Bilan Psychologique Et Neuropsychologique

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Bilan psychologique et neuropsychologique

Article  in  Annales de Réadaptation et de Médecine Physique · December 2001


DOI: 10.1016/S0168-6054(02)00226-X

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Christian Reveillere
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Ann Réadaptation Méd Phys 2001 ; 44 Suppl 1 : 48-60
© 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés

Bilan psychologique et neuropsychologique

M. Mazeau1, C. Réveillère2
1
L’ADAPT, centre de soins et d’intégration pour enfants handicapés moteurs, 185 bis, rue Ordener, 75018, Paris ;
2
université François-Rabelais, EA 2114, 3, rue des Tanneurs, BP 4103, 37041 Tours cedex 1, France

RÉSUMÉ bilan psychologique / bilan neuropsychologique /


Le but de cet article est de décrire les objectifs, méthodes maladies neuromusculaires
et indications de l’examen psychologique et neuropsycho-
logique. Ils sont envisagés en fonction de l’âge (du début à
la fin de la vie) et des signes d’appel. La conduite de cha-
que bilan et les outils d’évaluation, validés en langue fran- ABSTRACT
çaise, sont précisés. Cet inventaire est à la fois issu d’une The psychological and neuropsychological asses-
revue de littérature (recherche faite à partir de Medline et sment in non acquired neuromuscular diseases.
de Psyclit) et de l’expérience clinique des auteurs. The aim of this paper is to describe the objectives, meth-
L’examen psychologique a pour but l’appréhension glo- ods and prescriptions for the psychological and neuropsy-
bale, contextuelle et historique du sujet. L’entretien explo- chological assessment. They are envisaged according to
ratoire, phénoménologique, diagnostique et l’examen stan- the age (from the beginning to the end of life) and accord-
dardisé (tests, questionnaires, échelles d’évaluation, ing to the prodromic signs. The supervision of each
interviews semi-dirigés et techniques projectives) sont dis- assessment and the evaluation tools, validated in French
tingués. Les domaines sur lesquels porte l’évaluation psy- language, are pointed out.
chologique sont les suivants : fonctionnement intellectuel, This inventory is both issued from a litterature review
émotions, comportement, relations socio-familiales et per- (investigations made from Medline and Psyclit) and from
sonnalité. Elle intervient en situation de crise ou d’orienta- the clinical experience of the authors.
tion, ou encore en tant que première étape d’un accompa-
gnement psychologique au long cours. The aim of the psychological assessment is the global,
L’examen neuropsychologique, souvent consécutif à l’exa- contextual and historical apprehension of the patient. The
men psychologique, a pour but d’analyser le fonctionne- exploratory, phenomenological, diagnostic interview and
ment cognitif en lien avec les apprentissages dans ses the standardized exam (tests, questionnaires, evaluation
aspects dynamiques : mécanismes et processus en jeu, scales, semi-structured interviews and projective technics)
ressources exploitées et/ou exploitables, stratégies utili- are distinguished. The psychological evaluation focus on
sées. Il vise à évaluer chacune des fonctions cognitives the following fields : intellectual functioning, emotions,
suivantes : praxies, gnosies visuelles ou auditivo-verbales, behaviour, social and family relationship and personnality.
compétences linguistiques (phonologie, lexique, syntaxe), This evaluation occurs when there is crisis state, orienta-
différentes mémoires, attention, fonctions exécutives, tion assessment or as a first step of a psychological long
fonctions de raisonnement, de logique et de conceptuali- term care.
sation. The neuropsychological assessment, often consecutive to
En conclusion, afin d’améliorer ce savoir en cours de cons- the psychological assessment, has as an aim the analysis
titution, quelques exigences méthodologiques sont évo- of the cognitif functionning in connection with the learning
quées, ainsi que des domaines pour lesquels aucun outil in its dynamical aspects : mechanisms and process
d’évaluation n’est disponible en langue française, en dépit involved, exploited and/or exploitable resources, strategies
de la fréquence des problèmes rencontrés par cette popu- used. The purpose is to evaluate each following cognitive
lation. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier function : praxis, visual gnosis, auditory and verbal gnosis,
SAS linguistic abilities (phonology, lexis, syntax), different
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 49s

memories, attention, executive functions, reasoning, logi- motif de la consultation, symptômes ou ensemble de
cal and conceptualization functions. symptômes qui inquiètent, il les fait préciser, envi-
As a conclusion, in order to improve this knowledge in sage leur contexte de survenue et détermine la per-
course of constitution, a few methodological requirements sonne qui les constate (le malade, les parents, les
are evocated as well as some fields for which no evalua-
enseignants, le conjoint...). Il les articule ensuite
tion tool is avalaible in the French language, in spite of the
avec l’analyse du fonctionnement psychologique
frequency of the problems this population meets with. ©
2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS
individuel : sémiologie (âge d’apparition, circons-
tances d’aggravation ou/et d’atténuation{) et éven-
psychological assessment / neuropsychological tuellement diagnostic ; type d’angoisse, de mécanis-
assessment / neuromuscular diseases mes de défense et de relations privilégiés ;
performances ; représentations et croyances vis-à-
vis de la maladie ; retentissements sur la vie du
Le bilan ou examen du psychologue clinicien pré- malade et de sa famille ; recherche d’une éventuelle
cède en général celui du neuropsychologue. Com- sémiologie identique ou voisine dans la fratrie, les
paré à ce dernier, il a pour objectif l’appréhension parents ; qualité de soutien de l’environnement
globale et historique du sujet selon ses dimensions socio-familial ; pronostic ; indication d’intervention
intellectuelle et affective ou émotionnelle, tout en [59].
envisageant « la dynamique de leurs interrelations » Au final, le but de l’examen psychologique est de
[75]. Le bilan du neuropsychologue évalue plus spé- permettre au malade une expression qui va au-delà
cialement les fonctions cognitives liées aux appren- de la simple description de ses troubles ; au cours de
tissages. L’un et l’autre se servent d’un certain nom- l’examen il doit se sentir impliqué émotionnelle-
bre de méthodes et d’instruments, qu’ils choisissent ment. Pour le psychologue, il s’agit de s’imprégner
en fonction de l’âge des sujets et des problèmes du problème et de détecter de possibles conflits sous-
posés ; l’intuition est en effet insuffisante dans ce jacents qui donneront un véritable sens aux diverses
type de démarche. Ces méthodes et instruments sont informations recueillies. L’examen psychologique
très nombreux. Nous développerons ceux qui sont à vise à donner des avis clairs en termes de conseils. Il
la fois présents dans la littérature (recherche faite à sert aussi de guide à la définition d’interventions
partir de Medline et de Psyclit), ayant trait aux mala- spécialisées, le plus souvent bifocales (médicamen-
dies neuromusculaires (MNM), et ceux qui corres- teuse et psychothérapeutique). L’aide préconisée
pondent à notre expérience clinique et de recherche peut aussi être indirecte (conseil vis-à-vis des équi-
[20, 22, 31, 46, 51, 52, 60-65, 74, 79, 80]. Seuls les pes), ou encore non spécialisée. Dans ce cas, la par-
outils d’évaluation qui ont été validés en langue ticipation à des « groupes d’entraide » a largement
française seront évoqués. Enfin, nous soulignerons fait ses preuves pour d’autres maladies chroniques
quelques exigences méthodologiques visant à amé- [26, 56].
liorer ce savoir en cours de constitution (le niveau de Les domaines habituellement évalués sont les sui-
preuve scientifique des études auxquelles nous nous vants : le fonctionnement intellectuel, les émotions,
sommes référés étant 4 ou 5), et nous signalerons le comportement, les relations sociales et la person-
quelques domaines pour lesquels aucun outil d’éva- nalité. Nous distinguerons l’entretien exploratoire et
luation n’est disponible en langue française, en dépit phénoménologique, l’entretien diagnostique, l’exa-
de la fréquence des problèmes rencontrés par cette men standardisé (tests, questionnaires, échelles
population. d’évaluation et interviews semi-dirigés).
PARTICULARITÉS DE L’EXAMEN
PSYCHOLOGIQUE
Méthodes
Objectifs
Entretien exploratoire et phénoménologique
Dans sa démarche d’examen, qui comporte en géné-
ral un premier temps non standardisé et ensuite un C’est en général le premier temps de l’examen psy-
temps standardisé, le psychologue clinicien part du chologique. L’arrivée de la maladie dans la vie d’une
50s M. Mazeau, C. Réveillère

personne a un fort retentissement émotionnel [34, Entretien diagnostique


45], de même que ses principales étapes évolutives. Après l’enquête anamnestique (qui peut être enta-
Par exemple, dans la myopathie de Duchenne mée lors de l’entretien exploratoire), il vise à faire
(DMD), la perte de la marche s’accompagne sou- l’état de la sémiologie actuelle, à la rechercher dans
vent de perturbations émotionnelles, comportemen- le passé et à l’intégrer dans l’ensemble de la vie psy-
tales et scolaires transitoires chez l’enfant, mais chique, tout en tenant compte, chez l’enfant et chez
aussi, sinon plus, dans l’entourage familial [65, 80]. l’adolescent notamment, des étapes psycho-
Cette période « sensible » constitue un signe tangi- développementales (un symptôme peut être un
ble d’évolution qui influe sur les représentations moyen passager pour tenter de résoudre un conflit
actuelles et futures de la maladie. Autrement dit, lié au développement, d’où le danger de l’étiquetage
cette perte fonctionnelle se répercute sur l’adapta- et la difficile frontière entre le normal et le patholo-
tion actuelle à la maladie, mais aussi sur l’espoir thé- gique). Une inférence étiopathogénique est alors ten-
rapeutique. Ainsi, la maladie génère une activité tée par le clinicien, à partir des facteurs externes
mentale de type phénoménologique : craintes, (organiques, relationnels, événementiels).
anxiété, culpabilité, dépressivité, désirs, frustrations, La démarche diagnostique peut s’effectuer, pour la
réflexions existentielles (sur la vie, la mort, le bon- démarche catégorielle, à partir d’un entretien clini-
heur, la spiritualité{) ; le rapport au temps est modi- que, de guides d’entrevue semi-structurés et pour la
fié par rapport au passé, au présent et au futur : inter- classification dimensionnelle, à partir de listes de
problèmes (ex. CBCL). Si l’entretien clinique non
prétations transgénérationnelles pour le premier,
structuré s’avère plus ouvert, permettant l’émer-
gestion du quotidien pour le second et projection
gence de contenus de pensée imprévus, il comporte
souvent limitée au futur immédiat pour le troisième.
un inconvénient de fiabilité comparé à l’entretien
À titre d’exemple, cette gestion proximale du temps semi-structuré. En revanche, ce dernier permet beau-
ne serait pas sans conséquences sur l’utilisation coup moins d’analyser de quelle manière un trouble
pragmatique du futur chez les personnes touchées s’intègre à l’ensemble de la vie psychique (proces-
par la DMD [11]. Ainsi, l’entretien libre et explora- sus et contenus de pensée). L’entretien semi-
toire est une situation miniature qui permet d’appré- structuré multiregistre constitue une alternative inté-
hender une « manière d’être au monde » avec la ressante, conciliant abord phénoménologique et
maladie, il aide à comprendre certaines conduites fiabilité [72].
(de retrait, de renoncement, de combat{). Il fournit En France, l’entrevue et l’entretien semi-structurés
des indices précieux au niveau de la communication ont été encore peu utilisés dans les MNM (à part [20,
non verbale (anxiété, dépressivité{), du mode de 34, 6]), alors qu’il existe maintenant de nombreux
contact, de la façon de verbaliser, de l’observation outils disponibles [2, 15, 30, 40, 41, 54, 77].
de troubles non signalés (retrait, instabilité, défaut
de langage{). Ces éléments serviront de base à la L’examen standardisé
construction d’hypothèses qui seront précisées et
Il comporte tests, questionnaires, échelles, inter-
vérifiées par l’entretien diagnostique et/ou l’explo- views semi-structurés, épreuves projectives.
ration standardisée. Au cours de l’examen psycholo-
Il complète les formes d’entretien clinique préci-
gique, l’entretien exploratoire permet pour le tées. La standardisation permet la mesure de l’inten-
malade, plus que lors de la standardisation, un accès sité d’une difficulté par rapport à des normes et la
à son monde intérieur, communication avec soi- comparaison des performances intra- et inter-sujets.
même, moments de prises de conscience et de sou- Toutefois, chez les enfants, la standardisation doit
lagement émotionnel, qui pourront servir de base à être utilisée avec prudence car elle suppose une ordi-
l’établissement d’un lien pour un travail clinique nalité et une synchronie théoriques. Or, chez l’enfant
ultérieur (notamment lors de périodes difficiles, [61, valide, cette description unitaire a été fortement mise
74]). Ce type d’entretien est très sensible à l’atmos- en question (existence de nombreux décalages hori-
phère créée par le clinicien ; il peut en soi avoir un zontaux individuels) [in 75]. De plus, à âge égal,
effet thérapeutique (pour les différentes formes entre des enfants valides et des enfants porteurs de
d’entretien, voir [8, 25, 50]). déficiences physiques, la construction des savoir-
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 51s

faire ne se sera pas faite avec les mêmes moyens ins- L’examen psychologique en situation de crise
trumentaux, et les expériences émotionnelles, inte- Ici la réalité a un effet traumatique, fortement per-
ractionnelles et sociales sont souvent modifiées [35, turbateur (annonce, interruption médicale de gros-
43, 53, 75]. Cette hétérogénéité s’est vérifiée dans sesse, décès, opération chirurgicale, décision théra-
les MNM [4, 5, 81]. D’où l’importance, en complé- peutique), ou encore les contraintes adaptatives sont
ment de l’évaluation des performances, de la démar- telles (école, travail, tensions familiales) qu’elles
che de développement en réseau, qui vise à saisir épuisent physiquement et psychologiquement le
l’organisation procédurale en jeu dans une situation malade et/ou son entourage. Ces forts retentisse-
problème [18, 53]. L’enfant va exploiter les moyens ments émotionnels peuvent s’exprimer sous forme
de son organisme, sensori-moteur et surtout percep- de troubles psychopathologiques avérés (trouble
tif en cas d’altération du premier, pour agir sur psychotraumatique, dépression, troubles anxieux,
l’environnement. D’où l’importance d’analyser, par- troubles du sommeil, somatisations, conduites
fois en longitudinal, les structures de skills ou habi- préaddictives et addictives). À titre d’exemple, chez
letés de résolutions de problème (unités sensori- des parents d’enfants atteints de DMD, 57 % disent
motrices), que l’enfant met en jeu pour maximiser être concernés par un problème psychologique du
les échanges dialectiques entre son organisme et type stress, détresse, anxiété, dépression [39, 73].
l’environnement et ce, dans un contexte donné. Cette Des périodes sensibles sont habituellement repé-
analyse des procédures et des performances permet rées : signes tangibles d’évolution de la maladie
de mettre en évidence des profils développementaux (perte de la marche, trachéotomie et toute décision
singuliers, donnant lieu à des résultats hétérogènes, opératoire, décès de malades à pathologie identique,
qu’il faut savoir distinguer des retards globaux et des moments de désespoir thérapeutique) ; transition
troubles cognitifs spécifiques de développement ou sociale (entrée et changement scolaires, changement
troubles neuropsychologiques. professionnel, placement, anxiété des parents quant
Les instruments se distinguent en fonction du au devenir de leur enfant après leur mort) ; période
champ d’évaluation : intelligence, émotions (symp- de vie à fort potentiel de changements (projet
tomatologie dépressive, anxieuse{), personnalité, d’enfant, petite enfance, adolescence du malade et
comportements, environnement socio-familial. Les de la fratrie, vieillissement du malade et des
techniques projectives favorisent l’émergence quali- parents).
tative de processus psychiques et offrent une appro-
che cognitivo-affective ou globale des sujets : pen-
sées (inconscientes ou non), émotions, conflits, L’examen psychologique comme première étape
défenses{ Ces processus apparaissent en effet plus d’un accompagnement psychologique au long
difficilement lors d’un entretien ou de la passation cours
de tests, échelles ou questionnaires. Les techniques L’examen psychologique peut servir de base à l’ins-
projectives ont été largement utilisées dans les tauration d’une alliance relationnelle, recours possi-
MNM [4-7, 10, 14, 17, 31, 62, 64]. ble pour les malades et leur famille lors de moments
difficiles (accompagnement de fin de vie, alors que
Indications la première rencontre, parfois 15 à 20 ans plus tôt,
avait commencé par un examen psychologique clas-
L’examen psychologique s’adresse à un enfant, un sique [61]). Ce suivi au long cours permet d’avoir
adolescent ou un adulte malade. Les proches une fonction d’anticipation vis-à-vis de ces moments
(parents, conjoint, fratrie) doivent être également difficiles. À titre d’exemple, proposer un espace de
rencontrés, car leur positionnement affectif et leurs parole de type entretien phénoménologique lorsque
attitudes interfèrent sur la dynamique développe- l’on pressent la perte de la marche [80] ou encore,
mentale et les éventuelles difficultés [6]. Au terme lorsqu’un souhait de vie autonome, chez un jeune
de l’examen, avec l’accord des personnes concer- adulte malade, se heurte à une hypervigilance paren-
nées, il est parfois utile d’en extraire des conseils tale ancienne associée à une grande proximité rela-
clairement exprimés à divers professionnels qui sui- tionnelle, ce souhait réactivant alors une anxiété de
vent le malade. séparation et le caractère anxiogène de la maladie
Trois cas sont principalement à envisager. chez les parents. Ce type d’entretien peut prévenir la
52s M. Mazeau, C. Réveillère

survenue de crises psychologiques telles qu’elles d’un sujet à l’autre selon des fourchettes statistiques
viennent d’être citées ci-dessus. dont il faut tenir compte ;
– pour identifier éventuellement un véritable
L’examen psychologique à visée de conseil et « retard mental » (déficit intellectuel global), carac-
d’orientation térisé à la fois par un échec aux épreuves de fac-
Il a alors pour but la clarification d’un problème spé- teur G et par des scores globalement homogènes,
cifique : aide à l’élaboration du projet de vie, conseil inférieurs à – 2 DS, aux épreuves d’efficience intel-
éducatif, restauration du sentiment de compétence lectuelle générale ;
parentale, conseil vis-à-vis de la sexualité, de la vie – pour juger des secteurs de la cognition où l’enfant
de couple, bilan d’orientation pour les études, pro- est en difficulté : l’hétérogénéité des performances
blème de développement chez un jeune enfant (ana- de l’enfant à des tests composites est un bon critère
lyse des difficultés, mais aussi des potentiels), trou- pour suspecter la présence de troubles cognitifs
bles d’apprentissage... C’est dans ce dernier (intérêt, en première intention, des échelles de Wes-
domaine qu’il est le plus souvent poursuivi par un chler adaptées selon l’âge : WPPSI, WISC, WAIS).
examen neuropsychologique. En effet, comme signalé ci-dessus, l’enfant ne dis-
pose pas, pour se développer, du même répertoire de
PARTICULARITÉS DE L’EXAMEN compétences et d’expériences que ses pairs ; son
NEUROPSYCHOLOGIQUE développement cognitif ne peut donc pas seulement
être compris en terme de « déficit » (ce qu’il échoue
Objectifs ou ne réussit pas à hauteur de son âge réel), mais
aussi (ou surtout) en termes de stratégies différentes
D’une façon générale, l’examen neuropsychologi- (inhabituelles) mises en œuvre, de contournements,
que a pour but d’analyser le fonctionnement cognitif de suppléances ou de compensations spontanément
du sujet dans ses aspects dynamiques : mécanismes utilisés. L’analyse qualitative des hétérogénéités, des
et processus en jeu, ressources exploitées et/ou dissociations au sein des tests psychométriques
exploitables, stratégies utilisées [70]. Son objectif constitue la première approche de la compréhension
est donc essentiellement qualitatif [42]. du fonctionnement mental de cet enfant-là.
Le bilan vise à documenter le diagnostic de trou-
Limites de l’examen neuropsychologique
ble cognitif, précisant quels secteurs ou quels sous-
secteurs de la cognition sont lésés, déficitaires ou L’âge
dysfonctionnants. Il permet de mettre à jour les Si les troubles strictement moteurs, sensoriels ou
mécanismes en cause derrière tel ou tel symptôme psycho-relationnels peuvent donner lieu à des inves-
(car un même trouble peut ressortir de processus tigations très précoces, l’examen neuropsychologi-
pathologiques très différents1). que, lui, ne saurait avoir de sens avant l’âge où les
Cette démarche n’est cependant habituellement fonctions à explorer sont normalement « construi-
mise en œuvre que secondairement, après qu’un dys- tes ». Aussi, l’âge minimal (âge réel ou âge mental)
fonctionnement ait été constaté, puis authentifié par varie selon les secteurs de la cognition que l’on sou-
des tests psychométriques. Cette première approche haite explorer : aux alentours de 2 – 3 ans en ce qui
quantificatrice et normative est indispensable avant concerne les fonctions linguistiques, 4 – 5 ans pour
de commencer une évaluation neuropsychologique, les fonctions attentionnelles et exécutives, les fonc-
et ce, à trois titres : tions practo-spatiales ou les fonctions mnésiques,
– pour authentifier la ou les difficultés, surtout chez 5 – 7 ans pour les troubles d’apprentissage (dys-
l’enfant, puisque les évolutions développementales lexies, dysorthographies, dyscalculies).
se traduisent par un niveau de performance variable
avec l’âge et l’expérience, mais variable également Le moment et les conditions de l’examen
L’enfant doit être capable de participer (plus ou
1
moins !) à l’examen : l’incapacité à prendre en
Par exemple, un trouble d’apprentissage de la lecture (« dyslexie »)
peut être rapporté, selon les cas, à un déficit de la mémoire de travail, ou compte les consignes, la dépression grave, les trou-
à un trouble visuo-attentionnel, ou une dysphasie, etc. bles envahissants du développement doivent faire
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 53s

renoncer (momentanément ou définitivement) au l’échec ou la réussite serait directement corrélé à une


bilan neuropsychologique. Enfin, pour pouvoir en pathologie cognitive donnée : l’examen neuropsy-
tirer des conclusions valides, l’évaluation doit être chologique doit donc utiliser le recoupement de plu-
proposée en dehors d’une « période de crise », telle sieurs épreuves ne différant idéalement que par un
qu’elle a été définie plus haut. seul des trois critères qui la caractérisent.
C’est pourquoi en neuropsychologie il n’y a ni
Méthode « bilan-type », ni bilan « rapide » (prévoir au moins
deux à cinq heures, en une à trois fois, selon l’âge de
L’examen neuropsychologique peut être subdivisé l’enfant et le symptôme d’appel). L’examen se cons-
en parties distinctes, qui visent à évaluer chacune truit pas à pas, sous la forme d’un arbre logique,
des différentes fonctions cognitives [51, 52], à décliné à partir du (ou des) symptôme(s) d’appel.
savoir :
En revanche, la périodicité de ce type d’examen
– les praxies (fonctions de pré-programmation et de
est très faible : le plus souvent deux à trois fois dans
planification du geste) ;
le courant de la scolarité.
– les gnosies, visuelles ou auditivo-verbales (fonc-
tions de décodage de la signification des divers sti-
muli, sensoriels et/ou sensitifs) ; Indications
– les compétences linguistiques [33] (phonologie,
lexique, syntaxe), pour diagnostiquer éventuelle- Deux cas de figure sont envisageables [63] :
ment une dysphasie et son type ; – soit on suppose, dans certaines MNM, l’existence
– les différentes mémoires [32], permanentes ou d’un « dysfonctionnement » cérébral. Sans que cela
transitoires (mémoire de travail + + +) ; soit toujours évoqué explicitement, c’est l’hypothèse
– l’attention dans ses différents aspects et les fonc- sous-jacente à de nombreux travaux [16, 21, 23, 55,
tions exécutives (régulation et gestion des autres 57, 69], qui recherchent des corrélations entre les
fonctions cognitives), telles la pragmatique, l’inhibi- particularités génétiques de tel ou tel sous-groupe de
tion, les stratégies ; malades et des anomalies cognitives particulières.
– les fonctions de raisonnement, de logique et de Le bilan neuropsychologique est alors d’autant plus
conceptualisation (facteur d’intelligence générale ou justifié que s’extériorisent des troubles d’apprentis-
facteur G). sage ;
Un diagnostic neuropsychologique initial ne peut – soit on constate une fréquence augmentée de trou-
être porté que par la confrontation des résultats aux bles d’apprentissage dans la population des sujets
épreuves dans ces différents domaines. Cependant, atteints de MNM. Au vu de l’ensemble de la littéra-
ultérieurement, la passation isolée d’une de ces par- ture, la fréquence très importante des troubles de
ties permet le suivi de l’évolution. l’apprentissage (en particulier chez les jeunes
Chaque épreuve proposée donne lieu à une ana- atteints de DMD ou Steinert) [12, 13, 27, 29, 36, 47,
lyse fonction de trois critères : 49] permet d’exclure qu’il s’agisse de l’association
– le format des informations afférentes c’est-à-dire fortuite de deux pathologies chez un même enfant
les modalités d’entrée (vision ou audition, la nature (une MNM d’une part, un trouble cognitif dit
du matériel, verbal ou non verbal, et sa présentation, « développemental » d’autre part).
séquentielle ou simultanée) ;
– la nature des processus sollicités, c’est-à-dire la
nature de la tâche (tâche mnésique, lexicale, visuo- QUELS BILANS PSYCHOLOGIQUE ET
spatiale, etc.) ; NEUROPSYCHOLOGIQUE PROPOSER,
– le format de la réponse demandée, c’est-à-dire la SELON L’ÂGE ET LES SYMPTÔMES
modalité de sortie (regard, graphisme ou practo- D’APPEL ?
motricité, parole, etc.).
En effet, un même « score » à une épreuve étalon- Les tests cités dans cette section le sont à titre
née peut traduire des pathologies cognitives très dif- d’exemple et en fonction d’habitudes et de choix
férentes, et inversement, il n’existe par nature personnels. Leurs références sont citées en biblio-
aucune épreuve, aucun test, aucune tâche dont graphie et dans l’annexe 1.
54s M. Mazeau, C. Réveillère

Enfant de 0 à 2,5-3 ans Pour cette période, il ne faut pas négliger l’intérêt
des structures type « Maison verte » ainsi que des
Examen psychologique consultations spécialisées sur la psychopathologie
Signes d’appel des interactions précoces.
Ce peut être la suspicion d’anomalies psycho-
développementales, les perturbations des interac- Enfant de 2,5-3 ans à 4 ans
tions précoces, les troubles psychosomatiques
(alimentaire, rythme veille/sommeil{), une sympto- Examen psychologique
matologie évoquant une dépression du nourrisson.
Signes d’appel justifiant un bilan
Conduite de l’examen Il peut s’agir de suspicion d’anomalies psycho-
L’enfant est vu avec ses parents, et il est essentiel de développementales, symptomatologie dépressive et
voir les deux parents. Les parents doivent se sentir anxieuse (anxiété de séparation{), difficultés com-
suffisamment en confiance pour pouvoir aborder, portementales, troubles psychosomatiques (alimen-
d’eux mêmes s’ils le désirent, des difficultés et ques- taire, troubles du sommeil{).
tionnement personnels et/ou leurs conflits de couple.
Conduite de l’examen
Observations et outils standardisés Excepté si l’enfant est très perturbé et refuse de se
séparer d’eux, il convient de voir les parents seuls,
• Entretien avec les parents l’enfant seul et ensuite les parents et l’enfant. La
Il pourra apporter les éléments suivants : précision relation avec l’enfant doit être rassurante et il doit
du ou des symptômes (contexte actuel et histoire du avoir à sa disposition des moyens d’expression :
trouble), appréciation des attitudes affectives de cha- jeux, dessins.
que parent par rapport à l’enfant, place qu’il occupe
dans les relations du couple et dans la fratrie, prise Observations et outils standardisés
en compte de la souffrance parentale (en lien avec L’entretien avec les parents appelle les mêmes
les difficultés de l’enfant, directement ou indirecte- remarques que pour la période précédente.
ment liées à la MNM ; expression de difficultés per- L’observation de l’enfant comportera :
sonnelles au travers de leur enfant). – des jeux « pulsionnels » (eau, sable, terre, pâte à
• Observation des interactions précoces modeler{) et des jeux symboliques (scéno-test ;
On peut sur ce sujet se référer à l’article de C. Viodé- matériel de psychothérapie) pendant lesquels on
Benony [82]. observera : attitudes/jouets, choix des jouets, récits,
réactions affectives pour comprendre l’organisation
• Outils standardisés des images parentales, nature et importance des
Ils comportent deux volets : conflits intrapsychiques, mécanismes de défense ;
– méthode clinique d’examen des activités sensori- – des dessins (maison, arbre, autoportrait, famille),
motrices et perceptives en réseaux de Bullinger [18], dont on appréciera les valeurs expressive, narrative
Mellier [53], permettant la production d’hypothèses et projective.
sur l’organisation des unités sensori-motrices sous- L’examen standardisé sera identique à celui de la
jacentes et tests par induction de situations appro- période précédente jusqu’à l’âge plafond des instru-
priées ; ments.
– baby-tests : Brunet-Lézine, Terman Meril,
K-ABC (2,5 ans pour certains subtests), ECSP (éva- Bilan neuropsychologique
luation de la communication sociale précoce), Les signes d’appel seront un retard ou des déviances
échelle de tempérament du nourrisson (1 – 4 mois), linguistiques [37].
échelle de retrait relationnel, analyse des comporte-
ments de langage [3], étude du fonctionnement fami- Conduite du bilan
lial (FACES III) [76] – cet outil peut être utilisé à À la recherche d’un trouble spécifique de compéten-
chaque période, il l’a déjà été dans les MNM [6, 83] ces linguistiques [24], on utilisera BEPL-A,
pour un autre exemple d’application. BEPL-B.
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 55s

On effectuera un bilan de langage afférent : – en cas de difficulté d’accès au langage écrit : iden-
– test de discrimination phonémique : EDP 4-8 ; tique au précédent + Inizan II ;
– connaissances lexicales : VOCIM, partie « pas- – examen de la mémoire de travail [44] :
sive » du TVAP ; • auditivo-verbale : répétition de chiffres à l’endroit
– compréhension syntaxique : O52. et à l’envers du MSCA,
Si possible (selon les capacités d’expression orale • visuelle : cubes de Corsi ou BEM + tests d’habi-
de l’enfant), on ajoutera un bilan de langage effé- leté métaphonologique (BELEC) ;
rent : – à la recherche de troubles dans les fonctions atten-
– répétition de phonèmes, syllabes, mots et non- tionnelles et exécutives [28] : tests d’attention (AI),
mots (BEPL) ; de barrage, épreuves à conflit telles que les mouve-
– expression lexicale : définition de mots (TVAP) ; ments de main (extrait du K-ABC) ou les frappes
– évocation lexicale : fluence sémantique (subtest dites « p/p », extraites de la BREVE, épreuves mné-
extrait du MSCA) ; siques verbales et non verbales extraites de la BEM.
– expression syntaxique (TCG-R).
On peut aussi proposer une batterie de langage Enfant de 6 à 10 ans
« réduite », adaptée à l’enfant, telle l’ELOLA.
Examen psychologique
Enfant de 4 à 6 ans
Signes d’appel
Examen psychologique
Les signes d’appel suivants justifient un bilan :
Signes d’appel désinvestissement, refus, échec scolaire, demande
Les signes d’appel justifiant un bilan seront : une d’orientation, troubles des conduites sphinctérien-
suspicion d’anomalies psycho-développementales, nes, symptomatologie dépressive et anxieuse, diffi-
des troubles des conduites sphinctériennes, une cultés comportementales familiales (conduites
symptomatologie dépressive et anxieuse (anxiété de régressives, opposition-tyrannie relationnelle), diffi-
séparation{), des difficultés comportementales fami- cultés comportementales et d’adaptation sociale
liales, des difficultés comportementales et d’adapta- dans le champ scolaire.
tion sociale dans le champ scolaire, des troubles psy-
chosomatiques (alimentaires, troubles du sommeil{). Conduite de l’examen
Il comporte un entretien avec les parents et une
Conduite de l’examen observation de l’enfant identiques à ceux de la
L’entretien avec les parents, l’observation de période précédente. L’enfant peut commencer à
l’enfant seront identiques à ce qui a été dit pour la s’exprimer verbalement sur ses problèmes, sa prévi-
période précédente. sion de l’avenir, les changements qu’il peut envisa-
ger pour lui et pour les autres ; les guides d’inter-
Observations et outils standardisés view semi-structurés peuvent commencer à être
L’observation de l’enfant sera identique à celle de la utilisés.
période précédente. S’y ajoutera le début des tech-
niques projectives. Observations et outils standardisés
L’examen standardisé sera identique à celui de la Ils comportent :
période précédente jusqu’à l’âge plafond des instru- – WISC-III, EDEI, éventuellement complétés par le
ments ; on y adjoindra le WPPSI. K-ABC, UDN-II ;
– des outils généraux : guides d’interview semi-
Bilan neuropsychologique structurés (K-SADS-P/L, pour l’approche catégo-
Les signes d’appel à prendre en compte sont des dif- rielle des troubles et CBCL pour l’approche dimen-
ficultés d’apprentissage menaçant le passage en CP sionnelle – problèmes de comportements, émo-
[13, 47], un retard ou des déviances linguistiques. tionnels et de compétences sociales), échelle d’éva-
La conduite du bilan sera la suivante : luation globale de l’enfant (CGAS) ;
– à la recherche d’un trouble des fonctions verba- – des outils spécifiques : échelles de dépression
les : identique au précédent + NSST ; (CDRS, CDI), des peurs et d’anxiété (ECAP,
56s M. Mazeau, C. Réveillère

FSSC-R), échelles de Conners (troubles des condui- Conduite de l’examen


tes, problèmes d’apprentissage, manifestations psy- Le psychologue doit s’afficher comme étant l’inter-
chosomatiques, impulsivité-hyperactivité, anxiété). locuteur de l’adolescent ; il le verra alors en premier
Les items de ces instruments peuvent être utilisés avant d’y associer les parents. Pour l’entretien, les
comme thématique lors de l’entretien clinique. différentes formes d’entretien évoquées ci-dessus
peuvent être utilisées.
Observation de l’enfant et techniques projectives
Elles seront identiques à ce qui a été indiqué pour la Observations et outils standardisés
période précédente, excepté pour les jeux « pulsion- Pour cette période, ils comprendront :
nels » (à part pour les troubles psychopathologiques – WISC-III, tests de facteur G, EPL de Longeot, et
graves [9]). outils de la période précédente jusqu’à leur âge pla-
fond ;
Bilan neuropsychologique – outils généraux : guides d’interview semi-
Les signes d’appel le justifiant sont l’échec scolaire, structurés et échelles dimensionnelles (voir période
la dyslexie [12, 13, 47] la dysorthographie, la dys- précédente jusqu’à leur âge plafond) ; en fin d’ado-
calculie. lescence, les outils adultes de psychopathologie
Pour les troubles d’accès au langage écrit, on générale sont utilisables (AMDP, SCL-90 R{) ;
effectuera un bilan de langage oral, de mémoire de – outils spécifiques (dépression, anxiété, psychose,
travail [44] et des compétences métaphonologiques trouble des conduites alimentaires, alexithymie) ;
(identique au précédent + L2MA). – personnalité : MMPI-A et NEO PI-R ;
On y ajoutera l’évaluation de l’intensité du trouble – appréhension de la contextualisation des troubles :
(tests de lecture : LMC-R, L’alouette) et on investi- inventaires d’événements de vie (EDV) ; inventaire
guera les stratégies déficitaires versus les stratégies de coping (CISS ; WCC ; WCC-R) ; support social
plus ou moins préservées : BELEC (assemblage ver- (SSQ) ; qualité de vie (WHOQOL-26) ;
sus adressage). – techniques projectives.
Pour les troubles du calcul et/ou logico-
mathématiques, on utilisera UDN-II, ECPN. Pour Bilan neuropsychologique
les troubles de la mémoire [12, 68] : BEM. Pour les Les signes d’appel sont la poursuite de la prise en
troubles de l’attention et des fonctions exécutives : charge des difficultés scolaires, le problème de
Stroop-enfant, épreuves « à conflit », Wisconsin l’orientation.
(WSCT), Tour de Hanoï. On y ajoutera question- La conduite du bilan se fera selon les compétences
naire de Conners, CBCL (hyperactivité). requises en fonction des formations ou orientations
Pour la conduite du bilan, on se référera utilement pressenties (bilan praxique et visuo-spatial, évalua-
aux textes de Gillet et al.[38] et Lussier et al. [48]. tion de la lenteur, des fonctions attentionnelles, lin-
guistiques, mnésiques, niveau en langage écrit, en
Période de l’adolescence connaissances générales, en mathématiques, etc.).
En ce qui concerne les maladies de Steinert, on
Examen psychologique pratiquera un bilan de mémoire (BEM 144) et des
fonctions exécutives (certains articles [19, 71, 78]
Signes d’appel font état d’une atteinte spécifique dans ces domai-
Les signes d’appel justifiant un bilan peuvent être : nes) : test d’attention concentrée (d2), Stroop, trail
désinvestissement, refus, échec scolaire, demande making test, tour de Hanoï.
d’orientation, symptomatologie anxieuse et dépres-
sive, dépression masquée, équivalents dépressifs, Période adulte
difficultés comportementales familiales (conduites
régressives, opposition-tyrannie relationnelle), diffi- Examen psychologique
cultés comportementales et d’adaptation sociale Les signes d’appel justifiant un bilan peuvent être :
dans le champ scolaire, problème de compliance/ problème de maintien de l’intégration dans le milieu
traitement, conduite de type addictif, épisode psy- du travail, orientation professionnelle, symptomato-
chotique aigu. logie dépressive et anxieuse, crise existentielle,
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 57s

démarche de procréation, vieillissement, solitude- – problème de la multiplicité des troubles évoqués


isolement, manque de réalisation affectivo-sexuelle, selon les publications et de leurs conclusions qui
recherche génétique, difficultés familiales et de cou- peuvent sembler disparates, voire contradictoires :
ple, conduites addictives, somatisations, troubles du déficience intellectuelle [21, 71] ou troubles spécifi-
sommeil, accompagnement de fin de vie. ques multiples [28, 29, 84], troubles mnésiques [12,
Pour la conduite de l’examen, les différentes for- 44, 68], troubles des fonctions exécutives [78], trou-
mes d’entretien évoquées ci-dessus peuvent être uti- bles perceptifs [23], troubles spatiaux [49], troubles
lisées, avec des particularités en cas d’accompagne- « verbaux » [44] ou non [36], et ce, en fonction des
ment de fin de vie [60]. populations évaluées, des protocoles utilisés (très
Les observations et outils standardisés sont les sui- hétérogènes) et des préoccupations des auteurs ;
vants : – problème de la comparaison à la norme : les
– identiques à ceux de la période précédente, la enfants présentant des déficiences physiques expéri-
WAIS III remplaçant le WISC-III et le MMPI III le mentent l’environnement différemment sur un plan
MMPI-A, échelle abrégée des fonctions cognitives sensori-moteur, perceptif et socio-affectif. Il y aurait
(pour personne > 65 ans) ; intérêt à construire des instruments d’évaluation
– utilisation des outils adultes cités pour la période complémentaires qui permettent de mettre en évi-
précédente (si > 65 ans : échelle de dépression géria- dence des profils de performances et de procédures
trique, inventaire de plaintes psychiques et somati- mises en œuvre (voir par exemple la BECS [1]).
ques pour personnes âgées) ; Ainsi, un bilan psycho-développemental en termes
– techniques projectives. de potentialités (et pas seulement de déficits) peut
être établi. Il peut servir de base à des programmes
Bilan neuropsychologique et conseils éducatifs auprès des parents afin qu’ils ne
Les signes d’appel seront des difficultés ou un échec se focalisent pas uniquement sur les manques ;
de l’orientation professionnelle. – problème du niveau de preuve scientifique dans
La conduite du bilan portera sur : ce domaine : toutes les études se situent au niveau 4
– les fonctions non verbales [23, 49] ; ou 5, des études prospectives (niveau 3) pourraient
– les fonctions verbales, les fonctions mnési- être envisagées, mesurant l’efficacité de diverses pri-
ques [68] ; ses en charge avec évaluation avant/après, à partir
– les fonctions attentionnelles et exécutives [19]. d’outils psychométriquement fiables ;
Il sera modulé selon les compétences requises en – problème d’une évaluation parfois difficile ou très
fonction des activités professionnelles échouées ou limitée pour des enfants présentant des déficiences
pressenties. motrices importantes, d’où l’intérêt d’envisager des
Pour les tests psychotechniques, il convient évaluations sur supports informatisés.
d’adresser le sujet au CIO spécialisé ; pour les adul-
tes, il faut penser au bilan de compétences. Enfin, par manque d’outils validés en langue fran-
çaise, des domaines sont insuffisamment explorés :
CONCLUSION des questionnaires de tracas quotidiens [58, 66], de
« surcharge », de « fardeau subjectif », ont été cons-
Ce savoir est à considérer comme « en cours de truits dans le cas de familles confrontées dans leur
constitution ». Nous avons en effet proposé des pis- vie de tous les jours à la maladie physique ou men-
tes qui s’étayent sur nos connaissances spécifiques tale chronique [26, 67]. Aucun n’existe en version
et non spécifiques. Des améliorations pourront être française pour les MNM, dont les familles sont sou-
envisagées dans l’avenir, si les prochains travaux vent durement éprouvées (en cas de trachéotomie à
prennent en compte les problèmes suivants : domicile par exemple).
– problème de la méthodologie de nombreuses
publications (en particulier, en neuropsychologie,
RÉFÉRENCES
non-pertinence de la référence unique à un QI global
sans renseigner d’éventuelles dissociations intra-
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tives de recherche et d’intervention, Perspect Psychiatr 1996a ; ces en ergothérapie, Paris, Masson ; 1999. p. 20-26.
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bilities, starting with Rorschach test (in French), Psychiatrica Psychol 1994 ; 44 : 235-239.
Belgica 1996b ; Vol. 96, Supplement 1 : 71-96. 82 Viodé-Bénony, C. La primauté de l’ancrage “sensoriel” dans la
65 Réveillère C, Boucharef W, Cunin JC, Frischmann M, Urtizbé- construction de la communication langagière mère-enfant,
réa JA. L’intégration scolaire en milieu ordinaire d’élèves Observation d’un cas de handicap moteur grave, Perspect Psy-
atteints d’une maladie neuromusculaire, Psychologie et Educa- chiatr 2001a ; 40, 1 : 20-27.
tion 1998 ; 32 : 11-28.
66 Réveillère C, Nandrino JL, Mercier C, Moreel V, Sailly F. Etu- 83 Viodé-Bénony C, Maréchal-Guichet S, Bénony H. Etude du
des des tracas quotidiens des étudiants : lien avec la santé per- fonctionnement familial chez des assistantes maternelles et leurs
çue, Ann Méd Psychol 2001a ; 159 : 460-465. conjoints. Intérêts de l’évaluation à l’aide du FACES III, Prati-
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nie et famille, contribution à l’étude et la prévention de l’état de 84 Ziegler R. Neuropsychological functioning in Duchenne muscu-
surcharge, Ann Méd Psychol 2001b ; 159 : 455-459. lar dystrophy, Diss Abstract Int, B, Sci Eng 1995 ; 56, 5B : 2929.
60s M. Mazeau, C. Réveillère

Annexe 1. Références des tests cités.

Aux éditions ECPA, 25, rue de la Plaine, 75020 Paris Autres épreuves citées
Acquisitions scolaires : TAS (du CE1 à la 5e), L’alouette, LMC-R Alexithymie, Pédinielli, 1992 Belec : Laboratoire de psychologie expé-
Attention : AI, Stroop, d2 CISS Facteur G : Cubes de Kohs ; Colum- rimentale, université de Bruxelles, 50 avenue FD Roosevelt, CPI 191,
bia Langage : Chevrie-Muller, BEPL-A et B, L2MA, NEEL Logico- B1050, Bruxelles BEM, Elsiever éditeur BREVE : Billard et al., 1999,
mathématiques : UDN II MMPI-A NEO PI-R Syntaxe : O52 Test Kiosque productions, 69 Bd St Marcel, 75013, Paris CBCL, Guelfi et
composites : K-ABC ; WPPSI-R ; WISC-III ; WAIS III, MSCA ; al., 1995 CDI, Barthelemy et al. 1991 ; Guelfi, 1993 et 1996 CDRS,
Vocabulaire : VOCIM Barthelemy et al. 1991, Bouvard et al., 1996 ; Guelfi, 1993 et 1996
CGAS, Guelfi, 1993 et 1996 Conners, Barthelemy et al. 1991 ; Guelfi
et al., 1995 Cubes de Corsi : de Agostini et al., 1996 ECAP, Véra, 1996
Échelle abrégée des fonctions cognitives, Guelfi, 1993 et 1996 Échelle
de dépression gériatrique, Guelfi, 1993 et 1996, Bouvard, 1996 Échelle
de retrait relationnel, Guedeney et al, 2000 Échelle de tempérament du
nourrisson (1-4 mois), Lombard et al., 2000 ECPN, Groupe CIMETE,
1995, Hors série dyscalculie, ANAE, 58-63 ECSP, Guidetti et al. 1993
ELOLA, de Agostini et al., 1998 EDV, Guelfi, 1993 et 1996 FACES
III, cf. Tubiana-Rufi et al., 1991 FSSC-R, Bouvard et al., 1996 Guides
d’interviews semi-structurés, Guelfi, 1993 et 1996, 1995 Inventaire de
plaintes psychiques et somatiques pour personnes âgées, Guelfi, 1993
et 1996 K-SADS-P/L (6 – 18 ans), Mouren-Siméoni et al., 2001 Outils
adultes de psychopathologie générale AMDP, SCL-90 R et outils spé-
cifiques (dépression, anxiété, psychose, trouble des conduites alimen-
taires), Guelfi, 1993-1996 ; et al. 1995 ; Cottraux et al., 1985 ; Bouvard
et al., 1985 SSQ, Rascle et al. 1997 Terman Meril, Cesselin, 1959 Tour
de Hanoï : Borys et al., 1982 WCC, Cousson et al. 1996 WCC-R, Gra-
ziani et al. 1998 WHOQOL-26, Leplège et al., 2000 WSCT : Heaton et
al., 1993
Aux éditions EAP, 95, bd de Sébastopol, 75002, Paris Acquisitions
pré-lecture : Inizan2 EPL de Longeot Discrimination phonologique :
EDP 4-8 Facteur G : PMC, PM47 Matériel de psychothérapie Scéno-
test Syntaxe : TLP, TCG, NSST Tests composites : EDEI Vocabu-
laire : TVAP

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