Cours Physque Chimie 1BAC-EL AAMRANI

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Physique Chimie

1BAC
Cours et exercices d’applications

Programme Marocain de l’Enseignement


Secondaire Qualifiant

Toutes les filières


Cours de Physique Chimie 1BAC

AVANT – PROPOS

Ce cours de physique chimie est conforme au programme marocain de l’enseignement secondaire


qualifiant. Il est consacré spécialement aux élèves scientifiques de la première année Baccalauréat,
toutes les filières. En plus, il représente une référence et un outil pédagogique important pour les
enseignants. Il vise à permettre aux élèves d’acquérir et assimiler aisément les prérequis
indispensables à leur réussite dans les examens de la matière physique chimie, que ce soit en 1er
année ou en 2ème année Baccalauréat.

Toutefois, il est important de signaler aux élèves que la simple lecture du cours et des exercices
s’avère insuffisante pour la maitrise d’un tel programme ! C’est pourquoi, afin d’atteindre les
objectifs fixés par ce livre, l’élève doit travailler régulièrement, bien lire son cours avant de
commencer la correction des exercices, souligner les définitions, les relations, utiliser un stylo ou
un crayon et de papier brouillon pour réécrire les relations mathématique ainsi que leurs
démonstrations. Et au cours de la correction des exercices, l’élève doit toujours commencer par des
exercices simples, ceci afin de maitriser les relations et s’entraîner à résoudre ses exercices de façon
progressive et autonome. Et, si vous coincer sur une question quelconque, passez à autre chose. Et
surtout, surtout ne perdez pas beaucoup de temps à tout écrire au brouillon.

En fin, apporter votre stylo, votre calculatrice scientifique, de papier brouillon et allons y au
travaille !

Albert Einstein disait : « Ne t'inquiète pas si tu as des difficultés en maths, je peux t'assurer que les
miennes sont bien plus importantes ! »

L’auteur : EL AAMRANI Abdelaziz

Année scolaire : 2020-2021


Cours de Physique Chimie 1BAC

SOMMAIRE

___ Physique ________________________________________________________________

1_ Rotation d’un corps solide indéformable autour d’un axe fixe


2_ Travail et puissance d’une force
3_ Travail et énergie cinétique
4_ Travail et Energie potentielle de pesanteur - Energie mécanique
5_ Travail et énergie interne
6_ Energie thermique – Transfert thermique
7_ Le champ électrostatique
8_ Energie potentielle électrostatique
9_ Transfert d'énergie dans un circuit électrique
10_ Comportement global d’un circuit électrique
11_ Le champ magnétique
12_ Le champ magnétique crée par un courant électrique
13_ La force électromagnétique - Loi de Laplace

___ Chimie __________________________________________________________________

1_ Les grandeurs physiques liées aux quantités de matière


2_ La concentration et les solutions électrolytiques
3_ Suivi d’une transformation chimique
4_ Conductance et conductivité
5_ Les réactions acido-basiques
6_ Les réactions d’oxydoréduction
7_ Le dosage direct
8_ La chimie organique
9_ Le squelette carboné
10_ Groupes caractéristiques en chimie organique

Année scolaire : 2020-2021


Cours de Physique Chimie 1BAC

____

Physique
____

Année scolaire : 2020-2021

1
Physique : Chapitre1 1BAC

Rotation d’un corps solide indéformable autour d’un axe fixe

I- Définition du mouvement de rotation autour d’un axe fixe


Un solide tourne autour d’un axe fixe (∆) si : Tous les points du solide décrivent des
trajectoires circulaires centrées sur l’axe de rotation, sauf les points qui appartiennent à
cet axe.

Remarque :
 La trajectoire de chaque point de solide appartient au plan perpendiculaire à l’axe de
rotation (∆).
 Pour un seul point, on parle d’un mouvement circulaire, alors que pour le corps solide
(S) on parle d’un mouvement de rotation autour de l’axe (∆)

Exemple :

Une porte Une roue

II- Repérage d'un point M d’un solide en rotation autour d’un axe fixe (∆)
1- Abscisse curviligne
Soit A un point quelconque d’un solide en rotation autour d’un
axe fixe (∆). On oriente la trajectoire selon le sens (+) du
mouvement. On y choisit un point de référence A0. La position du
point mobile A est repérée par son abscisse curviligne noté « s »,
tel que :
s(t) = A0 At ; S en mètre (m)

2- Abscisse angulaire

On peut aussi repérer la position du point mobile A par l’abscisse angulaire noté « θ » qui mesure l'angle de la
rotation depuis l'origine A0 sur le cercle. Donc :

 t = (OA0 ; OA)

Remarque : Pour convertir le degré en radian :  = 180°  1° = 0,0174533 rad


Exemple :
 Conversion de 27° en radians : 27° = 27° × /180° = 0,4712389 rad
 Conversion de 0,35 rad en degrés : 0,35 rad = 0,35×180°/ = 20,053523°

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre1 1BAC

3- Relation entre S et  :
Par définition, le nombre π est le rapport entre la circonférence d’un cercle P et
son diamètre D, on a donc : P =  . D = 2  R.
Pour un arc (un segment s du cercle) cette relation peut être écrite :
s = .R (Pour un cercle  = 2) ou : s = .R
Si maintenant on considère un point A d’un solide en rotation autour d’un axe
fixe, la valeur de l’abscisse angulaire θ et celle de l’abscisse curviligne s varient
en fonction de temps, on écrit donc :
s t = R.  (t)
Avec R est le rayon de la trajectoire du cercle décrite par le point A dans le plan (O, i , j).

III - Vitesse d’un solide en rotation autour d’un axe fixe


Pour décrire le mouvement de rotation d’un solide indéformable,
il suffit d’étudier le mouvement de l’un de ses points
n’appartenant pas à l’axe de rotation.
Soit A1 la position d’un point A du solide à l’instant t1 et A2 la
position du même point à l’instant t2.
Au cours de la durée ∆t = t2 − t1 :

 Le point A parcours l’arc (A1 A2 )


 Le solide (S) tourne d’un angle ∆θ = θ2 − θ1 .

1- Vitesse angulaire
1-1. Vitesse angulaire moyenne
On appelle vitesse angulaire moyenne ωm , le rapport entre l'angle  et l’intervalle de temps ∆t = t2 − t1 mis
pour effectuer cette rotation. Elle s’exprime en (rad/s).
La vitesse angulaire moyenne du point A est donnée par la relation :
θ2 − θ1 ∆θ
m = =
t 2 − t1 ∆t

1-2. Vitesse angulaire instantanée

A un instant donné t, la vitesse angulaire instantanée i d'un


solide se définit comme : la vitesse angulaire moyenne du solide
pendant une très courte durée encadrant l’instant t.
En considérant t1 et t3 deux instants très proches et qui encadrent
l’instant t2, la vitesse angulaire instantanée i de solide notée
dans ce cas 2 est donnée par la relation :
θ3 − θ1 θ
2 = =
t 3 − t1 t

 : indique une variation élémentaire (infinitésimale) pendant une


durée t très courte.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre1 1BAC

1-3. Vitesse linéaire


La vitesse (vitesse linéaire ou vitesse tangentielle) du point A à un instant t se définit comme : la vitesse
tangentielle à la trajectoire en ce point à cet instant t. Elle s’exprime en (m/s).
∆s
v=
∆t
Exemple : La vitesse linéaire du point A s’exprime comme suit :

∆s S2 − S1 A1 A2
v= = =
∆t t 2 − t1 t 2 − t1

2- Relation entre  et v :
D’après le paragraphe II-3 nous avons montré que s = R.,
Comme :
∆s R.∆
v= ∆t
 v= ∆t
d’où :
v = R. 

Remarque :
La vitesse angulaire  est la même pour tous les points du solide, tandis que la vitesse linéaire v est la même
seulement pour les points ayant la même distance (même rayon r) avec l’axe de rotation ().

IV - Mouvement de rotation uniforme


1- Définition

Un solide indéformable est en mouvement de rotation uniforme si sa vitesse angulaire  reste constante au
cours du temps : ω = Cte.

2- Caractéristiques du mouvement de rotation uniforme

 La période T : c’est la durée d’un seul tour (la plus petite durée au bout de laquelle un point du solide
reprenne sa position initiale), son unité est le seconde (s).
∆θ 2π 2π
Pour un tour :  = 2 rad et t = T, donc : ω = ∆t
= T
D’où : T = ω
(avec T en seconde (s))

 La fréquence f : ’est le nombre de périodes par seconde (nombre de tours effectués pendant une seconde).
1 𝜔
f = T = 2𝜋 avec f en hertz (Hz).

Remarque :
Si la vitesse de rotation est exprimée en trs/s ou en tr/min, dans ce cas elle représente à la fois la
vitesse angulaire et la fréquence de rotation.

3- Equation horaire d’un mouvement de rotation uniforme

L’équation horaire de l’abscisse angulaire (t) du mouvement de rotation uniforme est :


(t) = .t + 0
Avec : ω est la vitesse angulaire ;
θ0 est l’abscisse angulaire à l’origine des dates (t=0).
Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre1 1BAC

L’équation horaire de l’abscisse curviligne s(t) du mouvement de rotation uniforme est :

s(t) = v.t + s0
Avec : v est la vitesse linéaire.
s0 : est l’abscisse curviligne à l’origine des dates (t=0).

Remarque : chacune des deux équations horaires précédentes peut être déduite de l’autre en utilisant les deux
relations suivantes : S = R. et V = R..

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Physique : Chapitre 1 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 1


Rotation d’un corps solide autour d’un axe fixe

 Exercice 1 :
Une poulie (P1) de rayon r1 = 35,5 cm entraîne par l'intermédiaire d'une
courroie inextensible, une poulie (P2) de rayon r2 = 10 cm. La poulie (P1)
tourne à 120 tours/minute.
1. Calculez la vitesse linéaire en m.s-1 d'un point de la périphérie de (P1).
2. Quelle est la valeur de la vitesse linéaire d'un point de la courroie ?
3. Calculez la vitesse angulaire de (P2) en rad.s-1.
 Exercice 2 :
Un disque de rayon R=10cm tourne à 30 trs/min, autour d’un axe passant par son centre d’inertie.
1. Calculer la période et la fréquence de ce disque.
2. Calculer la vitesse angulaire du disque. En déduire la vitesse d’un point M situé sur la circonférence du disque.
3. Calculer la vitesse d’un pont N situé sur une circonférence de rayon r = 5cm. Conclure.

 Exercice 3 :
On attache, grâce à un fil inextensible, un mobile autoporteur à un point fixe O. On lance ce mobile sur une table à
coussin d’air horizontale pour avoir un mouvement de rotation du mobile autour du point O et on enregistre la
position du point M confondue avec le centre d’inertie de l’autoporteur à des intervalles de temps successifs et
égaux τ =20ms. On obtient l’enregistrement suivant avec une échelle réelle:
1. Quelle est la nature de la trajectoire du mobile M ?
2. Déterminer la vitesse instantanée du point M en M2, et M6.
3. Représenter le vecteur vitesse v2 et v6 du mobile au point M2 et M6.
4. Calculer la vitesse angulaire du mobile aux points M5, M8,
Préciser l’unité.
5. Quelle est la nature de mouvement de M ? Déduire la nature
de mouvement de corps solide.
6. Calculer la valeur du rayon R de la trajectoire du point M.
7. Calculer la fréquence de ce mobile autoporteur.
8. Compléter le tableau suivant tel que :
M1 est l’origine des angles (θ0=0) et M2 est l’origine des dates (t=0).
Position de M M1 M2 M3 M4 M5 M6
ti(s)
θi(rad)
9. En utilisant une échelle convenable, tracer la courbe θ=f(t).
10. En déduire les équations horaires du mouvement de point M.
11. Pendant 2 min de rotation, calculer le nombre de tours effectués par le mobile autoporteur. En déduire la
distance parcourue par le mobile pendant cette durée.
 Exercice 4 :
Le document ci-contre représente la variation de l’abscisse angulaire 𝜃 en fonction du temps d’un point M situé sur
la circonférence d’un disque en rotation autour de son axe fixe (∆).
1. Quelle est la nature du mouvement ?
2. Déterminer la valeur de la vitesse angulaire du point M.
3. Ecrire l’équation horaire du mouvement du point M.
4. Calculer la période et la fréquence du point M.
5. Sachant que le diamètre de la trajectoire circulaire du point M est
d=30cm, déterminer l’expression de l’abscisse curviligne en fonction du
temps s(t).
6. Déterminer l’abscisse curviligne du point M à l’instant t=15s

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Physique : Chapitre 2 1BAC

Travail et puissance d’une force

I- Travail d’une force constante en translation rectiligne :


1- Définition d’une force constante :

On dit qu’une force F est constante; si son vecteur garde :


 Même direction.
 Même sens.
 Même intensité.
Exemple :
Le poids d’un corps solide, la réaction du sol sur un corps (s)…

2- Travail d’une force constante :


En physique, le travail est une notion liée aux forces et aux déplacements de leurs points d’application.
On dit qu’une force travaille, quand son point d’application se déplace.

Le travail d’une force constante F pour un déplacement rectiligne AB de son point d’application est le produit
scalaire du vecteur force F et du vecteur déplacement AB :
WA→B (F) = F.AB

WA→B (F) = F.AB.cos(F, AB) = F.AB.cos(α)


Avec : WA→B (F) en (J : Joule), F en (N : Newton) et AB en (m : mètre).

3- Travail moteur, travail résistant

Le travail d’une force est une grandeur algébrique.


Un travail positif est un travail moteur et un travail négatif est un travail résistant.

II- Travail d’une force constante en translation curviligne :


On découpe la trajectoire en petit segment δl infiniment petit. On note par δWi (F) le travail
élémentaire correspondant au déplacement δli : δWi F = F.δli

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre 2 1BAC

Le travail total réalisé par la force de A à B est égal à la somme


des travaux élémentaires :

δWi F = F. δli = F. δli

Donc :
WA→B (F) = F.AB

Conclusion :

Le travail d’une force constante F, lors d’un déplacement quelconque de son point d’application entre deux
points A et B, est indépendant du chemin suivi entre A et B.

III- Applications : travail du poids d’un solide

On a : WA→B (P) = P.AB


Avec :
 P = - m.g. k

 AB = (x2 - x1).i + (y2 - y1).j + (z2 - z1).k

d’où :
P.AB = - m.g.(z2-z1)
Donc :
WA→B (P) = m.g.(z1 – z2)

Conclusion :
 Le travail du poids d’un solide est indépendant du chemin suivi par G entre G1 et G2.
 A la descente le travail du poids est moteur et il est résistant à la montée.

IV- Travail d’un ensemble de forces constantes :

Le travail d’un ensemble de forces F1 , F2 , F3 … . Fn appliquées à un même solide en translation, est égal au
produit scalaire de l’ensemble de vecteurs forces par le même vecteur déplacement :

WA→B = F1 + F2 + F3 + ⋯ + Fn . AB

WA→B = F1 . AB + F2 . AB + F3 . AB + ⋯ + Fn . AB

WA→B = WA→B (F1 ) + WA→B (F2 ) + WA→B (F3 ) + ⋯ + WA→B (Fn )

D’où :
WA→B = WA→B (Fi,ext )

Exemple :

La réaction du plan Ab est donnée par : R = f + RN


d’où : WA→B (R) = R.AB = (f + R N ). AB
 WA→B (R) = WA→B (f) + WA→B (R N )

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Physique : Chapitre 2 1BAC

V- Travail d’une force de moment constant :


1- Définition :
On appelle moment d’une force F par rapport à un axe de rotation Δ, le
produit de la norme F de la force et de la distance d séparant sa droite
d’action de l’axe Δ. Son symbole est Μ∆(F) :

Μ∆(F) = ± F.d

Le moment Μ∆(F) s’exprime en (N.m).

2- Travail d’une force de moment constant :


Quand un corps solide tourne d’un petit angle δθ, le point d'application de la force F traverse un petit arc
M1M2 qui peut être considéré comme droite et exprimé par le vecteur δl , pendant ce petit déplacement, on
peut considérer la force F presque constante.
L’expression du travail partiel δW est :
δWi F = F.δli = F.δl.cos(α)
Avec : 𝜹𝒍 = 𝑹.𝜹𝜽 ; 𝒅 = 𝑹.𝐜𝐨𝐬𝜶 ; Μ∆(F) = ± F.d

Donc : 𝜹𝑾 = 𝑭.𝑹.𝜹𝜽.𝐜𝐨𝐬𝜶 = 𝑭.𝒅.𝜹𝜽 = Μ∆(F).𝜹𝜽


Le Travail totale de la force F est la somme des travaux partiels :
WT = δWi F = Μ∆ (F). δθ

Puisque Μ∆(F) = cste, donc :


WT = Μ∆(F). δθ = Μ∆(F).Δθ

Conclusion :
Le travail d’une force F de moment constant par rapport à un axe de rotation Δ, est égal au produit de moment
Μ∆ (F) et de l’angle de rotation Δθ :
W(F) = Μ∆(F).Δθ

3- Travail d’un couple de moment constant :


En suivant les mêmes étapes du paragraphe précédent, on montre que :
W(F1 , F2 ) = Μc.Δθ

Avec : Μc est le moment du couple (F1 , F2 ) par rapport à Δ.

VI- Puissance d’une force :


1- Puissance moyenne :

La puissance moyenne d’une force est le quotient du travail de cette force par la durée Δt pour réaliser ce
travail :
W (F )
Pm = ∆t
La puissance s’exprime en watt (W).

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Physique : Chapitre 2 1BAC

2- Puissance instantanée

 Cas d’une translation


δW i F δl
Pi = ∆t
= F. δt = F.v

Pi= F.v

 Cas d’une rotation


δW i F δθ
Pi = ∆t
= Μ∆ (F). δt = Μ∆ F . ω

Pi = Μ∆ F . ω

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre 2 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 2


Travail et puissance d’une force

 Exercice 1 :

Calculer le travail de la force 𝐹 dans


les cas suivants en précisant sa
nature, travail moteur, travail
résistant ou travail nul. On donne
F=10N et AB = 30 cm.

 Exercice 2 :
Un skieur est tiré à vitesse constante, par un remonte-pente, sur une piste verglacée rectiligne de longueur L =300
m, faisant un angle α=20° avec l’horizontale. La tige du remonte-pente fait un
angle β=30° avec la direction de la piste. La masse du skieur équipé est m = 58 kg.
1. Faire un bilan des forces s’exerçant sur le skieur et les représenter sur un schéma.
La force exercée par la tige est parallèle à sa direction et les frottements sont
négligeables.
2. Quelle relation existe-t-il entre les forces appliquées au skieur ?
3. Quel est le travail de la résultante des forces ?
4. Exprimer le travail de chaque force.
5. En déduire la valeur de la force de traction exercée par la tige.
Donnée : g = 9,8 N / kg
 Exercice 3 :
Un disque de masse m = 100 g, de rayon r = 20 cm tourne autour de l’axe perpendiculaire au disque en son centre.
1. Il est animé d’un mouvement de rotation uniforme, entretenu grâce à un moteur qui fourni une puissance de
36mW. Un point A, situé à la périphérie du disque est animé d’une vitesse de 2,4 m/s.
a. Calculer la vitesse angulaire du disque.
b. Calculer la vitesse du point B situé à 2 cm du centre du disque.
c. Calculer le moment du couple moteur.
d. Calculer le travail effectué par le couple moteur quand le disque tourne de 10 tours.
2. On coupe l’alimentation du moteur : le disque s’arrête au bout de 8 s après avoir tourné de 7,6 tours. Les
frottements peuvent être représentés par une force constante, d’intensité 1,5.10-2 N, tangente au disque.
a. Calculer le travail de cette force pendant cette phase du mouvement.
b. Calculer la puissance moyenne de la force de frottement durant cette phase.
c. Calculer la puissance (instantanée) de la force de frottement au commencement de cette phase.

 Exercice 4 :
Un treuil de rayon r est actionnée à l’aide d’une manivelle de longueur L. On exerce une
force 𝐹 perpendiculaire à la manivelle à fin de faire monter une charge de masse m.
Le poids du treuil, de la manivelle et de la corde sont négligeables ainsi que les forces de
frottements.
1. Calculer la valeur de F pour que la charge effectue un mouvement rectiligne uniforme.
2. Quel est le travail effectué par 𝐹 quand la manivelle effectue n =10 tours ?
3. De quel hauteur h la charge est-elle alors montée ?
4. La manivelle est remplacée par un moteur qui exerce sur le treuil un couple de moment constant.
a. Le treuil tourne de n = 10 tours. Le couple moteur fournit un travail égal à celui effectué par la force 𝐹 lors de
la relation précédente. Calculer le moment ϻ’ du couple moteur.
b. La vitesse angulaire de rotation du treuil est constante et égale à ω = 1 tour/s. Quelle est la puissance du couple
moteur ?
Donnée : r = 10 cm ; L = 50cm ; m = 50kg ; g = 9,81 N/Kg.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

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Physique : Chapitre 3 1BAC

Travail et énergie cinétique

I- Energie cinétique :
1. Energie cinétique d’un corps solide en translation :

 Mouvement de translation :
On dit qu’un corps est en mouvement de translation si, pour deux points A et B de ce solide, le vecteur AB
garde les mêmes caractéristiques au cours de mouvement.

 Énergie cinétique d’un solide en mouvement de translation


 L’énergie cinétique d’un système est l’énergie qu’il possède du fait de son mouvement.
 L’énergie cinétique se note EC, c’est un nombre toujours positif qui s’exprime en Joules (J) dans le S.I.
 Comme la valeur de la vitesse, l’énergie cinétique dépend du référentiel choisi.
L’énergie cinétique EC d’un solide, en mouvement de translation, de masse m et de vitesse v par rapport à un
référentiel, est donnée par la relation :
1
Ec = . m. v 2
2

Avec :
 EC : énergie cinétique du solide en Joules (J)
 m : masse du solide en kg
 v : vitesse du solide en m.s-1

2. Energie cinétique d’un corps solide en rotation autour d’un axe fixe :

Soit (S) un solide indéformable de masse M en mouvement de rotation autour d’un axe fixe (∆) de vitesse
angulaire ω. Chaque point Ai de masse mi de ce solide est animé d’un mouvement de
translation par rapport à l’axe (∆) d’une vitesse linéaire vi. Donc il possède une énergie
cinétique ECi :
1
Eci = 2 . mi . vi2 ; Avec : vi = ri . ω
1
D’où : Eci = 2 . mi . (ri . ω)2

Donc l’énergie cinétique totale du solide est : EC = i EC i


1 2
 EC = 2 . ω 2 . i mi . ri

2
La grandeur 𝑖 mi ri caractérise le solide (S). Il dépend de sa masse et de sa répartition autour de l’axe de
rotation. Cette grandeur est appelée moment d’inertie du solide par rapport à l’axe (∆), son unité dans le
système international (SI) est kg.m2 et on la note J∆.
L’expression de l’énergie cinétique d’un corps solide en rotation autour d’un axe fixe s’écrit alors :

1
EC = . J∆ . ω2
2

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

12
Physique : Chapitre 3 1BAC

 Moments d’inertie de quelques solides homogènes

Corps Disque Anneau Cylindre Barre Barre Sphère

Forme

JΔ J 1 J∆=m.r 2 J 1 J 1 J 1 J 2
∆= .m.r 2 ∆= .m.r 2 ∆= .m.l 2 ∆= .m.l 2 ∆= .m.r 2
(Kg.m2) 2 2 12 3 5

II- Théorème de l énergie cinétique

Enoncé :
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un système entre deux instants ti et tf est égale
à la somme algébrique des travaux de toutes les forces et couples qui sont appliqués à ce système entre les
instant ti et tf :

ΔEc = Wi→f (F)

1 1
 Cas d’une translation : ΔEc = Ecf – Eci = 2 . m. vf2 − 2 . m. vi2 = Wi→f (F)

1 1
 Cas d’une rotation : ΔEc = Ecf – Eci = 2 . J∆ . ω2f − . J . ω2i
2 ∆
= Wi→f (F)

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

13
Physique : Chapitre 3 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 3


Travail et énergie cinétique

 Exercice 1 :

1. Calculer l’énergie cinétique :


a- d’une voiture de masse 1,0 tonnes roulant à 90km/h
b- d’un camion de masse 30 tonnes roulant à 90km/h
2. Calculer la vitesse d’une voiture de masse 1 tonnes ayant la même énergie cinétique que le camion roulant à
90km/h
3. Quels commentaires, concernant la sécurité routière, inspirent ces résultats ?

 Exercice 2 :
I- Une balle de base-ball, de masse m = 150g, est lancée avec une vitesse de 30 m.s-1.
1. Calculer son énergie cinétique.
2. La vitesse de la balle diminue progressivement jusqu’à 20 m.s-1. Calculer la variation de son énergie cinétique.
II- Un disque homogène de masse m= 50g de rayon R=20cm tourne autour d'un axe fixe () passant par son centre.
L'axe () est perpendiculaire au plan du disque.
3. Calculer le moment d'inertie du disque par rapport à l'axe ().
4. Calculer l'énergie cinétique du disque lorsqu'il tourne à la vitesse de 5 trs/s

 Exercice 3 :
Un autoporteur de masse m = 600g est lancé depuis un point A avec une
vitesse initiale VA = 6 m.s-1 sur un plan AB horizontal de longueur AB = 3 m
sur lequel il glisse sans frottement, puis aborde un plan incliné BD, de
longueur BD=4m, sur lequel les frottements seront supposés négligeables.
L’autoporteur pourra être considéré comme un solide ponctuel.
1. Exprimer, puis calculer l’énergie cinétique de l’autoporteur en A.
2. Faire l’inventaire des forces extérieures agissant sur l’autoporteur au cours de la phase AB.
3. En déduire la vitesse du centre d’inertie du mobile en B ?
4. Soit C1 un point du plan incliné tel que BC1 = 1 m. Calculer le travail du poids de l’autoporteur et le travail de
l’action 𝑅 du plan sur l’autoporteur au cours du déplacement BC1.
5. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique au solide entre les instants tB et tC1 en déduire Vc1
6. Soit C2 le point de rebroussement sur le plan incliné. En appliquant le théorème de l’énergie cinétique au solide
entre les instants tB et tC2, en déduire BC2 la distance parcourue par le mobile avant de rebrousser chemin en C2
Donnée : g = 10 N/Kg

 Exercice 4 :
La piste de lancement d’un projectile constitué d’un solide ponctuel (S1), comprend une partie rectiligne horizontale
(ABC) et une portion circulaire (CD) centré en un point O, de rayon r = 1m, d’angle au centre = 60° et telle que OC
est perpendiculaire à AC.
Le projectile (S1) de masse m1= 0,5kg est lancé suivant AB de longueur AB=1m, avec une force horizontale 𝐹
d’intensité 150N, ne s’exerçant qu’entre A et B. (S1) part du point A sans vitesse initiale.
1. Déterminer la valeur de la vitesse VD du projectile au point D. On néglige les frottements.
2. Déterminer l’intensité minimale qu’il faut donner à 𝐹 pour que le projectile
atteigne D.
3. En réalité la piste ABCD présente une force de frottement 𝑓 d’intensité 1N.
Déterminer la valeur de la vitesse VD avec laquelle le projectile quitte la
piste en D sachant que BC =0,5m.
Donnée : g = 10 N/ kg.

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14
Physique : Chapitre 4 1BAC

Travail et Energie potentielle de pesanteur - Energie mécanique

I- Energie potentielle de pesanteur


1- Notion de l’énergie potentielle de pesanteur

L'énergie potentielle c'est l'énergie que possède un solide du fait de sa position par rapport à la Terre. Elle
dépend de l'altitude de son centre d'inertie G.
Exemple :
L’eau d’un barrage, immobile et stockée en altitude, possède de l’énergie en réserve du fait de sa position par
rapport à la Terre : elle possède de l’énergie potentielle. Si l’eau est libérée, cette énergie potentielle va se
transformer en énergie cinétique au cours de la chute et l’eau pourra par exemple faire tourner la turbine d’un
alternateur dans une centrale hydraulique.

2- Expression littérale de l’énergie potentielle de pesanteur

Au voisinage de la Terre, l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide de masse m est définie par :

Epp = m. g.(z - z0) ; avec l’axe Oz vertical et orienté vers le haut,

Avec :
 Epp : l’énergie potentielle de pesanteur du centre de gravité du système en (J) ;
 m : la masse du système en (kg) ;
 g : l’intensité du champ de pesanteur en (N/kg) ;
 z : altitude du centre de gravité en (m).
 z0 : altitude du niveau de référence pour l'énergie potentielle (C'est-à-dire la position à laquelle Epp = 0)

Remarque :

 Par convention, Epp = 0 pour z = 0 (normalement au sol), donc z0 = 0 : Epp = m. g. z


 Il est possible de choisir le niveau de référence pour l'énergie potentielle (E pp=0) à une altitude quelconque
(z0  0).
 L'énergie potentielle de pesanteur d'un solide dépend de son altitude z, c'est à dire de sa position par rapport
à la Terre. Elle est due à l'interaction du solide avec la Terre.
 Si l'axe Oz est orienté vers le bas (à éviter), l'expression de l'énergie potentielle de pesanteur devient :

Epp = m. g.(z0 - z)

3- Variation de l’énergie potentielle de pesanteur

L’expression de la variation de l’énergie potentielle de pesanteur du centre de gravité d’un solide entre deux
points A et B, est donnée par la relation :

ΔEpp = Epp(final) – Epp(initial) = Epp(B) – Epp(A) = mg (zB – zA)


Avec :
 Epp(A) et Epp(B) : énergies potentielles de pesanteur du centre de gravité du système en A et B;
 zA et zB : altitudes du centre de gravité aux points A et B.

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15
Physique : Chapitre 4 1BAC

Puisque le travail de poids s’exprime par : 𝑊𝐴→𝐵 (𝑃) = m.g.(zA – zB)

Donc : ΔEpp = - WA→B (P)

II- Energie mécanique


1- Définition de l’énergie mécanique

L'énergie mécanique EM d'un solide est égale à la somme de son énergie cinétique Ec et de son énergie
potentielle de pesanteur Epp :
EM = Ec + Epp ; Elle s'exprime en joule (J).

L'énergie mécanique, comme l'énergie potentielle, dépend de l'origine des altitudes.

2- Expression dans le cas d'un solide en translation

L'énergie mécanique d'un solide de masse m, animé d'un mouvement de translation à la vitesse v s'exprime
sous la forme :
1
EM = m. v2 + m. g. z
2
Avec l'axe vertical Oz, orienté vers le haut.

3- Conservation de l'énergie mécanique d'un solide

 Solide en chute libre

L'énergie mécanique EM d'un solide en chute libre (mouvement sans frottements, avec ou sans vitesse initiale)
est constante. On dit qu'elle se conserve.
Au cours du mouvement, il y a transformation réciproque d'énergie cinétique en énergie potentielle de telle
sorte que : EC = - Epp
Quand le solide gagne de l'altitude, son énergie potentielle s'accroît au détriment de son énergie cinétique qui
diminue.

 Solide en mouvement sur un plan sans frottements

Quand le poids d’un solide est la seule force qui travaille (comme dans un mouvement d’une chute libre), on
peut écrire, en appliquant le théorème de l'énergie cinétique entre deux instants t1 et t2
quelconques :
Ec  WAB ( F )  WAB ( P)
On a donc :
EM  Ec  E pp  WAB ( P)  WAB ( P)  0

L'énergie mécanique du solide reste donc constante : EM = Constante.

 Non conservation de l'énergie mécanique d’un solide

Quand des forces autres que le poids travaillent, le même raisonnement conduit au résultat suivant :

Ec  WAB ( F )  W ( P)  W ( F1 )  W ( F2 )  ....

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Physique : Chapitre 4 1BAC

On a donc :
Ec  E pp  W ( F1 )  W ( F2 )  ...
Ec  E pp  W ( F1 )  W ( F2 )  ...
EM  W ( F1 )  W ( F2 )  ...
La variation de l'énergie mécanique du système est égale au travail des autres forces que le poids.
Son énergie mécanique ne se conserve pas : Em  0.

Cas particulier :
Si la seule force qui travaille est la force de frottements dont le travail est résistant (négatif), alors,
l'énergie mécanique du solide décroît et elle se transforme en chaleur à l’interface de contact entre le
solide et le plan du glissement : Em = W(𝑓 ) = - Q

Avec : Q représente l’énergie thermique transférée.

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Physique : Chapitre 4 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 4


Travail et énergie potentielle de pesanteur –Energie mécanique
 Exercice 1 :
Un corps S d masse 2 kg est abandonné, sans vitesse initiale, du sommet A d’un planche inclinée AB = 4 cm. On
prend le plan horizontal passant par B comme niveau de référence de l’Em. On prend: g = 10 N/Kg et AH = 1,2 m.
1. Le corps S est dans sa position initiale en A. calculer son énergie cinétique Ec(A), son énergie EPP(A) et son
énergie mécanique Em (A).
2. Les forces de frottement sont négligeables :
a. L’énergie mécanique du corps S est conservée. Pourquoi ?
b. Calculer EPP(B), EC(B) du corps S et déduire sa vitesse en B.
3. En réalité les forces de frottement ne sont pas négligeable et valent 2 N et la vitesse en B est 4 m/s.
a. Quelle sera l’Em du corps S en B.
b. Calculer le travail des forces de frottement le long de AB.
c. Montrer que la variation de l’énergie mécanique ∆Em est égale au travail des forces de frottement le long de
AB.
 Exercice 2 :
On étudie la chute libre (on néglige les forces de frottements et la poussée d’Archimède) d’un parachutiste de
masse m=80Kg (équipement compris). Celui-ci, saute d’une montgolfière sans vitesse initiale, à une altitude de
1,00 km de la surface de la terre. Il ouvre son parachute dès qu’il arrive à une altitude de 700 m.
1. Calculer l’énergie potentielle du parachutiste lorsqu’il saute de la montgolfière.
2. Calculer l’énergie mécanique du parachutiste à ce moment.
3. Faire le bilan des forces s’exerçant sur le parachutiste. Que peut-on déduire pour l’énergie mécanique ?
4. Calculer la vitesse du parachutiste au moment de l’ouverture du son parachute.
Donnée : g = 9,8 N.kg-1.
 Exercice 3 :
Une balle de masse m = 200 g est lancé verticalement vers le haut avec une vitesse de valeur 5,0 m.s -1 à partir d'un
point situé à 1,20 m du sol. On donne : g = 9,8 N.kg-1.
1. Calculer les énergies potentielle, cinétique et mécanique de la balle à l'état initial.
2. Calculer l'altitude maximale atteinte par la balle lors de ce lancer.
3. Calculer la vitesse de la balle au moment où elle retombe sur le sol.
 Exercice 4 :
Lors d’un match de basket-ball au lycée Anoual, un élève de 1er Bac-BIOF lance une balle de masse m=200g, avec
une vitesse initial VA = 3 m/s à partir d’un point A situé à une hauteur h0=1.8m du sol. La balle arrive à un autre
point B situé à une hauteur H du sol avec une vitesse VB = 2 m/s. (on néglige les frottements avec l’air et on
considère le sol tel que z = 0 comme état de référence de l’énergie potentielle de pesanteur Epp = 0).
1. Monter que l’énergie mécanique de la balle se conserve entre A et B.
2. Déterminer l’énergie potentielle de pesanteur Epp(A) et l’énergie
cinétique EC(A) au point A.
3. Déduire l’énergie mécanique Em(B) au point B.
4. Démontrer que l’énergie potentielle Epp(B) vaut 4.1 J.
5. Déduire la hauteur H.
Donnée : g = 10 N.kg-1.

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Physique : Chapitre 4 1BAC

 Exercice 5 :
Un skieur à l’épreuve du kilomètre lancé (KL), en recherche de vitesse sur une piste plane, bien damée et inclinée
d’un angle  = 26,0° par rapport à l’horizontale, part du point A et atteint une vitesse de 50,5m.s -1 au bout d’un km
de piste, au point B.
La masse du skieur et de son équipement est de 115 kg.
1. Donner l’expression littérale de l’énergie potentielle du skieur en A. A
2. Faire l’application numérique correspondante en prenant comme
origine des énergies potentielles le point B.
3. Donner l’expression littérale de l’énergie cinétique du skieur en B. B
4. Faire l’application numérique correspondante.
5. Nommer les forces appliquées au système {skieur + équipement} et les représenter sur un schéma.
6. Donner l’expression du travail de chacune de ces forces.
7. Donner la relation liant la variation d’énergie cinétique du système et le travail des différentes forces.
8. Si le skieur glisse sans frottement. Quelle serait alors sa vitesse au point B ?
9. En fait les frottements ne sont pas négligeables lors d’une telle descente ; déterminer la valeur de ces frottements.

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19
Physique : Chapitre 5 1BAC

Travail et énergie interne

Introduction
L’énergie cinétique et l’énergie potentielle ne sont pas les seules formes d’énergie d’un système. Nous allons
voir d’autres effets que peut avoir le travail d’une force sur un système et ainsi on va pouvoir définir une autre
énergie qu’on appelle énergie interne.
Qu’est-ce que l’énergie interne d’un système ?

Quelques définitions :
 L’état macroscopique : L’état macroscopique de la matière concerne la matière qui est accessibles à
l’échelle humaine et en particulier dans la vie quotidienne. Cet état est quantifié par la masse ou la
quantité de matière (g ou mol).
 L’état microscopique : L’état microscopique de la matière concerne la matière à l’échelle atomique ou
moléculaire.
Remarque :
Entre l’état macroscopique et microscopique, il existe une constante de liaison : le nombre d’Avogadro
NA=6,023.1023 qui représente le nombre de particules par mole.

I- Autres effets du travail d’une force ?


On a vu aux deux chapitres précédents (chap.3 et chap.4) qu’un transfert d’énergie sous forme de travail peut
modifier :
 La valeur de la vitesse d’un système et donc son énergie cinétique EC ;
 L’altitude de son centre d’inertie d’un système et donc son énergie potentielle de pesanteur Epp.
Dans ce qui suit, nous allons examiner si ce travail peut-il modifier d’autres caractéristiques de ce système ?

 Quelques exemples :

Exemple 1 Exemple 2 Exemple 3

Lors du découpage d’une On applique une force pressante Lors du mouvement de la


plaque métallique à l'aide sur le gaz enfermé dans une luge sur la glace, la glace
d'une meuleuse, la plaque et seringue, lorsqu'on relâche le se fond juste au-dessous
le disque s'échauffent. piston, le gaz se détend et tend à de la luge
revenir à sa position initiale

 Interprétation :

Exemple 1 : la force qu’effectue un travail est la force de frottement entre le disque et la plaque qui provoque
un échauffement au niveau des surfaces de contact. Ce travail qui sera reçu par le système ne fait varier ni
l’énergie cinétique ni l’énergie potentielle de pesanteur, mais il a pour effet d’élever la température du milieu
environnant.

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20
Physique : Chapitre 5 1BAC

 Conclusion 1 : Le travail de la force de frottement peut fournir au système une énergie qui provoque une
augmentation de la température. L’augmentation de la température d’un corps correspond, à l’échelle
microscopique à une augmentation de l’agitation de ses atomes. Donc, dans, le disque et la plaque, une
autre forme d’énergie est stockée sous forme d’énergie cinétique microscopique qui se disperse ensuite
dans l’environnement.

Exemple 2 : La force qui effectue un travail est la force exercée par l’opérateur et qui provoque la
compression du gaz dans le cylindre : la pression augmente et le volume diminue.
Le travail fournit par l’opérateur pour comprimer le gaz permet de transférer une énergie qui sera stockée dans
le gaz (responsable sur l’augmentation de pression) et lorsqu’on lâche le piston le gaz libère cette énergie (une
détente diminution de pression et augmentation de volume).

 Conclusion 2 : Le travail de la force pressante peut fournir au système une énergie qui provoque une
augmentation de pression. L’augmentation de la pression d’un gaz correspond à l’échelle microscopique à
une augmentation de chocs entre les constituants du gaz et la paroi de cylindre. Donc, le gaz a stocké une
autre forme d’énergie.

Exemple 3 : La force qu’effectue un travail est la force de frottement entre la luge et la glace, ce qui provoque
un échauffement au niveau des surfaces de contact. Ce travail qui sera reçu par le système ne fait varier ni
l’énergie cinétique ni l’énergie potentielle de pesanteur mais il a pour effet de fondre la glace (la température à
dépasser 0°C dans cet exemple. Il se produit alors un changement d’état de l’état solide à l’état liquide et les
constituants du système passent d’un état ordonné vers un état désordonné, c’est à dire que l’énergie cinétique
microscopique et l’énergie potentielle microscopique des particules constituants les matériaux augmentent.

 Conclusion 3 : Le travail de la force de frottement peut fournir au système une énergie qui provoque un
changement de son état physique.
Le changement d’état d’un système correspond, à l’échelle microscopique, à une augmentation de
désordre de ses constituants. Donc, dans la glace et la luge, une autre forme d’énergie est stockée sous
forme d’énergie cinétique microscopique et énergie potentielle microscopique qui provoque un
changement d’état du système.

 Conclusion générale :

L’énergie transférée par travail à un système peut augmenter son énergie cinétique ou/et son énergie
potentielle de pesanteur, elle peut aussi, suivant la nature du système, provoquer :
 une élévation de la température du système ;
 une augmentation de la pression du système (le cas d’un gaz) ;
 un changement d’état du système.
Cette forme d’énergie stockée dans le système (énergie cinétique microscopique et énergie potentielle
d’interaction entre les particules qui dues à la modification de leur position relative dans le système) est appelé
énergie interne.

II- Énergie interne d’un système


1- Définition
On appelle énergie interne U d’un système l’ensemble de toutes les énergies qui se manifestent au niveau des
particules microcosmiques (énergie cinétique, potentielle, ...)

U = ξc (micro) + ξp (micro)
L’énergie interne s’exprime en joule (J)

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21
Physique : Chapitre 5 1BAC

2- Énergie totale d’un système

On définit l’énergie totale d’un système par la somme de son énergie mécanique Em et de son énergie interne
U:
E = Em + U = Ec + Epp + U

3- La variation de l’énergie interne


 Par convention : Pour tout système qui reçoit de l’énergie (W)
du milieu extérieur on a : W > 0, alors que lorsque ce système
libère de l’énergie vers l’extérieur on écrit : W < 0

 Variation de l’énergie interne : On ne peut pas déterminer l’énergie interne d’un système, mais seulement
la variation de son énergie interne :
ΔU = Uf - Ui
Un système dont l’énergie interne augmente, stocke l’énergie. Inversement un système dont l’énergie interne
diminue libère de l’énergie.

4- Échange de l’énergie avec le milieu extérieur

La variation de l’énergie interne d’un système se fait soit par l’agitation des particules qui les constituent ou
par les interactions qui existent entre ces particules.

5- Énergie transférée par travail à un système

Lorsqu’un système est soumis à des forces extérieures qui effectuent un travail W, ce système échange de
l’énergie avec le milieu extérieur, et la variation de l’énergie interne ΔU dans ce cas égale à la quantité
d’énergie échangé, c’est le travail W.
ΔU = W

6- Transfère d’énergie par chaleur : transfère thermique

Lorsque deux corps à des températures différentes sont mis en contact, on constate que la température du corps
chaud diminue tandis que la température du corps froid augmente. Il y a donc un transfert d’énergie entre les
deux corps : c’est le transfert thermique.

7- Transfère d’énergie par rayonnement


La terre se réchauffe sous l’effet des rayons solaires. Cependant, le vide entre la terre et le soleil ne permet pas
un transfert thermique ! Quel mode de transfert d’énergie existe-t-il alors entre la terre et le soleil ?

Ce sont les radiations visibles et invisibles émissent par le soleil qui permettent le transfert d’énergie entre la
terre et le soleil selon un mode de transfère d’énergie appelé transfert par rayonnement.

III- Conclusion générale : Premier principe de la thermodynamique


Le travail, la chaleur et le rayonnement constituent des modes de transfert d’énergie.
Si le transfert d’énergie se fait par chaleur, travail et rayonnement, alors la variation de l’énergie interne d’un
système est :
ΔU = Qt + W
Avec : Qt est l’énergie transférée par chaleur ou rayonnement.

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Physique : Chapitre 5 1BAC

1- Énoncé du premier principe de la thermodynamique :


La variation de l’énergie interne d’un système au cours d’une transformation, est égale à la somme des
énergies transférée (par travail, par chaleur ou par rayonnement) entre le système et le milieu extérieur.

2- Le cas d’une transformation cyclique :


On dit qu’un système effectue une transformation cyclique ou fermée si
l’état final coïncide avec l’état initial et par conséquent :
ΔU = 0 : la variation de l’énergie interne est nulle.

3- Bilan énergétique :
L’énergie totale d’un système est égale à la somme de son énergie mécanique et son énergie interne: E= Em +U
Si le système est isolé (n’échange ni matière ni énergie avec le milieu extérieur) :
ΔE = 0. Donc : ΔEm + ΔU = 0
Ce résultat exprime la conservation de l’énergie totale d’un système.

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Physique : Chapitre 5 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 5


Travail et énergie interne

 Exercice 1 :
On considère un système qui échange de l'énergie avec l'extérieur. On a représenté sur le schéma ci-contre ces
transferts. On donne |W| = 120 J, |Q1| = 100 J et |Q2| = 200 J.
1. Quelles sont les causes possibles d'une variation de l'énergie interne d'un
système ?
2. Préciser les signes des transferts d'énergie W, Q1 et Q2. Justifier la réponse.
3. Quelle est la variation de l'énergie interne du système ?
 Exercice 2 :
On considère un gaz enfermé dans un cylindre en position horizontale, fermé par un piston P. le gaz n’échange pas
de chaleur avec le milieu extérieur. L’opérateur applique une force 𝐹 constante d’intensité F = 80N sur le piston en
effectuant un déplacement Δl = 15cm.
1. Y-t-il une variation d’énergie interne au cours de cette transformation ? justifier votre réponse.
2. Si la réponse est oui, calculer cette variation.
 Exercice 3 :
L’enceinte (E), adiabatique et de volume constant V, est initialement vide. On
ouvre le robinet R, et le gaz de l’atmosphère extérieure, de pression constante P,
vient remplir l’enceinte (E) jusqu'à ce que la pression y soit égale à P. Calculer
l’énergie interne U du gaz de l’enceinte dans l’état final en fonction de son énergie
interne U0 et du volume V0 qu’il avait initialement dans l’atmosphère.
Rép : U = U0 + P V0.
 Exercice 4 :
On considère un chariot de masse m = 5,0 kg pouvant glisser sur deux rails orientés selon la plus grande pente d’un
plan incliné. On lance le chariot d’un point A situé dans le plan horizontal, avec une vitesse initiale VA = 7,0 m/s, il
atteint un point C situé à la hauteur h = 1,9 m du plan horizontal.
1. Calculer la variation de l’énergie mécanique au cours de ce mouvement ?
2. Quelle est la variation de l’énergie interne du système ?
On prendra : g = 9,8 N/kg intensité de pesanteur.

 Exercice 5 :
On dispose d’un cylindre adiabatique fermé par un piston notamment adiabatique de masse m = 500g et de section
S = 1dm2 pouvant se déplacer verticalement sans frottement. Le cylindre contient un volume V = 1,0 L d’air à la
température 20°C.
1. Sachant que la pression externe est P0 = 105 Pa, calculer la pression de l’air contenu dans le cylindre.
2. On place sur le piston un solide (C) de masse M = 1kg. Le piston se stabilise dans une nouvelle position, et la
température à l’intérieur de cylindre est supposée invariante. Calculer la nouvelle pression de l’air contenu dans le
cylindre.
3. Calculer le travail de la force sur l’air comprimé sachant que le piston s’est déplacé de 1 mm.
4. L’air contenu dans le cylindre est supposé un gaz parfait dans les conditions de l’expérience, sa température est
considérée inchangée. Calculer la variation de l’énergie interne de l’air dans le cylindre.
On donne : g = 10 N/kg intensité de pesanteur.

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Physique : Chapitre 5 1BAC

 Exercice 6 :
Un cylindre fermé avec un piston mobile contient initialement 10g de vapeur à 100◦C. On chauffe le système pour
que sa température augmente de 10°C. pendant que la vapeur d’eau se détend de 30,0.10-6 m3 à une pression
constante de 0,400 MPa.
1. Déterminer le travail effectué par la vapeur ;
2. Déterminer la quantité de chaleur reçue par la vapeur ;
3. En déduire la variation de son énergie interne.

 Exercice 7 :

Un gaz est enfermé dans un cylindre, muni d’un piston de masse m=500g et de surface S=20cm2 et peut effectuer
un mouvement vertical sans frottement. A l’état initial, le volume du gaz est V0=1L et sa température est T0=300 K.
On place sur le piston une masse de 20 kg. Le gaz évolue vers un autre état d’équilibre en gardant sa température
initiale T1 = T0 = 300K.
1. Déterminer la pression P0 du gaz dans l’état initial.
2. Déterminer les paramètres du nouvel état : la pression P1 et le volume V1.
3. Calculer la variation de l’énergie interne du gaz.
On donne : la pression atmosphérique Patm=105 Pa.

 Exercice 8 :

On dispose de deux palets autoporteurs identiques, de masse


m=240g chacun, et d’un ressort de constante de raideur
k=100N.kg-1. Les deux palets sont posés sur un plan
horizontal. Il n’y a pas de frottement. Le ressort est
comprimé entre les deux palets d’une longueur 𝛥𝑙 = 8cm,
l’ensemble étant maintenu par un fil tendu.
Le dispositif étant immobile, on coupe le fil, et le ressort se
détend.
Lorsque le contact est rompu entre les deux palets et le ressort, les palets sont en translation : leurs vecteurs vitesses
sont opposés et ont la même valeur v. Le système est l’ensemble {ressort + 2 palets}
1
L’énergie interne U d’un ressort comprimé d’une longueur Δl est égale à : U = . k. ∆l
2
1. Exprimer l’énergie E1 du système lorsque le ressort est comprimé.
2. Exprimer son énergie E2 du système lorsque le ressort a repris sa longueur au repos.
3. Déterminer la variation de l’énergie interne du ressort.
4. Calculer v.
 Exercice 9 :
La machine à vapeur constitue un exemple de machines thermique dans laquelle le fluide thermique (l’eau) décrit
une transformation cyclique en prélevant une centaine quantité de chaleur Q1 de la source chaude (La chaudière)
qui le transforme en vapeur, et en restituant une certaine
quantité de chaleur Q2 à la source froide (le condenseur) où la
vapeur est condensée en eau liquide.
1. Quel est le signe de Q1, et quel est le signe de Q2 ?
2. Quelle est la variation de l’énergie interne du fluide à la fin
du cycle ?
3. Sachant que 𝑄1 = 900 J et 𝑄2 = 350 J, calculer le travail
W réalisé par le fluide thermique pendant un cycle.
4. Sachant que cette machine accomplit 2800 cycles par minute,
calculer sa puissance P.
𝑊
5. On définit le rendement  = 𝑄1
. Déterminer le rendement de
cette machine Conclure

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Physique : Chapitre 5 1BAC

 Exercice 10 :
Un système formé de n = 3,0 moles de gaz parfait est placé dans un piston vertical de section S = 10 cm2, et
surmonté par un piston de masse nulle.
La pression de l'atmosphère extérieure est P0 = 1,0.105 Pa. On donne g = 10 N/kg
Le gaz est à la température initiale T0 = 300 K et évolue de façon isotherme.
On pose progressivement sur le piston une masse m = 5,0 kg, par exemple en versant doucement du sucre sur le
dessus du piston, de telle sorte que celui-ci soit en permanence en état de quasi équilibre.
1. En écrivant l'équilibre final du piston et de la masse, déterminer la pression finale Pf du gaz.
2. Calculer le volume initial Vi et le volume final Vf du gaz
3. Calculer le travail W reçu par le gaz.

 Exercice 11 :

Une machine thermique fonctionne entre deux sources de chaleurs. Une source chaude S 1 et une source froide S2.
Le fluide thermique de cette machine réalise une transformation cyclique en prélevant une quantité de chaleur
|𝑄1 |= 750 J à la source chaude, et en restituant une quantité de chaleur |𝑄2 | = 320 J à la source froide.
1. Donner les signes des quantités de chaleurs Q1 et Q2.
2. Quel est le travail effectué lors de cette transformation ?
3. Sachant que le fluide réalise 15 cycles par seconde, calculer la
puissance P de cette machine thermique.
4. Ce travail est utilisé pour pomper l’eau d’un puits pour remplir un
réservoir de capacité 30 m3, à l’aide du dispositif schématisé ci-
dessous, où le volume du cylindre est V = 2L.
a. Pouvez-vous décrire brièvement le mode de fonctionnement de ce
dispositif ?
b. Quelle est la durée Δt nécessaire au remplissage du réservoir ?
c. Calculer la quantité de chaleur fournie par la source chaude durant cette opération.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

26
Physique : Chapitre 6 1BAC

Energie thermique – Transfert thermique

I- Transfère d’énergie par chaleur : transfère thermique

1- Définition

Lorsque deux corps à des températures différentes sont mis en contact, on constate que la température du corps
chaud diminue tandis que la température du corps froid augmente. Il y a donc un transfert d’énergie entre les
deux corps : c’est le transfert thermique.

2- Sens de transfert thermique :

Un transfert thermique s’effectue spontanément d’un corps de température plus élevée à un corps de
température plus basse.

Remarque :
Le termes froid et chaud sont relatifs. (Une quantité d’eau à 0°C et une autre à 10°C, les deux quantités sont
froides mais la première quantité est plus chaude que la deuxième).
Si le contact entre les deux corps à lieu en suffisamment de temps, ils auront la même température, on dit que
les deux corps sont en équilibre thermique.

3- Modes de transfert thermique

 Transfert thermique par conduction : Lorsqu’on chauffe le bout d’une plaque métallique au bout d’un
petit moment, en touchant l’autre bout, on constate qu’il devient chaud, ce qui veut dire qu’il y a un transfert
thermique de l’extrémité chaude de la barre vers l’extrémité froide. Le transfert thermique par conduction
s’effectue sans transport de la matière.

 Transfert thermique par convection : Dans les gaz et les liquides, le transfert thermique est plus complexe,
car le phénomène de transfert s’accompagne d’un mouvement de la matière. Par exemple, au dessus d’une
flamme, l’aire se réchauffe et s’élève car la densité de l’air chaud est inférieur à celle de l’air froid.

 Transfère d’énergie par rayonnement : La terre se réchauffe


sous l’effet des rayons solaires. Cependant, le vide entre la terre et
le soleil ne permet pas un transfert thermique ! Quel mode de
transfert d’énergie existe-t-il alors entre la terre et le soleil ?
Ce sont les radiations visibles et invisibles émissent par le soleil
qui permettent le transfert d’énergie entre la terre et le soleil selon
un mode de transfère d’énergie appelé : transfert par rayonnement.

Conclusion : Un transfert thermique s’effectue par conduction, par


convection ou par rayonnement. Les deux premiers modes de transfert nécessitent la présence d’un milieu
matériel : ils ne peuvent pas s’effectués dans le vide.

4- Effet du transfert thermique


 Le transfert thermique peut élever la température d’un corps.
 Le transfert thermique peut aboutir à un changement d’état physique d’un corps pur.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

27
Physique : Chapitre 6 1BAC

II- Transfert thermique et énergie thermique

1- Définition

Un transfert thermique est un transfert d’énergie d’un corps chaud vers un corps froid. Cette énergie s’appelle
énergie thermique ou quantité de chaleur, on la note Q, son unité est le joule (J).

2- Expression de l’énergie thermique

On admet dans le cas d’un échauffement régulier, que l’énergie reçu par un corps de masse m (sans qu’il
change d’état) et dont la température s’élève de i à f est proportionnelle à m et à la différence (f - i) et ceci
se traduit par la relation :
Q = m.c.(f - i)
où « c » est appelée « capacité thermique massique » du corps. C’est une constante qui caractérise la matière
constituant le corps.
La capacité thermique massique d’un corps pur est l’énergie thermique nécessaire à 1 kg de ce corps pour
élever sa température de 1°C. Son unité dans SI (J.kg-1.K-1)

Exemples des capacités thermiques massiques :

- L’eau : 4180 J.kg-1.K-1


- Éthanol : 2420 J.kg-1.K-1
- Aluminium : 904 J.kg-1.K-1
- Dihydrogène : 1400 J.kg-1.K-1

Remarque 1 : La capacité thermique massique « c » d’un corps dépend de sa température initiale, cependant,
dans la plus part des cas, elle peut être constante dans un domaine limité de températures.
Remarque 2 : La capacité thermique « μ » d’un corps de masse m est l’énergie thermique nécessaire pour
élever sa température de 1°C, elle est exprimée par la relation
μ = m.c
où c est la capacité thermique massique du corps.
L’unité La capacité thermique « μ » dans S.I est : J/°C ou : J/K.
La capacité thermique d’un système (S) formé de plusieurs corps est égale à la somme des capacités
thermiques de ces corps :
μS = μi = mi . ci
3- Equilibre thermique

Lorsque deux corps de températures différentes sont mis en contact, le corps le plus froid reçoit de l’énergie du
corps le plus chaud par transfert thermique. Le transfert cesse lorsque les deux corps sont à la même
température : on parle alors d’équilibre thermique : U = Q = 0

Exemple :
Prenons deux objets A et B qui échangent de l’énergie sous forme de transfert thermique : ils sont en contact et
ont des températures différentes :
La température du corps le plus chaud A diminue de A à éq : le corps chaud cède l’énergie thermique : QA< 0
La température du corps B le plus froid augmente de B à éq : le corps froid reçoit l’énergie thermique : QB>0
QA + QB = 0
mB.CB.( θéq – θB) + mA.CA.(θéq – θA) = 0

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28
Physique : Chapitre 6 1BAC

4- Transfert d'énergie produisant un changement d'état.

a- Les différents changements d'état


Un changement d'état physique correspond au passage d'un état physique à un autre état physique. Il se fait à
température constante.

b- L’énergie thermique de changement d’état : chaleur latente


Définition : L’énergie thermique de changement d’état (ou chaleur latente), notée L, est l’énergie qu’il faut
fournir à 1 kg d’un corps pur (liquide, solide ou gaz), à sa température de changement d’état, pour qu’il change
d’état.

Exemple :
- Chaleur latente de fusion de l’eau glace : Lfus = 334.103 J.kg-1
- Chaleur latente de vaporisation de l’eau liquide : Lvap = 2,26.106 J.kg-1

Lors de son changement d’état, la masse m d’un corps pur échange avec l’extérieur l’énergie :
Q = m.Lchangement
Avec :
- Q : énergie échangée en joule (J)
- m : masse du corps en kilogramme (kg)
- L : chaleur latente de changement d’état en joule par kilogramme (J.kg-1)

Remarque :
 Pour observer un changement d'état vers une phase moins ordonnée (fusion, vaporisation), le système doit
gagner de l’énergie, Q est positive, donc L aussi. La transformation est dite endothermique.
 Pour observer un changement d'état vers une phase plus ordonnée (solidification, condensation), le système
doit perdre de l’énergie, Q est négative, donc L aussi. La transformation est dite exothermique.
 Lsol = - Lfus ; Lcond = - Lsub ; Lliq = - L vap

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29
Physique : Chapitre 6 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 6

Energie thermique - Echange thermique

 Exercice 1 :
On admet que dans un calorimètre, seul le vase intérieur (masse m1 = 300g, capacité thermique massique
C1=0,38kJ.kg-1K-1) et l’agitateur (masse m2 = 50 g, capacité thermique massique C2=0,90 kJ.kg-1K-1) sont
susceptibles de participer aux échanges thermiques avec le contenu de l’appareil.
1) Calculer la capacité thermique μ du calorimètre.
2) Ce dernier contient 400 g d’éthanol à la température t1 = 17,5°C ; on y verse 200 g d’eau à la température
t2=24,7°C et on note la température lorsque l’équilibre thermique est réalisé, soit te=20,6°C. En déduire la valeur de
la capacité thermique massique C de l’éthanol.
Donnée : Capacité thermique massique Ce de l’eau : Ce = 4,19 kJ.kg-1K-1.

 Exercice 2 :
Un calorimètre de capacité thermique μ = 180 J.K -1 contient un mélange en équilibre de 100 g d’eau et de 5 g de
glace broyée. Un bloc de plomb de masse m=220 g, préalablement porté à la température t=97,0°C, est introduit
rapidement dans le vase calorimétrique. On attend l’équilibre thermique et on note la température : te = 1,7°C.
1) Calculer la valeur de la capacité thermique massique du plomb.
2) Quelle énergie thermique minimale faut-il fournir pour fondre un lingot de plomb de masse 20 kg pris à la
température initiale de 20°C ?
Donnée :
- Capacité thermique massique de l’eau : Ce = 4,19 kJ.kg-1.K-1
- Chaleur latente de fusion de la glace à 0°C : Lf = 334 kJ.kg-1
- Température de fusion du plomb : tf, (Pb) = 327°C ;
- Chaleur latente de fusion du plomb à 327°C : Lf ,(Pb) = 22,6 kJ.kg-1

 Exercice 3 :
Un calorimètre renferme 200 g d’eau à la température t1 =14,5°C. On y introduit un cylindre d’aluminium de masse
M = 80 g préalablement porté dans une étuve à la température t2 = 86,8°C. La température d’équilibre se fixe à
te=20,0°C.
On recommence l’expérience en plaçant, cette fois, 150 g d’eau dans le calorimètre à la température t’ 1=15,8°C; le
même cylindre d’aluminium, désormais, porté à la température t’ 2= 95,5°C est réintroduit dans le calorimètre; le
nouvel équilibre est caractérisé par la température t’3=22,1°C. En déduire :
1) La capacité thermique massique C de l’aluminium;
2) La capacité thermique μ du calorimètre.
3) Quelle quantité de chaleur minimale faut-il mettre en œuvre pour fondre une tonne d’aluminium prise à la
température initiale de 15°C ?
Donnée :
- Capacité thermique massique de l’eau : Ce = 4,19 kJ.kg-1K-1
- Température de fusion de l’aluminium tf ,(Al) = 660°C.
- Chaleur latente de fusion de l’aluminium à 660°C : Lf ,(Al) = 330 kJ.kg-1

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Physique : Chapitre 7 1BAC

Le champ électrostatique

Introduction :
Ce sont les anciens Grecs qui découvrirent les premiers phénomènes d’électrisation, en
constatant qu’en frottant de l’ambre jaune (une résine fossile sécrétée il y a des millions
d'années par des conifères ou des plantes à fleurs. Il est utilisé depuis la préhistoire dans la
bijouterie et pour ses vertus médicinales), celle-ci produisait une attirance sur d’autres
objets, et parfois des étincelles. Ils ont donc appelé «cette force», électricité qui vient du
Grec êlektron qui signifiait ambre jaune.

I- L'électrisation : mise en évidence du phénomène


1- Electrisation par frottement : Activité 1

Matériel : Chiffons de laine, morceaux de tissu, peau de mouton.


Différents matériaux : règle en plastique, règle métallique, tige en verre, bâton d’ébonite
Expérience : utilisation d’un pendule électrostatique
 Toucher la petite boule d’aluminium avec le doigt.
 Approcher une tige de verre non frottée de la boule d’aluminium.
 Frotter ensuite la tige de verre avec de la laine, puis approchée cette tige frottée de la
boule d’aluminium sans la toucher.
 Refaire toutes les étapes de la manipulation, en remplaçant la tige de verre par la tige
de plastique frottée avec du nylon, puis par la tige d’ébonite frottée avec une peau de mouton, et enfin
avec une tige métallique.
a. Faire un schéma pour l’une des expériences. Noter vos observations.
b. Quels matériaux peut-on électriser par frottement ?
c. Citer et décrire un phénomène observable dans la vie courante et résultant d’une électrisation par frottement.
Interprétation :
a.
- Avec la tige en verre non frottée, il ne se passe rien.
- La tige en verre, le bâton d’ébonite et la règle en plastique frottés attirent la boule du pendule.
- Avec la règle métallique frottée, il ne se passe rien.

b. On peut donc électriser le plastique, l’ébonite et le verre par frottement. Par contre le métal ne peut pas être
électrisé par frottement.
c. Un phénomène d’électrisation observable dans la vie courante, est le phénomène de la décharge électrique
que l’on subit parfois en descendant de la voiture. Les frottements de nos vêtements avec les sièges de la
voiture nous électrisent, et lorsque l’on touche une partie métallique de la voiture en descendant on ressent
une légère décharge électrique.

Conclusion : Un corps frotté, capable d’attirer des corps légers, est dit corps électrisé.

2- Electrisation par contact : Activité 2

Expérience : Reproduire l’expérience précédente avec la tige de verre et celle en PVC, en approchant
doucement la tige frottée jusqu’à venir toucher la boule d’aluminium du pendule.

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31
Physique : Chapitre 7 1BAC

a. Faire un schéma de l’expérience et noter vos observations.


b. Que se passe t-il lorsqu’un corps électrisé entre en contact avec un corps non électrisé ?

Interprétation : La boule est


d’abord attirée
a. Schéma et observations (figure ci-contre): par le verre
électrisé
b. Lorsqu’un corps électrisé entre en contact avec un corps non électrisé,
ce dernier s’électrise à son tour, et les deux corps se repoussent. Une fois que la boule
entre en contact avec
la tige électrisée, elle
Conclusion :
subit une répulsion
Quand un corps électrisé A touche un corps non électrisé B, le corps B s’électrise. On constate alors que A et
B se repoussent. C’est ce que l’on appelle l’électrisation par contact.

3- Electrisation par influence

Un électroscope à feuilles est constitué d'une tige métallique supportant deux feuilles
étroites et très fines d'or ou d'aluminium. L'ensemble est placé dans une enceinte
transparente et isolante (verre)
Lorsqu'on approche une baguette électrisée de l'électroscope (sans le toucher), les
feuilles de l'électroscope s'écartent. Si on éloigne la baguette, les feuilles retombent.
Les feuilles se repoussent parce qu'elles sont électrisées sous l'influence de la baguette.

II- Interaction électrostatique : Loi de Coulomb


 Toute charge électrostatique exerce une force (à distance) sur toute autre charge: les charges de même signe
se repoussent alors que les charges de signes contraires s'attirent.
 Deux charges électrostatiques au repos q et q’ s'attirent ou se repoussent mutuellement avec une force 𝐹 :
- Proportionnelle à chacune des charges q et q’ ;
- Dirigée suivant la droite joignant les deux charges ;
- Inversement proportionnelle au carré de la distance « r » qui sépare q et q’.

 Énoncé de la loi de Coulomb :

La force qu'une charge q1 exerce sur une charge q2 se trouvant à la distance « r » de q1 s'écrit :

q1 . q 2
F1/2 = F2/1 = F = k.
r2
Avec :
1
- k : est la constante de proportionnalité telle que : k = = 9. 109 N.m².C-2 ;
4.π.ε 0
- 0 : et est une autre constante appelée permittivité du vide telle que : ε0 = 8,854.10-12 F/m ; (F : Farad).

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32
Physique : Chapitre 7 1BAC

III- Le champ électrostatique


1- Définition :
Un champ électrostatique est une région de l'espace où une charge électrostatique est soumise à une force
électrostatique.
Pour contrôler s'il règne un champ électrique dans une région de l’espace, on y place une petite charge témoin,
et on examine si elle est soumise à une force électrique ou non.
À proximité d'un corps chargé règne un champ électrique. Tout corps chargé est donc source d'un champ
électrique.

2- Le vecteur champ électrostatique


Le champ électrostatique en un point d’une région de l’espace où règne un champ électrique est défini comme
la force par unité de charge :
F
E=q ; avec : q > 0

 Le champ électrostatique est une grandeur vectorielle.


 L'unité dans SI du champ électrostatique est le newton par coulomb (N/C).
 A une distance « r » d'une charge ponctuelle « q », le champ électrostatique est donné par la loi de
Coulomb :
q
E = k.
r2
 Le champ électrostatique tout comme la force de Coulomb est radial, il s'éloigne de la charge "q" si celle-ci
est positive et se dirige vers celle-ci si elle est négative :

Q > 0 : E centrifuge Q < 0 : E centripète

3- Caractéristiques du vecteur champ électrostatique


F
 Intensité : E =
q
 Direction : la même que celle de la force électrostatique F
 Sens :
- si q > 0 : celui de la force électrostatique F
- si q < 0 : opposé à celui de la force électrostatique F

Remarque : Le champ électrique diminue en fonction de r. Tous les points à


la surface de la sphère centrée sur la charge ponctuelle ont même valeur du
champ.

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33
Physique : Chapitre 7 1BAC

4- Superposition du champ électrostatique


On considère n particules de charges électriques qi, situées en des points Pi, le champ électrostatique créé par
cet ensemble de charges en un point M est la somme vectorielle des champs électrostatiques élémentaires qui
se superposent :
n

E= Ei = E1 + E2 + ⋯ + En
i=1

Exemple : Cas de deux charges ponctuelles q1 et q2 placées respectivement en deux points M1 et M2 de


l’espace distants de r1 et r2 d’un point M.
Au point M considéré, on représente le champ E1 créé par q1 et le champ E2 créé par q2. Le champ E résultant
est donné par la somme vectorielle des champs qui se superposent : E = E1 + E2

IV- Spectre du champ électrostatique


Les lignes de champ électrostatique sont des lignes tangentes, dans une région de l’espace, au vecteur champ
électrostatique et dirigées suivant ce vecteur.
Les lignes de champ électrostatiques vérifient les propriétés suivantes :
 Les lignes de champ ne se coupent jamais ;
 Elles vont toujours des charges positives vers les charges négatives : les charges positives «émettent» des
lignes de champ et les charges négatives « absorbent » les lignes de champ ;
 La direction du champ E en un point est tangente à la ligne de champ ;
 Le nombre de lignes qui partent d’une charge ou qui se dirigent vers elles, est proportionnel à la valeur de
la charge.

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34
Physique : Chapitre 7 1BAC

V- Champ électrostatique uniforme


1- Définition
Un champ électrique est dit uniforme dans une zone de l’espace où il est constant en direction, en
sens et en valeur : les lignes de champs sont alors toutes parallèles.
On retrouve un tel champ, entre deux plages métalliques planes et parallèles sur lesquelles on a
apporté des charges électrostatiques de signes contraires comme démontre la figure ci-dessous.

2- Lignes de champ électrostatique uniforme


Le champ électrostatique est toujours dirigé de la plaque positive vers la plaque négative. Et les
lignes de champ sont toujours parallèles :

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35
Physique : Chapitre 7 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 7

Le champ électrostatique

 Exercice 1 :
Soit un carré ABCD et O son centre. La charge q=1μC placée en A crée en O le champ électrostatique E 0=2.103
V/m. déterminer le champ électrostatique créé en O lorsqu’on place en A, B, C, D la même charge q=1μC.

 Exercice 2 :
Deux charges ponctuelles q1 et q2 sont placées dans le vide respectivement en A et en B tel que AB=d=10cm.
Trouver un point de la droite (AB) où le vecteur champ E résultant est nul. On envisage deux cas :
 1° cas : q1 et q2 ont même signe.
 2° cas : q1 et positif et q2 est négatif.
Données : 𝑞1 = 6000 nC ; 𝑞2 = 5000 nC.

 Exercice 3 :
Trois charges ponctuelles +q, -q et -q sont placées aux sommets d’un triangle équilatéral de côté a. Déterminer les
caractéristiques du champ électrostatique 𝐸 régnant au centre du triangle.
Données : q = 0,1 nC et a = 10 cm.

 Exercice 4 :
On considère deux pendules électriques identiques de longueur l = 20cm noués en deux points A et B d’une barre
horizontale tel que AB = 2cm.
Chaque fil supporte une petite boule de masse m = 1g. Electrisés par le même pôle d’une machine électrostatique,
les deux pendules accusent chacun une déviation par rapport à la verticale.
La déviation du pendule fixé en A est  = 6°.
1. a- Quelle est la déviation  du pendule fixé en B ?
b- Représenter les deux pendules avant électrisation (en pointillés) et après électrisation (en traits pleins).
2. La charge du pendule fixé en B est q2 = - 2,21.10-10 C, trouver la valeur algébrique de la charge q1 du pendule
fixé en A.
3. Déterminer l’intensité de la tension du fil de chaque pendule.
Données : g = 10 (SI) ; on suppose que les deux pendules sont dans le vide.

 Exercice 5 :
Une petite sphère de centre S est attachée en un point O par un fil isolant de masse négligeable
et de longueur l=40cm (voir fig.). La sphère, de masse m = 5.10-2 g, porte la charge électrique
q. On la soumet à un champ électrostatique uniforme E, horizontal, orienté comme l’indique la
figure. Le fil s’incline alors d’un angle =10° par rapport à la verticale.
En déduire la valeur de la charge électrique q.
Donnée : Intensité du champ électrostatique : E = 103V/m.

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36
Physique : Chapitre 8 1BAC

Energie potentielle électrostatique

I- Travail de la force électrostatique – L’expression mathématique


Une charge q > 0 est transportée d’un point A (point initial ou point de départ) vers un point B (point final ou
point d’arrivée) dans un champ électrostatique uniforme crée entre deux plaque métalliques parallèles et
planes.
Considérons le repère d’axe Ox (parallèle au champ électrique E et orienté
dans le sens opposé à E.
Puisque le champ électrique E est constant entre les deux plaques, donc la
force électrique F est constante au cours du ce déplacement, d’où son travail
est indépendant du chemin suivi.

WA→B F = F. AB
 WA→B F = F. AB. cos⁡
(α)
 WA→B F = q. E. AB. cos⁡
(α)
 WA→B F = q. E. AC
 WA→B F = q. E. xA − xC = q. E. xA − xB
 WA→B F = q. E. (xi − xf )

Remarque : L'expression mathématique du travail de la force électrostatique dans le cas d’une charge
négative q< 0 est la même que pour une charge positive.

Généralisation : L'expression mathématique du travail de la force électrostatique F s’exerçant sur une charge q
quelconque d’un champ électrostatique uniforme E s’écrit :
WA→B F = q. E. xA − xB = q. E. (xi − xf )

II- Energie potentielle d'une charge q placée dans un champ électrostatique


uniforme
1- L'énergie potentielle
L'énergie potentielle électrostatique d’une charge q quelconque située en un point d’abscisse x dans un champ
électrostatique uniforme E, vaut :
Ep,élect = q.E.x + C
Avec : C est une constante qui dépend du niveau de référence choisi, c'est-à-dire le niveau où : Ep,élect = 0.

Remarque : l’énergie potentielle électrostatique peut être exprimée aussi selon la relation suivante (plus
simple à utiliser dans les exercices !) :
Ep,élect = q.E.(x – x0)
Avec : x0 est l’abscisse du niveau de référence.

2- La variation de l’énergie potentielle électrostatique


La variation de l’énergie potentielle électrostatique d’une charge q quelconque dans un champ électrostatique
uniforme E vaut :

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37
Physique : Chapitre 8 1BAC

Ep,élect = Ep,élect(B) - Ep,élect(A) = q.E.xB - q.E.xA = q.E.(xB - xA) = - WA→B F

Ep,élect = - WA→B F
Elle est indépendante du niveau de référence choisi.

III- Potentiel électrique


1- Définition
Le potentiel V d'un point du champ est égal à l'énergie potentielle Ep,élect que posséderait une charge témoin de
+1C placée en ce point :
E p ,élect
V= ; Cette définition est valable pour un champ électrique quelconque.
q
 Si Ep,élect = 1 J et si q = +1C, alors V = 1 J/C = 1 volt = 1 V.
 Le potentiel électrique est une grandeur physique qui caractérise l’état électrique de chaque point de
l’espace où règne un champ électrique. Son unité dans (SI) est le volt : V.

2- Potentiel d'un point d'un champ électrostatique uniforme


E p ,élect
Comme V = donc : Ep,élect = q.V (I)
q
Et puisque : Ep,élect = q.E.(x – x0), dans le cas où x0 = 0 on obtient : Ep,élect = q.E.x (II)
A partir de (I) et (II)  V = E.x

Le potentiel d'un point d'un champ uniforme d'abscisse x s'écrit : V = E.x. Il dépend que de la position du
point et de la valeur du champ électrique.

Remarque : D’après la relation : V = E.x ; on peut :


 exprimer le champ électrique E en volt/mètre (V/m)
 exprimer l'énergie potentielle électrique selon la relation : Ep,élect= q.V + C ou: Ep,élect = q.(V–V0)
 Nouvelle expression pour le travail de la force électrique : WA→B F = q. VA − VB = q. (Vi − Vf )

À noter que : Dans un champ uniforme, l'axe Ox est dirigé toujours dans le sens des potentiels croissants.

3- Différence de potentiel électrique : tension électrique


Lorsqu'une charge se déplace d'un point initial A de potentiel VA vers un point final B de potentiel VB, alors la
différence de potentiel entre le point final et le point initial est :

V= VB VA = Vf - Vi
 Une différence de potentiel est encore appelée tension électrique.
 La tension entre A et B est notée :
UAB = VA - VB  UBA=VB – VA= - UAB

4- Relation entre la tension aux bornes d'un condensateur


et la distance entre les plaques
D’après la relation de potentiel V = E.x :
VA = E.xA et VB = E.xB ; Alors: VB - VA= E.xB - E.xA= E.(xB - xA)
U AB
d’où: UBA = E.d  E =
d

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

38
Physique : Chapitre 8 1BAC

5- Conservation de l’énergie totale d’une particule chargée soumise à une force


électrostatique

On considère une particule, de charge q et de masse m, qui se déplace d’un point A vers un point B dans une
région de l’espace où règne un champ électrique uniforme E.

 L’énergie totale de la particule est donnée par la relation :


1
ET = EC + Ep,élect = 2 . m. v 2 + q. V + k ; k est une constante liée à l’état de référence de Ep,élect

 D’après le théorème de l’énergie cinétique entre A et B :


EC = WA→B (Fext )
Avec :
- Le poids de la particule est négligeable devant la force électrostatique.
- Le mouvement de la particule se fait sans frottement
D’où :
EC = WA→B (F) ; F est la force électrostatique

 La variation de l’énergie totale d’une particule chargée soumise à une force électrostatique est :
ET = EC + Ep,élect
Or :
Ep,élect = - WA→B F ; F : la force électrostatique

Donc :
ET = WA→B F - WA→B F = 0

L’énergie totale d’une particule de charge électrique q se déplaçant, sans frottement et sous l’action d’une
seule force (force électrostatique), dans une région de l’espace où règne un champ électrostatique uniforme E
se conserve.

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39
Physique : Chapitre 8 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 8

Energie potentielle électrostatique

 Exercice 1 :
Une charge q = 10-7 C se déplace en ligne droite, de A vers B, dans un champ électrostatique uniforme E,
d’intensité E = 600V/m, tel que (𝐴𝐵, 𝐸 ) = 30°. Calculer :
1. Le travail de la force électrostatique qui s’exerce sur la charge q au cours du déplacement AB.
2. La valeur de la tension UAB.
Donnée : AB = L = 15cm.

 Exercice 2 :
Une particule α (noyau d’hélium 42𝐻𝑒), produite par une source radioactive, est émise au voisinage du point A d’un
champ électrostatique crée entre deux plaque parallèles planes (figure), avec une vitesse initiale négligeable vA = 0.
1. Quelle tension UAB = U faut-il appliquer entre les plaques distantes de D = 20 cm, pour que la vitesse des
particules en B soit vB = 103 km/s ?
2. Calculer la vitesse des particules à mi-chemin entre A et B.
3. Donner les caractéristiques du champ électrique 𝐸 entre les plaques.
4. Quelle est en J, puis en eV (électrons-volts), l’énergie cinétique d’une
particule en B ?
5. Calculer le potentiel d’un point situé à 5 cm, à 12 cm, à 18 cm de la plaque
A. Calculer l’énergie potentielle d’une particule α en ces points.
6. Répondre aux mêmes questions précédentes en remplaçant les particules  par des électrons ayant en A une
vitesse initiale de vA = 6,6.107 m/s dirigée vers la plaque B.
Donnée : e = 1,6.10-19 C ; m(α) = 6,6.10-27 kg ; mélectron = 9,1.10-31 kg ; 1eV = 1,6.10-19 J

 Exercice 3 :
Un pendule électrique, dont la boule B est une petite sphère isolante de
masse m = 0,2g, portant la charge q, est suspendu entre deux plaques
métalliques verticales P1 et P2 distantes de d = 20cm.
1. On établit la tension UP1P2 = U = 4000V entre ces plaques de manière à
créer entre celle-ci un champ électrostatique uniforme 𝐸 .
Quels sont les caractéristiques du champ 𝐸 ? (On admet que ce dernier
n’est pas perturbé par la présence de la charge q).
2. Faire un schéma montrant l’inclinaison subie par le fil et calculer l’angle α
entre le fil et la verticale lorsque l’équilibre est atteint.
3. L’angle α dépend-il de la position initiale du pendule ? (on admet que la
boule B ne touche jamais l’une au l’autre des plaques).
4. Le pendule est déplacé horizontalement vers la droite, sur une distance L = 2cm à partir de la position d’équilibre
précédente.
Calculer le travail W(Fe ) de la force électrostatique 𝐹𝑒 qui s’exerce sur la boule pendant ce déplacement.
Donnée : q = 2.10-8 C

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40
Physique : Chapitre 8 1BAC

 Exercice 4 :
Une particule  (noyau d’hélium) de masse m et de charge q, produite par une
source radioactive, est mise au voisinage du point O d’un champ
électrostatique crée entre deux plaque parallèles planes P1 et P2 (figure) avec
une vitesse négligeable vO = 0.
1. Quelle tension UP1P2 = U faut-il appliquer entre les plaques P1 et P2,
distantes de d = 20cm, pour que la particule traverse la plaque P2 en R, à la
vitesse v =103 km/s.
2. Donner les caractéristiques du champ électrostatique E (supposé uniforme)
entre les plaques.
3. Quelle est, en joules et en eV (électrons-volts), l’énergie cinétique de la
particule  à son passage au point R.
Données : m() = 6,6.10-27 kg ; q = +2e = +3,2.10-19 C ; 1eV = 1,6.10-19 J

 Exercice 4 :
Dans le canon à électrons d’un oscillographe (voir figure), les électrons sortant de la cathode avec une vitesse
supposée nulle, sont accélérés par une tension U=1600V appliquée entre la cathode C et l’anode A.
1. Calculer en (m/s) la vitesse vA des électrons à la sortie du canon.
2. Calculer en joule et en keV (kilo électronvolts), leur énergie cinétique EC(A).

3. Les électrons pénètrent avec une vitesse v0 = vA, entre les plaques de déviation verticale, en un point O situé à
égale distance de chacune d’elles. Lorsque la tension appliquée entre ces deux plaques distantes de d=2cm est
U1=500V, les électrons sortent de l’espace champ en un point S tel que O’S = d’ = 0,6 cm.
a. On prenant comme origine des potentiels V0 = 0 au point O. Calculer Vs le potentiel électrostatique du point S
de l’espace champ.
b. Déterminer Ep,élect(O) et Ep,élect(S), les énergies potentielles électrostatiques d’un électron en O et en S dans
l’espace champ, en joules et en keV.
c. En déduire Ec(S) l’énergie cinétique de sortie des électrons en S, en keV.

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41
Physique : Chapitre 9 1BAC

Transfert d'énergie dans un circuit électrique

I- Rappel :
1- Convention générateur ou récepteur :

Dans un générateur, la flèche de la tension et celle du courant sont dirigées dans le même sens. Alors que, dans
un récepteur, la tension (U) et le courant (I) ont des sens opposés :

Récepteur Générateur

2- Caractéristique tension-courant U=f(I) :

La caractéristique d'un dipôle électrique est la relation existant entre l'intensité I du courant traversant le
dipôle et la tension U aux bornes de celui-ci :

Récepteur : (Moteur ou électrolyseur) Générateur

UAB = E’ + r’.I UPN = E - r.I

II- Energie électrique reçue ou cédée par un dipôle :


1- Energie électrique reçue par un récepteur :

Définition : On appelle récepteur tout dispositif capable de transformer de l'énergie électrique en une autre
forme d'énergie (mécanique : moteurs, chimique : électrolyseur, lumineuse : lampe..).
Expression : L'énergie électrique reçue par un récepteur et qui a pour unité le joule (J), s’écrit :

We = UAB.I.Δt
Avec :
 U : est la tension positive aux bornes du récepteur, (en volts : V),
 I : l'intensité du courant circulant à travers le récepteur, (en ampères : A)
 Δt : la durée pendant laquelle le courant a circulé, (en seconde : s).

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42
Physique : Chapitre 9 1BAC

2- Puissance électrique reçue par un récepteur :

Définition : La puissance électrique que l'on note Pe et qui a pour unité le watt (W) est le produit de la
tension électrique aux bornes du récepteur et de l'intensité du courant électrique qui le traverse.
Expression : La puissance reçue par un récepteur est numériquement égale à l’énergie reçue par unité de
temps :
We
Pe = ∆t
= UAB.I

3- Energie électrique fournie par un générateur :

Définition : On appelle générateur électrique tout système (Pile, centrale thermique, centrale nucléaire, plaque
solaire…) capable de transformer une énergie quelconque en énergie électrique.
Expression : L'énergie électrique fournie par un générateur et qui a pour unité le joule (J), s’écrit :

We = UPN.I.Δt

4- Puissance électrique fournie par un générateur:

Expression : La puissance fournie par un générateur est numériquement égale à l’énergie fournie par unité de
temps :
We
Pe = ∆t
= UPN.I

III- Effet Joule :


1- Définition :
On appelle « effet Joule » le dégagement de chaleur qui accompagne le passage d'un courant électrique dans
un matériau conducteur lui opposant une résistance.

2- Cas d’un conducteur Ohmique : Loi de Joule


L'énergie électrique reçue par un conducteur Ohmique, s’écrit : We = UAB.I.Δt
Or, la loi d'Ohm établit que : UAB =R.I
D’où : We = R.I.I.Δt = R.I2.Δt
Dans un conducteur ohmique toute l’énergie électrique reçue par le dipôle est restituée au milieu extérieur
sous forme de chaleur et de rayonnement :

Energie reçue par le conducteur ohmique


=
Energie thermique fournie au milieu extérieur (chaleur)

 We = Q = R.I2.Δt

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43
Physique : Chapitre 10 1BAC

Comportement global d’un circuit électrique

I- Distribution de l’énergie au niveau d’un récepteur :


1- Rappel : La loi d’ohm pour un récepteur :

La tension électrique UAB aux bornes d’un récepteur (moteur ou électrolyseur) parcouru par un courant
d’intensité I est donnée par :
UAB = E’ + r’.I
Avec :
 E’ : la force contre électromotrice du récepteur (notée f.é.m), exprimée en (V)
 r' : la résistance interne du récepteur, exprimée en ().
 I : l’intensité du courant électrique en (A)

2- Bilan énergétique d’un récepteur :

Nous avons vu dans le chapitre précédent que l’énergie reçue par un récepteur (électrolyseur ou moteur) soumis
à une tension électrique UAB et parcouru par un courant électrique d’intensité I pendant une durée Δt est donnée
par la relation :
We = UAB.I .Δt
Avec : UAB = E′ + r′.I
On obtient :
We = (E′ + r′.I).I .Δt
Donc :
We = E’.I.Δt + r′.I2.Δt (I)
Le bilan énergétique pour un récepteur s’écrit :
We = Wu + W’J
Tel que :
 We = UAB.I .Δt : représente l’énergie électrique reçue par le récepteur ;
 Wu = E’.I.Δt : est l’énergie utile du récepteur, cette énergie peut être convertie en partie en énergie
mécanique dans le cas d’un moteur ou en énergie chimique dans le cas d’un électrolyseur ;
 W’J = r′.I .Δt : est l’énergie thermique dissipée par effet Joule dans le récepteur (cette énergie est perdue).
2

3- Bilan de puissance d’un récepteur :


Par définition, la puissance électrique reçue par un récepteur représente l'énergie reçue par ce récepteur We
par unité de temps, elle s'exprime en watt (W) :
We
Pe =
∆t
On divisant les deux membres de la relation (I) par Δt, on en déduit que la puissance électrique reçue par le
récepteur vaut :
Pe = E’.I + r′.I2 ; avec : Pe = UAB.I
Le bilan de puissance pour un récepteur s’écrit :
Pe = Pu + P’J
Tel que :
 Pe = UAB.I : représente la puissance électrique reçue par le récepteur ;
 Pu = E’.I : est la puissance utile du récepteur,
 P’J = r′.I : est la puissance thermique dissipée par effet Joule dans le récepteur.
2

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44
Physique : Chapitre 10 1BAC

Remarque (cas particuliers) :


 Pour un moteur bloqué Pu = E’.I = 0  E’ = 0
 Pour un électrolyseur à anode soluble (électrode Cu dans une solution de (Cu , SO4 )). Il n’apparaît pas
2+ 2-

d’énergie chimique, le processus se résume en un simple déplacement de matière de l’anode vers la cathode.

4- Rendement d’un récepteur


On définit le rendement d’un récepteur par le rapport entre l’énergie (la puissance) utile WU qu’il produit
(mécanique ou chimique) et l’énergie (la puissance) qu’il reçoit We.

W P E′
 = W u = Pu = U <1 ; avec : UAB = E’ + r’.I
e e AB

Le rendement est un nombre sans unité, il s'exprime généralement en pourcentage.

II- Distribution de l’énergie au niveau d’un générateur


1- Rappel : La loi d’ohm pour un générateur :

La tension UPN aux bornes d’un générateur, débitant un courant d’intensité I sortant par sa borne P,
est donnée par :
UPN = E - r.I
Avec :
 E : la force électromotrice du générateur (notée f.é.m), exprimée en (V)
 r : la résistance interne du générateur, exprimée en ().
 I : l’intensité du courant débité par le générateur en (A)

5- Bilan énergétique d’un générateur :

Nous avons vu dans le chapitre précédent que l’énergie électrique fournie par un générateur au milieu extérieur
est pendant une durée Δt est donnée par la relation :
We = UPN.I .Δt
Avec : UPN = E + r.I
On obtient :
We = (E - r.I).I .Δt
Donc :
We = E.I.Δt - r.I2.Δt (II)
D’où :
E.I.Δt = We + r.I2.Δt

Le bilan énergétique pour un générateur s’écrit :

WT = W e + WJ

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45
Physique : Chapitre 10 1BAC

Tel que :
 WT = E.I.Δt : représente l’énergie totale WT du générateur (‘énergie transformée par le générateur) ;
 We = UPN.I .Δt : est l’énergie électrique disponible aux bornes du générateur pouvant être utilisée par les
autres dipôles du circuit ;
 WJ = r.I .Δt : est l’énergie thermique dissipée par effet Joule dans le générateur (cette énergie est perdue).
2

6- Bilan de puissance d’un générateur :

On divisant les deux membres de la relation (II) par Δt, on en déduit que la puissance électrique fournie par le
générateur vaut :
Pe = E.I - r.I2 ; avec : Pe = UPN.I
D’où :
E.I = Pe + r.I2
Le bilan énergétique pour un générateur s’écrit :
PT = Pe + PJ
Tel que :
 PT = E.I : représente la puissance totale WT du générateur (la puissance transformée par le générateur);
 Pe = UPN.I : est la puissance électrique disponible aux bornes du générateur pouvant être utilisée par les
autres dipôles du circuit ;
 PJ = r.I .Δt : est la puissance thermique dissipée par effet Joule dans le générateur.
2

7- Rendement d’un générateur


On définit le rendement d’un générateur par le rapport entre l’énergie (la puissance) électrique fournie au
circuit We et l’énergie (la puissance) transformée par le générateur WT :
W P U PN
 = We = Pe = E
<1 ; avec : UPN = E - r.I
T T

III- Bilan énergétique dans un circuit simple

1- Loi de Pouillet

On considère un circuit électrique simple composé de trois dipôles


montés en série : un générateur, un moteur et un conducteur ohmique.
D’après la loi d’additivité des tensions et la loi d’ohm, on a :

 UAC = UAB + UBC


 UAC = E –r.I
 UBC = E’ + r’.I
 UAB = R.I

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46
Physique : Chapitre 10 1BAC

En remplaçant les tensions UAC, UAB et UBC par leurs expressions dans la première relation, on obtient :
E−E′
I = r+r ′ +R (III)

Généralisation :
Considérons un circuit série comportant n générateurs (E1,r1) ; (E2, r2)… (En, rn), n conducteurs ohmiques R1 ;
R2 … Rn et n récepteurs (E’1,r ‘1) ; (E’2,r’2)… (E’n,r’n).
En appliquant la loi d’additivité des tensions dans le circuit et la loi d’Ohm pour les différents dipôles, on
obtient une relation généraliste de la loi de Pouillet :

E − E′
I=
R

Remarque : un générateur placé en opposition par rapport à un autre générateur de f.é.m. plus grande,
fonctionne en récepteur de f.c.é.m. égale à sa f.é.m. et de résistance interne identique.

2- Bilan énergétique de circuit :

D’après la relation (III), nous avons :


E – E’ = (r + r’ + R).I

On multipliant les deux membres de cette égalité par « I », on obtient :

E.I. – E’.I = (r + r’ + R).I2  E.I. = E’.I + (r + r’ + R).I2


d’où :
PT = Pu + Pth ou encore : WT = Wu + Wth
Avec :
 WT = Wg = E.I.t : l’énergie totale transformée par le générateur;
 Wu = E’.I.t : l’énergie utile (mécanique pour le moteur) ;
 Wth = (r + r’ + R).I2.t : l’énergie thermique dissipée par effet joule dans le circuit.

3- Rendement globale d’un circuit simple

Le rendement global d’un circuit simple est définit comme le rapport entre l’énergie utile du circuit et l’énergie
totale du générateur (l’énergie totale transformée par le générateur), selon la relation suivante :

Wu Pu E′
= = = <1
WT PT E

IV- Facteurs influençant sur l’énergie fournie par un générateur au reste d’un
circuit résistif :
1- Influence de la force électromotrice E du générateur :

On considère le circuit électrique ci-contre :


Nous avons :
UPN = E – r.I
UAB = Req.I

Avec Req, représente la résistance équivalente de dipôle AB

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

47
Physique : Chapitre 10 1BAC

D’après la loi de Pouillet on a :


𝐸
I=
𝑟 + 𝑅𝑒𝑞
L’énergie électrique fournie par le générateur pendant la durée Δt est :
We = UPN.I. Δt
 We = Req.I.I. Δt = Req.I2.t
2
E
We = R eq . . ∆t
r + R eq
𝑅𝑒𝑞
 We = 2 . 𝐸 2 . ∆t
𝑟+𝑅𝑒𝑞

L’énergie électrique fournie par un générateur est proportionnelle au carré de sa force électromotrice.

2- Influence de la résistance Req

On considère le même circuit précédent. L’énergie électrique fournie par le générateur pendant la durée Δt est :

𝑅𝑒𝑞 𝑅𝑒𝑞
We = 2 . 𝐸 2 . ∆t  Pe = 2 . 𝐸2
𝑟+𝑅𝑒𝑞 𝑟+𝑅𝑒𝑞

Mathématiquement, pour une valeur donnée de la force électromotrice


E, la puissance Pe est maximale quand : Req = r.
Dans ce cas, l’expression de la puissance électrique fournie par le
générateur est :
𝑅𝑒𝑞
Pe = 2 . 𝐸2
2.𝑅𝑒𝑞
𝐸2 𝐸2
 Pe = 4.𝑅  We = 4.𝑅 . t
𝑒𝑞 𝑒𝑞

L’énergie électrique fournie par un générateur est inversement proportionnelle à la résistance équivalente Req
du dipôle AB.

Remarque :
Le mode d’association des résistances dans le circuit influe aussi sur l’énergie électrique fournie par le
générateur :
Si la résistance équivalente Req dans le circuit précédent est obtenue à partir de deux résistances R1 et R2 :

𝐸2
 Si R1 et R2 sont montées en série, on obtient : Pe = 𝑅
1 +𝑅2

𝐸2
 Si R1 et R2 sont montées en parallèle, on obtient : P′e = (𝑅1 + 𝑅2 ). 𝑅
1 .𝑅2

D’où : P’e > Pe


La puissance électrique fournie par un générateur à des conducteurs ohmiques montés en parallèle est
supérieur à la puissance électrique fournie par ce générateur à ces conducteurs ohmiques s’ils sont montés en
série.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

48
Physique : Chapitre 9 & 10 1BAC

Exercices d’applications - Chapitres 9 & 10

Transfert d'énergie dans un circuit électrique


Comportement global d’un circuit électrique

 Exercice 1 :
Sur le graphe ci-contre nous avons tracé avec la même échelle
les caractéristiques Intensité-tension de deux dipôles D1 et D2.
1. Indiquer la courbe qui correspond au dipôle résistor et celle
au dipôle générateur.
2.
a. Rappeler pour chaque dipôle la loi d’Ohm correspondante.
(On notera la tension aux bornes du générateur UPN et UAB
celle aux bornes du résistor)
b. Donner le schéma du circuit permettant de tracer la
caractéristique Intensité - tension du générateur.
c. Déterminer, à partir du graphe, et en justifiant la réponse,
les valeurs de la f.é.m. E et de la résistance interne r du générateur et la résistance R du résistor.
3. Calculer l’intensité du courant de court-circuit Icc du générateur.
4. On réalise un circuit en branchant ce générateur aux bornes de ce résistor de résistance R.
a. Représenter le schéma du circuit.
E
b. Montrer que l’intensité du courant dans le circuit est donnée par : I = r + R
c. Montrer que I= 1.66A
 Exercice 2 :

On réalise le circuit dont le schéma est représenté ci contre :


1. L’ampèremètre indique une intensité I = 4A quand le moteur est calé, déterminer la
résistance interne r’ du moteur.
2. Quand le moteur tourne l’ampèremètre indique une intensité I=2A, déterminer la
f.c.é.m. E’ du moteur.

 Exercice 3 :
Un moteur est utilisé sous la tension U = 220V. II est alors parcouru par un courant d'intensité constante I=30A.
1. calculer la puissance reçue par le moteur.
2. Le moteur a un rendement de 80%. Calculer la puissance utile du moteur et en déduire la puissance cédée par le
moteur par effet Joule.
3. Trouver la f.e.m E' du moteur et la valeur de la résistance interne du moteur r'. Le moteur fonctionne pendant une
durée t = 3,0 heures.
 Exercice 4 :
Un moteur électrique de résistance interne négligeable transforme 95% de l'énergie électrique qu'il reçoit en énergie
mécanique disponible. Le moment du couple développé par le moteur vaut M = 12 N.m pour un régime de rotation
de l200 tr.min-l.
1. Calculer, dans ces conditions, la puissance électrique reçue par le moteur.
2. Déterminer la valeur de sa f.c.é.m. sachant qu'il est parcouru par un courant d'intensité I = 30A.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

49
Physique : Chapitre 9 & 10 1BAC

 Exercice 5 :
On associe en série:
- une batterie d'accumulateurs de f.e.m. E = 24V et de résistance interner r=1,2 Ω;
- un conducteur ohmique de résistance R = 4,8 Ω ;
- un moteur de f.e.m E' et de résistance interne r' ;
- un ampèremètre de résistance négligeable.
La f.e.m E' du moteur est proportionnelle à sa vitesse de rotation; sa résistance interne r' est constante.
1. On empêche le moteur de tourner (sa f.e.m. E' est nulle), le moteur est alors équivalent à une résistance r'. Le
courant dans le circuit a une intensité I1 = 2,1 A.
a. Ecrire la relation entre E, r, R, r' et I1.
b. Exprimer r' en fonction de E, r, R et I1.
c. Calculer r'.
2. Le moteur tourne à la vitesse de 250 trs.min-1 en fournissant une puissance utile Pu = 8,6 W. L'intensité du
courant est alors I2 = 1,2 A.
a. Exprimer E' en fonction de E, r, R, r' et I2.
b. Calculer E'
3.
a. Calculer la puissance consommée par chaque récepteur lorsque le moteur tourne.
b. Faire un bilan énergétique de ce circuit.
c. Calculer le rendement global de ce circuit.

 Exercice 6 : (SM)
On réalise le montage ci-dessous comprenant en série:
- un générateur (E = 30V, r négligeable);
- une résistance ajustable R ;
- un électrolyseur (E'1 = 1,6V, r’1 = 20 Ω) ;
- un moteur (E'2 = 20V, r’2 = 0,50 Ω);
- un interrupteur K.
On choisit R = l0 Ω et on ferme l'interrupteur.
1. Calculer 1'intensité I du courant.
2. Calculer la puissance utile Pu disponible sur le moteur;
3. L'électrolyte présent dans l'électrolyseur a pour masse rn = 100g; sa capacité thermique massique C est égale à
4,2 kJ.kg-1.K-1 et on néglige la capacité thermique de la cuve. Pendant combien de temps le courant doit-il circuler
pour que la température de l'électrolyte s'élève de 2°C ?

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

50
Physique : Chapitre 11 1BAC

Le champ magnétique

I- Les aimants
1- Définition
Un aimant est un corps capable d'attirer le fer, le nickel, le cobalt et certains alliages contenant le fer (comme
l'acier); ces corps sont appelés corps ferromagnétiques.

2- Les pôles d’un aimant


On distingue les aimants en U et les barreaux aimantés :

Chaque aimant possède un pôle nord (N) et un pôle sud (S), même quant on brise cet aimant en un nombre
quelconques de parties, chaque fragment devient un aimant complet possédant deux pôles nord et sud. On en
déduit que le secret de l’aimantation réside dans le fait qu’un atome unique se comporte comme un aimant.
Un aimant exerce une action à distance sur un autre aimant, l’expérience montre que les pôles de l’aimant de
même nom se repoussent (S S) et (N N), alors que les pôles de noms différents (S N) s’attirent.

II- Le champ magnétique


1- Détection d’un champ magnétique
Un aimant agit à distance sur un autre aimant, il modifie les propriétés locales de l’espace
qui l’environne. On dit que l’espace environnant un aimant est le siège d’un champ
magnétique.
A partir de cette caractéristique, pour détecter un champ magnétique dans une région de
l’espace, on utilise un aimant témoin, à titre d’exemple l’aiguille aimantée d’une boussole.
Convention : Le pôle de l’aiguille aimantée orienté vers le pôle nord de la terre est appelé
le pôle nord, tandis que l’autre pôle est appelé le pôle sud.

2- Le vecteur champ magnétique


Lorsqu’on pose une aiguille aimantée pouvant osciller autour d’un axe vertical, dans un point où règne un
champ magnétique noté 𝐵 , elle s’oriente suivant une direction et un sens déterminés.
Le vecteur champ magnétique 𝐵 en un point M de l’espace, a les propriétés mathématiques d’un vecteur :

 Origine : le point M ;
 Direction : celle prise par l’aiguille aimantée placée en M ;
 Sens : celui indiqué par le pôle nord de l’aiguille aimantée (de pôle sud vers le pôle
nord de l’aiguille) ;
 Intensité (valeur) : l’intensité B est mesurée par un tesla-mètre et elle s’exprime en
Tesla (T) du nom de physicien américain Nikola Tesla (1856-1943).

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

51
Physique : Chapitre 11 1BAC

3- Spectre magnétique et lignes de champ magnétique

 Les lignes de champ magnétique sont des courbes tangentes au vecteur champ magnétique 𝐵 en chaque
point du champ, et elles sont orientées dans le même sens que le vecteur 𝐵.
 Le spectre magnétique est l’ensemble des lignes de champ.

Chaque ligne de champ est orientée de telle façon qu’elles sortent du pôle nord (N) et qu’elles rentrent par
le pôle sud (S).

Remarque :
- Plus les lignes sont denses, plus B est important.
- Expérimentalement on visualise les lignes de champ à l'aide de grains de limaille de fer : dans le champ
chaque grain s'aimante et subit un couple de forces qui l'oriente parallèlement au champ, tout comme une
aiguille magnétique.

 Un champ magnétique est uniforme dans une région de l’espace, si le vecteur champ magnétique a les
mêmes caractéristiques (directions, sens et valeur) en tout point de cette région.
 Le spectre du champ magnétique uniforme est formé de segments de droites parallèles entres eux. C’est le
cas dans l’entrefer d’un aimant en U (figure ci-dessus).

4- Superposition de champs magnétiques


Lorsqu’on est en présence de plusieurs sources de champs magnétiques distinctes, les champs magnétiques se
superposent en somme vectorielle.
En un point de l'espace où règnent plusieurs champs magnétiques, le champ magnétique résultant est égal à la
somme vectorielle des différents champs :
i=n
B= i=1 Bi
Exemple :
Considérons deux aimants droits A1 et A2 orientés comme l’indique figure ci-
contre. Les intensités B1 et B2 des champs magnétiques créés par les deux aimants
en un point M sont: B1=20mT et B2=10mT successivement.
En négligeant le champ magnétique terrestre, le champ magnétique total 𝐵M crée
par les deux aimants en M est:
BM = B1 + B2
D’après le théorème de Pythagore:
2
BM = B12 + B22  BM  22,36 mT
B
Tan α = B 2 = 0,5    26,6 °
1

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52
Physique : Chapitre 11 1BAC

III- Le champ magnétique terrestre


Plaçons plusieurs boussoles (ou aiguilles aimantées) dans une région de l’espace loin de toute source apparente
de champ magnétique. Nous constatons qu’elles s’orientent toutes suivant la même direction. Cette orientation
particulière est due à la présence dans l’espace d’un champ magnétique, c’est le champ magnétique terrestre
BT .
Le champ magnétique terrestre peut-être considéré comme le champ créé par un aimant droit placé au centre
de la Terre.
Le champ magnétique terrestre en un point M est la résultante de deux composantes:

 BH : Composante horizontale du champ magnétique terrestre au point M.


 BV : Composante verticale du champ magnétique terrestre au point M.

BT = BH + BV ; BH = BT.cos(𝐼 )

L'axe géomagnétique passant par les deux pôles magnétiques, fait un angle appelé « déclinaison magnétique
D » par rapport à l'axe de rotation de la Terre.
L’angle formé par BT et BH est appelé « inclinaison I ». Il augmente lorsque l'on se rapproche des pôles en
tendant vers 90°.

Remarque : Les deux angles « I » et « D » varient au cours du temps et dépendent du lieu.

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53
Physique : Chapitre 11 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 11

Le champ magnétique

 Exercice 1 :
Sur les deux figures ci-dessous :
1. Orienter les lignes de champ représentées.
2. Tracer le vecteur champ magnétique aux points Mi.
3. Indiquer, si elle existe, une région de l'espace dans laquelle le champ magnétique est uniforme. Justifier

 Exercice 2 :

Une aiguille dont le centre O est placé sur l’axe de l’aimant (1) s’aligne sur cet axe
suivant le vecteur 𝐵1 de valeur 5,0 mT. On place l’aimant (2) comme c’est montrer
sur la figure : l’aiguille tourne dans le sens contraire des aiguilles d’une montre
d’un angle α = 24°
Déterminer les caractéristiques du champ magnétique 𝐵2 créé en O par l’aimant 2
ainsi que les caractéristiques du champ magnétique résultant 𝐵𝑇 .

 Exercice 3 :
Deux aimants droits sont placés perpendiculairement l’un à l’autre à la même distance du point M, comme
l’indique la figure ci-contre.
1. Sachant que B1 = 4.10-3 T et B2 = 3.10-3 T, représenter à l’échelle : 2.10-3 T → 1 cm,
a. 𝐵1 Le vecteur champ magnétique crée par l’aimant A1 au point M.
b. 𝐵2 Le vecteur champ magnétique crée par l’aimant A2 au point M.
2.
a. Exprimer le vecteur champ magnétique résultant 𝐵 en fonction de 𝐵1 et 𝐵2,
représenter 𝐵
b. Schématiser l’aiguille aimantée placée au point M.
c. Déterminer graphiquement et par calcul la valeur du champ magnétique B
résultant
d. Déterminer la valeur de l’angle α = (𝐵1, 𝐵2)
3. On enlève l’aimant A2. Est-ce que l’angle α augmente, diminue ou reste constant ? Justifier.

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54
Physique : Chapitre 11 1BAC

 Exercice 4 :
Deux aimants droits sont placés comme le montre la figure 1 ci-dessous. Chaque aimant crée au point M un champ
magnétique de valeur 2,5.10-3 T.
1. Tracer, en précisant l'échelle, les champs B1, B2 et B tel que B = B1 + B2.
2. Déduire de la construction vectorielle la valeur du champ magnétique résultant en M.
3. Retrouver le résultat précédent en utilisant une fonction trigonométrique.
4. Comparer la précision des deux résultats. Laquelle des deux méthodes est la plus précise.
5. En inverse l’orientation de l’un des deux aimants comme le montre la figure 2. Répondre aux mêmes questions
1, 2, 3 et 4 dans ce cas (figure 2).

1 2

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55
Physique : Chapitre 12 1BAC

Le champ magnétique crée par un courant électrique

I- Cas d’un courant passant dans un fil rectiligne


1- Expérience d'Oersted
En 1819, Oersted (Copenhague) était occupé à montrer à ses élèves les effets thermiques du courant électrique
dans un conducteur, lorsque son attention fut attirée par un phénomène inattendu. Il remarqua qu’une aiguille
aimantée, qui se trouvait par hasard dans le voisinage du conducteur, déviait chaque fois que celui-ci était
traversé par un courant électrique. Il put alors constater que l’aiguille aimantée tentait chaque fois de prendre
la direction normale au conducteur et que lorsqu’on inversait le courant, l’aiguille inversait la direction de son
pôle nord.
De par son expérience, Oersted mettait en évidence un lien entre le courant électrique et l’existence d’un
champ magnétique.
Lorsqu’on examine le spectre magnétique obtenu, on s’aperçoit que les lignes de champ sont des
circonférences concentriques se trouvant dans un plan perpendiculaire au courant électrique.

Le sens des lignes du champ est conforme à la règle du tire-bouchon ou règle de la main droite ou règle du
petit bonhomme d’ampère :
Règle du tire-bouchon Règle de la main droite Règle du bonhomme d’ampère

Lorsque le tire-bouchon On place la main droite le long du On place le bonhomme le long du


progresse dans le sens du fil, paume tournée vers le point M fil regardant le point M, de sorte
courant, il tourne dans le sens du de sorte que le courant sorte par que le courant lui entre par les
champ les doigts. Alors le pouce indique pieds et lui sorte par la tête. Alors
le sens de B. son bras gauche indique le sens de
B.

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56
Physique : Chapitre 12 1BAC

2- Intensité du champ magnétique


Un fil rectiligne de longueur infinie parcouru par un courant électrique d’intensité I, crée en son voisinage un
champ magnétique B de caractéristiques suivantes en un point M de l’espace :

 Origine : Le point M ;
 Direction : orthogonale au plan contenant le point M et le fil rectiligne ;
 Sens : donné par les règles d’orientation (tableau de la page précédente) ;
 Intensité :
μ0 . I
B=
2. π. r
Tel que :
 0 : Perméabilité magnétique du vide (ou du l’air), 0 = 4..10 T.m.A ;
-7 -1

 I : Intensité du courant ;
 r = OM : Distance du point M au fil.

L'intensité B du champ, augmente avec l'intensité I de courant et diminue avec la distance r = OM au


conducteur.
Représentation de 𝐁 dans un espace à deux dimensions :

: Le vecteur est orthogonal au plan de la feuille et sort de la feuille


: Le vecteur est orthogonal au plan de la feuille et rentre dans la
feuille

II- Cas d’un courant passant dans un conducteur circulaire (bobine plate)
1- Définition
Une bobine plate est constituée d’un enroulement de fil conducteur sur un cylindre isolant dont le rayon R est
supérieur à sa longueur L.

2- Spectre magnétique et lignes du champ magnétique


Les lignes du champ magnétique sont des cercles au voisinage des conducteurs situés
dans un plan perpendiculaire à la bobine. Elles se déforment pour tendre à devenir
rectilignes à mesure qu’elles se rapprochent de l’axe de la spire. Les lignes de champs
magnétiques sortent par une face, appelée face nord et rentre par l’autre face appelée
face sud.
Remarque : Le pôle sud d’une bobine étant la face devant laquelle il faut se placer
pour « voir » le courant tourner dans le sens des aiguilles d’une montre. Dans le cas
contraire, on se trouve devant le pôle nord.

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57
Physique : Chapitre 12 1BAC

Le sens des lignes du champ est conforme à la règle du tire-bouchon ou règle de la main droite ou règle du
petit bonhomme d’ampère :
Règle du tire-bouchon Règle de la main droite Règle du bonhomme d’ampère

Le tire-bouchon, tournant dans le La main droite qui prend la bobine Le bonhomme d’ampère regarde le
même sens que le courant I dans dans sa paume, en ayant les doigts centre de la bobine, le courant
la bobine, progresse dans le sens pointés dans le sens du courant, entre par ses pieds et sort par sa
du champ B. indique avec son pouce le sens du tête, son bras gauche tendu sur le
champ B. côté indique alors le sens de B.

Remarque :
Comme c’est le cas d’une aiguille aimantée, le sens du vecteur champ magnétique B au centre d’une bobine est
orienté de pôle sud (face sud) vers le pôle nord (face Nord) de la bobine. Ainsi, les lignes du champ magnétique
sont orientées dans le même sens que B.

3- Intensité du champ magnétique


La valeur du vecteur champ magnétique au centre d’une bobine de rayon R (en mètre) et d’un nombre N de
spires est donnée par la relation suivante :
μ0 N. I
B= .
2 R

III-Cas d’un courant passant dans un conducteur circulaire (solénoïde)


1- Définition

Un solénoïde s’obtient en enroulant régulièrement en hélice un fil conducteur sur un cylindre isolant de
grande longueur par rapport à son rayon.
 Si L et R sont du même ordre de grandeur, on a un solénoïde.
 Si L > 10 R, on obtient un solénoïde infini.

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58
Physique : Chapitre 12 1BAC

2- Spectre magnétique et lignes du champ magnétique


Dans la partie centrale d’un solénoïde, le spectre intérieur est celui d'un champ magnétique uniforme. Alors que
le spectre extérieur est semblable à celui d'un barreau aimanté (aimant droit, voir chapitre précédent).

Le sens des lignes du champ est conforme aux mêmes règles utilisées dans le cas d’une bobine plate: règle du
tire-bouchon ou règle de la main droite ou règle du petit bonhomme d’ampère ou encore en se basant sur les
pôles sud et nord du solénoïde (la face sud et la face nord qu’on peut déterminer de la même façon que pour
une bobine plate).
Règle du tire-bouchon Règle de la main droite Règle du bonhomme d’ampère

Le tire-bouchon, tournant dans le La main droite qui prend le Le bonhomme d’ampère regarde le
même sens que le courant I dans solénoïde dans sa paume, en ayant centre du solénoïde, le courant
le solénoïde, progresse dans le les doigts pointés dans le sens du entre par ses pieds et sort par sa
sens du champ B. courant, indique avec son pouce le tête, son bras gauche tendu sur le
sens du champ B. côté indique alors le sens de B.

3- Intensité du champ magnétique


A l’intérieur d’un solénoïde de longueur L, ayant N spires et parcouru par un courant d’intensité I, le champ
magnétique B est uniforme et a pour valeur :
N
B = μ0 . n. I = μ0 . L . I
Avec :
N
n = L : Représente la densité des spires

Remarque : Introduction d'un noyau de fer dans un solénoïde (ou bobine)


Le fer est un matériau magnétique. Des particules magnétiques sont présentes à l’intérieur du fer. Dans le fer
doux, ces particules s'alignent sur un champ magnétique externe. De cette façon, le noyau de fer doux agit
comme un aimant à part entière. Une fois que le champ externe aura été éliminé, le noyau retrouvera son état
normal.
Imaginons maintenant que nous insérions une pièce en fer doux au centre d'une bobine de fils de cuivre. Lors
de la mise sous tension, la bobine devient un électroaimant. En outre, le noyau de fer doux se transforme lui
aussi en aimant. Sa puissance viendra dès lors s’ajouter à celle de l’électroaimant. L’effet du noyau de fer
doux est nettement supérieur au doublement de l’intensité du courant ou du nombre de spires.

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59
Physique : Chapitre 12 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 12

Le champ magnétique crée par un courant électrique

 Exercice 1 :
Calculer l’intensité du courant qu’il faut faire circuler dans un fil de cuivre pour que le champ magnétique à 1cm du
fil ait une intensité égale à 1mT.

 Exercice 2 :
Une bobine parcourue par un courant d’intensité I, crée en M un champ
magnétique de norme B1 = 2 mT. Un aimant A crée au même point un champ
magnétique de norme B2 = 4mT.
1. Représenter les vecteurs champ magnétique créés en M par chacune des deux
sources.
2. Représenter le vecteur champ magnétique résultant.
3. Déterminer sa norme
 Exercice 3 :
Une aiguille aimantée est disposée au point O à l’intérieur d’un
solénoïde. En l’absence de courant électrique, la direction
horizontale nord-sud de l’aiguille est perpendiculaire à l’axe xx’
horizontal du solénoïde. L’aiguille tourne d’un angle α=30° quand
un courant d’intensité I circule dans le solénoïde.
1. Quelle est en O la direction du champ magnétique terrestre ?
2. Déterminer le champ magnétique 𝐵0 créé par le solénoïde et le champ magnétique résultant 𝐵 sachant que
l’intensité du champ terrestre est de 2.10-5 T
3. Déterminer le sens du courant électrique dans le solénoïde. Quelle est la face nord de ce dernier ?
4. Quelle est la nouvelle valeur de l’angle α quand I’=2I ?
 Exercice 4 :
On étudie le champ magnétique dans une bobine longue avec un dispositif donné. Le tableau suivant donne les
valeurs de B0 mesurées en fonction de l’intensité I du courant :
I(A) 0 0.15 0.25 0.4 0.5 0.6 0.75 1 1.2
B0 (mT) 0 0.26 0.39 0.63 0.77 0.95 1.18 1.58 1.9

1. Tracer la courbe B0 = f(I)


2. Déterminer graphiquement son coefficient directeur ; En déduire le nombre de spires de la bobine sachant que sa
longueur est égale à 25cm.
3. Si l’on souhaite doubler le nombre de spires et garder la même intensité et le même champ B0 (I), quelle doit être
la longueur de la spire ?
 Exercice 5 :
Un aimant droit crée en un point P à l’intérieur d’un solénoïde
de 140 spires et de longueur 16 cm un champ magnétique de
valeur 2,5 mT.
Déterminer le sens et l’intensité du courant électrique qui va
annuler le champ magnétique en P.

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60
Physique : Chapitre 13 1BAC

La force électromagnétique - Loi de Laplace

I- Force électromagnétique
1- Mise en évidence la force de Laplace
On place une tige cylindrique et conductrice sur deux rails, entre les pôles d’un aimant en U.
Observations :
 Si on fait passer un courant dans la tige, on remarque que la tige se
déplace.
 Si on inverse le sens du courant, la tige se déplace en sens inverse.
 Si on permute les pôles de l’aimant, la tige se déplace en sens
inverse.
Interprétation :
Une portion de circuit électrique parcourue par un courant électrique, placé au voisinage d’un aimant
convenablement orienté, est soumise à une force électromagnétique dont le sens dépend du sens du courant.

2- Lois de Laplace
Un conducteur rectiligne de longueur L, parcouru par un courant d'intensité I, placé dans un champ
magnétique est soumis à une force :

La force exercée sur un conducteur rectiligne de longueur L, parcouru par un courant d'intensité I et soumis à
l'action d'un champ magnétique 𝐵 faisant un angle α avec le conducteur est appelée « la force
électromagnétique » ou « force de Laplace » dont les caractéristique sont :

 Point d'application : au milieu de la portion de conducteur placée dans le champ magnétique ;


 Direction : Elle est dirigée perpendiculairement au plan défini par les directions du champ 𝐵 et du
conducteur
 Sens : Elle a un sens qui suit la règle des trois doigts de la main droite :
- Le pouce indique la direction et le sens de la force électromagnétique F.
- L’index indique la direction et le sens du courant I.
- Le majeur, tendu perpendiculairement aux deux autres doigts, indique la
direction et le sens du vecteur champ magnétique B.
 Intensité :
F = I. L  B
 F = I.L.B.sin()
Cas particuliers :
- La force de Laplace est nulle quand le conducteur et B ont même direction ( = 0 ou  = 180) : F = 0
- La force de Laplace est maximale quand le conducteur et B sont perpendiculaires ( = 90°) : F = I.L.B
Convention d’écriture :
- Vecteur ou courant dirigé vers l’avant : ⊙
- Vecteur ou courant dirigé vers l’arrière : ⊗

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61
Physique : Chapitre 13 1BAC

II- Application
1- Le haut parleur électrodynamique
Un haut-parleur électrodynamique est un convertisseur d’énergie électrique en énergie mécanique. Il est
constitué de trois parties essentielles :
 Une bobine,
 Un aimant
 Une membrane solidaire de la bobine.
Principe de fonctionnement : Un aimant permanent génère un champ permanent et uniforme dans son
entrefer. Dans cet entrefer est placée une bobine suspendue, solidaire de la membrane. Lorsqu’un courant
parcourt la bobine, chaque spire subit une force de Laplace, et la bobine toute entière subit une force axiale,
dont le sens dépend du sens du courant. Pour un courant alternatif de fréquence f, la bobine va être animée
d’un mouvement vibratoire axial de même fréquence, et la membrane va transmettre ce mouvement vibratoire
à l’air ambiant, ce qui produit un son de fréquence f.

2- Le moteur électrique à courant continu


Un moteur électrique à courant continu transforme de l’énergie électrique en énergie mécanique (rotation). Il
se compose de deux pièces disjointes :
 Le rotor : cylindre mobile autour de son axe.
 Le stator : cylindre creux et statique, qui génère grâce à deux bobines plates un champ magnétique
uniforme
Principe de fonctionnement : Le stator est couplé
à des spires conductrices : lorsqu’elle tourne,
chaque spire est en contact électrique avec le
générateur grâce à deux lames soudées aux
extrémités de la spire, et à deux balais fixes reliés
au générateur. Les deux portions de conducteur
parallèles à l’axe de rotation sont chacune soumises
à des forces de Laplace, qui tendent à faire tourner
la spire. Tous les demi-tours, le courant dans la
spire change de sens, ce qui assure une rotation
toujours dans le même sens.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

62
Physique : Chapitre 13 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 13

La force électromagnétique - Loi de Laplace

 Exercice 1 :
Représenter, dans chacun des cas suivants, le sens et la direction du courent électrique, du champ magnétique ou de
la force de Laplace.

 Exercice 2 :
Une tige en cuivre de 20 cm de longueur et 250 g de masse repose sur deux rails conducteurs distants de 15cm et
disposés dans un plan horizontal. Le dispositif est placé dans un champ magnétique uniforme d'intensité B = 0,3 T.
1. Comment peut-on créer un champ magnétique uniforme? Citer deux exemples.
2. On branche un générateur de courant continu à ce dispositif: le pôle positif en N, le
pôle négatif en M. Représenter sur une figure la force magnétique exercée sur la tige
et calculer sa valeur si l’intensité du courant vaut 10 A.
3. Quel doit être l’angle d’inclinaison du rail par rapport au plan horizontal pour que la tige soit en équilibre ? Faire
une figure.
 Exercice 3 :
Deux tiges de cuivre QR et ST constituent deux rails conducteurs horizontaux sur lesquels peut se déplacer une
barre cylindrique MN qui ferme le circuit. Un aimant en U crée un champ magnétique B.
1. Le générateur a une f.e.m. de 6 V et la résistance totale du circuit
est 2 . Quelle est la valeur de l'intensité I du courant qui traverse
le circuit ?
2. Quelle est la particularité du champ magnétique entre les deux
branches de l'aimant ? Donner la direction et les sens du vecteur
champ magnétique entre les branches de l'aimant.
3. La valeur du champ magnétique est B = 0,05 T. La longueur MN est de 10 cm. On suppose que la barre est
soumise sur toute sa longueur au champ magnétique. Donner les caractéristiques de la force (Force de Laplace)
agissant sur la barre MN.
4. On inverse les pôles de l'aimant. Que se passe-t-il ?
 Exercice 4 :
Un haut-parleur électromagnétique est constitué d’un aimant permanent de forme particulière, et d’une bobine
parcourue par un courant et pouvant coulisser sur l’un des pôles de l’aimant. La bobine est solidaire d’une
membrane M. (schéma ci-contre)
1. On suppose que le courant dans la bobine est continu.
a. Représenter par un vecteur le champ magnétique existant au niveau des
conducteurs.
b. En déduire la direction et le sens des forces électromagnétiques exercées sur
chaque spire de la bobine
c. Quel est l’effet de ces forces sur la membrane M ?
2. En réalité, le courant appliqué à la bobine est variable.
a. Quel est l’effet de ce courant sur la membrane ?
b. Pourquoi obtient-on un son ?

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

63
Cours de Physique Chimie 1BAC

____

Chimie
____

Année scolaire : 2020-2021

64
Chimie : Chapitre 1 1BAC

Les grandeurs physiques liées aux quantités de matière

I- Intérêt de la mesure en chimie


Depuis que Lavoisier a analysé l’air en 1779, le domaine de la mesure en chimie a connu des avancées
énormes.
On peut limiter les intérêts de la mesure en chimie dans les points suivants :
A- Mesurer pour informer
B- Mesurer pour protéger et surveiller
C- Mesurer pour agir

1. Pourquoi mesurer en chimie ?

a- Mesurer pour informer

 Pour informer le consommateur, le fabriquant indique sur l'emballage la composition du produit


alimentaire : la nature et la masse des espèces qu'il contient. La composition est obtenue par une
analyse quantitative.
-1
 La composition est exprimé en mg/L (ou mg.L ). Cette grandeur est appelé concentration
massique ou teneur massique noté "t".
b- Mesurer pour protéger et surveiller
Pour surveiller et protéger notre environnement, le contrôle de la qualité du produit agro-alimentaire, de l'air,
etc. nécessitent des mesures nombreuses et variées (ex: concentration massique, pH, densité, etc.).
Exemple : la qualité du lait, la potabilité d'une eau.
c- Mesurer pour agir :
Les mesures effectuées lors d'analyses permettent de mettre en œuvre des traitements pour corriger les valeurs
situés en dehors des normes.
Exemple : contrôler l'état de santé, les eaux de piscine, la pollution, ...

2. Comment mesurer en Chimie ?

a- Mesures approximatives ou précises

 Une mesure ne nécessitant pas une grande précision peut être réalisé avec un matériel simple
(alcootest, papier pH)
 Une mesure précise nécessite un matériel plus élaboré (ex : alcootest, pH-mètre).

b- Mesures en continu ou par prélèvements :

 Une mesure en continu permet de suivre en temps réel l'évolution d'une grandeur, elle nécessite
l'utilisation d'un capteur adapté.
Exemple : le système télémétrique permet de contrôler la pollution de l'air.
 Pour avoir un résultat ponctuel, il faut effectuer un prélèvement dont le contenu sera analysé
ultérieurement en laboratoire.

Pr. A. ELAAMRANI A.S : 2020-2021

65
Chimie : Chapitre 1 1BAC

II- Détermination de la quantité de matière d’un solide ou d’un liquide


Dans le but de donner une expression simple aux nombres des entités élémentaires (atomes, molécules, ions,
électrons) constituant l’échantillon d’une matière, les chimistes ont définit une unité de mesure appelée « La
mole » dont le symbole est : «mol »

1. Définition :

La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes
dans 12,00 g de carbone 12.

Le nombre d’Avogadro définie le nombre d’entité dans une mole : NA = 6.023.1023 mol-1

Pour un échantillon d’une matière contenant un nombre N d’entités élémentaires, la quantité de matière « n »
de cet échantillon est donnée par la relation :
N
n=
NA
« n » : représente la quantité de matière, elle s’exprime en mol.

2. La quantité de matière et la masse :

La quantité de matière d’un échantillon de masse m constitué d’une espèce chimique X de masse molaire
M(X) est donnée par la relation :
m
n(X) =
M(X)
Avec :
 m : la masse de l’échantillon en (g)
 M(X) : la masse molaire de l’espèce X en (g/mol)

Si l’espèce chimique en question est constituée d’atomes, M est la masse molaire atomique (obtenue à partir
du tableau périodique des éléments). Alors que, s’elle est constituée de molécules, M représente la masse
molaire moléculaire (à déterminer) :
Exemple : La masse molaire moléculaire de la molécule d’eau H2O

Application : D’après le tableau périodique, on a : M(H) = 1 g/mol et M(O) = 16 g/mol


Donc : M(H2O) = 2.M(H) + M(O) = 2x1 + 16 = 18 g/mol

3. Quantité de matière et le volume

a. La masse volumique et la densité

 La masse volumique ρ d’une espèce chimique, est le quotient de la masse m d'un échantillon de cette
espèce chimique par le volume V qu'occupe l'échantillon :
m
=
V
Avec :
- m : la masse de l’échantillon en (g)
- V : le volume occupé par l’échantillon en (cm )
3

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66
Chimie : Chapitre 1 1BAC

 La densité d d’un liquide ou d’un solide est égale au quotient de la masse m d’un volume V de ce liquide
ou de ce solide par la masse me d’un même volume d’eau
ρ solide ou liquide
d= ; La densité s’exprime sans unité
ρ eau

Remarque : La densité d’un liquide est numériquement égale à sa masse volumique exprimée en g.cm-1 (car
la masse volumique de l’eau est de 1 g.cm-1)

b. Quantité de matière et le volume :

La quantité de matière d’un échantillon de volume V d’une espèce chimique X de masse molaire M(X), de
masse volumique ρ et de densité d est donnée par la relation :
m . V
n(X) = =
M(X) M(X)

III- Détermination de la quantité de matière d’un gaz


1. Les variables d’état d’un gaz :

L’état d’un gaz dépend de quatre grandeurs macroscopiques : la pression P; la température T, le volume V et
la quantité de matière n du gaz.
Ces variables sont interdépendantes. Si l’on fait varier l’une d’elles, une autre au moins varie aussi, ainsi :
 À Pression = Cste : le volume d’un gaz augmente avec la température.
 À Volume = Cste : la pression augmente avec la température.
 À Température = Cste : la pression augmente quand le volume du gaz diminue.

2. La loi de Boyle Mariotte :

À température constante, pour une quantité donnée de gaz, le produit de la pression p par le volume V occupé
par le gaz est constant : P.V = k.

3. La température absolue

La température absolue étant liée à l’agitation des molécules d’un gaz, on ne peut pas refroidir
indéfiniment un gaz. Lorsque la température diminue, l’agitation thermique diminue aussi. Lorsque
les molécules sont immobiles, il n’y a plus d’agitation thermique et on ne peut plus refroidir, c’est : le
zéro absolu.
En l’absence de toute agitation thermique, la température T = 0 K, c’est le zéro absolu où toutes les
particules sont immobiles.
Conversion de l’unité : l’échelle de température Celsius (notée θ dont l’unité et °C) se déduit de la
température absolue (notée T dont l’unité et le Kelvin de symbole K) par la relation :

T (K) = t (°C) + 273,15

4. Equation d’état du gaz parfait

Les quatre paramètres : pression P, volume V, température absolue T et quantité de matière n, sont
liés par une relation appelée : équation d’état du gaz parfait, dont l’expression est : P.V = n.R.T

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67
Chimie : Chapitre 1 1BAC

R est la constante du gaz parfait : R = 8.31 Pa.m3.K-1.mol-1 ou bien R = 0,082 atm.l.K-1.mol-1

Remarque :
 Un gaz est considéré parfait lorsque ses molécules n'interagissent pas entre elles.
 Le gaz parfait est un modèle. Pour un gaz réel, il est considéré comme un gaz parfait si sa pression est
faible et si sa température n’est pas trop basse.
 Dans les conditions habituelles de température et de pression, l’air (mélange de gaz) se comporte comme
un gaz parfait.

5. Quantité de matière d’un gaz :

Dans le cas d’un gaz parfait, on a :


P. V
n=
R. T
Pour le volume molaire Vm, la quantité de matière : n=1, d’où, on peut écrire :
R. T
Vm =
P
D’où :
V
n=
Vm

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68
Chimie : Chapitre 1 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 1

Grandeurs physiques liées aux quantités de matière

 Exercice 1 :

Le composant essentiel du savon a pour formule C18H35O2Na.


1. Quelle est la masse molaire du savon ?
2. Quelle est la quantité de matière en savon dans une savonette de 125 g ?
Donnés : M (O) = 16,0 g.mol-1 M(C) = 12,0 g.mol-1 M(H) = 1,00 g.mol-1

 Exercice 2 :

A 20°C, l’hexane de formule chimique C6H14 est un liquide de masse volumique égale à μ = 0,66 g.cm-3. On a
besoin d’un échantillon de n = 0,19 mol d’hexane à 20°C.
1. Calculer la masse molaire M de l’hexane.
2. Exprimer puis calculer la masse m de l’échantillon d’hexane.
3. Exprimer puis calculer le volume d’hexane à prélever pour obtenir la quantité voulue.
Donnés : M(C) = 12,0 g.mol-1 M(H) = 1,00 g.mol-1

 Exercice 3 :

Le volume molaire gazeux vaut 24,0 L.mol-1.


1. Calculer la quantité de matière de dioxyde de carbone contenue dans 10,0 mL de ce gaz
2. Evaluer le nombre de molécules de dioxyde de carbone.
3. Quelle est la masse molaire du dioxyde de carbone ?
4. Calculer la masse de 10,0 mL de ce gaz.
5. En déduire la masse volumique de dioxyde de carbone gazeux.
Donnés : M (O) = 16,0 g.mol-1 M(C) = 12,0 g.mol-1

 Exercice 4 :

Deux récipients sont reliés par un tube de volume négligeable muni d’un robinet. Les 2 récipients contiennent un
gaz parfait. La température de 27° ne varie pas pendant l’expérience.
La pression P1 et le volume V1 (récipient 1) sont respectivement : 2,0.105 Pa et 2,0 L.
La pression P2 et le volume V2 (récipient 2) sont respectivement : 1,0.105 Pa et 5,0 L.
Données : R= 8,31 (SI)
1. Calculer les quantités de matière n1 et n2 de gaz dans chaque récipient.
2. On ouvre le robinet. En déduire le volume total Vt occupé par le gaz.
3. Déterminer Pt, la pression du gaz lorsque le robinet est ouvert.
 Exercice 5 :

Un pneu de voiture est gonflé à la température de 20,0°C sous la pression de 2,10 bar. Son volume intérieur,
supposé constant, est de 30 L.
1. Quel quantité d'air contient-il ?
2. Après avoir roulé un certain temps, une vérification de la pression est effectuée: la pression est alors de 2,3 bar.
Quelle est alors la température de l'air enfermé dans le pneu ? Exprimer le résultat dans l'échelle de température
usuelle.
Données : constante du gaz parfait, R= 8,314 (SI)

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69
Chimie : Chapitre 2 1BAC

La concentration et les solutions électrolytiques

I- Le solide ionique
Nous avons parlé dans le programme de TC de solutions qui étaient capable de conduire le courant électrique,
nous allons les étudier ici : on les nomme les solutions électrolytique ou électrolytes.

Activité : Cristal de chlorure de sodium : assemblage de Na+ et de Cl-


a. Quelle forme géométrique possède ce cristal ?
b. Quelle est l’alternance des signes des ions sur une rangée ?
c. Nous ne pouvons pas nous rendre compte sur ce cristal, mais par un
assemblage de cubes, on remarque qu’il y a autant d’ions positifs que
d’ions négatifs. Conclusion ?
d. Compter le nombre de plus proche voisin pour chacun des ions ?
e. Quelle est la formule statistique de ce cristal ?
f. D’après ce qui a été vu en physique, quelles forces se manifestent à
l’intérieur de ce cristal ?

Un solide ionique est un assemblage régulier d’anions (ion-) et de cations (ions+), et c’est l’ensemble des
interactions électriques qui permettent de maintenir la forme du cristal et qui assure sa cohésion.

Remarque : Une solution ionique ou électrolytes, bien qu’elle soit électriquement neutre, celle-ci conduit le
courant électrique.

II- Caractère dipolaire d’une molécule :


1. Electronégativité d’un élément :

a. Définition :
L’électronégativité d’un élément est la tendance d’un atome de cet élément a attirer le doublet d’une liaison de
covalence qu’il forme avec un autre atome.

b. Pour mieux comprendre :


 Considérons une molécule composée de deux atomes identiques, H2 par exemple: HH
Le doublet liant (constitué de deux électrons) se situe en moyenne à égale distance des deux noyaux des
atomes puisque les deux atomes ont la même électronégativité.
 Si on considère maintenant une molécule constituée de deux atomes différents, HCl par exemple: HCl
Le doublet liant sera attiré d’avantage vers un des deux noyaux (vers l’atome Cl). L’atome qui attire le plus
le doublet liant est dit le plus électronégatif (Cl est plus électronégatif que H).

c. Comment savoir si un élément est électronégatif :


Il faut considérer sa place dans la classification périodique des éléments :
Plus l’élément est à droite et en haut de la classification, plus celui-ci est
électronégatif.

Exemple : La molécule d’HCl : L’élément le plus électronégatif est le chlore.

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70
Chimie : Chapitre 2 1BAC

2. Conséquences de cette électronégativité sur les molécules :

a. Exemple de la molécule d’HCl :

Vu que le chlore est beaucoup plus électronégatif que l’hydrogène, dans cette molécule, le doublet liant est
beaucoup plus proche de l’atome de chlore que de celui d’hydrogène.
On modélise cela en disant que l’atome de chlore possède un excédent de charges négatives (noté δ-) alors que
l’atome d’hydrogène possède un défaut de charges négatives (noté δ+).

La liaison H-Cl est dite polarisée.


La molécule HCl a un caractère dipolaire.

b. Exemple de la molécule d’eau :

Question élèves : appliquer le principe vu précédemment à la molécule d’eau.

Le barycentre des charges négatives est différent du


barycentre des charges positives : La molécule d’eau a
un caractère dipolaire.
Remarque :

Les molécules dipolaires ont des propriétés spécifiques, en particulier elles sont solubles dans l’eau.

III- Phénomène de solvatation des ions :


1. Phénomène général :
Dans une solution aqueuse, on rencontre des anions, des cations et des molécules d’eau. Comme les molécules
d’eau ont un caractère dipolaire, et que les anions et cations sont chargés, on 6bt5ent des interactions :
Exemple :
La mise en solution de NaCl dans
l’eau provoque la dispersion des ions
Na+ et Cl- qui ne s’attirent pas à cause
d’un enrobage de molécule d’eau :
Cet enrobage par les ions du solvant
s’appelle la solvatation des ions.
Si le solvant est l’eau, on parle
d’hydratation des ions.
Equation de la dissolution : NaCl (s)  Na+ (aq) + Cl- (aq)
Remarque :
On ne connaît pas le nombre de molécules qui entourent l’ion, c’est pourquoi, on rajoute l’indice (aq) à tout
ion présent dans une solution aqueuse.

2. La concentration d’une solution électrolytique

Définition :
 La concentration molaire d’une solution est la quantité de matière du soluté dissoute dans un litre de la
solution. Elle s’exprime comme suivant :
n
C=
V

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71
Chimie : Chapitre 2 1BAC

Avec :
-1
 C : concentration molaire (mol.L )
 n : quantité de matière du soluté (mol)
 V : volume de la solution (L)

 La concentration molaire d’une espèce dissoute X est :


n(X)
X =
V
Avec :
-1
 [X] : concentration molaire (mol.L )
 n(X) : quantité de matière du soluté (mol)

Exemple : Soit une solution de Chlorure de cuivre (II) de concentration molaire C

L’équation de dissolution du solide CuCl2 est : CuCl2(s)  1 Cu2+(aq) + 2 Cl-(aq)


On a pour une mole de solide dissocié, une mole de Cu2+(aq) qui apparaît et deux moles de Cl-(aq) qui apparaît.
Vu que, pour le calcul des concentrations, le volume V est identique, donc :
[Cu2+(aq) ] = 1c [Cl-(aq) ] = 2c

3. La formule chimique d’un composé ionique

La formule chimique d’un composé ionique est une formule dite “statistique” car elle ne désigne pas la
composition d’entités chimiques indépendantes (comme le sont par exemple les molécules), elle reflète plutôt
les proportions des différents ions constituant ce composé ionique.

 Règle d’écriture de la formule chimique d’un composé ionique

 La formule du cation est notée en premier sans mentionner la charge portée.


 La formule de l’anion est ensuite notée en deuxième (accolée à celle du cation) sans mentionner non plus
sa charge
 Les formules de l’anion et du cation sont, se c’est nécessaire, suivie d’un indice indiquant les proportions
de chacun d’entre eux dans le composé (ces proportion sont établie à la règle de neutralité électrique
globale).
 Si l’anion est polyatomique et possède un indice alors sa formule est noté entre parenthèses.

 Application :
Donner la formule statistique des solides ioniques suivants, écrire leur équation de dissolution dans l’eau et
exprimer la concentration des ions en solution en fonction de la concentration molaire C de cette solution :
Sulfure de Zinc, Hydroxyde de calcium, Sulfate d’aluminium.

Exemple :
Chlorure d’aluminium AlCl3 : AlCl3(s)  Al3+(aq) + 3 Cl-(aq)  [Al3+(aq)] = C [Cl- (aq)] = 3.C

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72
Chimie : Chapitre 2 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 2


La concentration et les solutions électrolytiques

 Exercice 1 :
On prépare un volume V1=500 mL d’une solution aqueuse S1 de chlorure de cuivre (II) CuCl2 en dissolvant
totalement 26,9g de soluté.
1. Etablir la relation qui permet de calculer la concentration molaire C de la solution de chlorure de cuivre (II) à
partir de la masse de soluté dissous.
2. Calculer la valeur de C1.
3. Ecrire l’équation de la réaction de dissociation ionique du chlorure du cuivre (II).
4. Exprimer puis calculer la concentration de chaque ion présent dans la solution en fonction de C.
5. On mélange ensuite le même volume V1 de la solution S1 aqueuse de chlorure de cuivre (II) avec un volume
V2=200mL d'une solution S2 de chlorure de potassium de concentration C2 = 0,10 mol.L-1.
5-1. Faire l’inventaire des ions présents dans ce mélange.
5-2. Exprimer puis calculer les concentrations molaires effectives de tous les ions présents dans le mélange.
Données : Les masses molaires atomiques sont : M (Cu) = 63,5 g.mol-1 et M (Cl) = 35,5 g.mol-1.
 Exercice 2 :
1. On fait dissoudre m = 51,3 g de sulfate d'aluminium Al2(SO4)3 (composé ionique) dans 500 mL d'eau.
1-1. Préciser les 3 étapes de cette dissolution.
1-2. Ecrire l'équation de dissolution.
1-3. Calculer la concentration de soluté apporté.
1-4. Calculer la concentration molaire effective de chaque ion dans la solution.
2. A partir de la solution précédente, on veut préparer V' = 100 mL de sulfate d'aluminium de concentration
C'=0,15 mol/L. Préciser la façon d'opérer (quelques calculs et certains appareils sont nécessaires).
Données : Masses molaires atomiques : M (Al) = 27 g/mol M (S) = 32 g/mol M (O) = 16 g/mol
 Exercice 3 :
Le chlorure de calcium CaCl2, et le sulfate de potassium K2SO4, sont des solides ioniques.
1. Préciser le nom et la formule des ions constituant ces cristaux.
2. Les solutions obtenues en dissolvant chacun de ces solides dans l’eau sont-elles électrolytiques ?
3. Ecrire les équations de réaction associées aux dissolutions correspondantes.
4. Quelles sont les espèces chimiques présentes dans chacune des solutions supposées non saturées ?
5. Pourquoi dit-on que les ions présents dans la solution sont solvatés ?
 Exercice 4 :
1. Quel volume de chlorure d'hydrogène gazeux doit on dissoudre dans l'eau pour obtenir une solution d'acide
chlorhydrique de concentration C = 0.020 mol/L et de volume V=250mL ? (Vm = 24L/mol dans les conditions
de l'expérience)
2. A 20° et sous une pression de 1.00 bar, la concentration Cmax d’une solution saturée d'acide chlorhydrique vaut
13.5 mol/L.
2-1. Quel volume de chlorure d’hydrogène gazeux doit-on dissoudre pour obtenir 200.0mL de solution saturée.
2-2. Ecrire l'équation de dissolution de l'acide sulfurique H2SO4 dans l eau.
3-a. Quelle est la concentration C d'une solution d'acide sulfurique contenant v=10.0mL d'acide pur pour
V=200mL de solution ? (masse volumique de H2SO4 =1.92 kg/L)
3-b. Quelles sont les concentrations effectives des ions en solution.

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Chimie : Chapitre 3 1BAC

Suivi d’une transformation chimique

I- La transformation chimique – la réaction chimique


1- La transformation chimique

On parle de la transformation d’un système chimique quand il ya disparition d’espèces chimiques (les réactifs)
et apparition de nouvelles espèces chimiques (les produits).
 Un système chimique est décrit en précisant :
 La nature et la quantité de matière des espèces chimiques présentes
 L’état physique : solide (s), liquide (l), gazeux (g), en solution aqueuse (aq)
 La température T et la pression P du système

 On appelle état initial du système chimique, l’état de ce système avant la transformation.


 On appelle état final du système chimique, l’état de ce système après la transformation.

2- La réaction chimique

La réaction chimique est une modélisation simplifiée d’une transformation chimique. Elle s’exprime par une
équation chimique.
Exemple :
On plonge une lame de cuivre Cu dans une solution de nitrate d'argent (Ag+ + NO3-). Le métal cuivre Cu(s)
réagit avec les ions argent Ag+(aq) pour donner des ions cuivre Cu2+(aq) et de l'argent métallique Ag(s).

ÉTAT INITIAL ÉTAT FINAL


Transformation
θ = 20°C ; P=1bar chimique θ = 20°C : P=1bar
+ -
Cu(s) ; Ag (aq) ; NO3 (aq) Cu2+(aq) ; Ag(s) ; NO3-(aq)

Remarque : Les ions NO3- ne participent pas à la réaction. Ce sont des ions spectateurs ou des espèces
chimiques spectatrices.
A cette transformation chimique est associée une réaction chimique équilibrée (équilibre de l’espèce chimie,
de la quantité de matière et de la charge) de la forme :
Cu(s) + 2Ag+(aq) → Cu2+(aq) + 2Ag(s)

II- Avancement de la quantité de matière des espèces chimiques au cours d’une


transformation chimique
1- Avancement de la réaction chimique – Tableau d’avancement

a- Avancement de la réaction chimique

Afin de décrire l’évolution d’un système chimique subissant une transformation chimique, on utilise une
grandeur noté « x » est appelé avancement de la réaction. Il s’exprime en « mole ».
L’avancement x varie au cours de l’évolution du système chimique : il vaut x = 0 mol à l’état initial et atteint
sa valeur maximale xmax à l’état final.

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74
Chimie : Chapitre 3 1BAC

b- Tableau d’avancement

Afin de décrire l’évolution d’un système chimique, on réalise un tableau d’avancement :

Exemple : Mg(s) + 2H+(aq) → Mg2+(aq) + H2(g)

Equation chimique 1Mg(s) + 2H+(aq) → 1Mg2+(aq) + 1H2(g)


Etat du système Avancement Quantités de matière (en mol)
Etat initial (mol) x = 0 (mol) 2 2 0 0
En cours de la
x 2-1x 2-2x 1x 1x
transformation (mol)
Etat final (mol) xmax 2-1xmax 2-2xmax 1xmax 1xmax

2- Avancement maximal et réactif limitant

Dans l’état final, au moins un des réactifs a disparu : sa quantité de matière est nulle. Ce réactif est appelé
réactif limitant (ou réactif en défaut) car sa disparition arrête la réaction. Les autres réactifs, dont la quantité de
matière n’est pas nulle, sont dits en excès.
Pour déterminer xmax et le réactif limitant :

 Si Mg(s) est le réactif limitant, alors nf(Mg) = 0  2-xmax = 0 , d’où : xmax = 2mol
 Si H+(aq) est le réactif limitant, alors nf(H+) = 0  2-2xmax = 0 , d’où : xmax = 1mol

xmax est la plus petite valeur trouvée.

Dans notre cas (données du tableau d’avancement) : xmax = 1mol et H+ et le réactif limitant (disparaît avant
Mg).
La composition finale du mélange (dite: Bilan de la réaction) est donnée par la dernière ligne du tableau
d’avancement en remplaçant xmax par sa valeur :

Equation chimique Mg(s) + 2H+(aq) → Mg2+(aq) + H2(g)


Bilan de la réaction en (mol) 1 0 1 1

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75
Chimie : Chapitre 3 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 3


Suivi d’une transformation Chimique

 Exercice 1 :
On mélange 5,4g d’aluminium en poudre et 12,8 g de soufre. On chauffe le mélange, il y a formation de sulfure
d’aluminium Al2S3
1. Écrire l’équation bilan de la réaction
2. Déterminer le réactif utilisé en excès
3. Calculer la masse de sulfure d’aluminium formée
4. Calculer la masse restante du réactif utilisé en excès
Données : Masses molaires atomiques: M (Al) = 27 g.moL-1 ; M (S) = 32 g.moL-1
 Exercice 2 :
La combustion complète dans le dioxygène de l’air de l’éthanol de formule C2H6O produit du dioxyde de carbone
et de l’eau.
1. Écrire l’équation bilan de la réaction de combustion
2. On fait brûler une masse de 6,8 g d’éthanol dans le dioxygène de l’air
a. Établir le tableau d'avancement (le dioxygène est un réactif en excès)
b. Calculer les masses d’eau et de dioxyde de carbone obtenues
c. Calculer dans les CNTP le volume de dioxygène nécessaire à la combustion
Données : Masses molaires atomiques: M (C) = 12 g.moL-1 ; M (H) = 1 g.moL-1 ; M (O) = 16 g.moL-1
 Exercice 3 :

Le sodium réagit avec l'eau. Il se forme des ions Na+, des ions OH- ainsi que du dihydrogène.
1. Écrire l'équation de la réaction chimique correspondant à cette réaction.
2. Cette réaction dangereuse est effectuée avec 0,23 g de sodium seulement que l'on introduit dons 1,0 L d'eau.
Quelles sont les quantités de matière des réactifs en présence ?
3. Quel est le réactif limitant?
4. Quelle est la quantité de matière ainsi que la masse du corps restant à l'état final?
5. Déterminer le volume de dihydrogène dégagé à la température de 20°C. La constante d'état des gaz parfaits est
R=8,314 (SI) et la pression atmosphérique est Patm=l,013.105 Pa.
Données : Masse volumique de l'eau : ρeau =l000 g.L-1
Masses molaires atomiques: M(H)=1 g.moL-1 ; M(Na)=23 g.moL-1 ; M(O)=16 g.moL-1
1.

 Exercice 4 :
On mélange 100 mL de solution de chlorure de calcium Ca2+(aq) + 2Cl-(aq) et 50 mL de solution de nitrate d'argent
Ag+(aq) + NO3-(aq). Les deux solutions ont même concentration molaire en soluté apporté C=CCaCl2=CAgNO3 = 1,0.10-2
mol.L-1. Les ions Ag+(aq) et Cl-(aq) précipitent pour donner du chlorure d'argent.
1. Ecrire l’équation de précipitation.
2. Calculer les concentrations des ions mis en présence Ag+(aq) et Cl-(aq) à l’état initial.
3. Calculer les quantités de matière des réactifs Ag+(aq) et Cl-(aq) à l’état initial.
4. Établir le tableau d'avancement de la réaction de précipitation.
5. Quelle est la masse de précipité obtenue dans l'état final du système ?
6. Quelles sont les concentrations effectives des ions en solution dans l'état final du système ?

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76
Chimie : Chapitre 4 1BAC

Conductance et conductivité

Introduction :
Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent, il est possible de déterminer la quantité de matière par
mesure de volume ou de pression lors d’une réaction chimique produisant un gaz. Ce chapitre va nous
permettre de déterminer, par une méthode physique, une quantité de matière en passant par la concentration
des ions d’une solution électrolytique. L’intérêt de cette méthode est qu’elle est non destructrice (pas de
réactions chimiques en jeu). Nous verrons aussi l’utilisation d’une courbe d’étalonnage (TP).

I- Rappel :
On rappelle qu’un courant électrique ne peut circuler dans une solution que s’elle contient des ions. On appelle
ces solutions des solutions électrolytiques ou électrolyte.
Exemple : solution de NaCl
Le passage du courant électrique dans une solution, résulte d'une double migration des anions et des cations se
déplaçant en sens inverse.

II- Conductance d’une solution ionique


1. « L’appareil » de mesure : La cellule conductimétrique :

C’est un ensemble de deux plaques (en cuivre ou en platine) qui trempe dans une
solution ionique.
 S : est leur surface immergée dans la solution,
 L : est la distance entre les deux plaques.

2. Résistance et conductance :
U=1V
f = 500 Hz
On considère la colonne de liquide entre les deux plaques de la cellule. Il est possible de
GBF A
mesurer la résistance électrique de cette portion de liquide à l’aide du montage ci-contre :
On mesure l’intensité du courant passant entre les deux plaques et la tension entre les deux
V
plaques et on accède à :
U
R= I
, mesurée en Ohm (Ω)

La conductance G de la portion de liquide entre les deux plaques est définie comme
l’inverse de cette résistance R, on écrit donc :
1 I
G= =
𝑅 U
Avec :
 G : La conductance mesurée en Ohm (Ω ) ou en siemens (S).
-1 -1

 I : Intensité du courant en Ampère (A).


 U : Tension aux bornes des deux plaques en volt (V).

Remarque :
 On utilisera généralement des sous multiples du siemens (mS ou µS).
 Pour la mesure de la conductance, on utilisera du courant alternatif (500Hz) afin d’éviter l’influence des
réactions chimiques au niveau des électrodes (des plaques) sur cette mesure.

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77
Chimie : Chapitre 4 1BAC

3. Facteurs qui peuvent influencer sur la conductance d’une solution

a. Influence des caractéristiques de la cellule

 La surface immergée des plaques : G est directement proportionnelle à la surface des plaques,
 La distance entre les plaques : G est inversement proportionnelle à la distance entre les plaques.

b. Influence de l’électrolyte

 Sa nature : La conductance d’une solution dépend de la nature des ions qui la composent.
 Sa température : Plus la température de la solution est élevée, plus la conductance est grande.
 Sa concentration : Plus la solution est concentrée, plus la conductance est grande.

Remarque :
Le rapport G/c est pratiquement constant, ce qui prouve que la
conductance d’une solution est proportionnelle à sa concentration.
Donc si on trace la fonction G = f(c) qui représente les variations de
la conductance G de la solution en fonction de sa concentration, on
obtient une droite, cela permet donc de mesurer la concentration
d’une solution grâce à une courbe d’étalonnage.
L’utilisation de cette courbe et valable tant que la concentration de
la solution est inférieure ou égale à 10-2 mol/L ? Au-delà de cette
concentration la fonction G = f(C) ne garde pas sa linéarité.

III- La conductivité d’une solution ionique


1. Définition

Nous avons vu précédemment la proportionnalité entre la conductance G d’une solution électrolytique et les
dimensions de la cellule conductimétrique S et L, on peut donc écrire :
S
G = σ.
l
Avec :
 G : La conductance en siemens (S)
 σ : La constante de proportionnalité, elle est appelée conductivité et elle s’exprime en (S.m )
-1

 S : Surface des plaques en (m²)


 L : Distance entre les plaques en (m)

2. Conductivité molaire ionique

On peut décomposer la conductivité selon la contribution de tous les ions présents en solution :

 = Σ i . [Xi]

i : désigne la conductivité molaire ionique de l’ion i.

Attention ! : L’unité légale de la concentration en (SI) est (mol.m-3) parce que celle du volume est (m3)

Exemple : La conductivité d’une solution de chlorure de sodium (Na+(aq) ; Cl-(aq))

 = Na+ .[Na+] + Cl- .[Cl- ] ; avec : [Na+] = [Cl-] = C  donc :  = (Na+ + Cl-).C

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Chimie : Chapitre 4 1BAC

 Conductivités molaire ioniques de quelques ions à 25°C :



Cas des cations :
Cation Nom λ en (mS.m2.mol-1)
Na+ Ion sodium 5,01
K+ Ion potassium 7,35
Ag+ Ion argent (I) 6,19
Ca2+ Ion calcium 11,89
Mn2+ Ion manganèse 10,7
Mg2+ Ion magnésium 10,6
Cu2+ Ion cuivre (II) 10,72
Fe2+ Ion fer (II) 10,8
Zn2+ Ion zinc (II) 10,56
Al3+ Ion aluminium 18,3
Fe3+ Ion fer (III) 20,4
H3O+ Ion oxonium 34,97
NH4+ Ion ammonium 7,35
Cas des anions :
Anion Nom λ en (mS.m2.mol-1)
Cl– Ion chlorure 7,63
Br– Ion bromure 7,81
I– Ion iodure 7,68
HO– Ion hydroxyde 19,8
NO3– Ion nitrate 7,14
CH3COO– Ion éthanoate 4,09
MnO4– Ion permanganate 6,13
SO42– Ion sulfate 16,0
CO32– Ion carbonate 13,86
PO43- Ion phosphate 20,7

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Chimie : Chapitre 4 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 4


Conductance et conductivité
 Exercice 1 :
On mesure la valeur de la tension électrique alternative U aux bornes de deux électrodes plongées dans une solution
ionique de chlorure de potassium et la valeur de l’intensité du courant électrique qui la traverse. On obtient :
U=13,7V et I=89,3mA.
1. Faire le schéma du montage électrique,
2. Pour quelle raison utilise-t-on une tension électrique alternative pour mesurer la conductance ?
3. Calculer la résistance de la portion de solution entre les deux électrodes
4. Calculer la conductance G de cette portion de solution.
3. La conductivité de cette solution est de 0,512 mS/cm à 20°C. Calculer la valeur de la constante k de cellule.
 Exercice 2 :

La conductivité d’une solution de bromure de potassium (K+(aq) + Br−(aq)) est égale à  =3, 0.10-2 S/m.
1. Écrire l’équation de la dissolution du bromure de potassium dans l’eau.
2. Calculer la concentration molaire de la solution en mol/l.
3. On dilue 10 fois cette solution. Quelle sera alors la valeur de la conductivité ’ de la solution diluée ?
Données : K+ = 7, 35.10-3 S.m2/mol ; Br− = 7, 81.10-3 S.m2/mol

 Exercice 3 :
Le sérum physiologique est une solution de chlorure de sodium. Afin de déterminer sa concentration, on dispose
d’une solution mère de chlorure de sodium de concentration molaire 1,00.10-2 mol·L-1, d’un échantillon de ce
sérum et du matériel de laboratoire approprié. On souhaite préparer des solutions diluées de concentrations
décroissantes : 9,00.10-3 mol.L-1 ; 8,00.10-3 mol.L-1 ; … 1,00.10-3 mol.L-1. Les mesures ont donné les résultats
figurant dans le tableau.
1. Complète le tableau et donner la relation qui permet de calculer G.
C (mmol/L) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
U (V) 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
I (mA) 0,22 0,43 0,65 0,86 1,08 1,28 1,49 1,7 1,91 2,1
G (mS)
2. Construire la courbe G=f(c). Echelle : 1 cm  1 mmol.L-1 et 1 cm  0,1 mS
3. La solution de sérum a été diluée 20 fois.
a. La solution diluée a une conductance de 1,68 mS. Déduire de la courbe la valeur de la concentration molaire
de la solution diluée.
b. Quelle est la concentration de la solution mère du sérum physiologique ?
 Exercice 4 :
A 25◦C, on mélange un volume V1 = 100 ml d’une solution aqueuse S1 de bromure de potassium, de concentration
molaire C1 = 1, 08.10-3 mol/l, avec un volume V2 = 200 ml d’une solution aqueuse S2 d’iodure de sodium, de
concentration molaire C2 = 9, 51.10-4 mol/l. On note V le volume du mélange.
1. Donner l’expression littérale puis calculer la quantité de matière de chaque ion du mélange.
2. Donner l’expression littérale puis calculer la concentration molaire de chaque ion du mélange en mol.m-3.
3. En déduire la conductivité  du mélange.
4. Déterminer les conductivités 1 et 2 des deux solutions avant mélange.
5. Quelle est la relation entre la conductivité  du mélange, 1 et 2, V1 et V2.
6. Calculer la conductivité  du mélange réalisé à partir de V1 = 50 ml de S1 et V2 = 300 ml de S2.
Données : K+ =7, 35.10-3 S.m2/mol ; Br- =7, 81.10-3 S.m2/mol ; I- =7, 63.10-3 S.m2/mol ; Na+ =5,01.10-3 S.m2/mol

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80
Chimie : Chapitre 5 1BAC

Les réactions acido-basiques

Introduction
Vous connaissez la grandeur pH : elle permet de savoir dans quelle mesure une solution est acide (pH < 7) ou
basique (pH > 7).
Ces solutions généralement possèdent ces propriétés car elles contiennent des espèces acides, ou des espèces
basiques. On va dans ce chapitre rencontrer quelques unes de ces espèces, voir qu’elles se trouvent souvent par
deux et voir également qu’elles sont capable de réagir les unes avec les autres en suivant des règles précises.

I- Exemples de réactions chimiques :


1- Réaction de l’ammoniac et de chlorure d’hydrogène
La réaction de l’ammoniac NH3(g) avec le gaz de chlorure d’hydrogène HCl(g) conduit à la formation d’un
solide ionique de chlorure d’ammonium NH4Cl(s) selon l’équation chimique suivante :
NH3(g) + HCl(g)  (NH4++Cl-)(s)

2- Réaction de l’acide nitrique liquide et de l’eau



La réaction de l’acide nitrique HNO3(l) avec l’eau produit des ions nitrate 𝑁𝑂3(𝑎𝑞 ) et des ions oxonium
+
𝐻3 𝑂(𝑎𝑞 ) selon l’équation chimique suivante :

HNO3 + H2O  NO-3 + H3O+

3- Conclusion
On remarque dans les deux équations chimiques, qu’une espèce chimique (HCl, HNO3) a fourni un proton H+,
alors que l’autre espèce (NH3, H2O) a capté un proton H+. On dit qu’il y a un transfert de proton H+ entre les
deux réactifs.

4- Définition
On appelle réaction acido-basique une transformation chimique au cours de laquelle, il y a un transfert de
proton H+ entre les réactifs

II- Théorie de Brönsted des acides et des bases


1- Définitions et exemples

 Un acide selon Brönsted :

Un acide (noté AH) est une espèce chimique susceptible de céder un proton H +. On peut symboliser cette
transformation par une demi-équation acido-basique : AH ⇌ A- + H+

Exemples : acide chlorhydrique HCl, acide éthanoïque CH3COOH, ions ammonium NH4+, acide citrique
C6H8O7 , vitamine C ou acide ascorbique C6H8O6.

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81
Chimie : Chapitre 5 1BAC

 Une base selon Bronsted :

Une base (noté A-) est une espèce chimique susceptible de capter un proton H+. On peut symboliser cette
transformation par une demi-équation acido-basique : A- + H+ ⇌ AH

Exemples : Ammoniac NH3, ion éthanoate CH3COO-, ion hydroxyde HO-, ion hydrogénocarbonate HCO3- et
la potasse KOH.

Remarque : Au cours d’une transformation chimique, selon les conditions expérimentales, un acide AH peut
céder un proton H+ comme une base A- peut capter un proton H+. Et pour mettre en évidence les deux
possibilités on utilise une demi-équation Acide-Base : AH ⇌ A- + H+ ou A- + H+ ⇌ AH.

2- Le couple acide/base

Dans les 2 demies-équations vu précédemment apparaît un « couple » : AH/A-, dans lequel on passe d’un
membre du couple à l’autre par un échange d’un proton H+. Ce couple sera appelé couple acide/base est sera
toujours noté : AH/A-.

 On dira que AH est l’acide conjuguée de la base A-,


 On dira que A- est la base conjuguée de l’acide AH.

Exemples :
H3O+/H2O(l) ; NH4+(aq)/NH3(aq) ; CO2(g),H2O/HCO3-(aq) ; H2O(l)/HO-(aq) ; CH3COOH(aq)/CH3COO-(aq)

3- Les couples de l’eau :

L’eau participe à deux couples acido-basiques.


 H3O+ / H2O(l) : dans ce couple l’eau est une base : H3O+ ⇌ H2O(l) + H+
 H2O / HO-(aq) : dans ce couple l’eau est un acide : H2O ⇌ HO-(aq) + H+

L’eau peut être un acide ou une base. On dit que l’eau est un ampholyte ou une espèce amphotère.

III- Les réactions acido-basiques :

Une espèce chimique (Acide) ne peut céder un proton H+ que s’il y a une autre espèce chimique (Base) qui
peut capter ce proton. De cette caractéristique, toute réaction acido-basique met en jeu deux couples
acide/base. L’acide du premier couple réagit avec la base du deuxième couple.

Exemple : Dans la réaction acido-basique d’équation : HO- (aq) + NH4+(aq)  NH3 (aq) + H2O (l)
Les produits obtenus sont H2O acide conjugué de HO- et NH3 base conjuguée de NH4+.

Définition :
Toute réaction acido-basique résulte du transfert de protons H+ entre l’acide d’un couple acide/base et la base
d’un autre couple acide/base.

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82
Chimie : Chapitre 5 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 5


Les réactions acido-basiques

 Exercice 1 :
1. Ecrire pour chaque couple du tableau ci dessous, la demi-équation acido-basique correspondante.
CH3‒COOH(aq) / CH3‒COO-(aq) C2H5‒NH3+(aq) / C2H5‒NH2(aq)
HCl(aq) / Cl-(aq) H3O+(aq) / H2O
HNO3(aq) / NO3-(aq) H2O / HO- (aq)
2. Ecrire le couple acido-basique correspondant à chaque demi-équation du tableau ci-dessous :
HO-(aq) + H+ ↔ H2O HCN(aq) ↔ CN-(aq) + H+
HCO3-(aq) ↔ CO32-(aq)+ H+ NH3(aq) + H+ ↔ NH4+(aq)

 Exercice 2 :
L’eau de pluie est, comme l’eau distillée, légèrement acide. En effet, au contact de l’air, du dioxyde de carbone
CO2(g) s’y dissout, et il se forme de l’acide carbonique de formule CO2 ; H2O. Cet acide réagit avec l’eau selon la
réaction d’équation :
H2O, CO2(aq) + H2O(l) → HCO3-(aq) + H3O+(aq)
1. Montrer qu’il s ‘agit d’une réaction acido-basique
2. Identifier les couples acide/base impliqués dans cette réaction.
3. Ecrire les demi-équations correspondantes.

 Exercice 3 :
On mélange un volume V1 = 12,0 mL d’une solution d’acide lactique CH3CH(OH)CO2H(aq), noté AH, de
concentration C1 =0,16 mol/L avec un volume V2 =23,0 mL d’une solution basique de méthylamine CH3NH2(aq) de
concentration C2 = 5,0.10– 3 mol/L.
1. Identifier les deux couples acide-base mis en jeu et préciser quelle est l'espèce acide et quelle est l'espèce
basique.
2. Écrire les deux demi-équations acido-basiques. En déduire l’équation de la réaction qui peut se produire.
3. Après avoir tracer un tableau d’avancement, Établir la composition finale du système en quantité de matière,
puis en concentrations.

 Exercice 4 :
On introduit une masse m=0,50g d'hydrogénocarbonate de sodium, de formule NaHCO3, dans un erlenmeyer et on
ajoute progressivement de l'acide chlorhydrique (solution aqueuse de chlorure d'hydrogène (H+ + Cl-)).
1. Quels sont les couples acide/base mis en jeu ?
2. Donner la demi-équation acido-basique relative à chaque couple.
3. Ecrire l'équation de la réaction qui se produit dans l'erlenmeyer. Donner le nom du gaz qui se dégage au cours de
la transformation.
4. Quel volume V d'acide chlorhydrique de concentration C = 0,10 mol/L faut-il verser pour que le dégagement de
gaz cesse ?
5. Quel est alors le volume de gaz dégagé si le volume molaire dans les conditions de l'expérience est V m =24L/mol

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83
Chimie : Chapitre 6 1BAC

Les réactions d’oxydoréduction

Introduction
Le terme oxydation est forgé par analogie avec les réactions au cours desquelles l'oxygène se combine à
d'autres éléments ou d'autres corps composés. Les réactions d’oxydoréduction sont responsables de
nombreuses réactions chimiques qui nous environnent. Par exemple, les plantes produisent, au cours du
processus de photosynthèse, leur nourriture par réduction du dioxyde de carbone prélevé dans l'air. Les métaux
sont extraits des minerais par réduction, mais détruits par oxydation au cours des phénomènes de corrosion…
Nous allons voir dans ce chapitre une grande analogie avec les réactions acides bases étudiées précédemment.

I- Exemples de réactions d’oxydoréduction


1- Réaction entre les ions cuivre II et le fer métal (plaque ou laine de fer)

 Expérience

On plonge du fer (laine de fer) dans une solution de sulfate de cuivre II (couleur bleue).
 Observations

 La solution bleue se décolore,


 Un dépôt rougeâtre sur la laine de fer,
+ -
 Prélevons un peu de la solution et versons-y quelques gouttes de soude (Na ; OH ), on observe un précipité
Jaune-verdâtre caractéristique de l’hydroxyde de fer II, Fe(OH)2.

 Interprétation

 La disparition de la couleur bleu caractérisant les ions Cu


2+
ainsi que l’apparition de dépôt rougeâtre
caractérisant le Cuivre métal peut être modélisé par l’écriture : Cu2+ + 2e-  Cu.
 La formation d’un précipité d’hydroxyde de fer II Fe(OH)2 signifie que la solution contient des ions Fe
2+

alors qu’au début de l’expérience ne n’avons que de Fer métal, cette transformation peut être modélisé par
l’écriture : Fe  Fe2+ + 2e-
 Conclusion

On remarque dans les deux écritures précédentes (deux demi-équations électroniques), qu’une espèce (Fe) a
fourni des électrons e-, alors que l’autre espèce (Cu2+) a accepté des électrons e-.
On dit alors qu’il y a un transfert d’électrons entre les deux réactifs.

2- Définition
On appelle réaction d’oxydoréduction une transformation chimique au cours de laquelle, il y a un transfert
d’électrons entre les réactifs.

II- Analogie avec les acides et les bases


1- L’oxydant et le réducteur

 Le réducteur (analogie à l’acide)

Un réducteur est une espèce chimique susceptible de céder un ou plusieurs électrons.

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84
Chimie : Chapitre 6 1BAC

 Exemple :
 Le métal zinc : Zn(s) ⇌ Zn
2+
(aq) + 2 e-
 Le métal cuivre : Cu(s) ⇌ Cu2+(aq) + 2 e-

 L’oxydant (analogie à la base)

Un oxydant est une espèce chimique susceptible de capter un ou plusieurs électrons.


 Exemple :
 Les ions cuivre (II) : Cu (aq) + 2 e ⇌ Cu(s)
2+ -

 Les ions argent : Ag (aq) + 1 e ⇌ Ag(s)


+ -

2- Couple oxydant/réducteur

Un couple oxydant/réducteur est l’ensemble d’un oxydant et d’un réducteur qui se correspondent dans une
demi équation électronique :
oxydant + n e- ⇌ réducteur

 Exemple : Cu(s) ⇌ Cu2+(aq) + 2 e-


Le cuivre est un réducteur et l’ion cuivre (II) capable de capter deux électrons est un oxydant. On dit que l’ion
cuivre (II) est l’oxydant conjugué du cuivre ou que le cuivre est le réducteur conjugué de l’ion cuivre (II).

3- Réaction d’oxydation et réaction de réduction

On appel réaction d’oxydation, la réaction au cours de laquelle il se forme un oxydant (un réducteur subit une
oxydation, on dit qu’il est oxydé).
On appel réaction de réduction, la réaction au cours de laquelle il se forme un réducteur (un oxydant subit une
réduction, on dit qu’il est réduit).

 Exemple : Fe(s) ⇌ Fe2+(aq) + 2 e-


2+
 La réaction dont le sens est à droite (sens direct) est une oxydation, on dit que le fer Fe est oxydé en ions Fe
2+
 La réaction dont le sens est à gauche (sens inverse) est une réduction, on dit que les ions Fe sont réduits en
fer métal Fe.

III- Les oxydants et les réducteurs


1- Les couples à connaître et leur demi-équation :

Couple Oxydant Réducteur Demi-Équation


Mn+(aq)/M(s) Cation métallique métal Mn+(aq) + n e- ⇌ M(s)
Fe2+(aq)/ Fe(s) Ion fer (II) Fer métal Fe2+(aq)+ 2 e- ⇌ Fe
Fe3+(aq)/Fe2+(aq) Ion fer (III) Ion fer (II) Fe3+(aq)+ 1 e- ⇌ Fe2+(aq)
Ag+(aq)/Ag(s) Ion argent Argent métal Ag+(aq)+ 1 e- ⇌ Ag
I2(aq)/I-(aq) violet incolore
diiode Ion iodure I2(aq) + 2 e- ⇌ 2I-(aq)
S4O62-(aq)/S2O32-(aq) Ion tétrathionate Ion thiosulfate S4O62-(aq) + 2 e- ⇌ 2 S2O32-(aq

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85
Chimie : Chapitre 6 1BAC

2- D’autres couples oxydant/réducteur

Couple Oxydant Réducteur Demi-Équation


H+(aq)/H2(g) Ion H+ (aqueux) Dihydrogène 2H+(aq)+ 2 e- ⇌ H2(g)
MnO4-(aq)/Mn2+(aq) Ion permanganate Ion manganèse (II) MnO4-(aq) + 8H+ + 5e- ⇌ Mn2+(aq) + 4 H2O
violet incolore
Remarque : Dans le cas des couples dont l’oxydant et le réducteur sont différents au niveau de l’élément
chimique, le ces de MnO4-(aq)/Mn2+(aq) par exemple, il faut suivre les quatre étapes suivantes :

 Etape 1 : équilibre de l’élément oxygène par ajout de l’eau H20 :


MnO4-(aq) ⇌ Mn2+(aq) + H2O

 Etape 2 : équilibre de l’élément hydrogène par ajout de H+ dans un milieu acide et OH- dans un milieu
basique :
Dans le cas d’un milieu acide : MnO4-(aq) + H+ ⇌ Mn2+(aq) + H2O

 Etape 3 : équilibre de la quantité de matière :

MnO4-(aq) + 8H+ ⇌ Mn2+(aq) + 4 H2O

 Etape 4 : équilibre de la charge électrique par ajout d’électrons de coté de l’oxydant :


MnO4-(aq) + 8H+ + 5e- ⇌ Mn2+(aq) + 4 H2O

3- Oxydants et réducteurs de la vie courante (un exemple):

L’eau de javel est un mélange équimolaire de chlorure de sodium (Na+(aq), Cl-(aq)) et d’hypochlorite de sodium
(Na+(aq), ClO-(aq)). Ses propriétés désinfectantes et blanchissantes sont dues aux propriétés oxydantes de l’ion
hypochlorite (ClO-(aq)).

IV- La réaction d’oxydoréduction


Une espèce chimique (réducteur) ne peut libérer un électron e- que s’il y a une autre espèce chimique
(oxydant) qui peut capter cet électron. De cette caractéristique, toute réaction d’oxydoréduction met en jeu
deux couples oxydant/réducteur. L’oxydant du premier couple réagit avec le réducteur du deuxième couple.

Exemple :
Dans la réaction d’oxydoréduction d’équation : Cu(s) + 2Ag+(aq)  Cu2+ (aq) + 2Ag (s)
Le cuivre Cu est un réducteur (Cu2+/ Cu) alors que l’ion Ag+ est un oxydant (Ag+/ Ag)

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86
Chimie : Chapitre 6 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 6

Les réactions d’oxydoréduction

 Exercice 1 :

1. Répondre par vrai ou faux :


a. Une réduction est un gain d’électrons
b. Une espèce chimique capable de céder des électrons est un réducteur.
c. Les ions cuivre (II) (Cu2+) et le métal fer (Fe) constitue un couple oxydant/réducteur.
d. Dans une réaction d’oxydoréduction, l’espèce chimique oxydante est réduite.
2. Compléter :
a. Une …………est une réaction lors de laquelle au moins un électron est perdu.
b. Une …………est une réaction lors de laquelle au moins un électron est gagné.
c. Lors d’une réaction d’oxydoréduction, l’espèce chimique qui perd au moins un électron s’appelle le
…………………. et celle qui gagne au moins un électron s’appelle …………..

 Exercice 2 :
Ecrire les demi-équations d'oxydoréduction relatives aux couples suivants:
Al3+(aq) / Al(s) MnO4-(aq) / Mn2+(aq) (en milieu acide)
NO3-(aq) / NO(g) (en milieu acide) MnO4-(aq) / MnO2(s) (en milieu acide)

 Exercice 3 :
Equilibrer les équations suivantes en milieu acide :
NO3- + Cu(s) → NO(g) + Cu2+
MnO4- + Sn2+ → Mn2+ + Sn4+
 Exercice 4 :
On donne l'équation suivante:
S2O82-(aq) + Hg22+(aq) → 2SO42-(aq) + 2Hg2+(aq)

1. Identifier les deux couples rédox mis en jeu dans cette réaction d'oxydoréduction.
2. Ecrire les demi-équations d'oxydoréduction correspondant à ces couples.
3. Déterminer quels sont, respectivement, l'oxydant et le réducteur dans la transformation étudiée.

 Exercice 5 :
Pour le soudage des rails sur les voies ferrées, les employés de la SNCF utilisent une réaction d’aluminothermie.
Les réactifs sont l’aluminium et l’oxyde de fer III contenant des ions Fe3+.
1. Compléter les équations des demi-réactions suivantes :
Al ⇌ Al3+ + … et Fe3+ + … ⇌ Fe

Quel est le corps oxydé ? Le corps réduit ?


2. Ecrire l’équation-bilan globale de la réaction d’aluminothermie.
3. Quelle masse d’aluminium faut-il faire réagir pour produire 0,28 kg de fer ?
Donnée : les masses molaires atomiques : M(Fe) = 56 g/mol ; M(Al) = 27 g/mol

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87
Chimie : Chapitre 7 1BAC

Le dosage direct

Introduction :
Nous allons utiliser dans ce chapitre les notions vues précédemment : conductimétrie, réactions acido-basiques
et d’oxydoréductions. En combinant ces notions, nous allons pouvoir déterminer la quantité de matière d’une
espèce chimique.

I- Principe d’un dosage


1- Définition :

Doser (ou titrer) une espèce chimique (molécule ou ion) en solution, c’est déterminer sa concentration molaire
dans la solution considérée.
Nous avons besoin de ces dosages dans tout ce qui concerne les analyses, par exemple :
 Analyse chimique du sang :
 Dosage du cholestérol, la concentration peut-être molaire (mol/L) ou massique (en g/L).
 Détection et dosage de produits dopants.
Afin de réaliser un dosage, on utilise une réaction chimique. Le réactif titré, est l’espèce dont on veut
déterminer la concentration C, il est contenu dans la solution à doser. Alors que la solution titrante contient un
réactif titrant choisi en fonction de l’espèce à doser.
Les solutions sont placées comme sur le schéma ci-contre. Le matériel nécessaire au dosage est :
 Un dispositif d’agitation magnétique (afin d’homogénéiser le mélange réaction après chaque ajout)
 Un bécher (contenant la solution à titrer)
 Une burette graduée (contenant la solution titrante)

2- Déroulement d’un dosage direct

On verse à l’aide de la burette la solution titrante dans la solution à titrer. Il


se produit alors la réaction de dosage qui met en jeu le réactif titré et le
réactif titrant. Celle-ci peut être soit acido-basique soit d’oxydoréduction.

 Attention ! Pour qu’une réaction chimique soit utilisée comme réaction


de dosage, il faut qu’elle soit :
 Univoque : il faut que les deux réactifs titré et titrant, réagissent selon
une seule et unique réaction.
 Totale : Un des deux réactifs mis en présence doit disparaître
complètement,
 Rapide.

 Mais, jusqu’à quand faut-il verser la solution titrante ?

On verse la solution titrante jusqu’à ce que le réactif titré soit totalement réagi. On atteint alors l’équivalence.
 Avant l’équivalence, le réactif titrant est le réactif limitant ;
 A l’équivalence, les deux réactifs sont intégralement consommés.
 Après l’équivalence, le réactif titrant est introduit en excès (il n’y a plus de réactif titré, donc plus de
réaction).

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88
Chimie : Chapitre 7 1BAC

 Que se passe t-il au niveau de l’avancement de la réaction ?

A chaque ajout de réactif titrant, l’avancement est maximal. A l’équivalence, les deux réactifs sont totalement
consommés est l’avancement prend la valeur xéq. (éq : équivalence)

 Repérage de l’équivalence

C’est le but de chaque dosage, repérer l’équivalence et noter le volume de la solution titrante VE que nous
avons introduit. On peut effectuer ce repérage soit par :

 Cas d’un dosage colorimétrique :


- Un changement de couleur du milieu réactionnel (fréquent en oxydoréduction).
- Un changement de couleur d’un indicateur coloré qui a été introduit préalablement au dosage dans la
solution à titrer.

 Cas d’un dosage conductimétrique :


- Le tracé d’une courbe : G = f(VS.titrante)

 Cas d’un dosage ph-métrique : (Programme de 2BAC)

- Le tracé d’une courbe : pH = f(VS.titrante)

Remarque :
Généralement on réalise deux titrages, un rapide pour repérer approximativement le volume équivalent, l’autre
très précis que l’on réalise goutte à goutte quand on se situe aux alentours du point équivalent.

II- Dosage colorimétrique


Dans cette partie nous allons considérer comme exemple, le dosage d’oxydoréduction des ions fer II par les
ions permanganate MnO4-(aq).

1- Réalisation du dosage (Manipulation)

 Après avoir rincé la burette à l'eau distillée, puis avec la solution, on rempli celle-ci avec la solution
aqueuse de permanganate de potassium de concentration Cox = 2.10-2 mol.l-1.
 On place un volume Vréd = 20 mL de la solution
aqueuse de sulfate de fer II prélevé à l'aide de la
pipette jaugée munie d'un pipeteur dans le bécher
de 50 mL.
 A l'aide de l'éprouvette graduée, on ajoute avec
précaution 2 mL de la solution d'acide sulfurique.
 On place le bécher sur l'agitateur magnétique.
 On verse 1,0 mL de la solution aqueuse de
permanganate de potassium. Celle-ci se décolore
en tombant dans le bécher. On renouvelle
l'opération jusqu'à l'équivalence qui est atteinte
pour un volume versé Vox=18mL.

2- Etude quantitative du dosage

 Equation de la réaction de dosage


MnO4-(aq) + 5 Fe2+(aq) + 8 H+(aq)  Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 4 H2O(l)

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89
Chimie : Chapitre 7 1BAC

La solution de permanganate se décolore au fur et à mesure de son ajout car les ions MnO 4-aq violets
disparaissent pour laisser place aux ions Mn2+aq transparents.
A l’équivalence, les ions Fe2+aq ont été intégralement consommés, il n’y a donc plus réactions et les ions
MnO4-aq sont en excès, d’où la persistance de la couleur violette à ce moment.

 Aspect de la solution titrée

Au début du dosage Juste avant l'équivalence Juste après l'équivalence

 Tableau d’avancement pour la réaction de dosage

Equation MnO4-(aq) + 5 Fe2+(aq) + 8 H+(aq)  Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 4 H2O(l)


Avancement
Etat du système nMnO4 nFe2+ nH+ nMn2+ nFe3+ -
(x en mol)
Initial x=0 Cox.Vox Créd.Vréd en excès 0 0 -
Au cours du
x Cox.Vox - x Créd.Vréd – 5x en excès x 5x -
dosage
A l’équivalence xeq = 3.6*10-4 0 0 en excès 3.6.10-4 1.8.10-3 -

On a résolu le système suivant :

Cox.Vox – Xéq = 0 Xéq= Cox.Vox (1)


Créd.Vréd – 5x = 0 Créd.Vréd = 5. Cox.Vox (2)

 L’équation (1) nous permet de remplir la dernière ligne du tableau d’avancement.


 L’équation (2) nous permet d’atteindre notre but, avoir la concentration en ions Fe aq de la solution à
2+

titrer :

Fe   c
2
réd 
5  Cox  vox 5  0.020 18 *10 3
vréd

20 *10 3
 0.090 mol / L

III- Dosage conductimétrique :


Dans cette partie nous allons considérer comme exemple, le dosage acido-basique des ions oxonium H3O+ par
les ions hydroxyde OH- :
 Exercice
On dose, par titrage conductimétrique, une solution
SA d'acide chlorhydrique, (H3O+(aq)+Cl-(aq)), par une
solution SB d'hydroxyde de sodium, (Na+(aq)+HO-(aq)).
L'équation de la réaction de titrage est :
H3O+(aq) + HO-(aq) → 2 H2O(l)
Le suivi du titrage par conductimétrie permet de
tracer le graphe σ = f(VB) ci-contre :

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90
Chimie : Chapitre 7 1BAC

1. Faire un schéma légendé du dispositif de titrage.


2. Déterminer le volume équivalent VE du titrage. On néglige la dilution lors du titrage.
3. On se place avant l'équivalence :
a. Quel est le réactif limitant ?
b. La concentration en ions chlorure varie-t-elle au cours du titrage ?
c. L'expression de la conductivité σ de la solution contenue dans le bécher est :
σ = λ(H3O+).[H3O+] + λ(Na+).[Na+] + λ(Cl-).[Cl-]
Sachant que λ(H3O+) > λ(Na+), justifier l'évolution de la conductivité σ avant l'équivalence.
4. On se place maintenant après l'équivalence :
a. Quel est le réactif limitant ?
b. Établir l'expression de la conductivité σ.
c. Justifier l'évolution de la conductivité de la solution contenue dans le bécher après l'équivalence du titrage.

 CORRECTION :
1.
 Solution titrante : solution SB d’hydroxyde de sodium dans la burette graduée.
 Solution titrée : solution SA d’acide chlorhydrique dans le bécher.
2. On lit l’abscisse du point d’intersection des 2 demi-droites : VE = 11,0mL.
3.
a. Avant l’équivalence, la conductivité due aux ions H3O+(aq) présents dans le bécher est d’abord importante,
puis diminue au fur et à mesure que l’on ajoute des ions HO−(aq) (puisqu’il se forme de l’eau). Le réactif
limitant est l’ion hydroxyde HO−(aq).
b. La concentration en ions chlorure ne varie pas au cours du dosage, car c’est un ion spectateur qui est
initialement dans le bécher (dans la solution (H3O+(aq)+Cl-(aq)). Les ions Cl-(aq) ne réagissent pas et on
néglige l’effet de dilution.
c. Lors des ajouts successifs de la solution d’hydroxyde de sodium (Na+(aq)+HO−(aq)), les ions H3O+(aq)
présents dans le bécher sont consommés et remplacés par de l’eau de conductivité nulle. Les ions Na +(aq)
apportés par le réactif titrant, sont moins conducteurs. Avant l’équivalence, la conductivité globale de la
solution diminue.
4.
a. Après l’équivalence, le réactif limitant est l’ion H3O+(aq). En effet, celui-ci a été totalement consommé à
l’équivalence. Après l’équivalence, les ions HO−(aq) versés ne réagissent plus et sont donc versés en excès
et donc la conductivité augmente.
b. Après l’équivalence, la conductivité σ s’écrit donc :
σ = λ(HO−)·[HO−] + λ(Na+)·[Na+] + λ(Cl−)·[Cl−]
c. Après l’équivalence, on ajoute des ions Na+(aq) et HO–(aq) en excès. La conductivité σ augmente car la
conductivité molaire ionique des ions HO–(aq) notamment est particulièrement élevée.

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91
Chimie : Chapitre 7 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 7

Le dosage direct

 Exercice 1 :
Un laboratoire d’analyse doit déterminer la concentration de dioxyde de soufre SO2(aq) dans une solution
commerciale que l’on note S. Pour cela, un technicien dose cette dernière à l’aide d’une solution aqueuse de di-iode
aqueux I2(aq). En effet, il introduit dans un erlenmeyer, un volume V1 = 20,0 mL de la solution S, 4 mL d’acide
sulfurique incolore et 1 mL d’empois d’amidon également incolore.
La solution titrante, de concentration en di-iode C2 = 1,00×10–2 mol.L-1 est ensuite ajoutée jusqu’à l’équivalence
repérée par le changement de couleur du milieu réactionnel. L’équivalence est obtenue après avoir versé un volume
VE = 6,28 mL de solution de di-iode.
L’équation support du dosage est :
I2(aq) + SO2(aq) + 2H2O(l) → 2I-(aq) + SO42-(aq) + 4H+(aq)
1. Préciser, en justifiant, le changement de couleur qui permet de repérer l’équivalence.
2. Déterminer la concentration molaire C1 en dioxyde de soufre de ctte solution et en déduire que sa concentration
massique Cm(éxp) en dioxyde de soufre est égale à 0,201 g.L-1.

 Exercice 2 :
On désire par cet exercice déterminer la concentration molaire C0 en acide acétique (CH3COOH) du vinaigre du
commerce, on prépare alors une solution diluée 100 fois de concentration CA. Ensuite, on prélève un volume VA =
10,0 mL de cette solution diluée que l'on dose par une solution d'hydroxyde de sodium (Na + + HO-) de
concentration CB = 10.10-3 mol.L-1.
Le volume de réactif titrant (hydroxyde de sodium) versé à l'équivalence vaut VBE = 9,7 mL.
1. Identifier les deux couples acido-basiques mis en jeu dans ce titrage et écrire l'équation de la réaction.
2. Expliquer à quoi correspond l'équivalence.
3. Le titrage est suivi par une mesure de la conductivité de la solution dosée.
a. Expliquer pourquoi la conductivité diminue doucement du début du titrage jusqu'à l'équivalence.
b. Expliquer pourquoi la conductivité augmente fortement après l'équivalence.
4. En utilisant un tableau d’avancement simplifié, trouver la relation entre la quantité de matière d'acide acétique
titrée nA et la quantité de matière d'hydroxyde de sodium versé nB à l'équivalence ?
5. Calculer la concentration en acide acétique CA de la solution de vinaigre diluée.
6. En déduire la concentration C0 en acide acétique du vinaigre commercial.

 Exercice 3 :
Dans un bécher, on introduit un volume V1 = 10,0 mL d'une solution de permanganate de potassium de
concentration C1 inconnue, 2,5 mL d'acide sulfurique de concentration égale à 1,0 mol/L et 200 mL d'eau distillée.
La solution de sel de Mohr contenant les ions Fe2+ de concentration C2 = 0,100 mol/L est ajoutée dans la burette
graduée. On effectue le titrage en suivant à l'aide d'un conductimètre, les variations de la conductance G de la
solution contenue dans le bécher en fonction du volume de solution de sel de Moh versé. On obtient la courbe ci-
dessous :
1. Faire un schéma annoté du dispositif expérimental.
2. Pour quelle raison ajoute-t-on un grand volume d’eau distillée avant de débuter le dosage ?
3. Ecrire les formules chimiques du permanganate de potassium solide et de l'acide sulfurique.
4. Avec quel instrument doit-on prélever les 10,0 mL de solution de permanganate de potassium ? Justifier.

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Chimie : Chapitre 7 1BAC

5. Ecrire les deux demi-équations électroniques relatives aux couples mis en jeu. Et en déduire que l’équation de la
réaction d’oxydoréduction s’écrit :
MnO4-(aq) + 5 Fe2+(aq) + 8H+(aq) = Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 4 H2O (l)
6. En l’absence de conductimètre, comment repérer expérimentalement l’équivalence ? Justifier.
7. La formule chimique du sel de Mohr est Fe(SO4)2(NH4)2,6 H2O (s). Quelle masse de sel de Mohr solide doit-on
peser pour préparer 100 mL de solution de concentration C2 ?
8. Quel est le nom de l'ion Mn2+ ?
9. Déterminer graphiquement le volume équivalent.
10. Donner la relation à l’équivalence et en déduire la valeur de la concentration molaire C 1 de la solution de
permanganate de potassium.
Données : Couples oxydant / réducteur mis en jeu : MnO4- / Mn2+ ; Fe3+ / Fe2+.

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93
Chimie : Chapitre 8 1BAC

La chimie organique

I- Introduction :
1- Qu’est-ce que la chimie organique ?

La chimie organique est la chimie des composés du carbone, d’origine naturelle ou produits par synthèse.
Les composés renferment non seulement du carbone mais aussi généralement de l’hydrogène (on a alors des
hydrocarbures : composé de C et H). Parfois, il y a de l’oxygène, de l’azote, du soufre ou du phosphore.

2- Origine naturelle des composés organiques

 La photosynthèse :

C’est le processus qui permet aux végétaux de transformer le dioxyde de carbone en glucide (sucre).
Lumière, Chlorophylle
6 CO2(g) + 6 H2O(l)  C6H12O6(s) + 6 O2(g)
On rappelle que la photosynthèse est la réaction inverse de la respiration. C’est elle qui permet de régénérer le
dioxygène dans l’atmosphère.

 Les pétroles et gaz naturels :

C’est la décomposition de matières organiques (animal ou végétal) sous forme de microorganismes qui s’est
accumulé au fond des océans et qui se mêlent à des minéraux.
Ils constituent la matière première de la chimie organique de synthèse.

II- Le carbone, élément de base de la chimie organique :


Le numéro atomique de l’élément carbone est Z(C) =6, donc la configuration électronique de cet élément est :
(K)²(L)4.
Pour saturer sa couche externe à 8 électrons et ainsi respecter la règle de l’octet, le carbone doit accueillir 4
électrons en formant 4 liaisons covalentes (4 doublets liants).
Selon la répartition de ces liaisons, nous allons rencontrer des géométries différentes :

Liaisons autour de l’atome de carbone Géométrie dans la Exemple


4 liaisons simples représentation
Tétraédrique de CH4 (méthane)
2 liaisons simples + 1 liaison double Cram
Plan CH2O (méthanal)
1 liaison simple + 1 liaison triple Plan HCN (Acide cyanhydrique)
2 liaisons doubles Plan CO2 (dioxyde de carbone)

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94
Chimie : Chapitre 9 1BAC

Le squelette carboné

I- La chaîne carbonée
1- Définition :
On appelle chaîne carbonée ou squelette carboné l’enchaînement des atomes de carbone constituant une
molécule organique. Les atomes de carbone sont ensuite liés à d’autres atomes, soit il n’y a que des atomes H,
soit ce sont des groupes d’atomes appelés groupes caractéristiques (voir plus loin).

2- La diversité des chaînes carbonées :

a. Chaîne ouverte ou chaîne cyclique


Une molécule organique peut être formée par un enchaînement ouvert de 5 atomes de carbone, ou bien par un
enchaînement fermé, dit cyclique :
C
C—C—C—C—C C C

C
C

C C C

b. Chaînes linéaires ou ramifiées C


C

Le squelette est linéaire s’il est formé d’un enchaînement de CH2 terminé à chaque extrémité par un CH3 :
CH3—CH2—CH2—CH3

Sinon elle est ramifiée : H3C CH CH3


H3C
c. Chaînes saturées ou insaturées
Une chaîne est saturée s’il n’y a que des liaisons simples entre les atomes de carbone :
CH3—CH2—CH2—CH3
Sinon elle est insaturée : Il y a au moins une liaison multiple (double ou triple) :
CH3—CH=CH—CH3

3- Ecriture des formules chimiques :

a. Formule brute
Elle renseigne sur la nature et le nombre d’atomes dans la molécule. Elle est du type : CxHyOzNt.
 Exemple : C6H12O6 pour le glucose.

b. La formule développée plane


Elle renseigne sur la nature des liaisons liant les différents atomes. Elle diffère de la représentation de Lewis
par l’absence des doublets non liants.
 Exemple : C2H6
H H
C C

H C C H
C C C C

H H
C C

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Chimie : Chapitre 9 1BAC

c. La formule semi-développée
On ne fait plus apparaître les liaisons entre les atomes Carbone-Hydrogène, carbone-oxygène carbone-azote…
 Exemple : C2H6 :
CH3—CH3

d. La représentation topologique
On représente l’enchaînement des atomes de C par une ligne brisé qui représente les liaisons simples entre les
C. Chaque extrémité de segment comporte un atome de C et autant d’atome d’H pour respecter la règle de
l’octet.
 Exemple :
C2H6 : CH3-CH=CH2 :

II- La nomenclature
1- Les différentes familles d’hydrocarbures :
Particularités de la chaîne Nom de la famille
Chaîne ouverte saturée Alcane
Chaîne cyclique saturée Cyclane
Chaîne comportant une double liaison Alcène
Chaîne comportant une triple liaison Alcyne

2- Nomenclature des alcanes :

Les alcanes sont des hydrocarbures à chaîne ouverte de formule CnH2n+2.

a. Nom des alcanes à chaînes linéaires

Le nom d’un alcane à chaîne linéaire est formé d’un préfixe numérique (un nombre grec qui indique le nombre
d'atomes de carbone dans la chaîne) et un suffixe (une terminaison) "ane".
Nom Méthane Ethane Propane Butane Pentane Hexane Heptane Octane Nonane Décane
Formule CH4 C2H6 C3H8 C4H10 C5H12 C6H14 C7H16 C8H18 C9H20 C10H22
brute
b. Nom des alcanes à chaînes ramifiées

Une molécule ramifiée peut être considérée comme une chaîne carbonée principale sur laquelle sont fixées des
ramifications (groupement alkyle). La nomenclature de ces ramifications est similaire à celle des alcanes. Il
suffit de remplacer la terminaison "ane" par "yle" dans le nom de l’alcane linéaire:

Nom du groupe Méthyle Ethyle Propyle


Formule brute CH3— CH3—CH2— CH3—CH2—CH2—

 Règles à suivre :

 On détermine la plus longue chaîne carbonée, c'est la chaîne principale ; elle donne son nom à
l'alcane.
 On identifie les ramifications greffées sur la chaîne principale : ce sont des groupes alkyles.

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96
Chimie : Chapitre 9 1BAC

 On numérote la chaîne carbonée principale (deux sens possibles). Le sens à adopter est tel que l’ensemble
des indices de position des groupes alkyles soit le plus bas. Ainsi, un ensemble d’indices est qualifié comme le
« plus bas », lorsqu'il est comparé terme par terme avec un autre ensemble d’indices, chacun cité en
ordre croissant de valeur, possède l’indice le plus bas au premier point de différence.

 Exemple : l’ensemble d’indices «2,3,5,8» est plus bas que «3,4,6,8» et «2,4,5,7».

 On nomme le composé : on écrit d'abord les noms des groupes alkyles (avec élision du e final) précédés de
leur indice de position, suivi du nom de l'alcane correspondant à la chaîne principale.

Remarque 1 : s'il y a plusieurs groupes substituant :


- S’ils sont identiques : on place un préfixe devant le nom du groupe (di, tri, tétra …) et on fait
précéder de tous les numéros attribués au groupe.
- S’ils sont différents : ils s'écrivent par ordre alphabétique (sans tenir compte des éventuels préfixes).

Remarque 2 : Conventions d'écriture :


- Entre deux lettres, pas d'espace (tout est attaché).
- Entre deux chiffres une virgule.
- Entre un chiffre et une lettre un tiret.

Ex. 1 : CH3
2-méthylpentane
CH3 CH CH2 CH2 CH3 L’indice pour le préfixe est le plus petit possible
1 2 3 4 5

CH3
Ex. 2 : 3 2,3-diméthylpentane
CH3 CH CH CH2 CH3
1 2 4 5
CH3

1 CH
2 5
2 5 6 3,4-diméthylhexane :
Ex. 3 : 4
CH3 CH CH CH2 CH3 On utilise l’ordre croissant pour les indices
3
CH3

3- Nomenclature des cycloalcanes monocycliques :

Un cycloalcane monocyclique est un hydrocarbure saturé qui possède un cycle d’atomes de carbone, de
formule générale CnH2n , avec n  3.

a. Nom des cycloalcanes monocycliques non ramifiées

Le nom d'un cycloalcane monocyclique non ramifiées se forme en accolant le préfixe "cyclo" au nom de
l'alcane acyclique non ramifié possédant le même nombre d'atomes de carbone.

Ex. : cyclopropane ; cyclobutane ; cyclohexane.

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Chimie : Chapitre 9 1BAC

b. Nom des cycloalcanes monocycliques ramifiées

Le nom des cycloalcanes monocycliques ramifiées est formé à partir de celui du cycloalcane monocyclique
non ramifiées correspondant et en indiquant la substitution selon les règles énoncées précédemment.
La numérotation le long du cycle est choisie de telle façon que l'atome de carbone portant le premier
substituant par ordre alphabétique porte le numéro « 1 » et que le carbone portant le second substituant par
ordre alphabétique porte le numéro le plus petit possible.

 Exemple :

4- Nomenclature des alcènes :

Ce sont des hydrocarbures de formule CnH2n . Leurs chaînes carbonées comportent au moins une double
liaison.

a. Nom des alcènes à chaînes linéaires

La terminaison "ène" remplace la terminaison "ane" des alcanes. La position de la double liaison est donnée
par le numéro du premier atome de carbone doublement lié rencontré dans le sens de la numérotation (choisie
telle que l’on attribue à la double liaison le plus petit numéro); ce numéro est placé entre le radical et la
terminaison "ène".

Ex. 1 : CH3 CH CH CH3 But-2-ène


1 2 3 4

Ex. 2 : CH2 CH CH2 CH3 But-1-ène


1 2 3 4

b. Nom des alcènes à chaînes ramifiées

 On détermine la plus longue chaîne carbonée, c'est la chaîne principale; elle doit contenir la double liaison;
elle donne son nom à l'alcène.
 On numérote selon la règle des alcènes linéaires.
 On identifie les groupes alkyles et on procède de la même façon que pour les alcanes.

Ex.:
CH3

H3C C CH CH CH3

CH3
4,4-diméthylpent-2-ène

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Chimie : Chapitre 9 1BAC

III- L’isomérie :
1- Définition :
Deux corps sont isomères s’ils ont la même formule brute mais des structures différentes.
Si la formule semi-développée permet de rendre compte de cette différence, on parle d’isomères de
constitution.

2- Différents types d’isomérie :

a. Isomérie de chaîne

L'isomérie de chaîne désigne les isomères qui diffèrent par leur chaîne carbonée.

Ex. : C4H10
Butane Méthylpropane
CH3—CH2—CH2—CH3 CH3—CH—CH3

CH3
b. Isomérie Z-E :

Elle concerne les dérivés éthyléniques, ceux qui comportent une double liaison du type : R—CH=CH—R’.
(R et R’ groupe alkyl CnH2n+1).
La libre rotation autour de la double liaison n'est pas possible, on a deux dispositions possibles :

R R’ R H
C C C C
H H H R’
Isomère Z Isomère E
On rajoute devant le nom du composé (E) ou (Z) selon le cas
(zusammen=ensemble) (entgegen=opposé)

c. Isomérie de position

L'isomérie de position qualifie les isomères dont un groupement fonctionnel est placé sur des carbones
différents de la chaîne carbonée.

Ex. : C3H8O
Propanol Propan-2-ol
CH2-CH2-CH3 CH3-CH-CH3

OH OH

d. Isomérie de fonction

L'isomérie de fonction caractérise les isomères dont les groupes fonctionnels diffèrent.

Ex. : C2H6O
Ethanol Ether méthylique
CH3-CH2-OH CH3-O-CH3

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Chimie : Chapitre 9 1BAC

IV- Influence de la chaîne carbonée :


1- Evolution des propriétés physiques :

a. Température d’ébullition

Pour des molécules ayant mêmes groupes caractéristiques : Si le nombre de C augmente, alors la Température
d’ébullition augmente.
Les isomères à squelette ramifié ont des températures d’ébullition plus faible que les alcanes à chaîne
linéaires : ils sont plus volatils.

b. Densité

La densité des alcanes par rapport à l’eau est inférieure à 1, elle croit légèrement avec le nombre d’atomes de
carbone.

c. Solubilité :

La chaîne carbonée des alcanes étant hydrophobe, ils sont insolubles dans l’eau (et les solvants polaires) mais
solubles dans les solvants organiques (éther, acétone). (Question de polarité)

2- Distillation fractionnée :

La distillation consiste à porter à ébullition un mélange et à recueillir les gaz qui s’en échappent. On sait que la
composition de ces gaz n’est pas la même que celle du liquide, les gaz sont plus riches en constituants les plus
volatils.
Si on répète cette opération, à l’aide d’un matériel spécifique on réalise une distillation fractionnée. On peut
récupérer, à différents étages dépendant de la température d’ébullition, des constituants purs.
On utilise cette technique dans l’industrie pétrolière.

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100
Chimie : Chapitre 9 1BAC

Exercices d’applications - Chapitre 9

Le squelette carboné

 Exercice 1 :

Donner la formule semi-développée des composés suivants :


Hexane ; 3-méthylpentane ; 2,3-diméthylbutane ; 4-éthyl 2,2,4-triméthylheptane.
2,2-diméthylbutane ; 4,4,6,6-tétraméthyloctane ; 2-propyl-3-éthylhexane
2-éthyl-3-méthyl-4-propylnonane ; 1,3-diéthylpropane ; 4-méthyl-1,3-diéthylpentane

 Exercice 2 :
Donner le nom des composés dont les formules semi-développées sont les suivantes :
………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

CH3 CH3
H2C
CH2 CH2 CH CH2 CH3
2 4 6 8 10
H3C CH CH2 CH CH2 CH2 CH CH2
1 3 5 7 9 6 4 2
H3C CH2 CH CH3
7 5 3 1
CH3 H2C
CH3 CH3
………………………………………………………… ………………………………………………………… …………………………………………………………

H3C CH3 H3C CH3


CH CH2 CH2

CH3 H3C CH2


CH3 CH2 CH
CH2
CH2 CH2 CH3

………………………………………………………… ………………………………………………………… …………………………………………………………

H3C H3C CH3


CH3
CH
CH3 CH CH3
H3C C CH2
CH2 CH
H3C C CH2
H3C CH CH3 CH3
CH3
CH3
H2C
CH3

 Exercice 3 :
Ecrire la formule semi-développée des composés suivants :
But-1-ène ; méthylbut-1-ène ; 3,4-triméthylpent-2-ène
3-éthyl-2-méthylpent-2-ène ; (E) pent-2-ène ; (Z) 2,5-diméthylhex-3-ène

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101
Chimie : Chapitre 10 1BAC

Groupes caractéristiques en chimie organique

Introduction
Dans la plupart des médicaments, les principes actifs sont constitués de molécules organiques qui doivent leur
réactivité et leur efficacité des ensembles d'atomes qui constituent des "groupes caractéristiques". Ces groupes
caractéristiques confèrent des propriétés spécifiques aux molécules qui les possèdent.
Lorsque des atomes, autres que l'hydrogène, sont liés aux atomes de carbone d'une molécule organique, alors
ils constituent des groupes caractéristiques à l'origine de la réactivité des molécules.
Chaque groupe caractéristique permet de définir une famille de composés chimiques.

I- Groupe caractéristique et carbone fonctionnel


Un groupe caractéristique est un groupe d’atome qui donne des propriétés spécifiques aux molécules qui le
possèdent. On dit que ces molécules possèdent une famille chimique. Le carbone qui porte le groupe
caractéristique s’appelle carbone fonctionnel :

II- Familles des composés organiques


1- Famille des amines

Les amines possèdent le groupe caractéristique amino « −NH2 ». On pourra les noter d’une façon générale
R−NH2.
Le nom de l’amine dérive de l’alcane correspondant, on remplace le « –e » terminal par « –amine » précédé de
l’indice de position du carbone fonctionnel dans la chaîne carbonée.

 Exemples :

2-Famille des composés halogénés

Les composés halogénés portent un groupe caractéristiques halogéno « −X », où « X » représente un atome de


la famille des halogènes (F; Cl ; Br ; I).
Le nom d’un composé halogéné dérive de l’alcane correspondant. Il est précédé du nom de l’atome d’halogène
présent, terminé par le suffixe « –O » et de l’indice de position du carbone fonctionnel.

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102
Chimie : Chapitre 10 1BAC

 Exemples :

3-Famille des alcools

Les molécules des alcools comportent le groupe hydroxyle «−OH » lié à la chaîne carbonée. La formule
générale d’un alcool est R−OH.

a. Classe des alcools

La classe des alcools est définie par le nombre d’atomes de carbone lié au carbone fonctionnel, il y a trois
classes d’alcools :
 Alcool primaire : Si le carbone fonctionnel est lié à un atome de carbone ou non lié à aucun atome de
carbone.
 Alcool secondaire : Si le carbone fonctionnel est lié à deux atomes de carbone.
 Alcool tertiaire : Si le carbone fonctionnel est lié à trois atomes de carbone.

b. Nomenclature des alcools

Le nom de l’alcool dérive de l’alcane correspondant. Le « –e » terminal est remplacé par « −ol » précédé du
numéro de la position du carbone fonctionnel de la chaîne carbonée et qui porte le numéro le plus petit
possible.

 Exemples :

4-Famille des composés carbonyles :


Les aldéhydes et les cétones constituent les composés carbonylés. Ils possèdent le groupe carbonyle C = O.

a. Les aldéhydes
L’aldéhyde est un composé carbonylé dont le groupe caractéristique
se trouve au bout de la chaîne. Leur formule générale est :

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103
Chimie : Chapitre 10 1BAC

b. Nomenclature des aldéhydes

Le nom d’un aldéhyde dérive de l’alcane correspondant. Le « –e » terminal est remplacé par « – al ».

 Exemples :

c. Les cétones :

Une cétone est un composé carbonylé dont le groupe caractéristique se trouve entre deux atomes de carbone.
Sa formule générale est :

d. Nomenclature des cétones :

Le nom de la cétone dérive du nom de l’alcane correspondant. Le « −e » terminal est remplacé par « −one »,
précédé du numéro de la position du carbone fonctionnel dans la chaîne carbonée.

 Exemples :

5- Famille des acides carboxyliques

Tous les acides carboxyliques contiennent le groupe caractéristique carboxyle « –COOH » au bout de la
chaîne. Leur formule générale est R – COOH, où R est un radical alkylique.

Nomenclature des acides carboxyliques


On nomme les acides carboxyliques en ajoutant au nom de l’alcane correspondant le suffixe « oïque », précédé
du terme « acide ».

 Exemples :

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104
Chimie : Chapitre 10 1BAC

Remarque :

 Certaines molécules d'acide carboxylique ont des noms usuels :

 Par élimination d'une molécule d'eau entre deux molécules d'acides carboxyliques on obtient
formellement une molécule d'anhydride d'acide de formule (R-CO)2O : (Programme de 2BAC)

Le nom d'un anhydride d'acide s'obtient en remplaçant le terme « acide » du nom de l'acide
carboxylique correspondant par le terme « anhydride » :

 L'hydrolyse d'un anhydride d'acide donne deux acides carboxyliques :

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Cours de Physique Chimie 1BAC

Année scolaire : 2020-2021

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