Etude Eco Construction

octobre 2011
L’éco-construction
en région Centre :
Un secteur d’activités prometteur
Etude co-réalisée par :

Sommaire
Edito 03
Définition et champ de l’étude

1. Définition 04
2. Champ de l’étude et méthodologie 06
1. ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL 07
1.1. USA : un marché de l’éco-construction en hausse de 50 % en 2010 07
1.2. Europe : l’Allemagne et l’Autriche ont une longueur d’avance 08
1.3. La France rattrape son retard 10

1.3.1. Le poids économique de l’éco-construction 10
1.3.2. Les acteurs de l’éco-construction 11
1.3.3. Des Français de plus en plus concernés par la maîtrise d’énergie dans leur logement 15
1.3.4. L’innovation au cœur du développement de la filière éco-construction 16
1.3.5. Les dispositifs financiers en faveur de l'éco-construction 16
2. CADRE REGLEMENTAIRE ET EXIGENCES

DE PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE 17
2.1. Grenelle de l’environnement : des objectifs ambitieux 17
2.2. Lois et réglementations : les leviers de développement de l’éco-construction 18
2.3. Certifications ou labellisations pour les bâtiments 19
2.4. Certifications ou appellations des professionnels 20
2.5. Certifications ou appellations des matériels et matériaux 21
3. L’ECO-CONSTRUCTION EN REGION CENTRE 23
3.1. Les professionnels de l’éco-construction en région Centre 23

3.1.1. L'éco-construction : une spécialisation au sein d’une activité traditionnelle 23
3.1.2. L’Artisanat au cœur de l’éco-construction et des énergies renouvelables 25
3.1.2.1. Les entreprises d’éco-construction 26
3.1.2.2. Les entreprises exerçant une activité de construction et d’isolation 28
3.1.2.3. Les entreprises exerçant une activité dans les énergies renouvelables 29
3.2. La formation : une étape clé pour le développement de l’éco-construction

en région Centre 30
3.3. La région Centre : une région riche en ressources agricoles et énergétiques 31

3.3.1. Les ressources agricoles disponibles 31
3.3.2. Le potentiel de développement des énergies renouvelables 34
3.4. L’innovation : un rôle central dans le développement de l’éco-construction 36
3.5. Les acteurs et les politiques d’accompagnement mises en œuvre

en région Centre 38
3.5.1. Les aides 38
3.5.2. Les institutions 40
3.5.3. Les organismes consulaires, professionnels, syndicaux et associatifs 41
3.5.4. La promotion de l’éco-construction en région Centre 43
4. PERSPECTIVES ET ENJEUX 44
4.1. Facteurs d’influence 44
4.2. Atouts, faiblesses, leviers d’action 45
Annexes 46
Annexe 1 : Glossaire 46
Annexe 2 : Dispositifs de soutien financier à l’éco-construction 48
Annexe 3 : Offre de formations en région Centre 50
Annexe 4 : Contacts en région Centre 53
Bibliographie et sources 55
Edito
L’épuisement prochain des énergies fossiles et le dérèglement climatique doivent nous
conduire à réfléchir à une nouvelle manière de produire et de consommer.
Cette prise de conscience de l’impact des activités humaines sur l’environnement s’est
particulièrement renforcée ces dernières années et notamment en France, avec en point
d’orgue le Grenelle de l’environnement.
Responsable de 30 % des émissions régionales de gaz à effet de serre, le secteur du bâtiment

(résidentiel et tertiaire) n’échappe pas à ces préoccupations. A ce jour, des solutions efficaces
existent pour rénover le parc de logements, vieillissant et mal isolé, mais également pour
développer des programmes de logements neufs encore plus économes en énergie, suivant
ainsi l’évolution de plus en plus contraignante de la réglementation thermique.
Parmi ces solutions, citons pour exemples l’amélioration de la performance énergétique des
bâtiments existants, le recours aux énergies renouvelables, les bâtiments passifs ou basse
consommation, l’utilisation d’éco-matériaux, etc.
Toutes relèvent du concept de l’éco-construction où prime l’utilisation des ressources

naturelles et renouvelables avec intelligence et parcimonie, sans pour autant sacrifier au
confort et à la santé de l’utilisateur.
Dans cette mouvance, la Région Centre se positionne comme un acteur engagé souhaitant
devenir un véritable Pôle d’excellence européen en matière d’efficacité énergétique.
La promotion de cette nouvelle activité prometteuse qu’est l’éco-construction fait intégrale-
ment partie de cette démarche.
Les entreprises artisanales du bâtiment sont directement concernées de part leur lien direct
avec les particuliers. De plus, la mise en œuvre des nouveaux matériaux, l’installation et la
maintenance des systèmes alternatifs de production de chaleur et d’électricité sont de leur
ressort. Face à la demande croissante en la matière, les artisans du bâtiment doivent être en
mesure d’apporter une solution adéquate. Cela passe nécessairement par une mise à jour de
leurs connaissances et par l’acquisition de nouvelles compétences transversales.
A travers cette étude, réalisée conjointement par Centréco et la Chambre Régionale de

Métiers et de l’Artisanat du Centre, vous découvrirez les atouts de la région Centre, ses
différents acteurs, les dispositifs et autres actions entreprises en faveur du développement de
l’éco-construction. Mais vous découvrirez également les freins qu’il reste encore à lever pour
asseoir définitivement le concept de bâtiment inscrit dans une démarche de Développement
Durable, afin de profiter pleinement des opportunités qu’il offre.
Marie-Madeleine MIALOT Gérard MORIN

Présidente de Centréco, Président de la Chambre
Vice-Présidente du Conseil Régionale de Métiers
régional du Centre et de l’Artisanat du Centre
L’éco-construction en région Centre / ÉDITO / p3

Définition et champ de l’étude
1. Définition
L’éco-construction ou comment intégrer la notion de Développement
Durable dans les bâtiments
Il n’existe pas « une » définition de l’éco- • ce qui relève de l’exploitation du bâtiment :

construction. Si le terme a fait son apparition performance énergétique, utilisation
dans les années soixante, il recouvre d’énergies renouvelables, gestion de
aujourd’hui différents concepts parmi l’eau…
lesquels l’utilisation de matériaux bio-
sourcés et locaux (bois, pierre, paille, terre Penser global – agir local !
crue, chanvre…), l’utilisation optimisée
d’énergies renouvelables (vent, soleil, Le bâtiment doit être pensé dans sa
énergie géothermique…), ou encore une globalité. Entreprendre une approche dite
meilleure gestion de l’eau (phytoépuration, globale, en construction comme en
récupération d'eau de pluie, toilettes rénovation, c’est prendre en compte tous les
sèches…) éléments du projet dès sa phase de
conception jusqu’à la déconstruction avec la
réflexion suivante :
L’approche de l’Association Négawatt donne la priorité à la
• le lieu (orientation géographique,
de vie è sobriété.
réduction à la source de nos besoins, sans réduire notre qualité
données météorologiques, géotechniques,
Le scénario NegaWatt a démontré qu’une généralisation des urbanistiques…),
• la forme architecturale,
tion d’énergie par deux, à niveau de vie équivalent è efficacité.
meilleures techniques actuelles permettrait de diviser la consomma-
• les matériaux,
L’énergie nécessaire diminuée, les sources fossiles pourront alors • la mise en œuvre,
être remplacées par des énergies renouvelables. • les énergies,
• la fin de vie.
Appliqué au bâtiment, ce scénario apporte une réponse aux enjeux à
venir et une première définition de l’éco-construction. La pluralité des notions induites par le
concept d’éco-construction et l’absence de
définition officielle rendent l’identification
L’éco-construction est une démarche des acteurs de la filière d’autant plus
durable répondant aux problématiques de difficile.
confort, de santé et d’impact sur l’environ-
nement. Son objectif est de rendre les
bâtiments :
• moins consommateurs de ressources,

• mieux intégrés dans leur environnement,
• plus sains pour les occupants (qualité de
l’air, qualité des matériaux employés…).
Dans la notion d’éco-construction, il est

possible de distinguer :
• ce qui relève de la construction :

fabrication des produits, acheminement
de ceux-ci, mise en œuvre et fin de vie,
L’éco-construction en région Centre / DEFINITION ET CHAMP DE L’ETUDE / p4

Une pluralité d’acteurs
Les acteurs sont nombreux sur le marché de • les professionnels de la conception :
l’éco-construction. En effet, chaque corps de maîtres d’œuvre et assistants à maîtrise
métiers du bâtiment peut acquérir une spé- d’œuvre (architectes, bureaux d’études…),
cialisation en éco-construction : architectes, • les professionnels de la réalisation de
constructeurs de maisons individuelles, travaux (artisans et entrepreneurs),
artisans, etc. • les professionnels fabricants, importa-
Les professionnels de l’éco-construction teurs et distributeurs de produits (négoce,
peuvent être classés en 5 grandes catégories : coopératives d’achat, distributeurs…),
• les maîtres d’ouvrage, commanditaires • les professionnels de la maintenance
et gestionnaires qui intègrent cette notion et des services d’exploitation.
lors de leur commande auprès de la
maîtrise d’œuvre,
L’éco-construction : une notion très large qui recouvre plusieurs

concepts
> Le bâtiment Haute Qualité Environ- > Le Bâtiment à Energie Passive (BEPAS) :
nementale : une démarche multicritères la disparition du système de chauffage
en 14 cibles Ce concept désigne une construction
La démarche HQE® vise à limiter l’impact étanche à l'air qui utilise les apports
d’une construction ou d’une réhabilitation naturels, possède une très bonne isolation
sur l’environnement, tout en assurant le avec suppression des ponts thermiques, une
confort durant toute la vie du bâtiment de sa ventilation performante pour assurer la
réalisation à son exploitation. Elle retient qualité de l’air intérieur et nécessite un
14 cibles réparties en 4 familles : simple appoint pour le chauffage.
• Ecogestion (eau, énergie, déchets…), Grâce à cette conception, un bâtiment passif
• Eco-construction (chantier à faible consomme en moyenne 90 % d’énergie en
nuisance, choix intégré des produits…), moins pour le chauffage qu’une construction
• Confort (visuel, acoustique, hygrother- existante, quels que soient son orientation
mique…), géographique et son mode de construction.
• Santé (qualité de l’air, de l’eau…).
Remarque : Associé au label PassivHaus® allemand,
un bâtiment BEPAS consomme pour le chauffage
> Le bâtiment bioclimatique : l’optimisa- 15 kWh énergie utile/m2/an, présente une étanchéité à
tion des apports naturels l’air (n50) de 0,6 volume/h et une consommation totale
La conception bioclimatique utilise au mieux (appareils électroménagers inclus) du bâtiment inférieure
le climat du lieu où le bâtiment est implanté à 120kWhep/m2/an. Associé au label Minergie-P® suisse,
un bâtiment BEPAS consomme pour le chauffage, l’ECS
afin d’optimiser les apports solaires et
(Eau Chaude Sanitaire), la ventilation et le refroidisse-
favoriser une circulation naturelle de l’air. ment 30 kWhep/m2/an dans le neuf et en rénovation.
Elle valorise les avantages du terrain
(orientation du bâtiment), l’orientation des
pièces, les surfaces vitrées, l’inertie du > Le Bâtiment à Energie Positive (BEPOS) :
bâtiment… sa production d’énergie dépasse sa
consommation
> Le Bâtiment Basse Consommation Un bâtiment à énergie positive produit plus
(BBC) : une isolation performante d’énergie qu’il n’en consomme. Il se
C’est une approche monocritère basée sur présente comme un bâtiment passif ou
la performance énergétique du bâtiment. bioclimatique évoqués précédemment,
Pour cela, l’isolation est renforcée – couplés à des techniques de production
si possible par l’extérieur pour supprimer d’énergie suffisamment performantes pour
les ponts thermiques – et l’étanchéité à l’air excéder les consommations prévisionnelles
est particulièrement soignée. du bâtiment.
Remarque : Associé au label BBC – Effinergie®, le bâtiment

BBC consomme pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire
(ECS), l’éclairage, la ventilation, les auxiliaires et le
refroidissement 50 kWhep/m2/an dans le neuf et
80 kWhep/m2/an dans la rénovation (modulation selon la
zone climatique).

2. Champ de l’étude et méthodologie
Le champ de l’étude retenu est celui de 770 questionnaires ont été exploités, sur
l’éco-construction dans l’habitat individuel, l’ensemble du territoire régional. Les
collectif et les bâtiments tertiaires, ce qui données, récoltées de manière auto-
correspond au périmètre d’application de la déclarative, permettent d’établir un profil
réglementation thermique (RT). type des entreprises artisanales œuvrant
dans ces domaines.
Cette étude consiste à analyser l’état
actuel de l’activité en région Centre en Ainsi, cette enquête a permis :
identifiant :
• de mieux cerner l’activité d’éco-
• les bureaux d’études et cabinets construction des entreprises artisanales
d’architectes spécialisés, de la région et d’identifier les
• les entreprises du bâtiment œuvrant principales difficultés qu’elles
dans ce secteur, rencontrent,
• les fabricants d’éco-matériaux,
• les fabricants de matériels et • de répertorier les points forts et points
composants relatifs aux énergies faibles de l’éco-construction en région
renouvelables. Centre,
La présentation de la filière régionale • d’étudier comment les éco-activités

s’appuie sur des informations recueillies par peuvent constituer un facteur de
Centréco et par la Chambre Régionale de développement régional.
Métiers et de l’Artisanat du Centre. En 2010,
cette dernière a mené une enquête sur les
pratiques des artisans dans le domaine de
l’éco-construction. Un questionnaire a été
envoyé aux entreprises artisanales du
bâtiment, invitées à répondre à l’un et/ou
l’autre des deux thèmes proposés (portant
sur les activités de construction ou de
production d’énergie).

1. Environnement international
1.1. USA : un marché de l’éco-construction
en hausse de 50 % en 2010
Aux Etats-Unis, le bâtiment « vert » 25 % des nouvelles constructions, toutes

devient un phénomène de masse. catégories confondues, étaient « vertes » et
En 2010, près d’un tiers des nouveaux qu'en valeur, les chantiers de ce type ont
bâtiments non résidentiels répond à des augmenté de 50 % entre 2008 et 2010,
critères d'économies d'énergie et ils passant de 42 milliards de dollars à une
pourraient être un sur deux dans 5 ans. fourchette de 55 à 71 milliards de dollars (1).
71 % des nouvelles constructions en 2010
Le marché américain de l’éco-construction ont au moins fait mention de la certification
est surtout porté par le dynamisme des Energie et Design Environnemental (LEED,
entreprises innovantes, qui proposent de Leadership in Energy and Environmental
nouveaux produits et les commercialisent Design) dans l’élaboration du projet. Le LEED
avec efficacité. Là où la réglementation est un système américain de standardisation
européenne et notamment française tire le de bâtiment à haute qualité environnemen-
marché de l’éco-construction, aux Etats- tale. Un bâtiment peut atteindre quatre
Unis ce sont essentiellement les effets niveaux : certifié, argent, or et platine.
marketing et les initiatives locales qui L'obtention de la certification LEED assure
sont moteurs de l’innovation. Cette que l'entrepreneur et les concepteurs ont
distinction a un impact majeur : les mis les efforts nécessaires afin de diminuer
innovations américaines du secteur se l’impact du bâtiment sur l'environnement
concentrent autour de produits industriels pendant et après la conception.
essentiellement pour le second œuvre et
la gestion des fluides : robinetterie Les constructeurs y voient une incroyable
économique, gestion électronique des opportunité de développer leurs activités
consommations ou encore matériaux dans le respect de l’environnement, ce qui
isolants. valorise leur image. Parmi les nombreux
avantages cités, les coûts opérationnels d’un
En 2010, le marché américain de l’éco- bâtiment vert sont réduits en moyenne de
construction a défié la récession 13,6%, les immeubles sont en général plus
économique et les perspectives de remarqués du public par leur aspect et leur
croissance pour 2011 sont encore message et il est plus aisé de s’adapter aux
meilleures. En effet, une étude de nombreuses réglementations environ-
McGraw-Hill Construction montre qu'en 2010, nementales actuellement mises en place.
> La construction résidentielle

Un quart des nouvelles maisons construites Selon les prévisions de McGraw-Hill, en
en 2009 aux USA avait reçu le label 2015, le marché du bâtiment d’habitation
Energy Star (2), contre seulement 11 % en écologique aux Etats-Unis dépassera
2007 (3). 135 milliards de dollars et créera entre 2010
et 2015, 2,5 millions d'emplois.
(1) Source : Rapport américain Green Outlook 2011: Green Trends Driving Growth
(2) Energy star est un programme gouvernemental initié par l’EPA (Environmental Protection Agency) en 1992
pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
(3) Source : National Association of Home Builders and Better Homes and Gardens
L’éco-construction en région Centre / ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL / p7

La crise immobilière américaine a fait chuter Pour exemple, alors qu’elles étaient 32 % à
le nombre de constructions de maisons s’équiper en pompes à chaleur en 2005,
individuelles depuis 2009. Celles qui sont elles sont désormais près de 40 %. Cette
construites sont désormais plus petites hausse est également attribuée aux crédits
et intègrent davantage de systèmes d’impôt mis en place par le gouvernement
d’économies d’énergie. américain.
> La construction non résidentielle

La croissance du secteur de l’éco-construc- 120 à 145 milliards, dont 40 % dans le
tion est particulièrement notable dans le secteur de la santé, 15 % dans l’éducation et
non-résidentiel, où un tiers des nouvelles 7 % dans les immeubles de bureaux.
constructions sont « vertes ». D’ici 2016, Les projets de rénovation s’élèveraient
la construction neuve durable (non- quant à eux de 14 à 18 milliards USD.
résidentielle) devrait tripler et représenter
1.2. Europe : l’Allemagne et l’Autriche

ont une longueur d’avance
En matière d’éco-construction, les pays Concernant la mise en place d’actions
les plus avancés en Europe sont la pour l’environnement ou les économies
Suisse, l’Autriche, l’Allemagne et les pays d’énergie, l’Allemagne et l’Autriche non
scandinaves. Ils ont commencé par la seulement apparaissent souvent comme
construction neuve et mettent maintenant pionniers dans la mise en œuvre, mais ont
l’accent sur la rénovation. su faire émerger une industrie performante
proposant toute la gamme de solutions dans
De nombreux pays européens rendent le domaine de l’éco-construction et des
obligatoire la construction publique en mode énergies renouvelables.
passif. A titre d’exemples :
• En Allemagne et en Autriche pour la
construction des logements sociaux,
• Au Luxembourg pour la construction de
nouveaux bâtiments publics.
> L’Allemagne : développement des énergies renouvelables (EnR)

et démarche volontaire Passivhaus
L’Allemagne est sans aucun doute le pays Premier marché mondial du photovoltaïque,
qui a pris le plus d’avance, en termes de le pays a par ailleurs enregistré une hausse
qualité des logements et de maîtrise des des panneaux solaires installés de 75 %
consommations d’énergie et d’eau. Le pays en 2010. La capacité de production d'élec-
dispose à présent d’un savoir-faire tricité photovoltaïque atteint désormais
technologique et industriel qui en fait le 17 370 MWc contre 9 960 MWc en 2009.
leader européen en matière d’énergie En comparaison, en France, la puissance
éolienne et solaire (1er producteur européen photovoltaïque en 2010 était de 1 050 MWc
de panneaux photovoltaïques). Ces deux contre 335 MWc en 2009.
types d’énergie bénéficient du soutien de Aussi, alors que le concept de maison
l'Etat, tout comme les autres formes passive ne fait qu’émerger en France et que
d'énergies renouvelables. leur nombre est encore très limité, elles sont
plus de 10 000 en Allemagne (label
Pour le bâti, l’Allemagne a développé des Passivhaus).
technologies très performantes pour
les pompes à chaleur, la ventilation et
l’étanchéité à l’air.

> L’Autriche : développement de la démarche volontaire Passivhaus
L'éco-construction s'est fortement dits passifs en Autriche en 2008. — majori-
développée ces dernières années en tairement des maisons individuelles (soit
Autriche avec l'essor des concepts de 3 millions de m2 de surface) — l’Autriche est
maison passive (Passivhaus) et de maison le deuxième plus grand constructeur de
à basse consommation énergétique. Cela maisons passives dans le monde, derrière
a entraîné une large diffusion des EnR et l'Allemagne.
des technologies performantes (panneaux Le gouvernement autrichien a également
solaires, pompes à chaleur, systèmes de été l’un des premiers à se pencher sur la
chauffage-aération). Avec 4 150 bâtiments construction en paille.
> Autres exemples européens
La Suisse : développement de la démarche volontaire Minergie®

La Suisse rattrape ses voisins allemands et est acquis volontairement par les maîtres
autrichiens. Aujourd’hui, plus de 80 % des d’ouvrage et les propriétaires.
nouvelles habitations individuelles sont 193 bâtiments (habitat + bâtiment tertiaire)
chauffées à l'aide de pompes à chaleur. étaient certifiés Minergie® en 1998. Ils sont
Un programme de construction de près de 20 000 en 2010 dont 92 %
bâtiments basse consommation est conduit concernent des nouvelles constructions.
par l’association Minergie® depuis 1998. Les bâtiments neufs certifiés Minergie®
L’association propose un label de qualité représentent près de 20 % du marché des
énergétique dans le secteur du bâtiment qui bâtiments neufs construits en Suisse.
La République tchèque : engagement de l’Etat pour la rénovation
La République tchèque s’est engagée à gouvernement, avec un prix de rachat très

réduire les émissions de CO2 de 35 % d’ici attrayant garanti par l’Etat, s’est suivi d’un
2020 et de 50 % d’ici 2030. Le secteur de la « boom » de la filière solaire menant à un
construction est de ce fait confronté à un risque de trop forte augmentation des prix
fort besoin de développement et de réhabi- de l’électricité pour les consommateurs.
litation (l’âge moyen du parc de logements Par conséquent, l’actuel gouvernement a
est de 41 ans). Cela concerne notamment mis en place une « taxe solaire » avec effet
les immeubles en panneaux préfabriqués rétroactif, menaçant la rentabilité des
(soit 57% du parc de logements) qui ont été stations installées jusqu’à présent.
construits entre les années 1958 et 1994.
Des programmes gouvernementaux ont

récemment été mis en place pour soutenir
l’investissement des particuliers et
redynamiser le secteur et la rénovation des
bâtiments. Doté d’une enveloppe budgétaire
de 1 milliard d’euros, un programme d’État
(programme « Épargne Verte ») est destiné à
soutenir l’effort de rénovation en apportant
des subventions aux travaux permettant
aux bâtiments de gagner en efficacité
énergétique.
Par ailleurs, la République tchèque est

devenue, en 2010, le 4e marché mondial
de l’installation photovoltaïque derrière
l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Cependant,
ce programme de développement de
l’énergie solaire, lancé par le précédent

1.3. La France rattrape son retard
Grâce à ses atouts industriels historiques, la Concernant la construction de maisons
France possède un vrai leadership sur les passives ou à énergie positive en France,
secteurs de la croissance verte tels que le selon l'association La Maison Passive
recyclage et la gestion des déchets, l’eau et France, il existe encore de nombreux freins à
l’assainissement ou encore la métrologie et la construction très basse consommation :
les applications satellitaires. faible promotion par les organes de l'Etat
(DREAL/DDT, mairies, conseils généraux,
En contraste, l’industrialisation de filières Architectes des Bâtiments de France…), peu
naissantes comme l’éolien ou le photo- de professionnels informés et qualifiés, un
voltaïque n’est pas ou très peu développée. système bancaire craintif, des aides
Pourtant précurseur et initiatrice après les confuses et complexes…
deux chocs pétroliers, la France accuse
aujourd’hui un certain retard et souffre d’un Néanmoins, dès 2012-2013, la nouvelle
déficit en termes de tissu industriel et de réglementation thermique sera l’une des
compétitivité sur ces secteurs industriels en plus exigeantes en Europe, voire au monde.
forte croissance. De plus, le label BBC-Effinergie (qui se
rapproche du passif en termes de
En outre, on constate que le développement performance énergétique) se développe
des filières de la croissance verte liées au fortement. Près de 4 000 bâtiments ont été
bois (bois construction et bois énergie) a été labellisés dans le neuf (soit 13 500
délaissé. La France est très en retard logements) et plus de 18 200 demandes ont
comparé à l’Autriche, l’Allemagne ou les été déposées (soit 227 000 logements) (4).
pays scandinaves alors que ces technologies
sont relativement matures et les atouts de
la France majeurs.
1.3.1. Le poids économique de l’éco-construction

Le secteur du bâtiment (tertiaire et construits après 1975 (35 % du parc) ont
résidentiel) représente 42 % de la consom- une consommation moyenne annuelle de
mation énergétique nationale et 25 % des 140 kWh/m2, soit 30 % de moins.
émissions nationales de Gaz à Effet de Serre
(GES), soit 130 millions de tonnes de CO2 Les logements construits avant 1975
par an. Pour juguler cette situation, l’éco- constituent par conséquent la cible
construction est l’une des réponses : prioritaire. Les travaux à entreprendre sur
• lors de la phase de construction / ces bâtiments pour répondre aux objectifs
rénovation de bâtiments par l’utilisation du Grenelle de l'environnement, représen-
de matériaux de construction moins teraient, selon la CAPEB (Confédération de
énergivores sur leur cycle de vie, l’Artisanat et des Petites Entreprises du
• lors de l’occupation de bâtiments mieux Bâtiment), 600 milliards d’euros sur
conçus, mieux équipés et mieux isolés quarante ans.
(amélioration de la performance
énergétique des bâtiments).
Le parc résidentiel français existant compte

32 millions de logements (résidences
principales et secondaires), dont les deux
tiers datent d'avant 1975, c'est-à-dire
avant toute réglementation thermique. Ces
logements, très faiblement isolés, affichent
une consommation annuelle moyenne en
chauffage comprise entre 250 et 360
kWh/m2. Les 11,2 millions de logements
(4) Source : Bilan des projets neufs BBC-Effinergie au 01/07/2011.

Structure du parc immobilier français
(Résidences principales en millions de logements construits) source : INSEE
appartements
20
maisons individuelles
15
7,2
10
5 1,4 1,6
8,3
0,8
0 1,9 1,7 2,4
Avant 1975 1975-1981 1982-1989 Après 1990
Période de construction
Selon l'INSEE, dans le cadre du crédit 2005 et 2008 et la construction de

d'impôt dédié au développement durable, logements neufs représenterait chaque
4,2 millions de résidences principales, soit année environ 1 % du parc existant.
une sur sept, ont fait l'objet de travaux entre
Zoom sur l’essor de la construction à ossature bois

En France, la part du bois dans le marché de la construction est de 8 %, quand elle atteint
90 % aux Etats-Unis et au Canada, 60 % en Scandinavie et 30 % en Allemagne. Cependant, elle
augmente, ce segment s’appuyant sur les atouts environnementaux du bois pour assurer son
développement. Le chiffre d’affaires de la construction bois aurait atteint les 15 milliards
d’euros en 2010.
L'arrivée de normes contraignantes pour les bâtiments neufs, avec la réglementation

thermique 2012, a catalysé le marché et renforcé la concurrence avec les autres matériaux
de construction, comme le béton par exemple.
Selon Jean-Pierre Michel, président de l'interprofession France Bois Forêt, « les maisons
à ossature bois représentent 8 % du marché des constructions neuves par an. Mais la
progression est très rapide avec des taux de croissance annuelle de 20 à 25 %... A ce rythme,
la construction bois pèsera près de 20 % du marché à l'horizon 2014 ».
Selon les prévisions du cabinet Xerfi, le marché devrait presque doubler entre 2010 et 2014,
pour atteindre près de 22 500 maisons mises en chantier annuellement. Sur la période
2000-2008, le marché a déjà été multiplié par 3, passant de 5 000 maisons construites par an
à 15 000 unités.
1.3.2. Les acteurs français de l’éco-construction
• Les fabricants d’équipements énergétiques

Dans ce secteur, l’innovation est la règle. depuis 2004, des chaudières à condensation
Il s’agit soit de grandes entreprises faisant et depuis 2006 des chauffe-eau solaires
évoluer leur matériel, soit de start-up individuels ainsi que des pompes à chaleur
développant de nouveaux produits. Magna Geo (géothermie) et Magna Air
Dans la première catégorie, on retrouve par (aérothermie).
exemple Saunier Duval (n°1 français du Dans la seconde catégorie, on trouve de
chauffage et de l’eau chaude sanitaire) qui, nombreuses TPE, PME et PMI.
parti de la chaudière traditionnelle, propose
L’éco-construction en région Centre / ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL /p11

Cependant, à la différence de certaines Si les grandes entreprises françaises du
filières industrielles telles que l'automobile secteur de l'énergie sont présentes par
ou l'aéronautique, cette industrie ne connaît l'intermédiaire de filiales, le tissu industriel
pas de « leader » naturel autour duquel se caractérise par la présence de très
s'organiserait un réseau de sous-traitants. nombreuses petites et moyennes entreprises.
Photovoltaïque : une industrie française quasi-inexistante

De nombreux pays se sont lancés à des degrés divers dans l’exploitation de l’énergie solaire.
Le panorama mondial de l’industrie solaire photovoltaïque est assez simple : 82 % de la
production d’équipements est concentrée dans quatre pays : la Chine (29 %), le Japon (22 %),
l’Allemagne (20 %) et Taiwan (11 %).
Concernant le marché, il est aujourd’hui concentré dans un petit nombre de pays : sur environ
15 000 MWc de puissance d'électricité photovoltaïque installés dans le monde en 2008,
l'essentiel de la capacité se trouvait en Europe et plus particulièrement en Allemagne et en
Espagne.
Malgré une demande en forte hausse, la France ne dispose pas encore d’une industrie
structurée. En 2009, elle a importé 80 % de ses panneaux photovoltaïques, dont une part
importante de Chine qui propose des tarifs entre 30 et 40 % inférieurs aux pays européens
(les panneaux chinois représentent aujourd’hui 25 % des importations françaises).
• Les entreprises industrielles de matériaux de construction

Eco-matériaux : des ressources agricoles disponibles mais une industrie
de transformation en retard
La plupart des filières d'éco-matériaux en Néanmoins, de plus en plus d’usines de

France sont émergentes et par conséquent fabrication se développent sur le
leur disponibilité est encore très faible. territoire et certaines marques, qui
Il existe peu de filières de production de produisaient auparavant uniquement à
masse de ce genre de produits. Les plus l’étranger, ouvrent des sites en France.
grandes quantités de matériaux sont Selon l’association Les Amis de la Terre, les
obtenues par importations venant éco-matériaux sont encore peu utilisés : en
d’Allemagne ou de Suisse. Le reste est 2002, ils représentaient 2 % du marché des
produit par des petites ou moyennes isolants et guère plus aujourd'hui.
entreprises ne pouvant développer leur
filière de façon satisfaisante du fait d’un
marché peu important.
L’Exemple de la filière chanvre

Béton de chanvre, laine de chanvre ou chènevotte (partie centrale de la tige de chanvre
défibrée mécaniquement), les matériaux de construction issus de cette plante sont multiples.
Plus de 8 000 ha de chanvre sont cultivés en France, ce qui lui confère une position de leader
avec 60 % des surfaces européennes (source : Ministère de l’Ecologie, du Développement
Durable, des Transports et du logement).
La plupart de la matière première est aujourd’hui envoyée en Allemagne pour transformation,

la France perdant ainsi la valeur ajoutée du produit.
Cependant, des initiatives émergent comme la création en 2009 de la coopérative
d’agriculteurs CAVAC (85) qui cultive 1 000 ha de chanvre et 1 200 ha de lin. La culture se fait
dans un rayon de 80 à 100 km autour de l’usine de défibrage pour réaliser des panneaux et
des rouleaux de laine composés de chanvre et lin à 90 % et de 10 % de polyester pour le liant.

• Les professionnels du bâtiment
La filière du bâtiment est constituée d’un taille, la filière souffre néanmoins d’une forte
tissu industriel diversifié avec des groupes fragmentation et d’une inertie dans le
internationaux présents sur toute la chaîne changement des pratiques, qui se manifeste
de valeur de l’efficacité énergétique dans le particulièrement dans la formation aux
bâtiment et un tissu dense de PME et TPE nouveaux enjeux de l’efficacité énergétique
présentes sur tout le territoire. Du fait de sa dans le bâtiment.
Chiffres clés 2009

Source : Fédération Française du Bâtiment (FFB)
• 364 000 entreprises

• 3 484 000 actifs sur l'ensemble de la filière, dont :
• 1,6 million de maîtres d'ouvrage, commanditaires et gestionnaires
• 115 000 maîtres d'oeuvre et assistants à maîtrise d'ouvrage
• 1,2 million d’artisans et entrepreneurs de réalisation de travaux
• 535 000 fabricants, importateurs et distributeurs de produits
• 34 000 fournisseurs de services exploitation et maintenance
• Un chiffre d'affaires de 129 milliards d'euros (rénovation et neuf)
• Les entreprises de construction de maisons individuelles

Elles sont de plus en plus nombreuses à d’énergie. Le groupe Bouygues Immobilier et
s’intéresser à l’habitat durable. Geoxia, n°1 ses multiples filiales régionales contribuent
de la construction de logements individuels également à la promotion de l’habitat
en France, avec notamment la marque durable : il étend progressivement le label
Phénix, commercialise depuis 2008 des Habitat et Environnement à l’ensemble de
maisons certifiées basse consommation ses logements.
• Les artisans
Les artisans occupent une place centrale d’Expertise Comptable, CER France, 42 %
dans le secteur du bâtiment. Ils assurent des artisans du bâtiment perçoivent
entre autre 78 % du marché de la les mesures prises dans le cadre du
rénovation en France. Leur position Grenelle de l’environnement comme
privilégiée de « conseillers de proximité » une opportunité pour leur entreprise
des particuliers fait d’eux les principaux et une entreprise sur cinq serait prête à
prescripteurs de la révolution verte initiée embaucher dans les 2 ans.
par le Grenelle.
A ce titre, ils doivent relever plusieurs défis :

s’informer sur les nouvelles techniques et
produits innovants pour conseiller la
clientèle, se former techniquement pour
rester compétitifs sur le champ de la mise
en oeuvre, se regrouper entre corps de
métiers pour apporter une réponse globale
d’éco-réhabilitation aux particuliers et enfin
garantir l’assurabilité de ce qui précède.
Selon une étude IPSOS commanditée en

2010 par le réseau associatif du Conseil et

Analyse de la position de la France dans l’Eco-construction
Source : Centréco d’après l’étude « Technologies Clés 2015 »
Degré Position
de diffusion de la France Faiblesses Opportunités Principaux acteurs
Très bien Fragmentation Position de leader Arcelor,

Systèmes
positionnée avec la du tissu européen à Bouygues
d’enveloppe
présence d’acteurs d’entreprises prendre Construction,
du bâtiment
internationaux, Manque de Imerys,
Interface avec
Croissante notamment dans la formations Lafarge,
l’extérieur : murs,
fabrication de spécifiques Materis,
planchers,
vitrages ou de Saint-Gobain,
ouvrants,
produits pour la Vinci
toiture
façade et la toiture. Construction…
De nombreuses Cadre Valorisation AFT Plasturgie,

Matériaux initiatives, mais la réglementaire non des déchets Charpentes Houot,
bio-sourcés, France reste en retard adapté de construction Dorean, Ecologgia,
composés et par rapport aux pays Manque de Gico Constructeur,
recyclés scandinaves, au Canada structuration Gross Charpentes,
Matériaux issus Faible et aux Etats-Unis. de la filière Weiss France…
de ressources En net retrait pour la
Problème
renouvelables valorisation du bois
d’assurabilité…
ou issus du alors que le pays
recyclage possède la 3e forêt
européenne.
La France se situe Peu d’acteurs La France possède Apex BP Solar,

dans la moyenne des reconnus le 2e potentiel Vergnet, Tenerrdis,
pays européens mais Cadre éolien européen Erset, France
loin derrière les pays réglementaire ainsi qu’un très Géothermie, Poweo,
Intégration des EnR
les plus avancés rigide et complexe bon potentiel Technibel…
dans le bâtiment
Faible comme la Suède, la solaire.
solaire thermique, Manque de
Lettonie, l’Autriche
photovoltaïque, main d’œuvre
et la Finlande.
éolien, géothermie, qualifiée
hydroélectricité, Forte concurrence
bois énergie et retard par
rapport aux
pays européens
leaders
Position moyenne même Très en retard par Valorisation du bois BCM, Bodard
s’il existe un bon savoir- rapport à l’Italie, par la mise au Construction,
faire dans l’ossature aux pays point de systèmes Bouygues
Systèmes
métallique et la maîtrise scandinaves, constructifs dédiés Construction, Solfab,
constructifs
Faible du béton. aux Etats-Unis Yves Cougnaud…
Bâtiment
préconstruit Peu d’acteurs
essentiellement industriels
en bois Faible
valorisation
du bois…

1.3.3. Des Français de plus en plus concernés
Le parc de logements privés représente le réaliser des travaux de maîtrise de l’énergie
plus grand parc de bâtiments et le plus dans le logement». En effet, 70 % des
grand gisement d’économies d’énergie. travaux sont réalisés sur le bâti et un tiers
des interventions concerne l’amélioration
D’après le baromètre annuel de l’ADEME, des systèmes de chauffage et d’eau chaude
les Français sont de plus en plus sanitaire.
nombreux à réaliser des travaux ou à
acheter des équipements visant à Les dépenses liées à ces équipements sont
réduire leur consommation d’énergie. aussi en hausse : en moyenne, le panier des
Cette étude, qui recense les équipements et dépenses s’est situé à 4 899 euros en 2009,
les comportements des ménages à l’égard soit 6 % de plus que l’année précédente. Les
de la maîtrise de l’énergie dans leur aides financières, «bénéficient d’une bonne
logement, fait apparaître qu’en 2009, le notoriété et jouent un rôle déterminant dans
nombre de foyers ayant réalisé de tels le passage à l’acte», indique l’ADEME. Les
travaux ou acquisitions était de 15 % contre ménages ont principalement recours au
11 % en 2005. Crédit d’Impôt Développement Durable
(CIDD) : parmi les personnes s’apprêtant à
L’ADEME indique que parallèlement à l’enjeu réaliser des travaux, elles ont été 69 % à
économique, «l’amélioration du confort est avoir demandé à en bénéficier en 2010.
également une motivation importante pour 1
9
Les énergies renouvelables : un mode de chauffage en progression

12
dans les maisons individuelles
En 2007, près d’un tiers des particuliers ou associé à un autre mode de chauffage.
a opté pour un chauffage utilisant des Dans 2 cas sur 3,valeur
il s’agit même
exprimée en % du mode de
énergies renouvelables (géothermie, chauffage exclusif de la maison. 48
pompes à chaleur, chauffage au bois) seul
21
Les modes de chauffage dans les maisons individuelles
construites après 2007
Sources : SOeS, EPTB 9
9 1
Electricité seule Gaz seul EnR seules
EnR + autre mode de chauffage
12 Autres cas Fioul seul
valeur exprimée en %
48
21
Electricité seule Gaz seul EnR seules

Depuis juillet 2006, la production d’électricité Mais depuis janvier 2011, le crédit d'impôt a
EnR + autre mode de chauffage
d’origine renouvelable via le photovoltaïque diminué et depuis mars, les tarifs de rachat
a Autres
le vent
cas en Fioul
poupeseul en France avec des baissent et l’avenir de la filière est
crédits d'impôt pouvant atteindre 50 % et un aujourd’hui incertain.
tarif de rachat à 58 centimes.

1.3.4. L’innovation au cœur du développement de la filière
éco-construction
Le secteur du bâtiment s’est engagé dans Ce challenge ne pourra être relevé par la
une mutation profonde pour répondre au filière qu’en innovant mieux et davantage.
défi environnemental et économique.
• Le réseau Bâtiment Durable des pôles de compétitivité

Il rassemble depuis juin 2009 les pôles de l’Energie Electrique) en région Centre.
compétitivité engagés au service des enjeux Associant sur leurs territoires, entreprises,
du bâtiment durable. Il a pour vocation laboratoires de recherche et centres de
de donner une vision technologique formation et constituant ainsi des lieux
prospective du bâtiment, valoriser les privilégiés d’innovation et de rapprochement
projets de R&D développés au sein des pôles des acteurs de la filière, les pôles de com-
et favoriser de nouvelles collaborations et pétitivité du réseau ont ainsi confirmé leur
initiatives au service de l’innovation durable volonté de croiser leurs compétences sur
dans le bâtiment, en collaboration étroite tous les volets de la construction (matériaux,
avec le MEDDTL(5). conception, construction et équipement,
Le réseau regroupe 18 pôles(6) partenaires gestion et rénovation).
dont le pôle S2E2 (Sciences et Systèmes de
• Le réseau des Pôles d’innovation pour l’Artisanat

et les petites entreprises
Organisés en réseau, les 22 Pôles Ils mettent à leur disposition des solutions et
ont vocation à susciter, promouvoir et des informations qui répondent à leurs
accompagner
40000 les projets d’innovation des nouvelles problématiques technologiques,
artisans dans un secteur d’activités ou dans réglementaires, organisationnelles et
un domaine spécifique. Les 7 pôles d’innova- marketing : ingénierie de formation, mise
tion(7) qui travaillent sur la thématique en place de veilles, accompagnement
« Habitat et Développement Durable » ont individualisé, essor des énergies renouve-
pour rôle d’aider les artisans à prendre le lables, construction de bâtiments basse
Total 255 000
tournant du Grenelle de l’environnement. consommation et à énergie positive…
1.3.5. Les dispositifs financiers en faveur de l'éco-construction

65 000
Nombre de logements aidés 150

fin 2010
000
Sources : ANAH, SGFGAS, USH
Eco-prêt à taux zéro Eco-prêt logement social En France, jusqu’à la fin des années quatre-
Eco-subvention vingt-dix, les instruments législatifs et régle-
40000 mentaires ont été largement prédominants
(cf. partie 2). Cet axe d’intervention demeure
d’actualité, mais il est depuis largement
accompagné par la montée en puissance
des instruments financiers incitatifs, tels que
Total 255 000
l’EcoPTZ, le Crédit d’Impôt Développement
Durable, le PTZ+, la TVA à 5,5 %, les aides de
l’ANAH ou encore les aides des collectivités
65 000 territoriales et de l’ADEME (cf annexe 2).
150 000
Eco-prêt à taux zéro Eco-prêt logement social

(5) Ministère de l’Ecologie, du Développement durable des Transports et du Logement
Eco-subvention
(6) Advancity, Axelera, Capénergies, Céramique, DERBI, Energivie, Fibres, IAR, MAUD, PGCE, Systématic, Team2, Techtera,
Tenerrdis, Up Tex, Végépolys et Xylofutur
(7) Le CIRBAT : Centre d’Innovation et de Recherche du Bâti Tropical (La Réunion) ; Le CNIDEP : Centre National
d’Innovation pour le Développement durable et l’Environnement dans les Petites entreprises (Laxou, 54) ; COPROTEC :
Association des Professionnels de l’énergie (Colmar, 68) ; L’ISRFMP : Institut Supérieur de Recherche et de Formation aux
Métiers de la Pierre (Rodez, 12) ; Le CNISAM : Centre National d’Innovation Santé, Autonomie et Métiers
(Limoges, 87) ; L’IRIS-ST : Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail (Paris, 75) ;
L’IUMP : Institut Universitaire des Métiers et du Patrimoine (Troyes, 10)

2. Cadre réglementaire et exigences de
performance environnementale
2.1. Grenelle de l’environnement :
des objectifs ambitieux
En octobre 2007, le Grenelle de l’environ- objectifs. Le Grenelle 2, promulgué le 12
nement a réuni, pour la première fois, l’État juillet 2010, définit les mesures pour
et des représentants de la société civile atteindre ces objectifs.
autour de la question du développement
durable. Son objectif : définir une feuille de « En développant une politique thermique
route en faveur de l’écologie, du développe- ambitieuse dans le bâtiment, il est donc
ment et de l’aménagement durable. possible à la fois de répondre à l’enjeu
majeur de réduction des gaz à effet de serre
Le Grenelle a prévu des mesures majeures et de dégager des marges de manoeuvre de
qui conduiront à la réduction des consom- pouvoir d’achat, dans un contexte de
mations énergétiques et des émissions de renchérissement à long terme du coût des
gaz à effet de serre des bâtiments. matières premières énergétiques » (texte
Le Grenelle 1, voté par l’Assemblée issu du Grenelle de l’environnement).
Nationale le 21 octobre 2008, en fixe les
Deux grandes priorités retenues dans le cadre du Grenelle

de l’environnement
1 - Une « rupture technologique » pour le bâtiment neuf
En 2012, tous les nouveaux bâtiments En 2020, ils seront tous « à énergie
seront à « basse consommation » (BBC) positive » (BEPOS)
Toute construction neuve devra présenter La consommation d'énergie des bâtiments
une consommation d’énergie primaire devra être inférieure à la quantité d'énergie
(chauffage, eau chaude, éclairage et qu'ils produisent à partir de sources
ventilation, hors électroménager) inférieure renouvelables.
à 50 kWh/m2/an alors que la moyenne est
actuellement de 240 kWh/m2/an dans les
32 millions de logements en France.
2 - Un « chantier de rénovation énergétique radical » pour les bâtiments existants
La loi Grenelle 1 fixe un rythme de 400 000 bâtiments de l’État et de ses établissements
bâtiments (bâtiments résidentiels et publics devra être engagée avant fin 2012.
tertiaires, logements sociaux et bâtiments Pour les logements privés et les bureaux,
publics) à rénover par an à compter de 2013 sera mis en place une incitation financière
afin de diminuer d’au moins 38 % les puissante, notamment à travers la
consommations énergétiques du parc de rénovation du crédit d’impôt « développe-
bâtiments existants. ment durable », ainsi qu’un renforcement
La rénovation énergétique de tous les de la RT dans l’existant.
Le Grenelle 2 qualifié de « boîte à outils » s’articule autour

de mesures destinées à atteindre les objectifs ambitieux
du Grenelle 1.
Le dispositif du Diagnostic de Performance Deviennent obligatoires la réalisation
Energétique (DPE), déjà obligatoire pour d'audits énergétiques dans les grandes
vendre ou louer un bien immobilier et qui copropriétés, le DPE dans les petites et
permet de connaître les consommations moyennes copropriétés, l'information des
d'énergie, sera renforcé.
L’éco-construction en région Centre / CADRE RÉGLEMENTAIRE / p17

futurs occupants d'un bâtiment sur sa des travaux de rénovation d'un logement.
performance énergétique et l'affichage des Ces nouvelles dispositions imposées dans
performances énergétiques dans les les logements anciens par les pouvoirs
annonces immobilières. De plus, est créée publics visent aussi à inciter les Français à
une attestation obligatoire vérifiant la prise acheter plus de logements neufs, un secteur
en compte des normes énergétiques à la fin où elles vont être beaucoup plus drastiques.
Les enjeux pour le Bâtiment

Les enjeux sont doubles : réhabiliter énergé- répandus et qui font appel à des savoir-faire
tiquement les 32 millions de logements du spécifiques (isolation par l'extérieur,
parc existant et apprendre à construire dif- systèmes énergétiques combinés, panneaux
féremment. Former est un autre enjeu induit photovoltaïques, etc.). Les industriels, quant
par le Grenelle de l'environnement. Il s'agira à eux, devront pouvoir proposer ces
de former les artisans à maîtriser des modes matériaux ou matériels à haute valeur
de pose ou des matériels, pas nécessaire- ajoutée à prix abordables et en quantité
ment récents mais jusqu'à présent peu suffisante en innovant.
Les matériaux bio-sourcés

Le développement de l’utilisation de définition du terme éco-matériaux est en
matériaux bio-sourcés fait l’objet d’un plan cours à l’AFNOR et le MEDDTL développe
d’action spécifique. Dans ce cadre, une notamment un label bâtiment bio-sourcé.
2.2. Lois et réglementations : les leviers de

développement de l’éco-construction
On peut distinguer 2 grands types d’instru- • les instruments législatifs et réglemen-
ments pour mettre en oeuvre des politiques taires imposés aux usagers
favorisant le développement durable, au • les instruments financiers (cf § 1.3.5)
sens large :
Les normes obligatoires : la Réglementation Thermique

La réglementation thermique française a de bâtiments résidentiels ou non résiden-
pour but de fixer une limite maximale tiels (tertiaires, bâtiments industriels…).
à la consommation énergétique des Pour les bâtiments neufs, la RT 2005 est
bâtiments neufs pour le chauffage, la applicable à toutes les constructions neuves
ventilation, la climatisation, la production dont le permis de construire a été déposé à
d’eau chaude sanitaire et l'éclairage. partir du 1er septembre 2006. Pour les
bâtiments existants, elle s’applique aux
La première réglementation thermique date bâtiments résidentiels et tertiaires existants,
de 1974. Pour faire face à l’augmentation du à l’occasion de travaux de rénovation.
prix de l’énergie due au premier choc La prochaine Réglementation Thermique,
pétrolier, une isolation thermique était la RT 2012, a pour objectif de limiter
exigée pour tous les logements neufs. la consommation d'énergie primaire des
Depuis, cette réglementation a évolué bâtiments neufs à un maximum de
régulièrement (RT 1974, RT 1988, RT 2000, RT 50 kWhEP/m2/an contre 80 à 250
2005) en fixant des objectifs de plus en plus kWhEP/m2/an selon l’énergie de chauffage
contraignants (amélioration des performances utilisée avec la RT 2005.
énergétiques de 15 à 20 % tous les cinq ans,
extension des exigences au secteur non La RT 2012 sera applicable à tous les permis
résidentiel, à la rénovation…). de construire déposés :
Au fil des réglementations, la consommation • à partir du 28 octobre 2011 pour les
énergétique des bâtiments neufs a baissé bâtiments neufs du secteur tertiaire,
de 50 %. public et les bâtiments à usage d'habita-
tion construits en zone ANRU (Agence
La RT actuellement en vigueur est la RT Nationale pour la Rénovation Urbaine)
2005 applicable aux bâtiments neufs (ou • à partir du 1er janvier 2013 pour tous les
extensions de constructions) qu’il s’agisse autres types de bâtiments neufs.

A l'horizon 2020, il est envisagé la générali- prévisionnels (limitation des consomma-
sation du concept de bâtiment à énergie tions d’énergie), elles laissent la liberté
positive. Ces futures réglementations de moyens.
sont des réglementations de résultats
La Réglementation Thermique dans l’existant

Depuis novembre 2007, la réglementation Cette réglementation impose des exigences
thermique dans l’existant encadre les de performances thermiques minimales
travaux que les particuliers entreprennent pour les équipements installés ou remplacés
dans leur logement. Elle vise, d'une part, à dans un bâtiment existant et s'applique à
améliorer la performance énergétique des l'enveloppe globale du bâtiment, aux
bâtiments anciens lorsque ceux-ci font systèmes de chauffage, aux systèmes de
l'objet de travaux de rénovation, d'améliora- production d'ECS et de refroidissement, aux
tion, de remplacement ou d'installation et systèmes de ventilation et d’éclairage (hors
d'autre part, à limiter l'utilisation de la clima- habitat individuel) et aux équipements de
tisation, maintenir le niveau de confort d’été production d'énergie utilisant une source
et préserver la qualité du patrimoine bâti. d'énergie renouvelable.
2.3. Certifications ou labellisations pour les bâtiments

Si la performance énergétique est souvent considérée comme la principale porte d’entrée,
elle n’est pas la seule. La qualité des espaces en termes d’architecture, d’aménagement et
d’urbanisme influera aussi sur la qualité d’usage du bâtiment notamment sur les aspects
confort et santé.
Les démarches présentées ci-dessous sont volontaires, à l’initiative du maître d’ouvrage.
Les labels de « qualité environnementale »

La démarche Haute Qualité Environnementale (HQE®)
L’approche globale de la qualité environ- notion de développement durable dans l’acte
nementale a longtemps été davantage une de construire. Elle est basée sur 14 cibles
question de démarche plutôt que de labelli- réparties en 4 catégories (éco-construction,
sation. Eco-construction, conception biocli- éco-gestion, confort et santé). Elle a donné
matique, ces notions ont influencé la lieu à des certifications telles que « Habitat et
démarche HQE® initiée au début des années Environnement » et « NF Démarche HQE ».
quatre-vingt-dix. Elle vise à instaurer la
Les labels de « performance énergétique »

Haute Performance Energétique (HPE)
Ils attestent d’une performance énergétique 2 niveaux dans la RT 2005 « rénovation »
supérieure à la réglementation. Cette (HPE rénovation 2009 et BBC rénovation
démarche se décline en 5 niveaux dans la 2009). La RT 2012 devrait comprendre
RT 2005 « construction » (HPE, THPE, HPE 2 labels : un premier niveau passif et un
EnR 2005, THPE EnR 2005 et BBC 2005) et second pour les bâtiments à énergie positive.
EFFINERGIE
L'association Effinergie a développé 2 labels Effinergie Rénovation® pour les bâtiments
pour les bâtiments basse consommation du rénovés. Effinergie propose également un
secteur résidentiel et non-résidentiel : BBC- référentiel BBC+ - BEPOS visant à aller plus
Effinergie® pour les bâtiments neufs et BBC- loin que le référentiel BBC actuel.
Labels étrangers
Il existe des labels étrangers pouvant être Cette liste n’est pas exhaustive.
obtenus sur le territoire français tels que le Pour en savoir plus sur ces démarches :
label allemand PassivHaus® et le label suisse www.envirobatcentre.fr
Minergie®.

2.4. Certifications ou appellations des professionnels
Un très grand nombre d’appellations se unique de qualification des entreprises
côtoient sur le marché, pouvant « perdre » dénommé Quali’Grenelle, dont le lancement
les particuliers souhaitant réaliser des est prévu en novembre 2011.
travaux. Ainsi, pour plus de visibilité,
Vous pouvez retrouver une présentation des
l’ADEME travaille sur un projet de label
principales appellations sur le site :
www.envirobatcentre.fr rubrique documentation.
QUALIBAT
Depuis 1949, QUALIBAT est le premier • La certification « rénovation énergétique »
organisme de qualification et de certification qui concerne l’analyse globale d’un
des entreprises du secteur du bâtiment bâtiment, pour en améliorer sa
accrédité par le COFRAC (Comité Français performance énergétique ;
d’Accréditation). Afin de répondre au mieux • La qualification « perméabilité à l’air
aux attentes du Grenelle de l’Environnement, de l’enveloppe » ;
QUALIBAT a développé : • La mention « économie d’énergie »,
• Les certifications « énergies renouve- attribuée en complément de certaines
lables » : le solaire thermique, la géothermie, qualifications métiers en lien avec la
le bois énergie, le photovoltaïque ; rénovation énergétique.
www.qualibat.com
QUALIT’EnR
Créé en 2006, Qualit’EnR est un organisme préconisées par les Espaces Info Énergie
qui gère les appellations Qualisol, QualiPV, et citées fréquemment dans les médias
Qualibois et QualiPAC pour la qualité comme référence qualité pour le consom-
d’installation des systèmes à énergie renou- mateur. Qualit’Enr a délivré 20 825 qualifica-
velable. Elles sont recommandées par tions en 2010.
l’ADEME et les collectivités territoriales, www.qualit-enr.org
Eco Artisan® pour la CAPEB

Marque destinée aux entreprises artisanales • Réalisation des travaux et contrôle de
du bâtiment, elle a été mise en place par la qualité.
CAPEB. Au 25 janvier 2011, on comptait 1 889
Elle est portée par 3 engagements forts : artisans labellisés Eco Artisan® (attestations
• Évaluation thermique globale, délivrées par Qualibat).
• Conseil global en matière d’efficacité www.eco-artisan.net
énergétique,
Les Pros de la Performance Energétique® pour la FFB

Créée à la fin de l'année 2009 par la FFB, d'énergie (FEEBat) et détenir un signe de
cette marque s'adresse aux entreprises qui qualité (QUALIBAT, QUALIT’ENR…). Un audit
s'engagent dans l'amélioration de la de chantier est réalisé par QUALIBAT dans
performance énergétique des bâtiments. les 18 mois.
Les entreprises utilisant la marque doivent www.performance-energetique.lebatiment.fr
suivre une formation aux économies

ZOOM REGIONAL
La marque GEOQUAL
« Pour un forage géothermique de qualité en région Centre »
La marque GEOQUAL a été créée en 2008 Centre qui réalisent des ouvrages
par la Région Centre, en partenariat avec la souterrains de géothermie très basse
Chambre Régionale de Métiers et de énergie. Les entreprises s’engagent à
l'Artisanat du Centre, le BRGM, l’ADEME et respecter les 10 points clés de la charte
l’Etat. qualité associée.
Il s’agit d’une démarche volontaire des
entreprises de forage et des bureaux www.geothermie-perspectives.fr
d'études sous-sol intervenants en région www.crma-centre.fr
2.5. Certifications ou appellations des matériels

et matériaux (liste non exhaustive)
Les éco-labels : les seuls labels officiels
• L’éco-label européen
Créé en 1992, l’éco-label européen est le l'Union européenne. Il s’agit d’une marque
seul label écologique officiel européen volontaire de certification de produits et
utilisable dans tous les pays membres de services.
• La marque NF Environnement
Créée en 1991, la marque NF Environnement que les produits ou services sur lesquels elle
est l’éco-label français. Il s’agit également est apposée, présentent un impact moindre
d’une marque volontaire de certification de sur l'environnement et une qualité d’usage
produits et services. satisfaisante par rapport à d'autres produits
La marque NF Environnement est destinée à ou services analogues présents sur le
certifier, tout au long de leur cycle de vie, marché.
Les certifications pour les matériaux

• Certificat ACERMI
Le Certificat ACERMI est délivré par plaques, panneaux ou rouleaux et depuis
l'Association pour la Certification des 2001 les produits à base de laine minérale
Matériaux Isolants. Il vise les produits en vrac destinés à être soufflés sur
isolants fabriqués en usine sous forme de planchers de combles perdus.
• Avis Technique (AT ou ATec)

L’Avis Technique est délivré par la représentants les constructeurs, gère la
« Commission chargée de formuler les Avis délivrance des ATec dans des domaines
Techniques ». Il s’est substitué à l’ancien d’application très larges : structures, isolation
Agrément du Centre Scientifique et thermique et acoustique, traitement des
Technique du Bâtiment (CSTB) . eaux, revêtements de sols, baies et vitrages,
Une vingtaine de groupes d’experts, installations de génie climatique…
• Nature Plus
Nature Plus est le label de l'Association pour construction respectueux de l'environ-
la Construction et l'Habitat Durable, une nement et ne présentant pas de risque pour
organisation environnementale interna- la santé. Les substances nuisibles à la santé
tionale dont l'objectif est de soutenir le et à l'environnement sont interdites et 85 %
développement durable dans le bâtiment. des matières premières doivent être renou-
Ce label est accordé aux matériaux de velables ou minérales.

Les certifications pour les matériels
• NF PAC pour les pompes à chaleur
La marque NF PAC est une marque européennes et internationales ainsi que le
volontaire, délivrée par l’AFAQ-AFNOR respect des performances minimales fixées
Certification, permettant de vérifier la par les membres du Comité particulier de la
conformité des pompes à chaleur aux marque NF-PAC.
différentes normes en vigueur, françaises,
• Flamme Verte pour les appareils à combustion bois-énergie
L’ADEME, en collaboration avec les inserts, cuisinières) les plus performants sur
fabricants d’appareils indépendants de le plan énergétique et environnemental.
chauffage au bois, a mis en place un Les équipements marqués « Flamme Verte »
étiquetage pour identifier les équipements sont éligibles au Crédit d'Impôt
domestiques de chauffage au bois (poêles, Développement Durable.

3. L’éco-construction en région Centre
La taille et les caractéristiques du parc A l’intérieur même de la région Centre, il
régional de logements permettent existe des disparités entre départements en
d’appréhender le potentiel du marché fonction d’une ruralité plus ou moins
régional de l’éco-construction. marquée : les départements de l’Indre, du
Cher et du Loir-et-Cher ont une proportion
Le parc résidentiel de la région Centre, qui de logements anciens plus importante et
compte 1,24 million de logements, se l’habitat individuel est très présent.
caractérise tout d’abord par un habitat 63 % des logements régionaux ont été
individuel majoritaire. Les maisons pèsent construits avant 1975, soit avant toute
pour 73 % du total des logements quand la réglementation thermique et présentent de
moyenne nationale se situe à 57 %. Cette médiocres performances énergétiques.
spécificité s’explique par une urbanisation L’âge du parc allié à un climat un peu plus
moins marquée du territoire régional par rigoureux, expliquent que les consommations
rapport à la moyenne nationale. Ainsi, le d’énergie pour le chauffage des logements
Loiret et l’Indre-et-Loire concentrent près de soient supérieures de 9 % en région Centre
la moitié des logements grâce à la présence par rapport à la moyenne nationale.
des 2 principales agglomérations régionales
que sont Orléans et Tours. Le Grenelle de l’environnement a permis
de chiffrer le coût total de la rénovation
82 % des maisons individuelles sont thermique du parc national de logement
habitées par des propriétaires occupants. entre 400 et 600 milliards d’euros. La part
Or, les travaux d’amélioration thermique du parc régional étant de 4,5 % par
sont majoritairement engagés par les rapport au national, on peut estimer que
propriétaires de logements individuels le montant du marché de la rénovation
(incitations fiscales, plus-value donnée au thermique pour la région Centre est de
bien, préoccupations environnementales). l’ordre de 18 à 27 milliards d’euros pour
les 40 prochaines années.
Le parc régional est également relativement
ancien, suivant ainsi la tendance nationale, à A ces chiffres relatifs au logement, doivent
l’exception des logements construits avant être ajoutés ceux du tertiaire qui représen-
1915 plus présents en région Centre du fait tent en région Centre 36,5 millions de m2
d’un territoire plus rural. (bâtiments publics et privés).
Les caractéristiques du parc régional de logements laissent entrevoir un marché de la

rénovation/amélioration thermique très prometteur, afin de satisfaire à une réglementation
en la matière de plus en plus contraignante.
3.1. Les professionnels de l’éco-construction

en région Centre
3.1.1. L’éco-construction : une spécialisation au sein d’une
activité traditionnelle
Du fournisseur d’éco-matériaux en passant construction sont nombreux et présentent
par celui qui en assure la pose, du bureau des profils et compétences très variés.
d’études à l’architecte, sans oublier les pro- Cependant, l’éco-construction n’est pas une
grammistes et autres économistes de la activité à part entière pour les entreprises de
construction, les professionnels qui inter- la filière. C’est plutôt la spécialisation ou la
viennent tout au long de la filière de l’éco- “diversification” d’un métier conventionnel.
L’éco-construction en région Centre / L’ECO-CONSTRUCTION EN REGION CENTRE / p23

Exemple : un chauffagiste engagé dans les Quand c’est le cas, il est important que leur
énergies renouvelables continuera de poser activité soit alors diversifiée dans plusieurs
des chaudières au gaz mais proposera aussi secteurs afin d’éviter par exemple les
des solutions bois énergie ou du type mésaventures récentes des entreprises qui
pompes à chaleur. s’étaient spécialisées uniquement dans le
photovoltaïque (nombreuses cessations
Très peu d’entreprises parviennent à ne d’activités suite aux baisses successives des
vivre que de l’activité éco-construction. tarifs de rachat de l’électricité).
Les architectes Les constructeurs Les maîtres d’ouvrage

(MOA)
> Ils conçoivent et dirigent la > Ils peuvent se charger de
réalisation du bâtiment pour le tout, de l'achat du terrain à la > C’est le propriétaire de
compte d'un maître d’ouvrage. remise des clefs. l'ouvrage et/ou commanditaire
Ils interviennent pour les > 149 constructeurs de la des travaux : particulier, collec-
bâtiments d’une surface région Centre sont adhérents à tivité, bailleurs sociaux…
supérieure à 170 m2. l’Union des Maisons Françaises > L’Union Sociale pour
> 560 exercent en région Centre. (UMF). l’Habitat (USH) de la région
> 30 % ont suivi une formation > ARBOCENTRE a identifié Centre regroupe 29 bailleurs
sur la performance énergétique 91 entreprises régionales de sociaux en région.
des bâtiments organisée par la construction bois (qui ne sont > Le réseau « Energie’Villes »
Région Centre en 2008 et 2009. pas nécessairement adhérentes regroupe 42 collectivités de la
> En décembre 2011, de l’UMF). région Centre (cf. § 3.5.2).
la Maison de l’Architecture
proposera une formation sur
les bâtiments BBC, déjà suivie
en 2010 et 2009 par environ
80 architectes.
> ARBOCENTRE a identifié
129 architectes spécialisés
dans la construction bois.
Les bureaux d’études

Les fabricants
> Ils assistent le MOA dans la
direction des travaux et le suivi
> Ils produisent des matériaux
de construction et/ou des
de chantier.
Les entreprises du bâtiment matériels de type énergétique.
> 70 Bureaux d’Etudes
Thermiques exercent en région
> Certains œuvrent à la
Centre.
> Elles réalisent les travaux et production d’éco-matériaux
assurent la maintenance. et/ou de matériels en lien avec
> Une vingtaine sont
regroupés dans l’action
> Environ 16 000 entreprises les énergies renouvelables.
du bâtiment en région Centre.
« BETh » de la Région Centre
pour mener une réflexion sur la
> Il est possible d’estimer
entre 1 000 et 1 500
performance énergétique des
entreprises ayant une activité
bâtiments.
en éco-construction et en
énergies renouvelables (en
croisant différentes sources).

Quelques entreprises en région Centre
+ KRONO (SULLY-SUR-LOIRE – 45)

Le groupe Swiss Krono est l’un des acteurs majeurs sur le secteur des produits à base de bois.
Installé depuis 1988 à Sully-sur-Loire, l’entreprise + Krono produit notamment des panneaux
de bois compressé à partir de bois certifiés PEFC.
LE DREIN COURGEON (MARBOUE – 28)

Concepteur et constructeur de maisons individuelles à ossature bois, l’entreprise assure la
maîtrise complète et le suivi des constructions, de la signature à la remise des clefs. Les murs
en ossature bois sont préfabriqués en atelier, puis assemblés sur site.
IZEO (BOURGES – 18)

L’entreprise est spécialisée dans le conseil, l’installation, l’entretien et la maintenance de
systèmes de production d’énergie renouvelable. Les solutions proposées, aussi bien en
géothermie, aérothermie, photovoltaïque, pompe à chaleur, chauffe-eau solaire ou chaudière
bois, permettent d’apporter une réponse la plus adaptée à chaque cas précis. Depuis sa
création en 2004, plus de 500 installations en énergie renouvelable ont été réalisées en région
Centre.
VERGNET (ORMES – 45)

Les modes alternatifs de production d’énergie ont également toute leur place dans le
domaine de l’éco-construction. Sur ce segment, l’entreprise Vergnet est l’unique fabricant
français d’aérogénérateurs industriels. Avec sa gamme Proxwind, Vergnet propose des
éoliennes de petite et moyenne puissance (5 à 250 kW) qui peuvent être utilisées par des
exploitants agricoles, des collectivités locales et des particuliers.
A travers ces différents exemples, force est 90 % de ces entreprises ont un profil
de constater que la région Centre dispose artisanal. Pour mieux les identifier et les
d’entreprises engagées sur la thématique connaître, la Chambre Régionale de Métiers
de l’éco-construction et ce, sur tous les et de l’Artisanat du Centre a donc procédé à
segments du marché. une enquête auprès de ces entreprises.
Pour autant, les entreprises touchant au plus Les données présentées ci-après, sont
près le domaine de l’éco-construction et qui extraites de cette étude réalisée en 2010
représentent le gisement d’emplois le plus (cf. méthodologie p. 6) grâce au concours
important, restent les entreprises du financier de l’Union Européenne (à travers
bâtiment. Tous les corps de métiers sont les fonds FEDER), de l’Etat et de la Région
concernés par la thématique de l’éco- Centre.
construction : maçons, couvreurs, chauffa-
gistes, plombiers, plaquistes, etc.
3.1.2. L’Artisanat au cœur de l’éco-construction et

des énergies renouvelables
Le bâtiment : premier secteur professionnel de l’artisanat (8)
Début 2009(9), la région Centre compte qui emploient 38 853 salariés. Un secteur qui
14 787 entreprises artisanales de bâtiment représente 42 % de l’artisanat régional.
(8) SOURCE : Etude CRMA Centre « L’emploi salarié dans l’Artisanat en région Centre », 2010
(9) OSIRA – CRMA Centre – INSEE au 01/01/2009

3,5 0,8
C’est un secteur dynamique malgré la crise. 17,8 postes
avec la création de 3 700 nouveaux
Le nombre d’entreprises artisanales a 15,1(+10 %). Ce sont des entreprises de
en 4 ans
augmenté de manière continue entre petite taille avec une stabilité de l’emploi.
2000 et 2009 : + 20 %, soit plus de 2 500 L’effectif moyen est de 4,4 salariés,
entreprises. Cette augmentation s’accompa- embauchés à 85 % en CDI.
gne d’une hausse du nombre de salariés valeur exprimée en %
3.1.2.1. Généralités sur les entreprises en éco-construction

16,4
32,0
Les entreprises par activité
Les 770 entreprises répondantes ont été regroupées en sept groupes d’activité.
14,4
3,5 0,8
17,8 Maçonnerie Charpente, menuiserie, serrurerie
15,1
Couverture, plomberie Aménagements, finitions
Installation d'éléctricité Terrassement, travaux divers
Autres activités
16,4
32,0
14,4
Maçonnerie Charpente, menuiserie, serrurerie

Leurs caractéristiques
Couverture, plomberie Aménagements, finitions
• Des entreprises plutôt jeunes…
Installation d'éléctricité Terrassement, travaux divers
44 % ont moins de cinq ans d’existence et près des deux tiers ont moins de dix ans.
• deAutres
petiteactivités
taille…
Un tiers d’entre elles n’a pas de salarié. Ce sont donc majoritairement
6 4des TPE.
• disposant d’un label…
Plus de 48 % des artisans déclarent posséder une appellation9 ou une certification, majoritaire-
ment Qualibat et les appellations délivrées par Qualit’EnR. C’est dans l’activité couverture,
plomberie, chauffage que les entreprises sont les plus certifiées (65,9 %).
Parmi les artisans ne disposant pas d’appellation ou de certification, la majorité désire en
obtenir une prochainement, notamment Qualibat. valeur exprimée en %
33
Certifications dans l’artisanat régional
1 artisan sur 2 déclare posséder une appellation ou une certification 48
6 4
Quali'EnR QUALIBAT Qualigaz
9
Qualifelec Ecoartisan
33
48
Quali'EnR QUALIBAT Qualigaz
Qualifelec Ecoartisan
Certifications dans l’artisanat régional
Nombre d’entreprises labellisées en 2010 en région Centre.
Source : Centréco d’après Fédérations délivrants les labels (en unité)
250
210
100
70 67
18
Qualisol QualiPV Qualibois QualiPac Eco-Artisans Pros de la
Performance
Energétique
• et expérimentées.
Un cinquième des entreprises a déjà participé à au moins un chantier intégrant une démarche
environnementale (HQE, bâtiment basse consommation, bâtiment passif…).
Pour les autres, les raisons invoquées sont le manque d’informations (28 % des cas) et
l’absence de demande qui leur est faite dans ce domaine (23 %).
Leur clientèle
• Principalement des particuliers locaux…
Secteurs géographique Clientèle

d’intervention
34,7 35,7 51,5
15,5
valeur exprimée en % valeur exprimée en %
2,4
5,7 8,9
23,9 21,7
Régional Départemental Local Particuliers Entreprises Collectivités
Autres Marchés publics Autres
• soucieux de l’environnement…
88 % des entreprises déclarent leur clientèle moyennement ou fortement sensible aux
économies d’énergie.
• qu’elles doivent conseiller…
Environ 78 % des entreprises renseignent leurs clients sur des aspects liés à la maîtrise de
l’énergie : isolation du bâtiment (37 %), mode de chauffage (30 %) et ventilation (28 %).
• notamment sur les aides financières…
Plus de 65 % déclarent connaître les dispositifs d’aides financières, notamment le crédit
d’impôt, cité par la moitié des répondants. Cette proportion monte à plus de 80 % chez les
plombiers chauffagistes.
• bien qu’elles-mêmes s’estiment insuffisamment informées.
C’est le cas pour un artisan sur deux. Les artisans sont demandeurs de renseignements
complémentaires dans différents domaines, notamment celui des aides financières (28 % des
réponses), des labels de construction (20 %), ainsi que des appellations et certifications (18 %).

Leur chiffre d’affaires
• Une activité encore marginale…
Un tiers des entreprises répondantes estime que la part du chiffre d’affaires générée par
l’activité éco-construction ou énergies renouvelables se situe entre 10 et 50 %. Un tiers des
entreprises de construction estime que cette part est négligeable par rapport à leur activité
traditionnelle, alors qu’un tiers des entreprises en production d’énergie l’estime entre 50
et 99 %.
• mais qui progresse…
60 % des entreprises estiment que la part de l’activité éco-construction dans leur chiffre
d’affaires total est en augmentation depuis son démarrage.
• et qu’elles espèrent développer.
60 % des entreprises souhaitent augmenter cette part dans leur chiffre d’affaires. Seulement
2 % souhaitent arrêter leur activité dans ce domaine.
3.1.2.2. Les entreprises exerçant une activité de construction

et d’isolation
378 entreprises ont répondu au question- mettre en œuvre des éco-matériaux, le
naire construction qui comporte 3 volets : chanvre (36 % des réponses) et la ouate de
isolation, construction et « techniques cellulose (22 % des réponses) sont les
diverses » (récupération d’eau de pluie, éco-matériaux privilégiés. Viennent ensuite
peintures, etc.). la fibre de bois, la laine de bois et le lin.
Les entreprises travaillent majoritairement
• Le développement de la construction
en isolation : 70 % des répondants mettent
bois se confirme
en œuvre au moins une des techniques ou
Les artisans répondants privilégient les
utilisent l’un des matériaux d’isolation cités
constructions en bois (48 % des réponses) -
dans le questionnaire.
plus particulièrement l’ossature bois - et la
La grande majorité des artisans répondants
construction en monomur (30 %).
déclare avoir réalisé moins de 10 chantiers
Néanmoins, quelques entreprises en région
en éco-construction (isolation et/ou
Centre mettent en œuvre des techniques de
construction) au cours de l’année
construction en paille et en terre crue.
précédente.
Elles sont optimistes sur l’évolution de leur
secteur d’activités. En effet, 60 % souhaitent
augmenter la part de leur chiffre d’affaires
Les principales difficultés
dans cette activité, de façon homogène entre rencontrées par les entreprises
l’isolation, la construction et l’utilisation concernent le coût (26,9 %) et
d’éco-matériaux. les techniques (25,4 %) à mettre
en œuvre
• L’isolation par l’extérieur se développe
17,9
Les principales techniques utilisées sont
l’isolation par l’intérieur (30 % des réponses)
25,4
et l’isolation en toiture (22 %). Un cinquième
des répondants œuvre dans l’isolation par
l’extérieur.
• L’étanchéité à l’air du bâtiment est

encore trop peu prise en compte
Seulement 25 à 38 % des entreprises
11,9
réalisant des travaux d’isolation en tiennent
compte, alors que la Règlementation 26,9
Thermique 2012 sera particulièrement 7,5
10,4
exigeante sur ce point.
• Le chanvre et la ouate sont les éco- Coût Formation adaptée Fournisseur
matériaux les plus utilisés en isolation
Difficultés réglementaires Technique Autres
Sur la centaine d’entreprises ayant déclaré

3.1.2.3. Les entreprises exerçant une activité dans les énergies
renouvelables
328 entreprises ont répondu au question- chaudières bûche (20 %). Les chaudières à
naire production d’énergie qui comporte granulés se développent également (14 %).
6 volets : pompe à chaleur (PAC), bois Plus d’une chaudière sur deux est installée
énergie, solaire thermique, climatisation- avec un ballon tampon. Le nombre moyen
ventilation, production d’électricité et de réalisations sur l’année passée varie
« techniques diverses » (installations entre 1 et 2 pour la pose de chaudière mais
bioélectriques, etc.). est supérieur à 2 pour les inserts et poêles à
La plupart des activités de ces entreprises bois.
relève de la production de chaleur (82 % des
réponses) plutôt que de la production d’élec- • L’installation de panneaux photo-
tricité (12 %). voltaïques raccordés au réseau reste
Les entreprises ayant une activité dans les une activité très développée, malgré le
énergies renouvelables ont plus tendance contexte
à se diversifier que les entreprises de la 26 % des répondants installent des
construction. La technique la plus plébiscitée panneaux photovoltaïques. Le photo-
est celle des pompes à chaleur (40 %). voltaïque raccordé au réseau est largement
Les artisans sont 60 % à souhaiter mis en œuvre (50 % des réponses), suivi par
augmenter la part de leur chiffre d’affaires le photovoltaïque intégré au bâti (38 %). Le
dans cette activité. S’ils sont 1/3 à vouloir photovoltaïque en sites isolés, le petit éolien
développer des activités pour lesquelles ils et la micro-hydraulique restent marginaux.
se sentent déjà compétents (exemple : les
artisans installant des pompes à chaleur ont • La VMC double flux se généralise
plus tendance à vouloir développer cette 25 % des artisans déclarent en installer.
activité), 2/3 souhaitent développer leur
activité dans une autre EnR. Les secteurs
des PAC et du Solaire Thermique sont les
plus cités.
La principale difficulté
• Les pompes à chaleur air / eau restent
rencontrée par les entreprises
la technologie la plus mise en œuvre
concerne les techniques (34,6 %)
60 % des répondants installent des PAC. Ils
privilégient les PAC Air / Eau (45 %) et les
à mettre en œuvre
PAC Air / Air (28 %). L’installation de PAC
géothermiques tend à se développer (20 %). 11,5 6,2
Le nombre moyen de réalisations sur l’année
passée est globalement inférieur à 5. 5,4
34,6
• Le chauffe-eau solaire est une

technologie devenue courante
40 % des répondants ont une activité dans valeur exprimée en %
le solaire thermique. Le chauffe-eau solaire

individuel est cité dans trois quarts des 16,1
réponses. Si 40 % n’ont réalisé qu’un seul
chantier l’année passée, 20 % déclarent en
avoir installé 3 et plus. 7,7
18,5
• Le poêle à bois est l’installation
privilégiée dans le secteur du bois
énergie Technique Autres Concurrence Coût
38 % des répondants ont une activité dans Formation/Information Marchés Réglementations

le bois énergie. Ils privilégient l’installation
de poêles à bois (26 % des réponses) et de

Ce qu’il faut retenir
Des entreprises :
• jeunes, de petite taille, qualifiées, engagées, de proximité, forces de proposition,
s’estimant insuffisamment informées et désireuses de se perfectionner
• avec une clientèle sensibilisée et informée
• avec une activité encore marginale à quelques exceptions près
• très présentes dans les secteurs de l’isolation (utilisation d’éco-matériaux), moins
sur la construction (terre crue et paille), même si la construction bois se développe
• qui privilégient les PAC air/eau, les chauffe-eau solaires, les poêles à bois et plus
d’une entreprise sur quatre dans le secteur « EnR » qui pose du photovoltaïque
• qui doivent apprendre à se former et à diversifier leur activité sans pour autant se
spécialiser totalement (exemple des entreprises de Photovoltaïque qui ont déposé
le bilan après les baisses successives des aides de l’Etat)
Un secteur très varié avec beaucoup d’activités mais encore peu développées
3.2. La formation : une étape clé pour

le développement de l’éco-construction
en région Centre
L’éco-construction implique aujourd’hui un Les formations initiales accessibles en
savoir-faire qui n’est plus exactement le région Centre sont nombreuses et couvrent
même qu’hier. De nouvelles techniques les domaines relatifs aux énergies renouve-
apparaissent tandis que d’autres sont redé- lables, à la maîtrise de l’énergie, à l’environ-
couvertes et remises à niveau par rapport nement, à la construction bois, etc. Ces
aux exigences actuelles. formations délivrent des diplômes allant du
Dorénavant, les connaissances et CAP au diplôme d’ingénieur en passant par
compétences se doivent d’être transversales les bacs professionnels, BTS, DUT et autres
et globales. Les interventions des uns et des licences professionnelles. La Région Centre
autres ont une influence importante sur le travaille depuis 2008 à une modularisation
caractère « éco-construit » du bâtiment une des formations qualifiantes où la
fois terminé et livré, notamment sur ses compétence éco-construction est intégrée
performances énergétiques afin d’être en dans chaque module.
adéquation avec les exigences de la
réglementation.
Deux nouvelles formations post-Bac en région Centre en 2011

• Ingénieur en Intelligence du Bâtiment (IBât) – Polytech Orléans
Ce cursus d’une durée de 3 ans, vise à former des ingénieurs en R&D aptes à comprendre
tous les aspects des problématiques liées à la Gestion Technique des Bâtiments.
La première session de cette formation continue en alternance s’est ouverte en septembre
2011. Elle s’adresse aux candidats âgés de moins de 26 ans et titulaires d’un diplôme de
niveau Bac + 2 ou équivalent, dans les domaines scientifiques ou techniques.
Plus d’informations sur www.univ-orleans.fr/polytech
• Construction bois – IUT Orléans
En septembre 2011, l’IUT d’Orléans, en partenariat avec Orléans Val de Loire Technopôle et
Arbocentre, a ouvert un niveau diplôme universitaire de niveau Bac + 3 sur la construction
bois. Cette formation continue s’adresse aux salariés du secteur bois et aux personnes en
phase de reconversion, du niveau CAP BEP Bâtiments jusqu’au BTS DUT Construction Bois,
Mécanique, Génie civil ou Génie Thermique.
Pour plus d’informations : [email protected]

En matière de formation continue, la majorité des formations suivies par les artisans sont
celles proposées par les fabricants, les fournisseurs ou encore par les organisations
professionnelles.
LA FORMATION DANS L’ARTISANAT

Le manque de qualification : un frein à l’embauche
Plus d’un artisan sur quatre se dit prêt à embaucher un ou plusieurs salariés dans les
prochains mois. Mais contrairement à d’autres secteurs, le principal frein à l’embauche
concerne la qualification des salariés (28 %) alors que seuls 15 % des salariés ont une
formation prévue en 2010 ou en 2011.
Les ouvriers qualifiés et les apprentis plébiscités

Les profils recherchés sont majoritairement des ouvriers qualifiés (47 %) puis des apprentis
(36 %). A noter que les apprentis de l’artisanat se forment principalement aux métiers du
Bâtiment : 40 % au total soit plus de 4 600 jeunes par an.
Des entreprises désireuses de se perfectionner

Plus d’un tiers (36 %) des artisans souhaite suivre une formation complémentaire, notamment
dans le domaine du solaire (thermique et photovoltaïque). Néanmoins, la formation FEEBAT
reste encore inconnue par un tiers des répondants.
A noter : ENVIROBAT Centre livrera fin 2011 un inventaire des formations orientées QEB
(Qualité de l’Environnement Bâti) existantes en région Centre (disponible sur
www.envirobatcentre.com).
Les formations présentées en Annexe 3 illustrent les possibilités qui s’offrent en la matière en
région Centre. Ce recensement ne prétend pas à l’exhaustivité.
3.3. La région Centre : une région riche en ressources

agricoles et énergétiques
3.3.1. Les ressources agricoles disponibles
La région Centre possède une forte activité la production d’agromatériaux.

agricole. Qualifiée de « grenier de l’Europe », Outre le lin et le miscanthus, aux volumes de
elle possède bien d’autres ressources que la production encore trop marginaux, trois
paille. Ainsi, en parallèle des cultures filières se développent en région Centre : le
alimentaires, il existe un réel potentiel pour bois, la paille et le chanvre.
è Le bois en région Centre
La forêt qui couvre 24 % du territoire, soit d’œuvre. Les bois étant détenus à 88 % par
932 000 ha, fait de la région Centre la des propriétaires privés, la mobilisation de la
4e région française en termes de superficie ressource est rendue plus difficile. En 2008,
forestière. Constituée de feuillus à 80 %, elle les entreprises régionales ont récolté à
est dominée par deux essences principales : peine la moitié de la récolte totale, rendant
le chêne et le pin sylvestre. De qualité inter- la balance des échanges en bois de la région
médiaire, cette ressource est utilisée à 55 % Centre déficitaire. De ce fait, la région Centre
par la filière « bois industrie – bois énergie » ne se place qu’en 9è position au niveau
et à 45 % par la filière « bois d’œuvre ». national en termes de volumes récoltés.
La filière bois en région Centre représente
A peine un tiers de l’accroissement de la près de 4 000 entreprises et 25 000
forêt régionale est exploité pour le bois emplois (10).
(10) -Source : La construction bois en région Centre,
DIRECCTE, juillet 2010

Perspectives de la filière en région Le chêne, autrefois prisé, reste la principale
Centre essence utilisée en feuillus, mais se limite
Le volume de bois récolté pourrait pour l’essentiel à la rénovation des
augmenter significativement par un meilleur monuments historiques ou des maisons
dialogue entre les acteurs de la filière. Les anciennes. Il est à noter qu’aucun pays
scieurs régionaux ne scient que 60 % du bois européen n’a développé l’usage de feuillus
d’œuvre récolté en région Centre. La trans- en structure en dehors de marchés de niche.
formation a donc lieu ailleurs et la valeur Une option que la région Centre pourrait
ajoutée échappe au territoire. encourager, d’autant que cette essence est
Les différents acteurs locaux travaillent très présente.
actuellement au développement de l’offre
en bois local, notamment pour la construc- La Région Centre mène actuellement une
tion bois. En effet, le développement de étude stratégique sur les potentialités
la construction s’est fait au profit quasi régionales de la filière Bois avec le cabinet
exclusif des bois résineux d’importation GALLILEO. Les résultats sous forme d’un
(Scandinavie, Europe de l’Est…), disponibles plan d’actions sont attendus pour la fin de
en quantité et à un rapport qualité/prix plus l’année 2011.
intéressant que les bois de pays, selon une
étude du FCBA (Institut technologique Forêt Pilotage régional : Arbocentre
Cellulose Bois-construction Ameublement).
è La Paille en région Centre

En région Centre, les céréales représentent Exemple :
1,2 million ha(11), l’équivalent d’1/9e de la L’usine STRAMENTECH, installée à Neuvy-
production nationale, soit 6,4 millions Pailloux (36) en avril 2010, produit des
de tonnes. Une moyenne de 805 000 tonnes panneaux de paille compressée (STRAMIT®)
de paille(12) serait disponible, une fois les pour l’isolation acoustique et thermique.
besoins des sols et des élevages soustraits. Privilégiant les circuits courts, la paille
La paille est donc une ressource abondante utilisée provient des départements de l’Indre
en région Centre. et du Cher pour laquelle peu de débouchés
La paille est le plus souvent utilisée en existaient jusqu’alors.
remplissage des murs, mais également en
isolation de toiture, du plancher, ou encore Perspectives de la filière en région
pour les cloisons intérieures. Si la pose des Centre
bottes entre ossature bois reste la plus Une enquête, réalisée auprès de plus de 300
courante, la technique du GREB (double agriculteurs sur leur consentement à
ossature bois légère et remplissage paille vendre, a permis de déterminer un potentiel
avec un mortier léger) se développe en disponible en résidus de cultures important,
région Centre, notamment grâce à l’associa- notamment sur les départements de l’Indre-
tion APPROCHE PAILLE. et-Loire et de l’Eure-et-Loir.
(11) - Source : L’état des lieux des agromatériaux pour la construction en région Centre, ALTER’ENERGIES, juin 2011
(12) - Source : Etude de la Chambre d’Agriculture du Centre menée en 2003 et complétée en 2007
par la Chambre d’Agriculture de l’Indre-et-Loire.

Potentiel de prélèvements de paille par cantons de la région Centre
Sources : Elevage Friga2000, Paille ONIC2005, CA37, CA28, Chambre Régionale d’Agriculture du Centre
Certains agriculteurs se sont directement public) et apporter des réponses aux

équipés de botteleuses permettant la compagnies d’assurances sur les
réalisation de petites bottes de paille questions de durabilité, conformité, etc.
adaptées à la construction paille pour une • l’étude d’ALTER’ENERGIES sur la struc-
vente directe à l’artisan. turation de l’approvisionnement en vue
du développement de la filière paille.
Deux études sont en cours pour le
développement de la filière paille en région Acteurs régionaux :
Centre : Réseau des Chambres départementales
• l’étude d’APPROCHE PAILLE pour d’Agriculture, ALTER’ENERGIES et APPROCHE
recenser les chantiers paille (valorisation Paille.
auprès des professionnels et du grand
è Le Chanvre en région Centre
La culture du chanvre est encore marginale L’étude d’ALTER’ENERGIES recense 7 groupes

à l’échelle nationale (moins de 1 % de la d’agriculteurs en région Centre.
Surface Agricole Utile, soit 12 500 ha) et
régionale (environ 100 ha). La surface Exemple :
cultivée est restée constante ces dernières A Champigny en Beauce (41), la SARL
années, mais la demande augmente. Chanvriers Blaisois réunit 6 agriculteurs qui
Des groupes d’agriculteurs développent, produisent et transforment à la ferme du
petit à petit, cette culture sur toute la région chanvre sur une dizaine d’hectares.
et les surfaces cultivées s’accroissent.

Perspectives de la filière en région favoriser la rencontre des groupes de
Centre producteurs, voire créer un réseau régional,
Dans tous les départements, la volonté afin d’assurer la mise en commun des
de développement de l’activité conduit expériences aussi bien sur la culture, la
progressivement à des rencontres entre les transformation que la commercialisation, en
agriculteurs et les artisans via les chambres lien avec les professionnels du bâtiment.
consulaires ou des associations. Pour développer l’utilisation du chanvre
fermier, il est nécessaire d’organiser la
Exemple : sécurisation juridique de son usage. Pour
A Montreuil en Touraine (37), l’entreprise cela il faut accompagner les agriculteurs sur
d’insertion professionnelle Construir’Eco a la caractérisation de leurs produits, ce qui
mis au point une unité de fabrication permettrait d’identifier par la suite des
de briques de chanvre réalisées à partir assureurs qui accepteraient de fournir une
d'un mélange de chènevotte et de chaux garantie décennale.
naturelle. Elle a été inaugurée en juin 2011.
Acteurs régionaux :
D’après l’étude d’ALTER’ENERGIES(13), il est Réseau des Chambres départementales
nécessaire d’augmenter les capacités de d’Agriculture, Association ALTER’ENERGIES
production et de transformation du chanvre et Association pour la Valorisation et la
au vu de la demande. Pour cela, il faut Production de Chanvre Ligérien (AVPCL).
3.3.2. Le potentiel de développement des énergies renouvelables

Il existe de fortes disparités régionales dans l’utilisation des EnR comme mode de chauffage.
Les EnR sont plus souvent utilisées dans les zones où la puissance moyenne d’ensoleillement
pendant la période de chauffage est élevée (Alsace, PACA, Rhône-Alpes, Franche-Comté et
Languedoc Roussillon). A contrario, en région Centre, 60 % des maisons sont chauffées par
l’électricité seule….
Proportion de maisons chauffées par énergies renouvelables

seules ou combinées
Champ : ensemble des permis délivrés à des particuliers pour la construction d’une maison individuelle 2007,
en France métropolitaine - Source : SOeS, EPTB
(13) - Etat des lieux des agro-matériaux pour la construction en région Centre, ALTER’ENERGIES, juin 2011.

Bois-énergie
Le bois est l’une des principales sources granulés et autres combustibles de bois
d’énergie renouvelable en région Centre. se développe également sur la région
Le Bois-énergie représente 150 MW de (Boi’Sup (45), Bois énergie Centre (36),
puissance installée. Tecsathermique (45), Boisynergie (18),
Sodem (28)).
49 chaufferies bois (collectives et indus-
trielles) et 3 plateformes d’approvision- Forte de sa place de première région
nement (Boisynergie, les Bois Chauds du européenne pour la production de céréales,
Berry, Bois 2R) sont présentes en région. la région Centre a également un potentiel
important de développement de l'utilisation
En 2007, le bois de chauffage représente de la paille pour le chauffage (production de
plus de 300 ktep (kilotonne d’équivalent granulés à base de paille par l’entreprise
pétrole) de production d’énergie primaire de Sodem SA à Marchezais en Eure-et-Loir et
la région. La production de plaquettes, par Berry Flam’ dans l’Indre).
Solaire
L’ensoleillement en région Centre offre un En 2007, le solaire thermique représente
potentiel moyen de développement pour le 0,6 ktep de production d’énergie primaire
solaire thermique et photovoltaïque. de la région.
Cependant, le territoire régional reçoit en
moyenne l’équivalent de 1 450 kWh/m2 qui
ne doivent pas être négligés.
Eolien
3e région française en termes d’énergie exposées aux vents, pour l’installation de
éolienne pour la puissance installée, la parcs d’éoliennes. Il s’agit notamment de la
région Centre est une terre d’accueil pour partie sud de la Beauce et de la Champagne
les projets et les activités industrielles et de Berrichonne.
services dans l’éolien. Près de 400 emplois
et une trentaine d’entreprises (Abowind, En 2010, l’éolien régional est fort de 253
Aérowatt, Guerton, Vergnet, Leroy-Somer, éoliennes en fonctionnement, réparties sur
etc.) sont directement rattachés à cette 39 parcs, pour une puissance totale installée
filière. de 561,6 MW (14).
Certaines zones du territoire sont parti-
culièrement intéressantes, car bien
Géothermie
La géothermie très basse énergie en région réservoirs aquifères, sièges de la ressource
Centre dispose d’un potentiel de développe- géothermale de la région Centre. Ce
ment important, lié à la fois à un contexte contexte géologique et hydrogéologique
géologique favorable et à une forte volonté offre une importante ressource pour les
politique de la Région. Une trentaine exploitations en géothermie très basse
de foreurs et plus d’une centaine(15) d’entre- énergie aussi bien via les Pompes à Chaleur
prises d’installation de pompes à chaleur (PAC) sur eau (seul 9 % du territoire ne s’y
interviennent en région Centre. prête pas) que sur sondes. Cette technologie
assure le chauffage des bâtiments en hiver,
Les couches géologiques sédimentaires du mais permet également d’assurer le
bassin parisien forment un empilement plus rafraîchissement en été et de fournir de
ou moins régulier, constituant autant de l’eau chaude sanitaire.
(14) - Source : SER/Syndicat des Energies Renouvelables

(15) - Source : CRMA Centre

3.4. L’innovation : un rôle central dans
le développement de l’éco-construction
La Région Centre a décidé de faire de son donc de veiller à la performance énergétique
territoire un pôle européen d’excellence en des bâtiments et d’encourager la production
matière d’efficacité énergétique, en fédérant de chaleur et d’électricité à partir d’énergies
et soutenant toutes les initiatives et projets renouvelables.
permettant de maîtriser les consommations Cette volonté passe nécessairement par une
d’énergie et de promouvoir les énergies politique ambitieuse d’accompagnement
renouvelables. en matière d’innovation, de recherche et de
Transposé au domaine de l’habitat, il s’agit développement.
La plateforme technologique GREENERBAT

Dans le cadre du programme étatique Orléans–La Source d’un nouveau bâtiment à
« Investissements d’Avenir », destiné à énergie positive de 6 000 m2 réunissant en
augmenter les capacités d’innovation de son sein :
l’Economie française, le pôle S2E2, le Bureau • un espace dédié à la formation sur ces
de Recherches Géologiques et Minières thématiques,
(BRGM) et Orléans Val de Loire Technopôle • un espace dédié à la géothermie,
ont répondu à un appel à projet en • un laboratoire de test pouvant accueillir
présentant la plateforme technologique une maison ou un niveau d’immeuble
baptisée « GREENERBAT » (GREnelle – grandeur nature, afin d’étudier en
ENErgies Renouvelables – BATiment), dédiée conditions réelles les performances des
à l’intelligence des bâtiments, aux nouveaux matériaux constructifs
performances énergétiques et aux énergies soumis aux différentes conditions
renouvelables. S’il était retenu, ce projet se météo (froid, chaud, vent, humidité,
traduirait par la construction en 2013 sur soleil artificiel…) qui y seraient recréées.
La recherche sur la géothermie en région Centre :

le BRGM, un acteur de premier choix
La région Centre dispose sur son territoire développer de nouveaux produits et de
de ressources naturelles permettant de maîtriser l’impact sur le sous-sol de cette
développer toute une filière consacrée à la technologie.
géothermie. Elle s’appuie également sur la Ensemble, ils ont également réalisé un atlas
présence à Orléans, du centre scientifique sur la géothermie très basse énergie en
et technique du BRGM, établissement public région Centre et créé la marque GEOQUAL
dans le domaine des sciences de la Terre « pour un forage géothermique de qualité
pour gérer les ressources et les risques du en région Centre » en partenariat avec
sol et du sous-sol, doté d’une équipe de 700 l’ADEME, l’Etat et la Chambre Régionale de
chercheurs et ingénieurs hautement qualifiés. Métiers et de l’Artisanat du Centre.
Le BRGM et la Région Centre se sont réunis

au sein d’un pôle européen de géothermie.
Ce pôle d’excellence, réunissant un
ensemble de partenaires (Ecole des Mines
de Paris, Institut National de l’Energie
Solaire, CSTB et ADEME) a pour objectif de
favoriser le développement de cette
technologie. Pour cela, une plateforme
expérimentale destinée à tester les
échangeurs souterrains des pompes à
chaleur géothermiques a été réalisée sur le
site du BRGM à Orléans-La Source. Elle doit
permettre de qualifier les performances des
échangeurs thermiques souterrains, de Plateforme expérimentale du BRGM, Orléans (45)

La recherche sur l’énergie électrique en région Centre :
la présence du pôle de compétitivité S2E2, un atout indéniable
L’objectif de S2E2 est de rapprocher dans l’éco-construction, notamment dans
entreprises technologiques, laboratoires et les domaines de l’efficacité énergétique des
centres de recherche et de formation afin bâtiments et la recherche de nouvelles
de développer des produits de haute sources d’énergie.
technologie dans le domaine de l’énergie
électrique. Dans le bâtiment, S2E2 porte le développe-
ment de technologies permettant
Le Pôle travaille sur des thématiques telles d’améliorer la gestion de l’énergie (mais
que la conversion d’énergie, les énergies également de l’économiser), le confort des
renouvelables, la maîtrise de l’énergie dans habitants et la santé et la sécurité des
les bâtiments, les capteurs liés à l’énergie, personnes. Labellisé en 2006, le projet de
les smart grids (réseau de distribution recherche et développement SÉSAME
d’électricité intelligent), etc. Il s’étend sur les (Sciences Electriques et Systèmes Appliqués
territoires de la région Centre et Limousin au Management de l’Energie) a réuni
et regroupe plus de 80 entreprises, 25 9 industriels et 9 laboratoires. Durant ces
laboratoires de recherche et 3 universités 4 années d’existence, il a mobilisé
(Orléans, Tours et Limoges). 135 personnes, pour un budget total de
15,7 millions d’euros, permis le dépôt
L’environnement étant l’une des de 6 brevets, la publication d’articles et
composantes centrales de la philosophie du communications internationaux, la
pôle, les produits et applications innovants soutenance d’une dizaine de thèses et la
développés par ses membres s’inscrivent mise sur le marché de nouveaux produits.
tout naturellement (mais pas uniquement…)
La recherche sur les matériaux de construction

et matériels en région Centre
Les entreprises régionales qui interviennent L’entreprise AKUSTIKE, située à Saint-Lubin-
dans le champ de l’éco-construction sont des-Joncherets (28) est spécialisée dans
également proactives dans le domaine des la fabrication de solutions d’isolation
matériaux de construction et matériels. acoustique dans le domaine industriel. Elle
travaille actuellement sur le développement
Ainsi, l’entreprise MNBC (Maisons d’un produit intégrant des fibres naturelles.
Naturelles en Béton de Chanvre), située à Les résultats de ces recherches pourraient
Neung sur Beuvron (41), est spécialisée dans également intéresser le marché de
la recherche et développement de panneaux l’isolation thermique et acoustique dans le
constructifs alliant béton allégé et chanvre. secteur de l’habitation.
Ce produit innovant permet d’éliminer la
plupart des ponts thermiques structurels en Dans le domaine des matériels de chauffage,
associant la structure porteuse et l’isolant. le groupe Atlantic, spécialisé dans le génie
Ce procédé est totalement en phase avec climatique a fait construire sur son site de
les exigences de la RT 2012. Son projet s’est Saint-Jean-de-la-Ruelle (45) un centre
vu délivré un Pass Innovation par le CSTB en d’essais et de recherche thermiques baptisé
2010. Castor & Pollux. Il s’agit de deux maisons
identiques dont l’une est équipée d’une
Le cluster VALBIOM CENTRE accompagne pompe à chaleur air/eau tandis que l’autre
les filières agricoles et les entreprises indus- est équipée d’un chauffe-eau alimenté à
trielles de la région dans le développement l’énergie solaire. Cela permet des prises de
d’éco-matériaux innovants. L’enjeu est de mesures et de mener des comparaisons sur
valoriser des productions agricoles locales, les meilleures combinaisons possibles pour
d’aider les industriels à biosourcer leurs les systèmes de chauffage, climatisation,
productions tout en répondant aux ventilation et production d’eau chaude
contraintes de qualité et réglementaires sanitaire en grandeur réelle.
imposées par le marché.

Un soutien de la Région Centre à l’innovation via les fonds européens
Le programme FEDER-Centre 2007-2013 • une réalisation qui fait la preuve que
permet à la Région Centre de soutenir la les techniques et les professionnels
recherche, l'innovation et "l'économie de la pour les mettre en œuvre existent.
connaissance" pour renforcer la compétitivité
de l'économie régionale et l'emploi. Les objectifs sont :
Dans ce cadre, la Région Centre a lancé un • d’encourager la réalisation de démons-
appel à projet "Démonstrateurs" dont les trateurs dans les domaines les plus
lauréats seront subventionnés par le consommateurs d'énergie (bâtiment et
programme FEDER-Centre. transport) en intégrant des innovations
visant l'efficacité énergétique et/ou
Un démonstrateur se définit comme : intégrant des énergies renouvelables
• un système, un bâtiment, une installa- d'une manière innovante, nouvelle ou
tion, un procédé, instrumenté à créer ou exemplaire,
existant, • d’encourager les démarches exemplaires
• un outil de formation pour les profes- pour sensibiliser, informer le grand
sionnels du secteur, de sensibilisation, public, les jeunes, les porteurs de
d’information pour le grand public, pour projet, les décideurs, les entreprises et
les jeunes, former les professionnels des filières
• accessible pour des visites, concernées,
• dont les données technico-économiques • d’accompagner l'émergence ou le
sont connues et accessibles, ou seront développement de produits ou dispositifs
collectées lors de la mise en œuvre du nouveaux ou peu répandus en région
démonstrateur, Centre.
3.5. Les acteurs et les politiques d’accompagnement

mises en œuvre en région Centre
3.5.1. Les aides
Aides aux entreprises CAP Artisanat Développement / Création

Dans le cadre de la refonte de sa politique Les aides seront conditionnées à l’obtention
d’aides pour les entreprises artisanales, la d’une qualification de type QUALIBAT,
Région Centre a décidé d’aider à la création QUALIT’EnR ou au suivi de la formation
ou au développement d’entreprises du FEEBat.
bâtiment exerçant une activité en éco-
construction ou dans les énergies renouve-
lables.
Aides pour les particuliers

• Concours « Ma Maison Eco » • Isolaris : Le prêt à taux zéro de la Région
Depuis 2009, 41 projets ont été soutenus par Centre
la Région Centre et l’ADEME dans le cadre Depuis 2007, 3 700 dossiers ont été financés.
de la convention Etat-ADEME-Région, à Ce prêt peut atteindre 15 000 euros (selon le
travers ce concours. type de travaux) pour les propriétaires ou
En 2011, la priorité est donnée à la copropriétaires qui engagent des travaux
rénovation. La construction neuve reste d'isolation de parois opaques, de solaire
éligible ; cependant ne seront soutenus que thermique, de géothermie (uniquement
les projets très innovants (passif, prise en verticale), réalisés par un professionnel et
compte de l’énergie grise…). sous conditions techniques de performance.
www.regioncentre.fr rubrique Energies
Centre Le dispositif est cumulable avec le crédit
d'impôt et l'Eco Prêt à Taux Zéro (Eco-PTZ)
du gouvernement.
www.regioncentre.fr rubrique Energies
Centre

Aides pour les collectivités, entreprises, bailleurs sociaux,
associations… (hors particuliers)
• L’Appel A Projet « Efficacité d’investissement (par rapport à une solution
Energétique dans les bâtiments » fioul ou gaz). Cela concerne les installations
Ce dispositif vise à doter la région Centre de bois énergie, solaire thermique et
d’un nombre significatif de bâtiments pompes à chaleur géothermale.
réhabilités très économes en énergie et de www.regioncentre.fr rubrique Energies
bâtiments neufs « basse et très basse Centre
énergie » ou producteurs d’énergie.
Depuis 2008, ce sont 49 projets de • Le Fonds Chaleur
bâtiments à basse consommation Ce dispositif, issu du Grenelle de l'environ-
énergétique qui ont été primés ou pré-sélec- nement, a été mis en place pour favoriser le
tionnés par le Conseil régional et l’ADEME. développement de la production de chaleur
www.regioncentre.fr rubrique Energies à partir des énergies renouvelables, en
Centre aidant financièrement à remplacer ou créer
des installations d’énergies renouvelables. Il
• L’Aide aux énergies renouvelables est géré par les délégations régionales de
Dans le cadre de la convention l’ADEME.
Etat/ADEME/Région, il existe une aide à www.ademe.fr/fondschaleur
l’investissement de 30 % sur le surcoût
La convention ETAT / ADEME / Région
Elle est dotée de 30 millions d’euros pour 3 thèmes d’actions retenus :

1. Emergence de la demande (4 millions d’euros pour 2007-2013) : la majeure partie de ce
budget est consacrée aux financements des audits énergies, diagnostics thermiques et
études de faisabilité pour l’installation d’énergies renouvelables ;
2. Bâtiments durables (6 millions d’euros pour 2007-2013) : une aide à l’investissement pour
les bâtiments neufs à énergie positive et les bâtiments basse consommation en rénovation
est apportée sous forme d’un appel à projet ;
3. Energies renouvelables (20 millions d’euros pour 2007-2013) : les installations
« bois-énergie », « solaire thermique », « géothermie » sont subventionnées.

3.5.2. Les institutions
Le Conseil régional du Centre

Le Conseil régional s'est doté d'une stratégie • L’Observatoire Régional des Energies :
ambitieuse : participer à la lutte contre les Dans le cadre du Contrat de Projets Etat
changements climatiques, permettre à la Région 2007-2013 et de sa mesure phare
population régionale d'accéder à l'énergie instituant un Pôle d'Efficacité Energétique, le
dans des conditions économiques et envi- Conseil régional du Centre, l'ADEME et l'Etat
ronnementales acceptables, accompagner ont décidé, en 2008, de créer un observa-
la recherche fondamentale et l'artisanat, toire régional des énergies.
structurer et développer les filières www.observatoire-energies-centre.org
économiques créatrices d'emplois dans ces
domaines d'activités. • Le réseau "Energie'Villes"
Avec l'ambition de faire de la région Centre Officiellement lancé par la Région Centre en
«un pôle d’excellence européen en matière juin 2007, le réseau regroupe en 2011
d'efficacité énergétique», le Conseil régional 75 collectivités de plus de 4 000 habitants.
veut favoriser l'émergence de ces activités. www.regioncentre.fr rubrique Energies
La Région Centre a pour volonté de réaliser Centre
un travail de fond pour aider à l'émergence
de la demande de produits et de services • Pass-I*Lab
nouveaux, de favoriser la structuration des La Région Centre a réalisé, sur le site du
filières économiques et la formation des lycée professionnel Gaudier Brzeska (Saint-
professionnels. Jean-de-Braye 45) des locaux expérimentaux
Outre les dispositifs d’aides financières de type "maison passive" pour la formation
(cf § 3.5.1), la Région Centre développe aux technologies en lien avec la
également un plan d’actions structuré performance énergétique, les énergies
autour de 3 axes prioritaires : renouvelables, etc. Le bâtiment constitue à
• maîtriser les consommations d’énergie, la fois un laboratoire pédagogique, un centre
• développer les énergies renouvelables, de documentation et un lieu de formation et
• permettre un accès à l’énergie à tous. d’exposition. Quasiment autonome en
énergie, on y retrouve les dernières
Voici trois exemples d’actions mises en techniques et matériaux de construction
œuvre par la Région Centre dans le cadre de durable, d’isolation, de chauffage, de
ce plan d’actions : ventilation, un puits canadien, des panneaux
solaires ou encore une toiture végétalisée.
L’ADEME Centre
L’Agence de l’Environnement et de la aides financières (cf § 3.5.1), l’ADEME
Maitrise de l’Energie participe à la mise en accompagne et conseille techniquement les
œuvre des politiques publiques dans les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre dans
domaines de l’environnement, de l’énergie les projets de constructions durables.
et du développement durable. Outre les www.centre.ademe.fr
Le réseau des Espaces Info Energie (EIE) Centre

Dans chaque Espace Info-Energie, des spé- dance des services proposés. Pour des
cialistes informent et conseillent sur toutes études approfondies, les conseillers
les questions relatives à l'efficacité orientent vers les organismes, bureaux
énergétique, aux énergies renouvelables et à d'études ou entreprises compétentes.
la protection de l'environnement. Une charte Ce service est financé par l’ADEME, la
signée entre l'ADEME, les collectivités Région et certaines collectivités.
locales et la structure d'accueil de l'EIE www.infoenergie.org
garantit la gratuité, la neutralité et l'indépen-

La DREAL Centre : Direction Régionale de l’Environnement
de l’Aménagement et du Logement
La DREAL Centre est le service régional du nement en matière de construction et
MEDDTL. Son service « Bâtiment, Logement d’urbanisme durable (Plan Bâtiment).
et Aménagement Durable» , œuvre notamment www.centre.developpement-durable.gouv.fr
à l’application du Grenelle de l’environ-
3.5.3. Les organismes consulaires, professionnels, syndicaux

et associatifs
La Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat et les Chambres

départementales de Métiers et de l’Artisanat
Le réseau des Chambres de Métiers et de dans une démarche de Développement
l'Artisanat représente l’Artisanat auprès des Durable.
pouvoirs publics régionaux. Il contribue au Depuis 2006, les Chambres de Métiers et de
quotidien à la définition et à la mise en l'Artisanat sensibilisent, conseillent, accom-
œuvre d’une politique en faveur des artisans pagnent l’Artisanat et assurent la promotion
et de leurs métiers. Depuis plus de 15 ans, il de leurs savoir-faire en éco-construction et
accompagne et encourage les entreprises dans le développement des énergies renou-
artisanales à améliorer leurs pratiques envi- velables.
ronnementales et à s’inscrire plus largement www.crma-centre.fr
Les syndicats professionnels

• La Fédération Française du Bâtiment • L’Ordre des Architectes
La FFB est une organisation professionnelle L’Ordre des Architectes est un organisme de
représentant les entreprises du bâtiment. droit privé chargé de missions de service
Elle assure la défense de la profession public qui représente les architectes auprès
auprès de l'administration, des pouvoirs des institutions.
publics, des décideurs économiques et des 5 ans après la publication, en 2005, de sa
acteurs de la construction. charte "Les architectes au cœur du
www.centre.ffbatiment.fr développement durable", le Conseil National
de l'Ordre des Architectes publie une
• La Confédération de l’Artisanat et des nouvelle version intitulée Charte d’engage-
Petites Entreprises du Bâtiment ment des architectes "pour une architecture
La CAPEB est l’organisation professionnelle responsable".
représentative des entreprises artisanales www.architectes.org/accueils/centre
du bâtiment. Elle se mobilise pour • Les associations
promouvoir, défendre, représenter les De nombreuses associations interviennent
intérêts économiques et sociaux des sur cette thématique en région Centre. Une
entreprises artisanales du bâtiment. vingtaine d’associations se sont regroupées
www.capeb.fr au sein du réseau associatif régional
Eco-habitat du Centre.
ENVIROBAT CENTRE
Impulsée par l’ADEME en 2009 et soutenue par la Région Centre, la CAPEB Centre, la CRMA
Centre, la FFB Centre, la Fédération Compagnonique des Métiers du Bâtiment Centre et
Qualibat Centre, ENVIROBAT Centre est une association qui s'inscrit dans le réseau national
des Centres de Ressources "Bâti Environnement Espace Pro" créé par l'ADEME.
Elle a pour objectif de promouvoir la Qualité Environnementale du Cadre Bâti, d’être
l’observatoire en la matière et de favoriser les échanges entre professionnels.
www.envirobatcentre.fr

Zone d’action Publics Action
Accompagnement
Sensibilisation
Association Dpt Année de Type Thème
Promotion
Fromation
création Descriptif action
Entr. Bat
National
Région
Départ
Agric
Local
Part
Coll
ALE 37 37 2009 Agence Économies d'énergies,
Locale de promotion des énergies
l'Énergie renouvelables et lutte contre
le changement climatique
ALTER' 37 2005 Énergie à la ferme,

ENERGIES agriculture durable, habitat
écologique
Circuits courts, économies
d'énergie
AME : Artisans 28 2006 Groupement Offre globale pour la

pour la Maison d'entreprise construction et la rénovation
Écologique indépendante durable de logements
APPROCHE 45 2005 Construction Bois / Paille

Paille selon la technique du GREB
membre du Réseau Français
de la Construction Paille
AVERN 28 2001 Eco-construction et

éco-matériaux
Inter- Développement de la filière

ARBOCENTRE 45 1987 Profession forêt-bois dans ses aspects
économiques, sociaux et
environnementaux
Bois énergie, bois
construction, renforcement
des compétences, valorisa-
tion de la ressource locale,
amélioration de la
compétitivité
BATI-DURABLE 28 2008 Regroupement Mise en place d’une

d’acteurs synergie technique et
locaux commerciale entre les
différents professionnels
et institutionnels euréliens
pour élargir et améliorer
leurs compétences.
ENVIROBAT 45 2009 Centre de Qualité Environnementale

Centre Ressources du Cadre Bâti
(réseau BEEP) Observatoire des réalisations
en région Centre
Développement des
échanges entre
professionnels (animation)
LES PALISSONS 41 2006 réseau partici- Restauration écologique

-2007 patif d'acteurs du Patrimoine rural /
locaux bâti ancien
Eco-construction
ROUCHEUX 37 2009 Insertion professionnelle

DEVELOPPE- & économie solidaire
MENT Habitat social et écologique
Production animale et
végétale du site Roucheux
ZECO 45 2007 Groupement Eco-construction et

des ACACIAS de 4 économie sociale et solidaire
entreprises Mutualisation des moyens
et 2 au sein d’un même lieu par
associations les adhérents.
Source : Etat des lieux des agro-matériaux en région Centre, ATER’ENERGIES - 2011

3.5.4. La promotion de l’éco-construction en région Centre
• Les Artisanales de Chartres Les centres proposent un panel de

Depuis maintenant 5 ans, la CRMA Centre démonstrations en rapport avec leurs
avec le soutien de la CMA d’Eure-et-Loir spécificités et le thème choisi suivant
organise un pôle éco-construction avec des les années (2010 : développement durable,
animations aux Artisanales de Chartres pour 2011 : l'éco-construction). Cette manifesta-
promouvoir les entreprises de la région tion permet de découvrir les formations sur
œuvrant dans l’éco-construction et les le photovoltaïque, le petit éolien, les puits
énergies renouvelables. canadiens, le ravalement à la chaux,
l’isolation thermique par l’extérieur, ou
• Les colloques et conventions d’affaires encore d’obtenir des informations sur la
NESO (2008 & 2010) et NEST (2007, 2009 marque Eco artisans ou la formation FEEBat.
et 2011)
NESO (New Energy Solutions in Orléans) et • Les thermographies aériennes
NEST (New Electrical Systems in Tours), Les thermographies aériennes permettent
organisés par S2E2 et le cabinet de conseils de sensibiliser le grand public aux déper-
Idis, sont des carrefours d'informations et ditions de chaleur des bâtiments et
d'échanges pour les professionnels de habitations grâce à des images réalisées à
l’énergie, du bâtiment et des collectivités l’aide d’un scanner infrarouge embarqué à
locales. Ils dressent un panorama des bord d’un avion. Les résultats sont restitués
moyens et des technologies permettant de sous forme de cartes permettant de
relever les défis de l’efficacité énergétique visualiser l’intensité des déperditions
dans les bâtiments. thermiques. Ces opérations de communica-
tion sont aussi l’occasion de présenter les
• Salons de l’Habitat systèmes d’aides auxquels les particuliers
Chaque année se tient un salon de l’habitat ont droit.
par département en région Centre. De
nombreuses entreprises de l’éco-construc- • Les manifestations organisées par la
tion et des énergies renouvelables exposent Région Centre
en présence d’institutionnels comme les La Région Centre organise diverses manifes-
Chambres de Métiers et de l'Artisanat ou tations sous forme de visites de sites (avec
encore les Espaces Info Energie. le réseau Energie’Villes notamment),
de journées de formation aux bâtiments
• Événements locaux basse consommation, de conférences et
De nombreux événements locaux (ponctuels rencontres sur la thématique ou encore la
ou périodiques) se déroulent en région mise en réseau des bureaux d’études
Centre sur la thématique du développement thermiques.
durable où la thématique de l’éco-constru-
ction est toujours abordée : Salon du
Développement Durable de Tours, les
Journées du Développement Durable
d’Orléans…
• Formabâti Centre
Créée en 2010 par la CAPEB Centre,
FORMABATI Centre est une manifestation
régionale du type « Portes ouvertes » dans
les centres de formation partenaires de la
région, axée sur des démonstrations et de
l’information en matière de formation
continue.
Démonstration de l’association Bati-Durable aux Artisanales de Chartres 2010

4. Perspectives et enjeux
4.1. Les facteurs d’influence
Facteurs d’influence favorables
- Orientations volontaristes des dispositions relatives au bâtiment du

Grenelle de l’environnement
Au niveau de la ex : mise en place d’un diagnostic de performance énergétique
réglementation
obligatoire & moyen de sensibilisation du public à la maîtrise de l’énergie
et moyen de négociation des prix d’achat
- Réglementation thermique de plus en plus exigeante et contraignante
- Acteurs convaincus et déterminés couvrant tout le territoire

- Technologies et solutions matures et maîtrisées
Au niveau de - Des (éco)matériaux de plus en plus performants (aussi bien sur l’aspect
l’offre isolation thermique, acoustique que confort)
- Coûts d’exploitation du bâtiment très inférieurs à une construction
traditionnelle
- Actions de sensibilisation du grand public sur la sobriété énergétique des

Au niveau de la habitations > une demande et un intérêt en pleine croissance
demande - De nombreux dispositifs d’aides financières : EcoPTZ, Crédit d’impôt, tarif
de rachat, ISOLARIS Centre, Appel A Projet de la Région Centre, etc.
Facteurs d’influence défavorables
- Normes et DTU (cf glossaire p46) trop rigides pour permettre une
généralisation et une expansion de l’utilisation des éco-matériaux dans
la construction
- Diffusion du petit éolien chez les particuliers entravée par l’application
Au niveau de la
réglementation et
étendue aux éoliennes de petite puissance du cadre législatif des ZDE
des systèmes (cf glossaire p46)
d’aide - Filières naissantes encore vulnérables notamment par la modification
des systèmes d’aides incitatifs
ex : baisse récente des tarifs de rachat de l’électricité photovoltaïque
- Une filière atomisée : une multitude d’opérateurs de petite taille

> Formation aux techniques nouvelles insuffisante
> Investissement dans l’éco-innovation insuffisant
Au niveau de
- Frilosité du secteur bancaire et des compagnies d’assurances (garantie
l’offre décennale, assurances habitation)
- Foisonnement d’informations rendant difficile l’accès à l’information
qualifiée pour un tissu d’acteurs majoritairement composé d’artisans
- Manque d’information sur le potentiel de développement des marchés,
notamment sur les éco-matériaux
- Image persistante d’un secteur encore perçu comme marginal et

utopique
Au niveau de la
- Surcoût de construction
demande
- Idées reçues récurrentes : constructions fragiles, sensibles au feu, aux
rongeurs, au pourrissement, inconfortables, difficiles à revendre, etc.
- Mauvaise image des professionnels
L’éco-construction en région Centre / PERSPECTIVES ET ENJEUX / p44

4.2. Atouts, faiblesses, leviers d’action
Atouts Faiblesses
• Une politique régionale volontariste • Filière fragile ayant besoin d’incitations

• Opérateurs (artisans du bâtiment, étatiques stables et cohérentes
constructeurs, maîtres d’ouvrage) • Secteur atomisé et peu visible,
convaincus et dynamiques, en capacité en cours de structuration
de s’adapter à ce nouveau marché et • Actions / initiatives non coordonnées
à ses exigences • Réseau d’approvisionnement local
• Ressources naturelles régionales quasi inexistant (absence d’industries
abondantes permettant de répondre de transformation)
aux besoins en agro-matériaux > • Changement des mentalités lent
création d’emplois et de valeur ajoutée
• Elargissement des critères d’éligibilité
du prêt régional à taux zéro Isolaris
• Une filière qui se structure autour
d’associations : Arbocentre,
Alter’énergies, Approche Paille, AVPCL…
• Un secteur porté par l’innovation :
BRGM, S2E2 et entreprises innovantes
• Soutien de la Région Centre à l’innovation
(Programme FEDER Centre)
• Un large panel de formations disponibles
• Un secteur dynamique en constante
évolution
Leviers d’action
Au niveau de l’offre
• Améliorer la connaissance des artisans régionaux concernant la qualité environnementale
et l’éco habitat.
• Favoriser l’accès des professionnels du bâtiment à la formation ➤ certaines formations
de type FEEBat sont encore méconnues des artisans du bâtiment
• Développer les formations pour les architectes et les bureaux d’étude thermique sur
ces thématiques.
• Constituer des réseaux d’entreprises sur la thématique de l’éco-construction :
échanges d’expériences et visites de chantier permettent de cibler les problématiques
rencontrées par les différents opérateurs.
• Encourager le développement de filières locales à partir des ressources disponibles
à l’échelle régionale (notamment pour les agro-matériaux).
Au niveau de la demande
• Structurer l’offre actuelle de construction ou de rénovation pour les particuliers.
La structuration de cette offre doit être accompagnée et impulsée par des mesures
incitatives.
• Communiquer et développer les offres de financement méconnues des particuliers
car souvent jugées trop complexes.
• Communiquer auprès des réseaux conseillant les maîtres d’ouvrages.
Au niveau de l’action régionale

• Structurer, consolider la filière par un effort de formation aux nouvelles compétences liées
à l’efficacité énergétique et environnementale et l’accompagner sur les marchés à l’export.
• Promouvoir la filière aussi bien auprès des particuliers que des professionnels en facilitant
et simplifiant l’accès à l’information.
L’éco-construction en région Centre / PERSPECTIVES ET ENJEUX / p45

Annexe 1 - Glossaire
BBC : Bâtiment Basse Consommation
BBC – Effinergie® 2005

Le label Bâtiment Basse Consommation est un label français créé par un arrêté de mai 2007.
Il atteste que des bâtiments nouvellement créés respectent les exigences de performances
énergétiques de la Réglementation Thermique. La RT 2012 fixera dès 2011 un seuil maximum
de consommation d’énergie primaire à 50 kWh/m2 en moyenne annuelle pour les construc-
tions neuves (valeur modulée selon la zone climatique de 40 à 75 kWh/m2 /an).
BBC – Effinergie® rénovation 2009

Le label correspond à une consommation d’énergie maximale de 80 kWh/m2 /an (valeur
modulée selon la zone climatique de 80 à 104 kWh/m2 /an).
Bilan carbone
Somme des gaz à effet de serre produits par une activité, qu’elle soit industrielle ou non.
DTU : Document Technique Unifié

Document contenant les règles techniques à respecter dans les travaux de construction et
rénovation.
Eco-matériaux
Eléments de construction à faible impact environnemental et sanitaire issus de produits
d’origine naturelle (minérale, végétale, animale…) avec un recours à minima (voire absence
totale) aux additifs chimiques et pétrochimiques, dans une logique de développement
économique local (circuits courts locaux) et un approvisionnement en matières premières
locales.
Energie grise
L’énergie grise d’un produit est la somme de toute l’énergie primaire consommée tout au long
de son cycle de vie, depuis sa fabrication, son transport, sa mise en œuvre et jusqu’à sa fin
de vie.
Energie primaire (EP)

L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités
directement ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le
gaz naturel, les combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie
hydraulique, l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium.
Source : INSEE
GES : Gaz à Effet de Serre

Gaz qui absorbent une partie du rayonnement solaire et le redistribuent dans l’atmosphère
terrestre, principaux contributeurs au réchauffement climatique. Plus d’une quarantaine de
gaz ont été recensés (dioxyde de carbone CO2, méthane CH4, ozone O3, protoxyde d'azote
N2O, perfluorocarbures PFC…).
HPE 2005 : Haute Performance Energétique

Le label correspond à une consommation conventionnelle d’énergie inférieure de 10 % à la
consommation conventionnelle de référence de la réglementation thermique 2005 (91 à 150
kWh/m2/an).
HPE EnR 2005

Label HPE 2005 auquel s’ajoutent des obligations supplémentaires d'installation
d'équipements utilisant des énergies renouvelables pour le chauffage, et éventuellement la
production d’eau chaude sanitaire (exemple : chaudière utilisant la biomasse).
L’éco-construction en région Centre / ANNEXES / p46

HPE rénovation 2009
Le label correspond à une consommation d’énergie maximale de 150 kWh/m2/an (valeur
modulée selon la zone climatique).
HQE : Haute Qualité Environnementale

Certification française attribuée à des bâtiments dont la démarche vise à réduire l’impact sur
l’environnement et la santé lors de leur construction et de leur usage (14 cibles différentes
prises en considération).
Panneaux solaires thermiques

Installation utilisant la lumière du soleil pour la transformer en chaleur, permettant, entre
autre, la production d’eau chaude sanitaire.
Panneaux solaires photovoltaïques

Installation utilisant la lumière du soleil pour la transformer en électricité.
Smart building
Bâtiment « intelligent » disposant de systèmes de gestion, de contrôle et de programmation
pour l’optimisation de la consommation d’énergie.
THPE 2005 : Très Haute Qualité Environnementale

Le label correspond à une consommation conventionnelle d’énergie inférieure de 20 % à la
consommation conventionnelle de référence de la réglementation thermique 2005.
THPE EnR 2005

La consommation énergétique des logements doit être inférieure d'au moins 30 % par rapport
à la RT 2005, avec obligation d'installation d'équipements d'énergie renouvelable : capteurs
solaires thermiques, capteurs photovoltaïques, éoliennes ou pompes à chaleur très
performantes.
ZDE : Zone de Développement Eolien

Zone définie précisément fixant les puissances maximales et minimales et instaurant
l’obligation de rachat de la production.

Annexe 2 - Les dispositifs de soutien
financier à l’éco-construction
L’Eco-prêt à taux zéro ou EcoPTZ
Adopté dans le cadre du Grenelle de l'environnement et de la loi de finances 2009, l'éco-prêt

à taux zéro permet de financer jusqu'à 30 000 euros de travaux d'amélioration de l'efficacité
énergétique du logement. D'une durée de dix ans, pouvant être étendue jusqu'à 15 ans par la
banque, il s'adresse à tout propriétaire, bailleur ou société civile immobilière pour toute
habitation construite avant 1990. Sont éligibles au prêt à taux zéro les travaux d'isolation et
de rénovation thermique ayant pour objectif de réduire la facture énergétique du logement.
La Fédération des Banques Françaises (FBF) a annoncé en 2010 que plus de 75 000 offres
d'éco-prêts à taux zéro (éco-PTZ) avaient été distribués en 2009 sachant qu’il est entré en
vigueur le 1er avril 2009. Selon le MEDDTL, en 8 mois, ce sont 65 000 prêts écologiques qui ont
été accordés à des particuliers pour un montant moyen de 17 000 euros.
www.eco-ptz-travaux.fr
Le Crédit d’Impôt Développement Durable ou CIDD
Il s’agit une disposition fiscale permettant aux ménages de déduire de leur impôt sur le
revenu une partie des dépenses réalisées pour certains travaux d’amélioration énergétique
portant sur une résidence principale.
Le crédit d’impôt concerne les dépenses d’acquisition : de chaudières à condensation, de

matériaux d’isolation thermique, d’appareils de régulation de chauffage, d’équipements de
production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable ou de pompes à chaleur,
d’équipements de récupération et de traitement des eaux pluviales, etc.
Le montant des dépenses éligibles est plafonné à 8 000 euros pour une personne seule,
à 16 000 euros pour un couple soumis à l’imposition commune, avec une majoration de
400 euros par personne à charge.
www.developpement-durable.gouv.fr rubrique Construction / Bâtiment et Energie / Aides
financières
Le PTZ + ou PTZ 2011
Ce nouveau dispositif est destiné à encourager l’acquisition d’une résidence principale, neuve
ou existante. Mis en place à compter du 1er janvier 2011, le PTZ + vient en remplacement du
prêt à taux zéro, du Pass-foncier et du crédit d’impôt sur les intérêts d’emprunt. Il incite
notamment à l’achat de logements énergétiquement performants.
Le montant du prêt est augmenté :

• pour un logement neuf, s’il est labellisé BBC ;
• pour un logement existant, en fonction de sa classe énergétique, précisée dans le diagnostic
de performance énergétique (DPE) établi au moment de la transaction.
Une étude du MEDDTL montre que les bénéficiaires PTZ 2011 passeraient de 150 000
ménages pour le PTZ 2010 à 380 000 ménages pour la version PTZ 2011.
www.developpement-durable.gouv.fr rubrique Logement et Hébergement

La TVA à 5,5 %
Certains travaux ouvrent droit à la TVA réduite à 5,5 %. Celle-ci ne porte pas sur les travaux
qui, sur une période de 2 ans, remettent à l’état neuf à plus des deux tiers chacun des
éléments de second oeuvre ou plus de la moitié du gros œuvre.
Les aides de l’ANAH
L’ANAH (Agence NAtionale de l’Habitat) est en charge du programme national « Habiter Mieux »,
avec un montant global de 500 millions d’euros. Il s’agit d’aider 300 000 ménages à réaliser
des travaux de rénovation thermique sur une durée de 7 ans.
L’ANAH octroie des aides destinées :

• à lutter contre l’habitat indigne,
• à épauler les propriétaires occupants modestes,
• à favoriser la réalisation de travaux importants par les bailleurs privés qui s’engagent à
respecter des plafonds de loyers et à privilégier la maîtrise des consommations d’énergie.
www.anah.fr
D’autres aides…
• des collectivités territoriales

Pour un certain nombre de travaux d’amélioration de la performance énergétique, certaines
régions, départements, communes, intercommunalités… peuvent accorder des aides.
• de l’ADEME
Aides financières, directes ou indirectes, le plus souvent en partenariat avec les Régions ou
des organismes bancaires.
• des Conseils régionaux

En région Centre, le Conseil régional a développé toute une palette d’aides financières pour
les particuliers comme pour les entreprises, bailleurs sociaux, collectivités, etc. (cf. § 3.5.1).
www.regioncentre.fr rubrique « Energies Centre »
Retrouvez sur www.envirobatcentre.fr

un recensement des aides financières
ou sur www.ecocitoyens.ademe.fr
rubrique « Financer mon projet ».
CentreSciences, Orléans (45)

Annexe 3 - Offre de formations
en région Centre
Formations initiales
Domaines Diplômes Etablissements Département
Niveau V
Lycée Jean de Berry 18

Technique des installations Lycée Philibert de l’Orme 28
sanitaires et thermiques BEP Lycée Martin Nadaud 37
CFA Compagnons du devoir 37
Lycée Gaudier Brzeska 45
CFA du bâtiment 28, 36, 37, 41, 45

Installateur thermique CAP Lycée Notre Dame 28
CFAS du CREAI 45
CFA du bâtiment 28, 37

Monteur en installation de génie BP Lycée Jean de Berry 18
CFA des Compagnons du devoir 37
Niveau IV
Maintenance des systèmes Lycée Gaudier Brzeska 45

Bac Pro Lycée Martin Nadaud 37
énergétiques et climatiques
Constructeur bois Bac Pro Lycée Gaudier Brzeska 45
Sciences et technologies Lycée Gaudier Brzeska 45

de l’industrie et du développement Bac STI Lycée Martin Nadaud 37
durable
Installation des systèmes Lycée Martin Nadaud

énergétiques et climatiques Bac Pro Lycée Château Blanc 37
Lycée Gaudier Brzeska 45
Niveau III
Génie énergétique
développement durable BTS Lycée Gaudier Brzeska 45
Génie sanitaire et thermique
Maintenance des systèmes

énergétiques et climatiques BTS Lycée Martin Nadaud 37
Maintenance et gestion des
systèmes fluidiques et énergétiques
Niveau I
Formation professionnelle énergétique Master Université d’Orléans 45

et environnement

Diplôme
Ingénierie mécanique et énergétique Polytech Orléans 45
d’ingénieur
Génie civil, géosciences Diplôme

Polytech Orléans 45
et environnement d’ingénieur
Ingénierie de la qualité et Diplôme Polytech Orléans 45

du développement durable d’ingénieur Ecole Hubert Curien 18
Master énergétique, Diplôme

ENSI Bourges 18
environnement, espace d’ingénieur
Diplôme Ecole Hubert Curien 18

Maîtrise de l’efficacité énergétique
d’ingénieur
Formations continues
Niveau V
Technique des installations sanitaires

BEP Greta 28, 37,45
et thermiques
CAP Greta 41,45

Installateur thermique
FCMB – La Chapelle St Mesmin 45
BEP 28,41
BEP, Bac Pro 41,45
Métiers de l’électrotechnique Greta
BEP, Bac
Pro, BTS 37,45
Niveau IV
Installation des systèmes

Bac Pro Greta 45
Maintenance des systèmes

Bac Pro Greta 28,45
Niveau II
Energie, électrotechnique,
Licence STI CNAM - Orléans 45
développement durable
Niveau I
Diplôme
Intelligence du bâtiment Polytech Orléans 45
d’ingénieur
Diplôme CNAM - Orléans 45

Energétique
d’ingénieur CNAM - Bourges 18

Maîtrise de l’efficacité énergétique Diplôme

Ecole Hubert Curien 18
d’ingénieur
Ingénierie de la qualité Diplôme

Ecole Hubert Curien 18
et du développement durable d’ingénieur
Autres
Titre AFPA Tours Veigné 37

Maintenance chauffage
professionnel FCMB – La Chapelle St Mesmin 45
Maintenance chauffage Titre

AFPA Tours Veigné 37
et climatisation professionnel
Titre
Installateur thermique sanitaire AFPA 28,36, 37,41, 45
professionnel
Installation maintenance Certificat

de systèmes photovoltaïques de
Greta 45
et solaires thermiques Qualification
Professionnelle
Economies d’énergie pour

les entreprises et artisans IFRB Centre 45
du bâtiment (FeeBat)
Eco-construction, énergies
ARFAB Centre 45
renouvelables, FeeBat
Maintenance des éoliennes Greta 28
Retrouvez sur www.envirobatcentre.fr un recensement des formations

en région Centre sur l’éco-construction et les énergies renouvelables.

Annexe 4 - Contacts utiles
Au niveau départemental Au niveau régional
ADC ADEME Centre

Agence de Développement du Cher Agence De l’Environnement
11, rue Maurice Roy – 18023 Bourges cedex et de la Maîtrise de l’Energie
Tel : 02 48 69 72 72 – Fax : 02 48 69 71 91 22 rue Alsace Lorraine
www.economie-cher.com 45000 Orléans
Tél : 02 38 24 00 00
ADEI www.centre.ademe.fr
Agence de Développement Economique
de l’Indre Arbocentre
Espace Entreprises Châteauroux-Déols – Pl. Association de l'interprofession de la
Marcel Dassault filière forêt bois en région Centre
Zone Aéroportuaire – BP 11 – 36130 Déols 2163 avenue de la Pomme de Pin
Tel : 02 54 35 50 60 – Fax : 02 54 35 50 61 CS 40001 ARDON
www.objectifindre.com 45075 Orléans Cedex 2
Tél. : 02 38 41 80 00
ADEL Fax : 02 38 41 80 05
Agence de Développement Economique www.arbocentre.asso.fr
du Loiret
15 rue Eugène Vignat – 45040 Orléans Aritt Centre
Cedex 1 Agence Régionale pour l’Innovation
Tel : 02 38 25 44 28 – Fax : 02 38 25 43 96 et le Transfert de Technologie
www.adeloiret.com en région Centre
6 rue du Carbone – 45072 Orléans cedex 02
CODEL Tél : 02 38 88 88 10 – Fax : 02 38 88 88 11
Comité de Développement www.arittcentre.fr
Economique d’Eure-et-Loir
4 bis rue Georges Fessard – 28000 Chartres BRGM
Tel : 02 37 20 99 – Fax : 02 37 21 51 89 Bureau de Recherches Géologiques et
www.nouveauciel.com Minières
3 avenue Claude-Guillemin
OE2T BP 36009
Observatoire de l'Economie et des 45060 Orléans Cedex 2
Territoires de Touraine Tél. : 02 38 64 34 34
4bis rue Jules Favre – BP 41028 – 37010 www.brgm.fr
Tours
CEDEX 1 CAPEB Centre
Tél. : 02 47 47 20 45 – Fax : 02 47 66 41 54 Confédération de l’Artisanat et des
www.economie-touraine.com Petites Entreprises du Bâtiment
42 rue de Coulmier
Observatoire de l'Economie et des 45000 Orléans
Territoires de Loir-et-Cher Tél : 02 38 53 21 48 – Fax : 02 38 53 13 66
1 avenue de la Butte – 41000 Blois www.capeb.fr
Tel. : 02 54 42 39 72 – Fax : 02 54 42 42 02
www.observatoire41.com Centreco
Agence de développement et de
promotion économique de la région
Centre
37 avenue de Paris
45000 ORLEANS
Tel : 02 38 79 95 40
www.centreco.regioncentre.fr

Conseil régional du Centre ENVIROBAT
Pôle efficacité énergétique ZAC des 4 cheminées
9 rue Pierre Lentin– 45041 Orléans cedex 1 rue Gustave Eiffel
Tel : 02 38 70 32 30 – Fax : 02 38 70 92 97 45 380 La Chapelle Saint-Mesmin
www.regioncentre.fr www.envirobatcentre.com
CCIR Centre FFB Centre

Chambre de Commerce et d’Industrie 2 quai Saint-Laurent
de région Centre 45 000 Orléans
45926 Orléans Cedex 9 Tél. : 02 38 42 13 42
Tél. : 02 38 25 25 29 – Fax : 02 38 43 00 39 Fax : 02 38 42 13 43
www.centre.cci.fr www.centre.ffbatiment.fr
CRA Centre ORDRE DES ARCHITECTES du Centre

Chambre Régionale d’Agriculture 44/46 quai Saint Laurent
du Centre 45 000 Orléans
13 avenue des Droits de l’Homme Tél : 02 38 54 09 99
45 921 Orléans Cedex 9 Fax : 02 38 42 04 23
Tél : 02 38 71 91 10 www.architectes.org/accueils/centre
Fax : 02 38 71 91 12
www.centre.chambagri.fr S2E2
c/o STMicroelectronics
CRMA Centre 16 rue Pierre et Marie Curie
Chambre Régionale de Métiers et de BP 7155
l’Artisanat du Centre 37071 TOURS Cedex 2
5 rue de la Lionne www.s2e2.fr
45 000 Orléans
Tél : 02 38 68 03 32 CLUSTER VALBIOM CENTRE
Fax : 02 38 68 01 07 5 bis avenue Marcel Proust
www.crma-centre.fr 28000 Chartres
Tél : 02 37 84 20 00
DIRECCTE Centre [email protected]
Direction Régionale des Entreprises,
de la Concurrence, de la Consommation,
du Travail et de l’Emploi (Pôle 3E)
12 Place de l’Etape
CS 85809 – 45058 ORLEANS Cedex 1
www.centre.travail.gouv.fr
DREAL Centre
Direction Régionale de l’Environnement
de l’Aménagement et du Logement
5, avenue Buffon - BP 6407
45064 Orléans - Cedex 02
Tél : 02 36 17 41 41
Fax : 02 36 17 41 01
www.centre.developpement-durable.gouv.fr

Notes
Sources ayant
permis de réaliser
cette étude
Ministère de l’Ecologie,
du Développement Durable,
des Transports et
du Logement
Ministère de l’Economie,
des Finances et de
l’Industrie
Fédération Française
du Bâtiment
Confédération de
l’Artisanat et des Petites
Entreprises du Bâtiment
Direction Régionale
des Entreprises, de la
Concurrence, de la
Consommation, du Travail
et de l’Emploi du Centre
Alter’Energies
INSEE
Syndicat des Energies
Renouvelables
Chambre Régionale
d’Agriculture
du Centre
Arbocentre
Agence Nationale de
l’Habitat
Nous adressons nos remerciements aux différentes personnes ayant apporté leur concours à la
réalisation de cette étude au sein du Pôle Efficacité Energétique de la Région Centre, du cluster
Valbiom, de l’ordre des architectes du Centre, des Espaces Info Energie, d’Envirobat Centre,
de la Zéco des Acacias et du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat du Centre.
Nous remercions également les chefs d’entreprises ayant participé à cette étude.
Etude co-réalisée par CENTRECO (Arnaud POTTEAU et Caroline DUCROQ) et la CRMA (Juliette LAVISSE)
avec le soutien du Conseil régional du Centre.
L’étude a été financée avec le concours de la Région Centre, de l’Etat et de l’Europe (FEDER).
L’éco-construction en région Centre / p55

Crédits photos : Pascal FOULON/ Studio Pionnier - Géraldine ARESTEANU - Centréco - CRMA - Chanvribloc
Conception : [email protected]
Etude co-réalisée par :
Agence de développement
et de promotion économique de la région Centre
37 avenue de Paris – 45000 Orléans – France
Tél. : 02 38 79 95 40 – Fax : 02 38 79 95 45
[email protected]
www.centreco.regioncentre.fr
Chambre Régionale de Métiers

et de l’Artisanat du Centre
5 rue de la Lionne - 45000 - Orléans – France
Tél. : 02 38 68 03 32 – Fax : 02 38 68 01 07
www.crma-centre.fr

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octobre 2011

Etude co-réalisée par :

Définition et champ de l’étude

2. Champ de l’étude et méthodologie 06

1.1. USA : un marché de l’éco-construction en hausse de 50 % en 2010 07

1.2. Europe : l’Allemagne et l’Autriche ont une longueur d’avance 08

1.3. La France rattrape son retard 10

2. CADRE REGLEMENTAIRE ET EXIGENCES

2.1. Grenelle de l’environnement : des objectifs ambitieux 17

2.2. Lois et réglementations : les leviers de développement de l’éco-construction 18

2.3. Certifications ou labellisations pour les bâtiments 19

2.4. Certifications ou appellations des professionnels 20

2.5. Certifications ou appellations des matériels et matériaux 21

3. L’ECO-CONSTRUCTION EN REGION CENTRE 23

3.1. Les professionnels de l’éco-construction en région Centre 23

3.2. La formation : une étape clé pour le développement de l’éco-construction

3.3. La région Centre : une région riche en ressources agricoles et énergétiques 31

3.4. L’innovation : un rôle central dans le développement de l’éco-construction 36

3.5. Les acteurs et les politiques d’accompagnement mises en œuvre

4.1. Facteurs d’influence 44

4.2. Atouts, faiblesses, leviers d’action 45

Annexe 2 : Dispositifs de soutien financier à l’éco-construction 48

Annexe 3 : Offre de formations en région Centre 50

Annexe 4 : Contacts en région Centre 53

Responsable de 30 % des émissions régionales de gaz à effet de serre, le secteur du bâtiment

Toutes relèvent du concept de l’éco-construction où prime l’utilisation des ressources

A travers cette étude, réalisée conjointement par Centréco et la Chambre Régionale de

Marie-Madeleine MIALOT Gérard MORIN

L’éco-construction en région Centre / ÉDITO / p3

Il n’existe pas « une » définition de l’éco- • ce qui relève de l’exploitation du bâtiment :

• moins consommateurs de ressources,

Dans la notion d’éco-construction, il est

• ce qui relève de la construction :

L’éco-construction en région Centre / DEFINITION ET CHAMP DE L’ETUDE / p4

L’éco-construction : une notion très large qui recouvre plusieurs

Remarque : Associé au label BBC – Effinergie®, le bâtiment

L’éco-construction en région Centre / DEFINITION ET CHAMP DE L’ETUDE / p5

La présentation de la filière régionale • d’étudier comment les éco-activités

L’éco-construction en région Centre / DEFINITION ET CHAMP DE L’ETUDE / p6

Aux Etats-Unis, le bâtiment « vert » 25 % des nouvelles constructions, toutes

> La construction résidentielle

L’éco-construction en région Centre / ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL / p7

> La construction non résidentielle

1.2. Europe : l’Allemagne et l’Autriche

> L’Allemagne : développement des énergies renouvelables (EnR)

L’éco-construction en région Centre / ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL / p8

> Autres exemples européens

La Suisse : développement de la démarche volontaire Minergie®

La République tchèque : engagement de l’Etat pour la rénovation

La République tchèque s’est engagée à gouvernement, avec un prix de rachat très

Des programmes gouvernementaux ont

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