Eies Ceb Napoda Benin - V1
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SOMMAIRE
INTRODUCTION ..................................................................................................................13
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3.3.2. Retrait involontaire des terres pour la construction des postes de transformation de
Tanguiéta et de Porga ......................................................................................................38
3.3.3. Impacts sur les zones agricoles ............................................................................39
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5.7. Organisation de la CEB pour la mise en œuvre du plan de réinstallation ................ 128
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CFA : Communauté Financière d’Afrique (un franc CFA vaut environ 0,1524
centimes d’euros)
HT : Haute Tension
NAPODA : Natitingou-Porga-Dapaong
MS : Ministère de la Santé
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RESUME
C’est pour inventorier ces déplacés involontaires et faire une évaluation de leurs biens
respectifs affectés que la CEB a inité la présente étude socio-économique. Ce qui lui permet
de mieux apprécier l’état actuel de la ligne et de son emprise au plan socio-économique.
Aussi, le déplacement des populations en raison de la construction de cette ligne relève d’un
plan de réinstallation selon la procédure PO 4.12 de la Banque Mondiale, des standards
techniques de la CEB et de la règlementation nationale en vigueur au Bénin.
Méthodes d’investigation
L’identification des personnes affectées ainsi que l’évaluation de leurs biens ont été faites au
terme des enquêtes et inventaires de terrain réalisés en novembre 2017 dans les différentes
localités traversées par la ligne. Elles ont porté sur les aspects socio-économiques et socio-
culturels des localités traversées.
Environnement socio-économique
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Il faut souligner que sur l’ensemble des localités situées dans le secteur du projet de
construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise, les activités
agricoles constituent la première source de revenus pour les populations. Elles concentrent
par ailleurs, le plus grand effectif des populations actives. Plusieurs spéculations agricoles
sont pratiquées par ces actifs agricoles dans les différentes localités du secteur d’étude. Les
revenus de ces spéculations varient d’une localité à une autre.
Alternatives du projet
Les dispositions pour réduire l’ampleur des populations affectées ont été prises au moment
de la conception technique du projet. En effet, le tracé de la ligne a été fait de telle manière
qu’il a permis d’éviter les concentrations importantes d’habitations. Les impacts sur le bâti
sont donc limités à des habitations isolées, éloignées des centres agglomérés. Ce qui n’a
pas rendu nécessaire la définition d’alternatives pour la ligne Natitingou-Porga.
Impacts positifs
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Création d’emplois
Les phases de construction et d'exploitation de la ligne vont générer des emplois pour la
population locale. Elle sera utilisée comme main d’œuvre dans les travaux de
construction et d’entretiens annuels comme le désherbage de la ligne contre
rémunération.
Impacts négatifs
- les dommages aux cultures dans les champs au cours des travaux ;
Les résultats des investigations de terrain ont été présentés aux populations au cours des
séances d'information publique qui ont été tenues avec les communautés riveraines et les
autorités locales en novembre 2017. Ces séances d'information publique ont été tenues en
application des Directives de la Banque Mondiale en matière environnementale et sociale.
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Elles ont en outre permis de retenir les coûts unitaires des biens affectés par le projet de
construction de la ligne.
Par ailleurs, les séances d'information publique ont présenté le projet de construction, les
principaux résultats de l’étude d’impact et les mesures envisagées pour atténuer et/ou
compenser les impacts négatifs, et notamment, en ce qui concerne le plan de réinstallation.
Les points de vue exprimés au cours des rencontres d'information publique ont été pris en
compte dans la finalisation des rapports de l’étude.
L’atténuation des impacts relatifs au déplacement involontaire des populations a été traitée
dans le cadre d’un plan de compensation et de réinstallation des populations. Ce plan
concerne également la procédure de remplacement des biens affectés, comme les
infrastructures, les habitations ainsi que les arbres à vocation économique.
les ménages et les personnes dont les habitations sont situées dans le corridor de la
ligne HT 161 kV, reliant les communes de Natitingou, de Tanguiéta, de
Toucountouna et de Matéri et qui nécessitent d’être réinstallés ;
les ménages et les personnes dont les parcelles d’habitation sont situées dans le
corridor de la ligne HT 161 kV, reliant les communes de Natitingou, de Tanguiéta, de
Toucountouna et de Matéri et qui nécessitent d’être réinstallés ;
les ménages et les personnes dont les plantations et arbres à vocation économique
se situent dans l’emprise et seront par conséquent abattus ;
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INTRODUCTION
La présente étude est initiée pour identifier et évaluer les impacts potentiels de ce projet sur
les milieux socio-économiques et, par la suite proposer des mesures permettant soit de
supprimer, de compenser ou d’atténuer les effets négatifs éventuels de son exécution sur
l’environnement socio-économique des différentes localités.
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1.1.2 Justification
Du reste, cette étude est d’évaluer les impacts potentiels du projet sur l’environnement afin
de garantir la protection de l’environnement et la durabilité des acquis du projet et de
proposer des mesures permettant d’atténuer les effets négatifs éventuels et de maximiser
ceux positifs.
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Cette technique, utilisée depuis plusieurs années, en particulier au Ghana, est maintenant
bien au point et a prouvé sa fiabilité. Les pylônes, comme définis dans les Standards CEB,
sont constitués d'un treillis métallique, en acier galvanisé à chaud, de base carrée, à quatre
pieds séparés fixés sur quatre embases indépendantes scellées dans des massifs de
fondation en béton. Les trois types de pylônes suivants sont utilisés pour la ligne HT 161 kV.
Type de Pylônes
Les chaînes d'isolateurs seront munies de dispositifs de garde (éclateurs) à leurs deux
extrémités :
contrepoids à fixer sous les pinces de suspension des pylônes d'alignement dans les
cas exceptionnels où la portée poids est insuffisante.
Les fondations retenues sont en béton, à cheminée et dalle selon les standards CEB. La
largeur de l'emprise des lignes 161 kV sera de 52 mètres, soit 26 mètres de part et d'autre
de la ligne. L'emprise sera débroussaillée et débarrassée des débris de coupe sur une
largeur de 32 mètres. Au-delà des 32 mètres, les arbres seront élagués à une hauteur de 2
mètres au-dessus du sol.
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Le poste de Porga sera construit à Porga dans l’arrondissement de Dassari. Son emprise est
de 8 ha dont 4 ha pour le poste de transformation et 4 ha pour les résidences. L’ensemble
de ce domaine se situe à environ 03 km de la voie Inter-Etats et appartient à la Collectivité
KAMBIEM.
Le milieu physique constitue la base pour toute activité agricole. Sur ce, les caractéristiques
physiques du milieu d’étude (relief, géologie, sols, aspects hydrographiques, végétation et
cadre humain) sont développés.
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Le milieu d’étude est constitué d’une importante assise de quartzite et de micaschistes inter
stratifiés affleurant généralement dans le fonds des talwegs de la chaîne de l’Atacora. C’est
un ensemble de substrat géologique constitué de formations cristallines et sédimentaires
d’origine plus récentes (figure 2).
Figure 2: Coupe géologique des localités traversées par le corridor de la ligne NAPODA au
Nord-Bénin
Le relief est constitué de deux unités morphologiques différenciées par leur altitude. La
première unité morphologique est orientée nord-nord-est et sud-sud-ouest du département
de l’Atacora. Elle a une altitude variant entre 400 et 640 mètres, voire plus. La deuxième
unité morphologique est orientée sud-sud-est et nord-nord-ouest. Elle a une altitude qui varie
entre 150 et 300 mètres (PAP, 1976).
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Plusieurs types de sols sont identifiés à savoir : les sols peu évolués et concrétionnés ; les
sols ferrugineux tropicaux lessivés et concrétionnés etc. et suivent une topographie variée.
les sols minéraux bruts (profondeur inférieure à 10 cm) : d’érosion lithiques sur
cuirasse. Ils ont un fort enherbement, difficiles à labourer, donc peu favorables à
l’agriculture (INRAB, 1995). Ils occupent 18 % de la superficie totale.
les sols peu évolués (profondeur de 10 à 30 cm : localisés sur les pentes des
différents chaînons du massif atacorien. Ils ont une bonne propriété physique mais de
très faibles propriétés chimiques. Suivant leur disposition topographique, ils sont
squelettiques aux sommets des pentes et concrétionnés sur les pentes plus faibles et
sujets à l’érosion. Ils occupent une étendue appréciable (22 %) et se subdivisent en
trois sous-groupes :
les sols non concrétionnés sur quartz à grains fins : ils occupent les faibles
pentes et certains sommets ;
les sols non concrétionnés sur colluvions : issues des grès-quartzites et jaspes;
ils sont associés à des sols rouges moyennement concrétionnés et occupent les
pentes de 1 à 2 % et sont intensément cultivés ;
sols concrétionnés sur schistes quartzeux, dominent dans la plupart des communes
et sont très exploités pour l’agriculture ;
les sols ferrugineux tropicaux lessivés hydromorphes, ces sols sont rencontrés
dans les bas-fonds et les lits majeurs des affluents de la Pendjari. Ces sols ont une
capacité de rétention d’eau assez faible, donc très sensibles au déficit hydrique.
Ces sols conviennent pour les productions agricoles mais subissent l’effet de l’érosion
hydrique.
Le réseau hydrographique du milieu d’étude est organisé autour de deux principaux fleuves :
la Pendjari (135 km) et le Mékrou (410 km) avec leurs affluents qui arrosent la plupart des
communes du département. La Pendjari prend sa source à Perpoyakou (commune de
Natitingou), se dirige vers le nord, traverse la chaîne de l’Atacora puis retourne vers le sud-
ouest dans le Parc Pendjari (Le Barbe, 1993 ; Idiéti, 2012). Après avoir traversé les
communes de Toucountouna, Tanguiéta et de Matéri, elle devient Oti au Togo, avant de se
jeter dans la volta au Ghana.
Les autres cours d’eau sont : Kounin, Tikou, Sarika et Watchetica (Toucountouna) ; Yaripao,
Perma, Sinaïciré et Koumagou (Natitingou) ; Magou, Tchoutchoubou, Yamata et Tanongou
(Tanguiéta) etc. Ces différents cours d’eau sont illustrés sur la (figure 4).
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La présence des cours d’eau temporaires offrent une richesse en humus des vallées et des
atouts pour les aménagements hydro agricoles que traversent ses cours d’eaux.
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Le relief joue un rôle capital dans la distribution de l’eau. Il régule sa circulation et contribue
notamment à un apport régulier pour les végétaux ainsi qu’à l’alimentation des nappes
aquifères.
Si le terrain est en pente, l’eau est peu retenue, elle n’a pas le temps de s’infiltrer et ruisselle
jusqu’à un terrain plus plat et favorable à l’infiltration.
Dans le bassin versant béninois de la Pendjari, la retenue et l’infiltration de l’eau sont plus
favorable dans la Plaine où les pentes sont plus faibles que sur la montagne aux fortes
pentes.
Sur de tels faciès morphologiques se tisse un réseau hydrographique aussi complexe que
varié.
Le type de climat qui caractérise le milieu d’étude est qualifié du climat soudanien (tropical),
avec deux grandes saisons : une saison pluvieuse et une saison sèche qui rythment la vie et
les activités humaines. En effet, le type de climat qui domine est déterminé à travers les
fondements géographiques. Il est qualifié du climat soudanien (tropical), avec deux grandes
saisons : une saison pluvieuse et une saison sèche qui rythment la vie et les activités
humaines. La saison des pluies de mai à octobre voit la prédominance des flux de mousson
d’ouest à sud-ouest mais ceux liés aux lignes de grains sont génératrices de fortes averses
sur la région (Houssou, 1998). La saison sèche couvre deux périodes, la période de
l’harmattan (novembre-février) et celle de forte chaleur (mars-avril) relativement chauds le
jour, desséchant et accélérant le dépérissement de la végétation. La succession des saisons
est due aux mécanismes climatiques observés en Afrique de l’ouest. Les différentes
données météorologiques et leurs variations résultent de plusieurs mécanismes généraux
qui déterminent le climat.
Du point de vue de la circulation zonale, deux masses d’air (mousson et alizé continental)
constituent les éléments fondamentaux. Le dynamisme de ces deux masses d’air provoque
la migration du Front Inter Tropical (FIT) au cours de l’année. Ainsi, compte tenu de la
vigueur de l’un de ces flux en rapport avec le développement de son centre d’action, le FIT
se déplace du nord au sud ou du sud au nord. Lorsqu’il se trouve en dessous de 10° de
latitude nord, souffle un vent sec et chaud : l’harmattan (Houssou, 1998). Cette particularité
climatique est due au déplacement du front intertropical (FIT) qui détermine le début et la fin
de la saison pluvieuse. La moyenne pluviométrique annuelle varie entre 900 à 1200 mm et le
nombre de jours pluvieux varie de 60 à 70 jours. Les autres éléments du climat connaissent
des écarts diurnes ou saisonniers importants.
Quant aux vents, deux types s’alternent. De juin à octobre souffle un vent humide de
direction WSW et venant de l’océan : c’est l’alizé maritime. De novembre à début mai,
s’installe progressivement un vent desséchant et paraissant glacial les matins et les soirs. Il
souffle suivant l’axe W N W avec une grande régularité et traîne avec lui des ‘ torrents’ de
poussières.
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Le Front InterTropical (FIT), encore appelé Front de Mousson (FM) au Bénin, a des aspects
différents selon la latitude et le milieu considéré (océan, littoral, continent). Selon Houssou,
(1998), le Bénin est régi par le FIT continental qui progresse vers le nord plus rapidement
que son équivalent océanique. En janvier, le FIT se trouve sous l’influence des conditions
hivernales (harmattan) dans le milieu d’étude. En mars, il est positionné à la latitude de
Kandi-Kérou et en avril, il est au-delà du Bénin. A partir de cet instant, le régime de mousson
est prépondérant dans tout le pays : la chaleur est torride du fait de la forte insolation, des
températures élevées et de la faible déperdition thermique liée à l’importante humidité
atmosphérique. Le front va demeurer dans le milieu d’étude jusqu’en septembre.
Dès octobre, le FIT amorce son retour vers le sud et se situe à la pointe septentrionale du
Bénin vers 12°30’N. En novembre, il se localise au sud de Natitingou aux environs de 10° N.
Toutes les localités au nord de cette ligne se retrouvent sous l’influence du régime
d’harmattan. Le FIT dans son déplacement SN et NS commande, en partie, les types de
temps des différentes saisons.
Le régime climatique est unimodal et démarre souvent en mai-juin et prend fin en octobre-
novembre (figure 6).
L’analyse de la figure 6 montre que la saison pluvieuse démarre en mai et prend fin en
octobre. Les mois les plus arrosés sont les mois d’août et de septembre. Le régime
pluviométrique du milieu est unimodal.
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Le début et la fin de la saison culturale ont été déterminés selon la méthode de (Sivakumar,
1987). Sur ce, la méthode des encadrant est utilisée et trois stations sont retenues pour
déterminer le début et la fin de la saison des pluies. Il s’agit des stations de Natitingou et de
Tanguiéta. Les données pluviométriques utilisées sont à l’échelle journalière (figure 8).
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En général, le début de la saison des pluies au cours de la période 1971 à 2015 dans les
stations choisies tourne à 72 % dans le mois de mai ; 18 % en avril ; 7 % en mars et 3 % en
juin. Cette situation montre un décalage dans le démarrage des pluies contrairement aux
études antérieures et présente un handicap pour les activités agricoles.
La période d’harmattan est caractérisée par l’alizé continental, la brume sèche et la baisse
des températures, comme dans les régions sahéliennes mais à un moindre degré. A la suite
d’une forte extension de l’anticyclone libyen, le FIT peut être rejeté au sud des côtes du
Bénin. En effet, l’incursion d’une poussée polaire boréale crée un gonflement de l’anticyclone
nord-africain. Et le renforcement brusque du flux d’est et du nord-est qui repousse le FIT
vers le sud. Ce sont les poussées d’harmattan ou ‘surges’. Le régime d’harmattan est alors
exacerbé sur les régions ouest-africaines, balayées par l’alizé continental. D’autre part, il
arrive qu’un tel renforcement entraîne aux bords méridionaux du FIT des manifestations
pluvio-orageuses : pendant la descente forcée du FIT vers le sud, sous l’effet de la poussée
du flux continental, il y a convergence par accélération du courant et aussi la mousson est
soulevée.
Elle se manifeste en février, mars et avril, et est marquée par une élévation graduelle des
températures maximales et plus encore minimales : la température maximale moyenne
s’établit entre 34°C et 39°C et dépasse parfois 40°C, en avril. Celle minimale moyenne se
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situe entre 20°C et 23°C. L’amplitude diurne reste importante (14°C-16°C en avril) du fait de
la forte insolation qui dure de 8 heures à 9 heures par jour (Ouorou Barrè, 2010).
La saison des pluies s’étend de mai/juin à octobre et se caractérise par des pluies orageuses
qui représentent environ 70 % des précipitations totales (Boko, 1988). Le milieu est marqué
par des manifestations orageuses, du fait des ascendances forcées d’air humide
qu’occasionne la chaîne de l’Atacora associées à une intense activité convective (Afouda,
1990). La saison des pluies comporte deux périodes, la période d’installation et la période
des grandes pluies.
En mai/juin, avant l’arrivée des fortes pluies, le temps est caractérisé par les grandes
chaleurs (30°C-36°C), un degré hygrométrique important (80-90 %), une nébulosité
croissante et une insolation élevée (8 h/jr en mai, 7 h/jr en juin). De telles conditions
météorologiques favorisent la thermoconvection avec des orages brutaux, de courte durée,
accompagnés de vent violant (8 à 20 m/s) qui donnent les précipitations modestes
(Houssou, 1998). Après les premières pluies, la fraîcheur s’installe ce qui annonce le début
de la saison pluvieuse, d’où le démarrage des activités agricoles.
Elle s’étend de juillet à septembre/octobre. C’est la période où les précipitations sont bien
établies et se caractérisent par une forte humidité (85-95 %), des températures maximales
modérées (28°C-30°C) et une faible insolation (4 à 7h/jr). La chaîne de l’Atacora, catalyse le
déclenchement des processus de condensation et de précipitation quand l’air saturé de
vapeur et advection arrivent contre le relief. Les pluies diurnes constituent plus de la moitié
du nombre total de jours de pluie et empêchent la bonne exécution des activités agricoles.
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De l’analyse de cette figure, il ressort que l’humidité relative augmente de janvier et atteint
son pic en juillet avant de commencer à diminuer. Au niveau mensuel, le maximum est
atteint au cours des mois de juin, juillet et août avec des valeurs dépassant 75 %. Ces
valeurs diminuent considérablement au cours des mois de décembre, janvier et février, où
elles sont inférieures à 40 %. Les fortes valeurs enregistrées au cours des mois culturaux
sont favorables aux activités agricoles.
L’étude des bilans hydriques montre des variations temporelles dans la durée des périodes
d’humidité. Ces variations limitent la production agricole. La station retenue pour apprécier la
variabilité des bilans hydriques est celle de Natitingou, seule station disposant des données
synoptiques. Ainsi, il a été distingué la saison pluvieuse moyenne, très pluvieuse et
déficitaire au pas de temps décadaire et mensuelle. L’analyse des conditions hydriques
donne une idée de la période des différents évènements.
Les résultats sur les bilans hydriques sont présentés et analysés en année moyenne,
pluvieuse et déficitaire à la station de Natitingou sur la période 1971-2015 (figure 12).
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De l’observation de la figure 12, on note que les pluies démarrent dans la troisième décade
du mois de mars ou première décade d’avril. La moyenne pluviométrique a été de 1130 mm
donc importante pour les activités agricoles. Les précipitations enregistrées en mars, avril ne
suffisent pas pour remplir les réserves du sol qui se reconstituent progressivement après un
mois de pluie. La reconstitution peut se faire en un temps record en fonction de la fréquence
des précipitations et de leur abondance. L’étalement et la fréquence continue des
précipitations présentent une période de 23 décades où la réserve utile est favorable à la
culture.
La réserve utile est saturée (108 mm) à partir de la troisième décade du mois d’août jusqu’à
la troisième décade d’octobre et commence à diminuer progressivement à la troisième
décade de novembre à 80 mm et s’épuise à 0 mm dans la première décade de décembre.
La fluctuation de la réserve utile à l’intérieur de cette période n’entrave pas les activités
agricoles. Les problèmes agricoles peuvent se poser pour les cultures de courtes durées et
de faible enracinement en année moyenne à cause des précipitations continues et de
pluviosité moyenne.
L’étude des bilans hydriques montre l’étalement des précipitations sans récession. Les
précipitations sont modérées en ce moment et expliquent une situation de vie favorable aux
cultures à faible profondeur d’enracinement et de courte période de végétation.
Au cours de cette année, le déficit hydrique s’est manifesté à partir de janvier jusqu’à la
première décade du mois de mai et du mois de décembre. La recharge hydrique s’est faite
pendant plus de 16 décades et a connu un flétrissement qui passe de 108 mm à la troisième
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La flore est l'ensemble des plantes rencontrées dans le milieu d’étude. Elle est faite de
savane arborée et arbustive. Elle est arborée surtout dans les forêts naturelles, reliques,
classées et le long des cours d’eau comme la Pendjari où elle forme des forêts galeries
(planche 1).
Ces forêts subissent le déboisement à cause de l’action anthropique. Ceci s’explique par le
développement de certaines pratiques agricoles telles que : les feux de végétation, la
transhumance, le surpâturage etc. Les principales formations forestières rencontrées sont :
le Tectona grandis (teck), l’Anacardium occidentale (anacardier), l’Eucalyptus camaldulensis
ou Eucalyptus citriodora ou encore Eucalyptus tereticornis, le Vitallaria paradoxa (Karité), le
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Pour une meilleure appréciation de l’action anthropique sur les formations forestières,
l’évolution des unités d’occupation du sol a été analysée (figure 13).
Figure 13: Occupation du sol dans les localités traversées par le corridor
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Le coefficient de détermination pour les quatre formations végétales est de 0,974 pour la
forêt dense et 0,972 pour le reste des forêts. Le coefficient de corrélation des quatre forêts
est de 0,98. Plus l’effectif de la population croît, plus les formations naturelles perdent en
superficie. Donc la superficie des quatre formations naturelles et l’effectif de la population
sont fortement corrélés comme présenté ci-après :
Superficie (ha) en
Formations Superficie (ha) 2010 Taux annuel de
naturelles en 1995 régression
Forêt dense 517 494 4,13%
Forêt galerie 4512 3024 3,60%
Forêt claire et savane
boisée 71027 43848 4,30%
Savane arborée et
arbustive 2181434 1780459 13,06%
Source : Image Landsat TM, 1995 et 2010 ; Légende : XXIII = 23
Les résultats du tableau montrent que la pression anthropique exercée sur les formations
naturelles entraîne par an, la perte de 4,13 % de forêt dense, 3,6 % de forêt galerie, 4,3 %
de forêt claire et de savane boisée et 13,06 % de savane arborée et arbustive. Cette
situation a entraîné la prise d’assaut des flancs de montagnes, les bas-fonds, les berges par
les agriculteurs à cause des contraintes climatiques et pédologiques.
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Tableau 1 : Composantes de la matrice de type Léopold pour l’identification et l’évaluation des impacts du projet de construction de la ligne
Natitingou-Porga
Opérations de désherbage de
(permanentes et temporaires)
Transport et circulation
véhicules et matériaux
systèmes de sécurité
fermeture de chantier
l’emprise de la ligne
de chantier
d'accès
Champs et plantations
Patrimoines socio-culturel et
Utilisation archéologique
du sol
Territoire en exploitation
Milieu humain
Espace agricole
(activité de prélèvement)
Infrastructure Infrastructures socio-
communautaires
Population Activités économiques, santé,
sécurité
Habitat
Habitations et constructions
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Les observations et enquêtes ont permis d’obtenir la liste des différentes composantes
socio-économiques affectées par la construction de la ligne.
Il a été identifié les différentes activités par phase du projet, succeptibles d’avoir un impact
sur les différentes composantes sociales et les activités économiques des localités
traversées par la ligne. Par ailleurs, l’importance de chaque impact a été évaluée.
les travaux topographiques, le balisage des sommets d’angle, le lever sur le terrain
du profil en long pour le repiquetage de la ligne ;
la réalisation des fondations des pylônes (exécution des fondations et ouverture des
fouilles ; vérification de la nature du sol à fond de fouille, le balisage de sécurité
autour des fouilles ; mise en place des embases de pylônes) ;
l’installation des pylônes sur une superficie de 8,8 m2/pylône et 25 m² au sol pour les
pylônes d’angle ;
le montage des pylônes : réception, déballage, transport sur les sites, montage,
vérification et réparation par peinture des dégâts mineurs ; montage des chaînes
d’isolateurs et accessoires.
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Plusieurs biens sociaux et activités seront affectés par la construction de la ligne HT 161 kV
partant de Natitingou à Porga en passant par Toucountouna et Tanguiéta.
Plusieurs habitations n'ont pu être évitées par l'implantation du corridor de la ligne malgré
l'optimisation apportée lors de la définition du projet. Ceci occasionnera en phase de
construction le déplacement involontaire des populations dont les habitations sont situées
dans le corridor de la ligne.
La perte d'exploitation (arboriculture) sur les terrains agricoles traversés du fait que les
arbres, notamment le karité, le néré, le baobab, le tamarinier, l’anacardier, le manguier, etc.
devront être détruits sur la largeur de l'emprise en phase de construction. Mais les
exploitants conservent la possibilité de cultiver leurs terres. Toutefois, ils ne peuvent plus y
développer des cultures arboricoles. Les surfaces occupées par les pylônes et les pistes ne
pourront non plus être exploitées dorénavant.
Les travaux de construction de la ligne et les activités de chantier seront sources de dégâts
éventuels aux arbres des alentours et aux cultures.
1. WINRIKOU S. Esaïe
2. GBAGUIDI T. Florentin
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Aucune habitation n’existe sur le poste de Tanguiéta. Les terres concernées se trouvent
dans une zone urbaine, où le droit foncier en vigueur est le droit moderne. La CEB devra
procéder à l’acquisition de ces terres au prix du marché.
Les zones agricoles sont constituées des zones de cultures, de plantations et de friches, où
dominent les anacardiers, les karités, les nérés, les citronniers, l’oranger, les manguiers, les
baobabs et les cultures annuelles, et qui ne sont pas considérées comme des zones à bâtir
à l'état actuel. Dans ces secteurs, les préjudices pour les propriétaires/exploitants seront de
plusieurs ordres. Il s’agit entre autres de :
la perte définitive de surface pour les emplacements des pylônes évaluée à raison de
8,8 m2/pylône et pour tous les pylônes à installer.
la perte de surface pour la piste de 2 m de large évaluée à 2 x 124 soit 248 m2 pour
l'ensemble du corridor.
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s culturels
et traditions
Habitations
Santé/sécu
économiqu
Patrimoine
Agriculture
Développe
e et social
villageois
Paysage
rité/bruit
Terroirs
ment
Phase de construction
Préparation des pistes
d’accès longitudinales et * * * * *
transversales
Réalisation des fondations
* * *
des pylônes et des postes
Transport des équipements *
Montage des pylônes et des
* *
câbles électriques
Activités de chantier * * * *
Phase d’exploitation
Entretien périodique des
équipements et activités
* *
annuelles de
débroussaillage
Exploitation du réseau * * *
Travaux de réparation et
d’entretien électrique de la *
ligne
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Les différents patrimoines socio-culturels participent au bien-être des populations selon les
personnes rencontrées lors des enquêtes de terrain. Ces divinités sont d’une importance
sociale très capitale dans la vie quotidienne des dignitaires et de leurs familles respectives.
Les impacts potentiels du projet sur la sécurité et la santé des populations riveraines et le
personnel du chantier seront ressentis suivant les axes et aspects suivants :
la circulation des engins lors des opérations de transport et de montage des pylônes
et des câbles électriques ;
la manipulation d'équipements lors de ces mêmes opérations ;
la propagation de maladies sexuellement transmissibles notamment le VIH/SIDA,
observé parfois sur des chantiers faisant appel à une importante main d'œuvre
étrangère.
Par ailleurs, la phase d'exploitation de la ligne va générer des impacts positifs directs
pour la population en raison de l'emploi de la main d'œuvre locale. Cette main d'œuvre
participera aux travaux de construction de la ligne et aux travaux annuels de désherbage
contre rémunération. Les populations pourront également utiliser les pistes d'accès
longitudinales et transversales dans le cadre des déplacements locaux.
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- etc.
etc.
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Ces techniques ont permis, entre autres, d’avoir des informations sur les propriétaires des
plantations, les coûts du foncier, les pieds d’arbres utiles et les revenus, etc.
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Les questionnaires, les guides d’observation et d’entretien, de même que les fiches de
synthèse sont autant d’outils qui ont aidé à consigner les données recueillies.
Les localités traversées par la ligne haute tension Natitingou, Toucountouna, Tanguiéta et
Matéri, se répartissent en un (01) département, quatre (04) Communes, onze (11)
Arrondissements et trente-trois (33) villages (figure 16).
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Figure 17: Evolution de la population dans les communes traversées par le corridor dans le
département de l’Atacora au Bénin de 2002 à 2013
Source des données: INSAE, 2017
De l’observation de la figure 17, on note que la population des quatre (04) communes
traversées dans le département de l’Atacora est en croissance. Cette augmentation de la
population a sans doute un effet sur l’espace cultural, la production agricole et par ricochet
sur le rendement agricole qui diffère d’une commune à une autre. En effet, cette figure
montre une augmentation de la population en trois catégories. Une augmentation plus rapide
à Natitingou et Matéri. A Tanguiéta, l’augmentation est moyenne et faible à Toucountouna.
Cette augmentation de la population a un coup sur les rendements agricoles.
La densité de la population varie d’une commune à une autre. Elle est plus élevée à Cobly
avec plus de 65 habitants/km2 par endroit, moyennement élevée à Matéri (60 habitants/km2)
et faible dans les autres communes, variant entre 10 à 25 habitants/km2. Cette variation de la
densité de la population a des répercussions sur la production agricole surtout dans les
communes fortement à moyennement dense (figure 18).
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Figure 18: Densité de la population dans les communes traversées par le corridor de la ligne
au Bénin
Les activités économiques qui occupent le plus grand nombre d’actifs dans les localités
bénéficiaires du projet de construction de la ligne 161 kV Natitingou-Porga sont l’agriculture,
le commerce, la pêche, le transport terrestre et l’élevage. A ces activités s’ajoutent, la
chasse, et quelques activités industrielles.
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Le niveau de pauvreté et les caractéristiques des habitations sont les principaux indicateurs
considérés pour l’analyse des indicateurs socio-économiques des milieux récepteurs.
La pauvreté revêt plusieurs formes et dimensions au Bénin selon l’INSAE (2015). L’analyse
des différentes formes de pauvreté suivant le milieu de résidence confirme que la pauvreté
est un phénomène qui sévit plus en milieu rural. En effet, quelle que soit la forme de
pauvreté considérée, plus de 36 % des personnes vivant en milieu rural sont pauvres. Sous
l’angle des conditions d’existence, elle touche plus de 47 % (en 2011) de la population rurale
et environ 51 % en milieu urbain. L’écart relatif paraît plus accentué lorsqu’on considère la
pauvreté en termes d’actifs : 54 % en milieu rural contre 27 % en milieu urbain.
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Selon l’INSAE (2015), une amélioration des conditions d’existence des ménages pauvres au
Bénin entre 2006 et 2015 a été notée. En effet, contrairement à la pauvreté monétaire qui a
connu une évolution erratique avec encore un niveau relativement élevé, la pauvreté non
monétaire focalisée sur les conditions d’existence a connu une tendance à la baisse
continue et conséquente depuis 2006. Après avoir enregistré une baisse de 2,3 points de
pourcentage entre 2006 et 2009, l’incidence de la pauvreté monétaire a augmenté de 1 point
de pourcentage entre 2009 et 2015. Il s’est établi à 36,2 % en 2015 contre 35,2 % en 2009
et 37,5 en 2006.
Quant à la pauvreté non monétaire axée sur les conditions d’existence, elle a touché 29,5
% des individus en 2015 contre 44,1 % en 2006 soit une baisse de 14,6 % points de
pourcentage montrant ainsi l’amélioration des conditions de vie des ménages et par la même
occasion, l’effort du Gouvernement dans l’amélioration de l’accessibilité aux infrastructures
de base (eau, santé et énergie électrique).
Au Bénin, il a été retenu la mesure absolue du seuil de pauvreté, qui est un seuil constant
en termes de niveaux de vie sur l'ensemble du domaine dans lequel les comparaisons de la
pauvreté sont effectuées.
Par ailleurs, les travaux de l’INSAE (2009) ont montré que le département de l’Atacora est
l’un des départements pauvre du Bénin surtout par la pauvreté monétaire avec une
incidence respective estimée à 43 % et 39 % contre une incidence moyenne nationale de 33
%. Par contre, les deux départements les moins pauvres sont l’Ouémé et le Littoral avec une
incidence respective de 25 % et 26 %. Aussi, la valeur de l’incidence de pauvreté monétaire
est plus élevée dans les contrées rurales que dans les villes.
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Figure 19: Evolution de l’incidence de la pauvreté monétaire au Bénin entre 2011 et 2015
selon le milieu de résidence
Source : INSAE, EMICoV-Suivi 2015
De fortes disparités régionales de la pauvreté monétaire existent en 2015. En effet, sept (07)
départements sur douze (12) ont connu une incidence supérieure à la moyenne nationale.
Ainsi, la pauvreté a touché plus de 40 % de la population dans les départements de
l’Atacora (42,33 %), l’Atlantique (41,34 %), les Collines (47,20 %), du Couffo (49,31 %), de
la Donga (42,48 %), du Mono (46,83 %) et du Zou (42,80 %). A l’opposé, les autres
départements ont connu une incidence de pauvreté en dessous de la moyenne nationale,
notamment le Littoral et l’Ouémé qui ont affiché une incidence de plus de douze points en
moins par rapport au niveau national.
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NB : Tous les départements situés au-dessus de la ligne de stabilité sont ceux qui ont connu
une aggravation de leur indice de pauvreté entre 2011 et 2015
Par rapport à l’année 2011, la proportion de pauvres a augmenté dans la quasi-totalité des
départements du Bénin en 2015. Excepté le Littoral où l’incidence a connu un léger repli (-
0,15 %), l’accroissement de la population pauvre dans les autres départements varie de 1,13
% et 7,17 %.
Par ordre de grandeur, on note le département du Borgou (+7,17 points), de la Donga (+5,84
points), de l’Alibori (3,59 points), du Mono (+3,30 %), du Couffo (+2,73 points), de l’Atacora
(+2,59 points), de l’Atlantique (+2,33 points), de l’Ouémé (2,12 points), du Zou (+1,31
points), du Plateau (+1,26 points) et les Collines (+1,13 points).
Par ailleurs, il faut noter une accentuation aussi bien de l’écart entre l’indicateur du niveau de
vie et le seuil de pauvreté, que des inégalités parmi les pauvres dans tous les
départements.
La pauvreté non monétaire prend en compte les conditions de vie et des actifs du ménage.
Elle concerne entre autres, l’accès aux services de santé, le taux de fécondité, le taux de
scolarisation, le chômage, etc.
Elle est plus prépondérante en milieu rural. En plus d’être le plus touché par la pauvreté non
monétaire (à l’image de la pauvreté monétaire), les ménages ruraux ont connu une
détérioration de leurs conditions en 2015 par rapport à 2011 (l’incidence est passée de
32,88 % en 2011 à 36,00 % en 2015), contrairement aux ménages urbains qui ont connu
une amélioration.
Toutefois, il convient de souligner que le recul progressif de la pauvreté non monétaire ces
dernières années est signe d’une amélioration dans l’accès aux infrastructures de base. En
effet, l’incidence de la pauvreté non monétaire est passée de 42 % en 2006 à 28,7 % en
2015, soit une baisse d’environ 13,3 points.
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Tableau 6 : Indices de pauvreté non monétaire dans le département de l’Atacora entre 2011
et 2015
2011 2015
Atacora 58,4 46,9
Ensemble Bénin 30,2 28,7
Source : INSAE, EMICoV 2015
Par rapport à 2011, les conditions d’existence des individus se sont relativement améliorées.
En effet, six (6) départements ont connu une amélioration de l’incidence de pauvreté non
monétaire entre 2011 et 2015. Les départements de l’Atacora (-11,5 points), de l’Atlantique (-
7,7 points), de l’Alibori (-6,6 points), de la Donga (-5,2 points), de l’Ouémé (-3,4 points), et du
Mono (-1,2) ont enregistré une amélioration plus importante qui se situe au-dessus de celle
enregistré au niveau national (-1,5 point)
Figure 21: Etat d’aggravation de la pauvreté non monétaire dans les départements du Bénin
entre 2011 et 2015
Source : EMICoV-Suivi 2015
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initial élevé, qui vivent en milieu urbain, sont de taille réduite et dirigés par des
femmes ou souvent des jeunes (moins de 30 ans). Ce groupe se traduit par un
meilleur statut dans l’emploi du chef de ménage (patron et cadre supérieur, employé
ou ouvrier qualifié), exerçant une activité relevant du secteur secondaire ou tertiaire
(INSAE, 2015).
Education
Les résultats montrent que 49,1 % de la population n’ont aucun niveau d’instruction et 50 %
de la population ont moins de 5 ans d’années d’étude. La répartition par sexe des personnes
n’ayant aucun niveau d’instruction indique que 40,4 % de la population masculine n’ont
aucun niveau d’instruction contre 57,6 % au niveau de la population féminine.
Globalement quelles que soient les variables d’identification (milieu/sexe), on compte peu
d’individus ayant atteint un niveau d’instruction élevée (secondaire et supérieur). En effet, le
taux d’instruction diminue considérablement lorsqu’on tend vers le niveau supérieur (34,7 %
pour le niveau primaire et 1,7 % pour le supérieur).
Globalement, l’ensemble du milieu récepteur du projet est caractérisé par un faible taux net
de scolarisation (88,55 %) selon EMICoV (2015). Néanmoins, sur le plan des infrastructures
scolaires, on note un effort important car presque tous les villages et quartiers de ville
disposent d’une école primaire, et des collèges à 1er cycle et à 2nd cycle sont présents dans
beaucoup d’arrondissements.
Santé
L’accès aux soins de santé par les populations des localités situées dans l’emprise des
lignes à construire est très insuffisant selon EMICoV 2015. Selon cette dernière, le taux
moyen d’accès aux soins de santé dans ces localités est de 28,72 %. Ainsi, les populations
du secteur d’étude ont un accès insuffisant aux soins de santé primaire. De même, dans
toutes les localités, on note une grande insuffisance de personnel soignant et
d’infrastructures sanitaires. Ce qui favorise la prévalence dans ces localités, de plusieurs
affections comme le montre la figure 22.
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
La figure 22 permet de réaliser que dans la plupart des localités bénéficiaires du projet
d’électrification rurale, le paludisme est l’affection qui touche le plus de personnes avec une
proportion de 33,5 %. Il est suivi des maladies diarrhéiques (3,4 %), des Affections Gastro-
intestinales (5,4 %), des anémies (4,8 %) et des Infections Respiratoires Aiguës (11,9 %).
Toutes les autres pathologies qui concernent les dermatoses, les maladies oculaires, les
IST, etc. font une proportion de 41 %.
Eau et assainissement
Selon EMICoV 2015, les ouvrages hydrauliques sont inégalement répartis dans les milieux
récepteurs du projet d’électrification rurale par raccordement. Ainsi, l’approvisionnement en
eau potable constitue un problème important dans ces milieux. En effet, indépendamment de
l’insuffisance des équipements ou des réseaux d’adduction d’eau dans les localités où ils
existent, plusieurs localités ne disposent pas encore d’ouvrages et continuent d’utiliser des
sources d’eau peu recommandées comme les puits non protégés, les eaux de surface ou
de marigot et eau de citerne. La gestion des ouvrages simples en milieu rural est encore
assurée par les comités de gestion d’eau. A ce sujet, ce milieu connait encore un retard par
rapport à la stratégie nationale qui met l’accent sur la professionnalisation de la gestion des
points d’eau (figure 23).
Taux de desserte
Tendance Taux de
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Il ressort de l’examen de cette figure que le taux moyen global de desserte en eau potable
dans les milieux récepteurs du projet est de 79,55 %. Ce taux est dépassé dans le
département de l’Atacora (71,8 %) où l’approvisionnement en eau moyen est le plus faible.
Le département de la Donga connait encore un faible taux de couverture en eau potable en
raison du taux élevé de panne dû à la réalisation de certains ouvrages dans les zones
hydrauliquement défavorables ; au manque d’entretien des ouvrages et à la surexploitation
de certains ouvrages du fait de l’utilisation par un nombre très importants de la population
occasionnée par un déficit de point d’eau potable dans ces localités.
Dans le domaine de l’assainissement, les indicateurs de pauvreté selon EMICoV 2015 dans
le département de l’Atacora présentent des résultats très contrastés. Le taux moyen
d’utilisation des latrines est presque nul dans tous ces départements. Pour ce qui concerne
le taux d’infrastructures scolaires équipées en latrines et points d’eau modernes, il varie
entre 13,3 % dans l’Alibori et 28,2 % dans le Littoral. Ces taux sont très faibles,
comparativement aux normes en la matière.
Les origines des différents groupes socioculturels sont mal connues. En se référant aux
travaux de N’Dah (2009), sur les « sites archéologiques et peuplement de la région de
l’Atacora», les origines des peuples des Communes de Natitingou, Toucountouna,
Tanguiéta, Matéri ont pu être décrites. Selon N’Dah (2009), en ce qui concerne la mise en
place des peuples de l’Atacora des hypothèses ont pu être établies et des conclusions
acceptables proposées. Ainsi l’unanimité paraît désormais acquise sur la probabilité d’une
provenance occidentale de la majeure partie des populations de la chaîne de l’Atacora. Ce
lieu de provenance est souvent identifié aux plaines de l’Oti et du Gourma, c’est-à-dire le
Nord-Togo et le Sud-est du Burkina-Faso. Selon cette hypothèse, la mise en place des
populations de l’Atacora est le résultat d’un mouvement de groupes humaines venus de
l’Ouest à la suite de mutations socio-politiques survenues dans le Gourma. Ces mutations
sont nombreuses et échelonnées dans le temps. Elles sont dues essentiellement aux
incursions Sonraï dans le Gourma, à la formation des Etats Mamprusi, Dagomba, Mossi,
Gourmantché et aux crises de palais de ces entités politiques (Tiando, 1996).
Le secteur d’étude est composé de plusieurs groupes sociolinguistiques à savoir : les Bariba,
les Berba, les Waama ou Tangamba, les Natemba, les Goulmantchéba ou Gulmanceba et
Mossi, les Peulhs, les Dendi, les Djerma, les Haoussa, les Yoruba, les Yom ou Pila-pila et
les Fons (figure 24).
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
L’analyse de la figure illustre les trois premiers groupes sociolinguistiques qui sont : les
Baatombu (22,1 %) les Waama (16,2 %) et les Berba (12,2 %). Les Natimba sont rencontrés
à Tanguiéta (8 %). Parlant des Gourmantché et Mossi (4 %), ils peuplent Tanguiéta et
Natitingou. Les Peulhs (10,8 %), se rencontrent sur l’ensemble du département, mais de
façon moins remarquable dans la commune de Matéri. D’autres groupes sociolinguistiques
comme : les Dendi (7 %), les Djerma (4 %), les Haoussa (4 %), les Yoruba (8,7 %), les Fons
(2 %) et les Yom (Pila-pila) sont rencontrés dans prèsque toutes les communes. Les
populations pratiquent la religion traditionnelle (47,6 %), l’islam (7,9 %), le catholicisme (5,9
%) et 17,5 % ne pratiquent aucune religion.
Il n’est pas lieu ici de dresser un tableau historique de la colonisation du Dahomey, mais il
est toutefois nécessaire de revenir sur quelques événements utiles pour l’analyse. D’un point
de vue politique, l’Atacora devient en 1896 une partie de la colonie du Dahomey ; mais son
occupation effective se fait très lentement, en raison d’une part des difficultés d’accès –
montagnes d’un côté, marais de l’autre, et d’autre part des troubles et des révoltes qui
animent cette région, notamment les razzias d’esclaves menées par les Bariba jusqu’en
pays Somba. En 1897, le Haut-Dahomey est organisé au niveau administratif, avec un
rattachement de l’Atacora au cercle de Djougou puis, en 1905, un nouvel aménagement de
la région redéfinit le cercle de l’Atacora, avec, pour chef-lieu, Natitingou.
Si le pays Somba n’a pas été épargné par les guerres intestines, il connaît, dès la fin du XIXè
siècle, de violents affrontements avec les troupes coloniales, notamment au moment de la
délimitation des frontières entre Français et Allemands. L’année 1899 est en effet celle du
premier conflit où les Somba affrontent des troupes étrangères. Elle a eu néanmoins des
conséquences sur le plan de la construction de l’image belliqueuse et « primitive » des
populations de l’Atacora, dont nous trouvons trace dans la plupart des écrits laïques et
missionnaires.
Mais qui sont les Somba ? Cette appellation renvoie à un groupe de populations dont le
territoire se trouve à cheval entre les frontières du Togo et du Bénin et qui se compose de
trois ethnies, proches par leur culture : les Bétammaribé, les Bésorubé et les Bétiabé.
Comment et pourquoi l’administration coloniale française adopte-t-elle ce terme ?
L’appellation « Somba » ou « Soumba » aurait été donnée par les conquérants bariba à tous
les peuples du nord-ouest du Dahomey, mais en introduisant une distinction entre deux
groupements : d’un côté, les Soumbargou qui leur étaient soumis, de l’autre les
Soumbaragou ou Sukparabu, « les inconnus », ceux refusant leur domination. Dès lors, les
Somba ne représentent pas seulement les populations de l’Atacora, mais aussi les insoumis,
ceux que l’administration coloniale française considère comme les plus « sauvages » parce
qu’ils refusent de se laisser dominer.
Les étymologies proposées par la littérature coloniale révèlent le peu de valeur attribuée aux
Somba, mais elles présentent l’intérêt d’apporter des caractéristiques pour les définir. Selon
les auteurs, ce sont des « hommes de la brousse », des « hommes qui marchent nus »des
« hommes farouches ». Beaucoup expriment des jugements critiques, « hommes sans
vêtement », « aux ornements et coutumes étranges », « anarchiques ». Le vocable renferme
également un aspect pittoresque : ces « étranges parures corporelles », ce « pittoresque
primitif » ou ces « châtelains à trompettes ». Cette dernière expression sert d’intitulé au
paragraphe consacré aux Somba. Non seulement il qualifie d’excellente l’expression de
Frobenius, « paysans des châteaux », mais il note qu’ils portent un étui pénien
« curieusement appelé trompette » sans indiquer à un seul moment que cette formulation
avait été donnée par les coloniaux. L’attention portée à leurs aspects culturels alimente le
relent d’exotisme dominant dans les textes. Ils représentent en effet des sociétés archaïques
qu’aucune influence n’avait pu atteindre jusque-là. Mais, à cette image, vient s’en
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
superposer une autre : celle d’une organisation villageoise autonome et d’une structure
sociale acéphale et lignagère qui, à la différence des groupes culturels du sud du pays –
structure royale et lignées supérieures, ne favorise guère la mise en place d’interlocuteurs
susceptibles de servir d’intermédiaires à l’administration française.
4.5. Habitat
Dans les Communes de Natitingou, Toucountouna, Tanguiéta, Matéri, l’habitat est mixte.
L’habitat de type rural est dominant et se caractérise par des habitations traditionnelles
(tatas, cases rondes, cases rectangulaires en terre de barre, couvertes de tôle ou de paille).
Ce type d’habitation est fortement menacé par les incendies du fait de la précarité des
matériaux de construction utilisés. L’habitat de type urbain se caractérise par des
constructions en matériaux durables dans les agglomérations et dans certains milieux
ruraux. L’habitat est en général groupé ; Il est dispersé surtout en milieu Otammari.
Le peuple Otammari se distingue particulièrement des autres peuples par son habitation à
étage typique dénommé ‹‹tata somba››. L’habitat dispersé qui le caractérise forme un beau
paysage pittoresque, constituant ainsi le point de mire de nombreux touristes ». Les
agglomérations sont caractérisées par des habitations dispersées constituées de Tatas, de
cases rectangulaires en banco couvertes de paille ou de tôle, de quelques cases rondes en
banco couvertes de paille.
Dans les centres urbains, l’habitat est fortement en mutation avec des bâtiments en banco
ou en semi-dur et coiffés de paille ou de dalles.
L’habitat dans le secteur du projet est de type groupé par endroits et dispersé ailleurs.
L’habitat groupé est dominant dans les centres urbains comme Natitingou, Toucountouna,
Tanguiéta, Matéri, etc. L’habitat dispersé se retrouve dans les milieux ruraux où les
campements peulh et les hameaux sont dispersés dans les savanes. Dans les localités
traversées par le corridor, on distingue trois différentes catégories d’habitations à savoir : les
habitations traditionnelles ; les habitations semi-modernes et les habitations modernes.
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Ce sont des constructions en matériaux locaux : murs en terre de barre pétrie, toiture en
paille (planche 5).
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Planche 5 : Habitations traditionnelles à Tampégré(1), à Moussoumoudé dans la Commune
de Toucountouna (2), Yimporima(3) et à Toucountouna(4)
Prise de vue : Groupement CER-AIZO- Liner Environnement, novembre 2017
Ces types de cases constituent les habitations occupées par des paysans. Elles se
retrouvent isolées dans les plantations, en campagne et aussi en agglomération. Le secteur
d’étude abrite des habitations atypiques dont le plus célèbre est l’habitation à étage appelée
communément Tata Somba, un patrimoine architectural béninois. Les Tata Somba, tata
Otammari sont en quelque sorte les témoins du passé, l’identité première des ethnies
Waama et des Natimba.
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De la planche 6, il est observé de la gauche vers la droite des maisons en terre battue
coiffée de tôle avec des terres battues stabilisées. Ces types d’habitation se retrouvent dans
les hameaux, les villages, les villes et sont associées aux autres formes d’habitation.
Dans le secteur récepteur du projet, l’habitat moderne est caractérisé par des maisons en «
dur » (ciment) coiffées de feuilles de tôles ondulées, de tuiles ou coulées en béton armé. Les
constructions modernes sont fréquentes le long des grandes voies de communication et
dans les centres urbains.
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Planche 7 : Habitations semi-modernes dans les villages de Kouantri(1), Toucountouna(2),
Bérécingou(3) et à Tempègré(4)
Prise de vue : Groupement CER-AIZO- Liner Environnement, novembre 2017
Dans les habitations modernes, il est noté la présence du réseau d’adduction d’eau potable
lorsqu’elles sont situées dans un quartier loti, dans le centre-ville ou proche du réseau d’eau.
A la différence des deux autres formes d’habitations, les habitations modernes sont
présentes dans les agglomérations.
Il existe des similitudes dans les traditions des groupes socio-culturels qui peuplent le
corridor de la ligne au Nord-Bénin. On rencontre aussi sur le corridor quelques groupes
linguistiques comme Baatombu, les Waama, les Berba, les Natimba, etc.
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diversifiée par ses origines est un peu plus uniforme par ses pratiques religieuses et
coutumes traditionnelles. A Toucountouna, on rencontre trois grandes religions: le
christianisme l’islam et l’animisme. Ces religions sont pratiquées sans discrimination
sociolinguistique. Toutefois, dans l’animisme, religion majoritaire, chaque communauté
sociolinguistique a ses divinités et ses pratiques culturelles.
Le christianisme constitue la deuxième religion à Toucountouna. Elle est pratiquée par tous
les groupes sociaux dans toutes ses variantes (catholicisme, protestantisme...). L’islam reste
la religion des groupes Peulh en particulier sur ce territoire. Les religions importées
s’efforcent de se démarquer de cet état de choses et invite souvent leurs adeptes à s’en
départir.
A Matéri, cinq principaux groupes linguistiques se distinguant entre eux par la langue ou par
l’accent phonétique. Il s’agit de: Laswalbe, Laputibe, Lanutibe, Pianguebe et Tantabe. Les
quatre premiers groupes sont biali alors que le cinquième est parabiali plus proche des
Gourmantchés.
De façon générale, on peut dire que Matéri est peuplé essentiellement de Berbas et de
Gourmantchés. Les religions dominantes dans la commune de Matéri sont l’animisme, la
religion catholique (49 %), le Christianisme (31 %) Céleste et la religion musulmane (20 %).
Le tissu social se caractérise par des liens de solidarité vivaces entre les lignages, les
clans, les familles et les personnes surtout dans les villages. Par contre, dans les
agglomérations, l’individualisme a pris le pas sur les considérations de groupe.
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Au-delà de la conception traditionnelle qui dit que les terres appartiennent aux rois, celles-ci
ont des propriétaires privés qui se trouvent être les premiers occupants. Le pouvoir
traditionnel leur reconnaît ce droit et ils sont considérés comme les présumés propriétaires
terriens. Ils bénéficient de tous les droits d’usage sur les propriétés foncières. Autrefois, ils
pouvaient les donner, les prêter ou les mettre en gage. Mais aujourd’hui, les pressions faites
sur les terres les amènent à les vendre d’où la valeur marchande et spéculative qui explique
l’évolution sans cesse croissante des prix des terres dans les Communes de Toucountouna,
Natitingou, Tanguiéta et Matéri. Plusieurs modes d’accès à la terre sont enregistrés dans la
Commune : l’héritage, l’emprunt et l’achat.
Selon les informations collectées au cours des enquêtes de terrain, le marché foncier est
très peu développé et les litiges moins fréquents dans le secteur d’étude. Pour l’instant et au
regard des informations disponibles, deux régimes fonciers régissent l’utilisation des terres
dans les différentes localités traversées par le corridor: le régime foncier coutumier et le
régime foncier moderne.
Dans le régime foncier coutumier, la terre a un caractère sacré et est considérée comme
telle. Les modes d’accès à la terre dans le département de l’Atacora sont les suivants :
L’héritage
Un autre mode d’accès à la terre est l’héritage non partagé c'est-à-dire des propriétés
communes, collectives. Ces terres sont appelées des terres familiales et ne peuvent être
vendues ou prêtées, car les bénéficiaires n’ont qu’un droit limité du fait qu’ils ne sont pas les
seuls propriétaires. Ce mode permet l’accès des femmes à la terre. Il représente 04 % des
ménages agricoles enquêtés.
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Emprunt
L’emprunt d’une terre agricole est une utilisation à titre temporaire avec ou sans contrepartie
monétaire ou en nature. Il peut se faire chez les étrangers ou au sein de sa famille. Les
opinions divergent en ce qui concerne la contrepartie monétaire : elle varie de 15 000 à
50 000 F CFA l’hectare durant un à deux ans d’utilisation selon les enquêtés. Il représente
0,8 % des personnes interrogées.
L’achat
L’achat des terres s’observe dans le milieu d’accueil du projet. Les paysans qui la vendent le
font pour des besoins financiers urgents. La vente des terres agricoles se fait soit en
clandestinité soit en toute légalité. Ceux qui ont acheté un domaine donné déclarent avoir fait
une convention écrite avec le vendeur de peur que les enfants de ce dernier après sa mort
ne réclament la propriété. Il met beaucoup plus en sécurité le nouvel acquéreur qui bénéficie
de tous les droits d’usage, s’il n’est pas entaché des tricheries, dans la mesure où il nous a
été signalé l’existence d’indélicates gens qui vendent plusieurs fois une même parcelle et
qui, dans la plupart des cas, n’est pas leur propriété (planche 8).
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Planche 8 : Parcelles achetées à Tanguiéta (1), à Toucountouna (2), et à Natitingou (3 et 4)
Prises de vue : Groupement CER-AIZO- Liner Environnement, novembre 2017
De ces photos, apparaissent lisiblement les noms des acquéreurs, signe de détention de
droit d’auteurs.
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Le métayage
Le métayage est un mode d'accès à la terre pour lequel la rente payée par le tenancier est
un pourcentage contractuel de la production par période de temps. C'est en fait un contrat
d’exploitation ou deux ou plusieurs individus combinent des facteurs de production privés
pour réaliser une production dont la part revenant à chacune des parties est fixée de
commun accord. En règle générale, le propriétaire fournit la terre et le tenancier le travail ;
les autres facteurs de production peuvent être fournis par l'une ou l'autre partie. Le caractère
oral de ce mode en constitue une source de problèmes car le métayer de mauvaise foi peut
profiter de certaines situations conjoncturelles (décès, déplacement) pour cesser de remplir
ses obligations et à terme prétendre à d’autres droits. Le propriétaire de terre peut
également rompre à tout moment le contrat de métayage mettant ainsi le tenancier en
insécurité foncière.
Quant aux modes d’acquisition par don, gage ou prêt, ils disparaissent progressivement des
pratiques à cause du non-respect des engagements, du désir d’appropriation des domaines
par les bénéficiaires et surtout de la valeur monétaire que prend dangereusement la terre.
Les bénéficiaires des prêts de terre jouissent temporairement d’un droit minimum d’usage. Ils
ne doivent pas par exemple, ni planter des arbres ni abattre anarchiquement certaines
essences.
2. leurs descendants ou les migrants de deuxième génération le font par héritage et/ou
par donation ;
Que ce soit pour les terres d’habitation ou les terres agricoles, la transaction est toujours
subordonnée à un acte de cession qui fait de l’acquéreur le nouveau présumé propriétaire.
Dans toutes les localités du secteur d’étude, les titres fonciers sont rares, car la procédure
qui conduit à leur obtention est onéreuse et coûteuse. Les modes traditionnels d’accessibilité
à la terre sont toujours valables et les problèmes fonciers sont liés à la croissance rapide de
la population et à l’urbanisation.
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A l’avènement d’un conflit foncier, il existe plusieurs modes de règlement. Le règlement des
conflits fonciers se fait souvent à divers niveaux et par différents acteurs selon les
informateurs.
Le premier mode de résolution est le règlement à l’amiable qui se fait entre les différentes
parties en conflits (vendeurs et acquéreurs, membres de collectivité, etc.).
Le second niveau de résolution est celui qui se fait avec l’implication et l’intervention des
autorités traditionnelles et locales. Ces dernières interviennent pour tenter de résoudre les
litiges fonciers entre les différentes parties.
Le troisième niveau est celui où intervient la chambre de conciliation du Maire qui prend les
dossiers de conflits en charge et essaie de les résoudre selon les lois et la réglementation en
vigueur sur les conflits. Si les parties ne trouvent pas de solution à leur problème, la chambre
les renvoie vers le tribunal de première instance qui se charge de mener les différentes
enquêtes devant conduire à la résolution des conflits.
Par ailleurs, le droit moderne conduit à la délivrance de deux documents : le permis d’habiter
ou le titre foncier. Le permis d’habiter est régi par la loi N°60-20 du 13 juillet 1960 et son
décret d’application en date du 2 décembre 1964. Ces deux textes fixent les principes
fondamentaux ci-après :
le permis d’habiter ne concerne que les zones consacrées à l’habitation dans les
centres urbains dotés d’un plan de lotissement ou d’aménagement régulièrement
approuvé ;
Au regard des dispositions de la loi et de son décret d’application, le permis d’habiter est
l’acte par lequel l’administration autorise son détenteur à occuper une parcelle de terrain
issue du morcellement d’un domaine préalablement immatriculé au nom de l’Etat. L’objectif
recherché était de faire accéder au foncier les couches sociales économiquement faibles
(SERHAU-SA, 2000). Les permis d’habiter confèrent un droit d’habitation essentiellement
personnel, précaire et révocable ne comportant pas de droit de disposition : ce n’est pas en
réalité un titre de propriété ; ce n’est qu’une autorisation donnée par l’Etat à un particulier
pour qu’il construise son bâtiment. En fait, le titulaire du permis d’habiter bénéficie d’un droit
d’usufruit pour la parcelle sur laquelle la résidence est située. Les permis d’habiter ne
concernent que les immeubles construits sur la parcelle et non la parcelle elle-même. Le
permis d’habiter peut être révoqué par les autorités gouvernementales si son détenteur perd
ses droits liés à la parcelle et ne reçoit aucune compensation. Les autorités locales peuvent
aussi révoquer le permis d’habiter pour des raisons d’ordre public, tels que l’élargissement
d’une route, l’installation d’un système sanitaire ou autres infrastructures
sociocommunautaires.
Dans une telle situation, le détenteur reçoit une compensation ou un autre permis d’habiter
pour une nouvelle parcelle dans la même zone. Mais force est de constater que les titulaires
de permis d’habiter y voient un titre de propriété, l’Etat n’exerçant aucun contrôle sur la mise
en valeur des terrains.
Le titre foncier est régi par la loi N° 65-25 du 14 août 1965 portant régime de la propriété
foncière en république du Dahomey (aujourd’hui République du Bénin). C’est le seul
document qui confère le droit de propriété foncière.
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Les titres fonciers sont conservés et gérés par la Direction des Domaines du Ministère des
Finances. Ils consacrent un réel droit de propriété en principe définitif et inattaquable. Dans
la pratique, lors des opérations de lotissement, les terrains bénéficiant d’un titre foncier sont
considérés comme « intouchables » et ne doivent pas être soumis au coefficient de
réduction comme les autres parcelles.
Les réformes en cours, dans le cadre du projet « accès au foncier » du Millenium Challenge
Acount (MCA) devraient permettre, à moyen et long terme, de réduire les étapes, le délai et
le coût d’obtention du titre foncier. Malheureusement, ces réformes ne sont pas encore en
vigueur dans le milieu d’accueil du projet de la ligne 161 kV NAPODA.
Deux types de marché du foncier existent dans le milieu d’accueil du projet : le marché
offert par la Mairie et celui des collectivités locales. L'analyse des ressources financières
des collectivités locales montre que celles-ci sont financées en majorité par le marché du
foncier. Dans les Communes de Toucountouna, Natitingou, Tanguiéta et Matéri, l'accès à la
terre est une question qui préoccupe la plupart des acteurs. Deux types d'acteurs sont à
distinguer: les autorités communales et les populations. Chacun de ces acteurs a sa
logique, ses intérêts et développe ses propres stratégies.
Autorités communales
La mairie par le biais du service des affaires domaniales intervient sur le marché du foncier
comme régulateur. Elle initie les lotissements en commun accord avec les présumés
propriétaires, elle intervient dans les conventions de vente, cède les terrains ; elle initie la
résolution des litiges domaniaux, les recasements et est habileté à exproprier pour cause
d’utilité publique.
On y distingue deux groupes d’acteurs : les chefs traditionnels et les présumés propriétaires
terriens. Les prix de cession au niveau des populations varient en fonction de la superficie et
de l’emplacement du terrain. Selon les populations enquêtées, le métier de démarcheur
n’existe pas dans les Communes de Toucountouna, Natitingou, Tanguiéta et Matéri.
Acheteurs
Il est question ici de ces tiers personnes (les populations ; les opérateurs économiques ; les
jeunes ; les richissimes et autres de la Commune et d’ailleurs qui animés du désir des
étrangers de se faire une place sur le territoire ou guidés par des intérêts personnels et
divergents, accentuent l’achat des terres, discriminant ainsi donc les vrais et anciens modes
d’accès (d’ailleurs plus humaines, plus social et économiques) à la terre.
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Certains ménages ont leurs habitations dans l'emprise du corridor de la ligne HT 161 kV
Natintingou-Porga. Ces habitations devront être détruites, le règlement régissant les lignes à
haute tension ne permettant pas la présence d'habitat.
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Commune de Natitingou, village de Bérécingou (CEB 001 - CEB 007), huit (8)
habitations pour cinq (5) ménages comprenant vingt-cinq (25) personnes sont
affectées ;
Commune de Natitingou, village de Kuyinkou (CEB 030 - CEB 031), trois (3)
habitations pour deux (2) ménages comprenant dix (10) personnes sont affectées;
Commune de Tanguieta, village de Sepounga (CEB 107 - CEB 115), de Biakou (S8-
100 et CEB 101 - CEB 102) de Kouorou (CEB 122 - CEB 123) et de Cotiakou (CEB
082- CEB 090), 35 habitations dont 11 à Sepounga pour 3 ménages comprenant
quinze (15) ; 1 à Biakou pour 1 ménage comprenant cinq (5) personnes ; 15 à
Kouorou pour 9 ménages comprenant quarante-cinq (45) et 8 à Cotiakou pour 7
ménages comprenant trente-cinq (35) personnes. La population composée en
majorité de Bariba s’adonne à l’agriculture et à l’élevage. Les principales cultures
sont le maïs, l’igname, le mil et la culture de coton, 100 personnes sont affectées ;
Commune de Matéri, village de Dassari (CEB 139 - CEB 153) et de Hountori (CEB
139 - CEB 140 Et CEB 149 - CEB 151), La population est composé en majorité des
Berba avec comme langue dominante le biali. L’agriculture est la principale activité
de la localité. La population s’adonne à la culture du Coton, du mil et du maïs. Sept
(7) ménages comprenant 18 habitations et quarante-deux (42) personnes sont
affectés dont 4 à Dassari pour 1 ménage comprenant six (6) personnes ; 14 à
Hountori pour 6 ménages comprenant trente-six (36).
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coton. Quatre (4) habitations trois(3) ménages comportant dix-huit (18) personnes
sont affectées dont 3 à Nagasega pour 2 ménages comportant 12 personnes et 1 à
Porga pour 1 ménage comprenant 6 personnes
Les investigations de novembre 2017 en milieu réel n’ont révélé aucun élément de spécificité
notamment sur la vulnérabilité des ménages affectés. Autrement dit le taux de vulnérabilité
n’est pas trop élévé dans les différentes communes traversées par la par la ligne HT 161 kV
Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise.
Un puit à treuil, une Adduction d'Eau Village, trois forages, un château d'eau pour le
maraîchage, quatre Hangars du CEG Bérécingou, une partie du CEG Tampègré, une latrine
et un magasin situés dans les villages Hountori, Bérécingou, Tampègré, Mamoussa et
Sépounga ont été affectés par la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section
béninoise
Lors des enquêtes sur le terrain et à l’occasion des contacts avec les habitants, quelques
patrimoines ont été affectés.
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Le Code bénino-togolais de l'électricité statue en son article L7 que «Toutes les opérations
nécessaires à la réalisation d'installations de production, de transport ou de distribution de
l'énergie électrique par la CEB sont, sur demande de celle-ci et après enquête, déclarées
d'utilité publique par l'Etat compétent tant en ce qui concerne l'acquisition des terrains ou leur
occupation temporaire, les droits de passage, l'utilisation des voies publiques ou privées,
qu'en ce qui concerne les servitudes de toutes natures».
L’article R21 du même code indique d'autre part que « (...) Pour tous les travaux ou les
opérations visées à l'article L7, (...) l'expropriation et l'indemnisation des particuliers sont
poursuivies conformément aux lois du pays sur le territoire duquel les opérations ont lieu».
Une autre disposition stipule que seule la CEB est productrice d’énergie sur le territoire des
deux Etats.
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La constitution du Bénin, adoptée en 1990, mentionne dans son article 22 que : «Nul ne peut
être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et contre juste et préalable
dédommagement».
La notion de «juste et préalable indemnité» est évoquée dans les textes anciens relatifs aux
servitudes d’utilité publique pour le transport de l’énergie électrique (arrêté du
29 septembre 1928, article 9).
La Banque mondiale intervient en tant que bailleur de fonds dans le cadre du présent projet.
Il y a donc lieu de suivre les procédures de cette institution, notamment en matière sociale
compte tenu du fait que des populations devront être déplacées pour les besoins du Projet :
(Politique opérationnelle PO 4.12, «réinstallation involontaire de personnes», 2001). Parmi
les «safeguard policies», les directives PO 4.04 («natural habitat») et PO 4.11 («cultural
property») sont également à considérer.
les personnes déplacées soient informées des options possibles et de leurs droits, et
soient consultées sur les options proposées ;
les personnes déplacées soient pourvues d’une aide pendant la réinstallation d’une
part et soient pourvues de logements ou de terrains à bâtir, ou de terrains agricoles
d’autre part.
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La présente section détaille les tâches de la CEB dans la conduite des opérations de mise en
œuvre du plan de réinstallation, dans ses aspects de planification, de réalisation et de suivi. De
même, les tâches relatives aux Communes, Arrondissements, villages, ONG et géomètres font
partie intégrante de cette section.
4.10.1. La CEB
Les missions prévues pour le Comité local de réinstallation sont les suivantes :
- appuyer les familles pour la mise à disposition de parcelles de terrain lorsque c’est
nécessaire pour la reconstruction et la réinstallation ;
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
- un représentant du Maire ;
4.10.3. L’ONG
Etant donné que l’exécution des mesures du plan de réinstallation nécessite des moyens de
mise en œuvre significatifs, la CEB délèguera la mise en œuvre de ces mesures à une ONG
spécialisée, sélectionnée en fonction de ses compétences et capacités. Sous la direction et
le contrôle de la CEB, l’ONG sera ainsi chargée de la mise en œuvre du plan de
réinstallation, et plus particulièrement du recensement contradictoire des biens des
personnes affectées par le projet de construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-
Dapaong section béninoise.
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- les ménages et les personnes dont les habitations et les parcelles d’habitation
sont situées dans le corridor de la ligne, et qui nécessitent d’être réinstallées,
soit 90 ménages, 499 personnes et 148 habitations ;
- les ménages et les personnes dont les parcelles d’habitation sont situées dans
le corridor de la ligne ;
- les ménages et les personnes dont les patrimoines culturels et cultuels sont
situés dans le corridor de la ligne 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section
béninoise, soit 10 patrimoines appartenant à 07 propriétaires ;
- les exploitants agricoles qui ne pourront plus cultiver sur les superficies
occupées par les pylônes, le poste et les pistes ;
Les zones d’étude sont régies par le droit foncier moderne et/ou le droit coutumier. Les
personnes affectées par le projet (PAP) sont les propriétaires et les exploitants des terrains
du poste à étendre et des terrains sur lesquels va s’exercer la servitude de la ligne. Parmi
eux, on distingue :
1. les personnes dont les habitations sont situées sur l’emprise de la ligne, qu’il s’agisse
de zone urbaine ou agricole. Ces personnes devront être réinstallées. Les maisons et
cases seront indemnisées au prix des matériaux de construction et de la main
d’œuvre. Une indemnité et toute l’assistance conseils nécessaire leur seront données
afin de retrouver un terrain pour se réinstaller ;
3. les propriétaires et/ou exploitants des terres agricoles traversées par le corridor de la
ligne. On distingue en particulier les préjudices suivants et les principes de
compensation/indemnisation associés.
La compensation ayant valeur d’acquisition au prix réel actuel, elle confère à la CEB le
droit de propriété sur lesdites terres.
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de la ligne. Elles peuvent ensuite reprendre, sauf sur l’emplacement des pylônes,
pistes et du poste de transformation. Les indemnisations proposées sont
calculées en considérant la perte de revenus (la compensation doit permettre de
couvrir le manque à gagner pendant la construction ou le coût de préparation
d’une autre terre) et négociées avec le chef de village/chef de terres.
L’indemnisation est proposée en FCFA/hectare. Afin de réduire ou d’éviter les
indemnisations se rattachant à la perte de ces types de cultures, la CEB entend
prendre des précautions afin que, trois à six mois avant le démarrage des
travaux, lors des séances d’information et de sensibilisation, les propriétaires et
les exploitants comprennent la nécessité de ne pas entreprendre de nouvelles
cultures.
d. Les dégâts éventuels aux arbres et aux cultures, lors des travaux
topographiques, lors de la construction de la ligne et des activités de chantier.
1. Les propriétaires et/ou exploitants des terrains situés en zone urbaine traversés par
le corridor de la ligne. Les zones urbaines sont des zones de développement de
l’habitat et des zones d’infrastructures. On distingue les zones loties, divisées en
parcelles et les zones en cours de lotissement. Le passage du corridor de la ligne
comporte les préjudices suivants, avec les principes de compensation/indemnisation
associés :
a. la dépréciation de la valeur des terrains, lorsqu’il s’agit de terrains lotis non bâtis.
Les terrains lotis traversés par le corridor de la ligne (hors pylônes et pistes) vont
subir une dépréciation de leur valeur. Une compensation sera proposée à
hauteur d’un pourcentage de dépréciation appliqué sur la valeur du terrain, et en
distinguant :
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Nota bene: Le préjudice subi dans les deux cas (a et b) mentionnés précédemment
peut s’avérer plus important que la seule dépréciation du terrain et entraîner
l’inconstructibilité du terrain (la surface affectée représente plus de 50 % de la
superficie totale de la parcelle). Dans ce cas de figure, les superficies affectées
devront être compensées sur la base du prix des terrains.
Pour les familles qui ont leurs habitations dans le corridor et qui sont donc
concernées par une réinstallation physique :
- les valeurs de ces habitations et infrastructures connexes ont été estimées en tenant
compte du prix des matériaux et de la main d'oeuvre nécessaire ; il s’agit d’un coût de
remplacement, calculé par les équipes de terrain en fonction du nombre et de la
nature des cases ;
- les cas particuliers représentés par les familles qui n’ont pas investi dans l’entretien
de leurs biens, ou les familles qui ont différé la construction de la case de jeunes
ménages ou ont anticipé la reconstruction suite à l’annonce du projet, et se trouvent
dans des situations difficiles de ce fait, sont éligibles aux indemnisations. Le
propriétaire devra reconstruire sur un terrain hors du corridor, soit sur les terres dont
il a l'usage, soit sur un terrain que la CEB l’aidera à acquérir ou que le chef du village
lui attribuera. Si un propriétaire d'habitation peut montrer qu'il a dû payer un lot à bâtir
pour construire sa ou ses maisons dans le corridor, la CEB compensera le prix du
terrain au tarif pratiqué dans la zone pour un lot à bâtir.
Pour les villages et familles dont les terroirs et les moyens de production sont
affectés par le projet, et devront être restaurés :
- pour les villages qui perdront leurs droits de propriété sur certaines parties de leur
territoire comme une école, la CEB accordera une compensation forfaitaire pour la
réalisation du bien collectif affecté ;
- pour la perte d'usage des terres agricoles par les exploitants ou les usufruitiers
individuels, la CEB versera une indemnité correspondante au coût de préparation de
la terre en remplacement ; les exploitants seront prévenus suffisamment à l'avance
pour récolter avant les travaux et ne pas replanter sur les zones affectées ;
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Des enquêtes de terrain (enquêtes auprès des villages et familles concernés) ont été
réalisées par des équipes multidisciplinaires en novembre 2017. Dans ce cadre, les
habitations affectées ont été photographiées et les familles recensées ; les propriétaires de
terrain à bâtir ont été répertoriés dans la mesure du possible.
A partir du recensement des habitations existantes dans l’emprise du projet, les coûts de
remplacement estimés, incluent les matériaux et main d’œuvre, pour chaque habitation qui
se trouve sous l’emprise de la ligne. Dans chaque cas, le coût d’acquisition d’un nouveau
terrain a été intégré. Plusieurs types d’habitations ont été recensés avec la typologie
suivante :
Terre
battue + 50 000
paille (A)
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Coût d’une
Types
Photo de chaque type d’habitation pièce (F CFA)
habitation
250 000
Brique+
tôle (C)
Le coût de remplacement des habitations a été calculé en tenant compte des éléments
suivants :
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Aussi, plusieurs infrastructures connexes ont été recensées avec la typologie suivante :
Poulailler 20 000
Grenier 20 000
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Cuisine 20 000
Puits
communa 100 000
utaire
Sources des données et des photos : Travaux de terrain, Liner, novembre 2017
Le coût de remplacement des infrastructures connexes a été calculé en tenant compte des
éléments suivants :
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Les ménages dont les habitations sont situées dans le corridor devront reconstruire en
dehors de celui-ci, sur un nouveau terrain. Leurs habitations ont été répertoriées au cours
des enquêtes et sont détaillées dans le tableau 10, avec les noms des propriétaires. Certains
ménages ont indiqué la nécessité de déplacer des fétiches en même temps que leurs
habitations et donc l'obligation de faire les cérémonies afférentes.
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d'installation
du biogaz
Biakou CEB 101 TAIGA Bayari Cabane en 1 20000 20000
- CEB Tôle
102
Kouorou CEB 122 N'WENI Terre battue 1 100000 100000
- CEB Benoît + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Terre battue 1 100000 100000
- CEB + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Grenier 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 Cuisine 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 N'WENI Terre battue 1 100000 100000
- CEB Sambieni + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Terre battue 1 100000 100000
- CEB + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Terre battue 1 100000 100000
- CEB + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Cuisine 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 Grenier 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 N'WENI Terre battue 1 100000 100000
- CEB Adjima + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Cuisine 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 Grenier 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 N'WENI Terre battue 1 100000 100000
- CEB Lakoi + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Terre battue 1 100000 100000
- CEB + Tôle
123
Kouorou CEB 122 Cuisine 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 Grenier 1 20000 20000
- CEB
123
Kouorou CEB 122 N'WENI Terre battue 1 100000 100000
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151
Hountori CEB 150 Poulailler 1 20000 20000
- CEB
151
Hountori CEB 150 SEIDOU Terre battue 6 100000 600000
- CEB Sadjio + Tôle
151
Hountori Terre battue 4 100000 400000
+ Tôle
Hountori Cuisine 2 20000 40000
Hountori Douche 2 20000 40000
Hountori Poulailler 2 20000 40000
Nagaséga CEB 163 SAMBIENI Terre battue 3 100000 300000
- CEB Bourka + Tôle
164
Nagaséga Cuisine 1 20000 20000
Nagaséga CEB 163 Poulailler 1 20000 20000
- CEB
164
Nagaséga CEB 163 SAMBIENI Terre battue 3 100000 300000
- CEB Dabarou + Tôle
164
Nagaséga Terre battue 2 50000 100000
+ Paille
Nagaséga Cuisine 1 20000 20000
Nagaséga Poulailler 1 20000 20000
Nagaséga Grenier 1 20000 20000
Total 134 10910000
commune de
Matéri
Total Natitingou - Porga 668 59 390 000
Au total, 148 habitations et 150 infrastructures connexes estimées à 59 390 000 F CFA
dont 54 010 000 f cfa pour les 148 concessions seront affectées dans le cadre du
projet de construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section
béninoise. Soit 5 380 000 f cfa pour les 150 infrastructures connexes.
4.13.2. Pertes et compensations pour les terrains traversés par la servitude et les
arbres à vocation économique
Lors des enquêtes socio-économiques effectuées en novembre 2017, les équipes ont
calculé le "coût de remplacement" de chaque espèce en tenant compte des caractéristiques
agronomiques (période de non production, période avant d'atteindre la pleine production) et
des données économiques (prix d'un plant, prix de vente des productions, main d'œuvre,
etc.). Ce "coût de remplacement" est donc le prix que la CEB devra payer pour une
compensation juste et équitable. Il serait préjudiciable à l'économie locale que la CEB "fixe"
un prix très supérieur à ce prix de marché qui risquerait en effet de faire référence pour les
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
échanges ultérieurs entre les acteurs de la vie économique. Il est donc proposé de retenir la
base de ce "prix de marché" déterminé suivant le détail du tableau 11.
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
(650 000 fcfa + 100 000 fcfa) = 750 000 fcfa. Dédommagement pour
un plant de Néré : 750 000 fcfa/100 = 7500 fcfa. Le prix de vente
d’un Néré discuté au village est 15 000 fcfa.
Coût des plants : 150 plants/ha x 300 fcfa, soit 45 000 fcfa. Main-
d’oeuvre pour la plantation : 50 000fcfa, total : 95 000 fcfa. La pleine
production de l’anacardier commence à 5 ans de plantation ; La
productionà compenser : 700 000 fcfa/ha x 4 ans = 2 800 000 fcfa.
Les productions intermédiaires sont : 1ère à la 2ème année: 0 ;
Anacardier
troisième année :100 000 fcfa ; quatrième année : 200 000 fcfa ;
20 000 FCFA
Total : 300 000 fcfa. Dédommagement à payer par hectare
d’anacardier : (2 800 000 fcfa + 95 000 fcfa) – 300 000 fcfa = 2595
000 fcfa/ha. Dédommagement pour un plant d’anacardier : 2 595
000 fcfa/150 = 17300 fcfa. Le prix de vente d’un arbre d’anacardier
discuté au village est 20 000 fcfa
Arbre centenaire à multiple usage, le baobab est souvent la
Baobab
propriété de tout un village. Son coût de remplacement a été estimé
10000 FCFA
à 10000 FCFA de concert avec les chefs villages.
Coût des plants : 900 plants/ha x 250 fcfa= 225 000 fcfa. Main
d’oeuvre pour la plantation : 100 000 fcfa.
Total : 325 000 fcfa. L’objectif est de produire des perches. La
Teck première coupe se fait après 5 ans. La production à cinq ans est 1
5 000 FCFA 000 fcfa x 900 = 900 000 fcfa. Le dédommagement à payer : 4
années à 900 000+325 000 fcfa= 3.925 000 fcfa/ha. Pour un plant,
la compensation est : 3.925 000/900 = 4360 fcfa. Le coût d’une
perche au village : 1 000 fcfa.
Ce coût a été déterminé de commun accord avec les propriétaires et
Rônier 5 000 FCFA en suivant les données du marché et celles fournies par les
structures de vulgarisation et de recherche agricoles.
Autres fruitiers Compensés en moyenne à 5000 fcfa.
(goyavier, Iroko,
etc.)
Source : Travaux de terrain, Liner-Environnement-CER AIZO, novembre 2017
Ces traitements et recoupement, des informations collectées sur le terrain et au cours des
séances d’information publique ont permis d’avoir les coûts unitaires pour l’évaluation des
coûts de remplacement des arbres économiques installés sous l’emprise de la ligne. Le
tableau 12 présente les coûts unitaires retenus.
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11 Citronier 5000
12 Cocotier 5000
13 Fromager 5000
14 Rônier 5000
15 Tamarinier 5000
16 Neem 5000
17 Stéréocarpus 5000
Source : Enquêtes de terrain, Liner-Environnement-CER AIZO, novembre 2017
Le point des arbres à vocation économique identifiés lors des enquêtes, et qui seront
affectés par la ligne se présente comme suit :
Tableau 13 : Synthèse des différents types d’arbres à vocation économique recensés sur le
corridor de la ligne 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise
Néré
Commune Village/Quarti Nombre de Coût Coût
er pieds unitaire /Plantation
Natitingou Kuyinkou 20 25000 500000
Natitingou Doyakou 200 25000 5000000
Natitingou Doyakou 300 25000 7500000
Natitingou Doyakou 7 25000 175000
Natitingou Doyakou 6 25000 150000
Natitingou Doyakou 12 25000 300000
Natitingou Doyakou 15 25000 375000
Natitingou Doyakou 6 25000 150000
Total commune de 566 14150000
Natitingou
Toucountouna Yarka 10 25000 250000
Toucountouna Yarka 20 25000 500000
Toucountouna Yarka 15 25000 375000
Toucountouna Tchakalakou 3 25000 75000
Toucountouna Tchakalakou 1 25000 25000
Toucountouna Tchakalakou 6 25000 150000
Toucountouna Tchakalakou 3 25000 75000
Toucountouna Tchakalakou 3 25000 75000
Toucountouna Tchakalakou 4 25000 100000
Total commune 65 1625000
Toucountouna
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 2 25000 50000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
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Anacardier
Karité
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100
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pieds
Natitingou Kuyinkou 48 25000 1200000
Natitingou Doyakou 100 25000 2500000
Natitingou Doyakou 9 25000 225000
Natitingou Doyakou 10 25000 250000
Total commune de 167 4175000
Natitingou
Toucountouna Yarka 11 25000 275000
Toucountouna Yarka 3 25000 75000
Toucountouna Yarka 5 25000 125000
Toucountouna Yarka 10 25000 250000
Toucountouna Moussoumoudé 7 25000 175000
Toucountouna 1 25000 25000
Toucountouna 1 25000 25000
Toucountouna Toucountouna 5 25000 125000
Toucountouna Toucountouna 5 25000 125000
Toucountouna 1 25000 25000
Toucountouna Tchakalakou 3 25000 75000
Toucountouna Tchakalakou 1 25000 25000
Toucountouna Tchakalakou 4 25000 100000
Toucountouna Tchakalakou 3 25000 75000
Toucountouna Tchakalakou 4 25000 100000
Total commune de 64 1600000
Toucountouna
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Cotiakou 1 25000 25000
Tanguiéta Tambiri 13 25000 325000
Tanguiéta Biakou 10 25000 250000
Tanguiéta Biakou 7 25000 175000
Tanguiéta Biakou 8 25000 200000
Tanguiéta Biakou 7 25000 175000
Tanguiéta Tchoutchoubou 9 25000 225000
Tanguiéta Tchoutchoubou 5 25000 125000
Tanguiéta Tchoutchoubou 7 25000 175000
Tanguiéta Tchoutchoubou 32 25000 800000
Tanguiéta Tchoutchoubou 4 25000 100000
Tanguiéta Tchoutchoubou 41 25000 1025000
Tanguiéta Tchoutchoubou 37 25000 925000
Tanguiéta Tchoutchoubou 12 25000 300000
Tanguiéta Tchoutchoubou 13 25000 325000
Tanguiéta Tchoutchoubou 7 25000 175000
Tanguiéta Tchoutchoubou 12 25000 300000
Tanguiéta Tchoutchoubou 14 25000 350000
Tanguiéta Tchoutchoubou 16 25000 400000
Tanguiéta Sepounga 15 25000 375000
Tanguiéta Sepounga 18 25000 450000
Tanguiéta Sepounga 14 25000 350000
Tanguiéta Sepounga 19 25000 475000
Tanguiéta Sepounga 16 25000 400000
Tanguiéta Sepounga 17 25000 425000
Tanguiéta Sepounga 8 25000 200000
Tanguiéta Sepounga 3 25000 75000
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Manguier
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Baobab
Oranger
Eucalyptus
Commune Village/Quartier Nombre Coût Coût
de pieds unitaire /Plantation
Tanguiéta Cotiakou 3 5000 15000
Tanguiéta Cotiakou 3 5000 15000
Tanguiéta Biakou 5 5000 25000
Tanguiéta Tchoutchoubou 2 5000 10000
Total commune de 13 65000
Tanguieta
Total Natitingou-Porga 13 65000
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Teck
Kapokier
Papayer
Citronier
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Cocotier
Fromager
Rônier
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Tamarinier
Neem
Stéréocarpus
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Materi
Le tableau 14 fait une synthèse des pieds d’arbres ainsi que leur coût global.
Au total, 2197 pieds d’arbres estimés à 50 418 000 F CFA seront affectés dans le cadre
de la construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise.
Au delà des impacts environnementaux, les arbres sont pour la plupart des arbres à vocation
économique. La destruction d’arbres à vocation économique constitue un impact irréversible
et occasionne une perte de revenus pour les populations qui les exploitent.
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- WINRIKOU S. Esaïe
- GBAGUIDI T. Florentin
- KOUARO MEMENTON Florentin
- EZAI
- DOGO
- MOUDOUGOU Alphonse
- Collectivité BIAKOU (WINRIKOU S. Esaïe)
Dans cette zone urbaine où le lotissement est avancé, la terre est vendue sur la base du
droit moderne. Les superficies concernées par la construction des postes de transformation
seront ainsi acquises par la CEB auprès des propriétaires sur la base d’une négociation et
sur l’appui juridique de la déclaration d’utilité publique.
Pour les parimoines culturels affectés, leur coût de remplacement est mentionné dans le
tableau 15.
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Source : Synthèse des données collectées lors des enquêtes de terrain, novembre 2017
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Un puit à treuil, une Adduction d'Eau Village, trois forages, un château d'eau pour le
maraîchage, quatre Hangars du CEG Bérécingou, une partie du CEG Tampègré, une latrine
et un magasin situés dans les villages Hountori, Bérécingou, Tampègré, Mamoussa et
Sépounga ont été affectés affectées par la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong
section béninoise (tableau 16).
Tableau 16 : Coût de remplacment des infrastructures socio communautaires affectées par
la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise
Villages Section Propriétaire Types Superf Nombr Coût Coût total
ligne ou d'infrastructure icie e d'une
Responsable s publiques (m2) pièce
Hountori CEB GNAMMI Adduction d'Eau 250 1 250000 2 500 000
150- Yoro Village 0
CEB 151 Raouffou
Hountori CEB GNAMMI Château d'eau 250 1 300000 300 000
150- Yoro pour le
CEB 151 Raouffou maraîchage
Total 2 2 800 000
commune
de Matéri
Bérécingou CEB CEG Hangar 1500 4 20000 80 000
001- Bérécingou
CEB 002
Tampègré CEB 47 MARETCHA Forage 300 1 50000 50 000
- CEB Tchando
48
Tampègré CEB 48 ABILE CEG Tampègré 300 1 360000 36 000
- CEB Dossou Guy 00 000
49
Tampègré CEB 48 Latrine 20 1 100000 1 000 000
- CEB 0
50
Tampègré CEB 48 Forage 25 1 500000 500 000
- CEB
51
Tampègré CEB 49 MARETCHA Forage 25 1 500000 500 000
- CEB Tchando
50
Total 9 38 130
commune 000
de
Toucountou
na
Mamoussa CEB130 TAWEMA Puits à treuil 16 1 500000 500 000
- Koiaou
CEB131
Sépounga CEB121 CV de Kok MAGASIN KOK 1 1 100000 1 000 000
- Tessi TESSI 0
CEB122
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
4.13.5. Bilan des coûts de remplacement des biens affectés par la ligne HT 161 kV
Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Le passage de la ligne représente une servitude d’utilité publique qui occasionne une
aliénation de la propriété sur les terrains traversés : implantation de pylônes, interdiction de
planter des arbres de plus de deux mètres, interdiction de construire des habitations, etc. La
construction des postes de transformation entraînera directement une perte de propriété
pour les collectivités qui sont établies sur sa superficie.
La CEB accordera une compensation pour le passage de la servitude sur les terrains
traversés en tenant compte des dépréciations de leur valeur, fonction de leur usage et de
leur localisation : terrains à bâtir dans les communes de Natitingou, de Tanguiéta, de
Toucountouna et de Matéri. Cette compensation correspondra à des coûts au m², qui ont été
discutés au cours des enquêtes et des séances d’information publique.
a) Pour les personnes qui ont leurs habitations et/ou leur terrain sur les postes de
transformation de de Tanguiéta et de Porga :
La CEB procèdera à l’acquisition des terrains au prix du marché. En ce qui concerne les
ménages à réinstaller, elles recevront une compensation permettant de reconstituer leur
situation, qui correspondra à la valeur de reconstitution de leur bien (terrain + construction
d’une nouvelle maison).
La CEB paiera à chaque propriétaire de maisons ou cases une somme qui lui permettra de
reconstruire ses maisons ou habitations à l'identique en dehors du corridor. Cette
compensation comprend le prix d’acquisition d’un nouveau terrain. Quand la construction
sera terminée et qu'il pourra déménager, les anciennes habitations ne pourront plus être
utilisées ;
Les coûts de remplacement des habitations et annexes ont été estimés en tenant compte du
prix des matériaux et de la main d'œuvre nécessaire, et tiennent compte des coûts pratiqués
dans les deux régions.
c) Pour les personnes qui ont des terrains non bâtis traversés par la ligne, dans les
zones urbaines où le lotissement n’est pas encore fait :
Les terrains à bâtir en zone non lotie (cas de Tanguiéta, à proximité des postes de Tanguiéta
et de Porga non loin de la route Inter Etat environ à 2 ou 3 km) sont situés dans des zones
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
où le lotissement n’est pas encore fait. Le prix de ces parcelles est élevé, leurs limites sont
quasi définitives. Leurs propriétaires sont assurés de pouvoir y construire et bénéficier
d’infrastructures publiques (pistes, écoles, électricité).
d) Pour les personnes qui ont des terrains non bâtis traversés par la ligne, dans les
zones périurbaines où le lotissement est en cours ou prévu :
Il s’agit des zones périurbaines, de Tanguiéta et une partie de Matéri. La situation foncière
de ces terres, est la suivante : ces zones n’ont pas encore fait l’objet de lotissement, et les
surfaces acquises par les «présumés propriétaires» ne sont pas définitives. Après les
opérations de lotissement, la superficie attribuée de manière définitive est en effet réduite du
coefficient attaché aux infrastructures publiques, de l’ordre de 40 %.
Pour les présumés propriétaires dont les parcelles sont situées dans l’emprise, l’indemnité
de compensation est donc calculée en tenant compte du coefficient de réduction de
superficie attachée aux infrastructures publiques.
Pour les présumés propriétaires dont les parcelles sont situées dans l’emprise, l’indemnité
de compensation est donc calculée en tenant compte du coefficient de réduction de
superficie attachée aux infrastructures publiques.
f) Pour les arbres à vocation économique des terrains agricoles traversés par la
servitude :
Les arbres, principalement les nérés, les manguiers, karités et tecks, etc. seront indemnisés
sur la base d’un coût unitaire correspondant à un coût de remplacement suivant les
négociations avec les présumés propriétaires et au prix du marché. Cette compensation
concernera les plantations situées en zone agricole du projet, car les compensations
accordées pour les terrains en zone urbaine, où se trouvent également ces plantations, sont
considérées comme globales.
Pour chaque ménage, les sites de réinstallation seront localisés à proximité immédiate de
l’ancienne habitation, sur un terrain acquis ou attribué par la commune. Il est à noter que :
- les ménages affectés recevront une indemnité couvrant le coût d’acquisition d’un
nouveau terrain ;
- quelques restrictions ont été formulées pour indiquer que des terrains à construire sont
disponibles, mais pas à proximité immédiate du corridor ;
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Le financement de la reconstruction des habitations des PAP à l’extérieur du corridor est une
des principales mesures du présent plan de réinstallation. Ceci concerne 148 concessions
situées sur le site dédié à la construction des postes de transformation de de Tanguiéta et de
Porga dans le corridor de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise.
A cet effet, les équipes de terrain ont donné un coût de remplacement, incluant matériaux et
main d’œuvre, selon le type et la superficie des habitations des 90 ménages affectés.
Dans la mesure où les PAP sont réinstallées dans leur village et sur leur terroir d’origine,
aucune infrastructure publique et aucun service social supplémentaire ne sont nécessaires ni
prévus.
Elles se sont tenues sur la base des conclusions des rapports de l’étude d’impact socio-
économique et du plan de réinstallation des populations (versions provisoires). L’objet est de
présenter le contenu de l’analyse environnementale du projet et de recueillir les points de
vue et les avis des personnes affectées sur les mesures envisagées pour atténuer et
compenser les impacts du projet ainsi que les principes et les taux proposés. Les dates des
réunions sont indiquées ci-après. Elles sont planifiées sur deux semaines soit treize (13)
jours du 25 novembre au 8 décembre 2017.
.Sur la base des résultats des études, de l’objectif et de l’efficacité des séances d’information
publiques, celles-ci ont été tenues dans les chefs-lieux des arrondissements traversés.
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
d’une part d’informer le public concerné sur l’existence d’un projet, ses objectifs, ses
impacts et les mesures envisagées pour atténuer et compenser les impacts du projet
et,
d’autre part de recueillir ses avis sur les différents aspects de conception et
d’exécution dudit projet à prendre en compte dans la finalisation des rapports d’étude
environnementale.
Dispositions pratiques
Les autorités villageoises ont été officiellement prévenues afin de leur permettre de préparer
les consultations, et prévoir les dispositifs d’organisation (heure, villages concernés selon les
lieux de réunion).
Les réunions étaient animées par tous les membres de la mission et les traducteurs recrutés
sur place dans les différentes localités et qui ont également assuré la traduction des
échanges en langue locale.
Le résumé des avis et opinions exprimés au cours des réunions séances d'information
publique est présenté par localité. Le compte-rendu complet et la liste de présence des
séances d’information publique sont annexés au présent rapport.
Globalement, les populations de ces différentes localités ont émis un avis favorable sur le
projet de construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-Porga. L’essentiel des
préoccupations exprimées se présente comme suit :
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
120
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Dans ces localités, les préoccupations des populations sont globalement identiques à celles
de Tanguiéta. Dans le cadre du projet de construction de ladite ligne, les recommandations
suivantes ont été faites :
demande de précision sur les habitations affectées et sur la situation du forage/ pompe à
motricité humaine et de l’école en matériaux locaux qui sont affectés à Toucountouna et
à Tampègré par le projet de construction de la ligne Natitingou-Porga ;
précision sur les modalités de dédommagement des néré, manguiers, rônier et karité ;
procédure à suivre pour les habitations qui auraient été oubliées lors du recensement ;
les populations demandent à être avisées à temps avant le démarrage des travaux
de façon à ce qu’elles puissent dégager les matériaux de leurs maisons, couper les
arbres et récolter les cultures. S’il advenait que les travaux démarrent en pleine
saison, tous les dégâts sur les cultures et les arbres économiques devront être
entièrement dédommagés ;
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procédure à suivre pour les habitations qui auraient été oubliées lors du recensement ;
les populations demandent à être avisées à temps avant le démarrage des travaux
de façon à ce qu’elles puissent dégager les matériaux de leurs maisons, couper les
arbres et récolter les cultures. S’il advenait que les travaux démarrent en pleine
saison, tous les dégâts sur les cultures et les arbres économiques devront être
entièrement dédommagés ;
Les différents points de vue exprimés au cours des réunions d'information publique ont été
pris en compte de la manière suivante :
les participants ont souhaité être informés en détail sur le calendrier de déroulement
des travaux, notamment pour pouvoir anticiper et prendre leurs dispositions. Une
campagne d’information sur le Projet est ainsi prévue trois (3) à six (6) mois avant le
début des travaux. Cette disposition est intégrée au plan de gestion sociale de l’étude
d’impact social ;
s’il advenait que les travaux de construction de la ligne démarrent avant que les
habitants aient pu prendre leurs dispositions (récoltes, cueillette, abattage, etc…), les
dommages seraient compensés. Le budget intègre un poste «divers et imprévus»
pour couvrir ce type de dépenses supplémentaires ;
les réunions d'information publique ont apporté un certain nombre de précisions sur
les PAP dont les habitations devront être déplacées (nombre, caractéristiques des
habitations et des annexes), qui ont été intégrées dans le présent rapport ;
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Au terme des négociations, les prix approximatifs résumés dans les tableaux 19, 20 et 21 ont
été retenus.
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Type de
Caractéristiques Coût de remplacement (FCFA)
maison
Type A maison en terre battue couvertes 50 000
de paille
Type B maison en terre battue couverte 100 000
de tôle
Type C maison en brique de terre 250 000
couverte de tôle
L’installation des PAP en dehors du corridor sur une terre proche de leur habitation initiale,
ne constitue pas un enjeu d’intégration. En effet, les PAP, peu nombreuses, sont réinstallées
au sein de leur propre communauté. Les liens culturels et sociaux demeurent.
Une procédure sera mise en place de façon à permettre à tout particulier d'exprimer son
désaccord vis-à-vis des décisions qui auraient pu être prises à son égard par la CEB et les
autorités communales, et concernant l’indemnité qui lui est due pour la reconstruction de son
habitation ou autres infrastructures connexes.
a. les PAP ont un premier interlocuteur auprès de l’ONG chargée de la mise en œuvre
du plan de réinstallation et de l’inventaire contradictoire. Cet inventaire sera validé
avec le propriétaire, la CEB et les autorités locales ;
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
124
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
b. tout individu aura la faculté de déposer auprès de l'autorité villageoise une demande
de révision concernant l'objet d’un litige non réglé avec l’ONG. A cette occasion, le
cas sera discuté entre le particulier et son autorité la plus immédiate, afin d'évaluer la
justification de la demande. Le chef de village aura un rôle d'arbitre, réglant si
possible directement le problème avec l'intéressé si le motif ne paraît pas
convaincant. Dans le cas où le motif apparaît justifié, cette demande fera l'objet d'un
enregistrement sur un livre de réclamation déposé chez le chef de village ;
c. à la demande du chef de village, une réunion entre la CEB, les intéressés (plusieurs
litiges peuvent être regroupés dans une même réunion) et l'autorité villageoise sera
organisée pour régler les problèmes d'un commun accord. Les résultats de la réunion
feront l'objet d'un compte rendu immédiat, préparé par le représentant de la CEB et
contresigné par les participants. Une copie du document sera laissée au chef de
village. Il est probable que la plupart des litiges se régleront à ce niveau ;
d. au cas où un accord ne serait pas trouvé, le chef de village aura pour responsabilité
de transmettre la requête de son administré, accompagné de son avis sur le
problème au Maire. Celui-ci décidera alors de la recevabilité de la requête et la
portera à l'ordre du jour de la prochaine réunion de coordination afin qu'une décision
soit prise ;
e. enfin, et en dernier lieu, le recours judiciaire reste une possibilité pour le plaignant qui
porte son affaire devant le juge territorial compétent. C’est alors le juge qui fixe le
montant des indemnisations.
a. préparation des termes de référence pour l’intervention d’une ONG ainsi que d’un
cabinet de géomètres dans la mise en œuvre et le suivi du plan de réinstallation ;
b. appel d’offres, sélection et passation des contrats avec une ONG et un cabinet
topographe, en tenant compte du calendrier des travaux ;
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
d. contrôle des prestations effectuées par les prestataires, en termes de coûts, délais, et
qualité des prestations ;
e. relations avec les autorités villageoises (Chefs village et Arrondissement) et les Maires ;
- d’intégrer la servitude dans les superficies réservées aux infrastructures publiques lors
des opérations de lotissement ;
Le comité local de réinstallation créé dans chaque Commune assurera également une tâche
de maîtrise d’œuvre de la réinstallation et de validation des indemnités pour les PAP.
Une ONG choisie sur la base de sa compétence et de sa connaissance du milieu sera ainsi
associée à la réalisation du Projet depuis le démarrage de celui-ci (décision de construire la
ligne) jusqu'à la fin du processus de réinstallation des ménages affectés et du règlement des
indemnités.
Les animateurs de l’ONG devront être en permanence en relation avec les populations
affectées et devront veiller au bon déroulement de la réinstallation et des procédures de
compensation.
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126
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Ils seront également les intermédiaires entre la CEB et les populations des villages en cas
de contestation des indemnisations et des compensations. Ils devront mettre tout en œuvre
pour que les conflits soient réglés à l'amiable. Bien entendu, en aucun cas, ils ne se
substitueront pas aux juridictions officielles de règlements des conflits.
Dès que la décision de réalisation du projet sera prise, la CEB procédera à un appel de
candidature des ONG susceptibles d'intervenir sur la base d’un cahier de charges précis.
L’ONG retenue devra avoir déjà mené des activités d'animation et de développement dans
les zones concernées. Elle devra démontrer qu'elle dispose des moyens nécessaires pour
réaliser le travail et que la structure est à même d'encadrer de façon efficace et de suivre le
travail des animateurs villageois.
Elle devra indiquer les moyens qu'elle envisage de mettre en œuvre pour la réalisation de
l'accompagnement et du suivi des populations affectées par le Projet : moyens humains et
matériels. Elle proposera un planning d'intervention et un budget pour l'ensemble de la
période. Eventuellement, elle précisera les modalités de révision des prix unitaires, si la
période d'intervention doit durer.
La CEB procédera aux choix de l’ONG et lui affectera très précisément la zone
d'intervention. Dans la période précédant le démarrage effectif des travaux, l’ONG retenue
devra s'engager à avoir des relations régulières avec les populations affectées et les
villages, au moins une visite par mois.
Au moment des travaux, la présence sur le terrain des animateurs devra être permanente.
Après les travaux et lorsque les compensations diverses auront été versées, les animateurs
assureront un suivi régulier des familles, sur la base d’une visite mensuelle.
L’ONG devra remettre à la CEB un compte rendu mensuel de ses activités. Ce compte
rendu mettra en évidence les principaux problèmes rencontrés, ainsi que les moyens retenus
pour les résoudre.
Les ménages dont les habitations sont situées sur le site dédié à la construction des postes
de transformation de Tanguiéta et de Porga et dans le corridor doivent être réinstallés. Le
rôle de l’ONG dans le processus de réinstallation sera le suivant :
- établissement des relevés contradictoires pour les biens des PAP. Ces relevés seront
effectués au regard des données des enquêtes effectuées en novembre 2017, qui ont
identifié les ménages éligibles ainsi que leurs biens. On entend par relevé
contradictoire, la description précise de la surface et de la nature des bâtiments de
chaque ménage, à usage d’habitation ou à usages divers (greniers, poulaillers). Cet
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
127
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
inventaire sera réalisé par l’ONG. Il sera validé avec le propriétaire, la CEB et les
autorités locales dans le cadre du Comité local de réinstallation ;
- appui aux ménages pour la mise à disposition d'un terrain par le chef de village où ils
pourront reconstruire leurs concessions, au cas où le terrain où ils sont installés ne
permet pas une implantation en dehors du corridor ;
- suivi du règlement des coûts de remplacement des biens, et en tout cas avant la
phase de démarrage de la construction de la ligne. Les règlements seront effectués
par la CEB, et un reçu signé devant un représentant du Maire sera établi dans le
cadre du Comité local de réinstallation. Il est à noter que l’ONG sera chargée
d’établir un échéancier et un suivi du règlement des sommes correspondantes à la
reconstruction des habitations et des infrastructures connexes, au fur et à mesure des
besoins ;
- gestion des relations avec les autorités locales (chefs de villages et arrondissements) ;
Les propriétaires recevront une indemnité leur permettant de reconstituer leurs moyens de
production, ou recevront une indemnité pour dépréciation des terrains, selon leur situation
(secteur rural ou urbain). Les tâches attribuées à l’ONG couvriront les aspects suivants :
- recensement des propriétaires affectés par le passage de la servitude, selon les zones
géographiques qui ont été définies dans la présente étude ;
- en zone urbaine : suivi des propositions d’attribution faites par les Communes aux
propriétaires dont les terrains sont affectés par le passage de la servitude (attribution
d’un nouveau terrain ou de nouvelles surfaces) dans le cadre des opérations de
lotissement le cas échéant. Etablissement des propositions d’indemnisation dans les
zones où le lotissement n’est pas envisagé ou trop tardif ;
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
128
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Il est probable que la construction de la ligne entraîne des dommages divers, relevant de la
phase des travaux, notamment en ce qui concerne les dégâts aux cultures et aux arbres. Ce
type d’impact potentiel, spécifique à la phase des travaux, sera relevé par l’ONG qui
enregistrera les plaintes et évaluera le montant des indemnisations.
Le budget prévisionnel lié à ce type de dommages potentiels est intégré dans le poste
«imprévus» du plan de réinstallation.
- Direction de l’Exploitation ;
- Direction Financière ;
a) Conformément à ce qui avait été mis en place pour la réalisation de certains projets
passés, un directeur de projet, d’origine interne ou externe à la CEB, serait nommé
pour la réalisation du Projet, y compris l’exécution du plan de réinstallation ;
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
129
Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
c) La CEB s’appuiera sur les services d’une Société extérieure de consultants, qui sera
chargée de la supervision de l’ensemble des travaux du Projet.
Le lancement de l’exécution du plan de réinstallation est prévu au moins trois (3) à six (6)
mois avant le début effectif des travaux préparatoires, après une campagne d’information
menée par la CEB à propos du Projet de construction de la ligne HT 161 kV Natitingou-
Porga-Dapaong section béninoise.
Dans ce cadre, le calendrier proposé pour l’exécution du plan de réinstallation se situe avant
le début des opérations préparatoires sur les sites affectés. Etant donné qu’il est probable
que plusieurs chantiers se déroulent de manière simultanée, il appartient à la CEB de
préparer un planning détaillé, de façon à ce que la construction des nouvelles habitations
soit effectuée avant ces opérations sur chacun des sites affectés. La période de construction
des nouvelles habitations est estimée à environ six (6) mois.
Pour la CEB, les opérations à effectuer avant la période de construction des nouvelles
habitations couvrent les activités suivantes :
Le délai de réalisation des activités mentionnées ci-dessus est estimé à trois (3) mois. Dans
ces conditions, le début de la mise en œuvre du plan de réinstallation est estimé à neuf (9)
mois avant le début des travaux préparatoires du projet de construction de la ligne HT 161
kV Natitingou-Porga-Dapaong section béninoise. Le planning prévisionnel est alors le
suivant :
Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Travaux préparatoires
Installation des outils
et de la machinerie
Opération de
construction
Essais et contrôles
Préparation plan de
réinstallation
Exécution plan de
réinstallation
La mise en œuvre des mesures du plan de réinstallation sera en grande partie effectuée par
l’ONG sélectionnée, qui en assurera également la surveillance et le suivi, sous la supervision
de la CEB. La cellule Environnement de la CEB dispose en effet de personnel qualifié pour
ces opérations. L’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE), assurera des missions de
contrôle et de suivi.
Les coûts sont estimés globalement pour l'ensemble du tronçon sans distinction entre les
Communes traversées. La plus grande partie des interventions de terrain de l’ONG sera
assurée par des animateurs. Il est prévu de pouvoir faire appel ponctuellement à des cadres
spécialisés de l’ONG qui assureront la coordination du travail des animateurs. Enfin, il est
prévu un support en secrétariat et une réserve permettant notamment de couvrir les
imprévus et les réunions régulières avec la CEB.
Sur la base des informations fournies par les ONGs contactées, le salaire mensuel d'un
animateur (y inclus charges sociales) serait au maximum de 250.000 FCFA par mois, soit
environ 8.500 FCFA par jour de travail. Le déplacement en motocyclette revient au maximum
à 3 500 FCFA par jour. Il a été compté en sus un demi-perdiem par journée de travail, soit
8.000 FCFA par jour. Au total une journée de travail d'un animateur revient à :
8500 FCFA (salaire) + 3500 FCFA (moto) + 8000 FCFA (per diem) = 20.000 FCFA
Les données liées au coût d'un cadre spécialiste sont très variables selon le niveau de
qualification. Il a été retenu comme honoraire par journée de travail la somme de 50.000
FCFA. Les frais de déplacement en voiture tout terrain 4x4 sont estimés à 65.000 FCFA/jour.
Les perdiem sont d'environ 20.000FCFA/jour. Au total, la journée d'un cadre spécialiste
revient à : 50.000 FCFA (salaire) + 65.000 (voiture 4 x 4) + 20.000 FCFA (perdiem) =
135.000 FCFA
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Le tableau 22 récapitule les coûts du PGES, y compris les mesures de maîtrise d’œuvre
déléguée :
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Les budgets nécessaires sont détaillés ci-après et intègrent des comptes-rendus réguliers
sur l’avancement des opérations, des visites sur site et des réunions régulières avec la CEB.
Le budget à prévoir pour ces opérations est estimé à partir des coûts de l’Institut
Géographique du Bénin (IGN) pour l’établissement du plan de relevé topographique d’état
des lieux : en zone urbaine, 28.000 FCFA par parcelle (500 m²) :
Longueur de la ligne : 124 km soit 124 000 m et Largeur de la ligne : 52 m soit superficie de
6 448 000 m² or un ha = 10000 m² soit alors superficie total togo = 644,8 ha
560.000 FCFA/ha pour 644,8 ha sur le corridor, soit 361 088 000 FCFA.
Les coûts de maîtrise d’œuvre de l’ONG sont estimés sur les bases suivantes :
Les coûts unitaires d’intervention sont de 20 000 FCFA/jour pour un animateur, y compris
déplacements/perdiem, et de 135 000 FCFA/jour pour un cadre spécialiste.
- Nombre de lieux concernés: environ 90, avec 20 visites de deux animateurs par lieu,
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
soit (90 lieux x 10 journées x 20 000 FCFA) x 2 = 36 000 000 FCFA. 10 journées car les
animateurs feront deux (02) visites par jour.
- 6 visites des animateurs par lieu, soit 3 journées car il y aura 2 visites par jour
TOTAL : (Sous total 1 + Sous total 2 + Sous total 3) = 49 635 000 FCFA.
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
6. SUIVI ET ÉVALUATION
Le suivi de l’exécution des mesures du plan de réinstallation est avant tout effectué par la
CEB, l’ONG et le comité local de réinstallation selon le planning supra spécifié. Les budgets
nécessaires ont été détaillés dans le paragraphe précédent et intègrent des comptes-rendus
réguliers sur l’avancement des opérations, des visites sur site, et des réunions régulières
entre les partenaires: CEB, Communes, ONG.
- le nombre d’ayants droit pour les restrictions et les pertes d’exploitation agricole ;
- le nombre d’ayants droit et le nombre d’arbres isolés pour les pertes d’arbres à
vocation économique.
Il est proposé que l’exécution des mesures du plan de réinstallation soit placée sous la
surveillance d’une instance extérieure, en l’occurrence l’ABE. Cette Agence dispose en effet
d’un mandat de contrôle et de suivi des opérations de réinstallation.
CEB_Etude d’Impact Environnemental et Social Ligne Haute Tension 161 kV_ Natitingou-Porga-Dapaong
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Groupement Liner Environnement - CER AIZO Février 2018
Au terme de chaque étape, l’ABE remettra à la CEB un rapport dressant le bilan d’exécution
des mesures et pourra, le cas échéant, proposer des mesures correctives.
Par ailleurs, une enquête relative à l’exécution du Plan de réinstallation est prévue trois (3)
ans après sa mise en œuvre effective. Auprès des PAP, il s’agira de dresser un bilan des
opérations de réinstallation et de vérifier la reconstitution de leurs habitations, voire de
recueillir les plaintes éventuelles à ce sujet.
Le contrôle et le suivi des mesures en faveur des populations affectées comprendront des
visites dans les villages concernés par le Projet, afin de contrôler à travers les documents
établis et la discussion avec les villageois, que les inventaires des biens affectés et les
montants compensatoires qui s’y rapportent ont été établis avec rigueur, dans le respect et
l’intérêt des personnes concernées, et que les compensations ont été effectivement versées
dans les délais prévus.
Le tableau 24 présente la synthèse des mesures d’atténuation, des coûts et des rôles et
responsabilités des acteurs concernés par le projet de construction de la ligne HT 161 kV
Natitingou-Porga-Dapaong.
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Coûts de maîtrise d’œuvre des géomètres Réinstallation Avant 361 088 000 CEB et géomètres Comité de
topographes démarrage des topographes à recruter suivi
activités de
construction
Coûts d’information et de sensibilisation Réinstallation Avant 4 825 525 CEB et comité de Comité de
des populations à réinstaller démarrage des paiement suivi
activités de
construction
Risque d’affection sanitaire des Sensibilisation Avant A évaluer CEB, comité de Comité de
travailleurs et d’accroissement de la démarrage des paiement et ONG locale suivi
prévalence des IST/ et du VIH SIDA dans activités de identifiée
les localités du projet construction
Suivi et coordination du plan de Information Avant 86 570 500 Une ONG à recruter par Comité de
réinstallation démarrage des la CEB suivi
activités de
construction
Suivi et Contrôle de l’exécution du PGES Contrôle Au cours des 11 700 000 ABE Comité de
travaux et après suivi
les travaux
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CONCLUSION
Aussi, 10 patrimoines culturels et cultuels utiles pour les populations rencontrées et leurs
propriétaires seront-ils affectés par la construction de la ligne. Le coût de remplacement des
différents types d’habitations et de leurs connexes est évalué à 59 300 000 FCFA.
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ANNEXES
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