Governor Mambe
Governor Mambe
Governor Mambe
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MOT INTRODUCTIF
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Je suis particulièrement honoré de me retrouver ici à SAO
PAULO et je voudrais traduire mes chaleureux
remerciements à la plateforme des villes durables le GPSC
et à la Banque Mondiale, qui s’emploient à nous réunir
chaque années dans des villes différentes et sur des
thématiques en ligne avec le développement durable,
l’adaptation au changement climatique, la perte de la
biodiversité et l’exclusion sociale.
Le partage d’expérience sur ces sujets objets de nos
préoccupations communes est un sésame qui nourrit la
réflexion et nous donne de puissants outils pour concevoir
les meilleures stratégies de planification urbaine et d’en
rechercher les financements afin de répondre le plus
efficacement aux besoins de nos populations, en termes de
qualité de cadre de vie, de logements,
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de services sociaux
de base, de mobilité urbaine etc.
J’ai eu l’honneur d’accueillir à Abidjan en 2018 la troisième
assise de la plateforme des villes durables qui a traité du
THEME : DEVELOPPEMENT URBAIN INTEGRE EN AFRIQUE,
DEFIS ET LEÇONS APPRISES.
Je garde un souvenir ému de ces assises. Surtout des échanges
et des bonnes pratiques partagées, de la grande mobilisation
des villes membres de la plateforme venues de l’Afrique, de
l’Asie de l’Amérique latine et d’ailleurs. C'est donc avec
enthousiasme que j’ai décidé d’être ici à Sao PAULO tant je suis
convaincu que ces quelques jours seront riches en
enseignements. Monsieur le Maire de SAO PAULO recevez ici
mes remerciements appuyés pour l’accueil chaleureux dont
nous bénéficions. Offrir à nos populations un mieux-être, un
cadre de vie décent tel est le sens de l’engagement politique
des élus locaux. Dans la recherche de ce bien être, la
problématique du logement, surtout du logement à un coût
abordable pour la couche de la population la plus fragile, se
présente comme l’un des enjeux majeurs.
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Ma présentation tentera de répondre à cinq questions
essentielles.
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DÉFINITION DU LOGEMENT SOCIAL
Un logement est social si les conditions dans lesquelles il est offert
permettent à des ménages en difficulté d’y accéder plus facilement qu’à ceux
qui relèvent de mécanismes strictement marchands.
En Côte d’Ivoire , la définition des notions de Logement Social et de Logement
Economique est :
le logement Social est un logement de 2 à 4 pièces d’un coût maximum de
12,5 millions de FCFA hors taxe (20,830 US$) , bâti sur un terrain individuel de
90 à 100m2, avec une surface utile de 35 à 55m2.
le logement Economique est un logement de 3 à 5 pièces d’un coût
maximum de 23 millions de FCFA hors taxe (38,330 US$), bâti sur un terrain
individuel de 120 à 150m2, avec une surface utile de 40 à 60m2.
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LA DEMANDE EN LOGEMENTS
Une étude menée en 2013 par le BNETD estimait à 400 000 le stock des
besoins en logements en Côte d’Ivoire, avec une augmentation de 10%
chaque année depuis cette date. A ce jour, les besoins peuvent être évalués
dans les proportions suivantes :
▪ Ensemble des villes de l’intérieur : 220 000 logements
▪ Zones rurales (villages et autres) : 55 000 logements
▪ Agglomération d’Abidjan : 275 000 logements
▪ Besoins totaux : 550 000 logements.
Concernant spécifiquement Abidjan, la demande est de l’ordre de 20 000 à
25 000 logements par an. Le taux de croissance de la population d’Abidjan
est de 2,6% contre 2,60% pour l’ensemble du pays. La taille moyenne des
ménages est de 5.
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Une étude réalisée par l’Institut National de la Statistique montre qu’en moyenne, le
logement représente 12,5 % des dépenses des ménages, soit le 3ème poste dans la
hiérarchie des dépenses.
Le taux d’épargne des ménages, selon une étude conduite par la Direction de la
Conjoncture et de la Prévision Economique, en Côte d’Ivoire est très faible et se
situe à une moyenne de 5 % pour les raisons suivantes : faiblesse du pouvoir d’achat
des ménages, absence d’une culture d’épargne volontaire, faible rémunération de
l’épargne (en moyenne 3,5 %), inadaptation des instruments et modes de collecte
de l’épargne, forte pression fiscale sur les produits d’épargne...
Le taux de bancarisation, au sens strict de l’ensemble du pays est passé de 7,1% en
2007 à 21,5% en décembre 2018 (source BCEAO). Ce taux élargi aux OTM (transfert
mobile) s’établit à 48%. Malgré ce bond, ce taux reste faible.
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LA POLITIQUE DU LOGEMENT SOCIAL
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- La période de 1980 à 2011 : marquée par le désengagement de l’Etat dû à
la crise économique et aux politiques d’ajustement structurel, et une
reformulation de son intervention à travers des instruments et mécanismes
de soutien que sont : le Compte de Mobilisation pour l’Habitat (CDMH), le
Compte des Terrains Urbains (CTU), le Fonds de Soutien à l’Habitat (FSH) et
aussi une tentative de réforme de la politique de l’Habitat dénommé Projet
d’Appui à la Politique d’Habitat (PAPH) ; les mesures d’allègements fiscaux
accordées aux promoteurs immobiliers.
Cette période a permis la production d’environ 1500 logements par an.
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- La période de 2011 à ce jour : la stratégie adoptée est une commande directe
de l’Etat auprès de promoteurs et constructeurs privés selon des conditions
définis par un cahier des charges. L’objectif étant de combler le déficit par la
production de 15 000 logements sur la période 2011-2020.
• Une première phase :
➢ de 2011 à 2016
➢ Objectif : 60 000 logements
➢ Réalisations : 10 249 logements soit 17% de réalisation.
• Une deuxième phase marquée par les ajustements et corrections des
difficultés de la première phase :
➢ De 2018 à 2020
➢ Objectif : 150 000 logements.
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LES FAIBLESSES DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT SOCIAL
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LES FAIBLESSES DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT SOCIAL (suite)
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QUELLE APPROCHE POUR UNE POLITIQUE PLUS
PRODUCTIVE ET DURABLE ?
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QUELLE APPROCHE POUR UNE POLITIQUE PLUS
PRODUCTIVE ET DURABLE ? (suite)
Cet objectif devrait pouvoir être atteint par (i) la définition et l’utilisation
des indicateurs de performances, qui reflètent le niveau de production
du secteur ainsi que d’efficacité de cette production ; et (ii) la définition
et la mise en œuvre d’une politique de communication régulière avec
les différents acteurs du secteur. 18
QUELLE APPROCHE POUR UNE POLITIQUE PLUS
PRODUCTIVE ET DURABLE ? (suite)
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BANQUE MONDIALE
-Aider à Reformuler fondamentalement la politique d’intervention
-Aider à soutenir les fondamentaux du cadre de production du
logement en y injectant les ressources nécessaires, notamment pour
la réalisation des réseaux primaires, la création de terrains équipés, le
renforcement institutionnel ;
BANQUE MONDIALE, BANQUES PRIVEES, ETAT
-Appuyer très fortement la politique du logement social par des
financements à des conditions consensuelles avec des taux
d’emprunt très faibles (1 à 4 %) et des durées de remboursement
longues (généralement plus de 20 ans). On a d’ailleurs dans des pays
développés des prêts à taux Zéro.
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ETAT ET COLLECTIVITES TERRITORIALES.
Mettre en place des financements dont les remboursements seront
basés sur des dispositions fiscales (impôts fonciers) sur le long
terme ;
Dans les programmes de développement des villes, encourager et
soutenir durablement les autorités locales à s’engager dans la
production des logements à loyers modérés dans toutes les
communes. A ce titre, des mesures pourraient être prises pour inciter
les communes à construire des logements selon des conditions et
modes à définir avec l’Etat.
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CLASSIFICATION DES DEMANDEURS DE LOGEMENT
DU PROGRAMME PRESIDENTIEL
DE 60 000 LOGEMENTS
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EVOLUTION DE LA POPULATION IVOIRIENNE
/ CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE D’ABIDJAN
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PROGRAMME DE LOTISSEMENT A
EQUIPEMENTS PROGRESSIFS
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PROGRAMME DE LOTISSEMENT A
EQUIPEMENTS PROGRESSIFS (suite)
Bilan:
01 parcelle de 11 hectares à Songon;
01 parcelle de 08 hectares au PK 17;
01 parcelle de 08 hectares à Abobo Biabou;
01 parcelle de 08 hectares à Bingerville
L'ensemble des parcelles a permis la mise à disposition de 1 600 lots.
Début de l'opération 2014
Fin de l'opération 2016
Tous les lots ont été achetés et il reste encore un grand nombre de
demandes à satisfaire.
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Mesdames et Messieurs ,
En Conclusion Mesdames et Messieurs,
1-Après le Schéma Directeur élaboré, il faut un Plan directeur d’Urbanisme, un
Plan Programme et des Plans de Lotissements ;
2-Il faut anticiper le développement spatial de la ville en appliquant une
méthode d’aménagement urbain contrôlée qui définit la spécification de chaque
zone ;
3-Il faut des institutions fortes d’application qui combinent le dynamisme du
privé et l’autorité politique de l’Etat ;
4-Il importe que les Bailleurs de Fonds comme la Banque Mondiale s’implique de
façon notable et durable sur la politique de l’habitat et du logement et ce, sur
les points suivant :
Proposer des terrains à équipements modulés aux couches les plus fragiles au plan
social et assurer la mise en valeur de ces terrains selon une architecture et des
normes préalablement définies ;
Offrir le logement locatif et en location-vente aux couches auxquelles peuvent
être destinées les logements sociaux ;
Pour les logements économiques assurer une architecture judicieuse des VRD,
prévoir des conditions d’acquisition par un mode de financement approprié ;
Pour les logements de moyens et de standing destinés à la classe moyenne
émergente, s’assurer que ces logements soient27 conformes à leurs revenus de
sorte à éviter qu’ils ne s’orientent vers les terrains et les logements sociaux.
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