Etude D'impact Environnementale Dr. Ndemi Kyling
Etude D'impact Environnementale Dr. Ndemi Kyling
Etude D'impact Environnementale Dr. Ndemi Kyling
2013-2014
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 2
INTRODUCTION
L’évaluation des impacts environnementaux (ÉIE) est devenue l’un des outils les
plus efficaces pour intégrer les préoccupations environnementales dans la prise de
décisions. Idéalement, l’ÉIE fait partie intégrante de la planification globale des
projets. Elle contribue à la planification et à la mise en œuvre des projets, de façon à
s’assurer que les facteurs environnementaux soient pris en compte dans les décisions,
tout comme les facteurs techniques et économiques.
Pour atteindre les objectifs visés, l’ÉIE doit commencer dès la conception d’un
projet, avant que des décisions irrévocables ne soient prises.
Origines de l’ÉIE
Au fil des expériences et des études, les ÉIE sont devenues plus utiles en ciblant
davantage les enjeux importants pour les parties prenantes et le public.
Nous savons maintenant que les ÉIE doivent être amorcées dès la conception
d’un projet et qu’elles doivent être pleinement intégrées au processus global de
planification du projet pour pouvoir influencer sa conception et sa mise en œuvre.
La communauté Internationale
L’ÉIE est également un outil d’aide à la décision dans la mesure où elle favorise
l’étude de diverses manières de mener un projet à bien et d’arriver à une solution «
préférable».
POURQUOI l’ÉIE ?
L’ÉIE peut donc contribuer à réduire les coûts globaux d’un projet, à réaliser les
projets dans les délais prévus et à concevoir des projets acceptables pour les parties
prenantes.
Voici les principaux avantages de l’ÉIE (PNUE 1996) :
• Réduction des coûts du projet à long terme (moins de changements ou d’ajouts
coûteux à une étape avancée du projet, probabilité moindre de catastrophes
écologiques, de poursuites judiciaires ou de mesures correctives coûteuses)
• Acceptation accrue du projet par le public et les principales parties prenantes
• Meilleure conception du projet et meilleure sélection d’un site
• Prise de décisions plus éclairées et responsables
• Décisions plus soucieuses de l’environnement
• Responsabilité et transparence accrues pendant le processus de développement
• Meilleure intégration des projets dans leurs contextes environnemental et social
• Réduction des atteintes à l’environnement (mesures d’atténuation planifiées et
mises en œuvre à temps pour minimiser les impacts environnementaux
négatifs)
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 5
I. PROCESSUS d’ÉIE
Cette section décrit les principales étapes d’une ÉIE pour un projet de grande
envergure (catégorie A qui exige impérativement des EIE-S (Ex. grands travaux de
construction, grands travaux d’aménagement industriels, routes, fermes, ports,
aéroport, mines, etc.), en se servant de différents types de projet de production et de
transport d’électricité comme exemples.
L’exemple ci-dessous montre les étapes d’un processus générique qui figurent
dans la plupart des directives d’ÉIE publiées par les organismes internationaux.
La méthode utilisée pour effectuer une ÉIE peut varier selon les exigences et les
pratiques des divers organismes internationaux de financement, les cadres législatif et
réglementaire du pays ou le type de projet.
Les ÉIE ne se déroulent pas nécessairement de façon linéaire en suivant les étapes
présentées ci-dessous :
Comme il s’agit d’un processus itératif, il peut être nécessaire à différentes étapes
de revenir en arrière et de réévaluer les résultats et les conclusions antérieurs. De
nouveaux enjeux imprévus peuvent surgir; l’analyse des données de base peut
indiquer que les prévisions initiales étaient inexactes; ou les mesures recommandées
pour Le processus d’ÉIE sont conçues pour répondre aux questions clefs ci-dessous. Il
doit fournir une justification et des données pour appuyer les décisions liées au projet.
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 6
1. Besoin / justification
• Quel est le besoin ou le problème à résoudre ?
• Quelles sont les options ou les variantes offertes pour résoudre le problème ?
• Quelles sont les conséquences environnementales de ces options ou de ces
variantes ?
• Quelle est l’option ou la variante préférable ? Pourquoi ?
2. Évaluation préliminaire (screening)
• Une ÉIE complète est-elle nécessaire ?
3. Cadrage de l’ÉIE (S c o p i n g )
• Sur quoi devrait porter l’ÉIE ?
4. Prévision des impacts
• Quels sont les impacts environnementaux associés à la mise en œuvre de ce
projet et de ses différentes variantes ?
5.Évaluation des impacts
• Quelle est l’importance des impacts ?
6. Analyse des variantes et choix
• Parmi les variantes de projet, laquelle est préférable ?
• Les avantages du projet proposé l’emportent-ils sur les impacts résiduels
potentiels ?
7. Atténuation
• Y a-t-il des mesures d’atténuation qui pourraient réduire les impacts globaux du
projet ?
8. Surveillance et suivi
• Le projet est-il mis en œuvre d’une façon acceptable sur le plan
environnemental ?
• Les impacts ont-ils été prévus adéquatement ?
• Y a-t-il eu des impacts imprévus ?
• Les mesures d’atténuation ont-elles été efficaces ?
La consultation du public et des parties prenantes ainsi que la coordination
interinstitutionnelle sont importantes à toutes les étapes du processus d’ÉIE.
I. 1. 1. Justification du projet
D’abord et avant tout, un promoteur doit convaincre les parties prenantes que
le projet envisagé est justifié.
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 7
Dans certains cas, la définition du besoin résulte d’une opportunité de tirer parti
de certaines circonstances (ex.: un organisme de financement disposé à soutenir le
développement dans un lieu donné). Il faut quand même effectuer une ÉIE pour
évaluer la viabilité et l’acceptabilité de telles opportunités.
Après avoir défini un projet, il importe de déterminer si une ÉIE exhaustive est
nécessaire pour en évaluer les impacts.
Il est important de réaliser des ÉIE exhaustives pour des projets qui risquent
d’avoir des impacts importants et irréversibles. Il est donc essentiel d’avoir une
méthode pour procéder à une évaluation préliminaire systématique des projets
potentiels. Les projets susceptibles de causer peu d’impacts ne nécessitent pas d’ÉIE
approfondies; ils peuvent en être exemptés ou faire l’objet d’évaluations à portée
limitée comme les évaluations environnementales sommaires, les avis
environnementaux ou les apports d’opinion environnementale.
1. Lorsque des enjeux importants sont soulevés ou lorsque les impacts d’un projet
sont très incertains, une ÉIE exhaustive est nécessaire.
2. Si les impacts environnementaux d’un projet sont connus et peuvent facilement
être atténués, une étude environnementale et un plan d’atténuation plus limités
peuvent suffire.
3. Si l’évaluation préliminaire ne soulève aucun enjeu, il n’est pas nécessaire de
continuer l’analyse environnementale et le projet peut se poursuivre sans ÉIE.
Les étapes suivantes du processus d’ÉIE s’appliquent donc aux projets d’électricité
d’envergure, susceptibles d’avoir des répercussions sérieuses sur l’environnement.
Bref, tout projet est classé soit en catégorie A qui exige impérativement des EIE-
S (Ex. grands travaux de construction, grands travaux d’aménagement industriels,
routes, fermes, ports, aéroport, mines, etc.) ; en catégorie B pour des travaux de
réhabilitation d’infrastructures existantes (ex. écoles, hôpitaux, routes, etc.) ou encore
en catégorie C pour les projets sociaux (ex. Construction d’écoles, d’hôpitaux,
aménagement des sources d’eau potable, etc.). Les EIE-S sont obligatoire pour tout
projet de catégorie A (selon le manuel opérationnel de la Mondiale).
I. 1. 3. CADRAGE (scoping)
Le cadrage vise avant tout à déterminer les enjeux qui ont de l’importance dans
la prise de décisions relatives au projet. Il sert également à définir les exigences et les
limites de l’ÉIE. Le résultat de cet exercice devient la base des étapes ultérieures de
l’évaluation environnementale.
Le cadrage vise à :
Identifier les parties prenantes au projet
Déterminer les sources d’information existantes et les connaissances locales
Informer les parties prenantes à propos de l’ÉIE et de ses objectifs, et solliciter
leurs commentaires sur l’ÉIE
Définir les principaux enjeux environnementaux (communautaires et
scientifiques) liés au projet ainsi que leur importance relative
Définir un programme de travail pour l’ÉIE, y compris un plan pour faire
participer le public et les parties prenantes
Définir des variantes de projet à évaluer
Convenir des méthodes et des techniques utilisées dans le cadre de l’ÉIE
Préciser les limites spatiales et temporelles de l’ÉIE (zones d’études)
Établir la table des matières du rapport d’ÉIE
Le cadrage aide à cibler les travaux d’ÉIE sur la collecte et l’analyse de données
pertinentes ainsi que sur l’évaluation d’éléments environnementaux significatifs. Il en
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 10
Cet exercice se poursuit ensuite pour inclure les préoccupations des autorités, des
experts techniques, des leaders communautaires, et enfin du grand public et des autres
parties prenantes, avant de mettre la dernière main aux plans et aux programmes de
travail subséquents.
L’atelier commence par une séance de « remueméninges » pour créer une liste
d’enjeux et d’impacts potentiels et préciser l’information disponible. Ensuite, on
définit les priorités en matière de besoins d’information et d’études nécessaires.
La liste des enjeux définis à l’étape du cadrage devrait être raffinée pour préciser
les besoins d’information à des fins de prévision et d’évaluation des impacts. Cette
étape est importante pour éviter de gaspiller de l’argent et du temps à recueillir des
données inappropriées ou inutiles.
L’étude des données de base est plus ou moins détaillée en fonction de la nature
du projet proposé.
La méthode des ateliers convient également pour planifier les études sur le
terrain. Par exemple, de tels ateliers permettent d’élaborer des hypothèses décrivant
les processus écologiques perturbés par une activité associée au projet.
Le processus de planification des études sur le terrain devrait permettre d’en fixer
les limites spatiales et temporelles.
Les limites spatiales définissent la zone d’étude dans laquelle un impact a des
chances d’être décelé. Dans le cas de développements hydroélectriques, certains
enjeux relatifs au milieu naturel tels que la qualité de l’eau et la pêche sont
généralement limités au bassin versant tandis que des enjeux socioéconomiques
comme la migration des travailleurs et les impacts sur la communauté peuvent
dépasser le bassin versant et s’étendre aux écosystèmes ou aux régions adjacentes. Il
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 13
est important de bien identifier et évaluer la gamme complète des impacts potentiels
sur le site et hors du site.
Comme certaines études sur le terrain ne peuvent s’effectuer que durant une
saison précise, par exemple les études sur la fraie ou la migration des poissons,
l’établissement du calendrier est un facteur important de leur planification.
On doit définir à l’avance les exigences de telles études pour éviter de manquer
les saisons importantes. Dans certains cas, on peut perdre une année entière faute
d’avoir lancé les études sur le terrain en temps opportun.
Les données de base recueillies durant de telles études sont généralement gérées
et analysées selon leur type, soit les données quantitatives et les données spatiales. On
a souvent recours à des bases de données informatisées pour structurer et gérer les
données quantitatives qui seront exploitées par les scientifiques et les praticiens de
l’ÉIE, et à la cartographie conventionnelle ou à des systèmes d’information
géographique (SIG) pour les données spatiales.
La viabilité d’un projet s’améliore dans la mesure où les points de vue des parties
prenantes sont pris en compte.
La Banque mondiale (1991) a constaté que, lorsque les points de vue du public
sont sérieusement pris en compte et intégrés au processus d’ÉIE, les projets ont plus de
chances de réussir.
Selon l’envergure du projet, une étude d’ÉIE peut intéresser plus ou moins de
gens. Les décisions relatives à un projet doivent tenir compte des préoccupations et
des points de vue de toutes les parties prenantes. Les opinions de divers segments de
la population touchée revêtent une importance cruciale dans le processus d’ÉIE, car de
multiples groupes utilisent et connaissent différents éléments de l’environnement et
seront affectés de différentes façons par le projet.
Il faut prendre soin d’obtenir une représentation juste et équilibrée des points de
vue et veiller à ce que les points de vue des groupes plus vulnérables (femmes et
minorités ethniques) ne soient pas éclipsés par ceux de personnes plus fortunées ou
influentes. La conception du programme de participation du public doit tenir compte
du tissu culturel et social et des processus locaux de prise de décisions (ex. : les
coutumes).
C’est pourquoi la gestion réglementaire de tels enjeux peut être répartie entre
divers paliers et ministères au sein des gouvernements. Pour être efficace, l’équipe
responsable d’une ÉIE doit pouvoir obtenir, utiliser et partager l’ensemble de
l’information, des connaissances spécialisées et des politiques relatives aux enjeux
importants. La coordination interinstitutionnelle est assurée par des réunions avec les
principaux organismes gouvernementaux aux moments clés du processus d’ÉIE.
Les impacts indirects sont produits ou stimulés par le projet, mais ne peuvent y
être reliés par une relation directe de cause à effet (ex.: la construction d’un chemin
d’accès dans une région éloignée peut engendrer un développement secondaire le
long de la route).
La prévision des impacts doit aussi porter sur les impacts cumulatifs d’une
installation dans un environnement donné. Une ÉIE doit inclure les impacts cumulatifs,
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 17
Il convient de définir et d’évaluer les impacts positifs et négatifs du projet sur les
milieux naturels et humains (ou social).
Il faut évaluer rigoureusement les portées spatiale et temporelle des impacts pendant
la prévision.
Les émissions de méthane suscitées par la mise en eau du réservoir peuvent par
ailleurs contribuer à l’émission de gaz à effet de serre.
Pour être utiles aux décideurs, les prévisions des impacts doivent habituellement
:
Contribuer à la prise de décisions éclairées (ex. : évaluation des différentes
variantes de projet, nécessité et conception de mesures de protection ou
d’atténuation environnementales).
Comporter une estimation de l’incertitude des prévisions.
Être vérifiables dans le cadre d’un programme de suivi environnemental.
Les prévisions vagues ou les spéculations d’ordre général sont de peu d’utilité
dans la prise de décisions éclairées.
Les liens entre les sources d’impact et les éléments du milieu pouvant être
affectés sont alors définis.
Utiliser des listes de contrôle, des réseaux, des matrices ou des cartes
superposées pour mettre en corrélation les sources d’impacts et les récepteurs
potentiels.
Utiliser des hypothèses sur les impacts pour répertorier les impacts
environnementaux potentiels et leurs liens.
Une bonne partie de ce travail a probablement déjà été faite lors du cadrage de
l’ÉIE lorsque les enjeux critiques ont été définis.
Les grandes préoccupations liées aux projets énergétiques par exemple incluent
les impacts sur les éléments suivants :
Qualité de l’air
Qualité et utilisation de l’eau
Utilisation du sol
Utilisation des ressources (combustibles et autres)
Écosystèmes terrestres
Écosystèmes aquatiques
Systèmes sociaux / vie communautaire
Santé de la population
Parmi les méthodes couramment utilisées pour estimer ou quantifier les impacts
environnementaux, nous citons:
Après avoir énoncé les prévisions, il faut ensuite décider si les changements
prévus ont réellement de l’importance ou s’ils sont seulement perçus comme étant
importants.
Pour juger de l’importance d’un impact, on peut utiliser l’un ou l’autre des
critères ci-dessous :
Comparaison avec les lois, les règlements ou les normes acceptés (le projet
satisfait-il aux exigences juridiques, dépasse-t-il les normes?)
Référence à des critères prédéfinis (comme des seuils, des relations dose - effet,
etc.), pour le maintien des sites et des espèces protégés, ou la survie des
populations se reproduisant localement.
Conformité aux objectifs des politiques gouvernementales
Assentiment collectif (acceptabilité par la communauté locale ou le grand public).
Impacts négatifs sur la santé des écosystèmes incluant les plantes, les animaux et
les poissons,
Menace sur des espèces rares ou en voie de disparition,
Réduction de la diversité des espèces ou perturbation des chaînes alimentaires,
Perte ou détérioration d’habitats, incluant la fragmentation des habitats,
Déversement ou rejet de produits chimiques persistants ou toxiques, d’agents
micro biologiques, d’éléments nutritifs (comme l’azote ou le phosphore), de
radiations ou d’énergie thermique (eaux usées de refroidissement),
Déclin des populations animales, particulièrement des prédateurs de niveau
trophique supérieur et des grandes espèces ou celles dont la durée de vie est
longue,
Prélèvement des ressources de l’environnement (ex. : tourbe, charbon)
Transformation de paysages naturels,
Obstacle aux migrations ou au passage de la faune,
Impacts négatifs sur la qualité ou la quantité des ressources du milieu naturel (ex.
: eaux de surface, nappes souterraines),
Impacts négatifs sur la santé humaine, le bien-être ou la qualité de vie
Augmentation du chômage ou ralentissement de l’économie,
Changement à l’utilisation actuelle des ressources par les autochtones à des fins
traditionnelles,
Impacts négatifs sur le patrimoine historique, archéologique, paléontologique ou
architectural,
Perte ou détérioration des espèces ou des ressources commerciales,
Perte pour l’utilisation ou la production future de ressources,
Diminution de l’attrait esthétique ou changement aux attraits visuels (ex. :
panorama).
La participation du public est importante à cette étape et elle doit être organisée
pour que les gens puissent contribuer à l’évaluation des variantes et à la définition des
compromis. Il faut se rappeler que les décisions prises à la suite d’une ÉIE sont fondées
autant sur des jugements subjectifs portés en fonction de valeurs, d’opinions, de
croyances et de programmes politiques que sur les résultats des études scientifiques.
Toutes les méthodes d’évaluation permettent de classer les variantes par ordre
de préférence.
Face à des impacts importants, il faut définir et mettre en œuvre des mesures
d’atténuation. Ces mesures visent à réduire ou à éliminer la gravité des impacts
environnementaux négatifs prévus et à améliorer la performance et l’acceptabilité
globales du projet sur le plan environnemental.
Voici des exemples de mesures d’atténuation possibles dans le cas d’un projet
d’électricité :
des étapes. Le document doit aussi énoncer les hypothèses et les jugements subjectifs
sur lesquels repose l’évaluation. La section portant sur l’évaluation globale doit décrire
les impacts résiduels qui ne peuvent être évités ou atténués par des mesures
d’atténuation ou de compensation.
Il revient aux décideurs d’assimiler toute l’information qui leur est fournie et de
décider si les avantages du projet justifient les perturbations qui pourraient survenir.
Tous les renseignements pertinents recueillis durant le processus d’ÉIE, ainsi que
la façon dont ils ont été analysés et les jugements portés pour choisir le projet
préférable, doivent être décrits dans le document d’ÉIE.
Annexes, incluant une liste des participants à l’ÉIE et des références, un registre
des réunions interinstitutionnelles, les feuillets cartographiques et la description
des méthodes d’études spécialisées.
Il vaut mieux présenter les données et les analyses détaillées importantes, mais
non essentielles pour étayer l’ÉIE, dans des documents complémentaires au rapport
principal.
Le processus d’ÉIE ne s’arrête pas une fois que le projet est approuvé.
Les activités du programme de suivi des impacts doivent être amorcées avant la
mise en service (en fonction de la portée du projet) et se poursuivre pendant
l’exploitation de l’ouvrage.
Vérifier les modèles de prévision, les politiques et les méthodes générales d’ÉIE
pour des applications futures en comparant les prévisions et les hypothèses
antérieures avec les impacts mesurés et documentés
Vérifier et améliorer l’efficacité des méthodes d’ÉIE, de la surveillance des
impacts ainsi que des mesures d’atténuation et de compensation pour des
applications futures.
les modèles de prévision et les stratégies d’atténuation, ainsi que les programmes de
participation des organismes de réglementation et du public. Une telle amélioration
rehaussera la rentabilité et l’efficacité du processus d’ÉIE.
Les processus d’ÉIE peuvent reposer sur une foule de méthodologies qui ont fait
l’objet de nombreux traités et articles. L’annexe 3 présente une liste de techniques
d’ÉIE, avec leurs applications, et leurs avantages et désavantages relatifs. Pour chaque
technique, on indique des références ainsi que l’étape du processus d’ÉIE où elle peut
s’appliquer (ex.: évaluation préliminaire, cadrage de l’ÉIE).
Les listes de contrôle n’exigent pas l’établissement de liens directs de cause à effet
avec les activités du projet. Elles ne permettent ni de prévoir ni d’évaluer les impacts.
3.2. MATRICES
Les matrices sont plus précises que les listes de contrôle car elles lient les impacts
possibles à des actions spécifiques et aux activités du projet. Il s’agit de tableaux à
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 28
deux dimensions montrant les activités associées aux différentes phases du projet sur
un axe et les éléments de l’environnement sur l’autre axe.
3.3. RESEAUX
Il s’agit d’une série de cartes montrant les impacts d’un projet ou les
caractéristiques environnementales de la zone d’étude. Ces cartes peuvent être
superposées pour produire une caractérisation composite de l’environnement
régional. Les cartes thématiques superposées peuvent aider à identifier les zones
géographiques particulièrement sensibles sur le plan environnemental et peuvent
indiquer visuellement les impacts potentiels (figure 14). Les techniques de
superposition manuelle constituent un outil d’analyse efficace pour les petits ou les
grands projets. Dans le cas de grands projets, lorsque la technologie est disponible, on
préfère analyser les cartes superposées à l’aide de systèmes d’information
géographique, en raison de leur capacité de traitement de fichiers énormes contenant
plusieurs cartes.
Pour être efficace, le processus d’ÉIE doit être géré et administré correctement.
Bien souvent, les retards des études d’ÉIE sont causés par une mauvaise gestion
du processus.
Voici les principales fonctions remplies par les spécialistes ou les conseillers réunis
dans l’équipe d’ÉIE (selon leur domaine particulier d’expertise) :
Ces personnes devront, elles aussi, participer pleinement aux discussions portant
sur les mesures d’atténuation et de compensation liées au projet.
Les coûts et les délais nécessaires pour faire approuver une ÉIE varient
énormément d’un projet à l’autre.
Les coûts des études d’ÉIE pour les grands projets (énergétiques par exemple)
peuvent varier considérablement, mais représentent généralement entre 1 et 5 % des
coûts en capital d’un projet. Les inventaires environnementaux constituent
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 31
La durée des études d’ÉIE varie selon le type, la taille et la complexité des
projets, les caractéristiques du contexte physique, socioculturel et institutionnel, et la
quantité et la qualité des données environnementales déjà disponibles pour la zone
d’étude. Les études de la Banque mondiale (1991) montrent que les ÉIE peuvent durer
entre 6 et 18 mois, 12 mois étant la durée habituelle.
Une étude d’ÉIE est essentiellement un exercice de gestion des enjeux. Les enjeux
critiques sont précisés durant le cadrage de l’évaluation et suivis tout au long du
processus d’ÉIE. Bien souvent, ces enjeux évoluent et changent pendant le
déroulement du processus, à la suite de modifications à la conception du projet, avec
l’arrivée de nouveaux participants au processus ou la présentation des résultats des
études ou d’autres données scientifiques.
Ce registre peut contenir les éléments suivants pour chaque enjeu important :
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 32
V. ETUDES DES C AS
5. 1. Infrastructure routière
La présente section traite de l’impact des autoroutes, des routes principales, des
secondaires et des routes rurales. Les routes non revêtues sont susceptibles d’avoir des
conséquences beaucoup plus graves que celles qui le sont. Les prêts ou crédits affectés
à la construction, à l’amélioration et à la réfaction des routes appartiennent pour ainsi
dire toujours aux prêts du secteur des transports ou à des projets d’investissements de
routes spécifiques.
période de construction,
conception du réservoir pour
améliorer les possibilités
d’utilisation future
10. Perte de ressources 10. Choix du site pour les
archéologiques et culturelles éviter et protection ou
récupération des ressources
touchées
11. Déplacement des 11. Relocalisation des
personnes vivant dans personnes dans une zone
la zone inondable appropriée
• Compensation pour les
ressources perdues
• Fourniture de services de
santé, d’infrastructures, de
possibilités économiques et
d’emploi
12. Perturbation sociale et 12. .Maintien du niveau de
diminution du niveau de vie. vie en veillant à donner accès
à des ressources au moins
équivalentes à celles qui ont
été perdues
• Fournitures de services
sociaux et de santé
minimiser la perte
• Établissement de parcs ou
de réserves en compensation
• Sauvetage et déplacement
des animaux
16. Usages conflictuels de
l’eau 16. Conception et gestion du
barrage dans le contexte des
plans de développement
régional
• Répartition équitable de
l’eau entre les petits et les
grands utilisateurs du bassin
versant
Extraction des agrégats
1. Transport et manutention 1. Utilisation des matériaux de
déblai et choix du site
incluant
Afflux de travailleurs
1. Pressions accrues sur les 1. Restriction à l’utilisation des
ressources (pêcherie, zones sensibles et
agriculture, foresterie, chasse sensibilisation à
et pêche) l’environnement
Installation et retrait des batardeaux (Barrage pour empêcher
l’eau)
1. Hausse de la turbidité des 1. Filtres à limon et sélection
eaux des plans récepteurs des matériaux de construction
Installation et retrait des
batardeaux
Chemins d’accès
1. Déplacement de la faune 1. Utilisation des routes
causé par la perte d’habitat existantes, choix des tracés
pour l’éviter et accès par rail
ou par voie navigable
2. Perte de végétation causée 2. Utilisation des routes
par le déboisement existantes, choix des tracés
pour l’éviter et reboisement
3. Pression accrue sur la pêche 3. Accès temporaire ou
causée par l’accès nouveau ou restrictions à la pêche
amélioré
4. Perturbation des ruisseaux 4. Choix du site pour éviter
et des lacs par la construction, que les routes enjambent des
la circulation, l’envasement et ruisseaux et longent des plans
la modification des modèles d’eau, utilisation de buses de
d’écoulement dimensions appropriées,
utilisation de zones tampons
et de pièges à sédiments
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 39
Exploitation du réservoir
1. Érosion des berges 1. Protection des berges (ex. :
perré, gabions)
2. Perte ou création d’habitat 2. Conception de la centrale
aquatique par : et du réservoir :
• Fluctuation du niveau d’eau • Création d’un nouvel
• Régime thermique altéré habitat
• Émission d’éléments nutritifs • Conception de la prise
• Épuisement de l’oxygène d’eau pour influer sur le
niveau de stratification
• Déboisement du réservoir
• Conception de la prise
d’eau et déboisement du
réservoir
3. Transformation et 3. Déboisement du réservoir,
bioaccumulation de mercure stabilisation des berges, retrait
et recouvrement des matières
organiques
4. Pression accrue sur la pêche 4. Préparation et
aménagement du réservoir
incluant la gestion des
poissons et de la faune (ex. :
amélioration des habitats,
ensemencement, restrictions à
la chasse et à la pêche)
5. Amélioration des habitats 5. Aucune
de la sauvagine
et de la faune aquatique
6. Perte ou déplacement de 6. Gestion de la faune (ex. :
mammifères aquatiques, exploitation contrôlée,
d’habitats et d’usages amélioration des habitats) ou
traditionnels associés au mesures de déplacement
système riverain
7. Possibilité d’augmentation 7. Préparation et
des activités récréatives aménagement du réservoir
(navigation de plaisance, avec les utilisateurs potentiels
baignade, pêche, etc.) des ressources, voies d’accès
et mesures de contrôle (ex. :
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 40
5. 3. Industrie du ciment
-
décharge suffisante à proximité
-
accessibilité pour que les services
publics ou privés puissent collecter et
transporter les déchets solides jusqu’à
leur destination finale.
Impacts directs : fonctionnement de l’usine
5. – Pollution de l’eau causée par le rejet - L’analyse en Laboratoire des effluents
d’effluents liquides et des eaux de liquides devrait comporter un examen de la
refroidissement ou de ruissellement émanant Teneur en sels dissous, des particules totales
de l’amoncellement des déchets en suspension, des Sels, de la teneur en
alcalins, du Potassium, des Sulfates. Un
Contrôle de la Température, du pH sur Place
devrait également être effectué.
Pour Toutes Les Usines
- Usine : matières en suspension (MES), - Ne pas rejeter d’eau de
teneur totale en sels dissous, température, refroidissement. Si un recyclage ne se
pH. montre pas réalisable, rejeter Les Eaux
- Ruissellements émanant des piles de De Refroidissement Pour Autant Que
matériaux stockés : MES, pH L’élévation De La Température Des
Eaux Réceptrices Ne Dépasse Pas 3°C.
- Ne Pas Déverser Les Boues Contenues
Dans Les Réservoirs De Vidange.
- Maintenir La Teneur En Ph Des Rejets
D’effluents Entre 6,0 Et 9,0.
Pour Les Usines Qui Ne Pratiquent Pas De
Lessivage
- Matières En Suspension <150
G/Tonne De Production.
- Teneur Totale En Sels Dissous Ne
Devant Pas Dépasser Les Niveaux
Contenus Dans Les Eaux
D’exploitation De L’usine.
Pour Les Usines Qui Ne Pratiquent Des
Lessivages
- Matières en suspension <150 g/tonne
de production
- Teneur totale en sels dissous<1,5
kg/tonne de production.
Piles de matériaux stockés
- assurer que les pluies et de
ruissellements s’infiltrent le moins
possible dans les piles provoquant des
phénomènes de percolation.
- Installer un système d’étanchéité des
aires de stockage.
Nettoyage de l’équipement, lavage des
routes ou autres
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 45
-
<150 g/tonne de production lors du
nettoyage des équipements ou
pendant les périodes de pluie.
- Les méthodes d’entretien de la
cimenterie doivent correspondre au
degré d’atténuation recherché.
6. Emissions de particules produites par - Installer des collecteurs à filtres en tissu
l’ensemble des activités de la cimenterie - Mettre en place des dépoussiéreurs
(broyage, manipulation des matériaux, mise électrostatiques dotés d’humidificateurs
en activité des fours et refroidisseurs de nécessaires aux opérations de séchage.
Clinkers) rejetées dans l’atmosphère. - Assurer le contrôle des particules sèches
provenant des installations suivantes :
- four, 150g/tonne de charge
- refroidisseur de clinker, 50 g/tonne
de charge
- au sol, à l’extérieur de l’enceinte,
80µg/m3
- cheminée, 100 µg/m3.
7. Emissions des particules provenant de Prévoir des mesures de contrôle telles que :
sources présentes au sol (particules de - traitement des routes
poussière fugaces), des routes et des - arrosage des tas
amoncellements. - Recours à des aspirateurs industriels
- Limite de vitesse ne dépassant pas 20
km /h.
8. Emission de SOx dans l’atmosphère - Résorber les substances alcalines intensifiées
provenant de la combustion de carburant par l’utilisation de fours préchauffant en
employé dans les fours ayant recours à des opérations de lavage
naturel et employer des gaz d’échappement
pour le séchage et le broyage des matières
premières.
- Une analyse des matières premières lors de
l’étude de faisabilité du projet peut
déterminer les niveaux de soufre permettant
d’élaborer un équipement de contrôle
efficace des émissions.
A l’intérieur de l’enceinte
-Moyenne arithmétique annuelle: 100µg/m3
- Pointe maximum par 24 heures : 1000
µg/m3
A l’extérieur de l’enceinte
- Moyenne arithmétique annuelle : 100 µg/m3
- Pointe maximum par 24 heures: 1000
µg/m3
9. Emissions de NOx dans l’atmosphère - Résorber les émissions de NOx en se servant
provenant de la combustion de mazout de charbon comme combustible et de fours
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 46
déchets solides exacerbé par un manque appropriées ou bien se servir des poussières
adéquat d’entreposage sur place. produites par des fours et d’autres sous
produits en tant que matériaux de
remplacement, à partir du principe qu’un
examen minutieux des lixiviats a été entrepris
et que leurs caractéristiques sont connues.
- Se servir des poussières produites par les
fours pour chauler les sols, neutraliser les
acides ou stabiliser les déchets dangereux.
16. Perturbation des circuits de transit, - Choisir un emplacement qui puisse atténuer
émissions de bruit, accroissement de la un certain nombre de ces problèmes.
circulation et augmentation des risques - Il y aurait lieu d’effectuer des études
d’accidents encourus par les piétons spécifiques en matière de transport lors de la
qu’entraînant le va-et-vient des poids lourds faisabilité du projet et qui détermineraient les
transportant les matières premières, les trajets les plus sûrs afin d’atténuer les impacts.
carburants ou le ciment. - Développer une réglementation concernant
les engins de transport et développer des
plans d’urgence pour restreindre les risques
d’accidents durant le transport des
combustibles résiduels.
17. L’exploitation locale du calcaire destiné à - Prévoir un plan où l’exploitation des
l’approvisionnement d’une cimenterie risque carrières soit adaptée aux quantités
de créer des conflits avec certaines industries disponibles et imposer des restrictions sur les
comme celle du bâtiment et de la méthodes d’exploitation
construction qui a recours aux mêmes - Assurer une coordination avec l’agence
matériaux. Par ailleurs, une exploitation non responsable en vue de mettre à l’étude les
contrôlée ou illimitée peut étendre l’érosion possibilités de remise en valeur de
et la sédimentation des cours d’eau. l’emplacement une fois l’installation
démantelée.
- Prévoir un plan de remise en état des mines
de calcaire.
Les métaux dont il est question ici sont l’aluminium, les alliages ferreux, le cuivre,
le plomb, le zinc et le nickel. Il existe, par ailleurs, beaucoup plus de métaux non
ferreux, mais dans la mesure où ils sont produits en petites quantités et selon des
moyens de fabrication hautement spécialisés où qu’ils sont dérivés d’autres procédés.
2. La gestion des matériaux, présents au sein de la région minière aussi bien que de
ceux qui entrent et sortent des installations de traitement nécessite un parc important
d’équipements d’excavation et de transport (camions, bennes racleuses, pelleteuses,
dragues, roues à augets et bulldozers), des convoyeurs, des pipelines ou des rails.
usines de concentration, des unités de lessivage du site minier et, selon les conditions
économiques de la région, des fraisage d’envergure constituent un vaste complexe
industriel dont les effectifs peuvent représenter des milliers d’employés et nécessiter
une infrastructures comprenant des équipements collectifs, des terrains d’aviation, des
routes principales, une voie de chemin de fer, un port (s’il y a lieu) et toutes les
installations collectives annexes.
locale.
23. Affaissement des sols (mines souterraines) - Requérir des étais appropriés dans les mines
souterraines tels que des piliers, des boisages
ou des matériaux de remblaiement.
- Exercer un suivi des terrains en s’assurant
qu’il n’y a pas de danger d’affaissement et en
identifiant les zones où des risques existent
de manière à imposer des restrictions pour
l’occupation des sols.
24. Perte d’oiseaux et animaux dans les - Réduire le plus possible l’étendue et le
bassins de réception des résidus de lixiviats. nombre de ces bassins et prescrire qu’ils
soient rapidement drainés ou fermés quand
ils ne sont pas en usage.
- L’installation de filets, de clôtures ou le
recours à des moyens de dissuasion peuvent
s’avérer nécessaire s’il s’agit de bassins actifs.
25. Modification ou perturbation des eaux de - Requérir l’emploi d’ouvrages ou de
surface (dues aux activités de dragage) méthodes de contrôle des sédiments
- les normes de qualité de l’eau devraient
tenir compte du problème des matières en
suspension.
IMPACTS INDIRECTS
1. Dégradation des régions éloignées en raison - Accéder aux régions écartées par avion
de ses facilités d’accès et de son plutôt que par voie routière durant la phase
développement accru d’exploration
- Restreindre le recours aux routes d’accès, les
éliminer et remettre en état les sols à la fin de
l’exploitation
- Eviter le plus possible le développement de
la communauté en faisant appel à des
équipes tournantes pour empêcher
l’installation permanente des ouvriers.
2. Actes de vandalisme perpétrés sur les biens - Eviter de faire largement connaître les
culturels et les sites historiques ressources culturelles de contrée éloignées ou
de sites non protégés.
- Restreindre l’accès aux personnes qui n’ont
pas lieu d’y être et mettre en place des
patrouilles de surveillance.
3. Disparition d’espèces sauvages dont sont Interdire le port d’arme dans la région, en
responsables les activités de braconnage restreindre l’accès et former des patrouilles
4. Problèmes causés par la croissance d’une Se reporter au paragraphe 20.
population secondaire et par les effets qui y
sont liés
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 56
La gestion des forêts naturelles peut avoir plusieurs buts différents: la production
de bois d’œuvre ou d’autres produits forestiers, la protection de bassins versants et la
conservation de la diversité biologique, cette section met l’accent sur des projets ou
des volets de projets portant sur l’exploitation des bois d’œuvre et les conséquences
qu’elle entraîne pour l’environnement.
en résultent.
Impacts indirects : Construction de routes et transport
8. Impacts directs (par ex. Intensification de Faire en sorte que les pistes empruntées, les
l’érosion du sol et de la sédimentation des ouvrages de drainage et le reste de
eaux de surface) et impacts dus à la l’infrastructure soient dans un même tracé.
construction de pistes.
9. Détérioration des routes publiques par les - limiter le poids des chargements
lourds chargements de grumes - Recourir à des taxes routières pour
l’amélioration des routes.
Impacts externes
10. Conversion des forêts en pâturages Cfr « Elevage et gestion de pâturage
11. conversion pour l’agriculture de rente
(caoutchouc, huile de palme, café, riz, etc)
Ainsi donc, tout projet est classé soit en catégorie A qui exige impérativement
des EIE-S (Ex. grands travaux de construction, grands travaux d’aménagement
industriels, routes, fermes, ports, aéroport, mines, etc.) ; en catégorie B pour des
travaux de réhabilitation d’infrastructures existantes (ex. écoles, hôpitaux, routes, etc.)
ou encore en catégorie C pour les projets sociaux (ex. Construction d’écoles,
d’hôpitaux, aménagement des sources d’eau potable, etc.). Les EIE-S sont obligatoire
pour tout projet de catégorie A (selon le manuel opérationnel de la Mondiale).
Il s’agit de :
Suivant le type de projet, considérer les inputs, leur usinage (transformation) et les
outputs. Les outputs comprennent le produit fini et les déchets produits.
Il faudra alors suivre le circuit des outputs, notamment des déchets. Il s’agit de
répondre aux inquiétudes suscitées (effets/impacts négatifs de la pollution ad hoc) par
la présence des déchets dans l’environnement biophysique et humain : sol, air, eau,
l’homme. Pour chaque impact, il faudra proposer les mesures d’atténuation. Par
exemple, quand on construit une route, on soulèvera des poussières. Pour
atténuation, il faudra proposer l’arrosage des pistes. Le tracé de cette route doit tenir
compte de la direction dominante du vent pour éviter les maladies respiratoires dans
les villages les plus proches.
Il faut donc connaître le flowsheet (chaîne) de production de manière à identifier les
outputs (sous-produit et déchets) à chaque étape.
Après avoir analysé le projet et ses impacts, il faut proposer un plan de gestion
environnemental.
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION ............................................................ 3
Origines de l’ÉIE ............................................................... 2
La communauté Internationale ........................................ 3
QU’EST-CE QUE l’ÉIE ? .................................................... 3
POURQUOI l’ÉIE ? .......................................................... 3
I. PROCESSUS d’ÉIE ......................................................... 5
1.1. Les étapes d’EIE .......................................................... 6
I. 1. 1. Justification du projet ............................................ 6
I.1. 2. Évaluation préliminaire (screening)......................... 7
I. 1. 3. CADRAGE (scoping) .............................................. 9
I.1.3.1. INVENTAIRE DES DONNEES DE BASE ................ 11
I.1.3.2. PARTICIPATION DU PUBLIC ET DES PARTIES PRENANTES 13
I.1.4. PREVISION DES IMPACTS ...................................... 16
I.1.4.1. Détermination des impacts ................................... 18
I.1.4.2. QUANTIFICATION ET ESTIMATION DES IMPACTS 19
I.1. 5. EVALUATION DES IMPACTS ........................ 20
I.1.5.1. Facteurs permettant de déterminer si des impacts environnementaux sont
négatifs ou non (ACEE 1994) ................................... 21
I. 1.6. ANALYSE DES VARIANTES ET CHOIX ........... 21
I.1.7. MESURES D’ATTENUATION ET IMPACTS RESIDUELS 22
I.1.7.1. PLANIFICATION DE LA RELOCALISATION DES POPULATIONS 23
I.1. 7.2. REDACTION DU RAPPORT ET DOCUMENTATION 23
I. 1. 8. MISE EN OEUVRE DE LA SURVEILLANCE ENVIRONNEMENTALE ET DU
SUIVI ...................................................................... 25
II. AUDIT D’UNE EIE .................................................. 26
III. OUTILS ET METHODES D’EIE ............................... 27
3.1. LISTES DE CONTROLE ..................................... 27
3.2. MATRICES ....................................................... 27
3.3. RESEAUX ......................................................... 28
3.4. CARTES THEMATIQUES SUPERPOSEES .......... 28
3.5. SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE28
IV. GESTION DE l’EIE ................................................. 29
Notes de Cours d’Evaluation d’Impact Environnemental et Social (EIEs) 68