Prat. Origène, Le Théologien Et L'exégète. 1907.
Prat. Origène, Le Théologien Et L'exégète. 1907.
Prat. Origène, Le Théologien Et L'exégète. 1907.
Or i gène
LE THEOLOGIEN ET L'EXEGETE
PAR
F. PRAT, S. J.
PARIS
LIBRAIRIE BLOUD ET C*«
4, RUE MADAME, 4
1907
IMPRIMATUR :
DFC iniq.3i
AVANT-PROPOS
ractéristiques.
Sans nous dissimuler ce qu'aura forcément d'incomplet
un travail de proportions si modestes en regard de l'œuvre
ORIGENE ET L O RIGEN IS M E
PREMIERE PARTIE
L'Origénisme dans Origène
CHAPITRE PREMIER
INFLUENCES EXTÉRIEURES
CHAPITRE DEUXIEME
I. — Interprétation allégorique
CHAPITRE DEUXIEME
I, — Intcrprêlalion allègovique
parce que tout ce qui n'est pas lui n'est Dieu que parcom-
munication ou participation de la divinité ; il est impro-
duit (àvÉvri-ro;), parce qu'il ne procède pas ; il est invisible
(àdpaTo-), parce qu'il envoie et n'est pas envoyé, parce
que le Verbe, son Médiateur éternel, et le Saint-Esprit
sont chargés de le révéler aux hommes ; il est quelque-
fois appelé le Dieu souverain, le Dieu véritable, le Bien
par essence, soit comme premier principe, soit surtout
parce que l'Écriture semble lui réserver ces titres : car
on remarquera que les subtilités exégétiques et les
théories risquées d'Origène sont presque toujours ame-
nées par le désir de trouN cr une explication satisfaisante
CHAPITRE TROISIÈME
ORTHODOXE OU HÉRÉTIQUE'?
et comme dln-
Même proposées SOUS toutes réserves
philosophico-poétiques a la
génieuses constructions
rêveries ne pouvaient
manquer
manière de Platon, ces
quelquefois allusion
Origènc fait
d'alarmer l'orthodoxie.
anonymes qui goûtaient peu ses
à des contradicteurs grand
qu'il dut écrire un
hvpothèses (1). Nous savons
ler (2)
nombre de lettres pour s'expliquer ou se justi
des récompenses et sur la
peines et
Sur réternité des chrctienne
l'épreuve, la tradition
mort comme terme de du
spéculations
était si bien assise
que les séduisantes
trouvèrent a peine un
Periarchon, loin de l'ébranler,
eur ny
écho. L'admiration
qu'on professait pour lau
puis combattu sans
fit rien- il fut
désavoué tacitement,
pour quelque chose dans son
merci. La doctrine fut-elle
Question grave, mais probable-
expulsion d'Alexandrie^
que le seul témoin
ment insoluble, parce ^--^^^^
avec lui-même. En 38^, samt
invoquer n'est pas d'accord
énergiquement qu'Origene avait ete
Jérôme affirmait
ses nouveautés, ni
pour quelque
frappé . non pour alors
comme chiens enragés essayaient
certains
hérésie,
pas sup-
de mais parce qu'on ne pouvait.
le faire croire,
éloquence et que
et de son
porter l'éclat de son savoir
tout le monde semblait
quand il ouvrait la bouche,
attribuait toujours les
persecu-
muet (3). » Vers 392, il
t. \II, col.
2o
InGenL hom. x.n, 3 {Ibid., .
CHAPITRE PREMIER
1. Voir S. Jérôme, De Vir. ilL, 100 (P. L., t. XXIII, col. 699-
700); Epist., Lxi, 2 et lxxxiv, 7 (P. L., t. XXII, col. 603 et 749);
Adv. Rufin., i, 2 {P. L., t. XXIII, col. 399), etc.
XLVl ORIGENB
dit que le Fils est pt-oduit {y.-iix6-), qu'il est une produc-
tion (y.-Ccraa) du Père ? Nous n'osons le nier absolument,
car on parlait de la sorte au troisième siècle mais il ne ;
CHAPITRE DEUXIK^IE
CONTROVERSES ORIGÉ.MSTES AU Yl® SIÈCLE
alors même
que Gassiodore ne l'affirmerait pas. Les
anathématismes du synode local de 543 paraissent donc
avoir été acceptés par l'ensemble de l'épiscopat catholi-
que uni au Saint-Siège c'est pourquoi nous jugeons
:
1. De Omliune,
31 {P. G., t. XI, col. uo2).
2. Huot, Orir/eniana, lib. II, cap. ii, q. m, n° 2-u et 23-24
Cf.
(P. G., t. XVII, col. 707 sr/r/. et 826 sqq.)
1
IiNTRODUCTION LT
mées —
il n'y a point place pour une discussion sur
l'origénisme, bien qu'Origène y soit nommé deux fois
incidemment. Pourtant deux contemporains, Évagre et
Cyrille de Scythopolis, attestent la condamnation des
erreurs origénistes au cinquième concile général, et deux
pièces très intéressantes, décisives authen-si elles sont
veux parler d'une
tiques, corroborent leur déposition. Je
lettre adressée par Justinien au « saint synode » et de
quinze xavôveq attribués aux Pères du cinquième con-
cile (1). Les deux documents ont tous les caractères
au titre les mots xaTà 'Qûiyî'vo'j; qui ne sont pas dans le manus-
crit. L'édition la plus récente et la meilleure des deux pièces,
celle de Diekamp {Die origenislischen Streitigkeiten... p. 90-97),
supprime ces mots.
2. Die origenislischen Streitigkeiten im sechsten Jahrliundcrt.
Munster, 1899.
LVIII ORIGàHE
détail —
ne font pas la moindre allusion à une con-
damnation de Torigénisme. C'est donc qu'ils l'ignorent
ou la regardent comme non avenue. La lettre de Justi-
nien n'était pas adressée personnellement au pape
comme celle de 543, mais au concile qui n'était point
encore régulièrement ouvert et où le pape était bien
décidé à ne point i)araitre, surtout à cette époque. La
I.NTnODUCTION LIX
tion catholique.
PREMIÈRE PARTIE
Le Théologien
CHAPITRE PREMIER
L — Dieu.
II. — Le monde.
III. — L'homme.
IV. — L'Écriture.
La régularité du plan est loin d'être parfaite. Cependant,
si l'oncompare le Periarchon avec la Foi orthodoxe de saint
Jean Damascèue, on conviendra que ce dernier ouvrage, plus
jeune de cinq siècles, l'emporte de beaucoup par la précision
des termes, la rigueur des formules, l'étendue de l'horizon
exploré et surtout par l'orthodoxie impeccable, mais que,
pour l'ordonnance elle-même, il est impossible d'y voir un
progrès. Le progrès est manifeste à tout point de vue quand
on descend jusqu'au Maître des Sentences. Là, du premier
coup d'œil, le long travail de la pensée chrétienne s'y révèle
à nous par ce fait que la doctrine des sacrements, laissée de
côté par Adamance, à peine effleurée par saint Jean Damas-
cène, forme le quart de l'œuvre de Pierre Lombard.
Origène n'est pas responsable de la division en chapitres,
IDÉE ET PLAN DU PBRIARCHON !$
PLAN DU PERIARCHON
6 ORIGÈNE
LA REGLE DE FOI
Le credo d'Origè.xe
1. Periarchon, III, i, I.
2. In Joan., x, 16; fragment du t. V, n* 8(Preusche)t, p. 105).
3. In Jerem., hom. v, 14.
8 ORIGÈNE
cessité du] baptême pour les petits enfants parce que telle est
lapratique de l'Église, fondée sur une tradition remontant
aux apôtres (3). L'explication de l'Écriture n'est paslivréeau
sens personnel : l'interprète doit « s'attacher à la règle de
l'Église céleste instituée par le Christ (4). La raison en est »
bien simple. « C'est que nous avons pour nous éclairer deux
luminaires le Christ et son Église. Le Christ est la lumière
:
à Matth., XXIV, 2G). Sed nos illis crcdero non dobomus, nec
exire a prima et ecclesiastica traditione, nec aliter credore nisi
quemadmodum per successionem Ecclesiœ Dei tradiderunt
nobis. »
In Gènes., hom. i, b.
5.
6. In Mallh., ser. 47 (XIII, 1GG8) « Sola Ecclesia ncque sub-
:
Nous en entier
allons transcrire à part quelques phrases—
sans importance — du Periarchon. Cette pièce
la Préface
jette un jour très vif sur le système théologique du savant
Alexandrin et nous donne la clef de ses principales erreurs,
qui ne sont parfois que des vérités outrées devenant fausses
par leur exagération même. Les préoccupations polémiques
de l'auteur nous feront comprendre l'intérêt extraordinaire
accordé par lui à certains dogmes un peu au détriment des
autres elles nous inviteront aussi peut-être à donner un
;
1. Contra Cels., ii. (5; vi, 61. etc. 'H;j.£r; ol à-ô tt,; 'E/y.).T.5Îa;.
:
Saïaôvtov iîwaaTOV.
16 ORIGÈNB
carné tout Dieu qu'il était, et il s'est fait homme tout en res-
tant Dieu. Il a pris un corps en tout semblable au nôtre avec
cette différence qu'il est né de la Vierge et de l'Espi'it-Salnt. >
Les limitations de la foi, qui ne restreignent le champ de
nos libres investigations qu'en agrandissant l'horizon de nos
connaissances, laissent à la science théologique un domaine
assez vaste, sans compter que la recherche et l'étude du fait
de la révélation en font partie intégi-ante. En particulier,
six problèmes sont abandonnés aux tUsputes et aux spécula-
tions des thélogiens : la manière dont le Saint-Esprit pro-
cède, l'origine de l'àme humaine, la nature des substances
immatérielles, les fluctuations du libre arbitre, les mondes
antérieurs ou postérieurs au nôtre, la question de la Aie des
astres.
Origène se demande si l'Esprit-Saint est né ou non, s'il
les doiuons, De Civ. Del, xxi, 10 (XLI, 725). Pour les autres
Pères qui donnent un corps aux anges et aux démons, cf. lluet,
Oriyeinana, liv. It, cap. n, qu. v, 8-10 {P. G., XVII, 852 seq.) et
note sur In Mallh., xvn. 30 {P. G., XIII, 1568).
1. Contra Cels., v, 10 (XI, 1105) EXtlsq nai oî sv o-jpavw i-s-zioz^
:
Çwi cîji Xoy.xi xal arc-ioata. Ibid., viii, 6() (XI, 1H16) pourrait
passer pour une prosopopoo sans In Mallh., xiir, 20 (XIII. 1149),
et In Juan., i, 17 (XIV, 51 l'âme du soleil). Voir surtout Periar-
:
n
L'uÉRÉTiQrB d'après Obigène
TÔv àyr/TiTûv xai -ixT,; -'£v-r,Tf,; s-jïîwi; zpoJTÔT&y.ov y.3.-:' à';(av cioiva'.
Tiç S-jvaTa:w; ô •^v/'fipxt lit-zm naTr,p. outï tov fla-rspa w^ 6
Aôyo; xal vo-çiz xùzo'Z xal ikrfiz'.x.
Èu.t^y-/o;
natura (divina) soli sibi cognita est. Solus enim Pater no vit
Filium, et solus Filius novit Patrem. et solus .Spiritus sanctus
perscrutatur etiam alta Dei. » Cf. In Hûman., wii, 13 (XIV, li'Ol).
32 ORIGÈNE
'E; où-A ôvTojv é/s: Try C-07va7'.v (Socrate, Hist. eccL, I, o). Cela
explique pourquoi les ariens évitèrent au début do se réclamer
d'Origènc. Les auteurs qui, comme Petau, veulent alisolument
en faire un arien avant Arius doutent qu'il ait écrit ces paroles
et suspectent la fidélité du traducteur Rufin, mais sans aucun
motif. Saint Athanase {De décret. Xic. syn., 27) s'est, chargé
d'avance de leur répondre en citant un texte où Origène dit
formellement du Fils: Oox ejtiv o-zt oûvc v. « Il est en efl'et ab-
surde de supposer, ajoute Origène, que Dieu ait jamais été sans
sa Sagesse et sans son Verbe. » C'est précisément l'argument
développé ici.
2. Il sera plus loin question de cette comparaison.
3. On attendrait plutôt: < Le Père sans le Fils. • Le traduc-
teur Rufin est peut-être coupable de cette inversion qui rend la
34 ORIGÈNE
au sens strict.
2. Qu'il nous soit permis d'indiquer brièvement quelques
autres textes latins. In Exod., hum. v, 3 (Cuni conllteris unum
Deum, eademque conlessione Patrem et I-ilium et Spiritum
sanctum asseris unum Deum...); Ib'td., hom. vi, 5 (Xullus sine
initie et fine, nullus creator omnium, nisi Pater cum Filio et
Spiritu sancto): In Xumer., hom. xi, 8; xii. 1 (Lna substantia est
et natura Trinilatis); In Roman., i, 16 (P. G.. XIV, 863: Adorare
alium quempiam pra^lor Patrem et Filium et Spiritum sanctum
imi>ietalis est crimen); iv, 9 (XIV, 997); viii,5 (XIV, II69: Qui
6. Periarchon, I, m, 5.
7. Eusèbe, Adv. Marcel. Ancyr., i, 4 (XXIV, 700).
8. Periarchon, I. ii. 2.
38 ORIGÈNB
II
Le Logos
I, II, 13) et, on parlant du Père, pruferl {Periarchon, II, ii, 1);
Sagesse. »
44 ORIGÈNE
éternelle (2)
Rien (3) ne déclare mieux la dignité du Fils que ces
paroles : « Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui.»
Ainsi lui parle Dieu dont l'aujourd'hui dure toujours.
Car il n'y a pas de soir en Dieu ni, je pense, de matin,
mais une durée qui embrasse, pour ainsi dire, toute sa
produit.
8
50
ni
aÔTw; col. 129, 1. 1, xai -nâvTwv twv ù-o toO IlaTpô;, Prous-
-zilt:
chen conjocture qu'il faut ajouter -rpôiTov avant -iviojv; 1. 2,
TO'j UT, xaî aÔTO'j'.ôv yor^'iT.-zi'^z'.'j. lire xù-à -j'iôv (et non pas tov 'j'.ov
crits lisent àyÉvvTiTûv et cette leçon est acceptée de tous les édi-
teurs. Si elle est vraiment d'Origène, il faut dire que toute
distinction entre ày£VT,TOi; et à-'iv/-f,TOî était effacée dans l'usage.
— Le nom de Christ ne doit pas surprendre les Pères, à la suite ;
ration.
Pour apprécier équitablement ou seulement pour com-
prendre la théologie trinitaire des trois premiers siècles, il
faut se souvenir qu'avant le Concile de Nicée et même long-
temps après on entendait généralement de la nature divine
du Christ les trois textes suivants « Le Seigneur me pro- :
1. Prov., VIII, 22: '0 K'Jpto; è'xxiffé jxe. Le verbe hébreu signi-
'ExT-fiSaTÔ \}.s.
oo'-s'.x- aûrr, yip-f, 50'.p;a 'ir^si'/- '0 Bîô; sxTtTi \j.b ipy^y ooojv aÙToO,
k
60 ORIGÈNE
TT,v TooiTSTStav ùzoTtôsaOat tôv stoTï.pa slvai tôv [jléy-S'îov £~î zisi
6£Ôv dîv'X' ouTi yô T||j.eî; to'.oOxo [v, oî] t.z'M\}.z'/o'. 'ol-j-zm ÇKi-^rm'.'
qu'ils vous connaissent vous qui, seul, êtes le Dieu véritable >,
ce qui restreindrait la vraie notion de la divinité au Père
seul, mais bien « Vous qui êtes le seul Dieu véritable », ce
:
de même
ne participent pas du Logos
nùoione
T
Or,genea(r,rmeconlinnellen,ent que tout,
sans «eeptin'"
Alors le Fi s devient
simplemenl cl sans correctif
Verbe et le Verbe-Dieu, le Dieu k Dieu
improduit, le Dieu invisible
le Dieu suprême, le
Dieu véritable, parce que
lui et é Père
ne sont qu'une même chose,
parce qu'il a tout ce < u'!
Père, parce que, e
comme image adéquate, il doit reproduire
":l:;étr,irdfr^T^^'-'-''»— ^^^
.çommunic^^^^^
^^^nn::p:;r-::j:^t;^:3s.
Uphcare loqm excelsa.
..e,eèi^é^:.;l;.^ZL::;^^-isxsic„rt:,j::i
gg ORIGENE
du langage de la subordination. Il
Nous sommes bien loin
sert plus à résoudre des difficultés
est oublié dès qu'il ne
exégéliques. Plus de hiérarchie entre les Personnes toutes :
La Création
Le MOrsDE MATÉRIEL
n ne paraît pas qu'Origène soit allé plus loin dans ses ex-
plications sur le rôle et les transformations de la matière.
Mais sa pensée est assez nette, et l'un des philosoplies con-
temporains qui l'ont le mieux étudiée la résume bien : « Si
la matière n'est pas plus anéantie dans le monde parfait qui
nous attend à la fin que dans celui-ci, elle ne s'y présentera
pas avec les formes ni avec les qualités que nous lui A'oyons,
car de sa nature elle est sans formes et sans qualités propres,
étant susceptible de toutes les qualités et de toutes les
formes. Légère, subtile, lumineuse à l'oi'igine, elle s'est peu
à peu appesantie, condensée, obscurcie, à mesure qu'elle
devait servir d'enveloppe à des êtres plus déchus. Par un
mouvement contraire, à mesure que nous nous rapproche-
rons de notre premier état, elle reprendra ses qualités pri-
mordiales, qui en font l'enveloppe nécessaire, mais non la
prison et la geôle des esprits... Il n'y a jamais d'anéantisse-
ment, à proprement parler, comme il n'y a de création véri-
table que celle qui se perd dans les profondeurs de l'éter-
nité (1). ï
n ne paraît pas qu'Origène soit allé plus loin dans ses ex-
plications sur le rôle et les transformations de la matière.
Mais sa pensée est assez nette, et l'un des philosophes con-
temporains qui Tout le mieux étudiée la résume bien : « Si
la matière n'est pas plus anéantie dans le monde parfait qui
nous attend à la fin que dans celui-ci, elle ne s'y présentera
pas avec les formes ni avec les qualités que nous lui A'oyons,
car de sa nature elle est sans formes et sans qualités propres,
étant susceptible de toutes les qualités et de toutes les
formes. Légère, subtile, lumineuse à l'origine, elle s'est peu
à peu appesantie, condensée, obscurcie, à mesure qu'elle
devait servir d'enveloppe à des êtres plus déchus. Pai* un
mouvement contraire, à mesure que nous nous rapproche-
rons de notre premier état, elle reprendra ses qualités pri-
mordiales, qui en font l'enveloppe nécessaire, mais non la
prison et la geôle des esprits... Il n'y a jamais d'anéantisse-
ment, à proprement parler, comme il n'y a de création véri-
table que celle qui se perd dans les profondeurs de l'éter-
nité (1). »
II
àTÔTTojo'w y.al tt,v ',jyj;'.v tt.v irJj toO Çf^v tôj TVî'j[j.aTi. yiyoVsv t, vûv
Y3vo;j.£VT| Et plus loin: No'j; -w? o-jvyiyovâ '^•l'/Jt, xal '^u/Ji\
'^'J/;r,.
xai xaTi-'r(i)5'.v xù-zf^i [léoy: twv àÀôywv Çwtov (très beau passage sur
les honneurs dus au corps humain, demeure, oIxT,Tr,piov, et
organisme, ôpyavov, d'une âme raisonnable). Ibid., v, 49 (les
chrétiens s'abstiennent de la viande des animaux par esprit de
pénitence et non pas, comme les pythagoriciens, à raison d'une
fabuleuse métenipsychose). —
La métompsychosc platonicienne,
ou le passage de l'àme d'un corps humain dans l'autre, n'est
pas traitée avec plus de ménagements. Voir Contra Cels., iv, 17 ;
In Matth., xi, 17 In Roman., v, 1 et les passages cités par
;
1. Micli., VI, 8 ; Deut., xxx, 15; Is., i, 19-20; Psal., lxxx, 13;
Matth., v, 21, 28, 39 ; vu, 24 seq. ; xxv, 34-35; xxv,41 ; Rom., ii,
4, soq.
10
82 ORIGENE
III
1. Ex., IV, '2\ ; Ezech., xi, 19-20; Marc, iv, 12; Rom., ix,
16-18 ; Phil., ii, 13.
LA CRÉATIOi\ 83
qu'il ri'ste des doutes sur des points de détail. On ne voit ja-
muis par exemple qu'une créaluro [luisse s'élever au-dessus du
degré de pcrfedlon où elle fui cousliluée originairement.
L'idéal pour elle sérail donc de ne pas descendre ou de re-
monter par ses efforts au niveau primitif. D'après cela, les
esprits les moins infidèles occuperaient les premiers rangs
dans la hiérarchie angélique.
^
i2, S.^Jérùme a réuni ces te.\tes dans sa lettre à Avitus cxxiv,
o et 7 (XXII, 1063-10t3b). On remarquera que toutes les
phrases incriminées sont hypothétiques « Si omnia sine
:
II
L'enfer et le ciel.
tï
pa
'V°»f";î°°; '^J-^^'^^-y ces ténèbres extérieures
le ILvaugiIe, c'est-à-dire
la privation
dont
de toute Uunière
l'amour de la vérité et
11
98 ORIGÈNE
ni
La coasommation des
chosks
bien (4).
La vie présente est le temps de la propitiation ;
au
4.
de pénombre
une sorte
On
voudrait entendre affirmer
(4).
que les . supplices dits éternels . nettement
(5; le sont réellement
propos des erreurs utiles, Origène A
fait cette réflexion
étrange •
vant
pas 6
I
"
Y
'
leur illusion, se sont
tr '"^''',
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conduits plus
" '^"'^'^°^"" ^^'^^^^^"^-
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— mal dans"
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^^' ^' «'éteint
Tabus
dabus ? T
'" ''""'^''''^ ''' P^'^'' ^« «^^^dale et
Tp pèche contre
Le l'Esprit-Saint ne sera remis
ni
dans le siècle présent ni dans le siècle futur mais, poursuit
;
^u6T,S£Taî ZOTc.
3. Periarchon. I, vi, 2; II, ix, 2, etc.
LKS l'INS DER.MÎiRES 103
tants à l'éternité.
Hiérarchie céleste {P. G., IV, 93), pense que les plus imparfaits
des anges et les jilus voisins de la terre peuvent peul-être dé-
choir et tomber dans le mal ("sw; xal è-i t6 /sTpov Tpa-:rr,vai).
1. Freppol, Origène, leçon xxxviii, t. II, p. 446-447.
DEUXIÈME PARTIE
L*exégète
CHAPITRE PUEMIER
Travaux d'exégèse
•
1. Le texte classique de S. Jérôme (préface à la traduction
des homélies sur Ezéchiel) doit être confronté avec divers autres
témoignages du même Père (Prologue au Comment, sur l'épître
aux Galates Prol. au Comment, sur S. Matthieu
; Prol. au ;
12
114 ORIGÈNE
Principks d'exégèse
Inspiration de l'Écriture
mais qui parle lui-même alors qu'il fait parler le Père, le Fils
ou les hommes inspirés.
3. Periarclion, iv, 14 (XI, 373) Toi ïwtîî^ovti YI'jij\xx-::. Contra
:
ffwixaT'. Toû -poïT.TO'j •/ptôij.cvo; (Contra Cels., ii,9, P. G., XI, 808);
l'KINCIl'ES d'eXÉC.KSE 119
Le psaltérion ou
la cithare, dont les cordes donnent
semblent en désaccord au profane peu
différents sons,
expert en fait de musique. De môme ceux qui ne
savent pas reconnaître l'harmonie divine des LiATCs
saints croient parfois sentir une dissonance entre l'An-
cien Testament et le Nouveau, entre la Loi et les pro-
j)hètes, entre les Évangiles comparés les uns aux autres,
entre Paul et ses collègues dans l'apostolat. Mais un
homme exercé dans cette musique divine, sage en pa-
roles et en œuvres, véritable David
aux mains habiles »,
a
n'est pas qu'il n'y ait des degrés dans la valeur de la révéla-
tion, du moins par rapport à nous. Comme héraut de la révé-
lation divine. Paul plane plus haut que ses collègues, l'aul
lui-même s'élève à différents niveaux et son essor est plus
ou moins sublime. Les Évangiles sont les prémices de l'Ecri-
ture, comme les écrits de saint Jean sont les prémices de
l'Évangile (2). Loiu de nuire à riiarmouie de l'ensemble, ces
différences de ton la font mieux ressortir.
Mais le caractère le plus divin de l'Écriture sainte est
encore la plénitude :
Tpxr n ^-- ?'.6>kiov Èj-iv. Eusèbe, dans son Hisloire, vi, 25, transcrit
un passage tiré du même endroit mais avec des coupures.
àp/f, ~pà; zm Bsôv où TtciXuÀOYÎa isTÎv
'0 Ta; ToO Aîoû AÔyo; ô pv
où yio VJyoi* VJyo; yip êî; «j'jvsttwî è/. -n^^î'.ôvwv 6cW0T|;j.iTwv xt)».
2. hi Joan., i, 4 (XIV. 28).
3. Philoc., (XIV, 1310)
I Upé-z: xà i--a I>i;x;j.aTa -ittcJîiv
:
xr, rpasr, T,Tt; toï; î~.5Tau.£voiî /pf,TOa'. t?, Suvi|j.s'. twv rpa;j.|xâTwv
chap, VIII « Qu'il :ne faut pas chercher à corriger les solé-
cismes et les manques de suite dans l'Ecriture » (extrait du
Comment, sur Osée); chap. x « Sur les pierres d'achoppement
:
1
PRINCIPES o'i:xÉGÎ:siî 12S
Il
rpa-^T, !jà)[AX xal «i^'J/v -/.al -veCijia, crtl)tj.a [xâv toï; -p6 t,;iwv, '|o/r,v
Se fiijtv, TT'/eùjxa 5c toiî èv tÔ) ijléWvOvti aîôJvi x)»r,povoiJir,!TCiOj'. si^'^iV
alwvtov.
iMUNCii'ES d'kxkoksh 127
appareil du sacrifice.
de « Quse res
.lacob : nobis tripartitam, ut in aliis fecimus,
e.xplaiiationis materiam subjicit, ita ut benedictiones hisloriae
locum servent, prophetia vero mysHcum atque dogmaticum,
morum correptio et objurgatio moralem dirigat stylum. »
2. Cola arrive toutes les foisqu'Origène s'arrête à l'antithèse:
In Levit.. hom. i, 1 (XII. 40o), le Verbe était
la lettre et l'esprit.
caché dans chair humaine il est caché sous la lettre de
la ;
13
130 ORIGÈNE
même sans ciel, s'il s'agit du premier jour? Qui est assez
simple pour croire que Dieu planta le paradis d'Éden
vers l'Orient à la façon d'un jardinier ;
qu'il y plaça un
arbre de vie tangible et visible, dont les fruits matériels
donnaient la vie à ceux qui en goûtaient ;
qu'en man-
geant les produits de cet arbre on participait au bien ou
au mal ? En lisant que Dieu se promenait le soir dans le
paradis et qu'Adam se cacha sous l'arbre, il n'est per-
sonne, je pense, qui ne voie là des figures et ne cherche
III
Allégorisme
autour d'elle des petits qui ne sont pas les siens (2). » Ori-
gène remarque d'al»ord que l'Ecriture ne parle jamais en
bonne part de la perdrix et pour cause < C'est un animal :
1.Fragm., m
Gènes. {P. G., XII, 116).
2.In Jerem. hom. xvii, 1 (XIII, 453). Voir l'imitation de ce
morceau par S. Ambroise, Fpjs/. xxxii (P. Z.., XVI, lOGO-1071).
CHAPITRE III
SPÉCIMEN d'exégèse.
841-843). —
2. Chap. xxt Solution et explication des difficultés
:
Prescience et Prédestin.vtion
Pharaon (tiré des Comment. d'Origr-ne sur TExode (P. G., XII,
264-281). —
4. Chap. x.wi Concours de la grâce et du libre
:
court au bien do ceux qui aiment Dieu parce que ceux qui
aiment Dieu sont dignes de ce concours. Les adversaires
du libre arbitre nous permettront une hypothèse qui
leur fera toucher du doigt la fausseté de leur système.
Supposons que certains actes dépendent de nous Dieu, :
II
Endurcissement dé Pharaon
fait miséricorde est bien le même Dieu et non pas deux Dieux
différents. » Mais, indépendamment du texte de saint Paul,
« comment un Dieu juste peut-il endurcir un cœur qui se
perdra en vertu de cet endurcissement ' Comment un Dieu
juste peut-il causer la perdition et la désobéissance de ceux
qu'il châtie pour avoir été endurcis et pour avoir désobéi? »
1. Jer., .\x. 7.
SPIÎCIMEN d'exégèse 151
m
La comparaison du potier et les vases de colère
n'en ont pas le droit, car ils mettent l'Apôtre aux prises avec
lui-même.
1. OÛTc ToO è'.»'T|;itv /wpU "tfiî ST'.STTiaT,; toû Beoû xai Tr,^
xaTa/pT,3£w; toû xaT'à;tav toO scp'ï.tiïv zoioûvxùs sî; T'.;rr,v s!; -r,
sic •ï'.jj.T.v T, tlç àT'.jjLÎav Ttvx, èiv [jL-h, 'jTvTiV Tivi S'.acpopâ? ayr^ tt,v
f,ji£T£pav — poafpâî'.v xÀîvo'Jsav £—1 -à -/pstxTûva t, ê~l xi /Etpova.
1S4 ORIGÈNE
IV
Le rôle de la grâce
zûOcXoticVti).
158 ORIGÈNE
celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait
miséricorde, i Se servant d'une métaphore tirée de
l'agriculture, Paul écrit « J'ai planté, ApoUos a arrosé,
:
15
162 ORIGÈNE
que chose ([ui n'est pas de nous et qui est absolument né-
cessaire pour déterminer l'acte. Ce quelque chose que nous
appelons maintenant grâce précenante, grâce excilante,
Origène l'appelle d'un autre nom, par exemple attrait, pen-
chant au bien (2). Mais il aurait souscrit volontiers à la ter-
minologie moderne s'il l'avait connue.
4. Enfin, d'après la doctrine constante d'Origène, on peut
résister à la grâce et il y a des grâces rendues inefficaces
par notre volonté mauvaise (3). S'il ne reconnaissait, comme
postérité.
Mais nul ne perd davantage à être connu par extraits.
Origène n'est point styliste. Il n'a ni le temps, ni la patience,
ni le goût, ni peut-être l'aptitude, — car c'est un talent au-
tant qu'un métier, — de limer ses phrases, d'arrondir ses
périodes, d'équilibrer ses antithèses. Il sait dicter, quand le
sujet y prête et que l'émotion le soulève, des pages pleines
d'éloquence, de chaleur, de poésie, d'éclat mais ce qu'on ;
p. 495.
2. Episl. Lxxxiv ad Pammach., 8 {P. L., XXII, 749-750).
CONCLUSION 107
eïvai TÔv ïtôv TO'j 0eoû) qui ne lui donnent aucune réalité
;
X£'l|Jl£VOv). >
ToO 0£O'J ovToç àyaGou r.oàq tôv elTzôvTa ZwTTipa • '0 IlaTrip
ô TTÉun^aç [JL£ [xsiï^wv ao'j âa-rCv. Maran suppose (Migne,
P. G., XVII, 744-747) que le texte du Commentaire sur
saint Jean est altéré. Il est certain que, dans le texte reçu, le
discours se suit mal, comme le lecteur peut en juger par
lui-même. J'ajouterai que la double mention du Saint-Esprit,
grammaticalement fautive et venant à un endroit où elle n'a
que faire, m'est bien suspecte.
APPENDICE II
l'herméneutique d'origèxe
Principes et terminologie
I. — Passages a étudier.
II. Textes DONT le grec est perdu : InGen., hom. ii, 6 (XII,
173-174: les trois sens); In Gen., hom. xvii (XII, 2u3-262);
In Levit., hom. v, 1-3 (XII, 447-456 : les trois sens) ; In Levii.,
hom. VII, 4-7 (XII, 483-492 : le sens spirituel de la Loi) ; In
Num., hom. ix, 7 (xii, G32-C33 : les trois sens) ; In iViim., hom.
XI, 1-3 (XII, 640-647 : règles pour le sens sph'ituel et le
sens corporel de la Loi) ; In Is., hom. vi, 3-4 (XIII, 240-243 :
riciis sensus (In Gen., hom. ii, 1, P. G., XII, 161). Interpréter
ainsi l'Écriture c'est l'entendre /.^ctà àvxywy-fjv, xa-rà [jLSTa-
vclah aliis gestum sit, sed etiain ipsi intra sequid gereredc-
bcanl (loccanlni- » (in Geu., Iioni. xvn, 9, P. G., XII, 262). La
noix avec ses trois parties — écorce, coque et fruit — est com-
parée aux trois sens delà loi [In Num., hom. ix, 7, P. G., XII,
032): € Vrinia litterœ faciès salis amara est, quœ circum-
cisioncm carnispra^cipit, quiodesacrificiis mandat, et cietera
16
178 ORlGÈJiE
faux que la lettre ait pour seul objet de raconter les faits si ;
nommer ces deux sens Icllre cl esprit, pourvu quou eût soin
de définir exactement lu valeur des mots. Malheureusement
on ne trouve aucune tléfinitiou de ce genre dans les écrivains
hic (Luc, VIII, 80) unus ibi egrediente Jéricho, hic appro-
;
à)vT,0£Ç a'JTWV.
Paille, dans Uufin, Apol. adv. Ilicron., ii, 20, /*. A., XXI,
Co texte incorrect doit être corrompu. Saint
Îil)!)-(1(M)).
i
OBIOk.NE ET I.A TRADITION CATHOLIQUE 191
(I) Qu'il ne faut pas invoquer le Fils. (2) Que le Fils n'est
"Avôpa oOSè Trâv'j t'. uyistç -spl to-j nv£'j|ia-:oç xàç u7ro).Y,J/£iç
les allégoristes.
composa contre lui, selon saint Jérôme {De n'r. ilL, 83,
/'. /.., XXIII, G91), un traité sur la sorcière d'Endor et un
autre sur le libre Arbitre. Pholius (Liiblioth., 235, P. G.,
cm, 1137-1148; nous a conservé une analyse et des extraits
du llïpl TÔÎv YEVTfjTwv, également dirigé contre Origène. Enfin
saint Éphiphane cite un long passage d'un traité sur la Résur-
rection intitulé Aijtaopiton {Hœres., lxvi, 12-G2, P. G., XLI,
1087-1177) dontPhotius {Bibliolh . 23i, P. G., CIII, 1109-
1137) donne aussi des extraits. Gomme les feuillets du ma-
nuscrit qui servit à l'édition de saint Epiphane étaient brouil-
lésen cet endroit, les passages reproduits par Migne offrent
une inextricable confusion. L'ordre a été rétabli par Jahn,
5. Methodii opéra, S . Mctitodius Plalonizans, Halle, 1863. On
consultera de préférence Bouwetsch, J/('?//Of/à<s von Ohjmpus,
Erlangeu, 1891, qui donne, retraduite en allemand, une
vieille version slave de YAglaophon. Socrate {Uist. ceci., vi,
alpoOaai •
O'jte ^làffcpY) ulov èTtijr£i.p£tv7rpàY[i.a -ïoA[jlw, £xêâ).),wv
LXVII, lb53.
206 ORIGÈNE
La époque
vérité sur les controverses origénistes à cette
est difficile à démêler parce que les juges sont en même
temps parties dans le débat et que les historiens de ce drame
passent pour suspects. On ne peut pas sans doute se fier
sans réserve aux biographes de saint Jean Chrysostome —
tels que Pallade et Théodore —
mais si Socrate et Sozomène
ont un faible pour Origène, le dernier est plein de vénération
pour saint Épiphane et le premier ne semble pas trop bien
disposé à l'endroit de Chrysostome. Nous allons faire appela
deux contemporains bien informés et dont on ne récusera
pas le témoignage.
Quatrième période. —
De la. mort de saint Jean
Chrysostome (407) au concile de So3.
18
210 ORIGÈNE
Pages.
Avant-Propos v
B. L'édit de Justinien lu
G. Théodore de Scythopolis lv
D. L'Origénisme au Concile de 553 lvi
K. Hjpothèse de M. Diekamp lvu
F. Attitude des papes Lvni
G. Destruction graduelle des écrits d'Origène. lxi
218 ORIGÈNE
LIVRE PREMIER
Le Théologien
Chapitre I
Chapitre II
La règle de foi.
1. Le Credo d'Origène.
L'autorité de la tradition 7
Le domaine de la foi et celui de la science . . 9
Les six points laissés libres par la règle de foi. 17
Le naufrage dans la foi 23
2. L'hérétique d'après Origène.
Description de l'Jiérélique 23
Principales hérésies combattues 27
Chapitre III
Chapitre IV
La création.
1. Le monde matériel 68
Lacréation de la matière 08
Le souverain domaine de Dieu 71
Rapports entre les corps et les esprits .... 74
2. L'iiomnie et le lil)re arbitre 7()
Existence du libre arbitre 79
3. La chute des esprits 82
D'où proviennent les différences entre les esprits
créés 83
Satiété du bon/ieur cause de la chute 84
Les degrés de la chute 85
Chapitre V
Les lins dernières.
1. Résurrection des morts 87
Les preuves de la résurrection 88
L'identité des corps ressuscites 92
2. L'enfer et le ciel 95
Tortures des damnés 96
Le r«pos des élus en Dieu 97
3. Consommation 99
L'éternité des peines et des récompenses. . . . 100
La charité ne déchoit pas 103
Restauration univei'selle 105
Fluctuations sans fin du libre arbitre 107
Contradiction irréductible. 108
LIVRE DEUXIÈME
L'Exégète
Chapitre I
Travaux d'e.xégèse.
Commentaires. —
Scolies. Homélies— 111
Ce qui reste de l'œuvre exégétique d'Origène . . . . 113
.
220 ORIGÈNE
Chapitre II
Principes d'exégèse.
1. Inspiration de rÉcrituie 115
Preuves de Vinspiration 116
Psychologie du sujet de l'inspiration 119
Prophètes et devins .
.' . . 120
Qualités d'une parole inspirée 121
Harmonie des Écritures 122
Plénitude de sens des écrits inspirés 123
Imperfections dos Livres saints 124
2. Les trois sens de l'Écriture 125
Le corps, l'âme et C esprit de l'Écriture. ... 126
Trichotomie d'Origène 127
Cas où le sens corporel fait défaut 129
L'absence du sens corporel n'est qu'accidentelle. 132
3. AUégorismo 133
Sources de l'allégorisme d'Origène 133
La lettre tue, mais l'esprit vivifie 134
Règles de l'allégorie 136
Origène et Phiion 138
Chapitre III
Conclusion 165
TABLF. DES M.VTIÈRBS 221
Appendice I.
Appendice II.
Appendice III.
lit
mm.
1^