Communication Progressive - Perfectionament - Corrigés
Communication Progressive - Perfectionament - Corrigés
Communication Progressive - Perfectionament - Corrigés
Romain Racine
Jean-Charles Schenker
COMMUNICATION
PROGRESSIVE
DU FRANÇAIS
CORRIGÉS
Avec 700
exercices
www.cle-inter.com
Nous remercions très chaleureusement toute l’équipe éditoriale de CLE
International et plus particulièrement Anne Chougnet pour sa relecture…
pointilleuse.
Ce livret de corrigé est un outil pour vous aider à vérifier et/ou à corriger
vos réponses des 700 exercices de l’ouvrage Communication progressive du
français niveau perfectionnement C2/C2.
Pour la bonne utilisation de ce livret de corrigés, notamment des 125
productions écrites/orales (À vous et bilans), voici quelques conseils :
– Les propositions de production sont des modèles à suivre pour leurs
aspects formels, le vocabulaire et la syntaxe employés, leur argumen-
tation et leur style. L’utilisateur pourra s’en approcher selon ses be-
soins, ses connaissances et ses compétences.
– Un certain nombre de productions (42) sont signalées par le sigle DALF.
Dans ce cadre, l’utilisateur sera à la fois plus vigilant à la construction
de son discours (le fond) et plus rigoureux dans l’application du style
adéquat (la forme).
– Les thématiques et les supports tiennent compte des nouvelles recom-
mandations du Conseil de l’Europe pour le CECR (2018). L’utilisateur
trouvera donc, parmi les productions proposées, des modèles de sup-
ports très diversifiés, tels des textes littéraires, des articles spécialisés,
des sketchs… (voir tableau synoptique en fin d’ouvrage), reflétant
des situations de communication complexes et variées.
– Une attention toute particulière a été apportée à l’humour et aux va-
riétés sociolinguistiques de la langue française. Les productions pro-
posées permettront à l’utilisateur de vérifier sa bonne maîtrise des
registres de langue (familier, argotique, soutenu, châtié), de l’ironie,
des procédés rhétoriques et littéraires, ainsi que des parlers franco-
phones.
Communicationnellement vôtre,
Les auteurs
Romain Racine et Jean-Charles Schenker
3
SOMMAIRE
5
CITOYENS : UN POUR TOUS, TOUS POUR UN !
21 Faire partager des valeurs ....................................................................................................................................................... 79
22 S’engager pour la justice ............................................................................................................................................................. 84
23 S’investir politiquement .............................................................................................................................................................. 88
24 Contester ........................................................................................................................................................................................................... 91
25 S’indigner ......................................................................................................................................................................................................... 96
Bilan n° 5 ........................................................................................................................................................................................................................ 99
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CORRIGÉS
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3 1. détruite par un brasier – 2. une essence de rose – 3. on fume le narguilé
4 1. immensément – 2. aveuglément – 3. exquisément
5 (Réponses possibles) 1. Ma maison est ouverte à tout venant. – 2. J’étais un des
heureux de ce monde, assis sur le sable chaud de cette plage de Bali en face du
soleil couchant. – 3. La fumée décrivait des spirales bleuâtres dans l’air chaud de
ce bar. – 4. Ce pays, dont tu ignores le charme, saura assurément… – 5. En
fréquentant les fumeries d’opium, les étrangers avides de sensations fortes étaient
en butte à l’espionnage des indiscrets souvent mafieux de la ville. – 6. En écoutant
cette mélodie enchanteresse, je perdis peu à peu conscience de la vie.
6 (DALF. Proposition)
Cher ami,
J’achève actuellement mon périple au Cap-Vert. Je peux désormais le dire, j’étais
un des heureux de ce monde durant mon séjour dans ces îles magiques. En effet,
cet archipel m’a énormément plu pour la beauté de ses lieux et le charme de ses
ambiances.
Que dire de ces fabuleuses soirées où le soleil couchant dorait les cyprès noirs !
Lorsque je vivais dans ces atmosphères intensément langoureuses, peu à peu
je perdais conscience de la vie et me retrouvais transporté dans un monde de
rêves et de chimères. La case en bois où j’habitais, non loin de la plage d’un
sable extrêmement fin et exquisément doux de Boa Vista, était un logis ouvert
à tout venant. J’y recevais passionnément tous mes amis de passage, gens du
pays ou voyageurs, ainsi que des animaux qui venaient gentiment me saluer.
Le soir venant, nous entonnions des chansons du monde entier en savourant le
charme de ces beautés qui nous entouraient. Assurément, j’ai vécu là les plus
beaux moments de ma vie. Suivre des yeux les pêcheurs voguant au loin sur leurs
pirogues est une image des plus envoûtantes, qui procure un plaisir intense et
sensuel.
Voilà, cher ami, vous dire une fois encore à quel point je fus heureux lors de ce
périple où je vécus tel un pacha immensément choyé. Le retour sur nos terres
sera fatalement douloureux. Mais qu’importe, j’aurai vécu là les heures les plus
charmantes de ma vie.
Passionnément vôtre,
Votre dévoué Sidoine
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4 1. tantôt… tantôt – 2. moitié… moitié (Pierre Loti) – 3. en partie… en partie
5 (Réponses possibles) 1. Le fleuve brassait ses eaux boueuses avec la force d’un
Osiris en colère. – 2. On traversait une végétation que l’on eût dite remplie de
pièges et de maléfices. – 3. Nous voguions sur un plan d’eau nimbé d’une buée
opaque. – 4. Dans le lointain s’élevaient des bosquets d’aréquiers. – 5. De sa
place à l’arrière du sampan, le voyageur regardait défiler les paysages. –
6. L’étendue des rizières réverbérait chaleur moite et lumière aveuglante.
6 (DALF. Proposition)
Mes chers David et Séverine,
Savez-vous que je viens de faire une expérience extraordinaire ? En effet, j’ai eu la
chance de vivre un voyage fantastique à travers des paysages très contrastés.
Nous avons pris le fabuleux train « Orient-Express » de Paris à Venise. À peine
avions-nous quitté la capitale que déjà je voyais défiler les paysages sous un
ciel plombé qui leur donnait un aspect mélancolique. Dès notre arrivée dans
le Jura, après une courte escale à Dijon, nous pûmes observer la campagne
vallonnée couverte de sapins. Puis ce furent les Alpes, d’une sauvage beauté :
les montagnes enneigées se dressaient devant nous, majestueuses. Tout à
coup, un vrombissement aigu emplit nos oreilles. Que se passait-il ? C’était au
moment où le train entrait dans le tunnel du Simplon. Comme l’obscurité se
faisait longue, nous nous imaginions entourés de pièges et de maléfices. Enfin
l’Italie ! L’étendue des marécages dans la plaine du Pô réverbérait chaleur moite
et lumière aveuglante, c’était le Sud. Puis de nombreux petits lacs où de braves
pêcheurs larguaient leurs amarres. Enfin, ce fut l’apothéose en arrivant dans
les canaux de Venise ! Que vous dire de cette ouverture sur la mer qui nous
accueillait telle une déesse ? Un souvenir fulgurant.
Votre amie Claire-Lise
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6 (Proposition)
C’était en Thaïlande. Nous avions quitté Bangkok tôt le matin pour atterrir sur
une île située dans le sud du pays. Arrivés sur le minuscule aérodrome, une fois
débarqués, nous avons pris un tuk-tuk pour rejoindre le port où nous attendait
un vieux bateau afin de parvenir à notre destination finale : l’île de Ko-Pha-Niet.
Nous avions découvert par hasard sur Internet ce minuscule îlot de tranquillité
et de beauté doté d’un parc de bungalows surnommé « Chez nous ». Cette
appellation française avait immédiatement suscité notre curiosité, d’autant
que ce terme était plutôt original dans cette contrée lointaine. De plus, il était
parfaitement orthographié.
Parvenus dans l’île, un charmant autochtone est venu nous accueillir. Arrivés
devant ce « resort » en question, quelle ne fut pas notre surprise de voir venir
à nous une quinzaine de personnes, vraisemblablement de la famille de notre
hôte. Nos yeux erraient de-ci de-là pour comprendre ce que cela signifiait…
L’espace d’un moment, nous avons pensé que nous serions logés dans une
famille thaïlandaise et que nous allions devoir partager non seulement le
logement, mais aussi la salle de bains et, pire encore, la chambre avec leurs six
enfants et la grand-mère. Nous pensions avoir été le jouet d’une hallucination,
nous qui rêvions de solitude, d’espace et de tranquillité !
Devant notre air interloqué, notre hôte nous a offert son plus beau sourire
« à la thaï », car nous, pauvres diables, nous ne comprenions plus rien mais lui
venait de comprendre le malentendu : « Chez nous », cela signifiait qu’avant
de s’installer dans un bungalow, nous devions venir saluer toute la famille et
partager avec elle un moment convivial. Le malentendu éclairci, nous sommes
partis d’un éclat de rire libérateur. Notre frayeur effacée, nous avons dès lors pu
rejoindre notre logis isolé en bord de mer. Nous allions enfin trouver le véritable
paradis qui nous attendait. Vive l’hospitalité thaïlandaise !
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5 (Proposition) Cette photo nous montre que les danseurs se dirigent dans des
directions opposées, mais en réalité ce n’est que pour mieux réunir leurs corps
après, fusionner leurs mouvements : tout cela représente une culture hybride. La
danse est un pont culturel qui permet de décloisonner les frontières et de casser
les barrières. La danse fait passer des messages et nous ouvre au monde. Ces
danseurs magnifiques nous le prouvent !
6 (DALF. Proposition)
Bonjour, je m’appelle Boris, je suis russe, né à Saint-Pétersbourg, de père
israélien et de mère italienne.
J’ai été baigné dès mon enfance dans un environnement culturel très mélangé.
En effet, ma grand-mère était la célèbre danseuse étoile Anna Danilova, qui
faisait partie du corps de ballet de l’Opéra de Paris. Dans mon enfance, elle me
parlait toujours de la capitale française et, grâce à elle, j’ai fait mon premier
voyage dans la Ville Lumière à l’âge de 11 ans. Quel émerveillement ! Ce qui
m’a frappé dès mon arrivée à Paris, c’était ce métissage culturel, ce méli-mélo de
toutes les populations, de toutes les cultures. Moi qui avais des idées reçues sur
la France, elles ont été vite balayées par une réalité beaucoup plus riche que je
ne l’imaginais. Je grandissais et m’ouvrais au monde de cette façon.
Plus tard, je suis devenu professeur de français à l’Institut français de Saint-
Pétersbourg et j’ai épousé Luisa, une Française d’origine cubaine née à Madrid.
Mon métier m’a ouvert l’esprit et, du coup, je construis des ponts culturels entre
la Russie et la France. Je suis culturellement hybride et mes identités multiples
sont une véritable richesse. J’ai appris à casser les barrières. Vive la Russie, Cuba,
l’Espagne, Israël, l’Italie et… la France.
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6 (DALF. Proposition)
Langue : plurilinguisme ou monolinguisme ?
Je suis suisse italienne, je viens du Tessin, la région italophone du pays. J’habite
Lugano, au bord du lac. Je suis trilingue : italienne de langue maternelle, je
parle très bien le français car j’adore la cuisine française et maîtrise également
l’allemand parce que mon petit ami est berlinois. Je suis hôtesse de « lac » et,
dans mon métier, je présente aux nombreux visiteurs les richesses touristiques
de la région. Parler plusieurs langues est donc pour moi une évidence, et dans
mon métier et dans ma vie privée.
Cependant, que vois-je dans mon pays soi-disant plurilingue ? Une anglophilie
rampante au détriment des langues nationales. ASSEZ, je dis ASSEZ ! Je suis
révoltée, car à longueur de temps je vois les enseignes des magasins et des cafés
prendre des noms anglais, et les annonces dans les trains se font désormais
en anglais. C’est stupide, tout cela ! Pire encore, j’ai été secouée d’apprendre
que je devrais désormais m’adresser en anglais à tous les visiteurs, y compris à
ceux qui parlent le français et l’allemand, sous prétexte que c’est la langue que
tout le monde comprend. Je suis en droit de me demander si tout cela est bien
normal. Cette colonisation linguistique, c’est un comble pour notre pays qui est
censé défendre ses langues nationales ! Ici, sur mon lieu de travail, c’est-à-dire
le bateau, les messages de sécurité sont transmis en italien et en anglais. Le
français et l’allemand… à la trappe ! Et quand je lis les quotidiens, ils sont truffés
d’anglicismes. Vous comprenez que cette situation fait déborder le vase ! Tout
cela est vraiment insensé, que ne ferait-on pas pour se montrer « moderne » ?
J’enrage, il est temps d’agir et de réagir !
Mariella Martinetti, Lugano, Ticino, Suisse
3. Faire de l’humour
Chapitre 3a Comprendre des jeux de mots
Exercices page 21
1 1. Faux, il s’agit d’un sketch de Raymond Devos. – 2. Vrai. – 3. Non, le ton du
sketch est comique, voire absurde.
2 1. d’épargne – 2. au plus pressé – 3. au courant – 4. au coude à coude
3 1. Des bruits courent qu’Emmanuel serait un chaud lapin, pas de veine pour
Brigitte ! – 2. Jean-Philippe court après les honneurs, quel arriviste ! – 3. Denis
D. court comme un dératé/un fou pour arriver à l’heure à son examen de
philosophie. – 4. Agnès fait ses emplettes au marché de Dijon, c’est urgent car
elle n’a plus de moutarde et cela lui monte au nez ! – 5. Écoute, Isabelle, tu
commences sérieusement à me courir sur le haricot avec tes remarques à la
noix ! – 6. Joséphine, vous expédierez les affaires courantes dans les plus brefs
délais, et notamment les convocations, ça urge.
4 1. C’est une sorte d’assonance (rime) : œuf/bœuf. – 2. C’est une comparaison :
sapé comme un milord (fam.) = vêtu comme un prince. – 3. Assonance : avril/fil,
mai/fais/plaît. – 4. C’est une syllepse : en mangeant des pommes de terre (sens
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propre), il mangeait son pain noir (sens figuré = traverser une période difficile,
avoir des difficultés majeures).
5 (Réponses possibles) 1. comme une vache espagnole / comme un parfait natif –
2. comte… comptes – 3. vit… vivre – 4. parlent à… parlent du… parlent de…
parlent pour… – 5. toit… moi… mois…
6 (Proposition)
– Je parle plusieurs langues !
– Tu parles !
– Ben oui, tu m’as déjà entendu parler des langues étrangères ?
– Non, tu parles l’espagnol comme un charretier suédois et le japonais comme
une vache espagnole !
– En parlant de cela, tu as vu qu’on parlait de toi dans le journal ?
– On parle de moi ? On parle de moi en bien ou en mal ?
– On parle de tout et de rien, de la pluie et du beau temps, à tort et à travers,
mais surtout on parle de toi !
– Puisque c’est comme ça, j’en parlerai à mes amis ce soir, ils seront heureux et
surtout ils sauront de quoi parler au café. Mais si j’en parle à Geneviève, elle
qui ne me parle plus, elle pourra me reparler sans vraiment en parler. Tu parles
d’une affaire !
– Bon, au lieu de parler, paie l’addition ! Et arrête de parler pour ne rien dire !
Homonymie :
– Tu aimes ce poisson cru ?
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– Oui, qui l’eût cru.
– Ta tante est en attente dans la tente ?
– Oui, mais elle tente d’en sortir.
Ironie :
Deux personnes se promènent à la montagne. L’une d’elles est un peu
grassouillette au niveau du bas du visage. Un vent glacial souffle et il faut se
couvrir.
– J’ai le menton gelé !
– Lequel ?
Ironie / humour noir :
À la sortie de l’Opéra, un mendiant fait l’aumône.
– Madame, vous n’auriez pas une petite pièce ?
– Absolument désolée, je n’ai pas de monnaie, je n’ai que des billets de cinquante
euros !
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« paysage bucolique ». Cela a eu pour conséquence que nous n’avons cessé de
choper des coups de soleil et des insolations avec de fortes fièvres, au point
qu’on a été cloués au lit une grande partie des vacances. Côté nourriture, on
s’est bien fait avoir sur les petits déjeuners, obligés de manger des fruits locaux
plus ou moins douteux et des algues puantes. Rien d’autre à se mettre sous la
dent. Pas l’ombre, vous m’entendez bien, pas l’ombre d’un morceau de pain !
Pour les dîners, produits congelés à gogo, sans doute avariés au vu de l’odeur et
de la consistance des mets, ce qui nous a valu de nombreuses turistas. Et quant
aux cocktails à l’apéro – eh bien, vous n’allez pas nous croire ! – on devait choisir
entre le Pétrole-Kiwi, le Pamplemousse-Javel ou le Rhum-Marinade d’insectes !
Je n’invente rien ! Nous avons été pris de nausées, pire que sur un chalutier
tanguant au fin fond de l’Atlantique.
Bref, hors de question de retourner dans ce bled et dans cet hôtel pour loger
dans un taudis humide et pourri, sans parler des salles de bains aux douches
jaunes de crasse et infestées de cafards. Berk ! berk ! berk ! En parlant de tout
cela avec les autres vacanciers, nous avons compris la supercherie. On s’est fait
berner. Ce voyage, ça alors, nous nous en souviendrons !
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maintenant, je ne peux plus m’en passer tant ça me goûte bien. Tu vois, je connais
même quelques belgicismes. D’ailleurs, on pourrait manger un petit truc pour
accompagner nos Krieks, qu’en penses-tu ? Comme il fait caillant, je me prendrais
bien un fondu au fromage et une carbonnade. Ça cloppe pour toi ? Après, on verra,
je pourrais t’inviter dans un autre estaminet. Tu dois sûrement en connaître. Ah,
vraiment, j’adore la Belgique ! Et qu’est-ce que j’aime les Belges comme toi, vous
êtes d’une si aimable compagnie qu’on resterait bien toute une nuit avec vous !!!
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a une signification plus sexuelle. Pour être plus clair, disons qu’on reste quand
même dans la tradition orale. Je ne peux être plus explicite que ça.
Une deuxième expression, c’est manger ses bas. C’est bizarre, ça ne doit pas être
très comestible. En fait, on l’utilise quand on est paniqué face à une situation
qu’on ne maîtrise pas.
Une troisième, super drôle : avoir la mine dans le crayon. Vous vous demandez
ce que ça signifie. Eh bien, cette fois-ci, cela a une connotation sexuelle pour un
garçon très porté sur le sexe. C’est un chaud lapin, quoi ! Si je dis que Charles
change de blonde tous les mois, c’est ce que cela signifie !!! Compris ?
Une quatrième : l’expression québécoise se sécher les dents. Bizarre, non ? En
fait, cela veut dire sourire niaisement ou faussement. On comprend bien le
sens : on dit d’une personne qui a un sourire peu naturel qu’elle se sèche les
dents. Ainsi, cette expression désigne un comportement mesquin ou hypocrite.
Un deuxième sens, moins répandu, est parfois évoqué : cette expression peut
également vouloir dire « dormir la bouche ouverte ».
Une dernière pour la route, très mignonne : on se calme le pompon. Vous avez
bien entendu, cette expression québécoise fait bien référence au pompon !
On l’utilise lorsqu’on demande à quelqu’un d’arrêter un comportement trop
enthousiaste, scandalisé ou paniqué. Cette expression est donc synonyme de
« on garde son sang-froid », « on garde la tête froide » ou « on garde les pieds
sur terre ».
En tout cas, faites comme moi, allez visiter ce site super sympa. Vive le Québec !
Jacques
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La culture basque s’honore d’un patrimoine culturel très important qui témoigne
de l’identité d’un groupe humain et dont certains éléments suscitent résonance
au-delà son ancrage géographique.
Pour une plus grande visibilité
Il est temps de dissiper une équivoque donnant à croire que la culture basque
est assimilable soit à la culture française soit à la culture espagnole, erreur qui
tend à reléguer dans l’oubli la richesse de cette culture originale. Il faut savoir
que le Basque se définit d’abord par sa langue : l’euskaldun est celui qui possède
l’euskara, l’une des plus anciennes langues d’Europe, antérieure à l’implantation
des langues indo-européennes, et dont l’origine est toujours inconnue à ce jour.
Pas question, bien évidemment, de déclencher quelque guerre que ce soit
entre les cultures, d’autant plus que les Basques sont toujours parfaitement
bilingues. Même si des efforts importants sont faits pour que cette langue, dont
la situation est aujourd’hui préoccupante, retrouve une vitalité nouvelle, nous
estimons qu’il est urgent que tous les acteurs de la culture, de l’éducation et
de l’économie lui accordent une attention particulière afin qu’elle ne soit pas
considérée comme secondaire.
Dans le respect des différentes positions idéologiques et politiques, et au-delà
des styles qui parfois s’opposent, il est temps que tous les écrivains et artistes
basques s’organisent et produisent, en langue basque, romans et nouvelles,
essais et pièces de théâtre… À l’instar de Bernardo Atxaga, dont le roman
Obabakoak a été traduit en 19 langues.
Il convient que l’euskara ne soit plus seulement la langue de l’intimité familiale,
mais bénéficie d’une plus grande visibilité et qu’elle circule au sein d’une
communauté grandissante par le biais d’actions individuelles et collectives.
Manifeste rédigé le 8 novembre 2017 à Guéthary
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Chapitre 5b Écrire une chronique sur un événement marquant
Exercices page 35
1 1. Ce texte est la chronique d’un quotidien oranais. – 2. L’auteur a publié cet
article dans une visée politique. – 3. L’auteur écrit dans un style poétique et
visionnaire.
2 1. comme un exilé – 2. Tout un pan de l’histoire algérienne (t’est revenu) –
3. se réconcilier… un patrimoine – 4. le lieu de notre malaise et de notre
guérison
3 (Réponses possibles) 1. Ils ont définitivement rompu. – 2. Mais viendra un jour,
j’en suis certain, où je serai lauréat ! – 3. Il faut accepter les blessures qui nous
ont été infligées. – 4. C’est un vestige du passé colonial extraordinaire.
4 (Réponses possibles) 1. Ce chanteur veut faire sien ce succès. – 2. Je proclame
miennes ces opinions. – 3. On considère souvent comme siennes les histoires
arrivées à autrui.
5 (Réponses possibles) 1. un jour où elles se seront réconciliées – 2. cela cessera et
nous aurons créé des relations cordiales – 3. un jour retourner dans notre pays
d’origine ? – 4. son choix de ne pas être réduit à un citoyen de seconde zone –
5. t’es frauduleusement attribué la paternité de son œuvre – 6. un jour, on
l’espère, ce grand poète (Adonis) nous reviendra – 7. réduit abusivement notre
histoire à la mesure du présent – 8. nous approprierons tout notre passé
6 (DALF. Proposition)
En finir un jour avec les mensonges liés à Vichy
Lundi 13 novembre 2017
Un jour, il faudra se réconcilier avec notre passé historique en le regardant dans
son intégralité et sans en subir les déformations idéologiques. Pour le moment,
il semblerait que Vichy ne fût pas la France, que l’administration vichyssoise fût
un bouclier contre l’envahisseur. Car, pour le moment, ce pan de notre histoire
est réduit à la mesure de l’histoire de ses croyances.
Mais viendra un jour où, pour avancer, notre pays devra chercher la vérité
plus loin, plus haut, loin de ces arrangements qui camouflent la réalité. On
proclamera alors nôtre cette période historique peu glorieuse. Ce sera une
façon de nous enrichir que d’accepter la vastitude de l’histoire. Nous serons plus
grands lorsque nous nous serons approprié tout notre passé.
Un jour donc, ces mensonges cesseront et on acceptera que l’administration de
Vichy sous l’Occupation a participé activement aux arrestations qui ont conduit
à la déportation des Juifs de France, des prisonniers de droit commun et de tous
les citoyens « non conformes » à l’idéologie pétainiste, ainsi que de tous ceux
qui refusaient la collaboration.
Un jour, on l’espère, nous accepterons les blessures que la France de Vichy a
infligées à ses propres citoyens. Vichy deviendra le lieu de la guérison, car il
s’agit du lieu du malaise. Alors nous cesserons enfin de mentir à nous-mêmes.
Journal La Montagne
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Chapitre 5c Rendre hommage dans un éditorial
Exercices page 37
1 1. Faux, c’est un éditorial (journal malgache) rendant hommage à une vendeuse
ambulante. – 2. Vrai – 3. Faux, le ton est chaleureux et empli de compassion.
2 1. un casse-croûte – 2. desservir – 3. la marge – 4. le troc – 5. un créneau
3 1. un marchand ambulant/de trottoir – 2. éthique de travail – 3. pour eux, je
tremble quand – 4. soucieuse d’offrir un produit savoureux… (le romazava
= plat traditionnel malgache à base de viande de zébu) – 5. dessert
4 (Réponses possibles)1. en effet, c’est sur eux, et ils sont nombreux, que repose
l’avenir du pays – 2. je dédie mon article à la vendeuse de quartier et à ses
consœurs – 3. cela pourrait engendrer du progrès – 4. si seulement leur
productivité, leur potentiel et leur rapidité pouvaient être déchaînés – 5. une
population fière et travailleuse qui mérite notre estime et notre attention –
6. des statuts professionnels que les pouvoirs publics ne reconnaîtront plus –
7. moi aussi, j’observe, soir après soir, que ce va-et-vient dure jusqu’à la fin de la
nuit et l’épuisement des roses
5 (DALF. Proposition)
Le rémouleur de Paris
Le 12 avril 2018, dans Le Petit Paris
Dans les rues de Paris, on voit circuler un taxi anglais au bord duquel se trouve
Marius, le rémouleur ambulant. Tous les jours, il rend visite aux restaurateurs,
mais aussi aux poissonniers, aux bouchers, sans oublier les particuliers. Son
métier consiste à affûter les couteaux, c’est-à-dire à donner du tranchant aux
lames. Pour ce faire, il a installé dans sa camionnette, à l’avant, son « bureau »
pour réceptionner les commandes et, à l’arrière, les meules qui vont lui servir
à affûter les couteaux. Une heure plus tard, il peut, grâce à cette organisation,
rendre les couteaux aiguisés à leurs propriétaires.
Jour après jour, je l’observe, ce marchand ambulant. Il a incontestablement une
éthique de travail, toujours soucieux d’offrir un produit de qualité. J’ignore
quelles sont ses recettes, mais en tout cas il semble gagner sa vie et il contribue
à l’économie de la ville en sillonnant tous les arrondissements de Paris. C’est un
vrai entrepreneur !
Mais pour lui et ses pairs je tremble quand on parle de soumettre ce genre de
commerce à une fiscalité accrue. Il paie ses impôts et facilite la vie de nombreux
professionnels des métiers de bouche parisiens. Pourquoi ne pas encourager ce
secteur d’activité ? Cette profession a de l’avenir ! Ici à Paris, mais aussi dans
d’autres villes françaises qui ont certainement les mêmes besoins. De plus, avec
la crise, les gens en ont assez de racheter des couteaux !
Je dédie donc cet éditorial à ce rémouleur-affûteur et à ses confrères. Si
seulement le potentiel de ces artisans, qui méritent notre estime et notre
attention, pouvait être libéré !
21
Bilan n° 1
Exercices pages 38-39
1 1. une bourde – 2. ses bons plans – 3. du narguilé – 4. un logis ouvert à tout
venant – 5. Un sampan – 6. nimbé – 7. Dame/Pardi – 8. éblouissant/étincelant –
9. est culturellement hybride – 10. le métissage/brassage culturel
2 1. décloisonner – 2. nipponophone – 3. d’erreurs/de fautes – 4. résonance –
5. des emplettes/des commissions – 6. est très spirituel/a de l’esprit – 7. se
réconcilie – 8. bled/patelin/trou – 9. gourbi/taudis – 10. verte de terreur/morte de
peur
3 (Réponses possibles) 1. Oui, j’adore babeler/barboter avec les Wallons. – 2. Oui,
c’est vrai, il fait très caillant car c’est la ville la plus froide de Belgique. – 3. Oui,
c’est bon ! – 4. Je me sèche les cheveux après m’être trempé(e) dans le lac Léman.
– 5. Mais de bleu de bleu, c’est parce qu’une clique d’amis est passée par là. Y a
pas le feu au lac ! – 6. Le nom de mon chum, c’est Jules, pardi ! –
7. Oui, c’est vrai, Céline s’est fait chiper son char à Paquetville dans la Belle
Province.
4 1. vers… verre – 2. peine… peine – 3. comme un forcené/fou/malade –
4. bouteille. – 5. félicitations ! – 6. maux… mots
5 (Réponses possibles) 1. Nous estimons qu’il est urgent de défendre les journaux/
la presse « papier ». – 2. Que diantre ! L’image (l’effigie) de cette personne est
diffusée partout dans la presse depuis qu’elle est intimement liée à un membre
du gouvernement. – 3. Un jour, tu accepteras ta destinée en dépit de toutes les
blessures qui t’ont été infligées. – 4. L’État ne se préoccupe aucunement des
petits métiers. – 5. Pour eux, je tremble quand je pense qu’un jour ils risquent
de perdre leur emploi.
6 1. a, thé, nez = Athénée – 2. vie, rail, et = virailler – 3. lake, tôt, rat = lectorat –
4. pas, tri, moine = patrimoine – 5. franc, co-, phone, nid = francophonie
7 (Proposition)
Lors de mon tour du monde, j’ai eu la chance de découvrir des paysages fabuleux
et des ambiances très contrastées, tantôt attrayantes, tantôt surprenantes, mais
toujours fascinantes.
Ma première escale était Shanghai, une ville tentaculaire, grouillante de monde
mais surtout extrêmement disparate, écartelée entre modernité et tradition.
La nuit, traversant la ville en taxi, on est pris dans des entrelacs de routes
lumineuses et jeté sur d’interminables avenues bordées de gratte-ciel. À peine
quelques minutes plus tard, on traverse les anciennes concessions aux maisons
des années 1930 où les habitants vivent encore comme à la campagne. La
juxtaposition de ces deux mondes était pour moi, voyageur de la vieille Europe,
d’un exotisme absolument saisissant.
Ensuite, j’ai fait un séjour à la frontière thaïe et birmane, dans un village très
reculé qui est resté intouché par l’influence occidentale. J’y ai découvert les
femmes karen, qui perpétuent une tradition ancestrale assez étonnante. Celle-
ci consiste à entourer leur cou d’anneaux de cuivre ou de laiton. Ce nom de
« femmes-girafes » qui désigne cette coutume me faisait rêver. Je me laissais
22
aller, sans aucuns préjugés, à admirer ces femmes pleines de noblesse, sans
jamais me permettre de m’immiscer dans leur culture. Je parvenais à ne pas
introduire dans leur façon d’appréhender le monde mes propres valeurs, qui ont
elles aussi leurs défauts et leurs limites. C’est ainsi que j’interprète la façon de
voyager dans le sens le plus noble du terme : à savoir, apprécier la beauté et la
diversité de notre monde dans toute son étrangeté.
Enfin, je me suis rendu sur le continent sud-américain où j’ai découvert les
contrées sauvages de la Patagonie dans le sud de l’Argentine. J’ai pu voir
des paysages d’une envoûtante beauté : montagnes enneigées, lacs aux eaux
turquoise, steppes arides, forêts d’arbres millénaires. À bord d’un kayak, j’ai
descendu des rivières d’une limpidité sans égale. À pied, j’ai traversé des
barrières de végétation impénétrables que l’on eût dites remplies de pièges
et de maléfices. D’ailleurs, que de frayeurs quand la nuit sous ma tente j’étais
réveillé par de drôles de bruits venant d’une faune bigarrée que je n’arrivais pas
à identifier. Souvent, à l’aube, j’admirais les lacs nimbés d’une buée opaque qui
se dissipait avec le lever du soleil. Ce qui me transporta intensément lors de ce
séjour, ce fut la variation des couleurs allant des plaines jaunâtres désertiques de
la steppe aux majestueux sommets blancs et enneigés de la cordillère des Andes.
Ces paysages, ces sensations, ces coutumes, ces visages si différents de mon
monde coutumier sont restés à jamais gravés dans ma mémoire.
23
devenue bien plus agr6able. En effet, j'6tais branch6 sur mes outils connect6s
- smartphone, 6cran et autres tablettes - quasiment 24 heures sur 24. En tant
que journaliste, je n'aurais jamais imagind qu'il puisse en 6tre autrement. Puis,
b€tement, j'ai commenc6 A avoir mal d mon avant-bras droit et mon 6paule, i
ce qui a eu pour cons6quence que petit A petit i'6tais devenu pour mes proches
d'une humeur massacrante. Ensuite, des migraines Sont apparues, et lir, qa a
6tr6 le cycle infernal avec le boulot que j'avais. J'ai fait un vrai < burn-out ), pas
comme ma colldgue Steph pour qui c'6tait plutdt une rnaladie d la mode. Je
n'avais pas frdle l'overdose, non, j'y 6tais tombd d pieds joints ! C'est alors que
j'ai choisi de me d6brancher a 100 % dans la vie priv6e :fini les r6seaux sociaux,
les jeux en ligne, etc. Et, miracle, je me suis remis ir lire de bons bouquins, d aller
au cin6ma, ir revoir des amis et d partager de ddlicieux diners en leur compagnie,
Bref, j'ai retrouvd la joie de vivre ! J'ai m€me adopt6 un chien appeld Smartdog
que je promdne tous les jours. Et vous savez quoi ? J'ai retrouv6 mon poids
normal et je n'ai plus de migraines, car je respire et me d6pense avec lui. Croyez-
moi, chers amis, i l'heure or) les 6crans provoquent d'incessantes tenSions danS
les familles, soyez dispos6s i vous d6connecter. Le vent a tourn6, c'est 6vident.
Tout le monde est au courant des effets n6gatifs du < tout et tous connectes >.
Enfin, entre nous soit dit : ceux qui me critiquaient m'envient d pr6sent, ceux qui
me traitaient de ringard il y a quelque temps font ddsormais comme moi.
N'oubliez pas : ( N'6tre plus connect6 en permanence, c'est tendance ! >
Gontran
(Rdponses possibles) 1. Oui, parce qu'une telle 16ponse du service clientdle est
impossible dans la r6alit6. * 2. Oui, g6n6reuse parce qu'on lui offre des for{aits
et des boissons gratuits, chaleureuse car le ton est prdvenant tout en anticipant
les d6sirs du client, et coquine parce qu'on lui envoie un intervenant selon ses
goCrts sensuels. - 3. Oui, parce qu'il s'6carte de l'usage existant dans les services
a
clientdle.
1. panne de Wifi.., interviendra... - 2. forfait lnternet - 3. une option < anti
relou r * 4. filtrage des messages
(D * 2. les dernidres cinq minutes
o
1. les cinq premidres minutes
(Rdponses possibles) 1. Avant de commencer, je vous signale quand m6me que
cet appelva vous co0ter les yeux de la tdte: 10 euros la seconde. *2, C'est quoi
vos pr6f6rences au niveau musique ? - 3. Je suis d6sol6 de vous emb6ter avec qa,
mais vous voulez quoi comme cadeau ? - 4. Avant de raccrocher, je veux
simplement vous proposer un nouveau forfait avec de nouvelles options.
(f (Rdponses posslbles) '
1. Que puis-je pour vous ? 2. Nous sommes dans
l'obligation de prendre en charge les six mois d'abonnement, l'erreur 6tant de
notre fait. - 3. Malheureusement pour ce genre de panne, il va falloir que nous
intervenions. - 4. Ecoutez, Monsieur, je crois que nous avons fait le tour de la
question, Vous pouvez donc raccrocher. - 5, Parfait, Madame, je vous ajoute
'24
l'option < gentille cliente D car vous €tes absolument charmante.
6. D6sole(e) de vous ennuyer avec cela, mais vous 6tes plut6t grand cru ou
champagne ?
(O @roposition)
- fric, SOS d6pannage informatique, bonjour. Que puis-je pour vous ?
- Bonjour, Monsieur. J'ai un probldme informatique : il m'est impossible
d'allumer mon ordinateur et de me connecter,
* Je comprends. Malheureusement, pour ce genre de panne, il va falloir que
vous soyez patient car cela risque d'6tre long, 5i vous avez une pr6f6rence
au niveau musical, indiquez-la-moi pour que je puisse vous faire passer vos
morceaux pr6f6r6s lors des moments d'attente. Alors, Monsieur, je vous 6coute :
d6crivez-moi votre panne,
- Ce matin, j'ai appuy6 sur le bouton d6marrer. Mon ordinateur a fait un dr6le
de bruit et a < refus6 > de se connecter.
- Ah, Monsieur ! Sachez que nous vendons depuis quelques semaines des
t6l6commandes << nouvelle g6,n6ration > qui peuvent vous servir pour tout
allumer et faire fonctionner dans votre foyer : ttil6, chaine hi-fi, ordinateurs,
frigo, lumi6re, stores, portail, portes d'entree et de garage, voiture, etc. C'est
juste g6nial et, en plus, vous 6tes assu16 qu'il n'y aura plus de mauvais contacts
comme cela arrive parfois sur les ordinateurs.
- Ah oui ? Et vous croyez qu'avec ea je pourrai rallumer mon ordinateur ?
- Je ne le crois pas, Monsieur, j'en suis certain ! De plus, l'intervention pour
l'installer et la brancher chez vous est totalement gratuite. Le prix de la
t6l6commande, en revanche, est de 250 euros. Mais vous aurez compris : c'est
un v6ritable bijou technologique !
* 250 euros pour une t6l6commande, c'est tout de m6me hors de prix !
- Attendez, Monsieur, ce n'est pa$ tout ! Cette t6l6commande, en plus d'allumer
tous vos appareils dornestiques, est branch6e 24 heures sur 24 sur notre service
clientdle et, au moindre souci, vous aurez toujours un sp6cialiste en ligne pour
vous r6pondre, quel que soit le probldme rencontr6. Alors, convaincu ?
* Oui, enfin, il me semble,..
- TrAs bien, Monsieur, je crois que nous avons fait le tour de la question. Avant
de raccrocher, je souhaiterais simplement vous proposer un suppl6ment gratuit,
r6serv6 exclusivement aux clients < nouvelle g6n6ration )) : vous 6tes plut6t
saucisson ou p6t6 ?
- Saucisson.
- Alors, je vous ajoute une d6licieuse saucisse sdche d'Arddche offerte par notre
service clientdle en partenariat avec la maison de fabrication !
* C'est trop aimable i vous.
- Je vous en prie, et passez une excellente journ6e entidrement connect6e !
Chapitre 6c Expliquer un probldme informatique
Exercices page 45
1. C'est un faux monologue, car il est sous-entendu que le narrateur est en ligne
avec un service clientdle. - 2. Le client confond le jargon informatique et les
mots de la vie quotidienne. * 3. ll parle de fagon familidre, voire vulgaire'
(D 1. un box (garage) / une box (informatique) - 2. une fen$tre - 3. les serveurs -
4. un logiciel
(D L un bouquet.,. chaines - 2. outils - 3. la box < tout compris , * 4.qa dure,... ils
gagnent du pognon
(D (Rdponses possibles) 1. Vous me prenez pour un gland - 2. cette b6cane... vert.
* 3. de pognon... merdeux
(r 1. le pied... casse les pieds-2. corbeille de fleurs... corbeille n'22-
chaine..^ chaine - 4. box... boxe... box
3. chaine...
(o {Proposition)
Attention aux etourderies I
Je m'appelle Pamela et je suis t6'te en l'air ! Voici mon histoire. J'espdre qu'elle
vous sera utile avant de contacter le service clientdle de votre r6seau mobile...
pour rien !
Un samedi matin, je me ldve, fatigu€e. J'avais fait la f6te la veille et, 6trangement,
mon appart 6tait impeccable. C'est vrai que ce n'est pas trop mon genre, mais
mon ch6ri avait d0 vouloir me faire plaisir ou ma mlre 6tait pass6e chez moi.
Bref, je ne m'en souvenais plus.
J'avais termin6 mon petit d6jeuner et, (omme il faisait un temps abominable, je
me suis dit que je me ferais bien une petite serie tdl6 sous la couette, J'allume mon
t6[Sviseur (un cadeau de maman) et que vois*je ? Des tas de petits points blancs
sur l'6cran noir. Bon, je me dis que c'est peut-dtre d cause de l'orage qui vient de
s'abattre sur notre t6te et qu'il n'y a plus de te16 pour cela, Un peu d6pit6e, je me
dis que je pourrais aller consulter ma page Facebook. Je tente d'allumer mon PC et
ld, horreur, 6cran noir, le n6ant, rien I Je commence vraiment i paniquer, d'autant
plus que, pas de chance, ce jour-lA, mon smartphone n'a plus de batterie' ll y a des
jours comme qa, c'est la poisse !
De d,6sespoir, je me jette sur mon t6l6phone fixe que j'avais h6rit6 de ma grand-
mdre. En principe, je ne l'utilise pas, mais comme c'est trds < vintage >, je le garde,
histoire d'impressionner mes amis. Je fais donc deux n aye > et trois < pater >, priant
pour que qa marche. Et ld, rien, pas de tonalit6. Ah, je me dis : mais qa continue, ce
cirque I ll ne me restait plus que mes yeux pour pleurer. Aprds un bon Alka-Seltzer
pour me remettre les id6es en place et chasser une migraine intense suite ir la cuite
i
de la veille, je me suis souvenue tout coup que j'avais pass6 l'aspirateur A deux
heures du matin et que j'avais donc d6branch6 la prise dlectrique de la box. Ce
n'6tait donc que qa ! Quelle b6casse, que je me suis dit en moi-m6me"
C'est pourquoi, avant de vous affoler, contrOlez tout simplement le branchement
de vos prises 6lectriques les lendemains de fdte !
Salut les amis !
Votre Pamela (mon vrai nom, c'est lsabelle, mais comme c'est un peu d6'mod6 je
prdfdre qu'on m'appelle Pam)
26
7. G6rer ses r6seaux sociaux
Chapitre 7a Opposer des pratiques li6es aux r6seaux sociaux
Exercices page 47
(D 1. Des conseils pour seduire en ligne de faqon courtoise et efficace. -2. A prirtri
O Propasition)
Voici nnes conseils pour ce qu'il vaut mieux dire et ce qu'il vaut mieux taire sur
les sites de rencontre.
Premidrement, montrez votre int6r6,t pour votre futur partenaire. Montrez-lui
que sa personnalite vous fascine, adaptez-vous i son style d'6criture : est-ii/elle
litteraire ? Faites marcher votre fibre po6tique. Est-il/elle drOle ? Amusez-vous
avec les 6motic6nes. Bref, apprenez d rebondir sur les signaux envoy6s, ce sera la
clef de votre succds. Seule chose d ne pas faire : vous laisser emporter par votre
clavier, c'est inutile.
Deuxidmement, devoilez-vous peu i peu, mais taisez vos petits defauts, ll est
inutile de lui confesser que vous 6tes un(e) maniaque de la proprete, que vous
ne supportez pas les gens qui fument et que vous avez une peur bleue des
araign6es. Le partenaire aura tout le loisir de decouvrir tous vos travers en temps
et heure.
Troisidmement, n'abordez pas d'embl6e les sujets qui f6chent, notamment votre
vie amoureuse pass6e et la sienne en insistant lourdement sur le nombre de
partenaires qu'il/elle a eus avant vous. Et surtout, ne vous accrochez pas d luiielle
comme une bou6e a la mer sivous sentez des reticences de sa part. il ne faut pas
prendre le risque de lella faire fuir dds les premiers echanges. Enfin, ne derivez
pas tout de suite et de faqon trop directe vers les aspects sexuels, faites monter
le d6sir petit d petit. Autrement dit, sachez creer du fantasme en vous faisant
desirer.
Si vous suivez mes conseils, c'est s0r, vous allez rencontrer une cr6,ature de r6ve
ou l'homme de votre vie. Bonne chance et amusez-vous bien sur les sites de
rencontre !
28
Chapitre 7c Alerter sur la surutilisation des objets connectds
Exercices page 51
(r) 1. Faux. llconseille une utilisation raisonnable et mod6r6e des objets connectds,
* 2. Faux. Cela altdre la sant6 et perturbe le sommeil. *3. Vrai.
(D 1. i
des fins de - 2. un capteur ou un traqueur d'activites - 3. un florildge de
nouvelles applications - 4. p6renne - 5. de la technologie portable - 6. 6ph6,mdres
(D 1. occasionne - 2. a pour effet de - 3. suscite - 4. expose
(D (Rdponses possib/es) 1. Non, cela d6cale votre endormissement. - 2. 5i, je vous
alerte sur les risques d recourir d ces objets. - 3. Pour ma part, je reste critique
sur la fiabilit6 de ces donn6es qui n'est pas toujours 6tablie. * 4. Pas du tout I
Une lumidre m6me fugace fragmente le sommeil. - 5. Faux ! L'accumulation
d'une dette de sommeil peut alt6rer votre humeur.
1. Je n'y suis pas trds favorable, mais je ne fermerais pas la porte ce genre i
d'objets connect6s. - 2. Ce n'est pas anodin. * 3. Certains peuvent s'av6rer utiles,
mais seulement sur une p6riode limit6e... *4. Georges est sceptique face i ces
discours.
(O @roposition)
Bonjour Docteur,
Je r6ponds franchement d votre question : moi, les objets connect6s, je n'y suis
pas du tout favorable. Certes, je reconnais que certains peuvent s'av6rer utiles
pour des raisons m6dicales - je pense notamment aux personnes trds 6g6es
qui ont besoin d'un suivi constant, et d'une surveillance accrue, pour pouvoir
intervenir rapidement en cas de chute nocturne, par exemple. Mais, pour les
personnes valides, tout cela n'est que du gadget. Ces capteurs d'activit6s et ces
< smarthomes D ne servent d rien, ou alors ils sont utilis6s d des fins de confort
minimal. A mon sens, ces inventions n'augmentent plus du tout la qualite de vie
comme l'avait fait l'invention de la machine d laver, par exemple. Au contraire,
la pr6sence de trop d'objets 6lectroniques dans la maison nous complique la
vie ! Moi, je crois que ces babioles, qa sert en premier lieu i faire fonctionner
l'6conomie, c'est tout ! Par ailleurs, en parlant du probldme de l'insomnie, je
suis tout i fait d'accord avec vous, Docteur : les objets connect6s ne sont pas
anodins. En effet, si beaucoup de personnes ont des probldmes de sommeil ou
d'endormissement, c'est qu'elles utilisent des 6crans dans leur lit, ce qui d6cale
l'endormissement. ll est 6vident que la lumidre bleue du portable fragmente
le sommeil la nuit et que, par consdquent, nous ne dormons pas assez et de
fa6on agit6e. Tout le monde sait que l'accumulation d'une dette de sommeil
peut alt6rer gravement notre sant6. En ce qui me concerne, un conseil : soyez
naturel et 6coutez votre rythme biologique. Avant de vous coucher, d6branchez
vos appareils et bannissez-les de votre chambre d coucher. Prenez plut6t un bon
livre, vous n'en dormirez que mieux I
8. R6agir face au danger
Chapitre 8a Faire face i la mont6e de I'ins6curit6
Exercices Page 53
a
o
1. le paradis
1. se d6t6riorer
- 2. nostalgique * 3. le b6n6volat - 4' le fric
@ (Proposition)
ll est vrai que les gens m0rs ont tendance i rab6cher que c'6tait mieux avant,
Parfois,.'.it rur,, Joute exag6r6, mais souvent on est oblig6 de confirmer leurs
impressions,
Moi, par exemple, je n'ai que 35 ans et j'ai quand m6me remarqu6 des
choses : le TGV n'auiit pas tu6 le train, les trains d6partementaux et r6gionaux
fonctionnaient, etaient bien entretenus, c'est fini, tout cela I H6las, maintenant
pas besoin
toutes les lignes secondaires sont abandonn6es. La baguette n'avait
d'6tre < ir l'ancienne ) ou tradition >, c'6tait
,t< la baguette, et elle 6tait bonne I
Un toit i soi, c'6tait possible, maintenant il faut travailler une vie entidre
pour s'acheter un 20 m2 ! Les repas, y compris au restaurant, etaient vraiment
iaits maison, avec des produits frais, et on organisait tout cela dans un esprit
familial, sans un sou. Les repas 6taient succulents et chaleureux I Les chanteurs
franqais pouvaient gagner i l'Eurovision. A pr6sent, le systdme de soutien
aux
'
productions non *oniirlisties se d6lite peu ir peu sous la pression des march6s
internationaux. Le permis de conduire, qa ne co0tait pas un Smic' Et mQme
sans voiture, qa roulait ! curieux paradoxe au temps du < d6veloppement
durable , : dahs beaucoup de petits coins de France, il est devenu impossible
de vivre sans voiture. Si vous voulez acheter le .iournal ou six mufs, l'unique
solution est de mettre la cl6 de contact et de faire 15 bornes. La petite lucarne
ouvrait des horizons d la t6l6 : Molidre, Beaumarchais ou Marivaux s'invitaient
r6guli6rement chez vous A travers les fictions r6alisrSes par les trois chaines
existantes. On a essay6 de tranSmettre nos valeurs, notre culture, mais le fric
et les r6seaux sociaui ont tout change. On a beau pointer du doigt la mont6e
de l'ignorance culturelle dans toutes les couches sociales, rien n'y fait"' Et
puis,
qurni on manEeait du poisson, on ne pensait pas au mercure." Et surtout,
I
tr
ffi
1. Vrai-
''1. bas, ton
Vrai* 3. Faux, ce texte est li pour alder les rnantaEnards imprudents.
2.
* *
= baton 2. tour, n-.entlre = tournrente - 3. buile, thynr bulletin - 4.
aval, hanche = avalanche
ffi 1. clementes -
(de sports d'hiver)
2. couverture de survie - 3. re6:lats * 4. conqdres * 5. station de sk!
ffi (Proposition)
tiche de s6curitd : sdjour en pleine carnpagne
Cr:mmune d'Auberive
Avant de partir
- Equipez-vous de bonnes chaussures, de v6ternents chauds et d'une pdlerine
pour les intemperies, sans oublier de vous renseigner sur !'evclution des
conditions meteorologiques.
* Hrnportez avec vous une carte de randorrrr6e trds prdcise (6chelle 1 :25 000),
un crayon, une boussole, un telephone pcrtable et une batterie autonome.
* Renseignez-vous bien sur le lieu de votre sejour et signalez votre itineraire et
I'heure approximative de votre retour au iogts.
- Prenez une trousse de pharmacie d'urgence : antisept!ques, aspirines d
croquer, cornpresses,..
5i vous ,Otes perdu
- Appelez le centre de trartement d'alerte afin qu'il vous indique votre position.
5i vous tombez dans une fondridrre
- Gardez votre sang-froid,
* Tentez de vous cramponner a des branches ou * des pierres.
- Restez calme:plus vous vous agitez, plus vous vous enlisez.
* Si vous 0tes nor"nbrelix, envoyez deux personnes pour trouver rju secours.
Si vous 6tes pris dans un incendie de iordt
* Appelez le '112 (les pompiers).
.)i
.) i
- Eloignez-vous du foyer brCrlant, ne tentez en aucun cas d'6teindre l'incendie,
- Appliquez un mouchoir humide sur votre visage pour prot6ger vos voies
respi ratoi res des {um6es.
- Dirigez-vousversun endroit sansv6g6tation sdche et sans mati6res combustibles.
Dans tous les cas, ne paniquez pas, hydratez-vous, restez calme et r6fl6chi et
n'oubliez pas de donner l'alerte.
1. Non, cetarticle estti16 d'un quotidien national(Le Monde). -2. Non, les avis
sont contrast6s : pour l'un c'est un rdve, pour l'autre c'est la naus6e. *
3. Non, le ton des commentaires est enjou6 et plein de verve.
o
5. une lubie
1. Pourriez-vous nous en faire la d*monstration ? - 2. Tu en r6vais, tu y es
parvenu(e). - 3. Je regrette de ne pas m'y 6tre lanc6(e) plus tot.
(D 1. on se retrouve projet6 * 2. on en revient d l'essence m6me - 3. oubli6e la
grisaille du quotidien - 4. en ressort secou6 mais heureux - 5. j'ai renou6
(E (Rdponses possib/es) 1. Aprds des heures de tortures mentales et d'exp6riences
pas trds folichonnes, je n'esp6rais qu'une chose : que cela s'arr6te | 2. Les -
vendeurs d6ploient des tr6sors de publicit6 pour faire gober au quidam ce jeu
idiot.3. (a suffit, je vous rappelle d l'ordre | - 4. Pourquoi diable pousser les
-
consommateurs dans des retranchements absurdes ?
(O lDALr, Propositian)
Thierry, pour : c'est ma libert6 !
Je sais que les jeux virtuels sont de grosses machineries i sous, je sais qu'on se
fait manipuler par les 6motions pour d6penser encore plus, je sais qu'il s'agit de
tortures mentales i la limite du supportable, je sais que pour le relationnel ce
n'est pas top... Oui, je sais.",
ll n'emp0che. Moi, les jeux virtuels, je trouve qa g6nial ! Toute la journ6e, on est
stress6 au boulot avec un chef p6nible et un tantinet sadique et des colldgues
qui bavassent A longueur de journ6e pour ne prof6rer que des choses banales
sans aucun int6r6t. Puis, aprds, dans le m6tro, on est enferm6 avec des gens qui
tirent une de ces tronches, comme s'ils portaient tous les malheurs du monde sur
leurs 6paules. Enfin, ir peine rentr6 chez soi, on retrouve sa femme et ses gosses
quivous assaillent avec mille d6tails... (a va un moment, mais vite cela devient
pesant... parce qu'elle te harcdle, ta gentille petite iamille !
Moi, i ces moments-li, je ne rOve que d'une chose : m'installer devant mon 6cran,
et c'est parti ! Je me retrouve projete dans un univers incroyable et j'oublie la
grisaille du quotidien. Avec mon jeu, je renoue avec mes rdves d'enfant, je
deviens pirate, roi d'un empire infini, commandant de vaisseau spatial, bref,
un h6ros libre ! Dans ce monde-li, on est 6mervei116 de pouvoir jouer tel un
enfant sans que personne d'autre ne puisse rien y comprendre. Je vous l'affirme,
m6me si cela peut paraitre b6b€te, mais moi j'adore me retrouver avec mon
1 r')
JL
I
ffi (fteponses possib/e"r) "1. D'autre part, ces enrissicns renfr:rcent les travers des
concurrents. -"2. N'est-il pas pernicieux de voir la b0tise *t la vulqarite s'6taler a
longueur d'dmission ? - 3. Le comble etant clLrand ies cnndidats montrent leui
sadisme envers la population pour servir une bonne cail$e. - 4. On favorise les
travers malsains dans ces jeux, or ceia va a l'encontre des vaieurs de la societe"
* 5. J'assume pleinement la critiqLre, - 6. Pour contrer la,rritique, je joue la carte
de la transparence. * 7. Attaque de toutes parts, vous ponderez la critique qui
vous est adressee par un objectif a trrr ste, Quel culot I
@ {DALF. Fropasitic:n}
Anris lecteurs, bonjour,
5i je peux comprendre cet engouenrent popt.rlaire por:r les ennissiorrs de tele-
realit6, je ne le partage pas car, a mon senr, aulsi bien ies partitipants que les
t6l6spectateu rs sont victi rnes d' u ne man i pul*tion calcul6e.
D'une part, pour les prem ers, n'est-ii pas pernieieux de les vr:ir se faire humiiier
ar-r fin fond d'une for6t anrazonienne, dr: se faire errfermer dans une priscn,
accompagnes d'une quinzaine d'autres coequiplers et de les voir enejurer
des souffrances aussi avtlissantes qu'inutiles ? A la rigueur, eela peut dtr*
cornprdhensible pour ceux qui y participent puisqu'i!s s'y prdtent soit paur de
['argent, soit pour une reconnaissance intin're c* individuelle, soit pour une
6phdrndre cdl6brite, qur'rls soient vainqueurs ou vaincus d'ailleurs ll n'en est pas
moins vrai qu'en flattant dans ces programnres de tdle-r*alite les bas instincts de
l'6tre humaln avec cette course a la perfornrance primaire et l'individualisrnei
exacerb6, on glorifie dans le jeu des vaieurs qu'on s'eff*rce de surmonter dsns
la societe.
D'autre part, les telespectateurs sont inrpregn6s de r"er valeurs sirnplistes en
abandonnant d'autres valeurs plus essentielles et plus raffinrSes. En vr*rite, iis se
,.)
.).)
^
laissent influencer dans leur fauteuil en participant passivement i ces jeux, dont
le concept repose ouvertement sur le mensonge et la manipulation. Ce qui est
alarmant, c'est que cette manipulation ne soit pas remise en cause et accept6e
comme telle. Cette passivit6 a pour cons6quence que les t6ldspectateurs se
d6tournent de leur propre r6alit6 qui pourrait 6tre mille fois plus int6ressante
et valorisante. En effet, quoi de plus plaisant que de se lancer activement dans
des aventures artistiques ou culinaires et de le faire en bonne compagnie et avec
de vrais amis en chair et en os ? Cette r6alit6 serait la v6tre et non une rdalitd
virtuelle sans 6me.
(D * *
a
1. Vrai 2. Vrai 3. Vrai
o
1. passionn6s 2. apprr5ci6
1. le podcast - 2. l'indicatif musical - 3. l'audible - 4. C'est un reportage
multim6dia.
(o 1. alors que - 2. alors que - 3. lorsque
(E (Rdponses possibles) 1. Cette dmission fait appel ir la fois d l'6motion et la i
r6flexion. - 2. 5i la radio s6duit autant, c'est qu'elle permet de cumuler plusieurs
activit6s de la vie quotidienne. - 3. La radio t'ouvre sur le monde et les
6merveillements des gens. - 4. C'est un m6dia qui active la curiosit6. - 5. Je suis
trds sensible au direct qui se rend l'6motion palpable seconde aprds seconde. -
6. Des milliers d'auditeurs invisibles se trouvent tous reli6s par la m0me 6coute,
et cela est magique.
(O (Proposition)
Bonjour I
ll est vrai que je suis un vrai radiophile" La radio, pour moi, c'est tout un univers !
i i
La radio fait appel l'6motion et la r6flexion. A l'6motion, car l'image est
absente et l'auditeur doit se la cr6er A partir de sa propre vision du monde. Puis
ir la r6flexion, parce qu'avec la radio, le temps parait plus long. Comme on ne
peut pas zapper, on va plus loin en approfondissant les sujets, Par ailleurs, selon
le moment de la journ6e, la radio peut nous accompagner lors de nos activit6s
quotidiennes. On peut par exemple cuisiner, bricoler, jardiner, tout en 6coutant
un programme radiophonique, Pour moi qui suis un peu casanier, ce mrfdia
m'ouvre au monde bien plus que la tdl6 ou lnternet. Personnellement, j'6coute
une radio musicale ir mon r6veil dans mon lit, puis les nouvelles en prenant mon
petit d6jeuner pour 6tre au courant des actualit6s qui font vibrer le monde. Le
samedi et le dimanche, sous aucun pr6texte je ne raterais les 6missions culturelles
sur France Musique et France Culture. Mais c'est surtout la nuit que je suis un
auditeur assidu : de 23 heures i 2 heures du matin, j'adore 6couter ces 6missions
qui donnent la parole d des milliers d'auditeurs invisibles qui, reli6s par Ia m6me
6coute, partagent la m6me passion que moi. La nuit, je me plais A imaginer mes
i
semblables dans leur ville, leur maison, la montagne, la campagne et dans i
leur intimit6 compos6e de soucis quotidiens, mais aussi d'amour et de passion.
34
Je suis trds sensible i la diffusion en direct. C'est la raison pour laquelle je vous
invite ir rejoindre les milliers d'amoureux francophones de la radio qui, comme
moi, adorent d6couvrir en direct quelque chose qui n'existe pas encore et qui se
fait seconde aprds seconde.
fcoutez la radio et vous rentrerez dans un monde magique I
(D t.Non, c'est le t6,moignage d'un chef d'entreprise. - 2' Non, il expose un cas de
contrefaqon. - 3. Non, on sent la proximit6 de l'aire linguistique anglophone'
(D 1. le droit de la propri6t6 intellectuelle - 2. une imitation (un faux) * 3. pomper
sur nos voisins de pupitre, ou sur des antisdches (fam.) * 4, C'est une compdtition
d6loyale. - 5. une licence - 6. une alt6ration (alt6rer)
(D qui... qui.,., qui... lesquels.,, laquelle
1. Faux, c'est le compte-rendu d'une table ronde sur la presse ecrite en difticult6
i
en Guin6e. -2. Faux, la presse 6,crite a ced6 du terrain face la presse en ligne.
* 3" Faux, il appartient au registre standard-courant (ournalistique).
(D 1. un kiosque - 2. de la presse 6crite - 3. la cherte - 4. une investigation -
*
(r 5. une d6taxe 6. le re(oupage des sources et l'analyse
(ftdponses possibles) 1. ll est vrai que les r6sea ux sociaux ont f ini par occuper
le terrain. - 2. ll faut absolument sauver ce secteur important de l'6conomie
tout
.Jt)
i
I
[]'
lIl
lli.
ML
ru
Livre et du Papier a d6cla16 qu'il serait urgent de se mobiliser pour pr6server ce
pan de notre patrimoine culturel, < ll faut absolument sauver le secteur >, a-t-il
conclu.
C'est sur cette note volontariste que s'est achev6e cette table ronde. Esp6rons
qu'elle sera suivie d'applications concrdtes.
l.pressionsexerc6es-2.l,opprobre_3.estdevenuunecibledelacensure*
4. gardiens des bonnes meurs
(o itraversces probldmes de communautarisme'
1. Esten cause ici le pacte 16publicain
2" Sont concern6es pat r, censure les
ceuvres artistiques, subversives ou non'
(r -
(Rdponsesposslb/es),l,L,euvred,artrequiertund6batdemocratiqueetnonces
une interdiction ! * 2. ll est trds preoccupant
que nous ayons d rappeler
r6vidences. - 3. Censurer au nom d;un
ordie moral qui ne s'autorise que de lui-
trds virulents tentent d'empacher
m6me est inadmissible. - 4. Ces groupes
|,adoptiondecettenouvelleloipartousmoyens._5.Assez,ilesttempsde
arbitres de la.< bonne morale >'
passer aux actes I - 6. Cei *tr-Uenitt s'6ri9ent.en
pour que
I i. ruour en appelons solennellement aux deput6s et aux s6nateurs
cessent aa, a.nrrr.s systematiques et
non fond6'es contre les euvres d'art
ne peut 6tre dict6e par certaines
pr6tendument licencieuses. - 8" Aucune censure
minorit6s agissant au nom de principes communautaristes'
O @ALF. ProPosition)
Contre la censure i l'universit6
llyadespressionsu*u,.*u,pardesgroupesd,6tudiantspourcensurertelleouEn
telle conf6r.n.u lug6l;;; ;;- imniorale, scandaleuse
ou. discriminatoire'
effet,cesgroupesquis'drigentenarbitrestententd'empGcherpartousmoyens
dernidrement
comme
l';;g;;i;ii"n et le'0.*rtJ*.nt de certaines conf6rences,
prdtexte que ce dernier avait ete militaire
celle d,un intervenant americain, sous d'embl6e
la bonne morale qui l'assimilait
lors de la guerre ou Ciiu, uu no, U.
Auncriminel,L,universiteac6deauxpressionsdecesgroupesmilitantset
supprimee d .la dernidre minute' Et ce
fanatis6s, si bien qru i. .onf6rence a 6te
de l'enseignement sup6rieur'
genre de censure .ri i.u.nu rdgulier au sein
ou les.valeurs de diversite et de
Or nous vivons dans une societS d6mocratique
Par ce fait, aucune censure ne peut
dialogue sont au .*ntr. au notre civilisation.
d'une sensibilit6 particulidre' Est
6tre dict6e au nom diun .om*unautarisme ou
qui doit perm.ettre a tous les 6tudiants
en cause ici la qualit6 de l'enseignement
de developper un esprit critique en. se confrontant
iune multitude d'id6es'
devenir intellectuellement
parfois oppos6es e ,"[ ;r;p;es convicti,ons, a{in de
courageux. pou,. utt*inir. i.i"Ui-ctif, il
faut quelquefois se sentir mal d l'aise'
pol6mique' il
destabilis6 .t ,e*. .r",oqu6. Si lL contenu de'la conference est
est trds pr6occupant
;;;;;ri;^ debat democratique et non une interdiction' ll
pas seulement la libert6 des
que nous ayons a |.#puiur ies evidences, ce n'est
conf6renciersquenousdefendons,maisaussicel|edes6tudiants" aux recteurs
ll est temps de passer aux actes. Nous en appelons.solennellement
sup6rieur et aux pouvoirs publics
des universit6s, au ministre de l'Enseignement
38
pour garantir la libert6 d'enseignement et pr6server la diversit6 des sujets trait6s,
qu'ils soient pol6miques ou non. ll y va de l'avenir des universit6s, lesquelles sont
et doivent rester le lieu oil l'on apprend d affronter des d6saccords et d repenser
en profondeur ses convictions'
Bilan n" 2
(!) (Rdponses possib/es) 1. Christophe fait une surdose (overdose) des spams qu'il
reqoit. * 2. D6sol6(e) de vous emb6ter avec qa, mais vous Otes plut6t spritz ou
molito ? - 3, Marcel a saisi la balle au bond pour draguer Ginette sur le forum
t< Tchat attitude vieux-cro0tons ). *
4. Gadlle et Eva sont conscientes du
probldme, mais qa les met quand m6me en rage, - 5. Les habitants ont point6
du doigt la mont6e de l'ins6curitd dans leur quartier. - 6. ll faut des tr6sors de
pub pour taire gober au quidam que ce truc est bon pour la sant6' - 7. Les
dessinateurs risquent de disparaitre, c'est pour qa que je tire la sonnette
d'alarme.
(Rdponses possibles) 1. D6sormais, il est temps de passer aux actes | - 2. Certains
se disent d6fenseurs de la libert6 alors qu'ils en sont les pourfendeurs. - 3' Nous
solliciterons l'appui du directeur de CapitalMagazine, car ils ont les moyens' -
4. Les dessins sont i l'6vidence, m6me pour un neophyte, contrefaits sur ceux de
semp6. - 5. N',est-il pas pernicieux de voir la bBtise s'6taler d longueur
d'6missions ? * 6. Essayez de garder votre sang-froid. - 7. Utiliser l'iPhone dans
votre lit d6cale votre endormissement. - 8. Vous n'avez pas de salari6s, et alors ?
Cela ne vous discr6dite pas pour autant. - 9. C'en est assez de cet amoncellement
de d6boires et de difficult6s. - 10, Qu'il est d6mod6 ce Peter, incapable de se
d6connecter, ne serait-ce qu'un instant !
1. Trois ans durant, j'ai v6cu une histoire torride avec mon smartphone, Je me
levais, je vivais et dormais avec lui. Je le consultais au moins une centaine de fois
par jour. De plus, la nuit, j'6tais accro des jeux en ligne : je pouvais passer des
heuies devant l'6cran sans dormir, Puis, un jour, on m'a intern6(e) dans un
h6pital psychiatrique parce que j'avais laiss6 tomber mon smartphone dans les
toiiettes. te geste incompr6hensible m'a complltement d6stabilis6(e). Aprds six
mois d'internement, j'ai pris conscience de ma folie passde. Et depuis je vis sans
J'ai retrouv6 une vie
smartphone ni ordinateur, pas plus qu'avec une tablette.
dticonnect6e ainsi que toute ma tete, et
je suis heureux(se) !
i. Je suis all6(e) passer deux jours chez mon oncle qui est un aficionado des
oUiut, connect6s.'Ce florildge de nouvelles applications
m'interloquait' Toutes
luJ pia..r etaient 6quipeei de capteurs d'activitt4. on
pouvait donc savoir
le genre de programmes
combien de fois on ouviait la porte du r6'frigdrateur,
de mouvements'
qu,on regardait quand on allumait le t6l6viseur et le nombre
qu'on faisait avec sa brosse a
en haut, en bas, sur les canines, sur les molaires
qui me semblaient
O.nti. Je suis rest6(e) sceptique face d ces donnees recueillies
j'ai retrouv6 la chambre d'amis pour aller
[*u ,titus. Mais le pir*,i;. &e quand la,dur6e et l'intensite
dormir. Figurez-vour quiity avait un appareil qui recoltait
que j'ai trrbs mal dormi cette nuit-lil
des ronf lements des h6tes. Je peux vous dire
oncle'
et je ne suis pas certain(e) de retourner chez rnon
;:iay ; vingi que j'habite ce quartier de la banlieue de Perpignan ou le clinnat
solidaires, ils s'entraidaient'
s'est d6lit6 p.u p.r. Avant, ies habitants 6taient
"
H6las, i pr6sent, tout se referme : la ddlinquance
s'installe de plus en plus et
du terrain et destabilise le
on roit la mont6e des communautarismes qui gagne
cela me met en rage, Car
tissu social. Je suis bien conscient(e) de tous ces rnaux et
je suis toujours attach6(e) d mon quartier. Malgrd tout, en ce qui me concerne,
jl est hors de question d'en bouger'
4. i'ui particip6 au jeu de tele-iealite < The-Best-Etudiant-de-Franqais-langue-
concurrents
ei*ng;r. >. La rdgle'du jeu, vous l'aurez compris, c'etait d'eliminer lesd'entre nous
au long de l'6mission, chacun
moins doues.n.or*unication. Tout
verbalement et en leur
s,est d6mene pour trahir ses coequipiers en lis
harcelant
et en 6tant le plus
soumettant des questionnaires sur l'imparfait du subjonctif
souffrances avons-
iadique possible sur les accords du participe passe. Quelles
nous endur6es I Mais finalement, C'eSt moi
qui en suis sorti vainqueur, laissant
mon secret ? C'est parce
les sept perdants totalement depites. Et vous devinez
que i;avais fait les 700 exercices de Com munication progressive
du fran1ais
d'autres livres' Mais
Perfectionnement, tandis que mes concurrents utilisaient
chut, ne le rePetez Pas !
qu'il avait 6te
i. Un 1our, en allant acheter mon magazine prdf6r6, j'ai appris trop pourquoi'
censur6 par le gour.in.*ent. D'abord,
je ne c.omprenais pas
et leur
iu ,rpporul, qr;il ivait trop vilipende lei membres du gouvernement que les
journal avait r6v6l6
incomp6ten.., Mri, finalement, c'6tait parce.que le,
depuis des annees de la part
*inirti., et les d6put6s recevaient des pots-de-vin
trouv6 la faille et' si'
Je granas industrieii [eu scrupuleux. Le magazine avait
cela avait 6t6 mis uu g;anO 1oui, le gouvernement
aurait perdu toute cr6dibilitr6
elections' Moi, je trouve que
,r, Vuu* des 6lecteuit .t .ut. A quelques mois des
.*nrlr*, un journal pour cela, c'est juste scandaleux I
(Proposition)
>, il est primordial de s'interroger
Dans nos soci6,tr6,s expos6es au < tout num6rique
sur la place que nous accordons aux objets connect6s. Ce.ux-ci se sont si vite et
nous frolons
si profond6ment impos6s dans notre quotidien que d6sormais
points critiques auxquels il
l,overdose sans le savoir. J'aimerais souligner ici trois
faudrait ,otre attentif : au niveau personnel, intellectuel et social'
rrlotre aependance i ces objets est devenue tellement extreme que nous
' i
n'arrivons plus nous d6brouiller dans les situations les plus simples de la vie
quotidienne, Sans notre smartphone, impossible de nous orienter dans l'espace
ou de trouver une adresse, Nous sommes devenus esclaves des indications et des
informations qui sont imm6diatement mises i notre port6e. D'autre part, comme
nous nous appuyons constamment sur ces machines aux solutions uniques, notre
cerveau ne varie plus ses activit6s cognitives et intellectuelles et, par cons6quent,
s'atrophie peu ir peu. Pourquoi faire un effort intellectuel quand la machine
travaille pour vous ? Enfin, d force de parler, de vivre, voire de dormir avec ces
objets dits < intelligents >, nous coupons nos relations avec nos semblables, c'est-
ir-dire que nous perdons l'essentiel : la comp6tence sociale et communicative qui
i
est pourtant l'origine de l'essor et du progrds de l'humanit6.
On ne fait que parler des d6pendances au tabac, i l'alcool, aux calmants, au sucre,
mais nous interrogeons-nous sur celles tout aussi n6fastes du < tout, tauiours,
et n'importe oi connectd > ? Savoir se d6brancher permettrait l'individu de i
rester autonome physiquement et intellectuellement, et d'entretenir dans le
quotidien ses capacit6s de r6flexion que nous avons tendance n6gliger face i
au < tout, tout de suite > vant6 et vendu comme la panac6e du bonheur par les
publicitaires. Mais surtout, cela permettrait de se calmer int6rieurement et de
communiquer plus intens6ment avec ceux que l'on aime.
ll est temps de r6agir et d'apprendre A maitriser l'utilisation de ces objets qui,
certes, peut quelquefois faciliter la vie dans certains domaines, mais qui doit
imp6rativement 6tre limit6e dans le temps et dans l'espace afin d'apporter une
plus-value pour notre bien-€'tre et celui de notre entourage. Voili qui serait
une manidre intelligente, r6fl6chie et raisonnable d'utiliser les objets connect6s.
N'oublions pas que la machine, m6me et surtout num6rique, doit 6tre et rester
l'auxiliaire de l'Homme et non le contraire.
Rdcrdation culturelle I
Exercices pages 72-73
() 1et5
(D 1. Pierre Loti et Victor Segalen - 2. Sud lointain, Au Tonkin, Un barrage contre
le Pacifique (La Vallee des rubis: Birmanie) - 3. L6opold S. Senghor - 4. ,Albert
Camus (Alg6rie), Marguerite Duras (lndochine), Daniel Pennac (Maroc), Bernard-
4t
(o L'Alg6rie = [e Quotidien d'oran; la Belgique = La Meuse; le Gabon 'L'union;
le Laos = Le Rdnovater,rr; Madagascar = La Gazette de la grande ile ; le Maroc
* Le Canard libere; la Nouvelle-Calddonie = Le Chien bleu ; le Qu6bec = [e
Devoir; le Vietnam = Le Caurrier du Vietnam
L'Op6ra de Hanoi a 6t6,construit au d6but du xx'sidcle (1901-1910) et a eu pour
moddle l'Op6ra Garnier de Paris (architectes : Broyer et Harlay). ll a 6t6 rdnovd
i l'occasion du Sommet de la francophonie en 1997'
t t. Etudier et se former
Chapitre I la Valoriser $on parcours universitaire
Exercices page 75
(I) 1. Vrai-2, Faux, ils onttous un niveau sup6rieur, bac + 4 minimum' -3. Vrai
(D atypique... sur les bancs de.." prripar6 un concours d'entr6e.., grandes ecoles".'
l'ENA... Sciences Po
(D (Rdponses possibles) 1. Cette chanteuse, sans le vouloir, s'est retrouv6e tdte
d,affiche au music-hall. - 2. Ses condisciples 6taient tous trds durs avec lui en lui
disant qu'il avait mauvais go0t, - 3. St6phane B. a toujours eu un pied dans la
politique et l'autre dans l'art. - 4. Quel parcours brillant tu as effectu6 depuis
notre dernidre rencontre !
(!) 1. obligation - 2. hypothdse * 3. obligation
(f,) (Rdponses possib/es) 1. Mon niveau 6tant passabie, pour moi, avoir un bon
dossier pour entrer en hypokh6gne, c'6tait l'Everest. - 2. Tout le monde se
foutait de ta gueule lorsque tu disais vouloir devenir po6tesse. - 3. L'ambiance
6tait trds snob-, tout le monde 6,tait s6rieux et coince. - 4. Le ministre a 6chapp6
A l'interview avec Maizena, une journaliste t6l6vis6e fort peu aimable.
(Rdponses possibles) 1. on ne peut s'emp€cher de se dire que sa formation i
Sciences Po a contribu6 i son succds litt6raire - 2.6tait bonne 6ldve et en plus
passait sur les scdnes de th66tre * 3. Cela me fascine de voir qu'Olivier est
capable de faire les deux exercices d la fois. - 4' courir deux lidvres i la fois
(D @roposition)
Mon amie 5alom6 a eu un parcours vraiment atypique. Aprds son ba6, ayant
r6ussi le concours d'entr6e, elle s'6tait inscrite i Sciences Po. C'est li que
je l'ai
connue. Or il y avait une ambiance trds snob qui lui deplaisait. Trop independante
et artiste dans l'eme, elle ne s'y sentait pas d sa place. C'est pourquoi, dds qu'elle
en a eu l'opportunit6, elle est partle travailler dans une maison d'edition pour
la jeunesse en tant qu'illustratrice, Durant quelque temps, elle etait au four et
au moulin, partag6e entre Sciences Po etson boulot d'illustratrice. ll estvraique
cela me fascinait qu'elle puisse mener de front ces deux activit6s. Finalement, elle
a choiside quitter les bancs de la fac car elle se passionnait de plus en plus pour
le dessin. Puis la chance croisa son destin : un couturier tomba amoureux des
jolies esquisses de la collection < Or r pour laquelle elle {aisait des illustrations.
lls se rencontrdrent et, i ce moment-ld, commen(a une collaboration fructueuse.
ll l'engagea comme aide*tyliste et, peu aprds, elle devint directrice artistique
pour les galeries d'un grand magasin parisien. Maintenant, elle se retrouve
m6me < t6te d'affiche > d'une c6ldbre maison de couture parisienne. Bravo,
Salom6 ! Quel parcours remarquable - contrairement au mien : aprBs Sciences
Po, je suis devenu(e) sagement un(e) fonctionnaire de l'Etat dans une commune
de la r6gion de Reims et je me console au champagne...
1. Faux, c'est le temoignage d'un etudiant qui a fait son master en Bulgarie, - 2.
Faux, ce fut une exp6rience trds enrichissante pour Clovis parce qu'il a d6couvert
une culture differente et rencontr6 des personnes de tous horizons. - 3. Vrai
(D f . idyllique2. revetir (6tre rev6tu du grade de master)- 3.
- i deux reprises * 4.
C
pour 6tre honn€te
o
seminaires... campus universitaire... resto U,.. doctorat...
1. J'avais candidate a un programme de double dipl0me" - z" on a la possibilit6
de choisir ses oropres cours et son propre emploi du temps.
3. c'est cette dinrension vers l'international qui m'a attir6(e) dds le d6but. *
4. Cela m'a permis de passer une ann6e universitaire au Japon dans la continuit6
de mon semestre Erasrn..is passe en ltalie. - 5. J'ai saut6 sur l'occasion et n,avais
pas idee i quel poin't !'experience se r6v6lerait extraordinaire. - 6. Les cours A
l'6tranger sont moirs sirucures, mais offrent plus de possibilit6s d'interagir avec
les professeu's. - 7. c esi er tout cas une exp6rience trds enrichissante que je
recommanderai5 3 is-5
(D froposition)
Bonjour, je m'appe e B xe^:e. j'ai 24 ans et je suis originaire de Bayonne. lnscrit
i l'universite de Pe' .€ s- s d'abord parti etudier au portugal dans le cadre
d'un echange Eras--s E- i, dans un second temps, au Japon pour un double
dipl6me < lr'las'te. ' a;-(-3(a dans le sud du pays.
Ma premidre erp€'e'.e a e:e un echange linguistique d'un an,i Lisbonne, ou
j'ai perfectior:re -c' sc:-Ears. i'ai adore ce double sernestre Erasmus, au terme
duquel j'ai oc:e"- -3^ ;"sce Ce licence. Li-bas, j,ai pu choisir mes propres
cours et gerer .r:cr e-a 3 3- temps comme il me conyenait, De l'autre c6t6, j,ai
beaucoup fart :a ;i:e ari! ps';scoetes, qui sont des gens trds chaleureux et qui
vivent dans r ^e ', € - a: - ' s. e. Deux activit6s, pourtant d issem bla bles, qu i ont
fortement cclt'g-e e e .E.;ss,:e de ma iicence.
Ma seconde exp€-e-,:e r:a: !€aJcoup plus complexe parce que, d,une part, le
Japon ce n'est pas a 3:':i r a (.:e et, d'autre part, la culture japonaise est plus
difficile d'accs c,3-- -- !.':cee'':, Pourquoi le Japon, me direz-vous ? c'6tait
le hasard. Er ia'- :e a i :s: ;a: cans le cadre d'un double dipr6me organis6
conjointemer: Da' -- ri'si€ te Pau et de celle de Fukuoka, et j,ai tout
simplement ra-1e s-- :(:es:- :e ce jumelage universitaire. Li aussi, q,a tit6
vraiment ge- a
J'avais un pe- r€-' :- :€:-i -a s franchement je n'aurais jamais pens6 que
l'exp6rience s€"a: a-,s5 e--.:- sse.te. D'abord, pour moi c,6tait un d6fi de me
frotter a u.e .': e :=y:-,:i :.':r.,relle of on ne peut pas tricher. Mais, les
.(
:1
Japonais 6tant curieux et adorant la culture franqaise, j'ai pu vivre ce s6jour
comme un coq en p6te. C'est vrai qu'i la fac tout est organis6 et structur6 jusque
dans le moindre d6tail et les 6changes avec les professeurs sont 6galement plus
i
faciles. Comme au Portugal, j'ai pass6 beaucoup de temps faire la fdte avec
mes amis japonais. En plus, j'animais b6n6volement un cours de conversation i
l'lnstitut frangais de Fukuoka. J'y ai rencontr6 notamment Mika, une charmante
Japonaise qui, depuis, est devenue ma petite amie. Ce sont en tout cas des
exp6riences trds formatrices que je recommanderais ir tous.
(r les travers,
45
au personnel. Depuis, chacun de nous, d tour de rdle, s'y rend durant 20 minutes
aprds le d6jeuner pour y faire une sieste 6clair. Pour notre entreprise, cela a 6t6
un atout formidable lors des recrutements de personnel qualifi6, c'est pourquoi
je souhaite mettre en avant cette nouvelle pratique qui nous vient d'Espagne et
qui a fait ses preuves. Je peux vous dire qu'avant, dans notre entreprise, nous
nous laissions tous submerger par notre travail, Depuis que nous avon$ instaur6
ces rotations de sieste, le mal-6tre au travail n'existe plus, et nos performances
ont augment6 de fagon significative. ll est clair que nos employ6s s'6panouissent
dans leur travail, dans leur t6te et dans leur corps.
Faites comme nous qui sommes des convaincus. Adoptez la < sieste attitude > au
travail.
(D 1. Vrai - 2. Faux, ils font semblant de travailler, au fond ce sont des tire-au-f lanc.
- 3, Vrai
(D 1. la blouse - * 3, un casier * 4. une embauche * 5. un
2. des r6unions syndicales
employ6 municipal (remarque : VNF = Voies navigables de France) - 6. un ordre
de mission - 7. le r6teau et la brouette
(D 1. Alors le soir, on est harass6s. - 2. Mon chemin professionnel est parsem6
d'emb0ches. - 3. ll est l'heure de se remettre au travail,
(E) 1. Tu fais partie de la grande famille des employ6s municipaux. - 2. L'insulte la
plus fr6quente, c'est < feignant ). - 3. Faut pas se rater quand m6me.
(E 1" Mais le chemin estlong, parsem6 d'embCrches, je te comprends: moi aussi, j'ai
6t6 d6butant. - 2, Maintenant, tu vas 6tre critiqu6, jalous6, m6me insult6 | *
o
3. On noustraite de faindants, mais on ne sait pas d'o0 cela vient !
(Rdponses possibles) 1. Employe municipal/professeur/informaticien... ce n'est
pas un m6tier, c'est une pens6e, une philosophie. * 2. Le soir, harass6(e) mais le
ceur l6ger, je rentre dans mon foyer. - 3. Je suis comme un f6lin au travail : on
ne me voit pas arriver, on ne m'entend pas repartir. * 4. Un employd municipal
(profession au choix), qa a une mission, un objectif, qa regarde loin.
QD Proposition)
Bonjour, Monsieur le Directeur,
Depuis que vous m'avez embauchd, vous n'avez eu que de bons retours sur
mon travail : je remplis mes missions avec succds et, depuis mon arriv6e dans
l'entreprise il y a un an, j'ai decroch6 huit nouveaux contrats auprds des
partenaires que j'ai rencontr6s lors de mes d6marches i l'extdrieur.
Et pourtant, croyez-moi, cela n'a pas ete facile et je savais que le chemin serait
long et parsem6 d'emb0ches, C'est vrai qu'en ce qui me concerne, je considire
mon m6tier comme une pens6e, une philosophie, voili pourquoi je m'investis
autant. Encore aujourd'hui, c'est assez compliqud, je suis envi6, jalous6, mais je
tiens bon parce que j'y crois. ll est inddniable que je suis quelqu'un de discret,
quelqu'un qui ne fait pas de vagues. D'ailleurs, on dit souvent de moi : < On ne
46
voit pas repartir. > C'est parce que j'agis discrltement,
le voit pas arriver, on ne le
je d6marche de manidre autonome et vous voyez d6sormais oi j'en suis; je suis
le meilleur 6l6ment de votre equipe !
C'est pour cela que je tenais i vous rencontrer. Pour r6compenser ma t6nacit6,
mes performances et mes missions 16ussies, je vous demande une augmentation...
i pr6sent que j'ai fait mes preuves et que je fais partie de la grande famille de
votre entreprise. 5i vous me l'accordiez, je rentrerais ce soir le ceur l6ger dans
mon foyer. Merci, patron !
1. C'est une lettre de non-motivation, suivie d'une lettrre de refus. *2. L'auteur
de la lettre ne souhaite pas exercer un m6tier d'antan. - 3. Le DRH r6pond de
faqon pos6e mais ironique.
(D
o
1g; 2f ; 3i ; 4h ; 5d ; 6a ; 7j ; 8e ; 9b ; 10c
1. un ing6nieur rdseaux - 2. un expert en veille stratd'gique * 3. un ing6nieur
biotech * 4. un truqueur d'images
(o (Rdponsespossib/es) 1. Vous 6tes un frein d l'innovation, aussi me vois-je dans
l'obligation de refuser votre offre. * 2. Le xxreest largement entam6, apprenez
que nous sommes en 2020... - 3. J'ai d6j} vu des m6tiers dont la d6su6tude
frdlait l'ind6cence, mais lA, vous d6passez les bornes. * 4. Sans 0tre novateur,
proposez au moins des postes d'ing6nieurs r6seaux.
1. Les savoir-faire les plus nobles s'accommodent mal de titres ronflants, souvent
aussi creux qu'6ph6m0res. * 2. Si votre lettre ne manque pas d'humour, j'ai
toutefois peu appr6ci6 que vous d6nigriez le m6tier de schlitteur. - 3. Puisque le
secteur de notre industrie n'est manifestement pas pour vous s6duire, je vous
souhaite bonne chance dans la recherche d'un nouveau travail. - 4. A vous lire,
permettez-moi 6galement de vous inviter d cultiver l'humilit6.
(O @ALF. Proposition)
Objet: Poste de montreur d'ours
Madame, Monsieur,
Je vous 6cris suite d votre annonce parue dans Animaux sauvages Magazine.
J'ai d6jd vu des m6tiers dont la d6su6tude frdlait l'ind6cence mais lir, vous d6passez
les bornes. Le xxr'sidcle est largement entame et sachez que d6sormais on ne
peut plus exploiter les animaux. Le droit de l'animal comme < 6tre sensible > est
entr6 dans la loi frangaise. Et d'ailleurs, sans 6tre novateur, proposez au moins
quelque chose de plus moderne, comme < montreurs de robots ) ou ( 6leveurs
i
d'ours g6ants en peluche >. Vous 6tes un frein l'innovation et au bien-6tre
animal. Aussi me vois-je dans l'obligation de refuser ce poste, car en aucun cas
je ne voudrais 6tre un triste exploiteur d'ours.
Dans l'attente d'une rr5ponse de votre part, je vous prie d'agr6er, Madame,
Monsieur, l'expression de mes salutations distingu6es.
R6ponse : Votre lettre de non-motivation
Monsieur,
A vous lire, permettez-moi de vous dire que j'ai peu appr6ci6 vos propos
arrogants, pleins de sous-entendus, Non seulement vous traitez notre profession
de d6sudte mais, qui plus est, vous insinuez des maltraitances sur les animaux I
Cultiver l'humilit6 ne semble pas faire partie de votre univers pr6tendument
moderne,.. Sachez que le m6tier de montreur d'ours est on ne peut plus efficace,
en phase avec notre 6poque et en totale harmonie avec lEs principes dcologiques
et moraux. GrAce ir ce m6tier d'avenir, des milliers d'enfants prennent conscience
i
de la beaut6 sauvage de cet animal et des adultes apprenant connaitre ces
charmants ursid6s cessent d tout jamais de vouloir les chasrer. A mon tour de
vous faire remarquer que, dans notre dre postmoderne, les gens ont besoin de
r6ves et, je vous assure, le montreur d'ours leur en offre beaucoup. Je vois que
notre profession vous indigne. Selon vous, nous exploitons des animaux. Mais
pas du tout ! Je vous invite d rendre visite * nos deux ours Titus et Louloutte,
et vous verrez comme ils sont dorlot6s. De vrais coqs en pAte, lls adorent jouer
devant et avec le public et sont fac6tieux avec les enfants. Puisque le secteur de
notre industrie postindustrielle n'est manifestement pas fait pour vous s6duire,
je vous souhaite sincdrement de trouver un md'tier qui vous corresponde, cher
Monsieur, Et pas la peine de reprendre contact avec nous, nous ne rdpondrons
plus d vos fantaisies.
Veuillez agr6er, Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus distingu6s.
DRH
48
lD Proposition)
Avant toute chose, une r6union efficace est une r6union bien organis6e avec
un objectif et un cadre pr6cis, un horaire de d6but et un horaire de fin. Cela
implique, bien 6videmment, une pr6paration hors pair avant la rencontre.
Mais ce n'est pas tout : un ensemble de bonnes pratiques sont i mattriser. DBs
le d6but de la r6,union, il faut rentrer dans le vif du sujet et ne pas se laisser
distraire. Nommez un rddacteur qui prendra des notes afin d'6tablir un CR
(compte-rendu) qui permettra de diffuser les informations utiles auprds de tout
le personnel, y compris celui absent lors de la r6union. Pendant la r6union, il
ne faut pas que les participants soient noy6s sous une tonne d'informations
et de paperasse afin d'6viter de devoir tout r6expliquer ultr6rieurement. ll
faut dgalement veiller d ce que le temps de parole soit 6quitablement r€parti
entre tous et que les prises de parole soient synth6tis6es par l'animateur en fin
d'intervention pour une meilleure prise en compte des propos de chacun.
Enfin, pensez i ce que votre r6union soit brdve, 30 e 45 minutes maximum.
Elle doit 6galement 6tre concise et synth6tique : d'une part, n'abordez que
l'essentiel et que ce qui concerne la plupart des participants pr6sents, et d'autre
part, les sujets doivent 6tre trait6s dans les grandes lignes et non dans les details,
ce qui n'int6resse personne. Ces trois points respect6s, votre r6union n'en sera
que plus r6ussie.
Pour terminer, un dernier conseil : bannissez la 16unionite. lnutile d'organiser
des r6unions pour un oui ou pour un non. Le travail en entreprise en sera
d'autant plus efficace.
49
(@ (DALI. proposition)
Mediateur : Bonjour, cain et Abel" Je sais qu,il y a beaucoup de tensions entre
vous et c'est la raison pour laquelle je suis l& et que nous nous sommes r6unis
pour trouver des solutions d votre querelle" ie vais vous offrir la possibilitd
de
prendre la parole et de vous exprimer chacun votre tour. Je vous demande juste
de ne pas vous couper la parole, de ne pas vous adresser de propos d6nigiantl
ou de vous insulter. pas de mena(es ni d'ultimatums non pius.'Nous ,oir,**,
d'accord ? Abel, tu peux commencer par exprimer ton point de vue ?
Abel : D'accord. si, au d6but, tout allait bien, tout s,est vite d6grad6. cain n,en a
fait rapidement qu'd sa t6te, n'6coutant ni mes conseils ni mes directives. c,6tait
insupportable. c'est pourquoi j'ai d0 en faire part i la direction.
Cain : Mais c'est horrible, ce que tu as fait ld, c,est de la d6lation I
M6diateur : Attendez ! Tu vas avoir l'occasion de t,exprimer dans quelques
instants, d'accord ?
Cain : Oui, excusez-moi.
M6diateur : Abel, peux-tu poursuivre ?
Abel : oui, j'ai d0 signaler ces problimes d la direction, car je le soupqonne de
me piquer mes id6es et les faire siennes. En prus, son arrogance, je ne
feux plus
la supporter.
M6diateur : Cain, d toi maintenant.
cain : Merci. comme je l'ai d6jd dit tout a r'heure, pour moi cela s,apparente a
de la d6lation.
ll aurait pu et d0 m'en parler directement. Au lieu de cela, il a trouv6 l,occasion
de parler derridre mon dos au superieur.., c'est d,une l6chet6 ! ll me meprise
parce que je suis plus jeune et que finalement je bouscule son train-irain
quotidien, Je n'en peux plus de sa rigidit6.
Mediateur : Merci d'avoir partag6 vos points de vue. voila ce que je vous
propose : nous faisons un petit bilan, puis nous allons essayer de trouver
une
issue d ce conflit. D'aprds ce que j'ai compris, toi, cain, tu te sens inutile
et non
reconnu et toi, Abel, tu as l'impression de te faire exploiter et c,est pour qa
que tu es al16 voir le DRH, ce qui a envenimd, les choses" c,est bien cela ?
"le suis
certain que si vous acceptez de vous parler en terrain neutre de faqon franche
et sans animosit6, nous trouverons une solution, ou du moins une conciliation.
Cain : Bon, je suis d'accord, mais qu,il ne me traite plus de haut I
AbeJ : Moi aussi, je comprends, mais tdche d,6tre pius coop6ratif !
M6diateur : Bravo d vous deux pour avoir trouv6 une alternative d votre
diff6rend.
51
(O {DALI. Proposition) I{
Seminaire, (table ronde)sur l'utilisation du manuel Communication progressive du franqais, Ch
Perfectionnement, salle 3 le 10 mars i 15 heures,
Sont pr6sents : Mmes Carmen R. (animatrice), Beate K. (rddactrice) et M[/1" Pablo W., Michi N.
Sont absentes : Mmes Astrid. E., lrina P. (non excusries)
(,
14. Communiquer en entreprise i I'externe
Chapitre l4a Pr6senter $on entreprise / assoeiation
Exercices page 93
(I) 1. Faux, le DG pr6sente son association. *2, Faux, ils 16pondent aux probl6matiques
sociales, - 3. Vrai
(D 1. nonchalamment - 2. une subvention allou6e par l'Etat - 3. une insertion
professionnelle * 4. une d6marche participative
(D (Rdponses possibles) 1. Ce sont les deniers publics. * 2. C'est une association A but
non lucratif. - 3. C'est un travail gigantesque. - 4. C'est une association reconnue
d'utilit6 publique.
(D couvrir des besoins identifi6s... s'occupe des personnes... travaillons
essentiellement dans les domaines suivants
(o (R6ponsespossib/es) 1. La qualit6 demeure ma priorit6 absolue. - 2. Je tente de
faire preuve d'humanisme. - 3. ll est de mon devoir d'ajuster les subventions
allou6es par l'Etat ir l'efficience des activit6s, autrement dit de ne pas gaspiller
les deniers publics, * 4. Concerter pour faire adh6rer. - 5. De s'impliquer
pleinement dans leurs activit6s. - 6. Je suis force de proposition, c'est-d-dire que
je prends toujours des initiatives pragmatiques,
(O @roposition)
but non lucratif reconnue d'utilit6 publique
Je suis directeur d'une association d
qui euvre exclusivement au service des entreprises dans le domaine de la
formation continue. Elle sert i couvrir les besoins identifi6s du personnel qui
a des difficult6s d s'exprimer en frangais, soit i l'oral soit i l'6crit, notamment
lors des 6changes en direct ou de la r6daction des 6'crits. Notre association
est utile i toute personne, francophone ou non, souhaitant progresser dans
la langue et mieux maitriser les outils tels le vocabulaire, la grammaire et le
style. Nous travaillons donc pour aider toutes celles et tous ceux qui souffrent
de ces d6ficiences et qui peuvent, pour ces raisons, 6tre frein6s dans leur
d6veloppement profession nel.
Pour cela, nous nous d6plagons en entreprise avec nos 6quipes de formateurs et
professeurs sp6cialis6s. Ces formations s'effectuent en 6troite collaboration avec
le stagiaire et la DRH, s'associant ainsi i la d6rnarche participative dans laquelle
s'inscrit l'association.
Nous nous engageons pleinement dans ce que nous faisons et les r6sultats sont
la. 95 % de nos stagiaires ont vu leur niveau de frangais s'am6liorer nettement,
r.rne fois leurs besoins identifi6s, les structures langagidres travaill6es et le
vocabulaire enrichi. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous leur conseillons
vivement aprds le stage d'acheter le livre Communication progressive du franqais
Perfectionnement afin d'asseoir leur niveau et leurs connaissances, C'est un
boulot de dingue, mais c'est passionnant !
53
Chapitre l4b G6rer des malentendus culturels en entreprise
Exercices page 95
lD 1. concession
que)
- 2. opposition - 3. concession (quand bien alors mArne
54
conseillant des manuels, des lectures ! Expliquez vos pratiques et d6dramatisez
les erreurs de votre interlocuteur. En somme, s'dcouter mutuellement et tenter
de se comprendre au travers et au-deli des mots est la cl6 de la r6ussite pour
combattre les malentendus culturels.
(r
(cons6quence)
i
(Rdponses possibles) 1. Farnilier, Je tiens d6fendre les produits locaux, ils sont
exceptionnels. - 2. Soutenu. C'est cela qui fait toute la beaut6 et toute la magie
de ce pays. - 3. Soutenu. Je souhaite aux touristes du monde entier de faire un
-
petit passage dans notre belle r6gion. 4. Familier. J'ai toujours promu la
beaut6 de mon village. - 5. Soutenu. Tu soulignes la beaut6 de ta province. *
6. Familier. Nous valorisons, nous mettons en dvidence l'artisanat local,
(O Proposition)
Je suis maire d'une petite commune des Vosges qui s'appelle Plombidres-les-
Bains, Comme son nom l'indique, il s'agit d'un village thermal qui date de
l'Empire romain et qui a connu son heure de gloire sous les deux Napol6on
qui s'y rendaient pour faire leurs cures : le premier, Napol6on-Bonaparte, y
venait avec Jos6'phine de Beauharnais et le second, Napol6on lll, se d6plaqait
avec Eug6nie, sa cour et ses nombreuses maitresses pour ses sources d'eau, les
plus chaudes d'Europe, qui sont excellentes pour la sant6, notamment pour tout
l'appareil digestif, Paradoxalement, l'autre point fort de notre village, c'est un
dessert ; la glace plombitres. ll s'agit d'une crdme glac6e agr6ment6e de fruits
confits marin6s au kirsch. Prdsent6e d Napol6on lll, elle 6tait devenue l'entremet
favori de l'empereur.
L'atout premier de notre commune, c'est bien entendu le patrlmoine bdti" 5i
les thermes datent de l'6poque romaine, les b6timents furent r6habilit6s vers le
milieu du xrxesidcle, donnant i ce village un aspect haussmannien. Venez donc
vous faire du bien dans ce d6cor de rdve oi vous aurez l'occasion de soigner vos
maux de dos, d'assouplir vos articulations, de recouvrer un transit de r€ve, et de
retrouver une peau douce et ferme i la fois, dans les beaux espaces historiques
d6di6s i ces soins.
Puis, le soir venu, vous d6gusterez la fameuse glace < plombidres > tout en
sirotant un vin des Vosges, le crillon. Ce mariage est juste une merveille et il est
m6me recommand6 par les m6decins !
Je souhaite donc aux touristes du monde entier de faire une halte dans notre
village. Vous y ddcouvrirez, dans un environnement idyllique or) se m6lanEent
sapins de la montagne et arbres feuillus de la campagne, tout le charme et la
beaut€ d'un village frangais atypique. De plus, vous y savourerez un dessert
exquis en sortant des bains chauds. Pour peu, vous vous cl'oirez au Japon dans
les fameux ( onsens >, av€c l'histoire en plus.
N'attendez pas ! Voyez la vie en Vosges !
Venez i Plombidres-les-Bains pour devenir un(e) centenaire i l'esprit jeune !
(D 1. Vrai- 2. Faux, il pointe du doigt les difficult6s li6'es aux changements au sein
des entreprises. - 3. Faux, le sketch emploie un registre familier.
(D 1. les 6goistes - 2. les enfumeurs - 3. les faux-culs * 4. les r6fractaires * 5. les
56
un jour feri6.
Les enfumeurs : (( Donnons-nous bonne conscience >, telle est leur devise pour
faire passer une reforme en douce sans affoler la ruche.
Les craintifs:au fond, ils sont d'accord avec cette r6forme, comme ils sont
d'ailleurs toujours d'accord avec toutes les ddcisions prises par la direction.
k
iin'
rti
l
C'est juste qu'ils pensent mieux s'en sortir en jouant les victimes apeur6es et en
semant la panique partout.
Et moi ? Franchement, je suis hostile i ce que l'entreprise d6cide pour moi de
mes horaires. Qui plus est, le jour de mon anniversaire I Et je vais vous dire une
chose : sans l'application de cette r6forme d6nu6e de tout bon sens, ce ne serait
pas la pagaille comme c'est le cas aujourd'hui. Donc : ras le pompon des mesures
bidon !
57
appartenons. Ce colldgue a 6td le grain de sable dans l'engrenage. Mais il n'y
a rien d faire, c'est l'horreur ! Chacun dans son p6rimdtre de travail, les profs,
les administratifs, les chercheurs, chacun bosse dans son coin. Tout le monde
se m6fie de tout le monde. Vous pensez bien qu'un sentiment d'injustice et de
d6fiance s'est install6 durablement dans toutes les 4quipes. C'est d peine si on
se salue le matin I Alors, moi je dis Merci la direction pour sa formidable gestion
des dquipes de travail, car i cause d'elle on va droit dans le mur.
58
ne me contactes jamais lors des prises de d6cision >, dit l'autre. En
tout cas, si
l'on veut que cela fonctionne, il faut s'assurer de la fiabilit6 de son col;igue.
Mais, pire encore, et cera vaut pour les deux < engagds >, ils ont
l,impression
que l'entreprise,les gruge syst6matiquement .ar a'l li-eu de travaillei
50 %, ils
font chacun du 60 %, la masse.de travail 6tant toujours en d6finitive plus lourde
que pr6vu' Donc, d eux deux, ils travaillent a 120 % :c'est du
tout b6n6fice pour
l'employeur qui gagnera 20 % de travail suppl6mentaire i ne pas declarer...
En r6sum6, comme la modulation du temps de travail, sur le papier le partage
de poste a l'air formidable, dans la r6alit6 c'est tout autre chose, Alors, avant
de
vous engager, soyez trds vigilants.
Bilan n" 3
Exercices pages 104-10I
59
8. Martin avisera l'6quipe dans les plus brefs dr6lals. * 9. on attend que christelle
soit force de proposition dans le domaine 6ducatif. * 10. Certains employ6s $ont
I(
pr6ts d faire table rase du pass6, CI
(O {Proposition)
Monsieur le Directeur,
Beaucoup de nos employ6s se plaignent en me signalant une inqui6tante
d6gradation de leurs conditions de travail.
Beaucoup d'entre eux, et plus particulidrement les nouveaux arrivants dans
l'entreprise, sont surdipl6m6s ; cependant, on ne eesse de les harceler afin
qu'ils fassent de nombreuses formations dans des domaines diff6rents et pas
forc6ment dans leur zone de comp6tence. N'est-ce pas trop leur demander,
d'autant qu'aucune augmentation de salaire n'accompagne leurs efforts ? Il en
est de m0me pour nos stagiaires qui, malg16 des dipldmes de plus en plus 6,lev6s,
stagnent i l'infini dans les postes de stagiaires sans possibilit6 de promotion
aucune. Est-ce bien normal ?
D'autre part, vous demandez i tout le personnel d'0tre extrdmement mobile.
vous les obligez i travailler en mdme temps sur trois sites diff6rents, l'un au
centre-ville, l'autre au fin fond du cantal, quand ce n'est pas dans l'une de nos
succursales en Pologne ou en Chine. lls passent une grande partie de leur temps
libre dans les avions, les trains et les transports en commun sans compensation
de repos, ni suppl6ment de r6muneration, Ce traitement les dpuise et d6stabilise
leurs relations familiales et sociales. Ne serait-ce pas un peu exag6r6 ?
De plus, vous demandez a nos employds une tr&s grande flexibilit6, Selon les
besoins du service, ils doivent commencer leur travail une semaine t6t le matin
d 7 heures, et la semaine d'apres, ils sont obllges de rester jusqu'i 22 heures en
soir6e, De surcroit, si cela s'avdre n6cessaire, vous leur demandez de faire acte
de presence m6me le week-end pour des seminaires. Tout cela sans compter
qu'ils doivent rester connectes jour et nuit, disponibles durant leurs cong6s et
joignables sur leur smartphone ou qu'ils soient. certains, d'ailleurs, emploient le
terme de harcelement pour qualifier ce genre de pratiques et se disent pr6s du
syndrome d'6puisement professionnel (burn-out), Ne croyez-vous pas que ce soit
un tantinet alarmant ?
Enfin, vous n'h6sitez pas d augmenter la pression sur le personnel. A la moindre
petite plainte, vous leur montrez directement la porte, leur expliquant avec
v6h6mence que des dizaines de personnes seraient ravies d'occuper ce poste. Tout
cela est-il bien raisonnable ? Pensez-vous sincdrement que vous augmenterez la
productivit6 de vos employes en agissant de la sorte ?
Je ne voudrais pas vous manquer de respect, Monsieur le Directeur, mais moije
vous dis que nous allons droit dans le mur, que nous courons ii la catastrophe !
Le repr6sentant du personnel.
Bruno Chamard
60
16. Prolonger son existence
(D *
o
1. Faux, il s'agit d'un reportage sur un centenaire. 2. Vrai - 3. Vrai
1. un gBne - 2. avoir bon pied, bon eil * 3. la malice - 4. une personne de belle
allure - 5. une curiosit6 intacte - 6. lui remonter le moral - 7. un air vivifiant
(D (Rdponses possibles) 1. D'aucuns pensent que la long6vit6 ne provient que des
g6nes. - 2. D'aucuns, envieux, souhaiteraient vous voir souffrir. - 3. D'aucuns
pensent que, pour prolonger son existence, il faut prohiber l'alcool et le tabac.
Sornettes ! Joseph en est la preuve.
1. J'abandonne les mauvais souvenirs sur le c6t6. - 2. ll ne faut pas s'6couter. -
3. Sept heures de sommeil sont largement suffisantes. -
4. Pour que vous
mouriez, il faudra vous donner de la mort-aux-rats et y mettre le paquet. -
5. Je me laisse vivre. * 6. De ma vie je n'ai jamais pris un seul jour de cong6
maladie. *7. )'ai bien mang6, j'ai bien bu, merci petit Jdsus. - 8. Je n'ai jamais
consid6r6 ma profession comme une charge, mais comme un plaisir, - 9. Mon
credo : prendre les choses comme elles viennent,
(D @roposition)
C'est vrai, j'ai 967 ans et je suis en pleine forme. Mes recettes ? Je n'en ai pas.
Tout simplement, je prends la vie comme elle vient. Certes, j'ai bon pied, bon
eil, mais ce n'est pas ea qui compte. C'est juste que je suis curieux de tout. Tout
m'int6resse dans la vie : la culture, l'art, les voyages, seule la politique m'ennuie.
Puis j'essaie de ne pas m'6couter. Bien s0r, j'ai des rhumatismes, du cholest6rol,
i
j'ai mal au dos, mon ceur s'emballe, mais mon 6ge il me semble que c'est
normal. D'aucuns me demandent toujours : < Que faites-vous pour avoir si belle
allure ? D Eh bien, je leur r6ponds que je me laisse vivre au 916 du temps qui
passe, Je m'octroie des plaisirs intellectuels, corporels et sensuels et j'abandonne
sur le c6t6 les mauvais souvenirs, Figurez-vous que, comme tout le monde, j'en
ai. Bon, je le reconnais, je dois avoir des gdnes familiaux assez exceptionnels :
dans notre famille, ma grand-mdre est partie d 810 ans et mon pdre i 708.
Comme je veux bien en faire profiter un peu tout le monde, voilir ce que vous
devez faire si vous voulez vivre longtemps : il vous faut respirer l'air vivifiant
de la nature, c'est primordial. Faites marcher vos poumons (nom de nom !),
puis chaussez vos brodequins et faites une belle balade quotidienne de deux
heures. Dormez huit heures par nuit dans une chambre i
17 degr6s, c'est
largement suffisant. Enfin, mangez et buvez ce qui vous fait plaisir en quantit6
raisonnable : moi, je bois trois tasses de th6 vert le matin et deux verres de vin le
soir. (a n'a jamais fait de mal d personne. Arm6s de tous ces conseils, vous ferez
comme moi : vous traverserez le mill6naire. Ah, j'oubliais la malice ! ll faut en
avoir beaucoup pour traverser le temps ; c'est comme l'humour ! Si vous en 6tes
d6pourvu(e), difficile d'affronter les al6as de la vie en toute qui6tude.
61
Chapitre 16b Analyser le ph6nom&ne du vieillissement
ddmographique
Exercices page 109
o
Le reportage voit un potentiel dans cette 6volution.
o
4. surfe sur la vague des seniors
1. voyagent {accord avec compl{ment au plurief) -. 2. sont (ayec /e verbe 6tre +
pluriel)... a (accord avec camplement au singuliel * l. porte (ici, un tiers
= chiffre pr6cis
*> singulier)
(Rdponses possibles) 1. C'est 6crit : on va vers une soci6t6 dont un tiers de Ia
population aura plus de 70 ans en 2070. * 2. J'ai revu r6cemment ma voisine, elle
a pris un sac16 coup de vieux I - 3. Le vieillissement de la population souldve de
vrais d6fis socio-economiques. - 4, Les v6terinaires sont enchantds : la niche des
seniors est porteuse, * 5. Quels que soient les sc6narios, la partie des plus ag6s
va litt6ralement exploser.
1. on aura une France avec des rides, mais pas ritiee dans sa tate. - 2. Le monde
du travail sera fortement impact6, - 3. Loin de nous tirer vers le bas, nos ain6s
pourraient 6tre les moteurs de notre societe qui stagne.
(O Vroposition)
C'est vrai que mon pays, la Grdce, a pris un coup de vieux. ll y a beaucoup de
personnes 6gdes et de moins en moins de jeunes. Le phenomdne du papy-boom
s'explique par le fait que nos ain6s peuvent encore vivre du financement des
retraites car, avant notre entr6e dans l'UE, notre d'conomie s'autog6rait. A
pr6sent, ce n'est plus le cas avec la nouvelle gdneration qui, touch6e de plein
fouet par la crise depuis quinze ans, quitte de plus en plus le pays, aspirde par
les 6conomies dynamiques des pays du Nord, L'on s'inquidte parce que 32 %
de la population aura plus de 60 ans en 2030, autrement dit la partie des plus
6gds va compldtement exploser, Dans ces conditions, il est indeniable que le
vieillissement souhdve de vrais defis socio-6conomiques. Mais, si l'on arrivait
d stabiliser les retraites, on pourrait imaginer que ce sera bon pour notre
6conomie, car la niche des seniors est porteuse.
En somme, c'est un vrai changement de soci6td auquel la Grdce devra s'adapter.
Pour cela, il faudra que nous prenions soin de nos ain6s, mais, dans notre
culture, ce n'est pas du tout un probldme - c'est un comporternent qui est ancre
dans notre tradition. ll y a des sidcles que nous vivons avec les n0tres. Et puis,
loin de nous tirer vers le bas, nos ain6s pourraient 6tre les moteurs de notre
economie et apporter un nouveau souffle ir notre soci6t6. Je pense notarnment
au tourisme des seniors. ll parait que la cuisine cr6toise rend la vieillesse
magnifique, il faudrait mieux en profiter ! Je suis sfrr que, quels que soient les
scrSnarios d6mographiques, on aura une Grace avec des rides, mais pas rid6e
dans sa tdte.
62
Chapitre l6c Se positionner face i une controverse soci6tale
Exercices page 111
(Rdponses possib/es) 1. Non, la l6gislation des deux pays est diffdrente car
l'euthanasie est interdite en France, contrairement aux Pays-Bas, * 2. ll y a
controverse parce que les uns souhaitent 169if6rer pour le droit i l'euthanasie et
les autres y voient une transgression des principes fondamentaux de notre
soci6t6. Pour ces derniers, il vaudrait mieux pallier la souffrance des patients. - 3.
La faucheuse = la mort
1. pr6tent 2. provoquer,., d6lib6r6ment - 3. briser * 4. principeslpr6ceptes
- - 5.
169islation/l69itimation - 6. ingu6rissable/incurable * 7. ali6n6esld6mentes * 8.
condui re/navigation de plaisance/tuer
(f,) (Rdponses possib/es) 1. ll faut accepter que l'on ne puisse pas tout maitriser, - 2.
Je pense qu'on ne peut pas y r6pondre sous le couvert de la loi. - 3. (Par ailleurs)
je ne vois pas pourquoi et au nom de quoi, ce ministre a pris cette d6cision. - 4.
On d6stabilise l'essence m6me de notre droit positif, - 5. Qui de droit peut
d6cider qu'une personne est moins productive qu'une autre. - 6. Pas de voitures
en zone pi6tonne. Cette rdgle ne doit pas souffrir d'exception,
1. Savoir que le PACS est une alternative au mariage, c'est formidable ! - 2. ll faut
veiller d ce que la volont6 du malade incurable soit respectee. - 3. Quand tout va
mal, on aime se sentir 6paul6 par une personne de confiance. - 4. Une telle loi
pourrait s'appliquer aux personnes en difficult6s qui craignent de perdre leur
logement. - 5. Le dispositif doit 6tre r6versible jusqu'au dernier moment.
@ALf. Proposition)
Vous me demandez d'intervenir dans ce d6bat sur la n6cessit6, ou non, de
169if6rer en matidre d'euthanasie. C'est un d6bat important, qui se doit
d'6tre men6 dans nos soci6t6s postindustrielles expos6es au vieillissement
d6mographique, Un d6bat d6licat aussi, car il met en jeu tout un systdme
juridique qui a pour principe de base l'interdit absolu de tuer,
Dans ce contexte, d'aucuns disent que cette rdgle fondamentale ne doit pas
souffrir d'exception, si I'on ne veut pas d6stabiliser l'essence m6me de notre
droit positif. A mon sens, on ne peut faire l'impasse sur ces consid6rations, qui
i
sont absolument prendre en compte dans tout d6bat sur la l€galisation de
l'euthanasie,
Toutefois, il me semble qu'au regard de la vie des gens, qui ne cesse de se
prolonger naturellement et qui techniquement peut Btre prolongrS,e de plus
en plus longtemps, il est imp6ratif que la loi pr6voie des restrictions ir cet
interdit absolu afin que la technique et la science ne prennent pas le dessus sur
la vie et la volont6 des gens. Je veux dire par lir qu'il faudra tout simplement
que, l69alement, l'euthanasie soit une alternative possible pour les malades
incurables qui craignent par exemple de devenir d6ments ou compldtement
dr6pendants des machines qui les maintiendraient en vie artificiellement.
ll est 6vident qu'un tel dispositif doit 6tre extrOmement bien encad16 : d'une
part, le malade doit 6tre 6paul6 par une personne de confiance qui l'informe, le
conseille et veille i ce que sa volont6 soit respect6e ; d'autre part, ce dispositif
doit 6tre r6versible jusqu'au dernier moment, bien s0r,
63
En somme, je suis d'avis que dans nos soci6tds vieillissantes, la l69alisation de
l'euthanasie comme alternative possible devient ndcessaire afin d'6viter que nos
ain6s ne servent de cobayes i
la science, mais sans qu'il soit question pour autant
de briser l'interdit de tuer.
(l) 1, Faux. Ce document est un r6citatif chant6," * 2. Faux. ll a des soucis de santri.
- 3. Faux, C'est une chanson comique au rythme joyeux. * 4. Vrai
(D 1. le bassin - 2. le f6mur - 3. les rotules (ou les genoux) - 4. la rate - 5. les orteils
O (Proposition)
Mon pauvre Hector, vous voild bien mal en point I
Que vois-je ? Des rhumatismes envahissants dans vos genoux et vos hanches. Ce
qu'il vous faut, c'est des bains bouillonnants d 70" degr6s.
Vous avez un voile devant les yeux ? Ce qu'il vous faut - et c'est un remdde
naturel -, ce sont des boules de neige que vous laisserez reposer sur vos
paupidres au moins une heure durant. Vous n'en verrez que plus clair aprds !
Votre sang est trop fluide ? Mangez 1 kg de viande crue et soyez sOr qu'il
s'6paissira en quelques heures.
Vous souffrez de la poitrine ? Encore une inflammation du poumon ? Montez
sur le sommet du mont Blanc et, surtout, r6p6tez l'op6ration 3 fois par mois et
tout ira bien.
Vous avez des vapeurs ? Eh bien, respirez cette bouteille d'essence vinaigr6e et
piment6e, vos petits vertiges cesseront du jour au lendemain.
Enfin, vous avez sans cesse des coliques ? Avalez 500 grammes d'argile, votre
transit vous dira merci !
Et ce dernier conseil, cher Hector : cessez de vous plaindre au moindre bobo
comme le malade imaginaire, vous vous portez comme un charme, Ce qui vous
manque, c'est une bonne grippe avec de la fidvre, de la toux, des vomissements
et les yeux d6goulinants de miasmes. Et une fois cette grippe surmont6e, tout
ira mieux !
65
1. D'autres personnes bien intentionn*es pourraient endommager le produit. * II
2. L'utilisation concomitante d'autres produits peut provoquer des sc6nes de
jalousie, - 3. L'utilisation inappropri6e de l'homme peut entrainer une grosserse. C
- 4. Lors de l'ouverture du paquet, n'affichez jamais un air dd,Eu.
(O @roposition)
Le coNctrRcr est recommand6 pour tous. ll est trds efficace dans la plupart des
casd'oubli de cl6s, de panne d'arrosoir, de courses urgentes chez le pharmacien,
de besoin de nounou pour garder les enfants, le chat, le chien ou votre vieille
mamie en cas d'absence impr6vue et prolong6e de votre part.
Dosage et posologie :
ll peut 6tre utilis6 de manidre externe : vous partez deux jours A Deauville
et vous n'avez personne pour nourrir Titus le chien et Mitsou le chat. Il peut
oralement 6tre utilise de manidre interne en cas de gros chagrin. Une oreille
attentive, 6a n'a pas de prix dans ces moments-ld. La dose peut 6tre augment6e
en cas de crise aiguE et de grosses coldres envers un voisin d6test6. ll faut savoir
mettre le maximum d'atouts de son c6t6.
Prdsentation :
Le concierge existe en plusieurs formats. Le discret que vous ne voyez jamais,
l'omnipresent qui vous pose des questions mdcharnment indiscrdtes du genre :
< Qu'est-ce que vous avez dans votre sac ? Qui 6tait la jeune fille/le jeune
homme qui est mont6(e) chez vous hier soir i 23 heures ? r Le ronchon qui vous
fait des grimaces et pousse de longs soupirs chaque fois qu'il vous voit descendre
un sac-poubelle. Le curieux qui sonne pour un oui ou pour un non et qui tente
toujours de s'introduire dans votre domicile, le er6l6 qui monte chez vous pour
chaque enveloppe recue, le rddeur int6ress6 qui passe devant votre porte vingt
fois par jour surtout s'il sent de doux effluves de caf6 ou de cuisine ; enfin, vous
avez le gros lourd qui fait toujours des blagues bien grasses qui ne font rire que
lui, alors que vous aimeriez bien lui en coller une.
Effets secondaires :
Prenez garde aux effets ind6sirables si vous utilisez votre concierge trop souvent
et de faqon inappropri6e. Dans ce cas, la fin de l'annde risque d'6tre fort sal6e
au moment des 6trennes, donc pr6voyez un hudget consdquent.
Prdcautions d'emploi :
Si, pendant les vacances estivales, le concierge est remplac6 par une personne
plus efficace, plus comp6tente d votre goOt et que vous ayez le malheur de le lui
faire ressentir lors de son retour, ce sera fdcherie et bouderie une ann6e durant.
i
Et si votre concierge est formidable, attention ce que l'un des occupants
de l'immeuble ne le d6bauche et ne vienne endommager le produit en lui
proposant un engagement ir domicile.
Garantie :
En g6n6ral, il est garanti d vie. Si problBme il y a, c'est vous qui d6m6nagerez !
bb
18. Comprendre son psychisrne
bt
3. Fantastique ! la solution miracle, je l'ai : je rach&te le Iivre que je tiens entre
mes mains parce qu'il est us6 i force d'y travailler et j'en profite pour acheter le
livret de corrig6s pour apprendre le tout par cmur.
R6sultat : de I A 5 : vous 6tes mod6r6ment optirniste et c'est tant mieux^ De 6 i
10 : alors ld, vous 6tes franchement optimiste et du coup, tout ira toujours bien
pour vous. De 11 A 15: fantastique. La Terre peut s'arrCter de tourner, vous
continuerez d dire que la vie est belle, et vous avez bien raison car vous 6tes
indestructible. Vive la joie et la bonne humeur !
lD 1. J'ai subi l'affaiblissement de mon organisme. * 2. Des kystes se sont form6s sur
3. Mon etat est stationnaire. * 4. Je suis un gros l6gume. -
mon front. -
5. Pendant mon traitement, j'ai 6prouv6 une fatigue quasi syst6matique.
1. J'estimais mon hygidne de vie exemplaire alors qu'elle ne faisait que me
detruire. - 2. Je sentais que j'etais dans l'erreur, rna passion me rendait aveugle.
- 3, A long terme, je ne mesure pas encore les mdfaits du r6gime vegan. -
4. Celui qui a fait la guerre < i la fonte , (= appareils de musculation) est en train
de faire la paix avec lui-mdme.
(O Vroposition)
Bonjour i vous tous,
Sans doute beaucoup d'entre vous vont-ils se reconnaitre dans ce portrait que
je vous fais de ma d6pendance au Carambar. Pour ceux qui ne savent pas ce que
c'est, demandez d un enfant de 7 ans, il saura vous r6pondre. En fait, c'est un
d6licieux caramel dur que vous sugotez quand vous 6tes bambin. Ce savoureux
i
bonbon caram6lisd, est embal16 dans un petit papier jaune l'int6rieur duquel
se nichent de petites blagues sympathiques, Astucieux, non ?
Ce qui est plus probl6matique, c'est que j'ai 74 ans et je n'ai plus de dents, les
ayant toutes perdues au cours de mes 60 ans d'addiction. Et puis, normalement,
ce sont plut6t mes petits-enfants qui devraient les d6vorer. Mais, cause de i
cette obsession, je leur vole en cachette leurs sucreries. Cette pratique n'est pas
i
autodestructrice mais quand m6me, cause d'elle, j'ai grossi de 10 kilos et des
kystes se sont form6s un peu partout, Dds lors, je dois m'imposer un r6gime
s6vdre : plus de sucre, sinon c'est le diabdte assu16,et, ir long terme, je ne mesure
pas encore toutes les cons6quences sur ma sant6. ll est vrai qu'au cours de ma vie,
je sentais que j'6tais dans l'erreur, que cette compulsion boulimique me rendait
aveugle comme une taupe et gras comme un loukoum.
68
C'est d'autant plus 6vident lorsqu'on se trouve au pied du mur, accus6 par ses
petits-enfants de vol de Carambars, Eh oui, dans la famille, tout le monde m'a
imm6diatement soupgonn6. Mais qui, cette fois-ci, a vol6 les carambars de L6o et
de Daphn6 ? < C'est grand-pdre Emile... > ont-ils tous affirm6" Mais cette fois-ci,
c'6tait tante Clara, pas moi.
Cette fausse accusation fut comme un 6lectrochoc : j'ai pris conscience de cette
d6pendance et, depuis, je suis moins obsEde par les Carambars. Pourquoi cette
d6pendance, me demanderez-vous ? Je ne sais pas. Peut-dtre une envie de ne
pas vieillir ? Ou alors la nostalgie des jours heureux de l'enfance ? Mais peut-dtre
aussi le plaisir de faire des choses en cachette, de braver les interdits.
Quoi qu'il en soit, celui qui a d6clar6 la guerre aux bonbons est en train de
faire la paix avec lui-rn6me, avec son pass6 et son present. C'est d6cid6 : ayant
6norm6ment 6volu6 sur le plan psychologique, je ne mangerai plus que les
confitures faites maison de tatie Emilie,
a
tout ph6nomdne surnaturel. - 3. Le r6cit est construit avec logique et rigueur.
1. pr6disons * 2. prdsage - 3. pressentais - 4. avait proph6tis6/proph6tisa -
(r 5. coincidence - 6. Le magn6tisme
ll 6tait une fois un b0cheron et une b0cheronne qui avaient sept enfants, tous
garqons ; l'ain6 n'avait que dix ans, et le plus jeune n'en avait que sept. ll 6tait
fort petit, et, quand il vint au monde, il n'6tait gurire plus gros que le pouce, ce
qui fit qu'on l'appela le Petit Poucet, Cependant il 6tait le plus fin et le plus avis6
de tous ses frdres, et, s'il parlait peu, il 6coutait beaucoup. ll vint une ann6e trds
fdcheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens r6solurent de se
d6faire de leurs enfants...
lD (Rdponses posslb/es) 1. De m6me que d'autres commencent par croire, je
commence par douter. * 2. J'ai fini, ir force d'interroger les gens, par me
convaincre que (tout un chacun possdde une fibre sensible pour ce genre de
ph6nomdnes paranormaux). - 3, Le fait m'avait surpris, mais moi, voyez-vous, je
ne crois pas par principe. - 4. Quand je ne comprends nullement, je continue )
nier, sOr que ma p6n6tration seule est suffisante.
(D Le mirage de la tetdpathie amoureuse; 1. Le d6sir des amants fait qu'ils pensent
sans cesse d l'6tre aimri. 2. Or, si par hasard une de leurs pensees colncide avec
celle du bien aim6, ils se l'expliquent comme un miracle de la tel6pathie. 3. Car
ils oublient que chacun d'eux d6veloppe des milliers de pens6es semblables par
jour.4. Mais si, de plus, un de leurs gestes concorde, ils sont absolument certains
d'6tre destin6s l'un d l'autre. 5. Alors qu'en r6alit6 tout ceci n'est que pure
coincidence.
(O Vroposition)
La nuit dernidre, j'ai fait vraiment un r6ve trds 6trange. Permettez-moi de vous
le raconter :
69
J'6tais i l'ile d'Yeu. Me promenant sur une plage, je trouvai une 6pave. Curieux
comme je suis, je me mis d la fouiller et qu'y trouvai-je ? Un coffre-fort portant
mes initiales. Je l'ouvris et j'y d6couvris non pas un tr6sor, mais un livre qui
racontait ma vie, 6crit par un inconnu qui avait vdcu au xrr. sidcle. A ce moment-
lir, je me r6veillai en sursaut, transpirant, croyant sortir d'un cauchemar. Hagard,
je ne comprenais pas trop le rapport de ma vie actuelle avec ce livre du pass6.
Ce qui m'embarrassa, c'est que, deux jours aprds, je devais me rendre dans l'ile
pour un s6minaire d'6criture dont la pr6paration 6tait assez cornplexe. Je me mis
d ressentir comme une peur, une gdne, Est-ce lA re qu'on appelle communement
un pressentiment ? Le jour venu, une fois arrive dans l'ile, je me promenai sur
la plage et que vois-je ? Une vieille barque. Je me prdcipite pour voir si un
quelconque objet s'y cache, Et li, en effet, se trouvait un vieux cahier manuscrit
racontant l'histoire d'un sorcier appel6 Jehan, cornme moi, qui semblait avoir
v6cu au Moyen Age. Aux gens qui m'entouraient, je racontai mon rdve que
j'avais fait deux jours auparavant. Tout le monde qualifia aussitdt mon songe de
mauvais pr6sage.
Le fait m'avait surpris, il est vrai, mais moi, voyez-vous, je ne crois pas i ce genre
de choses par principe. Quand je ne comprends nullement, je continue a nier, s0r
que ma pendtration seule est suffisante. Je suis donc all6 au village pour recueillir
davantage d'informations sur ce manuscrit. A force d'interroger les gens, j'ai fini
par me convaincre qu'il s'agit d'une pure coincidence, le pr6nom Jehan 6tant
tout simplement la forme ancienne, trds rdpandue au Moyen Age, du pr6nom
Jean que je porte. Et quant au reve, la crainte d'organiser ce s6minaire ditticile
faisait d l'6poque que j'y pensais sans cesse, au point que je finissais par voir
partout, y compris dans mon sommeil, des livres et des manuscrits qui m'6taient
destin6s. Par cons6quent, vous conviendrez avec moi qu'il serait plus judicieux
de parler d'6goisme que de pressentiment I Et vous savez quoi ? Comme je suis
6crivain, je vais utiliser le contenu de ce vieux cahier comme base pour mon
prochain roman. Pas folle, la gu6pe !
a -
3. Vrai 4. Vrai
1. un cratdre * 2. la lave - 3. une fumerolle * 4. une 6ruption (volcanique) * 5. un
(r geyser - 6. un magma
1" la pluie diluvienne
5. les brumes noires
- 2. la fonte des glaciers * 3. la gr6le - . (de) I'orage *
70
1. Le climat est boulevers6 et l'hiver qui va suivre sera exceptionnellement
rigoureux, - 2. Les registres de l'6poque r6vdlent une surmortalit6, due des i
d6tresses pulmonaires, - 3. Les inondations ont entrain6 la disparition de la
population et du cheptel. - 4. Moins de glace sur la couche terrestre notamment
sur le Groenland augmenterait l'activit6 volcanique. - 5. Les caprices de Marie-
i
Antoinette furent l'origine de la R6volution franqaise.
(O Proposition)
C'est terrible, ce qui est arriv6 hier d 60 km du centre-ville de Santiago : une
6ruption volcanique spectaculaire, la plus violente qu'ait connu notre 169ion
depuis des d6cennies, Nous avons eu trBs peur. Le volcan a grond6 pendant
quelques jours, puis un cratdre s'est form6 d quelques mBtres au-dessous du
sommet et des gaz ainsi que des fumerolles impressionnantes ont commenc6 d
s'en 6chapper, avec une violence telle que l'6ruption a atteint la stratosphAre.
lmaginez qu'il a fait soudain nuit en plein midi ! Le soleil a 6t6 compldtement
cach6 par des brumes noires plusieurs jours de suite. On avait vraiment
l'impression d'une vision apocalyptique, comparable a celle d'un champignon
nucl6aire. Ensuite, une 6norme coul6e de lave s'est d6vers6e sur le flanc du
volcan, se frayant irr6sistiblement un chemin jusque dans la vall6e. Elle a m6me
entrain6 la disparition du cheptel qui 6tait en p6ture en bas de la montagne.
Mais personne n'a 6t6 bless6, fort heureusement. A pr6sent, les vents poussent
les fum6es du volcan vers le continent.
Les vulcanologues et les m6t6orologues affirment que des orages, de la gr6le et
des pluies diluviennes sont attendus les jours prochains et s'accordent i dire que
cette 6ruption hors norme va sans doute modifier le climat de tout l'h6misphdre
Sud. Ce qui est s0r, c'est que l'hiver qui vient sera exceptionnellement rigoureux,
Les m6decins, eux, pr6disent une surmortalit6 dans les villages environnants due
d des d6tresses pulmonaires. Les paysans craignent pour leurs rdcoltes. La raison
de tout cela ? Les sp6cialistes pensent que moins de glace sur la couche terrestre
augmenterait l'activit6 volcanique, Et, au niveau historique, esp6rons que les
caprices de ce volcan ne seront pas tr l'origine de nouvelles r6volutions dans les
pays d'Am6rique du Sud...
Bref, observer ce beau ph6nomdrne naturel une fois dans sa vie, c'est tout de
m6me extraordinaire, A condition, 6videmment, de se trouver bien i l'abri !
71
transform€e en hecatombe. - 3. R6aliser une telle op6'ration ne pouvait que
conduire d un massacre.
(Rdponses possibles) 1. De quel
droit pouvez-vous conduire ce type d'op6ration
pour finir par un carnage ? * 2. Vos institutions ont enfant6 une catastrophe
6cologique, - 3. comment le pr6fet du d6partement a-t-il pu laisser faire cela ?
- 4. Vous avez retoqu6 syst6matiquement les propositions des professionnels,
lD {Proposition)
Tous les habitants de la ville ont pu le decouvrir ce matin lors de leur promenade
de sant6 quotidienne : le spectacle desolant de ces milliers d'araign6es mortes
gisant dans les jardins publics, les garages, les greniers et les caves.
Ce massacre a 6t6 organis6 sur ordre du maire, sous prdtexte de lutter contre
les allergies. Cette decision est catastrophique pour l'ensemble des habitants de
notre ville I En tant que president d'une association protectrice des animaux, je
d6nonce ces pratiques atroces, dignes du Moyen Age. De tuer ces charmantis
bestioles que sont les araignees, d quoi cela rime-t-il ? euelle mouche a bien
pu piquer le maire pour prendre une telle d6cision ? Et de quel droit a-t-il pu
conduire ce type d'op6ration pour finir par un carnage ? N'importe quel 6colier
sait que les araignees sont indispensables d notre 6cosyst&me, et n'importe quel
scientifique vous le confirmera. Seul notre maire est aussi stupide pour retoquer
syst6matiquement les avis des professionnels. une honte ! Desormais, qui
mangera les moustiques qui d6vorent nos mollets pendant l'616 ? euisupprimera
les parasites de nos rosiers ? Et surtout, quiviendra le soir se promener au-dessus
de notre t6te avant que nous nous endormions ? car oui, nous adorons ces
arachnides intelligents et bien inoffensifs.
En consequence, nous demandons que les araign6es soient imm6diatement
16introduites dans tous les espaces publics et priv6s, les champs qui bordent la
ville, les bois des alentours, les jardins citadins, les caves, les greniers, jusque dans
les appartements et les chambres i coucher. ll faut absolument que la nature
retrouve ses droits. La mairie a enfante une catastrophe ecologique et elle devra
en 16pondre devant notre association reconnue d'utilit6 publique, < Vive les
grosses araign6es poilues >,
Sign6 : Le pr6sident de l'association
C) 1. ce document est une p6tition, - 2. Le loup est une espdce prot6g6e mais haie
par certains 6leveurs. - 3. La langue employ6e est quelque peu emphatique"
(D f . ir l'alpage - 2. dans un pdturage - 3. un 6levage ovin * 4. un troupeau de
brebis - 5. la transhumance - 6. une bergere
(D Les Franqais trouvent inacceptable qu'on abatte cette espdce... Nous interpellons.
".
afin qu'il mette fin i... [...] Le lynx cr6e de l'emploi,.. ne l'oublions pas !.,, protdger
le lynx, c'est prot6ger le patrimoine naturel de la France
(o 1. Nous demandons que cesse cette dr6sinforrnation malhonnAte. - 2. Nous
72
exigeons de ne plus indemniser les agriculteurs qui ne jouent pas le jeu de la
protection des espdces en voie de disparition. - 3. Nous demandons de faire
appliquer une v6ritable protection des lynx. * 4. Les contribuables sont en droit
de demander des comptes sur l'utilisation des deniers publics. * 5. ll faut
rdaffirmer clairement son statut d'espdce prot6gde,
O @ALF. Proposition)
Ptrrrtoru : pouR LE SAUVETAGE DEs ABEILLES
Les Franqais trouvent inacceptable que les abeilles disparaissent, il s'agit ld d'une
catastrophe 6cologique majeure. Nous interpellons Monsieur le ministre de
l'Economie et du D6veloppement durable afin qu'il mette en place des mesures
d'urgence pour un plan de sauvegarde des abeilles,
Nous oeunruoorus A MoNsTEUR LE MrNrsrRE or t'fcouolrrr rr DU D[vrLopprurNT DURABLE
- de faire appliquer une v6ritable protection des abeilles. ll faut que l'Etat
affirme clairement son statut d'espAce prot6g6e, seul moyen de sauver ces
animaux en voie d'extinction ;
- de favoriser sans ambiguit6 les cultures en biodynamie. ll faut cesser de
subventionner et d'indemniser les agriculteurs et les 6leveurs d'abeilles qui ne
pratiquent pas la culture bio afin que les abeilles puissent butiner et polliniser
en toute s616nit6'. La production durable et responsable cr6e de l'emploi, fait
vivre la nature, les apiculteurs et les consommateurs : ne l'oublions pas !
- d'interdire totalement tous les produits chimiques clairement nuisibles aux
abeilles (pesticides, insecticides et autres substances actives sur le systrime
endocrinien) et de taxer lourdement toutes les substances susceptibles de l'6tre ;
- d'interdire tout lobbying des grandes industries agroalimentaires auprds des
institutions politiques, Le contribuable est en droit d'exiger que plus aucune
substance dangereuse pour l'homme et la nature n'obtienne l'autorisation
d'6tre commercialis6e ;
- de faire cesser le d6nigrement dont font l'objet les apiculteurs. ll faut que
l'on mette fin ir cette d6sinformation malhonn€te sur la pretendue dangerosit6
de cette espdce et le soi-disant 6goisme de ses protecteurs, Tout le monde sait
qu'en demandant des mesures drastiques dans ce domaine, les apiculteurs
ceuvrent pour le bien-Atre de l'ensemble des consommateurs !
73
20. Se projeter dans I'avenir de l'humanit6
Chapitre 20a Faire des hypothBses sur I'homme du futur
Exercices page 131
(D 1. Faux. Ce sont des hypothAses €mises par des scientifiques. * 2. Vrai * 3. Faux. C
Les scientifiquesfont des hypothdses ( neutres D.
(D 1, la branchie - 2. des paupidres translucides - 3. de leur taille corporelle
diminu6e * 4. opposable * 5. des pattes palm6es (des pieds palm6s) - 6. un
pr6dateur * 7. la pilosit6
1. Si on devait vivre dans les fonds sous-marins, les scientifiques supposent que
les enfants naitraient/naitront dans les coquillages. * 2. Si le Soleil se rapprochaiU
se rapproche de la Terre, on serait bronz6s toute l'annee en d6pit des saisons.
- 3, Si on retournait ii la p6riode glaciaire, la plupart des enfants pensent qu'ils
pourraient d6guster des esquimaux autant qu'ils voudraient,
1. Dans ces conditions, l'6tre humain pourrait ddvelopper des branchies afin de
capter l'oxygAne dans l'eau. - 2. Ce r6chauffement climatique provoque la fonte
des glaces. - 3. L'homme pourrait s'y adapter en ayant une peau p6le afin que
le corps produise plus de vitamine D. - 4. L'homme devra apprendre i se
d6placer dans un environnement sous-rnarin" - 5. cela a pour cons6quence
l'6,klvation du niveau de la mer.
(D @roposition)
Un vieillard (l'homme) au visage pu6ril
L'homme du futur sera particulier. Des scientifiques anglo-saxons reconnus dans
le monde entier ont elabor6 plusieurs hypothdses sur son 6volution physique i
partir de possibles sc6narios climatiques et technologiques. Celle qui semble la
plus vraisemblable - mais je vous laisse en juger par vous-m6me -, la voici.
Tout d'abord, et sur ce point les avis de tous les scientifiques concordent, son
cerveau sera remplac6 par un nano-ordinateur" cela aura pour cons6quence qu'il
ne pourra plus tellement penser par lui-m6me * fonction de toute faqon devenue
inutile puisqu'il sera, tel un objet connect6, dirig6 par des giga-ordinateurs
stock6s sur la Lune. Puis ses oreilles seront 6normes pour qu'il puisse entendre
tous les bruits suspects d 10 km d la ronde. Ses yeux seront inddpendants afin
qu'il soit en mesure de surveiller la nuit les voleurs et les malfrats qui pourraient
i
s'aventurer le depouiller. Certes, de nos jours, ces derniers s'attaquent aux
bourses et aux sacs d main, mais, dans le futur, ils jetteront leur d6volu sur
ces micro-puces ultraperformantes nettement plus faciles et plus lucratives
i revendre ! Quant aux bras, ils seront immenses et trds souples, ce qui leur
permettra de se d6placer tout au long du corps non seulement pour se gratter
le dos, mais aussi pour 6changer facilement, en cas de panne, toutes les puces et
logiciels implant6s un peu partout dans le corps : de l'occiput jusqu'i la plante
des pieds, en passant par la colonne vert6brale. Si l'homme devait 6galement
6tre amen6 d se d6placer dans un environnement sous-marin ou en situation
i
d'apesanteur, grdce ses pieds ventouses qui ressembleront i des pattes
i
palm6es, il sera parfaitement apte le faire. [nfin, l'homme sera pourvu d'une
bouche d6capsuleuse de canettes afin de pouvoir absorber quotidiennement
74
une grande quantit6 de bidre, futur carburant de l'espdce humaine.
Bref, je ne sais pas vous, mais moi, cet homme du futur... bof, pas sexy pour un
sou !
75
ex6cutee par un automate ? Et si, au moment d6cisif, celui-ci se grippe ou tombe
en panne ? on court ir la catastrophe ! Le geste du chirurgien, contrairement
ir celui du robot, reste toujours pr6cis et performant, m6me face d un imprevu,
face d l'humain.
Ensuite, le nombre de gens 6gds ayant besoin de soins va exploser d,iri vingt
ans, tout comme celui des jeunes au ch6mage. pourquoi ne pas former ces
derniers et les engager i l'hopital au lieu d'introduire des robots i tour de
bras ? cela permettra de renforcer la prdsence humaine dans ce milieu de plus
en plus d6shumanis6 (quoi de plus rassurant pour le patient que la fameuse
blouse blanche ?) et de lutter efficacement contre le ch6mage de masse. En
m6me temps, cela permettra de financer les retraites et les assurances maladie.
Pour y parvenir, il faudrait cependant que le metiBr des infirmidres et des aides-
soignants soit mieux valoris6, tant au niveau du salaire que celui de son image.
Enfin, l'argument selon lequel les robots pourraient aider d recentrer le
role du mddecin sur les aspects humains ne tient absolument pas debout :
76
livraison. - 2. F6licitations ! Vous avez choisi une mort courageuse. -
3. Mortenligne vous remercie de votre confiance.
(O Qroposition)
Nous sommes dans un monde oir plus personne ne se regarde, plus personne
ne se parle non plus, si ce n'est par iPhone interpos6, et surtout, plus personne
ne se touche sous peine de perdre la vie. Dans notre monde moderne, les lois
humaines sont formelles : quiconque entre en contact direct avec autrui sera
instantan6ment frapp6 par la mort. Cet interdit absolu existe depuis plusieurs
ann6es et tout le monde l'a bien intr5g16, sauf certains rest6s irr6'ductiblement
attach6s aux us et coutumes d'un obscur Moyen Age,
L'autre jour, en me promenant au jardin du Luxembourg, j'ai surpris la
conversation indirecte suivante, que nous savons 6 combien dangereuse :
< Mon amour, je te vois sur mon 6cran tactile, mais tu sais qu'en r6alit6 je ne
peux pas te regarder les yeux dans les yeux, sinon je risque de perdre la vie.
C'est terrible, alors je me console comme je peux et je fais des agrandissements
de tes yeux en r6vant qu'ils croisent les miens, afin que je puisse sentir dans ce
regard tout l'amour du monde, ll en est de m€me avec ta bouche : j'imagine ta
voix suave et profonde, le plaisir de voir tes dents croquer une pomme, de voir
tes ldvres d6licieuses d6guster un ChAteau Margaux et aprds me les tendre pour
y d6poser un long, un trds long baiser. Mais cela non plus, je ne peux le faire,
sinon nous perdrons la vie tous les deux ! Comment s'y prendre alors ? Pour
pallier mes frustrations et combler le vide dans lequel je suis plong6, je regarde
i
des s6ries idiotes la tel6 oil des gens s'embrassent sans fin, je m'achdte des
dizaines de livres de cuisine avec de belles images de plats succulents et je bois
en solitaire des grands crus. En solitaire, h6las ! Mais le plus atroce : je ne peux
toucher personne sous peine de mourir ! Que je fr6le quelqu'un dans la rue, toi
par exemple, et c'en est fini, je tombe raide mort,., Bon, allez, tant pis, je n'en
ai rien i faire. Mon amour, viens me voir au jardin du Luxembourg, rencontrons-
nous derridre la fontaine des amoureux comme au bon vieux temps. Je t'en
supplie, parle-moi, mets ta main sur mon 6paule et plonge ton regard dans le
mien. On verra bien ! >
Quelques heures plus tard, par pure curiosit6, je repasse devant la fontaine des
amoureux et que vois-je ? Deux corps allong6s, enlacds tels des amants dans un
vieux film, morts dans l'indiff6rence g6nerale. Fersonne ne les aurait regard6s,
personne n'aurait fait un commentaire ni un geste en leur direction... Preuve que
nos comportements distants, encadr6s par des lois sages, font bel et bien partie de
la nouvelle nature hurnaine. Tant mieux. Et tant pis pour les amoureux : voili ce
qu'il arrive quand on fait des choses vieillottes et contre-nature !
Bilan no 4
Exercices pages 136-137
77
1. Zizi a les guibolles qui flageolent avant de monter sur les planches. -
2. Claudine est d'une sant6 pr6caire et toujours patraque. * 3, Jacques se fait un
sang fou quand il va chez son toubib. * 4. Karina est raplapla, sur les rotules.
(o * 3. provoquant
(r 1. {ussiez - 2. aura 6,t6
(Rdponsespossibles) 1. L'utilisation inappropri6e de ce m6dicament peut entratner
des effets secondaires. - 2. Les autres m'indiffdrent au plus haut point" - 3. Je suis
dans un 6tat v6g6tatif. - 4, L'6ruption
du Piton de la Fournaise (La R6union) a
entrain6 la disparition de la population et du cheptel. * 5. Les institutions ont
provoqu6/enfant6 cette catastrophe 6cologique. * 6, Prot6ger les loups, c'est R€r
prot6ger le patrimoine naturel des Vosges. * 7. Nous visons i aider les soignantes
ir faire mieux et non i les remplacer. - 8. Joseph se porte i rnerveille, il a bon pied,
bon eil, - 9. Louise a pris un coup de vieux depuis qu'elle a cess6 de voler les
6conomies des autres pensionnaires. - 10. Mathias s'est senti 6pau16 par une
personne de confiance au moment de sa d6prime.
78
Pour que nos arridre-petits-en{ants puissent encore avoir le plaisir de voir vivants
ces 6l6gants animaux et non seulement les admirer sur un 6cran en dessin
anim6 comme une b6te d jamais disparue, agissons et pensons i demain, Que ce
massacre cesse une bonne fois pour toutes I
PnorEcrn LEs RENARDS poLArREs, c'Esr pnotEceR LA NATURE DANs rourE sA SPLENDEUR ET FATRE
vtvRE NorRE plRruErr DANS sA DtvEnsrr6, sA RtcHEssE ff sa srnurE.
Le comitd international de ddfense du renard polaire
Rdcr6ation culturelle 2
Exercices pages 138-139
(D 1c;2e;3b;4a; 5d
(E)
(r tc;2a; 3d ; 4b ; 5e
1. a repris du poil de la b6te
- 4. n'ai pas la berlue
- 2. Iui a tir6 une 6pine du pied * 3. a vir6 sa cuti
79
pour refuser de serrer la main i qui que ce soit. * 2. Nul ne peut se pr6valoir de
son appartenance religieuse pour refuser de partager quoi que ce soit avec ses
camarades. - 3. Le port de signes religieux ostentatoire est interdit.
(O @ALF. Proposition)
MonsieurlMadame le ministre,
Vous m'avez demand6, en tant que fin connaisseur de la France, de vous
adresser un rapport sous la forme d'une comparaison succincte entre ie systrbme
6ducatif franqais et le n6tre, tout particulidrement pour ce qui est des quatre
concepts de libert6, d'69alit6, de fraternit6 et de lalcite. L'6cole 6tant toujours
un re{let de la soci6te dans sa totalit6, je risque cependant dans mon rapport
de d6passer parfois le strict cadre d6limite par l't{,cole pour parler de fagon plus
g6n6rale.
Permettez-moi, tout d'abord, de commencer par inverser l'ordre des quatre
notions et de placer en t6te celle d'6galit6, En effet, il me semble qu'en France,
l'6galit6 est la notion qui est d la base de toutes les autres, celle qui gdre le
fonctionnement de la societe franqaise. Cela se voit dans Ia justice, or) tous les
citoyens sont 69aux devant la loi, ainsi que dans le systdme riducatif, oi aucune
discrimination n'est admise i l'egard du sexe, de l'origine, de I'orientation
sexuelle ou de la religion. De nos jours, on appelle cela aussi l'6galit6 des
chances. Tocqueville disait, dans son fameux ouvrage sur la R6volution franqaise,
que c'est le besoin d'egalit6 qui a declench6 le proce$sus de la modernit6
en France et qu'on y a ajout6 seulement par la suite, d des fins politiques et
idr6ologiques, la notion de Iibert6. A mon avis, dans notre pays, c'est l'inverse :
nous 6tions d'abord attaches d la notion de libert6 et nous y avons joint plus
tard celle d'egalite, justement sous l'influence de la Rdvolution frangaise. cela CT
permet d'expliquer, entre autres, notre plus grande souplesse devant l'id6e de
pouvoir accepter des systdmes 6ducatifs trds diffdrents (laiques, religieux, g€r6s
par telle ou telle communaut6, etc.) i l'intdrieur de notre propre pays.
La libert6, quant a elle, est extr6mement importante dans nos deux pays
respectifs. Dans le systdme 6ducatif, ce sont la libert6 d'expression et la libert6
de penser qui sont decisives. Or, de nos jours, on con*ate de plus en plus
que chacun tente, au nom de cette libert6, d'imposer aux autres ses propres
convictions, ses propres croyances. ll me semble donc que la France fait bien de
r6agir i ce penchant de la societe postindustrielle en publiant une charte pour les
6coles afin que cette notion, par un retournennent sournois de sa signification,
ne devienne pas le tombeau de cette libertd si durement acquise. Pensons au
c6l6bre mot de Denis Diderot : < Je permets i chacun de penser i sa manidre,
pourvu qu'on me laisse penser d la mienne. > Monsieur/Madame le ministre, il
ne faudra jamais oublier que la defense de ces libertds est un combat de tous les
jours, parfois en limitant le champ d'influence des diffdrents groupements qui
composent la soci6t6 pour laisser la place d chacun d'entre eux.
La fraternite est une notion que je ne puis que difficilernent d6crire dans le
contexte de l'ecole, Ce qui est s0r, c'est que la sociritd franqaise est fortement
ax6e sur un systdme de solidarit6 qui tente d'amortir les effets negatifs r6sultant
des trop grands 6carts de richesses entre les citoyens. Cela, i l'6vidence, n'est pas
le cas chez nous. Mais cela d6passe le cadre de notre discussion.
Enfin, je voudrais conclure mon bref rapport par la laicit6, qui est la notion la
80
plus embl6matique, la plus visible, de toutes" La France en est la championne,
comme vous le savez, depuis la loi de 1905 sur la s6paration des fglises et de
l'litat. Elle continue de l'0tre puisqu'elle r6affirme sa position en publiant cette
charte dont vous avez pris connaissance, Dans notre pays, une telle mesure est
inutile, me direz-vous. Nous sommes de fait un pays laique, m6me si ce concept
n'est pas officiellement ancrd dans notre constitution. Les 6coles fonctionnent
bien et les frictions li6es aux religions y restent nnarginales. Avouez cependant
que, depuis plusieurs ann6es, les religions occupent de plus en plus l'espace
public et s'introduisent peu i peu dans les institutions de l'Etat, dont notamment
l'6cole, au lieu de rester cantonn6es dans la sphdre privee. Les signes religieux
ostentatoires se multiplient partout dans l'espace public. Cela peut s'expliquer
par la ddsorientation et le vide cr66s par ce monde globalis6 sans dme et par le
besoin des hommes de retrouver une certaine stabilit6. Mais cette stabilit6, ii
faut absolument que le citoyen puisse la trouver dans une ecole qui fonctionne
sur la base de connaissances vd,rifiables et sur des d6bats soustraits ir l'influence
des arguments religieux, afin d'6viter que les citoyens ne s'engagent dans des
voies sans issue.
En somme, si cette tendance actuelle venait d se renforcer ces prochaines ann6es,
d savoir celle de l'emprise de plus en plus forte des religions sur la soci6t6 civile,
je conseillerais A Monsieur/Madame le ministre d'envisager la publication d'une
charte de la laicit6 i l'intention des 6tablissements scolaires, semblable d celle
6tablie par la France. Je vous assure que ce serait le seul moyen de pr6server la
qualit6 de l'enseignement public dans notre pays.
81
(E {DALF, Proposition)
Je vous remercie de m'avoir invit6 pour participer a ce d6bat sur le
multiculturalisme.
En effet, cette notion domine notre discours actuel depuis prds de quarante
ans. ll faut savoir que Ie multiculturalisme et les connotations positives qui y
i
sont attach6es se sont peu peu impos6s chez nous sous l'influence de plus
en plus grande du systeme soci6tal am6ricain, vdhiculd notamment par la
mondialisation. Depuis les anndes 1980, on valorise constamment les origines,
les 169ionalismes, les identit6s particulidres, les particularit6s langagiAres tel le
parler des banlieues, etc,, ce qui a eu pour consequence que chaque citoyen,
chaque habitant ne cesse de souligner dans les conversations les plus banales la
moindre diff6rence le concernant ainsi que les traumatismes qu'il subit si celle-ci
n'est pas plac6e au centre des pr6occupations de la soci6t6.
Je pense profond6ment que Mme Elisabeth Badinter a raison de tirer la sonnette
d'alarme en disant qu'avec le diff6rentialisme, terme plus philosophique que
celui de multiculturalisme, on a sign6 la mort des Lumidres, qui ont raisonn6
en termes tout d fait oppos6s, et que cela d6bouche sur un repli identitaire, un
enfermement de chacun dans son propre r6seau, communautaire ou autre. Je
la remercie d'ailleurs pour cette prise de position trAs courageuse et d contre-
courant du discours dominant. ll est 6vident qu'avec le multiculturalisme, on a
grignotr5 peu d peu le systdme franqais qui, lui, veut qu'on pense d,abord ce i
qui nous 16unit au lieu de toujours souligner ce qui nous diff€rencie. c'est ga,
l'universalisme des Lumidres. lmaginez un instant que Julien Sorel, arrive i Faris
depuis sa province recul6e, mette incessamment ses origines en avant ? Non, il
n'avait qu'une envie, c'6tait d'6tre accueilli dans la soci6t6 parisienne, et cela
ne l'empachait pas de retourner de temps a autre dans sa r6gion d'origine.
A mon sens, ce qui doit 6tre valoris6, c'est la culture dans laqrielle on airive,
i
dans laquelle on s'installe. ce qu'il faut souligner chaque instant, c'est ce qui
i
nous unit la soci€t6 dans laquelle nous vivons et non ce qui nous en s6pare,
Et je ne pense pas que cette d6marche volontariste traumatise qui que ce soit.
i
Le summum de la libert6, ce n'est pas de rester coll6 ses origines et ir ses
diff6rences, mais de pouvoir les d6passer, de les mettre d distance, et de les
r6int6grer dans autre chose, quelque chose de plus universel qu'on pourrait
partager avec ceux qui sont diff6rents de nour.
(r taille-crayon
d6versent des livres en tombereau... de livres indigents.., des essais de facture
universitaire
82
1. Le Journal du Dimanche nous apprenait que B allait < commettre > un livre.
* 2. Paris Match nous r6v6lait l'offensive d'hiver de M, apr6s celle de cet 616. -
3. L'Opinion nous pr6venait que D avait sorti son porte-plume pour publier un
(r livre.
1. Les politiciens y sont nus et ce n'est pas forc6ment beau i voir. * 2. A force de
vouloir d6verser leur < part de verit6 >, ils sont de moins en moins cr6dibles.
(o 1. Ce d6ballage est parfois aussi mddiocre et avilissant qu'un Koh-Lanta. -
2. Mais revenons A nos moutons et quittons la bergerie de Marie-Antoinette. -
3. Cette mascarade ridicule rappelle les joutes guind6es des courtisans. -
4. Certes, on ose l'esp6rer, ici nul ne songe au Goncourt ou au Nobel...
lD @ALF. Proposition)
Chaque d6but d'ann6e, c'est la m6me calamit6 qui s'abat sur les consommateurs
et ce, dds le premier mercredi de janvier : i'arriv6e des soldes d'hiver.
Aprds avoir fait bombance deux semaines durant, vous voili reparti(e)
sportivement pour la course i la consommation, La m0me maladie gagne des
milliers de Franqais : la < fidvre acheteuse >, celle du samedi soir 6tant termin6e.
Tels des moutons, vous allez vous pr6cipiter dds potron-minet aux abords des
grands magasins, des enseignes mondialis6es et de vos boutiques favorites. Et
voili, vous ne savez plus oCr donner de la t6te : telle enseigne nous apprend
qu'elle {era 70 % de rabais, telle autre nous pr6vient qu'il y aura - tenez-vous
bien - 80 % de remise et, cerise sur le gdteau, telle autre nous r6vdle que cette
ann6e il y aura 90 % de r6duction. Pourquoi pas 99 %, pendant qu'on y est !
Cette maladie contagieuse va frapper jusqu'aux allergiques du shopping, C'est
vrai qu'i force de baisser les prix, les strat6gies commerciales sont de moins en
moins cr6dibles, On est en droit de se demander si dans un an, tout simplement,
les magasins pousseront leur gen6rosit6 jusqu'd offrir des articles ir leurs fiddles
clients d condition que ceux-ci leur aient devoi[5 leurs r6flexes de consommation
dans les moindres d6tails pour connaitre la taille de leurs sous-v6tements et le
PH de leur peau ! Bon coup de marketing. A cette p6riode, vos cartes de cr6dit
n'ont qu'i bien se tenir, car les d6penses, ga valse ! En termes de courtoisie et de
savoir-vivre, c'est 6galement tris beau i voir : on observe la ru6e des obs6d6s des
soldes devant les magasins aux premidres heures du jour, visages gonfh6s par le
manque de sommeil. C'est i qui fera la meilleure affaire du jour ! On a vu ainsi
des harpies s'entre-d6chirer pour un chemisier sold6 ! Et oui, les soldes, c'est fait
pour !a : devenir agressif, acheter tout et n'importe quoi, pourvu que ce ne soit
pas cher et, en faisant cela, enrichir encore plus les multinationales I
Mais revenons i nos moutons et laissons de c6t6 cette attitude m6diocre et
avilissante, afin de d6couvrir comment gu6rir de cette stupide maladie. Un bon
remdde : la raison. Le probldme, c'est que cette dernidre n'est pas en soldes. On
ose esp6rer que le consommateur fera preuve d6sormais d'un peu de sagesse. Au
lieu de s'acheter des ballerines, des parkas et autres inutilit6s et de gaspiller son
argent d des futilit6s en tout genre, on pourrait le d6penser et le faire fructifier
pour soutenir des causes intelligentes, car ce n'est pas cela qui manque ! Pas
besoin de vous donner des exemples, utilisez votre raison et votre bon sens !
83
22. S'engager pour la justice
86
(r 1. Je vous irai chercher, - 2.11 nous va parler.
< La nature est bien ingrate. Moi, je suis fort, t6mdraire et beau, je peux tout
faire et je sais tout. Toi, en revanche, tu es vieille, ratatin6e et lente. Je te plains
de tout mon ceur !
i
- J'appr6cie tes marques de compassion mon 6gard, mon cher Peluchon, mais
quitte tes soucis. Je me d6brouille trds bien ainsi. >r
Un jour d'hiver, maitre ours et commdre la tortue traversaient une for6t
obscure et profonde pour rejoindre un beau lac de l'autre c6t6. Vint passer i
un renard qui attaqua l'ours, mais celui-ci le chassa d'un coup de patte, Puis,
au d6tour d'un chemin creux, ils rencontrdrent une meute de chiens sauvages
qui tenta d'agresser cet ours magnifique, mais, li encore, ce dernier vint i bout
de l'attaque et en sortit victorieux. H6las, ce ne fut plus le cas lorsqu'il se fit
surprendre et encercler par une horde de loups affam6s quifinirent par prendre
i
le dessus. Notre ursid6, bout de forces, succomba aux morsures et blessures
fatales qui lui avaient 6t6 inflig6es par les crocs de ces bdtes f6roces, plus ac6r6s
que des lames de rasoir. Pauvre Peluchon I
Les carnassiers voulurent aussi attaquer la tortue, mais cette dernidre, voyant
les dentitions de ces trois mammifdres gourmands s'approcher d'elle, se
recroquevilla et se r6fugia sous sa carapace, le temps n,6cessaire A l'6puisement
de ces attaques violentes. Elle s'en sortit indemne, le gros ours terrass6 ses i
cdt6s.
Voild, c'est la sage et pers6v6rante tortue qui vous parle et qui vous dit :
< Moi, je suis peut-€tre vieille, laide et lente, mais je suis vivante et je sais
surmonter tous les obstacles qui se pr6sentent A moi. Croyez-moi, il en va de
mOme de l'apprentissage du frangais lors duquel il faut surmonter les difficult6s
une i une. lmaginez un instant que le renard soit les partiti{s, les chiens sauvages
les accords du participe pass6 et que les loups soient l'emploi subtil et terrible du
subjonctif pr6sent et pass6. Afin de vous am6liorer lentement mais s0rement, il
faudra vous y prendre comme le roseau de la fable de La Fontaine et vous dire :
je plie mais ne ramps pas ! >
87
23. S'investir politiquement
Chapitre 23a Analyser un discours polltlque
Exercices page 153
88
est rest6 beaucoup trop flou sur son programme, son discours aurait d0 0tre
nominal avec des noms forts, des noms significatifs, Pour cette raison, il n'a
pas pu d6rouler son programme comme il le fallait et l'6lecteur s'en trouve
d6sorient6.
En r6sum6, on peut affirmer que le discours de J6r6me Cassel n'est pas du tout
identifiable. Aux yeux des 6lecteurs, il parait plutdt diviseur que rassembleur et,
par cons6quent, il s'est d6finitivement d6pr6sidentialis6.
89
systdme d'exclusion et de discrimination, Le gouvernement a donc d6cid6 de
i
corriger ce dysfonctionnement travers ce nouveau texte de loi. Le lien pdre/
enfant connait une 6volution vers l'6galit6; ainsi, avec cette r6sidence altern6e,
nous parachevons cette 6volution. C'est un acte d'6galit6.
Nous posons les mots et parlons d'6,goisme pour celles et ceux qui pensent
d'embl6e que l'enfant doit forcdrnent 6tre en rd,sidence chez la mdre. Bien s0r,
vous pouvez continuer de refuser de prendre en consid6ration la d6tresse des
pdres qui voient leur lien avec l'enfant interrompu apr&s une s6paration. Bien
s0r, vous pouvez continuer de r6fl6chir exclusivement en termes de < mdre-
enfant > au lieu de penser au bien-Atre de l'enfant. L'amour et le bien-dtre n'ont
pas de sexe, vous le savez tous.
C'est pourquoi nous disons que dans ce changement de loi, il y a une d6marche
d'6galit6. Et si vous avez choisi de vous y opposer, c'e$t votre affaire. ll est
temps que cette hypocrisie cesse. ll faut arrdter de penser en termes binaires et
i
stdriles... On ne peut pas parler l'infini d'6galit6 entre les sexes et, en m6me
temps, appliquer des lois in6galitaires d'un autre temps, en matidre de garde
d'enfants. Nous sommes fiers de ce que nous faisons.
90
Je vous entends : vous souhaitez plus de mobilit6, plus de flexibilitd dans le
travail pour pouvoir g6rer harmonieusement votre vie priv6e et professionnelle.
Je suis votre homme,
Je vous entends. 5ij'ai choisi de faire de la politique, c'est pour am6liorer le sort
des gens en favorisant leur besoin de consommation 24 heures sur 24. J'aime
l'id6e de pouvoir vous apporter d tous la possibilit6 de d6penser librement votre
i
argent chaque instant de votre vie. Vous sentir heureux face vos d6penses i
me comble vraiment de joie !
Je sais aussi que vous souhaitez une soci6t6 sans {rontidres, o0 tout le monde est
le bienvenu. Une fois que je serai 6lu, je consacrerai tout mon temps A favoriser
une culture ouverte et sans entrave aucune, Je vous assure : moi, je suis comme
vous, j'adore les m6langes quels qu'ils soient !
La corruption est incontestablement ce qu'il y a de plus d6testable. Une fois 6lu,
je jure de ne travailler que pour les int6r6ts du citoyen. Je vous le jure la main
sur le ceur. Ma probit6, c'est mon credo.
5i vous souhaitez vous faire repr6senter par quelqu'un de s6rieux, alors votez
pour moi !
Verso :
Chdres 6lectrices, chers 6lecteurs,
Ce qui m'int6resse le plus, c'est de parler de moi.
Votre situation personnelle, je n'en ai rien i faire, debrouillez-vous I
Ce que je veux, c'est que vous soyez mis f6rocement en concurrence les uns
avec les autres dans votre environnement professionnel afin que vous soyez
exploitables et corv6ables ir merci.
Ce que je souhaite aussi, c'est que vous ddpensiez h0tement tout votre argent,
que vous vous endettiez un maximum pour enrichir les banques et moi par
extension I
Je suis vraiment pour l'exploitation brutale et sauvage des nouveaux arrivants.
J'en profiterai pour baisser les salaires et supprimer les prestations sociales. Ce
seront de grosses 6conomies pour les entreprises et une grosse perte pour l'Etat,
mais je m'en contrefiche tant que ma bourse continue de se remplir.
5i je suis 6lu, je travaillerai encore plus pour les multinationales et les
fonds d'investissement internationaux en m'en mettant plein les poches. Je
m'emploierai i ce que tout le monde consomme des produits mondialis6s, ce qui
d6truira in6luctablement les petits producteurs locaux et des milliers d'emplois.
Vive les 6lections, vive Moi, le pouvoir et surtout le pognon I Celui-li, dieu
que je l'aime, et, croyez-moi, bien plus que vous, tas d'idiots, qui croyez mes i
balivernes et qui vous laissez manipuler comme des moutons de Panurge I
24. Contester
Chapitre 24a Pr6senter les m6faits de la mondialisation
Exercices page 159
91
de (l'amour, d'une drogue, d'une secte) - 5. au d6triment de quelqu,un -
6. (vous 6tes) avide de- 7. le co0t dcologique et hurnain - g. l'empile
(Rdponses possibles) 1. La d6mocratie a fonctionn4, mais elle entravait
l'6conomie. * 2' Les multinationales ont cherchd i accaparer toutes les ressourcet
naturelles et humaines. - 3. La mondialisation vient Oter les dernirlres libertds de
99 % des gens, n'6tant au service que de 1 % de la population. * 4. L,obsolescence
programm6e entraine une demande continue pour les ressources. 5. La
-
mondialisation a sem6 le d6sespoir parmi les gens.
1. ll faut poser des limites ddmocratiques et 6cologiques d l,6conomie. - 2. Le
consumdrisme n'est pas le progras humain, mais une r6gression. - 3. ll ne faut
pas 6tre un consommateur irr6fl6chi en connivence avec la violente machine i
faire de l'argent. - 4. Agir est un imp6ratif moral, dcologique et d6mocratique.
(D thr
@ALf. Proposition)
La situation est alarmante aujourd'hui : la dd,forestation dans notre pays a pris
des proportions inqui6tantes et l'Etat y assiste impuissant. Comment en sommes- (
nous arriv6s li ?
Avant, l'industrie forestidre de notre pays fonctionnait sur un mode durable, (
respectueux de la nature et des hommes qui y vivaient, c,est-d-dire que lei
for6ts 6taient exploit6es en fonction de leur capacit6 A se reg6n6rer. Le bois
ainsi extrait 6tait plus vieux et donc de meilleure qualit6. puis, il y a dix ans,
l'Etat a sign6 des trait6s internationaux qui favorisent le d6veloppement dei (
multinationales en g6n6ral, et plus particuliirement celles sp6cialis6es dans (
l'ameublement bon march6.
Ces industries internationales ont rapidement cherchd i s'approprier nos terres
bois6es et d d6truire nos arbres centenaires pour vendre le boii le moins cher
possible aux consommateurs de la plandte enti&re. ceux qui, de nos jours, ne
semblent plus connaitre qu'un seul et unique critdre : le prix, sous i,emprise (
des multinationales et de leur matraquage pubricitaire, les consommateurs
croient trouver le bonheur en achetant des meubles bon march6 et de mauvaise
qualit6 que l'on remplace au bout de deux ans apras les avoir mont6s soi-
m6me d la sueur de son front, Apparemment, ils ne savent pas ce qu,ils font et
i
ne se rendent pas compte qu'ils contribuent d6truire toutes nos ressources (
naturelles. c'est impardonnable I si au moins ces meubles 6taient beaux !
De l'autre cdt6, cette mondialisation d6chain6e sdrne le d6sespoir parmi les
populations qui vivent et travaillent dans notre r6gion productrice de bois. on
viole leurs droits ancestraux en les dcartant des prises de dr6cision les concernant
et en les d6poss6dant de leurs terres dans le seul but que les habitants laissent
le champ libre aux multinationales en d6peuplant les campagnes. lls ont beau
protester pacifiquement contre cette d6vastation massive de leur 169ion, ils ont
beau faire appel aux repr6sentants politiques et A la justice pour mettre un terme
i cette exploitation sans limite, rien n'y fait. car il faut se rendre a l,6vidence :
pour les multinationales, la d6mocratie entrave l'6conomie. Ainsi, les acteurs du
march6 globalis6 sont pr6ts i tout pour 6touffer dans l,muf tout mouvement
d6mocratique qui pourrait remettre en cause leurs mrithodes inhumaines avides
du dernier minerai, de la dernirire goutte d'eau et du dernier arbre. Afin de
pouvoir continuer leurs m6{aits, ils 6tent les derni6res libert6s de 99 % de la
population, n'6tant au service que de 1 % des gens. c'est inadmissible I
92
Aujourd'hui, il est temps que le consommateur r6fl6chisse en tant qu'acteur, ne
pouvant plus ignorer le co0t 6cologique et humain de ses achats. ll doit savoir ce
que l'achat d'un meuble bon march6 a comme impact sur le pays et les habitants
qui le fabriquent. Le consum6risme n'est pas un progrds, mais une r6gression.
ll ne peut plus 6tre un consommateur irrdfl6chi en connivence avec la violente
machine d faire de l'argent. Tout cela m'amdne ir dire qu'il faut urgemment
poser des limites d6mocratiques et 6cologiques i
l'6conomie mondialis6e
qui 6crase des pans entiers de notre industrie locale et d6truit nos structures
d6mocratiques. Agir est un imp6ratif moral, 6cologique et d6mocratique. Je
compte sur vous !
(D 1. Vrai -2. Faux. Elle d6nonce la multiplication des normes destin6es aux
93
de m6tiers. De plus, pondre des normes ubuesques pour nous enquiquiner,
c,est
grave ! Le bon sens nous dit que dans chaque confiture il y a forc6ment
du iucre,
non ? Pourquoijouer les hypocrites ? M6me les consommaterrc les plus stupides,
qui ont peur de grossir, savent qu'une bonne confiture se fait avec du
,u.r.,
point barre, et non avec des ddulcorants ou des $ucres de synthdse
En outre, dans mon atelier qui date du xrx* siEcle et qui est class6 monument
i
historique, on nous a oblig6s d installer des sorties de secours proximit6
de chaque chaudron. Vous vous imaginez res d6g6ts I Ma confiturerie est
une entreprise familiale depuis quatre g€,nerationi et a toujours fonctionn6
impeccablement, sans accident aucun ! j'ai donc d0 percer des murs historiques
de 50 cm d'6paisseur pour installer ces pr6tendu€s ( sorties > conformes aux
normes europ6ennes et en douze ans je ne les aijamais ouvertes I Franchement,
on va oi ? Pas besoin de dire que j'ai 6t6 catastroph6 car cela m,a co0t6 trdi
cher. J'ai d0 {aire des emprunts 6normes que je continue de rembourser,..
pour rien ! Alors, quand je vois la d6tresse del petits entrepreneurs comme
mo.i, quand je vois cette jungle de normes, invent6e abusivement par des
technocrates en ruiner plus d'un, je ne peux que me rd,volter. c,est honteux
! Je
demande donc a l'Etat d'adopter enfin une v6ritable strat6gie politique pour
ce
secteur embl6matique en France contre ces pondeurs de noimes, eloignes
- dans
tous les sens du mot - de la r6alit6 du terrain. ll est temps de mettre un terme
au d6sarroi de tous ces artisans garants d'un savoir.-faire unique.
o
4. Faux, Le texte est formul6 sur un ton humoristique.
1, r6curer ir fond... m6chamment entartr6e - 2. corv6e * 3. une conversation
embarrassante,.. immacul6e * 4. un t6moin g€nant * r. Un service en porcelaine
maculd,- 6. des enquiquinements
(Rdponsespossibles) 1. Manifeste pour le droit (des hommes
ir faire le repassage)
* 2. (Parce que nous pensons que re talent des hommes) n,est pas
reconnu (fsa
juste valeur, nous) r6clamons (le droit :) - 3. De nous vider la
t6te (en inhalant
les vapeurs du fer d repasser,) de nous d6fouler (en maniant le fer d
toute
vitesse) - 4, (De) porter un tablier qui met notre taille en valeur (quand
lei
chemises valsent au rythme du repassage) * F. D,avoir une excuse (pour quitter
les discussions politiqu.es) lorsque (le devoir nous appelle et que ies robes
de
Madame sont {roiss6es)* 6. (De repasser ses propres chaussettes ou ses cravates
car) on n'est jamais mieux servi que par soi-mbme *7. D,avoir une monnaie
d'6change pour (6viter la corvde du coucher des gamins et celle de la promenade
dominicale de belle-maman) * B. vive (le repassage libre) I Vive les hommes |
9. (L') union des hommes (de fer et fiers de l,6tre*l)
-
(O @ALF, proposition)
Manifeste pour le droit aux passagers de prendre le train sans avoir la boule
au
ventre !
94
Parce que nous adorons les gares anciennes et les trains oit l'on peut rdver,
flirter, quelquefois m6me piquer un petit somme,
Parce qu'entre le voisin qui ronf le, la voisine qui raconte sans gdne aucune sa vie
inint6ressante au t6l6phone et le mioche d'en face qui hurle, nous restons des
amoureux du train,
Parce qu'on ne peut plus manger d'eufs durs dans les caf6s de la gare et que
cela est bien triste,
Parce que, restant malg16 tout toujours trds polis, nous ne dernandons pas la
marque des uniformes de la SNCF aussi laids qu'un champ de betteraves en
novembre sous la pluie,
Parce que les grdves sauvages des cheminots commencent s6rieusement i agacer
les usagers,
Parce que nous pensons que la souffrance des utilisateurs de la SNCF n'est pas
du tout reconnue i sa juste valeur,
Parce que, pour 6tre plus pr6cis, la culture du retard i la SNCF, qa commence d
bien faire !
De nous reposer quand les trains sont i l'heure, c'est-d-dire deux fois sur dix;
De porter des v€tements de rechange au-dessus de nos vdtements, soit un
manteau d'hiver, soit un maillot de bain, au cas ou le train n'arriverait pas d
destination, m6me si on a l'air compldtement ridicule;
D'avoir le droit d'adresser une (gentille l) insulte par passager aux cheminots qui
nous ennuient avec leurs 30 jours de grdve annuels ;
De payer nos places de premidre classe aux tarifs de la seconde quand les trains
sont bond6s et les places vendues en surr6servation ;
D'avoir la certitude que la SNCF se charge personnellement de transmettre i
nos amis, aux colldgues et aux patrons les excuses bidon et peu cr6dibles pour
le retard syst6matique des trains d0 successivement d quelques flocons de neige
ayant fr6l6 les cat6naires, A une terrifiante canicule d'une dur6e de trois jours
qui aurait deform6 une traverse, i une branche tigar6e sur les rails, d deux
feuilles d'automne et trois gouttes de pluie tomb6es sur un passage i niveau, d
un vilain rhume du conducteur qui d6cide de ne pas travailler, au surmenage du
contrOleur qui choisit de piquer un roupillon dans sa cabine sans se pr6occuper
des passagers ;
D'avoir le droit, dans les moments de grand stress, quand 30 000 voyageurs
attendent leurs trains gare d'Austerlitz une veille de No€l aprds une panne
g6n6rale du systdme d'aiguillage automatique, de p6ter un plomb et de chanter
i tue-tdte < Je hais la SNCF > ;
De nous faire rembourser par la SNCF un mois de notre abonnement de
t6l6phone pour tous les messages que l'on a dCr envoyer d nos taxis qui
poireautaient depuis des plombes dans des gares perdues au milieu de nulle
part;
De draguer les gentils employtis charg6s de la vente des billets afin de leur
soutirer de pr6cieuses informations sur les retards pr6vus et i pr6voir avant de
monter dans le train ;
De nous faire offrir des billets d'avion pour Venise, S6ville ou Lisbonne tous les
cinq retards, annulations, grAves ou autres d6sagr6ments subis tout au long de
l'ann6e par le pauvre usager de la SNCF.
95
Nous disons sroP a la sNCF ! Vive une nouvelle compagnie de chemins
de fer !
Vive les usagers tranquilles !
5ign6 : L'union des voyageurs de ra sNCF, utilisateurs du nord au sud
et de
l'ouest d l'est
25. S'indigner
Chapitre 25a Retracer une dvolution socidtale
Exercices page 165
a
texte est d'une 6l6gante sobri6t6.
t. s'est endett6 - 2. l'hddonisme - 3. r'acquisition - 4. son approche d6pensidre
* 5. consommation de masse - 5, ostentation - 7. une gratif icaiion instantan6e...
accents consum6ristes
1. J'avance mes observations sur trois points, * 2. il serait plus sage de reconnaitre
le coupable dans nos miroirs - 3. il faut 6tre capable d'identifi-er les nuances
et
reconnaitre la dangereuse inflexion - 4. Au vu de ce qui pr6clde, on pourrait
s'6tendre longuement sur les causes de ce changement * j. tl serait intbressant
de faire une observation sur une subtire transfoimation soci6tale
(!) (Sdponses possibles) 1. Deuxidmement, le consornmateur
devient esclave ma1916
lui de cette nouvelle culture de l'imm6diat. *2. D'abord, assimiler la consomrnation
au bonheur une premidre vraie rupture dans notre conception du
-constitue
monde. - 3. Troisidme signe annonciateur : il devient socialement acceptable
de
vivre au-dessus de ses moyens.
(f @ALF. proposition)
A en croire les de.rniers chiffres publi6s, les parts de march6 des grands
distributeurs agroalimentaires sont en train de se r6duire au profit dJcelles
i
des commerces de proximitd. Suite ce constat, il serait int6ressant de
faire
une observation sur une subtile transformation soci6tale qui est en train Chr
de se
produire dans notre pays. si, ces dernidres d6cennies, la libertd de consommer
se r6sumait A la consommation de masse en grandes surfaces, il semble
qu'aujourd'hui cette dernidre est ressentie davantage comme une cr6atrice
de d6pendances que de libert6s. De nos jours, l,acte-d,acheter est devenu un
symbole social A travers lequel le consommateur exprime son attachement
i des
valeurs, tels le respect des conditions de travail et des salaires, la protection
de
la nature et l'encouragement des circuits courts. pour expliquer ce ph6nom&ne,
j'avance mes observations sur trois points :
PremiArement, il est clair que les grandes surfaces symbolisent le consum6risme
i outrance oir les produits vendus sont entass6s dans d'immenses espacet troids (
et sans 5me. or, le consommateur moderne aspire de plus en plus faire ses i
courses dans un lieu rr6duit, chaleureux, proche de chez lui, qui est consacr6
un produit phare d6clin6 en mille sp6cialit6s et ou vous pouvez vous adresser
i
un connaisseur qui vous d6voile en plus des recettes succulentes. Ainsi, on peut
i
voir renaitre les cr6meries oit Ea sent bon Ie fromage, les pdtisseries aux mille
96
couleurs ou les caves garnies de magnifiques bouteilles de rouge, de ros6 et de
blanc, Le plaisir d'acheter est 6galement un plaisir des yeux, du nez et du contact
humain.
Deuxidmement, le citoyen est devenu esclave de ce mode de consommation
qui le conduit syst6matiquement dans les p6riph6ries des villes, ce qui a fait
disparaitre les commerces de proximit6. Or. le consommateur moderne souhaite
retrouver une manidre de consommer plus intelligente et plus diversifi6e qui
permette d'associer choix, qualit6 et vie de quartier. ll ne lui semble plus logique
de s6parer st6rilement lieux d'habitation et espaces de consommation, il a envie
de retrouver, aprds le travail, une vie riche, anim6e et bien plus intime, loin des
villes mortes des banlieues.
Troisidme signe annonciateur de cette 6volution vers le commerce de proximitd
et les producteurs locaux : le consommateur moderne a pris conscience du fait
que la mondialisation apporte une exploitation accrue des hommes et de la
nature. ll sait parfaitement que la grande distribution en est l'un des suppdts
les plus redoutables. ll se tourne donc vers le petit commerce oi il connait le
vendeur, oir il peut 6tablir une relation de confiance avec lui pour 6tre s0r
qu'il vous vende un produit de qualit6 r6alis6 dans des conditions de travail
respectueuses. N'est-ce pas plus rassurant de connaitre l'origine et le nom de
l'6leveur qui vous fournit en viande et de savoir surtout qu'il ne se fait pas
exploiter jusqu'au sang ? Hors de question 6galement de favoriser avec ses
i
achats le transport des marchandises d'un bout de la plan,ite l'autre. ll ne fait
d6sormais plus de doute que le consommateur privil6gie les circuits courts des
produits locaux.
Au vu de ce qui pr6cdde, on pourrait s'6tendre longuement sur les causes de
ce changement. Cependant, ce qui importe le plus, c'est de savoir que cette
6volution est in6vitablement en marche et que le citoyen n'aspire qu'i une
chose : devenir un consommateur libre, intelligent et respectueux de ses
concitoyens. Esp6rons, aussi pour le bien de nos papilles, que cette tendance
prendra rapidement de l'ampleur.
97
(O (Rdponses possibtes) 1. C'est au Qu6bec qu'on veille i ce que les anglicismes ne
rdgnent pas en maitre. * 2, Le vrai enjeu pour la langue, c'est la construction
syntaxique. * 3. En France, on a adopt6 des mots en anglais sans m€me en discuter.
I. On est quand m6me trds forts pour des d6bats assez symboliques. - 2. Et puis
ld, on nous lance cette histoire de r6forme de l'orthographe | * 3. Ecrire
ndnuphar avec ( f > ou ( ph ), si cela permet de d6mocratiser la langue,
pourquoi pas ?
(O proposition)
Afin de donner une tournure plus concr&te 5 ce d6bat, je vous montre ce dessin
car il illustre bien le propos de notre d6bat d'aujourd'hui. A savoir que le sens
d'un mot peut 6tre multiple et peut porter i con{usion, comme c'est le cas ici.
Cette sympathique vieille dame, quand elle a trop mang6, fait un je0ne, ce qui
se traduit par faire une didte de quelques heures ou de quelques jours, sans
accent circonflexe sur le u de je0ne, cette vieille dame devient trds coquine : ce (
mot prend ici une tout autre tournure puisqu'elle nous avoue ici en effet qu'elle
< se fait un petit jeune >. ce propos grivois signifie qu'elle a l'habitude de faire
l'amour avec un jeune homme, et ce, comme une cougar.
on voit bien qu'6crire < jeune ) avec ou sans accent circonflexe permet de
distinguer, de nuancer et une r6forme n'a rien ir voir ave( une ddmocratisation
de la langue, mais bel et un bien avec un appauvrissement de celle-ci qui finira
par ne plus pouvoir exprimer des finesses 6 combien importantes. ll ne s,agit
pas de mettre la barre de plus en plus bas, mais d'apporter aux 6laves des outils
perfectionn6s pour d6crire le monde qui les entoure, J'aurais pr6f6r6, pour
ma part, un vrai d6bat sur l'6cole, laquelle semble avoir oubli6 les principes
fondamentaux du savoir et qui se perd dans des futilit6s technologiques, Moi,
i
de mon c6t6, j'ai quand m6me tendance penser que savoir lire et 6crire est
plus important que d'utiliser un tableau blane interactif I Soyons raisonnable,
que diantre !
Le grand probldme du monde professionnel est que d6sormais, les textes
apparaissent truff6s de fautes d'orthographe, ce qui ralentit et altire les
6changes d'id6es et d'informations. La multiplication des ateliers d'6criture et
des stages sur l'orthographe dans les entreprises le prouve I
Pour conclure, il me semble qu'une 6ni6me r6forme de l'orthographe initi6e par
des n6ographes qui n'ont rien d'autre i faire, ce n'est finalement qu'une mesure
purement d6magogique et qui d6truit les chances des 6lidves de rdussir dans la
vie professionnelle.
() 1. Vrai - 2. Faux. L'auteur s'en prend d un homme politique (une famille Bila
politique = un parti). - 3. Faux. La lettre est poldmique et r6dig6e dans un
registre trds familier.
(
1. parasite politicien * 2.6bruit6 l'affaire - 3. racaille mafieuse... magouilles -
4. ont d6tourn6/d6tournent l'argent du contribuable * 5. Tous pourris I
1.
.Pourquoi
je ne suis plus 6tonn6(e) ? - z, Monsieur voudrait maintenant
pr6sider la- France pour s'en mettre plein les poches, *
3. Madame, r6put6e
femme au foyer, a empoch6 entre 4 000 et g 000 € par mois. 4.
- Dans ie jeu des
7 familles, je voudrais la famille < Ministre > : le pdre, la mdre,
le fils, lafille. *
5. Monsieur X, rebaptis6 Monsieur propre, a manifestement oubli6 j* u.riyu,
devant sa porte. - 6.. o.n apprend que Madame a 6t6 pay6e 50 000 pour
r6diger 3 ou 4 notes de lecture.
c
(Rdponses possibles) 1..Quand on fait la
liste des s,candales politico-financiers, il
y a de quoi vomir. - z, A lui qui gaspille le fric de l,Etat, je
dirque
moi, citoyenne,
d6crdte qu'il faut mettre hors d'6tat de nuire toute cette raiaille qri
ooiorrn.
l'argent du contribuable. - 3. euand on fait la liste des scandales potitiques,
ii y
a de quoi ne plus aller voter, - 4. euand on voit comment les gens
se privent de
tout, c'est d gerber.
(f @ALF. Proposition)
Lettre ouverte d'un 6tudiant cherchant d se loger dans la capitale au
Directeur
g6n6ral de l,OpH (Office public de l,habitat)
Je suis 6tudiant depuis trois ans, je vis dans une chambre meubl6e
de g m2 en
banlieue parisienne que je loue 5b0 euros par mois et je dois faire
tiois heures
i
de m6tro par jour afin d'assister mes cours d Paris 3 Sorbonne
Nouvelle, Mes
i
parents vivent Mayotte, d 8 000 km d'ici, et ne peuvent
donc pas me loger,
bien sOr !.1! g quatre ans que ie renouvelle mes demandes
Y
des HLM (Habitation i loyer moddr6) pour obtenir un studio de
.;p;il;;; services
i s m, dans paris,
pour des raisons de commodit6 et avoir moins de frais de transport.
.tlaivisite des
studios ir 550 euros qui seraient parfaits pour moi, mais jamais mon
dossier n,a
6t6 retenu et pour cause... ! Dans le jeu des 7 familles, je voudrais lei p6rolles,
les ciloina ou les Tib6ra, dont les enfants se sont tous vu
attribuer des logements
HLM (de luxe, des 2/3 pi&ces) en plein centre de Paris pour des loyers
d6risoires
(600 euros)' Pourquoije ne suis plus 6tonn6 ?
Parce que ces rejetons de parasites
politiciens ont d6jA obtenu des emplois fictifs dans le prrr6.
Canard enchaind vient de publier. En 6bruitant cette .ifuir., le
i,.riiJ que te
ioLrrnal nous
apprend 6galement que leur mdre avait 6t6 pay6e 10 000 .rro, pol,
le rapport
< R6flexions sur la prdcaritr6 estudiantine en ile-de-France , qu,.il.
ivait 1.edige,
Si cela n'est pas du cynisme, qu'est-ce que c'est I A tous ,., ho*r.s
politiqries
et d leurs familles, je dis que moi, citoyen respectable, dticrdte qu,il faut mettre
i contribution toute cette racaille et supprimer ces magouilles mafieuses. euand
on fait la liste de toutes ces < affaires'> de n6potisire, il y a Je quoi
,ornir.
Quand on voit que les 6tudiants se privent de tout confort
des 6tudes, il y a de quoi gerber. Quand on fait la liste A.r
i.
U6.,'pour faire
*.nJriel politico-
sociaux, il y a de quoi ne plus aller voter, car oui, ils sont tous pourris
!
Bilan no 5
Exerrices pages 170-171
99
1. une magouille - 2. l'argot * 3. s'endetter * 4. de corv6e (6tre de corv6e) -
5. une 169lementation - 6. des empires - 7. un Alecteur, une 6lectrice * B. un
-
h6ritage 9. (mots) r6currents *
10" aux mddisances *
11. une preuve -
12. un(e) accus6(e) (< Accus6, levez-vous ! >)* t3. une plume * 14. une r6gression
- 15, la laicit6
1. Le tribunal - 2. une plaidoirie - 3. siage - 4. meurtres... assassinats -
5. comparaitre - 6. condamn6e... un acquittement
(D (Rdponsesposslb/es) 1. L'Etat est neutre A l'6gard des convictions religieuses. -
2. Vous appuyez la oi ga fait mal, - 3. ll m'incombe la lourde responsabilit6 de
vous annoncer que (votre demande d'acquittement a 6t6 rejetde en appel). -
4. Je vais te punir pour le culovtoupet que tu as eu. * 5. Les technocrates nous
ont enquiquin6s des ann6es durant, c'est pourquoi il nous a fallu 20 ans pour
obtenir le feu vert afin d'ouvrir notre ferme < vive le lait cru I >. - G. Aprds la
corv6e du m6nage (et du repassage), les hommes ont besoin de se vider la t6te
et de se ddfouler. - 7. J'avance mes observations sur trois points : aujourd'hui, la 26
consommation se doit d'6tre intelligente, 6cologique et 6thique.
(Rdponses possibles) 1. Quand on
C}
voit les gens se priver de tout, c'est a gerber/i
vomir. * 2, Ma belle-doche, elle fait toujours la teuf. * 3. La d6tresse des
agriculteurs, ga m'angoisse ! - 4. Votre situation personnelle, j'en ai rien d faire.
- 5. 5i vous souhaitez vous faire mettre, alors votez pour moi.
(Rdponses possibles) 1. Nadine a enchaind les attaques personnelles d l'encontre
de son adversaire au lieu de pr6senter son programme, * z. Franqois a avanc6 le
discours de l'opposition, pas celui d'un gouvernant, - 3. En se comportant de la
sorte, Nicolas a pu paraitre agressif mais surtout, il a pr6sidentialis6 son
adversaire.
(Rdponsespossib/es) 1. 5ij'ai choisi de faire de la politique, c'est pour le pouvoir
que cela procure. - 2. ll est ind6niable que l'argent permet d'acheter les hommes.
- 3. Votre situation, je n'en ai rien A faire.
(O @roposition)
Parmi les notions les plus embl6matiques en France, il y a celle de < laicit6 >.
Partout on en discute, d chaque instant on en d6bat. Mais qu'est-ce qu,au
juste la lalcit6 ? ll faut l'admettre : c'est quelque chose ir la fois de sirnple et de
complexe.
Tout d'abord, sur un plan th6orique, c'est plutdt simple. La Iaicit6 organise la
s6paration de l'Eglise et de l'Etat. cela signifie que la croyance ou la non-lroyance
est une affaire priv6e, qui ne doit en aucun cas s'introduire dans les structures
i
6tatiques, et qu'en contrepartie l'Etat reste neutre l'6gard des convictions
religieuses, c'est comme un deuxidme volet ajoutd A la fameuse sEparation des
pouvoirs afin d'6viter de m6langer les sphdres priv6es et publiques.
Par ailleurs, la laicit6 interdit les signes religieux ostentatoires dans l'espace
public et protdge les citoyens de tout prosElytisme et de toute pression. En
aucun cas vous ne pouvez vous pr6valoir de votre appartenance religieuse pour
obtenir des prdrogatives ou des passe-droits. Tous les citoyens sont 69aux devant
la loi.
ll n'emp6che que, dans la r6alite quotidienne et professionnelle, l'application de
r00
cette notion est parfois plus complexe. En effet, il est des lieux oir le priv6 et le
public se cOtoient si 6troitement que l'on a du mal d d6cider ce qui appartient aux
convictions intimes et ce qui appartient au devoir du citoyen. Mais, dans tous les
cas, et quelles que soient les difficult6s li6es d son application, l'id6e qui pr6vaut
dans la soci6t6 {ranqaise c'est qu'il faut toujours mettre en avant la vision du
partage et non celle du repli identitaire et communautaire.
En r6sum6, en France, chacun peut vivre comme il l'entend, que ce soit par
rapport A son origine, ses croyances ou non-croyances, son genre, son orientation
sexuelle et ses pens6es politiques. Pour cela, chacun doit rester discret et veiller
i ne pas occuper l'espace public et les institutions telles que les 6coles, les
h6pitaux... au d6triment d'autrui. La pens6e universaliste, qui forme les assises
de la laicit6 en France, doit triompher de toutes formes de communautarisme.
Cela est inscrit dans les textes de loi et doit 6tre respect6.
(l)
(r 1. Vrai -
1. le poteau
d'immeubles
2. Faux. Le narrateur 6voque un souvenir d'enfance
(D 1. nous nous r6jouissions - 2. nous nous 6tions rencontr6s - 3. nous nous vimes...
a
s'enf lammdrent... s'6ga rdrent
1. ll s'agit d'un texte extrait d'un guide touristique, * 2, On y parle d'une ville
dans l'est de la France. - 3. On ne connait pas pr6cis6ment l'auteur du texte, mais
a
il l'a r6dig6 pour /e Guide du Routard.
1. les remparts - 2. les fortifications - 3. extra-muros et intra-muros - 4. un
promontoire - 5. les tours d6fensives - 6. une ville haut perch6e
(D et l'une des
(Rdponses possibles) 1. C'est l'une des plus vieilles villes de France
plus belles. - 2. Nous adorons cette beaut6 discrdte loin du bling-bling la i
i
mode, - 3. Elle n'a pas 6t6 frapp6e par le modernisme outrance, seulement
caress6e. - 4. Elle est intemporelle, d'ou son c6t6 de ddcor de film de cape et
d'6'p6e. - 5. De physique et de caract6re, cette ville poss6de une personnalit6
6tonnante. - 6. Langres n'a pas < vendu son 6me au diable >'
(Rdponses possib/es) 1. Cette ville a pr6serv6 son authenticit6, maintenu son
charme, ma1916 son grand Age. - 2. Ce serait une noble et jeune dame, tranquille,
r6serv6e, pudique mdme, mais 6 combien attirante et s6duisante ! - 3. Cette ville
i i
semble se tenir distance de l'agitation du monde, c'est la fois sa force et sa
faiblesse. - 4. Elle n'a pas beaucoup grossi depuis 2000 ans. - 5. Et si Langres se
m6tamorphosait en h6roine balzacienne ?
(E DALF, Proposition)
Uzerche (Corrdze) 3 197 habitants
Au c6gur d'un paysage intemporel du centre de la France, Uzerche, nomm6e < la
perle du Limousin >, se visite de jour comme de nuit et compte de nombreux
monuments inscrits au patrimoine historique. Par ses clochers 6lanc6s, ses
remparts cr6neles, ses tours aux toits pointus, ses ruelles surmontdes de porches
gothiques et ses maisons fortifides, cette ville haut perch6e ddgage un charme
singulier. Vue du contrebas, cette cit6 accrochee sur un promontoire donne
l'impression d'6tre un nid d'aigle. Des neuf portes de l'enceinte fortifi6e, seule
subsiste la porte Bdcharie par laquelle on accdde au ,lardin du chSteau et i
l'abbaye b6n6dictine fond6e au xu sidcle.
C'est l'une des plus anciennes villes de France et l'une des plus belles. Ce lieu
remarquable, d'ou la vue plonge sur la vall6e de la V6z0re, est Un endroit oit
r03
s'est installde durant des sidcles une multitude de fabriques rurales et artisanales
(tanneries, papeteries) qui ont faqonn6 l'architecture de ia ville basse.
De physique et de caractdre, cette ville possdde une personnalitd 6tonnante car
elle n'a pas 6t6 frappde par le modernisme A outrance. Cette ancienne capitale du
Bas-Limousin a su pr6server son authenticit6, malgrd son grand 6Ee. Et si Uzerche
se m6tamorphosait en h6ros dumassien ? Ce serait un chevalier d6bordant de
bravoure et anime par l'amour courtois des troubadours"
Devenez, le temps d'un s6jour, un chevalier uzerchois fier et vaillant, vous ne le
regretterez pas !
ft
27. Parler du 7e art
Chapitre 27a Rddiger un scdnario de film
(
Exercices page 179
1. Non, il s'agit d'un sc6nario de film. - 2. rls ont 6t6 amants. * 3. Le ton du sc6nario
appartient au registre vaudevillesque. - 4. La didascalie est une indication de jeu
dans un sc6nario. Exemple; Un temps. Suzanne sourit tristement.
(
O 1. les embrouilles - 2. le m6daillon * 3. piquer - 4. se fier d quelque chose -
(r 5. baraque - 6. la nymphomane
1. brise la glace - 2. avez bien cancan6 derririre mon dos
croire que... - 4. quoique... - 5. est le portrait crach6 de
- 3. Tout me porte i
(D (Rdponsespossib/es) 1. Babin, 6mu, sous le choc * z. EXT. JouR - 3. X et y restent
(
i
assis c6te cote Gilencieux) - 4. (voix off) - 5. flash-back * 6. un temps. lllelle
(r
(o
sourit tristement,
Pas d'autres... d'autres... de ne plus l'6tre
(
(Praposition)
Exr. JouR. Vous 6tes dans la voiture i c6t6 de votre ancien amant, vous vous
retrouvez aprds trente ans.
ACTEUR (6mu) Est-ce vrai que votre fils est le mien ?
ACTRICE (6nerv6e) Je ne sais pas...
ACTEUR (impatient) 5i c'est mon fils, quelle joie vous me faites 1i...
AcrRlcE (d6pit6e) Franchement, je ne sais vraiment plus, je n,ai plus de souvenirs
i
de cette 6poque lointaine et r6volue, mais tout rne porte croire que mon {ils
n'est pas de vous I
ACTEUR (choqu6) ll n'est ni de votre mari, ni de moi ? Mais arors de qui ?
FLASH-BACK ACTRICE se souvient, une chambre romantique, un terrain de golf
Actrice (voix off) Je me rappelle avoir eu une aventure avec le fils du noiaire, il
se pourrait que mon fils soit de lui. Mais ce qui est bizarre, c,est que mon fils a
des traits trds nordiques comme ceux de sven. A l'6poque, c'6tait un beau joueur
de golf danois qui m'accompagnait sur le green.." Je ne sais plus, c,est si loln tout
cela.
ACTEUR (surpris et choqu6) Et moi, durant toutes ces ann6es, qui vous ai crue si
fiddle, si amante et si aimante...
r04
ACTRICE (agac6e) Vous en avez bien profitd... c'est la vie, et d'ailleurs personne
n'en a jamais rien su, c'est de l'histoire ancienne, ll faut relativiser tout ga
aujourd'hui... Je suis grand-mdre.
ACTEUR (triste) Quel dommage. Moi qui voulais refaire ma vie avec vous !
ACTRICE (amus6e) Moi, jeveux bien vous revoir.,, de temps d autre, mais alors
juste pour le plaisir, et d condition que... Et d'ailleurs, 0tes-vous libre ce soir ?
105
sont incontestablement bouleversantes dans la dernid,re demi-heure du film.
La pellicule est en noir et blanc et renforce ainsi l'aspect tragique et presque
intemporel du drame.
C'est un cin6aste violent, lyrique, baroque, passionnd qui, avec Pluie noire,
aprds quelques plans longs d'apocalypse, fait entendre des chuchotements plus
que des cris, fait voir la vie intime plus que la vie partag6e, sous la forme d'une
chronique de mort annonc6e.
ll fallait ce style 6pu16, d'une inqui6,tante langueur, il fallait l'extraordinaire
pudeur des interprdtes dans le d6chirement, la peur et la souffrance, comme
celle de Yasuko perdant ses cheveux et bannie de la soci6t6. Cette mort lente,
ir la fois physique et sociale, est un thdme cher ir lmamura qui transfigure le
ph6nomdne historique pour revenir aux racines du destin humain.
Ce n'est pas un hasard si le Prix technique lui a 6t6 remis A Cannes, tant le
d6cor et le travail du directeur photo puisant dans un esth6tisme d'une sobri6t6
poignante confdrent i ce film une 6l6gance jubilatoire.
Dans sa fagon de tenter de d6crire l'indescriptible, de dire l'indicible, on
retrouve un saisissant hommage ir Alain Resnais et Marguerite Duras pour leur
inoubliable Hiroshima mon amour,
&
Chapitre 27c Ecrire un synopsis de film
Exercices page 183
107
1. dis bien le ministdre de la Francophonie * 2. pour amenuiser ou amoindr''
(pardon) la pol6mique de l'anglais, le chanteur a d6cid6 de - 3. on nous avai:
demand6 de nous d6fendre avec nos armes, c,-i-d. notre culture, ma culture
frangaise, ma languefranqaise, point l-4. bon, c'est un peu excessif i mon sens
mais je Ie respecte (
(Proposition)
Non, je ne suis pas du tout d'accord avec cette nouvelle tendance de mettre
syst6matiquement des chansons anglo-saxonnes dans les BOF (bandes originales
de film) des productions cinematographiques et tr*levisuelles francophones.
Avec le vivier de cr6ations musicales francophones dans la musique vivante,
il y aurait pourtant de quoi faire I ll y a des centaines d'artistes chanteurs et
musiciens de grand talent en francophonie qui ne demandent qu'd diffuser leurs
GUVres... en franqais. En plus, utiliser des rnusiques et des chansons anglophones
demande un budget colossal et pour ceia on pompe le ministdre de la Culture, je
dis bien le ministdre de la Culture franqais ! Et cela me met trds en coldre. Celui-ci
i
devrait plut6t rtiserver ses subventions des projets Ii6s A notre culture, non ? ll
serait urgent qu'il donne des fonds pour r6habiliter la chanson franqaise auprds
des m6dias, en soutenant les jeunes artistes qui cr€,ent en franqais. Au lieu de
i
cela, l'argent part l'autre bout du monde... Y'en a ras le bol, quoi ! On nous
rebat les oreilles comme quoi on doit d6fendre notre culture, la francophonie, la
diversite culturelle et linguistique, etc., etc., et lA, qu'est-ce qu'on fait ? On utilise
des musiques qui ne rapportent rien, ni A nos artistes, ni a la SACEM (soci6t6
franqaise qui gdre les droits des artistes de musique)... Non rnais franchement,
on r6ve ! Certains diront sans doute que je suis excessif, mais il faut savoir mettre
en avant notre culture. Un point, c'esttout ! Et d'ailleurs les autres (suivez mon
regard !) ne se gdnent pas pour le faire I ll faut savoir ce que l'on veut.
C) 1, Faux, C'est un article sur l'art contemporain. .* 2. Non, elle d6nonce l'imposture
de cette appellation, - 3. Le discours de l'artiste est combatif.
(D 1. l'art conceptuel - 2. des critrires intelligibles - 3. un label estampillant un
courant - 4. un caractdre s6riel - 5. cotr*... cote - 6. des sp6culateurs -
7. produit d'appel haut de gamme.,. ddclinds en marchandise industrielle
Art contemporain r ne reflBte pas toute
(ftdponses possibles) 1. Le vocable d'<
la production artistique de notre 6poque, loin de le, * ?. L'art conceptuel -
apparu dans les ann6es 1960 - s'est en effet imposf i partir des anndes 1gB0 en
tant que seule pratique < contemporaine > l6'gitime. * 3. Je ne reconnais pas,
dans ce que les m,6dias renvoient sous l'6tiquette d'art contemporain, ce que je Cha
pergois de la pratique de mes pairs. - 4. L'hypervisibilitd de ces produits, qui
r6sulte de la lab6lisation < Art contemporain >r, occulte la cr6ation d'aujourd'hui.
(fidponses possib/es) 1. J'aimerais que soit lev6 le voile sur la libertd irr6ductible (
qui existe ir l'ombrelA l'6cart des circuits commerciaux.*2.je prends i tdmoin
nos compatriotes de cette politique contre leurs int6rAts, * 3. Je partage mon
indignation de citoyenne ddplorant ce qui s'apparente i un d,6tournement des
108
finances publiques au b6n6fice de sp6culateurs internationaux. - 4. Les artistes
sont sous-6valu6s et d6pr6ci6s uniquement parce qu'ils sont invisibles. - 5. Je
i
desire faire justice l'euvre de Tourla en contribuant, i
mon 6chelle, d la faire
connaitre.
(f @ALr. Proposition)
La danse contemporaine est un art essentiel, c'est ind6niable. Or force est de
constater que ce vocable est usurp6 par des artistes qui n'ont rien d'(( artistique >
et qui ne refldtent nullement la danse d'aujourd'hui. Hier, je suis al16 voir un
spectacle intitu16 < Stop r d'une pr6tendue chor6graphe, Manon Le Neddec.
Justement, celle-ci est soutenue par les institutions culturelles officielles pour
repr6senter la danse contemporaine frangaise, alors que moi, amateur de danse,
je ne perqois lir-dedans rien qui ait trait d l'art noble de la danse. Pour moi,
i
vraiment, il faut dire stop (sans vouloir faire de jeu de mots idiot) ce genre
d'imposture artistique. Oui, il s'agit bel et bien d'une imposture artistique, car ce
genre de spectacle a su habilement utiliser les m6dias et les concepts la mode i
i
afin d'obtenir, de la part des directeurs artistiques, une visibilit6 travers des
programmations officielles, ce que je trouve totalement il169itime, Ainsi, nous
faire voir trois 6nergumdnes gesticulant dans tous les sens durant 40 minutes,
sans d6cor, avec pour seule bande-son une musique atone et dissonante i
la
limite de l'audible, et devoir payer 25 euros pour assister dr ce triste spectacle,
qui par-dessus le march6 est subventionn6 par l'[tat, c'est tout simplement
honteux ! Nous prend-on vraiment pour des imbdciles ?
L'hypervisibilit6 de ce genre de spectacle vide et d6nu6 de toute sensibilit6
artistique occulte la vraie cr6ation qui existe sur le terrain, avec des danseurs
form6s, enthousiastes, passionn6s et dot6s d'un v6ritable savoir-faire. Mais ces
vrais cr6ateurs, qui ont quelque chose d montrer, sont sous-estim6s et d6pr6cies
par les circuits officiels uniquement parce qu'ils sont invisibles dans les m6dias.
Je d6sire, d travers cette tribune, faire justice A tous ces talentueux artistes en
contribuant, a mon 6chelle, d faire connaitre les fabuleuses troupes de danse
existant en France, ir Toulouse, i Bordeaux, d Lille... Remettons les choses d
leur place et oublions cette Manon Le Neddec, qui a pu monter son spectacle
uniquement parce qu'elle est une < fille de > et qu'elle a tous les m6dias de son
c6t6. Je partage mon indignation de citoyen d6plorant ce qui s'apparente d un
d6tournement de l'argent public au b6n6fice de ce genre d'imposture artistique
qui s'autoproclame < crdation contemporaine >. Enfin, je prends i t6moin nos
compatriotes de cette politique artistique aberrante qui va d l'encontre de leurs
goOts et de leurs int6r6ts. ll serait temps de soutenir des productions artistiques
dignes de ce nom.
109
(D 1. Outrage aux bonnes meurs - 2. un livre inclassable - 3. produire des souvenirs ,r.
personnels * 4. contenu licencieux * 5. capt6 les ridicules * 6. l,air goguenard
(o 1. L'ouvrage se pr6sente comme un album form6 de collages. * z. ll n,en a pas
ft
fini de bousculer les vaches sacrdes de notre temps. * 3. En d6finitive, c,est r6ussi,
le tout formant un ensemble insolite et attachant. - 4. On y retrouve l'essentiel
des sujets qui l'occupent depuis bientdt trente ans. * 5. Le titre est provocateur.
(
1. Tel un artiste chevronn6, l'6crivain fait montre de toute l,6tendue de son
talent. - 2. L'6crivain vient d'6crire son Livre de la sagesse. - 3. ll sait se faire le
fin analyste de notre 6poque, n'ayant pas sCIn paieil pour parler de notre (
soci6t6. - 4. ll en parle avec une plume oir la tendresse n'exclut pas une distance
souriante. - 5. Son mordant reprend le pouvoir quand il raconte les travers de {
notre 6poque.
(f @ALr. Proposition) (
Le volumineux ouvrage de charles Lewinsky se pr6sente comme une immense et
i
palpitante fresque historique, L'auteur donne vie une famille juive, les Meijer,
sur cinq g6n6rations en Suisse al6manique. Le fil conducteur de ce roman-fleuve
est l'oncle Melnitz, < Melnitz, la m6moire ,, qui a donn6 son titre a ce roman (
riche et foisonnant. L'aieul, qui meurt au moment or] l,histoire commence,
rdapparaitra tout au long du r6cit pour (ommenter les maladresses et les erreurs
de ses descendants. tout en leur rappelant que ( la s6curit6, qa n,existe pas >
mais qu'il faut aussi savoir profiter pleinement et intens6ment de la vie. comme
chez Roger Martin du Gard, Henrirroyat ou philippe H6riat, c'est l,histoire d,une
famille semblable d toutes les familles, avec tous les m6tiers (marchands de
bestiaux, m6decin, commerqants en tissus.,.), toutes les orientations religieuses
(du religieux de stricte observance jusqu'd l'athee), tous les caractdres etloutes {
les pr6f6rences sexuel les.
Tel un artiste chevronn6, l'6crivain fait montre de toute l,6tendue de son talent
dans ce millier de pages qui sont un tourbillon d'dmotions a la fois graves et
legeres. Et nous savons 916 d l'auteur de nous y avoir plong6s.
A partir du quotidien de la petite communautd tiraill6e entre la force de ses
traditions et ses efforts pour s'int6grer dans une soci6t6 ferm6e, il fait revivre
tout le destin d'un peuple o0 les vivants et les morts ne se quittent jamais
vraiment. on est fascin6 par cet univers familier et attachani que l,auteur
i
fait d6filer sous nos yeux grdce une plume or} la profondeur d,analyse
n'exclut pas une certaine frivolit6. charles Lewinsky vient d,6crire un grand
livre, superbement r6dig6, 6l6gamment traduit, qui vous transporte dais les
turbulences de l'histoire. Un vrai roman dans le sens noble du terme, aussi
instructif et exub6rant que divertissant et passionnant.
110
29. Mettre en lumiire le patrimoine
Chapitre 29a D6crire I'architecture d'un bfltiment historique
Exercices page 191
O @ALF. Proposition)
Le chdteau de Chenonceau, admirablement 6tabli dans le lit du Cher, affluent
de la Loire, se trouve d 34 km de Tours. ll fut construit entre 1515 et 1521 par
Thomas Bohier, alors secr6taire g6n6ral des finances du roi Fran6ois le'. On le
nomme le ch6teau des Dames, car il vola le cceur de plusieurs d'entre elles qui
lui consacrdrent une attention d6vou6e, dont Diane de Poitiers et Catherine de
M6dicis, qui fera 6difier une galerie ir deux 6tages sur le pont enjambant le Cher.
Chef-d'euvre de la Renaissance, ses inestimables collections d'art, ses pidces
parfaitement conserv6es et ses jardins fleuris vous enchanteront. Ce ch6teau est
particulidrement remarquable parce qu'il marque une 6tape importante dans
l'6volution des chdteaux franqais vers une plus grande sym6trie.
Le chdteau de Chenonceau 6blouit par la blancheur de ses faqades et les
courbes sensuelles de ses tourelles. Le donjon et le puits t6moignent encore de
ses origines m6di6vales qui furent ras6es au xvl" sidcle. Le corps de logis carr6
pr6sente une particularit6 pour l'6poque ; les pidces sont r6parties de chaque
c6t6 d'un vestibule central et distribudes par un escalier en rampe droite (et
non d vis), directement inspi16 des palais v6nitiens. La faqade d'entr6e est trds
harmonieuse et les fenOtres encadr6es de pilastres sont perc6es r6gulidrement.
Les int6rieurs du ch6teau de Chenonceau arborent tout le faste de l'6poque.
On d6ambule de piAce en pidce, 6merveil16 par la richesse du mobilier et des
d6cors, tant et si bien que lorsque l'on traverse la majestueuse galerie M6dicis,
on imagine ais6ment les habitants du ch6teau dansant et virevoltant sur le sol
en damier lors des grandes f6tes de la cour. lnstalL6es dans les piles du pont, les
111
cuisines sont rest6es d l'identique * on sentirait
presque le fumet des marmites
embaumer la salle d manger, la boucherie, le garde-manger et la cuisine ou
figurent de nombreux objets d'6poque" Le domaine tout entier cultive l'art du
d6tail et du raffinement.
Le parc et les jardins sont magistralement dessinds : le labyrinthe circulaire, les
rosiers grimpants du jardin de Diane de Poitiers, les parterres fleuris du jardin
de Catherine de M6dicis, ou encore le charmant potager ainsi que les bassins
tdmoignent de la tradition de l'am6nagement des jardins i la franqaise" Tous ces
6l6ments utilis6s ensemble contribuent A crder un juste dquilibre entre pierre,
eau et vdg6tal. A Chenonceau, l'architecture et le paysage sont si intimement
li6s qu'ils forment un ensemble parfaitement harmonieux que le visiteur perqoit
dds le franchissement de la grille d'entr6e. Ces jardins architectur6s, tous
remarquables, sont de v6ritables jardins de m6moire qui font r6sonner l'histoire
du ch6teau.
rt2
les fenOtres surgissent imm6diatement des drapeaux, Le quartier est en liesse et
pavoise bleu, blanc, rouge. Une immense joie s'empare de nous I
Malgr6 l'interdiction de Maman, je file ivre de joie sur mon v6lo afin de rejoindre
mes camarades parisiens sur les barricades, Comme j'6tais jeune, je ne voyais pas
le danger r6el. le dois dire que j'assimilais tout cela A un jeu h6roique.
Mais ld, horreur I En chemin, sur mon v6lo, je croise des voitures charg6es de FFI
(Forces franqaises de l'int6rieur) sillonnant la ville et demandant i la population de
retirer les drapeaux et de rester chez elle, Je me r6fugie 27, rue des Vinaigriers, dans
le magasin de M. Ranieri, un immigr6 d'origine italienne qui tenait avec sa femme
un petit commerce d'6lectricitd, tandis que son fils d6pannait les postes radio. De
notre poste d'observation, nous avons vu arriver d vive allure des motos et des
autos charg6es de soldats allemands furieux et vocif6rants. Un coup de feu ! Un
motocycliste est touch6, il roule sur la chauss6e. Nous applaudissions, sachant que
nous 6tions en train de vivre un moment historique.
Aprds cette aventure, d6gris6 mais heureux, j'ai pris mon biclou et suis rentr6 i
la maison. Avec Maman, on s'est tout de suite remis d l'6coute du poste radio
pour connaitre la suite des 6v6nements. Puis la vie s'est r6organis6e petit petit i
avec toutes les difficult6s inh6rentes au ravitaillement. ll a fallu attendre le
8 mai 1945, jour de la Victoire, pour connaitre de nouveau l'immense joie suite
d l'annonce de la Lib6ration de Paris, ressentie comme un vivifiant appel d la
libert6. Mais cette fois-ci, c'6tait la bonne !
1. Faux. Ce sont des t6moignages de Franqais qui ont v6cu en Alg6rie avant 1962
et qui d6sormais vivent en France. - 2. Faux. Les intervenants t6moignent de
l'exode douloureux lors de leur rapatriement en M6tropole. - 3. Vrai
1. des colonies - 2. s'acheminer vers quelque chose * 3. les anc6tres - 4.6tre
victime d'une grande injustice * 5. la France m6tropolitaine (la M6tropole) -
6. d6fricher des terres
1. Les h6ros - (le h6ros); les h6roines + (l'h6rolne) ; les hauteurs - (la hauteur) ;
les hdpitaux + (l'hdpital) ; les hangars - (le hanga0 ; les h6tels + (l'h6tel) ; les
hivers + (l'hiver) - 2, Les haricots - (le haricot) ; les hdlicoptdres + (l'h6licoptdre) ;
les hi6rarchies - (la hidrarchie) ; les handicaps - (le handicap) ; les h6donistes
+ (l'h6doniste) ; les harnais - (le harnais)
(Rdponses possibles) 1. Pour nous, il 6tait impensable que nous allions partir,
tellement impensable qu'il n'y avait pas de lien entre cette horreur et l'id6'e de
devoir quitter notre pays. * 2. Ce systdme, naturellement que c'6tait douteux,
mais c'est tout un pays qui a voulu qa ! - 3. Ce n'est pas parce qu'A un moment
donn6 dans l'histoire on a vi16 de bord, qu'ilfaut jeter l'6'quipage i la mer;c'est
quand m6me, i mon avis, ce que l'on a un peu fait... * 4. C'est vraiment un point
de vue m6tropolitain que de penser que les attentats ont jalonn6 une d6marche
in6luctable qui politiquement allait mener i l'ind6pendance.
113
1. c'6tait comme une op6ration sans anesth6sie, a\rec une douleur qui hurlait au
fond de soi. - 2. on est partis, on 6tait vraiment comme du b6tail d l'abattoir,
c'6tait atroce. - 3. on s'est tous lov6s dans un silence, et c'est li, dans ce silence.
que la douleur a pris racine,
(O @roposition)
Temoignage de Louis-Gabriel Remond
< Je suis n6 d constantine, en Alg6rie, et y ai vdcu quatre ans, Je suis retourn6
avec mes parents en France m6tropolitaine, plus pr6cis6ment en Lorraine,
terre de mes anc6tres. Jeune homme, j'hdsitais entre le sEminaire et l'arm6e.
Finalement, j'ai suivi la voie de mon pdre qui 6tait militaire d cette dpoque,
d'autant plus que beaucoup d'enfants faisaient le m6me mdtier que leurs parents.
En 1948, je me suis engagd dans l'arm6e ir l'dge de 18 ans. Un an plus tard, je
suis parti en lndochine en tant que sergent et je suis revenu en mdtropole en
i
octobre 1951. En moyenne, il fallait peu prds 30 jours pour faire Marseille-
Saigon (capitale de la Cochinchine) par bateau. Moi, j'ai 6t6 privil6gi6 car j'ai pu
effectuer ce voyage en 24 jours d bord du bateau le plus rapide de l'dpoque : il
I.
s'appelait Le Pasteur. &
Je suis retourn6 en lndochine une seconde fois d'octobre 1954 A avril 1956 en
tant que sergent-chef aprds le "cessez-le-feu". Lors de nos maneuvres, on 6tait
habituds d se d6placer d pied, qa change compl*tement de maintenant oir il y a (
plein de transports. Mais on ne se plaignait pas de cette situation. euand on nous
disait "ily a cinq kilomdtres i faire", eh bien on les faisait sans se plaindre parce
qu'ilfallait les faire, et s'il fallait en faire 15 km, on en faisait 15, on n'avait pas (
d se dire qu'il y aurait un vehicule ou un hdlicoptere qui venait nous transporter.
D'ailleurs en lndochine, d l'6poque, il devait y avoir deux ou trois hdlicoptdrres, d
tout casser, pour toute l'arm6e frangaise ! Et pourtant, il fallait qu'on se d6place (
rapidement. ll y avait une grande solidarit6' entre les soldats (due d la guerre),
mais, bien s0r, il pouvait y avoir des divergences d'opinions entre les soldats; bref,
les rapports etaient plus ou moins intimes. J'ai d6ji vu des camarades se faire
tuer, j'ai eu d soigner des blesses, mais ce qui m'a le plus marqud, c'est la mort de
mon adjudant-chef, qui m'6tait trds cher. ll avait un vrai sens des valeurs. ll venait (
souvent discuter avec nous dans nos dortoirs le soir. Un soir, il est venu dans ma
chambre et m'a dit: "Mouflet, je pars i Hu6" et je luiair6,pondu : "Chef, je pars
avec vous," ll m'a encore demandd : "Tu veux vraiment partir ? Cela risque d'6tre
trds dangereux." J'ai dit : "Oui, je pars avec vous"" Mais on a 6t6 s6par6s, et j,ai
appris qu'il avait 6t6 tud dans des conditions atroces. je ne comprends toujours
pas comment il est mort. Malg16 cette douleur intense, mon s6,jour se termina
dans une douce qui6tude au milieu de cette ville de Saigon aux multiples visages,
oir la lumi'bre de chaque heure faisait naitre un sourire diff6rent, ville mouvante (
oi les yeux des hommes refl6taient des horizons toujours changeants, ville qui
savait vivre avec calme et exub6rance. Je flAnais dans les rues de cette < perle de
l'Extr0me-Orient > pour y retrouver la douceur de vivre sous la lumidre chaude
des tropiques, et j'ai pass6 ma dernidre nuit au c6ldbre continental Palace pour
prendre un repos complet.
Enfin, le jour de mon d6part arriva conjointement avec le retrait des troupes
i
franqaises. cet adieu s'est d6rou16 le 10 avril 1958, 17 heures sous un ciel gris
et orageux, devant le monument de la place Chi0n-Si, anciennement place du
t14
Mar6chal-Joffre. La prise d'armes, minuscule par ses effectifs, avait atti16 des
milliers de spectateurs, non seulement sur le plateau, mais jusqu'au quai de la
rividre. J'ai 6t6 frapp6 par la gentillesse - il n'est pas d'autre mot * du public
vietnamien, et plus encore par la sympathie souvent visible et, chose plus
importante i mes yeux, par l'estime qu'il t6moignait i nos soldats ; voilA des
choses qui se sentent. A ce moment-li, j'ai compris vraiment que c'6tait un point
de vue m6tropolitain que de penser qu'il n'existait que d6saccords et haines
entre Frangais et Vietnamiens. J'en ai conclu que certaines calomnies d6vers6es
sur le corps exp6ditionnaire n'ont pas trouv6 prise auprds de la masse. Mon
d6part 6tait comme une op6ration sans anesth6sie, comrne un d6chirement bien
plus violent que je ne l'aurais pens6. Et c'est ainsi, le ceur d6chirr5, que je suis
rentr6 en France i l'6ge de 27 ans, ensemble avec des centaines de Franqais et
Vietnamiens, tous an6antis de quitter cette terre si chdre i leur m6moire. >
(D Faux. C'estl'extrait d'une pidce de th6,itre ou l'on parle d'une recette de cuisine.
- 2. Faux. Elle est servante ; cependant, c'est une excellente cuisinidre
(< talentueuse cordon-bleu >). * 3. Vrai
115
les 6cale soigneusement et je les rd,serve, AprAs, je coupe mes tranches de lard
fum6 en d6s, je les fais rissoler a la po0le dans du vinaigre balsamique, puis je
les 6goutte afin d'enlever l'exc6dent de graisse. Enfin, je tranche des figues en
lamelles trds fines. Une ou deux figues suffisent, car il faut qu'on sente peu d
peu la figue, il ne faut ni qu'on la privoie ni qu'elle s'impose" Pour la vinaigrette,
des herbes A salade, de la ciboulette, du persil, qu'il faut hacher menu menu
pour en faire ressortir les saveurs, de la moutarde forte de Bourgogne, une
i
cuiller6e de vinaigre de vin blanc aromatis6 l'6chalote, deux cuiller6es d'huile
de colza de Champagne, un soupqon de sel de Guerande et du poivre blanc
fraichement moulu. Je melange la vinaigrette, j'ajoute la m6che, les lardons
d6graissds, les figues et je fatigue 169Brement cette salade sans la brusquer. Pour
terminer, je dispose ma salade dans de grandes assiettes plates, j'y dispose les
eufs mollets tiddes coup6s en deux et je sers imm6diatement, Ne la laissez pas
reposer. Ne la mettez surtout pas au frigo, car elle ne doit en aucun cas se fl6trir
et s'affaisser. Accompagn6e d'un d6licieux bandol <t Ray-Jane D, cette salade est
tout simplement une merveille ! ttr
Chapitre 30b Faire une degustation de vin (
Exercices page 199
(I) 1. Vrai -
2. Faux. Les vins mentionnes proviennent du vignoble bourguignon et
a
du vignoble alsacien. - 3. Vrai
1. le d69ustateur - 2. Les vendanges * 3. un grand cru class,6 * 4. terroir viticole (
- 5. c6pages - 6, un cenologue - 7. grains nobles
(D 1. oui, le gewurztraminer est un vin exub6rant et cors6. - 2. ce riesling est (un
vin) savoureux, rac6, et d6licat.
{
(o (Rdponsespossibles) 1. ce vin a une robe dor6e, intense, aux reflets de cuivre.
- 2. Ce bordeaux est rond et long en bouche et a une bonne r6manence. -
3. ce gevrey-chambertin, en premier nez, prdsente des ardmes de cassis et de
169lisse et en second nez des ar6mes plus 6pic6s. - 4, Les notes florales de ce
gewurztraminer rivalisent avec le caractdre {ruitd exotique.* 5. Ce riesling offre
une gamme aromatique tout en finesse, avec des notes florales et souvent
-
min6rales. 6. Ce champagne mill6sim6 d6veloppe un bouquet aromatique (
intense et puissant.
(O Qroposition)
Nous commencerons par ce blanc, pouilly-fuissd <r vignes romanes n ZA14
(c6page : chardonnay). Vous pouvez admirer sa robe dor6e avec des reflets
verts. Le nez est fin et complexe sur des notes mindrales et il s'enrichit de
notes 6voquant le miel et la brioche au beurre. En bouche, il est structurd avec
une nuance torr6fi6e. ce sera parfait pour accompagner vos poissons et vos
crustacds, ainsi que vos viandes blanches comme le poulet de Bresse AOC. (
Ensuite, d6gustons ce ros6 de Provence domaine de Rimauresq < cuv6e R 2015 p
(c6pages : grenache, cinsault, syrah). ll prAsente une robe vive aux reflets
argentds. Au nez, c'est un m6lange subtil de framboises et de baies rouges. Frais
et d6licat en bouche, il impressionne par une finale longue et intense. C'est un
r16
vin id6al pour la cuisine estivale tel le tian de lEgumes du soleil ou le poulet
saut6 au wok et pour toutes vos grillades.
En{in ce Haut-Medoc Ch6teau Reverdy < cuv6e 2015 n (c6pages: cabernet
sauvignon, merlot). Sa robe d'un grenat flamboyant vous s6duira. Au premier
nez, il se d6gage un bouquet aromatique intense, et en second nez, vous
decouvrirez sa finesse, son fruit6 et sa maturit6, lui donnant puissance et
noblesse. En bouche, sa texture quasiment huileuse emplira Votre palais d'une
fraicheur d6licatement fruit6e d'oi sortent en finale des tannins fins, avec une
bonne r6manence en bouche, Superbe Haut-M6doc ! Ce vin soyeux et 6l6gant
accompagnera parfaitement un magret de canard po6l6 et cr6m6' avec une
pointe de poivre vert.
b6gustez ces trois vins et les portes du paradis s'ouvriront devant vous ! ln vino
veritas !
1t7
magique qui fleure bon la tradition. Dans un chaleureux d6cor des ann6es
1930 aux moulures grandioses et aux miroirs biseaut6s, entourds de mosaiques
representant nymphes graeieuses et paons color6s, vous pourrez savourer des
mets amoureusement pr6par6s par des passionn6s de la cuisine traditionnelle.
Leur carte est un v6ritable enchantement, fiddle aux incontournables sp6cialites
des brasseries parisiennes. En entr6e, les mufs mayonnaise A l'ancienne et que
l'on ne trouve plus nulle part, la terrine de campagne d l'Armagnac i se damner,
ou encore le sublime poireaux-vinaigrette au cerfeuil. Pour les plats, vous ne
pourrez r6sister au tendre onglet ii l'6chalote ou encore au d€,licat filet de
cabillaud sauce Nantua, et encore moins A l'exceptionnel foie de veau au maddre (
pr6par6 au beurre frais, saisi 3r feu vif et d6glac6 devant vous et servi sur assiette,
garni de thym. Enfin, les app6tits solides ont tout loisir de terminer le repas
par de succulents desserts dont le chef-p6tissier a le secret : I'incontournable
ile flottante, la soyeuse et onctueuse crdme caramel cuite au bain-marie, ou
(
les majestueuses profiteroles arros6es d'un delicieux chocolat grand cru de
Madagascar. Les produits sont frais du jour, goCrteux comme autrefois. Tous
ces plats, pourtant si simples, mais cuisind,s avec tant de passion, 6merveilleront
vos papilles. Accompagnez votre repas d'un touraine premi6re vendange, et le
tour est jou6. Ce lieu emblematique de la gastronomie populaire de trds grande
qualitr6 vous permettra de passer un moment inoubliable en bonne compagnie !
Cette adresse g6n6reuse comme sa cuisine, qui renoue avec le charme discret des
bistrots parisiens d l'ancienne, m6rite le ddtour. Alors, n'h6sitez pas !
Bilan n" 6
Exercices pages 202-203
118
se faire le fin analyste de notre 6poque, n'ayant pas son pareil pour nous le faire
partager.
(Rdponses posslb/es) 1. Jasmine brise la glace. * 2. Anne-Marie pousse un coup
de gueule. - 3. On nous rebat les oreilles avec la d6fense de la culture franqaise
et qu'est-ce qu'on fait ? On envoie un chanteur en anglais. Non mais
{ranchement, on r0ve I * 4. ll faut arr6ter de nous prendre pour des cons ! -
5. Eh I la vioque, tu sais pas qu'il y a une r6volution ? * 6" On est partis, on 6tait
comme du b6tail ir l'abattoir, c'6tait atroce.
1. Vous assaisonnez de sel. - 2. Faites cuire vos moules dans un court-bouillon,
- 3. L'Orl6ans vaut mieux. * 4. ll ne faut pas la brusquer, elle est trds d6licate. -
5. Faites-les bien 69outter et ajoutez-les A la vinaigrette et aux autres ingr6dients.
(D Qroposition)
Lors d'une d6gustation, j'observe trois grands principes :
Premidrement, je repdre les caract6,ristiques visuelles du vin: le vin est-il fluide,
limpide ? De plus, il faut savoir qu'un vin possd'de une robe, eh oui I Et celle-
ci peut 6tre, entre autres, rubis, grenat ou pourpre pour les rouges, jaune or,
bronze ou ambr6 pour les blancs, rose violac6, framboise ou saumon pour les
ros6s. Et, pour nuancer la couleur, on y ajoute la description des reflets : dor6s,
argentes...
Deuxidmement, je me r6fdre aux caractrSristiques olfactives, ce sont celles de
l'odorat. lci, on parle de nez. Un vin se hume, se sent. D'abord, on analyse le
premier nez. ll faut donc identifier les a16mes prinnaires, par exemple fruitds,
floraux, min6raux, bois6s, 6pic6s. Vient ensuite le second nez, qui est plus
complexe. Celui-ci degage un bouquet aromatique souvent plus intense comme
le cuir, la torr6faction...
Enfin, la troisidme technique, souvent la plus appr6ci6e, car g6n6ralement la plus
impressionnante, est celle que les d69ustateurs pr6firent, et pour cause : il s'agit
de relever les caractdristiques gustatives du vin. Lorsque l'on go0te un vin, on
doit le garder en bouche et le faire circuler sur les gencives, la langue, les joues
pour qu'il imprdgne votre palais, ll ne faut surtout pas l'avaler. Dans un premier
temps, vous remarquerez les saveurs 6l6mentaires qui s'en d6gagent, on parle ici
de saveur sucr6e, sal6e, acide, amdre. Ensuite, vous sentirez dans votre palais un
go0t moelleux, ou r6che, selon la pr6sence ou l'absence de tanins. Le vin est-il
souple et rond en bouche, avec une bonne r6manence, c'est-d-dire une sensation
qui reste longuement dans votre bouche ?
Pour synth6tiser, n'h6sitez pas d donner deux ou trois qualificatifs g6n6raux au
vin que vous venez de d6guster. Celui-ci sera par exemple gdn6reux, puissant,
suave, 6l6gant ou viril,
Boire du vin, c'est tout un art ! Savoir en appr6cier la magie vous permettra
d'entrer dans un monde empli d'6l6gance, de raffinement et surtout de plaisir.
Ne dit-on pas d'ailleurs que le vin est le nectar des dieux ?
119
R6cr6ation culturelle 3
Exercices pages 204-205
(
1. Marianne 2. l'hymne national franqais (La Marseillaise)- l. le coq gaulois -
-
4. Charles de Gaulle (1959-1969) ; Georges Pompidou (1969-1974); Val6ry
Giscard d'Estaing (1974-1981); Fran6ois Mitterrand (1981-1995) ; Jacques chirac
(1995-2007) ; Nicolas Sarkozy (2007-2012) ; Franqois Hollande (2A12-2017) ;
Emmanuel Macron (2017- )
(D 1d ; 2e; 3c; 4a ; 5b
(o lc; 2b; 3d ; 4a
@ ;
1944 : droit de vote pour les femmes 1967 : legalisation de la pilule
contraceptive;1974: droit de vote i 18 ans ;1975: l6galisation de l'interruption
volontaire de grossesse; 1981 :abolition de la peine de mort ;1gg7:fin du
(r
(o
service militaire obligatoire ; 2013 : mariage pour tous.
1. com6die - 2. drame - 3. documentaire - 4. animation
1. Faux. Stromae est un chanteur belge. * 2. vrai - 3. Faux. Ce sont des chanteuses
des anndes 1960 et 1970. - 4. Vrai - 5, Vrai
(l
31, Trouver l'flme s(Eur
Chapitre 3la Se confier ir propos d'une hirtoire d'amour C
Exercices page207
(D 1. Faux. C'est une confidence entre deux hommes sur leurs amours malchanceuses.
- 2. Vrai - 3. Vrai
e
lD f . ingrate * 2. perfidie - 3. fripon, coquin - 4, hommages, respects
(D 1. (e) ch6ris - 2. l'ardeur, la fougue - 3. soupire (verbe) : proverbe trds c6ldbre
-4. Quel ravissement... (allusion au roman de Marguerite Duras le Rayrssement
de LolV. Stein)
1" Tant de concessions que j'ai faites pour lui plaire ! - 2" combien de larmes de
crocodile a vers6es cet hypocrite I - 3, Tant de br0tises que tu as fait faire d ton
amant | - 4. Tant de roses que je t'ai otfertes pour te prouver mon amour ! C
(Rdponsespossib/es) 1. En voila la digne r6compense l-2.
Elle passe comme si
elle ne les avait par vues -
| 3. c'est une perfidie digne des plus grands
ch6timents ! - 4. ll d6tourne ses regards lorsqu'il croise ses voisins I - 5. Elle lui a
tourn6 le dos avec effronterie | * 6. C'est une trahison i m6riter mille soufflets.
(Le souffle * le soufflet)
(O Vropositian)
* Ah, Fabian, si tu savais ! J'ai tout fait pour Caroline, j'ai sacrifi6 ma libert6
pour elle, ma famille pour elle, et mes dadas aussi. Et aprds tant d'ardeurs et
d'effusions que je lui ai t6moign6es, que fait-elle, cette ingrate ? Elle me quitte
sans raison aucune,
- Je compatis,mon pauvre S6bastien. Figure-toi qu'A moi aussi, il m'en est arrivd
de belles ! Combien de d6boires j'ai essuy6s avec cette perfide Cl6mentine !
Combien de larmes j'ai vers6es pour elle. Combien de sacrifices j'ai faits ! Et pour
quel r6sultat ? Dis ! Pour finir cocufir6.
- Eh oui, sommes-nous donc tous deux bien ballots et bien marris ! Toi
abandonn6, moi trahi.
- Moi sans Cl6mentine, toi sans Caroline !
- Et voild de tant d'amour et de tant de fougue la digne r6compense I
- Et voilir de tant de d6vouements et de tant d'abnr6gation le pidtre r6sultat I
- C'est une fourberie digne des plus grands chdtiments.
- Oui, c'est une trahison i m6riter mille soufflets.
- Allez, viens mon ami, allons-nous enivrer pour oublier ces deux pendardes.
- J'y consens. Precipitons-nous d < la Taverne D pour nous distraire !
(D 1. Vrai - 2. Faux. Pour Rodolphe, Emma est une maitresse comme une autre. -
3. Faux. ll y a un d6calage entre les discours et les sentiments. - 4. Vrai
(D 1. metd nu -2. la fausset6-3. Beaucoup d'amour... la pl6nitude/l'6panouissement.
- 4. est probe/intdgre
(D (Rdponses possibles) 1, Myldne F. est libertine. -2. A partir de 30 ans, on peut
-
perdre sa candeur. 3. Emmanuel est v6nal, il s'est laissd acheter par les
industriels, - 4. Quand Delphine est avin6e, elle soutient de longues protestations
i
d'amour. - 5. Coralie aime ses deux carlins ne pouvoir s'en passer.
(Reponses possibles) 1, M6lusine ne peut donner l'exacte mesure de ses
sentiments amoureux. - 2. Les discours de ce psychologue sonnent comme un
chaudron fCl6. - 3. Quelquefois, on bat des m6lodies i faire danser les ours
quand on veut attendrir les 6,toiles. - 4, Des protestations d'amour embellies de
calembours de ce don Juan, France doit en rabattre la moiti6. - 5. Le devoir de
tout intellectuel est de distinguer la dissemblance des sentiments r6els sous la
parit6 des expressions.
(f Vroposition)
R. M'aimes-tu ?
E. Oui, je t'aime.
R. Beaucoup, passionndment ?
E. Oui, certainement,.,
12l
R. certainement, qu'est-ce que Ea veut dire ? Tu n'en as pas aim6 d'autres avant
moi ?
E. N'exagdre pas, je ne suis pas une pucelle comme Jeanne d,Arc I
R. Mais moi, je t'aime. Tu es unique d mes yeux, tu es une d6esse, tu es ma reine
et mon odalisque I
Elle n'6coutait plus. Elle avait tant de fois entendu ces paroles-li. Elle savait
par exp6rience qu'on devait rabattre la moiti6 de ces phrases puisque de toute
faqon celles-ci ne pouvaient donner l'exacte mesure de l'amour. comme le dit
si joliment Flaubert dans Mada me Bovary, la parole humaine sonne comme
tl,
un chaudron f616, incapable de traduire les nuances de nos sentiments. Alors
pourquoi s'efforcer de mettre ses sentiments ir nu pour qu'ils finissent par
ft
tomber d plat ? ll est facile de constater que dans l'amour il y a toujours un
d6calage, il y a toujours un qui aime plus que l'autre, un qui s,exprime mieux (
que l'autre. c'est la raison pour laquelle Emma ne s'embarrasse point de ce
genre de protestations et pr6frire vivre ses amours en toute ind6pendance.
(
i
1. Non. ce pli est adress6 un charcutier. * 2. Non. c'est une lettre de rupture.
- 3" Non. Les tournures de la lettre sont trds familirbres, voire vulgaires. - 4. Oui,
o
absolument.
1. oui - 2. oui - 3. non - 4. non
(D 1. plainte - 2. imagine - 3. promis - 4. pa116
(o (Rdponse possible) Chdre Hortense, tes gentils lardons finissaient de manger une
bonne salade de museau aprds avoir d6couenn6 le gras de la viande. euand ils
sont pass6s au plat de r6sistance, se r6galant de rillettes, soudainement la
voisine, ce boudin de jenny est entr6e, c'est d ce moment-la que l'ambiance a
i
commenc6 sentir le p6t6 et que tes lardons ont vomi toute la cochonnaille.
Quel boxon ! Pamela
(Rdponsespossibles) 1. Ta t6te de veau/lard/cochon, je ne peux plus la voir !*2.
Tout 6a me d6go0te, - 3. Lorsque je l'entends, j'ai envie de vomir, - 4. De ne plus
travailler, ga t'a rendu 6ceurant et invivable. * 5. c'est r6pugnant, je te jure. * 6.
Et de te voir, c'est pire que tout !
(O {Praposition)
Rilletta,
Ta lettre m'a bien fait rire avec tes expressions ( charcutidres D, non mais tu te
prends pour qui ? Tu n'as pas le monopole de ce charmant vocabulaire, i ce que
je sache ! En tout cas, ce n'est pas la grSce ni la l6E0ret6 quit'6touffe, preuve en
est I Aussi lourde qu'une truie engross6e, tu n'es plus I'adorable jeune femme
rencontr6e il y a quinze ans.,. Tu t'es laiss6(e) aller, tu ressembles d6sormais i
un boudin et depuis que tu as accouch6 de deux lardons, c'est pire encore I Tu
fais bien de partir et de ddbarrasser le plancher r je n'en peux plus, et te voir,
{a me rend fou. Frdler ta peau aussi graisseu$e que de la couenne me donne
envie de vomir, Rilletta, j'ai trente-cinq ans, je vais refaire ma vie avec une jeune
femme, gracieuse, radieuse et aimante. Et pour toi, je ne fais qu'un veu : que tu
rencontres un gros beuf avec une t6te de veau qui corresponde en tout point ir
ce que tu es devenue, d savoir une bonne grosse andouillette bien grasse.
Ton gras-double qui te dit tchao.
CD 1. Faux, il s'agit d'un 6change peu aimable lors d'une r6union de famille. -
2. Faux, elles sont explosives. - 3. Vrai
(D 1. le mobile du crime - 2. des pierres pr6cieuses - 3. les poisons - 4, (aller) d
l'abattoir
(D (Rdponsespossibles) 1. Ces diamants, tu les boufferais si tu pouvais !*2. Arr6te
de pleurnicher, on dirait ton prSre ! - 3. Je n'ai plus envie de me salir les mains...
-4. C'est pour du fric que tu fais la r6v6rence ? * 5. Vous jetez de l'huile sur le
feu et vous attendez que cela flambe ! - 6. Baise-lui les pieds tant que tu y es !
(Rdponsespossibles) 1. Allez, dehors !-2. Vous dinerez sans moi, votre pu6rile
attitude m'a coupe l'app6tit | - 3. Foutez-moi le camp I - 4. Allez, filez, filez !
D6barrassez le plancher !
(D Proposition)
Un repas de Nodl. Dorine, en prdsence de son frdre Mathieu, annonce d ses
parents qu'elle va se marier. L'1change tourne au vinaigre...
Dorine : Papa, Maman, j'ai la grande joie de vou$ annoncer que je vais me
marier.
Le pdre : Formidable, ma fille ! Mais peut-on savoir qui c'est ? Bon, peu importe.
Aprds tout, tu te maries bien avec qui tu veux ! En revanche, comme je pense
prendre d ma charge une grande partie des frais de cette c6r6monie, il faudra
que nous invitions les oncles Gaston, Blaise et Guillaume et les tantes V6ronique,
Pascale et Agathe, ainsi que tes cousins et cousines Jacqueline, Apolline et F6lix.
Et n'oublions pas ta grand-tante Marie-Bernard.
Dorine : Hors de question, Papa I C'est moi qui me marie, donc c'est moi qui
d6cide qui viendra et qui ne viendra pas. Cette famille qu'on ne voit jamais et
que d'ailleurs tu critiques sans cesse, pourquoi l'inviterais-je ? De toute manidre,
cette bande de radins ne viendra que pour profiter d'un bon repas gratuit.
Mathieu (i sa seur) : Tu es m6chante, Dorine ! Cela terait tout bonnement
i Papa de revoir toute sa famille,
plaisir
Dorine i Mathieu : Mais baise-lui les pieds tant que tu y es ! C'est pour l'h6ritage
que tu fais tous ces salamalecs ? Avec tout le mal qu'il nous a fait durant notre
enfance !
1. Faux. c'est l'extrait d'une s6rie t6levis6e. - 2, vrai * 3. Faux. ll lui conseille
d'ext6rioriser, d'6vacuer les tensions. - 4, Faux. La mdre est seulement
interloqu6e.
I. s'accompagner au piano -2.|a voix * 3, se faire entendre * 4. refrain - E, une
rime - 6. l'accompagnement musical - 7. dvacue les tensions - g. accords
(E) (Rdponses possibles) 1. ll est relou (lourd). * Z. Elle me tape sur les nerfs,
me
pompe l'air. - 3. ll est toujours sur mon dos. - 4. Elle me les casse (les pieds).
-
5. Une seur, c'est beaucoup trop pour moi. * 6. Mes parents me so0lent.
(O Qroposition)
Mon pdre m'6nerve
Ma mdre l'6nerve
Grand-pdre ne fait que rAler
Grand-m&re ne fait que crier
124
Chapitre 32c Communiquer avec nos anciens
Exercices page 217
Pas vraiment facile quand on peut se vanter d'6tre le fr,ire de... et, pauvre de
i
toi, mon r6seau d'influence ne te sert jamais rien pour arranger tes petites
magouilles politiciennes. Je suis vraiment un impertinent quand je te demande
un permis de construire dans ta circonscription.., Dans ces moments-li, mon
t6l6phone ne semble pas fonctionner et tu es toujours aux abonn6s absents.
Ma bien chdre seur, quelle vie de misdrre tu mdnes I Surtout pendant les
vacances qui, pour toi, durent i longueur d'ann6e. D'ailleurs, chaque 616, tu
s6journes accompagn6e de tes 4 enfants et de leurs camarades huit semaines
de suite dans ma maison de campagne de 12 pid,ces avec 2 piscines. Tous les
ans, c'est trds d16le quand, harass6 de fatigue, je viens passer 2 ou 3 jours dans
r25
mon mano.ir et,que je dois syst6matiquement faire
les courses ,i peine arriv6 et
me contenter de la plus petite chambrette sous
les toits. Charmant, ton accueil,
meme pas une petite bouteille de ros6 de Provence pour
f6ter nos ietrouvailles,
cela te ruinerait !
Et toi, Papa ch6ri, ancien comptable de citro0n,
tu as le cmur bris6 de pouvoir
m'emprunter quand bon te semble ma DS r9 coupd
En m6me temps, on peut comprendre que ce
chapron ,, lriiiir,,
r959.
ioit vraiment trop fatigant et
i
stressant pour toi de m'aider mieux remplir
ma declaration O;i*potr. cr,rqu.
fois que
i*:gfr r'avis d'imposition, tu t,envores uu*. *u DS Dieu sait oir..,
Quant i toi Maman ador6e, ty soutires par tes larmes
ry euros
petites sommes de l'ordre de 10 000
;it* ffi;ents de
pour financer tes associaiions caritatives,
i moi, le monstre 6goiste et si peu g6nereux. Et quand je te demanJ. ae me tair.
une crdme caramer comme dans mon enfance, arors
rd, iintin t
voild, chdre famille, qui vous montrez sans cesse si
charmante si pr6venante
et si pleine de reconnaissance.. J'ai une grande nouvelle d vous
annoncer,
une nouveile qui vous ravira, j,en suis certlin. Sachez
que ;e ,unjrlor, *.,
biens, que je change de nom et que je vais refaire
ma vie ,u.. ,n riquim., .u
Groenland"
i
Nous nous reverrons donc la saint-glinglin,
mais je vous promets que ce jour-
li,vous serez reEU avec ra g6n6rositdqr-u uori*e
connaissez, autour d,un vin
chaud dans mon igloo bien chauff6,
Tendrement v6tre,
Votre fr6re et fils Edouard.
126
(Rdponses possibles) 1. Suis-je A la hauteur ? Va-t-il me lficher ? - 2. Les vieux
d6mons qui resurgissent: la parano, l'angoisse.," - 3. Moij'aime tout de lui, je
suis pr6t d tout donner, est-ce r6ciproque ?
(O (Proposition)
Moi, je suis un amoureux ir la fois romantique parce que je me laisse transporter
par mes r6ves et tendre car dans ces moments, un rien m'6meut, Mais je peux
btre aussi exalt6, rayonnant et fougueux. Souvent, avant mes premiers rendez-
Vous amoureux, j'ai le ceur qui palpite e 150 e l'heure, ie n'arrive pas i terminer
mes phrases, mes mains s'agitent dans tous les sens. Une fois en pr6sence de
l'6tre aim6 et aprds quelques minutes pass6es ensemble, je prends de l'assurance
et je fais mon num6ro de charme, Mais 6trangement, au m6me moment dans
,n, tCt. tout devient cotonneux et je plane. ll est vrai que l'amour donne du
panache, je me sens un don Juan irr6sistible. Si qa ne fonctionne pas comme je
ie voudrais, je deviens alors Don Quichotte luttant contre des moulins e vent.
i
En proie d des doutes, je me questionne : suis-je la hauteur ? Mon amour est-
il r6ciproque ? Mais fort heureusement, c'est un sentiment trds passager qui se
dissipe trds rapidement au premier sourire de l'aim6(e).
N'y a-t-il pas dans l'amour un sentiment d'exaltation ? Parce qu'une histoire
de ceur et de corps, on se la construit toujours dans sa t6te et on l'imagine
r6ciproque, d'ot cette impression de vivre en symbiose' Mais il faut souvent
i
avoir le courage d'adapter son imaginaire la r6alit6.
Etre amoureui, c'est toutefois un 6tat de grdce et c'est la raison pour laquelle il
est difficile de l'6tre souvent ou de l'6tre de plusieurs personnes en mdme temps.
L,amour est une chose et la sensualit6 en est une autre. Et si quelquefois les deux
concordent pendant une p6riode exquise, c'est donc que l'alchimie amoureuse
fonctionne pleinement. Voild ce que j'appelle l'amour avec un grand A,
1. Vrai - 2. Faux. C',est l',histoire d'une {pouse jalouse de son mari, qu'elle
soupqonne d'infid6lit6. - 3. Vrai - 4. Faux. La chute du texte est brutale (au sens
propre et au sens figur6).
1. (cette parole, ce regard), c'est comme une 6p6e plong6e dans le ceur -
2. pester int6rieurement - 3. d l'improviste - 4. endormir les soupqons - 5. un f lux
de paroles - 6. prendre un faux air amical (= feindre la gentillesse) - 7' s'entendre
dire des sarcasmes
(f) (Rdponses possib/es) 1. Tu n'as fait que des affaires ? * 2. Tu viens d'arranger ce
roman-ld pendant que je te parlais ! - 3. Autrefois, tu me disais tout... - 4. Ah !
- C'est une jolie combinaison ! Et moi, pauvre b6casse, qui donne dans le
panneau I - 5. Si j'allais faire une visite demain a mon amie M" Piou ? -
*
b. Combien de personnes as-tu vues (exactement) ? 7. Tiens : tu mens depuis
une heure, comme un commis-voyageur' - 8. Voyons, regarde-moi !
(Rdponses possib/es) 1. Onze, sans compter celles qui se promenaient sur les
boulevards. - 2. Que veux-tu que j'aie fait ? De la fausse monnaie, des dettes, de
127
Ia tapisserie ? - 3. Je ne dirai plus rien.., Ecoute, caroline, je vais tout te dire...
- 4. (Mais aussi) tu rn'interroges comme si tu avais fait pendant dix ans le m6tier
de juge d'instruction. - 5. Eh I Va oi tu voudras !...
(O @ALr. Proposition)
A : Mon ch6ri, c'est la quatridme fois que tu rentres trds tard cette semaine !
1. ll s'agit d'un podme en vers. - 2. Le d6sir amaureux est trait6 ici de manidre
complexe et sadique" - 3. Le podte repr6sente l'obscurit6 et la femme desirr,ae la
lumidre.
1. tr6sors - 2. volupt6s - 3. d'affolement * 4. vertigineuse - 5. sein
(D 1. +* A (comparaison) - 2.A + (cons6quence) - 3. A -+ (cons6quence)
(D 1. Vrai- 2. Vrai- 3. Faux, Pour dresser ces portraits, l'auteur emploie un langage
trds familier.
(D 1. me d6ranges - 2. un combattant n6. - 3. belliqueux
1. i
pecto se plie en quatre pour aider ses copains retrouver leur 6p6e perdue'
Elle
- 2, Reiko
fait tout .. quttt. peut pour la d6fense des tapirs, - 3. Buldog, rien ne l'arr6te !
ll est toujouis partant pour les aventures les plus dangereuses. - 4' Vav, tout ce
qu'il fait. il le vit d fond. sans aucune retenue !
t29
(O Qroposition)
Handy,21 ans, 1 m 84,92 kg est un superh6ros... mais pastoujours. On pourrait
m0me dire a mi-temps. c'est un chevalier qui possBde des capacit6s hors norme,
pas la peine de le titiller. Handy est patient, mais il a la ddtente facile lorsqu'on
lui cherche noise. ll aime qu'on l'6coute et est toujours prdt i rendre service aux
potes. ll sait se plier en quatre pour eux, si ndcessaire. c'est le compagnon id6al
ir qui on peut tout raconter (de toute faqon, il ne rdpdtera rien puisqu'il aura
oubli6...). ll ddteste par-dessus tout les gens qui se prennent pour Socrate. M€me
s'il a le cerveau dans les chaussettes comme le pr6tendent ses copains Abdo, pit
et Ed, il a une m6fiance instinctive tellement drSveloppee qu'il est capable de
ressentir le danger avant qu'il ne survienne" Malheureusement pour lui, c,est
un froussard de premidre classe, et il a toujours le trouillomdtre i z6ro quand il
s'agit d'arrAter un bandit de grand chemin. Mais tout cela ne l'emp6chera pas
de devenir le plus grand h6ros de tous les temps (enfin, il y cr6aaaa l).
o
engagement A l'6gard de son m6c,ine.
I. Plus.". plus - 2. Plus.., moins - 3. Plus... mieux * 4. Moins... plus
(o (Rdponsespossib/es) 1. soyez sans crainte,.ie ne vous prendrai qu'un instant. -
2. Vous n'avez que peu de temps pour vous faire de nouveaux amis. - 3. rl vous
manque un sentiment dans tous ceux que vous professez. * 4. ll ecrt peut-etre
mieux valu pour vous que vous sortiez de chez moi la t6te haute. - 5. C,est
maintenant que vous 6tes vous-m0me : un serpent. * 6, Je m'en voudrais de vous
faire attendre.
(f (Rdponses possibles) 1. Je ne vous connais plus, Adieu, madame. * 2. ll ne pousse
rien i votre ombre. * 3. Vous ne m'inspirez m6me plus de la reconnaissance. *
4. )'ai fait ce que j'ai pu pour vous, en retour vous rn'avez 6touff6(e), - 5, Mon
amour m6ritait mieux que vous.
(O @ALF. Propositian)
un protecteur, puissant politicien, parle avec son jeune protegd devenu ministre
de l'lntdrieur grdce d ses appuis"
Le jeune prot6g6 : Pour quelle raison m'as-tu pri6 de venir toutes affaires
cessantes ?
Le protecteur : Je voulais clari{ier avec toi ce que j'ai sur le ceur, mais sois sans
crainte, je ne te prendrai qu'un instant...
Le jeune protdg6 : Que voulais-tu me dire de si urgent ? Tu sais bien que mon
agenda minist6riel ne me laisse gudre de temps,..
Le protecteur : Tu as raison. Je m'en voudrais de faire attendre tes nouveaux
amis du Senat et de la chambre des d6putes. Pour aller droit au but : tu peux te
consid6rer comme libre de tout engagement mon 6gard. i
Le jeune prot6g6 : Et pourquoi, je te prie ?
Le protecteur : car tu m'as trahi. Mon affection, mon ddvouement et le temps
i
que j'ai consacr6 ta personne m6ritaient mieux que toi. J'aurais dcr choisir un
autre < poulain > que toi, plus reconnaissant mon 6gard, et plus loyal. i
Le jeune prot6g6 : Puisque c'est ainsi, je m'en vais la tdte haute, enfin lib616 de
ton carcan 6,touffant. J'avais tout fait pour me con{ormer tes volont6s pour i
que tu sois fier de moi et de mon parcours. Mais je vois que tu manques de
noblesse et de hauteur d'Ame. ces sentiments 6lev6s que tu te plais professer i
sont absents de ton ceur. ll est impossible de respirer ir tes cdt6s...
Le protecteur : Eh bien, va respirer ailleurs, li otr l'air est plus digne de toi,
Le jeune prot6g6 : Sois sans crainte, je n'y manquerai pas. J'ai tant besoin d,air
vivifiant et je sais que de nouveaux amis plus puissants m'attendent I
Le protecteur : Je te reconnais bien li
! c'est maintenant que tu es toi-m6me :
un requin, pr6t i tout pour acc6der au panthdon du pouvoir I
1. Non, il s'agit d'une ballade (chanson) sur l'amiti6" - 2, Non, c,est l,amiti6 de
deux personnes libres qui se r6confortent en cas de peine. - 3. chaque vers
compte 12 syllabes (alexandrin) et les rimes de chaque strophe sont plates
(AABB). * 4. Deux chanteuses trds cdldbres qui ont commenc6 leur carridre dans
les ann6es 1960.
(p 1. graver - 2. cach6 - 3. peine - 4. chauffer
(D 1. 9/9 syllabes (= 2 vers qui se suivent) - 2. 12 syllabes (= alexandrin) - l. 10 syllabes
- 4. I syllabes - 5. 7 syllabes - 6. 12 syllabes (= alexandrin)
(D (Rdponsespossibles) 1. Mes amis ont cette douceur des plus beaux paysages, et
la fid6lit6 des oiseaux de passage. * 2. lls ont fait la saison des amiti6s sincdres.
- 3. (Je viendrai) chauffer mon ceur ir ton bois. - 4. Beaucoup de mes amis sont
venus des nuages avec soleil et pluie comme simple bagage.
(D *
o -
1. l'horizon 2. roux - 3. chanter - 4. suit 5. la vie
(Proposition)
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tnstesse
Pour nous dans l'affection peu nous importe l'6ge
Quand on partage ils ont le plus beau des visages
Perdus dans la d6tresse et cherchant la tendresse
Nos amis seront s0rs de nos tendres caresses
Alors, ils viennent se chauffer chez moiet fol aussr tu viendras !
131
35. S'aimer soi-m6me
Chapitre 35a Faire semblant de se r6concilier
Exercices page 231
(s 2. Faux. lls sont amants (amoureux). * 3" Faux. Les relations entre eux
1. vrai -
132
Ami(e) 2 : Non mais, c'est vrai qa I Pour qui ii se prend pour se meler de notre
conversation,..
L'hdte :Tres bien. Sans vouloir vous vexer, vous seriez gentil(lels de prendre la
porte, car ici c'est chez moi. Pour les gens qLii pdtent plus haut que leurs culs, il y
a d'autres maisons ou on peut se reqaier de charnpagne et se goinfrer de caviar.
Ce n'est pas ce qui manque d Paris.." sans vouloir vr:us vexer I
& (Reponses possibles) 1. Je crois que, de toutes mes muvres, {'est la plus def initive,
celle que je prefere, c'est tout dire... *2. )e ne pruis pas en dire davantage, mais
il y a lA une these originale et brulante. .- 3. Priver la patrie de mes oeuvres, (e
serait une forfaiture envers I'humanite I * C'est ce qus je me suis dit. - 4. Partout
ou je vais, je suis connu. Et ce sont des fetes, des invitations, des acciamations..^
- 5. Croiriez-vous que tous les journaux et toutes les revues de tous les pays se
disputent mon roman ! - 6. Je crois, en effet, clue rnon rornan sera un evenement
considerable..
(Reponses possibles) 1, Arnsi, on parle de mon rorrran '? D6je ? [t qui donc en
parle ? - 2. M€me au d6sert, j'ai du subir les peru6cr-ltions enthousiastes des
caravanes arabes. - 3. Quel ennui ! i'ai tant horreur d* la publicit6. *4. Que de
fois j'ai envie d'etre obscur I Teiut ce brui't autour de man nom m'6nerve et me
rend malade. - 5. Mais quels tracas ! Ou donc aller pour me soi;straire i tor,rte
cette agitation du succds I - 6. Mais qui me dit que, Id encore, je ne serai pas
poursuivi, accaparri ! Est-ce une vie ? - 7. li rn'est impossible de garder
l'incognito ! C'est d devenir fou. * 8. Etre c6ldhre, si vcus saviez comme c'est
fatigant ! On ne s'appartient plus...
I {m @ALF. Propositirsn}
Franchement, je n'aurais jamais irnagine q{-le ma chansonnette allait devenir
un tel tube ! Ou que j'aille, je l'entends, que (e soit dans les maqes!ns, dans les
I
ascenseurs ou dans les taxis. D6sorrnais, partout ou je vais, on me reconnait.
Partout on me dit : est-ce vous, le formidable interprete ele < ll fait beau, l'amour
brille > ? Moi qui ai horreur de tant de publicite, je suis verni ! ll est vrai que eette
bluette est sur toutes les levres, des gaminl aux grands-peres. Tous fnedonnent
< ll fait beau, l'amour brille >. ie dois le rr:connaitre ^ de toutes mes chailson$,
c'est celle que je prefdne. Plus encore que mes precederrte$ 0euvres, a Je t'aime,
le soleil >, < Ou es-tu, mon eiel bleu ? > et < Viens d I'ornbre, mon amour )).
Quelle profondeur dans ce texte et quelle melodie, vous en canviendrez. Le
public a raison de la piebisciter. C'est vraiment MA. chanson | 5ans vouloir m*
vanter, c'est la chanson de l'annee, voire de la decennie, d'aucuns disent du
t .).)
sidcle,.. Pourquoi pas ? cela 6tant, qu'il est fatigant d'6tre expose e tout ce
tapage m6diatique ! De tous les c6t6s, j'entends : c'est lui, c'est lui, re cr6ateur
de ce chef-d'euvre ! Et desormais, il rn'est impossible de garder l'incognito. Mon
clip a 6t6 tel6charge trois millions de fois. Dans les trains, les avions, d l',6tranger,
dans la rue, dans les h6tels, partouton me poursuit, on m,accapare,.. Est-ce une
vie ? on ne s'appartient plus. Que de fois j'ai envid d'6tre obscur... D'aiileurs,
je reil6chis ou aller pour me soustraire i tsute cette agitation du succds, a
cette popularit6 que je ne maitrise plus. Dans un coin perdu ? Au fin fond
de l'Amazonie ou de l'Antarctique ? Je ne vous cache pas que parfois l'envie
me prend de ne plus 6crire et ne pius chanter que pour un cercle d'amis trds
restreint. Etre celdbre, c'est tellement 6puisant. En fait, je vais vous r6v6ler un
scoop... Je suis en train d'ecrire une nouvelle chanson, et je crois en effet que ce
sera un ev6nement consid6rable, encore plus consid6rable que la pr€c6dente" (a
sera la plus d6finitive, la plus aboutie. je ne puis en dire davantage, mais il y a lir
un texte profond et une th6matique brOlante, les deux harmonieusement rnis en
valeur par une melodie originale. Mais, d y bien rr6fkichir, ce serait dommage de
I '.{
a
3. Rousseau y ddploie une rh6torique grandiloquente et solennelle,
'1.96n6...6difiant^.. limpide,.. grand * 2. tendu,." avilissant.^. mielleux...
roublard... faux
(D 1" que... ne vienne me dire le contraire I * Z. que,.. soit dit - 3. eue... sache
lD (Rdponses possibles) 1. sije ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. - z. Je
forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'ex6cution n'aura
point d'imitateur. * 3. connaissant les hommes, j'ose croire n'&tre fait comme
aucun de ceux qui existent.
(f (Rdponses posslbles)1. Je dirai hautement : voilir ce que j'aifait, ce que j'ai pens6,
ce que je fus. -2. Que chacun d'eux decouvre a son tour son ceur au pied de
ton trone avec la m6me sinc6rite. - 3. J'ai ddvoild mon int6rieur tel que Tu l,as
vu toi-mdme" - 4. Je viendrai ce livre d la main me prdsenter devant le souverain
juge.* 5. Je sens mon ceur et je connais les hommes. * 6. Je me suis montrd tel
que je fus. - 7. Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajout6 de bon. - 8. J,ai pu supposer
vrai ce que je savais avoir pu l'6tre, jamais ce que je savais 6tre faux.
(O @ALF. Proposition)
ie suis n6 singulier et j'ose croire n'6tre fait cornme aucun autre homme qui existe.
Je sais * rassurez-vous - que je ne vaux pas mieux que les autres, mais je suis autre,
assur6ment. Franc, charitable, magnanime, gdndrreux, altruiste... Et c'est cette
134
certitude qui m'autonise a entreprericlre cette cnurrre a*toi:inqraphique que je nrc
permets de deposer aux pieds d* rnes rhers iecteurs. t/l*nle si l'atrilce ror,rpiexite
de la vie fait que mes (ol']teffiporains qlnt [a facheusr: t*nciance a me voir- sous
une lurnrere anrbigud. voire fausse, vous lecteurs -- u rnon supr6me et uniqr.ie.
*
.jlrqe ddcouvrez ici sans p:rejuges mon ctrLr!'trarrsparent rornrne le cristal. Soyez
surs que je vous devoilerai n:on ir-lterieurtel qu'i! fut vrairnent, tei Gu'il sera pfiur
l'eternite. jamais rien ne p(lu!'ra cjetr:urner rnon recit rJu che min cle la sincerite, plus
personne ne pourra me juger ti'apres ies apparen{es, s&r't$ avm!r prealahlemerrt
Iu dans mon cceur. Je sais te qL{e je vaux, ie sais (e que vaut une autobioqraphie,
mon autobiographie. QLI'un seu! de rnes conternpeirains vienne me hire, s'il
ose:je fus plus singulier"et pius sincdre dar-r: rnes ecrits que eet homme-la !
Je suis ne a.
l
ffiitrmm n" 7
Exercices pages 236-237
l
ffi f ingrat
5. candeur
* 2. La foLrque... i'areJeur * 3" Inteqrer... probes * 4. riLrertines -
ffi 1. un ref rain - 2. r-rne rinre - 3. ies voiuptds *4., une i:nrst*n * 5. belliqueux". 6. cjrs
ovations - 7. quelqu'un de franc, une pers*r"ine frar:che * s. le mepris - g. ai:.jecte
I
- 10. magnanime - 11. altruiste - 1?" philanthrope
1" ca sent ie pate * 2, [Jos voisins font du ramdarn. * B. A,verir la cuisse leEere
-
4. Cette personne est trarrquille (sffirne Baptiste. * 5" js suis toujai-lrs par rnonts
I
et par vaux, - 6. se revoir a la sair:.[-glinrglin" * ?" J* suis irn coeur d'artichaut. -
I' Vot-ls etes fier (fiere) {omrne Arlaban * $. ll/*ii* *: les cheviiles qui enflent. *
10. Cette personne ne se prend pas pCIilr la queile d'*ne poire.
135
QD Vropasition)
Voici mes propres definitions de l'amour, de l'amiti6 et de la trahison. Trds
personnelles et donc pas forc6ment universelles, elles n'engagent que moi...
L'amour, c'est le partage absolu, celui des ceurs mais aussi des corps. Au debut,
on vit l'dmotion de la premidre rencontre, on ddcouvre l'autre, on tdtonne
ddlicieusement, on est pris dans la valse des sentiments pour parvenir ir l'intimite
parfaite, sitout va bien... Comme le dit la chanson ( sans amour, on n,est rien du
tout >. L'amour est assur6ment l'drl6ment essentiel de notre vie terrestre. ll sert d
avancer dans la vie et aide d devenir meilleur. ll est 6vident qu'un amour partag6
peut aussi comprendre des coups durs et des moments de decouragement. Mais
de toutes les manidres, l'amour, si on y croit, est plus fort que tout.
L'amiti6 est, elle aussi, une composante primordiale de notre existence.
Elle est souvent profonde et intense, surtout dans les 6changes de l'esprit.
Contrairement i l'amour, l'amiti6 est moins exclusive et plus ouverte car cette
autre sorte d'amour permet d'envisager une multitude de sentiments diffdrents
envers nos semblables (quel que soit leur 8ge, d'ailleurs !), mais aussi * et
pourquoi pas - envers nos amies les b6tes. L'amiti6 se distingue par un esprit
fiddle et non pas forc6ment par une proximitd physique. Ainsi, un arni peut se
trouver d l'autre bout du monde et cette distance n'enleve rien i l'intensite du
sentiment. L'amiti6 se renforce d travers des secrets partag6s, ce qui installe une
confiance inalt6rable entre deux 6tres. D'ailleurs, avec certains de nos amis, c'est
< i la vie, i la mort >, t6moins ces promesses que nous nous faisions au temps
des amitids adolescentes. ll est certain que l'amour ne doit en aucun cas dloigner
ou briser une amitie. 5i l'6tre aim6 est jaloux de vos amiti6s, il se pourrait qu'il
ne vous aime pas... vraiment, Alors attention I
Quant A la trahison, elle peut exister dans l'amour comme dans l'amiti6. C'est
le venin, le poison mortel du sentiment amoureux ou amical. La trahison dans
l'amour peut se faire sentir par un abandon brusque et inattendu : vous vous 6tes
cru(e) aim6(e) et l'autre vous laisse choir sans crier gare. En amiti6, la trahison
peut se manifester sous forme de secrets d6voiles ou d'accds de jalousie face aux
r6ussites de l'ami. Dans une existence, nous somrnes fatalement confront6s i des
trahisons. Certes vous souffrirez, mais dites-vous bien qu'il y aura toujours un
ami pour vous comprendre eVou un amour pour vous ch6rir. C'est cela la vie !
136
{r?eponsespossib/es) '!. Mais Madame, on a ecrit < et.p.impec. },
qa veut dire 6tat
presque impeccable. - 2. on bdtonne tout ga
* 3' Pour une bouchee de pain, toute la & see, jeux'ans de'boulot j
p*ir*.
bicoque est transiornree en vdritable
bijou" - 4. J'ai beaucoup de personnes intdressees, c,est
une affaire. * s. pour
140 000 euros, madarne, faut pas rever ! 6, un peu
- cj'imagination, madanre,
avec qa vous faites une piste de fond sensatir:nnelle *
i 7. tt s#rit u* jegrq.," r*i
crottes de chdvre..,
(Reponses possibles) 1' 500 rnetres
de Iong sur 3 rnetres cie large, c,est diffieile d
amenager en jardin a la frangaise ! - 2. Le maison
*rt quunu mdrme p*, *.i
amoch6e, je ne sais pas si c'est ies Allernanrls en partant'ou
ies Am6ricains en
arrivant qui l'ont laiss6e comrne (a.
(Proposition)
C'est fou quand meme !
1. vrai* 2" Faux. Les conseils portent sur Ia cjecoration int6rieure. * 3. vrai
i
1" une douche l'italienne * 2. le papier peint - 3. la tenture murale - 4, un C
voilage * 5. le bois cdrus6 (la c6ruse = p6te ou cire) - 6. la peinture pastel laqu6e
mat - 7, une tringle * 8. du bdton bross6 * 9. la persienne en bois * 10. le cordon
de tirage
(Rdponses possibles) 1. Au sol, je mettrais des tommettes de la 169ion avec une
frise en bordure. - 2. Une grande table de ferme s'impose. * 3. Si vous chinez
chez les < brocs )), vous en trouverez. * 4. Personnellernent, je vous sug96rerais
des rideaux doubl6s molletonn6,s. * 5. iquipez-vous d'une cuisini6re Gaudin
< Ch6telaine > i l'ancienne" * 6. Vous me donnez carte blanche ? Je le sens : ce
manoir est fait pour vous !
(freponses possib/es) 1. ll faut une pose anglesrie, c'est-d-dire sans galons pour
que les finitions soient invisibles. - 2. ll faut absolument garder le style de la
r6gion et le cachet de la maison. - 3. Pour conseryer son caractdre unique,
preferons une tenture murale. - 4. Tout doit baigner dans une lumidre
< mediterrantienne ). * 5. Si on s'y voit vivre, c'est bon signe. - 6. Cette couleur,
qui donne un ton patin6, est magni{ique, et cela se marie trds bien au ddcor, -
7. On y trouvera les traces des g6n6rations qui s'y sont succede, une maison
pleine d'histoire et de vie.
(f @ALF. Propositionj
Quel beau manoir venez-vous d'acqu6rir I Certes, il y a de nombreux
am6nagements int6rieurs A pr6voir, mais ne vous inqui6tez pas. Je suis l& pour
vous conseiller afin que cette demeure devienne une gentilhommidre 6l6gante
i
et conforme vos go0ts. Tout d'abord, et en rdgle g6ndrale, il faut pr6server
le cachet chaleureux de la b6tisse. Evitez le moderne, surtout dans les pi&ces ir
vivre. Je vous suggererais d'orienter vos choix vers une dt6coration chaleureuse
et intemporelle et qui pourrait se fondre dans l'histoire de la maison.
Pour votre s6jour, choisissez des rideaux doublds molletonn6s qui garderont
la chaleur et l'intimit6 de vos douces soir6es hivernales, Aux murs, posez des
tentures murales qui mettront en valeur votre helle collection de tableaux des
petits maitres du xtx' sidcle. Pour conserver le caractlre unique de votre s6jour
et de votre demeure, il faut absolument garder en l'6tat les persiennes en bois
ainsi que les portes d'origine, leurs poign6es et les crdmones des fen6tres.
Dans la cuisine, au sol, je vois bien des tomettes curry madras de la rdgion.
i
Evidemment, 6quipez-vous d'une cuisinidre l'ancienne et chinez chez les brocs
du coin afin de dd,nicher une grande table de ferme en bois qui pourra vous
i
servir aussi bien de plan de travail que pour recevoir << l'authentique p vos
hOtes et amis. Enfin, parlons de la salle de bains, otr l'on pourrait se permettre
d'ajouter une touche de modernitd. Une baignoire tl l'ancienne dot6e d'une
fonction douche avec robinetterie vintage ( aft d6co > s'impose. choisissez
un carrelage en damier noir et blanc pour renforcer le e6t6 chic des anciennes
salles de bains. Quant A l'6clairage, soyez attentif i ce qu'il soit moderne et
fonctionnel mais n6anmoins chaleureux, Bannissez les n6ons, bien entendu !
Vous aurez compris que tout doit baigner dans une lumiire m6diterrandenne.
chers amis, vous avez fait le bon choix : ce manoir est i votre image, il est ir la
fois convivial, authentique et raffin6... comme vous !
138
Chapitre 36c Ecrire un encart pubtricitaire pour un bien immolrilier
Exercices page 243
vend manoir en Picardie (cise) en plein crnur de Gerberoy, l,un des plus beaux
villages de France.
Entidrement restaurde, cette demeure picarde vous enveloppe de son charme
et de son ambiance chaleureuse et de son caractdre historique. Construite au
xvtt'siecle, cette maison pittoresque a ete choisie comme sujet de predilection
par Henri Le Sidaner, ami d'Auguste Renoir.
Elle est dotee de 12 pidces, dont 5 chambres,3 salles de bains et d,une
bibiiothdque. iouxtant le salon, vous trouverez d,ur.r r6te un boudoir pour dames
et de l'autre un fumoir pour messieurs qui ont ete preserv6s par les proprietaires
precedents, ce qui 0pporte une originalitd inouie t* cette charnnante rnaison"
Les pi6ces mansarddes des 6taEes sup6rieurs accessibles par des escaliers en
colirnaqon ajoutent une touche romantique A l,ensernble"
Autour, un terrain de plus de 2 000 rni arn6nage en plusier;rs espaces aux
ambiances vari6es, avec un jardin A la fran-caise et un jardin japonais c6tt1 cour.
cote jardin, un potager aux leEumes d'antan et un verger d,arbres fruitier.s.
Un poulailler et un piOeonnier rriennent parfaire cette cjemeure de charme en
excellent 6tat. R l'extrdrnit6 du terrain, vous trouverez une petite d6pendance
compos6e de trois pietes arn6naq6es pour y recevoir vos hdtes en toute liberte^
La maison est facile d'acces, a deux heures de voiture de paris, non ioin de
Beauvais (20 km) et a i2 rninutes de la gare de Feurquidres, En seulement
quelques minutes, vous trouverez tous commerces et services (une boulangerie
139
artisanale, un kiosque, une pharmacie et une supdrette), Chaque vendredi, le
march6 local s'installe d proximit6 pour le plus grand plaisir de vos papilles et de
vos yeux.
Un havre de paix dans un ddcor champ,fltre, cette maison sera v6tre si vous le
souhaitez.
Contacter la revue Proprietes de charme (rdfdrence annonceur : QA221B), ou
alors directement l'agence immobiliAre < Derneures de rdve > ir Gerberoy,
ll est vrai que Ies collectiorrneurs commc nroi sont rares. ce sont plutot des gens
cultiv6s, des passronnes d'histoire, c'est por;r ufie elite, pour des gens un
fretit
peu differents qui vont prendre plaisir a se cLlltiver, a iire, & faire rjes recherches.
ll existe des petits clubs locaux ou les amoureux rje ce train se rencontrent et
s'echangent de bons tuyaux. J'adore egaienrent faire partager {ette passic;n
avec les f6rus des voyaqes a l'ancienne, et ils sq:nt nomhreux. comrne mr:i, ils ont
une grande capacite de reve.
1. Ce reportage parle de la vente aux encheres rje l'une <les plus irnportantes
coilections privees du marche de l'art au mr:nde, r:elle rlu coutr:rier yves saint-
Laurent et de son (ompagnon, i'hcmme d'affaires pierr* Berge. * ?" Ar.r Grancl
Palais a Pans. - 3. D'un cote il y a ies acheteurs, les collectionri.urs fortunds, de
l'autre les visiteurs, les rurieux, les passionnes d'oL:jeis d,art. 4" parce qu,il s,agit
-
d'une collection exceptionneile tant au niveair quafttitatif que qualitatif.
*
1. les pidces (de collelctir:n) Z. Ad.juge, venrju l*
B. l,argenterie _ 4. le
commissaire-priseur - 5. ie prix des 6tiquettes * 6" une fourchette de prix 7. le*
-
ventes aux enchdres - E. les Arts ddcoratifs * g" la rnise prlx i
(E) (Reponses possibles) '!. C'est trtrs beau, aprds ga va 6tre disperse,
I'e n'aurai peut-
0tre pas l'occasion de les revoir. - 2. Cette sculpture de Braniusi, estirnation
entre 20 et 30 M, et ce petit (anape xrx.sieele, tr0s r"are, estime fi 1I M. * B. I_a
vente pourrait battre tous les preredents records. -4, ll n'y a pas r;inrplement un
nucleus de trois oeuvres majeures, c'est que ie nucleus est enorme. * S. A defaut
de casser leur tirelire, certains ont fait cles kilometres" - S. Dans la nr6nne vente,
trois muvres de la mSme perinde charniel"e, c'est aL:solument exceptionnel" *
7. Avoir une telle densite et ilne telle qualite d'ohj*ts, c'est du rarement vu, *
I' Toutes ies pidces ont €te achetees avec une riEueun ! * g. Les acqu6reur:
potentiels viennent des quatr.e coins de la planete.
t4l
(f @roposition)
Aujourd'hui, c'est la grande vente aux enchdres d'une trAs prestigieuse
collection priv6e de boules i neige ayant appartenu d la Grande Duchesse de
Gerolstein. Les chionosph6rophiles du monde entier se sont donn6 rendez-vous
pour d6nicher la perle rare.
Cette vente pourrait bien battre tous les prdcddents records. Chaque boule est
un v6ritable objet d'art. Vous trouverez par exemple cette pi6ce en provenance
du Japon, repr6sentant un samourai finement sculpt6, datant de l'dre Meiji. On
pourra 6galement y d6couvrir cette autre pi6ce fabriqud,e d Saint-P6tersbourg
en 1915, d'une richesse et d'une finesse d'ex6cution incroyable. Elle reproduit
en miniature la cath6drale Saint-sauveur-sur-le-Sang-vers6, constell6e de fines
i
paillettes d'or. Pour ceux 69alement qui sont pr6ts casser leur tirelire et qui
ne veulent pas seulement admirer le prix des dtiquettes, il y a cette somptueuse
piAce fabriqu6e sp6cialement pour Eu96nie, l'impdratrice des Fran6ais, et
qui renferme sous son globe l'op6ra Garnier sous la neige, juste aprds sa
construction, Une pidce unique !
Cette collection est estim6e ir 5 millions d'euros, ce qui sera un record mondial
pour une vente de ce genre. Avoir une telle qualite d'objets, c'est du rarement
vu ! Dans la m6me vente, on trouve toutes les 6poques depuis la fin du
xrx' sidcle ir nos jours et un nombre inoui de pays y est repr6sent6, quelques
pidces exceptionnelles et rarissimes venant de pays aussi divers que les iles Fidji,
l'fthiopie, le Sri Lanka, la Bolivie, l'Arm6nie ou la Pologne.."
Commenqons la vente avec cette jolie pidce repr6sentant la Dent de la Rancune,
pic bien connu des randonneurs du Massif central, fabriqude en platine argent6.
La mise A prix est de 1 500 euros, Continuons avec cette boule d neige tout ir
fait originale, qui est la mise en abyme d'une boule i neige, c'est-i-dire une
boule i neige de la tour Eiffel dans une seconde boule ir neige datant de 1950
et estimde entre 3 000 et 4 000 euros. Portons i pr6sent notre regard sur cette
pidce amusante et trds particuli6re - il {aut le reconnaitre - : il s'agit d'une boule
i neige mont6e autour du dentier ayant appartenu au G6n6ral de Gaulle. Cette
raret6 est mise d prix e 15 000 euros, mais la valeur estim6e se situe dans une
fourchette entre 20 000 et 40 000 euros...
Venez dans notre salle des ventes et n'h6sitez pas ir delier vos bourses afin
de devenir acqu6reurs de ces boules ir neige, pour le moins originales,
exceptionnelles et g6n6ratrices de r6ve, Cela, vous en conviendrez, n'a pas de
prix !
(l)
(r 1. Vrai - 2. Faux. Ce sont deux paysages. - 3. Vrai
1. les pinceaux (expression : s'emm6ler les pinceaux) * 2. le chevalet - 3. le
courant impressionniste - 4. une nature morte - 5. le couteau - 6. le relief - 7. le
style antique * 8. le portrait - 9. le mouvement art d6co - 10. la palette * 11. la
toile - 12. le mouvement n6oclassique
142
(D Eldve de... un important repr6sentant de... un artiste incontournable de la
r6gion... expose, dans la capitale... arpent6,". comme en t6moigne
(o (Rdponsespossib/es) 1, Pierre-Henri de Valenciennes adopte un style n6oclassique.
- 2. En effet, aprds une orientation assez classique, Jules R. Herv6 se tourne vers
l'impressionnisme. - 3. Th6odore G6ricault privi169ie la couleur et la construction
dans ses euvres, * 4. Gustave Moreau a largement particip6 au renouveau de
l'Art moderne aux c6t6s de Giovanni Segantini.
(Rdponsespossib/es) 1. Cette belle composition inond6e de soleil r6vdle tout le
i
talent du peintre. - 2. Le peintre n'h6site pas utiliser sur une mdme toile le
pinceau et le couteau, donnant ainsi i sa peinture relief et matidre et beaucoup
de vie, * 3. Eugdne Delacroix est un peintre flamboyant, travaillant avec une
grande vigueur.
(DALF. Proposition)
Tableau :Armand Guillaumin (1841-1927), Agay, avril 1914, soir, rocher i/e Besse,
huile sur toile, 65 x 81 cm.
Estimation : 20 000/25 000
Avec vue sur l'Est6rel et sa mer turquoise
Armand Guillaumin est un artiste peu connu par le grand public, mais
incontournable pour les amateurs de l'impressionnisme et les amoureux des
paysages des belles provinces franqaises. ll fait partie de l'6cole de Crozant, un
courant plus libre, loin de l'acad6misme et qui se distingue par une organisation
( sans maitre ni chef de file >. A part la Creuse, il arpente avec le mdme bonheur
la Bretagne, la Charente-Maritime et le sud de la France. 5'il a pu quitter son
travail de nuit aux Chemins de fer i Orl6ans et effectuer tous ces voyages, c'est
parce qu'il avait - anecdote amusante - gagn6 la somme de 100 000 {rancs d
la Loterie nationale. En 1874, puis en 1886, il participe ir la premidre et ir la
dernidre exposition impressionniste avec Monet et son ami Pissarro : c'est dire
l'importance de ce peintre attachant.
Les r6gions qu'il traverse, toujours d'une nature exub6rante et sauvage,
l'inspirent pour cr6er des paysages authentiques, tant6t baign6s de lumidre,
tant6t recouverts de neige. Sa palette 6volue vers une grande richesse de
couleurs, les touches 6tant de plus en plus 6tal6es sur la toile. En privil69iant
avec force la couleur, il est prrScurseur du fauvisme.
Sur cette toile, le peintre, comme d son habitude, a choisi ir merveille son
cadrage, d6voilant une majestueuse vue sur la baie d'Agay inond6e de soleil. ll
est par ailleurs particulidrement attentif au rendu des arbres, verts, au premier
plan, et de la terre, ocre, au second plan. Le bleu intense de cette mer turquoise
renforce avec vivacit6 la profondeur de cette somptueuse composition.
Cette toile, num6rot6e 813 au catalogue raisonnd, fera sans nul doute le
bonheur des amoureux de Guillaumin, peintre longtemps incompris, mais
aujourd'hui admi16.
SAMEDI 17 FTVRIER, SALLE 4 - DROUOT.RICHELIEU
t43
38. Philosopher sur le bonheur
Chapitre 38a Parler de son honheur ir travers
des expressions imagdes
Exercices page 251
144
dans ma vie sentimentaie. Comme vous le voyez, ce n'6tait pas la voie royale,
loin de ld, mais, gr6ce ir mon temperament serein, je gardais confusdment au
fond de moi une iueur d'espoir qui me perrnettait chaque matin de me dire avec
humour < tout va trds bien, madame la Marquise >.
-
Les mois passdrent pr"ris un matin d'avril et Dieu s*it si je m'en souviens
bien -, la clochette de la porte tinta et un enrploy6 de la poste me remit un pli
recommand6. Mystdre : mais qu'est-ce que cela pouvait bien 0tre ? A ce moment-
ld, je ne pensais plus du tout d mes vell6it6s d'dcrivain. J'ouvre l'enveloppe et
ld, une timotion d6licieuse me traverse:que vois-je sur l'en-t6te du courrier ?
Le nom de la maison d'6dition la plus prestigieurse de Paris ! Je n'en croyais pas
mes yeux ! Tout au long de la lecture que je savourais, .ie me pinqai pour voir si
je ne revais pas ! Non seulement l'6diteur retenait mon manuscrit, rnais de plus,
chose incroyable, il me complimentait sur rnes talents d'auteur et mon sens de
la narration. Et, tenez-vous bien, il voulait me rencontrer afin que nous signions
un contrat exclusif pour trois romans.,A cet instant, mori cmur explosa de joie.
Aprds avoir ete dans la panade, j'allais enfin m'en sortir.
A la suite de la signature du contrat et de la sortie rie mon premier livre, quif0t
un veritable succes, je nageais dans le bonheur et je pouvais enfin croquer la vie
a belles dents. Desormais, je vivais une vie de cocagne dans une belle maison
I
de campagne, avec un feu de cheminee qui r^ne nechauffait l'hivor, mes chiens i
mes pieds et, loves sur mes genoux, rnes chats ronronnant et m'aiclant A trouver
de l'inspiration poetique. Je vivais une lune de miel interminable auprds de mon
nouvel amour, et mes amis etaient bien li, autour de moi, pr6ts d faire en ma
compagnie la tournee des grands-ducs, Que dernander de plus ! .l'avais donc eu
bien raison de ne pas m'a{foler a l'6poque ou je trarrersais des rnoments difficiles
et de prendre la vie comme elle venait. Du coup, l'expression < tout vient d point
a qui sait attendre > s'6tait averee juste et moi j',6tais enfin devenu un homme
heureux, Comme quoi la sagesse paie !
(r l'occupant.)
1. s'6vanouir * - 3. l'usure - 4. fanee * 5. un royaume lointain * 6. piillr
2. jauni
*
o
- 7. affaiblissement 8. le temps qui passe.". efface - 9. un arnoindrissement
1. lmpossible d'ajouter un ( ne > expl6tif. - 2" Lisandre est plus eharmant qu'il
n'est beau, il est rnoins grand que je ne le pensais.
(D (Rdponses posslb/es) 1. La vie, ce n'est peuit-€tre tout de m*me que le bonheur,
- 2. )e ne sais comrnent m'y prendre pour 6,tre heureux" - 3. Je retiens la vie. -
4. Decouvrir cela, c'est la consolation d6risoire de vieiilir. * 5. Ne laissons pas la vie
couler entre nos doigts" - 6. La vie, c'est un outii qu'cn tient bien dans sa main.
145
(Rdponses posslb/es) 1. C'est[a : se (ontenter d'un petit morceau si on a 6t6 bien
sage ! - 2. Vous, avec votre vie minable qu'il faut aimer co0te que co0te ! -
3. Vous et cette petite chance pour tous les jours, si on n'est pas trop exigeant !
- 4. On dirait des chiens qui llchent tout ce qu'ils trouvent. - 5. Tu d6fends ton
(petit) bonheur comme un os ! - 5. Ton bonheur ultime, c'est de devenir un
monsieur.
(O @ALF. Proposition)
i
Tout est assujetti l'6rosion du temps, La vie s'6coule inexorablement entre
nos doigts, notre corps s'use, notre esprit s'affaiblit. ll nous est impossible de
retenir la jeunesse, la vie. D6couvrir cela ne facilite pas la construction de notre
bonheur. Mais comment $'y prendre pour atteindre ce royaume lointain ?
Comment parvenir d 6tre heureux ?
Certains s'acharnent et travaillent m6thodiquement pour accumuler des biens,
dans le fol espoir que ce mat6riel qui les entoure fixe leur bonheur. Cette
course au profit, ir la possession, les am&ne comme des chiens A l6cher tout ce
qu'ils trouvent et les oblige d d6fendre ce petit bonheur comme un os. D'autres
pensent s6rieusement que le fait d'avoir des enfants les protdge de l'usure du
temps et que cela leur garantit un bonheur 6ternel. Quelle illusion I
Sije comprends ces r6flexes qui tentent de graver le bonheur dans la mati&re et
dans la descendance, je pense que la recherche du bonheur se trouve au-deli
des consid6rations mat6rielles eUou familiales. A mon sens, le bonheur est plus
intense qu'on ne le croit et moins difficile tr atteindre qu'on ne le dit, car il est
le r6sultat de la jonction entre l'imaginaire et le r6el. C'est un 6tat compos6'de
milliers d'instants d'amour, de plaisir et de courage qui vont et viennent, mais
qui justement, par ce mouvement incessant, construisent le bonheur. << Mon >
bonheur" Autrement dit, si pour beaucoup le bonheur, c'est devenir quelqu'un
i l'6gard de la soci6t6, en ce qui me concerne, c'est d6ji devenir quelqu'un
pour moi-m6me et mes proches, C'est simultan6rnent le courage de pouvoir
me regarder dans un miroir sans rougir de mes actions et celui de veiller ce i
que mes qualit6s d6passent toujours et en toutes circonstances mes ddfauts.
Par ailleurs, il ne faut pas aimer co0te que cofite n'importe qui et n'importe
comment, c'est-i-dire qu'il ne faut pas se contenter d'un petit bonheur mesquin,
ll faut 6galement lutter pour que le temps n'altdre par les sentiments et ne pas
se contenter d'un petit morceau de bonheur si on a 6t6 bien sage,
Vous l'aurez compris, je ne me battrai jamais pour des futilit6s mat6rielles telles
une voiture ou une maison, pas plus que pour une carri&re professionnelle sans
limite, En revanche, je me battrai toujours pour l'amour et je ferai tout afin
de me lib6rer des entraves li6es aux conditions et aux conventions mat6rielles.
Et que ma vie puisse s'6panouir dans toute son ambivalence et dans toute sa
puissance. Le bonheur, ce doit 6tre une vie exigeante, riche et intense !
t46
Chapitre 38c D6finir Ie honheur
Exercices page 255
1. Fa ux. L'a rticle provient d'u n celebre d iction na ir* encye ioped iq u e L'Enryclapedie.
* 2. Faux. ll y a une partie du bonheur oui depenrl de nous, de notre faqon de
penser. - 3. Vrai
1. le plaisir des sens - 2. (plaisir) restreint * 3. la pente rapide * 4. le plaisir
piquant - 5, le plaisir de l'esprit * 6. grossier - 7. l'attrait vainqueur - L le plaisir
du sentiment - 9. bref, breve
(Reponses possibles) 1. Tous les homrnes se r6unissent dans le desir d'&tre
heureux. - 2. Le bonheur se prenC ici pour un 6tat, une situation..*3" Le i:onheui'
est different du plaisir qui, lui, ne peut janrais etre un etat" - 4. C'est une
impression ineffacable de la nature qui l'a grav* dans nos cceurs..* 5. Tout ce qui
n'est point bonheur nous est etranger.
(Reponses posslb/es) 1. l'agiter par de douces se{ousses - 2. i'enivrer des
transports d'une volupte pure - 3. l'anirner par des sentirnents agreables-4. lui
imprimer des mouvenrents delicieux * 5. rnais to*s les mr:ments cJe notre vie ne
peuvent pas etre files par les plaisirs - 6. ll faut fa!re couler la joie julqu'au plus
intime de notre cceur
(Reponses possioles) 1. On peut lire dans X les reflexior"ls solides et judicieuses
qu'il a ecrites sur le bonheur. * ?. Quoique nCItre bonheur ne depende pas en
tout de nous, nous y pouvons neanmoins qeh par notre faqon de penser,
m (DALF. Propositton)
PLAISIR S. m (Morale) se prend ici pclur rin nrouverflent dont on ddsirerait
la duree sans changement nnais qui en rri,alite est brei et passager;tous ies
moments de notre vie ne peuvent pas 6tre fil6i par ies piaisirs. En cela, Ie piaisil'
est different du bonher:r qui est une impressior"r pius elurable et qui ne peut
jamais etre un mouvernent. Le plaisir se distingue des notions de ddlice et de
volupte qui, elles, ont {-rne appiication plus restreinte, la premidlre se bornant i
la sensation, notamment d la bonne chtrre, et ia scconcle vehiculant l'idee de
se nsu a lite "
Tous les hommes se relunissent dans la qu$te du plaisir : ('est par le plaisir que
la nature conduit les humains, comme la matidre est mue par le mouvement. Le
plaisir nous oriente vers le bonheur pendant tout ie temps que nous le go0tons.
ll 6mane de l'exereice des organes du corps qui ne ies affaiblit pas, i toutes les
occupations de i'esprit qui ne l'6puisent pas, * tous les mr:uvements du coeur
qui l'animent et, enfin, A une attitude digne d* soi, des autres hommes et de
la nature. En revanche, I'ahsence proloneee de plaisir prdcipiterait l'homme
cians l'agressivit6 et la frustration et l'6loignerait defirritivement de la possibiiite
d'acceder au bonheur"
[-es mouvenrents du corps sont source de grlaisir, tel qu'on peut l* constater iors
d'une promenade ou lorsque l'on danse ; a c*ntrario nclus avons une aversiori
contre l'inaction que nous avons tendance ii rapprocher de la faiblesse et de la
maladie. i-a vue nous pro(ure aussi du piaisir : tout re qui est beau, tout ce qui
est vari6 ou singulier, l'ensernble des couleurs nous transportent. En qen6ral, les
I na
t+r
t-
sensations d6clench6es par les cinq sens nous animent et nous touchent pour
i
peu que le corps et l'esprit soient dispos6s les recevoir.
39. Se souvenir
Chapitre 39a Partager un souvenir
Exercices page 257
(D *
a
1. Faux, C'est l'extrait d'un roman, 2. Vrai - 3. Vrai
1. une case vide, * 2. une amn6sie - 3.0tre tendu * 4. taire, garder un secret *
(Sdponses possibles) 1. Aucun de mes amis n'a jamais 6t6 autoris6, d passer notre
porte. - 2. M6me mes grands-parents n'y sont jamais venus. - 3. ll n'y a toujours
148
eu que nous trois dans notre appartement. - 4. Depuis toujours, je me demandais
ce qui n'allait pas dans notre vie.
(O Proposition)
Aprrls quinze ans d'absence, je suis revenu dans le chalet savoyard oi avec
mes parents j'avais pass6 les nodls de mon enfance. Etrangement, j'en garde
A la fois un souvenir 6merveill6, parce que c'r6tait la grandeur de la montagne
et de la nature oi je ressentais une certaine forme de libert6, et aussi une
impression g6nante parce que souvent j'avais trds peur, perdu dans cet espace
isol6. Mes parents, passionn6s de ski nocturne et adeptes de soir6es < fondue >
entre adultes, avaient pour habitude de me laisser seul le soir, consid6rant que
moi, petit gar[on, je n'avais rien ] y faire. Reclus dans ce grand chalet, loin de
toute 6me qui vive, j'6tais en proie d mille tourments. J'avais non seulement le
sentiment d6sagr6able d'6tre abandonn6, mais aussi cette angoisse obs6dante
qu'un animal g6ant, quelque ogre des neiges ou autres 6tranges fant6mes
allaient venir m'attaquer et me d6vorer, Mais dans la t6te d'un enfant, o0 est
la frontiBre entre le r6ve et la r6alit6 ? En v6rit6, cette angoisse me mettait
tellement en alerte qu'il suffisait d'un rien pour m'affoler. Le moindre bruit me
faisait sursauter, et Dieu sait s'il y en avait ! Entre la cascade d'eau, le crissement
du vent glac6, le vrombissement du po6le, et le bois des lambris qui travaillait
sans cesse, tout m'6pouvantait. Pour faire diversion, j'essayais tant bien que
mal de me plonger dans des livres qui auraient calm6 mon esprit. Que nenni !
Ces derniers dtaient toujours emplis de mystdres, comme tous les volumes des
deux s6ries Le Club des cinq* et les iix Compagnons*, issus respectivement de la
BibliothAque rose et de la Bibliothdque verte, que je d6vorais en temps normal
i
mais qui, ce moment-ld, me glaqaient le sang. En somme, je me construisais
tout un monde fantasm6 que rien ne pouvait arrdter. Un cauchemar.
Avec le recul, ces frayeurs de gosse me font sourire. Aujourd'hui, je dors dans
ce chalet sereinement. J'y passe des nuits seul, loin de l'agitation parislenne,
i
et m'y sens 6trangement bien. La seule chose laquelle je pense parfois et qui
remonte des terreurs de mon enfance en d6pit de la distance du temps, c'est
cette peur de l'abandon, semblable d celle que ressentait /e Petit Poucet*, J'ai
i
longtemps tu ce secret et la crainte de le r6v6ler mes parents fut telle que
cela s'est transform6 en une sorte d'amn6sie. Comme ils 6'taient tr6s s6vdres,
j'6tais persuad6 que je n'avais pas le droit de me plaindre, moi, le petit garqon
g6t6 qui avait le privilAge de passer ses vacances dans un magnifique chalet de
montagne. lnstinctivement, je me suis toujours demand6 ce qui n'allait pas dans
notre vie. D6sormais, avec la maturit6,, j'analyse mieux cette situation et je crois
avoir d6couvert ce qu'6tait cette rigidit6, cette pudeur de ne jamais s'exprimer
d ceur ouvert, de ne jamais partager ses chagrins, C'r{'tait donc la convention
implicite des membres de ma famille - et sans doute aussi celle de l'6poque - de
ne pas se confier mutuellement. A la maison, je n'avais pas le droit de parler de
mes tourments et mes parents, de leur c6t6, ne parlaient jamais de leur intimit6,
< Cela ne regarde personne >, disaient-ils. Puis ils r€,it6raient sans cesse cette
phrase < La vie est un combat et sans cela elle ne serait rien >, phrase qui me
i
mettait mal l'aise puisqu'elle 6tait insaisissable pour l'enfant de 10 ans que
j'6tais"
Aujourd'hui, j'ai d6finitivement bris6 ce secret, qui pesait lourd sur mon ceur. Je
149
parle librement avec mes proches, je suis moins tendu, nous osons nous confier
nos tourments, nos hantises. Pour moi, dds que j'ai atteint l'8ge de raison, il 6tait
hors de question que je r6pdte ce sch6ma embarrassant que j'avais v6cu avec
mes parents. Heureusement, tout cela est loin de moi i pr6sent et le temps a fait
son euvre. Dor6navant, je suis heureux de revenir dans ce chalet de montagne
et je ne ressens plus aucune g0ne.
*Auteurs respecti{s : Enid Blyton, Paul-Jacques Bonzon,
Charies perrault
r50
et rejoignis mon fauteuil oir je m'installai confortablement, la t€'te appuy6e sur
un coussin aux joues moelleuses. A mesure que l'ouverture de cette euvre se
d6ployait, je glissais lentement dans un 6tat de demi-sommeil. Alors mon esprit
l6cha le lieu oirje m'6tais assoupi. Tout se mit ir tourner autour de moi dans la
pEnombre de mon salon, tant et si bien que je finis par ignorer oir je me trouvais
et qui j'6tais. ll me restait seulement dans sa simplicit6 premidre le sentiment
de l'existence, comme il peut fr6mir au fond du ceur d'un jeune homme de
12 ans. Ensuite, dds que j'entendis les premiers airs virevoltants et joyeux, ma
pens6e h6sitant au seuil des temps et des formes, une pl6iade de souvenirs me
revinrent en m6moire pour me tirer du n6ant. Ainsi, je retournais en enfance, je
me revoyais petit gargon arpentant les escaliers de la butte Montmartre, jouant
aux billes et aux osselets, retrouvant avec 6merveillement le visage de mes
copains, de mes grands-parents et des habitants du quartier. Cette conjugaison
de notes musicales et d'images lointaines s'6tait d6clench6e parce que ma
voisine de palier, qui 6tait chanteuse lyrique d cette 6poque, n'avait de cesse
de fredonner ces airs magnifiques et que moi, jeune garqon romantique, j'6tais
6pris de cette beaut6 extravagante.
i
En 96n6ral, c'est-A-dire chaque fois que j'6coute un morceau particulier, ce
m6canisme de m6moire musicale se met en marche et me pr6sente successivement
des visages, des ruelles, des jardins, des squares, des appartements, des instants
de bonheur et d'amertume, qui sont intrinsdquement li6s ir ces m6lodies. Sans
conteste, celles-ci sont les gardiennes fiddles d'un pass6 que mon esprit n'aurait
jamais d0 oublier. Ces instants magiques me permettent ainsi de me figurer
actuelles toutes mes amours pass6es sans me les reprdsenter exactement. Et dds
i
que la m6lodie est termin6e et que, tout i fait 6veil16, je reviens la r6alit6 de
l'instant pr6sent, ces souvenirs d6licieux retournent dans le pass6. Mais c'est le
cours naturel des choses, et cela n'a au fond guAre d'importance puisque je sais,
par exp6rience, que je peux compter sur ma m6moire qui se r6veillera au quart
i
de tour l'6coute d'une chanson ou d'un air nostalgiques.
151
confare l'usufruit de... i... Je ldgue i.., la totalit6 de... En ce qui concerne mes
i
biens personnels, je les transmets (cdde) l'association,.. Enfin, je ldgue (laisse,
fam.) it... qui s'engagera i,.,
(DALI. Proposition)
Ceci est mon testament :
Je soussign6, Maurice R., n6, le 3 f6vrier 2018 e ciboure (Pays basque) domicili6
i
66, boulevard Hausmann Paris 8u, ldgue
i M. Guy Durdoreille, mon fiddle domestique, la totalit6 de mes biens
immobiliers ainsi que l'int6gralit6 de mes droits de compositeur;
A Mme Padebras (n6e Padebiscuit), ma cuisinidre d6vour6e, je confdre l'usufruit
de mon violon fabriqu6 par un c6ldbre luthier i Mirecourt, datant de 1785;
A Monsieur (Eildeverre, mon loyal chauffeur, toutes mes partitions manuscrites
d'une valeur inestimable,
i
Par ailleurs, en ce qui concerne mes biens mobiliers, je les l,igue mon cacatoes
i
Tino et ma zibeline Mistinguett. Notamment ir Tino son perchoir sculpte par
i
Georges-Fr6d6ric Strass, et d Mistinguett mon lit baldaquin Art d6co signe
Jean-Michel Frank;
Pour ce qui est de mes biens personnels, je les cdde d l'association < Pour un
espace sans musique > qui s'engagera ir obtenir la suppression totale de tous les
concerts de musique, sauf bien s0r lorsqu'il s'agira de l'une de mes ceuvres;
Enfin, je ldgue d mes neveux Sindou et Riette mes pyjamas us6s et mes
charentaises 6cul6es ;
Bilan n" 8
Exercices pages 262-263
152
- 4. Tous les hommes se r6unissent dans le d6sir d'dtre heureux. - 5. Aucun de
mes amis n'a jamais 6t6 autoris6 d passer notre porte.* 6, Ma pens6e h6sitait au
i
seuil des temps et des formes. - 7. Le souvenir venait moi pour me tirer du
n6ant. - 8. En ce moment je me figurais actuels ces personnes disparues sans me
les repr6senter exactement. - 9. En ce qui concerne mes biens personnels, je les
i
transmets une association locale.
(Rdponses possibles) 1. Cette maison est quand m6me pas mal amoch6e. *
2, Pour une bouch6e de pain, toute la bicoque est transform6e en v6ritable
bijou. - 3, Je suis fauch6(e) comme les bl6s. - 4. Comme elle d6pense tout son
fric, Georgette L. est dans la panade. - 5. Jean-charles croque la vie i belles
dents. - 6. Lucie B. se bat contre vents et mar6es. * 7. Aprds avoir 6t6 mis i la
porte, Hugo se trouve (est) au fond du gouffre,
1. Equipez*vous d'une cuisini,bre Gaudin ( Chetelaine > ir l'ancienne. * 2. Tout
doit baigner dans une ambiance <r m6diterran6enne l,. * 3. Une grande table de
ferme s'impose. - 4. 5i vous chinez chez les < brocs > (= brocanteurs), vous en
trouverez. - 5. Non, il faut absolument garder le style de la r6gion et le cachet
de la maison.
(D @roposition)
charles-Franqois Daubigny (1817-1878), un village pres de Bonnidres, 1861, huile sur
toile, 540 x 350 cm,
Le peintre de l'eau
153
Travaillant les paysages avec une grande sensibilit6, l'artiste mat6rialise, A
travers cette euvre, de beaux moments de rdverie et de douce nostalgie que les
amateurs de ce peintre appr6cieront infiniment.
Estimation : 20 000 €
DIMANCHE 4 FEVRIER Salle Corot, 41, Grand Rue, Barbizon
R6cdation culturelle 4
Exercices pages 264-265
1. (d) ll n'y a pas d'amour. ll n'y a que des preuves d'amour. (Jean Cocteau) -
2. (a) ll est singulier que le mot Amour ne soit du f6minin qu'au pluriel. (Albert
Willemetz) - 3. (e) L'amour, c'est l'amour et le temps rendus sensibles au cGUr.
(Marcel Proust) * . (c) En amour, il y en a toujours un qui souffre et l'autre qui
s'ennuie. (Hono16 de Balzac) - 5. (b) En amour, 6tre franqais, c'est la moitie du
a
chemin. (Paul Morand)
1. Filer lb-2. fraiche/d-3. badine la*4.|a rage/c
(o 1. Marcel Proust, A la recherche du temps perdu (publication 1913-1927) -
* 3. Philippe H6riat, Famille
2. R6gine Deforges, La Bicyclette bleue (1981-1989)
Boussardel (1939-1968) - 4. Henri Troyat, Les Semailles et /es Moissons (j953-
1958) * 5. Roger Martin du Gard, LesThibault (1922-1940) - 6. Gilles Schlesser,
Saga parisienne (2011-2013) * 7. Maurice Druon, Les Grandes Familles (1945-
1952) - 8. Emile Zola, les Rougon-Macquart (1871-1893)
r54
Tableau synoptique : pays, supponts et per"sonnalitds
(productions rScrites et bilans)
pRvs, nEerorus SUPPORTS {DALF) prnsoruruRltrEs
Algerie 29c Annonce immobilidrre 36c 0Al-F Bernardo l\txaga, 6crivain 5a
Argentine B 1 Article de dictionnaire 38c DA|F Charles Azrravour, chanfeur 39b
Arrnenie 37b Article de presse 25a O,AIF Iliseb*th Badinter, philasaphe 21b
Eelgique 4a Airtobiographie 35c DAIF josepl-rine de Beauharnais,
tsirmanie Bl Billet d'hrimeur' 21c, 25a inlpdrafrice 14c
ffiolivie 37b Blog 1a, 2a, 7a, Vr. Beaumarr:hais, 6crivain 8a
Canacia (Qu6bec) 4c Catalr:gue de vente 37c DAlf, 88 Marie-Pauir:r Bel le" chanteuse 39b
Cap-\lert 1b Chanson 32b, 34e Enid Slyton, €crivain 39a
(hiti 'r9a Chronique 5h 0,41f Thcmas Bohier, hamnne politique
(hine 81, 83 Commentaire critique 8c DAI-{ 7Qr
Cuira 2b 1 5c, 82, 23a Paul-.Iacqu*s Bclnzon. 6crivain 39a
EspaEne 2b, 12a,24c Cornpt*"rendu 10a D.41f, 13c Alairr {lTamfort, chanfeur l9b
Lthr0ore J/il DALF,22a DA|F,85,27b AEatha Christie, *crivain 37a
ridji (iles) 37b Courrier des lecteurs 2c D,ALF,9a Camille Corot, peintre BB
France: DA,LE 9E Charles-Franqois Dauhi gn'y, pe i ntre
Aquitaine 28b, 30b, 37c Critique litt6ralre 28c S,AIF BE
Auvergne B3 D6bat 10h. 1 1tr DAlr, 141:, 16c Denir Diderot, 6crivain-philosophe
Eourgogne 1c, 30a, 30b DALF,21b D.AlE 25b, 28a, 38b ?"1 a, 38c
Brefagne 37c DALF hllarguerite Duras, ecrivain 27b
CharnpaEne 1 1c, 30a Dialoque (theStre) 3b, 17b, 30a, Ei"iEdnie, i n;pdratrice 1 4c, 31b
Cdte d'.Azur 27b, 37b 31a, 31b, 32a, 33b 0ALf, 34t] Gustave Flaubert, dcrivain 31 c
jura lc D.ALF, 35a Jean de la Fontaine, podte 22c
Langwedac-Roussillon Discours politique 23b DALF,23c Jean-MicheI Frank, ddcorafeur 39c
23a, 78b Limausin 76r Discouirs de prornotion 14c, 371: C'i eJe Gauile , llamrne d'Etat 31lt
forre 30a, 37c Fa[rle 22c iean Girault, cineaste 27c
Larraine 29c Fiche de s6curite 8b Armand Guillaumin, p*infre 37c
Massif centra! 37[r, 37c Forum 6a, 6c, 7b,8a, 1 Bb, lOa Philippe tr-l6riat, ecrivain 28c
A/oru/ 28b Guide gastronomique 30b, 30c Christr:phe Honor6, dndaste 21c
Narmandie 17r DALF Shohei lmamura, cin*aste Z7b
P*ris lc, 2b, 5c, 20c, 21b. Guide touristique 26c AALE ?.9a eharles [,ewinsky, ecrivain 28c
25c, t9b, 30c, 32c, 35b, DAI-F Sydney Lurnet. cineaste 27c
.i6a, .37a, 38a, 39b, 39c, lnterview 2b DlALE 35h D.4t4 36b h{arivaux, dcrivain 8a
ts8 DALE 31a Roger lvlartin du Cand, ecrivain 28c
Fays basque 5a, 39c Lettre formelle 12c 0AlE ?0b (atherine de Mddicis" reine de
Perrhe 36a Lettre ouverte 25c fiAlF France 29a
Pieardie 36c, B8 Lettre privee 1lr DALF, 3 1 c. 32c Moliere, ecrivain 8a
Pravence 30b.32c DALF {iaude Mclnet, peinfre 37c
Pyr$nees-Atlantiques Manifeste 5a EALI , 10r DALF, Z$c Napol*on l'1', ernpereur 14c
11c DALF Napoleeln lll, empereur 14c, BS
/ihone-A/pes 'le, 26c, Mediation 13b DAIF Jacques Offenbach, ca m positeu r
39a Pamphlet 28b DALf 39b
fenclde'tr8c P6tition 19c DALF, 84 Charles Perrault, ecrivain 39a
Vr:sgtes '14c, 39c Plaidoirie 22h DAL| Carniile Fissarro, peintre 37c
frrdce 16tt Po6sie 26a, ?6b, 33c l-{ercule Poirot, ddtective 27c
6roenriand 3?c Portrait 11a, 15a, 33a, 34a Diane de Poitiers, duchesse ?9a
Gr:inee 10a Rapport 21a DAIF, BG Jean fhilippe Rameau, compasiteur
tsnael 2b Recette de cuisine 30a 39b
Italie 1c,24c Recit de voyage 1e DALF R6gine. rhanfeuse 39tr
Japon 1a, 11t.., 27b, 37b R6cit romanesque 18c, 29b, 39a, 39b Auguste Renoir, peinfre 36c
FoloEne 83, 37b Scdnario 77a Alain Resireis, cindaste )Vh
Portugal 11c,24c Sketch 3a Henri l-e Sidaner. peintre 36c
Russie 2b, 37b Synopsis 2Vc DA|-F Georges-Fr*deric 5trnss, jaai!lier du
5ri l-anka 37b Temoigrrage !1t. 29c, 36a, 38a rol 39c
Suisse 2c,4b, 28c Testament 39c DAtF Henri Troyat, 6crivain 28c
Thailande 2a, ts1 Texte humoristique 3c, 'l 5b, 16a, 6uy Vallancien, mederln 201:
Turquie 27c, 37 a 171:, 17r., 18a, 18b, 'i9b, 20c, 23c, Antonitl Vivaid i, cornposlteur 39Ll
Vietnam 29c JIC
Tribune 24a DALF
r55
colrMUltrcArroil
DUFRAl{gArS
PERFECTIONNEMENT