Expose ECHEC SCOLAIRE

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SOMMAIR

E
INTRODUCTION
I) QU’EST-CE QUE L’ECHEC SCOLAIRE
A)Définition
1. Le sens commun
II) L’ECHEC SCOLAIRE DEPEND DE L’ENVIRONNEMENT
SOCIOCULTURE ET FAMILLIAL

A)Le rôle de la famille


1. Selon les catégories socioprofessionnelles
2. Les parents démissionnaires
B) Le rôle de l’enseignant
1. Les différentes méthodes pédagogiques
2. L’effet Pygmalion

III) LA SOCIETTE PARTICIPAE AU SENTIMENT


D’INFERIORITE CHEZ L’INDIVIDU LORS D’UN ECHEC
SCOLAIRE

A)Une forte stigmatisation de l’échec scolaire


1. Le rejet des autres
2. Exclusion du système scolaire
B) Ce qui peut mener à terme à l’exclusion
1- Déviance, délinquance, marginalisation
2- Exclusion économique
3- Exclusion sociale

CONCLUSION
INTRODUCTION

L'échec scolaire est une notion qui est apparue dans les années 1960. Lorsque
l'on parle d'échec scolaire, on pense surtout aux quelque 150 000 jeunes qui
sortent du système scolaire sans qualification. Mais avant cette « sortie ratée »,
l'étiquette « élève en difficulté » accompagne de nombreux enfants sur une
longue partie de leur scolarité. Une étiquette ambigüe, qui n'éclaire pas la
diversité et la complexité des situations. Et les évaluations internationales
montrent que, si notre système scolaire fonctionne bien pour la moitié des
élèves, il ressemble pour l'autre moitié à un véritable parcours du combattant.
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, à ce lot de facteurs, il faut rajouter la
désorganisation et les perturbations consécutives à la crise militaro-politique.
Qu’est-ce que donc l’échec scolaire ? Quelles sont les raisons de l’échec scolaire
en Côte d’Ivoire ? Pourquoi lutter contre l’échec scolaire ? Autant de questions
dont on essaie de trouver des éléments de réponse dans cette étude.
I) QU'EST CE QUE L'ECHEC SCOLAIRE ?
Nous allons dans un premier temps voir ce qu'est l'échec scolaire , pour cela nous
allons voir tout d'abord la définition de la notion d'échec scolaire, puis voir qu'il y a
plusieurs définitions selon les domaines. 

A) Définition
Nous allons voir ici la définition d'échec au sens commun

1. Le sens commun
La notion d'échec scolaire est relativement récente. Celle-ci peut-être défini
comme le non-aboutissement du projet scolaire d'un élève. Ce projet étant défini
préalablement par la société ou encore par la cellule familiale. D'ailleurs, lors
d'un échec scolaire la famille et l'élève lui même le ressent comme un échec
personnel, ce qui en autre peut bloquer et diminuer la confiance en soi, ajouté au
stress et à la panique de la famille. Le fait que l'échec scolaire est vécu comme
un échec personnel autant que pour l'élève et la famille est tout à fait logique.
En effet , dans la société actuelle, le travail donc l'école est une valeur
primordiale, puisque c'est de cette source de tout individus obtient toutes ses
connaissances et tous ses savoirs. L'échec scolaire regroupe trois grands types de
problèmes: des difficultés d'adaptation à la structure scolaire, mais aussi des
difficultés d'apprentissage et des perturbations du cursus scolaire.

En résumé, nous pouvons donc dire que l'échec scolaire est une notion
relativement récente, qui a du mal à être défini puisque celle-ci est un
croisement entre plusieurs domaines, notamment la sociologie, la politique, la
psychologie, etc. Ce phénomène est très mal vécut par les élèves qui sont les
premiers concernés, mais aussi par la famille et la société.
II) L'ECHEC SCOLAIRE DEPEND DE
L'ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL
ET FAMILIAL

En effet, nous constatons que l'échec scolaire touche surtout les individus
issue d'un environnement socioculturel et familial précis. Ainsi nous allons voir
en premier lieu le rôle de la famille , puis en second lieu le rôle de l'enseignant.

A) Le rôle de la famille

Nous allons voir tout d'abord que l'échec scolaire dépend des catégories
socioprofessionnelles , puis nous verrons les parents démissionnaires.

1. Selon les catégories socioprofessionnelles


L'une des constatations la plus flagrante au niveau de l'échec scolaire, est le
public touché par ce phénomène. Les études menées en sociologie montrent que
l'échec scolaire concerne des catégories socioprofessionnelles précises. En effet,
en termes de statistique, il y a peu d'enfants de cadres qui sont en échec scolaire,
alors qu'il y a un nombre plus élevé d'enfants d'ouvriers ou encore d'employés
qui le sont. Ces résultats prouvent bien que la mise en place de la carte scolaire
et malgré le principe de la méritocratie, stipulant que chacun peut atteindre une
position, une promotion sociale donnée du fait de son travail et de sa motivation,
en ne regardant pas ses origines sociales, ne sont pas réellement efficace en
général. En effet ici nous retrouvons l'approche déterministe de Pierre Bourdieu
qui met en évidence les clefs pour que les tous les élèves réussissent à l'école.
Pour lui, il est indispensable de posséder un bon capital économique et financier,
en effet même si l'école est gratuite pour tous, il faut avoir certaines ressources
économiques pour les dépenses scolaires, mais aussi si un enfant a des
difficultés dans une matière, les familles aisées pourront offrir à leur enfant des
cours particuliers or ce n'est pas le cas pour les enfants issues de classes
défavorisées. De plus il est extrêmement important d'avoir un capital social pour
la vie futur des élèves, lorsqu'un enfant arrive à l'obtention de son diplôme, il
doit trouver du travail, or il est plus facile d'en avoir pour celui dont les parents
possèdent un carnet d'adresses, malheureusement ceux qui sont issues de classes
défavorisées n'ont pas forcement accès à un tel carnet d'adresse. Mais le plus
important est aussi le capital culturel. Pourquoi le capital culturel est-il
important ? Prenons un exemple, d'après des statistiques les enfants
d'enseignants réussissent mieux leurs études que les enfants de
cadres supérieurs, pour la simple raison que les enfants d'enseignants ont à leur
disposition le savoir, la culture de leurs parents, alors que les enfants de cadres
supérieurs possèdent surtout le capital économique et social. Ainsi ces facteurs
sont très important et explique pourquoi l'échec scolaire touchent
particulièrement les enfants issus de classes défavorisées ou peu aisées , il est
nécessaire d'avoir un capital économique, social, culturel. C'est pourquoi les
enfants en échec scolaire sont surtout issues de ces catégories
socioprofessionnelles.

2. Les parents démissionnaires

    Il est vrai que l'échec scolaire dépend de l'environnement socioculturel de


l'élève comme nous venons de le voir un peu plus haut, mais il dépend aussi de
l'environnement familial, en effet l'élève est conditionné avant tous par son
éducation, de sa famille lors sa socialisation. Si les parents accordent peu
d'importance à la réussite scolaire de leur enfant, il va de soi que celui-ci ne fera
pas particulièrement tous pour réussir son cursus. Mais nous rencontrons
actuellement un autre problème qui est celui des parents démissionnaires. Il est
nécessaire de souligner ceux-ci, par démissionnaire il ne faut pas entendre que
ces derniers n'ont aucune importance de la valeur école et travail, non loin de là,
il s'agit en fait de parents ne sachant plus quoi faire face à leur enfant lorsqu'ils
montrent des faiblesses. Ceci arrive surtout, car le dialogue entre parent-enfant
est rompu, ceci arrive fréquemment dans lorsque l'enfant atteint l'adolescence ou
la pré-adolescence. Devant l'insolence, de la provocation, les parents perdent un
contrôle total sur leurs enfants, surtout en ce qui concerne l'école, ne sachant pas
comment reprendre et recréer un dialogue, il n'y aura plus assez d'autorité pour
recadrer l'enfant dans son travail scolaire. Ainsi, nous constatons que les parents
démissionnaires participent à l'échec scolaire de leur enfant de manière indirecte
certes.

Pour conclure, nous pouvons dire qu'effectivement le rôle de la famille est


prépondérant dans l'optique d'éviter à l'enfant d'être en échec scolaire, entre ceux
qui sont inégaux par rapport aux autres enfants issus de catégories
socioprofessionnelles plus favorisées, puis entre les parents démissionnaires.
B) Le rôle de l'enseignant
Nous allons maintenant voir le rôle que l'enseignant a dans l'échec
scolaire, notamment en voyant les différentes méthodes pédagogiques de
l'enseignant, mais aussi en voyant ce qu'on appelle l'effet Pygmalion.

1. Les différentes méthodes pédagogiques


Les méthodes pédagogiques des enseignants sont un des facteurs les plus
importants pour éviter l'échec scolaire et favoriser la réussite scolaire. Mais
certains enseignants, par manque de compétences ou tout simplement
inconsciemment, ont des méthodes pédagogiques qui n'encouragent pas certains
élèves à apprendre et réussir. En effet tous les enfants n'ont pas le même niveau
de développement, ni le même capital culturel, les mêmes ressources et
attitudes, encore moins les mêmes rythmes d'apprentissage, ainsi ils ne peuvent
pas tirer le même bénéfice du même enseignement. D'ailleurs face à toutes ces
différences entre les élèves, il s'avère plus que nécessaire de mettre en pratique
une pédagogie différencié, en mettant en place des travaux collectifs avec toute
la classe pour lutter contre le fait que certains élèves soit par leur timidité, soit
par leur manque d'intérêt pour la leçon s'y intéresse de manière plus amusante,
en effet les leçons "magistrales" et "traditionnelles" ennuient certains élèves et
les poussent vers l'échec scolaire. On peut aussi ajouter des travaux par ateliers.
Ainsi, il faut essayer de trouver un équilibre entre les cours magistraux et y
ajouter des manières plus amusantes, des jeux éducatifs pour faire en sorte que
tous les élèves puissent y trouver un intérêt, essayer de réguler les cours selon
les difficultés de chacun et surtout être plus patient, tolérant et être vraiment à
l'écoute des élèves et de leurs difficultés.

2. L'effet Pygmalion

Des travaux de Rosenthal et Jacobson de 1968 est né ce qu'on appelle l'effet


Pygmalion, consistant à faire passer des tests d'intelligence aux écoliers à la
rentrée scolaire, faussant les résultats de ceux-ci. En fonction de ces résultats les
enseignants se concentreront sur les écoliers qu'ils pensent avoir eu des résultats
positifs au lieu de se concentrer  sur ceux qui sont supposés avoir des résultats
moyens. Ainsi, souvent de manière inconsciente les enseignants vont avoir
tendance à faire de l'étiquetage et de  la catégorisation en fonction des élèves
qu'ils vont avoir. Faire de l'étiquetage et la catégorisation est très dangereuse, en
effet selon les "critères de réussites" que doivent avoir pour eux les élèves, ils
s’intéresseront et pousserons davantage ceux qui ont l'air d'être les meilleurs au
détriment des autres élèves, qui eux auront des difficultés et lacunes importantes
dû à cet effet. De ce fait selon le sexe, les origines sociales et ethniques , la
culture des élèves , les enseignants à cause de leurs représentations et
stéréotypes vont être plus "sympathique" avec ceux qu'ils pensent vont réussir et
plus pressant et moins patient envers ceux qui n'ont pas selon eux les
caractéristiques nécessaires à réussir. Cette attitude pouvant mener donc à
l'échec scolaire, mais aussi à du racisme.

III) LA SOCIETE PARTICIPE AU SENTIMENT


D'INFERIORITE CHEZ L'INDIVIDU LORS D'UN
ECHEC SCOLAIRE
Nous allons dans un troisième temps voir que la société participe fortement au
sentiment d'infériorité chez l'individu lors d'un échec scolaire, pour cela nous
allons en premier lieu voir qu'il y a une forte stigmatisation de l'échec scolaire,
et en second lieu nous allons voir que cette stigmatisation de l'échec scolaire
mène à terme à l'exclusion.

A)Une forte stigmatisation de l'échec scolaire

1. Le rejet des autres


L'école étant une des valeurs fondamentales de notre société, lorsque des
individus se retrouvent en situation d'échec scolaire, ils sont souvent mal vu,
stigmatiser. Les premiers à se stigmatiser, c'est l'élève se retrouvant en échec
scolaire, car il va ressentir un manque de confiance en soi et se dégrader, mais il
n'est pas le seul à se stigmatiser. Il se retrouvera rejeter, tout d'abord par sa
cellule familiale qui seront très déçus et stressés et qui le lui fera ressentir à un
bon nombre d'occasion. Indépendamment de la structure familiale et de
l'individu en lui-même, le rejet des professeurs se fera aussi sentir, devant un
élève en situation scolaire l'enseignement se s'intéressera pas à ce dernier. De
plus, il sera rejeté de ses amis, qui se moqueront de lui. Mais pourquoi tout le
monde a un rejet pour les individus en situation d'échec ? Tout simplement à
cause de la société qui fait que nous avons tous cette valeur bien ancré en nous,
et en cas de non respect de celle-ci nous ne savons pas comment réagir.
2. Exclusion du système scolaire
Mise à part le rejet des autres, les individus en situation d'échec scolaire, on
constate que le système scolaire les rejette eux aussi. En effet les élèves dans ce
cas face à ces rejets baissent les bras assez vite. Le problème est que face aux
inégalités de chance du système scolaire, les individus les mieux munis pour être
en réussite scolaire ce retrouve très vite exclus du système scolaire. De plus dans
un monde où la compétition est omniprésente, l'accès aux meilleurs diplômes
sont un enjeu dont les familles aisées ont bien compris l'importance, ce qui leur
permet d'utiliser les atouts dont elles disposent pour aider efficacement leurs
enfants. Alors que les familles les plus démunies semblent avoir intériorisé le
handicap qui les exclut, que ça soit leur origine sociale, leur origine ethnique,
etc. Malgré le fait que l'école soit obligatoire et gratuite, elle exclut peut-être
malgré elle les individus qui n'ont pas toutes les clefs en mains pour réussir,
ainsi elle les exclut du système scolaire sans essayer de contrarier ce cercle
vicieux.

B) Ce qui peut mener à terme à l'exclusion


1. Déviance, délinquance, marginalisation
En général, les individus se retrouvant en échec scolaire et donc excluent du
système scolaire, vont alors adopter des comportements déviants, c'est-à-dire des
comportements non conformes aux normes sociales. Et être exclus du système
scolaire en fait partie, puisque l'école est une des normes sociales les plus
importantes. Parmi les nombreuses déviances, les individus notamment
les adolescents se dirigent vers la délinquance, comme pour exprimer leur ras-le-
bol contre le système scolaire, mais aussi contre le système de la société. La
délinquance c'est lorsque les infractions commises entraînent des sanctions
juridiques, par exemple les tags, les vols, les trafics de drogues, etc. Toutefois,
tous les individus ne choisissent pas la voie de la délinquance, mais préfèrent la
marginalisation. La marginalité c'est lorsqu'il y a un écart aux normes sociales,
mais à l'inverse de la délinquance ici les sanctions ne sont pas juridique mais
sociale, ce qui mène souvent à la stigmatisation comme nous l'avons vu dans la
partie précédente. Ainsi les élèves en échec scolaire se réfugient, se cachent
derrière ces comportements qui sont hors normes, contraire aux normes et
valeurs de la société.
2.  Exclusion économique
L'exclusion du système scolaire dû à l'échec scolaire, entraîne de la déviance, la
délinquance, la marginalisation, mais pire encore elle entraîne l'exclusion
économique. En effet, vu que ces individus n'ont pas suivi un cursus scolaire,
n'ayant pas obtenu de diplôme et n'ayant pas trouvés de travail, ils se retrouvent
sans revenus convenable donc exclus du système économique. Il s'agit l'un d'un
effet boule de neige, puisque une exclusion en entraîne une autre, l'exclusion du
système scolaire vas enclencher l'exclusion du système économique.

3. Exclusion sociale

En effet, l'effet boule de neige, ou encore domino, mène de l'exclusion


économique à celle du sociale. De ce fait, les individus se retrouvant sans
travail, sont alors privés par la suite de leur socialisation. Comme le travail est la
seconde instance d'intégration, vu que ce lien est rompu les individus sont alors
privés de tous liens sociaux, donc peu de chance de tisser des liens avec d'autres
individu, de sortir , etc.

Ainsi, nous constatons que la stigmatisation de l'échec scolaire entraîne des


conséquences graves, excluant les individus du système scolaire, mais aussi à
l'exclusion économique et sociale.
~ CONCLUSION

Pour conclure, après avoir vu dans un premier ce qu'est l'échec scolaire,


notamment que cette notion est très difficile à définir, puis dans un deuxième
temps que l'échec scolaire dépend de l'environnement socioculturel et familial,
c'est-à-dire par rapport au rôle de la famille (selon les origines sociales et
ethniques), mais aussi par rapport au rôle de l'enseignant et pour finir après avoir
vu dans un troisième temps que la société participe au sentiment d'infériorité
chez l'individu lors de l'échec scolaire, à travers une forte stigmatisation qui
mène à plusieurs exclusions (scolaire, économique, sociale), nous pouvons donc
répondre à la problématique suivante: Quel est rôle de la société face à l'échec
scolaire ? Nous pouvons en déduire que la société est plus spectatrice face à
l'échec scolaire, il y a très peu de moyen pour renverser le fait que les individus
issus de classes défavorisées ou peu favorisées ne sont pas armer équitablement
pour réussir leur vie scolaire et par la suite professionnelle. Nous pouvons donc
nous demander si la démocratisation de l'école est réellement faite pour offrir à
tous une éducation et réussite semblable ? L'école est-elle réellement un
facteur d'intégration ou au contraire un facteur d'exclusion.

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