9782221228067
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PAUL GHALIOUNGUI
LA MÉDECINE
DES PHARAONS
Magie et science médicale
dans l'Égypte ancienne
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d'histoire, récits de voyage, biographies, essais —que vous trouverez chez votre
libraire.
© Éditions Robert Laffont, S.A., Paris, 1983
ISBN 2-221-01179-1
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A mafemme qui,
avec une patience infinie,
a subi mes longues heures de travail.
A mes enfants et petits-enfants,
le fruit d'un long labeur.
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SOMMAIRE
PRÉFACE/11
INTRODUCTION/15
Chapitre 1
DE LA MAGIE À LA MÉDECINE/17
Chapitre 2
LES SOURCES/38
Chapitre 3
LE PAPYRUS EDWIN SMITH
LE LIVRE SECRET DES MÉDECINS/51
Chapitre 4
ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE/61
Chapitre 5
LES GUÉRISSEURS :
PRÊTRES, MÉDECINS ET MAGICIENS/82
Chapitre 6
LA CHIRURGIE/104
Chapitre 7
LA GYNÉCOLOGIE. L'OBSTÉTRIQUE.
LES FONCTIONS REPRODUCTRICES/125
Chapitre 8
LES SPÉCIALITÉS.
LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE/142
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Chapitre 9
LES PREUVES MATÉRIELLES170
Chapitre 10
PHARMACOLOGIE ET PHARMACIE/182
Chapitre 11
HYGIÈNE PERSONNELLE ET GÉNÉRALE/194
Chapitre 12
MORT, SÉPULTURE ET EMBAUMEMENT/204
Chapitre 13
ADHUCSUB JUDICE LIS EST/214
PRÉFACE
dansdesmonumentsinéditsdeSaqqara,commelemastaba
de Mekhou et d'autres encore. L'auteur de Health and
Healing in Ancient Egypt, après avoir analysé et illustré
solidement les documents archéologiques, enfait ici une
synthèse remarquable à bien des points de vue.
Eninterprétantlesœuvresd'art, ilconvientdelenoter,le
Pr Ghalioungui n'est pas de ces savants qui, se laissent
emporterpar leursphantasmes; il admet très bien que les
sculptures amarniennes soient beaucoup moins la traduc-
tionpureetsimplederéalités médicalesqu'unart expressif
et symbolique dont on pourrait donner maints exemples
dans l'histoire. Ce qui ne l'empêche pas de discerner
médical. éléments qui peuvent prêter à un diagnostic
quelques
La connaissance directe qu'il a de l'Égypte et de son
ethnologie lui permet maintes comparaisons entre les
prescriptions antiques et la médecinepopulaire actuelle. Il
y a là, en effet, unesource de renseignements depremière
importance. Il faudra l'approfondiret il n'estpas excluque
certaines pratiques actuelles n'éclairent unjour quelques
détails
obscurs.des textes anciens qui nous demeurent toujours
Lorsqu'il tente de montrer comment les connaissances
médicales égyptiennes ont pu influencer les débuts de la
médecinegrecque, il n'est pas dupe de la pauvreté de nos
sources. Et nous devons, pour terminer, insister sur ce
point.
Noms remarquions, en commençant, que le nombre de
papyrusmédicaux quinomsontparvenus était aupremier
abordconsidérable. En réalité,par rapport à ce quiexiste,
c'était très peu. Et l'analyse du plus long et du mieux
conservé de ces livres, lepapyrus Ebers, montre que nous
n'avonspas là souslesyeux undes traités dela Maisonde
Vie, mais plutôt un compendium privé de praticien de
province; il contient des extraits anatomiques etphysiolo-
giques, comme les livres du cœur et des vaisseaux, des
études depharmacologie, telle celle sur l'huile de ricin, et
des compositions de remèdes, sans compter les formules
magiques. Par bonheur, nous avons trouvé la copie d'un
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INTRODUCTION
Chapitre 1
DE LA MAGIE À LA MÉDECINE
J'ai desformulesqu'afaiteslemaîtreuniverselpour
écarterladouleurcauséeparundieuouunedéesse,
par un mort ou une morte, et qui est dans cette
mienne tête, dans ces miennes vertèbres, dans ces
miennesépaules, danscette miennechair, dansces
miensmembres,etpourchâtier leCalomniateur,le
chef
miendneecchair
euxquiet font
la mentrer
aladie dleandésordre
s ces midenasnsm
cette
em-
bres.. J'appartiens àRê.Il adit:«C'est moiqui le
protégerai contre ses ennemis. Cesera Thot son
guide,lui quifaitparler lesécritsetquiestl'auteur
durecueil (de formules)»(Eb. 1).
Le rite
L'ensemble des gestes dont l'officiant accompagne ses
incantations constitue le rite. Ce n'est en général qu'un
renforcement des formules, mais il constitue parfois
l'essence mêmedu sortilège. Il est basé sur les mêmeslois
de mimétisme qui déterminent la vertu des mots magi-
ques; il doit être accompli avec la même méticuleuse
fidélité. Il implique alors que le sorcier peut transformer
le jeu scénique en réalité.
Mais, afin d'atteindre le sujet visé, le rite doit lui être
directement appliqué. Plusieurs subterfuges devaient per-
mettre d'éviter les écueils de l'action à distance et
«téléguider » le sortilège : la prononciation du nom,
l'usage d'un objet-véhicule ou l'application du rite à un
objetayant appartenu ausujet. Lapratique la plus efficace,
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L'amulette et le talisman
En raison de leur signification symbolique, certaines
matières ajoutaient au rite un appui matériel. C'étaient
surtout l'eau, l'huile, levin, les parfums et l'encens. Parmi
les objets douésdevertus particulières, une place dechoix
était réservée aux amulettes et aux talismans qui, d'ail-
leurs, pouvaient
formules verbales.être utilisés indépendamment de toutes
Les vertus des amulettes peuvent être intrinsèques,
déduites par analogie ou symbolisme de leur matière
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Le magicien
La magie étant donc à la portée de quiconque savait les
rites capables de lier et de dénouer, il était essentiel de
choisir avec un soin extrême ceux à qui l'on remettait cet
arsenal redoutable. On les élisait dès leur naissance,
souvent même avant, soit par leur ascendance, soit sous
l'inspiration de rêves ou de phénomènes extraordinaires,
commel'astre qui apparut auxrois mages. Lesélus étaient
ensuite assujettis à d'innombrables tabous et menaient
souvent une vie à part.
L'isolement, l'entraînement spirituel et les restrictions
dont l'apprenti sorcier payait le pouvoir qu'on lui
accordait devaient aiguiser ses facultés psychiques et le
persuader, ainsi que son entourage, de sa nature et de ses
dons exceptionnels.
Mais il est aussi certain qu' il cachait jalousement une
science qui dépassait de loin celle de ses contemporains,
qu'il devait jouir d'une habileté politique, d'un sens
opportuniste et d'une finesse psychologique qui lui per-
mettaient de choisir les occasions d'agir, de devancer
certains phénomènes naturels,etdedeprévoir les saisons
ainsioàuses
les
fins naturelles des maladies faire croire
dons de prophétie.
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sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.
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