1 Dwight Moody La Puissance D en Haut
1 Dwight Moody La Puissance D en Haut
1 Dwight Moody La Puissance D en Haut
Dwight Moody
Préface
Dwight L. Moody
1
La puissance, d’où vient-elle ?
Charles-Haddon Spurgeon
« Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit qui viendra sur
vous » (Actes 1.8).
« Si l’âme n’est pas vivi ée par une force divine, toutes les
cérémonies les plus grandioses du culte ne sont pour elle que les
mouvements que le galvanisme imprime à un cadavre ».
« Que sont nos âmes sans la grâce ? Une branche morte, où la sève
ne circule pas. Qu’est l’Église sans elle ? Un sol aussi aride et nu
qu’un champ sur lequel ne tombe ni rosée ni pluie ».
Personnalité et identité
L’agent et l’instrument
Dans 1 Pierre 3.18 : nous lisons : « Christ a sou ert une fois pour
les péchés, lui juste pour les injustes, a n qu’il nous amenât à
Dieu, étant mort selon la chair, mais ayant été vivi é par
l’Esprit ».
Le secret du succès
Bien des gens n’observent que ce qui leur plaît à l’égard de Christ
et laissent de côté ce qui les embarrasse. Mais Jésus dit aux siens
d’enseigner à toutes les nations à observer tout ce qu’il leur avait
commandé. Et quel droit a un envoyé de modi er son message ?
Si je charge mon serviteur d’un message, et qu’il ne le trouve pas
de son goût, — un peu trop rude peut-être — et qu’il y fasse
quelque changement, je renverrai promptement ce serviteur. De
même, lorsqu’un ambassadeur de Christ modi e son message
parce qu’il s’imagine qu’il n’est pas exactement ce qu’il doit être,
se croyant ainsi plus sage que Dieu, Dieu démettra cet homme de
ses fonctions.
Sa personnalité
« Que les vieillards soient purs dans la foi, dans la charité, dans la
patience », dit saint Paul à Tite. J’ai remarqué que de nos jours
l’Église est parfois très jalouse de la pureté de la doctrine. Si un
homme n’est pas saint dans la foi, elle tire l’épée ecclésiastique et
le retranche ; mais cet homme pourra manquer de charité, et nul
ne dira rien contre lui. Il manquera de patience, il sera irritable
et inquiet constamment, sans qu’on pense à le reprendre pour
cela. Cependant, la Bible enseigne qu’il nous faut être non
seulement purs dans la foi, mais aussi dans l’amour et dans la
patience. Je crois que plusieurs ne peuvent être employés par le
Seigneur dans l’œuvre parce qu’ils sont irritables et impatients ;
ils sont agités du matin au soir. Dieu ne peut se servir d’eux ;
leurs bouches sont scellées, et ils ne sont point en état de parler
pour Christ. Quand je dis que sans l’amour je ne puis travailler
pour le Seigneur, je ne veux pas dire l’amour pour ceux qui
m’aiment, car la grâce n’est point nécessaire pour l’avoir ; le
hottentot le plus cruel, le païen le plus dégradé, et le plus vil dés
pécheurs peuvent le posséder. Avant de devenir chrétien,
l’amour des autres produisait le mien, et leur haine me poussait à
les haïr ; je sentais mon cœur attiré vers celui qui m’aimait le
premier.
Elle regarda vers le ciel avec des yeux pleins de larmes, et dit :
L’espérance triomphante
La liberté
Très souvent une dame écoute une centaine de bonnes idées dans
un sermon, et n’est frappée que d’une seule toute petite qui est
hors de propos. Elle revient chez elle, se met à table, et exprime
hautement sa désapprobation sur cette regrettable chose même
devant ses enfants, sans dire un mot des bonnes qu’elle a
entendues. Voilà ce que font les personnes disposées à la
critique. Dieu n’emploie pas des captifs pour son œuvre.
Vous ne pouvez mettre cela en doute, mais ils ont encore les
pieds et les mains liés.
Que Dieu brise ces fers, et mette ses chers enfants en liberté ! Je
crois qu’il veut le faire, a n d’avoir des ouvriers qui travaillent et
qui parlent pour lui. Combien voudraient se lever et dire
quelques mots pour Christ dans une réunion intime de prières !
Mais il y a un tel esprit de critique dans leur Église qu’ils n’osent
le faire, et ainsi ils manquent de liberté. S’ils se lèvent, ils ont
tellement peur de ces critiques qu’ils tremblent et se rasseyent ;
ils n’ont pas le courage de parler. Tout cela ne vaut rien....
L’Esprit est venu justement pour nous donner la liberté (Ésaïe
61.1) ; vous trouverez cette liberté partout ou l’œuvre de Dieu
prospère. Les gens ne craignent plus alors de prendre la parole ;
et quand la réunion est terminée, ils ne s’empressent pas de
mettre leur chapeau pour partir au plus vite, mais ils se serrent
la main ; c’est là un signe de liberté. Un grand nombre vont aux
réunions de prières avec un sentiment légal qui les glace. « C’est
mon devoir d’y aller, disent-ils ; » et ils oublient que c’est un
glorieux privilège de se réunir pour prier, de se forti er et de
s’aider mutuellement dans le désert de la vie.
Nous lisons dans l’épître aux Hébreux 10.19 « Nous avons par le
sang de Jésus la liberté d’entrer dans les lieux saints ». L’accès est
donc libre pour pénétrer dans le sanctuaire et pour demander
l’amour, la liberté et une glorieuse espérance ! Nous n’aurons pas
de repos jusqu’à ce que nous ayons reçu de Dieu une puissance
pour pouvoir travailler pour lui.
Louer Dieu
Dès que Salomon eut achevé de bâtir le temple, et que tout fut
prêt pour y célébrer le service divin, ceux qui étaient présents se
mirent à exalter l’Éternel d’un même cœur. Les chantres et les
prêtres n’avaient qu’une seule pensée, celle de louer Dieu : et
alors la gloire de l’Éternel vint remplir le temple comme elle
avait rempli déjà le tabernacle.
Nous savons ainsi qu’un hôte divin habite dans chaque croyant.
Cette vérité est clairement enseignée dans les Écritures. Nous
pouvons contrister le Saint-Esprit, ou ne pas le glori er assez,
mais cependant il demeure toujours en nous. Je veux
maintenant attirer votre attention sur ce fait que les chrétiens,
hommes et femmes, possèdent tous le Saint-Esprit en eux, mais
cet Esprit n’agit pas toujours avec pouvoir, en d’autres termes, un
grand nombre d’enfants de Dieu vivent sans puissance.
Dieu veut que ses enfants deviennent des puits artésiens qui
n’aient pas besoin de l’e ort d’une pompe, mais desquels la grâce
puisse jaillir sans peine. N’avez-vous pas vu des ministres en
chaire pomper, pomper et pomper, encore ? J’en ai vu bien des
fois, j’ai fait aussi comme eux, et je sais comment cela se
pratique. Ils se tiennent debout, et parlent, parlent, parlent,
tandis que leurs auditeurs s’endorment à tel point qu’ils ne
peuvent les réveiller.
Nous lisons dans Jean 20.22 : « Et quand il eut dit cela, il sou a
sur eux et leur dit : recevez le Saint-Esprit ! » Voyez maintenant
dans Luc 24.48 « Voici je vais vous envoyer ce que mon Père vous
a promis. En attendant, demeurez dans la ville de Jérusalem
jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la vertu d’en haut ».
Après avoir élevé sur ses disciples ses mains percées, il sou a
sur eux et dit : « Recevez le Saint-Esprit ». Je n’ai pas le moindre
doute qu’ils ne reçurent alors une mesure de l’Esprit, mais non
une puissance semblable à celle qui leur fut donnée plus tard
pour être rendus capables d’accomplir leur œuvre. Ce ne fut pas
une plénitude ; et s’ils avaient ressemblé à un bon nombre d’entre
nous, ils auraient dit : C’est assez maintenant ! Nous n’avons rien
à attendre de plus ; mettons-nous à l’œuvre. Quelques-uns
croiraient perdre leur temps s’ils attendaient la puissance d’en
haut. Ils vont et ils travaillent sans onction, sans aucune onction
et sans la moindre puissance. Cependant après avoir sou é
l’Esprit sur ses disciples, le Sauveur leur dit d’attendre à
Jérusalem la vertu du Saint-Esprit, qui allait descendre sur eux
(Actes 1.8). L’Esprit leur avait été déjà donné, autrement ils
n’auraient pu croire, ils ne se seraient pas mis du côté de Dieu, et
n’auraient pu supporter les moqueries et les dédains. Mais voici
ce que Jésus ajoute : « Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui
descendra sur vous, et vous me servirez de témoins, tant à
Jérusalem que dans la Judée et la Samarie, et jusqu’aux
extrémités de la terre ». Ainsi le Saint-Esprit en nous est une
chose, et le Saint-Esprit sur nous en est une autre. Mais si ces
chrétiens s’en étaient allés prêcher ici et là sans posséder cette
puissance dont nous parlons, croyez-vous que l’étonnante scène
de la Pentecôte aurait eu lieu ? Ne pensez-vous pas que Pierre eût
battu l’air en vain pendant que les Juifs auraient grincé des dents
et se seraient moqués ?
Nouvelles e usions
Dans Actes 4.31 ; nous trouvons que l’Esprit est venu une seconde
fois, que le lieu où étaient alors les disciples a tremblé, et qu’ils
ont été remplis de puissance.
Dans le fait : nous sommes des vases percés qui ont besoin de se
tenir constamment sous la fontaine pour avoir de nouvelles
ondées, et être toujours remplis de Christ. Plusieurs sont
trompés par l’idée qu’il nous faut accomplir l’œuvre avec la grâce
que nous avons reçue il y a dix ans, et continuer toujours avec
cette même grâce. Mais nous avons besoin de nouvelles
provisions, d’une onction toute fraîche, d’une force renouvelée.
Si nous recherchons ces choses de tout notre cœur, nous les
aurons. Les convertis de l’Église primitive furent enseignés de
cette manière. Philippe se rendit en Samarie, et on apprit à
Jérusalem que plusieurs âmes avaient été amenées là au
Sauveur. Alors Pierre et Jean s’y rendirent, imposèrent les mains
à ces nouveaux disciples et ils reçurent le Saint-Esprit pour faire
leur œuvre (Actes 8) Je pense que nous devons tous demander cet
Esprit, a n qu’il nous rende propres à accomplir notre service
pour édi er avec courage l’Église, et hâter la manifestation de la
gloire du Maître.
L’un de ces pasteurs demeura tout le temps avec sa tête dans ses
mains ; je pensais que ce bon chrétien était quelque peu honteux
de m’entendre, et cela me troublait. Quand j’eus ni de parler, il
prit son chapeau et s’en alla. Je me dis : « Je ne le reverrai plus
sans doute ! » À la prochaine séance je le cherchai des yeux, mais
je ne le vis pas, ainsi qu’à celle qui suivit, je crus qu’il avait été
blessé par ma manière d’enseigner. Quelques jours après, à la
grande réunion de prières, il se leva avec un visage rayonnant
comme s’il avait été avec Dieu sur la montagne. Je fus remplis de
joie en le voyant : Il raconta qu’à la classe biblique il avait appris
qu’il pouvait recevoir une nouvelle puissance pour prêcher
l’Évangile. Il s’était dit que si cette grâce lui était promise, il
l’aurait. Rentré chez lui, il avait regardé au Seigneur, et avait eu
un terrible combat contre lui-même. Il avait demandé à Dieu de
lui montrer la méchanceté de son cœur qu’il ne connaissait pas,
et crié avec énergie pour être vidé de lui-même et rempli de
l’Esprit.
« J’ai une maladie de cœur et ne puis prêcher plus d’une fois par
semaine ».
L’Esprit était venu sur lui. Je ne pense pas que cet homme ait été
tout d’abord usé par trop de travail, mais plutôt parce qu’il avait
employé ses ressorts sans graisser la machine. Ce n’est pas l’excès
de travail qui tue les ministres, mais c’est de travailler sans la
vertu d’en haut. Que Dieu répande l’onction sur son peuple ! Non
pas seulement les pasteurs, mais les dèles. Tous en ont besoin.
Il n’y a pas une mère qui n’en ait besoin pour diriger sa famille,
pas un moniteur dans son école du dimanche, tout autant qu’un
ministre dans sa chaire. N’ayons donc aucun repos, ni la nuit, ni
le jour, jusqu’à ce que nous possédions cette onction. Si ce désir
devient le suprême désir de nos cœurs, Dieu l’accomplira ; il
répondra à notre faim et à notre soif, et nous dirons :
Maître et serviteur
Le messager dèle
Charles-Haddon Spurgeon
Ce qu’est le témoignage
Je suis convaincu que les âmes ont faim et soif de cette grâce qui
seule peut les satisfaire. Des milliers sont assis dans les ténèbres
sans voir la grande lumière, et quand nous leur prêchons Jésus
sincèrement, dèlement, le montrant lui et non nous-mêmes,
l’exaltant lui et non nos théories, nos opinions ou quelque fausse
doctrine, c’est alors que le Saint-Esprit vient apporter son
témoignage pour con rmer la vérité de ce que nous annonçons ;
il l’accompagne de résultats. C’est la preuve la plus évidente de la
divinité de notre Évangile, puisque Christ a déclaré que l’Esprit
le glori erait et témoignerait pour lui. Dans Actes 2.36, au
moment même où Pierre prêcha Christ, nous voyons le Saint-
Esprit descendre sur la multitude, et montrer par des signes
visibles de puissance que tout ce qui venait d’être dit était la
vérité.
Un guide sûr
Lot ne serait pas allé à Sodome, et David ne serait pas tombé dans
le péché et n’aurait pas eu tant de chagrins de famille, s’ils
avaient été conduits par l’Esprit.
Le guide infaillible
C’est ainsi que le chrétien est lié à son guide infaillible pour être
en sûreté. Nul ne peut parcourir le labyrinthe de Mammouth
dans le Kentuky sans tenir ferme son conducteur ; s’il s’en
séparait, il mourrait certainement. Dans ces grottes, il y a des
gou res et de profonds torrents ; personne ne peut les parcourir
sans un guide ou une lampe. Nous n’avons aussi aucune chance
de traverser seuls le désert de ce monde en sûreté, si nous
n’avons la Parole et le Saint-Esprit pour nous diriger ; et si nous
essayons de travailler sans cet Esprit qui nous a été envoyé tout
exprès, nous risquons de tomber dans les ténèbres de l’éternelle
obscurité.
C’est lui qui nous dit comment il faut répondre à nos ennemis. Si
quelqu’un me frappe, je ne dois pas tirer mon revolver et le tuer,
car l’Esprit de Dieu m’enseigne à ne pas me venger moi-même, à
ne pas tirer mon épée pour défendre mon droit. On pourra
m’appeler un lâche, mais Christ me dit de présenter l’autre joue à
celui qui m’a frappé, et j’obéis à son enseignement et non à ceux
des hommes. Je ne pense pas qu’on gagne à s’armer pour se
défendre ; assez de vies ont été sacri ées pour nous apprendre
cette leçon-là. La Parole de Dieu nous protège mieux qu’un
revolver, si nous accomplissons ses préceptes.
Il en est qui ont à la fois une longue et une courte vue ; j’ai un ami
qui d’un œil voit de loin, et de l’autre de près ; l’Église est remplie
de ces gens-là qui ont un œil pour le monde, et un autre pour le
royaume de Dieu. Pour eux tout est confus, et ils voient marcher
les hommes comme des arbres.
L’ami dèle
Rowland Hill
Elle agit par le Saint-Esprit qui est tout-puissant. Quand elle est à
l’œuvre, c’est par l’action même de l’Esprit : et cette action
produit des fruits bénis. Saint Paul écrit aux Galates : (Galates
5.16-18, 22-25) « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez
point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à
ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair, et
ces deux choses sont opposées l’une à l’autre ; de sorte que vous
ne faites point les choses que vous voudriez. Que si vous êtes
conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. « Mais les
fruits de l’Esprit, sont la charité, la joie, la paix, la patience, la
douceur, la bonté, la délité, la bénignité, la tempérance. La loi
n’est point contre ces choses. Or, ceux qui sont à Christ ont
cruci é la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous
vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit ».
L’amour est une marque que Christ donne à ses disciples ; tandis
que souvent ceux-ci en fabriquent eux-mêmes de leur invention.
Les uns s’habillent d’une certaine manière a n qu’on les
reconnaisse pour être des chrétiens, d’autres portent un cruci x
ou quelque chose de semblable ; mais l’amour est le sceau qui sert
à manifester les enfants de Dieu : « C’est à cela que tous
reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de
l’amour les uns pour les autres ».
Trouver en faute
Cet amour pour Christ, il nous le faut pour aimer sa Parole et son
Église ; nous vivons alors dans un esprit de charité, et nous ne
cherchons pas à médire des autres et à leur faire ainsi du mal.
Il répondra peut-être :
Le voilà qui continue à faire des e orts, et cela pourra bien durer
toute une semaine. Mon lecteur sourit, mais c’est en
reconnaissant son portrait peut-être, car chaque jour j’en
rencontre qui s’évertuent à se donner la paix et des sentiments de
joie. La paix est une condition dans laquelle nous entrons ; c’est
un état ; et au lieu de faire notre possible pour la créer, croyons la
Parole qui nous déclare qu’elle a été faite déjà par le sang de la
croix. Christ l’a accomplie, et son désir est que nous entrions en
elle. La seule chose qui puisse y mettre obstacle, c’est le péché.
« L’Éternel renverse la voie des méchants » (Psaumes 146.9).
« Il y a une grande paix pour ceux qui aiment ta loi, et il n’y a rien
qui les fasse tomber », dit le psalmiste (Psaumes 119.65). Ce qui
assure cette paix, c’est l’étude de la Parole de Dieu. Les chrétiens
qui sont bien a ermis sur la Parole la possèdent en grande
mesure, tandis que ceux qui étudient peu leur Bible et qui la
connaissent imparfaitement, sont facilement désarçonnés
quand une légère a iction ou une petite persécution arrive ; à la
moindre opposition leur tranquillité disparaît.
Douces paroles
Nous lisons dans Nombres 16.23-26 ces mots : « Vous bénirez ainsi
les enfants d’Israël en leur disant : L’Éternel te bénisse et te
garde ! L’Éternel tourne sa face vers toi et te fasse grâce !
L’Éternel tourne sa face vers toi et te donne la paix ! »
Ce sont là, je le crois, les paroles les plus douces de l’Ancien
Testament. Il y a bien des années que je les ai marquées dans ma
Bible, et je les ai souvent relues. « L’Éternel tourne sa face vers toi
et te donne la paix ! » Les Juifs en entrant dans une maison la
saluaient en disant :
« La paix soit sur cette maison ! » et quand ils sortaient, l’hôte leur
disait : « Allez en paix ! » Jésus a dit encore : « Je vous laisse la paix,
je vous donne ma paix ; je ne vous la donne pas comme le monde
la donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne craignez
point » (Jean 14.27). Ces paroles sont un précieux héritage pour
tous ses disciples. Hommes, femmes et enfants peuvent y avoir
part s’ils croient en Christ ; il leur est donné et il leur appartient
pour jamais.
Déclaration de paix
C’est ainsi que bien des gens ne croient pas à la bonne nouvelle
de la paix. Christ sur la croix a satisfait les exigences de la loi qui
nous condamnait vous et moi, et l’a accomplie. Il a fait la paix, et
il veut que nous en jouissions et que nous y croyions. Qu’est-ce
qui peut nous en empêcher ? Nous n’avons qu’à entrer dans cette
bénédiction dès maintenant pour avoir une paix parfaite. Voici
la promesse : « C’est une délibération arrêtée que tu conserveras
la vraie paix, car on se con e en toi. Con ez-vous en l’Éternel à
perpétuité, car le rocher des siècles est en l’Éternel notre Dieu »
(Ésaïe 26.3-4). Tant que nous n’avons pensé qu’à notre cher moi ;
nous n’avons jamais eu de paix ; plusieurs s’occupent plus d’eux-
mêmes que du reste du monde. C’est le moi le matin, le moi à
midi, le moi le soir ; le moi quand ils veillent et quand ils vont se
livrer au sommeil ; ils regardent toujours à eux-mêmes au lieu de
« regarder à Jésus ». La foi porte notre regard hors de nous ; elle
n’a pas les yeux tournés en dedans, mais en dehors. Ce n’est ni ce
que je pense, ni ce que je sens, ni ce que j’ai fait, mais ce que
Christ est et ce qu’il a fait qui importe. Alors nous pouvons nous
con er en celui qui est notre force, une force qui ne défaille
jamais. Après sa résurrection, il dit par trois fois à ses disciples :
« La paix soit avec vous ! » (Jean 20.19 ; 21.26). Son sang donne la
paix à nos consciences, et son amour à nos cœurs.
Elle est sustentée par la Parole. Jérémie a dit : « Dès que j’ai
trouvé tes paroles, je les ai aussitôt mangées : et ta parole a été la
joie et l’allégresse de mon cœur, car ton nom est invoqué sur
nous » (Jérémie 15.16).
Saint Luc dit : « Vous serez bienheureux lorsque les hommes vous
haïront, qu’ils vous retrancheront de leur synagogue, qu’ils vous
diront des outrages et rejetteront votre nom comme mauvais à
cause du Fils de l’homme. Réjouissez-vous en ce temps-là et
tressaillez de joie, car voici que votre récompense sera grande
dans le ciel, et c’est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes »
(Luc 16.23-24).
Si Christ est dans notre âme, nous porterons des fruits. Plus je
vis, et plus je suis convaincu que les chrétiens sancti és ne sont
pas appréciés de nos jours, mais que leurs œuvres les suivront et
que leur in uence sera sentie même lorsqu’ils seront partis de ce
monde. Daniel fait pour son Dieu mille fois davantage
maintenant que lorsqu’il était captif à Babylone, et Abraham que
lorsqu’il dressait ses tentes et son autel dans la plaine. Ils ont
encore vécu durant les siècles écoulés depuis ; c’est pourquoi il
est dit : « Heureux dès à présent les morts qui meurent au
Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, car ils se reposent de leurs travaux et
leurs œuvres les suivent » (Apocalypse 14.13). Que le courant de la
grâce coule encore quand nous ne serons plus ! Si nous sommes
persécutés, allons en avant avec courage, et notre récompense
sera grande. Oh ! Souvenons-nous que le Seigneur Jésus,
créateur des cieux et de la terre, a dit : « Ta récompense sera
grande ! » Il l’appelle grande. Si un de nos amis parlait ainsi, nous
pourrions trouver la récompense petite, mais quand c’est le Dieu
tout puissant qui donne cette appréciation, combien doit-elle
être justement nommée pour ceux qui le servent ! Il la tient en
réserve, et c’est là un motif de joie si nous sommes réellement ses
disciples.
La charité
Dr J. Harris
H. Smith
Le péché irrémissible
« Vous n’êtes pas à blâmer parce que les oiseaux volent sur votre
tête, mais seulement si vous les laissez construire leur nid dans
vos cheveux ; vous êtes coupables si vous ne les chassez pas ».
L’ami dèle
« Les blessures faites par celui qui aime sont dèles » (Proverbes
27.6). Le Saint-Esprit révèle à ce pauvre monde ses fautes comme
un ami doit le faire, et c’est pour cela même que le monde le hait.
L’Esprit met la plaie des cœurs à découvert ; il les convainc de
péché ou les condamne, et ils luttent contre lui. Je crois que bien
des gens lui résistent ; je crois que de nos jours un grand nombre
combattent contre lui.
« Vous êtes là pour les a aires de votre Église, et moi pour mes
propres a aires »
« Beaucoup de quoi » ?
« De conversions ».
Naufrage
L’Esprit-Saint ; ô pécheur !
Déborde de tendresse,
C’est dans ton pauvre cœur
Qu’il la verse sans cesse.
Ne lui résiste pas !
Jette-toi dans ses bras !
Ne le fais plus attendre
Il veut sur toi descendre.
Toi, ls du Roi des rois,
Le monde te réclame ;
N’écoute point sa voix !
Et l’Esprit dans ton âme
À ots pressés viendra
Lui seul t’enrichira,
Car il aime et console,
Attristé, il s’envole....
Le temple est dépouillé,
Plus de céleste amme
Sur son autel souillé !
Mais l’Esprit dans ton âme
Rallume chaque jour,
D’un pur et saint amour
La lueur immortelle ;
N’éteins pas l’étincelle !