Cours 4 Soins Infirmiers en Orl Ifsi Saint
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LARYNGECTOMIE PARTIELLE
Définition :
– chirurgie des tumeurs limitées du pharynx et du larynx. Une partie du larynx
peut être conservée. La phonation, la déglutition et la respiration sont
préservées. La respiration sera assurée pendant les premiers jours en post op.
par une trachéotomie temporaire.
Préparation pré-op :
– idem LT et PLT
Surveillance post op :
– J0 J1: idem PLT, LT
– A partir de J 3 :
• Evaluation quotidienne par le chirurgien des possibilités de bouchage
ou d’ablation de la canule de trachéotomie
• pansement et ablation des drains à J3 par le chirurgien puis pansement
tous les 2 jours si TVB
• Après décanulation, la canule nettoyée est décontaminée et laissé en
permanence dans la chambre du patient.
– Appel d’urgence du chirurgien en cas de difficultés respiratoires du patient.
– Aérosols au sérum physiologique ou médicamenteux sur PM, 4 fois par jour,
– éducation du patient pour ses soins, (propreté de l’orifice, changement de
compresses)
Alimentation :
– Le jour de la reprise de l’alimentation orale sera décidé par le chirurgien, en
général vers J15.
– La 1ère reprise de l’alimentation se fait en présence du chirurgien. et de l’IDE.
NOTA BENE
TRACHEOTOMIE
– Ouverture provisoire de la face antérieure de la trachée cervicale à la peau.
Elle nécessite le port permanent d’une canule.
– Elle est pratiquée en cas de dyspnée laryngée, de laryngectomie partielle.
TRACHEOSTOMIE
– Abouchement chirurgical définitif de la trachée cervicale à la peau. Elle se
pratique lors d’une laryngectomie totale ou pharyngo-laryngectomie totale.
– port permanent d’une canule uniquement quelques semaines, le temps de la
cicatrisation du trachéostome.
SOINS DE TRACHEOSTOME
But :
– Conserver une bonne hygiène du trachéostome
– Humidifier afin d’éviter la formation de croûtes dans la trachée
• Chez un patient laryngectomisé total, la trachée est définitivement
abouchée à la peau.Les voies aériennes inférieures et le tractus digestif
sont séparés. Il n’y a pas de risque de fausses routes. L’air sec( non
humidifié et réchauffé par la muqueuse nasale) favorise la formation de
croûtes dans la trachée.Conserver un aérosol humidificateur chauffant
et une bonne hygiène du trachéostome est indispensable.
Matériel :
– Miroir de clar
– Compresses stériles
– Antiseptique
– Ecouvillons stériles
– Gants non stériles
– Pince à disséquer sans griffes
Technique:
– Se laver les mains et mettre les gants
– Si le patient porte une canule pour calibrer le trachéostome, il faut retirer la
canule pour effectuer les soins.Il n ’y a pas de danger
– Enlever si nécessaire les croûtes visibles avec la pince à disséquer
– Remettre si besoin la canule , préalablement nettoyée avec une compresses
fendue dont l ’épaisseur peut varier de 1 à 3
– Fixer la canule avec un cordonnet lié dans chaque orifice latéral
EPISTAXIS
Hémorragie d’origine nasale.
fréquent du fait de la richesse de la vascularisation nasale.
Une épistaxis de faible importance passera :
– Après pincement des narines durant 10 minutes,
– Avec la tête penchée en avant.
– En suçant des glaçons de façon à assurer l’hémostase.
Dans d’autres cas, elle peut être gravissime voire mortelle et donc s’avérer être une
urgence.
CAUSES
– l’hypertension artérielle,
– Les maladies hémorragiques, les troubles de la coagulation, surdosage
d’anticoagulants
– les tumeurs naso-sinusiennes.
– traumatisme facial
ROLE DE L’IDE
– Apprécier l’hémorragie et son retentissement (constantes, faciès)
– prévenir le médecin
– Installer le patient en position demi assise.
– Aspirer les fosses nasales afin d’éliminer les caillots ou faire moucher chaque
narine.
– Faire pincer le nez entre le pouce et l’index 10 mn.
– Rassurer le patient, lui expliquer les gestes
– nettoyer le sang (anxiogène).
– surveiller la pression artérielle, le pouls, la conscience, le faciès.
– Avoir à disposition des compresses, des haricots, une alèse protectrice, des
pipettes de sérum physiologique, de gants non stériles, du coton hydrophile
– Prélever : hémostase, NFS plaquettes, (sur PM)
– Perfuser le patient avec une base isotonique (sur PM)
– Continuer de nettoyer le sang tout en essayant d’en évaluer la quantité.
TAMPONNEMENT ANTERIEUR
C’est une hémostase locale, en avant des choanes.
– mèche hémostatique posée par le médecin
• type « surgicel » ou une mèche grasse type « tulle gras »
• avec ou sans anesthésie locale type xylocaine naphazoline®
Matériel :
– miroir de Clar
– spéculum nasal
– pince Politzer
– gants à u.u.n.s.
– compresses
– haricot
– protection
– mouchettes
– mèches et anesthésique
L’IDE vérifiera :
– Que les mèches ne soient pas totalement imbibées de sang
– Qu’il n’y ait pas d’écoulement sanguin dans la gorge.
– Déméchage du tamponnement antérieur au bout de 48 heures,
Déméchage = médecin
Surveillance après déméchage :
– patient au repos allongé 1h
– écoulement nasal ou en arrière gorge
– faciès et constantes si besoin
– Si l’épistaxis persiste le médecin procède alors à un tamponnement postérieur.
TAMPONNEMENT POSTERIEUR
méthode douloureuse
le plus souvent sous anesthésie générale au bloc opératoire.
Le principe;
– passer une sonde à ballonnet type sonde urinaire de Foley dans chaque fosse
nasale jusqu’au cavum.
– gonfler le ballonnet avec 10 cc d’air ou d’eau
– tirer sur la sonde afin de bloquer le ballonnet dans la fosse nasale postérieure.
Fixer les deux sondes (sparadrap sur le front).
Si le ballonnet de la sonde de Foley ne suffit pas à stopper l’hémorragie:
– pose une sonde à double ballonnet dans chaque fosse nasale.
– procède de la même façon pour gonfler les ballonnets.
– Dans les deux cas, le médecin complètera par un méchage antérieur.
La perfusion sera gardée aussi longtemps que durera le tamponnement.
Régime lacté froid durant 48 heures et sucera des glaçons.
Repos au lit
Le médecin procèdera à l’ablation des sondes et au déméchage 48 heures après
Le patient sortira avec RDV dans 10 jours
une ordonnance d’antalgiques et de lavage des fosses nasales au sérum physiologique.
CONSEILS;
pas d’aspirine
conduite à tenir si récidive (mouchage, ½ assis, tête en avant, pincement, glaçons)
revenir aux urgences
Autres techniques d’hémostase:
– électro-coagulation sous guidage endoscopique
– embolisation
– ligatures
• se pratiquent au bloc opératoire après échec du tamponnement
postérieur.
Traitement intra-veineux après urgence
– Antalgiques
– Antibiotiques
– Transfusion si besoin
– Injection de produits de substitution type Exacyl, si troubles de l’hémostase
AMYGDALECTOMIE
Exérèse chirurgicale des amygdales palatines.
Indications
– Angines à répétition, phlegmons péri amygdaliens, syndrome d’apnée du
sommeil, gène respiratoire et à déglutition.
Bilan pré-opératoire
– Numération formule sanguine plaquettes, hémostase complète, groupe rhésus
RAI, 2 déterminations.
Retour du bloc opératoire
– une perfusion,
– une prescription d’antalgiques et d’antibiotiques (par l’anesthésiste).
– l’IDE installe le patient dans son lit en décubitus dorsal, la tête du lit
légèrement relevée
Surveillance post-opératoire immédiate :
– Vérifier la perfusion de base (point de ponction, reflux sanguin, débit).
– Surveiller la tension artérielle, le pouls, la température, la conscience /3h.
– Respecter les horaires des antalgiques, des antibiotiques.
– Evaluer la douleur (avant et après)
– Vérifier que le patient ne saigne pas localement, (vomissement de sang et
crachats sanglants).
Surveillance J1
– Surveillance des constantes
– évaluation de la douleur,
– Surveillance des saignements
– Le patient fera un bain de bouche (type Givalex et sérum physiologique) au
moins après chaque repas, jusqu’à 6 fois par jour.
J1 suite
– Respecter les horaires de boisson et d’alimentation.
– donner des glaçons à sucer afin de diminuer l’inflammation, la douleur et
les saignements.
– Le patient aura un régime lacté froid, de la glace durant les deux jours de
l’hospitalisation jusqu’à sa sortie. Rien de chaud ne devra être avalé, rien
d’irritant ne devra lui être donné.
Surveillance J2
– Surveillance de l’alimentation et de la boisson
– Surveillance de la pression artérielle, du pouls, de la température
– Evaluation de la douleur. (antalgiques du palier II : Di-Antalvic, Efferalgan
Codeïné)
• Si besoin : corticoïde (Solupred) afin de diminuer l’inflammation,
l’œdème.
– Surveillance des saignements
– Décision de sortie
A la sortie
– Ordonnance d’antalgiques et/ou d’anti-inflammatoires, d’antibiotiques, de bain
de bouche.
– Conseils alimentaires
• Alimentation tiède et mixée,
• sans risque de blessure (arêtes, biscottes…)
• ou irritant (vinaigrette, tomate,épices, piment, boisson alcoolisées…)
– Ne pas chercher à enlever la membrane blanchâtre apparue à la place des
amygdales.
– RDV 10 jours après l’intervention avec le chirurgien.
– Pas d’aspirine.
EN CAS D’HEMORRAGIE
– L’IDE surveille les constantes et pose une voie d’abord avec un soluté
isotonique.
– dossier médical complet
– bloc opératoire immédiat, afin de pratiquer une nouvelle coagulation.
NB : risque hémorragique important pour les patients ayant des problèmes d’hémostase vers
J8-J10 car chutes d’escarres.
LE PRELEVEMENT DE GORGE
Indications :
– angines persistantes, pseudomembraneuses, ulcéronécrotiques
– Phlegmons
– portage chronique lors d’une méningite à méning, infection post strepto ou toxi
infection à staph aureus
TECHNIQUE
– A faire avant le repas, bains de bouche ou pulvérisations buccales
– Avant de débuter un traitement ATB (sinon le spécifier sur la demande
d’examen)
– Prévenir le patient (but et non douloureux)
– Lavage des mains, gants à u.u.n.s., masque
– Se mettre face au patient (cou en hyper extension)
– Prendre un abaisse-langue et un écouvillon stérile (voir 2)
– Prélever directement sur les parties visées sans toucher (souillures)
– NB : attention aux patients nauséeux
– Refermer le tube de l’écouvillon sans toucher l’extérieur.
– Si plusieurs localisations ou si trop peu ; faire 2 prélèvements.
Préciser sur la demande :
– le site,
– si traitement,
– germe suspecté,
– Température
SURDITE BRUSQUE
Unilatérale
– causes: micro vascularisation de l’oreille int, contexte grippal / viral,
stress,contraceptif oral.
Traitement : vise à restaurer une bonne irrigation de l’O.int. (Récupération)
– Traitement voie veineuse + repos calme
• Vasodilatateur (praxilène,..)
• Corticoïdes
• Inhalation de carbogène
– air enrichi en gaz carbonique pour des propriétés
vasodilatatrices
– 20mn/2h
Surveillances :
– régime sans sel (corticoïdes)
– Anxiolytique si b.
– T.A. (vasodilatateur, corticoïdes)
– Biologiques réguliers (corticoïdes) et sérologiques
– Acouphènes, audition; audiogramme /2j.
– sortie : après une semaine de Tt (récupération ou non) et Tt per os.
VERTIGES
C.A.T. :
– allonger le patient, repos
– ne doit pas se lever seul surtout en crise
– repas léger
– Rassurer
– Tt : antivertigineux (tanganil,..), antiémétisant
– Mobiliser le patient ; le faire marcher (rééducation vestibulaire)
PARALYSIE FACIALE
Étiologie
– Oedème nerf, irritation
– dû au virus herpès ?
Traitement :
– corticoïdes, vasodilatateurs,antiviraux (zovirax, zélitrex,..)
– protection oculaire (collyre + fermeture mécanique de l’œil la nuit)
LA RADIO FRÉQUENCE
Ronchopathie
Ambulatoire / consultation
Geste médicale (3 x 20 sec)
Voile du palais (+/- luette)
Le plus long: préparation
– du patient (rassurer, informer)
– Matériel (sonde, xylo, …)
1 à 3 séances
Efficacité +++