O PASSO Une Methode D'éducation Musicale
O PASSO Une Methode D'éducation Musicale
O PASSO Une Methode D'éducation Musicale
musicale
Créée par Lucas Ciavatta en 1996, cette méthode a comme
principes l’inclusion et l’autonomie. O Passo comprend la pratique musicale comme un
phénomène indissociable du corps, de l’imagination, du groupe et de la culture.
O Passo apparaît en réponse aux modèles hautement sélectifs d’accès à la pratique musicale et
trouve dans la richesse des pratiques musicales brésiliennes ses grandes sources.
L’approche de la méthode valorise le projet musical de chaque musicien, enseignant, école et
groupe, et contribue à sa réalisation, facilitant également l’utilisation d’autres méthodes.
Depuis sa création, O Passo a été expérimenté et adopté par des écoles, universités et projets
au Brésil et dans le monde, rendant la pratique musicale accessible à des milliers de personnes
de tous âges par des cours, ateliers, conférences et autres activités.
Aujourd’hui, l’Institut d’O Passo réunit les enseignants qui font avancer et qui recréent O
Passo en leurs nouveaux espaces et chemins.
nos activités
Ici nous partageons les informations fondamentales sur O Passo et présentons tous ses outils
et quelques exercices. Pour le matériel complet, découvrez le livre O Passo: musique et
éducation. Pour expérimenter la méthode, regardez notre agenda de cours.
Comprendre O Passo c’est comprendre ses fondements et ses
forces, qui sont les résultats directs des relations et
réverbérations entre ses principes et ses piliers.
Dans O Passo, les principes sont plus que des fondements théoriques; ils sont toujours
présents dans la pratique, dans le processus et dans les projets réalisés.
Sur l'inclusion: Dans la dynamique de la méthode, tout le monde peut apprendre.
Indépendamment du don, des besoins spécifiques, des ressources matérielles ou des moyens
de chacun, l’apprentissage aura lieu. Dans une leçon de musique avec O Passo, l’absence
d’instruments, par exemple, n’empêche pas le processus. Frapper des mains et chanter* sont
les seules ressources sonores vraiment nécessaires pour la construction d’une base solide de
rythme et justesse vocale.
Sur l'autonomie: Il est possible de passer toute sa vie dans un groupe de percussion et ne pas
avoir des références rythmiques précises; il est possible de chanter toute sa vie dans une
chorale et chanter faux la plupart du temps. Cela se produit quand celui qui joue ou chante
n’est pas autonome et ne sait pas exactement ce qu’il fait - “compter sur l’autre” est différent
de “dépendre de l’autre”. Pour surmonter cette situation, il faut des moyens et de la force. O
Passo fournit les moyens, la force vient du fait de percevoir que les moyens ouvrent la
possibilité réelle d’apprendre.
*(Ne pas confondre avec la percussion corporelle qui, comme n’importe quel instrument traditionnel, nécessite un travail
technique propre.)
Corps: Dans O Passo, le corps n’est pas vu comme quelque chose qui accompagne au loin les
processus cognitifs réalisé par l’esprit, mais surtout comme une unité autonome de
construction de connaissances. Les notions d’espace et temps sont construites dans un
dialogue entre l’imagination et l’expérience corporelle. Il n'est pas possible d’envisager que le
corps soit absent dans la réalisation de ce processus. La plupart du temps, on observe une
sous-utilisation du corps et par conséquent un sous-développement de ces notions. Sans le
corps, des processus normalement associés seulement à l’esprit, tels que la lecture et
l’écriture, ne peuvent tout simplement pas avoir lieu.
Imagination: on ne peut jouer et chanter que ce qu’on voit. Une image mentale claire de ce
qui doit être joué et chanté est la seule manière d’atteindre une bonne réalisation musicale.
Tout apprentissage musical doit avoir comme but principal la construction de ces images.
Comment jouer un rythme quelconque si, au moment où quelqu’un le propose, on ne “voit”
rien, on ne l’imagine pas? C’est par notre imagination, dans laquelle opèrent ce que Mark
Johnson appelle “schémas d’image”, que nous pouvons gérer des images et construire des
savoirs. Ces images mentales sont les références qui nous guident quand nous faisons de la
musique.
Certaines de ces images, nous les construisons à partir d’objets concrets ou d’actions réelles
que nous attachons à telle musique, comme la partition, l’instrument, l’enseignant; d’autres,
abstraites, entièrement subjectives, nous les composons à partir de stimulations variées,
comme une couleur, un mouvement ou une sensation. La notation graphique est seulement
une des manières de les extérioriser. Avec O Passo, nous travaillons avec la notation
graphique, mais aussi avec la notation orale et la notation corporelle. O Passo recherche
l’équilibre dans les trois formes de notation, et, de cette manière, par l’articulation entre elles,
rend l’acte même d’écrire et lire plus significatif.
Groupe: O Passo comprend la pratique musicale comme partie du processus de socialisation,
comme un espace d’échange et de négociation. Dans ce processus il doit y avoir un équilibre
entre groupe et individu: le groupe se renforce dans l’action de chacun des individus qui le
composent et chaque individu se renforce par son action au sein du groupe.
L’individu n’est jamais seul; pour son développement, le travail en groupe sera toujours
fondamental. C’est l’expérience dans le collectif et sa diversité qui fournissent les outils pour
que cela advienne.
Normalement, nous considérons quatre paramètres pour définir un son: hauteur, intensité,
timbre et durée. Le souci est qu’aucun de ces paramètres peut nous montrer ou enseigner la
différence - réelle pour tout musicien - entre jouer sur le temps et jouer sur le contretemps. La
raison en est simple: ils naissent dans un laboratoire d’acoustique et en une leçon de musique.
Ils sont suffisants en termes sonores, mais non en termes musicaux. Pour cette raison, O Passo
propose un cinquième paramètre: le concept de position.
Il est important de comprendre la différence entre temps et contretemps, ce que nous faisons
nécessairement avec le corps. Ce n’est pas pour rien que n’importe quel musicien, quelle que
soit sa culture, marque le temps avec le corps pour pouvoir jouer le contretemps. Par un
mouvement, il fait une notation corporelle et dessine un espace musical. Le concept de
position permet le cartographier cet espace musical imaginé