Structure de La Matire Cours
Structure de La Matire Cours
Structure de La Matire Cours
La constitution du noyau
1 - Introduction
2 - Le noyau atomique
3 - Représentation
4 - La quantité de matière
5 - Unité de masse atomique
6 - Les nouvelles particules
Les isotopes
Les forces nucléaires
La radioactivité naturelle
La radioactivité artificielle
1. Introduction
L'expérience courante semble montrer que la matière peut être divisée à l'infini et que
la seule limite à ce fractionnement est celle imposée par nos sens (yeux), par notre
habileté ou par notre technologie.
Ce fractionnement illimité de la matière a été mis en doute dès l'Antiquité par les
savants philosophes. Cette conclusion a aussi été celle des chimistes des siècles
derniers : Lavoisier, Proust, Dalton .... Les réactions chimiques s'effectuant toujours
dans des proportions pondérales définies confirment la structure discontinue de la
matière. Pourtant, ce n'est que depuis un siècle environ que les faits expérimentaux
ont confirmé leur hypothèse : la matière n'a pas une structure continue, toute
opération de fractionnement s'arrêtera à sa structure élémentaire : l'atome.
Remarque :
Pour le moment, les électrons peuvent être considérés comme des particules
élémentaires, caractérisées par leur masse me = 9,109534.10-31 kg et leur charge
élémentaire négative qe = -1,6021892.10-19 Coulombs. Le noyau au contraire semble
avoir une structure plus complexe et le modèle physique qui le représente se
complique et se perfectionne au fur et à mesure que sont obtenus des résultats
expérimentaux. Il est donc très difficile pour un non spécialiste de connaître les
dernières hypothèses concernant la structure du noyau atomique. Ce domaine d'étude
concerne les Physiciens nucléaires.
2. Le noyau atomique
- le proton, désigné par la lettre p, est une particule chargée positivement. Sa charge
est égale à une charge élémentaire positive soit : q p = + 1,6021892.10-19 Coulombs. La
masse du proton est égale à : mp = 1,6726485.10-27 kg.
- le neutron, désigné par la lettre n, est une particule non chargée, donc neutre
découverte par Chadwick en 1930. La masse du neutron est égale à : mn
= 1,6749543.10-27 kg, soit une valeur légèrement supérieure à celle du proton. Le
neutron est une particule instable qui peut se transformer en donnant deux autres
particules, un proton et un électron, et en libérant de l'énergie. On représente cette
transformation par une équation analogue à une équation chimique.
n p + e + énergie
Remarque :
Les valeurs des masses des particules que nous indiquons ici sont celles des
particules au repos, c'est à dire à vitesse nulle. Lorsque ces particules se déplacent,
elles peuvent acquérir des vitesses très élevées : voir accélérateurs de particules.
Dans ces conditions, leur masse en mouvement peut être très différente de leur masse
au repos.
On a : avec:
- v, vitesse de la particule.
3. Représentation
Le noyau le plus simple est celui de l'atome d'hydrogène. Ce noyau ne contient qu'un
seul proton. Les autres noyaux qui constituent les différents atomes sont formés de
plusieurs protons et neutrons.
Le nombre de protons et de neutrons caractérise un type d'atomes que l'on définit par
les valeurs :
On appelle masse molaire atomique, la masse d'une mole d'atomes d'un même
élément chimique. Cette masse s'exprime donc en kilogramme.mol-1. Exemple :
Masse d'une mole d'atomes d'hydrogène MH = 1,007976.10-3 kg.mol-1
Vous avez pu constater que les masses des particules élémentaires : électron, proton,
neutron, ne sont pas du tout à notre échelle. On utilise donc une unité de masse
différente du kilogramme mais mieux adaptée aux grandeurs mesurées. Cette unité de
masse est appelée unité de masse atomique : u.m.a. Par définition 1u.m.a. = de la
masse de l'atome de carbone . Comme on a attribué arbitrairement à cet atome une
masse molaire exacte M = 12.10-3 kg.mol-1, on écrit :
1.u.m.a = kg
Cette définition de l'u.m.a entraine, que le nombre qui exprime la masse d'un
nucléide en u.m.a., est le même que celui qui exprime la masse en g.mol-1 d'une
mole de ce nucléide.
Réponse : 1,00797g
Tableau récapitulatif
Proton Neutron Electron
C'est en 1964 qu'apparait l'hypothèse selon laquelle les nucléons (protons et neutrons)
ne sont pas des particules simples comme l'électron. Les nucléons sont en fait
constitués de particules plus simples appelées : quarks. Cette structure a été confirmée
expérimentalement quelques années plus tard.
Ces sous particules n'ont jamais été observées à l'état libre, ou isolées. Elles ont été
mises en évidence grâce aux accélérateurs de particules dont nous parlerons ailleurs.
Parmi ces particules, certaines possèdent une charge égale à une fraction (-1/3, +2/3)
de la charge élémentaire du proton. Ces quarks sont au nombre de six et s'associent
entre eux pour constituer les nucléons (protons et neutrons).
De nombreuses autres particules ont été mises en évidence en plus des quarks. Ces
particules : muons, mésons, neutrino etc ... ne concernent pas directement le
chimiste. Vous trouverez dans la référence 3 p. 72-76 (voir la page bibliographie) des
informations plus détaillées concernant ces nouvelles particules.
Questions:
Quel est le signe de la charge du noyau atomique ?
Quelles sont les particules chargées négativement qui entrent dans la constitution
de l'atome ?
Qu'appelle-t-on nucléons ?
Qu'appelle-t-on u.m.a ?
La constitution du noyau
Les isotopes
1 - Définitions
2 - Séparation isotopique
Les forces nucléaires
La radioactivité naturelle
La radioactivité artificielle
1. Définition
Composition isotopique :
D'où :
La masse de l'élément naturel est la masse qui est indiquée dans le tableau périodique
des éléments que nous étudierons dans les chapitres suivants.
2. Séparation isotopique
Questions:
La constitution du noyau
Les isotopes
Les forces nucléaires
1 - Caractère lacunaire de la matière
2 - Energie de cohésion du noyau
La radioactivité naturelle
La radioactivité artificielle
On a :
Comme la masse du noyau d’hydrogène est environ 1850 fois celle de l'électron, un
calcul simple montre que le noyau est extrêmement dense comparé à la matière que
nous connaissons.
Cette valeur comparée à la masse volumique d'un métal très dense comme le platine µ
= 21.103 kg.m-3, montre clairement l'énorme densité du noyau, par rapport à celle de
la matière qui nous entoure.
Remarque :
Un tel état de la matière n'existe pas sur notre planète. Cependant les Astrophysiciens
ont pu montrer que certaines étoiles extrêmement denses étaient uniquement
constituées de noyaux (étoiles à neutrons).
Ce calcul illustre les résultats de l'expérience de Rutherford (1911) qui montre que la
matière a une structure lacunaire. Dans cette expérience, Rutherford a réalisé le
bombardement d’une feuille d’or extrêmement mince par des noyaux d’hélium
(particules ) et a constaté que la plupart de ces particules traversent le métal sans être
déviées par les noyaux d’or (chargés > 0). (Pour une description détaillée de cette
expérience nous vous renvoyons à la référence 3 de la bibliographie (p. 33-34).
Compte tenu des dimensions relatives du noyau et de l'atome, ces résultats montrent
que la matière, contrairement à l'apparence, n'est qu'un immense vide peuplé de
zones extrêmement denses que sont les noyaux. Ces résultats suggèrent aussi que les
nucléons qui constituent le noyau des atomes sont très proches les uns des autres.
Comme certains de ces nucléons sont chargés (protons), on ne peut expliquer la
cohésion de ces particules chargées que par l'existence de forces de cohésion
nucléaires propres au noyau. Ces interactions, qui se produisent à très faibles
distances, sont appellées interactions fortes. Ces forces qui ne s'exercent qu'à de très
courtes distances sont analogues, à l'échelle de l'énergie du noyau, à celles qui
s'exercent entre les molécules d'un liquide.
Notre but n'est pas d'essayer d'établir la forme analytique de ces interactions. Nous
avons seulement voulu montrer ici que l'état de la matière tel que nous le percevons
peut être en réalité beaucoup plus complexe. Nous rappellerons seulement que :
- la cohésion des nucléons dans le noyau est assurée par des interactions fortes à
très faibles distances entre nucléons. Ces interactions sont d'une autre nature que les
interactions électrostatiques classiques.
Sauf dans le cas des isotopes radioactifs, les noyaux sont stables. Cela signifie que si
l'on veut séparer les uns des autres, les nucléons qui constituent un noyau stable, il
faut leur fournir de l'énergie. Cette énergie, appelée énergie de cohésion du noyau
peut être calculée. L'intérêt de ce calcul ne réside pas dans cette valeur elle même,
mais il se révèle utile pour comparer les stabilités relatives des différents noyaux. On
peut comparer par exemple, les énergies de cohésion des noyaux des isotopes : ou
de l'élément hydrogène.
Calcul de l'énergie de cohésion d'un noyau
Soit :
(1)
Comme pour une équation bilan, on vérifie que l'équation est équilibrée : il y a
autant de nucléons de chaque espèce dans le 1er et dans le 2ème membre de
l'équation. Enfin, si le noyau de deutérium est stable cela signifie que cette
réaction se fait avec libération d'énergie. L'énergie libérée correspond à l'énergie de
liaison proton, neutron dans le noyau, donc représente l'énergie de cohésion du
noyau .
Problème :
Comment peut-on déterminer la valeur de cette énergie ? Dans une réaction chimique
analogue : A + B C on peut mesurer l'énergie mise en jeu en effectuant la réaction
dans un calorimètre.
On sait depuis Lavoisier qu'une réaction chimique vérifie la loi de conservation des
masses. Si on détermine avec précision la masse des "partenaires" de la réaction de
formation du noyau de deutérium on constate, que cette réaction se fait avec une
perte de masse significative. Pour la réaction (1), on peut calculer les masses du 1er
et 2ème membre de cette réaction :
E = m.c2
Remarque :
L'unité d'énergie la plus souvent utilisée pour ces calculs est l'électronvolt (eV).
Pour le noyau de deutérium, l'énergie de cohésion exprimée en MeV est donnée par :
Nombre de masse A
Pour les faibles valeurs de A on observe une croissance en dent de scie de l'énergie de
cohésion. Cette énergie augmente jusqu'au noyau d'hélium (A = 4), puis diminue et
augmente à nouveau jusqu'au noyau de beryllium (A = 8), diminue à nouveau et
présente un nouveau maximum pour le noyau de carbone (A = 12). La valeur de
l'énergie de cohésion continue de croître jusqu'à une valeur de A comprise entre 60 et
70, puis décroît lentement jusqu'aux noyaux lourds. Nous verrons plus loin quelles
informations supplémentaires on peut en déduire (Réactions de fusion et de fission
nucléaire).
Pour les noyaux légers (A < 20) on constate que la structure la plus stable, qui se
caractérise par une énergie de cohésion élevée, est celle associant un nombre pair de
protons à un nombre pair de neutrons. Cette structure que nous appelons : 2p + 2n est
celle des noyaux d'hélium, de beryllium, de carbone etc... 152 noyaux des isotopes
stables sont ainsi caractérisés par une structure 2p + 2n (Z pair, N pair). Par contre 55
noyaux sont caractérisés par Z pair et N impair alors que 52 ont Z impair et N pair.
Quatre noyaux stables seulement ont à la fois Z et N impairs :
( ; ; et )
Les noyaux caractérisés par Z et N pairs sont non seulement les plus nombreux mais
sont ceux aussi qui ont les abondances isotopiques les plus élevées. Enfin, on a vu que
l'énergie de cohésion des noyaux diminue pour les valeurs de A élevées (Voir
courbe).
On approche ici des éléments dits radioactifs dont nous allons parler maintenant.
Questions:
Qu'appelle-t-on, énergie de cohésion du noyau ?
La constitution du noyau
Les isotopes
Les forces nucléaires
La radioactivité naturelle
1 - Description
2 - Les règles de Fajans-Soddy
3 - Conservation de l'énergie
4 - Période d'un élement radioactif
La radioactivité artificielle
1. Description
Nous savons que dans le noyau les nucléons devaient occuper des états énergétiques
différents, appelés niveaux d'énergie. Lorsque Z et N augmentent, les nucléons
supplémentaires vont occuper des niveaux d'énergie de plus en plus élevés. Les
noyaux dits lourds (A > 200) vont devenir de moins en moins stables. Ceci peut être
constaté sur la courbe : Ec/nucléon = f(A).
Remarque :
Pour un même élément seuls certains isotopes sont radioactifs, on les appelle des
radioisotopes.
- soit les particules + qui sont appelées positons, qui ont la même masse que
l’électron mais une charge de signe opposé :
Le positon émis au cours de cette réaction a une durée de vie extrêmement courte. Le
positon se combine très rapidement avec un électron (Réaction d’annihilation) en
libérant de l’énergie (rayonnement électromagnétique ).
Emission
Filiations radioactives
Tous les noyaux de masses élevées (A > 200) ne sont pas radioactifs. Les éléments
radioactifs que l’on rencontre dans la nature résultent de la filiation de trois éléments
qui se trouvaient sur notre planète au moment de sa formation. Ces trois chefs de file
des éléments radioactifs naturels sont :
Chacun d'eux se désintègre plus ou moins lentement en éléments qui sont eux mêmes
radioactifs, pour conduire finalement à un nucléide stable. Ces nucléides stables sont
respectivement les isotopes : 206, 207 et 208 de l'élément plomb Pb.
n p + e- + Energie
On aura donc :
E 0, 00840 x 1, 66056.10-27 x (3.108)2 Joules
E = 0,766.1010 Joules
L'énergie ainsi libérée est énorme, bien supérieure à l'énergie dégagée par la
combustion des hydrocarbures. Rappelons, pour comparer, que la combustion
complète d’une mole de butane fournit : 1,66.105 Joules.
La décomposition d'un élément radioactif peut être très rapide, quelques millisecondes
ou extrêmement longue, plusieurs années ou milliers d'années. Cette décomposition
est définie par la loi de vitesse d’une réaction du 1er ordre.
Exemples : ; ;
et
Ainsi, si vous possédez 1g de radon (Rn), cela signifie qu'au bout de 3,8 jours la
moitié de votre échantillon, soit 0,5 g se seront transformés en d'autres éléments avec
émission de particules . Pour le plutonium (Pu) un échantillon d’une masse de 1g
mettra 24 000 ans pour perdre la moitié de sa masse.
La comparaison des périodes des éléments radioactifs montre que certains éléments
comme le Polonium (Po) ont une activité radioactive très grande alors que l'uranium
238 a une activité très faible. On caractérise cette activité par le nombre de
désintégrations produites par unité de temps. Cette unité est le Becquerel : 1 Bq = 1
désintégration par seconde.
Cette unité est très faible et on utilise aussi comme mesure d'activité la Curie (C) et
ses sous multiples :
1 C = 3,7.1010 Bq
Remarque : les particules chargées ou donc ionisantes, ainsi que les radiations
électromagnétiques (rayon ) d'énergie élevée, produisent sur les organismes vivants
de graves lésions. L'exposition d'un organisme vivant à ces radiations est dangereuse
et doit être contrôlée ce qui nécessite une mesure de la quantité de radiations reçues.
On appelle dose, la quantité de radiations auxquelles l'organisme a été soumis. Cette
dose se mesure en R.A.D (Radiation Absorbed Dose).
Questions:
Qu'appelle-t-on radioactivité naturelle?
Rappelez le nom et la nature des particules émises par le noyau d'un atome
radioactif ?
La constitution du noyau
Les isotopes
Les forces nucléaires
La radioactivité naturelle
La radioactivité artificielle
1 - Origine
2 - Les accélérateurs de particules
3 - Les réacteurs nucléaires
4 - Les réactions de fusion
5 - Les molécules marquées
1. Origine
+ +
+ +
conduit au radioactif.
2. Les accélérateurs de particules
Note : Depuis quelques années on utilise des appareils appelés "collisionneurs". Leur
principe de fonctionnement dérive du synchrotron mais au lieu de lancer un flux de
particules sur une cible fixe, on provoque la rencontre entre deux flux de particules
circulant en sens inverse.
Ils sont aujourd'hui assez connus pour pouvoir dire qu'ils font partie de notre
environnement industriel. Dans un réacteur nucléaire, on récupère non seulement de
l'énergie (centrales nucléaires) mais il se produit à grande échelle le bombardement
de noyaux par des neutrons. Sous l'action de ce bombardement de neutrons le
combustible radioactif subit une réaction de fission c'est à dire la transformation en
noyaux plus légers. Certains des noyaux ainsi obtenus sont radioactifs.
+ + +4 + Energie
avec E 10 kJ.mol-1.
10
Les neutrons fournis par cette réaction peuvent chacun à leur tour provoquer la fission
d'un nouveau noyau d'uranium et ainsi de suite. Ce processus est appelé une réaction
en chaine et c'est cette réaction contrôlée qui se produit dans une centrale nucléaire.
L'énergie libérée par la réaction de fission est récupérée pour être transformée en de
l'énergie électrique comme dans une centrale thermique classique. Vous trouverez le
schéma simplifié d'une centrale nucléaire dans la référence 3 de la bibliographie (p
81-83).
Note :
Les isotopes radioactifs de courte durée de vie ont depuis disparus. D’autres au
contraire comme 137Cs (t1/2 = 30,2 ans) sont toujours présents et restent dangereux
pour la santé des êtres vivants. Une estimation prédit une augmentation du nombre de
décès de 28 000 personnes dans les prochaines années. Cette augmentation
correspond à 0,005% du taux de mortalité.
Surgénérateur
Cet enchaînement de réactions produit à terme du plutonium radioactif que l’on peut
extraire du combustible du réacteur. Ce plutonium, associé à de l’uranium 238 va
alors servir de combustible pour faire fonctionner le surgénérateur. En effet le noyau
de plutonium radioactif ainsi obtenu va se décomposer selon la réaction:
+ X + Y + 2 ou 3 + Energie.
Une fois le cycle amorcé gràce au plutonium fournit par une centrale nucléaire
classique, le système du surgénérateur ne nécessite plus qu'un apport d'uranium 238
qui est un matériau relativement abondant. On supprime ainsi la délicate opération de
la séparation isotopique.
Remarques :
La bombe atomique appelée aussi bombe A est une réaction de fission non contrôlée
utilisant soit de l'uranium 235 soit du plutonium comme explosif.
4. La réaction de fusion
La réaction dite de fusion met en jeu des noyaux légers (A 20). Ces noyaux vont se
combiner entre eux pour donner de nouveaux noyaux de masse supérieure. La courbe
Ec / nucléon = f(A) montre clairement que l'augmentation du nombre de masse A se
traduit par une augmentation de l'énergie de cohésion du noyau. Comme dans les
réactions de fission, l'énergie libérée provient de la perte de masse observée entre les
produits de départ et les produits de réaction.
+ + +4
qui libère environ 200 MeV par atome d’uranium, soit environ 0,8 MeV / u.m.a.
Les réactions de fusion sont vraisemblablement à l'origine de l'énergie solaire. Le
soleil brûle son hydrogène pour fabriquer l'énergie qu'il émet. Des réactions de fusion
analogues se produisent dans les étoiles et conduisent aux éléments de masses
élevées. L'utilisation de la réaction de fusion pour produire l'énergie dont nous avons
besoin ne peut être envisagée à court terme. Les énergies fossiles (pétrole, charbon)
seront encore utilisées pendant de nombreuses années. Actuellement on ne sait surtout
pas contrôler la réaction de fusion. Pour amorcer cette réaction il faut porter les
réactifs à des températures énormes.
Le seul processus que l'on sait provoquer c'est une réaction de fusion explosive que
l'on amorce par une réaction de fission. Ce processus est celui de la bombe
thermonucléaire appelée bombe à hydrogène qui est l'arme de destruction la plus
puissante connue. Actuellement on recherche activement les moyens de domestiquer,
de contrôler cette énorme source d'énergie. L'un des problèmes majeurs est de
contenir, on dit confiner une réaction qui se produit à quelques millions de degrés.
Questions:
Qu'est ce qu'une réaction de fission nucléaire?
Quels types de noyaux peuvent être éventuellement utilisés pour effectuer une
réaction de fusion ? Pourquoi ?
CHAPITRE 2
Structure électronique de l'atome
L'atome est une entité formée d'un noyau chargé positivement (+ Ze) associé à des
électrons en nombre suffisant pour apporter la charge complémentaire (- Ze) : l'atome
est électriquement neutre. Ces particules chargées interagissent entre elles selon la loi
électrostatique de Coulomb :
Cette représentation de l’atome, un noyau autour duquel "gravitent" les électrons a été
proposée en 1911 par Rutherford.
Le spectre atomique de l'atome d'hydrogène est un spectre de raies. Ces raies sont
regroupées en "paquets" que l'on nomme séries (appelées séries de Lyman, Balmer,
etc...).
Comme nous le montre le schéma du spectre atomique d’émission expérimental ci-
dessous, le spectre est constitué de ces séries qui ont toutes la même structure avec
des raies de plus en plus rapprochées des grandes aux faibles longueurs d'onde.
Les différentes raies observées traduisent les variations de l'énergie de l'électron, c'est
à dire son passage entre les différents états énergétiques qu'il peut occuper. Ces
changements de niveaux électroniques sont appelés transitions électroniques.
Remarques :
a - Cette expression de l'énergie, qui découle de l'analyse des spectres atomiques sera
établie plus loin (Modèle de Bohr). L'accord entre les valeurs fournies par le modèle
et les valeurs expérimentales justifie le choix du modèle.
soit ni = 1, d’où E1 = -A
4. Constante de Rydberg
NB : Eij < 0 car c'est une énergie d'émission qui est donc perdue par le système
noyau + électrons.
, si on pose RH = A/hc
Remarque :
Les différentes séries de raies observées (Voir spectre expérimental) correspondent à
des valeurs de ni différentes. On observe pour : ni = 1 raies de Lyman ; ni = 2
raies de Balmer ; ni = 3 raies de Paschen etc ...
5. Potentiel d'ionisation
C'est aussi ce qu’on réalise dans l'expérience de Franck et Hertz : la dernière vague du
courant plaque correspond au potentiel d'ionisation : 13,6 eV (voir l'expérience de
Franck et Hertz dans la référence1 de la bibliographie ). Cette énergie permet de faire
passer l'atome de son état fondamental ni . Il faudra donc fournir +
13,6 eV à l'électron de l'atome d'hydrogène pour le faire passer du niveau n =1 au
niveau n = qui correspond à l'ionisation de cet atome.
Questions:
Décrivez le modèle de Rutherford ?
Quels sont les résultats expérimentaux qui ont conduit à la remise en question du
modèle de Rutherford ?
Quelle est la relation qui permet de calculer les fréquences des raies d'absorbtion
ou d'émission du spectre électronique de l'atome d'hydrogène ?
Comment appelle-t-on les deux séries de raies d'émission les plus connues de
l'atome d'hydrogène ?
1. Définition
- on considère le noyau fixe car sa masse est 1850 fois celle de l'électron.
- les orbites permises sont celles dont le module du moment angulaire orbital
(moment cinétique) est un multiple de h/(2 . Ceci se traduit par la relation : mvr =
h/(2 avec :
n = 1, 2, 3...,
m = masse de l'électron,
v = vitesse de l'électron,
r = rayon de l’orbite,
h = constante de Planck = 6,626.10-34 J.s
- sur une orbite donnée, l'énergie de l'électron ne varie pas (état stationnaire).
L’électron ne peut donc gagner ou perdre de l'énergie qu’en passant d'une orbite
permise à une autre orbite permise.
Nous allons à partir de ces hypothèses calculer le rayon de l'atome d'hydrogène dans
son état fondamental. Le système que nous étudions est constitué d'un noyau portant
une charge élémentaire positive autour duquel gravite, sur une orbite circulaire de
rayon r, un électron (charge élémentaire négative). Voir schéma ci-dessous.
où o = 8,854.10-12 unités SI
d’où
Par ailleurs l’hypothèse de Bohr : mvr = nh / 2 conduit à v= soit
Pour n = 1, qui définit l’orbite de plus basse énergie (état fondamental), on peut
calculer la valeur du rayon correspondant :
Par analogie avec un système mécanique, on peut écrire l’énergie totale de l’électron
de l’atome d’hydrogène : E = T + V, où T est l’énergie cinétique de l’électron et V
son énergie potentielle.
Energie cinétique :
ce qui conduit à :
soit :
Cette relation est identique à la relation (1) obtenue de manière empirique (voir la
ressource "Le modèle atomique classique"), à partir des valeurs mesurées des
fréquences des raies du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène. Par simple
identification on obtient :
Conclusion :
4. Les hydrogénoïdes
avec A = 13,62 eV
Questions:
Quelles sont les hypothèses sur lesquelles repose le modèle de Bohr ?
Ne faites pas la tête, il vous faut encore faire un petit effort pour apprendre et
comprendre un nouveau modèle. On aurait pu présenter directement le dernier modèle
à la mode. C'est chose possible mais, commencer par le modèle le plus compliqué
risque d'être difficile à comprendre. Comme pour un cycliste débutant il est préférable
d'aborder des montées faciles avant d'escalader les grands cols des Alpes.
Le premier concept introduit tient compte du fait que nous nous adressons à des
systèmes extrêmement petits (submicroscopiques comme disent certains auteurs). Il
faut renoncer à appliquer à ces systèmes les équations de la Mécanique Classique dont
la résolution donne toutes les informations caractéristiques d'un objet en mouvement
(position, énergie, vitesse). On ne peut mesurer simultanément et exactement la
position et la vitesse d'une particule à un instant donné. Les écarts sur ces mesures
sont reliés entre eux par la relation d'Heisenberg
Cette relation appelée Principe d'Incertitude montre qu'il est impossible d'envisager
un dispositif expérimental permettant de déterminer simultanément et avec une
précision infinie, la position et la vitesse d'une particule.
Le deuxième concept, introduit en 1924, par Louis de Broglie, postule que l'on doit
décrire le mouvement d'une microparticule de manière identique à celle d'une onde.
Dans ce modèle, la longueur d'onde associée à la particule en mouvement est donnée
par la relation :
= h / (mv)
h est la constante de Planck que nous avons déjà rencontrée, m est la masse de la
particule et v sa vitesse.
Remarque :
3. Equation de Shrödinger
Etablir cette équation n'est pas à votre programme et nous vous demandons seulement
de l'admettre tout comme les résultats qui découlent de sa résolution. L'équation de
Shrödinger s'écrit :
ou encore avec
- m : la masse de l'électron
En définitive vous retrouvez dans cette expression les termes d'énergie introduits par
Bohr : énergie électronique totale E, énergie potentielle V, et énergie cinétique T.
Remarques :
a - La fonction d'onde ou onde associée à l'électron que nous écrivons (x, y, z) n'a
pas de signification physique (!!).
Pour un élément de volume dv autour d'un point M(x,y,z) on aura donc une densité
de probabilité égale à :
Nous avons donné la forme analytique de cette équation pour l'atome le plus simple :
l'atome d'hydrogène. Cette équation est une équation différentielle du 2ème ordre à
trois variables. On sait résoudre exactement cette équation. Pour cela on la décompose
en trois équations différentielles du 2ème ordre à une seule variable. Cette résolution
nécessite aussi de remplacer les coordonnées cartésiennes par les coordonnées
sphériques polaires : r, et .
Vous trouverez les détails de ce calcul dans des ouvrages introductifs à la Mécanique
Quantique. Cf Lévine (Bon courage !). Laissons ces calculs longs et un peu ennuyeux
je dois dire, pour nous intéresser directement aux résultats.
avec:
Remarque :
On constate que la fonction d’onde 1 ne dépend que d'une seule variable d'espace r,
puisque les deux autres variables d'espace et n'apparaissent pas dans son
expression. Les autres solutions de l'équation de Shrödinger, associées aux niveaux
d’énergie n = 2,3 ...etc, sont de la forme i(r, , ) (voir l'expression analytique de
ces solutions en données annexes), et dépendent de r mais aussi de et .
Cette dépendance en et introduit au cours de la résolution de l’équation deux
autres nombres quantiques appelés l et m, associés respectivement à chacune de ces
variables.
Questions:
Le modèle de Bohr est-t-il un modèle satisfaisant ? Pourquoi ?
Quels sont les postulats sur lesquels repose le modèle quantique de l'atome ?
1. Définition
A chaque jeu de nombres (n, l et m) correspond une fonction d'onde que l'on appelle
une orbitale atomique. L'énergie d'une orbitale atomique d'un hydrogénoïde ne
dépend que de la valeur de n.
Exemples :
- Considérons la fonction d'onde définie par n=1. Les autres nombres quantiques qui
la caractérisent sont l = 0, m = 0. Cette fonction (orbitale atomique) qui ne dépend que
d'un seul paramètre géométrique r est de symétrie sphérique. Elle est aussi appellée
orbitale 1s.
Remarques :
a - Les trois orbitales 2p ainsi que l'orbitale 2s dépendent du même nombre quantique
principal : n = 2. Ces deux types d’orbitales ont la même énergie, puisqu’elles ont la
même valeur de n, on dit qu'elles sont dégénérées (cas des hydrogénoïdes).
Pour n = 3 par exemple, on peut avoir l = 0 et l = 1. Ces valeurs conduisent d’une part
à des orbitales de type s et de type p avec des énergies différentes de celles des
orbitales 2s et 2p. On peut avoir aussi : l = 2 avec m = -2, -1, 0, +1,+2 c'est à dire cinq
orbitales nouvelles caractérisées par l = 2. On appelle ces orbitales atomiques des
orbitales d. Leur forme analytique est donnée en annexe.
En résumé :
Nombres quantiques
n l m orbitales
(couche) (forme de l'orb.) (direction de l'orb.)
1 (K) 0 0 1s (1 orb.)
2 (L) 0 0 2s (1orb.)
-1
2p (3 orb.) :
1 0
x, y, z
+1
3 (M) 0 0 3s (1 orb.)
-1
3p (3 orb.) :
1 0
x, y, z
+1
-2
-1
3d (5 orb.) :
2 0
xy, xz, yz, z2, x2-y2
+1
+2
etc ...
Les orbitales atomiques étant des fonctions, leur représentation graphique découle de
leur expression analytique. On trouve dans la littérature de nombreuses
représentations des orbitales atomiques et on peut être surpris de constater, que selon
les auteurs, les mêmes fonctions ne donnent pas les mêmes représentations ou encore,
que des représentations à première vue identiques n’ont pas la même signification.
Vous trouverez en annexe, la représentation des fonctions les plus usuelles s et p.
orbitales s
Ce sont les plus commodes à représenter car leur forme analytique ne dépendant que
de la variable r, ces fonctions (orbitales atomiques) sont de symétrie sphérique. Dans
l’annexe l es figures 1-a et 1-b représentent les orbitales 1s et 2s en fonction de la
seule variable r. L’orbitale 1s varie de façon continue alors que l’orbitale 2s s’annule
et change de signe. On constate aussi que ces fonctions tendent vers zéro lorsque r
tend vers l’infini.
Sa valeur sera donc nulle pour r = 0, ce qui entraîne : 1s2.dv = 0 et 2s2.dv = 0 pour r
= 0.
Autres représentations :
La sphère définie par la valeur de r ainsi calculée représente ce que l’on appelle le
contour de l’orbitale. Les contours des orbitales 1s et 2s sont représentés par les
figures 5-a et 5-b.
orbitales p
Il est important de noter que la valeur de la fonction 2p z s’annule dans le plan xOy
appelé plan nodal de l’orbitale et change de signe quand on traverse le plan nodal.
Le point de tangence des deux sphères représentatives de 2pz est le noyau de l’atome,
origine des coordonnées. L’axe de l’orbitale est dirigé selon l’axe Oz (orbitale 2p z).
Les deux autres orbitales 2p auront une représentation analogue mais seront dirigées
selon les axes Ox et Oy conformément à la valeur de leur nombre quantique m. Ces
deux orbitales 2px et 2py sont nulles dans leurs plans nodaux et changent de signe
quand on traverse leur plan nodal.
Comme pour les orbitales 2s, on peut calculer pour les orbitales 2p, la valeur de la
fonction densité de probabilité 2p2.dv pour différentes valeurs de r. On obtient ainsi
une série d’ellipsoïdes non tangents analogues à des courbes de niveau (figure 4-c).
Cette représentation montre pour chaque fonction 2p2.dv l’existence d’un axe
privilégié. La représentation du contour, qui caractérise le volume définissant 90% de
la probabilité de présence de l’électron (figure 5-c) correspond à la représentation
habituelle des orbitales 2p.
Maintenant que l'on connait les différentes représentations de la forme des orbitales
atomiques, on peut se demander ce qu'il se passe au niveau de ces orbitales lors d'une
transition électronique (saut énergétique d'un électron entre 2 orbitales électroniques).
Cette transition électronique se fait de manière extrêmement rapide et il a été montré
qu'un phénomène oscillatoire intervenait.
En présence du champ magnétique les valeurs de l'énergie prises par ces trois
orbitales 2p seront différentes (levée de la dégénérescence). Vous pouvez constater
sur le schéma ci-contre que la transition 2p 1s conduit à trois raies au lieu d'une
seule.
Questions:
Rappelez la définition des trois nombres quantiques d'espace: n, l, et m ?
1. Définition
Pour les atomes autres que les hydrogénoïdes, il est nécessaire de traiter l'équation du
mouvement de plusieurs électrons. Pour un tel système on ne sait pas résoudre
exactement l'équation de Shrödinger. En effet les électrons, particules chargées
négativement, se repoussent mutellement et le mouvement d'un électron ne pourra pas
être traité indépendamment de celui des autres. Prenons le cas simple de l'atome
d'hélium qui a deux électrons. Ce système est formé d'un noyau de charge Z = +2,
autour duquel gravitent les deux électrons que nous appellerons 1 et 2. L'énergie de ce
système s'écrit :
Pour résoudre un tel système, on ne peut que transformer l'équation exacte en une
équation approchée en remplaçant le potentiel exact V par un potentiel moyen Vm
+ (Vm - E)= 0
Leur forme analytique est par ailleurs voisine de celle des orbitales atomiques de
l'atome d'hydrogène.
Les valeurs de l'énergie : E1, E2 ... Ei associées à ces orbitales sont distinctes et
appelées énergie des orbitales. La valeur de cette énergie ne dépend plus seulement
du nombre quantique principal n mais aussi de l. Ceci traduit le fait qu'un électron
occupant par exemple une orbitale 1s (l = 0) peut s'approcher davantage du noyau que
l'électron 1s de l'atome d'hydrogène car il subit une répulsion de la part des autres
électrons.
La fonction d'onde totale d'un atome à plusieurs électrons sera le produit des
fonctions d'ondes occupées par les électrons : T = (1).(2)...(i)
Les trois nombres quantiques n, l et m définissent les fonctions d'onde associées aux
électrons dans un atome. Le carré de cette fonction d'onde caractérise la répartition
spatiale des électrons ou plus exactement leur probabilité de présence. Ce modèle
quantique est une meilleure représentation de la structure électronique de l'atome et
permet de rendre compte convenablement de la spectroscopie atomique et d'expliquer
l'effet Zeeman.
En 1922 les expériences de Stern et Gerlach font apparaitre une première lacune du
modèle quantique : l'action d'un champ magnétique hétérogène sur un faisceau
d'atomes d'argent entraine la division de ce faisceau en deux parties. Ce résultat
inattendu ne peut s'expliquer que si l'on associe à l'électron un quatrième nombre
quantique s (ou parfois noté ms) appelé nombre quantique de spin qui ne peut prendre
que deux valeurs : -1/2 et +1/2.
Symboliquement, on représente l'état d'un électron, c'est à dire son niveau d'énergie,
le type d'orbitale qu'il occupe et la valeur de son spin , c'est à dire l'ensemble (n, l,
m et s) par une case quantique. Pour l'atome d'Hélium, nous avons représenté ci
dessous
(a) La structure électronique de l'atome d'hélium dans son état fondamental (état de
plus basse énergie) en plaçant les deux électrons de cet atome dans l'orbitale 1s de
plus basse énergie. Ces deux électrons ont, conformément à la règle de Pauli (voir ci-
dessous) des états de spin opposés +1/2 et - 1/2 que l'on représente par les deux petites
flèches de direction opposées. On dit que ces deux électrons sont appariés.
(b) La structure de l'atome d'hélium dans un état excité. Chaque électron peut alors
occuper deux orbitales différentes avec des spin identiques (état triplet) ou opposés
(état singulet). Dans ces situations, on dit que les électrons sont célibataires.
Pour décrire un atome, on dispose de son numéro atomique Z qui caractérise la charge
du noyau et son nombre total d'électrons. Pour obtenir la répartition des électrons dans
les différentes orbitales pour l'état fondamental de l'atome, il va être nécessaire de
procéder selon les règles de remplissage suivantes :
Les électrons occupent dans l'état fondamental les niveaux d'énergie Ei de manière
à donner à l'atome une énergie totale minimale c'est à dire la configuration
électronique la plus stable. Pour cela, le remplissage des orbitales par les
électrons va s'effectuer par valeurs croissantes de : n + l. Lorsque n + l est le
même pour deux orbitales, celle qui a la plus petite valeur de n est remplie la
première.
Cette règle traduit le fait que les orbitales se remplissent dans l'ordre suivant :
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d 7p 6f
NB : moyen mnémotechnique
:
b) Principe de Pauli
Nous avons déjà fait allusion à cette règle : dans un atome deux électrons ne
peuvent jamais exister dans le même état quantique c'est à dire avoir leurs quatre
nombres quantiques : n, l, m et s identiques. Cela conduit à affecter au maximum
deux électrons de spins apposés par orbitale. Voir ci-dessus la structure électronique
de l'atome d'hélium dans son état fondamental.
c) Règle de Hund
Lorsque plusieurs orbitales atomiques sont dégénérées (même valeur de E i), les
électrons occupent d'abord le maximum d'orbitales possibles et ils prennent des
spins identiques.
Attention : Toutes ces règles sont valables pour obtenir la description électronique
d'un atome à l'état fondamental.
Applications
6C :
Vous pouvez constater sur cet exemple que les régles de remplissage des orbitales
atomiques sont respectées.
16S :
6C : 1s2
Les orbitales ainsi matérialisées par les cases quantiques sont appelées les orbitales
de valence. Nous verrons que ce sont celles qui sont concernées dans les liaisons
entre atomes, dans les molécules.
Note : on inclut parfois dans les orbitales de valence, les orbitales d de nombre
quantique n-1 si la couche d n'est pas complètement remplie.
Questions:
Sait-à résoudre exactement l'équation de Shrödinger pour les atomes à plusieurs
électrons ?
1. Règle de Slater
Nous avons vu, qu’à partir d’un système à deux électrons (atome d’hélium), la
résolution analytique exacte de l’équation de Shrödinger n’était plus possible. Dans le
cas de plusieurs électrons, la forme analytique du potentiel moyen V m est complexe,
ce qui conduit à des calculs nécessitant l’utilisations d’ordinateurs. La règle de Slater
permet d'avoir une estimation simple mais approchée de l'énergie des orbitales et par
là de l'énergie électronique totale de l'atome étudié. Par analogie avec l'expression de
l'énergie des orbitales de l'atome d'hydrogène, on peut écrire selon Slater :
Zeff = Z - (l), où Z est la charge du noyau considéré (numéro atomique) et (l) est
une constante qui dépend de la valeur de l, nombre quantique secondaire.
La constante (l) est appelée constante d'écran. Elle traduit d'une part les
intéractions entre électrons de la même orbitale et d'autre part entre électrons
d'orbitales de même énergie ou d'énergie différente. Le paramètre (l) est un
paramètre ajustable qui pour les atomes dont la valeur de Z n'est pas trop grande,
donne une valeur acceptable de l’énergie E i.
1s 0,3 0 0 0 0 0
2s ou 2p 0,85 0,35 0 0 0 0
3s ou 3p 1 0,85 0,35 0 0 0
3d 1 1 1 0,35 0 0
4s ou 4p 1 1 0,85 0,85 0,35 0
4d 1 1 1 1 1 0,35
Application :
CC+ + e-
L'énergie d'ionisation est par définition, l'énergie qu'il faut fournir à cet atome de
carbone pour lui arracher un électron. Il est logique de penser, compte tenu de la
quantification des niveaux d'énergie, que l'on va arracher l'électron le moins fortement
lié au noyau, à savoir un électron qui est caractérisé par la valeur de n la plus élevée
(énergie minimale). La structure électronique de l'atome de carbone est : 6C : 1s2 2s2
2p2
Le terme E (1s) est identique à celui de l’atome de carbone car les électrons 1s ne
subissent pas l'effet d'écran des électrons 2s et 2p qui sont moins stables et donc plus
éloignés du noyau.
Cette énergie est positive, car c'est de l'énergie fournie au système; cette valeur
calculée est en bon accord avec l'expérience : E (i)exp = 11,2 eV
Remarque :
- Les valeurs des constantes d'écran (l) seront à nouveau utilisées au chapitre suivant
pour déterminer d'autres grandeurs physiques et en particulier les rayons ioniques des
ions.
Questions:
Donnez, pour un atome de numéro atomique Z = 4, l'expression de l'énergie d'un
électron de cet atome caractérisé par n = 2 ?
CHAPITRE 3
La classification périodique des éléments
Description
1 - Rappel des règles de remplissage des orbitales atomiques
2 - Configuration électronique et tableau périodique
3 - Description du tableau périodique
4 - Les électrons de valence
Propriétés physicochimiques et tableau périodique
Rayon des atomes et tableau périodique
Avant d'aborder ce chapitre vous devez être capable d'écrire correctement la structure
électronique des atomes. Si vous avez encore des difficultés, retournez aux cours
précédents pour relire le paragraphe relatif aux règles de remplissage des orbitales
atomiques par les électrons : n + l croissant, règles de Pauli et de Hund.
Ce chapitre, qui concerne encore les atomes, est une étape de transition entre le
monde microscopique que nous représentons à l'aide de modèles et le monde
macroscopique qui constitue notre univers.
Le modèle quantique que nous avons choisi, fait apparaître des relations très claires
entre la structure électronique des atomes et leurs propriétés chimiques c'est à dire le
niveau macroscopique. A partir de la configuration électronique des atomes dans leur
état fondamental, on peut reconstruire la Table de Classification Périodique qui
avait été établie en 1869 par Mendéléev, à partir de critères chimiques.
Un exemplaire de cette table, appelée Tableau Périodique des Eléments, est donné en
annexe.
L'atome d'hydrogène (1ère ligne, 1ère colonne) possède un électron qui occupe
l'orbitale 1s.
Vous constatez que l'on passe à la ligne suivante lorsque n augmente de une unité.
Ainsi tous les éléments d'une même ligne ont la même valeur de n (nombre
quantique principal).
Le carbone que nous avons déjà rencontré a pour configuration : 1s2, 2s2, 2p2. Il se
situe sur la même ligne que l'atome de lithium mais dans la 14ème colonne.
Le néon (Z = 10) qui a pour structure 1s2, 2s2, 2p6 termine la 2ème ligne du Tableau
Périodique.
Pour Z = 19 et 20, les électrons des atomes des éléments potassium et calcium
occupent l'orbitale 4s ce qui correspond au passage à la 4ème ligne.
Remarque :
On peut se demander pourquoi les électrons occupent l'orbitale 4s avant l'orbitale 3d
d'énergie inférieure. La raison est que l'atome a une énergie totale plus basse lorsque
l'électron occupe l'orbitale 4s plutôt que 3d. Comme nous l'avons déjà dit, l'orbitale 4s
est plus pénétrante que l'orbitale 3d.
Cela a pour effet de réduire le terme de répulsion entre électrons et d'abaisser
l'énergie totale de l'atome.
Remarque :
On a dit que tous les éléments d'une même ligne ont la même valeur de n. Cependant,
il faut bien remarquer que le dernier niveau rempli ne correspond pas toujours au
numéro de la ligne.
Ex : pour 26Fe qui se trouve sur la 4 ème ligne, le dernier niveau rempli était un niveau
3d. Par contre le nombre quantique de l'élément est bien 4 puisque le fer a un niveau
4s occupé.
La structure électronique s'écrit toujours dans l'ordre des n, et non pas dans l'ordre de
remplissage (on écrit ...3d6, 4s2 et non pas ...4s2, 3d6).
- Les isotopes (même valeur de Z) auront tous la même position dans ce tableau.
- Chaque ligne horizontale occupée par les éléments ayant la même valeur de n est
appelée période, la Table contient 7 périodes.
- On retrouve dans chaque colonne les éléments ayant une structure électronique
analogue (à une période près). Les éléments de la 1ère colonne (Li, Na,K) caractérisés
par une structure électronique externe ns1 constituent la famille des alcalins. La 2ème
colonne (Be, Mg ...) de structure électronique externe ns2 contient les alcalino
terreux. Signalons encore la colonne des halogènes (F, Cl ...etc) de structure
électronique externe (ns2, np5) ainsi que la colonne des gaz rares (He, Ne ...etc) de
structure électronique externe (ns2, np6).
Ce sont par définition les électrons caractérisés par la plus grande valeur de n (couche
externe). On retrouve dans chaque colonne du Tableau Périodique les éléments ayant
le même nombre d'électrons de valence.
Ces électrons ont des énergies comparables puisqu'ils ont la même valeur de n et
auront aussi la plus faible énergie de liaison avec le noyau puisqu'ils sont caractérisés
Les propriétés chimiques des éléments dépendent des électrons de valence car ce
sont ces électrons qui sont mis en jeu au cours des réactions chimiques : formation et
rupture de liaisons. Les éléments d'une même colonne ainsi que leurs dérivés
auront donc des propriétés chimiques voisines .
Questions:
Qu'appelle-t-on :
Description
Propriétés physicochimiques et tableau périodique
1 - Le potentiel d'ionisation
2 - L'électroaffinité
3 - Les échelles d'électronégativité
4 - Tableau périodique et électronégativité
Rayon des atomes et tableau périodique
1. Le potentiel d'ionisation
X X+ + e-
Cette énergie est positive car c'est la quantité d'énergie minimale Ei qu'il faut fournir à
un atome pour lui arracher un électron. On exprime cette énergie en électrons-volts.
De manière analogue, on définit pour un atome les potentiels de 2ème, 3ème, ...
ionisation correspondant à l'arrachement du 2ème électron (X+ X2+ + e-), du 3ème
électrons (X2+ X3+ + e-), ... (voir tableau 2).
Ei = - x 13,6 eV.
Ainsi, bien que la charge du noyau de l’atome de lithium soit égale à trois fois la
charge du noyau de l’atome d'hydrogène, l'électron 2s de l’atome de lithium est moins
fortement lié au noyau que l'électron 1s de l’atome d’hydrogène. En effet les deux
électrons 1s du lithium exercent un effet d'écran important sur l'électron 2s. On a :
Pour l’électron 2s la charge attractive du noyau de lithium est réduite à 1,3 fois la
charge élémentaire.
Ceci explique d'ailleurs que les éléments de cette colonne, appelés les gaz inertes
(gaz rares), sont des composés inertes chimiquement. Ce sont les seuls gaz qui
existent à l'état atomique.
Pour l'élément sodium (Z = 11) , on observe comme pour le lithium, une forte
diminution de Ei. Tous les éléments comme le lithium et le sodium ont cette même
caractéristique. Leur faible potentiel d'ionisation leur permet de donner facilement les
cations correspondants : Li+, Na+...etc. en perdant leur électron de valence.
2. L'électroaffinité
Cette propriété des atomes est aussi appelée : énergie de fixation électronique. Cette
énergie est par définition la variation d'énergie standard à 0°K à l'état gazeux associée
à la réaction :
Y + e- Y-
Tableau 3 : électroaffinité (en kJ.mol-1)
H He
72,4 0,0
Li Be B C N O F Ne
...
59,8 0,0 27,0 121,6 0,0 140,9 328,0 0,0
Na Mg Al Si P S Cl Ar
...
53,1 0,0 42,5 134,1 72,4 200,7 349,3 0,0
L'existence des irrégularités ou des valeurs nulles observées montre que plusieurs
facteurs interviennent dans la valeur de l'électroaffinité : le gain d'énergie qui résulte
de l'addition d'un électron supplémentaire dans une orbitale atomique peut être
compensé plus ou moins par l'augmentation des répulsions électroniques résultant de
l'addition de cet électron supplémentaire à l'atome neutre.
L'électronégativité est une grandeur relative, qui dépend de la façon dont elle est
définie tout comme une échelle de température. Cette notion, introduite par les
chimistes, s'applique aux atomes non isolés. Elle traduit dans les molécules, qui sont
des assemblages d'atomes, la plus ou moins grande aptitude d'un atome à attirer
les électrons de la liaison chimique qui le lie à un autre atome. (Vous verrez dans
le chapitre 4 le concept de liaison chimique).
- échelle de Mulliken.
Bien que construites de manières différentes, ces échelles conduisent à des valeurs
numériquement voisines à condition de prendre une valeur de référence identique.
Le Tableau 4 donne les valeurs des électronégativités selon les échelles d’Allred et
Rochow (1ère ligne) et de Pauling (2ème ligne). Ces valeurs sont assez proches car
elles attribuent la même valeur à l'atome de référence : l'atome d'hydrogène.
Ces grandeurs ont des dimensions différentes mais elles sont données sans unités.
Zteff , charge effective de l'atome, calculée en tenant compte de tous les électrons.
b) Echelle de Pauling
Cette échelle est construite sur le concept d'énergie de liaison chimique, c'est à dire,
l'énergie que l'on doit fournir pour rompre une liaison entre deux atomes. Pauling a
constaté que l'énergie de la liaison EAB entre deux atomes différents A et B est
généralement supérieure à la moyenne arithmétique des énergies de liaison E AA et EBB
entre atomes identiques. Soit :
La valeur donnée par le Tableau 4 est égale à 4,10. L'écart entre les deux valeurs
provient vraisemblablement de la valeur choisie pour le rayon de covalence. En effet
d’autres auteurs donnent pour l’atome de fluor un rayon de covalence égal à 72 pm,
valeur qui conduit à F = 4,10.
c) Echelle de Mulliken
Cette échelle est assez peu utilisée bien que sa définition soit plus simple que celle des
deux échelles précédentes. La relation de Mulliken s'écrit :
On retrouve la même périodicité que pour les potentiels d'ionisation (tableau 2). Dans
chaque période, l'électronégativité augmente régulièrement avec Z. Elle passe de 1,0
pour le lithium (Z = 3) à 4,0 pour le fluor (Z = 9). Il en est de même pour la période
caractérisée par n = 3.
Pour vous aider à vous souvenir comment positionner la délimitation métaux / non-
métaux dans le tableau périodique, vous pouvez appliquer la règle de Sanderson :
" Un élément est considéré comme métal, si le nombre d'électrons sur la couche la
plus haute, est inférieur ou égal au numéro de la période dans laquelle il est placé (H
et Ge font exception) ".
Questions:
Comment varie le potentiel d'ionisation pour les atomes d'une même période du
Tableau Périodique?
Comment varie l'électroaffinité pour les atomes d'une même période du Tableau
Périodique?
Description
Propriétés physicochimiques et tableau périodique
Rayon des atomes et tableau périodique
1 - Introduction
2 - Le rayon atomique
3 - Rayons chimique des atomes
1. Introduction
On appelle rayons des atomes, des paramètres structuraux qui n'ont pas de réelle
signification pour un atome isolé. Un atome isolé a vraisemblablement une symétrie
sphérique mais on ne peut fixer son rayon que d'une façon arbitraire car même à une
distance élevée du noyau la probabilité de trouver un électron n'est pas nulle.
Rappelons tout d'abord la définition du rayon atomique.
2. Le rayon atomique
r= x a0 avec
Les valeurs des rayons atomiques ainsi calculés sont données dans le Tableau 6.
(Valeurs exprimées en nanomètres).
Tableau 6 : Quelques rayons atomiques (en nm)
Li Be B C N O F Ne
0,163 0,109 0,082 0,065 0,055 0,047 0,041 0,036
Na Mg Al Si P S Cl Ar
0,217 0,168 0,137 0,115 0,100 0,088 0,078 0,071
K Ca Ga Ge As Se Br Kr
...
0,332 0,256 0,146 0,129 0,116 0,105 0,096 0,088
On constate que quand on se déplace de gauche à droite dans une ligne du Tableau
Périodique on observe une diminution régulière du rayon atomique. L'augmentation
régulière de la charge effective lorsqu’on se déplace de gauche à droite dans une ligne
du Tableau Périodique, conduit à une augmentation de l'attraction noyau électron
donc à une contraction du nuage électronique.
Dans une même colonne au contraire, le rayon atomique augmente de haut en bas. car
l'augmentation de n est plus rapide que celle de Zeff d'où une dilatation du nuage
électronique.
Dans les molécules et dans les cristaux on peut mesurer à l'aide de méthodes
physiques (Rayons X, diffraction des électrons ou des neutrons) des distances
interatomiques à partir desquelles on peut définir le rayon chimique d'un atome.
Comme pour l'électronégativité la notion de rayon chimique d'un atome n'a de sens
que quand cet atome interagit avec un ou plusieurs atomes pour former une molécule
ou un cristal. Cette interaction, appelée liaison est la résultante des attractions et des
répulsions électrostatiques entre l'ensemble des particules chargées qui constituent les
noyaux et les électrons.
Remarque :
Il existe un grand nombre de composés qui occupent une situation intermédiaire par
rapport à celles décrites par ces deux modèles. On parle alors de liaison covalente à
caractère ionique ou vice versa. La liaison chimique est une mais l'utilisation des
deux modèles que nous venons de citer indique seulement qu'un modèle plus général
reste à établir.
a) Le rayon de covalence
Li Be B C N O F
0,134 0,089 0,082 0,077 0,070 0,066 0,060
Na Mg Al Si P S Cl
0,154 0,130 0,118 0,111 0,106 0,102 0,099
K Ca Ga Ge As Se Br
...
0,196 0,174 0,126 0,122 0,119 0,116 0,114
I
0,133
Pour une même période, n = 2 par exemple, on constate quand Z augmente une
diminution du rayon de covalence. Cette observation peut se justifier par le fait que Z
augmente plus vite que la constante d'écran . L'effet attracteur du noyau s'en trouve
accru ce qui produit une contraction du nuage électronique sur le noyau.
Inversement, dans une même colonne, celle des halogènes par exemple, le rayon de
covalence augmente de l’atome de fluor à l’atome d'iode. L'augmentation de Z est
compensée par un fort effet d'écran.
b) Le rayon ionique
Les valeurs des rayons ioniques données dans le Tableau 8 sont exprimées en
nanomètres. Elles ont été établies par Pauling et correspondent à un état de
coordinence égal à 6 dans le cristal.
Note : On appelle coordinence d'un ion, dans un cristal ionique, le nombre d'ions de
signe opposé qui l'entourent. Cette notion sera rappelée dans un autre module de
chimie.
H-
0,208
Dans ce tableau on ne peut comparer les rayons ioniques qu'entre les ions portant des
charges identiques. On peut alors justifier l'évolution des rayons ioniques dans une
même colonne du Tableau Périodique avec les mêmes arguments que pour les rayons
de covalence.
Calcul du rayon ionique
Pour déterminer les rayons ioniques Pauling utilise les distances expérimentales
entre plus proches voisins, obtenues pour une série de cristaux ioniques ayant une
même structure cristalline (celle de NaCl par exemple). Ces valeurs expérimentales
sont ensuite ajustées (problème de répartition que nous avons évoqué) en reliant le
rayon ionique Ri à la charge effective Z eff(i) exercée par le noyau sur les électrons
externes (électrons de valence). On a la relation :
Ri = Cn(i) / Zeff(i)
où Cn(i) est une constante qui dépend du nombre quantique principal n des électrons
externes de l'ion.
Les structures électroniques des ions Na+ et F- étant identiques (structure de l’atome
de néon) : 1s2, 2s2, 2p6 ceci conduit à l'égalité des coefficients Cn(i) pour les deux ions
Na+ et F-. On aura alors :
Le calcul des charges effectives exercées sur les électrons externes donne :
et comme la distance dNa-F est connue expérimentalement grâce aux rayons X, dNa-F =
0,231 nm, on obtient :
Remarque :
Pour un même nombre d'électrons on constate que l'ion positif (cation) a un rayon
inférieur à celui de l'ion négatif (anion). Ce résultat est général et il s'explique
simplement par le fait que pour un même nombre d'électrons la charge du noyau est
supérieure pour le cation. L'attraction noyau électrons est donc supérieure dans un
cation ce qui entraine une contraction du nuage électronique.
Application :
A partir des rayons ioniques du Tableau 8, on peut calculer la distance entre les
atomes plus proches voisins dans un cristal. Pour le cristal de chlorure de sodium
(NaCl) on obtient :
Questions:
Donnez la définition du rayon atomique d'un atome.
Qu'appelle-t-on rayon de covalence d'un atome ?
S'agit-il d'une propriété intrinsèque de cet atome ?
CHAPITRE 4
La liaison chimique
Introduction
La liaison covalente
Les orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
Le moment dipolaire
La mésomerie
Définition : Il existe une liaison chimique entre deux atomes (ou groupes d'atomes)
lorsque les forces d'attraction entre ces deux atomes (ou groupes d'atomes) sont
telles qu'elles conduisent à la formation d'un composé ayant une stabilité
suffisante pour qu'on puisse le considérer comme une espèce indépendante.
- le modèle ionique qui rend compte de la liaison chimique dans les dérivés cristallins
: NaCl, KCl etc...
- le modèle métallique qui s'applique aux métaux : Fer, Cuivre etc.
Ainsi selon les molécules considérées, suivant aussi les propriétés étudiées on choisira
un modèle ou un autre sans oublier que ce modèle ne représente pas l'exacte vérité.
Conscient de ce problème, le chimiste évitera d'utiliser un modèle au delà de ses
possibilités
Questions:
Donner le nom des trois modèles de liaison utilisés par les chimistes.
Introduction
La liaison covalente
1 - Le modèle de Lewis
2 - La valence d'un atome
3 - Tableau périodique et valence des éléments
4 - La liaison covalente simple
5 - La liaison covalente multiple
6 - Structure de Lewis et charges formelles
Les orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
Le moment dipolaire
La mésomerie
1. Le modèle de Lewis
La description de la liaison covalente repose sur les hypothèses formulées par Lewis
en 1915.
1ère hypothèse:
La liaison covalente simple entre deux atomes peut être décrite comme résultant de
la mise en commun par ces atomes, de deux électrons de spins opposés. On
symbolise cette liaison par un trait qui représente les deux électrons mis en jeu. Ces
deux électrons portent le nom de doublet de liaison.
Exemple
2ème hypothèse:
L'association des atomes pour donner une molécule, s'effectue de manière à réaliser
autour de chaque atome, une configuration électronique stable pour les électrons
mis en jeu. Cette configuration stable contient deux électrons pour l'atome
d'hydrogène et huit électrons pour les autres atomes. Une structure externe avec huit
électrons est conforme à la règle dite de l'octet.
Sauf dans le cas de l'atome d'hydrogène, tous les électrons ne sont pas directement
concernés dans la liaison chimique. Nous avons vu que seuls les électrons externes de
plus faible énergie et caractérisés par la plus grande valeur du nombre quantique
principal n participent à la liaison. Ces électrons sont appelés les électrons de
valence. Les électrons de valence non utilisés pour faire la liaison et appariés dans
une orbitale sont appelés les doublets libres. Ils restent localisés sur un même atome,
et on les caractérise par la lettre n. Ainsi l'atome de chlore dans la molécule HCl
(chlorure d'hydrogène) porte trois doublets libres et l'on représente chaque doublet par
un tiret.
Les composés analogues à ceux que nous venons de mentionner sont appelés des
composés hypervalents car ils ne respectent pas la Règle de l'octet.
Définition : On appelle valence d'un atome, le nombre de liaisons que peut fournir
cet atome. La valence d'un atome est égale au nombre d'électrons de valence
célibataires de cet atome dans la configuration électronique qu'il a ou qu'il peut
avoir quand il est isolé.
Pour déterminer les valences possibles d'un atome on utilise le processus suivant :
Exemples :
Sa structure électronique dans son état fondamental s'écrit : 8O : 1s2, 2s2, 2px2, 2py1,
2pz1.
L'atome d'oxygène possède 2 électrons célibataires, sa valence est donc égale à 2 ce
qui signifie que l'atome d'oxygène a la possibilité de former 2 liaisons. Pouvons nous
avoir une ou plusieurs structures électroniques dites "états excités". La couche de
valence de l'atome d'oxygène définie par n = 2 ne contient pas d'orbitales vacantes.
L'atome d'oxygène a un seul état de valence égal à 2. On écrit V = 2.
soit une structure avec 4 électrons non appariés permettant aussi l'état de valence V =
4 pour l'atome de carbone.
Remarque :
Nous avons délà signalé que les éléments d'une même colonne du Tableau Périodique
ont des propriétés physiques et chimiques voisines. Puisque la valence d'un atome
définit son aptitude à se lier, on doit donc trouver des états de valence analogues
pour les éléments situés dans une même colonne du Tableau Périodique.
1ère colonne
2ème colonne
13ème colonne
On a pour la couche de valence la structure ns2, np1 soit V = 1, mais on peut aussi
avoir ns1, npx1, npy1 soit V = 3. Pour les atomes de bore et d'aluminium seul l'état de
valence V = 3 correspond à des composés stables comme BF3, AlCl3, ou Al2O3. La
tendance à rencontrer la valence V = 1 augmente avec le numéro atomique.
14ème colonne
C'est la colonne qui contient l'élément carbone dont nous avons déjà parlé. Sa
structure ns2, np2 permet les états de valence 2 et 4. Si pour le carbone seule la
valence 4 est courante, la valence 2 commence à apparaître pour le silicium : Si(OH) 2,
pour l'étain : SnCl2 en même temps que la valence 4 : SiO2, SnCl4.
15ème colonne
La structure électronique de l'état fondamental ns2, np3 permet l'état de valence 3 que
l'on rencontre dans NH3, PH3 etc. Le phosphore peut aussi conduire à des composés
hypervalents car la présence des orbitales d non occupées permet l'état de valence V
= 5. On peut en effet écrire pour le phosphore, comme pour les autres éléments de
cette colonne situés dans le Tableau Périodique au dessous de l’atome de phosphore,
une structure "excitée" : ns1, np3, nd1 qui justifie l'existence du composé hypervalent
PCl5.
16ème colonne
Cette colonne contient l’élément oxygène dont la valence est égale à 2. Dans cette
colonne on trouve aussi l’atome de soufre. La structure électronique de la couche de
valence de l’atome de soufre dans son état fondamental : 3s2, 3px2, 3py1, 3pz1 lui
confère la valence 2 que l’on rencontre dans la molécule H2S. Pour l’atome de soufre
on peut de plus écrire les états excités suivants :
3s2, 3px1, 3py1, 3pz1, 3d1 qui correspond à la valence 4 que l’on rencontre dans SO2 ou
SF4
3s1, 3px1, 3py1, 3pz1, 3d11, 3d21 qui correspond à la valence 6 que l’on rencontre dans
SO3 et SF6. Comme l’atome de phosphore, l’atome de soufre conduit à la formation
de composés hypervalents.
17ème colonne
Elle correspond aux atomes appelés halogènes, dont la structure électronique externe
dans l'état fondamental, ns2, npx2, npy2, npz1, fait apparaître la valence V = 1 : HCl,
HBr etc.
A partir de cet état fondamental on peut écrire trois états excités qui correspondent
aux états de valence : V = 3, 5 et 7. A titre d’application vous pouvez écrire les états
"excités" qui correspondent à ces trois états de valence.
18ème colonne
Cette colonne contient les éléments de la famille des gaz inertes. La structure
électronique de leur couche de valence: ns2, np6 est une structure stable avec huit
électrons : Règle de l'octet. Ce sont des atomes peu réactifs ce qui explique que les
gaz inertes existent à l'état atomique contrairement aux atomes H, F, O, etc... par
exemple.
Remarque 1 :
Depuis quelques années on a pu synthétiser des dérivés des gaz inertes. Citons parmi
les plus connus : XeF2, XeF4ou XeO3. Leur formation s'explique en faisant appel aux
orbitales 5d de l'atome de Xénon.
Remarque 2 :
Nous n'avons pas parlé des valences des éléments de transition. En effet, les liaisons
qui sont formées à partir des électrons d sont de nature différente et ne peuvent pas
être modélisées de façon satisfaisante avec le modèle de Lewis.
Nous allons voir à partir de quelques exemples comment écrire la structure de Lewis
d'une molécule.
On ne peut faire qu'une seule liaison entre les deux atomes d'hydrogène. Les deux
électrons de valence sont engagés dans cette liaison. La structure de Lewis de la
molécule H2 s’écrit donc H—H, le tiret entre les deux atomes d’hydrogène représente
le doublet de liaison et chaque atome d'hydrogène contient deux électrons sur sa
couche externe.
2ème exemple : La molécule de difluor F2.
La valence des atomes de fluor a été respectée et cette structure fait apparaître 1
doublet de liaison entre les deux atomes de fluor et 3 doublets libres sur chaque atome
de fluor
Nous avons déjà utilisé l'atome d'hydrogène (exemple 1). Pour l'atome d'oxygène, sa
structure électronique 8O : 1s2, 2s2, 2p4 conduit à V = 2 avec 6 électrons de valence.
Pour la molécule H2O on a au total 6 + 2 x 1 = 8 e- de valence. On peut donc écrire
pour la molécule d'eau la structure de Lewis suivante :
Nous avons vu qu'un atome peut posséder plusieurs électrons célibataires ce qui lui lui
confère une aptitude de liaison élevée. Il peut donc exister entre deux atomes
plusieurs liaisons covalentes.
1er exemple : La molécule de diazote N2
L'atome d'azote a pour structure électronique 7N : 1s2, 2s2, 2p3 soit 3 électrons
célibataires et un état de valence égal à 3. On aura pour N2, 2 x 5 = 10 e- de valence et
on pourra écrire pour la molécule de diazote la structure de Lewis suivante :
On a pu construire trois liaisons covalentes entre les deux atomes d'azote. On dit qu'il
existe une triple liaison entre ces deux atomes. La structure de Lewis de la molécule
N2 possède donc : 3 doublets de liaison et deux doublets libres soit au total 5 doublets
donc 10 électrons (électrons de valence). Chaque atome d'azote respecte la Règle de
l'octet.
Remarque :
On peut se limiter à la formation d’une seule liaison entre chaque atome d'azote qui
porte alors 2 doublets libres. Les 10 e- de valence de N2 sont utilisés mais cette
formule n'est pas correcte car :
Pour l’atome d’oxygène, voir plus haut (structure de Lewis de H 2O). L'atome de
soufre a pour structure électronique 16S : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p4, 3d0 et possède les états
de valence : 2, 4 et 6 (voir plus haut). Dans la molécule SO 2 on a :
2 x 6 + 1 x 6 = 18 e- de valence. On en déduit pour SO2 la structure de Lewis suivante
:
Cette structure contient 4 doublets de liaison, 5 doublets libres, soit au total 9 doublets
qui correspondent aux 18 électrons de valence. Pour chaque atome d'oxygène la Règle
de l'octet est vérifiée. L'atome de soufre a une structure électronique externe avec 10
électrons. La molécule SO2 est un composé hypervalent.
Remarque :
Le doublet libre porté par l'atome de soufre est très important. Il doit
obligatoirement apparaître dans la structure de Lewis de la molécule SO2. Nous
verrons en particulier qu'il intervient dans la détermination de la géométrie de cette
molécule.
Il arrive que l’utilisation du modèle de Lewis nous amène à construire une liaison
covalente simple entre deux atomes à partir de deux électrons provenant du même
atome. Cet atome est appelé atome donneur; ce sont généralement les atomes qui
possèdent un ou plusieurs doublets libres sur leur couche de valence qui se
comportent comme donneurs. L'atome qui reçoit le doublet dans une orbitale vacante
est appelé atome accepteur.
La liaison covalente ainsi obtenue est identique à une liaison covalente "classique".
La seule différence provient du schéma théorique utilisé pour établir la formule de
Lewis. Afin de respecter la valence des éléments, on est alors amené à faire
apparaitre des charges formelles dans l'écriture de la formule de Lewis.
Sur cette structure on constate que chaque atome a une configuration électronique
conforme à la Règle de l'octet (hormis l'atome d'hydrogène avec 2 électrons). On
constate la présence de 4 doublets de liaison plus un doublet libre soit au total 5
doublets qui correspondent aux 10 électrons de valence. La particularité de cette
formule se situe au niveau de l'atome d'azote à qui on a attribué la valence 4.
Une telle structure est possible car la 3ème liaison covalente carbone azote a lieu
grâce au doublet de ce dernier atome. Dans cette liaison l'atome d'azote est donneur
d'un électron à l'atome de carbone et ce dernier est accepteur d'un électron fournit par
l'atome d'azote. L'atome d'azote ayant perdu un électron apparait formellement avec
une charge positive. L'atome de carbone qui a reçu un électron est porteur d'une
charge négative. Globalement la molécule CNH demeure neutre.
Application :
Ecrivons la structure de Lewis de l’ion ammonium NH4+. L’ion ammonium peut être
considéré comme résultant de l’addition d’un ion N+ avec 3 atomes de H. L'ion N+
possède une valence de 4 ce qui va permettre de construire 4 liaisons avec les 4 H.
On peut aussi raisonner en considérant que c'est une molécule d'ammoniac NH 3 qui
fixe un proton H+ selon la réaction :
NH3 + H+ NH4+
Pour former la liaison azote hydrogène qui correspond à cette réaction, l’atome
d’azote de la molécule NH3 est l’atome donneur grâce à son doublet, alors que l’ion
H+ (1s1) est l’atome accepteur.
On obtient la structure :
avec 4 doublets de liaisons soit 8 e- qui constituent les 4 liaisons covalentes N—H
identiques de l’ion ammonium. Vous pouvez aussi constater que l’ion ammonium est
isoélectronique (même nombre d’électron de valence) avec la molécule de méthane
CH4.
Questions:
Rappeler les deux hypothèses sur lesquelles repose le modèle de liaison de Lewis
?
Qu'appelle-t-on, doublet de liaison, doublet libre ?
Quelles sont les caractéristiques d'un composé hypervalent ?
Que représentent les charges formelles qui apparaissent sur certaines formules
de Lewis ?
Introduction
La liaison covalente
Les orbitales moléculaires
1 - Les orbitales moléculaires et la liaison covalente
2 - Construction des orbitales moléculaires. Méthode L.C.A.O
3 - Forme des orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
Le moment dipolaire
La mésomerie
Comme dans les atomes, les électrons occupent dans les molécules des orbitales que
l'on appelle des orbitales moléculaires. Ces orbitales moléculaire sont centrées
autour des noyaux. Les orbitales moléculaires localisées entre deux noyaux sont
appelées des doublets de liaison; les orbitales localisées sur un seul atome sont
appelées des doublets libres n.
On a vu qu' une liaison covalente entre deux atomes résulte de la mise en commun
d'un électron par chaque atome. On peut dire aussi, que pour former une liaison
covalente entre 2 atomes on doit utiliser deux orbitales atomiques contenant chacune
un électron appartenant chacun à un des atomes. L'orbitale moléculaire de liaison
obtenue résulte de la combinaison de ces deux orbitales atomiques utilisées pour
construire la liaison covalente correspondante.
Pour une valeur élevée de la distance r entre les deux atomes, il se produit une
attraction électrostatique entre les noyaux et les électrons. Quand les atomes se
rapprochent, chaque électron d'un atome est soumis à l'action stabilisante du noyau de
l'autre atome et vice versa. L'énergie de stabilisation totale E S qui en résulte entraine
une diminution de l'énergie totale du système. A partir d'une certaine distance
apparaissent des forces de répulsion d’énergie E R entre les noyaux (particules de
même signe).
Nous avons représenté, (voir diagramme ci-dessous), d'une part les variations des
énergies ER et ES en fonction de r, d'autre part la variation de l'énergie totale E S + ER
en fonction de r.
On constate qu'il se produit une compensation entre les valeurs des énergies E S et ER.
La courbe qui représente la variation de l'énergie totale ES + ER en fonction de r
passe par un minimum pour r = r0. Cette distance, qui correspond à l'énergie minimale
du système, définit la longueur de la liaison chimique (voir diagramme). Pour la
molécule de dihydrogène r0 représente la longueur de la liaison H — H tandis que
l'énergie de liaison est représentée par le terme E L. Rappelons que pour la molécule de
dihydrogène on a: r0 = 0,074 nm et EL = 440 kJ.mol-1 (valeurs expérimentales).
Pour une distance r < r0 le recouvrement augmente mais son effet stabilisant devient
alors inférieur à l'effet déstabilisant du à la répulsion des noyaux: l'énergie totale
augmente (voir diagramme).
Nous avons indiqué dans le chapitre 2 que pour les atomes ayant plusieurs électrons
les orbitales atomiques sont des expressions analytiques approchées et dérivées
de celles de l'atome d'hydrogène. Cette approximation résulte de l'impossibilité de
résoudre exactement l'équation de Shrödinger.
Pour une molécule, entité résultant de l’association de plusieurs atomes, l’équation du
mouvement des électrons est représentée par l’équation de Shrödinger relative à tous
les électrons. L’expression analytique de cette équation, même pour une molécule
simple comme le dihydrogène H2, est trop complexe pour pouvoir être résolue
exactement. Sa résolution repose alors sur plusieurs hypothèses simplificatrices que
nous nous contenterons d'admettre. La solution obtenue est de ce fait une solution
approchée mais, comme les conclusions que l'on en déduit sont en accord avec
l’expérience, nous considèrons que ces approximations sont correctes.
(1)
cij est un scalaire qui définit la contribution de chaque orbitale atomique j.
Remarque :
Les formes analytique j sont connues. Comme ce sont celles des orbitales atomiques
définies précédemment, seuls les coefficients cij restent à déterminer. En général on se
limite dans le développement (1) aux orbitales j des électrons de valence, c'est à dire
aux électrons qui sont directement concernés par la liaison ou les liaisons chimiques.
Compte tenu de la complexité du problème nous nous limitons au cas le plus simple
de deux orbitales atomiques c'est à dire au problème de la molécule de dihydrogène.
Chacun des atomes H(1) et H(2) qui constituent cette molécule possède un électron
qui dans son état fondamental, est caractérisé par une orbitale atomique 1s dont on
connait la forme analytique (voir l'annexe correspondante). Soient 1 et 2 les deux
orbitales atomiques (fonctions d’ondes) associées aux électrons 1 et 2. Dans
l’approximation L.C.A.O l'expression analytique des orbitales moléculaires (OM) de
la molécule de dihydrogène est donnée par la relation (1) :
= c1 1 + c2 2
Le carré de cette fonction, représente en un point la densité de probabilité de présence
d'un électron occupant cette orbitale soit : 2 = [c1 1 + c2 2]2. Par intégration sur tout
l'espace (variable de volume d) on aura donc :
soit en développant :
Ce sont les deux termes inconnus dans l'expression analytique des orbitales
moléculaires (O.M) d'expression générale :
= c1 1 + c2 2
Dans le cas de la molécule H2 les deux atomes étant identiques, on aura par symétrie :
A partir des deux orbitales atomiques 1 et 2 on peut donc construire deux orbitales
moléculaires que nous écrivons :
(2)
(3)
La relation (2) prend une valeur importante entre les deux noyaux puisque le terme
croisé 21. s’ajoute aux densités électroniques sur les noyaux. Cette forte densité
électronique entre les noyaux conduit à une attraction noyaux électrons,
stabilisante. La fonction + est pour cela appelée l’orbitale moléculaire liante.
Remarque :
- L'orbitale moléculaire liante + est stabilisée d'une valeur E+ par rapport à l’énergie
des orbitales atomiques initiales, choisies comme référence.
Important :
Une liaison entre deux atomes nécessite que le recouvrement S entre deux
orbitales atomiques soit non nul. Plus ce recouvrement est fort, plus la liaison
formée est stable. Cette règle du recouvrement maximum sera appliquée par la suite
pour justifier l’utilisation de l'hybridation des orbitales.
T = +(1) x +(2)
où (1) et (2) représentent les coordonnées des deux électrons de spins opposés qui
occupent l'orbitale +.
3. Forme des orbitales moléculaires
Pour l'orbitale moléculaire liante + il existe une forte densité électronique entre les
deux atomes liés. L'orbitale anti-liante - au contraire, est caractérisée par une densité
électronique nulle dans le plan médiateur du segment H — H. La forme ellipsoïdale
de l'orbitale liante + correspond à la somme des deux orbitales atomiques 1s de
chaque atome d'hydrogène. Cette orbitale est symétrique par rapport à l'axe qui joint
les deux noyaux. Les orbitales de symétrie axiale sont aussi appelées orbitales
moléculaires (sigma). La liaison chimique correspondante est appelée une liaison
. L'orbitale antiliante - qui lui est associée est appelée orbitale moléculaire
antiliante *.
Pour les atomes autres que les atomes d'hydrogène, les orbitales atomiques que l'on
utilise pour construire les orbitales moléculaires peuvent être aussi les orbitales
atomiques p, d etc. Ainsi l'atome de fluor dont la couche de valence contient des
électrons p se lie à lui même pour donner la molécule de difluor F2 en utilisant les
orbitales atomiques 2s et 2p. Dans la molécule PCl5 on utilise les orbitales atomiques
3s, 3p et 3d, des atomes de phosphore et de chlore pour construire les orbitales
moléculaires de cette molécule.
Dans le tableau suivant nous avons représenté les différents types de liaisons possibles
obtenues en utilisant les orbitales atomiques s et p. Les recouvrements non nuls
conduisent à une orbitale moléculaire liante : c’est le cas des recouvrements (s + s),
(s + p) ou (p + p). Un recouvrement nul, (s - s), (s - p) ou (p - p) conduit à une orbitale
moléculaire antiliante.
Rappelons que les orbitales moléculaires de symétrie axiale sont appelées orbitales
(liantes) tandis que les orbitales antiliantes correspondantes sont appelées *.
Questions:
Montrer à l'aide d'un diagramme simple, comment varient les interactions
électrostatiques (électrons et noyaux), lorsque deux atomes se rapprochent pour
former une liaison covalente ?
Quelle différence y a-t-il entre une orbitale moléculaire liante et une orbitale
moléculaire antiliante ?
Quelle est la valeur du recouvrement entre les orbitales atomiques formant une
orbitale moléculaire * ?
La liaison chimique - Méthode LCAO (molécules simples)
Introduction
La liaison covalente
Les orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
1 - La molécule de difluor F2
2 - Molécules hétéroatomiques
Le moment dipolaire
La mésomerie
1. La molécule de difluor F2
Nous avons construit les orbitales moléculaires d'un système simple : la molécule de
dihydrogène H2. Pour la molécule de difluor F2 cette construction est bien plus
complexe car, si on utilise la relation :
En se limitant aux seuls électrons de valence on construit ainsi trois types d'orbitales
moléculaires :
- Les orbitales moléculaires 2px et *2px issues de deux OA 2px disposées selon l'axe
de la liaison F — F. (le choix de cet axe est arbitraire puisque les trois OA p sont
identiques).
- Les orbitales moléculaires, 2py et *2py, 2pz et *2pz qui sont perpendiculaires à
l'axe des noyaux pris comme axe des x. Nous allons pouvoir construire le diagramme
d'énergie des orbitales moléculaires en nous rappelant que :
- On ne peut mettre que deux électrons de spins opposés dans une orbitale atomique
ou moléculaire: Règle de Pauli.
Remarque :
2. Molécule hétéroatomique
+ = cA A + cB B
Exemple : liaison C — F
- Nous avons indiqué que l'interaction entre les deux OA dépend du recouvrement S
entre ces deux orbitales. On peut montrer que la différence d'énergie entre les OA qui
interagissent est un facteur important dans le calcul de ce recouvrement. Si cette
différence d'énergie est nulle ou faible on aura un fort recouvrement et si cette
différence d'énergie est importante le recouvrement diminue fortement. Cela explique
pourquoi, nous n'avons considéré dans la construction des diagrammes de correlation
que les seuls électrons de la couche de valence. Les orbitales internes sont trop basses
en énergie pour interagir avec les orbitales des niveaux supérieurs. Ces orbitales sont
fortement contractées sur le noyau et n'ont qu'un faible recouvrement avec les
orbitales des atomes voisins.
Questions:
Que devient l'approximation L.C.A.O quand on passe d'une liaison
homoatomique à une liaison hétéroatomique ?
Introduction
La liaison covalente
Les orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
Le moment dipolaire
1 - Définition
2 - Moment de liaison
3 - Caractère ionique d'une liaison
La mésomerie
1. Définition
On appelle dipole, le système formé de deux charges égales mais de signe opposé
séparées par une distance d. Un dipole est caractérisé par son moment dipolaire
électrique µ tel que :
Pour les molécules qui possèdent plus de deux atomes, on peut, lorsqu'il n'est pas nul,
mesurer un moment dipolaire expérimental. Cette grandeur est la mesure du moment
dipolaire global de cette molécule. Les chimistes ont été amenés à définir des
moments dipolaires de liaison, en considérant que le moment dipolaire total d'une
molécule peut être calculé avec une bonne approximation comme la somme
vectorielle de moments de liaisons. Les valeurs de ces moments dipolaires de
liaisons sont assimilés au moment dipolaire d'une molécule diatomique. Nous
indiquons ci-dessous les valeurs de quelques moments de liaison.
Liaison µ (Debyes)
C—H 0
O—H 1,51
N—H 1,31
C—O 0,75
C — Cl 1,57
Applications :
Cette molécule possède un moment dipolaire non nul. On a : µ exp = 1,84 Debyes. Ce
résultat nous donne une information sur la géométrie de cette molécule. La molécule
d'eau n'est pas linéaire, l'angle est différent de 180° car, si cette molécule était
linéaire, son moment dipolaire serait nul. Calculons la valeur de l'angle .
-Soit la valeur de l'angle . Le moment dipolaire total peut se calculer à partir du
moment de liaison µOH (voir tableau ci-dessus).
On peut écrire :
Conclusion :
ces deux molécules, qui contiennent le même nombre d'atomes de même nature sont
appelées des stéréoisomères (voir module C5 de TESS). Si on effectue l'addition
vectorielle des moments de liaison de ces molécules on obtient µ = 0 pour A et µ 0
pour B. La mesure expérimentale de leur moment dipolaire permet donc de les
différencier sans ambiguïté puisque expérimentalement on obtient µ A = 0 et µB = 1,9
Debyes.
Nous avons vu que dans une liaison covalente entre deux atomes de nature différente,
et notamment d'électronégativité différente, l'orbitale moléculaire de liaison n'est pas
symétrique. On dit que cette liaison possède un caractère ionique, ce qui se traduit
expérimentalement par l'existence d'un moment dipolaire électrique de liaison non
nul.
Exemple :
Pour H — Cl, µexp = 1,08 Debyes. La longueur de la liaison H — Cl est égale à 0,128
nm.
On aura donc :
HF HCl HBr HI
Questions:
Définir le moment dipolaire électrique d'une molécule ?
Introduction
La liaison covalente
Les orbitales moléculaires
Application de la méthode L.C.A.O aux molécules simples
Le moment dipolaire
La mésomerie
1 - Origine
2 - Ecriture des formules limites
3 - Energie de résonance
1. Origine
Prenons le cas de la molécule d'ozone O3. Cette molécule est non cyclique. Si nous
écrivons sa formule de Lewis on est conduit à la structure suivante :
L'atome central est doublement lié avec un atome d'oxygène, mais on ne peut former
qu'une liaison covalente simple avec le deuxième atome d'oxygène (voir la ressource
"La liaison covalente"). Cette représentation est en contradiction avec l'expérience car
les deux liaisons de la molécule d'ozone ont des longueurs égales : d O-O = 0,128 nm.
Ces deux liaisons sont donc de la même nature.
L'ion carbonate CO32- pose lui aussi un problème. Ecrivons sa stucture de Lewis.
On est amené à écrire pour l'ion carbonate une liaison double C = O et deux liaisons
simples C — O. En réalité les trois liaisons carbone oxygène dans l'ion carbonate sont
identiques et de longueurs égales : dC-O = 0,131 nm (calcite CaCO3).
On peut trouver de nombreux autres exemples ou le modèle de Lewis ne rend pas
compte de la réalité expérimentale. Pour tenir compte des données expérimentales,
tout en conservant le concept des liaisons localisées, on va représenter la formule de
ces molécules comme résultant de la superposition de plusieurs formules appelées
formules limites ou formules mésomères. Pour la molécule d'ozone O3 on peut
écrire les deux formules limites suivantes :
Ces deux formules étant symétriques on leur attribue un "poids" identique et chacune
représente 50% de la "formule réelle".
Remarque :
La flèche à deux pointes est exclusivement utilisée pour indiquer une relation de
mésomérie.
Dans le cas de l'ion carbonate on peut écrire les trois formules limites suivantes :
Cas du butadiene : la molécule de butadiene peut être représentée par les trois
formules limites suivantes :
Les règles qui régissent l'écriture des formules limites éventuelles sont rappelées ci-
dessous. N’oubliez pas qu’il est nécessaire de respecter dans l’écriture de chaque
formule limite les règles théoriques fondamentales déja énoncées, en particulier la
Règle de Pauli.
Règles de mésomérie
1 - Pour obtenir des formules limites mésomères, on peut déplacer des électrons ou
n (et ceux-là seulement) occupant des OM adjacentes dont les axes sont parallèles.
Les formules de Lewis qui en découlent doivent posséder le même nombre d'électrons
célibataires.
(I) est plus stable que (II) et (III) (qui sont équivalentes).
que les charges sont portées par les atomes électronégatifs et les charges
par les atomes peu électronégatifs.
(I) plus stable que (II). En pratique on n’écrit pas les formules limites de types
(II).
Applications :
En plus des exemples utilisés nous allons écrire les formules limites possibles des
molécules et ions suivants :
3. Energie de résonance
Cas du benzène :
La différence d'énergie observée : 358,6 - 208,0 = 150,6 kJ.mol-1 est appelée l'énergie
de résonance de la molécule de benzène.
Questions:
Qu'appelle-t-on formule limite d'une molécule ?
Lesquelles ?
Rappeler trois règles fondamentales que l'on doit respecter dans l'écriture des
formules limites.
CHAPITRE 5
La géometrie des molécules - l'hybridationaLLLllllllll
géometrie des molécules - L'hybridation
1. Introduction
Comme pour un objet macroscopique, on peut définir pour une molécule, les
paramètres géométriques qui caractérisent les positions des atomes les uns par rapport
aux autres. Pour cela on détermine soit les coordonnées cartésiennes, xi, yi, zi de
chaque atome i, soit les coordonnées internes r i, i, i (attention : ce ne sont pas des
coordonées sphériques). Les coordonnées internes sont les plus "parlantes" pour les
chimistes car elles représentent dans la molécule, les longueurs de liaisons, les
angles de liaison et les angles dièdres.
Rappel : On appelle angle dièdre, l'angle formé par deux plans. Dans une molécule
un angle dièdre est défini par quatre atomes non alignés i, j, k, l.
Ces paramètres géométriques peuvent aussi être obtenus par le calcul. Pour cela on
calcule l'énergie de la molécule puis on optimise la valeur de cette énergie en
Les méthodes que nous venons de décrire s'adressent en fait à des spécialistes qui
doivent utiliser des données de plus en plus précises, mais nous allons voir qu'à partir
de méthodes simples, il est possible de déterminer avec des ordres de grandeur
corrects, les paramètres géométriques d'une molécule.
L'observation des distances interatomiques entre 2 atomes donnés montre que cette
distance varie très peu d'une molécule à l'autre. La distance entre deux atomes dans
une liaison covalente dépend essentiellement de la nature des atomes liés.
Les chimistes ont donc défini pour chaque atome une grandeur caractéristique appelée
: rayon de covalence. Pour un atome A sa valeur est égale à la demi longueur de la
liaison covalente A—A.
Ainsi pour l'atome de carbone, la distance moyenne carbone carbone observée étant
de 0,154 nm, le rayon de covalence rC de l'atome de carbone est égal à : rC = 0,154/2 =
0,077 nm.
Pour l'atome de chlore on calcule rCl = 0,199 / 2 soit rCl = 0,0995 nm.
Quelques rayons de covalence ont été donnés dans le tableau 7 de la ressource "Rayon
des atomes et tableau périodique". Ce tableau est présenté à nouveau ci-dessous :
Quelques rayons de covalence (en nm)
H
0,037
Li Be B C N O F
0,134 0,089 0,082 0,077 0,070 0,066 0,060
Na Mg Al Si P S Cl
0,154 0,130 0,118 0,111 0,106 0,102 0,099
K Ca Ga Ge As Se Br
...
0,196 0,174 0,126 0,122 0,119 0,116 0,114
I
0,133
A partir des rayons de covalence des atomes on peut prévoir, en utilisant une simple
règle d’additivité, les distances interatomiques avec une assez bonne approximation.
On peut par exemple calculer la longueur de la liaison carbone chlore dans la
molécule de tétrachlorure de carbone : CCl4, en effectuant la somme des rayons de
covalence des atomes de carbone et de chlore soit :
La valeur expérimentale étant égale à 0,1766 nm, on observe un bon accord entre la
valeur expérimentale et la valeur calculée.
Nous avons reporté dans le tableau ci-dessous une série de distances interatomiques
expérimentales d'une part et calculées d'autre part. On constate le plus souvent un bon
accord entre ces valeurs. La règle d'addivité des rayons de covalence des atomes
conduit à une détermination simple et rapide des distances interatomiques dans les
molécules, avec une assez bonne approximation.
Distances interatomiques (en nm). Additivité.
d exp d calc d exp d calc d exp d calc
Remarques :
a- Dans le cas des liaisons multiples, (double ou triple liaison) on constate que pour
un même type d'atome la distance interatomique diminue lorsque la multiplicité de la
liaison augmente. On a par exemple : dC-C = 0,154 nm, alors que: dC=C = 0,135 nm et
dCC = 0,120 nm
On obtient pour la double liaison C=O une longueur égale à : 0,067 + 0,062 soit 0,129
nm, valeur en bon accord avec la valeur expérimentale dC=O = 0,121 nm.
Les angles de liaison dans les molécules peuvent eux aussi être prévus avec une bonne
approximation en appliquant la Règle de Gillespie. Cette règle repose sur les idées de
Sidgwick et Powell (1940).
Selon cette règle, la disposition géomérique des orbitales moléculaires autour d'un
centre atomique quelconque dépend du nombre de doublets d'électrons de valence
entourant cet atome.
Comme les orbitales moléculaires (doublets de liaisons et doublets libres) représentent
les régions de l'espace occupées par les électrons, l'arrangement préférentiel d'un
nombre donné de doublets d'électrons est celui qui maximise leurs distances
respectives. Chaque doublet d'électrons occupera une région bien définie de l'espace
d'où seront exclus les autres électrons. Ceci peut être considéré comme une
conséquence du Principe de Pauli selon lequel seuls les électrons de spins opposés
peuvent occuper une même région de l'espace tandis que les électrons de même spin
se repoussent au maximum.
les liaisons écrites avec un trait fin se trouvent dans le plan d'écriture;
les liaisons écrites avec un trait appuyé se trouvent en avant du plan d'écriture;
les liaisons écrites avec un trait en pointillé se trouvent en arrière du plan
d'écriture.
De manière générale nous appelons X les ligands et E les doublets libres. On peut
prévoir les dispositions suivantes: voir annexe
L'hypothèse selon laquelle la distance entre paires d'électrons doit être maximale
revient à supposer que les paires d'électrons occupent des orbitales dures et
impénétrables et qu'elles se repoussent selon une loi de Coulomb. Il faut tout de même
admettre qu'une certaine interpénétration entre les orbitales moléculaires est possible.
Dans la théorie de Gillespie on a fait en plus implicitement deux hypothèses
supplémentaires.
La géométrie des molécules possédant des liaisons multiples peut aussi être
déterminée à l'aide de la théorie de Gillespie. On considère que les deux paires
d'électrons d'une double liaison ou les trois paires d'électrons d'une triple liaison
occupent simplement une orbitale plus importante qu'une orbitale de simple liaison.
On compte alors la liaison multiple comme une seule paire d'électrons. Ainsi la
géométrie de la molécule d'éthylène (H2C=CH2) résulte de l'arrangement à 120° de
trois orbitales de liaison autour de chaque C. Pour la molécule d'éthyne (H-CC-H),
on a deux orbitales de liaison à 180°. Nous reviendrons sur la géométrie de ces
molécules dans le paragraphe concernant le principe de l'hybridation.
1) Un doublet libre est plus volumineux et occupe plus d'espace autour d'un atome
qu'un doublet de liaison.
2) Le volume occupé par un doublet de liaison autour d'un atome, décroît lorsque
l'électronégativité de l'atome lié à l'atome central augmente.
3) Le volume occupé par une liaison multiple (double ou triple) est supérieur à celui
occupé par une liaison simple.
Pour un doublet libre l'attraction électron-noyau n'est produite que par un seul noyau,
contrairement au doublet de liaison. Le doublet libre est moins localisé dans l'espace.
Ceci justifie l'hypothèse 1. Qu'observe t-on expérimentalement ?
Considérons les molécules suivantes : CH4, NH3 et H2O, respectivement de type AX4,
AX3E, AX2E2 et ayant toutes une figure de répulsion tétraédrique. Dans ces molécules
on remplace successivement un puis deux doublets de liaison par un puis deux
doublets libres quand on passe de la molécule de méthane à la molécule d’eau. Si
l'hypothèse 1 est correcte cela signifie que l'angle H—A—H qui est est de 109°28'
(angle du tétraèdre) dans la molécule de méthane, va diminuer pour tenir compte de
l'encombrement apporté par les doublets libres. C'est ce que l'on constate
expérimentalement : CH4 (109°28') ; NH3 (107°) et H2O (105°).
Ce résultat montre clairement que les doublets libres moins localisés donc plus
encombrants, repoussent les doublets de liaison plus fortement que ne le font les
doublets de liaison entre eux.
De même dans les molécules de type AX4E, AX3E2 ou AX2E3 les doublets libres
occupent toujours les positions dites équatoriales car il y a plus de place pour le
doublet occupant cette position. Il en résulte les figures de répulsion suivantes :
Les atomes liés à l'atome central et désignés par la lettre X sont appelés les ligands. Si
on augmente l'électronégativité du ligand X ceci se traduit par un déplacement du
doublet de liaison vers le ligand (voir la ressource "Application de la méthode LCAO
aux molécules simples"). Ce déplacement va provoquer une diminution du volume de
l'orbitale de liaison au niveau de l'atome central, donc diminuer le caractère répulsif
de cette orbitale de liaison. Il y aura plus de place pour les autres orbitales d'où une
diminution de l'angle de liaison lorsque l'électronégativité du ligand X augmente.
Nous justifions ici l'hypothèse 2.
Considérons les molécules suivantes : NH3, NF3 d'une part et H2O et F2O d'autre part.
Dans chaque exemple l'augmentation de l'électronégativité du ligand (l’atome de fluor
est plus électronégatif que l’atome d’hydrogène) entraine une diminution de l'angle de
liaison. C'est ce que l'on observe expérimentalement :
Les volumes occupés par les liaisons multiples sont plus importants que ceux occupés
par les liaisons simples (hypothèse 3). Les angles de liaison impliquant des liaisons
multiples seront plus grands que ceux qui concernent des liaisons simples.
Dans la molécule d’éthène (formule ci-dessus) l’angle est égal à 121,2°, valeur
supérieure à celle prèvue par la figure de répulsion (120°). L’angle vaut 117°.
De même, si deux liaisons multiples sont portées par un même atome, l’angle formé
par ces deux liaisons multiples a une valeur supérieure à celle de l’angle formé par
deux liaisons simples. Ainsi, pour la molécule de diméthylsulfoxyde (formule ci-
dessous), l’angle est égal à 107° alors que l’angle vaut 100°.
Le tableau suivant résume pour deux séries de composés, l'ensemble des hypothèses
faites sur les trois paramètres : doublet libre, électronégativité, liaison multiple.
La théorie de Gillespie ne permet pas de donner une valeur précise des angles de
liaison dans les molécules. On constate malgré tout que l'on peut dégager une
tendance du sens de variation de ces angles par rapport à la valeur standard fournie
par la figure de répulsion.
Questions:
Définissez les coordonnées internes d'une molécule.
Quelle est l'hypothèse qui permet de tenir compte des liaisons multiples dans la
théorie de Gillespie ?
1. Origine
Dans les chapitres précédents nous avons successivement découvert les propriétés des
atomes, développé un modèle théorique de la liaison chimique qui associe les atomes
dans la molécule, pris en compte la géométrie de ces molécules. Ces différents
concepts sont apparus de manière isolée, fragmentée. Peut-on finalement regrouper,
associer des notions telles que :
La réponse à cette question est : non. Alors, me direz-vous, tout ce travail pour en
arriver là, être incapable de construire les OM de liaison de la molécule de méthane,
quel échec ! Pas tout à fait car, grâce à Pauling, l'introduction de la théorie de
l'hybridation des orbitales, conduit à un enchainement logique entre ces différents
concepts.
Considérons une molécule formée de trois atomes : BeCl2. Pour savoir quelles sont les
orbitales atomiques concernées dans la formation des deux liaisons entre l'atome de
béryllium et les deux atomes de chlore, écrivons les structures électroniques de ces
deux atomes.
Les deux liaisons portées par l'atome de Be ne peuvent être envisagées que pour une
structure dite "excitée" de cet atome soit :
4Be* : 1s2
L’atome de chlore a la structure électronique: 17Cl : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p5
Pour former la deuxième liaison Be—Cl nous disposons à nouveau d'une orbitale
atomique 3p fournie par le deuxième atome de chlore. L'atome de béryllium ne
dispose plus que d'une orbitale 2s qui rappelez-vous est de symétrie sphérique. La
liaison construite à partir de ces orbitales atomiques s et p ne peut pas avoir de
direction privilégiée. Cette liaison a aussi une plus faible énergie que la liaison
précédente car le recouvrement 2s, 3p est plus faible que le recouvrement 2p, 3p. Or,
ces résultats sont en désaccord avec l'expérience qui nous dit: les deux liaisons Be—
Cl sont de même nature et caractérisées par la même énergie, la molécule BeCl2 est
une molécule linéaire (vous pouvez appliquer la théorie de Gillespie pour le vérifier).
Rappelez vous (j'espère que vous n'avez pas encore oublié) que les orbitales
atomiques sont des fonctions mathématiques. On sait que ces fonctions sont les
solutions de l’équation différentielle (équation de Schrödinger) qui décrit le
mouvement des électrons. Ces fonctions forment un espace vectoriel de fonctions car
elles possèdent les propriétés caractéristiques des vecteurs d'un espace vectoriel :
additivité, multiplication par un scalaire. Il est donc possible de construire à partir
des deux orbitales atomiques 2s et 2p de l'atome de béryllium deux nouvelles orbitales
h1 et h2 à partir des combinaisons linéaires :
h1 = a (2s) + b (2p)
h2 = a (2s) - b (2p)
Ces nouvelles orbitales atomiques sont appelées des orbitales hybrides (Pauling).
Les termes a et b sont des coefficients (scalaires) arbitraires.
3. Hybridation sp
h1 = a (2s) + b (2p)
h2 = a (2s) - b (2p)
Les deux combinaisons linéaires conduisent à deux orbitales hybrides identiques mais
dirigées dans deux directions opposées. Elles sont conformes à l'arrangement
géométrique qui permet de construire avec chaque atome de chlore deux liaisons
covalentes identiques. Ces deux liaisons sont obtenues par le recouvrement de
chaque orbitale atomique hybride de l'atome de béryllium avec une orbitale atomique
3p de chaque atome de chlore.
Ces deux liaisons ont la même énergie puisque les recouvrements sont les mêmes et
elles forment entre elles un angle de 180°. La molécule obtenue est donc linéaire
conformément à l'expérience. On dit que dans la molécule BeCl2 l'atome de Béryllium
est dans l’état d’hybridation sp ou hybridé sp.
Remarque :
Cette molécule est linéaire avec une liaison triple entre les deux atomes de carbone.
Puisque cette molécule est linéaire, nous allons comme pour l'atome de béryllium,
construire sur chacun des deux atomes de carbone, deux orbitales hybrides sp en
combinant l'orbitale 2s avec une orbitale 2p. (Nous avons à priori choisi l'orbitale 2pz)
Cela nous permet de construire (Schéma ci-dessous) trois liaisons covalentes
Il reste (voir structure électronique) sur chaque atome de carbone deux orbitales p non
hybridées (orbitales atomiques pures). Ces deux orbitales atomiques pures p x et py
sont perpendiculaires entre elles ainsi qu'à l'axe z de la molécule (schéma ci-dessous).
4. Hybridation sp2
Considérons la molécule BF3 (trifluorure de bore). Cette molécule est plane, et les
trois liaisons équivalentes BF forment entre elles des angles de 120° (règle de
Gillespie).
5B* : 1s2
Pour construire les trois liaisons covalentes B—F, il faudra donc utiliser trois
orbitales hybrides équivalentes, coplanaires et à 120°. Nous allons construire ces
trois hybrides à partir de l'orbitale 2s et des orbitales 2px et 2py de l'atome de bore.
Considérons deux vecteurs unitaires et dans le plan xoy. Ces deux vecteurs
matérialisent la direction des deux orbitales atomiques 2px et 2py.
Dans le plan xoy, on peut construire trois vecteurs unitaires coplanaires et à 120° l'un
par rapport à l'autre en combinant linéairement et . Ces trois vecteurs sont donnés
par :
Les orbitales hybrides h1, h2 et h3 résultent d'une hybridation appelée sp2. Ces trois
orbitales hybrides sont coplanaires et forment entre elles des angles de 120°.
L'orbitale 2pz non hybridée est perpendiculaire au plan des trois orbitales hybrides.
(schéma ci-contre)
Nous pouvons maintenat à partir de ces trois orbitales atomiques hybridées sp 2
construire les trois liaisons B—F de la molécule BF3. Pour chaque atome de fluor de
structure électronique : 1s2, 2s2, 2p5 nous utilisons une orbitale 2p.
Le recouvrement entre chaque hybride sp2 de l'atome de bore et une orbitale atomique
2p de chaque atome de fluor conduit aux trois liaisons , B—F. Ces trois liaisons
sont coplanaires et forment entre elles des angles de 120° puisqu'elles ont la direction
des trois orbitales hybrides de l'atome de bore. (hybridation sp2)
Autre exemple : La molécule d'éthène ou d’éthylène C2H4. Cette molécule est plane,
et possède 3 liaisons coplanaires portées par chaque atome de carbone. Une telle
structure est obtenue comme pour l'atome de bore en hybridant l'orbitale 2s et deux
orbitale 2p de chaque atome de carbone (hybridation sp2). Comme pour l'atome de
bore chaque atome de carbone pourra former trois liaisons coplanaires et à 120°. Il
reste sur chaque atome de carbone une orbitale atomique 2p non hybridée
perpendiculaire au plan des trois orbitales hybrides et contenant un électron.
Ces quatre directions définissent, les formes analytiques des quatre orbitales hybrides
obtenues à partir des quatre orbitales atomiques s et p de l’atome de carbone :
h A = px + py + p z + s
hB = -px - py + pz + s
hC = px - py - pz + s
hD = -px + py - pz + s
Ainsi construites, les quatres orbitales hybrides hA, hB, hC et hD de l'atome de carbone
seront dirigées selon les sommets d'un tétraèdre. La molécule sera donc représenté
ainsi :
Chaque liaison C—H sera une liaison covalente résultant du recouvrement entre
une orbitale hybride sp3 de l’atome de carbone et l'orbitale 1s d’un atome
d'hydrogène. Ces quatre liaisons sont équivalentes (même énergie) et dirigées selon
les quatre sommets du tétraèdre.
Conclusion :
porteur d'une liaison triple (ou deux liaisons doubles) : état d'hybridation sp.
porteur d'une liaison double : état d'hybridation sp2 .
sans liaison multiple : état d'hybridation sp3.
Tous ces résultats concernant les différentes hybridation sont repris schématiquement
dans une annexe..
6. Généralisation
Les orbitales s et p ne sont pas les seules à s'hybrider. On hybride aussi très souvent
les orbitales d. Différents états d'hybridation conduisent aux géométries des molécules
correspondant aux atomes hybridés. Signalons les états d’hybridation suivants : sp 2d
ou dsp2 (plan carré) ; sp3d (bipyramide) ; sp3d2 ou d2sp3 (octaèdre) ; d3s (tétraèdre).
Nous avons déjà rencontré ces figures au début de ce chapitre (voir les figures de
répulsion de Gillespie).
Important
Il faut bien se rappeler que l'état d'hybridation d'un atome dans une molécule est
déterminé d'après la géométrie de la molécule (et non l'inverse).
Quelle est la géométrie des orbitales atomiques d'un atome qui résulte d'une
hybridation sp, sp2, sp3 ?
Comment est défini le caractère s d'une orbitale hybride sp2d par exemple ?
Peut-on effectuer d'autres types d'hybridation que ceux cités dans la question
précédente ?
Expliquez?
\
La liste des données annexes
Chapitre 2
CCCCCCdonnées annexes
- Ces fonctions d'onde ont été calculées pour des atomes de type hydrogénoïde.
Tableau périodique
Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Période
1 H He
2 Li Be B C N O F Ne
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6 Cs Ba La * Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At R
7 Fr Ra Ac ** Rf Db Sg Bh Hs Mt Uun Uuu Uub
* Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
** Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
Tableau Périodique de Mendeleiev
Groupe 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
Période
1 2
1 H He
1,01 4,00
3 4 5 6 7 8 9 10
2 Li Be B C N O F Ne
6,94 9,01 10,81 12,01 14,01 16,00 19,00 20,18
11 12 13 14 15 16 17 18
3 Na Mg Al Si P S Cl Ar
22,99 24,31 26,98 28,09 30,97 32,07 35,45 39,95
19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
39,10 40,08 44,96 47,88 50,94 52,00 54,94 55,85 58,93 58,69 63,55 65,39 69,72 72,59 74,92 78,96 79,90 83,80
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54
5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
85,47 87,62 88,91 91,22 92,91 95,94 98,91 101,07 102,91 106,42 107,87 112,41 114,82 118,71 121,75 127,60 126,90 131,29
55 56 57 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86
6 Cs Ba La * Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
132,91 137,33 138,91 178,49 180,95 183,85 186,21 190,2 192,22 195,08 196,97 200,59 204,38 207,2 208,98 (209) (210) (222)
87 88 89 104 105 106 107 108 109
110 111 112
7 Fr Ra Ac ** Rf Db Sg Bh Hs Mt Uun Uuu Uub
(223) 226,03 (227) (261) (262) (263) (262) (265) (266)
58 59 60 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71
65
* Lanthanide Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu
s 140,1 140,9 144,2 150,3 151,9 157,2 158,9 162,5 164,9 167,2 168,9 173,0 174,9
(147)
2 1 4 6 6 5 3 0 3 6 3 4 7
90 91 92 93
94 95 96 97 98 99 100 101 102 103
Th Pa
** Actinides 232,0 U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr
231,0 238,0 237,0
(242) (243) (247) (247) (249) (254) (253) (256) (254) (257)
4 4 3 5
Echelle d'électronégativité selon Pauling
H
2,1
Li Be B C N O F
1,0 1,5 1,9 2,5 3,0 3,5 4,0
Na Mg Al Si P S Cl
0,9 1,2 1,5 1,8 2,1 2,5 3,0
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br
0,8 1,0 1,3 1,5 1,6 1,6 1,5 1,8 1,8 1,8 1,9 1,5 1,6 1,8 2,0 2,4 2,8
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I
0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 1,9 2,2 2,2 2,2 1,7 1,4 1,7 1,8 1,9 2,1 2,5
F > O > Cl > N > Br > I > S > C > Se > H > P > B > Si > Fe > Al > Be > Mg >
Ca > Li > Na > K
Chapitre 5
triangle plan
3
120°
tétraèdre
4
109°28' 109,5°
bipyramide à base
triangulaire
5
90° et 120°
octaèdre
6
90°
Note : vous pouvez faire bouger les molécules en 3D avec votre souris et modifier
leur taille avec la touche "shift" et la souris.
2. Géométrie de la molécule
Représentation
Géométrie
Type de Figure de Disposition des doublets en 3D
de la
molécule répulsion (2D) ( plug-in
molécule
CHIME)
Géom. :
linéaire
AX2 linéaire
Angle : 180°
Ex : BeCl2
Géom. :
triangulaire
triangle
AX3 plane
plan
Angle : 120°
Ex : BCl3
triangle Géom. : en V
AX2E
plan Ex : O3
Géom. :
tétraédrique
Angle
AX4 tétraèdre
:109°28'
(=109,5°)
Ex :CH4
Géom. :
AX3E tétraèdre pyramidale
Ex : NH3
Géom. : en V
AX2E2 tétraèdre
Ex : H2O
Géom. :
AXE3 tétraèdre linéaire
Ex : HF
Géom. :
bipyramide bipyramide
à trigonale
AX5
base Angles :120°
triangulaire et 90°
Ex : PCl5
bipyramide
Géom. :
à
AX4E "papillon"
base
Ex : SF4
triangulaire
bipyramide
à Géom. : en T
AX3E2
base Ex : ICl3
triangulaire
Géom. :
octaédrique
AX6 octaèdre
Angles :90°
Ex : SF6
Géom. :
pyramide à
AX5E octaèdre
base carrée
Ex : BrF5
Géom. : carré
AX4E2 octaèdre
Ex : IF4-
Orbitales atomiques hybridées : sp, sp2, sp3
1. Hybridation sp
2. Hybridation sp2
3. Hybridation sp3
Constantes usuelles