08/11/2021

Université de Tlemcen
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil

Cours de Probabilités et
Statistiques

Partie 2 : Probabilités
HOUMADI Youcef

Partie 3
Probabiliste

• Chapitre 1 — Probabilités
• 1. Introduction
• 2. Espace fondamental et évènements
• 3. Probabilités
• 4. Probabilités conditionnelles

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Partie 3
Probabiliste

• Chapitre 1 — Probabilités
• 1. Introduction
• 2. Espace fondamental et évènements
• 3. Probabilités
• 4. Probabilités conditionnelles

Introduction
Au début, la théorie des probabilités se développa uniquement en relation avec les
jeux de hasard, Mais avec le temps et les problèmes rencontrés, les bases de la théorie furent
étendues à d’autres applications et phénomènes.
Le calcul des probabilités fournit une modélisation efficace des situations non
déterministes c’est-à-dire des phénomènes aléatoires ou stochastiques.
Il existe deux manières d’introduire la notion de probabilité :
1. La probabilité a priori, « subjective » d’un événement est un nombre qui caractérise la croyance
que l’on a que cet événement est réalisé avec plus ou moins de certitude avant l’exécution de
l’expérience : l’événement est réalisé (probabilité 1) et l’événement n’est pas réalisé (probabilité 0).
2. La probabilité empirique, assimilée à une fréquence est définie à partir d’expériences indéfiniment
renouvelables. La probabilité d’un événement est alors la fréquence d’apparition de cet événement.

Cours de probabilité de l’université Lyon

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Espace fondamental et évènements

La théorie des ensembles qui est succinctement présentée dans ce chapitre constitue un outil
puissant dans plusieurs branches des mathématiques, notamment en probabilités.

Définitions
Il est nécessaire tout d’abord de donner quelques définitions.
▪ Une expérience ou une épreuve est qualifiée d’aléatoire si on ne peut pas prévoir son
résultat et si, répétée dans des conditions identiques, elle peut donner des résultats
différents.
▪ Le résultat d’une expérience noté ω constitue une éventualité ou un événement
élémentaire.
▪ L’ensemble des évènements élémentaires possibles pour une expérience aléatoire donnée
constitue l’espace fondamental appelé univers ou univers des possibles ou de
l’experience noté Ω.

Espace fondamental et évènements

Evènements remarquables
L’événement impossible, noté ∅ est l’événement qui ne peut être réalisé quelle que
soit l’issue de l’épreuve.

L’événement certain, noté Ω est toujours réalisé quelle que soit l’issue de l’épreuve

L’événement contraire ou complémentaire d’un événement A, noté CA ou A est

l’événement qui est réalisé si et seulement si A ne l’est pas. Il est donc constitué des
évènements élémentaires ω qui ne sont pas dans A.

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Propriétés des évènements, Réunion et intersection d'événements

Événements 𝐴ҧ , A ∩ B et A ∪ B

Propriétés des évènements

Si A et B sont deux événements, alors :
▪ A∩B se réalise ⇔ A se réalise et B se réalise : ω∈A∩B ↔ ω∈A ∧ ω∈B
A∩B=, A et B sont mutuellement exclusifs (disjoints ou incompatible)
▪ A∪B est l’évènement pour lequel au moins un des évènements A ou B se
réalise, ω∈A∪B ↔ ω∈A ∨ ω∈B
▪ A – B se réalise ⇔ A se réalise sans B : ω ∈ A − B ↔ ω ∈ A ∧ ω ∉ B

↔ω∈A ∧ ω ∈ B aussi ↔ω∈ A∩B

▪ A ∆ B appelé la différence symétrique entre deux ensembles A et B, est défini

comme (A - B) U (B - A).
𝛚 ∈ 𝐀 ∆ 𝐁 ↔ 𝛚 ∈ 𝑨 − 𝑩 ∨ ( 𝛚 ∈ 𝑩 − 𝐀)

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Propriétés d’un évènement

On appelle système complet ⇔ Les événements A1,A2,….An forment un
𝐴𝑖 ≠ ∅ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 = 1,2, . . 𝑛
système complet de Ω ⇔ ൞ 𝑖 ∩ 𝐴𝑗 = ∅ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑖 ≠ 𝑗
𝐴
‫=𝑖𝑛ڂ‬1 𝐴𝑖 = 𝛺

Exercice
On jette un dé et on définie les événements A,B,C :

A « Avoir un nombre pair »

B « Avoir un nombre impair »

C « Avoir un nombre premier »

1- Déterminer 𝛺 , 𝐴, 𝐵, 𝐶 puis déterminer 𝐴 ∩ 𝐵, 𝐴 ∩ 𝐶, 𝐵 ∩ 𝐶 , A, B , C, 𝐶 − 𝐴, 𝐴 − 𝐶,

𝐴 − (𝐶 ∩ 𝐵), A ∆ C

2- Déterminer les événements qui forment un système complet.

Propriétés d’un évènement

1- Déterminer 𝛺 , 𝐴, 𝐵, 𝐶 puis déterminer 𝐴 ∩ 𝐵, 𝐴 ∩ 𝐶, 𝐵 ∩ 𝐶 , A, B , C, 𝐶 − 𝐴, 𝐴 − 𝐶,

𝐴 − (𝐶 ∩ 𝐵), A ∆ C

2- Déterminer les événements qui forment un système complet.

Solution

1- 𝛺 = 1,2,3,4,5,6 𝐴 = 2,4,6 𝐵 = 1,3,5 𝐶 = 2,3,5

𝐴∩𝐵 =∅ 𝐴 ∩ 𝐶 = {2} 𝐵 ∩ 𝐶 = {3, 5} 𝐴 = 1, 3, 5 = 𝐵

𝐵 = 2, 4, 6 = 𝐴 𝐶 = {1, 4, 6} 𝐶 − 𝐴 = 3, 5 = 𝐵 ∩ 𝐶 𝐴 − 𝐶 = {4, 6}

𝐴 − 𝐶 ∩ 𝐵 = 𝐴 − 3, 5 = 𝐴
𝐴 ∆ 𝐶 = 𝐴 − 𝐶 ∪ 𝐶 − 𝐴 = 3, 5 ∪ 4, 6 = {3, 4, 5, 6}

2- {𝐴, 𝐵} forment un système complet.

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Partie 3
Probabiliste

Chapitre 1 — Probabilités
• 1. Introduction
• 2. Espace fondamental et évènements
• 3. Probabilités
• 4. Probabilités conditionnelles

Espace de probabilité
On appelle probabilité P toute application de l’ensemble des évènements Ω dans l’intervalle
[0,1].
Satisfaisant les propriétés (ou axiomes) suivantes :

(P1) ∀(A) ∈ ε(Ω) P(A)≥0

(P2) P(Ω) = 1

(P3) ∀A,B ∈ ε(Ω) si A∩B=∅ alors P(A∪B)=P(A)+P(B)

N.B:

Le concept mathématique de probabilité modélise les notions intuitives de proportion et de

fréquence. Si l’on avance que la probabilité d’être immunisé contre la tuberculose est de
0,8, on modélise le fait qu’environ 80 % de la population est immunisé contre la tuberculose.

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Modele uniforme : « cas d’événement équiprobables »

On désigne par modèle uniforme tout espace de probabilité (𝛺, 𝐹, 𝑓), tel que :

Ω est un ensemble fini c-à-d. 𝑐𝑎𝑟𝑑 𝛺 = 𝑁

Et tout les évènements élémentaires {𝜔𝑖 } ont la même chance de se réalisé, il sont équiprobable et
leurs 𝒑𝒓𝒐𝒃𝒂𝒊𝒍𝒊𝒕é = 𝟏/𝑵.
Soit A un évènement tel que 𝐴 = ‫=𝑖𝑘ڂ‬1 {𝜔𝑖 } :
𝑘

𝑝 𝐴 = ෍ 𝑝 𝜔𝑖
𝑖=1

1 1 1
𝑃(𝐴) = + +. . . + k fois
𝑁 𝑁 𝑁

𝑘 𝑐𝑎𝑟𝑑𝐴 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑓𝑎𝑣𝑜𝑟𝑎𝑏𝑙𝑒

𝑃(𝐴) = = =
𝑁 𝑐𝑎𝑟𝑑𝛺 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒𝑠
𝒄𝒂𝒓𝒅 𝑨
𝑷 𝑨 =
𝒄𝒂𝒓𝒅 𝜴

Espace de probabilité
On lance un dé, l’ensemble de tous les résultats possibles (l’univers de
l’expérience) est identifié par
 = {1, 2, 3, 4, 5, 6}
Un résultat possible de l’expérience est noté ω. Ainsi, ω ∈ 
L’évènement A : obtenir un résultat pair est l’ensemble A = {2, 4, 6}
Autres exemples:
▪ Jet d’un dé : Ω = {1,2, … . , 6}.
▪ Jet d’une pièce : Ω = {P, F}.
▪ Jet de 2 pièces : Ω = {(P, P) (P, F) (F, P) (F, F)}.
▪ Nombre de voiture : Ω = N = {0,1,2 … . . }.
▪ Temps de vie d’une lampe : Ω = [0, t] t > 0
▪ Mesure de cours d’eau : Ω = [0, α].

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Espace de probabilité

Une expérience aléatoire se décrit mathématiquement par la donnée d’un

espace  dont les points notés  sont les résultats possibles (les issues
possibles) de l’expérience, ainsi que d’une probabilité P sur .

Un événement A lié à l’expérience  est représenté par une partie de  noté A.

Chaque événement possède une probabilité P(A) qui est un nombre compris
entre 0 et 1.
P(A): Probabilité d’avoir l’évènement A

(, A, P) espace de probabilité

Comment modéliser un lancer de dé ?

Lancer un dé à six faces numérotées 1, 2, 3, 4, 5 et 6 et s'intéresser au résultat

obtenu sur la face supérieure constitue une expérience aléatoire.

Il y a six issues possibles : 1, 2, 3, 4, 5 et 6. L'univers de cette expérience est

l'ensemble constitué de ces six issues, noté {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6}.

À chaque issue, on va associer un nombre réel compris entre 0 et 1 qui mesure la

probabilité, c'est-à-dire la « chance » d'obtenir ce résultat. On dit que l'on définit la loi de
probabilité sur {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6}. Modéliser, c'est définir l'univers et la loi de probabilité
sur cet univers.

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modéliser un lancer de dé

Cas d'un dé bien équilibré:

•On attribue la même probabilité à chaque issue possible. On dit que l'on est en situation
d'équiprobabilité

Issue possible 1 2 3 4 5 6

Probabilité 1/6 1/6 1/6 1/6 1/6 1/6

Total des probabilités : 1

Comment calculer la probabilité d’un événement ?

On considère la même expérience aléatoire qu'à l'exemple précédent. On veut calculer la

probabilité de l'événement « obtenir un résultat supérieur ou égal à 5 ». Il est réalisé
lorsqu'on obtient les issues 5 ou 6. On nomme A cet événement et on note A = {5 ; 6}.

La probabilité de cet événement, notée P[A], se calcule en faisant la somme des

probabilités des deux issues qui le constituent :

P(A) = 1/6 + 1/6 = 2/6 = 1/3 = 0,3333 = 33,33%

Dans cette expérience, l'événement E « obtenir un résultat au moins égal à 7 » n'est

jamais réalisé. Cet événement est dit impossible. On écrit E = ∅ pour signifier qu'il ne
contient aucune issue. On en déduit que P(E) = 0.

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Comment calculer la probabilité d’un événement ?

1. Calculer la probabilité de l'événement R « obtenir un nombre pair » de l'exemple 1.

2. P(R)=0,5

3. Quelle est la probabilité de l'événement F « obtenir un résultat inférieur à 7 et sup à 0» ?

4. P(F)=1

5 minutes

Axiome de probabilité ∩ se lit « inter ».

∪ se lit « union ».

1. Soit un évènement A alors 0  P(A)  1

2. Un événement certain P()=1

3. Si A et B sont deux évènements mutuellement exclusive alors

P(AUB)=P(A)+P(B)

Propriétés des évènements

Soit A et B deux évènements qui ne sont pas nécessairement mutuellement

exclusive alors : P(AUB)=P(A)+P(B)-P(A∩B)

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Propriétés des évènements

Qu'est-ce qu'un événement contraire ?

𝐴ҧ est définie par le complémentaire de A dans Ω

On lance un dé équilibré à six faces.
A est l'événement « obtenir un six ».
L'événement contraire de A est « ne pas obtenir un six ». On le note 𝐴.ҧ
P(A) = 1/6 et P(𝐴)ҧ =5/6
ഥ ) =1
donc on a: P(A) + P(𝑨

Si ω A → ω∈ 𝑨
ഥ

Propriétés des évènements, Réunion et intersection d'événements

Un jeu de 32 cartes est composé de quatre couleurs : trèfle, carreau, cœur et pique. Chaque

couleur est composée de huit cartes :

7, 8, 9, 10, as et trois figures (valet,
dame et roi).

On tire au hasard une carte de ce jeu.

Le tirage étant au hasard, il y a 32
issues possibles équiprobables.
On veut calculer la probabilité de tirer
un trèfle ou une figure.

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Propriétés des évènements, Réunion et intersection d'événements

On veut calculer la probabilité de tirer un trèfle ou une figure.

Il y a 8 trèfles : la probabilité de tirer un trèfle est

8/32 (cartes entourées en vert).
Il y a 12 figures : la probabilité de tirer une figure est
12/32 (cartes entourées en rouge).
𝑷 𝑻 + 𝑷 𝑭 = 𝟐𝟎/𝟑𝟐
Il y a 3 cartes qui sont à la fois une figure et un trèfle.

Propriétés des évènements, Réunion et intersection d'événements

L'événement « tirer un trèfle ou une figure» est réalisé
lorsqu'on tire une des cartes entourées en vert ou en
rouge. Il y en a 17.
𝑷 𝑻 ∪ 𝑭 = 𝟏𝟕/𝟑𝟐

La probabilité est donc 17/32

𝑷 𝑻∪𝑭 ≠𝑷 𝑻 +𝑷 𝑭
​Cette probabilité n'est pas égale à la somme 8/32+12/32,
soit 20/32 car il y a trois cartes comptées deux fois dans
cette somme (celles entourées des deux couleurs).

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Propriétés des évènements, Réunion et intersection d'événements

On note T l'événement « tirer un trèfle » et F l'événement « tirer une figure ». L'événement
« tirer un trèfle ou une figure » est noté T ∪ F. L'événement « tirer un trèfle et une figure »
est noté T ∩ F.

𝟖 𝟏𝟐 𝟑 𝟏𝟕
On a 𝑷 𝑻 = ;𝑷 𝑭 = ;𝑷 𝑻∩𝑭 = ; 𝑷 𝑻 ∪ 𝑭 = 𝟑𝟐
𝟑𝟐 𝟑𝟐 𝟑𝟐

On remarque ici que

𝑷 𝑻∪𝑭 ≠ 𝑷 𝑻 +𝑷 𝑭 ,
mais que:
𝑷 𝑻∪𝑭 =𝑷 𝑻 +𝑷 𝑭 −𝑷 𝑻∩𝑭

Solution Exercice N 1:

https://manuelnumeriquemax.belin.education/mathematiques-seconde/topics/math2-c12-288-a_cours-2-reunion-et-
intersection-d-evenements

http://mathsv.univ-lyon1.fr/app/cours/?theme=proba&chap=2

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