Comptabilité Approfondie: Expertise Comptable
Comptabilité Approfondie: Expertise Comptable
Comptabilité Approfondie: Expertise Comptable
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Expertise comptable
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édition
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DCG
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Comptabilité
approfondie
● Cours
● Méthodologie
● Exercices et cas corrigés
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numériques gratuits sur
www.editions-foucher.fr
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expertise comptable
LMD
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Comptabilité
approfondie
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le
présent ouvrage, faite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des
Grands-Augustins, 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproduc-
tions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les ana-
lyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont
incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. 40 et 41 et Code pénal - art. 425).
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Collection LMD Expertise comptable :
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répondre à tous vos besoins de formation.
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La réforme des études supérieures comptables
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Les diplômes comptables supérieurs ont été profondément réformés à la rentrée 2007
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et un arrêté du 8 mars 2010 1 a ajusté les programmes et les a mis à jour afin de prendre
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en compte les évolutions les plus récentes. Par ailleurs, la validation des acquis de l’ex-
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périence (VAE) a été mise en place début 2011 2 .
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La mise à jour régulière des ouvrages s’inscrit dans une démarche de qualité, de
recherche d’excellence qui se construit pas à pas, souvent grâce au dialogue que nous
entretenons avec nos lecteurs et les professeurs des différentes disciplines concer-
nées sur le site internet.
Rappel : pourquoi un nouveau cursus ?
L’apparition de normes mondiales pour la formation initiale des professionnels de la
comptabilité (International Federation of Accountants), de normes européennes pour
les auditeurs (Common Content Project), la réorganisation des études universitaires
en trois niveaux (licence, master, doctorat ou LMD) dans la plupart des pays du monde
et l’évolution rapide des disciplines ont rendu nécessaire une refonte totale de l’archi-
tecture et des contenus des études comptables supérieures3 .
Elles comportent aujourd’hui trois diplômes :
– le diplôme de comptabilité et de gestion, DCG (bac + 3), conférant le grade de licence ;
– le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion, DSCG (bac + 5) conférant le grade
de master4 ;
– le diplôme d’expertise comptable, DEC réformé en 2009 et 20105 et qui ne peut
être présenté qu'après le stage réglementé de trois ans.
Ce cursus conserve l’esprit d’ouverture qui a fait le succès du précédent : des unités
d’enseignement indépendantes, capitalisables sans contrainte de temps (sauf pour le
DEC), des entrées possibles à différents niveaux avec des dispenses d’épreuves 6 , des
sorties à chaque niveau avec des débouchés professionnels clairement identifiés, des
diplômes exigeants, reconnus et appréciés, délivrés par l’État. Enfin, le nouveau cursus
intègre pleinement le dispositif de validation des acquis de l’expérience (sauf le DEC).
3 Décret du 22 décembre 2006 remplaçant celui du 12 mai 1981 modifié et arrêté du 8 mars 2010
5 Décret du 30 décembre 2009 (JO du 1 er janvier 2010) et arrêté du 8 mars 2010 (BO n° 11 du
18 mars 2010).
6 Arrêtés du 18 septembre 2012 (BO n° 35 du 27 septembre 2012) et du 30 novembre 2009 (BO
n° 45 du 3 décembre 2009).
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Réforme du certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes
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PRéface
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Cette réforme est entrée en vigueur le 1er juillet 2013. Le cursus comprend désormais
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trois étapes :
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– le certificat préparatoire (CP) dont sont dispensés notamment les titulaires du DSCG
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et auquel peuvent s’inscrire les titulaires d’un master ;
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– le stage réglementé de trois ans dont deux chez un commissaire aux comptes
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habilité ;
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– le certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes (CAFCAC) qui
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ouvre l’accès à la profession de commissaire aux comptes et permet de se présenter
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directement aux épreuves du DEC.
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Le CP comporte quatre épreuves : 1 Comptabilité, 2 Systèmes d’information, 3 Droit et
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4 Oral d’anglais. Le CAFCAC comporte six épreuves : 1 Comptabilité et audit, 2 Droit,
sc.
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3 Économie, finance et management, 4 Synthèse, 5 Oral d’entretien et 6 Oral d’anglais.
Les ouvrages de cette collection correspondant au DCG et au DSCG permettent aussi
de préparer respectivement le CP et le CAFCAC.
Qu’apporte la collection LMD expertise comptable ?
Depuis trente ans, les éditions Foucher publient des ouvrages de référence préparant
aux examens comptables de l’État également très appréciés par les étudiants des uni-
versités, grandes écoles, IUT, classes post-baccalauréat des lycées et aussi largement
utilisés dans le cadre de la formation continue.
Aujourd’hui, la collection « LMD Expertise comptable » répond totalement aux ambi-
tions du nouveau cursus et s’inscrit résolument dans le l’esprit du LMD.
Chaque ouvrage est un outil multimédia utilisant au mieux l’ergonomie de plusieurs
supports. Le livre offre le meilleur confort de lecture, des possibilités d’utilisation
nomade, la facilité d’appropriation et de mémorisation des contenus en annotant et
en surlignant.
Le numérique apporte la possibilité de mises à jour instantanées et d’applications
dynamiques comme l’utilisation du tableur.
Le contenu des ouvrages, fruit du travail des meilleurs auteurs et spécialistes des dif-
férentes disciplines, est mis en valeur par une présentation particulièrement soignée.
Outre les manuels et les applications et cas, mis à jour régulièrement, la collection qui
couvre l’ensemble des treize unités d’enseignement du DCG et des sept unités d’en-
seignement du DSCG, offre une série « Tout le DCG » et « Tout le DSCG » comprenant
des mémos et des batteries d’exercices corrigés pour vous aider dans vos révisions.
Enfin et surtout, les ouvrages de la collection « LMD Expertise comptable » ont pour
ambition de donner un sens à la connaissance ; ils privilégient le raisonnement sur la
description, la déduction sur l’énumération. Ils développent une pratique raisonnée
des différentes disciplines qui, conformément à l’esprit du LMD, conduit à la réussite
académique et professionnelle.
Quelles perspectives universitaires et professionnelles ?
Le cursus comptable supérieur est marqué par une triple ouverture.
Ouverture sur l’université : les ECTS7 associés à chaque épreuve du DCG ou du DSCG
et le grade licence pour le DCG ou master pour le DSCG permettent des passerelles
dans l’ensemble des universités de l’Espace européen de l’enseignement supérieur.
Ouverture sur les métiers : les nouveaux diplômes comptables de l’État ayant le grade
licence ou master, correspondent à des repères précis et appréciés des employeurs
7European Credit Transfer System. Les ECTS sont une unité commune de mesure des acquis aca-
démiques, reconnue dans l’Espace européen de l’enseignement supérieur.
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pour tous les métiers de la comptabilité : comptabilité financière, contrôle de ges-
qu
PRéfaceidi
tion, audit, finance. De plus, la validation des acquis de l’expérience (VAE) rapproche
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encore plus étroitement profession et formation. Ouverture sur le monde : les profes-
s
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sions comptables, y compris la finance, le contrôle de gestion et l’audit, sont celles
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qui sont le plus ouvertes sur le monde, qu’elles soient exercées en entreprise ou en
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cabinet.
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Quel projet personnel ?
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Que faut-il de plus pour réussir dans cette voie ? Simplement un peu d’ambition,
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les moyens de ses ambitions et de bons outils. Cet ouvrage de la collection « LMD
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Expertise comptable » est un excellent outil.
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Alain BURLAUD
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Professeur émérite du Conservatoire national des arts et métiers
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Programme
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DcG Ue 10 - cOMPTaBILITé approfondie
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Niveau L : 150 heures – 12 crédits
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Thèmes Notions et contenus Manuel
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1. La profession comptable (20 heures)
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1.1. Aperçu sur Formes d’exercice de la profession Chapitre 2 :
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l’organisation Diversité des statuts : expert-comptable, commissaire La profession
sc.
de la profession comptable et
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aux comptes, comptable salarié, comptable public
comptable Les organisations professionnelles : OEC et CNCC introduction à
française (historique, organisation, rôle) l’audit
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PROGRaMMe
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2.3. Provisions
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Chapitre 7 :
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Rattachement Engagements financiers et passifs financiers Les provisions
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des charges et
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Abonnement des charges et des produits Chapitre 10 :
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des produits Rattachement des
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Événements postérieurs à la clôture
au résultat
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Contrats à long terme charges et produits
de l’exercice :
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eu résultat de
situations Changements de méthodes comptables
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l’exercice
particulières
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2.4. Le capital et ses variations : apports initiaux, augmentation, Chapitre 11 :
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Comptabilisation réduction Constitution
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des capitaux L’affectation du résultat de sociétés et
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permanents variations de
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Les provisions réglementées
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capital
Les dettes financières (emprunts obligataires, autres fonds
sc.
propres, comptes d’associés) Chapitre 12 :
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L’affectation du
résultat
Chapitre 13 :
Les provisions
réglementées
Chapitre 8 :
Les dettes
financières
3. entités Les particularités comptables des entités suivantes : Chapitre 14 :
spécifiques sociétés civiles, GIE, collectivités territoriales, associations, Particularités
(25 heures) professions libérales comptables des
entités spécifiques
4. Introduction à Notion de groupe Chapitre 15 :
la consolidation Pourcentage d’intérêt, pourcentage de contrôle Périmètre Introduction
des comptes de consolidation à la consolidation
(15 heures) Présentation des méthodes de consolidation
5. Introduction à Le commissaire aux comptes et ses missions Notions Chapitre 2 :
l’audit légal des de contrôle interne, d’élément probant et de contrôle La profession
comptes annuels par sondage comptable et
(10 heures) introduction à
l’audit
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Sommaire
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Préface 3
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Programme 7
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Partie I - cours
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1. Normalisation comptable et cadre conceptuel 13
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2. Profession comptable et introduction à l’audit 31
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3. Immobilisations corporelles et incorporelles – Règles générales 73
4. Immobilisations corporelles et incorporelles – Cas particuliers 97
5. Stocks et encours 119
6. Actifs financiers 131
7. Provisions 143
8. Dettes financières 155
9. Actifs et passifs en monnaies étrangères 169
10. Rattachement des charges et produits au résultat de l'exercice 177
11. Constitution de sociétés et variations du capital social 193
12. Affectation du résultat 207
13. Provisions réglementées 223
14. Particularités comptables des entités spécifiques 229
15. Introduction à la consolidation 267
Partie II - applications
285
1. Normalisation comptable et cadre conceptuel 291
2. Profession comptable et introduction à l'audit 294
3. Immobilisations corporelles et incorporelles - Règles générales 298
4. Immobilisations corporelles et incorporelles - Cas particuliers 303
5. Stocks et encours 310
6. Actifs financiers 313
7. Provisions 317
8. Dettes financières 321
9. Actifs et passifs en monnaie étrangère 326
10. Rattachement des charges et produits au résultat de l'exercice 329
11. Constitution de sociétés et variations du capital social 333
12. Affectation du résultat 339
13. Provisions réglementées 343
14. Particularités comptables des entités spécifiques 345
15. Introduction à la consolidation 353
corrigés 357
annexes 429
Index 455
Table des matières 458
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Partie I
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Cours I
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Partie
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Chapitre 1. Normalisation comptable et cadre conceptuel ............................................13
Chapitre 10. Rattachement des charges et produits au résultat de l’exercice ......... 177
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Partie I
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Normalisation
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comptable et cadre
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Chapitre
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conceptuel
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Plan
1 Introduction 14
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Comptabilité approfondie
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1 Introduction
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Ce chapitre traite de la normalisation comptable, autrement dit du processus d’élabo-
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ration des normes par différents organismes, qu’ils soient nationaux ou internationaux.
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Ces normes peuvent différer selon l’objectif que l’on assigne à l’information comp-
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table. Les états financiers s’adressent en effet à des utilisateurs différents (marché
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financier, dirigeant, salariés, banquiers dont les intérêts peuvent diverger.
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Normaliser consiste à mettre en place un langage commun assurant une meilleure
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lisibilité et compréhension des états financiers. La normalisation comptable vise donc
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à assurer une meilleure communication entre les acteurs au sein d’un même pays ou
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zone géographique.
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Certains organismes internationaux ont élaboré des cadres conceptuels comptables
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qui encadrent les normes et se réfèrent à des principes généraux. Il n’existe pas de
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cadre en France. On considère qu’il est implicite.
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Lorsque la normalisation concerne des pays différents, on parle plutôt d’harmonisa-
tion comptable. L’harmonisation comptable des normes vise à faire converger des
normes nationales différentes de manière à assurer une meilleure comparaison des
états financiers produits par des entreprises appartenant à des pays aux systèmes
comptables différents.
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» Normalisation comptable et cadre conceptuel
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Une classification comptable des systèmes comptables dans les pays occidentaux en 1980
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Systèmes comptables
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Approche micro-économique Approche macro-économique
Classes
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influencée par les affaires influencée par l’impôt
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Sous- Pratique Modèle Anglo-saxon Modèle Influence de l’État
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Classes des affaires Pratique Continental et du milieu
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professionnelle des affaires
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Influence Influence Influence Influence
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britannique américaine fiscale de la loi
Familles
NLD AUS NZ GB IRL CAN USA ITA FRA BEL ESP All JAP SWE
Adapté d’après Christopher Nobes et Robert Parker, Comparative International Accounting, Prentice Hall, 2008, p. 65
B. Un monde dichotomique
Au final, on peut opposer un modèle continental (dont la France faisait partie) à un
modèle anglo-saxon. Cette opposition s’explique par l’environnement économique,
social et juridique mais aussi par les objectifs de la comptabilité.
Une comparaison des systèmes comptables continentaux et anglo-saxons
La loi fournit des règles détaillées Les règles sont élaborées par des
organisations professionnelles
Objectifs de la comptabilité
Fonction d’information
Principes comptables Le principe de prudence et la fiscalité La recherche d’une image fidèle domine
restreignent la fonction d’information la comptabilité
de la comptabilité
Étendue de la publication Tendance à une publication limitée Tendance à une large publication
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comptabilité approfondie
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Système comptable continental anglo-saxon
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Politique comptable Nombre considérable d’options de Peu d’options de comptabilisation et
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comptabilisation et d’évaluation d’évaluation
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Calcul du bénéfice et Calcul d’un bénéfice prudent Calcul d’un bénéfice utile à la prise de
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distribution de dividendes décision
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Principe de prudence Image fidèle
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Limite dans la distribution de dividendes Pas de limites à la distribution de
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dividendes
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Tendance à la création de réserves Peu de réserves latentes
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latentes
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Détermination de l’impôt Influence réciproque du bilan comptable Le bilan commercial et le bilan fiscal sont
et du bilan fiscal indépendants
D’après M. Glaum et U. Mandler, Rechnungslegung auf globalen Kapitalmärkten, Gabler Verlag, Wiesbaden, 1996, p. 28.
Normalisation européenne
Pouvoirs publics et organismes professionnels européens
CE, EFRAG, ARC, Accountancy Europe
Normalisation nationale
Pouvoirs publics et organismes professionnels français
Parlement, gouvernement, ANC, AMF, CNCC, OEC
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» Normalisation comptable et cadre conceptuel
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A. Au niveau international
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1. Organisation des nations unies (ONU)
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(D’après son site internet www.un.org/fr/about-un/)
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L’Organisation des nations unies est une organisation internationale fondée en 1945.
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La mission et le travail de l’ONU sont guidés par les objectifs et principes énoncés par
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sa Charte fondatrice. Chacun des 193 États membres des Nations unies est membre
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Chapitre
de l’Assemblée générale. L’admission d’un nouvel État dans l’Organisation se fait par
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décision de l’Assemblée générale, sur recommandation du Conseil de sécurité. Les
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organes principaux de l’ONU sont l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le
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Conseil économique et social, le Conseil de tutelle, la Cour internationale de Justice et
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le Secrétariat.
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L’ONU émet des recommandations pour les sociétés transnationales (ex. : recomman-
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dations sur le développement durable et sur les droits de l’homme). Une société trans-
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nationale (STN) est une entité économique ou un ensemble d’entités économiques
opérant dans plus d’un pays. La plupart du temps, ses sites de production et/ou de
contrôle sont répartis dans plusieurs pays, une partie de son chiffre d’affaire est réa-
lisé à l’étranger et son orientation stratégique se discute à une échelle régionale ou
globale.
Ces recommandations n’ont pas force obligatoire mais influencent néanmoins les
pratiques. En effet, très peu d’entreprises sont appelées dans les faits à répondre de
violations des droits humains commises par leurs filiales.
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Comptabilité approfondie
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3. International accounting Standards Board (IaSB)
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(D’après son site internet www.iasb.org)
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L’IASB est un organisme privé indépendant et sans but lucratif créé en 1973 (sous
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l’ancienne dénomination International Accounting Standards Committee IASC) par les
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organisations professionnelles de 9 pays : l’Allemagne, l’Australie, le Canada, les États-
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Unis, la France, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Irlande.
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Il représente aujourd’hui 143 membres (organisations professionnelles) représentant
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plus de 100 pays. L’Ordre des experts comptables et la Compagnie des commissaires
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aux comptes sont membres de l’IASB. Son siège est établi à Londres.
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a. Structure de l’IaSB
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Il a été réorganisé en 2001, comme d’autres organismes nationaux et internationaux à
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cette époque, dans un souci d’amélioration de sa gouvernance. Sa structure actuelle
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est la suivante.
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Structure de l’IASB
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Conseil de Surveillance
IFRS Foundation Monitoring Board
Administrateurs
IFRS Foundation Trustees
Fondation IFRS
IFRS Foundation
Il est placé sous la supervision d’une fondation chargée, notamment, d’assurer son
financement et la désignation de ses membres. La source essentielle de ses finance-
ments provient des cotisations des pays et des cabinets comptables.
Les administrateurs (trustees) sont chargés de promouvoir le travail de l’IASB. Ils
doivent rendre compte au conseil de surveillance. Ce dernier a été mis en place en
2009. Il est composé de pouvoirs publics tels que des autorités de contrôle des mar-
chés de capitaux.
b. Missions de l’IaSB
Ses missions sont les suivantes :
– élaborer les normes comptables internationales appelées International Financial
Reporting Standards (IFRS) depuis le 1er avril 2001 ; celles publiées avant cette date
sont intitulées International Accounting Standards (IAS). Les deux dénominations
coexistent ;
– approuver les interprétations préparées par le comité d’interprétation (IFRS
Interpretations Committee) appelées anciennement SIC ou IFRIC.
Il est constitué d’experts issus de différents milieux professionnels et de régions géo-
graphiques diverses.
c. Processus de normalisation
Le processus de normalisation de l’IASB vise à assurer des allers retours avec le public
via des appels à commentaires des textes précédant la norme finale.
18
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
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Les quatre étapes principales du processus de normalisation
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Phase Développement de Implémentation
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Plan de Phase
recherche : la norme : de la norme :
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travail post
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Papier de Exposé-sondage IFRS
(3-5 ans) implémentation
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discussion et norme finale interprétation
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Chapitre
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Appel à Appel à
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commentaires commentaires
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» étape 1 : établissement du plan de travail
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Le plan de travail de l’IASB va dépendre des priorités. C’est ainsi que, après la crise
la
financière qui avait pointé du doigt la juste valeur, l’IASB a élaboré la norme IFRS 13
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relative à la juste valeur et retravaillé la norme IFRS 9 relative aux instruments finan-
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ciers. L’organisme peut recevoir des suggestions de la part du public mais plus géné-
ralement des grands cabinets d’audit.
» étape 2 : rédaction d’un document de travail et d’un exposé sondage
Une fois inscrit dans le plan de travail, l’IASB développe un premier exposé sondage
(exposure draft) de la norme. Sur un sujet important, le Board peut décider de publier
préalablement un document de travail (discussion paper). C’est un document géné-
ral dans lequel les options sont encore ouvertes. Le public est alors invité à faire des
commentaires.
» étapes 3 et 4 : étude des commentaires et publication de la norme finale
Les commentaires sont des lettres mises en ligne sur le site de l’IASB. Elles sont ana-
lysées par l’IASB. La norme finale est votée (vote secret). Il peut ensuite s’écouler un
certain délai entre la publication et l’application de la norme (plus d’un an).
19
Comptabilité approfondie
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» Y a-t-il possibilité de voir converger le FASB et l’IASB ?
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Les accords de Norwalk, en septembre 2002, visaient à faire converger les référentiels
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IFRS et les US GAAP. Un programme avait été arrêté en quatre points : (1) Un projet à
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court terme faisant l’inventaire des divergences constatées entre les US GAAP et les
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IFRS ; (2) La présentation des projets mutuels en vue de réduire les divergences consta-
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tées ; (3) La mise en œuvre de projets communs ; (4) La coordination des comités d’in-
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terprétation respectifs.
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En 2007, l’accord est donné par la Securities Exchange Commission (SEC), l’équivalent
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de l’Autorité des marchés financiers aux États-Unis, de dispenser les entreprises étran-
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gères appliquant les normes IFRS de remplir l’état de réconciliation entre les IFRS et les
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US GAAP (Form 20 F).
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Depuis, cependant, et notamment après la crise financière de 2008 au cours de laquelle
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les IFRS (et l’application de la juste valeur) ont été critiquées mondialement, le proces-
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sus de convergence a été stoppé.
Néanmoins les deux organismes continuent à travailler sur des sujets communs. Le
FASB apporte sa contribution aux normes IFRS au travers notamment de l’ASAF, forum
consultatif des normes comptables de l’IASB.
B. Au niveau européen
1. commission européenne (ce)
La Commission européenne promeut l’intérêt général de l’Union et prend les initia-
tives appropriées à cette fin. Elle assure ainsi la représentation extérieure de l’Union et
les relations avec les organisations internationales. Elle dispose d’un pouvoir législatif.
Elle veille au respect et à l’application du droit européen. Enfin, elle est l’organe d’exé-
cution des politiques et des actes adoptés par le Conseil des ministres (dit Conseil).
La CE édicte :
• des règlements européens qui sont des actes juridiques de portée générale direc-
tement et entièrement obligatoires dans les tous les États membres de l’UE. C’est
le cas du règlement 1606/2002 qui a rendu obligatoire, depuis 2005, les normes
IFRS pour l’établissement des comptes consolidés des sociétés européennes dont
les titres sont négociés sur un marché règlementé de l’Union européenne.
• des directives européennes qui sont des textes juridiques destinés à harmoniser la
législation dans tous les États. Les directives ne s’appliquent pas directement mais
fixent des obligations quant au résultat à atteindre en laissant aux États membres les
moyens de leur choix. Ceux-ci transposant les directives dans leur législation interne.
C’est le cas des directives n° 4 (comptes annuels, 78/660/CEE) et n° 7 (comptes
20
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
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consolidés, 83/349/CEE) qui visaient à harmoniser les pratiques des sociétés euro-
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péennes, remplacées en 2013 par la Directive 2013/34/UE (aussi appelée Directive
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comptable unique).
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ce
Les textes européens sont publiés au Journal officiel des communautés européennes
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(JOCE). Il existe d’autres textes européens, les « Recommandations » et les « Avis »,
Sc
mais qui n’ont aucun caractère obligatoire.
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La Directive 2013/34/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 relative
ult
aux états financiers annuels et consolidés de certaines formes d’entreprises, et aux
ac
:F
rapports y afférents, a été transposé dans le droit français par :
om
– l’ordonnance n° 2015-900 qui met à jour la partie législative du Code de commerce,
x.c
rvo
notamment sur les grands principes comptables, mais aussi sur le contenu du rap-
la
port de gestion et la notion de contrôle ;
ho
sc
– le décret n° 2015-903 qui modifie simultanément la partie réglementaire du Code de
.
uiz
commerce.
Elle abroge la Directive 78/660/CEE (4e Directive) relative aux comptes sociaux ainsi
que la Directive 83/349/CEE (7e Directive) relative aux comptes consolidés. L’en-
semble de ces modifications s’appliquent aux exercices comptables ouverts à partir
de janvier 2016.
Deux organisations européennes ont été créées par la CE pour assurer la transposition
des normes internationales dans les États membres. Il s’agit de l’EFRAG et de l’ARC.
2. european financial Reporting advisory Group (efRaG)
L’EFRAG est une association sans but lucratif créée en 2001 sur impulsion de la Com-
mission européenne afin de servir l’intérêt général. Son rôle est de développer et pro-
mouvoir la voix des parties prenantes européennes dans l’élaboration des normes
comptables internationales (IFRS) et de s’assurer que celle-ci soit prise en considéra-
tion par l’IASB.
3. accounting Regulatory committee (aRc)
L’ARC est un comité de réglementation comptable qui fournit à la Commission euro-
péenne des avis sur les propositions d’adoption des IFRS. Il se compose de représen-
tants des États membres et est présidé par la Commission européenne.
21
Comptabilité approfondie
co
sE
4. accountancy europe (ex fédération des experts comptables européens (fee))
ue
iq
1
La Fédération des experts-comptables européens a changé d’identité en
rid
Ju
décembre 2016 pour devenir Accountancy Europe (www.accountancyeurope.eu/).
s
ce
Elle était née en 1986 de la fusion de l’Union européenne des experts-comptables et
ien
du Groupe d’études des experts-comptables. Cet organisme joue essentiellement un
Sc
rôle consultatif auprès de l’IFAC ou encore de l’IASB.
es
éd
C. Au niveau national en France
ult
ac
1. Parlement
:F
om
Le Parlement vote des lois et contrôle le gouvernement. La Constitution de 1958 a
x.c
encadré strictement chacun de ces pouvoirs. Il partage le vote de la loi avec le peuple
rvo
la
(on parle alors de référendum), peut déléguer ce pouvoir au gouvernement, qui agit
ho
alors par ordonnances (art. 38 de la Constitution).
sc.
uiz
eXeMPLe Le parlement a voté la loi du 30 avril 1983, dite « loi comptable » et la loi du 17 février 1986
relative aux comptes consolidés. Ces lois ont permis d’harmoniser le droit comptable français avec les 4 e
et 7e Directives européennes (depuis abrogées par la Directive 2013/34/UE). Ces lois ont transposées dans
le Code de commerce.
Le parlement a voté la loi du 4 août 2008, dite Loi de modernisation de l’économie (LME), sur laquelle s’est
fondée l’ordonnance n° 2009-79 créant la nouvelle Autorité des normes comptables (ANC).
2. Gouvernement
Le gouvernement détient l’autorité politique, car il est responsable devant le parle-
ment. Il publie les décrets d’application des lois. Il homologue, par arrêtes ministériels,
les règlements de l’Autorité des normes comptables.
eXeMPLe Le gouvernement a publié les décrets d’applications de la loi comptable : décret du 29 novembre
1983.
Le gouvernement a homologué par arrêté ministériel du 7 septembre 2014, le règlement ANC n° 2014-03 du
5 juin 2014 relatif au nouveau Plan Comptable Général.
» Code de commerce
Le Code de commerce est promulgué le 15 septembre 1807 sous Napoléon 1er et rendu
exécutoire au 1er janvier 1808. Initialement appelé « code des boutiquiers », il s’est, au
cours des deux siècles qui ont suivi, vidé de sa substance. La majeure partie de la légis-
lation commerciale était disséminée dans une multitude de textes épars. Le Code de
commerce a été entièrement revu en 2000, à droit constant (ordonnance du 18 sep-
tembre 2000). Cette codification n’est toutefois achevée qu’en 2007, avec la codifica-
tion à droit constant également, de la partie réglementaire du Code (décret du 25 mars
2007).
Le Code de commerce comporte :
1) une partie législative : on y détaille par exemple les obligations des commerçants ;
2) une partie réglementaire : on y détaille les documents comptables obligatoires à pro-
duire, le détail de la composition des comptes annuels, les informations devant figurer
en annexe, les seuils d’application des mesures de présentation simplifiée des comptes.
22
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
co
sE
3. autorité des normes comptables (aNc)
ue
iq
1
L’Autorité des normes comptables a été créée par l’ordonnance n° 2009-79 du 22 jan-
rid
Ju
vier 2009. Elle résulte de la fusion du Conseil national de la comptabilité (CNC) et du
s
ce
Comité de réglementation comptable (CRC).
ien
a. Structure de l’aNc
Sc
Le collège de l’ANC est composé de 16 membres :
es
éd
Chapitre
– un président, choisi en raison de ses compétences économiques et comptables,
ult
– un conseiller d’État,
ac
:F
– un conseiller à la Cour de cassation,
om
– un conseiller maître à la Cour des comptes,
x.c
rvo
– un représentant de l’Autorité des marchés financiers,
la
– deux représentants de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR :
ho
sc
organe de supervision français de la banque et de l’assurance),
.
uiz
– huit personnes nommées en raison de leur compétence économique et comptable,
– un représentant des organisations syndicales représentatives des salariés.
Elle est organisée autour de deux commissions spécialisées : l’une en Normes comp-
tables internationales, l’autre en Normes comptables privées.
b. Missions de l’aNc
L’Autorité des normes comptables exerce les missions suivantes :
1. « Elle établit sous forme de règlements les prescriptions comptables générales et
sectorielles que doivent respecter les personnes physiques ou morales soumises à
l’obligation légale d’établir des documents comptables conformes aux normes de la
comptabilité privée ;
2. Elle donne un avis sur toute disposition législative ou réglementaire contenant des
mesures de nature comptable applicables aux personnes visées au 1°, élaborée par les
autorités nationales ;
3. Elle émet, de sa propre initiative ou à la demande du ministre chargé de l’économie,
des avis et prises de position dans le cadre de la procédure d’élaboration des normes
comptables internationales ;
4. Elle veille à la coordination et à la synthèse des travaux théoriques et méthodolo-
giques conduits en matière comptable ; elle propose toute mesure dans ces domaines,
notamment sous forme d’études et de recommandations. » (www.anc.gouv.fr)
À ce titre, c’est l’ANC qui édite le Plan comptable général (règlement 2014-03). Les
règlements de l’ANC sont publiés au JO après homologation par arrêté ministériel et
deviennent alors obligatoires pour les entreprises françaises. L’organisme participe
également aux travaux de l’IASB et de l’EFRAG.
c. Nouveau Plan comptable général (PcG)
Le règlement ANC 2014-03 a instauré le nouveau Plan comptable général qui rem-
place donc le PCG 1999. Il rassemble tous les textes réglementaires relatifs aux
comptes annuels des entreprises industrielles et commerciales. Construit à droit
constant, ce nouveau PCG reprend autour d’une nouvelle structure, le PCG 1999 et
tous les règlements du CRC et de l’ANC élaborés depuis 1999. Le plan des comptes est
resté inchangé. Le PCG était mis à jour régulièrement quand l’ANC publie de nouveaux
règlements qui impactent le PCG. Le PCG actuel a été remis à jour au 1er janvier 2016
par le règlement 2015-06 qui modifie le règlement ANC 2014-03.
Le PCG est organisé de la façon suivante :
• Livre 1 : Principes généraux applicables aux différentes postes des documents de
synthèse
– Titre 1 : Objets et principes de la comptabilité
– Titre 2 : L’actif
23
Comptabilité approfondie
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sE
– Titre 3 : Le passif
ue
iq
1
– Titre 4 : Actifs et passifs dont la valeur dépend des fluctuations des monnaies
rid
Ju
étrangères
s
ce
– Titre 5 : Charges et produits
ien
• Livre 2 : Modalités particulières d’application des principes
Sc
– Titre 6 : Disposition et opérations de nature spécifique
es
éd
– Titre 7 : Comptabilisation et évaluation des opérations de fusions et opérations
ult
assimilées
ac
:F
• Livre 3 : Modèles de comptes annuels
om
– Titre 8 : Documents de synthèse
x.c
rvo
• Livre 4 : Fonctionnement et plan des comptes
la
– Titre 9 : Tenue, structure et fonctionnement des comptes
ho
sc
4. autorité des marchés financiers (aMf)
.
uiz
(D’après son site internet : www.amf-france.org)
L’Autorité des marchés financiers est une autorité publique indépendante qui régule
les acteurs et produits de la place financière française. Elle réglemente, autorise, sur-
veille et, lorsque c’est nécessaire, contrôle, enquête et sanctionne. Elle veille égale-
ment à la bonne information des investisseurs et les accompagne, en cas de besoin,
grâce à son dispositif de médiation. Ses missions sont les suivantes :
– veiller à la protection de l’épargne investie dans les produits financiers,
– veiller à l’information des investisseurs,
– veiller au bon fonctionnement des marchés financiers.
L’AMF émet des règlements qui s’imposeront aux sociétés cotées. Elle peut également
être amenée à préciser des points de doctrine comptable sous forme d’instructions ou
de recommandations.
5. Ordre des experts-comptables (Oec)
(D’après son site internet : www.experts-comptables.fr/)
Créé par l’ordonnance de 1945 et placé sous la tutelle du ministère de l’Économie, des
Finances et du Budget, l’Ordre des experts-comptables a pour vocation de gérer et
d’animer le réseau français de professionnels libéraux au service de l’entreprise. L’OEC
est représenté par le Conseil supérieur, composé de 69 membres dont 23 présidents
de Conseils régionaux.
L’OEC est une institution nationale qui a pour rôle d’assurer la représentation, la pro-
motion, la défense et le développement de la profession d’expert-comptable, tant en
France qu’à l’étranger. Il veille, par ailleurs, au respect de la déontologie professionnelle.
L’OEC définit des normes et publie des recommandations, que les experts-comp-
tables doivent appliquer dans l’exercice de leurs fonctions. Il participe à l’élaboration
et à la diffusion de la doctrine comptable nationale et internationale. L’OEC est égale-
ment doté d’un Code de déontologie (cf. Annexes).
6. compagnie nationale des commissaires aux comptes (cNcc)
(D’après son site internet : www.cncc.fr/)
La profession s’organise véritablement avec le décret du 12 août 1969 (modifié le
27 mai 2005), codifié dans le Code de commerce en août 2007. Celui-ci entérine la
création de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, une entité placée
auprès du ministre de la Justice.
La CNCC a pour objet le bon exercice de la profession, sa surveillance ainsi que la
défense de l’honneur et de l’indépendance de ses membres.
Elle est dotée d’un Code de déontologie (cf. Annexes). Celui-ci définit la déontologie
à laquelle est soumis le commissaire aux comptes dans l’accomplissement de sa mis-
24
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
co
sE
sion. Ses dispositions s’imposent à tout commissaire aux comptes, quel que soit son
ue
iq
1
mode d’exercice. Le Code de déontologie paru au J0 le 17 novembre 2005 a fait l’objet
rid
Ju
de modifications en juillet 2008 et en février 2010. Il constitue l’annexe 8-1 du livre VIII
s
ce
du Code de commerce.
ien
Sc
4 Le cadre conceptuel : conceptions et rôles
es
Un cadre conceptuel est un cadre de présentation et de préparation des états finan-
éd
Chapitre
ult
ciers qui explicite le modèle comptable utilisé. Il pose en général un certain nombre de
ac
principes et énonce les qualités que doit revêtir l’information comptable. Il fournit des
:F
om
réponses aux grandes questions auxquelles est confrontée la pratique :
x.c
• Quel est l’objectif de la comptabilité ?
rvo
la
• Qui sont les destinataires de l’information comptable ?
ho
• Quelles sont les caractéristiques que doit revêtir l’information comptable ?
sc
.
uiz
• Selon quels principes les états financiers sont-ils élaborés ?
Les deux organismes internationaux qui ont édité un tel cadre l’ont fait avec une
approche différente : approche a priori pour le normalisateur américain, approche
a posteriori pour le normalisateur international. Le cadre conceptuel français lui est
implicite.
Pour aller plus loin : Bernard Colasse, « Cadres comptables conceptuels », in Encyclopédie de Comptabilité, Contrôle de
Gestion et Audit, Economica, 2009, p. 103-114.
Sébastien Rocher, « Les enjeux d’un cadre conceptuel comptable : les enjeux explicites » Revue française de Comptabilité,
n° 456, juillet-août 2012, p. 44-46.
Sébastien Rocher, « Les enjeux d’un cadre conceptuel comptable : les enjeux implicites », Revue française de Comptabilité,
n° 458, octobre 2012, p. 48-51.
25
Comptabilité approfondie
co
sE
nombre limité de cas, il peut y avoir un conflit entre ce cadre conceptuel et une norme
ue
iq
1
comptable internationale. Dans les cas où il y a conflit, il est précisé que les disposi-
rid
Ju
tions prévues par la norme comptable internationale prévalent sur celles du cadre
s
ce
conceptuel. Cependant, l’IASB ajoute que le nombre de cas de conflit diminuera avec
ien
le temps (IASC, 1989 et IASB, 2010).
Sc
Ce cadre est actuellement en cours de révision (achèvement horizon 2017). Deux cha-
es
éd
pitres ont été finalisés :
ult
– l’objectif de l’information financière à usage général (chapitre 1),
ac
:F
– les caractéristiques qualitatives d’une information financière utile (chapitre 3).
om
Les chapitres 1 et 3 remplacent respectivement les paragraphes 6 à 21 et 24 à 46 du
x.c
rvo
cadre conceptuel de 1989.
la
1. Objectif et statut
ho
sc
L’objectif de ce cadre est (IASB, 2010) :
.
uiz
(a) d’aider le Conseil (ou Board) à développer les futures IFRS et à réviser les IFRS
existantes ;
(b) d’aider le Conseil à promouvoir l’harmonisation des réglementations, des normes
comptables et des procédures liées à la présentation des états financiers, en fournis-
sant la base permettant de réduire le nombre de traitements comptables autorisés par
les Normes comptables internationales ;
(c) d’aider les organismes de normalisation nationaux à développer des normes natio-
nales ;
(d) d’aider les préparateurs des états financiers à appliquer les IFRS et à traiter de
sujets qui doivent encore faire l’objet d’une IFRS ;
(e) d’aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers
avec les IFRS ;
(f) d’aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information contenue dans
les états financiers préparés en conformité avec les IFRS ;
(g) de fournir à ceux qui s’intéressent aux travaux de l’IASB des informations sur son
approche d’élaboration des IFRS.
Le cadre conceptuel précise : « l’objectif de l’information financière à usage général
est de fournir, au sujet de l’entité qui la présente, des informations utiles aux investis-
seurs en capitaux propres, aux prêteurs et aux autres créanciers actuels et potentiels
aux fins de leur prise de décisions en tant que fournisseurs de capitaux. Les informa-
tions utiles aux fournisseurs de capitaux peuvent aussi l’être à d’autres utilisateurs de
l’information financière » (IASB 2010, OB 2).
Pour l’IASB, le but de l’information financière à usage général est de fournir une infor-
mation relative à la prise de décisions économiques. Bien que les agents susceptibles
de prendre des décisions soient multiples (actionnaires, salariés, créanciers, clients,
etc.), l’IASB donne la primauté aux investisseurs en capitaux propres, aux prêteurs et
aux créanciers actuels et potentiels. C’est une conception anglo-saxonne de la comp-
tabilité dans laquelle l’information doit être utile au marché financier.
2. Qualités de l’information comptable
L’information comptable doit réunir un certain nombre de qualités. Dans son projet de
cadre conceptuel, l’IASB accorde explicitement la primauté à la notion de pertinence.
Un certain nombre d’autres qualités (considérées comme auxiliaires) permettent de
rendre l’information utile.
• Pertinence
« L’information est pertinente lorsqu’elle peut influencer la prise de décisions de par sa
valeur prédictive ou sa valeur de confirmation » (IASB 2010, QC 6 à 10). Cette qualité
26
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
co
sE
n’est évoquée que par l’IASB. La directive européenne et le Code de commerce font
ue
iq
1
implicitement l’hypothèse que l’information comptable est nécessairement pertinente
rid
Ju
dès lors qu’elle contribue à donner une image fidèle.
s
ce
• Fiabilité/Fidélité
ien
Dans son nouveau cadre conceptuel, l’IASB a remplacé la notion de fiabilité (reliabi-
Sc
lity) par celle de fidélité (faithful representation). « L’information financière est fidèle
es
éd
Chapitre
si elle dépeint la substance d’un phénomène économique de façon complète, neutre
ult
et exempte d’erreurs significatives » (IASB 2010, QC 12 à 16).La fiabilité/fidélité résulte
ac
:F
surtout de la valeur des procédures d’audit.
om
• Comparabilité
x.c
rvo
Le lecteur des comptes a besoin de pouvoir comparer dans l’espace (grâce à la nor-
la
malisation) et dans le temps (du fait de la permanence des méthodes). Cette qua-
ho
sc
lité (comparability) est devenue une caractéristique qualitative auxiliaire pour l’IASB
.
uiz
(IASB 2010, QC 20 à 25).
• Vérifiabilité
La vérifiabilité (verifiability) peut être directe ou indirecte et contribue à assurer une
image fidèle de l’information financière (IASB 2010, QC 26 à 28).
• Compréhensibilité
L’utilité des comptes est fonction de leur compréhensibilité (understandability). Mais
compréhensibilité pour qui ? Seul le cadre conceptuel de l’IASB aborde cette question
sous le terme de compréhensibilité (IASB 2010, QC 30 à 32). « La compréhensibilité
est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs d’en comprendre la significa-
tion. La compréhensibilité se trouve accrue lorsque l’information est classée, définie
et présentée de façon claire et concise. La comparabilité peut également accroître la
compréhensibilité ». En conclusion, l’information doit être claire pour un public averti
et ne doit pas s’adresser aux seuls spécialistes.
• Rapidité
L’absence de rapidité (timeless) n’altère pas nécessairement la fidélité de l’image mais
son utilité, sa pertinence. Il n’est donc pas étonnant que le cadre conceptuel (IASB
2010, QC 29) qui est très soucieux des intérêts des utilisateurs, soulève ce point. « La
rapidité répond au besoin de rendre l’information accessible aux décideurs avant
qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions ».
• Coût raisonnable
Enfin, la dernière et non la moindre des qualités que doit avoir l’information comptable
est que son coût de production ne doit pas excéder sa valeur d’usage, à supposer
qu’on puisse la mesurer. Le cadre conceptuel révisé (IASB 2010, QC 35 à 39) attire
l’attention sur ce point qu’il présente comme une contrainte plutôt que comme une
qualité. « L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est probable que
les avantages procurés par l’information financière justifieront les coûts entraînés par
sa production et son utilisation » Il précise que l’évaluation des avantages et des coûts
est essentiellement subjective et que le coût de production d’une information n’est
pas nécessairement supporté par celui qui en fait usage.
Remarque : Dans le droit comptable européen et français, ce point n’est abordé qu’à propos des comptes consolidés. Ainsi,
selon le titre II du Code de commerce : « une filiale ou une participation peut être laissée en dehors de la consolidation
lorsque (…) les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne peuvent être obtenues sans frais
excessifs » (art. L 233-19). La Directive européenne 2013/34/UE précise que « les petits groupes peuvent être exemptés
d’établir des états financiers consolidés car (…) l’élaboration d’états financiers consolidés en plus des états financiers annuels
de l’entreprise mère et des entreprises filiales peut se révéler onéreuse ».
27
Comptabilité approfondie
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sE
» Quel est le rôle de la convention de prudence dans les normes internationales ?
ue
iq
1
Cette convention avait initialement été retenue dans le cadre conceptuel d’origine de
rid
Ju
l’IASB (IASC, 1989 § 37). Elle est également évoquée incidemment dans les normes pro-
s
ce
prement dites à propos de l’évaluation actuarielle des engagements de retraite (IAS 19,
ien
§ 26), de l’estimation des provisions (IAS 37, § 43) et de la durée d’utilisation des immo-
Sc
bilisations incorporelles (IAS 38, § 93). Son application ne doit cependant pas aboutir
es
éd
à la création de réserves occultes ou de provisions excessives enlevant leur neutralité
ult
aux états financiers.
ac
:F
Toutefois, dans son projet de cadre conceptuel révisé, l’IASB était arrivé à la conclusion
om
que « décrire la prudence ou le conservatisme comme une caractéristique qualitative
x.c
rvo
ou une réponse souhaitable à l’incertitude entrerait en conflit avec la qualité de neutra-
la
lité puisque, même avec l’interdiction de sous-évaluation ou de surévaluation délibérée
ho
sc
qui est formulée dans les cadres existants, un appel à la prudence donnera vraisembla-
.
uiz
blement lieu à un biais dans la présentation de la situation financière et de la perfor-
mance financière » (IASB 2008, BC2 21). En conséquence, la notion de prudence avait
été retirée de la version révisée du cadre conceptuel (IASB 2010, QC 5 et s.).
Face aux critiques induites par cette décision, l’IASB (Décision du Board de mai 2014) a
décidé de réintroduire cette notion dans son cadre conceptuel. Elle est ainsi explicite-
ment citée dans l’exposé sondage de mai 2015 comme élément essentiel de la neutralité
des états financiers.
Elle correspond à l’application d’un principe de précaution lorsque des jugements sont
exercés dans des conditions d’incertitude ; l’exercice de ce principe est compatible avec
la neutralité et ne doit permettre ni la surévaluation ni la sous-évaluation des actifs, pas-
sifs, revenus et dépenses.
28
» Normalisation comptable et cadre conceptuel
co
sE
d’image fidèle est automatiquement atteint n’apparaît plus dans la rédaction actuelle
ue
iq
1
du PCG.
rid
Ju
La sincérité est une qualité énoncée dans le Code de commerce (art. L 123-14) et le
s
ce
PCG (art. 121-3) qui reprennent ainsi une expression traditionnelle du droit comptable
ien
français. Mais aujourd’hui, la sincérité qui suppose théoriquement une obligation de
Sc
moyen pesant sur celui qui établit les comptes n’a plus de raison d’être dès lors qu’il y
es
éd
Chapitre
a une obligation de résultat consistant à donner une image fidèle.
ult
Dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre
ac
:F
à donner une image fidèle, il y est dérogé. La justification et les conséquences de la
om
dérogation sont mentionnées dans l’annexe.
x.c
rvo
• Prudence (art. 121-4)
la
La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque
ho
sc
de transfert, sur des périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever
.
uiz
le patrimoine et le résultat de l’entité.
• Permanence des méthodes (art. 121-5)
La cohérence des informations comptables au cours des périodes successives
implique la permanence dans l’application des règles et procédures. Toute exception
à ce principe de permanence doit être justifiée par un changement exceptionnel dans
la situation de l’entité ou par une meilleure information dans le cadre d’une méthode
préférentielle. Les méthodes préférentielles sont celles considérées comme condui-
sant à une meilleure information par l’organisme normalisateur.
D’autres principes, que l’on trouve à d’autres endroits du PCG, peuvent être ajoutés.
• Non-compensation (art. 112-2 et 112-3)
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’e charges et de produits.
• Intangibilité du bilan d’ouverture (art. 112-2)
Le bilan d’ouverture d’un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de
l’exercice précédent.
• Importance relative (art. 112.4)
Ce principe est implicite dans le PCG lorsqu’il précise le rôle de l’annexe : l’annexe
comporte toutes les informations d’importance significative destinées à compléter et
à commenter celles données par le bilan et par le compte de résultat. Une inscription
dans l’annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le compte de
résultat
• Coûts historiques (art. 213-1)
Les immobilisations corporelles ou incorporelles et les stocks, répondant aux condi-
tions de définition et de comptabilisation, doivent être évalués initialement à leur coût
(coût d’acquisition, coût de production, valeur vénale pour les actifs acquis à titre
gratuit ou par voie d’échange).
• Indépendance des exercices (art. 512-4)
Ce principe pose le problème de rattachement des charges et des produits à l’exer-
cice qui les concerne. Pour calculer le résultat par différence entre les produits et les
charges de l’exercice, sont rattachés à l’exercice les produits acquis à cet exercice,
auxquels s’ajoutent éventuellement les produits acquis à des exercices précédents
mais qui, par erreur ou omission, n’ont pas alors fait l’objet d’un enregistrement comp-
table.
29
Comptabilité approfondie
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sE
» Quid de la juste valeur ?
ue
iq
1
La convention de la juste valeur s’oppose à la convention du coût historique et à la
rid
Ju
convention de prudence telle qu’elle est envisagée par le PCG.
s
ce
L’IASB a publié en mai 2011 un « guide d’évaluation de la juste valeur » (IASB, 2011)
ien
applicable depuis le 1er janvier 2013. L’organisme international fait explicitement réfé-
Sc
rence à la crise financière qui a rendu d’autant plus urgente une explicitation des condi-
es
éd
tions d’évaluation à la juste valeur et des informations à fournir dans les états financiers.
ult
L’IFRS 13 s’applique aux éléments financiers et non financiers qui sont évalués à la juste
ac
:F
valeur.
om
« La juste valeur est « le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour transférer
x.c
rvo
un passif lors d’une transaction ordonnée entre des intervenants du marché à la date
la
d’évaluation » (IFRS 13, IASB 2011).
ho
sc
En plus d’homogénéiser les différents textes relatifs à la juste valeur, cette norme
.
uiz
indique les informations à fournir en notes aux états financiers et établit une hiérarchie
entre les justes valeurs, selon trois niveaux. Il n’y a donc plus une seule juste valeur mais
plusieurs justes valeurs.
• Le niveau 1 correspond aux prix cotés que l’on peut observer sur des marchés actifs
pour des actifs et des passifs similaires. La norme recommande de privilégier systéma-
tiquement ce type de données lorsqu’elles sont disponibles.
• Le niveau 2 correspond à des données autres que de niveau 1, observables soit direc-
tement, soit indirectement. Ces données peuvent, par exemple, correspondre à des
données observables sur des marchés non actifs de biens similaires, ou encore sur des
marchés actifs de biens non similaires.
• Le niveau 3 correspond à des données non observables, pouvant être internes à l’en-
treprise, et qui doivent être ajustées en fonction des hypothèses des intervenants du
marché.
30