TP7 Mesure de La Tension Superficielle

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Thème matériaux CHAP 11 Séance 8 TP7 La tension superficielle

Mot clé : tensioactifs – mousses

TP7 Mesure de la tension superficielle


Définition

Il existe, au voisinage de l’interface entre deux milieux, une certaine force qui s’exerce sur les molécules de
cette interface (création d’un « effet de peau »). c'est une force par unité de longueur, exprimée en N/m. Entre
un milieu dense et un gaz, on parle plutôt de tension superficielle, de tension de surface ou d'énergie de
surface.

Cet effet permet par exemple aux insectes de marcher sur l'eau, à un trombone de se maintenir à la surface
d'un liquide , à la rosée de ne pas s'étaler sur les pétales de fleurs. La tension superficielle explique aussi la
capillarité, la formation des bulles de savon et la coalescence des gouttes ou des bulles.

Mise en évidence

• On attache un fil légèrement détendu de part et d’autre d’un anneau métallique


• On pose l’anneau dans un récipient contenant de l'eau dans laquelle on a dilué un peu de liquide
vaisselle, afin de créer un film de savon,
• Rompre la partie inférieure de la bulle pour montrer que la force de tension superficielle qui minimise
la partie supérieure est assez grande pour soulever le fil.

La tension superficielle tend toujours à diminuer la surface libre d’un liquide.

Mesure de la tension superficielle

Il est capital dans l'industrie de connaître la tension superficielle d'un matériau. En effet, plus celle-ci est
élevée plus le matériau sera apte à être imprimé ou collé par exemple. Au contraire plus le matériau a un
niveau de tension de surface bas, plus il servira de filtre (hydrophobe voire oléophobe). La notion de tension
superficielle est omniprésente notamment dans les industries du plastique, de la céramique ou du métal.

Vous allez mettre en pratique au moins 2 techniques pour mesurer la tension superficielle d’un liquide
(l’éthanol (96%) à 20°C ou un mélange eau-éthanol (40%) à 20°C ) connaissant celle de l’eau distillée à
20°C ( γ eau = 72,8 . 10-3 N.m-1 )
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L’interface liquide – solide : le phénomène de mouillage

Les phénomènes de surface permettent aussi d’expliquer pourquoi l’eau aura tendance à s’étaler sur une
surface en verre alors que le mercure reste sous forme d’une goutte.

• Mise en évidence expérimentale

Sur une plaque de Téflon déposons une goutte d’eau et une goutte d’alcool. Leurs profils ne sont pas les
mêmes : l’alcool s’étale davantage, on dit qu’il mouille plus le Téflon.
Si l’on reprend l’expérience avec une goutte d’eau déposée sur une plaque de verre, nous remarquons que
l’eau mouille davantage le verre que le Téflon.

Selon la nature du solide et du liquide, les phénomènes observés sont différents.

• Ligne et angle de raccordement – Mouillage

Un phénomène dynamique

Les gouttes formées dans l’expérience précédente ont été, à un


instant donné, en équilibre sur la surface solide. Parfois cet
équilibre est impossible et la goutte s’étale complètement : on
parle alors de mouillage parfait.

Mesures à l’équilibre

Cette situation fait intervenir trois phases : liquide, solide, gaz (air).
L’angle de raccordement θ peut facilement, mais imparfaitement,
être mesuré. Nous pouvons distinguer quatre cas de figure :

L’angle est nul Le liquide est parfaitement mouillant pour la surface

L’angle est inférieur à 90° Le liquide mouille imparfaitement la surface

L’angle est supérieur à 90° Le liquide est imparfaitement non mouillant.

L’angle vaut 180° Le liquide est parfaitement non mouillant.

Il faut bien voir que la notion d’angle de raccordement est une grandeur macroscopique et n’a pas de
signification à l’échelle microscopique. On remarque que l’angle de raccordement se retrouve au niveau d’un
ménisque qui apparaît sur les bords d’un tube.
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• Méthode 1 : Méthode de pesée de goutte.

Cette méthode consiste à peser une goutte qui tombe d'un capillaire de rayon connu. En première
approximation, les forces qui s'appliquent sur la goutte sont son poids, 𝑃 = 𝑚 ∙ 𝑔, et la force due à la
tension superficielle γ au niveau du capillaire, 𝐹 = 2 𝜋 𝑟 𝛾. Au moment précis où la goutte se
détache, le poids de la goutte est égal aux forces capillaires, P = F. On retrouve la loi de Tate,

Connaissant la masse m de la goutte, on peut remonter à la tension de surface .

La mesure de r étant difficile et souvent peu précise il est plus commode de calculer d’abord r en
faisant la mesure avec un liquide de γ connu.

Matériel : balance au 1/100ème , un bécher, une burette graduée, eau et éthanol.

Donnée : g = 9,81 N.kg-1

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• Méthode 2 : Méthode du stalagmomètre

Par la même théorie que la méthode 1, lorsqu’une goutte tombe, on a la relation 𝑚 ∙ 𝑔 = 2𝜋 ∙ 𝑟 ∙ 𝛾

Lorsqu’un volume V de liquide correspondant à N gouttes s’écoule, on a 𝜌 ∙ 𝑉 ∙ 𝑔 = 𝑁 ∙ 2𝜋 ∙ 𝑟 ∙ 𝛾


𝜌∙𝑉∙𝑔
Soit 𝛾 = (1)
2𝜋∙𝑟∙𝑁
𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙𝑉∙𝑔
On doit étalonner le stalagmomètre avec un liquide de γ connue : 𝛾𝑒𝑎𝑢 = (2)
2𝜋∙𝑟∙𝑁𝑒𝑎𝑢
𝛾 𝜌∙𝑁𝑒𝑎𝑢
En faisant le rapport de ces deux expressions on obtient =
𝛾𝑒𝑎𝑢 𝜌𝑒𝑎𝑢 ∙𝑁

Matériel : un bécher, une burette graduée, eau et éthanol.

Données : ρ eau = 1,00 g.cm-3

ρ éthanol (96%) = 0,810 g.cm-3

ρ éthanol (40%) = 0,948 g.cm-3

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• Méthode 3 : Méthode d'arrachement

Un anneau métallique de rayon accroché à un dynamomètre est immergé dans un liquide qui le mouille
parfaitement. Pour l'arracher du liquide, il faut vaincre, au voisinage de la surface libre, une force d'intensité
F=4R.

Mode opératoire

✓ Placer un petit cristallisoir rempli d'eau sur un support élévateur et


suspendre le dynamomètre au-dessus du liquide.
✓ Suspendre l'anneau à l'extrémité inférieure du dynamomètre et relever
son indication (poids de l’anneau dans l'air).
✓ Immerger complètement l'anneau en relevant le support.
✓ Abaisser lentement le support afin de sortir l'anneau du liquide. Le
dynamomètre s’allonge sous l'effet des forces de tension superficielle.
✓ Relever la valeur de la force sur le dynamomètre, au moment où
l'anneau de détache du liquide.
✓ En déduire la force d’arrachement nécessaire pour vaincre les forces de
tension superficielles.
✓ En déduire la tension superficielle du liquide.

Matériel : un petit cristallisoir, un dynamomètre précis à 0,01 N sur un support, un anneau en plastique, un
support élévateur, eau et éthanol.
Donnée : R anneau = m

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• Méthode 4 : Méthode du mouillage de la goutte

Avec la web cam, établir et réaliser un protocole pour étudier le mouillage des liquides sur les surfaces
disponibles et en déduire qualitativement un classement des liquides en fonction de leur tensions
superficielles avec le solide γSL

Matériel : eau distillé ; éthanol 96% ; eau avec du liquide vaisselle ; plaque en verre, plaque en plastique,
surface en téflon.

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