Partage Littéraire
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surnommé « Gaby » qui est aussi l’auteur de son histoire. Ainsi que de celui de ses amies, sa
famille, du personnel de la maison et la rivalité Hutu/Tutsi qui rythmeront le défilé des souvenirs de
Gael Faye. Dans une Afrique à l’aube de la démocratie et du vote : les histoires enfantines de ses
compagnons de l’impasse, les drames et moments d’éclats de bonheur dans une famille déchirée par
les disputes ainsi que les tranches de vies des différents employés de son père vont rapidement être
chambouler par un coup d’état mettant alors fin à la démocratie tout en déclenchant une période de
persécutions sans précédant. La Vie au Burundi est alors troublé, l’insécurité augmente, les anciens
amis de Gabriel sombre dans la violence et dans les gangs de rue, la violence est banalisé et la peur
ne devient qu’une émotion quotidienne parmi tant d’autres, on ne cherche plus à se cacher des
balles perdues et on intègre cette vie à notre quotidien. C’est à ce moment que Gabriel découvre
grâce à Mme Economopoulos une des voisines du quartier les joies de la lecture, pendant que les
éclats de balles perçait le ciel Gabriel avait trouver le moyen d’échapper à la dur réalité à travers les
livres. Malgré cela Gabriel perd tout petit à petit : Son oncle Pacifique se retrouve exécuté après son
passage à l’armée pour avoir tenter de venger sa femme assassiné par un groupe Hutu, sa mère
Yvonne découvrant le cadavre finira atteinte profondément mentalement et ne sera plus jamais la
même personne, Prothée le cuisiner finira caillasser à mort dans un caniveau, Innocent se fit virer et
finira par diriger le gang des « Sans Défaite » poussant des enfants à l’hyperviolence, dont les
anciens amis de Gaby et ses voisins de l’impasse finiront par rejoindre, Ana sa sœur finira
traumatisé à vie contraint à dessiner la tristesse de la vie à son si jeune âge, et enfin Donatien le
dernier de ses soutiens et contremaître de la famille disparut sans laisser de trace. A la fin il ne reste
plus rien de l’ancien Burundi, son père Michel fut contraint d’envoyer son fils en famille d’accueil
en France par peur du pire (il finira d’ailleurs mort dans un guet-apens), il dit alors adieu à sa terre
et emporte comme dernier souvenir le poème de Mme Economopoulos.
Il reviendra adulte au Burundi une fois la situation calme, il y revoit Armand qui est le seul de
l’impasse à être resté, il échange autour d’un verre. Tandis que dans ce cabaret il entendit la voix de
sa mère, qui comment dernier mot du roman l’appela par le prénom « Christian », encore traumatisé
par les visions du cadavre de celui-ci dans la maison de sa tante.
L’auteur nous parle ensuite en disant qu’il va rester avec sa mère le temps qu’elle aille mieux.
Durant les 146 pages de l’autobiographie nous pouvons trouver multiples citations qui peuvent se
raccrocher à 3 des 6 thèmes du programme : L’identité et le moi, L’Histoire et la violences par le
spectre de la guerre et l’Expression de la sensibilité par les livres
Commençons par aborder le premier thème qui concerne la métamorphose de soi et plus
concrètement l’identité et sa construction dans l’enfance, par le biais de Gabriel le personnage
principal :
« pour que j’acquière ce qu’il appelait une « identité ». Selon lui, il y avait une
manière d’être, de sentir et de penser que je devais avoir. » Page 54
Réflexion d’un autre enfant sur ce que serait l’identité propre et ce qui pourrait
constituer le moi, accumulation de ce qui est censé être l’identité : « manière d’être » =
vision donné en société, « sentir » = comment on à conscience de soi-même, « penser »
= la raison
« Nous discutions pendant des heures des livres qu’elle mettait entre mes mains.
Je découvrais que je pouvais parler d’une infinité de choses tapies au fond de
moi et que j’ignorais. » Page 111
Encore pouvoir de la lecture, mais avec un rapport Découverte de Soi/Expression de la
sensibilité, « infinité » montre encore la puissance et « tapis au fond de moi » fais lui
un parallèle avec l’identité du moi , il découvre l’intérieur de son propre moi,
« découvrais » montre lui le fait qu’il ne se connaissait pas encore et sont renforcer par
« ignorais » et « tapies » qui expriment la même idée de ne pas se connaître.
Pour élargir notre réflexion, j’ai choisis 3 extraits précis qui parleront des 3
thèmes évoqués précédemment, qui chacun à sa façon va préciser une partie des
thèmes.
Exacerbation de la violence :
« Trois jeunes gens qui passaient devant moi ont subitement attaqué un
homme, sans raison apparente. À coups de pierres. À l’angle de la rue, deux
policiers regardaient la scène sans bouger. Les passants se sont arrêtés un
instant, comme pour profiter d’une animation gratuite. Un des trois agresseurs
est allé chercher la grosse pierre sous le frangipanier, celle sur laquelle les
vendeurs de cigarettes et chewing-gums avaient l’habitude de s’asseoir.
L’homme était en train d’essayer de se relever quand le gros caillou lui a
fracassé la tête. Il s’est écroulé de tout son long sur le bitume. Sa poitrine s’est
soulevée trois fois sous sa chemise. Rapidement. Il cherchait de l’air. Et puis
plus rien. Les agresseurs sont repartis, aussi tranquillement qu’ils étaient
arrivés, et les passants ont repris leur route en évitant le cadavre comme on
contourne un cône de signalisation. La ville entière remuait, poursuivait ses
activités, ses emplettes, son train-train. La circulation était dense, les minibus
klaxonnaient, les petits vendeurs proposaient des sachets d’eau et de
cacahuètes, les amoureux espéraient trouver des lettres d’amour dans leur boîte
postale, un enfant achetait des roses blanches pour sa mère malade, une femme
négociait des boîtes de concentré de tomates, un adolescent sortait de chez le
coiffeur avec une coupe à la mode, et, depuis quelque temps, des hommes en
assassinaient d’autres en toute impunité, sous le même soleil de midi
qu’autrefois. »
‘’Page 113-114’’
Dans ce passage, Gabriel doit rapidement passer dans la rue et assiste à une
scène terrible, qui représente assez bien l’hyper-violence rendu courante par la
guerre.
Je le trouve intéressant si on le relie avec la guerre, pour montrer que celle-ci
n’est devenu qu’un quotidien pour ses citoyens.
Après ce long texte je vais enfin vous parler de mon avis sur cette
autobiographie !
Honnêtement, j’ai vraiment aimer lire « Petit Pays », j’ai trouvé que c’était une
œuvre à la fois touchante et légère ! L’écriture était assez simple et ne
m’obligeait pas à retourner dix fois sur le même passage pour essayer de
décrypter le texte étrangement trop compliqué pour ce qu’il veut signifier (je
peux prendre comme exemple « Le Rouge et le Noir »), j’ai pu donc la
parcourir tranquillement ce qui m’a permit de m’immiscer plus facilement dans
l’univers et les personnages ce qui en fait un point fort.
Malgré que les sujets ne me touche pas vraiment j’ai vraiment été investis dans
la lecture, perturber par les retournements de situation et surpris par l’écriture
peu littéraire mais sublime de « Gael Fay », cet auteur maîtrise vraiment l’art du
« fusil de tchékov », rien n’est laisser au hasard et chaque petits détails peuvent
amener à réapparaître.
Je n’ai absolument pas eu l’impression d’avoir lu une autobiographie mais
plutôt un roman contemporain, ce qui est encore une fois un point fort. Les
autobiographies d’anciens auteurs sont assez soporifiques et trop auto-centrées
malgré que c’est le but de l’autobiographique, je ne veux pas lire un délire
égocentrique mais un véritable livre !
Voilà pourquoi j’ai aimer ce livre ! J’espère avoir pu faire passer à l’écrit ce que
j’avais apprécier et tirer de ce livre, ce qui ne sera certainement pas le cas car je
ne maîtrise pas cet art !