Omega3 Copie v10c 1387269692
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Ω3
Préambule Avertissement
Les rapports oméga sont la propriété de l’INERIS. Il n’est accordé aux utilisateurs
qu’un droit d’utilisation n’impliquant aucun transfert de propriété.
Le rapport oméga est établi sur la base des informations fournies à l’INERIS, des
données (scientifiques ou techniques) disponibles et objectives et de la régle-
mentation en vigueur, ainsi que des pratiques et méthodologies développées
par l’INERIS. Bien que l’INERIS s’efforce de fournir un contenu fiable, il ne garantit
pas l’absence d’erreurs ou d’omissions dans ces documents.
Ce rapport est destiné à des utilisateurs disposant de compétences profession-
nelles spécifiques dans le domaine des risques accidentels. Les informations qu’il
contient n’ont aucun caractère légal ou réglementaire. Ce sont des informations
générales et ne peuvent, en aucun cas, répondre aux besoins spécifiques de
chaque utilisateur. Ces derniers seront donc seuls responsables de l’utilisation
et de l’interprétation qu’ils feront des rapports. De même, toute modification et
tout transfert de ces documents se fera sous leur seule responsabilité.
La responsabilité de l’INERIS ne pourra, en aucun cas, être engagée à ce titre.
En toute hypothèse, la responsabilité de l’INERIS ne pourra être retenue que sur
la base de la version française des rapports.
1 DRA - 11 - 111777-04213A
Sommaire 4 Introduction
5 les référentiels Oméga
5 domaine d’application
5 contexte réglementaire
5 évolutions par rapport à la précédente version
6 structure du document
8 Analyse d’accidents
9 statistiques générales
10 analyse d’accidents dus à la foudre
DRA - 11 - 111777-04213A 2
Sommaire 68 Installation du système de protection
contre la foudre
69 les objectifs de l’installation du SPF
69 les moyens à mettre en œuvre
71 protection des équipements
74 V
érifications du système de protection
contre la foudre
75 vérifications initiale et périodique
75 les méthodes
76 les moyens
77 la présentation des résultats
77 le carnet de bord du SPF
79 Conclusion
80 Références
81 Remerciements
3 DRA - 11 - 111777-04213A
Introduction
Introduction
5 Les référentiels Oméga
5 Domaine d’application
5 Contexte réglementaire
6 Structure du document
DRA - 11 - 111777-04213A 4
Introduction Les référentiels omega
Depuis plusieurs années, le Ministère en charge du Développement Durable (ac-
tuellement Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transport et
du Logement) finance un programme d’études et de recherche intitulé « Forma-
lisation du savoir et des outils dans le domaine des risques majeurs ». L’objet
du premier volet de ce programme est de réaliser un recueil global formalisant
l’expertise de l’INERIS dans le domaine des risques accidentels. Ce recueil est
constitué de différents rapports, consacrés aux thèmes suivants :
l’analyse des risques,
es phénomènes physiques
l impliqués en situation accidentelle
(incendie, explosion, BLEVE, …),
la maîtrise des risques d’accidents majeurs,
les aspects méthodologiques pour la réalisation de prestations
réglementaires (étude de dangers, analyse critique, …).
Chacun de ces documents reçoit un identifiant propre du type « Ω-x ». Ces do-
cuments décrivant les méthodes pour l'évaluation et la prévention des risques
accidentels constitueront in fine un recueil des méthodes de travail de l’INERIS
dans le domaine des risques accidentels.
Domaine d’application
Le présent rapport Ω 3 présente une synthèse de l’état des connaissances
scientifiques recensées par l’INERIS afin de déterminer les besoins puis les
moyens de protection des installations industrielles contre la foudre.
Il précise aux responsables d’installations classées les points importants pour
répondre aux exigences de l’arrêté du 4 octobre 2010.
Contexte réglementaire
La politique nationale française de prévention des risques technologiques
repose principalement sur la réglementation des Installations Classées. Cette
réglementation s’appuie sur le Code de l’environnement, modifié par la loi du
30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et
à la réparation des dommages (JORF du 31 juillet 2003).
Le rapport « Le risque foudre et les installations classées pour la protection de
l’environnement - Ω 3 » de 2001 illustrait la mise en œuvre de la protection
contre la foudre sur les installations soumises à l’arrêté du 28 janvier 1993. Or,
ce dernier a été abrogé par l’arrêté du 15 janvier 2008, lui même abrogé par
l'arrêté du 19 juillet 2011 (en annexe B) relatif à la prévention des risques acci-
dentels au sein des installations classées pour la protection de l'environnement
soumises à autorisation (JO du 5 août 2011).
L’arrêté du 19 juillet 2011 modifie l’arrêté du 4 octobre 2010. Le texte régle-
mentaire qui traite de la protection contre la foudre des installations classées est
désormais l’arrêté du 4 octobre 2010 modifié par l’arrêté du 19 juillet 2011.
5 DRA - 11 - 111777-04213A
L’arrêté du 28 janvier 1993 est abrogé depuis le 24 août 2008 et la norme NF
Introduction C 17-100 a été annulée en janvier 2009. La nouvelle version du rapport Ω 3
présente les exigences de l’arrêté du 4 octobre 2010. Elle montre les principales
règles de protection contre la foudre selon la série des normes NF EN 62305.
Structure du document
Ce référentiel Oméga s’article autour des chapitres suivants :
l’accidentologie ;
la description du phénomène de foudre ;
le contexte réglementaire français ;
l’analyse du risque foudre ;
l’étude technique des protections contre la foudre ;
l’installation du système de protection contre la foudre ;
la vérification du système de protection contre la foudre.
DRA - 11 - 111777-04213A 26
7 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse d’accidents
9 Statistiques générales
9 considérations factuelles
9 activité orageuse en France
DRA - 11 - 111777-04213A 8
L’objet de ce chapitre est de donner des informations sur les conséquences de la
Analyse foudre à travers quelques statistiques d’ordre général et une analyse des acci-
d’accidents dents survenus dans le milieu industriel.
9 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse Analyse d’accidents dus à la foudre
d’accidents Présentation
L’analyse d’accidents menée dans le cadre du présent rapport a été établie à
Analyse d’accidents partir de données issues de la base de données ARIA du BARPI (Bureau d’Ana-
dûs a la foudre lyse des Risques et Pollutions Industrielles). Ainsi, l’analyse concerne 151 ac-
cidents survenus en France (101 cas) ou à l’étranger (50 cas) depuis la fin des
années 1970 jusqu’au mois de septembre 2010. Un descriptif synthétique de ces
accidents est fourni en Annexe 4 du présent rapport.
Compte tenu du nombre limité de références, il est bien entendu pas question
d’en tirer des conclusions statistiques. Néanmoins, l’examen de ces accidents
permet d'identifier quelques-unes des principales caractéristiques des sinistres
initiés par la foudre.
DRA - 11 - 111777-04213A 10
Analyse Il s’avère que :
plus de 25% des sites subissent au moins une agression de la foudre sur une
d’accidents période de 5 ans. L’occurrence de ces agressions se répartit comme suit :
11,4% des sites subissent une seule agression,
Analyse d’accidents 6,6 % des sites subissent de 2 à 3 agressions,
dus a la foudre 5 % des sites subissent 5 agressions,
2,5 % plus de 10 agressions,
1,7 % « ne sait pas ».
L’ampleur
des dégâts sur les sites foudroyés est estimée par les exploitants
comme suit :
34 % aucun dégât,
53 % pas ou peu important,
10 % importants,
3% très important.
centrale téléphonique 2
ordinateur individuel 1
capteurs 1
équipement électronique 5
équipement informatique 3
antenne 1
parafoudre 1
11 DRA - 11 - 111777-04213A
Description du
phénomène de
foudre
13 Le phénomène de foudre
13 rappels
14 formation d’un nuage orageux
14 types de coups de foudre
17 points d’impact
DRA - 11 - 111777-04213A
12
L’objet du présent chapitre est de donner une description synthétique du phé-
Description du nomène de foudre, et de préciser les effets possibles de cette manifestation
phénomène atmosphérique. La définition des termes utilisés ci-après est donnée dans
l’annexe 1.
de foudre
Le phénomène de foudre
Le phénomène de
foudre Rappels
Les manifestations de la foudre : éclair et tonnerre
La foudre est une manifestation de l’électricité d’origine atmosphérique, com-
portant une décharge accompagnée d’une vive lumière (éclair) et d’une vio-
lente détonation (tonnerre).
Le terme d’éclair représente l’ensemble des manifestations lumineuses pro-
voquées par les décharges électriques d’origine atmosphérique (entre deux
nuages ou entre la base d’un nuage et le sol, ou à l’intérieur d’un même
nuage). Le tonnerre est le bruit induit par ces décharges électriques.
La vitesse de la lumière étant de 300 000 km/s, l’éclair est perçu au moment
où il se produit. En revanche, le son se propage à 340 m/s seulement, le ton-
nerre est donc perçu sensiblement après l’éclair.
Le nombre n de secondes qui s’écoulent entre ces deux phénomènes permet
d’estimer la distance d en mètres qui sépare l’observateur de la décharge ora-
geuse grâce à la formule suivante :
d = 340 x n
Conditions d'apparition
La foudre est une des manifestations des orages, perturbations atmosphériques
violentes accompagnées d’éclairs, de tonnerre, de rafales de vent, d’averses de
pluie ou de grêle.
La naissance de ces phénomènes orageux est généralement subordonnée à une
grande instabilité atmosphérique, due à des différences importantes de tempé-
rature entre l’air au niveau du sol et l’air en altitude. Ceci explique pourquoi les
Il existe également des orages
(1) orages « électriques(1) » sont plus généralement observés en été qu’en hiver où
magnétiques. Ces phénomènes cette différence de température peut ne pas être suffisante pour générer une
particuliers sont généralement
observés à des latitudes élevées
grande instabilité.
et ne seront pas étudiés dans le
Il existe deux types de nuages orageux :
cadre de cette étude.
les
cumulo-nimbus, qui donnent lieu aux orages de chaleur, très localisés et
de durée limitée,
les orages frontaux ou lignes de grains
Dans ces deux cas, les nuages sont le siège de charges électriques et peuvent
ainsi être à l’origine du phénomène de foudre. Dans le cadre du présent docu-
ment, les cas correspondant à la formation de cumulo-nimbus seront étudiés
plus particulièrement.
Le cumulo-nimbus est une masse puissante de nuages sombres, en forme de
double enclume à grand développement vertical (300 à 15 000 m d’altitude)
qui s’étend sur une surface de plusieurs km2. Le volume d’eau du nuage ora-
geux peut atteindre 50 km3.
13 DRA - 11 - 111777-04213A
Description du Formation d’un nuage orageux
phénomène altitude
km
de foudre 16
-60°C
+ + + 14 +- + + +
+ + + + +
Le phénomène de + + 12 +
10 - 40 °C
foudre 8
6
0 °C
- - -4 - ++ -
- - -
- -- -- - 2- + -
10 8 6 4 2 0 2 4 6 8 10 distance
sol km
-2
-4
-6
-8
-10
-12
-14
-16 champ électrique
kV/m
Fig 2 : évolution du champ électrique sous un nuage orageux
Ce phénomène est observé depuis longtemps, et est ainsi connu sous l’appella-
DRA - 11 - 111777-04213A 14
Description du tion « feu de Saint-Elme ». Un canal d’air ionisé reliant le nuage au sol est alors
susceptible de se créer et de permettre l’écoulement d’un courant de foudre de
phénomène forte intensité.
de foudre On distingue quatre types caractéristiques de coups de foudre, selon qu’ils sont
négatifs ou positifs et descendants ou ascendants.
En France, 90 % des coups de foudre sont de type négatif descendant. L’ampli-
Le phénomène de
tude du courant peut être très forte, variant de 2 000 à 200 000 Ampères.
foudre
Le
coup négatif
Le bas du nuage est chargé négativement. Les décharges sont multiples et
variées : à une première décharge partielle de durée de front de 10 à 15 µs
succèdent des décharges d’attaque plus raides et de descentes plus douces.
Le
coup positif
Le bas du nuage est chargé positivement. Une seule décharge apparaît durant
de 0,1 s à 0,2 s. La durée d’attaque varie entre 20 µs et 50 µs et l’amplitude
du courant des «coups positifs» est généralement supérieure à celle des
«coups négatifs».
Le
coup descendant
Caractérisé par son arborescence ouverte vers le bas, c’est le plus fréquent.
Il comporte une phase initiale où une pré-décharge se propage par bonds
successifs du nuage vers le sol (traceur). A l’extrémité de ce traceur, le champ
électrique est extrêmement élevé, ce qui augmente localement le champ au
sol.
Dès que la pointe du traceur approche du sol, des pré-décharges ascendantes
vont se développer à partir du sol. Lorsque ces deux canaux se rejoignent, un
pont conducteur entre nuage et sol s’établit et permet ainsi le passage d’un
courant de forte intensité.
Le
coup ascendant
Il est caractérisé par une arborescence ouverte vers le haut. Dans le cas
de pylônes de grande hauteur ou de tours, l’effet couronne peut créer une
décharge (partant donc du sol) qui va se développer suffisamment loin pour
atteindre le nuage.
Dès qu’un canal conducteur est crée, les charges accumulées dans le nuage
vont s’écouler au sol. Le coup de foudre ascendant est très fréquent en zone
de montagne.
Les différents coups de foudre sont illustrés ci-après :
+ + + +
+ + + + + +
+ +
- - - -- - - - - - -- - -
- +
+
+ + + + + + + + + + + +
Fig 3 : traceur négatif descendant Fig 4 : t raceur positif ascendant issu
d’une structure élevée
15 DRA - 11 - 111777-04213A
Description du - - - - -
- - - - - - -
phénomène de - -
foudre +
+ + + + + +
Le phénomène de + + + + +
foudre + -
-
+
- - - - - - - - - -
Fig 5: traceur positif descendant Fig 6: traceur négatif ascendant issu
d’une structure élevée
+ + + + ++ ++ + + + + + + ++ ++ + + + + + + ++ ++ + +
+ + + + + +
- - - - - -- - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - - - -- - - - - - -
+ ++ + + ++ + + ++ +
- - - -
- - - -
traceur
traceur
descendant
descendant
- - - - traceu
traceur
ascenda
ascendant
+ +
+ + ++ + + + + + ++ + + + + +++++
+ +++++ + +
+ + + + + +
(a) (a) (b) (b) (c) (c)
+ + + ++ + + + + ++ + + + + ++ + + + + ++ +
+ + + +
- - - ---- - - - ---- - - - ---- - - - ----
+ + + + + + + +
- -
- - + arc
traceur + retour
descendant traceur
- - +
ascendant +
+
+
+ + + + + + + + + +++++ + + +++++ +
+ + + + +
(a) (b) (c) (d)
Fig 7 : représentation schématique d’un coup de foudre négatif descendant
DRA - 11 - 111777-04213A 16
Lorsque ce traceur négatif approche du sol, le champ électrique est amplifié
Description du
(les particules de charges opposées s’attirent) et un traceur positif apparaît, se
phénomène dirigeant du sol vers le nuage (c).
Lors
de la rencontre de ces deux traceurs, un canal conducteur se crée
de foudre entre le sol et le nuage, entre lesquels la différence de charge électrique
est importante. Ce canal permet le passage d’un courant électrique de forte
Le phénomène de intensité : c’est l’arc retour ou coup de foudre (d).
foudre Après le premier éclair ainsi généré, d’autres coups de foudre peuvent se
produire, qui utilisent le même canal conducteur jusqu’à la décharge complète
du nuage. Signalons qu’une phase de courant persistant fait suite au premier
arc de retour. Ce courant est souvent à l’origine des effets thermiques les plus
importants.
Points d’impact
La foudre peut tomber directement sur le sol, les structures ou les lignes. Les
conséquences peuvent être néfastes du fait de la propagation des perturbations
par conduction ou par rayonnement.
Note Le (ou les) point d’impact du coup de foudre ne semble se déterminer que
Il est possible d’estimer à priori dans la partie inférieure de la trajectoire (aux environs de 300 m d’altitude). De
les lieux d’impacts possibles nombreux facteurs locaux peuvent avoir une action sur la localisation de l’impact
sur une structure à partir d’une
(arbres, bâtiments, cheminées, nature du sol, cours d’eau, etc.).
méthode appelée « méthode de
la sphère fictive ». Cette dernière
est illustrée dans le chapitre
« étude technique des protections
Caractéristiques électriques des coups de foudre
contre la foudre » p59 du présent
rapport (voir Figure 14). Intensité des différents coups de foudre
La distribution des intensités des courants de foudre est reportée sur un abaque
qui regroupe toutes les données mondiales. Est porté en abscisse le logarithme
de l’intensité du coup de foudre (en kA), et en ordonnée la probabilité qu’a un
coup de foudre de dépasser une intensité donnée. Les courbes ainsi obtenues
représentent un faisceau de droites.
% 99,9
99,5
99
98
97
95
90
80
70
60 (1) coups de foudre
50 négatifs : première
40 décharge
30 (2) coups de foudre
20 négatifs : décharge
10 secondaire
5 4
(3) moyenne
2 (4) coups de foudre
1 3
positifs
0,5 2 1
0,1
1 2 3 4 5 7 10 20 50 100 200 1000 Amplitude du courant
Fig 8: Distribution statistique des coups de foudre de foudre en kA
17 DRA - 11 - 111777-04213A
La lecture de la courbe (3) (moyenne) indique que l’intensité d’un coup de foudre
Description du négatif atteindra des valeurs supérieures à 2 kA dans 99,7 % des cas. La valeur
phénomène moyenne de l’intensité se situe vers 25 kA.
DRA - 11 - 111777-04213A 18
la charge totale associée à une décharge négative est généralement plus
Description du
faible que celle associée à une décharge positive ;
phénomène La
durée totale d’un coup de foudre positif est souvent plus importante
que celle d’un coup de foudre négatif.
de foudre
Caractéristiques
Effets de la foudre sur des installations
électriques des coups La foudre est un courant électrique haute fréquence qui entraîne les mêmes ef-
de foudre fets que tout autre courant circulant dans un conducteur électrique notamment :
effets thermiques (effet Joule),
effets
dus aux amorçages (montées en potentiel des prises de terre et
tensions dangereuses dues à l’impédance élevée des conducteurs en haute
fréquence),
effets électromagnétiques,
effets électrodynamiques,
effets électrochimiques,
effets acoustiques (tonnerre),
effets lumineux.
Effets thermiques
Les effets thermiques associés au phénomène de foudre peuvent être de plu-
sieurs sortes :
De
manière générale, un courant électrique s’écoulant dans un corps conduc-
teur entraîne son échauffement. Ce phénomène, qualifié d’effet Joule, peut
être à l’origine, dans le cas de la foudre, de la fusion des conducteurs dont le
volume n’est pas suffisant pour évacuer la quantité de chaleur générée par
les courants de foudre,
Lors
de coups de foudre, un contact de mauvaise qualité entre deux
conducteurs peut être le siège d’un échauffement important conduisant à la
fusion des pièces en contact. Cette fusion peut s’accompagner également
de la formation d’un arc et de projection de métal porté à haute température,
et peut donc constituer un facteur incendiaire important.
Dans
les cas particuliers où les courants de foudre s’écoulent dans un mau-
vais conducteur contenant de l'eau (bois, béton), l’échauffement généré
est plus important, et est susceptible d’entraîner une vaporisation de l’eau
contenue dans le matériau et en conséquence, l’éclatement de ce dernier.
Aux
points de jonction entre un conducteur (surface métallique) et un arc de
retour, une grande quantité de charges électriques doit être écoulée dans un
temps très bref.
Ce phénomène entraîne un échauffement local important du métal, qui, s’il
s’avère généralement sans conséquences graves, peut conduire à la perfora-
tion de tôle d’acier de 2 à 3 mm d’épaisseur.
Enfin,
lorsque l’arc traverse des substances inflammables, il est capable de
déclencher un incendie, directement par conduction de la chaleur ou par
simple rayonnement thermique.
19 DRA - 11 - 111777-04213A
Description du Montées en potentiel et amorçages
L’amorçage (l’étincelage) se produit lorsque la tension électrique entre deux
phénomène points dépasse un seuil qui dépend de leur éloignement et des caractéristique
de foudre du milieu isolant qui les sépare. Ce phénomène transitoire se produit dans l’air
lorsque le champ électrique est de l’ordre de 30 kV/cm.
Effets électromagnétiques
Le canal de foudre ainsi que les éléments écoulant le courant de foudre à la terre
génèrent un champ électromagnétique. Des courants et tensions induits vont
alors apparaître dans les conducteurs proches. A titre d’illustration, signalons qu’à
100 m du point d’impact, un éclair peut induire une tension de 80 V dans une
boucle d’un mètre carré formée par un conducteur.
Les différences de potentiels qui en résultent peuvent à leur tour entraîner des
claquages dans les éléments électriques ou électroniques reliés à ces conducteurs.
Ces claquages peuvent être également de forte intensité et créer un risque d’in-
flammation ou de destruction du même type que celui créé par le coup direct.
Par ailleurs, certains équipements sensibles aux perturbations électromagnétiques
peuvent être perturbés ou détruits par le champ créé par un éclair proche.
Les surtensions induites par un champ électromagnétique sont généralement de
courte durée. Leur amplitude dépend notamment de la vitesse de variation du
courant induit dans le composant considéré. Cette vitesse de variation est à relier
à la raideur du coup de foudre et donc au profil de l’onde magnétique générée.
Ainsi, les temps de montée, de valeur de crête et le temps de descente ont cha-
cun des effets destructeurs ou perturbateurs :
le temps
de montée : certains composants discrets (triacs, thyristors par
exemple) sont déclenchés ou détruits par des impulsions de bas niveau, mais à
front très raide (dU/dt et dI/dt importants) ;
la valeur
de crête : les surtensions de crête supérieures à la valeur admissible
de certains éléments entraînent leur destruction par claquage ; c’est le cas
pour les condensateurs, les diodes et en général les couches d’arrêt des semi-
conducteurs ;
le temps
de descente : les impulsions de longue durée endommagent la plu-
part des composants du fait de l’énergie qu’elles véhiculent.
Sans aller jusqu’à la destruction d’un composant ou d’un circuit, les perturbations
du réseau peuvent aussi entraîner des erreurs de fonctionnement d’équipe-
ments électroniques par suite de l’action d’une impulsion, même faible, sur un
microprocesseur, une mémoire ou une logique câblée (bascule,...).
Les effets seront par exemple :
l’arrêt ou le démarrage incontrôlé d’une machine automatique,
le fonctionnement erratique d’équipements,
la perturbation de programmes informatiques,
DRA - 11 - 111777-04213A 20
le déclenchement intempestif d’une centrale d’alarme,
Description du
des erreurs d’affichage ou de calcul (mesures,…).
phénomène Il est clair que la perturbation d’organes électriques jouant un rôle particuliè-
de foudre rement important pour la sécurité de l’installation peut être une cause d’ac-
cidents majeurs. L’analyse d’accidents menée dans le paragraphe « retour
d'expérience auprès des exploitants » p10 a d’ailleurs mis en lumière que les
Effets de le foudre accidents de ce type n’étaient pas à exclure.
sur les installations
Enfin, l’action cumulée et répétée de surtensions ou de surintensités successives,
non destructives individuellement, peut conduire à un vieillissement préma-
turé de certains composants électriques.
Effets électrodynamiques
Des effets électrodynamiques peuvent être générés dès lors qu’un courant fort
circule dans un conducteur se trouvant par ailleurs dans un champ magnétique
généré par des courants voisins. Par analogie, on peut se référer aux phéno-
mènes apparaissant sur des jeux de barres de poste de puissance en cas de
court-circuit.
Ces effets peuvent être soit attractifs, soit répulsifs suivant la disposition des
conducteurs les uns par rapport aux autres. Ces efforts peuvent atteindre de
plusieurs centaines à plusieurs milliers de newtons pour des coups de foudre
violents et conduisent à des déformations mécaniques pouvant entraîner des
ruptures ou des arrachages de support.
Effets électrochimiques
Ces effets sont généralement négligeables sur les installations au sol, les quan-
tités de matière pouvant se décomposer par électrolyse restant faibles, même
pour des quantités de charge transférées importantes. Une surveillance des
prises de terre reste cependant nécessaire (risque de corrosion,...).
Effets acoustiques
Les forces électrodynamiques liées au courant s’écoulant dans l’éclair créent une
dilatation de l’air du canal de foudre, accompagnée d’une élévation de pression
dans le canal.
Cette surpression et sa disparition brutale, créent une onde de choc qui se
propage ensuite dans l’atmosphère. Cette onde de choc peut générer de fortes
surpressions sur des structures avoisinantes et conduire au renversement de
panneaux, murs,…
21 DRA - 11 - 111777-04213A
Description du Effets lumineux
Les effets sur les installations sont limités aux équipements optiques (cellules,
phénomène caméra,...). En ce qui concerne l’homme, des lésions oculaires peuvent toute-
de foudre fois apparaître.
DRA - 11 - 111777-04213A 22
23 DRA - 11 - 111777-04213A
Contexte
réglementaire
français
25 L’arrêté du 4 octobre 2010
DRA - 11 - 111777-04213A 24
Contexte L’évolution des connaissances dans le domaine de la protection contre la
foudre et le retour d’expérience sur les sites industriels (Annexe 4) ont
réglementaire montré que des mesures doivent être prises pour réduire davantage les
risques liés à la foudre sur les installations classées.
français
L'arrêté du L’arrêté du 4 octobre 2010
4 octobre 2010 Le texte complet de l’arrêté est présenté en annexe 2.
25 DRA - 11 - 111777-04213A
Pour les installations soumises à autorisation au titre de la législation des instal-
Contexte lations classées et dont la rubrique n’est pas listée dans l’arrêté, le préfet peut
rendre applicable l’arrêté si une agression par la foudre pourrait être à l’origine
réglementaire d’événements susceptibles de porter atteinte, directement ou indirectement aux
intérêts visés à l’article L. 511-1 du Code de l'envisonnement.
français
L’ARF est basée sur la norme NF EN 62305-2 « Protection contre la foudre – Par-
L'arrêté du tie 2 : évaluation du risque ». Elle est systématiquement mise à jour dans les cas
suivants :
4 octobre 2010
A l’occasion
de modifications notables des installations nécessitant le dépôt
d’une nouvelle autorisation au sens de l’article R. 512-33 du Code de l’environ-
nement :
« Toute modification apportée par le demandeur à l’installation, à son mode
d’utilisation ou à son voisinage, et de nature à entraîner un changement
notable des éléments du dossier de demande d’autorisation, doit être portée
avant sa réalisation à la connaissance du préfet avec tous les éléments d’ap-
préciation. Le préfet fixe, s’il y a lieu, des prescriptions complémentaires dans
les formes prévues à l’article R. 512-31.
S’il estime, après avis de l’inspection des installations classées, que les modi-
fications sont de nature à entraîner des dangers ou inconvénients, mentionnés
aux articles L. 211-1 et L. 511-1, le préfet invite l’exploitant à déposer une
nouvelle demande d’autorisation.
Tout transfert d’une installation soumise à autorisation sur un autre emplace-
ment nécessite une nouvelle demande d’autorisation. Les demandes mention-
nées aux deux alinéas précédents sont soumises aux mêmes formalités que
les demandes d’autorisation primitives. »
A chaque
révision de l’étude de dangers (tous les 5 ans pour les installations
soumises à servitudes (AS))
Pour
toute modification des installations qui peut avoir des répercussions sur
les données d’entrées de l’ARF. Ces modifications peuvent être par exemple :
modification de l’élévation d’une structure, extension, ajout d’équipements en
toiture, de lignes électriques ou de canalisations métalliques à l’extérieur de la
structure, qui toutes augmentent significativement le risque de dommage dû à
la foudre. Un changement d'activité peut également nécessiter la révision de
l'ARF (manipulation, transformation, et stockage de nouveaux produits).
En fonction des résultats de l’analyse du risque foudre, une étude technique (ET)
est réalisée. Cette étude définit les mesures à mettre en œuvre pour atteindre
l’efficacité de protection définie par l’ARF. C’est l’ET qui définit les protections alors
que l’ARF indique le besoin ou non de protection et l’efficacité associée.
Les paratonnerres radioactifs en place sur les installations visées par l’arrêté doi-
vent être déposés avant le 1er janvier 2012.
DRA - 11 - 111777-04213A 26
Contexte Seules les sociétés autorisées par l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) peuvent
procéder à la dépose, au conditionnement, au transport et à l’entreposage des
réglementaire paratonnerres radioactifs. L’annexe 5 présente la liste de ces sociétés (source
http://www.andra.fr en novembre 2011).
français Le tableau ci-dessous présente les rubriques de la nomenclature qui figurent
dans l’arrêté du 4 octobre 2010.
L'arrêté du
4 octobre 2010 n° rubrique Intitulé
47 Fabrication du sulfate d’aluminium et fabrication d’aluns :
1. Par le lavage des terres alumineuses grillées
2. Par l’action de l’acide sulfurique sur la bauxite (voir 2546)
70 Traitement des bains et boues provenant du dérochage des métaux par l’acide
nitrique
de 1110... Fabrication industrielle de substances et préparations très toxiques telles que défi-
nies à la rubrique 1000, à l’exclusion des substances et préparations visées explici-
tement ou par famille par d’autres rubriques de la nomenclature et à l’exclusion de
l’uranium et ses composés.
La quantité totale susceptible d’être présente dans l’installation étant :
1. supérieure ou égale à 20 t
2. inférieure à 20 t
...jusqu'à 1820 Fabrication, emploi ou stockage des Substances ou préparations dégageant des gaz
toxiques au contact de l’eau, à l’exclusion des substances et préparations visées
explicitement ou par famille par d’autres rubriques de la nomenclature.
2250 Alcools d’origine agricole, eaux-de-vie et liqueurs (production par distillation des)
La capacité de production exprimée en alcool absolu étant :
1. supérieure à 500 l/j
2255 Alcools de bouche d’origine agricole, eaux de vie et liqueurs (stockage des)
Lorsque la quantité stockée de produits dont le titre alcoométrique volumique est
supérieur à 40%, susceptible d’être présente est :
1. supérieure ou égale à 50 000 t
2. supérieure ou égale à 500 m3
27 DRA - 11 - 111777-04213A
Contexte n° rubrique Intitulé
2345 Utilisation de solvants pour le nettoyage à sec et le traitement des textiles ou vê-
réglementaire tements; la capacité nominale(1) totale des machines présentes dans l’installation
étant :
français 1. supérieure à 50 kg
...jusqu'à 2450 Imprimeries ou ateliers de reproduction graphique sur tout support tel que métal,
papier, carton, matières plastiques, textiles etc. utilisant une forme imprimante
1. Offset utilisant des rotatives à séchage thermique
2. Héliogravure, flexographie et opérations connexes aux procédés d’impression
quels qu’ils soient comme la fabrication de complexes par contrecollage ou le
vernissage si la quantité totale de produits consommée pour revêtir le support
est : supérieure à 200 kg/j
3. Autres procédés, y compris les techniques offset non visées en 1/ si la quantité
d’encres consommée est : supérieure ou égale à 400 kg/j
2531 Verre ou cristal (travail chimique du) Le volume maximum de produit de traitement
susceptible d’être présent dans l’installation étant : a) supérieure à 150 l
de 2562... Bains de sels fondus (chauffage et traitements industriels par l’intermédiaire de)
Le volume des bains étant :
1. supérieur à 500 l
...jusqu'à 2670 1. Fabrication, la quantité de matière susceptible d’être fabriquée étant supérieure
à 500 kg/j
DRA - 11 - 111777-04213A 28
Contexte n° rubrique Intitulé
2717 Installation de transit, regroupement ou tri de déchets contenant des substances
réglementaire dangereuses ou préparations dangereuses mentionnées à l'article R. 511-10 du
Code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées aux rubriques 1313,
français 2710, 2711, 2712 et 2719.
1. La quantité des substances dangereuses ou préparations dangereuses
susceptible d'être présente dans l'installation étant supérieure ou égale aux seuils
L'arrêté du AS des rubriques d'emploi ou de stockage de ces substances ou préparations (AS-2).
2. La quantité des substances dangereuses ou préparations dangereuses
4 octobre 2010 susceptible d'être présente dans l'installation étant inférieure aux seuils AS et su-
périeures ou égales aux seuils A des rubriques d'emploi ou de stockage de ces
substances ou préparations (A-2).
29 DRA - 11 - 111777-04213A
Contexte n° rubrique Intitulé
de 2910... Combustion à l’exclusion des installations visées par les rubriques 167C et 322 B4.
réglementaire La puissance thermique maximale est définie comme la quantité maximale de
combustible, exprimée en PCI, susceptible d’être consommée par seconde.
français ...jusqu'à 2920 Réfrigération ou compression (installations de) fonctionnant à des pressions effec-
tives supérieures à 105 Pa, et comprimant ou utilisant des fluides inflammables ou
toxiques, la puissance absorbée étant supérieure à 10 MW (A-1)
L'arrêté du
2940 Vernis, peinture, apprêt, colle, enduit, etc. (application, cuisson, séchage de) sur
4 octobre 2010 support quelconque (métal, bois, plastique, cuir, papier, textile) à l’exclusion :
1. Lorsque les produits mis en œuvre sont à base de liquides et lorsque l’applica-
tion est faite par procédé « au trempé ». Si la quantité maximale de produits
susceptible d’être présente dans l’installation est :
a) supérieure à 1 000 l
2. Lorsque l’application est faite par tout procédé autre que le « trempé » (pulvé-
risation, enduction).
Si la quantité maximale de produits susceptible d’être mise en œuvre est :
a) supérieure à 100 kg/j
3. Lorsque les produits mis en œuvre sont des poudres à base de résines organiques.
Si la quantité maximale de produits susceptible d’être mise en œuvre est :
a) supérieure à 200 kg/j
2950 Traitement et développement des surfaces photosensibles à base argentique, la
surface annuelle traitée étant :
1. Radiographie industrielle :
a) supérieure à 20 000 m²
2. Autres cas (radiographie médicale, arts graphiques, photographie, cinéma) :
a) supérieure à 50 000 m²
Le tableau ci-dessus est réalisé à partir des informations obtenues sur le site
d’information réglementaire relatif au droit de l’environnement industriel :
http://www.ineris.fr/aida. Seules les publications au Journal officiel de la
République française ont une valeur juridique.
DRA - 11 - 111777-04213A 30
Contexte Paratonnerres à sources radioactives
Depuis sa publication cette circulaire a appelé plusieurs interrogations de la part
réglementaire des industriels et des bureaux d’études notamment sur les points suivants :
français Analyse du risque foudre (ARF)
L’ARF prend en compte le risque de perte de vie humaine (appelé R1 dans la
La circulaire du norme NF EN 62305-2) et les défaillances des réseaux électriques et électro-
24 avril 2008 niques.
Dans l’application de la norme NF EN 62305-2, cela signifie que le calcul des
risques R2 « risque de perte de service public », R3 « risque de perte d’hé-
ritage culturel », et R4 « risque de perte de valeurs économiques » est
laissé à l’appréciation de l’exploitant. Bien que la protection contre la foudre
limite considérablement les dommages en cas d’agression et par conséquent
protège l’outil de production de l’exploitant, la réglementation n’impose pas
la protection des installations pour d’autres raisons que celles exprimées à
l’article 16 de l’arrêté du 4 octobre 2010.
L’ARF identifie les équipements et installations dont une protection doit être
assurée. L’annexe de la circulaire rappelle que l’étude des dangers (EDD) four-
nit des données d’entrée à l’ARF. Les événements redoutés sont précisés dans
le dossier d’autorisation d’exploiter (DAE).
Les structures pour lesquelles un événement redouté est identifié par l’exploi-
tant dans le DAE sont mentionnées dans l’ARF. Le calcul de risque R1 selon la
Note norme NF EN 62305-2 n’est pas appliquée à toutes les structures d’un site
soumis à autorisation mais aux structures pour lesquelles un dommage (au
Dans l'ensemble du présent
document, les installations qui sens de la norme NF EN 62305-2) est identifié dans l’EDD ou l’étude d’im-
doivent faire l'objet d'une ARF pact.
et d'une étude technique sont
appelées indifféremment « bâti- La norme NF EN 62305-2 ne traite pas explicitement de la protection des ins-
ments » ou « structures ». tallations électriques pour lesquelles une défaillance aurait des conséquences
telles que celles indiquées à l’article 16 de l’arrêté du 4 octobre 2010. L’ARF
ne se limite donc pas au calcul du risque R1. L’exploitant doit indiquer les
éléments importants pour la sécurité des installations (EIPS).
Une approche systématique de protection des EIPS électriques ou élec-
troniques dont la défaillance peut conduire, lors de la survenance d’un
coup de foudre, à un phénomène dangereux doit être retenue dans les
ARF. La défaillance s’entend lorsque l’équipement n’est pas en mesure de
contenir le développement du scénario ayant pour origine la foudre.
Les critères à retenir pour savoir si l’ARF doit être appliquée pour un bâtiment
sont :
La foudre peut être l’événement initiateur d’un phénomène dangereux
mentionné dans l’étude de danger.
Ou
un matériel électrique ou électronique défini comme important pour la
sécurité et dont la défaillance peut conduire au phénomène dangereux.
31 DRA - 11 - 111777-04213A
Il est en effet préférable d’utiliser au maximum les structures dites « naturelles »
Contexte dans les normes qui sont susceptibles de capter, canaliser et diffuser les courants
réglementaire de foudre dans le sol.
La circulaire rappelle que la protection des structures doit être conforme à
français la norme NF EN 62305-3. La mise en place de Paratonnerre à Dispositif
d’Amorçage (PDA) comme élément de capture est également autorisée. Dans
La circulaire du ce cas, le rayon de protection retenu doit être réduit au minimum de 40% par
24 avril 2008 rapport à la valeur indiquée dans la norme NF C 17-102.
En complément des systèmes de protection, des mesures de prévention
peuvent être définies dans l’étude technique conformément à la norme NF EN
50536. Ces mesures peuvent réduire les risques calculés selon la norme NF EN
62305-2. Aussi peut-il être intéressant techniquement et économiquement de
les retenir à la condition qu’elles soient intégrées dans les procédures d’exploi-
tation de l’installation.
Vérification
L’arrêté du 28 janvier 1993 imposait la mise en place d’un compteur de coup
de foudre sur les installations de paratonnerres. L’arrêté du 4 octobre 2010
impose d’enregistrer des agressions de la foudre. Les enregistrements peuvent
être réalisés de différentes manières :
Enregistrements
manuels : les coups de foudre observés sont consignés dans
un registre. Ceci impose une présence humaine permanente sur le site et
une procédure qui précise les conditions d’observation et d’enregistrement.
Enregistrements
automatiques : Les coups de foudre sont enregistrés en
France par un réseau de détection. Le nombre d’impacts dans une zone qui
englobe les installations à surveiller peut être mis à disposition de l’exploi-
tant qui souscrit à un abonnement (l’opérateur en France est METEORAGE).
Compteur de coups de foudre : l’équipement, conforme à la norme EN
50164-6 [17], s’incrémente lors du passage d’un courant de foudre. Le
compteur doit être relevé selon une période suffisamment courte pour per-
mettre une vérification visuelle des dispositifs de protection concernés, dans
un délai maximum d’un mois.
La procédure et le registre renseigné associés au relevé des compteurs
démontrent que le système de protection est correctement suivi. L’utilisation
des compteurs horodatés ou à report d’information collectée sur une Gestion
Technique Centralisée prouve que l’exigence d’enregistrement est assurée.
Paratonnerres radioactifs
La circulaire rappelle que les opérations de dépose, conditionnement, transport
et entreposage éventuel, avant la collecte des paratonnerres par l’ANDRA, sont
de la responsabilité de leur détenteur.
En application de l’article L.1333-4 du Code de la santé publique et de l’article
3-6-g de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la
sécurité en matière nucléaire, c’est l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) qui dé-
Note livre l’autorisation d’effectuer la dépose, le démontage et le conditionnement
La liste des sociétés autorisées en fûts de paratonnerres radioactifs et d’entreposer des paratonnerres radioac-
à la dépose des paratonnerres tifs en vue de leur mise au rebut.
radioactifs est accessible sur
internet (http://www.andra.fr, Les paratonnerres à sources radioactives doivent être déposés avant le
voir liste en annexe 5) 1er janvier 2012.
DRA - 11 - 111777-04213A 32
Contexte Évolution des exigences de protection
réglementaire Les principales évolutions de l’arrêté du 4 octobre 2010 sont :
français Le
remplacement de l’étude préalable par une analyse du risque et une
étude technique. L’analyse du risque fixe les besoins de protection/préven-
tion. L’étude technique définit les caractéristiques et les règles d’installations
Evolution des des dispositifs de protection.
exigences de La vérification simplifiée annuelle des dispositifs de protection.
protection La
réalisation des différentes missions liées à la protection des installations est
confiée à des professionnels reconnus compétents.
Les
rubriques de la nomenclature des installations classées visées sont préci-
sées dans l’arrêté.
La circulaire rappelle les différentes étapes qui conduisent à la réduction des
risques et indique les documents afférents à la démarche de protection contre la
foudre. Les annexes comprennent l’organigramme de la démarche de protection
et la liste des documents normatifs associés pour mener une étude.
33 DRA - 11 - 111777-04213A
Les étapes du suivi des installations doivent suivre la chronologie suivante :
Contexte
Installation des protections
réglementaire contre la foudre
français
6 mois
Impact sur les
installations Vérification initiale
des protections Coup de foudre
existantes en 2008
sur la structure
12 mois
1 mois
Vérification complète
des protections Vérification
simplifiée Défaut d’une
(cf « Vérification visuelle ») des protections protection
1 mois
12 mois
L’ARF et l’ET peuvent être deux parties distinctes d’un même document.
DRA - 11 - 111777-04213A 34
Contexte A la date d’émission de ce rapport, deux référentiels de qualification sont recon-
nus (article 17 de l’arrêté du 4 octobre 2010) par le Ministère :
réglementaire
QUALIFOUDRE
français L’INERIS délivre la qualification QUALIFOUDRE. La qualification, délivrée pour
3 ans, concerne les activités suivantes :
La qualification Fabrication des systèmes de protection contre la foudre (SPF)
des acteurs de Analyse du risque foudre (ARF) ;
la protection Étude technique (ET) ;
Vérifications simplifiées ;
Vérifications complètes.
Vérifications simplifiées ;
Vérifications complètes.
35 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du risque
foudre
37 Les objectifs de l’ARF
37 les structures concernées par l’ARF
37 les limites de l’ARF
38 Les méthodes
39 l’approche probabiliste simplifiée
40 l’approche probabiliste selon la norme
NF EN 62305-2
41 l’approche déterministe
DRA - 11 - 111777-04213A 36
Analyse du Les objectifs de l’ARF
risque foudre L’analyse du risque foudre identifie les structures (bâtiments) et les équipe-
ments pour lesquels une protection doit être assurée.
Les objectifs de l'ARF Il s’agit de définir le besoin de prévention et de protection contre la foudre
pour les structures et les équipements dont la destruction ou la défaillance
peuvent créer des événements redoutés visés à l’article 17 de l’arrêté
(voir « contexte réglementaire français » p24).
L’ARF fait parfois mention de protections qui ne sont pas indispensables pour ré-
pondre aux exigences réglementaires, mais qui permettent de réduire significa-
tivement le coût des dommages en cas d’agression de la foudre. Il est judicieux
de proposer ces conseils dans une partie dédiée du rapport l’ARF. Ceci a pour
objectifs de permettre à l’exploitant de choisir ou non de mettre en œuvre ces
mesures optionnelles ou de définir des priorités d’investissement.
37 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du
risque foudre
Les méthodes
Les méthodes
Il existe plusieurs méthodes pour définir le besoin de protection contre la foudre :
Les
méthodes probabilistes dites simplifiées définies dans les guides
UTE C 15-443 et UTE C 17-108.
La méthode probabiliste définie dans la norme européenne EN 62305-2.
La méthode déterministe.
DRA - 11 - 111777-04213A 38
Analyse du La Figure 11 illustre la démarche qui conduit au choix de la méthode d’ana-
lyse du risque foudre dans le cadre général.
risque foudre Il est important de noter que les installations visées par l’arrêté du 4 octobre
2010 doivent être considérées comme des cas complexes.
Les méthodes
Etude de dangers Identification des scénarios
d’accidents dûs à la foudre
Mesures de prévention ou de
protection suffisantes et non
Dépose des protections
conformes ?
* : la dépose n’est pas une obliga- existantes* oui
tion réglementaire. Il est néces-
saire de vérifier le bon état des Réalisation d’une
notice de
protections existantes par rapport Réalisation d’une Etude
vérification
à la norme en vigueur lors de leur Technique
installation.
Fin
39 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du L’approche probabiliste selon la norme NF EN 62305-2
risque foudre La norme NF EN 62305-2 définit le besoin de protection contre la foudre des
structures. Elle est très similaire à la norme internationale CEI 62305-2.
L’application de cette norme consiste à définir les paramètres qui caractérisent la
Les méthodes
structure à étudier et son environnement puis à appliquer un calcul de risque.
La norme définit les notions suivantes :
uatre sources de dommages : le foudroiement d’une structure, le foudroie-
Q
ment à proximité d’une structure, le foudroiement d’une ligne qui pénètre
dans la structure et enfin le foudroiement à proximité d’une ligne.
Trois
types de dommages : la blessure d’êtres vivants ou la perte de vie hu-
maine, les dommages sur les structures (destruction complète ou partielle due
à un coup de foudre direct, incendie, explosion…) et les défaillances d’équipe-
ments électriques (perturbation, panne ou destruction de matériel).
uatre types de pertes : la perte de vie humaine, la perte de service public, la
Q
perte d’héritage culturel et la perte économique (structure, contenu, activité).
Pour chacune de ces pertes, un risque est défini. Le risque total est calculé
comme la somme des composantes élémentaires regroupées selon les quatre
sources de dommages.
La circulaire du 24 avril 2008 précise que seul le risque de pertes de vies hu-
maines (R1) doit être calculé. Ce calcul prend en compte le risque environnemen-
tal (cf Tableau 13 p52).
Le risque est défini comme la perte annuelle moyenne probable dans une struc-
ture due aux coups de foudre. Il dépend :
du
nombre annuel de coups de foudre impliquant la structure et les lignes ;
de la probabilité de dommages dus à l’un de ces coups de foudre ;
du coût moyen des pertes consécutives.
Quatre risques sont définis :
R1 : risque de perte de vie humaine ;
R2 : risque de perte de service public ;
R3 : risque de perte d’héritage culturel ;
R4 : risque de perte de valeurs économiques.
Seul le risque R1 doit être calculé en application de l’arrêté du 4 octobre 2010.
Dans cette norme, le calcul des risques constitue un processus itératif qui a pour
objet de réduire les risques à un niveau jugé acceptable (le risque est alors dit
maîtrisé). Cette démarche est fondée sur l’ARF, qui consiste à :
identifier les sources de dangers c’est-à-dire les éléments susceptibles
d’engendrer des dommages significatifs dans leur environnement ;
identifier
de façon détaillée les différentes conditions dans lesquelles les
dangers identifiés peuvent se matérialiser ;
caractériser
les risques de façon quantitative, semi-quantitative ou qualita-
tive, selon plusieurs critères tels la gravité des conséquences et la fréquence
d’occurrence.
Le processus d’analyse [2] doit aboutir à une estimation (ou mesure) des risques.
L’évaluation des risques consiste ensuite à comparer le niveau de risque résiduel
DRA - 11 - 111777-04213A 40
Analyse du estimé sur le bâtiment à un niveau fixé comme acceptable par l’exploitant,
une norme ou la réglementation : le risque est dit maîtrisé.
risque foudre L’arrêté du 4 octobre 2010 impose la norme NF EN 62305-2, qui fixe le niveau
de risque tolérable à 10 -5 victimes/an dans une structure.
Les méthodes
En fonction des résultats de l’évaluation des risques, des mesures de réduction
du risque doivent être envisagées, notamment si le risque est jugé non maî-
trisé. Le processus de réduction des risques se poursuit alors jusqu’à atteindre un
niveau aussi bas que raisonnablement réalisable. C’est pourquoi le processus est
itératif.
L’analyse de risques est le plus souvent assurée au sein d’un groupe de travail
qui réunit des personnes spécialistes et expérimentées des installations ; ce
travail est généralement complété par une caractérisation des phénomènes
dangereux susceptibles de conduire à un accident selon trois critères qui sont :
la probabilité d’occurrence ;
la cinétique
(afin de vérifier que la mise en œuvre des mesures de préven-
tion est compatible avec la cinétique de déroulement de l’accident ou de
l’apparition du phénomène dangereux) ;
l’intensité
des effets du phénomène et la gravité des conséquences poten-
tielles.
L’approche déterministe
Dans certains cas, une analyse déterministe des phénomènes peut être utilisée
en complément de l’analyse probabiliste. Une méthode dite « déterministe »
consiste à décider de protéger une installation sans prendre en compte l’oc-
currence de l’événement foudre.
41 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du faire en sorte que les scénarios conduisant à la défaillance du système ne soient
plus possibles.
risque foudre L’approche déterministe ne doit pas être utilisée comme palliatif en cas de mau-
vaise application de la méthode probabiliste. En effet, certaines études réalisées
Les méthodes selon la méthode NF EN 62305-2 conduisent à l’évaluation d’un risque tellement
élevé que la mise en œuvre de protection ne suffit pas à une réduction au niveau
tolérable.
Dans la majorité des cas, la méthode NF EN 62305-2 est mal maîtrisée et/ou le
danger est surévalué. Dans ces cas, les études doivent être révisées afin d’être
réalisées correctement en application de la norme NF EN 62305-2.
Il est utile de rappeler que les principaux cas pour lesquels une approche déter-
ministe est applicable sont les suivants :
Les
installations pour lesquelles le risque est facilement maîtrisable
C’est par exemple le cas du risque de percement d’un réservoir de produit
chimique non inflammable. En fonction de la nature du produit et de sa toxi-
cité, on sait grâce à une épaisseur suffisante de la cuve et à la présence d’une
cuve de rétention, s’affranchir totalement des risques de dispersion de produit
liés à l’activité orageuse (à l’exception des émanations de gaz).
Les
installations génériques
Ce sont des installations qui existent en grand nombre et pour lesquelles une
étude précise des phénomènes et des moyens de protection peut être réalisée
dans le détail.
Des solutions techniques optimisées sont parfois définies suite au retour d’ex-
périence sur les installations. Ce sont, par exemple, les réseaux d’énergie et de
communication, les relais téléphoniques et de télévision, les cuves de stockage
d’hydrocarbure, les éoliennes, etc.
C’est le cas du logiciel SIRAC proposé par la CEI pour présenter la méthode de
calcul de la norme CEI 62305-2. Il n’a pas vocation à être utilisé pour la norme
Important ! NF EN 62305-2.
La seule fourniture d’un listing
de calculs ne constitue pas une Un rapport d’ARF, pour laquelle un logiciel de calculs est utilisé, doit comprendre le
ARF ! listing de calcul qui montre les valeurs retenues pour toutes les variables de calcul.
DRA - 11 - 111777-04213A 42
Analyse du L’application de la norme NF EN 62305-2
risque foudre Les données d’entrée
L’implication de l’exploitant
L'application de la La participation de l’exploitant est aussi importante pour le recueil des données
norme NF EN 62305-2 d’entrée de l’ARF que pour l’élaboration de l’étude de danger.
La collecte de certaines données (dimension des structures, niveau d’activités
orageuses) ne pose pas de problème au professionnel qui réalise l’ARF. Pour
les données qui ont une influence déterminante sur le besoin de protection
(le zonage ATEX, la charge calorifique surfacique à l’intérieur de la structure,
le temps de présence du personnel, les conséquences d’un accident…), il est
Note
indispensable que l’exploitant communique des informations justes et précises.
L’exploitant doit retenir que la En effet, une mauvaise approximation de ces valeurs peut conduire à une erreur
méthode permet de prendre en
compte les protections dites « na- importante dans l’estimation du risque.
turelles » comme les charpentes
métalliques et les bardages
Les tableaux 4 à 8 présentent les données qui sont utilisées pour la réalisation
métalliques, qui participent sous d’une ARF. Certaines sont indispensables, d’autre permettent une optimisation
certaines conditions à la réduction du calcul de risque. Pour certains paramètres généralement non disponibles, la
des risques. norme NF EN 62305-2 propose des valeurs par défaut. C’est le cas par exemple
De plus les moyens de réduction pour la résistivité du sol qui, par défaut, est proposée à 500 ohm.mètre, ou pour
des risques d’incendie, comme la
présence de pompiers et l’ex-
la longueur d’une ligne entrante dans une structure, par défaut de 1000 m.
tinction automatique sont pris en
A titre d’exemple, les 5 tableaux ci-après constituent un recueil de données
compte.
pour la réalisation de l’ARF.
43 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Données pour la réalisation de l’ARF - installations complémentaires
Nombre de conducteur de descente du paratonnerre
risque foudre Nombre de prises de terre pour la foudre
Nombre de compteur de coup de foudre (indication du compteur)
L'application de la
Installation des parafoudres sur les lignes électriques (lignes protégées, type de protection, état)
norme NF EN 62305-2
Système de sécurité incendie (détection simple ou avec report, extinction automatique, extincteurs,
présence de pompiers ou délai avant leur intervention)
Tableau 5 : installations complémentaires sur le bâtiment
DRA - 11 - 111777-04213A 44
Analyse du Données pour la réalisation de l’ARF - canalisations
Désignation de la canalisation
risque foudre Nombre de canalisations qui entrent au même endroit dans le bâtiment.
Cheminement (aérien, enterré)
L'application de la Matériau, épaisseur (> 4 mm ?)
norme NF EN 62305-2 Protection cathodique
Protection thermique (calorifugeage)
Liaisons à la terre (nombre, type…)
Continuité de la canalisation (soudée, dimension des tresses ou des câbles d’équipotentialité)
45 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Chaque composante du risque est calculée de la manière suivante :
Calculer R1
doivent être considérées comme Ajouter des mesures La structure est suffisamment
fiables selon la norme NF EN de protection(4) et/ou protégée.
62305-2 que si elles satisfont de prévention
aux prescriptions des normes
applicables :
Normes NF EN 62305-3 et
NF EN 62305-4 pour la protec- Figure 12 : logigramme de réduction du risque
tion afin de réduire les bles-
sures aux êtres vivants et les
dommages physiques dans une Quels sont les principaux facteurs d’incertitude sur le calcul du risque ?
structure ;
ormes NF EN 61643-11 et
N
L e nombre annuel N de coups de foudre
NF EN 62305-4 pour la protec- Il est fonction de la surface de captation et de la densité de foudroiement.
tion en vue de réduire les dé- Le calcul de la surface de captation est lié aux dimensions du bâtiment. Il est
faillances des réseaux internes.
donc reproductible et précis. Le principal élément d’incertitude est l’utilisation
du facteur d’emplacement, qui peut introduire des erreurs significatives par
rapport à la réalité.
Rappel
le guide UTE C 17-100-2 est équi- On peut s’en affranchir en grande partie en substituant le facteur d’emplace-
valent à la norme NF EN 62305-2. ment à une répartition des surfaces de captation entre les différentes struc-
tures voisines ; une construction graphique sur un plan de masse est alors
nécessaire.
La densité de foudroiement peut être obtenue de différentes sources :
la valeur
locale de la commune donnée par Météorage (société française de
détection et de localisation). La valeur à retenir est la densité d'arc ;
la densité de foudroiement, donnée par le guide UTE C 15-443 [4], est obte-
nue à partir du niveau kéraunique divisé par 10.
DRA - 11 - 111777-04213A 46
Analyse du La probabilité P qu’un coup de foudre cause des dégâts
L’estimation de cette probabilité prend en compte un certain nombre de
risque foudre facteurs aggravant ou diminuant le risque, mais ne tient pas compte de la
géométrie des locaux à l’intérieur de la structure étudiée.
L'application de la La norme considère qu’en l’absence de protection contre la foudre, la probabi-
norme NF EN 62305-2 lité de dommage est de 1.
Lorsqu’il y a un risque d’étincelle et des produits inflammables dans une
structure, il est retenu un risque d’incendie.
Une structure abritant des produits inflammables stockés dans des contenants
métalliques étanches peut parfois être considérée comme une structure qui
présente un risque d’incendie faible (voir tableau Tableau 12 p51). Il est alors
nécessaire de démontrer que la foudre ne peut pas frapper directement les
contenants métalliques. Dans ce cas, le produit inflammable peut être consi-
déré au minimum en ZPF2 (Zone de Protection contre la Foudre 2) selon la
norme NF EN 62305-4 (voir Figure 20 p71).
Le montant moyen L des pertes ramené à la valeur de la structure
La norme propose des valeurs moyennes pour les différents effets de la
foudre (voir Tableau 12 p51). Néanmoins, le choix des valeurs est laissé à
l’appréciation du bureau d’étude et peut être source d’incertitude.
Hc Hauteur au-dessus du sol Plus une ligne aérienne est haute plus le nombre de
des conducteurs d’une coup de foudre attendu est important
ligne pénétrant dans la
structure
KS4 Facteur associé à la ten- KS4 = 1,5 / Uw (Uw est la tension assignée de tenue
sion de tenue aux chocs aux chocs du réseau à protéger, en kV)
d'un réseau
47 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Variable Désignation Commentaires
La Longueur de la structure La méthode prend en compte les coups de foudre qui
risque foudre connectée à l'extrémité frappent les structures reliées électriquement amenant
d'un service des perturbations conduites dans la structure étudiée
DRA - 11 - 111777-04213A 48
Analyse du Variable Désignation Commentaires
1 à 10 kΩ (ra = 10–3)
49 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Variable Désignation Commentaires
risque foudre hz Facteur augmentant les pertes dues aux dommages phy-
siques en présence d'un danger spécial
Voir Tableau 13
tp Temps, en heures, par année pendant lequel des personnes Voir ci-dessous
sont à un emplacement dangereux
Une autre façon de définir les valeurs de Lt, Lf et Lo est de retenir les valeurs
moyennes type proposées dans les tableaux ci-dessous.
Type de structure Lt
Tout type – (pour les personnes à l’intérieur des bâtiments) 10 -4
Tout type – (pour les personnes à l’extérieur des bâtiments) 10 -2
Industrielle – (pour les personnes à l’extérieur des bâtiments quand celles-ci sont 10 -3
alertées d’un risque foudre)(5)
DRA - 11 - 111777-04213A 50
Analyse du Type de structure Lf
Type de structure Lo
Structure avec risque d'explosion 10 -1
Structure avec risque d'explosion(5) : 10 -3
our lequel la zone 0 reste confinée dans un container métallique d’épaisseur
P
conforme au tableau 3 de la norme NF EN 62305-3 sans pénétration de services
dans ce container
u quand les services restent à plus de 3 m de la zone explosive quand celle-ci
O
est non confinée.
Hôpitaux 10 -3
Tableau 12 : valeurs moyennes types Lt , Lf et Lo
(Extrait de la norme NF EN 62305-2 : tableau C.1 et complément national)
Remarques :
Il est noté qu’en application de la norme NF EN 62305-2, le montant des
dommages sera moins important pour une structure occupée par 100 per-
sonnes dont 10 personnes sont exposées au risque de foudroiement (perte :
10/100 = 0,1), qu'une structure occupée par une personne exposée au risque
(perte : 1/1 = 1). De plus, cette valeur est pondérée en tenant compte du
temps de présence des personnes dans la structure, c'est à dire que le risque
est encore minoré si la structure n'est pas occupée en permanence.
Dans le cas d'une installation classée avec une faible présence humaine (dans
l'unité) mais pouvant générer un grand nombre de victimes à l'extérieur en
cas de foudroiement, la norme conduit à considérer un risque quasi-nul. Cette
approche ne permet donc pas d'intégrer les intérêts défendus par la législa-
tion des installations classées, notamment les personnes exposées à l'exté-
rieur de l'établissement.
C e problème est lié à l’évaluation du risque de perte de vie humaine (tel que
le propose la norme NF EN 62305-2) pour calculer un risque environnemen-
tal. En pratique, il convient de prendre successivement en compte dans les
facteurs suivants :
L e facteur hz (facteur d'augmentation des pertes dues aux dommages phy-
siques en présence d'un danger spécifique, voir Tableau 13)
L e facteur rf (facteur de réduction des pertes dues aux dommages physiques
en fonction du risque de feu de la structure, voir Tableau 14)
les dommages Lx (perte relative de vies humaines)
51 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Type de danger particulier hz
Pas de danger particulier 1
risque foudre Faible niveau de panique (par exemple, structure limitée à deux étages et nombre de 2
personnes inférieur à 100)
L'application de la Niveau de panique moyen (par exemple, structures destinées à des événements cultu- 5
rels ou sportifs avec un nombre de personnes compris entre 100 et 1 000)
norme NF EN 62305-2
Difficulté d'évacuation (par exemple, structures avec personnes immobilisées) 5
Niveau de panique élevé (par exemple, structures destinées à des événements cultu- 10
rels ou sportifs avec un nombre de personnes supérieur à 1 000)
(6)
Danger pour l'environne- Danger pour l'environnement(6) 20
ment : lorsqu’un scénario d’acci-
dent initié par la foudre indique Contamination de l'environnement (7)
50
qu’il peut y avoir des effets en
dehors du bâtiment étudié mais à Tableau 13 : valeurs du facteur hz augmentant le montant relatif des pertes en pré-
l’intérieur du site. sence d'un danger particulier (extrait de la norme NF EN 62305-2 : tableau C.5)
La fiche d’interprétation 17-100-
2F1 du guide UTE C 17-100-2 de
septembre 2006 précise que Risque Niveau rf Commentaires
« danger pour l’environnement Explosion Z0, Z20 1 structures contenant des matériaux explosifs solides ou
signifie émission de substances explosif des zones dangereuses comme cela est déterminé dans
biologiques, chimiques et/ou massif la CEI 60079-10 et dans la CEI 61241-10
radioactives dans le périmètre
immédiat de la structure (ou du Incendie Elevée 10 -1 structures en matériaux combustibles ou les structures
site) ». dont le toit est en matériaux combustibles ou les struc-
tures avec une charge calorifique particulière supérieure
à 800 MJ/m2.
Ordinaire 10 -2 structures qui ont une charge calorifique comprise entre
Contamination de l'environ-
(7)
800 MJ/m2 et 400 MJ/m2.
nement : lorsqu’un scénario d’ac-
cident initié par la foudre indique Faible 10 -3 structures qui ont une charge calorifique particulière infé-
qu’il peut y avoir des effets en rieure à 400 MJ/m2 ou les structures qui ne contiennent
dehors du site industriel. qu'occasionnellement des matériaux combustibles.
La fiche d’interprétation 17-100- Explosion Aucun 0
2F1 du guide UTE C 17-100-2 de Incendie
septembre 2006 précise que
« contamination de l'environ- Tableau 14 : valeur du facteur de réduction rf en fonction du risque d'incendie de la
nement signifie émission de structure (extrait du projet Pr NF EN 62305-2 de décembre 2009 : tableau C.4 )
substances biologiques, chimique
et/ou radioactives dans une zone
débordant largement du péri- Les données d’entrée de l’ARF sont issues de l’étude de danger et des études
mètre immédiat de la structure qui identifient des dommages dans l’installation à protéger. En cas d’absence
(ou du site) au delà des valeurs d’étude, l’exploitant doit définir, avec le bureau d’étude en charge de l’ARF, les
autorisées ».
paramètres définis ci-dessous :
DRA - 11 - 111777-04213A 52
Analyse du Evaluation de hz et Lx
risque foudre
Non Dommages en Oui
dehors du site ?
L'application de la
Non
norme NF EN 62305-2 Dommages en
dehors de la
Oui
structure ? (8) Non Contamination de Oui
l'environnement ?
hz = 20
Calculer np Fixer np / nt = 1
Fin de l’ARF
53 DRA - 11 - 111777-04213A
Analyse du Lorsque la composante RV est prépondérante, une protection des lignes doit être
retenue.
risque foudre Lorsque les dommages attendus suite à une agression de la foudre sont relative-
ment faibles, ou lorsque le nombre attendu d’agressions de la structure est faible,
L'application de la le niveau de protection intrinsèque de la structure est généralement suffi-
norme NF EN 62305-2 sant (une gravité faible et/ou une occurrence faible donnent un risque faible).
Il s’avère souvent qu’aucune protection supplémentaire n’est alors nécessaire.
Cependant, il ne faut pas oublier les protections « naturelles » qui ont pu être
prises en compte dans le calcul initial ; lorsque ces protections sont réduites ou
supprimées, le calcul d’ARF doit être revu (ceci doit apparaître dans le rapport
d’ARF).
Le besoin de protection définie par l’ARF correspond à l’ensemble des mesures
qui permettent de réduire le risque R1 à un niveau inférieur au risque tolérable
RT.
DRA - 11 - 111777-04213A 54
Analyse du Elles peuvent être les protections intrinsèques à la structure (voir p43) ou des
protections spécifiques telles que les paratonnerres et les parafoudres.
risque foudre Lorsque cela a été retenu dans l’analyse, des mesures organisationnelles
doivent être décrites dans une procédure. Généralement, ces mesures visent à
L'application de la réduire la durée des situations à risque : opération à risque différée ou arrêtée
norme NF EN 62305-2 lorsque d’un risque d’orage est avéré.
55 DRA - 11 - 111777-04213A
Étude technique des
protections contre la
foudre
57 Les méthodes
57 les normes de protection
58 les moyens de prévention
67 L a notice de vérification et de
maintenance
DRA - 11 - 111777-04213A 56
Étude Les objectifs de l’ET
technique Lorsqu’une ARF définit un besoin de réduction du risque foudre et l’efficacité
attendue des mesures à prendre, une étude technique (ET) doit être menée.
Les objectifs de l'ET L’ET définit précisément les mesures de prévention et les dispositifs de protec-
tion, le lieu de leur implantation, ainsi que les modalités de leur vérification et
de leur maintenance (article 19 de l’arrêté du 4 octobre 2010).
De plus, une notice de vérification et de maintenance est rédigée lors de l’étude
technique.
Les méthodes
Les normes de protection
La norme NF EN 62305-2 précise que les mesures de protection ne doivent être
considérées comme fiables que si elles satisfont aux exigences des normes
applicables :
NF
EN 62305-3 pour la protection, afin de réduire les blessures aux êtres
vivants et les dommages physiques dans une structure ;
NF EN 62305-4 pour la protection contre les défaillances des réseaux internes.
Il faut considérer que les normes européennes de la série EN 62305 proposent
des solutions aussi fiables.
Bien que la norme française NF C 17-102 ne soit pas citée dans l’arrêté, la cir-
culaire du 24 avril indique qu’un paratonnerre à dispositif d’amorçage peut être
utilisé comme dispositif de capture. Lorsque l’on retient un rayon de protection
du PDA supérieur à une tige simple, le coefficient de sécurité qui réduit le rayon
de 40% doit être appliqué dans tous les cas.
57 DRA - 11 - 111777-04213A
Étude tions pour les composants de fixation
NF EN 50164-5 Composants de protection contre la foudre Partie 5 : prescrip-
technique tions pour les électrodes de terre
NF EN 50164-6 Composants de protection contre la foudre Partie 6 : prescrip-
Les méthodes tions pour les compteurs de coups de foudre
NF EN 50164-7 Composants de protection contre la foudre Partie 7 : prescrip-
tions pour les enrichisseurs de terre
Les parafoudres sont conformes à la série des normes NF EN 61643.
NF EN 61643-11 Parafoudres basse-tension Partie 11 : parafoudres connectés
aux systèmes de distribution - basse tension - prescriptions et
essais
NF EN 61643-21 Parafoudres connectés aux réseaux de signaux et de télécom-
munications – prescriptions de fonctionnement et méthodes
d’essais.
DRA - 11 - 111777-04213A 58
Étude Les paramètres de la foudre et le rayon de la sphère fictive
technique Niveau de protec- Courant crête Courant crête Rayon de la
tion issu de l’ARF maximal minimal sphère fictive
Les systèmes de (Icmax) (Icmin) (r)
protection foudre IV 100 kA 16 kA 60 m
III 100 kA 10 kA 45 m
II 150 kA 5 kA 30 m
I 200 kA 3 kA 20 m
Tableau 16 : valeurs des courants crêtes de la foudre
r
r = 10 x (Icmin )0,65
Remarque
Structure
La valeur de α est indiquée à la
au sol α
Figure 16.
59 DRA - 11 - 111777-04213A
Paratonnerre à tige simple
Étude
technique W h1 α1
Rp1
Les systèmes de
protection foudre
α2
h2
Rp2
Cage maillée
Fig 15 : exemple de SPF de niveau II : Rp1 = h1 tg α1 = 3 tg 70° = 8 m
cage maillée et paratonnerre Rp2 = h2 tg α2 = 18 tg 40° = 15 m
à tige simple
3 18
s = ((ki x kc)/km ) x L
où ki dépend du niveau de protection ;
kc dépend du courant de foudre s'écoulant dans les conducteurs de
descente ;
km dépend du matériau de séparation;
L est la longueur, en mètres, le long des dispositifs de capture ou des
conducteurs de descente entre le point où la distance de séparation est
prise en considération et le point de la liaison équipotentielle la plus
proche.
DRA - 11 - 111777-04213A 60
Étude Niveau de ki Nombre de kc Matériau km
protection issu conducteur de
technique de l’ARF descente (n)
Air 1
Béton 0,5
IV 0,04 1 1
Les systèmes de
III 0,04 2 1 à 0,5
protection foudre
II 0,06 3 1 à 0,33
I 0,08 4 et plus 1 à 1/n
Tableau 18 : valeurs de ki, kc et km pour le calcul de la distance de séparation
61 DRA - 11 - 111777-04213A
Étude Longueurs minimales des prises de terre
technique Pour les prises de terre, deux dispositions de prise de terre sont utilisées :
L a disposition A comporte des électrodes de terre horizontales ou verticales,
installées à l'extérieur de la structure à protéger, connectées à chacune des
Les systèmes de
descentes. La longueur minimale de chaque électrode de terre est de L1
protection foudre lorsque l’électrode est horizontale ou de 0,5 x L1 lorsqu’elle est verticale ou
inclinée.
Le nombre minimal d'électrodes de terre doit être de deux.
L1 (m)
100
90
80 Niveau I
70
60
Niveau II
50
40
30
20
10 Niveau III et IV
DRA - 11 - 111777-04213A 62
Étude Lv = (L1 – re) /2
2
Cu 5 mm mini
Barre d’équipotentialité
Parafoudres
type 1
2
Cu 14 mm mini
Iimp
Barre principale
2
Cu 50 mm de terre
mini
Terre électrique
Terre foudre
63 DRA - 11 - 111777-04213A
Étude Composant de mise à la terre Matériau Section
Bornes de terre Cu, Fe 50 mm2
technique Conducteurs de connexion depuis les bornes de terre au sys- Cu 14 mm2
tème de terre ou entre les autres bornes de terre Al 22 mm2
Fe 50 mm2
Les systèmes de
Conducteurs de connexion depuis les installations internes Cu 5 mm2
protection foudre métalliques et les bornes de terre Al 8 mm2
Fe 16 mm2
Conducteurs de connexion des Type 1 Cu 5 mm2
parafoudres Type 2 Cu 3 mm2
Type 3 Cu 1 mm2
Tableau 19 : section des conducteurs d’équipotentialité
DRA - 11 - 111777-04213A 64
Étude les parties métalliques du type gouttières, décorations, rambardes ;
Dimensions minimales
Matériau Configuration Électrode de Conducteur
terre de terre
Cuivre Torsadé, rond plein, 50 mm2
plaquer pleine
(épaisseur min. 2 mm)
Rond plein ø15 mm
Tuyau ø20 mm
(épaisseur 2 mm)
Acier Rond plein galvanisé ø 16 mm ø 10 mm
Tube galvanisé ø 25 mm
Acier inoxy- Rond plein ø 15 mm ø 10 mm
dable
Tableau 21 : exemples de matériau, configuration et dimensions minimales des élec-
trodes de terre (extrait de la norme NF EN 62305-3)
65 DRA - 11 - 111777-04213A
Étude La présentation des résultats de l’ET
technique La circulaire du 24 avril 2008 précise que l’ET identifie (extrait de la circulaire) :
le type (cage maillée, paratonnerre à tige, composant naturel de protection...)
La présentation des et les caractéristiques du système de protection contre les chocs de foudre di-
résultats de l'ET rects ainsi que son positionnement (y compris le positionnement des conduc-
teurs de descente et des prises de terre) ;
les
liaisons d’équipotentialité à mettre en place entre le système de protec-
tion foudre et les lignes et canalisations conductrices ;
le nombre,
la localisation, les caractéristiques et le dimensionnement en cou-
rant des parafoudres à mettre en place ;
les
moyens de protection complémentaires (blindage de câble, blindage de
Note locaux, cheminement des câbles...).
Les distances de séparation Les protections sont définies en conformité aux normes NF EN 62305-3 et
permettent de déterminer les
lieux où des étincelages peuvent
NF EN 62305-4.
se produire (entre un élément
Les parafoudres sont conformes à la série des normes NF EN 61643.
conducteur du courant de foudre
et un élément métalique relié à En complément des systèmes de protection, des moyens de prévention tels que
la terre de la structure).
des matériels de détection d’orage ou un service d’alerte d’activité orageuse
L'étincelage est à prendre en peuvent être définis.
considération en fonction de la
présence de substances inflam- Les moyens de prévention sont intégrés dans les procédures d’exploitation de
mables ou explosibles, de zones l’installation.
ATEX, ou d'équipements élec-
triques. Les points importants qui montrent que l’ET est pertinente sont :
l’ET
rappelle les objectifs fixés par l’ARF (la liste des structures et des équipe-
ments à protéger avec le niveau de protection associé) ;
la recherche
de l’optimisation de la protection en prenant en compte les élé-
ments naturels éventuellement présents dans la définition des protections et
le coût de maintenance et de vérification des protections ;
le calcul des distances de sécurité à chaque niveau (étage) de la structure ;
le calcul des caractéristiques des parafoudres (en tension et en courant) ;
la réalisation
d’un cahier des charges suffisamment précis pour une consulta-
tion des sociétés d’installation de protection.
Le fait que le rédacteur et le vérificateur de l’ET disposent d’une attestation
individuelle de compétence (et, par conséquent, que cela soit explicitement
indiqué dans le document) est un indice qui montre que l’organisme compétent
en charge de l’ET met à disposition de l’exploitant les ressources nécessaires à
une bonne réalisation de la mission (voir les exigences vis-à-vis des responsables
des missions en annexe 2).
Il se peut que la mission confiée à l’organisme compétent consiste en une ET
sur l’ensemble des installations du site industriel. Il peut s’agir d’une volonté de
protéger l’outil de production, de garantir une continuité de service ou encore de
limiter le coût de l’agression de la foudre.
Il arrive également que, par manque d’information sur les exigences de l’arrêté
du 4 octobre 2010, l’exploitant pense que l’ensemble des bâtiments du site
industriel doit faire l’objet d’un calcul selon la norme NF EN 62305-2. Il appartient
au responsable de la mission d’ARF d’informer l’exploitant des exigences régle-
mentaires.
DRA - 11 - 111777-04213A 66
Étude L a notice de vérification et de
technique maintenance
La notice de vérification et de maintenance est indispensable pour réaliser les
La notice de vérifications (initiale et périodique). La norme NF EN 62305-4 précise qu’un
vérification et de guide de vérification doit contenir suffisamment d’informations pour aider le vé-
maintenance rificateur dans sa tâche, de manière qu’il puisse documenter tous les aspects de
l’installation et des composants, les méthodes de mesures et l’enregistrement
des résultats.
Le rôle de la notice est de préciser au vérificateur les informations nécessaires
à sa mission : quelles sont les protections à vérifier ? où sont elles localisées ?
faut il un équipement particulier pour réaliser la vérification (indispensable pour
la vérification de certains paratonnerres) ?
La notice comprend au minimum trois parties :
la liste des protections contre la foudre. Elle reprend de manière exhaus-
tive les mesures de protection définies dans l’étude technique, y compris les
liaisons d’équipotentialité ;
la localisation des protections (les protections sont repérées sur un plan
tenu à jour) ;
les notices de vérification des différents types de protection. Elles indiquent :
les méthodes de vérification des différents types de protections ;
67 DRA - 11 - 111777-04213A
Installation
du système de
protection contre
la foudre (SPF)
DRA - 11 - 111777-04213A 68
Installation Les objectifs de l'installation du SPF
du SPF L’objectif principal de l’installation du Système de Protection contre la Foudre
(SPF) est de mettre en place une protection globale contre la foudre de façon
à réduire le risque pour la structure protégée à un niveau fixé par l’ARF.
Les objectifs
Pour cela, il convient d’installer conformément aux normes les protections défi-
nies dans l’ET.
Un autre objectif de l’installation est de garantir le bon fonctionnement de la
protection. En effet, l’efficacité des protections contre la foudre est liée pour une
partie importante à la bonne installation des produits. Ainsi, la longueur, le che-
minement, et l’environnement immédiat des câbles de connexion des produits
interviennent dans l’efficacité de la protection.
C’est pourquoi la norme NF C 62305-3 précise que pour être un concepteur/ins-
tallateur spécialisé, il est nécessaire de connaître les normes et d’avoir plusieurs
années d’expérience. Pour s’en assurer, l’arrêté du 4 octobre 2010 impose que
l’installateur doit être reconnu compétent (voir « la qualification des acteurs de la
protection » p34).
Note
Les règles d'installation d'un SPF
sont définies dans les normes
Les moyens à mettre en œuvre
EN 62305, sauf pour les paraton-
nerres à dispositif d'amorçage Rôle de l’installateur
(PDA), pour lesquels la norme est
la NF C 17-102. Il y a quelques années, de nombreux installateurs de protection contre la foudre
étaient spécialisés dans l’installation de paratonnerre sur les toitures ou de para-
foudres dans les armoires électriques. Avec l’approche globale de la protection,
les installateurs proposent désormais systématiquement la protection complète
telle qu’elle est définie dans l’ET.
Avec une ET suffisamment précise, il n’y a pas de variante proposée par l’instal-
lateur. Il se peut qu’une installation ne puisse être réalisée selon l’ET (impossibi-
lité de réaliser une prise de terre à l’endroit indiqué, modification du chemine-
ment pour optimiser les distances de séparation…).
Lorsque des modifications importantes sont proposées par l’installateur (modifi-
cation du nombre de descente ou du lieu du dispositif de capture par exemple),
l’ET doit être révisée.
La norme NF EN 62305-3 précise que les fonctions de concepteur/installateur
de SPF peuvent être cumulées par la même personne.
Dans tous les cas, il ne faut jamais réaliser l’étape d’installation à partir
d’une ARF sans ET. Il ne serait alors pas possible de vérifier que la protection
réduit le risque au niveau attendu. Il faut retenir que si l’ARF retient les protec-
tions existantes, ces dernières doivent être conformes aux normes NF EN 62305-
3 et NF EN 62305-4 comme l’exige la norme NF EN 62305-2 (voir la note de la
Figure 12).
69 DRA - 11 - 111777-04213A
Installation Les points qui diffèrent par rapport aux règles de l’art habituelles avant la paru-
tion des normes européennes sont :
du SPF L es paratonnerres
Les paratonnerres à sources radioactives doivent être déposés avant le 1er
Les moyens à mettre janvier 2012. En application de l’article L.1333-4 du Code de la santé pu-
en oeuvre blique et de l’article 3-6-g de la loi n°2006-686 du 13 juin 2006 relative à la
transparence et à la sécurité en matière nucléaire, c’est l’Autorité de Sûreté
Nucléaire (ASN) qui délivre l’autorisation d’effectuer la dépose, le démontage
et le conditionnement en fût de paratonnerres radioactifs et d’entreposer des
paratonnerres radioactifs en vue de leur mise au rebut.
Si des paratonnerres à dispositif d’amorçage sont utilisés comme dispositif de
capture, le rayon de protection maximal qui peut être retenu est celui calculé
Note
selon la norme NF C 17-102 de septembre 2011, réduit de 40% dans tous les
Lorsque des conditions d’envi-
ronnement le justifient (force du
cas.
vent par exemple), le nombre de
fixations peut être différent de Les conducteurs de descente
celui indiqué dans le tableau ci-
contre. Dans ce cas, une note de Disposition Points de fixation Points de fixation
calcul doit le justifier.
pour conducteurs pour conducteurs
En France, des conducteurs en
brins ne peuvent pas être utilisés torsadés ou ruban pleins
comme conducteurs de descente.
Conducteurs horizontaux 50 cm 1m
sur surfaces horizontales
ou verticales
Conducteurs verticaux du 1 m 1m
sol jusqu’à 20 m
Conducteurs verticaux 50 cm 1m
au-dessus de 20 m
Tableau 22 : distances entre les fixations des descentes
DRA - 11 - 111777-04213A 70
Installation Si aucune de ces conditions n’est satisfaite, des mesures de protection doivent
être prises telles que :
du SPF contre les lésions d’êtres vivants en raison des tensions de contact :
• isolation des conducteurs de descente assurée pour 100 kV, sous une
Les moyens à mettre impulsion de choc 1,2/50 s, par exemple par une épaisseur minimale de 3
en oeuvre mm en polyéthylène réticulé ;
• restrictions physiques et/ou des pancartes d’avertissement afin de minimi-
ser la probabilité de toucher les conducteurs de descente.
contre les lésions d’êtres vivants en raison des tensions de pas :
•é quipotentialité au moyen d’un réseau de terre maillé ;
• restrictions physiques et/ou des pancartes d’avertissement afin de minimi-
ser la probabilité de toucher les conducteurs de descente, jusqu’à 3 m.
L es prises de terre
La configuration des prises de terre en patte d’oie (une des configurations de
la disposition A, voir page 62) n’est pas décrite dans la norme NF EN 62305-
3. Les nouvelles configurations sont parfois moins contraignantes. En effet, la
valeur de 10 ohms n’est plus une limite haute à ne pas dépasser, il faut alors
garantir des longueurs d’électrodes dans le sol comme défini au chapitre
« longueur minimale des prises de terre » p62.
L’interconnexion au sol des prises de terre de disposition A est souhaitable
mais non indispensable pour être en conformité à la norme NF EN 62305 3.
ZPF 0A Zone mise en danger par des coups de foudre directs par des chocs
sous le courant plein ou partiel de foudre et par le champ magnétique
total de foudre
71 DRA - 11 - 111777-04213A
Installation ZPF 0B Zone protégée contre les coups de foudre directs. Zone mise en danger
par des coups de foudre directs par des chocs sous le courant partiel de
du SPF foudre et par le champ magnétique total de foudre
ZPF 1 Zone où les chocs sont limités par le partage du courant et par des pa-
Protection des rafoudres aux frontières. Le champ électromagnétique de foudre peut
équipements être atténué par un écran spatial
ZPF2…n Zone où les chocs peuvent être très limités par le partage du courant
et par des parafoudres aux frontières. Le champ électromagnétique de
foudre est généralement atténué par un écran spatial additionnel
Parafoudres coordonnés
Si deux ou plusieurs parafoudres sont installés en cascade dans le même circuit,
ils doivent être coordonnés énergétiquement afin que les contraintes soient
partagées en fonction de leur aptitude d’absorption de l’énergie.
Pour une coordination efficace, les caractéristiques individuelles des parafoudres
(telles que données par le constructeur), la menace à leur emplacement et les
caractéristiques des matériels à protéger doivent être prises en compte.
Il convient que le niveau de protection contre les chocs Uw des matériels soit
défini :
pour les réseaux de puissance et leurs matériels, selon la CEI 60664-1 ;
pour
les réseaux de communication et leurs matériels, selon l’UIT-T K.20 et
l’UIT-T K.21 ;
pour
les autres réseaux et leurs matériels, selon les informations obtenues
auprès des constructeurs.
Un réseau interne est protégé si :
sa tenue aux chocs Uw est supérieure ou égale à son niveau de protection
Up du parafoudre avec une marge nécessaire pour tenir compte de la chute
de tension dans des conducteurs de liaison ;
il est coordonné en énergie avec le parafoudre amont.
DRA - 11 - 111777-04213A 72
Installation L’efficacité des parafoudres coordonnés dépend non seulement d’un choix ap-
proprié, mais essentiellement de leur mise en œuvre. Les principaux aspects à
du SPF considérer sont :
l’emplacement des parafoudres
Protection des Le premier critère à considérer est : plus le parafoudre est proche du point
équipements d’entrée de la ligne, plus le nombre de matériels protégés par le parafoudre
est élevé (avantage économique).
Il convient de vérifier ensuite le second critère: plus le parafoudre est
proche du matériel à protéger, meilleure est la protection (avantage
technique).
les conducteurs de connexion
Les conducteurs de connexion des parafoudres doivent présenter des sections
minimales définies dans le Tableau 19 p64.
les distances de protection (oscillations)
Si le circuit entre le parafoudre et le matériel est trop long, la propagation des
chocs entraîne un phénomène d’oscillations. Dans le cas d’un circuit ouvert
aux bornes du matériel, la surtension peut augmenter au niveau des bornes
jusqu’à 2 Up et entraîner la défaillance du matériel même si Up ≤ Uw qui a
été choisie.
La distance de protection Lpo est la longueur maximale du circuit (entre le
parafoudre et le matériel) pour laquelle la protection est encore efficace (en
tenant compte des oscillations et de la charge capacitive).
Ces données dépendent de la technologie du parafoudre, des règles d’instal-
lation et des capacités de charge.
Si la longueur du circuit est inférieure à 10 m ou si Up < Uw/2, la dis-
tance de protection Lpo peut être omise.
les distances de protection (induction)
Dans le cas de coups de foudre directs sur la structure ou sur le sol à proxi-
mité de la structure, une surtension induite va s’ajouter à Up dans la boucle
constituée par le parafoudre et le matériel, et donc réduire l’efficacité du
parafoudre.
La surtension induite augmente avec les dimensions de la boucle (chemi-
nement, longueur du circuit, distance entre le PE et les conducteurs actifs,
surface de boucle entre les lignes électriques et de communication). Cette
surtension diminue avec l’atténuation du champ magnétique (écran spatial
et/ou de ligne).
La longueur maximale Lpi est la distance maximale entre le parafoudre et le
matériel, pour laquelle la protection est assurée pour le matériel (en tenant
compte du phénomène d’induction).
La règle générale est de minimiser la boucle entre le parafoudre et le
matériel si le champ magnétique dû à la foudre est trop élevé. Autrement, le
champ magnétique et les effets d’induction peuvent être réduits par :
s oit un écran spatial du bâtiment (ZPF 1) ou des locaux (ZPF 2 et supé-
rieure),
soit un réseau écranté (câbles ou conduits écrantés).
Si ces précautions sont suivies, la distance de protection lpi peut être négligée.
Sinon la norme NF EN 62305-4 propose un calcul plus précis.
73 DRA - 11 - 111777-04213A
Vérifications du SPF
75 Vérifications initiale et périodique
75 Les méthodes
75 érification visuelle
76 vérification complète
76 Les moyens
DRA - 11 - 111777-04213A 74
Vérifications Vérifications initiale et périodique
du SPF L’objectif de la vérification initiale est de s’assurer que l’installation mise en
œuvre est celle décrite dans l’ET et que les protections sont installées selon
les normes en vigueur. L’arrêté impose une conformité à la norme
Vérifications initiale NF EN 62305-3.
et périodique
L’objectif des vérifications périodiques est de s’assurer que l’efficacité des pro-
tections en place ne s’est pas dégradée.
Si des modifications des installations (modification de la structure ou de son
utilisation) sont intervenues après la réalisation de l’ARF et de l’ET, le vérificateur
doit alors indiquer que le besoin et/ou les moyens de protection ne sont peut-
être plus adaptés à la situation actuelle.
Les méthodes
Important !
Un installateur n’est pas autorisé Les normes NF EN 62305-3 et NF EN 62305-4 précisent les modalités de vérifi-
à réaliser la vérification initiale cation des installations de protection contre la foudre.
d’une installation qu’il a réali-
sée. Le § 4.3 précise les périodicités et le type de vérification à réaliser sur les instal-
lations visées par l’arrêté du 4 octobre 2010.
Sous réserve d’être reconnu compétent, un bureau d’étude, un installateur (qui
n’a pas réalisé l’installation à vérifier), un organisme de contrôle ou l’exploitant
lui même peuvent vérifier les installations de protection contre la foudre.
Vérification visuelle
La vérification visuelle a pour but de s'assurer que :
75 DRA - 11 - 111777-04213A
Vérifications A l’intérieur des structures
les connexions sont serrées et aucune rupture de conducteur ou de jonction
du SPF n’existe,
aucune
partie du système n’est fragilisée par la corrosion, particulièrement au
Les méthodes niveau du sol,
les conducteurs de mise à la terre et les écrans de câbles sont intacts,
il n’existe
pas d’ajouts ou de modifications nécessitant une protection com-
plémentaire,
il n’y a pas de dommages de parafoudres et de leur fusible,
le cheminement des câbles est maintenu,
les distances de sécurité aux écrans spatiaux sont maintenues.
Note
Les paratonnerres à dispositif
Vérification complète
d'amorçage (PDA) doivent être La vérification complète comprend les points à vérifier lors d’une vérification
vérifiés selon les modalités défi- visuelle, complétés par les vérifications suivantes :
nies par le fabricant.
A l’extérieur des structures,
les mesures de continuité des parties non visibles lors de l'inspection initiale
et qui ne peuvent être contrôlées par inspection visuelle ultérieurement ,
les
valeurs de résistance de la prise de terre. Il convient d’effectuer des me-
sures de terre isolées ou associées et d’enregistrer les valeurs dans le rapport
de vérification du SPF.
A l’intérieur des structures
pour les parties des mises à la terre et des équipotentialités non visibles lors
de l’inspection, il convient que des mesures de continuité soient effectuées.
Les moyens
La norme NF EN 62305-3 rappelle que la vérification d'un système de protection
doit être menée par un spécialiste (voir « la qualification des acteurs...» p34).
Pour réaliser sa mission, le vérificateur doit avoir à sa disposition :
la notice de vérification et de maintenance,
le carnet de bord,
les rapports des précédentes vérifications.
Il est souhaitable que le vérificateur dispose de la notice de vérification et de
maintenance avant son intervention, afin qu’il puisse éventuellement prévoir un
équipement de vérification particulier pour vérifier certain produit de protection
(dispositif de test des parafoudres, testeur de PDA, mesure de terre en haute
fréquence).
Certaines protections requièrent un équipement spécifique pour la vérification de
leur bon fonctionnement. C’est le cas en particulier de certains paratonnerres à
dispositif d’amorçage.
S’il est nécessaire d’interroger les fabricants à ce sujet lors de la rédaction de la
notice de vérification et de maintenance, il est indispensable que le vérifica-
teur dispose de l’équipement de test adapté lors de la vérification.
DRA - 11 - 111777-04213A 76
Vérifications Il n’est pas acceptable qu’un rapport de vérification mentionne que la vérifica-
tion d’un produit de protection n’a pu être effectuée faute de moyens de test. Si
du SPF la vérification du bon fonctionnement ne peut être réalisée, la protection
devra être déclarée inopérante (non conforme).
Les moyens
La présentation des résultats
Le rapport de vérification du SPF doit comporter les informations suivantes :
les
conditions générales des conducteurs de capture et des autres compo-
sants de capture ;
le niveau général de corrosion et de la protection contre la corrosion ;
la sécurité des fixations des conducteurs et des composants ;
la documentation sur les modifications et les extensions du système et de
la structure (les schémas d'installation et de conception doivent alors être
revus) ;
les résultats des mesures effectués ;
l’état général de protection des équipements (voir « Protection des équipe-
ments » p71) ;
toute déviation par rapport aux exigences de conception ;
les écarts par rapport aux normes d’installation.
77 DRA - 11 - 111777-04213A
Vérifications
du SPF
Le carnet de bord
du SPF
DRA - 11 - 111777-04213A 78
Conclusion L’accidentologie vis-à-vis de la foudre présentée au chapitre « analyse d'acci-
dents » p8 montre que les sources d’agressions sont multiples. Les coups de
foudre frappent directement les installations dans plus de la moitié des cas.
Cependant, pour 40% des agressions, les lignes électriques et les canalisations
métalliques reliées aux installations ont été frappées ; elles conduisent alors la
foudre vers les installations.
Plus de 100 accidents sont répertoriés en France depuis une vingtaine d’année.
Les installations électriques sont très souvent touchées et les exploitants esti-
ment qu’elles représentent 80% des dommages.
Une première difficulté, dans la réduction du risque lié à la foudre, est liée au
caractère aléatoire et difficilement prévisible du phénomène ajouté à la diversité
des effets (thermiques, électriques, électrodynamiques…). Le chapitre
« description du phénomène » p12 montre que la foudre se propage de diffé-
rentes manières, et que l’intensité du courant peut atteindre des dizaines de
milliers d’ampères. De plus, les effets sont variés : un coup de foudre est à la
fois une source de chaleur ponctuellement très importante et un générateur de
perturbations électromagnétiques.
Une fois défini le besoin de protection contre la foudre, une deuxième étape
consiste à faire le choix et dimensionner les moyens lors d’une étude tech-
nique. Les chapitres « étude technique » p56 et « installation du SPF » p68
rassemblent les principales règles de l’art de conception et d’installation d’un
système de protection contre la foudre.
L’efficacité d’un système de protection contre la foudre est très liée au respect
des règles de mise en œuvre. Il est indispensable de faire appel à des pro-
fessionnels reconnus compétents pour réaliser les différentes missions : étude,
installation et vérifications.
79 DRA - 11 - 111777-04213A
-20 « Démarche d’évaluation des Barrières humaines de Sécurité » :
Ω
Références [1]
INERIS pour le Ministère de l'Écologie et du Développement durable. Rap-
port disponible sur le site Internet de l’INERIS http://www.ineris.fr
[2] -9 « L’étude de dangers d’une Installation Classée » - Rapport 46055
Ω
INERIS avril 2006
[3] UTE C 17 108 « Guide pratique – Analyse simplifiée du risque »
[4] UTE C 15-443 « Protection des installations électriques basse tension
contre les surtensions d'origine atmosphérique ou dues à des ma-
noeuvres - Choix et installation des parafoudres »
[5] Arrêté du 31 décembre 1999 « Réglementation technique générale desti-
née à prévenir et limiter les nuisances et les risques externes résultant de
l'exploitation des installations nucléaires de base »
[6] NF EN 62305-2 « Protection contre la foudre - Partie 2 : Évaluation du
risque »
[7] P. Duquerroy, P. Gruet « Lightning risk analysis : Guidance for method
évaluation » 29th ICLP june 2008 Uppsala (Sweden)
[8] P. Duquerroy, P. Baraton, F. Audran « Lightning risk analysis on French
nuclear power plant » ICLP 2006.
[9] NF EN 50536 « Protection contre la foudre - systèmes avertisseurs
d'orage »
[10] NF EN ISO 9001 « Systèmes de management de la qualité – Exigences
novembre 2008 »
[11] NF EN 62305-1 « Protection contre la foudre – Partie 1 : Principes généraux »
[12] NF EN 62305-3 « Protection contre la foudre – Partie 3 : Dommages phy-
siques sur les structures et risques humains »
[13] NF EN 62305-4 « Protection contre la foudre – Partie 4 : Réseaux de puis-
sance et de communication dans les structures ».
[14] DCE-10-109423-00628B « Guide : Appréciation des documents exigibles
en application de l’arrêté foudre du 15 janvier 2008 »
[15] Arrêté du 15 janvier 2008 relatif à la protection contre la foudre de cer-
taines installations classées NOR : DEVP0770817A JORF 24 avril 2008
[16] Circulaire du 24 avril 2008 relative à l’arrêté du 15 janvier 2008 relatif à la
protection contre la foudre de certaines installations classées
NOR : DEVP0801538C – BO 30 MAI 2008. – MEDAD 2008/10 – Texte
28/31 (Texte non paru au Journal officiel)
[17] NF EN 50164-6, « Composants de protection contre la foudre (CPF) -
Compteur de coups de foudre »
[18] Arrêté du 4 octobre 2010, relatif à la prévention des risques accidentels
au sein des installations classées pour la protection de l’environnement
soumises à autorisation
[18] Arrêté du 19 juillet 2011, modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la
prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour
la protection de l’environnement soumises à autorisation
DRA - 11 - 111777-04213A 80
Pour leurs conseils et leur aimable participation, nous remercions vivement
Remerciements Messieurs :
Marc BIENENFELD,
Robert CARICONDO,
Romain COHU,
Antoine LOZAC’H,
Robert MOUTIER,
Alain ROUSSEAU,
Pierre WILLEMANN
81 DRA - 11 - 111777-04213A
Liste des annexes
83 A
nnexe 1 : glossaire et définitions
(7 pages)
91 A
nnexe 2 : arrêté du 4 octobre 2010
(3 pages)
95 A
nnexe 3 : circulaire du 24 avril 2008
(5 pages)
DRA - 11 - 111777-04213A 82
Annexe 1
Glossaire et
définitions
83 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 1 Analyse du Document qui définit les besoins de protection contre
Risque Foudre (ARF) la foudre à partir des dommages et pertes possibles
dus à la foudre. Le choix de la méthode d’analyse du
Glossaire
risque dépend de la criticité du risque pour l’installa-
et définitions tion à protéger. L’ARF indique la liste des installations
qui nécessitent une protection spécifique et précise
l’efficacité (ou niveau) de protection minimum requise.
Arc en retour Troisième phase (Figure 7) : la rencontre entre le tra-
ceur descendant et la décharge de capture établit un
pont conducteur entre le nuage et le sol, par lequel va
pouvoir s'écouler un intense courant électrique, se pro-
pageant de la terre vers le nuage, et neutralisant ce-
lui-ci. Ce courant, de nature impulsionnelle, est appelé
"arc en retour". Il est la cause de la violente illumina-
tion du canal de foudre; il est responsable du tonnerre,
mais surtout des dégâts produits par un foudroiement.
Un éclair négatif descendant peut comporter plusieurs
arcs en retour successifs.
Canal ionisé / Canal Chemin filiforme faiblement conducteur, présentant de
de foudre multiples ramifications, qui se trace à travers l'air at-
mosphérique, sous l'effet d’un processus d'ionisation.
Au passage de courants de foudre, il s'échauffe jusqu'à
des températures de 300 000°K et devient fortement
conducteur : c'est le Canal de Foudre. Son diamètre est
alors de l'ordre du centimètre.
Carnet de bord Document principal qui identifie les installations à pro-
téger et assure la traçabilité de l’ensemble des docu-
ments relatifs à la protection contre la foudre.
Champ électrique La dissociation des charges dans le nuage orageux
au sol entraîne la génération d'un champ électrique intense
dans l'espace nuage-sol. Lorsque qu'il atteint, au
niveau d'un sol plan, une intensité de 4 à 10 kilovolts
par mètre, selon les conditions locales, une décharge
au sol est imminente. Commentaire : les charges élec-
triques induites à la surface du sol par le nuage sont
généralement positives. Le vecteur représentatif du
champ est alors vertical, orienté du sol vers le nuage.
Choc de foudre Onde transitoire se manifestant sous la forme de sur-
tensions et/ou de surintensités causées par l’IEMF. Les
chocs causés par l'IEMF peuvent provenir des courants
de foudre (partiels), des effets inductifs dans des
boucles dans l'installation et se manifester comme la
surtension résiduelle en aval des parafoudres.
Coup de foudre L'un des arcs en retour lors d'un éclair à la terre, qui
peut être respectivement le premier coup" ou l'un des
"coups subséquents ".
Courant persistant Pendant l'intervalle entre les courants d'arcs en retour,
il subsiste souvent un courant permanent de faible
intensité (de l'ordre de quelques centaines d'am-
pères), dont l'extinction coïncide avec la fin du coup
de foudre.
DRA - 11 - 111777-04213A 84
Annexe 1 Densité de Cette densité s'exprime en nombre d'impacts par
foudroiement kilomètre carré et par an. Pour le territoire français,
elle est comprise entre moins de 1 impact / km².an
Glossaire et 4 impacts / km².an. Cette densité est déterminée
et définitions scientifiquement à partir de capteurs répartis sur le
territoire.
On définit aussi une densité d'arcs en retour. La den-
sité moyenne d'arcs en retour vaut à peu près 2,2 fois
la densité d'impacts
Distance d’amor- Distance entre le point d'origine de la décharge de
çage capture et le point de rencontre avec le traceur des-
cendant. Cette distance joue un rôle essentiel dans la
définition de la zone de protection d'un paratonnerre
Distance de Distance entre deux parties conductrices telle qu’au-
séparation cune étincelle dangereuse ne puisse apparaître.
Dommage physique La foudre peut engendrer trois types essentiels de
dommages :
1.Blessures d’êtres vivants dues aux chocs électriques,
2.Dommages physiques (dommage sur la structure
ou dans son contenu ou sur un service, en raison
d’effets mécaniques, thermiques, chimiques et
explosifs de la foudre) dont les effets sont l’incendie,
l’explosion, la destruction mécanique ou l’émanation
chimique, dus au courant de foudre, y compris les
étincelles dangereuses.
3.Défaillances des réseaux internes dues à l’IEMF.
Éclair Dans le langage courant, on désigne par le terme
"éclair" la manifestation lumineuse d'une décharge
atmosphérique.
Éclair inter-nuage / Décharge électrique d'origine atmosphérique qui se
intra-nuage développe à l'intérieur d'un nuage orageux (éclair
intra-nuage) ou entre nuages (éclair inter-nuages). Ce
type d'éclairs n'est pas pris en considération pour la
protection des installations au sol.
Effet de couronne Phénomène d'ionisation dans l'air, qui se déclenche
lorsque le champ électrique dépasse, à pression at-
mosphérique normale, une amplitude de 26 kilovolts
par centimètre.
Ce phénomène se développe généralement au som-
met d'un objet conducteur pointu, où il y a amplifi-
cation locale du champ ambiant. Il prend la forme
d'effluves de couleur bleu-violette, et le processus
physique correspondant est l'avalanche électronique.
La formation d'un effet de couronne est la condition
nécessaire au développement d'une prédécharge
ascendante
85 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 1 Effet indirect Effet d'un coup de foudre frappant le sol au voisi-
nage d'une structure, d'un bâtiment ou d'une ligne
aérienne, mais pouvant néanmoins causer des dom-
Glossaire mages.
et définitions Étude foudre Étude qui définit le besoin et les moyens de protec-
tion d’une installation. Elle comprend une Analyse des
Risques Foudre (ARF) et une Étude Technique.
Élément vulnérable Élément tel que les personnes, les biens ou les diffé-
(ou enjeu) rentes composantes de l’environnement susceptibles,
du fait de l'exposition au danger, de subir des dom-
mages.
Évaluation du risque Processus de comparaison du risque estimé avec des
critères de risque donnés pour déterminer l’impor-
tance du risque. (ISO/CEI 73).
Cette estimation ou évaluation du risque est souvent
réalisée selon deux composantes, la probabilité et les
conséquences potentielles d’un risque, par exemple
sur une grille de criticité. (MEDDTL/DGPR Circulaire du
10 mai 2010)
Étincelle dangereuse Décharge électrique engendrée par la foudre qui
provoque des dommages physiques à l'intérieur de la
structure à protéger.
Étude Technique (ET) Document qui définit les moyens de protection contre
la foudre à mettre en œuvre afin d’atteindre les ob-
jectifs fixés par l’ARF. L’ET indique les caractéristiques
des protections (type et dimensionnement des para-
tonnerres et des parafoudres, équipotentialité, prises
de terre, prévention…) ainsi que la périodicité et les
moyens de contrôle à prévoir.
Feu de St-Elme Nom ancien de l'effet de couronne, donné par les
navigateurs du Moyen-Age, alors qu'ils observaient ce
"feu" au sommet des mats de leurs navires.
Fiche de contrôle Document sur lequel sont reportées les mesures ou
les observations demandées dans la fiche de vérifica-
tion. Selon le cas, la notice de contrôle peut prévoir
une fiche par protection (par exemple pour un para-
tonnerre particulier) ou par type de protection (par
exemple pour les parafoudres).
Fiche de vérification Document qui précise le mode opératoire pour la
d’une protection vérification d’un élément d’un système de protection
(exemple : vérification de l’état d’un parafoudre, d’une
prise de terre, ou d’un paratonnerre). Il indique les
outils et instruments nécessaires et la méthode de
mesure éventuelle à retenir. La fiche de vérification
est généralement rédigée à partir des informations
fournies par le fabricant de l’équipement à vérifier.
Foudre / Éclair à la Décharge électrique violente d'origine atmosphérique,
terre qui se développe entre un nuage et la terre, consistant
en un ou plusieurs coups de foudre (NF EN 62305-1).
DRA - 11 - 111777-04213A 86
Foudre négative C'est la foudre normale, la plus fréquente en plaine et
Annexe 1 descendante, Éclair en terrain vallonné (en France, 90% des éclairs sont,
négatif descendant en moyenne sur une année, négatifs ; en fait, cette
proportion varie de 60% en hiver à 95% en été, le
Glossaire reste est constitué d'éclairs positifs). Elle se compose
et définitions de plusieurs phases successives décrites Figure 7.
Foudre ascendante / Lorsqu'une décharge ascendante est issue d'une
Éclair ascendant aspérité de grande hauteur (pic montagneux, tour
de télévision, immeuble de grande hauteur), elle
peut se développer jusqu'au sein du nuage, même
en l'absence de tout traceur descendant. Ce type de
décharge atmosphérique peut comporter plusieurs
arcs en retour, mais dissipe généralement une énergie
modérée.
Foudroiement Action de la foudre sur un objet ou sur une construc-
tion quelconque ou sur un homme ou un animal.
Impulsion électro- Effets électromagnétiques dus au courant de foudre.
magnétique foudre Elle comprend les courants conduits ainsi que les effets
(IEMF) induits du champ magnétique.
Ion, Ionisation Un ion est un atome ou une molécule portant une
charge électrique soit par déficit (ion positif), soit par
apport (ion négatif) d'un ou de plusieurs électrons.
L'ionisation est l'ensemble des processus physiques
par lesquels les ions sont créés.
Kéraunique Adjectif issu du mot grec keraunos (= foudre), il qua-
lifie tout ce qui se rapporte aux phénomènes orageux
et à leurs conséquences.
Liaison équipoten- Interconnexion du SPF aux parties conductrices d’une
tielle de foudre installation par des connexions directes ou par des pa-
rafoudres réduisant les différences de potentiel engen-
drées par le courant de foudre.
Niveau de protec- La norme NF EN 62305-2 indique « Nombre lié à un
tion contre la foudre ensemble de valeurs de paramètres du courant de
(NPF) foudre quant à la probabilité selon laquelle les valeurs
de conception associées maximales et minimales ne
seront pas dépassées lorsque la foudre apparaît de
manière naturelle. »
Le NPF qui varie de 1 à 4 correspond à une efficacité
de protection.
Nœud Point d’une ligne où la propagation d’un choc peut
être négligée. Des exemples de nœuds sont un point
de connexion d’un transformateur HT/BT ou d’un mul-
tiplexeur d’une ligne de communication ou encore un
parafoudre mis en place sur une ligne
Notice de contrôles Document qui indique l’ensemble des opérations de
vérification des installations de protection. Il reprend
les règles de l’art précisées dans les normes et les
procédures particulières à certaines protections. Il
inclut les fiches de vérifications pour chaque type de
protection en place. Il précise les contraintes particu-
lières au site (moyens accès aux protections, habilita-
tions…)
87 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 1 Nuage orageux On distingue deux types de nuages orageux :
1)les cumulonimbus, grosses masses en forme d'en-
Glossaire clume, qui donnent lieu aux orages de chaleur, très
localisés et de durée limitée,
et définitions
2)les orages frontaux ou lignes de grains, qui peuvent
se propager sur des milliers de kilomètres.
Dans les deux cas, ces nuages sont le siège de charges
électriques, les charges positives étant rassemblées à
leur sommet, et les charges négatives à leur base. Un
îlot de charges positives existe parfois à la base d'un
nuage.
Orage Phénomène météorologique d'instabilité atmosphé-
rique, au cours duquel des turbulences développent
des charges électriques dans l'air, notamment au
sein de nuages orageux. Ces charges sont la cause
de décharges électriques violentes, dites "décharges
atmosphériques".
Parafoudre Dispositif destiné à limiter les surtensions transitoires
et à écouler les courants de foudre. Il comprend au
moins un composant non linéaire.
Parafoudre de Parafoudre résistant à un coup de foudre direct et
type 1 capable de canaliser vers la terre un courant de 12 kA
à 65 kA (Iimp)
Le parafoudre de type 1 limite le risque d’incendie
dans les armoires électriques.
Parafoudre de type Parafoudre qui peut être ajouté prés d’un équipement
2 sensible afin de compléter la protection fournie par un
parafoudre de type 1.
Le parafoudre de type 2 limite le risque de défaillance
des équipements électriques.
Parafoudres coor- Ensemble de parafoudres (type 1 et type 2) choisis de
donnés manière appropriée et mis en œuvre pour la protec-
tion contre les chocs des réseaux de puissance et de
communication
Paratonnerre à dis- Paratonnerre qui offre, selon la norme NF C 17-102,
positif d’amorçage un volume de protection supérieur à un paratonnerre
(PDA) à tige simple. Ce type de protection fait l’objet du
rapport INERIS-DCE-25265f d’octobre 2001.
Phénomène dange- Libération d’énergie ou de substance produisant des
reux effets susceptibles d’infliger un dommage à des cibles
(ou éléments vulnérables) vivantes ou matérielles,
sans préjuger l’existence de ces dernières.
Point d’impact Point où un coup de foudre frappe la terre, une struc-
ture ou une installation de protection contre la foudre.
DRA - 11 - 111777-04213A 88
Annexe 1 Prédécharge as- Deuxième phase (Figure 7) : lorsque le traceur des-
cendante / Traceur cendant s'est suffisamment approché du sol, des
Glossaire ascendant "prédécharges ascendantes" naissent en différents
et définitions points du sol, préférentiellement à partir d'aspérités
ou d'objets pointus, et se développent en direction du
traceur. L'une de ces prédécharges rencontre le traceur
descendant, c'est pourquoi cette prédécharge est ap-
pelée "décharge de capture" ; c'est elle qui détermine
le(s) point(s) d'impact(s) de la foudre au sol.
Rapport de contrôles Rapport de synthèse qui résulte d’une vérification
initiale ou périodique des installations de protection
réalisée selon la notice de contrôles. Il indique si la
protection est conforme ou non par rapport aux exi-
gences précédemment définies.
Structure à protéger Structure pour laquelle une protection contre les effets
de la foudre est exigée. Une structure à protéger peut
faire partie d'une structure de plus grandes dimen-
sions.
Structures avec Structures contenant des produits à risque d’explosion
risque d'explosion (voir CEI 60079-10 et CEI 61241-10). Dans la norme
NF EN 62305 2, seules les structures comportant des
zones dangereuses de type 0 ou contenant des maté-
riaux explosifs solides sont prises en considération.
Structures dange- Structures qui peuvent être à l'origine d'émissions
reuses pour l'envi- biologiques, chimiques et radioactives à la suite d'un
ronnement foudroiement; par exemple installations chimiques,
pétrochimiques, nucléaires, etc.
Système de protec- Installation complète utilisée pour réduire les dom-
tion contre la foudre mages physiques dus aux coups de foudre qui frap-
(SPF) pent une structure. Elle comprend à la fois des installa-
tions extérieures et intérieures de protection contre la
foudre.
Tension assignée de Tension de tenue aux chocs des matériels électriques
tenue aux chocs Uw ou à une partie d'entre eux, caractérisant la capacité
de tenue de son isolation contre des surtensions tran-
sitoires. Dans la norme NF EN 62305-2, seule la ten-
sion de tenue en mode commun est prise en compte.
Traceur descendant Première phase : formation d'un canal ionisé faible-
/ Traceur par bonds ment lumineux, issu du nuage, portant des charges
/ Précurseur par négatives, et qui progresse par bonds vers la terre.
bonds C'est donc un traceur négatif.
Zone de protection Zone dans laquelle l'environnement de foudre est
contre la foudre défini. Les frontières d’une ZPF ne sont pas néces-
(ZPF) sairement physiques (par exemple parois, plancher,
plafond).
Zone d'une structure Partie d'une structure dont les caractéristiques sont
(ZS) homogènes et dans laquelle un seul jeu de para-
mètres est utilisé pour l'évaluation d'une composante
du risque
89 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 1 Liste des autres abréviations utilisées dans ce rapport :
MEDDTL Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des
Glossaire
Transports et du Logement
et définitions
DGPR Direction Générale de la Prévention des Risques
BARPI Bureau d’Analyse des Risques et Pollution Industrielles
INERIS Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques
ARIA Analyse, Recherche et Information sur les Accidents
AS Autorisé avec servitude d’utilité publique
EDD Étude De Dangers
EIPS Élément important pour la sécurité
IEMF Impulsion électromagnétique foudre
MMR Mesures de maîtrise des risques
NPF Niveau de protection contre la foudre
PDA Paratonnerre à dispositif d’Amorçage
SPF Système de protection contre la foudre
ZPF Zone de protection contre la foudre
DRA - 11 - 111777-04213A 90
Annexe 2
Extrait de l'Arrêté du
4 octobre 2010
modifié par l'arrêté
du 19 juillet 2011
91 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 2 Arrêté du 04/10/10 relatif à la prévention des risques accidentels au sein
des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à
autorisation
Arrêté du
4 octobre 2010 JO n° 265 du 16 novembre 2010, NOR : DEVP1025930A
Vus
Le ministre d'Etat, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement du-
rable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le
climat,
Vu le Code de l'environnement, notamment le titre Ier de son livre V ;
Vu le règlement (CE) n° 1272/2008 du Parlement européen et du Conseil du
16 décembre 2008 relatif à la classification, à l'étiquetage et à l'emballage des
substances et des mélanges, modifiant et abrogeant les directives 67/548/CEE
et 1999/45/CE et modifiant le règlement (CE) n° 1907/2006 ;
Vu l'arrêté du 20 avril 1994 modifié relatif à la classification, l'étiquetage et
l'emballage des substances dangereuses ;
Vu l'arrêté du 15 mars 2000 relatif à l'exploitation des équipements sous pres-
sion ;
Vu l'arrêté du 10 mai 2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impli-
quant des substances ou des préparations dangereuses présentes dans certaines
catégories d'installations classées pour la protection de l'environnement sou-
mises à autorisation ;
Vu l'arrêté du 9 novembre 2004 modifié définissant les critères de classification
et les conditions d'étiquetage et d'emballage des préparations dangereuses et
transposant la directive 1999/45/CE du Parlement européen et du Conseil du
31 mai 1999 concernant le rapprochement des dispositions législatives, ré-
glementaires et administratives relatives à la classification, à l'emballage et à
l'étiquetage des préparations dangereuses ;
Vu l'arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l'évaluation et à la prise en compte
de la probabilité d'occurrence, de la cinétique, de l'intensité des effets et de la
gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers
des installations classées soumises à autorisation ;
DRA - 11 - 111777-04213A 92
Annexe 2 Article 16
...Section III : Dispositions relatives à la protection contre la foudre
Arrêté du Les dispositions de la présente section sont applicables aux installations classées
4 octobre 2010 visées par les rubriques suivantes dès lors qu’une agression par la foudre peut
être à l’origine d’un événement susceptible de porter atteinte, directement ou
indirectement, aux intérêts mentionnés à l’article L. 511-1 du Code de l'envison-
nement :
les rubriques 47, 70 ;
toutes les rubriques de 1110 à 1820 ;
les rubriques 2160, 2180, 2225, 2226, 2250, 2255, 2260, 2345, 2410, 2420 à
2450, 2531, 2541 à 2552, 2562 à 2670, 2680, 2681 et 2750 ;
les rubriques 2714, 2717, 2718, 2770, 2771, 2782, 2790, 2791 et 2795 ;
les rubriques 2910 à 2920, 2940 et 2950.
Pour les installations autorisées avant le 24 août 2008, les dispositions des articles
19 à 22 du présent arrêté ne sont applicables qu’à partir du 1er janvier 2012.
Les dispositions du présent arrêté peuvent être rendues applicables par le préfet
aux installations classées soumises à autorisation non visées par les quatre pre-
miers alinéas de cet article dès lors qu’une agression par la foudre sur certaines
installations classées pourrait être à l’origine d’événements susceptibles de por-
ter atteinte, directement ou indirectement, aux intérêts visés à l’article L. 511-1
du Code de l'envisonnement.
Une analyse du risque foudre (ARF) visant à protéger les intérêts mentionnés
aux articles L. 211-1 et L. 511-1 du Code de l'envisonnement est réalisée par un
organisme compétent. Elle identifie les équipements et installations dont une
protection doit être assurée.
L’analyse est basée sur une évaluation des risques réalisée conformément à
la norme NF EN 62305-2, version de novembre 2006, ou à un guide technique
reconnu par le ministre chargé des installations classées.
Elle définit les niveaux de protection nécessaires aux installations.
Cette analyse est systématiquement mise à jour à l’occasion de modifications
substantielles au sens de l’article R. 512-33 du Code de l’environnement et à
chaque révision de l’étude de dangers ou pour toute modification des installa-
tions qui peut avoir des répercussions sur les données d’entrées de l’ARF.
En fonction des résultats de l’analyse du risque foudre, une étude technique est
réalisée, par un organisme compétent, définissant précisément les mesures de
prévention et les dispositifs de protection, le lieu de leur implantation ainsi que
les modalités de leur vérification et de leur maintenance.
93 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 2 Une notice de vérification et de maintenance est rédigée lors de l’étude tech-
nique puis complétée, si besoin, après la réalisation des dispositifs de protection.
Arrêté du Un carnet de bord est tenu par l’exploitant. Les chapitres qui y figurent sont rédi-
4 octobre 2010 gés lors de l’étude technique.
Les systèmes de protection contre la foudre prévus dans l’étude technique sont
conformes aux normes françaises ou à toute norme équivalente en vigueur dans
un Etat membre de l’Union européenne.
L’installation des protections fait l’objet d’une vérification complète par un or-
ganisme compétent, distinct de l’installateur, au plus tard six mois après leur
installation.
Une vérification visuelle est réalisée annuellement par un organisme compétent.
L’état des dispositifs de protection contre la foudre des installations fait l’objet
d’une vérification complète tous les deux ans par un organisme compétent.
Toutes ces vérifications sont décrites dans une notice de vérification et de main-
tenance et sont réalisées conformément à la norme NF EN 62305-3, version de
décembre 2006.
Les agressions de la foudre sur le site sont enregistrées. En cas de coup de foudre
enregistré, une vérification visuelle des dispositifs de protection concernés est
réalisée, dans un délai maximum d’un mois, par un organisme compétent.
Si l’une de ces vérifications fait apparaître la nécessité d’une remise en état,
celle-ci est réalisée dans un délai maximum d’un mois.
Les paratonnerres à source radioactive présents dans les installations sont dé-
posés avant le 1er janvier 2012 et remis à la filière de traitement des déchets
radioactifs.
DRA - 11 - 111777-04213A 94
Annexe 3
Circulaire du
24 avril 2008
95 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 3 BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DE L’ÉNERGIE, DU
DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Circulaire du 30 MAI 2008. – MEDAD 2008/10 – Texte 28 / 31
24 avril 2008
TEXTES GÉNÉRAUX
Prévention des pollutions et des risques
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint l’arrêté du 15 janvier 2008 relatif à
la protection contre la foudre de certaines installations classées. J’attire votre
attention sur le fait que ce texte abroge et remplace l’arrêté du 28 janvier 1993,
quatre mois après la date de parution du nouvel arrêté. L’arrêté du 15 janvier
2008 prévoit explicitement la liste des rubriques de la nomenclature pour les-
quelles devront désormais être réalisés une analyse du risque foudre, une étude
technique, l’installation de systèmes de prévention et/ou de protection et des
contrôles réguliers. Les installations existantes doivent disposer d’une analyse du
risque foudre à partir du 1er janvier 2010, d’une étude technique à partir du 1er
janvier 2012 et les moyens de prévention et/ou de protection doivent être instal-
lés avant le 1er janvier 2012, contrôlés six mois après l’installation puis tous les
ans visuellement et tous les deux ans de façon complète. Les installations nou-
velles doivent disposer de l’analyse du risque foudre, de l’étude technique et des
équipements de prévention et/ou protection avant le démarrage de l’installation.
La démarche globale de protection contre la foudre est illustrée en annexe de
la présente circulaire. Afin de limiter la segmentation des études, ce qui pourrait
aller à l’encontre de l’objectif recherché de diminution du risque par manque de
vision globale de l’étude de dangers de l’installation, et sous réserve qu’il soit re-
connu compétent, le même organisme pourra réaliser l’analyse du risque foudre
et l’étude technique.
DRA - 11 - 111777-04213A 96
Annexe 3 – les installations qui nécessitent une protection ainsi que le niveau de protection
associé ;
– les liaisons entrantes ou sortantes des structures (réseaux d’énergie, réseaux
Circulaire du de communications, canalisations) qui nécessitent une protection ;
24 avril 2008
– la liste des équipements ou des fonctions à protéger ;
– le besoin de prévention visant à limiter la durée des situations dangereuses et
l’efficacité du système de détection d’orage éventuel.
L’ARF n’indique pas de solution technique (type de protection directe ou in-
directe). La définition de la protection à mettre en place (paratonnerre, cage
maillée, nombre et type de parafoudres) et les vérifications du système de
protection existant sont du ressort de l’étude technique.
2. Étude technique
a) P
rotection contre les effets directs de la foudre
Pour chaque structure pour laquelle l’ARF a identifié un besoin de protection,
l’étude technique indique le type (cage maillée, paratonnerre à tige...) et les
caractéristiques du système de protection contre les chocs de foudre direct
ainsi que son positionnement (y compris le positionnement des conducteurs
de descente et des prises de terre) .
97 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 3 geuse peuvent être définis.
Les moyens de prévention sont intégrés dans les procédures d’exploitation de
l’installation.
Circulaire du
24 avril 2008 d) Notice de vérification et maintenance
L’étude technique inclut la rédaction d’une notice de vérification et mainte-
nance. Elle rappelle la portée des vérifications telles qu’elles sont définies
dans la norme NF EN 62305-3. Elle comprend au minimum trois parties :
– liste des protections contre la foudre ;
– la liste des protections reprend de manière exhaustive les mesures de
protection définies dans l’étude technique, y compris les liaisons d’équipoten-
tialité ;
– localisation des protections. Les protections sont repérées sur un plan tenu à
jour.
– notices de vérification des différents types de protection.
Les notices de vérifications indiquent les méthodes de vérification des dif-
férents types de protections, les équipements particuliers éventuellement
nécessaires pour procéder à la vérification. Elles indiquent les critères de
conformité des protections par rapport aux normes à appliquer ou à défaut,
des indications du fabricant de la protection.
DRA - 11 - 111777-04213A 98
Annexe 3 pétent : ce dernier est au minimum conforme aux paragraphes 6 « Manage-
ment des ressources » et 7 « Réalisation du produit » de la norme NF EN ISO
9001.
Circulaire du
24 avril 2008 (Le « produit » est résultat d’un processus, par extension, il s’agit des missions
d’analyse du risque, d’étude technique, d’installation et de vérification.),
– les exigences vis-à-vis des personnes désignées compétentes : les respon-
sables des missions d’analyse du risque foudre, d’étude technique, d’instal-
lation ou de vérification doivent avoir une formation initiale suffisante et des
formations complémentaires (connaissance des phénomènes physiques et des
normes citées dans la présente circulaire en fonction des missions réalisées).
Elles sont titulaires d’une attestation de compétence délivrée par l’organisme
de qualification ;
– les modalités d’octroi, de maintien, d’extension, de suspension ou de retrait de
la qualification : l’octroi de la qualification doit comprendre l’examen d’un dos-
sier de candidature et un audit initial chez l’organisme candidat à la qualifica-
tion. Le maintien de la qualification est sous-tendu à un audit de suivi annuel.
L’activité de qualification est réalisée selon un système de management de la
qualité certifié NF EN ISO 9001 ;
– l’usage de la qualification : les organismes compétents s’engagent à respecter
le règlement de qualification (règles de bonne conduite, usage de la qualifi-
cation). L’attestation de qualification de l’organisme compétent doit indiquer
les activités qualifiées (fabrication, analyse du risque foudre, étude technique,
installation, vérification, formation) ainsi que le niveau de qualification (en
rapport avec la complexité des installations à protéger).
99 DRA - 11 - 111777-04213A
Annexe 3 L. MICHEL
Analyse du risque foudre (ARF)
Circulaire du Foudre effets directs
effets indirects
identification des événements redoutés étude des dangers
Selon
l'ARF Etude technique du système de protection
Protection des Choix du système d'alerte et
Protection des Evaluation du réseau de terre
réseaux de puissance des dispositifs d'enregistrement
structures et des équipotentialités
et de communication des agressions
Aprés installation
Vérification initiale
Vérification de la conformité des réalisations par rapport au cahier des charges
Vérification de la conformité des protections par rapport à la notice de vérification et maintenance
Vérification périodique
Vérification visuelle de l'état des dispositifs Vérification complète de l'état des dispositifs
de protection selon la notice de vérification de protection selon la notice de vérification
Accidentologie
Extraits de la base de données
ARIA
Quatre autres semi-remorques sont situées au niveau du poste de transfert relié à un 2ème poste de
détente (nouveau poste) : 1 raccordée en attente, 1 non raccordée et 2 raccordées en service. Les pre-
mières mesures consistent à refroidir par noyage les têtes de bouteilles de la semi-remorque sinistrée
et à faire évacuer les autres semi-remorques. Par ailleurs, les équipements de production d'hydrogène
sont stoppés pour permettre l'isolement du réseau de distribution.
Deux heures plus tard, la pression ayant baissé dans les bouteilles de la semi-remorque accidentée, les
secours peuvent les approcher pour en fermer les vannes. La foudre serait à l'origine de l'accident. La
suppression définitive du poste de détente sinistré (poste de secours) permettra de reprendre l'ex-
ploitation du réseau de distribution dès le lendemain. Tous les potelets de raccordement des semi-re-
morques seront rénovés de façon à corriger le risque de destruction par la chaleur.
Accidentologie
base de données ARIA
ARIA 33120 - 06/06/2007 - 47 - LE PASSAGE
10.91 - Fabrication d'aliments pour animaux de ferme
Dans une usine de fabrication d'aliments pour animaux de ferme, un feu se déclare vers 20h30 sur un
transformateur électrique et se propage aux combles du bâtiment et à la gaine d'aspiration du biofiltre
de 1,6 m de diamètre sur 100 m de long enflammant les dépôts de poussières et de graisses animales
qui s'y trouvent. Le personnel est évacué. Toutes les aspirations sont arrêtées pour éviter un phéno-
mène de "tirage" et les vannes au niveau de la gaine d'aspiration du filtre biologique sont fermées
pour empêcher la propagation du feu à d'autres ateliers.
Les secours travaillent sur 3 secteurs : attaque du feu, protection des silos et reconnaissance dans les
silos à l'aide d'une caméra thermique. Ils rencontrent des difficultés pour l'extinction du feu à l'intérieur
de la gaine mais maîtrisent finalement le sinistre vers 0h30. Ils éteignent les points chauds résiduels,
surveillent le site pendant la nuit et quittent les lieux à 8h15. Les eaux d'extinction sont dirigées vers
la lagune de stockage. Deux pompiers sont légèrement blessés et d'importants dommages matériels
sont à déplorer au niveau de la gaine d'aspiration du biofiltre, des moteurs d'entraînement des cui-
seurs, de la salle du transformateur et des 2 armoires de commandes des cuiseurs.
L'accident est aussi à l'origine de la perte de flore dans le média de tourbe et bruyère du biofiltre
entraînant son dysfonctionnement et donc des nuisances olfactives pour lesquelles des plaintes sont
déposées les jours suivants. Outre les conséquences techniques évaluées à 841 400 euros, les pertes
d'exploitation sont estimées à 140 000 euros : 634 t de matières de catégories 1 et 2 et 379 t de sang
détruites. Ces matières sont traitées par des sociétés spécialisées.
L'incendie est dû à un condensateur qui a pris feu, probablement suite aux variations de tension
provoquées par les orages particulièrement importants de la nuit précédente. L'exploitant crée un
nouveau local extérieur pour le transformateur indépendant des ateliers, plus facile d'accès et dans
une ambiance thermique plus appropriée. Il pose des vannes d'isolement sur les tuyauteries d'aspira-
tion sensibles des appareils menant à la gaine d'aspiration du biofiltre afin de limiter la propagation
d'un feu vers la gaine principale d'aspiration, évitant ainsi des dégâts supplémentaires sur les outils de
traitement environnementaux. Il met en place une surveillance accrue des échauffements en faisant
effectuer des mesures par thermographie à infrarouge par une société spécialisée en plus des mesures
de températures déjà faites en interne sur le matériel électrique. Enfin, il augmente la fréquence de
nettoyage des gaines de meunerie.
Suite à une pénurie en émulseur, le bac s'embrase de nouveau. Une 2ème attaque à la mousse, par
injection en pied de bac et projection sur la surface en feu, débute vers 18 h. L'incendie est éteint à
22h30.
Note 03 27 94 49 45 04 42 87 40 76 05 56 28 56 01
[email protected] [email protected] [email protected]
Source des données ci-contre :
ANDRA INDELEC (Sud-Est SAS) ALAIN MACE SARL DUVAL MESSIEN
Agence Rhône Alpes - ZAC II 2bis, route des Croix 20 B rue Gay Lussac
http://www.andra.fr/producteurs/ 600, rue maison Rose 22800 PLAINE HAUTE 94438 CHENNEVIERES SUR
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nerres.pdf
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Juillet 2013 01 60 18 58 71
04 78 48 72 09 [email protected]
[email protected] [email protected]