Feuilletage
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Aide-mémoire
Macroéconomie
2e édition
Préface V
Présentation X
4 • La consommation 87
1 Introduction 87
2 L’approche keynésienne de la consommation 91
3 Les résultats empiriques
et les premières reformulations 104
4 Les fondements microéconomiques
de la consommation 111
III
Bibliographie 286
IV
VI
tude humble que préconisait Keynes. Bien loin des envolées théoriciennes,
il prend le lecteur par la main et lui montre comment manier en pratique
cette pâte qu’est la macroéconomie. Comment corriger la hausse de l’ac-
tivité de l’effet de l’inflation ; comment calculer les contributions de la
consommation et de l’investissement à la croissance ; comment mesurer
la relation entre consommation et revenu ; comment expliquer que la
consommation est proportionnelle au revenu tandis que l’investissement
est proportionnel à la variation du revenu, etc. Il parvient à une interpé-
nétration remarquable entre la théorie et la pratique, en s’appuyant le plus
souvent sur les données de l’Insee qui, grâce à la révolution internet, sont
désormais disponibles gratuitement en ligne. Il répond, par la démonstra-
tion, à une critique fréquemment adressée à l’enseignement de l’écono-
mique, qui serait à la fois trop mathématique et déconnecté de la réalité.
VII
VIII
commencer par les bases, ce que nous propose Cyriac Guillaumin avec
cet ouvrage.
À une époque où la macroéconomie est partout dans les débats politiques
et où la monnaie unique se trouve à la croisée des chemins, saluons cet
effort pour rendre la discipline concrète et accessible. Pour en savoir plus,
vous n’aurez qu’à retourner chez le dentiste !
Agnès Bénassy -Quéré ,
Professeur à l’École d’économie de Paris,
Université Paris I − Panthéon Sorbonne,
Ancienne Présidente déléguée du Conseil d’analyse économique.
IX
« Il est dur d’échouer mais il est pire de n’avoir jamais tenté de réussir. »
Franklin D. Roosevelt
Pour paraphraser Mankiw (1990), économiste reconnu, auteur de nombreux
ouvrages et enseignant à Harvard, il était plus facile d’étudier la macroéco-
nomie il y a quarante ans qu’aujourd’hui. En effet, jusqu’à la fin des années
1960, seule la théorie keynésienne existait. Surtout, celle-ci dominait les
débats macroéconomiques. Elle permettait de répondre aux questions essen-
tielles. En quarante ans, la théorie macroéconomique a évolué1.
La macroéconomie est une branche de l’économie qui évolue avec son
temps2. Cette évolution est nécessaire, elle permet, comme le rappelle, par
exemple, Olivier Blanchard, d’étudier de nouveaux mécanismes, d’expli-
quer de nouveaux phénomènes, etc.
Un renouvellement de la pensée et des théories macroéconomiques est
donc nécessaire. À l’heure actuelle, nous ne pouvons plus expliquer
certains phénomènes économiques comme, par exemple, la relation infla-
tion-chômage, par des outils élaborés il y a plusieurs décennies. Les outils
apparaissent chaque fois qu’un nouveau phénomène surgit afin de mieux
l’appréhender. Même si aujourd’hui la macroéconomie semble « cassée »,
c’est-à-dire moins apte à expliquer les phénomènes actuels, elle fait l’objet
de nouvelles investigations pour la rebâtir et proposer une théorie macro-
économique adaptée aux phénomènes étudiés.
1
Se reporter, par exemple, à Mignon (2010), pour une étude de cette évolution.
2
Pour paraphraser Samuelson, l’économie n’est pas une discipline achevée mais une
science toujours en voie de développement (Samuelson, 1972).
1 Présentation de l’ouvrage
1
Si nous devions résumer de manière très simple, pour ne pas dire vulgaire, les choses :
mettre des chiffres à la place des lettres est toujours « plus concret et parlant » pour
présenter et faire comprendre un concept macroéconomique.
XI
XII
1
On peut également, c’est d’ailleurs le titre du chapitre, le nommer : l’équilibre économique
global en économie fermée. Nous verrons au cours du chapitre 9 pourquoi nous parlons
d’un équilibre global et non général.
XIII
Remerciements
Mon premier remerciement est destiné à Judith Chouraqui, des éditions
Dunod, pour m’avoir proposé ce projet mais aussi pour son soutien,
ses encouragements ainsi que ses nombreuses relectures tout au long de
l’écriture de l’ouvrage. Je remercie également Nathalie Bourdon et Anne
Sophie Bourg, des éditions Dunod, sans lesquelles cette seconde édition
n’aurait pas été possible.
Cette seconde édition a également bénéficié des relectures, conseils et
remarques de mes collègues, parmi lesquels Virginie Coudert, Jézabel
Couppey-Soubeyran, Manon Domingues Dos Santos, Jean-Baptiste
Gossé, Pierre Joly, Jean-Marie Le Page et Hélène Raymond que je remercie
très sincèrement.
Ce livre doit également beaucoup aux professeurs que j’ai eus durant
mes années d’étudiant aux universités de Paris VIII-Saint-Denis, Paris
IX-Dauphine et Paris I-Panthéon Sorbonne. Ils ont contribué à ma
formation mais aussi à ce souci de pédagogie, de rigueur et, surtout, de
ne jamais dissocier la théorie économique de l’évidence empirique, que je
souhaite apporter à chacun de mes cours.
Enfin, je remercie mes étudiants dont les questions ont contribué à
la clarté de cet ouvrage.
XIV
Mots-clés
Macroéconomie, modèle, analyse positive, analyse normative.
1 Introduction
Déficit public, croissance, balance courante, chômage, taux d’intérêt,
spread, taux de change, marchés financiers, etc., tous les jours, à la télévi-
sion, à la radio, dans les journaux, nous entendons parler de ces concepts
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
1 D’un point de vue étymologique, le terme macro vient du grec makros qui signifie grand.
La crise de 1929 et ses conséquences dans les années 1930 vont faire voler
en éclat cette conception générale de l’économie. C’est avec cette crise
1
et la parution, en 1936, de l’ouvrage phare de John Maynard Keynes,
Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie, que va vérita-
blement émerger la macroéconomie et se forger un discours distinct au
sein de l’économie. Le terme de « macroéconomie « est d’ailleurs intro-
duit dès 1933 par Ragnar Frish1 et, depuis son émergence dans les années
1930, la macroéconomie a fait l’objet de nombreux développements à
travers différents courants de pensée.
Aujourd’hui encore, avec la crise qui secoue l’économie mondiale depuis
2008, la macroéconomie fait toujours l’objet d’approfondissement voire
de nouvelles investigations puisque la macroéconomie, dans sa forme
actuelle, est remise en cause pour ne pas avoir su prévoir et analyser
correctement la crise initiée sur le marché des subprimes2.
Un des aspects de la macroéconomie est sa relation, parfois ambiguë,
avec la politique économique mise en place par un gouvernement.
Depuis Keynes, de nombreux économistes sont convaincus qu’un
gouvernement a non seulement le droit mais aussi le devoir d’intervenir
dans l’économie afin de corriger les défaillances du marché. Cepen-
dant, l’expérience des années passées, mise à jour dans les années 1970,
a montré que les gouvernements sont faillibles. Aujourd’hui, deux grandes
© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.
2 Objet et méthodologie
de la macroéconomie
reposant sur l’idée que le tout est différent de la somme des parties.
Si la microéconomie constitue le fondement du comportement indivi-
duel, le comportement collectif résulte de décisions individuelles prises
sans connaissance complète des agissements des autres. C’est ce que
Keynes va développer en parlant d’un défaut de coordination. Dès lors,
Keynes oppose à cette approche microéconomique un discours a priori
strictement alternatif à l’approche classique qui va légitimer l’interven-
tion de l’État dans la régulation de nos économies. Keynes montre que le
défaut de coordination peut conduire à des déséquilibres au sein de l’éco-
nomie. La démarche de Keynes considère « qu’on a commis des erreurs
graves en étendant au système pris dans son ensemble des conclusions
qui avaient été correctement établies en considération d’une seule partie
du système prise isolément » (Keynes, 1936).
Variable(s) exogène(s)
Variable endogène
Figure 1 – Le modèle
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