Pfe 2021

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Filière

License fondamentale « ECONOMIE ET GESTION »

(Semestre 6)

Module : Projet fin d’étude

Titre de la mémoire

L’IMPACT DE LA MICROFINANCE
SUR LA PAUVRETE DANS LES PAYS
EN DEVELOPPEMENT :
« Cas Maroc »

Réaliser par : Encadré par :

EL GHAZI Imad Prof. ECH-CHBANI Amina


KAIDAH Soukaina

2020-2021

1
Sommaire :
INTRODUCTION GENERALE : ............................................................................................. 6

CHAPITRE I : LA MICROFINANCE AU MAROC ................................................................ 8

1.1 Definition du microcredit ............................................................................................ 8

1.1.1 Le microcrédit solidaire ....................................................................................... 9

1.1.2 Le microcrédit individuel ..................................................................................... 9

1.2 Contexte juridique ....................................................................................................... 9

1. 3 Les origines du microcredit au maroc ....................................................................... 10

1.4 les amc au maroc et le developpement du secteur ..................................................... 11

1.4.1 Indicateurs économiques clés ............................................................................. 11

1.4.2 Politique nationale de développement du secteur .............................................. 11

CHAPITRE II : AMC ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ....................................... 13

2.1 Definition de la pauvrete ........................................................................................... 13

2.1.1 La pauvreté au féminin:...................................................................................... 14

2.2 Les objectifs des amc pour limiter la pauvrete .......................................................... 17

CHAPITRE III : ENQUETE .................................................................................................... 18

3.1 Presentation ............................................................................................................... 18

3.2 Analyses et interpretation .......................................................................................... 21

4 RECOMMANDATIONS ................................................................................................. 22

CONCLUSION ........................................................................................................................ 23

5. References ........................................................................................................................ 24

2
ABBREVIATIONS ET SIGLES

AMC : Association de Microcrédit

MC : Microcrédit

IMF : Institution de Micro-finance

FNAM : Fédération Nationale des Associations de Microcrédit

AIM : Année Internationale du Microcrédit « 2005 »

BAM : Bank Al Maghreb

DH : Dirham marocain

PAR : Portefeuille à Risque

RC : Registre commerce

FC : Fond de commerce

PNUD : Programme des Nations unies pour le développement

PIB : Produit Intérieur Brut

RNB : Revenu National Brut

INDH : Initiative Nationale du Développement Humain

3
REMERCIEMENTS

Ces remerciements s'adressent à toutes les personnes qui nous ont aidées dans la
réalisation de ce travail et plus particulièrement : Professeur Ech-Chbani Amina,
L'Enseignant à la faculté des sciences juridiques économiques et sociales
d'Agadir, pour son précieux encadrement, pour l'attention qu'il nous a accordé à
ce travail ainsi que pour ses conseils et ses recommandations. A tous les agents
des associations de microcrédit que nous avons visité pour leur accueil, soutien et
l'aide qu'ils nous ont prodigué ainsi qu'à l'esprit de coopération et de collaboration
qui les a animés à notre égard.

4
PREFACE

Le monde entier est confronté à un problème très grave «la pauvreté », chaque pays est toujours
à la recherche d'un moyen plus efficace et plus adaptable de vaincre la pauvreté. Chaque pays
lutte contre la pauvreté à sa manière, mais la méthode la plus efficace au cours des deux
dernières décennies est la microfinance. Les Nations Unies ont déclaré 2005 « Année
internationale de la microfinance » parce qu'elle a grandement contribué à la réduction de la
pauvreté dans les pays qui mettent en œuvre et améliorent la microfinance. C'est un moyen
nécessaire pour développer les zones rurales et améliorer les conditions de vie des groupes à
faible revenu. Cependant, nous avons remarqué la démesure de la microfinance, et des
institutions de microfinance peu fiables trompent les personnes à faibles revenus, donnant une
mauvaise image de la microfinance.

Certaines institutions de microfinance (IMF) tentent d'améliorer le développement des zones


rurales, tandis que d'autres exploitent cette situation pour exploiter les pauvres et n'ont d'autre
choix que d'accepter leurs propositions. La microfinance est l'espoir des pauvres, car les
personnes assiégées ont désormais une issue. Reste à savoir si la microfinance solidaire peut
réduire la pauvreté ? Pour répondre à cette question, nous nous concentrerons d'abord sur la
microfinance, puis nous traiterons de son impact sur la pauvreté à travers des enquêtes de terrain

5
INTRODUCTION GENERALE :

La communauté internationale a adopté les « Objectifs du Millénaire pour le développement »


(OMD) lors du Sommet des Nations Unies de 2000. L'objectif est de permettre aux pays pauvres
d'atteindre un développement humain durable et d'éliminer la pauvreté. Réduire de moitié le
nombre de pauvres d'ici 2015. Reconnaissant la gravité de ce défi, l'Assemblée générale des
Nations Unies a déclaré 2005 Année internationale de la microfinance (AIM). L'objectif
principal de l'initiative est de donner un nouvel élan aux programmes de microfinance à travers
le monde pour éradiquer davantage la pauvreté. En fait, les personnes pauvres n'ont souvent
pas accès aux services qui répondent à leurs besoins. De ce fait, ils ont souvent recours à des
canaux de financement informels (prêteurs individuels, assurance retraite commune, etc.) pour
répondre à leurs besoins financiers.

L'incapacité des pauvres à obtenir un crédit bancaire a gravement entravé leur capacité à investir
dans le capital humain et à créer des emplois et des activités génératrices de revenus. Dans ce
contexte, la microfinance s'est développée partout dans le monde, notamment dans les pays en
développement, pour répondre aux besoins financiers des groupes défavorisés en termes de
crédit, d'épargne, d'assurance et de transfert de fonds. Il est reconnu que l'émergence et la
diffusion de la microfinance dans le monde sont en grande partie dues à l'expérience de la
Bangladesh Kramin Bank et de ses fondateurs, dont l'histoire remonte à 1976. M. Yunus : Lors
du premier sommet de la microfinance qui s'est tenu à Washington en 1997, la microfinance a
été la première à promouvoir, à travers plus de reportages médiatiques et à la soumettre aux
Nations Unies comme un outil efficace de lutte contre la pauvreté.

Il convient toutefois de préciser que la micro finance n'est pas une panacée pour lutter contre la
pauvreté, c'est un outil parmi d'autres qui permet à l'avenir d'accéder aux différents types de
services financiers. Elle offre des petites sommes qui permettent, entre autres, de créer ou de
développer des petites activités génératrices de revenu, et d'accéder à des infrastructures de base
comme l'eau et l'électricité. L'amélioration des conditions de vie des populations-cibles en
termes de soins, éducation, logement, etc., est largement confirmée par les enquêtes de terrain.
A titre d'exemple, il ressort d'une étude assez récente menée par Shahidur Khauder de la banque
mondiale qu'environ 5% des foyers participant aux programmes de microcrédit arrivent à faire
sortir leurs familles de la pauvreté chaque année en contractant un microcrédit.

Le secteur de la microfinance au Maroc n'a démarré qu'au milieu des années 1990. Avec l'appui
de l'AMSED (Association Marocaine de Solidarité et de Développement), il s'est depuis

6
progressivement consolidé à travers l'Initiative Micro Startup du PNUD et l'intervention de
l'Agence Américaine pour le Développement International. En plus de ces efforts, depuis 2000,
les subventions du Fonds Hassan II ont complété l'appui au secteur de la microfinance. Face au
développement des activités de microfinance, les pouvoirs publics ont adopté un cadre
réglementaire en 1999 (Loi n°18-971, relative à la microfinance, et ont délégué la tutelle de ce
secteur au Ministère des Finances à travers la Banque du Maghreb. Bien que la microfinance
soit très jeune, il a fourni aux pays du Maghreb et du Moyen-Orient une expérience considérable
et des modèles au 31 mars. En 2015, le nombre d'emprunteurs actifs au Maroc a atteint 875
013, et l'encours total a dépassé 5 803 665 000,00 dhs.

Selon les institutions de microcrédit au Maroc, ce développement du secteur engendre des


retombées socio-économiques non négligeables. En effet, une étude d'impact et de marché
menée en 2004 auprès de 1250 bénéficiaires dans 7 régions du Maroc a bien montré l'impact
positif et significatif du microcrédit sur les dépenses de consommation propres aux clients ainsi
que sur les dépenses globales des ménages (un changement positif de l'alimentation,
notamment). Le présent mémoire vise très modestement à contribuer à la réflexion suivante «
comment le microcrédit contribue-t-il à la lutte contre la pauvreté ? ». Il a pour principal objet
d'analyser comment les pauvres peuvent satisfaire leurs besoins en matière de financement par
le recours à cette pratique. L'intérêt de cette problématique réside dans le fait qu'elle traite d'un
thème d'actualité (le secteur de microcrédit au Maroc ». Cette problématique explicitée ci-
dessus sera abordée à travers l'articulation de 2 parties : -les deux premiers chapitres, intitulés
tendance du secteur de micro crédit, est une partie théorique qui vise à présenter le concept de
micro crédit et explique comment est-il né dans un contexte où la principale préoccupation de
la société civile internationale est la lutte contre la pauvreté. - La deuxième partie sera
consacrée à étudier sur la base d'une enquête réalisé sur le terrain et qui vise à expliquer
comment ces associations ont pu réussir à lutter contre la pauvreté.

7
CHAPITRE I : LA MICROFINANCE AU MAROC

Depuis sa création par M. Mohammed Yunus, le tissu de microfinance a fait couler beaucoup
d'encre.

Son implantation au Maroc a été un succès immédiat, car en quelques années les institutions de
microfinance ont constitué un portefeuille exceptionnel. Cependant, de nombreuses
coopératives de microcrédit à travers le monde, notamment au Maroc, arrivent à maturité. Ce
premier chapitre donne un aperçu approfondi de la situation actuelle au Maroc : initiation,
contexte juridique, développement et AMC au Maroc

1.1 Définition du microcrédit

Qu'est-ce que le microcrédit ?

Le microcrédit aurait trouvé ses sources en Asie il y a plusieurs millénaires, mais c'est dans les
années 1970 qu'il a pris son essor sous l'impulsion de Muhammad Yunus, économiste bengali
et Prix Nobel de la paix en 2006. C'est le plus important des produits financiers proposés par
la micro-finance. Il s'agit d'un système d'aide sociale qui consiste à attribuer des prêts de très
faibles montants à des entrepreneurs ou des artisans considérés comme insolvables par le
système bancaire formel, ne pouvant donc pas avoir accès à des prêts bancaires classiques. Il a
essentiellement tendance à se développer dans des pays pauvres afin de favoriser leur économie
par la concrétisation de microprojets (Yunus, 1997). L'une des caractéristiques spécifiques du
microcrédit est qu'il offre, avec un crédit de faible montant, un ensemble d'actions
d'accompagnement susceptibles de renforcer les chances de succès de la micro-entreprise et
donc de remboursement du crédit.

En termes de coût, le microcrédit est plus important que ce que laisserait voir un simple calcul
mathématique. Atteindre des clients pauvres et à faibles revenus qui n'ont jamais eu recours à
des services bancaires formels demande plus de temps aux agents de développement (par
opposition aux agents du crédit du système bancaire traditionnel, parce qu'ils sont chargés non
seulement de veiller au processus d'octroi des microcrédits, mais aussi d'accompagner la
clientèle par des actions de formation notamment, etc.) et plus d'interaction avec les clients, ce
qui implique des coûts supplémentaires pour la structure de microcrédit. Il est aussi question de
surmonter les problèmes d'analphabétisme.

8
1.1.1 Le microcrédit solidaire

Il consiste à s'appuyer sur un mécanisme de groupe composé généralement de cinq emprunteurs


afin de compenser l'absence de garanties matérielles de ces individus. Chacun se porte « caution
solidaire » pour les autres dans le sens où si l'un des membres ne rembourse pas son prêt, les
autres doivent le faire pour lui. C'est donc au groupe lui même qu'est transféré le risque de non-
remboursement. Bien que les prêts soient accordés personnellement, les sanctions en cas de
non-remboursement, quant à elles, concernent le groupe. Elles sont bien souvent sous forme de
suspension de nouveaux prêts.

1.1.2 Le microcrédit individuel

Ici, le prêt est accordé à une personne, et non plus à un groupe, en se basant sur sa capacité à
présenter des garanties de remboursement et un certain degré de sécurité de l'institution lui
octroyant le crédit. Ce type de crédit à un but précis, il n'est pas possible d'en faire un usage
libre comme le crédit solidaire. Il sert à financer un projet en particulier. C'est pourquoi,
contrairement au crédit solidaire, l'analyse des dossiers de crédit et les garanties présentées par
le client relève de la plus haute importance dans le cas du crédit individuel. L'IMF est alors
directement en charge de la sélection de ses emprunteurs, elle ne repose plus sur un mécanisme
d'auto-sélection. L'octroi de ce crédit dépend donc de deux choses : la capacité de
remboursement du client et ses garanties.

1.2 Contexte juridique

L'activité de Microfinance au Maroc est régie par un texte fondateur (Loi n° 18-97 relative au
microcrédit du 1 er avril 1999) ainsi qu'une loi qui complète et modifie ce précédent texte (Loi
n°58-03 du 6 mai 2004). Les associations de microcrédit (AMC) se déclinent sous la forme
d'associations sans but lucratif conformément aux dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3
joumada 1378 le 15 novembre 1958 qui réglemente le droit d'association. La loi prévoit que
l'on considère comme microcrédit tout « crédit dont l'objet est de permettre à des personnes
économiquement faibles » : · « ... de créer ou de développer leur propre activité de production
ou de service en vue d'assurer leur insertion économique ; · « d'acquérir, de construire, ou
d'améliorer leur logement ; · « de se doter d'installations électriques ou d'assurer l'alimentation
de leurs foyers en eau potable. » Le montant maximum du microcrédit, ne peut excéder
cinquante mille dirhams (50.000 DH) et est fixé par décret. Ce décret peut prévoir plusieurs
niveaux de montants en fonction des objectifs de chaque association de microcrédit et de ses

9
moyens financiers. La création d'une AMC, passe obligatoirement par la création d'une
association selon les dispositions du dahir n° 1-58-376 du 3 joumada 1378 et le dépôt d'un
dossier de demande d'agrément auprès du Ministère de l'économie et des finances, qui le soumet
pour avis au conseil consultatif du microcrédit. En plus, l'association demandeuse doit prévoir,
dans ses statuts la non-discrimination à l'octroi de microcrédit. Elle doit s'interdire toute activité
politique ou syndicale. Son action doit s'avérer viable humainement et financièrement et ne pas
aller à l'encontre des programmes nationaux d'insertion économique. Les AMC doivent
appliquer un taux d'intérêt fixé par décret après avis du conseil consultatif du microcrédit. Ils
ont une obligation d'information quant aux conditions appliquées à l'octroi de prêts.

1. 3 Les origines du microcrédit au Maroc

Le secteur marocain du microcrédit avait connu l'une des plus importantes croissances jamais
observées en Microfinance dans le monde. En moins de quatre ans, de 2003 à 2007, le
portefeuille des prêts des AMC a été multiplié par onze, et la clientèle par quatre (d'après
Microfinance Information Exchange, « MIX »). Quelques institutions affichaient des résultats
remarquables selon tous les critères de performance appliqués en microfinance, notamment
l'échelle, le degré de pauvreté de la clientèle, la qualité des actifs et du suivi des bénéficiaires.
Ces résultats impressionnants ne sont pas passés inaperçus, puisque les AMC marocaines ont
reçu plusieurs prix internationaux (dont le prix du MIX récompensant les IMF les plus
performantes et le Prix Européen de la microfinance). En 2007, le secteur de la microfinance
au Maroc était l'un des plus actifs et des plus performants au monde. Pendant très longtemps,
le Maroc a été considéré comme l'un des meilleurs secteurs du microcrédit dans la région
MENA. Cela s'explique par le nombre de bénéficiaires qui représente 40% des personnes
servies dans la région arabe et des institutions de Microfinance (IMF) classées parmi les plus
performantes dans le monde. Au sein de la région Arabe, le Maroc et l'Egypte dominent le
secteur de la microfinance en regroupant 85% de tous les emprunteurs et 73% du portefeuille
total des prêts de la région. Le Maroc se distingue par la taille de son réseau d'agences (83% du
nombre total des bureaux de la région) et le nombre de son personnel (54% de l'effectif total de
la région).

10
1.4 les AMC au Maroc et le développement du secteur

Le secteur marocain de la microfinance est une industrie relativement diversifiée avec 13


Associations de Microcrédit (AMC) : 4 grandes AMC d'envergure nationale : Al Amana,
FONDEP, Fondation Attouafiq et ARDI 3 AMC ont une couverture régionale : AMSSF,
INMAA et Al Karama 5 AMC se veulent des associations locales : Fondation du Nord, ATIL,
Ismaïlia, Tawada, AMOS Un Observatoire National de la microfinance a été créé dans le cadre
du partenariat entre la FNAM (Fédération Nationale des Associations de Microcrédit) et le
Centre Mohamed VI de soutien à la microfinance solidaire. Il comprend une cellule de veille
dont la mission est de suivre les évolutions du secteur. Il édite les chiffres suivants : fin 2012
l'ensemble des AMC de la zone marocaine dessert 810 712 clients pour un encours de crédit de
4.603.994.000,00 de Dirhams marocain. Selon la même source, le secteur est à l'origine de 6
000 emplois directs permanents et de milliers d'emplois indirects. On comptabilise plus de 1
300 points de vente sur l'ensemble du territoire ; soit par analogie, plus que les grandes banques
de la place (1 000 agences). Le taux de couverture de la population est estimé à 60% dans les
zones urbaines et près de 40% dans les zones rurales ; plus de 52,7% des points de vente sont
localisés en milieu urbain et 47,3% en milieu rural. Les AMC sont implantées pratiquement
dans toutes les régions du pays et notamment là où le taux de pauvreté est élevé. De plus en
plus, de nouvelles offres voient le jour, avec le développement du crédit logement,
d'innovations de produits de prêt en milieu rural, et à l'augmentation constante des crédits
individuels. Malgré tout, les AMC ne servent que 10% à 20% du marché cible. Les populations
qui pourraient bénéficier de microcrédits représentent un potentiel client de 3,2 millions.

1.4.1 Indicateurs économiques clés

Population : 33 millions (2013) RNB par habitant : 3 020 USD (2013) Croissance du PIB :
4.4% (2013) Monnaie : Dirham marocain % de la population vivant avec moins de 1.25 USD
par jour : 2.6% (2007) % de la population vivant avec moins de 2 USD par jour : 14.2% (2007)
% de la population ayant un compte dans une institution financière formelle : 59% (2014)

1.4.2 Politique nationale de développement du secteur

En 2012, le secteur marocain de la microfinance s'est doté d'une stratégie nationale de la


microfinance. Diligentée par le Centre Mohammed VI de la Microfinance Solidaire, l'étude sur
les perspectives stratégiques du secteur de la microfinance au Maroc a été menée par le cabinet
Oliver Wyman. Elle doit permettre d'accroitre la visibilité au secteur, d'élaborer une stratégie

11
sur les dix prochaines années et faire du secteur national de la micro-finance un acteur clé de
lutte contre la pauvreté par la création d'emplois et d'activités génératrices de revenus, mais
aussi performant, pérenne et intégré dans la politique économique et sociale du royaume.

Résultats attendus

Servir, à l'horizon 2022, 3,2 millions de bénéficiaires actifs ; ? Atteindre 2 millions d'ETP
(Equivalent temps plein) additionnels avec un encours qui passera de 5 milliards de Dhs
actuellement à 25 milliards en 2022, soit 1,8% du PIB ; ? Maintenir le coefficient d'exploitation
au niveau des Best Practices, soit 65% ; ? Ramener le PAR à 30 jours en dessous de la moyenne
mondiale (3,1%) ; ? Assurer la viabilité financière des AMC en assurant une rentabilité au
niveau de la moyenne mondiale qui est de 17%.

Feuille de route

Le secteur doit, à ce titre, s'appuyer sur les leviers stratégiques suivants : 1. Environnement
institutionnel et concurrentiel 2. Réglementation/cadre juridique 3. Gouvernance des AMC 4.
Efficacité opérationnelle 5. Développement de l’offre 6. Ciblage client 7. Régionalisation Ces
leviers sont déclinés en 48 actions et plusieurs garde-fous permettent de sécuriser la réussite
des objectifs sociaux du secteur.

Moyens

Chaque chantier ou projet nécessitera les moyens suivants pour sa réussite : · Un leadership
clairement affirmé, soit un acteur en charge du sujet (une AMC, une organisation telle la
Fédération Nationale des Associations de Microcrédit (FNAM) ou le Centre Mohammed VI de
Soutien à la Micro-finance Solidaire, ...), soit une personne en charge du projet ; · Des moyens
de contrôle, de suivi des objectifs et des contraintes en cas d'écarts ; · Des financements adaptés
; · La mise en place de standards ou de normes communes à l'ensemble du secteur ; · Des
ressources ayant une bonne connaissance du domaine pour préparer les standards et, le cas
échéant, mettre en oeuvre la mutualisation. Par ailleurs, les besoins de financement du projet
dès 2012 impliquent un soutien de l'ensemble des partenaires dès le démarrage, notamment:
Des financements d'appui sous forme de programmes d'assistance technique ; Un fonds de
garantie pour certains crédits ou pans du portefeuille, afin d'encourager les prêts à destination
de segments de bénéficiaires ou géographiques plus risqués. Dans ce cadre, la FNAM a pu
obtenir de l'Agence de Partenariat pour le Progrès qu'elle mobilise deux enveloppes
conséquentes : · 5,4 millions $ dédiés à l'assistance technique des différentes AMC ; · Et 4
millions de $ à l'appui à l'implémentation des nouvelles technologies : scoring, mobile cash,

12
nouveau SIG. La mise en oeuvre de la stratégie sera assurée par la FNAM après renforcement
de son organisation et de ses ressources humaines.

CHAPITRE II : AMC ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Ce deuxième chapitre étudie la pauvreté, sa définition, sa répartition géographique sur l'Oriental


et les autres régions du Maroc et comment les AMC contribuent à sa lutte.... En 2007, la Banque
Mondiale estimait que le taux de pauvreté s'élève à 15% dont les 2 tiers en milieu rural, alors
que le HCP l'estimait à 9% seulement (4.8% en milieu urbain, et 14.7% en milieu rural). Au-
delà d'une divergence sur les chiffres entre la Banque Mondiale et le HCP, le niveau de la
pauvreté reste élevé.

2.1 Definition de la pauvrete

Pendant de très nombreuses années, l'approche de la pauvreté était surtout monétaire basée sur
le critère de revenu : était pauvre celui qui avait un revenu inférieur à un dollar US par jour (en
valeur de 1985). Si cette approximation pour avoir une certaine utilité, notamment pour des
comparaisons internationales, elle s'avérait trop réductrice pour capter la réalité des vies des
êtres humains en question. Avec le lancement de 1990 de « rapport mondial sur le
développement » par le PNUD, le concept de développement humain a très vite eu des
répercussions sur l'approche de la pauvreté : celle-ci se caractérise non plus uniquement par le
faible niveau de revenu d'instruction, par une santé précaire et un vieillissement précoce.
L'édition de 1997 de ce rapport introduit le concept de « pauvreté humaine », tout en stipulant
que l'indicateur de la pauvreté humaine (IPH) qui est également élaboré par le PNUD, ne saisit
pas la totalité des aspects de ce concept :la pauvreté est ·la négation des opportunités et des
possibilités de choix les plus essentiels du développement humain -longévité, santé, créativité,
mais aussi conditions de vie décentes, dignité ; respect de soi-même et des autres, accès à tout
ce qui donne sa valeur à la vie ( PNUD , 1998). Un des penseurs qui ont fortement influencé
cette évolution du concept est l'économiste indien Amartya SEN. Pour lui, la pauvreté est avant
tout une privation des capacités élémentaires. Néanmoins, ·cette définition ne vise en aucune
manière à nier l'évidence : un revenu faible constitue bien une des causes essentielles de la
source de privation des capacités d'un individu· (SEN, 2000). Sue la base de l'approche de
SEN, ont été développé des concepts multidimensionnels de la pauvreté. A titre d'exemple, on
peut citer Jean-Luc DUBOIS qui circonscrit la pauvreté par ses dimensions multiples : pauvreté
sociale (correspondant à la faiblesse du capital social), pauvreté culturelle, pauvreté politique,

13
pauvreté d'éthique et pauvreté économique. Cette dernière étant composée des aspects
monétaires, des aspects liés aux conditions de vie et des aspects liés aux potentialités des
individus (DUBOIS, 2000).

Cette complexité du concept de la pauvreté a été confirmée récemment par une large enquête
menée par la Banque Mondiale qui visait à dire la pauvreté telle que la ressentent les plus
démunis. Ceux qui recouvrent les statistiques de la pauvreté exprimaient des facettes multiples
de la pauvreté ayant trait surtout à des formes d'impuissance et de mal-être.

2.1.1 La pauvreté au féminin:

Les femmes jouent un rôle important dans le développement, d'un tel pays, vu leur travail fourni
notamment dans le domaine agricole et artisanal. Pourtant, elles sont marginalisées voire
exclues dans les politiques de ce développement, et ce malgré les multitudes programmes
d'insertion de la femme élaborés par l'INDH et le ministère de la femme et l'enfance et de la
solidarité. Pendant la décennie de la femme (1975-1985), la division sexuelle du travail et
l'impact des projets de développement sur les femmes sont largement étudiés. Les résultats de
ces études et leurs répercussions sortent les femmes des niches sociales du développement en
reconnaissant leur rôle productif. Cette période a vu naître l'approche IFD (Intégration des
Femmes dans le Développement) qui tentait, comme l'indique son nom, d'intégrer les femmes
dans le processus de développement existant, afin de rendre celui-ci plus efficient et efficace.
A travers des projets pour les femmes ou des volets ·femmes· dans des projets qui se voulaient
intégrés, on visait à accroître la productivité et le revenu des femmes. Ce n'est qu'à partir des
années 1970 que les femmes apparaissaient dans d'autres secteurs du développement, par
exemple à travers des programmes de développement rural non-agricoles qui leur étaient
destinés ( entre autres, des programmes de formation concernant les soins de santé préventifs,
la nutrition, l'alphabétisation et des petits travaux manuels). En revanche, l'approche genre qui
succède à l'approche IFD vers les années 1990, tente de pallier cette lacune en mettant l'accent
sur les relations inégales de pouvoir comme étant un des facteurs majeurs qui conditionnent la
situation des femmes. Le terme genre fait référence à la construction sociale des rôles féminins
ou masculins. Ceux-ci ne sont pas seulement définis par le critère biologique du sexe, mais sont
le résultat des conditions de production et de reproduction propres à chaque société et en
évolution constante.

JACQUET en donne une définition claire en englobant : l'empowerment correspond à


l'acquisition d'un droit à la parole et à la reconnaissance sociale. Ce concept fait référence à la

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capacité de comprendre la nature des structures décisionnelles dans les contextes particuliers :
Qui prend les décisions ? Par quels processus sont-elles prises ? Comment les personnes qui
étaient dans le passé exclues du groupe de prise de décision font-elles sentir leur influence dans
les nouvelles décisions qui émergent ?...

Taux (%) de Indice (%) de


volumétrique sévérité de
Province commune Inégalité
vulnérabilité de la la pauvreté
Gini
pauvreté
Oulad Sidi
31,4 14,6 10,6 4,4 44,2 Jerada
Abdelhakem
Mestegmer 29,7 20,5 10,3 4 40,5 Taourirt
Gafait 28,6 18,7 9,1 3,5 38 Jerada
Tendrara 28,4 19,7 8,7 3,4 32,2 Figuig
Ain Lehjer 28,1 18,9 10,2 4,1 41,4 Taourirt
Lebkhata 27,5 26,5 8,2 3,1 34,5 Jerada
Boumerieme 27,5 17,5 8,6 3,5 36,4 Figuig
Bouchaouene 27 18,3 8,4 3,3 35,2 Figuig
Bni Guil 26,9 19,3 8,1 3,1 34,1 Figuig
Mrija 26,9 18,1 8,4 3,3 39,3 Jerada
Tiouli 26,4 25,6 7 2,6 33,2 Jerada
Bouanane 26 22,8 7 2,5 27,5 Figuig
Ain Chair 26 22,8 7 2,5 27,5 Figuig
Touissit (M) 25,7 20,1 8,8 3,6 38,8 Jerada
Ahl Oued Za 25,6 21 7,3 2,7 38,4 Taourirt

Figuig Maatarka 25,4 25,6 7,8 3 37,6


Guenfouda 25,1 22,3 7,1 2,7 35,3 Jerada
Oulad Ghziyel 24,7 28,3 0,2 0 28,7 Jerada
Ras Asfour 24,6 28,2 6,2 2,1 25,8 Taourirt
Tancherfi 24,4 21,5 6,7 2,5 36,7 Jerada
Laaouinate 24,2 25,9 6,2 2,2 32,6 Figuig
Bni Tadjite 24 17,7 7,2 2,8 36,8 Figuig
Talsint 23,9 17,9 7,1 2,8 34,2 Figuig
Ain Chouater 23,2 21,5 8,1 3,1 26,1 Jerada
Jerada (M) 22,8 19,8 6,9 2,7 41,8 Taourirt
El Atef 22,8 30,6 8,5 3,3 35,4 Taourirt
Oulad
22,4 18,4 6,5 2,5 39 Jerada
M'hammed
Sidi Boubker Oujda- Jerada
21,8 17,8 7,1 2,9 42,4
(AC) Angad
Mestferki 21,7 18,4 0,7 0,2 25,2 DRIOUCH
Oulad Boubker 20,9 16,8 0,4 0,1 24,5 Berkane
Tafoughalt 20,7 12,2 0,3 0,1 34 Jerada
Ain Bni Mathar
20,3 20,5 6,1 2,4 40,8 Berkane
(M)
Chouihia 19,9 13,2 6,1 2,4 45,6 Taourirt
Mechraa
19,7 20,5 5,2 1,9 37 Taourirt
Hammadi
Gteter 19,6 19,3 5,3 1,9 37,5 DRIOUCH
Trougout 19,2 13,9 5,8 2,3 43,7 Nador
Al Barkanyene 18,6 13,1 5,6 2,2 44,3 Nador
Afsou 18,5 14,8 5,3 2 40,7

15
Sidi
Oujda-Angad 18,5 17,1 0,7 0,2 24,2
Boulenouar

Tsaft 18,4 13,5 5,6 2,2 45 Nador


Hassi Berkane 18,1 15 5,2 1,9 40,9 Taourirt
Sidi Lahsen 17,6 22,6 4,5 1,6 35,5 DRIOUCH
Boudinar 16,6 14,9 0,2 0,1 26,4 Nador
Tiztoutine Centre
16,3 20,6 4,1 1,4 42 Jerada
(AC)
Bni Mathar 16,2 23,4 4 1,4 26,5 Nador
Oulad Daoud
16,2 13,2 4,7 1,8 42,8 Oujda-Angad
Zkhanine
Ain Sfa 16 15,7 4,5 1,7 38,5 Figuig
Abbou Lakhal 15,6 15,4 4,6 1,8 23,2 Berkane
Aghbal 15,4 11,5 4,7 1,8 44,7 Berkane
Fezouane 15,1 11,7 4,6 1,8 43,9 Taourirt DRIOUCH
Sidi Ali
14,8 19 3,8 1,4 36,1 DRIOUCH
Belkassem
Ijermaouas 14,7 14,1 4,1 1,5 39,7 Nador
Oulad Settout 14,3 14,5 3,9 1,4 39,5 Taourirt
El Aioun Sidi
14,2 26,1 3,1 1 36 Nador
Mellouk (M)
Bouarg 14,1 14,3 3,8 1,4 39,8 DRIOUCH
Oulad Amghar 14 18,7 3,3 1,1 34,3 DRIOUCH
Amejjaou 14 13,8 3,8 1,4 40,8 Taourirt

Melg El Ouidane 13,9 21,7 3,4 1,2 34,4 Berkane

Madagh (AC) 13,7 26,1 3,1 1 42,3 Nador

Tiztoutine 13,7 13,7 3,8 1,4 39,4

16
Indicateurs régionaux de la pauvreté et de la vulnérabilité (Milieu rural)

Indices (en %) de pauvreté et de vulnérabilité en 2007

Région Indice Indice de Taux de


volumétrique sévérité de vulnérabilité Gharb-Chrarda-Beni Hssen
la pauvreté

19,9 4,1 1,2 32,1 Souss-Massa-Daraa


18,6 4,7 1,7 22,6 Doukala-Abda
17,4 3,9 1,3 27,5 Guelmim-Es-smara
17,3 4,5 1,7 21,6 Fès-Boulemane
16,9 3,5 1,1 26,9 Meknes-Tafilalet
16,5 3,4 1 25,7 Marrakech-Tensift-Al Haouz
15,8 3,3 1,1 25,3 Oriental
14,7 3,6 1,3 15,6 Taza-Al hoceima-Taounate
12,3 2,6 0,8 21,1 Tanger-Tétouan
12,2 2,6 0,8 20,1 Rabat-Salé-Zemmour-Zaer
11,4 2,1 0,8 27,3 Tadla-Azilal
11 2,2 0,7 20,8 Chaouia-Ourdigha
Laayoune-Boujdour-Sakia El
9,5 1,6 0,4 20,6
Hamra
7,6 1,1 0,4 15,2 Grand-Casablanca
3,9 0,8 0,3 13,6 Oued Ed-dahab-Lagouira
2,3 0,5 0,2 10,2

Source : HCP, Carte de la pauvreté 2007.

2.2 Les objectifs des amc pour limiter la pauvrete

Depuis son introduction au Maroc le microcrédit est un outil au service du développement et


de la lutte contre la pauvreté. Il est bien adapté à l'encouragement de micro-activités
commerciales, artisanales et agricoles. Il est une source d'innovation financière, économique et
sociale. Cependant, il ne peut prétendre se substituer ni aux politiques publiques de sécurité
sociale, ni au développement des infrastructures nécessaires dans les domaines de la santé et de
l'éducation. Il peut, par contre, renforcer l'efficacité de ces politiques grâce à son réseau
capillaire dans les quartiers les plus défavorisés et les zones rurales les plus reculées. Plus de
4.5 millions de personnes (205 millions de personnes dans le monde) sont actuellement
touchées par le microcrédit, parmi lesquelles plus de 40% des populations servies dans le monde
rural. Si l'on suppose que chaque famille est composée de deux personnes, les services de
micro-finance reçus par les 4.5 millions de clients les plus pauvres à la fin de 2014 ont bénéficié
à environ 10 millions de membres de familles. L'impact de la micro-finance a fait l`objet de

17
nombreuses études professionnelles et universitaires ; celles-ci ont mis en avant l'importance
des services financiers dans la réduction de la vulnérabilité de la population à faible revenu.
l'impact sur la réduction de la pauvreté varie selon les régions et les types de produits financiers
offerts et des recherches scientifiques sont encore pour mieux cerner ces phénomènes. Ce sont
ces bénéfices directs ou induits qui expliquent le succès de micro crédit (et de la micro-finance
de façon générale) sa diffusion rapide dans plus de 80 pays en voie de développement et la
reconnaissance internationale des microcrédits des NU en 2005 et l'attribution du prix Nobel de
paix au professeur M YUNUS et à la Grameen BANK en 2006. Diffusé à grand échelle dans
les pays du sud, le model du microcrédit a été ensuite introduit dans les pays les plus développés
en réponse à l'exclusion bancaire qui frappe les populations

CHAPITRE III : Enquête

3.1 Présentation

Dans le cadre de ce mémoire, nous avons mené une enquête sur l'impact des AMC dans la lutte
contre la pauvreté, nous avons effectué cette enquête dans quatre agences de microcrédit, à
savoir ; AL KARAMA, AL BARAKA, AL AMANA, ATTOUAFIQ

La répartition des clients enquêtés par sexe

Féminin 48% Masculin 52%

18
18 – 25 / 25 – 30 / 30 – 40 / 40 – 50 / 50 -60 / +60

Répartition par activité

20% 20%

5% Divorcé
Veuf(ve)
Marié
55% Célibataire

Répartition par situation familiale

19
Employé
25% Retraité
32%
Fonctionnaire
Sans-emplois
5%
Commerçant
3%
Chauffeur
20% 7%
8% Artisant

20
3.2 Analyses et interprétation

L'analyse des résultats reçu par les enquêtés montre qu'il n'y a pas de distinction entre hommes
et femmes. Les hommes représentent 52% de l'échantillon, et les femmes 48%. Les gens entre
30 et 50 ans représentent 60% des bénéficiaires interrogés ce qui signifie que les personnes
actives sont accès au microcrédit, car à cet âge la personne travaille et génère des revenus. Les
personnes mariées représentent 55% des enquêtés bénéficiaires de microcrédit, ce qui
s'explique par les charges élevées par apport à un célibataire.

Les employés, les fonctionnaires et les sans-emplois représentent 47%, le reste 53% et sont des
commerçants et des artisans, chose qui confirme que l'objectif du microcrédit est le
développement des activités commerciales, artisanales et/ou l'appui des créations des très
petites entreprises TPE.

Ce sondage montre que la majorité de la population a contracté un microcrédit pour des besoins
de consommation, donc aucun espoir pour sortir de la pauvreté.

21
4 RECOMMANDATIONS

• Effectuer régulièrement des missions de contrôle, d'information au niveau des agences


de microcrédit.
• Vérifier les dossiers avec le prélèvement d'un échantillon pour vérifier les pièces
justificatives.
• Elaborer régulièrement des rapports qui rendent compte de la situation du secteur.
• Mettre en place un fond national à l'instar de l'INDH.
• Mobiliser des lignes de crédit international.
• Solliciter des aides et subvention de l'Union Européenne.
• Assurer une formation du personnel des agences de microcrédit.
• Modifier la procédure de montage des dossiers de crédit.
• Renforcer le contrôle de la mise en place des projets par la visite régulière au chantier.
• Assurer une couverture géographique du pays en service de microcrédit et faciliter
leurs accès aux couches les plus vulnérables.
• Travailler en synergie avec ANAPEC pour la mise en place des projets et faciliter la
création des TPE.
• Cibler le secteur informel en l'insistant à régulariser sa situation administrative
• Réaction d'une banque de donnée et des idées innovantes avec projet finalisée et des
études de faisabilité.
• Effectuer des visites régulières pour connaitre les avancements des étapes des projets
financés.

22
CONCLUSION

En évaluant les actions passées et les faits présents du microcrédit dans la lutte contre la
pauvreté, on remarque plus d'indicateurs positifs que négatifs, sa pertinence dans les zones
rurales, la diminution progressive de la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie des
ménages à faibles revenus. Les moyens mis en place par certaines associations de microcrédit
fiables et certains AMC contribuent efficacement à l'amélioration et à la fiabilité du microcrédit.
En plus il s'agit d'un instrument qui cible bien les besoins de la population pauvre car en leur
donnant la possibilité de créer une richesse supplémentaire. Ça fait diminuer considérablement
l'exclusion bancaire et la pauvreté. Le microcrédit a certains effets indirects qui contribuent
aussi bien au développement comme l'éducation des enfants, et à l'accès à la santé des personnes
à faibles revenus etc. Mais un grand travail reste à mobiliser pour réussir les objectifs des AMC
afin de réduire le taux de pauvreté au Maroc, l'Etat marocain doit structurer ces AMC en leur
donnant un statut et plus de moyens. Le résultat de ces analyses du microcrédit dans la lutte
contre la pauvreté reste aujourd'hui efficace dans le domaine socio-économique. Mais le
microcrédit peut-il être un espoir de chaque personne à faible revenu ?

23
5. Références

Ouvrage : « Livre blanc du Microcrédit au Maroc. » publié par : Centre Mohammed VI de


Soutien à la Micro finance Solidaire, date : janv. 2012. « Sortie de la crise du secteur de la
microfinance au Maroc. » International Finance Corporation IFC, date : oct. 2014. « Évaluation
de l'impact du microcrédit en zone rurale au Maroc. » AUTEUR : Crépon, B., Devoto, F., Duflo,
E. & Parienté, W, date : mars. 2012. « Tendances du secteur de la microfinance au Maroc. »
publication du Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire, juin 2009.

Mémoires : L’impact des associations de microcrédit sur la pauvreté au Maroc par Bounoua
Soufiane, Bouchikhi adnane - Med Premier Oujda - Licence 2015

Webographie :

http://www.cm6-microfinance.ma/fr/index.aspx

http://www.microfinancegateway.org/fr/pays/maroc

http://www.hcp.ma

http://www.alamana.org.ma

http://www.albaraka.ma/fr

http://www.fbpmc.ma

http://www.jaida.ma

http://www.ardifondation.org.ma

http://www.ridalamrini.ma

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