Statut Du Mawlid en Islam
Statut Du Mawlid en Islam
Statut Du Mawlid en Islam
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Les textes ci-dessous ont été compilés en octobre 2020
4- Enfin notre 4 ème et dernier texte de notre document sur le mawlid An-
nabawi intitulé : « La célébration de la naissance du Prophète (paix et salut
sur lui) » est écrit par Sheikh Mouhammad Ali Ferkous, et extrait de son site
officiel : www.ferkous.com (Page 29 à 52)
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➢ Voici le 1er texte de notre document sur le mawlid An-nabawi, extrait du
livre intitulé : « houqoq an-nabiy salla Allahou alayhi wa sallam bayna al-
idjlal wa al-ikhlal », par son éminence Cheikh Dr Salih ibn Fawzan al-
Fawzan. Source : http://www.sounnah.free.fr
حكم االحتفال بذكر المولد النبوي
Louange à Allah, Maître des Mondes. Bénédiction et salut soient sur notre Prophète, sur
sa famille et sur tous ses compagnons.
Il est évident que le Livre et la Sunna ordonnent l’observance de la loi d’Allah et de Son
Messager et interdisent l’introduction d’innovations dans la religion. Allah le Très Haut a
dit : «Dis: "Si vous aimez vraiment Allah, suivez- moi, Allah vous aimera alors et vous
pardonnera vos péchés.» (Coran, 3 : 31) et : «Suivez ce qui vous a été descendu venant de
votre Seigneur et ne suivez pas d' autres alliés que Lui. Mais vous vous souvenez peu. »
(Coran, 7 : 3) et : «Et voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez- le donc; et ne suivez
pas les sentiers qui vous écartent de Sa voie. » (Coran, 6 : 153). Le Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui) a dit : « le livre d’Allah véhicule le discours le plus vrai, et
l’enseignement de Muhammad est le meilleur et les pratiques (religieuses) innovées les
pires ». Il a dit encore : « Quiconque introduit dans notre affaire (religion) ce qui lui est
étranger le verra rejeter » (rapporté par al-Boukhari sous le n° 2697 et par Mouslim sous
le n° 1718). Une version rapportée par Mouslim dit : « quiconque accomplit une œuvre
non conforme à notre affaire (religion) la verra rejeter ».
La commémoration de l’anniversaire de la naissance du Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) au mois de Rabi I fait partie pratiques condamnables inventées par les gens.
Ils s’y prennent de différentes manières :
– Certains se contentent de se réunir pour écouter lire le récit du mawlid (la naissance du
Prophète) ou prononcent des discours ou lisent des poèmes ;
– D’autres préparent des repas et des gâteaux et d’autres aliments et les offrent aux
participants ;
– D’autres célèbrent l’événement dans les mosquées ou chez eux.
– D’autres, loin de se contenter de ce qui précède, intègrent dans la cérémonie des
pratiques prohibées ou réprouvées comme le contact physique direct entre des hommes
et des femmes dans une ambiance marquée par des chants et la danse ou des pratiques
polythéistes comme l’imploration du secours du Prophète (Bénédiction et salut soient
sur lui), son invocation et la sollicitation de son aide contre l’ennemi, etc.
Ces différentes manières de célébrer l’événement ont en commun leur caractère
d’innovation prohibée inventée par les chiites fatimides après les trois meilleurs siècles
(de l’Islam) pour corrompre la religion des musulmans.
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Le premier initiateur de ces manifestations en public fut al-malik al-
moudhaffar Abou Said Kawkaboury, roi d’Arbel vers la fin du 6e siècle et le début du
7e siècle de l’Hégire d’après des historiens comme Ibn Khallitan et d’autres.
Abou Shama dit : « Le premier à l’avoir célébrée à Moussoul fut Cheikh Omar Ibn
Muhammad al-Moulla, l’un des célèbres hommes pieux. C’est son initiative qui fut
perpétuée par le roi d’Arbel et d’autres.
Al-Hafiz ibn Kathir a dit dans al-bidaya wa an-nihaya (13/137) à propos de la biographie
d’Abou Said Kazkabouri : « Il organisait une grande cérémonie au mois de Rabi I à
l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète (bénédiction et salut soient sur
lui). Al-Bast a dit : un des participants à l’une des cérémonies organisées par al-
Moudhaffar m’a raconté que ce dernier faisait étaler sur une nappe 5 000 (moutons),
méchoui, 10 000 poulets, 100 000 coupes à crèmes, 30 plats de gâteaux […]. Il organisait
un concert (religieux) pour les soufi et dansait avec eux du début de l’après-midi jusqu’à
l’aube ».
Dans Wafayat al-a’yan (3/274), Ibn Khallikan dit : « Dès le début du mois de Safar, ils se
mettaient à donner la plus belle décoration aux dômes. Sous chaque coupole se tenait un
groupe de musiciens. Pendant cette période, les gens chômaient et n’avaient d’autre
occupation que de venir regarder les fêtards et tourner autour d’eux […]. Deux jours avant
le mawlid, le roi emmenait un nombre de chameaux, de bœufs et de moutons qui défiait
la description et les faisait accompagner de tambours, de chants et d’actes de
divertissements, et faisait progresser le cortège jusqu’à la place publique […]. Dans la nuit
de la cérémonie, il organisait un concert (religieux) à la citadelle après la prière
du maghreb ».
Voilà la genèse de la célébration de l’anniversaire de la naissance (du Prophète). Elle date
d’une époque récente et fut accompagnée de manifestations de divertissement, d’excès,
de gaspillage des biens et du temps, le tout fondé sur une innovation qu’aucun argument
tiré de la révélation d’Allah ne permet de soutenir.
Il convient au musulman de s’employer à faire vivre les pratiques enseignées par la Sunna
et à faire disparaître les innovations et de n’engager une action avant de connaître le
jugement d’Allah à son propos.
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lui) et ses compagnons n’avaient ni ordonnée ni accomplie, accuse le Messager
implicitement de n’avoir pas bien expliqué la religion aux gens et démenti la parole du
Très Haut : «Aujourd'hui, J' ai parachevé pour vous votre religion. » (Coran, 5 : 3) dans la
mesure où il a apporté un surplus qu’il présente comme une partie de la religion, bien que
n’ayant pas été enseignée par le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui).
Troisièmement, la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) revient à imiter les chrétiens qui fêtent la Noël. Or leur
imitation fait l’objet d’une interdiction aggravée. Les hadith nous interdisent de nous
assimiler aux infidèles et nous ordonnent de ne pas les suivre (dans leurs pratiques).
A ce propos, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Quiconque cherche à
ressembler à des gens leur est assimilable » (cité par Ahmad, 2/50 et par Abou Dawoud,
4/314).
Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit encore : « différenciez-vous des
polythéistes » (rapporté par Mouslim, 1/222 n° 259).
Cela s’applique plus particulièrement à leurs rites religieux.
Quatrièmement, la célébration de l’anniversaire du mawlid, en plus de son caractère
innové et d’imitation des chrétiens – deux choses qui sont interdites – , conduit à l’excès
et à l’exagération de sa vénération voire à son invocation et l’imploration de son secours
à la place d’Allah. Ceci est la réalité constatée à nos jours chez bon nombre de ceux qui
célèbrent l’anniversaire innové du mawlid. En effet, ils invoquent le messager d’Allah
(bénédiction et salut soient sur lui) au lieu de celle d’Allah et implore le secours du
Prophète et déclament des poèmes entachés de polythéisme comme la bourda et d’autres
pour faire son éloge.
Or le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a interdit qu’on le loue de manière
exagérée et a dit : « Ne me faites pas des éloges excessives comme les chrétiens le font
pour le fils de Marie car je ne suis que Son serviteur. Dites donc : il est l’esclave serviteur
d’Allah et Son messager » (cité par al-Boukhari, 4/142 n°3445, al-Fateh 6/55)
c’est-à-dire : ne commettez pas d’excès dans les louanges et la vénération que vous faites
à mon endroit comme les chrétiens l’ont fait à l’égard de Jésus qu’ils ont fini par adorer,
malgré l’interdiction divine qui leur avait été adressée en ces termes : «Ô gens du Livre
(Chrétiens), n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites d' Allah que la vérité. Le Messie
Jésus, fils de Marie, n' est qu' un Messager d' Allah, Sa parole qu' Il envoya à Marie, et un
souffle (de vie) venant de Lui.» (Coran, 4 : 171).
Notre Prophète nous a interdit les excès afin de nous éviter le sort qui les a frappés.
C’est ainsi qu’il a dit : « Méfiez-vous des excès car ils ont entraîné la perdition de vos
devanciers » (cité par an-Nassaï, 5/268 et déclaré authentique par al-Albani dans Sahihi
Sunani an-Nassaï, n° 2862).
Cinquièmement, la perpétuation de l’innovation que constitue le mawlid ouvre la
porte à d’autres innovations et détourne les gens des pratiques enseignées par la Sunna.
C’est ainsi qu’on voit les partisans des innovations s’y livrer ardemment tout en
négligeant les pratiques sunnites, en les haïssant et en leur déclarant l’hostilité. ils en
viennent même à réduire leur pratique religieuse à des commémorations innovées et
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des mawlid. En outre, ils se sont divisés en groupes et chaque groupe célèbre
l’anniversaire de la naissance de ses grandes figures.
C’est ainsi que l’on voit les mawlid d’al-Badawi, d’Ibn Arabi, d’ad-Doussouqui et d’ach-
Chadhili…
Ils passent d’un mawlid à un autre, et il en a résulté des manifestations exagérées à
l’endroit de ces défunts et à l’endroit d’autres.
Ils les invoquent à la place d’Allah et croient qu’ils peuvent leur profiter et leur porter
préjudice. Ce qui les amène à s’exclure de la religion d’Allah et à retourner à la religion des
païens à propos desquels Allah a dit :
« Ils adorent au lieu d' Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent: "Ceux-ci
sont nos intercesseurs auprès d' Allah".» (Coran, 10 : 18) et : «"Nous ne les adorons que
pour qu' ils nous rapprochent davantage d' Allah. » (Coran, 39 : 3)
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La pratique des gens qui n’est pas fondée sur un argument ne peut pas être considérée
comme une preuve. Quel que soit le nombre des pratiquants : «Et si tu obéis à la majorité
de ceux qui sont sur la terre, ils t' égareront du sentier d' Allah. » (Coran, 6 : 116).
Par ailleurs, Dieu merci, on trouve à chaque époque des gens qui s’opposent à cette
pratique et en démontrent la fausseté. Aussi l’attitude de ceux qui la perpétuent en dépit
de la réalité qui leur a été expliquée ne peut-elle pas servir de preuve.
Parmi ceux qui se sont opposés à la célébration du Mawlid figurent Cheikh al-islam
Ibn Taymiyya dans Iqtidha as-sirat al-moustaqim et al-imam ach-Chatibi dans al-
itissam et Ibn al-Hadj dans al-Madkhal et cheikh Tadj ad-Dine Ali ibn Omar al-Lakhmi qui
a consacré un ouvrage à la question et Cheikh Muhammad Bachir as-Sahssawani al-hindi
dans son livre Siyant al-insane et Sayyid Muhammad Rachid Rida qui a consacré un traité
au sujet et cheikh Muhammad ibn Ibrahim al-Cheikh et d’autres qui ne cessent d’écrire
chaque année dans les journaux et revues pour dénoncer cette innovation au moment où
elle est mise en pratique.
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et : «C' est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs …»
(Coran, 62 : 2).
4/ La célébration du mawlid est une initiative prise par un souverain juste et bien
instruit afin de se rapprocher d’Allah.
Nous répondons en disant que l’innovation est à rejeter, d’où qu’elle puisse venir. La
bonne intention ne justifie pas une mauvaise action et le fait d’être « juste et bien instruit »
n’implique pas qu’on est infaillible.
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étaient écrits de façon éparse. Et puis les Compagnons les ont rassemblés dans un seul
livre.
➖ La prière des tarawih fut célébrée par le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui)
pendant plusieurs nuits avec ses compagnons. Par la suite, il se retirait de peur que la
pratique ne fût rendue obligatoire. Mais les Compagnons maintinrent la pratique en
célébrant la prière tantôt ensemble tantôt individuellement, du vivant du Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) comme après sa mort. Et puis Omar finit pas les
rassembler derrière un imam comme on le faisait au début avec le Prophète (bénédiction
et salut soient sur lui). Ceci n’est donc pas une innovation dans la religion.
➖ La transcription du hadith aussi a son origine dans la religion. Car le Prophète
(bénédiction et salut soient sur lui) avait donné l’ordre de transcrire des hadith à des
compagnons qui le lui avaient demandé. Du vivant du Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) on craignait que la transcription du hadith n’entraînât sa confusion avec le
Coran. Après la mort du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) cette confusion
n’était plus possible parce que le Coran était complet et bien maîtrisé avant la mort du
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). Dès lors, les musulmans se mirent à
transcrire la Sunna pour la préserver. Puisse Allah les récompenser par le bien au nom de
l’Islam puisqu’ils ont bien protégé le livre de leur Maître et la Sunna de leur prophète
contre la perte et la manipulation.
➖ On dit aussi : pourquoi n’a-t-on pas commencé à manifester ce que vous considérez
comme une gratitude que récemment ? Pourquoi les hommes des meilleurs siècles
comme les Compagnons, leurs successeurs et les successeurs de ces derniers ne l’ont pas
fait ?
Pourtant ils aimaient mieux le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et étaient plus
attachés à la bienfaisance et à l’accomplissement de la reconnaissance (envers Allah). Est-
ce que les initiateurs de la célébration du mawlid étaient mieux guidés que ceux-là ?
Savaient-ils mieux qu’eux se montrer reconnaissants envers Allah, le Puissant et
Majestueux ? Pas du tout.
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Aimer le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) implique la mise en pratique de sa
Sunna, sa rigoureuse conservation et l’abandon de tous les actes et paroles qui lui sont
contraires. Il est indubitable que tout ce qui est contraire à sa Sunna constitue une
innovation condamnable et une désobéissance évidente. C’est le cas de la célébration
du mawlid et les autres innovations. La bonne intention ne justifie pas l’introduction
d’innovations dans la religion.
En effet, la religion repose sur deux bases :
-- > la sincérité et la conformité. A ce propos, le Très Haut a dit : «Non, mais quiconque
soumet à Allah son être tout en faisant le bien, aura sa rétribution auprès de son Seigneur.
Pour eux, nulle crainte, et ils ne seront point attristés. » (Coran, 2 : 112).
La soumission à Allah traduit la sincérité et la bienfaisance revient à se conformer à
l’enseignement du Messager, sa Sunna.
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expliqué que tous les actes et paroles contraires à la Sunna constituent des innovations et
que toute innovation conduit à l’aberration.
Quand nous examinons la célébration de la naissance du Prophète (bénédiction et salut
soient sur lui) nous ne lui trouvons aucun fondement ni dans la vie du Messager
(bénédiction et salut soient sur lui) ni dans celle des califes bien guidés. Elle fait donc
partie des choses innovées et des innovations aberrantes. Voilà le principe que véhicule
le hadith (susmentionné). C’est aussi le sens de la parole du Très Haut : «si vous vous
disputez en quoi que ce soit, renvoyez- le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah
et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation (et aboutissement). »
(Coran, 4 : 59).
Se référer à Allah c’est retourner à Son noble livre.
Se référer au Messager c’est retourner à Sa Sunna après sa mort. Livre et Sunna
constituent les seules références en cas de dispute. Où est donc la preuve liée au Livre ou
à la Sunna qui permet de soutenir la légitimité de la célébration de la naissance du
Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). Celui qui approuve cette pratique doit s’en
repentir devant Allah le Très Haut et se repentir des autres innovations. Voilà le
comportement digne du croyant qui ne cherche que la vérité. Quant à celui qui s’entête
malgré la clarté des preuves, c’est Allah qui s’occupera du règlement de son compte.
Cela dit, nous demandons à Allah de nous aider à nous attacher à Son livre et à la Sunna
de Son messager jusqu’au jour où nous Le rencontrerons.
Puisse Allah bénir et saluer notre prophète Muhammad, sa famille et ses Compagnons.
➢ Voici notre 2 ème texte de notre document sur le mawlid An-nabawi. Ce texte
extrait du document intitulé : « Peut on célébrer l'anniversaire de la
naissance du Prophète (paix et salut sur lui) ? »
Source : www.cherchonslehaqq.com
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- Abou Djaafar al-Baaqir, affirment que c'est après l'écoulernent de dix nuits du même
mois.
- D'autres encore, comme Ibn Isaac disent que c'est après l’écoulement de douze nuits du
mois que le Prophète (paix et salut sur lui) naquit.
- Et d'autres enfin situent sa naissance au mois du Ramadan comme Ibn Abd al-Barr l'a
rapporté de Zoubayr ibn Bakkar.
"Sira Nabawiyya" d'Ibn Kathir, p.199-200
1. Ambiguïté N°1
L'objecteur, afin de justifier la permission de ses inventions dans la religion et ainsi ouvrir
toutes les portes des innovations et des égarements, prétend que les compagnons -
qu'Allah les agréent - ont rajouté des choses dans la religion. II rajoute, enlève, et change
dans la religion à sa guise. Toutefois, I’innovateur pense toujours que son acte est lié a une
source religieuse. Et cette manière est amplement suffisante pour reconnaître un
égarement clair chez cet innovateur.
Cet objecteur avance que Abou Bakr Siddiq a regroupé le Coran, que Othman a rajouté le
troisième Adhan le jour du vendredi, que 'Omar a éloigné Maqam Ibrahim, que 'Ali a établi
de lui-même une prière sur le Prophète (paix et salut sur lui), que Ibn 'Omar a ajouté la
basmalla dans le Tachahoud et des paroles dans la talbya et que ibn Mass'oud a rajouté
(Assalamou 'alayna min rabina) dans le Tachahoud après (wa rahmatullahi wa
barakatuh).
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Certes, les actes et les paroles qui concernent la prière sont Tawqifis : il faut donc
obligatoirement que le compagnon rapportant ce type de tachahoud l’ai vu ou écouté du
Prophète (paix et salut sur lui).
En conclusion, tout ce qui est rapporté par les compagnons -avec pour condition que
I'isnad soit authentique - rentre dans cette règle et porte ce jugement de Marfou' et ainsi
ne peut être une invention quelconque du compagnon.
3) L'objecteur qui pretend que Ali a établi de lui-même une prière sur le Prophète
(paix et salut sur lui) puis l’a enseigné aux gens est une parole non fondée. Et même
si cette parole est authentifiée, il est certain que toutes les choses enseignées par les
compagnons aux tabi’ines, dans des questions où la raison n'a pas sa place, ont le jugement
de Marfou' : c’est à dire qu'ils impliquent obligatoirement le fait que les compagnons l’ont
entendu du Prophète (paix et salut sur lui). C’est une règle incontestable qui ne peut être
controversée.
2 - Ambiguïté N°2
D'autres prétendent que juger le mawlid Nabawi d'innovation parce que cela ne se
pratiquait pas au temps du Prophète (paix et salut sur lui); alors le rajout des points clans
le Coran est aussi une innovation car cela ne s'est pas fait à l'époque du Prophète (paix et
salut sur lui).
- Réponse :
Le rajout des points dans le Coran n’est pas une innovation mais cet acte fait partie des
Massalihs al Mourssala, c’est à dire qu’il est un moyen pour aider à l'adoration. Cela ne
concerne pas directernent l’adoration en elle-même.
Prenons un exemple simple : celui de l’appel à la prière fait avec les hauts-parleurs.
Les hauts-parleurs sont donc un rnoyen pour aider à l'application de cette adoration: qui
est l'appel des musulmans à faire la prière. Ils permettent ainsi que l’appel soit entendu
par un plus grand nombre de musulmans. Et ceci est le but de cette adoration.
Cependant, si nous rajoutions des paroles dans I'appel à la prière, même si ce sont des
bonnes paroles comme Subhannalah ou alhamdou lilah... alors cela fait partie des choses
innovées.
1) Al 'Alama Tajoudin 'Omar bnou 'Ali al Lakhli connu par al Faakahaani (décédé en
734h.) :
“ Je ne connais pas pour ce Mawlid de source que ce soit dans le coran ou la sounna. II n'a
pas été rapporté chez aucun savant de la Oumma, parmi ces grands modèles dans notre
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religion qui se sont accrochés toute leur vie aux salafs. Mais c’est une bid’a inventée par
les gens du faux, une passion du naffss pour les gourmands. Et cela est prouvé lorsqu'on
essaye d'appliquer ces cinq jugements qui sont : l'obligation, le préférable, le permis, le
détestable et l’interdit.
- II ne peut être ni obligatoire, ni préférable car il n'a pas été autorisé par la législation, n’a
pas été fait par les compagnons, ni les tabi’ines et ni les grands imams. Et ceci est ma
réponse lorsque je serai questionné et je serais entre les mains d’Allah.
- IL ne peut être permis car l'innovation dans la religion ne peut être permise selon l’avis
de l'ensemble des musulmans.
- Donc il ne peut être que : soit détestable, soit interdit.”
Puis al Faakahaani nous décrit l'image du mawlid dont il nous parle :
“Un homme qui organise, avec son propre argent, un rassemblement pour sa famille, ses
amis et ses proches, sans faire autre chose que manger le repas et sans commettre de
péchés. C’est cela que je décris comme une innovation détestable et laide (très moche),
qui n'a pas été faite par aucun des gens de science : les érudits de cette religion et les
lampes de tous les temps. » (Rissala Al mourir fi 'amati al mawlid, 20-21)
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4) Al Imam al 'Alama al Oustaz Abou Abdillah al Haffar :
« Les salafs salihs qui sont les compagnons et les tabi'ins ne célébraient pas la nuit du
mawlid. Et ils ne rajoutaient en cette nuit aucune adoration par rapport au reste de
l'année. Car glorifier le prophète ne peut se faire qu'à travers la législation. Glorifier le
prophète est parmi les adorations les plus importantes qui te rapprochent d’Allah ;
toutefois se rapprocher d’Allah ne peut se faire qu’à travers ce qu’il a légiféré. Et la preuve
que les salafs ne rajoutaient rien dans cette nuit comme adorations par rapport au reste
de l'année est du fait de leur divergence sur l'exactitude de la date de la naissance du
prophète. Certains ont dit qu'il est né au mois de Ramadan et d'autres au mois de Rabi' et
parmi ceux qui ont dit Rabi', ils ont divergé sur 4 paroles concernant le jour exact. » (Al
mi'yar al marrab, al Lawnachrissi - 7/99,100)
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On ne connait aucun des salafs ni aucun des gens de science de l'époque qui n'ait soutenu
la légitimité du jeûne d'un jour de la semaine ou du mois ou de l'année ou du fait de fêter
un jour ; en raison que le Prophète (paix et salut sur lui) jeûnait chaque semaine le jour
de sa naissance qui coïncide avec le lundi. Si cela était légiféé, nos prédécesseurs,
détenteurs du savoir religieux, gens vertueux, prompts à faire du bien, I'auraient fait avant
nous. Puisqu'ils ne l’ont pas fait, on sait alors qu'il s'agit d'une innovation qu'iI ne faut pas
faire.
Comment se comporter avec les membres de sa famille qui célèbrent cette fête
?
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3. Demandons leur: que signifie aimer le Prophète (paix et salut sur lui) ?
Pour tout homme raisonnable et honnête, il signifie : appliquer ses enseignements et
suivre sa voie. Si les partisans de la célébration du Mawlid appliquaient ses enseignements
et suivaient sa voie, ils s'en tiendraient à la conduite des Compagnons, amis et fidèles du
Prophète et sauraient que le bien réside dans le suivi des salafs et le mal dans les
innovations.
Al Qadi 'Iyad (qu'Allah Iui fasse miséricorde) a dit chapitre sur I'indice de son amour (paix
et salut sur lui) :
“Sachez que toute personne qui aime quelque chose Iui donne préférence. Autrement, il
ne serait pas véridique dans son amour; il ne ferait alors que de la prétention. Celui qui
aime vraiment le Prophète (paix et salut sur lui) en porte des signes. Le premier consiste
à l'imiter, à appliquer sa Sunna, à suivre ses propos et actes, à exécuter ses ordres, à
abandonner ses intedits, s'éduquer par son comportement ; et ceci aussi bien en temps
difficile qu'en temps facile, en ce qu'iI y a d'agréable comme en ce qu'iI contient de
désagréable.
Ceci s'atteste dans cette parole du Très Haut : Dis "Si vous aimez vraiment Allah, suivez-,
moi.» (Coran,3:31)
II faut donner la préférence à la loi qu'il a établie et prôner à sa propre passion et
convenance personnelle. A ce propos Allah Très Haut dit: “... Ceux qui, avant eux, se sont
installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent
dans leurs coeurs aucune envie pour ce que (ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent
à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. » (Coran,59:9).
II faut accepter de déplaire aux gens pour plaire à Allah Très Haut.
Quiconque possède cette qualité éprouve un parfait amour pour Allah (Ta’ala) et
pour Son Messager. Celui qui ne la possède pas avec perfection éprouve alors un amour
imparfait ; iI ne peut en échapper. »
"Shifa bi taarifi houqouqi al-Moustapfa" 2/24-25.
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5. Zoubayr ibn Bakkar dit que la naissance a eu lieu en Ramadan.
Si Ia naissance du Prophète (paix et salut sur lui) impliquait une pratique quelconque, les
compagnons du Prophète (paix et salut sur lui) I'auraient interrogé sur la question et il
leur aurait expliqué. Or il n' y a ni l'un ni l'autre.
Quant à sa date de décès, il n' y a aucune divergence a propos de la date du 12 Rabi' I de
I'an 11 de l'Hegire.
Voyons maintenant ce que célèbrent ces innovateurs. IIs célèbrent sa date de décès, non
celle de sa naissance.
Les Ubaydyounes, qui falsifièrent leur généalogie et se sont appelés fatimyounes (pour
s'affilier a Fatima qu'Allah l'agrée), <<<attirèrent les gens dans cette innovation. Les gens
acceptèrent celle-ci naïvement de Ia part de ces hérétiques athées.>>>
Ils voulurent se réjouir du décès de notre Prophète (paix et salut sur lui). C'est pourquoi
ils inventèrent cet évènement et organisèrent des cérémonies pour montrer leur joie. Ils
firent croire aux musulmans crédules que celui qui s'associe à eux dans les cérémonies ne
fait qu'exprimer son amour pour le Prophète (paix et salut sur lui). Ils réussirent ainsi
malignement par la ruse à altérer le sens de l'amour car ils le réduisirent à la lecture de
poèmes consacrés au Mawlid, à la distribution du blé et de bonbons, et à l'organisation de
séances de dances réunissant hommes et femmes et ponctuées par Ia musique dans une
ambiance marquée par I ‘exhibitionnisme et la débaucher sans parler des demandes
d'intercession innovées et des propos entachés de chirk proférés au cours de ces
manifestation.
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AMBIGUÏTÉS N°1 :
RÉPONSE :
LORSQUE NOUS REVENONS AUX TAFASIR DES GRANDS EXÉGÈTES COMME IBN JARIR
AT TABARI, IBN KATHIR, AL BAGHAWI, AL QURTUBI ET IBN AL ARABI, ILS
N'INTERPRÈTENT PAS LA "MISÉRICORDE " ICI COMME ÉTANT LE PROPHÈTE .ﷺ
PAR EXEMPLE, AL QURTUBI RAPPORTE QUE LES COMPAGNONS ABU SAID AL KHUDRI
ET ABDULLAH IBN ABBÉS -QU'ALLAH A AGRÉÉ- ONT DIT : « LA GRÂCE D'ALLAH ICI EST
LE CORAN. LA MISÉRICORDE EST L'ISLAM.»
ET DANS UNE AUTRE PAROLE DE CES MÊMES COMPAGNONS, LA GRÂCE D'ALLAH EST
LE CORAN ET SA MISÉRICORDE EST QU'IL A FAIT EN SORTE QUE VOUS SOYEZ PARMI
LES GENS DU CORAN.
ET SELON AL HASSAN, AD DAHAK, MUJAHID ET QATADA, LA GRÂCE D'ALLAH EST LA
FOI, ET SA MISÉRICORDE EST LE CORAN.
IBN AL QAYYIM DANS IJTIMA' AL JOUYOUCH A DIT :
« CONCERNANT LE SENS DE CE VERSET, LES PAROLES DE NOS PIEUX PRÉDÉCESSEURS
CONCERNANT LA GRÂCE D'ALLAH ET DE LA MISÉRICORDE DANS CE VERSET
TOURNAIENT AUTOUR DE L'ISLAM ET LA SOUNNAH.»
18
ET COMME NOUS POUVONS LE CONSTATER CELA N'A RIEN AVOIR AVEC
L'INTERPRÉTATION DES ADEPTES DE CETTE INNOVATION.
AMBIGUÏTÉS N° 2 :
RÉPONSE :
AMBIGUÏTÉS N°3 :
ILS DISENT QU’ALLAH ﷻA HONORÉ CERTAINS LIEUX QUI SONT LIÉS À DES PROPHÈTES
COMME MAQAM IBRAHIM. ALLAH ﷻDIT DANS LE SENS DES VERSETS :
« [ET RAPPELLE-TOI], QUAND NOUS FÎMES DE LA MAISON UN LIEU DE VISITE ET UN
ASILE POUR LES GENS - ADOPTEZ DONC POUR LIEU DE PRIÈRE, CE LIEU OÙ IBRAHIM
SE TINT DEBOUT - ET NOUS CONFIÂMES À IBRAHIM ET À ISMAIL CECI: ‹PURIFIEZ MA
MAISON POUR CEUX QUI TOURNENT AUTOUR, Y FONT RETRAITE PIEUSE, S'Y
INCLINENT ET S'Y PROSTERNENT. »
(AL BAQARAH V.125)
19
ET DE CELA, ON EN DÉDUIT QU'IL FAUT PORTER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE AUX
LIEUX QUI SONT LIÉS AUX MESSAGERS. ET AUSSI, PARMI LES CHOSES DONT IL FAUT
PORTER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE, LA NAISSANCE DU PROPHÈTE .ﷺ
RÉPONSE :
AMBIGUÏTÉS N°4 :
RÉPONSE :
AMBIGUÏTÉS N° 5 :
20
ILS DISENT QUE LE PROPHÈTE ﷺA JEÛNÉ LE JOUR DE 'ACHOURA COMME CELA EST
RAPPORTÉ DANS LES DEUX SAHIHS ET CELA MONTRE QUE NOUS POUVONS RÉALISER
UNE PRATIQUE PARTICULIÈRE CONCERNANT LES JOURS QUI SONT LIÉS PAR DES
GRANDS ÉVÈNEMENTS.
D'APRÈS ABOU MOUSSA AL ACH'ARI (QU'ALLAH A AGRÉÉ), LE JOUR DE 'ACHOURA
ÉTAIT UN JOUR DE FÊTE CHEZ LES JUIFS AINSI LE PROPHÈTE ﷺA DIT: « JEÛNEZ-LE
VOUS ».
(RAPPORTÉ PAR BOUKHARI DANS SON SAHIH N°2005 ET MOUSLIM DANS SON SAHIH
N°1131)
RÉPONSE :
LE MESSAGER D'ALLAH ﷺA JEÛNÉ LE JOUR DE 'ACHOURA ET A ORDONNÉ AUX
COMPAGNONS DE LE JEÛNER. C'EST UNE PREUVE AUTHENTIQUE QUE CETTE
ADORATION EST UNE PRATIQUE PROPHÉTIQUE CE QUI N'EST PAS LE CAS POUR LA
CÉLÉBRATION DU MAWLID .
2- CE JOUR-LÀ, LE MESSAGER D'ALLAH ﷺL'A JEÛNÉ UNIQUEMENT AINSI QUE LES
COMPAGNONS. ILS N'ONT PAS PRATIQUÉ AUTRE CHOSE QUE LE JEÛNE. ET ILS N'ONT
PAS FAIT DE CE JOUR UN JOUR DE FESTIVITÉS ET DE CÉLÉBRATIONS PARTICULIÈRES.
3- LES TEXTES AFFIRMENT L'AUTHENTICITÉ DU JEÛNE DE 'ACHOURA ET LES
RECOMMANDATIONS DU PROPHÈTE ﷺLE CONCERNANT.
EN REVANCHE, IL N'EXISTE AUCUNE PREUVE DE LA PART DU PROPHÈTE ﷺOU DE SES
COMPAGNONS CONCERNANT LA DATE DE SA NAISSANCE ET QUANT AU FAIT QU'IL
FAUDRAIT PORTER UNE ATTENTION PARTICULIÈRE AU 12 RABI' AL AWWAL.
AMBIGUÏTÉS N°6 :
LES ADEPTES DU MAWLID SE BASENT SUR LES DIRES D'UNE PERSONNE INCONNUE QUI
A RÊVÉ DE ABU LAHAB ET LUI A DEMANDÉ : « QU'AS TU TROUVÉ APRÈS TA MORT ? »
IL A RÉPONDU : « JE N'AI PAS EU DE RÉPIT DEPUIS QUE JE VOUS AI LAISSÉ À PART LA
VEILLE DU LUNDI OÙ JE REÇOIS UN PEU D'EAU POUR AVOIR AFFRANCHI THOUWEYBA
LORSQU'ELLE M'A ANNONCÉ LA NAISSANCE DE MOHAMMED ». ILS DISENT QUE SI UN
MÉCRÉANT A PU PROFITER DE LA RÉJOUISSANCE DE LA NAISSANCE DU PROPHÈTE ,ﷺ
ALORS QUE DIRE DES MUSULMANS QUI SE RÉJOUISSENT DU PROPHÈTE ﷺEN
CÉLÉBRANT LA FÊTE DE SA NAISSANCE TOUS LES ANS.
RÉPONSE :
21
1- CE RÉCIT EST INACCEPTABLE CAR IL EST MOURSAL, QUI EST UNE QUALIFICATION
DU HADITH FAIBLE.
2- LE RAPPORTEUR EST UN INCONNU
3- CE RÉCIT NE PEUT PAS ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME UNE PREUVE. MÊME SI ON
ADMETTAIT QU'IL ÉTAIT AUTHENTIQUE, IL N'EN DEMEURE PAS MOINS UN RÊVE. ET
LES RÊVES NE SONT PAS UNE SOURCE DE LÉGISLATION. LES SOURCES DE LA
LÉGISLATION SONT LE CORAN ET LA SOUNNAH.
4- ET S'IL Y AVAIT VRAIMENT EU UNE JOIE RESSENTIE PAR ABU LAHAB, ELLE SERAIT
CELLE D'UN ONCLE QUI SE RÉJOUIRAIT DE LA NAISSANCE DE SON NEVEU DE MANIÈRE
NATURELLE.
LA PREUVE EST QUE LORSQUE LE PROPHÈTE ﷺA REÇU LA RÉVÉLATION, ABU LAHAB
NE S'EST PAS RÉJOUIT DE CELA ET IL EST DEVENU SON PIRE ENNEMI. ET ALLAH ﷻA
RÉVÉLÉ UNE SOURATE SPÉCIFIQUE À SON SUJET, SOURATE AL MASAD.
AMBIGUÏTÉS N°7 :
ILS DISENT QU'ALLAH ﷻA HONORÉ LE JOUR DU VENDREDI CAR C'EST LE JOUR DE LA
CRÉATION DE ADAM ET LE JOUR DE SA MORT. ET ON VOIT ICI QU'IL Y A UN HONNEUR
FAIT À UN JOUR SPÉCIFIQUE POUR LA CRÉATION D'UN PROPHÈTE. QUE DIRE ALORS DU
JOUR DE LA NAISSANCE DU MEILLEUR DES PROPHÈTES.
RÉPONSE :
1-LA VERTU DU JOUR DU VENDREDI A ÉTÉ PROUVÉ PAR DES PREUVES AUTHENTIQUES
ET ALLAH ﷻA FAIT DESCENDRE UNE SOURATE SPÉCIFIQUE À SON SUJET (SOURATE AL
JOUMOU'AH).
ALLAH ﷻDIT DANS LE SENS DES VERSETS :
« PRENEZ CE QUE LE PROPHÈTE VOUS DONNE, ET ABSTENEZ-VOUS DE CE QU’IL VOUS
INTERDIT. »
(HASHR V.7)
IL NOUS INCOMBE UNIQUEMENT DE SUIVRE LES PREUVES CONCERNANT LE JOUR DU
VENDREDI, CE QUI N'EST PAS LE CAS DU MAWLID QUI NE COMPORTE AUCUNE PREUVE
À CELA.
2-LE MESSAGER D'ALLAH ﷺN'A PAS SPÉCIFIÉ POUR LE JOUR DU VENDREDI DES
ADORATIONS PARTICULIÈRES BIEN AU CONTRAIRE. IL NE L'A PAS PRIVILÉGIÉ PAR UN
22
JEÛNE SPÉCIFIQUE OU PAR UNE PRIÈRE NOCTURNE SPÉCIFIQUE COMME CELA A ÉTÉ
RAPPORTÉ DANS LE SAHIH MUSLIM.
« NE PRIVILÉGIEZ PAS LA NUIT DE LA VEILLE DU VENDREDI SPÉCIFIQUEMENT POUR
UN QIYÂM (PRIÈRE NOCTURNE) PAR RAPPORT AUX AUTRES NUITS. ET NE PRIVILÉGIEZ
PAS LE JOUR DU VENDREDI SPÉCIFIQUEMENT, POUR UN JEÛNE, PAR À RAPPORT AUX
AUTRES JOURS, À MOINS QUE CE SOIT UN JEÛNE QUE L’UN DE VOUS DOIT ACCOMPLIR
POUR QUELQUE RAISON. »
3- LE PROPHÈTE ﷺN'A JAMAIS ORDONNÉ AUX COMPAGNONS DE CÉLÉBRER UNE
QUELCONQUE FÊTE LE JOUR DU VENDREDI POUR LA CRÉATION DE NOTRE PÈRE ADAM.
OSERONT-ILS DIRE QUE LE PROPHÈTE ﷺN'AIME PAS ADAM ﷺCOMME ILS OSENT DIRE
DES GENS DE LA SOUNNAH QUI REFUSENT DE FÊTER LA NAISSANCE DU
PROPHÈTE ﷺQU'ILS N'AIMENT PAS LE PROPHÈTE ? ﷺ
AMBIGUÏTÉS N°8 :
RÉPONSE :
CE HADITH EST JUGÉ TRÈS FAIBLE PAR AL HAFIDH AL HAJAR 'ASQALANI, AN NAWAWI,
AL BAYHAQI, AL BAZZAR, L'IMAM AHMED, ADH DHAHABI, AZ ZARQAANI ET L'IMAM
MALIK DANS LE LIVRE DE AL MOUQADIMAT DE IBN ROUCHD.
AMBIGUÏTÉS N°9 :
RÉPONSE :
23
L'ÉRUDIT AL ANSARI DANS AL QAOUL AL FASL (2/574-584) A JUGÉ QUE CE RÉCIT EST
INACCEPTABLE ET A ÉTÉ JUGÉ FAIBLE VOIRE INVENTÉ PAR ADH DHAHABI (TARIKH
ISLAM 1/142, MIZAN AL ITIDAL 1/345), IBN KATHIR (TAFSIR SOURATE ISRA, AL
FOUSSOUL FI IKHTISSAR SIRAT AR RASOUL), IBN AL HIBBAN (AL MAJROUHIN 1/187-
188), IBN AL JAWZI (AL MAOUDHOUATES 1/113-114), SHAWKANI (AL FAWAID AL
MAJMOUA FI AL AHADITH AL MAOUDHOUA P.441) ET SHEIKH AL ISLAM IBN TAYMIYA
(TAFSIR SOURATE AL IKHLASS P.169 QUI LA JUGÉ DE MENSONGER ET INVENTÉ), IBN
AL QAYYIM (ZAD AL MA'AD) ET SHEIKH HAMOUD AR TOUWEJRI (AR RASSAIL FI HUKM
AL IKHTIFAL BI AL MAWLID).
AMBIGUÏTÉS N°10 :
ILS DISENT QUE LES COMPAGNONS POÈTES DU PROPHÈTE ﷺLUI RÉCITAIENT DES
POÈMES ÉLOGIEUX COMME KAAB IBN ZOUHAYR ET HASSAN IBN THABIT. ET QUE LE
PROPHÈTE ﷺAGRÉAIT CELA ET LES RÉCOMPENSAIT POUR CELA.
RÉPONSE :
AMBIGUÏTÉS N°11 :
ILS DISENT QUE LE MAWLID EST UNE OCCASION AFIN DE RÉUNIR LES GENS,
D'ÉVOQUER ALLAH, DE FAIRE DES SADAQA, D'HONORER LE MESSAGER ﷺET QUE CELA
EST LOUABLE ET RECOMMANDÉ PAR LA RELIGION ET BEAUCOUP DE PREUVES
AUTHENTIQUES RECOMMANDENT CELA.
RÉPONSE :
24
SOUNNAH SONT DES ACTES TRÈS LOUABLES ET RECOMMANDÉS DANS LA RELIGION ET
PERSONNE NE PEUT LE NIER. LES PREUVES À CE SUJET SONT ABONDANTES.
PAR CONTRE, SPÉCIFIER CELA À UN JOUR PRÉCIS QUI EST LE 12 DU MOIS DE RABI' AL
AWWAL ET FAIRE CELA AVEC L'INTENTION DE CÉLÉBRER LA NAISSANCE DU
PROPHÈTE ﷺCONSTITUE UNE INNOVATION.
ET IL N'Y A AUCUNE PREUVE DU PROPHÈTE ,ﷺDE SES ÉPOUSES, DE SES COMPAGNONS,
DES TABI'INES OU BIEN DES SUIVEURS DES TABI'INES, QUI ONT SPÉCIFIÉ LE JOUR DE
LA NAISSANCE DU PROPHÈTE ﷺPOUR FAIRE DES RAPPELS, DES ASSISES DE SCIENCE,
POUR ÉTUDIER LA BIOGRAPHIE DU PROPHÈTE ﷺOU BIEN POUR FAIRE DES DU'AS
POUR LE PROPHÈTE ﷺOU BIEN ENCORE POUR SE RÉUNIR AUTOUR DE REPAS.
LA RÈGLE EST QUE LES ŒUVRES NE SONT ACCEPTÉES QUE SI ELLES REMPLISSENT
DEUX CONDITIONS :
ELLES DOIVENT ÊTRE SINCÈRES POUR ALLAH ET RESPECTÉES LA SOUNNAH.
L'ABSENCE D'UNE DE CES DEUX CONDITIONS REND L'OEUVRE INVALIDE.
AMBIGUÏTÉS N°12 :
RÉPONSE :
IBN KATHIR -QU'ALLAH LUI FASSE MISÉRICORDE- A DIT : « CETTE PAROLE A ÉTÉ DITE
CONCERNANT L'UNANIMITÉ DES COMPAGNONS PAR RAPPORT À LA SUCCESSION DE
ABU BAKR APRÈS LA MORT DU PROPHÈTE » .ﷺ
IBN AL QAYYIM -QU'ALLAH LUI FASSE MISÉRICORDE- A DIT DANS AL FOUROUSIYA
(P.60) QUE « CE RÉCIT EST UTILISÉ PAR LES SAVANTS POUR PROUVER QUE CE QUE
TOUS LES MUSULMANS SANS EXCEPTION JUGENT DE BON, ALORS CELA EST BON
AUPRÈS D'ALLAH, ET NON PAS SEULEMENT UNE PARTIE DES MUSULMANS. DONC
CETTE PAROLE EST CONTRE VOUS. ».
IBN QUDAMA A DIT DANS RAWDATU AN NADIR (P.86) : « CE RÉCIT EST UNE PREUVE
QUE LE CONSENSUS EST UNE PREUVE IRRÉFUTABLE. »
25
ET C'EST LA MÊME OPINION DE SHATIBI DANS L'I3TISSAM, IBN HAZM DANS AL IHKAM
FI OUSOUL AL AHKAM, AL 'IZ IBN ABDISALAM DANS SES FATAWAS ET SHEIKH AL ISLAM
DANS IQTIDA AS SIRAT MOUSTAQIM.
DONC CE RÉCIT N'EST PAS UNE PREUVE POUR LES ADEPTES DU MAWLID. BIEN AU
CONTRAIRE, IL EST UNE PREUVE CONTRE EUX.
AMBIGUÏTÉS N°13 :
ILS SE BASENT SUR UNE PAROLE DE SAKHAWI -QU'ALLAH LUI FASSE MISÉRICORDE-
DANS AT TIBR AL MASBOUQ (P.14) : « SI LES GENS DE LA CROIX FONT DE LA VEILLE DE
LA NAISSANCE DE LEUR PROPHÈTE UNE GRANDE FÊTE, ALORS QUE DIRE DES GENS DE
L'ISLAM POUR LEUR PROPHÈTE » ? ﷺ
RÉPONSE :
AMBIGUÏTÉS N°14 :
ILS DISENT QUE CÉLÉBRER LE MAWLID EST UNE OCCASION POUR REVIVIFIER LE NOM
DU PROPHÈTE ﷺET QUE CELA EST PERMIS EN ISLAM.
RÉPONSE :
26
LE PROPHÈTE ﷺN'A PAS BESOIN DE CETTE INNOVATION POUR QUE SON NOM SOIT
ÉVOQUÉ, ALLAH A DIT DANS LE SENS DES VERSETS : « ET N’AVONS-NOUS PAS
REHAUSSÉ TON PRESTIGE? » (SHARH V.4)
SON NOM EST ÉVOQUÉ DANS LA SHAHADA, L'ADHAN, L'IQAMA, LES PRÊCHES, LES
PRIÈRES, LE TASHAHUD, DANS LES HADITHS, DANS LES ASSISES DE SCIENCE ET DANS
CHAQUE PRATIQUE RELIGIEUSE QU'ELLE SOIT VERBALE, FINANCIÈRE OU PHYSIQUE.
LE MESSAGER D'ALLAH ﷺEST PRÉSENT EN PERMANENCE À TRAVERS L'APPLICATION
DE SA SOUNNAH.
AMBIGUÏTÉS N°15 :
ILS DISENT QUE LA CÉLÉBRATION DU MAWLID EST UNE "BID'A HASSANA" (UNE BONNE
INNOVATION).
RÉPONSE :
CONCLUSION :
27
ALLAH DIT DANS LE SENS DES VERSETS :
« AUJOURD’HUI J’AI COMPLÉTÉ POUR VOUS VOTRE RELIGION ET PARACHEVÉ SUR VOUS
MON BIENFAIT ET AGRÉE POUR VOUS L’ISLAM COMME RELIGION. »
(MAIDA V.3)
EXPLICATIONS DE CE VERSET PAR SHEIKH MUHAMMAD IBN ABDELWAHHAB
(SHEIKH AL FAWZAN) / SHARH RISSALA FADL AL ISLAM / P.9-11
ALORS QUE LE PROPHÈTE ﷺSE TROUVAIT À LA STATION DE ‘ARAFAT LORS DU
PÈLERINAGE D’ADIEU, CE VERSET (AUJOURD’HUI J’AI COMPLÉTÉ….) LUI FUT RÉVÉLÉ,
ET IL FAIT PARTIE DES DERNIERS VERSETS DU NOBLE CORAN QUI DESCENDIRENT SUR
LE MESSAGER , ﷺOU BIEN MÊME CE VERSET EN QUESTION FUT LE DERNIER RÉVÉLÉ,
CAR APRÈS CELA LE PROPHÈTE ﷺNE VÉCUT QU’UNE COURTE PÉRIODE, UNE FOIS DE
RETOUR À MÉDINE APRÈS LE PÈLERINAGE.
→ ET CECI INDIQUE QUE LE PROPHÈTE ﷺNE MOURUT POINT AVANT QU’ALLAH AIT
PARFAIT ET COMPLÉTÉ LA RELIGION.
IL Y A EN CELA UNE RÉPLIQUE AUX INNOVATEURS QUI INSTAURENT DES CHOSES EN
LES AFFILIANT À LA RELIGION ALORS QU’ELLES N’EN FONT PAS PARTIE.
N’IMPORTE QUELLE PERSONNE QUI VIENDRAIT AVEC UN AJOUT DANS LA RELIGION,
CELUI-CI SERAIT REJETÉ TOUT COMME LE STIPULE LE HADITH RAPPORTÉ PAR LA VOIE
DE ‘AÏSHA -QU'ALLAH A AGRÉÉ- : « LE MESSAGER D’ALLAH ﷺA DIT : « CELUI QUI
INSTAURE DANS NOTRE RELIGION CE QUI N’EN FAIT POINT PARTIE SE VERRA REJETÉ
». (AL BOUKHARI 2697, MUSLIM 1718)
VOIRE LE LIEN SUIVANT POUR PLUS D’EXPLICATION
__________________________________________________________________________________________________ ___
➢ Voici notre quatrième et dernier texte de notre document sur le mawlid An-
nabawi. Le texte ci-dessous est l'œuvre de Cheickh Mouhammad Ali Ferkous,
extrait de son site officiel : www.ferkous.com
Louange à Allâh,Maître des Mondes, et paix et salut soient sur celui qu’Allâh a envoyé en
miséricorde pour le monde entier, ainsi que sur sa Famille, ses Compagnons et ses Frères
jusqu’au Jour de la Résurrection.
28
Ceci dit :
➖ Ahl As-Sounna Wal-Djamâ‘a (les Gens de la Sounna et du Groupe) se sont mis d’accord
que l’adoration ne peut être acceptée ou validée que si elle remplit deux conditions
fondamentales :
La première condition fondamentale consiste à adorer publiquement Allâh sans Lui
associer qui que ce soit. On entend par là, la sincérité qui consiste à vouer à Allâh une
adoration purifiée de toutes les souillures du Chirk (poly-théisme). Ce dernier annule tout
rite auquel il est mêlé.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
ِ ع َملُكَ َولَتَكُونَنَّ مِنَ ْال َخ
َ بَ ِل هللاَ فَا ْعبُدْ َوكُ ْن مِن. َاسِرين َ َمِن قَ ْبلِكَ لَئ ِْن أَ ْش َر ْكتَ لَيَحْ ب
َ َّطن َ ِ﴿ولَقَدْ أُوح
ْ َي إِلَيْكَ َوإِلَى الَّذِين َ
.]66-65 :ال َّشاك ِِرينَ﴾ [الزمر
Sens du verset :
﴾En effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : « Si tu donnes des associés à
Allâh, ton œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants.
Tout au contraire, adore Allâh Seul et sois du nombre des reconnaissants »﴿ [Az-
Zoumar (les Groupes) : v. 65-66].
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
.]88 :ع ْن ُه ْم َما كَانُوا يَ ْع َملُونَ﴾ [األنعام َ ِ﴿ولَ ْو أَ ْش َركُوا لَ َحب
َ ط َ
Sens du verset :
﴾Mais s’ils avaient donné à Allâh des associés, alors, tout ce qu’ils auraient fait eût
certainement été vain﴿ [s. Al-An‘âm (les Bestiaux) : v. 88]
De plus, ce principe implique qu’Allâh est le Seul à établir et à instituer les préceptes et
les rites.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
.]21 :ِين َما لَ ْم َيأْذَ ْن ِب ِه هللاُ﴾ [الشورى
ِ ّ﴿أَ ْم لَ ُه ْم ش َُركَا ُء ش ََرعُوا لَ ُه ْم مِنَ الد
Sens du verset :
﴾Ou bien auraient-ils des associés [à Allâh] qui auraientétabli pour eux des lois religieuses
qu’Allâh n’a jamais permises﴿ [s. Ach-Choûrâ (la Consultation) : v. 21]
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
َ َ﴿ث ُ َّم َجعَ ْلنَاك
.]18 :علَى ش َِريعَ ٍة مِنَ األ َ ْم ِر فَاتَّبِ ْع َها َوالَ تَتَّبِ ْع أَ ْه َوا َء الَّذِينَ الَ يَ ْعلَ ُمونَ﴾ [الجاثية
Sens du verset :
﴾Puis, Nous t’avons mis sur la voie de l’Ordre [une religion claire et parfaite]. Suis-la donc
et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas﴿ [s. Al-Djâthiya (l’Agenouillée) : v. 18]
ّ dit, en parlant de Son Prophète : صلَّى هللا عليه وسلَّم
Allâh عز وج ّل
ٌ ي َو َما أَنَا إِالَّ نَذ
.]9 :ِير ُمبِينٌ﴾ [األحقاف َّ َس ِل َو َما أَد ِْري َما يُ ْفعَ ُل بِي َوالَ بِكُ ْم إِ ْن أَتَّبِ ُع إِالَّ َما يُو َحى إِل ُّ َ﴿قُلْ َما كُ ْنتُ بِدْعًا مِن
ُ الر
Sens du verset :
29
﴾Dis : « Je ne suis pas une innovation parmi les Messagers ; et je ne sais pas ce que l’on fera
de moi, ni de vous. Je ne fais que suivre ce qui m’est révélé ; et je ne suis qu’un avertisseur
clair. »﴿ [s. Al-Ahqâf (les Dunes) : v. 9]
Ceci signifie que l’adoration prescrite par Allâh est restreinte aux textes coraniques et
prophétiques en ce qui concerne sa forme, son nombre, ses temps déterminés et ses
mesures dont la transgression n’est aucunement permise, et nul avis contraire à ces
textes ne peut être pris en considération.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
.]112 :ير﴾ [هود
ٌ صِ َطغ َْوا ِإنَّهُ ِب َما تَ ْع َملُونَ َب َ ﴿فَا ْستَ ِق ْم َك َما أُمِ رْ تَ َو َم ْن ت
ْ َاب َم َعكَ َوالَ ت
Sens du verset :
﴾Demeure sur le droit chemin comme il t’est commandé, ainsi que ceux qui sont revenus
[à Allâh] avec toi. Et ne commettez pas d’excès. Car vraiment, Il observe ce que vous
faites﴿ [s. Hoûd : v. 112]
La deuxième condition fondamentale c’est d’adorer Allâh selon Ses prescriptions
transmises par la Tradition prophétique. En cela, il est bien clair que le Prophète صلَّى هللا
عليه وسلَّمest le seul et unique intermédiaire pour transmettre la Révélation d’Allâh عز ّ
َّ َّ
وج ّلet élucider Sa Charia par ses actes et ses propos. Aussi, le Prophète صلى هللا عليه وسلمest
notre exemple à suivre dans l’adoration, et celle-ci ne peut être valide et correcte que si
elle est vouée uniquement à Allâh et conforme à la Tradition du Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّم
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
.]110 :صا ِلحًا َوالَ يُ ْش ِركْ بِ ِعبَادَةِ َربِّ ِه أَ َحدًا﴾ [الكهف َ ْ﴿فَ َم ْن كَانَ يَرْ جُو ِلقَا َء َربِّ ِه ف َْليَ ْع َمل
َ ًع َمال
Sens du verset :
﴾Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il
n’associe dans Son adoration aucun autre à Son Seigneur﴿ [s. Al-Kahf (la Caverne) : v. 110]
Allâh a ordonné d’obéir à Son Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمen considérant que son obéissance
est inhérente à la Sienne.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
َ َالرسُو َل فَقَدْ أ
.]80 :طاعَ هللاَ﴾ [النساء َّ ِ﴿ َم ْن يُطِ ع
Sens du verset :
﴾Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allâh﴿ [s. An-Nişâ’ (les Femmes) : v.
80]
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
َ الرسُو ُل فَ ُخذُوهُ َو َما نَ َهاكُ ْم
.]7 :ع ْنهُ فَا ْنتَ ُهوا﴾ [الحشر َّ ﴿و َما آتَاكُ ُم
َ
Sens du verset :
﴾Prenez ce que le Messager vous donne ; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous-en﴿ [s. Al-
Hachr (l’Exode) : v. 7]
Dans un autre verset :
30
ً ﴿لَقَدْ كَانَ لَكُ ْم فِي َرسُو ِل هللاِ أ ُس َْوة ٌ َح َسنَةٌ ِل َم ْن كَانَ يَرْ جُو هللاَ َو ْاليَ ْو َم اآلخِ َر َوذَك ََر هللاَ َكث
.]21 :ِيرا﴾ [األحزاب
Sens du verset :
﴾En effet, vous avez dans le Messager d’Allâh un excellent modèle [à suivre], pour
quiconque espère en Allâh et au Jour Dernier et invoque Allâh fréquemment﴿ [s. Al-Ahzâb
(les Coalisés) : v. 21]
De même, le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمdit : « Quiconque accomplit un acte [religieux] que
nous n’avons pas ordonné le verra rejeté. »(1)
Le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمa élucidé cette religion et l’a trans-mise de la meilleure façon
qui soit, exécutant ainsi l’ordre qu’Allâh lui a intimé en disant :
Sens du verset :
﴾Ô Messager, transmets ce qui t’a été descendu de la part de Ton Seigneur. Si tu ne le faisais
pas, alors tu n’aurais pas communiqué Son Message﴿ [s. Al-Mâ’ida (la Table Servie) : v. 67]
Le Prophète صلَّى هللا عليه وس َّلمa, donc, accompli dûment Son Ordre.Ainsi, et à travers Son
Messager ,صلَّى هللا عليه وسلَّمAllâh a parachevé cette religion sans jamais rien lui omettre,
comme Il l’a agréée sans jamais la réprouver.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
Sens du verset :
﴾Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait.
Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous﴿ [s. Al-Mâ’ida (la Table Servie) : v. 3]
La Charia est, donc, parachevée, et n’a nul besoin de rajouts des hérétiques ou d’une
quelconque correction.
Le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمdit : « Par Allâh, je vous ai laissés sur une voie si claire que sa
nuit et son jour sont pareils [par leur clarté]. »(2)
Sa communauté a témoigné qu’il a transmis le Message d’Allâh en toute fidélité, comme il
leur a demandé de le faire lors de la plus grande réunion, lorsqu’il faisait le sermon [du
Pèlerinage] de l’Adieu.
Puis, les gens dévoués de nos Salaf (Pieux Prédécesseurs), représentés par les
Com-pagnons رضي هللا عنهمet ceux qui les ont suivis sur la bonne voie, se sont attachés à la
noble Tradition prophétique sans la changer ni l’altérer, tout en empruntant le droit
31
chemin. Cependant, ceux qui évitent ce chemin et s’en écartent, connaîtront, certes, une
triste fin.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
:يرا﴾ [النساء
ً ص ْ ُغي َْر َسبِي ِل ْال ُمؤْ مِ نِينَ ن َُو ِلّ ِه َما ت ََولَّى َون
ِ ص ِل ِه َج َهنَّ َم َو َسا َءتْ َم َ مِن بَ ْع ِد َما تَبَيَّنَ لَهُ ْال ُهدَى َويَتَّبِ ْع
ْ الرسُو َل
َّ قِ ِ﴿و َم ْن يُشَاق
َ
.]115
Sens du verset :
﴾Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et
suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous lui collerons ce qu’il s’est collé, et
le brûlerons dans l’enfer. Et quelle mauvaise destination ﴿ [s. An-Nişâ’ (les Femmes) : v.
115]
َ ُ﴿قُلْ إِ ْن كُ ْنت ُ ْم تُحِ بُّونَ هللاَ فَاتَّبِعُونِي يُحْ بِ ْبكُ ُم هللاُ َويَ ْغفِرْ لَكُ ْم ذُنُوبَكُ ْم َوهللا
ٌ ُغف
.]31 :ور َرحِ ي ٌم﴾ [آل عمران
Sens du verset :
﴾Dis : « Si vous aimez vraiment Allâh, suivez-moi ; Allâh vous aimera alors et vous
pardonnera vos péchés. Allâh est Pardonneur et Miséricordieux. »﴿ [s. Âl-‘Imrâne (la
Famille d’Imrane) : v. 31]
Ibn Kathîr a dit : « Ce verset juge mensongère toute personne prétendant aimer Allâh
sans suivre la voie du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمtant qu’elle ne se conforme pas à sa
Tradition ainsi qu’à la religion qu’il a transmises, en actes et en paroles, conformément
au hadith rapporté par Mouslim dans lequel le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمdit : “ Quiconque
accomplit un acte [religieux] que nous n’avons pas ordonné le verra rejeté. ”(3) …
Al-Haşane Al-Basrî et d’autres savants parmi les Salaf ont signalé cela :
“Certains avaient prétendu aimer Allâh ; cependant, Allâh les a mis à l’épreuve par la
révélation de ce verset :
32
.]31 :﴿قُلْ إِ ْن كُ ْنت ُ ْم تُحِ بُّونَ هللاَ فَاتَّبِعُونِي يُحْ بِ ْبكُ ُم هللاُ﴾ [آل عمران
Sens du verset :
﴾Dis : « Si vous aimez vraiment Allâh, suivez-moi, Allâh vous aimera alors. »﴿
[s. Âl-‘Imrâne (la Famille d’Imrane) : v. 31]” »(4)
Sur ce, la célébration de la naissance du Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمinnovée par certaines
gens, ou bien par imitation des chrétiens qui célèbrent la naissance de Jésus ,عليه السالمou
bien, soi-disant par amour et respect au Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمest considérée
comme un acte d’hérésie interdit par la Charia, tant qu’elle n’a pas de fondement dans le
Coran et dans la Sounna. Le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمn’a jamais célébré la naissance de l’un
des prophètes ou des pieuses gens qui l’avaient précédé, ni celui de son père Adam عليه
,السالمni celui de ceux qui étaient morts avant lui comme son oncle Hamza ou sa femme
Khadîdja .رضي هللا عنهماAussi, les Com-pagnons رضي هللا عنهمet ceux qui les ont suivis dans
la bonne voie n’avaient nullement coutume de célébrer de tels événements, de même
qu’on n’a jamais rapporté que les gens des Trois meilleures générations, ni les imams,
chefs des quatre grandes écoles jurisprudentielles, Aboû Hanîfa, Mâlik, Ach-Châfi‘î et
Ahmad, avaient accompli un tel acte.
Compte tenu de tout cela, si cette célébration était permise par la Charia, cela aurait été
sûrement sauvegardé et transmis, étant donné qu’Allâh a assumé la sauvegarde et
ّ dit :
l’intégrité de Sa Charia. Allâh عز وج ّل
.]9 :﴿ ِإنَّا نَحْنُ ن ََّز ْلنَا ال ِذّ ْك َر َو ِإنَّا لَهُ لَ َحافِظُونَ﴾ [الحجر
Sens du verset :
﴾En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran (la révélation), et c’est Nous qui en
sommes Gardiens﴿
[s. Al-Hidjr : v. 9]
Et si cette célébration était vraiment sauvegardée, les califes bien guidés, les Compagnons
et ceux qui les ont suivis dans la bonne voie رضي هللا عنهمne l’auraient, certes, pas délaissée.
Et si elle était une adoration de mérite qui exprime ou prouve l’amour du Prophète صلَّى
,هللا عليه وسلَّمils nous auraient sûrement devancés à la pratiquer ; mais, puisqu’ils ne le firent
pas, cela indique qu’elle ne fait aucunement partie de la religion d’Allâh. Le Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمdit : « Quiconque invente en notre religion ce qui n’en fait partie verra son
apport rejeté. »(5) Dans une autre version rapportée par Mouslim, il dit :
« Quiconque accomplit un acte [religieux] que nous n’avons pas ordonné le verra
rejeté. »(6)
33
Il dit aussi : « La meilleure des paroles est le Livre d’Allâh, et la meilleure voie est celle de
Son Pro-phète ; et les pires choses en religion sont les actes d’hérésie et toute hérésie est
un égarement certain. »(7)
Le Compagnon Houdhayfa رضي هللا عنهa dit :
« N’accomplissez point des adorations que les Compagnons du Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمn’ont pas accomplies, car les prédécesseurs n’ont rien failli pour le mentionner aux
successeurs. »(8)
‘Abd Allâh ibn Maş‘oûd رضي هللا عنهa dit aussi :
« Suivez et n’innovez point, car, certes, ce qui vous a été légué vous suffit ; et tout acte
d’hérésie est un égarement. »(9)
En religion, les meilleures des choses
Sont celles faites par nos prédécesseurs, gens de piété
Tandis que les plus mauvaises choses
Sont celles survenues ensuite et inventées
Le bien se réduit à suivre
Les traces des tous premiers savants
Et le mal entier vient en suivant
Les innovations ajoutées ensuite.
L’origine de cette célébration remonte à l’époque de la dynastie des Banî ‘Oubayd, chiites
(Rafidites) qui se sont, faus-sement, dénommés les Fatimides.
Les Fatimides ont innové de nombreuses célébrations de naissance : celle du
Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمde sa Famille et d’une multitude de saints et de pieuses gens,
ainsi qu’un nombre considérable de personnes égarées comptant parmi les charlatans et
les adorateurs des tombeaux.
Ils célébrèrent le jour de l’an, en imitant ainsi les juifs, et la naissance du Prophète صلَّى هللا
,عليه وسلَّمimitant ainsi les chrétiens.
Ils célébrèrent, aussi, le jour de‘Âchoûra, la naissance du Compagnon ‘Ali ibn
Abî Tâlib ,رضي هللا عنهdes deux Compagnons Al-Haşane et Al-Houşayne ,رضي هللا عنهماde
Fatima رضي هللا عنهاet de tout calife en place. Ils fêtent la veille du premier jour du mois de
Radjab, le milieu du même mois, la veille du premier jour de Cha‘bâne, le milieu du même
mois, la fête du Ghadîr, l’habillement de l’hiver, celui de l’été, la saison d’ouverture du
Golfe, An-Nawroûz (10), et bien d’autres fêtes encore.
Le premier qui innova la célébration de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمest
Al-Mou‘iz Li Dîne Allâh en l’an 362 de l’hégire, au Caire. Puis, on continua de la fêter
jusqu’à ce que le commandeur des armées Al-Afdal Aboû Al-Qâşim ibn Badr Al-Djamâli, le
vizir du calife Al-Mousta‘li Bi Allâh, l’annula en l’an 490 de l’hégire(11). Puis vint ‘Oumar
ibn Mouhammad Al-Moulla Al-Irbilî(12), l’un des soufis les plus célèbres(13), qui fut le
premier à réitérer l’acte hérétique de la célébration de la naissance du Prophète صلَّى هللا
34
عليه وسلَّمà Al-Mawsil (Mossoul)(14), et par la suite, le roi d’Irbil(15) et bien d’autres
suivirent son exemple.
Cela signifie clairement que ces célébrations de naissance sont innovées par la secte chiite
des Fatimides batinistes et rafidites, qui sont, selon les références historiques, la cause
de leur propagation et de leur large diffusion. En faisant ainsi, ils ont emboîté le pas aux
juifs et aux chrétiens qu’il nous est interdit d’imiter dans le hadith qui dit : « Vous suivrez
la voie de ceux qui vous ont précédés empan par empan et coudée par coudée, et même
s’ils entraient dans un trou de lézard, vous les suivrez. ». Les Compagnons
l’interrogèrent : « Ô Prophète d’Allâh, les juifs et les chrétiens? ». Il répondit : « Qui donc,
sinon eux ? »(16)
Sans doute, les chiites sont parmi les gens les plus influencés par les juifs et les chrétiens,
et c’est pour cela qu’ils les ont imités dans leurs fêtes, dans leurs emblèmes et dans la
plupart de leurs idées et croyances. Toute personne analysant les origines et les racines
de la croyance des chiites y verra clairement l’empreinte des convictions
idolâtres, assyriennes et babyloniennes.
Leurs convictions à l’égard de ‘Alî ibn Abî Tâlib رضي هللا عنهet les imams issus de la famille
du Pro-phète صلَّى هللا عليه وسلَّمsont similaires en tout point à celles des chrétiens à l’égard
de Jésus .عليه السالمCela n’est guère étrange, puisque celui qui a établi les fondements de la
croyance chiite est ‘Abd Allâh ibn Saba’, un juif de la tribu de Himyar du Yémen, qui se
convertit, en apparence, à l’Islam et transféra le contenu de la pensée et de la croyance
juives au chiisme(17).
35
informations et des jugements de la Charia non confirmés. Des provocations et des défis
se mêlent à leurs écrits.
Le pire est, certainement, la façon avec laquelle les confréries soufies agissent en fêtant la
naissance du Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمElles manifestent son aspect religieux en se
rassemblant autour des tombes, chantant des cantiques, prononçant des évocations
déterminées et lisant des biographies relatives à la personne dont on célèbre la naissance.
Tout ceci est suivi de musiques de tambours, de danses excentriques et
d’applaudissements, de même que le manque de respect envers le Livre d’Allâh. Les
poèmes et les éloges faits pour le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمrecèlent de l’exagération et de
la galanterie, interdites par le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمqui dit : « Ne me flattez point de la
façon dont les chrétiens ont flatté Jésus, le fils de Marie. Certes, je ne suis qu’un serviteur.
Donc, dîtes plutôt : Serviteur et Messager d’Allâh. »(20)
Tout cela n’est qu’un aperçu de ces actions qui, dans l’ensemble, ne sont pas différentes
des festivités populaires folkloriques qui empruntent l’aspect religieux.
Les organismes officiels veillent sur ces festivités, en considérant la naissance du
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمcomme étant une fête religieuse pour laquelle des jours fériés
ّ n’a établi que deux fêtes pour les musulmans.
sont consacrés, alors qu’Allâh عز وج ّل
Anas ibn Mâlik رضي هللا عنهa dit : « Lorsque le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمarriva à Médine, [il
trouva que] ses habitants avaient coutume de se réjouir et de se divertir au cours de deux
jours précis de l’année. Il interrogea alors les gens : “ Que représentent ces deux jours ? ”.
Ils répondirent : “ Ce sont deux jours où nous avions l’habitude de nous réjouir avant
l’Islam. ”
Il déclara alors : “ Allâh les a substitués par deux autres qui sont meilleurs : le jour de l’Aïd
Al-Ad-hâ et le jour de l’Aïd Al-Fitr.” »(21)
Ce qui m’étonne le plus est le comportement de certains prêcheurs qui prétendaient
suivre la voie des Compagnons رضي هللا عنهمet de leurs successeurs dans le bien
et s’attacher au Livre et à la Sounna, en les favorisant sur tout autre fondement.
Ils prétendent appliquer la religion, suivant la compréhension des Salaf dont l’honnêteté
et l’imamat font l’unanimité de la communauté. Mais dès que l’influence des soufis
s’amplifie dans le pays, ils participent à leurs activités et se joignent à eux autour de tables
lors des festins. Ils fournissent aussi de grands efforts pour justifier les agissements de ces
soufis grâce à des ambiguïtés et à des propos d’érudits avec lesquels ils forment un
ensemble de preuves afin de justifier leurs points de vue et de préserver leurs intérêts et
leurs objectifs. Ainsi, ils ménagent ces soufis et soutirent leur agrément, comme on dit : À
Rome, il faut vivre comme les Romains. Mais, ils oublient qu’ils auraient dû s’appliquer à
satisfaire Allâh, s’ils étaient sincères et réellement croyants. Le Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمdit : « Quiconque cherche à satisfaire Allâh même en provoquant la colère des gens,
Allâh se chargera de repousser les gens de lui ; mais quiconque provoque la colère d’Allâh
en cherchant à satisfaire les gens, Allâh l’abandonnera aux gens. »(22)
Le plus étonnant encore est que dès qu’Ahl As-Sounna (les Gens de la Sounna) retrouvent
l’entente et se mettent à suivre la vérité et la religion, et que leur union s’exerce à nouveau,
ces gens-là connaissent aussitôt un revirement hâtif et s’empressent de se placer au
premier rang pour diffuser leurs conseils et orientations. Allâh décrit ce genre de
per-sonnes en disant :
36
مِن َربِّكَ َليَ ُقو ُلنَّ ِإنَّا كُنَّا َمعَ ُك ْم
ْ ب هللاِ َولَئ ِْن َجا َء نَص ٌْر
ِ اس َكعَذَا َ اس َم ْن يَقُو ُل آ َمنَّا بِاهللِ فَإِذَا أُوذ
ِ َِّي فِي هللاِ َجعَ َل فِتْنَةَ الن ِ َّ﴿ومِنَ الن
َ
ْ َ َ َّ َ َ
.]11-10 : َوليَ ْعل َم هللاُ الذِينَ آ َمنُوا َوليَ ْعل َم ال ُمنَافِقِينَ﴾ [العنكبوت. َُور العَالمِ ين
َّن َّن َ ْ ِ صد َ َ
ُ ْس هللاُ بِأ ْعل َم بِ َما فِي َ َ
َ أ َولي
Sens du verset :
﴾Parmi les gens, il en est qui disent : « Nous croyons en Allâh. » puis, si on les fait souffrir
pour la cause d’Allâh, ils considèrent l’épreuve de la part des hommes comme un
châtiment d’Allâh. Or, s’il vient du secours de ton Seigneur, ils diront certes : « Nous étions
avec vous ! » Allâh n’est-Il pas le Meilleur à savoir ce qu’il y a dans les poitrines de tout le
monde ? Allâh connaît parfaitement les croyants et connaît parfaitement les
hypocrites﴿ [s. Al-‘Anekaboût (l’Araignée) : v. 10-11]
Ambiguïtés et tromperies.
La coutume des gens qui suivent les mauvaises passions consiste à s’attacher aux
ambiguïtés avec lesquelles ils trom-pent le commun des gens et leurs semblables. Des
ambiguïtés que tout ignorant prend, par naïveté, pour des preuves et des jugements
religieux (23).
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
Sens du verset :
﴾Et ils disent : « Ceci vient d’Allâh. », alors qu’il ne vient point d’Allâh. Ils disent sciemment
des mensonges contre Allâh﴿ [s. Âl ‘Imrâne (la Famille d’Imrane) : v. 78]
Parmi les ambiguïtés et les arguments que ces gens avan-cent, le verset suivant :
.]58 :ض ِل هللاِ َوبِ َرحْ َمتِ ِه فَبِذَلِكَ ف َْليَ ْف َرحُوا ه َُو َخي ٌْر مِ َّما يَجْ َمعُونَ﴾ [يونس
ْ َ﴿قُلْ بِف
Sens du verset :
﴾Dis : « [Ceci provient] de la grâce d’Allâh et de Sa miséricorde ; voilà de quoi ils devraient
se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent.»﴿
[s. Yoûnous (Jonas) : v. 58]
37
Ils prétendent que ce verset contient un ordre qui signifie de se réjouir de la naissance du
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet de la célébrer.
Ils avancent aussi comme argument le verset suivant :
ٍ َُّار َشك
.]5 :ور﴾ [إبراهيم ٍ صب ٍ ﴿وذَ ّكِرْ هُ ْم ِبأَي َِّام هللاِ ِإنَّ فِي ذَلِكَ َآليَا
َ ت ِلكُ ِّل َ
Sens du verset :
﴾Et rappelle-leur les jours d’Allâh [Ses bienfaits]. Dans tout cela il y a des signes pour tout
homme plein d’enduranceet de reconnaissance﴿ [s. Ibrâhîm (Abraham) : v. 5], en guise de
remerciement à Allâh pour la grâce de la naissance du Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمLe
verset signifierait, selon leur croyance, qu’il est permis de désigner le mois de Rabî‘ Al-
Awwal, et spé-cifiquement la douzième nuit, pour manifester la joie et la gaieté que
suscite le jour de sa naissance ,صلَّى هللا عليه وسلَّمet enseigner aux gens tous les traits qui
jalonnent sa biographie tels que ses bonnes manières, les miracles dont il a été doté, sa
description générale, les épreuves et les souffrances qu’il a endurées tandis qu’il restait
fidèle à l’obéissance à Allâh, et ne transgressait pas Ses interdits.
Il admettait pleinement Son destin, Le remerciait amplement pour Ses bienfaits et
L’adorait purement. PSelon eux, tout cela est une façon de rappeler aux gens les jours
d’Allâh.
De même qu’ils soutiennent leur avis par le hadith rapporté par l’imam Mouslim où le
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمrépondit à une question relative au jeûne du lundi en
disant : « C’est en ce jour que je suis né, et c’est aussi en ce jour que le Coran me fut
révélé. »(24)
Ce hadith prouverait que la naissance du Prophète ص َّلى هللا عليه وس َّلمest très hono-rable, ce
qui implique, d’après eux, que la célébration de sa naissance est un acte permis en Islam.
Afin d’appuyer leur avis, ils avancent aussi comme preuve, le fait qu’Aboû Lahab voit sa
souffrance atténuée chaque lundi, car il avait affranchi Thouwayba lorsqu’elle lui annonça
la nouvelle de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمcomme il est rapporté par Al-
Boukhâri : « ‘Ourwa a dit : “ Thouwayba était une esclave d’Aboû Lahab, puis il l’affranchit
et elle allaita le Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمLorsqu’Aboû Lahab mourut, l’un de ses proches
le vit en rêve dans le pire état qui soit et le ques-tionna : “ Que t’est-il arrivé ?” Aboû Lahab
répondit : “ Je n’ai connu aucun [répit], à part que, grâce à l’affranchissement de
Thouwayba, on me désaltère. ” »(25)
Et puisque le supplice d’Aboû Lahab est allégé grâce à la joie qu’il a éprouvée au jour de la
naissance du Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمla gaieté et la joie qu’on manifeste pour fêter ce jour
sont, alors, sans doute permises par la Charia(26).
Les confréries soufies disent que cela est une sorte de remerciement à Allâh pour avoir
créé le Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمCe remerciement s’accomplit, soi-disant, en organisant
des récep-tions pour donner à manger aux gens, aider les nécessiteux ainsi que les autres
œuvres bénéfiques : comme le fait de se rassembler en groupe pour réciter le Coran,
évoquer Allâh, invoquer la paix et le salut sur le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet écouter et lire
38
son honorable et glorieuse biographie. Toutes ces choses sont louables – d’après leur
point de vue – et ne sauraient être interdites. Il est recommandé de les pratiquer afin
d’évoquer le souvenir de l’événement. Et la preuve sur laquelle ils se basent est que le
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمa incité sa communauté à jeûner le jour de ‘Âchoura en guise de
remerciement à Allâh pour avoir sauvé en ce jour Moïse عليه السالمet ceux qui
l’accompagnaient. Tout cela, donc, implique la permission de fêter la naissance(27) du
Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمEn outre, le fait de se réunir au cours de ces festivités
démontrerait l’amour et la vénération qu’on éprouve pour le Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّم
Certains prétendent que les célébrations des naissances sont des usages (et non pas des
actes d’adoration) des Gens du Livre, s’ils se répandent chez les musulmans, ils
deviendront alors courants chez eux aussi. Or, les innovations religieuses sont inhérentes
aux rites religieux et non aux usages courants.
.]58 :ض ِل هللاِ َوبِ َرحْ َمتِ ِه فَبِذَلِكَ ف َْليَ ْف َرحُوا ه َُو َخي ٌْر مِ َّما يَجْ َمعُونَ﴾ [يونس
ْ َ﴿قُلْ بِف
Sens du verset :
﴾Dis : [ceci provient] de la Grâce d’Allâh et de Sa Miséricorde ; voilà de quoi ils devraient
se réjouir. C’est bien mieux que tout ce qu’ils amassent ﴿ [s. Yoûnous (Jonas) : v. 58] par la
naissance du Prophète n’est appuyée sur aucune exégèse. Elle contredit
l’interprétation des honorables Com-pagnons et des éminents imams, qui ont
expliqué “la Grâce d’Allah” par le Coran et “Sa Miséricorde” par l’Islam. Ceci, est
l’interprétation d’Ibn ‘Abbâs et d’Abou Sa‘îd Al-Khoudrî ; رضي هللا عنهمces derniers ont
expliqué également “la Grâce d’Allah” par le Coran et “Sa Miséricorde” par le fait d’être les
Proches d’Allâh.
D’autres ont dit l’inverse(28).
En somme, Allâh n’a pas ordonné à Ses serviteurs de fêter ou de commémorer la nuit de
la naissance du Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمIl leur a plutôt ordonné de se réjouir de l’Islam,
qui est la religion de la vérité révélée au Prophète Mouhammad .صلَّى هللا عليه وسلَّمCeci est
confirmé par le verset suivant :
.]107 :﴿و َما أَرْ َس ْلنَاكَ ِإالَّ َرحْ َمةً ل ِْل َعالَمِ ينَ﴾ [األنبياء
َ
Sens du verset :
39
[s. Al-Anbiyâ’ (les Prophètes) : v. 107]
Ce verset fait référence à l’envoi du Prophète Mouhammad صلَّى هللا عليه وسلَّمet non pas à sa
ّ dit, en évoquant les grâces qu’Il a octroyées aux croyants, ce qui
naissance. Allâh عز وج ّل
suit :
Sens du verset :
﴾Allâh a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu’Il a envoyé chez eux un
Messager de parmi eux-mêmes ﴿ [s. Âl ‘Imrâne (la Famille d’Imrane) : v. 164]
Il est rapporté dans Sahîh Mouslim le hadith suivant : « Je n’ai pas été envoyé pour
maudire les gens, mais j’ai été envoyé en miséricorde. »(29)
Dans une autre version [du hadith] rapportée aussi par l’imam Mouslim, le Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمfut questionné sur le jeûne du lundi. Il répondit : « C’est en ce jour que je fus
envoyé. »(31) Et en ce qui concerne le verset suivant :
ٍ َُّار َشك
.]5 :ور﴾ [إبراهيم ٍ صب ٍ ﴿وذَ ّكِرْ هُ ْم بِأَي َِّام هللاِ إِنَّ فِي ذَلِكَ َآليَا
َ ت ِلكُ ِّل َ
Sens du verset :
﴾« ..Et rappelle-leur les jours d’Allâh ». [Ses bienfaits]. Dans tout cela il y a des signes pour
tout homme plein d’endurance et de reconnaissance﴿ [s. Ibrâhîm (Abraham) : v. 5]
Ce verset rappelle aux gens les bienfaits d’Allâh et Ses désastres qui ont frappé des
peuples comme celui de Noûh (Noé), de ‘Âd et de Thamoûd. Le verset exhorte les
hommes à accomplir leur devoir, d’une part, et les met en garde, d’autre part, contre le
mal qu’ils doivent éviter. Ce rappel renferme des significations importantes pour tout
musulman en ce qui concerne le monothéisme et la puissance parfaite d’Allâh.
Le verset susmentionné est suivi de deux qualités, citées ci-dessus, qui sont la
persévérance et la reconnaissance, car elles sont les composantes essentielles de la
foi(32).
Dans un autre hadith authentique, le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمdit : « Que l’affaire du
croyant est étonnante ! Elle ne comporte que du bien, et cette faveur n’appartient qu’au
croyant : s’il est l’objet d’un événement heureux, il remercie Allâh et cela est pour lui une
bonne chose. S’il est objet d’un malheur, il l’endure avec patience et cela est encore pour
lui une bonne chose. »(33)
Il est connu aussi que les Compagnons رضي هللا عنهمainsi que tous les croyants après eux,
qui endurent les situations difficiles, remercient Allâh dans l’aisance, revivent la
40
Sounna du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet suivent sa voie, n’ont pas compris de ce verset qu’il
est permis de célébrer la naissance du Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمni de près ni de loin.
De plus, ils n’ont jamais célébré ce jour. En effet, cette célébration a eu lieu après l’époque
des Trois Meilleures Générations.
-- Quant à leur argumentation de ce hadith : « C’est en ce jour que je fus envoyé. »(34), la
réponse est de dire que le hadith incite seulement à jeûner le lundi (35) dans lequel
le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمs’est limité à jeûner. Ainsi, ce qui suffit au Pro-phète صلَّى هللا عليه
وسلَّمsuffit à sa communauté. Pour cela, remercier Allâh pour la naissance du Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمse limite au jeûne qu’il a recommandé ; ceci d’une part. D’autre part, le lundi qui
est le jour de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet de son envoi, comme cité dans un
hadith, a coïncidé avec le jour de sa mort et ceci sans divergence aucune(36) [entre les
savants]. L’avis le plus répandu chez les ulémas est que sa naissance et sa mort eurent lieu
dans le mois de Rabî‘ Al-Awwal. Donc, pourquoi se réjouit-on de sa naissance et ne
s’attriste-t-on pas de sa mort ? Car le chagrin n’est pas moins important que la joie,
sachant que la mort du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمest l’une des plus grandes calamités que
la communauté musulmane ait subies.
Le Prophète ص َّلى هللا عليه وسلَّمdit : « Que quiconque parmi les gens– ou parmi les
croyants – sur lequel s’abattrait un malheur se rappelle, en consolation, du malheur de
ma perte ; car personne de ma communauté ne saurait être atteint d’un malheur pire que
de me perdre. »(37)
Le savant Ibn Al-Hâdj Al-Mâlikî ـ رحمه هللا ـa dit : « Il est vraiment étonnant de voir ces gens
célébrer la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمen chantant et en se réjouissant, comme
mentionné, de sa naissance en ce mois sacré [Rabî‘ Al-Awwal] , alors que le Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمa quitté ce monde en ce même mois. Ainsi, la communauté musulmane était
affligée par un malheur sans pareil. Sur ce, il y a plutôt lieu de pleurer, de s’attrister
énormément et chacun doit s’isoler chez lui pour avoir perdu le Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّم
conformément au hadith suivant : “ Que le malheur de ma perte console les musulmans
au moment de leurs autres malheurs. ” » (38)
Le douzième jour du mois de Rabî‘ Al-Awwal n’est aucunement avantagé par rapport aux
autres jours, même s’il est avéré que c’est le jour de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه
,وسلَّمcar personne n’a rapporté que le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمl’a spé-cifié par un jeûne ou
par une quelconque autre action, de même que les Trois Meilleures Générations, qui sont
venues après lui. Cela confirme une fois de plus qu’il n’est pas avantagé par rapport aux
autres jours.
On doit souligner que ‘Oumar ibn Al-Khattâb رضي هللا عنهet les honorables
Compagnons رضي هللا عنهمétaient unanimes à arrêter le commencement du calendrier
islamique par l’émigration du Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمIls contredisaient ainsi les
chrétiens dont le calendrier commence par la naissance du Messie .عليه السالم
Sa‘îd ibn Al-Mouşayyib ـ رحمه هللا ـa dit : « ‘Oumar ibn Al-Khattâb رضي هللا عنهa réuni les
musulmans et leur a demandé en disant : “ À partir de quelle date commence-t-on notre
calendrier ? ”
‘Ali ibn Abî Tâlib رضي هللا عنهa dit : “ Depuis l’émigration du Prophète رضي هللا عنهde la
terre du polythéisme. ”
‘Oumar ibn Al-Khattâb رضي هللا عنهapprouva cela.»(39)
41
En outre, il n’a jamais été rapporté que les Compagnons du Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمcélébraient son émigration, sa naissance, son envoi ou sa mort. De plus, ils n’ont pas
imité les chrétiens dans l’établissement du calendrier islamique, car il est de notoriété que
les chrétiens tiennent comme fêtes les naissances des prophètes. Donc,
pourquoi s’éloigner de la voie des califes bien guidés et s’attacher à la voie des chrétiens
égarés ?
Le Prophète ص َّلى هللا عليه وس َّلمdit : « Accrochez-vous à ma Sounna et à la tradition des califes
bien guidés qui viendront après moi ; mordez-y à pleines dents. »(40)
Tout le monde sait aussi qu’il incombe aux gens de suivre la voie des Compagnons رضي
,هللا عنهمet que le châtiment menace ceux qui se détournent de la voie des croyants.
Allâh عز وج ّلّ dit :
:يرا﴾ [النساء
ً ص ْ ُغي َْر َس ِبي ِل ْال ُمؤْ مِ نِينَ ن َُو ِلّ ِه َما ت ََولَّى َون
ِ ص ِل ِه َج َهنَّ َم َو َسا َءتْ َم َ مِن َب ْع ِد َما تَ َبيَّنَ لَهُ ْال ُهدَى َو َيتَّ ِب ْع
ْ الرسُو َل
َّ قِ ِ﴿و َم ْن يُشَاق
َ
.]115
Sens du verset :
﴾Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et
suit un sentier autre que celui des croyants, alors Nous lui collerons ce qu’il s’est collé, et
le brûlerons dans l’enfer. Et quelle mauvaise destination !﴿ [s. An-Nişâ’ (les Femmes) : v.
115]
Quant à l’argument relatif à la vision en rêve d’Aboû Lahab – après sa mort – et que
son châtiment s’allège chaque lundi(41), on peut le réfuter de diverses manières :
➖ Premièrement : Il n’y a pas dans le hadith rapporté par Al-Boukhâri que chaque lundi
la souffrance d’Aboû Lahab soit allégée. Il n’y est pas mentionné aussi qu’Aboû Lahab ait
affranchi Thouwayba parce qu’elle lui a annoncé la nais-sance du Prophète صلَّى هللا عليه
.وسلَّم
Ibn Hadjar a dit qu’Aboû Lahab l’a affranchie après l’émigration du Prophète صلَّى هللا عليه
,) 42( , وسلَّمet il est rapporté aussi qu’il l’a affranchie bien avant la naissance du
Prophète .)43(صلَّى هللا عليه وسلَّم
➖ Deuxièmement : Ce récit est un récit Moursal(44) rapporté par ‘Ourwa de cette façon,
sans qu’il ne mentionne celui qui l’a rapporté.
➖Troisièmement : Si l’on suppose que ce récit est Mawsoûl (45), il s’agira, donc, d’une
vision au cours du sommeil. Par conséquent, on ne peut l’utiliser comme argument, tel
qu’énoncé par Ibn Hadjar(46).
Par ailleurs, Al-Mou‘allimî ـ رحمه هللا ـa dit : « Les savants se sont entendu que les
visions [rêves] ne peuvent être utilisés comme arguments. Elles sont annonciatrices
de bonnes nouvelles et servent d’avertissement. Elles sont valables quand elles coïncident
avec une preuve religieuse authentique. »(47)
42
➖Quatrièmement : Celui qui a vu Aboû Lahab en rêve est son frère Al-‘Abbâs ,رضي هللا عنه
et ce, une année après la mort d’Aboû Lahab après la bataille de Badr, comme mentionné
par Al-Souhaylî(48). Il se pourrait, alors, qu’Al-‘Abbâs رضي هللا عنهne se soit pas encore
converti à l’Islam(49).
➖Cinquièmement : Ce récit contredit le Coran et le consensus des savants musulmans.
ّ dit :
Allâh عز وج ّل
Sens du verset :
﴾Nous avons considéré l’œuvre qu’ils ont accomplie et Nous l’avons réduite en poussière
éparpillée ﴿
[s. Al-Fourqâne (le Discernement) : v. 23].
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
Sens du sens :
﴾Quant à ceux qui ont mécru, leurs actions sont comme un mirage dans une plaine
désertique que l’assoiffé prend pour de l’eau. Puis, quand il y arrive, il s’aperçoit que ce
n’était rien﴿ [s. An-Noûr (la Lumière) : v. 39]
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
Sens du verset :
﴾Les œuvres de ceux qui ont mécru en leur Seigneur sont comparables à de la cendre
violemment frappée par le vent, dans un jour de tempête﴿ [s. Ibrâhîm (Abraham) : v. 18]
43
De plus, Aboû Lahab était parmi les personnes les plus hostiles au Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمet parmi ceux qui lui ont porté préjudice le plus. Ceci réduit à rien le fait qu’il ait
manifesté de la joie, si ce fait s’avère authentique.
Al-Qâdî ‘Iyad a indiqué que les avis étaient unanimes à dire que les mécréants ne
profiteront aucunement de leurs actions. Ils n’en obtiendront aucune récompense, et leur
châtiment ne sera jamais allégé, même si certains d’entre eux seront châtiés plus que
d’autres(50).
➖Sixièmement : Même si on suppose que ses souffrances ont été allégées grâce à
l’affranchissement de Thouwayba, parce qu’elle l’a informé de la naissance du Prophète
et en raison de son allaitement, ceci ne saurait échapper au Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet il
l’aurait su comme il a su que le châtiment d’Aboû Tâlib a été allégé en raison de sa
protection et du soutien qu’il lui a apportés. En dépit de cela, il n’a pas fait du jour de sa
naissance une fête, non plus par les gens des Trois Meilleures Générations.
En ce qui concerne l’aide accordée aux pauvres par la distribution de nourritures et les
autres actes de bonté et de bienfaisance, s’ils sont accomplis de la façon recommandée
par la Charia, ils compteront parmi les meilleures œuvres d’obéissance qui
rapprochent d’Allâh. Mais, il est inacceptable d’accomplir ces actes exclusivement en
certaines occasions sans s’appuyer sur des textes religieux, conformément à la règle
suivante : « Toute chose attribuée à un jugement religieux requiert une preuve. » Et la
règle : « Si un principe est invalide, ses branches le sont aussi. »(51)
Cependant, les prêches, les leçons [tirées], les morales, la lecture du Coran, l’évocation
d’Allâh, la prière pour le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet l’étude de sa biographie sont
recommandés à tout moment et en tout lieu : dans les mosquées, les écoles, les assemblées
publiques et privées, sans spécification.
La règle précédente s’y applique : « Si un principe est potentiellement invalide, applicable
soit-il, ses branches sont aussi invalides. » (52)
Si l’on veut dire par les prêches, les exhortations et l’étude de sa biographie c’est célébrer
sa mémoire, Allâh s’est, plutôt, chargé d’exalter sa renommé à travers le temps, dans ce
monde et dans l’au-delà ; son nom est mentionné dans l’appel à la prière joint au nom
d’Allâh, dans les prêches, dans les prières, dans Al-Iqâma(53) et dans At-
Tachahhoud(54) etc.
Ainsi, se limiter à son évocation le jour de la célébration de sa naissance est une négligence
à son encontre et constitue une atteinte à sa valeur, à sa révérence et à son amour.
Quant à la question de ‘Âchoura que le Prophète ص َّلى هللا عليه وس َّلمa recommandée de
jeûner en guise de reconnaissance à Allâh pour avoir sauvé Moïse et ceux qui étaient avec
lui, il s’agitd’une soumission et d’une obéissance au Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمC’est aussi
une reconnaissance à Allâh pour avoir soutenu la justice contre l’injustice. Mais il n’y a
aucune preuve pour justifier la commémoration de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه
,وسلَّمse rassembler pour cette occasion ou organiser des fêtes religieuses sous prétexte de
relier les dates aux événements. Par contre, la recommandation du Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمà sa communauté consiste à remercier Allâh en jeûnant et non pas à considérer
‘Âchoura comme étant une fête et commémorer, par la suite, la naissance du
Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمcar il n’y a pas, en Islam, comme susmentionné, des fêtes
annuelles mis à part les deux Aïds : l’Aïd Al-Ad-hâ et l’Aïd Al-Fitr.
44
Et si Allâh l’avait institué comme fête, Il aurait ordonné de ne pas le jeûner, car les
musulmans sont les invités d’Allâh au moment de l’Aïd, et jeûner est alors considéré
comme un refus de l’hospitalité. Pour cela, il est inacceptable de joindre, par analogie, le
jugement de la célébration de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمà ‘Âchoura, car
‘Âchoura n’est pas une fête.
En outre, la célébration de la naissance de Jésus عليه السالمn’est pas une habitude des
mécréants mais un rite, comme cité par Ibn Al-Qayyim « : ـ رحمه هللا ـCelui qui distingue des
lieux et des dates par des rites de son propre gré à cet effet est pareil aux Gens du Livre [les
chrétiens] qui ont fait des dif-férents événements du Messie عليه السالمdes cérémonies et
des rites, tels que la célébration du jour de sa naissance et son baptême(55) et les autres
faits de sa vie. »(56)
Et même si on admet que la célébration de la naissance de Jésus عليه السالمest seulement
une habitude, il nous est interdit de suivre les pas des Gens du Livre ou de les imiter, que
ce soit dans leurs fêtes ou dans leurs autres affaires, car le Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمdit :
« Quiconque imite une communauté de-vient un des leurs. »(57)
Le hadith indique, au minimum, que nous ne devons pas les imiter. Il implique, en
ّ dit :
apparence, la mécréance de ceux qui les imitent, car Allâh عز وج ّل
Sens du verset :
﴾Et celui d’entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs﴿(58)[s. Al-Mâ’ida (la
Table Servie) : v. 51]
Il va de soi que le fait de les imiter dans les choses d’ici-bas entraîne leur amour et leur
alliance. Alors, que dire de leur imitation en ce qui concerne les choses de la religion ?
Cela peut entraîner davantage leur alliance et leur amour qui contredisent la bonne foi,
tel énoncé par Cheikh Al-Islâm Ibn Taymiyya(59) .ـ رحمه هللا ـ
Par ailleurs, l’obéissance au Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمest un signe de son amour et de sa
révérence. L’amour du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet sa révérence ne se manifestent pas du
tout par les hérésies, contre lesquelles il a incité sa communauté à se mettre en garde. Ils
se manifestent plutôt par l’obéissance qui lui est due, la conformité aux ordres et aux
jugements religieux, suivre sa voie et l’imiter dans le fond et dans la forme,
confor-mément au verset suivant :
45
َ ُ﴿قُلْ ِإ ْن كُ ْنت ُ ْم تُحِ بُّونَ هللاَ فَاتَّ ِبعُونِي يُحْ ِب ْبكُ ُم هللاُ َويَ ْغفِرْ لَكُ ْم ذُنُوبَكُ ْم َوهللا
ٌ ُغف
.]31 :ور َرحِ ي ٌم﴾ [آل عمران
Sens du verset :
﴾Dis : si vous aimez vraiment Allâh, suivez-moi, Allâh vous aimera alors et vous
pardonnera vos péchés. Allâh est Pardonneur et Miséricordieux﴿ [s. Âl ‘Imrân (la
Famille d’Imrane) : v. 31].
ّ dit aussi :
Allâh عز وج ّل
ً ﴿لَقَدْ كَانَ لَكُ ْم فِي َرسُو ِل هللاِ أ ُس َْوة ٌ َح َسنَةٌ ِل َم ْن كَانَ يَرْ جُو هللاَ َو ْاليَ ْو َم اآلخِ َر َوذَك ََر هللاَ َكث
]21 :ِيرا﴾ [األحزاب
Sens du verset :
﴾En effet, vous avez dans le Messager d’Allâh un excellent modèle [à suivre], pour
quiconque espère en Allâh et au Jour Dernier et invoque Allâh fréquemment﴿ [s. Al-
Ahzâb(les Coalisés) : v. 21]
Les Compagnons du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمl’aimaient et le révéraient plus que nous le
faisons. Ils veillaient plus que leurs successeurs à l’accomplissement des actes de bien. Ils
étaient les premiers à les accomplir. Ils sont les meilleurs connaisseurs de ce qu’il
convient de faire pour le Prophète .صلَّى هللا عليه وسلَّمEt s’il y avait dans la célébration de la
naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet dans les festivités qu’on y organise le moindre
signe d’amour, de grâce ou de révérence, ils auraient été les premiers à l’organiser, mais
personne n’a rapporté cela. Ils sont connus
plutôt pour leur amour, leur croyance, leur soumission, leur révérence au Prophète ص َّلى
,هللا عليه وسلَّمleur attachement à sa Sounna, leur appel à sa voie et leur application à réaliser
cela par le prêche et par l’action. Ils l’aimaient bien plus que leurs âmes, leurs familles,
leurs biens et toute autre personne(60).
Tel est l’amour sincère qui reflète l’obéissance et la soumission à la Charia du bien-
aimé ,صلَّى هللا عليه وسلَّمcar l’obéissance à un aimé est un signe de son amour et de sa
révérence. Mouhammad Al-Bachîr Al-Ibrâhîmî ـ رحمه هللا ـa dit : « Le véritable amour du
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمest celui qui détourne des hérésies et incite à suivre le bon
exemple. Ainsi, faisaient les Salaf : ils l’aimaient, admiraient sa Sounna, défendaient sa
Charia, sans célébrer sa naissance et dépenser des sommes colossales dont les services
d’utilité publique ont énormément besoin et n’en trouvent même pas le minimum. »(61)
Cependant, l’innovation religieuse ne reflète ni l’amour ni la révérence du Prophète صلَّى
,هللا عليه وسلَّمmême si elle paraît bonne aux yeux de celui qui la pratique, car le Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمa généralisé le jugement quant aux innovations. Il dit : « Toute hérésie est
un égarement certain. »(62), et : « Quiconque invente en notre religion ce qui n’en fait pas
partie verra son apport rejeté. »
(63)
46
Dans une autre version rapportée par Mouslim : « Quiconque accomplit un acte
[religieux] que nous n’avons pas ordonné le verra rejeté. »(64)
Comment l’innovation pourrait-elle, d’ailleurs, être bonne alors que seule la Charia est
habilitée à la considérer comme bonne ou à la réfuter ?
Quant à la raison, elle n’intervient point dans l’institution des règles de la Charia ; ni en ce
qui concerne les louanges et les blâmes des faits présents ni a fortiori dans les
récompenses et les châtiments ultérieurs. Cela est la conviction d’Ahl As-Sounna.
L’institution des règles de la Charia se fait plutôt par le Coran et la Sounna.
Cheikh Al-Islâm Ibn Taymiyya ـ رحمه هللا ـa dit : « Il est connu que toute chose que le
Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمn’a pas instituée ou recommandée, ou n’a pas été faite par l’un de
ceux dont les musulmans suivent les pas en ce qui concerne la religion, est comptée parmi
les innovations réprouvées. Dans ce contexte, on ne dit jamais qu’il s’agit d’une bonne
innovation.» (65)
Enfin, nous remercions Allâh pour la grâce qu’Il nous a accordée, qui est la naissance du
Prophète ,صلَّى هللا عليه وسلَّمsa prophétie et le Message divin. Certes, c’est à lui qu’Allâh عز
ّ
وج ّلa révélé le Coran et c’est par son intermédiaire qu’Il a complété l’Islam, l’a éclairci et
l’a transmis convenablement. Cela est la source de notre joie et de notre bonheur. On le
fait sans flatterie ni exagération. On tire des leçons de sa biographie, de ses morales nobles
et de tous ses comportements dans les différents domaines tels que le djihad et
l’enseignement, sans se limiter à une date, à un lieu ou à une manière. Nous veillons aussi
à suivre sa bonne voie et à nous attacher à sa Sounna comme le faisaient exactement
nos Salaf. Le bien guidé est, certes, celui qui se joint à ceux qui revivifient la Sounna et
bannissent les hérésies. Nous implorons Allâh par Ses beaux Noms et Ses sublimes
Attributs de nous montrer clairement la vérité et de nous aider à nous y soumettre
afin qu’elle soit un soutien pour nous dans l’accomplissement du devoir de prédication et
d’avertissement, conformément au verset suivant :
.]122 :﴿و ِليُ ْنذ ُِروا قَ ْو َم ُه ْم ِإذَا َر َجعُوا ِإلَ ْي ِه ْم لَ َعلَّ ُه ْم يَحْ ذَ ُرونَ﴾ [التوبة
َ
Sens du verset :
﴾Et de pouvoir mettre en garde les siens à son retour contre le danger [de la désobéissance
à Allâh]﴿ [s. At-Tawba (le Repentir) : v. 122], et de nous montrer la voie de l’égarement et
de nous aider à l’éviter.
Notre dernière invocation est qu’Allâh, le Seigneur des Mondes, soit loué et que paix et
salut soient sur notre Prophète Mouhammad, ainsi que sur sa Famille, ses Com-pagnons
et ses Frères jusqu’au Jour de la Résurrection.
Alger, le 18 de Safar 1426 H,
correspondant au 28 mars 2005 G.
____________________________________________________________
47
(1) Rapporté par : Mouslim (1718),Ahmad (25472) et Ad-Dâraqoutnî(4593), par
l’intermédiaire de ‘Â’icha .رضي هللا عنها
(2) Rapporté par Ibn Mâdjah (5), par l’intermédiaire d’Aboû Ad-Dardâ’ .رضي هللا عنهCe
hadith est jugé haşane (bon) par Al-Albânî dans Sahîh Al-Djâmi‘ (9) et dans As-Silsila As-
Sahîha (688).
(3) Rapporté par : Mouslim (1718),Ahmad (25472) et Ad-Dâraqoutnî(4593), par
l’intermédiaire de ‘Â’icha .رضي هللا عنها
(4) Cf. : Tafsîr Al-Qour’ân Al-‘Adhîm d’Ibn Kathîr (1/358).
(5) Rapporté par : Al-Boukhârî (2697) ; Mouslim (1718) ; Aboû Dâwoûd (4606) ; Ibn
Mâdjah (14) et Ahmad (26033), d’après ‘Â’icha .رضي هللا عنها
(6) Cf. : note 3.
(7) Rapporté par : Mouslim (867) et Ahmad (14984), par l’intermé-diaire de Djâbir رضي
.هللا عنه
(8) Rapporté par : Ibn Al-Moubârak dans Az-Zouhd (47) ; Ibn Nasr dans As-Sounna (89) ;
Ibn Waddâh dans Al-Bida‘ (11) et Ibn Abd Al-Barr dans Al-Djâmi‘ (1809), par
l’intermédiaire de ‘Abd Allâh ibn ‘Aouned’après Ibrâhim. Ce récit est
jugé sahîh (authentique) par Machhoûr Salmân dans sa recension d’Al-I‘tisâm d’Ach-
Châtibî (1/122).
(9) Rapporté par : Ad-Dârimî (209) ; At-Tabarânî dans Al-Kabîr (8770) ; Al-Bayhaqî
dans Chou‘ab Al-Îmân (2216) et Al-Haythamî dans Madjma‘ Az-Zawâ’id (1/434). Ce
dernier a dit : «Il a été rapporté par At-Tabarânî dans Al-Kabîr, et les hommes de sa chaîne
de narration sont ceux adoptés par Al-Boukhârî dans As-Sahîh.». Il est rapporté aussi par
Al-Lâlakâ’î dans Charh Ousoûl Al-I‘tiqâd (1/96) et jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî
dans son commentaire critique de Islâh Al-Maşâdjid (p. 12).
(10) An-Nawroûz : le jour de l’an chiite.
(11) Cf. : Al-Mawâ‘id Wal-I‘tibâr d’Al-Maqrîzî (1/432-433), Soubh Al-A‘châ d’Al-
Qalaqchandî (3/398), Al-Ibdâ‘ de ‘Ali Mahfoûdh (p. 126) etAl-Qawl Al-Fasl Fi HoukmAl-
Ihtifâl Bi Mawlid Khayr Ar-Rousl صلَّى هللا عليه وسلَّمd’Ismâ‘îl Al-Ansârî (p. 68).
(12) Irbil est une grande ville de la région d’Al-Mawsil (Mossoul). Al-Mawsil est une ville
antique, fondée sur les bords du Tigre. Elle est l’une des villes les plus célèbres de l’Iraq.
On l’a appelée ainsi parce qu’elle lie entre Al-Djazîra et l’Iraq. D’autres avancent que le
nom signifie qu’elle lie l’Euphrate et le Tigre. [Cf. : Ar-Rawd Al-Mi‘târ d’Al-Himyarî (p.
563), Al-Loubâb d’Ibn Al-Athîr (1/39, 3/269), Marâsid Al-Ittilâ‘ d’As-Safiye Al-Baghdâdî
(1/51, 3/1333)]
(13) Il s’agit de ‘Oumar ibn Mouhammad ibn Khadhir Al-Irbilî Al-Mawsili
Aboû Hafs Mou‘îne Ad-Dîne, le cheikh d’Al-Mawsil, surnommé Al-Moullâ. Des récits sont
rapportés à son sujet avec le roi Noûr Ad-Dîne Mahmoûd ibn Zankî, mort en 570 H. [Voir
sa biographie dans Al-Bidâya Wan-Nihâya d’Ibn Kathîr (12/282) et Al-A‘lâm d’Az-Zarkalî
(5/60)]
(14) Cf. : Al-Bâ‘ith ‘Alâ Inekâr Al-Bida‘ Wal-Hawâdith d’Aboû Châmah (p. 4).
48
(15) Il s’agit du roi Al-Moudhaffâr Aboû Sa‘îd Koûkoubrî ibn Zyne Ad-Dîne ibn Bouktikîne,
mort en 630 H dans la citadelle d’Irbil. [Cf. : Al-Bidâya Wan-Nihâya d’Ibn Kathîr
(13/136), Wafayât Al-A‘yân d’Ibn Khillikân (4/113) et Chadharât Adh-Dhahab d’Ibn Al-
‘Imâd (5/138)]
(16) Rapporté par : Al-Boukhârî (3456) et Mouslim (2669), par l’intermédiaire d’Aboû
Sa‘îd Al-Khoudrî .رضي هللا عنه
(17) Voir les recherches concernant les chiites dans les ouvrages suivants : Târîkh Al-
Imâmiyya Wa Aslâfihime Mina Ach-Chî‘a par le docteur ‘Abd Allâh Fayyâd, Ach-Chî‘a Wa
At-Tachayyou‘ et Ach-Chî‘a Wa Ahl Al-Bayte par Ihsân Ilâh Dhahîr, As-Sirâ‘ Bayna Ach-
Chî‘a Wat-Tachayyou‘ par le docteur Moûşâ Al-Moûşawî et bien d’autres ouvrages.
(18) Cf. : Iqtidâ’ As-Sirât Al-Moustaqîm d’Ibn Taymiyya (2/123).
(19) Rapporté par : Aboû Dawoûd (4607) ; At-Tirmidhî (2891), Ibn
(20) Rapporté par : Al-Boukhârî (3445), Ad-Dârimî (2682) et Ahmad (164), par
l’intermédiaire de ‘Oumar ibn Al-Khattâb .رضي هللا عنه
(21) Rapporté par : Aboû Dâwoûd (1134), Al-Hâkim (1091) et Ahmad (12006),
d’après Anas .رضي هللا عنهCe hadith est jugé sahîh (authentique) par Ibn Hadjar
dans Fath Al-Bârî (2/513) et par Al-Albânî dans Sahîh Al-Djâmi‘ (4381).
(22) Rapporté par : Ibn Hibbân (277) et Ach-Chihâb Al-Qoudâ‘î dans Al-Mousnad (501),
par l’intermédiaire de ‘Â’icha ,رضي هللا عنهاjugé sahîh (authentique) par Al-Albânî dans As-
Silsila As-Sahîha (2311).
(23) Il est possible que certains célèbrent la naissance du Prophète ص َّلى هللا عليه وس َّلمpar
mauvaise compréhension (après s’être laborieusement appliqués à chercher les preuves
établies par la religion) ou en suivant les autres par ignorance du vrai jugement, tout en
ayant une bonne intention. Dans ce cas, ceux-ci sont excusés en rai-son de leur ignorance,
car, ou bien ils ne sont pas au courant du vrai jugement, ou bien ils l’ont opposé suite à
une fausse interprétation qui est le résultat d’un effort personnel ou d’une imitation
d’autrui ; contrairement à celui qui conçoit parfaitement le vrai jugement, mais agit
délibérément à son encontre. Cela est ce qu’a signifié Cheikh Al-Islâm Ibn Taymiyya ـ رحمه
هللا ـdans Iqtidâ’ As-Sirât Al-Moustaqîm (2/162) en disant : «La vénéra-tion du jour de la
naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمet le fait d’en faire un événement peuvent être
accomplis par certaines gens qui ob-tiendront par la suite une récompense immense en
raison de leur bonne intention et du respect profond qu’ils vouent au Prophète صلَّى هللا عليه
.وسلَّمComme nous l’avons vu, les actions de certaines gens peuvent être approuvées, alors
qu’elles seraient désapprouvées si elles provenaient d’un croyant pieux.» Cf. : Madjmoû‘
Al-Fatâwâ d’Ibn Taymiyya (22/23).
(24) Rapporté par : Mouslim (1162), Aboû Dâwoûd (2426) et Ahmad (22550), par
l’intermédiaire d’Aboû Qatâda Al-Ansârî .رضي هللا عنه
(25) Rapporté par Al-Boukhârî (5101), par l’intermédiaire de ‘Ourwa ibn Az-
Zoubayr .رضي هللا عنه
(26) Cf. : Al-Mawâhib Al-Ladouniyya d’Al-Qastalânî (1/260).
(27) Cf. : Al-Fatâwa Al-Hadîthiyya d’Ibn Hadjar Al-Haytamî (909 et 974) et Al-Hâwî Lil-
Fatâwî d’As-Souyoûtî (1/260).
49
(28) Cf. : Tafsîr Al-Qourtoubî (8/353) et Tafsîr Ibn Kathîr (2/402-403).
(29) Rapporté par Mouslim (2599), d’après Aboû Hourayra .رضي هللا عنه
(30) Cf. : Hiwâr Al-Mâlikî d’Ibn Manî‘ (p. 85).
(31) Rapporté par Mouslim (1162), d’après Aboû Qatâda Al-Ansârî .رضي هللا عنه
(32) Cf. : Tafsîr Ibn Kathîr (2/523), Fath Al-Qadîr d’Ach-Chawkânî (3/94).
(33) Rapporté par Mouslim (7500), d’après Souhayb .رضي هللا عنه
(34) Cf. : note 25.
(35) Parmi les paradoxes, ceux qui célèbrent la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّم
déconseillent de jeûner le lundi quand il coïncide avec ladite occasion, car il s’agirait, là,
d’une fête dont on doit se réjouir, donc, il est détesté de jeûner, alors que le Prophète صلَّى
هللا عليه وسلَّمrecommande de jeûner le lundi. Il l’a jeûné et a incité à le faire. Al-Hattâb a dit
dans Mawâhib Al-Djalîl (2/406) ce qui suit : «Le cheikh Zarroûq a dit, dans Charh Al-
Qourtoubiya : “Le jeûne du jour de la célébration de la naissance du Prophète صلَّى هللا عليه
وسلَّمa été déconseillé par certains savants récents connus par leur piété, et dont le savoir
est digne de confiance.” Il a dit aussi : “C’est l’une des fêtes que célèbrent les musulmans.
Donc, on ne doit pas y observer le jeûne. De plus, notre cheikh Aboû ‘Abd Allâh Al-
Qoûri l’évoquait souvent et l’approuvait !”»
(36) Cf. : Fath Al-Bârî (8/129).
(37) Rapporté par : Ibn Mâdjah (1599) et Al-Bayhaqi dans Chou‘ab Al-Îmân (10154),
d’après ‘Â’icha .رضي هللا عنهاCe hadith est jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî vu
l’ensemble des hadiths qui l’appuient, et ce, dans As-Silsila As-Sahîha (3/98) (hadith
1106).
(38) Cf. : Al-Madkhal d’Ibn Al-Hâdjdj (2/16-17).
(39) Rapporté par Al-Hâkim (4287). Il l’a commenté en disant : «Sa chaîne de narration
est authentique et les deux cheikhs Al-Boukhârî et Mouslim ne l’ont pas rapporté dans
leurs recueils.» Le hadith est rapporté par l’intermédiaire de ‘Outhmane ibn ‘Oubayd Allâh
Abî Râfi‘, d’après Sa‘îd ibn Al-Mouşayyib .ـ رحمه هللا ـ
(40) Cf. : note 19.
(41) Cf. : Al-Mawâhib Al-Laddounniya d’Al-Qastalânî (1/260).
(42) Cf. : Al-Isâba d’Ibn Hadjar (4/258).
(43) Cf. : Charh Az-Zarqânî pour Al-Mawâhib Al-Ladouniyya (1/259).
(44) Un récitMoursal est une tradition rapportée par un Successeur et attribuée
directement au Prophète صلَّى هللا عليه وسلَّمsans mentionner le Compagnon. (NDT).
(45) Un hadith Mawsoûl est un hadith dont la chaîne de narration n’est pas interrompue
du début jusqu’à la fin. (NDT).
(46) Cf. : Fath Al-Bârî d’Ibn Hadjar (9/145).
(47) Cf. : At-Tankîl d’Al-Mou‘allimî (2/242).
(48) Cf. : Al-Bidâya Wan-Nihâya d’Ibn Kathîr (2/273).
50
(49) Cf. : Al-Isâba d’Ibn Hadjar (2/271).
(50) Cf. : Fath Al-Bâri d’Ibn Hadjar (9/145).
(51) Cette règle s’applique à la fois aux choses concrètes et abstraites, car l’effondrement
des fondements impliquel’effondrement de ce qu’il y a dessus. [Cf. : Al-Achbâh Wan-
Nadhâ’ir d’As-Souyoûtî (p. 119) et Al-Achbâh Wan-Nadhâ’ir d’Ibn Noudjaym (p. 134)]
(52) C’est ainsi qu’An-Nawawî l’a exprimée. Cf. : Al-Madjmoû‘ d’An-Nawawî (1/392).
(53) Formule que l’on prononce juste avant l'accomplissement de la prière. (NDT).
(54) Formule que l’on prononce avant la fin de la prière. (NDT).
(55) Le baptême est l’immersion dans l’eau d’un enfant par un prêtre.Il est effectué au
nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le prêtre récite ensuite certains passages de
l’Évangile en guise de purification de l’âme des fautes et des péchés. Par ce rituel, les
chrétiens font de la personne l’une des leurs. [Cf. : Al-Mou‘djam Al-Waşît (2/626) et Al-
Maşîhiya d’Ahmad Chiblî (30/168/169)]
(56) Cf. : Zâd Al-Ma‘âd d’Ibn Al-Qayyim (1/59).
(57) Rapporté par : Aboû Dâwoûd (4031) et Ahmad (5114), par l’intermédiaire d’Ibn
‘Oumar .رضي هللا عنهماCe hadith est jugé sahîh (authentique) par Al-‘Irâqî dans Takhrîdj Al-
Ihyâ’ (1/359) et jugé haşane (bon) par Ibn Hadjar dans Fath Al-Bârî (10/288) et par Al-
Albânî dans Irwâ’ Al-Ghalîl (1269).
(58) Cf. : Iqtidâ’ As-Sirât Al-Moustaqîm d’Ibn Taymiyya (1/270).
(59) Ibid. (1/550).
(60) Ibid. (2/132).
(61) Cf. : Âthâr Mouhammad Al-Bachîr Al-‘Ibrâhîmî (2/341).
(62) Cf. : note 7.
(63) Cf. : note 5.
(64) Cf. : note 1.
(65) Cf. : Madjmoû‘ Al-Fatâwâ d’Ibn Taymiyya (27/152).
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Louange à Allâh Seigneur de l'Univers. Que le salut soit sur notre Prophète, sa famille,
ses compagnons et tous qui cheminent sur leurs traces jusqu'au jour du jugement
dernier.
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