Le Nombre Géométrique de Platon.
Le Nombre Géométrique de Platon.
Le Nombre Géométrique de Platon.
Kayas Georges J. Le « Nombre géométrique » de Platon. Essai d'interprétation. In: Bulletin de l'Association Guillaume Budé :
Lettres d'humanité, n°31, décembre 1972. pp. 431-468;
doi : https://doi.org/10.3406/bude.1972.3491
https://www.persee.fr/doc/bude_1247-6862_1972_num_31_4_3491
Essai d'interprétation
excessive
refaire
littérature
J'aiqu'elle
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toujours
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se
Paul Valéry.
Introduction
Verbindung = harmonie
et tov ÈTurpiToç... rpiç a.ùZ.rfitiç, = uni ein Drittel vermehrte
Wurzelzahl der Fiinf, die mit zwei Harmonien zusammengespannt,
gibt (von sich) dreimalige vermehrungen
MÉTHODE D'APPROCHE
Analyse du texte
vants sont 28, 496, 8128... mais il n'y a pas de raison spéciale de les
faire intervenir ici.
1. F. I. KAFIA, IlapvaCTCToç, 14. 1, 1972.
2. Euclide, Élément, VI, Déf. 23. — Nicomaque, Introd. Arithm.,
p. 39, ip.
3. Élément, IX, Proposition 36. — Nicomaque, Introd. Arithm.,
p. 40, 23 ss.
4. Théétète 204 b, Critias 11 6a donne aussi 6 = 2X3.
5. Lois 692 a.
6. Aristote, 910 b 32, 968 a 8, 990 a 23...
7. Théon de Smyrne, p. 46, 12.
8. P. 97 ss.
Bulletin Budê 29
442 LE « NOMBRE GÉOMÉTRIQUE » DE PLATON
on a d'ailleurs aussi :
(3) 33 + 43 + 53 = 63 = 216
p. 144 : "Otocv toivuv Sûo ôpcov àxpcov Tpi/fj SiaoTOCTcov àficpoTÉpcov, eI'ts îcrobaç
itecov Eaàxiç, '(.'va xû(3oç f), 7^ toàxiç l'acov àvicaxiç, ïva ^ 8ox£8eç 7^ TvkivQi-
Seç coaiv, sl'xe àvicràxiç àviacov àviaàxiç, ïva cqjrjvtoxoi... Id.,p. 107 et 135.
1. Proclos, Comm. au Timée (Éd. E. Diehl), t. II, p. 210, 21 : ot
s7UTpiToi mievra ts pTjxà xal Tcpoarjyopa àXXr)Aotç auvap^éÇouaiv...
2. Page 32b.
3. Effectivement (cf. note 5 de la page 444), il est possible de construire
une proportion entre deux nombres cubiques à l'aide d'un seul moyen
terme dans le cas particulier où ces nombres sont aussi carrés. De même
entre deux nombres carrés ayant pour moyen un autre nombre carré, on
peut insérer deux moyens, comme par exemple :
a2/ac = ac/ca = c2 /bc = bc/b2 (a = 4, c = 6, b = 9).
450 LE « NOMBRE GÉOMÉTRIQUE » DE PLATON
[xèv1. yàp
àvàXoyovNicomaque,
xei^évaiç...
èrciTieSoi Introd.
[AiatoxXiv
(j.eaox7]xi
arithm.,
Sûo xûpcov
ouvexovxai
p. CTuve/cov
129 : to&vxmç,
IlXaxawixov
8ûo (jlovoi
ol eûptaxovxai
8è 0ea>p7)fxa
oxepeol Sucrlv
àvà-
: ol
Xoyov (Jtiaoi ôpot xaxà xt)V yecopiexpiXTjv àvaXoytav, uXeloveç 8è où8é7roxe '
xpta àpa 8wccTxV)^axa... Jamblique (Introd. à Nicom., p. 93) est aussi
d'accord.
ESSAI D'INTERPRÉTATION 451
52 + 52 = 72 + 1 = 48 + 2 -
1. Diogène Laerce (III, 24) dit que c'est Platon qui a défini pour la
première fois le nombre promèque (Théétète, 148a : uaç ô dcSûva-roç
loàxiç 'tcoç ysvécOai). Nicomaque (p. 108), 113) le définit par a
(a + b), b > 1.
Littéralement ce serait un nombre rectangulaire de la forme a.b avec
une longueur supérieure à sa largeur (oblong). Ainsi par exemple H. Ste-
phanus, Thésaurus Graecae Linguae : oblongus, praelongus. Par contre
Théon, Jamblique, Nicomaque, Proclos... imposent en plus la condition
b > a -j- 1 d'origine plus récente.
2. Le mot hétéromèque (Théétète 148a) est aussi utilisé par
Platon dans un sens différent de celui que lui donnent les
néopythagoriciens et néoplatoniciens (a. (a -f- 1) Jamblique (Introd. à Nicom., p. 83)
et Théon, p. 37, etc.). Platon l'emploie dans son sens étymologique :
longueur différente de la largeur, par opposition à isomèque (ainsi
Stephanus : altéra parte longior). C'est donc à tort que Th. Martin
(Rev. archéol., 13, 257.1857) jugeait l'expression de « grammaticalement
claire et mathématiquement fausse ».
ESSAI D'INTERPRÉTATION 453
1. Op. cit.
2. Dans la figure que Proclos attribue à Patérios il y a de nombreuses
454 LE (< NOMBRE GÉOMÉTRIQUE » DE PLATON
erreurs sur les longueurs des différents segments ; il faut tenir compte des
corrections de Hultsch dans l'excursus de l'édition de Kroll.
1. Ainsi, par exemple, p. 55 : Seï toùç ap^ovraç sic, to Tràv ôpôvTaç
T£X[iaîpec6at Sià icov çaivoptivcov èv xaïç xcôv y&ynùv avvép^zaiv, xlç toc-
Çiç xocrpuxT] TÎjç à[i.eîvovoç oîïcmxT] Çwtjç xal xiç ttjç ytipavoç,.
De même p. 56 : xov xaipov 07]pav xaxà fxèv xtjv ôm'kixvri 8tà te tuv
cbpocrx67rcov xal tcov xoûtoiç TcapavaTeAXovTwv àcrépcov te xocî, Sexocvwv ( ! !).
Toute autre est l'attitude de Platon, comme par exemple pour la
conception (Lois, 775 c) : ayeSbv yàp àSyjÀoç ÔTrola vùÇ tj cpcoç ocûto yev-
v^asi {jteTa OsoG.
2. Toute théorie des influences orientales sur la pensée grecque doit
nécessairement expliquer l'absence totale, en particulier chez les
pythagoriciens et Platon, de la numération sexagésimale. Ce n'est pas le cas
des théories qui circulent actuellement.
3. Platon, Épinomis, 987 d : Aàpco^ev Se àç ôxirap av "EXAïjveç [3ap-
pàpcov TOXpaAâpoùCTi, xàXXiov toûto sic téàoç àÇ
essai d'interprétation 455
Représentation géométrique
des harmonies planes et solides
y s c
■
1400
1000 ;i
600 ■ il
1
200
10 20 30 40 ans
Fig. 6. Coefficient de Fig. 7. Fécondité générale pour
nuptialité (nouveaux différents pays en i960. De
mariés pour 10.000 gauche à droite :
personnes de chaque France-Allemagne- Angleterre -Bulgarie -
âge). — Hommes... Danemark-Finlande-Hongrie- Italie-
Femmes. Pays Bas-Suède-U. S. A.-Japon-
N. Zélande.
50
200 .
40
30
100 20
10'
20 30 40 50 ana
Fig. 8. Fécondité de la femme en fonction Fig. 9. Coefficient 'de
de l'âge (= nombre moyen de naissances fécondité en fonction
pour 1.000 femmes de chaque groupe). de l'âge de la femme.
40
20
20 25 30 35 40 ans 20 30 40 ans
Fig. io. Pourcentage des cou. Fig. ii. Pourcentage des
pies stériles en fonction de enfants nés vivants en
l'âge de la femme. fonction de l'âge de la
mère.
60
20
25 35 45 ans 12 20 ans
60
40
30
20
10
5 10 15 20 ans
Fig. 14. Quotient intellectuel des
enfants mongoloïdes par
rapport à celui des enfants
normaux (pourcentage).
Critique et autocritique
1. C'est, je pense, par une erreur typographique qu'un zéro a été omis
à cet endroit par Ahlvers.
2. J. Dupuis, Le nombre géométrique de Platon. Paris, 1882; Ibid.,
Annuaire de l'Association pour l'Encouragement des Études grecques
18, 218.1884; Ibid., Théon de Smyrne, Exposition... (ouvrage
couronné...). Paris, 1892 ; Ibid., Rev. Et. grecques 15, 288.1902, où Platon
est présenté comme un grand géomètre !
466 LE « NOMBRE GÉOMÉTRIQUE » DE PLATON
Conclusion