Bilan Psychologique Et Neuropsychologique
Bilan Psychologique Et Neuropsychologique
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Christian Reveillere
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Negative affectivity and emotion dysregulation as a mediator between ADHD and disordered eating: a systematic review View project
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M. Mazeau1, C. Réveillère2
1
L’ADAPT, centre de soins et d’intégration pour enfants handicapés moteurs, 185 bis, rue Ordener, 75018, Paris ;
2
université François-Rabelais, EA 2114, 3, rue des Tanneurs, BP 4103, 37041 Tours cedex 1, France
memories, attention, executive functions, reasoning, logi- motif de la consultation, symptômes ou ensemble de
cal and conceptualization functions. symptômes qui inquiètent, il les fait préciser, envi-
As a conclusion, in order to improve this knowledge in sage leur contexte de survenue et détermine la per-
course of constitution, a few methodological requirements sonne qui les constate (le malade, les parents, les
are evocated as well as some fields for which no evalua-
enseignants, le conjoint...). Il les articule ensuite
tion tool is avalaible in the French language, in spite of the
avec l’analyse du fonctionnement psychologique
frequency of the problems this population meets with. ©
2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS
individuel : sémiologie (âge d’apparition, circons-
tances d’aggravation ou/et d’atténuation{) et éven-
psychological assessment / neuropsychological tuellement diagnostic ; type d’angoisse, de mécanis-
assessment / neuromuscular diseases mes de défense et de relations privilégiés ;
performances ; représentations et croyances vis-à-
vis de la maladie ; retentissements sur la vie du
Le bilan ou examen du psychologue clinicien pré- malade et de sa famille ; recherche d’une éventuelle
cède en général celui du neuropsychologue. Com- sémiologie identique ou voisine dans la fratrie, les
paré à ce dernier, il a pour objectif l’appréhension parents ; qualité de soutien de l’environnement
globale et historique du sujet selon ses dimensions socio-familial ; pronostic ; indication d’intervention
intellectuelle et affective ou émotionnelle, tout en [59].
envisageant « la dynamique de leurs interrelations » Au final, le but de l’examen psychologique est de
[75]. Le bilan du neuropsychologue évalue plus spé- permettre au malade une expression qui va au-delà
cialement les fonctions cognitives liées aux appren- de la simple description de ses troubles ; au cours de
tissages. L’un et l’autre se servent d’un certain nom- l’examen il doit se sentir impliqué émotionnelle-
bre de méthodes et d’instruments, qu’ils choisissent ment. Pour le psychologue, il s’agit de s’imprégner
en fonction de l’âge des sujets et des problèmes du problème et de détecter de possibles conflits sous-
posés ; l’intuition est en effet insuffisante dans ce jacents qui donneront un véritable sens aux diverses
type de démarche. Ces méthodes et instruments sont informations recueillies. L’examen psychologique
très nombreux. Nous développerons ceux qui sont à vise à donner des avis clairs en termes de conseils. Il
la fois présents dans la littérature (recherche faite à sert aussi de guide à la définition d’interventions
partir de Medline et de Psyclit), ayant trait aux mala- spécialisées, le plus souvent bifocales (médicamen-
dies neuromusculaires (MNM), et ceux qui corres- teuse et psychothérapeutique). L’aide préconisée
pondent à notre expérience clinique et de recherche peut aussi être indirecte (conseil vis-à-vis des équi-
[20, 22, 31, 46, 51, 52, 60-65, 74, 79, 80]. Seuls les pes), ou encore non spécialisée. Dans ce cas, la par-
outils d’évaluation qui ont été validés en langue ticipation à des « groupes d’entraide » a largement
française seront évoqués. Enfin, nous soulignerons fait ses preuves pour d’autres maladies chroniques
quelques exigences méthodologiques visant à amé- [26, 56].
liorer ce savoir en cours de constitution (le niveau de Les domaines habituellement évalués sont les sui-
preuve scientifique des études auxquelles nous nous vants : le fonctionnement intellectuel, les émotions,
sommes référés étant 4 ou 5), et nous signalerons le comportement, les relations sociales et la person-
quelques domaines pour lesquels aucun outil d’éva- nalité. Nous distinguerons l’entretien exploratoire et
luation n’est disponible en langue française, en dépit phénoménologique, l’entretien diagnostique, l’exa-
de la fréquence des problèmes rencontrés par cette men standardisé (tests, questionnaires, échelles
population. d’évaluation et interviews semi-dirigés).
PARTICULARITÉS DE L’EXAMEN
PSYCHOLOGIQUE
Méthodes
Objectifs
Entretien exploratoire et phénoménologique
Dans sa démarche d’examen, qui comporte en géné-
ral un premier temps non standardisé et ensuite un C’est en général le premier temps de l’examen psy-
temps standardisé, le psychologue clinicien part du chologique. L’arrivée de la maladie dans la vie d’une
50s M. Mazeau, C. Réveillère
faire ne se sera pas faite avec les mêmes moyens ins- L’examen psychologique en situation de crise
trumentaux, et les expériences émotionnelles, inte- Ici la réalité a un effet traumatique, fortement per-
ractionnelles et sociales sont souvent modifiées [35, turbateur (annonce, interruption médicale de gros-
43, 53, 75]. Cette hétérogénéité s’est vérifiée dans sesse, décès, opération chirurgicale, décision théra-
les MNM [4, 5, 81]. D’où l’importance, en complé- peutique), ou encore les contraintes adaptatives sont
ment de l’évaluation des performances, de la démar- telles (école, travail, tensions familiales) qu’elles
che de développement en réseau, qui vise à saisir épuisent physiquement et psychologiquement le
l’organisation procédurale en jeu dans une situation malade et/ou son entourage. Ces forts retentisse-
problème [18, 53]. L’enfant va exploiter les moyens ments émotionnels peuvent s’exprimer sous forme
de son organisme, sensori-moteur et surtout percep- de troubles psychopathologiques avérés (trouble
tif en cas d’altération du premier, pour agir sur psychotraumatique, dépression, troubles anxieux,
l’environnement. D’où l’importance d’analyser, par- troubles du sommeil, somatisations, conduites
fois en longitudinal, les structures de skills ou habi- préaddictives et addictives). À titre d’exemple, chez
letés de résolutions de problème (unités sensori- des parents d’enfants atteints de DMD, 57 % disent
motrices), que l’enfant met en jeu pour maximiser être concernés par un problème psychologique du
les échanges dialectiques entre son organisme et type stress, détresse, anxiété, dépression [39, 73].
l’environnement et ce, dans un contexte donné. Cette Des périodes sensibles sont habituellement repé-
analyse des procédures et des performances permet rées : signes tangibles d’évolution de la maladie
de mettre en évidence des profils développementaux (perte de la marche, trachéotomie et toute décision
singuliers, donnant lieu à des résultats hétérogènes, opératoire, décès de malades à pathologie identique,
qu’il faut savoir distinguer des retards globaux et des moments de désespoir thérapeutique) ; transition
troubles cognitifs spécifiques de développement ou sociale (entrée et changement scolaires, changement
troubles neuropsychologiques. professionnel, placement, anxiété des parents quant
Les instruments se distinguent en fonction du au devenir de leur enfant après leur mort) ; période
champ d’évaluation : intelligence, émotions (symp- de vie à fort potentiel de changements (projet
tomatologie dépressive, anxieuse{), personnalité, d’enfant, petite enfance, adolescence du malade et
comportements, environnement socio-familial. Les de la fratrie, vieillissement du malade et des
techniques projectives favorisent l’émergence quali- parents).
tative de processus psychiques et offrent une appro-
che cognitivo-affective ou globale des sujets : pen-
sées (inconscientes ou non), émotions, conflits, L’examen psychologique comme première étape
défenses{ Ces processus apparaissent en effet plus d’un accompagnement psychologique au long
difficilement lors d’un entretien ou de la passation cours
de tests, échelles ou questionnaires. Les techniques L’examen psychologique peut servir de base à l’ins-
projectives ont été largement utilisées dans les tauration d’une alliance relationnelle, recours possi-
MNM [4-7, 10, 14, 17, 31, 62, 64]. ble pour les malades et leur famille lors de moments
difficiles (accompagnement de fin de vie, alors que
Indications la première rencontre, parfois 15 à 20 ans plus tôt,
avait commencé par un examen psychologique clas-
L’examen psychologique s’adresse à un enfant, un sique [61]). Ce suivi au long cours permet d’avoir
adolescent ou un adulte malade. Les proches une fonction d’anticipation vis-à-vis de ces moments
(parents, conjoint, fratrie) doivent être également difficiles. À titre d’exemple, proposer un espace de
rencontrés, car leur positionnement affectif et leurs parole de type entretien phénoménologique lorsque
attitudes interfèrent sur la dynamique développe- l’on pressent la perte de la marche [80] ou encore,
mentale et les éventuelles difficultés [6]. Au terme lorsqu’un souhait de vie autonome, chez un jeune
de l’examen, avec l’accord des personnes concer- adulte malade, se heurte à une hypervigilance paren-
nées, il est parfois utile d’en extraire des conseils tale ancienne associée à une grande proximité rela-
clairement exprimés à divers professionnels qui sui- tionnelle, ce souhait réactivant alors une anxiété de
vent le malade. séparation et le caractère anxiogène de la maladie
Trois cas sont principalement à envisager. chez les parents. Ce type d’entretien peut prévenir la
52s M. Mazeau, C. Réveillère
survenue de crises psychologiques telles qu’elles d’un sujet à l’autre selon des fourchettes statistiques
viennent d’être citées ci-dessus. dont il faut tenir compte ;
– pour identifier éventuellement un véritable
L’examen psychologique à visée de conseil et « retard mental » (déficit intellectuel global), carac-
d’orientation térisé à la fois par un échec aux épreuves de fac-
Il a alors pour but la clarification d’un problème spé- teur G et par des scores globalement homogènes,
cifique : aide à l’élaboration du projet de vie, conseil inférieurs à – 2 DS, aux épreuves d’efficience intel-
éducatif, restauration du sentiment de compétence lectuelle générale ;
parentale, conseil vis-à-vis de la sexualité, de la vie – pour juger des secteurs de la cognition où l’enfant
de couple, bilan d’orientation pour les études, pro- est en difficulté : l’hétérogénéité des performances
blème de développement chez un jeune enfant (ana- de l’enfant à des tests composites est un bon critère
lyse des difficultés, mais aussi des potentiels), trou- pour suspecter la présence de troubles cognitifs
bles d’apprentissage... C’est dans ce dernier (intérêt, en première intention, des échelles de Wes-
domaine qu’il est le plus souvent poursuivi par un chler adaptées selon l’âge : WPPSI, WISC, WAIS).
examen neuropsychologique. En effet, comme signalé ci-dessus, l’enfant ne dis-
pose pas, pour se développer, du même répertoire de
PARTICULARITÉS DE L’EXAMEN compétences et d’expériences que ses pairs ; son
NEUROPSYCHOLOGIQUE développement cognitif ne peut donc pas seulement
être compris en terme de « déficit » (ce qu’il échoue
Objectifs ou ne réussit pas à hauteur de son âge réel), mais
aussi (ou surtout) en termes de stratégies différentes
D’une façon générale, l’examen neuropsychologi- (inhabituelles) mises en œuvre, de contournements,
que a pour but d’analyser le fonctionnement cognitif de suppléances ou de compensations spontanément
du sujet dans ses aspects dynamiques : mécanismes utilisés. L’analyse qualitative des hétérogénéités, des
et processus en jeu, ressources exploitées et/ou dissociations au sein des tests psychométriques
exploitables, stratégies utilisées [70]. Son objectif constitue la première approche de la compréhension
est donc essentiellement qualitatif [42]. du fonctionnement mental de cet enfant-là.
Le bilan vise à documenter le diagnostic de trou-
Limites de l’examen neuropsychologique
ble cognitif, précisant quels secteurs ou quels sous-
secteurs de la cognition sont lésés, déficitaires ou L’âge
dysfonctionnants. Il permet de mettre à jour les Si les troubles strictement moteurs, sensoriels ou
mécanismes en cause derrière tel ou tel symptôme psycho-relationnels peuvent donner lieu à des inves-
(car un même trouble peut ressortir de processus tigations très précoces, l’examen neuropsychologi-
pathologiques très différents1). que, lui, ne saurait avoir de sens avant l’âge où les
Cette démarche n’est cependant habituellement fonctions à explorer sont normalement « construi-
mise en œuvre que secondairement, après qu’un dys- tes ». Aussi, l’âge minimal (âge réel ou âge mental)
fonctionnement ait été constaté, puis authentifié par varie selon les secteurs de la cognition que l’on sou-
des tests psychométriques. Cette première approche haite explorer : aux alentours de 2 – 3 ans en ce qui
quantificatrice et normative est indispensable avant concerne les fonctions linguistiques, 4 – 5 ans pour
de commencer une évaluation neuropsychologique, les fonctions attentionnelles et exécutives, les fonc-
et ce, à trois titres : tions practo-spatiales ou les fonctions mnésiques,
– pour authentifier la ou les difficultés, surtout chez 5 – 7 ans pour les troubles d’apprentissage (dys-
l’enfant, puisque les évolutions développementales lexies, dysorthographies, dyscalculies).
se traduisent par un niveau de performance variable
avec l’âge et l’expérience, mais variable également Le moment et les conditions de l’examen
L’enfant doit être capable de participer (plus ou
1
moins !) à l’examen : l’incapacité à prendre en
Par exemple, un trouble d’apprentissage de la lecture (« dyslexie »)
peut être rapporté, selon les cas, à un déficit de la mémoire de travail, ou compte les consignes, la dépression grave, les trou-
à un trouble visuo-attentionnel, ou une dysphasie, etc. bles envahissants du développement doivent faire
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 53s
Enfant de 0 à 2,5-3 ans Pour cette période, il ne faut pas négliger l’intérêt
des structures type « Maison verte » ainsi que des
Examen psychologique consultations spécialisées sur la psychopathologie
Signes d’appel des interactions précoces.
Ce peut être la suspicion d’anomalies psycho-
développementales, les perturbations des interac- Enfant de 2,5-3 ans à 4 ans
tions précoces, les troubles psychosomatiques
(alimentaire, rythme veille/sommeil{), une sympto- Examen psychologique
matologie évoquant une dépression du nourrisson.
Signes d’appel justifiant un bilan
Conduite de l’examen Il peut s’agir de suspicion d’anomalies psycho-
L’enfant est vu avec ses parents, et il est essentiel de développementales, symptomatologie dépressive et
voir les deux parents. Les parents doivent se sentir anxieuse (anxiété de séparation{), difficultés com-
suffisamment en confiance pour pouvoir aborder, portementales, troubles psychosomatiques (alimen-
d’eux mêmes s’ils le désirent, des difficultés et ques- taire, troubles du sommeil{).
tionnement personnels et/ou leurs conflits de couple.
Conduite de l’examen
Observations et outils standardisés Excepté si l’enfant est très perturbé et refuse de se
séparer d’eux, il convient de voir les parents seuls,
• Entretien avec les parents l’enfant seul et ensuite les parents et l’enfant. La
Il pourra apporter les éléments suivants : précision relation avec l’enfant doit être rassurante et il doit
du ou des symptômes (contexte actuel et histoire du avoir à sa disposition des moyens d’expression :
trouble), appréciation des attitudes affectives de cha- jeux, dessins.
que parent par rapport à l’enfant, place qu’il occupe
dans les relations du couple et dans la fratrie, prise Observations et outils standardisés
en compte de la souffrance parentale (en lien avec L’entretien avec les parents appelle les mêmes
les difficultés de l’enfant, directement ou indirecte- remarques que pour la période précédente.
ment liées à la MNM ; expression de difficultés per- L’observation de l’enfant comportera :
sonnelles au travers de leur enfant). – des jeux « pulsionnels » (eau, sable, terre, pâte à
• Observation des interactions précoces modeler{) et des jeux symboliques (scéno-test ;
On peut sur ce sujet se référer à l’article de C. Viodé- matériel de psychothérapie) pendant lesquels on
Benony [82]. observera : attitudes/jouets, choix des jouets, récits,
réactions affectives pour comprendre l’organisation
• Outils standardisés des images parentales, nature et importance des
Ils comportent deux volets : conflits intrapsychiques, mécanismes de défense ;
– méthode clinique d’examen des activités sensori- – des dessins (maison, arbre, autoportrait, famille),
motrices et perceptives en réseaux de Bullinger [18], dont on appréciera les valeurs expressive, narrative
Mellier [53], permettant la production d’hypothèses et projective.
sur l’organisation des unités sensori-motrices sous- L’examen standardisé sera identique à celui de la
jacentes et tests par induction de situations appro- période précédente jusqu’à l’âge plafond des instru-
priées ; ments.
– baby-tests : Brunet-Lézine, Terman Meril,
K-ABC (2,5 ans pour certains subtests), ECSP (éva- Bilan neuropsychologique
luation de la communication sociale précoce), Les signes d’appel seront un retard ou des déviances
échelle de tempérament du nourrisson (1 – 4 mois), linguistiques [37].
échelle de retrait relationnel, analyse des comporte-
ments de langage [3], étude du fonctionnement fami- Conduite du bilan
lial (FACES III) [76] – cet outil peut être utilisé à À la recherche d’un trouble spécifique de compéten-
chaque période, il l’a déjà été dans les MNM [6, 83] ces linguistiques [24], on utilisera BEPL-A,
pour un autre exemple d’application. BEPL-B.
Quels bilans proposer : méthode et périodicité ? 55s
On effectuera un bilan de langage afférent : – en cas de difficulté d’accès au langage écrit : iden-
– test de discrimination phonémique : EDP 4-8 ; tique au précédent + Inizan II ;
– connaissances lexicales : VOCIM, partie « pas- – examen de la mémoire de travail [44] :
sive » du TVAP ; • auditivo-verbale : répétition de chiffres à l’endroit
– compréhension syntaxique : O52. et à l’envers du MSCA,
Si possible (selon les capacités d’expression orale • visuelle : cubes de Corsi ou BEM + tests d’habi-
de l’enfant), on ajoutera un bilan de langage effé- leté métaphonologique (BELEC) ;
rent : – à la recherche de troubles dans les fonctions atten-
– répétition de phonèmes, syllabes, mots et non- tionnelles et exécutives [28] : tests d’attention (AI),
mots (BEPL) ; de barrage, épreuves à conflit telles que les mouve-
– expression lexicale : définition de mots (TVAP) ; ments de main (extrait du K-ABC) ou les frappes
– évocation lexicale : fluence sémantique (subtest dites « p/p », extraites de la BREVE, épreuves mné-
extrait du MSCA) ; siques verbales et non verbales extraites de la BEM.
– expression syntaxique (TCG-R).
On peut aussi proposer une batterie de langage Enfant de 6 à 10 ans
« réduite », adaptée à l’enfant, telle l’ELOLA.
Examen psychologique
Enfant de 4 à 6 ans
Signes d’appel
Examen psychologique
Les signes d’appel suivants justifient un bilan :
Signes d’appel désinvestissement, refus, échec scolaire, demande
Les signes d’appel justifiant un bilan seront : une d’orientation, troubles des conduites sphinctérien-
suspicion d’anomalies psycho-développementales, nes, symptomatologie dépressive et anxieuse, diffi-
des troubles des conduites sphinctériennes, une cultés comportementales familiales (conduites
symptomatologie dépressive et anxieuse (anxiété de régressives, opposition-tyrannie relationnelle), diffi-
séparation{), des difficultés comportementales fami- cultés comportementales et d’adaptation sociale
liales, des difficultés comportementales et d’adapta- dans le champ scolaire.
tion sociale dans le champ scolaire, des troubles psy-
chosomatiques (alimentaires, troubles du sommeil{). Conduite de l’examen
Il comporte un entretien avec les parents et une
Conduite de l’examen observation de l’enfant identiques à ceux de la
L’entretien avec les parents, l’observation de période précédente. L’enfant peut commencer à
l’enfant seront identiques à ce qui a été dit pour la s’exprimer verbalement sur ses problèmes, sa prévi-
période précédente. sion de l’avenir, les changements qu’il peut envisa-
ger pour lui et pour les autres ; les guides d’inter-
Observations et outils standardisés view semi-structurés peuvent commencer à être
L’observation de l’enfant sera identique à celle de la utilisés.
période précédente. S’y ajoutera le début des tech-
niques projectives. Observations et outils standardisés
L’examen standardisé sera identique à celui de la Ils comportent :
période précédente jusqu’à l’âge plafond des instru- – WISC-III, EDEI, éventuellement complétés par le
ments ; on y adjoindra le WPPSI. K-ABC, UDN-II ;
– des outils généraux : guides d’interview semi-
Bilan neuropsychologique structurés (K-SADS-P/L, pour l’approche catégo-
Les signes d’appel à prendre en compte sont des dif- rielle des troubles et CBCL pour l’approche dimen-
ficultés d’apprentissage menaçant le passage en CP sionnelle – problèmes de comportements, émo-
[13, 47], un retard ou des déviances linguistiques. tionnels et de compétences sociales), échelle d’éva-
La conduite du bilan sera la suivante : luation globale de l’enfant (CGAS) ;
– à la recherche d’un trouble des fonctions verba- – des outils spécifiques : échelles de dépression
les : identique au précédent + NSST ; (CDRS, CDI), des peurs et d’anxiété (ECAP,
56s M. Mazeau, C. Réveillère
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Aux éditions ECPA, 25, rue de la Plaine, 75020 Paris Autres épreuves citées
Acquisitions scolaires : TAS (du CE1 à la 5e), L’alouette, LMC-R Alexithymie, Pédinielli, 1992 Belec : Laboratoire de psychologie expé-
Attention : AI, Stroop, d2 CISS Facteur G : Cubes de Kohs ; Colum- rimentale, université de Bruxelles, 50 avenue FD Roosevelt, CPI 191,
bia Langage : Chevrie-Muller, BEPL-A et B, L2MA, NEEL Logico- B1050, Bruxelles BEM, Elsiever éditeur BREVE : Billard et al., 1999,
mathématiques : UDN II MMPI-A NEO PI-R Syntaxe : O52 Test Kiosque productions, 69 Bd St Marcel, 75013, Paris CBCL, Guelfi et
composites : K-ABC ; WPPSI-R ; WISC-III ; WAIS III, MSCA ; al., 1995 CDI, Barthelemy et al. 1991 ; Guelfi, 1993 et 1996 CDRS,
Vocabulaire : VOCIM Barthelemy et al. 1991, Bouvard et al., 1996 ; Guelfi, 1993 et 1996
CGAS, Guelfi, 1993 et 1996 Conners, Barthelemy et al. 1991 ; Guelfi
et al., 1995 Cubes de Corsi : de Agostini et al., 1996 ECAP, Véra, 1996
Échelle abrégée des fonctions cognitives, Guelfi, 1993 et 1996 Échelle
de dépression gériatrique, Guelfi, 1993 et 1996, Bouvard, 1996 Échelle
de retrait relationnel, Guedeney et al, 2000 Échelle de tempérament du
nourrisson (1-4 mois), Lombard et al., 2000 ECPN, Groupe CIMETE,
1995, Hors série dyscalculie, ANAE, 58-63 ECSP, Guidetti et al. 1993
ELOLA, de Agostini et al., 1998 EDV, Guelfi, 1993 et 1996 FACES
III, cf. Tubiana-Rufi et al., 1991 FSSC-R, Bouvard et al., 1996 Guides
d’interviews semi-structurés, Guelfi, 1993 et 1996, 1995 Inventaire de
plaintes psychiques et somatiques pour personnes âgées, Guelfi, 1993
et 1996 K-SADS-P/L (6 – 18 ans), Mouren-Siméoni et al., 2001 Outils
adultes de psychopathologie générale AMDP, SCL-90 R et outils spé-
cifiques (dépression, anxiété, psychose, trouble des conduites alimen-
taires), Guelfi, 1993-1996 ; et al. 1995 ; Cottraux et al., 1985 ; Bouvard
et al., 1985 SSQ, Rascle et al. 1997 Terman Meril, Cesselin, 1959 Tour
de Hanoï : Borys et al., 1982 WCC, Cousson et al. 1996 WCC-R, Gra-
ziani et al. 1998 WHOQOL-26, Leplège et al., 2000 WSCT : Heaton et
al., 1993
Aux éditions EAP, 95, bd de Sébastopol, 75002, Paris Acquisitions
pré-lecture : Inizan2 EPL de Longeot Discrimination phonologique :
EDP 4-8 Facteur G : PMC, PM47 Matériel de psychothérapie Scéno-
test Syntaxe : TLP, TCG, NSST Tests composites : EDEI Vocabu-
laire : TVAP