Projet de Fin D

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FACULTE D’ECONOMIE ET DE GESTION DE KENITRA

Formation de Licence en Sciences Economiques et de Gestion

Filière : Gestion et Comptable

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

« Etude des Impacts Economiques et Sociaux du Covid-19 au


Maroc »

Préparé par :

Traoré Fatoumata Naton

Et

Maiga Majid Abdoul Kadri

Sous la Direction de Kenza El Kadiri, Professeur à la Faculté d’Economie et de Gestion de


Kenitra, Université Ibn Tofaîl

Année Universitaire 2021 - 2022


1
Sommaire :

 Remerciements : …………………………………………………3

 Dédicace : ……………………………………………………………4

 Le résumé : …………………………………………………………5

 L’Introduction Générale : ……………………………………6

 Historique : …………………………………………………………8

 Partie I : étude des impacts économiques du covid-19 au


Maroc ………………………………………………………11

Chapitre I : Impact direct sur l’économie marocaine………………11

Chapitre II : Etude de cas des hôpitaux.............................................22

 Partie II : étude de l’impact social du covid-19 au Maroc et Situation actuelle


après la crise du covid-19 en 2022
…………………………………………………………43

Chapitre III : Etude de l’impact social du covid-19 au Maroc………………34

Chapitre IV : Situation actuelle après la crise du covid-19 en 2022…………41

 Conclusion général : …………………………………………45

 Recommandation : …………………………………………46

2
REMERCIEMENTS :

Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à notre directrice de mémoire Madame
KENZA EL KADIRI. Nous la remercions de nous avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.

Nous adressons nos sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidées nos
réflexions et ont accepté de nous rencontrer et de répondre à nos questions durant nos
recherches.

Nous remercions nos très chers parents qui ont toujours été là pour nous.

Et par la suite nous tenons à remercier nos très chers amis(es)


Qui ont toujours été là pour nous. Leurs soutiens inconditionnels et leurs encouragements ont
été d’une très grande aide durant notre parcours.

3
Dédicaces :

A nos très chers parents,

Source inépuisable d’amour, de tendresse, de soutien et de bonheur ; aucune dédicace ne saurait


exprimer notre reconnaissance, notre amour éternel, notre affection et notre respect pour vous.
Nous ne saurions jamais vous remercier assez pour tout ce que vous faites pour nous.

Que ce modeste travail traduise notre affection et notre profonde gratitude. Qu’Allah le tout
puissant, vous accorde santé, bonheur, richesse et longévité.

4
Résumé :

Dans ce projet de fin d’études, nous parlerons des impacts économiques (Santé, Tourismes,
Transport, Industrie, Emploi etc…) ; Ainsi que les impacts sociaux du covid-19 au Maroc, par
la suite nous évoqueront les dispositions prises par l’Etat pour faire face à la pandémie, et en
somme, la situation actuelle après le covid-19

In this graduation project, we will talk about the economic impacts (Health, Tourism,
Transport, Industry, Employment etc ...) ; As well as the social impacts of covid-19 in Morocco,
we will then be reminded of the measures taken by the State to deal with the pandemic, and in
short, the current situation after covid-19

‫ هذا التخرج مشروع في‬، ‫ الصحة( االقتصادية اآلثار عن سنتحدث‬، ‫ السياحة‬، ‫ النقل‬، ‫ الصناعة‬، ‫ التوظيف‬، ‫ إلخ‬...) ‫؛‬
‫ ل االجتماعية اآلثار إلى باإلضافة‬covid-19 ‫ المغرب في‬، ‫مع للتعامل الدولة اتخذتها التي بالتدابير ذلك بعد تذكيرنا سيتم‬
‫ الوباء‬، ‫ وباختصار‬، ‫ بعد الحالي الوضع‬covid-19

5
Introduction :
Depuis décembre 2019, le monde a subi un changement considérable suite à l’apparition du
covid-19. Cette maladie fut la cause de la fermeture de plusieurs entreprises, des frontières
ainsi que l’arrêt des activités culturelles etc…
En l’espace de quelques mois, les pays du monde entier se sont précipités pour contenir la
propagation de la pandémie de COVID-19, un virus dont les dommages et la vitesse de
propagation questionnent les systèmes de santé, les stratégies politiques, les modes de
travail, les modes de consommation des ménages et la résilience des communautés, partout
si peu préparées à voir leur quotidien bouleversé si rapidement. Avec un nombre total de
25.574 membres du personnel de santé, selon la carte sanitaire du Ministère de la Santé, y
compris dans le secteur privé, le Maroc a pris des mesures rapides et efficaces pour
augmenter le nombre de lits de soins intensifs de 1.640 à 3.000 lits. La stratégie du pays
d’augmenter progressivement sa capacité à tester la population et à rechercher les contacts
potentiels, de mettre en œuvre des restrictions de voyage puis de fermer ses frontières,
d’exiger des citoyens de limiter leurs déplacements et de porter un masque, puis d’entrer et
de rester en confinement, s'est avérée efficace pour limiter la propagation du virus.
Le Maroc a enregistré son premier cas de covid-19, le 02 Mars 2020, Les autorités marocaines
ont décrété l’état d’urgence sanitaire le 20 mars alors que le pays ne comptait qu’une dizaine
de cas. Depuis, la pandémie a suivi une évolution tendancielle maitrisée, avec un taux de
croissance quotidien moyen de l’ordre de 5,5%, une faible prévalence moins de 1% et un taux
de létalité moyen de 4% pendant la période de confinement. Après trois mois d’un
confinement strict, les indicateurs épidémiologiques ont favorisé un déconfinement
progressif par zone à partir du 10 juin 2020. Selon les données publiées par le Ministère de
Santé, le nombre d’infections s’est établi, à la veille du déconfinement, à 8508 cas confirmés
de coronavirus, dont 732 cas actifs et 211 décès. Le taux de létalité a atteint 2,48% et le
nombre des rétablis a poursuivi son amélioration, s’établissant à 89% des cas affectés. Ces
tendances ont été favorisées par une stratégie sanitaire et sécuritaire visant à contraindre
l’évolution de l’épidémie et maintenir un fonctionnement continu du dispositif sanitaire.
Source : le haut-commissariat au plan, système des nations unies au Maroc et Banque
Mondiale.
Le covid-19 a chamboulé toutes les économies y compris celles des pays les plus avancées et
à causer un fort bilan de conséquences d’ordre économique et social. Le Maroc n’a pas été
épargné de l’épidémie et a subi à son tour d’énorme changement suites aux mesures de
confinement. Nous pouvons affirmer que presque tous les secteurs ont été touchés ce qui a
causé l’effondrement de la croissance économique ainsi qu’une baisse considérable des revenus
des différents ménages et donc une diminution des dépenses de consommation.
Dans l’objectif d’atténuer l’impact du confinement, le Maroc avait adopté un ensemble de
mesures visant à aider principalement les personnes vulnérables face à cette crise.

6
Problématique :
L’hypothèse sur laquelle est basée notre recherche est : l’étude des impacts économiques et
sociaux du covid-19 au Maroc. Notre problématique s’articule autour des questions suivantes :
-Quels sont les impacts économiques du covid-19 au Maroc ?
-Quels sont les impacts sociaux du covid-19 au Maroc ?
-Qu’elles sont les dispositions prisent par l’Etat pour faire face à cette pandémie ?
-Qu’elle est la situation actuelle en 2022 ?

Annonce du plan :
Dans une première partie, notre étude se portera sur les impacts du covid-19 sur l’économie
marocaine, et dans une deuxième partie, sur l’impact social, ainsi que les dispositions prisent
par l’Etat pour faire face à cette crise, et dans une troisième partie sur la situation actuelle en
2020.

7
1Historique de la maladie :

Bien que l’origine exacte du virus soit encore inconnue, la première apparition officielle
reconnue a eu lieu à WUHAN en chine en novembre 2019. Néanmoins, en mars 2022, une
analyse publiée dans la revue médicale BMJ GLOBAL HEALTH, rédigée par un groupe de
scientifiques italiens, cite un nombre croissant d’études indiquant que le virus pourrait s’être
propagé dans le monde entier des semaines, voire des mois, avant la date de début
officiellement reconnue entre novembre et décembre 2019.

Le 21 décembre un kit diagnostic ciblant 22 germes pathogènes respiratoires (18 virus et 4


bactéries) donnant un résultat négatif, les médecins réalisent qu’ils sont en présence d’un
nouvel agent pathogène respiratoire.

Le 31 décembre 2019, l’organisation mondiale de la santé (OMS) est officiellement informée


par les autorités chinoises de la survenue de cas de cette maladie d’origine inconnue dans la
ville de WUHAN. Le 03 Janvier 2020, un total de 44 cas sont signalés.

Le 07 janvier 2020, les autorités chinoises confirment qu’il s’agit bien d’un nouveau virus
baptisé temporairement « 2019 – Ncov » (2019 Novel coronavirus) ; parfois appelé « virus de
la pneumonie du marché aux fruits de mer de WUHAN.

Le 23 janvier, l’OMS annonce que la maladie est transmissible entre humains. Dans la semaine
qui suit, elle indique que les modes de transmission de la maladie sont probablement les mêmes
que pour les autres virus.

Le 30 janvier, l’OMS déclare que l’épidémie constitue une Urgence de Santé Publique de
Portée Internationale (USPPI). Certains Évoquent la « maladie X », nom donné en 2018 par
l’OMS à une maladie susceptible de causer un danger international.

Le 11 mars 2020, le directeur général de l’OMS qualifie la Covid-19 de pandémie, soulignant


que la première fois qu’une pandémie est causée par un coronavirus.

1
Source : revue de contrôle de la comptabilité et de l’audit (Pages 455 – Site 8

www.revuecca.com)
Cause :

Cette maladie infectieuse causée par un virus appartenant à la famille des coronavirus. Le
recevoir de virus est probablement animal. Même si le coronavirus est très proche d’un virus
détecté chez une chauve-souris, l’animal à l’origine de la transmission à l’homme n’a pas
encore été identifié. L’hypothèse du pangolin, petit mammifère consommé dans le sud de la
chine comme haute intermédiaire entre la chauve-souris et l’homme, n’a pas été confirmée.
Selon l’institut pasteur

Transmission :
La majorité des cas concernait les personnes ayant fréquenté un marché d’animaux vivants.
L’hypothèse d’une maladie transmise par les animaux est donc privilégiée. La transmission
interhumaine a été établie plus tard et on estime qu’en l’absence de mesures de contrôle et de
prévention, chaque patient infecte entre deux et trois personnes.
La transmission se fait essentiellement par voie aérienne (gouttelettes de postillons émises au
cours des efforts de tout mais aussi lors de la parole) et passe par un contact rapproché (moins
d’un mètre) et durable au moins 15 minutes avec un sujet contagieux. Enfin le virus peut
survivre pendant quelques heures sur des surfaces inertes d’où il peut être transporté par les
mains. Mais de simples désinfectants peuvent le tuer. Selon l’institut pasteur

Symptômes :
Parmi les symptômes ; nous avons : maux de tête, fatigue, douleurs musculaire et un
essoufflement. La fièvre et les signes respiratoires arrivent secondairement, souvent deux ou
trois jours après l’apparition des premiers symptômes.
Les symptômes sont comparables à ceux de la grippe ou d’un rhume banal.
Dans les premières études descriptives provenant de la chine, il s’écoule en moyenne une
semaine entre l’apparition des premiers symptômes et l’admission à l’hôpital. A ce stade, les
symptômes sont en général la fièvre, la toux, les douleurs thoraciques, les problèmes de
respirations par la suite la réalisation d’un scanner thoracique montre presque toujours une
pneumonie touchant les deux poumons. D’autres signes cliniques ont été décrits comme des
signes d’atteinte du systèmes nerveux central présent en particulier chez les personnes âgées
sous la forme d’une perte du goût et de l’odorat. Plus rarement la maladie peut être mortelle.
D’après l’Institut pasteur.

9
Les préventions :
Nous pouvons citer quatre précautions pour éviter une éventuelle contamination :

- Lavez-vous fréquemment les mains avec de l’eau et du savon ou avec un désinfectant pour
les mains à base d’alcool ;
Couvrez-vous la bouche et le nez avec le pli du coude ou un mouchoir lorsque vous toussez ou
éternuez ;
-Évitez tout contact rapproché avec des personnes présentant des symptômes comparables à
ceux d’un rhume ou de la grippe ;
Consultez un médecin en cas de fièvre, de toux ou des difficultés à respirer.

-Le port d’un masque médical est conseillé si vous présentez des symptômes respiratoires (toux
ou éternuements) afin de protéger les personnes qui vous entourent. En l’absence de
symptômes, il n’est pas nécessaire de porter un masque.
-Si vous portez un masque, assurez-vous de l’utiliser et de l’éliminer correctement afin de
garantir son efficacité et de ne pas aggraver les risques de transmission du virus.

La seule utilisation d’un masque ne suffit pas à arrêter les infections et doit être associée à
d’autres mesures : se laver fréquemment les mains, se couvrir la bouche et le nez lorsque l’on
éternue et que l’on tousse, et éviter tout contact rapproché avec des personnes présentant des
symptômes comparables à ceux d’un rhume ou de la grippe (toux, éternuements et fièvre).

10
Partie I : Etude des impacts économiques du covid-19 au Maroc
Chapitre I : Impact direct sur l’économie marocaine
1) L’Impact de la crise sur l’emploi :

Au premier trimestre 2020, la population occupée comptait 10,9 Millions de personnes. A


l’arrivée, fin Mars 2021, cette population ne compte plus que 10,7 Millions de personnes. Ce
sont plus de 202 Milles personnes qui sont venues renforcer le rang des chômeurs, ce qui a fait
porter leurs nombres globaux de 1,5 Millions de personnes.
La situation était plus catastrophique pendant le confinement et au 3 ème trimestre de 2020.
Puisque 470 Milles personnes ont perdu leurs emplois au 2ème trimestre.
Une situation catastrophique qui a pu être rattraper dès le 4ème trimestre 2020, avec le retour au
travail de 367 Milles personnes portant la population active occupée de 10,5 Millions de
personnes. Une tendance qui sait poursuivie au 1er trimestre 2021, avec l’embauche de 213
Milles nouvelles personnes, portant le total des gens qui ont trouvé un travail depuis fin
septembre à 589 Milles personnes.

Près de la majorité des grandes entreprises ont l’intension d’augmenter leurs effectifs en 2022.
Cette proportion atteint 46% pour les grandes entreprises, 25% pour les PME et 18% pour les
TPE.

Taux d’activité au Maroc

11
Au 3ème trimestre de chaque année il y’a en effet, l’arrivée des nouveaux diplômés sur le marché
du travail, ce qui provoque une augmentation du taux d’activité, car ces jeunes se mettent
automatiquement à la recherche d’un emploi et cette demande n’est pas abordée d’un seul coup
surtout en pleine période de crise. Pendant la crise, les demandeurs d’emplois n’étaient plus
demandeurs, et l’offre n’était plus la même. Les entreprises ont fermé et les gens sont restés
chez eux, sachant que le chômage est déterminé essentiellement par la demande de l’emploi.
«« Pendant le confinement, il y’a eu une grande sortie du marché de l’emploi qui a joué sur le
taux d’activité. C’est ce qu’on appelle les déçus du marché du travail qui, vu les circonstances
perdent espoir. Il y’a eu aussi pendant cette période la distribution d’aides monétaires directes
par l’Etat, ce qui a encouragé les gens à rester chez eux et ne pas se mettre en position de
demandeur d’emploi » ». Explique Mr LAHLIMI.

12
1
Source : Média 24 (La référence de l’information économique)
2)L’impact du covid-19 sur le Tourisme :
Le tourisme a subi des pertes sans précédent atteignant les 18,3 Milliards de Dirhams, soit une
diminution des recettes de 44,1%. A la fin du 2 ème trimestre 2020, les arrivées des touristes
avaient diminué de 63,5%.
Ceci s’est répercuté sur les recettes touristiques. La Banque Mondiale illustre dans le graphique
suivant, sur la base des données de l’office des changes, la dégringolade des recettes
touristiques en 2020 en comparaison avec celle de 2019. (Banque Mondiale 2020

Recettes touristiques entre 2019 et 2020

13
La principale source de revenue d’exportation du Maroc avant l’alimentation, l’informatique,
le pétrole et aussi les voitures était le tourisme. Etant un pays au potentiel illimité et l’une des
destinations méditerranéennes appréciées par les touristes étrangers. Le Maroc a lancé un plan
stratégique en 2001 nommé « vision 2010 » dans le but d’atteindre 10 millions de touristes
dans les 10 années qui suivent. Effectivement ce plan a donné ses fruits après 10 ans dont le
nombre de touristes a doublé de 4,4 millions en 2001 à 9,3 millions millions en 2010, ainsi
que les recettes touristiques étaient de 31 millions de dirhams à 60 millions de dirhams.

Le Maroc a réitéré un nouveau plan stratégique nommé « vision 2020 »en 2010 avec un but
plus ambitieux qui est d’attirer 20 millions de touristes jusqu’à 2020 .Evidemment de 2010 a
2019, le taux de croissance annuelle du nombre de touristes a été de 3.7% alors que le nombre
de nuitées en hébergement touristiques était de 3.9%.Effectivement , après la mise en œuvre
de cette stratégie, les buts attendus restent encore loin d’être atteints et les résultats obtenus du
plan « vision 2020 » sont atténués.

Cependant, en 2019, les revenus des non-résidents séjournant au Maroc (hors transport
international) étaient proches de 78,6 milliards d'AED. Ces recettes en devises ont représenté
près de 19 % des exportations de biens et services cette année-là. En conséquence, le Maroc a
reçu 12,9 millions de touristes aux postes frontières en 2019.

L'industrie touristique du Maroc contribue à 7% du PIB et à 20% aux exportations de biens et


services. En ce qui concerne l'emploi, il est estimé à 550 000 personnes, soit 5 % de la
population active. Le comité de planification avancée a exploré l’avenir de l’industrie dans sa
« Vision Maroc 2030 » dans le but de comprendre les facteurs, les atouts et les menaces qui
peuvent influencer l’industrie.

L’étude a pour objectif de soutenir les plans stratégiques qui ont déjà été élaboré et à mettre en
évidences les tendances passées afin d’identifier tous les changements dans les activités
touristiques du Maroc d’ici 2030.

14
Figure N°1 : Situation du tourisme avant le covid-19

15
1
Source : Impact du covid-19 sur le tourisme au Maroc, revue internationale des
sciences de gestion. ISSN : 2665-7473volume :4, numero4
3)L’Impact de la crise sur le transport national :
Le transport national a subi un recul énorme suite à la Fermeture des frontières et à la restriction
des déplacements nationaux. La crise a frappé de plein fouet de trafic aérien, après l’arrêt des
vols. La crise du covid-19 continue à faire des victimes au sein du secteur du transport. En
effet, après le transport aérien qui est à genoux, le transport du personnel a beaucoup souffert,
surtout en période de confinement.

4)La mobilité des marocains après trois mois de confinement :


Pendant le confinement, la mobilité des Marocains a été divisée par quatre. Les modes de
transport public (bus, tramway, petits et grands taxis) ont été les plus impactés. Avec la fin du
confinement, les personnes interrogées montrent une réticence à prendre les transports publics.
Elles le feront surtout lorsqu’elles n’ont pas le choix. Le vélo apparait toutefois comme une
alternative crédible, notamment pour les moins de 34 ans. Enfin, parmi les 25% d’actifs qui
ont eu recours au télétravail, la moitié se dit prête à conserver cette pratique.
Transitec Ingénieurs-Conseils et BJ Group ont mené une enquête sur l’impact du COVID-19
sur la mobilité quotidienne des Marocains. Réalisée auprès de 1 063 personnes dans la semaine
du 27 mai au 2 juin 2020, celle-ci nous éclaire sur la manière dont les ménages ont vécu le
confinement et permet d’anticiper sur les pratiques de déplacements.

La mobilité fortement ralentie par le COVID-19 et le confinement


Comme dans beaucoup de pays, la crise sanitaire liée au COVID-19 a eu des impacts brusques
sur le mode de vie des Marocains. Durant plusieurs semaines, la mobilité des personnes a subi
un freinage d’urgence, avec des effets importants sur les modes de transports. Le nombre de
déplacements est passé en moyenne de 4 à 0,9 par jour. La mobilité qui a le plus réduit est celle
pour les loisirs et la famille (pour 87% des répondants) avec celle pour la santé (66% des
répondants). En revanche, les « déplacements contraints » pour les courses et le travail ont
moins fortement baissé, à l’exception des personnes qui ont suspendu temporairement leur
activité (37% des interrogés) et de ceux qui ont définitivement perdu leur emploi (5%). Parmi
ceux qui ont continué à travailler, 25% ont eu recours au télétravail.

Les transports publics directement impactés et la vie de quartier renforcée

L’utilisation du tramway, du bus et des grands taxis a été divisée par quatre pour les
déplacements domicile-travail, particulièrement du fait de l’absence de déplacement. La
voiture a de son côté connu une simple baisse de 26 à 19 %. Tandis que la marche à pied a
maintenu une proportion stable (passant de 31 à 27 % pour les déplacements domicile-travail).

Les déplacements à pied ont été maintenus à un niveau élevé pour réaliser des achats. 76% des
personnes interrogées déclarent ainsi faire des courses à pied. Le tissu commercial de proximité
a donc été un atout pour les populations qui ont retrouvé une vie de quartier.

Une mobilité réduite et une réticence à utiliser les transports publics après le 11 juin…

Interrogés sur leurs aspirations en termes de mobilité post-covid, la quasi-totalité des personnes
souhaite revenir à leurs habitudes. Toutefois, une bonne partie des interrogés (entre 30% et
40%) renonceront aux déplacements pour les loisirs, la santé et la famille à cause d’une perte
de revenu liée à la crise.
16
Les personnes interrogées montrent une certaine réticence à l’idée de reprendre les transports
publics. Entre 16 et 18% considèrent qu’ils utiliseront moins le bus, les petits et les grands
taxis. L’équation risque d’être difficile pour ces services qui risquent de voir une perte nette de
recettes liée également aux principes de distanciation physique. Alors que leur capacité est
réduite de 50% à 80% en fonction des modes, des mesures devront être mises en place pour
soutenir leurs activités. Dans un premier temps, il s’agit d’étaler les heures de pointes en
décalant, dans le temps, la mobilité des personnes. Ensuite, les pouvoirs publics devront être
vigilants face au risque de faillite et envisager des évolutions tarifaires voire des subventions
d’exploitation.

… mais de nouvelles opportunités pour mettre en place une mobilité durable

Le confinement aura fait prendre conscience des impacts de l’activité humaine sur
l’environnement : l’air des centres-villes était beaucoup moins pollué, le bruit du trafic a
disparu, etc. Par ailleurs le confinement aura été synonyme pour certains Marocains d’un retour
à une vie de famille au quotidien et d’un bouleversement du travail.

La moitié des personnes qui ont eu recours au télétravail souhaitent conserver ce mode de
fonctionnement après le dé confinement, au moins occasionnellement. Le télétravail est donc
un allié potentiel pour réduire la mobilité et ainsi décongestionner les transports publics et les
routes. En favorisant cette pratique un à deux jours par semaine, cela peut permettre de
fortement réduire en heure de pointe les déplacements domicile-travail.

La vie de quartier peut être valorisée autour du commerce de proximité. La ville des courtes
distances permet de maintenir un taux élevé de déplacements journaliers effectués à pied ou à
vélo, c’est-à-dire avec des modes non polluants et bons pour la santé.

Enfin, 34% des interrogés se disent prêts à faire du vélo, particulièrement les moins de 34 ans.
Etant donné que 47% des actifs travaillent à moins de 5km de leur domicile, le potentiel
d’utilisation du vélo est considérable. Même si dans les plus petites villes, l’utilisation du vélo
est souvent déjà importante, les infrastructures restent inadaptées. Tandis que le vélo revient
en force dans toutes les villes européennes après des décennies d’une planification urbaine pro-
voiture, les villes marocaines ont l’opportunité de sauter le pas en proposant, dès aujourd’hui,
des politiques cyclables innovantes

5)La balance commerciale : Recul des exportations et importations :


Le solde de la balance commerciale se définit comme la différence entre les exportations et les
importations des marchandises. Il sert à calculer le taux de couverture des exportations et des
importations par des exploitations.
Selon le rapport de l’office de change (2019) « Le solde déficitaire des biens augmente de 2,2
Milliards de dirhams pour atteindre 192,4 Milliards de dirhams, soit + 1,2%, un rythme moins
soutenu que celui de 2018 (+ 8,7% ». En effet, les chiffres publiés par l’office de change au
titre du 1er semestre de 2020, montrent que tant les importations que les exportations de
marchandises enregistrent, en glissement annuel (comparaison de janvier à juin 2019 et de
janvier à juin 2020), des baisses respectives de 17,5% et 18,3%. En glissement trimestriel

17
(comparaison entre le trimestre présent avec celui qui le précède), cette baisse s’élève à 21,5%
pour les importations et à 31% pour les exportations.
Dans ce cadre selon les statistiques de l’office des changes, il ressort que les importations ont
réalisé une baisse de 17,5% allant de 250 692 Millions dirhams en 2019 contre 206 888
Millions dirhams en 2020. Le tableau ci-après résume cette évolution.
Tableau : Evolution de la balance commerciale au 1er semestre : 2019, 2020, 2021 (Millions de
dirhams)

1 18
Source : Office des changes, indicateurs de commerce extérieur (juin 2020 et juin 2021
En revanche, malgré la perte qui s’évalue à 2,3% fin mai et à 0,6% fin juin de taux de
couverture, d’après les statistiques de l’office de changes relatif aux indicateurs de commerce
extérieur au titre de juin 2020, le déficit commercial enregistre un allégement de 16% ou de
16.573 MDH. Ce constat peut s’expliquer par le recul des importations, notamment, des
produits finis de consommation, de biens d’équipement, de produits énergétiques, de demi –
produit et de produits bruts, sauf, les achats de produits alimentaires qui ont enregistré une
augmentation en terme de valeur de 6.695MDH.

En effet, la baisse de l’activité relative en grande partie aux restrictions anti-covid-19, a eu des
indices non négligeables sur le poids de la facture énergétique et, ce au niveau de la balance
commerciale. Dans ce cadre, « l’allègement de 31,4% de la facture énergétique (26.345MDH à
fin juin 2020 contre 38.386MDH à fin juin 2019) est dû principalement à la baisse des
approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-7.106MDH). Cette évolution s’explique par
l’effet prix en baisse de 28,3% (4,105 DH/T à fin juin 2020 contre 5.724 DH/T un an
auparavant). En parallèle, les quantités importées s’élèvent à 2.9Mt contre 3.340Mt, soit -
12,4% » (offre des changes, indicateurs de commerce extérieur juin 2020).

S’agissant des exportations des biens, les statistiques de l’office change concluent sur une
diminution des ventes de la quasi-totalité des secteurs, notamment, automobile, textile et cuir,
agriculture et agro-alimentaire, aéronautique, autres extractions minières, phosphate et drivé,
électronique et électricité, et autres industries.
A titre d’exemple, la suspension de la production de la filière automobile durant la période de
confinement a pesé sur la force d’exploitation du Maroc. Etant donné que cette industrie
demeure le premier secteur exportateur durant les dernières années, ce secteur a enregistré,
durant la période Janvier-Juin 2020, 28.145MDH contre 42. O11MDH une année auparavant,
soit -33% ou -13.866MDH par rapport à la même période 2019. Cependant, l’effet net du recul
activités, sur la balance des paiements courants, sera moindre puisque le secteur dépend
fortement des importations des biens intermédiaires

6)LES INVESTISSEMENTS :

En effet, l’étude réalisé par le MCP a révélé que l’ensemble des investissements programmés
au titre de l’exercice de 2020 ne seront pas entièrement réalisées pour 67% des entreprises. En
détails, 29% des entreprises avaient prévu un report de leurs investissements, alors que 17%
avaient prévue l’annulation contre seulement 21% des entreprises qui prévoyaient une
réduction.
Si nous prenons par secteur d’activité, nous pouvons affirmer que la plupart des entreprises
envisageaient de produire leurs investissements qui s’élevaient à 83% au niveau des industries
électriques et électroniques.
D’autre part, presque la moitié des entreprises déclarent ne pas être en mesure de reprendre
leur activité à cause d’un manque énorme en fonds propres. Ainsi il est important de signaler
que la plupart des entreprises sont en situations d’endettement et dépasse 45% soit une
entreprise sur deux selon le HCP. Par conséquent, les entreprises se sont retrouvées en difficulté
et ne peuvent entamer le remboursement de leurs dettes qu’après un an au moins.
1

19
1
Source : revue française d’économie et de gestion (Page 303 – Site : www.revuefrg.fr)
D’autre part, Près de 29% des entreprises prévoient de réaliser des projets d’investissement en
2022, 13% des entreprises anticipent une augmentation du niveau de leur investissement, 12%
prévoient une stabilité et 3% une diminution. Un quart des grandes entreprises anticipent une
augmentation du niveau des investissements en 2022, 17% pour les petites et moyennes
entreprises et 11% pour les très petites entreprises.
Un grand nombre des entreprises de l’énergie prévoient des investissements en 2022. Dans le
secteur de l’hébergement et de la restauration plus de 80% des entreprises ne prévoient aucun
projet d’investissement en 2022.
La majorité des chefs d’entreprises orienteront probablement leurs efforts d’investissement
vers l’acquisition des machines et d’équipement certains souhaitent investir dans le
développement de nouveaux produits et services, et d’autres, dans la modélisation des
équipements informatiques.
Pour financer les investissements dans le futur, les entreprises prévoient de recouvrir à des prêts
bancaires.

1
Source : selon le haut-commissariat au plan : effets du covid-19 sur l’activité des entreprises, 20

4ème enquête – février 2022.


7)Cas de l’Industrie :
Le secteur de l’industrie a été énormément touché de manière directe par la pandémie à cause
d’une baisse importante de l’effectif de la main d’œuvre. Mais également de façon indirecte à
travers l’effet de ralentissement des chaines de logistique et d’approvisionnement.
En effet, la production des sites industriels avait connu un manque des pièces et matières
premières nécessaires suite au prix devenu très élevé, l’augmentation des couts d’exploitation
et l’annulation des commandes des multinationales provenant de l’union européenne.
De plus, la fermeture des industries et du commerce en chine explique en grandeur les
perturbations que connait la production industrielle particulièrement en Europe et qui ont
affecté par conséquent l’activité du secteur industriel au Maroc.
Le Maroc n’a pas baissé les bras face à cette situation, et a cherché d’autres moyens lui
permettant d’exploiter ses usines en arrêt temporel dans le but de minimiser l’impact de la
pandémie ; donc les usines industrielles ont pu adapter leurs outils de production pour
concevoir et fabriquer des appareils respiratoires artificiels 100% Marocains, cet appareil
indispensable en réanimation pour les cas avec des symptômes graves.
L’impact du coronavirus continue de déstabiliser le secteur industriel marocain ; toutes les
branches sont secouées et désorientées. Le constat est d’échelle mondiale et tous les pays sont
entrés dans une course contre la montre.
Le secteur automobile, étant l’un des secteurs importants de l’économie a énormément souffert
de l’arrêt de la production ; la baisse subite de la demande extérieure ; due à la crise.

Le secteur automobile est le premier secteur exportateur du Maroc, donc toute baisse de son
activité aura forcément un impact négatif sur la balance commerciale. Ce secteur apporte une
contribution importante à l’économie du Maroc.
Au Maroc, la crise a déclenché la plus profonde récession à s’améliorer progressivement en
secteur d’activité phare au sein de l’économie nationale ; énormément intégrée dans les chaines
de valeur mondiales, depuis l’implantation de l’usine Renault en 2012, le Maroc s’est imposé
comme plateforme de l’industrie automobile sur le plan mondial.

Pour preuve, le secteur automobile est devenu le premier secteur exportateur, avec 26% des
exportations nationales 2018.
Cependant, le secteur automobile n’a pas d’ailleurs come la plupart des industries, échappé aux
effets dévastateurs de la pandémie du covid-19.

21
1
Source : Indicateurs issus du Ministère de l’économie et des finances – depf.finance.gov.ma
Conclusion :
Nous pouvons conclure que l’économie marocaine a subi un redressement considérable suite à
l’apparition du coronavirus sur tous les plans (tourisme, emploi, éducation, hôtellerie,
transport, balance commerciale, investissement, industrie, etc……

22
Chapitre II : Etude de cas des hôpitaux
1) Cas de L’hôpital ibn rochd de Casablanca :

Dans le service de réanimation de l’hôpital ibn Rochd de Casablanca, la ligne rouge qui
serpente au sol trace une frontière entre la vie et la mort. Jour et nuit, une armée de soignant
couverts de la tête aux pieds traversent les couloirs pour rejoindre les patients sous respirateur
artificiel derrière les portes vitrées qui les isolent du monde extérieur. La majorité sont plongés
dans un sommeil profond. Un homme de 70ans, qui était dans le coma artificiel mais se trouvait
toujours en détresse respiratoire, jette un regard implorant. « Ceux qui survivent sont transférés
dans les hôpitaux dans d’autres villes ; ou sont admis les patients testés positifs au covid-19
dans un état moins grave, en attendant d’aller mieux et de rentrer chez eux. Les autres ne
survivent pas » d’après LAHOUCINE BARROU ; le chef de service
Sur plus de 300000 cas de covid-19 enregistrés par le Maroc, 18 % se trouvent dans la région
de Casablanca Settat, malgré les mesures de confinement misent en place. Si le pays a été
relativement épargné lors de la première vague, les chiffres n’ont cessé de s’augmenter depuis
la rentrée, atteignant des records de contamination avec plus de 5000 nouveaux cas quotidiens
même si le taux reste au-dessous de 1,7%.

« Nous sommes en plein dans la deuxième vague, nous nous préparons au pire, confirme M.
Barrou.
Pour l’instant, nous arrivons à avoir de la place en réanimation ; mais demain nous serons
dépassés. » déjà fragilisés par la pathologie comme le diabète, une insuffisance rénale, tous les
patients arrivent dans un état critique. « Je les appelle les victimes du covid-19 car ils ne l’ont
pas cherché, ça leur est tombé dessus », regrette le réanimateur.
A 90 ans la doyenne du service de réanimation n’avait pas mis le nez dehors depuis le début
de la pandémie. Malgré ça elle a été contaminée.
« Visiblement, les gens continuaient de rendre visite aux personnes âgées sans s’inquiéter
d’une contamination probable. « Et ils y avaient aussi des patients très jeunes » affirme M.
BARROU en désignant une chambre individuelle.
Rattaché au centre hospitalier universitaire (CHU de Casablanca, l’hôpital IBN ROCHD, est
le plus grand du royaume avec ces 45 hectares, dispose de 65 lits en réanimation. Depuis la
crise sanitaire, 4 services de réanimation comprenant 70 lits supplémentaires ont été créés et
équipes pour accueillir les malades du coronavirus.
Chaque semaine, une cinquantaine de patients y étaient admis. « Nous avons déplacé tout un
service de chirurgie pour créer une réanimation. Nous ne prenons que les cas sévères, car nous
avons les machines permettant d’utiliser différentes techniques d’oxygénothérapie » selon le
réanimateur.

Dans le reste du Maroc, les hôpitaux ont doublé leur capacité d’accueil en soins intensifs et en
réanimation et se sont équipé de respirateur artificiel. « Mais ce ne sont pas les machines qui
posent problème. Le matériel, ça s’achète mais l’humain ne s’achète pas ».

Les urgences étaient débordées car le personnel soignant manquait énormément, les médecins
et infirmier d’autres services ont été appelé en renfort pour venir en aide malgré ça les effectifs
restent insuffisants a l’échelle national ; Avec 12000 médecins dans le secteur public pour
36,5millions d’habitants, le système tout entier était sous tension « ça devenait dur, la fatigue
se faisait se ressentir de plus en plus avec le temps »affirme Kamal Marhoum El Filali, chef de
23
service des maladies infectieuse, dont la moitié du service a été réquisitionnée pour participer
à l’essai clinique du vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm.

Au CHU, les médecins reconnaissent que les erreurs commises lors de la première vague
permettent de mieux comprendre la maladie. Des unités de soins intensifs et de réanimation
mieux équipées et plus alertes répondent mieux au virus. Mais tous ont déploré le
comportement « irresponsable » de la population et le « relâchement général » face à la situation
désastreuse. "Les patients qui arrivent ici sont déjà dans un état grave. Soit parce qu'ils ne
croient pas au Covid-19, soit parce qu'ils préfèrent se soigner eux-mêmes", regrette M.
BARROU. Les patients ont même installé chez eux des salles de réanimation avec des
extracteurs d'oxygène pour éviter d'aller à l'hôpital. « C'est très dangereux. Les insuffisants
respiratoires doivent être surveillés de près. Malheureusement, beaucoup meurent lorsqu'ils
arrivent aux urgences car il est trop tard. »

Un diagnostic tardif augmente également le risque de complications potentiellement mortelles.


Les patients symptomatiques rencontrent de réels obstacles avant d'atteindre l'hôpital. "Il faut
beaucoup de temps pour mettre en place la bonne structure. Parfois, les médecins généralistes
n'attrapent pas la maladie et la situation s'aggrave", admet M. BARROU. Les hôpitaux
régionaux et les centres de santé ont été frappés par une tempête ces dernières semaines. Surtout
dans les situations d'urgence débordées, il n'a pas été en mesure de faire face au flux de
personnes. "Même se faire soigner dans un hôpital, c'est la guerre !", s'est exclamé Moncef
Chaucchi, dont le père vient d'être testé positif : "On ne sait plus où aller ni qui contacter. Le
CHU n'accepte que des malades mourants, pour les Autres, il n'y a pas de place."

24
1
Source : journal le monde Afrique, l’hôpital ibn rochd de Casablanca
2) La vaccination des enfants : La vaccination est la pierre angulaire de la prévention.
C´est un service de santé essentiel qui protège les enfants et les sujets sensibles contre les
maladies infectieuses invasives. La vaccination permet aux individus et aux communautés de
rester protégés et diminue la probabilité d´une poussée épidémique. Au Maroc, grâce au
programme national d´immunisation du ministère de la santé et aux efforts de la pédiatrie
libérale, certaines maladies ont pu être éradiquées avec des taux de couverture vaccinale
obtenus avoisinant les 95%. Depuis le 10 mars 2020, la COVID-19 est déclarée, par l´OMS,
comme une pandémie mondiale avec installation obligatoire, dans plusieurs pays,
d´interventions préventives rigoureuses telles que le confinement à domicile, la distanciation
sociale, la fermeture d´écoles, le port obligatoire de masques et le dépistage des contacts. De
telles mesures ont entraîné une diminution de l´accessibilité aux services de vaccination de
routine, ce qui a provoqué une baisse significative du taux de vaccination. L´arrêt des
vaccinations des enfants de moins de 18 mois pendant cette période aurait certainement des
conséquences redoutables en termes de morbidité et de mortalité, avec possibilité d´éclosion
de foyers de maladies contagieuses longtemps prévenues par la vaccination. D´où l´idée de
notre enquête. Ce questionnaire est un outil électronique permettant d´évaluer directement et
de la façon la plus large possible l´effet négatif de la pandémie COVID-19 sur la vaccination
des enfants au Maroc. Il s´agit de s´interroger sur les craintes des parents et les attitudes
vaccinales des pédiatres au cours de cette période critique. Nous avons remarqué une baisse
importante de taux de vaccination des enfants aux centres de santé et aux cabinets pédiatriques
au cours du confinement. Beaucoup de parents ont raté la vaccination de leurs enfants et même
certains pédiatres ont retardé les rendez-vous des vaccinations en l´absence de
recommandations nationales précoces. Actuellement, la pandémie COVID-19 est le sujet de
discussion mondial parmi le grand public. La progression rapide de cette incontrôlable et
contagieuse infection a suscité une grande panique avec des changements dans le mode vie et
une réduction de la mobilité des individus volontairement ou imposée par les autorités dans le
cadre du confinement sanitaire. Les conséquences immédiates de ces mesures sont la mise en
mode pause de l´activité de la plupart des secteurs notamment celui de la santé qui s´est
organisé essentiellement dans la prise en charge des patients atteints de COVID-19. Nous nous
sommes donc intéressés à évaluer : l´impact négatif du confinement en temps COVID-19 sur
la vaccination ; la perception des professionnels de santé, particulièrement les pédiatres sur ce
sujet.

Selon les différentes publications, la COVID-19 semble infecter moins fréquemment l´enfant
et provoquer des symptômes plus légers avec des taux de mortalité plus bas par rapport à
l´adulte. Une incidence pédiatrique, entre 0,8% et 2%, ont été enregistrée dans plusieurs séries
à travers le monde. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ça. La gravité de cette
maladie chez l´enfant, mystérieusement basse, pourrait être expliquée par la vaccination active
anti virale des enfants de la naissance jusqu´à cinq ans. Une réactivité croisée entre la
vaccination ROR [rubéole-oreillons-rougeole] et d´autres agents viraux tels que le VIH et le
Papillomavirus HPV a été démontrée. Dans le domaine de la dermatologie, les verrues causées
par le virus du papillome humain pourraient être améliorées en utilisant le vaccin ROR en intra-
lésionnel. En plus, les pays ayant un programme généralisé de vaccination par le BCG [Bacillus
Calmette-Guérin] semblent avoir une incidence et un taux de mortalité par le COVID 19
inférieurs aux autres. Selon Hegarty et ses collègues, l´incidence de COVID-19 est de 38,4 par
million dans les pays où la vaccination BCG est pratiquée, contre 358,4 par million en l´absence
de ce programme. Le taux de mortalité est d´environ 4 par million dans les pays avec le
programme de BCG contre 40 par million dans les pays sans de tel programme. Cela peut être

25
dû aux avantages immunologiques connus de la vaccination par le BCG. La vaccination BCG
induit des changements persistants dans les cellules immunitaires innées améliorant l´immunité
anti-mycobactérienne, bactérienne, fongique et virale. Des témoins sains vaccinés par le BCG
ont été remis en cause par le virus de la fièvre jaune et ont démontré une immunité antivirale
améliorée et une charge virale réduite.

D´après le centre d´épidémiologie et de lutte contre les maladies, le 03 Mai 2020, le Maroc a
recensé environ 5250 cas confirmés de COVID-19 dont 495 étaient des enfants de moins de 15
ans. L´incidence cumulée à l´échelle nationale était de 4,8/100 000 enfants

, 54,3% étaient asymptomatiques et 39,7% ont présenté un tableau clinique bénin. Le Maroc a
lancé, précocement, une série de mesures préventives pour atténuer la transmission du
coronavirus et réduire la morbi-mortalité liée à cette pandémie. Ces mesures comprennent le
confinement strict à domicile, la fermeture de toutes les structures non vitales et le port
obligatoire des masques à l´extérieur.

Au Maroc et ailleurs, au milieu de cette effervescence vécue sous les cieux de la COVID-19,
les dispensaires de santé et les cabinets médicaux du secteur libéral connaissent une désertion
inquiétante et un déclin du taux de vaccination. Il est clair que l´accès aux vaccins pour tous a
transformé nos sociétés, mais c´est un outil collectivement préventif et il doit être entretenu
pour être efficace, même dans les moments difficiles. L´administration des vaccins doit
respecter rigoureusement le calendrier national que le Maroc a adopté, depuis des décennies,
ciblant les maladies les plus graves et assurant la couverture de la majorité de la population
(Tableau 1). Toute interruption de ce programme, même pendant de courtes périodes de 2 à 3
mois, entraînera une accumulation d´individus sensibles et une probabilité plus élevée de
flambées épidémiques. De telles épidémies peuvent entraîner des décès et un fardeau accru
pour les systèmes de santé déjà mis à rude épreuve par la réponse à la pandémie COVID-19.

Tableau 1
Le calendrier national d´immunisation des enfants de la naissance à 5 ans au Maroc
Age Vaccins Maladies ciblées
Durant le - HB1- BCG- VPO - Hépatite virale type B- Formes grave de la tuberculose-
1er mois (Zéro) Poliomyélite
- Penta 1 (DTC-Hib- - Tétanos, Diphtérie, Coqueluche, Haemophilus Influenza type
2 mois HB)- VPO 1- b, Hépatite virale type B- Poliomyélite- Gastroentérites graves
Rotavirus 1- VPC 1 dues au Rotavirus- Infections invasives dues au Pneumocoque
- Penta 2 (DTC-Hib- - Tétanos, Diphtérie, Coqueluche, Haemophilus Influenza type
3 mois HB)- VPO 2- b, Hépatite virale type B- Poliomyélite- Gastroentérites graves
Rotavirus 2 dues au Rotavirus
- Tétanos, Diphtérie, Coqueluche, Haemophilus Influenza type
- Penta 3 (DTC-Hib-
4 mois b, Hépatite virale type B- Poliomyélite- Infections invasives dues
HB)- VPO 3- VPC 2
au Pneumocoque
9 mois RR - Rougeole et rubéole
12 mois VPC 3 - Infections invasives à Pneumocoque

26
Age Vaccins Maladies ciblées
- Tétanos, Diphtérie et Coqueluche- Prévention de la
18 mois DTC 4 VPO 4 RR
poliomyélite- Rougeole et la Rubéole

En Angleterre, Le nombre de vaccinations contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR)


a diminué entre Février et Avril 2020. Dans les 3 semaines suivant l´introduction des mesures
de distanciation sociale, le taux de vaccination ROR a baissé de 19,8% par rapport à la même
période en 2019 et la vaccination héxavalente a diminué de 6,7% avant de s´améliorer à mi-
Avril après sensibilisation du grand public. Aux états unis, pendant la pandémie COVID-19, le
taux de vaccination ROR a baissé de 53%, celui de l´hépatite A de 51%, le HPV de 73% et la
grippe en baisse de 83%. Selon une autre étude américaine à Michigan, le statut vaccinal
recommandé chez les nourrissons de 5 mois est passé de 67,9% en 2019 à 49,7% en Mai 2020.
La couverture vaccinale contre la rougeole assurée à l´âge de 16 mois est passée de 76,1% en
mai 2019 à 70% en mai 2020. Au Maroc, nous n´avons pas de chiffres officielles ou d´étude
sur cette baisse mais notre enquête a révélé que la majorité des parents [82,5%] hésitent à faire
le vaccin et 6% refusent carrément de venir au cabinet au cours de cette pandémie. La peur
d´être contaminer au cours de la vaccination était la raison de ce comportement dans environ
70% des parents. En absence de recommandations officielles précoces, 72% des pédiatres ont
décalé les rendez-vous des vaccinations de plusieurs semaines et 20% l´ont arrêté chez les
enfants de plus de 18 mois. Les 2 tiers des pédiatres ont changé cette attitude au cours du 2 e et
3e mois de la pandémie, suite au communiqué ministériel et aux vidéoconférences incitant sur
la nécessité de reprendre la vaccination. L´agence des Nations Unies pour l´enfance avertit que
la pandémie de coronavirus pourrait mettre en danger des millions d´enfants dans plusieurs
régions du monde. Selon l´UNICEF, le COVID-19 impactera sur des millions d´enfants au
Moyen-Orient et en Afrique à cause de l´arrêt des vaccinations. En Irak, au Soudan, en Syrie
et au Yémen, les campagnes de vaccination ont été interrompues pendant plusieurs semaines.

La situation risque de perdurer plusieurs mois et le retard des vaccinations contre la rougeole,
la coqueluche ou les méningites à Haemophilus et à pneumocoque dans la première année
pourrait avoir de graves conséquences sanitaires. En effet, au cours de l´épidémie d´Ebola de
2014-2015, le Libéria et la Guinée ont enregistré une forte baisse de plus de 25% du nombre
d´enfants vaccinés contre la rougeole en 2014 et 2015. L´incidence de la rougeole a reconnu
une grande hausse persistante jusqu´à deux ans après la fin de l´épidémie d´Ebola. Il est
primordial donc de rappeler aux parents la nécessité vitale de protéger leurs enfants contre les
maladies évitables par la vaccination, même si la pandémie de COVID-19 se poursuit. Les
exigences de distanciation sociale étant assouplies progressivement, les enfants qui ne sont pas
protégés par des vaccins seront plus vulnérables à des maladies telles que la rougeole et la
coqueluche. Il faut absolument maintenir l´ensemble des vaccins obligatoires à condition de
pouvoir accueillir les nourrissons dans de bonnes conditions de sécurité qui seront détaillés
dans les recommandations ci-dessous. Les prestataires de services de vaccination devraient
commencer à énumérer les cohortes d´enfants qui ont manqué leurs doses de vaccin et élaborer
un plan d´action pour une vaccination de rattrapage sur mesure. Il faut se procurer les vaccins
nécessaires avec un approvisionnement suffisant en matériels et en personnels.

La semaine mondiale de la vaccination, qui a eu lieu en fin d´avril, était une occasion pour
promouvoir le recours aux vaccins et pour souligner l´importance mondiale de la vaccination
pour améliorer la santé et le bien-être de tous. Au Maroc, plusieurs vidéo-conférences en ligne

27
ou webinaires ont été réalisés pour avertir du danger de ce relâchement vaccinal et insister sur
l´importance de continuer la vaccination malgré le confinement. Une large sensibilisation
médiatique a été aussi renforcée afin d´expliquer aux parents la nécessité de rattraper
rapidement les vaccins ratés. On estime, en revanche, que les autres vaccinations
recommandées au-delà de l´âge de 2 ans peuvent être différées jusqu´à la levée des mesures de
confinement. Cet avis s´appuie sur les préconisations de l´Organisation mondiale de la Santé
en matière de vaccination pendant la pandémie et sur la position exprimée par une majorité de
sociétés savantes représentatives de la pédiatrie. L´HAS [Haute Autorité Sanitaire] souligne
aussi l´importance de maintenir les consultations pour vaccination, de les organiser au mieux
et de respecter les mesures barrières afin de protéger les professionnels, les nourrissons et leur
famille et d´éviter la transmission de virus sur les lieux de soins. Nous avons élaboré, à partir
des préconisations ministérielles marocaines et européennes, les recommandations suivantes
sur la vaccination des enfants au cours de la pandémie COVID-19 : reprendre le plus
rapidement possible les consultations consacrées aux vaccinations des deux premières années
de vie, en respectant les étapes prévues au calendrier vaccinal. Rattraper au plus tôt les retards
de vaccination des nourrissons qui ont été accumulés. Étant donné que, les accouchements
continuent à avoir lieu durant la pandémie, la vaccination des nouveau-nés [BCG, VPO,
hépatite B] doit rester une priorité. Ne plus différer les rendez-vous de vaccination et
d´organiser des plages de rendez-vous permettant de dissocier les consultations d´enfants
malades et ceux pour vaccination. Évitez les campagnes de vaccination de masse jusqu´à la
résolution de COVID-19. Retarder l´introduction de tout nouveau vaccin dans le calendrier de
vaccination. Communiquer clairement à la communauté et aux professionnels de la santé
l´obligation de continuer à faire la vaccination primaire. Rassurer les parents sur le fait que les
mesures barrière et l´hygiène sont assurées dans les cabinets et les centres de santé : salle
d´attente aérée, pas d´attente des patients, admission d´un seul parent par enfant, port de
masque obligatoire, hygiène des mains, désinfection renforcée des objets et des surfaces de
travail. Pour les enfants âgés de 5 ans et plus, de reporter les rendez-vous de vaccination à la
fin du confinement, en maintenant les mêmes mesures barrière. Étant donné les avantages très
encourageants de la vaccination, même pendant la pandémie de COVID-19, il est crucial de
surveiller la tendance de l´adoption communautaire des vaccins, de rendre la vaccination des
nourrissons une priorité sanitaire, et résoudre tous les obstacles possibles à la vaccination parmi
le grand public et au sein des structures sanitaires.

L´évaluation impact de la pandémie sur la vaccination a été effectuée à l´aide de questions


portant sur les éléments suivants : doutes et comportements des parents, attitude des pédiatres
concernant la vaccination au début puis en pleine pandémie. L´âge des enfants intéressés par
le retard.

Les différentes étapes de l´enquête portaient sur: élaboration du questionnaire; mise en


place de ce questionnaire en ligne à l´aide de la plateforme Google Forms; mettre le
questionnaire à la portée des participants à travers: leurs adresse email ; des groupes WhatsApp
de pédiatres; recueil des données à travers le logiciel SPSS ; analyses des résultats: les données
ont été analysées et résumées à l´aide de statistiques descriptives et les résultats ont été affichés
dans des graphiques; synthèse de l´enquête.

Les participants : les pédiatres de secteur privé ou public, une dizaine de villes (Casablanca,
Mohammedia, Ben Slimane, Rabat, El-Jadida, Beni Mellal, Marrakech, Fès, Agadir, Tanger,
Boujdour, Laayoune).
Un total de 103 pédiatres a répondu au questionnaire. Les pédiatres de sexe féminin représentent
82,5% soit un sexe ratio de 0,2. L´âge moyen des participants est de 39 ans avec des extrêmes
28
de 31 et 64 ans. La durée moyenne d´exercice est de 8 ans et demi [extrêmes de 1 an et 35 ans].
Un nombre de 81 pédiatres [soit 78,6%] exercent au secteur libéral alors que 22 pédiatres
[21,4%] travaillent aux hôpitaux publics. La majorité des participants [72 pédiatres soit 70%]
exercent dans la grande ville économique de Casablanca, le reste sont répartis sur 13 autres
villes. La plupart des pédiatres [soit 84,5%] font la vaccination dans leur pratique courante,
parmi eux, 92,3% font tout le calendrier vaccinal alors que 7,7% font seulement les vaccins
complémentaires du programme national d´immunisation.

Impact de la pandémie COVID 19 sur la vaccination : craintes des parents : 98 pédiatres


[soit 95%] ont reçu des appels téléphoniques et/ou des questions sur les réseaux sociaux de la
part des parents sur la vaccination.

Attitudes des parents: 82,5% des parents étaient hésitants à venir au cabinet pour faire le
vaccin, 6% ont refusé de faire le vaccin pendant la période de COVID 19 et 11,5% des parents,
par contre, ont insisté à faire le vaccin à temps (Figure 1). Les raisons de ce comportement
étaient les craintes des parents quant à l´exposition potentielle de leurs enfants au COVID-19
lors de visites des cabinets dans 68%, les difficultés d´accès liées au confinement dans 17%
ainsi que les rumeurs circulant sur l´influence négative des vaccins sur l´immunité anti virale
dans 15%.

Attitudes des pédiatres pendant la pandémie COVID 19 : au cours du premier mois de la


pandémie [mars 2020], et en absence de recommandations claires ministérielles ou de la part
des sociétés savantes : 21,4% des pédiatres ont arrêté complétement la vaccination et 72,8%
ont décalé les vaccins de 3 à 4 semaines, alors que le reste n´ont fait aucun changement. Cet
arrêt ou décalage des vaccins a intéressé dans 70,9% l´enfant, dans 16,5% le nourrisson de 6 à
29
1
18 mois et seulement dans 5,8% les moins de 6 mois. Durant le 2e et le 3e mois de la pandémie,
40% des pédiatres ont gardé la même attitude, alors qu´environ 60% ont changé de stratégie
vaccinale. Ces derniers ont affirmé avoir sensibilisé les parents de l´importance du suivi
vaccinal et ont entamé un rattrapage rapide des vaccins ratés. Sources d´informations : Nous
avons demandé aux pédiatres l´origine de documentation et de recommandations sur la
vaccination des enfants au cours de COVID (Figure 2: assister à des vidéo-conférence sur ce
thème: 34%; chercher sur internet des recommandations de société savante: 27,2%; se fier au
communiqué ministériel sur la vaccination : 26,6%; demander l´avis d´un professeur
pédiatrique: 8,7%.

La pandémie de COVID-19 s'est déployée à travers le monde entier en engendrant un impact


négatif sur divers aspects de la société. Une des stratégies les plus prometteuses pour réduire
le virus, et sauver des vies, c´est de développer un vaccin efficace et sûr. Les chercheurs du
monde entier ont travaillé en collaboration pour atteindre cet objectif avec plusieurs vaccins
candidats testés. Cependant, le succès du programme de vaccination contre la COVID-19
dépendra en grande partie de l´acceptance du vaccin par la population.

30

1
Source : The Pan African Médical journal impact de la pandémie du covid sur la vaccination
des enfants au Maroc enquète electronique auprès de 103 pédiatres. Nabila Checkhlabi, Raja
Arrab, et Nouzha Dini
3) La vaccination des étudiants :

Au Maroc, les étudiants universitaires ont repris les cours présentiels après l´été, et la plupart
d'entre eux vivent avec des colocataires, et ils doivent se déplacer entre leur domicile et leur
faculté. Les étudiants étaient alors l'une des populations cibles de la vaccination contre la
COVID-19, et étaient aussi considérés comme une population appropriée pour étudier leurs
attitudes d'accepter une nouvelle vaccination parce qu'ils sont ouverts d'esprit, éduqués et
censés réagir rapidement aux problèmes de santé publique. Il nous a paru intéressant d´explorer
les attitudes à l'égard d'un futur vaccin anti-COVID-19, d´étudier les facteurs prédicteurs de
l'acceptance de se faire vacciner contre la COVID-19 chez les étudiants. Ce qui contribuera au
développement de stratégies efficaces pour promouvoir l'adoption du vaccin anti-COVID-19
au sein de cette population. Une étude transversale basée sur un questionnaire auto-administré
chez les étudiants, entre le 14 novembre et le 28 novembre 2020. Une invitation par e-mail
comprenait un lien Web du questionnaire, les objectifs de l'étude, les informations sur
l´anonymat et la confidentialité des données, a été envoyée aux étudiants. La fiche
d´exploitation comportait : (1) les caractéristiques sociodémographiques, (2) l´intention de se
faire vacciner, (3) les barrières qui empêchent les hésitants et les réticents de se faire vacciner
contre la COVID-19, (4) l´exposition personnelle à contracter la COVID-19, (5) la peur de la
maladie COVID-19, (6) la vulnérabilité perçue, (7) la criticité perçue de la maladie COVID-
19. Toutes les données obtenues étaient saisies dans le programme SPSS [version 22]. Une
Corrélation de Spearman a été utilisée pour déterminer les facteurs associés à l´intention de se
faire vacciner contre la COVID-19 chez les étudiants.

Au total, 870 étudiants ont participés à cette enquête. Les caractéristiques démographiques sont
présentées dans le Tableau 1. L'analyse descriptive des 870 étudiants qui ont répondu à la
question sur l'intention de se faire vacciner a montré que 560 étudiants (64,4%) ont déclaré
qu'ils choisiraient certainement ou probablement de se faire vacciner contre le COVID-19 ; de
l'autre côté, 310 étudiants (35,6%) ont déclaré qu'ils ne se feraient pas ou ne seraient pas sûrs
de se faire vacciner. Nous avons demandé aux répondants réticents et hésitants de nous déclarer
les principales barrières qui leur empêchent de se faire vacciner contre la COVID-19 (Figure
1). L'analyse statistique n'a montré aucune corrélation entre le sexe, l´exposition personnelle à
contracter la maladie COVID-19 et l'acceptance du vaccin. L’analyse statistique a montré une
corrélation entre le niveau d´acceptance de se faire vacciner contre le coronavirus COVID-19
et la peur de la maladie COVID-19 et la gravité perçue de la maladie COVID-19. De plus, lors
de l'analyse comparant les étudiants suivant des études sanitaires et les étudiants suivant
d´autres domaines d´étude, nous n'avons trouvé aucune différence significative en matière de
l'acceptance du vaccin anti-COVID-19.

Tableau 1
Les caractéristiques de la population d’étude (N=870)
Variables Pourcentage (%)
Age (ans) Moyenne = 22,9 Écart-type = ±2
Sexe Homme 42%

31
Variables Pourcentage (%)
Femme 58%
Domaine de la santé 47,3%
Domaine d'étude
Autres domaines 52,7%
Bac plus
1 an 10,6%
2 ans 13%
Niveau d'instruction
3 ans 14,5%
4 ou 5 ans 32,7%
Plus de 5 ans 29,2%
Oui, certainement 35,3%
Oui, Probablement 29,1%
Neutre/sans opinion 20,5%
L'intention de se faire vacciner Plutôt non 7,1%
Non, certainement 8%

Le taux d´acceptance du vaccin anti-COVID-19 trouvé chez les étudiants lors d´une étude
transversale réalisée en Italie, était de 86.1%. Alors que seulement 64,4% des étudiants ont
déclaré qu'ils choisiraient de se faire vacciner dans notre étude. Cela signifie que dans notre
échantillon, plus de 3 étudiants sur 10 montraient une faible intention de se faire vacciner. Nos
résultats montraient qu'une gravité perçue et une peur du COVID-19 plus élevées étaient
positivement associées à une acceptance plus élevée du vaccin. La gravité perçue du COVID-
19 pourrait augmenter la volonté de se faire vacciner contre la COVID-19 dans tous les groupes
32
d'âge. Pour les étudiants, la peur de l'infection peut être causée non seulement par des résultats
cliniques potentiels, mais aussi par des conséquences sociales telles que l'isolement social et la
stigmatisation de leurs pairs.

Contrairement au résultat énoncé par Graffigna sur l'acceptance du vaccin anti-COVID-19,


nous avons constaté dans notre étude que la vulnérabilité perçue face au COVID-19 n'était pas
significativement associée à l'acceptance du vaccin chez les étudiants. Cela peut être attribué
au biais optimiste chez certains étudiants qui ne considèrent pas le virus comme une menace
sérieuse. En comparant les étudiants suivant des cursus en domaines de la santé avec ceux qui
suivaient les autres domaines d´études, nous n'avons trouvé aucune différence significative en
termes d´acceptance du vaccin anti-COVID-19 (p = 0,27). Ce constat suggère que l'attitude
vaccinale n'est pas seulement influencée par le niveau de connaissances des étudiants en
matière de santé, mais probablement par d'autres facteurs motivationnels et psychologiques, y
compris le bon sens quant à la valeur de la vie civique et de la solidarité sociale.

Les inquiétudes concernant le futur vaccin anti-COVID-19 peuvent constituer des cibles
importantes pour d'éventuels programmes éducatifs interventionnels visant à améliorer les taux
de vaccination. Une approche multidisciplinaire de l´enseignement pourrait contribuer à
dépasser l´approche traditionnelle de l´information sanitaire. Enseigner les questions liées à la
santé publique grâce à un programme éducatif approprié dans plusieurs disciplines, y compris
les sciences sociales, psychologiques et comportementales, demeure la clé pour mieux éduquer
les étudiants sur les barrières à la demande de service de vaccination.

1 33
Source : Yassine Samouh. Article : Acceptance du vaccin anti covid-19 au Maroc, étude
transversale auprès des étudiants. Pan African Medical journal. 2021;38(381).
10.11604/Pamj.2021.38.381.27748
Conclusion :
En définitif, les hôpitaux furent les premiers à être toucher par la crise du covid-19, cas positive
de jour en jour on fait que les hôpitaux étaient très déborder d’où un manque de place. Après
notre recherche, Nous pouvons conclure que le corps médical a été à la hauteur malgré la
situation de la pandémie.

34
Partie II : étude de l’impact social du covid-19 au Maroc et Situation
actuelle après la crise du covid-19 en 2022

Chapitre III : Impacte social du covid-19 au Maroc


1)Cas des ménages
Après la décision de confinement, nous avons assisté à une baisse considérable des revenues,
une hausse des prix, ce qui s’ensuit par une baisse des dépenses de consommation des ménages.
Le HCP montre dans son enquête menée après de 2169 ménages du 15 au 24 juin, que la crise
avait principalement touchée les produits alimentaires, les produits laitiers, le sucre etc…, et
55% des ménages ont connu une baisse des dépenses de consommation de ces produits de base,
30% sont restés au même niveau de dépenses et 19,6% les ont augmentés. (HCP, 2020). Ce qui
concerne la consommation des viandes, des poissons, la raison principale chez certains
ménages est l’insuffisance de l’offre, chez certains, c’est l’accroissement des prix.
La baisse des revenus, a été plus concentré dans le milieu rural que dans le milieu urbain et
chez les ménages plus pauvres.
Néanmoins, Bank Al Maghreb nous démontre dans sa revue mensuelle de la conjoncture
économique, monétaire et financière du mois d’octobre 2020, une augmentation mensuelle de
1,4% a été enregistré au niveau de l’indice des prix à la consommation en aout 2020.
Cette augmentation revient en principe à un accroissement de 8,5% des prix des produits
alimentaires (Bank Al Maghreb, 2020)

35
1
Source : revue internationale du chercheur – Page 151. (Site www.reveuchercheur.com
2)Cas des entreprises
En effet, les entreprises Marocaines qui ont longtemps été classées parmi le secteur productif,
ont dû subir les règles d’état d’urgence et ont été obligées de suspendre temporairement leurs
activités durant le mois d’avril 2020, le ministre de l’économie, des finances et de la réforme
de l’administration a annoncé que près de 132.OOO entreprises ont été en arrêt de travail à
cause de la crise et que 800.000 salariés sont en situation de confinement. La grande majorité
des entreprises des entreprises marocaines, ont été bouleversées dans leurs modes de
fonctionnement. Au Maroc, le secteur formel est majoritairement composé des petites et
moyennes entreprises qui représentent 93% du tissu économique national.
Ainsi dans le cadre de ses travaux de suivi des effets socio-économiques de la pandémie, le
HCP a réalisé une enquête au début du mois d’avril ayant pour but d’évaluer l’impact immédiat
de cette crise sur la situation des entreprises au Maroc, les principaux résultats de l’enquête se
résument comme suite :
 Près de 142.000 entreprises, soit 57% de l’ensemble des entreprises enquêtées, ont connu
un arrêt définitif ou temporaire de leurs activités lors de l’état d’urgence sanitaire.

 Sur ce total, plus de 135.000 entreprises ont dû suspendre temporairement leurs activités
tandis que 6.300 ont cessé leurs activités de manières définitive ;
Les petites et moyennes entreprises sont les plus touchées par l’arrêt de travail qu’il soit
complet ou partiel, à hauteur de 72% contre 28% pour les grandes entreprises ;
 Près de 60% des emplois réduits concernaient les TPE et PME ;
 50% des entreprises ont réduit leur produit de moitié.
De plus, et selon la même étude, les secteurs les plus touchés par cette crise concernaient
l’hébergement et la restauration, soit 89%, des entreprises en arrêt suivie par les industries
textiles du cuir, et des industries métalliques et mécaniques avec 75% et 73% respectivement.
En 2021, quatre entreprises sur cinq ont subi une baisse d’activité. Près de 43% des entreprises
ont subi une baisse supérieure à 50% durant 2021 ; d’autre part, 27% ont déclaré une baisse
entre 10% et 50%. TPE (très petite entreprise) a subi une baisse d’activité de 50% ou plus en
2021 contre 31% pour les PME (les petites et moyennes entreprises et 13% pour les grandes
entreprises. GE).
L’année 2021, a marqué une croissance relative de l’activité pour 7% des entreprises.
Une entreprise sur deux a déclaré une baisse de sa liquidité pendant la période de crise.
La majorité des entreprises ont réduit leurs effectifs, 5% ont rapporté une augmentation et 56%
ont maintenu leurs effectifs durant cette période.
Par catégorie, 24% des grandes entreprises ont déclaré une réduction de leurs effectifs contre
34% des petites et moyennes entreprises et 43% des très petites entreprises.
Plusieurs entreprises avaient réduit la rémunération de ses employés.
A cause de la crise, certaines entreprises ont enregistré une baisse d’un nombre d’employés
dues à des contaminations ; les entreprises du secteur de l’énergie enregistrent le taux le plus
élevé avec 84% d’absences, suivi des secteurs des industries métalliques et mécaniques avec
67% et des industries électriques et électroniques 67%.
Les entreprises ayant connu une baisse d’activité prévoient de retrouver leur niveau d’activité
normal dans un délai moyen d’un an ou plus.

1 36
Source : Haut-commissariat au plan (HCP). Effet de la crise sur les entreprises au Maroc.
Avril 2021
3) Enquête auprès de la population Marocaine :
Après notre enquête auprès de la population marocaine principalement celle de Kenitra, la
grande majorité des gens ont été énormément toucher par cette crise. Au début de la crise, la
plupart pensaient que la situation n’allait pas être aussi grave avec énormément de décès. Sur
une moyenne de 50% nous pouvons affirmer que 49% des personnes qu’on a interrogés
confirment avoir perdu un proche pendant la crise et cela reste une profonde tristesse rien que
d’en parler aujourd’hui. La période de confinement fut énormément difficile pour certain. Du
coté des étudiants, la crise avait tout changé du point où il y avait plus de cours en présentielle
mais des cours en ligne ; la situation était très difficile pour les étudiants étrangers puisque les
frontières étaient fermées (pas de vol) donc des vacances loin de leurs familles. La majorité des
personnes que nous avons interrogées à Kenitra affirme que le gouvernement Marocain a su
prendre les bonnes décisions pour protéger la vie des citoyens malgré que la situation était
difficile. Les mesures sanitaires (port du masque, usage du gel hydro alcoolique, respect de la
distanciation sociale etc…) avaient changé l’habitude de tout un chacun. Plusieurs personnes
avaient perdu leurs emplois suite à la fermeture des entreprises etc… ; d’où une baisse
considérable des revenus. D’autre part, malgré la situation, les Marocains ont toujours respecté
le couvre-feu d’après notre analyse en période de crise. Aujourd’hui les Marocains se disent
très fier de leur Etat, et espèrent une stabilité durable sur tous les plans.
:
3 .1) Risques pour la santé mentale de la population :
Le bouleversement brutal et durable des rythmes, des habitudes et des relations sociales
occasionné par le confinement a des conséquences certaines sur la santé. En effet, la mise en
quarantaine d’une population est souvent associée à un effet psychologique négatif comme le
soulignent les conclusions révélées par plusieurs études réalisées sur ces sujets26. Ainsi, le
confinement peut être source d’anxiété, de dépression, voire de stress post-traumatique, en
particulier pour les personnes seules et celles contraintes de
Plusieurs dans de petits espaces. Selon une enquête réalisée par le HCP27 entre le 14 au 23
avril 2020, l’anxiété a touché près de 49% des familles marocaines durant cette période

3.2) Les répercussions sur les personnes en situation d’handicap :


Au Maroc, la pandémie a affecté la vie des personnes en situation d’handicap à des degrés
variés, mais certaines catégories ont été touchées d’une manière particulièrement grave. Il
s’agit, dans ce cas, des personnes qui, en plus de leur handicap, souffrent de pathologies
chroniques nécessitant des soins permanents, de celles ayant une déficience intellectuelle qui
ont besoin de services de soutien et d’accompagnement quotidiens et celles ayant un handicap
psycho-social qui les prédispose à l’anxiété. Il s’agit également des personnes sourdes et
malentendantes qui ont besoin d’une communication adaptée par la lecture sur les lèvres et la
langue des signes et les personnes non- voyantes qui ont besoin d’une assistance personnelle
et du toucher. Par ailleurs, les personnes en situation de handicap, notamment les personnes
sourdes et malentendantes, les personnes non-voyantes et les personnes en situation de
handicap intellectuel, ont eu un accès limité aux informations diffusées dans les médias publics
et lors des points de presse. De surcroit, l’utilisation de la langue des signes, du braille, de la
communication tactile, des gros caractères et des supports multimédias accessibles a été très
limitée, sinon absente. Il est à signaler que certains briefings télévisés sur les chaines nationales
ont été parfois accompagnés par des interprètes en langue des signes. Toutefois, la
généralisation de cette pratique se heurte au manque patent d’interprètes qualifiés et au fait que
la langue des signes n’est pas encore unifiée au Maroc. Enfin, les personnes en situation de
handicap résidant dans les zones rurales et éloignées, ont été particulièrement défavorisées
quant à l’accès à l’information.

37
En matière d’enseignement, la situation des élèves et étudiants handicapés « légers » n’a pas
été prise en considération confinement. Aucune adaptation ou aménagement tangible n’a été
proposé durant les cours diffusés sur les chaines de télévision, faisant en sorte que les parents
ont été réduits à assurer la garde des enfants à la maison sachant qu’ils ne peuvent leur dispenser
d’éducation car ne maitrisant pas la langue des signes (dans 40% des cas), ni les techniques
appropriées en fonction de leur handicap. En réalité, la plupart des familles ayant des enfants
en situation de handicap sont soit en situation de pauvreté ou de précarité, donc dans
l’incapacité d’acquérir un ordinateur, un smartphone ou même un téléviseur, ou n’ont pas accès
à Internet ni à du matériel d’apprentissage. De plus, un grand nombre de parents sont
analphabètes ou ont un niveau sommaire d’éducation et ne sont pas en mesure de soutenir leurs
enfants handicapés.

Une autre catégorie de personnes en situation de handicap ayant des handicaps dits « moyens
» qui suivent leur scolarité dans les « classes d’intégration scolaire » a été fortement pénalisée
durant la période de confinement. En plus de la scolarisation, ces enfants bénéficient aussi de
services de rééducation et de réadaptation. En effet, ces classes ont été fermées ainsi que la
prise en charge en termes de rééducation et de réadaptation qui leur est associée. Ces enfants
n’ont évidemment pas bénéficié de l’équivalent de la formation à distance qui a été mise au
point pour les autres enfants.

La catégorie des enfants avec des handicaps « sévères », sont admis dans des centres spécialisés
gérés par des associations. Ces structures qui offrent un accompagnement personnalisé durant
la journée, ont été fermées durant le confinement, privant de ce fait les enfants des aides
sociales et du soutien extérieur assuré par les accompagnateurs.

Il va sans dire que la vie des familles et des aidants des personnes en situation de handicap a
été également affectée par la pandémie, ainsi que les organisations des personnes en situation
de handicap, les structures qui leur offrent des services et les professionnels assurent leur prise
en charge médicale, paramédicale et socioéducative.

3.3) L’enseignement et la formation à distance et ses effets sur les apprenants


et les enseignants :

La décision prise par le gouvernement marocain d’assurer la continuité pédagogique à travers


la formation à distance a eu plusieurs effets à la fois sur les enseignants, les apprenants, les
parents et les établissements scolaires.
Tout d’abord, la création de classes virtuelles, qui permettent aux étudiants de s’impliquer dans
le processus d’apprentissage pédagogique, a conduit à l’instauration de nouvelles règles
d’échange et un passage à l’auto-formation, principalement pour les étudiants des cycles
supérieurs. Ensuite, la revue du planning journalier des apprenants a fait ressortir une absence
de maitrise de l’emploi du temps, une accumulation des devoirs, ainsi qu’un manque de suivi
pédagogique et d’évaluation régulière des enseignants, des étudiants et des stagiaires. Enfin,
l’apprentissage s’est effectué dans un environnement familier avec peu ou sans contact humain
à la fois professionnel et/ou personnel.
En outre, ce choix s’est heurté à un manque de disponibilité et d’accès aux outils de
communication digitale (TV, smartphones, tablettes, PC, etc.), à la fois chez les enseignants au
niveau des établissements scolaires/instituts de formation et chez les apprenants/parents. Ceci
est dû, d’un côté, à la qualité et la nature de l’offre proposée par le département et, d’un autre
côté, à la faiblesse de l’investissement public engagé en ce sens. Mais le plus révélateur dans
cette situation demeure l’impact de la fracture numérique entre le milieu urbain et rural, mais
38
surtout entre les familles aisées et pauvres, de même que les répercussions qu’elle entraine sur
la continuité pédagogique et sur l’accès égalitaire au droit à l’éducation. Ces inégalités
numériques ont été davantage accentuées par la cohabitation entre deux systèmes (privé/
public) ne fonctionnant pas toujours de manière complémentaire et l’existence d’une
multiplicité d’acteurs avec des enjeux distincts et différenciés.
Ainsi, il est apparu qu’un nombre considérable d’élèves ne parviennent pas à respecter les
emplois du temps à distance et n’arrivent pas à accéder à internet. En effet, beaucoup
d’apprenants, surtout dans les familles les plus nombreuses et les plus pauvres, ne possèdent
pas les outils technologiques nécessaires pour suivre les cours au quotidien, n’arrivent pas à
partager, avec leurs frères et sœurs, le matériel technologique disponible, et ne disposent pas
d’un espace de travail adéquat (pièce isolée permettant un minimum de concentration).
S’agissant des enseignant(e)s, plusieurs problèmes spécifiques ont été relevés notamment une
disponibilité insuffisante de l’infrastructure technologique nécessaire pour assurer les cours à
distance, des difficultés d’accéder à la connexion internet (débit et coût) et un manque de
compétences et de formation concernant l’usage des salles virtuelles prévues pour
communiquer avec les élèves.
Les parents d’élèves, troisième partie prenante du dispositif d’apprentissage à distance, ont
également été impactés, surtout lorsqu’il s’est agi d’accompagner leurs enfants d’une manière
régulière, avec une bonne partie de ces parents n’ayant pu le faire à cause de contraintes
techniques et/ou sociales. En effet, la crise a métamorphosé le rapport parents-établissements
scolaires, en donnant naissance à une sorte de formalisation de l’espace familial, à travers la
modification des fonctions traditionnelles de l’école. A cet égard, les parents sont dorénavant
impliqués dans l’éducation, l’encadrement, le suivi et la pédagogie.

3.4) La distanciation physique et l’impact sur le quotidien des marocain


Le plus important effet de 2la distanciation physique sur le comportement des marocains, a été
l’accroissement de l’utilisation du digital et des technologies d’information et de
communication, avec 51,5% des marocains qui y consacrent plus de temps28. Pareillement, le
temps moyen journalier alloué aux travaux ménagers à domicile a augmenté, certes de manière
différenciée selon la catégorie sociale mais il n’en demeure pas moins que, généralement, les
femmes en milieu rural ont été davantage impactées que toutes les autres catégories de la
population. Cependant, selon le HCP, les hommes se sont plus impliqués aux travaux ménagers
qu’auparavant, principalement ceux ayant un niveau scolaire supérieur. Près d’un marocain sur
trois a été impacté par la vie en confinement, avec 18% souffrant du manque d’intimité et de
malaise dans l’exercice de leurs activités quotidiennes (travail, étude, travaux ménagers, etc.),
principalement les jeunes29. Le suivi de l’éducation des enfants et les problèmes financiers se
sont quant à eux avérés source de tension conjugale. Il faut mentionner que les marocains ont
eu beaucoup de mal à s’adapter aux dispositions imposées par la distanciation physique,
nécessitant de leur part de réviser leur mode de vie en communauté (invitations familiales, faire
le deuil ensemble, etc.) et d’intérioriser l’application des mesures-barrières. L’une des
conséquences majeures de la crise sanitaire a été l’augmentation de la fracture
intergénérationnelle due à la séparation obligatoire des petits enfants de leurs grands-parents,
car ces derniers étant les plus fragiles face au virus. Ceci a fortement impacté l’état
psychologique de ces deux catégories à besoins spécifique

1 39
Source :la banque mondiale
4) Mesures prises par l’Etat Marocain pour faire face à la pandémie :
Pour faire face à la propagation de la pandémie du covid-19 au Maroc, certaines mesures ont
été mises en place dans le cadre de la prévention dans notre pays, et qui ont situé le Maroc
depuis le 13 mars 2020 à l’avant-garde des pays du monde, vu que, comparé à l’Italie,
l’Espagne, les Etats-Unis, la France et la Chine, notre pays a été moins touché par la pandémie
jusqu’à nos jours. Le Maroc a également été félicité de la stratégie adoptée en termes de
mesures de confinement et de lutte contre la propagation du virus.
Comme mesure, nous pouvons citer :

- La fermeture des frontières le 13 mars 2020,

- La suspension de tous les vols internationaux le 15 mars 2020 ;

-La fermeture des écoles universités et tous les centres de formation

-L’interdiction de tout rassemblement de plus de 50 personnes ;

-La fermeture des lieux publics le 16 mars 2020 ;

-Le confinement sanitaire obligatoire, sauf pour une urgence ou une cause inévitable le 20 mars
2020 ;

-La RAM (royal air Maroc) a suspendu ses vols le 21 mars 2020, l’ONCF (office national des
chemins de fer) a suspendu les trains de ligne et a réduit la fréquence des trains navette rapides ;

-Et enfin le prolongement du confinement jusqu’au 20mai 2020

4.1) Les mesures économiques :

Sur le plan économique, le Royaume a désigné un comité de veille économique chargé de


suivre la situation économique heure par heure, et de décider les mesures à mettre en place
pour limiter les dégâts à venir et faciliter la reprise. Ce comité est présidé par le Ministère de
l’Economie, des Finance et de la Réforme de l’Administration, et composé des Ministères de
l’Intérieur, des Affaires Etrangères, de l’Agriculture et Pêche, de la Santé, de l’Industrie, de
Tourisme et du Travail. En plus de ces départements, l’entité comprends également le
Groupement Professionnel des banques du Maroc, la CGEM, la Fédération des3.2) Les
mesures économiques : Sur le plan économique, le Royaume a désigné un comité de veille
économique chargé de suivre la situation économique heure par heure, et de décider les mesures
adéquates à mettre en place pour limiter les dégâts à venir et faciliter la reprise. Ce comité est
présidé par le Ministère de l’Economie, des Finance et de la Réforme de l’Administration, et
composé des Ministères de l’Intérieur, des Affaires Etrangères, de l’Agriculture et Pêche, de la
Santé, de l’Industrie, de Tourisme et du Travail. En plus de ces départements, l’entité
comprends également le Groupement Professionnel des banques du Maroc, la CGEM, la
Fédération des Chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services, et la Fédération
des chambres d’artisanat. Au niveau de la politique monétaire, Bank Al Maghreb a décidé de
baisser son taux directeur à 2% au lieu de 2.5%, afin de soutenir l’accès aux crédits bancaires
au profit des ménages et des entreprises pour faire face aux impacts de la pandémie. Une Autre
mesure a été mise en place, et qui consiste à suspendre le paiement des charges sociales de la
40
cotisation CNSS à partir du 1er mars jusqu’à fin juin 2020 avec une remise gracieuse des
majorations de retard au titre de ladite période pour les employeurs en difficulté, affiliés à la
CNSS. La mise en place d’un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit
des entreprises jusqu’au 30 juin sans subir des paiements de frais ou de pénalités. Et enfin, le
report des échéances du crédit amortissable pour les TPE et PME en difficulté, pour 6
mensualités maximum (3 mois renouvelable une fois) jusqu’à fin juin, avec l’activation de la
garantie « DAMANE OXYGENE » par la Caisse Centrale de garantie (CCG) sur les crédits
ouverts. A présent que le Maroc continue à réagir de manière rapide suite aux fluctuations
économiques induites par les chocs de la crise sanitaire du covid-19, un projet de loi de finance
rectificative est donc en cours de préparation et doit intégrer les éléments suivants : -
L’actualisation des hypothèses ayant servi à la préparation de la loi de finance 2020 et des
principaux indicateurs économiques, -La préparation de nouvelles prévisions par rapport aux
incidences potentiels de la situation actuelle sur le déficit budgétaire, la balance des paiements
et la dette, -Et l’élaboration d’un plan massif de relance de l’activité économique.

4.2) Les mesures sociales :


Au volet social, et avec la détérioration de la santé financière des entreprises vulnérables aux
chocs induits par la pandémie, le conseil de veille économique à adopter une série de mesures
visant à préserver le pouvoir d’achat des salariés. A cet effet, environ 760 000 salariés affiliés
à la CNSS ont bénéficié d’une indemnité forfaitaire de 1000 dirhams en mois de mars, et
de2000 dirhams pour le mois d’avril, cette mesure va s’étaler jusqu’à fin juin et les mêmes
personnes vont continuer de bénéficier de ladite indemnité. Une autre mesure d’aide directe a
été décidée en faveur des personnes opérant dans le secteur informel non affiliés à la CNSS,
les personnes bénéficiaires étaient divisées en deux catégories à savoir : les ménages disposant
de la carte de RAMED, et les ménages ne disposant pas de ladite couverture sanitaire. Ainsi le
nombre des ménages bénéficiaires s’élève à 600 000. Dans cette phase, les ménages recevront
des transferts à hauteur de 800 dirhams pour 1 à 2 personnes, 1000 dirhams pour les ménages
à 4 personnes et 1200 dirhams pour les ménages au-delà de 4 personnes.

4.3) Les mesures fiscales : Face à cette situation inédite et pleine d’incertitude, le comité
de veille économique a décidé le 19 mars 2020, de reporter le dépôt de certaines déclarations
fiscale jusqu’au 30 juin pour les entreprises dont le chiffre d’affaire de l’exercice 2018 n’excède
pas 20 millions de dirham (HT) avec une suspension des contrôles fiscaux et des avis à tiers
détenteurs (ATD).
SOURCE : Revus de control de la comptabilité et de l’audit Issn :2550-469xVolume :4,
numéro :2

Conclusion :
Même s’il est tôt de faire un bilan des crises de la pandémie, la gestion par le Maroc à relever
les atouts de l’Etat et de la société face aux défis.
L’Etat a pu mesurer l’importance d’accélérer la mise en place du registre social unique pour la
mise en place d’aides ciblées.

41
Chapitre IV : La situation actuelle après la crise du Covid-19 en 2022 :
Mardi le 17 ; le Maroc a pris la décision de supprimer l’obligation du test PCR pour entrer sur
son territoire dans l’objectif de faciliter le retour des touristes étrangers et soutenir un secteur
vital pour l’économie du royaume, selon un communiqué gouvernemental publiée ce mardi
soir. La décision, a été prise en prenant en considération l’amélioration de la situation
épidémiologique an Maroc. Le pass sanitaire reste obligatoire pour le moment.

En avril 2022, le nombre de nouvelles infections à la COVID-19 a atteint son plus bas niveau
depuis le début de la pandémie. Alors que le Maroc a lancé sa campagne nationale de
vaccination gratuite en janvier 2021, 64 % des Marocains (et près de 100 % des plus de 60 ans)
avaient reçu les deux injections au 1er mars 2022, contre une moyenne de 40 % dans l’ensemble
de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Le Royaume a annoncé qu’il commencerait à
produire ses propres vaccins à partir de juillet 2022.
Le gouvernement poursuit les réformes annoncées dans le plan de relance économique lancé
en juillet 2020 et mises en exergue dans le Nouveau modèle de développement dévoilé en mai
2021. Il s’agit notamment de la réforme des entreprises publiques et de l’universalisation de
l’accès à l’assurance maladie et aux allocations familiales (programme de transferts
monétaires). En outre, le Fonds Mohammed VI a été créé pour catalyser l’investissement privé
à travers : i) la capitalisation des petites et moyennes entreprises viables opérant dans les
secteurs stratégiques de l’économie marocaine (agriculture, tourisme, fabrication, innovation
et croissance) ; ii) des partenariats public-privé destinés à financer des projets d’infrastructures
commerciaux.
En ce qui concerne l'état de l'économie marocaine, la croissance du PIB a rebondi à 7,4 % en
2021, après un repli de 6,3 % en 2020. Plusieurs facteurs expliquent ce rebond : une récolte
céréalière exceptionnelle après deux années consécutives de sécheresse (la valeur ajoutée
agricole a augmenté de 19 %), des politiques macroéconomiques favorables, de solides
exportations manufacturières, une augmentation des transferts d'argent des migrants et la
progression de la vaccination contre la COVID-19. Toutefois, l’économie marocaine subit
actuellement un double choc, avec une grave sécheresse et les répercussions de la guerre en
Ukraine sur les prix des produits de base et de l'énergie. La croissance devrait ainsi ralentir à
1,1 % en 2022, tandis que le déficit du compte courant devrait s’alourdir pour atteindre 5,5 %
du PIB, compte tenu de la hausse de la facture énergétique et du coût des importations
alimentaires. Le déficit budgétaire devrait se creuser à 6,2 % du PIB, en raison de
l’augmentation des subventions au GPL et à la farine et du coût des réformes de la santé et de
la protection sociale.
Si l’inflation est restée globalement contenue en 2021 (à 1,4 % en moyenne), les coûts à
l’importation ont commencé à exercer une pression accrue sur les prix à la fin de l’année 2021,
qui s’intensifie en 2022. L’indice des prix à la consommation a ainsi enregistré une hausse
annuelle de 3,6 % en février 2022. Malgré ces pressions inflationnistes, la politique monétaire
reste accommodante et la banque centrale a maintenu son taux directeur à un plancher
historique de 1,5 % depuis juin 2020.

1 42
SOURCE : LA BANQUE MONDIALE, LE CADRE DE PARTENARIAT AVEC LE
MAROC (2019-2022)
1) La situation actuelle du tourisme et de l’hôtellerie après la crise du covid-
19 :

Selon l’étude, qui porte notamment sur le marché hôtelier au Maroc pour la période 2022-
2026, le secteur connaîtra une dynamique de croissance accélérée de l’ordre de 6,40%par an.
Ainsi, la part de marché de l’hôtellerie au Maroc devrait augmenter de 1,87 milliard de dollars
de 2021 à 2026. Notons que l’objectif principal de ce rapport est d’aider les entreprises à
évaluer leurs approches commerciales, après deux années de maigres revenus en raison des
restrictions liées à la pandémie.
« La préférence changeante pour les expériences locales et authentiques est notamment le
moteur de la croissance du marché de l’hôtellerie au Maroc, bien que des facteurs tels que les
difficultés de mise en œuvre des politiques touristiques puissent entraver la croissance du
marché », expliquent les auteurs de cette étude.
« De nombreux touristes effectuent des voyages traditionnels pour des expériences de voyage
locales et authentiques. Ils se concentrent davantage sur l’exploration des communautés locales
et de leurs cultures, considérées comme l’un des aspects les plus importants du marché de
l’hôtellerie au Maroc », poursuivent-ils, ajoutant que ces touristes préfèrent acheter des
produits locaux plutôt que des souvenirs, faire des voyages d’aventure dans les transports
publics au lieu des taxis.
L’étude affirme que cette nouvelle forme de tourisme devrait devenir populaire parmi les
touristes dans la mesure où ils sont de plus en plus conscients de l’impact environnemental du
tourisme, ce qui alimentera la croissance du marché ciblé au cours de la période de prévision.
Technavio constate aussi que le large accès à Internet est un atout puisque les voyageurs
peuvent lire des témoignages en ligne sur la destination, ce qui est un autre facteur qui soutient
la croissance du marché de l’hôtellerie au Maroc.
« Internet fournit aux consommateurs toutes les informations essentielles liées au voyage en
plus des avis générés par les clients à travers des témoignages. Il offre également un accès
direct aux images et vidéos de destination, aux critiques, aux bulletins météorologiques, aux
cartes et aux guides », peut-on lire. « Par exemple, booking.com, l’un des principaux portails
de réservation, propose aux utilisateurs des options de réservation en fonction du type de
voyage qu’ils souhaitent effectuer. En 2020, le site Web comptait plus de 65 millions d’avis de
clients. Les témoignages en ligne devraient attirer davantage l’attention car ils aident les
voyageurs à planifier leurs visites et l’itinéraire associé. Cela devrait avoir un impact positif
sur le marché de l’hôtellerie au Maroc au cours de la période de prévision », font remarquer les
auteurs de ce rapport.

Concernant le marché, Technavio estime que les difficultés de mise en œuvre des politiques
touristiques entravent la croissance du marché hôtelier au Maroc. « Lorsque les gouvernements
changent ou que les budgets nationaux sont sous pression, il devient difficile de mettre en
œuvre des politiques durables et efficaces. Cependant, il existe plusieurs défis sur le marché de
l’hôtellerie au Maroc. Ils comprennent un manque de main-d’œuvre bien formée pour le secteur
du tourisme. Pendant ce temps, les questions de marketing comprennent l’activité
promotionnelle pour la mise en place d’une industrie touristique efficace dans le pays »,
détaillent les auteurs.
Pour ces derniers, ces facteurs devraient constituer une menace pour la croissance du marché
de l’hôtellerie au Maroc au cours de la période de prévision. Les auteurs de l’étude font
également remarquer que le marché de l’hôtellerie au Maroc est fragmenté et que les
fournisseurs déploient des stratégies de croissance telles que le prix, les licences
gouvernementales, le portefeuille de services, la qualité, la marque et les mesures de sécurité
pour être compétitifs sur le marché.
43
« La préférence changeante pour les expériences locales et authentiques est notamment le
moteur de la croissance du marché de l’hôtellerie au Maroc, bien que des facteurs tels que les
difficultés de mise en œuvre des politiques touristiques puissent entraver la croissance du
marché », expliquent les auteurs de cette étude.
« De nombreux touristes effectuent des voyages traditionnels pour des expériences de voyage
locales et authentiques. Ils se concentrent davantage sur l’exploration des communautés locales
et de leurs cultures, considérées comme l’un des aspects les plus importants du marché de
l’hôtellerie au Maroc », poursuivent-ils, ajoutant que ces touristes préfèrent acheter des
produits locaux plutôt que des souvenirs, faire des voyages d’aventure dans les transports
publics au lieu des taxis.
L’étude affirme que cette nouvelle forme de tourisme devrait devenir populaire parmi les
touristes dans la mesure où ils sont de plus en plus conscients de l’impact environnemental du
tourisme, ce qui alimentera la croissance du marché ciblé au cours de la période de prévision.
Technavio constate aussi que le large accès à Internet est un atout puisque les voyageurs
peuvent lire des témoignages en ligne sur la destination, ce qui est un autre facteur qui soutient
la croissance du marché de l’hôtellerie au Maroc.
« Internet fournit aux consommateurs toutes les informations essentielles liées au voyage en
plus des avis générés par les clients à travers des témoignages. Il offre également un accès
direct aux images et vidéos de destination, aux critiques, aux bulletins météorologiques, aux
cartes et aux guides », peut-on lire. « Par exemple, booking.com, l’un des principaux portails
de réservation, propose aux utilisateurs des options de réservation en fonction du type de
voyage qu’ils souhaitent effectuer. En 2020, le site Web comptait plus de 65 millions d’avis de
clients. Les témoignages en ligne devraient attirer d’avantage l’attention car ils aident les
voyageurs à planifier leurs visites. Cela devrait avoir un impact positif sur le marché de
l’hôtellerie au Maroc au cours de la période de prévision », font remarquer les auteurs de ce
rapport.
Sur ce plan, Technavio estime que les difficultés de mise en œuvre des politiques touristiques
entravent la croissance du marché hôtelier au Maroc. « Lorsque les gouvernements changent
ou que les budgets nationaux sont sous pression, il devient difficile de mettre en œuvre des
politiques durables et efficaces. Cependant, il existe plusieurs défis sur le marché de l’hôtellerie
au Maroc. Ils comprennent un manque de main-d’œuvre bien formée pour le secteur du
tourisme. Pendant ce temps, les questions de marketing comprennent l’activité promotionnelle
pour la mise en place d’une industrie touristique efficace dans le pays », détaillent les auteurs.
Pour ces derniers, ces facteurs devraient constituer une menace pour la croissance du marché
de l’hôtellerie au Maroc au cours de la période de prévision. Les auteurs de l’étude font
également remarquer que le marché de l’hôtellerie au Maroc est fragmenté et que les
fournisseurs déploient des stratégies de croissance telles que le prix, les licences
gouvernementales, le portefeuille de services, la qualité, la marque et les mesures de sécurité
pour être compétitifs sur le marché.

« La croissance de la part de marché de l’hôtellerie au Maroc par le segment international sera


importante au cours de la période 2022-2026. Le tourisme au Maroc est bien développé,
maintenant une forte industrie touristique axée sur la côte, la culture et l’histoire du pays. Le
Maroc est l’une des principales destinations des touristes étrangers voyageant en Afrique »,
assure l’étude.

1 44
Source : le journal(challenge)
2)LA Génération de la Protection Sociale
Lancé en avril de cette année par le roi Mohammed VI, ce plan est l'une des principales priorités
de l'actuel gouvernement pour faire face à l'impact de la crise sanitaire. Il sera mis en œuvre au
cours des quatre prochaines années pour un coût annuel de 51 milliards de dirhams (4,8
milliards d'euros).
Le plan, lancé cette année, doit couvrir 22 millions de personnes représentant des agriculteurs,
des artisans, des médecins et d'autres professions indépendantes d'ici 2022 afin de leur garantir
un traitement médical, des médicaments et une hospitalisation. Sa mise en œuvre est un défi
pour l'exécutif qui doit trouver les fonds budgétaires nécessaires pour financer ce plan
ambitieux.

3) La soutenance de la reprise économique :


L'un des défis du Maroc en 2022 est de maintenir le rythme de la reprise économique dans un
contexte marqué par l'impact de la covid-19. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit
que le PIB du Maroc augmentera de 6,3 % en 2021, mais indique qu'en 2022 la croissance
s'établira à 3 %, une prévision - imputable à une baisse attendue de la demande intérieure -
jugée modeste par rapport aux ambitions du gouvernement de stimuler l'activité économique
et l'emploi, et de préserver le pouvoir d'achat des Marocains.

Conclusion : Après notre enquête personnelle, et de notre recherche, nous pouvons conclure
que l’économie marocaine est énormément solide face au situation de crise etc…, malgré les
pertes humaines, les énormes dépenses pour supporter la crise, le Maroc a su très bien gérer
cette situation en prenant des décisions importantes quand il fallait.

45
1
Source : Atalayar. Les clés du monde entre vos mains.
Conclusion générale : La crise sanitaire covid-19 que témoigne le monde aujourd’hui a
bouleversé tout le système économique mondial et a dévoilé ses grandes vulnérabilités tout en
entrainant un ralentissement sans précédent de l’activité économique, mettant ainsi la planète
en mode de veille. Au Maroc l’envergure de la pandémie a relevé des défis majeurs que les
décideurs ont dû affronter à travers une série de mesures et de garde-fous qui permettent de
préserver l’équilibre de l’économie nationale par le biais de la régulation et de la protection.
Même s’il est un peu tôt pour consolider l’ensemble des actions prises face à cette pandémie,
notre pays a montré une vigilance et un sérieux applaudissable, à travers son engagement
depuis l’apparition de la pandémie à étudier et prévoir les défis à venir. Mais cette crise a
permis également d’identifier ses carences, à les mettre en cause dans ses prochaines
orientations économiques, et ainsi pousse les dirigeants à mener une réflexion quant à l’idée de
priorisation de certains secteurs essentiels à la marche de la roue économique du pays. Cette
option nécessitera en fait un courage politique énorme et une clairvoyance stratégique
pertinente avec une capacité d’observer, d’analyser et de suivre de près les conséquences qui
en résultent. Si le Maroc devrait tirer une leçon de cette pandémie, c’est d’encourager de
manière abondante la recherche scientifique, l’innovation et l’économie du savoir comme
moteurs essentiels de l’économie nationale. Certes, il faut noter que cette crise a permis au
Maroc de mettre en place des solutions innovantes qui ont été très peu utilisées avant, à travers
le recours aux nouvelles technologies d’information et de communication, afin d’assurer la
coordination et la circulation des flux d’information, de faciliter l’implémentation des mesures
prises par le conseil de veille économique et pour assurer la continuité des services publiques
et de l’éducation nationale. Cette situation de crise peut servir d’un début de la restructuration,
la transformation et le renforcement des modes de gouvernance et de gestion de l’économie
marocaine. Aujourd’hui et face à un avenir incertain, l’apparition de la crise sanitaire nous
invite à mener une réflexion profonde et de réfléchir mûrement sur les mesures prochaines à
engager. Cela nous pousse à nous demander : Le Maroc peut-il tirer profit de cette crise
sanitaire pour

46

Atalayar.Com /Fr/content/ les défis du Maroc en 2022


Recommandations :

La pandémie de coronavirus met à l'épreuve les économies, les sociétés et les systèmes de
santé. De nombreux pépins et pépins ont été révélés même dans les pays les plus avancés. Le
Maroc essaie de combler le déficit des services sociaux à travers les mesures susmentionnées.
Cependant, ces actions à court terme se sont révélées insuffisantes pour résoudre les
problèmes dont souffre le pays depuis des décennies.
À cette fin, nous proposons les recommandations suivantes pour une réflexion stratégique à
long terme :

- Promouvoir, développer et renforcer l'industrie locale et les investissements nationaux pour


assurer l'autosuffisance et réduire la dépendance aux marchés internationaux, évitant ainsi le
risque de rupture de la chaîne d'approvisionnement. Il est donc recommandé d’encourager les
investisseurs nationaux en assouplissant les procédures administratives et en offrant plusieurs
avantages aussi bien sur le plan fiscal que sur le plan juridique ou financier.
-La création de projets industriels permettra également de stimuler l'emploi et de lutter contre
le chômage, qui se situe actuellement à 12,7%, une augmentation record par rapport au taux
de chômage de 9,4% au troisième trimestre 2019. (HCP, septembre 2020).
- Profiter de la situation géographique du Maroc et des opportunités offertes par la
délocalisation d'un grand nombre d'entreprises multinationales pour améliorer
l'environnement des affaires afin d'accroître l'attractivité territoriale pour les investisseurs
étrangers.
- Adopter l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) comme pilier pour redynamiser l'économie
marocaine, en commençant par le renforcement des acteurs de l'ESS, notamment les
associations, les coopératives, les groupements d'intérêt économique (GIE) et les organismes
d'entraide. La stratégie a été adoptée par l'Etat à travers la participation de l'association à ses
différents programmes notamment l’Initiative Nationale pour le Développement Humain,
néanmoins, ces structures restent faibles du côté managérial et en matière de gestion de
projets. Pour ce, il est fortement recommandé d’organiser des sessions de formation au profit
desdits acteurs et d’effectuer un suivi de proximité des projets et des actions menées dans ce
cadre, en vue d’améliorer la qualité de ces derniers, augmenter les revenus des bénéficiaires
et promouvoir l’emploi.
-Ancrer l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes, en développant leur créativité, leurs
capacités techniques ainsi que leurs soft skills, et en les encourageant à débuter leurs propres
projets à travers l’élaboration des programmes de financement des projets au profit des jeunes
et d’octroyer des crédits d’investissement. Ceci a déjà été mis en œuvre notamment à travers
le troisième programme de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain « Inclusion
économique des jeunes » et le Fonds de soutien à l’entrepreneuriat « Intilaka ». Cependant,
l’état est appelé à assouplir les conditions de financement et les procédures relatives à ces
programmes et à réduire les délais de financement et d’exécution des projets.
-Œuvrer dans la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle par l’incitation
des travailleurs indépendants à exercer leurs activités dans la formalité en réduisant les coûts
de cette transition et en leur procurant plus d’avantages sociaux. L’utilisation de la
technologie dans ce sens s’avère également nécessaire. En s’inspirant des pratiques adoptées
par les pays de l’Amérique de Sud, notamment le Pérou, un système électronique peut être
introduit, par le biais duquel les employeurs déclarent chaque mois des informations relatives
aux employés, les prestataires de service et les retraités à la Direction Générale des Impôts.
Grâce à ce système, l’informalité a considérablement diminué au Pérou en créant 276 000
emplois formels. (Banque Mondiale, 2018)
47
Le Maroc est aujourd’hui cité comme exemple pour son agilité, son leadership, sous
l’impulsion de sa Majesté le Roi Mohamed VI et, surtout, sa cohérence dans la prise de
décision et dans l’implication de la population, à travers le fonds spécial Covid-19 et les
médias pour maintenir la confiance publique. En effet, la sécurité des Marocains a été
privilégiée par rapport à toute une autre considération, ce qui a permis d’accélérer la prise en
main des évènements et d’encadrer la prise en charge des personnes contaminées. Cette
analyse décrit les différentes facettes de l’ampleur de la crise du coronavirus au Maroc.
Que ce soit sur la société, l’économie, l’environnement. Elle met en valeur la créativité et le
recours à l’innovation frugale dont a fait preuve le pays.

48
Webographie :
https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=http://www.cielolaboral.com/w
p-content/uploads/2021/04/boukaich_noticias_cielo_n3_2021.pdf&ved=2ahUKEwiiy8nhz-
L3AhUOzIUKHUbGBgcQFnoECAgQAQ&usg=AOvVaw2zpFW0xYotWbIxUVs4QpVe

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.lemonde.fr/afrique
/article/2020/11/18/covid-19-au-maroc-les-hopitaux-craignent-d-etre-submerges-par-la-
deuxieme-vague_6060253_3212.html&ved=2ahUKEwjK0_HpiuX3AhWRN-
wKHUJ_BZ4QFnoECAYQAQ&usg=AOvVaw18TY4AbRC2APn6dj3O_YhZ

https://transitec.net/fr/actualites/item/10924-mobilite-deconfinee-comment-les-marocains-
se-deplaceront-apres-trois-mois-a-la-maison.html#.YoO7t5-moDY.whatsapp

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://www.lemonde.fr/afrique
/article/2020/11/18/covid-19-au-maroc-les-hopitaux-craignent-d-etre-submerges-par-la-
deuxieme-vague_6060253_3212.html&ved=2ahUKEwjK0_HpiuX3AhWRN-
wKHUJ_BZ4QFnoECAYQAQ&usg=AOvVaw18TY4AbRC2APn6dj3O_YhZ

https://www.google.com/url?sa=t&source=web&rct=j&url=https://ma.boell.org/fr/2020/12/
10/apres-le-confinement-le-maroc-face-au-defi-de-la-reprise-
economique&ved=2ahUKEwjmw7HT7Of3AhWPyqQKHU-
QDpUQFnoECA4QAQ&usg=AOvVaw0P2354oqB_DKwN17vWF8ZK

https://www.banquemondiale.org/fr/country/morocco/overview

https://www.challenge.ma/hotellerie-le-marche-marocain-devrait-croitre-de-640-par-an-sur-
la-periode-2022-2026-rapport-232488/

https://www.unicef.org/morocco/recits/maladie-%C3%A0-coronavirus-covid-19

https://www.dcaf.ch/sites/default/files/imce/Rapport%20COvid%2019%20version%20FR.p
df

https://www.policycenter.ma/sites/default/files/PP-20-
07_LastrategieduMarocFaceAuCovid19.pdf

49
https://www.cese.ma/media/2020/11/E-book-Etude-covid-VF.pdf

50
Table des matières :
Partie I : Les impacts économiques du covid-19 au Maroc
Chapitre I : Impact direct sur l’économie Marocaine
1) Impact de la crise sur l’emploi
2) Impact de la crise sur le tourisme
3) Impact de la crise sur le transport national
4) Mobilité des Marocains après 3 mois de confinement
5) La balance commerciale
6) Les investissements
7) Cas de l’industrie
Chapitre II : Etudes des hôpitaux

1)Cas de l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca


2)Vaccination des enfants
3)Vaccination des étudiants
Partie II : Les Impact sociaux du covid-19 au Maroc et la situation
actuelle après la crise du covid-19 en 2022
Chapitre III : Les impacts sociaux du covid-19 au Maroc
1) Cas des ménages
2) Cas des entreprises
3) Enquête auprès de la population marocaine

3.1) risque pour la sante mental de la population

3.2) les percussions sur les personnes en situation d’handicape

3.3) l’enseignement et la formation à distance et ses effets sur les apprenants et les enseignants

4)Mesures misent en place par le Maroc pour faire face à la pandémie

4.1) les mesures économiques


4.2) les mesures sociales
4.3) les mesures fiscales

Chapitre IV : La situation actuelle après la crise du covid-19 en


2022
1)La situation actuelle du tourisme et de l’hôtellerie après la crise du covid-19
2)La génération de la protection sociale
3)La soutenance de la reprise économique

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