Inf-Sup Numerique
Inf-Sup Numerique
Inf-Sup Numerique
La
ondition inf-sup, relative aux équations aux dérivées partielles elliptiques sous
ontraintes
anes, est une manière d'exprimer le théorème de l'appli
ation ouverte, voir Brézis [6℄.
La le
ture peut
ommen
er au 7 qui traite du problème modèle de Stokes. Et
e problème
modèle justie le besoin des résultats mathématiques donnés dans les premiers .
I Théorie 4
1 Notations 4
2 Théorème de l'appli
ation ouverte et
ondition inf-sup 4
3 Problème mixte (problème sous
ontrainte
lassique) 6
3.1 Le problème : forme faible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.2 Le problème : forme forte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.3 Le problème matri
iel asso
ié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.4 Le théorème inf-sup . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3.5 Le lagrangien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II Appli ations 17
7 Le modèle Stokes 17
7.1 Problème sous
ontrainte initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7.2 Problème ave
ontrainte relaxée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1 21 juin 2018
2
9 Lapla
ien 22
9.1 Problème initial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
9.2 Problème sous
ontrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
11 Lo
king 27
11.1 Le problème type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
11.2 Coer
ivité nie en p . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
11.3 Le problème dis
rétisé :
onstante de
oer
ivité en ph non
ontrlée . . . . . . . . . 28
11.4 Une
orre
tion optimale du lo
king . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
11.5 Traitement
lassique du lo
king : problème
ontinu . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
11.5.1 Problème
ontinu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
11.5.2 Problème dis
rétisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
2 21 juin 2018
3 0. Introdu
ution :
'est quoi la
ondition inf-sup ?
C'est une
ondition qui permet d'avoir le
ara
tère bien posé, i.e. d'avoir une solution qui
dépend
ontinûment des données, et, dans les dis
rétisations, d'avoir la matri
e à inverser qui est
inversible et bien
onditionnée.
C'est un
orollaire du théorème de l'appli
ation ouverte : si T : E → G est une appli
ation
−1
linéaire
ontinue bije
tive entre deux Bana
h (espa
es ve
toriels normés
omplets), alors T est
−1
également
ontinue. Don
si g ∈ G si u est solution de T u = g , alors on aura u = T g ave
||u||E ≤ C||g||G où C = ||T −1 || < ∞. Voir 2 pour la démonstration.
Et la
ondition inf-sup peut être vue
omme une généralisation de la
oer
ivité : on rappelle
que si a(·, ·) : V × V → R est bilinéaire
ontinue sur V Hilbert, elle est dite
oer
ive ssi :
est bien posé. I.e., notant A : V → V ′ l'appli
ation dénie par hAu, viV ′ ,V = a(u, v) pour tout
′
u, v ∈ V , le problème : pour ℓ ∈ V , trouver u ∈ V t.q :
Au = ℓ, (0.3)
T u = ℓ. (0.5)
C'est le problème (faire le parallèle ave
(0.2) en posant t(u, v) = hT u, viF ′ ,F ) : pour ℓ ∈ F ′ , trouver
u∈E t.q :
∀v ∈ F, hT u, viF ′ ,F = hℓ, viF ′ ,F . (0.6)
−1
Quand T est bije
tive
e problème admet une unique solution u=T ℓ, et est bien posé quand
(faire le parallèle ave
(0.1)) :
soit :
hT u, viF ′ ,F
∃k > 0, ∀u ∈ E, ∃v ∈ F, sup ≥ k||u||E , (0.8)
v∈F |v||F
e qui indique que T −1 est
ontinu (théorème de l'appli
ation ouverte, voir 2), et qui s'exprime
sous la forme
ondition inf-sup :
hT u, viF ′ ,F
∃k > 0, inf (sup ) ≥ k, (0.9)
u∈E v∈F ||u||E ||v||F
3 21 juin 2018
4 2. Théorème de l'appli
ation ouverte et
ondition inf-sup
Première partie
Théorie
1 Notations
Soit (E, ||.||E ) un espa
e de Bana
h (espa
e ve
toriel normé
omplet). On note BE (x, ρ) la
boule de
entre x et rayon ρ.
′
On note E = L(E; R) le dual topologique de E (l'ensemble des formes linéaires
ontinues sur
(E, ||.||E )). Pour ℓ ∈ E ′ et x ∈ E on note ℓ(x) = ℓ.x = hℓ, xiE ′ ,E (
ro
het de dualité). La norme
′ ′
(usuelle) sur E est donnée par, pour ℓ ∈ E :
|hℓ, xiE ′ ,E |
||ℓ||E ′ = sup = sup |hℓ, xiE ′ ,E |. (1.1)
x∈E ||x||E ||x||E =1
Ainsi (E ′ , ||.||E ′ )
est un Bana
h.
Le bidual de
′′
est E =
déf (E ′ )′ = L(E ′ , R). Ainsi (E ′′ , ||.|| ′′ ) est un Bana
h. Et on dispose
E E
′′
de l'inje
tion
anonique J : E → E (linéaire et isométrique) donnée par :
Lorsque
ette inje
tion est une bije
tion, on dit que E est réexif, et on identie E ′′ à E à l'aide
de J, et on note J(x) = x.
(En parti
ulier les Hilbert sont réexifs,
f. théorème de représentation
′′
de Riesz.) (Interprétation du bidual E : si x est un ve
teur dans E alors J(x) est un opérateur
de dérivation dans la dire
tion x.)
Pour E et F deux espa
es ve
toriels et T :E→F linéaire, on note T (x) = T.x (notation de la
distributivité).
Pour (E, ||.||E ) et (F, ||.||F ) deux espa
es de Bana
h, on note L(E; F ) l'ensemble des appli
ations
linéaires
ontinues, et pour T ∈ L(E; F ), la norme (usuelle) de T est le réel :
||T.x||F
||T ||L(E;F ) = sup = sup ||T.x||F . (1.3)
x∈E ||x||E ||x||E =1
Théorème 2.1 (de l'appli
ation ouverte.) Si T ∈ L(E; F ) (linéaire et
ontinue) est surje
tive,
alors :
∃γ > 0 t.q. T (BE (0, 1)) ⊃ BF (0, γ). (2.1)
Preuve.
S Voir Brézis [6℄. Etapes : 1- appli
ation du lemme de Baire à l'union dénombrable de
fermés n∈N∗ T (BE (0, n)) = F T ), qui donne l'existen
e d'un fermé T (BE (0, n))
(surje
tivité de
qui
ontient un ouvert ; d'où par linéarité T (BE (0, 1))
ontient un ouvert, d'où par linéarité il
existe γ > 0 t.q. T (BE (0, 1)) ⊃ BF (0, 2γ). 2- Puis on utilise la
ontinuité qui donne T (BE (0, 1)) ⊃
BF (0, γ) (passage à la limite dans des espa
es
omplets). Voir Brézis [6℄.
4 21 juin 2018
5 2. Théorème de l'appli
ation ouverte et
ondition inf-sup
Corollaire 2.2 (Continuité de l'appli
ation inverse.) Si T est linéaire,
ontinue et bije
tive entre
−1
deux Bana
h, alors T est linéaire et
ontinue ; i.e. si T ∈ L(E; F ) est bije
tive (entre deux
−1
Bana
h), alors T ∈ L(F ; E). Ave
(utilisation de (2.1)) :
1 1
∀y ∈ F, ||T −1 .y||E ≤ ||y||F , don
||T −1 ||L(F ;E) ≤ . (2.2)
γ γ
Don
:
∀x ∈ E, ||T.x||F ≥ γ||x||E , (2.3)
Preuve. BF (0, γ) ⊂ T (BE (0, 1)),
f. (2.1), donne T −1 (BF (0, γ)) ⊂ BE (0, 1).
Et T
−1
est linéaire
ar T est linéaire, don
T
−1
(BF (0, 1)) ⊂ BE (0, γ1 ).
Don
y ∈ BF (0, 1) donne ||T
−1
.y||E ≤ γ1 ||y||F , i.e. (2.2).
Puis y = T.x donne (2.3) (bije
tivité).
Remarque 2.3 Don
une appli
ation linéaire
ontinue bije
tive entre deux Bana
h
se
omporte
−2 0
omme en dimension nie, et par exemple T : R2 → R2 donnée par la matri
e où
1 0 3
−2 0
||T || = 3 et γ = 2 > 0, et T −1 a pour matri
e 1 où ||T
−1
|| = γ1 = 21 > 0.
0 3
Corollaire 2.4 (Condition inf-sup.) Si T ∈ L(E; F ) (linéaire et ontinue) est bije tive alors :
Soit :
|hℓ, T.xiF ′ ,F |
∀x ∈ E, sup ≥ γ||x||E . (2.5)
ℓ∈F ′ ||ℓ||F ′
Soit :
|hℓ, T.xiF ′ ,F |
inf ( sup ) ≥ γ. (2.6)
x∈E ℓ∈F ′ ||x||E ||ℓ||F ′
Et, quand E est réexif :
|hℓ, T.xiF ′ ,F |
∃γ ′ > 0, inf ′ (sup ) ≥ γ ′. (2.7)
ℓ∈F x∈E ||x||E ||ℓ||F ′
( )
Ry → R
Preuve. Soit x ∈ E , soit y = T.x ∈ F et soit ℓy : (forme linéaire dénie
ty → ℓy (ty) = t||y||2F
|ℓy (ty)|
sur la droite t → ty ) : on a ||ℓy || = supt∈R
||ty||F = ||y||F . À l'aide du théorème de prolongement
des formes linéaires de HahnBana
h, voir Brézis [6℄, on prolonge ℓy en une forme linéaire ℓ dénie
sur tout F où ||ℓ||F ′ = ||ℓy ||F ′ = ||y||F = ||T.x||F et hℓ, T.xiF ′ ,F = hℓ, yiF ′ ,F = hℓy , 1.yiF ′ ,F =
||y||2F = ||T.x|2F = hℓy , T.xiF ′ ,F = ||ℓy ||F ′ ||T x||F = ||ℓ||F ′ ||T x||F , d'où (2.3) donne (2.4). D'où (2.5).
D'où (2.6).
Puis on
onsidère le dual de T, i.e. l'appli
ation linéaire :
(
′ F ′ → E′
T : (2.8)
ℓ → T ′ .ℓ, où hT ′ .ℓ, xiE ′ ,E = hℓ, T.xiF ′ ,F , ∀x ∈ E.
Et T étant
ontinue, T ′ est
ontinue,
ar |(T ′ .ℓ).x| = |ℓ.(T.x)| ≤ ||ℓ||F ′ ||T ||L(E,F ) ||x||E donne
||T .ℓ||E ′ ≤ ||ℓ||F ′ ||T ||L(E,F ) donne ||T ′ ||L(F ′ ,E ′ ) ≤ ||T ||L(E,F ) . Don
T ′ ∈ L(F ′ , E ′ ).
′
′ ′
Et T bije
tif donne T bije
tif : T .ℓ = 0 donne ℓ.(T.x) = 0 = ℓ.y pour tout x ∈ E don
pour
′ ′ ′
tout y ∈ F (
ar T surje
tif ), don
ℓ = 0, don
T inje
tif ; et pour k ∈ E on trouve ℓ ∈ F
′ −1 −1
t.q. T .ℓ = k ssi ℓ.T.x = k.x pour tout x ∈ E , i.e. ℓ.y = k.T .y pour tout y , i.e. ℓ = k.T
−1 ′ −1
(véri
ation : ℓ = k.T donne (T .ℓ).x = ℓ.(T.x) = k.T .T.x = K.x pour tout x), don
T ′ est
′ ′ ′
surje
tif. Et (E , ||.||E ′ ) et (F , ||.||F ′ ) sont des Bana
h. Et (2.6) appliqué à T ave
E réexif (don
′′
E ≃ E ) donne (2.7).
5 21 juin 2018
6 3. Problème mixte (problème sous
ontrainte
lassique)
Corollaire 2.5 (Condition inf-sup.) Si B ∈ L(E; F ′ ) (linéaire et
ontinue) est bije
tive et si F est
réexif alors :
∀x ∈ E, ∃y ∈ F : |hB.x, yiF ′ ,F | ≥ γ||y||F ||x||E . (2.9)
Soit :
|hB.x, yiF ′ ,F |
∀x ∈ E, sup ≥ γ||x||E . (2.10)
y∈F ||y||F
Soit :
|hB.x, yiF ′ ,F |
inf (sup ) ≥ γ. (2.11)
x∈E y∈F ||x||E ||y||F
Et, quand E est réexif :
|hB.x, yiF ′ ,F |
∃γ ′ > 0, inf (sup ) ≥ γ ′. (2.12)
y∈F x∈E ||x||E ||y||F
Corollaire 2.6 Soit T ∈ L(E; F ) (linéaire et
ontinue). Si ImT est fermée dans F, alors on a la
ondition inf-sup :
hT x, yiF ′ ,F
∃γ > 0, inf ( sup ) ≥ γ. (2.14)
x∈E/KerT y∈ImT ||x||E/KerT ||y||F
Remarque 2.7 En dimension nie, tout sous-espa
e ve
toriel est fermé, et don
, ImT est fermée
dans F.
C'est faux en dimension innie : un sous-espa
e ve
toriel n'est pas toujours fermé.
N∗
X
2 2
Exemple. Soit ℓ l'ensemble des suites de
arré sommable : ℓ = {(xn ) ∈ R : x2n < ∞}.
n∈N∗
Soit E = F = ℓ2 et T : ℓ2 → ℓ2 l'opérateur de multipli
ation par la suite (λn ) = ( n1 ), i.e.
T ((xn )N∗ ) = ( xnn )N∗ pour tout (xn ) ∈ ℓ2 . Cet opérateur est inje
tif
ar KerT = {0} (immédiat).
2
Et son image est dense dans ℓ (pour une suite (yn = T xn )N∗ dans l'image,
onsidérer la suite
2
tronquée dont l'anté
édent est une suite nie don
dans ℓ ...). Cependant il n'est pas surje
tif
1 2
(l'image n'est pas fermée) : par exemple, la suite ( n )N n'a pas d'anté
édent dans ℓ .
∗
(
a(u, v) + b(v, p) = hf, viV ′ ,V , ∀v ∈ V,
(3.1)
b(u, q) = hg, qiQ′ ,Q , ∀q ∈ Q.
6 21 juin 2018
7 3. Problème mixte (problème sous
ontrainte
lassique)
(
Au + B ′ p = f dans V ′,
(3.5)
Bu =g dans Q′ .
BT
A U F
= , (3.6)
B 0 P G
Théorème 3.2 . Hypothèses : (i) la forme bilinéaire a(·, ·) est
ontinue sur V ×V et
oer
itive
sur KerB . On note α la
onstante de
oer
ivité, à savoir :
a(v, v)
∃α > 0, inf ≥ α. (3.7)
v∈KerB ||v||2V
(ii) la forme bilinéaire b(·, ·) est
ontinue sur V × Q, et B est surje
tive sur Q′ , don
(
ondition
inf-sup (2.11)) :
|b(v, q)|
∃β > 0, inf (sup ) ≥ β. (3.8)
v∈V /KerB q∈Q ||~v ||V /KerB ||q||Q
(iii) f ∈ V ′, et g ∈ ImB (la solution doit satisfaire Bu = g ).
7 21 juin 2018
8 4. Opérateurs divergen
e, gradient, rotationnel
Con
lusion : le problème (3.1) a une unique solution (u, p) ∈ V × Q/KerB ′ qui vérie (
ara
tère
||a||
bien posé), ave
Ca = (1 +
α ) :
1 Ca
||u||V ≤ α ||f ||V ′ + β ||g||Q′ ,
(3.9)
C ||a||
||p||Q/KerB ′ ≤ a ||f ||V ′ + ||g||Q′ .
β β
◦ ′
Soit (KerB) = {m ∈ V : hm, v0 iV ′ ,V = 0, ∀v0 ∈ KerB} (l'orthogonal de KerB au sens de
la dualité). Soit L(v) =
déf
a(u, v) − hf, viV ′ ,V : on veut trouver un p ∈ Q t.q. L(v) = b(v, p) =
hB ′ .p, viV ′ ,V , i.e. t.q. L = B ′ .p. La forme linéaire L est nulle sur KerB . Don
L ∈ (KerB)◦ .
◦ ′
Ave
(KerB) = ImB ′ (propriété
lassique entre noyau de B et image de B de démonstration
′
élémentaire, ave
l'orthogonal qui est ferme, de démonstration élémentaire). Et ave
ImB ′ = ImB
′ ′
(hypothèse image fermée =
ondition inf-sup). Don
L ∈ ImB ⊂ V , et il existe p ∈ ImB ⊂ Q t.q.
′ ′
L = B .p (unique à un élément de KerB près). D'où (3.9)2 à l'aide de (3.8).
3.5 Le lagrangien
Dans le
as où a(·, ·) est symétrique, on note :
1
L(v, q) = a(v, ~v ) + b(v, q) − (f, v)L2 − (g, q)L2 , (3.10)
2
et L est appelé le lagrangien du problème sous
ontrainte (3.1).
Le problème d'optimisation asso
ié est : trouver (u, p) ∈ V × Q (point selle) t.q. :
Véri
ation qu'une solution de (3.11) est bien solution de (3.1) : on a (ave
a(·, ·) symétrique) :
∂L L(u+hv, p) − L(u, , )
∀v ∈ V, (u, p).v = lim = a(u, v) + b(u, q) − hf, vi,
∂v h→0 h
(3.12)
∂L L(u, p+hq) − L(u, p)
∀q ∈ Q, (u, p).q = lim = b(u, q) − hg, qi.
∂q h→0 h
Et si (u, p) est solution de (3.11), don
extremum de L, alors on retrouve (3.1).
Soit (~ei ) une base eu
lidienne de Rn . Soit (·, ·)Rn le produit s
alaire eu
lidien asso
ié. On note
~ Rn =noté ~v · w
(~v , w) ~.
n
Soit Ω un ouvert orienté régulier borné de R , de bord Γ.
En x ∈ Γ, on note ~ n(x) le ve
teur (·, ·)Rn -normal unitaire sortant.
Soit F (E; F ) l'ensemble des fon
tions entre deux ensembles E et F .
8 21 juin 2018
9 5. Cadre fon
tionnel
F (Ω; R) → Rn
~ : n
grad ~
X ∂f (4.1)
f → gradf = ~ei .
i=1
∂xi
F (Ω; Rn ) → R
n n
div : X X ∂v i (4.2)
~v = v i~ei → div~v = .
i=1
∂xi i=1
F (Ω; R3 ) → R3
~ : n
curl X
~ v = ( ∂v3 − ∂v2 )~e1 + ( ∂v1 − ∂v3 )~e2 + ( ∂v2 − ∂v1 )~e3 . (4.3)
~v =
v i~ei → curl~
i=1
∂x2 ∂x3 ∂x3 ∂x1 ∂x1 ∂x2
∂v2 ∂v1
(Dans R2 le rotationnel se réduit à la troisième
omposante et est noté curl~v = ∂x1 − ∂x2 .)
2n 2 R Pn
Idem pour L2 (Ω) = {F : Ω → Rn : Ω
2
i=1 Fij dΩ < ∞}. En parti
ulier ave
d~u de matri
e
i 2
∂u 2 ∂ f
gradient [
∂xj ] et d f de matri
e hessienne [
∂xi ∂xj ] on note :
n n
∂ui ∂v i ∂2f ∂2g
Z X Z X
(d~u, d~v )L2 = dΩ, et (d2 f, d2 g)L2 = dΩ. (5.3)
Ω i,j=1 ∂xj ∂xj Ω i,j=1 ∂xi ∂xj ∂xi ∂xj
Puis on note :
~ n ~ ~
H 1 (Ω) = {f ∈ L2 (Ω) : gradf ∈ L2 (Ω) }, (f, g)H 1 = (f, g)L2 + (gradf, gradg)L2 .
2
n
H 2 (Ω) = {f ∈ H 1 (Ω) : d2 f ∈ L2 (Ω) }, (f, g)H 2 = (f, g)H 1 + (d2 f, d2 g)L2 .
n
H div (Ω) = {~v ∈ L2 (Ω) : div~v ∈ L2 (Ω)}, (~u, ~v )H div = (~u, ~v )L2 + (div~u, div~v )L2 .
curl 2 3
~ v ∈ L (Ω) }, 2 3 ~ u, curl~
~ v )L2 .
H (Ω) = {~v ∈ L (Ω) : curl~ (~u, ~v )H curl = (~u, ~v )L2 + (curl~
H1
H01 (Ω) = {f ∈ H 1 (Ω) : f|Γ = 0} = D(Ω) , ~
(f, g)H01 = (gradf, ~
gradg)L2 .
2
H
H02 (Ω) = {f ∈ H 2 (Ω) : f|Γ = 0 et ~
gradf.~
n|Γ = 0} = D(Ω) , (f, g)H02 = (d2 f, d2 g)L2 .
H div
H0div (Ω) = {~v ∈ H div (Ω) : (~v · ~n)|Γ = 0} = D(Ω)n , (~u, ~v )H0div = (div~u, div~v )L2 .
H curl
H0curl (Ω) = {~v ∈ H curl (Ω) : (~v ∧ ~n)|Γ = 0} = D(Ω)3 , ~ u, curl~
(~u, ~v )H0curl = (curl~ ~ v )L2 .
9 21 juin 2018
10 5. Cadre fon
tionnel
Pour Ω borné, dans
es ensembles les semi-produits s
alaires donnés sont des produits s
alaires
équivalents aux produits s
alaires des espa
es non indi
és par 0.
1
5.3 Appli
ation tra
e γ0 et l'Hilbert H 2 (Γ)
L'appli
ation tra
e γ0 est l'appli
ation linéaire et
ontinue (voir
ours d'éléments nis) :
( )
H 1 (Ω) → L2 (Γ),
γ0 : . (5.4)
f → γ0 (f ) = f|Γ ,
n n
Et on garde la notation γ0 pour γ0 : H 1 (Ω) → L2 (Γ) , et γ0 (~v ) = ~v|Γ .
1,1
On a, supposant Ω régulier (Γ lips
hitzienne C ) :
Et pour on note :
1
Im(γ0 ) = H 2 (Γ), et ||d|| 1 = inf ||u||H 1 . (5.6)
H 2 (Γ) u∈H 1 (Ω):u|Γ =d
Proposition 5.1 On a :
||d|| 1 = ||ud ||H 1 , (5.7)
H 2 (Γ)
1
où ud ∈ H 1 (Ω) est la solution du problème de Diri
hlet : pour d ∈ H 2 (Γ), trouver u ∈ H 1 (Ω) t.q. :
( )
−∆u + u = 0 dans Ω,
et (ud , v0 )H 1 = 0, ∀v0 ∈ H01 (Ω). (5.8)
u|Γ = d sur Γ,
1
Et (H 2 (Γ), (·, ·) 1 ) est un Hilbert.
H 2 (Γ)
1
1
De plus γ0 : v ∈ (H (Ω), ||.||H 1 (Ω) ) → v|γ ∈ (H 2 (Γ), ||.|| 1 ) est (linéaire)
ontinue.
H 2 (Γ)
i.e.zd ∈ H 1 (Ω) t.q. γ0 (zd ) = d. Et on note zd|Γ = d). On
her
he une solution u de (5.8) sous la
1 1
forme u = u0 + zd ∈ H0 (Ω) + zd (espa
e ane passant par zd , d'espa
e ve
toriel asso
ié H0 (Ω)).
1
Don
u0 ∈ H0 (Ω) est solution de :
||ud + v0 ||2H 1 (Ω) = ||ud ||2H 1 (Ω) + ||v0 ||2H 1 (Ω) + 2(ud , v0 )H 1 (Ω) = ||ud ||2H 1 (Ω) + ||v0 ||2H 1 (Ω) + 0,
1 ⊥ 1
f. (5.11). (Et (5.11) indique que ud ∈ H0 (Ω) H .)
2 2
D'où inf w∈H 1 (Ω) ||w||H 1 (Ω) = inf v0 ∈H 1 (Ω) ||ud + v0 ||H 1 (Ω)
0
= ||ud ||2H 1 (Ω) . Et on pose (5.9), et on
wΓ =d
vérie que (·, ·) 1 dénit une forme bilinéaire symétrique dénie positive (immédiat).
H2
1 1 1
On en déduit que (H 2 (Γ), ||.|| 1) est fermé : si (dn )N∗ ∈ H 2 (Γ) est de Cau
hy dans H 2 (Γ),
H2
alors (udn )N∗ est de Cau
hy dans (H 1 (Ω), ||.||H 1 )
omplet, don
onvergente dans H 1 (Ω) vers un
10 21 juin 2018
11 5. Cadre fon
tionnel
1
u ∈ H 1 (Ω). Notons d = γ0 (u) ∈ H 2 (Γ). Comme (udn , v0 )H 1 (Ω) = 0 pour tout v0 ∈ H01 (Ω),
f. (5.8),
1
on a (ud , v0 )H 1 (Ω) = 0 pour tout v0 ∈ H0 (Ω) par
ontinuité du produit s
alaire. Ave
γ0 (ud ) = d,
don
ud est solution de (5.8). Don
(5.8) donne ||d − dn || 1 = ||u − udn ||H 1 −→n→∞ 0.
2 H
1
Et l'appli
ation linéaire γ0 : H 1 (Ω) → H 2 (Γ) vérie ||γ0 (v)|| 1 = ||ud ||H 1 (Ω) ≤ ||ud +
H 2 (Γ)
v0 ||H 1 (Ω) pour tout v0 ∈ H01 (Ω), et parti
ulier ||γ0 (v)|| 1 ≤ ||v||H 1 (Ω) .
H 2 (Γ)
2 2
H (Ω) → L (Γ),
γ1 : noté ∂f (5.12)
~ )|Γ · ~n =
f → γ1 (f ) = (gradf .
∂~n |Γ
− 12
H div (Ω) → H
(
(Γ),
γn : noté
(5.13)
~v → γn (~v ) = γ0 (~v ) · ~n = (~v · ~n)|Γ ,
et la divergen
e permet d'avoir le
ontrle de la
omposante normale ~v .~n sur Γ.
H curl(Ω) → H − 12 (Γ)3 ,
~γt : (5.14)
noté
~v → ~γ (~v ) = γ (~v ) ∧ ~n = (~v ∧ ~n) ,
t 0 |Γ
(L2 (Ω))′ ≃ L2 (Ω) (identi
ation usuelle) ||f ||L2 (Ω)′ = ||f ||L2 (Ω) .
Z
L20 (Ω) = {f ∈ L2 (Ω) : f dΩ = 0} ≃ L2 (Ω)/R, ||f ||L20 = inf ||f + c||L2 .
Ω c∈R
′ hf, vi (5.15)
H −1 (Ω) = H01 (Ω) , ||f ||H −1 = sup .
v∈H01 (Ω) ||v||H01
1 1 |hµ, λi|
H − 2 (Γ) = (H 2 (Γ))′ , ||µ|| 1 = sup .
H − 2 (Γ) 1 ||λ|| 12
λ∈H (Γ) 2 H (Γ)
2 ′ 2
On a identié (L (Ω)) ave
L (Ω) à l'aide du théorème de représentation de Riesz, à savoir :
′
∀ℓ ∈ L (Ω) , ∃!f ∈ L (Ω), t.q. ∀g ∈ L2 (Ω), hℓ, gi = (f, g)L2 (Ω) , et on a ||ℓ||L2 (Ω)′ = ||f ||L2 (Ω) . Don
2 2
′
H01 (Ω) ⊂ H 1 (Ω) ⊂ L2 (Ω) ≃ L2 (Ω) ⊂ (H 1 (Ω))′ ⊂ H −1 (Ω).
L2 (Ω)/R est l'ensemble des fon
tions L2 (Ω) dénies à une
onstante près, identié à L20 (Ω). Et
2
la norme ||.||L2 donnée est la norme quotient (norme usuelle de L (Ω)/R).
0
− ∆w + w = 0 dans Ω,
soit (w, v)H 1 (Ω) = hλ, vi , ∀v ∈ H 1 (Ω). (5.17)
∂w = λ sur Γ,
1 1
H − 2 (Γ),H 2 (Γ)
∂n
Preuve.
1
Soit λ ∈ H 2 (Γ), et soit wλ ∈ H 1 (Ω) la solution de (5.17) (LaxMilgram : la
1
forme bilinéaire a(u, v) = (u, v)H 1 (Ω) est H (Ω)-
ontinue et
oer
itive, et la forme linéaire
11 21 juin 2018
12 5. Cadre fon
tionnel
|hλ, di 1 1 |
H − 2 (Γ),H 2 (Γ)
||λ|| 1 = sup (dénition)
H− 2 (Γ) 1 ||d|| 1
d∈H 2 (Γ) H 2 (Γ)
|hλ, ud i 1 1 |
H − 2 (Γ),H 2 (Γ)
= sup (
f. (5.9))
1 ||ud ||H 1 (Ω) (5.18)
d∈H 2 (Γ)
|(wλ , ud )H 1 (Ω) |
= sup (
f. (5.17))
1 ||ud ||H 1 (Ω)
d∈H 2 (Γ)
|hλ, γ0 (wλ )i 1 1
H − 2 (Γ),H 2 (Γ)
||λ|| 1 ≥ | (par dénition du sup)
H− 2 (Γ) ||γ0 (wλ )|| 1
H 2 (Γ)
|(wλ , wλ iH 1 (Ω) | (5.19)
≥ (
f. (5.17))
||γ0 (wλ )|| 12
H (Γ)
≥ ||wλ ||H 1 (Ω) (
ar ||wλ ||H 1 (Ω) ≥ ||γ0 (wλ )|| 1
f. (5.6)).
H 2 (Γ)
D'où (5.16).
12 21 juin 2018
13 5. Cadre fon
tionnel
′ n
F ∈ H0div (Ω) ⇒ ∃(f~, ϕ) ∈ L2 (Ω) × L2 (Ω) t.q. F = f~ − gradϕ.
~ (5.25)
1
Kerγ0 = H01 (Ω), Im(γ0 ) = H 2 (Γ) dense dans L2 (Γ).
1
Kerγ1 ∩ Kerγ0 = H02 (Ω), Im(γ1 ) = H 2 (Γ).
1 (5.26)
Kerγn = H0div (Ω), Im(γn ) = H − 2 (Γ).
1 3
Ker~γt = H0curl (Ω), Im(~γt ) = H − 2 (Γ) .
∀v ∈ H01 (Ω), ~
||v||L2 ≤ cΩ ||gradv|| L2 , (5.27)
et les normes ~
||v||H 1 (Ω) et ||gradv|| 1
L2 (Ω) sont équivalentes dans H0 (Ω) (qui est
omplet par déni-
1
tion : adhéren
e de D(Ω) dans H (Ω)).
Si Ω est borné alors il existe une
onstante CΩ telle que :
\
∀v ∈ H01 (Ω) H 2 (Ω), ||v||H 2 (Ω) ≤ CΩ ||∆v||L2 (Ω) . (5.28)
13 21 juin 2018
14 6. Les surje
tivités de l'opérateur divergen
e
n
5.10 Dé
omposition de L2 (Ω) (Helmholtz simple)
Ave
div : H div (Ω) → L2 (Ω), notons :
(
Ker(div) = {~v ∈ H div (Ω) : div~v = 0},
(5.29)
Ker(div)0 = Ker(div) ∩ H0div (Ω) = {~v ∈ Ker(div) : (~v .~n)|Γ = 0},
l'ensemble des fon tions in ompressibles, et son sous ensemble orrespondant à Γ imperméable.
Théorème 5.5 Soit Ω ⊂ Rn un ouvert régulier borné. On a ave div : H div (Ω) → L2 (Ω) :
⊥L 2
L2 (Ω)n = grad(H
~ 1
(Ω)) ⊕ Ker(div),
0
(5.30)
n L ⊥ 2
2 ~ 1
L (Ω) = grad(H (Ω)) ⊕ Ker(div)0 ,
n
i.e, pourf~ ∈ L2 (Ω) il existe (ϕ, w)
~ respe
tivement dans ~
grad(H 1
0 (Ω)) × Ker(div) et dans
~ 1
grad(H (Ω)) × Ker(div)0 t.q. :
f~ = gradϕ
~ + w,
~ ave
~
(gradϕ, w)
~ L2 = 0. (5.31)
De plus ave
:
∃C > 0, ~
||gradϕ|| ~ L2 ≤ C||f~||L2 .
L2 (Ω) + ||w|| (5.32)
Preuve. Soit
n
f~ ∈ L2 (Ω) .
ϕ la solution du
Soit problème de Diri
hlet homogène dans H01 (Ω) : trouver ϕ ∈ H01 (Ω) t.q.
∆ϕ = divf~. Formulation ~ ~ ~ ~
gradϕ.gradψ dΩ = Ω f .gradψ dΩ pour tout ψ ∈ H01 (Ω). On a
R R
faible :
Ω
n
1
existen
e et uni
ité de la solution dans H0 (Ω) (LaxMilgram). On note w ~ = f~ − gradϕ
~ ∈ L2 (Ω) ,
et on a w ~
~ ⊥L2 grad(H 1
~ = divf~ − ∆ϕ, ψ = 0, d'où (5.30)1 .
0 (Ω)). Et divw
~
Et ||gradϕ|| L2 (Ω) ≤ ||f ||L2 (prendre ψ = ϕ), don
||w||
~
~ L2 ≤ ||f ||L2 + ||gradϕ|| L2 ≤ 2||f ||L2 ,
d'où (5.32) ave
C = 3.
1 1
Soit ϕ une solution du problème de type Neumann homogène dans H (Ω) : trouver ϕ ∈ H (Ω)
~ ~ ~ ~ 1
R R
t.q.
Ω gradϕ.gradψ dΩ = Ω f .gradψ dΩ pour tout ψ ∈ H (Ω). On a existen
e et uni
ité de la
1
solution dans H (Ω)/R (LaxMilgram), où don
ϕ est dénie à une
onstante près, et gradϕ ~ est
n
unique. On note w ~ = f~ − gradϕ
~ ∈ L2 (Ω) , et on a w ~
~ ⊥L2 grad(H 1
(Ω)). Et ave
ψ ∈ D(Ω) on
obtient (au sens des distributions) divw ~ = divf~ − ∆ϕ = 0 dans H −1 (Ω), don
divw ~ = 0 dans L2 (Ω)
2 div ~
~ gradψ dΩ = 0 pour tout ψ ∈ H 1 (Ω),
R
(
ar 0 ∈ L (Ω)), don
w ~ ∈ H (Ω) et w ~ ∈ Ker(div), ave
Ω w.
1 1
~ n) ψ dΓ = 0 pour tout ψ ∈ H 1 (Ω), don
w.~~ n = 0 dans H − 2 (Γ) (
ar H 2 (Γ) est
R
et don
(IPP)
Ω
(w.~
2
dense dans L (Γ)). Don
w ~ ∈ Ker(div)0 et (5.30)2 .
~
Et ||gradϕ||L2 (Ω) ≤ ||f ||L2 (prendre ψ = ϕ), don
||w|| ~
~ L2 ≤ ||f ||L2 + ||gradϕ|| L2 ≤ 2||f ||L2 ,
d'où (5.32) ave
C = 3.
Remarque 5.6 On a :
n ⊥H 1
H01 (Ω) = Ker(div) + Ker(div) 0 , (5.33)
⊥H 1 ~ ~ n
et Ker(div) 0 = ∆−1 (grad(L 2
(Ω))) = {~v = ∆−1 (gradq), q ∈ L2 (Ω)}, où ∆−1 : H −1 (Ω) →
n
H01 (Ω) est l'opérateur de résolution du problème de Diri
hlet ∆~u = ℓ ave
~u|Γ = ~0.
14 21 juin 2018
15 6. Les surje
tivités de l'opérateur divergen
e
Preuve. Comme ||div~ v ||L2 ≤ ||~v ||H div , la
ontinuité est immédiate.
Soitf ∈ L2 (Ω). Soit p ∈ H01 (Ω) la solution de ∆p = f (Diri
hlet homogène),
f. LaxMilgram.
On a ~
div(gradp) = f ∈ L2 (Ω). Don
~v = gradp ~ ∈ H div (Ω), et div~v = f . D'où la surje
tivité.
Et (6.1) est donné par (3.8).
Preuve. ~v ∈ H0div (Ω), don
Ω div~v dΩ = Γ ~v .~n dΓ = 0, don
div~v ∈ L20 (Ω).
R R
Soit
Comme ||div~ v ||L2 = ||~v ||H0div ≤ ||~v ||H0div , la
ontinuité est immédiate.
2 1
Soit f ∈ L0 (Ω). Soit p ∈ H (Ω)/R la solution de (gradp, ~ ~
gradq)L2 = (f, q)L2 pour tout q ∈
1
H (Ω),
f. LaxMilgram (Neumann homogène, i
i p est dénie à une
onstante près, et pour q = 1
2
on a (f, 1)L2 = 0 = la
ondition de
ompatibilité f ∈ L0 (Ω)). Et div(gradp) ~ = f ∈ L2 (Ω) ave
~ ~
(gradp.~n)|Γ = 0. Don
gradp = noté div
~v ∈ H (Ω), ave
(~v .~n)|Γ = 0. D'où la surje
tivité.
Et (6.1) est donné par (3.8).
n
6.3 Surje
tivité de l'opérateur divergen
e L2 (Ω) → H −1 (Ω)
Théorème 6.3 Soit Ω borné. div : L2 (Ω) → H −1 (Ω)
n
est
ontinu et surje
tif.
Et ~
hdiv~v , piH −1 ,H01 = (~v , gradp)L2 donne :
~
|(~v , gradp)L2 |
∃β > 0, inf1 sup ≥ β. (6.3)
p∈H0 (Ω) ~
v ∈L2 (Ω)n ||v||L2 (Ω) ||p||H01
~
Preuve. Continuité : ||div~u||H −1 = supϕ∈H01 (Ω) |hdiv~u,ϕ|i
||ϕ||H 1 = supϕ∈H01 (Ω)
|(~
u,gradϕ)
||ϕ||H 1
L2
≤ ||~u||L2
0 0
2
(Cau
hyS
hwarz dans L (Ω)).
−1 n
Soit ℓ ∈ H (Ω) : de la forme ℓ = f + div~u où f ∈ L2 (Ω) et ~u ∈ L2 (Ω) ,
f. (5.23).
n
On pose w~ ∈ H div (Ω) t.q. divw~ = f ,
f. thm. 6.1. D'où ℓ = div(w ~ ∈ L2 (Ω) .
~ + ~u) ave
~u + w
D'où la surje
tivité.
Et (6.3) est donné par (3.8).
n
6.4 Surje
tivité de l'opérateur divergen
e div : H01 (Ω) → L20 (Ω)
Théorème 6.4 Soit Ω borné. L'opérateur divergen
e déni sur H01 (Ω)
n
est
ontinu et surje
tif
sur L20 (Ω) :
n
( )
H01 (Ω) → L20 (Ω)
div : est
ontinu et surje
tif. (6.4)
~v → div~v ,
n
~v ∈ H01 (Ω) Im(div) ⊂ L20 (Ω).)
R R
(Noter que
Ω
div~v dΩ = Γ
~v .~n dΓ = 0 pour ,
ar ~v|Γ = 0, don
n
∃β > 0, ∀p ∈ L20 (Ω), ∃~v ∈ H01 (Ω) , (div~v , p)L2 ≥ β ||p||L20 ||~v ||H01 . (6.5)
div~v p
∃β > 0, inf ( sup ( , )L2 ) ≥ β. (6.6)
2
p∈L0 (Ω) ~
v ∈H01 (Ω)n ||~v ||H01 ||p||L20
15 21 juin 2018
16 6. Les surje
tivités de l'opérateur divergen
e
Preuve. C'est la surje
tivité di
ile à établir. Voir par exemple GiraultRaviart [17℄, ou poly-
opié Problèmes spe
traux....
( )
H −1 (Ω) → H01 (Ω)
Remarque 6.5 Soit ∆ −1
: l'appli
ation linéaire
ontinue (Lax
f → ∆−1 f = u
Milgram), où don
u ∈ H01 (Ω) et ∆u = f . On a ave
(6.4) :
~ )
Ker(div)⊥ = {~v ∈ H01 (Ω) : ~v = ∆−1 (gradf où f ∈ L2 (Ω)}, (6.7)
Remarque 6.6 Soit Ω borné. Le dual de div donné en (6.4) est l'opérateur gradient :
2 −1 n
L (Ω) → H (Ω)
~
grad : n
∂f et ~ = {les
Ker(grad)
onstantes}, (6.8)
~
X
f → gradf = ~ei ,
∂xi
i=1
16 21 juin 2018
17 8. Approximation numérique du problème de Stokes
Deuxième partie
Appli
ations
7 Le modèle Stokes
Le théorème de LaxMilgram indique que
e problème est bien posé dans (V, (·, ·)H01 )
Problème de minimum asso
ié : ave
J(~v ) =déf 12 ||grad~
~ v ||2 2 − (f~, ~v )L2 ,
L trouver u∈V t.q. :
1
L(~v , q) = ||grad~v ||2L2 − (q, div~v )L2 − (f~, ~v )L2 . (7.8)
2
Un des buts de
e est de
omprendre le problème
ausé par
ertains
hoix d'approximations.
On se limite au
adre
onforme : Vh et Qh sont deux espa
es de dimension nie t.q. Vh ⊂ H01 (Ω)
2
et Qh ⊂ L0 (Ω).
17 21 juin 2018
18 8. Approximation numérique du problème de Stokes
8.1 Approximation
Le problème (7.5) dis
rétisé est : trouver ~uh ∈ (Vh )n et ph ∈ Q h t.q. :
(
(grad~uh , grad~vh )L2 − (ph , div~vh )L2 = (f~, ~vh )L2 , ∀~vh ∈ (Vh )n ,
(8.1)
(div~uh , qh )L2 = 0, ∀qh ∈ Qh ,
i.e. la fon
tion ΠP1 f ∈ Xh est la meilleure approximation Xh de f au sens L2 (Ω). Et on généralise
2 n
ette notation à Xh un sous espa
e ve
toriel de L (Ω) .
On note :
n
(
H01 (Ω) → Qh
divh = ΠQh ◦ div : (8.3)
~v → divh~v = ΠVh (div~v ),
où don
(divh~vh , qh )L2 = (div~v , qh )L2 pour tout qh ∈ Qh . Don
(8.1) se lit aussi :
(
(grad~uh , grad~vh )L2 − (ph , divh~vh )L2 = (f~, ~vh )L2 , ∀~vh ∈ Vh ,
(8.4)
(divh ~uh , qh )L2 = 0, ∀qh ∈ Qh ,
On note :
L2 (Ω) → Vh
(
~ déf ~
gradh = ΠVh ◦ grad : (8.5)
~ p = ΠV (gradp).
p → grad ~
h h
pnQ
PnQ (nQ ) nQ
où don
p̃h = i=1 pi~
ei ∈R .
u1h
uh = k=1 ukh =noté
P2
Idem ave
~ ∈ R2 dans l'espa
e géométrique R2 (dans R3 on ajoute
u2h
PnV k PnV k (nV )
u3h ), où k k k
uhk ∈Vh (fon
tion) ; pour uh = i=1 ui ψi ∈ Vh on note ũh = i=1 ui ~ei ∈ RnV , noté
u1 1
k .. ũh
ũh = . . Et on pose ũh = ∈ R2nV .
ũ2h
uknV
Le problème (8.1) se met sous la forme matri
ielle :
BhT f˜h
Ah ũh
. = . (8.7)
Bh 0 p̃h 0
18 21 juin 2018
19 8. Approximation numérique du problème de Stokes
Don
:
1- Cas favorable : divh = ΠQh div : Vh → Qh est surje
tif, ave
de plus la
onstante inf-sup
indépendante de h :
(div~vh , ph )L2 (Ω)
∃k > 0, inf sup ≥ k. (8.10)
~
vh ∈Vh ph ∈Qh ||~vh ||H01 ||ph ||L2
(Cas des éléments nis P2 − P1 de TaylorHood en vitesse-pression.) Alors le problème (8.4),
i.e. (8.7), est inversible et bien
onditionné,
f. théorème 3.2.
~ uh , grad~
~ vh )L2 assure que la matri
e ( Ah B t ) a ses lignes
Pour le problème (8.1), le terme
(grad~ h
Ah BhT
Ah
indépendantes, et que la matri
e a ses
olonnes indépendantes, et la matri
e
Bh Bh 0
est inversible et bien
onditionnée i
i.
alors bien que le problème (8.4) soit mathématiquement inversible, il ne l'est plus numériquement
(mal
onditionné,
f. (3.9)2 ,
omme souvent pour les éléments nis P1 − P1
ontinus en vitesse-
pression).
3- Ou pire divh : Vh → Qh n'est pas surje
tif (et il n'existe pas de kh > 0). Exemple
lassique
de l'instabilité en
her
kerboard (é
hiquier) donnée en 2-D par les éléments nis sur un maillage
de
arrés ave
Vh = Q1 -
ontinus en vitesse, Qh = Q0 en pression.
Reprenons (8.6) : notant g(~vh ) = (f~, ~vh )L2 − (grad~uh , grad~vh )L2 on a :
~ h,
gradp ~
grad ~
relativement à l'information souhaité l'opérateur h = ΠVh(grad) fait perdre :
~ h − ΠV gradp
(gradp ~ h ). (8.14)
h
Et suivant les
as, on se retrouve dans les situations du pré
édent : perte admissible (
f.
as 1)
ou perte non admissible (
f.
as 2- et 3-).
19 21 juin 2018
20 8. Approximation numérique du problème de Stokes
1
L(~vh , ph ) = ||grad~vh ||2L2 − (ph , div~vh )L2 − (f, vh )L2 . (8.16)
2
Et maintenant un point selle du lagrangien :
1 1X 2 ~ h −ΠV gradp
~ h ||2 2 .
Lmod (~vh , ph ) = ||grad~vh ||2L2 − (ph , div~vh )L2 − (f, vh )L2 − hK ||gradp h L (K)
2 2
K
(8.17)
Noter que l'équation (8.15) s'é rit plus simplement : trouver ~uh ∈ Vh et ph ∈ Q h t.q. :
~ uh , grad~
~ vh )L2 − (ph , div~vh )L2 = (f~, ~vh )L2 , ∀~vh ∈ Vh ,
(
(grad~
(8.18)
~ h −ΠV gradp
− (div~uh , qh )L2 − h2 (gradp ~ h , gradq~ h )L2 = 0, ∀qh ∈ Qh ,
h
Mais le
al
ul de ~zh
est presque gratuit ave
des éléments nis P1 en vitesse et pression
ar la
~zh′ peut être rendue diagonale à l'aide de la méthode
matri
e (de masse) relative à l'équation en
de mass lumping (matri
e de masse approximée à l'ordre 1 par une matri
e diagonale). Et alors
la dernière équation donne expli
itement ~zh en fon
tion de ~ h
gradp (ave
une pré
ision d'ordre 1).
~ uh , grad~
~ vh )L2 − (ph , div~vh )L2 = (f~, ~vh )L2 , ∀~vh ∈ Vh ,
(
(grad~
(8.20)
~ h , gradq
− (div~uh , qh )L2 − εh2 (gradp ~ h )L2 = 0, ∀qh ∈ Qh ,
où ε > 0 est petit. Cependant l'intégration par partie (interprétation du problème) donne la
∂p
ondition aux limites naturelle
∂n = 0,
ondition qui n'est pas dans le problème à résoudre (7.5)
ou (8.1). Et la programmation donne ee
tivement des résultats t.q. ~ h · ~n ≃ 0
gradp (
'est la
20 21 juin 2018
21 8. Approximation numérique du problème de Stokes
Remarque 8.2 L'intérêt d'une
orre
tion de type (8.20) (ou (8.15)) peut se
omprendre par
exemple en observant les os
illations numériques non
ontrlées de la pression (phénomène de type
he
kerboard) : pour
ontrler les variations de pressions, on
ontrle son gradient par l'intermé-
diare de la norme ~
||gradq|| 2
L2 . Au lieu de
onsidérer le lagragien :
1
L(~v , q) = ||grad~u||2 − (div~v , q) − (f~, ~v )L2 ,
2
dont la re
her
he d'un extremum donne (8.20), on
onsidère le lagrangien pénalisé :
1 1 ~
Lε (~v , q) = ||grad~u||2 − (div~v , q) − f − ε||gradq|| 2
.
2 2
L'extremum de Lε est alors donné par :
~u ∈ V et p ∈ Q t.q. :
trouver
~ u, grad~
(grad~ ~ v )L2 − (p, div~v )L2 = (f~, ~v )L2 , ∀~v ∈ V, (8.21)
~ ~
− (div~u, q) 2 − ε(gradp,
L gradq) L2 = 0, ∀q ∈ Q,
d'où la dis
rétisation (8.20) ave
ε rempla
é par εh2 pour avoir un résultat de
onvergen
e optimale
en norme ||ph ||L2 (Ω) .
1 εX 2 ~
L(~v , p) = ||grad~v ||2L2 (Ω) − (p, div~v )L2 (Ω) − (f, v)L2 (Ω) − h || − ∆u+gradp−f ||2L2 (K) , (8.22)
2 2
K
P
la somme K étant une somme sur les éléments K du maillage (même démar
he que pré
édem-
ment). Cette méthode né
essite une valeur de ε susamment petite pour ne pas détruire l'ellipti
ité
en u (ellipti
ité du terme (gradu, ~ ~
gradv) L2 (Ω) − ε
P 2
k h (∆u, ∆v)L2 (K) ) : à l'aide de l'inégalité in-
verse
~ h ||L2 ,
||∆uh ||L2 ≤ Ch||gradu ∀uh ∈ Vh ,
1
on supposera don
que 0<ε< √ . Et la méthode est programmée à l'aide de :
C
~
(gradu, ~
gradv) 2 ~ ~
L2 − (p, divv) − (q, divu) − εh (−∆u + gradp − f, −∆v + gradq)L2 = (f, v)L2 , (8.23)
~
(gradu, ~
gradv) 2 ~ ~
L2 − (p, divv) + (q, divu) + εh (−∆u + gradp − f, −∆v + gradq)L2 = (f, v)L2 . (8.24)
En parti ulier, en prenant v=u et q=p, la forme bilinéaire asso iée (membre de gau he) vérie :
~
(gradu, ~
gradu) 2 ~ ~
L2 − (p, divu) + (p, divu) + εh (−∆u + gradp, −∆u + gradp)L2
~
= ||gradu|| 2 2 ~
2 + εh || − ∆u + gradp||L2 ,
L
et la
oer
ivité en u ne dépend plus de ε>0. Cette méthode est adaptée aux modi
ations des
équations de Stokes, lorsque le problème est de nature non symétrique.
21 21 juin 2018
22 9. Lapla
ien
9 Lapla ien
−∆p = f. (9.1)
~
(gradp, ~
gradq)L2 = hf, qi, ∀q ∈ H01 (Ω). (9.2)
~
~u = gradp, et don
− div~u = f. (9.3)
Et on réé rit (9.1) sous la forme : trouver (~u, p) ∈ L2 (Ω) × H01 (Ω) t.q. :
−1
dans Ω, et div~u = −f dans H (Ω). Don
∆p = f dans H −1 (Ω) pour p ∈ H01 (Ω).
Notons :
n n
a(~u, ~v ) = (~u, ~v )L2 sur L2 (Ω) × L2 (Ω) ,
(
n (9.5)
~
b(~v , q) = −(~v , gradq) L2
2 1
sur L (Ω) × H (Ω). 0
2 n 1
Et (9.4) prend la forme (3.1) ave
V = L (Ω) , Q = H0 (Ω).
2 n −1
I
i B : ~
v ∈ L (Ω) → B~v = div~v ∈ H (Ω) est surje
tif,
f. (6.3).
Remarque 9.1 Quand f ∈ L2 (Ω), modions (9.4) en : trouver (~u, p) ∈ H div (Ω) × L2 (Ω) t.q. :
(
(~u, ~v )L2 + (p, div~v )L2 = 0, ∀~v ∈ H div (Ω),
(9.6)
(div~u, q)L2 = (f, q)L2 , ∀q ∈ L2 (Ω).
Interprétation de (9.6). Si(~u, p) ∈ H div (Ω) × L2 (Ω) est solution, alors div~u = f ∈ L2 (Ω),
~
~u = −gradp ∈ H −1 (Ω), don
−∆p = f ∈ L2 (Ω), ave
et ∂n ∂p 1
= 0 (
ar Imγn = H − 2 (Γ)). Don
p
|Γ
∂p
est solution du problème de Neumann −∆p = f dans Ω et
∂n =0 sur Γ.
Notons : (
a(~u, ~v ) = (~u, ~v )L2 sur H div (Ω) × H div (Ω),
(9.7)
b(~v , q) = (div~v , q)L2 sur H div (Ω) × L2 (Ω).
div
Et (9.6) prend la forme (3.1) ave
V = H (Ω), Q = L2 (Ω).
On a B : ~ v ∈ H (Ω) → B~v = div~v ∈ L2 (Ω) est surje
tif, et a(·, ·) est H div -
oer
itif sur
div
KerB = {~v ∈ H div (Ω) : div~v = 0} = H0div (Ω). Don
la formulation mixte (9.6) rentre dans le
adre
lassique,
f. théorème (3.2). ~
u est la variable prin
ipale et p est le multipli
ateur de Lagrange de
la
ontrainte div~u = f .
22 21 juin 2018
23 10. Bilapla
ien (problème biharmonique)
∂p
∆(∆p) = f, où don
p|Γ = 0 et = 0. (10.1)
∂n |Γ
Forme faible : trouver p ∈ H02 (Ω) t.q. :
Interprétation : si p ∈ H02 (Ω) est solution alors deux IPP su
essives donnent (10.1).
Le problème (10.2) est bien posé (LaxMilgram)
Problème de minimisation asso
ié : ave
J(q) =déf 12 ||∆q||2L2 − hf, qiH −2 ,H02 , trouver p ∈ H02 (Ω)
t.q. :
J(p) = min J(q). (10.3)
q∈H02 (Ω)
ϕ = ∆p (10.4)
(
ϕ = ∆p,
Le problème (10.1) est réé
rit : trouver (ϕ, p) ∈ L2 (Ω) × H02 (Ω) t.q. :
∆ϕ = f.
Forme variationnelle proposée dans le
as f ∈ H −1 (Ω) : trouver (ϕ, p) ∈ H 1 (Ω) × H01 (Ω) t.q. :
~ ~ ∀ψ ∈ H 1 (Ω),
(
(ϕ, ψ)L2 + (gradp, gradψ)L2 = 0,
(10.5)
~
(gradϕ, ~
gradq)L2 = −hf, qiH −1 ,H01 , ∀q ∈ H01 (Ω).
1 1
Interprétation : soit (ϕ, p) ∈ H (Ω) × H0 (Ω) une solution. (10.5)1 est en parti
ulier vraie
1 −1
pour tout ψ ∈ H0 (Ω), don
ϕ − ∆p = 0 dans H
R ∂p (Ω), don
∆p = ϕ ave
ϕ ∈ H 1 (Ω), et
∂p
p ∈ H (Ω) au moins, et Γ ∂n ψ dΓ = 0 pour tout ψ ∈ H 1 (Ω) donne ∂n
2
|Γ
= 0. Et (10.5)2 donne
−1 2 1
∆ϕ = f ∈ H (Ω), d'où ∆ p = f , ave
p ∈ H0 (Ω), d'où (10.1).
Notons :
a(ϕ, ψ) = (ϕ, ψ)L2 sur H 1 (Ω) × H 1 (Ω),
(
(10.6)
~
b(ϕ, v) = (gradϕ, ~
gradv)L2
1 1
sur H (Ω) × H (Ω). 0
Et (10.5) s'é
rit sous la forme (3.1).
1
I
i B : ϕ ∈ H (Ω) → Bϕ = −∆ϕ ∈ H −1 (Ω) est surje
tif (LaxMilgram pour g ∈ H −1 (Ω)
~ ~ ~ 1 1
et (gradϕ, gradψ)L2 = (g, gradψ)L2 et ϕ ∈ H (Ω)/R, i.e. ϕ ∈ H (Ω) à une
onstante près). Mais
1
KerB = {ψ ∈ H (Ω) : ∆ψ = 0} (l'ensemble des fon
tions harmoniques), et a(·, ·) n'est pas (·, ·)H 1 -
~
oer
itif dans KerB (
ar ||gradψ|| L2 n'est pas
ontrlé : prendre par exemple ψ(x, y) = cos(nx)e
ny
sur Ω la boule unité, qui vérie bien ∆ψ = 0). Don
(10.5) est mal posé au sens
lassique du
théorème 3.2. Et une perte de pré
ision, pour une approximation ave
la méthode des éléments
nis, est attendue.
~
~u = gradp, don
∆p = div~u. (10.7)
~ 1 ~ noté
quand ~v ∈ grad(H 0 (Ω)) et ~v = gradq ave
q ∈ H01 (Ω), on note ~v = ~vq . (10.8)
~
~u = ~vp = gradp ~
∈ grad(H 1
Le problème (10.2) devient : trouver 0 (Ω)) t.q. :
23 21 juin 2018
24 10. Bilapla
ien (problème biharmonique)
~
((~u, p), (~v , q))X = (div~u, div~v )L2 + (gradp, ~
gradq)L2 (Ω) , (10.11)
soit :
(div~u, div~v )L2 + (~λ, ~v )L2 = 0, ∀~v ∈ H0div (Ω),
− (~λ, gradq)
~ L2 = hf, qiH −1 ,H01 , ∀q ∈ H01 (Ω), (10.13)
n
~ µ ∈ L2 (Ω) .
(~u, ~
µ)L2 − (gradp, µ)L2 = 0, ∀~
~
n
Interprétation : soit ((~u, p), ~λ) ∈ X × L2 (Ω) une solution. Dans Ω : ~λ = grad(div~
~ u), div~λ = f ,
~ ~
~u = gradp, don
div~u = ∆p, et div(grad(∆p)) = f , i.e. ∆ p = f . Et sur Γ : ~u ∈ H0div (Ω) donne
2
(
a((~u, p), (~v , q)) = (div~u, div~v )L2 sur X × X,
n (10.14)
b((~v , q), ~ ~
µ) = (~v − gradq, µ)L2 sur X × L2 (Ω) .
~
n
H0div (Ω) × H01 (Ω) → L2 (Ω)
( )
Et on a B: . Et KerB = {(~v , q) ∈ H0div (Ω) × H01 (Ω) :
~
(~v , q) → B(~v , q) = ~v − gradq
~
~v = gradq} , don
pour (~ v , q) ∈ KerB on a ∆p ∈ L2 (Ω) et a((~u, p), (~v , q)) = 12 (div~u, div~v )L2 +
1 2 1
2 (∆p, ∆q)L . Et pour p ∈ H (Ω) ∩ H0 (Ω) on dispose de ||∆p||L ≥ C ||p||H ≥ C ||p||H ,
f. (5.28).
2 2 2 1
n
X+ = H01 (Ω) × H01 (Ω), (10.15)
~
((~u, p), (~v , q))X+ = (grad~u, grad~v )L2 + (gradp, ~
gradq)L2 (Ω) (10.16)
24 21 juin 2018
25 10. Bilapla
ien (problème biharmonique)
P R ∂2p ∂2q
On remarque que (dans une base eu
lidienne) on a (∆p, ∆q)L2 = ij Ω ∂x2i ∂x2j dΩ, et, pour
p, q ∈ H02 (Ω) :
∂ 2 p ∂ 2q ∂ 3 p ∂q ∂2p ∂2q
Z Z Z
dΩ = − dΩ = dΩ. (10.17)
Ω ∂x2i ∂x2j Ω ∂x2i ∂xj ∂xj Ω ∂xi ∂xj ∂xi ∂xj
~
grad(H 1 ~ 1
Don
, dans 0 (Ω)), pour tout ~vp , ~vq ∈ grad(H 0 (Ω))
f. (10.8), on a :
~
(div~vp , div~vq )L2 = (∆p, ∆q)L2 = (grad(gradp), ~
grad(gradq))L2 = (grad~
vp , grad~vq )L2 . (10.18)
~
~u = ~vp ∈ grad(H 1
Don
(10.9) s'é
rit aussi : trouver 0 (Ω)) t.q., ave
(10.8) :
n
Et quand f ∈ H −1 (Ω), on transforme (10.9) en : trouver ((~u, p), ~λ) ∈ X+ × L2 (Ω) t.q. :
n
(grad~u, grad~v )L2 + (~λ, ~v )L2 = 0, ∀~v ∈ H01 (Ω) ,
− (~λ, gradq)
~ L2 = hf, qiH −1 ,H01 , ∀q ∈ H01 (Ω), (10.21)
n
~ µ ∈ L2 (Ω) .
(~u, ~
µ)L2 − (gradp, µ)L2 = 0, ∀~
~
((~u, p), (~v , q))Y = (div~u, div~v )L2 + (p, q)H 1 (10.24)
i.e. t.q. :
~ div
(div~u, div~v )L + (λ, ~v )L = 0, ∀~v ∈ H0 (Ω),
2 2
25 21 juin 2018
26 10. Bilapla
ien (problème biharmonique)
1 1
p|Γ = 0 dans H 2 (Γ) (
ar l'opérateur de tra
e ~v ∈ H div (Ω) → ~v .~n ∈ H − 2 (Γ) est surje
tif ). Don
~
p ∈ H01 (Ω). Ave
~u ∈ H0div (Ω), don
gradp.~
n = ~u.~n = 0, don
p ∈ H02 (Ω).
I
i (10.25)
orrespond à (3.1) ave
:
(
a((~u, p), (~v , q)) = (div~u, div~v )L2 sur Y × Y,
(10.27)
b((~v , q), ~
µ) = (~v , ~
µ)L2 + (q, div~
µ)L2 sur Y × H div (Ω),
′
( )
H0div (Ω) × H 1 (Ω) → H div (Ω)
Et B : où hB(~v , q), µ
~ i = (~v , ~
µ)L2 + (q, div~
µ)L2 . Et B est sur-
(~v , q) → B(~v , q),
je
tif,
f. (5.24).
Et b((~v , q), ~
µ) = (~v , ~ ~
µ)L2 (Ω) − (gradq, µ)L2 (Ω) + (q, µ
~ ~ .~n)L2 (Γ) donne (~v , q) ∈ KerB ssi (~v , q) ∈
H0div (Ω) 1 ~
× H0 (Ω) ave
~v = gradq . Don
a(·, ·) est
oer
itif sur (KerB, (·, ·)Y ).
Remarque 10.1 Ave
Z = H div (Ω) × H01 (Ω),
onsidérons (10.25) modié en : ((~u, p), ~λ) ∈ Z ×
H0div (Ω) t.q. :
~ div
(div~u, div~v )L + (λ, ~v )L = 0, ∀~v ∈ H (Ω),
2 2
~ u, grad~
((~u, p), (~v , q))Y+ = (grad~ ~ v )L2 + (p, q)H 1 . (10.30)
~ div
(grad~u, grad~v )L + (λ, ~v )L = 0, ∀~v ∈ H0 (Ω),
2 2
(
a((~u, p), (~v , q)) = (grad~u, grad~v )L2 sur Y+ × Y+ ,
(10.32)
b((~v , q), µ
~ ) = (~v , ~
µ)L2 + (q, div~
µ)L2 sur Y+ × H div (Ω)
26 21 juin 2018
27 11. Lo
king
11 Lo king
Le lo
king (blo
age) intervient quand l'ellipti
ité numérique explose (alors que l'ellipti
ité du
problème initiale est nie) : dans
e
as, la solution numérique trouvée est pro
he de la solution
identiquement nulle : la solution numérique est absurde.
1
~
||(~v , q)||X = (||grad~v ||2L2 + ||gradq|| 2
L2 )
2
~ n
~v )L2 = (f~, ~v ),
(
(grad~u, grad~v )L2 + λ(~u − gradp, ∀~v ∈ H01 (Ω) ,
(11.3)
~
λ(~u − gradp, ~
gradq) L2 = (g, q), ∀q ∈ H 1 (Ω).
On va regarder
e problème sous la forme LaxMigram en posant :
~
Φ((~u, p), (~v , q)) = (grad~u, grad~v )L2 + λ(~u − gradp, ~
~v − gradq)L2 , (11.4)
et en her hant (~u, p) ∈ X tel que pour tout (~v , q) ∈ X on ait (réé riture de (11.3)) :
1
∃αΦ > 0,
∀(~v , q) ∈ X, Φ((~v , q), (~v , q)) ≥ αΦ ||(~v , q)||2X , et αΦ ∼ ,
λ→∞ β
∃C > 0,
∀(~u, p), (~v , q) ∈ X, Φ((~u, p), (~v , q)) ≤ C||(~u, p)||X ||(~v , q)||X , et C = O(λ).
λ→∞
(11.6)
Et le problème (11.5) est bien posé.
Preuve. Bilinéarité. On a Φ symétrique : Φ((~u, p), (~v , q)) = Φ((~v , q), (~u, p)). Il sut don
de mon-
trer que Φ((~u1 , p1 )+α(~u2 , p2 ), (~v , q)) = Φ((~u1 , p1 ), (~v , q))+αΦ((~u2 , p2 ), (~v , q)),
e qui est immédiat.
Coer
ivité. Pour tout κ > 0, on a ave
(11.2) :
~
Φ((~v , q), (~v , q)) = ||grad~v ||2L2 + λ||~v − gradq|| 2
L2
~
≥ [(1−κ)||grad~v ||L2 + βκ||~v ||2L2 ] + λ[||~v ||2L2 + ||gradq|| 2
L2 − 2||~
v ||L2 ||q||L2 ].
λβκ 2
βκx2 + λ(x − y)2 ≥ y ,
λ + βκ
λβκ
la
onstante c= λ+βκ étant la plus grande des
onstantes vériant
ette inégalité pour tout x, y > 0
27 21 juin 2018
28 11. Lo
king
λβκ ~
Φ((~v , q), (~v , q)) ≥ (1−κ)||grad~v ||L2 + ||gradq|| L2 .
λ + βκ
λβκ 2
Le meilleur αΦ est obtenu en
hoisissant κ 1−κ =
λ+βκ , i.e. pour κ solution de κ +
tel que
bκ − βλ = 0 où on a posé b = λ β+1 2 λ
β − 1. Le dis
riminant vaut b + 4 β , et la ra
ine positive vaut
q q
κ = 2 (−1 + 1 + 4 b2 β ). Pour λ >> 1, on a b ≃ λ, d'où 4 b2 β ≃ 4 λβ , d'où −1 + 1 + 4 b2λβ ≃ λβ
b λ λ 1 2
,
1
d'où κ ≃ β (quand λ >> 1, i.e. au voisinage de λ = ∞).
Continuité. Immédiat.
λ ~ 2
Φ((~v , q), (~v , q)) ≥ β ||gradq|| L2 . (11.7)
λ+β
En parti
ulier, quand λ est grand, on a :
λ
β ≃ β. (11.8)
λ+β
~
Φ((~v , q), (~v , q)) ≥ β||~v ||2L2 + λ[||~v ||2L2 + ||gradq|| 2 ~ 2
L2 − 2||~
v ||L2 ||q||L2 ] ≥ αp ||gradq|| L2 ,
2
où on
her
heαp le plus grand possible, i.e. le αp le plus grand possible dans l'inéquation βx +
λ
λ(x − y) ≥ αp y 2 . On obtient αp = β λ+β
2
.
n
∀~v ∈ H01 (Ω) , ∀w
~ h ∈ Vh , (ΠVh ~v , w
~ h )L2 (Ω) = (~v , w
~ h )L2 (Ω) .
λ ~ h ||2 2 + λ λ ||gradq
~ h − ΠV gradq
~ h ||2 2 ,
Φ((~vh , qh ), (~vh , qh )) ≥ β ||gradq L h L (Ω) (11.10)
λ+β λ+β
28 21 juin 2018
29 11. Lo
king
~ h − ~uh , gradq
Φ((~uh , ph ), (~vh , qh )) = (grad~uh , grad~vh )L2 + λ(gradp ~ h − ~vh )L2
~ h − ΠV gradp
= (grad~uh , grad~vh )L2 + λ(gradp ~ h , gradq
~ h − ΠV gradq
~ h )L2
h h
D'où :
λ ~ h ||2 2 + λ||gradq
~ h − ΠV gradq
~ h ||2 2 ,
Φ((~vh , qh ), (~vh , qh )) ≥ β ||ΠVh gradq L h L
λ+β
λ λ
al
ul fait au pré
édent. Et λ = β λ+β + λ λ+β et Pythagore donnent (11.5).
1 λ ~ h ||2 2 − λ λ ||gradq
~ h − ΠV gradq
~ h ||2 2 )
Mh (~v , q) = ||grad~vh ||2L2 + (||~vh − gradq L h L
2 2 λ+β (11.11)
~ h , ~v − gradq
Φh ((~uh , ph ), (~vh , qh )) = (grad~uh , grad~vh )L2 + λ(~uh − gradp ~ h )L2
λ2 ~ h − ΠV gradp
~ h , gradq
~ h − ΠV gradq
~ h )L2 ,
− (gradp h h
λ+β
Il va falloir
al
uler ~ h,
ΠVh gradp mais si on
hoisit Vh = P1 (
ontinus),
e
al
ul se réduit à
inverser une matri
e diagonale (mass-lumping), et n'est don
pas
oûteux.
Programmation : il s'agit de trouver (~uh , ph ) ∈ Vh × Qh t.q., pour tout (~vh , qh ) ∈ Vh × Qh :
29 21 juin 2018
30 11. Lo
king
a((~u, p), (~v , q)) + b((~v , q), ~γ ) = (f~, ~v )L2 + (g, q)L2 ,
∀(~v , q) ∈ X,
(11.14)
b((~u, p), ~δ) − 1 (~γ , ~δ)L2 = 0, ∀~δ ∈ Y,
λ
où on a posé :
~ −1 n ~ −1
Y = {δ ∈ (H (Ω)) : divδ ∈ H (Ω)},
a(·, ·) : X × X → R : a((~u, p), (~v , q)) = (grad~u, grad~v )L2 , (11.15)
b((~u, p), ~δ) = h~u − gradp,
~ ~δi = h~u, ~δi + hp, div~δi,
b(·, ·) : X × Y → R :
(apparen
e d'un problème pénalisé) et où on montre que Y est un Bana
h lorsqu'il est muni de la
norme :
déf
||~δ||Y = ||~δ||H −1 (Ω)n + ||div~δ||H −1 (Ω) .
Remarque 11.7 Vu l'espa
e Y
i-dessus, l'expression (~γ , ~δ)L2 n'a pas de sens dans (11.14)2 : il
aurait fallu é
rire, au lieu de (11.14) :
a((~u, p), (~v , q)) + b((~v , q), ~γ ) = (f~, ~v )L2 + (g, q)L2 ,
∀(~v , q) ∈ X,
~
~u − gradp 1
− ~γ = 0.
λ
1
L'espa
e Y est l'espa
e qui
orrespond au
as
λ =0 (i.e. λ inniment grand),
f. le modèle de
plaque de Kir
hhoLove :
a((~u, p), (~v , q)) + b((~v , q), ~γ ) = (f~, ~v )L2 + (g, q)L2 ,
(
∀(~v , q) ∈ X,
(11.16)
b((~u, p), ~δ) = 0, ∀~δ ∈ Y,
De plus, pour le problème dis
rétrisé par éléments nis, on
hoisit en général Yh ⊂ L2 (Ω), et (11.14)
a un sens dans Vh × Qh × Yh , d'où l'abus de notation dans (11.14).
Si B :X → Y′ est l'opérateur asso ié à b(·, ·), i.e. hB(~v , q), ~δi =déf b((~v , q), ~δ), i.e. :
~
B(~v , q) = ~v − gradq
alors il est simple de montrer que a(·, ·) est
oer
itif sur ~
KerB = {(~v , q) ∈ X : ~v = gradq} (à l'aide
de l'inégalité de Poin
aré).
Puis on montre que b(·, ·) satisfait la
ondition inf-sup :
30 21 juin 2018
31 11. Lo
king
2- la
oer
ivité sur le noyau KerBh où Bh est l'opérateur dis
rétisé. Ce problème peut être
régler simplement en modiant (11.1) en :
~
ã((~u, p), (~v , q)) = (grad~u, grad~v )L2 + (~u − gradp, ~
~v − gradq)L2 .
n
Et on
onsidère don
le problème : trouver (~u, p, ~γ ) ∈ H01 (Ω) × H01 (Ω) × Y t.q. :
ã((~u, p), (~v , q)) + b((~v , q), ~γ ) = (f~, ~v )L2 + (g, q)L2 ,
∀(~v , q) ∈ X,
(11.18)
b((~u, p), ~δ) − 1 (~γ , ~δ)L2 = 0, ∀~δ ∈ Y.
λ−1
31 21 juin 2018
32 12. Conditions aux limites de Diri
hlet faible
Cher
hant u ∈ d + H01 (Ω)(espa
e ane d'espa
e ve
toriel asso
ié H01 (Ω)), la démar
he
lassique
1
onsiste à é
rire la formulation variationnelle dans H0 (Ω) :
(
trouver u ∈ d + H01 (Ω) t.q. :
(12.2)
(u, v)H 1 (Ω) = hf, viH −1 (Ω),H 1 (Ω) , ∀v ∈ H01 (Ω).
(Voir poly
opié éléments nis pour l'appli
ation de LaxMilgram : on prend un relèvement
1
zd ∈ H 1 (Ω) 1 1
de d ∈ H 2 (Γ), on pose u0 = u − zd ∈ H0 (Ω), et LaxMilgram dans H0 (Ω) donne un
problème bien posé en u0 = u0 (zd ). Et u = u0 + zd = u0 (zd ) + zd ne dépend pas du relèvement zd
hoisi.)
∀v ∈ H 1 (Ω),
(u, v)H 1 (Ω) + hλ, viH − 12 (Γ),H 12 (Γ) = (f, v)L2 (Ω) ,
1 (12.3)
hu, µi 1 1 = hd, µi 1 1 , ∀µ ∈ H − 2 (Γ),
H 2 (Γ),H − 2 (Γ) H 2 (Γ),H − 2 (Γ)
1
L(u, λ) = ||u||2H 1 (Ω) + hu − d, λ) 12 1 − hf, viH −1 (Ω),H 1 (Ω) , (12.4)
2 H (Γ),H − 2 (Γ)
Quand
ela a un sens, par exemple quand f ∈ L2 (Ω) pour avoir u ∈ H 2 (Ω), l'interprétation de
e
problème donne (par intégration par parties) :
− ∆u + u = f dans L2 (Ω),
1
u = d dans H 2 (Γ), (12.5)
λ = − ∂u dans H 12 (Γ).
∂n
L'interprétation du multipli
ateur de Lagrange apparaît :
'est la for
e (au signe près) qu'il faut
appliquer sur le bord Γ pour que la position u vaille bien d.
On pose :
(
a(u, v) = (u, v)H 1 (Ω) ,
(12.6)
b(v, λ) = hv, λi 21 1 ,
H (Γ),H − 2 (Γ)
( 1
)
H 1 (Ω) → H 2 (Γ)
et (12.3) est de la forme (3.1), ave
B : surje
tif et KerB = H01 (Ω). On
v → Bv = γ0 (v)
dispose don
de la
ondition inf-sup :
1
∃k > 0, ∀λ ∈ H − 2 (Γ), ∃v ∈ H 1 (Ω) : |b(v, λ)| ≥ k||v||H 1 (Ω) ||λ|| 1 , (12.7)
H − 2 (Γ)
soit :
v λ
∃k > 0, inf1 sup |b( , )| ≥ k, (12.8)
λ∈H − 2 (Γ) v∈H 1 (Ω) ||v||H 1 (Ω) || λ|| 1
H − 2 (Γ)
Et la forme bilinéaire a(·, ·) est
ontinue et
oer
itive sur H 1 (Ω) (
'est le produit s
alaire), don
1
sur KerB (= H0 (Ω)).
32 21 juin 2018
33 12. Conditions aux limites de Diri
hlet faible
Remarque 12.2 Cette appro
he
onduit aux problèmes de transmission aux parois traités par
la méthode des éléments nis ave
joints (mortar nite elements) de Bernardi, Maday et Patera.
(uh , vh )H 1 (Ω) + (vh , λh )L2 (Γ) = (f, vh )L2 (Ω) , ∀vh ∈ Vh , (12.9)
(uh , µh )L2 (Γ) = (d, µh )L2 (Γ) , ∀µh ∈ Λh .
Bt f~
A ~u
. ~ = . (12.10)
B 0 λ ~g
Soit :
∃kh > 0, ∀λh ∈ Λh , ∃vh ∈ Vh : |(λh , vh )L2 (Γ) | ≥ kh ||λh || 1 ||vh ||H 1 (Ω) . (12.12)
H − 2 (Γ)
1
Mais le
ontrle de λ est i
i uniquement un
ontrle H − 2 (Γ), et kh dépend de h a priori.
Et le problème est ainsi transformé en le problème matri iel sous forme pénalisée :
Bt f~
A ~u
. = . (12.15)
B −αC p ~g
33 21 juin 2018
34 12. Conditions aux limites de Diri
hlet faible
Théorème 12.3 (Barbosa et Hughes [3℄, Pitkäranta [26℄.) On suppose que le maillage Th est
quasi-uniforme, ou plus pré
isement qu'il est tel que l'inégalité inverse suivante est satisfaite :
1
0<α< . (12.17)
Ci
Alors le problème appro
hé stabilisé (12.14) est bien posé, et de plus on a l'estimation d'erreur
optimale, dès que la solution exa
teu ∈ H k+1 (Ω) :
Z Z
h ~ n)2 dΓ ≤ Ci2
(gradv.~ ~
||gradv|| 2
Rn dΩ,
Γ Ω
R R
et le fa
teur h est attendu : (h Γ ) a même dimension que ( Ω ), dimension d'un volume.
trouver uh ∈ Vh ∀vh ∈ Vh :
t.q.
∂uh ∂vh X 1
(uh , vh )H 1 (Ω) − h ∂n , vh iΓ − h ∂n , uh − diΓ + γ
hE
huh − d, vh iE = (f, vh )L2 (Ω) ,
E∈Eh
i.e.
trouver uh ∈ Vh t.q. ∀vh ∈ Vh :
∂u ∂v X 1
(uh , vh )H 1 (Ω) − h h , vh iΓ − h h , uh iΓ + γ
huh , vh iE
∂n ∂n hE (12.18)
E∈Eh
∂vh X 1
= (f, vh )L2 (Ω) − h , diΓ + γ hd, vh iE .
∂n hE
E∈Eh
On retrouve alors uΓ = d. Cette méthode est plus simple à programmer
ar sans multipli
ateur de
Lagrange.
Proposition 12.5 Sous l'hypothèse (12.16), quand γ > Ci , le problème (12.18) est bien posé :
34 21 juin 2018
35 12. Conditions aux limites de Diri
hlet faible
∂uh 1
λh = −ΠΛh ( )+ (uh −d).
∂n αh
Reporté dans (12.14)1 , on obtient :
∂uh ∂vh 1
Z Z Z
(uh , vh )H 1 (Ω) − ΠΛh ( )vh dΓ − ΠΛh ( )uh dΓ + uh vh dΓ
Γ ∂n Γ ∂n αh Γ
∂uh ∂vh ∂uh ∂vh
Z
− αh( − ΠΛh ΠΛh dΓ)
Γ ∂n ∂n ∂n ∂n
∂vh 1
Z Z
= (f, vh )L2 (Ω) − g ΠΛh dΓ + gvh dΓ,
Γ ∂n αh Γ
35 21 juin 2018
36 A. Singular value de
omposition (SVD)
Il s'agit d'estimer la
onstante k (plus exa
tement kh ) de la
ondition inf-sup (numérique) : elle
donne une idée du
onditionnement.
Rappel. Dans le
as d'une matri
e A
arrée symétrique (réelle) n ∗ n, elle est diagonalisable,
ave
D = P −1 .A.P = diag(λ1 , ..., λn ). En eet, é
rire A.P = P.D revient à é
rire que les
olonnes
sont égales, i.e. que A.~vi = λi~vi où les ~vi sont les ve
teurs (propres)
olonnes de P . Et on peut
hoisir n ve
teurs propres ~vi
onstituant une base orthonormée, et ainsi P −1 = P T , i.e. P est
matri
e orthogonale n ∗ n.
On s'intéresse i
i à des matri
es B re
tangulaires m ∗ n et à leurs valeurs propres, appelés
valeurs singulières. On veut trouver une matri
e Σ diagonale m∗n, au sens que tous les éléments
sont nuls sauf (éventuellement) les éléments Σii pour i = 1, ..., p = min(m, n), et deux matri
es
U m∗m et V n∗n telles que :
Σ = U T .B.V.
On notera Σ = diagm,n (σ1 , ..., σp )
ette matri
e m∗n diagonale.
Exemple, si m < n, on a p = m et
σ1 0 ... 0 0 ... 0
. .
. .
0 σ1 0 0 . .
Σ = diagm,n (σ1 , ...σp ) = .. .. ..
. . .
0
0 ... σp 0 ... 0
Preuve. T
La matri
e B .B (taille n ∗ n) est symétrique réelle, don
diagonalisable. De plus elle
x .(B .B).~x = (B.~x)T .(B.~x) = ||B.~x||2 ≥ 0. On note λ1 , ..., λn ses valeurs propres
est positive
ar ~
T T
Même démar
he pour la matri
e B.B T de valeurs propres µ1 ≥ .. ≥ µm ≥ 0 asso
iée aux
ve
teurs propres orthonormés ~u1 , ..., ~um formant la matri
e orthogonale U : on a
Corollaire A.2 Si B est une matri
e réelle m ∗ n, toujours ave
p = min(m, n), on a la dé
ompo-
sition en valeurs singulières de B :
où Σ = diagm,n (σ1 , ..., σp ) ave
les σi ≥ 0, où les
olonnes de U sont les ve
teurs propres de B.B T
T 2 T T
et
elles de V de B .B , et les λi = σi sont les valeurs propres de B .B ou de B.B .
36 21 juin 2018
37 A. Singular value de
omposition (SVD)
Preuve. Remarque : notons que si la dé
omposition Σ = diagm,n (σ1 , ..., σp ) = U T .B.V existe, alors
on a Σ.ΣT = diagm,m (σ12 , ..., σp2 ) = (U T .B.V ).(U T .B.V )T = U T .(B.B T ).U et don
les λi = σi2 sont
T
bien valeurs propres de B.B asso
iées aux ve
teurs propres les
olonnes de U (par identivation
T 2 2 T
des
olonnes dans l'égalité (B.B ).U = U.diagm,m (σ1 , ..., σp ) qui donne (B.B ).~ ui = σi2 ~ui ).
T
Idem pour B .B . Et les matri
es U et V
ontiennent bien les ve
teurs propres annon
és.
Montrons don
que la dé
omposition existe. On note λi pour i = 1, ..., n les valeurs propres de
T
la matri
e B .B qui est symétrique positive. Quitte à renuméroter, on suppose λ1 ≥ ... ≥ λr > 0,
λr+1 = ... = λn = 0. On pose V = la matri
e dont les
olonnes sont les ve
teurs propres ~ vj ∈ Rn
n
p
asso
iés aux λj formant une b.o.n de R . On pose σj = λj .
B.~vj
Puis on pose ~ uj = σj ∈ R pour 1 ≤ j ≤ r. Les ~uj sont des ve
teurs propres de B.B T 2 à
m
B.(B T .B).~
vj λj B.~vj viT .(B T .B~
~ vj )
2 orthonormaux. En eet, (B.B T ).~uj = σj = σj = λj ~uj . Et ~uTi .~uj = σi σj =
~v T .~
v
λj σii σjj = δij (et don
les ve
teurs ~uj sont les ve
teurs B.~vj normalisés).
Puis on
omplète la famille ~ uj ainsi obtenue pour obtenir une b.o.n. (~uj ) de Rm (par exemple
à l'aide de pro
édé de GramS
hmidt). On note U la matri
e dont les
olonnes sont les (~ uj ).
T
uTi .B.~vj ] = [σj ~uTi .~uj ] = [σj δij ] pour j ≤ r, et est nul si j
Soit Σ = U .B.V : on a [Σij ] = [~ >r
(
as où B.~vj = 0). D'où le résultat (A.1).
On en déduit immédiatement (A.2).
Par ailleurs par
onstru
tion ~ uj est donnée par B~vj = σj ~uj pour j ≤ r et don
B T .B.~vj =
σj B T .~uj = λj ~vj pour j ≤ r, d'où B T .~uj = σj ~vj
pour j ≤ r. Et pour j >
r on a B T .~uj = 0
ar un
0 B ~uj ~uj
tel ~uj ∈ (ImB)⊥ = Ker(B T ). Et don
. = σj
omme annon
é.
BT 0 ~vj ~vj
T T 2 T
Enn, si B est une matri
e symétrique (réelle) positive, alors B .B = B = B.B
et B .B
T
et B.B ont la même dé
omposition. Et
omme B est positive, ses valeurs propres sont positives,
√
σi = + λi , et sont ses valeurs singulières.
Remarque A.3 Si m > n, les ve
teurs ~uj pour j ≥ m + 1 ne servent à rien, et on
al
ule
uniquement U
omme matri
e m∗ n (ave
don
U T matri
e n∗ m). Et Σ est alors une matri
e n∗ n.
La méthode de
al
ul ne
al
ulant sto
kant que les ~
ui pour j = 1, ..., p (don
pas d'algorithme de
Grams
hmidt pour
ompléter la base) est appelée la méthode Thin SVD. Cette méthode Thin
n'a de sens que si p = min(m, n) = n < m.
Pk
où Bk = ui .~viT et ||Z|| = sup~x6=~0 ||Z.~
i=1 σi ~
x||Rm
x||Rn est la norme usuelle.
||~
Cela donne une mesure numérique du rang de B : quand σk+1 est de l'ordre de grandeur de la
pré
ision ma
hine, on en déduit que le rang numérique de B est k.
37 21 juin 2018
38 Référen
es bibliographiques
Preuve. On a immédiatement U T .Bk .V = diagm,n (σ1 , ..., σk , 0, ...). D'où U T .(B − Bk ).V =
diagm,n (0, ..., 0, σk+1 , ..., σr , 0, ...) d'où ||B − Bk || = σk+1 , et en parti
ulier min ||B − Z|| ≤
Z:RangZ=k
σk+1 . T
Soit Z une matri
e m∗n de rang k . Don
dim KerZ = n−k . Soit E = KerZ Vect{~v1 , ...~vk+1 }.
Comme E est l'interse
tion d'un espa
e de dimension n−k et d'un espa
e de dimension k+1
n
dans R ,
et espa
e n'est pas réduit à {0}.
x ∈ E tel que ||~x||Rn = 1 : on a ||(B−Z).~x||2Rm = ||B.~x||2Rm = || k+1 σi (~viT .~x)~ui ||2 =
P
Soit ~ i=1 P
Pk+1 2 T 2 k+1
i=1 σi (~ vi .~x)
ar les ~ui sont orthonormaux, et don
||(B−Z).~x||2Rm ≥ σk+1 i=1 (~viT .~x)2 =
σk+1 ||~x||2 = σk+1 . D'où min ||B − Z|| ≥ σk+1 .
Z:RangZ=k
Cas d'une
ontrainte
omme div~u = 0 qui s'é
rit B.~u = 0 ave
B matri
e re
tangle m ∗ n
asso
iée à la forme bilinéaire b(vh , qh ) = (Bvh , qh ) lorsqu'on travaille ave
des sous-espa
es de
dimension nie Qh ⊂ Q et Vh ⊂ V .
T T
I
i on a B au lieu de B , et on
al
ule les valeurs propres singulières de B (ou de B ), i.e. les
T
0 B
valeurs propres de la matri
e .
B 0
b(vh , qh )
inf sup = σr ,
qh ∈Qh vh ∈Vh ||vh ||V ||qh ||Q
Preuve. On aPB =
Pr Pr Pr
ui .~viT , d'où B.~x = P
i=1 σi ~ viT .~x) ~ui , d'où ~y T .B.~x = i=1 σi (~viT .~x) (~y T .~ui ).
i=1 σi (~
n j n
Soit~x = j=1 x ~vj ave
||~x||2 = 1 et ~y = k=1 y k ~uk ave
||~x||2 = 1 : on obtient ~y T .B.~x =
Pr i i
i=1 σi x y .
i
Et à ~ y xé le sup en ~x est immédiatement donné par xi = P σi2y 2 1 et donne ~y T .B.~x =
( i σi yi ) 2
1
Pr 2 2
P 2 2 1
P 1 σ y
i=1 i i = ( σ y
i i i ) 2 . D'où l'inf en ~
y est donné pour y
~ = ~ur et donne ~y T .B.~x = σr .
( i σi2 yi2 ) 2
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