Polycopié Cours C211 2021 2022 TAHIRI ALAOUI Ouafa
Polycopié Cours C211 2021 2022 TAHIRI ALAOUI Ouafa
Polycopié Cours C211 2021 2022 TAHIRI ALAOUI Ouafa
DEPARTEMENT DE CHIMIE
Filière : BCG
__________________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________________
I. Historique :
I.1. Présentation
La notion d'atome est donnée pour la première fois par Démocrite entre - 460 et - 370 avant
J.C. Il le définit comme la plus petite partie insécable d'un corps simple.
Sous l’effet d’une tension électrique très élevée (40.000V) appliquée entre deux parties d’un
tube à gaz, un faisceau est émis de la cathode, appelé rayons cathodiques et recueilli par
l’anode. (Fig.1)
__________________________________________________________________________________________
J.J. Thomson entrevoit ainsi la notion d'atomes sécables. Pour respecter la vision classique de
la matière continue, il propose le modèle du "plum-pudding". (Fig.3)
Il imagine que les électrons, le "plum" se déplacent dans un milieu chargé positivement : le
"pudding".
La découverte que l’atome contient des particules négative de très petite masse (1836 fois
plus faible que celle du plus léger des atomes, l’Hydrogène) conduisait à la recherche d’une
autre particule à l’intérieur du même atome, qui doit compenser la charge de l’électron et
porter la masse de l’atome, car ce dernier est électriquement neutre. Cette nouvelle particule a
été mise en évidence par Rutherford.
- L’expérience de Rutherford
E. Rutherford propose en 1909 de bombarder une feuille d'or avec les particules en plaçant
un écran de détection tout autour de la feuille d'or. (Fig. 4)
__________________________________________________________________________________________
Le scintillement lumineux observé sur l'écran permet de visualiser la collision par les
particules α. Au lieu de la répartition statistique gaussienne attendue avec la théorie du "plum-
pudding", l'expérience montre que la plupart des particules traversent la feuille d'or sans
déviation.
Les particules, de charge positive, déviées ou rétrodiffusées montre que l’atome est formé
d’une entité chargée positivement : le noyau, et les particules non déviées indiquant par leur
nombre qu’un grand volume de l’atome est vide.
Cette expérience met en évidence le caractère lacunaire de la matière où les électrons sont
satellisés autour d'un noyau chargé positivement et montre que les charges positives de
l'atome sont fortement localisées dans l'espace. E. Rutherford propose alors un modèle en
accord avec cette observation : le modèle planétaire (Fig .5)
En Conclusion, le noyau est constitué de deux types de particules, en nombre variable, les
protons et les neutrons. Ce sont les nucléons.
II.1. Électron
C’est une particule élémentaire chargée négativement. L’électron est caractérisé par :
- Sa masse : me = 9,1.1031 kg
- Sa charge électrique : qe = - e = - 1,6.1019 Coulomb (C)
__________________________________________________________________________________________
Le noyau est assimilable à une sphère de très petite dimension (r = 10 -14 m), le rayon (r) de
l’atome est de l’ordre d’un Angström (1Å = 10-10m). Le noyau est constitué essentiellement
de protons et de neutrons.
II.2.1. Proton
C’est une particule élémentaire chargée positivement et de charge égale en valeur absolue à
celle de l’électron. Le proton est caractérisé par :
II.2.2. Neutron
Le neutron est une particule matérielle non chargée (ne porte pas de charge électrique). Sa
masse est sensiblement égale à celle du proton.
- Sa masse : mn = 1,675.1027 kg mp
- Sa charge électrique : qn = 0
a. la masse du proton est 1836 fois la masse de l’électron. Ainsi, la masse d’un atome
sera pratiquement égale à celle de son noyau.
Exemples :
Soit Z le nombre de protons contenu dans le noyau d’un atome : la charge du noyau sera +Ze,
celle des électrons est –Ze et celle de l’atome sera +Ze –Ze = 0
II.2.4. Conclusion
L’atome est constitué d’un noyau chargé positivement (charge de protons) entouré d’électrons
(charges négatives), le noyau étant formé à partir de deux constituants fondamentaux (protons
et neutrons) appelés nucléons.
__________________________________________________________________________________________
III.1.1. Définition :
Le numéro atomique, noté Z, représente le nombre de protons que contient le noyau d’un
atome. Il désigne également le nombre d’électrons si l’atome ne porte pas de charge électrique.
Pour un atome chargé (appelé ion), Z représente le nombre de proton).
III.1.2. Exemple :
- La charge de l’atome : 8 e – 8 e = 0
Le nombre de masse, noté A, est le nombre de nucléons (protons et neutrons) qui constitue le
noyau de l’atome.
Z : numéro atomique.
On appelle isotopes d’un même élément, des atomes de même numéro atomique Z et de
nombre de masse différents. Les isotopes d’un même élément ne différent donc que par le
nombre de neutrons.
__________________________________________________________________________________________
L’hydrogène comporte des isotopes qu’ont des noms et parfois des symboles différents :
Hydrogène
Deutérium ou
Tritium ou
Ces isotopes sont obtenus en bombardant des noyaux d'atomes stables avec des particules
appropriées. C’est par exemple le cas de l'Iode 123 (radioactif) obtenu à partir de l'Iode 127
(stable). En général, la plupart des isotopes artificiels sont radioactifs.
III.4.3. Conséquence
Les isotopes d’un même élément ont des masses atomiques différentes ( la masse d’un atome
est proportionnelle au nombre de masse A). Il est donc intéressant, pour des applications en
chimie, de connaitre la masse atomique de l’élément considéré.
La masse atomique d’un élément chimique est la moyenne des masses atomiques de ses
isotopes multipliées par leur abondance relatives xi (ou pourcentage).
__________________________________________________________________________________________
Pour mieux définir l’énergie de cohésion de cohésion, il est nécessaire de définir tout d’abord
l’unité de masse atomique et le défaut de masse.
La masse réelle d’un atome ou d’un nucléon est trop petite. Le Kg ou g ne conviennent pas
pour l’exprimer. On utilise alors une unité + commode : l’unité de masse atomique (u.m.a).
1 u.m.a =
A l’échelle macroscopique, on a convenu de raisonner non pas sur un seul atome, mais sur un
grand nombre N d’atomes appelée mole. N est appelé nombre d’Avogadro.
Par définition, une mole d’atomes de 12C pèse 12g. Or, une mole d’atomes 12C contient le
nombre d’Avogadro atomes (NA = 6,023.1023mol-1 ), d’où un atome 12C pèse 12/NA gramme.
L’unité de masse atomique est utilisée uniquement pour simplifier les calculs.
La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons (protons et
neutrons) qui le composent, pris à l’état libre.
L’énergie de cohésion du noyau, noté E, est l’énergie dégagée lors de formation du noyau
à partir de ses nucléons. Elle représente également l’énergie à fournir au noyau pour le
décomposer en protons et neutrons). E est donné par la relation d’Einstein.
Afin de comparer les énergies de cohésion de divers noyaux, il est intéressant de calculer
l’énergie de cohésion par nucléon E’ qui est l’énergie de cohésion divisée par le nombre de
nucléons :
__________________________________________________________________________________________
Ce modèle est basé sur l'existence du noyau dans lequel est pratiquement concentrée toute la
masse de l'atome et autour duquel gravitent des électrons. La stabilité mécanique résulte de la
compensation des forces d'attractions Fa par les forces centrifuges Fc dues à la rotation des
électrons autour du noyau.
Les lois de la mécanique classique permettent de calculer l’énergie totale de l’électron sur
cette trajectoire : ET = Ec + Ep
Sur son orbite, l’électron est soumis à deux forces (la force gravitationnelle étant
négligeable) :
__________________________________________________________________________________________
Les deux forces sont radiales et de directions opposées. Donc l’équilibre de l’électron sur sa
trajectoire se traduit par :
D’où :
L’énergie potentielle Ep est due à la position de l’électron dans le champ électrique du noyau.
Cette énergie est négative. Donc le système est d’autant plus stable que son énergie est grande
en valeur absolue. Par ailleurs, cette énergie est une fonction de r. ce qui ne correspond pas à
la réalité expérimentale.
Ce modèle ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique. Par contre, il présente des
inconvénients :
__________________________________________________________________________________________
Le premier travail est de chercher une formule empirique. Balmer (1885) établit la relation
suivante : = 1/λ = RH (1/22- 1/m2)
m : entier naturel m = 3, 4, 5 …
: nombre d’onde
Formule de Ritz :
__________________________________________________________________________________________
1 906 Lyman 1 91
I.2.1. Présentation
Dans l'atome, le noyau est immobile alors que l'électron de masse me se déplace autour du
noyau selon une orbite circulaire de rayon r.
L'électron ne peut se trouver que sur des orbites privilégiées sans émettre de l'énergie; on
les appelle "orbites stationnaires".
__________________________________________________________________________________________
Bohr a conservé le modèle planétaire de Rutherford disant que les électrons gravitent autour
du noyau sur des trajectoires circulaires. Donc le calcul de l’énergie totale de l’électron est la
même dans les deux modèles, on obtient :
Or, )= et )=1 =r
(1)
n : entier qui permet la quantification du moment cinétique orbital de l’électron. Il est appelé
nombre quantique principal et prend les valeurs entiers de 1,2,3...
(2)
__________________________________________________________________________________________
Dans le S.I
L’état fondamental de l’atome est l’état de plus basse énergie, il correspond donc à n=1 ( E n=1
= -13,6 eV), les états excités correspondent à n1. Pour n, l’électron n’appartient plus à
l’atome. On parle d’énergie d’ionisation.
Mais la fréquence de la lumière absorbée ou émise est liée la variation de l’énergie. D’après la
relation de Planck et d’Einstein, on a :
__________________________________________________________________________________________
RH = 109737 cm-1 contre 109678 cm-1 expérimentalement. Cet excellent accord entre la
théorie et l’expérience constitue un très grand succès pour la théorie de Bohr appliqué à
l’atome de l’hydrogène.
Cette relation de Ritz permet de calculer les différentes longueurs d'onde. En général, on
trouve plusieurs séries de spectre selon l'état où se trouve l'électron :
Lorsqu’on place l’atome de l’hydrogène excité dans un champ magnétique, de nouvelles raies
non prévues par la théorie de Bohr apparaissent sur le spectre. Pour interpréter ce phénomène,
Sommerfeld remplaça les orbites circulaires par des orbites elliptiques. Ceci amène à
__________________________________________________________________________________________
Toutefois, le modèle de Bohr, Sommerfeld ne pouvait pas décrire les spectres d’atomes autres
que l’hydrogène. Ce modèle est remplacé par la théorie fondamentale de la physique
atomique formulée par De Broglie, Heisenberg et Schrödinger : c’est la mécanique quantique
(ou ondulatoire) qui a conduit à la conception actuelle de la structure atomique.
Depuis la découverte de photon par Einstein, la dualité Onde-Corpuscule fut établie pour les
radiations lumineuses. En 1924, De Broglie émit l’hypothèse que cette dualité devait être
extensible à la matière. Il associe à toute particule en mouvement une radiation de longueur
d’onde telle que :
Cette relation traduit le double aspect de la matière : ondulatoire () et corpusculaire (mv :
quantité de mouvement)
Si la position de la particule sur l’axe des x est déterminée avec une incertitude x, la
composante px de sa quantité de mouvement p est donnée avec une incertitude px telle que :
Cette relation établie par Heisenberg est connu sous le nom de principe d’incertitude, elle
justifie l’utilisation de fonctions d’onde pour décrire la structure électronique de l’atome.
__________________________________________________________________________________________
P dP ( x, y , z ) dxdydz 1
2
tout l'espace
On dit que la fonction d'onde est normée.
En mécanique quantique, la notion de la trajectoire n’existe plus pour l’électron. Elle est ainsi
remplacée par la notion de probabilité de présence.
Les fonctions d’ondes, associés aux électrons, ne sont pas déterminées expérimentalement
mais peuvent être calculées. Elles sont les solutions d’une équation différentielle, appelée
équation de Schrödinger : H = E
H : opérateur Hamiltonien :
Et est Le laplacien :
V : Energie potentielle
m : Masse de l’électron
h : Constante de Planck
La fonction d’onde (r), solution de l’équation de Schrödinger, est aussi appelée fonction
propre. C’est une fonction mathématique qui définit la région propre. C’est une fonction
mathématique qui définit la région de l’espace dans laquelle évolue l’électron autour du noyau
(OA). Chaque fonction d’onde est caractérisée par 3 paramètres n, l et m, appelés nombre
quantiques.
__________________________________________________________________________________________
C’est un entier positif ou nul. Il définit la sous-couche électronique et la symétrie de cette sous
couche : c’est un entier tel que : 0 ≤ l ≤ n-1. Lorsque l prend les valeurs 0, 1, 2 ou 3, l’électron
se trouve respectivement dans la sous-couche s (sharp, symétrie sphérique), sous couche p
(principal, symétrie axial), sous couche d (diffuse) et la sous couche f (fundamental). Une
couche électronique, définie par n, contient n sous couches.
C’est un entier négatif nul ou positif. Il définit l’orbitale atomique (OA) ou la case quantique
(représentée par un carré). Il est entier tel que : -l ≤ m≤ +l, soit (2l+1) valeurs différentes pour
chaque valeur de l. Il détermine l’orientation du domaine de l’espace où l’électron est en
mouvement. Chaque sous couche électronique, définie par l, contient (2l+1) OA.
Ainsi, à chaque état (n,l,ml) du système correspond une fonction d’onde n,l,m(r,,) appelé
orbitale atomique qui définit la distribution spatiale de la charge électrique de l’électron
autour du noyau.
Pour décrire les OA, les trois nombres quantiques (n,l,m) sont suffisants. Cependant pour
quantifier le moment cinétique intrinsèque de l’électron, on lui attribue un quatrième nombre
quantique de spin ms (ou s). Celui-ci ne peut prendre que deux valeurs : +1/2 ou -1/2. Ainsi,
l’état d’un électron est caractérisé par les quatre nombres quantiques n, l, m et ms.
__________________________________________________________________________________________
Pour tous les autres atomes (polyélectroniques) la résolution ne peut se faire que de manière
approchée.
L’atome d’hydrogène étant uniquement constitué d’un proton et d’un électron, le système
étudié se limite à l’interaction entre ces deux charges distantes l’une de l’autre d’une longueur
r. Son énergie potentielle V(r) est donnée par :
m : projeté orthogonal de M dans le plan [xOy] (plan équatorial)
x m
Om = r.sin
__________________________________________________________________________________________
On voit que (n,l,m)( r,,) peut se mettre sous la forme d’un produit.
Le traitement de l’atome (ou l’ion) renfermant N électrons est beaucoup plus complexe que
dans le cas de l’atome de l’hydrogène. En effet, dans l’expression de l’énergie potentielle du
système, on aura des termes négatifs dû à l’attraction du noyau-électrons et d’autres termes
positifs du à la répulsion des électrons. C’est la présence de ces termes qui complique le
problème.
Prenons le cas de l’atome d’hélium à 2 électrons : en considérant que le noyau est fixe, notons
r1 et r2 et r12 les distances des 2 électrons au noyau et la distance entre ces 2 électrons.
La résolution mathématique d’un tel problème est impossible et l’on doit faire appel à des
approximations.
La première hypothèse que nous avons utilisée, consiste à considérer le noyau comme
immobile : c’est l’approximation Born-Oppenheimer.
__________________________________________________________________________________________
Ici 1 = 2 constante d’écran relatives aux deux électrons. est la somme de 2 termes :
On a donc :
et
Ceci conduit à poser (1,2) = (1)(2), c'est-à-dire que la fonction d’onde (1,2) apparait
comme le produit (1) d’une fonction qui ne dépend que de l’électron 1 par (2) qui ne
dépend que de l’électron 2.
D’une façon générale, pour un atome, de numéro atomique Z, la simplification consiste à dire
que le potentiel auquel est soumis chaque électron est de type :
Pour l’électron i :
__________________________________________________________________________________________
Le calcul montre que l’énergie ne dépend pas seulement du nombre quantique n de l’électron
envisagé, mais aussi de son nombre quantique secondaire l.
De sorte que pour tout électron de nombre quantique n,l, l’énergie est donnée par :
C’est ainsi que les sous couches d’un même niveau n de ces atomes auront des énergies
différentes, d’où le diagramme énergétique suivant :
__________________________________________________________________________________________
L'effet d'écran j sur l'électron j est la somme des effets d'écran ji exercés sur l'électron j par
tout autre électron i, en tenant compte de la situation de l'électron j.
Selon Slater les effets des autres électrons sont déterminés par les règles suivantes:
Chaque électron au même groupe que l'électron j exerce un effet écran équivalent à 0,35
(charges électroniques), à l'exception du groupe 1s pour lequel l'écran d'un électron sur l'autre
est 0,30.
Un électron j d'un groupe ns np subit un écran de 0,85 par chaque électron de nombre
quantique principal (n - 1), ainsi qu'un écran de 1,00 par chaque électron de nombre quantique
principal inférieur.
Un électron j d'un groupe nd ou nf subit un écran de 1,00 par chaque électron d'un groupe
inférieur, soit avec une valeur inférieure de n, soit avec la même valeur de n que l'électron j et
une valeur inférieure de l.
(1s) 0,30
Ces règles empiriques sont applicables pour les premières périodes mais deviennent très
aléatoires lorsque n > 4.
Les deux parties de la fonction d’onde peuvent être normées séparément, en effet :
Et
Nous allons donner les expressions des O.A. de l’atome d’hydrogène en notant a 0 le rayon de
l’atome de Bohr (a0 = 0,529 Å).
Pour n = 1
Seul l’état (1,0,0) est possible, il est décrit par la fonction d’onde (1,0,0 ) = R1,0 (r) Y0,0 (,),
c’est une orbitale atomique 1s dont la forme est sphérique. Son énergie : E1 = -13,6 eV.
* L’O.A. est formé de deux sphères tangentes en O. Elles sont portées par l’axe Oz, cette O.A.
est : 2Pz (n= 2, l = 1, z = direction Oz)
* L’O.A. est formé de deux sphères tangentes en O. Elles sont portées par l’axe Oy, cette
O.A. est : 2Py
__________________________________________________________________________________________
Nous allons limiter l’étude aux O.A. 1s, 2s et 2p de l’atome de l’hydrogène. Nous disons
également que dPr = R2r2dr indique la probabilité de présence de l’électron dans une direction
(,) donnée, à une distance du noyau comprise entre r et r+dr.
On peut écrire :
__________________________________________________________________________________________
L’état de chaque électron est défini par les quatre nombres quantiques n, l, m et s.
La représentation des différentes OA est la même que celle de l’atome d’hydrogène.
On appelle configuration (ou structure) électronique d’un atome zX, la façon avec laquelle les
Z électrons sont répartis dans les différentes OA.
n l
m Notation Cases quantiques
(couche) (sous-couche)
0 (s) 0 2s
-1 3px 2s 2p
2 (L)
1 (p) 0 2py
1 2pz
0 (s) 0 3s
-1 2px
3 (M) 1 (p)
0 2py
1 2pz
-2 3dxy
-1 3dyz
2 (d) 0 3dzx
1 3dx²-y² 3s 3p 3d
2 3dz²
__________________________________________________________________________________________
a. Principe de stabilité
Les électrons d’un atome à l’état fondamental occupent les niveaux de plus basse énergie, ce
qui confère à l’atome une énergie totale minimale.
Dans un atome, deux électrons ne peuvent avoir les quatre nombres quantiques identiques.
La conséquence pratique de ce principe est qu’une OA, définie par (n,l,m), ne peut accueillir
au maximum que deux électrons de spins opposés.
Exemples :
1H : 1s1
un électron célibataire
Dans une sous couche comportant plusieurs OA (p,d,f), les électrons occupent le maximum de
cases quantiques avec des spins parallèles avant de s’apparier.
Exemples :
6C : 1 s2 2s2 2p2
Et non pas
Et non pas
__________________________________________________________________________________________
d. Règles de Klechkowski
Pour que l’atome ait une énergie minimale (état fondamental), le remplissage des couches et
des sous couches électroniques doit se faire dans l’ordre croissant de (n+l). Si cette valeur est
la même pour plusieurs sous couches, celle qui a la plus petite valeur du nombre quantique
principal (n) est remplie en premier lieu.
La règle de Klechkowski peut être illustrée en inscrivant les couches et les sous couches
électroniques dans un tableau. Chaque ligne correspond à une valeur de n et chaque colonne à
une valeur de l. L’ordre du remplissage est celui indiqué par les flèches, en commençant par
le haut.
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p…
Une sous couche vide, totalement ou à moitié remplie, confère à l’atome une énergie
électronique totale plus faible, donc une grande stabilité. C’est par exemple le cas des atomes
de configuration électronique du type (n-1) d9 ns2 (Cu, Ag et Au) et (n-1) d4 ns2 (Cr, Mo) qui
se transforment respectivement en (n-1) d10 ns1 et (n-1) d5 ns1 (un électron de la sous couche s
transite vers la sous couche d pour la compléter à 5 ou à 10 électrons) : la configuration ainsi
obtenue sera stable que la configuration prévue de Klechkowski.
Dans le cas des sous couches f, le niveau d reçoit d’abord un électron avant que le niveau f ne
commence à se remplir.
__________________________________________________________________________________________
24Cr 1s2 2s2p6 3s23p6 3d4 4s2 1s2 2s2p6 3s23p6 3d5 4s1
29Cu 1s2 2s2p6 3s23p6 3d9 4s2 1s2 2s2p6 3s23p6 3d10 4s1
Couche de valence
C’est la couche de nombre quantique principal le plus élevé dans l’état fondamental. On
l’appelle aussi couche externe ou couche périphérique.
Les électrons de la couche externe sont appelés électrons de valence ; ils jouent un rôle
principal dans les propriétés chimiques de l’élément.
Etat excité
Lorsqu’un atome, dans son état fondamental, reçoit une énergie convenable, ses électrons se
trouvent dans un niveau d’énergie supérieur : c’est un état excité.
Exemples:
6C : 1 s2 2s2 2p2
Etat fondamental
6C *: 1 s2 2s1 2p3
Etat excité
__________________________________________________________________________________________
Le remplissage des orbitales "d" correspond aux séries des métaux de transition. Celui des
orbitales 4f, à la série des terres rares (lanthanides), et celui des 5f, à la série des actinides.
__________________________________________________________________________________________
Les atomes de tous les éléments chimiques peuvent être classés sous forme de tableau
qui met en évidence les analogies dans leurs comportements et la périodicité de leurs
propriétés physico-chimiques.
Les éléments sont rangés en lignes (périodes) par ordre croissant de numéro atomique
On passe à la ligne suivante à chaque fois que le remplissage d’une nouvelle couche
électronique commence. Il y a sept périodes au total (n = 1 ;2 ;3 ;4 ;5 ;6 ;7).
Les éléments de même configuration électronique externe sont placés les uns en
dessous des autres selon des colonnes et constituent des groupes ou familles : on a 18
groupes au total.
Il est possible de regrouper les éléments en blocs, suivant le type de sous couche de
valence s,p,d ou f (figure ci-dessous).
Bloc s : Il contient tous les éléments ayant une sous couche s en cours de remplissage. La
configuration électronique de leurs couches de valence est de type : nsx (x=1 ou 2).
Bloc p : le bloc des non métaux se trouvent à droite du T.P, il contient tous les éléments ayant
une sous couche p en cours de remplissage. La configuration électronique de leurs couches de
valence est de type : ns2 npx (n≥2 et 1≤ x≤6).
On distingue particulièrement :
__________________________________________________________________________________________
Bloc d : Il contient tous les éléments ayant une sous couche d en cours de remplissage. Leur
configuration électronique externe est de type : (n-1) dx ns2 (n≥4 et 1≤ x≤10). Ce sont les
éléments de transition.
Bloc f : Il contient tous les éléments ayant une sous couche f en cours de remplissage. La
configuration électronique de leurs couches de valence est de type : (n-2) fx (n-1) d10 n s2 (n≥6
et 1≤ x≤14). Ils sont appelés les terres rares et forment deux séries d’éléments : Lanthanides
(n = 6) et Actinides (n = 7).
Les groupes du T.P sont désignés par un chiffre romain représentant le nombre d’électrons de
valence (à l’exception du groupe VIII) suivie d’une lettre A ou B pour préciser la nature de
l’orbital contenant ces électrons:
Le rayon atomique RM d'un élément est défini comme la moitié de la distance entre
deux atomes voisins de cet élément pris dans les conditions standard.
__________________________________________________________________________________________
Quand on arrache ou on ajoute des électrons à un atome, on obtient des ions. Les rayons de
ces ions sont appelés rayons ioniques. Pour des ions ayant la même charge, le rayon ionique r i
varie dans le tableau périodique comme le rayon atomique.
Explication :
Lorsque, dans une période, on évolue de gauche à droite, la charge nucléaire augmente de
sorte que l’attraction nucléaire augmente elle aussi. Il s’ensuit que les rayons atomiques des
éléments diminuent dans une période, de gauche à droite.
Lorsqu’on descend dans une colonne, la charge nucléaire augmente, de sorte que l’attraction
nucléaire augmente elle aussi. Dès lors, on s’attend à ce que les rayons atomiques diminuent.
Cela n’est pas le cas, puisque les électrons les plus externes se font abriter dans de couches
nouvelles ce qui génère un effet qui l’emporte sur l’attraction nucléaire. Il s’ensuit alors que
les rayons atomiques des éléments augmentent dans une colonne, de haut en bas.
Le potentiel d'ionisation I1 est l'énergie qu'il convient de fournir à un atome A pour lui
arracher un électron.
A + énergie A+ + e- I1 > 0
__________________________________________________________________________________________
25 Ne
He
20 F Ar
N
15 Cl
O P Br Kr
H As Xe
Be C I
10 Mg S Sb
Si Ca Se Te
B Ge Sr
Al Sn
5 Li Ga In
Na K Rb
0
In
Li
Cl
Na
Rb
I
F
As
H
Al
B
Ga
Br
Sb
Eléments
Explication:
Lorsque, dans une période, on évolue de gauche à droite, le nombre d’électrons les plus
externes augmente. Dès lors, l’attraction nucléaire vis-à-vis de ces électrons augmente elle
aussi. Or plus cette attraction est élevée, moins facilement en arrache un de ces électrons. Il
s’ensuit alors que, l’énergie de première ionisation augmente dans une période, de gauche à
droite.
Lorsqu’on descend dans une colonne, l’électron à extraire est de plus en plus éloigné par
rapport au noyau de l’atome. Dès lors, l’attraction nucléaire vis-à-vis de cet électron diminue.
Or, plus cette attraction est faible, plus facilement on arrache l’électron. Il s’ensuit alors que,
l’énergie de première ionisation diminue dans une colonne, de haut en bas.
L'affinité électronique Ae d'un élément est l'énergie libérée par son atome quand il capte un
électron.
B + e- B- + énergie Ae > 0
__________________________________________________________________________________________
Plus l'affinité électronique est grande plus la capture d'un électron par l'atome dégage de
l'énergie et plus cette capture est stable. Une affinité électronique négative signifie au
contraire qu'il faut fournir de l'énergie à l'atome pour lui attacher un électron.
2,5
S Se
Te
2
C Si Ge
1,5 O Sn
1 Sb
H Li
Na K As Rb
0,5 P
Al
B Ga In
0
He Be N Ne Mg Ar Ca Kr Sr Xe
Eléments
III.4. Electronégativité
L'électronégativité d'un élément est la tendance que possède cet élément à attirer un
électron.
Les électronégativités des différents éléments de la TP, peuvent être comparées sur des
échelles arbitraires :
Elle mesure la différence d’électronégativité entre deux atomes A et B. Soit une molécule AB
et soient A et B les électronégativités respectives des atomes A et B :
: énergie de liaison de AB
: énergie de liaison de AA
__________________________________________________________________________________________
Par convention, dans cette échelle le fluor (élément le + électronégatif du tableau périodique)
a une = 4.
Dans cette échelle l’électronégativité d’un atome est la moyenne arithmétique de son énergie
d’ionisation et de son affinité électronique, exprimées en Kcal/mole.
Les notions de potentiel d'ionisation et d'affinité électronique sont relatives à un atome seul.
Par contre, la notion d'électronégativité sera davantage utilisée par la suite car elle intervient
quand l'atome se trouve associé à d'autres atomes.
Remarques :
2) Les éléments en bas et à gauche du tableau périodique ont tendance à céder facilement
leurs électrons de valence à un partenaire lors de la formation d'une liaison chimique. On dit
qu'ils sont électropositifs.
3) Les éléments en haut et à droite du tableau périodique ont tendance à capter facilement les
électrons de valence d'un partenaire lors de la formation d'une liaison chimique. On dit qu'ils
sont électronégatifs.
La différence d'électronégativité entre les atomes liés A et B : : = (A) – (B) est donc
une mesure directe de la distribution électronique des électrons de valence qui assurent la
liaison chimique. Cette différence est le critère qui permet de classer les liaisons chimiques.
__________________________________________________________________________________________
5,0
4,5 F
4,0
Cl
3,5 O Br
N
H S I
3,0
P Se
2,5 As Te
Be C
Sb
2,0 Mg Sn
Si Ge
1,5 B
Ga In
1,0 Al Ca
Li Na Sr
0,5 K Rb
0,0
In
Cl
Na
Ca
Rb
I
O
H
Al
Ge
Be
Se
Sb
Eléments
III.5. Valence d’un atome
La capacité de chaque atome à former une liaison, sa valeur est égale au nombre des électrons
célibataires.
Exemple :
L'atome d'hydrogène forme une liaison avec son voisin, il est dit monovalent.
L'atome d'oxygène forme deux liaisons avec son ou ses voisins, il est divalent.
L'atome d'azote, présent dans l'ammoniac, forme trois liaisons avec ses voisins, il est trivalent.
L'atome de carbone forme quatre liaisons avec ses voisins, il est dit tétravalent.
L’ion le plus stable de chaque élément est celui possédant la structure du gaz rare le plus
proche.
Exemple :
Na (Z = 11) : 1s2 2s2 2p6 3s1 perd facilement un électron pour donner Na+ : 1s2 2s2 2p6, qui a
la même configuration que le Néon (Ne : Z=10), gaz rare de la 2ème période.
Les éléments du groupe 14 ( IVA) situés au milieu du tableau périodique (C, Si…), n’ont
tendance ni à perdre ni à gagner des électrons.
__________________________________________________________________________________________
Les éléments du bloc d (métaux de transition), donnent des ions positifs par perte de leurs
électrons s et éventuellement un ou plusieurs électrons d.
Diamagnétisme : les atomes ou molécules ne possédant pas des électrons célibataires sont dits
diamagnétique.
Paramagnétisme : les atomes ou molécules possédant des électrons célibataires sont dits
parmagnétique.
__________________________________________________________________________________________
Introduction
La formation des molécules H2, O2, N2, NH3,…à partir des atomes entraine un réarrangement
de la couche électronique externe de chaque atome. Elle s’accompagne d’une diminution de
l’énergie ; l’énergie de la molécule formée étant inférieure à la somme des énergies des
atomes isolés. On dit alors qu’il se forme une liaison chimique entre les atomes.
Dans une molécule, les électrons responsables de la liaison chimique sont soumis à une
attraction plus ou moins forte de chaque atome. Cette attraction étant liée à l’électronégativité
entre les atomes engagés dans cette liaison.
I. 1. Liaison covalente
Exemple : H2
H• + H• H •• H
Les deux atomes A et B partagent les deux électrons de valence de façon dissymétrique. Il en
résulte un excès de charge négative sur l'atome le plus électronégatif et une fraction de charge
positive sur l'atome le moins électronégatif. La liaison covalente est polarisée et possède donc
une contribution covalente due au partage des électrons et une contribution électrostatique due
à l'attraction des charges.
__________________________________________________________________________________________
I. 3. Liaison ionique
La liaison ionique résulte de l'attraction entre une espèce positive (cation) et une espèce
négative (anion). La stabilité de la liaison est assurée par l'interaction électrostatique.
Exemple.
Le modèle ionique décrit une liaison entre deux atomes A et B possédant des
électronégativités très différentes.
Dans la liaison, il y a apparition de deux ions (anion et cation), le composé s’écrit Na +F-.
On définit l'énergie de formation du solide ionique à partir de ces ions gazeux, l’énergie
nécessaire à former le solide à partir des ions. L’énergie réticulaire est celle nécessaire à la
dissociation du cristal ionique en ses ions.
Exemple :
__________________________________________________________________________________________
Une liaison métallique n'existe que dans un solide métallique (métaux). Dans la liaison
métallique, les électrons sont mobiles dans tout un réseau alors que dans une liaison ionique,
les charges sont presque statiques. C’est cette mobilité des électrons qui donne aux métaux le
caractère de très bons conducteurs électriques et thermiques.
Le modèle de Lewis représente la molécule dans un plan. On y place tous les doublets liants
et non liants.
Règle de l’octet : La règle de l'octet est une règle chimique simple qui énonce que les
atomes avec un numéro atomique Z>4 tendent à se combiner de façon à avoir huit électrons
dans leur couche de valence, ce qui leur donne la même structure électronique qu'un gaz
noble.
Exemples :
Liaison covalente normale : chaque atome donne un ou plusieurs électrons pour mettre
en commun les doublets électroniques.
Liaison covalente dative : la paire électronique (ou doublet) assurant la liaison appartient à
l’atome « donneur », l’atome « accepteur » doit alors avoir une orbitale atomique vide. Cette
liaison est représentée par une flèche dans le sens donneur accepteur
__________________________________________________________________________________________
Dans les molécules PCl5 et SF6 par exemple, la règle de l’octet n’est pas respectée.
Chaque fois que les orbitales d de l’atome central intervient dans la formation de la liaison, la
saturation en électrons est supérieure à 8.
L’existence de l’ion He2+ montre qu’une liaison peut être assurée par un seul électron.
Toutefois, la théorie des orbitales moléculaires (T.O.M) permet une meilleur interprétation de
la liaison covalente et la théorie de l’hybridation des orbitales atomiques explique la
géométrie des molécules.
__________________________________________________________________________________________
Pour expliquer la formation d’une molécule diatomique, plusieurs méthodes, basées sur des
approximations, ont été proposées. Le principe de base de la méthode des O.M. consiste à
admettre que l’électron dans une molécule est décrit par une fonction d’onde représentant une
orbitale moléculaire, comme l’électron d’un atome qui est décrit par une fonction d’onde
représentant l’orbitale atomique.
__________________________________________________________________________________________
Dans cette approximation, une Orbitale moléculaire est obtenue par combinaison linéaire de
deux OA des électrons de valence de chaque atome. La méthode LCAO-MO s’applique aux
molécules symétriques ou homonucléaires de type (A-A) et aux molécules dissymétriques ou
hétéronucléaires de type (A-B)
L’édifice diatomique homonucléaire le plus simple que l’on peut envisager est l’ion H 2+
constitué de deux noyaux et un électron. Peut être traité en mécanique quantique.
L’ion H2+
L’électron se trouvant dans le champ des deux noyaux H A et HB sera décrit par une fonction
d’onde ɸ appelée OM.
ɸ est une combinaison linéaire des fonctions d’onde A(OA 1sA) et B (OA 1sB)
ɸ = C1 A + C2 B ou ɸ = C1 (1sA) + C2 (1sB)
Comme les deux noyaux de l’ion H2+ sont identiques, on peut écrire :
L’énergie E+ passe par un minimum pour une valeur de rAB = r0 correspondant à la formation
de l’édifice stable H2+ alors que E- est toujours supérieure à E+ et ne présente pas de minimum.
On peut étudier la valeur de la fonction ɸ (ɸ+ et ɸ-) en se déplaçant sur l’axe nuclèaire.
Si on pose
On obtient qualitativement :
__________________________________________________________________________________________
Le recouvrement des deux OA 1s A et 1sB se fait suivant l’axe joignant les deux noyaux H A et
HB ( on choisit également l’axe Oz). Le recouvrement axial conduit à la formation de deux
OM de type , ces OM étant construites à partir des OA 1s, elles seront notés 1s pour
l’OM liante et *1s pour l’OM antiliante.
L’état fondamental de l’ion H2+correspond au cas où l’électron occupant l’OM de plus basse
énergie et sa configuration électronique sera enfin (1s)1
Généralisation :
L’approximation LCAO permet toujours d’obtenir deux OM à partir de deux OA, l’une
liante et l’autre antiliante.
__________________________________________________________________________________________
Exemple :
1. Molécule d’H2
Energie de liaison
Enthalpie qu’il faut fournir à une molécule à l’état gazeux pour la dissocier en atomes
également à l’état gazeux.
2. Molécule d’O2
Dans O2, les OA combinées sont 2sa, 2pxa, 2pya, 2pza, et 2sb, 2pxb, 2pyb, 2pzb, ce qui
conduit à deux type d’OM : OM de type et OM de type .
__________________________________________________________________________________________
Les deux OA 2sa et 2sb (de symétrie sphérique) se recouvrent pour donner 2 OM : 2s et *2s
Les 2 OA 2pz vont se recouvrir axialement pour donner 2 OM de type : 2pz et *2pz
avec :
__________________________________________________________________________________________
Il faut noter que les OM 2px et 2py d’une part et *2px et *2py d’autre part ont la même
énergie. Les OM de type correspondent à une liaison et les OM de type correspondent à
une liaison . Le recouvrement axial étant plus important qu’un recouvrement latéral. La
liaison sera plus forte qu’une liaison .
__________________________________________________________________________________________
Remarque :
Les diagrammes d’énergie des Om des molécules de type A2 de la deuxième période du T.P
sont de 2 types :
Diagrammes sans interaction s-p, il décrit les molécules formées à partir des éléments : O,
F, Ne.
Diagrammes avec interaction s-p, il décrit les molécules et ions formées à partir des
éléments : Li, Be, B, C, N, dans ce cas la différence d’énergie entre les niveaux 2s et 2pz est
faible et il se trouve que les niveaux x et y sont plus stables que le niveau 2pz.
Exemple N2 :
__________________________________________________________________________________________
Se sont les molécules formées à partir de deux atomes différents, comme CO, NO…Dans ces
molécules, la différence d’électronégativité entre les deux atomes entraine une dissymétrie
dans le diagramme des niveaux d’énergie des orbitales, aussi bien atomiques que
moléculaires.
Supposons que B est plus électronégatif que A, les OA de B ont une énergie inférieure à celle
des OA de A. donc l’OA de B contribue de manière plus importante que A à la formation de
l’OM liante : ɸ+ = C1A + C2 B avec C2C1
C22C12, les électrons de l’OM liante ont une probabilité de présence au voisinage de B
(atome plus électronégatif) qu’au voisinage de A. par contre l’OA de A a une combinaison
plus importante à la formation de ɸ- : ɸ- = C1’ A + C2’ B avec C2’C1’
__________________________________________________________________________________________
Pour expliquer l’existence et la géométrie des molécules polyatomiques, il faut faire appel à la
notion de l’hybridation des OA. On se limitera aux hybridations : sp3, sp2 et sp.
L’exemple le plus connu d’un atome présentant l’hybridation sp 3 des orbitales atomiques est
celui du carbone dans la molécule CH4.
C (Z=6) 1s22s22p2
Dans ces conditions, C ne peut former que deux liaisons avec les atomes de l’hydrogène pour
donner CH2. Or, cette molécule n’existe pas et l’expérience a mis en évidence l’existence de
CH4. Pour expliquer la formation de la molécule de CH4, on admet que le carbone réagit à
l’état excité.
__________________________________________________________________________________________
Les 4 OA hybrides sp3 sont orientés suivant les sommets d’un tétraèdre régulier, l’angle entre
2 OA hybrides est de 109,28°, se sont ces orbites qui forment les 4 liaisons C-H avec les 4
atomes d’hydrogène.
Dans ce type d’hybridation, une OA s se combine avec deux OA pour former 3 OA hybrides
sp2, une OA étant restée pure (non hybridée). Les 3 OA hybrides sp 2 sont situées dans un
même plan et font entre elles un angle de 120°. Elles sont dirigées vers les sommets d’un
triangle équilatéral.
__________________________________________________________________________________________
L’hybridation sp est le mélange d’une OA s et d’une OA pour former deux OA hybrides sp,
les deux autres OA restent pures. Les 2 OA hybrides forment entre elles un angle de 180°.
Exemple : BeH2
__________________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________________
Introduction :
La thermodynamique est la science des échanges d'énergie entre les systèmes, ou entre les systèmes
et le milieu extérieur, lors de transformations de la matière.
Elle ne s'intéresse pas aux mécanismes réactionnels élémentaires qui président à ces transformations,
ni à la vitesse à laquelle les systèmes évoluent.
Tous les processus naturels sont soumis aux lois fondamentales de la thermodynamique.
Dans les cas simples ces lois peuvent permettre de prévoir le sens de l'évolution d'un système et
même parfois le bilan énergétique d'une transformation.
- l'état gazeux
- l'état liquide
- l'état solide
- hétérogènes.
- gazeuse
- liquides
- solides
Le système : portion de l'univers qu’on choisit d’étudier. Défini par la quantité de matière qu’il
contient, par l'état dans lequel se trouve cette matière, et par les paramètres qui définissent cet état.
__________________________________________________________________________________________
Un constituant = un corps
- à l’équilibre métastable.
- il peut évoluer.
Pour définir l'état d'un système il faut être capable de préciser à chaque instant la valeur numérique
de chacun des paramètres caractéristiques du système.
Les variables d’état intensives ne dépendent pas de la quantité de matière : température, pression,
masse volumique.
En général les variables d'état dépendent les unes des autres : on les appelle alors fonctions d'état.
T la température en K
__________________________________________________________________________________________
La pression partielle d'un gaz parfait i dans un mélange de gaz parfaits de pression totale est définie
comme la pression qui serait exercée par les molécules du gaz i, si ce gaz occupait seul tout le volume
offert au mélange, à la température de celui-ci. Elle correspond donc à la contribution de ce gaz i à la
pression totale du mélange.
Pi = xi . PT
PT : pression totale
xi = ni/ntot
S’il n’est pas à l’équilibre, il va évoluer spontanément vers un état d'équilibre selon un processus
naturel irréversible.
Le système évolue spontanément selon un processus naturel irréversible jusqu'à un nouvel état
d'équilibre stable.
L'énergie qui s'échange au cours de la transformation des systèmes fermés peut être sous deux formes :
__________________________________________________________________________________________
Mais attention :
Une différence de température n'est pas forcément due à un échange de chaleur (transformation
adiabatique)
On admet que la quantité de chaleur reçue par un corps à pression constante se traduisant par une
variation de température dT est de la forme :
dQ = n . c . dT (si c en J.K-1.mol-1)
Q=m.L
__________________________________________________________________________________________
Cas particuliers :
si la transformation est réversible : T=constante et P=Pext à tout instant. Pour une mole de gaz
parfait :
Conséquence :
Le travail n'est pas une fonction d'état : le travail reçu par le système ne dépend pas seulement de
l’état initial A et de l’état final B, mais aussi du chemin suivi lors du processus.
__________________________________________________________________________________________
Dans tout processus faisant passer un système d’un état d’équilibre initial A à un état d’équilibre
final B, la somme des quantités de chaleur et de travail reçues par le système ne dépend pas du
chemin suivi pour faire la transformation, mais seulement de l’état initial et de l’état final.
Attention : Chaleur et travail ne sont pas des fonctions d’état. C’est leur somme qui est une fonction
d’état.
Conséquences :
La somme (W + Q) pour une transformation quelconque d’un système fermé a toujours la même
valeur quelque soit le chemin suivi; il s’agit donc de la variation d’une fonction d’état du système.
= (UB - UA) = U
A
(W + Q)
B
Remarques:
On ne peut connaître la valeur absolue de l’énergie interne mais on peut seulement en mesurer les
variations.
La fonction U étant une fonction d’état, sa différentielle est une différentielle totale exacte qui peut
s’écrire, d’après ce qui précède :
dU = dW + dQ
la connaissance de l’état d’un système fixe de façon univoque l’énergie interne, mais la seule
connaissance de l’énergie interne d’un système ne suffit pas à caractériser son état.
__________________________________________________________________________________________
2) si le système est isolé il ne peut y avoir d’échange avec l’extérieur (ni travail, ni chaleur) et la
variation d’énergie interne est nulle;
Remarque: comme U est une fonction d’état, cette relation est toujours applicable.
dW = - P. dV et dU = dQ - P. dV
La chaleur échangée à pression constante se comporte comme la variation d’une fonction d’état,
combinaison linéaire des fonctions d’état énergie interne, volume et pression. Cette nouvelle fonction
d’état s’appelle enthalpie et se note H :
H = U + P.V
Remarques :
La fonction enthalpie ne peut être déterminée en valeur absolue, on ne peut mesurer que des
variations au cours des transformations.
__________________________________________________________________________________________
pour les transformations à température constante, la variation d’enthalpie est nulle (loi de
joule).
La capacité calorifique d’une substance est le rapport de la quantité de chaleur échangée par la
variation de température qu’elle provoque :
Considérons une mole de gaz parfait évoluant de A à B selon un processus à pression constante. On a
alors :
P.dV = R.dT = - dW
CP - CV = R
A partir des relations mathématiques, on peut calculer les énergies mises en jeu au cours de :
Pour tout corps pur, l’état standard est l’état physique le plus stable (du point de vue
thermodynamique) dans lequel il se trouve à la pression atmosphérique et à la température T choisie
arbitrairement, généralement 298 K.
L’enthalpie standard d’un corps pur se note H°T et se trouve dans les tables thermodynamiques.
Par définition on appelle « enthalpie standard de formation d’un composé», notée fH°, la variation
d’enthalpie qui accompagne sa formation à partir des corps simples dans l’état standard.
Par convention l’enthalpie standard de formation des éléments à l’état standard est nulle.
Par définition on appelle « énergie de liaison », notée HX-Y, la variation d’enthalpie qui accompagne
la formation d’une liaison dans une molécule gazeuse à partir des atomes dans l’état gazeux.
D’après le principe de l’état initial et de l’état final, on peut écrire (loi de Hess), pour une
réaction :
On a
Imaginons une réaction chimique entre gaz parfaits à température constante T. On démontre que :
QP = QV + n . R. T
où n représente la variation du nombre de moles gazeuses entre l’état initial et l’état final.
__________________________________________________________________________________________
H°T = H°298 +
T
(loi de Kirchhoff)
V-8) Conclusions
Le premier principe de la thermodynamique indique que lorsqu’un système parcourt un cycle fermé
la somme (W + Q) est nulle.
Ex : machines
Le premier principe permet de calculer les chaleurs de réaction, il ne peut pas prévoir seul le
sens d’évolution d’un système :
Ce n’est pas parce qu’une réaction est exothermique qu’elle se produit à coup sûr.
Une réaction endothermique peut avoir lieu spontanément.
Ex : dissolution sel-calcaire
__________________________________________________________________________________________
I/ Entropie
Toute forme d’énergie peut être mise sous la forme d’un produit de deux facteurs : un facteur intensif
et un facteur extensif.
Pour le travail, la pression est le facteur intensif, et le volume est le facteur extensif.
dWrev = - P . dV
Pour l’énergie calorifique, le facteur intensif est la température puisque c’est la différence de
température qui impose le sens des échanges de chaleur. Mais, quel est la nature du facteur extensif de
cette forme d’énergie, liée à la quantité de matière ?
dQrev = T . dS
où dS, par analogie, est la variation infinitésimale du facteur extensif S, fonction d’état, que l’on
appelle entropie, lors d’une transformation réversible du système.
La variation d’entropie ne dépend que de l’état initial et de l’état final, l’entropie est donc une fonction
d’état.
Remarque : la variation d’entropie doit toujours être calculée en faisant évoluer le système de manière
réversible, S ne dépendant pas du chemin suivi mais seulement de l’état initial et de l’état final.
Cependant il faut encore préciser que :
L’entropie d’un système isolé ne peut qu’augmenter; elle augmente jusqu’à une valeur maximum
qui correspond à un état d’équilibre stable du système (état dans lequel le système n’est plus
susceptible d’évoluer sans l’intervention du milieu extérieur ).
__________________________________________________________________________________________
Supposons que l’on jette un cristal de chlorure de sodium dans de l’eau pure : on observe sa
dissolution.
On passe donc spontanément d’un système où la matière est très ordonnée à un système où elle est très
désordonnée.
Lors de la dissolution d’un cristal parfait de chlorure de sodium dans de l’eau pure, processus naturel,
spontané et irréversible au sens thermodynamique, l’entropie du système augmente en même temps
que le désordre moléculaire : l’entropie est donc une mesure du désordre moléculaire.
Au zéro absolu (0°K) il n’existe qu’une seule façon de décrire un cristal parfait, car non seulement les
ions occupent des positions fixes parfaitement définies dans l’espace, mais de plus ils ne vibrent plus;
dans ces conditions, l’entropie est nulle.
C’est l’expression du troisième principe de la thermodynamique qui fonde l’échelle des températures
thermodynamiques ou échelle Kelvin et qui définit des entropies absolues.
Cette dernière conséquence est importante : l’entropie peut se définir de manière absolue,
contrairement aux autres fonctions d’état telles que l’énergie interne ou l’enthalpie dont on ne peut
connaître que les variations.
Si le corps pur est un liquide dans les conditions standard, le calcul de son entropie fait intervenir :
l’entropie du solide depuis 0°K jusqu’à la température de fusion T f avec éventuellement une
transformation allotropique, l’entropie de fusion à la température T f, la variation d’entropie du liquide
depuis Tf jusqu’à 298°K :
dT Hf
Tf 298 dT
S°298 = CP . C'P .
0 T Tf Tf T
Comme pour la fonction enthalpie, on utilise le fait que l’entropie est une fonction d’état, ce
qui permet d’écrire :
__________________________________________________________________________________________
V) Enthalpie libre
Mais les systèmes chimiques sont rarement isolés, ils sont le plus souvent fermés : ils échangent de
l’énergie avec l’extérieur, en général à température et pression constantes.
Et : dG = G = H - T. S à T et P constantes
Le critère d’évolution lié à cette fonction d’état G pour une transformation effectuée à
température et pression constantes devient :
Pour une transformation réversible : G = 0 : aucune modification des variables du système n’a lieu,
le système est en état d’équilibre thermodynamique;
Pour une transformation irréversible spontanée, G < 0, le système peut évoluer spontanément;
Pour le cas où G > 0, le système ne peut plus évoluer spontanément dans le sens considéré
pour la transformation sans apport d’énergie de l’extérieur.
Exemples :
1) l’ozone se forme dans les hautes couches de l’atmosphère terrestre à partir de l’oxygène sous
l’action du rayonnement ultra violet :
__________________________________________________________________________________________
Cela signifie que la réaction de formation de l’ozone n’est pas spontanée et qu’elle nécessite de
l’énergie venant de l’extérieur : le rayonnement Ultra-Violet.
Dans les conditions standard on trouve : G°298 = - 229 kJ/mol, ce qui signifie que cette réaction peut
se produire spontanément sans apport d’énergie de l’extérieur et en fournissant une importante
quantité d’énergie; en réalité sa vitesse est infiniment lente dans les conditions standard et
apparemment rien ne se passe : il s’agit d’un faux équilibre.
H = + 40 kJ/mol
En utilisant G, on peut retrouver la température d’ébullition de l’eau sachant que la variation
d’entropie qui accompagne l’ébullition de l’eau sous la pression atmosphérique vaut 107 J/mol.
On en déduit que l’ébullition de l’eau est spontanée pour les températures supérieures à 373°K sous
la pression atmosphérique.
Remarque : Pour une température inférieure à 373°K , l’eau liquide peut être en équilibre avec sa
vapeur, mais pour une pression inférieure à la pression atmosphérique.
Cette pression d’équilibre est appelée pression de vapeur saturante à la température considérée.
La fonction G étant une fonction d’état, on peut lui appliquer les mêmes règles qu’aux autres fonctions
d’état telles que l’enthalpie ou l’entropie.
__________________________________________________________________________________________