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(Semestre 6)
Titre de la mémoire
L’IMPACT DE LA MICROFINANCE
SUR LA PAUVRETE DANS LES PAYS
EN DEVELOPPEMENT :
« Cas Maroc »
2020-2021
1
Sommaire :
INTRODUCTION GENERALE : ............................................................................................. 6
4 RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 22
CONCLUSION ........................................................................................................................ 23
5. References ........................................................................................................................ 24
2
ABBREVIATIONS ET SIGLES
MC : Microcrédit
DH : Dirham marocain
RC : Registre commerce
FC : Fond de commerce
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REMERCIEMENTS
Ces remerciements s'adressent à toutes les personnes qui nous ont aidées dans la
réalisation de ce travail et plus particulièrement : Professeur Ech-Chbani Amina,
L'Enseignant à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales
d'Agadir, pour son précieux encadrement, pour l'attention qu'il nous a accordé à
ce travail ainsi que pour ses conseils et ses recommandations. A tous les agents
des associations de microcrédit que nous avons visité pour leur accueil, soutien et
l'aide qu'ils nous ont prodigué ainsi qu'à l'esprit de coopération et de collaboration
qui les a animés à notre égard.
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PREFACE
Le monde entier est confronté à un problème très grave «la pauvreté », chaque pays est toujours
à la recherche d'un moyen plus efficace et plus adaptable de vaincre la pauvreté. Chaque pays
lutte contre la pauvreté à sa manière, mais la méthode la plus efficace au cours des deux
dernières décennies est la microfinance. Les Nations Unies ont déclaré 2005 « Année
internationale de la microfinance » parce qu'elle a grandement contribué à la réduction de la
pauvreté dans les pays qui mettent en œuvre et améliorent la microfinance. C'est un moyen
nécessaire pour développer les zones rurales et améliorer les conditions de vie des groupes à
faible revenu. Cependant, nous avons remarqué la démesure de la microfinance, et des
institutions de microfinance peu fiables trompent les personnes à faibles revenus, donnant une
mauvaise image de la microfinance.
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INTRODUCTION GENERALE :
L'incapacité des pauvres à obtenir un crédit bancaire a gravement entravé leur capacité à investir
dans le capital humain et à créer des emplois et des activités génératrices de revenus. Dans ce
contexte, la microfinance s'est développée partout dans le monde, notamment dans les pays en
développement, pour répondre aux besoins financiers des groupes défavorisés en termes de
crédit, d'épargne, d'assurance et de transfert de fonds. Il est reconnu que l'émergence et la
diffusion de la microfinance dans le monde sont en grande partie dues à l'expérience de la
Bangladesh Kramin Bank et de ses fondateurs, dont l'histoire remonte à 1976. M. Yunus : Lors
du premier sommet de la microfinance qui s'est tenu à Washington en 1997, la microfinance a
été la première à promouvoir, à travers plus de reportages médiatiques et à la soumettre aux
Nations Unies comme un outil efficace de lutte contre la pauvreté.
Il convient toutefois de préciser que la micro finance n'est pas une panacée pour lutter contre la
pauvreté, c'est un outil parmi d'autres qui permet à l'avenir d'accéder aux différents types de
services financiers. Elle offre des petites sommes qui permettent, entre autres, de créer ou de
développer des petites activités génératrices de revenu, et d'accéder à des infrastructures de base
comme l'eau et l'électricité. L'amélioration des conditions de vie des populations-cibles en
termes de soins, éducation, logement, etc., est largement confirmée par les enquêtes de terrain.
A titre d'exemple, il ressort d'une étude assez récente menée par Shahidur Khauder de la banque
mondiale qu'environ 5% des foyers participant aux programmes de microcrédit arrivent à faire
sortir leurs familles de la pauvreté chaque année en contractant un microcrédit.
Le secteur de la microfinance au Maroc n'a démarré qu'au milieu des années 1990. Avec l'appui
de l'AMSED (Association Marocaine de Solidarité et de Développement), il s'est depuis
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progressivement consolidé à travers l'Initiative Micro Startup du PNUD et l'intervention de
l'Agence Américaine pour le Développement International. En plus de ces efforts, depuis 2000,
les subventions du Fonds Hassan II ont complété l'appui au secteur de la microfinance. Face au
développement des activités de microfinance, les pouvoirs publics ont adopté un cadre
réglementaire en 1999 (Loi n°18-971, relative à la microfinance, et ont délégué la tutelle de ce
secteur au Ministère des Finances à travers la Banque du Maghreb. Bien que la microfinance
soit très jeune, il a fourni aux pays du Maghreb et du Moyen-Orient une expérience considérable
et des modèles au 31 mars. En 2015, le nombre d'emprunteurs actifs au Maroc a atteint 875
013, et l'encours total a dépassé 5 803 665 000,00 dhs.
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CHAPITRE I : LA MICROFINANCE AU MAROC
Depuis sa création par M. Mohammed Yunus, le tissu de microfinance a fait couler beaucoup
d'encre.
Son implantation au Maroc a été un succès immédiat, car en quelques années les institutions de
microfinance ont constitué un portefeuille exceptionnel. Cependant, de nombreuses
coopératives de microcrédit à travers le monde, notamment au Maroc, arrivent à maturité. Ce
premier chapitre donne un aperçu approfondi de la situation actuelle au Maroc : initiation,
contexte juridique, développement et AMC au Maroc
Le microcrédit aurait trouvé ses sources en Asie il y a plusieurs millénaires, mais c'est dans les
années 1970 qu'il a pris son essor sous l'impulsion de Muhammad Yunus, économiste bengali
et Prix Nobel de la paix en 2006. C'est le plus important des produits financiers proposés par
la micro-finance. Il s'agit d'un système d'aide sociale qui consiste à attribuer des prêts de très
faibles montants à des entrepreneurs ou des artisans considérés comme insolvables par le
système bancaire formel, ne pouvant donc pas avoir accès à des prêts bancaires classiques. Il a
essentiellement tendance à se développer dans des pays pauvres afin de favoriser leur économie
par la concrétisation de microprojets (Yunus, 1997). L'une des caractéristiques spécifiques du
microcrédit est qu'il offre, avec un crédit de faible montant, un ensemble d'actions
d'accompagnement susceptibles de renforcer les chances de succès de la micro-entreprise et
donc de remboursement du crédit.
En termes de coût, le microcrédit est plus important que ce que laisserait voir un simple calcul
mathématique. Atteindre des clients pauvres et à faibles revenus qui n'ont jamais eu recours à
des services bancaires formels demande plus de temps aux agents de développement (par
opposition aux agents du crédit du système bancaire traditionnel, parce qu'ils sont chargés non
seulement de veiller au processus d'octroi des microcrédits, mais aussi d'accompagner la
clientèle par des actions de formation notamment, etc.) et plus d'interaction avec les clients, ce
qui implique des coûts supplémentaires pour la structure de microcrédit. Il est aussi question de
surmonter les problèmes d'analphabétisme.
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1.1.1 Le microcrédit solidaire
Ici, le prêt est accordé à une personne, et non plus à un groupe, en se basant sur sa capacité à
présenter des garanties de remboursement et un certain degré de sécurité de l'institution lui
octroyant le crédit. Ce type de crédit à un but précis, il n'est pas possible d'en faire un usage
libre comme le crédit solidaire. Il sert à financer un projet en particulier. C'est pourquoi,
contrairement au crédit solidaire, l'analyse des dossiers de crédit et les garanties présentées par
le client relève de la plus haute importance dans le cas du crédit individuel. L'IMF est alors
directement en charge de la sélection de ses emprunteurs, elle ne repose plus sur un mécanisme
d'auto-sélection. L'octroi de ce crédit dépend donc de deux choses : la capacité de
remboursement du client et ses garanties.
L'activité de Microfinance au Maroc est régie par un texte fondateur (Loi n° 18-97 relative au
microcrédit du 1 er avril 1999) ainsi qu'une loi qui complète et modifie ce précédent texte (Loi
n°58-03 du 6 mai 2004). Les associations de microcrédit (AMC) se déclinent sous la forme
d'associations sans but lucratif conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3
joumada 1378 le 15 novembre 1958 qui réglemente le droit d'association. La loi prévoit que
l'on considère comme microcrédit tout « crédit dont l'objet est de permettre à des personnes
économiquement faibles » : · « ... de créer ou de développer leur propre activité de production
ou de service en vue d'assurer leur insertion économique ; · « d'acquérir, de construire, ou
d'améliorer leur logement ; · « de se doter d'installations électriques ou d'assurer l'alimentation
de leurs foyers en eau potable. » Le montant maximum du microcrédit, ne peut excéder
cinquante mille dirhams (50.000 DH) et est fixé par décret. Ce décret peut prévoir plusieurs
niveaux de montants en fonction des objectifs de chaque association de microcrédit et de ses
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moyens financiers. La création d'une AMC, passe obligatoirement par la création d'une
association selon les dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada 1378 et le dépôt d'un
dossier de demande d'agrément auprès du Ministère de l'économie et des finances, qui le soumet
pour avis au conseil consultatif du microcrédit. En plus, l'association demandeuse doit prévoir,
dans ses statuts la non-discrimination à l'octroi de microcrédit. Elle doit s'interdire toute activité
politique ou syndicale. Son action doit s'avérer viable humainement et financièrement et ne pas
aller à l'encontre des programmes nationaux d'insertion économique. Les AMC doivent
appliquer un taux d'intérêt fixé par décret après avis du conseil consultatif du microcrédit. Ils
ont une obligation d'information quant aux conditions appliquées à l'octroi de prêts.
Le secteur marocain du microcrédit avait connu l'une des plus importantes croissances jamais
observées en Microfinance dans le monde. En moins de quatre ans, de 2003 à 2007, le
portefeuille des prêts des AMC a été multiplié par onze, et la clientèle par quatre (d'après
Microfinance Information Exchange, « MIX »). Quelques institutions affichaient des résultats
remarquables selon tous les critères de performance appliqués en microfinance, notamment
l'échelle, le degré de pauvreté de la clientèle, la qualité des actifs et du suivi des bénéficiaires.
Ces résultats impressionnants ne sont pas passés inaperçus, puisque les AMC marocaines ont
reçu plusieurs prix internationaux (dont le prix du MIX récompensant les IMF les plus
performantes et le Prix Européen de la microfinance). En 2007, le secteur de la microfinance
au Maroc était l'un des plus actifs et des plus performants au monde. Pendant très longtemps,
le Maroc a été considéré comme l'un des meilleurs secteurs du microcrédit dans la région
MENA. Cela s'explique par le nombre de bénéficiaires qui représente 40% des personnes
servies dans la région arabe et des institutions de Microfinance (IMF) classées parmi les plus
performantes dans le monde. Au sein de la région Arabe, le Maroc et l'Egypte dominent le
secteur de la microfinance en regroupant 85% de tous les emprunteurs et 73% du portefeuille
total des prêts de la région. Le Maroc se distingue par la taille de son réseau d'agences (83% du
nombre total des bureaux de la région) et le nombre de son personnel (54% de l'effectif total de
la région).
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1.4 les AMC au Maroc et le développement du secteur
Population : 33 millions (2013) RNB par habitant : 3 020 USD (2013) Croissance du PIB :
4.4% (2013) Monnaie : Dirham marocain % de la population vivant avec moins de 1.25 USD
par jour : 2.6% (2007) % de la population vivant avec moins de 2 USD par jour : 14.2% (2007)
% de la population ayant un compte dans une institution financière formelle : 59% (2014)
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sur les dix prochaines années et faire du secteur national de la micro-finance un acteur clé de
lutte contre la pauvreté par la création d'emplois et d'activités génératrices de revenus, mais
aussi performant, pérenne et intégré dans la politique économique et sociale du royaume.
Résultats attendus
Servir, à l'horizon 2022, 3,2 millions de bénéficiaires actifs ; ? Atteindre 2 millions d'ETP
(Equivalent temps plein) additionnels avec un encours qui passera de 5 milliards de Dhs
actuellement à 25 milliards en 2022, soit 1,8% du PIB ; ? Maintenir le coefficient d'exploitation
au niveau des Best Practices, soit 65% ; ? Ramener le PAR à 30 jours en dessous de la moyenne
mondiale (3,1%) ; ? Assurer la viabilité financière des AMC en assurant une rentabilité au
niveau de la moyenne mondiale qui est de 17%.
Feuille de route
Le secteur doit, à ce titre, s'appuyer sur les leviers stratégiques suivants : 1. Environnement
institutionnel et concurrentiel 2. Réglementation/cadre juridique 3. Gouvernance des AMC 4.
Efficacité opérationnelle 5. Développement de l’offre 6. Ciblage client 7. Régionalisation Ces
leviers sont déclinés en 48 actions et plusieurs garde-fous permettent de sécuriser la réussite
des objectifs sociaux du secteur.
Moyens
Chaque chantier ou projet nécessitera les moyens suivants pour sa réussite : · Un leadership
clairement affirmé, soit un acteur en charge du sujet (une AMC, une organisation telle la
Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM) ou le Centre Mohammed VI de
Soutien à la Micro-finance Solidaire, ...), soit une personne en charge du projet ; · Des moyens
de contrôle, de suivi des objectifs et des contraintes en cas d'écarts ; · Des financements adaptés
; · La mise en place de standards ou de normes communes à l'ensemble du secteur ; · Des
ressources ayant une bonne connaissance du domaine pour préparer les standards et, le cas
échéant, mettre en oeuvre la mutualisation. Par ailleurs, les besoins de financement du projet
dès 2012 impliquent un soutien de l'ensemble des partenaires dès le démarrage, notamment:
Des financements d'appui sous forme de programmes d'assistance technique ; Un fonds de
garantie pour certains crédits ou pans du portefeuille, afin d'encourager les prêts à destination
de segments de bénéficiaires ou géographiques plus risqués. Dans ce cadre, la FNAM a pu
obtenir de l'Agence de Partenariat pour le Progrès qu'elle mobilise deux enveloppes
conséquentes : · 5,4 millions $ dédiés à l'assistance technique des différentes AMC ; · Et 4
millions de $ à l'appui à l'implémentation des nouvelles technologies : scoring, mobile cash,
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nouveau SIG. La mise en oeuvre de la stratégie sera assurée par la FNAM après renforcement
de son organisation et de ses ressources humaines.
Pendant de très nombreuses années, l'approche de la pauvreté était surtout monétaire basée sur
le critère de revenu : était pauvre celui qui avait un revenu inférieur à un dollar US par jour (en
valeur de 1985). Si cette approximation pour avoir une certaine utilité, notamment pour des
comparaisons internationales, elle s'avérait trop réductrice pour capter la réalité des vies des
êtres humains en question. Avec le lancement de 1990 de « rapport mondial sur le
développement » par le PNUD, le concept de développement humain a très vite eu des
répercussions sur l'approche de la pauvreté : celle-ci se caractérise non plus uniquement par le
faible niveau de revenu d'instruction, par une santé précaire et un vieillissement précoce.
L'édition de 1997 de ce rapport introduit le concept de « pauvreté humaine », tout en stipulant
que l'indicateur de la pauvreté humaine (IPH) qui est également élaboré par le PNUD, ne saisit
pas la totalité des aspects de ce concept :la pauvreté est ·la négation des opportunités et des
possibilités de choix les plus essentiels du développement humain -longévité, santé, créativité,
mais aussi conditions de vie décentes, dignité ; respect de soi-même et des autres, accès à tout
ce qui donne sa valeur à la vie ( PNUD , 1998). Un des penseurs qui ont fortement influencé
cette évolution du concept est l'économiste indien Amartya SEN. Pour lui, la pauvreté est avant
tout une privation des capacités élémentaires. Néanmoins, ·cette définition ne vise en aucune
manière à nier l'évidence : un revenu faible constitue bien une des causes essentielles de la
source de privation des capacités d'un individu· (SEN, 2000). Sue la base de l'approche de
SEN, ont été développé des concepts multidimensionnels de la pauvreté. A titre d'exemple, on
peut citer Jean-Luc DUBOIS qui circonscrit la pauvreté par ses dimensions multiples : pauvreté
sociale (correspondant à la faiblesse du capital social), pauvreté culturelle, pauvreté politique,
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pauvreté d'éthique et pauvreté économique. Cette dernière étant composée des aspects
monétaires, des aspects liés aux conditions de vie et des aspects liés aux potentialités des
individus (DUBOIS, 2000).
Cette complexité du concept de la pauvreté a été confirmée récemment par une large enquête
menée par la Banque Mondiale qui visait à dire la pauvreté telle que la ressentent les plus
démunis. Ceux qui recouvrent les statistiques de la pauvreté exprimaient des facettes multiples
de la pauvreté ayant trait surtout à des formes d'impuissance et de mal-être.
Les femmes jouent un rôle important dans le développement, d'un tel pays, vu leur travail fourni
notamment dans le domaine agricole et artisanal. Pourtant, elles sont marginalisées voire
exclues dans les politiques de ce développement, et ce malgré les multitudes programmes
d'insertion de la femme élaborés par l'INDH et le ministère de la femme et l'enfance et de la
solidarité. Pendant la décennie de la femme (1975-1985), la division sexuelle du travail et
l'impact des projets de développement sur les femmes sont largement étudiés. Les résultats de
ces études et leurs répercussions sortent les femmes des niches sociales du développement en
reconnaissant leur rôle productif. Cette période a vu naître l'approche IFD (Intégration des
Femmes dans le Développement) qui tentait, comme l'indique son nom, d'intégrer les femmes
dans le processus de développement existant, afin de rendre celui-ci plus efficient et efficace.
A travers des projets pour les femmes ou des volets ·femmes· dans des projets qui se voulaient
intégrés, on visait à accroître la productivité et le revenu des femmes. Ce n'est qu'à partir des
années 1970 que les femmes apparaissaient dans d'autres secteurs du développement, par
exemple à travers des programmes de développement rural non-agricoles qui leur étaient
destinés ( entre autres, des programmes de formation concernant les soins de santé préventifs,
la nutrition, l'alphabétisation et des petits travaux manuels). En revanche, l'approche genre qui
succède à l'approche IFD vers les années 1990, tente de pallier cette lacune en mettant l'accent
sur les relations inégales de pouvoir comme étant un des facteurs majeurs qui conditionnent la
situation des femmes. Le terme genre fait référence à la construction sociale des rôles féminins
ou masculins. Ceux-ci ne sont pas seulement définis par le critère biologique du sexe, mais sont
le résultat des conditions de production et de reproduction propres à chaque société et en
évolution constante.
14
capacité de comprendre la nature des structures décisionnelles dans les contextes particuliers :
Qui prend les décisions ? Par quels processus sont-elles prises ? Comment les personnes qui
étaient dans le passé exclues du groupe de prise de décision font-elles sentir leur influence dans
les nouvelles décisions qui émergent ?...
15
Sidi
Oujda-Angad 18,5 17,1 0,7 0,2 24,2
Boulenouar
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Indicateurs régionaux de la pauvreté et de la vulnérabilité (Milieu rural)
17
nombreuses études professionnelles et universitaires ; celles-ci ont mis en avant l'importance
des services financiers dans la réduction de la vulnérabilité de la population à faible revenu.
l'impact sur la réduction de la pauvreté varie selon les régions et les types de produits financiers
offerts et des recherches scientifiques sont encore pour mieux cerner ces phénomènes. Ce sont
ces bénéfices directs ou induits qui expliquent le succès de micro crédit (et de la micro-finance
de façon générale) sa diffusion rapide dans plus de 80 pays en voie de développement et la
reconnaissance internationale des microcrédits des NU en 2005 et l'attribution du prix Nobel de
paix au professeur M YUNUS et à la Grameen BANK en 2006. Diffusé à grand échelle dans
les pays du sud, le model du microcrédit a été ensuite introduit dans les pays les plus développés
en réponse à l'exclusion bancaire qui frappe les populations
3.1 Présentation
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons mené une enquête sur l'impact des AMC dans la lutte
contre la pauvreté, nous avons effectué cette enquête dans quatre agences de microcrédit, à
savoir ; AL KARAMA, AL BARAKA, AL AMANA, ATTOUAFIQ
18
18 – 25 / 25 – 30 / 30 – 40 / 40 – 50 / 50 -60 / +60
20% 20%
5% Divorcé
Veuf(ve)
Marié
55% Célibataire
19
Employé
25% Retraité
32%
Fonctionnaire
Sans-emplois
5%
Commerçant
3%
Chauffeur
20% 7%
8% Artisant
20
3.2 Analyses et interprétation
L'analyse des résultats reçu par les enquêtés montre qu'il n'y a pas de distinction entre hommes
et femmes. Les hommes représentent 52% de l'échantillon, et les femmes 48%. Les gens entre
30 et 50 ans représentent 60% des bénéficiaires interrogés ce qui signifie que les personnes
actives sont accès au microcrédit, car à cet âge la personne travaille et génère des revenus. Les
personnes mariées représentent 55% des enquêtés bénéficiaires de microcrédit, ce qui
s'explique par les charges élevées par apport à un célibataire.
Les employés, les fonctionnaires et les sans-emplois représentent 47%, le reste 53% et sont des
commerçants et des artisans, chose qui confirme que l'objectif du microcrédit est le
développement des activités commerciales, artisanales et/ou l'appui des créations des très
petites entreprises TPE.
Ce sondage montre que la majorité de la population a contracté un microcrédit pour des besoins
de consommation, donc aucun espoir pour sortir de la pauvreté.
21
4 RECOMMANDATIONS
22
CONCLUSION
En évaluant les actions passées et les faits présents du microcrédit dans la lutte contre la
pauvreté, on remarque plus d'indicateurs positifs que négatifs, sa pertinence dans les zones
rurales, la diminution progressive de la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie des
ménages à faibles revenus. Les moyens mis en place par certaines associations de microcrédit
fiables et certains AMC contribuent efficacement à l'amélioration et à la fiabilité du microcrédit.
En plus il s'agit d'un instrument qui cible bien les besoins de la population pauvre car en leur
donnant la possibilité de créer une richesse supplémentaire. Ça fait diminuer considérablement
l'exclusion bancaire et la pauvreté. Le microcrédit a certains effets indirects qui contribuent
aussi bien au développement comme l'éducation des enfants, et à l'accès à la santé des personnes
à faibles revenus etc. Mais un grand travail reste à mobiliser pour réussir les objectifs des AMC
afin de réduire le taux de pauvreté au Maroc, l'Etat marocain doit structurer ces AMC en leur
donnant un statut et plus de moyens. Le résultat de ces analyses du microcrédit dans la lutte
contre la pauvreté reste aujourd'hui efficace dans le domaine socio-économique. Mais le
microcrédit peut-il être un espoir de chaque personne à faible revenu ?
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5. Références
Mémoires : L’impact des associations de microcrédit sur la pauvreté au Maroc par Bounoua
Soufiane, Bouchikhi adnane - Med Premier Oujda - Licence 2015
Webographie :
http://www.cm6-microfinance.ma/fr/index.aspx
http://www.microfinancegateway.org/fr/pays/maroc
http://www.hcp.ma
http://www.alamana.org.ma
http://www.albaraka.ma/fr
http://www.fbpmc.ma
http://www.jaida.ma
http://www.ardifondation.org.ma
http://www.ridalamrini.ma
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