Cours Échangeurs de Chaleur
Cours Échangeurs de Chaleur
Cours Échangeurs de Chaleur
Souheila Mellari
Année 2020
1
Sommaire
Introduction 03
I. Classification des échangeurs thermiques…………………………………………………. 04
I.1. Les échangeurs continus………………………………………………………………… 04
1. Echangeurs tubulaires……………………………………………………………............... 04
a) Echangeurs à double tubes………………………………………………………………... 04
b) Echangeurs à faisceaux tubulaires………………………………………………………… 05
2. Echangeurs tubulaires à courants croisés………………………………………………….. 07
3. Echangeurs à plaques……………………………………………………………………… 08
a) Echangeurs à plaques soudées ou brasées…………………………………………………. 08
b) Echangeurs à plaques et joints…………………………………………………………….. 08
I.2. Echangeurs par mélange ou à contact direct……………………………………………... 09
I.3. Régénérateurs ou les échangeurs discontinus……………………………………............. 09
I.4. Echangeurs de chaleur avec changement de phase……………………………………… 11
II. Sens de circulation des fluides…………………………………………………………….. 11
1. Courants parallèles………………………………………………………………………… 11
2. Courants croisés…………………………………………………………………………... 12
III. Marché et application des échangeurs de chaleur……………………………….............. 12
VI. Etude des échangeurs thermiques……………………………………………………….. 13
VI.1. Coefficients locaux et coefficient global de transfert de chaleur…………………........ 16
VI.1.1. Coefficients d’échange internes…………………………………………………...... 16
VI.1.2. Coefficients d’échange extenes………………………………………………….. … 18
1. Echangeurs tubulaires…………………………………………………………………….. 18
a). Echangeurs tubulaires à courants croisés (liquide-gaz)…………………………………... 18
b). Echangeurs tubulaires à courants croisés (liquide-liquide)………………………............ 21
c). Echangeurs tubulaires à courants parallèles……………………………………………… 22
d). Echangeur avec chicanes…………………………………………………………............ 24
e). Echangeurs tubulaires à double tubes……………………………………………............. 25
6. Echangeurs à ailettes………………………………………………………………………. 26
VI.1.3. Coefficient d’échange global………………………………………………………… 26
VI.1.4. Encrassement dans les échangeurs thermiques…………………………………....... 29
II. Ordres de grandeurs de coefficient d’échange et d’encrassement………………………… 19
V. Grandeurs caractéristiques des échangeurs thermiques…………………………………… 30
1. Températures et rapports de débits de capacité thermique………………………............... 31
2. Puissance échangée………………………………………………………………............... 32
3. DLMT, efficacité, NUT et facteur de correction………………………………………….. 32
a) Différence logarithmique moyenne de température DLMT………………………………. 32
b) Facteur de correction……………………………………………………………………… 34
c) Efficacité…………………………………………………………………………............... 35
d) Taux de circulation………………………………………………………………... ……… 35
e) Nombre d’unité de transfert (NUT)……………………………………………………….. 36
f) Relation entre NUT et efficacité………………………………………………………….. 38
VII. Intensification de l’échange…………………………………………………………….. 42
1. Surface ailetée……………………………………………………………………............... 42
2. Efficacité de l’ailette………………………………………………………………………. 44
3. Rendement de l’ailette……………………………………………………………………... 45
Exercices corrigés…………………………………………………………………………….. 47
Annexe 1 : Facteur de correction…………………………………………………………….. 73
Annexe 2 : Abaques NUT= f(ε) pour les échangeurs thermiques……………………………. 74
Bibliographie…………………………………………………………………………………. 75
2
Introduction
Les échangeurs de chaleur sont des appareils où s’effectue l’échange thermique entre deux
fluides à températures différentes sans qu’ils soient mélangés.
Au sein d’un échangeur de chaleur, on peut trouver les trois modes d’échange de chaleur , la
conduction thermique qui est la propagation de chaleur, de molécule en molécule, dans un
corps ou dans plusieurs cors superposés et non réfléchissants ; La convection qui se
caractérise par la propagation et le transport de chaleur par des molécules en mouvement qui
viennent se réchauffer au contact d’un corps chaud et véhiculent cette énergie calorique pour
la céder à un corps froid et le rayonnement où le transfert de chaleur s’effectue par des
vibrations électromagnétiques qui se propagent en ligne droit sans aucun milieu, c(est à dire,
tout corps même placé dans le vide émit de l’énergie et tout autre corps placé sur son trajet
absorbe toute ou une partis de cette énergie. Généralement le rayonnement dans un échangeur
de chaleur est négligeable.
Les principaux types des échangeurs de chaleur sont les échangeurs continus, les échangeurs
par mélange ou à contact direct, les régénérateurs ou les échangeurs discontinus et les
échangeurs de chaleur avec changement de phase.
Ces échangeurs thermiques interviennent dans des très nombreuses réalisations industrielles
comme une chaudière, les radiateurs, les réchauffeurs d’eau, les machines frigorifiques, qu'il
s'agisse d'un réfrigérateur , d'un climatiseur ou d'une pompe à chaleur ; les radiateurs
automobiles, les centrales nucléaires, les récupérateurs sur air vicié dans une installation
de ventilation à double flux …
Ce polycopié est composé d’un cours et exercices corrigés. Le cours comporte une
classification des échangeurs thermiques où on a cité les principaux types des échangeurs
thermiques et le marché et application des échangeurs de chaleur. Comme il porte aussi sur
les grandeurs fondamentales des échangeurs thermiques et le dimensionnement de ces
derniers. Comme l'échange de chaleur se produit toujours par convection, nous avons
sélectionné quelques formules de Nusselt qui conviennent pour la plupart des configurations
géométriques des échangeurs qu’on peut rencontrer dans les installations frigorifiques et de
climatisation. Seuls les échangeurs tubulaires ou échangeur double tubes, les échangeurs à
faisceaux tubulaires ou tube et calandre qui seront abordés ici. Ce polycopié s’achève par des
dix exercices corrigés.
3
I. Classification des échangeurs thermiques
La classification d’un échangeur de chaleur se fait en fonction de :
- nature des deux fluides (liquide, gaz, condensation, évaporation) ;
- critères technologique (tubes, à plaques, canaux, caloducs,…),
- mode de circulation des fluides (co-courants, contre courants, courants croisé) ;
- mode de transfert de chaleur (convection, rayonnement) ;
- fonctionnement i.e. contact direct ou indirect entre les deux
- avec ou sans stockage temporaire de la chaleur (régénérateurs) ;
- application.
Les échangeurs thermiques peuvent être : des échangeurs avec ou sans changement de phase
-Sans changement de phase : chaleur sensible seule
-Avec changement de phase: chaleur latente et/ou sensible
- Evaporateur : le fluide froid s’évapore ;
- Condenseur : le fluide chaud se condense.
Les principaux types sont :
I.1. Echangeurs continus
Les deux fluides circulent de manière continue de part et d’autre de la surface d’échange, on
va détailler :
1. Echangeurs tubulaires
+ Plus simple
- Surface d’échange importante
Utilisation
Liquide – liquide (eau/eau, huile/eau, eau surchauffée/eau).
Parmi lesquels on a :
a) Echangeurs à double tubes
Parallèle à co-courant
4
Parallèle à contre-courant
Utilisation
Liquide – liquide (eau/eau, huile/eau, eau surchauffée/eau)
Gaz – liquide (vapeur/eau)
Parmi lesquels on a :
Echangeurs 1-1
Une passe dans la calandre
Une passe dans les tubes
5
Echangeurs 1-2 (tubes en U)
Une passe dans la calandre
Deux passes dans les tubes
1 passage en calandre
2 passages en tube
Echangeurs 1-4
Une passe dans la calandre
Quatre passes dans les tubes
1 passage en calandre
4 passages en tube
Echangeurs 2-4
Deux passes dans la calandre
Quatre passes dans les tubes
6
2 passages en calandre
Chicane horizontale
4 passages en tube
Les échangeurs à courants croisés sont utilisés pour des échanges entre gaz circulant en
calandre et liquide circulant dans les tubes. L’écoulement autour des tubes est presque
perpendiculaire au faisceau de tubes.
Note :
- non brassé : fluide circule dans des canaux parallèles distincts et de faible section
- brassé: fluide ne circule pas dans des canaux parallèles distincts et de faible section.
Gaz
Gaz
Liquide froid ou chaud
Un fluide brassé et un fluide non brassé Deux fluides non brassés
7
3. Echangeurs à plaques
+ Compacité maximum (500 m²/m3)
+ Turbulence
- Pertes de charge importantes
Utilisation
Liquide– liquide (eau-eau)
Gaz – gaz (air-air)
Parmi lesquels, on a :
a) Echangeurs à plaques soudées ou brasées
Ils sont utilisés en récupération de chaleur, dans les domaines de la chimie, de la pétrochimie,
de l’agro-alimentaire.
b) Echangeurs à plaques et joints
La surface d’échange est composée de plaques métalliques, équipées de joints, serrées les
unes contre les autres à l’aide de tirants entre deux flasques, l’un fixe, l’autre mobile. On
trouve dans ce genre d’échangeurs avec circulation des fluides est latérale et avec circulation
des fluides est diagonale.
Joint
Plateau fixe
8
Joint
Chevron
Certaines applications impliquent une forme de "mélange" des deux fluides : le contact
direct, où les deux fluides sont intimement mélangés.
- désurchauffeurs de vapeur ;
- dégazeurs ;
- tours de refroidissement à convection naturelle ou forcée ;
- ballons de détente de purges…
I.3. Régénérateurs ou les échangeurs discontinus
Milieu
poreux
Fluide 1 Fluide 2
t=0 t = t’
9
Ce sont des échangeurs dans lesquels est organisé le stockage temporaire de la chaleur du
fluide chauffant avant de la transmettre au fluide chauffé.
La surface d’échange est alternativement mise en contact avec le fluide froid et le fluide
chaud.
La chaleur est transférée d'un gaz chaud à un gaz froid à travers un cylindre rotatif de feuilles
de métal densément assemblées, appelées des lamelles. Ces lamelles sont assemblées dans des
conteneurs et tournent lentement dans un flux gazeux et dans l'autre.
Un gaz chaud fluit sur la surface des lamelles métalliques, élevant leur température. Lorsque
le rotor tourne, à environ 1 tr/min., les lamelles chauffées déplacent dans le flux de gaz froid,
accroissant sa température. Ce type des échangeurs thermiques est destiné pour des
applications à grande échelle
Utilisation
Gaz –gaz (air-air)
- les brûleurs régénératifs
- les réchauffeurs d’air rotatifs ou échangeur à accumulation
Roue
Axe
L’échangeur rotatif est un échangeur à accumulation qui est constitué d’une roue comportant
de fins canaux et dont une moitié est traversée par le gaz chauffant et l’autre par le gaz
chauffé : l’un provenant d’un procédé exothermique et l’autre est généralement de l’air
ambiant.
10
I.4. Echangeurs de chaleur avec changement de phase
- condenseurs ;
- évaporateurs ;
- bouilleurs.
II. Sens de circulation des fluides
1. Courants parallèles
a) Co-courants (anti-méthodiques)
Les deux fluides circulent parallèlement et dans le même sens. Dans un échangeur anti-
méthodique la température de sortie du fluide froid est nécessairement moins élevée que la
température de sortie du fluide chaud.
b) Contre-courants (méthodiques)
Les deux fluides circulent parallèlement mais dans les sens opposés. Dans un échangeur
méthodique, le coefficient d'échange est sensiblement supérieur à celui d'un échangeur anti-
méthodique et la température de sortie du fluide froid peut être plus élevée que la température
de sortie du fluide chaud.
11
Figure 12: Echangeur de chaleur Contre-courants
Figure 13 : Echangeur de chaleur à courants croisés Figure 14: Echangeur de chaleur à entrées opposées
entrées du même côté
12
VI. Etude des échangeurs thermiques
Rappel
On estime les coefficients d’échange par convection, en adoptant la méthode suivante :
- On évalue le Nombre de PRANDTL de chaque écoulement, à partir des propriétés
physiques du fluide considéré ;
- On calcule ensuite le Nombre de REYNOLDS de chaque écoulement ;
- La connaissance des Nombres de PRANDTL et de REYNOLDS permet alors de
calculer, pour un écoulement donné, le Nombre de NUSSELT.
Et à partir des corrélations expérimentales : Nu=f (Re,Pr ) on déduit alors le coefficient
d’échange convectif, h, cherché.
Note : Chaque corrélation expérimentale n’est applicable que pour une configuration
géométrique bien déterminée, pour un fluide donné, et dans un domaine de variation de
température, et de vitesses du fluide également précisé.
V .d .V .d
Re ( Eq.3)
avec :
Nombre de Prandtl : il caractérise la distribution des vitesses par rapport à la température, il
ne dépend que des constantes physiques caractéristiques du fluide.
.c p
Pr ( Eq.4)
a
avec : a
.c p
13
.g.T . 2 .d 3
Gr ( Eq.5)
2
1
avec : : coefficien t de dilatation volumique à pression cons tan te (1 / K )
T
Nombre de Stanton : il représente le rapport du transfert total sur le transfert par convection.
h
St ( Eq.6)
v. .c p
hd
Nu (Eq.7)
qe q t Tm ( Eq.9)
14
Ecoulement laminaire Ecoulement turbulent
Alors :
c p Tm
m c p T Vr dS ( Eq.12)
On sait que :
Vm S
m
Vm S c p Tm c p T Vr dS ( Eq.13)
En simplifiant :
Vm S Tm T Vr dS ( Eq.14)
Alors :
R
1
Tm
Vm S
0
T Vr 2rdr ( Eq.15)
Vm S Vr dS
m ( Eq.16)
1
S
Vm Vr dS ( Eq.17)
R
1
Vm Vr 2rdr ( Eq.18)
S 0
15
Dans les écoulements externes, la définition de la température de mélange Tm n’est plus
opérationnelle, puisque T tend asymptotiquement vers la température Tdu fluide lorsqu’on
s’éloigne de la paroi. On peut alors utiliser température de film TF :
T p T
TF ( Eq.19)
2
où :
Tp : température de paroi ;
TF correspond sensiblement à la température moyenne de la couche interne.
En pratique, dans les calculs d’ingénierie concernant les échangeurs, on travaille avec des
grandeurs globales prises en moyenne sur l’ensemble du volume d’échange. En particulier,
pour les températures de référence on prend :
Tm Tm (Tae Tas ) / 2
Cas d'un tube lisse avec écoulement turbulent pleinement développé, on utilise les relations
suivantes :
Colburn type Dittus-Bolter
n
Nu D 0,023Re0,8 Pr ( Eq.21)
Conditions
- Régime turbulent pleinement développé
- 0,6 ≤ Pr ≤ 160
- Re ≥ 104
L
- 10
D
- n =0,4 fluide qui s’échauffe
- n=0,3 fluide qui se refroidi
16
Seider-Tate(1936)
0 ,14
0.33
m
Nu D 0,027 R Pr
0.8
( Eq.22)
s
e
Conditions
- Régime turbulent pleinement développé
- 0.7 ≤ Pr ≤16700
- Re ≥ 104
L
- 10
D
Gnielinski
f
Re 1000 Pr
Nu D
8
1/ 2
( Eq.23)
f
1 12,7 Pr2 / 3 1
8
Corrélation de Peturkov
f 0,79 Ln( Re 1.64) 2 ( Eq.II .24)
Conditions
- Régime turbulent pleinement développé ;
- 0,5 ≤ Pr ≤ 2000
- 3000 ≤ Re ≤ 5.106
L
- 0
D
Note : pour un écoulement turbulent pleinement développé dans un tube circulaire rugueux,
on utilise Gnielinski et Peturkov.
Cas d’un écoulement laminaire
Dans les conditions courantes rencontrées avec les échangeurs, qui correspondent à
p cte, la corrélation de Sieder et Tate (1936) donne des ordres de grandeur corrects :
1/ 3 0 ,14
L m
Nu D 1,86 Re Pr ( Eq.25)
di s
Conditions :
Re < 2100
Pr > 0,5
17
m
<10
s
L
< 0,08 Re.Pr
di
L : longueur de tube
Les paramètres de référence
Ldi
Vvitesse débitante V (vitesse de mélange)
Cas écoulement laminaire pleinement développé (tubes longs)
Convection avec surface uniforme (flux uniforme)
Nu D 4,33
Convection avec température uniforme
Nu D 13,66
1. Echangeurs tubulaires
a) Echangeurs tubulaires à courants croisés (Liquide - Gaz)
Les échangeurs à courants croisés sont utilisés pour des échanges entre gaz circulant en
calandre et liquide circulant dans les tubes. L’écoulement autour des tubes est presque
perpendiculaire au faisceau de tubes.
On deux cas :
Cas 1 : le faisceau en ligne, les tubes sont disposés suivant un pas rectangulaire qui peut être
en particulier un pas carré.
18
Nappes
Ecoulement longitudinales
Nappes transversales
Cas 2 : Le faisceau en quinconce si les tubes sont placés aux sommets de triangles isocèles :
on dit alors que le pas est triangulaire.
Nappes
Ecoulement longitudinales
Nappes transversales
19
Note :
-Le nombre de tubes d’une nappe transversale est égal au nombre NL de nappes longitudinales.
-Dans un faisceau en quinconce, ST vaut deux fois la distance entre deux nappes longitudinales
-La notation SL, ST, SD est usuelle : ces grandeurs ne sont pas ici des sections mais des
longueurs ; ainsi, la section de passage transversale entre deux tubes est :
(SL-D) × L
Grandeurs de références
L0= D
V0=q/S0
Tableau 1 : Valeurs de C1 et m
SL /D ST /D
1,25 1,5 2 3
C1 m C1 m C1 m C1 m
Tubes alignés
1,25 0,362 0,592 0,275 0,606 0,101 0,704 0,0633 0,750
1,5 0,367 0,586 0,250 0,620 0,101 0,702 0,0678 0,741
2 0,418 0,570 0,299 0,602 0,291 0,632 0,198 0,640
3 0,290 0,610 0,307 0,684 0,371 0,591 0,286 0,608
Tubes
quelconques
0,6 0,213 0,636
0,9 0,446 0,571 0,401 0,589
1 0,489 0,558
1,125 0,478 0,565 0,518 0,560
1,25 0,518 0,556 0,525 0,554 0,319 0,556 0,522 0,562
1,5 0,451 0,566 0,460 0,562 0,450 0,568 0,488 0,568
2 0,404 0,572 0,416 0,568 0,482 0,556 0,449 0,370
3 0,310 0,392 0,356 0,580 0,440 0,562 0,420 0,574
Nombre de tubes
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Tubes 0,64 0,80 0,87 0,90 0,92 0,94 0,96 0,98 0,99
alignés
Tubes 0,68 0,75 0,83 0,89 0,92 0,95 0,97 0,98 0,99
quelconques
20
Tableau 3 : Propriétés des vitesses
Vmax D
Re
ST Aligné ou quiconque
Vmax V ST D
ST D Et S D
2
ST ST D
Vmax V Quiconque et S D
2( S T D) 2
Ce sont des échangeurs thermiques constitués de rangées de tubes parallèles, plongés dans un
écoulement de fluide dirigé perpendiculairement à leur axe en circulation forcée (liquide dans
la calandre), les tubes peuvent être alignés ou en quiconque.
Disposition en quinconce: siège d’une plus grande turbulence, et conduit alors à un coefficient
de convection plus élevé que la disposition alignée (10 %). On utilisera les deux corrélations
suivantes:
21
c) Echangeurs tubulaires à courants parallèles
V0 L0
Re ( Eq.31)
Grandeurs de références
V0 : Vitesse débitante de l’écoulement en calandre
qm
V0 .
S
D 2
S Section de la calandre S 0 nombre de tubes
4
22
Figure 20 : Faisceau en ligne
4 Section hachurée
L0 Dh ( Eq.32)
D
Faisceau en ligne :
D 2
4 S T S L
Dh 4 ( Eq.33)
D
23
Faisceau en quiconque :
1 D 2
4 S T 2S L
Dh 2 4 ( Eq.34)
D
Dc
Chicane
verticale
24
e) Echangeurs tubulaires à double tubes
C’est un échangeur coaxial constitué de deux tubes concentriques, le coefficient d’échange
dans un conduit annulaire est :
Supposons que le fluide 1 circule dans le tube intérieur de diamètre D1 et que le fluide 2
circule dans l’espace annulaire de diamètres D2 et D e
Fluide 2
D1 Fluide 1 D2
De
Paroi
d’échange
Tableau 4: Nusselt d’un écoulement pleinement développé dans un tube annulaire avec une surface isoléé et
l’autre à température constante.
25
Fluide 2
Fluide 1 Nui
Nue
f) Echangeurs à ailettes
Nusselt est donné par T.H.E Schmidt (pour une disposition en quiconque) valable pour un
régime turbulent de l’air (Re> 104 pour tubes droits, longs). Ils sont utilisés aussi dans les
évaporateurs et les condenseurs
0, 375
ST
dispositio n rectiligne : Nu 0,3R 0.628
e .P r
0 , 33
( Eq.37)
S0
0 , 375
ST
dispositio n quinconque : Nu 0,45R 0.628
e .P r
0 , 33
( Eq.38)
S0
T
Paroi
Tc
Fluide chaud
Tf
Fluide froid
e
x
26
1 e 1 1
R i R f R p Rc
h f p hc K
( Eq.39)
1 1 e 1
( Eq.40)
KS h f S f p S h c S c
En définitif, la performance réelle d’un échangeur sera déduite du calcul de l’un ou de l’autre
des deux coefficients d’échange global suivants :
1
Kc ( Eq.41)
1 e Sc 1
h f S p S hc
1
Kf ( Eq.42)
1 e Sf 1 Sf
hf p S hc S
1 1 e 1
Si Sc = Sf = S alors ( Eq.43)
K h f p hc
Prenons deux tubes concentriques séparant deux fluides, l’un chaud et l’autre froid.
Tf
Tc Df
De Dc
27
Df
Ln
Rp
D c
( Eq.44)
2 p L
Df
Ln
1 1 Dc 1
( Eq.45)
KS hc S c 2 p L hf Sf
avec : S c Dc L
et S f D f L
De même :
1
Kc ( Eq.46)
Df
Dc Ln
1
Dc 1 Sc
hc 2 p hf Sf
1
Kf ( Eq.47)
Df
D f Ln
1 Sf
Dc 1
hc S c 2 p hf
28
VI.1.4. Encrassement dans les échangeurs thermiques
Les fluides utilisés dans les échangeurs renferment des impuretés ou des sels minéraux qui
dès la mise en marche de l’échangeur de chaleur encrassent les parois internes des tubes,
provoquant une résistance complémentaire à la transmission de la chaleur dont il faut tenir
compte après quelques mois, généralement une année.
Rc
Rf
Tf
Tc Df
De Dc
Rf
Ln
1 1 REc R c 1 REf
( Eq.48)
K .S hc S c Sc 2 p L hf S f Sf
1 1 R Rf 1 Sc
REc c Ln REf ( Eq.49)
K c hc S
p c hf
R f
1 1 Rf Rf Rf 1
REc Ln REf ( Eq.50)
K f hc Rc p Rc h f
S c 2Rc L
S f 2R f L
29
Tableau 6: Ordre de grandeur de résistances d’encrassement de quelques fluides.
Soit un échangeur fonctionnant à co-courant ou à contre-courant dont les flux des fluides
chaud et froid sont caractérisés par les paramètres suivants :
Tfe
Tce
Tce Tcs
Tcs
Tfs
Tfs
Tfe
30
1. Températures et rapports de débits de capacité thermique
-ΔTc = écart de température du fluide chaud entre l’entrée et la sortie= Tcs- Tce en K ;
31
2. Puissance échangée
La quantité de chaleur transmise par unité de temps est alors donnée par la formule suivante :
Q (m
c p ) chaud (Tce Tcs ) (m
c p ) froid (T fs T fe ) ( Eq.51)
Tce
dTc <0
ΔT1 ΔT
Tcs
ΔT2
Tfs
dTf >0
Tfe
0 dS S
Soit :
dQ m
c cc .dTc m
f c f dT f ( Eq.55)
32
Ce qui donne :
dQ dQ
dTc et dT f ( Eq.56)
c .cc .
m f .c f
m
1 1
dTc dT f d (Tc T f ) dQ ( Eq.57)
m f .c f .
c .cc . m
1 1
dTc dT f d (Tc T f ) .K .(Tc T f )dS ( Eq.59)
m .c . m .c .
c c f f
Qm
c cc .(Tce Tcs ) m
f c f (T fs T fe ) ( Eq.60)
Q Q
m
c cc . f cf
et m ( Eq.61)
(Tce Tcs ) (T fs T fe )
(T Tcs ) (T fs T fe )
dTc dT f ce .K .(Tc T f )dS ( Eq.62)
Q. Q
dTc dT f (T Tcs ) (T fs T fe )
ce .K .dS ( Eq.63)
(Tc T f ) Q. Q
s
dTc dT f s
(T Tcs ) (T fs T fe )
e
ce
(Tc T f ) e Q.
Q
.K .dS
( Eq.64)
Tcs T fs
Ln (Tce Tcs T fs T fe ) K .S ( Eq.65)
T T Q
ce fe
33
Tcs T fs
Ln (Tcs T fs ) (Tce T fe ) K .S ( Eq.66)
T T Q
ce fe
(Tcs T fs ) (Tce T fe )
Q K .S ( Eq.67)
Tcs T fs
Ln
T T
ce fe
Par analogie à :
Q K .S .Tm ( Eq.68)
Alors :
(Tcs T fs ) (Tce T fe )
Tm ( Eq.67)
Tcs T fs
Ln
T T
ce fe
Avec :
T1 (Tce T fe )
et T2 (Tcs T fs )
T1 (Tce T fs )
et T2 (Tcs T fe )
Q F K S Tm (Eq.68)
T fs T fe Tce Tcs
P et R (Eqs.69)
Tce T fe T fs T fe
34
c) Efficacité
L’efficacité d’un échangeur est le rapport de la puissance thermique réellement échangée à la
puissance échangée maximum théoriquement possible. Avec les mêmes conditions d’entrée
des fluides dans l’échangeur.
Qreel
( Eq.70)
Qmax
Qmax: un des deux fluides subit un changement de temperature égal au gradient de tempèrature
maximum existant dans l’appareil. Ce flux de chaleur maximum de transfert est obtenu
lorsqu’un des fluides avec capacité thermique la plus faible, sort à la temperature d’entrée de
l’autre. En général on a:
Car :
d) Taux de circulation
C’est le rapport :
wmin
1 ( Eq.72)
wmax
35
e) Nombre d’unité de transfert (NUT)
Ajoutons que la troisième grandeur fondamentale d’un échangeur est son nombre d’unité de
transfert (NUT) qui est le rapport adimensionnel :
KS
NUT ( Eq.73)
wmin
Si wf > wc: fluide chaud commande le transfert (car il a le plus grand écart de température)
Cas : wf > wc
Tce
Tfs
Tcs
Tfs
(Tce Tcs )
efficacite de refroidissement ( Eq.76)
(Tce T fe )
wc T f
Le rapport (Eq.77)
wf Tc
K S Tc
NUT (Eq.78)
wc Tm
36
Et l’équation donnant la quantité d’énergie thermique transmise par unité de temps devient :
Q wc Tc wc i (Eq.80)
Si wf < wc: fluide froid commande le transfert (car il a le plus grand écart de temperature).
Cas : wf < wc
Tce
Tfs
Tcs
Tfe
(T fs T fe )
( Eq.83)
(Tce T fe )
wf Tc
Le rapport (Eq.84)
wc T f
K S T f
NUT (Eq.85)
wf Tm
K S Tm w f T f (Eq.86)
Q w f T f w f i (Eq.87)
37
f) Relation entre NUT et efficacité
Tcs T fs (T T fs ) (Tce T fe )
Ln K cs S ( Eq.88)
T T Q
ce fe
On a :
Q w c (Tce Tcs ) w f (T fs T fe ) ( Eq.89)
ou bien : w c Tc w f T f
Tcs T fs (T Tce ) (T fe T fs )
Ln K cs S ( Eq.90)
T T w (T T )
ce fe c ce cs
Tcs T fs 1 1 T f
Ln KS ( Eq.94)
T T w
ce fe c wc Tc
Tcs T fs 1 1 wc
Ln KS ( Eq.95)
T T w w w
ce fe c c f
Tcs T fs 1 1
LLn KS ( Eq.96)
T T w
ce fe c wf
Tcs T fs
Ln 1 1 KS ( Eq.97)
T T w
ce fe c wf
1 1
(Tcs T fs )
wc w f
KS
e
( Eq.98)
(Tce T fe )
1 1
(Tcs T fs )
wc w f
KS
1 1 e
( Eq.99)
(Tce T fe )
1 1
(Tce T fe ) (Tcs T fs )
wc w f
KS
1 e
( Eq.100)
(Tce T fe ) (Tce T fe )
1 1
(Tce T fe ) (Tcs T fs )
wc w f
KS
1 e
( Eq.101)
(Tce T fe )
38
1 1
Tce T fe Tcs T fs
wc w f
KS
1 e
( Eq.102)
(Tce T fe )
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe )
wc w f
KS
1 e
( Eq.103)
(Tce T fe )
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe ) (Tce Tcs )
wc w f
KS
1 e
( Eq.104)
On fait : (Tce T fe ) (Tce Tcs )
(Eq.84) devient :
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe ) (T Tcs )
w w
KS
ce 1 e c f ( Eq.105)
(Tce Tcs ) (Tce T fe )
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe ) (T Tcs )
w w
KS
ce 1 e c f ( Eq.106)
(Tce Tcs ) (Tce T fe )
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe ) KS
wc w f
1 e
( Eq.107)
ce
(T Tcs ) (Tce Tcs
)
1 1
(Tce Tcs ) (T fs T fe ) KS
wc w f
1 e
( Eq.108)
ce
(T Tcs ) (Tce Tcs
)
1 1
T f
w w
KS
1 1 e c f ( Eq.109)
Tc
1 1
w
w w
KS
1 c 1 e c f
( Eq.110)
w f
1 1
KS
wc w f
1 e
( Eq.111)
1 wc
w f
On fait :
39
1
1 KS wc
wc w f
1 e wc
( Eq.112)
1 wc
w f
w w KS
c c
wc w f wc
1 e
( Eq.113)
1 wc
w f
wmin w K S
On sait que : c et NUT
wmax w f wc
Alors :
1 e 1 NUT 1 e NUT 1
ou ( Eqs.114)
1 1
1 e NUT
( Eq.116)
1 (1 e NUT ) / 2
Cas particuliers
1 e NUT ( Eq.117)
Note : La méthode de l'écart logarithmique, si elle est commode pour évaluer une surface
d'échange (les quatre températures des fluides étant connues a priori) présente une limite
d’utilisation lorsqu'il s'agit d'évaluer la puissance thermique échangée pour un échangeur de
40
surface connue. Une méthode -celle de l'efficacité et du Nombre d'Unités de Transfert (NUT)
est proposée pour éviter cette difficulté. L’objet de cette dernière méthode de
dimensionnement est d’évaluer la puissance thermique transférée dans un échangeur dont la
géométrie est connue.
41
VII. Intensification de l’échange
1. Surface ailetée
Une ailette est analogue à un échangeur thermique disposée à la périphérie des tubes (ou sur
des plaques) visant à augmenter la surface d’échange ou de contact avec un fluide extérieur
pour augmenter les échanges convectifs, et par conséquent le transfert de chaleur.
Tm
Qconvectif
Corps chauffant Qconductif
On définit l'efficacité d'une ailette comme le rapport du flux qu'elle échange, sur le flux
qu'elle échangerait si sa température était uniforme.
Qa
( Eq.118)
Qmax
Le champ de température dans l'ailette étant à l'évidence multidimensionnel (en d'autres
termes, la température dans l'ailette dépend de plusieurs variables d'espace), le flux thermique
s'obtient par intégration sur la surface d'échange Sa de l'ailette :
Qa h.dS (T p Tm ) ( Eq.119)
Sa
42
Dans l'absolu, l'évaluation de cette intégrale nécessite de résoudre un problème de conduction
thermique multidimensionnel, donc compliqué. Dans la pratique, la littérature donne des
abaques ou des formulaires pour des configurations courantes.
Tae Tas
Tm ( Eq.121)
2
Qt Qmax S L Qa S a ( Eq.122)
a p
Cas particulier d’une ailette infinie : ( Eq.126)
h.S
43
Note :
- ailette est dite thermiquement infinie quand la température au bout de l'ailette est considérée
comme égale à la température du fluide qui entoure l'ailette.
- en raison du gradient de température qui existe dans l’ailette, un mètre carré d’ailette n’est
pas équivalent à un mètre carré de paroi.
2h
b , comme il apparaît sur l’abaque de la Figure 33.
a
44
Figure 33: Efficacités d’une ailette circulaire d’épaisseur
e constante pour différentes valeurs De/D
3. Rendement de l’ailette
Le rendement d’une surface ailetée est défini comme le rapport du flux échangé sur toute la
surface, sur le flux qui aurait été échangé si la totalité de la surface était à la température de
base de tube.
quantité de chaleur transmise par l ' ailette à la températur e de l ' air à refroidir
ail
quantité de chaleur transmise par l ' ailette si l ' ailette était à la températur e du tube
45
th (m L)
ail ( Eq.127)
m L
2.h
m [m 1 ] ( Eq.128)
a
b d
c
Ailette
Tube
de
L ( Eq.129)
2
a a
avec : 1,28 0,2 ( Eq.131)
de b
h p
On définit m le paramètre de l'ailette : m 2 ( Eq.132)
S
46
Exercices corrigés
Exercice 1
a) co-courants
b) contre-courant
Tm
(Tce T fs ) (Tcs T fe )
350 190 200 120 115,41C
Tce T fs 350 190
Ln Ln
T T
cs fe 200 120
Exercice 2
Deux échangeurs à co-courants et à contre-courant fonctionnent dans les conditions
suivantes:
Tce= 110°C ; Tcs =30°C ; wc =10500kJ/h.°C
47
Solution
1) puissance échangée
On sait que :
Q wc (Tce Tcs ) w f (T fs T fe )
Q w f (T fs T fe ) 2,3 W
Alors :
Q
T fs T fe 28,5C
wf
a) co-courants
(Tcs T fs ) (Tce T fe )
Q KS
Tcs T fs
Ln
T T
ce fe
Alors :
Tcs T fs
Ln
T T
S ce fe Q
33,35 m 2
(Tcs T fs ) (Tce T fe ) K
b) contre-courant
(Tce T fs ) (Tcs T fe )
Q K .S
Tce T fs
Ln
T T
cs fe
Alors :
Tce T fs
Ln
T T
S cs fe Q
18,23 m 2
(Tce T fs ) (Tcs T fe ) K
48
On remarque que la surface d’échange de l’échangeur à contre-courant est inférieure à celle
de l’échangeur à co-courants, donc, cela confirme qu’il est préférable d’utiliser un échangeur
à contre-courant.
Exercice 3
Soit un échangeur de chaleur à courants croisés, on donne :
Eau froide : fluide non brassé
Tfe= 30°C; Tfs=80 °C; cf= 4184 J/kg.K ;
Air chaud : fluide brassé
Tce= 225°C ; Tcs=100°C ; cc= 1019 J/kg.K ; mc =3 kg/s
2
K=200W/m .K
Calculer la surface d’échange en utilisant la méthode NUT.
Air (brassé)
Solution
Puissance échangée
Q= wc× (Tce-Tcs)= wf × (Tfs¨-Tfe)
wc = cc × m c=1019×3=3057 W/K
Q= 3057× (225-100)=382125 W
wf Tc (T Tcs )
ce
wc T f (T fs T fe )
49
wf 7642,5
Et m f 1,82 kg / s
cf 4184
Puisque on a :
wmin = Cmin : brassé
wmax= Cmax : non brassé
1
1 e NUT .
1 e
1
1e NUT .
Ln(1 ) Lne
Ln(1 )
1
1 e NUT .
e NUT . Ln(1 ) 1
NUT. Ln(Ln(1 ) 1)
1
NUT Ln(Ln(1 ) 1)
NUT 1,318
Or :
KS
NUT
wc
NUT wc
S
K
1,318 3057
S 20,145 m 2
200
50
Exercice 4
hc = 800 W/m2.K
hf = 1200 W/m2.K
λp =15 W/m.K
Calculer Rtot, Kc et Kf ?
Tfe
Tfs
hf
hc 19mm
32mm 15mm
51
Solution
1 1 1
K .S K c Sc K f S f
1
Rtot
K .S
Df
Ln
1 REc Dc REf 1
Rtot
hc S c Sc 2 p L Sf hf S f
Avec :
S f D f L 3,14(0,019).1 0,00597m 2
0,019
Ln
Rtot
1
0,0004
0,015 0,0001
1
800(0,0471) 0,0471 2 .15.1 0,0597 1200(0,0597)
49% 16% 5% 3% 26%
Rtot 0,0532C / W
1 1
Donc 0,0532C / W
K c S c K f S f
1
Kc 399 W / m 2 .K
(0,0532).(0,0471)
1
Kf 314,85 W / m 2 .K
(0,0532).(0,0597)
On voit que :
K c K f mais K c S c K f S f
52
Exercice 5
Eau
cf =4180J/kg.°C
f =1,2kg/s
(20°C)
Benzéne
15 mm cc=4310J/kg.°C
c =2kg/s
15 mm (160°C)
(80°C)
Solution
wc = cc × m c=2×4310=8620 W/K
wf = cf × m f =1,2×4180=5016 W/K
Donc : wf < wc ; fluide froid commande le transfert (car, il a le plus grand écart de
température).
Taux de circulation
wmin wf 5016
0,582
wmax wc 8620
Efficacité
Qreel
Qmax
53
Qmax= Wmin× (Tce-Tfe)= 5016× (160-20)=702,8 kW
301,2
0,428
7028
Efficacité
0,651
NUT=0,651
K .S
NUT
wmin
640 (0,015) L
0,651
5016
L 108 m
54
Exercice 6
Diamètre du tube = 14 mm
Longueur des tubes = 5000 mm
Coefficient d’échange global = 310 W/m2.K
Calculer la puissance échangée et les températures de sorties ?
Huile
0,3 kg/s (150°C)
cc = 2,13 kJ/kg.K
Eau
0,2 kg/s (20°C)
cf = 4,18 kJ/kg.K
Solution
Fluide chaud : huile
wc = cc × m c= 0,3×2130=639 W/K
Fluide froid : eau
wf = cf × m f = 0,2×4180=836 W/K
wmin = wc = 639 W/K
wmax= wf = 836 W/K
Donc : wc < wf ; fluide chaud commande le transfert (car il a le plus grand écart de
température).
Taux de circulation
wmin w 639
c 0,764
wmax w f 836
55
NUT
S n D .L 8 0,014 5 1,76 m 2
K S 310 1,76
NUT 0,854
wmin 639
Efficacité
Qreel
Qmax .
Efficacité 0,47
0,47
Q
Q Qmax
Qmax
Q= 0,47×83,1= 39,1 kW
56
Calcul des températures de sortie
Q= wc × (Tce¨-Tcs)=39,1 kW
Tcs= 88,8 °C
Q= wf× (Tfe¨-Tfs)=39,1 kW
Tfs= 66 °C
Q= F ×K×S× ΔTm en W
ΔT1 = 150-66=84 °C
ΔT2 = 88,8-20=68,8°C
ΔTm= 76,15 °C
T fs T fe 66 20
P 0,35
Tce T fe 150 20
Tce Tcs 150 88,8
R 1,33
T fs T fe 66 20
Alors F= 0,94
Q=310×1,76×76,15×0,94=39,05 kW
Si on prend un échangeur (2-16) avec les mêmes conditions, quelle serait la puissance
échangée ?
57
Huile
150°C
Eau
20°C
Chicane horizontale
66°C
88,8°C
58
Efficacité
ε = 0,65
Alors : Qmax = 83,1 kW
et Q = ε×Qmax =0,65× 83,1 = 54 kW
Exercice 7
Soit un échangeur de chaleur sert à refroidir un débit volumique 10,5 m3/h d’huile d’un
compresseur à vis à la température 85°C avec un débit volumique 9000 m3/h d’air entrant à
l’échangeur à la température 5°C.
Déterminer les températures de sorties de l’huile et de l’air et déterminer les puissances
thermiques suivant que l’échangeur est du type à co-courants, à contre courants ou à courants
croisés.
On donne : K.S = 5,6 kW/°C
Solution
59
Masse volumique de l’huile=890 kg/m3
Taux de circulation
wmin wf 3,23
0,57
wmax wc 5,67
K S 5,6
NUT 1,73
wmin 3,23
Efficacité
Cas: co-courants
1 e NUT 1
0,6
1
Cas: contre-courant
1 e NUT (1 )
0,72
1 e NUT (1 )
Cas : courants croisés où fluide wmin brassé (air) et fluide wmax non brassé (huile)
1
1e NUT
1 e
0,645
60
NUT = 1,73
Co-courants: ε = 0,6
On ramarque que les valeurs des correlations et les abaques coincident bien dans les deux cas
des échangeurs co-courants et contre courants, parcontre dans le cas de l’échangeur à courants
croisés ne coincide pas. Dans ce dernier cas, il est recommandé de prendre la valeur de
l’abaque.
Puissances échangées:
Co-courants: Q w f i 3,23 0,6 80 155 kW
Temperatures de sorties:
-Temperatures de sortie du fluide froid (air)
T f T fs T fe
i i
T fs i T fe
wf Tc (T Tcs )
ce
wc T f (T fs T fe )
Tcs (T fs T fe ) Tce
61
En conclusion: l’échangeur à contre courants présente le meilleur résultat car l’huile est
refroidie de 85 °C à 52,16°C mieux que la temperature de sortie reste encore élevée que la
temperature recommandée qui se situe entre 35 à 40 °C.
Exercice 8
On donne :
Re = 10000 ;
K= 350 W / m2K
cc 4315 J / kg K
cf 4,18 kJ / kg K
920 kg / m3
19.10 5 kg / m.s
Solution
62
wc = cc× m c = (400/3600) 4315= 479,44 kg/s ;
-Puissance échangée
Q 9588,8
Tcs Tce 180 168,2C
wc 812,77
2) Détermination de :
- Surface d’échange
Méthode NUT
wmin w 479,44
c 0,59
wmax w f 812,77
E.C contre-courant
1 e NUT (1 )
1 e NUT (1 )
Donc :
1 1
NUT Ln 0,09
1 1
K .S K .S
NUT
wmin wc
Méthode DLMT
63
Tm
(Tce T fs ) (Tcs T fe )
180 40 168,2 60 123,4C
Tce T fs 180 40
Ln Ln
T T 168,2 60
cs fe
Q K .S .Tm
Q 9588,8
S 0,222 m 2
K .Tm 350 123,4
- Vitesse dans le tube
di V
Re
Re 19.10 -5 10000
V 0,206 m / s
di 920 10.10 3
Qv mc 1 400 1
S tubes 5,8.10 4 m 2
V V 3600 920 0,206
- Nombre de tubes
d i2
S tubes N tubes
4
S tubes 5,8.10 4
N tubes 7,39
d i2 / 4 3,14 10.10 3 2
/4
soit : Ntubes = 8
- Longueur du tube
S échange N tubes d i Ltube
S tubes 5,8.10 4
Ltubes 0,0021 m
N tubes d i 8 3,14 10.10 3
Longeur totale des tubes
Ltubes , tot N tubes Ltubes 8 0,0021 0,185 m
64
Exercice 9
Fluide chaud
0,8kg/s huile
(80°)C)
Fluide froid
30 mm
0,4kg/s eau
20 mm
(45°C)
Solution
- Coté eau
Di2
eau eau Veau S eau Veau .
m
4
(0,020) 2
0,4 996,1.V .
4
Veau 1,27m / s
Re 4,2.10 4 10 4
65
Régime turbulent, si on considère que le tube est suffisamment long alors on aura un régime
turbulent pleinement développé.
Puisque l’eau s’échauffe, on a :
Nu 0,23. Re 0,8 . Pr 0, 4
- Coté huile
( De Di ) 2
huile huile Vhuile S eau Veau .
m
4
(0,030 2 0,020 2 )
0,8 852 V
4
Vhuile 2,39m / s
Re 360
D2 0,020
0,657
De 0,030
Nui
Nue
66
Nui 5,45 ( par int erpollatio n)
hhuile.Dh
Nu i
huile
.Nu.huile
Alors : hhuile
Dh
1 1 1
K heau hhuile
1 1 1
K 62643,8 752
K 743,49 W / m 2 .C
Exercice 10
Eau
1,4 kg/s (300°C)
c= 4,195 kJ/kg.K
150°C
120°C
67
Solution
- Surface d’échange
a) Chaleur échangée
Q= ( m cp)f × ( Tfe-Tfs)
Q = 2,8×4195× (120-35)=998,41kW
DLMT
ΔT1= Tce-Tfs= 300-120=180°C
ΔT2= Tcs-Tfe= 150-35=115°C
ΔTm= (ΔT2-ΔT1)/ Ln (ΔT2/ΔT1= 145,1°C
Facteur de correction
T fs T fe 150 300
P 0,566
Tce T fe 35 300
Tce Tcs 35 120
R 0,567
T fs T fe 150 300
F=0.93
68
Calcul du coefficient d’échange externe (eau dans la calandre)
Dans notre cas : l’écoulement du fluide est croisé ou perpendiculaire aux rangées de tubes
NT = 4 et NL= 8
Nu D 1,13C1 .C2 R m Pr1 / 3
Pour NT <10, le brassage est moins important, ce qui se traduit par une légère détérioration du
coefficient d’échange. Il y a lieu alors de multiplier NuD par un terme correctif C2.
Nu= NuD×C2
Pour les tubes alignés ou non alignés, on a:
ST
Vmax V
ST D
Exemple
D=19mm
ST= 29mm
SL= 29mm
2
29
S D 29 32,4mm
2
2
ST
D
Dc ST ( N 2) 29 (8 2) 290mm 0,29m
On choisit les bafles :
2
BF l Dc 0,19m
3
69
Dc
l l l l
Surface de l’écoulement :
A= BF×Dc= 0,19×0,290=0,0551m2
m 2,8
V 3 0,051m / s
A 10 0,551
ST 29
Vmax V 0,51 0,148m / s
ST D 29 19
On a besoin de C1, C2 et m
SL /D=29/19=1,55
ST /D=29/19=1,55
70
Nu (0,89)(1,13)(0,46) Re D
0.562
(2,29)1 / 3
Nu 93
Nu. 93 668
he
D 0,19
he 3277W / m 2 K
N=8×4=32
D2
Atube
4
154,3
eau 0.019
eau
Re D
118.10 6
Re D 24845 2300
Dittus-Boelter
Nu 0,23ReD
0.8
Pr n
1 1 1 1 1
K hi h e 3277 2438
71
K=1398 W/m2 K
Longueur des tubes
Q K S F Tm
Q K ( NDL) F Tm
Q
L
K ( ND) F Tm
998410
L
1398,32 (0,19) (0,93) 145,1
L 277m
Nombre de chicanes demandé
m: nombre de chicanes
Si m=3 alors L= l×4
Donc , dans notre cas:
L 2,77
m 1 13,6
BF 0,19
BF 0,19
72
Annexe 1: Facteurs de correction
Facteur de correction pour un échangeur 1 passe côté calandre et 2, 4, 2n passes coté tubes
Facteur de correction pour un échangeur 2 passes côté calandre et 4, 8, 4,2n passes coté tubes
73
Annexe 2 : Abaques NUT= f(ε) pour les échangeurs thermiques
74
Bibliographie
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