Cours Parapente 2005
Cours Parapente 2005
Cours Parapente 2005
… et réciproquement !!!
http://kpatrick.free.fr
Le parapente, activité apparemment simple, facile à apprendre, fait cependant
appel à des sciences complexes :
La météorologie qui nous permet de choisir les sites, les endroits et les
moments les plus appropriés au vol, du vol tranquille au vol de performance.
Mécanique des
fluides
Sciences
Météorologie humaines
2
Les sciences humaines et en particulier celles relatives à la prise de
décision : observation, analyse, prise de décision, évaluation …
;o) Ces cours se veulent être une approche synthétique de l’activité et tentent
de mettre en relation un certain nombre de données théoriques avec la pratique.
Il faudra aussi avoir à l’esprit qu’il y a, à tout moment, une contextualisation du
discours - tant en théorie que sur le terrain d’ailleurs. En effet, chaque
intervention explicative prend en compte :
* * * *
Sommaire
Apprendre
Mécavol
Météo et aérologie
Réglementation
Vol de distance
3
Cette partie se veut être un simple rappel des éléments vus sur le terrain
notamment lors des premiers vols. Il faudra "piocher" par ailleurs des
informations qui pourront vous aider à progresser … et surtout un encadrement
compétent et spécialisé !
Plan du chapitre :
A/ LE DECOLLAGE
1– La préparation
2– Le gonflage
3– La temporisation
4- Le décollage
5- Schéma de synthèse
B/ LES APRROCHES
1- Reconnaissance du terrain
2- Les différentes approches
3- Les approches particulières
4- Conclusion
C/ L'ATTERRISSAGE
1- La finale
2- L'atterrissage
3- Atterrissages particuliers
4
A/ LE DECOLLAGE
1 – La préparation
11 - Choix du site
• Pente école
• Vol en local
• Soaring
• Cross
Niveau de pilotage
12 - Choix de l'emplacement
La pente
Orientation
Angle
Autres
Altitude
Stress
5
13 - Préparation de la voile
Placement
Visite prévol
14 - Préparation du pilote
Sécurité
1 Casque
2 Commandes
3 Sangles sellette
2 – Le gonflage
Choix du moment
L'encombrement du site
6
21 - Impulsion Accélération progressive, suspentes tendues
POIDS VITESSE
22 - Gonflage et incidents
Impulsion violente
Montée incomplète
Bras en AR
Décélération
Caissons dégonflés d'un côté
Pilote non centré
7
3 – La temporisation
31 - Ralentissement de la voile
32 - Contrôle
4 – Le décollage
41 - Course d'envol
Accélération
42 - Envol
Contrôle de la trajectoire
8
B/ LES APPROCHES
1 – Reconnaissance du terrain
11 – Avant le vol
- Aller voir le terrain : place de la manche à air ou autres indices donnant des
indications sur la force et la direction du vent, obstacles éventuels, anticipation
des différents types d'approches à adopter en fonction de ces observations.
12 – Pendant le vol
21 – La PTS et PT8
fenêtre
Vent
9
Placement sous le vent du terrain en faisant des 8 puis/ou des S en se
rapprochant progressivement du terrain … pour passer par la " fenêtre " !
Avantages :
Facilité à évaluer les distances par rapport au terrain
A tout moment, le pilote peut s'aligner pour la finale
Inconvénient :
Ne peut se faire que lorsque la partie sous le vent du terrain est bien dégagée
22 – La PTU
B
A Branche vent arrière
Etape de base
fenêtre
Vent
B' Finale
Zone au vent du
terrain
Avantages :
Indiquée sur les petits terrains et/ou en présence d'obstacles ainsi que par vent
fort
Régulation de l'approche : trop court, le pilote raccourcit la branche vent arrière
(A), trop long, il rallonge la branche vent arrière et/ou l'étape de base (B et B').
Inconvénient :
Difficulté à apprécier les distances.
10
3 – Les approches particulières
31 – Approche à plusieurs
La voile la plus basse a priorité et " impose " son type d'approche … en espérant
que celle-ci soit pertinente.
En cas de doute : une voile peut accélérer sa descente : wings over, oreilles, 360
…
Les PTU sont plus indiquées car elles permettent une finale à 2 voiles en
parallèle.
La finesse sol étant très faible voire nulle dans certains cas, il est impératif de
se placer au vent du terrain.
Attention à la dérive lors des virages.
Le pilote se place face au vent en arrivant pratiquement au-dessus du terrain.
Vent fort
fenêtre
4 – Conclusion
;o) Visualiser à tout moment, et quelque soit l'approche, une " fenêtre " en
entrée de terrain dont la hauteur et l'empiètement sur le terrain dépend des
conditions aérologiques.
11
C/ L'ATTERRISSAGE
1 – La finale
2 – L'atterrissage
21 – l'arrondi
L'arrondi se déclenche près du sol par une action progressive des commandes
vers le bas en maîtrisant la trajectoire de descente.
Un arrondi effectué brutalement peut engendrer une ressource aux
conséquences fâcheuses : atterrissage brutal.
;o) La ressource est une remontée de l'aéronef en " chandelle ". Cette
manœuvre est consécutive à une brusque augmentation d'incidence à vitesse
élevée.
N.B. : une voile ayant un bon rendement en ressource est une voile qui restitue
une grande partie de l'altitude perdue.
22 - effet du gradient sur l'arrondi (cf. chapitre mécavol pour comprendre cette
partie)
Déf : gradient signifie " variation continue ". Il peut être croissant ou
décroissant.
12
C'est à différencier des turbulences (désorganisées) et des cisaillements
(inversion de la direction du vent).
A l'atterrissage, on a affaire en général à un gradient décroissant de face.
- Effet aérodynamique
- Effet cinématique
3 – Atterrissages particuliers
* * * *
Pour ne pas en rester là : le vol proprement dit est mis en relation avec des
données théoriques aérologiques et/ou aérodynamiques qui sont développées plus
loin. Par ailleurs, un chapitre consacré au vol de distance est clôt ce document.
13
La mécanique de vol nous permet de comprendre pourquoi et comment le
parapente vole … ou ne vole plus. Autrement dit, les connaissances théoriques
viennent donner du sens à notre pratique mais sont aussi un atout pour un vol
performant en "relative" sécurité.
Plan du chapitre :
B/ DU VOL AU PILOTAGE
1- Les régimes de vol
2- Le virage
3- Maniabilité, stabilité, amortissement
4- Tangage, roulis, lacet
C/ LE VOL EN TURBULENCES
1- Les turbulences symétriques
2- Les turbulences asymétriques
3- Les incidents de vol
D/ CONCLUSION
1- Essai de voile
2- Le statique
14
A/ - MECANIQUE DE VOL : notions de base
Pourquoi ça vole :
Exemple d'un objet qui roule ou glisse le long d'un plan incliné.
Traînée
Composante horizontale
⇒ vitesse
Poids
Nous allons donner les définitions qui vont nous permettre d’adopter un langage
commun tout en matérialisant, schématiquement, les différentes forces qui
interviennent en vol stabilisé par vent nul.
15
1 - Les angles
L'assiette (â)
Cette force est la résultante entre les forces de succion par dépression au-
dessus (2/3) (capote de 2 CV) et appui par surpression en dessous (1/3). L'aile est
principalement portée par le 1/3 avant.
22 - Déf : La traînée est une force qui s'exerce dans le sens opposé de la
vitesse
16
;o) Le parapente est un aéronef à traînée importante particulièrement à basses
vitesses ⇒ influence sur la maniabilité et la stabilité.
P = Cz x ½ ρ x V² x S T = Cx x ½ ρ x V² x S
;o) Le décollage du Mont Blanc vous demandera une course d’élan plus rapide, et
donc probablement plus longue, pour obtenir une portance équivalente à celle que
vous avez au niveau de la mer.
Déf : Le vent relatif est le vent qu'on perçoit, " nez au vent ". Il n'existe que
pour l'objet qui se déplace. Il est sur le même axe et de sens opposé à la
trajectoire.
Ne pas confondre la vitesse air de la vitesse sol qui ne sont égales que par vent
nul.
4 - Le poids du pilote
Déf : La charge alaire est le rapport poids sur la surface (en général 2,5 à 4,5 kg par m²)
Si la voile fait 25 m², la charge alaire pour un pilote de 70 kg est de 2,8 kg/m².
" " " " 90 kg " 3,6 kg/m²
17
M2
V 2 = V1
M1
Ainsi pour la même aile, la vitesse max de 37 km/h pour un pilote de 70 kg passe
3,6
à V 2 = 37 = 42 km/h pour un pilote de 90 kg.
2,8
5 - Schéma de synthèse
P trajectoire
T
â horizontale
î α
corde
18
B/ - DU VOL AU PILOTAGE
Déf : La polaire des vitesses est une courbe montrant les différentes vitesses
que peut atteindre une aile donnée en vol équilibré pour une charge fixée. Elle
donne ainsi des indications sur les performances de la voile
- Les vitesses sup au taux de chute mini sont dites de premier régime.
- Les vitesses inf au taux de chute mini sont dites de second régime.
Vh
Taux de chute mini
Finesse max
Vitesse mini
Vitesse max
Vv
19
;o) Une incidence particulière : le décrochage
12 – La finesse air
En air calme, finesse air = finesse sol. La meilleure finesse sur le graphique est
obtenue en traçant une tangente à la courbe à partir du point O (tracé bleu).
2 – Le virage
mV ² Fc mV ² V²
Fc = et tg î = ⇒ Fc = tg î x mg = ⇒ R=
R mg R tgîxg
20
;o) Application dans le cas du bi précédent :
- Pour garder le même rayon, l'inclinaison de l'aile doit être plus grande si
la vitesse est grande.
Pa
n= Pour un angle de 45°, le rapport est de 1,4.
P
21
Un court débattement aux commandes indique une grande maniabilité, qui
devient un risque pour les débutants. Parfois, la maniabilité n'est pas homogène :
bonne dans les basses incidences et très longue pour arriver au décrochage (ce
qui est préférable).
Déf : La neutralité laisse le système dans l'état où il est (bille sur une
table).
Il tend ainsi à tempérer une tendance stable ou instable (paroi du bol tapissée de
miel).
Principe : un corps de poids P suspendu par un bras de longueur L subit une force
de rappel quand on l'en écarte.
22
Principe : elle ramène les volumes au-dessus des masses.
41 - Le tangage
42 – Le roulis
43 – Le lacet
23
Sur l'axe de lacet, la réaction de l'aile à un dérapage est
l'effet girouette.
Stabilité Instabilité
Amortissement
Tangage – Roulis - Lacet
Neutralité
;o) L'usage des trims (biplace surtout – action sur les élévateurs C et D) et de
l'accélérateur (action sur les A et B) engendre une accélération de la voile en la
rendant plus piqueuse.
24
C – LE VOL EN TURBULENCES
Nous n'envisageons ici que des états transitoires c'est-à-dire liés au caractère
rafaleux de l'aérologie ou au passage du pilote dans une turbulence (entrée de
thermique par ex.).
Rafale de dessous
Vent relatif
Rafale de dessous
î
î
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Schémas avec rafale de dessus, avant et arrière.
P angle d'incidence
P vitesse
P RFA
P angle d'incidence
N vitesse
N RFA
N angle d'incidence
P vitesse
P RFA
2 - Turbulences asymétriques
Cf schéma infra
;o) Les sellettes avec le système ABS (Anti Balance Système) permettent un
report du poids du pilote du côté de la ½ voile ouverte.
26
RFA ½ aile D
RFA ½ aile G
Conduite à tenir :
En vol, le pilote est aveugle et l'aile sert de canne blanche. L'écoute se réalise à
la sellette et aux commandes.
27
Par conséquent :
Mais aussi en :
1- Essai de voile
Aptitude au décollage :
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- Si l'effort aux commandes est important, l'aile est qualifiée de
lourde (légère à l'opposé).
Virage :
2- Le statique
Simulation :
Vent relatif
Poids
- Vent irrégulier
29
La météorologie est l'étude des phénomènes atmosphériques à l'échelle du
globe. Cette science tente de prévoir la prévision du temps pour les jours à venir.
Elle est de ce fait intéressante pour le parapentiste en lui permettant de
préparer sa journée : choix du site, heure de décollage, cheminement pour un
cross, …
L'aérologie est l'étude des masses d'air au niveau local et ce, dans la couche
basse de l'atmosphère. Il s'agit de comprendre et d'exploiter les phénomènes
thermiques et dynamiques : observation, analyse, choix, … afin de voler en toute
sécurité.
Plan du chapitre :
C/ LE VOL EN THERMIQUE
1- Situation aérologique
2- Chasser les thermiques
3- Exploiter les thermiques
D/ LE VOL EN DYNAMIQUE
1- Situation aérologique
2- Le vol
30
A/ METEO : principes de base
1 - Généralités :
Il se crée ainsi d'importants déséquilibres qui vont générer des échanges, des
transferts, des mouvements.
ENSOLEILLEMENT
Relief, océans,
Régions polaires Position terre/soleil
atmosphère, …
& équatoriales
Pression
-
Température
DESEQUILIBRE dans la -
Humidité
COMPOSITION des MASSES D'AIR -
Vent
31
2 – les masses d'air
RAPPEL – Quelques éléments de lois de physique des gaz … ou rappel de certains principes
permettant de mieux comprendre les phénomènes météorologiques.
- déf : La densité d'un corps est la quantité de matière qu'il contient dans un volume donné.
Autrement dit, c'est le rapport entre la masse d'un corps et son volume.
- L'air chaud est moins dense que l'air froid : il contient moins de molécules d'air pour un
volume égal (les molécules sont plus distantes les unes des autres à cause de leur agitation plus
élevée). L'air chaud étant moins dense, il monte en altitude.
- L'air sec est plus dense que l'air humide. Donc, il s'élève plus difficilement. L'air sec est
aussi plus stable que l'air humide.
- Plus l'air est chaud et plus il peut contenir d'eau. Lorsque l'air est chaud, la distance entre
les molécules d'air est plus grande. La place est donc plus disponible pour avoir des molécules
d'eau.
- Lorsqu'on comprime l'air, ce dernier s'échauffe. Les molécules qui composent l'air bougent
dans tous les sens. Dans leur mouvement, les molécules entrent en collision produisant ainsi de la
chaleur. Lorsqu'on comprime l'air, la distance entre les molécules diminue et les chances de
collisions augmentent.
- L'eau peut se présenter sous trois phases : solide, liquide, gazeux. La différence entre
chaque phase est la quantité d'énergie se retrouvant dans l'eau. Plus la quantité est élevée et
plus les molécules sont excitées et se déplacent rapidement jusqu'au moment où la cohésion
moléculaire est nulle. C'est alors que l'eau devient un gaz et forme la vapeur d'eau.
- L'humidité joue un rôle important dans l'instabilité de l'air. On observe que plus il y a
d'humidité dans l'air, plus il y a de l'énergie (chaleur) dans l'atmosphère (l'eau ne s'évapore pas
sans l'aide de l'énergie). Lorsque l'atmosphère est surchauffée, l'air amorce un mouvement vers
le haut en formant des cellules convectives. Les nuages se forment.
- Lorsque la vapeur se condense c'est que l'énergie potentielle se libère (on appelle ça la chaleur
latente). Lorsque les nuages se forment, l'énergie potentielle que l'air contenait se libère et
reste dans l'air. L'air poursuit sa montée car il continue, grâce à la chaleur latente, à se
maintenir plus chaud que l'air ambiant, qui lui est plus froid.
- La quantité d'eau que peut contenir une particule dépend directement de sa température
et de la pression. Par exemple, à 1000 mb à 25 degrés Celsius la quantité maximale de vapeur
d'eau que la particule peut contenir est de 20g/kg alors qu'à 900 mb à 25 degrés Celsius, cette
quantité passe à 23g/kg.
32
- Plus la pression est basse et plus l'air peut se charger d'humidité. Il s'agit d'un mécanisme
important dans la formation des ouragans
- L'air chaud et l'air froid sont comme l'huile et l'eau. L'air est un gaz qui obéit au principe
suivant : deux portions d'air avec des caractéristiques de température différente ne se
mélangent pas bien.
- sa température
– son humidité
La quantité d'eau que peut contenir une particule d'air est liée à sa température
: plus l'air est chaud, plus il peut contenir d'humidité jusqu'à un maximum
(saturation).
– sa pression
A une plus grande échelle, les masses d'air qui nous concernent (cf. schéma
infra) sont les masses d'air polaire maritime et continentale ainsi que les masses
d'air tropicale maritime et continentale. Les masses d'air chaudes du sud et les
33
masses d'air froides du nord sont séparées par une " frontière " appelée le
front polaire qui a une grande importance dans le climat de nos régions.
Anticyclone polaire
L'inégalité des pressions commande le régime des vents qui tend à rétablir
l'équilibre de la pression en transportant de l'air des anticyclones vers les
dépressions. L'écoulement de l'air n'est pas direct, comme on pourrait le croire,
du centre anticyclonique vers le centre dépressionnaire. En fait, comme la Terre
tourne, une force d'inertie (la force de Coriolis) agit de telle sorte que le vent
tourne autour des dépressions dans le sens inverse de celui des aiguilles d'une
montre ; autour des anticyclones, dans le sens des aiguilles (ceci, dans
l'hémisphère nord).
34
B/ DE L'OBSERVATION DES NUAGES AU VOL
Prévision
du temps • Cumulus • Cirro-
• Stratus • Alto-
• Nimbo- Lois de physique
des gaz
Les masses
Soulèvement Soulèvement
d'air
frontal orographique
Vol en Vol en
thermique dynamique
Activité convective
• Rayonnement
• Conduction
Activité dynamique
• Convection Effet venturi
• Saturation
Les turbulences
Brise de pente • Cisaillement
Brise de vallée • Obstacles
Principes de vol
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La météorologie est une science complexe dont les différentes notions
s’imbriquent les unes aux autres, et ce, pour essayer de donner une explication
… au temps qu’il fait. Le schéma qui précède est une tentative de mise en relation
de toutes ces données pour donner un sens à chacune d’elles.
36
2 – Description sommaire des nuages
Cirrus (Ci) : forme de plumes, de filaments très blancs. Ils sont souvent le
signe avant coureur de l’évolution du temps
Alto-stratus (As) : couche grise homogène assez épaisse qui peut donner
quelques gouttes.
Cumulus (Cu) : nuage dit de beau temps, bourgeonnant, isolé, d’un blanc
éblouissant dans sa partie ensoleillée. Peut se développer vers la couche
moyenne (congestus) et donner un grain
24 – Un nuage particulier
37
3 - la formation des nuages
F Convection
38
F Soulèvement orographique
F Soulèvement frontal
39
F Refroidissement par la base
40
C/ le vol en thermique
11 - La situation aérologique
Cunimb
Saturation
Convection
Rayonnement
Conduction
Une poche d’air surchauffé quitte le sol et se refroidit de 1°C par 100m pour de
l’air sec (gradient dynamique dit adiabatique) et de 0,5 à 0,8°C par 100m pour
de l’air saturé (gradient pseudo adiabatique).
Exemple :
41
Air stable Bulle d'air Air instable
1000m 6° 6° 0°
900m 6°4 6°6 1°
800m 6°8 7°2 2°
700m 7°2 7°8 3°
600m 7°6 8°4 4°
500m 8° 9° 5°
400m 8°4 9°6 6°
300m 8°8 10°2 7°
200m 9°2 10°8 8°
100m 9°6 11°4 9°
Sol 10° 12° 10°
En air stable, l'ascendance de la bulle d'air sera bloquée vers 1000m tandis qu'en
air instable, elle montera au-delà de 1000m car sa température est supérieure à
l'air ambiant.
Les pentes qui dominent les vallées, sous l'action du soleil montant, chauffent et
transmettent une partie de cette chaleur par conduction aux basses couches
d'air qui les surmontent, comme une plaque chauffante. Cet air se trouve alors
plus chaud, donc plus 'léger' que l'air situé au dessus ou dans les vallées moins
ensoleillée. Il a donc tendance à remonter la pente formant la brise de pente.
Brise de pente
Brise de vallée
42
L'air de la vallée, bien que plus froid, est alors obligé de monter lui aussi afin de
combler le vide laissé par l'air chaud des pentes qui s'est échappé par le haut.
C'est la brise de vallée.
Brise descendante
Restitution
Les forêts, la neige, les lacs, la mer, les terrains humides se réchauffent et se
refroidissent plus lentement que la moyenne. Les brises sont par conséquent
moins marquées. Le soir, ces terrains se refroidissent plus lentement que l'air
qui les recouvre. Ils sont donc un peu plus chauds et produisent des ascendances.
On peut profiter de ces ascendances du soir pour voler au dessus des forêts. On
parle de vols de restitution. Ce phénomène est aussi responsable des brises de
mer et brises de terre qui s'établissent sur le littoral.
Le pilote doit tout d'abord avoir une connaissance générale des conditions
aérologiques de la journée : air stable ou instable, évolution des conditions, …
En vol et en situation " basse ", il repère les mouvements des feuilles et tente
d'anticiper les zones de déclenchement des thermiques. En situation " haute ",
les oiseaux et les nuages sont ses indicateurs privilégiés.
Un débutant aura tendance à regarder les autres ailes … qui confortent ou non
son analyse préalable. Vous êtes seul, … adoptez le principe " d'humilité ".
43
13 – Exploiter les thermiques
Vous entrez de face : il s'en suit un cabré de l'aile avec diminution de la vitesse
et augmentation de l'angle d'incidence qu'on régule en levant les commandes …
sans tout lâcher !!!
Vous entrez de côté, une partie de l'aile se soulève (la commande devient dure).
Il faudra tourner de ce même côté.
- Vous êtes prés du relief, préférez les 8 avec des virages plus ou moins aplatis
selon la taille supposé du thermique. Agrandissez le 8 au fur et à mesure que
vous montez.
- La thermique peut être incliné (par le vent) et engendrer une dérive de votre
trajectoire. Vous volez alors au-dessus et en arrière du relief. Attention au
retour si le vent forci et à l'effet bagnard en cas de sortie du thermique.
- Vous avez un doute, tournez plutôt vers le vent … pour mieux revenir dans le
thermique.
44
D/ le vol en dynamique
21 - La situation aérologique
L'écoulement de l'air dans les reliefs n'est pas uniforme. Il accélère dans les
vallées et au sommet des reliefs, il se crée des turbulences derrière les
obstacles.
conflit entre deux masses d'air. Ce conflit peut se jouer entre deux
masses d'air de très grande taille (turbulences au voisinage des fronts
météo) ou bien au contraire de petite taille (aux abords d'un thermique
par exemple). Elle produit des cisaillements.
45
22 – Le vol
221 – Le soaring
Encore appelé vol de pente, il consiste à évoluer le long d’une pente grâce aux
ascendances dynamiques. Le pilote fait des 8 plus ou moins larges en fonction de
l’épaisseur de l’ascendance.
Plutôt utilisé par les pilotes de planeur. L’impulsion donnée par le relief à une
masse d’air qui franchit un relief se poursuit en arrière de ce relief, et ce, dans
un atmosphère stable et par vent soutenu.
46
Le vol est dit libre par le mode de "propulsion" qu'il utilise c'est-à-dire l'énergie
du pilote et l'énergie potentielle de l'ensemble. Par ailleurs, sa pratique est
plutôt bien "encadré".
Répertorié parmi les PUL (Planeur Ultra Léger), le parapente évolue dans un
domaine très fréquenté justifiant une réglementation qu'il est nécessaire de
connaître pour voler en toute sécurité avec les autres.
Plan du chapitre :
A/ L'ENCADREMENT DU PARAPENTE
1– Organisation générale
2– Organisation fédérale : la FFVL
3– Les différentes formations
B/ LA REGLEMENTATION AERIENNE
1- Obligation et contraintes
2- Les règles de vol à vue
3- Les priorités
47
A/ - L’ENCADREMENT DU PARAPENTE
1 - Organisation générale
Direction
Générale de
l'Aviation Civile
DGAC
Espace aérien
Responsabilité civile
Utilisation des VOL
radios LIBRE Gestion des
terrains
Enseignement
Formation
Ministère des PTT Compétition Collectivités
Territoriales
&
Propriétaires
Fédération
Française
de Vol Libre
FFVL
Ministère de l'Intérieur
Ministère Jeunesse et
Sports
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;o) Le vol n’est dit libre que par rapport à l’énergie naturelle utilisée pour voler.
Sa pratique requiert le respect d’un certain nombre de règles, le plus souvent
liées au respect d’autres usages des lieux et espaces.
N.B. : Depuis 1990, la FFVL est seule habilitée pour organiser formations et
compétitions en parapente (accord avec la FFP).
FFVL
Bureau Directeur
Comité Directeur
Ligues (régions)
SNMP
(Syndicat National
Comités Départementaux des Moniteurs de
Parapente)
Ecoles
Clubs et écoles professionnelles
49
3 - Les différentes formations fédérales en parapente
Niveau vert
Elève + théorie
Niveau bleu
Brevet initial + QCM
15 kms à finesse 10
Brevet de pilote + Niveau marron
Stage de formation
+ 2 ans de brevet minimum
Stage de pré-formation
Qualification + 1 an de brevet confirmé
biplace
N.B. 2 : Les moniteurs Brevetés d’Etat (BE) sont en formation pour partie
sous la responsabilité du Ministère de la Jeunesse et des Sports : tronc commun,
textes administratifs, … Ils peuvent seuls prétendre à rémunération pour leur
activité d’enseignement.
50
B/ LA REGLEMENTATION AERIENNE
1 – Obligations et contraintes
11 – Assurance :
12 - Terrains :
21 - P.U.L. :
51
Zones aériennes A : au-dessus de 5950m (FL195 – flight level
19500 pieds), strictement interdit aux PUL.
Respect des règles qui permettent le vol à vue, donc sans instruments.
De FL 30 à FL 115
- Visibilité horizontale : 8000 m
- Distance par rapport aux nuages : 1500 en latéral, 300 en vertical
52
Vol
300m 300m
Vis. 8000m Vol 1500m
Surface S
900m
3 – Les priorités
31 – En vol
32 – Près du relief
33 – En thermique
34 - En approche et à l'atterrissage
53
Le vol de distance se banalise depuis plusieurs années et c'est tant mieux : il
témoigne - sauf peut-être en stage ou en groupe où le pilote est encadré - de la
capacité du pilote à cerner l'activité dans l'ensemble de ses composantes :
connaissance du matériel, appréhension de l'aérologie et de la météo, maîtrise de
la voile, connaissance de la réglementation, …
Plan du chapitre :
54
1- Un matériel adapté au cross :
• Une voile que l’on connaît bien (conditions fortes, surprise aérologique,
posé improvisé)
• Une sellette confortable et bien réglée pour … des heures de vol
• Un parachute de secours
• Une radio et un mobile
• Une carte
• Un vario et un GPS
Sites Internet :
http://www.meteo.fr/aerosession/verifie_code.jsp?code=4532034&redirection=
/aerosession/bull_aerologie.jsp
http://meteoparapente.free.fr/littoviewer.htm
http://www.windfinder.com/forecasts/wind_france12.htm
https://www.nemoc.navy.mil/auto/nlmoc_transfer/wsi/850_all_time.html
http://parapente.para2000.free.fr/meteo/mto-vos-c.html
55
Rester souple dans le choix du site (l’analyse parapente est permanente et jamais
fixée (ouverture d’esprit et capacité d’absorption de données nouvelles )
Le vario
Le GPS
La radio
5- Le début de vol
Une fois arrivé au plafond, une journée de qualité, à une heure où l’activité
thermique est installée, il n’y a aucune raison de ne pas partir … à condition
d'avoir un peu préparé son parcours.
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6- Optimiser les régimes de vol
Une belle journée, la hauteur entre le plafond et le sol peut être divisée en
trois tiers :
- Le tiers supérieur permet de suivre strictement son objectif (aller
vers le nord car un léger vent de sud pousse par exemple)
- Le tiers intermédiaire correspond à une altitude où on peut dévier de
45° maximum de la ligne idéale afin de chercher un itinéraire
favorable. C’est une altitude de cheminement. (nuages, lieu de
déclenchement probable ,…)
- Dans le tiers inférieur le pilote a deux préoccupations : avoir un
atterro de secours à finesse raisonnable et remonter. L’objectif de
parcours est à oublier provisoirement ;
Remarque : la majorité du temps dans les Vosges on évolue dans les deux
tiers inférieurs.
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7- L'aérologie vosgienne: généralités
Les Vosges, du fait de leur hauteur et de leur topographie, sont très sensibles au
vent. Le cross dans les Vosges se pratique par vent faible où on à un régime de
brise de massifs qui se met en place dans les basses couches (généralement sous
1500m). A l’est du massif : de la brise d’est ; à l’ouest : de la brise d’ouest. Ces
deux brises se confrontent généralement sur la crête principale au nord de la
Schlucht et sur la crête du Drumont au sud.
Le vol vosgien est à mi chemin entre du vol montagne et du vol de plaine. Les
reliefs favorisent des zones de déclenchements, par contre on ne pourra
envisager un appui au relief que dans des conditions exceptionnelles. Il faut
rester haut et raisonner sur des nuages tant qu’il y en a.
Eviter les vols " inutiles " : tout vol peut être sujet à des exercices de
progression, le super cross évidemment, mais aussi :
Il faut aussi savoir faire l'analyse de son vol de façon objective et en tirer des
enseignements pour l'avenir : parler de son vol avec les copains, être un peu
marseillais et romancer est très agréable. Parallèlement à ça, il est important de
faire une analyse vraiment objective du vol pour bien identifier ce qui a amené le
pilote à se poser.
9- Lecture de carte.
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L'étude de la carte permet de s'imprégner de la configuration du relief. A force
de la visualiser et de faire le lien avec ce qui est vu, la lecture s'améliore. On
pourra avoir des points de repère (nom de sommets) pour les parcours et les
commentaires radio.
* * *
- Tangage :
Enchaîner des cabrés et des abattées symétriques. Augmenter peu à peu
l’amplitude en profitant de l’effet pendulaire. Arrêter franchement
l’exercice sur un cabré puis sur une abattée.
Questions à se poser : est-ce que l’amplitude augmente ? Est-ce que ma
voile " bloque " ? Variations d’écrasement des fesses ? Quand ?
Objectifs : apprendre à savoir où est ma voile en conséquence votre
pendule). Quelles actions avoir pour la bloquer ? Amplitudes, timing, vitesse
d’action
- 360° entrée :
Coup de frein court, remonter franchement les commandes, laisser la voile
abattre (toujours sur des amplitudes raisonnables), et lancer son virage
dans son retour pendulaire.
La mise en 360° elle-même doit être progressive. Il faut laisser la voile
accélérer à son rythme.
Questions : Est-ce que j’utilise l’effet pendulaire avec le meilleur timing ?
Objectif : simuler la mise en virage dans un thermique (qd on rentre dans le
thermique fréquemment la voile cabre dans un premier temps) ;
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Définir des axes d’entrée et de sortie judicieux (points de repères) en
fonction de la dérive et de l’atterro.
Questions : combien de degrés d’écart ?Æ Changer mes points de repères
pour décider de sortir.
Objectifs : prise d’information et de repères sol. Juger de l’inertie de la
voile.
- Inversion de 360° :
Un 360° sortie sur axe, un 360° dans le sens opposé avec sortie sur axe.
Gérer le bon timing pour faire partir " naturellement " votre voile dans
l’autre sens.
Auto évaluation : plus c’est fluide mieux c’est.
Objectif : Changer de sens dans le thermique sans créer de ressources
trompeuses sur l’emplacement du noyau.
- 360 asymétriques :
Augmenter peu à peu l’amplitude. Décomposer les différentes phases pour
sentir le timing. Variez l’action commande et sellette et les deux.
Questions : Est-ce que je sens des variations d’appuis dans les fesses et le
dos ? Ma voile est-elle toujours tendue ? Est-ce que je contrôle ou subis
les appuis en roulis de ma sellette ?
Objectif : Se préparer à enrouler certains thermiques teigneux (par
exemple dans le vent)
- Départ du Treh :
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Vent de SO léger. Plafond décalé en direction du petit Ballon à 2200.
Départ sur la crête du petit Ballon, en la suivant ça vous emmène vers la
plaine. (attention à ne pas déborder en plaine coté aérodrome de Colmar)
Vent faible, dans l’après midi. Aller retour Grand Ballon.
Vent faible, tard dans l’après midi. Aller retour Rainkopf
- Départ du Rainkopf :
Vent tendance est. Départ tôt (12H/13H). Plafond 2000 suffisant pour
récupérer la chaume du Champi (versant SE quasiment en face des pistes de
la Bresse). Re plafond, direction Ouest, ..
- Départ d’Urbès :
Vent faible à SE faible. Plafond au Drumont. Remonter la crête du Drumont
en versant est SE direction le Hohneck, avant la jonction avec la crête
principale (Rainkopf) faire un choix en partie Ouest ou partie est en
fonction du ciel.
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La formation du pilote … est un équilibre toujours incertain en évolution
constante :
Mental
Connaissances Technique
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