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Protection des risques incendie et explosion

S O N A T R A C H
Activité Transport par Canalisation
Division Exploitation
Direction Régionale Hassi R’mel
Département HSE

Réalisé par :
K. HAOUICHI
INGENIEUR HSE

Avril 2018

[email protected]

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Protection des risques incendie et explosion

Sommaire

I. Introduction………………………………………………………………………………. 2
II. Moyens techniques de la protection incendie…………………………………................ 2
II.1. Les réseaux d’eau d’incendie et accessoires…………………………………............ 2
II.2. Les extincteurs………………………………………………………………….……… 40
II.3. Autres moyens de première intervention……………………………………………… 44
II.4. Système de détection extinction automatique à CO2…………………………………. 46
II.5. Moyens automobiles de la lutte contre l’incendie (véhicules et engins)……………… 48
III. Moyens humains de la protection incendie…………………………………………….. 52
III.1. Généralités……………………………………………………………………………. 52
III.2. La formation des équipiers d'intervention incendie………………………………….. 52
III.3. Condition physique et sportive……………………………………………….............. 53
IV. Moyens organisationnels de la protection incendie……………………………………. 58
IV.1. Généralités……………………………………………………………………………. 58
IV.2. Elaboration d’un système de réponse à l’urgence et de gestion des crises…………… 58
IV.3. Organisation des exercices d’extinction des feux……………………………………. 59
IV.5. Organisation des exercices d’évacuation des personnes……………………………… 62
V. Conclusion………………………………………………………………………………. 64

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I. Introduction
La prévention incendie est l'ensemble des mesures propres à éviter, autant que possible, un
début de feu. Si celui-ci se déclenche, il nécessitera une intervention automatique ou manuelle,
associée à des moyens matériels, permettant de limiter les effets tant sur les individus que sur le
matériel et l’environnement concerné.
Les incendies peuvent se développer de manière plus ou moins rapide selon les causes, la nature
des matières et des biens, les conditions météorologiques, l'information et l'initiative des
travailleurs ainsi que la rapidité et l'efficacité de l'équipe et des moyens de lutte contre le feu.
Pour vaincre le feu avec un minimum de dégâts, il importe surtout d’agir vite, ce qui implique
de disposer de personnels formés et recyclés, apte à opérer une mission d'extinction dans son
ensemble (sauvetages compris) à l’aide des équipements et moyens (techniques et
organisationnels) efficaces, adaptés et disponibles à tout moment.

II. Moyens techniques de la protection incendie


Le facteur temps et la qualité de l'intervention revêtent une importance déterminante. La lutte
contre l'incendie tout spécialement réclame d'être à même de disposer au moment opportun et à
l'endroit voulu de moyens d'intervention substantiels engagés aussi rapidement que possible ; Les
chances de succès sont d'autant plus grandes que le feu est faiblement développé.
D'une manière générale, la mise en œuvre des mesures de lutte contre le feu et les explosifs
incombe au service compétent d’incendie, qui disposent à cet effet des équipes d’intervention,
renforcés des moyens techniques spéciales de lutte contre les feux.
Ces moyens doivent être adaptés aux caractéristiques du risque incendie présent dans
l’entreprise, maintenus en bon état d’entretien, protégés contre les différents risques, aisément
accessibles et judicieusement répartis. Ils doivent pouvoir être mis en service immédiatement.

II.1. Les réseaux d’eau d’incendie et accessoires

II.1.1. Définition

Le réseau d’eau d’incendie est un moyen de protection contre l’incendie et ses conséquences.
Il a pour but de sauvegarder des vies humaines, des biens (constructions, installations industrielles,
machines, équipements etc…) et de l’environnement. Il doit faire l’objet d’une étude normalisée.

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II.1.2. Description générale


 Le réseau d’eau d’incendie est un système de tuyauterie arrangé dans une propriété publique
ou industrielle. Cette tuyauterie doit être remplie d’eau sous pression d’une façon
permanente ;
 Le réseau d’eau d’incendie doit être maillé en boucle fermée avec des vannes de
sectionnement pour permettre l’isolation de tronçons en cas de nécessité.
 Il est conçu de façon à couvrir les emplacements sensibles du site. Le réseau est construit en
matériau non corrodable dans les conditions d’utilisation, et résistant au feu dans les
conditions d’un essai normalisé ;
 Elle est équipée de prises d’eau appelées poteaux ou bouches d’incendie ;
 Le réseau d’eau d’incendie doit être aérien posé sur des massifs en béton ou en acier solide. Il
sera enterré :
- Aux endroits de passage des véhicules ;
- En tous points ou il risque d’être détruit par l’incendie.
Les plans du réseau d’eau d’incendie doivent être approuvés par les services compétents dans ce
domaine.

II.1.3. Critères de dimensionnement


La sécurité d’un site doit être considérée dans son ensemble. Le dimensionnement du réseau
incendie est la résultante de la prise en compte des critères énoncés ci-après :
1-
Réglementation
Codes
Standards
2- 6-
Recommandations Détection
méthode d’analyse / Alarmes
des risques
Réseau d’eau
3- anti incendie 5-
Plan de
Process Design
Classement
Mode opératoire
De zones -
Consignes de
ATEX
sécurité
4-
Design de
L’installation -
Implantation du
site - évolution
FIG 01: Eléments pris en compte pour la définition du réseau incendie

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II.1.4. Composition du réseau d’eau d’incendie


Le réseau d’eau d’incendie doit être obligatoirement composé des éléments suivants :
- Une réserve d’eau ;
- Un système de pompage ;
- Un système de tuyauterie ;
- Accessoires de tuyauterie ;
- Des poteaux d’incendie ;
- Des bouches d’incendie ;
- Lances monitors ;
- Des RIA ;
- Connections d’annexes (piquages) ;
- Etc.

II.1.5. Les besoins en eau


En matière quantitative, les besoins en eau d’un réseau d’eau d’incendie représentent la
réserve d’eau nécessaire pour assurer une autonomie de lutte contre l’incendie par les moyens de
l’unité sinistrée, et ce pendant un temps bien défini par les normes de sécurité relatives aux risques
à protéger.
Concernant la nature de cette réserve d’eau, elle se représente sous deux formes :

A- Réserves d’eau naturelles


Etendue d'eau stagnante ou cours, profonde et de grande surface (l’eau de mer) ou peu
profonde et de surface petite (jusqu'à quelques dizaines d'hectares comme les étangs ,etc..),
résultant de l'imperméabilité du sol, comme l’eau de mer, lac ,étang ,mare, cours d’eau , etc.
Ces surfaces peuvent être des sources d’alimentation d’eau pour la lutte contre l’incendie
surtout lorsque ces sources soient à proximité d’une incendie ou d’une explosion.
REMARQUE : ces points d’eau naturels peuvent être aménagés.

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FIG 02: Réserve d’eau naturelle (eau de mer, étang…)

FIG 03: Réserve d’eau naturelle (Cours d’eau…)

B- Réserves d’eau artificielles


La réserve artificielle d’eau destinée à la lutte contre l’incendie et son branchement
d’alimentation doivent être destiné à l’usage exclusif des équipes de secours interne ou externe.
Cette solution n’est envisageable que si une ressource en eau pérenne (même de petit débit) est
disponible pour le remplissage de la réserve avant (éventuellement pendant) et après utilisation
(puits d’eau, eau de pluie, etc…). Elles peuvent exister sous différentes formes, les plus utilisées sont :
La bâche à eau, le bac de stockage, le réservoir, bassin etc.

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Bac de
stockage
d’eau

Puits
D’eau

Nappe
phréatique

FIG 04: Réserve d’eau artificielle (Bac de stockage d’eau…)

Eau de Pluie

Trop plein

Bâche à eau

FIG 05: Réserve d’eau artificielle (bâche à eau de pluie…)

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II.1.6. Système de pompage

A- Généralités
Les équipements de pompage ont pour but de fournir automatiquement de l’eau sous pression
dans une installation de lutte contre l’incendie.
L’eau est considérée comme agent extincteur du feu et agit par refroidissement sur le foyer de
combustion. Afin d’obtenir un maximum d’effet d’absorption de chaleur, l’eau est utilisée par
divers moyens tels que les arroseurs, les rideaux d’eau, les colonnes, les bouches et les poteaux
d’incendie etc. Tous ces systèmes demandent de l’eau sous pression d’un réseau pressurisé en
permanence.
Devant l’éventualité d’un incendie, il se produit une demande d’eau, soit par l’ouverture d’un
poteau d’incendie, soit automatiquement par les arroseurs installés, l’équipement de pompage doit
fournir le débit et la pression nécessaires en mettant en service sa pompe principale, en alimentant
ainsi tous les points requis.

B- La salle des pompes

La salle des pompes doit être mitoyenne à la réserve d’eau. Elle doit abriter tous les moyens
nécessaires pour le pompage de l’eau vers le réseau d’eau d’incendie. Elle doit renfermer tous les
appareils et accessoires électriques indispensables à la commande automatique et manuelle des
pompes incendie. L’énergie de secours doit y exister aussi.
Deux groupes de pompage avec des sources d’énergie différentes, électricité et gas-oil sont
obligatoires. Chaque pompe doit être capable d’assurer seule tous les besoins des installations, en
débits d’eau et en pressions.

 Pompes principales
Ces pompes doivent fournir le débit et la pression requis par l’installation de lutte contre
l’incendie. Leur démarrage est manuel ou automatique par chute de pression importante dans le
réseau (Ex : ouverture de bouche ou de poteau d’incendie), l’arrêt est uniquement manuel.
D’une manière générale, et dans la mesure du possible un réseau d’eau d’incendie doit disposer
de trois pompes incendie principales, deux à énergie électrique (une pour stand-by), la troisième à
énergie diesel, sinon deux sont obligatoires, une électrique et l’autre diesel.

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POMPE ELECTRIQUE SELON NFPA20 POMPE DIESEL SELON NFPA20

FIG 06: Pompe électrique principale FIG 07: Pompe diesel principale

 Pompes auxiliaires

Elles sont connues sous le nom de « Pompes JOCKEY », elles sont au nombre de deux dans le
réseau d’eau d’incendie, travaillant en alternance. Ceux sont des petites pompes, entraînées
électriquement, avec démarrage et arrêt automatique, dont la fonction est de maintenir
constamment le réseau pressurisé, en compensant ainsi les possibles pertes pouvant avoir lieu dans
l’installation.

FIG 08: Pompes jockey auxiliaires

II.1.7. Le réseau de tuyauterie

A- Généralités

On l’appelle aussi réseau de distribution. Il est constitué par une série de conduites desservant les
différents points de distribution. Il doit assurer la fonction « TRANSPORT » de l’eau, de l’endroit
de la réserve jusqu’à l’extrémité de la tuyauterie, atteignant ainsi la totalité des prises d’eau.

B- Classement des réseaux de distribution

Ils peuvent être classés comme suit: Les réseaux ramifiés et les réseaux maillés.

 Le réseau ramifie

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C’est un réseau dans lequel, les conditions de desserte ne comportent aucune alimentation de
retour, il présente l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité en cas de rupture. Un
simple accident dans la tuyauterie peut priver la totalité du réseau (un seul sens de circulation de
l’eau).

Réservoir

FIG 09: le réseau ramifié (un seul sens de circulation de l’eau)

 Le réseau maillé

Ce type de réseau permet au contraire, une alimentation de retour. Une simple manœuvre de vanne
permet d’isoler le tronçon endommagé. Il procure plus de sécurité, donc il doit être préféré au
réseau ramifié, surtout pour la protection contre l’incendie avec une répartition plus uniforme de
pression et du débit. Mais ce type de réseau est plus coûteux et plus difficile à calculer. (Continuité
et maillage de plusieurs conduites permettant un écoulement dans tous les sens).

Réservoir
e

FIG 10: Le réseau maillé (plusieurs sens de circulation de l’eau)

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C- Caractéristiques et obligations du réseau d’eau d’incendie


 Il doit présenter l’avantage de rendre possible la multiplication des prises d’eau, afin de
réduire la longueur des établissements de tuyaux de refoulement et par conséquent réduire
les pertes de charges ;
 L'eau doit être accessible à tout endroit où un incident peut se produire. Il est donc
indispensable de disposer d'un réseau de distribution au plus près. Le site industriel
disposera donc d'un réseau très étendu, utilisable à tout instant ;
 Pour un bon équilibre de la charge d’eau sous pression, et afin d’assurer une alimentation
des deux côtés de la prise d’eau, le réseau de tuyauterie doit être bouclé et maillé pour plus
de sécurité ;
 L'eau doit être disponible dès ouverture d'un point quelconque du réseau dans les
conditions d'utilisation immédiate. Il est impératif que la pression dans le réseau soit donc
maintenue. Cela peut être fait soit par une position en élévation du bac de stockage d'eau
soit par un système de pompe de maintien de la pression (pompe Jockey). Le système de
maintien de pression par pompe permet, en outre, une circulation de l'eau en permanence
dans le réseau et donc participe ainsi à sa protection ;
 Il doit être équipé de vannes de sectionnement pour faciliter toute intervention ultérieure ;
 Il doit suivre le tracé étudié (voies de circulation, passage, accès etc.) ;
 Les passages sous la voie de circulation se feront dans des caniveaux en béton armé, qui
seront couvert par des dalles ou par des grilles métalliques renforcées ;
 La profondeur sous les routes à grande circulation est de 0,9 m ; tandis que sous les voies
ferrées elle doit être de 1,20 m ;
 Le réseau sera surveillé très régulièrement, en particulier en raison de la nature
potentiellement agressive de l'eau utilisée (par exemple, les eaux des forages profonds sont
très chargées en sels agressifs aux quelques endroits). Cela justifie aussi que le réseau soit
aérien pour faciliter la détection de fuite éventuelle. La mise en aérien peut ne pas être la
meilleure solution dans des régions où le gel est possible. Il y a dans ces cas un compromis
à trouver entre facilité de détection/réparation et opérabilité ;
 Il sera en tube d’acier, peint d’une couche primaire antirouille et de deux couches de
finition de couleur rouge incendie ;
 Les tronçons enterrés doivent être protégés contre la corrosion (enrobage, protection
cathodique…) ;
 Il doit être autant que possible aérien, reposant sur des supports solides ;

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 Le diamètre de la tuyauterie du réseau doit être de 6’’ (150mm) au minimum. Pour des
débits et des pressions plus importants exigés par les risques à protéger, le diamètre de la
boucle principale peut atteindre 10’’, 12’’, 16’’, 18’’, voir même 20’’ ;
 Le réseau d'eau incendie ne doit être utilisé que pour la lutte contre le sinistre et non pour
des fins opérations ou maintenance, sauf accord écrit du service Sécurité et après mise en
place de moyens appropriés :
- Pour limiter les risques de pollution ;
- Pour éviter une mise en danger des intervenants en cas de mise en service du réseau
pour intervention incendie.

FIG 11: Réseau d’eau d’incendie aérien FIG 12: réseau d’eau d’incendie enterré

D- Accessoires de la tuyauterie du réseau d’eau d’incendie


Pour accomplir sa fonction de lutte contre l’incendie convenablement, le réseau d’eau d’incendie
doit comporter certains accessoires tels que :

 Les vannes de sectionnement

 Leur but est de permettre l’isolation de n’importe qu’elle partie du réseau en cas de
nécessité, tels que des travaux de réparation, d’entretien ou de vérification ;
 Leur emplacement ainsi que leur répartition doivent être très bien étudiés pour pouvoir
maîtriser n’importe qu’el tronçon du réseau pendant l’exploitation du système ;
 Leur nombre dépend de l’étendue du réseau. Il doit être suffisant ;
 Elles doivent être du type approuvées et conforme aux normes en vigueur régissant le
domaine d’application ;
 Elles doivent être visibles et facilement accessibles en cas de besoin ;
 Elles doivent être du type indicatrices de position (fermée/ouverte) ;
 La signalisation des vannes installées dans des regards doit être apparente, ces dernières
nécessitent une attention particulière notamment les risques d’être couvertes totalement
par le sable (régions du sud), ou l’obstruction du regard.

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FIG 13: Vanne de sectionnement aérienne FIG 14: Vanne de sectionnement enterrée

 Les clapets anti-retour

Comme leur nom l’indique, ils permettent la circulation de l’eau


uniquement dans un sens. Ils sont considérés comme les vannes de
contrôle. Ils doivent être installés sur :
 La tuyauterie de refoulement des différentes pompes du réseau ;
 La tuyauterie des différents piquages du réseau.
FIG 15: Clapet anti-retour
 Les indicateurs de pression

Le but de leur utilisation est d’indiquer la pression dans le réseau, ils sont
connus sous le nom de « Mano de pression ».
 Ils doivent avoir une échelle de mesure de pression (bar) ;
 Ils sont d’une grande utilité pour le contrôle visuel du réseau ;
 Leur installation sera utile sur :
- La tuyauterie de refoulement des pompes du réseau ;
- A proximité de certains poteaux d’incendie à risque. FIG 16: Mano de pression

II.1.8. Les prises d’eau

A- Généralités

 Ceux sont des appareils destinés à être installés et répartis sur toute la tuyauterie du réseau
d’eau d’incendie ;
 Ils ont pour but de permettre aux agents d’intervention d’utiliser l’eau sous pression du
réseau incendie ;
 Leur nombre et leur répartition doivent faire l’objet d’une étude approfondie dans laquelle
il faut tenir compte des deux facteurs importants suivants :

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Le risque à protéger ;
La surface à couvrir.
 Généralement, ces prises d’eau comprennent :
Les bouches d’incendie ;
Les poteaux d’incendie.
 La distinction entre bouches et poteaux d’incendie ne porte que sur la disposition, la forme
et les aménagements de détails des appareils ;
 Les bouches et les poteaux d’incendie doivent répondre aux conditions suivantes :
Etre approuvés par un laboratoire ou un organisme de sécurité ;
Etre incongelables ;
Etre accessibles en toutes circonstances ;
Etre signalés ;
Présenter toutes facilités de manœuvres ;
Avoir une bonne résistance à tout genre de risques.

Remarque :

Le poteau présente sur la bouche, l’avantage d’être plus visible et de rendre inutile l’emploi de
coude d’alimentation. Il est par contre, plus vulnérable aux chocs que la bouche d’incendie.

B- La bouche d’incendie

La bouche se compose d’un tuyau métallique de 100 mm de diamètre intérieur, branché sur
la tuyauterie du réseau et mentant jusqu’à la surface du sol ou il se termine par un orifice
d’écoulement. Cet orifice est une douille (partie male de raccord à levier, à rebord saillant de 100
mm de diamètre intérieur), qui débouche à l’intérieur d’un coffre métallique, fermé par un
couvercle démuni de serrure se rabattant complètement en position d’ouverture.
Le coffre renferme, en outre, un carré que l’on coiffe avec la clé de barrage pour manœuvrer
un régulateur fileté, dont la tige se termine par une soupape, qui commande l’ouverture et la
fermeture de la bouche.
Afin de parer, en hiver, au risque de gel, la soupape est placée à 1m au-dessous de la surface
du sol et la vidange de l’eau contenue dans le tuyau entre cette dernière et l’orifice d’écoulement,
s’opère par l’intermédiaire d’un clapet, qui découvre un orifice de décharge lors de la fermeture
de la soupape , la vidange du coffre se fait grâce à un orifice ménagé dans sa partie basse [NFS
62.211].

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Couvercle métallique

Carré de manœuvre

Demi-raccord Keyser
mâle de diamètre de
100 mm

FIG 17: Bouche d’incendie

C- Poteau d’incendie

Différents types de modèles sont présents sur les sites industriels, selon la configuration du
site et du risque. Ils peuvent être mécano-soudés, avec prise d'incendie de diamètre de 100 ou 65
mm pour alimenter des engins ou des établissements vers lance.
Ils sont disposés le long du réseau, accessibles depuis la route.
Le poteau d’incendie se compose d’un corps métallique comportant :
une prise avec demi-raccord symétrique fixe de 100 mm de diamètre intérieur
deux prises avec demi-raccords symétriques fixes de 65 mm de diamètre intérieur,
disposées de part et d’autre de celle de 100 mm.
Chaque prise est obturée par un bouchon retenu par une chaînette.
Le corps du poteau est prolongé, au-dessous du sol à une profondeur de 1m, par un tube métallique
à rallonge de 100mm de diamètre intérieur, terminé à sa partie basse par une boite à clapet ou un
robinet vanne [NFS 62.213].
L’admission de l’eau est obtenue en agissant sur le dispositif obturateur au moyen de clé de
barrage, d’une clé spéciale ou d’un volant placé à demeure sur le poteau.
L’eau remplit le corps et s’écoule par la ou les prises dont les bouchons ont été ôtés.
Afin d’éviter, en hiver, la congélation de l’eau dans l’appareil, la fermeture du dispositif
obturateur découvre un orifice de décharge permettant l’évacuation de l’eau contenue dans le
tuyau.

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FIG 18: Poteau d’incendie FIG 19: Poteau d’incendie FIG 20: Poteau d’incendie
Modèle « BAYARD » Modèle « PONT A MOUSSON» Modèle « MECANO-SOUDE»

Volant de manœuvre
Vis d'ouverture de coffre
Coffre de Protection
Prise latérale Demi-raccord
de 65mm

Prise latérale Demi-raccord


De 100 mm
Corps de prise

Tige de vanne
Plaque de trottoir

Coffre de réglage

Système de renversement

Incongelable

Tube allonge

Clapet de vanne

Coude à patin

FIG 20: Compostions Poteau d’incendie

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II.1.9. Accessoires de tuyauterie

 Tuyaux incendie
Les tuyaux incendie sont des éléments très importants de la lutte contre l'incendie, ils doivent être
utilisés convenablement et surtout achetés en fonction de leur utilisation, il existe deux catégories
de tuyaux :
• Tuyaux de refoulement (souple et semi-rigide);
• Tuyaux d'aspiration.

 Tuyau de refoulement souple

A – Description
 Ils servent à alimenter en eau ou en solution moussante les moyens de projection et
d'intervention (rideau d'eau, canon, lance) depuis un véhicule incendie ou un hydrant.
 Ce sont des tuyaux souples ou semi-rigides, travaillant sous pression.
 Il existe différentes longueurs et différents diamètres.
 Le choix de la qualité de texture du tuyau est important pour sa souplesse et sa durée de vie.

B – Diamètres
Les trois principaux diamètres utilisés sont :
  45 pour les alimentations de lances à eau ou à
mousse ;
  70 pour les lignes d'alimentation vers les lances
(via les pièces de jonction) ;
  110 pour les collecteurs d'alimentation permettant
de véhiculer de gros débits d'eau sur de longues
distances. Ces tuyaux servent aussi à l'alimentation
FIG 21: Tuyau de refoulement souple
 des véhicules incendie ou des canons lorsque ceux-ci De diamètre  40,70 et 100mm
ont de gros débits.

C- Pression
 La pression d'utilisation est de l'ordre de 7 à 8 bar, sans jamais dépasser 16 bar maximum
pour des raisons de sécurité (résistance des sertissages des raccords essentiellement).
 Les tuyaux de bonne qualité et bonne résistance, dits "à enduction des parois interne et
externe" ont une résistance à l'éclatement de l'ordre de 45 bar en épreuve.

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FIG 22: Résistance à la pression avec ou sans enduction interne

D - Pertes de charge
Elles sont dues au frottement dans le tuyau (perte de charge en ligne) et à la manière dont le tuyau
est déployé (perte de charge singulière).
Pour réduire les pertes de charge :
 On utilise un tuyau à paroi interne lisse ;
 On évite les torsions et autres accidents ;
 On utilise un diamètre adapté au besoin
E - Entretien
Afin de garantir une longue vie aux tuyaux, ils sont :
 Eprouvés 1 fois par an à 16 bar ;
 Stockés "vidés et roulés en double" ;
 Stockés à l'abri du soleil.
Les tuyaux de diamètre 110 mm doivent de plus être re-roulés en changeant de pli en faisant un
quart de tour de tuyau.
Les tuyaux de diamètre 70 et 110, d'une longueur de 40 m, servant de collecteurs d'alimentation
pour les longues distances, sont roulés sur dévidoirs tournants voire sur des véhicules dévidoirs de
tuyaux.

FIG 23: Dévidoir pour tuyau de 70 mm

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 Tuyau de refoulement semi-rigide


A - Description

Ils sont utilisés pour l'alimentation de lances à eau, ils existent en deux
longueurs (20 et 40 m), on les trouve sur les dévidoirs tournants :
• des Robinets d'Incendie Armés (RIA) ;
• des véhicules d'intervention. FIG 24: Tuyau de refoulement
Semi-rigide type RIA
B - Caractéristiques

 Ils permettent un fonctionnement à une pression supérieure à celle des tuyaux souples
(jusqu'à 25 bar sur certains véhicules d'intervention) ;
 Le poids d'un tuyau semi-rigide traditionnel est multiplié par 2 à cause de son armature.

 Les tuyaux d'aspiration

A - Description
Les tuyaux d'aspiration sont utilisés pour l'alimentation d'une motopompe, d'un véhicule incendie
à partir d'une nappe ou réserve d'eau à pression atmosphérique.

B- Caractéristiques
 Ces tuyaux travaillent sous-vide et sont donc semi-rigides, avec armature.
 Ils existent en 3 dimensions :
-  45 mm, longueur 5 mètres ;
-  70 mm, longueur 5 mètres ;
-  110 mm, longueur 2,5 mètres.
 Le poids est de 2,5 kg/m pour un diamètre de
70 mm. La pression d'épreuve
Est de 12 bar et 0,9 bar sous-vide ; FIG 25: Tuyaux d’aspiration

 Les pertes de charge pour un diamètre de 110 m sont de 1,3 bar/100 m ;


 Le débit peut aller de 100 à 1000 l/min ;
 Lors de l'utilisation des tuyaux d'aspiration, une "crépine filtrante avec flotteur" devra être
positionnée sur le premier tuyau afin d'éviter l'aspiration de matières solides (pierres,
morceaux de bois, végétaux, …) .

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FIG IV-26: Tuyau d’aspiration avec sa crépine

 Pièces de jonction

 Elles divisent, réduisent, arrêtent les débits d'eau ou de pré-mélange ;


 Les pièces de jonction sont réalisées en alliage d'aluminium et sont donc assez fragiles et
cassantes.
* Attention : lors d'intervention sur des sinistres d'épandage de produits chimiques ou
d'hydrocarbures, avec vidange/pompage (citerne renversée), les matériaux constituant les pièces
de jonction (ainsi que les tuyaux) doivent être compatibles avec le produit traité.

A - Réductions
Elles permettent de réduire le diamètre sur un tuyau ou une autre pièce de jonction, il existe trois
réductions possibles :
-  45 × 25
-  70 × 45 les plus utilisés
-  100 ×70
Les réductions avec :
- Joint plat nécessitent un serrage des demi-raccords
avec une clé tricoise pour assurer l'étanchéité ;
FIG IV-27: Réduction
- Joint à lèvres sont serrés à la main (principe du 1/4 de tour).

B - Divisions
Les divisions à robinets permettent d'isoler l'alimentation des lances par rapport au collecteur
d'alimentation.
Lors de l'utilisation d'une lance, le robinet est entièrement ouvert.
Elles peuvent être munies de clapet (pour préserver la colonne d’eau engagée en cas de rupture.)
Les divisions simples répartissent le débit entrant dans 2 ou 3 lignes de sortie de même diamètre:

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Diamètre entrée Diamètre sortie


Nombre de sorties
(mm) (mm)
110 2 ou 3 70
70 2 ou 3 45
45 2 45
TAB 01: Types de la division simple

FIG 28: Division simple


Les divisions mixtes répartissent le débit entrant dans 3 lignes de sortie de diamètre différent.

Diamètre entrée Diamètre sortie


Nombre de sorties
(mm) (mm)
40 3 2×20 + 1×40
65 3 2×40 + 1×65
70 3 2×45 + 1×70
75 3 2×55 + 1×75
TAB 02: Types de la division mixte FIG 29: Division mixte

C - Collecteur d’alimentation
Les collecteurs d’alimentation Ils possèdent 2 entrées de 65mm et une
sortie de 100mm. Ils servent à alimenter par 2 établissements de 70mm
un engin ou une colonne sèche de 100mm. Il existe également des
collecteurs d’alimentation avec 2 entrées de 100mm et une sortie de
100mm pour les engins possédant une pompe capable de débiter 2000
L/min.
FIG 30: Collecteur d’alimentation
D - Raccords
Les raccords sont les éléments qui permettent de réunir entre eux les tuyaux, les prises
d’eau, les pièces de jonctions et les accessoires hydrauliques. On les désigne par leur diamètre
intérieur.
Les raccords sont tous constitués de deux parties appelée demi-raccord et peuvent être
symétriques (les 2 demi-raccords sont identiques) ou asymétriques (1 demi-raccord mâle et 1
demi-raccord femelle).

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 Raccords symétriques
On trouve 2 types de raccords symétriques qui sont très semblables :
• Les raccords DSP (demi-raccord sapeurs pompier) pour les tuyaux
sous pression (principalement pour les diamètres de 40mm, 65mm
et 100mm) ;
• Les raccords AR (Aspiration-Refoulement) pour les tuyaux sous
pression et en dépression (principalement pour les diamètres de 100mm). FIG 31: Raccords
Symétrique DSP
 Raccords asymétriques

On trouve deux types des raccords asymétriques :

FIG 32: Raccord à levier ou raccord Keyser FIG 33: Raccord à vis ou raccord GFR (Gros
Filet Rond)

 Raccords de réduction ou de transformation

Ce sont des raccords qui permettent de raccorder entre eux des demi-raccords qui n’ont pas le
même diamètre et parfois aussi qui ne sont pas du même type.

 Raccords intermédiaires

Ce sont des raccords qui permettent de raccorder entre eux des demi-raccords qui ne sont pas du
même type mais qui ont le même diamètre.

FIG 34: Raccord de réduction FIG 35: Raccord intermédiaire

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E- Les coudes d’alimentation

 Le coude de 100mm
Il permet de raccorder un établissement de 110mm sur une bouche d’incendie. Il possède un demi-
raccord à levier femelle pour raccorder sur la bouche d’incendie et un demi-raccord symétrique
pour raccorder l’établissement.

 Le coude de 40mm ou « col de cygne »


Il possède 2 demi-raccords de 40mm. Il est utilisé pour raccorder un établissement de 40mm sur
une bouche d’arrosage.

FIG 36: Coude de 100mm FIG 37: Coude de 40mm

F- Les retenues

Elles permettent d’alimenter deux établissements de 65mm OU 45 mm à partir


d’une bouche d’incendie. Elles possèdent un demi-raccord à levier femelle de
100mm pour raccorder avec la bouche d’incendie et deux demi-raccords
symétriques pour raccorder les établissements. FIG 38: Retenue

G- Les Vannes

Les Vannes permettent soit de couper la circulation de l’eau dans les


établissements de grande longueur, soit de faciliter la vidange d’un établissement
vertical ou rampant grâce à une purge située sur la vanne. Les vannes avec
purgeur sont principalement utilisées au pied des échelles aériennes.
FIG 39: Vanne avec purgeur
II.1.10. Matériel à eau

 Lances à main
Une lance à main est un dispositif levé à main permettant de projeter de l'eau pour éteindre un feu.
La lance est reliée à un tuyau qui achemine l'eau depuis le camion d'incendie, la motopompe ou
un hydrant. Les lances peuvent être de plusieurs types.

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A- Les lances traditionnelles


Ces lances traditionnelles appelées aussi lances à fût
tronconique, sont de moins en moins utilisées, car elles ne sont
plus adaptées aux nouvelles techniques d’extinctions.
Ils en existent de différentes tailles et avec des pressions
d’utilisations différentes.
L'orifice de sortie est circulaire et permet de projeter l'eau
FIG 40: Lance traditionnelle
sous forme de jet bâton ou diffusé
Composition : - Demi-raccord - Fût tronconique - Robinet - Ajutage - Rousture.

B- Les L.D.V ou Lances à Débits Variables

 Description
Les lances à eau à débit variable (LDV) ont un débit réglable. Il s'agit de lances avec différents
orifices qui peuvent être obtenus par rotation d'une bague, dénommée "Bague de réglage des
débits". Ce dispositif permet d'utiliser une lance avec des ajutages interchangeables
instantanément. On manœuvre également un robinet qui agit sur un boisseau sphérique.
Le diamètre du raccord d'alimentation est de :
  40 mm pour un débit de 40 à 500 l/m ;
  65 mm pour un débit de 120 à 1200 l/m
Un minimum de 6 bar de pression est requis à l'entrée de la lance pour une pression efficace
d'utilisation de 7 à 8 bar.

Actionneur du boisseau – réglage


de débit (pousser pour fermer) Bague de réglage de la forme de
jet (à droite jet droit)

Raccord DSP 40 Stabilisateur de pression

Poignée de maintien
FIG 41: Lance LDV

Position Fermée Position Demi-ouverte Position Ouverte

FIG 42: Différents positions d’utilisation d’une LDV

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 Différents types de jets : Quatre types de jet sont utilisés :

- Jet diffusé de protection (rideau d’eau):


Il assure la protection optimale du binôme d’attaque, en cas de
retour de flamme ou d’embrasement généralisé éclair (position de
survie).
Il peut être utilisé en cas de fort dégagement de chaleur, pour se
rapprocher du foyer ou protéger des biens, pour canaliser des vapeurs FIG 43: Jet diffusé de protection
ou diluer des produits, aller fermer une vanne, effectuer un sauvetage…

- Le jet diffusé d’attaque :


Il peut atteindre un foyer éloigné en remplissant la double fonction
de lutte contre l’incendie en absorbant le maximum de calories et de
protection du porte lance contre le rayonnement thermique.
Le jet diffusé d’attaque peut être utilisé pour la ventilation
FIG 44: Jet diffusé d’attaque
hydraulique.

- Le jet droit (jet bâton) :


Est utilisé lorsque l’on souhaite obtenir une portée maximale et un
effet d’impact.
On peut aussi l’utiliser à faible débit pour le noyage, afin d’atteindre
les foyers distants sans générer d’escarbilles. (A droite jet droit).
FIG 45: Jet bâton
- La position purge :
Permet d’évacuer les impuretés, le noyage des braises, de mettre la
lance en œuvre l’hiver contre les risques de gel. Elle s’obtient par
rotation de la tête de diffusion à gauche.

 Lances monitors fixes


Système de protection installé en permanence et connecté au réseau FIG 46: Position purge

d’eau anti-incendie pour attaquer un feu à distance.


Une lance monitor fixe est un appareil destiné à projeter de l’eau sous pression sous forme de :
- Jet plein pour bénéficier d’une grande portée et d’un effet de choc ;
- Jet diffusé en cône ou en nappe pour refroidir, ventiler et couvrir une grande surface.
Ils complètent les systèmes de déluge fixes.

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FIG 47: Lance monitor fixe

La lance monitor fixe peut être :


 à réglage fixe ou oscillante ;
 localisée soit au niveau du sol, soit en hauteur ;
 commandée localement ou à distance.
Les lance-monitors fixe doivent être conçues et installées de façon à ce que les contraintes
hydrauliques, en particulier lors de l’ouverture (risque de coup de bélier), soient reprises par le
montage.

FIG 48: Lance monitor fixe FIG 49: Lance monitor fixe mixte
avec jet en nappe montée sur un poteau

 Canons portables
Les canons portables sont un système de lutte incendie qui permet d'éteindre rapidement un
incendie. De construction légère et compacte, ces canons d’incendie offrent un débit d'eau pouvant
aller jusqu'à 5000 litres/min. La présence d'un trépied offre une plus grande stabilité au jet d'eau.

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Certains canons incendie sont équipés d'un indicateur de pression intégré et d'une large poignée
facilitant leur transport.

A - Description
 Ils sont légers, maniables, faciles à transporter ;
 Ils sont simples à installer ;
 Certains modèles possèdent une fonction de balayage automatique.

Manomètre de pression Vanne ouverte


Bouton de
Verrouillage

Multiples
entrées
possibles
Sangle de
sécurité

Peinture époxy

Pattes souples pour


une stabilité accrue
FIG 50: Canon portable (5000 l/min)

B - Caractéristiques
 La pression d'alimentation est de 6 bar minimum ;
 Le débit varie selon les modèles de 500 à 5000 l/min. Les modèles peuvent être à débit
variable ou réglable ;
 La portée peut aller jusqu'à 65 m selon les modèles.

C - Stabilité au sol
Pour conserver la stabilité du canon en utilisation, on vérifie :
 Que la longueur droite de tuyau est de 5 à 6 m derrière le canon ;
 L'angle d'inclinaison :
- Mini 30° (en dessous, la stabilité est incertaine) ;
- maxi 85°.
 Que les vannes sont ouvertes lentement pour éviter (limiter) le recul du canon.

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D - Utilisation
Ils sont mis en place :
 Lorsqu'un débit important est demandé ;
 Pour un fonctionnement sans présence de personnel ;
 Lors de la mise en place de mesures compensatoires en phase de maintenance du réseau
Incendie ;
 Ils peuvent être alimentés avec un prémélange.

 Canons remorquables
A - Description
Les Canons remorquables est un dispositif qui envoie de l'eau à haute pression. En règle générale,
ces canons sont efficaces sur quelques dizaines de mètres, le débit est variable ou réglable et peut
aller jusqu'à 8000 l/min, et nécessitent un réservoir important compte tenu du débit, ils sont
intermédiaires entre les canons fixes et les canons portables.
Certains modèles peuvent être à balayage automatique. Ils sont simples à installer, remorquables
par un véhicule.

B - Caractéristiques
La pression d'alimentation est de :
 06 bar au minimum ;
 10 à 12 bar pour les grands débits (5000 à 8000
l/min).

C - Stabilité au sol
La stabilité est correcte lorsque les critères suivants
sont respectés : Vérins

 Mise en place de 4 vérins, les roues ne touchant FIG 51: Canon remorquable
pas le sol ;
 Angle d'inclinaison minimum de 30°, pour éviter le recul du canon ;
 Longueur droite de 5 à 6 m de tuyau derrière le canon.

D - Utilisation
Ils sont surtout utilisés sur des grands sites industriels, disposant d'équipes d'intervention, équipées
de moyens de traction.

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 Écrans/rideaux d’eau mobile

A - Description
Ils sont posés au sol, de type "queue de paon". Le diffuseur
permet d'obtenir un jet plat pouvant aller selon la pression jusqu'à
8 mètres de haut.

B - Caractéristiques
 Le débit est important selon le diamètre d'entrée :
- ∅ 40 mm, Q = 500 l/min ; FIG 52: Écrans d'eau mobiles
- ∅ 65 mm, Q = 1200 l/min.
 La pression d'alimentation est de 8-10 bar pour un fonctionnement optimal ;
 La hauteur du rideau en fonctionnement optimal est de :
- 5 à 6 mètres pour un diamètre de 40 mm ;
- 7 à 8 mètres pour un diamètre de 65 mm.

C - Stabilité au sol
Une longueur droite de tuyau de 5 à 6 mètres à l'entrée de l'écran est nécessaire pour assurer sa
stabilité.

D - Utilisation
Les écrans d'eau mobiles assurent :
 Une protection fiable contre les radiations ;
 Le rideau permet de réduire significativement le flux thermique émis lors d'un feu ;
 Une barrière pour les nuages de gaz inflammables et toxiques, selon la solubilité de ces gaz
dans l'eau ;
 Les écrans d'eau mobiles servent à la protection des réservoirs et équipements sensibles
contre les rayonnements et les projections.

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FIG 53: Protection thermique des réservoirs avec des écrans d'eau

II.1.11. Matériel mobile à mousse

 Description de la mousse
La mousse est un assemblage de bulles constituées par une atmosphère d’air emprisonnée dans
une paroi mince de solution moussante. Cette solution, ou pré-mélange, est composée d’eau et
d’un pourcentage d’émulseur compris entre 1% et 6% : la concentration d’emploi la plus courante
est de l’ordre de 5%.
La mousse est produite par un brassage d’eau, d’émulseur et d’air.

A- Proportionneur, B- Source d’eau à pression, C- Lance à mousse, D- Emulseur

FIG 54: Production de la mousse

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 Utilisation de la mousse
La mousse est l’agent principal utilisé pour éteindre des feux d’hydrocarbures.
Cette solution est appliquée directement sur la surface en feu, avec certaines précautions, la
détermination des zones devant être protéger par des systèmes fixes de mousse, les quantités
d’émulseur, les différents types de foisonnement, et les moyens d’application constituent les
éléments principaux du design des installations fixes à mousse.

 Foisonnement
En fonction du foisonnement, les applications sont différentes :

 Haut foisonnement
 Mousse déversée à la sortie même de l’appareil de mise en œuvre ;
 Destiné au remplissage de volume importants tels que entrepôt, galerie
de câbles, et utilisée en milieu fermé (sensible au vent) (NFPA 11A).
 Moyen foisonnement FIG 55: Haut foisonnement

 Mousse projetée à une dizaine de mètres ;


 Employé quand des quantités importantes de mousse sont nécessaires
pour des moyens en eau limités ;
 Adapté à la rétention des fuites ou épandages de gaz liquéfiés ou de
produits toxiques. (NFPA 11A) FIG 56: Moyen foisonnement
 Bas foisonnement
 Mousse, produite et projetée par des lances ou des canons, à longue
distance ;
 Très adaptée pour lutter contre les grands feux d’hydrocarbures
(NFPA 11).

FIG 57: Bas foisonnement


 Lance ou canon à mousse bas foisonnement
A- Description

 Elle permet de créer un tapis de mousse de 7 à 10 cm pour un foisonnement de 6 à 10 ;


 Elle est alimentée de la même façon qu'une lance à eau ;
 Les lances à eau à débit variable (LDV) sont utilisables en lance-mousse si :
- L'alimentation en prémélange est réalisable ;
- On peut monter en sortie de lance, un fût spécifique permettant l'entrée d'air.
On peut équiper de la même façon un canon mobile à eau.

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FIG 58: Lance à mousse bas foisonnement


B - Caractéristiques
 Le débit de prémélange peut être de 200, 400 ou 800 l/min ;
 La pression d'alimentation est celle des lances à eau ;
 La portée varie de 10 à 25 mètres selon le débit et la pression ;
 La réserve d'émulseur est disposée à côté de la lance à mousse ou peut être transportée sur
une remorque avec la lance ou le canon.

 Lance à mousse moyen foisonnement

A- Description
Ces lances sont spécifiques (on ne peut pas transformer une lance à eau) et sont alimentées en
prémélange.

FIG 59: Lance à mousse moyen foisonnement

B - Caractéristiques
 Le débit de prémélange est de 200-400 l/min ;
 La pression d'alimentation est comparable à celle des lances à eau ;
 La portée est très limitée (1 à 2 mètres) ;
 Le foisonnement est le plus souvent de 50 (variant de 20 à 200) ;
 La réserve d'émulseur peut être localisée à proximité ou sur une remorque avec la lance
moyen foisonnement.

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 Générateurs mobiles à mousse haut foisonnement


A - Description
Les générateurs de mousse à haut foisonnement sont encombrants et peu maniables. Leur poids
varie de 30 kg à 60 kg.

FIG 60: Générateurs mobiles à mousse haut foisonnement

B- Caractéristiques
 Le débit de prémélange est de 200-400 l/min pour une pression de fonctionnement de 5
bar ;
 La pression d'alimentation maximum est de 8 bar ;
 La portée est très faible (0,5 à 1 m) ;
 Le foisonnement peut aller jusqu'à 1000. On obtient une mousse très légère et sensible à
l'environnement ;
 La réserve d'émulseur est disposée à côté du générateur. Seul l'émulseur synthétique peut
être utilisé.

 Proportionneur

A - Description
Le proportionneur de mousse est utilisé pour mélanger l’eau avec de
l’émulseur à bas, moyen ou haut foisonnement pour utilisation sur des
équipements portables ou fixes de petite taille. Dans ce dernier cas, le
débit maximum requis doit égaler le débit à la sortie du
proportionneur.
Il existe différents types de proportionneurs :
 Proportionneur type Venturi, le plus souvent utilisé ;
 Prémélangeur (effectuant le mélange émulseur + eau) ; FIG 61: Proportionneur
type Venturi

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 L'injecteur/doseur (dosage de l'émulseur dans l'eau).

B - Caractéristiques
 La pression d'entrée est de 10-11 bar ;
 Le proportionneur génère 25 % de pertes de charge ;
 Le réglage de la concentration d'émulseur se fait au moyen d'une molette avec plusieurs
positions (0, 3, 6, quelques fois 10 %) ;
 La canne d'aspiration de l'émulseur à une longueur moyenne de 3 m ;
 Les débits de prémélange sont de 200, 400, 800 l/min.

II.1.12. Accessoires de mise en place


Ce sont les pièces et accessoires permettant la mise en place des moyens mobiles de la lutte contre
les feux.
 Clé des prises d’incendie
Elle sert :
 À l'ouverture et à la fermeture des poteaux et bouche d’incendie.
 À l'ouverture et à la fermeture des coffres des poteaux incendie équipés de dispositif de
Protection ;
 Au démontage/remontage des bouchons obturateurs (∅65 et 100 mm) ;
 Au serrage des raccords de 100 mm AR

FIG 62: Clé de poteau incendie

FIG 63: Clé de bouche incendie


 Etrangleur
C'est un appareil permettant d'arrêter momentanément l'eau dans les tuyaux de refoulement d'un
diamètre égal ou supérieur à 70 mm, sans avoir besoin de fermer la retenue, la bouche ou la sortie
de refoulement, surtout lorsque l'établissement a une grande longueur.

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FIG 64: Etrangleur

 Clé Tricoise ou Polycoise


Elles sont utilisées pour compléter, s'il y a lieu, le serrage/desserrage des raccords symétriques ou
à vis et pour ouvrir le couvercle d'une bouche ou d’un poteau incendie.

FIG 65: Tricoises

 Bouchons obturateurs
Ils sont utilisés :
 Pour les orifices des engins pompes ;
 Pour certaines pièces de jonction ;
 Pour les poteaux incendie ;
 Pour les colonnes sèches.
Les diamètres sont de 45, 65 et 100 mm. FIG 66: Bouchons obturateurs

 Crépine d'aspiration et flotteur


 Placée à l'extrémité de la ligne d'aspiration, la crépine empêche
l'introduction des boues/corps solides dans les tuyaux ;
 Le diamètre est de 40, 65 ou 100 mm ;
 Elle est munie d'un flotteur l'empêchant de couler ou de
s'envaser.
FIG 67: Crépine

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 Dispositif de franchissement de tuyau


Il est utilisé pour la protection des établissements lors de la traversée de rues.
Il peut supporter la charge d'un véhicule d'intervention.

FIG 68: Dispositif de franchissement de tuyau

 Les armoires d’incendie

Ceux sont des équipements, conçus pour le stockage de certains matériels d’intervention en cas
d’incendie.
 Leur utilisation a pour but de :
 Préserver le matériel de lutte contre l’incendie ;
 Gagner du temps en cas d’incendie.
 Elles doivent être installées à proximité des prises d’eau (bouches / poteaux) ;
 Elles sont peintes en rouge ;
 Elles doivent être fermées constamment en situation normale ;
 Elles sont équipées d’une glace conçue pour leur ouverture en
cas d’incendie (Brise-glace).
Le matériel d’intervention à stocker dans ces armoires doit faire
l’objet d’une étude dans laquelle il faut considérer les facteurs
suivants :
 La nature de la prise d’eau à proximité de laquelle l’armoire
est installée (bouche / poteau) ;
 La surface à protéger ; FIG 69: Armoire d’incendie

 La distance entre prise d’eau et point d’attaque.

D’une manière générale, l’intérieur de l’armoire doit comprendre le matériel d’intervention


suivant :

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 Longueurs suffisantes de tuyaux souples du type P.I.L. pour chaque diamètre de sortie de
la prise d’eau concernée (poteau ou bouche), nécessaires pour les différents établissements
supposés étudiés auparavant ;
 Un nombre de lances (grosses et petites) à trois positions (jet plein, jet pulvérisé et arrêt),
nécessaire pour les différents établissements supposés (poteau ou bouche) ;
 Un nombre de divisions nécessaire ;
 Des raccords ;
 Des clés à vannes, clef tricoises ;
 Brise-glace ;
 Etc…

II.1.13. systèmes fixes de lutte contre l’incendie

 Les réseaux RIA (Robinets d'Incendie Armés)

A - Description
Un robinet d’incendie armé est un équipement de première
intervention, alimenté en eau permettant à toute personne non spécialisée
d’agir immédiatement et efficacement sur un début d’incendie, il est placé
à l'intérieur des bâtiments, généralement de grandes dimensions, et
permet de contenir un incendie dès son déclenchement. A cet effet, il peut
être utilisé avant l'arrivée des pompiers sur place. Le robinet d'incendie
armée se présente sous la forme d'un tuyau enroulé sur un dévidoir et relié
à une arrivée d'eau. La semi-rigidité du tuyau permet d'utiliser le RIA sans
FIG 70: Une RIA
avoir à dérouler obligatoirement l'intégralité du tuyau.
Le R.I.A. se classe parmi les moyens d’extinction au même titre que, les poteaux et bouches
d’incendie, les colonnes sèches ou en charge ou les extincteurs.

B - Description :
 Le réseau est formé par une boucle de tuyauterie intérieure et d’une ou plusieurs colonnes
alimentant cette boucle ;
 L’alimentation des robinets R.I.A. se fait à différents endroits et étages de l’immeuble.
 Leur disposition est en fonction des risques à protéger.
 Concernant la surface à couvrir, les R.I.A répondent aux mêmes principes que ceux des
poteaux d’incendie.
 Le réseau R.I.A se présente sous les dimensions normalisées suivantes :

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- Diamètres nominaux: DN 19 mm, DN 25 mm et DN 40 mm ;


- Longueurs de tuyaux : 20 m et 30 m.

C- Composition : 

Le robinet d’incendie armé se compose de :
 Un robinet d’arrêt de l’alimentation en eau ;
 Un dévidoir ;
 
 Une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide ;
 Une lance.

FIG 71: Composition d’une RIA

 Un système déluge
Les systèmes « déluges » sont basés sur la pulvérisation de fines gouttelettes d’eau. ce système
est construit autour d'une installation de type "sprinkler" (avec source d'eau, poste de contrôle,
canalisation, etc.) équipée de têtes spécifiques ouvertes, c'est-à-dire sans thermo-fusibles. Un
système déluge est utilisé face à des risques élevés, nécessitant un refroidissement immédiat.
C’est pourquoi la plus part des systèmes déluge sont de plus en plus associés à une détection
redondante, permettant le déclenchement automatique.
L'envahissement des canalisations du réseau d'extinction par l'eau est commandé soit par un
système de détection agréé, soit par un réseau pilote de sprinklers conventionnels.
Ce pilotage peut être constitué d'un circuit hydraulique ou pneumatique qui suit le même chemin
que le réseau d'extinction.

FIG 72: fonctionnement système déluge

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 Colonne sèche

A - Description

Une colonne sèche est une tuyauterie fixe et rigide installée à demeure dans les bâtiments ou
les unités process à plusieurs niveaux ou dans les parcs de stockage.
Elle est destinée à être raccordée aux tuyaux des équipes d'intervention pour être mise en eau
et en pression lors de l'emploi.
Les raccords sont facilement accessibles aux équipes d'intervention. Et destinée à recevoir un
tuyau d'arrivée d'eau via son extrémité située à l'extérieur (les équipes d’intervention peuvent y
connecter un tuyau relié au véhicule incendie) et un tuyau de sortie d'eau dans la zone à défendre.
Une colonne sèche est particulièrement utile, par exemple, dans un immeuble de plusieurs étages,
car elle évite de dérouler un tuyau dans des escaliers.

FIG 73: composition colonne sèche


B - Caractéristiques
 Une colonne sèche est montante : les niveaux desservis sont situés au-dessus du raccord
d'alimentation ;
 Les prises incendie sont positionnées à chaque niveau desservi. Elles se composent :
- D'un raccord d'alimentation ;
- D'un élément de conduite reliant le raccord d'alimentation à la colonne ;
- La colonne ;
- Les prises incendie (simple (DN 40 ou DN 65) double (DN 40)).

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 Colonnes humides

A- Description

Une colonne humide, ou colonne en charge, est un dispositif de lutte contre l'incendie installé
dans des immeubles de grande hauteur ou des sous-sols. Elle est constituée d'une canalisation fixe,
rigide, verticale desservant les étages du bâtiment ou les niveaux du sous-sol, en général à raison
d'une colonne par cage d'escaliers, et munie de prises à chaque étage. Elle est pressurisée et
alimentée en permanence par des pompes ou dispose d'une réserve à partir d'un château d'eau ou
d’un grand réservoir; ceci la distingue de la colonne sèche qui n'est pas alimentée en permanence.
Une colonne humide peut s'assimiler à un poteau d'incendie (ou hydrant) situé en intérieur.

En cas d'incendie, l'équipe d’intervention chargée d'attaquer le sinistre raccorde ses tuyaux à
l'étage en question. La colonne évite un établissement à partir du rez-de-chaussée et réduit le temps
de la manœuvre.

FIG 74: prise interne d’une FIG 75: Réservoir d’alimentation


colonne humide d’une colonne humide

B- Caractéristique
 La colonne humide est une canalisation fixe, rigide de 100 mm de diamètre ;
 Une installation de colonne humide doit comporter :
- Une colonne de 100 mm par escalier ;
- Un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une
colonne sans perturber les autres ;
- Des prises d'incendie à chaque niveau du bâtiment ;
- Un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne.
 Le dispositif d'alimentation doit fournir un débit de 1 000 l/mn par colonne ;
 Comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes.

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II.2. Les extincteurs


II.2.1. Définition

Un extincteur est un équipement de première intervention


destiné à la lutte anti-incendie, il est un appareil étanche, qui
permet de projeter et de diriger un agent extincteur vers un début
d’incendie sous l’effet d’une pression intérieure.

II.2.2. Classification des extincteurs

 Classification selon la nature de l'agent extincteur


contenu FIG 76: Extincteurs

A- Les extincteurs à poudre


La poudre est en général un mélange de bicarbonate de soude ou de potasse, de sels divers, de
terre d'infusoires, de sable fin.
Les extincteurs à poudre sont utilisés pour les feux électriques, d'hydrocarbures (essence), du
gaz, et d'une manière générale pour les feux de matières ou objets que les liquides pourraient
dégrader. L'agent extincteur agit par étouffement.
Les poudres sont désignées par une (ou plusieurs) lettre(s) de l’alphabet correspondant aux
lettres de classification des feux;
- La poudre B.C efficace pour les feux du type B et C (ne convient pas pour les feux de
classe «A»)
- La poudre A.B.C., dite «polyvalente» ou «universelle», convient pour les feux de classes
«A», «B» et «C», mais n’est pas efficaces sur les feux de classe «D».
- La poudre D : une poudre particulière est utilisée pour chaque métal, car il est impossible
d’éteindre les feux de classe D avec les agents d’extinction traditionnels.

B- Les extincteurs à dioxyde de carbone CO2


Ces appareils conviennent particulièrement pour les feux d’appareils électriques délicats, Les
feux de gaz et pour les feux d'hydrocarbures également. L’extincteur contient de dioxyde de
carbone sous forme comprimée liquéfiée et gazeuse en se détendant, agit sur le foyer par soufflage,
étouffement (gaz carbonique impropre à la combustion) et par refroisissement.
Le CO2 ne détériore pas les objets qu'il atteint et, à dose de 18%, rend l'atmosphère inexplosible
et même simplement incomburante.

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C- Les extincteurs à eau pulvérisée (avec ou sans mouillant)


Les gouttelettes d’eau projetées absorbent la chaleur émanant de la base du feu et permet
d’arrêter la combustion par étouffement, en bloquant la création de gaz et de vapeurs
inflammables. Cet agent extincteur permet de combattre les feux de type A.

D- Les extincteurs à mousse


Conviennent pour l’extinction des feux d’hydrocarbures (essence, mazout),
et peuvent être utilisés dans la majorité des cas, sauf pour les «feux électriques».
La mousse est obtenue par la réaction chimique d’un acide A, ou d'un sulfate d'alumine jouant
le rôle d'acide, sur une solution basique B de bicarbonate de sodium. Il se dégage du gaz
carbonique, et un émulsif, tel que la saponine, le suc de réglisse, forme avec le gaz une
agglomération de fines bulles.

E- Les extincteurs à eau avec additif pulvérisée


Cet additif permet d’arrêter l’émission de vapeurs inflammables à l’aide d’un film
étanche qu’il forme à la surface du liquide. Cet agent extincteur est utilisé sur les feux de
classe B et la présence d’additif qui étouffe l’action combustible le rend encore plus efficace
sur les feux de classe A.

 Classification selon leur masse:


Les extincteurs sont aussi classés selon leur masse, ainsi on distingue [21]:

A- Extincteurs portatifs
Dont la masse est inférieure à 16 Kg; peuvent être pourvus d'un ajutage
fixe ou d'une lance; fonctionnant soit droits ou par renversement. FIG 76: Extincteur
à poudre 9kg

B- Extincteurs portables
Dont la masse est comprise entre 16 et 26 Kg. fonctionnent sans
renversement. L'ajutage est relié à l'appareil par un tuyau flexible; le jet peut
être dirigé sans déplacement de l'appareil.

FIG 77: Extincteur


à CO2 20kg

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D- Extincteurs sur roues


Tractables à bras ou remorquables, la charge peut être de plusieurs centaines
de litres ou de Kilogrammes ce qui accroît leur autonomie et leur efficacité. Ils
sont montés sur un châssis muni de roues et disposent d'un tuyau beaucoup plus
long, avec parfois une lance-pistolet. Leur cartouche de gaz est souvent externe.
FIG 78: Extincteur
 Classification selon leur pression interne: Sur roue

Quelle que soit la catégorie d’extincteur, il existe deux types d’appareils,


les appareils à pression permanente et les appareils à pression auxiliaire.

A- Extincteurs à pression permanente


Un extincteur à pression permanente est constamment sous pression. La seule action sur la
poignée permet la projection de l’agent extincteur hors de l’appareil. Le corps contient l’agent
extincteur et un gaz comprimé (azote, CO2...) servant d’agent propulseur après avoir retiré la
goupille de sécurité.

FIG 79: Principe de fonctionnement d’un extincteur à pression permanente

B- Extincteurs à pression auxiliaire


La mise en pression est obtenue au moment de l’utilisation par la libération d’un gaz comprimé
contenu dans une petite bouteille métallique (sparklet), située dans le corps de l’appareil, qu’il faut
ouvrir par percussion.

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FIG 80: Principe de fonctionnement d’un extincteur à pression auxiliaire

II.2.3. Mode opératoire

1. L'utilisateur doit vérifier que la classe de l'extincteur est adaptée au feu ;


2. il enlève la goupille ;
3. s'il s'agit d'un extincteur à pression auxiliaire, il percute la poignée pour libérer le gaz de la
cartouche, en détournant le visage du flexible, et de la tête de l'extincteur;
4. une brève pression sur la poignée d'éjection permet, à distance du foyer, de vérifier que
l'extincteur fonctionne une prise par les deux mains est souhaitable afin d'éviter un coup
dû au recul de la lance) ;
5. il s'approche du feu en se baissant (afin d'éviter les fumées et vapeurs chaudes), se présente
de profil (afin de minimiser l'effet du rayonnement du feu, utilise le jet continu de
l'extincteur comme protection, et de préférence le dos au vent, et attaque la base des
flammes (il est important de se maintenir en protection derrière le jet de la lance pendant
toute la durée de l'utilisation du matériel d'extinction).
La distance minimale à laquelle on attaque le feu dépend du type de feu et de l'agent extincteur :
 Eau pulvérisée avec ou sans additif : 2 à 3 mètres

 Poudre BC ou ABC : 3 à 4 mètres ;

 CO2 : 1 mètre.

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CLASSE DES FEUX

A B C D
Agents Matériaux Liquides ou Gaz ou Matériaux
solides : (bois, solides équipement spéciaux
extincteurs papier, textiles, liquéfiables électrique sous (magnésium,
etc.) (produits tension aluminium, etc.)
pétroliers,
graisses, etc.)
Jet d’eau
++ +/- - Le gaz -
Ø
pulvérisé
l’électricité
Mousse
+ + - -
Poudre BC
- ++ ++ -
Poudre ABC
+ + + -
Poudre D
- - - ++
CO2
- + + -

++ : Très efficace + : efficace +/- : plus ou moins efficace - : non efficace Ø Interdit
TAB 02: classes des feux et agents extincteurs

II.3. Autres moyens de première intervention


Toute personne qui aperçoit un début d’incendie doit savoir donner l’alarme en poussant sur le
bouton poussoir d’alarme qui donne l’alerte (L'alerte est l'information transmise à des personnes
concernées de l'organisation, de la découverte ou de la détection d'un incendie) et mettre en œuvre
les moyens dits de première intervention (extincteurs, robinets d’incendie armés etc.) mais il y’a
d’autre matériels de première intervention qui sont très important et que
l’ensemble du personnel doivent être formé à leur utilisation afin de permet dans
bien des cas, d’éteindre un début d’incendie et de limiter ainsi l’extension du feu,
avant l’arrivée des équipe de secours.
Parmi ces moyens :
FIG 81: Bouton poussoir
d’alarme

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II.3.1. Seau à incendie


Le seau d'incendie permet de compléter l'équipement d'un RIA et celui d'une
réserve de sable installée dans des endroits spéciaux pour combattre un début
d’incendie.
C'est un modèle très particulier puisque son fond est bombé afin de ne pas
être détourné pour un autre usage que la protection incendie. De plus, Le fond
FIG 82: Seau à
du seau comporte une poignée, il est destiné à être rempli de sable ou d'eau incendie

II.3.2. Couverture anti-feu


Une couverture anti-feu est un accessoire de lutte contre l'incendie qui
permet d'étouffer efficacement les petits incendies impliquant par exemple les
vêtements, le linge de lit ou les ustensiles de cuisson.
Cette couverture vous permet de minimiser le risque de brûlures et de
propagation de l'incendie. Elle est souple, mince et composer de fibre de verre
de haute densité et n'irrite pas la peau.
La couverture peut être utilisée de nombreuses fois, tant qu'elle n'est pas FIG 83: Couverture
anti feu
endommagée.

II.3.3. Bac à sable


Ce bac à sable permet de contenir du sable ou autre produit absorbant
pour les feux de classe B (feux de liquides) qui se propagent par
écoulement, ou épandage, il est idéal pour les parkings ou chaufferies ou à
proximité des zones à risques.
C’est un équipement qui se caractérise par sa très grande résistance aux
intempéries et aux chocs. Il est en métal rouge et peut contenir jusqu’à 100 FIG 84: Bac à sable
L de sable ou d'absorbant.

II.3.4. Pelle à incendie


Les pelles vont permettre de répandre du sable ou un autre produit absorbant
depuis le bac à sable ou la terre. Ainsi, vous pouvez absorber les liquides
inflammables répandus sur le sol ou étouffer rapidement les premières flammes
d’un début d’incendie. Les pelles incendie en métal rouge et à manche bois
permettent aussi d’étouffer les brandons projetés par un incendie. FIG 85: Pelle à incendie

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II.4. Système de détection extinction automatique à CO2

Le système de détection extinction automatique est utilisé pour protéger les entreprises contre
les risques d’incendie et d’explosion (ex : centres de calcul, sous-stations électriques, stockages
vitaux, locaux contenant des systèmes d'intérêt général, etc.).
Ce système se prévoit dès la conception d’un local ou d’un bâtiment : il se compose du
système de détection incendie (SDI) et du système de mise en sécurité incendie (SMSI) dont les
systèmes d’extinction automatiques.
Diverses installations fixes d’extinction automatiques peuvent être réalisées lorsque les
risques sont graves ou ponctuels, ou que la valeur du matériel à protéger est grande.
Ces procédés permettent de contenir, voire d’éteindre un foyer d’incendie par une
intervention précoce et rapide, même en l’absence des occupants. Une installation fixe comprend
cinq parties principales.

II.4.1. Description d’une installation de détection et d’extinction automatique d’incendie

 La détection d’incendie
 Afin de découvrir le feu dans son premier stade, nous installerons
une détection incendie ;
 Les espaces seront pourvus de détecteurs de fumée de flamme et
de gaz, divisés en 2 boucles séparées ;
 Une UDS (unité d’extinction automatique) qui contient un petit FIG 86: Détecteur
tableau d’affichage, un bouton d’extinction manuel, extinction de fumée

automatique un bouton “arrêt d’extinction” et un commutateur “automatique-manuel”


seront placés à proximité des portes d’entrée ;
 Une sirène bitonale, installée dans le local protégé, sert à avertir les personnes présentes de
la détection de fumée et d’une extinction éventuelle ;
 Une lampe flash dans le local et un panneau d’avertissement à l’extérieur au-dessus des
portes donnent des indications visuelles ;
 Le tout sera contrôlé par une centrale d’extinction.

 L’extinction automatique
 Une extinction automatique par gaz inerte (généralement par le CO2) est prévue dans les
espaces mentionnés,

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 Le gaz extincteur est stocké dans des récipients à haute pression


et peints en rouge. La batterie de récipients contient une
quantité de gaz nécessaire à réaliser une seule extinction ;
 L’éjection du gaz, commandée par la centrale d’extinction,
s’effectue par l’intermédiaire d’un réseau de conduites en acier
galvanisé vers les éjecteurs ;
 Le gaz d’extinction est non destructeur de l’environnement
FIG 87: Abri Bouteilles
et des équipements informatiques. CO2 de 250 bar

II.4.2. Le principe de fonctionnement


 Dès la première réaction d’un détecteur, la sirène donnera un signal d’alerte à l’opérateur,
le ronfleur de la centrale émettra également un signal d’alarme. Les modules sur la centrale
indiqueront l’origine de l’alerte ;
 L’alarme d’un deuxième détecteur, appartenant à une autre boucle ou l’activation d’une
commande manuelle changera la tonalité de la sirène En même temps, une lampe flash
s’allumera et donnera le signal d’évacuation du local ;
 Sans intervention humaine, le système lâchera le gaz extincteur après un délai pré-
programmé ;
 Les panneaux d’avertissement au-dessus des portes d’entrée indiquent la présence du gaz
extincteur dans le local ;
 Le processus d’extinction peut être arrêté par un interrupteur / le bouton d’arrêt ;
 Des contacts libres de potentiel permettent d’arrêter la ventilation et climatisation, la
fermeture des clapets coupe-feu, etc….

FIG 88 : Schémas d’une installation de système


de détection extinction automatique à CO2

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II.5. Moyens automobiles de la lutte contre l’incendie (véhicules et engins)


Le niveau de protection incendie est déterminé en fonction des dimensions des incendies, du
lieu de l’évènement, des météos, etc. Pour cela certains feux nécessitent l’intervention des moyens
spéciaux comme les véhicules et engins de la lutte contre l’incendie.
Chaque véhicule, en fonction de sa catégorie, dispose de matériels divers afin d’assurer les
missions qui sont dévolues à son équipage: matériel médico-secouriste, tuyaux, matériel
d'extinction, réservoirs d’eau, de désincarcération, d’élévation en hauteur, d’assistance, de
sauvetage, de plongée, de détection…
Parmi ces automobiles qui doivent être présents et disponibles à tout moment dans une
installation gazière sont :

II.5.1. La motopompe remorquable (MPR)


La motopompe remorquable est un dispositif utilisé par les équipe de sécurité incendie. Il s'agit
d'une pompe munie de son propre moteur à explosion, et placée
sur une remorque.
La MPR est surtout utilisée en milieu où l'approvisionnement
en eau est difficile et où les sinistres en requièrent de grandes
quantités.
Le pompage dans des plans d'eau (piscines, rivières, étangs,
lacs,...) constitue son rôle originel. Des tuyaux d'aspiration sont
accouplés à l'entrée du corps de pompe, avec à leur extrémité
FIG 89: La MPR
immergée une crépine.
A la sortie du corps de pompe sont accouplés des tuyaux souples,
soit en alimentation vers des engins, soit directement en refoulement vers des lances.
Les motopompes sont aussi utilisées pour augmenter la pression lors d'un transport d'eau sur de
grandes distances. La MPR est constituée d'une pompe centrifuge hydraulique couplée à
un moteur thermique. Elle est donc entièrement autonome.

II.5.2. Camion anti incendie

Est un camion de la lutte contre l'incendie. Il est généralement le camion de base des pompiers
et est, de ce fait, bien souvent multifonctionnel.
Il emporte avec lui une pompe d'un débit de 1 000 à plus de 3 000 l/min entraînée par le moteur
de l’engin et une citerne (la tonne) de 1 000 à 6 000 litres d’eau pour attaquer l’incendie dès son

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arrivée sur les lieux. Il peut également comporter une citerne d'émulseur (jusqu'à 500 litres)
permettant de produire de la mousse.
Il s'agit d'un véhicule automobile muni généralement :
 D'une réserve d'eau, appelée « tonne » ;
 D'une motopompe, un pompe entraînée par le moteur du fourgon et mettant l'eau sous
pression pour l'envoyer dans les tuyaux ;
 De tuyaux, de lances, de divisions et de dispositifs de franchissement de tuyaux ;
 D'une cabine permettant le transport du personnel ;
 D'avertisseurs Spéciaux (lumineux et sonores) ;
 D'une radio permettant d'être en liaison avec le centre de coordination des secours ;
 D'appareils Respiratoires Isolants (ARI) et de bouteilles d'air comprimé portables ;
 etc.

FIG 90: Camion anti incendie

II.5.3. Véhicule première intervention


Le Véhicule de Première Intervention (VPI) est généralement d'une dimension adaptée à des accès
difficiles, Il sera équipé de matériel pour lutter contre l'incendie (tuyaux, dévidoirs, échelles,
haches, raccords divers, lances...) et du matériel de prompt secours. Ce véhicule permet de réaliser
rapidement un établissement d’eau.

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FIG 91: Véhicule première intervention

II.5.4. Véhicules première intervention à poudre


Véhicules légers tout terrain, permettent une intervention rapide, matériel facilement mis en
œuvre.
Dotés d’une ou deux sphères poudre suivant les modèles, ils sont mis en œuvre exactement
comme un gros extincteur poudre sur roues, leur capacité peut aller de 50 à 250 Kg de poudre.

FIG 92: Véhicule première intervention à poudre

II.5.5. Camion-Citerne Grande Capacité (CCGC)


Dans les secteurs défavorisés en ressources hydrauliques), ce véhicule apporte un grand
volume d’eau permettant aux véhicules de lutte contre l’incendie de disposer sur place d’une
quantité d’eau supérieure pour mener à bien les missions d’extinction. Une fois sur place, il
effectue des norias si nécessaire.
Ce véhicule dispose également d’une petite citerne d’émulseur polyvalent, permettant de
lutter contre des feux d’hydrocarbures naissants.

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FIG 93: Camion-Citerne Grande Capacité

II.5.6. Véhicule nacelle / Bras élévateur


• Utilisé principalement pour les feux en hauteur, feu de bac par exemple, il peut être
également utilisé pour le sauvetage / évacuation de victime en hauteur.
• Sa nacelle élévatrice pouvant porter une charge de 400 Kg maximum est également dotée
d’une lance eau / mousse de 2000 litres par minute, un système d’alimentation de « colonne
sèche » l’alimente depuis le sol.

FIG 94: Véhicule nacelle / Bras élévateur

II.5.7. Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV)


Le secours aux victimes reste l’activité majeure des services d’incendie et de secours. Le
matériel médico-secouriste présent dans le véhicule permet d’apporter les secours nécessaires aux
différentes victimes, ainsi que de procéder à son évacuation sous surveillance –médicalisée ou
non- vers un centre hospitalier.
Il permet aux médecins et infirmiers de se rendre avec le matériel médical nécessaire sur les
interventions, soit pour porter secours à des victimes, soit pour assurer le soutien sanitaire des
équipes de secours lorsqu’ils sont engagés sur une opération à risque particulier ou de longue
durée.

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FIG 95: Véhicule de Secours et


d’Assistance aux Victimes

III. Moyens humains de la protection incendie

III.1. Généralités

L’expérience a prouvé qu’il ne faut jamais laisser les choses au hasard pour un heureux sort
éventuel.
Fractures, entorses, brûlures, hématomes..., seraient souvent évités si chacun s'astreignait, dans
l'action, à respecter les règles essentielles de sécurité pour lui-même et pour les autres ; Connaître
les risques du métier c'est souvent les éviter.
En résumé, Quelles que soient les technologies et les évolutions des systèmes de sécurité,
l'homme reste un des éléments fondamentaux en matière de protection incendie à condition que
l’agent d’intervention fera toujours en sorte que son action soit sûre, en toutes circonstances. Le
devoir absolu du sauveteur étant de répondre à l'appel du sinistré le plus vite possible, certes, mais
encore avec l'intégrité de ses moyens physiques et matériels ; si ces moyens sont inexistants ou
insuffisants, c'est déjà faillir à sa mission.

III.2. La formation des équipiers d'intervention incendie


Gérer efficacement les premiers instants d’un sinistre, en attendant l’arrivée des secours
professionnels relève de la responsabilité des équipiers de première intervention.
Ce rôle va s’articuler entre la lutte des premiers instants contre l’incendie instantanément avec le
sauvetage de personnes. Tout cela en respectant strictement un ensemble de consignes de sécurité
dans des situations pénibles de stress ambiant, de chaleur, de fumée et de bruit souvent
impressionnants.

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C’est donc une fonction nécessitant un apprentissage cognitif mais également émotionnel que
l’entreprise doit mettre en œuvre pour préparer concrètement les personnes qui mèneront ces
interventions.
Quand un incendie se déclenche. On distingue trois équipe d’intervention, chaque équipe a son
rôle et ses mission, et donc son domaine de formation :

 L’ensemble du personnel : devant être formé à la sécurité incendie et à la manipulation des


moyens de première intervention, les codes d’alerte, le sauvetage de personnes sans mettre en
danger leurs vies, ou encore l’appel des secours. Tout cela en respectant l’ensemble de consignes
de sécurité, pour combattre tout départ d’incendie.
 Les équipiers de première intervention (EPI) : doivent être reçu une formation plus
complète sur la démarche coordonnée d’intervention et de lutte contre l’incendie. Ils viennent
renforcer les témoins du début de l’incendie avec les moyens d’intervention disponibles sur place.
Ils se coordonnent éventuellement avec d’autres équipiers et ils sont susceptibles de guider les
secours extérieurs et de faire un rapport de la situation.
 Les équipiers de seconde intervention (ESI) : sont des personnes qui devraient avoir reçu
une formation qualifiante complète concernant la lutte contre l’incendie et ont la connaissance des
différentes étapes d’une intervention coordonnée en équipes. Ils peuvent mettre en œuvre tout type
d’équipement d’extinction (lance, générateur de mousse…). Ils sont communément appelés
« pompiers d’entreprise ».

III.3. Condition physique et sportive


L'expérience montre que l'efficacité opérationnelle dépend d'un personnel en bonne condition
physique et sportive.
Les risques pathogènes s'avèrent multiples dans la lutte contre le feu et les règles de sécurité
doivent être appliquées et contrôlées avec une grande rigueur.
Elles conditionnent également la bonne exécution de la mission et quelquefois la survie, car leur
respect permet de travailler dans des conditions de sécurité et d'hygiène optimales.

III.3.1. Etat sanitaire antérieur à l'opération


Le personnel susceptible d'être engagé en opération doit être :

 Régulièrement vaccine
Les vaccinations ont un rôle important dans la prévention du tétanos et des infections virales, les
plaies et brûlures étant fréquentes.

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 En bon état de santé


 Les visites médicales périodiques doivent être sérieusement effectuées, dans l'intérêt même
de l'intervenant et dans celui de ses camarades ;
 Tous les antécédents médicaux doivent être signalés : diabète, allergies, etc...
 Les personnels venant d'être vaccinés ou exempts de service pour raison médicale ne
devraient pas participer aux interventions.

 Entraine physiquement
 L'entraînement physique doit développer les qualités de force musculaire et d'endurance.
Il doit être régulier, modulé avec l'âge en se gardant de tout excès ;
 Il est au même titre que l'instruction technique l'une des principales formes d'activité de
l’agent d’intervention ;
 Le développement musculaire et l'éducation des réflexes ont pour but de permettre à l’agent
d’intervention de faire face à toutes les situations normales ou difficiles et de faciliter
l'utilisation du matériel qu'il est appelé à manœuvrer.
 Sans entraînement physique un agent peut se trouver incapable de remplir sa mission, il
risque d'exposer sa vie et celle des autres.

III.3.2. Sécurité individuelle


A- Protection de la tête
 La casquette : les modèles peuvent être différents, le seul point important est la couleur qui
doit être vive et lumineuse.
 Casque de sécurité c’est un casque utilisé principalement sur les chantiers et autres zones
de travail dangereuses pour protéger la tête du porteur contre les blessures occasionnées
par la chute d’objets les impacts avec d'autres objets, etc.
 Le casque F1 : modèle réglementaire, réservé à lutte contre les feux, semble peu approprié
pour les autres opérations, compte tenu de sa taille et du fait de la diminution de la
perception de l'audition.

FIG 96: Casquette FIG 97: Casque FIG 98: Casque F1


Sécurité incendie de sécurité

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B- Protection faciale
 La cagoule de feu : en Nomex ou en coton (plus confortable) ;
 Lunettes de protection : pour les opérations où on n’utilise pas du casque F1. Elles doivent
être étanches aux poussières.

FIG 99: Cagoule de feu FIG 100: Lunette de protection

C- Protection respiratoire
Les fumées d'incendie peuvent être très toxiques et présenter un risque respiratoire extrêmement
important, pour les agents d’intervention.
Il est donc indispensable que le personnel se protège de ces produits chimiques avec un Appareil
Respiratoire Isolant.

FIG 101: Appareil Respiratoire Isolant

D- Protection du tronc et des membres


 Combinaison : en coton ou kermel/laine, manches baissées et cols relevés, en matière
stable au feu et résistantes. Les jambes de pantalons se portent par-dessus les bottes et les
rangers.
 Veste de Protection : en cuir ou en Nomex
 Ceinture de feu : permet de s'amarrer ou d'attacher des objets sur des positions instables,
de porter une gourde, une lampe, etc...
 Pull ou chemise F1 pour la nuit ou le froid.
 Vêtements de rechange.

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FIG 102: tenue de sécurité FIG 103: Parka FIG 104: ceinture FIG 105: Pull
De feu sécurité incendie

E- Protection des mains


 Les gants protègent les mains des agressions mécaniques et thermiques.
 Les alliances ou autres bagues doivent être pré-sciées ou enlevées.
 Le port de gourmettes, de bracelets ou de boucles d'oreille est à
proscrire.

F- Protection des pieds FIG 106: Gants pompier


 Les rangers ou les bottes ayant des semelles épaisses sont obligatoires.
 Deux paires de chaussettes (une épaisse et une fine) l'une sur l'autre évitent bien souvent
l'apparition de brûlures plantaires. Celles-ci doivent être en laine ou en coton.

FIG 107: Rangers FIG 108: Botte


Sécurité incendie Sécurité incendie

G- Tenue d’approche feu


La tenue d’approche feu est un vêtement de protection utilisé pour les opérations
spécialisées de lutte contre l’incendie qui peuvent comporter des activités de sauvetage
et consister à éteindre des feux dans des conditions à niveaux très élevés de chaleur
radiante, convective et de contact.

III.3.3. Sécurité collective


La sécurité collective passe par le contrôle des intervenants : FIG 109: Tenue
d’approche feu

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 Il ne faut jamais engager des personnels isolés, le minimum étant de deux personnes.
 Il est impératif de toujours:
 Garder le contact avec le Chef d’agrès ou l’officier de feu ;
 Agir en concertation ;
 Respecter les consignes données ;
 Réfléchir avant d’agir ;
 Surveiller son environnement ;
 Prévenir d’un éventuel danger ;
 Penser à un éventuel repli ;
 Faire parvenir régulièrement des messages sur la situation à son supérieur hiérarchique ;
 Réaliser au mieux la mission et d’en rendre compte le plus rapidement possible.

III.3.4. Hygiène alimentaire


La ration alimentaire journalière doit apporter environ 3500 calories. Il serait souhaitable d'avoir
des légumes et des fruits frais après 24 H passées sur un sinistre, Il faut éviter les plats gras et en
sauce.

III.3.5. composition de l’équipe d’intervention


La constitution d’une équipe de base est :
 le chef ;
 le sous-chef ;
 le servant.
Ils sont placés sous les ordres d’un chef d’agrès.
Chacun de ces équipiers à un rôle précis à jouer selon le type de manœuvre envisagée.

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IV. Moyens organisationnels de la protection incendie


IV.1. Généralités
Le premier manager de l’entreprise et le service de sécurité sont responsables du fait que soient
prises toutes les mesures nécessaires, sur le plan de l'organisation et du personnel, pour garantir
une sécurité incendie suffisante.
Lorsque la nature et la gravité du danger d'incendie, le nombre des travailleurs, le type ou la
grandeur des installations et des autres ouvrages, l'exigent il faut établir des concepts et des plans
de protection incendie pour une meilleure sécurité du personnel, des biens et de l’environnement.
Les moyens techniques et humains destinés à lutte contre les incendies et les explosions
nécessitent des moyens et mesures organisationnels pour que la rapidité et l’efficacité de cette lutte
doivent être présentes dès le déclenchement de cet évènement indésirable, parmi ces moyens et
mesures :

IV.2. Elaboration et mettre à jour d’un système de réponse à l’urgence et de gestion


des crises
Un système de réponse à l’urgence et de gestion des crises est un dispositif prévoyant
l'organisation des secours en cas de catastrophes ou d'événements de grande ampleur ou à risque
majeur (incendie, explosion, inondation, etc.), mettant en péril la santé des personnes, l'intégrité
des biens ou l’environnement.
Ce système repose sur la prévision et nécessite donc un travail de prospective. Il s'agit d'une
part de capitaliser l'expérience des événements passés pour améliorer le système et éviter de
reproduire les erreurs, et d'autre part de tenter d'envisager des situations nouvelles. Dans tous les
cas, le point critique est l'organisation des secours ou des moyens de réponse à la crise.
Un plan d'urgence est élaboré par une ou plusieurs des entités distinctes ayant à mener
en urgence des actions, lorsque l'événement catastrophique survient (secours publics, collectivités,
industriels, territoriales, etc.) dans le but de permettre à l’entreprise de gérer une crise, quelle qu’en
soit la cause, ce plan doit être mis à jour régulièrement pour tenir compte des changements qui ont
lieu dans l’entreprise.
Le Plan de gestion des crises ne donne pas un jeu spécifique de procédures à suivre pour chaque
type de situation de crise potentielle. Des procédures génériques sont données. Les caractéristiques
spécifiques de la manière de gérer un nombre d’incidents sur des sites ou dans leurs environs sont
données dans le document plan interne d’intervention du site.

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 Objectifs

 Mettre les personnes en sécurité en évacuant les personnes non essentielles vers un lieu de
sécurité le plus rapidement possible, et évacuer les personnes essentielles au moment plus
court ;
 Faire protéger l’installation et les équipements par le personnel d’intervention, les
équipements et les dispositifs de sauvegarde disponibles et lorsqu’il est possible de le faire ;
 dans les meilleures conditions de sécurité et demander l’évacuation du public dans des
délais très acceptables ;
 Protéger l’environnement quand il est possible de le faire et quand cela ne présente pas un
danger ;
 éteindre les feux seulement dans des conditions de sécurité ;
 Regagner le site ou le lieu affecté lorsque cela ne présente plus aucun danger ;
 Avant de redémarrer les opérations de production, évaluer la capacité de le faire ;
 L’amélioration des capacités d’intervention de l’entreprise et le renforcement de la
coordination des opérations d’intervention ;
 L’identification des bonnes pratiques et des points d’amélioration à apporter pour une mise
à niveau aux standards internationaux ;
 faire coordonner efficacement avec les organismes médicaux régionaux, avec les autorités
policières et militaires et aussi avec les habitants et les médias.

IV.3. Organisation des exercices d’extinction des feux


La sécurité est la responsabilité de tous. En effet, les conséquences de mauvaises pratiques et
le manque de planification d’urgence peuvent avoir des répercussions particulièrement graves.
C’est pourquoi les services de sécurité doivent se conformer à plusieurs règles et normes pour
assurer la protection, la santé et le bien-être du personnel, des biens et de l’environnement.
Une bonne équipe de sécurité incendie a besoin d’un équipement intact et d’un bon
entraînement. Les agents peuvent combattre efficacement le feu et sauver des vies s’ils savent à
cent pour cent les gestes à faire et les conditions qui les attendent. Par conséquent, des exercices
d’incendie (sans ou avec la protection civile) doivent être programmés régulièrement. Et doivent
se passer dans des conditions aussi réelles que possible. Afin de s’entraîner à localiser l’incendie
et à sauver des personnes dans des endroits enflammés.

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IV.3.1. Comment préparer l’exercice ?

Le but d’un exercice est d’être le plus proche possible de la réalité, de ce qui pourrait survenir.
Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faille systématiquement faire des exercices “surprise”. Au
contraire, il peut être judicieux que les personnes concernées (équipes d’intervention) soient
prévenues de la date (voire de l’heure) mais dans ce cas, le scénario et les modalités pratiques ne
doivent pas être divulgués.

IV.3.2. Fixer les objectifs de l’exercice

Pas d’exercice sans objectifs !


 Etre précis dans leurs limites :
 Savoir ce que l’on souhaite tester et qui va jouer l’exercice ;
 Vouloir “tout” tester est très difficile et peut même entraîner une démotivation par excès
d’ambition du scénario.
 L’exercice doit rester suffisamment simple pour pouvoir en tirer les enseignements.

IV.3.3. Bâtir un scénario

 Désigner un scénariste ou une équipe scénario ;


 Utiliser les compétences des services qui ont l’habitude d’organiser des exercices
(pompiers notamment) ;
 Caler le scénario sur les objectifs de l’exercice ;
 Occuper tous les acteurs participants à l'exercice avec le scénario : attention à l’effet
d’ennui de personnes sous occupées pendant l’exercice qui risquent de ne pas revenir pour
le suivant !

IV.3.4. Fixer les modalités d’animation

 Une équipe d’animation doit être désignée ainsi qu’un directeur d’exercice. Il est
souhaitable que cette équipe soit la même que celle qui a conçu le scénario. Les animateurs
de l’exercice doivent en effet pouvoir improviser des événements en fonction de la
dynamique de l’exercice et ainsi le relancer ou le recaler ;
 Une fiche d'animation peut être construite, elle reprend chronologiquement les différentes
informations fictives qui seront transmises aux acteurs de l’exercice par les animateurs ;
 Des “conventions de manœuvre” fixent les règles et les limites des simulations.

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IV.3.5. Fixer les modalités pratiques

La marche générale des opérations (MGO) d’extinction comprend plusieurs phases qui se
déroulent par ordre chronologique lors d’une intervention contre le feu.
De ces opérations dépendent le bon déroulement et la réussite de l’intervention.
Elles comprennent :
1. La reconnaissance ;
2. Les sauvetages ;
3. Les établissements ;
4. L'attaque ;
5. La protection ;
6. Le déblai ;
7. La surveillance.

IV.3.6. Organiser l’observation Pour les exercices

Il est indispensable de disposer d’observateurs, leur regard extérieur permet d’analyser des
dysfonctionnements ou des innovations par rapport aux schémas d’organisation prévus que les
intervenants ne peuvent voir puisqu’ils sont au cœur de l’action. Ces observateurs doivent :

 Connaître le mieux possible le dispositif prévu afin d’évaluer les écarts entre le “prévu” et
le “réalisé”,
 Disposer des feuilles d’observations préparées par les animateurs de l’exercice. Ces feuilles
doivent permettre à l’observateur d’évaluer les éléments clés qui vont être testés pendant
l’exercice (d’où l’importance de bien définir ce que l’on souhaite tester au cours de
l’exercice).

IV.3.7. Faire le débriefing à chaud

Pour organiser l’analyse des points forts et points faibles de l’exercice Généralement, il est
souhaitable de faire une analyse “à chaud” dès la fin de l’exercice, et un “à froid” quelques jours
après. Les observateurs participeront au débriefing à chaud, c’est-à-dire à la réunion de retour
d’expérience juste après l’exercice. Les feuilles d’observations, quant à elles, seront remises à
l’organisateur de l’exercice pour faire l’analyse à froid pour la deuxième phase du retour
d’expérience, c’est sur la base de cette analyse que seront réalisées les actions correctives issues
des enseignements de l’exercice.

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 Le but des exercices d’incendie et d’évaluer


 La réaction de réponse à l’alerte de l’équipe d’intervention.
 La coordination entre l'équipe d'intervention incendie et l’équipe des pompiers ;
 L’efficacité du réseau d’eau anti-incendie et les autres équipements dépendants de lui ;
 Le temps nécessaire pour maitriser un incident similaire ;
 L’efficacité du plan adopté par l’équipe d’intervention ;
 La capacité des moyens matériels et humains pour maitriser l’évènement.
 Le fonctionnement des systèmes de communication.
 La réaction du personnel de l’entreprise envers les situations d’urgence et le temps de
rejoindre les points de rassemblements.

IV.4. Organisation des exercices d’évacuation des personnes


Avant d’organiser un exercice d’évacuation, il convient de veiller à ce que toutes les conditions
relatives à la sécurité, ainsi que les moyens de lutte contre l’incendie, soient conformes et en ordre.
C’est pour s’assurer que la procédure de protection des incendies fonctionne qu’il est obligatoire
de réaliser, annuellement au minimum, un exercice d’évacuation des bâtiments. L’évacuation
consiste à intimer l’ordre aux travailleurs de se rendre en un lieu de rassemblement déterminé à
l’avance et appelé « point de rassemblement».
Ce lieu de rassemblement doit aussi permettre de recenser les évacués, en vue de garantir que
personne n’est resté dans le bâtiment.
IV.4.1. Pourquoi réaliser un exercice d’évacuation ?

1. Afin de familiariser l’ensemble des travailleurs aux dispositifs d’alarme, issues de secours
et zones de rassemblement, et ainsi de pouvoir se mettre en sécurité lors d’un incendie réel.

2. Pour tester l’efficacité des consignes prévues en cas d’incendie. L’exercice révèle les
lacunes et met en évidence les aspects auxquels il convient de s’attacher en priorité. Il
permet, par exemple, de déceler les endroits où des encombrements peuvent se produire
en cas d’évacuation, et ceux où il faut prévoir un itinéraire alternatif. Il permet aussi de se
rendre compte de la pertinence de la procédure à suivre, de la rapidité d’exécution des
consignes, et de la durée nécessaire pour évacuer le bâtiment.

3. Dans le but de faciliter l’intervention des secours en cas de sinistre réel. L’exercice permet
de montrer si les tâches sont réparties de manière claire, et de s’assurer que chacun connaît
son rôle et agit correctement.

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L’exercice d’évacuation ne s’organise pas seul et doit être réalisé avec sérieux. Dès le début, il
faut attirer l’attention sur son importance et demander la participation de tous. Il est donc essentiel
de sensibiliser le personnel et de transmettre l’information la mieux adaptée, à chaque niveau de
la hiérarchie.

IV.4.2. Communication préalable


Il est conseillé de communiquer au personnel la date et l’heure du tout premier exercice.
Progressivement, on pourra limiter les informations relatives à l’exercice, par exemple en
annonçant uniquement le mois. Il se révèle également intéressant de diversifier les scénarios en
changeant par exemple le type et le lieu de début d’incendie.
L’organiseur de cet exercice doit veiller, dans tous les cas, à avertir au préalable les personnes
qui présentent un certain risque (personnes souffrant de troubles ou maladies cardiaques, femmes
enceintes, etc.). Il est conseillé de ne pas impliquer certains bénéficiaires trop fragiles (ex. :
personnes âgées, handicapés, jeunes enfants, malades, etc) lors des premiers exercices, afin de leur
éviter un stress trop important ou un risque d’accident.

IV.4.3. Les étapes de l’exercice d’évacuation

1. La détection de l’incendie est la première étape de l’intervention ; elle est permise par la
surveillance humaine ou via les dispositifs de détection ;
2. Le responsable de l’évacuation donne l’alerte, qui déclenche l’annonce du début
d’incendie ;
3. L’alarme, avertit toutes les personnes présentes qu’elles doivent quitter leurs lieux. Elle est
donnée par le responsable de l’évacuation. Il doit s’agir d’un signal intelligible, différent
de tout autre signal, connu de chacun, et audible dans tout le bâtiment ;
4. Lors de l’évacuation, toutes les personnes présentes quittent leurs lieux
calmement et se dirigent vers le point de rassemblement. Les issues de
secours alternatives ainsi que les points de rassemblement doivent être
FIG 110: Pictogramme
connus et fixés à l’avance, afin d’éliminer tout risque issue de secours
d’encombrement, et tous les chemins d’évacuation doivent être
indiqués par des pictogrammes et renseignés sur les plans d’évacuation.
5. Au point de rassemblement, des collaborateurs désignés à l’avance
(responsables d’équipes) effectuent un contrôle des présences. Ils
disposent pour cela d’un formulaire favorisant la rapidité et l’efficacité
FIG 111: Pictogramme
du contrôle. Point de rassemblement
6. A la fin d’exercice, il faut déclencher une autre alarme qui désigne cet effet.

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IV.4.4. Évaluation de l’exercice d’évacuation

L’évaluation de l’exercice ne doit pas être considérée comme la fin de l’exercice, mais plutôt
comme une préparation du prochain. Des travailleurs sont désignés comme « observateurs » avant
l’exercice d’évacuation afin de s’assurer qu’aucun aspect ne soit négligé lors de l’évacuation. Pour
que tous les aspects soient évalués de manière complète et précise, il sera plus facile pour ces
observateurs de suivre un formulaire.
De nombreux aspects de la lutte contre l’incendie dépendent de la rapidité de l’intervention. Il
est donc essentiel, lors de l’évaluation, de pouvoir vérifier la durée de l’opération. Le facteur temps
peut jouer à différents niveaux. (Exemples : combien de temps s’est-il écoulé entre l’alerte et
l’alarme, entre l’appel des pompiers et leur arrivée ? Combien de temps a-t-il fallu avant que la
dernière personne quitte le bâtiment ? Les informations précises destinées aux pompiers étaient-
elles disponibles en temps voulu ?).

V. Conclusion

En matière de protection contre l’incendie, une analyse et une évaluation des risques sont
toujours recommandées au sein de toute activité. C’est pourquoi, de sérieuses études sont
nécessaires, pour pouvoir donner un aperçu des mesures préventives et des actions d’interventions
qui sont propres à chaque type de risque. Plus le domaine de la protection est renforcé mieux se
portera la sécurité de l’entreprise ; Cependant les moyens financiers alloués à la conception des
installations conçues, pour la protection du personnel et des biens de l’entreprise contre le feu sont
très coûteux. Plus coûteux encore, c’est :
 Leur préservation en bon état.
 Leur réponse immédiate en cas de besoin.
 Leur fiabilité.
Ceux sont de simples phrases, qui peuvent avoir de lourdes conséquences, si elles ne sont pas
respectées.
Leur application consiste à planifier un programme de maintenance qui peut se résumer dans
les étapes suivantes :
1. Propreté des lieux des installations.
2. Les essais périodiques.
3. Se conformer aux recommandations du constructeur pour toutes réparations, démontages
et remontages.
4. respects des dates du changement des consommables (l’huiles, filtres, etc…).

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