Échographie
Échographie
Échographie
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L’échographie est une technique d’imagerie médicale apparue en
1970 qui tient une place importante et croissante au côté de la radiologie
conventionnelle et du scanner.
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Partie 1 : Rappel physique sur l’échographie
1. Rappel sur les ultrasons :
Les sons sont émis par des corps animés d'un mouvement vibratoire et se propagent sous
forme d'ondes mécaniques susceptibles de subir des réflexions (échos), des réfractions, et des
interférences. La propagation des sons ne peut se faire que dans la matière. Les sons ne sont pas
transmis par le vide, contrairement aux rayonnements électromagnétiques (rayons x). Les molécules
du milieu traversé subissent des phénomènes de compression et de relaxation successifs et
transmettent ces modifications aux molécules voisines. L'onde sonore en déplacement dans un
milieu donné est caractérisée par sa fréquence (f) et sa longueur d'onde (). Ces 2 caractéristiques
permettent de déterminer la vitesse de propagation des sons (v) dans le milieu : v = x f
1.2 Sons, ultrasons
Les ultrasons sont des sons dont la fréquence est supérieure à 20 000 Hz; ils sont inaudibles
pour l'oreille humaine. En échographie, les ultrasons utilisés ont une fréquence qui varie entre 2 et
40 MHz.
La longueur d'onde détermine la résolution axiale de l'image (voir plus loin). On peut donc dès à
présent remarquer que la fréquence de la sonde a un effet direct sur la résolution de l'image
échographique.
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Émission des ultrasons Réception des ultrasons
La sonde n'émet donc pas des ultrasons en continu, mais en salve. Pendant le reste de temps, la
sonde est "à l'écoute" pour capter les ultrasons.
La durée des salves est très courte, de l'ordre de quelques microsecondes, et correspond à l'émission
de 3 cycles environ en moyenne. La durée de la période d'attente est plus longue, de l'ordre de la
milliseconde. La fréquence de répétition du cycle est donc de l'ordre du kHz, ce qui donne
l'impression d'une imagerie en temps réel.
Mode A
Le mode A est le mode de représentation de l'image le plus primitif. Il
consiste à afficher l'amplitude du signal recueilli par la sonde en
fonction de la profondeur. Un seul faisceau ultrasonore de direction
constante est utilisé. Ce mode était autrefois utilisé en neurologie
pédiatrique et en ophtalmologie. Il est exposé ici uniquement pour
permettre de mieux comprendre les modes B et TM.
Mode B
p>Le mode B ou brillance est le mode de représentation le plus
commun. Il s'agit de représenter l'intensité du signal non plus par une
courbe mais par la brillance d'un point sur l'écran. Plus le point est
brillant, plus la réflexion des ultrasons a été importante et donc, plus
l'écho est intense.
Mode M ou TM
Lorsqu'un même faisceau ultrasonore est observé en continu, les
mouvements des objets traversés par le faisceaux font varier la
position et l'intensité des ultrasons recueillis par la sonde au cours du
temps. La représentation des variations de la position et de la
brillance des échos en fonction du temps, constitue le mode M
(mouvement) ou TM (temps-mouvement). Ce mode permet d'obtenir
une résolution temporelle supérieure au mode B et de pouvoir
observer des événements très rapides.
Le mode TM est uniquement utilisé en échocardiographie pour
observer les mouvements des parois et de valvules cardiaques
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4. Types de sondes
Sondes linéaire et linéaire courbe
Les sondes linéaires et linéaires courbes sont des sondes constituées de plusieurs cristaux alignés en
rangée linéaire ou légèrement courbées. L'image reconstituée est de forme rectangulaire (linéaire)
ou en cône (linéaire courbe).
Les sondes linéaires présentent l'avantage d'utiliser des ultrasons ayant
tous la même direction. Ce dernier élément est déterminant pour
l'exploration des structures anisotropique comme les tendons dont
l'échogénicité est fortement influencée par l'orientation des ultrasons.
L'échogénicité des tendons est maximale lorsque le faisceau ultrasonore est
perpendiculaire au grand axe du tendon et diminue fortement lorsque les
ultrasons sont de direction différente. De plus, les artefacts de proximité
sont moins nombreux qu'avec les sondes à balayage.
En revanche, ces sondes sont difficiles à employer en échographie
abdominale des carnivores et ne sont pas adaptées à l'échocardiographie à
cause de leur encombrement et de la taille de la surface de contact. Pour cette dernière application,
il est important de minimiser la surface de contact en utilisant des sondes à balayage.
Sondes à balayage :
Les sondes à balayage sont des sondes constituées d'un ou de plusieurs
cristaux pour lesquelles la direction du faisceau ultrasonore varie afin de
balayer la zone à explorer. Ce balayage n'est pas directement visible sur
l'image reconstituée, car il est trop rapide pour être perçu et l'opérateur a
l'impression d'une image en temps réel. Il existe deux grand types de
balayage : le balayage mécanique et le balayage électronique.
Des différences importantes de ces réglages sont à noter entre l'échographie abdominale et
cardiaque : Le cœur est caractérisé par des mouvements cardiaques qui imposent une persistance
faible de l'image pour pouvoir les observer dans de bonnes conditions. à l'inverse, les organes
abdominaux sont peu mobiles et une persistance plus importante de l'image pourra être utilisée afin
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d'améliorer la qualité de l'image. Un contraste important de l'image est utile pour examiner le cœur
alors qu'un faible contraste permet de bien imager les organes abdominaux.
Lorsque plusieurs sondes sont disponibles sur le même appareil, le type de sonde et la fréquence des
ultrasons doivent être choisis en fonction de la partie à examiner.
Réglages en cours d'examen : En cours d'examen, il est habituel de modifier certains réglages
afin d'optimiser l'image :
La fréquence de la sonde :
La fréquence de la sonde peut être modifiée en fonction de la profondeur à examiner, en
particulier en échographie abdominale. Un chien à thorax profond pourra être examiné avec une
sonde de basse fréquence pour les structures abdominales (foie, rein droit) et avec une sonde de
plus haute fréquence pour les parties caudales ou superficielles.
Dans ces circonstances, les sondes multifréquences présentent l'avantage de pouvoir changer la
fréquence des ultrasons facilement par un simple bouton. On distingue les sondes multifréquences
"vraies", qui contiennent plusieurs cristaux émettant des ultrasons à des fréquences différentes (5, 7,
et 10 MHz, par exemple), des sondes multifréquences "fausses" pour lesquelles la fréquence
d'émission des ultrasons ne change pas, mais pour lesquelles une analyse sélective du signal est
réalisée en fonction de la fréquence. En effet, il faut savoir qu'une sonde n'émet pas des ultrasons à
une seule fréquence mais un groupe d'ultrasons de fréquence moyenne centrée sur la fréquence
nominale et dans un intervalle de fréquence d'environ 2 à 3 MHz au dessous et au dessus de la
fréquence nominale. L'utilisateur peut alors choisir, pour une même fréquence d'émission,
d'analyser uniquement les hautes fréquences et privilégier la résolution de l'image ou d'analyser
l'ensemble du spectre d'ultrason réceptionné et privilégier la profondeur d'exploration.
La profondeur d'exploration :
La profondeur d'exploration est généralement réglée en début d'examen et peut être modifiée en
fonction des structures observées. En échographie abdominale, où la profondeur des organes
examinés varie de 1 cm à parfois 10 ou 15 cm, la profondeur d'exploration est souvent ajustée afin
d'optimiser l'image. Pour un bon examen, il est conseillé d'utiliser l'ensemble du champ affiché sur
l'écran, c'est à dire de "remplir" l'écran avec l'organe à examiner.
Gains
Les ultrasons captés par la sonde et analysés par l'appareil sont, entre autre, amplifiés. Cette
amplification ou gain permet d'ajuster la brillance de l'image affichée sur l'écran. Il existe sur
toutes les machines un réglage du gain général, qui correspond à l'amplification de l'ensemble des
échos, et un gain étagé en fonction de la profondeur de l'écho, appelé temps -gain- compensation
ou TGC.
Focalisation
Sur certains appareils d’échographie équipée de sondes électroniques, il est possible d'ajuster la
distance de focalisation en fonction de la profondeur des structures examinées.
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6. Artefacts :
Réverbération
Une réverbération survient lorsque 2 surfaces très échogènes parallèles
sont situées sur le trajet du faisceau d'ultrasons. Certaines ondes sonores
se retrouvent prisonnières entre les 2 surfaces écho gènes et réalisent des
allers-retours entre ces 2 surfaces. Une partie du faisceau cependant
retourne à la sonde à chaque aller-retour. Ces échos sont placés à une
profondeur excessive par l'appareil, qui calcule la distance de l'écho en
fonction du "temps de vol". Les lignes formées sont parallèles et
équidistantes.
Queues de comète
Les queues de comète sont des artéfacts de réverbération particulier qui sont constitués de
petites lignes équidistantes, mais très rapprochées, en région profonde d'une structure très échogène.
On rencontre des queues de comète principalement associées à des bulles de gaz (dans le tube
digestif) et à des objets métalliques.
Image en miroir
Une image en miroir est formée en présence d'une interface linéaire très échogène, comme le
diaphragme. Les ultrasons incidents se réfléchissent sur le diaphragme puis sur un objet échogène,
par exemple dans le foie. Ils repartent vers la sonde en se réfléchissant de nouveau sur l'interface
très échogène, en suivant le chemin inverse
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diaphragme Ces images hépatiques artefactuelles ne doivent pas être confondues
avec une hernie diaphragmatique.
Ombre acoustique
Lorsque le faisceau ultrasonore rencontre une interface très échogène comme les
interface tissus mous / air et les interface tissus mou / tissus minéralisé, la majorité
des ultrasons est réfléchi et revient à la sonde. Une quantité très faible d'ultrasons
parvient à traverser l'interface, si bien qu'aucune structure ne peut être imagée plus
profondément, formant une ombre acoustique
Anisotropie
L'échogénicité de certaines structures, dites anisotropiques, dépend de l'orientation du faisceau
ultrasonore. On note une variation de l'échogénicité en fonction de l'orientation des ultrasons.
L'échogénicité est maximale lorsque les ultrasons sont dirigés perpendiculairement à la surface
réflective et diminue lorsque la réflexion est oblique. Plus l'angle d'obliquité augmente, moins la
structure paraît échogène. Elle peut même disparaître dans certain cas.
Les échos d'interface présentent typiquement ces propriétés. Le meilleur exemple est l'échographie
tendineuse pour laquelle l'échogénicité dépend fortement de la position de la sonde. L'échogénicité
est maximale lorsque la sonde est bien perpendiculaire à la sonde. Cet artefact impose l'utilisation
des sondes linéaires pour l'examen des tendons.
La paroi de la vessie, la capsule rénale et splénique présente également des variations d'échogénicité
en fonction de l'orientation du faisceau ultrasonore. En présence d'un épanchement abdominal, la
paroi de la vessie peux disparaître donnant une fausse impression de rupture de la paroi vésicale
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Le parenchyme rénal présente également ces propriétés. L'échogénicité du cortex rénal est plus
importante lorsque le faisceau ultrasonore est tangentiel au cortex et diminue lorsqu'il lui est
perpendiculaire.
Renforcement postérieur
Un renforcement postérieur se produit en présence d'une structure anéchogène (vessie, vésicule
biliaire, kyste). Les ultrasons traverse sans atténuation la
structure anéchogène et arrivent en nombre plus important
qu'à proximité immédiate, où les ultrasons sont atténués par
les structures abdominales (parenchyme hépatique par
exemple). Les ultrasons étant plus nombreux, ils forme
davantage d'échos, qui seront affichés sur l'écrans en dessous
de la structure anéchogène.
Lobe accessoire
Les artefacts de lobes accessoires sont responsables d'une partie du bruit de fond de l'image. Ils sont
le résultat d'un placement erroné de l'écho, causé par une erreur d'évaluation de la direction du
faisceau ultrasonore. Le faisceau ultrasonore tel qu'il est émis à la sonde est composé d'ultrasons
émis dans une direction principale, appelés "lobe principal" et d'ultrasons
émis dans une ou plusieurs directions secondaires, sur les côtés, appelé
"lobes accessoires" ou secondaires. Par analogie, lorsqu'une personne utilise
un porte voie, le maximum d'intensité sonore est perçu lorsque l'auditeur se
trouve en face; lorsqu'il se trouve à côté du porte voie, le son est atténué,
mais néanmoins encore audible.
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Schéma d'un simulateur
2. L'échographe
L'échographe permet de visualiser une coupe ultrasonore des organes. Pour obtenir une coupe, il
itère les étapes suivantes :
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3. La génération des images
Le lancer de rayon détermine l'arbre de réflexion et de réfraction des rayons, la position des
surfaces traversées et les énergies des rayons aux surfaces. Les rayons ne sont plus générés quand
l'énergie du rayon n'est plus significative ou que le rayon réfléchi ne se dirige pas vers la sonde
échographique. Le tracé d'un segment de l'image est réalisé en parcourant une liste construite à
partir de l'arbre de réflexion et de réfraction.
Cette liste chronologique comprend le temps et l'énergie aux surfaces rencontrées, ainsi
qu'une liste qui se constitue de la texture de l'organe traversé, de l'énergie à la surface après la
réfraction ou la réflexion, et du coefficient d'absorption de l'organe.
Le tracé : deux types d'échos apparaissent dans le tracé. Les premier sont les tracés internes
dont les valeurs sont prises dans les textures.
Les seconds sont les échos de surfaces, leurs valeurs sont obtenues par des fonctions paramétrées.
Les valeurs des deux types d'échos sont pondérées par l'énergie et modifiéess par l'atténuation et la
fonction de gain
Schéma du tracé
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4. Résultats
Notre méthode est générale. Les principaux effets échographiques tels que l'aspect, les échos
multiples, les cônes d'ombres, sont rendus. La vitesse actuelle est d'environ une image par seconde.
réelle synthétique
avec un cône
d'ombre
avec un écho
multiple
Sondes convexes 3,5 et 5,0 MHz conçues pour les applications abdominales, OB/GYN et
urologiques.
Sonde linéaire à haute fréquence conçue pour l'imagerie des parties molles telles que la
glande thyroïde, le sein ou les testicules.
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Sonde micro convexe avec poignée réglable conçue pour l'imagerie transvaginale et
transrectale.
Possibilité de biopsie avec toutes les sondes.
Double connecteur de sonde.
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Mobilité grâce au chariot
L'appareil
Le Site-Rite est un appareil qui a été développé aux Etats-Unis par la société Dymax
spécifiquement pour l'abord vasculaire en temps réel (nous verrons que d'autres applications sont
possibles pour cet appareil).
Il est muni de deux batteries (l'une positionnée dans l'appareil, l'autre gardée en réserve). Elles
possèdent toutes deux une autonomie de 90 à 120 minutes et se rechargent en 20 heures (d'où
l'intérêt de la seconde). Le taux de balayage est de 40 par secondes.
Il possède un écran de 2 pouces sur 2 (soit une diagonale de 7,2 cm), un contrôle de gain, un
sélecteur de profondeur (2 cm ou 4 cm) et un autre sélecteur qui, par incrémentation de 5 mm
permet de mesurer la profondeur au centre du champ visualisée par la sonde. [5, 7, 33, 64, doc
couleur dymax]
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Fig. 24. L'échographe Site-Rite (1: sonde, 2: support de sonde, 3: câble et pack électronique,
4: porte pack). D'après la documentation Dymax.
Les sondes
Il est muni d'une sonde de 7,5 MHz et de 9 MHz interchangeable (la première pour les vaisseaux
profonds chez les adultes, la seconde pour les vaisseaux superficiels ou pour les vaisseaux profonds
chez les enfants).
Avec la sonde de 7,5 MHz, la profondeur de visualisation maximale est de 4 cm, avec celle de 9
MHz, elle est de 2 cm (un bouton sélectionne les deux profondeurs).
Les sondes possèdent une butée, celle de 7,5 MHz a une butée de 5cm et fait le point à 6,5 cm soit à
1,5 cm de la peau. [5, 29, 33, 64, doc dymax couleur]
Les guide-aiguilles
Afin de pallier l'impossibilité de voir l'aiguille avant qu'elle ne soit dans le champ de la sonde en
coupe transversale, il a été développé des guides sur l'échographe Site-Rite qui se placent sur la
butée.
Fig. 25. Positionnement du guide-aiguille (Fig. 1-3). Le guide-aiguille en action (Fig. 4).
D'après la documentation Dymax
Les guides sont au nombre de trois. Le choix du guide se fait en fonction de la profondeur à
laquelle la veine a été visualisée, on dispose de guide de 1,5 cm ; 2,5 cm et 3,5 cm (de couleurs
différentes).
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