Mémoire Master Mahefa
Mémoire Master Mahefa
Mémoire Master Mahefa
TENY FISAORANA
Maneho ny fisaorana feno an’Andriamanitra tamin’ny naha teo Azy nandritry ny fotoana
nianarana, ary tsy vita ity boky ity raha tsy teo ny fitantanany, ny fitahiany ary ny fitiavany. Ity
boky ity dia fahatanterahan’ny fianarana dimy taona ary maro ireo olona nanome ny anjara-
birikiny tamin’ny nahatontosana izany. Koa amin’izany dia maneho ny fisaorana mitafotafo ho
an’ireto olona manaraka ireto aho:
- Andriamatoa RAKOTOSAONA Rijalalaina, Profesora, Talen’ny Sekoly Ambony
Polyteknika Antananarivo noho ny finihavany hanasoa sy hanatsara hatrany izany
sekoly izany ;
- Ramatoa RABETOKOTANY Nantenaina, “Maître de Conférences”,
Tompon’andraikitry ny departemanta « Ingénierie Pétrolière » eo anivon’ny l’ESPA
Sekoly Ambony Polyteknika Antananarivo izay manome voninahitra hitarika ity
fanehoana ampahibemaso ity ;
- Andriamatoa RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Dokotera, Mpampianatra
mpikaroka eo anivon’ny l’ESPA Sekoly Ambony Polyteknika Antananarivo, izay
nanaiky hanoro lalàna ahy. Ireo toro-hevitra maro izay nomeny ahy dia nanampy
indrindra tamin’ny nahatomombana ity boky ity.
- Ramatoa RASOANINDRIANA Armandine, “Encadreur professionnel”, na dia teo aza
ny asa maro niandraiketany, tsy ho adino ireo toro-hevitra nomeny.
- Ramatoa RADARSON Voahangy Nirina, Tale Jeneraly ny OMNIS izay nanaiky
handray ahy ho mpizaha-draharaha teo anivon’ny orinasany.
- Andriamatoa BELALAHY Olivier, Talen’ny « Direction des Hydrocarbures » sy
Andriamatoa RASOLONDRAIBE Andry Nirina, Tale Lefitra izay nanaiky handray ahy
ho mpiza-draharaha teo anivon’ny « Direction des Hydrocarbures ».
- Andriamatoa RASOLOFOHARISOLO Hoby, Lehiben’ny Departemanta « Géologie et
Géophysique » eo anivon’ny OMNIS izay nandray ahy ho mpizaha-draharaha teo
anivon’ny Departemanta.
- Andriamatoa ANDRIANAIVO Lala, « Professeur Titulaire » sy Andriamato a
RAHARIJAONA Tovo Robin, « Maître de Conférences »izay nanaiky hitsara ity boky
ity na dia eo aza ny asa maro sahaniny.
- Ireo mpampianatra rehetra eo anivon’ny Departemanta « Ingénierie Pétrolière »
nandritry ny fotoana nianarana sy ireo fahaizana sy fahalalana nozarainy.
- Ireo ray aman-dreny sy zoky ary ny fianakaviana noho ny fanampian’izy ireo, teo
amin’ny lafiny ara-bola, ara-pitaovana ary indrindra nitondra am-bavaka.
Isaorana etoana ireo olona rehetra izay nandray anjara sy nanohana tamin’ ny
famolavolana ity boky ity.
i
RAVALISON Mahefa Andrianina
SOMMAIRE
SOMMAIRE
INTRODUCTION
CONCLUSION
ii
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES ABREVIATIONS
iii
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES ANNEXES
iv
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES CARTES
v
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES FIGURES
vii
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES FIGURES
Figure 28. Gravimètre calibré (gauche) ; Manivelle pour calibration (droite) ................ 53
Figure 29. Nomination de station ..................................................................................... 54
Figure 30. Acquisition de coordonnées............................................................................ 54
Figure 31. Levé gravimétrique [(1) : Record (début de levé) ; (2) Temps de chaque
mesure ; (3) Gravité ; (4) Sleep] ............................................................................................... 55
Figure 32. Ondes P et Ondes S......................................................................................... 56
Figure 33. Technique de réflexion sismique montrant la source, les récepteurs de
géophones et le système d'enregistrement sismique ................................................................. 57
Figure 34. Loi de Snell ..................................................................................................... 58
Figure 35. Acquisition de données sismiques avec les emplacements des sources et des
récepteurs..................................................................................................................................60
Figure 36. Modèle du Profil AA’ ..................................................................................... 72
Figure 37. Modèle du Profil BB’ ..................................................................................... 74
Figure 38. Modèle du Profil CC’ ..................................................................................... 76
Figure 39. Modèle du profil DD’ ..................................................................................... 78
Figure 40. Densité des couches du profil EE’ .................................................................. 79
Figure 41. Modèle du Profil EE’ ...................................................................................... 80
Figure 42. Modèle du Profil FF’ ...................................................................................... 82
Figure 43. Modèle du profil GG’ ..................................................................................... 84
Figure 44. Modèle du Profil HH’ ..................................................................................... 86
Figure 45. Modèle du Profil II’ ....................................................................................... 88
Figure 46. Modèle du Profil JJ’........................................................................................ 90
Figure 47. Vue de dessus 3D (ligne de profil) ................................................................. 91
Figure 48. Modèle 3D (Gauche : dos ; Droite : Face)..................................................... 92
Figure 49. Modèle 3D avec différentiation des couches .................................................. 92
Figure 50. Exemple Anomalie résiduelle ........................................................................ 95
Figure 51. Exemple d’emplacement de lignes sismiques ................................................ 96
Figure 52. Anomalie résiduelle ........................................................................................ 97
Figure 53. Proposition de lignes sismiques sur la zone d’étude ...................................... 98
vii
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES ORGANIGRAMMES
viii
RAVALISON Mahefa Andrianina
LISTE DES TABLEAUX
ix
RAVALISON Mahefa Andrianina
GLOSSAIRE
GLOSSAIRE
Dôme : corps rocheux, étranger à son environnement, souvent cylindrique et de diamètre
Rift : graben de grande taille (à l’échelle de la croûte terrestre), en général bordé de chaque
Transgression : terme désignant le fait que des sédiments reposent sur une ancienne surface
continentale, qui a été progressivement envahie par l’avancée de la mer vers l’intérieur des
terres.
Roches stratifiées : Formations où on peut voir les différentes successions des couches
géologiques.
Eustatisme : terme désignant la variation du niveau moyen des mers différente de l’isostasie
topographique calculé ; il s’agit en fait de l’anomalie de Bouguer définie à une constante près.
x
RAVALISON Mahefa Andrianina
INTRODUCTION
INTRODUCTION
Tout autour de nous est issu du pétrole, les carburants liquides, matériaux usuels
(plastiques, caoutchoucs,...), jouets, voitures. Avec une consommation de trois milliards de
tonnes par an, le pétrole demeure la source d’énergie la plus importante et la plus utilisée dans
le monde. Le pétrole est un enjeu majeur de notre époque et est fortement lié à la croissance de
la demande énergétique. Cependant, la production ne semble pas subvenir à la consommatio n
et aux besoins de la population.
Madagascar présente plusieurs bassins sédimentaires qui ont des réserves pétrolières
et qui ont déjà fait l’objet de recherches. Ces recherches ont démontré que Madagascar est
encore sous-exploité avec un puit pétrolier foré par 10.000 km2 . Néanmoins, le potentiel
pétrolier de Madagascar est encourageant suite aux récentes découvertes de gaz et d’huiles
légères dans la province pétrolière de l’Afrique de l’Est. Il est donc nécessaire de redynamiser
les explorations et les exploitations pétrolières de la grande Ile.
L’exploration et l’exploitation du pétrole ont effectivement motivé les avancées
technologiques et les géophysiciens ont conçu des méthodes pour évaluer l’image dans le sous-
sol. Cette exploration comporte plusieurs étapes et plusieurs méthodes afin de parvenir à
l’exploitation et à la production. Une de ces méthodes est la méthode gravimétrique, qui est
essentielle et, est effectuée au tout début de l’exploration pour mettre en évidence les structures
probables tout en respectant les enjeux environnementaux. Nous nous concentrerons sur le plus
grand bassin sédimentaire de Madagascar, le bassin sédimentaire de Morondava. Un bassin qui
a déjà fait objet de nombreuses études1 vu sa très grande superficie. Les méthodes fréquemme nt
utilisées demeurent les méthodes sismiques. La gravimétrie, l’interprétation de données
gravimétriques, nous aidera afin d’atteindre nos objectifs pour une éventuelle perspective de
travaux sismiques.
Ainsi, ce mémoire qui s’intitule « ETUDES ET INTERPRETATION DES DONNEES
GRAVIMETRIQUES DANS LA PARTIE CENTRALE DU BASSIN SEDIMENTAIRE
DE MORONDAVA »
L’OMNIS nous a offert les technologies derniers cris (appareil et logiciel) à notre
disposition pour pouvoir réaliser les études et les interprétations
Pour mieux nous orienter dans le vif de cet ouvrage, nous allons le diviser en trois
grandes parties. Premièrement nous allons voir le contexte général de l'étude. Ensuite, notre
étude se portera sur méthodologie de base. Enfin, nous finirons par la modélisation, résultats et
interprétation.
Dans ce chapitre, nous allons parler de la société OMNIS. Nous allons évoquer
comment elle s’est formée et définir ses activités principales.
I.1 Généralités
OMNIS est un organisme d’Etat, Etablissement Public à Caractère Administratif (EPA), créé
le 20 Mars 1976, suivant Décret N° 76-007 du 20 Mars 1976 portant création de l’OMNIS..
Initialement, l’OMNIS a été « Office militaire national des industries stratégiques » mais la loi
n° 99-033 l’a rebaptisée en « Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques). Il a
fêté son 40ème anniversaire le 20 Mars 1976.
Il est actuellement sous la tutelle technique du Ministère des Mines et des Ressources
Stratégiques.
La direction Technique sise à Mangasoavina, comprend la Direction des hydrocarbures (DH),
la Direction Minéral et Forages (DMF), la Gestion des Banques de Données (GBD) et la
Direction du laboratoire. Il existe d’autres entités qui ne sont que des services ou départements
au sein des dites directions. Chaque direction est chargée de différentes missions et travaille en
symbiose afin d’atteindre le même objectif sur les industries extractibles à Madagascar.
L’OMNIS peut être localisée par la carte 1 via Google Map. [1]
Conseil
d’administration
Directeur Général
Cellule informations et
communication (C.I.C)
Cellule Etudes et
Conseils (C.E.C)
Cellule Audit et
Organisation (C.A.O)
La société OMNIS œuvre dans l’hydrocarbure et aussi dans le secteur minier. Il joue le
rôle de l’organisme technique et de société nationale. Elle a pour mission d’étudier et de
proposer toutes mesures pour promouvoir et développer ses activités.
De par son Statut, suivant le Décret N°99-697 du 26 Août 1999, les rôles et missio ns
assignés à l’OMNIS sont les suivants :
Madagascar présente plusieurs blocs pétroliers que ce soit en Onshore ou en Offshore dans les
bassins sédimentaires. Il y a des blocs qui sont déjà alloués et ceux qui sont encore libres. On
peut voir les blocs pétroliers des Madagascar sur la carte 2.
Nous allons découvrir quelques notions de bases sur les formations des hydrocarbures
et ainsi comprendre ce qu’on entend par système pétrolier. L’acquisition des bases de la
géologie pétrolière est essentielle. Notre objectif est de comprendre pourquoi et comment les
sédiments peuvent générer des ressources d’hydrocarbures.
II.1.1 Définition
Le pétrole, communément appelé « l’or noir » vient du mot latin « petra oleum » (petra
= roche et oleum = huile) qui veut dire « huile de pierre ». C’est une huile minérale combustib le
de couleur très foncée (noirâtre, verdâtre et jaunâtre), d’odeur caractéristique plus ou moins
prononcée. Les hydrocarbures de pétrole sont des substances complexes formées à partir
d'hydrogène et des molécules de carbone et contenant parfois d'autres impuretés tels que l’azote
(N), le soufre (S), l’Oxygène (O), les métaux ainsi que de l’eau salée ou bien des produits
sulfurés thiols. Certains de ses constituants sont, à température et à pression ambiantes, gazeux
(méthane, propane, etc), liquides (hexane, heptane, octane, benzène, etc) et parfois solides
(paraffine, asphaltes, etc). Il existe différentes qualités de pétrole (couleur, viscosité, de teneur
en soufre et en minéraux).
Au fur et à mesure que les bassins océaniques se remplissent de couches de sédiments, le poids
des nouvelles couches augmente la pression des couches en dessous. Ce poids ou pression en
profondeur, ainsi que la chaleur convertissent les matières organiques en pétrole ou en gaz. Les
sources principales de la matière organique qui est finalement transformée en pétrole et en gaz
sont les restes de phytoplanctons. L’accumulation de matières organiques est meilleure dans
des eaux calmes ou dans un bassin océanique profond. Cependant, pour assurer sa conservatio n
et pour prévenir la dégradation rapide, les conditions de l’eau doivent être stagnantes
(déficience en oxygène ou anaérobie), éliminant ainsi la possibilité de la décompositio n
bactérienne ou le balayage par les poissons. La roche mère commence sa vie sous forme de
boue riche en matières organiques, puis se convertit en argile, en schiste ou en marne. [2]
Figure 1. Classification des kérogènes dans le diagramme classique de Van Krevelen (gauche),
diagramme modifié (droite
- Le kérogène de Type I : est le kérogène qui fait référence aux dépôts lacustres tels que des
plantes, des micro-organismes
- Le kérogène de Type II : kérogène qui correspond à des dépôts marins tels que deltaïque,
plateau, dépôts pélagique avec une quantité énorme de phytoplancton. Ce type II est le type le
plus courant de kérogène (40 à 60% du poids de matériel organique est susceptible de se
transformer en hydrocarbures)
- Le kérogène de Type III : constitué principalement de matériel végétal poly-condensé. Il
correspond à des dépôts terrestres ou plus généralement à des kérogènes dérivés de plantes
terrestres.
Le type de kérogène déterminera le type de pétrole dominant qui est généré (pétrole, gaz). Cela
affecte l'ensemble du système pétrolier. Il existe de pétrole dominant généré pour chaque type
de kérogène.
II.2.4.2 Migration
La légèreté du pétrole lui procure une tendance à remonter vers la surface. Il se déplace
d’un pore à un autre en s’écoulant par des fractures. Pour qu’une matière première soit
intéressante à exploiter, les hydrocarbures doivent migrer et se concentrer dans un réservoir.
On peut distinguer trois phases de migrations :
Migration primaire
Elle désigne la migration des hydrocarbures matures hors de la roche mère. Grâce à une
compaction, les fluides se déplacent dans la roche mère. Une partie des hydrocarbures liquides
ou gazeux générés par la roche mère sont expulsés de celle-ci, par la pression due à leur
enfouissement et à leur tassement, vers des formations poreuses et perméables où la pression
est plus faible à moindre profondeur (d’après Durand 1996). Si le TOC est bas, la saturation
est insuffisante pour permettre la migration primaire.
La dysmigration tertiaire est la "fuite" d'hydrocarbures qui, partant d'un piège où ils se
sont accumulés et concentrés, se dirigent ensuite vers la surface ou vers un autre piège, souvent
appelé champ secondaire. L’effet d’étanchéité d’un ou de plusieurs pièges dépend de
l’imperméabilité de sa couverture. Dans des cas favorables, cela empêche le pétrole de suivre
son mouvement ascendant normal. Cela se produira, par exemple, le long d’une faille ouverte
(perméable) ou d’un revêtement hétérogène dans lequel la barrière de pression capillaire devient
plus faible que les forces de flottabilité.
L’expulsion dépendra toujours de la pression interstitielle, qui peut être beaucoup plus
élevée dans une roche mère argicallacée (grain fin, faible perméabilité). Le taux d'expulsio n
dépend de la perméabilité et du gradient de pression dans la matrice source et la zone de drain.
La roche réservoir est une roche dont l’espace dans les pores est tel qu’une grande
quantité de pétrole peut s’y accumuler. Ainsi, il est défini principalement par sa porosité
effective (définissant la connexion entre les vides) et sa perméabilité. Ils contiennent passages
interconnectés de pores microscopiques ou de trous qui occupent les zones situées entre les
grains minéraux de la roche. Le pétrole et le gaz naturel qui sont produits à partir de champs de
pétrole et de gaz résidant dans des roches poreuses et perméables (réservoirs) se sont accumulés
tout au long de la vaste étendue de temps géologique. Les porosités sont mesurées en
pourcentages avec une moyenne de réservoir allant de 7% à 40%. [4]
Les molécules d’hydrocarbures, plus légères que l’eau migrent vers la surface. Pour
que ces hydrocarbures s’accumulent, la présence de voies de migration est nécessaire afin
d’atteindre un « piège ».
Les pièges pétroliers sont des configurations géométriques de très faible perméabilité rocheuse
qui stoppent la migration des hydrocarbures après être piégées dans la roche réservoir.
Il existe de nombreux types de pièges pétroliers. Nous soulignerons quatre types de pièges
pétroliers sur la figure 5: les pièges anticlinaux, les pièges à failles, les pièges à dôme de sel et
les pièges stratigraphiques. [4]
Pièges anticlinaux
Un anticlinal (figure 6), est un exemple de roches plates mais qui ont été pliées dans
une arche. Nous avons ici un piège anticlinal d’après le Ministère des Ressources naturelles
Luoisana. Les hydrocarbures qui sont présents dans la roche réservoir pliée dans une voûte
couleront à la crête de la voute et seront coincés (à condition de la présence d’une roche
couverture). [4]
Les pièges anticlinaux sont les pièges qui sont les plus courants pour le pétrole.
Figure 6.Un piège anticlinal typique à gauche ; Imagerie sismique du sous-sol, montrant un piège
anticlinal à droite
Les pièges par failles sont formés par le mouvement d’une roche le long de la ligne
de faille. Les roches stratifiées ayant subi des contraintes verticales ou horizontales, subissent
un déplacement. Une couche imperméable peut alors venir obstruer une couche perméable et
arrête le pétrole dans sa migration. [4]
Les dômes de sel et les couches enfouies à des kilomètres de la surface de la Terre se
déplacent jusqu'à ce qu'ils atteignent la surface de la Terre, où ils sont ensuite dissous par les
eaux souterraines et pluviales. Dans le sous-sol sous la chaleur et la pression, les dépôts de sel
vont couler, et vont remonter lentement mais continuellement. Pour remonter à la surface de la
Terre, le sel doit briser de nombreuses couches de roches. Et c’est ce qui va finalement créer le
piège pétrolier. [4]
Pièges stratigraphiques
Les pièges stratigraphiques sont la deuxième grande classe de pièges pétroliers. Ils
sont le résultat d'un processus de sédimentation. Ils sont liés au dépôt ou à l’érosion des
sédiments et sont délimités sur un ou plusieurs côtés par zones de faible perméabilité. Il existe
de nombreux types de pièges stratigraphiques. Certains sont associés aux nombreuses
transgressions et régressions de la mer qui ont survenus au cours du temps géologique et les
dépôts résultants de porosités différentes. D'autres sont causés par des processus qui augmente nt
la porosité secondaire, tels que la dolomitisation des calcaires ou l’altération des couches jadis
situées à la surface de la terre. [4]
II.3.1.1 Objectifs
L’objectif ici, est de repérer les zones sédimentaires méritant d’être étudiées
(plissements, failles, etc).
C’est la première étape d’une phase d’exploration. L’étape consiste à étudier les
caractères géographiques et géologiques généraux d’une zone prédéfinie. Cette étude se porte
sur la géologie pétrolière ou l’observation de surface. Les études se porteront sur l’histo ire
géologique, les caractères tectoniques généraux et la situation géographique ainsi que les reliefs
seront mis en évidence. On effectue ainsi une étude de la géologie régionale de la zone (roches
sédimentaires, structure, géomorphologie). Ce travail est effectué par les géologues en utilisa nt
des photographies aériennes et des images satellites. La confirmation sera faite sur le terrain en
examinant les affleurements.
II.3.2.1 Objectifs
Donner le maximum d’informations pour que les forages soient entrepris ensuite avec
le maximum de chance succès.
II.3.2.2 Description
II.3.3.1 Objectif
II.3.3.2 Description
peuvent être enfouis à des profondeurs très variables. Pour les atteindre, on creuse par étapes
un trou de diamètre décroissant avec la profondeur.
Les volumes des réserves sont à quantifier afin d’envisager une éventue lle
exploitation. Cette quantité peut être déterminée par forages de délinéation en vue de délimiter
le gisement. Les résultats issus de la phase de prospection sont étudiés par des équipes
constituées de géologues, de géophysiciens, de foreurs, de producteurs et d’ingénieurs de
gisement.
En ce qui concerne la géologie, Madagascar est constitué par trois grands ensembles
(Besairie, 1946) :
- Les formations Volcaniques
- Le socle cristallin
3900 ma, le système du graphite estimé à 1700 ma et le système Vohibory (1300 à 1700 ma).
Ces âges sont déterminés grâce à la datation géochronologique radioactive. [6] [7]
Les affleurements typiques forment une série de zones de faille près du groupe
Vohibory dans le sud-est de Madagascar. Ils réapparaissent plus au nord entre Janjina et la
Matsiatra, mais moins développés et moins complets. Le groupe est inconnu dans le bassin de
Majunga et l'extrême nord. La série type du Sud-Est comprend les formations suivantes:
- Les calcaires de Vohitolia : traduisant la première avancée marine. Ils sont parfois gréseux.
- La Série rouge inférieur : complexe très argileux. Les grès sont formés de feldspath rose.
- Grès et couches à charbon : La flore de ces charbons est une flore de climat froid.
- Schistes noirs à tillites : plus ou moins argileux, ils contiennent d’anciennes moraines glaciaires
et ne renferment pas de fossiles.
Le groupe Sakamena
Au cours de cette période, le trait saillant est sans aucun doute la transgression marine
très répandue qui s’est abattue sur l’ancien sous-sol, puis au-dessus du niveau de la mer. La
transgression commence très furtivement au sud dans les calcaires de Vohitolia, dans le permien
moyen, puis s’établit, toujours au même stade, dans la moitié sud de l’île, de l’anticlinal d’Eliva
au cap Saint André.
Le groupe de l’Isalo
Recouvre le groupe de la Sakamena, la base est entièrement continentale. Stratigraphiqueme nt,
le groupe de l’Isalo débute au sommet du Trias inférieur et se poursuit jusqu’à la fin du
Jurassique. Ce groupe présente globalement un faciès nettement continental mais les invasio ns
marines sont aussi fréquentes que variables. On distingue :
- Isalo I à la base : gréseux, continental
- Isalo II argilo-gréseux, continental avec des intercalations marines
- Isalo III à la surface : argilo-gréseux et des calcaires avec des grandes formations marines
latéralement. [6] [7]
Après une longue période d’activité plutonique (Cambrien moyen au Carbonifère), les
continents ont subi une forte contrainte qui a conduit à l’extension de la croûte panafrica ine
(orogenèse et zones de cisaillement). Cette contrainte a formé un prolongement des bassins
dans une large zone. De nombreux auteurs rapportent les séquences sédimentaires qui
remplissaient ces bassins à la succession complète du bassin de Karroo en Afrique du Sud
(Hankel, 1994; Piqué et al, 1999; Wopfner, 1994). En général, le terme Karroo s'applique aux
dépôts du Gondwana qui datent d'avant l'éclatement. Les bassins d'effondrement du Karroo sont
principalement formés le long de chaque côté du continent africain, où une rupture continenta le
a été localisée. Deux phases distinctes de rifting peuvent être reconnues, l'une s’est produite
dans le Permo-Trias et l'autre au début du Jurassique. La phase initiale du rifting a échoué dans
le Trias moyen. [9]
Au cours du Jurassique, huit épisodes majeurs de l'élévation du niveau des mers sont
reconnus au niveau mondial (Hallam, 2001). Concernant le bassin de Morondava quatre cycles
transgressifs-régressifs (TR) ont été reconnus. Le premier cycle transgressif-régressif (T-R1)
dans le bassin de Morondava couvre la phase syn-rupture avec les schistes et marnes de
toarciennes transgressives, suivi par le grès Aalénien régressif. La séquence Bajocien-
Bathonien débute par la plate-forme de carbonate avec la formation de Bemaraha et Sakaraha
qui recouvre la discordance de rupture et forme la deuxième transgression (T2). Elle est suivie
par la deuxième séquence régressive (R2) silicoclastique de Bathonien Moyen avec le
Sakanavaka, l’Ankazoabo, le Besabora et la formations de Mandabe. La troisième séquence de
transgression (T3) couvre l'intervalle d’Oxfordien et du début-Callovien avec une séquence
d'étagère profonde, peu profonde du Jurassique. T3 est recouverte par les troisièmes séquences
régressives (R3) siliciclastiques du grès Oxfordien. La quatrième séquence transgressive (T4)
représente une plate-forme profonde d’Oxfordien-Kimmeridgien et est également affecté au
Jurassique. La partie supérieure de la transgression (T4) est diachronique tronquée par plusie urs
transgressions du crétacé (Luger et al. 1994).
III.2.1.4 Résultats
Ces différentes phases ont pu mettre en place ces différents bassins sédimentaires qui sont :
- Le bassin de Morondava
- Le bassin de Majunga
- Le bassin d’Ambilobe
- Le bassin du cap de la cote Est
- Le bassin du Cap d’Ambre
- Le bassin du cap Saint Marie
Jurassique ainsi que le passage de l’Isalo continental à des facies marins du Lias Supérieur. La
grande faille de Tuléar limite une Zone Ouest de grande subsidence crétacée.
- Dans le Nord du bassin, la paléochaîne du Sud disparait et on trouve la fosse régionale Karoo-
Mandabe, profonde de 6.000 mètres et limitée à l’Ouest par un relèvement du socle. Deux
horsts, Tsimiroro et Maroboaly, relèvent le socle.
- Plusieurs intrusions énormes, mais n’arrivant pas en surface, se trouvent à Andranopasy,
Morondava, Tambohorano, Ankavandra, et sur l’axe lourd Bemolanga Cap Saint André. [12]
Notre zone d’étude qui couvre une surface de 214 km² se trouve dans la partie Sud-
Ouest de Madagascar, à 659 km de la capitale Antananarivo en empruntant respectivement la
RN7, RN34 et la RN 35. Elle est dans la région de Menabe et se situe entre Analaiva et Befasy.
Plus précisément elle se situe entre les coordonnées suivantes :
- X_UTM : entre 432000 et 445000
- Y_UTM : entre 775000 et 7733000
La région est constituée par couches sédimentaires reposant sur des socles cristallins.
La zone d’étude est installée plusieurs formations géologiques qui sont en générale des faciès
d’origine continentale et marine. On distingue quatre séries d’âges de la région :
- Série 1 : Formation Karroo
- Série 2 : Formation Jurassique moyen par le plateau calcaire de Belaraha et Besabora
- Série 3 : Formation Jurassique Supérieur
- Série 4 : Formation récente dans les parties alluvionnaires.
La zone d’étude est couverte par d’Epandage sablo-gréseux
Hydrographie
Hydrogéologie
De diverses nappes ont été exploitées dans le bassin de Morondava. Ces nappes sont :
- La nappe de grès de Crétacé
- La nappe des alluvions de Morondava
- La nappe des sables superficiels et des sables de plage pour l’alimentation en eau milieu rural
en particulier en zone littoral
III.2.4.4 Climat
III.2.4.5 Géomorphologie
La stratigraphie du bassin de Morondava a été étudiée dans les années 1950 par la
SPM (Société de Pétrole Madagascar). Elle a eu pour mission l’exploration d’hydrocarbure.
Ces données demeurent secrètes, mais Besairie et Collingnon ont résumé les concepts
sédimentologies et stratigraphiques en 1972. Les strates antérieures à la rupture sont
stratigraphiquement et lithologiquement liées à la méga séquence Karoo de l’Afriq ue
continentale (Kreuser, 19951 SACS, 1980). Ils comprennent :
- Le groupe Sakoa (Carbonifien tardif au début du Permien)
- Le groupe Sakamena (Permien moyen)
- La formation de l’Isalo (Fin du Trias)
Des travaux ont été entrepris sur cette zone par la société OMNIS. La compilation de Getech
en 2001 a aussi contribué aux travaux dans cette zone.
III.3.1 Gravimétrie
En 2018, l’équipe de l’OMNIS ont acquis des données gravimétriques sur cette zone,
notamment, à l’Ouest de notre zone d’étude actuelle. Ces acquisitions sont combinées avec la
compilation Getech en 2001. [13]
III.3.2 Topographie
La zone d’étude présente un pendage de 5 à 50 m vers l’Ouest. La distance entre l’extrême Est
et Ouest de la zone est de 30 km. Elle a une topographie plate. [13]
III.3.3 Puits
Le puit le plus proche est le puits de Namakia, situé à 15 km de la zone d’étude. Ce puit date
de l’année 1985 et a atteint 4.480 m de profondeur. Ce puit a révélé une indication de source
marine du grès d’Isalo. Namakia est constitué de schistes marins épais (formation d’Andiafia)
du Jurassique moyen recouvrant l’Isalo, où le grès est étroit à 3 500 m. [13]
III.3.4 Magnétométrie
Des données magnétiques ont aussi été acquises antérieurement suivant la compilation de Getech en
2001. [13]
Carte 8.stations magnétiques avec fond d’anomalie magnétique suivant la compilation de Getech
en 2001(Source OMNIS)
III.3.5 Sismique
PARTIE II.METHODOLOGIE DE
BASE
Partie II. Méthodologie de base
Dans l’industrie pétrolière, les données sismiques sont les méthodes géophysiques les
plus courantes utilisées pour nous aider à lier les données de surface et de puits à la subsurface.
Il est important de comprendre que les changements spatiaux et / ou temporels dans les champs
gravitationnels peuvent nous aider à identifier les changements spatiaux et / ou temporels sur
la Terre.
La méthode gravimétrique est l'étude de la distribution de la masse dans le sous-sol avec le
point d'observation situé à la surface de la Terre. La technique de gravité fournit des
informations sur la distribution de densité dans le sous-sol et peut identifier des caractéristiq ues
géologiques anormales (de densité variable) afin de détecter des contrastes structurels ou
lithologiques dans le sous-sol. La méthode gravimétrique consiste à mesurer l'attractio n
gravitationnelle exercée par la Terre dans une station de mesure en surface. La force du champ
gravitationnel est directement proportionnelle à la masse et donc à la densité des matériaux sous
la surface. Les anomalies dans le champ gravitationnel de la Terre résultent de variatio ns
latérales de la densité des matériaux souterrains et de la distance de ces corps à l’équipe me nt
de mesure. La gravité est la force d'attraction entre deux objets. Nous voyons partout les effets
de la gravité:
- faisant que la matière s'agglomère dans les étoiles et les planètes,
- maintenant les lunes et les planètes en orbite,
- faisant tomber les objets
La gravimétrie est une des disciplines fondamentales de la géophysique. Son champ
d’application couvre différents objectifs, parmi lesquels on peut citer :
- l’étude de la structure interne à diverses échelles
- l’étude des variations temporelles de la pesanteur
En langage moderne (Cohen, 1999), la loi de Newton sur la gravitation universelle énonce que:
chaque masse ponctuelle attire chaque masse ponctuelle par une force pointant dans la direction
qui relie les deux points. La force est proportionnelle au produit de deux masses et inverse me nt
proportionnelle au carré de la distance qui les sépare. Mathématiquement, la loi de Newton sur
la gravitation universelle peut être exprimée comme suit:
𝑚1 𝑚2
𝐹1 = 𝐹2 = 𝐺 (1)
𝑟2
Avec :
- F1 , F2 = Forces d'attraction
- G = Constante gravitationnelle universelle = 6.674 x 10-11 N.m2 / kg²
- m1 , m2 = masse
- r = distance entre le centre des masses ponctuelles
𝐹 = 𝑚. 𝑎
Avec :
- F = Force d’attraction
- m = masse
- a = accélération
En combinant les deux équations, on aura :
𝑚1 𝑚2
𝑚1 𝑎1 = 𝑚2 𝑎2 = 𝐺 (2)
𝑟2
Ainsi, pour calculer l'accélération d'une balle à la surface de la Terre (a2 ), nous utiliso ns
l'équation suivante :
𝑚1 𝑚 2 𝑚1
𝑚 2 𝑎2 = 𝐺 𝑎2 = 𝐺
𝑟2 𝑟2
Donc :
𝑀
𝑔 = 𝐺 𝑟² (3)
IV.1.2 Unités
La pesanteur à la surface du globe est estimée à une valeur moyenne de l’ordre de 9.81
m.s-2 . Une unité plus pratique est fréquemment utilisée, c’est le miligal (ou le microgal). C’est
une unité d’accélération, surtout pour l’accélération de la pesanteur. Elle est définie comme un
millième de gal (gal : unité CGS d’accélération). A savoir, 1 gal = 1 cm/s². L’unité SI
d’accélération étant le m/s², ce qui vaut :
1 𝑚𝑔𝑎𝑙 = 1 × 10−5 𝑚/𝑠 2 et 1 𝜇𝑔𝑎𝑙 = 10−8 𝑚/𝑠 2
La terre telle qu’on la connait n’est pas une sphère, une forme géométrique parfaite.
La surface terrestre, légèrement aplatie aux pôles et bosselée selon les continents. La surface
moyenne des océans au repos, se confond avec une surface équipotentielle du champ de
pesanteur. Cette surface équipotentielle est appelée géoïde. Et le géoïde définit la forme de la
Terre. Le géoïde a une forme indéterminée, contrôlée par la distribution des masses internes.
Si on considère une terre dont la densité varie radialement et en rotation on montre alors que
cette surface équipotentielle est un ellipsoïde de révolution appelé ellipsoïde de référence. [14]
𝑙
𝑇 = 2𝜋√𝑔 (4)
Viens ensuite la mesure d'accélération pour un objet en chute (M. Volet, 1950).
2𝐻
𝑔 = ∆𝑇2 −∆𝑡2 (5)
La correction est faite en supposant que la dérive est linéaire dans le temps. Donc, si
on est passé à la station de base, aux temps T1 et T2 et que les valeurs mesurées étaient
respectivement V1 et V2 , le taux de dérive TD est défini par :
𝑉2 −𝑉1
𝑇𝐷 = (7)
𝑇2 −𝑇1
Lorsque la dérive est positive, c'est que les mesures ont été surestimées, il faut donc
les diminuer. La correction de dérive sera négative. Inversement, dans le cas où la dérive est
négative, les mesures sont sous-estimées et la correction devra être positive.
Ainsi, toute valeur V prise au temps T (où T1 ≤ T ≤ T2 ) est corrigée par la formule suivante :
𝑉 −𝑉
𝑉𝑐𝑜𝑟 = 𝑉𝑙𝑢 − [𝑇2 −𝑇1 ] × (𝑇 − 𝑇1 ) (8)
2 1
r : rayon de la terre
Si r augmente alors g diminue d’où la nécessité de la correction d’altitude qui est donnée par :
∆ℎ = 0.3086ℎ 𝑚𝑔𝑎𝑙/𝑚
IV.1.8.3.4 Correction de plateau
La correction de plateau tient compte de la masse comprise entre le référentiel et la
station de mesure.
En général, on utilise le réticule de Hammer (figure 23), que l’on superpose aux cartes
topographiques et de tables préparées par Hammer. Des valeurs de h et les corrections qu’il faut
apporter pour chacun des secteurs du réticule sont données par les tables de Hammer.
IV.2 Pratique
Les levés sur terrain nécessitent une large préparation tant matériels, financiers et
ressources humaines. Et pour la partie technique, deux levés ont été réalisés :
- Le levé topographique
- Le levé gravimétrique
IV.2.1 Matériels
Différents matériels ont été utilisés pour mener à bien le déroulement des acquisitions de
données sur terrain. Pour la partie technique, on a résumé les éléments essentiels dans le tableau
suivant :
Figure 22.GNSS SP 60 Spectra Precision ; Base avec trépied mis en station (gauche), mobile
avec canne (droite)
Mise en station
La mise en station consiste à mettre en place la « base » sur un trépied à niveau et de
raccorder le « mobile » sur la canne. Sur cette même canne est attaché le carnet de
terrain. Une mesure est effectuée du sol jusqu’à la base de l’antenne.
Connexion à la base
La connexion se fera par connexion Bluetooth. On allume la base ainsi que le carnet de
terrain. Le démarrage est confirmé par un bip et un voyant bleu. On démarre le « Survey
Pro » dans le « menu démarrer » (1). On commence alors un début de levé (2), puis on
sélectionne le profil du récepteur qui est ici « SP 60 Base » et on le connecte (3). On
définit la mesure effectuée lors de la mise en station dans le carnet de terrain (4). Le
système vérifie la position de l'antenne Base et commence un décompte. Au bout de
quelques secondes de tests, le bouton "Suivant" apparait. (5)
Début de levé
La base étant mise en station, on commence le levé topographique. Les stations sur cette
campagne ont été séparées de 500 m. Arriver sur une station, on commence à connecter
le carnet de terrain et le « mobile ». Le principe de connexion étant le même, on
sélectionne « SP60 Mobile » et on le connecte (1). L’élévation au sol du « mobile » ne
sera pas mesurée car la hauteur de la canne est fixe à 2 m. Il suffit d’entrer 2 m dans le
carnet de terrain (2). On définit ensuite le nom de la station. Enfin on sélectionne « point
Bien que ces données soient sauvegardées dans le carnet électronique, il est nécessaire
de noter les données dans un carnet physique pour faciliter le « proccessing » dans ArcGis et
Oasis Montaj.
Fin de levé
Après avoir atteint la distance limite de connexion entre la « base » et le « mobile ». On
retourne à la station de la base pour terminer le levé.
Présentation
Le gravimètre relatif Scintrex CG-6 est un instrument de terrain géodétique capable
de mesurer en tout point du globe la différence du champ de pesanteur entre deux points
(gamme de mesure jusqu’à 8000 mGal) avec une résolution de 1µGal et une répétabilité des
mesures de 5µGal. Le gravimètre est équipé d’un écran LCD couleur incliné et d’un clavier
4 touches permettant une navigation fluide dans les menus de l’appareil. Il est possible de
paramétrer les corrections à appliquer lors de mesures, de choisir les paramètres de l’étude
(nombre de mesures, durées, …) ou encore de contrôler les paramètres du capteur (température,
tilt). Les profils mesurés sont affichés en temps réel sous forme de graphique. De même, le
réglage du tilt se fait à l’aide de l’écran LCD. Il est équipé d’un microprocesseur et d’un disque
dur d’une capacité de stockage de 4 Go.
L’instrument est plus ou moins léger, dans les 5 kg ; il est facilement transportable
grâce à ses dimensions restreintes (21.5 (H) x 21 x 24 cm). L’instrument est alimenté par deux
batteries rechargeables 12V lui permettant une autonomie de plus de 24h environ à 25°C
(l’autonomie dépend principalement des températures extérieures lors des mesures). Il peut être
livré avec des batteries rechargeables supplémentaires. Les batteries sont interchangeab les
manuellement
Le « Scintrex CG-6 Autograv » doit être accompagné par divers matériels pour la
réalisation des levés :
Matériel
- Un trépied : pour poser l’appareil
- Une règle métallique : pour mesurer l’élévation du gravimètre par rapport au sol (Instrument
height)
- Une couverture en carton : pour limiter les influences de l’air à la mesure.
Mise en station
Une fois la station, on peut commencer à mettre en place le gravimètre pour un levé. Le
trépied doit être enfoncé à quelques centimètres de la terre pour avoir une position
stable. On installe ensuite le gravimètre sur le trépied. On doit ensuite calibrer l’appareil
à l’aide des manivelles installées sur le trépied pour atteindre l’horizontalité parfaite par
rapport au terrain.
La calibration est repérée à l’aide des flèches courbées. Quand ces flèches virent au blanc, le
gravimètre est calibré. Mais tandis qu’elles sont encore orangées, l’appareil doit encore être
ajusté à l’aide des vis.
Attribution de nom à la station
Chaque station doit être nommée pour faciliter le « processing » dans le logiciel. Le nom de
chaque station étant déjà défini auparavant.
Acquisition de coordonnées
Le gravimètre, recueil les coordonnées de la station et on peut y avoir la latitude, la longitude
ainsi que l’élévation.
Ces paramètres étant définis, on peut maintenant passer au levé gravimétrique. On appuye sur
« record » et c’est le commencement. Le levé consiste à prendre 3 mesures sur une mê me
station. Une mesure est espacée de 30 secondes. Les données sont ensuite recueillies
automatiquement dans l’appareil mais doit aussi être notées dans un carnet de levé (tableau 5).
Après le levé, on met en veille le gravimètre en appuyant sur « sleep »
Figure 31.Levé gravimétrique [(1) : Record (début de levé) ; (2) Temps de chaque mesure ; (3)
Gravité ; (4) Sleep]
Le principe de base de toutes les méthodes sismiques est la génération contrôlée d’ondes
élastiques par une source sismique afin d’obtenir une image du sous-sol. Les ondes sismiq ues
sont des impulsions d'énergie de déformation qui se propagent dans les solides et les fluides.
Les sources d’énergie sismiques, produisent des types d’ondes appelés:
Ondes primaires (Ondes P) : transport d'énergie se fait dans toutes les directions
Ondes Secondaires (Ondes S) : l’énergie se déplace le long ou à proximité de la surface. [16]
La réflexion sismique est une méthode d'exploration géophysique qui fournit des informatio ns
sur la géométrie des strates géologiques. En réflexion sismique, une onde sonore contrôlée est
générée à la surface du sol ou sous l'eau en milieu marin qui est ensuite détectée à la surface à
l'aide d’instruments qui répondent au mouvement du sol. Comme les ondes sismiques voyagent
à travers le sous-sol, ils sont continuellement affectés par les propriétés des rochers. Le trajet
de l’impulsion source à travers la propagation d’ondes de couches rocheuses devient complexe
dès que toute variation de vitesse est rencontrée. Lorsque les ondes sismiques de la source
traversent la terre, des portions de cette énergie sont réfléchis à la surface lorsque les vagues
d'énergie traversent à travers différentes couches géologiques. Les réflexions sont recueillies à
la surface, soit onshore (levés terrestres), soit en mer (levés marins). [16]
La vitesse sismique d'une couche de roche peut être exprimée en termes d'élasticité des
constantes. La vitesse de compression sismique ou onde P (Vp) est donnée par :
( 4) 𝜇+3𝑘
𝑉𝑃 = √ (12)
3𝜌
Les déformations de particules sont octroyées par les ondes sismiques qui les traversent. Les
propriétés élastiques et leurs densités sont des facteurs à cette transformation. On distingue trois
types de déformations :
- Déformation en compression ou Ondes P
- Déformation en cisaillement ou Ondes S
- Déformation de surface ou Ondes de Rayleigh et Ondes de Love
La loi de Snell stipule que lorsqu’une onde se propageant dans un objet arrive à l’interface d’un
autre objet, une partie de l’énergie est réfléchie et reste dans le même milieu que l’onde
incidente, une autre partie de l’énergie est réfractée et se propage dans le second milieu. [17]
sin 𝜃1 𝑐1
= (14)
sin 𝜃2 𝑐2
La contrainte de cisaillement se produit lorsqu'une force latérale est exercée sur un support. Une
cisaille onde de force peut être générée qui se déplace perpendiculairement à la direction de la
force appliquée. Le mouvement des particules d'une onde de cisaillement est perpendiculaire à
la direction de propagation. La vitesse d’une onde de cisaillement est fonction de la résistance
cisailler la contrainte du matériau à travers lequel l'onde se propage et est approximative me nt
la moitié de la vitesse de l'onde de compression pour les roches sèches. Dans fluides tels que
l’eau, il n’y a pas d’onde de cisaillement possible car contrainte de cisaillement et la contrainte
ne peut pas se produire dans les liquides.
que toute la zone est couverte par l'enquête. Chaque source et emplacement du récepteur est
étudié pour une localisation précise de la surface et une élévation. [17]
Figure 35.Acquisition de données sismiques avec les emplacements des sources et des récepteurs
Dans cette troisième partie, nous allons voir l’élaboration de la modélisation afin de
présenter des résultats qui seront ensuite interprétés.
Ce chapitre met en évidence les logiciels utilisés pour l’accomplissement de cet ouvrage.
VI.1.1 Généralités
ArcGis est un logiciel SIG (Système d’Information Géographique) développé par Esri
(Environmental Systems Research Institute, Inc). C’est un leader mondial dans ce domaine.
C’est un système informatique complet qui autorise à rassembler, organiser, diriger, analyser,
communiquer et distribuer de l’information géographique. Des applications sont intégrées dans
ArcGis pour effectuer les tâches SIG incluant la cartographie, la gestion des données, l’analyse
géographique, la mise à jour des données et le géotraitement : ArcMap, ArcCatalog et
ArcToolbox.
VI.1.2 ArcMap
ArcMap est l’une des applications intégrée dans ArcGis. On l’utilise pour tous travaux
concernant les cartes. Toutes les cartes sur les zones d’études de ce travail ont été réalisées sur
ArcMap (délimitation zone d’étude, légendes, échelle, Flèches du Nord, coordonnées,...).
VI.1.3 ArcCatalog
L’ArcCatalog permet l’intégration des données dans ArcGis. Elle facilite l’organisation et la
gestion de toutes les données SIG. Elle comprend des outils de navigation et de recherche des
informations géographiques, d’enregistrement et de visualisation des métadonnées, de
visualisation rapide de tout jeu de données et des outils de définition de la structure des couches
de données géographiques.
VI.1.4 ArcToolbox
ArcToolbox est une application simple contenant denombreux outils SIG utilisés dans le
géotraitement. Il y a deux versions d’ArcToolbox. L’ArcToolbox intégral qui accompagne
ArcInfo et une version plus légère qui accompagne les applications ArcView et ArcEditor.
Les données topographiques recueillies sur terrain ont été intégrées dans ArcGis. Cette
intégration s’est poursuit comme suit :
Données topographiques
(.csv)
Intégration de
données (.txt)
Nouveau projet
Définition de système
WGS84 Zone 38s
de coordonnées
Superposition de
« layer » sur un
« Basemap »
VI.2.1 Généralités
L’Oasis Montaj est un logiciel pour l’Exploration de la terre créé et édifié par GEOREVA.
« Ce logiciel offre une puissance incomparable pour créer et re-créer des grilles facilement et
rapidement, ajuster les palettes de couleurs, réajuster les courbes de niveau et appliquer des
ombres en temps réel avec différentes orientations de linéaments. » (Bill Pearson)
L’Oasis Montaj peut être utilisé par différents usagers et dans de larges secteurs :
- Exploration minière
- Instituts géologiques gouvernementaux
- Exploration pétrolière et gazière
- Détection d’UXO (projectiles non explosés)
- Environnement
- Education / Recherche
Le logiciel Oasis Montaj permet d’optimiser au maximum le travail. Il offre une large
fonction qui aide lors de son usage afin d’arriver aux objectifs définis. Ses principa les
fonctions sont :
- Création de cartes de qualité professionnelle
- Visualisation en 3D des sous-surfaces
- Intégration ESRI
- Base de données haute performance
- Technologie intrinsèque d’accès aux données
Les extensions proposées dans Oasis Montaj permettent l’analyse et le contrôle qualité de
données géophysiques et géochimiques, la représentation 3D de trous de forage, le filtra ge
gravimétrique et magnétique, le nivellement ou l’interprétation de données.
Modification de la
géométrie
Tracée de la courbe
théorique
Comparaison des
courbes (calculée et
observée)
Superposition des
courbes
Non
Oui
n
Fin
Organigramme 3. Méthode de travail en modélisation 2D
Dans ce chapitre, nous allons voir les modélisations faites dans la zone d’étude et ainsi, donner
une interprétation qualitative et quantitative.
Les données gravimétriques utilisées pour les modélisations sont issues de BGI et peuvent-être
consultées sur le site www.bgi-obs.com.
La carte d’anomalies de Bouguer permet de faire une interprétation qualitative (carte 10), elle
est basée sur leur correspondance entre l’anomalie et la formation géologique de la zone.
VII.2 Modélisation 2D
La modélisation nous aide à avoir un aperçu du modèle de structure du sous-sol avec les
différentes couches y afférent. La densité et l’épaisseur de chaque couche étant définies, on
peut avoir une idée globale de différentes formations. C’est ce qu’on entend par interprétatio n
qualitative des données gravimétriques.
Dix modèles ont été modélisés sur la zone d’étude dont cinq ont de direction globalement Nord-
Sud et les cinq autres modèles de direction Est-Ouest (parallèle avec les lignes sismiques des
travaux antérieurs). Les modèles ont été faits sur le logiciel OASIS Montaj, et les processus
sont tels définis sur l’organigramme 3.
L’interface du modèle se divisera en deux secteurs, la partie haute est pour l’unité de gravité
(mGal) et la partie basse pour la réalisation du modèle 2D comportant la profondeur et les
différentes couches depuis le socle « Basement » jusqu’à la surface « Background ».
Le choix de l’implantation des profils est de faite couvrir la zone d’étude d’une façon homogène
(carte 11), ils sont nommés respectivement du profil AA’ au profil JJ’.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil AA’ présente une anomalie décroissante allant de 176 mGal à 146 mGal. Le sous-sol
sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 1 km ; 1,8 km ; 2,4 km et de 0,7 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une forme sinusoïdale jusqu’à 10 km et une forme plus ou moins
constante pour le reste.
La couche 3 présente une forme légèrement inclinée sur 1.5 km avec un pendage faible, pour
la suite, la forme est constante jusqu’à 8 km et présente ensuite une formation synclinal sur et
un anticlinal sur environ 700 mètres.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil BB’ présente une anomalie décroissante allant de 186 mGal à 150 mGal. Le sous-sol
sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 1,3 km ; 3,7 km ; 1 km et de 4 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une forme sinusoïdale jusqu’à 10 km le long du profil.
La couche 3 présente une forme sinusoïdale sur 8,2 km, pour la suite, on distingue une deux
formes anticlinales et finit par une forme légèrement inclinée avec un pendage faible sur les
deux dernières kilomètres.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil CC’ présente une anomalie décroissante allant de 190 mGal à 155 mGal. Le sous-sol
sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 0.2 km ; 3,3 km ; 2,1 km et de 4 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une forme plutôt régulière sur 11,5 km et deux formations anticlina les
sur 2 km.
La couche 3 présente une forme constante sur 7,5 km et deux pendages faibles sur deux
kilomètres et une formation constante sur le reste.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil DD’ présente une anomalie décroissante allant de 196 mGal à 152 mGal. Le sous-
sol sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 2 km ; 1 km ; 2,4 km et de 4 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une forme une succession d’anticlinal et de synclinal sur les premiers
kilomètres. ; Puis une formation constante et un faible pendage à 9 km.
La couche 3 présente une succession de pendage faible, à 1,5 km, à 3 km et un pendage fort
à 9,2 km.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Couches Densité
Couche 1 1.96
Couche 2 2.06
Couche 3 2.2
Basement 2.67
Le profil EE’ présente une courbe d’anomalie décroissante allant de 196 mGal à 160 mGal. Le
sous-sol sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 1,5 km ; 1,5 km ; 3 km et de 12 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une forme régulière avec peu de variation.
La couche 3 présente une forme légèrement délicate. Notamment les variations de structures,
la petite intrusion à 5 km et à 12,5 km et un pendage vertical à 7 km.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil FF’ présente une anomalie croissante allant de 170 mGal au point d’inflexion à 194
mGal et une courbe décroissante de 194 mGal à 191 mGal. Le sous-sol sous ce profil est
modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une épaisseur de 5 km ; 2,2
km ; 1,5 km et de 2 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente un pendage fort au premier kilomètre et reste plus ou moins constant le
long du profil.
La couche 3 présente un pendage faible et reste régulier le long du profil.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le modèle GG’ présente une courbe d’anomalie croissante de 168 mGal vers le point
d’inflexion à 187 mGal et une courbe d’anomalie décroissante jusqu’à 185.5 mGal. Le sous-
sol sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 1 km ; 1,8 km ; 2,4 km et de 0,7 km.
La couche 1 présente une forme constante le long du profil.
La couche 2 présente une succession d’anticlinal sur les quatre premiers kilomètres
La couche 3 présente un pendage faible le long du profil GG’.
Le profil HH’ de direction Nord-Nord-Est vers Sud-Sud-Est de longueur totale de 20 km. Les
deux profils précédents. Le profil est défini par les coordonnées suivantes :
Point X_UTM Y_UTM
H 444956,228 7753829,73
H’ 432930,058 7732299,01
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil HH’ présente une courbe d’anomalie croissante allant de 164 mGal à 177 mGal. Le
sous-sol sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 2,9 km ; 4,9 km ; 2,4 km et de 1 km.
La couche 1 présente une formation constante le long du profil.
La couche 2 présente une formation plus ou moins constante.
La couche 3 présente un pendage faible au début, dans les 2,5 km et présente une formatio n
constante.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil II’ présente une courbe d’anomalie croissante allant de 155 mGal à 167 mGal. Le
sous-sol sous ce profil est modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une
épaisseur de 4 km ; 1 km ; 3 km et de 10 km.
La couche 1 présente une formation constante le long du profil.
La couche 2 présente un pendage faible au début puis des formations régulières.
La couche 3 présente une formation constante le long du profil.
Les différentes couches aves leurs densités respectives sont résumées dans le tableau suivant :
Le profil JJ’ présente une courbé d’anomalie croissante de 147 mGal à 156 mGal et elle
demeurre constante à partir de 156 mGal sur le reste du profil. Le sous-sol sous ce profil est
modélisable par quatre couches. Les couches ont respectivement une épaisseur de 2,3 km ;
2,8 km ; 2,4 km et de 2,6 km.
La couche 1 présente une formation constante le long du profil.
La couche 2 présente une formation constante à l’exception du pendage faible observé au
début du profil.
La couche 3 présente une succession d’anticlinal et de synclinal sur 9 km, et est constante pour
ce qui reste.
VII.3 Modèle 3D
Le modèle 3D peut-être obtenu par la superposition des modèles 2D, c’est-à-dire former un
bloc composé de différentes couches obtenues précédemment. Sur le modèle, on distingue
l’Anomalie de Bouguer coupée sur la zone d’étude en version 3D. Les couches seront donc en-
dessous selon les profondeurs prédéfinies. Et les deux structures sont séparées par un « plane ».
La superposition des images donne les structures suivantes, ces structures peuvent être visib les
par différente face dans le logiciel. Pour la vue de dessus, on peut distinguer les traits définis
pour construire nos modèles 2D. Pour les autres vues, on peut voir les structures en subsurface.
Le modèle 3D permet de voir avec plus de précision les modèles 2D vu la superposition des
couches en parallèle.
Grâce au logiciel, sur l’extension « geostring », on peut rassembler les différentes couches en
un bloc pour chaque couche en préservant les formes initiales. On peut aussi augmenter et
diminuer la transparence pour chaque bloc, selon les préférences. Cette vision permet d’estimer
la valeur des profondeurs de chaque couche.
Les interprétations se feront sur les sédiments et seront corrélées sur les études géologiques de
la zone d’étude. Les recherches pétrolières ne vont pas au-delà du « Basement ». Sur les
modèles 2D et 3D, nous avons pu établir 3 couches de sédiments. Sur l’ensemble de densités
obtenues, on a pu délimiter les valeurs minimales et maximales de chaque série de couche
Couches Densité minimale Densité maximale
Couche 1 1.73 1.96
Couche 2 2.05 2.23
Couche 3 2.10 2.28
La présence du dôme de sel, indiquée ci-dessous, suscite l’attention sur une possibilité présence
de système pétrolier.
- La couche 3, de densité variant de 2.10 à 2.8. Celle-ci peut être estimée comme le grès. Le
grès étant une source d’hydrocarbures essentielle à l’évaluation d’un système pétrolier. Ceci
peut être confirmé par une projection depuis le puit Namakia-1, qui dénote l’indicatio n
d’huile dans le grès d’Isalo. Une éventuelle possibilité est aussi le schiste qui est compris
dans cet intervalle. Comme le bassin de Morondava comprend la formation Karoo et le
Jurassique, on peut estimer la possibilité de deux faciès d’hydrocarbures potentiels : Les
schistes lacustres de Sakamena moyen et les schistes marins du Jurassique. Le schiste de
Sakamena moyen est considéré comme le seul roche mère efficace et prouvé dans le bassin;
cependant, la distribution latérale, l'épaisseur, et la richesse organique du schiste est
incertaine et dépend du développement des sous-bassins individuels.
- La couche 2, de densité comprise entre 2.05 à 2.23 comprend un intervalle limité. Cette
densité peut valoir à des faciès des réservoirs constitués de grès ou de congloméra ts
arkosiques. Sur la visualisation 3D, on peut voir son épaisseur large par rapport aux deux
autres couches. Cette dernière offre une accumulation en grande quantité, selon la
génération de la roche mère. La couche 2 indique une roche réservoir qui peut être le Grès
du groupe d’Isalo- Sakamena Moyen.
- La couche 1 a une densité assez faible de 1.73 à 1.96. La probabilité pour cette couche est
une couverture superficielle (alluvions quaternaires). Cette couche de faible densité
correspond en général à des roches qui se sont déposées à la surface du sol à une date
relativement récente, c’est-à-dire une déposition à l’ère quaternaire.
L’âge des couches est défini par l’histoire géologique et tectonique de notre zone d’étude.
Les densités obtenues grâce à la gravimétrie ont permis de tâtonner et d’estimer les
différentes couches. Les différentes formations sur chaque couche peuvent-être alors
résumées dans le tableau ci-dessous :
Les lignes sismiques pour une éventuelle campagne sismique ne doivent pas être mis
au hasard et nécessite une étude gravimétrique. La détermination des lignes sismiques peuvent-
être obtenue par l’anomalie résiduelle. Il faut donc séparer l’Anomalie Régionale-Locale. Cette
anomalie peut être obtenue par filtrage de l’anomalie de Bouguer. Cette séparation d'Anomalie
Régionale-Locale est très importante pour caractériser les caractéristiques des corps causatifs.
Dans cet esprit, adaptez la carte d'anomalie de Bouguer à un polynôme bidimensionnel. On
obtient ainsi une résolution plus haute pour permettre d’aligner en parallèle les lignes
sismiques. Un exemple d’image d’anomalie résiduelle permettant de réaliser les lignes
sismiques.
Les lignes sismiques associées à cette anomalie sont définies sur les images suivantes. Ces
images définissent les bons et les mauvais emplacements des lignes sismiques.
L’image B, C, D montre les mauvais emplacements qui ne suivent pas les « trend ». L’image
A montre un bon emplacement des lignes sismiques. Les lignes sont parallèles au « trend » et
sont bien réparties.
Les lignes à suivre pour une éventuelle campagne sismique dans notre zone d’étude doivent
suivre les mêmes principes que ceux avancées dans l’exemple afin d’atteindre une bonne vision.
Ici, on peut voir spécifiquement où mettre les lignes sismiques. Afin d’approfondir les
connaissances déjà acquises sur les structures dans cette zone.
CONCLUSION
Ce présent mémoire a pu être réalisé grâce à notre stage au sein de l’Office des Mines
Nationales et des Industries Stratégiques .Ce stage de trois mois dont un mois sur terrain, a
renforcé les connaissances acquises au sein de l’Ecole Supérieure Polytechniq ue
d’Antananarivo dans la Mention Ingénierie Pétrolière.
L’exploration pétrolière est un domaine très vaste et requiert plusieurs étapes pour pouvoir
atteindre les objectifs donnés. Les différentes phases de l’exploration ont été élaborées dans ce
mémoire et nous distinguons que la méthode gravimétrique est primordiale afin de compléter
la prospection sismique qui reste actuellement la méthode la plus élargie en terme d’exploratio n.
L’interprétation des données gravimétriques a pu être réalisée grâce aux logiciels de dernières
versions, qui offrent une meilleure visualisation et une meilleure précision.
De nombreuses études ont déjà été faites sur le bassin de Morondava, et ce dernier reste encore
le bassin le plus étudié dans la Grande Île, du fait des indices en hydrocarbures. Or, la zone
d’étude en question présentait encore des données gravimétriques vacantes et une étude
incomplète. Les travaux antérieurs, ainsi que les études faites sur ce bassin, bien qu’ils datent
de longues années nous a permis de réaliser une étude détaillée des structures géologiques et
les possibilités de système pétrolier dans notre zone.
Les études gravimétriques nous ont permis aussi de proposer des lignes sismiques pour pouvoir
effectuer une campagne sismique. Une campagne sismique et les images sismiques demeurent
les technologies les plus avancées à notre époque pour scruter le sous-sol, alors un mauvais
emplacement des lignes sismiques serait une perte d’une grande valeur.
Nous espérons que cette étude aidera, dans la suite de l’exploration à Madagascar, notamme nt
dans la partie centrale du bassin sédimentaire de Morondava.
BIBLIOGRAPHIE
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Montréal, Ecole Polytechnique de Montréal
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Vindard/ SPRINGER-SCIENCE+BUSINESS MEDIA, B.V. 1972 57-72
WEBOGRAPHIE
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- [8] https://africa-arabia-plate.weebly.com/madagascar-plate.html (consulté le 08/08/19)
- [11] https://fr.climate-data.org › Afrique › Madagascar (consulté le 10/08/19)
III.2.1.4 Résultats........................................................................................................ 26
Hydrographie ................................................................................................... 32
Hydrogéologie .................................................................................................. 32
IV.2.1 Matériels............................................................................................................... 48
VI.1.3 ArcCatalog............................................................................................................ 65
VI.1.4 ArcToolbox........................................................................................................... 65
CONCLUSION ....................................................................................................................... 99
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... I
WEBOGRAPHIE...................................................................................................................... I
ANNEXE...................................................................................................................................II
TABLES DES MATIERES ................................................................................................ VIII
Titre du mémoire :
« ETUDES ET INTERPRETATION DES DONNEES GRAVIMETRIQUES DE LA
PARTIE CENTRALE DU BASSIN SEDIMENTAIRE DE MORONDAVA»
Nombre de pages : 99
Nombre de figures : 53
Nombres de cartes : 11
Nombres de tableaux : 14
FAMINTINANA
Ity fikarohana ity dia mifantoka amin’ny fanadihadiana ny vokatry ny vokatra azo, izay
nahafahana naminavina ny mety ho toetry ny ambanin’ny tany ary koa nahafahana nametraka
tsipika sismika eo amin’ny faritra afovoan’ny Morondava. Ny « gravimétrie » sy ny sismika
dia mifameno ao anatin’ny fikarohana solika mba ahafahana mijery izay rehetra ao ambanin’ ny
tany. Ny fikarohana dia nahafahana namaritra ny toetry ny ambanin’ny tany ary nahafaha na
nametraka « lignes sismiques » ho fitohizan’ny asa fikarohana solika. Ireo fikarohana ireo dia
manana tanjona hanamarinana izay efa fantatra ary ihany koa, manamafy ny fahitana sy ny
vinana eo amin’ny toerana voafaritra.
Teny fototra : « Gravimétrie », fikarohana solika, tsipika sismika, Famolavolana 2D sy 3D,
faritra afovoan’ny Morondava
RESUME
Cette étude a pour objet d’interpréter les résultats des données gravimétriques afin d’évaluer
des structures probables du sous-sol et de déterminer les lignes sismiques pour une perspective
de travaux sismiques dans la partie centrale du bassin sédimentaire de Morondava. Les
méthodes de prospection gravimétriques et sismiques sont complémentaires dans l’explora tio n
pétrolière afin de scruter le sous-sol. L’étude menée a permis d’avoir une estimation des
structures en subsurfaces et de définir les lignes sismiques pour la suite de l’exploration. Ces
études ont pour but de vérifier les hypothèses et de renforcer la vision et l’estimation du sous-
sol dans la zone étudiée.
Mots clés : Gravimétrie, Exploration pétrolière, lignes sismiques, Modélisation 2D et 3D, partie
centrale du bassin de Morondava
SUMMARY
The purpose of this study is to interpret the results of the gravity data in order to evaluate
probable subsoil structures and to determine the seismic lines for a seismic work perspective in
the central part of the Morondava sedimentary basin. Gravimetric and seismic prospecting
methods are complementary in oil exploration in order to scrutinize the subsoil. The study led
to an estimation of the subsurface structures and to define the seismic lines for further
exploration. The purpose of these studies is to verify hypotheses and to reinforce the vision and
estimation of the subsoil in the study area.
Key words: Gravity, Oil exploration, seismic lines, 2D and 3D modeling, central part of the
Morondava basin