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S O N A T R A C H
Activité Transport par Canalisation
Division Exploitation
Direction Régionale Hassi R’mel
Département HSE
Réalisé par :
K. HAOUICHI
INGENIEUR HSE
Avril 2018
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Protection des risques incendie et explosion
Sommaire
I. Introduction………………………………………………………………………………. 2
II. Moyens techniques de la protection incendie…………………………………................ 2
II.1. Les réseaux d’eau d’incendie et accessoires…………………………………............ 2
II.2. Les extincteurs………………………………………………………………….……… 40
II.3. Autres moyens de première intervention……………………………………………… 44
II.4. Système de détection extinction automatique à CO2…………………………………. 46
II.5. Moyens automobiles de la lutte contre l’incendie (véhicules et engins)……………… 48
III. Moyens humains de la protection incendie…………………………………………….. 52
III.1. Généralités……………………………………………………………………………. 52
III.2. La formation des équipiers d'intervention incendie………………………………….. 52
III.3. Condition physique et sportive……………………………………………….............. 53
IV. Moyens organisationnels de la protection incendie……………………………………. 58
IV.1. Généralités……………………………………………………………………………. 58
IV.2. Elaboration d’un système de réponse à l’urgence et de gestion des crises…………… 58
IV.3. Organisation des exercices d’extinction des feux……………………………………. 59
IV.5. Organisation des exercices d’évacuation des personnes……………………………… 62
V. Conclusion………………………………………………………………………………. 64
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I. Introduction
La prévention incendie est l'ensemble des mesures propres à éviter, autant que possible, un
début de feu. Si celui-ci se déclenche, il nécessitera une intervention automatique ou manuelle,
associée à des moyens matériels, permettant de limiter les effets tant sur les individus que sur le
matériel et l’environnement concerné.
Les incendies peuvent se développer de manière plus ou moins rapide selon les causes, la nature
des matières et des biens, les conditions météorologiques, l'information et l'initiative des
travailleurs ainsi que la rapidité et l'efficacité de l'équipe et des moyens de lutte contre le feu.
Pour vaincre le feu avec un minimum de dégâts, il importe surtout d’agir vite, ce qui implique
de disposer de personnels formés et recyclés, apte à opérer une mission d'extinction dans son
ensemble (sauvetages compris) à l’aide des équipements et moyens (techniques et
organisationnels) efficaces, adaptés et disponibles à tout moment.
II.1.1. Définition
Le réseau d’eau d’incendie est un moyen de protection contre l’incendie et ses conséquences.
Il a pour but de sauvegarder des vies humaines, des biens (constructions, installations industrielles,
machines, équipements etc…) et de l’environnement. Il doit faire l’objet d’une étude normalisée.
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Bac de
stockage
d’eau
Puits
D’eau
Nappe
phréatique
Eau de Pluie
Trop plein
Bâche à eau
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A- Généralités
Les équipements de pompage ont pour but de fournir automatiquement de l’eau sous pression
dans une installation de lutte contre l’incendie.
L’eau est considérée comme agent extincteur du feu et agit par refroidissement sur le foyer de
combustion. Afin d’obtenir un maximum d’effet d’absorption de chaleur, l’eau est utilisée par
divers moyens tels que les arroseurs, les rideaux d’eau, les colonnes, les bouches et les poteaux
d’incendie etc. Tous ces systèmes demandent de l’eau sous pression d’un réseau pressurisé en
permanence.
Devant l’éventualité d’un incendie, il se produit une demande d’eau, soit par l’ouverture d’un
poteau d’incendie, soit automatiquement par les arroseurs installés, l’équipement de pompage doit
fournir le débit et la pression nécessaires en mettant en service sa pompe principale, en alimentant
ainsi tous les points requis.
La salle des pompes doit être mitoyenne à la réserve d’eau. Elle doit abriter tous les moyens
nécessaires pour le pompage de l’eau vers le réseau d’eau d’incendie. Elle doit renfermer tous les
appareils et accessoires électriques indispensables à la commande automatique et manuelle des
pompes incendie. L’énergie de secours doit y exister aussi.
Deux groupes de pompage avec des sources d’énergie différentes, électricité et gas-oil sont
obligatoires. Chaque pompe doit être capable d’assurer seule tous les besoins des installations, en
débits d’eau et en pressions.
Pompes principales
Ces pompes doivent fournir le débit et la pression requis par l’installation de lutte contre
l’incendie. Leur démarrage est manuel ou automatique par chute de pression importante dans le
réseau (Ex : ouverture de bouche ou de poteau d’incendie), l’arrêt est uniquement manuel.
D’une manière générale, et dans la mesure du possible un réseau d’eau d’incendie doit disposer
de trois pompes incendie principales, deux à énergie électrique (une pour stand-by), la troisième à
énergie diesel, sinon deux sont obligatoires, une électrique et l’autre diesel.
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FIG 06: Pompe électrique principale FIG 07: Pompe diesel principale
Pompes auxiliaires
Elles sont connues sous le nom de « Pompes JOCKEY », elles sont au nombre de deux dans le
réseau d’eau d’incendie, travaillant en alternance. Ceux sont des petites pompes, entraînées
électriquement, avec démarrage et arrêt automatique, dont la fonction est de maintenir
constamment le réseau pressurisé, en compensant ainsi les possibles pertes pouvant avoir lieu dans
l’installation.
A- Généralités
On l’appelle aussi réseau de distribution. Il est constitué par une série de conduites desservant les
différents points de distribution. Il doit assurer la fonction « TRANSPORT » de l’eau, de l’endroit
de la réserve jusqu’à l’extrémité de la tuyauterie, atteignant ainsi la totalité des prises d’eau.
Ils peuvent être classés comme suit: Les réseaux ramifiés et les réseaux maillés.
Le réseau ramifie
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C’est un réseau dans lequel, les conditions de desserte ne comportent aucune alimentation de
retour, il présente l’avantage d’être économique, mais il manque de sécurité en cas de rupture. Un
simple accident dans la tuyauterie peut priver la totalité du réseau (un seul sens de circulation de
l’eau).
Réservoir
Le réseau maillé
Ce type de réseau permet au contraire, une alimentation de retour. Une simple manœuvre de vanne
permet d’isoler le tronçon endommagé. Il procure plus de sécurité, donc il doit être préféré au
réseau ramifié, surtout pour la protection contre l’incendie avec une répartition plus uniforme de
pression et du débit. Mais ce type de réseau est plus coûteux et plus difficile à calculer. (Continuité
et maillage de plusieurs conduites permettant un écoulement dans tous les sens).
Réservoir
e
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Le diamètre de la tuyauterie du réseau doit être de 6’’ (150mm) au minimum. Pour des
débits et des pressions plus importants exigés par les risques à protéger, le diamètre de la
boucle principale peut atteindre 10’’, 12’’, 16’’, 18’’, voir même 20’’ ;
Le réseau d'eau incendie ne doit être utilisé que pour la lutte contre le sinistre et non pour
des fins opérations ou maintenance, sauf accord écrit du service Sécurité et après mise en
place de moyens appropriés :
- Pour limiter les risques de pollution ;
- Pour éviter une mise en danger des intervenants en cas de mise en service du réseau
pour intervention incendie.
FIG 11: Réseau d’eau d’incendie aérien FIG 12: réseau d’eau d’incendie enterré
Leur but est de permettre l’isolation de n’importe qu’elle partie du réseau en cas de
nécessité, tels que des travaux de réparation, d’entretien ou de vérification ;
Leur emplacement ainsi que leur répartition doivent être très bien étudiés pour pouvoir
maîtriser n’importe qu’el tronçon du réseau pendant l’exploitation du système ;
Leur nombre dépend de l’étendue du réseau. Il doit être suffisant ;
Elles doivent être du type approuvées et conforme aux normes en vigueur régissant le
domaine d’application ;
Elles doivent être visibles et facilement accessibles en cas de besoin ;
Elles doivent être du type indicatrices de position (fermée/ouverte) ;
La signalisation des vannes installées dans des regards doit être apparente, ces dernières
nécessitent une attention particulière notamment les risques d’être couvertes totalement
par le sable (régions du sud), ou l’obstruction du regard.
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FIG 13: Vanne de sectionnement aérienne FIG 14: Vanne de sectionnement enterrée
Le but de leur utilisation est d’indiquer la pression dans le réseau, ils sont
connus sous le nom de « Mano de pression ».
Ils doivent avoir une échelle de mesure de pression (bar) ;
Ils sont d’une grande utilité pour le contrôle visuel du réseau ;
Leur installation sera utile sur :
- La tuyauterie de refoulement des pompes du réseau ;
- A proximité de certains poteaux d’incendie à risque. FIG 16: Mano de pression
A- Généralités
Ceux sont des appareils destinés à être installés et répartis sur toute la tuyauterie du réseau
d’eau d’incendie ;
Ils ont pour but de permettre aux agents d’intervention d’utiliser l’eau sous pression du
réseau incendie ;
Leur nombre et leur répartition doivent faire l’objet d’une étude approfondie dans laquelle
il faut tenir compte des deux facteurs importants suivants :
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Le risque à protéger ;
La surface à couvrir.
Généralement, ces prises d’eau comprennent :
Les bouches d’incendie ;
Les poteaux d’incendie.
La distinction entre bouches et poteaux d’incendie ne porte que sur la disposition, la forme
et les aménagements de détails des appareils ;
Les bouches et les poteaux d’incendie doivent répondre aux conditions suivantes :
Etre approuvés par un laboratoire ou un organisme de sécurité ;
Etre incongelables ;
Etre accessibles en toutes circonstances ;
Etre signalés ;
Présenter toutes facilités de manœuvres ;
Avoir une bonne résistance à tout genre de risques.
Remarque :
Le poteau présente sur la bouche, l’avantage d’être plus visible et de rendre inutile l’emploi de
coude d’alimentation. Il est par contre, plus vulnérable aux chocs que la bouche d’incendie.
B- La bouche d’incendie
La bouche se compose d’un tuyau métallique de 100 mm de diamètre intérieur, branché sur
la tuyauterie du réseau et mentant jusqu’à la surface du sol ou il se termine par un orifice
d’écoulement. Cet orifice est une douille (partie male de raccord à levier, à rebord saillant de 100
mm de diamètre intérieur), qui débouche à l’intérieur d’un coffre métallique, fermé par un
couvercle démuni de serrure se rabattant complètement en position d’ouverture.
Le coffre renferme, en outre, un carré que l’on coiffe avec la clé de barrage pour manœuvrer
un régulateur fileté, dont la tige se termine par une soupape, qui commande l’ouverture et la
fermeture de la bouche.
Afin de parer, en hiver, au risque de gel, la soupape est placée à 1m au-dessous de la surface
du sol et la vidange de l’eau contenue dans le tuyau entre cette dernière et l’orifice d’écoulement,
s’opère par l’intermédiaire d’un clapet, qui découvre un orifice de décharge lors de la fermeture
de la soupape , la vidange du coffre se fait grâce à un orifice ménagé dans sa partie basse [NFS
62.211].
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Couvercle métallique
Carré de manœuvre
Demi-raccord Keyser
mâle de diamètre de
100 mm
C- Poteau d’incendie
Différents types de modèles sont présents sur les sites industriels, selon la configuration du
site et du risque. Ils peuvent être mécano-soudés, avec prise d'incendie de diamètre de 100 ou 65
mm pour alimenter des engins ou des établissements vers lance.
Ils sont disposés le long du réseau, accessibles depuis la route.
Le poteau d’incendie se compose d’un corps métallique comportant :
une prise avec demi-raccord symétrique fixe de 100 mm de diamètre intérieur
deux prises avec demi-raccords symétriques fixes de 65 mm de diamètre intérieur,
disposées de part et d’autre de celle de 100 mm.
Chaque prise est obturée par un bouchon retenu par une chaînette.
Le corps du poteau est prolongé, au-dessous du sol à une profondeur de 1m, par un tube métallique
à rallonge de 100mm de diamètre intérieur, terminé à sa partie basse par une boite à clapet ou un
robinet vanne [NFS 62.213].
L’admission de l’eau est obtenue en agissant sur le dispositif obturateur au moyen de clé de
barrage, d’une clé spéciale ou d’un volant placé à demeure sur le poteau.
L’eau remplit le corps et s’écoule par la ou les prises dont les bouchons ont été ôtés.
Afin d’éviter, en hiver, la congélation de l’eau dans l’appareil, la fermeture du dispositif
obturateur découvre un orifice de décharge permettant l’évacuation de l’eau contenue dans le
tuyau.
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FIG 18: Poteau d’incendie FIG 19: Poteau d’incendie FIG 20: Poteau d’incendie
Modèle « BAYARD » Modèle « PONT A MOUSSON» Modèle « MECANO-SOUDE»
Volant de manœuvre
Vis d'ouverture de coffre
Coffre de Protection
Prise latérale Demi-raccord
de 65mm
Tige de vanne
Plaque de trottoir
Coffre de réglage
Système de renversement
Incongelable
Tube allonge
Clapet de vanne
Coude à patin
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Tuyaux incendie
Les tuyaux incendie sont des éléments très importants de la lutte contre l'incendie, ils doivent être
utilisés convenablement et surtout achetés en fonction de leur utilisation, il existe deux catégories
de tuyaux :
• Tuyaux de refoulement (souple et semi-rigide);
• Tuyaux d'aspiration.
A – Description
Ils servent à alimenter en eau ou en solution moussante les moyens de projection et
d'intervention (rideau d'eau, canon, lance) depuis un véhicule incendie ou un hydrant.
Ce sont des tuyaux souples ou semi-rigides, travaillant sous pression.
Il existe différentes longueurs et différents diamètres.
Le choix de la qualité de texture du tuyau est important pour sa souplesse et sa durée de vie.
B – Diamètres
Les trois principaux diamètres utilisés sont :
45 pour les alimentations de lances à eau ou à
mousse ;
70 pour les lignes d'alimentation vers les lances
(via les pièces de jonction) ;
110 pour les collecteurs d'alimentation permettant
de véhiculer de gros débits d'eau sur de longues
distances. Ces tuyaux servent aussi à l'alimentation
FIG 21: Tuyau de refoulement souple
des véhicules incendie ou des canons lorsque ceux-ci De diamètre 40,70 et 100mm
ont de gros débits.
C- Pression
La pression d'utilisation est de l'ordre de 7 à 8 bar, sans jamais dépasser 16 bar maximum
pour des raisons de sécurité (résistance des sertissages des raccords essentiellement).
Les tuyaux de bonne qualité et bonne résistance, dits "à enduction des parois interne et
externe" ont une résistance à l'éclatement de l'ordre de 45 bar en épreuve.
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D - Pertes de charge
Elles sont dues au frottement dans le tuyau (perte de charge en ligne) et à la manière dont le tuyau
est déployé (perte de charge singulière).
Pour réduire les pertes de charge :
On utilise un tuyau à paroi interne lisse ;
On évite les torsions et autres accidents ;
On utilise un diamètre adapté au besoin
E - Entretien
Afin de garantir une longue vie aux tuyaux, ils sont :
Eprouvés 1 fois par an à 16 bar ;
Stockés "vidés et roulés en double" ;
Stockés à l'abri du soleil.
Les tuyaux de diamètre 110 mm doivent de plus être re-roulés en changeant de pli en faisant un
quart de tour de tuyau.
Les tuyaux de diamètre 70 et 110, d'une longueur de 40 m, servant de collecteurs d'alimentation
pour les longues distances, sont roulés sur dévidoirs tournants voire sur des véhicules dévidoirs de
tuyaux.
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Ils sont utilisés pour l'alimentation de lances à eau, ils existent en deux
longueurs (20 et 40 m), on les trouve sur les dévidoirs tournants :
• des Robinets d'Incendie Armés (RIA) ;
• des véhicules d'intervention. FIG 24: Tuyau de refoulement
Semi-rigide type RIA
B - Caractéristiques
Ils permettent un fonctionnement à une pression supérieure à celle des tuyaux souples
(jusqu'à 25 bar sur certains véhicules d'intervention) ;
Le poids d'un tuyau semi-rigide traditionnel est multiplié par 2 à cause de son armature.
A - Description
Les tuyaux d'aspiration sont utilisés pour l'alimentation d'une motopompe, d'un véhicule incendie
à partir d'une nappe ou réserve d'eau à pression atmosphérique.
B- Caractéristiques
Ces tuyaux travaillent sous-vide et sont donc semi-rigides, avec armature.
Ils existent en 3 dimensions :
- 45 mm, longueur 5 mètres ;
- 70 mm, longueur 5 mètres ;
- 110 mm, longueur 2,5 mètres.
Le poids est de 2,5 kg/m pour un diamètre de
70 mm. La pression d'épreuve
Est de 12 bar et 0,9 bar sous-vide ; FIG 25: Tuyaux d’aspiration
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Pièces de jonction
A - Réductions
Elles permettent de réduire le diamètre sur un tuyau ou une autre pièce de jonction, il existe trois
réductions possibles :
- 45 × 25
- 70 × 45 les plus utilisés
- 100 ×70
Les réductions avec :
- Joint plat nécessitent un serrage des demi-raccords
avec une clé tricoise pour assurer l'étanchéité ;
FIG IV-27: Réduction
- Joint à lèvres sont serrés à la main (principe du 1/4 de tour).
B - Divisions
Les divisions à robinets permettent d'isoler l'alimentation des lances par rapport au collecteur
d'alimentation.
Lors de l'utilisation d'une lance, le robinet est entièrement ouvert.
Elles peuvent être munies de clapet (pour préserver la colonne d’eau engagée en cas de rupture.)
Les divisions simples répartissent le débit entrant dans 2 ou 3 lignes de sortie de même diamètre:
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C - Collecteur d’alimentation
Les collecteurs d’alimentation Ils possèdent 2 entrées de 65mm et une
sortie de 100mm. Ils servent à alimenter par 2 établissements de 70mm
un engin ou une colonne sèche de 100mm. Il existe également des
collecteurs d’alimentation avec 2 entrées de 100mm et une sortie de
100mm pour les engins possédant une pompe capable de débiter 2000
L/min.
FIG 30: Collecteur d’alimentation
D - Raccords
Les raccords sont les éléments qui permettent de réunir entre eux les tuyaux, les prises
d’eau, les pièces de jonctions et les accessoires hydrauliques. On les désigne par leur diamètre
intérieur.
Les raccords sont tous constitués de deux parties appelée demi-raccord et peuvent être
symétriques (les 2 demi-raccords sont identiques) ou asymétriques (1 demi-raccord mâle et 1
demi-raccord femelle).
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Raccords symétriques
On trouve 2 types de raccords symétriques qui sont très semblables :
• Les raccords DSP (demi-raccord sapeurs pompier) pour les tuyaux
sous pression (principalement pour les diamètres de 40mm, 65mm
et 100mm) ;
• Les raccords AR (Aspiration-Refoulement) pour les tuyaux sous
pression et en dépression (principalement pour les diamètres de 100mm). FIG 31: Raccords
Symétrique DSP
Raccords asymétriques
FIG 32: Raccord à levier ou raccord Keyser FIG 33: Raccord à vis ou raccord GFR (Gros
Filet Rond)
Ce sont des raccords qui permettent de raccorder entre eux des demi-raccords qui n’ont pas le
même diamètre et parfois aussi qui ne sont pas du même type.
Raccords intermédiaires
Ce sont des raccords qui permettent de raccorder entre eux des demi-raccords qui ne sont pas du
même type mais qui ont le même diamètre.
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Le coude de 100mm
Il permet de raccorder un établissement de 110mm sur une bouche d’incendie. Il possède un demi-
raccord à levier femelle pour raccorder sur la bouche d’incendie et un demi-raccord symétrique
pour raccorder l’établissement.
F- Les retenues
G- Les Vannes
Lances à main
Une lance à main est un dispositif levé à main permettant de projeter de l'eau pour éteindre un feu.
La lance est reliée à un tuyau qui achemine l'eau depuis le camion d'incendie, la motopompe ou
un hydrant. Les lances peuvent être de plusieurs types.
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Description
Les lances à eau à débit variable (LDV) ont un débit réglable. Il s'agit de lances avec différents
orifices qui peuvent être obtenus par rotation d'une bague, dénommée "Bague de réglage des
débits". Ce dispositif permet d'utiliser une lance avec des ajutages interchangeables
instantanément. On manœuvre également un robinet qui agit sur un boisseau sphérique.
Le diamètre du raccord d'alimentation est de :
40 mm pour un débit de 40 à 500 l/m ;
65 mm pour un débit de 120 à 1200 l/m
Un minimum de 6 bar de pression est requis à l'entrée de la lance pour une pression efficace
d'utilisation de 7 à 8 bar.
Poignée de maintien
FIG 41: Lance LDV
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FIG 48: Lance monitor fixe FIG 49: Lance monitor fixe mixte
avec jet en nappe montée sur un poteau
Canons portables
Les canons portables sont un système de lutte incendie qui permet d'éteindre rapidement un
incendie. De construction légère et compacte, ces canons d’incendie offrent un débit d'eau pouvant
aller jusqu'à 5000 litres/min. La présence d'un trépied offre une plus grande stabilité au jet d'eau.
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Certains canons incendie sont équipés d'un indicateur de pression intégré et d'une large poignée
facilitant leur transport.
A - Description
Ils sont légers, maniables, faciles à transporter ;
Ils sont simples à installer ;
Certains modèles possèdent une fonction de balayage automatique.
Multiples
entrées
possibles
Sangle de
sécurité
Peinture époxy
B - Caractéristiques
La pression d'alimentation est de 6 bar minimum ;
Le débit varie selon les modèles de 500 à 5000 l/min. Les modèles peuvent être à débit
variable ou réglable ;
La portée peut aller jusqu'à 65 m selon les modèles.
C - Stabilité au sol
Pour conserver la stabilité du canon en utilisation, on vérifie :
Que la longueur droite de tuyau est de 5 à 6 m derrière le canon ;
L'angle d'inclinaison :
- Mini 30° (en dessous, la stabilité est incertaine) ;
- maxi 85°.
Que les vannes sont ouvertes lentement pour éviter (limiter) le recul du canon.
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D - Utilisation
Ils sont mis en place :
Lorsqu'un débit important est demandé ;
Pour un fonctionnement sans présence de personnel ;
Lors de la mise en place de mesures compensatoires en phase de maintenance du réseau
Incendie ;
Ils peuvent être alimentés avec un prémélange.
Canons remorquables
A - Description
Les Canons remorquables est un dispositif qui envoie de l'eau à haute pression. En règle générale,
ces canons sont efficaces sur quelques dizaines de mètres, le débit est variable ou réglable et peut
aller jusqu'à 8000 l/min, et nécessitent un réservoir important compte tenu du débit, ils sont
intermédiaires entre les canons fixes et les canons portables.
Certains modèles peuvent être à balayage automatique. Ils sont simples à installer, remorquables
par un véhicule.
B - Caractéristiques
La pression d'alimentation est de :
06 bar au minimum ;
10 à 12 bar pour les grands débits (5000 à 8000
l/min).
C - Stabilité au sol
La stabilité est correcte lorsque les critères suivants
sont respectés : Vérins
Mise en place de 4 vérins, les roues ne touchant FIG 51: Canon remorquable
pas le sol ;
Angle d'inclinaison minimum de 30°, pour éviter le recul du canon ;
Longueur droite de 5 à 6 m de tuyau derrière le canon.
D - Utilisation
Ils sont surtout utilisés sur des grands sites industriels, disposant d'équipes d'intervention, équipées
de moyens de traction.
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A - Description
Ils sont posés au sol, de type "queue de paon". Le diffuseur
permet d'obtenir un jet plat pouvant aller selon la pression jusqu'à
8 mètres de haut.
B - Caractéristiques
Le débit est important selon le diamètre d'entrée :
- ∅ 40 mm, Q = 500 l/min ; FIG 52: Écrans d'eau mobiles
- ∅ 65 mm, Q = 1200 l/min.
La pression d'alimentation est de 8-10 bar pour un fonctionnement optimal ;
La hauteur du rideau en fonctionnement optimal est de :
- 5 à 6 mètres pour un diamètre de 40 mm ;
- 7 à 8 mètres pour un diamètre de 65 mm.
C - Stabilité au sol
Une longueur droite de tuyau de 5 à 6 mètres à l'entrée de l'écran est nécessaire pour assurer sa
stabilité.
D - Utilisation
Les écrans d'eau mobiles assurent :
Une protection fiable contre les radiations ;
Le rideau permet de réduire significativement le flux thermique émis lors d'un feu ;
Une barrière pour les nuages de gaz inflammables et toxiques, selon la solubilité de ces gaz
dans l'eau ;
Les écrans d'eau mobiles servent à la protection des réservoirs et équipements sensibles
contre les rayonnements et les projections.
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FIG 53: Protection thermique des réservoirs avec des écrans d'eau
Description de la mousse
La mousse est un assemblage de bulles constituées par une atmosphère d’air emprisonnée dans
une paroi mince de solution moussante. Cette solution, ou pré-mélange, est composée d’eau et
d’un pourcentage d’émulseur compris entre 1% et 6% : la concentration d’emploi la plus courante
est de l’ordre de 5%.
La mousse est produite par un brassage d’eau, d’émulseur et d’air.
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Utilisation de la mousse
La mousse est l’agent principal utilisé pour éteindre des feux d’hydrocarbures.
Cette solution est appliquée directement sur la surface en feu, avec certaines précautions, la
détermination des zones devant être protéger par des systèmes fixes de mousse, les quantités
d’émulseur, les différents types de foisonnement, et les moyens d’application constituent les
éléments principaux du design des installations fixes à mousse.
Foisonnement
En fonction du foisonnement, les applications sont différentes :
Haut foisonnement
Mousse déversée à la sortie même de l’appareil de mise en œuvre ;
Destiné au remplissage de volume importants tels que entrepôt, galerie
de câbles, et utilisée en milieu fermé (sensible au vent) (NFPA 11A).
Moyen foisonnement FIG 55: Haut foisonnement
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A- Description
Ces lances sont spécifiques (on ne peut pas transformer une lance à eau) et sont alimentées en
prémélange.
B - Caractéristiques
Le débit de prémélange est de 200-400 l/min ;
La pression d'alimentation est comparable à celle des lances à eau ;
La portée est très limitée (1 à 2 mètres) ;
Le foisonnement est le plus souvent de 50 (variant de 20 à 200) ;
La réserve d'émulseur peut être localisée à proximité ou sur une remorque avec la lance
moyen foisonnement.
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B- Caractéristiques
Le débit de prémélange est de 200-400 l/min pour une pression de fonctionnement de 5
bar ;
La pression d'alimentation maximum est de 8 bar ;
La portée est très faible (0,5 à 1 m) ;
Le foisonnement peut aller jusqu'à 1000. On obtient une mousse très légère et sensible à
l'environnement ;
La réserve d'émulseur est disposée à côté du générateur. Seul l'émulseur synthétique peut
être utilisé.
Proportionneur
A - Description
Le proportionneur de mousse est utilisé pour mélanger l’eau avec de
l’émulseur à bas, moyen ou haut foisonnement pour utilisation sur des
équipements portables ou fixes de petite taille. Dans ce dernier cas, le
débit maximum requis doit égaler le débit à la sortie du
proportionneur.
Il existe différents types de proportionneurs :
Proportionneur type Venturi, le plus souvent utilisé ;
Prémélangeur (effectuant le mélange émulseur + eau) ; FIG 61: Proportionneur
type Venturi
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B - Caractéristiques
La pression d'entrée est de 10-11 bar ;
Le proportionneur génère 25 % de pertes de charge ;
Le réglage de la concentration d'émulseur se fait au moyen d'une molette avec plusieurs
positions (0, 3, 6, quelques fois 10 %) ;
La canne d'aspiration de l'émulseur à une longueur moyenne de 3 m ;
Les débits de prémélange sont de 200, 400, 800 l/min.
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Bouchons obturateurs
Ils sont utilisés :
Pour les orifices des engins pompes ;
Pour certaines pièces de jonction ;
Pour les poteaux incendie ;
Pour les colonnes sèches.
Les diamètres sont de 45, 65 et 100 mm. FIG 66: Bouchons obturateurs
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Ceux sont des équipements, conçus pour le stockage de certains matériels d’intervention en cas
d’incendie.
Leur utilisation a pour but de :
Préserver le matériel de lutte contre l’incendie ;
Gagner du temps en cas d’incendie.
Elles doivent être installées à proximité des prises d’eau (bouches / poteaux) ;
Elles sont peintes en rouge ;
Elles doivent être fermées constamment en situation normale ;
Elles sont équipées d’une glace conçue pour leur ouverture en
cas d’incendie (Brise-glace).
Le matériel d’intervention à stocker dans ces armoires doit faire
l’objet d’une étude dans laquelle il faut considérer les facteurs
suivants :
La nature de la prise d’eau à proximité de laquelle l’armoire
est installée (bouche / poteau) ;
La surface à protéger ; FIG 69: Armoire d’incendie
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Longueurs suffisantes de tuyaux souples du type P.I.L. pour chaque diamètre de sortie de
la prise d’eau concernée (poteau ou bouche), nécessaires pour les différents établissements
supposés étudiés auparavant ;
Un nombre de lances (grosses et petites) à trois positions (jet plein, jet pulvérisé et arrêt),
nécessaire pour les différents établissements supposés (poteau ou bouche) ;
Un nombre de divisions nécessaire ;
Des raccords ;
Des clés à vannes, clef tricoises ;
Brise-glace ;
Etc…
A - Description
Un robinet d’incendie armé est un équipement de première
intervention, alimenté en eau permettant à toute personne non spécialisée
d’agir immédiatement et efficacement sur un début d’incendie, il est placé
à l'intérieur des bâtiments, généralement de grandes dimensions, et
permet de contenir un incendie dès son déclenchement. A cet effet, il peut
être utilisé avant l'arrivée des pompiers sur place. Le robinet d'incendie
armée se présente sous la forme d'un tuyau enroulé sur un dévidoir et relié
à une arrivée d'eau. La semi-rigidité du tuyau permet d'utiliser le RIA sans
FIG 70: Une RIA
avoir à dérouler obligatoirement l'intégralité du tuyau.
Le R.I.A. se classe parmi les moyens d’extinction au même titre que, les poteaux et bouches
d’incendie, les colonnes sèches ou en charge ou les extincteurs.
B - Description :
Le réseau est formé par une boucle de tuyauterie intérieure et d’une ou plusieurs colonnes
alimentant cette boucle ;
L’alimentation des robinets R.I.A. se fait à différents endroits et étages de l’immeuble.
Leur disposition est en fonction des risques à protéger.
Concernant la surface à couvrir, les R.I.A répondent aux mêmes principes que ceux des
poteaux d’incendie.
Le réseau R.I.A se présente sous les dimensions normalisées suivantes :
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C- Composition :
Le robinet d’incendie armé se compose de :
Un robinet d’arrêt de l’alimentation en eau ;
Un dévidoir ;
Une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide ;
Une lance.
Un système déluge
Les systèmes « déluges » sont basés sur la pulvérisation de fines gouttelettes d’eau. ce système
est construit autour d'une installation de type "sprinkler" (avec source d'eau, poste de contrôle,
canalisation, etc.) équipée de têtes spécifiques ouvertes, c'est-à-dire sans thermo-fusibles. Un
système déluge est utilisé face à des risques élevés, nécessitant un refroidissement immédiat.
C’est pourquoi la plus part des systèmes déluge sont de plus en plus associés à une détection
redondante, permettant le déclenchement automatique.
L'envahissement des canalisations du réseau d'extinction par l'eau est commandé soit par un
système de détection agréé, soit par un réseau pilote de sprinklers conventionnels.
Ce pilotage peut être constitué d'un circuit hydraulique ou pneumatique qui suit le même chemin
que le réseau d'extinction.
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Colonne sèche
A - Description
Une colonne sèche est une tuyauterie fixe et rigide installée à demeure dans les bâtiments ou
les unités process à plusieurs niveaux ou dans les parcs de stockage.
Elle est destinée à être raccordée aux tuyaux des équipes d'intervention pour être mise en eau
et en pression lors de l'emploi.
Les raccords sont facilement accessibles aux équipes d'intervention. Et destinée à recevoir un
tuyau d'arrivée d'eau via son extrémité située à l'extérieur (les équipes d’intervention peuvent y
connecter un tuyau relié au véhicule incendie) et un tuyau de sortie d'eau dans la zone à défendre.
Une colonne sèche est particulièrement utile, par exemple, dans un immeuble de plusieurs étages,
car elle évite de dérouler un tuyau dans des escaliers.
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Colonnes humides
A- Description
Une colonne humide, ou colonne en charge, est un dispositif de lutte contre l'incendie installé
dans des immeubles de grande hauteur ou des sous-sols. Elle est constituée d'une canalisation fixe,
rigide, verticale desservant les étages du bâtiment ou les niveaux du sous-sol, en général à raison
d'une colonne par cage d'escaliers, et munie de prises à chaque étage. Elle est pressurisée et
alimentée en permanence par des pompes ou dispose d'une réserve à partir d'un château d'eau ou
d’un grand réservoir; ceci la distingue de la colonne sèche qui n'est pas alimentée en permanence.
Une colonne humide peut s'assimiler à un poteau d'incendie (ou hydrant) situé en intérieur.
En cas d'incendie, l'équipe d’intervention chargée d'attaquer le sinistre raccorde ses tuyaux à
l'étage en question. La colonne évite un établissement à partir du rez-de-chaussée et réduit le temps
de la manœuvre.
B- Caractéristique
La colonne humide est une canalisation fixe, rigide de 100 mm de diamètre ;
Une installation de colonne humide doit comporter :
- Une colonne de 100 mm par escalier ;
- Un ensemble de vannes de sectionnement permettant d'isoler éventuellement une
colonne sans perturber les autres ;
- Des prises d'incendie à chaque niveau du bâtiment ;
- Un manomètre de contrôle de pression en partie haute de chaque colonne.
Le dispositif d'alimentation doit fournir un débit de 1 000 l/mn par colonne ;
Comporter une ou plusieurs sources de courant électrique autonomes.
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A- Extincteurs portatifs
Dont la masse est inférieure à 16 Kg; peuvent être pourvus d'un ajutage
fixe ou d'une lance; fonctionnant soit droits ou par renversement. FIG 76: Extincteur
à poudre 9kg
B- Extincteurs portables
Dont la masse est comprise entre 16 et 26 Kg. fonctionnent sans
renversement. L'ajutage est relié à l'appareil par un tuyau flexible; le jet peut
être dirigé sans déplacement de l'appareil.
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CO2 : 1 mètre.
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A B C D
Agents Matériaux Liquides ou Gaz ou Matériaux
solides : (bois, solides équipement spéciaux
extincteurs papier, textiles, liquéfiables électrique sous (magnésium,
etc.) (produits tension aluminium, etc.)
pétroliers,
graisses, etc.)
Jet d’eau
++ +/- - Le gaz -
Ø
pulvérisé
l’électricité
Mousse
+ + - -
Poudre BC
- ++ ++ -
Poudre ABC
+ + + -
Poudre D
- - - ++
CO2
- + + -
++ : Très efficace + : efficace +/- : plus ou moins efficace - : non efficace Ø Interdit
TAB 02: classes des feux et agents extincteurs
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Le système de détection extinction automatique est utilisé pour protéger les entreprises contre
les risques d’incendie et d’explosion (ex : centres de calcul, sous-stations électriques, stockages
vitaux, locaux contenant des systèmes d'intérêt général, etc.).
Ce système se prévoit dès la conception d’un local ou d’un bâtiment : il se compose du
système de détection incendie (SDI) et du système de mise en sécurité incendie (SMSI) dont les
systèmes d’extinction automatiques.
Diverses installations fixes d’extinction automatiques peuvent être réalisées lorsque les
risques sont graves ou ponctuels, ou que la valeur du matériel à protéger est grande.
Ces procédés permettent de contenir, voire d’éteindre un foyer d’incendie par une
intervention précoce et rapide, même en l’absence des occupants. Une installation fixe comprend
cinq parties principales.
La détection d’incendie
Afin de découvrir le feu dans son premier stade, nous installerons
une détection incendie ;
Les espaces seront pourvus de détecteurs de fumée de flamme et
de gaz, divisés en 2 boucles séparées ;
Une UDS (unité d’extinction automatique) qui contient un petit FIG 86: Détecteur
tableau d’affichage, un bouton d’extinction manuel, extinction de fumée
L’extinction automatique
Une extinction automatique par gaz inerte (généralement par le CO2) est prévue dans les
espaces mentionnés,
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Est un camion de la lutte contre l'incendie. Il est généralement le camion de base des pompiers
et est, de ce fait, bien souvent multifonctionnel.
Il emporte avec lui une pompe d'un débit de 1 000 à plus de 3 000 l/min entraînée par le moteur
de l’engin et une citerne (la tonne) de 1 000 à 6 000 litres d’eau pour attaquer l’incendie dès son
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arrivée sur les lieux. Il peut également comporter une citerne d'émulseur (jusqu'à 500 litres)
permettant de produire de la mousse.
Il s'agit d'un véhicule automobile muni généralement :
D'une réserve d'eau, appelée « tonne » ;
D'une motopompe, un pompe entraînée par le moteur du fourgon et mettant l'eau sous
pression pour l'envoyer dans les tuyaux ;
De tuyaux, de lances, de divisions et de dispositifs de franchissement de tuyaux ;
D'une cabine permettant le transport du personnel ;
D'avertisseurs Spéciaux (lumineux et sonores) ;
D'une radio permettant d'être en liaison avec le centre de coordination des secours ;
D'appareils Respiratoires Isolants (ARI) et de bouteilles d'air comprimé portables ;
etc.
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III.1. Généralités
L’expérience a prouvé qu’il ne faut jamais laisser les choses au hasard pour un heureux sort
éventuel.
Fractures, entorses, brûlures, hématomes..., seraient souvent évités si chacun s'astreignait, dans
l'action, à respecter les règles essentielles de sécurité pour lui-même et pour les autres ; Connaître
les risques du métier c'est souvent les éviter.
En résumé, Quelles que soient les technologies et les évolutions des systèmes de sécurité,
l'homme reste un des éléments fondamentaux en matière de protection incendie à condition que
l’agent d’intervention fera toujours en sorte que son action soit sûre, en toutes circonstances. Le
devoir absolu du sauveteur étant de répondre à l'appel du sinistré le plus vite possible, certes, mais
encore avec l'intégrité de ses moyens physiques et matériels ; si ces moyens sont inexistants ou
insuffisants, c'est déjà faillir à sa mission.
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C’est donc une fonction nécessitant un apprentissage cognitif mais également émotionnel que
l’entreprise doit mettre en œuvre pour préparer concrètement les personnes qui mèneront ces
interventions.
Quand un incendie se déclenche. On distingue trois équipe d’intervention, chaque équipe a son
rôle et ses mission, et donc son domaine de formation :
Régulièrement vaccine
Les vaccinations ont un rôle important dans la prévention du tétanos et des infections virales, les
plaies et brûlures étant fréquentes.
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Entraine physiquement
L'entraînement physique doit développer les qualités de force musculaire et d'endurance.
Il doit être régulier, modulé avec l'âge en se gardant de tout excès ;
Il est au même titre que l'instruction technique l'une des principales formes d'activité de
l’agent d’intervention ;
Le développement musculaire et l'éducation des réflexes ont pour but de permettre à l’agent
d’intervention de faire face à toutes les situations normales ou difficiles et de faciliter
l'utilisation du matériel qu'il est appelé à manœuvrer.
Sans entraînement physique un agent peut se trouver incapable de remplir sa mission, il
risque d'exposer sa vie et celle des autres.
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B- Protection faciale
La cagoule de feu : en Nomex ou en coton (plus confortable) ;
Lunettes de protection : pour les opérations où on n’utilise pas du casque F1. Elles doivent
être étanches aux poussières.
C- Protection respiratoire
Les fumées d'incendie peuvent être très toxiques et présenter un risque respiratoire extrêmement
important, pour les agents d’intervention.
Il est donc indispensable que le personnel se protège de ces produits chimiques avec un Appareil
Respiratoire Isolant.
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FIG 102: tenue de sécurité FIG 103: Parka FIG 104: ceinture FIG 105: Pull
De feu sécurité incendie
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Il ne faut jamais engager des personnels isolés, le minimum étant de deux personnes.
Il est impératif de toujours:
Garder le contact avec le Chef d’agrès ou l’officier de feu ;
Agir en concertation ;
Respecter les consignes données ;
Réfléchir avant d’agir ;
Surveiller son environnement ;
Prévenir d’un éventuel danger ;
Penser à un éventuel repli ;
Faire parvenir régulièrement des messages sur la situation à son supérieur hiérarchique ;
Réaliser au mieux la mission et d’en rendre compte le plus rapidement possible.
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Objectifs
Mettre les personnes en sécurité en évacuant les personnes non essentielles vers un lieu de
sécurité le plus rapidement possible, et évacuer les personnes essentielles au moment plus
court ;
Faire protéger l’installation et les équipements par le personnel d’intervention, les
équipements et les dispositifs de sauvegarde disponibles et lorsqu’il est possible de le faire ;
dans les meilleures conditions de sécurité et demander l’évacuation du public dans des
délais très acceptables ;
Protéger l’environnement quand il est possible de le faire et quand cela ne présente pas un
danger ;
éteindre les feux seulement dans des conditions de sécurité ;
Regagner le site ou le lieu affecté lorsque cela ne présente plus aucun danger ;
Avant de redémarrer les opérations de production, évaluer la capacité de le faire ;
L’amélioration des capacités d’intervention de l’entreprise et le renforcement de la
coordination des opérations d’intervention ;
L’identification des bonnes pratiques et des points d’amélioration à apporter pour une mise
à niveau aux standards internationaux ;
faire coordonner efficacement avec les organismes médicaux régionaux, avec les autorités
policières et militaires et aussi avec les habitants et les médias.
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Le but d’un exercice est d’être le plus proche possible de la réalité, de ce qui pourrait survenir.
Pour autant, cela ne signifie pas qu’il faille systématiquement faire des exercices “surprise”. Au
contraire, il peut être judicieux que les personnes concernées (équipes d’intervention) soient
prévenues de la date (voire de l’heure) mais dans ce cas, le scénario et les modalités pratiques ne
doivent pas être divulgués.
Une équipe d’animation doit être désignée ainsi qu’un directeur d’exercice. Il est
souhaitable que cette équipe soit la même que celle qui a conçu le scénario. Les animateurs
de l’exercice doivent en effet pouvoir improviser des événements en fonction de la
dynamique de l’exercice et ainsi le relancer ou le recaler ;
Une fiche d'animation peut être construite, elle reprend chronologiquement les différentes
informations fictives qui seront transmises aux acteurs de l’exercice par les animateurs ;
Des “conventions de manœuvre” fixent les règles et les limites des simulations.
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La marche générale des opérations (MGO) d’extinction comprend plusieurs phases qui se
déroulent par ordre chronologique lors d’une intervention contre le feu.
De ces opérations dépendent le bon déroulement et la réussite de l’intervention.
Elles comprennent :
1. La reconnaissance ;
2. Les sauvetages ;
3. Les établissements ;
4. L'attaque ;
5. La protection ;
6. Le déblai ;
7. La surveillance.
Il est indispensable de disposer d’observateurs, leur regard extérieur permet d’analyser des
dysfonctionnements ou des innovations par rapport aux schémas d’organisation prévus que les
intervenants ne peuvent voir puisqu’ils sont au cœur de l’action. Ces observateurs doivent :
Connaître le mieux possible le dispositif prévu afin d’évaluer les écarts entre le “prévu” et
le “réalisé”,
Disposer des feuilles d’observations préparées par les animateurs de l’exercice. Ces feuilles
doivent permettre à l’observateur d’évaluer les éléments clés qui vont être testés pendant
l’exercice (d’où l’importance de bien définir ce que l’on souhaite tester au cours de
l’exercice).
Pour organiser l’analyse des points forts et points faibles de l’exercice Généralement, il est
souhaitable de faire une analyse “à chaud” dès la fin de l’exercice, et un “à froid” quelques jours
après. Les observateurs participeront au débriefing à chaud, c’est-à-dire à la réunion de retour
d’expérience juste après l’exercice. Les feuilles d’observations, quant à elles, seront remises à
l’organisateur de l’exercice pour faire l’analyse à froid pour la deuxième phase du retour
d’expérience, c’est sur la base de cette analyse que seront réalisées les actions correctives issues
des enseignements de l’exercice.
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1. Afin de familiariser l’ensemble des travailleurs aux dispositifs d’alarme, issues de secours
et zones de rassemblement, et ainsi de pouvoir se mettre en sécurité lors d’un incendie réel.
2. Pour tester l’efficacité des consignes prévues en cas d’incendie. L’exercice révèle les
lacunes et met en évidence les aspects auxquels il convient de s’attacher en priorité. Il
permet, par exemple, de déceler les endroits où des encombrements peuvent se produire
en cas d’évacuation, et ceux où il faut prévoir un itinéraire alternatif. Il permet aussi de se
rendre compte de la pertinence de la procédure à suivre, de la rapidité d’exécution des
consignes, et de la durée nécessaire pour évacuer le bâtiment.
3. Dans le but de faciliter l’intervention des secours en cas de sinistre réel. L’exercice permet
de montrer si les tâches sont réparties de manière claire, et de s’assurer que chacun connaît
son rôle et agit correctement.
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L’exercice d’évacuation ne s’organise pas seul et doit être réalisé avec sérieux. Dès le début, il
faut attirer l’attention sur son importance et demander la participation de tous. Il est donc essentiel
de sensibiliser le personnel et de transmettre l’information la mieux adaptée, à chaque niveau de
la hiérarchie.
1. La détection de l’incendie est la première étape de l’intervention ; elle est permise par la
surveillance humaine ou via les dispositifs de détection ;
2. Le responsable de l’évacuation donne l’alerte, qui déclenche l’annonce du début
d’incendie ;
3. L’alarme, avertit toutes les personnes présentes qu’elles doivent quitter leurs lieux. Elle est
donnée par le responsable de l’évacuation. Il doit s’agir d’un signal intelligible, différent
de tout autre signal, connu de chacun, et audible dans tout le bâtiment ;
4. Lors de l’évacuation, toutes les personnes présentes quittent leurs lieux
calmement et se dirigent vers le point de rassemblement. Les issues de
secours alternatives ainsi que les points de rassemblement doivent être
FIG 110: Pictogramme
connus et fixés à l’avance, afin d’éliminer tout risque issue de secours
d’encombrement, et tous les chemins d’évacuation doivent être
indiqués par des pictogrammes et renseignés sur les plans d’évacuation.
5. Au point de rassemblement, des collaborateurs désignés à l’avance
(responsables d’équipes) effectuent un contrôle des présences. Ils
disposent pour cela d’un formulaire favorisant la rapidité et l’efficacité
FIG 111: Pictogramme
du contrôle. Point de rassemblement
6. A la fin d’exercice, il faut déclencher une autre alarme qui désigne cet effet.
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L’évaluation de l’exercice ne doit pas être considérée comme la fin de l’exercice, mais plutôt
comme une préparation du prochain. Des travailleurs sont désignés comme « observateurs » avant
l’exercice d’évacuation afin de s’assurer qu’aucun aspect ne soit négligé lors de l’évacuation. Pour
que tous les aspects soient évalués de manière complète et précise, il sera plus facile pour ces
observateurs de suivre un formulaire.
De nombreux aspects de la lutte contre l’incendie dépendent de la rapidité de l’intervention. Il
est donc essentiel, lors de l’évaluation, de pouvoir vérifier la durée de l’opération. Le facteur temps
peut jouer à différents niveaux. (Exemples : combien de temps s’est-il écoulé entre l’alerte et
l’alarme, entre l’appel des pompiers et leur arrivée ? Combien de temps a-t-il fallu avant que la
dernière personne quitte le bâtiment ? Les informations précises destinées aux pompiers étaient-
elles disponibles en temps voulu ?).
V. Conclusion
En matière de protection contre l’incendie, une analyse et une évaluation des risques sont
toujours recommandées au sein de toute activité. C’est pourquoi, de sérieuses études sont
nécessaires, pour pouvoir donner un aperçu des mesures préventives et des actions d’interventions
qui sont propres à chaque type de risque. Plus le domaine de la protection est renforcé mieux se
portera la sécurité de l’entreprise ; Cependant les moyens financiers alloués à la conception des
installations conçues, pour la protection du personnel et des biens de l’entreprise contre le feu sont
très coûteux. Plus coûteux encore, c’est :
Leur préservation en bon état.
Leur réponse immédiate en cas de besoin.
Leur fiabilité.
Ceux sont de simples phrases, qui peuvent avoir de lourdes conséquences, si elles ne sont pas
respectées.
Leur application consiste à planifier un programme de maintenance qui peut se résumer dans
les étapes suivantes :
1. Propreté des lieux des installations.
2. Les essais périodiques.
3. Se conformer aux recommandations du constructeur pour toutes réparations, démontages
et remontages.
4. respects des dates du changement des consommables (l’huiles, filtres, etc…).