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Impôt sur le revenu : revenus salariaux
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Impôt sur le revenu : revenus salariaux
Les revenus salariaux et assimilés constituent une catégorie de revenus soumis à l’impôt sur le revenu.
La loi fiscale marocaine définit les revenus imposables qui entrent dans cette catégorie d’une manière large tout en prévoyant toute
une série d’exonérations listées à l’article 57 du CGImp.
Le montant du revenu net imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes payées au titre des revenus salariaux, les éléments
de rémunération exonérés ainsi que les éléments de rémunération qui sont considérés comme déductibles sous certaines conditions
(frais inhérents à la fonction ou à l’emploi calculés selon des taux forfaitaires et plafonnés, retenues supportées pour la constitution
de pensions ou de retraites, cotisations de prévoyance sociale et de sécurité sociale pour la couverture des dépenses à court terme,
part salariale des assurances-groupes couvrant les risques de maladie, maternité, invalidité et décès, remboursements en principal et
intérêts de prêts versés mensuellement par l’employeur aux organismes de crédit agréés et organismes assimilés, etc.).
Enfin, la détermination du revenu net imposable suppose également de tenir compte de certains abattements prévus en matière de
pensions et rentes viagères, cachets octroyés aux artistes et également au titre des revenus salariaux versés à des sportifs
professionnels.
1. - Introduction et textes - L’impôt sur le revenu a été introduit au Maroc par la loi n° 17-89 du 21 novembre 1989
promulguée par le Dahir du 21 novembre 1989. L’impôt sur le revenu est traité au Titre II (CGImp, art. 21 à 86) de la Première
Partie du Livre Premier traitant des règles d’assiette et de recouvrement du Code général des impôts.
Les dispositions de la loi fiscale marocaine concernant les revenus salariaux et assimilés sont codifiées aux articles 56 à 60 du
CGImp.
L’administration des impôts a commenté ce dispositif dans la note circulaire n° 717, mais également dans le cadre des
circulaires n° 722, n° 724 et n° 726.
I. - Revenus imposables
A. - Définition des revenus salariaux et assimilés
les traitements ;
les salaires ;
les indemnités et émoluments ;
les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations ; allouées aux dirigeants
résidents des sociétés ;
les pensions ;
les rentes viagères ;
les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus précités ».
1° Traitements et salaires
3. - Selon l’administration fiscale marocaine (Note Circ., n° 717, p. 310-311), les traitements et salaires représentent toutes les
rémunérations perçues à titre principal par les personnes physiques à raison de l’exercice d’une profession salariée, qu’elle
soit publique ou privée.
Entrent dans cette catégorie les rémunérations payées par l’État, les collectivités locales et les établissements publics ainsi que
celles versées par les entreprises privées aux personnes physiques qui sont à leur service.
Suivant la qualité du bénéficiaire ou la nature des services qu’elles rétribuent, les rémunérations imposables sont, dans le
langage usuel, susceptibles d’appellations diverses : traitements, appointements, salaires, piges (journalistes), parts (marins
pêcheurs), pourboires, gages (personnel domestique), soldes, paies, cachets, commissions, etc.
Ces appellations particulières tiennent, entre autres, aux formes variées des rémunérations. Nombreuses sont celles qui
consistent, au moins à titre principal, en sommes fixes versées par année, trimestre, mois, quinzaine, semaine, ou journée.
Cependant, à ces sommes fixes s’ajoutent parfois d’autres rémunérations calculées sur des bases diverses et qui, pour les
employés des entreprises privées, sont constituées par des commissions ou remises proportionnelles aux affaires traitées ou
par une participation aux bénéfices, auquel cas les bénéficiaires ne perdent pas la qualité de salarié dès lors qu’ils ne
participent pas aux pertes de l’entreprise.
Ces rémunérations fixes et proportionnelles sont souvent complétées par des sommes ayant le caractère d’un salaire. Il s’agit
des primes allouées à titre d’encouragement, des gratifications accordées à titre de récompense ou de rémunérations
exceptionnelles, du pourboire en tant qu’accessoire ou principal de la rémunération, des étrennes données en fin d’année à
certains employés, enfin d’indemnités diverses.
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2° Indemnités et émoluments
4. - L’administration fiscale marocaine précise dans sa doctrine (Note Circ., n° 717, p. 311) que les indemnités et émoluments
versés à un salarié constituent généralement un accessoire à la rémunération principale et partant sont passibles de l’impôt
sur le revenu en tant que compléments de salaires.
Une indemnité est attribuée à un salarié en réparation d’un dommage ou d’un préjudice, en compensation de certains frais, à
titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir compte de la valeur ou de la durée des services rendus. Une indemnité peut
revêtir les appellations suivantes :
allocation : ce qui est attribué en général (indemnité, prestation, pension, subside), allocations familiales, allocations d’
assistance à la famille ;
prestation : allocation en espèce que verse l’État aux travailleurs pour les aider dans certaines circonstances prévues
par la loi, prestations de la sécurité sociale, prestations ou allocations familiales, prime de naissance.
En raison de la diversité de ces indemnités dont la dénomination et l’objet peuvent varier suivant les entreprises et les
organismes qui les versent, il convient de se reporter à l’annexe n° IV qui indique le régime fiscal de chaque indemnité.
Il y a lieu de citer à titre d’exemple : l’indemnité de résidence, l’indemnité de fonction, l’indemnité de congé payé, l’indemnité
d’habillement, de chaussures, pour travaux salissants, l’indemnité de déplacement, l’indemnité de frais de bureau, l’indemnité
pour travaux supplémentaires, l’indemnité de direction, les primes d’ancienneté, de rendement, de technicité, de
responsabilité, etc.
Parmi ces indemnités, certaines constituent des compléments de salaire soumis intégralement à l’impôt. D’autres par contre,
sont effectivement destinées à couvrir des frais professionnels et sont entièrement absorbées par ces frais. Elles sont par voie
de conséquence exonérées. D’autres enfin présentent un caractère mixte et constituent de ce fait pour la partie non dépensée
pour les besoins du service, un supplément de traitement ou salaire imposable.
Ce terme désigne le plus souvent l’ensemble des sommes perçues par un employé et comprend habituellement :
les honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes exerçant une profession libérale et soumis au
prélèvement dans la mesure où le bénéficiaire n’est pas soumis à la taxe professionnelle ;
les vacations ou honoraires des officiers publics, des experts et, en sus de leur traitement, de certains fonctionnaires.
Dans une réponse n° 352 du 3 septembre 2002, la Direction Générale des Impôts précise que « les indemnités ne sont
exemptées [de l’impôt sur le revenu] que si elles sont destinées à couvrir des frais engagés dans l'exercice de la fonction ou de
l'emploi dans la mesure où elles sont justifiées, qu'elles soient remboursées sur états ou attribuées forfaitairement ».
5. - Selon l’administration fiscale marocaine (Note Circ., n° 717, p. 312, 313), les remboursements et autres rémunérations
alloués aux membres du conseil d’administration sont considérés comme des revenus salariaux.
Trois cas de figures peuvent se présenter :
soit que l’administrateur personne physique est un salarié de la société, auquel cas, il y a lieu d’appliquer sur ces
rémunérations la retenue à la source au titre des traitements et salaires aux taux du barème prévus à l’article 73-I du
CGImp ;
soit que l’administrateur personne physique n’est pas un salarié de la société, auquel cas, ces rémunérations sont
passibles de la retenue à la source au taux de 30 % non libératoire prévu à l’article 73-II-G-1 du CGImp au même titre
que les rémunérations perçues par les personnes ne faisant pas partie du personnel permanent de la société.
Dans les 2 cas précités, il s’agit de revenus salariaux et non pas de revenus de capitaux mobiliers :
soit que l'administrateur est une personne morale n'ayant pas opté pour l'impôt sur les sociétés, dans ce cas ces
rémunérations sont comprises dans les produits accessoires de ladite personne morale et imposées au taux du barème
progressif prévu à l'article 73-I du CGImp dès lors que les titres lui conférant la qualité d’actionnaire ou d’associé font
partie de son actif professionnel et ce à l’instar des rémunérations et allocations perçues par les sociétés soumises à
l'imôts sur les sociétés au taux normal.
Les revenus et autres rémunérations allouées aux membres non-résidents du conseil d’administration ou du conseil de
surveillance sont passibles de la retenue à la source au taux de 10 % sous réserve de l’application des dispositions des
conventions fiscales de non-double imposition et conformément aux dispositions de l’article 13-III du CGImp.
L’interprétation des dispositions de l’article 73-I et II-G-1 du CGImp présentée ci-dessus a été confirmée par la Direction
Générale des Impôt dans une réponse n° 399 du 11 septembre 2007.
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6. - L’administration fiscale marocaine considère (Note Circ., n° 717, p. 313 à 315) que les pensions et les rentes viagères
consistent en allocations périodiques qui ne sont pas la rémunération immédiate de services rendus et dont le paiement est, d’
une manière générale, garanti aux bénéficiaires leur vie durant.
De telles allocations entrent dans la catégorie des salaires lorsqu’elles résultent de l’exécution d’une obligation légale ou
contractuelle.
Il convient de distinguer les pensions de retraite et assimilées et les pensions alimentaires.
La pension de retraite désigne généralement les allocations publiques ou privées, servies en vertu de dispositions légales, de
conventions collectives ou de conventions spécifiques au niveau de l’entreprise, en rémunération de services passés.
Constituent également des pensions, les allocations périodiques servies par un organisme de retraite agréé en vertu d’un
contrat d’adhésion individuel du salarié à un régime de retraite complémentaire durant sa vie active.
Entrent dans cette catégorie, les pensions civiles ou militaires servies par la Caisse marocaine des retraites (CMR), la Caisse
interprofessionnelle marocaine des retraites (CIMR), la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le Régime collectif des
allocations des retraites (RCAR) ainsi que tout autre organisme de retraite agréé, marocain ou étranger.
Sont également assimilés à des pensions de retraite, les versements périodiques effectués par les compagnies d’assurances au
titre de l’assurance groupe vieillesse et vie-retraite.
Le capital d’une pension est constitué, d’une part, des cotisations salariales retenues sur le traitement ou salaire des employés
durant le temps de leur activité et, d’autre part, des cotisations patronales à la charge des employeurs.
Dans le cas d’un contrat d’adhésion individuel, le capital de la pension est constitué uniquement des seuls versements
effectués par le salarié.
Les pensions de retraite attribuées proportionnellement à la durée effective des services d’un employé sont imposables au
même titre que les pensions à taux plein revenant aux bénéficiaires en fin de carrière.
Il convient de distinguer la pension de retraite du pécule lequel est défini juridiquement comme étant la somme d’argent qu’
une personne en puissance d’autrui acquiert par son travail mais dont elle ne peut disposer que dans certaines conditions :
détenus au moment de leur libération, aliénés, internés au moment de leur guérison, …
Ce pécule n’est pas imposable dès lors qu’il n’a pas été constitué par des retenues opérées sur un revenu imposable.
Cependant, le terme pécule a tendance à être appliqué actuellement aux sommes versées à un fonctionnaire ou à un employé
quittant son service et ne remplissant pas les conditions pour bénéficier d’une pension de retraite. Dans ce cas, le pécule
représente le montant cumulé des retenues opérées sur le traitement ou le salaire et, de ce fait, devient imposable. Toutefois,
les modalités de taxation ont un caractère particulier et sont exposées dans le chapitre concernant le calcul de l’impôt.
Dans le cas où les sommes attribuées à un salarié comprennent un pécule et une pension de retraite, l’impôt s’applique selon
les modalités ci-après :
le pécule est imposé au moment de la perception dans les conditions prévues pour l’imposition des rappels, indemnités
et autres allocations similaires;
la pension de retraite est imposée dans le cadre du droit commun.
S’agissant des pensions alimentaires, celles-ci sont comprises dans le champ d’application de l’impôt, les pensions
alimentaires servies en vertu d’obligations résultant du droit civil ou en exécution d’une décision judiciaire, à l’exclusion de
toute libéralité. Elles correspondent, en principe, aux besoins des personnes qui les reçoivent et aux moyens des personnes qui
les versent.
N’étant pas déductibles des revenus imposables de leurs débirentiers, ces pensions alimentaires sont exonérées entre les
mains de leurs bénéficiaires.
La rente viagère est le revenu payé à date fixe par le débirentier au bénéficiaire, pendant toute la vie de ce dernier, en
exécution de dispositions contractuelles entre les intéressés.
Elle est constituée à titre onéreux lorsqu’elle est versée en paiement d’un bien ; c’est le cas lorsque l’une des parties
contractantes cède à l’autre la propriété d’objets mobiliers, immobiliers ou d’une somme d’argent, moyennant à son profit ou
à celui d’une tierce personne, une prestation périodique jusqu’à la fin de son existence ou de celle de la tierce personne. Elle
est parfois réversible, en cas de décès, sur la tête du conjoint survivant.
Elle est constituée à titre gratuit si le contrat ne comporte pas, pour le bénéficiaire, la cession préalable d’un capital mobilier
ou immobilier. Tel est le cas de la rente viagère allouée par disposition testamentaire ou de celle allouée par une décision
judiciaire à la victime d’un accident.
Les rentes viagères entrent dans la catégorie des revenus salariaux lorsqu’elles remplissent les 2 conditions suivantes :
à capital réservé : le capital versé devant revenir aux héritiers du bénéficiaire de la rente ;
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à capital réservé : le capital versé devant revenir aux héritiers du bénéficiaire de la rente ;
ou à capital aliéné : le capital versé restant acquis au débiteur de la rente après le décès du bénéficiaire.
7. - Ce sont des rémunérations accessoires en argent ou en nature attribuées par l’employeur à une partie ou à l’ensemble de
son personnel en sus des rémunérations proprement dites.
Les avantages en argent se définissent comme des allégements des dépenses personnelles pour le salarié prises en charge en
totalité ou en partie par l’employeur. En font partie notamment :
le loyer du logement personnel, généralement avancé par le salarié et remboursé par l’employeur ;
les frais médicaux et d’hospitalisation sauf s’ils constituent des secours dûment justifiés, compte tenu de la situation
matérielle du bénéficiaire et du but dans lequel ces secours sont attribués ;
les frais de voyages et de séjours particuliers ;
la dispense ou la réduction sur les intérêts relatifs aux prêts consentis par les employeurs à leur personnel (somme
correspondant à la différence entre le taux appliqué par les organismes de crédit agréés, ristourne déduite, et celui
retenu par l’employeur).
Toutefois, la réduction ou la dispense sur les intérêts ne sont pas à prendre en considération en tant qu’avantages dans le cas
des prêts relatifs aux logements sociaux et des avances sur salaire faites aux employés pour leur permettre de faire face à des
charges immédiates et dont le remboursement est étalé sur une période n’excédant pas 12 mois ;
Constituent des avantages en nature les diverses prestations et fournitures accordées par l’employeur et représentées entre
autres par :
le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit à un salarié moyennant un loyer
inférieur au loyer réel ;
les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone ;
les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien, femme de chambre, nurse, …affectés aux services
personnels d’un employé) ;
les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à un employé et dont l’affectation n’est pas
justifiée pour les besoins du service ;
les dépenses relatives aux couverts, vaisselle, ameublement … ;
la nourriture ;
l’habillement à l’exception des vêtements de travail nécessaire pour l’exercice de la profession (bleu de travail, blouses,
vêtements, uniformes imposés par la profession, …) ;
les dotations en produits fabriqués ou vendus par l’employeur…
Toutefois, les services rendus par les œuvres sociales de l’employeur (cantine, soins médicaux, coopérative d’achat, colonie de
vacances, prêts sociaux, prêts à la construction ou à l’acquisition de logements sociaux, …) ne sont pas considérés comme des
suppléments de salaire et, partant, ne sont pas soumis à l’impôt (Note Circ., n° 717, p. 316-317).
8. - La plupart des chefs d’entreprises individuelles prélèvent sur leurs recettes professionnelles des appointements à titre de
rémunération de leur travail personnel.
Ces appointements sont généralement considérés, dans les usages du commerce, comme des charges de l’entreprise et portés
en frais généraux. Mais sur le plan fiscal, ils ne présentent pas le caractère de traitements ou salaires : les intéressés ne
sauraient en effet être considérés à la fois comme employeurs et employés.
Le chef de l’entreprise individuelle est directement intéressé à la prospérité de son exploitation et son travail ne peut donc être
rémunéré que par le bénéfice net qu’il réalise ; le salaire qu’il peut s’attribuer n’est pas une charge déductible de son revenu
professionnel.
Le même principe est à adopter à l’égard de l’associé principal des sociétés de fait, des sociétés en nom collectif et des sociétés
en commandite simple et du gérant associé de la société en participation.
La situation de cette personne est, à tout point de vue, comparable à celle du chef d’une entreprise individuelle et le travail qu’
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La situation de cette personne est, à tout point de vue, comparable à celle du chef d’une entreprise individuelle et le travail qu’
elle fournit est donc rémunéré par le bénéfice net d’exploitation.
9. - Il convient de distinguer parmi les sommes qu’ils perçoivent, la rémunération d’un travail ou d’une fonction et la
participation aux bénéfices nets de la société.
Les rémunérations normales rétribuant un travail effectif ou une fonction spéciale sont passibles de l’impôt sur le revenu dans
la catégorie des revenus salariaux et déductibles du bénéfice imposable de la société.
Est considéré comme administrateur délégué, l’administrateur qui a reçu délégation du conseil d’administration pour engager
la société.
Quant à l’administrateur directeur, il doit avoir un contrat de travail avec la société qui lui confie cette fonction.
Toutefois, les sommes perçues au titre d’une participation aux bénéfices sont soumises à l’impôt sur le revenu dans la
catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
des membres de la famille d’un exploitant individuel ou d’un associé des sociétés de personnes ou de capitaux ;
des associés non dirigeants des sociétés de fait, des sociétés de personnes, des sociétés de capitaux ou des sociétés en
participation.
L’ensemble des rémunérations visées ci-dessus est soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus salariaux à la
triple condition :
Dans le cas où la rémunération est fictive ou ne correspond pas à un service rendu comme dans celui où la rémunération servie
est exagérée, la totalité de la rémunération ou la partie de la rémunération excédentaire ne sera pas admise en déduction de la
base soumise à l’impôt sur le revenu professionnel ou à l’impôt sur les sociétés selon le cas.
11. - Avocats inscrits - La profession d’avocat est une profession libérale et indépendante. Elle est, en effet, incompatible
avec une profession salariée.
En principe les rémunérations perçues par les avocats rétribués en fonction des affaires traitées, ou forfaitairement en vertu d’
un contrat passé avec une administration ou une entreprise privée, constituent des recettes entrant dans le chiffre d’affaires
du cabinet et passibles de l’impôt dans la catégorie des revenus professionnels.
12. - Collaborateurs bénéficiant d'une clientèle privée - L’avocat peut, sur autorisation écrite du Conseil de l’ordre, être
attaché au cabinet d’un confrère moyennant rétribution. De ce fait, ce n’est plus en tant qu’avocat qu’il intervient dans les
affaires du cabinet auquel il est attaché, mais en tant que collaborateur et les rétributions qui lui sont versées revêtent le
caractère de revenu passible de l’impôt dans la catégorie des revenus salariaux. Par contre, dans le cas où le collaborateur
traite des affaires pour son propre compte, les rémunérations dont il bénéficie entrent dans le champ d’application de l’impôt
sur le revenu en tant que revenus professionnels.
13. - Avocats stagiaires - L’avocat stagiaire est à considérer comme un employé de l’avocat inscrit qui est civilement
responsable des dommages qui peuvent résulter des fautes professionnelles du stagiaire. Ce dernier se trouve bien dans l’état
de dépendance qui caractérise la situation d’un salarié.
La rétribution de l’avocat stagiaire est donc comprise dans les revenus salariaux, qu’elle soit constituée par un pourcentage sur
les bénéfices ou le chiffre d’affaires, un salaire fixe ou des indemnités.
14. - Le médecin jouit, dans l’exercice de son activité, d’une indépendance qui lui est reconnue par le Code de déontologie
médicale, mais cette indépendance n’est nullement incompatible avec la position de salarié dans laquelle il peut se trouver.
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15. - Médecins salariés - Lorsque ces praticiens sont liés à plein temps ou à temps partiel à des employeurs publics ou privés
par des contrats écrits ou verbaux ou en vertu de statuts comportant un lien de subordination, les sommes qu’ils reçoivent en
cette qualité revêtent, du point de vue fiscal, le caractère de salaire.
Si, accessoirement, ces médecins donnent des soins médicaux, des consultations ou pratiquent des actes médicaux pour le
compte d’autres collectivités ou entreprises publiques ou privées en vertu des conventions même verbales, les sommes qu’ils
perçoivent en application de ces conventions présentent le caractère de salaires occasionnels.
16. - Médecins salariés donnant des consultations à titre privé - Si accessoirement à leur activité salariée, les médecins
exercent pour leur propre compte auprès d’une clinique et sans aucun lien de subordination vis-à-vis de cette clientèle privée,
les revenus perçus à ce titre sont classés dans la catégorie des revenus professionnels.
17. - Médecins privés indépendants ou conventionnés - Les honoraires perçus par les médecins soumis à la taxe
professionnelle qui, accessoirement à l’exercice de leur activité indépendante, donnent des soins ou des consultations ou
pratiquent des actes médicaux pour le compte d’un service hospitalier, d’une collectivité ou entreprise privée en vertu de
conventions même verbales, entrent dans la catégorie des revenus professionnels.
Le débiteur desdits honoraires est alors astreint à l’obligation de les mentionner sur la déclaration des rémunérations versées à
des tiers prévue à l’article 151-II du CGImp.
De même, les médecins indépendants exercent leur activité auprès d’une clientèle privée dans les conditions habituelles d’
indépendance et disposent à cet effet d’un cabinet, avec ou sans employé à leur service. Leurs rémunérations ont alors le
caractère de revenus professionnels.
3° Exonérations
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13°- le montant des bons représentatifs des frais de nourriture ou d’alimentation, délivrés par les employeurs à leurs salariés
afin de leur permettre de régler tout ou partie des prix des repas ou des produits alimentaires et ce, dans la limite de 30
dirhams par salarié et par jour de travail.
Toutefois, le montant de ces frais ne peut en aucun cas être supérieur à 20 % du salaire brut imposable du salarié.
Cette exonération ne peut être cumulée avec les indemnités alimentaires accordées aux salariés travaillant dans des chantiers
éloignés de leur lieu de résidence ;
14°- l’abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de l’attribution d’options de souscription ou d’achat d’
actions par ladite société à ses salariés décidée par l’assemblée générale extraordinaire.
Par « abondement » il faut entendre la part du prix de l’action supportée par la société et résultant de la différence entre la
valeur de l’action à la date de l’attribution de l’option et le prix de l’action payé par le salarié.
Toutefois, l’exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes :
a) L’abondement ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l’action à la date de l’attribution de l’option ;
A défaut, la fraction excédant le taux d’abondement tel que fixé ci-dessus est considérée comme un complément de salaire
imposé au taux du barème fixé au I de l’article 73 ci-dessous et ce, au titre de l’année de la levée de l’option.
b) les actions acquises doivent revêtir la forme nominative et leur cession ne doit pas intervenir avant une période d’
indisponibilité de 3 ans à compter de la date de la levée de l’option.
Dans ce cas, la différence entre la valeur de l’action à la date de la levée de l’option et sa valeur à la date d’attribution de l’
option sera considérée comme une plus-value d’acquisition imposable au titre des profits de capitaux mobiliers au moment de
la cession des actions.
En cas de cession d’actions avant l’expiration de la période d’indisponibilité précitée, l’abondement exonéré et la plus-value d’
acquisition précités seront considérés comme complément de salaire soumis à l’impôt comme il est indiqué au a) du présent
article sans préjudice de l’application de la pénalité et de la majoration de retard prévues à l’article 208 ci-dessous.
Toutefois, en cas de décès ou d’invalidité du salarié, il n’est pas tenu compte du délai précité ;
15°- les salaires versés par la Banque Islamique de développement à son personnel ;
16°- l’indemnité de stage mensuelle brute plafonnée à six mille (6.000) dirhams versée au stagiaire, lauréat de l’enseignement
supérieur ou de la formation professionnelle ou titulaire du baccalauréat, recruté par les entreprises du secteur privé, pour une
période de vingt-quatre (24) mois.
Lorsque le montant de l’indemnité versée est supérieur au plafond visé ci-dessus, l’entreprise et le stagiaire perdent le
bénéfice de l’exonération.
L’exonération précitée est accordée dans les conditions suivantes :
a) les stagiaires doivent être inscrits depuis au moins six (6) mois à l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des
Compétences (ANAPEC) régie par la loi n° 51-99 précitée ;
b) le même stagiaire ne peut bénéficier deux fois de cette exonération.
c) l’employeur doit s’engager à procéder au recrutement définitif d’au moins 60 % desdits stagiaires.
17°- les bourses d’études ;
18°- les prix littéraires et artistiques dont le montant ne dépasse pas annuellement cent mille (100 000) dirhams ;
19°- le montant de l’abondement versé dans le cadre d’un plan d’épargne entreprise par l’employeur à son salarié, dans la
limite de 10 %, du montant annuel du revenu salarial imposable.
Toutefois, cette exonération est subordonnée au respect des conditions prévues à l’article 68-VIII du CGImp..
20°- le salaire mensuel brut plafonné à 10 mille (10 000) dirhams, pour une durée de vingt-quatre (24) mois à compter de la
date de recrutement du salarié, versé par une entreprise créée durant la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2022
dans la limite de cinq (10) salariés.
Cette exonération est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début d’exploitation de l’
entreprise, de l’association ou de la coopérative. L’administration fiscale marocaine a largement commenté l’article 57
du CGImp au travers de sa doctrine (Note Circ., n° 717, p. 320 à 351 – Note Circ., n° 724 p. 14 et 15 au sujet de CGImp,
art. 57-20°).
21°- les rémunérations et indemnités brutes, occasionnelles ou non, versées par une entreprise à des étudiants inscrits dans le
cycle de doctorat et dont le montant mensuel ne dépasse pas six mille (6 000) dirhams, pour une période de vingt-quatre (36)
mois (LF 2019) à compter de la date de conclusion du contrat de recherches.
L’exonération visée ci-dessus est accordée dans les conditions suivantes :
les étudiants susvisés doivent être inscrits dans un établissement qui assure la préparation et la délivrance du diplôme
de doctorat ;
les rémunérations et indemnités susvisées doivent être accordées dans le cadre d’un contrat de recherches ;les
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les rémunérations et indemnités susvisées doivent être accordées dans le cadre d’un contrat de recherches ;les
étudiants susvisés ne peuvent bénéficier qu’une seule fois de cette exonération. »
22° - le capital décès versé aux ayants droit des fonctionnaires civils et militaires et agents de l’Etat, des collectivités
territoriales et des établissements publics, en vertu des lois et règlements en vigueur ;
23°- la solde et les indemnités versées aux appelés au service militaire conformément à la législation et la réglementation en
vigueur.
24°- Les avantages et primes accordés aux salariés « sous forme de chèques tourisme ». Les conditions d'application de cette
exonération sont fixées par voie réglementaire.
Par ailleurs, dans une Note de service du 13 mars 2017 (n°16/2017 D.L.E.C.I), l’administration fiscale marocaine a précisé les
modalités d’application des règles régissant l’exonération des indemnités prévues à l’article 57, 1° du CGImp.
L’évaluation des avantages en nature est faite d’après leur valeur réelle.
Lorsque l’avantage est accordé moyennant une retenue pratiquée sur le traitement ou le salaire du bénéficiaire, le montant de
cette retenue vient en déduction de la valeur réelle précitée.
II. – Cas particuliers :
A. – Les pourboires
Les pourboires sont soumis à la retenue à la source dans les conditions suivantes :
1°- lorsqu’ils sont remis par les clients entre les mains de l’employeur ou centralisés par celui-ci, la retenue est opérée par l’
employeur sur le montant cumulé des pourboires et du salaire auquel ils s’ajoutent le cas échéant ;
2°- lorsque les pourboires sont remis aux bénéficiaires directement et sans aucune intervention de l’employeur, leur montant
imposable est forfaitairement évalué à un taux généralement admis suivant les usages du lieu ;
3°- si les pourboires s’ajoutent à un salaire fixe, l’employeur opère la retenue comme prévu ci-dessus ; s’il n’est pas en mesure
de la faire parce qu’il ne paie pas de salaire fixe à son employé, ce dernier est tenu de lui remettre le montant de la retenue
afférent aux pourboires reçus. L’employeur doit verser ce montant au Trésor en même temps que les retenues afférentes aux
paiements qu’il a lui-même effectués ;
4°- dans le cas où le bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant de la retenue à l’employeur, celui-ci reste
personnellement responsable du versement, sauf son recours contre l’intéressé en vue de se faire rembourser le montant des
sommes qu’il a dû verser.
B. – La rémunération des voyageurs, représentants et placiers de commerce ou d’industrie
Sont soumis à l’impôt, par voie de retenue à la source dans les conditions prévues ci-après, les voyageurs, représentants et
placiers de commerce ou d’industrie qui travaillent pour le compte d’un ou plusieurs employeurs domiciliés ou établis au
Maroc, ne font aucune opération pour leur compte personnel, sont rémunérés par des remises proportionnelles ou des
appointements fixes et qui sont liés à chacun des employeurs qu’ils représentent par un contrat écrit indiquant la nature des
marchandises à vendre, la région dans laquelle ils doivent exercer leur action, le taux des commissions ou remises
proportionnelles qui leur sont allouées.
La retenue à la source est opérée au taux prévu à l’article 73-II-G-5° ci-dessous et suivant les modalités prévues aux deux
derniers alinéas du C du présent article.
Toutefois, le voyageur, représentant et placier lié à un seul employeur peut demander à être imposé suivant le barème prévu
au I de l’article 73 ci-dessous.
Le voyageur, représentant et placier lié à plusieurs employeurs ne peut demander à être imposé suivant les modalités prévues
à l’alinéa ci-dessus que pour les rémunérations servies par un seul employeur de son choix.
La demande prévue aux deux alinéas qui précèdent doit être déposée auprès de l’inspecteur des impôts du lieu d’imposition de
l’employeur.
C. – Les rémunérations et les indemnités, occasionnelles ou non.
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Impôt sur le revenu : revenus salariaux
Les rémunérations et les indemnités, occasionnelles ou non, imposables au titre des dispositions de l’article 56 ci-dessus et qui
sont versées par des entreprises ou organismes à des personnes ne faisant pas partie de leur personnel salarié, sont passibles
de la retenue à la source au taux prévu à l’article 73-II-G-1° ci-dessous.
Toutefois, les revenus visés à l’alinéa précédent qui sont versés par des établissements publics ou privés d’enseignement ou de
formation professionnelle aux personnes qui remplissent une fonction d’enseignant et ne faisant pas partie de leur personnel
permanent, sont soumis à la retenue à la source au taux prévu à l’article 73-II-D ci-dessous.
La retenue à la source visée aux 2 alinéas qui précèdent est appliquée sur le montant brut des rémunérations et des indemnités
sans aucune déduction.
Elle est perçue à la source comme indiqué à l’article 156-I ci-dessous et versée au Trésor dans les conditions prévues à l’
article 174- I ci-dessous.
La retenue à la source visée au premier alinéa du C ci-dessus ne dispense pas les bénéficiaires des rémunérations qui y sont
visées de la déclaration prévue à l’article 82 ci-dessous ».
L’administration fiscale marocaine a largement commenté l’article 58 du CGImp au travers de sa doctrine (Note Circ., n° 717,
p. 351 à 362).
B. - Déductions
25 % pour le personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentation et de veillée ou de double
résidence ;
35 % pour les :
du régime des pensions civiles institué par la loi n° 11-71 du 12 kaada 1391 (30 décembre 1971) ;
du régime des pensions militaires institué par la loi n° 13-71 du 12 kaada 1391 (30 décembre 1971) ;
du régime collectif d’allocation de retraite institué par le dahir portant loi n° 1- 77-216 du 20 chaoual 1397 (4 octobre
1977) ;
du régime de sécurité sociale régi par le dahir portant loi n° 1-72- 184 du 15 joumada II 1392 (27 juillet 1972) ;
des régimes de retraite prévus par les statuts des organismes marocains de retraite constitués et fonctionnant
conformément à la législation et à la réglementation en vigueur en la matière ;
les dispositions de l’article 28-III- (6, 7, 8 et 9e alinéas) ci-dessus sont applicables aux régimes de retraite prévus par les
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les dispositions de l’article 28-III- (6, 7, 8 et 9e alinéas) ci-dessus sont applicables aux régimes de retraite prévus par les
statuts des organismes marocains de retraite constitués et fonctionnant conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur en la matière.
Pour effectuer la déduction des cotisations pour la constitution de pensions ou de retraites auprès des organismes de retraite
visés ci-dessus, l’employeur doit :
B. – Par les personnes de nationalité étrangère cotisant exclusivement à des organismes de retraite étrangers dans la limite
toutefois du taux des retenues supportées par le personnel de l’entreprise ou de l’administration marocaine dont dépendent
lesdites personnes.
III. – Les cotisations aux organismes marocains de prévoyance sociale ainsi que les cotisations salariales de sécurité sociale
pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à court terme.
IV. – La part salariale des primes d’assurance-groupe couvrant les risques de maladie, maternité, invalidité et décès.
V. – Les remboursements en principal et intérêts des prêts contractés ou du coût d’acquisition et la rémunération convenue d’
avance dans le cadre du contrat « Mourabaha », ou du coût d’acquisition et la marge locative payée dans le cadre du contrat
« Ijara Mountahia Bitamlik » pour l’acquisition d’un logement social, tel que défini à l’article 92-I-28° ci-dessous et destiné à l’
habitation principale.
La déduction prévue par le présent paragraphe est subordonnée à la condition que les montants des remboursements soient
retenus et versés mensuellement par l’employeur ou le débirentier aux organismes de crédit agréés et organismes assimilés.
Cette déduction n’est pas cumulable avec celle résultant du calcul du profit net imposable tel que prévu à l’article 65-II ci-
dessous. »
L’administration fiscale marocaine a largement commenté l’article 59 du CGImp au travers de sa doctrine (Note Circ., n° 717,
p. 362 à 373 et 726 p. 9 à 11).
C. - Abattement forfaitaire
Textes de référence
CGImp, Art. 56 à 60
Note Circ. n° 717, 24 mai 2011, relative aux dispositions du CGImp
Note Circ. n° 722, 23 janv. 2014, relative aux dispositions de la Loi de finances n°110-13 pour l’année budgétaire 2014.
Note Circ. n° 724, 23 janv. 2015, relative aux dispositions de la Loi de finances n°100-14 pour l’année budgétaire 2015.
Note Circ. n° 726, 20 janv. 2016, relative aux dispositions de la Loi de finances n°70-15 pour l’année budgétaire 2016.
Note de Service n°16/2017 D.L.C.I. du 13 mars 2017, relative à l’exonération des indemnités prévues par les dispositions de l’
article 57,1° du CGImp.
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Auteur
Marc VEUILLOT
Avocat et conseiller juridique
Expérience professionnelle
Fiscaliste de formation, Marc a débuté sa carrière professionnelle en cabinet chez Landwell & Partners, le cabinet d’Avocats
correspondant de PricewaterhouseCoopers en France, en 2000 où il a travaillé au sein des services « Financial services » et
« Merger & Acquisitions », avant de participer au redéploiement du département juridique et fiscal de Landwell & Associés au
Maroc en 2006 en qualité de directeur.
Lors de ces 8 dernières années, Marc a participé à de nombreuses opérations d’envergure en Algérie et au Maroc dans le
domaine de l’industrie, de la banque/finance et des télécommunications, notamment. Dans ce cadre il a été très fréquemment
amené à conseiller et accompagner des investisseurs étrangers dans leurs opérations d’implantation au Maroc. Il dirige CMS
Bureau Francis Lefebvre Maroc depuis 3 ans où il conseille un grand nombre d’entreprises internationales et marocaines.
Expériences significatives :
Conseil de MTN South Africa dans le cadre du projet de prise de participation d’Orascom Telecom Algérie
Conseil d’une grande banque française dans le cadre du projet de prise de participation du Crédit Populaire Algérien
Conseil dans la réorganisation des métiers et des activités suite à la reprise d’Arcelor par Mittal en Algérie
Conseil d’Inexia (groupe SNCF) dans le cadre de la construction de la ligne à grande vitesse au Maroc
Conseil de plusieurs entreprises multinationales dans le cadre de procédures fiscales au Maroc
Biographie
Classements et distinctions :
Legal 500 EMEA 2013 Maroc
“CMS provides contentious and non-contentious tax support, and advises on tax litigation. The team, which is led by Marc
Veuillot, advised Inexia on tax aspects of a high-speed train line project. Avery Dennison is also a client”
CMS advises on financing, as well as on investments in transport infrastructure projects. Tax specialist Marc Veuillot heads the
Casablanca office
CMS continues to be active in the tourism sector, assisting major companies in new ventures. Marc Veuillot is the key contact.
IFLR 1000 2012 : Finance & Corporate – Maroc
CMS Bureau Francis Lefebvre is best known in the market for its expertise in tax, where it is often recommended as having the
top team in town. "For fiscal advice, for pure fiscal work, I would choose them every time for their expertise," says a client.
Through this the firm has established a good reputation among clients. "It is good to see they have a strong footprint in
Morocco," says one, "they are very professional and a very good company". Aside from tax, about half the firm's work covers
corporate transactions and the team has been moving into the corporate finance market with clients such as INEXIA and EDF
Energies Nouvelles. The head of the Morocco office, Marc Veuillot (who took over from Wilfried Le Bihan in 2011), also has
good expertise in the Algerian market.
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In terms of infrastructure and public-private partnerships (PPP), Marc Veuillot was advising SNCF subsidiary INEXIA on tax,
contract, corporate and public law aspects of the construction of a high speed train line between Tangiers and Kenitra,
launched by the National Office for Railways of Morocco. The project would be the first high speed train line in Africa. The
firm was also working on substantial energy transactions, advising an energy company on a series of wind and solar projects
involving a number of international companies, while the firm also provided advice on tax matters to Alstom in relation to
various projects and investments in Morocco. In other work, the firm was advising a client in relation to the Casablanca
Financial City project and a Portuguese company on the corporate aspects of a takeover bid of a Moroccan company.
Bibliographie
Option Droit & Affaires n° 92, mercredi 28 septembre 2011 « Focus sur la règlementation des changes en Algérie, au
Maroc et en Tunisie » avec Samir Sayah
Le Moniteur du Commerce International, Guide Business Maroc 2011 « Ce qu’il faut savoir pour investir »
IWB , 2012, « Reglementierung des wirtschaftlichen Austauschs in den Ländern des Maghreb » avec Samir Sayah et
François Hellio
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