CHIMIE ORGANOMETALLIQUE Cours
CHIMIE ORGANOMETALLIQUE Cours
CHIMIE ORGANOMETALLIQUE Cours
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CHIMIE ORGANOMETALLIQUE
Table des matieres
Intrduction
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INTRODUCTION
On définit généralement un composé organométallique comme un composé qui possède une liaison
métal-carbone. L’interaction liante doit être <ionique ou covalente, localisée ou délocalisée entre un ou
plusieurs atomes de carbone d’un groupement organique ou d’une molécule et un atome d’un métal de
transition ou d’un groupe principal, ou un lanthanide ou un actinide>. Malgré cette définition assez
rigoureuse, la frontière qui sépare la chimie organométallique des autres domaines de la chimie n’est
pas toujours très nette. Par exemple, tous les chimistes considèrent sans aucun doute le nickel
tetracarbonyle Ni(CO)4 comme un compose organométallique, bien que le monoxyde de carbone soit
loin d’être un compose organique typique. De même, les composes organologiques, organosilicies,
organoarsenies et organotelluriques font partie de la chimie organométallique alors que le bore, le
silicium, l’arsenic et le tellure sont des métaux –frontière. Des produits chimiques inorganiques
traditionnels possédant une liaison métal-carbone, comme le cyanure de sodium, ne sont pas classes
habituellement dans les composes organométalliques.
La chimie organométallique constitue une sorte de pont entre la chimie organique et la chimie
inorganique. Dans la pratique, une grande quantité de marchandises est produite par des processus
industriels utilisant la catalyse homogène fondée sur la chimie organométallique, et on prévoit que le
rôle des organométalliques dans la production des médicaments, de composes agrochimiques,
d’arômes, de parfums, de semi-conducteurs et de précurseurs de céramiques continuera à s’accroitre.
Les catalyseurs organométalliques deviendront de plus en plus importants à une époque où il est
nécessaire de diminuer la température (et donc la quantité de combustibles) dans les processus
chimiques.
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1- La règle des 18 électrons
C’est Sidgwick qui, le premier, a essayé d’expliquer la liaison dans les complexes des métaux de
transition en étendant aux composés de coordination la théorie de l’octet de Lewis. Les ligands
étaient considérés comme des bases de Lewis donnant des électrons (habituellement un
doublet par ligand) à l’ion métallique qui, lui, agissait comme un acide de Lewis. On supposait
que la stabilité était liée à une configuration de gaz rare pour le métal. La somme des électrons
du métal et des électrons donnés par les ligands était appelée le numéro atomique
effectif(NAE), et lorsqu’il était égal a 36(Kr), 54(Xe) ou 86(Rn), on disait que la règle du NAE était
respectée. Un autre énoncé plus général dit que lorsque le métal atteint une configuration de la
couche externe ns2(n-1)d10np6, on aura 18 électrons dans les orbitales de valence et une
configuration stable. Cette règle empirique que l’on appelle règle des 18 électrons, a l’avantage
d’être identique pour toutes les périodes du tableau périodique. Elle constitue un outil très utile
pour prévoir les formules des composés organométalliques stables surtout ceux qui ont des
ligands carbonyles et nitrosyles car ils respectent fréquemment cette règle.
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formellement non-liantes et antiliantes respectivement. Puisque Δt est relativement petit,
l’occupation du niveau antiliant ne coute pas cher en énergie et le complexe est stable. Avec
seulement quatre ligands (dont chacun peut fournir deux électrons), tout complexe
tétraédrique où le métal possède moins de dix électrons disponibles aura, en tout, moins de 18
électrons dans les orbitales moléculaires. Les exceptions tétraédriques à la règle des 18
électrons, comme l’espèce stable à 13 électrons [FeCl4]-, sont donc très courantes.
Les complexes carrés plans des métaux de transition d8 sont des exceptions logiques à la
règle des 18 électrons. La combinaison des 8 électrons d du métal et de deux électrons de
chacun des quatre ligands donne un total de 16. Mais ces complexes possèdent une si grande
stabilité qu’on dit souvent qu’ils suivent la règle des 16 électrons. Avec 16 électrons, toutes les
orbitales moléculaires liantes d’un complexe plan carré sont occupées ; tout électron
supplémentaire aurait un effet déstabilisant parce qu’il occuperait une orbitale antilliante.
L’addition d’un ligand (donnant deux électrons) pourrait transformer une espèce carrée plane
en un complexe pentacoordiné à 18 électrons, et de fait, on connait bien des complexes
pentacoordinés comme [Ni(CN)5]3- . Néanmoins dans de nombreux cas, l’addition de ligands
conduit à un complexe moins stable.
En général, le respect de la règle des 18 électrons est favorisé par la présence d’un métal
central riche en électrons (donc à un degré d’oxydation inferieur) et de ligands qui sont de bons
accepteurs π.
Les métaux qui ont un nombre impair d’électrons ne peuvent évidemment pas satisfaire à la
règle des 18 électrons par la simple addition des ligands CO (ou d’autres ligands à deux
électrons), car la molécule obtenue aura nécessairement un nombre impair d’électrons. Par
exemple, Mn(CO)5 et Co(CO)4 sont tous deux des espèces à 17 électrons et, en accord avec les
prévisions, ne sont pas des molécules stables. Toutefois, les anions correspondant, [Mn(CO)5]- et
[Co(CO)4]- sont des espèces stables et conformes à la règle des 18 électrons :
Mn 7e- Co 9e-
5CO 10e- 4CO 8e-
charge 1e- charge 1e-
______________ ______________
5
[Mn(CO)5]- 18e- [Co(CO)4]- 18e-
(Le décompte presenté est celui de la méthode de l’atome neutre. Dans la procédure du degré
d’oxydation, chaque métal serait considéré comme une espèce M-, et étant donné l’électron
supplémentaire, il n’y aurait pas de ligne pour la charge globale dans le décompte).
Les espèces dimères Mn2(CO)10 et Co2(CO)8 sont stables et diamagnétiques. Si on suppose
que chaque composé possède une liaison métal -métal simple (à deux électrons), le décompte
des électrons donne un total de 18 électrons pour chaque métal:
Or 18e-/Mn Or 18e-/Co
Les différences entre les deux méthodes de décompte des électrons apparaissent dans les
complexes où le métal a un degré d’oxydation non nul et où les ligands peuvent être considérés
comme ioniques.
Exemple: [PtCl4]2- et HMn(CO)5
H 1e- H- 2e-
_______________________________________________
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degré d’oxydation positif ou négatif peu élevé ; c- ces complexes suivent avec une fréquence
remarquable, peut être à 99%, la règle des 18 électrons.
Le tableau donne les formules des complexes carbonyle stables des métaux de la première série
de transition. Plusieurs d’entre eux sont des espèces polynucléaires. Parmi les composés
mononucléaires, la seule exception à la règle des 18 électrons est l’hexacarbonylevanadium
V(CO)6, qui est une molécule paramagnétique à 17 électrons. Ce qui est intéressant, c’est qu’il
ne se dimérise pas pour former une espèce à 18 électrons analogue à Mn2(CO)10 et Co2(CO)8. Si
le dimère V2(CO)12 se formait, chaque métal aurait une coordinence 7 et il en résulterait une
gêne stérique trop importante pour que le complexe soit stable. Les métaux de la deuxième et
de la troisième série de transition forment un certain nombre de complexes analogues à ceux du
tableau. Par exemple : Mo(CO)6, Tc2(CO)10 et Re2(CO)10.
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électrons doivent former une liaison métal - métal pour que chaque atome métallique soit
entouré de 18 électrons. Il existe un autre groupe de complexes carbonyle polynucléaires qu’on
peut considérer comme <pauvres en carbonyle> dans la mesure où on peut les construire à
partir des complexes binaires simples en remplaçant un ou plusieurs groupements carbonyle par
des liaisons métal -métal. Par exemple, outre Fe(CO)5, le tableau présente deux autres
complexes de fer : le difernonacarbonyle Fe2(CO)9 et le triferdodecacarbonyle Fe3(CO)12. Ces
composés, comme le complexe tetranucléaire, suivent la règle 18 électrons si on inclut les
liaisons métal -métal dans les formules :
Sans les liaisons métal -métal, ces complexes auraient respectivement 17, 16 et 15 électrons
pour chaque atome métallique. Ces manques sont compensés par une, deux ou trois liaisons M-
M par atome métallique.
Ces deux réactions utilisent un réducteur fort. Toutes les réactions de préparation des ions
carbonilates ne nécessitent pas des réducteurs puissants. Certaines impliquent la réduction du
métal par le monoxyde de carbone déjà présent dans le métal carbonyle ou la dismutation du
complexe. En fait la première synthèse d’un carbonylate métallique a été réalisée par la
première procédure :
Fe(CO)5 + 4OH- → [Fe(CO)4]2- +CO32- + 2H2O
Souvent une base de Lewis provoque la dismutation du complexe :
3Mn2(CO)10 + 12 Py → 2[Mn(PY)6]2+ + 4[Mn(CO)5]- +10 CO
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[Co(CO)4]- + H3O+ → HCo(CO)4 + H2O
Contrairement au monoxyde de carbone, qu’on peut utiliser en excès à des températures et des
pressions élevées, l’oxyde nitrique en excès peut provoquer une oxydation défavorable et il se
décompose aux températures et pressions élevées. Beaucoup de synthèses courantes évitent
l’utilisation de l’oxyde nitrique et le remplace par le chlorure de nitrosyle, les nitrites et les sels
de nitrosonium :
[Mn(CO)5]- + NOCl → Mn(CO)4NO + Cl- + CO
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Les liaisons simples, doubles et triples entre le carbone et les non-métaux carbone, l’azote et
l’oxygène ont longtemps occupé une position centrale en chimie organique. Les composés des
métaux de transition contenant des liaisons métal-carbone simples, doubles et triples n’ont
commencé à être compris que beaucoup plus récemment :
M-CR3 M=CR2 M ≡CR
Bien qu’il existe quelques complexes anciens contenant des liaisons simples M-C, l’opinion a
prévalu pendant de nombreuses années que les complexes alkyles des métaux de transition,
contrairement à ceux des groupes principaux, étaient thermodynamiquement instables. On était
arrivé à cette conclusion parce que les tentatives de synthèse de composés comme le diéthylfer
ou le diéthylcobalt avaient échoué. En fait, les liaisons entre un métal de transition et le carbone
ne sont généralement pas moins fortes que les liaisons entre un métal d’un groupe principal et
le carbone. Toutefois, il faut remarquer que si la force de liaisons métal-carbone décroît lorsque
le numéro atomique augmente pour les métaux des groupes principaux, elle croît avec le
numéro atomique pour les métaux de transition. Le fait de s’être polarisé au début sur les
métaux de la 1ère série de transition était donc défavorable au point de vue thermodynamique.
Cependant, la difficulté principale pour l’obtention des liaisons métal de transition-carbone
n’était pas thermodynamique, mais cinétique. Il y a un grand nombre de chemins réactionnels
pour la décomposition des alkylmétaux. L’un des plus importants est la β- élimination :
H CH2 H
M-CH2-CH2-R M M+ CH2
C C
R H R H
Les synthèses des alkylmétaux de transition peuvent se faire de différentes façons. Une voie
couramment utilisée consiste à se servir de la nucléophilie d’un ion carbonilate. Par exemple :
C’est très récemment dans la chronologie chimique qu’on a decouvert des composes contenant
formellement des liaisons métal-carbone doubles et triples : M=CR2 ; M≡CR
Les premiers sont appelés complexes carbène, et les seconds complexes carbyne. Le premier
complexe carbène a été décrit en 1964 par Fischer et avait été préparé par la réaction de
l’hexacarbonyltungstène sur le methyllithium ou le phenyllithium pour produire un anion acyle que l’on
alkylait ensuite par le diazomethane.
CH2N2
Une décennie après, l’équipe de Fischer a publié le premier complexe ayant une triple liaison
métal-carbone.
BCl3
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8- Les metallocènes
La chimie organométallique a fait un bond en avant au début des années 50, lorsqu’on a établi
la structure du ferrocène Fe(η5-C5H5)2. Avant cela, on pensait que l’interaction métal-ligand ne
comprenait que la liaison covalente de coordination ( par exemple M-CO) et la liaison covalente
(par exemple M-CH3). Proposer une liaison métal ligand entre un métal et les orbitales π de C5H5
était une révolution pour la théorie de la liaison. Le ferrocène fut le 1er d’un grand nombre de
complexes qu’on a appelé metallocènes parce qu’ils participent à des réactions semblables à
celles des molécules aromatiques. Pour des raisons évidentes, les complexes où on trouve un
atome métallique entre deux cycles carbonés parallèles furent appelés complexes <sandwich>.
Certains d’entre eux sont les suivants :
Cr Cr Mn Fe Co U
Tous suivent la règle des 18 électrons. Selon la méthode de décompte des électrons choisie, le
ligand cyclopentadienyl peut être considéré comme un donneur de 5 électrons (atome neutre)
ou de six électrons (degré d’oxydation). La règle des 18 électrons n’est pas suivie de façon aussi
constante par ce type de composés organométalliques que par les complexes carbonyles,
nitrosyle et leurs dérivés. Par exemple, outre le ferrocène, on connait des complexes
M( η5-C5H5)2 pour la plupart des autres éléments de la 1ère série de transition(M=V, Cr , Mn, Co,
Ni) et ceux-là ne peuvent pas suivre la règle des 18 électrons. Cependant seul le ferrocène
présente une stabilité thermique exceptionnelle (jusqu’à 500 degrés Celsius) et n’est pas oxydé
dans l’air. De plus, le cobaltocène qui est une espèce à 19 électrons peut être facilement oxydé
en l’ion à 18 électrons cobaltocénium [Co (η5-C5H5)2]+ qui présente une stabilité thermique
proche de celle du ferrocène. Les complexes mixtes cyclopentadiényl carbonyle sont courants
:[(η5-C5H5)2V(CO)4], [(η5-C5H5)Cr(CO)3]2, [(η5-C5H5)Mn(CO)3], [(η5-C5H5)Fe(CO)2]2,
[(η5-C5H5)Co(CO)2], et [(η5-C5H5)Ni(CO)]2. Il est intéressant de constater que, parmi ces
composés, les éléments de numéro atomique impair (V, Mn, Co) forment des monomères et les
éléments de numéro atomique pair forment des dimères (Cr, Fe, Ni), ce qui est exactement le
contraire de ce qui se passe pour les complexes uniquement carbonyle. On connait maintenant
des dérivés cyclopentadienyle de tous les métaux des groupes principaux et de tous les métaux
de transition du tableau périodique, et de la plupart des métaux du bloc f.
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9- Les réactions des complexes organométalliques
9-1 Les réactions de substitution des complexes carbonyles
Les premières méthodes de substitution d’un ou plusieurs ligands carbonyle d’un complexe
faisaient appel à la force brutale (chaleur ou lumière) pour rompre la liaison M-CO. L’idée était
que le CO gazeux, une fois dissocié, s’échapperait facilement de la solution et aurait ainsi peu de
chances de se recombiner avec le métal. Le départ de CO laisse sur le complexe un site de
coordination vacant et en général un fragment métallique déficient en électrons. Ce fragment
peut réagir ensuite avec un nucléophile comme le phosphine PR3 pour donner un métal
carbonyle substitué. Le processus de dissociation global peut être décrit comme suit :
Energy
LnM-CO --------→ LnM + CO
Certains complexes perdent CO plus facilement que d’autres. Par exemple, il est assez facile de
remplacer les quatre groupements CO de Ni(CO)4 par L (L=PR3) par étapes successives :
L L L L
Ni(CO)4 →Ni(CO)3L → Ni(CO)2L2 → Ni(CO)L3 → NiL4
La tâche est beaucoup plus difficile pour Fe(CO)5 qui possède une énergie d’activation
importante pour la substitution et nécessite des températures plus élevées. A ces températures,
les réactions secondaires sont importantes et les rendements en produits sont faibles :
L L
Fe(CO)5 → Fe(CO)4L → Fe(CO)3L2
On peut maintenant préparer le complexe monosubstitué par plusieurs voies, dont l’une utilise
comme catalyseur le chlorure de cobalt(II) :
CoCl2
Fe(CO)5 +PR3 ------→ Fe(CO)4PR3 + CO
L Cl L H H
Ir + H2 Ir
CO L Cl CO L
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Dans ce cas, l’iridium est oxydé de +1 à +3 et en même temps la coordinence passe de 4 a 6. La
réaction inverse, dans laquelle le complexe perd H2, implique la réduction de l’iridium de +3 à +1
et une diminution de la coordinence de 6 à 4. Ce processus est appelé élimination réductrice.
Cet exemple particulier d’addition oxydante- élimination réductrice peut être généralisé comme
suit :
Addition oxydante X
ML4 + X-Y L4M
Elimination réductrice Y
Il semble que le produit de cette réaction se soit formé par insertion d’un groupement CO dans
une liaison Mn-CH3. La réaction inverse est appelée décarbonylation mais peut aussi être
appelée désinsertion ou, plus généralement élimination. Des études infrarouges avec C13O ont
montré que la réaction se produit en réalité par migration d’un ligand méthyle plutôt que par
insertion de CO.
Une réaction d’importance égale à celle de l’insertion d’un carbonyle dans une liaison métal-
carbone est l’insertion d’une oléfine dans une liaison métal- hydrogène :
M-H M….H M H
C= → C–C → C - C
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Plusieurs produits chimiques importants sont obtenus industriellement avec des réactions
catalysées par les composés organométalliques, et ce fait constitue l’une des motivations de
l’étude de la chimie organométallique. Mais, il n’est pas possible de décrire toutes les
possibilités qui s’offrent et toutes les applications catalytiques connues, même si elles ont fait
l’objet de procédés industriels d’une importance considérable. Le procédé Wacker, le procédé
Ziegler-Natta, le procédé Monsanto, la réaction d’hydroformylation, l’hydrogénation et tant
d’autres font partie de cette famille qui s’agrandit et évolue tous les jours.
CO I
III I
Rh I3 + 3CO + H2O Rh + I- + 2H+ + CO2
CO I
L’action de l’iodure de méthyle est une addition oxydante, le rhodium prend un environnement
octaédrique, comporte 18 électrons et passe au degré d’oxydation III.
I
CO I CO I
I III
Rh + CH3I Rh
CO I CO I
CH3
Une insertion de CO dans la liaison Rh-CH3 fait naitre le squelette de l’acide acétique, insertion
activée par la poussée de CO qui complète l’environnement du rhodium, conservant le nombre de 18
électrons :
I I
CO I CO I
RhIII + CO RhIII
CO I CH3-CO I
CH3 CO
Intervient alors une élimination réductrice qui redonne le composé de départ, un anion plan carré du
rhodium(I) à 16 électrons, et l’iodure d’acide de l’acide acétique :
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CO I CO I
CH3-CO I CO I
CO
CH3OH + CO → CH3COOH
Elle est réalisée à une température de 180⁰C sous une pression de 30 bar. Le rendement atteint 90%.
La réaction d’un alcène avec le monoxyde de carbone et l’hydrogène, catalysée par des sels de cobalt ou
de rhodium, pour obtenir un aldéhyde est appelée hydroformylation( ou quelque fois procédé oxo) :
Elle a été découverte par Roelen en 1938 et c’est la réaction catalytique la plus importante et celle qui
produit les plus grands volumes. Son mécanisme peut être le suivant :
L’atome d’hydrogène est directement lié au cobalt. Si, maintenant, ce composé de cobalt est mis en
présence d’alcène RCH=CH2, on peut imaginer qu’il substitue CO grâce à son doublet π. Ce composé
correspond à 18 électrons autour du cobalt :
CH2 = CH-R
CO
CO CO
L’insertion dans la liaison Co-H peut alors se produire, poussée par la présence de CO dans la phase
gazeuse qui rétablit les 18 électrons autour de cobalt. L’encombrement stérique est responsable de
l’enchainement linéaire alors que la polarité des liaisons favorise la formation du composé branché.
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CO CO CO CO R
CO Co – CH2 –CH2 –R CO Co - CH
CO CO CH3
Lineaire Branché
CO CO CO CO R
CO Co CO –CH2 - CH2- R CO Co CO - CH
CH3
Mais cette fois-ci, le compose à 16 électrons qui en résulte redevient un composé à 18 électrons par
addition oxydante d’une molécule d’hydrogène :
CO CO CO CO
H H
Ce compose est prêt pour donner une élimination réductrice par interaction entre le groupe acyle et un
atome d’hydrogène qui produit l’aldéhyde comportant un atome de carbone de plus que l’oléfine de
départ. La réaction d’hydroformylation est complète. Le composé du cobalt à 16 électrons qui en résulte
accepte une nouvelle molécule d’alcène, et le cycle recommence :
CO CO CO CO H
H H O
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