Chapitre 10 DECHET
Chapitre 10 DECHET
Chapitre 10 DECHET
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C
INTRODUCTION H
Les déchets sont omniprésents dans l’environnement de la ville urbaine, on les retrouve
A
dans les caniveaux, les rues, les égouts, les rivières et les alentours de maisons avec des bacs
de stockage temporaire débordés. Les déchets en particulier sont reconnus comme étant P
une source de nuisance assez considérable. Car ils ne sont pas en général triés aux sources
et non biodégradables. Son éparpillement génère des pollutions des habitations et I
mauvaise vision de l’habitat.
Le problème de la gestion de déchet est l’un des problèmes cruciaux auxquels sont T
confrontées les autorités des villes de Madagascar. La quantité des déchets générés au
R
niveau des Communes urbaines est estimée à 1890 tonnes /jour dont le taux de collecte
quotidienne est d’environ 48%. L’augmentation quantitative de ces déchets est non
E
seulement liée à l’accroissement démographique mais aussi à la mode de vie et de
consommation de la population.
Jusqu’à ce jour, les Communes n’ont pas définies l’orientation politique et stratégique en
1
termes de gestion des déchets. Elles sont engagées dans la gestion quotidienne et courante
des déchets à savoir le balayage, la collecte et le transport à la décharge. 0
Le diagnostic de la gestion des déchets solides dans les communes urbaines de Madagascar
a permis donc de relever, entre autres, l’inexistence d’un cadre juridique au niveau national
(Politique et stratégie) de la gestion des déchets , des disfonctionnements sur le plan
organisationnel ainsi que l’absence de savoir-faire en matière de modernisation de la
collecte, de stockage , de transport, de traitement et d’élimination.
D
10.1. FORCE MOTRICE DES DECHETS
L’accroissement de la population, l’avancé des technologies, le développement E
économique et social font augmenter la pollution liée aux déchets et aux eaux usées.
Par contre, les méthodes et techniques pour la prévention des pollutions et la gestion
des déchets dans les pays en voie de développement évoluent à une vitesse plus lente.
C
Les techniques de gestion existante sont souvent inappropriées, ce qui est la source de
nombreux problèmes. Les impacts sur la santé et l’environnement deviennent de plus
en plus importants, résultants de l’existence des décharges non contrôlés ou encore
H
l’absence de traitement en amont quant au déversement des ordures ménagères.
L’urbanisation rapide et sauvage par forte pression démographique dans les grandes E
villes de certains pays d’Afrique a entraîné des détériorations de l’environnement, ainsi
qu’une accumulation rapide en exponentiel des flux des déchets d’origine domestiques.
T
370
S
371
Mais ce n’est pas tant la quantité des déchets qui pose de problème, mais plutôt l’incapacité
des gouvernements et des sociétés d’élimination des déchets à s’en débarrasser. Dans des
nombreuse villes, les déchets sont déposés le long des routes ou dans des sites illégaux,
déversés dans les égouts, rivières, ou bien accumulés dans des décharges sauvages à ciel
ouvert et non réglementées, et accessibles à tous.
Madagascar n’échappe pas à cette situation. Parmi les grands problèmes qui s’y posent
actuellement en matière d’environnement, les problèmes posés par le traitement des déchets
urbains, hospitaliers et industriels constituent un aspect incontournable non encore résolu à
ce jour.
Il s’agit des emballages carton, des bouteilles en plastique, des résidus hospitaliers, des
gravats, des huiles usagées, déchets industriels. La difficulté commence avec des milliers de
tonnes d’ordures ménagères (OM) et les tonnes de déchets industriels spéciaux (toxiques et
nocifs) qu’on ne peut pas laisser impunément dans la nature.
10.2. PRESSION
372
10.2.3. DEVELOPPEMENT SOCIAL
Presque le trois quart de la population Malagasy n’a pas accès à des services de traitement
des déchets, et jettent ses ordures à l’air libre reste la méthode la plus courante d’élimination
dans la plupart des régions de Madagascar.
La situation actuelle est plutôt alarmante malgré un constat d’évolution depuis quelques
années. Un ramassage est effectué une ou deux fois par jour par la SAMVA (Société
d’Assainissement et de Maintenance de la Ville d’Antananarivo) utilisant comme lieu de point
de collecte des bacs ouverts, non hermétiques, augmentant la prolifération des insectes,
l’apparition d’odeurs nauséabondes et l’accès à ces déchets est simple pour la population.
Le tri sélectif n’est pas mis en place, ce qui empêche une valorisation de certains déchets
comme le verre, le plastique, les déchets verts etc…
Les bacs ne sont pas partout, certains quartiers ne disposent pas de ramassages réguliers.
Les déchets urbains sont envoyés dans la décharge d’Andralanitra et les autres sont déposés
juste à moins d’un kilomètre près de la ville qui n’est pas en conformité et est saturée. On y
trouve des déchets de différentes natures (ordures ménagères, déchets verts, déchets de
marchés, déchets des hôpitaux, déchets industriels, boues de curage et de vidange).
10.2.4. INDUSTRIALISATION,
Il n’y a aucun contrôle de flux des déchets industriels et la responsabilité élargie des
producteurs sur la récupération des déchets. Les déversements se font dans la nature, y
compris les produits dangereux comme les hydrocarbures, les piles, les bouteilles plastiques,
qui libèrent des polluant toxiques non prévisibles dans l’environnement et l’être humain (nocif
pour les microorganismes responsable de la fertilité des sols et pour la santé humaine).
373
10.3. ETAT DE LA PRODUCTION DE LA GESTION ACTUELLE DE DECHETS A
MADAGASCAR
En général, l’état de lieux de la production de déchets à Madagascar est très difficile à définir
dans les autres secteurs (Industrie, transports, commerce,…) à cause de:
- Sa grande superficie de 592000 km2, avec une longueur de 1590Km et une largeur de
600Km et une cote de 5600Km,
- Plusieurs circonscriptions administratives,
- Sans inventaire national périodique de déchets dans tous les secteurs de chaque
région,
- Absence de mise en place au niveau national de base de données de flux de déchets,
- Manque d’institution unique de coordination de gestion de déchets.
- Dans les autres secteurs privés, semi-étatiques (CUA), il existe de données de
production approximative de déchets urbains comme le cas des ordures ménagères.
374
Déchets urbains (ordure ménagères non triées) en plein cité d’habitation
Décharge sauvage à ciel ouvert /non contrôlé juste à moins d’un Km de la Capitale
L’organisation de la collecte des déchets dans les quartiers à la périphérie des villes et leur élimination
dans des conditions adéquates ne sont que peu souvent assurées, augmentant ainsi les risques
sanitaires auxquels sont soumises les populations.
375
D’ailleurs, c’est une constatation qui s’impose pour le pays tout entier. Les déchets ménagers tels les
piles, peintures, solvants, médicaments, huile de vidange, matières plastiques etc … sont, soit
disséminés dans la nature ou enterrés à proximité directe des habitations, soit inclus dans les ordures
collectées.
En outre, les déchets urbains qui ne sont pas collectés sont des fois menés dans les canaux ou bien se
sont éparpillés partout, ou même enfouis dans des trous. Le tableau suivant indique la quantité des
déchets générés et collectés en tonnes/jour dans les grandes villes.
Tableau 10.1. : Quantité des Déchets générés et Collectés par jour à Madagascar
Antsiranana I 66 37
Mahajanga I 138 70
Antsirabe 1 180 60
Fianarantsoa I 137 22
Toliary I 109 30
Toamasina I 160 60
Il appert de l’observation du tableau 10.1 que dans certaines villes de Madagascar les collectes
n’atteignent même pas la moitié des déchets générés. Cela confirme le manque ou l’insuffisance des
moyens de collecte des déchets.
Selon l’inventaire national de rejet de mercure en 2008, les déchets quantifiés à Madagascar sont de
7 807T dont 66 % proviennent de la campagne, et 34 % des villes et que 43 % de ces derniers
seulement sont collectés. Le tableau 10.2 ci-après montre le pourcentage et l’estimation des déchets
produits dans les provinces de Madagascar.
Tableau 10.2 : Pourcentage des déchets produits dans les grandes villes par mois à
Madagascar
376
Quantité des déchets Pourcentage des déchets
VILLES
par mois (tonne) produits (%)
Antsiranana I 66 3.5
TOTAL 1 890
100
Source : Inventaire national de rejet de mercure, 2008
La ville d’Antananarivo occupe la première place en matière de production des déchets à Madagascar,
suivie par Antsirabe I et à la dernière place se trouve la province de Diégo Suarez.
D’après ce tableau, pendant la période d’observation, la quantité des déchets collectés dans
la ville d’Antananarivo varie de 300 à 700 tonnes par jour. Le Plan d’Urbanisation Directeur confirme
ce constat.
377
10.3.1.2. LES DECHETS INDUSTRIELS
Il n’y a aucun contrôle de ces déchets industriels. Les déversements se font dans la nature, y
compris les produits dangereux comme les hydrocarbures. (Galana à Tamatave), les PCBs et les
hypochlorites de calcium de la JIRAMA.
Hypochlorite de Calcium: 20à 30 Fûts de 35Kg à Antananarivo : 1260Kg
Pour l’année 2013, la gestion des déchets de fuel a été durement touchée par la recrudescence de la
quantité générée par les groupes de la Centrale Thermique de Mandroseza-JIRAMA, suite à des pannes
des unités de traitement d’effluent liquide.
Malgré cette période difficile, la méthode de gestion qui a été adaptée à cette situation nous a permis
de réduire jusqu’à 9,57% le stock par rapport à l’année dernière.
378
Cet accroissement est dû à l’interruption d’enlèvements d’huiles usées effectués par la société SATURE
EXPORT.
ANNUEL Évolution en
Mouvement d’huiles usées (m3) %
2013 2012 (2013– 2012)
Stock initial au 01/01 432,58 445 -2,79
Quantité générée 191 156 22,44
NOMBRE
TRANSFORME AU
POIDS LABORATOIRE A NOMBRE POIDS
TYPE DE NOMBRE POIDS
TYPE D'EMBALLAGE PAR LIEU DE STOCKAGE TITRE D’ESSAI DANS STOCKE TOTAL
PRODUIT INITIAL TOTAL
UNITE LE CADRE DE ACTUEL ACTUEL
L'ELIMINATION
FINALE
Hypochlorite de
Magasin
Calcium Bidon plastique 31 45kg 1395 kg 3 28 1260 kg
Ambohimanambola
"périmé"
379
• Déchets d’ammoniac du ZEREN est environ de 25tonnes à Toamasina.
• Déchets Hydroxyde de soude est environ de 20tonnes à Mahajanga
• Déchets de plaques ondulés d’Amiante ciment, 600kg Toliara
10.3.1.4. DÉCHETS DES SOLS SOUILLÉS PAR DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES APRÈS L’INCENDIE DE
LA SOCIÉTÉ HOECHST EST 100 TONNES.
Bâtiment de stockage temporaire de déchets des sols souillés par les produits phytosanitaires après l’incendie de l’Hoechst
380
Conteneur de stockage temporaire de déchets des sols souillés par les produits phytosanitaires après l’incendie de l’Hoechst
381
Stockage des piquants avant la mise en place de la politique nationale
382
Graphique 10.1 : Grille d’élimination en fonction à la fois du type d’établissement et du volume de
déchets produits.
5000
1000 CHU
regroupements
CHRR
200
Incinérateur De Montfort
CHD2
100
500
CHD1
5
Incinérateur chambre simple
200 20
CSB2
Fût Brûlage (nappe)
100
5 CSB1 Fosse sécurisée
Source : Décret N°2006-680 du 12/09/2006, portant adoption de la Politique National de gestion de Déchet de Soins et de Sécurité des
Injections (Page 17).
Grille d’élimination en fonction à la fois du type d’établissement et du volume de déchets produits.
On peut dire alors que Madagascar n’a pas suffisamment de recul pour apprécier les
conséquences des déchets sur l’environnement. Aujourd’hui, il est souvent dit que le monde est
« malade de ses déchets », il est alors primordial pour chacun d’entre nous de faire des efforts.
La situation actuelle liée aux déchets à Madagascar peut donc se résumer comme ceci :
- Aucun tri sélectif,
- 6% des déchets sont collectés,
- Insalubrité publique,
- Prolifération de maladies,
- Législation désarticulée et quasi-inexistante.
383
Tableau 10.8: Mode de gestion et d’élimination des déchets à Madagascar
Décharges Décharge
% déchets Brûlage Recyclage Compostage
sauvages contrôlée**
<10% XX XX XX
20-30% XX
30-50%
50-70% XX
70-90%
100%
** Vrai dire, il n’y a pas de décharges contrôlées à Madagascar, mais on assimile les décharges dans les communes urbaines comme
contrôlées..
10.3.2.1. CLASSIFICATION DES DECHETS A MADAGASCAR
En général, les déchets à Madagascar sont classés par secteurs, origines et natures.
On distingue 4 grands types de déchets: les déchets urbains, les déchets industriels, les déchets
hospitaliers et les déchets agricoles.
Il s’agit donc de l’ensemble des déchets dont l’élimination doit être assurée par les communes.
Ces déchets sont divisés en déchets des ménages, en déchets assimilables aux ordures ménagères, en
déchets du nettoiement, en déchets de l’assainissement et en déchets toxiques en quantités
dispersées.
384
o Métaux,
o Verres,
o Débris incombustibles non classés,
o Fermentescibles.
o Divers: les déchets provenant du nettoiement normal des habitations, débris de
vaisselle, balayures, bricolage familial
Il peut également s’agir de déchets inertes (gravats, décombres) liés à des activités de
bricolage.
385
• Déchets de travaux divers et du bricolage
Ce sont habituellement des déchets encombrants comme:
- Les déblais et gravas (déchets inertes)
- Autres déchets de démolition (bois traités, fers et autres déchets métalliques, plastiques…)
• Déchets du nettoiement
Il s’agit ici de déchets “récoltés” au cours de l’entretien du domaine public: voiries, espaces verts,
marchés, foires…
- Matières organiques: des marchés, feuilles mortes, tontes et tailles des pelouses et des
haies, élagage des arbres…
- Toutes catégories assimilables aux OM: papiers, papiers gras des pique-niques, mégots,
emballages divers, déchets de consommation (de la restauration rapide: cannettes
métalliques, frites…),
- Déchets encombrants sous forme de déchets sauvages sur le territoire de la commune,
- Déjections canines et humaines, cadavres de petits animaux.
Il s’agit de l’ensemble des déchets produits par les entreprises industrielles, commerciales et
artisanales et dont l’élimination incombe normalement à l’entreprise.
Ils sont constitués dans leur totalité, par des déblais et gravats de démolition, par les
résidus minéraux provenant des industries d’extraction et des industries de fabrication de
matériaux de construction (briques). Ils peuvent être réutilisés en partie, en remblais ou dans
le secteur du bâtiment et des travaux publics.
386
- Les déchets banals
Ce terme de “banal” est issu du fait que les déchets peuvent être éliminés dans les
mêmes installations que les ordures ménagères. Cette catégorie regroupe essentiellement des
déchets constitués de papier, carton, plastiques, bois, emballages, verres, matières
organiques.
La responsabilité de leur élimination incombe à l’entreprise. Cependant, les entreprises
qui en produisent de faibles quantités, en confient souvent la collecte et l’élimination aux
collectivités locales par contrats.
Ils comprennent:
- Les déchets organiques solides ou liquides tels que les déchets d’hydrocarbures,
de goudrons, de solvants et d’huiles usagées, les bains de peinture, les sous-
produits de l’industrie chimique.
- Les déchets minéraux liquides ou semi-liquides comme les bains de traitement de
surface, les acides de décapage.
- Les minéraux solides comme les sables de fonderies, les boues d’hydroxydes
métalliques, les sels de trempe cyanurés, les cendres volantes.
Dans la catégorie des déchets spéciaux sont inclus les déchets dangereux et toxiques et les
déchets toxiques en quantité dispersée d’origine industrielle.
Les déchets spéciaux ou dangereux peuvent être répertoriés selon les différents critères:
Les déchets anatomiques issus des blocs opératoires de chirurgie, des laboratoires
d’anatomopathologie et des unités d’autopsie. Ces déchets sont classés dans cette catégorie en
raison de la nuisance visuelle et de l’impact psychologique qu’ils représentent pour la population
ou les personnes de manutention, il s’agit de:
- Petits déchets anatomiques
- Membres amputés
- Placentas
388
Les tissus et cultures de tous les laboratoires de biologie, en particulier de ceux de bactériologie,
virologie et parasitologie, à l’exception s’ils ont été préalablement autoclaves pour supprimer toute
possibilité de survie (pipettes, boîtes de pétri, flacons de culture, lames, matériels à usage unique en
verre, en plastique, cadavres d’animaux, seringues etc…)
Résultant des maladies infectieuses, hépatologie, des unités d’isolement, des services de
physiologie:
Tous les déchets (pansements, non-tissés, usage unique, journaux, relief de refus…) matériels de soins
(aiguilles et seringues) matériels contaminés, les excrétas des patients contagieux justifiant un
isolement (isolement absolu, respiratoire, isolement entérique, isolement cutané, isolement sanguin).
Les locaux d’isolement septique sont généralement regroupés en unités, ce qui facilite la collecte des
déchets issus de ce type de malades, peu nombreux.
Ce sont les déchets qui proviennent des exploitations agricoles, des élevages ou des industries
agro-alimentaires artisanales. Comme on peut le voir, ces déchets sont de nature et d’origine très
différente, leur frontière avec les déchets industriels est floue. Beaucoup de ces déchets sont liquides
et à ce titre peuvent être considérés comme des effluents. Plusieurs d’entre eux sont utilisés sur place
en raison de leur richesse en matière organiques.
Enfin, les agriculteurs, dans leur majorité, ne sont guère habitués à traiter leurs déchets et encore
moins à payer pour le faire. Ils ont plutôt tendance à chercher des solutions sur place, au besoin par
des “recyclages” plus ou moins justifiés.
Tableau 10.9. Evolution de la quantité des ordures collectée depuis 2012 au 2017
390
Commune Urbaine d’Antananarivo
VOLUME VOLUME/JOUR
ANNEES TONNAGE TONNAGE / JOUR OBS
(m3) (m3)
1er semestre
2017 382 572,56 191 286,28 2 125,40 1 062,70
Moyenne
annuelle 200 066,44t, soit 548,12t par jour (2012 – 2016)
391
Communes Principaux Quantité Nombre de bacs Nombre de Nombre de
types de annuelle des à ordure véhicules ménages
déchets déchets (m3) fonctionnels transporteurs
fonctionnels
Ambatondrazaka 8000 20 3 3660
Ménagères
Moramanga 11520 18 5
Quantité annuelle
Désignation Observations
(tonnes/an)
Déchets du marché,
375 tonnes/an Déchets non classifiés
déchets ménagers
Un camion ben fait 4 voyages /j à raison de 4
Ramassage des déchets 1 Camion Ben
tonnes/voyages, déchets brûlés après ramassage.
Quantité non
Déchets hospitaliers A incinérer par un incinérateur.
disponible
Recyclage des déchets avant 2013 et à partir de
Valorisation des déchets - cette année, il n’y a plus de recyclage de déchets
dans la CU Ambositra.
Quantité annuelle
Désignation Observations
(tonnes/an)
Déchets
271,143 tonnes/an Environ 4kg/foyers pour 1300 foyers.
ménagers
392
Ramassage Moyen de transport des déchets : brouettes et pelles,
Nombreuses brouettes
des déchets déchets brûlés après ramassage.
Déchets
hospitaliers 1,300 tonnes/an A incinérer par un incinérateur.
Environ 2
Déchets du marché, 2,4tonnes/an brouettes/semaine à raison
de 25kg/brouette
Chaque foyer a leur propre
Déchets ménagers ND
bac à ordure.
Ramassage des Déchets brûlés après
Nombreuses Brouettes
déchets ramassage. M et
Déchets
0,224tonnes/an, soit 4kg/semaine
piquants Déchets hospitaliers bien
Déchets 11,2tonnees/an, soit classifiés, à incinérer (par
Déchets hospitaliers
ménagers 200kg/semaine semaine) par un
Déchets incinérateur.
1,4tones/an, soit 25 kg/semaine
souillés
393
Valorisation des Pas de Recyclage des
-
déchets déchets
• Déchets ménagers
La commune urbaine de Mahajanga produit 30 000 tonnes par an d'ordures ménagères dont
30% seulement sont mises en décharge. Arrivés à la décharge municipale, ces déchets sont valorisés
en compost (organiques) et pavés autobloquants (plastiques).
Toutefois, l’incinération à libre des ordures est fréquente dans la Région.
• Déchets dangereux
Les déchets dangereux, en particulier les huiles usagées, sont valorisées/éliminés par la Société
ADONIS Environnement. Mais suite à la fermeture de son site à Mahajanga, les déchets sont acheminés
à Antananarivo. Le coût d’élimination est de 575,232 Ar HT/t + transport 3, 612,000 Ar HT/15 t.
Dans le cadre de tourisme durable initié par l’ORTB, les piles usées sont emportés par les
touristes à l’extérieur depuis 2015.
Graphique 10.2 : Les différents types de déchets existants
• Effluents liquides
394
Tableau 10.15. Infrastructures de gestion de déchets
Nb de station d’épuration 2013 2014 2015 2016 2017
Nb de centres d’enfouissement 0 0 0 0 1
techniques (CET)
Nb de décharges contrôlées 1 1 1 1 1
Nb d’Incinérateurs 7 8 9 9 9
395
10.3.3.9. FLUX DES DECHETS -REGION ANALANJOROFO
- Actuellement, dans les six chefs-lieux de districts, l’éparpillement des ordures
deviennent de plus en plus importante.
- Elle pourrait s’expliquer d’une part par l’absence des infrastructures pour le rejet des
ordures (Seule la commune Urbaine de Fénerive- Est dispose de 03 bacs à ordures,
01 tracteur pour les collectes des déchets).
- D’autre part, les ordures dans les décharges sauvages s’entassent sans aucun
traitement par les autorités responsables et ils s’élargissent sur l’espace public et
privée.
- L’incinération et l’enfouissement des déchets par les ménages montre que ces
derniers ne connaissent pas ou sont inconscients des méfaits de ces deux modes de
traitements sur la santé, l’environnement et le sol.
-
10.3.3.10. FLUX DES DECHETS -REGION ANTSINANA
- Quantité: déchets de marché (grand –petit et informel), légumes sont les plus massive
18,72tonnes (ADONIS, 2016)
- Lieu de décharge: partout, Antsarimasina (manque ou absence bac à ordure)
- insuffisance décharge et non-respect de norme
- Type des déchets: chimique (difficile recensement)- hospitalier (non disponible)-
ménagère (par rapport au nb pop)- industriel (seulement Ambatovy disponible)
- Centre:
- Traitement: ANJARA- st Gabriel- ADONIS- DREEF - projet DREAH au point mort –
TAMADIO aussi)
- Déchet liquide et solide humaine: traitement par PROTOS, essais à petite échelle
réussite, attente duplication
- AMBATOVY: En 2016 les déchets envoyés à la décharge diminuent par rapport à
2015.
- 2015 : 70 945 m3
- 2016 : 64 227 m3
396
10.3.3.12. FLUX DES DECHETS -REGION HAUTE MATSIATRA
397
10.3.3.17. FLUX DES DECHETS -REGION VAKINAKARATRA
Commune Urbaine d’Antsirabe :
Dispose d’un service de voirie responsable de l’assainissement de la Ville.
2015 44 02 08 48 Non
2016 40 03 24 144 Non
2017 38 04 32 192 Oui
10.4. IMPACTS
10.4.1. IMPACT SOCIO-SANITAIRE
Mauvaise vision de l’habitat et cadre de vie de la population qui vive avec les déchets et la salubrité
dont conséquence est la présence continuelle pendant l’année :
- des maladies vectorielles : le paludisme, la peste, le dingue,
- des bactérienne : la diarrhée, la fièvre typhoïde, la dysenterie, poliomyélite…
- des maladies virales : grippe, toux chronique, hépatite,…
,
10.4.2. IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Les déchets non collectés éparpillés sont omniprésent dans l’habitat et la nature provoquent la
dégradation de l’environnement avec la contamination insidieuse de la composante biophysique
(Florofaunistique, sol, eau et air)
- Pollution atmosphérique et la contamination des sols et des eaux (Lacs, Fleuves et la Nappe
phréatique)
- Disparition progressive des êtres vivant comme les flores et les faunes
- Augmentation de la mortalité des animaux d'élevages familiaux et les microorganismes
responsables de la fertilisation des sols,
10.5. REPONSES
Mise en place au niveau national d’une Institution professionnelle et spécialisée de Gestion
Ecologique et Rationnelle de Gestion des déchets (Collecte, triage, stockage, transport, valorisation et
traitement).
398
- Recyclage informel
- Promotion de la valorisation et recyclage de déchets,
- Mise en œuvre de la convention de Bâle
- Incitation à la filière de valorisation des déchets (bioenergie, biomasse, biogas,…)
- IEC gestion des déchets
- Initiative plage propre.
- Décret sur la gestion des déchets (sachets plastiques,..)
- Recyclage formel
- Promotion de l’économie circulaire
- Adoption de principe 3R
- Conception Politique nationale sur la Gestion des Déchets
- Finalisation Loi Cadre sur la Gestion e Elimination des Déchets
CONCLUSION :
A Madagascar, dans le territoire national, 16 régions avaient des données sur le flux des déchets et les
données des autres 6 régions sont quasi indisponibles.
La problématique de la gestion des déchets est une préoccupation majeure à Madagascar .Leur forte
croissance démographique, l’urbanisation, le développement du tourisme et l’évolution des modes de
consommation entraînent une augmentation accélérée de la production de déchets, dont la
composition inclut par ailleurs une part croissante de déchets dangereux ou toxiques en majorité
importés.
On constate que le flux des déchets nationaux est disproportionné à l’infrastructure existante, absence
du mécanisme technique et financier au niveau national et régional.
On sait que la production spécifique de déchets est directement corrélée au revenu par habitant. Dans
ce cadre les volumes de déchets et leur répartition doivent être considérés au
Travers de cette situation économique et de son évolution.
Bref, la gestion des déchets nationaux est un problème national, de volonté politique et étatique. !!!!
399