5-Ligne HTA

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LIGNES HTA

1
I. CHOIX DES SUPPORTS

I. 1. Différents types de supports

I. 2. Critères de choix des supports

II. CALCULS DES SUPPORTS

II. 1. Principe

II. 2. Paramètres de calculs

III. IMPLANTATION DES SUPPORTS

III. 1. Calcul des massifs

III. 2. Dosage du béton

2
S UPP O RTS DE LIG NES

I. CHOIX DES SUPPORTS


1. Différents types de supports
Les supports électriques existent en différentes natures :
- Bois
- Béton
- Métallique :
 Treillis
 Tubulaires
 Profilés

 Avantages et faiblesses de chaque type de support


 Bois :
- Faible coût ;
- Mise en œuvre facile ;
- Bonne symétrie axiale, mais durée de vie assez courte (10 à 15 ans) ;
 Béton :
- Coût moyen ;
- Bonne esthétique ;
- Longue durée de vie , mais mise en œuvre délicate ;
- Mauvaise flexibilité
 Poutrelle :
- Longue durée de vie pour le climat sahélien ;
- Robustesse dans la mise en œuvre ;
- Bonne flexibilité, mais coût de revient très élevé.
2. Critères de choix des supports
Le choix n’est fondé que sur un critère essentiellement économique, en prenant en
compte les exigences de la qualité de service.
Dans tous les cas, les facteurs comme :
- La nature et la section du conducteur ;
- la position du support (alignement, angle, arrêt, traversée ...) ;
- l’environnement ou condition de premier établissement (éloignement,

3
nature du terrain) ,
conditionnent nécessairement le choix des supports.

Les limites mécaniques de fabrication peuvent imposer le recours à des techniques


comme le jumelage, les portiques, la contrefiche...
De toute façon, la règle est de réduire au maximum la hauteur des supports d’effets
(en charge non compressive).

II. CALCUL DES SUPPORTS


1. Le principe
Les calculs devront faire ressortir, dans le cas le plus défavorable, le coefficient de
sécurité de 3 sur la charge de rupture de l’acier.

2. Les paramètres
Les efforts à prendre en compte :
 effort horizontal dû à la traction des conducteurs sous l’action du vent et de
l’angle ;
 effort horizontal dû au vent sur les isolateurs et sur les bras d’armement ;
 effort horizontal dû au vent sur le support ;
 effort vertical dû au poids des conducteurs ;
 effort vertical dû au poids des isolateurs et des ferrures ;
 effort vertical dû au poids de la partie du support au-dessus de la section soumise
à la vérification, 0,25 m du sommet (assez négligeable).

4
III. IMPLANTATION DES SUPPORTS
1. Calcul des massifs de fondation
 Profondeur d’implantation de façon général :

H
+ 0,50 (m)
10

 Profondeur d’implantation des supports armés en Nappe – voûte :

H+1
+ 0,50 (m)
10

 Massif de fondation :
Les poutrelles métalliques sont encastrées dans un massif bétonné en pleine fouille.
En vue du calcul optimum des massifs, il est à noter que :
- Les massifs sont arasés au niveau du sol par lissage de la surface en
ménageant une pointe de diamant de 0,10 m de hauteur, au-dessus du
sol.
- La section horizontale des massifs sera telle que les parties encastrées
des supports soient enrobées en béton sur une épaisseur minimum de 15
cm.
- Chaque support métallique reposera sur une couche de béton de propreté
de 10 cm d’épaisseur.

2. Dosage du béton
 A titre indicatif, le béton est dosé dans les proportions suivantes :
- Ciment : 200 kg par m3 de béton
- Gravier : 800 kg par m3 de béton
- Sable : 400 kg par m3de béton
- Eau : selon l’état d’humidité

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SUPPORTS BOIS

6
SUPPORTS METALLIQUES

TREILLIS

TUBULAIRE

PROFILE / POUTRELLE

7
SUPPORTS BETON

8
LES ISOLATEURS DE LIGNES HTA

9
SOMMAIRE

I. GENERALITES

II. FABRICATION

III. CARACTERISTIQUES

IV. ISOLATEURS SUSPENDUS

V. ISOLATEURS RIGIDES

VI. PRESCRIPTIONS TCHNIQUES

10
I. GENERALITES
Les isolateurs sont destinés à supporter les conducteurs et à les isoler par rapport
aux masses. Leurs caractéristiques doivent être appropriées aux tensions électriques
et aux contraintes mécaniques qu’ils auront à supporter dans les conditions
climatiques envisagées.

II. FABRICATION
Le verre utilisé est composé de silice et de fondant tels que carbonate de soude et
carbonate de chaux. Le mélange fondu aux environs de 1500°C est ensuite moulé
par pressage et refroidit. Pour améliorer les caractéristiques du verre, on utilise les
procédés suivants:

 Trempe: qui consiste à porter la pièce à une température voisine de son point de
ramollissement et à le refroidir brusquement au moyen de jets d’air froid. Ce
traitement améliore les qualités du verre ainsi que sa température jusqu’à 100°C.
 Recuisson: dont le but est de faire disparaître les tensions internes qui naissent
au cours du refroidissement à l’air ambiant. Le procédé consiste à porter à la
température de 400°C à 500°C les pièces qui sont ensuite refroidies
progressivement. Le verre recuit reste néanmoins fragile et peut se fêler lors d’un
contournement.

 En règle générale, les isolateurs ou les chênes d’isolateurs équipant les


réseaux QHTA sont en verre trempé. Il reste encore quelques vieux
réseaux encore équipés en verre recuit et qui sont progressivement
remplacés à l’occasion des dépannages.

11
III. CARACTERISTIQUES

 Ligne de fuite (1): Distance la plus courte passant par le profile extérieur de
l’isolateur, en allant du conducteur à la masse.
 Tension de contournement à sec (Arc2) : plus faible tension produisant un
amorçage entre conducteur et masse, l’isolateur étant propre et l’atmosphère
sèche.
 Tension de contournement sous pluie (Arc3) : plus faible tension produisant
un amorçage entre conducteur et masse, l’isolateur étant soumis à une pluie
artificielle.
 Tension de perforation (Arc4) : plus faible tension produisant un amorçage
entre conducteur et ferrure à travers la masse de l’isolateur. le tension de
perforation d’un isolateur est par construction supérieur à sa tension de
contournement la plus faible.
 Tension tenue au choc : tension qui, sous forme d’onde de choc 1/50° provoque
le contournement d’au moins 50% des isolateurs essayés.
 Charge de rupture par contrainte électromécanique : effort qui entraîne soit la
séparation des pièces métalliques, soit la rupture totale de l’isolateur ; celui-ci
étant sous tension électrique.

12
IV. ISOLATEURS SUSPSENDUS
Présentation
Ils permettent une grande souplesse de la ligne par rapport aux supports. Ils sont
fixés aux ferrures par l’intermédiaire d’étriers et de pièces spéciales. Les conducteurs
sont fixés à ces isolateurs à l’aide de pinces d’alignement ou d’ancrage.
L’isolateur type des lignes suspendues à 20 KV est l’isolateur à Capot et Tige
comportant 2 ø ou 3 éléments de 175 mm ou 254 mm (CT175/ 40 ou 70).
Dans certains cas, l’élément inférieur de la chaîne d’isolateur est équipé d’une tresse
antiparasite scellée en usine qui permet de shunter électriquement toutes les
articulations entre tige à rotule et conducteur, afin d’éliminer les parasites
radioélectriques créées par les vibrations entre les pièces non solidaires (rotule, ball-
sockets, axes, pinces...).

13
V. ISOALTEURS RIGIDES
Présentation
Ils sont montés sur les Tiges Renforcés (TR) par visage grâce à des douilles filetées
(DF) scellées en usine. Les conducteurs sont fixés sur ces isolateurs à l’aide
d’attaches.

Les isolateurs rigides ne doivent par être utilisés :


- pour les angles de piquetage supérieurs à 30 g
- dans les portées dénivelées, lorsque les cordes de chaînettes font un
angle de plus de 8 g avec l’horizontal.

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Ils sont généralement en verre trempé, en deux (2) pièces scellées en usine pour les
lignes HTA.
 Les modèles agréés sont les suivants :

15
VI. PRESCRIPTIONS TECNIQUES
Dispositions réglementaires :
 Fonctions des zones
Les réseaux sont le siège de diverses pollutions :
Zone 1 : pollution faible
Zone 2 : pollution moyenne
Zone 3 : pollution forte

Les conditions dans lesquelles doivent être utilisés les isolateurs sont résumés dans
le tableau ci-après :
 Résumé des conditions d’utilisation des isolateurs

ZONES DE POLLUTION
UTILISATION TECHNIQUE
ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3
LIGNE 2 X CT 175/ 40 2CT 254/ 40 2CT 254/ 40
COURANTE ou 2 F 8P
SUSPENDU
Cornes Cornes Cornes
ANGLES Accrochage Arc Accrochage Arc Accrochage Arc
TRAVERSEES VHT 20T VHT 20T VHT 36
Ou 325 AT
ALIGNEMENTS RIGIDE Double
OU VHT 22T VHT 22T cônes
ANGLES < 30 g Accrochage Arc
3CT 254/ 40
3CT 175/ 40 3CT 254/ 40
ANCRAGE ou
ou ou
(sans éclateur) 3CT 254/ 70
2CT 254/ 70 3CT 254/ 70
ou
3F 8P

ANCRAGE E 175 NAO


(avec éclateur) Ou Réglage 2 X 20 mm
Uniquement en réparation E 254 NAO

Aux angles et aux traversées


Supports d’angle du tracé supérieur à 10°, traversée de routes, voie ferrée, voie
navigable.. ; croisement de lignes de télécommunication et lignes BTA.

 Les dispositions suivantes doivent être prises :


Disposition A :
Mise en place d’un dispositif d’accrochage et d’éloignement de l’arc, ou d’éclateur,
ou de parafoudre.
Dispositif B :

16
Mise en place d’isolateurs présentant des tenues au choc et sous pluie d’au moins
20% supérieures à celles équipant les supports adjacents .

LES ISLOTEURS RIGIDES

Tension tenue Effort de Douille Masse


Désignation Numéro de (KV) rupture à la scellée (2) approximative
D (1) flexion (KN) (Kg)
nomenclature Sous Au
pluie choc
VHT 20 T 66.17.608 210 50 110 8 DF 24-45 2,900
VHT 22 T 66.17.614 250 66 132 8 DF 25-45 3,450

(1) Tolérances conformes à la norme en vigueur NF C 66-300


(2) Conforme à la norme en vigueur NF C 66-415

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VERRE
TROIS PIECES AVEC FIXATION SUR TIGE (VHT 3)

CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES
Matière : Verre recuit
FIXATION : L’isolateur est livré avec une douille scellé
Marquage : inscription apparente et indélébile :
- du nom, de la marque ou du sceau du fabricant
- de la désignation indiquée ci-dessous.
Tension tenue Effort de
(KV) rupture à la Masse
Désignation Numéro de g
h* h1* d* e* flexion (KN) Douille scellée approximati
nomenclature mini Sous Au ve (Kg)
pluie choc
VHT 36 66.17.196 235 188 255 190 20 83 165 12 000 DF 24/25-60 2,900

 Tolérances conformes à la norme en vigueur NF C 66-330.

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ISOLATEURS SUSPENDUS

LIGNES SUR ISOLATEURS SUSPENDUS


ISOLATEUR EN VERRE TREMPE
CT 175/ 40

CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES
Matière : verre trempé
- Capot en alliage métallique

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- Tige en acier
- Goupille en alliage métallique
Tolérances : logement de rotule et rotule conformes à NF C 66-495
Dimensions conformes à NF C 66-330

Marquage : inscription apparente et indélébile :


- du nom, de la marque ou du sceau du fabricant
- de l’effort de rupture mécanique spécifié, en kilo newtons.

Caractéristiques mécaniques Nombre d’éléments


Caractéristiques électriques
1 2 3
- Ligne de fuite (mm) 180 - Tension de tenue au choc (kV) 70 133 195
- Charge de rupture par contraintes - Tension de tenue sous pluie (kV) 32 54 78
mécaniques (kN) 40
- Masse approximative (kg) 1,500

Numéro de nomenclature : 60.10.047


DESIGNATION : E.D.F. : CT 175/ 40
CERAVER : 1508 B

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CHAÎNE COMPRENANT UN ISOLATEUR EQUIPE
D’UNE TRESSE ANTIPARASITE

Ils permettent une grande souplesse de la ligne par rapport aux supports.

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Ils sont fixés aux ferrures par l’intermédiaire d’étriers et de pièces spéciales.
Les conducteurs sont fixés à ces isolateurs à l’aide de pinces d’alignement ou
d’ancrage.

Tous les isolateurs suspendus sont en verre trempé :


Elément CT 175/ 40 Résistance à la rupture 40 KN
Elément CT 254/ 40 Résistance à la rupture 40 KN
Elément CT 254/ 70 Résistance à la rupture 70 KN
Elément F 8 P Résistance à la rupture 70 KN

Eléments solidarisés V 72 BS et V 82 BS (réservés pour régler le cas des zones


particulièrement sensibles aux perturbations radioélectriques).

22
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

ANGLES ≥ 10° ou gr
Dispositif d’éloignement et d’accrochage de l’arc

Dispositif de sur isolement

CAS PARTICULIERS

23
DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES

DOUBLE CÔNES DC

CORNE DOUBLE CD 40

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Zone normale Zone particulièrement foudroyée

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CHAÎNE D’ISOLATEURS EN VERRE TREMPE
AVEC ECLATEUR DU DISPOSITIF ANTI-OISEAU

Réglage Des Cornes


Charge de
Ligne de L Oa Ob Oc Tension
Numéro de Y rupture
DESIGNATION fuite (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (KN) nominale Ecartement
nomenclature (mm)
d’isolement « B » (mm)
(kV)
E 1752 NAO 73.13.146 370 320
ES 1752 NAO 73.13.148 175 16,5 14,2 155 40 5,5 10
E 1753 NAO* 73.13.157 555 410 5 10 15
ES 1753 NAO* 73.13.158 15-20 20
E 2542 NAO 73.13.150 586 380 254 20 185 70 30-33 60
185

* Usage réservé aux réseaux 30 et 33 KV


CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES
 ISOLATEUR
Matière :
- Verre trempé
- Capot en alliage métallique
- Tige en acier
Marquage : inscription apparente et indélébile :
- du nom, de la marque ou du sceau du fabricant
 ECLATEUR – Cornes et tige anti-oiseau (Ne doit plus être utilisé sur ouvrrages
Neufs)

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Matière : acier galvanisé
 SHUNT- Les chaînes à éclateur (E 1752 NAO et E 1752 NAO) peuvent être livrés avec
un shunt constitué d’un câble en aluminium de 50 mm², relié à la corne ammont de
l’éclateur par un manchon rétreint en usine.
Elles sont alors désignées par les références ES 1752 NAO et ES 1753 NAO .

27
TRAVERSEES

Dispositif d’éloignement et d’accrochage de l’arc

Dispositif de sur isolement

Dispositif d’éloignement et d’accrochage de l’arc & dispositif de sur isolement

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29
LIGNES SUR ISOLATEURS SUSPENDUS
ISOLATEUR EN VERRE TREMPE
CT 254/ 40 ET CT 254/ 70

CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES
Matière : verre trempé
- capot en alliage métallique
- tige en acier
- goupille en alliage métallique

Tolérances : logement de rotule et rotule conformes à NF C 66-495


Dimensions conformes à NF C 66-330
Marquage : inscription apparente et indélébile :
- du nom, de la marque ou du sceau du fabricant
- de l’effort de rupture mécanique spécifié, en Kilo Newtons.
CT 254/ 40 CT 254/ 70 Nombre d’éléments
Caractéristiques mécaniques norme de norme de Caractéristiques électriques
11 16
1 2 3
- Ligne de fuite (mm) 302 320 - Tension de tenue au choc 100 190 260
- Charge de rupture par (kV) 40 72 105
contraintes mécaniques ((kN) 40 70 - Tension de tenue sous pluie
- Masse approximative (kg) 3,200 31,500 (kV)

30
- Pas (mm) 110 127

Numéro de nomenclature : CT 254/ 40 : 66.10.062


CT 254/ 70 : 66.10.077
DESIGNATION : E.D.F. : CT 175/ 40 et CT 254/ 70
CERAVER : F 40-10 et F 70-10

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ELEMENTS AVEC TRESSE ANTIPARASITE

On a dans certains cas, constaté que les chaînes d’isolateurs suspendus


engendraient des parasites hydroélectriques créés par les vibrations entre les pièces
non solidaires (rotule, ball-sockets, axes, pinces), placés à proximité du conducteur
HT.

Ces pièces, en se séparant, forment un condensateur dont les armures se chargent


différemment en présence du champ électrique intense, dans lequel elles sont
placées, puis lors de leur rapprochement donnent lieu à des décharges disruptives.

On pallie à cet inconvénient en utilisant pour l ‘élément inférieur de la chaîne un


isolateur équipé d’une tresse antiparasite scellée en usine et shuntant électriquement
toutes les articulations entre tige à rotule et inducteur.

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COSSE D’EXTREMITE

La cosse d’extrémité est destinée à être placée sous l’un des écrous de la pince .
Elle est réalisée en acier inoxydable pour permettre de l’utiliser indifféremment sur
les pinces en fonte ou en alpax. La forme définie ci-contre est déterminée pour
permettre aisément sa mise en oeuvre sous tension à distance.

 UTILISATION

Antiparasitage des lignes neuves à construire sur l’isolateur suspendus. Shuntage


des articulations inférieures des chaînes isolantes.
Ce matériel est utilisable en travail sous tension à distance.

PRINCIPAUX ACCESSOIRES POUR EQUIPEMENT DES CHAÎNES

33
NORME DE II
Extraits du Fascicule 661 DERVAUX-SEDIVER

34
DISPOSITIF ARRETOIR DE PAILLE

Matière : Poycacétal OHOSTAFORM C 2550, anti UV


 UTILISATION :
Accessoire destiné à être en place sur les conducteurs nus des lignes MT à
environ 60 cm des isolateurss, de façon à éviter aux « bouchons de paille » se
formant sur les conducteurs, de s’approcher des ferrures et de provoquer des
amorçages.
 MISE EN OEUVRE :
Ce matériel peut être mis en place hors tension ou sous tension à distance.

*L’encoche n°1 est destinée aux conducteurs : 3 mm ≤ 0 < 6 mm


*L’encoche n°2 est destinée aux conducteurs : 5 mm ≤ 0 < 10 mm
*L’encoche n°3 est destinée aux conducteurs : 9 mm < 0 ≤ 16 mm

35
AXE D’ARTICULATION A PLAQUETTE CAVALIER

LES ATTACHES

36
Les attaches en « fils en hélice » sont constituées par un faisceau de 2,3 ou 4 fils en
acier revêtu de cuivre (copperweld) ou d’aluminium (Alumoweld) toronnés en hélice.
Ce faisceau est performé pour épouser la forme de la gorge de l’isolateur.
Le sens de câblage de l’attache est le même que celui de la couche extérieure du
conducteur auquel elle est destinée.
 COMPOSITION : l’attache se compose :
- d’un coussinet de néoprène fendu
- de l’attache proprement dite.
 DESIGNATION : les attaches sont désignées par :
- les lettres AT
- les diamètres mini et maxi de conducteurs acceptés, exprimés en 1/100
mm
- La nature du conducteur : U pour la cuivre
A pour l’aluminium et ses alliages
- Le type d’isolateur désigné par un chiffre :
 20 pour VHT 20 T et VHT 22 T
 30 pour VHT 30
 32 pour VHT 32
- la lettre D, si l’attache est câblée à droite
 REPERAGE : une marque de couleur, située à une extrémité permettra
l’identification du conducteur ; une marque de couleur située au centre de la boucle

37
permettra le repérage de l’isolateur :
- Rouge pour VHT 20 T ou VHT 22 T
- Bleu pour VHT 30
- Vert pour VHT 32
 MONTAGE : afin d’éviter l’application de parasites radioélectriques, il est nécessaire
de brosser soigneusement le conducteur sur une longueur au moins égale à celle du
recouvrement par l’attache.
 UTILISATION : alignement et angle inférieur ou égal à 30 grades.

Angle de profil inférieur à 8 grades.

38
LES CONDUCTEURS DE
LIGNES HTA

39
SOMMAIRE

I. TERMINOLOGIE

II. DESIGNATION

III. CONSTITUTION

IV. FORMULES PRATIQUES

V. JONCTIONS ET RACCORDEMENTS

VI. PRESCRIPTIONS TECHNIQUES

40
I. THERMINOLOGIE

Généralités

Les conducteurs de lignes aériennes doivent avoir une faible résistivité et posséder
une charge de rupture élevée.

 MATERIAUX UTILISES

 CUIVRE
Caractéristiques
Résistivité : 18 Ω/ m
Charge de rupture : 40 daN/ mm²
Charge lim. Elastiq. : 35 daN/ mm²
Masse volumique : 8,89 kg / dm3

Le cuivre, du fait de ses caractéristiques et de ses propriétés intéressantes a été


pendant longtemps le matériaux le plus couramment utilisé pour la construction des
conducteurs. Mais à présent , à cause des fortes sections demandées en réseau
aérien, le poids du cuivre devient un handicap important pour la mise en œuvre.

 ALUMINIUM
Caractéristiques
Résistivité : 28 Ω/ m
Charge de rupture : 16 daN/ mm²
Charge lim. Elastiq. : 12 daN/ mm²
Masse volumique : 2,7 kg / dm3

Très léger mais moins bon conducteur que le cuivre. Il faut 1,6 fois plus de section
en Al pour avoir la même résistance électrique qu’en Cu.
La mise en œuvre de l’AI est néanmoins assez délicate, à cause de sa fébrilité, son
oxydabilité, sa dilatabilité et son électro négativité.

41
 ALMELEC
Alliage A1, magnésium et silicium avec traitement thermique et mécanique.
Caractéristiques
Résistivité : 33 mm²/ Km
Charge de rupture : 32 daN/ mm²
Charge lim. Elastiq. : 28 daN/ mm²
Masse volumique : 2,7 kg / dm3
Les caractéristiques mécaniques sont fortement améliorées avec l’Almelec, toout en
sauvegardant les même qualités électriques que l’A1
 ACIER
L’acier n’est pas utilisé comme conducteur d’énergie, mais entre dans la constitution
des câbles mixtes et est utilisé comme câble de garde.

42
II. DESIGNATION
Un câble est désigné par :
 Un nom caractéristique de la famille à laquelle le câble appartient :
- Pour les câbles homogènes en alliage d’aluminium
 Famille ASTER
- Pour les câble en alliage Alu-Acier
 A une (1) couche de fils Alu-Acier
 Famille PHLOX
 A deux (2) couches de fils Alu-Acier
 Famille PASTEL
 A trois (3) couches de fils de Alu-Acier
 Famille PETUNIA
 A trois (4) couches de fils de Alu-Acier
 FAMILLE POLYGONUM

 Sa section nominale
Exemple : pour les sections recommandées :
54,6 mm², 75,5 mm² 148 mm².
On aura alors les désignations suivantes :
Câblage en alliage d’aluminium
Pour les lignes secondaires :
- ASTER 54,6
Pour les lignes principales :
- ASTER 75,5
- ASTER 148
Câbles en alliage d’Alu-Acier (pour les zones subissant des surcharges
climatiques) :
Lignes secondaires :
- PHLOX 37,7
- PHLOX 59,7
Lignes principales :
PHLOX 75,5
PASTEL 147

43
IV. JONCTIONS ET RACCORDEMENTS
 Jonctions
La technique désormais retenue est le sertissage hexagonal qui peut se mettre en
œuvre de deux (2) façons :
- Soit par compression
- Soit par retreint
Marquage des manchons : J 34 (7) L E173 n° de la matrice utilisée

Manchon de jonction
Retreint ou comprimé.

Section arrondie du
câble

Nombre de brins Nature du câble


du câble

Raccordements
Il s’agit de connexions travaillant hors tension mécanique.

44
V. PRESCRIPTIONS TECHNIQUES
 Charge de rupture minimale à observer :
- 280 daN sur ligne HTA
- 480 daN sur ligne mixte HTA/ BTA

 Coefficient de sécurité :
- 3 pour ligne HTA.
 Jonction des conducteurs
Les manchons de jonction présentant un coefficient de sécurité 3 sont autorisés dans
Les portées et les contigûes de traversées de routes, chemin de fer, ligne de
télécommunication...

 Attache des conducteurs


Au niveau des traversées, le système d’attache du conducteur doit être adapté pour
limiter le glissement des conducteurs à une valeur suffisamment faible en cas de
rupture du conducteur dans une portée contigûe.

CONSTITUTION
45
 FORMULES PRATIQUES
Section d’un câble S = 0,6 D²

Avec S = section en mm² D = diamètre du câble en mm


ρ
Résistance au kilomètre R =
S
Avec R = résistance en ρ / km
ρ = résistivité en /mm²/ km
S = section en mm²

Avec P = poids en daN/ km

46
= masse volumique en kg/ dm3

47
CARACTERISTIQUES CÂBLES HOMOGENES

 Caractéristiques des câbles homogènes

Composition Diamètr Contrainte à Charge de Résistanc


Section du Masse Module Coefficie
Diamètr e la rupture rupture e
câble par km d’élasticité nt de
Désignation du e extérieur des fils en nominale électrique
Nombre des dilatatio
câble nominal du câble alliage du câble à 20°C
de fils câbles* n des
des fils d’aluminium par km
(mm²) (Kg) (hbar) câbles**
(mm) (mm) (hbar) (daN) (Ω)

ASTER 22 21,99 7 2,0 6 32,4 710 1,50 60,2 6 200 23.10 - 6


ASTER 34,5 34,36 7 2,5 7,5 32,4 1 105 0,958 94 6 200 23.10 - 6
ASTER 54,6 54,55 7 3,15 9,45 32,4 1 755 0,,603 149 6 200 23.10 - 6
ASTER 75,5 75,54 19 2,25 11,25 32,4 2 430 0,438 208 6 000 23.10 - 6
ASTER 117 116,98 19 2,8 14 32,4 3 765 0,283 322 6 000 23.10 - 6
ASTER 148 148,01 19 3,15 15,75 32,4 4 765 0,224 407 6 000 23.10 - 6
ASTER 181,62 37 2,5 17,5 32,4 5 845 0,183 500 5 700 23.10 - 6
181,6 227,83 37 2,8 19,6 32,4 7 340 0,146 627 5 700 23.10 - 6
ASTER 228 288,34 37 3,15 22,05 32,4 9 280 0,115 794 5 700 23.10 - 6
ASTER 288 366,22 37 3,55 24,85 32,4 11 785 0,0905 1 009 5 700 23.10 - 6
ASTER 366 570,22 61 3,45 31,05 32,4 18 360 0,0583 1 574 5 400 23.10 - 6
ASTER 570 850,66 91 3,45 37,95 32,4 27 390 0,0391 2 354 5 250 23.10 - 6
ASTER 851 1 143,51 91 4,0 44 31,9 36 260 0,0292 3 164 5 250 23.10 - 6
ASTER 1 144 1 595,93 127 4,0 52 31,9 50 640 0,0206 4 425 5 050 23.10 - 6
ASTER 1 600

48
 Caractéristiques des câbles équibrins en alliage d’aluminium – acier

Composition Diamètre Contrainte à Contrainte Charge Résistance Masse


Nombre de fils Diamètre extérieur la rupture à la rupture de électrique par km
Des fils
Des nominal du câble des fils en des fils rupture à 20°C
Désignation alliage
fils alliage des fils alliage d’acier nominale par km
du câble d’alumi-
acier d’alumi- acier d’aluminium du câble
nium
nium
(mm) (mm) (hbar) (hbar) (daN) (Ω) (kg)

PHLOX 37,7 28,27 9,42 9 3 2 8,3 32,4 156,8 2 360 1,17 155
PHLOX 59,7 37,70 21,99 12 7 2 10 32,4 156,8 4 560 0,880 276
PHLOX 75,5 41,71 27,83 12 7 2,25 11,25 32,4 156,8 5 770 0,695 348
PHLOX 56,55 59,69 18 19 2 14 32,4 156,8 10 815 0,580 636
116,2 71,57 75,54 18 19 2,25 15,75 32,4 156,8 13 685 0,466 802
PHLOX 119,28 27,83 30 7 2,25 15,75 32,4 156,8 8 185 0,279 547
147,1 88,36 93,27 18 19 2,5 17,5 32,4 156,8 16 895 0,378 990
PASTEL 147,26 34,36 30 7 2,5 17,5 32,4 156,8 10 120 0,227 675
181,6 110,83 116,99 18 19 2,8 19,6 32,4 156,8 21 200 0,300 1 244
PHLOX 184,72 43,10 30 7 2,8 19,6 32,4 156,8 12 680 0,180 848
181,6 140,28 148,07 18 19 3,15 22,05 32,4 156,8 26 800 0,237 1 570
PASTEL 228 233,80 54,55 30 7 3,15 22,05 32,4 156,8 16 050 0,142 1 074
PHLOX 228 206,17 93,27 42 19 2,5 22,5 32,4 156,8 20 875 0,162 1 320
PASTEL 288 174,78 227,83 24 37 2,8 25,2 32,4 156,8 38 960 0,225 2 211
PHLOX 288
PASTEL 288
PASTEL 299
PHLOX 376

 Caractéristiques des câbles non équitants en alliage d’aluminium – acier

Composition Dia- Con- Contrainte Charg Résist- Masse


Sections Module
(nombre mètre trainte à à la e de ance par km
nominales d’élastici
x diamètre exté- la rupture ruptur électriqu
(mm²) té des
nominal) rieur rupture des fils e e à 20°C Coeffi-
câbles*
du des fils d’acier nomin par km cient de
Désignation
Des câble en ale du dilata-
du câble
fils Des alliage alliage câble tion des
alliage fils d’alumi- acier d’alumi- câbles**
d’alum acier nium Nium
i-nium (hbar)
(mm) (hbar) (hbar) (daN) (Ω) (kg)
PHLOX 51,95 42,12 15 x 210 19x1,68 12,8 32,4 156,8 8 035 0,642 481 11 200 14,7.10- 6
94,1
325,72 85,95 32 x 3,6 19x2,4 26,4 32,4 156,8 23 830 0,103 1 593 8 200 17,8.10- 6
PASTEL
412 507,10 104,79 42x2,6 32,4 158,8 32 690 0,0651 2 241 7 350 18,6.10- 6
20x4,24 19x2,65 32,2 31,9
PETUNIA
612 717,33 148,06 66 x 3,72 19x3,15 38,1 32,4 158,8 46 000 0,0465 3 174 7 750 18,5.10- 6

956,66 227,82 54x2,8 37x2,8 44,7 32,4 158,8 66 385 0,0349 4 475 7 550 18,1.10- 6
PETUNIA 66x 3,47
865

Polygonum
1185

49
UTILISATEURS DES CONDUCTEURS

 Caractéristiques principales de types de lignes recommandés en technique


suspendue :
LIGNES PRINCIPALES

Conducteurs
zones
ASTER 75,5 ASTER 148 PHLOX 75,5 PASTEL 147
P (m) 1 200 1 400
A vent
ae (m) 150 175
normal
am (m) 210 245
P (m) 1 200 1 400 1 200 1 400
A vent
ae (m) 140 165 175 200
fort
am (m) 200 230 245 280
P (m) 800 1 200 1 200
A surcharge
ae (m) 90 150 140
3 kg/ m
am (m) 125 210 200
P (m) 1 000 1 200 1 200
A surcharge
ae (m) 150 100 150
5 kg/ m
am (m) 210 140 200
P (m) 800 1 000
A surcharge
ae (m) 80 100
8 kg/ m
am (m) 110 140

Σa3
P : Paramètre – ae : Portée équivalente ( ) – am : Portée maximale d’un
Σa canton de pose.
 Caractéristiques principales de types de lignes recommandés en technique
secondaires :
Conducteurs
zones
ASTER 34,4 ASTER 54,6 PHLOX 37,7 PASTEL 259,7
A vent Rigide t N/ mm² C1 23
am (m) 120
normal Suspendu P (m) C2 16
ae (m) 80
am (m) 1 000
130
180
A vent Rigide t N/ mm² C1 23 1 000 1 200
am (m) 100 150 170
fort Suspendu P (m) C2 16 210 240
ae (m) 70
am (m) 1 000
120
170
A surcharge Rigide t N/ mm² 23 29 32
am (m) 65 80 80
3 kg/ m Suspendu P (m) 800 900
ae (m) 100 120
am (m) 130 170
A surcharge Rigide t N/ mm² 29 32
am (m) 50 65
5 kg/ m Suspendu P (m) 700
ae (m) 90
am (m) 125
A surcharge Rigide 700
8 kg/ m Suspendu 80
100

50
ACCESSOIRES DE LIGNES
HTA

51
SOMMAIRE

I. ETRIERS, ETRIERS LONGS

II. OEILLETS, CHAPPE A ROTULE ET ROTULE DOUBLE

III. BALL SOCHETS (OEILLET A LOGEMENT DE ROTULE)

IV. OEILLET DOUBLE, OEILLET A CHAPPE

V. PINCES D’ALIGNEMENT (SUSPENSION)

VI. PINCES D’ANCRAGE

VII. RALLONGES

VIII. AXE D’ARTICULATION A PLAQUETTE CAVALIER

52
I. ETRIERS, ETRIERS LONGS

Schéma
Caractéristiques mécaniques (Tableau)

 Utilisation
Arrêt de la ligne

II. OEILLETS, CHAPPE A ROTULE ET ROTULE DOUBLE


Schéma
Caractéristiques mécaniques
Résistance à la rupture : 40kN/ 70kN
 Utilisation

53
Suspension et ancrage des conducteurs

OEILLET DOUBLE, OEILLET A CHAPPE


Schéma
Caractéristiques mécaniques
Résistance à la rupture : 40kN/ 70kN
 Utilisation
Suspension et ancrage des conducteurs

IV. BALL SOCHETS (OEILLET A LOGEMENT DE ROTULE


Schéma

54
V. PINCES D’ALIGNEMENT (SUSPENSION)
Schéma
Caractéristiques mécaniques (Tableau)
 Utilisation
Suspension des conducteurs

PINCES D’ANCRAGE

Schéma
Caractéristiques mécaniques (Tableau)
Serrage par étrier. Freinage des écrous par rondelles GROWE
 Utilisation

55
Ancrage des conducteurs

VI. RALLONGES
Schéma
Caractéristiques mécaniques (Tableau)
 Utilisation
Dispositif d’arrêt avancé de la ligne

Réf. L A e Ø I Axe de R.
daN
RL 40 – 100 100 14 25 35 12 x 26,6 4000
RL 40 - 300 300 14 25 18 35 12 x 26,6 4000
RL 40 – 600 300 14 25 18 35 12 x 26,6 4000
RL 70 - 300 300 18 30 18 50 16 x 36 7000

VII. AXE D’ARTICULATION A PLAQUETTE CAVALIER


Schéma
Caractéristiques mécaniques (Tableau)

56
 Utilisation
Articulation du Ball socket à la Pince d’ancrage

CHOIX DES PINCES

57
REGLEMENTATION

58
SOMMAIRE

I. ZONES DE PROTECTION

II. EN TRAVERSEE

59
ZONES DE PROTECTION IMMEUBLES

60
ZONES DE PROTECTION IMMEUBLES

Angle minimal de la
traversée 15 ° sauf
Au dessus du si la ligne longe une
Voie ferrées non
7 7 rail le plus voie traversant une
électrifiées
élevé route. Prescriptions
particulières
Pour les supports
e = écartement
entre les
conducteurs les
plus rapprochés de
Lignes d’énergie e e
la ligne de tension
la plus élevée.

Lignes de
0,30 m 2m
téléphone

Pour les cours navigable, on


Cours d’eau 8m ajoutera 2 m au gabarit du plus haut
navire qui fréquente les cour d’eau.

61
I. ZONES DE PROTECTION IMMEUBLES
Repère BTA HTA
Rigide suspendu
A 2m 3m 4m
B 1m 3m 4m
C 1m 3m 4m
D 0,30 m 3m 4m
E 1m 3m 4m
F 1m 3m 4m
G 0,30 m 3m 4m
H 2m 3m 4m
I 3m 3m 4m
J 3m 3m 4m

II. EN TRAVERSEE

Cas envisagé NIVEAU DE TENSION OBSERVATIONS


BTA HTA

Voie interdite Hors de


Sur tous terrains, en principe, 6 m
aux véhicules portée du 6
pour lignes BTA et HTA.
public

Le long des Angle minimal de la


voies traversée 15° sauf si
6 6 la ligne longe une
Voie publique voie traversant une
route. En traversée,
6 8 En traversée on ajoutera 2 m au
gabarit du véhicule
plus haut,
susceptible de
passer sous la ligne.

62
PROTECTION
DES LIGNES HTA

63
SOMMAIRE
I. GENERALITE

II. DIFFERENTS TYPES DE DEFAUTS

III. PROTECTIONS

IV. NOTION DE SELECTIVITE

V. INDICATIONS DE REGLAGE

64
I. GENERALITE
Les dispositifs de protection surveillent en permanence l’état électrique des éléments
d’un réseau et provoquent leur mise hors tension (ex. Ouverture d’un disjoncteur),
lorsque ces éléments sont le siège d’une perturbation : court-circuit, défaut
d’isolement...
Les buts visés étant :
 de participer à la protection des personnes contre les dangers électriques ;
 d’éviter les détérioration de matériel (l’énergie produite par un court-circuit
triphasé sur un jeu de barres MT est à même de faire fondre jusqu’à 50kg de
cuivre en une (1) seconde ; la température de l’arc peut dépasse en son centre
10 00°C) ;
 de limiter les contraintes thermiques, diélectrique et mécaniques auxquelles sont
soumis ces matériels ;
 de préserver la stabilité et la continuité de service du réseau ;
 de protéger les installations voisines (par exemple, réduire les tensions induites
dans les circuits voisins) ;
 pour atteindre ces objectifs, un système de protection doit avoir less qualités
suivantes :
- Rapidité
- Sélectivité
- Fiabilité.
Cependant, il faut être conscient des limites de la protection : : les défauts doivent
tout d’abord se produire pour qu ‘elle agissent. La protection ne peut donc empêcher
les perturbations ; elle ne peut que limiter leur durée. De plus, le choix d’une
protection
Est souvent un compromis technico-économique entre la sécurité et la disponibilité
de l’alimentation en énergie électrique.
Le choix d’un dispositif de protection n’est pas le fruit d’une réflexion isolée, mais
une des étapes les plus importantes de conception d’un réseau électrique.
A partir de l’analyse du comportement des matériels électriques (moteurs,
transformateurs...) sur défauts et des phénomènes qui en découlent, le présent guide
a pour but de vous aider à choisir les dispositifs de protection les mieux adaptés.
Le guide n’est pas exhaustif ; pour tous les cas particuliers, une équipe de

65
spécialistes Merlin Gerin est à votre service pour vous apporter l’assistance
nécessaire à la résolution de vos problèmes de protection.

66
II. DIFFERENTS TYPES DE DEFAUTS
Quelles sont par rapport aux conducteurs les diverses situations des défauts.

Ph 1

Ph 2

Ph 3

Défauts entre Défaut entre 1 conducteur


conducteurs de phase de phase et terre
(défauts polyphasés) (défauts monophasés)

Défauts entre plusieurs


conducteurs de phase et la terre
(défauts polyphasés à la terre)

67
Si les défauts peuvent être classées en fonction de leur situation, ils peuvent l’être
également en fonction de leur persistance.
De ce point de vue, on groupe les défauts en quatre catégories :
- Auto-extincteurs ;
- Fugitifs ;
- Semi-permanents ;
- Permanents.
 Auto-extincteurs
De très faible durée, ils disparaissent d’eux-mêmes sans qu’il soit nécessaire de
couper le départ.
 Défauts fugitifs
Ne disparaissent que si le départ est coupé pendant plusieurs secondes (branchette
entre conducteurs par exemple).
 Défauts Semi-permanents
Ne disparaissent que si le départ est coupé pendant plusieurs secondes (branchette
entre conducteurs par exemple).
 Défauts Permanents
Nécessite l’intervention humaine. Leur durée ne dépend que de la rapidité de cette
intervention .

Tous ces défauts se produisent –ils à la même fréquence ?


Les statistiques donnent la répartition suivante :
- Auto-extincteurs : 5%
- Fugitifs : 70% à80%
- Semi-permanents : 5% à 15%
- Permanents : 5% à 15%
Ces chiffres justifient l’utilisation d’appareils automatiques qui coupent les départs
affectés le temps nécessaire à l’élimination des défauts non permanents.

68
III. PROTECTIONS
La détection d’un courant de défaut ld faible nécessite des protections différentes
des relais de surintensité phases.
Ces protections « de terre » (ou homo polaires) détectent le courant de défaut :
 soit directement dans la liaison du neutre à la terre 1
 soit dans le réseau en mesurant la somme vectorielle des 3 courants en utilisant :
- soit 3 capteurs de courant de phase alimentant les protections 2
- soit un tore- (mesure précise à utiliser de préférence) 3

Le réglage du seuil se fera en fonction du courant de défaut ld calculé en négligeant


les impédances homo polaires de source et de liaison par rapport à l’impédance Rn
et tenant compte des deux (2) règles :
 réglage > 1,3 fois I capacitif du réseau en aval de la protection ;
 réglage de l’ordre de 20% du courant maximum de défaut à la terre

D’autre part, si la mesure est réalisée par 3TC, le réglage ne doit pas être inférieur à
6% du calibre des TC pour tenir compte de leur dispersion.

69
70
III.1 . Protection des jeux de barres
En plus des protections décrites précédemment, un jeu de barres peut être équipé
d’une protection spécifique, dite protection différentielle haute impédance, dont le but
est d’être sensible , rapide et sélective.

La protection différentielle (fig.1) fait la somme vectorielle par phase des courants,
entrant et sortant du jeu de barres ; lorsque cette somme n’est pas nulle, elle
déclenche les disjoncteurs des alimentations du jeu de barres.

La sélectivité logique (fig.2) appliquée aux protections à maximum de courant


apporte une solution simple à la protection de jeu de barres.
Un défaut en (1) est vu par la protection de D1 qui émet un ordre d’attente logique
vers la protection A.
La protection de D1 déclenche après 0,6s.
Un défaut en (2) n’est vu que par la protection de A qui déclenche après 0,1s.

III. 2. Défauts phase terre


Réseau à deux arrivées transformateurs neutre à la terre par résistance au niveau
des transformateurs. Les départs sont équipés de protection maximum de courant
homo polaire réglées à un seuil supérieur au courant capacitif correspondant et dont
la temporisation est tD.
Les arrivées A1 et A2 sont équipées de protections directionnelles homo polaires
dont la temporisation est tR.
Les connexions de mise à terre du neutre sont équipées de protections à maximum
de courant homo polaire dont le seuil est supérieur aux réglages des protections des
arrivées et des départs et dont la temporisation est tN ≥ tO + t.

71
Ainsi un défaut en un (1) est éliminé par l’ouverture de D1.
Un défaut en 2 est éliminé par les ouvertures de A1, A2 , H1 et H2 provoqués par
les protections situées sur les connexions de mise à la terre du neutre des deux
transformateurs.

Un défaut en 3 est vu par la protection directionnelle homo polaire de A1 qui s’ouvre


à l’instant tR où la protection située sur la connexion de mise à la terre du
transformateur correspondant provoque l’ouverture du disjoncteur H1.

Cependant par défaut 3 est encore alimenté jusqu’au tN ou la protection située sur la
connexion de mise à la terre du transformateur correspondant provoque l’ouverture
du disjoncteur H1.

72
III.3. Réseau à une arrivée
Défauts entre phases (fig.1)
La protection au niveau D détecte le défaut (1) sur le départ, et déclenche avec
un retard tD.
La protection au niveau A détecte les défauts (2) sur le jeu de barres, et déclenche
avec un retard tA.
Elle agit également en secours, en cas de défaillance de la protection D.
 On choisit lrA > lrD
tA >tD + Δt
Δt : intervalle de sélectivité (en général 0,3 s)

Défaut phase terre


Neutre à la terre par résistance au niveau du transformateur (fig.2)
Les départs, l’arrivée, ainsi que la connexion de mise à la terre du neutre, sont
équipés d’une protection maximum de courant homo polaire.

Ces protections sont nécessairement différentes des protections contre les défauts
phases car les ordres de grandeur des courants de défauts sont différents.

Les protections des départs sont réglées sélectivement par rapport à la protection de
l’arrivée, elle même réglée sélectivement par rapport à la protection équipant la
connexion de mise à la terre (respect des intervalles de sélectivité).

Le courant de défaut se referme par les capacités des départs sains et la résistance
de mise à la terre. Les capteurs des départs sains détectent un courant capacitif.
Pour éviter les déclenchements intempestifs, la protection de chaque départ est
réglée à un seuil supérieur au courant capacitif propre du départ.
 Défaut en 1 : le disjoncteur D1 s’ouvre sur action de la protection qui lui est
associée ;

73
 Défaut en 2 : le disjoncteur A s’ouvre sur action de la protection de l’arrivée ;
 Défaut en 3 : la protection située sur la connexion de mise à la terre du neutre
provoque l’ouverture du disjoncteur H au primaire du transformateur.

74
Neutre à la terre par résistance au niveau du jeu de barres (fig.3)
Les protections des départs et celles de l’arrivée sont réglées sélectivement par
rapport à la protection équipant l’impédance de mise à la terre. De même que dans
le cas précédent, la protection de chaque départ est réglée à un seuil supérieur au
courant capacitif propre au départ.

En cas de défaut sur un départ 1, seul, le disjoncteur du départ D1 s’ouvre.


En cas de défaut sur le jeu de barres 2, seule, la protection équipant la connexion
de mise à la terre détecte le défaut. Elle ouvre le disjoncteur A.
Enfin, en cas de défaut au secondaire du transformateur 3, la protection de l’arrivée
détecte le défaut. Elle ouvre le disjoncteur H.

III.4. Réseau à deux arrivées


Défauts entre phases (fig.1)
Réseaux à deux arrivées transformateurs ou à deux arrivées lignes :
Les départs sont équipés de protections à maximum de courant phases dont la
temporisation est réglée à la valeur tp. Les deux arrivées A1 et A2 sont équipées de
protections à maximum de courant phases réglées sélectivement avec les départs,
soit à une valeur tA ≥ tD + Δt.
Et plus elles sont équipées de protections directionnelles dont la temporisation est
réglée à tA < tD – Δt.
Ainsi, un défaut en 1 est éliminé par l’ouverture de D2 avec un retard t D. Un défaut en
2 est éliminé par l’ouverture de A1 et A2 avec un retard t A (les protections
directionnelles ne voyant pas le défaut).
Enfin un défaut en 3 est vu par la protection directionnelle de A1 qui s ‘ouvre à
l’instant tR, permettant de continuer l’exploitation de la partie saine du réseau.
Cependant, le défaut 3 est toujours alimenté par T1. A l’instant t H ≥ tA + Δt, H1
s’ouvre sous l’action dee la protection à maximum de courant phases qui l’équipe.

75
76
 NB : lorsque le disjoncteur A est ouvert, le secondaire du transformateur est à
neutre Isolé. Neutre isolé (fig. ;4)
Un défaut, quelle que soit sa localisation, provoque un courant qui referme par les
capacités des départs sains.

Dans le cas général des réseaux industriels, ce courant est faible (quelques
ampères) ; il permet de continuer l’exploitation tout en cherchant à localiser le défaut.
Le défaut est détecté par un contrôleur permanent d’isolement (Vigilohm) ou une
protection à maximum de tension homo polaire. Dans le cas où le courant capacitif
total du réseaau est important (une dizaine d’ampères), il y a lieu de prendre des
dispositions supplémentaires pour éliminer rapidement le défaut.
Pour déclencher sélectivement le départ en défaut, on peut utiliser une protection
directionnelle de terre.

IV. NOTION DE SELECTIVITE


Les protections constituent entre elles un ensemble cohérent dépendant de la
structure du réseau et de son régime de neutre. Elle doivent donc être envisagées
sous l’angle d’un système reposant sur le principe de sélectivité : il consiste à isoler
le plus rapidement possible la partie du réseau affectée par un défaut et uniquement
cette partie, en laissant sous tension toutes les parties saines du réseau.
Différents moyens peuvent être mis en œuvre pour assurer une bonne sélectivité
dans la protection d’un réseau électrique :
 Sélectivité ampère métrique (par les courants)
 Sélectivité chrono métrique (par le temps) ;
 Sélectivité par échange d’information, dite sélectivité logique ;
 Sélectivité par utilisation de protections directionnelles ou différentielles.

V. INDICATIONS DE REGLAGE
Type de défaut Réglages
Surcharge Transfo MT/BT - disjoncteur BT : In
Transfo MT/MT - image thermique : In (intensité nominale)

77
Court-circuit - fusible : calibre < 1,3 In
- maximum de courant à temps indépendant
seuil bas < 6 In :
temporisation ≥ 0,3 s (sélectif avec l’aval)
seuil haut > Icc aval, instantané
- maximum de courant à temps dépendant
seuil bas à temps inverse (sélectif avec
l’aval), seuil haut > Icc aval, instantané,
- différentielle transformateur 25% à 50% In.

Défaut terre - masse cuve > 20A (temporisation 0,1s),


- maximum de courant homo polaire seuil ≥
20%
courant maximum de défaut terre et 6%
calibre
des TC si alimenté par 3 TC, temporisation
0,1 s
si mise à la terre dans le réseau,
temporisation en fonction de la
sélectivité si la misse à la terre est sur le
transformateur ;
- protection de terre restreinte seuil de l’ordre de 10% In si on utilise le
montage sommateur à 3 TC, seuil de l’ordre de 20% courant maximum de
défaut terre si on utilise un seul transformateur traversant englobant les 3
phases.

**********

78

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