Corrige Des Exercices Sur Toute La Radioactivi

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Corrigé des exercices sur toute la radioactivité

Exercice 1
1.1. Le numéro atomique de l’élément chimique plutonium étant Z = 94, tous ses isotopes possèdent 94 protons.
Le noyau de plutonium 238 possède 238 nucléons donc 238 – 94 = 144 neutrons (et 94 protons).
Le noyau de plutonium 239 possède 239 nucléons soit 145 neutrons (et 94 protons).
1.2. Deux noyaux sont isotopes s’ils possèdent le même nombre de protons mais un nombre différent de
neutrons.
1.3. Une « particule alpha » correspond à un noyau d’hélium : 42 He

94 Pu → 2 He + ZY
1.4. Le noyau de plutonium 238 est un émetteur de particules alpha. 238 4 A *

Loi de conservation du nombre de nucléons : 238 = 4 + A, soit A = 234.


Loi de conservation de la charge électrique : 94 = 2 + Z, soit Z = 92
L’équation de désintégration est : 94 Pu → 2 He + 92 U
238 4 234 *

1.5. Le noyau fils est émis dans un état excité, il se désexcite en émettant un rayonnement électromagnétique
gamma.
1.6. Dans le commentaire on parle de matière fissile, les noyaux de plutonium 239 et 241 sont susceptibles de subir
une fission.
La fission est une réaction nucléaire provoquée. Sous l’impact d’un neutron, un gros noyau, dit fissile, est scindé
en deux noyaux plus petits et plus stables. Cette réaction s’accompagne d’un dégagement d’énergie.
239
94 Pu + 01 n → 13552Te + 102 1
42 Mo + 3 0 n

2.1. Exprimons la variation de masse au cours de la fission :


Δm = ∑mfinales − ∑minitiales = m( 135 102 1 239 1
52Te ) + m( 42 Mo ) + 3m( 0 n ) – m( 94 Pu ) – m( 0 n )

Δm = m( 135 102 1 239


52Te ) + m( 42 Mo ) + 2·m( 0 n ) – m( 94 Pu )
Δm = (134,9167 + 101,9103 + 2×1,0089 – 239,0530) × 1,66043×10−27 = − 3,4570×10−28 kg
Δm < 0 car toute réaction nucléaire s’accompagne d’une perte de masse.
La perte de masse est donc de 3,4570×10–28 kg.
2.2. Elib = Δm·c² où Δm est la variation de masse (et non le défaut de masse)
Elib = −3,4570×10−28×(2,9979×108)² = −3,1070×10–11 J
3,1070×10−11
Elib = – = −193,92 MeV
1, 6022×10−13
Le système {réactifs} cède de l’énergie au milieu extérieur, on la compte négativement.
Pour le système {milieu extérieur}, l’énergie reçue est compté positivement.

3.1. Elib = E A ( 239 135 102


94 Pu ) – (E A ( 52Te ) – E A ( 42 Mo )

Elib = 1,79×103 – 1,12×103 – 8,64×102 = −194 MeV


Les deux valeurs obtenues sont identiques si l’on conserve trois chiffres significatifs.
3.2 Te : E A /A = 1,12×103/135 = 8,30 MeV/nucléon
Mo : E A /A = 8,64×102/102 = 8,47 MeV/nucléon
Pu : E A /A = 1,79×103/239 = 7,49 MeV/nucléon
Le noyau le moins stable est celui qui a l’énergie de liaison par nucléons la plus faible, soit le plutonium.
Les noyaux formés sont plus stables que le noyau de plutonium fissile.
3.3. L’énergie de liaison par nucléon du plutonium étant plus faible que celles des noyaux fils (molybdène et
tellure), ses nucléons sont moins liés entre eux. Le noyau père Pu est donc moins stable, il se casse sous l’impact
d’un neutron, en libérant 194 MeV vers le milieu extérieur.
Exercice 2
1. L’antimatière au voisinage de la Terre
1.1. Exploitation du texte
1.1.1. E = m.c² Il s’agit de l’équivalence masse-énergie.
E : énergie de masse en joules (J) d’une particule au repos.
m : masse de la particule en kilogrammes (kg).
c : célérité de la lumière dans le vide en m·s−1.
1.1.2. D’après Einstein, il y a équivalence entre la masse et l’énergie. Au cours de l’annihilation, la masse des
particules est convertie en énergie sous forme de rayonnement.
1.2. Énergie créée lors de l’éruption solaire de juillet 2002
1.2.1. −01 e + o1 e → 2 00 γ
1.2.2. Elib = (Σmf – Σmi) × c²
Elib = 0 − (mélectron + mpositon) × c² = − 2·mélectron × c²
Elib = − 2×9,109×10−31×(2,998×108)² = −1,63743457×10−13 J = −1,637×10-13 J
Le système {positon + électron} cède 1,637×10−13 J au milieu extérieur.
1.2.3. En 2002, l’éruption solaire a formé 0,5 kg d’antimatière, soit 0,5 kg de positons.
Or l’énergie précédente est celle libérée pour la consommation d’un seul positon de masse 9,109×10-31 kg.
Soit N le nombre de positons contenus dans un demi-kilogramme d’antimatière.
E = N. Elib
0, 500
E= × −1,63743457×10−13 = − 8,988×1016 J
9,109 ×10−31
Or 1 W·h = 3600 J
−8,988×1016
E= = – 2,497×1013 W·h = –2,497×104×109 W·h = –2,497×104GW·h
3600
L’éruption solaire a fourni 2,497×104 GW·h au milieu extérieur. Ce qui correspond à environ 21 jours
(2,497×104 / 1200) de consommation électrique en France.
2. La création d’éléments radioactifs artificiels
2.1. Étude de la réaction 1
2.1.1. Une « particule alpha » est un noyau d’hélium 42 He .
2.1.2. Réaction 1 : transformation nucléaire provoquée 4
2 He + 27
13 Al → 30
15 P + 01 n .

2.1.3. ΔE = (Σmf – Σmi) × c² = (mn + m(P) – m(He) –m(Al)) × c²

2.1.4. Méthode 1 :
ΔE = (Σmf – Σmi) × c² = (mn + m(P) – m(He) –m(Al)) × c² avec m en kg
ΔE = (1,008 66 + 29,970 1 − 4,001 50 − 26,974 4)×1,660 43 ×10–27 × (2,998 × 108)2
ΔE = 0,00286 ×1,660 43 ×10–27 × (2,998 × 108)2 = 4,27×10–13 J
ΔE(MeV) = ΔE(J) / 1,602 × 10 −13 = 2,66 MeV
Méthode 2 (plus rapide !) :
Sachant que 1 u correspond à une énergie de 931,5 MeV, il suffit d’exprimer la variation de masse en u et de
la multiplier par 931,5 pour avoir l’énergie libérée en MeV.
ΔE = (1,008 66 + 29,970 1 − 4,001 50 − 26,974 4) × 931,5 = 0,00286 × 931,5 = 2,66 MeV

Cette réaction provoque un gain de masse Σmf − Σmi > 0.

2.2. Étude de la réaction 2


15 P → 1 e + 14 Si
2.2.1. 30 0 30
Il s’agit d’une désintégration β+ qui libère un positon.
2.2.2. C’est une réaction nucléaire spontanée qui provoque une perte de masse.
Elle fournit de l’énergie au milieu extérieur, donc Elib < 0 car (Σmf – Σmi) < 0.
3. Décroissance radioactive du phosphore
3.1. L’activité est égale au nombre moyen de désintégrations chaque seconde.
A0 activité à la date t = 0 exprimée en becquerels
−λ×t
A(t) = A0. e λ constante radioactive exprimée en s−1
t date exprimée en s
3.2. Le temps demi-vie t1/2 est la durée au bout de laquelle la population d’un échantillon radioactif a été divisé par
deux. Il en est de même pour l’activité.
A0
A(t1/2) =
2
−λ×t A
A0. e 1/ 2 = 0
2
1 1 1
e−λ×t1/ 2 = donc λ×t =
λ×t
soit e 1/ 2 = 2
2 e 1/ 2
2
λ×t1/ 2
ln( e ) = ln 2
Soit λ × t1/2 = ln 2
ln 2
Finalement t1/2 = .
λ
−λ×t1
3.3. A(t1) = A1 = A0. e
−λ.t1
ln(A(t1)) = lnA1 = ln (A0. e ) = lnA0 − λ.t1
λ.t1 = lnA0 – lnA1
ln 2 A
.t1 = ln 0
t1/2 A1
A0 t
t1 = (ln )× 1/2
A1 ln 2
7, 2 ×1013 156
t1 = (ln 12
)× = 468 s = 4,7×102 s
9, 0 ×10 ln 2

A 0 7, 2 ×1013
3.4. = = 8,0
A1 9, 0 ×1012
A1 =A0/8 L’activité initiale a été divisée par 8.
Or au bout de t1/2 elle est divisée par deux, au bout de 2.t1/2 elle est divisée par quatre, et au bout de 3.t1/2 elle
est divisée par huit.
Soit t1 = 3.t1/2
t1 = 3×156 = 468 s

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