EMD Analyse1 Fev2013 - 1

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 5

Université A.

Mira - Béjaia Département de Mathématiques & MI

1° année MI Examen d’Analyse 1 Le 07 février 2013

Durée: 2h Calculatrice non autorisée


La qualité de la rédaction et la précision des raisonnements influent sur la notation

Exercice I
On considère la suite (Un )n∈N définie par
(
U0 = 0,

Un+1 = 2Un + 3, ∀n ∈ N.

1) Montrer que : ∀n ∈ N, 0 6 Un 6 3.

2) Montrer que (Un )n∈N est monotone.

3) En déduire que (Un )n∈N est convergente et déterminer sa limite.

Exercice II
Soit f la fonction définie par
 x
 e −1
si x60
f (x) = ex + 1

αx si x>0
Où α ∈ R.

1) Étudier la continuité de f sur R.

2) Étudier la dérivabilité de f sur R.

3) La fonction f est - elle de classe C 1 (R) ?

Exercice III
1) Écrire la formule de MacLaurin avec le reste de Lagrange pour la fonction f (x) = ex à l’ordre n.

2) Montrer que
1 1 1 1 1 1 e
1+ + + ··· + < e < 1 + + + ··· + +
1! 2! n! 1! 2! n! (n + 1)!

3) En déduire la limite de la suite


n
X 1
un =
k=0
k!

Exercice IV
On considère la fonction définie sue R∗ par

ex 1 + x − cos2 x
f (x) =
x
1) Écrire le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 de la fonction f .

2) En déduire que f admet un prolongement par continuité en 0, noté g.

3) Montrer que g est dérivable en 0.

4) Calculer la limite suivante


g(x) − 32
lim
x→0 ln(1 + x)

Imprimé avec LATEX 2ε 1/5


Correction de l’exercice I
Soit
(
U0 = 0,

Un+1 = 2Un + 3, ∀n ∈ N.

1) Raisonnement par récurrence


Pour n = 0, 0 6 U0 = 0 6 3, la propriété est vraie.
Supposons que : ∀n ∈ N, 0 6 Un 6 3, montrons que ∀n ∈ N, 0 6 Un+1 6 3 .
On a :
√ p √
0 6 Un 6 3 ⇒ 3 6 2Un + 3 6 9 ⇒ 3 6 2Un + 3 6 3 ⇒ 0 6 3 6 Un+1 6 3

Donc, ∀n ∈ N : 0 6 Un 6 3.

2) La suite (Un )n∈N est une suite récurrente, c’est à dire

Un+1 = f (Un ) avec f ([0,3]) = [0,3]

On peut donc définir la fonction f comme suit

f : [0,3] −→ [0,3]

x 7−→ f (x) = 2x + 3

L’étude de la monotonie de la suite (Un )n∈N revient à l’étude de la monotonie de f .


1
On a f est une fonction strictement croissante sur [0,3] car f 0 (x) = √ > 0, ∀x ∈ [0,3]
√ √ 2x + 3
De plus, U1 − U0 = 3 − 0 = 3 > 0, alors la suite (Un )n∈N est strictement croissante.
D’où la monotonie de (Un )n∈N sur [0,3].

3) La suite (Un )n∈N est croissante et majorée par 3, donc elle est convergente.
Posons l = lim Un , le calcul de cette limite revient à la résolution de l’équation f (l) = l
n→∞

f (l) = l ⇐⇒ 2l + 3 = l ⇐⇒ 2l + 3 = l2 ⇐⇒ l2 − 2l − 3 = 0
L’équation du second degré obtenue admet deux racines l1 = −1 et l2 = 3, la première racine
l1 = −1 ∈
/ [0,3], par contre l2 = 3 ∈ [0,3], donc

lim Un = 3
n→∞

Correction de l’exercice II
Soit la fonction f
 x
 e −1
si x60
f (x) = ex + 1

αx si x>0
Où α ∈ R, est bien définie sur R.

1) Continuité de f sur R :
ex − 1
• Si x 6 0, f (x) = est continue sur ] − ∞, 0] (rapport de deux fonctions continues).
ex + 1
• Si x > 0, f (x) = αx est continue sur ]0, + ∞[, ∀α ∈ R (fonction polynômiale).
• Si x = 0, on a
ex − 1
lim f (x) = lim x
= 0 = f (0) et lim f (x) = lim αx = 0 = f (0), ∀α ∈ R
x→0 e + 1
< < > >
x→0 x→0 x→0

Donc lim f (x) = f (0), ∀α ∈ R. Alors f est continue en 0.


x→0

1° année MI Examen d’Analyse 1 2/5


D’où la continuité de f sur R, ∀α ∈ R.

2) Dérivabilité de f sur R
ex − 1
• Si x 6 0, f (x) = est dérivable sur ] − ∞, 0] (rapport de deux fonctions dérivables).
ex + 1
• Si x > 0, f (x) = αx est dérivable sur ]0, + ∞[, ∀α ∈ R (fonction polynômiale).
• Si x = 0, on a

f (x) − f (0) ex − 1 1 1 f (x) − f (0) αx


lim = lim x+1
= et lim = lim =α
<
x→0 x <
x→0 x e 2 >
x→0 x x→0 x
>

f (x) − f (0) f (x) − f (0) 1


Donc lim = lim si et seulement si α = , donc f est dérivable en
<
x→0 x >
x→0 x 2
1
0 si et seulement si α = .
2
1
On déduit que f est dérivable sur R si et seulement si α = .
2
3) La fonction dérivée f 0 est définie par

f0 : R → R
2ex

si x60

(ex + 1)2


7 f 0 (x) =
x →
 1

 si x>0
2
2ex
• Si x 6 0, f 0 (x) = est continue sur ] − ∞, 0] (rapport de deux fonctions continues).
(ex + 1)2
1
• Si x > 0, f 0 (x) = est continue sur ]0, + ∞[ (fonction constante).
2
• Si x = 0, on a
2ex 1 1
lim f 0 (x) = lim 2 = = f 0 (0) et lim f 0 (x) = = f 0 (0)
<
x→0
< x
x→0 (e + 1) 2 >
x→0 2

Donc lim f 0 (x) = f 0 (0). Alors f 0 est continue en 0.


x→0

D’où la continuité de f 0 sur R. Donc f est - elle de classe C 1 (R).

Correction de l’exercice III


1) La formule de MacLaurin avec le reste de Lagrange à l’ordre n pour une fonction f de classe C n
et de dérivée énième dérivable est
n
xk xn+1 (n+1)
f (k) (0) +
X
f (x) = f (θx), ∀x ∈ R, 0 < θ < 1,
k=0
k! (n + 1)!

Appliquée à la fonction f (x) = ex , on obtient


n
X xk xn+1 θx
ex = + e , ∀x ∈ R, 0 < θ < 1 (1)
k=0
k! (n + 1)!

2) Montrer que
1 1 1 1 1 1 e
1+ + + ··· + < e < 1 + + + ··· + +
1! 2! n! 1! 2! n! (n + 1)!

1° année MI Examen d’Analyse 1 3/5


On a pour x = 1 dans la formule (1) précédente
n n
X 1 eθ X 1 eθ
e= + , 0 6 θ 6 1 =⇒ e − = ,0 < θ < 1
k=0
k! (n + 1)! k=0
k! (n + 1)!

D’autre part, on a

1 eθ e
0 < θ < 1 =⇒ 1 < eθ < e =⇒ 0 < < <
(n + 1)! (n + 1)! (n + 1)!

Donc n n n
X 1 eθ e X 1 X 1 e
0<e− = < =⇒ <e< +
k=0
k! (n + 1)! (n + 1)! k=0
k! k=0
k! (n + 1)!
C’est à dire
1 1 1 1 1 1 e
1+ + + ··· + < e < 1 + + + ··· + +
1! 2! n! 1! 2! n! (n + 1)!

3) D’après la question précédente, on a


n
X 1 e
0<e− <
k=0
k! (n + 1)!

Passage à la limite
n
!
1 e
X  
0 < lim e− < lim =0
n→+∞
k=0
k! n→+∞ (n + 1)!
Donc
n
!
X 1
lim e− =0
n→+∞
k=0
k!
On déduit la limite de la suite
n
X 1
lim un = lim =e
n→+∞ n→+∞
k=0
k!

Correction de l’exercice IV
Soit f définie sur R∗ par

ex 1 + x − cos2 x
f (x) =
x
1) Le développement limité à l’ordre 2 au voisinage de 0 de la fonction f .
On√cherche tout d’abord le développement limité à l’ordre 3 au voisinage de 0 de la fonction
ex 1 + x − cos2 x.

x2 x3

+ o(x3 )

ex = 1 + x + +
2 2 6 3



1 + x = 1 + 1 x − x + x + o(x3 )
2 8 16

Donc
√ 3 7x2 17x3
ex 1 + x = 1 + x + + + o(x3 )
2 8 48
Et
x2

+ o(x3 )

cos x = 1−

2
cos2 x = 1 − x2 + o(x3 )

1° année MI Examen d’Analyse 1 4/5


Donc
√ 3 15 17
ex 1 + x − cos2 x = x + x2 + x3 + o(x3 )
2 8 48
D’où, en divisant par x suivant les puissances croissantes
3 15 17
f (x) = + x + x2 + o(x2 )
2 8 48

2) On a
3 15 17 3
 
lim f (x) = lim + x + x2 + o(x2 ) =
x→0 x→0 2 8 48 2
Donc f admet un prolongement par continuité en 0, le prolongement noté g, est défini par

g: R →R
 x√ 2
 e 1 + x − cos x

si x 6= 0
x 7→ g(x) = x
 3

si x=0
2

3) Dérivabilité de g en 0 :
3 15 17
g(x) − g(0) f (x) − x + x2 + o(x2 )
0
g (0) = lim = lim 2 = lim 8 48
x→0 x − 0 x→0 x x→0 x
15 17
 
= lim + x + o(x)
x→0 8 48
15
=
8
D’où la dérivabilité de g en 0

4) On a les développements limités à l’ordre 1 suivants



g(x) − 3 = f (x) − 3 = 15 x + o(x)


2 2 8
ln(1 + x) = x + o(x)

Donc
15 15
g(x) − 32 x + o(x) + o(1) 15
lim = lim 8 = lim 8 = où lim o(1) = 0
x→0 ln(1 + x) x→0 x + o(x) x→0 1 + o(1) 8 x→0

1° année MI Examen d’Analyse 1 5/5

Vous aimerez peut-être aussi