Dossier Apprentissage V 30 Avril

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Communiqué de presse

– Rouen, mai 2021 –

L’apprentissage à l’ESIGELEC : déjà 20


promotions diplômées !
« Vous étudiez dans les secteurs clés qui font avancer la société. Ce que nous cherchons à faire:
vous professionnaliser afin d’être immédiatement employables ». En s’adressant à la toute dernière
promotion d’apprentis-ingénieurs de l’ESIGELEC lors du “Webinaire de l’apprentissage”, le
directeur général de l’école, Étienne Craye, valorisait le choix de l’alternance.

L’apprentissage est une réalité forte à l’ESIGELEC. « Quelle que soit la filière, sous statut édudiant
ou apprenti, le diplôme est le même : le diplôme d’ingénieur de l’ESIGELEC. L’expérience en
entreprise complète et accompagne le parcours en dominante », soulignait Habib Baldé, directeur
de la formation. C’est en 1997 que l’école a choisi d’intégrer l’apprentissage à son cursus. Sa
promotion en 2000 comptait 21 diplômés par l’apprentissage. Depuis, ce sont 1 300 diplômés qui
ont suivi cette voie avec plus de 500 entreprises partenaires. En 2020, l’ESIGELEC a formé sa
20ème promotion d’apprentis, au nombre de 109. En 2020/21 sur les trois années du cycle ingénieur
(Bac+3 à Bac+5), plus de 300 apprentis sont en contrat avec une entreprise (*).

L’apprentissage, c’est la mise en place d’une relation tripartite entre l’entreprise, l’apprenti.e et le
CFA ESIGELEC. Un lien qui s’entretient, se consolide au fil du temps, pour accompagner la montée
en compétences. « C’est un contrat gagnant-gagnant entre l’entreprise et le jeune. Ce n’est pas
une période d’essai de trois ans, c’est construire ensemble », affirmait Alexandre Dupré, directeur
de la société d’installation électrique Auriz’Ohm, qui a lui-même suivi cette filière à l’ESIGELEC et
qui accueille une apprentie cette année .

L’ESIGELEC développe cette capacité à travailler avec les entreprises, que l’apprentissage porte
comme valeur première. Plus que jamais, cette filière par l’apprentissage est celle de l’excellence
et l’ESIGELEC est fière de souffler ses 20 bougies, à l’occasion de cette année 2021 célébrant
également les 120 ans de l’école !

Découvrez le témoignage d’un tuteur pédagogique et les regards croisés de 6 apprenti.es et de


leurs tuteurs en entreprise chez Vinci, Orange, Altitude,Vensolair, Renault et SAP (pages 3 à 15).

(*) chiffres clefs en page 2

A propos de l’ESIGELEC :

L’ESIGELEC Rouen, affiliée à l’Institut Mines Télécom, forme des ingénieur.e.s généralistes recherchés pour leurs compétences en
Systèmes Intelligents et Connectés, au travers de 15 dominantes dont Énergie développement durable, Systèmes médicaux,
Numérique, Électronique aéronautique automobile, Télécommunications, Robotique, Finance, Ingénieur d’affaires… Elle a formé
plus de 12 000 diplômés depuis sa création en 1901 et accueille 2 000 étudiants (sous statut étudiant ou en apprentissage) dont
35 % d’étudiants internationaux. Au-delà du programme Ingénieur l’ESIGELEC propose également des programmes masters et de
la formation continue. Son Laboratoire de recherche en systèmes électroniques embarqués, IRSEEM, doté d’équipements de 1er
plan, mène des travaux de recherche théorique et applicative qui portent notamment sur la robotique, la compatibilité
électromagnétique, la mobilité autonome, le véhicule électrique, l’énergie, la santé…

1
L’apprentissage à l’ESIGELEC en quelques chiffres

Historique
1997 : ouverture de la filière par l’apprentissage à l’ESIGELEC
2000 : 1ère promotion par l’apprentissage, 21 diplômés (dont 2 femmes soit env. 9%)
2020 : 20ème promotion par l’apprentissage, 109 diplômés (dont 24 femmes soit 22%)
1300 diplômés depuis 2000
La formation par l'apprentissage conduit au même diplôme que la formation sous statut étudiant : le
diplôme d'ingénieur de l'ESIGELEC, reconnu par la Commission des Titres d'Ingénieur, délivré sous visa
ministériel.

Spécialités
Les 15 dominantes (option choisie en année 4) sous statut étudiant, sont toutes accessibles par la voie
de l’apprentissage (*).

Nombre d’apprentis en 2020/21


329 apprentis sont répartis sur les années 3, 4 et 5.
A la rentrée 2021, 120 places seront ouvertes en apprentissage sur 36 mois (années 3, 4 et 5), 40
places sur 24 mois (années 4 et 5).

Entreprises
Plus de 500 entreprises ont accueilli des apprentis ESIGELEC ces dernières années. En 2020/21, ils sont
répartis sur 229 entreprises partout en France (50% en Normandie, 30% en région parisienne, 20%
autres régions). 35% sont en contrat dans des PME et 65% dans des grandes entreprises.
Parmi les grands partenaires de l’apprentissage : Actemium, Alstom, Altitude, Ariane Group, Assystem,
Autoliv, Axione, BNP Paribas, Bosch, Bouygues Energies et Services, EDF, Eiffage Energie, Enedis, ENGIE
Solutions, Faurecia, FEV, Flexi France, Legrand, Linkt, Matmut, Milton Roy, Orange, Orano, Renault,
RTE, Safran, SAP, Schneider Electric, Siemens, SNCF, Société Générale, Sogetrel, Spie, Stellantis,
Technip, Thales, Total, Tyco Electronics, Valeo, Vinci Energies, Zodiac
Et des PME : Acerel, AD Qualité, APA, Blaise Industries, DR, Duval Electricité, Electric Motor, Gedia, ISII-
TECH, Synchronic, Team Réseaux, Teleric, …

Public étudiant
Les étudiants postulant au cycle ingénieur de l’ESIGELEC sont des étudiants Bac+2 issus de la prépa
intégrée de l’école ou admis au travers des concours nationaux des classes préparatoires de lycées ou
de DUT, BTS, ou Bac+3/4 issus de Licences ou Masters.
Les concours d’entrée permettent une admission à l’ESIGELEC sous statut étudiant. La signature d’un
contrat avec une entreprise peut faire ensuite basculer sous statut apprenti, dans la limite du nombre
maximum de places disponibles et des délais imposés. L’apprenti a un statut de salarié rémunéré,
exonéré des frais de scolarité.
Des profils Bac+2 justifiant de 3 années d’expérience professionnelle, peuvent également accéder à la
formation continue diplômante Fontanet, en alternance, en 2 ans.
( *) les 15 dominantes de l’ESIGELEC, ouvertes sous statut étudiant et par la voie de l’apprentissage
Département Electronique et Télécommunication : Electronique des Systèmes pour l’Automobile et l’Aéronautique – Ingénierie Télécom
Département Technologies de l’Information et de la Communication : Big Data pour la Transformation Numérique - Ingénieur d’Affaires
Informatique, réseaux - Ingénieur Finance – Ingénierie des Services du Numérique - Cybersécurité des Réseaux et de l’IOT
Département Systèmes Embarqués et Instrumentation : Ingénierie des Systèmes Médicaux - Mécatronique et Génie Electrique – Ingénierie
des Systèmes Embarqués (Véhicule Autonome ou Objets Communicants)
Département Génie Electrique et Energie : Automatique Robotique Industrielle - Génie Electrique et Transport - Energie et Développement
Durable - Ingénieur d’Affaires Distribution énergie et Signaux

2
Le rôle du tuteur pédagogique

Fadoua Bouzbouz : “ Grandir, mûrir, s’épanouir “


L’apprentissage passe par le bon fonctionnement du trinôme apprenti – entreprise
– école. Fadoua Bouzbouz, enseignant-chercheur à l’ESIGELEC, responsable du
programme SAP Next-Gen et chargée de mission « développement nouveau
campus », exerce le rôle de tuteur pédagogique depuis bientôt 18 ans. Elle dispose
donc du recul et de l’expérience nécessaires pour évoquer l’impact de
l’apprentissage et son bilan qu’elle qualifie « d’extrêmement positif pour l’ensemble
des acteurs ». « En dix-huit ans, je n’ai pas rencontré une entreprise qui a pu nous
faire part de son insatisfaction », poursuit-elle. C’est en raison de processus précis,
efficaces, qui se sont renforcés au fil des années que l’apprentissage est une carte
résolument gagnante au sein de l’ESIGELEC. « Nous sommes dans une approche
globale, un véritable accompagnement de l’étudiant, du recrutement à la vie en entreprise », explique-
t-elle. « Les enjeux sont clairement établis : l’apprenti doit réussir son programme pédagogique à l’école
et sa mission en entreprise ».

Etre flexible et adaptable

Pendant les trois années, une des récompenses est de voir les jeunes « grandir, mûrir et s’épanouir ».
Un triptyque qui commence par une vision précise de l’apprentissage. Fadoua Bouzbouz demande aux
étudiants de définir, par écrit, leur projet personnel, leur regard sur le monde du travail et sur leur métier
futur, ce qu’ils attendent de leur scolarité. « L’apprenti doit être partie prenante de son apprentissage.
Qu’il comprenne tout ce que cela implique. Bien sûr, il peut évoluer au fil des années, changer de
mission, car savoir être flexible et adaptable demeurent des qualités essentielles. Mais la réflexion doit
être posée dès le départ », explique-t-elle. C’est ce qui permet aux apprentis de prendre leurs marques
dans ce statut si particulier d’étudiants-salariés. « Ils doivent être en mesure de naviguer entre les deux
univers, revenir en mode scolaire quand il le faut, assumer la charge de travail. Il est intéressant de voir
à quel point ils sont très exigeants avec eux-mêmes. Et du coup, ils sont plus performants ». Dialoguer,
suivre, comprendre, aider, l’ESIGELEC dispose de tous les outils, tous les référentiels pour jouer son
rôle auprès des étudiants et des entreprises. Des réunions de cadrage sont régulièrement organisées,
pendant lesquelles les points positifs ou négatifs sont abordés en toute franchise : « Nous sommes en
mesure d’apporter des ajustements à l’entreprise comme à l’apprenti si cela est nécessaire. C’est
important de savoir le faire, de pouvoir s’ajuster en cours de route, pour le bien de tout le monde ». La
première réunion avec l’entreprise permet de prendre contact et d’élaborer le référentiel, qui servira
d’élément de liaison tout au long des trois ans. « C’est un travail crucial et nous apportons autant de
correctifs qu’il est nécessaire pour qu’il soit parfait. On évalue l’apprenti sur cette base, il convient donc
d’établir des objectifs atteignables et de donner les moyens adéquats ».

Personne n’est livré à soi-même

Des évaluations sont effectuées régulièrement, des soutenances « à blanc » sont organisées pour
suivre les progrès, bref c’est un dispositif complet qui est mis en place, prenant en compte les aspects
techniques, la méthodologie, les métiers, la communication au sein de l’entreprise. « Les tuteurs savent
qu’ils peuvent nous contacter à tout moment. Personne n’est laissé à soi-même », relève Fadoua
Bouzbouz. « Chaque cas est particulier, chaque référentiel est différent. Les entreprises ne sont pas
forcément familiarisées avec ce genre de pratique, c’est notre rôle de les accompagner ». Les tuteurs
pédagogiques sont d’autant plus impliqués, qu’ils sont dans une démarche volontaire : ils sélectionnent
eux-mêmes les apprentis et les secteurs d’activités dans lesquels ils souhaitent s’investir. Fadoua
Bouzbouz va un peu plus loin. C’est ainsi qu’elle a redonné vie au partenariat avec SAP et relancé
l’apprentissage dans cette entreprise en 2015, avec le soutien de Didier Petitjean, en charge des
partenariats universitaires chez SAP pour la France et le Maghreb. « Nos étudiants sont formés sur les
solutions SAP, avec des compétences qui sont très demandées en entreprise », constate-t-elle.
L’apprentissage affirme ses valeurs d’excellence pour l’ESIGELEC, comme pour les entreprises : « On
leur propose de tester, et elles sont vite convaincues. C’est une manière de préparer parfaitement le
profil qui les intéresse, d’intégrer de nouvelles générations, d’être dans une démarche pro-active ». Et
chacun y trouve ainsi son compte.

3
Regard d’apprenti…
Thomas Allaix (Vinci) : “ Rassurant et positif “

Avec un grand-père et une sœur ayant fréquenté une école d’ingénieur,


Thomas Allaix pouvait difficilement résister à ce qui peut s’apparenter à une
vocation familiale. « L’ingénierie m’attirait », confirme-t-il. Alors, quand à
l’occasion d’un passage au salon aéronautique du Bourget, il a visité le stand
de l’ESIGELEC, il a compris que cette école correspondait à ce qu’il
recherchait, la proximité géographique jouant également son rôle.

Après avoir suivi le cycle préparatoire intégré de l’école, et tout ce qu’elle


comporte comme partie théorique et scolaire, il a souhaité voir autre chose,
prendre le pouls du terrain, aller vers plus de technique. La solution de l’apprentissage pour son
cycle ingénieur s’avérait la meilleure, d’autant plus que l’aspect financier n’était pas à négliger.
« J’avais vraiment envie de m'orienter vers le monde professionnel, d’être dans le concret. Cela
me semblait un complément parfait à la pédagogie de l’ESIGELEC. Les dominantes permettaient
déjà de se rapprocher de ce qu’on rencontre en entreprise, autant aller plus en avant encore dans
cette direction ».

C’est à une bourse de l’alternance organisée par l’école qu’il a connu son futur employeur. « C’est
un temps fort, dans lequel on peut effectuer de nombreux entretiens en un minimum de temps »,
souligne-t-il. Son CV, son parcours, sa motivation, ont attiré l’attention d’Actemium, filiale du groupe
Vinci, spécialisée dans la conception, la réalisation et la maintenance de process et de sites
industriels. « L’industrie est un secteur qui m’intéresse depuis longtemps. C’est encore plus
séduisant quand on peut rejoindre un grand groupe », remarque Thomas. Il a été positionné sur de
la conduite de projet, une spécialisation qu’il recherchait tout particulièrement. « Je suis chef de
projet automaticien. Cela signifie que je me concentre sur la réalisation de programmes
d’automatisme », détaille-t-il.

Une relation plus que constructive

Avant de se lancer, il a fallu se familiariser avec les consignes de sécurité, d’hygiène, de gestion
du risque, d’habilitation propres à l’entreprise, puis rencontrer l’ensemble des équipes : « J’ai été
très bien accueilli, l’ambiance au sein de l’agence est excellente ». Dans le même ordre d’idées,
une relation plus que constructive s’est mise en place avec le tuteur : « Il est très pédagogue et
compréhensif. Il m’accompagne dans tout ce que je fais. C’est rassurant et positif. Il m’encourage
à l'interroger, à ne pas me censurer, pour éviter les erreurs qui peuvent être coûteuses à notre
niveau. J’adore ça, car j’ai beaucoup de questions à poser ».

La crise sanitaire n’a pas trop impacté l’intégration de Thomas, car il est indispensable d’être
physiquement présent sur les chantiers. « On apprend beaucoup mieux sur le terrain », déclare
Thomas. « Le service à l’industrie est un domaine très vaste, très varié, on va d’un client à l’autre,
c’est très formateur ».

Le retour à l’ESIGELEC se passe tout aussi bien. Certes, parfois la charge de travail est dense,
,mais « C’est très faisable avec de l’organisation ». La construction pédagogique de l’ESIGELEC
facilite la transition : « De nombreux intervenants sont issus du monde de l’entreprise, cela crée
des passerelles entre les deux univers ».

Un bilan positif donc, pour Thomas, qui constate que son champ de compétences progresse et
qu’il acquiert de nouvelles expertises. « C’est une expérience très utile », conclut-il.

4
… Paroles de tuteur

Denis Delalande (Vinci) : “ Une vraie implication “


Denis Delalande, ingénieur d’études chez Actemium, diplômé de l’ESIGELEC (promo 2001)
n’a pas suivi l’apprentissage lors de ses études. Mais il en mesure aujourd’hui tout l’intérêt
au sein de l’entreprise.

Quel est le marqueur d’un bon apprentissage ?

Le but est de pouvoir garder les apprentis, qu’ils poursuivent leur parcours dans
notre entreprise. Après trois ans de collaboration, ils connaissent les métiers,
l’organisation, les équipes. Ils ont été confrontés à la charge de travail, aux
déplacements chez les clients…Ils sont parfaitement opérationnels. Il nous est déjà
arrivé de recruter trois apprentis.

Comment abordez-vous le rôle de tuteur ?

Cela demande une vraie implication. Il faut prendre le temps de s’occuper de l’apprenti, de poser
les fondamentaux. Cela oblige à mettre en œuvre un aspect pédagogique qui n’est pas forcément
une des bases de nos métiers. On doit savoir expliquer des démarches qui nous paraissent
évidentes. On apprend la patience… Un jeune qui arrive du lycée, de la prépa, ne possède pas les
bases techniques, ne connait pas le monde de l’entreprise. Adapter son discours, être précis, dans
le concret, c’est indispensable. Les apprentis ont de fortes capacités à comprendre, à s’ajuster.
Mais ils ont aussi tout à apprendre.

Dans les premiers temps, l’accompagnement est donc primordial ?

En effet, on ne les lâche pas dans la nature au début. Pendant la 1re année, on les intègre au sein
des équipes, on leur fait découvrir les différents aspects des métiers, dans les bureaux et sur le
terrain. Cela leur permet de bien comprendre tous les tenants et aboutissants. Le contact avec les
clients est tout aussi essentiel. Ils font ainsi connaissance avec les entreprises industrielles, ils se
familiarisent avec la sécurité, l’administratif, le comportement à avoir, ils comprennent qu'ils font
partie intégrante d’une équipe. Petit à petit, ils montent en gamme, avec des missions de plus en
plus importantes. On les accompagne vers l’autonomie, pour qu’ils puissent finalement
appréhender un projet de A à Z.

5
Regard d’apprentie…

Neïla Tarzout (Orange) : “Une exigence de mieux faire “


Stressée, mais impatiente… C’est dans cet état d’esprit que Neïla Tarzout se
souvient de son premier jour dans le data center d’Orange, à Val-de-Reuil. C’était
alors pour son stage de DUT. Désormais, elle fréquente toujours la même
entreprise, dans le cadre de ses études d’ingénieur en apprentissage au sein de
l’ESIGELEC. Stressée, car la découverte d’un nouveau monde est un moment
difficile : « Je me demandais quelles seraient mes missions, comment j’allais
m’intégrer, est-ce que j’allais correspondre à leurs attentes, si j’allais bien me sentir dans cet
environnement », explique-t-elle. Mais impatiente de faire ses premiers pas, de se tester. Et puis
« Tout le monde a été très gentil, très ouvert », alors le stress s’est envolé. Et ce d’autant plus que
le courant est tout de suite passé avec son tuteur: « Il est très dynamique, très carré. Il me dit quand
cela ne va pas, ce qui me convient parfaitement. Il me pousse à me surpasser, il me challenge et
là aussi j’en ai besoin. Il a montré qu’il avait confiance en moi et je ne voulais pas le décevoir. Il
m’a permis de dépasser la timidité de mes débuts et de me familiariser avec le savoir-être en
entreprise ».

Au coeur de l’action

Neïla suivait un stage de fin d’études de DUT Réseaux et Télécom, à l’IUT de Caen, pour se
préparer à entrer en école d’ingénieur. « J’avais obtenu les connaissances techniques, je
souhaitais me développer dans l’aspect commercial d’ingénieur d’affaires. L’ESIGELEC me
convenait parfaitement, d’autant plus que je suis originaire de Louviers en Normandie. Cela a été
un vrai coup de cœur, j’ai pris le risque de ne me présenter qu’à cette école ». Et cela a marché…
Elle a fait sans hésiter le choix de l’alternance, car : « Je pense qu’à Bac +3, d’une part il est
important d’avoir ses propres revenus et d’autre part de mettre le pied dans le monde professionnel.
Cela permet de sortir de l’aspect seulement théorique, de se former à de nouveaux raisonnements,
d’autres états d’esprit ».

Elle a très vite trouvé ses marques dans le Data Center d’Orange. « Le poste et l’environnement
me correspondent. On touche à de nombreux domaines, on interagit avec tous les services. On
est au cœur de l’action ». C’est aussi l’occasion de montrer sur le terrain que les jeunes filles ont
toute leur place dans ces métiers. Inscrite à « Elles Bougent », Neïla ne cesse de répéter qu’il est
important de se dire que “C’est possible, les postes, les responsabilités nous sont ouverts !».

De vrais atouts

Aucun regret donc dans son choix, même si la quantité de travail de retour en école est parfois
importante . « C’est tellement agréable d’être en entreprise », confie-t-elle. « Et cette expérience
est très utile pour les études. On est dans une réflexion plus approfondie, un raisonnement plus
large, des méthodologies différentes. On sait sortir du cadre, avec une réelle exigence de mieux
faire. La maturité et la capacité d’adaptation du monde du travail offrent de vrais atouts ».

L’apprentissage a tellement séduit Neïla qu’elle pense poursuivre dans cette voie pour la suite de
son cursus, elle qui réfléchit à intégrer une école de management. Mais surtout, et ce n’est pas
nouveau pour elle, c’est l’international qui la motive, afin d’accroitre son bagage, ses
connaissances. Après, tout reste ouvert, y compris l’idée de monter sa propre entreprise. « J’ai des
rêves, je ne me fixe pas de limites ». Un credo qui pourrait constituer une bonne définition de ce
que peut apporter l’alternance.
6
… Paroles de tuteur

Saber Ben Younes (Orange) : “ Inculquer des valeurs “


Chef de projet déploiement au Data Center de Val-de-Reuil, Saber Ben Younes est le tuteur
de Neïla Tarzout. Une responsabilité dont il mesure l’importance et qu’il assume avec
enthousiasme : « J’aurai aimé connaître cela, car ce n’est pas facile d’entrer dans le monde
du travail après l’école ou l’université ».

Comment voyez-vous le rôle de tuteur ?

« Quand on m’a proposé de devenir tuteur, ce qui constituait une première


pour moi, j’ai accepté avec plaisir. Participer à la montée en compétence, à
la découverte du monde de l’entreprise, permettre à un jeune de connaître
les codes, les attitudes, c’est très important. J’essaie d’inculquer à Neila des
valeurs de savoir-être, de comportement, de travail en équipe, mais aussi de
savoir s’affirmer, de défendre ses idées ».

De quelle manière avez-vous procédé pour faciliter son intégration ?

« A son arrivée, j’ai cherché avant tout à faciliter son intégration au sein de l’entreprise. Je lui ai
présenté les équipes, afin qu’elle puisse connaître le rôle de chacun, qu’elle se familiarise avec
l’univers d’un Data Center. J’estime qu’il est essentiel d’accompagner l’apprenti dans ses premiers
pas. Cela lui permet de prendre ses marques, de ne pas se sentir isolé, perdu ou dépassé. J’ai
accompagné Neïla dans ses premiers projets, avant de lui laisser plus d’autonomie. Mais je suis
toujours présent, j’effectue toujours un suivi régulier et précis. Bien sûr, le contexte actuel et le
recours au télétravail compliquent la situation. Mais je veille à ce que sa montée en compétences
se poursuive. Neïla est toujours impliquée, elle a des tâches à accomplir, elle assiste à des réunions
internes. Plus encore maintenant, la communication est essentielle, nous sommes en relation très
régulière, je fais le point avec elle, je lui pose des questions sur ses besoins, sur sa progression.

Comment jugez-vous son évolution ?

« J’ai senti chez elle un manque de confiance dans les premiers temps, ce qui est tout à fait
légitime. Ce qui est positif c’est qu’elle a acquis très rapidement de l’assurance et de l’autonomie,
par exemple dans la relation avec les clients. Je vois des progressions dans la prise d’initiative,
l’intégration, le travail en équipe. Comme elle souhaite se diriger vers des aspects plus techniques,
je pense qu’elle va s’orienter vers d’autres secteurs, avec d’autres tuteurs, mais j’aurai toujours
mon suivi et mon mot à dire dans son évolution ».

7
Regard d’apprentie …
Leeloo Caron (Altitude) : “ Un atout supplémentaire “
Attirée depuis la fin de sa scolarité au lycée par les métiers de l’ingénierie,
Leeloo Caron s’est donné les moyens de réussir dans cette voie : d’abord
avec un DUT en Génie Thermique et Énergie, puis en rentrant à
l’ESIGELEC, dont le côté généraliste satisfaisait sa soif d’apprendre. Il
s’agissait ensuite de réfléchir à son orientation : « J’ai hésité longuement
entre l’apprentissage et le cursus sous statut étudiant qui permet de faire
un double diplôme », explique-t-elle. L’opportunité de trouver une
entreprise a fait basculer son choix. D’autant plus que le monde du travail
ne lui était pas inconnu : « J’avais effectué un stage de deux mois et demi
pendant mon DUT, et j’avais apprécié le monde du travail. Cela ne m’inquiétait pas de renouveler
l’expérience, qui apporte un atout supplémentaire à la fin des études ».

Leeloo a suivi le parcours habituel de recherche d’entreprise, d’envoi de CV et de lettres de


motivation puis de passage d’entretien, avant de trouver un accord avec Altitude, sous la houlette
du fondateur du groupe, Jean-Paul Rivière. « J’ai beaucoup de chance d’être dans cette
entreprise », commente-t-elle. « J’ai été très bien accueillie, tout le monde est très avenant. Ils ont
mis en place un processus d’intégration très complet, dont j’ai pu bénéficier, et qui facilite l’arrivée
de nouveaux éléments. Je me sens vraiment bien dans cet environnement ».

Un rapport de confiance

Les relations avec son tuteur ont également contribué à la bonne marche de Leeloo au sein de
l’entreprise. « Il répond facilement quand j’ai besoin de lui, nous avons un rapport de confiance ».
La différence générationnelle est loin d’être un handicap : « C’est une autre approche humaine ,
avec des valeurs et des principes qui me vont très bien. Il est très agréable et très ouvert, je le
respecte beaucoup. Quand je dis que c’est lui mon tuteur, cela impressionne beaucoup de gens,
je sais qu’il est un grand chef d’entreprise, qu’il a construit de belles choses, mais cela n’influence
pas du tout notre relation ».

Voilà qui fait qu’en quelques mois, Leeloo se sent, de son propre aveu, « moins stressée, moins
timide » qu’au début, et vient « avec plaisir au travail », ce qui est déjà un élément des plus positifs.
« Je préfère être en entreprise, avec plus de responsabilités, une ambiance différente », reconnait-
elle quand elle évoque les retours à l’école. Mais là aussi, le temps fait son œuvre : « Le rythme
est particulier, je l’ai ressenti pour les partiels du premier semestre. L’enseignement à distance
rendait tout plus compliqué. Mais je me suis habituée et cela m’a moins gênée lors du deuxième
retour à l’ESIGELEC ».

Si elle n’en est qu’à ses premiers mois à l’ESIGELEC et en apprentissage, Leeloo se projette déjà
un peu : « Je réfléchis entre prolonger mes études avec une spécialisation, ou poursuivre en
entreprise. Je suis très intéressée par les missions que j’occupe, alors j’envisage de continuer dans
ce domaine ».

8
… Paroles de tuteur

Jean-Paul Rivière (Altitude) : “ Une satisfaction mutuelle “


Fondateur du groupe Altitude, devenu une des entreprises normandes les plus dynamiques,
ayant su diversifier ses métiers et ses compétences, Jean-Paul Rivière porte son regard de
chef d’entreprise sur les valeurs de l’apprentissage.

Comment voyez-vous votre rôle de tuteur ?

La notion essentielle est la confiance. Tout se construit à partir de


là. Et puis j’ajoute la tolérance, notamment envers ceux qui sont en
première année, qui découvrent l’entreprise. On doit leur laisser de
temps de comprendre comment tout fonctionne, ce qu’il faut faire,
ce qu’il ne faut pas faire… En tout cas s’il y a une chose qu’il n’est
pas nécessaire de leur transmettre, c’est l’enthousiasme. Ils adorent
ce qu’ils font et nous avons parfois du mal à leur dire de retourner à
l’école !

Quel regard le chef d’entreprise que vous êtes porte-t-il sur les
apprentis ?

Les étudiants qui s’engagent dans l’apprentissage ont envie de se


lancer dans le bain de l’entreprise, de toucher au plus vite à la réalité
du terrain. Ils connaissent les codes, ils savent où ils vont mettre les pieds. Ils sont dans une
démarche proactive et ainsi l’apprentissage se déroule idéalement. Il n’y a pas de problème de
savoir-être, par exemple pas de retard, des tâches qui ne sont pas accomplies. Ils s’intègrent
parfaitement et participent à la réussite collective. Pour eux, la valeur travail est très importante,
fait partie de leur personnalité, de leur façon de vivre. Cela dit, je respecte tout autant l’engagement
de ceux qui veulent demeurer plus longtemps dans le monde scolaire. Quand on est chef
d’entreprise, on ne porte pas de jugement, on regarde les qualités et les atouts des uns et des
autres.

Comment se déroulent ces trois années d’apprentissage au sein d’Altitude ?

À chaque fois nous avons le sentiment de rendre les apprentis heureux. C’est déjà une belle
satisfaction ! Et parallèlement, nous sommes des employeurs heureux. La richesse de l’entreprise,
ce sont les hommes et les femmes qui la composent. Les apprentis font partie de cette richesse.
Ils progressent au cours de leur stage, ils se développent, et ils font avancer l’entreprise. C’est
une satisfaction mutuelle, car chacun apporte sa contribution. Les apprentis sont contents de
monter en compétences, en employabilité, en compréhension du métier d’ingénieur, mais aussi
d’avoir rendu service à l’entreprise. Et pour nous, être au contact de nouvelles générations élargit
la vision, nous permet de rester au contact des évolutions de la société. C’est un échange positif.
C’est pourquoi notre objectif est de conserver les apprentis dans la structure. D’ailleurs, il arrive
souvent que nous proposions un CDI avant la fin des trois années.

L’apprentissage continuera donc à être encouragé dans votre entreprise ?

Nous sommes vraiment preneurs d’apprentis et j’apprécie le dynamisme de l’ESIGELEC sur cette
question. Leur volonté pratique de former des ingénieurs généralistes nous correspond également
très bien. Il demeure quelques petits points qui pourraient être améliorés, mais le bilan est positif.
C’est un système qui fonctionne très bien.

9
Regard d’apprenti…
Yann N’da (Vensolair) : “Se construire une carrière “
Yann N’da est de ceux qui savent franchir les étapes. Intéressé par
l’électrotechnique, il a tout d’abord choisi de suivre un DUT Génie
électrique et Informatique industrielle. Afin d’approfondir ce qu’il avait
appris dans ce cursus, il s’est tourné vers une école d’ingénieur,
rapidement séduit par l’ESIGELEC, le discours des professeurs qu’il a
rencontrés lors d’une journée portes ouvertes et l’expérience de certains
de ses proches qui y étaient passés. L’apprentissage s’inscrit dans cette
même logique de progression : « Cela constitue une première marche
pour construire une carrière. Je sortais d’un DUT, je me suis dit qu’il serait utile de confronter mes
compétences au monde de l’entreprise, de passer en quelque sorte à une phase pratique, cela
permet de faire évoluer son expertise ».

C’est avec l’appui de l’ESIGELEC et de sa liste de diffusion d’offres d’apprentissage qu’il a pu


trouver sa place dans l’entreprise Vensolair présente depuis plus de vingt ans dans le domaine des
énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biométhane). Une entreprise où l’on porte des
valeurs fortes autour de la transition énergétique et écologique, de l’innovation, de la société et de
l’environnement, autant de sujets qui raisonnent favorablement pour un jeune étudiant ingénieur :
« On a le sentiment concret d’être au cœur de problématiques fortes, d’apporter sa pierre à
l’édifice ».

En apprendre plus

Sur le plan technique, Yann souhaitait « en apprendre plus » sur deux domaines qui l’intéressent
particulièrement : l’électrotechnique et la programmation. Il a trouvé son bonheur au sein de
Vensolair : « Je suis chargé d’étude électrique. C’est vraiment ce qui me correspond ». Arrivé en
plein deuxième confinement dans son entreprise, il a du passer par une période de distanciel
forcément un peu compliquée pour s’intégrer. « Mais l’équipe est soudée, j’ai pu participer à des
réunions en visio qui m’ont permis de me familiariser avec les personnes et les métiers. Il est
essentiel de bien commencer pour atteindre des objectifs, pour faire fructifier ces trois années. Cela
a été le cas et je vais désormais souvent sur le terrain ».

Avec son tuteur, il mise sur une communication permanente, en amont même de l’entrée à
Vensolair. « On a beaucoup échangé sur la mission, l’entreprise, ma démarche. J’avais beaucoup
de questions et il m’a écouté avec patience et compréhension. Il m’a apporté toutes les réponses.
Parler, c’est primordial, cela permet de s’affirmer, de progresser ». La communication est tout aussi
présente avec le tuteur pédagogique : « C’est important de maintenir ce lien avec l’école, de
pouvoir faire le point, de faire part de ses interrogations ».

Yann voit déjà les résultats de ses premiers mois en apprentissage : « J’ai appris à mieux
m’organiser, à mieux gérer mon temps, mes activités, mon travail ». Une efficacité qui se retranscrit
également dans les passages à l’école : « J’ai le sentiment d’appréhender différemment les
choses, de voir sur le long terme. Je sais m’adapter ».

10
… Paroles de tuteur

Thibault Creignou (Vensolair) : “ L’apprentissage est un équilibre “


Chef de projet construction chez Vensolair, filiale de la CNR (La Compagnie Nationale du
Rhône, qui a la concession d’aménagement et d’exploitation du Rhône et notamment la
gestion de ses barrages hydroélectriques) et diplômé de l’ESIGELEC (promo 2012),
Thibault Creignou évolue dans les métiers de l’éolien et du photovoltaïque.

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage ?

Je connais bien la question puisque j’ai été apprenti durant ma scolarité


à l’ESIGELEC. J’ai pu me rendre compte de la chance que représente la
possibilité d’appliquer sur le terrain, en entreprise, les apprentissages
théoriques de l’école. Une fois diplômé, l’apprenti est clairement
opérationnel. Il est à même de démarrer sa vie professionnelle dans les
bonnes conditions. Cette expérience a constitué un vrai tremplin pour
moi. J’ai envie désormais de poursuivre dans cette direction et à mon tour
de pouvoir accompagner et suivre un jeune. Comme j’ai déjà vécu ce qu’il
vit, je peux comprendre ce qu’il ressent, la complexité d’entrer dans un monde qu’il ne connait pas.
Je pense que cela me permet de faciliter son intégration et son évolution.

Comment votre entreprise a-t-elle procédé pour recruter cet apprenti ?

Nous nous servons des outils classiques du recrutement, CV, lettre de motivation, entretien, mais
avec les spécificités de l’apprentissage : ceux qui postulent ont assez peu d’expérience, ils sont au
début de leur cursus ingénieur. Donc nous devons avoir la capacité de ressentir le potentiel qui se
dégage du candidat. Il ne faut pas oublier que l’apprentissage s'avère un engagement fort pour
l’entreprise : on se lance sur une période de trois ans, ce n’est pas rien. Le fait de choisir un étudiant
de l’ESIGELEC, dont je connais le profil, le bagage technique, ce qu’il reçoit comme enseignement,
offre plus de visibilité.

Comment se déroule l’apprentissage ?

Le contexte actuel a posé des difficultés : accueillir un apprenti en pleine période de confinement,
l’intégrer à l’équipe par le télétravail, cela demeure compliqué. Il a fallu s’habituer, prendre du temps
pour trouver ses marques et apprendre à se connaitre. Et clairement, quand il a été possible de
revenir en présentiel, cela a été très positif. Au bout du compte, tout se passe bien. Yann est très
à l’écoute, observe beaucoup, comprend les enjeux de ce que nous faisons, les éléments
techniques et structurants de nos projets.

Comment exercez-vous votre rôle de tuteur ?

L’accompagnement est le mot-clé. Je dois être présent, orienter, répondre à ses questions et ainsi
l’aider à monter en compétences pour acquérir de l’autonomie. Je suis en relation avec le tuteur
pédagogique au sein de l’ESIGELEC, nous échangeons dans une volonté claire de bien définir les
objectifs et les missions de l’apprenti. Au fil du temps, il va s'impliquer dans des projets plus
complexes dans lesquels il sera plus investi.

Quels sont les objectifs que vous vous fixez ?

L’apprentissage est un équilibre : l’étudiant est là pour apprendre, mais aussi pour faire avancer
les projets. Il doit générer de la valeur ajoutée à l’entreprise, et nous sommes là pour l’aider à
progresser. Qu’il apporte et qu’il apprenne, c’est ce qui est important. Comme je lui dis souvent, le
but est qu’il ne me prenne pas plus de temps qu’il ne m’en fait gagner… L’enjeu est aussi, à terme,
d’avoir envie de l’embaucher à l’issue de la période de trois ans.

11
Regard d’apprentie …
Cynthia Bloch (Renault) : “ Découvrir d’autres univers “

Il est des rencontres qui peuvent influer le court d’une vie. Pour Cynthia Bloch,
l’une d’entre elles s’est déroulée à l’ESIGELEC. Lycéenne en bac S, « sciences
de l’ingénieur », elle s’était impliquée au sein des « Cordées de la Réussite »,
dispositif sensibilisant les collégiens aux matières scientifiques et à
l’enseignement supérieur. Le programme prévoyait un passage par l’ESIGELEC,
durant lequel une diplômée de l’école, Madeleine Aussudre, Ingénieur Système
chez Thalès, parlait de son parcours. « Elle m’a passionnée, elle m’a donné envie
de suivre cette voie. Je me suis dit : pourquoi pas moi », se souvient Cynthia.
Oubliée l’idée d'aller vers la police scientifique. C’est la prépa intégrée de l’ESIGELEC vers laquelle
elle décida de se tourner. Et vers l’apprentissage en cycle ingénieur, pour des raisons de moyens
financiers : « L’alternance m’a permis de postuler ». En parcourant les différentes dominantes du
cursus, elle fut attirée par les systèmes embarqués de véhicules autonomes. Restait à trouver une
entreprise pour l’accueillir. « J’ai consulté des sites spécialisés, j’ai répondu à plusieurs annonces.
L’école a été un soutien précieux pour la rédaction du CV et de la lettre de motivation », raconte
Cynthia. Elle a pu décrocher un entretien chez Renault, qui fut concluant, après près de 2 heures
d’échanges. Direction le Technocentre de Renault, au sein du programme de validation des
systèmes embarqués : « Quand un système va sortir, il faut le valider, le faire rouler, corriger les
problèmes et effectuer de nouvelles simulations. C’est là que je suis positionnée », explique-t-elle.
Une jeune femme en école d’ingénieurs, une jeune femme dans le secteur de l’automobile : pour
Cynthia, aucun doute, tout est naturel, évident. Elle a tout à fait sa place et le démontre au
quotidien. « C’est très important de choisir son alternance, de ne pas la subir », affirme-t-elle.

Comme un poisson dans l’eau

Ce n’est pas forcément simple d’entrer dans le monde de l’entreprise. Elle le connaissait pour avoir
travaillé dans des usines, lors de travails saisonniers d’été. Mais là, les enjeux étaient encore plus
importants. Tout s’est bien passé, dès le premier jour : « Je suis de nature anxieuse et stressée,
mais je me suis sentie tout de suite à l’aise. Mon tuteur est très accessible, nous avions échangé
par SMS avant mon arrivée pour la préparer. Il est très ouvert, très pédagogue, on discute du
travail, mais aussi de plein d’autres choses ». Même si le contexte rend plus complexe
l’apprentissage, Cynthia s’est rapidement trouvée au cœur de projets passionnants : « Je travaille
dans le cadre des systèmes d’aide à la conduite autonome. Ils sont testés sur le terrain, partout
dans le monde, pour être confrontés à tous les cas de figure. Quand on reçoit les données, elles
sont colossales. Une journée de roulage, ce sont deux disques de 4 téraoctets à étudier. Nous
cherchons à comprendre les réactions des systèmes, nous remontons nos observations aux sous-
traitants. Après leur intervention, nous effectuons des simulations sur ordinateur avant la
validation ». Cynthia a notamment été chargée d’automatiser l’ensemble du processus de
validation. Elle est désormais positionnée sur les véhicules d’essais : faire rouler les voitures un
peu partout dans Paris pour les tester. « Je suis comme un poisson dans l’eau », sourit-elle. « J’ai
vraiment le sentiment d’apprendre, de me construire, d’être utile ». En contrepartie, le retour à
l’ESIGELEC demande beaucoup de courage : « C’est très soutenu, on doit rattraper le programme
en peu de temps. Il faut s’organiser, savoir tenir mentalement et physiquement. Mais l’alternance
est précieuse : elle permet de sortir du théorique, de découvrir d’autres univers. J’ai toujours hâte
de revenir en entreprise ».

Cynthia réfléchit déjà à ses futures évolutions. Le programme doctoral de l’ESIGELEC semble être
son choix, elle a commencé à l’évoquer avec son tuteur pédagogique. Ce qu’elle veut avant tout,
c’est continuer à monter en compétences sur les véhicules autonomes et les systèmes embarqués,
et voir de nouveaux horizons, ne surtout pas rester enfermée dans le même domaine.
12
… Paroles de tuteur

Quand-Quyen Tran (Renault) : “ Ouvrir ses horizons “


Quand-Quyen Tran dirige le département simulation et validation des systèmes embarqués
chez Renault. Un domaine de pointe, qui permet aux apprentis de fortes montées en
compétences.

Quel regard portez-vous sur l’apprentissage dans votre secteur ?

Dans les métiers de l’ingénierie, on doit être en mesure d’allier la


théorie et la pratique, de passer aux phases de concrétisation et
d’application des connaissances. C’est un avantage pour les apprentis
de posséder ce vécu, d’être opérationnels très vite. C’est encore plus
vrai dans le secteur de l’automobile : c’est un domaine de très haute
technologie, très compétitif. Bien des sujets sur lesquels nous
travaillons ne sont pas enseignés à l’école. L’apprentissage permet de réduire ce gap. Nous
confrontons les étudiants à des domaines qui les mettent dans une montée en compétence
progressive. C’est aussi très positif pour l’ESIGELEC qui est ainsi au plus près des réalités
technologiques et de la vie de l’entreprise et peut ajuster ses enseignements.

Comment envisagez-vous le rôle de tuteur ?

Avoir ce rôle de tuteur donne la possibilité d’ouvrir ses horizons, de ne pas rester concentré
uniquement sur les aspects techniques. Être en mesure de vulgariser, d’expliquer, de synthétiser,
c’est un exercice qui est très positif. Je suis là aussi pour orienter l’apprenti au sein de l’entreprise,
pour lui indiquer quels sont les bons interlocuteurs. En tant qu’ingénieur confirmé, c’est mon devoir
de transmettre et permettre à l’entreprise d’avoir des futurs collaborateurs bien formés et
opérationnels immédiatement. Mon rôle est finalement de montrer comment un ingénieur travaille.
La communication est donc essentielle, avec des rencontres quasi-quotidiennes. J’invite mes
apprentis à participer à des groupes de travail, même s’ils n’ont pas forcément le niveau technique
requis pour tout appréhender, ce qui est tout à fait normal. Cela leur permet de prendre leurs
repères, et aussi de s’impliquer. C’est valorisant pour un apprenti de se sentir partie intégrante de
l’entreprise et de pouvoir être utile.

Quels sont les critères qui font qu’un apprentissage est réussi ?

Que l’ingénieur diplômé puisse prendre en main un sujet, sur le plan technique, bien entendu, ainsi
que dans tous les éléments connexes que sont, par exemple, le budget, la planification, la gestion
de projet, le pilotage et l’arbitrage. Il est en mesure de faire face aux impondérables, aux problèmes
qui surgissent. Il doit pouvoir s’intégrer dans une équipe, avoir l’aisance relationnelle et la capacité
à faire accepter ses idées. Cela passe aussi par une notion importante : savoir se faire respecter
techniquement, parler le bon langage, faire reconnaître ses compétences.

13
Regard d’apprenti…
Paul Apthorp (SAP) : “ Une vraie montée en compétences”
À quelques mois de la fin de son apprentissage au sein de SAP, Paul
Apthorp tire un bilan très positif de cette expérience : « Je n’ai absolument
aucun regret. Ce temps m’a permis de mûrir, dans de nombreux
domaines. Sur le plan personnel, j’ai pu aller au-delà de ma timidité, être
plus à l’aise à l’oral et dans tout ce qui concerne la communication, le
travail en équipe la résolution de problèmes. Techniquement, j’ai constaté
une vraie montée en compétences. Le mixte entre ce qu’on pratique sur
le terrain et ce qu’on apprend à l’ESIGELEC est idéal ». Un seul tout petit
bémol pourrait être la charge de travail, parfois élevée quand on revient à
l’école : « Je sortais de la prépa intégrée, je n’avais donc pas trop de
difficulté à encaisser de forts volumes de travail. C’est vrai que c’est un peu plus dur, mais cela
vaut le coup».

Quand il a décidé de choisir cette filière, il avait en tête plusieurs objectifs : rencontrer de nouvelles
personnes, d’autres situations, élargir son champ d’expertise, travailler dans un domaine qui lui
plairait, effectuer des missions dans lesquelles il pourrait s’épanouir : « J’avais envie d’apprendre »,
résume-t-il. Et c’est exactement ce qui est advenu.

Une relation de confiance

Passé le stress naturel du premier jour, la découverte d’un nouveau monde, d’un environnement
inédit, Paul a vite été mis dans le grand bain, d’abord au sein d’une équipe chargée de l’intégration
continue, de la mise en place de tests et de la qualité. Puis, après quelques mois, il a été orienté
plus directement vers la qualité, l’écriture de tests vérifiant les bons fonctionnements des logiciels.
« C’est très intéressant d’être dans le concret et d’avoir le temps de développer les programmes.
C’est un travail passionnant. Le fait d’être dans une grande entreprise ajoute des atouts : on est
vraiment suivi, intégré au sein de la structure », souligne-t-il.

L’encadrement est aussi le rôle de son tuteur, avec lequel les échanges ont dépassé le simple
cadre professionnel. Il n’est même pas rare aujourd’hui qu’ils s’appellent pour discuter de tout autre
sujet que le travail. La relation de confiance s’est rapidement instaurée : « Il a passé beaucoup de
temps à m’expliquer les points techniques, comme les différents types de programmation. Il m’a
aidé à connaître et comprendre l’environnement de travail ». Paul souhaiterait d’ailleurs poursuivre
sa carrière au sein de SAP : « Je m’y plais vraiment, les missions sont passionnantes et la mobilité
est encouragée. On peut changer de poste facilement, cela fait partie de la culture de l’entreprise ».

Paul se retrouve dans son élément, lui qui a toujours, même au plus jeune âge, « aimé créer,
résoudre des problèmes ». C’est une des raisons pour lesquelles il a choisi le secteur de
l’ingénierie. Rouennais, son premier choix s’est tout naturellement porté vers l’ESIGELEC : « C’est
une école généraliste, ce qui permet de prendre le temps avant de se spécialiser. Et en plus elle
est très tournée vers les nouvelles technologies ». Et l’accompagnement pendant la période
d’apprentissage est au même niveau : « Le tuteur pédagogique est très disponible, on peut
vraiment le contacter à tout moment ».

14
… Paroles de tuteur

Sébastien Gens (SAP) : “ Une source de nouveaux talents “


Ancien étudiant de l’ESIGELEC (promo 99), Sébastien Gens, Manager chez SAP en charge
de la qualité de l’application WebIntelligence, Information design Tool de la suite Business
Objects et des parties Live Data Connect et Reporting de SAP Analytics Cloud, est un fervent
défenseur de l’apprentissage, qu’il côtoie au quotidien au sein de son équipe.

Pour SAP, l’apprentissage est une réalité forte ?

Tout à fait. Par exemple, au sein du groupe travaillant sur la


Business Intelligence de SAP France, qui comprend 140
personnes nous avons en permanence une dizaine de
stagiaires ou d’apprentis. Ils nous permettent de travailler
sur des sujets connexes à notre activité principale, qu’il nous
est difficile de prendre en charge, faute de temps. Les
apprentis sont une source de nouveaux talents. Il est
important de les former pour les préparer à intégrer
potentiellement l’entreprise, au sein de mon équipe ou d’une autre. Clairement, l’objectif est de
recruter les meilleurs éléments.

Comment se déroule le processus de sélection et d’accueil des apprentis ?

Lors de leur candidature, les futurs apprentis doivent réaliser des tests techniques. Cela nous
permet de faire une première sélection de profils correspondant à nos attentes. Puis nous
effectuons un entretien pour vérifier la motivation, l’expérience technique, le niveau d’anglais et la
bonne compréhension de ce que l’apprenti sera amené à faire. Quand le stage commence,
l’étudiant reçoit ses équipements et suit une petite formation sur l’environnement de travail. Très
rapidement, il rencontre les RH pour connaître l’ensemble de l’entreprise et les processus de SAP.
Il est informé sur la sécurité et les processus inhérents à nos métiers. Au sein de notre équipe,
nous faisons découvrir nos applications avec des tutoriels et avec des mises en pratique. Chaque
apprenti ou stagiaire est suivi par un interlocuteur technique, qui les accompagne au quotidien. En
tant que manager, je les reçois une fois par semaine pour faire le point sur leur évolution et les
différentes échéances avec l’école.

C’est une relation gagnant-gagnant qui s’instaure donc ?

Du côté de l’entreprise, le fait d’être dans la pédagogie, d’expliquer, permet de nous poser des
questions sur notre métier. Les étudiants sont aussi là pour nous montrer de nouvelles approches,
pour évoquer d’autres problématiques, pour suivre les évolutions. C’est très important dans le
secteur de l’informatique, dans lequel il est essentiel d’être en veille permanente, de se tenir à la
page pour ne pas être dépassé. Le contrat s’inscrit sur la durée, et on voit qu’au fil du temps les
étudiants nous apportent de plus en plus. On mesure leurs avancées en technique, en savoir-faire,
en savoir-être. Et on constate aussi que les tuteurs et les apprentis s’entendent très bien et que de
vraies relations humaines se nouent. C’est cet ensemble qui fait la richesse de l’apprentissage.

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