Toute La Fonction Finance
Toute La Fonction Finance
Toute La Fonction Finance
la fonction
Finance
Toute
la fonction
Finance
Savoirs
Savoir-faire
Savoir-être
Caroline Selmer
Du même auteur chez Dunod :
Concevoir le tableau de bord, « Fonctions de l’entreprise », 2e édition, 2003.
Construire et défendre son budget, « Fonctions de l’entreprise », 2001.
Préface XV
Remerciements XVII
Introduction XIX
Partie 1
Les Savoirs
V
Vis-à-vis des marchés financiers 16
Vis-à-vis du personnel et du comité d’entreprise 17
Bibliographie 17
VI
Chapitre 4 Un environnement légal européen 57
K Les obligations des comptes consolidés 58
Le cadre conceptuel 58
Une nouvelle approche des états financiers 59
K Documents de synthèse IAS/IFRS 62
Le compte de résultat 62
Le bilan 64
L’annexe 65
Le tableau de flux de trésorerie 65
L’état de variation des capitaux propres 67
Les principales divergences IFRS/PCG 68
K Information sectorielle (IAS 14) 70
Aménager le système d’information 70
Obtenir une information plus détaillée 73
K Autres normes 75
Normes sur l’audit des comptes consolidés 75
Normes de contrôle interne et de gouvernance 75
Normes d’archivage 76
Bibliographie 77
VII
Partie 2
Les Savoir-faire
VIII
K Ouvrir son capital 143
Le capital investissement 143
L’entrée en bourse 146
L’actionnariat des salariés 147
K Procéder à des restructurations financières 148
Restructurer l’actif 148
Restructurer le passif 152
K Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI) 153
Le montage d’une opération 153
Les leviers juridiques, financiers, fiscaux 155
Le choix d’une modalité de sortie 155
Bibliographie 156
IX
Chapitre 11 Concevoir les tableaux de bord
et le reporting 197
K Piloter au niveau stratégique et opérationnel 198
K La méthode Janus 201
Le lancement du projet 201
L’organigramme de gestion 203
L’information décisionnelle 205
Les supports de l’information 207
La pérennité du système d’information 208
K L’executive scorecard 209
Le système d’information risk management 210
Le reporting value based management 212
Le reporting activity based management 213
Le système d’information marketing 214
Le reporting financier 215
Le balanced scorecard 215
K Erreurs à éviter et facteurs clés de succès 217
Bibliographie 218
X
Chapitre 13 Construire le dispositif d’audit
et de contrôle interne 239
K Le dispositif d’audit interne 240
Méthodologies d’audit interne 240
Chronologie d’une mission d’audit 242
K Le dispositif de contrôle interne 246
Objectifs et enjeux du contrôle interne 246
Mise en œuvre du projet 248
Bibliographie 258
XI
Chapitre 16 Clôturer les comptes annuels 301
K Les opérations de clôture 302
Domaines généraux 302
Domaines spécifiques 307
Relations entre services 309
K Le dossier de contrôle des comptes 310
La démarche de révision 310
Les contrôles à effectuer 311
Le rapport de gestion 313
K Les règles fiscales 314
Remplir les formalités déclaratives 314
Gérer les déficits fiscaux 315
Bibliographie 316
Partie 3
Les Savoir-être
Chapitre 18 Être à l’écoute 337
K Renforcer ses qualités d’écoute et d’adaptation 338
Adopter une attitude d’écoute active 338
Poser des questions variées et pertinentes 339
XII
Prendre le temps de reformuler 340
Se synchroniser avec son interlocuteur 341
K Adapter son style d’écoute à son interlocuteur 342
Répondre à ses préoccupations 342
Susciter son écoute 344
Définir les règles du jeu 345
Faire préciser son interlocuteur 345
K Améliorer sa communication personnelle 346
Bibliographie 348
XIII
K Accompagner les changements 378
Intégrer les mécanismes du changement 378
Mettre en œuvre les changements 379
Bibliographie 382
XIV
Préface
XV
Je ne doute pas de l’enrichissement intellectuel et concret que
trouvera le lecteur à la découverte attentive de « son nouvel ouvrage ».
Pierre Jars
Directeur honoraire d’une grande Banque
Ancien Président de la Fédération
européenne des analystes financiers
Professeur honoraire au CPA
XVI
Remerciements
Je tiens à remercier :
✓ Mes collègues de la Cegos et de la DFCG, pour leur aide et leurs
conseils.
✓ Mes amis proches pour leur soutien actif et la qualité de nos
échanges.
XVII
Introduction
XIX
financiers, besoin de réactivité accru, mise en place de progiciels de
gestion intégrés, qui ont entraîné des changements de méthodes et
le besoin de nouvelles expertises.
Dans le domaine de la formation, on a l’habitude de définir les
compétences par trois mots : savoirs, savoir-faire et savoir-être. Les
trois sont indissociables pour mener une tâche en fonction d’un
objectif. Une compétence ne s’exerce donc pas « en soi », mais dans
le cadre d’une entreprise avec des finalités bien précises.
Les savoirs de la fonction finance regroupent un certain nombre
de connaissances portant notamment sur la logique financière de
l’entreprise qui obéit à des impératifs de rentabilité, de dévelop-
pement et de financement. Les contraintes légales s’amplifient avec
la construction de l’Europe, l’internationalisation des capitaux, les
lois de sécurisation des risques financiers et la mondialisation. Pour
tenir son rôle, la fonction finance regroupe des missions et des métiers
faisant appel à des expertises renforcées.
La finance est un univers de techniques rationnelles où les savoir-
faire sont nombreux. Grâce à des prévisions, des modèles de business
de qualité, des mesures pertinentes… grâce à un système d’infor-
mation performant, un contrôle interne rigoureux et des processus
financiers bien rôdés, la fonction finance offre aux entreprises un
cadre sécurisant pour le développement et la pérennité de l’entreprise.
Or prétendre influer sur les attitudes des différents interlocuteurs
d’une société nécessite d’accepter le fait qu’un individu n’agit pas
seulement en critères rationnels. Les acteurs de la fonction finance
devront développer des savoir-être. Les principales qualités attendues
sont :
✓ de la rigueur : les directions doivent pouvoir s’appuyer sur les
collaborateurs de la fonction finance pour le traitement des données
chiffrées ;
✓ des capacités d’analyse et de synthèse : une partie importante des
responsabilités porte sur la compréhension des chiffres, ce qui
implique d’être capable de partager une analyse en la reformulant
de façon synthétique ;
✓ une vitesse d’exécution sans faille : pouvoir s’appuyer sur une
remontée d’informations rapides et d’une grande fiabilité ;
XX
✓ un sens de l’éthique, une indépendance de vue, favorisant le
traitement en priorité de ce qui touche à l’intérêt général plutôt
qu’à des intérêts locaux ou spécifiques ;
✓ un sens relationnel aigu pour vendre les décisions de la direction
générale et les impératifs financiers et réglementaires en interne,
ainsi que les actions de l’entreprise à l’extérieur.
Le but de ce livre n’est pas tant d’apprendre des règles et des
mécanismes financiers, que de se donner les moyens et la volonté
de s’ouvrir à l’évolution du monde de la finance en entreprise, pour
mieux en comprendre et en maîtriser les savoirs, les savoir-faire et
les savoir-être.
XXI
Savoirs
Chapitre 1
Savoir-faire
◆ Quels métiers regroupent la fonction finance ?
◆ Comment évoluent les profils rattachés à la fonction finance ?
◆ Quelles sont les nouvelles compétences à acquérir ?
◆ En quoi la fonction finance peut-elle être qualifiée de transversale ?
Savoir-être
1
1 • Missions, métiers, Les missions
missionsde delalafonction
fonction finance
finance
rôles Des métiers très variés
Une fonction transversale
2
« Business partner » de la direction générale
L’environnement économique actuel a radicalement changé. La
concurrence, devenue internationale, s’est fortement intensifiée.
L’innovation est au cœur de la création de valeur, entraînant un rac-
courcissement de la durée de vie des produits. Parallèlement, les entre-
prises se sont recentrées sur leur cœur de métier. En conséquence,
les risques financiers se sont accrus dans un marché globalisé.
Savoirs
Dans ce contexte beaucoup plus instable, la fonction finance doit
accompagner les dirigeants dans leur réflexion, au-delà de la simple
gestion des ressources de l’entreprise. Elle doit conseiller la direction
générale :
✓ en amont, en apportant un éclairage sur les contraintes financières
lors de la définition de la stratégie d’entreprise ;
✓ en aval, en mettant en œuvre un système de pilotage capable
d’anticiper les performances, de mesurer les résultats atteints et
de mettre en place les actions correctrices.
La fonction finance réalise les premières estimations macrosco-
piques de rentabilité des investissements (retour sur investissement,
simulations, études de sensibilité). Elle valide les projections de
Savoir-faire
résultat en s’assurant de la cohérence entre ressources consommées
et niveau d’activité, et les projections d’équilibre financier (endette-
ment/capitaux propres, liquidités)… En outre, elle peut remettre
en question la pertinence de certaines orientations stratégiques, en
matière de marketing notamment.
Au regard des nouvelles réglementations, la fonction finance ne
doit plus uniquement tenir la comptabilité et produire des infor-
mations légales sur les comptes, mais également veiller aux applica-
tions des nouvelles normes et à la mise en œuvre de processus de
contrôle interne. Elle doit avoir une connaissance approfondie des
risques potentiels et des mesures de couverture de ces risques.
En matière de financement, la fonction finance devra définir et
mettre en œuvre la stratégie de financement de l’entreprise. Enfin,
dans une entreprise cotée, il n’est pas rare qu’elle assure la promo-
tion de l’entreprise auprès des investisseurs, en parallèle à l’action
Savoir-être
3
1 • Missions, métiers, Les missions
missionsde delalafonction
fonction finance
finance
rôles Des métiers très variés
Une fonction transversale
4
La direction des systèmes d’information (DSI) devient alors un
partenaire plus qu’un fournisseur de la direction financière1. Si le
DSI a la responsabilité de l’infrastructure du système d’information
et la direction financière de l’organisation du système d’information
dans sa dimension finance-gestion, ils assumeront une responsabilité
conjointe dans la mise en œuvre des applications.
Savoirs
Vers un élargissement des compétences
Sur l’échelle du temps, l’attention de la fonction finance devra porter,
non plus seulement sur le passé et le présent, mais surtout sur le futur
afin d’aider la direction générale et les responsables opérationnels à
piloter la performance globale de l’entreprise. Ce rôle nécessite des
compétences plus complètes, telles qu’une plus grande capacité d’ana-
lyse stratégique et un meilleur sens critique qui lui permettront de :
✓ veiller à la déclinaison et à la quantification des objectifs straté-
giques et des plans d’action associés ;
✓ évaluer correctement les différentes propositions d’allocations
de ressources qui lui seront soumises ;
✓ étudier la faisabilité.
Savoir-faire
Dans ce cadre, la fonction finance ne pourra plus se contenter
d’exercer un contrôle a posteriori selon des normes et des règles. Elle
devra, grâce à la qualité de sa réflexion, identifier les facteurs clés de
succès des métiers de l’entreprise, ainsi que des leviers d’actions.
La qualité de ses analyses devra être renforcée par d’excellentes
qualités de négociation et de communication afin de jouer pleine-
ment un rôle d’assistance auprès de la direction générale et de support
auprès des opérationnels. En effet, les responsables de la fonction
devront faire appel à leurs talents de négociateur pour :
✓ trouver le bon compromis entre plus de performance et une mise
sous tension équilibrée de l’entreprise ;
✓ ne pas trop déstabiliser l’organisation, préserver les marges de
manœuvre pour l’après demain.
Savoir-être
1. La DSI existe dans les grandes entreprises ; dans les entreprises de taille plus réduite,
le service informatique dépend souvent de la direction financière.
5
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers
métierstrès
trèsvariés
variés
Une fonction transversale
Le directeur financier
1. Bien que les services informatiques soient souvent rattachés à la direction financière,
ils font appel à des compétences spécifiques non traitées dans cet ouvrage.
6
financière internationale et des opérateurs de gestion a multiplié les
compétences spécifiques rassemblées sous son autorité.
La contrainte des arbitrages budgétaires le conduit à mesurer les
limites de la seule profitabilité à court terme. Ainsi, il est devenu un
manager plus sensible au terrain. Il a su élargir sa vision aux autres
fonctions de l’entreprise et rétablir l’équilibre entre les contraintes des
métiers de l’entreprise (investissements…) et les contraintes financiers.
Savoirs
QUALITÉS REQUISES
• Goût pour la communication interne.
• Forte sensibilisation aux contraintes de la communication financière.
• Aptitude à la négociation et au management.
• Vision d’analyse et de prospective.
Savoir-faire
générale des éléments essentiels à partir desquels elle définit ses
orientations stratégiques.
Le contrôle de gestion constitue un instrument de pilotage
permanent. Prévoir (anticiper), contrôler (suivre en permanence les
résultats de l’activité de l’entreprise), analyser (relever les écarts entre
prévisions et résultats et identifier leurs causes), et conseiller. In fine,
sa mission consiste à améliorer en permanence l’instrument de
pilotage de l’entreprise (procédures, systèmes, tableaux de bord et
clignotants), pour aller vers davantage de fiabilité et de rapidité dans
les flux de l’information chiffrée.
QUALITÉS REQUISES
• Anticipation des nouvelles normes sur les procédures de gestion.
• Bon relationnel avec les opérationnels.
Savoir-être
7
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers
métierstrès
trèsvariés
variés
Une fonction transversale
Comptable
Évolution du métier
8
le résultat comptable, plus fiable que l’estimé de gestion, puisque
les délais sont désormais très raccourcis ;
✓ les nouvelles potentialités de l’informatique. La comptabilité
n’est plus simplement la tenue des comptes en partie double1.
Elle commence à être vécue comme une vaste base de données
d’informations à caractère financier, qu’un opérationnel peut
interroger sous divers angles.
Savoirs
Les tâches traditionnelles du comptable, que sont la saisie et le
contrôle de la saisie, ont tendance à lui échapper au profit de non-
comptables, ou tout simplement parce que ces missions sont les
premières à être externalisées.
Missions
Savoir-faire
✓ analyser et fiabiliser l’information produite ;
✓ restituer les informations produites dans les délais et dans des
formes directement exploitables par les utilisateurs ;
✓ garantir le respect des contraintes en matière de preuve ;
✓ assurer la relation avec les commissaires aux comptes.
Profil
1. Tout événement économique fait l’objet d’un double enregistrement dans les comptes
comptables.
9
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers
métierstrès
trèsvariés
variés
Une fonction transversale
QUALITÉS REQUISES
• Rigueur, précision, fiabilité, méthode.
• Autonomie.
• Règles déontologiques.
• Bon relationnel.
Credit Manager
Missions
10
✓ négocier et mettre en œuvre des mesures de sécurisation du risque ;
✓ réagir immédiatement de manière amiable ou, par la mise en œuvre
d’un contentieux en cas de non respect des conditions négociées.
Ces actions sont conduites avec, pour objectifs, la recherche de
l’équilibre profitable entre l’opportunité commerciale (marge poten-
tielle), le coût du crédit (délai de paiement) et le risque d’insolvabilité
(coût des moyens mis en œuvre).
Savoirs
Profil
Analyste attentif, son rôle est d’évaluer les risques clients et de déter-
miner les limites de crédit. En fixant les délais et les conditions de
paiement et en s’assurant du respect des conditions contractuelles,
il participe à la maîtrise du besoin en fonds de roulement.
Par sa juste appréciation des affaires et des problèmes, tant en
surface qu’en profondeur, il connaît et suit l’évolution de la situation
financière de chacun de ses clients.
QUALITÉS REQUISES
Savoir-faire
• Sens de la négociation dans le but d’aider les commerciaux à atteindre
leurs objectifs de vente tout en protégeant les intérêts financiers de
l’entreprise.
• Bon relationnel afin de responsabiliser les forces de vente et de sensibiliser
les autres services financiers.
Évolution du métier
11
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers
métierstrès
trèsvariés
variés
Une fonction transversale
Trésorier d’entreprise
Missions
12
son rôle d’expert pour devenir un consultant interne, grâce à sa
bonne appréhension et maîtrise de l’information.
Profil
Savoirs
macro-économique, stratégie de l’entreprise, informatique, juridique,
fiscal, comptable et communication financière.
Dans une optique de vision à moyen terme, il négocie, traite
avec les banques et joue un rôle déterminant dans la politique de
relations avec les partenaires financiers et de communication sur
l’activité de la société.
En étroite relation avec la direction générale, il propose des règles
formalisant la politique financière opérationnelle, les transactions,
limites, contreparties autorisées et moyens de contrôle. Il veille aussi à
la cohérence de l’ensemble des informations financières, tant pour
les prises de décision que pour le reporting.
Savoir-faire
QUALITÉS REQUISES
• Anticipation des risques.
• Rigueur d’analyse.
• Définition de règles déontologiques.
• Aisance de communication.
Évolution du métier
13
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers
métierstrès
trèsvariés
variés
Une fonction transversale
Auditeur interne
Missions
L’audit interne est une fonction en pleine évolution, centrée sur les
enjeux majeurs de l’entreprise : la maîtrise des risques, le dévelop-
pement de dispositifs et d’une culture de contrôle.
C’est également une fonction indépendante et impartiale à l’inté-
rieur de l’organisation, généralement rattachée à la direction générale
et au service de l’ensemble des membres de l’organisation.
En ce qui concerne la maîtrise des risques, l’auditeur a pour
vocation de contribuer à l’identification et à l’évaluation des risques
auxquels l’entreprise est exposée, à accompagner la mise en place
d’un dispositif global de gestion des risques, et à évaluer l’efficacité
et la pertinence de ce dispositif, notamment du contrôle interne.
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation,
destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation
des objectifs suivants :
✓ optimisation des activités opérationnelles ;
✓ fiabilité des informations financières ;
✓ conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.
Profil
14
QUALITÉS REQUISES
• Capacités d’analyse et de synthèse.
• Aptitudes relationnelles.
Évolution du métier
Savoirs
Les évolutions en cours ou annoncées par les auditeurs internes
montrent leur volonté de renforcer leur professionnalisme et d’enrichir
leurs missions pour plus de valeur ajoutée au sein des organisations :
✓ améliorations méthodologiques en vue d’une meilleure efficacité ;
✓ contribution à la diffusion des meilleures pratiques et au bench-
marking entre services ;
✓ renforcement quantitatif et qualitatif des ressources humaines
avec des équipes toujours mieux formées et plus spécialisées ;
✓ développement des missions en faveur du conseil, de la formation
des opérationnels et de l’accompagnement du changement.
Savoir-faire
K UNE FONCTION TRANSVERSALE
Vis-à-vis des opérationnels
La fonction finance évolue de plus en plus PRINCIPE CLÉ
vers un soutien aux fonctions opération- La fonction finance est
nelles de l’entreprise pour les aider dans une fonction transversale qui
l’amélioration de la performance. Elle défi- permet de faire le lien entre
nit les modèles de business qu’elles doivent les organes de direction
s’efforcer d’atteindre, détermine les finan- et les opérationnels.
cements nécessaires, s’intéresser à la fixa-
tion des rémunérations variables, incite à
l’amélioration des performances…
Le profil type du financier se définit de plus en plus comme
un homme plus proche du business, plus animateur et une sorte
Savoir-être
15
1 • Missions, métiers, Les missions de la fonction finance
rôles Des métiers très variés
Une fonction
fonctiontransversale
transversale
16
en taux de marge, bénéfice net par action ou rentabilité des capitaux
investis. Devenant un interlocuteur privilégié des marchés financiers,
le directeur financier est bien placé pour anticiper leurs réactions
aux initiatives de croissance et adapter la stratégie en conséquence.
Savoirs
fiance vis-à-vis du comité d’entreprise et des salariés de l’entreprise.
Grâce à sa relative neutralité envers les opérationnels, c’est vers lui
qu’on se tourne, pour rechercher un cadre qui facilite la prise de
décisions et aide à faire les bons arbitrages entre taux de marge, retour
sur capitaux investis et taux de croissance.
Savoir-faire
parence financière des groupes, l’évolution notable des
cursus de formation au niveau de l’Union européenne.
Bibliographie
ACH Y.A., HAMBERT M., Le Guide des métiers de la finance, Ellipses,
2006.
ALAKL, Les Métiers de la finance, Éditions d’Organisation, 1997.
APEC, Les Métiers du contrôle de gestion, Éditions d’Organisation,
1999.
BOUIN X., SIMON F.-X., Les Nouveaux Visages du contrôle de gestion,
Savoir-être
17
Savoirs
Chapitre 2
La logique financière
de l’entreprise
Savoir-faire
◆ Comment les différentes actions sont-elles liées entre elles ?
◆ Comment mesurer le résultat ?
◆ Comment mesurer les investissements ?
◆ Comment mesurer les financements ?
◆ Comment créer un équilibre dynamique ?
◆ Quelles sont les contraintes financières qui s’imposent à l’entreprise ?
◆ Comment mesurer la création de valeur ?
◆ Qu’est-ce que l’effet levier ?
Savoir-être
19
2 • La logique financière Une chaîne
chaîne logique
logiqued’actions
d’actions mesurables
mesurables
de l’entreprise Un équilibre dynamique sous contraintes
La mesure du résultat
Pour qu’une activité génère de la trésorerie, vendre est essentiel. Les
trois indicateurs clés sont le niveau des ventes (chiffre d’affaires),
la marge brute et la marge opérationnelle.
☛ Chapitre 12
Le niveau de chiffre d’affaires doit être atteint à la fois en volume et
en valeur. Si les volumes se maintiennent, mais que les prix unitaires
chutent, la marge brute sera négative, et ce particulièrement si l’entre-
prise n’arrive pas à réduire ses coûts. Si les volumes et les prix chutent,
les problèmes seront amplifiés, et la prospérité future de l’entreprise
sera compromise si la faiblesse de la demande devait se poursuivre.
ATTENTION
Une entreprise sur un marché porteur ne devrait pas surinvestir en coûts
fixes, si cette croissance est seulement conjoncturelle, et non opérationnelle.
20
La marge brute sera également influencée par des éléments
externes à l’entreprise, comme les taux horaires, le coût des matières
premières… La marge opérationnelle sera plutôt dépendante de
coûts internes à l’entreprise, comme les amortissements, les coûts
administratifs…
Le banquier va dans la majorité des cas s’attacher à la capacité de
l’entreprise à créer de la valeur à partir de ses capitaux employés et à
Savoirs
maîtriser les coûts encourus dans son compte de résultat. Il regar-
dera notamment les tendances dans :
✓ l’utilisation des immobilisations (ventes au m2 dans une activité
de distribution) ;
✓ la rotation du besoin en fonds de roulement (conditions de
règlements et rotation des stocks) ;
✓ les coûts de structure ;
✓ les marges brute, opérationnelle, et de contribution nette ;
✓ les frais de personnel en pourcentage du chiffre d’affaires.
RÉSULTAT
Savoir-faire
Le résultat est une différence entre :
Ventes – Charges variables – Charges fixes
21
2 • La logique financière Une chaîne
chaîne logique
logiqued’actions
d’actions mesurables
mesurables
de l’entreprise Un équilibre dynamique sous contraintes
Les immobilisations
22
leur logistique. À l’inverse, une entreprise industrielle aura des immobi-
lisations importantes, pour lesquelles la maintenance se révèle cruciale
pour les performances futures.
Le banquier s’intéressera aussi à la « qualité » des immobilisations
de l’entreprise, c’est-à-dire à leur capacité à générer du résultat et de
la capacité d’autofinancement lorsque les affaires sont florissantes,
ou à leur potentiel de revente lorsque les affaires périclitent (retour
Savoirs
sur investissement ou retour sur capital).
☛ Chapitre 7
Stocks
Savoir-faire
Transformation Ventes
Matières premières
Créditeurs Débiteurs
(dettes fournisseurs (créances clients)
et fiscales et sociales)
Trésorerie
23
2 • La logique financière Une chaîne
chaîne logique
logiqued’actions
d’actions mesurables
mesurables
de l’entreprise Un équilibre dynamique sous contraintes
ATTENTION
Il y a un lien direct entre les marges commerciales dégagées par une entre-
prise, et la rapidité de rotation des éléments du BFR.
Tout le monde sait que les chaînes de supermarché dans les pays
développés ont tendance à avoir un BFR proche de zéro, voire
négatif, lorsque l’encours fournisseur est supérieur au montant des
stocks et de l’encours client. En effet, elles ont réduit leurs stocks au
minimum, et ont négocié des conditions draconiennes de règlements
avec leurs fournisseurs. Sachant que leurs clients paient essentiel-
lement comptant, ou avec des remises pour paiement anticipé
âprement négociées, ces entreprises peuvent travailler avec des marges
extrêmement faibles.
La situation sera tout à fait inverse pour une entreprise industrielle
qui possédera des stocks conséquents et un long cycle de fabrication.
Ces coûts seront supportables uniquement si les conditions de règle-
ment des fournisseurs sont traitées au préalable. En conséquence,
les marges dégagées doivent être bien supérieures pour compenser
le coût élevé d’un besoin en fonds de roulement.
24
EXEMPLES
1. Les stocks
La durée normale de rotation des stocks, déterminée après enquête
auprès des différents responsables, est de 55 jours. Le chiffre
d’affaires HT est de 200 pour des achats (HT) de 120. Le coefficient
de structure applicable à la durée de rotation des stocks sera
égal* à :
Savoirs
Achat HT/CA HT = 0,6
Le stock représente donc : 55 × 0,6 = 33 jours de CA HT.
3. Le crédit fournisseur
L’entreprise bénéficie de crédits de ses fournisseurs dont la durée
moyenne est de 90 jours. Les achats supportent la TVA au taux de
20 %. Le coefficient de structure sera égal à :
Savoir-faire
Achats TTC/Ventes HT
= Achats HT × incidence TVA/Ventes HT
= (120 × 1,2) / 200 = 0,72
Le crédit fournisseurs représentera donc : 90 × 0,72 = 64,8 jours de
CA HT
besoin de financement. Ainsi, la part d’amortissement ne doit pas être prise en compte dans la
mesure où elle ne se rattache pas au cycle d’exploitation mais d’investissement.
25
2 • La logique financière Une chaîne
chaîne logique
logiqued’actions
d’actions mesurables
mesurables
de l’entreprise Un équilibre dynamique sous contraintes
La mesure du financement
Chaque euro investi en immobilisation ou en BFR doit trouver
parallèlement un euro de financement. L’entreprise dispose de deux
sources de financement : les capitaux propres et les capitaux
empruntés.
Le capital
26
stabilité de l’actionnariat interne ou externe. Pour ce faire, il n’hési-
tera pas à imposer à l’entreprise des ratios de prudence :
✓ capacité d’endettement = dettes à long et moyen terme/fonds
propres < 1 ;
✓ capacité de remboursement = dettes à long et moyen terme/
CAF < 3,5 ;
✓ coût de la dette = frais financiers/EBE < 50% ;
Savoirs
✓ etc. ☛ Chapitre 6
Les réserves
Elles correspondent aux profits des années antérieures qui n’ont pas
été distribués en dividendes et que les actionnaires ont gelés dans
l’entreprise.
Le résultat de l’année
Il s’agit du résultat net après impôt société.
Savoir-faire
des dettes financières à court terme.
Les dettes financières à long et moyen termes
Qu’elle provienne d’un prêt bancaire ou de placements privés, la
dette est aussi une ressource rare, et les entreprises qui souhaitent y
recourir doivent en démontrer l’intérêt aux emprunteurs potentiels.
En étudiant l’influence du cycle d’exploitation et de l’investisse-
ment sur la trésorerie, on appréciera les conditions demandées pour
les financer. L’investissement est généralement procuré par des res-
sources à long ou moyen terme. Le BFR est habituellement financé
par un découvert temporaire, mais les entreprises ont trop souvent
tendance à recourir à un endettement permanent soutenu par des
crédits à court terme.
Le banquier regardera en détail les obligations annuelles de
l’entreprise pour gérer et rembourser sa dette, ainsi que l’évolution
Savoir-être
27
2 • La logique financière Une chaîne logique d’actions mesurables
de l’entreprise Un équilibre
équilibredynamique
dynamiquesoussous contraintes
contraintes
À RETENIR
La capacité d’une entreprise à gérer son endettement est fondamentale. Sa
solidité financière pourra être jugée en fonction de son aptitude à :
• produire suffisamment de capacité d’autofinancement pour rembourser
sa dette ;
• respecter en permanence les conditions de ses contrats de dette à long
terme ;
• refinancer ses dettes à court terme, voire les consolider.
28
✓ la gestion des investissements qui consiste notamment à réduire
le BFR fait évoluer le montant des capitaux empruntés.
Savoirs
Charges variables = 5 000 Incorporelles = 2 000 Capital = 1 000
Marge/coûts Corporelles = 5 000 Réserves = 3 000
variables = 5 000 Financières = 1 000 Résultat = 1 000
Charges fixes = 4 000
BFR 2 000 Capitaux empruntés 5 000
Résultat = 1 000
Stocks = 1 000 Financement à LT = 3 000
Fournisseurs = –1 000 Financement à CT = 2 000
Clients = 2 000 Excédent de trésorerie
Savoir-faire
✓ indirectement les capitaux nets empruntés ;
✓ pas les immobilisations ou très indirectement.
∆ CA
∆ Actif économique
∆ Dettes
bancaires
29
2 • La logique financière Une chaîne logique d’actions mesurables
de l’entreprise Un équilibre
équilibredynamique
dynamiquesoussous contraintes
contraintes
Le montant des capitaux propres aura une influence directe sur les
capitaux empruntés. En effet, les banquiers, les analystes financiers
30
sont très attentifs au ratio « capitaux nets empruntés/capitaux pro-
pres ». La banque de France recommande de ne pas dépasser 1. On
peut donc emprunter au maximum une fois ses capitaux propres.
Ce rapport s’appelle le levier (figure 2.3).
Le levier démultiplie tout. Il doit être adapté aux risques du contexte
économique et aux relations actionnariales. Si la rentabilité baisse et
que les taux montent, les investisseurs vendent les actions et inves-
Savoirs
tissent en obligations.
B B CA Passif
= × ×
FP CA Actif FP
B = bénéfice net
Rentabilité CA = chiffre d’affaires
d’exploitation FP = fonds propres
(marges)
Gestion
des actifs
Savoir-faire
(rotation)
Politique
financière
(indépendance,
effet levier)
Rentabilité économique
On constate que :
✓ plus le taux d’endettement est élevé, plus la rentabilité des capitaux
propres est forte si le taux de rentabilité des capitaux investis est
supérieur au coût de la dette ;
✓ plus le ratio d’endettement est élevé, plus le risque de fluctuation
du résultat est important ;
✓ l’investisseur actions et les partenaires financiers demandent une
prime de risque supérieure pour un endettement supérieur.
Savoir-être
31
2 • La logique financière Une chaîne logique d’actions mesurables
de l’entreprise Un équilibre
équilibredynamique
dynamiquesoussous contraintes
contraintes
Mais si les capitaux investis sont limités, le volume des ventes l’est
aussi puisque le BFR varie en fonction des ventes. Le volume des
ventes étant limité, il ne reste plus qu’à optimiser le résultat d’exploi-
tation, qui se calcule avant les éléments financiers et exceptionnels.
Pour optimiser le résultat d’exploitation, il faut maximiser le volume
des ventes pour un capital investi donné, et ce avec un maximum
de marge.
32
EXEMPLE DE CALCUL DU WACC
OU COÛT MOYEN DES CAPITAUX
Rendement attendu par l’actionnaire : 15 %
Taux d’emprunt : 7 %
Taux IS : 40 %
Part des capitaux propres au passif : 40 %
Le coût moyen pondéré des capitaux est égal à :
Savoirs
[7% × (1 – 40%) × 0,6] + [ 15% × 0,4] = 8,52%
La méthode EVA© débouche sur le calcul d’un montant de valeur
créée pour un nouveau projet :
Valeur créée = Résultat d’exploitation après impôt – [ CE × WACC ]
Savoir-faire
• Résultat d’exploitation après IS (NOPAT) : 5 600
• Charge en capital : 3 200
• Valeur économique créée (EVA) : 4 800
Pour tout nouveau projet d’investissement, il y a création de valeur
dès lors que le retour sur les capitaux investis est supérieur au coût
moyen des capitaux. Dans le cas contraire, on dit que le projet
détruit de la valeur.
À RETENIR
• ROCE > WACC ou EVA > 0 = Création de valeur
• ROCE < WACC ou EVA < 0 = Destruction de valeur
33
2 • La logique financière Une chaîne logique d’actions mesurables
de l’entreprise Un équilibre
équilibredynamique
dynamiquesoussous contraintes
contraintes
34
• augmenter la rotation de l’actif en évitant la sous-utilisation
des équipements ; limiter la capacité de production et privilé-
gier la sous-traitance en période de sur activité,
• externaliser les activités à forts capitaux investis et à faible
valeur ajoutée,
• céder des actifs peu rentables pour la société et consommateurs
de capitaux : stocks de matières premières, flotte de camions,
Savoirs
bâtiments, titrisation des créances commerciales,
☛ Chapitre 8
Savoir-faire
financière intervienne dans leur domaine d’activité. Il lui reviendra
de sensibiliser les opérationnels (personnel de l’administration des
ventes, gestionnaires de stock…) et de créer une dynamique afin de
porter des efforts constants.
35
2 • La logique financière Une chaîne logique d’actions mesurables
de l’entreprise Un équilibre
équilibredynamique
dynamiquesoussous contraintes
contraintes
Bibliographie
BOUIN X. et SIMON F. X., Tous gestionnaires, Dunod, 2002.
PAUCHER P., Initiation à la gestion financière, Presses universitaires de
Grenoble, 1999.
MARTINET A. C. et PETIT G., L’Entreprise dans un monde en changement.
Seuil, 1982.
PINDYCK R., Microéconomie, Pearson, 2005.
36
Savoirs
Chapitre 3
Un environnement légal
domestique
Savoir-faire
◆ Quelles sont les obligations comptables des entreprises ?
◆ Quels principes régissent l’enregistrement comptable ?
◆ Quelles sont les données du bilan ?
◆ Quelles sont les données du compte de résultat ?
◆ Quelles sont les nouvelles obligations de la loi de sécurité financière ?
◆ Quelles sont les obligations fiscales des entreprises ?
Savoir-être
37
3 • Un environnement Le cadre
cadre comptable
comptable
légal domestique Les états financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre fiscal
K LE CADRE COMPTABLE
PRINCIPE CLÉ Le champ d’application
Le plan comptable introduit en Ces dispositions s’appliquent à toute personne
1982 (actualisé en 1999) et les
états financiers qui en sont issus
physique ou morale soumise à l’obligation
présentent une base de données légale d’établir des comptes annuels comprenant
économique qui permet une le bilan, le compte de résultat et une annexe,
lecture comptable et financière sous réserve des dispositions qui leur sont spé-
de l’entreprise cifiques.
La comptabilité est un système d’organisation
de l’information financière permettant de saisir et de classer 1 des
données de base chiffrées et de présenter des états reflétant une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat
de l’entité à la date de clôture. La comptabilité permet d’effectuer
des comparaisons périodiques et d’apprécier l’évolution de l’entité
dans une perspective de continuité d’activité.
38
Tableau 3.1 ■ Les principes comptables (suite)
Indépendance Le PCG précise que, pour calculer le résultat d’un exercice, s’ajoutent
des exercices éventuellement aux charges et produits de l’exercice ceux acquis lors
d’exercices précédents mais qui par erreur ou omission n’ont pas fait
l’objet d’un enregistrement comptable. Cette spécialisation des exerci-
ces s’effectue pratiquement par le biais des comptes de régularisation,
comme des comptes de charges à payer et de produits à recevoir.
Savoirs
monétaire compte des variations de son pouvoir d’achat. Il suppose donc que
l’unité monétaire est une unité de mesure stable et que l’on peut addi-
tionner les unités monétaires de différentes époques. Ce principe est
celui du droit français qui est de plus en plus controversé.
Savoir-faire
ment exceptionnel dans la situation de l’entité ou par une meilleure
information dans le cadre d’une méthode préférentielle. Tout changement
(ex : évaluation des stocks) doit être décrit et justifié dans l’annexe et ces
modifications sont de surcroît signalées dans le rapport de gestion.
39
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états
états financiers
financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre fiscal
PRINCIPE CLÉ
Le système comptable est un système d’information permettant
de connaître :
• la situation financière de l’entreprise à un moment donné au travers
de son bilan ;
• l’activité de l’entreprise au cours d’une période donnée avec le compte
de résultat.
Le bilan
Le bilan est un tableau en deux colonnes (tableau 3.2).
40
Il indique à un moment donné :
Savoirs
« Actif Immobilisé »
✓ Des matériels de transport, etc. (c'est l'outil de travail).
Savoir-faire
Ce que l’entreprise doit (colonne de droite, appelé
« Passif »)
41
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états
états financiers
financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre fiscal
À RETENIR
L’actif est toujours égal au passif car les emplois correspondent nécessaire-
ment aux ressources.
À RETENIR
Au bilan, on inscrit donc dans les capitaux propres le résultat de l’exercice
en + quand il s’agit d’un enrichissement (bénéfice) en – quand il s’agit d’un
appauvrissement (perte).
Les comptes du bilan (tableau 3.3) sont répartis dans cinq classes
comptables.
Le compte de résultat
Le compte de résultat permet de comprendre comment au cours
d’un exercice donné l’entreprise s’est enrichie (résultat bénéficiaire)
ou appauvrie (résultat déficitaire).
C’est également un tableau en deux colonnes :
42
Tableau 3.3 ■ Les comptes de bilan
Actif Passif
Les comptes d’immobilisations : classe (2) Les comptes de capitaux : classe (1)
20 Incorporelles 10 Capital et réserves
21 Corporelles 11 Report à nouveau
26 et 27 Financières 12 Résultat de l’exercice
28 Amortissements des immobilisations 14 Provisions réglementées
29 Provisions pour dépréciation des 15 Provisions pour risques et charges
Savoirs
immobilisations 16 Emprunts
Savoir-faire
49 Provisions pour dépréciation des
comptes de tiers
qu’elle a utilisés.
43
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états
états financiers
financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre fiscal
✓ Ventes de marchandises.
✓ Ventes de produits finis.
✓ Produits financiers qu’elle a obtenus de ses placements d’argent.
✓ Produits exceptionnels divers (dégrèvement d’impôts, subvention
d’équilibre, ventes d’immobilisations, etc.).
La différence entre produits et charges d’un même exercice correspond
au résultat de l’exercice (figure 3.1).
Bénéfice Perte
44
À RETENIR
Le compte de résultat doit être toujours équilibré. C’est seulement ce souci
d’équilibre mathématique qui fait mettre les bénéfices du côté des charges
et les pertes du côté des produits.
Savoirs
Tableau 3.4 ■ Les comptes de compte de résultat
Charge Produit
Exploitation
Savoir-faire
Financier
Exceptionnel
671 Charges excep. (opérations de gestion) 771 Produits excep. (opérations de gestion)
675 Valeurs comptables des actifs cédés 775 Produits des cessions d’actif
678 Autres charges exceptionnelles 778 Autres produits exceptionnels
687 Dotations aux amortissements et aux 787 Reprises sur amortissements
provisions (charges exceptionnelles) et provisions
691 Participation des salariés 797 Transferts de charges exceptionnelles
Savoir-être
45
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états financiers
La loi
loi sur
surlalasécurité
sécuritéfinancière
financière(LSF)
(LSF)
Le cadre fiscal
L’annexe
L’annexe est un état comportant les explications nécessaires pour
une meilleure compréhension du bilan et du compte de résultat.
Elle comporte trois parties :
✓ règles et méthodes comptables utilisées par l’entreprise ;
✓ compléments d’informations relatifs au bilan et au compte de
résultat (état des amortissements, des provisions… commentaires
sur les charges à payer, fonds commercial…) ;
✓ engagements financiers et autres informations (crédit bail,
rémunération des dirigeants…).
Le périmètre de la LSF
Les personnes morales faisant appel public à l’épargne (SA, SCA
ou autres) devront rendre publiques les informations relevant des
conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil
et des procédures de contrôle interne dans les conditions fixées par
l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Par essence, il apporte une « assurance raisonnable », et non une
certitude, quant à la réalisation des objectifs de l’entreprise. Les dis-
positifs de prévention de la fraude font partie du contrôle interne.
46
À RETENIR
La LSF ne définit pas les procédures de contrôle interne auxquelles elle fait
référence. Elle couvre le champ complet du contrôle interne, c’est-à-dire,
l’ensemble des politiques et procédures mises en œuvre dans l’entreprise,
destinées à fournir une assurance raisonnable quant à la gestion rigoureuse
et efficace de ses activités. Le contrôle interne a ainsi trait à la maîtrise de
l’ensemble des activités de l’entreprise et n’est pas seulement limité aux
Savoirs
informations comptables et financières.
Savoir-faire
spécifiques qui se voient assimilés aux sociétés anonymes par la
réglementation, tels que :
✓ sociétés anonymes coopératives à capital variable, les sociétés
anonymes sportives professionnelles ;
✓ établissements publics industriels et commerciaux ayant la
forme d’une société anonyme, sauf s’il existe une loi instituant
en EPA ou EPIC ou comportant un dispositif expresse contraire.
Les personnes morales autres que les SA faisant appel public à
l’épargne sont également concernées par cette obligation et doivent
rendre publiques les informations relevant des procédures de contrôle
interne dans les conditions fixées par l’Autorité des Marchés Financiers.
2. Le secret professionnel auquel sont astreints les commissaires aux comptes (CAC)
est levé entre les CAC de la société consolidante et ceux de la société consolidée.
47
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états financiers
La loi
loi sur
surlalasécurité
sécuritéfinancière
financière(LSF)
(LSF)
Le cadre fiscal
48
✓ la désignation d’un administrateur supplémentaire est désormais
autorisée en cas de révocation du président du conseil d’admi-
nistration afin de le remplacer ;
✓ les projets de résolution des actionnaires avant leur discussion
en assemblée générale doivent être portés à la connaissance des
actionnaires. Les modalités de cette information seront fixées
par décret ;
Savoirs
✓ le commissaire aux comptes, quant à lui, doit présenter, aux termes
d’un rapport distinct, ses observations sur la partie du rapport du
président consacrée aux procédures de contrôle interne « relati-
ves à l’élaboration et au traitement de l’information comptable
et financière » ;
✓ l’absence de rapport annuel, son défaut de communication ou
de mise à disposition peuvent être sanctionnés pénalement. Les
dirigeants sociaux pourraient faire l’objet d’une injonction sous
astreinte de procéder au dépôt du rapport ou d’y faire procéder.
Par ailleurs, la responsabilité civile du Président pourra être mise
en jeu au titre de la rédaction et du contenu de ce rapport s’il est
démontré une faute caractérisée dans la rédaction du rapport, un
préjudice et un lien de causalité entre faute et préjudice. La res-
Savoir-faire
ponsabilité de tous les administrateurs ou membres du conseil
de surveillance pourra être recherchée dans la mesure où le pré-
sident aura pris la précaution d’obtenir leur approbation quant
au contenu du rapport. Enfin de façon très exceptionnelle, la
responsabilité pénale du Président et des membres du conseil
pourrait être mise en jeu en cas de communication d’informations
fausses et trompeuses sur les perspectives ou la situation d’une
société dont les titres sont négociés sur un marché financier.
49
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états financiers
La loi
loi sur
surlalasécurité
sécuritéfinancière
financière(LSF)
(LSF)
Le cadre fiscal
50
Les autres mesures seront applicables aux personnes morales, dès
lors qu’elles font appel à la générosité publique :
✓ la rotation obligatoire des commissaires aux comptes et membres
signataires d’une société de commissaires aux comptes après six
années consécutives de contrôle des comptes ;
✓ les mesures de rédaction et de lisibilité du rapport ;
✓ la publicité de l’appartenance à un réseau et l’information sur le
Savoirs
montant des honoraires versés.
Le rapport sur le contrôle interne n’est pas applicable aux asso-
ciations en l’état actuel des textes
La clause de conscience
La loi sur la sécurité financière, bien que réglementant au nom de
« la transparence des comptes » le fonctionnement des différents
acteurs, a négligé de garantir au plus impliqué d’entre eux, le directeur
financier qui élabore les comptes avec ses équipes et établit la com-
munication financière, une indépendance impérative pour lui et
nécessaire également pour l’entreprise comme gage de la transparence.
La clause de conscience permettrait au directeur financier, qui
Savoir-faire
l’invoquerait en arguant de son éthique, de démissionner avec les
avantages liés au licenciement.
K LE CADRE FISCAL
L’impôt sur les sociétés
L’impôt société concerne : PRINCIPE CLÉ
51
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre
cadre fiscal
fiscal
À RETENIR
Sont imposés en France :
• les bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en France ;
• les opérations de ventes et d’achats à l’étranger pour lesquelles la déci-
sion et les mouvements financiers ont eu lieu en France ;
• les bénéfices des sociétés étrangères exploitées en France.
52
participation est de 8 % en 2006 et tombe à 0 % pour les exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2007.
Savoirs
– Participation des salariés
Déductible
déductible
Libellé Calcul
Savoir-faire
Non
Contribution de • 1,6 pour mille du chiffre d’affaires HT déclaré à
solidarité ou Organic l’administration. Seuil d’imposition : 760 000 €
• Pour les sociétés commerciales :
– Taxe réglée X
– Provision
– Reprise de provision X X
– Reprise de provision X
* La provision est déductible si l’entreprise prend un engagement de versement auprès d’un organisme
collecteur avant le 31/12/N.
53
3 • Un environnement Le cadre comptable
légal domestique Les états financiers
La loi sur la sécurité financière (LSF)
Le cadre
cadre fiscal
fiscal
Déductible
déductible
Libellé Calcul
Non
Formation continue • / Montant des rémunérations brutes :
1,6 % employeur > 10 salariés
0,25 % employeur < 10 salariés
– Taxe réglée X
– Provision X
Vignette • Taxe X
54
Les conséquences d’un manquement à la loi sont à la
fois externes – une mauvaise information des tiers
(actionnaires, prêteurs, fournisseurs, fisc, commissai-
res aux comptes) aura des conséquences pénales,
fiscales et financières – et internes – une mauvaise
information de gestion entraînera de mauvaises déci-
Savoirs
sions de gestion, une perte de patrimoine.
Bibliographie
DISLE E. et SARAF J., Le Petit Fiscal, Dunod, 2005.
GUEDJ N., De l’Analyse comptable à la gestion financière. Éditions
d’Organisation, 1989.
EGLEM J.-Y., Analyse comptable et financière, Dunod, 2005.
Loi de sécurité financière 2002.
Mémento pratique F. Lefèvre – Comptabilité, mise à jour annuelle.
Savoir-faire
Mémento pratique F. Lefèvre – Fiscal, mise à jour annuelle.
Plan de comptes, Conseil National de la Comptabilité, Paris, Imprimerie
Nationale.
Savoir-être
55
Savoirs
Chapitre 4
Un environnement légal
européen
Savoir-faire
◆ Quelles sont les nouvelles obligations des comptes consolidés ?
◆ Quels sont les enjeux des normes IAS/IFRS sur la présentation des
comptes ?
◆ En quoi ces normes améliorent-elles l’information financière ?
◆ Quelles sont les principales différences avec les normes françaises ?
◆ Comment produire l’information sectorielle ?
◆ Quelles sont les évolutions de la réglementation européenne à prévoir ?
Savoir-être
57
4 • Un environnement Les obligations
obligationsdes
descomptes
comptes consolidés
consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
Le cadre conceptuel
Le cadre conceptuel constitue le socle du référentiel IFRS. Il définit
quatre caractéristiques des états financiers :
✓ intelligibilité : permettre à un utilisateur ayant une connais-
sance normale de l’activité économique et de la comptabilité de
comprendre l’information financière présentée ;
✓ pertinence : influencer les décisions économiques des utilisateurs
en les aidant à évaluer les éléments passés, présents et futurs ;
✓ fiabilité : présenter une image fidèle ;
✓ comparabilité : accroître d’un point de vue théorique la com-
parabilité de l’information financière avec celle d’autres entre-
prises opérant sur le même secteur d’activité ou la même zone
géographique ou monétaire ; les éléments de communication
financière à fin juin 2005 font ressortir des pratiques relativement
hétérogènes du fait de l’inexistence de règles sectorielles.
58
Une nouvelle approche des états financiers
Primauté du bilan sur le compte de résultat
Savoirs
✓ intégrant au bilan des engagements financiers qui ne l’étaient
pas auparavant (instruments dérivés de trésorerie tels que les
options, swaps…) ;
✓ abandonnant le principe du coût historique comme méthode
unique de comptabilisation et en recourant à d’autres méthodes
de valorisation permettant de mesurer la « juste valeur » des
actifs et dettes (figure 4.1) ;
✓ utilisant des méthodes financières, comme l’actualisation des
cash flows futurs.
Savoir-faire
Approche historique (passé certain) Approche économique (futur espéré)
59
4 • Un environnement Les obligations
obligationsdes
descomptes
comptes consolidés
consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
60
CONSÉQUENCES DE LA JUSTE VALEUR SUR LA LECTURE
DES ÉTATS FINANCIERS
• Le bilan est présenté dans une perspective de court terme inadaptée aux
besoins de la gestion.
• Le compte de résultat est moins lisible car les ajustements de valeur au
compte de résultat se mêlent avec les éléments de la performance opéra-
tionnelle.
Savoirs
• La volatilité du résultat et des capitaux propres augmente du fait des
variations de valeur, principalement des actifs et aussi de certains pas-
sifs, plus fréquentes et potentiellement plus fortes qu’avant.
Savoir-faire
✓ le prix de cession de l’actif (conforme à la norme IFRS 5 : actif
disponible à la vente).
Ce principe nécessite la mise en place d’une procédure de sur-
veillance et de dépréciation de la valeur des actifs définie par la
norme IAS 36. La méthode de calcul de la dépréciation conduit à
intégrer des prévisions d’activité dans la comptabilité.
Savoir-être
61
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents
Documents de desynthèse
synthèseIAS/IFRS
IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
62
Tableau 4.1 ■ Le compte de résultat IFRS
Compte de résultat par fonction Compte de résultat par nature
Savoirs
Frais de recherche et développement Charges de personnel
Savoir-faire
Résultat opérationnel
Charge d’impôt
Résultat net
Part du groupe
Intérêts minoritaires
63
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents
Documents de desynthèse
synthèseIAS/IFRS
IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
Le bilan
La présentation du bilan aux normes IFRS distinguera actif et passif
courant et non courant (tableau 4.2).
Les actifs que l’entreprise s’attend à pouvoir Les passifs que l’entreprise s’attend à régler
réaliser ou vendre ou consommer dans dans le cadre du cycle d’exploitation normal
le cadre du cycle d’exploitation. Les passifs devant être réglés dans les
Les actifs détenus à des fins de douze mois.
transactions ou pour une durée courte,
que l’entreprise s’attend à réaliser dans les
douze mois.
Les actifs détenus durablement dans Les passifs à long terme portant intérêts
l’entreprise. à régler dans les douze mois si :
• l’échéance d’origine était > à 12 mois
• l’entreprise a l’intention de refinancer
l’obligation et que cette intention est
confirmée par un accord à la clôture.
64
La constatation des impôts différés est nécessaire dans les comptes
consolidés.
☛ Chapitre 17
L’annexe
Les informations requises par les normes IAS/IFRS sont à la fois
plus nombreuses et plus détaillées que celles requises par le réfé-
Savoirs
rentiel français. Par exemple, il y aura lieu d’indiquer pour chaque
élément d’actif et de passif les montants à recouvrer ou à régler de
moins et de plus de douze mois. Cela concerne également des esti-
mations ou analyses sur les risques financiers, des méthodes pour
déterminer la juste valeur, des transactions avec les parties liées,
des informations relatives aux contrats de concessions de services
et de location.
Savoir-faire
directe ou indirecte ;
✓ activités d’investissement : acquisition et cession d’actifs à long
terme et d’autres actifs non compris dans les équivalents de tré-
sorerie. L’entreprise doit présenter de façon séparée les encaisse-
ments et les décaissements provenant de l’acquisition ou de la
vente d’actifs, ainsi que les prêts et remboursements obtenus au
cours de la période ;
✓ activités de financement : activités qui modifient les fonds
propres et les capitaux empruntés. Les flux de trésorerie liés à
ces opérations doivent être présentés séparément et sans com-
pensation.
Savoir-être
65
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents
Documents de desynthèse
synthèseIAS/IFRS
IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
66
La présentation intègre quelques points spécifiques :
✓ les intérêts et les dividendes reçus ou versés peuvent être classés
soit en activité opérationnelle, soit en activité d’investissement
ou de financement en respectant le principe de permanence de
la présentation ;
✓ les flux de trésorerie relatifs à l’impôt société sont normalement
classés en flux opérationnels ;
Savoirs
✓ les flux de trésorerie liés à des événements extraordinaires doi-
vent être classés selon la nature de l’activité à laquelle ils se ratta-
chent ;
✓ lorsqu’une participation est comptabilisée selon la méthode de
la mise en équivalence, seuls les flux de trésorerie provenant de
cette entreprise sont pris en compte ;
✓ les flux de trésorerie en devises étrangères sont convertis au taux
de change en vigueur à la date de flux.
Savoir-faire
✓ résultat net de l’exercice ;
✓ produits, charges comptabilisés directement dans les capitaux
propres ;
✓ effets de changements de méthodes comptables.
Il intégrera également les éléments suivants s’ils ne sont pas pré-
sentés dans l’annexe (tableau 4.5) :
✓ transactions en capital avec les actionnaires et les distributions
de dividendes ;
✓ solde des résultats accumulés non distribués en début et fin
d’exercice ;
✓ rapprochement entre valeur de début et fin d’exercice de
chaque catégorie : capital, prime et réserves en indiquant chaque
élément de variation.
Savoir-être
67
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents
Documents de desynthèse
synthèseIAS/IFRS
IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
Réserve de réévaluation
Réserves de conversion
Capital
Notes
Total
Solde au 1.1.200X
Solde au 31.12.200X
Savoirs
sions pour démantèlement ou
remise en état de sites, ainsi
qu’à l’actif correspondant.
Savoir-faire
Programmes de Ne peuvent faire l’objet de Peuvent être provisionnées ou
gros entretien ou de provision et doivent être comptabilisés comme un
grandes révisions comptabilisées comme un composant de l’immobilisation.
pluriannuels composant de l’immobilisation.
69
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle
Information sectorielle(IAS 14)14)
(IAS
Autres normes
70
Tableau 4.7 ■ Facteurs de sectorisation
Facteurs à prendre en compte Facteurs à prendre en compte
pour la répartition par secteurs pour la répartition par zone
d’activité géographique ou monétaire
Savoirs
sont destinés les produits ou services. les différentes zones géographiques.
• Les méthodes utilisées pour distribuer les • La proximité des activités.
produits ou fournir les services. • Les risques spécifiques associés
• La nature de l’environnement aux activités dans une zone donnée.
réglementaire. • Les réglementations de contrôle
des changes.
• Les risques monétaires sous-jacents.
Savoir-faire
organisation définie par entités juridiques.
71
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle
Information sectorielle(IAS 14)14)
(IAS
Autres normes
EXEMPLE
EXEMPLE
L’IAS 36 fournit l’exemple d’une entreprise de transport assurant le
transport public pour une ville sur cinq itinéraires. Bien que les actifs
et flux de trésorerie soient identifiables, l’UGT regroupera les cinq iti-
néraires si la société n’a pas la possibilité contractuelle de cesser le
trafic sur un des cinq.
72
constituer une UGT. En revanche, si le niveau d’activité de deux
usines dépendait de l’affectation des ventes entre deux sites, une
UGT regrouperait deux usines.
Savoirs
résultat d’exploitation. La norme IAS 14 augmente l’obligation
d’information financière à huit indicateurs dans le format primaire,
trois à cinq dans le format secondaire (tableaux 4.8 et 4.9).
✓ a) ventes ou autres produits opérationnels, en distinguant les
produits provenant des clients externes de ceux générés par
d’autres secteurs ;
✓ b) résultats sectoriels ;
✓ c) actifs sectoriels ;
✓ d) méthodes de détermination des prix de transfert inter sec-
teurs ;
✓ e) passifs sectoriels ;
✓ f ) coûts des immobilisations corporelles et incorporelles acquises
Savoir-faire
en cours d’exercice ;
✓ g) charges d’amortissement ;
✓ h) autres charges sans contrepartie de trésorerie ;
✓ i) part de l’entreprise dans le résultat net d’une entreprise asso-
ciée.
Pour le deuxième niveau d’information sectorielles, seuls les
points a), c), d) et f ) sont à renseigner.
À RETENIR
• Impact important sur les systèmes d’information, puisqu’il s’agit de secto-
riser l’ensemble des transactions, ce qui est le plus souvent déjà réalisé
pour celles affectant le résultat, mais moins courant pour les éléments
bilantiels. Il y aura lieu de mettre en place une comptabilité analytique
bilantielle.
Savoir-être
73
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle
Information sectorielle(IAS 14)14)
(IAS
Autres normes
Perte de valeur
restructuration
opérationnel
corporelles
corporelles
des actifs
Résultat
Frais de
Passifs
Actifs
Europe
Amérique
Nestlé waters
Autres
Total
Perte de valeur
restructuration
corporelles
des actifs
Frais de
EBITDA
Actifs
Europe
Amérique
Nestlé waters
Autres
Total
74
K AUTRES NORMES
Savoirs
nale :
✓ les États resteront libres de fixer les règles d’indépendance entre
les missions d’audit et de conseil ;
✓ l’obligation de mettre en place un comité d’audit pour les sociétés
cotées ; dans les entreprises cotées de petite taille le conseil d’admi-
nistration pourra jouer ce rôle à condition que les travaux ne
soient pas conduits par le président ;
✓ la rotation des associés tous les sept ans ;
✓ la création du concept de cabinet d’audit européen, fixe le prin-
cipe de la signature personnelle du rapport d’audit et de la pleine
responsabilité des cabinets signataires des comptes consolidés,
les encourageant à se pencher sur l’audit des filiales réalisées par
Savoir-faire
d’autres auditeurs, voire à les auditer eux-mêmes ;
✓ la généralisation des normes IAS/IFRS et la mise en place de
contrôles de qualité périodiques accompagnés de système de
sanctions obligatoires ;
✓ l’instauration d’organes de tutelle ne comptant qu’une minorité
de praticiens.
75
4 • Un environnement Les obligations des comptes consolidés
légal européen Documents de synthèse IAS/IFRS
Information sectorielle (IAS 14)
Autres normes
Autres normes
Normes d’archivage
Le projet MoReq (Model requirements for the management of
electronic documents and records), parallèlement à la norme ISO
15489, est financé par la commission européenne. Il est destiné à
devenir un cadre de référence pour l’organisation et la gestion des
documents électroniques en Europe. Son objectif est de mettre en
place « un système en mesure de gérer les documents électroniques
et ceux de la théorie classique de l’archivage ».
76
Bibliographie
BARNETO P., Normes IAS/IFRS, Dunod, 2004.
DFCG collection, Normes IAS/IFRS, Éditions d’Organisation, 2004.
FRYDLENDER A. et PAGEZY J., S’initier aux IFRS, Francis Lefèvre, 2004.
MAILLET C. et LE MANH A., Normes IAS – IFRS : états financiers, Foucher,
2005.
Savoirs
OBERT R., Pratique des normes IAS/IFRS, Dunod, 2005.
Savoir-faire
Savoir-être
77
Savoirs
Chapitre 5
Un environnement légal
international
Savoir-faire
◆ Quelles sont les obligations des filiales françaises des groupes
américains ?
◆ Comment lire les documents comptables anglo-saxons ?
◆ Quelles sont les différences de traitement avec les normes françaises
et européennes ?
◆ Quelles sont les nouvelles obligations de la loi Sarbanes-Oxley ?
◆ Quelles sont les différences entre les lois de sécurité financière
et Sarbanes-Oxley ?
◆ Quelles sont les méthodes de valorisation des cessions internes ?
Savoir-être
79
5 • Un environnement Les normes
normescomptables
comptablesanglo-saxonnes
anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix de cession intragroupe
80
La présentation des documents comptables
Il n’existe pas de plan comptable légal imposant des numéros et
des intitulés de compte comme en France. L’entreprise constitue
son propre plan de compte. Le cadre de présentation des états de
synthèse est beaucoup moins rigide et généralement beaucoup plus
« compacté » qu’en France.
Savoirs
Le bilan (balance sheet)
Savoir-faire
Inventory (stocks) Short term portion of LT debt (partie < 1 an
Prepaid expenses (charges constatées des dettes à moyen et long terme)
d’avance)
Non current assets (actifs durables) Non current liabilities (passifs durables)
Long term investments (immobilisations Long term debt (dettes financiers à long
financières) terme)
Tangible assets (immobilisations Stockholders equity (capitaux propres)
corporelles) Capital stock (capital)
Intangible assets (immobilisations Retained earnings (réserves et report à
incorporelles) nouveau)
81
5 • Un environnement Les normes
normescomptables
comptablesanglo-saxonnes
anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix de cession intragroupe
Le compte de résultat
Les charges sont regroupées par fonction au lieu d’être classées par
nature. Chaque fonction (production, commercial, recherche et
développement) regroupe plusieurs natures de charges. La présenta-
tion est dite « multiple step », lorsqu’elle fait apparaître plusieurs
niveaux de résultat intermédiaires : gross margin, operating income.
Elle est dite « single step » dans le cas contraire (tableau 5.3).
1. Le terme working capital peut avoir deux sens différents en fonction de son contexte :
en analyse financière, il désigne le fonds de roulement liquidité ; à l’intérieur de
l’entreprise, il désigne fréquemment le besoin en fonds de roulement.
2. Pour les comptes consolidés, les groupes cotés britanniques appliquent le référen-
tiel IFRS.
82
Tableau 5.2 ■ Bilan UK GAAP
Fixed assets (actif immobilisé)
Intangible assets (immobilisations incorporelles)
Tangible assets, net value (immobilisations corporelles)
Long term investments (immobilisations financiers)
Savoirs
Finished goods (produits finis)
Trade debtors (créances clients)
Prepaid expenses (charges constatées d’avance)
Other debtors (autres créanciers)
Cash, marketable securities (disponible)
Savoir-faire
Retained earnings (réserves)
83
5 • Un environnement Les normes
normescomptables
comptablesanglo-saxonnes
anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix de cession intragroupe
84
• les différences temporaires proviennent du fait qu’un produit ou
une charge sont pris en compte à la fois pour la détermination du
résultat comptable et fiscal, mais pas au cours du même exercice ;
✓ en cas de passage de la comptabilité française à la comptabilité
américaine, en cas d’annulation des écritures de provisions
réglementées.
Savoirs
K LES PRINCIPALES DIFFÉRENCES ENTRE IFRS ET PCG
PRINCIPES CLÉS
Des divergences importantes existent entre les référentiels comptables
français et américain (tableau 5.4). D’autres plus ou moins significatives
demeurent entre les référentiels US GAAP et IFRS (tableau 5.5),
même si la tendance à la convergence est de plus en plus marquée.
Le processus d’intégration des normes IFRS au sein des comptes sociaux
français est engagé (intégration de IAS 16, 37 et 38).
Savoir-faire
Rubriques Comptabilité sociale Comptabilité américaine
française PCG US GAAP
* FIFO : first in first out ou « premier entré premier sorti » ; CMUP : coût moyen unitaire pondéré ; LIFO :
last in first out ou « dernier entré premier sorti ».
Savoir-être
** Valorisation au cours de clôture ; contrepartie dans un compte d’écart dans les capitaux propres.
*** L’entreprise intégrera dans la valeur des titres et au compte de résultat la quote-part qui lui revient
dans le résultat de la société dont elle détient les titres.
85
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales
principalesdifférences/IFRS
différences/IFRSet et
PCGPCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix de cession intragroupe
86
Tableau 5.5 ■ Principales différences subsistant entre les normes européennes
et américaines (suite)
Rubriques Normes américaines Normes européennes
US GAAP IAS/IFRS
Savoirs
remplies.
Pertes de valeur Les pertes de valeur ne peuvent Les pertes de valeur peuvent
pas être reprises, sauf pour les être reprises, sauf celles
actifs destinés à être vendus. affectées à l’écart d’acquisition.
Savoir-faire
Présentation du Les charges sont obligatoirement Les entreprises ont le choix
compte de résultat regroupées par fonctions. entre présenter les charges
regroupées par fonctions ou
classées par nature.
☛ Chapitre 4
87
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley
Loi Sarbanes-Oxley(SOX)(SOX)
Les prix de cession intragroupe
88
des actionnaires ou encore des employés concernant la comptabilité
de l’entreprise et les procédures de vérification.
ATTENTION
Le non-respect des critères d’indépendance, d’autorité et de surveillance
du comité d’audit sera sanctionné par la décote de la société.
Savoirs
Ses membres sont membres du comité exécutif de l’entreprise,
ne doivent recevoir aucun honoraire non lié à leur fonction de
directeur ou de membre du comité d’audit de la part de l’entreprise,
et n’entretenir aucun lien en capital avec l’entreprise ou ses filiales.
La loi fixe également une liste de neuf activités strictement inter-
dites chez un client pour lequel un mandat de commissariat est
exercé : tenue de comptabilité, conception de système d’informa-
tion financière, évaluation, actuariat, expertise et mission juridique,
externalisation d’audit interne, management et ressources humai-
nes, conseil et services financiers. De plus toute mission non stricte-
ment interdite devra être approuvée par le comité d’audit.
Savoir-faire
Renforcement de la responsabilité personnelle
des dirigeants
89
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley
Loi Sarbanes-Oxley(SOX)(SOX)
Les prix de cession intragroupe
La SEC a adopté des règles relatives aux conflits d’intérêt qui peu-
vent naître du fait de recommandations de valeurs mobilières par
les analystes dans leurs travaux de recherche ou leurs apparitions
publiques. Il s’agit de séparer les fonctions d’analyste et de banques
d’affaires.
90
Nouvelles sanctions civiles et pénales
Savoirs
✓ le délai de prescription pour les actions des particuliers en cas de
fraude sur les valeurs mobilières est prolongé ;
✓ les sanctions pénales sont étendues aux complices.
Aspects Un niveau d’effort accru pour remplir de manière satisfaisante les obli-
Savoir-faire
négatifs gations légales découlant. Elle entraîne une augmentation dans le nom-
bre de correction des états financiers des sociétés et une dominance
accrue des quatre grands cabinets d’audit.
Aspects Les coûts induits pour rester une société cotée couvrent les coûts des
inquiétants contrôles internes et les différentes attestations afférentes à ces contrôles.
Les conseils d’administration se réunissent plus fréquemment et les primes
d’assurance pour les administrateurs explosent.
91
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley
Loi Sarbanes-Oxley(SOX)(SOX)
Les prix de cession intragroupe
Champ Toutes les SA (sauf les SAS) Toutes les sociétés cotées.
d’application et les sociétés APE
☛ Chapitre 3
92
K LES PRIX DE CESSION INTRAGROUPE
Typologie des cessions internes
On distingue deux types de prestations selon PRINCIPE CLÉ
leur mode d’enregistrement comptable : Les cessions ou prestations
internes correspondent à la
✓ les prestations donnant lieu à factura-
nécessité de valoriser de façon
tion comptable : cessions inter-sociétés ;
Savoirs
financière des flux physiques
✓ les prestations donnant lieu à valo- existants à différents niveaux
risation analytique (extracomptable) : d’un groupe industriel et
prestations intrasociété. commercial.
CONSEIL
Quelle que soit la méthode de valorisation utilisée, la valorisation du coût
unitaire de chaque unité d’œuvre doit tenir compte de contraintes fiscales.
En effet, les prestations internes peuvent être un outil de lissage des résultats
financiers intragroupe.
Prestations de personnel
Savoir-faire
Les transferts de personnel sont fréquents inter-divisions au sein
d’une même société ou inter-divisions inter-sociétés, au sein d’un
même groupe. Quelque soit la méthode de valorisation retenue
dans le cadre des méthodes analytiques traditionnelles, cette valori-
sation nécessite l’existence d’un système de comptabilité analytique
et de comptabilité d’unité d’œuvre.
Prestations informatiques
Les prestations informatiques de gestion sont fréquentes au sein des
groupes anglo-saxons, car souvent, quelque soit le mode d’organisation
retenu, les moyens informatiques sont regroupés en vue de réaliser
des économies d’échelle. Leur valorisation concerne trois domaines
en matière d’informatique de gestion :
✓ l’exploitation informatique : la valorisation est justifiée à partir
Savoir-être
93
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix
prixde
decession
cessionintragroupe
intragroupe
94
Fiscalité des cessions internes
Dans son rapport 1995, intitulé Transfert pricing guidelines for multi-
national enterprises and tax administration, l’OCDE note que l’une
des difficultés majeures rencontrées en terme de fiscalité d’entreprise
consiste à valoriser de façon appropriée les cessions intragroupe.
Savoirs
de la transaction
Savoir-faire
Prix de cession = prix de vente adopté – marge appliquée
± ajustements.
Le prix de vente adopté est le prix auquel un produit acheté en
intragroupe est ensuite revendu en extra-groupe.
95
5 • Un environnement Les normes comptables anglo-saxonnes
légal international Les principales différences/IFRS et PCG
Loi Sarbanes-Oxley (SOX)
Les prix
prixde
decession
cessionintragroupe
intragroupe
96
Bibliographie
BERNHEIM Y., L’Essentiel des US GAAP, Mazars & Guérard, 1999.
CORMIER D., Comptabilité anglo-saxonne et internationale, Economica,
2002.
LANGOT J., Comptabilité anglo-saxonne, Economica, 1992.
PINTURIER L., LEJEUNETTE-ROSSON C., Manuel de comptabilité anglo-
Savoirs
saxonne, Litec, 2002.
WALTON P., La Comptabilité anglo-saxonne, La culture, 2001.
Savoir-faire
Savoir-être
97
Savoirs
Chapitre 6
Réaliser un diagnostic
financier
Savoir-faire
◆ Quels sont les retraitements effectués dans les comptes sociaux ?
◆ Comment analyser la structure financière d’une entreprise ?
◆ Comment analyser l’activité d’une entreprise ?
◆ Comment analyser la rentabilité d’une entreprise ?
◆ Quelles sont les spécificités de l’analyse financière des comptes
consolidés ?
◆ Quels ratios calculer pour apprécier une entreprise ou un groupe ?
Savoir-être
99
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes sociaux
sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de la performance financière
PRINCIPE CLÉ
Une analyse financière se réalise sur au moins trois ans afin de pouvoir
repérer des tendances. Des retraitements sont à réaliser lorsque l’analyse
financière porte sur des comptes individuels français.
Les effets escomptés non échus. Réintégration dans les Augmentation des
encours clients au bilan. crédits de trésorerie.
100
Les retraitements du compte de résultat
Savoirs
Tableau 6.2 ■ Les retraitements du compte de résultat
Autres charges externes :
• Intérim Réintégré en frais de personnel.
• Crédit bail immobilier Réintégré pour 1/3 en frais financiers et pour 2/3 en
dotation aux amortissements.
• Crédit bail mobilier Réintégré pour π en frais financiers et pour Ω en
dotation aux amortissements.
• Frais de sous-traitance Éventuellement réintégrés en frais de personnel lorsqu’il
s’agit de sous-traitance de « capacité », à condition
bien entendu de pouvoir isoler la part « main-d’œuvre ».
Savoir-faire
correspondante.
☛ Chapitre 2
101
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes sociaux
sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de la performance financière
RÈGLE D’OR
C’est la trésorerie qui permettra d’atteindre l’équilibre du financement
FR – BFR = TN
102
Les crises de trésorerie peuvent provenir des éléments suivants :
✓ une croissance trop rapide par rapport à la rentabilité déga-
gée, soit parce que le FR augmente trop lentement par la mise
en réserve de bénéfices insuffisants, soit car le BFR augmente à
la vitesse du chiffre d’affaires ;
✓ le BFR augmente plus vite que le chiffre d’affaires, conséquence
d’une mauvaise gestion des stocks, un allongement des délais de
Savoirs
paiement clients dus à l’absence de relance ou à des litiges… ;
✓ un autofinancement abusif, qui lorsque les investissements sont
financés sans recours à un financement à long terme, entraîne
une détérioration du fonds de roulement ;
✓ des pertes qui viennent réduire les capitaux propres et dimi-
nuent donc le FR ;
✓ le chiffre d’affaires qui diminue. Si l’entreprise maintient son
planning de production, le BFR augmente par l’effet du stockage.
Il s’agit a priori d’une crise conjoncturelle.
Une multitude d’actions peuvent être entreprises pour améliorer
le BFR car on se situe ici au cœur de l’activité de l’entreprise. Ces
actions impliquent les différents acteurs de l’entreprise (responsable
Savoir-faire
des achats, ingénieurs de production, responsable de l’administration
des ventes, directeur commercial, etc.) comme :
✓ négocier les délais de paiement client et fournisseur ;
✓ négocier des acomptes client pour financer un cycle de produc-
tion long ;
✓ privilégier les paiements automatisés ;
✓ relancer rapidement les retards de paiement, anticiper la pré-
relance ;
✓ résoudre rapidement les litiges qui bloquent le paiement des
clients ;
✓ limiter les stocks : procédure de déclenchement des approvision-
nements, production en flux tendus…
Analyse de l’activité
Savoir-être
103
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes sociaux
sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de la performance financière
Analyse de la profitabilité
104
✓ vendue : le chiffre d’affaires ;
✓ stockée ou déstockée : (stock final – stock initial) ;
✓ immobilisée : production d’immobilisations pour soi-même.
Elle permet le suivi de l’activité commerciale, mais renseigne
également sur la politique de stockage et de déstockage suivie par
l’entreprise. Elle est plus significative de l’activité réelle des entre-
prises à cycle de production long que le chiffre d’affaires.
Savoirs
La marge brute
Elle est un solde significatif pour les entreprises industrielles :
Production
– Achats de la période (matière et autres approvisionnements)
± ∆ Stocks matières premières et autres approvisionnements
= Marge brute
Elle indique le poids des achats de matières premières consom-
mables dans la production. Elle correspond à un indicateur de pro-
ductivité matière. Son évolution peut être due à des variations des
prix de vente, des prix matières, des quantités consommées, du mix
Savoir-faire
vendu…
La valeur ajoutée (produite)
La valeur ajoutée produite est l’indicateur synthétique du poids
économique de l’entreprise. Elle correspond à la valeur créée par
l’entreprise lorsque l’on a retranché de la production tous les achats
consommés.
Elle mesure le savoir-faire. En effet, si pour une production donnée,
la consommation externe diminue, nécessairement la valeur ajoutée
augmente. Si la consommation matière diminue, c’est parce que
l’entreprise maîtrise mieux son processus de production, et que son
savoir-faire a augmenté, ou qu’elle sait mieux négocier les prix avec ses
fournisseurs. Elle peut également augmenter parce que l’entreprise
a augmenté son prix de vente, ce qui sous-entend que ses produits
sont fiables, de qualité, livrés dans les délais…
Savoir-être
105
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes sociaux
sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de la performance financière
Le résultat courant
Le résultat courant avant impôt se calcule à partir du résultat
d’exploitation, en ajoutant les produits financiers, et en soustrayant
les charges financières. Il représente la marge normale résultant de
l’activité de l’entreprise, après imputation des charges financières
résultant de la politique de financement et avant prise en compte
des éléments exceptionnels, et l’impôt sur les résultats. Le fait de
l’évaluer avant prise en compte des éléments exceptionnels permet
de supprimer l’incidence des cessions d’actif.
Le résultat exceptionnel
La détermination d’un résultat exceptionnel permet de séparer le
106
résultat provenant des opérations courantes et le résultat issu des
opérations exceptionnelles. Le PCG 1982 ne donne pas de définition
précise des opérations exceptionnelles puisqu’il s’agit normalement
d’opérations non répétitives (notamment des cessions d’actifs).
Le résultat net
Il est calculé après impôt sur les sociétés.
Savoirs
La capacité d’autofinancement (CAF)
Elle correspond à l’excédent financier dégagé par l’entreprise avec
son activité propre. Elle est aussi appelée marge brute d’auto-
financement (MBA) ou cash flow (tableau 6.4). La CAF est vitale
pour l’entreprise. Elle lui sert à :
✓ rembourser la part en capital des dettes à long et moyen terme ;
✓ payer les dividendes ;
✓ autofinancer une partie des investissements réalisés ;
✓ réduire le recours aux crédits de trésorerie par une meilleure
couverture du BFR par le FR.
La capacité d’autofinancement libre (ou free cash flow) est égale à :
Savoir-faire
CAF – Investissement de renouvellement
Elle est calculée pour les filiales de groupes afin de mesurer leur
aptitude à remonter des excédents après financement des investisse-
ments de renouvellement.
L’autofinancement est égal à la CAF, de laquelle sont déduits les
dividendes votés.
= CAF
107
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financière des comptes sociaux
financier Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes consolidés
consolidés
Mesure de la performance financière
1. Les tests de dépréciation (IAS 36) et la définition des actifs rendent les non-valeurs
improbables. La norme IAS 17 impose de comptabiliser les engagements de loca-
tion financement. Les impôts différés sont comptabilisés. Seuls sont à réincorporer
au bilan les encours de crédits de mobilisation des créances client « sans recours ».
108
✓ données sectorielles : évolution du chiffre d’affaires, des marges,
des capitaux investis, de la CAF, de la rentabilité et des investis-
sements par secteur d’activité et zone géographique.
☛ Chapitre 4
Savoirs
Deux concurrents peuvent communiquer sur le même intitulé de business
unit ou de zone géographique en utilisant des seuils de segmentation diffé-
rents.
Savoir-faire
poids des minoritaires, l’importance des implantations à l’étranger,
et la structure mono ou pluri activités du groupe.
☛ Chapitre 17
ATTENTION
Une variation de périmètre importante peut fausser des ratios combinant
Savoir-être
109
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financière des comptes sociaux
financier Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes consolidés
consolidés
Mesure de la performance financière
La profitabilité
110
Il n’y a pas de résultat intermédiaire normé, ni de résultat excep-
tionnel, ni de résultat extraordinaire. En revanche, il s’avère néces-
saire de différencier les éléments inhabituels (sinistralité anticipée
ou choix de restructuration réalisées au nom de la création de
valeur) des éléments extraordinaires (acts of god en common law
anglo-saxonne).
Le compte de résultat présente de nouvelles rubriques : résultat
Savoirs
opérationnel courant, coût de l’endettement net.
L’analyse de la rentabilité va être facilitée par le calcul de la ren-
tabilité du chiffre d’affaires et du retour sur investissement, tant au
niveau groupe, que par business unit ou zone géographiques. En
revanche, la rentabilité des capitaux propres sera difficile à déterminer
par business unit ou zone géographique.
La structure financière
Savoir-faire
distinctement.
En dissociant les emprunts à LMT et les crédits de trésorerie, le
bilan fonctionnel est adapté aux entreprises empruntant selon la
logique d’adossement.
☛ Chapitre 4
111
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financière des comptes sociaux
financier Analyse financièredes
Analyse financière descomptes
comptes consolidés
consolidés
Mesure de la performance financière
La solvabilité
Les flux
Cette analyse porte sur les postes spécifiques du tableau des flux
consolidés.
☛ Chapitre 4
112
emprunt en capital…) ne se traduisant pas par un flux de trésorerie
ne figurent pas dans ce tableau. La norme IAS 7 incite les groupes à
fournir des informations complémentaires utiles pour l’analyse.
Le tableau de flux donne une vision « éclatée » de la position de
trésorerie. Pour les besoins de l’analyse, il est nécessaire de reconstituer
la trésorerie nette en reclassant dans la trésorerie :
✓ la variation des placements dont l’échéance est supérieure à trois
Savoirs
mois ;
✓ la variation des crédits à court terme, lorsque les entités du
groupe empruntent selon la logique d’adossement.
Le tableau de variation des capitaux propres retrace l’ensemble
des mouvements affectant les capitaux propres et permet de mieux
comprendre leur évolution :
✓ mouvements monétaires résultant des relations avec les action-
naires (apport en capital, dividendes, rachat d’actions…) ;
✓ logique de répartition du résultat ;
✓ mouvements résultant des variations de juste valeur des actifs et
dettes mais ne générant pas de cash flow (titres de placement,
immobilisations corporelles…), de l’écart de conversion, des chan-
Savoir-faire
gements de méthode comptable ou des corrections d’erreurs sur
exercices antérieurs.
PRINCIPE CLÉ
Les ratios sont un rapport entre deux données chiffrées permettant
de mesurer un niveau de performance de l’entreprise. Ils peuvent
être utilisés de trois façons différentes :
• historique : suivi du ratio de l’entreprise sur plusieurs années ;
• comparative : comparaison avec le ratio d’autres entreprises
du même secteur ;
• normative : comparaison du ratio avec une norme, le plus souvent
Savoir-être
113
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financière des comptes sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de
Mesure de la
la performance
performancefinancière
financière
1 Activité
• % de croissance du chiffre
d’affaires
(N – 1/N)
• % de croissance de la valeur Une croissance de la valeur ajoutée
ajoutée inférieure à celle du CA* peut indiquer
(N – 1/N) un recours à la sous-traitance.
2 Structure financière
• Composition des capitaux
permanents :
DLMT/capitaux propres <1
• Autonomie financière :
Capitaux propres/Passif > 20 %
• Capacité dynamique de
remboursement :
DLMT/CAF < 3 ou 4 ans Par rapport aux deux précédents,
ce ratio a l’avantage de montrer si
l’entreprise est suffisamment rentable
pour rembourser ses emprunts à LMT
dans de bonnes conditions. La norme
admise est supérieure pour les entre-
prises réalisant des investissements à
délai de récupération élevé. Les anglo-
saxons utilisent à la place de la CAF,
l’EBITDA (earnings before interest &
tax depreciation, amortization).
• Couverture du CA HT par le FR :
Fonds de roulement Le FR est une marge de sécurité
-----------------------------------------------------
CA HT destinée à couvrir les risques générés
par l’activité.
• CA : chiffre d’affaires.
114
Tableau 6.5 ■ Ratios financiers (suite)
Norme
Ratios compa- Commentaires
raison
3 Trésorerie
• Couverture du BFR par le FR : > 50 % Indique la proportion du BFR financé
FR/BFR par des ressources stables.
Savoirs
• % de mobilisation du poste Pour les entreprises qui se financent
client : par crédit de mobilisation, signale un
risque d’asphyxie lorsqu’il augmente.
Effets escomptés
-------------------------------------------------------------------- Évaluer le % maximal de mobilisation
Client + effets escomptés
de l’entreprise.
• Ratio de trésorerie < 60 % Ratio utilisé par les banques pour
Crédit de trésorerie analyser les PME.
-----------------------------------------------------------------------------------
Créances clients (+ escompte)
• Taux apparent d’endettement À comparer Indique si le bilan de clôture reflète
Frais financiers (non retraités) au taux de le véritable endettement financier de
-------------------------------------------------------------------------------------- financement l’entreprise. Un taux anormalement
Dette fin. LMT + CT (non retrait.)
élevé est le signe d’une saisonnalité
du BFR ou de l’existence de crédits
par mobilisation non détectés.
4 Endettement
Savoir-faire
Indicateur avancé de risque de
Frais financiers
--------------------------------------------------------------------------- < 30 % défaillance à l’horizon de 2 à 3 ans.
Excédent brut d’exploitation
Ce ratio permet de détecter l’entrée
dans la spirale infernale du
surendettement.
Frais financiers
---------------------------------------------------------------------------
Excédent brut d’exploitation
5 Gestion du BFR
BFR Ratio adapté aux groupes empruntant
----------------- × 360 = nombre de jours
CA HT directement sur les marchés financiers.
• Délai client (en jours de CA Les délais d’écoulement relatifs au
TTC) : BFR sont à analyser avec précaution
car les postes du BFR à la clôture
Clients × 360
------------------------------------------------------------- ne sont pas forcément le reflet de
CA HT + TVA collectée
la moyenne de l’année.
• Délai stockage (en jours de CA
HT) :
Stocks globaux × 360
Savoir-être
---------------------------------------------------------
CA HT
115
6 • Réaliser un diagnostic Analyse financière des comptes sociaux
financier Analyse financière des comptes consolidés
Mesure de
Mesure de la
la performance
performancefinancière
financière
7 Investissement
• Degré de vieillissement des Une augmentation de ce ratio peut
immobilisations : révéler une diminution de
l’investissement et à terme un risque
Ammortissements cumulés
------------------------------------------------------------------------------------- de perte de compétitivité.
Valeur brute matériel & outillage
116
Tableau 6.5 ■ Ratios financiers (suite)
Norme
Ratios compa- Commentaires
raison
Savoirs
données physiques entre elles.
Production
(quantités physiques)
-----------------------------------------------------------
Effectif
Valeur ajoutée
----------------------------------------
Effectif
Savoir-faire
d’activité. L’intuition est une qualité nécessaire pour
interpréter les données chiffrées.
Bibliographie
BACHY B., SION M., Analyse financière des comptes consolidés, Dunod,
2005.
GRANDGUILLOT B. et F., Analyse financière, Gualino, 2005.
LANTZ J.-S., Valorisation stratégique et financière, Maxima, Paris, 2004.
LOCHARD J., Les Ratios qui comptent, Éditions d’Organisation, 2004.
PELLE P., Le Cash flow, clé du pilotage de l’entreprise, Eska, 2004.
SOLNICK B., Gestion financière, Dunod, 2005.
Savoir-être
117
Savoirs
Chapitre 7
Mesurer l’impact financier
des choix stratégiques
Savoir-faire
◆ Quels modèles d’analyse stratégique utiliser ?
◆ Comment identifier des axes d’actions stratégiques ?
◆ Comment bâtir un modèle d’analyse stratégique ?
◆ Comment monter un plan de financement ?
◆ Quels critères pour évaluer la rentabilité d’un investissement ?
◆ Comment conduire une analyse multicritères ?
Savoir-être
119
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser sonanalyse
Formaliser son analyseetetses
seschoix
choixstratégiques
stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impact financier
PRINCIPE CLÉ
Pour mieux appréhender la performance de l’entreprise, il faut passer de l’ana-
lyse financière globale à une analyse permettant une compréhension de l’entre-
prise par domaine d’activité. On utilisera des modèles d’analyse stratégique qui
ont développé des matrices définissant une nouvelle approche de l’équilibre
financier fondé sur des flux nets générés par les métiers de l’entreprise.
120
Étudier la dynamique de son secteur
Pour mener cette étude, l’outil le plus adapté semble celui déve-
loppé par Michael Porter, en le complétant toutefois pour prendre
en compte l’aspect réglementaire qu’il exclut volontairement de son
analyse (tableau 7.2).
Savoirs
Nouveaux Même si il n’est pas possible de savoir si de nouveaux acteurs
entrants s’apprêtent à entrer sur le marché de l’entreprise, il est important de
s’interroger sur les risques qu’une telle entrée se produise dans un
avenir prévisible : forte rentabilité, faibles barrières à l’entrée, utilisation
de technologie proche…
Clients Une entreprise n’existe que si elle a des clients pour lui acheter ses
produits ou ses services. Il convient donc de s’interroger sur la pérennité
de la clientèle : bonne santé, modification de l’actionnariat…
Savoir-faire
de substitution mettrait en difficulté. En conséquence, il y aura lieu de regarder les
et technologie nouveautés apparues dans d’autres secteurs ou d’autres pays.
* Michael Porter.
121
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser sonanalyse
Formaliser son analyseetetses
seschoix
choixstratégiques
stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impact financier
122
La courbe de vie des produits
Savoirs
produit de l’entreprise qui peut avoir une évolution différente,
voire opposée, à celle du marché. Ainsi, dans le cas d’un produit
en fin de vie ou simplement mature, mais pour lequel le nombre
de compétiteurs se réduit, une entreprise peut constater une
augmentation de ses ventes ;
✓ en ordonnée, le temps écoulé depuis la naissance du produit
jusqu’à sa disparition.
Volume
Maturité Saturation
Savoir-faire
Expansion Déclin
Expérimentation
Décollage
Lancement
Temps
La courbe d’expérience
Une des données essentielles d’une simulation est constituée par les
marges prévisibles et leur évolution au cours de la période examinée.
La courbe d’expérience (figure 7.2) permet de fixer un prix de vente,
de vérifier la baisse des prix de revient, de positionner l’entreprise
face à la communication. Dans cet exemple, les prix baissent de
25 % à chaque doublement de la production cumulée. C’est ce que
Savoir-être
123
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser sonanalyse
Formaliser son analyseetetses
seschoix
choixstratégiques
stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impact financier
Prix
(indice)
100
– 25 %
50
Ech. log.
Production cumulée
1 2 3 (par ex. millions d’unités)
10
Étoile Dilemme
5
Vache à lait Poids mort
Position concurrentielle
0 (part de marché relative
10 x 1x 0,1 x au plus gros concurrent x)
124
Chaque produit passera normalement par chaque phase au cours
de sa vie : dilemme, étoile, vache à lait et poids mort. L’idéal est d’avoir
un portefeuille de produits réparti dans chaque phase (tableau 7.3).
Savoirs
leader a, de ce fait, des prix de revient supérieurs à ceux de ses concur-
rents. En toute logique, l’écart de prix de revient existant va continuer à se
creuser si rien n’est fait. Il faut donc obligatoirement réagir, soit en tentant
de rejoindre le peloton de tête, soit en sortant du marché.
Vache à lait Ce sont des produits dont les marchés sont en croissance faible, voire en
récession mais où l’entreprise dispose d’une position de leader. Les stratèges
Savoir-faire
considèrent fréquemment que la position idéale est d’avoir une part de
marché égale ou supérieure au double de celle du principal concurrent.
Poids mort La société est en position de suiveur dans un marché à faible croissance.
Cette position est pour le moins délicate puisque l’entreprise a normalement
des prix de revient supérieurs à ceux du ou des leaders et peu d’action sur
les prix de vente qui sont fixés par le leader.
Matrice « atouts-attraits »
125
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser sonanalyse
Formaliser son analyseetetses
seschoix
choixstratégiques
stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impact financier
Attraits
du marché
A B
C D
Atouts de
l’entreprise
ATTENTION
Le risque de cette matrice est sa subjectivité, si la démarche n’est pas
menée avec rigueur.
126
La méthode proposée par la Cegos limite au maximum cette
subjectivité. Elle consiste à :
✓ attribuer à chaque facteur d’attrait et d’atout une note sur une
échelle de 0 à 10. Le zéro correspond à l’absence totale d’intérêt,
le 10 au maximum possible ;
✓ fixer une note correspondant à des faits et non à des impressions. À
titre d’exemple, si l’on prend l’atout « part de marché », on notera1 :
Savoirs
• 10 si l’entreprise est leader avec un volume double du concur-
rent direct,
• 0 si l’entreprise n’a que 10 % de la part du marché du leader,
• entre les deux, on procédera à une interpolation linéaire ;
✓ pondérer les notes si nécessaire, afin de tenir compte du caractère
déterminant de certains facteurs. On retiendra une pondération
variant de 1 à 3 ;
✓ prévoir des notes éliminatoires : les moyennes cachent ou atté-
nuent des phénomènes particuliers qui pourraient se révéler
hautement significatifs.
Savoir-faire
Dans cette démarche, l’entreprise se définit comme un ensemble
d’activités destinées à concevoir, fabriquer et distribuer son produit.
Ces activités sont distinctes les unes des autres, mais reliées entre elles
dans le but de fournir un service à un client. Elles sont regroupées
au sein d’une chaîne de valeur. Chacune de ces activités peut, en
effet, être créatrice de valeur pour le client, soit en permettant une
réduction de coût, soit en apportant un facteur de différenciation.
On distingue deux catégories d’activités :
✓ les activités principales sont celles qu’impliquent la réalisation
du produit ou du service, sa commercialisation, son transport
jusqu’au client et le service après-vente.
✓ les activités de soutien sont celles qui viennent en support des
activités principales : approvisionnement, gestion des ressources
humaines. L’infrastructure de la firme désigne la direction générale,
la gestion financière, etc.
Savoir-être
1. Tous les critères ne peuvent malheureusement faire l’objet d’un calcul aussi précis.
127
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
128
doit se faire à partir de la prise en compte des questions que l’on
veut que le modèle éclaire (tableau 7.4).
Variables Ce sont les premiers éléments à Dans des cas fréquents et plus
Savoirs
de décision définir pour construire un modèle. complexes, on fixera plusieurs
Ils sont choisis pour analyser variables de décision et on définira
la pertinence d’une décision. une "région", c’est à dire des four-
Il s’agira par exemple de la valeur chettes admissibles pour chacune
actualisée rapportée à l’investisse- de ses variables correspondant à
ment pour une décision d’investis- l’acceptation de la décision. Par
sement, ou de la progression du exemple, les conditions d’accep-
bénéfice net par action pour une tation d’un projet peuvent être
acquisition d’entreprise. d’atteindre, soit une valeur actua-
lisée par euro investi supérieure
à 2, soit un bénéfice par action
jamais en repli et dépassant 10 %
de croissance annuelle à partir de
l’année 3.
Savoir-faire
comme ayant une influence sur les là notamment que le bon compro-
variables de décision : mis simplicité/représentativité devra
• les variables externes décrivant être trouvé. Ainsi, on décidera si il
l’environnement, comme le taux est licite de raisonner toutes réfé-
de change des monnaies, le rences de produits confondues, ou
cours des matières premières, si on devra distinguer des familles,
• les variables d’action qui repré- (comme c’est souvent le cas dans
sentent les choix qui dépendent les modèles de plan à moyen
du décideur, comme, le montant terme), des sous-familles ou
de l’investissement industriel et même si les données doivent être
publicitaire pour le lancement établies au niveau de la référence
d’un produit. élémentaire.
Relations Enfin, le modèle décrira les rela- Par exemple, la part de marché
tions permettant de calculer les pourra être choisie comme varia-
variables de décision à partir des ble de décision et être calculée à
variables d’action et des variables partir d’un sous-modèle écono-
externes. Ces relations peuvent métrique la reliant au prix de vente
être de simples calculs compta- et au niveau d’investissement
bles, ou représenter des inter- publicitaire.
Savoir-être
129
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
Les scénarii
À RETENIR
Il est important de rester lucide et critique sur les choix faits sur les varia-
bles d’action et les variables externes. Ces variables sont un ensemble de
prévisions, d’hypothèses et d’objectifs, et ne sont pas, pour la plupart, des
valeurs certaines.
130
On étudiera plusieurs scénarii correspondant à des alternatives,
c’est à dire définis par un autre choix de certaines variables d’action.
Par exemple, réduire l’investissement industriel en acceptant une
augmentation du prix de revient, augmenter la publicité pour aug-
menter la part de marché, etc.
Savoirs
CONSEIL
Il ne faut pas craindre de construire des alternatives contrastées, différant
les unes des autres par plus que de faibles variations sur l’une des varia-
bles.
Savoir-faire
✓ le modèle basé sur l’unité de trésorerie qui regroupe l’ensemble
des ressources et des emplois sans distinguer selon leur nature
(figure 7.5).
✓ le modèle calqué sur le tableau de flux de trésorerie qui éclate
les flux en trois grandes fonctions : flux de trésorerie de l’acti-
vité, flux de trésorerie lié à l’investissement, flux de trésorerie lié
au financement.
☛ Chapitre 4
131
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
COMPTE
COMPTEDE
DERESULTAT
RÉSULTATPREVISIONNEL
PRÉVISIONNEL
CAF
Apport en capital
Apport en C/C associés
Plan d’amortissement
des immobilisations
DLMT
Décisions financières :
Subventions d’investissement
Apport en capital
Cession d’actif Apport en C/C associés
Réduction du BFR DLMT : échéancier de
Données à entrer :
= Total des ressources (1) remboursement
Investissements
Évolution du BFR normatif Versement de dividendes
EMPLOIS
Subventions reçues
Investissements corporels
Investissements financiers
Augmentation du BFR
Remboursement DLMT, par en capital
= Total des emplois (2)
(3) = (1) – (2) : variation de la trésorerie
(4) = trésorerie début d’année
(3) + (4) : trésorerie de fin d’année
132
Les critères de choix d’investissement
Le but du calcul de rentabilité économique est d’apprécier si
l’investissement envisagé est rentable et dans quelles proportions.
Ne serait-ce qu’à cause de la limitation des capitaux disponibles, ce
calcul permettra de comparer la rentabilité de l’investissement avec
celle des autres projets. Un calcul de rentabilité n’aura cependant de
sens que si les prévisions d’encaissements et de décaissements ont
Savoirs
été déjà très affinées.
RÈGLE D’OR
On dégagera d’abord la rentabilité économique de l’investissement, sans
s’occuper particulièrement de son financement, puis la rentabilité financière
après la prise en compte du financement.
Savoir-faire
☛ Chapitre 6
L’actualisation
133
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
G1 G2 Gn
VAN = – I + ----------- + ------------------- + (…) + -------------------
1 + a ( 1 + a )2 ( 1 + a )n
134
Tableau 7.5 ■ Investissement d’installation dans une grande surface
Années Investissement CAF Actualisation (10 %) CAF actualisée
0 – 2 000 – 2 000,00
1 400 0,909 363,60
2 600 0,826 495,60
3 800 0,751 600,80
4 800 0,683 546,40
Savoirs
5 600 0,621 372,60
VAN 379,00
G1 G2 Gn
0 = – I + ----------- + ------------------ + (…) + ------------------
1 + t ( 1 + t )2 ( 1 + t )n
a = taux d’actualisation
Savoir-faire
I = montant de l’investissement
t = TIR
G = gain futur
n = durée du projet
Ce calcul s’effectue par approches successives, jusqu’à ce qu’on
ait reconnu les deux taux qui permettent de s’approcher d’une
VAN égale à zéro (à l’aide d’une valeur positive, puis négative).
C’est un processus itératif par excellence.
CONSEIL
• VAN > 0 ou TIR > a = Projet adopté
• VAN < 0 ou TIR < a = Projet rejeté
Savoir-être
135
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
0 – 2 000
1 400 0,862 344,8 0,847 338,9
2 600 0,743 445,9 0,718 430,9
3 800 0,641 512,5 0,609 486,9
4 800 0,552 441,8 0,516 412,6
5 600 0,476 285,7 0,437 262,3
136
Cette pratique pousse aussi à imaginer des alternatives réduisant
la sensibilité à la variable incertaine. Ainsi la recherche d’un meilleur
équilibrage entre des achats et des ventes en USD réduit le risque
aux fluctuations du taux USD/EUR.
Elle permet aussi d’anticiper des décisions que l’on sera amené
de prendre si une variable externe atteint une valeur critique. Par
exemple, penser à délocaliser une production si le USD tombe en
Savoirs
dessous d’une valeur seuil, et dans l’immédiat concevoir des outillages
permettant cette délocalisation.
L’analyse de sensibilité a aussi pour objectif, chaque fois que cela
est pertinent, de mettre en évidence les seuils des variables sensibles
qui correspondent à un changement de sens de la décision. Ainsi,
en de çà d’un volume de ventes, que nous appelons le seuil, l’inves-
tissement ne sera plus rentable. Au delà d’un coût de revient, la
marge ne permet plus de dégager une profitabilité suffisante.
RÈGLES À RESPECTER
Pour déterminer les paramètres sensibles, on simulera :
• une variation de 10 % des paramètres sensibles et on recalculera le TIR ;
Savoir-faire
on classera les paramètres par ordre de sensibilité décroissante ;
• les variations maximum admissibles de chacun des paramètres pour que
le projet reste rentable.
Méthode de Monte-Carlo
137
7 • Mesurer l’impact financier Formaliser son analyse et ses choix stratégiques
des choix stratégiques Mesurer l’impactfinancier
Mesurer l’impact financier
Probabilité
Bibliographie
GUEDJ N., Finance d’entreprise, Éditions d’Organisation, 2000.
HAMEL G. et PRAHALAD C.K., La conquête du futur, InterÉditions, 1995.
JOHNSON G., SCHOLES H. et FRÉRY F., Stratégique, Pearson, 2002.
PLUCHART J.-J., L’Ingénierie de projets créatrice de valeur, Éditions
d’Organisation, 2001.
SAVALL H. et ZARDET V., Le Nouveau Contrôle de gestion, Eyrolles, 1992.
138
Savoirs
Chapitre 8
Optimiser les opérations
d’ingénierie financière
Savoir-faire
◆ Quelles sont les spécificités des fusions, scissions… ?
◆ Dans quels cas proposer une offre publique ?
◆ Comment et à qui ouvrir le capital d’une société ?
◆ Quelles techniques privilégier pour restructurer un bilan ?
◆ Comment monter un LBO – LBI ?
◆ Que recouvrent la titrisation, la défaisance, une entité ad hoc… ?
Savoir-être
139
8 • Optimiser les opérations Structurer sonentreprise
Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
Vente des titres Tous les éléments du bilan restent dans la même structure juridique ;
d’une société seuls les titres changent de propriétaire.
Apport La société qui transfère l’activité recevra des titres de la société qui
d’une activité reçoit l’activité (pas de flux financiers) ; la société qui l’acquiert
réalisera une augmentation de capital pour financer l’acquisition.
Les deux sociétés sont liées par une participation commune dans
l’activité après l’opération.
140
Des différences juridiques, fiscales, stratégiques et financières
caractérisent chaque mode de transfert :
✓ conséquences juridiques : alors qu’un apport impliquera un lien
d’actionnariat entre la société cédante et l’acquéreur, la vente
permet d’éradiquer ce lien ;
✓ conséquences fiscales : via l’apport de titres, les parties doivent
définir ensemble le pourcentage de capital détenu, celui-ci géné-
Savoirs
rant les caractéristiques fiscales du transfert (participation, conso-
lidation…) ;
✓ conséquences stratégiques ou de structures : les apports partiels
ou en totalité, ou les ventes d’activité amputent concrètement le
cédant au profit de l’acquéreur réduction du bilan). Les apports ou
vente de titres modifient l’organigramme juridique mais conservent
l’intégralité de la structure exerçant l’activité ;
✓ conséquences financières : la vente implique un flux financier
(coût d’acquisition) du concessionnaire vers le cédant, alors que
l’apport annihile ce flux (échange de titres).
Ces opérations posent le problème de la détermination :
✓ du prix de la société absorbée qui devra tenir compte des parti-
Savoir-faire
cipations éventuelles de l’une des sociétés dans l’autre, ou des
sociétés entre elles ;
✓ du rapport d’échange et du montant de l’augmentation de capital
qui en découle.
☛ Chapitre 9
141
8 • Optimiser les opérations Structurer sonentreprise
Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
Offre publique Une OPE permet à une société de prendre le contrôle d’une autre. Au
d’échange lieu de payer cash, l’entreprise propose aux actionnaires de la société
(OPE) cible d’échanger leurs actions contre des actions de sa propre société.
Offre publique Les actionnaires minoritaires peuvent vendre leurs actions ; le groupe
de retrait de contrôle à l’obligation de les acquérir.
(OPR) Cette procédure est obligatoire en cas de :
• transformation de la société en société en commandite par actions
• flottant ramené à moins de 5 % des droits de vote ; l’offre peut être
proposée par le majoritaire ou le minoritaire. Le prix minimum doit
être égal à la moyenne des soixante dernières bourses. Les titres
seront radiés de la cote.
Offre publique Toute personne physique ou morale qui acquiert 1/20, 1/10, 1/2, 2/3
obligatoire du capital d’une société cotée doit en informée celle-ci, ainsi que le
CMF. Il en est de même lorsque la participation devient inférieure aux
seuils déjà cités.
142
Tableau 8.2 ■ Typologie des offres publiques (suite)
Certificats de Ils représentent une garantie de valeur à une date future remise aux
valeur garantie personnes qui gardent leurs titres. Dans le cadre d’une OPA, on peut
(CVG) envisager un règlement partiel et un CVG. Dans le cadre d’une OPE,
l’échange aura lieu en remise de titres et en CVG.
Savoirs
✓ suspension des cotations dans l’attente de l’avis du CMF sur la
recevabilité de l’offre ;
✓ reprise des cotations et diffusion de la note d’information dans
le public ;
✓ déroulement de l’opération ;
✓ clôture de l’opération et publication du résultat définitif.
Les offres concurrentes peuvent être déposées jusqu’à cinq jours
de bourse avant la clôture de l’offre initiale et présenter une suren-
chère d’au moins 2 %. L’initiateur de l’offre d’origine dispose de
cinq jours pour décider de maintenir son offre de départ, l’aban-
donner ou la modifier.
Savoir-faire
K OUVRIR SON CAPITAL
Le capital investissement
Le capital investissement concerne des PRINCIPE CLÉ
investissements en fonds propres ou Pour favoriser le développement
quasi-fonds propres dans les entreprises, de leur entreprise, les
généralement non cotées, afin de finan- investisseurs sont parfois
contraints d’ouvrir le capital
cer la pré-création, le développement ou à des investisseurs externes
la transmission. L’objectif principal est à l’entreprise. Les opérations
la réalisation de plus-values à long terme présentées ci-dessous sont
rémunérant le risque pris. des moyens d’y parvenir
Le capital investissement couvre trois sans perdre le contrôle de
la société.
métiers : le capital-risque, l’acquisition
Savoir-être
143
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir soncapital
Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
144
décisions stratégiques, participation au conseil d’administration,
aide à la recherche de partenaires industriels, de financements…
Savoirs
dès le départ. La sortie peut être réalisée par cession de titres aux action-
naires de la cible ou à des tiers, ou par introduction en bourse.
Savoir-faire
☛ Chapitre 9
145
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir soncapital
Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
L’entrée en bourse
Une société de capitaux a la possibilité de mettre sur le marché
boursier une partie de ses actions (25 % au minimum à la cote offi-
cielle, 10 % sur le second marché). La commission des opérations
de bourse (COB), définit et surveille les conditions de cette intro-
duction. Elle s’assure avant tout de la bonne santé économique du
candidat, et de la fiabilité de l’information financière qu’il est capable
de fournir.
La mise à la disposition des titres de la société introduite en bourse
peut s’effectuer selon quatre modes :
✓ cotation directe : il s’agit de trouver un prix d’équilibre (pre-
mier cours coté) en introduisant progressivement sur le marché
les titres. Deux jours avant le premier jour de cotation, un avis
précisera le nombre de titres proposés et le prix minimal de cession.
La vente se fera progressivement en fonction des demandes,
Euronext limitant la variation des cours à 10 %. Cette technique
est peu utilisée ;
✓ offre à prix minimal : le prix de vente sera établi à partir des
demandes des futurs acheteurs et une offre minimale préalable-
ment annoncée. Euronext classe les demandes par ordre décrois-
sant de prix. Les demandes dépassant souvent l’offre, Euronext
procède alors à des réductions de demandes en éliminant les cours
extrêmes et en servant les autres selon un prorata. Le cours officiel
correspond au dernier cours servi ;
146
✓ offre à prix ferme : les titres sont proposés à un prix déterminé
à l’avance. La société peut décider de pourcentage à servir par
catégorie d’acheteurs (institutionnels, particuliers…) ou qu’une
personne ne soit servie qu’une seule fois ;
✓ offre à prix ouvert : les investisseurs présentent des ordres d’achat
à prix limité dans une fourchette connue avant le premier jour
de cotation. Le premier cours coté correspondra à la limite la
Savoirs
plus basse de la demande servie.
Savoir-faire
Les plans incitatifs ont pour objet de motiver les dirigeants pour les
projets les plus innovants. Ces plans prennent deux formes diffé-
rentes selon qu’il s’agit d’attribution d’options de souscription ou
d’options d’achat d’actions. Le détenteur de ces titres bénéficie
du droit d’obtenir à terme des actions de l’entreprise à un prix fixé
d’avance. Les bons de souscription sont plus avantageux pour l’entre-
prise car elle augmente ses fonds propres sans créer de nouvelles
charges, alors que dans le cas des options d’achat, elle doit acheter
le nombre d’actions et les porter jusqu’à la levée de l’option. Leur
montant est limité à une part du capital.
Le prix sera fixé au jour où l’option est consentie. Il restera
inchangé durant la durée de l’option. Pour qu’un plan soit motivant,
il faut qu’il y ait des perspectives de plus-values importantes. L’idéal
serait que l’entreprise soit introduite en bourse au terme de l’option.
Savoir-être
Dès que les bénéficiaires ont levé l’option, ils deviennent actionnaires
de plein droit.
147
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder àà des
Procéder desrestructurations financières
restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
Abondement Intéressement
PEE
FCPE
Obligations Actions
148
Le coût de l’immobilisation est refacturé par le tiers spécialisé à
l’entreprise utilisatrice dans le cadre d’une prestation globale, pouvant
inclure des approvisionnements, des frais de personnel, des frais
d’entretien et de réparation.
La relation contractuelle avec l’entreprise utilisatrice doit être
suffisamment longue pour assurer au tiers spécialisé la couverture
financière de son investissement initial.
Savoirs
FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS
D’un point de vue comptable, ce montage est déconsolidant, car il est
impossible d’isoler, dans la rémunération globale versée au tiers spécialisé,
la fraction correspondant au coût de l’immobilisation.
Savoir-faire
activités ne sont en fait exercées que pour le compte de l’entreprise
initiatrice. Elles sont comprises dans le périmètre de consolidation
financière (tableau 8.3), si l’entreprise a en substance le contrôle de
l’entité même si elle n’est ni actionnaire, ni associé.
Le contrôle se caractérise par :
✓ le pouvoir de décision et de gestion sur l’entité ou ses actifs ;
✓ le droit aux résultats de l’entité sous forme de flux de trésorerie,
de droit à une part de l’actif net, et droit de disposer d’actifs ;
✓ la responsabilité ultime de l’entité, du fait de garantie donnée
aux investisseurs extérieurs dont les risques sont ainsi limités.
raire), les risques et les avantages, ainsi que le contrôle de l’actif financier.
149
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder àà des
Procéder desrestructurations financières
restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
Définition des Elles sont strictement limitées, précisées dans des documents
activités de l’entité juridiques établis lors de la mise en place de l’entité ou de
ad hoc l’émission de parts, et ne peuvent être modifiées qu’à la majo-
rité au moins des porteurs de parts, autres que le cédant.
Nature des actifs Actifs financiers passifs, instruments dérivés passifs, garan-
détenus ties ou des sûretés, droits au service des actifs financiers
détenus par l’entité, actifs financiers obtenus dans le cadre
du recouvrement de créances (temporaire), liquidités et place-
ments détenus jusqu’à une prochaine distribution aux porteurs
de parts.
Contexte dans lequel La cession ne peut intervenir qu’en tant que réponse
l’entité ad hoc peut automatique à des circonstances limitativement prévues.
céder ses actifs non
financiers
150
La titrisation des créances commerciales
Savoirs
✓ risque sur le véhicule provenant des pratiques commerciales ou
de l’insolvabilité du cédant de la créance.
Les risques seront évalués afin d’apporter la solution de couver-
ture la mieux adaptée. Le but est de faire supporter au « véhicule »
un niveau final de risque correspondant à la qualité de la dette que
le cédant désire émettre (AA ou AAA) et que les investisseurs acceptent
de souscrire. La transparence et l’indépendance de cette analyse
seront confortées par une agence de notation qui se prononcera sur
la notation des titres émis par le véhicule.
Savoir-faire
DU SURDIMENSIONNEMENT
C’est la somme des différentes réserves calculées de manière à contenir
les pertes du portefeuille en cas de scénario catastrophe, représentant 10 à
30 % du portefeuille. En pratique, le véhicule achètera un portefeuille de
100, qu’il mettra à l’actif de son bilan, mais il ne paiera que 80 en numéraire
et 20 en titres.
1. Entité ad hoc.
151
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder àà des
Procéder desrestructurations financières
restructurations financières
Reprise d’une entreprise (LBO ou LBI)
Restructurer le passif
Consolidation du capital
Il s’agit essentiellement des opérations de leverage buy-out (LBO) ou
de leverage buy-in (LBI). Lorsque le management est impliqué, on
parlera de LMBO ou de LMBI. Ces montages sont décrits dans la
quatrième partie de ce chapitre.
152
autre entité qui sera chargée du service de la dette. Toutefois, cette
opération ne libère pas l’entreprise de ses obligations vis-à-vis de
cette dette.
Savoirs
disponibilités de l’actif. La diminution de l’endettement permettra d’avoir un
meilleur rating auprès des agences de notation, et donc des financements
moins onéreux.
Savoir-faire
l’aide de la trésorerie dégagée par le portefeuille. Le montage porte-
feuille-dette doit fonctionner de façon autonome.
153
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’uneentreprise
Reprise d’une entreprise(LBO
(LBOouou LBI)
LBI)
CONSEIL
Cette technique de rachat est particulièrement bien adaptée aux problèmes
de transmission patrimoniale et de stabilité d’actionnariat.
154
La difficulté de ces opérations est de réaliser un montage équilibré
qui permette à la cible de faire face à ses investissements pour assurer
sa croissance et sa rentabilité, et à la holding de faire face à ses
engagements bancaires.
Savoirs
• Définition très précise des besoins en amont et en aval du montage pour
ne pas appauvrir la société cible. Le succès de l’opération réside dans sa
capacité à générer des cash flows pour remonter les dividendes vers la
holding.
• La cible doit bénéficier d’une bonne rentabilité, mais surtout d’une bonne
visibilité sur ses marchés et d’excellentes perspectives de croissance.
Savoir-faire
La méthode de l’adjusted present value (APV) est plus pertinente.
Cette méthode consiste à évaluer de manière séparée l’activité, en
supposant celle-ci intégralement financée par fonds propres, des
effets liés au financement et à la fiscalité. La somme de ces éléments
évalués séparément donne la valeur de l’entreprise :
✓ évaluer l’activité : actualiser les free cash flows au coût du capital
déterminé en supposant l’endettement nul ;
✓ évaluer l’avantage fiscal : mesurer la différence entre l’impôt
théorique que paierait une structure entièrement financée par fonds
propres et l’impôt effectif calculé après déduction des intérêts de
la dette du LBO.
quelques années, par une entrée en bourse, par une cession à un groupe
industriel, ou encore, de plus en plus souvent, par une cession à un
155
8 • Optimiser les opérations Structurer son entreprise
d’ingénierie financière Ouvrir son capital
Procéder à des restructurations financières
Reprise d’uneentreprise
Reprise d’une entreprise(LBO
(LBOouou LBI)
LBI)
Bibliographie
CHOINEL A. et LAMBERT A., « Introduction à l’ingénierie financière :
évaluation, boîte à outils, montages financiers, communication
financière et déontologie », Revue Banque, 2002.
GENSSE P., TOPSACALIAN P. et SIMON Y., Ingénierie financière, Economica,
2004.
MONDERER C., « Ingénierie financière et private equity », Revue Banque,
2003.
PLUCHART, L’Ingénierie financière, Éditions d’Organisation, 2000.
SILLERO, Ingénierie juridique et financière, Eska, 2001.
156
Savoirs
Chapitre 9
Évaluer et négocier
une entreprise
Savoir-faire
◆ Quelles sont les étapes d’une opération de rapprochement ?
◆ Quels sont les points clés à vérifier pour réduire le risque ?
◆ Comment évaluer une entreprise par l’approche actuarielle ?
◆ Quel taux d’actualisation retenir ?
◆ Comment mettre en œuvre une approche comparative ?
◆ Quelles méthodes retenir pour une entreprise en difficulté ?
◆ Que doit négocier un acquéreur ?
◆ Quel levier le cédant peut-il utiliser pour négocier ?
Savoir-être
157
9 • Évaluer et négocier Le processus
processusd’acquisition
d’acquisition
ouou
de de cession
cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
RÈGLE D’OR
L’objectif des conseils doit être de présenter rapidement la société cible et
d’organiser un entretien plus long avec les dirigeants de la cible.
158
3. Définition des modalités de l’opération
Savoirs
À RETENIR
Cette étape est essentielle et aboutit généralement à la rédaction d’une lettre
d’intention.
4. Audit de la cible
Savoir-faire
de la cible avec le projet du repreneur.
À RETENIR
Cette étape quasiment indispensable, bien que non obligatoire en France,
est effectuée par l’acquéreur.
159
9 • Évaluer et négocier Le processus
processusd’acquisition
d’acquisition
ouou
de de cession
cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
SON UTILITÉ
C’est ce document, liant de façon irrévocable les parties, qui entérine défini-
tivement l’opération de rapprochement.
160
K MÉTHODES D’ÉVALUATION
Évaluation des sociétés non cotées PRINCIPE CLÉ
Deux sociétés ayant des profils
Évaluation d’une PME très proches ne bénéficieront
dans une optique de continuité jamais de la même évaluation.
de l’exploitation Bien que les professionnels
utilisent des méthodes proches,
Savoirs
Dans les faits, on distingue deux appro- la difficulté réside plutôt dans
ches principales plus ou moins utilisées le choix d’une méthode adaptée
à un certain profil d’entreprises.
en fonction de la taille et du secteur de
la société :
✓ l’approche actuarielle qui va valoriser la société à partir de sa
capacité à générer des flux de revenus ;
✓ l’approche comparative qui valorise une société à partir de
données sur des sociétés présentant un profil comparable.
Approche actuarielle
Cette approche repose sur l’idée selon laquelle l’acquéreur n’achète
pas les flux passés de l’entreprise, mais les flux futurs. La valorisa-
Savoir-faire
tion de la société est basée sur une estimation des flux de revenus
futurs générés par une société, compte tenu du risque de l’actif éco-
nomique. Ces flux seront actualisés à un taux, appelé taux d’actua-
lisation, qui reflète le risque de l’entreprise. Les flux retenus pour
valoriser une société peuvent varier. Il peut s’agir des bénéfices
futurs de la société, pour d’autres des cash flows futurs ou encore des
dividendes versés.
Modèle de Gordon Shapiro
Ce modèle s’appuie sur le principe selon lequel le prix d’une action
correspond à la somme des flux futurs de dividendes générés par
l’entreprise, actualisés au taux de rentabilité exigé par les actionnai-
res. Gordon et Shapiro reprennent ce modèle en introduisant un
certain nombre d’hypothèses qui permettent de valoriser une
action et donc une société :
Savoir-être
161
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
Valorisation = V = D/(r – g)
D : dividende de l’année retenu
r : taux de rentabilité exigé par les actionnaires
g : taux de croissance des bénéfices
SON UTILITÉ
Dans les faits, cette formule est peu utilisée en raison des hypothèses trop
simplificatrices introduites, ou est complétée par d’autres modèles d’évalua-
tion.
Modèle de Bates
Le modèle valorise une société en tenant compte des bénéfices futurs
et du pay-out ratio1, et pas simplement du dividende. Il permet de
diviser la période totale d’observation en sous périodes et de modifier
les paramètres de la formule. La formule simplifiée est la suivante :
PER (price earning ratio) société =
(PERn + ((pay-out année en cours/0,1)B)) / A
A et B sont des paramètres de calcul donnés par la table de Bates,
fonction du taux de croissance des bénéfices sur la période considé-
rée, du taux de rentabilité exigé par les actionnaires et de la durée n
de la période.
Valorisation = V = PER société × Bénéfices année en cours
1. Dividendes/résultat net.
162
SON UTILITÉ
Cette méthode est couramment utilisée lors de l’introduction en bourse de
sociétés sur le second marché et le marché libre.
Savoirs
Méthode
Dans cette méthode, l’entreprise est considérée comme une entité
dont la valeur ne dépend pas de son bénéfice, mais de sa capacité
bénéficiaire qui est mesurée par ses free cash flows ou flux de tréso-
rerie disponibles. Elle constitue un bon complément à la méthode
d’actualisation des bénéfices.
☛ Chapitre 6
SON UTILITÉ
On considère que les cash flows représentent de façon plus réaliste le
potentiel de création de valeur pour l’entreprise car ces flux peuvent être
Savoir-faire
réinjectés dans la société. C’est la méthode la plus utilisée.
163
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
LIMITES DE L’APPROCHE
La méthode DCF n’est nullement exhaustive. Elle est systématiquement
complétée par des méthodes comparatives qui permettent d’apprécier la
société en tenant compte de son secteur et de ses concurrents.
Valeur Les évaluateurs vérifient qu’elle ne s’éloigne pas trop de celle que
terminale donnerait l’application d’un multiple de marché pour le secteur
d’activité auquel appartient l’entreprise :
• valeur de l’entreprise/excédent brut d’exploitation ;
• valeur de l’entreprise/capitaux engagés.
164
refléter la dimension stratégique moyen-long terme de l’entreprise.
Même lorsque le diagnostic stratégique a été intégré dans l’évalua-
tion, on constate la difficulté de relier objectivement la valeur et la
stratégie. Le taux d’actualisation est une variable tellement sensible,
qu’il doit être « objectivé » à partir d’une méthode assurant la trans-
parence des critères retenus pour justifier le niveau de la prime de
risque spécifique qu’il inclut.
Savoirs
Pour dimensionner la valeur stratégique et la prendre en compte
dans le taux d’actualisation, l’évaluation doit s’appuyer sur un instru-
ment de mesure vérifiable. La méthode fair value rating réconcilie
la valeur financière et la valeur stratégique, en couplant le modèle
d’évaluation par les flux avec la valeur stratégique de l’entreprise
basée sur le capital immatériel (capacité de l’entreprise à développer
dans la durée ses avantages concurrentiels et à maîtriser ses risques).
Elle est basée sur le diagnostic et le scoring des facteurs clés de per-
formance pérenne de l’entreprise. Le principe de la méthode repose
sur une cotation des critères métier (tableau 9.3).
Savoir-faire
Prime
Critères de scoring
de risque
4 à 13 4 à 13
Savoir-être
165
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
qui sera retenu. Le choix des critères retenus sera ajusté en fonction
du contexte de l’entreprise (taille, métier, secteur).
Approche comparative
SON UTILITÉ
Si elle est largement utilisée, c’est parce qu’elle est assez réactive au mar-
ché. En effet, elle reflète plus un prix de marché que la valeur comptable de
l’entreprise. Contrairement à la méthode actuarielle, les éléments ne sont
pas figés. Elle permet de donner le prix de marché d’une entreprise à un
moment donné.
166
✓ décote d’illiquidité (20 % à 30 %) valorisant l’inexistence d’un
marché actif boursier pour les PME non cotées ;
✓ prime de contrôle (moyenne de 20 %) correspondant à la sur-
valeur qu’un acquéreur est prêt à payer pour contrôler la majorité
du capital d’une société (inexistant pour les groupes cotés).
Savoirs
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
Cette méthode nécessite la construction d’un panel de sociétés compara-
bles avec des critères significatifs (taille, positionnement géographique…) ;
on pourra s’appuyer sur les analyses des cabinets Bloomberg ou Merger
Market. Afin d’obtenir une bonne valorisation et tenir compte de la majorité
des éléments comptables, les professionnels utilisent de nombreux ratios.
Savoir-faire
✓ identification des causes internes et externes des difficultés ren-
contrées ;
✓ appréciation de la pertinence des mesures de restructuration
annoncées ;
✓ chiffrage et calendrier des coûts de restructuration et des économies
escomptées ;
✓ établissement d’un compte de résultat, d’un bilan, d’un tableau
de financement prévisionnel.
Il existe quatre cas de figure en matière d’évaluation d’une société
en difficulté faisant appel à deux méthodes de valorisation différentes
(tableau 9.4) :
✓ continuité de l’exploitation avec cession partielle ou totale à un
tiers ;
✓ continuité de l’exploitation avec restructuration ;
Savoir-être
167
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
LIMITE DU CRITÈRE
Il ne peut à lui seul fournir une valorisation car il varie dans les faits d’une
année sur l’autre.
168
Le ratio capitalisation sur dividendes
Savoirs
Il correspond au rapport capitalisation sur actif net comptable, ou
cours sur actif net comptable par action. S’il est inférieur à 1, il est
admis que la société est sous-évaluée. Il sera comparé au PBR moyen
du secteur.
Actif net = Actif comptable – Actif fictif – Dettes
= Capitaux propres – Actif fictif.
Savoir-faire
prise à partir d’un multiple de ses ventes. Ce ratio est souvent utilisé
dans la mesure où le chiffre d’affaires est considéré comme une donnée
plus facile et homogène que le bénéfice. Toutefois deux sociétés ayant
la même activité et le même chiffre d’affaires, mais ayant une renta-
bilité différente seront valorisées différement.
Le data room
169
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Méthodes d’évaluation
Les points de négociation
La fairness opinion
170
✓ l’évaluation de la société visée ;
✓ l’analyse critique du travail effectué par le conseil de l’initiateur ;
✓ la description des diligences ;
✓ l’attestation d’équité ou la recommandation en cas de désaccord.
Une approche multicritère (méthode analogique1 et intrinsèque2,
référence de valorisation3…) est recommandée par l’AMF avec une
Savoirs
attention particulière apportée au descriptif du contexte de l’opération.
L’expert ne se contentera pas d’une appréciation sur les conditions
financières de l’offre publique, mais procédera à une évaluation de
la société cible au travers d’une analyse :
✓ des données fournies par la direction ou des sources externes
avec un œil critique ;
✓ de la cohérence des paramètres entre eux ainsi qu’avec les sources
externes et les informations dont il dispose ;
✓ des hypothèses retenues.
QUALITÉ REQUISE
Savoir-faire
Doté d’une charte éthique, l’expert indépendant ne devra avoir aucun lien, du
moins jusqu’à un passé récent (les deux dernières années) avec l’entreprise
initiatrice de l’offre.
171
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Les points
pointsde
denégociation
négociation
PRINCIPE CLÉ
Les intérêts du cédant et de l’acquéreur sont souvent ambivalents et toute
la difficulté des négociations consiste à protéger les deux parties en tenant
compte de leurs intérêts opposés. Le contrat final reflétera un compromis
entre les acteurs. Il explicitera les actions possibles de chacune des parties
en fonction d’événements déterminés (objectifs quantitatifs, passif non révélé,
départ d’homme clé…) et sera ainsi porteur de conséquences sur la suite
de la transaction (modification du prix…).
172
potentiels. L’acquéreur pourra chercher à étendre au maximum
les garanties souscrites par le cédant, que ce soit sur les contrats
existants ou futurs, ou encore sur des garanties de marges mini-
mum, afin de pouvoir être indemnisé si certains événements
devaient survenir ;
✓ inclure une clause d’earn out : elle s’apparente à une garantie
de business plan. Par cette clause, l’acquéreur va demander à
Savoirs
payer la partie complémentaire d’une cible en fonction des
résultats futurs. Autrement dit, si les prévisions des deux ou trois
exercices à venir, qui sont présentées dans le business plan sont
atteintes, l’acquéreur paiera le prix normal ;
✓ réaliser un audit d’acquisition appelé le « due diligence ». Il per-
met à l’acquéreur de vérifier que les points négociés avec la cible
dans le but de la valoriser (postes comptables, rentabilité…) cor-
respondent bien à la réalité. Il est parfois complété par un audit
stratégique, qui doit permettre à l’acquéreur de dégager les syner-
gies qui résulteraient de l’acquisition de la cible et, de connaître
l’ensemble des risques et potentialités de l’acquisition. Cet audit
financier permettra à l’acquéreur de jouer sur deux éléments :
• le prix d’acquisition, si des différences apparaissent entre les résul-
Savoir-faire
tats de l’audit et les critères retenus pour l’évaluation présentée
dans les protocoles d’accord ;
• la garantie de passif, si l’audit révèle des engagements hors
bilan ou des actifs risqués.
173
9 • Évaluer et négocier Le processus d’acquisition ou de cession
une entreprise Méthodes d’évaluation
Les points
pointsde
denégociation
négociation
Bibliographie
BARKER R. et THIBIERGE C., L’Évaluation des entreprises : modèles et mesures
de la valeur, Les Échos, 2002.
BRANCALEONI E. et MASQUELIER F., Transmettre, céder et reprendre une
entreprise, Delmas, 2005.
LANTZ J.-S., Valorisation stratégique et financière, Maxima, 2004.
PÈNE D., Évaluation et prise de contrôle de l’entreprise, Economica,
1993.
PIERRE F. et BESANÇON E., Valorisation d’entreprise et théorie financière,
Éditions d’Organisation, 2003.
174
Savoirs
Chapitre 10
Élaborer un business plan
et un budget
Savoir-faire
◆ Sur quels horizons faire des prévisions ?
◆ Quel est le contenu d’un business plan ?
◆ Quel est l’apport d’un intranet ou d’un workflow ?
◆ Quelles sont les étapes d’une procédure budgétaire ?
◆ Quels sont les points clés des différents budgets ?
◆ Quels sont les éléments d’un suivi budgétaire ?
Savoir-être
175
10 • Élaborer un business Enjeux de la
Enjeux de laplanification
planification à moyen
à moyen terme
terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un budget
Analyses Menaces
externes et opportunités Orientations stratégiques
Priorités
Objectifs tentatifs
Analyses Forces Grands projets
internes et faiblesses
Budgets annuels
176
Les premières étapes représentent la phase de planification stra-
tégique qui a pour but de :
✓ formuler les grandes orientations ;
✓ donner des directives pour lancer de grands projets ;
✓ préciser des priorités ;
✓ fixer les objectifs dits « tentatifs », en ce sens qu’il n’est pas
encore certain qu’il sera possible et réaliste de les atteindre, et
Savoirs
qu’ils devront être validés après les étapes suivantes.
Les étapes médianes représentent la phase de planification à
moyen terme. En fonction des orientations stratégiques et des pro-
jets lourds initiés, elles permettent de construire un scénario possi-
ble de l’évolution de l’entreprise.
On vérifiera d’abord si ce scénario est cohérent avec les objectifs.
Dans la négative, on mesurera un écart. Il conviendra alors de retra-
vailler le plan pour tendre vers la réalisation de ces objectifs. Le pro-
cessus demande généralement plusieurs itérations. Il est possible
que l’on soit obligé en dernier ressort de revoir ou de décaler les
objectifs « tentatifs ».
Les dernières étapes représentent le processus budgétaire. Un
processus budgétaire est généralement lourd et ne se prête pas à des
Savoir-faire
itérations et des alternatives. Les calculs de sensibilité et l’apprécia-
tion des risques sont malaisés à réaliser à partir du budget.
Un budget étant monté, il ne reste souvent plus de temps pour le
remettre en cause. Il faut donc des directives précises avant de l’élabo-
rer. Son résultat ne doit pas être une « surprise » et doit correspondre
aux attentes. Il constitue le contrat de moyens et de résultats des res-
ponsables, exprimé de façon contrôlable tout au long de l’exercice.
177
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer unbusiness
Élaborer un businessplan
plan
Construire un budget
178
Le calcul du business plan est un processus itératif (figure 10.2).
Savoirs
* Extrait de Construire et utiliser un plan de développement de C. Maire : les flèches remontant vers les données
mettent en évidence l’aspect itératif du processus.
Savoir-faire
mique et financier. Chaque module doit avoir des indicateurs de
performance susceptibles d’éclairer le responsable dans le montage
du business plan. Des alternatives seront testées au niveau de cha-
que module, et de nombreux choix pourront être faits sans attendre
l’intégration des différents modules (tableau 10.2).
Les trois modules sont ensuite intégrés après que des optimi-
sations partielles aient pu avoir lieu au niveau des modules 1 et 2
exploités de façon découplée.
179
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer unbusiness
Élaborer un businessplan
plan
Construire un budget
180
✓ systématiquement rattachée à une société, une business unit ou
une zone géographique ;
✓ souvent assimilée à un centre de responsabilité ou un centre de
profit ;
✓ un regroupement d’immobilisations corporelles, incorporelles ou
financées en crédit bail, et d’un besoin en fonds de roulement.
L’élaboration du business plan passe par les étapes suivantes :
Savoirs
✓ regrouper les immobilisations corporelles, incorporelles et finan-
cées en crédit bail par UGT ;
✓ fixer une durée de vie économique ;
✓ réaliser une étude de marché préalable pluriannuelle définissant
la taille du secteur et les parts de marché relatives et absolues ;
✓ appliquer des taux de croissance décroissants au chiffre d’affaires1
prévisionnel ;
✓ établir le business plan sur la durée de vie économique
(tableau 10.3) ;
✓ identifier les critères impairment (révélant une sous-activité
structurelle).
☛ Chapitre 4
Savoir-faire
Tableau 10.3 ■ Business plan par UGT
Années 1 2 3 4 Etc. Somme
Charges prévisionnelles
1. Pour les UGT de support, appliquer la même méthode, mais en remplaçant le chiffre
d’affaires par des prix de cession intra-groupe.
181
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer unbusiness
Élaborer un businessplan
plan
Construire un budget
Le business model
Définir un business model, c’est d’abord définir un modèle de ren-
tabilité économique. C’est, ensuite, préciser comment l’activité va
dégager une rentabilité d’exploitation et générer des liquidités.
182
comment elle va garantir la réalisation du service attendu par le client
au meilleur coût. Cela s’applique aussi bien à :
✓ un domaine d’activité stratégique :
• relation commerciale attendue entre le client et son fournisseur ;
• mode d’échange et de traitement de ses commandes ;
• mode de distribution de ses produits ;
• relation logistique, système d’information ;
Savoirs
• valeur ajoutée que l’on peut facturer ou non ;
✓ l’organisation interne de l’entreprise :
• déterminer l’axe prioritaire (produit ou marché) comme élément
structurant de son organisation ;
• préciser les modalités de fonctionnement : délégations, poids
des fonctions de support, responsabilisation, processus déci-
sionnels…
RÈGLE À RESPECTER
Un budget peu satisfaisant amène à revoir le business plan en remettant
en cause, soit la stratégie, soit le business model. Revoir le business
Savoir-faire
model nécessite de reprendre le processus budgétaire qui doit incorporer
les axes nouveaux et leurs conséquences, les plans d’action, les objectifs
et leur pilotage.
1. Outil décisionnel coopératif qui s’attache à optimiser et rationaliser les flux d’infor-
mation et les procédures de travail.
183
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer unbusiness
Élaborer un businessplan
plan
Construire un budget
Saisie coûts
nouveaux produits
Validation coûts
nouveaux produits
Saisie évolution
des coûts
Accord
Portefeuille des
produits disponibles
Frais
d’approche
Prévisions de ventes
P. de vente, publicité
Synthèse
des ventes
Remarques
Demandes de modifs
Modifications
Prév., prix, pub.
Accord
Prév., prix, pub.
Plan marketing
approuvé
184
connus des usines pour les calculs de charge, les besoins d’investis-
sements de capacité et le calcul des coûts.
Les informations élaborées à un niveau de responsabilité étaient
synthétisées, analysées et, transmises par un workflow à l’autorité
hiérarchique ayant la mission d’approuver, ou de retourner à
l’envoyeur avec demande de modifications. En final, le hiérarchi-
que approuvait par signature électronique, et le processus pouvait
Savoirs
se poursuivre. Le suivi de l’avancement du processus était aisé. Il
permettait à la direction générale de s’assurer de la prise en compte
des orientations majeures et de relancer tel ou tel responsable en
retard pour fournir des informations ou donner une validation.
K CONSTRUIRE UN BUDGET
Le processus budgétaire
Le processus budgétaire se déroule en quatre phases (tableau 10.5).
Le processus budgétaire est itératif, chaque budget devant être établi
en connexion avec les autres. Cette synchronisation suppose des retours
en arrière et des modifications successives des différents budgets les uns
en fonction des autres. Elle suppose un travail d’équipe (figure 10.3).
Savoir-faire
En cours d’exercice, on réalisera des prévisions ou projections de
fin d’année, en gardant la référence au budget et en mettant en
œuvre des plans d’actions pour se rapprocher du but.
Tableau 10.5 ■ Le processus budgétaire
Étapes Objectifs Acteurs
185
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
Déroulement Définir les objectifs, formaliser les plans d’action et les Responsables
moyens correspondants, chiffrer, itérer, proposer… budgétaires
par centre de responsabilité budgétaire (CRB). Contrôle
Piloter la procédure (avancement, dates, appui de gestion
technique), conseiller, vérifier la cohérence et présenter.
STOCKS STRATÉGIE
DE PRODUCTION
CHARGES DE
COMMENT
on va administrer
Frais variables
Frais fixes
186
Les spécificités des différents budgets
Le budget commercial
Savoirs
(marché, concurrence, capacité de production) et de sa capacité à
modifier ces contraintes (actions commerciales).
Le processus de prévisions des ventes1 prendra en compte :
✓ des paramètres externes et internes : étude de marché, tendan-
ces conjoncturelles, objectifs de chiffre d’affaire pour la période,
nouveaux produits, nouveau concurrent, moyens commerciaux,
moyens de production, historique des ventes ;
✓ les prévisions quantitatives des ventes par chaque responsable
commercial : par région, par famille de produits, par mois ;
✓ la valorisation des quantités pour passer du programme des
ventes au chiffre d’affaires prévisionnel.
La mensualisation est une étape essentielle qui permet de s’assurer
Savoir-faire
de l’adéquation entre les prévisions de ventes et les moyens techni-
ques, humains et financiers disponibles dans le même temps dans
l’entreprise. La mensualisation prendra en compte toute modification
pouvant impacter les prix ou les quantités : évolutions tarifaires,
campagne publicitaire, saisonnalité…
Le budget de production
187
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
Le budget de distribution
188
En terme de prévision, la relation entre le niveau de frais et le
volume d’activité peut être envisagée pour :
✓ la force de vente en fonction du chiffre d’affaires ;
✓ la logistique et le SAV en fonction du nombre d’heures tra-
vaillées.
En revanche, les responsables budgétaires des fonctions, telles
que l’administration des ventes ou la publicité, raisonneront davan-
Savoirs
tage dans une logique de coûts fixes à dimensionner, pour établir
leurs budgets.
Savoir-faire
✓ consommation prévisionnelle ;
✓ cadence d’approvisionnement ;
✓ stock de sécurité (stock minimum obligatoire) ;
✓ délai d’approvisionnement.
189
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
190
Le budget des frais généraux
Les frais généraux sont essentiellement des coûts fixes variant peu
lorsque l’activité augmente dans des proportions limitées. Ce sont
des activités dont il est souvent difficile de mesurer objectivement
le résultat ou la productivité.
Savoirs
ERREURS À ÉVITER
• Élaborer le budget sur la base des réalisations de l’année précédente
+ inflation + activités nouvelles.
• Puis réaliser les modifications nécessaires pour ne pas dépasser l’enve-
loppe globale définie par la direction générale.
Savoir-faire
✓ s’inscrire dans une relation client-fournisseur où chaque service
est fournisseur d’un autre service. Dans cette logique, chaque
entité doit pouvoir définir les activités nécessaires dans le but de
pouvoir réduire tout ce qui n’a pas de réelle raison d’être ;
☛ Chapitre 20
1. Le BBZ, Budget Base Zero, est une méthode d’origine américaine créée en 1970,
utilisée dans les grandes sociétés pour rationaliser la préparation des budgets de
Savoir-être
frais généraux. Aux USA, une entreprise sur deux utilise cette méthode. Elle est
opérationnelle en France depuis le début des années quatre-vingt.
191
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
SON UTILITÉ
À l’issue de cette réflexion, le budget sera présenté avec des alternatives
arbitrées de façon modulaire, au travers d’une version de base et d’ajouts.
Le budget de trésorerie
192
Tableau 10.6 ■ Décomposition du budget de trésorerie
Encaissements Décaissements Synthèse
Savoirs
Augmentation de capital. Toute charge ayant fait l’objet période.
Intérêts et dividendes reçus. d’un encaissement sur la
Emprunts, subventions. période.
Les décaissements fiscaux
ou financiers (impôt société,
TVA, dividendes, amortisse-
ment d’emprunt…).
Suivre un budget
Le suivi budgétaire a pour vocation essentielle de vérifier que les
objectifs ont été correctement tenus, et d’impliquer les responsables
afin de susciter des actions correctrices.
Savoir-faire
Le contrôle budgétaire repose sur le budget flexible et l’analyse des
écarts et doit obéir à quelques principes bien établis.
Budget flexible1
1. Parfois aussi appelé budget ajusté, budget normal, budget révisé, budget actualisé,
budget dynamique.
193
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
Les investissements
194
Tableau 10.7 ■ Suivi des coûts par engagement
Taux de réalisation %
Montants engagés
Montants totaux
commandé (3)
engager (7)
budgété (2)
Projets (1)
facturé (4)
Montant
Montant
Montant
Reste à
Savoirs
Écart
P1
P2
P3
P4
Savoir-faire
P1
P2
P3
P4
195
10 • Élaborer un business Enjeux de la planification à moyen terme
plan et un budget Élaborer un business plan
Construire un
Construire unbudget
budget
Bibliographie
ALLARD V., Analyse financière et contrôle budgétaire, De Vecchi, 2000.
LAUZEL P., TELLER R., Contrôle de gestion et budgets, Sirey, 1997.
MAIRE C., Construire et développer un plan de développement, Éditions
d’Organisation, 1995.
MAITLAND I., Budgeting for non financial managers, Prentice Hall, 2000.
SELMER C., Construire et défendre son budget, Dunod, 2003.
196
Savoirs
Chapitre 11
Concevoir les tableaux de bord
et le reporting
Savoir-faire
◆ Qu’est-ce qui différencie le pilotage stratégique et le pilotage
opérationnel ?
◆ Comment concevoir son tableau de bord ?
◆ Comment identifier les indicateurs pertinents de son activité ?
◆ Quelles sont les composantes d’un système d’information stratégique ?
◆ Quels sont les pièges à éviter ?
◆ Quels sont les facteurs clés de succès ?
Savoir-être
197
11 • Concevoir les tableaux Piloter auniveau
Piloter au niveaustratégique
stratégiqueet et opérationnel
opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
PRINCIPE CLÉ
Comme tout tableau de bord, les tableaux de bord de la gestion stratégique
ont pour rôle de fournir une représentation synthétique permettant
de comprendre une situation, de communiquer et de fournir une aide
à la prise de décision.
198
Exemple de tableau de bord opérationnel
Savoirs
Semaine M. – 1
Moyen fictif
Modules
Produits
Renfort
Module
Pièces
Autres
Jours
Total
Total
Savoir-faire
Exemple de tableau de bord stratégique
Savoir-être
199
11 • Concevoir les tableaux Piloter auniveau
Piloter au niveaustratégique
stratégiqueet et opérationnel
opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
950 –1 4 9 14 19 24 29
1 000 –5 0 5 10 15 20 25
1 050 –9 –4 1 6 11 16 21
1 100 – 13 –8 –3 2 7 12 17
1 150 – 17 – 12 –7 –2 3 8 13
1 200 – 21 – 16 – 11 –6 –1 4 9
1 250 – 25 – 20 – 15 – 10 –5 0 5
1 300 – 29 – 24 – 19 – 14 –9 –4 1
1 650 – 57 – 52 – 47 – 42 – 37 – 32 – 27
1 800 – 69 – 64 – 59 – 54 – 49 – 44 – 39
1 850 – 73 – 68 – 63 – 58 – 53 – 48 – 43
200
K LA MÉTHODE JANUS
PRINCIPE CLÉ
Les entreprises sans cesse confrontées à une concurrence croissante
sont tenues à une adaptation permanente de leurs politiques. Pour y parvenir
dans de bonnes conditions, les dirigeants doivent disposer de l’ensemble
Savoirs
des éléments permettant de suivre leurs activité et de prendre des décisions.
Savoir-faire
du projet de gestion décisionnelle l’information du système
Le lancement du projet
Jalonner toutes les étapes du projet
Savoir-être
201
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode
méthodeJanus
Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
202
Justifier d’un cadre pour l’action
Pour qu’un réseau de tableaux de bord ait une chance d’être opéra-
tionnel, il sera donc indispensable d’effectuer pour l’entreprise tout
entière un retour aux sources en se penchant sur les données critiques
qui contribuent à la réussite de son activité et à son développement
stratégique.
Redéfinir les missions de chaque poste de travail permettra de
Savoirs
mieux comprendre à quoi sert ledit poste au sein de l’organisation
et surtout quelle est sa raison d’être. Chaque manager devra donc
décrire précisément les missions qui lui sont imparties, en intégrant
les spécificités d’une organisation matricielle (figure 11.2).
Fonctions
Processus
Résultats
Savoir-faire
Projet
Savoir-Faire
L’organigramme de gestion
Analyser les besoins des utilisateurs
203
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode
méthodeJanus
Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
ERREUR À ÉVITER
Un système d’information unique où toutes les données clés de l’entreprise
seraient rassemblées dans un même tableau de bord, excepté pour certaines
petites entreprises.
204
L’information décisionnelle
Normaliser les différentes mesures de la performance
Savoirs
LES BONNES QUESTIONS À SE POSER
• Efficacité : ai-je atteint le résultat escompté ?
• Efficience : ai-je respecté les contraintes qui me sont imposées (enve-
loppe budgétaire…) ?
Missions
Points clé :
Coût
Savoir-faire
Délai Qualité
Paramètres de mesure
Indicateurs de performance
205
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode
méthodeJanus
Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
vaut mieux agir sur les causes que sur les faits : on ne gère pas des coûts,
on gère des activités qui génèrent des coûts (figure 11.4).
Figure 11.4 ■ Démarche d’identification de ces indicateurs de pilotage
Variables d’action
Paramètres de mesure
Indicateurs de pilotage
Réduction des temps morts Temps de transfert, temps d’attente, temps de préparation et
de réglage, temps de changement d’outil, temps de contrôle
Gestion des flux Taille des lots, nombre de pièces en juste à temps
206
Les supports de l’information
Unifier les modes de représentation du TDB
Savoirs
couleur, smiley) des résultats sur l’ensemble des indicateurs ;
✓ chiffres, qu’il s’agisse de grandeurs physiques ou d’éléments en
euros. Ces données chiffrées seront souvent peu significatives si
on ne les rapproche pas d’autres données, comme les volumes
d’activité par exemple. Il vaut mieux rationaliser ces différentes
données en parallèle ou les synthétiser sous forme de ratio ;
✓ graphiques, il convient toutefois de ne pas surcharger la présen-
tation en multipliant le nombre de courbes ou de barres sur un
même graphique (deux ou trois maximum) ;
✓ commentaires, en style télégraphique, soit regroupés sur une
même page, soit insérés à côté des chiffres visés : faits marquants,
activité, explication des écarts, décisions prises par le responsable
et avancement des actions de progrès.
Savoir-faire
Utiliser un système informatique adapté
207
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode
méthodeJanus
Janus
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
RÈGLE D’OR
Décrire dans une procédure de gestion qui sera largement diffusée :
• les caractéristiques des différents indicateurs,
• l’intérêt de la mesure,
• les axes d’analyse,
• les critères à renseigner,
• la fréquence de sortie,
• le mode de production,
• l’utilisation qui en sera faite.
208
Situer le TDB au cœur du management
Savoirs
tion crée pour aider les acteurs de la performance. En revanche, ce
management ne connaîtra l’efficacité que si les étapes suivantes ont
été mises en place (figure 11.5).
Mesure
Récompenses
de performance
Savoir-faire
Par ailleurs, le management de la performance, au lieu de s’exercer
de façon top-down1 devrait plutôt se mettre en place de façon circu-
laire, c’est-à-dire en intégrant toutes les parties prenantes concernées
par la performance d’une unité donnée (autre équipe, client).
K L’EXECUTIVE SCORECARD
PRINCIPE CLÉ
L’executive scorecard a pour rôle de fédérer un certain nombre
de microsystèmes d’information existant préalablement dans l’entreprise,
construits en vue d’éclairer la prise de décision stratégique (figure 11.6).
Savoir-être
1. Hiérarchie descendante.
209
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
210
Tableau 11.6 ■ Budget d’investissement risk management
Budget d’investissement BU 1 BU 2 … Corporate
Sécurité incendie
Sécurité environnement
Savoirs
Sécurité informatique
Total sécurité
Cellule de crise
Plan d’urgence
Total général
Savoir-faire
Sinistralité auto :
• responsabilité engagée
• responsabilité exonérée
• responsabilité partagée
Sinistralité IARD
• incendie, dégât des eaux,
vol…
Sinistralité RC
• exploitation
• pollution
Sinistralité informatique
• matériels
• logiciels
211
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
☛ Chapitre 2, Chapitre 9
212
✓ devra être complété à l’aide du tableau de bord identifiant les
inducteurs de valeur au niveau du compte de résultat (croissance,
productivité.) et les inducteurs de capital (taux d’endettement,
coût de financement…) au niveau du bilan.
Savoirs
✓ permet de suivre les performances des différents macro processus
de l’entreprise ;
✓ détermine en priorité leurs coûts ainsi que ceux des objets de
coûts (produit, client, canal) rattachés aux différentes stratégies
de l’entreprise (commerciale, marketing, gestion des ressources
humains, industrielle, etc.) ;
✓ met en place des indicateurs (tableau 11.9) amenant à vérifier
que les orientations stratégiques sont bien atteintes : restructura-
tion du mix commercial, choix d’outsourcing, restructuration du
marketing mix…
Savoir-faire
Efficience du processus Objectif Minimiser le nombre ou les coûts des sinistres.
risk management. Moyen Minimiser le coût du processus risk management.
Efficience du processus
qualité totale :
• interne ; Objectif Minimiser le nombre de rebuts de façonnage.
Moyen Minimiser le coût du processus total quality control.
• externe. Objectif Minimiser le nombre de réclamations.
Moyen Minimiser le coût du processus total quality control.
Efficience du processus
de management durable
de l’environnement :
• eau ; Objectif Minimiser le nombre ou le coût des pollutions
• air ; par catégories.
• auditive. Moyen Minimiser le coût du processus par nature
Savoir-être
de pollution.
213
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
L’executive scorecard
Erreurs à éviter et facteurs clé de succès
Taille du segment
Part de marché
Chiffre d’affaires
Résultat/chiffre d’affaires
Capacité d’autofinancement
Taux d’autofinancement
VPC
Internet
GMS
Multimodal
Transport aérien
Transport routier
☛ Chapitre 12
214
✓ alimenté via une structure de veille concurrentielle intégrant des
données quantitatives (prix de vente des concurrents, taille du
secteur, parts de marchés relatives) et des données qualitatives
résultant d’enquêtes de marchés, de notoriété…
Le reporting financier
Le reporting financier :
Savoirs
✓ aide à communiquer sur le processus de création de valeur sur le
long terme ;
☛ Chapitre 2
Le balanced scorecard
Le balanced scorecard ou tableau de bord prospectif :
✓ intègre le principe selon lequel l’habileté dans l’exploitation des
actifs incorporels devient primordiale par rapport à la capacité à
Savoir-faire
investir et à exploiter des actifs corporels. C’est pourquoi, aux
critères financiers traditionnels, ont été ajoutées trois autres
perspectives : celle des clients, celle des processus internes, ainsi
que celle de l’apprentissage et de la croissance avec la dimension
du capital humain (tableau 11.12) ;
✓ rend les entreprises capables de suivre les résultats financiers,
tout en mettant en évidence les déterminants de l’amélioration
de la performance financière à long terme.
PRINCIPE CLÉ
Savoir-être
La conception des tableaux de bord est un projet qui doit impliquer tous les acteurs
de l’entreprise. Sa réussite nécessite d’éviter certaines erreurs (tableau 11.13).
215
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
Erreurs
Erreurs àà éviter
éviteretetfacteurs
facteurscléclés de succès
de succès
216
Tableau 11.13 ■ Erreurs à éviter et facteurs clés de succès
Erreurs à éviter Facteurs clés de succès
Savoirs
puisque tout le monde est censé les soin les besoins des utilisateurs.
connaître. • Avoir une définition précise et commune
• Publication le plus tard possible afin de l’information.
d’avoir des chiffres fiables. • Impliquer fortement la direction générale :
• Ne pas faire savoir qui est responsable définition de la règle du jeu, information
de sa conception. aux utilisateurs, exploitation active du
• Diffusion à tout le monde en pensant que tableau de bord.
cela intéressera toujours quelqu’un. • Avoir une approche organisationnelle par
• Lors des réunions, inviter les le système de management et une
responsables à justifier leurs erreurs. approche informatique par le système
• Lors de la sortie d’un nouveau tableau de d’information décisionnel.
bord, oublier de supprimer l’ancien sous • Favoriser dès le départ l’appropriation
prétexte qu’on n’est jamais assez informé. par les utilisateurs du système.
• Le pragmatisme et la diplomatie du
contrôleur de gestion.
• S’adapter facilement aux nouvelles
orientations stratégiques et aux nouveaux
projets.
Savoir-faire
La publication des résultats est différenciée : en interne,
elle est tournée vers les objectifs de performance, en
externe, vers la création de valeur.
Bibliographie
BALANTZIAN G. (sous la direction de), Tableaux de bord, Éditions
d’Organisation, 2004.
Savoir-être
217
11 • Concevoir les tableaux Piloter au niveau stratégique et opérationnel
de bord et le reporting La méthode Janus
L’executive scorecard
Erreurs
Erreurs àà éviter
éviteretetfacteurs
facteurscléclés de succès
de succès
218
Savoirs
Chapitre 12
Calculer et optimiser les coûts
et les marges
Savoir-faire
◆ Comment différencier les coûts directs, indirects, variables et fixes ?
◆ Quel niveau de marge analyser pour éclaircir certaines prises de
décisions ?
◆ Quelles sont les différentes méthodes de calcul des coûts de revient ?
◆ Quel est l’apport de la méthode ABC ?
◆ Comment calculer des coûts standard ?
◆ Quelles méthodes mettre en œuvre pour réduire les coûts ?
◆ Comment mettre en œuvre ces démarches de réduction des coûts ?
◆ Comment calculer les coûts d’obtention de la qualité, les coûts cachés,
le coût cible, le coût global de la durée de vie… ?
Savoir-être
219
12 • Calculer et optimiser Calculer sescoûts
Calculer ses coûtsetetses
sesmarges
marges
les coûts et les marges Optimiser ses coûts et ses marges
220
les dépenses réelles de la section par le nombre d’unités d’œuvre
réelles mesurées pendant la période.
✓ 3. Calcul du coût de revient des produits en mesurant le
nombre d’unités d’œuvre consommées par chacun des produits
dans chacune des sections.
Savoirs
Charges
(incorporables)
Charges directes « affectées »
Frais Coût
sans calcul intermédiaire
de personnel des produits
Achats ou
Amortissements Co˚t des des services
Charges indirectes vendus
Centres
« affectées »
d’analyse Coûts « imputés »
(cessions) en fonction des
Charges indirectes unités d’œuvre
« réparties » consommées
à l’aide de clés
d’alocations
Savoir-faire
Coûts variables et fixes
221
12 • Calculer et optimiser Calculer sescoûts
Calculer ses coûtsetetses
sesmarges
marges
les coûts et les marges Optimiser ses coûts et ses marges
Les marges
222
Tableau 12.2 ■ Les différents niveaux de marge
Analyse selon l’avancement Analyse selon le point mort
Savoirs
– Coût de distribution – Coûts fixes indirects
= Marge sur coût de distribution = Marge sur coûts de revient
– Frais généraux
= Marge sur coût de revient
La marge sur coûts d’achat est appelée marge commerciale dans les
entreprises de négoce. La marge sur coûts d’achat correspond plutôt
à une marge brute dans des entreprises industrielles.
☛ Chapitre 6
Savoir-faire
de production et permet de comparer entre elles, les performances
des sites comparables par leur activité, leur process et leur taille.
La marge sur coût de distribution est le résultat d’exploitation
de l’entreprise qui, en excluant les mouvements à caractères finan-
ciers et fiscaux, permet d’apprécier la performance industrielle et
commerciale d’entreprises dotées de politiques de financement dif-
férentes. Cette marge-là est représentative de la performance purement
commerciale, lorsque les coûts de production se trouvent valorisés
en valeur standard.
223
12 • Calculer et optimiser Calculer sescoûts
Calculer ses coûtsetetses
sesmarges
marges
les coûts et les marges Optimiser ses coûts et ses marges
Lorsque cette marge est égale aux coûts fixes de l’entreprise, il est
dit que l’activité du centre de profit est au point mort ou a atteint
son seuil de rentabilité (figure 12.2). Celui-ci est atteint lorsque le
chiffre d’affaires couvre exactement les charges variables et fixes. En
deçà, le centre de profit est en perte. Après son franchissement, il
commence à être rentable. Le point mort s’exprime en volume de
ventes (coûts fixes globaux/marge sur coût variable unitaire) ou en
chiffre d’affaires (coûts fixes globaux/taux de marge sur coût variable
unitaire).
Coût total
Coût variable
Chiffre d’affaires + Coût fixe
Coût variable
Coût fixe
Quantités
Point mort
224
LEVIERS D’ACTION POUR ABAISSER LE POINT MORT
• Augmenter les prix de vente ou le volume des ventes.
• Réduire les coûts variables et les coûts fixes.
• Améliorer le mix des ventes.
Savoirs
La marge sur coût de revient
Dans les centres de profit, les objectifs sont le plus souvent fixés en
terme de résultat opérationnel, c’est-à-dire avant frais financiers,
impôt société et éléments exceptionnels. La marge mesure le résul-
tat lié à l’activité d’un centre de profit après renouvellement des
immobilisations (dotations aux immobilisations).
Savoir-faire
duit, canal, client) consomment des activités (faire un devis, recruter,
facturer, réaliser un mailing) ; ces activités consomment des ressources
(humaines, techniques) qui ont un coût. Le lien de causalité entre
l’objet de coût et la ressource est ainsi établi par le biais de l’activité.
La mise en œuvre d’une comptabilité analytique ABC (figure 12.3)
se déroule selon les étapes suivantes :
✓ diagnostic du système actuel de comptabilité analytique, plan-
ning de réalisation des six étapes, constitution de l’équipe projet ;
✓ identification des activités au sein des services support par inter-
views ;
✓ calcul du coût des activités en allouant les ressources au travers
des inducteurs de ressources (comme le temps passé par activité
pour les salaires) ;
✓ définition et collecte des inducteurs d’activité (facteur explicatif
Savoir-être
225
12 • Calculer et optimiser Calculer sescoûts
Calculer ses coûtsetetses
sesmarges
marges
les coûts et les marges Optimiser ses coûts et ses marges
1001 1002 … …
comptabilité analytique
X X X X X X
Charges de la
X X X X X X
Dépenses
directes
X X X X X X
X X X X X X
X X X X X X
___ ___ ___ ___ ___ ___
X X X X X X
Facturation de prestations
sur la base des consommations
Total des dépenses
226
Calcul des coûts standard
Les coûts standard sont calculés selon la même méthode que les
coûts réels (complet ou partiel), mais les calculs sont basés sur des
données prévisionnelles et non pas sur des constatations et des
mesures a posteriori. Les données sont de deux natures :
✓ les données techniques (gammes et nomenclatures) :
Savoirs
• les spécifications et consommations des « matières »,
• l’enchaînement des opérations de production, à travers les sec-
tions principales,
• les consommations d’unités d’œuvre dans chaque section ;
✓ les données financières :
• les coûts prévisionnels des « matières »,
• les coûts standard des unités d’œuvre de chaque section, calcu-
lés à partir des budgets de section.
Savoir-faire
✓ 1. Affectation des dépenses réelles constatées par la compta-
bilité générale à chacune des sections de l’entreprise (identique
à la première étape d’une comptabilité analytique à coûts réels).
✓ 2. Valorisation de la production standard de chacune des
sections. Pour cette opération, on mesure les quantités de chacun
des articles produits par la section et on multiplie ces quantités
par leurs coûts unitaires standard respectifs.
✓ 3. Mise en évidence de l’écart entre les dépenses standard
ainsi calculées et les dépenses réelles déterminées dans la pre-
mière étape.
☛ Chapitre 10
Savoir-être
227
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
PRINCIPE CLÉ
À partir d’une méthode générale d’évaluation, les circonstances
d’application exigeront la mise en œuvre de variantes adaptées :
• au contexte spatial : la pression de l’environnement ou la
réglementation peuvent imposer de prendre en compte
un périmètre élargi (les clients, l’écologie…) ;
• à l’horizon temporel : la plus grande partie des plans d’action
viseront l’optimisation à court terme1, mais les préoccupations
stratégiques pourront amener à adopter une perspective longue
(durée de vie du produit, démantèlement d’une unité
de production).
228
Tableau 12.3 ■ Les quatre familles du coût d’obtention de la qualité
Évaluation Prévention Défaillances Défaillances
(détection) externes internes
Savoirs
de suivi. (ADPEC…). Perte clientèle. Erreur de saisie
Vérification du Travaux de groupe Autres. informatique…
travail effectué… relatifs à la qualité. Retour…
Formation qualité,
sensibilisation
qualité.
Animation qualité.
Entretien préventif.
Documents relatifs
à la qualité.
Audits qualité…
Savoir-faire
✓ mettre en place une relation client / fournisseur au niveau des
actions prioritaires.
229
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
230
Tableau 12.4 ■ Les coûts cachés
Surcharges
Sursalaire Différence de rémunération perçue pour le temps passé par une per-
sonne titulaire d’un poste mieux rémunéré à une activité qui ne lui est
pas normalement attribuée.
Il se mesure par l’écart entre la rémunération réellement perçue par la
personne ayant fait effectivement le travail et la rémunération initiale-
Savoirs
ment prévue pour le titulaire du poste.
Savoir-faire
• par la perte de marge sur coût variable si l’observateur se situe au
niveau global de l’organisation.
• par la non imputation des charges fixes si la position de
l’observateur se limite à un atelier.
231
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
Utilisation du concept
232
EXEMPLE
Données A B Conclusions
Savoirs
Ressources consommées 350 200
1,50 € pour 1 € de ressources internes
Marge contributive (MC) 450 300 mobilisées.
Pour encourager le développement
MC/Ressources consommées 1,28 1,50 du produit B, on peut réduire son prix.
Tant que le rapport MC / ressources
Prix minimum pour B 957 consommées reste supérieur à 1,28,
il demeure intéressant de substituer
Prix « critique » pour A 1 075 le produit B au produit A (soit 957 €).
L’analyse marginale
L’analyse marginale consiste à évaluer un supplément de gain ou de
perte par rapport à un supplément (ou une diminution) d’investis-
sement ou de dépense. On distinguera :
Savoir-faire
✓ le coût marginal : supplément financier qu’on se propose
d’allouer au développement d’un plan d’action. Ce coût peut
comprendre des charges variables, des charges fixes ou les deux ;
✓ la recette marginale : produit supplémentaire qu’on espère retirer
du coût marginal engagé. Il s’agira souvent, non pas d’une recette,
mais d’une diminution d’un autre coût ;
✓ le résultat marginal ou la contribution marginale : différence
entre recette et coût marginal. Tant que cet écart est positif, il est
intéressant de poursuivre et de développer le plan d’action.
L’analyse marginale est communément sollicitée pour :
✓ choisir de confier à la sous-traitance ou faire soi-même un
surcroît d’activité. On ne compare pas le coût du sous-traitant
au coût de revient interne, mais au coût supplémentaire pour
faire les quantités concernées ;
Savoir-être
233
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
Benchmark On se compare avec des fonctions similaires dans des entreprises non
fonctionnel concurrentes du même secteur d’activité. Le consensus, plus facile à
obtenir, sur l’échange d’information, permet d’espérer un meilleur rende-
ment en matière d’amélioration que les formes précédentes.
234
✓ identifier les firmes étalons pour chaque variable (le périmètre
de recherche dépendra du type de benchmark mis en œuvre) ;
✓ collecter les données (consultants, échanges mutuels, instances
professionnelles…) ;
✓ déterminer l’écart de performance (cotation des pratiques à
dire d’expert) et se fixer un niveau à atteindre ;
✓ définir des objectifs et des plans d’action ;
Savoirs
✓ suivre leur avancement.
L’analyse de la valeur
Le « coût cible »
Savoir-faire
faire actuel, l’ingénierie de la valeur doit aboutir à un coût objectif
amélioré en début de vie ;
✓ jusqu’à la fin du cycle de vie : le « kaizen1 de coût » doit per-
mettre de nouveaux gains continus par rapport au coût objectif
de conception,
235
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
236
QUELLE MÉTHODE RETENIR ?
Les techniques évoquées précédemment et l’adoption du point de vue de la
« chaîne de valeur » répondent à cette vision élargie.
Savoirs
Nous qualifierons d’investissements « obligatoires » ceux qui sont
imposés par la législation ou, pour lesquelles il est exigé une rede-
vance compensatoire en cas de non réalisation (redevance aux agen-
ces de bassin…). Il existe deux manières d’aborder financièrement
la question :
✓ la prudence à privilégier : un investissement est jugé bon ou
mauvais selon que l’environnement ou la législation évolue dans
tel ou tel sens. Il s’agit de minimiser le risque associé à une mau-
vaise décision, c’est-à-dire de minimiser le coût maximum lié à
un mauvais choix1 ;
✓ le « regret » à éviter : le fait de ne pas avoir pris la bonne déci-
sion, en face de l’attitude adoptée par l’environnement ou la
Savoir-faire
législation, engendrera un manque à gagner, ou surcoût que l’on
peut regretter. Il s’agit, selon ce critère, de minimiser le regret
maximum de s’être trompé2.
Ce dernier critère semble avoir le privilège des investisseurs dans les
situations à haut risque sur longue période. Il a notamment été
utilisé par EDF pour déterminer le programme d’investissement
en centrales nucléaires à l’époque où l’incertitude était forte sur la
compétitivité de cette technologie.
Savoir-être
237
12 • Calculer et optimiser Calculer ses coûts et ses marges
les coûts et les marges Optimiser sescoûts
Optimiser ses coûtsetetses
ses marges
marges
Bibliographie
BRODIER P.L., La VAD, la valeur ajoutée directe, Montpellier, ADDIVAL,
1999.
GRANDGUILLOT B. et F., Comptabilité de gestion : méthodes classiques et
modernes de l’analyse des coûts, Gualino, 2004.
LECLÈRE D, L’Essentiel de la comptabilité analytique, Éditions d’Orga-
nisation, 2004.
LORINO P., Méthodes et pratiques de la performance, Éditions d’Organi-
sation, Paris, 2003.
RAVIGNON L., BESCOS P.L., JOALLAND M., LE BOURGEOIS S. et
MALÉJAC A., Méthode ABC/ABM : rentabilité mode d’emploi, Éditions
d’Organisation, 2003.
SAADA T., Comptabilité analytique et contrôle de gestion, Vuibert, 2005.
SAVALL H. et ZARDET V., Maîtriser les coûts et les performances cachées,
Economica, 2003.
238
Savoirs
Chapitre 13
Construire le dispositif d’audit
et de contrôle interne
Savoir-faire
◆ Quelle est la méthodologie d’audit interne ?
◆ Comment dérouler une mission d’audit ?
◆ Qu’est-ce que le contrôle interne ?
◆ Qu’est-ce que le « COSO » ?
◆ Comment mettre en œuvre un dispositif de contrôle interne ?
◆ Comment identifier, évaluer et classer les risques de l’entreprise ?
Savoir-être
239
13 • Construire le dispositif Le dispositif
dispositifd’audit
d’audit interne
interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif de contrôle interne
240
Tableau 13.1 ■ Les normes de l’audit interne*
Norme 100 Auditeurs internes devant :
indépendance • être indépendants des activités qu’ils auditent
• se situer à un niveau hiérarchique leur permettant d’exercer leur
responsabilité (DG, corporate governance/comité d’audit, comité
de contrôle interne)
• effectuer leurs travaux avec objectivité
Savoirs
Norme 200 Auditeurs internes devant effectuer leur travail avec compétence
compétence et une formation de niveau compatible avec les audits à réaliser
professionnelle Formation supérieure et technique adéquate avec les missions
à réaliser
Respect du code de déontologie
Aptitude à la communication essentielle pour exercer la fonction
d’audit interne avec compétence et efficacité
Nécessité de réactualiser les connaissances techniques de l’auditeur
via les formations continues proposées par les instituts nationaux
d’auditeurs internes
Savoir-faire
Respect des politiques, plans, procédures, lois et réglementation
Protection du patrimoine
Utilisation économique et efficace des ressources humaines,
techniques, financières, etc.
Réalisation des objectifs fixés aux activités opérationnelles et aux
programmes
Norme 500 Le directeur de l’audit interne doit diriger son service de façon
gestion appropriée
du service Contrôle qualité de la fonction audit (audit de l’audit)
d’audit interne
Savoir-être
* De l’IIA (Institute of internal auditors) déclinés par l’IFACI (Institut français des auditeurs et des consultants
internes) en France.
241
13 • Construire le dispositif Le dispositif
dispositifd’audit
d’audit interne
interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif de contrôle interne
On définira :
✓ le champ d’application ;
✓ l’objet : mission spécifique ou mission générale (exemple audit des
ventes du secteur aquitaine ou audit des ventes de l’entreprise) ;
✓ la fonction : mission unifonctionnelle ou pluri-fonctionnelle
(exemple : audit des ventes ou audit de filiale ou d’usine) ;
✓ la durée de la mission : calcul d’un nombre de journées consul-
tant.
Préparation de la mission
242
• mesurer les évolutions et faire des comparaisons dans le temps,
• mettre en évidences les écarts,
• récupérer par anticipation les présomptions d’anomalies,
• connaître les ordres de grandeur des chiffres clés.
Les risques liés à la mission seront identifiés sur les zones à risque
au niveau des entités auditées, ainsi qu’au niveau des processus et
des taches audités (tableau 13.2).
Savoirs
Tableau 13.2 ■ Identification des zones à risque
Tâche Objectif Risques Évaluation Dispositif Constat
auditée qualitative de contrôle oui/non
Savoir-faire
sion, et le champ d’action. Il est soumis à approbation de l’audité
avant la réunion d’ouverture.
Réalisation de la mission
243
13 • Construire le dispositif Le dispositif
dispositifd’audit
d’audit interne
interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif de contrôle interne
244
✓ analyse causale non menée à terme ;
✓ conséquences non chiffrées ou mal appréciées ;
✓ recommandations en décalage avec les causes analysées.
Conclusion de la mission
Savoirs
constats assortis des causes, des conséquences ainsi qu’une synthèse des
FRAP (ordre logique et degré de gravité) et des recommandations.
La réunion de clôture présente soit les recommandations non
intégrées dans le rapport (approche française) soit les préconisations
par écrit à partir de l’analyse des conséquences des FRAP (approche
anglo-saxonne). Les audités peuvent valider ou refuser le diagnostic
et/ou les préconisations. Ils ont la possibilité de rédiger une réponse
aux préconisations dans un délai fixé lors de la réunion.
Savoir-faire
Conséquences Accès libre de personnes étrangères.
245
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
246
EN PRATIQUE
On constate une certaine priorité donnée par les entreprises à la vérifica-
tion du contrôle interne relatif à la fiabilité de l’information financière, qui
peut s’expliquer par la volonté des entreprises de rassurer les marchés
financiers.
Savoirs
Le contrôle interne est avant tout un dispositif de maîtrise des acti-
vités mis en place par l’entreprise pour l’entreprise. Le contrôle interne
dépend de l’activité, de l’organisation et des modes de fonctionne-
ment de l’entreprise. Il résulte d’une démarche rigoureuse d’analyse
des enjeux et de mise en place de dispositifs adaptés et efficaces.
SON UTILITÉ
Bon nombre d’entreprises au cours de ces dernières années ont connu des
évolutions significatives de leur organisation : croissance externe ou
interne, restructuration… La démarche de contrôle interne est l’occasion,
pour le management, de réfléchir sur la conduite des activités dont il a la
responsabilité. C’est l’opportunité de vérifier que les objectifs sont compris
Savoir-faire
et partagés, et que les moyens mis en œuvre sont optimisés.
Le COSO
247
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
248
✓ clarifier les enjeux juridiques (responsabilité des dirigeants…),
de communication (attentes du marché, attitudes des concur-
rents…), de maîtrise des activités (où sont les risques ? sont-ils
couverts ?…) ;
✓ évaluer le niveau actuel du contrôle interne, afin de définir des
objectifs réalistes dans le temps ;
✓ tenir compte de la stratégie de l’entreprise pour fixer les priorités.
Savoirs
La deuxième phase consiste à élaborer un plan de mise en œuvre
structuré autour du gouvernement d’entreprise, de la maîtrise des
opérations et de la conformité aux lois. Cette phase comprend des
diagnostics détaillés, des plans d’actions et des tests. Pour les groupes,
ces travaux peuvent être conduits sur une unité pilote sur laquelle
un modèle de contrôle interne est développé, puis déployé sur les
autres unités du groupe.
La dernière phase de stabilisation et de fonctionnement courant
vise à s’assurer de la bonne appropriation des nouveaux dispositifs par
le management et l’ensemble des collaborateurs concernés. C’est une
phase critique pour l’entreprise car il s’agit de pérenniser l’ensemble
des travaux réalisés et d’intégrer définitivement le contrôle interne
dans les modes de fonctionnement de l’entreprise.
Savoir-faire
L’organisation du projet
249
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
Environnement de contrôle
INTÉRÊT DU DISPOSITIF
Le contrôle interne comprend dans sa définition un objectif de réalisation et
d’optimisation des opérations qui rejoint celui de l’assurance qualité. Ils ont
en effet comme point commun d’agir sur les comportements et la culture
générale d’entreprise.
250
Tableau 13.4 ■ Rôle des différents intervenants
Direction Responsable de la mise en œuvre du contrôle interne dans
générale l’entreprise.
Savoirs
Juristes Assurent l’animation de la réalisation de l’objectif de conformité aux
du groupe lois et règlements du contrôle interne dans l’ensemble de l’entreprise
Sensibilisent et proposent aux dirigeants les solutions juridiques
relevant de la composante environnement de contrôle du contrôle
interne.
Savoir-faire
de fonctions, de postes… des personnels et dans les procédures
d’évaluation de la performance.
Départements Selon la mission qui leur est allouée dans l’entreprise, ils réalisent un
d’audit interne travail d’animation du dispositif, de diffusion des meilleures pratiques
et de gestion dans l’entreprise et/ou d’évaluation et de contrôle ponctuel des
des risques procédures en place.
* Processus opérationnels de traitement des transactions en amont des systèmes comptables en vue
d’optimiser la communication financière et les délais d’arrêtés de comptes.
251
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
252
✓ les situer dans l’ensemble des processus de l’entité.
Faits constatés
Savoirs
Causes explicatives
Recommandations
Savoir-faire
et son occurrence avant d’envisager les mesures correctives en cas de
survenance. À cet effet, des tableaux de forces et faiblesses apparentes
et d’évaluation des procédures en fonction des objectifs du contrôle
devront être établis. Les risques seront définis afin de prioriser leur
traitement en fonction de la responsabilité, de l’efficacité, de la
sécurité, de la régularité et de la transparence du risque. Les choix
seront réalisés au vu d’un tableau de probabilité-gravité, d’un tableau
d’autorisations budgétaires, d’un tableau de répartition des tâches
des processus (TRT).
Activités de contrôle
Les activités de contrôle se définissent comme l’application des nor-
mes et procédures qui contribuent à garantir la mise en œuvre des
orientations émanant du management et du comité d’audit.
Elles s’exerceront sur l’exactitude, la conformité aux normes,
Savoir-être
253
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
254
Information et communication
Savoirs
Tableau 13.8 ■ Apport des progiciels
Peu de progiciels présentent le dispositif global de contrôles, même pour un
processus complet. L’utilisateur doit donc prendre des bribes d’informations.
Meilleur ciblage des processus à optimiser pour diminuer les coûts de non
qualité, mise à disposition d’indicateurs de productivité.
Savoir-faire
manques à gagner.
255
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
Pilotage
256
Pour la mise à disposition et la présentation des informations, la
pertinence doit être privilégiée sur l’exhaustivité. L’information sur
les risques n’a de valeur que si elle s’insère dans une démarche
managériale de prise de décision, de mise en place et de suivi des
actions correctives. On fera vivre le projet avec un reporting et un
tableau de bord de contrôle interne (tableau 13.11).
Savoirs
Tableau 13.11 ■ Tableau de bord du contrôle interne
Nature Responsable Modalités Fréquence Destinataires
du risque du contrôle pratiques du contrôle des résultats
du contrôle
257
13 • Construire le dispositif Le dispositif d’audit interne
d’audit et de contrôle interne Le dispositif
dispositifdedecontrôle
contrôle interne
interne
Bibliographie
ANGOT H., FISCHER C., THEUNISSEN B., Audit comptable, audit informa-
tique, De Boeck, 2004.
BÉCOUR J. C., BOUQUIN H., Audit opérationnel, Economica, 1991.
MADERS H. P., MASSELIN J. L., Contrôle interne des risques, Éditions
d’Organisation, 2004.
NGUYEN HONG T., Le Contrôle interne : mettre hors risques l’entreprise,
L’Harmattan, 1999.
RENARD J., Théorie et pratique de l’audit interne, Éditions d’Organisation,
1994.
Comptabilité, contrôle, audit, Vuibert, 2004.
258
Savoirs
Chapitre 14
Savoir-faire
◆ Sur quelles bases négocier les délais de paiement ?
◆ Comment s’informer sur la solvabilité d’un client ?
◆ Comment calculer le montant de l’encours client ?
◆ Quels sont les avantages d’une assurance crédit ?
◆ Comment relancer un client en retard de paiement ?
◆ Quelles procédures judiciaires utiliser ? Savoir-être
259
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impactdes
Mesurer l’impact desretards
retards
dede paiement
paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les impayés
PRINCIPE CLÉ
Le risque client est l’un des éléments fondamentaux du besoin en fonds
de roulement et de la pérennité de l’entreprise. Il faut sans cesse sensibiliser
les acteurs internes au fait qu’une vente n’est réellement réalisée qu’après
l’encaissement complet du prix. En externe, il faut vendre ses conditions
de règlement.
260
Connaître la réglementation
Loi Sapin
Savoirs
décade pour les produits alimentaires, vingt jours nets pour le bétail
sur pied et les produits de boucherie, alcools…
Loi NRE
Savoir-faire
• trente jours après la fin du mois de livraison pour les boissons
alcoolisées passibles de droits de consommation prévus à l’arti-
cle 403 du CGI,
• soixante-quinze jours après le jour de livraison pour les achats
de boissons alcoolisées passibles de droits de consommation
prévus à l’article 438 du CGI.
Lorsque le client déclare payer à trente jours, lui faire préciser qu’il
s’agit de délai net, fin de mois, fin de mois le 5, le 10… voire valeur
le 25. L’acheteur a souvent tendance à entretenir le flou quant à ses
conditions de règlement pour augmenter le délai de paiement réel.
Savoir-être
261
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impactdes
Mesurer l’impact desretards
retards
dede paiement
paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les impayés
CONSEIL
Lorsqu’un effort commercial est nécessaire, il est préférable de le réaliser
sur le prix plutôt que par un allongement du crédit client. En effet, l’allonge-
ment du délai de paiement augmente le risque d’impayé.
Proposer l’escompte
262
Le taux d’escompte qui s’applique est celui proposé par le
fournisseur
Savoirs
pratique discriminatoire, condamnable.
ATTRACTIVITÉ DE L’ESCOMPTE
Lorsqu’il est supérieur au taux d’emprunt du client, celui-ci a davantage
intérêt à emprunter auprès de son banquier. Les frais financiers supplémen-
taires seront plus que compensés par l’escompte fournisseur.
Savoir-faire
deux situations :
✓ un client qui dispose d’excédent de trésorerie a intérêt à payer
son fournisseur en avance ;
✓ lorsque le client représente un fort risque d’impayé, l’escompte
vient réduire le risque.
La personne recevant les règlements veillera à ce que l’escompte
déduit soit conforme à la durée réelle d’anticipation de paiement, et
n’hésitera pas à réclamer le complément de prix dans le cas contraire.
263
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer
Détecter et gérerlelerisque
risqueclient
client
Recouvrer les impayés
RÈGLE D’OR
= Insérer dans les conditions générales de vente une clause prévoyant
la compensation de ristournes de fin d’année ou de marges arrières avec
ces pénalités.
264
Tableau 14.3 ■ Principales sources d’information externes
Greffe du tribunal N˚ d’identification, identité complète, nature juridique, état des
de commerce inscriptions de privilèges, de crédit bail, de nantissement…
Savoirs
Presse Articles relatifs à l’entreprise, au secteur d’activité…
Savoir-faire
Agences de Enquêtes avec différents niveaux de détail : identification de l’entre-
renseignements prise, ses actionnaires, ses banques, la typologie de sa clientèle,
commerciaux l’existence de privilège, les principales données financières.
Évaluation d’ensemble du client sous la forme d’une notation
et d’un encours maximum conseillé.
265
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer
Détecter et gérerlelerisque
risqueclient
client
Recouvrer les impayés
266
les clients « à risque », les encours suffisamment élevés, les clients
réguliers.
☛ Chapitre 6
Le fichier client
Il constitue la mémoire des relations avec la clientèle. C’est un élé-
ment du fonds de commerce des entreprises qui permet de connaî-
Savoirs
tre l’ensemble des clients travaillant avec l’entreprise. Il comprend
les éléments d’identification, de facturation-livraison, un historique
des relations commerciales, un résumé des renseignements.
Savoir-faire
Tableau 14.4 ■ Les critères de rentabilité
Le client n’est pas défaillant Le client est défaillant
267
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer
Détecter et gérerlelerisque
risqueclient
client
Recouvrer les impayés
CONSEIL
Une fois le découvert accordé avec ses modalités de règlement, il est
important que le client en soit informé par écrit. En effet, le montant du cré-
dit pose en général peu de problème au départ. C’est au moment où les
relations se développent que le dépassement du plafond peut créer un inci-
dent commercial si les conditions ne sont pas bien précisées.
268
RÈGLES À RESPECTER
• En cas de dépassement : prendre les décisions d’un commun accord,
entre les services commerciaux, la direction financière et, très rarement la
direction générale.
• En cas de conflit : la direction financière tranche.
Savoirs
Prendre une assurance crédit
Elle permet de garantir partiellement le risque d’insolvabilité des
clients.
Savoir-faire
✓ présumée : incapacité de l’assuré à se faire payer dans le cadre
d’une procédure de relance amiable. Dans ce cas, la demande de
garantie est suivie de la mise au contentieux par l’assureur ;
✓ déclarée : ouverture d’une procédure judiciaire de redressement
ou de liquidation.
L’assuré est indemnisé au bout d’un délai de carence d’environ
six mois pour les clients non dénommés et de neuf mois pour les
clients dénommés. Le contrat définit une quotité de remboursement,
souvent de 60 % du montant TTC pour les clients non dénommés,
et de 80 % pour les dénommés. L’assuré récupérera la TVA sur les
ventes.
Les frais inhérents à l’assurance classique sont constitués d’une
prime (0,2 à 0,6 % du CA garanti), des frais d’interrogation, de
suivi et de mise au contentieux. Beaucoup de contrats prévoient une
Savoir-être
269
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer
Détecter et gérerlelerisque
risqueclient
client
Recouvrer les impayés
Il s’agit d’un contrat intermédiaire entre les deux précédents, qui est
de plus en plus pratiqué. Il se caractérise par la définition d’une
franchise globale et d’un plafond de décaissement. L’assuré doit
demander un agrément pour les encours dépassant un seuil défini
au contrat.
270
K RECOUVRER LES IMPAYÉS
Créer une synergie
PRINCIPE CLÉ
avec les commerciaux
Le recouvrement doit être
Définir le rôle des commerciaux considéré comme une activité
permanente au sein de l’entreprise
et non comme une action de crise.
Savoirs
Un dossier commercial complet
et à proximité Sans l’adhésion aux principes de
gestion du risque clients de la part
Trois documents sont nécessaires pour de la direction financière et des
commerciaux, il n’y a pas
procéder à un recouvrement amiable
d’amélioration possible.
efficace :
✓ bon de commande signé du client qui indique qu’il a accepté
vos conditions ;
✓ facture ;
✓ bon de livraison qui indique que le client a reçu la marchandise
ou a réceptionné des travaux sans émettre de réserves.
Pour accélérer le recouvrement de sa créance, le chargé de recou-
vrement doit être en mesure de répondre rapidement aux questions
Savoir-faire
du client. Pour cela, il doit avoir un accès rapide et facile au dossier
commercial.
271
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les
Recouvrer lesimpayés
impayés
RÈGLE D’OR
= Pour faire respecter ce principe, le chargé de recouvrement doit faire en
sorte que les litiges soient résolus dans un délai raisonnable.
272
Lorsqu’il se voit confier la résolution des litiges, le chargé de
recouvrement réalise les opérations suivantes :
✓ intervention auprès de la personne qualifiée pour lui demander de
résoudre le litige. Une fiche écrite précisera la nature du litige, le
nom du client, l’action corrective ainsi que la date prévue ;
✓ codification de la facture en litige dans la base client ; on pourra
détecter des zones de non qualité dans l’entreprise ;
Savoirs
✓ information du client quant à la date de résolution du litige pré-
vue ;
✓ relance interne, en cas de retard de l’action corrective ;
✓ déclenchement de l’avoir s’il est justifié.
Imputer les paiements Procure une vision du poste client à tout moment
Savoir-faire
rapidement au cours du mois.
Cocher les factures ou Rappelle que cette facture n’est pas relancée
soldes de facture en litige et qu’une action corrective doit être réalisée.
Émettre les avoirs Attendu par le client pour mettre à jour sa propre
rapidement comptabilité.
Traiter les paiements « non Déterminer l’origine d’un paiement « non identifié »
Savoir-être
273
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les
Recouvrer lesimpayés
impayés
La relance téléphonique
INSISTER
Le chargé de clientèle notera sur une fiche de relance téléphonique la date
de l’appel, l’engagement du client ainsi que la date prévue pour l’action.
274
Étapes de l’entretien téléphonique
Savoirs
données et non tenues ;
✓ toujours obtenir le nom et la fonction de l’interlocuteur afin d’y
faire référence s’y nécessaire ;
✓ identifier rapidement la cause du non paiement ;
✓ engager le client vers un accord, ce qui implique l’interlocuteur ;
✓ si l’interlocuteur est réticent, l’engager progressivement vers
l’action souhaitée en lui posant une série de questions auxquelles
il ne peut répondre que par oui ;
✓ face à la mauvaise foi du client, annoncer les répercussions néga-
tives de son manque de coopération, en gardant un style diplo-
matique.
Savoir-faire
Les lettres de relance
275
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les
Recouvrer lesimpayés
impayés
La prérelance
Adapter son style Être courtois est impératif. Le degré de fermeté sera gradué
de communication en fonction du niveau de relance.
Définir une règle du jeu Déduire un paiement en cas de litige, mais à hauteur du litige.
276
Recourir au contentieux
Pour obtenir l’exécution du débiteur quand les négociations amiables
ont échoué, il existe des procédures simples.
L’injonction de payer
Savoirs
Elle concerne aussi bien les créances civiles que commerciales. Elle
est non contradictoire. Si le juge estime le dossier suffisamment
probant, il peut statuer sans qu’il y ait eu d’audience réunissant
débiteur et créditeur.
Dans la mesure où la lettre de mise en demeure est restée sans
effet, l’entreprise peut introduite une requête en injonction de payer.
Les différentes étapes de l’injonction de payer sont les suivantes :
✓ soit la requête est rejetée, et la procédure s’arrête ; mais il reste la
possibilité de former une nouvelle requête si l’on dispose d’élé-
ments nouveaux. Soit la requête est acceptée et donne lieu à
l’émission d’une ordonnance ;
✓ à réception de l’ordonnance d’injonction de payer, il convient
Savoir-faire
de la transmettre à l’huissier territorialement compétent pour
signification (dans les six mois) ;
✓ soit le débiteur paie et la procédure est éteinte. Soit le débiteur
ne paie pas et ne forme pas opposition, il faudra obtenir du
greffe du tribunal d’engager des saisies via huissier. Soit le débi-
teur forme opposition auprès du tribunal, les parties sont alors
convoquées et la procédure devient contradictoire.
Le référé provisoire
277
14 • Prévenir les risques Mesurer l’impact des retards de paiement
clients Détecter et gérer le risque client
Recouvrer les
Recouvrer lesimpayés
impayés
sans nécessairement faire appel aux services d’un avocat, et qui présente
l’intérêt évident de la rapidité de décision.
L’action au fond
278
Bibliographie
ASFOUR J. C., La Gestion du risque client à l’international, Le MOCI,
2003.
AYACHE A., La Vente – Guide juridique, Éditions d’Organisation, 1997.
BESSIS N. C., Gérer le risque client : aspects commercial, juridique et
finance, Lamy, 2003.
Savoirs
GUÉRY G., Le Risque client de l’entreprise, ESKA, 1995.
Savoir-faire
Savoir-être
279
Savoirs
Chapitre 15
Optimiser la gestion
de trésorerie
Savoir-faire
◆ Comment faire des prévisions de trésorerie ?
◆ Que signifie gérer en date de valeur ?
◆ Quel est le taux réel d’un crédit ?
◆ Comment choisir les différents financements et placements ?
◆ Comment appréhender la marge du banquier dégagée avec
l’entreprise ?
◆ Comment se couvrir par rapport aux fluctuations de change et de taux ?
Savoir-être
281
15 • Optimiser la gestion Gérer la
la trésorerie
trésorerieau
auquotidien
quotidien
de trésorerie Optimiser la gestion de trésorerie euro et devises
Le plan glissant
282
de placement, et à anticiper la dégradation de trésorerie. Il s’élabore
également selon quatre étapes :
✓ collecter l’information ;
✓ prévoir, c’est-à-dire :
• déterminer un horizon d’un à six mois ;
• choisir un logiciel de trésorerie ou tableur ;
• définir un intervalle de cumul des flux (semaine, décade ou
Savoirs
quinzaine) ;
• combiner des flux de nature différente (réalisés, engagés ou
prévisionnels) ;
• sélectionner un compte pour positionner les prévisions ;
• personnaliser ses prévisions pour suivre les mouvements à fort
aléa ;
✓ vérifier les écarts prévu/réel (utiliser les codes des natures bud-
gétaires) ;
✓ actualiser la prévision.
Savoir-faire
en date de valeur. L’horizon est de quinze jours.
Elles sont détaillées par support de paiement, par compte bancaire
et en dates de valeur. Le trésorier prend des décisions quotidiennes
(équilibrage, emprunt ou placement) à partir de soldes en valeur
combinant des mouvements réalisés déjà connus dans le solde ban-
caire et des mouvements prévisionnels. Elles sont rendues nécessai-
res par les mouvements aléatoires (chèques au débit et virements
reçus…).
283
15 • Optimiser la gestion Gérer la
la trésorerie
trésorerieau
auquotidien
quotidien
de trésorerie Optimiser la gestion de trésorerie euro et devises
USAGE BANCAIRE
Si le client ne conteste pas son relevé dans un délai bref (< 1 mois), ce
silence vaut approbation des opérations passées. Mais il ne s’agit que
d’une présomption et le client peut contester ultérieurement les opérations
exécutées sans son accord, ou les commissions non dues.
Échelle d’intérêts
284
Tableau 15.1 ■ Échelle d’intérêt mensuelle
Capitaux Solde Nombres
Valeur
Débit Crédit Débit Crédit Jours Débit Crédit
Savoirs
Total X X Nb jours X
Taux d’intérêt Nb débiteurs X
conventionnel % Nb créditeurs X
Savoir-faire
(Agios + CPFD) / Nombre débiteurs × 365 = Taux réel
Les nombres débiteurs étant la somme des découverts journa-
liers, il n’est pas nécessaire de diviser une nouvelle fois par le nombre
de jours de découvert. Les intérêts sur découvert sont payés post-
comptés et calculés sur la durée réelle du crédit sans jour de banque.
285
15 • Optimiser la gestion Gérer la
la trésorerie
trésorerieau
auquotidien
quotidien
de trésorerie Optimiser la gestion de trésorerie euro et devises
Mouvements initiés À date de valeur certaine mais pas encore reconnus dans
par l’entreprise le relevé de comptes bancaires : remise de chèques et de
LCR à l’encaissement, émissions de virement fournisseur…
Le trésorier peut spécialiser les banques par type de mou-
vements (une banque recevra tous les chèques à l’encais-
sement, telle autre émettra tous les virements fournisseurs).
286
K OPTIMISER LA GESTION DE TRÉSORERIE EURO
ET DEVISES
Choisir les financements et les placements
Choisir les financements
Savoirs
Le montant des frais financiers et le taux réel du crédit
Savoir-faire
Tableau 15.3 ■ Taux réel d’un crédit
Crédit à intérêts post-comptés Crédit à intérêts précomptés
Les crédits à court terme comblent les décalages entre les encaissements
et les décaissements d’exploitation. L’optimisation de la gestion de tré-
sorerie repose sur l’utilisation de financements adaptés à l’activité.
Les banques privilégient les crédits « causés » finançant une opéra-
tion particulière, qui procurent une garantie. Ce sont essentiellement
Savoir-être
287
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
La loi Dailly
Le financement consiste à céder toute créance professionnelle en
pleine propriété à la banque, dès l’émission de la facture. Le finan-
cement est quasiment toujours avec recours. La loi prévoit trois
modes de fonctionnement :
288
✓ Dailly simple : la cession n’est pas notifiée au débiteur qui paie
l’entreprise ; ce qui en fait un crédit souple ;
✓ Dailly notifié : la cession de créance est notifiée au débiteur qui
paie la banque. La notification limite les risques de mobilisation
multiple et assure à la banque un encaissement direct, précieux
lorsque le débiteur devient insolvable. En revanche, l’entreprise
paie un surcoût, et dégage une mauvaise image de marque par
Savoirs
rapport à ses clients ;
✓ Dailly accepté : le banquier envoie au débiteur un avis d’accep-
tation qu’il lui demande de retourner. Son utilisation est peu
fréquente.
À RETENIR
La loi Dailly ne constitue pas un crédit bancaire en tant que tel, mais plutôt
une garantie appliquée à un crédit bancaire (découvert, avance en devise).
L’affacturage
L’affacturage reprend les principes généraux de l’assurance-crédit, à
Savoir-faire
savoir la prévention, le recouvrement, et y ajoute la gestion com-
plète du poste client des entreprises. Il présente également l’avan-
tage du financement d’un processus basé sur l’évaluation du risque
client par client.
À RETENIR
Il s’agit d’une véritable cession de créances au sens juridique du terme.
289
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
AUTRE UTILITÉ
Le développement de l’activité internationale d’une entreprise implique une
prise de risque financier. La gestion des créances des clients export est
donc un poste stratégique auquel l’affacturage apporte des solutions.
L’avance en devise import est une avance de trésorerie pour une durée
négociée, payée en euros ou en devise, permettant de payer une
importation. Elle sera remboursée lors de l’encaissement du client.
L’avance en devise export est réalisée dans la devise de facturation
d’une exportation et avant son échéance. Elle constitue à la fois un
crédit court terme et une couverture de change.
290
Tableau 15.5 ■ Caractéristiques des modes de placement courants
Billet de SICAV et FCP Dépôt à terme Certificat de
trésorerie monétaires en euro dépôt et bon
(OPCVM) ou en devise à moyen terme
(DAT) négociables
(CDN et BMTN)
Titres de créance Formule de place- Placement à court Titres de créances
Savoirs
négociables, émis ment personnalisée ou moyen terme, à court ou moyen
par les grandes parmi une gamme sans risque de terme, émis par une
sociétés ayant large. capital, avec un banque pour une
directement accès rendement connu durée déterminée,
au marché. à l’avance. et négociables à
tout moment sur le
marché.
Savoir-faire
Caractéristiques du Sources d’infor- Rémunération Caractéristiques
placement connues mations précises et garantie sur toute la du contrat connues
dès la souscription. régulièrement mi- durée du DAT dès à l’avance. Possi-
Rendement plus ses à jour pour sui- sa souscription, en bilité de revente à
performant en fonc- vre l’actualité de la fonction du taux du tout moment sur le
tion de la notation gamme des OPCVM : marché, du mon- marché secondaire,
de l’émetteur. • rapports tant et de la durée à un prix de rachat
Risque en capital semestriels des du placement. établit en fonction
sur la société SICAV et FCP ; des conditions du
émettrice. • site internet des marché monétaire
SICAV et FCP, et du moment.
des banques.
291
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
292
CONSEIL
Le nombre optimum de banques est de deux ou trois pour une PME et de
trois ou quatre pour une grande entreprise.
Savoirs
malisée qui implique plusieurs acteurs dans la banque (fonction
commerciale, direction des engagements, comité de crédit…). Le
trésorier devra connaître le pouvoir d’engagement de son chargé de
clientèle, ainsi que la rapidité de réponse à une demande de crédit.
Afin de créer le climat de confiance avec ses banquiers, il est
recommandé de leur transmettre une information suffisante :
✓ diffuser et commenter les documents comptables de l’entre-
prise ;
✓ négocier les lignes de crédit à court terme au vu d’un budget de
trésorerie en expliquant les hypothèses retenues ;
✓ prévenir à l’avance lorsqu’on anticipe des difficultés de trésorerie
passagères ;
Savoir-faire
✓ rassurer la banque sur la qualité de la gestion en lui présentant
des tableaux de bord ;
✓ faire connaître l’entreprise au chargé de clientèle entreprise :
visite des sites, présentation produits…
293
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
Décaissements
Encaissements
Commission
de mouvement
Financement
Opérations
de change
Après avoir identifié les points sur lesquels vous devez négocier,
vous pouvez ensuite décider de négocier tous les critères en une fois
ou de négocier point à point. Cette deuxième méthode sera plus
longue, mais plus efficace.
☛ Chapitre 19
294
La gestion des risques
Dans une optique de couverture qui est celle de la plupart des entre-
prises, la gestion du risque de change ou de taux consiste à réduire
ces risques en utilisant des instruments financiers. Cela permet
de conserver un niveau résiduel d’exposition que l’entreprise juge
compatible avec son activité.
Savoirs
Le risque de change et sa gestion
Savoir-faire
une entreprise française. Le risque de change est alors supporté par
la partie contractante. Toutefois, les conditions de votre compétiti-
vité par rapport à un concurrent peuvent être modifiées si son offre
est présentée dans une devise autre que l’euro.
La facturation en devises présente un avantage commercial essen-
tiel, mais elle nécessite de vous couvrir du risque de change. Quel
que soit votre choix, il devra s’appuyer sur une bonne connaissance
de votre prix en euro.
La couverture du risque
295
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
296
Couvrir le risque
Savoirs
✓ utilisation sur une durée courte (terme contre terme, FRA) ou
sur une durée courte ou longue (SWAP, CAP et FLOOR) ;
✓ instruments négociés de gré à gré avec la banque.
Le contrat terme contre terme est un contrat par lequel la ban-
que garantit la mise en place d’un emprunt ou d’un placement sur
une période future avec un taux d’intérêt prédéfini. Les autres ins-
truments sont de véritables contrats de couverture du risque.
Savoir-faire
bilité de bénéficier d’une évolution Adapté à la structure de l’endet-
favorable du marché. Chaque fois tement : ajustement des caracté-
que le taux de référence du mar- ristiques du cap pour une durée
ché est supérieur au taux plafond, de 1 mois à 20 ans.
vous recevez de la banque la
différence entre les deux taux.
COLLAR : Le collar garantit une fourchette Maîtrise des taux d’intérêt : taux maxi-
opération tunnel de taux d’intérêt avec un taux mum assuré et possibilité de profiter
maximum et un taux minimum, d’une éventuelle baisse du taux.
en combinant l’achat d’un cap Coût limité : la prime payée sur
Savoir-être
297
15 • Optimiser la gestion Gérer la trésorerie au quotidien
de trésorerie Optimiser lagestion
Optimiser la gestionde
detrésorerie
trésorerieeuro
euroetet devises
devises
298
Bibliographie
BELLIER DELIENNE A., KHATH S., Gestion de trésorerie, Economica,
2005.
FORGET J., Gestion de trésorerie, Éditions d’Organisation, 2005.
GAUGAIN M. et SAUVÉE-CRAMBERT R., Gestion de la trésorerie, AFTE-
Economica, 2004.
Savoirs
RANSON G. P., Trésorerie, risques de marchés et gouvernement d’entre-
prise, Economica, 2005.
SION M., Gérer la trésorerie et la relation bancaire, Dunod, 2003 (nouv.
édition, 2006).
Savoir-faire
Savoir-être
299
Savoirs
Chapitre 16
Clôturer les comptes annuels
Savoir-faire
◆ Quelle méthode de travail privilégier ?
◆ Comment constituer le dossier de contrôle des comptes ?
◆ Quel est le contenu du rapport de gestion ?
◆ Comment remplir les formalités déclaratives ?
◆ Comment bénéficier de l’intégration fiscale ?
◆ Comment traiter les déficits fiscaux ? Savoir-être
301
16 • Clôturer les comptes Les opérations
opérationsdedeclôture
clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles fiscales
Domaines généraux
Organisation et responsabilités
Le choix de la date limite incombe à la direction générale. Elle peut
être choisie en fonction de contraintes externes (le marché) ou internes
(le pilotage), en référence aux meilleures pratiques observées :
J +3/J +5 pour les comptes des unités opérationnelles – J +8/J + 10
pour les comptes consolidés. Le délai tient compte du temps néces-
saire pour que la direction valide les données et que d’éventuelles
corrections soient apportées.
Un planning de clôture doit être élaboré et diffusé. Il doit être
suffisamment détaillé (par heure) au niveau des entités opération-
nelles. Il constitue un outil de communication et sert de support
d’engagement des intervenants (tableau 16.1).
302
Tableau 16.1 ■ Responsabilités et étapes
Coordination La fonction comptable doit se comporter en véritable « chef
du processus d’orchestre » d’un processus complexe qui comprend de nom-
breux intervenants. Il est recommandé de désigner un pilote du
processus.
Savoirs
générale
Savoir-faire
de préparation cours de la dernière période doivent être examinés de manière
à ce que leur traitement puisse être anticipé. Les réflexions et
discussions conduisant aux options d’arrêté doivent avoir lieu
au moment de la phase de préparation.
• un plan de secours.
303
16 • Clôturer les comptes Les opérations
opérationsdedeclôture
clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles fiscales
Règles de gestion
CONSEIL
Les liasses permettant l’élaboration des comptes consolidés sont produites
en premier, les comptes sociaux étant réalisés en parallèle, mais souvent
finalisés dans un délai différent.
304
appliqués éventuellement dans certains périphériques à la compta-
bilité (prise en compte dans les données de la paie de chaque mois
des éléments variables des derniers jours des mois antérieurs) ne
sont utilisés que de manière limitative. Une convention d’arrêté
consiste à valoriser, sur la base du prix figurant dans les comman-
des, les réceptions des derniers jours non encore facturées par les
fournisseurs.
Savoirs
CONSEIL
Gérer et limiter les recours à des estimations prévisionnelles. Une estima-
tion ne sera opérée que lorsque :
• l’obtention de la donnée réelle s’avère impossible ;
• elle constitue la meilleure approche possible de la réalité ;
• le système d’information de gestion a démontré sa fiabilité.
Savoir-faire
comptes. On peut citer quelques bonnes pratiques :
✓ le pilotage du processus est centralisé ;
✓ un taux de change groupe est fixé ;
✓ les opérations inter-entités sont automatisées autant que faire se
peut (imputations simultanées dans les deux jeux de comptes) ;
✓ le traitement des opérations inter-entités est calqué sur celui des
opérations avec des tiers externes (bon de commande, récep-
tion…) ;
✓ la position « vendeur » est celle sur laquelle on s’ajuste ;
✓ les rapprochements sont réalisés mensuellement et les écarts
régularisés dans le mois qui suit ;
✓ l’envoi du relevé est à l’initiative du vendeur ;
✓ lorsque les règles de codification, procédures et systèmes le permet-
Savoir-être
305
16 • Clôturer les comptes Les opérations
opérationsdedeclôture
clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles fiscales
Système d’information
Méthode de travail
306
✓ les comptables veillent à ce que les enregistrements, dont ils
ont la responsabilité, portent des libellés clairs qui faciliteront la
compréhension et la recherche ;
✓ chaque écriture doit faire l’objet d’une justification ;
✓ il doit être possible à tout moment d’identifier l’auteur d’une
écriture que ce soit au niveau des entités ou au sein de la conso-
lidation.
Savoirs
L’adoption de la réduction des délais de clôture comme projet
prioritaire conduit les services comptables à instaurer un nouvel état
d’esprit et à adopter certains comportements jugés indispensables :
communication, décloisonnement… L’ouverture des services compta-
bles vers l’extérieur et la prise en compte du seuil de signification
permettent de se focaliser sur leur objectif essentiel : produire dans
des délais rapides une information utile à valeur ajoutée.
CONSEIL
Dans le souci d’éviter les pertes de temps qui résultent de la recherche
d’écarts entre différentes présentations d’une information financière issue
d’une même base, il est préférable de regrouper sous une même responsa-
Savoir-faire
bilité la production des différentes formes de reporting.
Domaines spécifiques
La variété des activités des entreprises et de leurs modes de fonction-
nement rend illusoire la faisabilité d’une présentation exhaustive
des bonnes pratiques applicables dans l’ensemble des domaines de
leur gestion. Seuls quelques domaines communs sont présentés.
Achats
307
16 • Clôturer les comptes Les opérations
opérationsdedeclôture
clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles fiscales
Ventes
308
Paie
Savoirs
charges sociales, contributions et autres taxes fiscales et parafiscales,
dont l’assiette est constituée par les rémunérations.
Inventaires
Savoir-faire
Lorsque le principe de l’inventaire physique global annuel sur
un ou plusieurs jours est retenu, celui-ci doit être entrepris à une
date aussi proche que possible de la fin de l’année sans que cela soit
la date de clôture.
309
16 • Clôturer les comptes Les opérations de clôture
annuels Le dossier
dossierdedecontrôle
contrôledes
des comptes
comptes
Les règles fiscales
La démarche de révision
Tout contrôle effectué sur les comptes doit correspondre à un objectif
de contrôle. En matière de contrôle des comptes les objectifs peuvent
être identifiés à partir de sept questions :
310
✓ Exhaustivité : toutes les opérations de l’entreprise devant être
comptabilisées ont-elles fait l’objet d’un enregistrement dans les
comptes ?
✓ Réalité : tous les enregistrements portés dans les comptes sont-
ils la traduction correcte d’une opération réelle ?
✓ Coupure : toutes les opérations enregistrées au cours de l’exercice
concernent-elles la période écoulée et a-t-on enregistré toutes les
Savoirs
opérations se rapportant à l’exercice ?
✓ Existence : tous les soldes du bilan peuvent-ils être justifiés par
des éléments réels d’actif ou de passif ?
✓ Évaluation : les éléments constitutifs des soldes sont-ils correc-
tement présentés ?
✓ Présentation : les comptes sont-ils correctement présentés ?
✓ Informations complémentaires : l’information chiffrée est-elle
complétée des informations extra comptables nécessaires ?
RÈGLE À RESPECTER
Le dossier de contrôle des comptes se concentrera principalement sur les
Savoir-faire
objectifs d’existence, de coupure, d’évaluation et de présentation. Le
contrôle interne devra répondre aux autres objectifs de contrôle.
Tests de cohérence
311
16 • Clôturer les comptes Les opérations de clôture
annuels Le dossier
dossierdedecontrôle
contrôledes
des comptes
comptes
Les règles fiscales
SON UTILITÉ
Ce type de contrôle est essentiellement mené sur les postes du compte de
résultat où le nombre d’enregistrements comptabilisé sur un compte permet
difficilement une approche de contrôle par mouvement.
Tests de validation
À RETENIR
Enfin, n’oublions pas que la formalisation de la clôture est le moyen d’accé-
lérer et de sécuriser la clôture des comptes.
312
Tableau 16.3 ■ Structure d’un dossier de clôture des comptes
Modules de contrôle Pour chaque module, il est important d’iden-
tifier les comptes comptables rattachés au
Clients – ventes module de façon à couvrir exhaustivement
Fournisseurs – achats les comptes figurant sur la balance générale.
Personnel Sur chaque module de contrôle, il importe
Sticks de définir un programme de travail sur
Immobilisations incorporelles lequel figurent :
Savoirs
Immobilisations corporelles
• un objectif de contrôle ;
Titres de participation
• la nature du travail réalisé ;
Opérations de trésorerie
• la conclusion du contrôle réalisé.
Opérations de financement
Capitaux propres Cette démarche très méthodique permet de :
Provisions • sécuriser le processus de clôture et de
Impôts et taxes l’accélérer ;
Opérations diverses • préparer efficacement le passage des
Compte de résultat commissaires aux comptes.
Le rapport de gestion
Le rapport de gestion est un document de synthèse dont l’établisse-
ment est obligatoire pour toutes les sociétés commerciales. Son
objet est de fournir des informations significatives sur les aspects
Savoir-faire
économiques, juridiques et sociaux de la gestion de la société ou du
groupe. Il est établi à la clôture de chaque exercice. Il est accompa-
gné par le tableau des résultats des cinq derniers exercices dans les
sociétés par action, ainsi que les observations du comité d’entre-
prise. Dans le cas d’une société consolidante, le rapport de gestion
du groupe peut être inclus dans celui relatif aux comptes annuels de
la maison mère ou réciproquement.
ERREUR À ÉVITER
Le rapport de gestion et l’annexe ayant des fondements juridiques distincts,
il n’est pas possible de se dispenser de fournir les informations du rapport
de gestion sous prétexte qu’elles sont dans l’annexe.
Savoir-être
313
16 • Clôturer les comptes Les opérations de clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles
règlesfiscales
fiscales
Taxe professionnelle
2050 à 2057 Liasse fiscale (réel normal) Dans les trois mois
de la clôture ou 30/
2058 A à 2059 I Déclaration : serv. impôts – 2 ex. 04 (si clôture 31/12).
314
Tableau 16.4 ■ Les principales obligations déclaratives (suite)
Savoirs
2482 Taxe d’apprentissage (rec. impôts 1 ex.) 31/05
Savoir-faire
membres de la CE (serv. douanes – 1ex.) ouvrable du mois
suivant.
Autres déclarations
2855 Taxe sur les véhicules des sociétés (rec. impôts 30/11
– 2 ex.)
315
16 • Clôturer les comptes Les opérations de clôture
annuels Le dossier de contrôle des comptes
Les règles
règlesfiscales
fiscales
✓ ils peuvent être imputés sur les bénéfices non distribués des
trois exercices précédents (report en arrière ou carry-back), sur
option annuelle de l’entreprise. Sont exclus les bénéfices ayant
donné lieu à un impôt payé au moyen d’avoirs fiscaux ou de crédits
d’impôts. L’entreprise doit être libérée de toute dette d’impôt
société. L’imputation des déficits fait naître une créance sur le
trésor pouvant être utilisée pour payer tous les acomptes et les
liquidations d’impôt société pendant cinq ans. Si la créance n’a
pu être utilisée, elle est remboursable au terme d’un délai de
cinq ans. Mais la créance ne peut être imputée ni sur l’impôt
forfaitaire annuel, ni sur la contribution sociale sur les bénéfices.
Bibliographie
COZIAN M., Précis de fiscalité des entreprises, Litec, 2005.
Groupe Revue Fiduciaire, Dictionnaire fiduciaire comptable, La Villeguerin
éditions, mise à jour annuelle.
Groupe Revue Fiduciaire, L’arrêté des comptes, La Villeguerin éditions,
mise à jour annuelle.
Mémento pratique fiscal, Francis Lefèvre, mise à jour annuelle.
Code général des impôts, Francis Lefèvre, mise à jour annuelle.
316
Savoirs
Chapitre 17
Maîtriser la consolidation
et la communication financière
Savoir-faire
◆ Comment déterminer le périmètre de consolidation ?
◆ Quelle méthode de consolidation choisir ?
◆ Quels retraitements réaliser ?
◆ Quelles sont les obligations légales en matière de communication
financière ?
◆ Quels supports de communication privilégier ?
◆ Comment présenter le passage aux normes IFRS ?
Savoir-être
317
17 • Maîtriser la consolidation Produire etprésenter
Produire et présenterles
lescomptes
comptes consolidés
consolidés
et la communication financière Valoriser sa communication financière
PRINCIPE CLÉ
Les principes de normes IAS/IFRS s’imposent aux groupes cotés.
Les groupes familiaux ont le choix d’opter pour l’application de ces normes.
Ceux qui n’ont pas opté continueront encore quelque temps à utiliser les
principes des normes françaises. Toutefois, les principes de consolidation
des normes IFRS et françaises convergent à 95 %.
☛ Chapitre 4
* Ces trois normes ne traitent pas des regroupements d’entreprises (IFRS 3) ainsi que des participations
dans les entreprises associées de capital risque, fonds commun de placement et entités similaires.
318
Champ d’application
Savoirs
✓ la société n’est pas dans un processus d’émission de titres ou
d’emprunt sur un marché réglementé ;
✓ la société mère (ou à un niveau supérieur) publie des comptes
consolidés en IFRS.
Fonctionnement
Notion de contrôle
Savoir-faire
permet pas le contrôle). Il existe lorsque la société mère, détenant la
moitié ou moins des droits de vote, dispose, du pouvoir sur plus de
la moitié des droits de vote (accord avec d’autres investisseurs).
CE POUVOIR RECOUVRE :
• les décisions en matière de politiques financières et opérationnelles ;
• les nominations ou révocations de la majorité des membres du conseil
d’administration ;
• la possibilité de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du
conseil d’administration.
Influence notable
Savoir-être
319
17 • Maîtriser la consolidation Produire etprésenter
Produire et présenterles
lescomptes
comptes consolidés
consolidés
et la communication financière Valoriser sa communication financière
Entreprise associée
La coentreprise
320
✓ le partage entre les coentrepreneurs de la production, des pro-
duits, charges ou résultats de la coentreprise.
Savoirs
• L’accord identifie les décisions essentielles prises à l’unanimité et les
autres décisions prises à la majorité.
Périmètre de consolidation
CAS D’EXCLUSION
• Contrôle temporaire (entité acquise et détenue dans l’unique perspective
Savoir-faire
de sa sortie ultérieure dans les douze mois).
• Comptabilisation selon IAS 39 (actif détenu à des fins de transactions,
comptabilisé à la juste valeur et avec variation de juste valeur au compte
de résultat).
321
17 • Maîtriser la consolidation Produire etprésenter
Produire et présenterles
lescomptes
comptes consolidés
consolidés
et la communication financière Valoriser sa communication financière
Procédures de consolidation
RÈGLE À RESPECTER
• Utilisation obligatoire de méthodes comptables homogènes au sein du
groupe.
• Ajustement si les méthodes comptables utilisées par certaines entités ne
sont pas conformes aux règles du groupe.
322
Démarche de consolidation
Savoirs
✓ un ensemble de travaux préparatoires est délégué à chaque entre-
prise consolidée pour réduire la durée des travaux de consolidation.
Entités ad hoc
Une entité ad hoc doit être consolidée lorsque, en substance, elle est
contrôlée par une autre entreprise. Les principales caractéristiques
d’une entité ad hoc sont :
✓ l’entreprise pour le compte de laquelle l’entité ad hoc est créée,
transfère fréquemment des actifs à cette entité ;
✓ elle obtient souvent le droit d’utiliser les actifs détenus par l’entité
ad hoc, ou réalise des services pour son compte ;
Savoir-faire
✓ elle conserve généralement une part d’intérêt importante dans
les activités de l’entité ad hoc ;
✓ l’entité ad hoc fonctionne souvent en « pilotage automatique ».
☛ Chapitre 8
323
17 • Maîtriser la consolidation Produire etprésenter
Produire et présenterles
lescomptes
comptes consolidés
consolidés
et la communication financière Valoriser sa communication financière
324
Tableau 17.2 ■ Retraitements préférentiels
Engagements Comptabilisation d’une provision pour la totalité des engagements
retraite de retraite et assimilés.
Savoirs
contrepartie d’une charge financière et d’un remboursement de
l’emprunt.
Comptabilisation d’une charge d’amortissement selon les règles
en vigueur dans le groupe.
Frais d’émission Étalement sur la durée de vie de l’emprunt des frais d’émission
et primes et des primes des emprunts obligatoires.
Savoir-faire
• méthode dérogatoire au coût historique
• méthode du coût historique indexé ;
• méthode de la valeur de remplacement ;
• méthode LIFO1 pour l’évaluation des biens fongibles de l’actif
circulant ;
• intérêts intercalaires intégrés dans le coût de production des
stocks.
325
17 • Maîtriser la consolidation Produire etprésenter
Produire et présenterles
lescomptes
comptes consolidés
consolidés
et la communication financière Valoriser sa communication financière
Dividendes
Les résultats internes
Marges sur stocks
(IG – IP – ME) Incidences
Cessions internes d’actifs
d’impôts
différés
Provision sur titres
Provisions sur sociétés consolidées
Provision sur créances
(IG – IP – ME)
Provision pour risques
Clients-fournisseurs
Comptes intra-groupe
Prêts-emprunts
(IG – IP)
Achats-ventes
326
• toutes les différences temporaires déductibles si le recouvre-
ment de l’impôt différé actif est probable ;
• tous les crédits d’impôts ;
• toutes les déductions fiscales futures probables liées à l’existence
d’un report déficitaire ;
✓ évaluer les impôts selon la méthode du report variable, les actifs
et les passifs étant évalués en utilisant le taux d’impôt et les
Savoirs
règles fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice.
Savoir-faire
des finances.
Le régime mère-fille permet d’exonérer les dividendes perçus par
la mère dans le calcul de son résultat fiscal, sauf une quote-part de
frais et charges de 5 % des dividendes perçus. En bénéficient les
sociétés mères qui détiennent au moins 5 % du capital et des droits
de vote dans leurs filiales. Pour bénéficier de ce régime, les mères
doivent par ailleurs conserver les titres de leurs filles pendant au
moins deux ans.
Savoir-être
327
17 • Maîtriser la consolidation Produire et présenter les comptes consolidés
et la communication financière Valoriser sacommunication
Valoriser sa communication financière
financière
PRINCIPE CLÉ
Dans un marché où la satisfaction des actionnaires est au centre des
préoccupations du management, la communication vers les investisseurs
devient un élément fondamental de la stratégie. La perception d’un titre résulte,
d’une part de la « catégorisation » imposée par les stratégies d’investissement
des grands institutionnels, et, d’autre part de la politique de communication
menée par la société.
OBJECTIFS PRINCIPAUX
• Répondre aux obligations légales et réglementaires françaises et euro-
péennes.
• Informer les actionnaires et l’ensemble de la communauté financière sur
les entreprises (résultats annuels et périodiques).
• Créer, développer et renforcer les liens de l’entreprise avec son environ-
nement économique, financier et interne.
328
contrepartie, les obligations des sociétés qui font appel au marché se
sont renforcées en matière d’information financière (tableau 17.3).
Information • Publier au BALO* les projets de comptes annuels dans les quatre
périodique mois suivants la clôture, et les comptes définitifs 45 jours après
l’approbation des comptes en assemblée générale ordinaire.
Savoirs
• Faire le point sur l’activité et sur la rentabilité deux fois par an :
dans les 4 mois suivants la fin du trimestre, publication d’un tableau
d’activité et de résultats, ainsi qu’un rapport d’activité semestriel
avec des indications sur les perspectives du second semestre.
• Faire le point sur l’activité au moins une fois par trimestre : dans les
45 jours suivants la fin du trimestre, publication du chiffre d’affaires
net du trimestre écoulé, détaillé par branche d’activités.
Savoir-faire
Développer un discours stratégique
329
17 • Maîtriser la consolidation Produire et présenter les comptes consolidés
et la communication financière Valoriser sacommunication
Valoriser sa communication financière
financière
À RETENIR
La communication financière est un arbitrage fin, entre une information de
qualité en direction des investisseurs et, la communication à ses concur-
rents d’information qui peuvent s’avérer sensibles. La diminution du risque
perçu par les investisseurs permettra de mieux valoriser le titre, mais cela
ne doit pas se faire au détriment de l’activité commerciale de la société
330
Arbitrer entre différents outils de communication
Savoirs
✓ la note AMF (autorité des marchés financiers) à l’occasion d’une
opération financière : c’est un document réglementé qui exige
l’intervention des commissaires aux comptes et l’aval de la COB
✓ les présentations aux analystes : technique par nature, elle
demande une grande préparation. Il est indispensable de struc-
turer l’argumentaire et de créer des documents d’information à
l’appui du bilan et du compte de résultat.
RÈGLE D’OR
• Ne pas limiter les propos à la structure financière.
• Positionner l’entreprise dans son univers concurrentiel.
• Montrer ses avantages et donner des éléments de résultats de plus en
Savoir-faire
plus tirés de la comptabilité analytique.
331
17 • Maîtriser la consolidation Produire et présenter les comptes consolidés
et la communication financière Valoriser sacommunication
Valoriser sa communication financière
financière
INTÉRÊT
Promouvoir le discours stratégique de l’entreprise, celui qui explique les
chiffres et montre les grandes lignes de la stratégie de développement.
332
• la publication, si possible en amont du calendrier réglementaire,
du bilan d’ouverture en normes IFRS ;
• un détail des écarts ligne à ligne pour la première année ;
✓ une bonne qualité des résultats intermédiaires des données
publiées ;
✓ une maîtrise des délais de production des états financiers.
Savoirs
Tableau 17.5 ■ Normes ayant un impact majeur sur la communication
IAS 18 : produits des Mettre en avant l’absence d’impact de diminution du chiffre
activités ordinaires d’affaires sur la marge et sur la valeur intrinsèque de l’entreprise.
IAS 36 : dépréciation Expliquer et justifier les choix dans les méthodes de découpage
d’actifs de l’activité, de prévision et d’actualisation des cash flows.
Savoir-faire
d’entreprises justifications.
IAS 7 : tableau des Apporter des informations utiles pour expliquer la formation
flux de trésorerie des flux, et estimer les flux futurs.
financière, bien qu’il soit insuffisant après quelques mois pour anti-
ciper l’évolution de la valeur de l’entreprise et qu’il soit de moins en
333
17 • Maîtriser la consolidation Produire et présenter les comptes consolidés
et la communication financière Valoriser sacommunication
Valoriser sa communication financière
financière
Le communiqué Accorder plus de place que par le passé aux informations liées au
financier bilan et au cash flow.
La lettre aux Lors du passage aux IFRS, informer sur le calendrier de passage
actionnaires et les principales options retenues.
Inclure un lexique des postes du bilan, du compte de résultat, du
tableau de flux et des indicateurs clés affectés par les normes.
Les réunions Expliquer les impacts majeurs sur les comptes, les choix de
d’information présentation de l’information sectorielle, tout élément permettant
aux analystes d’adapter leur modèle aux nouvelles normes.
Le site internet Créer un espace spécifique sur l’impact des normes IFRS : enjeux,
déroulement, impact, agenda de publication
334
Bibliographie
DE OLIVEIRA L. et PHAM D., La Consolidation des comptes : nouvelles
réglementations et pratiques, Ellipses, 2002.
DUFILS P., Comptes consolidés 2005 : règles françaises, Francis Lefèvre,
2005.
GUIMARD A., La Communication financière, Economica, 2001.
Savoirs
LEGER J.-Y., Bâtir et mettre en œuvre une communication financière,
Dunod, 2003.
WHITE A., La Consolidation directe : principes de base, De Boeck, 2003.
Normes IAS/IFRS, que faut-il faire ? Comment s’y prendre ?, Éditions
d’Organisation, « DFCG », 2005.
Savoir-faire
Savoir-être
335
Savoirs
Chapitre 18
Être à l’écoute
Savoir-faire
◆ Comment pratiquer la reformulation ?
◆ Quels sont les profils de communicants ?
◆ Comment adapter sa communication à son interlocuteur ?
◆ Comment soigner sa communication ?
Savoir-être
337
18 • Être à l’écoute Renforcer sesqualités
Renforcer ses qualitésd’écoute
d’écoute
et et d’adaptation
d’adaptation
Adapter son style d’écoute à son interlocuteur
Améliorer sa communication personnelle
EXEMPLE
Dans une voiture, on écoute la radio. On entend comme un fond
sonore mais on est souvent préoccupé par d’autres choses. Que
survienne une information qui retient notre attention, et l’on passe
d’une situation d’entente à celle d’écoute.
ATTENTION
Ici, comprendre ne signifie pas accepter de se rendre à la vérité de l’autre
ou à sa logique. Mais c’est accepter qu’il puisse avoir une autre logique ou
une autre vérité que la vôtre.
C’est aussi aller chercher chez l’autre ce que l’autre ne veut pas dire.
On dit souvent « qui ne dit mot consent ». Ici cela n’est pas toujours
vrai. Dans un groupe, le silencieux qui ne dit rien n’est pas forcément
d’accord. Généralement, dès la fin de la réunion, il s’exprimera mais
de manière personnelle souvent négative sinon oppositionnelle.
338
Adopter une attitude d’écoute active
Lorsque vous posez une question, l’autre doit la comprendre, cher-
cher la réponse, trouver la meilleure façon de formuler la réponse et
enfin répondre. L’interlocuteur a donc besoin d’un délai de réflexion.
Sachez le lui accorder par un silence et attendez la fin de sa réponse
pour continuer et ainsi dialoguer sans lui couper la parole.
Montrez-lui que vous l’écoutez en :
Savoirs
✓ pratiquant l’écho : faire préciser les mots vagues ou connotés
(beaucoup, important, souvent, quelquefois, difficile, pro-
blème…) ;
✓ prenant des notes ;
✓ sachant dire quand vous comprenez et quand vous ne compre-
nez pas.
Développez votre empathie en vous centrant sur l’autre et non
sur vous. Vous adopterez une attitude générale d’ouverture et de com-
préhension, communiquez avec le regard afin de garder le contact
visuel. Abandonnez vos propres préoccupations, vos centres d’intérêts,
vos projets.
Savoir-faire
Poser des questions variées et pertinentes
L’art de poser des questions est un savoir-faire primordial en com-
munication. À moins d’être adepte des méthodes divinatoires, c’est
le plus sûr moyen d’obtenir des informations, de les vérifier, et de
les approfondir. Il est vrai que lorsqu’on prend le risque de poser
des questions, on prend aussi le risque d’obtenir des réponses plus
ou moins fiables selon les circonstances et les individus.
En principe, la question ouverte apportera une réponse plus floue,
plus imprécise et donc plus sujette à caution, que celle apportée à
une question fermée. Si votre question est simple et ne nécessite pas
la recherche d’une information non connue, la réponse sera souvent
immédiate et devrait vous satisfaire. En revanche, si votre question
est complexe ou compliquée, vous vous en doutez, la réponse sera à
la mesure de la question !
Savoir-être
339
18 • Être à l’écoute Renforcer sesqualités
Renforcer ses qualitésd’écoute
d’écoute
et et d’adaptation
d’adaptation
Adapter son style d’écoute à son interlocuteur
Améliorer sa communication personnelle
dans telle ou telle situation, sous telle ou telle forme, dans tel ou tel
ordre (tableau 18.1).
En relais Diriger une question vers Quel délai d’ouverture avons-nous prévu
un autre interlocuteur, pour le nouveau magasin ?
au sein d’un groupe. Je le saurai, dès que j’aurai l’avis d’Untel.
Pour l’ouverture du nouveau magasin,
Untel, quel délai avons-nous prévu ?
340
INTÉRÊT DE PRATIQUER LA REFORMULATION
• S’assurer que l’on a bien compris la question de son interlocuteur.
• Inciter son interlocuteur à préciser, à développer ou à clarifier tel ou tel
argument.
• Fragmenter un propos un peu long, en proposant une synthèse.
• Manifester son intérêt et stimuler sa propre écoute.
Savoirs
Tableau 18.2 ■ Les différents types de reformulation
Consiste à Exemple
Savoir-faire
La reformulation Formuler la signification • Nous devons réussir ce changement.
de clarification perçue dans les propos de • Si je vous ai bien compris, vous n’avez
l’interlocuteur. pas d’alternative
propres solutions.
341
18 • Être à l’écoute Renforcer ses qualités d’écoute et d’adaptation
Adapter sonstyle
Adapter son styled’écoute
d’écoute à son
à son interlocuteur
interlocuteur
Améliorer sa communication personnelle
342
Tableau 18.3 ■ Les typologies des préoccupations
Ils sont tournés vers les : Ils parlent de Ils apparaissent
Actions Résultats, objectifs, efficacité, Pragmatiques, directs,
Quoi : la réussite, les tâches performance, progrès, défis, décidés, impatients,
à accomplir, la progression, productivité, responsabilité, rapides, énergiques.
la résolution des problèmes. changement, décision…
Savoirs
Comment : l’organisation, analyse, planification, détails, logiques, concrets,
la structuration, les stratégies, contrôles, organisation, verbeux, peu émotifs,
les tactiques, les faits. observation, mise à l’épreuve… patients, prudents.
Savoir-faire
commencez plutôt par la conclusion en annonçant les résultats,
puis présentez votre meilleure recommandation avec seulement une
ou deux solutions de rechange. Il sera fondamental de souligner le
caractère pratique des idées émises. Les échanges verbaux seront
brefs, appuyés par des visuels.
Avec une personne qui s’intéresse aux méthodes, il suffira d’être
factuel, de présenter ses recommandations par catégories, et de prévoir
plusieurs options en indiquant à chaque fois les avantages et les incon-
vénients. L’exposé commencera par situer le cadre général, et ensuite
présentera la situation actuelle, pour enfin conclure avec les résultats
attendus. Il est inenvisageable de bousculer une personne de ce type.
Si la personne est tournée vers les « hommes », prenez le temps
de tenir des propos préliminaires avant de démarrer. L’exposé souli-
gnera les liens entre la proposition et les personnes intéressées, en
montrant les résultats atteints dans le passé. Il sera important de
Savoir-être
343
18 • Être à l’écoute Renforcer ses qualités d’écoute et d’adaptation
Adapter sonstyle
Adapter son styled’écoute
d’écoute à son
à son interlocuteur
interlocuteur
Améliorer sa communication personnelle
CONSEIL
Tenir compte de la capacité d’écoute de votre interlocuteur doit vous con-
duire à adapter votre discours en fonction de celle-ci.
344
parfois insidieuses et pertinentes. Mais il vous laissera le temps de
répondre, et éventuellement de consulter vos notes. Son exigence
est à la mesure de son écoute, totale. Il a le sens de l’analyse et
du détail. Il veut des réponses claires à ses questions. Pour autant,
ne croyez pas que vous avez tout votre temps. Ce genre de per-
sonne est tout à fait capable de vous arrêter au milieu d’une
phrase en arguant que le temps qui vous était imparti est large-
Savoirs
ment dépassé…
Savoir-faire
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
Personne ne vous en voudra de dire : « Pourrions-nous encore discuter de
tout cela ? J’aimerais être sûr de comprendre vos préoccupations dans
cette affaire. Nous pourrons ensuite discuter du projet lui-même ».
« Tout ça n’est pas très clair ! ». Il faut éviter les attitudes et les
réponses déviantes ou inductrices (tableau 18.4).
345
18 • Être à l’écoute Renforcer ses qualités d’écoute et d’adaptation
Adapter son style d’écoute à son interlocuteur
Améliorer sa
Améliorer sacommunication
communication personnelle
personnelle
346
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
• La préparation participe pour 80 % au succès.
• N’hésitez pas à vous entraîner de manière concrète devant un auditoire
de composition, à l’aide d’une caméra, ou faute de mieux devant une
glace.
Savoirs
Tableau 18.5 ■ Quinze pistes pour améliorer votre communication
1. Privilégiez une attitude sûre et décidée.
2. Regardez vos interlocuteurs dans les yeux : le regard est un des moyens les plus
puissants pour établir une relation et abolir les signes extérieurs de la hiérarchie.
3. Trouvez la bonne distance physique pour communiquer.
4. Variez les intonations de votre voix en fonction des sentiments à communiquer : le
silence met un mot, une phrase, en relief, remplace une transition, donne à l’auditoire
le temps d’enregistrer vos informations.
5. Respirez amplement pour vous décontracter.
6. Repérez les comportements « non verbaux »* de vos interlocuteurs : la communi-
cation ne se fait pas qu’avec des mots, tout votre corps fait passer des messages.
7. Dédramatisez les choses lorsque votre interlocuteur manifeste de la tension : montrez-
vous chaleureux, sachez sourire, créer une complicité, émouvoir, surprendre…
Savoir-faire
8. Parlez avec les gens, plutôt qu’aux gens : partir de ce qui est connu de l’interlocuteur
pour aller vers l’inconnu… Utilisez un discours évocateur en prenant des exemples, en
recourant aux images, aux analogies.
9. Respectez la « règle de trois » de la communication : je dis ce que je vais dire, je le
dis, je dis que je l’ai dit.
10. Accordez le non verbal avec votre message : la communication s’opère à deux
niveaux : les mots prononcés et le ressenti des mots.
11. Identifiez clairement le but de votre intervention en s’appuyant sur les quatre pôles
(interlocuteur, sujet, circonstance, moi), et dite l’essentiel avec le moins de mots
possibles.
12. Parlez distinctement et articulez suffisamment fort pour que tout le monde vous
entende et comprenne.
13. Évitez les vocalises parasites (« euh », « ben », « n’est-ce pas »).
14. Donnez à visualiser de façon positive le déroulement de votre prise de parole en
affichant un visage serein et détendu.
15. Ne parlez pas pour ne rien dire, on risquerait de vous répondre de la même manière.
Savoir-être
* Programmation neurolinguistique : les Américains ont montré que dans un discours fait pour persuader, le
verbal (mots utilisés) compte pour 7 %, le tonal de la voix (volume, tempo, rythme, timbre de voix) pour 38 %,
enfin la psychologie et la gestuelle pour 55 %, soit 93 % pour le non-verbal.
347
18 • Être à l’écoute Renforcer ses qualités d’écoute et d’adaptation
Adapter son style d’écoute à son interlocuteur
Améliorer sa
Améliorer sacommunication
communication personnelle
personnelle
Bibliographie
BURG P. et JARDILLIER P., Psychologie et management., PUF, 2005.
CHALVIN D., Optimisez vos relations aux autres, ESF, 2004 ; Apprenez à
mieux vous connaître, ESF, 2005.
KAHLER T., Communiquer, motiver, manager en personne, InterÉditions,
2003.
348
Savoirs
Chapitre 19
Argumenter et négocier
Savoir-faire
◆ Comment établir un rapport de force favorable ?
◆ Quelle stratégie adopter ?
◆ Quelles sont les différentes phases d’une négociation ?
◆ Comment utiliser sa marge de manœuvre ?
Savoir-être
349
19 • Argumenter Convaincre
Convaincre etetinfluencer
influencer
et négocier Établir des stratégies gagnantes
Maîtriser les techniques de négociation
K CONVAINCRE ET INFLUENCER
PRINCIPE CLÉ Pour convaincre votre interlocuteur, vous
devez d’abord gagner son estime en com-
La fonction finance a un rôle
de négociation qui s’exprime mençant par l’écouter. C’est parce qu’il se
face à toutes les parties sent écouté et compris que l’autre peut, à
prenantes de l’entreprise : son tour, vous écouter et vous comprendre.
les actionnaires, les autorités ☛ Chapitre 18
du marché financier, les
banquiers, les clients, les Décider de réaliser des économies n’est qu’un
fournisseurs, les commissaires volet de la stratégie. C’est effectivement le
aux comptes, et les salariés – devoir du directeur financier ou du contrô-
notamment dans un rôle leur de gestion de tirer la sonnette d’alarme
d’allocation de ressources.
quand il faut faire des efforts supplémentaires
en matière d’économies, mais ce n’est pas lui qui les réalise. Il faut
qu’il arrive à convaincre non seulement son président et son directeur
général, mais surtout les managers.
350
Tableau 19.1 ■ Les différents types d’arguments
Savoirs
plus que des faits.
Faire des analogies : on recherche des ressemblances dans
un même domaine ou dans un domaine différent de celui que
l’on veut prouver pour simplifier et fixer les idées.
Savoir-faire
Argumenter On justifie ses opinions en mettant en avant ses valeurs.
par les valeurs L’argumentation s’exerce à travers l’énoncé des hiérarchies,
de normes, de principes, d’idées reçues, de « petites phrases »,
de proverbes ou de maximes. Mais attention à ne pas bloquer
le débat en assénant vos valeurs plutôt qu’en expliquant !
351
19 • Argumenter Convaincre
Convaincre etetinfluencer
influencer
et négocier Établir des stratégies gagnantes
Maîtriser les techniques de négociation
assoira votre idée, qui ne sera en fait exposée qu’à la fin. En revanche,
si votre objectif a des points faibles, des zones de risques, inutile de
chercher à les occulter, ils ne manqueraient pas d’apparaître avec
d’autant plus de force. Minimisez-les plutôt en devançant les objec-
tions (tableau 19.2).
1. Choisissez le bon moment : assurez-vous que votre auditoire est à l’écoute avant de
démarrer votre exposé.
2. Personnalisez tout de suite votre argumentation : dès les premiers mots, il faut
accrocher votre auditoire. Énoncez-lui en quoi le sujet traité est important ou
fondamental pour l’avenir.
3. Choisissez quelques arguments clés : ne cherchez pas à dire le maximum de choses
dans un minimum de temps, mais privilégiez la qualité à la quantité. Trop d’arguments
tuent l’argumentation.
4. Exprimez vos idées calmement une à une : soignez tout particulièrement les points de
départ et la conclusion de chaque argumentation, afin qu’elle soit limpide et bien
comprise avant de passer au point suivant.
5. N’hésitez pas à réitérer un argument qui plaît : pour se faire comprendre une fois, il
faut parfois répéter deux fois la même chose…
6. Exprimez-vous dans le langage de l’autre : les gens s’intéressent à ce qui leur est
familier. Faites référence à des noms, des lieux, des événements connus de l’auditoire.
Ceci suppose bien entendu d’avoir identifié préalablement quelles sont les motivations
de vos interlocuteurs.
7. Tenez compte de ce qui peut freiner les échanges : attention aux expressions qui
vous desservent, affaiblissent la communication, minent vos idées : ne voulez-vous pas,
je crois que, peut-être que, vous verrez que, si vous preniez, il n’y a aucun danger…
8. Tenez compte de ce qui accélère ou amplifie les échanges : être positif, exprimer une
certitude, parler au présent, parler en son nom propre en utilisant le « je ».
9. Utilisez des visuels qui appuieront votre thèse : tableaux chiffrés présentés sur des
transparents. Laissez à l’assistance le temps d’en prendre connaissance avant de
commencer à les commenter.
10. Transmettez votre enthousiasme : lors d’un exposé enlevé, l’orateur fournit une
impulsion à laquelle les auditeurs doivent être sensibles. Éprouvez donc un intérêt
véritable pour votre sujet, et votre enthousiasme aura de plus grandes chances d’être
communicatif et contagieux.
352
Préparer sa réfutation
Une objection est un argument que l’on opposera à votre idée, à
vos affirmations, à vos chiffres, à votre opinion… Toute réfutation
à souvent un caractère plutôt improvisé, donc moins élaboré que ne
le sera jamais votre propre argumentation. Voilà un avantage en
votre faveur qu’il faut transformer en arme absolue sinon décisive.
La réfutation exige de votre part une écoute absolue et vous
Savoirs
oblige à mobiliser très vite vos idées. Pour vous permettre de gagner
un temps précieux en la circonstance, il faut allumer tout de suite
un contre-feu. La meilleure défense, c’est l’attaque. C’est la technique
bien connue de la contre question. En l’espèce, il s’agira de répon-
dre à une question par une autre question. Cette astuce technique
vous évitera de chercher vos mots et surtout temporise votre
réponse. La contre question oblige votre interlocuteur à préciser sa
pensée (qu’entendez-vous par là ? de combien ? que voulez-vous
dire ?). Dans le cas d’un développement imprécis, votre question
aura amené l’interlocuteur à justifier son but.
Pour préparer sa réfutation, il est recommandé de :
✓ écouter attentivement tout en prenant des notes ;
Savoir-faire
✓ identifier la nature de l’objection : porte-t-elle sur le fond ou la
forme ? Est-elle rationnelle (technique, économique) ou subjec-
tive (systématique, affective) ?
✓ repérer les arguments fallacieux, hors contexte ou hors propos,
c’est-à-dire les arguments destinés à tromper, ou à égarer l’ensemble
des autres participants à la réunion. Il peut s’agir d’une attaque
personnelle (remise en question de la personne et non de sa
compétence), de chiffres erronés, d’une imposture, d’une incohé-
rence (incompatibilité entre deux arguments), d’une affirmation
non justifiée ;
✓ reformuler brièvement la thèse du contradicteur.
Face aux objections, vous pouvez adopter deux styles de défense :
active ou passive (tableau 19.3). Face à un argument agressif,
on évoluera entre la soumission (bon, d’accord…) et la rébellion
(absolument pas…). La voie la plus sûre est l’affirmation de soi pour
Savoir-être
353
19 • Argumenter Convaincre et influencer
et négocier Établir desstratégies
Établir des stratégiesgagnantes
gagnantes
Maîtriser les techniques de négociation
354
d’une zone d’incertitude pour l’autre.
Chaque acteur essaie de se rendre
PRINCIPE CLÉ
indispensable, de maintenir et de pré-
server son domaine d’expertise. Le Toute négociation doit tenir
pouvoir fluctue en fonction des situa- compte des équilibres
d’influence, des intérêts,
tions et des priorités de l’organisation des affinités, de l’évolution
confrontée avec des contraintes fortes. des relations.
Savoirs
Les différentes sources de pouvoir :
✓ l’expert : celui dont on a besoin parce qu’il détient un savoir ou
un savoir-faire important pour contrôler une incertitude cru-
ciale pour l’entreprise ;
✓ le marginal sécant ou l’expert en environnement : il se situe à la
périphérie de deux environnements dans l’espace où se recou-
pent ces deux univers (le trésorier qui appartient à l’univers de
l’entreprise et à celui des banquiers) ;
✓ l’aiguilleur : son pouvoir vient de sa capacité à influencer tous
les comportements par le traitement qu’il fait de l’information,
par les réseaux qu’il utilise, par la nature des informations qu’il
donne (assistante de direction) ;
Savoir-faire
✓ le chef : il a le pouvoir de créer, de modifier la loi et de la faire
appliquer.
Chacun d’entre nous à tendance à ne pas chercher les acteurs de
notre négociation là où ils sont, mais à ne s’intéresser qu’à ceux qui
s’imposent. La stratégie mise en place consiste autant à modifier les
acteurs du jeu qu’à modifier le jeu des acteurs. Par exemple, je vais
voir un expert informaticien qui lui-même va pouvoir obtenir un
budget supplémentaire auprès de son responsable. De ce fait, mon
projet va être à mon initiative poussé par d’autres que moi.
Les vrais pouvoirs d’un interlocuteur dans une négociation
dépendent en fait de :
✓ son pouvoir intrinsèque provenant de sa position, de sa capacité
de décision, de la pertinence de l’information à sa disposition,
de son degré l’influence, de sa maîtrise du temps, ou de son
Savoir-être
pouvoir de sanction ;
✓ son vouloir ou propension à exercer ce pouvoir (figure 19.1) ;
355
19 • Argumenter Convaincre et influencer
et négocier Établir desstratégies
Établir des stratégiesgagnantes
gagnantes
Maîtriser les techniques de négociation
Importance stratégique de la
Fort négociation pour l’interlocuteur Faible
Fort
Décisions stratégiques,
compromis : Pression maximale
– pression sur les sur les conditions
par la négociation
conditions
Gain accessible
– recherche de sécurité
356
ment à court terme. L’accord qui en résultera sera fragile ; les futures
négociations seront plus difficiles.
Une stratégie coopérative consiste à négocier avec des intérêts
communs. Elle s’impose lorsque vous souhaitez établir ou maintenir
une relation et une coopération satisfaisante avec votre interlocuteur
à moyen ou long terme. Cela débouchera sur un accord fiable ; les
futures négociations seront plus faciles.
Savoirs
Pour choisir la stratégie adaptée, il convient de tenir compte de
deux variables caractéristiques de la situation afin d’adapter sa stratégie
à la situation de négociation : pouvoir et confiance (tableau 19.4).
Coopération
Savoir-faire
Faible Élevée : créer une bonne relation Demander des Demande
concessions
Compétitivité
Fort Faible : enjeux à court terme Maîtriser les gains Passage en force
357
19 • Argumenter Convaincre et influencer
et négocier Établir desstratégies
Établir des stratégiesgagnantes
gagnantes
Maîtriser les techniques de négociation
358
✓ stratégie de marchandage : vous êtes demandeur, et il s’agit
d’une négociation ponctuelle qui consistera à minimiser les pertes
potentielles à l’issue de la négociation.
Savoirs
• chacun doit avoir au moins l’impression qu’il a obtenu une partie de la vic-
toire ou à défaut une reconnaissance quelconque.
Savoir-faire
le contexte… Il s’agit d’établir des positions méthode, de réflexion et
claires en : de stratégie.
359
19 • Argumenter Convaincre et influencer
et négocier Établir des stratégies gagnantes
Maîtriser les
Maîtriser lestechniques
techniquesdede
négociation
négociation
Conduire un entretien
Une négociation type se déroulera selon les étapes suivantes :
✓ ouverture de la négociation par un bref rappel de la situation,
la formulation des enjeux et de l’objectif de l’entretien, le choix
de la méthode. Cette reformulation permettra de sécuriser vos
interlocuteurs ;
☛ Chapitre 18
360
✓ conclusion avec une synthèse des solutions retenues, la vérification
de l’adhésion des deux parties et la définition de la prochaine étape.
Savoirs
le fruit d’un choix entre deux possibilités : négocier ou ne pas négo-
cier. Si on a décidé de négocier, c’est qu’on estime pouvoir obtenir
un meilleur résultat par la négociation que par d’autres moyens.
Démarrer une négociation sans avoir méthodiquement préparé
ce que l’on fera en cas d’échec, c’est négocier les yeux fermés. La
stratégie est du domaine de la méthode et de la rigueur ; cela veut dire
qu’il ne s’agit pas simplement de passer en revue ses positions de
repli mais d’utiliser toute sa créativité pour inventer un maximum
d’issues et les tester en toute objectivité. Il est alors possible de choisir
la meilleure solution de rechange.
RÈGLE D’OR
Savoir-faire
Au cours de la négociation on a ainsi toujours deux possibilités : poursuivre
ou choisir la solution de rechange.
Mais ce n’est pas suffisant, l’autre partie peut faire des proposi-
tions qui nous amènent à hésiter, douter, avoir du mal à choisir
entre ses propositions et notre issue de secours. D’où l’intérêt d’avoir
auparavant réfléchi sur son seuil non négociable. Ce seuil, c’est
notre point de rupture. Si on le franchit on sait qu’on y perdra. Il
ne doit pas être rigide car il risquerait de nous enfermer dans une
position. Il doit tenir compte des différentes propositions de repli
possibles examinées auparavant. Avec ce seuil souple on dispose ainsi
d’un signal d’alarme, d’une marge de sécurité.
UTILITÉ
Savoir-être
361
19 • Argumenter Convaincre et influencer
et négocier Établir des stratégies gagnantes
Maîtriser les
Maîtriser lestechniques
techniquesdede
négociation
négociation
CONSEIL
Dans tous les cas, mettez en valeur les arguments différentiels par rapport
à l’autre solution.
362
Figure 19.2 ■ Marge de manœuvre
Savoirs
Seuil non négociable
Je perds quelque chose Zone de rupture
Bibliographie
Savoir-faire
CATHELINEAU M., Négocier gagnant, InterÉditions, 1991.
COUZON E. et DISQUAY M.P., Mieux se connaître pour vendre plus,
Dunod, 2005.
COVEY S. R., Les Sept Habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils
entreprennent, First, 1996.
CROZIER M., L’Acteur et le système, Dunod, 1992.
FISCHER R. et URY W., Comment réussir une négociation, Seuil, 1982.
TSU S., L’art de la guerre, Pocket, 1993.
Savoir-être
363
Savoirs
Chapitre 20
Savoir-faire
◆ Quel juste niveau de qualité proposer ?
◆ Quelles sources et quels outils utiliser pour réaliser une veille
économique ?
◆ Comment capitaliser les connaissances ?
◆ De quoi dépend la complexité ?
◆ Comment générer des options ?
◆ Quels sont les mécanismes du changement ?
◆ Comment lever les résistances ?
Savoir-être
365
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner les changements
K S’ORIENTER CLIENTS
PRINCIPE CLÉ
Un des buts d’une fonction transversale consiste à apporter aux opérationnels
l’aide et les prestations (compte de résultat mensuel) dont ils peuvent avoir
besoin pour être plus performants. Ils ont des attentes qui doivent être
satisfaites (fiabilité, pertinence, rapidité de diffusion de l’information…).
Pour y répondre, il faudra que les fournisseurs internes (direction informatique)
livrent à leur tour des prestations conformes aux exigences des services
financiers (traitements des factures au fil de l’eau).
366
actuellement, le service produit de la juste qualité, de la surqualité
ou de la sous-qualité1.
☛ Chapitre 10
Savoirs
de cotation prédéfinis (tableau 20.1).
Savoir-faire
externe. Quelle est la fragilité de ces arguments ?
1. Cette démarche d’analyse est identique à celle pratiquée dans le cadre d’un BBZ.
367
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner les changements
RÈGLES À RESPECTER
Commencer par une cotation individuelle par chaque personne du service
afin :
• d’impliquer chacun personnellement dans la réflexion ;
• d’identifier les divergences d’appréciation qui donneront alors lieu à
débat.
Consolider des évaluations dans un deuxième temps.
368
FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS
• Implication très forte des partenaires (comité de pilotage…).
• Parfaite connaissance des processus et du champ de la fonction externalisée.
• Réflexion sur l’amélioration des processus.
• Mise en place d’une charte de fonctionnement.
• Transparence sur les moyens humains et les compétences mises en
œuvre.
Savoirs
• Précision sur les systèmes utilisés.
• Importance du contenu (rédaction d’un contrat).
• Recherche permanente d’axes d’amélioration (tableau de bord).
PRINCIPE CLÉ
L’entreprise dépendante de son environnement doit s’adapter à ses
changements pour évoluer et survivre. Les actions délibérées de veille
environnementale, d’intelligence économique… facilitent l’adaptation
Savoir-faire
de l’organisation à son environnement et favorisent l’évolution en créant
des nouvelles connaissances. Les services financiers auront un rôle
de réflexion sur cette information. La réflexion collective sera
plus profitable que l’analyse en solitaire.
369
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser
Optimiser lalagestion
gestiondedel’information
l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner les changements
L’intelligence économique
370
Figure 20.1 ■ Les sources d’information
Savoirs
Stagiaires…
Les institutions
Les nouveaux réseaux
Administrations
Internet
Organisation internationales
Associations
Centres de recherche
Instituts de fondations
Universités
Les réseaux personnels
Sources
internes Clubs
Consultants et experts et externes Collègues
Confrères
Ecole d’ingénieurs
Universitaires
Experts
Centres techniques
Savoir-faire
Consultants Les fournisseurs
Bureaux d’études d’information
Presse
Librairies
Les manifestations Bibliothèques
Serveurs et courtiers
Colloques Banque de données
Salons Centres d’information
Voyages d’études
Question
Déclinaison
Analyse
en stratégie
371
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser
Optimiser lalagestion
gestiondedel’information
l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner les changements
1. C’est sur cette dimension qu’on trouvera le plus d’application dans le domaine
financier proprement dit, avec notamment les manuels de procédures comptables,
financières, de gestion…
2. GED : gestion électronique des documents.
3. Logiciel d’échange collaboratif.
372
Un projet de knowledge management comprend plusieurs phases :
✓ sélectionner un ou des objectifs précis orientés métier (améliorer
la qualité d’une prestation), puis fixer des objectifs de perfor-
mance pour l’atteindre ;
✓ former au knowledge management, et installer un système infor-
matique ;
✓ faire une analyse de l’existant, déterminer les différents chemins
Savoirs
pour atteindre l’objectif et choisir le meilleur ;
✓ désigner un responsable du projet, identifier les connaissances
nécessaires au système ;
✓ recueillir les connaissances en interne et en externe, les stocker…
Savoir-faire
et surtout de la qualité des
et exploitée. Trouver des idées nouvelles interactions qui rendent
consiste à entreprendre des connexions ces éléments solidaires.
de pensées inhabituelles. C’est relier des La complexité entraîne
choses et des idées qui auparavant n’ont l’imprévisibilité
(tableau 20.1).
pas été reliées. C’est aborder les problèmes
d’une manière différente.
Loin d’éliminer la pensée analytique, il convient de la combiner
avec la pensée créative :
✓ celle-ci permet de générer beaucoup d’idées ;
✓ celle-là de les classer et d’en évaluer la faisabilité.
373
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les
Résoudre lesproblèmes
problèmescomplexes
complexes
Accompagner les changements
On peut le simplifier pour découvrir son On doit le modéliser pour construire son
intelligibilité. intelligibilité (sa compréhension).
☛ Chapitre 7
Il est décomposable Il est indécomposable.
Les solutions peuvent être conçues et mises Les solutions nécessitent plusieurs
en œuvre sans intervention extérieure. intervenants (internes et externes à l’entité).
Le problème s’est déjà posé C’est la première fois qu’on y est confronté.
Les solutions apportées ont été On n’a encore pas trouvé de solution
satisfaisantes. satisfaisante.
Il se limite au temps de mise en œuvre des Cela concerne une action qui se développe
solutions. dans le temps et qui ne sera jamais
complètement résolue.
Une seule solution sera mise en œuvre. Il nécessite la mise en œuvre de plusieurs
solutions.
374
les prestations, les processus en développant au sein des équipes, le
goût de l’innovation et de l’initiative.
En ce qui concerne la fonction finance, les champs d’applica-
tion sont multiples. En particulier, c’est en parfaite harmonie avec
le conseil d’administration et le comité d’audit, et une stricte éthi-
que professionnelle que la direction financière doit savoir jouer de
toutes les cordes de l’arc de la « cosmétique » financière moderne.
Savoirs
On peut penser à toutes les formes possibles et légales de déconso-
lidation (dettes, participations en perte), de financement des actifs
immobilisés et des acquisitions, de présentation comptable des
cash flows.
Le bon directeur financier est naturellement de plus en plus
international, tant les marchés financiers mondiaux s’interpénè-
trent. Observateur attentif aux innovations et aux techniques étran-
gères, il sait en tirer partie pour l’entreprise et, par exemple, créer
une holding aux Pays-Bas ou à Dublin si les rigidités du pays d’ori-
gine l’y contraignent ou utiliser des fonds écossais pour une joint-
venture en Chine.
Si les idées affluent, l’originalité n’est pas l’unique objectif à
atteindre. L’entreprise à des résultats à obtenir et les idées doivent être
Savoir-faire
pertinentes, apporter une solution viable et concrète au problème
soulevé (tableau 20.2).
375
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les
Résoudre lesproblèmes
problèmescomplexes
complexes
Accompagner les changements
La stratégie d’objectif
Phase créative Si vous aviez tous les pouvoirs, que feriez-vous pour atteindre
votre objectif ?
Si vous n’aviez aucune contrainte, que feriez-vous ?
État des lieux Qu’est-ce qui pourrait vous freiner et qui ne dépend pas de vous ?
De quelles ressources disposez-vous dans votre entourage et
votre contexte ?
L’impertinence et le rêve
376
Les questions impertinentes
Savoirs
LES BONNES QUESTIONS À SE POSER
• Que peut-on faire de mieux aujourd’hui ?
• Et si on faisait autrement, alors que nous n’avions pas osé le faire jusqu’à
aujourd’hui ?
• Qu’est-ce qui nous en empêche ?
• Et si on le faisait quand même, que ce passerait-il ?
• On aura réussi, si… ?
La solution rêvée
Savoir-faire
Cette méthode a pour but de construire mentalement la réussite
d’une solution désirée et d’élaborer un plan d’action menant à cette
solution. La solution visée résout un problème majeur ou récurrent.
Elle peut être aussi une innovation, un modèle organisationnel.
377
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner
Accompagner les leschangements
changements
378
✓ construire, s’impliquer : les nouveaux repères sont balisés. La
confiance est assurée dans ce nouveau contexte.
Pour passer ces étapes, les collaborateurs ont besoin :
✓ de sens : le changement est relié à une histoire. Ce qui se passe a
des causes clairement identifiées. Les décisions des managers
semblent avoir été prises selon des paramètres identifiés ;
✓ d’influence : mon expérience, mes connaissances, mes pensées et
Savoirs
émotions ont un impact visible sur la manière dont le change-
ment est conduit ;
✓ de marchandage : j’ai des choses à proposer et à négocier. Je
veux trouver un nouvel équilibre entre ce dont je fais le deuil et
les avantages du contexte futur.
Savoir-faire
Lever les freins, surmonter les conflits
379
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner
Accompagner les leschangements
changements
380
Accompagner le changement consistera à :
✓ inspirer une vision partagée : imaginer l’avenir et s’assurer du
concours des autres pour réaliser sa vision ;
✓ remettre en question les façons de faire : essayer, prendre des
risques, se poser des questions telles que « et si nous faisions
comme cela ? », « quelles sont les problèmes que nous ne voulons
plus rencontrer ? » (tableau 20.4) ;
Savoirs
Tableau 20.4 ■ Causes d’échec des changements et leurs remèdes
Les 13 causes d’échec Les 13 remèdes à classer
Penser et parler en terme de changement, Choisir le moment opportun et être expéditif
enclenchant ainsi une inertie de résistances
Vouloir réunir toutes les conditions avant d’agir Communiquer tous azimuts et dire la vérité
Rassurer, nier les inconvénients et les efforts Consolider les progrès et en demander plus
à fournir
Faute de vision, faire des efforts et aboutir à Donner des moyens d’agir et encourager la
une superposition de projets confus et prise de risques
Savoir-faire
incompatibles
Agir, penser et communiquer en termes de Orienter vers le futur en présentant les métho-
résultats probables à long terme des passées comme adaptés et bénéfiques
Croire que tous les moyens sont bons pour Susciter un sentiment d’urgence
arriver à ses fins
381
20 • Être réactif et proactif S’orienter clients
Optimiser la gestion de l’information
Résoudre les problèmes complexes
Accompagner
Accompagner les leschangements
changements
Bibliographie
ALTER N., L’Innovation ordinaire, PUF, 2000.
AUTISSIER D. et MOUTOT J. M., Pratiques de la conduite du change-
ment, Dunod, 2003.
BLANCHARD K. et WAGHORN T., Anticiper le changement, Dunod, 1997.
KIEFFER M., La Résolution des problèmes à l’usage des managers, Édi-
tions d’Organisation, 2005.
MARTINET B. et MARTI Y.-M., L’Intelligence économique. Éditions
d’Organisation, 1995.
MCARTHUR R. et WILSON E.O., Manager dans la complexité, INSEP,
1992.
382
Savoirs
Chapitre 21
Faire parler les chiffres
Savoir-faire
◆ Comment traduire les ratios financiers dans un langage opérationnel ?
◆ Comment permettre à chacun d’évaluer ses performances ?
◆ Comment instaurer un véritable dialogue de gestion ?
◆ Comment développer les compétences financières des opérationnels ?
Savoir-être
383
21 • Faire parler Donner dusens
Donner du sensaux
auxchiffres
chiffres
les chiffres Déployer une culture financière
PRINCIPE CLÉ
Les opérationnels ont besoin, pour piloter, de comprendre l’environnement
de l’entreprise et d’interpréter convenablement sa stratégie et ses objectifs,
lesquels peuvent évoluer dans le temps. Il revient à la fonction finance de :
• diffuser la vision stratégique dans l’organisation ;
• inciter les individus à fixer leurs objectifs en lien avec la stratégie ;
• définir les indicateurs utiles au pilotage de leur propre activité et analyser
les résultats en vue d’actions correctives.
Planification
Structure Métier
stratégique
Système hiérarchisé
de nature d’objectifs
stratégique
Applications informatiques
384
Définir des référentiels
Le système d’objectifs de l’entreprise est issu de la confrontation
entre la planification stratégique, la structure de l’organisation et
son métier. On construira ainsi un système hiérarchisé d’objectifs
qui se déploiera sur les différentes fonctions, sur les processus et les
projets (figure 21.1). Ceux-ci se déclineront ensuite en objectifs à
Savoirs
moyen terme et en plans d’actions pour chacun des responsables
budgétaires de l’entreprise. Ils seront mis en œuvre, notamment grâce
à la sélection des objectifs de progrès sur l’année.
Dans la plupart des organisations, on rencontre trois types
d’objectifs (tableau 21.1).
Savoir-faire
résultats (ex : équilibre budgétaire, absen-
téisme…).
385
21 • Faire parler Donner dusens
Donner du sensaux
auxchiffres
chiffres
les chiffres Déployer une culture financière
PILOTAGE
Entrées
Entrées Activité
Plan d’actions
386
Figure 21.3 ■ Le déploiement des objectifs
Premier niveau
Stratégie j
@@@
Savoirs
j j
@@@ @@@
Deuxième niveau
Gestion
jj j j j
@@@ @@ @@ @@
j j j j j
Troisième niveau
@@ @@@ @@ @@ @@@@
Exploitation
Savoir-faire
d’expertise. Par exemple, la réduction du taux de frais financiers sera
déléguée au directeur financier. Elle deviendra pour lui un objectif
de performance.
Lui-même établira son propre plan d’action (par exemple, pour
réduire le taux de frais financiers, le directeur financier peut décider de
rembourser une partie de la dette de l’entreprise, de réduire le niveau
des stocks, de renégocier les conditions bancaires). Certains éléments
de son plan d’action seront en revanche conférés à ses collaborateurs
directs en fonction de leurs compétences (par exemple dans un groupe,
le trésorier se verra confier la renégociation des conditions bancaires).
AVANTAGES DE LA DÉLÉGATION
• Chaque élément du plan d’actions du directeur fonctionnel deviendra un
objectif de performance pour ses collaborateurs.
Savoir-être
387
21 • Faire parler Donner dusens
Donner du sensaux
auxchiffres
chiffres
les chiffres Déployer une culture financière
Ce sont tous les éléments dégagés par le tableau de bord qui vont
guider les responsables, d’une part dans le suivi de leurs résultats, et
d’autre part dans leurs prises d’actions correctives.
☛ Chapitre 11
388
Figure 21.4 ■ L’arbre de création de la performance
Croissance du chiffre
d’affaires
1resource Activité Variation de la part
de valeur : de marché
rentabilité Fidélisation des clients
opérationnelle
Rentabilisation
Savoirs
Résultat des investissements
optionnel Politique tarifaire
Réduction des coûts
VALEUR Productivité
Négocier
3e source la dette
de valeur :
Savoir-faire
coût
Utiliser
des capitaux
l’effet levier
389
21 • Faire parler Donner du sens aux chiffres
les chiffres Déployer uneculture
Déployer une culturefinancière
financière
ERREUR À ÉVITER
Le « construire ensemble » étant un processus long, les collaborateurs de
la fonction finance devront accorder aux idées le temps nécessaire de
maturation, ce qui est souvent négligé.
390
Tableau 21.2 ■ Les différents types de réunions
Exemple : former sur la Exemple : faire décider d’un Exemple : concevoir une
culture cash au cours d’un plan de réduction des coûts. procédure de gestion.
séminaire.
Savoirs
Porter à la connaissance Recueillir des informations, Prendre une décision collec-
des participants des infor- des faits, des opinions, des tive, résoudre ensemble un
mations qui auront fait avis auprès des participants. problème ou arrêter un plan
l’objet d’une synthèse. Faire participer les person- d’action.
Sensibiliser les participants nes. Faire réagir les participants
en accentuant certains Clarifier la règle du jeu : et provoquer l’action.
points afin de faire prendre prendre en compte toutes La décision suit générale-
conscience de leur impor- les idées, expliquer pour- ment une consultation ou un
tance. quoi certaines ne sont pas débat d’idées.
Convaincre les participants, retenues.
c’est-à-dire leur faire
admettre un fait, une idée.
Savoir-faire
Information structurée, Poser la bonne question au Orienter le travail sur des
supports si nécessaire. démarrage, puis écouter et arguments et non sur des
reformuler. opinions ou des jugements
de valeur.
391
21 • Faire parler Donner du sens aux chiffres
les chiffres Déployer uneculture
Déployer une culturefinancière
financière
ERREURS À ÉVITER
Son rôle n’est pas d’admonester, mais de former afin que les responsables
puissent analyser eux-mêmes leurs résultats et leurs écarts mensuels à tra-
vers les chiffres présentés.
CONSEIL
Prendre le temps d’analyser l’excellente performance, dans le but de capi-
taliser l’expérience acquise par un responsable ou une équipe, et d’étudier
la manière d’insuffler l’exemple à d’autres. C’est ce qu’on appelle « forcer
au progrès ».
392
Développer des compétences financières
Les résultats présentés dans le tableau de bord révèlent souvent les
compétences des collaborateurs. La Cegos a défini la notion de
compétence comme « l’aptitude d’une personne à réaliser son travail
dans des conditions données ». Le niveau de compétence s’apprécie
par rapport aux besoins de la fonction et aux performances accomplies
dans le cadre de son exercice (tableau 21.3).
Savoirs
Tableau 21.3 ■ Les niveaux de performance*
Savoir-faire
Performance Le salarié est capable de prendre Réflexion sur le métier et la manière
satisfaisante en charge des situations nouvelles de l’exercer pour développer des
(ou supérieure avec une faible marge d’erreurs. capacités d’innovation, de création
à la moyenne) En revanche il a du mal à et de conceptualisation.
transmettre son expérience.
* Cette grille sera utilisée à la fois pour apprécier les compétences métier des collaborateurs de la fonction
finance que les compétences financière ou en gestion des collaborateurs des autres fonctions.
393
21 • Faire parler Donner du sens aux chiffres
les chiffres Déployer uneculture
Déployer une culturefinancière
financière
394
Créer des supports visuels percutants
Trop souvent, les documents de gestion envoyés sont rébarbatifs et
ne donnent pas envie d’être lus. Le principal reproche tient à l’accu-
mulation de chiffres qu’ils présentent et à la « nébuleuse » qui entoure
ces chiffres. La plupart des entreprises, croyant bien communiquer,
se contentent de procéder par simple affichage dans les locaux.
Savoirs
Soignez la présentation
Savoir-faire
ques…), c’est que l’image tue les mots. Les images attirent davan-
tage les regards que l’écrit. Il est donc primordial de veiller à ce que
les illustrations employées n’écrasent pas le texte si l’on souhaite
que celui-ci soit lu. Les illustrations ne doivent être employées que
si elles renforcent la portée du message à transmettre. Elles donnent
à voir ce que le texte dit, sont redondantes ou complémentaires.
Généralement, les illustrations doivent rester secondes et être au
service du texte.
Un mot a un sens, une image en a de multiples. Plus une image
contient de signes visuels, plus elle communique de messages diffé-
rents. Un message visuel est performant quand il est le moins poly-
sémique possible. Il permet de donner du sens aux visuels. Pour être
plus performant, le texte se place sous l’image et non pas au-dessus.
Chaque visuel doit être légendé et lu sans effort de compréhension.
Chaque visuel doit renforcer le message et non pas l’accompagner
Savoir-être
395
21 • Faire parler Donner du sens aux chiffres
les chiffres Déployer uneculture
Déployer une culturefinancière
financière
La couleur est un code signifiant très fort. Elle permet aux mes-
sages d’être identifiés immédiatement. Décider d’un code couleur
et s’y tenir permet d’inscrire une communication dans l’esprit de
la cible.
Bibliographie
DUPLAN P. et JAUNEAU R., Maquette et mise en page, Le Moniteur, 1992.
FIOL M. et LEBAS M., Créer des situations de sens pour générer la perfor-
mance, L. Collins Ed., PUF, 1999.
HIGY-LANG C., Le Coaching, Éditions d’Organisation, 2002.
LAPRA J. P., L’Évaluation du personnel dans l’entreprise, Dunod, 1997.
MOINGEON B. et RAMANANSOAR B., Savoir pour agir. Surmonter les
obstacles à l’apprentissage organisationnel. InterÉditions, 1995.
SALACUSE J.W., L’Art du conseil. Seuil, 1996.
SIA A. et AH L., Se fixer des objectifs, BD Lire/du Lys, 2001.
396
Savoirs
Chapitre 22
Rassembler et motiver
Savoir-faire
◆ Comment créer un climat de coopération au sein des services ?
◆ Quels sont les besoins à prendre en compte pour gérer les autres ?
◆ Comment adapter son comportement face à des équipes à l’étranger ?
◆ Comment communiquer dans un univers interculturel ?
Savoir-être
397
22 • Rassembler Accroître sonleadership
Accroître son leadership
et motiver Développer l’image de la fonction finance
Intégrer les spécificités culturelles à l’international
PRINCIPES CLÉS
• Le management gère la complexité alors que le leadership gère le
changement.
• Un leader inspire les autres et donne le sentiment d’aimer ceux qui vont le
suivre.
• Le succès du leader réside dans la réussite et la performance d’un groupe
d’individus, d’une équipe…
398
Ces trois stades, qui se développement souvent de manière chro-
nologique, sont les trois constituants présents en tout responsable.
Un vrai leader doit pouvoir :
✓ réfléchir d’une manière stratégique ;
☛ Chapitre 7
✓ visualiser d’une façon conceptuelle l’ensemble d’une situation ;
✓ réfléchir à l’avenir d’une manière créative et constructive ;
Savoirs
☛ Chapitre 21
✓ s’adapter facilement aux circonstances et savoir écouter la critique,
même quand cette dernière vient des subordonnés ;
✓ comprendre les rouages de l’organisation ;
✓ être diplomate ;
✓ se servir des émotions pour persuader les autres ;
☛ Chapitre 19
✓ anticiper l’impact des décisions prises sur les employés, les action-
naires, le monde des affaires en général ;
✓ découvrir les capacités des autres et savoir suivre leurs progrès ;
✓ savoir communiquer avec enthousiasme, énergie et conviction.
Savoir-faire
☛ Chapitre 18
399
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’imagede
Développer l’image delalafonction
fonction finance‹
finance
Intégrer les spécificités culturelles à l’international
PRINCIPE CLÉ
L’attitude envers un objet est une opinion vis-à-vis de l’objet même, qui exerce
une influence directe sur le comportement à l’égard de cet objet. Ce lien
générique entre attitude et comportement soutient l’hypothèse d’une relation
entre l’image que les acteurs de l’entreprise ont de la fonction finance et leur
degré de participation aux processus financiers décrits dans les chapitres
précédents.
400
S’engager
Les responsables de la fonction finance mobilisent les personnes, les
organisations et les partenaires afin qu’ils élaborent des objectifs,
exécutent des plans et produisent des résultats. Ils jettent les bases
nécessaires à l’établissement d’ententes entre les principaux inter-
venants. Ils mobilisent les équipes et impriment l’impulsion néces-
saire à l’exécution des activités en communiquant de façon claire et
Savoirs
cohérente, et en investissant temps et énergie afin d’amener l’ensemble
de l’organisation à s’engager.
☛ Chapitre 20
Savoir-faire
avec l’institution doit être un rapport critique dans la mesure du
raisonnable : « On critique pour construire, pas pour détruire ».
Au lieu de se focaliser sur les carences de l’entreprise, il faut
s’attacher à défendre ses forces, être le garant de l’organisation en
général. Si un collaborateur de la fonction finance montre une cer-
taine froideur, une défiance, une frilosité par rapport à l’organisation,
les autres équipes montreront à leur tour une certaine défiance à
son égard et plus grave encore, à l’égard de toute la fonction finance
ou de l’entreprise elle-même.
401
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’imagede
Développer l’image delalafonction
fonction finance‹
finance
Intégrer les spécificités culturelles à l’international
Coopérer
Ce n’est pas une confiance béate qu’il faut accorder mais une confiance
lucide, basée sur la plus parfaite connaissance possible de chacun de
vos interlocuteurs. En revanche, il faut savoir donner sa confiance
sans préalable. Ici on se trouve en opposition totale avec une certaine
théorie qui développe l’idée qu’il faut obtenir pour donner.
Ne dites jamais « je vous fais confiance », donnez plutôt des
marques de confiance. Pour autant établissez des règles du jeu précises
dans lesquelles la confiance pourra s’épanouir. On fixe, on formalise
le cadre, le territoire entre gens de bonne compagnie (tableau 22.2).
Le contact direct et la communication verbale sont plus efficaces
que le recours aux systèmes d’information car ils permettent de profiter
des expressions du visage, du ton, des gestes ainsi que d’échanger en
temps réel.
☛ Chapitre 18
402
Tableau 22.2 ■ Comportements efficaces et inefficaces
Comportements efficaces Comportements inefficaces
Être méthodologue : écouter, synthétiser Être bureaucrate : écrire ce que l’on fait
et réagir avec un sens de l’organisation. pour bien faire ce qu’on a écrit.
Communiquer : savoir faire parler ou parler. Être paternaliste ou démagogique : pas
Informer : démarche univoque qu’il s’agisse de bruit, pas de vague. (risque de se
d’une information ascendante, descendante soumettre aux susceptibilités ou aux
Savoirs
ou transversale. exigences individuelles de chacun).
Être pédagogue : montrer l’exemple et Être politique : ne poursuivre que le seul
expliquer autant de fois que nécessaire objectif de sa carrière.
comment il convient de faire. Être opportuniste : donner toujours raison
Séduire : aller chercher chez l’autre le point à sa hiérarchie.
fort. Être utopiste : chercher toujours une
solution. (risque de ne pas prendre le
leadership en cas de difficultés).
Savoir-faire
ainsi les chances que le manager :
✓ s’implique dans la transmission et l’interprétation des données ;
✓ intègre dans des résultats du contrôle de gestion dans sa gestion
quotidienne ;
✓ prenne en considération des résultats du contrôle de gestion dans
ses principales décisions.
403
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’imagede
Développer l’image delalafonction
fonction finance‹
finance
Intégrer les spécificités culturelles à l’international
1. Maslow s’est intéressé au comportement humain. La commande lui a été faite par
l’état-major américain, tout de suite après le premier conflit mondial, qui s’était rendu
compte que certaines consignes n’étaient pas suivies.
404
Le carré de Le Sennes
Savoirs
parfait divisé en quatre (figure 22.4).
HOSTILE
DOMINANT SOUMIS
Savoir-faire
Communicateur, passionné Aimable, assertif, ordonné
Actif dans la vie d’un groupe Respectueux de la hiérarchie
Formateur, humble, équitable Besoin d’être sécurisé
Exigeant pour lui et les autres Aime rendre service
Veut être admiré Endosse les fautes des autres
AFFECTISE SES RAPPORTS
CORDIAL
gagnant.
☛ Chapitre 19
405
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’image de la fonction finance
spécificités culturelles
Intégrer les spécificités culturellesààl’international
l’international
PRINCIPE CLÉ
Le développement externe de beaucoup de groupes au travers de rachats, des
fusions acquisitions conduit à manager des équipes financières décentralisées
dans divers pays, à déployer les procédures financières du groupe auprès des
équipes opérationnelles des sociétés des autres pays. Les comportements et la
communication doivent être adaptés à des cultures qui diffèrent par les façons
d’être, de ressentir et d’agir.
Une culture n’est pas une chose, mais un ensemble d’éléments mul-
tiples. Il est essentiel d’identifier les orientations dominantes dans
une culture, et en même temps de rester attentif aux variations et
aux changements qui caractérisent l’individu. Au sein d’une culture,
de nombreux facteurs influencent les groupes et les individus, entre
autre la génération.
INSISTER SUR
Les stéréotypes et préjugés sont des points de repères nécessaires de
notre perception que nous avons d’autrui. Il nous appartient ensuite de les
dépasser en considérant alors l’individu qui est en face de nous.
Rapport à l’environnement
406
✓ On doit vivre en harmonie avec son environnement. (nombreuses
cultures asiatiques).
✓ L’environnement constitue une contrainte (sociétés d’Amérique
latine et du Moyen-Orient).
La France se situe entre la maîtrise et l’harmonie.
Rapport au temps
Savoirs
Suivant le système dans lequel ils évoluent, les individus vont adopter
les comportements suivants (tableau 22.3).
Rapport à soi
Savoir-faire
✓ Les cultures orientées vers « l’être » mettent l’accent sur le travail de
l’instant, la satisfaction que celui-ci procure, la libération des ten-
sions et les relations. La motivation est moins basée sur la promesse
de futures récompenses que sur des facteurs de qualité de vie dans
l’entreprise, (pays nordiques, Costa Rica, Yougoslavie, Chili1).
✓ Les cultures de « l’agir » mettent l’accent sur l’action et l’amélio-
ration des niveaux de vie. La motivation est basée sur la réalisation ;
les objectifs sont fixés, les résultats obtenus sont mesurés selon des
normes et les contreparties (primes, promotions) sont accordées
(Japon, Autriche, Venezuela, Italie, Suisse).
Rapport à l’espace
407
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’image de la fonction finance
spécificités culturelles
Intégrer les spécificités culturellesààl’international
l’international
Rapport au pouvoir
408
✓ Culture particulariste : ces cultures insistent sur la différence,
l’unicité et les exceptions. Les règles sont subordonnées aux rela-
tions. Les entreprises sont considérées comme des familles ou des
communautés.
Savoirs
• Chacun agit comme si son point de vue était la norme.
• Rien dans nos vies n’échappe à l’influence de la culture.
• Passer les frontières, c’est se confronter à des différences inattendues.
• Les échecs tiennent souvent à la méconnaissance de ces différences de
modèles.
Style de communication
Les préférences en matière de style de communication sont parfois
très subtiles. Des différences dans ce domaine peuvent engendrer de
nombreux problèmes dans les réalisations commerciales, les négo-
ciations financières et le management des entreprises (tableau 22.4).
Savoir-faire
Tableau 22.4 ■ Styles de communication
Communication Le conflit sans intermédiaire et la gestion du conflit en face-à-face
directe sont la norme.
Le conflit peut stimuler la créativité. Les tensions peuvent être fortes,
mais les conflits peuvent être résolus rapidement.
Ce qui est dit est placé au-dessus de la façon dont c’est dit.
Les manifestations d’émotion sont considérées comme non
professionnelles. L’accent est mis sur les faits, l’objectivité.
409
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’image de la fonction finance
spécificités culturelles
Intégrer les spécificités culturellesààl’international
l’international
Mode de pensée
De nombreuses entreprises sont des filiales de groupes anglo-
saxons. Elles ont à faire face à des différences culturelles provenant
de modes de pensées divergents (tableau 22.5). Face à un événe-
ment, il est important de ne pas se laisser influencer par des inter-
prétations abusives et automatiques. Prendre du recul nécessite
d’avoir compris ces divergences et de les intégrer dans ces propres
comportements.
410
Tableau 22.5 ■ Modes de pensée latine et anglo-saxonne
Tendance latine Tendance anglo-saxonne
Savoirs
Communication implicite, importance Communication explicite, importance
relative de non-dit et du langage non verbal. du langage verbal, concision dans les
messages.
Savoir-faire
pyramidale, autoritaire, nombreux niveaux participative, moindre nombre de niveaux,
hiérarchiques, faible mobilité sociale, forte mobilité sociale, peu d’élites, système
importance du rôle des élites, système d’éducation démocratique.
d’éducation sélectif.
411
22 • Rassembler Accroître son leadership
et motiver Développer l’image de la fonction finance
spécificités culturelles
Intégrer les spécificités culturellesààl’international
l’international
Bibliographie
AOUN J., Manager une équipe multiculturelle : faire de la diversité une
clé de la performance, ESF, 2004.
BLANCHARD K. et MILLER M., Comment développer son leadership,
Eyrolles, 2005.
CHALVIN D., L’Affirmation de soi, mieux gérer ses relations avec les autres,
ESF, 2000.
KOULICHE P., CHARRIER C., Construire les équipes de l’entreprise, Éditions
d’Organisation, 2001.
RAMOND P., Le Management opérationnel : direction et animation des
équipes, Maxima – Laurent Dumesnil éditeur, 3e édition, 2004.
412
Annexe
413
Charge directe/direct cost. Charge qu’il est possible d’affecter
immédiatement, c’est-à-dire sans calcul intermédiaire, au coût
d’un produit déterminé.
Charge fixe/fixed cost. Charges dont le montant est indépendant
du niveau d’activité, comme les charges de structure. Mais con-
trairement à celles-ci, elles peuvent être réduites sans diminuer à
court terme le potentiel de l’entreprise.
Charge indirecte/indirect cost. Charge qu’il n’est pas possible
d’affecter immédiatement au coût d’un produit déterminé. Elle
nécessite un calcul intermédiaire fondé sur des relevés statistiques
ou des raisonnements techniques, permettant d’identifier une clé
de répartition.
Charge variable/variable cost. Coût constitué seulement par les
charges qui varient avec le volume d’activité de l’entreprise, sans
qu’il y ait nécessairement exacte proportionnalité entre la variation
du volume des produits obtenus.
Communication de crise/crisis communication. Outil de gestion
de crise utilisé par le risk manager en vue de protéger l’image de
marque de l’entreprise en cas de remise en cause de la responsabilité
civile de l’entreprise (mise en examen d’un mandataire social d’une
banque pour blanchiment d’argent).
Comptabilité analytique/cost accounting or management accoun-
ting. Calcul des coûts de revient et des marges par produit, client,
fonction, processus. Elle permet aussi de valoriser les prix de cession
intra-groupe.
Comptabilité d’engagement. Raisonnement par rapport à la date
de commande.
Comptabilité de facturation. Raisonnement par rapport à la date
effective de facturation.
Comptabilité de trésorerie. Raisonnement par rapport aux dates
effectives d’encaissements et de décaissements.
Comptabilité financière/financial accounting. Production en
contexte anglo-saxon des États financiers.
Comptabilité générale. Production en contexte français des États
financiers.
414
Comptabilité par activités. Méthode analytique visant à calculer
le coût des processus et des activités.
Comptabilité unités d’œuvre/cost drivers accounting. Suivi de
volumes servant de clés de répartition ou permettant les analyses
d’écarts.
Contrôle budgétaire/operating budgeting control. Couvre le
montage du budget d’origine et la révision mensuelle des budgets
ainsi que les analyses d’écart.
Contrôle budgétaire par processus/activity based budgeting.
Procédure budgétaire visant à monter un budget en raisonnant
par processus.
Contrôle de gestion/controlling. Fonction de pilotage stratégique
de l’entreprise. Le contrôleur de gestion s’appuie sur des outils
spécifiques (comptabilité analytique, tableaux de bord, contrôle
budgétaire).
Coût complet/full costing. Méthode analytique visant à intégrer
dans le coût de revient des produits, les charges directes et indirectes.
Coût direct/direct costing. Méthode analytique visant à n’incor-
porer aux produits que les charges directes. Elle permet de réaliser
des analyses en marge sur coût variable.
Coût standard/standard costing. Coût préétabli, c’est-à-dire calculé
par avance pour chaque composante du coût de revient.
Défaisance. Équivaut à l’extinction d’une dette par le transfert de
titres à une autre entité qui sera chargée de la rembourser.
EBITDA (earnings before interest and taxes depreciation and
amortization). Correspond potentiellement en US GAAP à l’EBE
français. l’excédent brut d’exploitation.
EBIT (earnings before interest and taxes). Correspond à peu près
au résultat d’exploitation français (concept US GAAP).
Effet levier. Concerne une décision fondamentale de la gestion
financière, la proportion d’endettement financier dans le passif
total de l’entreprise.
Entité ad hoc. Structure juridique créée pour gérer une opération
(GIE, SCI).
415
EVA (economic value added/valeur ajoutée économique). Cor-
respond, en logique anglo-saxonne, au potentiel de développe-
ment économique d’un groupe industriel.
F GAAP. Référentiel comptable français.
Gestion de trésorerie/cash management. Processus visant à opti-
miser la gestion de trésorerie et la gestion de placements.
Goodwill. Différence entre l’écart d’acquisition des titres d’une société
et la quote-part de la juste valeur des actifs nets des passifs acquis.
IFRS (international financial reporting standard). Référentiel
comptable applicable aux groupes cotés de l’Union européenne.
Il est constitué de 41 normes IAS et de trois normes IFRS.
Juste valeur/fair value. Méthode d’évaluation des immobilisations
selon la norme IAS 16. L’immobilisation est comptabilisée à son
montant réévalué, diminuée du cumul des amortissements ultérieurs
et des pertes de valeur éventuelles.
LBO (leverage buy out). Rachat d’une société cible via une holding
qui rembourse la dette et paie les intérêts avec les excédents de
trésorerie de la cible.
Loi de Sécurité financière. Impose aux sociétés de capitaux fran-
çaises de communiquer aux tiers le contenu de leur dispositif de
contrôle interne, ainsi que leur politique de risk management.
Loi Sarbanes-Oxley. Loi concernant les groupes américains visant
à auditer les comptes en raisonnant par process.
Marge/margin. Différence entre un prix de vente et un coût. Une
marge est qualifiée à partir du coût auquel elle correspond.
Offre publique. Consiste à faire connaître publiquement aux action-
naires d’une société cotée qu’une personne physique ou morale
est prête à acquérir leurs titres à un prix déterminé.
OLAP (on line analytical processing). Base de données multi-
dimensionnelle permettant de faire des analyses de gestion selon
différents axes et différents niveaux d’analyse.
Plan de survie/continuing plan. Outil du risk manager pour
d’assurer la continuité des processus post-sinistre (plan de survie
informatique).
416
Plan de retraite/recall plan. Outil du le risk manager pour retirer
les produits du marché en cas de remise en cause de la responsabilité
civile produit de l’entreprise (Perrier).
Portefeuille produit. Outil d’analyse stratégique qui permet de
positionner les différents couples (segment de marché – produit).
Il est utile pour évaluer le besoin de financement externe de l’entre-
prise ou son aptitude à générer des liquidités.
Procédure. Décrit : qui ? fait quoi ? où ? quand ? comment ?, soit
le déroulement de processus.
Processus/process. Enchaînement de tâches élémentaires générant
un output et consommant des ressources (processus budgétaire).
Provision/depreciation. Constatation comptable à la fin de l’exercice
d’un risque probable qui concernera l’exercice futur.
Reporting financier/financial reporting. Processus consistant à
transformer des données financières d’un référentiel domestique à
un référentiel groupe (US GAAP, UK GAAP, IFRS, F GAAP).
Seuil de rentabilité ou point mort/breakeven. Au seuil de renta-
bilité, l’entreprise ne fait ni pertes, ni bénéfices, c’est-à-dire que le
total des charges est couvert exactement par les ventes.
Stock option. Droit d’obtenir à terme des actions de l’entreprise à
un prix déterminé à l’avance.
Tableaux de bord/management reporting. Indicateurs opérationnels
permettant d’assurer le pilotage de l’entreprise.
Titrisation des créances. Achat de la créance par une entité ad hoc
qui se refinance par émission de titres sur le marché financier.
UK GAAP. Référentiel comptable britannique qui couvre la majorité
des pays du commonwealth.
Unité d’affaire/business unit. Concept comptable anglo-saxon
coresspondant au métier stratégique (business unit véhicules de
tourisme d’un groupe automobile).
Unité génératrice de trésorerie/cash generating unit. Concept
comptable anglo-saxon correspondant au niveau le plus fin de tra-
çabilité du cash flow dans une entreprise (marque commerciale).
417
US GAAP (generally accepted accounting principles). Référentiel
comptable des États-Unis constitué de FAS (financial accounting
standard).
Valeur actuelle nette/net present value. Mesure le bénéfice éco-
nomique rapporté par un projet d’investissement.
Value based Management/management par la création de
valeur. Politique de maximisation de la richesse de l’actionnaire
sur le long terme.
Workflow/gestion électronique des flux. Outil décisionnel coopé-
ratif qui s’attache à optimiser et rationaliser les flux d’information
et les procédures de travail.
Zone géographique/geographic area. Concept comptable anglo-
saxon correspond à une segmentation mondiale en fonction du
risque politique (zone Amérique du nord).
418
Index
419
changement 378 credit manager 10
chiffre d’affaire net 110 crédits de trésorerie 287
clause crises de trésorerie 103
d’earn out 173 culture financière 406, 408
de conscience 51
clôture D
des comptes 313 Dailly 288
des résultats 302 data room 169
communication 347, 379, 402, 406, date de valeur 285
409 défaisance 152
financière 328, 330 délai de récupération 134
communiqué financier 331 dettes financières 27
compétences 401 dialogue de gestion 389
compétitivité 357 directeur
complexité 373 du contrôle de gestion 7
comportements 404, 405, 406 financier 6
comptabilité
analytique 220 E
générale 38
échelle d’intérêt 285
comptable 8
écoute active 338
compte de résultat 42, 62, 83
écritures de retraitement 324
contentieux 277
effet
contrôle
ciseau 21
des comptes 75, 310
levier 31
consolidés 58
interne 75, 247, 250 point mort 21
coopération 357 EIS 207
COSO 247 endettement 115
costs of goods sold 84 net 111
courbe engagement 307
d’expérience 123 entités ad hoc 149, 323
de vie 123 escompte 262
coût(s) état de variation des capitaux propres 67
cachés 231 étude de sensibilité 136
cible 235 EVA 33, 212
complets 220 évaluation de la qualité 367
d’obtention de la qualité 228 excédent brut d’exploitation 106
standard 227 executive scorecard 209
variables 222 externalisation des immobilisations 148
création de valeur 32 extrait de compte 283
420
F intégration fiscale 327
fair value rating 164 intelligence économique 370
fairness opinion 170 interculturel 406
FCP 290 inventaires 309
investissements 22, 116, 133, 189, 194,
flux consolidés (tableau) 112
237
fonction transversale 15, 401
fonds de roulement 101 J
fusion-acquisition 140
juste valeur 60
G
K
garantie 172
knowledge management 372
d’actif et de passif 172
L
I
LBO ou LBI 153
IAS 1 333
leadership 398
IAS 14 70, 73, 87, 108 lettre aux actionnaires 331
IAS 16 87 loi
IAS 18 333 de sécurité financière (LSF) 46, 92
IAS 19 333 Sapin 261
IAS 24 112 Sarbanes-Oxley 88, 91
IAS 27 318 sur la nouvelle régulation économique
IAS 28 318 (NRE) 50, 261
IAS 31 318
IAS 32 et 39 333 M
IAS 36 72, 333 maintenance productive totale 229
IAS 40 333 management 176, 209, 256, 398
IAS 7 333 marge 222
IAS/IFRS 58, 86, 318 brute 20, 105
IFRS 69, 110, 332, 334 commerciale 104
IFRS 3 333 contributive 223, 231
imagination 373 de manœuvre 363
immobilisations 22 opérationnelle 20
impôts matrices stratégiques 124
différés 84, 326 méthode
société 51 ABC 225
influence notable 319 d’évaluation 161
information Janus 201
décisionnelle 205 Monte-Carlo 137
pertinente 369, 388 missions 2, 6, 10, 12, 14
421
modalités de formation 394 procédures de consolidation 322
modèle de simulation 128 processus
modes de pensée 411 budgétaire 177, 185
de changement 378
N production 104
négociation productivité 117
achat-vente d’entreprise 172 profit & loss statement 83
bancaire 292 profitabilité commerciale 116
techniques de 360, 361 projet MoReq 76
net sales revenues 84
niveaux d’écoute 344 Q
NOPAT 34 questionnaire 242
normes anglo-saxonnes 80 questions 340, 376
note AMF 331
notion de contrôle 319 R
rapport
O annuel 331
objection 353 d’audit 245
obligations déclaratives 314 de gestion 313
offre publique 142, 172 ratios 113
recouvrement 271
P reformulation 341
PCG 69, 85 régime mère-fille 327
performance 205, 385, 393 relance 274, 276
périmètre de consolidation 109, 321 relation
pilotage 205, 385 bancaire 292
placement courant 291 client-fournisseur 368
plan rentabilité des capitaux propres 30
de comptes 304 reporting
de financement 131 ABM 213
planification à moyen terme 177 financier 215
pôles de préoccupations 342 VBM 212
pouvoir 355, 356 réserves 26
préparation 359 responsabilité des dirigeants 89
prestations internes 93 résultat 21
price earning ratio 168 courant 106
price to book ratio (PBR) 169 d’exploitation 106
price to sale ratio (PSR) 169 exceptionnel 106
principes comptables 38 net 107
prix de cession 93 restructurations financières 148
422
retraitements 100 taux interne de rentabilité 135
risque(s) 243, 252 taxes 53
client 264, 266 TCN 290
de change 295 titrisation des créances commerciales
de taux 296, 297 151
ROCE 34 traitement des déficits 315
transversalité 389
S
trésorerie 101, 115, 282
scénarii 130 trésorier d’entreprise 12
secteur d’activité 121 types de réunions 391
segmentation stratégique 122
sens 384 U
seuil de rentabilité 224
unités génératrices de trésorerie 72, 179
SICAV 290
US GAAP 80, 85, 86
structure financière 114
supports visuels 395 V
système
d’information 4, 254, 306, 309 valeur
marketing 214 actuelle nette 134
risk management 210 ajoutée 105, 232
d’objectifs 385 patrimoniale 59
recouvrable 61
T veille 370
tableau
de bord 198, 201, 257, 388 W
de flux de trésorerie 65 WACC 34
de variation des capitaux propres 113 workflow 183
des flux consolidés 112 working capital 82
423
TOUTE LA FONCTION...
Caroline Selmer
TOUTE LA FONCTION
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Ce livre couvre l’ensemble de la fonction Finance : CAROLINE SELMER
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Une circulation aisée dans l’ouvrage : mise en Le guide d’accompagnement
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