(MEF) Implantation Système MPR Approv ONCF
(MEF) Implantation Système MPR Approv ONCF
(MEF) Implantation Système MPR Approv ONCF
Remerciements
En fin, je suis très reconnaissant envers toute personne qui m’a aidé de
près ou de loin à réussir ce projet ainsi qu’à rédiger ce rapport, merci à
tous
1
Implantation du système MRP
Sommaire
■ Remerciements………………………………………………………………………..……………01
■ Sommaires………………………………………………………………………..…………………..02
■ Liste des abréviations……………………………………………………………………………03
■ Liste des figures…………………………………………………………………………………….04
■ Liste des tableaux…………………………………………………………………………….……05
■ Introduction……………………………………………………………………………….…………06
■ Conclusion……………………………………………………………………………………………75
■ Annexes……………………………………………………………………………………..…………76
■ Table des matières…………………………………………………….…………………………78
■ Bibliographie/Sitographie………………………………………………………………..…..83
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Implantation du système MRP
AO : Appel d’offre.
Cde : Commande.
D : Dus.
DA : Demande d’Achats.
DM : Demande Matière.
Q : Quantités à commander.
R : Ressources.
RL : Révision Limité.
RG : Révision Générale.
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
Introduction générale
Le réseau des chemins de fer marocain est aujourd’hui l’un des plus modernes d’Afrique. Son
développement est pourtant extrêmement complexe du fait de l’histoire du pays. Le choix des
écartements, les tracés, et certaines décisions lourdes de conséquences telles que l’électrification
a souvent eu des motivations politiques.
Ce réseau ferroviaire est géré actuellement par l’Office National des Chemins de Fer (ONCF),
qui est sous tutelle du Ministère du Transport et de l’Equipement. Cet Office exploite un réseau
de 1907km de lignes, dont 1537Km à voie unique (80%) et 370Km à double voie (20%). Ce
réseau comporte également 528Km de voie de service et 201Km de lignes d'embranchements
particuliers reliant diverses entreprises marocaines au réseau ferré national. A noter que 53% de
la longueur totale du réseau, soit 1003Km, est électrifiée d'une tension continue de 3000 Volt,
alors que 904Km sont exploités en traction Diesel.
Dans le contexte économique actuel marqué par une compétitivité de plus en plus croissante sur
tous les niveaux de la chaine logistique, les entreprises et les sociétés nationales sont amenées à
optimiser leurs activités en amont aussitôt qu’en aval, en vue de rester plus compétitive sur le
marché, et parmi les activités clés de l’entreprise, l’approvisionnement, qui a pour mission de
satisfaire une demande par une livraison en prenant en compte les objectifs de l’entreprise et les
contraintes de l’environnement. L’optimisation de cette fonction, et notamment de la partie
planification, hautement critique pour l’entreprise du fait de son influence directe sur les ventes,
les coûts logistiques et l’immobilisation financière des stocks, fait l’objet d’un intérêt croissant.
Ainsi même étant l’unique opérateur marocain dans le secteur ferroviaire, l’ONCF, pour réussir
sa mission, doit passer en premier lieu, par un service approvisionnement continu, actif et
efficace, ce qui implique une maîtrise de la gestion des approvisionnements des pièces de
rechange qui sont indispensables à la marche du matériel ferroviaire roulant.
Pour ce faire, il m’a été confié dans le cadre du constat d’aptitude, l’étude d’implantation du
système MRP (planification des besoins en composants), pour l’approvisionnement des
établissements et ateliers directeurs de maintenance.
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
La présente section se focalise sur l’acquisition d’un état de l’art d’une part sur la chaine logistique
et la gestion de la chaine logistique, et d’autre part sur la modélisation et l’évaluation de performance
de la chaine logistique
1. Définitions
1.1. La logistique
Le mot logistique a vu sa définition évoluer, depuis sa création en 1836. Jusqu’au début des années
1900, il était surtout utilisé dans le domaine militaire. L’American Marketing Association proposa en
1935, dans Marketin Vocabulary, l’une des premières définitions de la logistique : «La logistique
regroupe les différents activités réalisées par une entreprise, y compris les activités de service, durant
le transfert d’un produit du site de production jusqu’au site de consommation ».
Certaines définitions présentent la logistique comme un ensemble d’activités dont le périmètre varie
d’une définition à l’autre. D’autres présentent la logistique comme une méthode de gestion. En
l’absence d’une définition partagée, le terme «logistique » prête souvent à confusion.
La logistique alors recouvre des fonctions de transport, stockage et manutention et, dans les
entreprises de production, tend à étendre son domaine en amont vers l’achat et l’approvisionnement,
en aval vers la gestion commerciale et la distribution. On cite souvent la définition d’origine militaire
: « La logistique consiste à apporter ce qu’il faut, là où il faut et quand il faut. »
Selon Machel Finder, on peut cependant distinguer plusieurs logistiques différentes par leur objet et
leurs méthodes :
Une logistique d’approvisionnement : qui permet d’amener dans les usines les produits de base,
composants et sous-ensembles nécessaires à la production ;
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Implantation du système MRP
Une logistique d’approvisionnement : qui permet d’apporter à des entreprises de service ou des
administrations les produits divers dont elles ont besoin pour leur activité (fournitures de bureau
par exemple) ;
Une logistique de production : qui consiste à apporter au pied des lignes de production les
matériaux et composants nécessaires à la production et à planifier la production ; cette logistique
tend à absorber la gestion de production tout entière ;
Une logistique de distribution : celle des distributeurs, qui consiste à apporter au consommateur
final, soit dans les grandes surfaces commerciales, soit chez lui en VAD par exemple, les produits
dont il a besoin ;
Une logistique militaire : qui vise à transporter sur un théâtre d’opération les forces et tout ce
qui est nécessaire à leur mise en oeuvre opérationnelle et leur soutien ;
Une logistique de soutien : née chez les militaires mais étendue à d’autres secteurs, aéronautique,
énergie, industrie, etc., qui consiste à organiser tout ce qui est nécessaire pour maintenir en
opération un système complexe, y compris à travers des activités de maintenance ;
Des reverse logistics : parfois traduites en français par « logistique à l’envers », « rétro-logistique
» ou encore « logistique des retours », qui consiste à reprendre des produits dont le client ne veut
pas ou qu’il veut faire réparer, ou encore à traiter des déchets industriels, emballages, produits
inutilisables depuis les épaves de voiture jusqu’aux toners d’imprimantes.
Exemple
Dans une chaine logistique du secteur alimentaire, un producteur agricole envoie des fraises à une
entreprise de transformations de fruits qui expédie, à son tour, du concentré de fraise à un fabriquant
de yaourt, qui livre des palettes de yaourts à la fraise à l’entrepôt d’un distributeur pour être vendues
dans une grande surface.
On définit assez souvent la supply chain comme « la suite des étapes de production et distribution
d’un produit depuis les fournisseurs des fournisseurs du producteur jusqu’aux clients de ses clients »
(définition du Supply Chain Council). La figure 1.1 est assez caractéristique de ce qu’était autrefois
la chaîne des intervenants nécessaires dans la distribution classique pour amener un produit jusqu’au
consommateur final.
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Implantation du système MRP
Les nouvelles organisations de la distribution, par exemple celles de la grande distribution moderne
ou, plus récemment, celles qui sont liées à Internet, réalisent de nouvelles chaînes
d’approvisionnement sensiblement différentes des chaînes précédentes.
Une supply chain est donc la chaîne de tous les intervenants de toutes les entreprises qui contribuent
à apporter un produit :
A des consommateurs ; on parle alors de business to consumers (en abrégé B to C ou encore
B2C).
A des entreprises utilisatrices pour produire d’autres biens ou les consommer et l’on parle
alors de business to business (en abrégé B to B ou encore B2B).
Elle se représente couramment par le dessin proposé figure 1.2 : les flèches noires représentent les
produits et les flèches blanches représentent les informations qui, le plus souvent, remontent la chaîne,
par exemple des commandes successives.
Flux physiques, flux d’information mais aussi flux financiers rythment l’écoulement d’une chaîne
logistique à laquelle se greffent des questions de nature juridique relatives en particulier au transfert
de propriété des marchandises et de responsabilité.
Une chaîne logistique se définit par conséquent comme une succession d’opérations et
d’interopérations. Les premières sont souvent génératrices de valeur alors que les secondes sont
communément associées à des coûts et pertes de temps. Un enjeu consistera comme nous le verrons
ultérieurement en détail à éliminer les opérations à non-valeur ajoutée dans des approches du type
Lean Supply Chain Management et à beaucoup mieux combiner les opérations et les interopérations
ce qui conduira à une grande proximité entre sites industriels et sites logistiques voire à leur confusion
au sens physique du terme.
Une approche modulaire de conception des produits, des processus de Production et des processus
Supply Chain permet de mettre en oeuvre une telle démarche.
En realité, les chaines logistiques n’ont de chaine que leur nom, elles sont constituées d’un réseau
complexe d’organisations dont la figure 1.2 reste une illustration simplifiée d’un réseau logistique.
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Implantation du système MRP
Les informations échangées sont des commandes de réapprovisionnement, des bons de livraison, des
facteurs. Elles peuvent être aussi des prévisions de vente ou encore des plannings de fabrication (voir
un exemple figure 1.3).
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Implantation du système MRP
La logistique interne est l’ensemble des activités liées à l’acheminement des produits au sein
de l’entreprise.
La logistique avale ( outbound logistics) est « l’ensemble des activités liées à la collecte, au
stockage et à la distribution de produits à des acheteurs, telles que la gestion des entrepôts de
produits finis, la manutention des marchandises, l’exploitation des véhicules de livraison, le
traitement et l’ordonnancement des commandes ». Elle a longtemps été appelée physical
distribution.
Le materials management (gestion des flux) est « l’ensemble des fonctions de management
qui supportent le cycle des flux de produits de bout en bout, de l’approvisionnement et du
contrôle interne des matières premières à la planification et au contrôle de l’en- cours de
fabrication et à l’entreposage, l’expédition et la distribution des produits finis ».
Le terme « demand chain » est quelquefois préféré à supply chain parce qu’il déplace
l’attention du fournisseur et de l’usine vers le client.
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
3.3. Le délai
Le délai se définit comme le temps s'écoulant entre la demande du client et la réception du
produit commandé. Dans l'entreprise, industrielle ou non, pour l'utilisateur, il est plus souvent
perçu comme le temps entre la constatation du besoin et le moment où il peut commencer à
l'utiliser. Cet écart intègre des opérations réalisées par le fournisseur (Préparation de la
commande, expédition, etc.) Mais également des tâches internes (Constatation du besoin,
contact avec le service Achats, passation de la commande, puis réception et contrôle).
3.4. La flexibilité
La flexibilité, ou capacité à réagir à des variations de la demande, se présente sous deux aspects
: volume ou mix-produits. Le volume indique la capacité de l'entreprise à s'adapter aux
variations de la demande en quantité. Le mix-produit précise le délai nécessaire, lorsque l'on a
prévu de fabriquer un produit donné (ou une séquence de produits différents), pour modifier son
plan de fabrication, réorganiser son processus et passer à un autre article (ou à une autre
séquence).
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Implantation du système MRP
3.5. Le risque
À l'heure où la technologie permet tout, ou presque, le moindre risque (retard, erreur, panne,
faillite du fournisseur) devient inadmissible. Le fonctionnement en Juste à Temps (J.A.T.)1 n'a
fait qu'accroître cette peur de l'aléa.
Le niveau ou coefficient de risques est alors devenu un des indicateurs à suivre, pour l'entreprise
elle-même mais aussi pour la société cliente, dans le cadre de la sélection et de l'audit de ses
fournisseurs. On analyse ainsi successivement les risques potentiels externes provenant du marché,
de la concurrence, des changes, de la législation, et les risques internes liés à l'organisation, la
technologie utilisée, le niveau de la main- d’œuvre, la gamme de produits et son renouvellement.
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
Les indicateurs de performance sont impactés par les pratiques collaboratives. En effet, La bonne
mise en place de démarches coopératives peut contribuer à la performance d’une entreprise ou d’une
organisation [Lauras, 2004].
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Implantation du système MRP
L’évaluation de la performance d’une chaine logistique est une des priorités majeures des entreprises,
vue la complexité de cette tâche, cette évaluation passe par une sélection des indicateurs de mesure
de la performance appropriés à la gestion de cette chaine. Il est alors nécessaire d’avoir une démarche
structurée et des outils méthodologiques adéquats. Dans ce contexte, Lauras met en évidence
l’absolue nécessité de piloter la performance en fonction de deux éléments qui seraient « processus
et centre de décision » [Lauras, 2004]: 1) Les indicateurs sont scindés par activités principales ou
processus (la méthode ABC-ABM, la méthode BSC et le modèle SCOR) (cf. section 2.4.2.1); 2) Les
indicateurs sont associés à chacun des centres de décisions et sont positionnés par niveau de décision,
à savoir stratégique, tactique ou opérationnel (la méthode ECOGRAI) (cf. section 2.4.2.2).
Dans cette section, nous présentons les méthodes de définition de systèmes d’indicateurs de
performance suivant l’axe processus qui seraient « la méthode ABC-ABM, la méthode BSC et le
modèle SCOR ».
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Implantation du système MRP
Figure 6: Les buts du BSC : de la stratégie aux objectifs [Kaplan et Norton, 1996].
Source : Logistique : production, distribution, soutien. YVES PIMOR, MICHEL FENDER 2éme édition. Dunod 2008
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Implantation du système MRP
Le modèle SCOR permet d’avoir une vision sur l’ensemble de la chaîne logistique en facilitant
la représentation des flux physiques, informationnels et financiers allant du fournisseur du
fournisseur au client du client d’une entreprise [Lauras, 2004]. Il associe à chaque sous-
processus des niveaux 2 et 3 un ensemble d’indicateurs selon cinq critères de performance:
fiabilité, réactivité, flexibilité, coût et niveau des stocks (Fig.2.22) [Supply Chain Council,
2005]. Le SCOR-model introduit environ 200 indicateurs pour les processus Supply Chain
[Benmoussa et laachir, 2007]. Cependant, cette outil manque de souplesse et ne garantit pas la
pertinence des indicateurs choisis
Point de vue pertinence : « évalue l’adéquation des moyens avec les déterminants de la
performance. Il s’agit ici d’indiquer dans quelle mesure les moyens et ressources disponibles
supportent l’exécution des déterminants de l’activité. Cette donnée doit permettre de détecter
des moyens insuffisants ou des ressources surdimensionnées » ;
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Implantation du système MRP
Point de vue efficacité : « évalue l’adéquation des consignes avec les déterminants de la
performance. Il s’agit de juger de la faisabilité des consignes assignées à l’activité. Les objectifs
peuvent être en décalage par rapport aux types d’actions conduites au sein de cette activité.
Cette information doit permettre de détecter des consignes farfelues ou des déterminants de la
performance inadaptés à la mission confiée » ;
Point de vue efficience : « évalue l’adéquation des résultats de l’activité avec les déterminants.
Il s’agit de préciser dans quelle mesure la mise en oeuvre des déterminants de la performance de
l’activité produit les résultats attendus. Il doit permettre de valider ou mettre en question les
choix établis en termes de leviers d’action ou de décision ».
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Implantation du système MRP
Conclusion.
La logistique est une notion qui a connu une évolution au fil des temps. Partant d’une source
mathématique, les démarches de la logistique actuelle ont construit leurs concepts de base en
s’inspirant des pensées de la logistique militaire. La période après-guerre est marquée par la naissance
de deux notions plus étendues : la chaine logistique (Supply Chain) et la gestion des chaines
logistiques (Supply Chain Management). Les concepts de SC et de SCM, en raison de la
mondialisation et de la globalisation des économies, deviennent aujourd’hui indispensables pour des
systèmes de production et de distribution. Cette notion de « Supply Chain » reflète l’image statique
d’un ensemble d’entreprises assemblés au sein d’une structure de fonctionnement régulée, ayant un
système de communication pour faciliter la circulation de produits et de l’information dont le but est
de répondre à des besoins et d’atteindre des objectifs déterminés ceci étant principalement caractérisé
par la satisfaction du client. Le « Supply Chain Management », pour sa part, englobe les approches,
les méthodes et les outils permettant de répondre aux besoins en matière d’intégration d’entreprises
et de coordination des flux de matière et des flux d’information (image dynamique).
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Implantation du système MRP
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Implantation du système MRP
Dans cette section, nous présentons les politiques de pilotage de flux en les classifiant en deux
familles : les politiques réactives et les politiques proactives. Les politiques réactives sont des
politiques de pilotage de flux qui déclenchent un ordre d’approvisionnement, de fabrication ou
d’assemblage à l’arrivée d’une demande. Dans le cas où le système comprend un stock de sortie, un
ordre est déclenché pour renouveler la consommation de ce stock. Dans le cas où on ne dispose pas
d’un stock de sortie, un ordre est déclenché afin de satisfaire la demande réalisée. Les politiques
réactives réagissent donc aux réalisations des demandes. Les politiques réactives sont notamment les
politiques d’approvisionnement et de stockage, les politiques de stock nominal et les politiques
Kanban. Les politiques proactives, notamment les politiques du type MRP, déclenchent les ordres
d’approvisionnement, de fabrication ou d’assemblage afin de satisfaire les demandes futures. Les
politiques proactives doivent être utilisées, généralement, dans le cas où on dispose d’information
sur les demandes futures. En revanche, si on ne dispose pas d’information sur les demandes futures,
on optera pour une politique réactive.
Nous appelons politiques d’approvisionnement et de stockage les premières politiques de gestion des
stocks développées depuis les années 30. Le type de régulation adopté pour déterminer quand et en
quelle quantité il faut commander différencie fondamentalement les politiques utilisées. Trois
principaux types de régulation peuvent être adoptés pour déterminer quand déclencher le
réapprovisionnement du stock :
1.3. Gestion calendaire conditionnelle : Ce dernier cas de figure mélange les deux
techniques précédentes. Le réapprovisionnement du stock est déclenché si au terme d’un
temps T la position de stock devient inférieure ou égale au point de commande s. Ce type de
gestion se rencontre dans les systèmes à inventaire périodique où le coût de commande est
relativement important par rapport aux autres coûts.
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Implantation du système MRP
La gestion calendaire permet de regrouper les commandes par fournisseur, ce qui peut réduire les
coûts de commande et de transport. Par contre, la gestion calendaire est aveugle à l’intérieur d’une
période. Elle rend le système insensible à des situations inattendues se produisant entre deux instants
de commande, et donc nécessite des stocks de sécurité élevés. La gestion à point de commande
permet de mieux contrôler le niveau de stock, et donc de diminuer le niveau de rupture tout en
maintenant des stocks de sécurité plus faibles.
Les types de régulation utilisés pour déterminer en quelle quantité il faut commander sont :
Quantité fixe de commande : La commande porte sur une quantité Q fixée à l’avance par
calcul ou par règle empirique.
N’importe quel type de régulation répondant à la question « quand » peut être combinée avec
n’importe quel type de régulation répondant à la question « combien ». En pratique, certaines
combinaisons présentent des avantages sur les autres et s’imposent donc plus fréquemment.
La politique de gestion calendaire à niveau de recomplètement, notée (T, S), et la politique de gestion
calendaire conditionnelle à niveau de recomplètement, notée (T, s, S), sont les politiques classiques
utilisées dans les systèmes à inventaire périodique. La politique (T, S) (Figure 1.3) peut déclencher
des commandes en petites quantités car elle déclenche une commande même si, au moment de
déclenchement de commande, la différence entre le niveau de recomplètement et la position de stock
est très petite. La politique (T, s, S) (Figure 1.4) permet d’éviter le déclenchement d’une commande
de trop petite taille si la demande pendant la période a été très faible.
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Implantation du système MRP
Position de stock
stock
: Niveau de stock
L : Délai d’approvisionnement
L L
T T T
L L
T T T T
Pour les systèmes à inventaire permanent, les deux politiques les plus souvent utilisées sont : la
politique à point de commande et quantité fixe de commande, notée (R, Q), et la politique à point de
commande et niveau de recomplètement, notée (s, S). En appliquant la politique (R, Q), si les
demandes sont d’une unité à chaque fois, la position de stock devient égale exactement au point de
commande R à chaque déclenchement de commande (Figure 1.5). Sinon, la position de stock est
souvent inférieure au point de commande R au moment du déclenchement de commande. Dans ce
cas, le positon de stock n’atteint plus le niveau R + Q. Si la position de stock est suffisamment basse
au moment du déclenchement d’une commande, il peut être nécessaire de commander plus qu’un lot
afin de ramener la position de stock au dessus du point de commande R et de telle sorte que la position
de stock résultant ne dépasse pas le niveau R + Q. Pour cette raison, cette politique est parfois notée
comme (R, nQ) (avec n = 1, 2,…).
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Implantation du système MRP
Si les demandes sont d’une unité à chaque fois, la politique (s, S) est équivalente à la politique (R,
Q) avec s = R et S = R + Q. Si les demandes ne sont pas unitaires, la quantité commandée pour
recompléter le niveau de stock à S est variable (Figure 1.6). En appliquant la politique (s, S), la
position de stock atteint le niveau S à chaque déclenchement de réapprovisionnement du stock. Pour
la plupart des systèmes mono-étage ayant des demandes aléatoires et stationnaires, la politique
optimale par rapport à un critère de minimisation des coûts moyens est en effet du type (s, S).
L’inconvénient de la politique (s, S) est la complexité de la procédure de détermination des valeurs
optimales de ces paramètres s et S. En pratique, il est souvent plus facile d’utiliser une politique (R,
Q) avec une taille de lot fixe.
R
+Q
L L
S
Q1
Q2
L L
Ayant choisi une politique, le problème est de fixer les valeurs de ses paramètres de contrôle (c’est-
à-dire les valeurs de s, S, R, Q, T) de façon à minimiser la fonction de coût considérée. La littérature
sur cette problématique se focalise sur les performances des systèmes avec demande aléatoire
stationnaire et délai d’approvisionnement fixe. Quand le délai d’approvisionnement est considéré
fixe, on sous-entend que le système d’approvisionnement est à capacité illimité car la charge du
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Implantation du système MRP
système n’affecte pas le délai d’approvisionnement. Quelques résultats de base sont fournis par Rao
(2003) pour la politique (T, S), Federgruen et Zheng (1992) pour la politique (R, Q), et Zheng et
Federgruen (1991) pour la politique (s, S).
Dans la littérature, il existe des travaux analysant le cas de délai d’approvisionnement aléatoire
quand le système d’approvisionnement est à capacité illimitée. Dans ces travaux, le processus
d’approvisionnement est supposé soit exogène et séquentiel (exogenous sequential supply) soit
exogène et parallèle (exogenous parallel supply). Comme décrit par Sovorons et Zipkin (1991) et
Song (1994), dans le cas d’un processus séquentiel, les ordres sont exécutés dans la séquence
même où ils ont été générés, ce qui crée une dépendance entre les délais d’approvisionnement
successifs. Dans le cas d’un processus parallèle, le système d’approvisionnement est souvent
modélisé comme un système de file d’attente avec un nombre infini de serveurs. Dans ce cas, les
délais d’approvisionnement successifs sont indépendants. Un système d’approvisionnement
endogène confronté aux aléas est souvent modélisé comme un système de file d’attente avec un
nombre fini de serveurs. Une bonne discussion sur les modèles utilisés dans le cas de délai
d’approvisionnement aléatoire est présentée par Zipkin (2000).
La politique de stock nominal (base stock policy) est parmi les politiques d’approvisionnement
et de stockage les plus souvent étudiées dans la littérature. En appliquant une politique de stock
nominal, le réapprovisionnement du stock est déclenché pour ramener la position de stock à un
niveau S en permanence. La politique de stock nominal est aussi appelée politique avec niveau
de recomplètement S (order-up-to-S policy) ou politique S (S policy).
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Implantation du système MRP
certains cas, les demandes et les livraisons provenant des fournisseurs sont d’une quantité fixe
déterminée par exemple par les contraintes du système de transport. Pour ces types de systèmes,
les demandes unitaires et les commandes unitaires avec Q = 1 ont un sens en termes de cette
quantité fixe. Pour la plupart des systèmes mono-étage ayant des coûts de commande
négligeables et des demandes aléatoires et stationnaires, une politique de stock nominal est
optimale par rapport aux coûts moyens de stockage et de rupture.
Selon la politique de stock nominal, la position de stock reste constante au niveau S appelé le niveau
de stock nominal (Figure 13) : à l’état initial, le stock contient un nombre de produits égal au niveau
de stock nominal S (la position de stock est aussi égale au niveau de stock nominal S), ensuite,
l’arrivée de chaque demande déclenche instantanément une commande dont la quantité est
exactement la quantité de demande pour ramener la position de stock au niveau de stock nominal
S. Le niveau de stock nominal S détermine ainsi le niveau maximal du stock.
S
S 1
-
t
0
3. Politiques Kanban
La philosophie Juste-à-Temps (JAT), dont l’intention principale est de réduire des stocks, a été
développée dans les années 70. La politique Kanban a été développée comme un système
d’information pour implémenter la philosophie JAT chez Toyota Motors. Le mot « Kanban »
signifie « étiquette » (ou « carte ») en japonais. Dans les systèmes Kanban, les étiquettes sont
utilisées pour transmettre les commandes d’approvisionnement entre les étages. La politique
Kanban est une mode de pilotage efficace pour traiter les systèmes de fabrication à capacité
limitée.
Dans un système multi-étages piloté par un système Kanban, chaque étage a un nombre fini
d’étiquettes donnant la description du produit fabriqué et stocké à cet étage. Chaque unité dans le
stock doit avoir une étiquette attachée sur elle. Les étiquettes qui ne sont pas attachées à une pièce
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Implantation du système MRP
dans le système de fabrication ou dans le stock d’un étage se trouvent dans le panier de Kanban de
l’étage en amont. Considérons un système constitué de n étages en série. Supposons que la
demande arrive à l’étage n à chaque fois en quantité unitaire et le système de fabrication de l’étage
n nécessite une unité de produit n – 1 pour fabriquer une unité de produit n. Soit Kn le nombre
de Kanban (le nombre d’étiquettes) de l’étage n. Lorsqu’une demande se présente à l’étage n, si
une unité de produit n avec une étiquette attachée est présente dans le stock, la demande est
satisfaite et l’étiquète est détachée pour être transmise à l’étage n – 1. Une fois l’étiquette est
transmise à l’étage n – 1, s’il n’y a pas une unité de produit n – 1 disponible dans le stock de l’étage
n – 1, l’étiquette reste en attente dans le panier de Kanban de l’étage n – 1. Si une unité de produit
n – 1 avec une étiquette de l’étage n – 1 attachée est présente dans le stock, l’étiquette de l’étage
n – 1 est détachée pour être transmise à l’étage n – 2 et remplacée par l’étiquette de l’étage n qui
a transmis la demande. La pièce est ensuite poussée au système de fabrication de l’étage n. Quand
le processus de fabrication est terminé, la pièce prend sa place dans le stock de l’étage n avec
l’étiquette attachée sur elle.
Les étages en amont fonctionnent de la même façon : une étiquette commence son cycle attachée
à une pièce dans le stock. Une fois la pièce consommée, l’étiquette est transmise à l’étage en
amont. L’étiquette autorise l’étage en amont pour une livraison unitaire. Quand une livraison se
produit, l’étiquette est attachée à la pièce livrée et descend le flux de pièce. Cependant, s’il arrive
qu’une pièce ne soit pas disponible dans le stock d’un étage à l’arrivé d’une demande, aucune
étiquette n’est transmise à l’étage en amont et l’information sur la demande qui déclenche la
production est bloquée à ce niveau de la chaîne. La Figure 1.10 illustre le fonctionnement de la
politique Kanban dans un système à deux étages. Un cas particulier de la politique Kanban est la
politique CONWIP (CONstant Work In Process). En appliquant la politique CONWIP dans un
système multi-étages de production/stockage, une commande de matière première est déclenchée
lorsqu’une demande finale est satisfaite au dernier étage. Donc, la politique CONWIP est
équivalente à une politique Kanban avec un seul étage qui représente toute la chaîne de production
(Spearman et Zazanis, 1992).
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Implantation du système MRP
La politique Kanban est similaire à la politique de stock nominal en plusieurs façons. Toutes les deux
politiques sont des politiques réactives : l’arrivée d’une demande finale déclenche directement ou
indirectement tous les autres événements. Les deux politiques nécessitent seulement l’information
locale. Le flux d’information est dans le sens opposé du flux physique : l’information sur la demande
finale se propage en arrière dans le réseau étage par étage à travers les commandes
d’approvisionnement. Les deux politiques ont un seul paramètre de contrôle pour chaque étage i, le
niveau de stock nominal, Si, ou le nombre de Kanban, Ki, qui détermine le niveau maximal de stock
de l’étage.
Les différences entre les deux politiques sont aussi importantes. En appliquant une politique de stock
nominal, l’arrivée d’une demande à un étage i déclenche toujours une demande pour l’étage i – 1. La
politique Kanban, au contraire, déclenche une demande à l’étage i – 1 quand l’étage i satisfait une
des ses demandes. Par conséquent, les mécanismes de propagation de demande ne sont identiques
que si l’étage a un niveau de stock positif. En appliquant la politique Kanban, les demandes qui sont
retardées ne sont pas propagées vers l’amont. Le nombre de Kanban a alors une autre fonction
importante pour le système : le nombre de produits dans le système de fabrication (en attente de
fabrication et en fabrication) d’un étage i, c’est-à-dire le nombre d’en-cours d’un étage est limité par
le nombre de Kanban. En appliquant la politique de stock nominal, le nombre d’en-cours est, au
contraire, illimité.
Le fait qu’elle limite le nombre d’en-cours est un des points forts de la politique Kanban. Considérons
par exemple un système à structure linéaire à deux étages. Le système de fabrication de l’étage 2 est
plus lent que celui de l’étage 1. En appliquant la politique de stock nominal, l’étage 1 continue à
fabriquer des produits et à les transmettre au system de fabrication de l’étage 2 tant qu’il y a des
demandes finales. Par conséquent, le nombre d’en-cours de l’étage 2 augmente rapidement. L’idée
de base de la politique Kanban est qu’il n’est pas nécessaire de continuer à charger un système de
fabrication s’il est déjà congestionné. La politique Kanban bloque la transmission des demandes à
l’étage 1 et donc le flux de matière vers l’étage 2 dès que le système de fabrication de l’étage 2
devient trop congestionné. Puisqu’il n’y a plus de demandes, l’étage 1 ne fabrique plus des produits.
De cette façon, la politique Kanban limite le nombre total d’en-cours du système qui comprend les
produits en attente de fabrication et en fabrication dans l’étage 2 et aussi les produits dans le stock
de l’étage 1 par le nombre total de Kanban dans le système, K1 + K2.
Cependant, la politique Kanban peut générer des délais de livraison plus élevés pour les demandes
finales. Considérons encore un système à structure linéaire à deux étages, mais cette fois le système
de fabrication de l’étage 1 est plus lent que celui de l’étage 2. L’étage 2 ne nécessite pas un stock
élevé. Donc, il est logique de lui attribuer un nombre faible de Kanban. Par contre, un nombre faible
de Kanban limite le nombre d’en-cours de l’étage 2 et l’étage 1 peut arrêter de fabriquer des produits
même s’il y a des demandes finales retardées. Puisque le système de fabrication de l’étage 1 est lent,
le système de fabrication de l’étage 2 peut être bloqué à cause d’une rupture à l’étage 1. Afin d’éviter
une telle situation, le nombre de Kanban de l’étage 2 peut être augmenté mais ça augmente aussi le
stock de l’étage 2. La politique de stock nominal, au contraire, permet d’ajuster le niveau maximal
de stock de chaque étage en transmettant librement des demandes finales aux étages goulots.
31
Implantation du système MRP
Beaucoup de travaux traitant de la politique Kanban ont été développés depuis son apparition. Une
revue détaillée de la littérature sur la politique Kanban est donné par Berkley (1992). La plupart des
travaux de recherche se basent sur la théorie des files d’attente pour évaluer les performances des
politiques Kanban dans des systèmes à capacité limitée. Di Mascolo et al. (1996) utilisent le
formalisme des files d’attente pour modéliser un système multi-étages géré par la politique Kanban.
Le système de fabrication de chaque étage est constitué de plusieurs machines exécutants des
opérations différentes. Les auteurs proposent une méthode approximative pour la détermination des
mesures de performances du système.
Pour un système similaire, Baynat et al. (2001) proposent une méthode approximative donnant les
mêmes résultats mais qui résulte en un algorithme simplifié. Matta et al. (2005) analysent les
systèmes d’assemblage gérés par la politique Kanban en utilisant la théorie des files d’attente. Baynat
et al. (2002) analysent les systèmes Kanban multi-étages où chaque étage fabrique plusieurs produits
(système multiproduits).
Les principes de base de la politique MRP (Material Requirements Planning, Planification des
Besoins en Composants) ont été développés dans les années 60, avec pour objectif de mieux gérer
l’approvisionnement des matières et composants nécessaires à la fabrication des produits finis. La
politique MRP (détaillée par Vollman et al. (1997)) consiste à déterminer, pour chaque produit
(matière première, composant, produit intermédiaire, produit fini, etc.), les dates et les quantités des
lancements de production ou des commandes d’approvisionnement sur un horizon de planification
donné dans le but de satisfaire les besoins exprimés dans le Plan Directeur de Production (PDP) pour
chaque période.
Et pour mieux comprendre la politique du type MPR, et que faisait objet de notre mémoire, nous
avons consacré la section ci-dessous à l’étude de l’intérêt de la méthode, sa logique, ses avantage,
ses limites, et son intégration dans la chaine approvisionnement.
32
Implantation du système MRP
La planification des ressources vise à répertorier, quantifier et planifier les besoins pour
répondre à la demande du Client, demande issue soit des prévisions de ventes, soit des
commandes fermes. Les besoins peuvent être déterminés à différents horizons de planification :
stratégique pour les besoins à trois ans (investissements), tactique pour les besoins à un an et
opérationnel pour les besoins inferieur a un mois.
Plusieurs démarches de calcul des besoins sont apparues pour les différentes activités de la
supply chain : ERP (Enterprise Resources Planning), MRP1 (Materials Requirements Planning),
MRP 2 (Manufacturing Resources Planning) et DRP (Distribution Resources Planning).
Il nous semble intéressant ici de souligner que ces méthodes propagent la demande Client
(customer order signal) tout au long de la supply chain comme une véritable réaction en chaîne.
La visibilité sur la disponibilité des ressources, le dynamisme et l’exactitude dans le calcul des
besoins favorise la réactivité de la supply chain. Notons que l’intégration de l’ERP, du MRP et
du DRP constitue ce qu’on pourrait appeler la Supply Chain Resources Planning.
33
Implantation du système MRP
La méthode MRP est une méthode de planification des besoins en composants basée sur la
nomenclature des produits. Bien qu’utilisée à des fins moins complexes, elle est particulièrement
adaptée pour les entreprises fabriquant des produits constitués de nombreux composants. Ex :
industrie automobile, industries d’assemblage…
Cette méthode répartie les différents besoins de l’entreprise en selon le principe d’Orlicky :
Les besoins indépendants : ce sont les besoins externes émis par la clientèle : commandes
fermes de produits finis, prévisions des ventes estimées par le service commercial.
Les besoins dépendants. Ce sont les besoins internes en matières et composants nécessaires
pour la fabrication des produits finis ou références finales. Ils sont calculés sur la base de la
nomenclature.
Le MRP actuellement intégré dans de nombreux logiciels de gestion facilite les opérations de
planification des besoins. Notamment, la gestion en masse d’une grande quantité de données. Il
s’adapte à la variation des niveaux d’activité de l’entreprise (accélération ou ralentissement de
la demande), et aide à la prise de décision en cas de surcharge de travail dans les différents
postes à charge.
C’est un outil de pointe qui nécessite une main d’œuvre suffisamment qualifié. Tellement les
enjeux sont majeurs. L’interdépendance ferme qui existe entre les différentes applications et
données de base utilisées par le système d’information du MRP expose l’ensemble de la fonction
production à un grand nombre de défaillances probables.
Le MRP est un système complexe qui fonctionne mieux pour des nomenclatures stables. Il
s’adapte peut aux produits trop personnalisés. Dans ce dernier cas, le calcul des besoins ne se
fait pas uniquement sur la base de la nomenclature des références finales. Cela demanderait à
chaque fois de reproduire une nomenclature pour chaque demande faite sur mesure.
Sur le plan du pilotage des ressources de production, notamment lorsqu’il s’agit d’équilibrer les
charges, le MRP2 ne tient pas compte des contraintes réelles de temps et de capacité des
ressources de production.
34
Implantation du système MRP
35
Implantation du système MRP
tenant compte du délai d’obtention de l’article et des règles de gestion éventuelles (taille de
lot…).
Les quantités de l’ordre planifié déterminent, par application des coefficients de nomenclatures,
des besoins dépendants pour les articles constitutifs. Un calcul identique est effectué ensuite
pour ces articles.
Au cœur du processus MRP, il ya une logique très simple mais très puissante, cette puissance
ne ressort pas des calculs mathématiques, mais de la capacité du système à coordonner les
activités futures, à prévoir les résultats possibles, à simuler des changements prévus et à faire
des recommandations.
La figure suivante présente un diagramme complet du processus MRP.
36
Implantation du système MRP
Besoins nets
Délais de
réapprovisionnement
Non
Réaliste?
Oui
Ordres planifiés
Exemple :
Voici maintenant comment fonctionne cette logique, supposons que vous êtes le responsable
d’approvisionnements, et qu’il est demander de prévoir le moment ou vous devrez lancer des
ordres d’achat sur un produit X, et les quantités aussi.
Les informations dont vous disposez montrent que la taille de lot est un multiple de 30, le délai
d’obtention est de 2 périodes, un stock de sécurité nul, vous possédez un stock de 20 unités.
37
Implantation du système MRP
Période 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Besoins bruts 10 15 12 20 15 10 12 20 20
Réceptions 30
prévues
Stock 20
Besoins nets
Ordres planifiés
Période 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Besoins bruts 10 15 12 20 15 10 12 20 20
Réceptions 30
prévues
Stock 20 10 25 13 -7 8 -2 16 -4 6
Besoins nets 7 2 4
Ordres planifiés 30 30 30
Cet exemple nous montre le point fort du système MRP, d’apporter une visibilité à l’avance sur
notre Supply Chain, par la suite prendre des décisions comme : réduire les délais ou bien avancer
les dates de lancement des ordres.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les concepts généraux relatifs aux chaînes logistiques et au
pilotage de flux dans les chaînes logistiques. Dans la littérature, nous trouvons différentes politiques
de pilotage de flux, que nous avons classifiées en deux familles : les politiques réactives et les
politiques proactives. Dans la première classe, nous trouvons les politiques classiques de gestion des
stocks, les politiques de stock nominal et les politiques Kanban. Les politiques MRP et les politiques
réactives modifiées rentrent dans la classe proactive.
38
Implantation du système MRP
39
Implantation du système MRP
1.1 L’organigramme
RH
CG
HH
Planification/ Approvisionneme
Coordination nt et logistique
D. Maintenance
industrielle et ingénierie
D. Maintenance
D. Maintenance
Matériel
Matériel Fret
Département Département
Ingénierie Ingénierie
Service Matériel Matériel Service
maintenance maintenance
matériel matériel
moteur moteur Fret
Chargé Chargé projet
Projet matériel
Service Service
maintenance maintenance
matériel matériel
remorqué remorqué
41
Implantation du système MRP
Les principaux indicateurs de qualité et de performance du matériel roulant ont été améliorés. Il
s’agit notamment d’efforts portés sur les installations de confort à bord des trains : climatisation,
sanitaires et sonorisation. L’externalisation de la maintenance des locomotives Alstom, soit 47
unités, permettra également, selon les termes du contrat, d’améliorer les indicateurs de
performance de cette série de matériel.
Les efforts en la matière portent sur plusieurs axes de mobilisation et de formation des équipes,
ainsi que sur la révision progressive de certains processus :
Mobilisation des agents de maintenance en gares, renforcement des équipes et contrôles
Réhabilitation et mise à niveau du matériel, amélioration des fonctionnalités techniques,
de sécurité et de confort.
Adaptation et assainissement du parc en fonction des besoins.
Externalisation progressive de la maintenance avec transfert de savoir-faire.
Rénovation de 38 voitures à voyageurs, soit un cumul de 176 sur 205 prévues.
Réception de 28 voitures à voyageurs neuves, soit 41 sur 60 commandées à la SCIF.
Relookage des sièges de 2e classe de 24 trains à double étage.
Mise en œuvre du contrat de maintenance (JV) relatif aux locomotives électriques avec
ALSTOM.
Préparation de 8 voitures pour le Train du Climat.
42
Implantation du système MRP
2. Service approvisionnement
43
Implantation du système MRP
Etablissements et C1 C2 C3 Cn
centres
Consolidation au niveau
du service informatique
Service Informatique
Détermination des
quantités à commander Service approvisionnement
Lancement et passation
des commandes
Service achat
Préparation des
commandes
Fournisseurs
Réception matière et
livraison aux
etablissements
Magasin central
44
Implantation du système MRP
Pour bien comprendre ce processus, je vais le détailler par service dans la partie suivante.
A la fin de l’année en cours, les responsables du support technique au niveau des centres et
établissements s’appuient sur les statistiques du traction mensuelle pour déterminer le parcours
des engins de tel sorte qu’on prend la moyenne du parcours par série comme une estimation
pour le parcours de l’année A+1, et bien sûr le parcours total depuis la dernière révision constitue
la base du calcul, ainsi le parcours par mois est calculé de la façon suivante :
Et ainsi de suite.
Ensuite la comparaison de ce parcours avec le pas relatif à chaque type de machine détermine
le type d’opération prévue pour le matériel que ce soit une révision général du bogie ou de la
caisse ou bien une révision limité.
Remarque :
Le pas c’est la limite où la machine doit subir une révision, il est déterminé suite à l’ordre de
service 030/PVR.
L’évaluation et la comparaison entre cette charge prévisionnel et les ressources humaines
entraine l’arrêt du programme par les chefs d’établissements et les chefs d’ateliers par ordre de
priorité.
Une fois les opérations de révision sont planifiées, le responsable de la cellule planification
établie un planning trimestriel destiné aux directions gérantes pour prévoir la mise à disposition
de l’engin.
45
Implantation du système MRP
En se basant sur ce programme, les chefs d’ateliers calculent le besoin en pièces de rechange,
puis ces prévisions sont validées au niveau de la cellule approvisionnements au sein des
établissements.
Voir figure suivante :
Elaboration du programme
annuel d’exploitation
Arrêt du nombre
d’opération faites sur le
matériel
Planification du programme
trimestriel
Envoi du programme
trimestriel aux unités de
production
Oui
Fin
46
Implantation du système MRP
NB :
Seules les prévisions sont envoyées au Département Magasin et Approvisionnements, ce dernier
n’a pas une visibilité sur le planning de révision.
Une fois le programme est établit, les besoins en pièce de rechange sont déterminés selon le
nombre de machines et le type d’opération programmée.
47
Implantation du système MRP
Etablissement du programme
d’entretien préventif du
matériel roulant
Oui
Etablissement du « planning
des commandes »
48
Implantation du système MRP
Procédure achat
Les demandes d’achats sont massifiées ou regroupé auprès du service informatique par code
famille fournisseur.
Après lancement et établissement des demandes d’achat, les responsables achat consultent les
panels fournisseurs relatifs à chaque article pour préparer et lancer les Appels d’offres AO.
Ensuite ces appels d’offres sont ventilés au niveau du service Informatique selon type matériel.
Si les offres réceptionnées sont conformes on prépare les marchés ou les bons de commandes,
sinon on élargie la prospection et on s’assure du besoin.
L’édition des fiches de réception valorisées ainsi que des fiches de mandatement entraîne le
virement du montant des commandes aux fournisseurs.
Voir figure suivante :
49
Implantation du système MRP
Massification des
données
Lancement des
demandes d’achat
Etablissement des
demandes de
lancement
Préparation et
lancement des AO
Ventilation des AO
Examen des AO
Contacter
Lancer AO aux Contacter le
directement les
journeaux fournisseur
fournisseurs
Oui
Non
S’assurer du besoin
Dépouillement des
et du dossier
offres Réception des offres
technique
Besoin Offres
maintenue conformes?
Non Oui
Préparation du bon
AO annulé de commande/
marché
50
Implantation du système MRP
Oui
Réception matiére
Aviser le
fournisseur d’une
autre livraison
conforme
Oui
Non
Avis de fournisseur
de la mise en
demeure
Commander à
d’autres fournisseurs Prise en charge et
livraison
Préparation mise
au point
Facturation
Préparation du
dossier
Fournisseur Fournisseur
étranger marocain
Rapprochement
Vérification du
Compatible? Non
dossier
Oui
Edition de la fiche
de réception
valorisé
51
Implantation du système MRP
Edition de la fiche de
mandatement
Mandatement
Virement
Fin
Remarque :
Les familles de fournisseurs avec les délais de livraison les plus élevés ont la priorité au moment
du lancement des demandes d’achat.
NB :
Le non envoi des plannings prévisionnel de révision ne donne pas une visibilité assez claire au
responsable Approvisionnements sur les dates prévues des opérations programmées afin de
lancer leur besoin en pièces de rechange.
Processus global
Cette procédure décrit les étapes suivies pour la détermination du besoin et l’utilisation de ce
dernier :
A la fin de l’année A, le département ingénierie invite les établissements à déterminer les
opérations de révisions pour l’année A+2.
L’élaboration du programme annuel d’exploitation entraîne le calcul des besoins en PDR par
les cellules d’approvisionnements.
52
Implantation du système MRP
Le service achat assure la transformation de ces demandes d’achats en des appels d’offres ouvert
ou restreint selon le montant prévisionnel de cet appel d’offre ou bien même une procédure
négocié dans le cas d’un mono fournisseur.
La passation du marché ou du bon de commande se fait après l’ouverture des dossiers et la prise
de décision par le comité.
Les réceptions quantitatives et qualitatives se fait au niveau du magasin général qui assure aussi
l’enchaînement de la matière jusqu’aux utilisateurs après réception des DM.
Ces matières reçues sont utilisées pour réaliser les travaux de révision programmés par le service
production pour la mise en place de l’engin sur la voie de sortie.
Voir figure suivante :
53
Implantation du système MRP
Processus d’approvisionnement
approvisionn Utilisateurs
Elaboration du Calcul des prévisions
Planification du
programme annuel de consommation en
programme trimestriel Réalisation du
d’exploiatation PDR Réception matiére Edition des DM
programme
Service
ement
Comparaison avec l’historique Correction des besoins Etablissement du « planning Edition des
de consommation en PDR de commandes » Demandes d’Achat
Service
Réception matiére
Retour Stockage au
NON
OUI magasinage
Contrôle qualitatif/
quantitatif
54
Implantation du système MRP
En plus cette courte durée, entraîne la surcharge de travail des deux services achats et
approvisionnements du point de vue lancement des demandes d’achat, ainsi que le
traitement des appels d’offres, le dépouillement, et le suivi des fournisseurs.
Cette figure représente la répartition des tâches entre les deux services en termes de temps.
2009
ID Nom de tâche Début Terminer Durée
janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.
5
5
Implantation du système MRP
2.4 Problématique
La bonne gestion de la maintenance nécessite une maîtrise de la gestion des approvisionnements des
pièces de rechange, qui sont indispensables à la marche du matériel ferroviaire roulant, et a pour
objectif d’assurer un service répondant aux exigences des clients, en termes de coûts, de qualité et de
délai.
Ainsi un système d’approvisionnement optimisé et qui est caractérisé par une certaine efficacité, est
fortement demandé pour plusieurs raisons :
Ainsi la méthode MRP est le meilleur outil adapté pour répondre à ce genre de problématique.
Donc si nous revenons à la démarche de fonctionnement du système MRP, nous
trouverons la réponse à ce genre de problématique.
Analyse de l'existant
5
6
Implantation du système MRP
1. Généralités
Afin de desservir sa clientèle, l’ONCF dispose d’un parc roulant de locomotives, ce qui suppose
un grand défi pour le service d’approvisionnements et celui des ateliers des gros entretiens.
En effet, le service approvisionnements doit assurer une bonne gestion du stock des pièces de
rechanges en optimisant les quantités à approvisionner. Ceci exige tout d’abord une
connaissance technique des locomotives, ce qui fera l’objet de la partie qui suit.
5
7
Implantation du système MRP
Ainsi pour un entretien qualifié de révision générale, la distance normale parcourue pour l’engin
est de RG=2.000.000km. Une fois cette distance parcourue, on procède systématiquement à un
entretien général.
Pour un entretien dit limité, la distance retenue est de RL=700.000km.
L’entretien général concerne l’engin entier. Cet entretien commence par un démontage de la
machine, remplacement systématique de toutes les pièces signalées sur le livret de
maintenance puis le montage de la machine.
Contrairement à l’entretien général, l’entretien limité concerne certaines parties indispensables de
la marche normale de l’engin à savoir les freins hydrauliques, pantographe, les essieux…
Pour chaque type de révision (révision générale, révision limitée…) l’atelier réparateur arrête la
liste des pièces de rechange à remplacer systématiquement ou bien le Kit (roulement, élément de
frein, équipement électrique…).
En effet on doit faire la différence entre les listes de Kit, car il y a une liste spécial pour chaque
série, aussi, on a une liste relatif pour la caisse, et autre pour les bogies.
Voici un exemple pour la série E1200 :
58
Implantation du système MRP
Ainsi une fois le programme prévisionnel est arrêté, en précisant le nombre d’engins planifiés pour
chaque série (voir annexe), ce programme est envoyé au responsable approvisionnements au
niveau de cet atelier.
Ce dernier doit saisir ce programme, ainsi que les listes de Kit dans une application Access locale
au sein des ateliers ; c’est au niveau de cette application que les données sont consolidées, et par
suite envoyées au service informatique.
La démarche suivie et les étapes de calcul feront l’objet des parties qui suivent.
59
Implantation du système MRP
3. Description du programme
Délais de
réapprovisionnements
Programme
prévisionnel du
matériel moteur
Programme
Listes de Kit approvisionnements
annuel/ série/opération
Programme: base de
données
Planning
Etats du stock
approvisionnements
annuel/ série/opération
Programme
prévisionnel de
mise en main
60
Implantation du système MRP
61
Implantation du système MRP
Listes de Kit
Génération des
Filtrage des
données
Traitement états
Programme des
lancements des
Programme prévisionnel demandes d’achat
du matériel moteur
62
Implantation du système MRP
Suivi du programme
Il était indispensable de faire un suivre de ce programme pour évaluer sa performance, pour cela,
on va calculer le rapport entre les articles lancés en DA et ce qui est planifié au lancement, ce qui
nous permet de déterminer le taux de lancement des demandes d’achat DA par chapitre.
Le système de suivi nous permet aussi de suivre les réceptions, simuler l’évolution des stocks au
niveau de Magasin Général, ce qui aidera à fournir une meilleure visibilité sur l’état des stocks et
anticiper aux ruptures, en prenant des actions convenables.
Conclusion
A partir des éléments d’entrée du programme cité auparavant, on va déterminer les besoins nets
pour chaque série et chaque opération, puis on va établir un plan des réapprovisionnements étalé
sur toute l’année.
63
Implantation du système MRP
4. Conception du programme
Caisse :
La caisse comporte à chaque extrémité une cabine de conduite et les tampons de choc. Elle repose
sur chaque bogie par l’intermédiaire d’un pivot central.
La caisse est constituée par un ensemble de tôles pilées, assemblées par des soudures, vis et rivets.
La caisse est solidaire du châssis de caisse. A son intérieur, il y a des cloisons verticales et des
portes isolent les cabines de conduite et constituent les compartiments d’appareillage et couloirs
d’accès.
Bogies :
Les bogies comportent les essieux moteurs. Ces derniers sont des organes essentiels des dispositifs
de roulement des engins moteurs sur rail. Ils supportent également le poids des véhicules,
permettent leur déplacement, leur guidage et transmettent les efforts de traction grâce à l’adhérence
de leurs roues sur les rails.
Le châssis du bogie est en tôle d’acier. Le système de transmission par billettes muni d’un
engrenage à simple réduction est aussi adopté pour permettre le mouvement relatif entre
l’engrenage et l’essieu.
64
Implantation du système MRP
Machine
*1 *2
Caisse Bogie
*1 *1
Frein Frein
Kit
Kitfrein
frein Kit
Kitcaisse
caisse Kit
Kitbogie
bogie Kit
Kitfrein
frein
Kit
Kitcaisse
caisseetetfrein
frein Kit
Kitbogie
bogieetetfrein
frein
Plusieurs Plusieurs
Semi
Semiexpertise
expertise
Articles Articles
Plusieurs
Articles
65
Implantation du système MRP
Par exemple : pour la série E1100, on a deux opérations planifiées qui sont :
Voici un tableau récapitulatif des opérations programmées pour l’ensemble des séries :
Bref l’ensemble de ces tableaux est établi, en précisant la nomenclature des articles, et les quantités
déjà défini dans la liste de Kit originale.
Et à partir du programme prévisionnel du Matériel moteur, on prend le nombre des engins planifiés
pour chaque opération de chaque série.
Alors le besoin brut ou bien la quantité totale de la demande d’un article est égal :
66
Implantation du système MRP
Voici un exemple :
𝐵𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑏𝑟𝑢𝑡 = 2 ∗ 10
𝐵𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑏𝑟𝑢𝑡 = 20 pièces
Vu que les calculs sont identiques pour toutes les opérations et toutes les séries, je vais inclure un
seul exemple dans la partie des annexes.
Pour ce faire, j’ai pris pour l’ensemble des articles, les quantités du stock disponible, ainsi que les
quantités des réceptions prévues, ces données sont extraites de l’application GQL.
Dans le cas de l’ONCF, les appels d’offres et les commandes passés représente les réceptions
prévues.
Ainsi :
Réceptions prévues = 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é𝑠 𝐴𝑂 + 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒
Donc :
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 = 𝑆𝑡𝑜𝑐𝑘 + Réceptions prévues
Exemple :
Pour l’article 340659X01
Quantités stock=0
Quantités des appels d’offre=0
Quantités des commandes=14
67
Implantation du système MRP
𝑅𝑒𝑠𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑠 = 14 Pièces
Enfin le besoin net égale au besoin brut après déduction des ressources.
L’introduction du paramètre du Prix Moyen Pondéré PMP nous permet de calculer le coût global
de cet article dans cette opération.
Car :
Coût 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 𝐵𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑛𝑒𝑡 ∗ 𝑃𝑀𝑃
Exemple :
Coût 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 6 ∗ 17100
Coût 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒 = 102600𝐷ℎ
Remarque :
Evidemment, si les ressources couvrent le besoin brut, on aura un besoin net nul, dans le cas
contraire, on aura un besoin net positif.
En premier lieu, j’ai calculé les besoins bruts et les besoins nets, et cela pour chaque opération de
chaque type de série.
Sachant que la plupart des articles sont communs entre les différents types de série, et en prenant
en considération les contraintes du service achat, de lancer la globalité des besoins, et cela pour
optimiser les coûts de passation des commandes, les coûts de dédouanement et les autres différents
coûts.
68
Implantation du système MRP
Ces derniers sont calculés sur la base de plusieurs éléments, on peut les regrouper dans deux
phases :
Première phase :
Délai de lancement des demandes d’achat et appels d’offres.
Délai de traitement des appels d’offre.
Délai de décision.
Deuxième phase :
Délai de signature.
Délai de livraison.
Délai de lancement des demandes d’achat : comporte l’étape du lancement des DA, puis
lancement des appels d’offres.
Délai de traitement des appels d’offre : inclut la période nécessaire pour réceptionner les
offres, ce temps est variable entre un AO ouvert, et un AO restreint.
Délai de décision : contient l’étape de l’ouverture des plis, dépouillement des offres,
décision et édition des bons de commandes dans le cas des AO restreints.
Délai de signature : comporte la signature des commandes, c’est-à-dire le délai nécessaire
pour signer les commandes de la part des fournisseurs au cas des commandes.
Délai de livraison : le délai nécessaire pour réceptionner la matière.
69
Implantation du système MRP
Remarque :
Parfois, l’appel d’offre est envoyé aux utilisateurs pour avis technique, la réponse est reçue après
15j au moyen.
Ces délais sont variables, et soumis aux plusieurs contraintes incontrôlables, par exemple, la
nécessité de relancer les appels d’offres non conformes, le besoin d’un avis technique…, pour cela,
je vais prendre en moyenne un délai de 90j en globale pour ces 3 délais.
Les délais de signatures et délais de livraison feront l’objet d’une étude détaillé dans la partie qui
suit.
Les délais de signatures et les délais de livraisons varient entre les différents fournisseurs, surtout
entre les fournisseurs marocains et étrangers, pour cela je vais les calculés à partir de l’historique
des commandes, et cela pour chaque article.
Le filtrage des données tirées à partir du GQL, me permet de joindre chaque commande avec les
dates correspondantes, pour me faciliter le calcul de ces délais.
En effet, les délais de signature égalent à la moyenne de l’ensemble des écarts entre les dates de
signature commandes et les dates des commandes.
70
Implantation du système MRP
Exemple :
Nomenclature N° Commande Date commande Date_signature_cde Délai signature
340659X01 862 060 27/04/2016 15/05/2016 18
882 212 01/07/2017 04/09/2017 65
Tableau 8 : Exemple du calcul du délai de signature.
Donc :
𝐷é𝑙𝑎𝑖 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 = 𝑀𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒(18: 65)
𝐷é𝑙𝑎𝑖 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 = 41,5 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
Même chose pour les délais de livraisons, sont calculés à partir des dates de réceptions et les dates
de signatures.
De telle manière :
Exemple :
Finalement, le délai nécessaire pour s’approvisionner est la somme de l’ensemble de ces délais.
71
Implantation du système MRP
Exemple :
Pour l’article 340659X01, le délai global de réapprovisionnement est :
𝐷é𝑙𝑎𝑖 𝑑𝑒 𝑟é𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 90 + 41,5 + 129
𝐷é𝑙𝑎𝑖 𝑑𝑒 𝑟é𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 261 𝑗
Conclusion
Le calcul de ces différents délais nous permet d’avoir une idée plus ou moins précise sur les délais
globaux pour s’approvisionner de ces articles.
NB :
Le calcul de ces variables nous montre que les délais de réapprovisionnements sont très longs pour
certains articles, dépasse l’année même ; ainsi la diminution de ces délais reste indispensable,
surtout essayer de maîtriser la première phase ou bien la phase de traitement.
En se basant sur le programme prévisionnel de mise en main, on peut extraire les dates de début
des opérations, combinant ces dates avec les délais de réapprovisionnements déjà calculé, on peut
déduire les dates de lancement des demandes d’achat.
Effectivement, on peut résumer les dates du début des travaux de maintenance dans le tableau
suivant :
72
Implantation du système MRP
Exemple :
L’article 340659X01est programmé pour la révision générale des bogies, on remarque qu’on
planifié cette opérations 5 fois.
Néanmoins on sait qu’un ordre planifié est déterminé en tenant compte du délai d’obtention et des
règles de gestion (taille de lot…).
Dans le cas de l’ONCF, on peut considérer les règles d’achat comme des règles de gestion, car la
plupart des articles commandés sont des articles spécialement fabriqué pour l’ONCF, ce qui
implique que le processus de fabrication est en générale, un processus de fabrication rationnel, ou
bien fabrication en série, alors commander une grande quantité une seule fois est primordiale. Sans
oublier, l’avantage d’optimiser les coûts de transport, de dédouanement et d’autres…
Pour cela, on a intérêt à commander la quantité toute entière eue seule fois.
Exemple :
Pour l’article 340659X01
La date de lancement =18/04/2017
Remarque
On peut toutefois procéder à la négociation avec les fournisseurs pour livrer des commandes
partielles, si on le juge utile, par exemple, dans le cas d’une insuffisance dans l’espace de stockage
dans le Magasin Générale, ou encore, des problèmes de financement, c’est à dire le règlement des
factures de fournisseurs.
73
Implantation du système MRP
NB :
Le calcul de ces dates me permet de sortir avec un état récapitulatif des dates de lancement, relatif
à chaque article.
Evidemment, dans le cas où les articles sont communs entre plusieurs opérations, ou plusieurs
séries, on va prendre la date de la première opération comme base de calcul.
4.5. Recommandations
Au terme de ce travail, je préconise quelques opérations complémentaires à mettre au-devant
des préoccupations des différents acteurs de la DAL :
74
Implantation du système MRP
Déspécialiser les articles des fournisseurs uniques, pour élargir la palette fournisseurs
relatifs à ces articles, ce qui peut minimiser le taux de rupture.
Etablir une procédure spéciale moyennant les articles abandonnés de fabrication (élargir
la prospection, contacter des fournisseurs locaux…).
Mette à jour annuellement la liste des articles stratégiques envoyés par les utilisateurs.
Modifier le processus d’approvisionnements, ou bien au lieu d’approvisionner l’année
A+1, on doit lancer l’approvisionnement de l’année A+2, à cause des délais de
réapprovisionnements très longs.
Revoir la méthode de réapprovisionnements, pour les articles semi expertise (essayer de
l’adopter à la méthode MRP).
Activer le système d’informations partagées entre les différents départements (posséder
l’information exacte en temps convenable).
Circuler les informations entre les meneurs de décisions des différents services, par
exemple (liste des AO infructueux, le programme prévisionnel de maintenance, les listes
de Kit…)
Conclusion
La méthode MRP, est un outil qui nous a permet de calculer les besoins nets, en matière et en pièce
de rechange à acheter, on a utilisé les données du programme prévisionnel de maintenance, et sur
la base de la nomenclature de la machine, on a calculé les besoins bruts, ainsi la prise en compte
des stocks et des réceptions prévues permet ensuite de calculer les besoins nets.
Aussi, c’est un outil de planification à long terme, utilisons les données du programme prévisionnel
de mise en main, pour pouvoir simuler et planifier les charges de travail pour les deux services
achats et approvisionnements.
En revanche, le calcul de ces besoins reste insuffisant, vu l’incertitude de la demande réelle, et les
aléas relatifs aux approvisionnements et aux achats.
Alors augmenter le stock par un stock supplémentaire ou bien un stock de sécurité est une nécessité
à prévoir afin de compléter notre système MRP
75
Implantation du système MRP
CONCLUSION GENERALE
Certes, les acquis théoriques sont, depuis toujours, un premier pas sur la vois de l’intégration
professionnelle, mais la pratique reste un élément clés pour la réalisation effective de cette
intégration. De ce fait ; Ce stage n’a pas était une simple expérience professionnelle qui peut
s’ajouter aux autres expériences pour constituer un « TOUT », mais il était une vraie valeur
ajoutée qui pourra m’ouvrir la porte sur d’autres perspectives professionnelles vue mon
passage par les différentes unités de l’ONCF ce qui m’a aidé à découvrir, de prés, les
fonctionnalités de chaque tâche, le déroulement et la réglementation du travail et ceci par :
Le présent travail, consistait à étudier et mettre en place un système de planification des besoins
en matières, pour l’approvisionnement des ateliers et établissements de maintenance de la
Direction Centrale d’Activité de l’ONCF.
Pour l’implantation d’un tel système, j’ai commencé dans un premier temps par un diagnostic du
processus actuel d’approvisionnements, ce qui m’a permis de cerner la problématique et de
dégager les défaillances du système existant, à la lumière de ce diagnostic, j’ai étudié un modèle
pour la programmation et la planification des approvisionnements, qui répond au principe et la
logique du méthode MRP, ensuite, j’ai calculé le stock de sécurité pour les articles stratégiques
propre au département approvisionnement et logistique.
Et finalement, j’ai élaboré un tableau de bord, pour suivre le fonctionnement des activités de
service.
76
Implantation du système MRP
Annexe 1
Série Origine Parc Longueur Largeur Hauteur Masse Vitesse Puissance
en mm en mm en mm en max en Kw
Tonne Km/h
E1100 HITACHI 22 19700 2970 4210 120 100 2850
E1200 HITACHI 8 21700 2950 4210 132 100 2850
E1250 HITACHI 12 21700 2950 4210 120 160 3900
E1300 ALSTOM 18 17430 3037 4260 88 160 4000
E1350 ALSTOM 9 17480 3029 4260 88 120 4500
ZM 1 BN-ACEC 8 75810 2900 4300 151 160 1416
niveau
ZM 2 GEC- 6 75810 2900 4300 151 160 1416
niveau ALSTHOM
ACEC
77
Implantation du système MRP
Annexe 2
32 PR rames Z2M
33 PR FG 5 série
34 PR locos E1300
35 PR locos DM 600
36 PR locotracteurs DL 50
38 Pièces électroniques
46 PR locos E1250
47 PR locos DI
48 PR locos DK
49 PR locos E1200
50 PR rames ZM
51 Boulonnerie
52 Métaux bruts
53 Quincaillerie
54 Pièces en bois
55 Peintures-Droguerie
56 Caoutchouc
57 Carburant lubrifiant
58 Vitrerie-Lustrerie
59 Voitures Kolmex et DD3
60 Matériel Exploitation
61 Ferblanterie-Lampisterie
62 Outillage à main
63 Pneumatique et levage
64 Machines outils
65 Mécanique normalisée
66 Roulements et butées
78
Implantation du système MRP
67 Pièces de jonction
68 Tréfilerie et câblerie
69 Isolants bruts
70 Génératrice et isolation fixe
72 Chauffage climatisations trains
73 Eclairage des trains
74 Appareils de mesure
75 Locos DG 200
76 Essieux-Ressorts
77 Freins et pneumatiques
78 Voitures et wagons
82 Locos E900
85 Wagons Vevy et rame spéciale
93 Locos MITSUI E1100
94 Locos KOLMEX E1000
95 Locos DF
96 Locos DH
79
Implantation du système MRP
Sommaire ........................................................................................................................................ 2
Introduction générale....................................................................................................................... 6
1. Définitions..................................................................................................................... 8
80
Implantation du système MRP
1. Généralités .................................................................................................................. 57
81
Implantation du système MRP
Bibliographie ................................................................................................................................. 83
Sitographie .................................................................................................................................... 83
82
Implantation du système MRP
Bibliographie
YVES PIMOR, MICHEL FENDER. Logistique : production, distribution, soutien. 2éme
édition. Dunod 2008. 766 p
Sitographie
http://www.ONCF.ma
http://www.SNCF.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Transport_ferroviaire_au_Maroc
http://apps.who.int/medicinedocs/fr/d/Js2233f/4.3.html
www.cat-logistique.com/liens.htm
www.logistiqueconseil.org
www.cat-logistique.com/liens.htm
www.faq-logistique.com
www.mckennalogistics.ca/réseaulogistique
83