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PLAN

INTRODUCTION

I-Contexte de la mission

II- Réflexion sur la production photovoltaïque

a) Présentation du site
b) Présentation de la technologie photovoltaïque
c) Aspects économiques du projet
d) Les impacts environnementaux

III- Les solutions juridiques et fiscales apportées par le cabinet

a) Acquisition des panneaux par le GFA


b) Acquisition des panneaux par la SCEA
c) Création d’une nouvelle entité

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION

Ces dernières années, l’environnement est devenu une des préoccupations des
Français, les vagues de chaleur, les incendies, et les événements climatiques
extrêmes ont permis une prise de conscience écologique.
Les agriculteurs, sont, depuis des années des pionniers en matière d’enjeux
climatiques, de plus en plus d’agriculteurs se lancent dans la transition écologique :
conversion au bio, limitation de la pollution des sols et réduction de l’impact de la
production agricole.
L’agriculture et la production agricole ont un impact très important sur
l’environnement, elle est la principale cause de pollution de l’air en Europe et
principalement en France.
L’impact énergétique d’un domaine viticole est considérable, 43 % de l’énergie
consommée correspond au travail et la vigne, et 57 % à la vinification. La
consommation électrique d’un domaine peut coûter plus de 10 000 € par an à
l’exploitation.
La flambée du prix de l’électricité et des carburants ces derniers mois, en raison
de la crise du COVID et à l’augmentation du prix du pétrole, a fortement impacté
les coûts des domaines agricoles.
Dans une démarche économique et écologique, l’autoconsommation devient la
solution privilégiée par les agriculteurs afin de limiter leurs coûts et préserver
l’environnement notamment via l’utilisation des panneaux photovoltaïques qui se
sont fortement développés ces dernières années.
La production solaire était il y a quelques années, principalement pratiquée par les
particuliers français, avec la mise de panneaux solaires sur le toit de leur habitation
pour effectuer des économies d’énergie et avoir une démarche écologique. Avant
la loi de finance de 2014, le gouvernement avait mis en place un crédit d’impôt afin
de permettre aux français de financer leur achat d’installation photovoltaïque.
Depuis quelque temps, les agriculteurs commencent à s’intéresser de plus en plus
à cette technologie, certaines exploitations sont même totalement autonomes.
C’est le cas notamment de certains élevages de volailles où des panneaux sont
implantés sur la toiture. Le toit des structures agricoles est un excellent support
pour la mise en place des panneaux, les toitures de ces exploitations sont en
général assez vastes, et sans vis-à-vis qui réduirait le captage des rayons du soleil.
L’exploitation agricole peut autoconsommer l’électricité produite par ses panneaux
solaires ou revendre l’excédent à leur fournisseur d’électricité.

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La mise en place de ces panneaux peut paraître une solution idéale pour les
agriculteurs qui disposent de beaucoup de terres et de grands bâtiments pouvant
accueillir des panneaux solaires.
Mais la mise en place de panneaux solaires est plus compliquée que ce qu’il n’y
paraît.
Afin de pouvoir bénéficier au mieux de cette technologie, il faut faire appel à des
bureaux d’études spécialisés qui calculeront au mieux le nombre de panneaux
nécessaire à l’exploitation, l’emplacement de ces panneaux solaires pour une
meilleure captation des rayons solaires.
D’un point de vue fiscal, la mise en place de ces panneaux peut créer des
difficultés, la vente et la production d’électricité correspondent à une activité
commerciale, alors que les agriculteurs ont une activité agricole. Comment
produire et vendre de l’électricité en ayant une activité agricole ?

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I- Contexte de la mission

Nous avons été contactés par notre client viticulteur pour l’aider à développer son
activité en mettant en place des panneaux solaires sur le toit d’un hangar de son
exploitation.
Cette exploitation familiale près de Béziers (34) est composée de 2 structures
juridiques agricoles : un Groupement Foncier Agricole (GFA), qui est propriétaire
des terres et du domaine, et une Société Civile d’Exploitation Agricole (SCEA) qui
exploite le domaine donné en fermage par le GFA.
Le domaine est exploité par la famille depuis 2001. Le domaine souhaite rénover
la toiture de la cave en y installant des panneaux solaires afin de réduire les coûts
sur l’achat d’électricité qui pèsent de plus en plus dans les finances du domaine.
Le projet consiste à l’installation de deux générateurs photovoltaïques sur le
domaine, un en autoconsommation et l’autre en vente au fournisseur EDF.
Afin de mener à bien ce projet, notre client a fait appel à un bureau d’études en
énergie solaire le 30/11/2020.
Cette étude a permis d’étudier la faisabilité de ce projet, selon le taux
d’ensoleillement du domaine, il a été décidé d’un nombre de panneaux solaires
afin de produire la totalité de l’énergie consommée par la cave de l’exploitation.
Une étude financière a été faite ainsi qu’un prévisionnel de production, selon le
bureau d’études : « L’ensemble du projet est cohérent en termes de rentabilité et
de faisabilité »
La mission qui m’a été confiée par l’Expert-Comptable a été de trouver la meilleure
solution pour l’exploitation de ces panneaux solaires.
Les problématiques auxquelles j’ai été confronté sont les suivantes :
Il y a deux entités juridiques distinctes : Le GFA et la SCEA. Le GFA est propriétaire
des terres et des bâtiments dont la toiture de la cave où seront installés les
panneaux photovoltaïques. La SCEA est la consommatrice de l’électricité sur le
domaine : Qui doit être juridiquement propriétaire des panneaux solaires : Le GFA
en acquérant les panneaux solaires et en vendant l’électricité à la SCEA ? La
SCEA en louant le toit de la cave et en y installant les panneaux ? Ou faut-il créer
une nouvelle entité distincte qui sera propriétaire des panneaux ?
D’un point de vue fiscal, j’ai été aussi confronté à une problématique majeure : La
production et la vente d’électricité correspondent à une activité commerciale, alors
que le domaine dispose d’une activité agricole, une entreprise agricole peut-elle
avoir une activité agricole et commerciale.
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II- Réflexion sur la production
photovoltaïque

a) Présentation du site

Le domaine viticole en cours de rénovation et est composé de trois logements


d’habitation et d’une cave d’une superficie au sol de 300m² et les terres plantées
de vigne.
La cave du domaine, vieille d’un demi-siècle doit être rénovée, le client veut profiter
de la rénovation pour investir dans des panneaux solaires.
Le domaine est alimenté en électricité auprès d’EDF, la consommation en
électricité du domaine est très importante.
La cave présente peu de sources d’ombres, ce qui est idéal pour la mise en place
de panneau photovoltaïque. Une étude d’ensoleillement a été effectuée par un
bureau d’études. Elle montre une situation optimale pour la mise en place des
panneaux solaires.
Les consommations de la cave sont assez élevées : une pompe pour le transfert
de liquide de cuve à cuve, l’alimentation du pressoir et la réfrigération des cuves.

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b) Présentation de la technologie photovoltaïque

Une installation photovoltaïque est généralement composée des éléments


suivants :

- Des modules photovoltaïques : ils captent le rayonnement solaire et


transforment l’énergie en courant continue, il s’agit des éléments visibles de
l’installation.

- Les boites de jonctions : ils regroupent les modules photovoltaïques pour


obtenir une tension nécessaire aux fonctionnements des onduleurs.

- Les onduleurs : il s’agit du composant central du système, il transforme le


courant continu des capteurs en courant alternatif identique à celui du
réseau.

- Le système de sécurité de découplage : il s’agit d’un système obligatoire qui


permet d’isoler les onduleurs en cas d’urgence.

- Les compteurs : ils déterminent la quantité d’électricité produite par


l’installation solaire qui est injectée dans le réseau.

- Le raccordement au réseau : il permet d’injecter la production d’électricité


d’origine solaire dans le réseau public d’électricité et permet ainsi de vendre
la production électrique.

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Il existe deux possibilités d’installation, consommation et production.
En autoconsommation, les deux installations sont couplées ensemble sur le même
point de raccordement au réseau de distribution publique. L’énergie produite est
directement consommée sur place, s’il y a de l’excédent, il est injecté sur le réseau
et revendu.
Il est possible de stocker l’excédent de production pour une consommation future,
cependant, le coût actuel du stockage ne permet généralement pas de justifier
économiquement cet investissement supplémentaire.

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c) Aspects économiques du projet

Nous avons étudié la consommation d’électricité sur le site, elle est en moyenne
de 4 115 € HT par an pour un coût de 23.08 c€/kWh.
Le coût de l’électricité est très élevé sur le domaine, ceci est essentiellement dû à
un abonnement disproportionné par rapport à la consommation du site, mais il est
nécessaire pour faire fonctionner les équipements de la cave.
L’étude du bureau sur la future installation dit que l’énergie produite couvrira
environ 40 % des besoins en électricité du site et le reste (60 % sera injectée sur
le réseau.)
Le bureau d’études a calculé un investissement HT de 78 000 € environ qui
deviendrait rentable à partir de la 10e année.
La production d’électricité décroît chaque année à cause de la perte de puissance
des cellules photovoltaïques.
La durée de vie des panneaux solaires est d’environ 20 à 25 ans avec des coûts
de maintenance très faibles.
Le projet sera financé via un emprunt bancaire auprès de la banque.
L’accompagnement par un bureau d’études est primordial pour l’étude de
l’installation de panneaux solaires.
La rentabilité des investissements dépend de plusieurs facteurs.
L’énergie solaire à un potentiel énorme, si la totalité de l’énergie solaire reçue sur
terre était captée pendant 1 heure, elle permettrait de couvrir la consommation de
toute l’humanité pendant 1 an.

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d) Les impacts environnementaux

Une installation photovoltaïque ne génère aucune pollution, elle n’utilise aucun


combustible ou énergie.
Dans son rapport des émissions de GES de 2015, l’ADEME estime l’impact
carbone du photovoltaïque à 55gCOEe/kWh, supérieur aux autres énergies
renouvelables comme l’éolien ou l’hydraulique. Mais bien inférieur à la production
des énergies fossiles (charbon) ou l’énergie nucléaire.
Au bout des 20/25 années de production d’électricité, les panneaux solaires
doivent être recyclés, malgré la croyance populaire, la plupart des panneaux sont
entièrement recyclables.
La filière du recyclage des panneaux commence à s’organiser en France.
Depuis 2017, les fabricants et importateurs de panneaux solaires ont l’obligation
légale de reprendre gratuitement les panneaux en fin de vie.
Néanmoins, la production des cellules photovoltaïques n’est pas neutre d’un point
de vue environnementale.
Les panneaux solaires demandent des ressources et de l’énergie lors de leur
fabrication et leur transport.
La Chine est la plus grande productrice de panneaux solaires, encouragée par
l’Etat à grand coups de subventions publiques.
Le prix des panneaux chinois est très bas, dû à une main-d'œuvre extrêmement
basse.
Le silicium est le matériau principal des cellules photovoltaïques, le rejet de poudre
de silicium dans l’atmosphère est très inquiétant en Chine.

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III- Les solutions juridiques et fiscales
apportées par le cabinet

a) Acquisition des panneaux par le GFA

Un GFA (Groupement Foncier Agricole) est une société civile agricole dont l’objet
est la création ou la conservation d’une ou plusieurs exploitations agricoles, le GFA
permet de conserver le patrimoine foncier en dehors de l’exploitation proprement
dite. Son fonctionnement est très proche de la SCI.
Le GFA louera en général ses terres en fermage à une société qui les exploitera
contre un loyer.
Le choix de la création d’un GFA peut être décidé par les associés, car il possède
plusieurs avantages fiscaux et juridiques.
Pour la création d’un GFA, il n’y a pas de capital minimum pour sa constitution, la
libération des capitaux n’est pas réglementée, elle est libre selon les statuts. Il n’y
a pas de nombre maximal d’associés, qui sont des personnes physiques ou des
personnes morales.
La gestion d’un GFA est souple, elle est fixée librement par les statuts.
Une des principales raisons de la constitution d’un GFA est la transmission d’un
patrimoine foncier à ses enfants sans remettre en cause l’unité de l’exploitation.
En cas de transmission sans GFA, les héritiers reçoivent des biens immobiliers,
alors qu’en cas de constitution d’un GFA, ils reçoivent des parts sociales, cela
permet d’éviter un démembrement de la propriété foncière et une sauvegarde de
l’exploitation.
D’un point de vue fiscal, les GFA permettent aux investisseurs de bénéficier d’un
traitement fiscal et successoral favorable. En cas de donation ou de succession,
les parts bénéficient d’une exonération des ¾ de la valeur jusqu’à 300 000 € et 50
% au-delà de 300 000 €.
Malgré ces différents avantages, le GFA possède un certain nombre de limites.

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En cas d’héritier non exploitant, il sera très difficile pour eux de sortir du GFA en
revendant leurs parts.
Les associés sont responsables des dettes vis-à-vis des dettes
proportionnellement à leur participation dans le GFA.
Les GFA sont tenus de limiter ses apports à des biens immobiliers à usage agricole
uniquement.
Néanmoins, depuis la loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010, certaines sociétés agricoles
peuvent exploiter une installation de panneaux photovoltaïques dont elles sont
propriétaires.
Il faut pour cela changer l’objet social du GFA afin d’y intégrer cette nouvelle
activité.
Le cabinet peut accompagner son client dans la transformation de l’objet social
pour y inclure l’activité de production d’électricité.
Il est possible, selon l’article 75 du CGI pour une société agricole de regrouper
l’activité agricole avec l’activité de la production d’électricité à la condition que cette
activité ne dépasse pas 100 000 € et la moitié des recettes du GFA.
Dans ce cas, les revenus de la vente d’électricité seraient imposés en tant que
Bénéfice Industriel et commerciaux (BIC), et le GFA serait taxable à l’IS et non plus
à l’IR.
Une partie de l’électricité serait revendue à EDF, et l’autre partie à la SCEA pour
l’exploitation de son activité. Cette solution augmenterait les recettes et le bénéfice
du GFA et donc de l’imposition.
Cette solution n’est pas très avantageuse, car l’extension de l’objet social peut
remettre en cause les avantages fiscaux des GFA telle que l’exonération en
matière de droit de mutation à titre gratuit, qui est un avantage important dans cette
exploitation familiale.

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b) Acquisition des panneaux par la SCEA

La SCEA, Société Civile d’Exploitation Agricole, est une forme de société civile
agricole très flexible qui permet d’associer afin d’exploiter une activité agricole.
La SCEA possède de nombreux avantages, elle est principalement utilisée pour
s’associer en famille.
L’un des principaux avantages d’une SCEA, est la liberté de s’associer. Les
associés ne sont pas obligatoirement exploitants et non pas forcément la capacité
agricole, il n’existe pas de limite d’associés dans ce type de structure alors qu’elle
est de 10 dans une EARL par exemple, les personnes morales peuvent être des
associés dans une SCEA.
Les formalités de constitution de ce type de société sont assez souples, il n’y a pas
de minimum de capital, les règles de gestion sont très souples, définies dans les
statuts.
Néanmoins, les associés d’une SCEA ont une responsabilité indéfinie et conjointe,
il s’agit d’un inconvénient très important dans ce type de structure, contrairement
à la EARL où la responsabilité se limite aux apports.

Comme pour le GFA, la SCEA a la possibilité d’exploiter les panneaux solaires


depuis la Loi Grenelle 2.

Les revenus de la vente d’électricité sont normalement imposés dans la catégorie


des BIC, mais l’article 75 du CGI permet d’inclure sous certaines conditions, les
revenus accessoires de nature commerciale dans le régime des BA.
Il faut pour cela que les recettes accessoires ne dépassent pas 100 000€ et 50%
de la moyenne annuelle des recettes agricoles, sinon il y a un risque de passage
à l’IS.
Dans le cas de la SCEA, la moyenne des recettes annuelles agricoles est de
31 000 € pour 2017, 2018 et 2019, pour ces années, le CA de la vente d’électricité
ne devrait pas dépasser 15 527 €, selon le bureau d’études, le CA serait d’environ
10 500 €.
Il faudra être vigilant et ne pas dépasser 50 % des recettes agricoles.

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c) Création d’une nouvelle entité

Il serait possible de créer une société qui s’occuperait de l’exploitation des


panneaux photovoltaïques.
Les formes possibles seraient par exemple la SARL ou la SAS.
La SARL sera plus souple et simple à mettre en place. En cas de volonté d’un
statut social de salarié, il faudra plutôt choisir la SAS.
Il faudra choisir le régime fiscal de la société : IR ou IS
Dans ce cas, les revenus seraient imposés dans la catégorie des BIC.
Il faudrait mettre en place un contrat de mise à disposition de la toiture entre le
GFA, propriétaire du hangar et la nouvelle société créée.
Cette mise à disposition pourrait prendre la forme d’un bail emphytéotique,
commodat, bail de droit commun ou une rétrocession de toiture.
- Un bail emphytéotique est un bail de très longue durée, au minimum pour
une durée de 18 ans, ce type de bail est utilisé en général pour des biens
agricoles vastes. Ce type de bail donne une « quasi-propriété » au loueur
qui lui donne beaucoup de droit : sous-louer le bien, effectuer des
améliorations, hypothéquer son droit etc…. Ce type de contrat est très
complexe à mettre en œuvre, il nécessite une réflexion sur le long terme.

- Le commodat, ou prêt à usage, est un contrat de mise à disposition d’un bien


gratuitement, l’emprunteur ne verse ni loyer ni indemnité d’occupation, ce
type de contrat permet d’éviter de faire un bail de location.

- Le bail commercial est une location d’un bien pour une durée de 3, 6 ou 9
ans renouvelables.

La société devra vendre l’électricité à EDF et à la SCEA.


La création d’une société est contraignante, car il faudra effectuer des formalités
d’immatriculation, de tenue de comptabilité et d’élaboration de bilans et comptes
de résultat, et l’élaboration d’un contrat de mise à disposition de la toiture.

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CONCLUSION

La mise en place de panneaux solaires sur l’exploitation agricole est une solution
qui peut être envisagée dans ce cas.
L’Exploitation agricole est consommatrice d’une bonne quantité d’électricité qui
pourrait être produite directement sur le site, le reliquat serait revendu à EDF.
L’étude du bureau technique montre que le projet est rentable, et qu’il permettrait
de faire des économies de consommation d’électricité au bout de quelques
années.
D’un point de vue environnemental, ce type d’installation permettrait de réduire
l’impact de la production agricole sur l’environnement.
D’un point de vue pratique, l’exploitation des panneaux solaires par le GFA n’est
pas une solution à envisager, car elle pourrait remettre en cause l’exonération en
matière de droit de mutation à titre gratuit et la taxation à l’IS. Le principal intérêt
du GFA serait perdu.

La création d’une SARL ou d’une SAS pourrait être possible, mais il faudrait
effectuer des démarches longues et coûteuses (immatriculation, travaux
comptables, élaboration d’un contrat de mise à disposition de la toiture). Cette
solution pourrait néanmoins apporter au cabinet de nouvelles missions.

L’exploitation des panneaux par la SCEA est la solution à privilégier, une partie de
l’électricité serait utilisée pour l’autoconsommation et le reste sera revendu à EDF.
L’article 75 du CGI permet d’imposer les recettes dans le BA, il faudra néanmoins
être vigilant à ne pas dépasser les seuils des 50 % des recettes agricoles.

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BIBLIOGRAPHIE

- AGRICULTURE GROUPE, dossier 87, 2009 « Activités photovoltaïques et


sociétés agricoles. Aspects juridiques ».

- TECSOL SA, 2020, « Etude de faisabilité »

- VITICULTURE ET ARBORICULTURE, site internet, mis à jour le


12/04/2019, « Le saviez-vous ? »

- ADEME, Bilan des émissions de gaz à effet de serre de l’ADEME, date de


publication 01/02/2016

- GREENPEACE « Quel est l’impact environnemental des panneaux


solaires », site internet.

- EDITIONS FRANCIS LEFEBVRE, Fiscal 2021, 16445, 67215, 68140 s ;


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- ACTU-JURIDIQUE, « Agriculteur et nouvelles énergies », publié le


11/05/2018

- CERFRANCE, « Comment gérer la production d’électricité sur son


exploitation agricole ? » site internet

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