Chapitre 2.. FLUIDES DE FORAGEdocx
Chapitre 2.. FLUIDES DE FORAGEdocx
Chapitre 2.. FLUIDES DE FORAGEdocx
Définition
Le fluide de forage, appelé aussi boue de forage, est un système composé de différents
constituants liquides (eau, huile) et/ou gazeux (air ou gaz naturel) contenant en suspension
d'autres additifs minéraux et organiques (argiles, polymères, tensioactifs, déblais, ciments, …
En 1979, l'American Petroleum Institute (API) définit le fluide de forage comme un fluide
en circulation continue durant toute la durée du forage, aussi bien dans le sondage qu’en
surface. Le fluide est préparé dans des bacs à boues, il est injecté à l’intérieur des tiges jusqu’à
l’outil d’où il remonte dans l’annulaire, chargé des déblais formés au front de taille
(Figure I.1). A la sortie du puits, il subit différents traitements, tamisage, dilution, ajout de
produits, de façon à éliminer les déblais transportés et à réajuster ses caractéristiques physico-
chimiques à leurs valeurs initiales. Il est ensuite réutilisé
b. filtrat : c’est la propriété de laisser filtrer de l’eau au travers des parois. C’est ce qui passe à
travers d’un filtre ; en majeure partie il s’agit de l’eau libre (si la boue est bien préparé suivant
les caractéristiques de terrain), si le filtrat est trop grand les éboulements des parois sont
redouté, si le filtrat est mince elle risque de masqué exagérément les venues des fluides.
b- cake : c’est la propriété de laisser déposer une couche d’argile sur la paroi.
C’est ce qui est retenu par le filtre (terrain), il joue en sens inverse de filtrat (trop
faible, il ne tient pas suffisamment les parois, trop épais, risque de colmaté les couches
réservoirs). Le cake est le produit de filtration de la boue dans les milieux poreux, il
est de faible épaisseur et formé sur les parois du trou foré. Il joue le rôle inverse de
filtrat. Le cake ne se forme pas sur une paroi non perméable. La pénétration
importante de filtrat, dans certains terrains, peut accélérer un phénomène de délitage
entraînant des éboulements ou des gonflements. Ce cake doit être de perméabilité
faible et doit être facilement enlevé avant la cimentation
1.2.1 Densité : La densité est un paramètre important des boues de forage. Elle doit être
suffisamment élevée pour contrebalancer la pression exercée par les venues d’eau, d’huile et
de gaz et par conséquent les éruptions. Cependant elle ne doit pas dépasser la limite de
résistance des parois du puits (formations traversées) pour ne pas les fracturer et ne pas
risquer une perte de boue au cours de la circulation. Pour l'alourdissement de la boue, la
baryte a été utilisée dès 1922. La pression exercée par la boue sur les parois du puits, est
donnée par l’expression suivante :
P= d.h/10
avec P: Pression de la formation (kg/cm 2), h: Profondeur de la couche traversée (m) et d:
Densité de la boue.
2.3.7. Le calcium Ca++ : La mesure de la concentration des ions de calcium dans la boue de
forage, présente un intérêt majeur, puisqu’elles influent sur le rendement de certains aditifs
(CMC, tanin). Il ya plusieurs origines de calcium ; le ciment foré au fond de puits, les
formations calcaires, les formations de gypse et anhydrite, les eaux calcique.ect.
2.3.8. Le chlorure Cl- : La concentration de chlorure dans la boue de forage influence sur le
rendement de certains aditifs (CMC, bentonite, tanin). L’origine de chlore peut être ; les
formations évaporitique, les eaux salées.etc.
Les boues douces sont principalement constituées par une suspension colloïdale d'argile,
plus précisément de la bentonite sodique dans l'eau. Cette bentonites sodiques, présentent une
grande faculté de gonflement. La concentration en bentonite varie de 3 à 10% selon la qualité
de la bentonite et les caractéristiques de la boue désirée. Comme fluide de forage, la
suspension bentonitique présente des propriétés intéressantes liées à la valeur de ses
caractéristiques rhéologiques (viscosité, gels) et de filtration (filtrat).
On ajoute parfois à la boue de bentonite des additifs pour la rendre compatible avec : le
terrain, ou avec la pression de la nappe ; ou pour redonner à la boue ses propriétés initiales.
Boues calciques (boue à la chaux et boue au gypse) : La boue au gypse est utilisé
pour foré les horizons de gypse, anhydrite et horizons faiblement salifères.
Fabrication: bentonite 50-70 kg/soude 3-4 kg /CMC 5-10 kg /FCL 12-15 kg /gypse
10-20 kg.
Boues de forage à faible teneur en solides (ce type de fluide peut être utilisé dans les
boues douces ou les boues salées. Aussi, elle provoque l'agrégation des solides
indésirables et les maintenir en suspension)
2.4. Les produites à boue Historiquement, les fluides de forage ont évolué d'un simple
mélange d'eau et d'argile appelé "boue " vers des systèmes de plus en plus complexes
composés d'eau ou huile avec une multitude d'additifs répondant aux caractéristiques requises
et aux problèmes rencontrés. Il est possible de classer grossièrement ces composants en 20
catégories (Tab.1).
L’amidon: Les amidons pour boues de forage sont extraits de pommes de terre, de la
gomme de guar, du riz, du maïs et du blé. Ils sont traités spécialement pour gonfler
rapidement même dans l'eau froide et non alcaline. L'amidon est ajouté dans les boues
douces ou salées pour réduire le filtrat, leur emploi exige cependant que l'une des trois
conditions ; pH >12, présence antiferment et une salinité supérieure à 250 g/l. Un bon
amidon doit réduire le filtrat sans trop augmenter la viscosité de la boue et il doit
résister à une température de 150 °C
Les Carboxyméthylcelluloses (CMC) et les celluloses polyanioniques (PAC)
La carboxyméthylcellulose (CMC) a été employée depuis 1947 dans divers fluides de forage à
base d’eau comme réducteur de filtrat ou comme viscosifiant. Elles sont classées en trois
catégories ; basse viscosité, moyenne viscosité et haute viscosité. Le rendement d'une C.M.C.
diminue lorsque la salinité augmente et on lui préfère l'amidon pour contrôler le filtrat des
boues salées saturées. Cependant, les C.M.C. possèdent encore un bon rendement en milieu
salé saturé sous réserve demaintenir la concentration en calcium au-dessous de 500 mg/l.
Dans ce cas-là, la boue possédera des viscosités plus basses qu'avec l'amidon. Les C.M.C et
l’amidon se dégradent lorsque la température atteint 150 °C, certaines peuvent résister jusqu'à
180 °C. Les celluloses polyanioniques (PAC) sont employées principalement comme
réducteurs de filtrat pour les boues à base d'eau douce et d'eau de mer, mais agissent
également en tant que viscosifiants dans ces systèmes. Les deux catégories de PAC
disponibles diffèrent par leur viscosité mais donnent le même degré de réduction de filtrat. Le
PAC résiste à des températures d'environ 150°C et n'est pas soumise à la dégradation
bactérienne.
2.4.3. Les produits fluidifiants
Les tanins : Les plus utilisés sont les tanins de Québracho (extraits de l'écorce d'un
arbre poussant en Argentine) et les tanins de châtaigniers. Le pH d'un tanin non traité,
en solution aqueuse, est de 4 environ. L'effet fluidifiant est fonction du pH de la boue,
ce qui nécessite d'employer ce produit couplé avec de la soude (dose d'emploi : 2 à 8
g/l). les tanins deviennent très vite inefficaces lorsque la concentration en calcium
atteint 300 mg/l, ou lorsque la concentration en Na Cl atteint 20 g/l ou lorsque la
température atteint 150 °C.
Les lignosulfonates (FCL) et Les lignines (LC) : Les lignosulfonates sont extraits de
la pâte à papier de conifères par traitement de la pulpe à l'aide d'un acide sulfurique
d’un métal lourd. Actuellement, les plus utilisés sont les lignosulfonates de
ferrochrome (Fe,Cr) qui fonctionnent pratiquement dans toutes les boues à base d'eau.
Ces produits possèdent la particularité de se comporter comme un fluidifiant entre 2 à
8 g/l et comme inhibiteur de gonflement des argiles lorsque la doses est entre 12 à 30
g/l. Une boue traitée à l'aide des lignosulfonates de ferrochrome résiste à des hautes
concentrations en calcium et en Na CI et à des températures jusqu’au 190 °C. Il est
cependant nécessaire de travailler avec des valeurs de pH supérieures à 9. Les lignines
sont extraites du bois, c'est à partir des lignines que l'on obtient un lignosulfonate par
traitement à l'acide sulfurique. Ils s'emploient pour accroissent les propriétés de (FCL)
lorsque latempérature est élevé (sup à 200°C).
Avant d'alourdir une boue il est nécessaire de connaître le tonnage d'alourdissant nécessaire
par m3 de boue à alourdir, en utilisant la formule ci-dessus, ainsi que le volume résultant de
l'alourdissement du volume à alourdir. Il est évident que l'addition d'un alourdissant dans la
boue crée une augmentation sensible du volume qu'il ne faut pas négliger car des surprises
désagréables telles que débordement des bassins sont à redouter. On pourra déterminer cette
augmentation à l'aide de la formule : Augmentation de volume en m3 = Tonne d'alourdissant /
Densité de l'alourdissant.
Exemple :
Remarques
a. Lorsque les ajouts de baryte se font par sacs il y a toujours lieu de majorer la quantité
théorique d'au moins 10 % correspondant aux pertes de produits en cours d'alourdissement, où
à la mauvaise qualité du contenu de certains sacs.
2.4.6. Les colmatant Les produits colmatant naturels ou synthétiques sont des produits
utilisés pour stopper la perte de boue partielle ou totale. Les colmatants sont en nombres
considérables : Colmatant granulaires : les colmatant granulaires colmate en profondeur les
fissures. Ils ont une grande résistance mécanique aux pressions différentielles, on emploie des
produits durs et calibrés (les coquilles de noix, les noyaux d'abricots, cerise, olive. etc.).
Colmatant fibreux : Leur but est de "tisser une trame" autour des colmatant granulaires, ils
ont une faible résistance mécanique (les fibres de bois, de cannes à sucres et de celluloses).
Colmatant lamellaires : Ils forment un colmatage surtout superficiel, ils sont utilisés pour
parfaire le colmatage réalisé par les colmatant granulaires et fibreux (déchets de cellophane et
mica).
Colmatant gonflants : Ils permettent d'obtenir très vite un fluide à très haute viscosité (les
gommes, qui à l'aide d'un catalyseur, fournissent une gèle extrêmement visqueuse).
Colmatant à "prise" : Injectés liquides, ils deviennent au bout d'un certain temps rigides (le
ciment, le plâtre, etc).
2.4.7. Les produits organiques spéciaux
Parmi les additifs organiques spéciaux on peut trouver des anti-ferments comme les
dérivésphénoliques ; des anti-mousse comme le stéarate d'alumine , les alcools supérieurs et
les tensioactifs ; des agents de décoincement comme les tensio-actifs cationiques qui se
fixent sur les parties métalliques et les roches formant un film lubrifiant et hydrophobe ; des
anti-friction comme le graphite poudre ; des extrême-pression comme les anti-grippants,
déposent un film lubrifiant à l'amorce du grippage des roulements de l'outil empêchant le
phénomène de se produire ; des anticorrosion comme les chromate de soude, le bichromate
de potassium et les dérivés d'amines grasses. Et des anti-bourrants et accélérateurs de
vitesse d'avancement, qui sont des additifs empêchent les argiles forées de "coller" sur le
métal des outils, ce qui évite bourrage" et permet d'appliquer des poids plus élevés sur un outil
forant dans les argiles et les marnes.
Types de boues
2.5. Les type des boues On classe habituellement les fluides en fonction de la phase continue
et de la phase qui y est dispersée, on distingue : boue à base d'eau, boue à base d'huile. Les
forages hydrauliques utilise dans la plus part du temps des boues à base d’eau, pour objectif
de réduire les effets négative des boues à base de huile sur les gisements aquifères et
l’environnement. On peut citer plusieurs types de boues ainsi que leur composition qui
changent suivant les auteurs.
a. Boue naturelle : c’est une boue de départ, utilisée pour le forage rapide des terrains de
surface, elle varie largement d’une région à l’autre. Souvent les couches superficielles sont
composées de terre végétale et de sables non consolidés. La situation est idéale quand l’eau de
préparation est douce et les couches superficielles forment de la boue. La boue doit maintenir
en place les parois du trou, empêcher la formation de caves et l’affouillement, elle doit avoir
une consistance suffisante pour transporter les débris et les graviers à travers cette partie de
forage rapide. Parfois l’eau de préparation doit être traitée au carbonate de soude et à la
chaux, et les formations de surface (la terre végétale utilisée) subissent un tamisage. Il arrive
aussi que la boue de départ soit approvisionnée à partir d’un autre puits, ce qui constitue la
solution la plus économique.
b. Boue bentonitique : C’est une boue de démarrage, donc en gros diamètre, avec des
avancements rapides et des pertes en surface importantes, imposant de grosses fabrications
journalières. Les constituent de base est la bentonite, avec l’addition de la soude caustique
(NaOH) pour accroitre le rendement des argiles. Avec l’avancement de forage l'argile forée
s'ajouter à la bentonite, lorsque le pourcentage de celle-ci devient trop élevé, certaines
caractéristiques de la boue augmentent de façon excessive, notamment les gels, la yield-value
et l'épaisseur du cake. Dans la plupart des cas, la boue peut être rétablie par dessablage et
dilution. Cependant, occasionnellement, des traitements supplémentaires pourront être faits
avec des phosphates, de la C.M.C., du tanin ou du F.C.L. Ceci ne constitue pas à proprement
parler de nouveaux types de boues puisque ce sont des traitements strictement curatifs,
s'appliquant sur une argile déjà dispersée. De plus, ce genre de traitement est limité dans le
temps en efficacité et en rentabilité et permet surtout d'atteindre la cote de conversion en un
type de boue plus élaboré. Fabrication : Eau1000l / Soude 2 à 4 kg / Bentonite 50 à 80 kg.
c. Boue bentonitique au F.C.L/LC : C’est une boue obtenue par ajout de FCL à une boue
bentonitique, FCL est employé pour réduire le filtrat et inhibité le gonflement des argiles à
concentration élevé. Lorsque la température de formation est supérieure à 200 C° (forage
thermale) en ajoute les lignines(LC) pour renforcer l’action des FCL.
Fabrication:bentonite:100kg/FCL:20-40kg/soude:2-4kg/CMC:0-5kg/LC:10-20kg/ antimousse
: 0,1%-0,3%.
d. Boue au gypse: La boue au gypse est utilisé pour foré les horizons de gypse, anhydrite et
horizons faiblement salifères. Fabrication: bentonite 50-70 kg/soude 3-4 kg /CMC 5-10 kg
/FCL 12-15 kg /gypse 10-20 kg.
e. Boue bentonitique au extraits tannins : C’est une boue utilisé pour foré dans les
formations à gypse, anhydrite, argiles, elle est utilisable lorsque : [Ca++] inf 300 mg/l, [Cl-]
inf 20g/l et la température inf à 150° C Fabrication: bentonite 40-60 kg/ tannin 2-4 kg /soude
0,5-1 kg /CMC1-5 kg/1000l eau. f. Boue salée saturée : On emploi pour forer les horizons
salifères, et les zones argileuses peu ou moyennement dispersante. Dans cette boue on utilise
comme colloïde argileux l’attapulgite au lieu de bantonite. Fabrication: sel 300kg/ Attapulgite
50kg/ Amidon 30-40kg/ chaux 0-10 kg.
g. Boue salée saturée au amincissement organique : On emploi pour foré dans les zones
salifère et les zones argileuse, mais il faut signaler effet corrosive la boue salée saturée sur la
garniture (il faut ajouter les anticorrosives dans la boue). Fabrication : sel 350 kg / Attapulgite
50 kg/ soude 4-6 kg/FCL 30-45 kg/LC 10-15 kg/ amidon 20-30 kg / eau 1000l
h. Boue à l’huile émulsionnée : Il s’agit d’émulsion d’huile dans l’eau suivant les
pourcentages relatifs. On obtient en ajoutant à la boue classique (eau plus bentonite) de 5 à 25
% de gasoil et un émulsifiant organique. Cette boue lubrifie et protège toute les parties
métalliques. Elle provoque une sensible amélioration de l’avancement et un allongement de la
durée de vie des outils de forage. Elle est caractérisée par des filtrats plus faibles et moins
pénétrants dans les couches aquifères, ce qui est important pour la détection et l’exploitation
des nappes à faible pression (diminue le risque de pollution de la nappe).
2.5.2. Boue à base de l'huile: Dans les terrains ayant la propriété, en s’hydratant,
d’augmenter considérablement de volume (les argiles gonflants), à tel point que l’outil risque
de se bloquer au fond du trou, ce qui peut occasionner de grosses pertes de temps pour tenter
de le dégager par des instrumentations délicates. Dans ce cas, il est conseillé d’utilisé une
boue à base de huile ou boue à émulsionnée.
a. La boue à huile : La boue à huile est utilisée pour le forage des zones difficiles avec des
boues à base d’eau (les argiles gonflantes, problème de coincements…).
Composition courante : Huile de base : 95% à 98% du volume, on utilisé de diesel à de huile
brute très asphaltiques / Eaux : 2% à 5% / Agents fluidifiants / Agents de neutralisation de
l'eau/ Agent plastifiants pour controlé la filtration et la viscosité (asphalte soufflé, argile
organophile…)/ Agents émulsionnants et stabilisants. / Alourdissant : (CaCO3, BaSO4,
Galène).
Les avantages : ce type de boues donne un cake très mince, forage à densité proche de 1,
réduction des frottements de la garniture sur les parois du puits, augmentation de la durée de
vie des outils à molettes, meilleure récupération du carottage sur lesquelles il est possible de
mieux approcher la valeur de la teneur et la nature de l'eau interstitielle, moindres dommages
à la formation. Inconvénients : Sensibilité à l'eau et à certains bruts, risque de sédimentation
des alourdissements. Manipulation salissante, risque d'incendie, détérioration des caoutchoucs
non spécifiques aux hydrocarbures, difficultés pour déceler la présence d'huile dans les
déblais. b. Boue à émulsion inverse : elle est constitués d'une phase continue huile et d'une
phase dispersée aqueuse d'au moins 50% du volume. Cette boue présente à peu près les
mêmes avantages que la boue à l'huile, puisque l'eau s'y trouve sous forme d'émulsion et
n'entre pas en contact, en principe, avec l'argile. Leurs caractéristiques sont les mêmes que les
boues à l'huile mais permet de pallier certains inconvénients de celles-ci. Domaines
d'utilisation : les même que les boues à l'huile; grandes épaisseurs de sels ou d'anhydrite,
problèmes de forage haute température, problèmes de déviation. 2.5.3. Boue polymère C’est
une substance formée par l’union bout à bout de deux molécules ou plus de la même qualité
de chaîne dans un autre composant d’éléments et de proportions analogues, mais à plus haut
poids moléculaire et à propriétés physiques différentes. Les polymères peuvent être utilisés
directement en tant que boue ou comme additif aux boues bentonitiques, et sont subdivisés en
polymères naturels et polymères artificiels (synthétiques).
Le traitement mécanique de boue inclus plusieurs étapes, dans les forages de surface il peut
être limité seulement par le passage dans le tamis vibrant et les bassins de décantation, mais
pour les forages profonds comme les forages de continentale intercalaire dans la région de
Sahara septentrional où la nappe se trouve à une profondeur qui dépasse le 1000 m, l’emploi
de tous les appareils de traitement mécanique de la boue est nécessaire.
Tamisage: Le tamisage est le premier traitement mécanique d'élimination des solides ; dès la
sortie de la goulotte, la boue passe dans un "mud box" pour régulariser le débit, puis sur des
toiles rectangulaires plus ou moins inclinées et soumises à des vibrations. La toile est définie
par les dimensions de sa maille (carrée ou rectangulaire), exprimée en mesh (200 mesh = 74
microns). Les vibrateurs à double étage (quelquefois triples) possèdent des toiles superposées
de maillage décroissant. Le maillage des tamis doit être adapté au débit de forage, à la vitesse
d'avancement, à la nature des terrains forés, au type de boue, etc.
Les tamis vibrants ou vibrateurs (Fig. 45 a) sont des appareils robustes et d'une excellente
fiabilité à condition de respecter les règles de mises en place, d’utilisation et de maintenance
(contrôle de l'horizontalité et de l'inclinaison des toiles, contrôle et réglage du système de
vibration, nettoyage fréquent des toiles surtout en début de forage, etc.
Décantation: En général, la décantation n'est effectuée que dans un petit bassin de 4 à 5 m3,
appelé "sablière" et situé sous les vibrateurs ou juste en aval de ceux-ci, ce bassin ne doit pas
être équipé de moyens de brassage, ni de ligne d'aspiration. Il est par contre muni d'un
dispositif de vidange rapide afin de faciliter son évacuation et son nettoyage. Pendant les
phases de démarrage, cette sablière est nettoyée au moins à chaque manoeuvre et même à
chaque ajout de tige lors d'avancement très rapide dans les sables par exemple. Un bon usage
de la sablière permet de soulager les appareils d'élimination des solides, placés en aval.
Dégazage : S’il ya une venue de gaz, un dégazeur peut être établis à la sortie du puits. La
boue gazée est passée dans un dégazeur installé en parallèle sur le circuit. La boue est injectée
dans une enceinte où elle est en général soumise à un vide partiel. La boue se dégaze par
ruissellement sur des chicanes et retourne dans le circuit. Le bassin de rejet de la boue
dégazée doit être distinct du bassin d'aspiration, un retour vers ce dernier bassin doit être
prévu en partie haute, pour permettre un nouveau dégazage de la boue insuffisamment
dégazée. Il est dangereux de recycler dans le trou de la boue encore partiellement gazée, parce
que elle conduite à une chute de la pression exercer par la boue ce qu’il peut causer invasion
de puits par les fluide de formation (gaz ou eau ou huile). Hydro cyclonage: La boue chargée
en solides forés est injectée tangentiellement dans la partie haute d'un cyclone à corps conique
ou cylindro-conique (Fig. 45.b,c,d,f) , dans ce corps, par l’effet centrifuge, il y a séparation
partielle des solides qui se rassemblent et éjectés à la sortie basse du cyclone, La boue épurée
et allégée se retrouve par contre dans l'axe du corps et sort à la partie haute et récupérée dans
les bassins, alors que l'effluent lourd chargé en solides est éjecté au bourbier. Habituellement
on distingue :
le déssableur : cyclones de 8" à 12", qui éliminent les "sables"(particules >74microns).
le désilteur : cyclones de 4"(séparation théorique de l'ordre de 20 microns).
le CLAYJECTOR : cyclones de 2"(séparant en principe jusqu'à 10 microns).
Pour évacuer efficacement les cuttings, on utilise une grande vitesse de remontée de l’air : de
915 à 1520 m/min, ce qui permet d’avoir un forage bien dégagé et propre. En cours de forage,
le volume d’air sera ajusté pour maintenir une vitesse annulaire nécessaire à la bonne
remontée des cuttings. En effet, la vitesse annulaire peut être altérée s’il se produit une
érosion des parois (provoquant l’augmentation le volume du trou), on devra alors faire face à
cette demande supplémentaire d’air pour maintenir la vitesse de remontée nécessaire. En
présence de venues d’eau dans le forage, une boue se forme, par le mélange d’eau avec
cuttings, ce qui réduire l’espace annulaire, et augmente la pression engendrant la fracture des
formations tendres. Une bonne méthode pour vérifier que le circuit d’air est suffisant pour
remonter les cuttings, consiste à contrôler le temps nécessaire de remontée de cuttings; ce
temps ne devrait pas excéder 6 à 7 secondes pour 30 m de trou. Si l’on utilise de l’air humide,
ce temps sera à majorer de 30 à 40%.
4. Forage a la mousse Les mousses sont des dispersions d’un volume de gaz (relativement)
important dans un volume de liquide relativement faible. La solution moussante est souvent
accompagnée de polymères à poids moléculaires élevés ou quelquefois par de la bentonite
pour améliorer les qualités visqueuses de la mousse, pour augmenter sa densité, pour réduire
la vitesse de remontés des cuttings et pour améliorer la stabilité des parois. La mousse est un
composé gazeux (air) et liquide (eau + produits), où chaque élément agit différemment sous
l’effet de la pression et de la température. Les produits moussants se dosent à de 0,2 jusqu’à
2% du poids d’eau utilisé. Certains fluides moussants consistent en :
un produit moussant préstabilisé aux polymères, insensible aux sels, qui peut s’utiliser avec
de l’eau douce, dure, saumâtre ou salée.
un stabilisant viscosifiant ou mélange de polymères en complément du produit moussant.
un fluidifiant liquide ou solution de polymères particulièrement utile dans les formations
gonflantes.
Ce type des fluides de forage sont utilisés dans un forage rotary lorsque :
Elles sont utilisées comme fluides de forage dans les terrains traversés sont fracturés,
l’emploi de la boue est difficile (endroit urbain hostile, nature de terrains défavorable).
l’alimentation en eau est insuffisante.
Iles sont aussi utilisés dans un forage à l’air lorsque :
lorsque le forage à l’air est impossible parce que la pression nécessaire ne peut être fournie
sur le chantier.
les parois de forage sont excessivement érosives par des grandes vitesses d’évacuation des
cuttings.
l’évacuation des cuttings est rendue difficile par la présence de venues d’eau (dans le cas où
la venue d’eau est forte, il faut utiliser impérativement le forage à la boue).
présence de formation gonflante (argile, marne).