Mémoire Sur Matériaux
Mémoire Sur Matériaux
Mémoire Sur Matériaux
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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THEME :
Présenté par :
Adèle ADIGBE
Sous la direction de :
Pr. Victor S. GBAGUIDI Pr. Malahimi ANJORIN
Maître de conférences des Universités Maître de conférences des Universités
CAMES, EPAC/Université d’Abomey- CAMES, EPAC/Université d’Abomey-
Calavi (Bénin) Calavi (Bénin)
10ème Promotion
ETUDE DE LA FORMULATION OPTIMALE DE BLOCS D’ARGILE CUITE AVEC AJOUT DE LA TERRE DE BARRE :
CARACTERISATION MECANIQUE
DEDICACE
A Jésus mon Dieu, qui par son Esprit Saint m’a fortifié et m’a permis de suivre cette formation.
REMERCIEMENTS
Au Tout-Puissant, Créateur de toute chose à Qui revient toute gloire. Pour avoir permis la
concrétisation de cette œuvre, merci. Tu nous donnes de rencontrer des personnes par le
biais desquelles Tu agis. Au nombre de celles-ci, j’exprime ma profonde gratitude :
A mes Maîtres de mémoire : le Professeur Victor S. GBAGUIDI et le Professeur
Malahimi ANJORIN, pour avoir assuré l’encadrement de ces travaux malgré vos
multiples occupations et pour l’attention particulière y accordée, vous avez mes plus
vives reconnaissances.
A mon encadreur, Ir. Gladys MILOHIN, pour les multiples sages conseils, les
questions, les orientations, sa disponibilité entière mise à ma disposition et son suivi
utile ont rendu possible l’aboutissement de ce travail. Que le Tout Puissant bénisse
vos projets.
A Monsieur SOUMANOU M. Mohamed, Professeur Titulaire des Universités du
CAMES, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC); au Directeur
Adjoint, Monsieur AHOUANNOU Clément, Maître de Conférences des
Universités du CAMES et à tout le personnel administratif et de soutien de l’EPAC
pour leur disponibilité à nous former et à nous aider en tout temps au cours de notre
formation et durant la réalisation de ce travail.
Je remercie également le Chef du Département de Génie Civil de l’EPAC, Docteur
HOUINOU Gossou Jean, Maître Assistant des Universités du CAMES.
Toute notre gratitude à l’endroit de tout le corps professoral du département de
Génie Civil de l’EPAC qui n'a ménagé aucun effort pour nous donner le savoir auquel
nous nous accrochons aujourd'hui pour faire valoir notre formation d’une part et
pour son apport incontestable et inestimable d’autre part.
Pr. ADJOVI Edmond, Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;
Pr. CODO François de Paule, Maître de Conférences des Universités du
CAMES ;
Pr. GBAGUIDI Aissè Gérard Léopold, Maître de Conférences des Universités
du CAMES ;
HOMMAGES
Qu’il me soit permis de rendre un hommage mérité :
La disponibilité, les conseils, l’assistance, malgré vos diverses occupations quotidiennes, ainsi
que la rigueur dont j’ai bénéficiée m’ont été d’un grand concours. Trouvez dans ce travail
que vous avez inspiré et dirigé, le témoignage de ma profonde gratitude.
RESUME
Le présent travail porte sur la valorisation de matériaux locaux de construction au Bénin en
vue d’offrir aux populations des logements sociaux modernes, confortables et à moindre
coût. Le matériau que porte notre étude est composé d’un mélange de matériaux terre de
barre et d’argile qui sont tous traditionnellement utilisés pour les constructions en milieu rural.
Notre étude s’est donc focalisée sur la caractérisation physique et mécanique du matériau
composite. La terre de barre pouvant servir d’ajout est disponible dans la commune
d’Abomey-Calavi. Ainsi, les matériaux de base ont été caractérisés et les blocs ont été
confectionnés en variant le dosage en ajout de terre de barre de 0% à 50% par pas de 5%,
afin de comparer les performances au bloc témoin. L’étude de la perte de masse et du retrait
(séchage et cuisson) des différentes éprouvettes ainsi confectionnées a été effectuée afin
d’identifier l’effet dégraissant qu’a la terre de barre sur les blocs d’argile. Nous avons ensuite
déterminé leurs résistances mécaniques en traction par flexion trois points et en compression,
conformément à la norme NF EN 196-1 (Août 1995). Il ressort de cette étude que l’argile
étudiée est un sol A4, suivant la classification GTR 92. L’analyse des résultats obtenus montre
que l’ajout de terre de barre en tant que dégraissant permet de réduire le retrait des blocs
d’argile cuite ce qui se traduit par la limitation des fissures en leur sein. L’ajout de terre de
barre rend également léger nos blocs (retrait massique élevé). La terre de barre influe
également sur les résistances mécaniques des blocs. Les résultats ont montré que l’ajout terre
de barre a un effet défavorisant sur la résistance des blocs d’argile cuite à la flexion et un effet
très légèrement favorisant en compression. Les résistances maximales en flexion et en
compression sont toutes obtenues avec un ajout de 35% de terre de barre, et sont
respectivement égales à 0.89 MPa et 6.45 MPa.
ABSTRAT
This work deal with the enhancement of local building materials in Benin in order to
provide to people modern social, comfortable and low cost housing. The material we studied
is composed of land bar and clay which are traditionally used in rural areas construction.
Our study is focused on the physical, mechanical and thermal characterization of composite
material. The land bar is available in the town of Abomey-Calavi. Thus, the base materials
were characterized and the blocks were made by varying the land bar dosage from 0 to 60%
in 5% steps, in order to compare the performances with the control block.The study of the
mass loss and shrinkage (drying and firing) of the various test pieces thus made was carried
out in order to identify the degreasing effect of ashes on the clay blocks. We then
determined their mechanical tensile strengths by three-point bending and in compression, in
accordance with standard NF EN 196-1 (August 1995). This study shows that the clay
studied is an A4 soil, according to the GTR 92 classification. The analysis of the results
obtained shows that the addition of the land bar as a degreaser makes it possible to reduce
the shrinkage of the clay blocks. Cooked which results in the limitation of cracks within
them. The addition of the land bar also makes our blocks light (high mass shrinkage). The
results showed that the addition of the land bar had a detrimental effect on the strength of
the clay blocks. The maximum bending and compression strengths are all obtained with an
addition of 35% the land bar, and are respectively equal to 0.89 MPa et 6.45 MPa.
3.3. Etude comparative des performances mécaniques des blocs stabilisés à froid et ceux stabilisés par
cuisson. ................................................................................................................................................................96
CONCLUSION ET PERSPECTIVES .................................................................................................................97
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...........................................................................................................100
ANNEXES ............................................................................................................................................................103
SIGLES ET ABREVIATIONS
BTC : Bloc de Terre Comprimée ;
BTS : Bloc de Terre Stabilisée ;
NFP : Norme Française ;
CRATerre : Centre international de la construction en terre ;
UAC : Université d’Abomey-Calavi ;
EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi ;
GC : Génie Civil ;
GME : Génie Mécanique et Energétique ;
Rth : Résistance thermique ;
w : Teneur en eau ;
wopt : Teneur en eau optimale ;
ρb : Masse volumique en vrac;
P : Pourcentage des particules de diamètre inférieur ou égal à D ;
ρs : Masse volumique des particules solides ;
ρw : Masse volumique de l’eau distillée à la température d’essai ;
ρt : Masse volumique de la suspension au temps t ;
RC : La lecture corrigée du densimètre à l’instant t ;
R : La lecture du densimètre à l’instant t ;
Ct : Le facteur de correction de la température ;
Cm : Le facteur de correction du ménisque ;
Cd : Le facteur du défloculant ;
D : Le diamètre équivalent des particules ;
Vd : Le volume du densimètre ;
WL : Limite de liquidité ;
WP : Limite de plasticité ;
IP : Indice de plasticité ;
Vs : Volume de la suspension ;
η : Viscosité dynamique ;
N : Nombre de coups ;
LERGC : Laboratoire d’Essais et de Recherche en Génie Civil ;
VBS : Valeur au bleu de méthylène ;
ESTBR : Ecole des Sciences et Techniques du Bâtiment et de la Route.
ANNEXES
Annexe 1: Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sur la terre de barre .................................103
Annexe 2 : Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sur l’argile de zogbodomey.....................104
Annexe 3 : Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sur l’argile de sèmè-pkodji ......................105
Annexe 4 : Résultats de l’analyse granulométrique par sédimentométrie sur la terre de barre. ...................106
Annexe 5 : Résultats de l’analyse granulométrique par sédimentométrie sur l’argile de zogbodomey. .......107
Annexe 6 : Résultats de l’analyse granulométrique par sédimentométrie sur l’argile de sèmè-pkodji. ........108
Annexe 7 : Résultats des limites d’Atterberg sur la terre de barre. ............................................................109
Annexe 8 : Résultats des limites d’Atterberg sur l’argile de zogbodomey. .................................................111
Annexe 9 : Résultats des limites d’Atterberg sur l’argile de sèmè-pkodji. ..................................................113
Annexe 10 : Résultats de la teneur en matière organique sur la terre de barre. ..........................................115
Annexe 11 : Résultats de la teneur en matière organique sur l’argile de Zogbodomey. ..............................116
Annexe 12 : Résultats de l’essai au bleu de méthylène sur la terre de barre. .............................................117
Annexe 13 : Résultats de l’essai au bleu de méthylène sur l’argile de zogbodomey. ..................................118
Annexe 14 : Résultats de l’essai au bleu de méthylène sur l’argile de sèmè-pkodji. ...................................119
Annexe 15 : Résultats de l’essai au VBS sur la terre de barre. ..................................................................120
Annexe 16 : Résultats de l’essai au VBS sur l’argile de zogbodomey. .......................................................121
Annexe 17 : Résultats de l’essai au VBS sur l’argile de sèmè-pkodji. ........................................................122
Annexe 18 : Résultats de l’essai au MVV sur la terre de barre. .................................................................123
Annexe 19 : Résultats de l’essai au MVV l’argile de zogbodomey. ...........................................................124
Annexe 20 : Résultats de l’essai au MVV l’argile de sèmè-pkodji. ............................................................125
Annexe 21 : Tableaux de degré de plasticité en fonction de l’indice plasticité. .........................................125
Annexe 22 : Tableau de Classification des sols selon leur teneur en matière organique ...........................126
Annexe 23 : Norme française P 11-300 ....................................................................................................127
Annexe 24 : Tableau de seuil de sensibilisation d’une argile au retrait- gonflement. Chassagneux et al
(19966) .....................................................................................................................................................128
Annexe 25 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 5% d’ajout. ..128
Annexe 26 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 10% d’ajout. 129
Annexe 27 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 15% d’ajout. 129
Annexe 28 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 20% d’ajout. 130
Annexe 29 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 25% d’ajout. 131
Annexe 30 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 30% d’ajout. 132
Annexe 31 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 35% d’ajout. .133
Annexe 32 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 40% d’ajout. 134
Annexe 33 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 45% d’ajout. 135
Annexe 34 : Détermination de la masse volumique sèche en fonction de la teneur en eau à 50% d’ajout. 136
Annexe 35 : Récapitulatif des teneurs en eau optimales ............................................................................137
Annexe 36 : Blocs pour la détermination des teneurs en eau optimal .......................................................137
Annexe 37 : Résistances en traction par flexion 3 points ..........................................................................138
Annexe 38 : Résistances en compression .................................................................................................138
INTRODUCTION
1. Problématique
L’un des besoins fondamentaux et vitaux de l’homme est de se loger. Les
gouvernants dans le souci de l’amélioration du cadre de vie, ont mis en place une
politique de promotion de l’habitat urbain, rural et traditionnel par les programmes
de construction de logements socio-économiques. Cette politique de construction
de logements économiques s’inscrit dans le souci d’offrir à moindre coût des
logements confortables et modernes aux Béninois par la valorisation des matériaux
locaux de construction. C’est bien l’une des raisons qui sous-tendent le concept de
la promotion des matériaux. En terme de matériaux locaux de construction au
Bénin, on peut citer entre autres la terre, l’argile, la pierre, le bois, le bambou, la
paille, etc. En effet, la terre est l’un des plus anciens matériaux, utilisée depuis
l’antiquité pour la construction de l’habitat en milieu rural. Les avantages liés à
l’utilisation du matériau terre sont entre autres :
- Sa résistance au feu,
C’est pour cela que la mise au point de matériaux nouveaux associant la terre
à d’autres types de matériaux comme l’argile dans le but d’obtenir des matériaux
dits composites offrant de meilleures performances trouve sa pertinence dans le
domaine de la construction des bâtiments.
Ainsi cette définition nous permet d’affirmer que la terre ajoutée à l’argile est
un matériau composite.
2. Objectifs
Les objectifs peuvent s’énumérer comme suit :
Objectif général
L’objectif général de notre étude est de proposer un nouveau matériau
permettant de valoriser la terre de barre et l’argile en construction.
Objectifs spécifiques
CHAPITRE 1 : REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
Types Caractéristiques
Zircon Rose ou incolore, très roulé ou avec sa forme cristalline nette.
Tourmaline Brune, noire ou verte, se présente sous des formes très diverses.
Rutile Rouge, rouge-jaune, rarement bien usé.
Disthène Grands cristaux allongés et aplaties, généralement anguleux,
cassure irrégulière en marche d'escalier.
Stabilisation mécanique
cependant ces matériaux restent très sensibles à l’eau. Mise au contact de l’eau, la
brique redevient plastique et ne résiste plus du tout à la compression. L’immersion
d’une brique de terre comprimée dans un seau d’eau, donne le lendemain un tas de
boue au fond du seau. Si les BTC sont protégées des intempéries (débords de
toiture importants, protections contre le rejaillissement, soubassements
suffisamment élevés, drainage en pied de mur), il n’est pas nécessaire de stabiliser.
Ce qui n’est pas toujours le cas dans les zones concernées par cette étude [5].
Stabilisation chimique
Stabilisation physique
La stabilisation physique modifie les propriétés des sols par une amélioration
des caractéristiques du matériau par correction de la granulométrie. Le mélange
obtenu conduit selon le cas, soit à diminuer l’indice de plasticité de matériau de
base, soit à lui conférer une certaine cohésion [5].
La compression
La compression va donner sa forme calibrée à la brique et aussi assurer sa
résistance mécanique. Il existe plusieurs types de presses, de l’appareil à
fonctionnement manuel à la machine sophistiquée qui assure le criblage, le
malaxage, le remplissage du (ou des moules) et la compression. Il existe des unités
lourdes mobiles ou fixes pouvant assurer une production quasi industrielle.
sont définies comme des particules d’une taille inférieure à 2μm alors qu’en
géologie, elles sont caractérisées par leur composition minéralogique. Plus loin, les
argiles sont assimilées à un minéral qui domine dans la fraction fine inférieure à 2
μm des roches et des sols. En s’intéressant à leur microstructure, les argiles
regroupent tous les minéraux phyllosilicatés sans aucune connotation de taille et
pour éviter des confusions, on se propose d’utiliser le terme de “physis”[6]. Le
terme « argile » a un double sens : il désigne à la fois les minéraux argileux eux-
mêmes puis les sols et roches contenant une quantité assez grande de particules
argileuses. Ainsi un matériau est lui-même qualifié d’argile s’il contient plus de 50%
de minéraux argileux et une faible quantité de matières organiques[7]. Pour
comprendre l’ensemble de la théorie des argiles nous allons nous concentrer sur
l’aspect géologique qui explique leur formation, sur l’aspect minéralogique et la
structure de leurs particules.
Les argiles fibreuses se forment dans des croûtes calcaires, dans les zones à
climat à saison sèche marquée, dans des milieux évaporitiques sursalés.
Certains minéraux argileux se forment en dehors des sols à partir des ions en
solution.
Néoformation de glauconie (illite ferrière) dans les vases littorales.
Néoformation des "argiles rouges des grands fonds" (smectites
ferrières provenant des vases calcaires et siliceuses et des cendres
volcaniques).
2.2.3. Transformation des minéraux argileux
Smectites-----------------------> illite
Par ailleurs, Djrègbé, Sakété et la zone bordière du fleuve Ouémé ont révélé des
gisements d’argiles dont les réserves ne sont pas encore évaluées [9].
Tableau 2 : Les quatre (04) principaux types d’argile (Fédération Belge de la Brique)
Hormis ces grandes familles d’argiles, il existe d’autres minéraux argileux tels
que :
- Les interstratifiés formés par l’inter-calage régulier ou non des feuillets des
smectites avec d’autres feuillets argileux, souvent illitiques.
- la vermiculite : c’est un minéral semblable à la montmorillonite mais qui ne
comporte que deux espaces d’eau entre les couches.
- L’attapulgite : minéral argileux qui n’a pas une structure en feuillets ; elle est
constituée d’une chaîne de silicates et par conséquent, elle a la forme d’une aiguille
ou d’une tige.
- L’allophane : c’est un silicate d’aluminium, cependant on la classe souvent
comme minéral argileux. Elle est cependant amorphe, c’est-à-dire qu’elle n’a pas de
structure cristalline régulière [11].
3.3. Tamisage
Le tamisage est indispensable lorsqu’on sent la présence de défauts de
texture comme les gros grains et les matières organiques. Le diamètre des grains
dépend de la technique employée et de la spécificité du projet. On tamise le plus
souvent entre 2 et 10 mm. Dans le cas présent on a adopté le tamis fixe de 2 mm
pour le tamisage. Il s’agit d’un tamis. On fait passer la terre à travers le tamis de 2
mm qui retient les éléments grossiers et indésirables. Le chargement se fait
manuellement à l’aide des pelles par des manœuvres.
3.5. Malaxage
Le malaxage est particulièrement important. Un mélange homogène est
indispensable, avec ou sans stabilisant. Manuellement il faut retourner la terre
au moins 4 fois. Avec un malaxeur mécanique puissant, 3 à 4 minutes
s’imposent. Il est indispensable d’opérer d’abord par un malaxage à sec. Pour
une humidification homogène, l’eau est soit ajoutée en pluie fine (arrosoir), en
atomisation (nuage) ou en vapeur sous pression. En ce qui concerne notre cas,
nous avons utilisé un malaxeur électrique <<HOBART>>
Compactage
L’idée de compacter la terre pour améliorer la qualité et la résistance de bloc de
terre moulée est ancienne. L’on réalisait les premiers blocs de terre comprimée à
l’aide de pilons de bois. Les BTC sont très réguliers en forme et en dimension, ils
sont pleins ou perforés ce qui permet de réaliser des travaux de maçonnerie très
variés. Les blocs de terre comprimée, sont fabriqués à partir de terre humide et
compactée dans une presse. Il est nécessaire d’exercer une pression très importante
pour obtenir un bon bloc tant que la terre a été sélectionnée judicieusement. Un
producteur doit toujours se rappeler qu’une presse est aussi bonne que la terre
qu’on y introduit. Les performances mécaniques d’un bloc de terre comprimée
dépendent des caractéristiques de la matière première utilisée, de la taille du bloc,
du soin apporté à l’opération par l’équipe de production et bien d’autres
paramètres[14].
Disposant d’une presse, nous avons opté pour cette technique de mise en
œuvre : le compactage, dans la suite de notre travail.
Séchage
Le séchage a pour but d’éliminer la presque totalité de l’eau qui a permis le
façonnage. La mise au point du programme de séchage est une opération délicate
car elle doit être adaptée aux matières premières, à la forme du produit et aux types
de séchoir.
Une fois sortie des séchoirs, les produits sont contrôlés et convoyés vers le four
pour la cuisson.
Cuisson
La cuisson se fait en trois phases : le préchauffage, la cuisson proprement dite et le
refroidissement. Un cycle de cuisson dure de 10 h à 48 h. La cuisson des briques
nécessite une température du four de 900°C à 1200°C. Le matériau a atteint alors
ses propriétés de résistance mécanique, porosité, absorption d’eau….[16]
Le principe des composites est d'associer des matériaux ayant des propriétés
complémentaires afin de fusionner leur performance et d'obtenir ainsi un matériau
avec des propriétés originales [9]. Les composites possèdent de nombreux
avantages fonctionnels : légèreté, résistance mécanique et chimique, maintenance
réduite, liberté de formes. Ils permettent d’augmenter la durée de vie de certains
équipements grâce à leurs propriétés mécaniques et chimiques. Ils offrent une
meilleure isolation thermique ou phonique et, pour certains d’entre eux, une bonne
isolation électrique.
Quasiment tous les composites sont constitués de :
Une matrice dans laquelle sont noyés les renforts, assurant la cohésion de
l'ensemble et le transfert des efforts ainsi que l'essentiel des propriétés autres
que mécaniques ;
Les composites à matrice métallique ont été élaborés pour tenter de concilier
les qualités des métaux (ductilité, bonne tenue face au vieillissement et au feu...)
avec la légèreté et les bonnes caractéristiques mécaniques propres aux structures
composites. Ce sont des matériaux performants, mais pénalisés par un coût de
revient encore élevé et réservés à des applications relativement exigeantes, dans
divers domaines. Les CMM comportent une matrice en métal léger (aluminium et
ses alliages, magnésium, titane) et un renfort pouvant être, de deux types :
Soit des particules ou des fibres courtes céramiques ; les propriétés
mécaniques sont alors légèrement supérieures à celle du métal formant la
matrice et les procédés traditionnels de mise en forme des métaux peuvent
généralement être employés ;
Soit des fibres longues céramiques ou métalliques ; les propriétés sont alors
bien supérieures à celles de la matrice et les procédés de mise en forme sont
plus coûteux (il s'agit typiquement d'infiltrer du métal fondu autour d'un
tissu de fibres).
La différence essentielle entre ces deux types de polymères est la nature des
phénomènes physiques assurant leur cohésion. Les thermoplastiques sont
constituées de longues molécules linéaires, maintenues entre elles par des liaisons
physiques de faible énergie ; ces liaisons se cassent lorsque l'on chauffe le polymère
et se rétablissent lorsqu'on le refroidit, de façon réversible. A l'inverse, les
thermodurcissables sont des molécules en forme de réseaux tridimensionnels,
maintenus par des liaisons chimiques de forte énergie établies de manière
irréversible lors de la polymérisation. De manière générale, les matrices
thermodurcissables sont plus fréquemment employées que les thermoplastiques, en
raison de leur plus grande facilité de mise en forme (il est plus facile d'imprégner
des fibres avec un liquide qu'avec des granulés ramollis, et les températures à utiliser
sont souvent plus raisonnables) [24].
4.2.2. Renforts
Différentes fibres peuvent être employées avec ces matrices. Les plus courantes
sont :
Les fibres de verre, peu coûteuses et ultra-répandues (95% des
renforts), utilisées dans pratiquement toutes les applications « grande
diffusion » et certaines applications « hautes performances » ;
Les fibres de carbone, plus onéreuses mais très performantes d'un
point de vue mécanique, utilisées notamment en aéronautique, en
construction industrielle et dans les sports et loisirs ;
Les fibres d'aramide (Kevlar) ou de polypropylène, plus résistantes aux
chocs et plus tenaces que le carbone, d'où leur utilisation, entre autres,
dans les gilets pare-balles et autres protections balistiques ;
Enfin, des charges et additifs sont ajoutés au composite afin de lui conférer
de nouvelles propriétés et ainsi, de lui permettre de remplir davantage de fonctions
techniques. De manière générale, les charges et additifs jouent un rôle essentiel
dans l'obtention des propriétés des polymères, qu'ils soient utilisés seuls ou comme
matrices de composites ; il en existe de très nombreux types.
Les charges sont des particules solides que l'on disperse au sein de la matrice.
Elles peuvent être minérales, organiques (végétales ou synthétiques) ou métalliques,
et s'utilisent grosso modo de la même façon que dans les plastiques « traditionnels
». On peut par exemple rencontrer :
des microbilles de verre creuses, ajoutées en plus des renforts
principaux, qui améliorent la tenue en compression tout en allégeant la
matrice ;
du noir de carbone utilisé à la fois comme pigment noir, comme
barrière anti-UV et comme antioxydant ;
des particules de silice pour rendre la matrice plus isolante
(thermiquement, électriquement et acoustiquement), diminuer son
retrait au moulage... ;
des poudres ou paillettes métalliques pour rendre la matrice
conductrice de l'électricité et de la chaleur, pour améliorer son
usinabilité, sa résistance aux chocs ou à l'abrasion... ;
des billes thermoplastiques ajoutées dans les matrices
thermodurcissables, pour améliorer leur ductilité et donc leur
résistance à la fissuration…
Les additifs possibles sont encore plus nombreux. Une classe d'additifs que
l'on rencontre systématiquement est celle des agents d'interface, que l'on dépose sur
les fibres pour les faire adhérer à la matrice. On rencontre également :
Malheureusement, leur coût de revient est très élevé à cause des procédés de
fabrication employés : il s'agit de mettre en place un tissu de fibres, puis d'y infiltrer
des précurseurs gazeux ou liquides qui vont réagir chimiquement pour former la
matrice, couche après couche. Cette réaction s'effectue à des températures assez
élevées, est parfois très lente, et demande des équipements lourds. Sa mise en
œuvre a donc un coût très élevé, qui explique la faible diffusion de ces matériaux
[24].
Du point de vue de la matrice, nous pouvons dire que l’objet de cette étude
est un composite à matrice céramique, car l’argile est cuite à une température
élevée. Egalement, les blocs d’argile cuite sont des matériaux fragiles qui se brisent
sous l’effet d’un choc. Toutefois, l’objet de cette étude n’est pas de rendre ces
céramiques moins cassantes en leur donnant une structure composite mais plutôt
de leur incorporer des additifs leur permettant de remplir davantage les fonctions
techniques. On en déduit alors que les matériaux mis en œuvre dans ce travail sont
des composites à matrice organique dont la matrice est l’argile et les cendres de bois
représentent les charges.
CHAPITRE 2 :
MATERIAUX, MATERIELS
ET METHODES
1. Matériaux utilises
Nous avons utilisé comme matériaux : la terre de barre, l’argile et l’eau.
La terre de barre
La terre de barre utilisée provient de la carrière de Hêvié dans la commune
d’Abomey-Calavi au Bénin.
L’argile
o L’argile prélevée à Zogbodomey
Appareillage
Nous avons utilisé pour cet essai une balance, deux tares et une étuve.
Mode opératoire
Appareillage
Il comprend :
- Une étuve.
Mode opératoire
Il convient de s’assurer de la provenance et de la nature du matériau, par une
identification sommaire afin de savoir si les sols sont susceptibles d’être modifiés
par le processus opératoire de l’essai. En particulier, les opérations de séchage se
font à une température de 105°C pour les sols insensibles à la chaleur et à 50°C
pour ceux sensibles à la chaleur. En cas de doute, le matériau est traité comme s’il
était sensible à la chaleur.
De la nature des matériaux, de leur état et de l’objectif fixé à l’analyse
granulométrique découle le choix de la plus grande maille de tamis à utiliser, du
nombre et de la dimension des mailles des autres tamis.
La plus grande maille de tamis d m à utiliser ayant été définie correctement,
l’essai se déroule comme suit :
But
La sédimentométrie intervient dans le cadre de l’analyse granulométrique des fines
(< 80 μm) d’un sol. Elle permet de calculer la proportion des grains de chaque
diamètre.
Appareillage
o Matériel pour la préparation du sol
Il faut :
- Un (01) tamis de 80 m ;
- Un (01) bac ;
- Un densimètre ;
- Un chronomètre.
Mode opératoire
o Préparation de la prise d’essai
Le tamisât au tamis de 80 m , de l’échantillon de sol, préparé, est recueilli avec
son eau de lavage dans un bac. Le tout est mis à décanter. Une fois redevenue
claire, l’eau du bac est siphonnée sans entrainer d’éléments fins.
o Exécution de l’essai
Verser la suspension dispersée dans une éprouvette d’essai immédiatement
après la fin de l’agitation mécanique.
Rincer le récipient ainsi que l’arbre et les palettes de l’agitateur avec de l’eau
distillée ou déminéralisée. Le liquide de rinçage est recueilli dans l’éprouvette
afin d’éviter de perdre une partie de l’échantillon de sol lors du transfert.
Compléter par de l’eau distillée ou déminéralisée à la température ambiante
jusqu’à 2000 cm3.
Verser 2000 cm3 de la même eau distillée ou déminéralisée dans une seconde
éprouvette témoin et y plonger le thermomètre et le densimètre parfaitement
propres.
Agiter vigoureusement verticalement la suspension au moyen de l’agitateur
manuel pour obtenir une concentration uniforme sur toute la hauteur de
l’éprouvette.
Où en unités SI :
P est le pourcentage (par rapport à la masse de la prise d’essai à l’état sec) des
particules de diamètre inférieur ou égal à D ;
Vs est le volume de sol sec prélevé sur le tamisât à 80 μm ;
m est la masse de sol sec prélevée sur le tamisât à 80 μm ;
s est la masse volumique des particules solides ;
Où en unités SI :
D : le diamètre équivalent des particules ;
est la viscosité dynamique de la solution ;
Où :
est la viscosité dynamique en Poiseuille ;
est la température exprimée en degrés Celsius de l’éprouvette témoin à l’instant t ;
est égale à 0,03368 ;
est égale à 0,00022.
Appareillage
Comme matériels pour cet essai, nous pouvons citer :
- l’appareil de CASAGRANDE ;
- une coupelle lisse pour matériaux argileux et une coupelle rugueuse à écaille
pour matériaux sableux ;
- un marbre en plastique, en fer ou en carreau ;
- une étuve ;
Cet appareillage est valable pour la détermination des deux (02) limites à
savoir : la limite de liquidité (WL) et la limite de plasticité (WP).
Mode opératoire
o Préparation de l’échantillon
- y ajouter de l’eau puis laver à l’aide des deux mains sur le tamis 0,400 mm
jusqu’au détachement des particules fines et le refus du tamis est rejeté ;
- L’échantillon est mis à l’étuve à 60°c pendant 6h de temps mais en cas de délais
trop courts, on le met à 105°c pendant 4h.
Dans le cas où il est jugé trop sec, on peut l’arroser d’un peu d’eau.
- l’opération complète est effectuée au moins quatre fois sur la même pâte mais
avec une teneur en eau différente à chaque fois (+2% environ) et un écart constant
de nombre de coups (4coups environ) ;
- peser les échantillons secs après 24 heures pour déterminer les teneurs en eau.
- étaler une quantité donnée de l’échantillon d’essai sur la plaque de verre puis on
laisse sécher un peu ;
- la galette fissurée est mise à l’étuve après détermination de son poids humide.
Le poids sec est pris au bout de 24 heures puis on détermine la limite de plasticité
qui n’est rien d’autre que la teneur en eau des galettes.
o Classification
Appareillage
Un gaz pour la calcination ;
Le thermomètre gradué en degré Celsius de 0°C à 100°C ;
Des récipients;
Agitateur en verre.
Mode opératoire
On prélève une masse m1 de l’échantillon tamisé au tamis 2mm sur lequel on verse
une solution d’eau oxygénée (H202) de 100ml. L’ensemble est remué à l’aide d’un
agitateur en verre puis il est porté à l’ébullition à une température de 100°C jusqu’à
calcination. Enfin on laisse l’échantillon ainsi chauffé se refroidir et on pèse. Soit
m2 cette masse.
1 ( 𝑚1 − 𝑚2 )
𝐶𝑀𝑂 = ×
2 𝑚1 − 𝑚0
m0 : la masse du creuset
Mode opératoire
Les granulats doivent être séchés à (110±5) °C jusqu’à masse constante. La
masse de chaque prise d’essai doit être comprise entre 120 % et 150 % de la masse
nécessaire pour remplir le conteneur. Le mode opératoire est le suivant :
𝑚1 − 𝑚2
𝜌𝑏 =
𝑉
Où :
Appareillage
Un dispositif de dosage permettant d’injecter par pas de 10cm3, 5cm3, 2cm3
de volume de solution de bleu et de connaitre la quantité totale injecté ±
1cm3 ;
Un récipient cylindrique d’une capacité minimale de 3000cm3 et diamètre
intérieur (155±10) mm ;
Mode opératoire
Le test est dit positif si, dans la zone humide, apparaît autour du dépôt
central l’auréole bleu clair persistante. Dans ce cas laisser s’opérer l’adsorption du
bleu, qui n’est pas instantanée en effectuant des tests de minute en minute sans
ajout de solution. Il est dit négatif si l’auréole bleu clair disparaît à la cinquième
minute, procéder à de nouvelles injections de solution de bleu de 2 ml. Chaque
addition est suivie de tests effectués de minute en minute. L’opération est
B
VBS = × 100
m0
Où :
𝑀2 − 𝑀1
𝜌𝑠 = 𝜌𝑤 ×
𝑀4 + 𝑀2 − 𝑀1 − 𝑀3
Par convention, la masse volumique de l’eau 𝜌𝑤 est égale à1000 𝑘𝑔/𝑚3 . L’essai
est réalisé à deux reprises. Le résultat constitue la moyenne des deux valeurs.
Pieds à coulisse
Figure 3 : Les différents matériels utilisés
• Des truelles,
• Un plateau,
• Des bols, des Gants,
• Une burette graduée.
Séchage
Préparation Pulvérisation
Tamisage Tamisage
Dosage
MELANGE Mélange sec Dosage
Mélange
humide
Réaction
Pressage
Pressage
Démoulage
Séchage
Cuisson Stockage
3.3. Méthodes
Avant la confection des blocs à caractériser, nous avons d’abord cherché la
teneur en eau optimale pour chaque dosage en terre de barre.
Les divers composants du mélange, ont été choisis afin de pouvoir observer
l’influence des divers dosages de (argile+ terre de barre) sur les blocs. Ensuite une
masse totale de mélange sec a été fixée et de cette masse un pourcentage d’ajout de
‘’terre de barre’’ variant de 0 à 50% (par pas de 5) a été prélevée. Ce qui fait au
total 11 dosages par matériau de base. Le tableau 4 renseigne sur les différentes
formulations des différents mélanges ayant servi pour la recherche des teneurs en
eau pour la confection des blocs.
0 1800 0
5 1710 90
10 1620 180
15 1530 270
20 1440 360
25 1350 450
30 1260 540
35 1170 630
40 1080 720
45 990 810
50 900 900
Pour chaque dosage, nous avons varié les teneurs en eau afin d’obtenir celle
optimale.
Tableau 5 : Différentes teneurs en eau
20 360
22 396
24 432
26 468
3.3.2. Malaxage
Le malaxage est très important dans la fabrication des BTC. Il conditionne
l’homogénéité du mélange. L’eau nécessaire au mélange ne sera ajoutée en pluie ou
pulvérisation qu’en fin de malaxage, après une phase nécessaire de malaxage à sec.
Le malaxage peut s’effectuer à l’aide des machines spéciales ``malaxeurs’’. Ainsi,
suivant la formulation désirée, on introduit le mélange sec dans le malaxeur pour en
former un ensemble homogène. Le mélange est dit homogène lorsqu’il a une
uniformité de couleur dans tout son volume. Par la suite, nous apportons l’eau de
gâchage correspondant à la teneur en eau optimum. On procède enfin au malaxage
humide jusqu’à obtenir l’homogénéité du mélange dans tout son volume.
3.3.6. Séchage
Les conditions de conservation des blocs dans le temps jouent un rôle très
important dans l’évolution de leur résistance. Un BTC est suffisamment solide en
sortie de presse pour être manipulé et empilé mais il n’acquerra ses performances
mécaniques maximales qu’après une période de séchage et de cure dans une
ambiance particulière, chaude et humide. Les blocs doivent non seulement être à
l’abri du soleil et du vent, mais doivent être aussi maintenus à l’ambiance humide et
chaude pour éviter les risques de dessèchement trop rapide en surface pouvant
provoquer la formation de fissures, de retrait si ces conditions de conservation ne
sont pas respectées. Il faut impérativement éviter une trop rapide dessiccation du
bloc [15].
Dans la confection et la conservation de nos éprouvettes, un soin particulier
est apporté afin d’éviter des baisses et des dispersions importantes des résistances.
Nous avons donc procédé au séchage naturel à l’air ambiant au laboratoire de
Génie Civil de l’EPAC. À la suite du séchage naturel qui a duré 15 jours, nous
avons procédé à l’enregistrement des variations dimensionnelle et massique des
éprouvettes chaque 24 h. La perte de masse, les retraits linéaire et volumique dû au
séchage sont ensuite calculés pour chaque éprouvette et la moyenne des six (06)
éprouvettes de chaque série déduite. Le séchage a été arrêté lorsque la variation
dimensionnelle et massique des blocs n’était plus significative. La cuisson des blocs
est alors opérée.
3.3.7. Cuisson
La cuisson des blocs est un processus délicat et très important dans la chaine
opératoire des produits de cuisson. La cuisson de nos éprouvettes a été opérée dans
un four électrique suivant une cinétique qui a été préalablement étudiée. La
cinétique adoptée est présentée sur la courbe 1.
1050
950
850
Température (°C)
750
650
550
450
350
250
150
50
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Temps (h)
Courbe 1 : Cinétique de cuisson
Après cuisson, les variations dimensionnelle et massique des éprouvettes sont
enregistrées afin de déterminer leur retrait volumique et perte de masse suivant le
même protocole que le séchage. Les blocs ainsi élaborés seront soumis aux essais
mécaniques : traction par flexion trois points et compression.
conditions de l'air ambiant pendant quelques jours. Il a ensuite été pesé avec
une balance électrique pour déterminer la masse M (en g, au gramme près).
Principe de l’essai
Le BTC test est posé (sur une de ces grandes faces) sur deux appuis
espacés d’une distance i0 et perpendiculairement à la longueur du bloc. Dans l’axe
au-dessus du bloc, parallèle au petit côté, on pose un autre appui surmonté
d’un plateau sur lequel sera exercée une force croissante jusqu’à la rupture
du bloc testé. On obtient une valeur de rupture en flexion. Multiplié par cinq,
celle valeur indique la résistance en compression minimale. L'équipement d'essai (le
portique universel) est illustré à la figure 4.
𝐹
𝑅 = 10
𝑆
avec :
Rc : résistance à la compression en MPa
F : charge maximale supportée par les deux briques en kilo newtons
(KN)
S : surface moyenne des faces d’essai en centimètres carrés (cm²)
La résistance en compression des blocs est la moyenne arithmétique des
résistances d’au moins trois essais réalisés sur des échantillons d’un
même lot. L'équipement d'essai est illustré à la figure 5.
CHAPITRE 3 : RESULTATS
ET DISCUSSIONS
65,24
56,18
60,00
40,00 54,43
20,00
0,00
0,01 0,1 1 10
Diamètre des tamis (mm)
Les résultats de l’essai sont insérés dans le tableau de l’annexe 4, ce qui nous
a permis de tracer la courbe granulométrique du matériau.
Sédimentométrie
50,00 42,22 46,45 47,51
43,28
45,00 39,68
40,00 34,81 36,93 46,66
40,31 44,33
35,00
Passants (%)
30,00
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00
0,00
0,00100 0,01000 0,10000 1,00000
Diamètre des tamis (mm)
Limite d'Atterberg
50 48,92
49
48
Teneur en eau %
47 46,27
46
45
43,79
44
43 42,25
42
41
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Nombre de chocs de la coupelle
Tamisage
100,50 100,00 100,00
100,00
100,00
99,50
Passants (%)
99,00
98,50
97,81
98,00
97,50 97,13
97,00 96,54
96,50 96,46
96,00
0,01 0,1 1 10
Diamètre des tamis (mm)
Sedimentometrie
87,60 87,41 87,41 87,41
87,40
87,20 87,41 87,41 87,41
Passants (%)
87,00
86,80
86,60
86,40 86,27 86,27
86,20 86,27
86,00
0,00100 0,01000 0,10000 1,00000
Diamètre des tamis (mm)
L’argile de Sèmè-pkodji
Après lavage, nous avons obtenu 1% de refus sur tamis 80 μm.
Tamisage
100,10
100,00
99,90
99,80
%P
99,70
99,60
99,50
99,40
99,30
0,01 0,1 1 10
Diamètre en mm
Sedimentometrie
90,00
85,00
80,00
75,00
%P 70,00
65,00
60,00
55,00
50,00
45,00
0,00100 0,01000 0,10000 1,00000
Diamètre en mm
Limite d'Atterberg
88
86
Teneur en eau %
84
82
80
78
76
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de chocs de la coupelle
L’argile de Sèmè-pkodji
Les résultats de l’essai sont présentés dans le tableau de l’annexe 9, ce qui nous a
permis de tracer la courbe de liquidité du matériau.
Limite d'Atterberg
94 93,55
93
92
91 90,57
Teneur en eau %
90
89 88,2
88
87 86,21
86
85
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de chocs de la coupelle
Au regard des critères de plasticité (WL et IP) voisins des argiles étudiées (confère le
diagramme de plasticité de Casagrande permet de les classer dans la famille des
limons très plastiques Lt.
Argile de Sèmè-pkodji
Teneur en matière organique MO : 25.1 ; 10MO≤30 → notre argile est
moyennement organique.
Argile de Zogbodomey
Pour la réalisation des essais, nous avons passé nos matériaux au tamis 2
mm. Ainsi, le diamètre max Dmax de l’argile est 2 mm soit Dmax50 mm.
Dmax ≤ 50mm, notre sol est de la classe A c’est-à-dire que nous sommes en
présence d’un sol fin.
La terre de barre
Dmax ≤ 50mm, notre sol est de la classe A c’est-à-dire que nous sommes en
présence d’un sol fin.
Choix de l'argile
53
50
50
Indice de Plasticité
40
30
20
10
0
Argile de Zogbodomey Argile de Sèmè-kpodji
Choix de l'argile
8
7 6,68
Valeur au bleu de méthylène
5 4,44
4
0
Argile de Sèmè-Kpodji Argile de Zogbodomey
AT 00
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,65 1,61
1,60
1,55 1,53
1,50
1,48
1,50
1,44
1,45
1,40
1,35
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 05
1,67 1,66
AT 10
1,80 1,77
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,75
1,70
1,65 1,62
1,60
1,53 1,53
1,55
1,50 1,45
1,45
1,40
1,35
1,30
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
g/cm3. Elle a été obtenue à 14% de teneur en eau. Ainsi, la teneur en eau optimale
à 10% de terre de barre est 14%.
AT 15
1,75 1,71
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,7
1,65
1,65
1,6
1,55
1,55
1,5
1,45 1,43
1,4
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Teneur en eau (%)
AT 20
1,76 1,74
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,74 1,72
1,72
1,69 1,69
1,7
1,68
1,66
1,64
1,62
1,6 1,58
1,58
1,56
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 25
1,72 1,71
1,7
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,7
1,68
1,68
1,66
1,66
1,64
1,62
1,6 1,59
1,58
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 30
1,76 1,75
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,74
1,72 1,72
1,72
1,7 1,69
1,68
1,66
1,64 1,63
1,62
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 35
1,76
1,75
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,75
1,74
1,73
1,72 1,72
1,72
1,71
1,7
1,69 1,69
1,69
1,68
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 40
1,76
1,74
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,74
1,72 1,71
1,7
1,7 1,69
1,68
1,66
1,64
1,64
1,62
8 10 12 14 16 18 20
Teneur en eau (%)
AT 45
1,76
Masse volumique sèche MVS (g/cm3)
1,74
1,74 1,73
1,72 1,71
1,7
1,68
1,68
1,66 1,65
1,64
6 8 10 12 14 16 18
Teneur en eau (%)
AT 50
1,78
1,76 1,76
1,74 1,73
1,72
1,7 1,69
1,68
1,66
1,66
1,64
4 6 8 10 12 14 16 18
Teneur en eau (%)
Synthèse
16
14 14 14 14 14 14 14 14 14
14
12
12
Teneur en eau (%)
10
10
8
6
4
2
0
0 10 20 30 40 50 60
Teneur en terre de barre(%)
optimale décroît au-delà de 40%. Ainsi, nous avons les teneurs en eau optimales sur
lesquelles nous confectionnerons nos blocs à chaque dosage en terre de barre.
Une fois la confection terminée, nous avons procédé au séchage avant de cuire
nos blocs. Nous avons effectué le séchage à l’air ambiant qui a duré 15 jours.
10,00
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
-2,00
Temps (jours)
0 5 10 15 20 25 30 35 40
45
Courbe 25: Séchage à l’air ambiant des blocs à 12% de teneur en eau
La Courbe 25 illustre le retrait volumique dû au séchage à l’air ambiant des
blocs confectionnés le 27/11/2017 à 12% de teneur en eau. Nous observons qu’en
présence d’une quantité importante de terre de barre et de peu d’eau,
l’augmentation du retrait volumique est encore plus accélérée. Notons que les blocs
AT-45 ont leur courbe présentent une augmentation en escalier moins importante
par la suite.
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14 16
-1,00
Temps (jours)
2.1.1.2. Cuisson
La fin du séchage est marquée par la constance des masses. Suite à cela, les blocs
sont introduits dans le four pour cuisson.
Retrait
18
15,54 15,54
16 14,24 14,24
13,62 13,62 13,62 13,62 13,62
Retrait volumique (%)
14 12,25
12 10,25
10
8
6
4
2
0
AT00 AT05 AT10 AT15 AT20 AT25 AT30 AT35 AT40 AT45 AT50
Teneur en terre de barre (%)
De ces observations faites, nous pouvons conclure qu’au cours du séchage à l’air
ambiant, plus il y a de terre de barre, plus le retrait est lent et faible. Le four accélère
le retrait volumique des blocs.
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14 16
Temps (jours)
0 5 10 15 20 25 30 35 40
7
6
5 4,36
3,97
4 3,52
2,91
3
1,79
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Temps (jours)
ces courbes ont une allure ascendante et renseignent sur le fait que les blocs ont
une perte de masse plus importante que les blocs témoins. Ces courbes ont une
allure ascendante.
6
5
4
3
2
1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Temps (jours)
Courbe 29: Séchage à l’air ambiant des blocs à 10% de teneur en eau
2.1.2.2. Cuisson
Pressentons les retraits massiques suite à la cuisson des blocs.
Cuisson
30
24,12 24,05 23,41
25 22,68
21,2
Perte de masse(%)
15
10
0
AT00 AT05 AT10 AT15 AT20 AT25 AT30 AT35 AT40 AT45 AT50
Teneur en terre de barre (%)
Suivant les résultats obtenus après le séchage des blocs, nous pouvons
retenir que des blocs à 14% de teneur en eau ce seraient les blocs qui seraient
idéales. Les essais mécaniques nous permettront de vérifier en termes de résistance
l’influence qu’a la terre de barre sur les blocs d’argile cuite.
0,75 0,66
0,57
0,50 0,38
0,30 0,29 0,29 0,28
0,25 0,14
0,00
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Dosage en terre de barre
De plus les résistances des blocs en flexion pour des ajouts allant de 0 à 35%
sont toutes inférieures à celle du bloc témoin qui est égale à 1,28 MPa. La
résistance maximale est obtenue à 35% d’ajout et est égale à 0,89 MPa.
L’essai de traction par flexion trois points nous a permis d’observer le cœur
des blocs. Nous remarquons que les blocs ont leur cœur dénué de tâches. En effet,
suite à la cuisson des blocs, nous avons remarqué une décoloration aux dos (face
posée sur le four) de certains blocs. Nous avons également remarqué que ces blocs
tâchés étaient tous à la même position dans le four, nous pouvons donc dire que
ces décolorations sont dues au fait que le four ne dispersent pas la température de
façon uniforme.
AT 00 AT 05 AT 10
AT 15 AT 20 AT 25
AT 35 AT 40
AT 30
AT 45 AT 50
6,00
5,00
4,38 4,28
4,11
3,81
4,00
3,27 3,40
2,91
3,00
2,00
1,35
1,00
0,00
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Dosage en terre de barre
CONCLUSION ET
PERSPECTIVES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans cette étude, nous avons choisi comme matériau composite, le mélange de
l’argile et de la terre de barre. Traditionnellement, ces matériaux étaient utilisés dans
les constructions en milieu rural du Bénin. L’argile provient de Zogbodomey et la
terre de barre de la commune d’Abomey-Calavi est localement disponible.
Des essais d’identification ont été réalisés afin de caractériser les matériaux de
base. De cette caractérisation, il en ressort selon la norme NF P11-300 que l’argile
utilisée appartient à la classe des argiles et argiles marneuses très plastiques et est de
type A4. La Terre de barre utilisée, aussi appartient à la classe des sables fins
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Annexe 1: Résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sur la terre de barre
Balance N° : M-BA-D-2
limite de liquidité limite de
Date essai : 12 / 08 / 2017
plasticité
Nombre de coups 16 22 28 34
Numéro de la tare Q1 T4 S4 B10 A14 D25
Masse de la tare (g) 60,750 59,604 55,109 57,506 54,191 53,537
Masse totale humide (g) 69,423 68,338 64,090 66,841 54,704 54,109
Masse totale sèche (g) 66,574 65,575 61,355 64,068 54,609 53,991
Masse d’eau W (%) 2,849 2,763 2,735 2,773 0,095 0,0118
Masse du sol sec (g) 5,524 5,971 6,246 6,562 0,418 0,454
Teneur en eau w (%) 48,91 46,27 43,75 42,26 22,73 25,99
Indice de
Limite de liquidité WL = 45 % Limite de plasticité WP = 24 % plasticité
Ip=21%
Limite d'Atterberg
50
49
48
Teneur en eau %
47
46
45
44
43
42
41
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Nombre de chocs de la coupelle
Limite d'Atterberg
88
86
Teneur en eau %
84
82
80
78
76
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de chocs de la coupelle
Limite d'Atterberg
94
93
92
Teneur en eau %
91
90
89
88
87
86
85
0 5 10 15 20 25 30 35
Nombre de chocs de la coupelle
N° Creuset 01 02
Moyenne des teneurs (%) CMOC = (1/2) 100 x (m1-m2) / (m1-m0) 2,6
N° Creuset 03 04
Moyenne des teneurs (%) CMOC = (1/2) 100 x (m1-m2) / (m1-m0) 10,1
W=100*(Mh2-Ms2)
Teneur en eau W (%)
Ms2 = 1,99
W=100*(Mh2-Ms2)
Teneur en eau W (%)
Ms2 = 3,05
Masse sèche de la prise d'essai M1 (g) Mo = Mh1 / (1+W/100) = 58,42
W=100*(Mh2-Ms2)
Teneur en eau W (%)
Ms2 = 11,09
ESSAI DE MVS
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2
ESSAI DE MVS
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2
ESSAI DE MVS
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2
ESSAI DE MVV
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2 3
𝑚2−𝑚1
Masse volumique en vrac ℓb = 1,16 1,16 1,16
𝑣
ESSAI DE MVV
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2 3
𝑚2−𝑚1
Masse volumique en vrac ℓb = 1,110 1,161 1,168
𝑣
ESSAI DE MVV
Date de
Lieu de prélèvement AB-Calavi
prélèvement
Référence de l'échantillon G-201600XY Date de réception 11/09/2017
M-BA-
Nature de l'essai Terre de barre Balance N°
LERGC-1
Prise d'essai 1 2 3
𝑚2−𝑚1
Masse volumique en vrac ℓb = 1,118 1,131 1,129
𝑣
MO ≤ 3 Non organique
< 2 ,5 Faible
2,5 - 6 Moyen
6-8 Forte
> 8 Très forte
AT5
Moyenne 595,33 16,20 4,20 4,70 319,79 1,53
27/11/2017
596 16,20 4,2 4,4 299,376 1,72
18 593 16,2 4,2 4,4 299,376 1,71
596 16,2 4,2 4,4 299,376 1,72
Moyenne 595,00 16,20 4,20 4,40 299,38 1,70
20 586 16,20 4,2 4,4 299,376 1,66
589 16,20 4,2 4,4 299,376 1,67
587 16,20 4,2 4,4 299,376 1,66
Moyenne 587,33 16,20 4,20 4,40 299,38 1,66
22 576 16,20 4,3 4,4 306,504 1,57
584 16,20 4,2 4,4 299,376 1,63
580 16,20 4,2 4,4 299,376 1,61
Moyenne 580,00 16,20 4,23 4,40 301,75 1,60