Memoire Action en Nullite

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MEMOIRE EN DEFENSE

POUR :
1/ DJRO YOBOUET JOSEPH, Ingénieur Télécom, de nationalité ivoirienne, né le 1er
janvier 1852 à ABOBO BAOULE
2/ DJRO SAGBROU CHERUBIN, Enseignant Chercheur, de nationalité ivoirienne, né le
1er janvier 1956 à ABOBO BAOULE
3/ DANHO AGNES, Ménagère, de nationalité ivoirienne, née le 12 octobre 1956
ADJAME
4/ DJRO KOUADJO RAPHAEL, comptable, de nationalité ivoirienne, né le 02 février
1959 à ABOBO BAOULE
5/ DJRO APPO EMILIENNE épouse ZALO, professeur, de nationalité ivoirienne, née le
23 février 1961 à ABOBO BAOULE
6/ DJRO LOGBE JEANNETTE, Ménagère, de nationalité ivoirienne, née le 17 mai 1963
à ABOBO BAOULE
7/ DJRO BESSE FRANCOIS, Etudiant en médecine, de nationalité ivoirienne, né le 25
septembre 1967 à ABOBO BAOULE
8/ DJRO DJRO GAUDENS, secrétaire Administratif, de nationalité ivoirienne, né le 27
décembre 1973 ANYAMA-ADJAME
9/ DJRO ADJI ENOC, agent de police, de nationalité ivoirienne, né le 28 février 1973 à
ABOBO BAOULE
10/ DJRO KOUADIO JEAN BAPTISTE, Menuisier, de nationalité ivoirienne, né le 14
mai 1977 à ABOBO BAOULE
Tous ayants droit de Feu KOUADIO DJRO DENIS, domiciliés à ABOBO BAOULE,
commune d’ABOBO, 06 BP 267 ABIDJAN 06

Défendeurs concluant en personne

CONTRE : La société LC CONSTRUCTION, SARL agissant aux poursuites et diligences


de son représentant légal non identifié dans l’exploit d’opposition.

PLAISE AU TRIBUNAL
Attendu que les présentes sont prises en réplique à la demande en nullité
d’une promesse de vente introduite par la société LC CONSTRUCTION, SARL dont le

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représentant légal n’est pas identifié dans l’exploit introductif d’instance en date du
4 mars 2019 de maître ZADI TOH JEAN LUC, huissier de justice à Bouaké.
1°- De l’irrecevabilité l’action pour irrégularité de la représentation de la
demanderesse
Attendu qu’aux termes de l’article 19 du code de procédure civile,
commerciale et administrative, « toute personne physique ou morale,
personnellement ou par l’intermédiaire de son représentant légal ou
statutaire, peut assurer la défense de ses intérêts devant toutes les
juridictions ».
Qu’en outre, l’article 246 du même code dispose que « les exploits dressés
par les huissiers de justice contiennent notamment … le cas échéant, les nom,
prénoms, profession et domicile de son représentant légal ou statutaire … ».
Attendu qu’en l’espèce, la demanderesse, la société LC CONSTRUCTION est
une personne morale qui ne peut agir que par le canal d’une personne
physique ayant pouvoir à cet effet, notamment, s’agissant d’une SARL, un
gérant ou tout autre personne spécialement mandatée.
Que, dès lors, sa qualité pour agir s’apprécie nécessairement dans la qualité
de la personne aux poursuites et diligences de laquelle elle agit.
Que cette qualité ne peut s’apprécier que par le respect des dispositions de
l’article 246 suscité, notamment par l’indication des nom, prénoms,
profession et domicile de la personne physique qui este pour elle.
Que, cependant, dans l’exploit introductif de la présente instance en date du
4 mars 2019 de maître ZADI TOH JEAN LUC, LC CONSTRUCTION n’indique
nullement l’identité de son représentant légal par lequel elle agit, mettant
ainsi le tribunal et les autres parties dans l’impossibilité d’apprécier la
régularité de la saisine.
Attendu qu’en se contentant d’indiquer qu’elle agit aux poursuites et
diligences de son représentant légal, sans plus de précision, la société LC
CONSTRUCTION, en réalité, n’a pas indiqué la personne physique par laquelle
elle a saisi la présente juridiction.
Que sa représentation est en conséquence irrégulière et son action doit
conséquemment être déclarée irrecevable.
2°- Du mal-fondé de l’action de la demanderesse
LC CONSTRUCTION sollicite l’annulation d’une promesse de vente portant sur
20 hectares 42 ares 32 centiares en ce que ladite promesse a été établie en
fraude de ses droits.
Mais à aucun moment les défendeurs n’ont entendu se prévaloir de cette
promesse de vente qui est restée au stade de projet.

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Le projet de vente dont se prévalent les défendeurs est plutôt celui portant
sur la superficie révisée de 11 hectares 13 ares 24 centiares au prix de 12 126
francs le mètre-carré expressément écrit et accepté par LC CONSTRUCTION
qui a signé ladite promesse en connaissance de cause. (Pièce n° 1 promesse
notariée de vente).
De ce point de vue, son action est mal fondée ;
Quant à la promesse de vente portant sur 11 hectares 13 ares 24 centiares,
qu’elle a signée en bonne et due forme, LC CONSTRUCTION ne démontre pas
en quoi son consentement a été vicié par erreur ou par dol.
Les termes de ladite promesse sont clairs et nets et correspondent au
nouveau prix du mètre-carré fixé par les parties, après réduction de la
superficie initiale, les défendeurs ayant clairement exprimé à l’acquéreur leur
volonté de voir maintenu le prix de vente global initial.
En effet après réduction de la superficie initiale de 20 hectares 42 ares 32 à 11
hectares 13 ares 24 centiares, les vendeurs ont bien exprimé leur volonté de
maintenir la valeur globale initiale de la promesse, c’est-à-dire 1 350 000 000
de francs, à raison de 12 126 francs le mètre-carré, le prix initial de 6 750
francs le mètre-carré ayant été retenu dans la promesse de vente initiale
pour tenir compte de l’existence d’un ravin qui aurait entraîné un surcoût
dans l’exploitation de la superficie initiale.
C’est donc en connaissance de cause que LC CONSTRUCTION, personne
morale exerçant dans le milieu immobilier et étant donc particulièrement
avisée en la matière, a, sans aucune réserve, donné son consentement aux
termes de la promesse de vente portant sur 11 hectares 13 ares 24 centiares
et qu’elle a dûment signée.
Il n’y a en conséquence ni dol, ni erreur.
Par ailleurs, LC CONSTRUCTION ne saurait nier qu’elle a été à plusieurs
reprises relancée et par la notaire instrumentaire de la promesse de vente, et
par les vendeurs pour le paiement du prix convenu, sans avoir jamais invoqué
la prétendue erreur ou le dol dont elle se prévaut seulement aujourd’hui.
(Pièces n° 2 courriers)
Au contraire, elle est allée de promesses en promesses de paiement pour
finalement inventer ce moyen qu’elle a trouvé pour se dérober à son
obligation de paiement alors que, ledit paiement qui était subordonné à
l’obtention en son nom de l’arrêté de concession définitive était exigible
depuis le 7 décembre 2016, date à laquelle, elle a obtenu l’ACD en son nom,
conformément aux conditions suspensives de la promesse de vente portant
sur les 11 hectares 13 ares 24 centiares. (Pièce n° 3, ACD du 7 décembre
2016)

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Plus grave, elle a usé des droits qui lui ont été concédés par les défendeurs
sur la parcelle dont s’agit pour obtenir une hypothèque conventionnelle à
hauteur de 1 921 000 000 de francs le 30 août 2018 au profit de la Bridge
Bank Groupe Côte-D’Ivoire. (Pièce n° 4, état foncier du 27 décembre 2018)
Il apparaît ainsi que la présente action est une nouvelle manifestation de la
mauvaise foi de LC CONSTRUCTION qui semble-t-il est coutumier du fait dans
ce secteur d’activité qu’est la promotion immobilière.
Cette mauvaise foi est d’autant plus patente qu’elle demande l’annulation de
l’acte sur le fondement duquel est a à ce jour réalisé sur 9 hectares un
ensemble immobilier au stade de la finition, ainsi qu’en témoigne le procès-
verbal de constat ci-joint. (Pièce n° 5, PV de constat du )
Oubliant qu’ainsi que si par extraordinaire l’annulation de la promesse de
vente était prononcée les parties serait en droit de demander la restitution de
leurs prestations réciproques et qu’elle devrait alors déguerpir des lieux après
les avoir remis à leur état initial en y enlevant les constructions qu’elle y a
érigées ;
Le tribunal est en conséquence prié de la débouter de son action en ce qu’il
n’y a ni dol ni erreur.
Mais si par extraordinaire le tribunal entendait faire droit à ladite action, il est
prié d’en titrer les conséquences pour ordonner le déguerpissement de LC
CONSTRUCTION de la parcelle de 11 hectares 13 ares 24 centiares sise à
Abobo Nangbritcha, objet du titre foncier 202 149 et la démolition de toutes
les constructions qu’elle y a érigées à ses propres frais.
Sans préjudice de tous dommages et intérêts dont les défendeurs se
réservent le droit pour tenir compte de la mauvaise foi fautive de la
demanderesse qui depuis le 7 décembre 2016 les prive de la jouissance de
leur créance de 1 050 000 000 de francs.

Et ce sera justice.

Les défendeurs

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