Livre Prof 3e
Livre Prof 3e
Livre Prof 3e
•
sCiences
physiques
e
3
collèges
livre du professeur
Classiques Hachette
Dessins Einstein
et l'éducation
Société B.E.E.R.
La loi du I l mar s 1957 n'autorisant , a ux termes des alinéas 2 et 3 de l'articl e 4 1, d ' une part , qu e les « copies ou reprodu ction s
st rictement réservées à l' usage privé du copiste et non destinées à un e utilisa tion collective », et, d 'a utre pa rt, q ue les a na lyses et
les courtescitations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite
sans le consentement de l'a uteur ou de ses aya nts droit ou aya nt s ca use est illicite » (alinéa 1er de l'article 40).
Celte représenta tion ou repr oduction, par qu elqu e procédé q ue ce soit , cons tituera it don c un e cont refaçon sa nctionnée par les
articles 425 et suiva nts du Code pénal.
2
Auteurs
J.-M. BÉRARD
J. GAUTHERIN
I.P.R.
Professeur à l'E .N.S.E.T.
R. PEZET
P.E.G .C. , C .E.S.,
de Cachan
Marx-Dormoy, Paris
A. CARRÉ
Maître-assistant,
U niversité Paris-V II J.-P. LE FALHER
Assistan t, A. TIBERGHIEN
U niversit é Paris-V II Chargée de Recherche,
J. CARRETTO C .N. R.S., Paris
Maître-assistant,
E.N.S. Font enay-aux-Roses
G . LEMEIGNAN
Maître-assistant
M. VERLHAC
Uni versit é Pierre-et-M arie-C urie,
A. CHOMAT Professeur agr égé, Lycée
Paris
P.E.G.C. , C.E.S. François-Villon, Paris
Alain-Fournier , Clamart
M. MESMIN
O.OEMEESTER Directeur d' études, R. VIOVY
P.E.G.C ., C .E .S. Ce ntre de formation de P.E.G.C ., Professeur,
Villeneuve-la-Garenne Paris -Batignolles E.N .S. St-C loud
Nous remercion s les professeurs expérimenta teurs des modules Éne rgie et Polymères (expé-
rimentation dans le cadre de la commission Lagar rigue) dont le travail a contribué à éclairer
la rédaction de cet ouvrage.
Nous remercions enfin tout spécialement le professeur A. GUINIER qui a bien voulu assurer la
relecture critique de nombreux manuscrits publiés dans le cadre de cette collection.
3
Sommaire
Programme et instructions . 1à V
Sommai re . 4
Index . 6
Préface . 8
4
Sommaire
CONTRÔLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
1. ÉNERGIE . . . . . . . . . . .. .. . . ... ... .. .... .... ... . ... .. . . ... . ... ... ..... .. ........ .. 203
II. MÉCANIQUE . .... . . . . . .. . . . .. . . . . .. . .. . ... .... . ..... . . . . .. . ..... . . .. . . . . . . . . . . 213
III. CHIMIE ........... 222
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE . ... . . ... . ... .. . .. .. . .. ... ... .. . ... ... . . 229
1. ÉNERGIE...... . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. .. . .... . . .. ... .... . . . . .. . .. .. . ... ..... 230
1. Formes d'énergie et transfert d'énergi e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
II. Rendem ent - Pertes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
III. Dégradation de l'énergie .............................................. 241
IV . D~ l' ~nerg~e. au mouve~ent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
V . Cout energetIque de la vite sse 249
VI. Les machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
VII. Production d 'énergie électrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
II. MÉCANIQUE ... ... .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . .. . .... .. . .. . . . . . . . . . ... . . ... ... . .. .. . .. 256
1. Interactions et mouvements '.' . . . . 256
II. Quelques remarques à propos du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
III. Quelques remarques à propos des forces 261
IV. Dynamom ètres spé ciaux 263
V . Le frottement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
VI. Quelques aspects de l'évolution historique des concepts de force et d'énergie 271
III. CHIMIE 277
1. États de la matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
II. La liaison chimiq ue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
III. L~s ~odèle~ d:atomes: : : " '.' . . . . . . . . . . . . . 286
IV. R éact ion chimique et energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
V . Le pH et les ind icateurs colorés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
VI. Polymères et matières plastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
5
Index
(Chiffres en gras: explication ou définition du terme.)
6
Index
R s u
solide amorphe 283.
réact ion (propulsion par) 108. solutions salines 298. uniforme (mouvement) 258; 260 .
réactions chimiques 30, 146, 153, soufre 163.
290. stockage 32, 60, 204, 205.
référentiel 259. sub limat ion 180, 280.
rendement, pertes 32,34,206,237. synthèse de l'eau 29, 145, 156, 159. v
repère d'espace 259.
résultante (de force s) 260. vaporisation 178.
T
transmission (de mouvement) 123,
137.
7
Préface
G. DELAC6TE
Professeur à l 'Uni versité Paris- Vll
D irecteur du LIRESPT
8
Introduction
générale
1. REMARQUES GÉNÉRAL ES
SUR LE PROGRAMME DE TROISIÈME
1. Énergie
Nou s avo ns cho isi d'abor der direct em ent l'énergie com me conce pt d e base
sans se res tre ind re à un e pr ésentation « mécanique » d e ce th ème. L 'én er gie
apparaît don c, sous d es formes di ver ses, com me une grandeur commune,
ca racté ristiq ue d e « réservoirs » très variés.
D ès le début d e cet a p pren tissage d e l'én ergie , tous les domaines d es
sciences expé rime n ta les son t abordé s : le d om ain e d e la lumière, la chim ie,
l' élect ricité, la méca nique, sa ns oublier les frottements partout présents, la
physique nu cléaire, le monde du viva n t, etc.
C ette présentation du conce pt éne rgie permet d e fair e un e distinction claire
en tre l'én er gie, qui d écrit l'état d 'un syst èm e, et le transfert d 'énergie, qui
tradui t les échanges en tre systèm es. D e là, notre insista nce sur le caractère
« intern e » d e l' én ergie ; d e là aussi, la d escription d es form es d e transfert
d 'én ergie: chaleur, rayon ne ment, travail. Le travail apparaît alors com m e
une forme, parmi d' autr es, d e transfert d'én ergie.
L a chaleur est aussi un e forme d e transfert d 'én ergie, mais elle ne l'est, aux
yeux d es enfan ts, q u'après avoir été utilisée pour fair e autre cho se que
cha uffer. Cela nécess ite tin e approch e expé rime n ta le d es machines th ermi-
ques, a p proc he tr ès mod est e, réalisable avec des dispositifs qui permettent
aux élèves d'avoir un rôle tr ès ac tif. De cette étude des machines th ermi-
ques, d écoule la notion d e d égrad ation d e l'énergie : l'énergie perd inexora-
b leme n t sa qualité d' êt re tr ansformable. .
La conse rva tio n d e l'én ergie es t pos ée comme un principe qui régit tous les
bil an s éne rgé tiq ues d an s quelques situations que ce soit ; elle ne d écoule
d ' au cun e considé ra tion, elle es t d onnée en elle- même. Elle impose, en tre
a ut res cho ses, que l'én ergie ne peut être créée ou « produite », d'où le
carac tère « naturel » d e toute ressource éne rgét iq ue,
L a puissa nce est un conce pt proch e d e celui d 'énergie, mais cepe nd an t
tot al em en t différ en t. L 'expérimen ta tion m enée av ec des élèves de troisième
a mo n tré que l'introdu cti on d e la puissance est particuli èr ement efficace en
opéran t par analogie avec un e quantité d e matière et le débit d e cette
quantité d e m atièr e, par exem ple l' eau. La puissance est donc introduite
com me un débit d 'én ergie.
L 'ét-ude du rendem ent et d es pertes ne se conçoit qu'à partir de la notion d e
chaîne énergétique: chaîne d'interactions comprenant une succession
orientée d e sys tème s, m ett ant en j eu d es contenus d'énergie et des transferts
d 'én er gie. Les pert es ca rac té risen t les quant ités d'énergie non utilisées; le
re nd em en t prend en compte les qu antités d 'énergie utilisées.
9
INTRODUCTION GÉNÉRALE
2. Mécanique
Tout d 'abord, il est bien clair qu 'on d evra partir des connaissa nce s et d e
l' exp éri en ce en mécanique des élèves afin de constru ire les concepts du
pr ogramme. On co nçoit alors immédiatement que tout enseignement,
coupé du cad re d e vie habituel, ne répond en aucune façon à cet impératif.
C ertes, les expériences « simples et bien choisies », utilisant un matéri el
aussi peu sp écialisé qu e possible, seront util es pour pr éciser les notions à
acquérir; mais l'essentiel devra partir de situations courantes, nombreus es
et va riées. Du point de vu e notionnel, quatre points clés caractérisent ce
programme : mouv em ents, déformations, interactions, for ces. Voilà un
domain e qui peut sembler très vaste à première vue, mais qui est heureus e-
ment restreint par des contraintes, explicit es ou non , contenues dans le
programme et les instruction s.
- Le mouvement est limité aux tr anslations.
Bien qu 'on demande de réfléchir aux modifications d e la vitesse en grandeur
et en orientation, le terme d 'a ccélération n' est utilisé à au cun moment; il
nous semble que ce tte limitation soit un e sag e pr écaution vis-à-vis d'une
notion d 'un abord difficile. Il est d'ailleurs possible d e s'en passer, par le
biais de la vitesse moyenne d'un objet, ou par la com paraison entre les
temps mis pour parcourir une di stance constante, à partir d'une vit esse
initiale nulle ; c' est ce qu e font les constru cteur s d 'automobiles quand ils
pr écisent qu e tel modèle met « 31,6 saux 1 000 m, départ arrêt é » , plutôt
que d'annoncer un e accélération moyenne de 2 m .s- 2 (dans les mêmes
conditions).
Aucune loi relative aux forces ne sera mentionnée. Donc, pas d e composition de
forces concoura ntes ou parallèles ; à plus forte raison, il ne sera en au cun cas
question de
--> -->
F=m .y .
10
Introduction générale
3. Chimie
D ans les cha pitres correspond an ts d u livre pro fesseur des classes pr écé-
d en tes, no us avo ns d éjà indiqué qu e le programme d e chim ie reposai t sur
d es noti ons de plus en plu s a bs tr a ites . La pro gression vers l'abstraction
présen te le mod èle a tom iq ue en 4<et se poursu it en 3<pa r l' in tro duction d u
modèle mo léc ula ire et d e l'écri tur e sym bolique des réactions q ui fon t ap pa -
raître les premiers aspects structur au x d e la matiè re .
Le programme vise a uss i d es objectifs d e con na issa nce s chimiq ues , plus
limi tés, qui poseron t sans.do u te d es pr oblèm es com m e la no tion opération-
nelle de pH, mais l' objectif cen tr a l le plus déli ca t à atteind re est certa ine-
m en t l'acq uisition des mo dè les m icro scop iq ues.
Il nous a d on c paru utile d e faire un inventaire des mod èles généra ux
int rodui ts d an s l'ensemb le d u pr emi er cycle po ur ins ister , et éventuellemen t
reveni r sur les objectifs fonda men taux ex plicites ou implicit es d u pro-
gr amme, d a ns le doma ine de la str uc ture de la m ati ère et de la réaction
chimi q ue.
Il
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1 Faits expérimentaux 1
Propriét és ph ysiqu es
~---iTran sform ations ph ysiqu es
Fait s chimiques
Co mb ustio ns
C ycles de réactions
Énergie
Lumière Modèles
Électricité - - - . . , microscopiques
1 Modèles macroscopiques 1
t
L..----~~r---;~- Ions - Électr on s
Réacti on s chimiques
Mod èles structurau x
!
Co nse rvation de la masse ~------'
(Liaisons-1nter act ions )
Élém ents
1 Modèles intégrateurs 1
Stœchiométrie
Lois pondérales
Moles
(hors programme)
12
Introduction générale
Objectifs du programme
En chimie, il exist e une gra nde unit é de s phénom ènes, et dès qu e l'on veut
formali ser, il est nécessaire de décrire un modèle' tr ès g énéral .
L'i ntroduction en 5" de la noti on d 'élémen t se conse rva nt à travers les
réactions chimiq ues est difficile à relier à un e petite série d 'expériences.
L'étu de de l' histoir e des sciences mo ntre que la noti on s'e st dégagée à partir
d 'un grand nombre de faits expérimentaux.
Le mod èle a tom iq ue est tr ès séd uisan t comme mod èle explicat if, ma is son
emploi cond uit à un e difficulté : c' est un mod èle micros copique q ui explique
des donn ées macroscopiques. Le lien en tre les faits expé rime nta ux con cret s
et le modèle devient difficile à réa liser. O n risq ue d' am en er l'enfant à
considé rer ce mod èle comme un jeu de cons truc tion abstra it, cert ain ement
attract if (d 'a uta nt plus qu'i l sera ressenti comme voisin d 'un certain form a-
lisme utilisé en ma thé ma tiqu e), mais coupé de la réalité ph ysique ou
chimique.
Très souve nt, d an s des textes péd agogiques, on confond le mod èle et l'image
utili sée pour en donner une représent ation. Théoriq uement , le mod èle
d evr ait pouvo ir se passer d' image, et c'est ain si qu'il fonctionne chez le
spéc ialist e. C hez l'enfant, il paraît très util e de donner des moyen s de
représentati on conc rète d u mod èle. C 'est ainsi qu e, dès la 5", nous avon s
conseillé une représen tation imagée de la notion d 'é léme nt.
En 4", nous avo ns do nné un e des représentati on s du coura nt électr iq ue et
des résea ux cr ista llins .
En 3", avec l'écriture des réac tions et l'in troduction des « mod èles molécu-
laires » , la symbolisa tion devient plus précise . Mais évidemment, le d an ger
devient plu s grand de confondre imag e et mod èle. C 'est pour cett e rais on
q ue nou s présentons dans les complémen ts scien tifiques deux articles sur les
représentations et l'utilisation des modèles moléculaires ,. dans tous les cas, il
est indispensable de varier les images, d 'abo rd pour qu e l'image ne se
con fonde pas avec le mod èle, et ensuite pou r bien montrer que chaque
im age a un domaine particu lier d 'application.
13
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Conseil pratique
Les d eux thèmes qui, d ans l'ensembl e, int éressent en premier les élèves sont
l'énergie électriq ue et l'énergie solaire. On peut donc commence r l'appren-
tissag e par les manipulations nOS41, 42 et 43 et les activit és complémen-
taires : centra le thermique et éolienne avec une consigne d 'action très
simple comme: allumez une lampe avec... L'accent peut être mis alors su r
transformation d'énergi e, chaîne d'énergie, cont enu et transfert d'énergie.
Dans un contexte de manipulations, ces notions suscitent de multiples
interrogations chez les élèves en entretenant un intérêt soutenu . La suite d e
l'apprentissage peut être très diverse en suivant l'organisation conçue ci-
dessu s.
", ' 15
INTROD UCTION GÉNÉRAL E
16
INTROD UCTION GÉNÉRAL E
16
Comment organiser son enseignement : les progressions
pré cédentes et a ussi suivant les ressources en matériel qui, hélas !, viennent
tempérer bien des entho usiasmes, on choi sira trois, peut-être quatre ou
cinq, d es manipulation s proposées. Att ention :
- les th èmes retenus devront être variés (éviter de choisir les manipula-
tion s 3 et 7 : elles utili sent toutes deux d es poulies) ;
- tous les objec tifs devront être abordés (sauf le n" 13 évide mmen t) ;
- la manipulation n? 6, Archimède, devra à peu pr ès obliga toireme n t être
retenue: c'est la seul e qui ut ilise la force exe rcée par un fluide sur un solid e ;
- les objectifs non abordés (ou insuffisamment couve rts) à l' aid e des
m anipulation s chois ies entraîneront la sélectio n d 'activités de rech erche
que l'o n s'effo rcera de tr ait er aussi à fond q ue po ssibl e, dan s le sty le
manipulation, chaque fois qu e le thème le perm ett ra ;
- bien qu' au cun classeme nt n'ait été effectué entre ces sept manipula-
tion s, on rema rq ue ra que les trois pr emières sont centrées au tou r des
obj ectifs conce rnant le mouvemen t d 'un obje t, tandis qu e les sui vantes
introduisent la mes ure d es forces.
A titre indicatif, nous allons maintenant présenter trois proposition s de
progr ession s, surtout afin de montrer com me nt appliq uer les remarques
ci-d essus, et en reco mm andant plutôt à chaque pr ofesseu r d 'établir lui -
mêm e la progression qu'il jugera la meilleure. Il reste en tendu qu e dans
chaque ca s on abo rde ra la partie mécan iqu e par des activités de manipula-
tions éléme nta ires qui ne figuren t pa s dans les progressions proposées ; un e
séquence entière peut être con sacrée à ces acti vit és. Les recherches alt er-
nen t avec les manipulations et viennent ainsi les compléter ; certaines
peu vent évide mme nt tenir lieu de contrôles: nous ne les avons pa s d istin-
gu ées d es autres d an s les pro gressions.
Recherches sur...
Manipulations Attention!
Mo uvement Interaction s Poids- masse Poulies- mystère!
cou rroies
Progression n° 1
1. Avec des ressorts 8-9-10-24 26-27-33-29-34-35
s. Avec des d ynamomètres 16-17-18-22 37-26 5 1-52-53
3. M ett re en mou vement
plu s ou moin s vite 42-43-44 47-48-49-50
6. Ar chimède 23- 14 30-4 1 54
Progression n° 2
2. I nteraction et chute
des cor ps 13-8-12 26-28-34 55
3. M ett re en mouveme nt plus
ou mo ins vite 21-19-11 39 42-44 52
6. Archimède 15-22 36-37-22-30-4 1 47-48-49-50
4. Un clou peut-il exercer un e
action mécanique ? 23 45-46 53-54
Progression n° 3
1. Avec des ressorts 8-9-11-18-20 26-35-29-38 52
7. Avec des poulies 22 30-4 1 4-7 -48-49-50 5 1-55
6. Archimède 23 29-31-36 42-43-44 54
17
Comment organiser son enseignement: les progressions
Formules, modèles
- Éléme nt.
- Mo lécule.
Réactions chimiques et équations
Eau.
H ydrocarbures.
Solides.
Matières plastiques.
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Connal••anca. Savolr-falra
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dans la mati ère
L'air : mélang e
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de molécules g
Composition de l'ea u n
Réactions avec
0
:::II ~,
+ + + +++ +
des corps simples
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•
ii
••
s:
~
Hydrocar bures
Formules et :::II
+ + ++ + + n
++++ + ++++ +++ éq uations chimiq ues ••
+ ++ +++ + + + + + Acides, bases, pH
++ ++++++++ + + + + + + Test de q uelq ues
ions
Mati ères plastiques
+ + + ++ Ident ifier un a:az
++ ++ + +++++ ++ + + Employer d u
matériel courant Ir
C
+ + + Classer et
-
0
ordonner des solutions :;;'
Faire brûler
un combustible r•
Monter une
électrolyse
+ + ++ ++ +++++ + + + + Observation
+ ++ +++ + + + Émission et vérifi-
+ ++ + ++ ++ + + + + + cation d'h ypothèses
-
++++++ + + Recherche d'un
mode opéra toire
•5fK
Evalua tion d'un ordre 8.
+ + de grandeur •
+ + + + + + Id entification et
séparat ion des vari ables
+ + + Patience
Respect des consignes
+ + + + + + + (sécu rité) ~
~
+ ++ + + + ++ Esprit critique c
Q.
+ + + Intérêt pour •
l'expérience des autres
Comment organiser son enseignement : les progressions
1.\-
Activité,
- ReCherChe_\S
Connaissances Savolr.falre Méthode Attitude
- Manipu-
lation s
- C ontrôles
54 + + + + + + +
55 + + + +
56 + + + +
57 + + + + +
58 + + + + + +
59 + + + + +
60 + + + + + + +
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21
INFORMATION GÉNÉRALE
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X X X X Les matières plastiques
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X Acidité-Basicité
X X T est des ions
X X Réactions avec des solid es
X X X X X X X X X X X X X X X X X X. X Transfert
X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Conservation
X X X X X X X X X X X X X X Rendem ent
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X X X X X X X X X X X Poids-Masse
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X X X X Poulies
X X · X X Propulsion des fusées
22
Comment se servir
du livre élève
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
I. ÉNERGIE
P. 102 : Énergie
Les d essins : cha t, chien, etc. d'une part et mammi- somme ; la mesure d e ce transfert se fait pa r la m esu re
fèr es d 'autre part von t sur prend re les élèves. Ces d eu x d e la va ria tion du montan t d e ch ac u n d es com p tes.
d essins ve u len t seuleme n t suggérer qu' on peut Mais il n e faut pas poursuivre l'analogie t rop loin , elle
s' approch er d u concep t d 'én ergi e par une démarch e se révéler ai t boiteu se.
mentale pa rti ellement semblable à celle qui permet Un poin t es t particu lièr em ent d éli cat : celui du t rans-
d'accéder a u concep t d e mammifère. fert d 'é n ergi e lorsq u' u n p hénomène d e fro tt em ent es t
Bien que différ ents d ans leur co u leur, leur form e, leur en j eu. Dire, dans ce cas , qu 'il s'agit d 'u n tran sfert
dimension, leur mod e d e vie, etc., les animaux repré- d 'én ergie par travail ou par cha leu r n 'est pa s sati sfai-
sentés sur le premier d essin peu ven t être regroupés, san t. Di re qu 'il s' agit d ' u n travail pa rce q ue tou t se
d an s une m êm e classe, celle d es m ammifères parce pas se com m e si un e « for ce unique » d e frott emen t es t
qu 'ils possèd ent un ensem ble de carac tère s comm u ns en j eu , ne convien t pas ; cette su ggesti on d e « for ce
qui définissent cette classe. unique » m a rche bien pour étud ier le mou vement,
Il en est d e m êm e pour les réservoirs qui serv en t à mais non pour le tr ansfert d 'én ergi e : en effet , la notion
a llumer un e la m pe. Bien que différ ents dans leu r d e travail fourni à u n système sous-ten d l'i d ée d e
form e, leur dimension , leur mod e d e fon ctionnem ent, d ép la cem ent ordo n né d e l'en sem ble d es pa rticul es d u
etc., ils on t ce tt e propriété com m une d e pou voir systè me (if. Dégradation de l'Energie, p. 24 1). Di re qu 'i l
allumer u ne lampe ou , plus gén éralem ent, d e pou voir s'agit de chaleur n' est pa s plus satisfai san t ; le rés ulta t
fair e quelque chose. L 'hypothèse proposée est d on c du frottem en t est bi en un e a ugmen ta tio n d e l' én ergie
l'existence d e q uelqu e chose d e comm un conten u d ans d 'agitation d éso rdon née d es pa rt icu les du système qui
ces réservoirs , mais ce quelque chose es t tr ès vague ; il reçoit l' én ergie, c'est -à-dire une a ug menta tion d e tem-
rest e à définir. Ce sera l'objet d e la suite d e l' a p p ren tis- pér ature, mais il n' y a pa s à p roprem en t parl er d e
sa ge avec les notion s d e formes, transfert, d ébi t, tr an sfert d ' agitation d ésordonnée. Don c, n i le mo t
conse rva tion et dégradation d e l'énergie. chaleur , ni le mot tr avail ne conv ien ne nt.
L 'ana logie en tre cette présen ta tion d es mammifères et M ai s il ne faut pa s s' acc roc her tro p rigid em en t a u x
celle de l' én erg ie porte d on c essen tielleme nt sur la m ot s. Il est bea ucoup plus raisonnable à pr op os d es
na ture d ' un con cep t, q ui traduit le com m u n sous la pertes d e ne pa s cherche r à en d ésigner la for me,
di versité et non sur la nature de l'éne rgie . comme cela a été suggé ré d a ns le L.E. Par cont re, en ce
q ui conce rne la chaî ne d 'én ergie util e, la ch aîne pr in -
P. 103 : Formes d'énerg ie cipale, les mot s ch a leu r et tr avail convien ne n t ass ez
bien, et on peut les conse rver.
Le d essin en marge du tex te sugg ère un e nou velle
analogie, cett e foi s en tre la fortun e et l'én er gie. D e P. 108 : Débit d'éner gie
mêm e que la fortun e, poss éd ée pa r un e personne peut
être consti tuée d ' élém ents tr ès di ver s - châ tea ux, D ans les d eu x petits d essin s, les d eux tas d ' her be son t
bij ou x, vo itures, etc . - d e même l'énergie es t présente strictem ent identiqu es. Cela suggèr e q ue la q ua nt ité
so us d iver ses for mes - ch im iq ue , nucléaire, etc. d 'én ergi e ch im iq ue dis po n ible d an s les d eu x ca s est la
No us avons insi st é su r le ca rac tère « in terne » d e m êm e. Mais la va che, ou le bœ uf (pe nser a ux an ciens
l' én ergi e en lui fai sant subir ainsi un e en torse non attelag es d e bœufs), en consom me d ava n ta ge qu e
négligea ble: ce lle d e l'énergie cinétiq ue . Les én ergies l'escargot pen dant le m êm e temps ; cela perm et a u
chimiq ue, nucléaire, d e « ni veau » - ou celle d 'un gaz bœuf d e fournir un e puissan ce su périeure à celle d e
liée à sa températur e - figurent com me d es formes l' escargo t. Les élèves font facil em ent la différen ce ent re
d 'én ergie interne aux yeux d es ph ysicien s ; ce n'est pa s les concep ts d 'én er gie et d e puissa nce à cond it ion d e les
le ca s, à j uste titre, d e l' én er gie cinétiq ue, car il ne s'agit juxtaposer en notant leur différence . L es cas, les plus
pa s d 'une énergie liée à la str uc tu re du systèm e, mai s à favorables, sont ce ux pour lesquels les q ua n tités
son mo uv em ent par rapport à un rep ère . d 'énergie, par exemple, sont les m êm es et les p uis-
sances différ en tes ou inversem en t.
P. 104: Transfert d'énergie
P. III : Dégradation de l'énerg ie
L e dessin représenta n t l'éch an ge d 'inform ati ons télé-
phoniques en tre banquiers suggère que le tr ansfert Le dessin du taill eur propose un e a na log ie en t re J' éto ffe
d'énergie (fortunejse fait souventsans échange maté- et l'énergie. De même que l'énergie reste énergie, mais
riel (m on na ie) ; un e simple information suffit. L 'un d evient inutilisable, l'étoffe rest e étoffe, m ais les nom-
d es com p tes bancaires est d ébité d 'une cert a in e somme breus es petites ch u tes d 'ét offe de viennen t in ut ilisab les
d ' argent pendant que l'a u tre es t cré d ité d e la mêm e pour fair e un a u tr e vê teme n t.
24
Commentaires sur les articles de l'Encyclop édie
II. MÉCANIQUE
25
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
du L.E. le bilan fait apparaître trois int eractions Une interaction qui ne peut être analysée en termes de
concernant le pied du co ure ur: forces: c'est celle qui concerne les chocs, qu'ils soient
int eraction en tre le pied P et la T erre T ; élastiq ues ou non . Les élèves ne manqueront pas de
- int eraction entre le pied P et le sta rting- bloc B ; proposer de tels exemples, mais leur int erprétation ,
- int eraction en tre le pied P et le sol S. sans faire appel aux notions de quantité d e mouvement
A partir de ce bil an , on peut choi sir de s'intér esser à et d 'énergie, est impossible. Cela ne signifie pa s pour
l'interaction entre le pied du coureur et le starting-bloc autant qu e les forces soient absentes de telles situa-
en vue de supprimer ce dernier et d e le remplacer par la tions.
seul e in terac tion pied -sol. On cons tate q ue cette d er-
nière interaction présente alors deux « compo-
santes » : un e, vertical e, qui éq uilibre la force exercée
par le pied (d ue à la pesanteur) , l'autre, tangentielle,
est un e force d e frott em ent perm ettant d 'assurer la
propulsion du coure ur (cf. p. 268 du L.P. ).
31 Actions mécaniques exercées sur un objet
Le systè me délim ité est réduit à l' obj et ét udié et, à
partir du bil an des int eractions mécaniques, on
recense toutes les forces exe rcées sur lui . C 'es t à partir
de ces forces qu 'on peut pr éciser la nature du mouv e-
ment (ou l'état de repos ) de l'obj et; on peut éga leme nt
sui vr e la dém ar ch e inv erse: partir d u mouvement de
l'obj et et aboutir à la détermination d es.forces exercée s
sur l'obj et (cf. Quelques remarques à propos du mouvement, De la même manière, les interactions entre objets en
p. 259 du L.P .). rotation ne peuvent être abordées dans le cad re res-
Quel que soit le processus utilisé, on insi ster a tout tre int du programme.
spécialeme nt sur la loi fondamentale d e la dyn amique On pourra pens er qu e nous avons néglig é les défor-
qu'on peu t ada pter aux deux démarches possibl es: mation s par rapport au mouv ement, tant dans l'Ency-
clop édie du L.E . que dans le pr ésent comme ntaire.
al Forces exercées sur l'obj et => mouvement de l'objet C 'est qu 'au niveau d e la classe de troisièm e, il ne sera
Si la résultante d es for ces exercée s sur un obj et n' est jamais possible de dépasser la limite du consta t qu ali-
pas null e, alors cet obj et n' est pas en mouvem ent de tatif sans pouvoir aborder le moindre em bryon de loi
tr ansl ation rectiligne uniforme ou n'est pas au repos . Si conce rn ant les déform ations, alors qu e les effets dyna-
cette mêm e résult ante est null e, le centre d 'inertie de miques des forces permett ent une plus grande ric hesse
l'obj et est anim é d'un mo uvem ent de translation recti- d 'expérimentation et d e réflexion.
ligne uniforme ou l'obj et est au repos. Enfin, résumo ns schématiquement les étapes de
l'analyse d'une situation sur le'plan d ela mécanique :
b! Mouvement de l'obj et => f orces exercées sur l'obj et
Si un objet est au repo s ou s' il est animé d 'un mou ve-
ment de translation rectiligne uniforme, la rés ulta nte
d es force s agi ssan t sur cet objet est null e. Si cet objet est
animé d 'un mou vem ent de translation rectiligne non
uniforme, alor s la résultante des force s qui lui son t
appliq uée s n'est pas null e.
N.B. L'énoncé al tient compte du fait qu ' un objet peut
être an imé simultanément d 'un mouv ement d e
tr an slation et d' un mo uvem ent de rotation, la résu l-
tante d es forces appliquées étan t nu lle (par exem ple:
un e toupie, un e bille roulant d ans un e gouttièr e) ; seu l
le cen tre d 'inertie d e l'obj et est en mouvem ent de
tra nslat ion rectiligne uniforme.
Attention : Lorsque après avo ir fai t le bila n des forces
exercées sur un objet, on constat e qu e la résultante d e
ces forces n' est pas nulle, il faut bien se garder de
concl ure qu e l'obj et est en mou vement d an s le même
sens qu e cette for ce. Ceci n'est vra i qu e si l' obj et se
trou vait initiale ment au repo s. S'il est en mouvem ent
au mom ent où agit cette résu ltan te, le sens d u mouve-
ment et le sens de la force résultante peuv ent être
différ ents: c'est par exemple le cas lors du freina ge
d'un véhi cul e.
26
Commentaires sur les articles de l'Encyclopédie
41 Modélisation avec tous les carac tères corre sponda nts d 'une for ce :
L'analyse étant faite en termes d 'interactions , il faut directi on , sens, intensité (ou module), et même le point
ensuire passer à la modélisation en termes d e forces. d ' applica tion s' il est utile de le pr endre en considéra-
Et pour effectuer cette mod élisa tion de man ière réflé- tion.
chie et non à la façon d 'un autom ate bien cons tr uit, il La mesu re de l'int en sité de la for ce sera no tée F~
--+ .
est nécessaire d ' avoir ass im ilé qu elques idées essen -
tielles. plu tôt q ue I IF~II, beaucoup trop lour de à manier.
al La force n'est pas un e prop riété intrinsèq ue d ' un Rappelons q ue tout e loi relat ive à la composition des
obj et (il en est d e même d e sa position , de sa vitesse ou forces est exclue du programm e ; il n'est donc pa s
d e son accélération) : un objet n 'a pas de force en q uestion de faire des som mes vectorie lles de « forces
lui-même. Par exempl e, un ressort comprimé possèd e conco urantes » ou « parallèles », Par con tre , il nous a
un e én ergi e in terne de déformation qu i lui permet paru difficile d 'éliminer totalement les cas où des forces
d 'exe.rcer une force sur un autre objet ; la force n'est ont même d irection , que leur sens soit le mêm e ou non ;
pa s li ée à l'obje t, mais à sa déformation. certaines activités pr oposent donc des sommes de
bl Une force n'est pa s la ca use de la 'modification du forces colinéaires , sans les nommer ainsi bien en tend u.
mouvemen t ou de la déformati on d' un objet ; le « res- Co mme il s'agit de situations pr atiques, les élèves de
ponsable » est un a utre objet ph ysiqu e, et la force (ou tro isième sont à mê me de les in terprét er correctem ent.
plutôt l'action méca niq ue) n 'est que l' agent causal.
cl Au niveau d e la classe d e troisi ème, il ne sa ura it être P. 125: Masse
question d e définir le conce pt de force a utr em en t qu e
No us avo ns abo rdé la noti on de masse d 'un objet à
par voie opé ratoire; c'est du reste la rai son q ui nous
partir de la mise en mouvement de cet obje t. C 'es t
amèn e à recommander l'exam en d e situ ati on s nom-
probablement un e pr ésentation peu habi tu elle à ce
breu ses (sim ples et bien choisies comme le suggè re le
niveau: les ouv ra ges d e ph ysique-te chnologie, ma in-
programme). Ce tt e dém ar che permett ra d 'arr iver en
tenant cad ucs, son t là pour en témoigner : la masse
fin de parcours à un e définition opératoire de la
n'apparaît qu 'avec le poids, le plus souve nt a près le
force à parti r de ses manifestati on s.
poids.
dl A tout e interaction correspo nd ent deux forces
S' agiss ant de pesant eur, c'est bien uniquem en t le
d'égale intensité: c'est le principe de l'action et de la
poid s des obj ets qu i in terv ient; par con tr e, dès q u'on
réaction , mais nous ne l' avons pas introd uit sous ce
v~u t ~odifie r ~ ' ét a t d e mou vement d 'un obje t d an s une
libellé tr adi tionnel afin de cons er ver le même statut
direction honzontale, on se heurte évide mment à
aux deux ac tions mécaniqu es, don c aux deux forces
l'in erti e de l' obj et, don c à sa masse. C 'est pourqu oi il
sans privilégier l' une plutôt qu e l'autre. Dans l'in ter-
nou s a semblé de beau coup pr éfér abl e de l' ab ord er
action entre la T erre et la Lune, on ne peu t attribuer
ainsi plu tôt qu e d an s un e situ at ion où on serait amené
aucun ca rac tère de priorité ou d' antériorit é à l' une
à la distin guer de façon tr ès subtile d 'une au tr e gran-
quelconq ue des deux forces plutôt qu 'à l'a utre.
d eu r.
Ve nons-en alors à la modél isation, à la représent ation
On peu ~,rem a rq~er d e plu s que l'ex pre ssio n « q uant ité
d es f~ rce s : no us ne repr endrons pas ici le con tenu du
de matiere », tres so uvent employée à propos d e la
cha pitre : Quelqulsremarques à propos desforces (p. 261 d u
masse, n 'appar aît nulle part. Rappelon s seulem ent
L.P.), et nous invitons le lecteur à s' y reporter dès
qu e cet te expression est liée aux lois des combinaisons
m,ai.nt en ~nt. La par tie correspondante de l' Encyclo-
chimiques et s'e xprime en moles. Elle doit don c être
péd ie presen te deux exemples de modélisa tion : un
rigoure usement prohibée .d ans un e définition de la
objet en éq uilibre et un autre en mou vement. Pour le
masse ; peut-être alors su ivant Piaget pourrait- on la
pr emier exemple, le passage de la situation réelle à la
remplacer par « qu antité d e substan ce » ? D e to ut e
modélis ation géom étriqu e est cla irem ent m ontr é : on
raçon, l~ term e n' est {las satisfaisant, car beau coup tro p
pourra s' en ins pirer po ur toute au tr e situatio n ren-
I~pre cl s : « subst~n ce » peut s'appliquer à des mat é-
contrée. Le bilan de l'interaction ma in-valise am ène
ens uite une modélisa tion mathém at iqu e en term es de naux tellemen,t dlv.ers . par leur identité chimique et
leur phase (sohde, liquide, gaz), qu'on peut entretenir
, ve;teurs, pui ~ t,In s.chén;a m ~ t~ém a tiqu e faisan t appa -
ou mêm e crée r d es représentation s erronées d e la
raitre la mod élisa tion geom etnqu e et la repr ésen ta tion
d es for ces concern ées. Les deux éta pes, « interaction noti on d e masse. Plu s sa tisfaisan te serait la dém arch e
partant d e la structure d e la matière, l'essentiel d e la
entre... » et « forces exercées sur ... », sont ét udiées.
mass e de cette mati ère étan t représent é par les protons
On pr écise enfin les re lation s entre les int ens ités des
forces. et les ne utro ns ; ces d eux particul es pou vant sa ns
Le second exem ple, une gru e sou levant un bloc de erreur a~préc ~a b le être considérées comme ayan t des
masses Ide ntiq ues , la masse d 'un objet mat éri el
pierr e, reprend .l~ mêm e d ém ar che et disting ue le
dépend bien du nom bre de nucléo ns qui le cons tituen t.
mo uvem ent rectiligne non uniform e d u mouvement
recti lign e unifo rm e à partir des forces appliq uées au La « qu ant ité de substan ce » pourrait alors être assi-
bloc soul evé. milée au nombr e de nucléon s.
En ce q ui conce rne la notation des forces, nou Il est évidem ment hor s de qu estion d 'in troduire en
--+s avons classe de troisième une distinction entre masse inerte
retenu la not at ion la plus simple possible ; F~ repr é- masse pesante et ma sse d e gravit at ion . M êm e l'i nertie'
sent e la « for ce 'exercée par l'obj et A sur l'obj et B » . qu i a pparaît en filigran e chaq ue fois q u' il est qu es tion
L' ap pa rt enance à une cla sse de vecteurs est indiq uée d e modifier l'état de repos ou de mou vement d ' un
27
COMMEN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
objet, sera prudemment laissée dans l'ombre; cette S'il .est indispensable d e savoir que le poids d 'un objet
notion n 'est d 'ailleurs pas au programme et, d e plus , est un e grandeur variable, il est non moins important
elle n'est pas aisée à manipuler. d e sav oir q ue cette variation est faibl e à la surface d e la
On insi ste ra sur l'in vari abilité d e la masse, grandeu r T erre . Les écarts seront bien plus importants en tre les
intrinsèqu e d 'un obj et , qu el qu e soit le lieu . poids d 'un obj et au voisinage d 'astres différents, ce qui
En ce qui concerne la mesure de la mass e d 'un obje t, confirme bien qu e le poids est effectiv ement lié à la
nou s n 'a vons pas employé le verb e « peser » qui doit gravitation. Le programme d emande seul em ent
êt re réservé à la mesure du poids. Éta n t donné l'imbri- d ' aborder le poids sur T erre et le poid s sur la Lune,
cation de la noti on d e poid s et de celle d e masse, il ser a mai s l' extension à V énus ou à Mars, ainsi que la
à peu p rès indispen sabl e d 'ab order sim ulta né ment les généralisation sous la forme P = m .g, ne pr ésentent
d eux cha pitres de l' En cyclopédi e. Plu sieurs activités pas plus d e difficultés.
de rech er ch e permett ent d 'utiliser le pèse-p ersonne
comme dynamomètre bien qu e sa gra dua tion soit réa-
P. 147 : Poulies
lisée en unités d e masse ; c'es t don c un instrumen t do nt
l'empl oi n 'est possible que sur T erre, et à condi tion Ce poin t du pr ogramme peut être considé ré sou s deux
d ' accep ter un écart ~ ± 2,5 %< par rapport à la mass e aspects : un e poulie employée seul e pour transmettre
d'un obj et mesurée à un e latitude moy enne; c' est un e un e force en modifiant sa dir ection, ou plusieurs pou-
erre ur vraime nt très faibl e. lies liées par un e courroie pour tr ansmettre un mou-
vement d e rot ati on.
P. 137 : Mouvement En ce qui conce rn e le premi er d e ces aspects , on
C'est un des points importants du programme, et nou s n'oubliera pas que la transmission d 'une force à l'aid e
le trouvons dans d e nombreux sujets d'activités d e d 'une poulie peut se faire avec un très bon rendement :
reche rches (nOS1 à 25 en particulier). Il convien t on peut limiter considérablem ent les frotte me n ts au
d 'insister sur les deux as pec ts fondament au x péve- niveau du moyeu (emploi de roul emen ts à bill es pa r
loppés d ans les seco nd et tr oisième par agraphes du exemple) ainsi qu' en tr e la gorg e et le câble par un
cha pitr e Mouvement de l'Encyclop édie : choix convenable d es dim ensi on s, form es et maté-
- la d escription du mouv em ent : vitesse et traj ectoire riaux. La transmission d 'un mouvem ent d e ro tation
qui perm ett en t d e définir un mou vement d e transla- par pouli es et courro ies revêt un as pec t technologiq ue ;
tion rectilign e un ifor me, les ac tivités pr opo sées (peu nombreu ses il est vrai:
- le caractère relatif du mou vement : c'e st le poin t le nOS49 et 50, p. 65 du L.E. ) pourront éve ntuellemen t
plu s im portant, car le plu s délicat à faire ad me tt re. On êtr e ab ord ées à l'aide d'une manipulation ave c des
pourra s'aid er de situations de la vie courante ; on en poulies diverses liées par d es b ra celets de caoutc ho uc.
retrouve d eux exe m ples sous forme de dessins (il n'est Quant à la poulie à d eux gorg es, elle est visibleme n t là
évidemment pas qu estion de défini r la .traj ectoire du pour in troduire les produit s F .r et F .l qui do ivent
ballon par rapport à l'o bservateur fixe...). O n pourra à ouvrir la voie à l'én ergie (si on la tra ite à partir de la
ce prop os se report er au cha pitre Quelques remarques à mécaniqu e, option que nou s n'avons pas j ugé bon de
propos du mouvement, p. 259 du L.P. rete nir... ). Bien en tendu , tout cela d evra être in tro d uit
Rappelons enfin qu e conna ître le mou vem ent d 'u n expérimen ta lement.
objet par rappo rt à un référentiel d 'in erti e permet de
détermine r quelles for ces agiss ent sur cet obj et, et en
particuli er de compa rer leu rs int en sités. Ce point très P. 148 : Propulsion des fusées
important a été d évelopp é dans le commentaire de Beaucoup d e professeurs s'inter rogeront qu ant à la
l'article Interactions et mouvements, p. 256 du L.P . pr ésence de ce suj et d ans le programme de m écanique
en cla sse d e troisi èm e. Il est en effet impossible d' ana-
P. 144 : Poids lyser correc temen t la propulsion d es fusées en faisan t
Nous som me s partis de la gravita tion universelle, int er- a ppel exclusiveme n t a ux int eraction s et forces; il faut
ac tion à distan ce ent re Un astre et un objet de son nécessairem en t recourir à la notion de qu antit é d e
env ironnement. D ans l'ét ud e de l'équilibre ou du mou vem ent , et comme la masse tot ale propulsée
mouvem en t rela tif de l'obj et par ra pport à l' as tr e, le diminue pr ogressivem en t, l'é tude rigoureu se n'est
poids d e l' obj et corr espond à la composition d e la force quand même pas d es plu s simples. Ne di sposa nt pas,
d e gravita tion et des force s d ' inertie d ' en traînem ent et au niveau de la trois ième , de l' ou til qu an tit é d e mou-
de Co riolis. Évide mmen t, il est hors de questi on d e vement, on ne peut tr ait er la propulsion d es fusées que
pa rler de ces noti on s aux élèves d e tr oisièm e... d 'un point de vue op ératoire, par observation expéri-
I ci encore, nou s avons rappelé qu e les deux forces d e ment ale et d 'après docum ents. No us avo ns présenté
l' interaction ont même int ensité, mêm e si les effets du s d an s la partie Documents un j ouet à réact ion, un réac-
à ces forces sont tr ès d ifféren ts. Lorsqu'un corps teur d 'étrave, Co ncorde au décollage, et des po m piers
tom be, on n' observ e j am ais de déplacem ent concorn- m aint enant un e lan ce à incendie. Venant co mpléter
mita nt d e la T erre ; et pourtan t.. . si, on analysait la un e manipul ation sim ple: par exemp le un ball on d e
situation sous l'aspect du mouvement ou de l'accéléra- baudruche gonflé d'air, puis lâché, ils permettront de
tion, on verra it q ue la vitess e de la Terre est parfaite- dégager le principe de ce type de propulsion: éjection à
ment nég ligeable ; il en est de mêm e à fort iori de grande vitesse d 'un fluid e (gaz ou liquide) en sens
'I'é nergie. invers e d e celui de la force appliq uée par le fluid e.
28
Commentaires sur les articles de l'Encyclopédie
Et les fusées dans tou t cela ? On en trou ve q uand fait qu 'écrire une réacti on tr ad uit seulemen t un bil an :
même un e d ans les documents de la partie Chimie il y a au départ des espèces chimique s mélangées ; elles
(p. 78 du L.E.) ; il sera sans doute plus important réagissent ent re elles q uand certaines cond itions sont
d 'i nsister sur l'aspec t com bustion et la nécessit é, pour présen tes (if. Réactions chimiques ) et on obt ient à la fin
une fusée, d 'emporter un combura nt. d 'a ut res espèces chimiq ues mélangées.
Les fusées se propulsant fort bien hor s de l'atmosphère En réali té, un e éq uation chimiq ue a au ssi un e signifi-
ter rest re feront adm ettre l'i dée q u'un engin à réaction ca tion q uan titative p uisq ue la formul e chimiq ue
ne prend en aucun ca s appu i sur un corps mat ériel repr ésent e conventionnellement un e mo le de cet te
(l'air amb iant en est un ). espèce chimique. Étant don né le programme, on a dû
fair e une ento rse à la rigueur et adme tt re qu e la for-
mul e représen te auss i la mol écu le, sinon il était imp os-
III. CH IMIE sib le de j ustifier les ind ices indi qu ant le nombre d e
chaq ue atome d ans la formule.
L'en semble du pr ogramme nou s a paru comporter Ce rta ins élèves on t bea ucoup de ma l à éq uilibrer les
esse n tielleme nt l'int roduction de la notion d e molécul e réactions, c'e st-à-dire à combiner les ind ices dans les
et la repr ésentation des espèces chimiq ue s int ervenant form ules et les coefficients placés avan t cette formu le.
dans des réa ction s chimiques déjà étudiées d ans les Pou r certains, il peu t être uti le de passer par l'interm é-
classes précéd en tes sous leur aspect ma cros copique, diaire concre t qui cons iste à comp ter les at om es. C 'est
par leurs form ules et par des éq ua tions chimiq ues. pour cette ra ison qu 'o n a fait des d essins repr ésentant
A la suite d e cette analyse, il a semblé ut ile d e faire une les molécules avec leu rs atomes.
révision d e notions déj à vues soit dans la part ie Pro- Dan s ces dessins, on n 'a j amais limi té le nomb re d e
priétés physiques de la matière soit dan s la par tie Chimie ; molécules à celui qu 'on doit mettre dans l'éq uation ,
cette révis ion cond uit alors à un e lecture m icros co- mais ce nom bre est touj ou rs supé rieur pou r éviter q ue
piq ue (moléculaire ) d e ces propriétés qui , jusqu e-là , les élèves ne croient pas q u'il y ait un nombre de
n'étaien t vu es qu e d 'un poin t de vue macroscopi q ue. molécu les toujour s j ustem ent calculé. O n peut au ssi
Par exem ple, on a fait une référence fréquente au fair e t'exercice avec les bou les de couleur pour repré-
pa rallélisme entre la noti on d 'élément et la notion sent er et compter les atomes.
d'atom e : c'est pour cette rai son qu 'on em ploie le
terme « atome hydrogèn e " et non atome d 'hyd rogène P. 114 : Formules des espèces chimiques
comme on en a l' habitude, comme on d it « éléme nt
hydrogène » . On a gardé la dénom ina tion molécu le O n a regro up é ici des noti ons vues en 4e (mé ta ux, ions)
d 'h yd rogène, ce qui signifie particul e carac téristiq ue et la notion nouvelle de molécule traitée éga leme nt à la
du gaz hyd rogène, espèce chimique con stit uée de page 134.
molécul es. C e qui est comm un à ces différents typ es d ' espèces
Le cha pitre Organisation des espèces chimiques moléculaires chimiques, c'es t, d 'une par t, qu 'elles son t construites à
est un e lectur e au niv ea u des mo lécu les d es éta ts de la pa rtir d 'atomes et , d 'a utre part, qu 'on peu t les repré-
matière et d es cha ngements d' état. En trois ièm e, il a sent er par une form ule. On signale qu e cette formul e
sem blé im portant d e mon trer qu e la notion d e mo lé- repr ésent e l'e spèce chimiq ue tout en tière et pas seule-
cule est un modèle cohérent d 'in ter pr étation d es pr o- ment la particule.
priétés de la mati èr e, mêm e si on ne peu t le pou sser Les modèles moléculaires ont été réser vés aux Docu-
tr op loin, ni mon tr er sur qu oi il est fond é. ments.
On a aussi essayé d e faire un lien entre la partie Chimie
et la pa rtie Énergie en ce qui conce rne les réactions P. 118 : Hydrocarbures
chimiq ues et les cha ngeme nts d ' éta ts.
On regrou pe ici des conna issances sur les pétroles et le
P. 101 : Eau gaz natu rel (if. Documents, pp. 72 et 73). O n insi ste sur
l' aspect énergétiq ue et sur le fait qu e les combus tions
C ' est une monograph ie regroup ant des conna issan ces donnent les mêmes produits qu el q ue soit l'h yd rocar-
acq uises ant ér ieurem en t sur l' eau, d es méth od es pou r bure qu i brû le.
analyser ou faire la synthèse d e l'eau et don nant le
modèle de la molécu le d 'eau . Les méthodes d ' an alyse P. 128 : Matières plastiques
sont nombreu ses et données plus à titre documentaire
pu isq ue le p rogramme ne menti onne que l'an alyse par Le domaine des polym ères est très vaste, et on a voulu
électrolyse. Le mod èle de la molécu le respecte l'angle, surtout donner des renseign emen ts sur les plu s cou-
mais ne mentionne auc une va leur nu m érique. rants (if. Documents, pp . 75 à 77).
On s'est borné à donner un schém a d e fabricati on
P. I II : Équations-bilans sim ple : des mol écules toutes iden tiq ues s' acc roc hent
des réactions chimiques les unes aux autres pour donn er des cha înes: les poly-
mères. On n' a pas précisé la cond ition indispen sable
On a regroupé d ans ce chapitre les règ les pri ncip ales qui est la non-saturation de la mol écule. Dans les
d 'écri ture d es réactio ns chimiqu es, règ les qu 'on a utili- Documents, figurent q uelq ues données plus techn iqu es
sées pou r écrire des éq ua tions d 'abord très sim ples, desti nées à aide r les élèves d ans leur s enq uêtes (pp. 80
pui s un peu plu s compliq uées . On a insist é au ssi sur le et 8 1).
29
COMMENT SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE
30
Documents du livre élève : énergie
I . ÉNERGIE
A. DOCUMENTS
P. 7 : Toute énergie est pulsée dans la nature
C'est l'id ée essentielle qu 'on peut retenir de cette page. Le document a
l'a vantage de pr ésenter d e façon imagée et synthétique un grand nombre d e
ressources énergétiq ues situées dans la nature.
Il présente cependant quelques inconvénients.
al Le Soleil est fait « roi » . La composition de l'image lui don ne une
importance peut-être trop grande. Le rayonnement solaire est bien l'agent
de la photosynthèse et se trouve don c à l'origine de la production de
végétaux (bois, nourriture, etc .) et, indirectement, du pétrole, du gaz , du
charbon.
Mais la formation des combustibles naturels nécessite des pressions élevées,
possibles grâce au champ de gravitation terrestre ; la formation de ces
combustibles exige encore l'existence des mouvements internes de l'écorce
terrestre pour en assurer la concrétion. Le Soleil, on le voit , n'est pas seul en
cause. Enfin , les ressources terrestres de matières fissiles ne sont pas dépen-
dantes de l'activité solaire.
hl La nom enclature des ressources n'est pas homogène.
Ces ressources sont parfois désignées comme formes d'énergie, dans un
langage quotidien : énergie hyd ro-électriqu e, géothermiq ue, nucléaire,
marémotrice, éolienne. Elles sont désignées parfois comme forme de trans-
fert d 'énergie : rayonnement solair e.
Parfois ces ressources sont suggérées par l'existence d 'un phénomène :
attraction lunaire, pho tosynthèse.
Parfois, ce sont les matériaux eux-mêmes qui sont énumérés: ' pétrole,
schistes bitumeux, sables asp haltiques, charbon, minerai d' uranium, deu -
térium, etc.
Avec les élèves, on peut prendre un document. image comm e thème d 'acti-
vit é en lui demandant de di stinguer formes d 'énergie stockée et ressources
énergétiques elles-m êmes (matériaux) .
31
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
P. 14 : Machines thermiques
Que ce soit pour les moteurs thermiques, le réfrigér at eur ou la pompe à
chaleur, il n'y a pas lieu d'insister ici sur les ch angeme nts d 'état que subit le
fluid e. Une sim ple allusion à l' expérience q uotidienne d es élèves doit suf-
fire : l'eau se transform e en vapeur lorsqu'on la chauffe, c'est-à-dire en lui
apportant de l'énergie. L'inverse - la vape ur se condense en fournissant de
l'én ergie - doit être admis par les élèves, ca r la plupart d 'entre eux , sinon
tou s, n'ont j amais pu l'observer.
La chaîne autocuiseur, eau-vapeur, turbine est une image de cen trale
thermique. L 'analogie, sous l'angle énergé tiq ue, est assez claire, mai s les
élèves on t besoin d 'un certa in temps d 'apprentissage pour comprend re cette
analogie.
Il va paraît re un peu abusif aux élèves de faire figurer dans cette page des
dispositifs comme le bateau à serpentin et l'hélice et de suggér er ainsi q u'on
peut les class er parmi les machines thermiques. Ce n'est qu 'après la mani-
pulation n" 37 que ce cla ssem ent sera accepté par les élèves.'
P. 18 : Stockage
Pr ésentée comme elle l'est, la manipulation de stockage de l'h ydrogèn e par
électrolyse est évide m ment absur de. Les élèves ne manquent pas d 'aill eurs
d e le faire remarquer.
Si on a suffisamme nt de temps devant soi, et si les conditions atmosphéri-
q ues le permett ent, il faut faire cette ma nipulation en receva nt l' énergie
ra yonnante du Soleil, et non celle d 'une lampe élect rique.
P. 20 : CoOt énergétique
Le coû t éne rgét iq ue des activités hu main es est délicat à mesurer , mais il ne
pose pas de problème particulier en ce sens que les différentes sources de
le
résultats publiées sont concordantes . Il en est de mêm e pour coût énergé-
tique des transports qui ne prend en comp te que la qu antité d 'énergie liée à
la consomma tion d e ca rbura nt.
Le coût énergétique des alime n ts et des protéines soulève d 'importantes
difficultés. L' évalu a tion d e ces coû ts énergé tiq ues exige de longu es et déli-
cates recherches parce que la culture et l'élevage me ttent en je u un gr and
no mbre de processu s asse z complexes. Le mod e de culture et d 'élevage est
d 'ailleurs vari able d 'un pays à l'autre, voire d 'une région à l'autre, d 'où une
certaine di sparité en tre d eux évaluations corres pond an tes. Cel a peut expli-
quer un e certaine con trad ictio n qu 'on peut observer entre les chiffres rela-
tifs du coû t éne rgét iq ue des alime nts (documen t canadien) et ceux relatifs
32
A ctivités du livre élève : énergie
a u coût éne rgé tiq ue des pro téines (document am éricain). Ainsi, dan s le
documen t de la page 17 du L. E. , les chiffres ind iq ue nt qu e poisson et
via nde ont sen sibl em ent même con ten u énergétiq ue à masse égale. Il
semble y avo ir alors une con tra dict ion en tre le document a mé ricain et le
document ca nadien en ce qui conce rn e poisson et viande. Dans l'un , la
viande nécessite, pour la pr oduire, plu s d 'éne rgie qu e le poi sson (46/25) ;
dans l'autre, c'est le con tra ire (9,5/ 15,5). Il est vrai qu e le documen t
ca na d ien donne un chiffre pour via nde et volaille réu nies alors qu e le
document américa in ne prend en com pte q ue la via nde . Mais ce n'e st pas
suffis ant pour expliq uer la di ver gen ce en trev ue . Tout ceci peut faire l'objet
d 'un di al ogu e avec les élèves et contri buer à leur montrer à la fois l' impor-
tance et la « frag ilité » ac tue lle d 'une évalua tion du coût énerg étiq ue d 'une
producti on alime nta ire .
B. ACTIVITÉS
Objectifs Commentaires
Connaissances : Il Connaissances :
il Savoir reconnaître les différ en tes formes il Pour « faire quelque chose », il est nécessaire
d'énergie et de transfert d'énergie. d 'identifier les form es d 'énergie et de tr an sfert
2/ Être capable de ci ter d es sources d'énergie natu- d 'én ergi e nécessaires pour a tt eind re le but che rc hé.
relies. 2/ Pour les élèves, la conserva tion d e l'én er gie s' insc rit
3/ Ê tr e ca pable de citer des formes d'énergie en premier lieu dans le caractère naturel d e tou te
stockées. source d 'én ergi e : on ne crée pas d 'én erg ie.
4/ Ê tre ca pa ble de représenter une chaîne êner g ê- 3/ Dan s la vie courante, on a besoin de stoc ker de
tique par un formalisme qu elcon que. l' én ergie pour la réutiliser plu s tard et aill eurs.
5/ Être ca pa ble, d an s un e chaî ne énergé tiq ue , d e loca- 4/ Le form ali sme n'est pas une fin en soi. C 'e st un outil
liser certa ines éne rgies de sorties non utilisées permettant de com m uniq uer un e information résumée
(pertes). et de com pa rer en tre elles des chaîne s, ayan t même
6/a/ Être capa ble de localiser les deu x tempér atures finalité, mai s com po sées de syst èmes différ ents.
en tre lesquelles évo lue le fluide d 'une machine ther- 5/ L 'analyse qualitative des pertes favorise l' accès à la
mique. notion de re nde me nt, car tou te tr ansform ation
bl Erre capable, dans un e machine th ermique utilisée d 'én ergi e implique d es pertes. La forme la plus cou-
en classe, de modifier les tem pératures, lor sque c'e st rante des pert es est la cha leur. Il fau t porter un e a tte n-
possible, pour fai re varier l'i nt en sit é des effets pro- tio n pa rti culi ère à la d istinction en tre pertes d e matière
duits. et pert es d'én ergie.
7/ Être ca pable, en modifiant les con ditions de fon c- 7/ Il importe de définir soigneusem ent le rendem ent
tionnem ent d 'une chaîne, de rendre plus efficace la dans chaq ue situation étudiée. Le caractère d'utilité d e
transformation de l' énergie d 'entrée Et en éne rg ie uti- l' énergie util e est de nature essentiellemen t écono-
le E. , et ce, en utilisant le rendement éne rgé tique mique.
com me ind ica teur. 9/ La noti on de coût éne rgé tiq ue montre l'intérêt des
8/ Ê tre ca pa ble, en modifian t les débits d'énergie énergies « renouvela bles » com me, par exem ple,
dans un e chaîne, de modifier l' intensité des effets ou d e l'é ne rgie solaire.
leur du rée. 10/ Une form e d 'énergie ou d e transfer t d ' én ergi e peut
9/ Être ca pa ble, à partir d 'informati ons div er ses, de être ob tenue par des voies différ entes. Le prix qu'il faut
dégager la notion de coût énergétique de productions payer est un des critères du choix à fair e.
industrielle et agricole et, lorsque c'e st possibl e, d 'en
évalue r un ordre de grandeur.
10/ Être ca pa ble de com pare r le coût économique
d 'une quantité d 'én ergi e obtenue pa r des voies diffé-
rentes.
II/ Savoir-faire:
Un sav oir-faire est un outil fourni au fur et à m esure des besoins des élèves,
chaq ue fois qu'il est nécess ai re, pour la poursuite d 'obj ecti fs de connais-
sance ou d'attitude, d'évaluer une quanti té, un débit, un prix de l'énergie.
Il ne faut pas essayer d'établir les lois qui sous-tendent ces savoir-
faire, ni tenter de les justifier.
Ils ne doivent pa s faire l'objet d' exer cices syst ématiques. La ma îtrise d 'un
33
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
1. Rendement - Pertes
Recherches
1. Petite histoire de l'énergie solaire
Objectifs :
1.5/ ; 1. 7/ ; 1.3/.
L'activité doit permettre d e se rendre com p te de la val eur particulièr em ent
faible du rendement des chaîne s éne rgé tiq ue s naturelles, spécialem ent des
chaînes alimentaires et aussi du gaspillage éne rgétiq ue lorsque l'homme se
nourrit de protéines d 'origine animale à la place de 'pro téines végét ales.
Réponses .'
1/ Le rendement de la chaîne éne rgé tiq ue qui conduit de l'énergi e rayon-
nante du Soleil, Et : Én ergie d 'entrée (300 kWh ) de la chaîne à l'énergi e
34
Activités du livre élève: énergie
Es" 0,03 k Wh
10- 4 0,01 %
P= E:- = 300 kW h
=
2/ En u tili sant les ren seignem en ts fournis pa r l' En cyclop édie on peu t
r épon d re à ce tte q uest ion (cf. pp. 96 et 97).
E n effet, il est indiq ué q ue l' homme ne prélève che z l'animal que la moitié d e
l'énergie chimiq ue sto ckée d ans ce d ernier .
L e rend em ent d e la cha îne q ui a bo utit à l' hom me est d on c la moiti é du
précéd en t : p = 5. 10- 5 .
Lo rsq ue le Soleil fou rn it 100 000 J à 1 rn? d e pré, l'homme n'en reçoit que
5 J lorsqu ' il se nourrit d e la via nde « fabriq uée » à partir d e l'h erb e corres-
pondan te.
3/ U ne si petit e va leu r du rendem ent global est frappante. A chaq ue
m aill on il y a d es pert es, et si on ve ut a mé liore r le rendem ent, il fa ut
di rnirruer les per tes (cf Chaînes naturelles, p . 96 ).
a/ L es végé ta ux ne tr an sform en t q u' u ne très faibl e partie de l'én ergie
ray?nna nt e q ui tombe sur u ne surface du sol do nnée : de l'ordre d e 1 %
en viron.
E n ra pp orta n t d es engra is, en sélection na nt les va riétés, on peut a ugm en ter
la productivité à l'hect are. L a d en sité d es pla nt es a u sol augm en te ainsi que
leu r ta ille. La q ua n tité d ' énergierayonnan te du Soleil reste la mêm e pour
un e surface don née, et on ob tien t a insi un m eilleur ren d em ent.
Au lieu de la isser les bêt es brou ter l'h erb e ou les plantes, on les ram asse
m éca niquemen t, on les broie pour rendre ut ilisa ble un e plu s gr and e partie
d es végét au x.
L 'ensem ble d e ces in ter ven tions ca rac térise le passage d e la cult ure exten-
sive à la culture intensive. Il fau t not er qu 'elle n'est po ssible que p ar un
a ppor t extérieur d 'éner gie p rovenant généra leme n t d u pétrole (fa b rica tion
d ' eng rai s et m achin es, transports, em ploi d es machines) [Cf Coût énergétique,
p. 20].
b/ L e bœufne m ange pas toute l' herbe prod ui te d an s le pré (racines) et, d e
plus, il ne tran sforme pas tou te l'énergie chimiq ue con ten ue d an s l'h erb e
q u'i l m an ge en éne rgie chimiq ue con ten ue dans sa via nde : un e partie
a p po rte l' én er gie nécess aire à l' a cti vité d e l'a nim al, a u m aintien d es fonc-
tions vita les et d e la tempér at ur e et un e pa rtie n'es t pas assi mi lée. Au plus, il
ne st ocke q ue 4 % d e l'énergie con ten ue d an s l'h er be.
Pa r la stabulation d es bêtes (ma in tie n à l' établ e), on limite les pertes
éne rgétiq ues (pas d 'a ct ivit é, éta ble cha uffée). Il y a a mé liora tion du rende-
men t d e la tr an sformat ion :
É. chim iq ue con tenue dans l' herbe ~ É . chimiq ue stockée d an s la via nd e.
M ai s il faut no ter q ue, là enco re, ces méthodes mod ernes d'é levage
d em an d en t un a p po rt extérieur d 'én ergie. Il fa ut a ins i se rendre com pte
que, si la culture int en sive et l'élevage en éta ble a ugm en te n t les rendem en ts,
ils d em an d en t d es d ép en ses d 'én er gie très im porta n tes, et il faut pr endre
ga rd e a uss i que ces méthod es ne com prome tt re n t pa s danger eu sem ent
l'éq uilibre exista n t.
L ' am éliorati on essen tielle q u 'o n peut a ppo rt er à ces chaînes a lim en ta ires
résid e d an s leur raccou rcissem en t ob ten u pa r la cult u re d e protéin es végé-
tales q ui serve n t d ir ectem ent d 'ali m en ts pou r l'h omme.
2. Du charbon à la lampe
Obj ectifs :
1 .5/ ; 1 .7/.
L ' a ctivité pr op ose d 'ét udi er u ne chaîne énergé tiq ue depuis la source
d'énergie prim air e jusqu'à l' utilisateur et de prendr e en compte à chaque
éta pe les re nde me n ts éne rgé tiq ues pour ca lculer finaleme n t le ren d emen t
global.
Il faut tout d ' ab ord fa ire p ren d re conscience qu e, à cha q ue éta pe, on a
35
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
moin s d 'én ergi e à la sortie qu 'on en a vait à l' entrée, et com pre ndre la
signification des re nde me nts pa rtiels .
Réponses : .
II Lorsqu'on extrait du charbo n de la mine et lorsqu'on le transporte, il y a
bien sur quelq ues pertes solide s et, par cont reco up, des pertes sou s forme
d 'én ergie chimiq ue. Mais ces pertes ne suffisent pa s à expliq ue r les valeurs
d es rendem ents partiels de l'extracti on et du transport de charbon. Essen-
tiellem ent pour l' extraire et le transporter, il faut dép en ser de l' én ergi e : de
ce fait, toute l' én ergie disp onible au départ ne se retrouve pa s à la fin. On
peut considé rer qu 'on p rélève l' én ergie nécess aire sur l' én er gie chim iq ue
stockée dans le cha rbo n de mine. Ainsi en appliquant la définition tout à fait
Ev
géné ra le du re ndement éne rgé tiq ue, E' , tout se pass e com me si, en
extraya nt la qu antité de cha rbo n corresponda nt à 100 J d ' én er gie stoc kée
d ans le sous -sol, on n'obten ai t finalem en t qu e 95 J d ' én ergie utilisab le et, en
ten ant compte du transport, il ne resterai plus sur les lieu x d 'utilisation q ue
0,95 X 95 = 90 J. Il n 'e st pas dans les objectifs de montrer expé rime ntale-
ment q ue le rendem en t d 'une chaîne, dans des cond itions de fon cti onne-
ment dét erminées, est un e a pplica tion lin éaire faisant corre spo nd re
l' ens emble des va leurs des énergies d 'entrée Et à l' en semble des éne rgies de
sort ie util es Es•. M ais on gardera cela à l' esprit pour faire com pren d re q ue le
rend em ent global d 'une chaî ne, lors q u 'o n connaî t le rendement pa rtiel de
cha q ue maill on , est le produi t des rend em ents. En effet, les élèves conna is-
sent en mathém atiques le pr od uit des a pplica tions.
al Le ren demen t de la chaî ne co nd uisa nt à la lam pe à in candescen ce vaut
a InSI :
p = 0,95 X 0,95 X 0,40 X 0,85 X 0,0 5 = 0,0 15, soit 1,5 % .
bl Po ur la la mp e fluor escen te, on a rr ive à :
p = 0,95 X 0,95 X 0,40 X 0,85 X 0 ,20 = 0,06, soi t 6 % .
Il es t impo rtant de faire remarq uer la très faible valeur d es rend em ent s
obte n us et de faire com pa rer les d eux typ es de la mpes.
21 et 31 Que d evient l'én er gie rayon na nte? Le pr obl èm e qu 'on retrou ve tout
a u lon g du module est posé: quels son t la forme finale et le lieu de toutes les
éne rgies utilisées ? L 'air a m bia nt a ppa raît comme « poubelle », l'én er gie
q u' il reçoit n'étant pr atiqu em ent pa s utilisable. Pr écisém ent, la plus gra nde
partie de l'én er gie rayonnante é mise pa r le filament tr av ers e l'atmosphèr e
ra réfiée, puis le verre de l' ampoul e. Une partie est reçu e par les objets,
renvoyée e t permet la per ception par l'œil (lumièr e). Une a utre partie est
reçu e par l' air q ui s'éch auffe ; so n éne rg ie interne augmente M ai s la lampe
fournit a ussi de l' én ergie à l' air a m bia nt sous un e a utre forme. En effet, un e
partie du rayon ne me nt ém is par le filament écha uffe le verre de l' ampoule.
Le ve rre tr ansfè re alors de la chaleur à l'air a m bia n t dont l'én er gie interne
au gm ente. En résumé:
énergie rayonnante
36
Activités du livre élève: énergie
pétrole-air
1======~~,---,------,I
: .=oC.=ba=le\l=r==~r-......V
chaleur
én~r~ie'
. chimique .
1
37
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
5. La voiture lancée
Objectifs :
1 .7/ ; 1 s t, II .5/.
R éponses :
Il Il est d 'ob servation coura n te qu 'un véhicule lancé est ca pable de
remonter un e pente. En terme d 'én ergi e, il y a transfert d 'én ergie du
véhicule (système S. ), dont l'énergie cinétique décroît , au système S2 : {vé-
hicule-Terre}, dont l'énergie de niveau augmente. La voiture monte à la
hauteur H.
2/ Mais il exist e des forces d e frott ement, et il y a transfert d 'énergie vers le
système S3: {environnement-air ambiant} . Une partie de l'énergie de
d épart est ainsi transférée à ce système qui s'échauffe localement, et dont
l'én ergie interne augmente. Ainsi, l'augmentation d 'énergie de niveau
38
Activités du livre élève: énergie
lu sys tème {véhi cule-T err e} est plus petite qu ' elle ne le serait san s
frottem ent , et la voiture lan cée mo nt e seul em ent à un e hauteur h < H m • x •
On peut ca lculer la hauteur maxim ale H en éc rivan t l'égalité des qu antités
d 'én ergies ciné tiq ues et de niveau :
1 2
- m.v~ 10 m.H ou
2/ \ 1 "\
(kg) (m. s - 1) (kg) (m)
soit:
H m• x" ~ 60m.
La schématisation de la chaîne se fait par référ ence avec les schémas
proposés d an s l'Encyclop édi e sur les ph ases du mou vem en t, p. 143.
véhicule-Terre (8 2
énergie interne
6. La voiture en panne
Objectif :
1.5/.
Réponses:
L' acti vité proposée nécessite la mi se en œ uvre des deux savoir-fair e:
- l'un portant sur l' expression du tr avail d'une force supposée constante
d an s la direction du mou vem ent (ce qui est sous-en tend u dans le texte) :
W= F . l.
1 j \
(1) (N) (m)
l'aut re sur l' expression d e l'énergie ciné tiq ue :
1 2
E c = - m .v .
1 2/ \
1
(1) (kg) (m .s - )
Une q ues tion se pose : qu 'est devenue l' én ergie fournie au véhicule sous
forme d e tr av ail , et qu' on ne ret rou ve pas in tégr alem ent sous form e
d 'énergie ciné tiq ue du véhi cul e ? Une pa rt ie de l'én ergi e fournie au véhi cul e
est final em ent transfér ée à l'en vironnem ent (air ambian t, route, véhi cul e)
sous forme de travail des for ces d e frott em ent int ernes a u véhi cul e et des
for ces de fro tte me nt des ro ue s sur le sol.
39
COM M E N T SE SERVIR D U L IVRE ÉL ÈVE
homme
travail
énergie interne
air ambiant
7. La voiture électrique
Obj ectif :
1. 3/. ,
Le text e est destiné à faire p rend re conscience qu e j'én ergie électriq ue n'est
pa s un e énergie prima ire, une a utre sour ce d 'énergie ca pable de rem placer
celles devenu es rares ou trop chère s comme le pét role. Le texte pa rle de
l'excellen t rendem ent des moteur s (trac tion ) élect riq ues et l'oppose au
m auv ais rendement des moteurs à combustion in tern e d es automobi les . La
com paraison ne peut se faire ainsi, ca r' il faut bien obtenir l'én ergi e élec-
trique à part ir d' un e source d 'én ergie primaire et j usq u'à ce j our, pr esque
toutes les techn ologies utilisées (centra les th ermiq ues, photopiles) ont
toutes un très m au va is rendem ent . La com paraison énergétiq ue en tre la
voiture électriq ue et la voiture à essence ne peut se fair e qu 'en remontant
jusqu ' à l'énergie d 'entrée qui permet l' obten tion de l'énergi e élec triq ue.
Réponses :
il La chaîne com plète de la cen tra le the rmiq ue à la voiture élec triq ue peut
se rep résent er ains i :
moteur automobile
40
Activités du livre élève énergie
Pour la voiture à essen ce, le do cum ent, en ba s de la page 16, fournit un ordre
de grand eur à P2: P2 '" 0,15.
Pour la voiture élect riq ue, il ne faut pas s' en tenir au texte pro posé, mais
analyser les pertes tout au long de la chaîne.
al Il faut d 'abord tenir comp te du rend ement de la cen trale thermi-
q ue, '" 0,40, plu tôt légèrem en t inférieur si on tient com pte des pert es du es
a u tra nsport de l'énergie électriq ue.
b] Intervient ensuite le rende me nt de la charge et d e la décharge des
accum ula teur s : 0,8.
cl Pu is le rendeme n t du moteur : 0,85.
dl E t enfin le rend em en t de l' arbre moteur aux rou es: 0,7.
Le rend em en t globa l de la voit ure électriq ue est le prod uit des rend ement s
part iels :
PI = 0,4 x 0,8 x 0,85 x 0,7 =:; 0,15.
Objectifs .
Relation én ergie-puissa nce.
- Échelle.
Réponses :
- Pour une fam ille :
E = n.P .t
~ =4 X102 X 6 ,d ' où : E=2 ,4.103Wh . E 1
Energie nécessair e à l'entrée de la centrale : E' = p;or P = :3 pour tenir
com pt e du transport de l'énergie électriq ue , d'où: E '" 104 Wh.
Or, 1 1 d e pétrole fournit: 4 .10 7 J '" 104 Wh.
C haque famille u tilise en moyenne de l'ordre de 1 1de pétr ole pour s'éclairer
un soir d 'hi ver.
- Pou r la Fran ce ent ière :
Il faudra 107 1, c'est-à -d ire environ 10 000 t de pétrol e pour le seu l éclairage
domestique des Fr an çais pendant un e soirée d 'hiver moyenne. Ceci est à
mettre en relation avec la capacité de tr an sport des tank er s modernes, de
l'o rdre de 100 à 500 000 t.
9. Du pétrole à la vie domestique
Réponses:
L' int érêt de cett e q uestion est d ' utiliser un documen t d e la vie quo tidi enn e
et d e faire pr endre conscience de l'impact de notre « consomm ation »
d 'én ergi e électriq ue à la maison , sur la disparition des réserv es de pétrole.
On ca lculera à cet effet des ordres de grandeur de l'énergie chimique
d'entrée Et> cor responda nt à la « conso mma tion » annuelle d 'én ergie
41
.
,
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
Manipulations
11. Quel appareil choisir?
Objectifs :
- Conduite d 'une expérience .
- Rendem ent-pertes.
Réponses :
al On peut adme tt re qu' essentiellement le transfert d' énergie à l'eau se fait
sous forme de chaleur, soit directem ent par contact avec l' eau dans le cas
du thermo plongeur, soit par l'in termédiaire du contact avec le récipient
dans le cas d es réchauds élec trique s, à gaz ou alcool.
On peut fair e compléter les deux chaîne s éne rgétiq ues e n portant le mot
cha leur sur les flèches.
bl C ette question met en œ uvre la méthode expérimen tale et pose le pr o-
blème de la séparation des paramètres. Les compa raisons ne peu vent
s' effectuer que toutes choses égales par ailleurs.
Si on veut pouvoir comparer les appareils, il faut qu e tout le reste soit
identique d'une expé rience à l'autre. Il s' agit d 'une expé rience de chauf-
fage de l'eau. Il faudra la même masse d' eau m :
prise à la même température initiale ti ;
- cha uffée à la même température finale 'J;
- dans le même récipient.
Alors on peut être sûr qu e la seul e va riable est le mode de cha uffage.
L'augmentation d'énergie interne de l'eau est la même dans toutes les
expériences :
Pour trouver l' appareille plus économe en énergie, il suffit donc d e mesurer
la quantité d 'énergie d'entrée fournie par l'appareil de chauffage.
42
Activités du livre élève : énergie
cl
• Pour calculer les quantités d'énergie d'entrée E" on se reportera à la
partie Encyclopédie, Mesure d'une quantité d'énergie, pp. 132 et 133.
Pour l'énergie électrique:
E=U .I.t
1 1 1 1
(J) (V)(A) (s)
43
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
13. Le monte-charge
Obj ectifs :
- Représen tat ion d 'une chaîne.
- Le travail.
- Le rend em ent (sa mesure).
R éponses :
1/ Si le poids s'élève dou cem ent à vitesse sensibleme nt constant e, la for ce F
indiquée par le dynam om ètr e est d e même int ensité qu e le poids P de la
charge (cf. Encyclopédie, p. 124) :
F = P ~ tOm.
1 1 1
(N) (N ) (kg)
En u tilisant l'expression du tra vail d 'u ne force cons tan te (cf. Encyclopédie,
p . 132), on peut calculer le tr avail fourni au système Terre-o bje t:
E = F . 1.
1 1 1
(J) (N) (m)
F ~ 1 N, 1 = h = 2 m, d'où : E ~ 2 J.
Il y a sto ckage d 'éne rgie d e nivea u dans le système T err e-objet.
2/
3/ L 'én ergie électriq ue fournie au mot eur pendan t le même temps sera
calculée comm e il est indiqué d an s l'Encyclopédie, page 132, à partir des
mesures de :
- la tension V (volts ) aux bornes du mot eur ;
- l'inten sité 1 (a mpères) qui tr avers e le mot eur.
D 'où ;
E=U.l .t
1 1 1 1
(J) (V) (A) (5)
44
Activités du livre élève: énergie
E.niveau
P = E.électrique
Il est faibl e, de l' ordre de 20 % avec ces petits moteurs. Pour des moteurs
électroménagers, on aurait des valeurs meilleures, de l'ordre de 60 %, et
pour de gros moteurs industriels, de l'ordre d e 85 % (if. Documents, p. 16).
2. Puissance
45
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
46
Activités du livre élèue : énergie
Recherches
15. Les trois plies
Objectifs :
- Modification de l'intensité des effets ob tenus par un e chaîne éne rgétiq ue
en modifiant le débit d 'én erg ie.
- Différ en ciation et relat ion énergie-puissa nce .
--.: Trans cription langage quotidien - langa ge scientifiq ue.
Réponses :
Attention! Le texte d e l'acti vité pro posée a besoin d 'être traduit dan s le
langage de la physique. « Brillance » est un mot de la vie courante (éca r ter
la notion scientifique de « brillan ce » en photom étrie, elle ne sert à rien ici) .
I! faut traduire : Une lampe brilleplus ou moins p ar Le débit d'énergierayonnante qui
arrive à l'œilest plus ou moins grand.
I! faut ensuite relier le débit d' énerg ie ra yonnante reçu e par l'œil au débi t
d'én ergie électriq ue fournie pa r la pile.
47
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
pile
car
ou
car
ou
Fin alement:
Les d eux classements sont, bien en tend u, volont air ement différent s d e façon
à aide r les élèves à différ encier les concepts de puissance et d 'énerg ie.
16. Le congélateur
Obj ectifs :
- Différ enciati on et relation énergie-puissance .
- Choix dans un texte de l'information util e.
Réponses:
a/ La dépense énergétique.
Notice A . La puissance seule est indiquée. Il manque une durée d e fonction-
nem ent. Un congéla teur fonctionn e-t-il pendant le 1/10, le 1/2, les 3/4 du
temps ? On ne peut pas répondre.
NoticeB . La dép ens e énergé tiq ue est exprimée avec pr écision 60 Wh/mois.
b/ Durée de fonctionnement du congélateur.
Au cune des d eu x noti ces ne l'indiqu e.
M a is la relati on en tre la pui ssan ce P de la not ice A et la quantité d 'énergie E
de la notice B permet d e trouve r la durée t d e fonctionnement:
E
E = P. t ~ t = -p = 240 h/mois = 8 h/jour.
Le congé la te ur fon ctionne pend ant le tiers du tem ps.
48
Activités du livre élève: énergie
Objectifs : .
- Modification de l'i n ten sité des effets produits par une chaîne éne rgé-
tiq ue en modifiant le débit d 'én ergie.
- Formes de sto ckage d e l'énergie.
- Lecture de courbes.
Réponses :
H eu res cr euses, heur es de pointe: il s'agit là d 'u n langage imagé qui trad ui t
l'all ure des courbes de la puissance en fon ction d u temps.
Une pointe et un cre ux se tr aduisent pa r (if. figure ci-con tre) :
H eu re de pointe : heure à laq uelle on observe une poin te, un max imum d e la
pui ssance.
H eure creuse: heure à laqu elle on obs erv e un cre ux, un min imum d e la
p uissance.
Position :
- des heu res cre uses: celles de la nuit , 22-6 h ;
- des heures de pointe :
8-12 h hi 9-12 h , ,
15-19 h en ive r , 15-1 7 h en ete .
4-9
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
50
Actillités du livre élève : énergie
Obj ectifs :
- On peut modifi er l'intensité des effets produits en modifi ant le débit
d 'énergie.
- Différ en ciat ion et relation éne rg ie-puissan ce.
Réponses :
al Chaîne éne rgé tiq ue de la cha rge du conde nsa teur :
51
COMM ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
pertes
énergie interne
air ambiant
R emarque :
Le condensa teur est un système qu i sto cke de l'énergie électriq ue,
c'e st-à-d ire de l'én ergie int ern e acq uise par in teraction de charges électri-
qu es entre elles. Un excès de charges négativ es (présence d 'électr on s) est
ob tenu sur un e des plaques, un excès de charges positives (absence d 'élec-
tr ons ) sur l'autre plaque. M ais , pour les élèves, « énergie interne » dan s le
condensa teu r est bien suffisant.
cl Co mparaison de quanti tés d 'én ergie.
- Énergie stockée dan s le conde nsateur : E, = 1 mJ .
Éne rgie fourn ie par la pile :
E, = 2mJ
(car le rendem en t de la charge est:
E,
P= E = 0,5)
p
E
P =-f = 0,5).
E,
Plu s directement :
s,
- = -
Ef E,
= - = 0,5 x 0,5 = 0,25.
s, E, s,
L' énergie reçue par le filam ent est le quart de l' énergi e fournie par la pile.
dl C ompa ra ison des ·puissances.
Puissan ce fournie pa r la pile :
P = Ep
or : p t charge
p = __E.:.-f _
f t décharge
or :
3s
E f = 0,5mJ et tdécharge=1O - =0> P f = 0,5W.
52
Activités du livre élèoe : énergie
Conclusion :
Les énergies au début et en fin de chaî ne sont gross ièrement du même ordre
de gra ndeur (a ux pert es près).
Les puissan ces a u début et en fin de chaîne son t dans un rapport 1 000 .
L 'i nt roduction du conde nsa teur a permis de modifier la puissance fournie
à l' a mp oul e, don c de modifier les effets pr oduits sans danger l'ordre de
grandeur des qu antités d' énergie en j eu.
(Cf Unfla sh expérimental, p. 103, pou r la réali sation d 'un flash de lum ière à
parti r d e la ch ute d 'un corps.)
d ' où :
Sans tenir com pte du rendem ent , la pui ssan ce à l'entrée Pt doit être éga le
à Pi'
53
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
d 'où:
2 .10 3 3
P; = -- ~ 3 .10 W.
0,6
P
v = -
F'
Pour la moto :
35.10 3
v = - - - => V = 70 m . s - 1 ~ 250 km. h - 1.
500
Pour l'automobile:
35 .10 3
v = - -- => V = 50 m .s - 1
~ 180 km .h - 1.
500
Remarque :
Ces va leurs son t excess ives. Des élèves feront sa ns dout e cette rem arque.
Que pr oposent -ils don c pour corriger ces va leurs excessives? Il serait plu s
rai sonnabl e de pr endre 700 N à 1 000 N comme for ce de fro ttement. Les
vitesses res pec tives de la moto et de la voiture seraient alors 180 km .h- ' et
125km .h- 1 .
Leur répon se ne repose ra don c pas sur cette relati on. Bien qu'au cune
indi cati on de ma sse ne soit mise en relief, leur réponse risque fort d 'êt re
dictée par une pr éreprésent ati on très couran te: Plus c'est lourd, plus ça va
lentement. C'est évide mment l'i nerti e et la mise en mou vement q ui sont
derr ière cette formulati on . Ici, il n'est pas q uestion de mise en mo uve ment,
mais de mo uveme nt à vitesse consta nte , et c'es t l'in tensité des frot temen ts
qui importe. Il se trouve, dans l'activité proposée, que lesfrottements sont
d ' autant plus imp ort ants qu e la ma sse du véhicule est plu s gra nde . Les
conclusions su r les vitesses sont don c les mêmes q ue pr écédemmen t, à
savoir « plu s c'es t lou rd , plus ça va lentem ent » . (L'automo bile, de masse
1 t , va plu s lentement qu e la mo to, de masse 200 kg, pour des pui ssan ces
54
Activités du livre élève : énergie
semblables, Par ailleu rs, le vélom oteur, de m asse 50 kg, va plu s lentement
que la m aquett e, de ma sse 1 kg, pour des puissan ces semblables.) M ais ces
conclusions auraient pu être inver sées, et il peut être int éressant pour les
élèves q u' un professeur prop ose lui-mêm e un text e qui ab outirait à un e
inv ersion d es conclusions.
Il importe de bien di stinguer clairement les deux situati ons : l'une de mis e
en mouvement ou de cha nge me nt de mouvem ent , l'autre de mou vem ent à
vit esse consta n te avec frottement. C ' est d 'ailleurs là un des points fond a-
mentaux abo rdé s dans la pa rti e M écanique du pr ogramme de 3e .
La q uestion al, posée à titre de prévision , peut fair e l'obj et d'un déb at. La
question bl, ab ordée a près le déb at , per met vis-à- vis d'un cer tain nombre
d 'él èves d e clar ifier la situ ati on .
cl La questi on posée est l'inverse de la précédente et semblabl e à ' la
remarque ci-des sous.
La maquett e d ' avion a un e vitesse maxi male plus grande par ce q ue les
frottem ents sur celle-ci sont moins importants qu e sur le vélomot eur.
Fo rce de frottem ent :
P
F f = Fm = - .
V
M aquett e :
P == 1 SOO W, V == SO m .s - 1 ; d'où : F f == 300 N .
Vélom ot eu r :
P == 1 SOO W, V == IS m .s - I ; d'où : F f ~ 1 000 N.
Activités complémentaires
1. Le réfrigérateur
Une cuisine est chauffée par un radi at eur qui fon ctionne, supposons-le, en
perman ence, c'e st-à- dire qu'il n' y a pa s de th ermostat dans la pièce. Dans
cette cuisine, se trouve égalemen t un réfrigérateur.
11 Le réfrigérateur est arrê té, porte ferm ée -Loin de celui-ci, la température
stabilisée de la cuisine est 8 1 (pa r exemple 20 OC) .
21 Le réfrigérateur est mi s en mar che, porte fermée. Loin de celui-ci, la
tem pérature stab ilisée de la cuisine est 8 2 •
31 Le réfrigér at eur continue de fonctionner , m ais porte ouverte . Loin de
celui-ci, la tempéra tu re stabilisée de la cuisine est 8 3 .
41 Le réfrigérat eur est arrêté, po rte ouverte. Loin de celui-ci, la température
stab ilisée de la cuisine est 8 4 .
Classer les 4 températures 8 1 , 8 2 , 8 3 , 8 4 suiv ant leur valeu r.
Objectif :
- Con servation de l'én ergi e.
R éponses :
11 et 41 Le réfrigérat eur ne fonctionne pas. La seul e source de chaleur est le
radiateur, alors : 8 1 = 8 4 = 20 "C.
21 En régime permanent, et pendant un temps donné:
- le réfrigérateur reçoit: W électriq ue; Q de la cuisine
(si le réfrigéra teur ne fonctionnai t pas , sa température s'égal iserait avec
celle de la cuisine; il n' est pa s étanc he : la cuisine lui donne don c de la
chaleur) ;
- le réfrigérateur donne: (Q + W ) à la cuisine. En effet, en régime
perman ent , sa température est consta nte ; il redonne don c toute l'énergie
qu'il reçoit pendant le mêm e temps.
_ Glob alem ent la cuisine S reçoit Q + W du réfrigérateur,
? donne Q au réfrigér ateur.
Don c la cuisine reçoit W du réfrigérateur : le réfrigérateur chauffe la cui-
sin e!
55
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
Donc :
31 Id en tique à 2/, mais, porte ouve rte, le compre sseur fonctionne plus
longtemps ; d 'où :
final em ent :
2. Le moteur électrique
Avec du polystyr èn e, on a fabriqué un e ence in te pour isoler th ermiquem ent
un petit mot eur élec tr iq ue alime nté par un e pile. Dans chac une des situa-
tions ci-des sous, on cons tate qu e la température, mesurée à l'intéri eur de
l' en ceinte isolante, finit par se sta biliser ; on ne parlera donc ici que de
tempé ratures stabilisées, c'es t-à-d ire constan tes.
al Le moteur est bloqué (il ne tourne pa s) ; on obtien t la tem pérature 8\ .
bl Le moteur tourne à· vide ; la température obtenue est 8 2 .
e! Le moteur monte un e petit e charge ; la température est 8 3 .
On suppo se que l'én ergie élec triq ue fournie au mot eur est d ans cha que cas
la mêm e.
Il Écrire la chaîne éne rgétiq ue correspo nd an t à chaque situa tion.
21 C las ser les températures 81, 8 2 et 8 3 en justifiant votre réponse.
Objectif :
- Co n serva tion de l'én ergie.
II Réponses:
énergie
électrique
énergie interne
air de l'enceinte
56
Activités du livre élève : énergie
énergie moteur
électrique travail
énergie interne
cl Le moteur monte une charge. '=-=="""""""ë""",======",..J.
air de l'enceinte
21 Pou ral et bl, la sit ua tion est la même du point de vue tr an sfert d' én ergie ;
d ' où : 8, = 8 2 •
Pour la question cl, l'én er gie reçu e pa r le mot eur-la mê me qu e pour al et bl
- es t cédée à l'air de l'en ceinte et a u sys tème T erre-ch ar ge. L ' air reçoit
don c mo ins d 'én ergi e que dans les deu x cas pr écéd ents ; d 'où : 8 3 < 8( .
57
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
R éponses:
A - Sur route nationale : consommation ~ 801.
B - Sur autoroute : co nsom ma tion ~ 1201.
La différ en ce de consommation est de 40 1 ; d 'où la différ ence de prix du
parcours en tenant com pte du pri x du litre d 'essence .
Prenon s l' exemple du cha uffage d'un atelier d'artisan entouré de trois
côtés par des maisons. C 'est l'hiver : la température extérieure est 5 "C .
al Du lundi au vendredi , l'atelier est cha uffé. La température de la pièce est
20 -c.
bl Le samedi et le dimanche, l'atelier n 'est pas chauffé par le radiateu r. La
température de la pièce est 14 "C .
cl Le lundi mati n, le rad iat eur réchauffe l'atelier. La température passe de
14 -c à 20 -c.
dl Le vend red i soir, le radiateur est débranché. La température passe de
20 -c à 14 -c.
l! Écrire les chaîne s éne rgétiq ues correspo ndan t aux situations al et bl, On
peut constater que l'écriture de ces chaînes donnent des information s sur les
systèm es en interaction, la forme des énergies et la forme des transferts
d 'én ergi e. Elle ne donne pas d 'informations sur les quantités et les débits
d' én ergi e. De plus, les situati ons cl et dl, pendant lesquelles la température
va rie, sont m al représentées par les chaî neséne rg étiques correspondantes.
21 On peut essayer de « simuler » ce qui se pass e avec les qu antités, les
d ébits d 'énergie et l'atelier par de l'eau et un e boît e de conserve. « Simuler »
cela signifi e que :
l'eau remplace . .l'énergi e ;
le débi t d ' eau remplace . .le débit d 'énergie ;
la boît e de cons erve remplace . .l'atelier ;
le robinet remplace . .le radia teu r ;
le niveau de l' eau remplace . .la température ou plu s pré-
cisémen t l'én ergie int ern e ;
un trou dans la boît e remplace . .les fuites th ermiques ver s
l'air ambiant extérieur.
Faites ain si la « simu lation » de chac une des situations al, bl, cl et dl.
R emarque :
On ne cherchera pas à éta blir un e relation de pr oportionnalité entre les
débits d 'eau et les d ébits d 'én ergie, ou bien le niveau d 'eau et les tempéra-
tures, m ais seuleme nt à rep roduire des relat ion s d'ordre ; par exe mple: le
niv eau d 'eau ,monte si la tempér ature augme nte,
Objectifs :
- La modifi cation du débi t d 'én ergie mod ifie l' intensité des effets obte nus.
- Mise en œ uv re de l' an alogie débit d 'eau-débit d 'énergie.
R éponses :
l! C'est la mêm e chaîne énergé tiq ue qui peut repr ésent er les situ ati on s al et
cl. Elle peut être p ar exemple la sui vante :
La sit ua tion bl est différente, le ra d iateur n'interven ant pas et étant rem-
placé par les maisons adjacen tes.
58
Activités du livre élève : énergie
La situa tion b! est plus simple. Elle ne met en j eu q ue la fin de la cha îne
éne rg étiq ue rlc la situa tion al.
21 Simu lation.
- Les situa tions al et bl sont des situati on s sta tionnaires , c'e st-à-d ire q ue
les pa ramètres qui les régissent ga rde nt une va leur constante .
En al , le niv eau sera plus élevé qu 'en hl pui squ e la tem pérature est plu s
élevée en al qu 'en hl. Le poin t important est q ue les nivea ux soien t
consta n ts. Il faut donc régler les débi ts d 'entrée et les débits de fuite de façon
à sa tisfaire à ces deux exigences: niveau x constants, ma is nivea u en al plu s
élevé q ue le niveau en hl.
- Les situa tions cl et dl son t des situations transitoires, c'es t-à-d ire q ue les
param èt res les régissan t var ient.
Ainsi, en cl, le niveau d'eau doit lentement monter ; en dl, il doit lentement
descendre. Bien en tend u, pend ant ce tem ps-là, le débit des fuites existe
toujours.
Ce lte expér ience de simu lation , ainsi que l'allu mage d ' un e lam pe avec l'eau
du rob inet (if. activité n? 17, L. E., p. 27) sont prob ab lem ent les situat ion s
les plus favo ra bles pour suggérer au x élèves l'imp or tance du débit de
l'én ergi e.
59
COMMENT SE SERVIR D U LIVR E ÉLÈVE
constamment em ployés sont énerg ie et pu issan ce. Pou r atteindre le but fixé,
les élèves peuvent se serv ir de l'i ndicat ion de pui ssan ce inscri te sur l'a ppa-
reil utilisé ou sur la notice techn iq ue correspondante. Il suffit alors d 'estimer
le tem ps moyen d' u tilisation mensuelle.
Les élèves peuvent aussi faire une mesure d'énergie pendant un certain
tem ps avec un compteur électriq ue et soit obtenir ai nsi la pu issance de
l'app areil, soit calculer d irectement par une opération de proportionnalité
la q uantité d'énergie mensuellementutilis ée par leu r famille.
Les trois méthodes sont évidemment intéressantes à mettre en œ uvre . A
par tir des rés ultats de chac un, on peu t faire des comparaisons, des
moyennes, éval uer des or dres de grandeur de « consommation» domes-
tique nationale d 'énergie électrique, etc. Les factures E.D.F. peuvent être
ut ilisées comme éléments de com paraison avec l'estimation faite pa r chaque
élève. Le relevé de consommation d 'énergie élect riq ue résu lte d'une mesure
et per met donc de corriger une estimation un peu grossière.
3. Stockage
Recherches
25. Le stockage thermique
Objectifs:
- Représenta tion d' une chaîne én ergétique .
- Ordre de grande ur.
R éponses :
Il Une représentation possible du stockage de l'énergie solaire:
chaleur chaleur
60
Activités du livre élève : énergie
Dan s le cas d 'u n stoc kage interm éd iaire, il sembl e favor abl e à un bon
apprent issage des élèves de scinder en deux la représentation de la chaîn e
énergét ique. Ce sera le cas de toutes les acti vit és sur le thèm e stocka ge.
2/ Grossièrement, 10 kWh représe ntent la qu antité d 'énergie fournie pa r
j ou r par un ra dia teur de 1 kW . Faisant partie d 'une in stallati on bien
calc ulée, mun ie d 'un the rmos ta t, on peut estime r qu 'il fonctionne, en
moyen ne, la moitié du tem ps.
- Énergie nécessaire : 10 kWh = 3,6 .107 J.
- Éne rgie fou rni e par l' eau: 4. 103 .m . (Ii - If), d 'où :
4 . 10 3 .m . (Ii - If) = 3,6 . 107 J = m = 150 kg ou 1501 (en volume) .
Pour un e installation dom estiqu e com plète, le volume d 'eau sera de l' ordre
du rn".
:~::~~eue I=====~
travail
.. F=;::::= ==
volant dynamo
"1. /
L 'exp ression des énergies de rota tion uti lise des gra nde urs qui sont mal
reçues par les élèves . Il faut don c en rester à des considé ra tions qu alitatives.
Cette ac tivité, la suivan te, et éven tue lleme nt la réalisation d 'une petite
voiture à volan t d 'inertie (if. p. 101) ne sont cepend ant pas sans intérêt.
No us avon s ob ser vé avec d es élèves de 3~ qu e l'én ergi e ciné tiq ue est consi-
dérée par ceux-ci com me un e énergie seu lement si elle est « source» d 'une
transforma tion qu elconque ; cela impose qu 'on leur présente d an s un e
chaîne éne rgé tique un réser voir d'énergie permettant de fair e « quelque
chose» sa ns être pr écéd é d 'aucun a utre système et ne possédant qu'une
seul e q ualit é, celle d ' être en mo uve men t; d 'où l'id ée du stockag e mom en-
ta né de l'é nergie cinétiq ue d ans un vola nt d 'inertie. Il semble j udic ieux d e
ne pas pr ésent er le vola n t d 'inertie aux élèves - au moin s pour un premier
apprentissage - comme un « régulateur de vitesse », Il faut donc éviter d e
le fair e tr availl er en « conti nu ». Il est préférable de ne l'utiliser qu'en
di scontinu , c'est-à -d ire en deux temps bien distin ct s :
al stockage ;
b/ uti lisati on .
C ela se tr aduit par un e di scontinuité dans la représentation symbolique. Le
sto ckage d e l'én ergi e ciné tiq ue dans un volan t d 'inertie pour produire d e
61
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
J'én ergie électriq ue comme nce de recevoir quelques applicat ions. Les
P.T.T. mettent ains i a u poin t des inst allations ca pa bles d ' ali menter le
réseau téléphonique pendant un e panne d 'alimentation électrique d e
l'E.D.F .
Fig. 1
Fig. 2 Fig. 3
62
ActiVités du livre élève : énergie
Fig. 4 Fig. 5
Manipulations
28. Accumulateur
(Cf Un accumulateur expérimental, p. 88.)
O~ectifs
:
- Représentation d 'une chaîne énergétiq ue.
- Proposer un e expérience pour faire un e mesure d e quantité d 'énergie.
Réponses:
11 Une représentati on possibl e d e la cha rge et de la décharge est donnée par
la figure su iva n te:
Il est bon de pr éciser a ux élèves qu e l'énergie stockée d ans l' accumulat eur
l'est sou s forme chimiq ue par transformation de matière (brunissement des
plaques) et non par ac cumulation de cha rge s électriq ues, comme le suggèr e
le mot malheureux d '" accumulateur » . C 'est un accumulateur d' én ergi e
chimique et non un accumulat eur d e cha rges électriques. M ais , il y. aura un
certain nombre de réfractaires parmiles élèves et il ne faut pas en faire un
casus belli.
2/ Il s'ag it pour les élèves de pr oposer un e idée de manipulati on , non pas de
la réaliser et en cor e moins de mesurer d es ordres de grandeu r.
63
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE
La q uest ion est don c très ouverte . Les réponses peu vent être variées et
j udicieuses ; la solution n'est pas unique. Il s' agit de comparer ; la répo nse
qu 'on cherc he est donc de la forme : L 'accumulateur A contenait plus (ou moins)
d'énergie que l'accumulateur B .
On peut prend re, comme repère, la charge des accumulateurs si on l'a fait
soi-même. Mais si on écarte tout e mesur e d 'én ergie, il faut q ue la charge ait
été faite dan s les mêmes conditions de cou ra n t et de tension pou r chaq ue
acc umulateur. On peu t alor s comparer les temps de charge.
O n peut pr endre, com me repère, la décharge, ma is il faut alors qu e la
pui ssance fournie soit la mêm e pour chaq ue décharg e ;' on peu t alors
compa rer les temps. C ela exige qu e les deux accumu lateurs à compa rer
soien t du mêm e typ e (tension et résistance int ern e).
On le voit, la répon se à un e compa raison n' est pas facile à fair e en dehor s
d ' une mesu re soigne useme nt fait e de l'énergie fou rni e.
Cela di t, dans une prem ière a ppro xima tion suffisante pour un prem ier
appre ntissage, la comparaison entre 2 ba tt er ies de même typ e peu t se faire
en faisant fon ctionner 2 moteurs ou 2 lampes identiques et en compar an t les
tem ps de fonctionnement.
3/ La qu estion porte main tenan t sur un ordr e de grandeur (et non sur une
mesur e tr ès p récise). Au cours de la déch arge, la tension et le courant ne
restent pas consta n ts. Une mesure pr écise ser ait bien délica te. Il faut
pr endre un ordre de grandeu r moyen de la ten sion , puis du cour ant et
utili ser U .1 .t. C ela fournira un e évalua tion gross ière, mais c'es t tou t de
même un e premi ère approche. Plu s ra pide men t encore, on peut se contenter
d ' all um er un e petit e am pou le de 1,5 V ou 2,5 V et de pr endre pour limite
supérieure de l'i ntensité du couran t celle indiq uée sur l'ampoule. O n
ob tien d ra ains i une limite supérieure de la q uantité d 'énergie con tenue d ans
l' accumu la teur, bien inférieu re à la qu antité d 'énergie conten ue dans un e
pile du comm erce.
La qu anti té d ' énergie stockée dans un accum u lat eur réalisé ra pid em ent en
cla sse sera infér ieu re à celle stockée d an s un e pile plate de 4,5 V , q ui est de 4
à 5 W h. Pour un acc umulateur d e moto, la qu an tité d ' énergie stoc kée est de
100 W h; pour un e voitur e, elle est de l'ordre de 500 W h. (D ans le com-
mer ce, on fourn it, comme ca rac téristiq ue d 'un acc umu lateur, la q uanti té
d 'électricité q ue peut fourni r l'accumulat eur, c'est-à-dire le pr oduit 1 X t .
Par exemple: un accumulat eur de mo to peut fourn ir environ 10 Ah sous
un e tension de 12 V , un accumu lat eu r de voitur e 40 à 50 Ah sous un e
tension de 12 V. D 'où les énergies corre sponda ntes en W h en utilisa nt
U .1 .t ).
64
Activités du livre élève : énergie
R éponses:
1/ U ne rep résent ati on possible :
eau-oxygène
Soleil cellule hydrogène
énergie énergie
1 énergie Il==ra=y=o=n=n=a=n=te=::"'~>ll 1 électrique ..... 1 énergie 1:
1 1 nucléaire 1 .... 1 ... 1 chimique 1:
,--.".-~= ....1
2/ L'intérêt moyen est d e pou voir stocker, pour un e utilisa tion ult érieure
ass ez souple, un e éne rgie qui se « renouvelle » sa ns cesse. On peut concevoir
la cons truction d e peti tes un ités de stockag e flottant sur la mer et « fabri-
quant » d e l'h ydrogèn e à parti r d e l'én er gie sola ire et de l' eau d e mer.
4. Coût énergétique
65
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Recherches
31. CoOt énergétique du maïs
(Cf Documents, L. E ., pp . 20 et 21.)
al Les éne rgies qui figur ent dans le tableau ne sont pa s fournies à la plante
(les engra is n'apportent à la plante qu 'une quantité d 'énergi e infime).
bl La seul e éne rg ie q ue la plante utilise est l'én ergie ra yonnante du Soleil,
un e tr ès petite partie d e l'é ne rgie ray onnante (cf Encyclopédie, p. 96).
L'én ergie sto ckée ne peut donc provenir que de l'énergie solaire. La pro-
duction de plantes vertes, plus particuli èrem ent la rech erche d e meilleurs
rendem ents dans la photosynthèse, est d 'ailleurs un vas te sujet ac tuel
d 'études. On pen se pouvoir stocker des quantités importantes d 'én ergie
solaire sous la form e d' én ergi e chimiq ue dans les plantes vertes, d 'où
l'expression « éne rgie verte » .
cl Efficacité énergé tiq ue. Il ne s'agit pas d 'un rendement, d 'où un e expre s-
sion différente. Il s' agit du rappor t entre:
- l'é nergie stockée dans le maïs et fournie lorsque le maïs sert de nourri-
ture (ici: 126000 et 70000 MJ) ;
- l' énergie non renouvelable nécessaire à la cultu re de ce maïs (ici : 63 280
et 18840 MJ).
Il s'agit uniquem ent de l'én ergi e nécessaire à la culture; l'én ergi e néces-
saire au transport, au stockage et à la cuisson du maïs n'est pas prise en
com pte dans le tableau. On ne peut parler que du coû t énergétiq ue de la
culture du maïs, on ne peut pa s parler de « rendem ent éne rgétiq ue de la
culture du maïs » .
66
Activités du livre élève: énergie
Par con tre, on peu t parler du rend em ent de la ph otos ynthèse défini comme
fe rapport en tre:
- l'énergie sto ckée dans la plante ;
- l' énergie solaire reçu e par la plan te (de l'o rd re de 1 %).
On voit la différ en ce de d éfinition du rend em ent de la pho tosynth èse et d e
l'effica cit é éne rgé tiq ue de la culture de maïs.
C ette notion de co ût éne rgétiq ue ou d' efficacité énergétiq ue d ' une produc-
tion alimentaire est celle mis e en ava nt par les économistes pour juger de
l'int érêt én erg étique de cultiv er telle plante plutôt que telle a utre. La « cr ise
de l'énergie » a amen é les écono mistes à définir des paramè tres éne rgé tiq ues
permett a nt de faire des cho ix dans le sens d ' un e économie d 'énergie.
Dans l'acti vit é pr oposée, la noti on d e coût éne rgé tiq ue met en évide nce une
déri ve pr éoccu pante d ans la prod uction alim entaire. En passant d 'une
cu ltur e ext en sive à un e cult ure int en sive, on a pr esq ue doublé la qu antité de
maïs produit, mais on a plus qu e triplé l'én er gie nécessaire à cette culture
inten sive. C 'es t tout le sens de la va ria tion d 'efficacit é énergétiq ue qui passe
d e 3, 7 à 2. Jusqu'où peut-on aller?
5. Machines thermiques
Dans les cha înes d ' én ergi e éve ntuelleme nt mi ses en œ uvre en class e ou dans
les chaînes citées en exem ple par les élèves, la chaleur a ppa raît pr esq ue
toujo urs comme un e forme de pert e: elle es t cédée à l'environnemen t,
inutilem ent ou com me bu t en soi ; elle sert alors en tant qu e cha leur à se
cha uffer. M ais la chaleu r peu t-elle servir à fair e a utre chose?
Cela, peu d 'élèves en a uro nt co nsc ience à l'en trée de la 3e . No us av ons
observé auprès de 500 élèves de 3" qu e, dans un e prop ort ion écrasan te, de .
l'ordre de 90 % , les élèves ne conna issent , comme cen trales élect riq ues, qu e
les cent ra les hyd ro-électriq ues et les cen tra les nucléai res ; ces dernières,
pour ceux-ci, fournissent de l'én er gie un peu myst éri eusement san s passer
bien sûr par l'interméd iaire de la cha leur.
Da ns la plupart des cha înes d 'én ergi e qu e les élèves découvrent dans leur
vie q uotidien ne, la chaleur apparaît comme un produ it final. Pourq uoi le
sta tu t de l' én er gie ne serait-il pas de s'évano uir en donnant naissan ce à un e
entité nouvelle, différente de l'énergie : la cha leu r? Certes, la cha leur no us
est familière: elle co nco urt à notre bien-ê tre en nous permett ant d 'a voir
cha ud et de prép ar er nos alime nts par la cuisson. Mais pourquoi serait-e lle
un e forme particuli èr e de transfert d 'én ergi e ? Pourquoi im agin er , ava nt d e
l'ét ablir expér ime n ta leme nt, q ue la cha leu r pui sse être tran sformée en une
autre forme de tr an sfert d 'én ergie q ui nou s permettrait de faire a ut re chose
qu e nou s cha uffer? No us nou s cha uffons depuis des mill én aires ; depuis
150 a ns seuleme n t, à l'éch elle industrielle, des machines tr availl ent pou r
nou s parce q u'on leur fournit de la cha leur. La cha leur est-elle une forme de
transfert d'énergie ?
Pour les élèves, la réponse la plu s évide nte est celle-ci : Non, il n'estpaspossible
de convertir la chaleuren une autreforme de transfert d'énergie. Elle estfo urnie à l'air
ambiant et sy « disperse La chaleur est un résidu, un déchet inutile.
)J .
67
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
Faute de concep ts suffisants, les élèves ne peuv ent pas remarquer , dans leur
vie quotidienne, des transformations de la chaleur en un e autre form e de
transfert d 'énergi e.
Une expé rime n tation pédagogique avec des élèves de 15-16 ans a montré
qu 'on peut les fair e accéder à un e réponse plus éla bor ée-d u type Oui, mais...
par un appre ntissa ge ass ez court. Oui, on peut transformer la chaleur en
un e autre forme de transfert d 'én ergi e, mais pas toujours . Oui, on peut avec
la cha leur fair e autre chose qu e chauffer, mais il '! a des conditions pour ce
faire et ces cond itions ne peuv ent s'é noncer clairement qu 'après l'étude d es
ma chines th ermiques. Seule cette étude permet d 'appréhender un e des
dimensions du conce pt de chaleur, à sayoir sa dimension éne rgétiq ue.
En ou tre, il ne faudrait pas oublier qu 'actu ellem ent plus des 2/3 d e l'énergie
utilisée dan s un pays comme la France passent par l'intermédiaire de la
chaleur; la pr oduction d 'énergi e empru nte donc plus de deux fois sur trois
le mo yen des ma chines th ermiques. Ces ma chines apparaissent don c, de
nos j ours et pour longtemps encore, comme pr épondérantes dans notre vie
énergétiq ue.
Le langage énergétique
C 'est au moment où l'élève veut éc rire la chaîne énergétiq ue d'un e centra le
th ermique qu'il est con tra int d 'utiliser un langage én ergétique : chaîne
Activités du livre élève: énergie
source chaude
à haute température
chaleur 1
t==========Otravail
source froide
à basse température
L e sym bo lism« de ssine vc ruca k-nu- nt lou plut ôt U' q ur l'on co n vie n t de
regarder com me ver tica l sur une feuille de papi er) suggè re bien un trans-
fert de chaleur d'une température haute à une température basse.
M ais il est différ ent du symbolisme pr op osé d an s le reste dé ce livre pour
l' en sem ble des chaînes d 'én ergie : ce symbolisme est, lui , essentielleme nt
hori zontal. Il se mble préfér abl e de ga rde r l'hori zon talité pour la cha îne
princip ale, celle q ui abou tit à l'énergie util e, et la verticalité pou r les pert es
par rap port à cett e chaîne, d 'o ù le symbo lisme suivan t :
machine thermique
chaleur 1
chaleur 2
basse température
Attenti on ! C ha leur (2) représe nte bien un e perte , mais elle a un caractèr e
tout à fait pa rti culi er , spéc ifiq ue des mach ines thermiques, cons titutive .en
quelque sorte de leur princip e de fonctionnem ent (Cf Dégradation de l'énergie,
p . 24 1). Il est tout à fait raison nabl e ici de ne pas faire figur er les aut res
pert es h abituelles sous for me de cha leur, tr avail ou rayonnement , pert es
inhéren tes à toute cha îne énergétique en fon ctionnement ; il est pr éfér abl e
d e se contenter d 'un symbo lisme très sob re pou r conserver l'essentiel :
cha leur (2) qui est une partie de cha leur ( 1).
C 'e st tout à fait volontair em ent qu e les expre ssions «,source cha ude» et
« sourcefroide » ne seront pas utilisées. Lorsqu'on s'adresse à desélèves, il
vaut mieux les éviter, car elles sont à l'origine de confusions, Le mot source
laisse ente nd re, par exe mple, qu 'une source de chaleur serait capa ble de
d onner ce qu 'elle con tien t, c'est-à- dire de la cha leur. Or, aucun système ne
69
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
con tient de la chaleur; un sys tème contien t d e l'énergi e int ern e qu 'il peut
transfér er à un au tre syst èm e sous for.me de cha leur, mais il n'en contient
pas. La cha leur est un e forme de transfert d 'én ergie et non un e form e
d 'énergi e con tenue Clans un sys tème. En ce qui concern e la source froid e, la
confusion est, en général, ~ n co re plu s grande. Pour un très grand nombre
d 'élèves, un e source froid e et un système qui peut fournir du froid parce qu 'il
contient du froid !
Il faut remarquer à propos de chaleur (2) ce qui a été dit plus haut au sujet
de la différence de température: l'exist ence de cha leur (2) doit résulter
d'une ob servation sur les machines manipulées en cla sse ou d 'après des
do cumen ts relatifs à ces machines. Il n' est pas qu estion de fond er l' exist ence
d e chaleur (2) sur l' énonc é d 'un principe de thermodynamique, le
d euxièm e. Il faut en rest er à l'observation: elle est facile avec la Coc otte-
Minute, le bateau à serpentin, le ba teau à voile, l'hélice ; elle est encore
facile, d 'après documents pour les centrales électriques ou , d 'après un vécu
quotidien , pour les mot eur s d ' automobiles. L'observation est évid emment
plu s difficile avec le bouillant et le ca nard bu veur ; il faut se conten ter d an s
les deux cas , si cela fait qu esti on, d'affirmer qu e la cha leur (2) existe, mais
en faible quantité et qu 'on peut s'e n ap ercevoir sans mesures très difficiles à
mener; cela suffit ainsi.
Il est à noter que cette chal eu r (2) est pratiquem ent toujours cédée à l' air
ambiant, que nous appellerons « poubelle froide » dans le chapitre Dégra-
dation de l'énergie. Les élèves on t quelques difficultés à reconnaître ce fait. D e
mêm e qu'en 6", l'air existe pour ceux-ci parce qu 'ils le respirent et non pa rce
qu 'il a certaines pr.opriétés ph ysiques, de même, en 3", l'air existe pour les
élèves parce qu 'il a des propriétés ph ysiques, mais il n'a pas de rôle en tant
que système recevant la chaleu r dans un e ma chine thermique. Il est don c
nécessaire de faire parler les élèves à ce sujet et de s' assurer , après a pprentis-
sage, que ce rôle de l'air ambiant est bien investi par eux dans de s situati on s
nouvelles. Le rend em ent des machines thermiques est th éoriquem ent égal à
ATfT chaude. On peut en déduire « m athé matique me nt» que le rend e-
ment est d'autant plus grand qu e AT est grand et T cha ude, petite, ce qui
signifie qu e T froide devrait être la plus petite possible. Cependant, il n'y a
pa s pratiquem ent de systèm e froid plus commode et plu s gratuit qu e l'air
ambiant ou l'eau des mers et d es rivières ; la tempér ature bass e se trouve
don c fixée à environ 300 K (de l'ordre de 20 OC ). Pour am éliorer le rende-
ment, on a int ér êt à élever la tempér ature haute, toutefois limitée par des
contraintes techniques. Dans les centrales thermiques actuelles, la tempé-
rature haute est de l' ordre de 900 K ( ~ 600 OC) . Le rendement th éorique
est donc environ d e 70 % . M ais le fonctionnement thermodynamique de la
cen trale thermique n' est pas parfait et, en plus, des frottements viennent
encore limiter ce rendement, d e l'ordre de 40 % pour les centrales thermi-
ques.
Il n'est évidemment pas qu estio n d 'énon cer aux élèves l' expression théo-
rique du rendement, mêm e si elle paraît simple. Tout au plus, peut-on
mettre en relief cette différence d e température par le biai s des « effets
produits» qui concerne n t le d euxi èm e obj ectif d 'ens eign em ent pr op osé.
M ais la.lecture la plus imm édi at e des effets produits est à relier aux débits
d 'én ergie, et entre autre de chaleur, et non .au rendem ent. Il faut don c se
con ten ter, d 'une part, de mettre expé rime ntalement en reli efle rôle de AT
pa r le biais d es effets pr oduits et, d 'autre part, d 'affirmer qu e le rendem ent
dép end de AT (si AT augmente, le rend em ent augmen te, et inversement)
san s ch er che r à relier ,(AT -effets pr oduits) et (AT -rende ment) .
Une d euxi èm e rem arque: d an s un mot eur à combustion intern e ou un
réa cteur, la comb ustion du mélange gaz eux n'augmen te pas l'én ergi e du
mélange, laquelle est la mêm e ava nt et a près la combustion. C e qui a
cha ngé, c'est la « qualité » de' l'énergi e int ern e, c'es t-à -dire l'én ergi e de
liai son intramolécul air e et la température du mélange. Ce mélange, ap rès
comb ustion, ne cède pas de la chaleur à un fluid e caloport eur comme dans
un e chaud ière, mais cède du tr avail dir ectem ent au piston . En br ef, il n'y a
pa s eu transfert de cha leur. Si on veut être tr ès « orthodoxe », on ne peut
plus parler d e la transformation chaleur ~ travail à propos de ce mot eur à
70
Activités du livre élève : énergie
com bus tio n in ter ne, ou d 'un réacteur, ou d 'un turbopropulseu r, etc.
Ce pe nda nt, la rel ation li.T ---'» travail est to ujour s valable, de mêm e que
l' expression du rendem ent, la description d es cycle s thermodyn amiques,
etc. C 'es t pourqu oi il est beaucoup plu s rai sonnable de continuer à a ppeler
ces machines des machines th ermiques et, en faisant un e petite entors e à la
chaîne éne rgét iq ue, de con tinuer (en le sign alant ) à écrire la mêm e chaî ne
éne rgé tiq ue qu e pour un e centra le thermique classique ou nucléaire.
Recherches
, Il est souha ita ble de n ' ab order cette rech er ch e q u' a près la manipulation
n? 37 sur les machines th ermiques. Pou r représenter la chaî ne éne rgétiq ue
d 'un mo teur th ermique, il faut avoir fait fon cti onner des di spositifs les plu s
div ers possibl es, mais appar ten a nt à la classe des m achines th ermiques. Il
fau t, en o ut re, avo ir reconnu les caractéristiq ues comm unes à ces div ers es
m achi nes, ca ractéristiq ues suggé rées dans les Documents, p . 14.
En résumé, la questi on n'est pa s simple, mais des clèves de 3e peuvent
rép ondre à la qu esti on si on les y pr ép a re.
Obj ectifs :
- Représent a tion sym boliq ue d 'une chaîne éne rgétiq ue .
- Lec ture d 'un docum ent ph ot ographique et traduction de l'imag e en un e
représen tati on sym bo liq ue en ter mes d 'énergie.
Réponses :
La chaîne éne rgétiq ue d ' un mot eu r th ermiq ue peut être représen tée com me
le prop ose l' int rod uc tion aux M achines Thermiques, p . 69. Mais ce n'est pa s
la seu le rep résen ta tion possib le. C ep endant, il est prudent de ne pas faire
figu rer les per tes sur la représentation choisie ; cela permet d 'alléger le
gra phisme et de sou ligner la ca ra ctér istiq ue essentielle des machi nes th er-
miq ues.
La chaîne éne rgé tiq ue de l' allum ag e d 'une lampe avec du gaz est un e des
chaînes les plus com plexes q ue les élèves a uro n t à représenter. Il n 'est pas
demandé de représenter les pertes, et il faut bien s'en garder dans un
premier temps. Atte n tion au choix des systèmes ! Les syst èm es gaz- air et
ea u-vape ur son t les systèm es qui fournissen t ou véhi cul ent l'én ergi e; ce ne
son t p as les systè me s brûleur et autocuis eur, qui ne son t qu e des récipien ts :
71
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
dynamo
énergie interne
air ambiant
72
Activités' du livre élève: énergie
Comment chauffer et refroidiren même temps. Les repr ésent at ion s symboliq ues de
la pomp e à cha leur et du réfrigér at eur peuvent alors être plus facilement
ab ord ées.
La représentation symb oliq ue de la page 15 est déj à celle d'une cha îne
énergétiq ue. (C e n'est pas la représen tation d'une cha îne technologique,
com me celle de la pa ge 10 pou r la centrale therm iqu e.) y figurent les
transferts d 'énergi e, cha leur et travail. On y a tt ire l'attenti on sur l'existence
de ph énom ènes ph ysiq ues - com me « le liquide devient vap eur », « la
va peur devien t liquide » - et sur le résul ta t de l'opération en sugg érant
l'existen ce d 'une différence de tempér ature. N'y figur ent pa s des dispositifs
techniques comme compresseur , détend eur, etc.
La. représentati on de la chaîne énergétique de la pomp e à chaleur
s'e ns uit (cf. fig ure, p. 72).
La rep résent ati on de la chaîne énergétiq ue du réfrigérat eur est semblable.
Seuls, les systèmes initiau x et finau x sont différ ents:
chaleur
73
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Q2
D 'après l'énon cé: p = - .
W
Par ailleurs , la conserva tion de l'énergie impose :
QI + W Q2
~=~ .
énergie reçue par le fluide énergie fournie par le fluide
74
Activités du livre élève : énergie
«sav on s » l'effort qu 'i l faut fournir d ans cha q ue cas. Mais nous ne fournis-
son s pas nous-mêm es de travail pour allume r un e ampoul e de 60 W ou pour
porter un e casserole d ' eau à ébu llition. No us n'avons jamais épro uvé d an s
notre corps la difficulté qu 'il y a pour a tteindre ces résultat s.
L 'ordre de grandeur, 4 000 m, paraît fabu leux pour seulement une variati on
de 10°C de la température de la tass e, qui ne sem blera donc fournir qu e peu
de cha leur. Ceci vient du fait q ue les vari ati on s d' én ergie de nivea u dans
notre vie couran te son t tr ès faibles par ra ppo rt au x var iati on s d 'én er gie
interne nécessaires pour se cha uffer, s'éclaire r, se dép lacer en voiture, etc.
Manipulations
75
COM M E N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Activité complémentaire
La chaîne énergétique de la voiture automobile
Il existe un appar eil comp lexe qui ne peut pas faire l'obj et de manipulati on s
en clas se : la voiture au tomobile. Les élèves on t, avec celle-ci, un e certaine
famili arité, fruit d 'une confrontati on qu otidien ne à des degr és et sous des
formes div erses. Il s on t l'habitude de la rega rd er sous l' angle mécanique et,
sou s cet as pec t, elle est un cha mp d 'obs ervations très riches et un th èm e d e
publication s tr ès vari ées. M ai s on peut essaye r de demander a ux élèves de
représenter la chaîne éne rgé tiq ue de la voiture ; cela exige de la regarder
so us l' angle éne rgé tiq ue, et une expérime nt ation avec des élèves de 3e
montre que ce n'est pa s _si simple. .
En moyenne, la difficulté éprouvée par ceux-ci résid e dans le fait qu 'un
grand nombre de disposit ifs mécaniques sont en fon ctionnem ent dans un e
voiture ; il faut fair e un choix parmi ces dispositifs, selon le rôle plus ou
moin s important que chac un d 'entre eux joue dans la chaîne énergétiq ùe.
On s'aperçoit alors qu e la pl upart des dis positifs mécaniques ont un rôle
éne rgétiq ue mineur et peuv ent êt re oubliés lorsq u'on repr ésent e la chaîne
éne rgétiq ue , d 'où l' allure tr ès dép ouill ée de cette cha îne. Mais les élèves,
eux, ne font pa s un tr i asse z sévère; ils conservent dan s la représent ati on
énergie interne
air ambiant
76
AcLivités du livre élève: énergie
Recherches
38. La centrale thermique classique et la centrale nucléaire
Obj ectifs .-
- C ho isir l'inform ati on uti le d an s un d ocument.
- R ep résenter sym boliq ue me n t un e chaîne d 'én ergie.
Réponses .-
al T ou s les élém en ts son t com m u ns, sa u f le di sp osit ifde d ép art : cha ud ière
d an s un e cen tra le th er m iqu e, réa cteu r d an s un e cen tra le nu cléaire.
L e mo t ca loporte u r utilisé par d es spécia listes (les d ocument s ont é té fourn is
par E.D .f. ) d ésign e le fluid e qui port e l'énergie (caLor en la tin signifie
cha leur) de la cha ud ière ou du réa cteur à la turbin e. On peu t profit er d e
cet te a ctivité pou r com pa rer les deu x représentati on s d 'une cen tra le
nu cléa ire proposées à la page I l . L es éléme n ts se corr espond en t un à un .
b] C haîne énergé tiq ue d e la cen tra le th ermique :
77
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE fLÈ'VE
cl Avec la rep résen ta tion des chaînes énergétiq ues, la ressem blan ce des
deux typ es de centrales est enco re plu s frappante. Seule la forme d 'én ergie
con ten ue dan s le système d e dépa rt est d ifférente: énergie chimique pou r la
cen trale thermiqu e, éne rgie nucléaire pour la centrale nu cléair e.
Remarque : les ph énom ènes ph ysiqu es qui ont lieu dan s un e centrale
nu cléair e sont assez mystérieux pour la plupar t des élèves. Ils n' imagin ent
gu ère qu 'il faille passer par la cha leur comme form e de tra nsfert de
l'én ergi e. Nous avo ns observé qu 'une très br ève inform ati on , pr ésen tée le
plu s simplem ent possibl e, répondait à leu r besoin de connaître.
78
Activités du livre élève : énergie
79
COMMEN T SE SER VIR DU LI VRE ÉLÈ VE
Manipulations
Objectifs :
Réal isa tion d 'une expé rience .
- Représentation d 'une chaîne d 'én er gie.
Réponses:
al Cf. Une centrale hydraulique, p. 87.
bl Parl er d e J'én er gie d e niveau du sys tème ea u-T erre es t incorrect d an s un
cert a in nomb re d e cas où il s'agit d e l' eau du ro binet. L' eau es t assez souve n t
« pou ssée » par d e l' air qu 'on com prime . C 'est le sys tème ea u-a ir qui
co nt ien t d e l'én er gie, com me un ressort co m primé con tien t de l' én er gie par
d éformation . On peut parler av ec les élèves d ' én ergie d e d éformat ion ; ce
term e sem ble bien a ssim ilé. L' én er gie pot entielle est à rej e ter. C ' est à
chaq ue professeur d e fair e un choix com p te tenu surt out du mod e d e
di st ribu tion d 'eau qu i existe dan s les. quartiers où ·résid en t les élèves .
U ne re prése n ta tio n possib le :
,..----..., énergie
rayonnante
chaleur
o u en te na n t co m p te d es perl es:
air ambiant
M a is, un e foi s d e plu s, écrire pert es sur les flèch es qui les ind iq uen t, sa ns
préci se r leur forme, es t suffisa n t.
80
Activités du livre élève : énergie
air ambiant
81
COMMEN T SE SERVIR DU LI VRE ÉLÈVt'
lampe énergie
énergie
électrique rayonnante
chaleur
Le résu lta t obten u pa r cette chaîne frappe particulièr em ent les élèves . Ils
ont bea ucou p de m al à a ccepter qu 'à pa rt ir d u So leil ou mêm e d ' un e gro sse
la m pe d e 100 "IV qui écla ire fort emen t au poi nt d e fai re m al aux yeux, on ne
p uisse obt enir m ieux qu 'u n fa ible rougeoiement du filam en t d e la lampe.
On peut sur u ne telle chaîne fair e une é tude sem i-q ua n tita tive, non chiffrée ,
d es pert es ava nt mêm e d ' avoir in trodui t le ren d ement ; cela vient du fait q ue
les for mes d 'én erg ie d 'entrée et d e sort ie son t les mêm es: le ray on nem en t.
82
Activités du livré élève: énergie
Attention...
al Aux frottements. Il faut prendre soin de lub rifier légèremen t, en ne
manqu a nt pa s l' occasion de fair e voir a ux élèves l' effet d 'un ma nq ue de
lub rifica tion.
hl A la te ns ion d es cou rroies . U ne courr oie tro p tend ue est ca use d e perte
d 'én er gie par suite d e frott ements excess ifs. U ne cour roie tr op lâch e ne
re m plit plus son rôle de tr a nsmis sion du mou vem ent. Il faut tro uver la
tension limite pour laquelle courr oie et poulie commence nt à être entraî nées
sans glissement l' un e p ar ra pport à l'a utre.
Le s courro ies les meilleu res (pe rte d 'énergie minimale) sont les cour roies
ressort métalliques de 2 mm de d iamètre.
cl Aux lampes ut ilisées. Il fau t tâ tonner pour trouver celle qui correspond
le mieu x aux cond itions d 'un bon fon ctionn em en t d u montage. Il es t très
com plexe de prévoir la meilleure lam pe à utiliser, ca r les pa ramètres en jeu
son t nombreux et peu maîtrisabl es (vitesse de rot ation , ten sion des cour-
ro ies, débit d 'éner gie, imp éd a nce de cha rge, etc.). Dans la mesure du
po ssib le, il faut se m unir d e pet ites lampes d an s la gamme d e 1,5 V à 6 V .
dl Au x états de su rface . Dan s toutes les man ipu lation s d e pile, d 'accu mu -
la teur , d' électrolyse et de cellule photo-électrique, la prop reté de la surface
est indispens abl e. Il faut enlever avec soin les impuretés et dégr ai sser les
m at ériau x utili sés.
1. Piles cc liquides»
• Électrodes :
- M agn ési um (ru ba n ) ; cuivre (plaq ue) ; zin c (plaq ue) ; ca rbone (bâ ton ,
vieille pi le) .
- Gra tt er soign eu sem ent pl aqu es, rub an et bâ ton de ca rbo ne a vec de la
toil e éme ri ou du papier de verre; cha uffer a u rouge le bâ ton de ca rbo ne .
- N e pas poser les doigts sur les par ties plan es des plaq ues, d u ruba n ou
sur le bât on de ca rbone.
• Électrolytes :
- Acid e- chlorhyd riq ue : solution normale N .
- Su lfat e de cuivre : 30 g .1- 1 ( 1 ou 2 gou ttes d ' acide chlorhyd riq ue per -
mettent de rend re la solutio n limpid e si cela est nécessaire).
- Pot de yaour t.
- Plaq ue de polyst yrèn e pour mai nteni r les électrodes .
• Piles possibles :
- Zinc-cuivre (acid e chlorhyd riq ue) .
- Zi nc-cuivr e (su lfa te d e cuivre) .
- M agnésium -carbone (acide chlorhyd riq ue) .
83
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
2. Une éolienne
(V oir L. E., Documents, p. 38. )
al Matériel:
- Turbine. Utiliser de pr éfér en ce le mod èle de turbine représent é ci-
con tre.
-Souffierie. Utiliser d e préféren ce un sèch e-cheveux (un ventilateur ou la
sortie d'un aspira teu r sont insuffisants ; la cons truction d 'une éolienne mu e
par le vent demande beaucoup d e temps !).
b1 Manipulations :
- Il n 'est pa s nécessaire d e d ébran cher la résistan ce cha uffa nte, ca r le
débit d 'air n 'est pas sensiblem ent cha ngé. Mais deu x sèc he -cheve ux sont
parfois nécess aires pour faire brill er un e petite lampe (voir l'introduction au
th èm e Puissance, p. 45).
- A la sortie de la dynamo on peut brancher:
• Une lampe.
• Un petit mot eur qui montera un e masse : simulation d e l' élévati on d ' eau
par éolienne. M ais on peut monter un e masse directem ent à partir d e l'ax e
de la turbine. D an s ce cas, le rend em ent est bien meilleur : a pplica tion du
raccourcissem ent d e chaî ne.
84
Activités du livre élève: énergie
poiats cléIieats :
A : puissance de chauffe
B : tension de la courroie
C : choix de la lampe
D : place de la turbine
al Matériel :
- U n a utoc uise ur sur un support sta ble. O n peu t fixer l' au tocui seu r pa r
ses poign ées, grâce à de ux suppo rts.
- 2 à 3 brûleurs ou un ca m ping-gaz. L 'expér ien ce nécessite un e bon ne
l'i ntrodu ction a u thème Puissance, p.45 et Machines thermiques, p. 67.)
- Poulies de el 40 mm et de go rge el 35 mm.
- Turbine. U tiliser de pr éfér ence le type de turbin e représen té à la page
84.
- Co urroie (voir Matériel, p . 104 ).
- Moteu r utilisé en d yna mo.
- La m pe (voir Matériel, p. 104).
bl Manipulations :
- M ettre un e bonne q ua ntité d' ea u d an s l' autocuis eur, ca r la manipula-
tion peu t être longue.
~ C ha uffer l' eau et a tte ndre qu e le « tourn iq ue t» (ou soupap e tou rnante)
tourne asse z vite.
- Pendan t le cha uffage de l'eau , prép ar er sur un pied mobil e l' équipage
turbine-support d ' axe-poulie-courroie-d yn am o. La turbin e doit pouvoir
être amenée assez rapidement juste au-dessus de l'ajutage du couvercle
lorsq ue le tourniqu et a été enlevé.
- En lever la soup ap e et ame ne r en bonne position la turbine. .11 peu t être
préférable d ' attendre qu e l'en sem ble {turbine-d ynam o} soit bien la ncé
85
COM M ENT SE SERVIR D U LIVRE 'É L È VE
4. Cellule solaire
Attention ! Les cellules solaires son t coûteuses et fragil es (de 30 à 40 F en
1980 ). Il ne fa ut en a uc un ca s m ettre ses d oigts sur la surface sensible à la
lumièr e. Il est indispen sable d e placer les cellules dans des supports protec-
teurs, in ai s sa ns plaque d e verre ou Plexigl as ou au tr e m at ériau, d evan t la
su rface sens ible, ca r l' effet ph oto- électrique sera it moins important (une
id ée possible est suggér ée par le schéma ci-con tre).
Il est util e d e rep érer les pôles + et - d e chaq ue cellule pour pou voir
facilemen t réaliser ult érieurem ent d es montages série, par allèles ou mixtes.
Si cela es t néce ssaire, on peut nettoyer les cellules tr ès d élicatem ent avec un
peu d ' alcool et un peu d ' eau ; ensuite on peut les séc her. Pr endre soin d e les
stocker à l' abri d e la pou ssièr e.
Vo ici un exe m ple d e ca rac t éristiq ue s d 'une cellule solaire.
86
Activités du livre élève : énergie
/ /;// ; / / /
+
Fig, 2
87
COMMEN T SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE
6. Un accumulateur expérimental
• Él ectrodes :
- Découper les électrodes dans une feuill e de plomb de 0,5 à 1 mm
d 'épaisseur. Le découpage suivant le schima ci-de ssous évite de souder des
fils à chaq ue plaque.
- Évit er les bavures aux bords des électrodes : elles risquent de provoquer
des con tac ts en tre électrodes lor squ e l'accumulateur est réalis é. Gratter les
plaques avec de la toile éme ri ou du papier de verre. Essu yer les plaques
soign eusement (touj ours pour éviter les contac ts). Ne plus mettre les doigt s
sur les électro des .
• Isolant:
- Pr endre un genre de mou stiquaire plastique (grillage pla stique isolant).
Respecter les dimen sion s pour éviter les con tact s entre électrodes:
- lon gueur de l'i solant = longu eur de l'électrode + 6 cm ;
- largeur de l'isolant = larg eur de l'électrode + 4 cm.
- Pla cer les électrode s et l'i solant comme l'indique le schima. Roul er le tout
asse z serr é.
400 à SOO
88
Activités du livre élève : énergie
• Électrolyte :
Sulfate de sodium di ssous dans l'eau (300 g .1- 1) . Pla cer le « roul eau » dans
un po t de yaour t en verre et couvrir les plaques avec l'électr olyte .
• Charge :
- Pr endre le soin de marquer une borne du signe +. De pr éféren ce,
prendre toujours la mêm e pour 'tous les accumulateurs réalisés .d ans un e
class e, par exemple la borne centrale.
- Pr endre soin de respecter cette polarité dan s tout es les opérations de
charge. L 'id éal est de faire qu elqu es charges suc cessives (avec décharge à
chaq ue fois) au début, avec une int en sité croissante de 100 à SOO mA
pendant qu elques minutes. On peut aller ensuite jusqu'à 1 A pendant 2 à
3 min .
- La charge de l'accumulateur est réalis able avec un redresseur ordinaire
de 6 V . La tension nécessaire est inféri eure à 6 V ; elle dépend de l'isolemen t
employé, de la di stan ce entre plaques de PL , de la concentration de l'élec-
trolyte, etc. Le couran t ad équat peut être obtenu à l'aide d 'un rh éostat ; une
simple min e de crayo n HB peut faire l'affair e.
• Conservation :
Enl ever l'élect rolyt e (on peut le conserver) .
- Rin cer abondamme n t les plaques à l'eau .
- Conserver à sec plaques et isolants roul és sur eux-mêmes. L 'a ccumula-
teur se conserve ainsi pend ant des années.
- On peut aus si réaliser un bat eau solaire. Deux cellules en série soud ées
aux bornes d 'un petit moteur fixé par un collier à une plaque de polystyrène
expansé, perm ettent d e faire avancer cet éq uipage ; il suffit d e coller une
petite hélice, grossièrem ent faite, sur l'axe du moteur.
89
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
8. Pompe solaire
Bien que plus com plexe, ce montage est facile à réaliser. Il permet, soit à
partir d u Soleil, soit à partir d'une lampe de faire un e mesure du rendem ent.
Il illustre des réali sat ions mises au point dan s les pays arides et enso leillés.
90
Activités du livre élève: énergie
91
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈ VE
• Courroies:
- Les courroies mét alliques peu vent êt re remplacées par de petit s élasti-
qu es de section ca rrée. . .
- Il faut pr évoir un système de réglage de la tens ion de la cour roie par
déplacement du suppo rt du mot eur grâce à une série de tr ous ou à un e
glissière.
Remarque :
Avec un e charge d 'accu mu lat eu r moyenne, un tel véhicu le peut faire au
moin s une vingtaine de mètres dans un couloir (sol asse z lisse).
92
Activités du livre élève: énergie
Il faut:
- obtenir une vitesse de rotat ion suffisa nt e pour qu e la lamp e s'allu me ;
- ob t.en ir un temps d ' allumage ass ez long pour perm ettre de faire éven-
tu ellemen t des mesures d e rend em ent.
Pour atteind re ces deu x bu ts con tra dictoires, il fau t faire var ier un certa in
nombre de param ètres sur lesq uels on peut agir :
- La hauteur de chute: la choisir la plus grande possible (1 à 2 m) ;
- le di a mètre de la poulie ou de l'ax e ~ u r leq uel est enroulé le fil (de 4 à
40 mm ) ;
- la ma sse de l'obj et qui tombe (de 50 à 200 g).
Pou r ces deux derni ers paramètres, voir les schémas ci-dess us. L'enrou le-
ment sur l' axe sem ble préfér a ble pa rce q ue plus facile à réal iser, et le
d érou lemen t est pl us rég ulier.
C ette manipulation est une bonne image de la centrale hyd ra uliq ue.
93
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
94
Activités du livre élève : énergie
trous en opposition
95
COMMENT SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE
- Le pi ston est en carbone léger ; ses dim ensi ons sont infér ieures de 1 à 2
mm à la sec tion intéri eure de la cha m bre . Un sim ple fil de cu ivr e le
maintient à sa place; comme l'i ndique le schéma .
- Les extrémités pointues des épingles serv ant d 'électrodes pour l' étin-
celle sont di stan tes d e 4 à 5 mm. Les étincelles doivent se pr oduire facile-
ment.
- Le gén érateur d' étincelles peut être un allume-gaz piézo-électrique.
Après avoir dém onté l'appareil, souder un fil sur l'électrod e centrale et un
a utre sur l'entourag e métallique et a ttention aux d ésagr éables déch arges
électriq ues d ans les doigts!
96
Activités du livre élève : énergie
• Fonctionnement :
al Avec le ga z: conserve r le réglage habituel du brûleur, le mélange gaz-air
es t a insi idéal. Placer le brûleur sous la cha m bre et ouvrir le gaz 5 à 6 s, le
pi ston éta nt en place. Produire l'étin celle. Le piston en ca rt on est pr ojeté en
l' air, mais sa ns violence .
bl Avec de l'essen ce (cela dem and e parfois plus de patien ce) : lai sser le
bou ch o n inféri eur en pla ee et cha u ffer le fond de la cha m bre avec un e lampe.
Enl ever le piston et mett re 1 ou 2 gou ttes d 'essence dans le fond de la
cha m bre . Attendre la vap orisati on de l' essen ce après avoir replacé le pist on .
Pr oduire l' étin celle (il fau t parfois produire plusieurs étince lles successives
pour obte nir un effet) . Prendre soin de bou ch er le flacon d ' essen ce et de
l'éloigner.
réfrigérateur.
98
Activités du livre élève: énergie
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COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
100
Activités du livre élève: énergie
101
COMMENT SESERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
il Par J'interm édi air e de l'énergie électriq ue (cf. dessin en perspective ci-
d (' S SOll S ) :
,.
"
~~=:::=:=..:=:=.-::.:::::-.=- -:;:=~==:~
--,
1 1
intermédiaJre électrique
Remarque :
Avec les vitesses de rotation qu 'on peut rai sonnablement att eindre, la
voiture, mu e par le volant, peut par courir :
- au m aximum 1 m dans le ca s où on utilise la dynamo et le moteur ;
- de 3 à 5 m dans le cas du montage direct ,
102
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
D. MATÉRIEL
- Moteur électriq ue MABUCHI RE 140 fourni - Cuivre
pour la class e de Se.
- Poulie.
- Courroie.
- Axe .
l
(Me ccano, magasins de
mod èles réduits, artisan tour-
. neur.)
-
(plaque tte s).
Cuivre (tube ).
Plomb
feuill e) .
(Q uincaille ries, ma ga sins spé-
cialisés en métaux.)
Zin c.
(Feuilles plastiq ues collées
- Support d'axe. (pol ystyrène « choc », Plexi-
- C hâ ssis glas , Altuglas.) bois, tôle (diffi- - Compteur E.D .F. (Division E.D.F. locale.)
de voiture. cultés de façonnage, mais
robus tesse.)
- Autocuiseur.
Volant. (Artisan tourneur.) - Sèch e-ch eveux.
(Revende ur électronique - Allume-gaz
T urbine . (hé lice de ventilat eur élec triq ue pi ézo-électriq ue.
par exemple.) Réchaud
élec triq lie.
- Ampo ule. ( I,S V-2 ,S V-3 ,S V~6 V ; bazar Brûleur à gaz.
- Douille. d 'électricité.) - Thermoplongeur.
- Canard buveur. (Boutiq ue de gadgets , cad eaux,
Bouillant. etc., grands magasins.)
-
-
Pots de yao urt.
Vi eilles piles
1
Ce llule solair e. (Revende ur électro nique .)
l
Colli er PV C (plates ou rond es).
« Nicoll » . (Plomberi e, quin caillerie.) - Planchett es (Réc upé ration.)
Dio xyd e de bois .
- Vieux jouets ~
de mangan èse. à fricti on, à ressort.
Sulfate
de sodium.
- Chlorure
d 'ammonium .
- Sulfate (Fourn isseurs de Iaboratoire.)
de cuivre.
- Acid e
chlorhyd riq ue .
- Carbone noir
de fum ée.
- Magnésium.
E. ADRESSES UTILES
Très fréquemment, dans les quotidiens, les hebdomadaires et d e nom-
breus es revues, paraiss ent des articles d'information ou de réflexion sur
l'én ergie, du moins sous son aspect socio- éconornique. On peut ainsi
constituer un e documentation à la fois très abondante et très div ersifiée. Il
faut veiller à pro curer aux élèves un e documentation équilibrée; la dimen-
sion socio- économique de l'énergi e est évidemment éclairée par l'apprentis-
sage scientifique d e cett e dernière, mais elle déborde l'h orizon scientifique
et se nourrit d'un très grand nombre d'options humaines tant phil osophi-
ques qu e sociologiques, religi euses, politiques, ... qu 'il faut respecter dans
leur div ersit é, d'où la nécessité d 'une attitude à la fois critique et tolérante.
Donner un e bibliographie sur l'én ergie dans son aspect socio-écon omique
est sans intérêt, il serait onéreux et difficile de se procurer des do cuments
plus ou moins anciens , parfois introuvables. Mieux vaut réunir, avec l' aid e
d es élèves au cours de l'apprentissage, des documents qui ont d ' aill eurs
besoin d' êtr e renouvelés selon l'actuali té énergétiq ue.
104
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE
D. MATÉRIEL
- Mo teur électriq ue MA BUC H I R E 140 fou rn i ~
l
- Cuivre
pour la classe de Se. (plaq uette s).
-- Poulie. (Meccano, magasin s de - C uivre (tu be). ) (Q uincailleries, maga sins spé-
- Co urroie. mod èles réduits, ar tisa n tour- Plomb cialisés en mét au x.)
Axe. . neur.) feuill e).
Zinc.
(Fe uilles pl astiques collées
Su ppo rt d 'axe. (po lystyrène « choc » , Plexi-
- C hâssis glas , Altuglas .) bois, tôle (d iffi- - Compteur E.D.F. (Di vision E .D .F . locale.)
d e .voiture. cultés de faço nnage, mai s
robus tesse. )
Autocuis eu r.
Volant. (Ar tisa n tourneur.) Sèch e-ch eveux.
(Revendeur électro niq ue Allume-gaz
Turbine. (hé lice de ventila teur électr iq ue piézo-électriqu e.
pa r exernple.) Réch au d
élec tr iq ue.
- Ampou le. ( I,S V-2,S V-3,S V~6 V ; ba zar Brûleu r à ga z.
- Do uille. d ' élect rici t é.) - Therm opl on geur.
- Canard b uveur. (Bo utiq ue de gadgets, ca de a ux,
Bou illan t. etc., grands mag asins.) - Pots de yao urt.
C ellu le solaire. (Revend eur électroniq ue. ) - V ieilles piles {
Collier PV C (pla tes ou rondes).
« N icoll » . (Plom beri e, quincaill eri e.) - Plan ch ett es (Ré cupé ra tion.)
de bois. )
- Di oxyd e - Vi eux j ou et s r-
de ma nganès e. à friction, à ressor t.
- Sulfate
de sod ium .
- C h lorure
d 'a m monium .
- Sulfate (Fourn isseurs de l ab or at oir e.)
de cuivr e.
- Acide
chlor hydr iq ue.
- Carbone no ir
de fum ée.
- Magnés ium.
E. ADRESSES UTILES
Très fréq uemme n t, dans les qu otidien s, les hebdomad air es et d e nom-
breu ses revu es, parai ssent des a rticles d'information ou de réflexion sur
l' én er gie, du moins sous son a spect socio- écon orniqu e. O n peut ainsi
cons tit uer un e documentation à la foi s très a bo nda n te et tr ès div ersifiée. Il
faut veiller à procurer aux élèves un e docu mentati on éq uilib rée; la d imen-
sion socio-éco no rniq ue de l'é nergie est évidem me nt écla irée par l'apprentis-
sage scient ifiq ue de cette dernière, mai s elledé bo rde l'horizon scientifique
et se nourrit d 'un tr ès gra nd nom br e d 'options humain es tant phil osophi-
qu es qu e sociologiq ues, religieu ses, politiques, ... qu 'il faut resp ecter d an s
leur di versit é, d 'où la nécessit é d 'une a tt it ude à la fois critiq ue et tolér ante.
Donner une bibliogr aphie sur l'én er gie dans son a spect socio-éco no rniq ue
est sans intérêt, il serait onéreux et difficile de se procurer des documents
plus ou moins a nciens, parfois introu vables. M ieu x vaut réuni r, avec l'ai de
d es élèves a u cours de l' apprentissage, des document s qui on t d ' aill eurs
besoin d 'être renouvelés selon l' actualité éne rgé tiq ue.
104
Activités du livre élève : mécanique
On peut cepe nda n t mentionner une excellen te étude concern a nt l'a spec t
économiq ue de l'énergie, étude relati vement récente. Il s' agit de La Géogra-
phie mondiale de l'énergie de D . W . C urra n (M asson , 1973 ). Par ailleurs, il
peut être util e de connaître qu elqu es ad resses où on peut se pr ocur er d es
informati ons ou du matériel à carac tèr e péd agogique. En voici quelques-
un es :
- Ga z de Fra nce, département des relations publiques, 23, rue Philibert-
D elorme, 75017 Paris.
- Co mmissaria t à l'énergie atomiq ue, départem ent des relations publi-
qu es, 33, r ue de la Fédération, 75752 Pari s Ce dex 15.
- Docu mentati on fran çais e, 31, qu ai Voltaire, 75340 Paris C edex 07.
(Chiff res clés pour l'énergie ; collection « Les dossiers de l' én ergie ».)
- Agence po ur les économies d 'énergie, 30 , ru e C ambronne, 75737 Paris
C edex 15. .
- Délégation aux énergies nouvelles, serv ice de di ffusion d e l'informati on
sur les énergies nou velles, 13, ru e de Bourgogn e, 75007 Pari s.
- E .D.F., division inform at ion sur l'énergie, 3, ru e de M essin e,
75008 Paris.
A. DOCUMENTS
La fonct ion pr em ière de ces docu men ts est de sensibi- totype. L 'an alyse des lign es de couran t permet l'étu de
liser le lecteur à J'en sem ble des problèmes couverts par des décollements et donc du sillage (que l'on voit der-
le pr ogram me de méca niq ue. Il s' agit de .: rière le véhicule) . Ce sillag e est partiellem ent respon-
- Varia tion de mou vement et va ria tion de form e des sab le de la force exercée par l'air et appelée tr aîn ée.
obj ets en int eraction (6 photos ). U ne telle étude q ua lita tive est import an te, car elle
- For ces exerc ées par les fluides et liées à la vari ation permet de mod ifier la forme de la maq uett e en vue de la
de leu r mouv em ent (I I ph otos). rendre plus « aérod ynamique ».
Pesant eu r et frottement (4 ph otos). L'étude qu antitati ve est réalis ée en so uffl erie, la
- M esure des for ce. (5 ph otos). mesu re de la traînée étant réali sée a u moyen d 'u ne
- Tran smission de for ce et tran smission de mou ve- « balan ce » (voir ph otos page 47). Comment varie la
men t avec des pou lies (4 photos). traîn ée ? En aé rodyna miq ue, on définit un coefficient
C ha q ue docum ent est bri èvemen t com me nté et ana- sa ns dim ensi on , le coefficient de traînée C, appelé
lysé en termes de force. A cette occa sion, on s'a tt ac he à encore coefficient de pén étr ati on dans l' air , tel qu e la
donner l'ordre de grand eur des int ensités des for ces tr aîn ée F a pou r expression :
in tervenant dans les sit ua tions pr ésen tées. Il est en
V2
effet indispensa ble, lors de l'an alyse d 'un ph én omèn e F = Cx QS -
mécanique, de pou voir estimer l'i nt ens ité des forces Z
qu i int ervienn ent d ans chaque interaction, ne serait- ce
q ue pour va lider le choix q ue l' on fait parfois en négli- où Q est la masse volumiq ue de l'air, S la su rface du
gea n t telle force devant telle a utre. maître-couple (surface du véh icu le projet ée sur un
p lan perp endiculaire au mouv ement ) et v la vitesse du
v éh icule. Il est int ér essant de comparer les carac tér is-
P. 37: Visualisation de l'écoulement d'un tiques de 2 véhicules dont l'a érodynamism e a été par -
fluide autour d'une maquette de voiture ticulièrement soigné :
105
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Pp . 38 et 39 : Actions d'un fluide elles par l'intermédiaire.d 'un même bog~e . La réd~ c
tion du nombre de bogies par rapport a la solution
Les 4 photos des pages 38 et 39 : éolienne, pompiers
classique de deux bogies par voit ur e entraîne la rédu c-
ma int enant un e lan ce à incendie, plan che à voile et
tion de la résistance au roulem ent entre les rou es no n
train à grande vitesse, présentent des situations stati-
motrices et les rail s. D'autre part, la possibilité
ques et dynamiques dont le dén ominateur commun est d 'abaiss er le plancher perm et de d iminuer la hauteu r
la fr oce exercée par un fluide. des voitures et don c la surface du ma ître-couple du
- La plupart des caractéristiq ues de l'éol~e~lDe a ~é train. Ce tte carac téristiq ue alliée à celle d 'un carénage
ricain e Mod 0 mise en service en 1975 ont ete donnees très étud ié de l'ensemble (fa ible coefficient de traînée)
dans la légende de la photo. Rappelons le dia~,èt~e des contribue à la rédu ction de la traînée. Pour une vitesse
pales : 38 mèt res et sa pui ssan ce 100 kW . L eohenne commer cia le de 260 km/h, la résist an ce de l'air est de
M od 2 de la deuxi èm e génér ati on , devait être mise en
5,6 .104 newt ons , et la résis tan ce de roul em en t est
service' en 1980 : hélice bip ale de 90 m de di am ètre et
d 'environ 104 newtons. La ma sse des 8 remo rq ues est
de 2,5 M W de pui ssan ce. .
de 253 tonnes et celle de cha q ue motrice de
Pour les deu x types d 'éolienn es à axe horizon tal (les 64,4 tonnes. La tractio n est assurée par 12 moteu rs
plus cou rantes) ou à axe ver tical ( ad a p té~ s à n 'i ~~ rt e électriq ues de 5 15 kW de pui ssan ce.
qu elle direction de vent ), la force exercee par 1 air en
mo uvement sur les pales les met en mou vement.
La « force » du ven t a depuis longtemps fait tourner les P. 40: Mouvement d'une motocyclette
moulins mais les proj ets nati on au x conce rn ant La page 40 pr ésent e deux ph otos « stro boscopées »
l' énergie éolienn e ne datent qu e de la crise pétrolière de d 'une motocyclette. Sur chac une d 'elles, les d ifférentes
ces dernièr es années. Les petits a érog én ér a teu rs , de position s du moto cycliste ont été « fixées » sur la pel-
moin s de 100 kW , son t conçus pour fonctionner sur des licule à des intervall es de temps égaux. La conclusion
installati on s isolées (pompage, irri gati on , ch auffage) . qu e l'on peut en tirer sur le mouv emen t est imm édi ate :
Les grosses machin es, de plu sieurs méga watts, sont - Sur la premièr e, les positions étant éq uid istan tes, le
conç ues pour être di rectement couplées au réseau motocycliste a parcouru des distances 'égales pendant
électriq ue. , . . des intervalles de tem ps éga ux. Si le mouvemen t peu t
- La for ce exercée par l'eau sur la lance a mcend ie, être suppos é rectil igne, il est don c au ssi uniform e et
donc sur les main s des pompi ers, est liée à l'existence l'on peu t gra phiq uem ent estime r la vitesse :
du j et sortant de la lance. La « pou ssée » qui en résulte, • l'échelle de lon gueur est donnée par le di am ètre de
ana logue à celle d 'une fusée, est opp?s ée au sens la j an te d 'une rou e. On mesur e la di stance en tre les
d 'écoulem ent de l'eau et a pour expression : deux casques extrêmes, soit 88 mm et le di am ètre de la
F = qmv j an te, soit 30 mm .
• la di stance Al parcourue entre deu x pri ses de vues
où qm = QSv est le débi t ma sse d'eau , Q ~a masse successives a don c pour va leur :
volumiq ue de l'eau , S l' aire de la section du Jet et v la
vitesse de l'eau ; soit encore: Al = l.!8 .0,6 = 044 m
10 4 '
F = QSv2.
• les vitesses moyenn e et instantan ée son t éga les et on t
Par exemple, pou r un j et de 30 mm de di am ètr e et une Al
pou r va leu r: v = At = 0,44.40 = 17,6 mis, soit
vitesse de l'eau à la sort ie d e la lan ce de 30 mis, la force 63,4 km/h o
exercée par l'ea u est de 636 newto ns.
- Sur la deuxième, les positions ne sont plus équid is-
- Dan s le mou vem ent de la p lanch e à voile, le pro-
tantes ; le mouvement n'est don c plus rectiligne uni-
blème se com pliq ue, car il y a sim ultanément deu x form e. Les position s éta nt de plu s en plu s rapprochées,
for ces de con tac t exercées par un fluide : d 'une part la
le mou vement est décéléré, ce qui corres po nd au frei-
force « mot rice » exercée par l'air sur la voile et d 'au tr e
nage de la mo to. Signa lons qu e, d an s cette situation, la
part la for ce « résist ante » exercée par l'eau s.ur la
force résu ltante appliquée à la moto est di rigée en sens
plan che. C ett e traînée est peu imp ort ante du ~alt des inv erse du mou vem en t.
faibl es dimensions de la planche, ce qUi exphq ue la
rapidité d 'un tel « voilier » . Un ca lcul de couche limit e
(théorie développée en mécanique des fluid es) permet P. 41 : Déformations
de montrer q ue, pou r un e vitesse de 30 krn/h, la traînée Les interactions entre les obje ts entraî nent un e mod ifi-
exercée par l'eau sur la planche est d'environ ca tion de leur form e. Cette déform ation n'est pa s tou-
300 newto ns. j ours visible à l'œ il nu .
Pou r éviter q ue la voile ne se couche su r l'eau sous - Sur la premièrephoto, les défor mations à la fois de la
l' actio n du vent, le vélipla nchiste doit ap pliq uer un balle et du cord age de la ra quette sont particu lière-
couple antagoniste à la planche en se pen ch an t contre men t « fra ppan tes ». Si l'in tensité de l'i nteraction est
le ven t. trop gr an de, la déform ati on du cordage peut aller
- Le train à gran d e vi tesse mettra, dès 1983, Lyon à jusqu 'à la rupture des cordes.
2 heures de P aris. L 'origin alité dan s la concep tion de - Sur la deuxième photo, pris e au laborat oir e de génie
ce tr ain , composé de 2 mot rices encad rant 8 remor- civil de l'E NSET, un e poutre en béton armé posée sur
q ues, est dans l'articul ation relia nt les remorques en tre des galet s est déform ée j usq u'à ruptur e. D an s cet essai
106
Activités du livre élève : mécanique
de resistance, la for ce est appliquée par un vérin le simple glissem ent du bloc sur le sol (voir la repro-
hyd ra uliq ue alime nté en hui le sous pr ession pa r d ucti on de la pein tu re égyptienne p . 52 ) per met de
l'intermédiaire d ' un e centrale hydrauliq ue. La mesure di viser par 10 la force de frottement entre le sol et le
de la for ce est réali sée pa r un capte ur piézo-électriqu e bloc. Su r la ph oto, la masse d u bloc de pier re peu t être
inter cal é ent re le vérin et la poutre et relié à un pont de estim ée à 40 tonnes. En prenan t com me valeur du
m esure calibré en vue de donner directement l'inten - coefficient de fro tt em en t de ro ulem ent j, = 0,05 et la
sit é de la for ce. force de frottement aya nt pour expr ession T = 1..M .g,
ou arrive à T "" 2 .104 N . Si un hom me peut exer cer
un e force de traction com pr ise en tre 300 et
P. 44 : Avion convertible 350 newton s sans glisser sur le sol, il faudra don c un e
soixa ntaine d 'h ommes po ur dépl acer le bloc.
C ette ph ot o a été prise lors du pr emi er vol de t' avion
expé rime nta l X V 15 de la NASA en mai 1977. Ses
hélices inclin ab les lui co nfère nt à la fois les pr opri ét és Pp. 46 e t 47 : Dynamomètres
d 'un hélicoptère et celles d 'un av ion traditionn el. La
rot ati on de cha q ue hélice, entra înée par un mot eur, - Compression d'un disque en matériau photo-élastique :
met l'air en mou vem ent. C et air, à la travers ée des La pièce est « cha rgée » en deu x points diamétrale-
hélices, exerce un e for ce de tr act ion sur l' avi on qui ment opposés par l'i nt ermédiaire d ' un ca d re rigide et
éq uilibre le poid s lor s d'un vol sta tionna ire (config u- d 'un système vis-éc rou. La mes ur e de l'intensité de la
ration de la photo) ou éq uilibre la traî née lors d'un for ce appliq uée a u disq ue se fait par l' intermédiaire
déplacem ent rectili gne uniforme de l' avion. d 'un annea u d yn am om étrique dont la déformation est
mes urée sur un com parateur à cad ran.
L'utilisation de ma téri au photo-élastiq ue, courante
Moulin
dan s certains la borat oires ind ustriels, per met la
dét erm ina tion des contraint es à l'intérieu r d ' une pièce
Si l'énergie ciné tiq ue d u ve nt es t utilisée dep uis fort
de forme com pliq uée (a ubage de tu rbine à gaz , par
longtem ps dans les moulins à vent, l'éner gie cin étique
exem ple), mais surtout la locali sa tion des zon es à fort e
de l'eau l' a été dans les moulins poss édant une ro ue a u
concentra tion de contrain tes.
fil de l'ea u. La pui ssan ce d 'une telle installation
U ne pièce en mat ériau photo-élastiqu e sur laqu elle on
motrice rest e faible. Pour au gm ent er l'én ergi e tr an s-
ap pliqu e un syst èm e de for ces, voit son ind ice de
mi se en tre l'eau et la roue, on utilise la pente du cours
réfraction va rier ; la va ria tion de cet indi ce est rep érée
d 'eau en créa n t ar tificielleme nt une déni vellati on .
en lumière polarisée sous la forme de franges colorées
L'inst allation de la rou e en aval du déversoir per met
a ppelées isochro matiq ues. La couleur et l' or d re des
alors de récupér er la variation d 'én erg ie de niveau de
isochro matiq ues donn en t la vale ur de la d iffér ence des
l' ea u .
contraintes principales.
- Souffle rie subsonique :
P. 45 : Planche à roulettes U ne soufflerie permet de simu ler l' écoulement rela tif
de l'air autour d 'u n obs tacl e fixe : imm eub le sou mis a u
La plan ch e à ro ulett es, comme les pati ns du même vent , ou mo bile : a u tomobile ou avion se déplaç ant
nom , favori se les figures artistiq ues, sinon acr obati- dan s l' air. O ut re les visua lisa tions possible s de l'écou-
qu es. L 'interpositi on de billes ou de rouleaux en tre le lement ave c des fumigèn es, un e souffieri e permet la
sol et un mobil e diminu e considé ra bleme nt la com po- mesu re des d ifférent es com posantes de la force exercée
sante tan gentielle de la force exe rcée pa r le sol sur le par l' air sur la maquette de l'o bjet étudié. D a ns le cas
mobile (on parle dans ce ca s plus coura m me n t de d 'une voiture, la com posa nte la plus in tér essante, dan s
résistan ce de rou lem ent). Dans le cas de la planche à la d irection du mouvement, est la traînée, a ppelée
roulettes, le prob lèm e est doub le : encor e résistan ce de l' air.
- le coefficient de fro tt em ent de rou lement en tre les Les ph otos de la page 47 sont celles d 'une souffieri e
roulettes et le sol doit être le plu s faible possible po ur subsoniq ue du lab ora toire de méca niqu e de l' ENSET.
favoriser le mouv em en t (les ro ulettes sont elles-m êm es Cette soufflerie est à veine libre (il n'y a pas de pa roi
montées sur roul em ent à billes pour dimin uer la dissi- a uto ur de la maqu ette) et à ret ou r. L' air est mis en
pation d 'én ergie au niveau des a rt icula tions). mo uvement par un ventila teur en traîné par un moteur
- le coefficient de frottement de glissement entre la à vitesse va riable. C ' est ainsi que la vit esse de l' air,
plan ch e et les cha ussures doit être le plus gr and pos- d an s la veine d 'expériences, peut varie r de 0 à 40 mis.
sible pour permettre un e bonne ad hé rence de l'opéra- Pou r qu e la ligne de coura nt passant pa r les ro ues de la
teur sur son « véhicule ». maq uette soit horizon tale, il a urait fallu d isposer d ' un
ta pis roulant ; on a pr éféré disposer sym étriq uem ent
Transport d'un monolithe deux ma qu ettes identiq ues.
La mesure de la do uble traînée 2T est réalisée a u
Les aligne me n ts de Carnac ou de Stone heng e ont d û moyen d 'une ba lan ce constituée d 'un parallélo-
poser de sérieux prob lèmes de trans port . Le déplace- gramme déforma ble. Sur un des côtés déform és du
m ent des blocs de pierre entre la ca rr ière et le sit e où ils parallélogr amme a été collée un ej auge de défor m a tion
devaient être élevés a dû se faire pa r ro ulem ent sur des reliée à un pont de mesure affichant direct ement la
troncs d ' ar bre. C ette tec hniq ue plus sophist iq uée q ue va leur de 2T. La mesu re sim ultanée de la vitesse de
107
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE
l' écoul ement d 'ai r d a ns la veine permet alors d e cal- mach M = 2,02 , soit un e vitesse d 'envir on
culer le coefficient de traîn ée. 2200 krn/h ;
• pa r rapport a ux réacteurs éq uipa nt les pro totyp es,
la post-com bu stion a permi s d ' atteindre, pour chacun
Pp. 48 et 49 : Réacteurs des 4 réac teurs, une pou ssée R = 17 .10 4 N .
- Le jouet aquamohile utilise po ur sa propulsion
Les trois situa tions représentées par les photos et les
l' én er gie de nivea u de l'ea u conte nue da ns le réser voi r.
sché mas ont en com m un la force exe rcée pa r un fluide Pou r un e ha uteur d' ea u h d an s le réservo ir, la vitesse
s'écou lant à tr avers un e struct ure. Pour le tran sport d'éj ection est v = v2g .h et la force exercée par l'eau en
superson iq ue ou le j ouet , cette force, pr opulsive, inter-
écoulement sur le j ou et , soit la pou ssée R, a pour
vient d an s la mise en mouvement et le maintien du
expression :
mouvement rectili gne. Pou r le réa cteur d' étrave, la
for ce modifie le mouvement (cha ngement d e d irec-
tion ou frein age).
- Il est intéressant de pr éciser les ca rac téristiq ues d u Pour h = 10 cm et un d ia mètre du trou d a ns le rése r-
supersonique Concorde : voir d = 1 cm , la pou ssée est de 0, 15 newton .
• la ma sse tot ale a u décollage est de 185 to nnes ; - Le réacteur d'étrave en y peut être inst all é sur
• la vitesse commer cia le correspond à u n nom b re de tous les navires :
{otection
volets d'obturation fermés
vérins de manœuvre des volets
108
Activités du livre élève.' mécanique
l'intérêt d 'une surface d e l'ouïe. la téra le la plus faible Pp. 50 et 51 : Transmission de force
possible, en vue d' au gm enter la vitesse v' et don c la et tra nsmission de mouvem ent par poulies
poussée tr ansvers ale N.
2/ Force de [reinagr : Ont été mis es en parallèle, sur deux pages distinctes ,
d eux uti lisations possibles des poulies: pour la tr an s-
m ission de force et pour la transm ission d e mouve-
ment.
- La descrip tion et les calculs relatifs au dispositif de
tension des câbles électriques correspondant à l'activité
figurent p. 137 de ce présent ouvrage. Nous les com-
pléterons par les ca lcu ls du disposit if in term éd iaire
en tr e l'é tag e inféri eur de la poulie biétag ée et le câbl e
électriq ue lui-m êm e. Il s'agit sim plement d 'un moufle
correspondant au sch éma ci-desso us.
La force F ap pliquée au câble passan t sur la po ulie d e
La simple ouvert u re de s d eux orifi ce s d e rejet permet
petit d iamètre ayant été calculée, soit F = I,'} 000 N, la
l' a ppli ca tion au navire d 'u ne forc e d e frein age F
force F ' d e tension du câble électrique est double, soit
donnée par :
F' = 30 000 N . L'extrémité du câble passant sur la
petite poulie étant fixée a u poteau, on comprend la
nécessité d 'haubaner ce po teau, comme le m ontre la
où v est la vit esse relative d e l' eau à l'en trée de la
carène. photo.
Cette photo géné ra le mon tre encore que la force F' est
transm ise à 2 câbles élect riques: le câble porteur et le
fil d e con tact d e la caténaire par l'intermédi aire d 'un
isola teur (tension : 2,') kV monophasée).
109
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
B. ACTIVITÉS
Remarques fondamentales sur la structure du livre élève
Le programme de Mécaniqu e en classe de troisième peu t se résumer en trois
mots: mouvements, déformations et forces . Toutes les activités proposées
mê lent plus ou moins étroitement ces deux as pects, et il ne no us a pas
semblé opportun de sui vre le programme pas à pas mais, au contraire, de
proposer des thèmes de manipulations permett ant d'aborder simultané-
ment les no tions à acquérir. Outre les objec tifs de connaissances, ces
activ ités perm ett ent l' apprentissage de savoi r-faire et l' acquisition de
méthodes d e travail visant à com pléte r le développe ment de la démarche
scientifique.
C e choix délibéré. ne permet pas un classement « fin » par rub riq ue du
programme ; aUSSI, no us tro uverons un classement plus globa l:
- .. Manipulations» : activités im pliq ua n t la mise à disposition d 'un
matériel d'expérimentation, donc à réa liser en classe par pet its gro upes ou
d evant la cla sse entière suivant les di sponibilités d e chaq ue salle.
- « Recherches .. :. activités de réflexion acco mpagnées parfois d ' une
manipulation simple ; elles peu ven t être faites à la maison . Les recherches
sont cependant classées suivant les grand es idé es directrices du pro-
gramme: mouvements, interactions, poid s et masses, transmission d e
mouvement.
- .. Attention: mystère ... ..
La rubrique « Contrôles .. n'a pas été prévue en M écaniqu e ; chacun
pourra ~~oi~ir d ans l'é_ventail des .activités d ~ rec herche les sujets les plus
appropnes a un con tro le en fonction des points d u p rogr amme traités.
Deux tableaux permett ent de choisir les activités en fonctio n des objec tifs
rec herchés , pr incipalem en t conna issa nces et savoir-fair e. Le pr emi er de ces
tableau x se ra pporte aux objectifs des ac tivités « M anipulation s » du L.E.,
ainsi qu'aux ma nip ulations compléme ntaires propo sées dan s le L.P. Le
second con cerne les objectifs des activités de recherche s du L.E.
110
Tableau des objectifs/activités expérimentales
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- recherc hes
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) ( I I ) (12) (13) (14) (15) (16) (17)
2. Interaction et chute
des corps X X X X X X X X X
3. Mett re en mouvement
plus ou moins vite X X X X X X X X X X X
4. U n clou pe ut-il exercer
une ac tion mécani que ? X X X X X X X X X
6. Arc himède X X X X X
Gare de triage X X X X X X X X X X X X X )(
8. Carole à la piscine X X
9. D ans un train X
10. Mo tocyclistes... X X
II I
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
~
<>
g,
Activités .~
- recherche s Ô
- attent ion J- mystère!
(1) (2) (3) (4) (7) (8) (9) ( 10) ( Il) (12) (13) (14) (15) (16) ( 17)
34. Terre-Lune x x x x
35. Ba teau x x x x
112
Activités du livre élève: mécanique
Manipulations
1. Avec de s ressorts
1. Thè me . Questions possibles
• Un obj et ini tialement a u repo s est so umis à l'act ion de deux forces
opposées et d 'inten sités di ffér entes:
ce t o bjet se dépl ace-t-il ?
d an s q uel sen s?
qu and se ret rou ve-t- il en positi on de re pos ?
2. Objectifs
al Connaissances
- Quand un obj et est a u re pos, s' il reste a u repos , c'e st q u' il n' est soumis
à au cune force ou que la résultant e des for ces qui lui son t a pp liq uées est
nulle ; s' il se met en mouvem en t, c'est qu ' il est soum is à des forces don t la
résultan te n' est pas nu lle.
hl Savoir-faire
- S ché ~atiser d es forces.
e! M éthode
-- Int erpré ter d es interacti on s en terme s d e forces.
- D éd uire d 'une situa tio n de rep os J'égal ité des intensités de d eux for ces
opposées.
3. Ma tér iel
Pl an ch e lisse (ou voie de train m inia tur e).
2 clous - dista nce à déter mi ner suiva nt les ressorts et le cha riol.
C ha riot (ou wagon d e tr ain mini atu re) .
2 ressorts identiques.
4. Manip ulation
al Les deu x resso rt s son t id entiques: c'e st don c celu i qu i est le plu s allongé
(le plus déform é) q ui exerce la force la plu s int en se.
Le cha rio t, initialem ent a u rep os, se dép lace d a ns le sens de cette for ce, don c
vers la d roit e d ' ap rès le schéma.
Le bilan de s forces exercées initi alement par les ressorts sur le cha rio t
décou le d e l'observa tion pr écédente.
Remarquer q ue le cha rio t n' atteint pas for cém en t sa position d 'éq uilibre
in sta n ta nément : des « oscillat ion s » a u to ur de cett e position peuv ent se
produi re, et dépend en t d e la mobili té du cha riot (rôle d es frott em ents) , de sa
m asse, et d e la tension d es ressorts.
hl A l'équ ilib re, la lon gu eu r des ressorts es t supé rieu re à leur longu eur a u
rep os ; ils son t donc tend us et exe rce n t un e ac tion méca niqu e sur le chariol.
On peu t vérifier que leur long ueu r est id entique : étant égalemen t tendu s,
les for ces exe rcées on t mêm e int en sité.
5. Remarque
L 'exp érim entation a pour point de dép art un obj et (le chario t) ini tialement
a u rep os ; dan s ces cond itio ns soumis à l'action de deux forc es opposées
d 'inten sités différ entes, il se dép lace d an s le sens de la force la plus int en se.
M ai s si l'objet es t en mo uvem en t, le résultat pr écéd en t peut se trouver
in versé :
11 O n vien t d e lâch er le cha rio t; le ressort 2 est toujours plu s allon gé qu e le
ressor t 1 :
113
COMMEN T SE SER VIR D U LI VRE ÉLÈVE
--+
et le mouvem ent est d ans le sens de F~
2:mouvemeut
--.
F~
2mouvemeDt
21 Le cha rio t a dép a ssé la positio n média ne entre les deu x clou s (po sition d e
rep os qu 'il a tt eind ra a près qu elqu es oscilla tions ) :
Ft > F~,
et le mou vemen t n'est pas dans le sens d e la force de plus grande
intensité. Cette situa tio n corr espond à un ra lentissement du cha riot.
2. Objectifs
al Connaissances
- Quand un objet est a u rep os, s'il rest e a u rep os, c'e st qu 'il n'est soumis à
au cun e force ou q ue la résu ltante des for ces qu i lui sont a ppliq uées est
nu lle ; s'i l se met en mouv em ent , c'e st qu 'i l est soumis à des forces dont la
résulta n te n'est pas nu lle.
- Les forces de frott em ent peuvent s'o ppose r a u mou vem ent.
- Un corps es t d ' au ta nt plus d ifficile à mettre en mouvem ent q ue sa masse
es t gra nd e.
hl Savo ir-faire .
- Schém atiser u ne situa tion expérimenta le.
114
Activités du livre élève: mécanique
3. Matérie l
- Planch e (en latté, ou con tre-plaq ué épais, ou planch e à dessin )
d ' en vir on 30 x 40 cm .
Deu x clous. Interaction entre b et m.
Séri e d e masses marquées en font e de 50 g à 2 kg.
Prot ect ion du sol (plaq ue de mousse tr ès épa isse).
4. Manipulation
D eu x ca s se pr ésentent succe ssiveme nt :
Il
al Les mass es sont pr ojetées par le br acelet d e caoutchouc.
b] Les m ass es ne son t pas pr ojetées par le br acel et. Une action mécanique
s'oppose don c à celle du br acelet: ce tte force es t le frottem ent en tre la
masse m et la pl an ch e p, et est la conséq ue nce d e l'a cti on du poids du corps.
---+ . ---+
Bilan. des acti on s su r m : d eux forces F~ e t F~ . ,
---+ ---'-->-
L'intensité de ce tte d ernièr e force dép end du poids de m ; si F~ > F~ ,
-la masse m initia leme nt a u rep os est proj etée hors de la plan ch e ; sino n, elle
reste en éq uilib re sur la plan ch e (à ce mom ent, F~ = F~, car il y a . aj us tag e
meracüon (due à la pesanteur)
a utoma tiq ue " de l'i n tensité de la for ce de frottement) .
Il est évide nt qu 'on devra pr océd er tr ès prudemmen t av ec les élèves et, d an s
tre m et p (sans action de b).
bien des cas, se limiter a u bil an des ac tions sur m et à la mention des éta ts
d 'équi libre ou non.
21 On lai sse tomber la planch e : la m asse m (q ui reste en éq uilibre lorsq ue la
plan ch e est tenue) est proj e tée immédiatem ent. ---+
- Au départ: équilibre de m sous l'action de b(F~ ) et de la force de
---+
frott em ent de p sur m(F~).
- D ès le débu t de la chute libre: si b pr ojette m, c'est qu e l'équilibre est
---+
rompu, donc F~ n'existe plus .
-
=
PuisqueFj.d épend de l'interacti on (d ue à la pesanteur) entrem esp, on
peu t en déd uire qu e cet te actio n est su ppr imée . .
C om me nt tenter un e explica tion a u niveau des élèves sa ns fair e appel à la
notion d'accélér ation (q ui n'est pas au pr ogramme), et surtou t à la com po-
sition d es ac célér ations: !Lorsque b agit, une interaction de
- lor squ e l'obj et m es t sur la plan ch e maintenue immobile, il ne tombe Yrottement apparaît entre m et p.
pas : son poids est don c éq uilibré par un e for ce exercée par la plan ch e ;'
- lor sque l'obj et m tombe, seul, c'e st sous l'action de son poid s ;
- lorsqu e l'obj et m et la planche tombent en semble, on consta te qu e m
to m be comme s'il é ta it seul; il est don c soumis à la mêm e force qu e
pr écéd emment, et la plan ch e n'exerce au cun e force éq uilib ra n t l' acti on de
son poids. M ais la p lanche et l'obj etm n'étant plus en int eraction, la for ce d e
frottement, qui éq uilib rait l' action du br acelet de caoutchouc, n' exi ste plus,
e t m est proj eté horizon ta lement.
!!!pparaît qu e le mouvement de l' obj et résu lte d e l'action d e deux for ces:
F: (poids d e l'obj et) de dir ect ion ver tica le;
F~ de direction horizontale.
Bien ente nd u, il ne sa ura it être qu esti on d 'étudier la compo sitio n de ces Actions sur m : équilibre de m.
d eux forces (ho rs progr amme) ; on pourra seuleme nt observ er qu e l'obj et et
la pla nch e sont pr ojetés dans des sens opposés ; le mouv em ent d e la plan ch e
11 5
COMMENT SE SERVIR ·D U LIVRE ÉLÈVE
d e la durée (v = dl),
m l' accéléra tion étan t considé rée com m e une
.1t (.1v)
gra nd eur d éri vée d e second ord re a= .1t .
H eureu sem ent, l'intérêt d es garçons et filles d e ce t âge pour les engins d e
locom oti on à d eu x rou es, surtout s' ils son t pou rvu s d 'un mot eu r, fait qu 'i ls
di spos ent d 'u ne som me d 'expéri ences vécues , a u mo ins quali ta tives, d e ces
noti on s, ou qu ' ils en on t une id ée in tuitive souven t assez exa cte. D e toute
façon , on ne che rche ra j amais à é ta blir des Jois q uanti tat ives précises (le
prog ra mm e l'exclut) , mai s on se limiter a à d es relations d 'ordre conce rn an t
les d ifféren tes va ria bles .
2. Objectifs
al Connaissances
- Une force agissan t sur u n syst èm e a u repos m et ce syst èm e en mouve-
m en t.
- La durée du parcours d ép end d e l'intensité d e cette force.
- La durée du pa rcours d ép end a uss i d e la m ass e totale m ise en mou ve-
m ent.
b1 Savoir-faire
- Utiliser le poids d 'un corps en vue d e créer un e a ct ion mécan ique.
cl Méthode
Séparer des va ria bles.
- C ond uire logiquem ent un e m ani pulation.
116
Activités du livre élève: m écanique
3. Matériel fil f
- Su p port.
- Poulie d e mobili té suffisa nt e (mon tée su r ro ulem en ts à billes ou en tre
poin tes) et d e di a mètre minimum 50 mm .
- Fi l fin.
- 2 récipi ents recevant les masses NI et M' : po ts de yao urt , tubes en
a lum inium ou plast iq ue, etc.
- Boîte d e m asses marquées + éven tuelleme n t rond elles ou pièces d e
monnai e serva n t d e surc ha rges).
- C hro no mè tre ou montre avec trot teus e.
4. Manipulation
Suiva nt le niveau d es élèves, on po urra se bo rn er à a p pré cier com para tive-
m ent les vitesses et non à les m esurer.
al M et 1\1' é ta n t vide s, l'en sem ble reste im mobi le. Au cune j ustifica tion
n'es t d em an d ée ici ; on la trouve à la quest ion suiva n te.
bl Pou r conse rve r le montage d a ns un éta t d ' équilibre au rep os, on consta te
expé rime n ta leme n t qu 'il fau t placer un obj et d e ma sse 50 g en M ' .
La sché m a tisa tion correc te des for ces agissant sur M (et sur M' ) d oit être
précéd ée d e la recherche d es in teractions en tr e M (et M ' ) et son enviro n-
nem ent ; pour M : -----+ -----+
in ter a cti on avec la T erre (T) : F~ et F ~ ;
-----+ -----+
in tera ct ion avec le fil (F ) : F ~l et F~.
L 'obj et M est d on c sou mis à deux for ces : celle d~ Te ~e t celle du fil.
L'objet M ' est soum is d e mêm e à d eu x forces : F~ . et F~ ..
Aya nt pla cé d an s les deu x récipi ents d es obj ets d e mêm e m asse (les réci- M'
pi ents on t eux-mê mes des m asses éga les), on a :
1 1
F~ F~ , F~ F~'.
= ou =
Fi t 1
1
1
Ce s forces son t tr an sm ises en tout point d u fil (c' est la tens ion sur le fil) ;
cha cu n d e ces poin ts est soumis à l' action d e deux for ces op posées d e mêm e
t
intens ité: pu isque le tout éta it ini tialemen t a u repo s, cet é ta t d e repos est
conservé.
e! Pour qu e le récipient M d escend e, pl usieurs solut ions seron t pr opos ées,
soit es sen tielleme nt :
- pro duire un e imp ulsion d e hau t en bas sur M ;
- placer un e su rc ha rge sur M .
O n peut bien en tend u sug gérer des solutions complém ent a ires à partir
de M ' .
Examinons sépa réme nt ces d eu x ca s :
al U ne impulsion su r M , ob ten ue pa r exem ple en agissant brièvem ent
ave c le d oig t (d), revient à exe rce r, pendan t un e très court e durée, un e
-----+
for ce F'~. Ce tte for ce se retrou ve a ppliq uée a u fil pa r l'obj et M :
F'r = F'i.t.
Fai son s le bil an d es for ces exercées sur le fil :
-----+ ---+
- du côté d e M : F ~l et Fi l ;
---+
- du cô té d e M ': F ~'.
Le fil, ini tial emen t a u repo s, es t so u m is à d eux for ces d ont le bilan n'est pas
n ul : il se m et en mou vem en t, et ce mo uvem en t n' est pa s uniforme. L' acti on
du d oigt est br ève ; il s'agit d 'un éta t tran sit oire en tre deu x éta ts d 'équi-
-----+
libr e: d ès que F~ cesse d 'agir , l'e nsem ble poursuit son mou vement à
vitesse constan te : c'est un mou vem ent uniforme (le mouvem ent unifor me
est, com me le repo s, u n éta t d 'équilibre d an s un repè re inerti el ; voir
pa ge 259 du pr ésent ouvrage ).
ll 7
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE' ÉLÈVE
vm
Va
= -
+-
-
VI
'
2
Or "r = y . t,
= - -,
2
y
2v
d 'o ù: y = ~.
1
Comme l est fixée, les variations de la vitesse moyenne expriment bien celles
d e l'accélération de l'objet.
118
Activités du livre élève : mécanique
t (n) vm (kmlh)
Bic yclette .. 4 20
Cyclom ot eur .. 2 40
M ot o. .. . . 1 80
1
O n pourra obtenir la rel ati on : Vm = -'
t
cl On peut enco re effectuer u ne a p pro che d e l' accélération direct em ent à
partir d e la durée du trajet :
y. / 2vm
Vm = 2 = y = - /-,
toujour s pour un obje t initialem ent au repos . C'ese ainsi qu e les constru c-
teurs d ' autom obiles ou les revues spécialisées dans la p ub lication d e bancs
d 'essais exprime n t l' accéléra tion du véhi cul e : c'est le « 1 000 m départ
a rr êté " , ou auss i le « 400 m dép art a rrê té » . Par exemple, po ur le mod èle
R enault 18 .-
- 1 000 m d ép art a rr êté : 36, 7 s ;
- 400 m d ép art a rr êté : 19,1 s.
(D 'a près l'Au to jo urnal, n'' 18 du 15110/79. )
1
On peut alors ca lculer y di rect em ent à partir d e 1 = ~ y . /2
2
21 2 .1000 2
Y = 2 = - - 2- ~ 1,5 mis .
/ 36,7
Le pr ofesseur pourra vérifi er la validité d es résul tats ob tenus sur le plan d e
la m écanique.
Ainsi , à partir d es rel evés cités plus haut :
1 F
1= - y. /2 et y = - -,
2 M (f)
a vec M (f) = masse totale en mou vement, d'où
F. / 2
1= -- '
2M (f) '
F . / '2
et pour un e ma sse totale M ;t) : 1 = - .- -
2M ;t)
M (t) /2
d'où :
M lt) 1' 2
Pour M (t)
-
0,205
- = 051 '
CJ
0, \05 7
- = 0 34' ~ = 0,33.
0,305 " 4,7
Po ur M(f) = 105 g et Mlf) = 405 g :
119
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE
0, 105
- - = 026 ' 2,7) 2 = 0,25.
0,405 " ( 5,4
2. Objectifs
al Connaissances
- U n obj et au repos peu t exerce r une action mécanique.
- U n objet ini tialem ent au repos et soum is à deux forces opposées d e
mêm e in tensité reste au repos.
b] Sauoir-faire
- M esu rer l'int ensité d ' un e for ce.
- Faire un mo nta ge d 'ap rès un schéma.
- Schéma tiser des forces.
cl M éthode
- Déduire un e prop riété à part ir d ' un e subs tit ution d 'a ction s.
3. Matériel
2 supports de laboratoire.
- Fil.
:- 2 masses marquées 500 g.
-- 2 pou lies.
- D yn a mom ètre (étend ue d e mes ure : 0-5 N ou 0-10 N) .
- Clou ou cro chet fixé à un m ur.
4. Manipulation
al La prem ière part ie fait uniquement a ppel à la réflexion: le montage est-il
en éq uilibre? Si on représent e les forces ap pl iqu ées au dynamom ètre, la
réponse est éviden te (noter qu e le dynam omètre doit être considé ré comm e
un obje t un iqu e, ce qu e les élèves ne son t pa s toujours ten tés d e fair e). La
prévision dema ndée ensuite est plu s délica te : il faut calc uler l'i n ten sité de la
force exercée par m l et ml , do nc calculer les poids des obj ets. Si on n' a pas
encore a bord é cc point du program me, c'e st. l'occasion de le fair e ; il suffira
d 'accrocher à un dynamom ètr e un e masse marquée de 1 kg et lire l'intensit.é
indiq uée.
Après qu oi on r isq ue fort d 'obtenir la rép ons e 10 N ...
b] La réa lisati on du mo n tag e permet de lever le dou te, et la schéma tisa tion
d em andée peu t expliq ue r q ue le dynam om ètre ind iq ue l'in tensité de la for ce
a ppliqu ée à l'une d e ses extrém ités, soit ici 5 N.
cl Le rem pla cem en t de la ma sse marquée m 2 par un clou fixé à un m ur
permet à part ir d 'un résu ltat identiq ue (éq uilibre d u système et in tensités
éga les) de déduire « l'ap titu de » d u clou à exercer une action mécanique.
120
Activités du livre élève : m écanique
2. Objectifs
al Connaissances
- Un objet soumis à l' ac tion de deu x for ces op posées de même intensité est
en éq uilibre , a u repos ou en mou vem en t de tra nslation rectiligne uniforme.
- Les for ces de frottem ent s'exerçan t entre deux obje ts rest ent inférieures
à un e valeur limite ta n t que les obj ets ne se mettent pas en mouvem ent l' un
par rappor t à l'autre.
hl Savoir-faire
- M esurer une force.
- Sch émat iser des forces.
cl Méthode
- In ter préter un e situat ion en termes de forces.
3. Ma tériel
2 d yn an om è tres de portée IO N min im u m.
Skat e-b oard (si possibl e) ou cha riot très mobi le.
Pa tin s à rou lett es.
4. Ma nipulation
al Simple lecture de l' intens ité d e la force (o u plus exac teme nt: des for ces)
agissan t sur le dy namom ètre.
Attention : il est illusoire de che rch er à appr écier le di xième d 'un ité sur une
éche lle d e 0 à JO N rep ér ée to us les 0,5 N ! Il va ut mieux effectue r une
lec tu re par encad re me n t telle qu e : 7,5 < x < 8 (N).
No to ns q ue, si 0 1) dép lace l' ens emble du d ispositif, la lecture des forces n'est
pas modifi ée.
hl O n peut dem ander a ux élèves une rép ons e à priori, pu isIa valid er
expé rime n taleme nt. Les sch ématisa tion s demandée s doivent aider à clari -
fier la situa tion.
121
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
3. Matériel
- Objets qu elconques de masse volumique supérieure à celle de l' eau (et
insolubles dans l'eau ... ).
Récipi ent conte nant de l' eau .
Dynamom ètre de portée suffisan te .
Fil.
4. Manipulation
San s difficulté ; il suffit de suivre le text e de la manipulation.
al L'objet es!..Sn inmaction avec:
la Terre (Fb et F~) ;
----+ ----+
- le d ynamom ètre (Fg
et Fg).
Très peu d 'élèves pen seront à un e interaction avec l'air... Nou s y revien-
dron s.
----+ ----+
D eux forces agis sen t donc sur l'o bje t : Fb et Fg.
L' obj et éta nt au repos , ces deux forces s' équilibrent.
bl On imme rge l'obj et dans un liquide.
Il est en interacti
----+
on----+
avec :
la T erre (F~ et F~) ;
---+ ---+
- le dynamomètre (Fg et Fg).
L'inten sité lue sur ce t instrument est inféri eure à celle qu 'il indiquait
pr écédemment : Ff{ < F g.
122
Activités du livre él èo« : mécanique
On peu t al ~ pe~ à une int eraction avec l'eau d an s laquelle l'obj et est
immergé : F~ et Ft
C'est donc tro is forces qui agi ssent maint enant sur l'obj et ; com me il est
encore au repos, la résultante de ces trois forces est null e :
-+
Fb;
--+
Fg;
---+- ----+ ----+ ---+
- Fb qui est orie~ée dans le mêm e sens qu e Fg, et la somme Fg + F~
est éq uivalente à Fg.
On peu t, sui vant les élèves ou la class e, fair e compa rer les deux bilan s
obten us.
I nsister sur le fait qu e l'interaction obj et-Terre ne va rie pas : le poids de
l'objet e st cons tant (le « poid s appar ent » n'existe pas... ). T out tient dans
le bilan d es forces.
On peut alor s suggérer qu e l'air, lu i auss i, est en int eraction avec les obj ets
et exe rce un e poussée ascendante qu 'on néglige le plus souven t, sa uf
lor sq ue l'obj et est tr ès léger par ra pport a u volum e d ' air dépl acé ; on peut
prop oser a lors l'act ivité n? 41 .
2. Objectifs
al Connaissances
- U ne poulie simple modifie la di rection d 'une force, mai s non son int en-
sité.
- U ne pouli e à une gorg e est en équilib re sous l'action de deux for ces d e
mêm e int ensité.
- U ne pou lie à deux gorges de d iam ètr es différent s est en éq uilib re sous
l' acti on de forces d ' int en sités différ en tes.
bl Savoir-faire
- M esurer un e for ce.
- U tiliser une pouli e pour obtenir un e for ce de direction et d 'inten sité
données.
cl Méthode
- Suivre des instru ctions de manipulati on .
- Comparer et int erpréter des résultats expérime ntaux.
3. Matériel
Support de laborat oire.
Pouli e à une gorg e.
Pouli e à d eux gorges (diamètres dans les ra pports simples, par exemple :
~ ~ ou ~) .
2' 3 4
123
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE
4. Manipulation
Pen ser tout d ' abord à pro téger la ta ble ou le sol d e la ch ute d e l' obj et M :
planche , bloc de mousse ass ez épa is, par exem ple.
al Ce tte premi èr e partie ne pr ésen te pas d e difficulté. Si les élèves on t d éjà
vu la noti on d e poid s d 'un obj et , ils peu vent passer di rectem en t à la
question 2. L'obj et M est sou mis à l'act ion d e la T erre (son po ids ) et à celle
du d ynam om èt re. Ce s deu x forces ay an t mêm e in tensit é, le dynam omèt re
m esure son poid s.
D an s tou s les cas, on pourra accep ter Pm ~ 10 ou encore 9,5 < Pm < 10.
bl La conclus ion a ttend ue est d ouble :
- la poulie sim ple transm et un e force sa ns modifi er bea ucou p son in ten sité
(la mo d ification d e l' int ensit é d ép end d es frottement s a u ni veau d e l' axe et
en tre le câ ble et la gorge d e la pouli e) ;
- elle perm et d 'ob tenir une for ce d e direction différ ente.
cl Ce tt e partie de la man ipulati on est destinée à m ettre en évide nce les
réductions de frottem ents obten ues grâ ce à la pouli e dans les syst èm es d e
tr an smi ssion d e mouvem en ts (d e tr an slat ion not am ment ). U ne tige cylin-
d rique permet un e sem bla ble tr an smi ssion, m ais la for ce d e frott em en t est
telle que l'objet M reste en éq ui libre pour to utes les va leur s de la for ce
exercée sur D (puis su r le fil) com prises d an s un int ervalle plu s ou moins
é tend u suiva n t la tige utili sée, le fil, le poid s d e l'obj et, l' a ng le d ' enr oul e-
ment du fil.. .
L a pouli e perm et d on c un e impor tante rédu ction d es frot tem ent s d an s la
tr a nsmi ssion d 'u n mo u veme n t.
P -+
Si d2 = u; alors P = 3F ou F = 3" p
124
Activités du livre élève : mécanique
dl Pa rti cularités de montage : les extré m ités d es fils 1 et 2 doivent être fixées
à la poulie, a u voisin ag e d es gor ges resp ecti ves. Un trou d e petit diamètre
sera la m eilleure solution.
- L es élèves utilisent le résulta t de la m anipulation n? 1 : Pm ~ 10; c'est
l'i nt en sité de la for ce exe rcée par m sur le fil 1.
La va leur de l'intensité d e force lu e sur D est différ ente d e Pm' La compa-
rai son en tre di am èt res (et rayons ) des poulies et int ensités d es forces se fait à
partir du ta blea u. Après avoir observé qu e:
dl < d 2 = F . > F 2 ou encore : r l < r 2 = F, > F 2 ,
on fa it vérifi er q ue :
et que : Fl · l l = F 2.1 2 .
Il sera alors possibl e d' aborder la notion d e travail ou d e garder ce résultat
en a tte n te pour le réutiliser le momen t ve n u.
- La po ulie à deux gorges, bien en te nd u, permet en exer ça n t un e force
mod ér ée sur le brin enroulé autour d e la plu s grande gor ge d e fair e monter
un fardea u d e poid s plus important acc roc hé à l'autre brin. La val eur du
couple éta n t constante pour un e situa tion d onnée, la force à exercer sera
d ' au tant m oins gra nde qu e le di am ètre d e la gra nde poulie sera plus grand ,
toutes cho ses égales par ailleur s. Il est à not er qu e le tr avail effectué à
cha q ue ext rém ité du dispositif (en trée et sortie) est strictement éq uiva len t,
a u rendement pr ès.
Recherches
a... sur le mouvement
8. Le ca lcul d e la vitesse moyenne pour ch aq ue « tr anche » d e 10 m du
pa rcou rs fait ap paraître la fati gu e d e la nageu se ; la vit esse moyenne sur la
tot ali té d u parcours ne perm ettrait pas à elle seule d'affirmer que le mouve-
m en t n' est pas uniforme.
Vitesse m oyenne d e Carole sur l'en semble du parcours :
50
- = 0,82mjs.
61,1
Vitesse moyenne pour cha q ue portion du par cours:
10 10
- de 0 à 10 m : - = 1,7; de 30 à 40 m : = 0,69 ;
5,9 42,5 - 28
10 10
- de IO à 20m : =096' - de40 à 50m: - - - - = 0,52;
16,3 - 5,9 " 61,1 - 42,5
10
- de 20 à 30 m : = 0,85.
28 - 16,3
125
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
11. In teraction à di st an ce avec la T erre et inter action de co ntac t avec l' air
enviro nna n t. La go utte d 'eau est don c soumise à deu x forces : F1t•
•
~
!• outte
- la for ce exercée pa r la T erre T : F6, qui est le poid s P de la go utte ;
~
:
- la for ce d e fro ttemen t exercée pa r l'air A : F~.
La vitesse d e chu te de la goutte est consta nte : cela signifie q u'elle n' est
so umise à au cun e for ce, ou , plu s p récisément , qu e la résu ltan te des forces
---> ~
qui s'exer cent sur cette goutte es t nulle. Les forces P et F~ qu i son t
opposées ont don c mêm e int en sit é :
F~ = P.
12. O n retro uve ici l'id ée de référen tiel : le gen d arme est lié à la ro ut e,
repèr e terrest re. La vitesse lue sur cha q ue véhicule est expr imé e d an s ce
rep èr e, tout com me celle qu e lit le genda rme sur son appareil de con trô le. Si
ce t appar eil était monté sur le vélomo te ur, il indiquerai t la vitesse d e
l' automobil e par rapport au vélomoteur , soit ici 90 - 30 = 60 krn/h, ca r
en 1 h, la voit ur e pa rcourt 60 km de plu s qu e le vélomo teur.
13. Acti vité ouve rte ; les élèves penseront a u vent, à la pluie, a ux ea ux
cou ran tes ou rui sselantes, à la mer, a ux séismes, etc.
15. Les bagages sont a tta chés pa r les san dow s ou cordages. Ils sont initia-
lemen t en mou vem ent à la mêm e vitesse qu e la voiture, et doivent continue r
ce mou vem ent. Pou r les ralentir en même te mp s qu e le véhi cul e, il fa ut
a ppliq uer un e force en sens inverse du mouv em ent. Ce tte force est exe rcée
par les sandows qui, pour ce faire, se déforment. Si cette déformation
entraîne un dépassement de la limit e de rés ista nce des san dow s, ils se
rom pen t, et les bagages continue nt leu r mou vement et tomb ent sur le ca pot
de la voitur e.
126
Activités du livre élève : mécanique
17. Quand on tir e lentement sur la servie tte, la force de frott em ent en tre
livre et serviette est suffisante pour qu e le livre soit en traîné . Si on tir e
brusq uem ent, la for ce de frottem ent est in suffisantelour mettre en mouve-
ment le livre q ui rest e pratiquem en t su r place. viter de pr endre un e
serviette ave c un ou rle t épais et utiliser un verre do nt la ba se a un dia mètre
suffisant.
20 . Le tub e à essais est a rr êté brusqu em ent lo rsq ue son ouvert ure bute su r
l'obstacle ; la bille r o ule hors d u tube. A u mo me nt pr écis de l' arrêt du tube,
la bille B est en int eracti on avec la T erre T , d ' un e pa rt, et avec la pa roi d u
tube t, d 'autre pa rt ; elle est don c soumise à d eux forces opposées dont la
résu ltante es t nulle (po u r les élèves: deu x for ces q ui se com pen sent). É ta nt
en mouvem ent de transla tion de directi on horizontale, elle pou rsuit ce
mouvem ent et sort du tube.
21. Expé rience destinée sim plem ent à com pa re r le frottem ent de glisse-
ment et le frottem ent de roulem ent ; un b ra celet d e caou tchouc convena-
bl em ent choisi per met d ' en pr end re facilem ent con science . On peut util iser
127
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
à cette occasion le d ocument, p . 4-5, pour introd uire ce tt e acti vit é ou pou r '/!\ = au
ill ustrer à poster iori les résul ta ts obtenus.
22. C ette ac tivité peu t être considé rée com me difficile pour bea uc ou p
d 'élèves d e tr oisième. L'inter acti on av ec l' air peut ne pa s êtr e.évid en te pou r
beau coup, ta ndis q ue d 'au tres ne pens eront peu t-être pa s à l'interaction
ball on-T err e, surtout a u cou rs d e la mon tée.
Pend an t la montée, le ba llon es t sou mis à l' acti on d e d eux for ces ag issant en
sens co n tra ire du sens du mouv ement ; il n' y a null em ent incom patib ilité
pu isque sa vitesse ini tial e n'est pa s nu lle. La résu ltan te d es forces q ui lui
son t a ppliq uées n'éta nt pa s nulle, son mo uve m ent n'est pas u niforme. sommet de la trajectoire
Quan t à la ph a se très b rève du som met de la tr aj ectoire, le ball on n 'est
so umis q u 'à un e seule for ce : son poids!
La vitesse du ballon s'an n u le bi en ent end u a u som me t d e sa trajecto ire.
Au co urs d e la descente, le ba llon es t soum is à son poid s, q ui es t un e
gra nd eur p ra tiquemen t cons ta nte pu isque la hau teur d e ch u te est faible, et
à la for ce exe rcée pa r l' ai r d ont l'i nt ensit é, su rto u t au d ébut, es t inférieu re a u
po ids : le ba llon es t donc so um is à une force résultant de la d iffér ence
-+ -->-
(som me vector ielle !) en tre P et F~ , e t il tom be à vitesse croissan te .
Rem a rquer que si le ball on es t ass ez léger , il peu t s'éta blir un éta t d 'équi-
lib re en tre ces deux ac tions, et le mou vem ent d evient alor s uni for m e.
....p -+
p
23. La p ropulsion d 'une fusée est inscrit e a u programme d e M écan iq ue en
class e d e troisièm e, et ce, en vue d 'en dégager la noti on d 'interaction et d e montée descente
for ce. Il no us a sem blé que ce n'étai t pa s le moyen le mieu x adap té à la
.d escrip tion de ce type d e propulsion et q u'e n l' a bsen ce d e la no tion d e
quanti té d e mou vem ent, il n 'ét ait guère possibl e d ' all er au-del à d 'une idée
sim ple, fondamentale, mais dan s laquelle inter action s et for ces ne sont pa s
évide n te s : la propulsion par réa ct ion s' ob tien t en éj ectan t à un e vitess e
aussi grande que possible u n fluid e à l' arrièr e du véh icule à propulser.
C'est d on c cette idée com m u ne à tout di sp ositif d e propulsion pa r réacti on
q u'on d em ande d e d éga ger d an s ce tt e activ ité . Le fluid e éjecté est soit un
gaz, soit un liquid e, m ai s le p ri ncipe et les effets res ten t les m êm es.
A l'inten tion des p rofesseu rs, précisons que le réa cte ur d 'étrave est un
di spo sitifd e conce p tion récente, in sta llé su r d es navires d e tonnage élevé en
vue d e fa ciliter les manœ uvres portuaires et d e permettre les cha ngeme nts
rapid es d e direction lor squ'i ls navigu en t à vitess e d e croisière d an s d es m ers
enco mbrées. U ne pompe a spire l' eau à l'avant d e la coque et l' éj ect e soit à
bâbor d , soit à tri bord ; la réacti on du j et d'eau crée un e pou ssée tran sver -
sa le P et u n mou vem ent d e rot ation M perm ettant la manœuvr e du n avir e,
q u'il so it à l' a r rêt ou en m a rch e.
F~ = SOO N et F~ = 700N.
128
A ctivités du livre élève : m écanique
25. Il s' agit de trois types de véhicules de tra ns port à vitesse (re la tivemen t)
élevée. Ils som de ce fait sou mis à un e for ce de frottem ent exercée p ar l' air,
q u'on réd uit en pr ofila nt le véhicu le (l'aérod yna m isme de ces vé hicules es t
étud ié sur maquette en souillerie). Vo ir à ce sujet les com me n ta ires des
do cument s, p . IDS du L. M.
26. Le sac est en in ter acti on ave c la T erre, et avec le fauteuil ; la pr~mière
est un e int er act ion à di stan ce, la seco nde es t un e int eraction de cont ac t.
L'in ter acti on fau teu il-sac provoque la déform ati on des deu x obje ts. Q uant
à l' interac tion T erre-sac, elle existe pour to ut obje t placé dans J'enviro nne-
ment de la T erre : on la ret rouv er a don c d ans tou s les cas envisagés.
L'i nter action entre le fauteuil et le sac en est d 'a illeur s la consé q ue nce.
D eu x forces ag issen t don c sur le sac : ' ---+
- la for ce exercée par la T er re T sur le sac S : F~, c' est-à -d ire le poids d u
sac P tS) ;
.,.... ;;T -+
- la force exercée pa r le faute uil F sur Je sac
s = P(S) Fs = P(S)
Le sac éta n t immo bile, on a :
F{ = F~.
éta it d isposée en d ehor s d e cet te vert ica le; ce cas est hor s programm e
pui squ' il fait int erveni r la com po sition d es forces.
28. L 'expérience peut être réa lisée à l' aid e d e d eux aim a n ts d e formes
qu elcon ques, m ai s a ussi pui ssants qu e poss ibl e. Les wagon s de tr ain
min iatu re sont les sup po rt s co nseillés, ca r ils son t gé néraleme n t très mobiles
et ont l' avanta ge d ' être g uid és en tran slati on , donc en d épl acem ent uni-
q uem ent rectilig ne.
L' effet est fa cile à obse rve r: soit attraction , soit répu lsion ent re les d eu x
a ima n ts, suiva n t leu r di sposition.
Bila n d es for ces su r les a im ants : mêm e si a uc une qu estion n 'est posée en ce
sens, il fa ut touj ours che rc her ave c q uoi chaq ue a ima n t est en int eracti on .
Pour l' aimant AI
--+
- avec la T erre T : FI , et F ~ ' ;
- --> --+
avec le w agon-s u pp~ S : ~ et Fl,;
av ec l' aim ant A 2 : F ~ : et F ~ : .
------_........
T rois forces agissen t don c sur cha q ue a ima n t.
-------------- ~
--+ --+
L a résultante d es fo rces n' est pas null e : F~ 2' et FA
A,, ne son t pas éq uilibrée s
pa r u ne force op posée , et chaq ue a ima nt, init ial ement a u repo s, se met en
mou vem ent d an s u n sens id enti q ue à celui d e la force exercée. L'in tensité d e
ces forces à di sta nce va rie p récisément selon la d istan ce en tre les a im an ts,
m ai s on a à tout mom ent : F ~ : = F ~ :.
29. Acti vit é plu s difficile ca -->-
r les int er actions son t pl us nom breus es :
-->-
interacti on T erre-n oix : F ~ et F~ ; -->-
130
Activités du livre élève : mécanique
sur les parois opposé es d e la noix qu i n' est pl us ici un solide indéfo rm a ble, et
pr ovoq uen t sa rup tur e.
R emarque : il sera sans d oute plus com mode , et plus clair surtout , de
présenter les int eractions, leur nature, les forces, et c., d ans un tab leau qu 'on
pourra d em ander a ux élèves d e concevoir.
30. Ce tte a ctivit é est une suit e logique d e la m an ipu la tion n" 6, « Archi -
mèd e » . E lle m et en jeu d es o bje ts d e masse volum iqu e inférieure à celle du
liquide dans leq uel on les im m erge. La pa rt ie vér it ab leme n t expé riment a le
est très réd uite et peut être réa lisée fa cilement à la ma ison ; le rest e est affaire
d e réf1exion .
JI Quand l ' o bj e ~s t m~ntenu immer gé, il est en in teraction avec :
- la T erre T : Fb et F~ ;
--+ --+
l' ea u E : F~ et F~ (voir à ce pr op os la m anipul ati on n'' 6) ;
--+
la ma in M : F~ et F~ .
L a for ce exe rcée par l'eau es t en sens con tra ire d es d eux a utres ; la résul-
tante est nu lle, ca r le cor ps est en éq uilib re.
21 Q uant l' obj e t est en cou rs d e rem ontée, il est en in ter act ion avec la T erre
et l' ea u. La résu ltante n'est pa s nu lle ce tte fois, ca r j' action d e la ma in a
d ispa ru; l'obje t, initial em en t au repos , se met en 'm ouvemen t dans le sens
d e la for ce d e p lus gra nd e in tensité, et à vit esse croissan te.
3/ L 'obj et en éq uilib re à la surface est en in tera ction avec la T erre et j'eau ;
mais é tan t immobile, la résultante d es for ces est nu lle : Fb = F6.
Faire obs er ver qu e la force exercée pa r la T erre sur l'obj et est touj ours la
m êm e au cou rs de l' expéri ence . Les éta ts d e rep os o u de mou vem ent ne
peuven t s'ex pliquer q u'a pr ès avo ir fait le hilan de s fèlJ'(T S .
';:;T
FA;
A,
~ --+ ~ ';:;T -0
Fo = P(O) F6 = P(O) Fo = P(O)
1:)1
COM M ENT SF SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE
L ' aima nt éta nt immobile, la force F ~, do it éq uilib rer les pr écéd en tes, et s
don c:
Ft = F ~; + FI,.
Or :
donc :
FI = ~ + p;::.
Et si on s ' in téress~ a ux for ces exe rcées sur le suppo rt, et en pa rti culier à la
for ce résultant de l'in ter action aiman t A 2 - suppor t, on voit qu e, sur
--+
ce dernier , s'exerc e un e force F~ ' égale à la som me des poids des deux
aima nts.
32. Même ac tivité q ue la précéden te, mai s beaucoup plus difficile éta n t
donné le nombre d ' objets. Nous allons nou s limiter a u bila n des forces
exer cées sur les aimants A 3 et A4 (on les rep èr e d e 1 à 4, d e hau t en bas).
al Bilan des for ces exe rcées sur A 3 :
--+
La force F~' d u cas pr écédent s'exer ce ma int enan t sur A 3
--+ --+
F SA, = FA,
A,
--+
et la force F~: doit éq u ilih r.... l,·, 1; ", ·" , F'; ' c t F; ,
--+
FI. =- P(A:J
- FI--+
= P(A.: ;
- FL
Ici encore, l' in ten sité de la force exercée sur le support S pa r l' ai man t A 4 est
éga le à la somm e d es poids des q uatre aimants.
132
Activités du livre élève: mécanique
-- --+
avec un br in de la corde C I : F el
A
et FACI .'
-- --
avec l' au tre br in d e la corde C z : F ~' et F ~2 '
Trois for ces lui son t donc app liq uées et on découvre alor s qu e l' annea u
devrait se mettre en mou vem ent vers le sol. On po u rra exp liq uer que son
poids est très faible (négligea ble) en com pa raison d es forces ag issa n t selon
un e direct ion « hori zon ta le », et les deux br ins de la corde sont pra tiq ue-
ment alig nés . D ' aill eurs si les joueurs s' arrêtent de tir er sur la corde,
l' ann eau tombe imméd iat em ent. Ne pa s être tenté de fair e la composition
d es for ces 1
36. Une an al yse d étaillée de ce tte situa tion cond uira it à un bilan tr ès
d ifficile à réaliser a u niveau de la class e de tro isièm e. C'est la ra ison po ur
laq uelle la qu esti on conce rne uniq uement les for ces ag issant en tre crochet et
ann eau , et en se limitant a ux actions de d irection horizon tale. Par con tre,
au cun e pr écision n'est donnée en ce qui co nce rne le mouvem en t : il fau d ra
don c " Il\' isagc r les t ro is ca s s u iva n t s :
:?\
~ xL
.' A
~ ,~.
C ., A C ~
FeA . FA
C
FeA FA
C
FA
C
F CA
37. Le pèse-personne est utilisé ici comme dynamomètre; par const ruc tion,
c'en est d 'ailleurs un puisq ue son mécanisme est cons trui t à parti r d 'un
ressort d e com pre ssion .
133
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
L 'inten sité de la for ce ainsi exercée est nett em en t supérieure a u poid s du
corps : par exemple, on peu t lire sur le pèse-personn e 100 kg pour un
« poid s » de 60 kg. Ce tte inten sité dép endra, pou r un expérimenta teur
d ou m' . o c la la rzr u r o u cou lo ir. On l'expri mern , '11 t1nil,; S o c fèllT " .
-
F~
;;T -+
Fe = P(C)
Le corps C du personnage est en int er action avec :
--+- --+-
la T erre T : F~ et F~ (interac tion à di stan ce) ;
--+- --+-
le sol S: F~ et F~ (interaction de contac t) ; p
-->- -->-
le mur M : F~ et F~ (interaction de contact) ; ......
--+- --+-
le p èse-personne P : F~ et F~ (interac tion de contac t) .
Q ua tre for ces agissent don c sur le corps du personnage qui demeur e imm o-
..
F~
134
A ctivités du livre élève : mécanique
arc II :
---+ ---+
la T erre T : Fr et F~ ; -->- -->- --+
la m ain gauch e IG du ti reu r : FIG et F A . Fr
A
• -->-
A
D
'o '
-Ff A ·
--+
F IO
A
--+
FTA
Ft
--+
FI
Arc J. Arc Il.
Les a ctions se com pe nse n t mu tu ellem ent d a ns chaq ue cas : la res ulta n te es t
null e, et l'arc est a u repos.
Inter acti on en tre la tig e flexibl e T; e t la corde C : il y a en fa it deu x
inte ractions, un e à chaq ue extrém it e d e la tige ou d e la corde . L e bilan d es
forces fa it a p pa ra ître qua tr e forces d on t les directi ons son t d onnées pa r celle
d e la pa rti e d e corde te nd ue corr espo ndan te. Bien en tend u, la résu ltante d e
ces for ce s est n ulle pour chaq ue « couple» d e for ces d 'une mêm e in terac-
tio n .
et
L e personnage es t rej eté en a rrière p resque à l'hori zon tal e ; le poid s d e son
corps perm et , d a n s ce tte positi on , d 'exer cer u ne force d 'inten sité suffisante
po u r ten ir la plan ch e à voile en positi on d e na vigation con vena ble. Il n' est
pa s q uestio n, au nivea u d e la troisième, d ' u tiliser les noti ons d e co uple ou d e
m om ent.
135
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
gradué en unités d e masse, il permet d e con naî tre l'inten sité d e la force
exercée sur la vo itu re :
P = m .g =0> P IN) = 18 x 9,81 ~ 18 x 10 ~ 180 N .
Ce ser ait le poids d 'un obj et ayan t une m asse de 18 kg. C 'est au ssi l'in tensité
de la for ce exercée par J ea n-L uc sur la voiture.
B
43. Quel que soit le lieu , la ba lan ce reste en éq uilibre. Il est hor s d e
question d 'analyser le fon ctionnem en t d 'une balan ce à bras éga ux en classe
d e troi sièm e : on ne dispose pa s d es noti on s nécessair es. On se con ten tera d e
dire que les masses ne sont pas modifiées et que les poids d es objets va rien t
dans un e mêm e pr oportion : la ba lan ce éta n t sensible à l' action d es poids
dem eure en équilibre.
- à l' Équateur :
3
50 - 50, - - = 49,85 kg.
1000
On peu t vérifier qu 'un éca rt d e 250 g n'est pas facilem ent appréciable sur un
pès e-p ersonne.
136
Activités du livre élève: mécanique
2/ Trois forces son t d on c a p pliq uées à l' épr ouvette ; puisqu e elle est en
éq ui lib re, la résultante d e ces forces est nu lle.
3/ For ces d 'intera cti on en tre l'ép rou vette et la presse ; l' in teraction av ec la
T erre n 'est pas concerné e (cf. fig ure).
4/ L a m asse de l'ensem ble {presse-épro uve tte} est éga le à la somm e d e
leu rs m asses res pec tives , soit 10 500 kg + 120 kg = 10620 kg.
Qua n t à leurs poid s, il suffit d ' appl iqu er la rel a tion P = m .g, sa ns tenir
com pte d e l'i nt en sité d e la for ce exercée pa r la pr esse : il s'agit là d e forces
ex téri eure s a u systèm e d élimi té, et sans influence sur le poid s, q ui est un e
force exté rieure .
Donc : P ~ 10 620 X 10 '" 106 200 '\ .
. F!
E
--+
F:' .:'
J
1
1
~ ï1~
"-
ft H
48. La poulie permet à l'ou vrier pl acé sur l' écha faud age d e produire plus
facilement une force en tirant de haut en bas plutôt que de bas en haut.
Ou tr e un m eilleur ren de men t, l' aspect sécu rité n 'est pas à négliger puisq u 'il
n 'a pas à se pen ch er à l' extérieur d e l'échafau d age. L a for ce d e frott em en t
q ui s'e xerce en tre l' a xe 'et le réa est (en pri ncipe) d e faib le int en sité.
137
COM M EN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
49. Ac tivité d 'ob servation , et , pourquoi pas, petit sujet d 'enquêt e pour d ynamo (sa po sition perm et
compléter ce qu e les élèves peu vent d écou vrir eux -mê mes . de tend re la co u rro ie)
- La .po ulie mot rice en trame (par un e cour roie) d eu x au tres poulies ;
out re la pom pe à ea u, celle du d essu s ent ra îne le ven tila te ur d e refro id isse- poulie ent raî na nt
m ent; celle d e gauche n'e ntraîne a uc un organe (voir son rôle plu s loin ). Pa r
le ven tila teu r
ai lleurs, la poulie du haut possè de un e d euxièm e gorge grâce à laqu elle elle
et la pom pe à ea u
en traîne un e poulie située en ha ut et à ga uche, fixée sur l'arbre d e la d yn am o
(gé néra te ur électriq ue con tin u) .
- L a positi on d es poulies d e ga uc he est régl ab le afin d e permettre le
rég lage d e la ten sion d e cha que cour roie, d an s le but d 'obteni r d es forces d e
fro ttement suffisantes en tre pouli es et courroies.
50. Les élèves pour ro n t utili ser l' article Poulies de l' En cyclop édi e où on
mont re que:
d N
D n
D' N
D N'
En considé ran t successivement les qua tr e couples d e gor ges, on pourra
calc uler N' :
N .D
N' pouli e m otrice
D' '
av ec N = 1 500.
tendeur de courroie
1 SOO .40
al D = 40 et D ' 160 =<> N ' 37S tr /min.
160
1 SOO .60
bl D = 60 et D ' 140 =<> N' = - - - - = 642 tr /min.
140
1 SOO. 80
cl D 80 et D ' 120 ec- N' 1 000 tr /min.
120
1 SOO .100
dl D 100 et D ' 100 =<> N ' 1 SOO tr /min .
100
Attention! Mystère!
138
Activités du livre élève: mécanique
2. Objectifs
al Connaissances
- La masse d 'un corps peut s'oppose r à la transmission d'une action
mécanique int ens e, ma is br ève .
- Mais le corps transmet un e action con tinue , en y ajoutant par exemple
son pr opre poids.
bl Sa voir-faire
- Suivre les consignes expé rime ntales.
cl M éthode
- Déduire de l'observation expé rime nta le l'influence d 'une ca rac téris-
tiq ue ph ysique.
3. Matériel
- Support solide et sta ble ; un suppo rt de laboratoire peut convenir en
«l'amarrant » à un montant de porte, par exem ple.
Corps pe sant ( ~ 1 kg).
- Fil à coud re (suffisan t pour soutenir le corps sans ca sser).
4. Manipulation
Aucune difficulté par elle-même ; c'e st son in terpréta tion qUi est plus
délicate pour les élèves .
al A ction progressive sur le fil B
Le fil transm et ce tte ac tion à la masse M qu i la transmet à son tour au fil A,
en y ajoutant l'action du e à son propre poids . Le fil A subit donc un e ac tion
mécanique d 'intensité supé rieure à celle qu e subit l'autre fil ; c'e st donc A
qui casse.
bl A ction brutale (et brève) sur le fil B
A ca use de sa masse, le corps M s' oppose à la transmission rapid e d e l' action
mécanique au fil A ; c'est alor s B qui cas se.
D es essais pr éa lables permettent de trouver la valeur convena ble de la
masse M en fonction du fil dont on di spos e; ne pas choisir un fil tro p solid e:
il doit casser sous l'action d e la main...
54. Ce do cument est à rapprocher de ceux qu i ont é té cités dans l'activ ité
n? 23 : il s'agit là au ssi du principe d e la propulsion par réa ction, mais sans
mouvem ent d e la part d e la lan ce... si on la tient ferm em ent. Voir à ce suj et
les com men ta ires du do cument, p. 106 du L. P.
55. Acti vit é tr ès ou verte et qui doit amen er un e dis cussion collec tive afin de
pr écis er le sens du mot for ce dans les express ions trouvées tell es qu e:
la force d 'un co ura n t;
pr endre des forces ;
un vent d e force 8 ;
le branch ement force d 'E.D.F . ;
force reste à la loi ;
agir en force, etc .
139
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉL ÈVE
C. MANIPULATION COMPLÉMENTAIRE
Gare de triage
1. Thème. Questions possibles
• U n obj et en mou vem en t, et sur lequel n'agit a uc u ne for ce, pou rsu it-il son
m ouvem ent ?
• S'il ten d à s' arrêt er, n' est-il so umis à a ucune force résulta nt e ?
• Q uel mo uv eme nt résul te-t -il d e l' ap plica tion d 'une for ce consta n te sur un
obj et ?
2. Objectifs
al Connaissances
- U ne force consta n te exer cée su r un obj et init ialem en t a u repos lu i
comm u niq ue un mouve ment d e trans la tion uni formém en t a ccéléré (if. ,
§ 4.4).
- Un obje t en mou vem ent d e tran slati on un iforme su r leq uel ne s'exerce
a ucune force, ou si la résul ta n te d es forces exercées su r lui est nu lle, conse rve
son é ta t d e mou vem ent d e tran slation uniforme.
- Les frottem en ts son t d es a ct ions m éca niq ues qui s'o p pose n t souvent a u
mou vem ent.
- Plu s la m asse d ' un o bj et est grande, plu s est gra nd e la force qui cond uit à
la mod ifica tion d e son état d e repos ou d e mou vem en t .
b! Savoir-faire
Mesu rer d es d ista nces, d es du rées.
Calcu ler un po ids à partir d 'une m asse.
Utiliser l' actio n d 'u n poid s.
U tiliser un e poulie pour obt en ir un e force de d irection donnée.
C alc uler un e vite sse.
cl Méthode
Sépa rer d es va ria bles.
Co mpen ser les fro tt em ent s en inclin ant un pl an d e rou lem ent.
3. Matériel
- Vo ie d e che min d e fer mod èle réduit, éca rteme n t H O, lon gueur : 2 fois
1 m (à clou er su r la pla nc he d e la tté).
- L atté (ou bo is com primé) d 'épa isseur 20 mm , 2 X 0, 10 m .
- Wagon d e che m in d e fer éca rteme n t HO, typ e plat ou tombereau (pa r
exem ple référen ce J ou ef 6230 ).
C lous d e 50 à 60 mm.
Fil élas tiq ue 0 1 mm ; enviro n J m.
2 blocs d e mo usse d e 10 X 5 X 3 cm en viron.
Poulie mo nt ée sur ro ulem en ts à billes , av ec chape ; à fixer à J'extrém ité
d e la pla nche d e la tté.
Fi l fin .
Boît e d e m a sses m arqu ées.
M èt re (o u do u ble m ètr e).
C hro no mètr e.
C a les d e di ver ses épa isseurs.
4. Manipulation
A la lecture d es objectifs, on peut d éjà se ren dre com p te d e la rich esse d e
ce tte m an ipu la tion . Elle perm et en effet d e couv rir tou s les obj ectifs conce r-
nant le m ou vem en t et les relations en tr e forces, m asse et mouvem ent, sa ns
oublier le rôledesfrottements. Il estpar ailleurs possibled'aborder la notion
d e tr avai l et, par conséq ue n t, la partie « É nergie » du programme.
Il est bien évide n t qu 'en contrepa rt ie, c'es t u ne m a nipu lati on longu e qu ' il
faudra évide m me n t fra ct ion ner , ou d on t on pourra a bo rd er seulem en t
140
Activités du livre élève : mécanique
cert a ins d e ses as pec ts, réserva n t pour d 'autres manipu lat ions la d écouverte
d es obj ectifs non ret enu s.
Enfin, le m a tériel nécessai re ne per mettra pas toujours (peut-être va ud ra it-il
mi eux écrire « souv en t » .. .) de la fai re réali ser par gro up es d 'élèves ; ce
pourra être a lor s un e m anipul at ion professeur, ou réal isée pa r un e éq uipe
d 'élèves d evant la classe, à moin s qu 'u ne orga nisa tion en a tel iers perm ett e
le passa ge à tou r d e rôle d es différ entes éq uipes à un ensem ble d e m an ipula-
tions co nstitua n t un tout cohé re n t. La so uplesse d e la mét hod e « Li b re
parcour s » permet d es ad ap tation s très variées.
No us vou s prop oson s ma int enan t les éta pe s possibles d e la m an ipu lati on :
II Un wagon sur une voie horizontale...
- Si o n le pou sse modér ém en t, il se met en mouvem ent, p uis s'a rrê te .
Pourq uoi ?
On peu t faire tr ou ver que d es for ces d e frott ern ent agiss en t en sen s in vers e
du mou vem ent et ra len tissen t le wagon (fro tte men ts en tre rou es et rail s, et
en tr e essieux et su pp orts). () ()
- Que faut-il faire a lors si on veut que le wa gon poursuive son mouve-
m en t ?
- A qu oi sert exacteme n t la for ce qu 'on a p pliq ue a u wagon ?
21 ... puis sur une voie inclinée
- En in clina n t la voie suffisa m m en t, le wa gon se met en mo uv em en t sa ns
q u'on ag isse di rectem en t sur lui . ( ff
- O n peu t tr ouver u ne inclin a ison d e la voie telle q ue le wagon ne se m ett e
pas seul en mouv em ent , mais que, si on le pou sse légèrem en t, il poursu ive
son m ou vem en t à vitess e consta n te j usqu'au bout d e la voie ; on a obten u
un e voie à frottements compensés.
31 Le wagon sur une voie à f rottements compensés
al O n peut le mettre en mou vem ent av ec un fil éla stiq ue plu s o u moins
1' ·I H I II .
12 3 4
0[J1~.::---------,----.,.-----:;:---
al
Fai re ag ir le fil élastiq ue sur un e di st an ce 1
consta n te: d = 5 cm par exe m ple: m (g) tes) v = -
t
- C ha rger le wago n d e m asses cro issan tes ; m sera la
m asse tot a le en mou vem ent, y com pris celle du wagon.
L e fil est tend u en tre les d eux mêm es clou s. On ch ro- 30
nom ètre la durée du pa rcou rs 1. 50
- Fa ire d ire com me n t varie la vit esse en fon ction d es 80
va leur s de m. 100
- On peu t a us si ob ser ver le mouveme nt d es ma sses
placées dans le wag on :
pendant l' acti on du fil élastiq ue; nombre n" des v = -
a u cour s du dép la cem ent ;
a u m om ent d e l' arrêt. de fils clo us
~I
Faire va rier la ten sion d u fil élastiq ue, la masse 1
total e du wagon d em eurant consta n te; il suffit 2
d ' a ccro cher les extrém ité s du fil aux di fférent s clo us,
3
ou d ' aj outer u n ou deu x a utres fils. 4
- Comment varie la vitesse (v) suivant la tension du 2 1
fil ? 2
- O bse rve r éga lem en t le d épl acem ent d es m asses 3
ajo ut ées d an s le wagon .
14!
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
o. MATÉRIEL ET BIBLIOGRAPHIE
Matériel pour l'ensemble des manipulations
en mécanique
Ce tte liste rasse m ble la totalit é du m a téri el nécessa ire pour la réali sati on d es
m a nip ula tions d e la par tie mécanique, ains i que pour certaines activ ités .
Selon les m anipulation s et a ctivités choisies par le professeur (q ui n'aura
cert a ineme n t pas le te m ps d e tou t faire), ce tte liste sera réduite, tout a u
mo ins la premièr e a n né e. E lle n'est p as limitative, et, selo n les di sp on ib ilit és
locales, selon aussi l'imagination des professeurs et des élèves, on pourra
co ncevoir d ' au tr es di spositi fs ex pér imentaux . No us inclu rons d an s ce tte
liste le m atéri el néce ssai re pour la ma nip ula tio n com pléme n ta ire Gare de
triage.
142
Activités du livre élève : mécanique
2. Ma tériel collectif
- Pèse-p erson ne.
- Dyn a mom ètres 5 N et 10 N lisibles à dista nce (po ur manipulati on s à la
ta ble du pr ofesseur).
- E n cas d 'impossibilité a u niveau des groupes élèves, une plan ch e d e
2 x 0,1 m éq uipée d e voie HO, et un wagôn référ en ce J ou ef 6230.
- D ynamom ètres di vers.
Bal an ces : Rob er val , à pla teaux sus pe nd us .
- Aima n ts di vers.
Bibliographie
Vou s tro uverez, d an s les différen ts cha pitres conce rn a n t la méca niq ue, d es
référen ces à des ma n uels du second cycle ou à des ou vr ages plu s spéc ialisés.
Donnons q uelq ues pr écisions à ce sujet.
1/ Les progr ammes a pplica bles depuis la rentrée d e 1978 en classes d e
secon d es C et T porten t princip alem en t sur :
le mouvement, son caractère relatif ;
vitesse d ' un poin t mobile ;
cen tre d 'in ertie et masse ;
qu antité de mou vem ent, sa conse rva tio n;
143
COMMENT SE SERVIR DU LIVR E ÉLÈVE
141
Act ivités du livre élève :. chimie
Ill. CHIM IE
A. DOCUMENTS
P. 67 :
Le tablea u donne quelques symbo les ai nsi qu e les U n texte raconte l' exp érience d e Cavend ish et l' éton-
couleurs uti lisées d ans tout l'ouvrage pour rep résen ter nement des auditeur s à l' idée que l'eau soi t com posée
ces at omes, auss i bien d an s les dessins qu e dans les de deux ga z. Il n'est peu t-être pa s inuti le de suscite r
« mod èles mo léculaires ». le mêm e étonnemen t chez les élèves : cela peu t aider
Ce tableau peu t être cons idé ré comme une légend e à préciser la notion de cor ps composé (deux gaz en se
util isab le d an s tou t l'ou vr age. A ce pr opos, on peu t comb ina nt peu vent do nn er un liquid e) et à la différen-
aussi remarq uer, q u' u ne image des a tomes (cf. arti- cier d e la notion de mélan ge (d eux ga z mélan gés res-
cles : Remarques générales sur le programme de chimie et tent toujours gazeux ).
Modèles moléculaires) peut êtr e : un e lett re, un e couleur,
un cercle dessiné, un e boul e d e couleur ou toute autre
repr ésen tation . Pp. 70 et 71 : Corps simples et corps composés
Le mod èle de la molécule d 'A.D. N. donne un exemple Ensemble de ph otos et de tablea ux donnan t les for -
d e mo lécule compo rt ant un très grand nombre mul es et les modèles moléculaires de certains corps du
d ' atomes et, dans ce cas, de l' in térêt, d e la représent a- programme. C es pages peu ven t être utilisées comme
tion avec des boules d an s l' espace ; un dessin est alors aid e-mémoire et aussi pour donner des idées de cons-
insuffisant pour en représenter la com plexité. On peut tru ctions de modèles si l' on ne di spose pa s des boît es
auss i remarquer q ue les atome s, bien q ue très nom- du comme rce.
br eux sont seulem en t de q uatre espèces (C, 0 , H , Le di amant aura it dû être placé avec les éta ts d e la
N ...). mati ère, mais la ph oto était en couleur.
145
COMM ENT SE SER VIR D U LIVRE ÉL È VE
Pp . 76 et 77 : Fabrication des matières La ph ot o d 'étiquett e d ' eau minéra le peut ser vir à une
plastiques activité ou à un contrôle sur la rech erch e d es ion s.
Ce tte doubl e page ra ssemble des photos et d es dessin s
accom pagnés de textes sur la fabricati on d es matièr es P. 80 : Combustion des matières plastiques
plastiques et des obj ets couran ts (bouteilles, feuill es). Le tab leau rassemble quelques ob ser vations corres -
En particuli er, les fils de nylon qu 'on peut fabr iq uer en pond ant à la com bustion de certaines ma tières plasti-
cla sse ne sont pa s sem bla bles a ux fils ind ust riel s. qu es pa rmi les plu s coura ntes.
Les tex tes sont donnés pou r aide r d an s un e enq uête et L'id éal serait qu e les élèves élabo rent eux -mêmes les
non pour pr op oser un e étu de détaillée d es pr océd és de fich es d 'observation , ma is le temps manqu er a sûr e-
fabrication . ment, mêm e en cas d e travail collec tif. C e tableau peu t
a uss i être utili sé pour reconnaître différ en tes ma tièr es
plastiques. N' en faire brûler qu 'un peti t morceau à la
P. 78 : Réactions chimiques fois.
T out es ces réact ions son t des réacti ons vives où l'oxy- Les observa tions co rres po nden t à d es substances sim-
gène élément entre en j eu (fer, ca rbo ne , hydrogèn e, ples san s cha rges, ni colorants.
hydrocarbures ). Ce s exera ples perm ett ent de faire le
lien en tre l'industrie et les réa ctions faites en class e. P. 8 1 : Propriétés physiques et mécaniques
des matières plastiques
Le ta blea u donne q uelques pr op rié tés ph ysiq ues et
P. 79 : Ions ; pH des solutions mécaniques des matièr es plastiques. On peut s'en
La page ra ssem ble d es écha ntillons de papier pH pr é- servir pour faire co m prend re le mat éri au choisi pour
. sentant d es couleurs différ entes, suiva n t le pH de la les div ers es applications, et cela peut a uss i corres -
solu tion qui les imprègn e. Le papier utili sé est celui de pondre à un e certaine expérience des élèves ayan t
chez Prolabo. Avec du papi er d ' aut res marqu es, les l'occasion d 'utiliser d es mat éri au x pl astiq ues po ur
teintes peu vent être d iffér entes. fabriq uer certains obje ts (Plexiglas, polyst yr èn e choc) .
La ph ot o de la boîte com plète peut être util isée comme La ph oto de la sculpt ure montre qu e l'u sag e d es subs-
référ en ce si on n' a pa s une boî te pou r chaq ue gro upe. tan ces plastiques n' est pas seulem ent utili tai re.
B. ACTIVITÉS ET MANIPULATIONS
COMPLÉMENTAIRES
Dan s ce cha pitre, on donne', pou r chaq ue rubrique d e la partie Chimie du
progr amme :
- en pr emier lieu , le commentaire d es activ ités d e la rub rique corre spon-
d a nte figu ran t d an s le L. E. ;
- en deu xièm e lieu , des ma nipula tions co mpléme ntaires possibl es.
C elles-ci ont été regr oupées par qu estions importan tes se rapportant à
chaq ue rubrique.
Elles son t précéd ées par une liste d 'obj ectifs possibles. Pa rmi eux, les
objectifs d e conna issa nce s comporte nt a ussi des parti es qu i ne peuvent pas
être a tteintes grâce a ux manipula tions , mais grâce à l'informat ion fourni e
pa r le pr ofesseur et l' Encyclop édi e. Ils sont d an s le text e pou r mémo ire et
écrits en tre parenthèses.
E nfin, il s'a git bien d 'un recueil.
Il ne s'agit pas de faire toutes ces ma nipula tio ns, cela est d ' aill eurs impos-
sible av ec le tem ps don t on di spose. Ce recu eil doit per mett re a u professeu r
d e pui ser la o u les ma nipulati on s d e son choix et de trou ver les ren seign e-
men ts d 'ord re prati qu e q ui s'y rapport ent. Bien entend u, la liste des ma ni-
pulati on s n 'est pas non plu s exha us tive.
De même la liste des ma tériels est donnée à titre ind ica tif.
1. Acides et base s ; pH
Recherche...
1. Ce tte ea u d u rob inet est légèrement basiq ue (pH voisin de 8 ).
146
Activités du livre élève : chimie
C e résultat n'est pas généra l, ca r le pH d e l' eau du ro bin et va rie su ivant les
région s et mêm e suiva nt le jour où l' on fait la mesur e.
Quand le p a pier est laissé à l' air assez longtem ps, le dioxyde de ca rbo ne
don ne un e solu tion acide av ec l'ea u, et le papier cha nge de couleur et
indique un pH acid e. Une mesur e de pH avec le papi er doit être faite
rapidem ent, sinon les résu lta ts obtenus ne signifient rien.
Man ipulations...
2. Ce tte manipulation peut être faite en classe (il n'est alors pas ut ile
d 'a voir tou s les produits de la liste) ou à la mai son . On donn er a d an s ce cas
un mo rcea u de papier pH aux élèves en les cha rgea nt de faire les mesur es et
on d iscutera les résu ltats en cla sse (ces résultat s peuven t va rier su iva n t la
m arque du pr oduit testé). En ca s de prod uit coloré, il fau t utiliser seulement
un e go utte pour évite r q ue la couleur vienne pert urber la mesur e. Les
résultats donn és sont des résu ltat s moyen s :
- acides . j us d 'or an ge, de tom at e, de pamplemo usse, vin blan c, vin rosé,
Co ca-Cola (très acide), yaour r. j us de pomme, cid re, savo n acide, dentifrice
F luoca ryl ;
neut es : salive, lait, sa ng;
basiques : lessive, den tifrice Sa nogyl.
4. Le pH d 'une solu tion dép end auss i d e la concent ra tion de la solu tion.
Quand la solution es t plu s diluée, le pH se ra p proche d e 7.
U n savon liq uid e n' est pa s utilisé p ur , m ais di lué ave c de l' eau . Le pH
ind iq ué sur l'étiq uette es t non celui du produit pu r, ma is celui d u produit
dilué. L 'é tiq ue tt e devr ait l' indiq uer.
C ette man ipulation peut cond uire à l' exa men des nom breu ses pub licités
da ns lesq uelles on parle de pr oduits non alc ali ns, acides, etc.
6. Man ipu lati on à faire à la ma ison : les élèves peu vent la tra nsformer en
tour d e pr estidigit ation.
Le cho u rouge donne un jus qu i change de couleur av ec le pH de la so lution .
La co uleur rou ge du premier verre est la couleur ac id e ; le pH a ugm ente
q uand la conce ntra tion d e la ba se a ug men te (2" 3e et 4e verre).
La couleur bleu e est ass ez difficile à ob tenir: il faut bien prép a rer les
qu an tités nécessaires (faire des essais).
Avec d e nombreu x fru its, légum es et fleu rs, on ob tient ainsi d es cha nge-
ment s d e couleur suiva nt le pH (sa uf avec ce ux de couleur jaun e). On peut
uti liser , par exem ple, les bai es de sur ea u.
Contrôles...
7. Cont rôle sur l'u tilisation cor recte d u p apier pH :
- le papier ne doi t pa s être trempé d an s la solut ion , mais mo uillé avec un e
goutte de cette solution;
- le même papier ne doit pas être utilisé avec plusieurs solutions, il faut
tr av aill er proprem en t ;
- on n'utilise pour chaq ue essa i qu ' un e très peti te q uant ité de pap ier (à
ca use du pri x).
147
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
8. L ' eau Perrier con tien t du di oxyd e d e ca r bone (tro uble d e l' eau d e
cha ux). La solution d e di oxyd e d e ca rbo ne est a cid e:
(COl + Hp <=± CO ~ - + 2 H +).
Cette réaction d 'équilibre n'est évid em me n t pas à d emander a ux élèv es.
Manipulations compiémentaires
al Connaissances
- A cha q ue solutio n aq ue use , on peut faire correspo nd re un nombre qu 'on
a p pe lle son pH . Ce nombre es t d 'autant plus petit que la solution est plu s
..acid e.
- Pour trou ver ce nomb re, on em ploie un test particuli er : on utili se le
papier pH sur lequel on vers e un e goutte d e solution à étud ier. Le papier
prend différ entes couleur s suiva n t le ca ra c tère (acid e ou basique) de la
solution. Il correspo nd un nombre à cha q ue cou leur.
- Les solutions dites ac ides on t un pH com pris en tre 0 et 7 ; les solutions
dites ba siqu es on t un pH com pris en tre 7 et 14.
- Le pH d e l'eau qui a ét é di still ée plu sieurs fois est égal à 7.
- Il existe au ssi différ ent s ind icat eu rs colorés qui, par leur colora tio n en
présen ce d e la solut ion étud iée, peu ven t indiquer si celle-ci est ac ide , neu tre
o u basiqu e.
(T outes les solutions aqueu ses con tienne n t d es ions H + e t OH-.)
- (L'eau pure con tien t a uta nt d 'i on s H + qu e d 'ion s OH- .)
- (U ne solution acid e con tien t plu s d 'ions H + que d 'ions OH- . Une
solution basique con tien t moin s d ' ion s H + que d'ion s OH- .)
- (Au tre formulation: un e solution ac ide contient plus d 'ions H + que le
mêm e vo lu me d ' eau pure ; un e solu tion basique con tien t moin s d 'ions H +
que le m êm e volume d ' eau pure. )
bl Savoir-faire
- Pr élever un e go utte d 'une solution avec un e pip ette ou un agitateur.
- Classer d es solutions à l' aid e de com para isons d es teintes qu' elles don-
nent sur un papier test.
- Co m parer un e teinte à un e éc he lle numérique d e teint es sur un
papier pH .
- Pr ép arer un e solution di x foi s plu s diluée que la solution d e d ép art.
- E mp loyer u n indicateur coloré liquide pour classer d es solutions par
ra p po rt a u ca ractère ac id e, basique ou neutre.
cl Méthode
- Sép a rati on d es va ria bles: la va leu r du pH d'une solutio n aqu euse
d ép end d e la natu re du produit dissous et d e la conce n tra tion d e la solution.
dl Attitude
- Co n trôler, à l' aid e d e l' exp éri en ce, les indications portées sur une noti ce
relative à un produit (ind ica tion d e pH d an s le cas pr ésent).
2. Recuei l d e manipulations
1. Couleurs du papier pH
avec des solutions de référence
al Matériel :
Acides: He l, H2S0 4 , HN0 3 : solutions décinormales, par exemple.
Bases : Soude, pot asse, solu tion ammo niac a le.
Ea u de Vo lvic o u ea u du robinet si elle est à pH = 7.
Pipett es ou ag ita te u rs en verre .
148
Activités du livre élève : chimie
- Verre à pied .
- Papier pH fourni sa ns échelle de teintes.
hl Manipulations:
Sur six mor ceaux de papi er pH, dép oser avec un e pipette ou un agita teur
une goutte de chaq ue solution et, sur un sept ième, de l'eau à pH = 7.
Sans a tt end re, noter les colora tions dan s chaq ue cas .
O n co ns ta te qu e les solutions acides donnent sensiblement la mêm e teint e :
rou ge ora ngé, les solu tions bas iq ues sensiblemen t la même teinte : violette,
l' eau du ro binet don nant la tein te ver te. .
149
COM M ENT SE SE RVIR D U LIVRE ÉLÈVE
150
Activités du livre élève: chimie
- Observer les colora tions ; les not er, ou mieux , conserver les tub es en les
étiq ueta n t : A, N et B.
• pH, mesuré à l' aide du papier indi cate ur , de que lques so lu tio ns
d'usa ge c ouran t
151
COM M EN T SE SERVIR D U LI VRE ÉLÈVE
al Hélianthine (H. )
Dissoudre 2 gll d 'ea u. (I nd ica teur universel Prolabo ,. 27,60 F ies 100 crn' en
octo bre 1979.)
b] Tournesol (T.) (ou arolithmine}
En vent e aux établisseme n ts Prolabo [p rix 59 ,60 F ies 50 g (quantité mini-
m ale) en octobre 19 79 ; n? 34 155 152].
cl Bleu de bromothymol (B .B.T.)
Réserve d u professeu r : solution d ans l' alcool à 95° à 4 gll.
Bouteille des gro upes: pr end re 10 crn' d e la solut ion d e réserve, l'éten dre à
20 fois son volum e da ns de l'eau de Vo lvic.
Prix d u bromothymol : 23, 20 F ies 5 g chez Prolabo (en octobr e 1979).
dl Phtaléine (P.)
C ' est un solide blanc:
- solubilité dans l'ea u : 0, 18 gll ;
- solubilité d an s l' alcool : 209 gll.
Solution à uti liser: 1 g pour 1 1 d ' aléool à 50° .
Pri x d e la ph taléin e : 27,95 F pou r 250 g chez Prolabo (n" 262 372 3) .
el Mélange d'indicateurs pour 4 "" pH ~ 10 et mesure du pH de 1 en 1 unité
- 5 mg d e bleu de thymol
- 12,5 mg de rou ge d e méthyle .
1 . 3' ,
h é 1 hl " d iSSOUS d an s 100 cm d alcoo l a 95.
- 100 mg d e p eno p ta eine
- 50 mg de bleu de bromothymol
Ajouter à la bu rette, de la soude 0,05 molair e j usq u' à ce qu e la solut ion
pr enne la couleur vert e. Ét end re à 200 cm' avec de l'eau di stillée. O n peu t
auss i en impr ég ner des bandes de pap ier-fi ltr e et fab riq uer un pap ier pH .
pH 4 5 6 7 8 9 10
pH 2 4 6 8 10
152
Activités du livre élève : chimie
bas es. L' in te rva lle de virage est étend u de pH = 3,5 à pH = 9 et ne permet
pas de faire des mesures.
hl Succédané du tournesol
- Le lacmoïd e ou bleu d e résorcin e s'ob tient chez les marcha nds d e
pr oduits chimiq ue s. La solu tion d an s le mélange ea u-alcool à 50 % en
volume se conserve tr ès bien .
- Fai re une solution à 1 glI et dilu er 5 fois à l' eau di still ée. Les teint es sont
identiques à celles du tourn esol. Le virage s'étend de pH = 4,4 à pH = 6,4.
- On ob tient des papiers indicateurs en em ploya nt d u pap ier -filtre assez
fort et por eu x. Le tremper d an s la solution conce ntrée et le lai sser séche r, le
d écouper en bandes.
Le lacmoïde convient bien pour montrer l'a cidité d es ac ides très faib les
(C 0 2 , H 2 S, ph én ol) ; il est moins indiqué pou r montrer la neutralité, m ais
convient bien pour mon trer la basicit é de solu tions d e ba ses faib les.
il Tableau des indicateurs suivants avec leurs intervalles de virage
Co uleur
Couleur acide In tervall e
basique
2. Réactions chimiques
Ces activités se ra ppo rt ent a ux cha p itres : Équations chimiques, Formules des
espèces chimiques, Hydr ocarbures et R éactions chimiques.
C ertaines permetten t d 'ob serv er une réaction , d e la décr ire, d ' en fair e le
bilan et d 'en éc rire l'équati on.
D ' autres son t de petits exercices sur l'écriture d es formu les.
Quelques-unes, sa ns en arriver à la significa tion qu antitative des réacti on s,
introduisent un nombre d e molécul es assez gr and (corr espond a nt en fait à
des qu antités de pr oduits à notre éc helle ). C'est pour éviter d e laisser croire
a ux élèves q ue d an s les réa ctio ns chimiq ues in tervien t uniq uem ent un
nombre restreint de mol écu les. On p rép ar e ains i le passa ge ult éri eur au
q uantitatif, ca r les éq uations chimiq ues ont en réa lité un sens q uantitat if (cf.
p. 290).
Recherches...
9. Formules à tr ouv er : NO ; N0 2 ; N 2 0 s .
On peut rema rqu er à cet te occas ion qu e d eu x mêm es éléments servent à
faire d es com posés d iffér ent s.
11. Cette réaction a été mise en recherche pou r. éviter qu e les élèves ne
ten te nt d e la fair e, ca r elle est danger eu se. Le professeur peut la réa liser à
condition de prendre les précautions d'usage avec l'hydrogène ; l'appareil
doit être purgé de l' air avant de cha uffer. La réacti on est à rapproch er de la
réducti on de l' oxyd e de cuivre par le ca rbone. Ici on obtient du cuivr e et de
la va peur d' eau.
153
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Eq ua tion:
12. C e n'est pas un exe rcice quantitatif, mai s seulement la com pré hen sion
d u fait qu e, si l'un d es réactifs est en quantité insuffisante, il reste de l'autre
réa ctif, et il se forme moins du produit.
On peut ra isonner av ec les molécul es: il y en a moins dans 0,5 g d e carbo ne
que dans 1 g. T outes les mol écul es d 'o xygèn e ne pourront se combin er au
ca r bo ne .
R ép on ses fau sses :
al parce que du ca r bone brûle dans n'importe qu elle quantité d 'oxygèn e ;
hl parce qu e l'o xygèn e est en excès et non en défaut ;
cl parce que le ca rb one brûle com plète m en t, ca r il y a un excès d'oxygène.
Il fau t alors faire la rel ati on en tre un e molé cul e d e méthane et d eux
mol écules d 'oxygèn e, ca r elles sero n t nécessai res pour obtenir un e molécul e
d e dioxyd e d e ca r bone et de ux mol écul es d 'eau; donc pour 6 .10 24 mol é-
cules d e m éthan e, il faut 2 .6 .10 24 mol écules d'oxygène , et on obtien t
6 .10 24 molécul es d e dio xyd e de ca rbone et 12 .10 24 mol écul es d ' eau.
L a d euxi èm e partie permet d 'in sist er d 'une part, sur le fait que l'ox ygène est
consom mé d ans la com b ustio n et, d'autre part, su r le fait que dans l'air
ordina ire il y a un e mol écul e d 'oxygène pour quatre molécules d ' azote.
R éponse exacte: cl (il y a moins d e un e mol écul e d 'ox ygèn e pour quatre
d 'a zot e).
Pour al , ces val eurs correspond en t aux pr oportions dans une pièce aér ée.
Pour hl, le nombre d e molécul es d 'oxygène au rait augmenté, ou encore d e
l'a zot e a ura it été con sommé.
Relie r cett e ac tivité à la nécessit é d 'a érer dans une pièce où brûle du gaz.
Manipulations...
15. Ex er cice d e révi sion sur le programme d e cinq uième .
L'élém ent hydrogèn e conte nu d ans un e su bstance donne d e l'e au quand la
substance brûle. Ce tte eau se reconnaît au bleuissem ent du sulfate d e cuivre
blanc. L 'élém ent ca r bone donne du dioxyd e de car bone reconnaiss able par
le trouble d e l' eau de cha ux.
Él ém ents don t on est sû r : car bone, hydrogène.
154
Activités du livre élève : chimie
18. Révision d u pr ogram me de cinq uiè me et applica tio n à l'écri ture des
réacti on s.
- 1re partie : for mule du sulfure de fer FeS ;
éq uat ion: Fe + S ~ FeS.
- 2e partie :
FeS + 2 HCI --> Fe Cl l + H1S.
L' écriture correcte serait :
19 . Dan s l' En cyclop édi e, l'exp érience décr ite est uniquement la com bus-
tion du so ufre d an s l' ai r ; il se form e alors uniquem en t d u dioxyde de
soufre SOz, gaz incolor e d 'od eur ca ractéristi q ue.
Dans l'o xygè ne pur il se form e a ussi d u tri oxyd e d e soufre S03 solid e, qui
cons tit ue les fum ées blanch es, et du dioxyd e d e soufre.
Éq uations :
S+0 1 --> SO l et 2 S + 3 Oz --> 2 S0 3'
La solu tion est acid e (pa pier pH ou bleu de b rom othym ol) : elle contie nt des
ion s H + ; l' élém en t hydrogèn e pr ovient d e l' eau .
La solution donne un pr écipité blan c avec le chlorure d e baryum , don c
présen ce d 'ion s sulfate: l' élém ent soufre provient du soufr e d e départ ou du
soufre com biné d an s SOl et S03'
L 'élém ent oxygè ne pr ovient d e l'oxygèn e de dép art ou de l'oxygèn e com-
biné d an s SOl , S03 et l'eau de la solution .
Co ntrôles...
20. Contrôle sur les hydrocarbures. Formule moléculaire : C 7H 16 et for-
mules développées : il y en a un e diz aine. Il n ' est don c pas qu esti on (c'e st
hor s pr ogr amme) de les demander toutes.
Ex emples :
CH 3 - CH l - CH l - CH z - CH l - CH l - CH 3 ;
CH 3 - CH l - CH l - CH l - CH - CH 3 .
1
CH3
21. Éc riture d e formules, le nombre d 'at om es éta nt donné :
22. Monoxy de: un seul oxygène (CO) ; dioxyd e : d eu x oxygè nes (COl) '
Formules:
et 2C +01 --> 2 CO.
L 'az o te n 'inter vient pa s d an s la ré ac tio n.
24.
2 CuO + C --> + 2 Cu ; 4 Fe + 3 0 1 --> 2 Fel0 3 ;
COl
S +01 --> + 0 1 --> 2 S0 3;
SO l ; 2 SO l
C + 0 1 --> COz ; Fe + S --> FeS ; 2 Al + Fel 0 3 --> AI10 3 + 2 Fe
25. La fum ée est fait e d e ca rbo ne; l'o xygèn e es t en quantité insuffisante.
155
COMM ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE
26.
2 Hz + Oz -+ 2 H zO
hydrogène oxygène eau
CH 4 + 2 Oz -+ CO z + 2 HzO.
méthane dioxyde
de
carbone
Pour C ZH 6 : l' étha ne , C 3 H s : le prop an e et C 4 H I O : le butane (voir Encyclo-
pédi e).
C ZH 4 + 3 Oz -+ 2 CO z + 2 H zO.
éthylène
C e genre d 'exercice peut être fab riqué à volon té. Si les élèves on t des
difficultés, on peu t faire représen ter les a tom es par des petits cercles ou des
billes et com pter ces atomes pour réaliser l' équilibre de la réacti on (les
coefficients ne doivent pa s être appris pa r cœ ur) .
27. La réaction indique qu e d eux mo léc ules d 'h ydrogèn e réag issent sur
un e mo lécule d 'oxygèn e pou r don ner deu x molécul es d 'eau. Don c les pro-
po rtio ns sont co rrectes ; on obtient 72 .I OZ I molécul es d 'eau . Il ne reste pa s
de gaz inemployé.
30. Révision de la no tion d 'élém ent. Les prod uits d 'u ne réa ction ne peu -
vent pas con tenir d ' au tres élément s que les réactifs.
Manipulations complémentaires
A. Synthèse de l'eau
1. Liste d 'obj ectifs possibl es
al Connaissances
- Du ga z hyd rogène et d u gaz oxygène peu vent réagir entre eux à condi-
tion q u'on fourn isse au mé lange une énergie qui l'écha uffe localement très
fort ement. La réaction pr oduit de l'ea u.
- Si le volume d 'h ydrogèn e est le double de celui de l'oxygèn e et si on
provoque cet échauffement local, il se produit une explosion lors de la
réa ction chimiq ue entre ces deux corps.
- Le ga z hyd rogène peut brûler d an s l'air. Il s'y com bine alors avec
l'ox ygène d e l' ai r. La réa cti on produit de l'eau.
156
Activités du livre élève: chimie
- L' élém ent hydrogèn e con ten u d ans certa ins com b ustibles, com me les
ca rb ures d 'hydrogèn e et l' élément oxygèn e co nte n u d an s l'oxygèn e pu r ou
d an s l'oxygè ne d e l' air, peuvent réagir ense m ble lor s d 'une com b us tion. Il
se forme d e l'eau .
- Séc urité: l'hyd ro gèn e est tr ès facilemen t com bustible. Il faut éloigne r
toute sou rce d e cha leu r d 'un appareil qui produit ou con tie n t du gaz
hydrogèn e.
hl Savoir-faire
Recu eilli r et tra nsvase r d es gaz.
Mesurer le volu me d 'un gaz recu eilli sous l'eau.
En fla m me r un mé la nge to nnan t.
Recu eill ir un gaz par dépl acem en t d 'ai r.
cl Mé thode
- Ap proche de l'a sp ect quantitatif: mél ang e tonnant.
dl A ttitude
R espect d es règ les d e sécurité.
157
COM M EN T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
2. Mélange tonnant
al Matériel :
Source d 'hyd rogène (cf. p . 175 ).
Source d 'ox ygèn e (cf. p. 175 ).
E pro uve tte ou bocal pour recu eillir le mélan ge tonna nt .
Tube à entonnoir av ec robinet. .
C uve tte large et pr ofonde ou sea u.
Récipi ent en matièr e plastique (fond de bo ut eille d'eau mip éra le).
- Tube d e caou tc ho uc.
- Pr oduit de va isselle moussant, glycér ine.
- Bec Bunsen , allumettes, bâtonnet d e bois.
b1 Manipulations :
- Prépa rer dans le boca l le méla nge tonn ant .
- Rem pli r d 'ea u l'entonnoir en ma int en ant son robinet ou vert. Ferm er
a lor s celui-ci.
- Transvaser le mélange tonnant dans l'entonnoir et mettre son tub e en
co m m unica tion av ec le récipi ent de plastiq ue contena nt d e l'ea u, d u produit
d e va isselle et un peu de glycér ine.
- Ouvrir le rob inet du tube à ento nnoir sur un e cuve à ea u et enfonce r ce
dernier rapidem ent d an s le sea u. Il se form e des bulles à la surface du
liq uide conte nu dans le récipi ent de mati èr e plastique. O uv rir les fen êtres
afin d 'ép argn er les tympans d es p ersonnes pr ésentes.
- Allumer un bâ tonnet de bois et l'approch er des bu lles. L 'explosio n est
violente .
158
Activités'du livre élève: chimie
avec du verre Pyrex. Au bou t de qu elq ues temps d 'aill eurs, la conde nsation
ne peut plus avoir lieu à ca use de cette températ ur e, d 'où l'intérêt de
pr end re un grand bécher q ui s'échauffe mo ins vite.
e! Manipulations :
- Pu rger l'a ppar eil et faire le test de l' hyd rogène avec le petit tub e à
hémolyse.
- Q uand le test est positif (infla mma tion silencieuse ), enflam mer a lors
l'hydrogène à la sort ie du tube.
- Placer le béch er de façon q ue la flamm e soit proche de sa paroi, ma is pas
tro p (on peut ten ir le bécher q uelqu e tem ps à la main si on n' a pas de
sup port adéq uat ).
- L 'eau formée se cond ense sur les par ois du bécher et y for me des
go u ttelettes q ui coulen t.
- Iden tifier l' ea u à l' aid e du test a u sel de cobalt.
B. Analyse de l'eau
l.i ')
COMMEN T SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈ VE
2. Recueil d e manipulations
1. Électrolyse de l'eau
al Remarques :
L ' électrolyse d e l' ea u se fait en rend a nt celle-ci cond uc trice et en la d écom-
pos a n t pa r le passage du cou ra n t.
- Pou r ren dre l'eau cond uc trice, on peut lui ajouter d ivers pr odu its.
Ce pe nd a nt, si on veut obten ir d e l'h yd rogèn e à la ca thode et de l'o xygè ne à
l'anod e, seuls cert a ins d 'entre eux peu vent être em ployé s. L a soude et
l' acid e sulfu riq ue son t d an s ce cas. Il a rrive q u' avec la so ud e, on obse rve la
forma tion d 'u ne mo uss e ass ez gên an te pou r la lecture du niveau d u liq uid e
d an s les épro uvette s.
- Par ai lleu rs, si on veut id entifier les d eux pr oduits form és, il faut qu 'i ls
soien t sé pa rés ; d onc, il faut opérer en coura n t con tin u. T ou tefois, l' électro-
lyse en co ura n t a lterna tif peu t présen ter u n in t ér êt puisqu 'elle per met d e
fabriquer le m élange tonnant et d e réali ser d an s un e mêm e séa nce l' an alyse
et la synt hèse d e j'eau . C ependant , il n'est pas conseillé de la faire réa liser
par les élèves, car, avec d es ten sions fa ibles, la m anipul ation dure lon gt emps
et l' emploi d 'une tens ion élevée présent e un dan ger.
- D 'autre part, pour que la prop ortion Il:.! soit obs ervée, il tau t qu' au cun
d es d eu x gaz n' agisse sur l' électrod e correspond a nte. C e cas peut se pr o-
duire si l' an od e est oxydable par l'oxygène, si les électrod es sont ca pa bles
d ' ad sorber d an s d es proportions va ria bles les ga z formés.
- E nfin, il est nécessaire d 'opér er av ec d es élec trode s qui ne soien t a tta-
q uées ni par la soud e, ni par l' acid e sulfu riq ue a fin que d es réacti ons
secondaires ne pui ssent se pr oduire, celles-ci modifiant la nature d es pro-
duits obt en us .
bl M atériel:
- C uve à élec trolyse enc ore a ppelée électrolyseur (sur tout pas voltamètre
afin d 'éviter la confus ion a vec voltmè tre ) à élect rodes d e pla tine. (Il en
existe en géné ra l un exem pla ire d ans les éta blissemen ts a yant ou a ya n t eu
un d eu xièm e cycle.) Elle d on ne to ut es les sa tisfactions, m ai s ne peut être
em ployée que pa r un gro u pe à la fois.
- É lectrolyseur à électrodes d e nickel : les élec trode s sont attaq uées par la
solution ac ide: d e plu s, d an s ce cas, j'a nod e s'o xyd e e t noi rcit. Le ra ppo rt
d es volum es gaz eux n'est plus d eu x. O pér er av ec une solution alca line. (C es
cuves existen t d ans certa ins éta blissemen ts.)
- Élec tro lyse ur à électrode s d e fer : opérer d e m êm e avec u ne solution d e
so ude.
- Électro lyse u r à élec trod es d e cuiv re: on peut em ploye r un e solution
a lca line ou acid e.
É lec trolyse u r à électrod es d e ca r bone : il y a un e fort e adsorption d es ga z.
Solution d e so ude molaire.
Solution acid e mol aire.
T u bes à essa is.
G én ér at eur 12 V ou 24 V .
Bâ tonn et , a llume ttes .
T u bes grad ués éven tue llemen t.
cl M anipulations :
- Br an ch er la cuve su r le géné ra teu r. Observer les d égagem en ts gaz eux:
on peut voir q ue le rapport est. respecté (if. précaut.ion s à pr endre). Q ua nd
1:: pre ~ie r tu be est plein , identifier l'h yd rogène, pui s, d an s le d eux ièm e,
1oxygen e.
- T est d e l'hyd rogèn e : peti t cla q ue me n t ou ab oiement.
- T est d e l'oxygèn e : le poin t roug e d u bâtonn et don ne une flamme.
On peut éga lement opé re r a vec d es tub es gra d ués et vérifier d e temp s en
tem ps, en arr êta nt le pa ssage du cou ra n t, q ue le ra pport d es volumes es t
bien 2 ou 1/2.
Si la na ture d es élec trod es a pporte les pert ur bations signa lées précéd em -
m ent, bien que l'étude q ua nt ita tive ne p uisse être faite, l'étude qua lita tive
peu t très bien av oir lieu .
160
Activités du livre élève : chimie
161
COMME N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
al Connaissances
- Les solides brûlent sa ns flamme. S'il y a flamm e, c' est que le solide
produit d es gaz (va porisa tion a vec ou sans d écomposition ).
- L a com bu st ion d 'un solide dans l' air sec ne produit pa s syst ém atique-
m ent du dioxyd e d e carbo ne et d e l' eau.
- Seu ls les com b us tibles conte na n t les élém en ts ca rbone et hydrogèn e
do n ne nt du dioxyd e d e ca rbo ne et d e l'eau en brûlant d ans l'air ou l'oxy-
gè ne.
- Tests d e reconnaissan ce du dioxyde d e ca rbo ne et d e l'e au.
- C a ra ctè re acide d es solutio ns d e diox yd e d e ca r bo ne et d e dio xyd e d e
so ufre.
- U ne com b ustion d an s l'air consom me d e l'oxygèn e: c'est un e oxyda-
tion .
- Le corps simple carbone peut réagir av ec l' oxygèn e con ten u d an s un e
espè ce chi m ique.
- Les molécul es peu vent être constr uites ou cassées par les réa cti on s
chimiq ues.
bl Savoir-fair e
Recu eilli r un produit d e com b ustion.
Em ploye r la tr ompe à ea u .
R ecu eillir et tr an sva ser un ga z.
D éceler la présen ce d e l'ion H + d ans un e solution.
Id entifier la présen ce du di oxyd e d e so ufre par d écoloration d 'u ne
sol ution d e permangan a te d e pot a ssium.
- Faire un mé lange d e solid es en poudre en resp ectant certa ines pr op or-
tions .
- E nflam mer un solid e.
ri M éthode
- Sépa ra tion d es varia bles: d étecti on d e différ ents pr oduits solu bles
con ten us d an s la m êm e solution.
1. Combustion du ca rbone
al Matériel: - Matériel pour préparati on d e
- Bâ to n d e fusain o u char bon l'oxygèn e.
pour barbecu e. - Indica teur uni ver sel (ou héli-
Fl acon, trompe à ea u. an thine ou B.B .T. ).
- So uco upe. T répied .
- Enton noir ra ccordé par un Grille m ét allique.
cao utcho uc à un tu be ' d e verre Sup port à pied .
co udé. Pot en ce.
- Tube à essais con tenan t d e Bec Bunsen.
l'eau de chaux. Soumet.
b1 M anipulations :
II - Pl acer le cha rbon sur la toile m étallique. L 'allu m er à l' aid e de la
flamme du bec.
- Quand la com b us tion a com me ncé, reti rer le bec et souille r à l'a id e du
sou me t au beso in .
- Recu eillir le gaz formé com me l'indiqu e, par exem ple, la figure p. 167.
L 'ea u d e cha ux se tro u ble ra p id emen t; cela mon tre la présen ce du di oxyd e
d e ca r bo ne d an s les pr oduits d e la réa ction .
- Afin d e montrer que l'air d e la pièce ne produit pas le mêm e résultat , en
fair e barboter ; pend an t la m êm e durée, d an s d e l'ea u d e cha ux qu i ne se
trou ble pas a uta n t.
162
Activités du livre élève : chimie
b1 Manipulations :
- Mé langer la va leur d 'u ne cuillerée à ca fé de ca rbo ne et un e mêm e
mesu re d'oxyde de cuivre noir.
- Pl acer le mé la nge d an s un tube à essai s bou ché d e son bou ch on por tan t
le tu be coudé.
- Fa ire déb ou cher le tube da ns l' eau de chaux et chauffe r (cf. L. E., p. 85) .
Au bout de q ue lq ues min utes , l'ea u de chaux se tro uble et on voit le mé lange
noir se tein ter de rouge, signe de l'apparition du cuivre.
• Éq uation de la réaction :
2 C uO +C ---+ 2 Cu + CO 2 .
cl R emarques:
- Les ma sses d e réactifs em ployés d an s l'équati on de la réaction sont
2 (64 + 16) g = 160 g pour l'oxyd e de cuivre , 12 g pour le carbone. Il n' est
. 12
pa s nécessaire de peser les produits pour respecter le rappor t 160 ;
la réaction est visib le avec les indi cati ons donn ées pr écéd emmen t.
- Il faut pa rfois attendre plu sieurs minutes avant d e voir la couleur ro uge
du métal cuivre sur la p aroi du tube à essa is. Il est nécessaire de cha uffer le
tub e pendan t toute la d uré e d e la réaction .
- Si on cesse de cha uffer pou r un e ra ison q ue lconq ue, retirer l' extrémité
du tube,coudé de l'e a u d e cha ux afin d 'éviter l' aspirati on d e celle-ci d ans le
tu be à essais. E n effet, a u cours d u refroidissement du tube, il s'y crée un e
d ép ression .
- La chaleur fou rni e par une lamp e à alcoo l semble insuffisant e pour
provoquer et en tre tenir la réaction à moin s q u'on opère avec d e très petites
qu an tit és d an s un petit tube, genre tube à hémolyse.
3. La combustion du soufre
al M atériel:
- So ufre en fleur. - Sou coup e.
- T êt à combus tion sus pend u à - M atériel pour la préparation d e
un fil d e fer fixé à un e pl aque d e l'oxygèn e.
bois . - Solution d e perman ganate d e
- ·Flacon. potassium .
163
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE
4. La combustion du fer
al Matériel :
Paille d e fer. - Flacon .
Laine de fer. - Matériel pour pr ép ar a tion de
Acid e chlorhyd riq ue. l' oxygèn e (cf p. 175 ).
Fil d e fer fixé à une pl aque d e Bec Bunsen .
bois. Poudre d e fer.
Éprou vette. C uiller métallique.
- C rista llisoir. Vinaigre.
hl Manipulations :
Il Co m bus tion d an s l'air.
- Opér er au -dessus d 'une petite plaque d ' amiante.
- Allumer le bec d e ga z et le tenir d e façon qu e la bu se soit horizontale.
V er ser peu à peu à la cu iller la poudre de fer sur la flamme ; on ob ser ve d es
étince lles corres po ndan t a ux gra ins d e fer portés à inca nd escen ce et qui
s'oxyde nt.
- Sur le support, on peu t obse rve r des gra in s noir s et quelques grains,
couleur rouill e, d 'oxyd es formés .
21 Co m bust ion d an s l'o xygèn e.
- Sus pe ndre a u fil d e fer un mor ceau de p aill e ou d e lain e d e fer.
- L a por ter à in candescen ce en le plaçant a u sommet du cône bleu d e la
flamme cha uffan te du bec de gaz.
- Rapidem ent l'in troduire d an s le flacon d 'ox ygèn e con tenan t d e l' eau , a u
cinq uième environ d e sa hau teur ; d es étince lles remplissent le flacon . Si
elles en heurtent les parois, celui-ci peut se briser (c'e st pourquoi il es t bon
que le fil de suspe ns ion soit bien vertical et que le fond du flacon soit pr otégé
pa r d e l' eau ).
- Les produits d e la co m b ustion sont d es gr ains noirs ou rou x d 'oxyde
magnétique et d' oxyd e ferrique.
164
A ctivités du li vre élève: chimie
5. La rouille
Il ne s'ag it pa s d 'une com bustio n (oxyd a tio n vive avec incandescence),
m ai s d 'une oxydatio n len te en mili eu humide.
- Pr ép a rer la lain e d e fer en la laissan t plusieurs heu res d ans du vina igr e,
puis en la r in ça n tabo ndam m en t.
- L 'in troduire d an s un e éprouvette; reto urn ez celle-ci sur la cuve à ea u .
L'oxyd ation à l' air se pr oduit len temen t ; le volu me restant est importa nt ,
mêm e a u bou t d e plusieur s jo ur s.
- En rem plissant l'ép rouv ett e d 'oxygène, l'oxyd ati on est plu s ra pid e
[if. L. P., p . 109 du livr e d e 6e ] et le volume resta nt bien moindre (mais pas
nul ).
O n peu t adop te r pou r la rouill e la formule:
Fe 2 0 3, 3 H 20 ou Fe( O Hh
~en:arq ue : cette manipu lati on peut ê tre exploitée en vue de l'a nalyse de
1 a ir.
6. Aluminothermie
al M atériel :
Poud re d ' aluminium . - T ube de fer : 0 ,"' :::: 1,5 cm,
- Poudre d 'oxyd e ferriqu e. h ::0: 2 cm.
- Creuset en terre (ceux qui - C a rt on ou ca psule de pot d e
existen t d an s ce rta ins éta blisse- yao urt callé a u fond .
ments on t une struc ture nécessitant - Ruban de ma gn ésium .
l' emploi d 'une q ua ntité im po rta nte - Toile émeri ou papier de verre
d e prod uit s. On peut em ploye r à fin .
leur pl ace un dé à coud re don t le Bec Bunsen.
fond a été préal abl em en t a plati . - Pl aq ue d 'amiante ou brique.
Pou r a pla tir le fond du dé, le - Bal an ce et boît e d e masses
cha uffer a u bec Bunsen en le tenant m arquées.
a vec un e pince en fer. Le retourner Papier-filtre.
sur une brique e t donner un léger Gros clou .
co up d e marteau sur le fond. Aim a nt.
hl Ma nipulations:
- Pr ép a rer un mélange des d eu x poudres d an s les pr op ortion s en ma sses
d e 2ï pour l'aluminium et 80 po ur l' oxyd e. (Si le pr ofesseur veu t pr éparer
lu i-mêm e le méla ng e pour une classe de 12 gro upes, il doit pr évoir un e
m asse tota le d ' en viron 40 g d an s le cas où les élèves em ploien t les dés à
co ud re ou le tube.)
- R emplir le' récipi en t du mélan ge en faisa n t un dôm e. Le poser sur la
br iq ue. y introduire un ruban de mag nés ium d e 3 cm préal abl em ent gra tt é
à la toile émeri. Le faire dép asser de 2 cm . L 'enflammer à l' aid e de la
flamm e cha uffan te du bec que l'on inclin e, le dé éta nt pos é sur la brique.
On pe ut a uss i em ploye r u ne lampe à alcool. D an s ce cas , lais ser la lampe
po sée su r la table ; saisir le dé a vec un e pince en fer pour provoquer
l' infla mma tion du m agn ésium .
- Dès que celle- ci a lieu , a rr ête r de cha uffer. Rep oser le dé ou le bec
sui va n t le cas.
- La réducti on d e l' oxyd e se produit ; elle est très vive, et il y a ém ission
d 'une lumière inten se ; des fum ées blanch es d ' alumine s' élèven t d an s l' air.
- Une fois la réa ct io n ter minée, a tt end re q uelq ues minu tes le refr oidi sse-
ment du récipi en t pour en retirer le fer q ui est a u fond.
- Faire le test de l'aimant avec le fer obtenu ; le faire également avec un
peu d 'oxyd e ferri qu e d e réser ve.
D a ns le cas du tube, le ca rto n brûl e et le fer se dép ose su r la pl aque
d 'amian te ou su r la briq ue.
165
COM M E N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
a 1 Connaissances
- Les com busti bles usuel s, ga zeux ou liquides, à la tempér ature ordina ire
br ûlent d ans l'ai r en donnant en général du dioxyde de carbon e et d e l'eau .
Ils contie nne n t les élément s ca rbone et hydrogèn e.
Leu r com bustion dég-age de la chaleur. . ,
Elle conso mme de l'o xygèn e : ce tte réa cti on :est une oxyd a tion.
Le mélange gaz eux com bustible-co m bura nt, d an s certaine s pr op or-
tion s, peut être explosif.
- Un com bustible liquid e doit être vapo risé pour pouv oir être enflam mé .
- (Form ules molécul air es et formules développées de qu elques hyd rocar-
bures.)
- (Éq ua tions de com bustion.)
bl Savoir-faire
- Recu eillir, par dépl acem ent d 'eau , du gaz naturel, du butan e con tenu
d an s un briquet.
- Recu eillir du bu tan e par dépl acem ent d ' air.
- D ét ecter la pr ésen ce d 'eau et de dioxyd e de ca rbone d an s les pr oduits de
com bustion d 'un ca r bur e d 'h ydr ogèn e.
- Enfl ammer les va pe urs fournies par un com bustible liqu ide.
cl Méthode
- Obser vati on .
- É mission d 'h ypo th èses.
- Vérificati on .
2. Recueil d e manipulation s
1. La combustion du méthane
al M atériel :
- Alimen ta tio n en gaz na turel - Bracelet élastiq ue .
(95 % de méth an e). - Matéri el pour la pr ép ar ation de
- A défau t, mat éri el pour la pré- l'oxygène (cf. p . 175).
par ation du métha ne (cf. p. 175). - Source de chaleur : la lampe à
- Ép ro uvettes . alcool suffit.
Verre à pied . - C hiffon pour enveloppe r
- So ucoupes. l' éprou vette.
- Solutio n d e chlo rure de co balt
et papi er-filtre.
b1 M anipulations :
• Combustion dans l'air
al Si la classe est équipée en gaz: et becs de gaz:
- Allume r le bec et pr ésenter rapid em ent à la flamm e un verre à pied froid
et sec. O n voit sa par oi se couv rir de bu ée. On peut pen ser qu 'i l s'agit d 'eau .
166
Activités du livre élève: chimie
- Pr ésenter un verre su r les parois duquel on a passé d e l' eau d e cha ux. La
paroi se recouvre d 'un film blanc. On peut pens er qu'il s' a git du test du
di oxyd e d e ca r bo ne .
bl Si l'alimentation n'est pas dans la classe ou si on veut refaire le test du dioxyd e
- Remplir d es épro uve ttes à l'a van ce et les conse rver ret ournées sur un e
so uco u pe con tena n t d e l' eau.
- En fla m me r un e épro uve tte à la flamme d ' un e so urce d e chaleur.
- V erser d e l'eau d e chaux d ans l'éprouvette après la com b us tio n. Agiter
quelques seco ndes : l'eau de cha ux se trouble.
Note: on pe u t fair e observer la flamme qui est trè s claire (cf. not e sur les
flammes) .
cl Si l'alimentation du gaz est dans la classe et si l'on veut identifier le dioxyd e de
carbone formé par la combustion
- O pérer com me l'i ndi q ue la figure.
• Mélange tonnant
Si on n 'a pas le ga z en classe, remplir un e épro uve tte d e m éth an e et un e
épro uvette d 'oxygèn e.
- M arquer , à l'aide d e l'élastique, sur un e troisièm e éprouvette, un niveau
au tier s d e sa lon gu eur à com p ter de l' ouver ture. Par transvas em ent dans
l' eau , introduire l' oxygè ne j usq u' a u niveau d e l'élastique et finir le remplis-
sage par d u métha ne. (Si on a le gaz , il suffit d e d eux éprouve ttes.)
- Sa isir l' éprouvett e à l' aide du chiffon m ouillé.
- L 'enfl ammer à la source d e cha leur (pas avec un e allumette tenue d e
l' autre m ain ). La com b us tion est évide n te, mai s moins qu ' avec le mélange
oxygène -hy d rogène.
On peut fair e le test du dioxyd e d e carbo ne (on peut opé rer aussi com me
pour l' hyd rogène.
• Formule d ével oppée :
H
1
H - C - H.
1
H
• Équation d e la réac tion:
CH 4 -t 2° 2 --. CO 2 -t 2 H 20 .
2. La combustion du butane
~ oir la manipulation su r la vaporisation du butane.
167
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
• For mules développées :
H H H H H CH 3 H
1 1 1 1 1 1 1
H-C - C -C -C -H H-c - è - C -H
1 1 1 1 1 1 1
H H H H H H H
butane normal isobutane
ou méthyl-2 propane
• Éq ua tio n de la réacti on :
2 C4 H 10 + 13 O 2 ..... 8 CO 2 + 10 H 20 .
1 1 1 1 1 1 1
- C - C - C - C - C - C - C - (indice d'octane = 0).
1 1 1 1 1 1 1
- O cta ne normal :
1 1 1 1 1 1 1 1
-C-C-C-C-C -C-C-C-.
1 1 1 1 1 1 1 1
168
Activités du livre élève ;. chimie
al Connaissances
- (Da ns un e molécul e d 'une espèce chimiq ue donnée, les atome s ne sont
pas di sposés n 'importe comment, mais la molécul e a plutôt un e str ucture
bien déterminée.)
- (Toutes les molécul es d 'une mêm e espèce chimique ont la mêm e st ru c-
ture.)
- (Les molécul es d e d eux espèces chimiq ues différentes ont d es structures
différentes.)
- Struc ture de q uelques molécu les données par les mod èles éclatés ou
compact:
ea u, dioxyd e de ca rbo ne , oxygè ne, hydr ogèn e, méthane.
- (Il s'agit d e modèles.) .
- Ape rçu de -la noti on d 'i som érie.
hl Savoir-faire
- Em plo i d e quelques modèles.
cl Méthode
- Em ploi d 'u n code pour tr aduire des informations .
- Traduction d ' information s par un code.
dl Attitude
- H abileté manuelle.
2. R ecueil d e manipulations
Reche rches...
31. Ce tte ac tivité peut a ussi être un e manipulation, un e réflexion sur les
tes ts ou mêm e sur la nom encl ature. Les solutions d e nitrate d 'argen t et d e
chlorure de baryum sont respec tiveme n t les réactifs de l'ion chloru re et de
l'i on sulfate. Pour che rcher la pr ésen ce de ces ions, on met q uelqu es gouttes
de chacune séparéme nt d ans un e peti te quantité des autres. S'il y a préci-
pité, l'ion est présent.
Résulta ts: ion s chlorure d an s le chloru re d'ammonium, le chloru re d e
sodium, le chlorure de baryum et ions sulfate dans le su lfat e de zinc et le
sulfate de cuivre.
169
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
33. L 'a cide chlorhyd riq ue est reconnu avec le papier pH et le nitrate
d 'argent (le nitrat e d 'argent ne suffit pas , car il y a un chlorure). Le chlorure
d e sod ium est reconnu avec le nitrat e d 'argent (le papier pH donne un e
teinte neutre). Le sulfate d e zinc est reconnu avec le chloru re de baryum (le
papier pH donne un e teint e acid e).
On peut au ssi dem ander dans qu el ordre pr océder pour économiser les
tests : il faut comme nce r par le test de l'ion chlorure ou de l'ion su lfate ; l'un
d es d eux suffit. On fait alors sur les deux chloru res le test au papier pH.
Manipulations...
34. Utilisabl e comme manipulati on ou com me contrôle (voir test d e l'ion
chlorure) . Rép ons es: chloru re d e bar yum, acide chlorhydriq ue.
36 . Il faut fair e passer le gaz dans d e l' eau de cha ux pour être sûr qu 'il s' agit
de dioxyd e d e ca rbone, don c qu e le caillou con tient bien un ca rbonate.
37. L' eau d e cha ux est inutile. Les réactifs restants permet tent de trouver
le sulfa te de sod ium, mai s non d e di stinguer entre chlorure de sod ium et
chlorure de zinc.
39 . Cette manipulation permet d 'aller un peu plus loin qu e le sim ple test d e
rec herche des ions. En effet, le pr écipité ob tenu par addition de chloru re d e
baryum enlève d es ion s sulfate de la soluti on. Si on met trop peu de chlorure
de baryum , tous les ion s sulfat e ne sont pas pr écipités et il peut en res ter
d ans le liq u id e a près filtration . Si on veut observe r ce résultat , il faut
pr endre un e solut ion assez conce ntrée et aj outer très peu de chloru re d e
baryum .
Les ion s ch lorure son t reconnus par le ni trate d 'argent. Il s sont dans le
liquide filtré.
Contrôles...
40. Voir test de l'i on chlorure.
42 . L ' eau du robinet contient l'i on chlorure . On obse rve la pr ésence' d e cet
ion d an s la plupart d es ea ux di stribuées.
44. Le sulfate d e cuivre contient l'ion cuivre qui est bleu en solution
aq ueuse.
170
Activités du livre élève: chimie
Manipulations complémentaires
al Connaissances
- R econnais sance d e l'ion chlorure en solution par pr écipitation du chlo-
rure d ' argen t.
- R econnaissance de l'i on sulfate en solution par précipitation du sulfate
d e baryum.
- R econnai ssance d e l'ion ca rbo na te:
• en solu tion, par précipitation d e l'eau d e cha ux ;
• d an s un sel solid e, par dégagem ent d e diox yd e d e ca rbone par a ction
d' u ne solu tio n ac ide; ce test ser t en même temps pour la reconn ais sa nce
d 'un ac ide. .
hl Savoir-faire
- P rélever un e petite quantité d e solution à l'aide d'une pipette.
- Fa ire couler gou tte à gou tte un réa ctif.
cl Méthode
- Observa tio n : d éceler un précipité.
- Sépa ra tion d es va ria bles : dans le ca s où on rech er ch e plusieurs ion s
dans une solu tio n .
dl Att itude
- Accep te r d e n' êtr e pas en m esure d e conclure par manque d 'informa-
tion s suffisan tes .
hl Manipulations :
-:- Prép arer , avec d e l'eau di still ée, un e solution salé e.
- Verser dans u n tube à essa is un e hauteu r d e 2 cm d e cette solution . y .
ajouter à la pip ette quelques gou ttes du réactif ; on consta te que le m élange
est trou ble.
- V ers er d ans d iffére n ts tu bes à essa is 2 cm de haut d es div erses solu tions
à ét ud ier. y ajo uter quelques gou ttes d e réa ctif et obs erv er si la solution
reste lim pide ou si elle se trouble.
- En conclu re l'absen ce ou la présen ce pos sible d e l'i on chloru re.
• Éq uati on d e la réact ion:
CI - + Ag " -+ AgCI.
171
COMMEN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
Eau du ro binet. - Sul fat e de cuivre bleu en cris-
Solutio n de sulfa te de zinc. ta ux .
Di verses ea ux mi nérales. - Boissons di ver ses.
Pipet te, tub es à essa is.
b1 Manipulations :
- Pr ép ar er avec de l' ea u distillée un e solution de sulfate de cuivre. Pou r
cela, prélever d an s un tub e à essais 1 cm ' de crista ux bleu s ; y aj ou ter de
l'ea u di stillée. Ag iter et verser la soluti on d an s un a utre tub e en laissan t
d an s le premi er les crista ux non dissou s.
- M êm e mod e opé ra toire q ue po ur les chloru res .
• Éq uation d e la réact ion :
SO ; - + Ba H ---> BaS0 4 .
Éc ritu re ioni qu e :
Ca2+ + 2 0 H- + CO 2 --->CaC 0 3 + H 20 .
172
Activités du livre élève: chimie
al R emarque :
On opé rera ens uite a vec de s solut ions con tenan t de s mélanges d es di vers
ions ét udiés . V oir po ur cela les ac tivités.
Recherches...
45. Un prod ui t a n tim ite solide s'év a po re len tem ent sans passer pa r l'ét a t
liq uid e ; à la tem péra tu re ordinaire, il se su blime. L 'a gitation d es mol écu les
d ' a ir perm et la di sper sion d es mo lécu les d u prod uit d an s l'esp a ce environ-
na n t. Ce son t. ces mol écules q ui ont une ac tion sur les m ites , et l' a ction peut
durer pui sq ue la s u blim a tio n est lente .
46. L e fr eezer est l' end roi t le plus froid du réfrigérateur. L a glace q u i s'y
forme pr ovient d e la va peu r d 'ea u qu i se tr ouve à l'i n térieur du réfrigé ra -
te ur. Cette vape u r d 'e au pro vien t su rtout d es a lim en ts, mais a ussi d e l' ai r
q ui pénètr e quand o n ouv re la porte. L 'agita tion des m olécu les p erme t a ux
mo lécules d 'eau d e parven ir a u freezer, d onc à la glace d e se form er. Pour
éviter un e formation rapid e de celle-ci, il fau t en ferm er les al iments et év iter
d ' ou v rir trop so uven t la port e.
173
COM M EN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE
48. Ce tte a ctivité peut a ussi faire l'obj et d 'une manipu lat ion ass ez difficile
à ce niv eau . Une couc he min ce d ' une substan ce, telle T eepol ou l' h uil e,
insoluble d an s l' eau, peu t com po rte r un e seule couc he d e mo lécu les : c'es t le
cas d e l'exp éri en ce al irr éali sabl e en classe.
O n peut ob ten ir un e tach e com po rt a n t plu sieurs couc hes d e molécu les ; cas
hl ; il y a lors troi s co uc he s (épa isse ur: 4,5 n m) .
Si on fait l' exp éri en ce en classe, cela per m et d e trou ver un ord re d e grandeur
d es di m en sion s d es mol écul es.
Manipulations...
49. Un mêm e gaz coloré (dioxyde d' azo te, par exem ple) est plac é dans d eux
récipients, l' un la rgem en t ouve rt, l'a utre à ouve rture étro ite. L es d eux
récipi en ts se vid ent peu à peu , mai s le prem ier plus vite qu e le seco nd.
Contrôles ...
51. Q uestion fais a nt a p pel à plusieurs notions: le comburant est nécessaire
po ur b rûler le combustible ; hors de l' atmosphèr e, il n' y a pa s d 'oxygèn e
disponi ble, il faut en em porter. .
L'hydrogèn e et l'oxygène son t sous for me liquide par ce qu e le volume du
liqu id e est plu s petit q ue cel ui du gaz à m asse éga le. Les molécu les son t p lus
ra p proc hée s dans un liq uide que d an s un gaz , m êm e si celui-ci es t com -
pr im é.
53. G râce à l'a git ation d es m olécul es d 'air, les ga z ma lodorants remplis-
sent très vite tou te la pièce.
Manipulations complémentaires
A. Structure dispersée des gaz
al Connaissances
Il fau t not er qu e certains con ten us d e con na issa nces mis en œ uv re dans
cette partie d u progra mme d evr aien t être des acq uis d e la classe d e sixième.
Ils sont m ention nés ici à titre de rév ision . L 'obj ectif nou veau pour la
troisièm e est:
- à l'état gazeux, la matière est formée de particules mobiles et éloignées
les un es des a ut res: les molécul es.
Co nte n us ayan t un caractère de révision :
- un gaz est d e la m atièr e ;
174
Activités du livre élève : chimie
- d ans cet éta t, la m ati èr e a une propriét é particulièr e: elle occupe tout le
vo lu me qui lui est offert (expa nsibilité).
(Ce la es t dû a u fait qu e les molécul es sont libres de se mouvoir aus si loin que
les pa roi s du récipi ent le permetten t.)
- Il existe différ en ts gaz ; on les prépare à l' aide d e réa ctifs différ ents ; on
peut parfois les id entifier ; tou s sont ex pa ns ibles, certai ns sont invisibl es
parce qu e in colores, ma is il exis te d es mo yen s d e les d ét ecter.
- tous son t com pressibles;
(C ela es t d û a u fait que les molécul es sont éloignées les un es d es autres et'
peu ven t être rappro ch ées par di mi nu tion du vo lume du r écipient.)
b! Savoir-faire
- Recu eillir un ga z so us l'eau (hyd rogène) ou par d éplacem en t d 'air
(d ioxyde d e ca rbone et hyd rogène).
Em ployer un m atéri el fragile et une pin ce dure qui assure l' éta nchéité.
- Faire le vide d ans un tu be à J' a id e d e la tr ompe à ea u.
- Co n trô ler ce vide .
cl M éthode expérimentale
Observa tion .
- Ex pér ime ntatio n: fair e un test pour décel er un produit in visib le.
- Ap p lication d es règ les d e sécur ité : ne pas ou vrir les flacons con tenan t
de s gaz toxiq ues.
dl A ttitude
- Ne pas se fier aux appa rence s pour conclure : ga z in color es, in visibl es,
mais présen ts.
- H onnêt et é vis-à-vis d 'un résultat : le test d e la com b ustion du gaz ne
permet pas d 'identifier ce gaz.
- Per sévér an ce : recommen cer à fai re le vide dans un tu be si ce vide ne
co rres po nd pas a u critère imposé.
2. Recueil d e manipulations
al M atériel collectif :
- V erreri e nécessaire pour la - Eau d e chaux .
prép arati on d e di ver s ga z (if. figur l'). - C arb ur e d 'aluminium ou
- Cuvette remplie d 'eau ou cris- m ieux. Alimentation en gaz
talli soir. nat u rel.
Tro mpe à ea u. - Allumettes .
- To urn ure de cuivre . - Briquet à gaz transparent.
- Acide nitrique conce n tré d u - Bâtonnets de bois .
co m me rce . - Acid e chlorhyd riq ue concen tré
- Permanganate d e pot assium en du comme rce .
paillettes ou c hlorure d e cha ux en - Grenaille de zin c.
poud re. - O xylit he ou peroxyde d e
- M arbre. sodium en poudre.
Remarque : ce m a tériel perm et de fab riq uer du di oxyd e d ' a zot e (N0 2 ) , du
chlore , du dioxyd e d e ca rbo ne, d e l'hydrogèn e, d e l'o xygèn e, du mét han e ou
d e recu eillir du m éthane et du butan e.
b1 Matériel pour chaque groupe :
3 tubes à essais, désignés par A, B et C dans le texte des expériences.
- 3 bou ch on s d e ca outc ho uc ad a ptés au x tubes et per cés d 'un trou.
- 4 tu bes d e verre : diamètre habituel d es tubes à dégagement des gaz ;
l :::::: 5 cm.
175
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
176
Activités du livre élève : chimie
cl Ma nipulations :
- L es tubes d e verr e e t d e caoutchouc ser vent d e ra ccords pour les tu bes à
ess a is.
- A l' aid e d e la trom pe à ea u, fai re le vide d an s A muni d e ses r accor ds .
Ferm er à l'aide d e la pin ce. Retourner A su r la cu ve tte et ouv rir la pin ce.
L' ascen sion d e J'eau permet d e vérifier le vide de A ; l' eau doit monter
jusqu 'à J à 2 cm du hau t du tube.
Faire a lors le vide d an s B e t le fer m er.
Rempli r C du gaz choisi. R a ccord er B et C et ouvrir les pin ces.
177
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
• Hydrogène
Les réa ct ifs sont la gre na ille de zin c ou, à défaut, d e la grosse limaill e d e fer
et de l' acid e chlorhydriq ue , ou mêm e d e l' acid e sulfuriq ue dilué.
L 'hydrogèn e, moins d en se q ue l' ai r, po urrait être recu eilli pa r dépl acemen t
d ' air. Il est pr éférable de le recu eillir sous l'eau afin d 'éviter son mélange à
l'ai r q ui pourrait le rend re explosif a u momen t d e son ide ntification .
Atte ntion: éloigner tou te source d e cha leur de l' appar eil à hydrogèn e.
• Oxygène
Les réactifs peu vent êt re l'o xylithe ou le peroxyd e d e sodium (peu coûteux)
e t l'eau . Il est bon de refroidir le flacon pa r un chiffon mo uillé. L 'idé al serait
qu ' il fû t en verre Pyrex. (O n peu t, bien ente nd u, em ployer une bouteille à
oxygèn e.)
• Méthane
Si le collège possèd e un e a lim enta tion en ga z na turel, il est bien su pe rflu de
pr ép a rer du méthan e puisqu 'il est le princip al constituant du gaz na turel.
C om me il est très peu sol uble d an s l' eau , on peut en recu eillir à l'avance
so us l' eau et le stoc ker dan s des flacons loin d e toute source d e chaleur.
Da ns le cas con traire, le prép ar er , ma is ne pas le fair e pr éparer par les
élèves . Il a rr ive q ue la réaction s' emballe si le chauffage n'est pas bien réglé.
Les réactifs son t le ca rbure d 'aluminium et l'ea u . Il fau t chauffer un peu a u
d éb u t.
• Butane
Il s'agit du com bustible des br iq uets. Em ployer d e pr éfére nce des b riquets
tr a nsp ar ent s afin de mett re en évide nce le changeme nt d 'éta t: liquid e --'>
va peur de ce com bustible lorsqu 'on lib èr e le clap et.
Pour le recu eillir, opér er pa r dépl acemen t d ' air ou sous l' eau.
B. Vaporisation et condensation
1. Li ste d 'objectifs possib les
al Connaissances
- U ne mêm e espèce chim iq ue peu t exister d ans un éta t condensé (liq uide,
ou solide) ou présen ter un e st ru ct ur e di sp ersée (gaz).
- Différ en ts procéd és peu ven t provoq uer le passage d'u n éta t à l' a utr e.
- Au cours d e ces tra nsformations, l'espèce chimiq ue conse rve son ide n-
tité : les pa rti cules q ui la forme n t (molécules) se conservent intactes (cf.
p . 277).
-'- (Form ules de q uelq ues espèc es chimiq ues : H 20 ; 12 , C 4 H 10 ' )
- Différents procéd és permetten t de déceler la présence de va peurs :
co uleur, ode ur , pr oduits de conde nsa tion (liq uides ou solide s), tests de la
va pe ur d 'eau .
bl Savoir-faire
Chauffer un tube à essais.
Em ployer de tr ès petit es quan tités de réa ctifs.
M esurer le di am ètr e d 'u ne sphè re.
Recu eillir un gaz par dép lacem en t d 'a ir.
178
Activités du livre élève : chimie
cl J;Jéthode
- Obser vations à l'aid e non seuleme nt de la vue, mais de l'odora t e t d e
J'ouïe.
- Rech er che d ' un mo yen pour mettre en évide nce la pr ésen ce d ' une
substan ce.
- Resp ect des consignes.
dl A ttitude
- Ê tre a tte n tif à un e expérience q u'on ne fait pas soi-même (expérience
magist rale).
- Attendre le résulta t d ' une len te transforma tion d e la ma tière (sublima-
tion).
Exem ples de substa nces dont on peut facilem ent obtenir et obser ver la
tr an sfo rmati on à l' é ta t de va pe ur: l' ea u ; J'iode ; le paradi ch lorob en zèn e, la
naph talène, la bou gie, le butan e, J'ét her, les parfums.
1. La vaporisation de l'eau
al Matériel :
- Ballon Pyrex de 1/2 1 ou plus peti t.
- Bouchon de cao utc houc per cé d 'u n trou .
- T ub e coudé très long : environ 50 cm sur la pa rti e hori zontale.
- Sulfat e de cuiv re blanc en poud re.
- Caps ule ou solu tion d 'un 'sel d e cobalt et pap ier filtre.
- 2 becs de gaz .
- T répied et toile métalliqu e.
cl Remarques :
- Le sulfa te de cuivre blanc a la formule moléculaire C US0 4. On dispose
en gén éral de sulfate de cuivre bleu, de formu le moléculaire C US0 4, 5 H 20 .
Em ployer qu elqu es crista ux et faire cha uffer la ca ps ule qui les contient. Il
s'y dépose un e pellicu le bla nch e ; se déb a rrasser de la poudre excéde ntaire
a u besoin .
- En humecta n t d 'ea u la soucoupe, on obt ient le sulfa te de cuivre bleu .
C ette opéra tion pe ut servir de contrôle prélimina ire au test de l' eau .
179
COMM ENT SE SER VI R D U LIVRE ÉLÈVE
- La solu tion de sel d e cobalt est rose. Imp régner de cette solu tio n une
bande de pap ier-filt re ; puis la sécher à un e source de chaleur : elle vire a u
bleu . .
- E n l'hu mecta nt d'eau, elle vire au rose.
bl Manipulations :
- Port er l'eau à ébu llitio n . C ha uffer le tube hori zontal ave c le d eu xième
bec de gaz de ma niè re à y sup primer localemen t la condensa tio n .
- Observer le panac-he sorta nt du tube.
- Id entifi er l'ea u pa r virag e au bleu du su lfat e d e cuiv re blan c ou virag e au
rose du pap ier bleu a u sel d e coba lt pr ésenté à la sortie du tube.
2. La vaporisation de l'iode
al M atériel (par groupe) :
U n tube à essa is.
U ne paill ett e d ' iod e (d ans le lube) .
Une pince en bois éventuellement.
Source d e chaleur : la lampe à alcoo l suffit.
Allume ttes.
Agita te ur en verre .
b] M anipulations :
- C hauffer très légèr em en t le fond du tu be. O n le voit se remplir d 'un gaz
violet q ui p rogresse vers son o uve rt ure. Avan t q ue le gaz s'é cha ppe, a rrê ter
le chauffage. Au co ur s d u cha uflà ge, on peut voir se former de l'iode liquid e ;
les te m péra tures de fusion et d'é bullition sous la pression normale sont
eJ
= J13 -c, e, = J84 oC) .
- O n co nstate sur le verre du tube, pr ès d e son ouvertu re, la présen ce d 'un
dép ô t solid e, brillan t, d 'iod e.
- U n nou vea u cha uffage d u tube à cet end roit provoq ue la sortie d e
va peurs d 'iode, ce q ui n'es t pa s à conseiller. Les vapeurs d ' iod e son t
toxiq ues.
- Gratter un peu d e ce dépôt pour le faire retom ber d an s le tub e et cha uffer
à nouveau afin de mon trer la réve rsibilité des transform a tions ph ysiq ues.
cl Remarques :
- O pére r av ec une seule paill e tte d' iode. L' em ploi d 'une gra nde q ua ntit é
ne perm et pas d e mieux voir les cha ngemen ts d 'état et constitue un gas pil-
lage nuisible .
- Pour pr élever un e seu le paillett e d 'iod e, on peu t se ser vir d ' un agit a teu r.
Il suffit d 'expirer sur l'extr émité de l'agit at eur et d e plong er cette extré mité
d an s le flacon de paill et tes. La buée qui s'es t déposée pa r conde nsa tio n sur
l' agitat eu r permet à la pai llette de s'y coller. Il res te ensuite à in tr oduire
l' agitat eur da ns le tube.
3. La sublimation du paradichlorobenzène
al Matériel :
Un pa q ue t de pa rad ichlorob en zène po ur plu sieur s classes.
- Pied à coulisse ou règle.
- So uco upe ou couv ercle de boîte .
b1 M anipulations :
- - Faire mesurer le di am èt re des boules.
- Aba ndo nne r l'une d'elles sur un e soucoupe située da ns la sa lle de classe
pend ant q uelques jour s.
- F aire mesurer le d iamètre de la boule à la séance suiva nte.
- O n consta te que la soucoupe est sèche (il y a eu sublima tion ).
cl Remarques :
- Le s élèves peu vent faire l'expérience che z eux avec d 'aut res boul es.
- La substance du commerce n'étant pas pure, il reste parfois un résidu
noir sur la souco u pe.
O n peut opé rer a vec pl us d ' une boule si l' odeur n'est pa s perçu e.
- - Le prod uit éta n t un dé rivé du benzène, il présent e un e cer taine toxicité.
180
Activités du livre élève : chimie
181
COM MEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE
- Le con tenu d 'un briquet plein peut suffire pour toute la classe, cepe n-
d ant, en pr évoir d avantage.
al Connaissances
L a ma tièr e est constituée de particu les.
Ordres de gra nde ur des dim ension s de ces parti cul es.
Les mol écu les dans un liquide sont mobil es.
182
Activités du livre élève : chimie
bl Savoir-faire
Prélever un e très peti te quan tit é d e solid e en poud re.
Dép oser un crista l à la su rface d 'un liquide.
M esurer un e su rface à l' aide du papier m illimétré.
Manipule r les p uissances négatives d e 10.
cl Méthode
Observation .
- Émission d 'hyp othèses.
- O rdres de gra nde ur.
dl Attitude
- Patien ce : pour atten dre l'évolu tion d e la solution au cours d e. la d isper-
SIon.
2. Recueil de manipulations
L aver e t rin cer soigneuse men t le crista llisoir. Le rem plir d ' eau et laisser
le tout repo ser.
- M ett re le ta lc sur le papier -filtre et bien l'étaler ; souiller. On ob tient un
nuage qui tombe en fine poussière sur l'eau.
- Faire tomber u ne go ut te d e solution d e T eep ol avec la pipette d 'une
hauteur a uss i faib le que po ssibl e. On obtien t un e ta che q ui re po usse le talc
vers les bords du crista llisoir.
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
2/
Placer la plaqu e de verre sur le crista llisoir et la feuill e de papier
m illim étré dessu s.
- - Dessiner en vraie grandeur la tach e.
3/
- M esurer la surface r de la ta ch e en com pta nt les petit s ca rrea ux (m m") .
- Calculer l'ép ai sseur de la tach e. On admettra q u'elle est essent ielleme nt
formée de T eep ol pu r, ca r l'eau de di ssolution contenue da ns la go u tte
versé e s' est di sp ersée d an s l'eau du cristallisoir.
v
La zo utte vers ée contient - - cm' d e Teepol, soit:
i) 100
v. l0 3
- - mm 3
100
3. Mouvement brownien
- Le ma tériel est du domaine des naturali stes : micros cop e ou loupe
bin ocul ai re, lames, sus pension de particul es solides dans un liquide.
- L 'agit ation visible des pa rti cul es solides est du e à celle des mo lécules.
- En fais ant référ en ce à cette observa tion, on éta blit un e liaison entre les
disciplines, et on fournit un e illu st ration du mo d èle adopté pour la structure
des liq uid es.
a/ Connaissances
- L'air est pri ncip alem ent cons titué de ga z oxygène et de gaz azo te.
- (Les prop orti on s en volume d e ces deu x gaz sont enviro n II5 1 et 4/5 1
pour 1 1 de mélange.)
- M algré ce tte prop ortion consta nte, l' ai r est un mélange.
- (La sépara tion de ses constituants peut se fair e par tr an sformati on
physiq ue : a baissem ent de la tem pérat ur e.)
- D an s l'air que nous respi rons, il y a d 'autres constitua nts gazeux en
faibl es pr oportions : d e la va pe ur d 'eau ; d u di oxyde de ca rbone; des gaz
rar es, princip alemen t l' argon .
- (Les molécul es qui form ent l' ai r sont des molécul es d 'oxygèn e, d ' azo te,
d ' eau, de dioxyde de carbone et d ' argon , de néon , d'hélium , de kr ypton,
d 'hydrogèn e, de xéno n, d 'ozon e et de rad on . Cette dernière én uméra tion
é ta n t donnée pour la cur iosité.)
- O n peut sépar er l'oxygène d u rest e de l'ai r pa r réa ction chimiq ue de
l'oxygène sur une espèce chimiq ue .
- On peut mettre en évide nce la vapeur d 'eau .
- On peut mettre en évidence le dioxyde de carbone.
b! Savoir-faire
Mi se en év ide nce du dioxyde de carbo ne.
- Oxydation du fer.
184
Activités du livre élève : chimie
cl Méthode
- 'É m ission d 'hypothèses.
- Observation.
dl Attitude
- Faire appel à des m anipulations déjà rencontrées pou r émett re des
hyp othèses ou pou r en tir er de s conclusions .
el Matériel
Les ma nipula tions son t décrit es d an s les réactions' avec des solides (if.
p . 162).
fi Manipulations :
- Les combustions dan s l' air, pui s dan s l'oxygène, d es mêmes produits
liquides ou solid es (if. p. 162) mett ent en évide nce la différ en ce de compor-
teme nt des deux gaz.
- Mi se en évide nce d e la vap eur d 'eau par obse rva tion de la conde nsa tion
su r les vitres froid es de la cla sse par temps frai s.
- Mi se en évidence du dioxyd e de ca rbone. On emploie le mêm e di spositif
que pour l'an alyse du dio xyd e de ca rbo ne d an s la com bus tion du ca rbone. Il
faut opér er d 'abord ava nt qu e l' air de la sa lle se soit chargé de d ioxyde (salle
bien aé rée avan t le cours), pui s a près (salle fermée, et on opère à la fin du
cours).
- Se re porte r à la manipula tion sur la rouill e po ur la mise en évide nce
d 'une fr acti on im portant e du volume qui est in ert e vis-à-vis du fer.
5. Matières pl astiques
Recherches...
55 . Peut donner le point de dép art pour un e enq uête sur la combustion d es
m at ièr es plas tiq ues, les pr ob lèmes de pollu tion et d e sécurité. Les élèves
cherc he nt dans un dictionnaire la significa tio n des mots.
L es gaz formés (if. p . 3 14) peuv en t être : va peur d 'ea u, dio xyde de ca rbone,
acid e ch lorhyd riq ue : gaz corrosif, acide cya nhyd riq ue (à ode ur d 'amandes
amèr es ; c'e st un poison , don c nocif).
Le sac est en polyéth ylèn e ou en polypropylène,
56 . Dép art d 'une enq uê te sur les va riétés tr ès nombreuses de mati ères
plastiques et leurs lisages.
185
COM M ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE
Il est souvent difficile d ' avoir des ren seign em ents pr écis. Il faut consulte r les
fiches pour les textiles et pou r certains a ppareils ménager s. On peut a ussi
suggérer de s'adresse r au x fabrica nts .
Manipulations...
58 . Les ma tièr es plastiques ont d es masses volum iq ues voisines d e celle d e
l'eau , un peu supérieu res ou inféri eures.
Cette manipulati on permet d e rev enir sur les masses volumiq ue s. Il peut
être util e de ra ppele r la mét hode, surtout si la substance est moin s d en se qu e
l'ea u .
D ' ap rès ces résultat s, on pourra mieux évaluer l'importan ce d e la pr oduc-
tion des ma tières plastiques. En effet, la masse est le 1/ 10 d e la masse d ' acier
pr oduit, mais le volume est la moiti é de celui d e l'acier pui squ e toutes ces
subs ta nces sont bien moins den ses.
59 . Pour faire cette manipula tion , un petit mor ceau de Plexiglas suffit. Il
fa ut le cha uffer do uce me nt: il se dép olym éri se. Le liqu ide qui se condense
d an s le tube est d u méth acrylat e de mét hyle : le mon om èr e. La tran sforma-
tion est un e réacti on chimiq ue : la d épol yrn éri sati on. S'il s'agissa it d 'un
cha ngeme nt d' état le tube froid contiend rait un solide : le Plexiglas.
Contrôle ...
61. Utilisati on d 'un ensem ble d'inform ati on s pou r reco nna ître un e sub-
stance, ici le chloru re de.polyvinyle. Elle peut être utilisée en ma nipulat ion :
on fait faire a ux élèves un fich ier d e com bus tion, ma is c'e st ass ez long. Il faut
veiller à la sécur ité.
a/ Connaissances
- On peut fabriquer des m ati ères plas tiqu es par:
réa ct ion chimiq ue à parti r d'une seule espèce chimiq ue : polym éri sation,
186
Activités du livre élève : chimie
A. Polymérisation
1. Polyméthacrylate de méthyle
al Matériel : Bec Bunsen.
- Bécher. Thermom ètre au degré.
- Tubes à essais. M éth acrylat e de méth yle : 120
- Support à pied , pin ce et noix d e . g pour 12 groupes.
serrage. - Peroxyd e de benzo yle : qu el-
- Toile métallique, tr épied ou qu es grammes.
anneau en acier et noix de serrage . - Agitateu r en verr e.
b] Manipulations :
- Introduire 10 g de méth acrylate de méth yle et qu elques grains d e
peroxyde de benzoyle d an s le tube à essa is. Homogénéiser.
- Placer ce tube d ans le ba in-ma rie con stitué pa r le bécher plein d 'eau.
- C ha uffer à 60 "C pendan t 20 min.
- La viscosité du liq uide augme nte j usq u'à ce q u'o n obtienne une mass e
. solide trans pa rente .
- Casser le tube pour la récupér er.
2. Polystyrène
al Matériel:
Bécher. - Sty rène: 120 g pou r 12 groupes
- Tube à essa is. (provenant de la dépol ym éri sation
- Toile mét allique, tr épied ou du polystyrène ; cf. p. 190 ).
annea u en acier et noix d e serrage. - Peroxyd e d e benzoyle :
- Sup port à pied , pince et noix de quelqu es gra mmes .
serrage. - Agit at eur en verre.
- T hermomè tre au deg ré.
b1 Manipulations :
- I n troduire 10 g de sty rène et quelques grai ns de peroxyde de benzo yle.
H om ogénéiser.
187
COM MENT SE SERVIR D U L I VRE ÉLÈVE
B. Polycondensation
1. Nylon
al Matériel:
Bécher. - D ichloru re de séba cyle ou
- Pince, noix de serrage. dichlorure d 'adipyle.
- Support à pied . - T étrach lorure de ca rbo ne ou
- Tige de verre . cyclohex ane .
- Poulies. - H examéthylène diam ine.
- Pince, genre pin ce à épiler.
b] Manipulations:
Préparation des produits pou r la classe :
- Prépa rer un e solution A d e dichl orure de séba cyle ou de dichl orure
d ' adipyle dans le tétrach lorure de carbone ou le cyclohexane ; qu antités :
solution de 5 g de soluté pou r 100 g de solva n t.
- Prép a rer un e solutio n B d 'h examéthylèn e diam ine dans l' ea u à 5 % .
L'hexam éthylèn e diamine est souvent vend ue en solution à 30 %.
cl Manipulations pour chaque groupe :
- Verser 2 ml de la solution A d an s un béch er bien pr op re.
- In troduire délicatement un volume égal de la solution B en évita nt le
mélange des deux solu tions .
- Pincer le film qui se form e à la surface de séparation des deu x soluti on s à
l' aid e de la pin ce à becs fins, j us te a u centre de cette surface, et tirer
vertical em ent. On obtient ains i un fil.
- Deux di spo siti fs de formati on continue de ce fil peuvent être em ployés:
al O n enr oule l' extrémité libre du fil sur un e tige de verre horizon tale
entraînée en ro ta tio n auto ur d e son axe par un petit moteu r.
bl Le fil peut être entraîné par son propre poid s.
Il suffit pou r cela de le fair e passer sur l'agita teur en verre et la gùr ge d 'une
po u lie, comme l' ind iq ue la fig ure.
2. Résine urée-formol
al Matériel :
- B écher . - Urée 60 g pour 12 gro upes.
- T ige de verre . - Solution de formaldéh yd e à
- É prouvet te graduée de 25 cm" . 30 % (vend ue souvent à cette
- Ba la nce, boîte de m asses mar - conce nt ra tion) .
qu ées. - Acide chlorhyd riq ue (d = 1,19)
- Tube à essais po ur mesurer le concentré ou form ol.
volume d 'a cide (à défaut de pipette
grad uée).
b1 Manipulations :
- Peser 5 g d 'urée et les introd uir e dans le bécher.
- Ajoute r 15 m l d e solution de forma ldéhyd e.
- Agiter pour obtenir la dissolution de l'urée.
- Ajouter 1,5 cm' d'acid e chlorhydriq ue concen tré.
- Agit er une minut e ; la solutio n se troub le, puis se pr end progr essivement
en une masse bla nch e.
188
Activités du livre élève : chimie
cl R emarque :
Att enti on, le formol dégage des vape urs q ui piqu ent les yeux. Co mme la
réaction se fa it avec éléva tion de tem pératur e, il faut veiller à aérer et opérer
avec précau tion.
3. Bakélite
On réalise la synt hèse de la Bakéfite en remplaçan t le form ol par le phénol et
en opéra n t 'd e la mêm e façon . Il faut cha uffer pour amorcer la réa ction.
Attention , il peut y avoir des pr ojection s.
4. Mousses de polyuréthanes
al Matériel :
- 2 bécher s ou 2 récipients q uelconq ues.
- Polyol et isocyana tes vend us d an s le commerce (d roguistes ou mar -
cha nds d 'articles pou r les tr avaux man uels).
bl M anipulations :
- Pou r les concen tra tions, se conformer aux pr escriptions du fabrica nt.
- D ans la solution A, vers er la solu tion B. O n observe la form ation d e
bull es et d 'une mousse abond an te qui déborde largement le récipient où a
lieu la réaction chimiq ue.
- C ette mou sse durcit à l'air.
cl R emarques :
- Les isocyana tes peu vent provoq uer des dermat oses. Employer des ga nts
et de p référence des ga nt s à je ter.
e pas fa ire brûler la mousse de polyu réth ane.
c. Décomposition
1. D épotym érlsa t lon du polyméthacry late de méthyle
al Matériel :
- T u be à essais ou petit ba llon. bou chon, la partie qui n'y pénètre
Bou chon per cé d 'un tr ou . pas doit être long ue: ~ 20 cm .
- T ube coudé pén étrant d an s le Boîte de conserve vide.
189
COMM ENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE
2. Dépolymérisation du polystyrène
al M atériel
- T ub es à essa is A et B. - Pin ce en bois.
- Un bo uchon per cé d 'u n tro u . - Tube coudé .
- Un récipien t rem pli - C hu tes de pol yst yrène (n e pas
d 'eau fro id e. em ploye r celui dont on a réali sé la
- Bec Bunsen . synthèse).
hl Manipulations :
- Concasser le polyst yrène pour obtenir des morceaux qui puissent être
introduits dans le tube à essa is.
- C ha uffer le tube à essais (le tenir avec la pince en bois) di rectem ent à la
flamme du bec Bunsen , le tube à dégagem ent déb ou ch ant d an s le réci-
pien t B en to ur é d 'eau . .
- Le pol ym ère s'amollit, puis se décompose. C ha uffer j usq u 'à ce q u' il ne
reste pr esque plus d e résid u d an s le tube à essa is.
- Recu eilli r le sty rène d a ns le récipient B.
cl R emarque:
Ne pa s dépol yméri ser le polystyrèn e dont on a réalisé la synt hèse: il
con tien t, en géné ra l, un excès d e perox yd e de benz oyle (prod uit explosif).
• Essais à la flamm e.
Voir Iriformation scientifique, p. 307 .
• Proprié tés et test s de reconnai ssan ces.
Voir Informa tion scientifique, p. 314.
190
Activités du livre élève : chimie
c. MATÉRIEL
Petit matériel
- Pilulier.
- Tubes à hémolyse. (bouchons pour pilulier ) d an s les-
- T ub e de verr e (0 " 1 = 6 mm ). qu elles on peut per cer d es trou s
- C a pes de matièr e pl astique (0 ~ 6 mm) à l' empor te-pi èce.
Produits consommables
- Acide chlorhyd riq ue concentr é pos sède pas d 'alimentation en gaz - Briquet s à gaz tr an sp ar en ts.
du comme rce. naturel). - Na phtaline.
- Acide ni trique concentré du '- Papier pH Prolabo av ec échelle Paradichlorobenz èn e.
com merce. d e teintes à l'u nité pr ès. Bougie.
- Acid e sulfuriq ue pur ou - Indicateurs color és (cf. mani - Éther (sulfur iq ue ) .
conce n tré du comme rce. pu lations sur acides -bases et pH). C hlorure d e coba lt .
- Acid e acétique ou vinaigre - Ea ux minérales, en particu lier Échantillons gratuits de
bla nc de pr éfér en ce. ea u de Volvic de pH = 7. parfums.
- Sou de en paill ettes ou pastilles - C alcium . Pétrole.
pour prép ar er des solu tions. Sod ium . - Essence.
- Solutio n a mmo niacale ; - Sel de cuisine . - Mazout .
po tasse. . - Perm anganate de potassium en - Huiles de graissage.
- C ha ux éteinte (po ur pr épara- crista ux. - Fusain ou cha rbon
tion d e l' ea u de cha ux) . - Violet de méthyle en poudre de barbecue .
- C uivre en to urnu re . cristalline fine. - O yxd e de cuivre noir.
Zi nc en gre na ille. - Iod e en pa illettes. - Poudre de ca rbo ne (noir de
- Marbre ou craie carrée. - Chlorure d'aluminium fumée).
- Peroxyde de sodium en poud re crista llisé. - Soufr e en fleur.
ou oxylit he (p lus chè re). - C a rbona te de sodium Paill e de fer ou lain e de fer.
- Carbur e d ' aluminium (si on ne cristallisé. - Poud re de fer.
191
COM M ENT SE SERVIR D U LI VRE ÉLÈVE
1. Acides-bases; pH
Il est évide n t q ue toutes les m ani p ula tio ns d e cette pa rtie peu ven t être
réa lisées avec le peti t m a tér iel.
Les prises d e solu tions son t faites d a ns les tu bes à hémolyse ; les prélève-
m ents à l' aid e d es pipettes com p te-gou ttes, les produi ts conservés d an s les
pilulier s.
2. Réactions chimiques
1. Synthèse de l'eau
Combustion de 1'hydrogi ne dam' l 'air
Rem p lir un pe ti t tu be à hémolyse d 'h yd rogène par dépla cem ent d ' ai r.
E ffe c t ue r sa com b us tion à la fla m me d e la petite lampe à alco ol située très
loin d e l' a p pa reil à hvd rogèn e.
192
Activités du livre élève : chimie
C om me pou r Acides-bases, pH , to ut es les ma nip ula tion s peu ven t être réali -
sées ave c le pe tit ma tér iel.
L a se ule diff é rence réside d a ns le fa it q u'o n em plo ie m oin s d e pr oduit à
chaq ue fois. .
4. Vaporisation de l'eau
E m ployer un tube à hém olyse, la pince en bois et la lam pe à a lcoo l. Le
papi er im bibé d e sel d e coba lt bleu sera présent é à l'o uvert ur e du tu be.
5. Vaporisation de la naphtaline
M êm e matéri el.
7. Vaporisation du butane
O pér er com me à la page- 181 en rem pla ça nt le tu be à essa is pa r le tu be à
hém olyse. Fig. '2
193
COM MENT SE SERVIR DU LI VRE ÉLÈVE
8. Vaporisation de l'éther
Mani p ula tion du professeu r. M ettre qu elqu es gouttes d 'éth er dans un tube
à hém olyse. C ha uffer, en le tenan t avec la pin ce à linge, le tube à la flamm e
d e la lampe à alcoo l. E nflamm er les va pe urs d 'éther.
Ce tte man ipu latio n ne d oi t pas être fa ite pa r les élèves pou r des ra ison s d e
sécu rité. E lle a pou r but d e mont rer la va porisa tion d u pr odui t e t son
infl am ma bi lité, et d e mett re l' a ccent sur l'asp ect séc u rité d es m a nipu la -
rio n s.
5. Matières plastiques
En reva nche, les ma nip ulat ions rela tives a ux réa ctions chim iq ues sur les
ma tièr es pl astiques nécessit ent d es températ ur es et un matér iel qu 'o n ne
peu t avo ir ave c le petit m a t ériel .
L es man ipu lat ions sur les essa is à la flamm e et les pro pri ét és physiq ues
peuvent, par con tre, êt re réali sées. Il faut pour cela incliner la la mp e ;
prévoir à cet effet un e m èch e suffisa m me nt longu e à l'int érieur d e la la mp e
(rf fig. 3). Fig. 3
o. BIBLIOGRAPHIE
-- No uvea ux ma n uels d e chim ie d e la class e d e première.
- G R EP , Dictionnaire de phy sique et de chimie. tomes J et 2, H ach ett e.
- Bulletin de l'Union des Phy siciens ,. en tre a u tres, les nOS563 (ma rs 19 74),
,)7CJ (dé cem b re 19 75 ), 589 (décem bre 19 76 ), 620 (ja nvier 1980 ).
- H . B. G ra y e t G. P . H aigh t, Principes de Chimie, Éd iscience.
- J . Fi cini, N. Lurnb roso-Bad er et J . C . D epeza y, ÉlimenlJ de chimie phy-
sique. H erm ann .
- P. La szlo, Leçons de chimie ( 1 : La Liaisonchimique, 2 : Les états de la matière,
3 : La réaction chimique), H erma nn .
G . M. Ba rr ow, Structure des molécules, Éd iscien cc.
- M . Sua rd, B . P ra ud et L. P ra ud, Élémenls dechimiegénérale, Flammari on .
- A. Kirrm an n, J. C a n ta cuzzè ne et P . D u ha mel, Chimie organique, t. 1 :
Chimie organique générale, collec tion U , Ar mand Co lin.
- A. G uini er, La structure de la matière, à par aître chez H achett e.
- I.P.S. (Initiation aux Sciences ph)'siques) . Li vr e d u maître, Institu t d e
reche rche s psych ologiqu es, Montréal. Tradu ct ion fra nçais e : éd itions d u
renou veau péd agogiq ue.
- Publicati on s du G .T. C .R.E .P. (grou pe d e trava il d e la comm issio n d e
rén ova tio n d e l' en eigne rnen t d e la ph ysique), L.I.R.E.S.P .T. , Un ivers ité
d e Pa ris V II :
- modulepolymères : do cu m ent pour le m aître (édition J 979 ) ;
- polymères : informati on s scient ifiq ues, l. J ct 2 ;
-- polymères : fiches techniq ues.
194-
Contrôles
CON T RÔ L ES
Ce cha pitre est destin é à pr ésenter des exem ples de con trô les en relati on
ave c le pr ogr amme de Scien ces ph ysiques de troisièm e. Bien ente nd u, les
textes de ces contrôles ne figurent pa s dans le L. E. Ils vienne nt en supplé-
ment. L a th éori e gé nérale d es con trôles a déjà été publiée dans le L. P.,
(' I~«" cl" <;V;PYn" 11',, 11 « Libre parcours ", Hach ett e).
CON T RÔ LES
D an s les contrôles prop osés ici, c'est pr esqu e toujours la form e la plus
difficile qui es t exposée . Sou vent des possibil ités de sim p lifica tions sont
donn ées dans le comme ntaire . Il rev ient don c à chaq ue professeur de choisir
la form e difficile o u plu s faci le selon la cla sse à laq uelle il s'ad resse.
196
Contrôles
con trôler soit un objectif de sa voir-faire-mé thode : compe nse r les frott e-
m ents en inclinan t un plan de roulem ent. Il est bien évide nt qu ' il ne faut pas
dans ce ca s fournir aux élèves le plan déjà incliné. Il faut leur fournir le
matériel et leur donn er la consigne : Onpeut trouver une inclinaison de la voietelle
que le wagon ne se mette pas seul en mouvement, mais que, si on le pousse légèrement, il
poursuive son mouvement à vitesse constante j usqu'au bout de la voie. Il faut a lors
obse rve r comment les élèves , à partir du mat éri el et de la consigne donnés,
s' y pr enn ent pou r réaliser cette voie à « frott ements com pensés » . On peut
mettre au point un e minigrille d 'observ ations. Quelles manipulations
fon t-ils ? Inclinent-ils au ha sard, ou mét hodiquemen t (de plu s en plus et en
mesurant l'angle à chaq ue fois) ? Pour la notion de vit esse cons tan te, font-il s
d es mesures sys téma tiq ues ou se conte n tent-ils d'une éva luation «à
l'œ il »...
En conclusion
D eux types de cont rôles très différ en ts peuv ent être envisagés :
II Les con trôles éc rits à post eriori à la fin d 'une séquen ce d 'ens eignem en t.
Il s ne s' in tègren t pa s à l' en seign em ent lui-même et cons tituen t un e ac tivité
ind ép endante. On peut cont rô ler ainsi les objectifs de connaissa nces , de
méthode, de savo ir-faire , m ais c'est plutôt pour d es syn thèses et des a ppli-
ca tions d e conce pts d an s un nou veau contexte qu 'i ls sont les plus util es.
21 Les co n trô les par observa tion en co urs d 'enseign em ent. Ce typ e de
con trô le s' in tègre tot alem ent à l' ens eign em ent sans demand er du temps
supplémentaire. On peut , là auss i, contrô ler les différ ent es classes d 'obj ec-
tifs, mais c'est plutôt pour co n trô ler les sav oir-faire et cert ains élémen ts de
méthode ex périme n ta le qu 'il s sont le mieux adaptés.
Avant d e donner qu elqu es exe mp les de contrôles, il est util e de se dem ander
comme n t op peut int erprét er ce qu e font ou di sent les élèves, par exemple à
l'o ccasion d 'un contrôle.
197
CON TR ÔLES
198
Contrôles
Cette acq uisino n, cette modifi cati on ou cette absence de modificati on
dép enden t beau coup plu s d e ce qu 'on « a dans la tête », c'est-à-dire dép end
beau coup plu s de soi-même qu e de ce qui est écrit ou dit. Par exemple,
plu sieu rs person nes ass istant à une même conférence ou lisant un même
livre (mê me scientifiq ue) ne retiendront pas nécessairemen t les mêmes
éléme nts.
Ce ph énomèn e peut s'interprét er plus facilem ent si on considè re qu e ce qui
est em magasiné d an s "notre cervea u corre spond à des schèmes intégrés
dans des structures qui son t elles-mê mes des éléme nts d 'autres st ru ctures,
l' organi sati on d es schèmes étant différen te d 'une personne à l'autre. Si on se
donne une mét aphor e de ce q u'on a emma gas iné d an s notre cerve au, ce
serait, p ar exemple, com me les élèves d 'une classe.
Il s forment d es gro upes; chaq ue groupe possèd e un e vie pr opre, m ais reste
dép endant de s autres groupes; les groupes peuvent se former , lutter en tre
eux, se défaire, se re forme r; certains élèves peuv ent rester seuls. Par con tre,
l'image d 'une bibl iothèque consistan t en un e juxtaposition de livr es ou
enco re d e « case s ». q ui s'empileraien t, cha q ue ca se corres pondan t à des
« mor ceau x d 'informati on » , ne par aît pas illus tr er la struc ture mentale de
not re cerveau. Cette im age d e livres ou de cases amè ne à pens er qu 'on
pourrait remplacer une inform a tion ou un e int erprétati on par un e a ut re
sa ns modifi er le reste: on enlèver ait un e case et on la remplacerait par un e
autre. Cette analogie paraît totalem ent faus se, l'interdépendance d e ce
qui est emmagas iné dan s notre cervea u est tout aus si imp ortante que le
contenu de ce qu i est stocké.
Ains i, recevoir un e informati on nou velle est comparable à l'arrivée d'un '
élève nou veau dans un e classe en cour s d 'année. Plu sieurs éven tualités se
pr ésentent: il ne crée pas d e lien avec les au tres élèves et est un éléme nt d e
plu sjuxtaposé a ux a utres, où il s' in tègre à un groupe sa ns modifi er les au tres
ou enco re il s'i n tèg re com plètemen t à la vie de la classe et pr ovoq ue la
réor ganisation de quelques groupes. En poursuivant cette comparaison, on
se rend comp te qu e le typ e d 'intégration de l'élève dépend à la fois d e
celui-ci et de la classe; un mêm e élève s' in tégre ra différ emm ent sui vant la
cla sse qu i l' accu eille. Ain si, un e mêm e informa tion sera assimilée (ou non )
différemment suiva nt la per sonne qui le reçoit ; c'e st ce qui se passe qu and
un pr ofesseu r fait un co urs ou fait manipu ler ses élèves: chac un d 'entre eux
fera des acq uis itions qui peuven t être différ en tes.
199
CONTRÔLES
Dans sa pr emi èr e réponse, M.-N . utilise un e informati on acq uise par son
ex périence per ceptive (le tou cher) : le mét al est fro id. A cette information ,
elle ap pliq ue un raisonnem ent ca usa l en tre le fait qu e ce soit froid et l' action
d e refroidir (ce qui est froid refroidit).
L' an al yse d e la d euxi èm e réponse de M .-N . est beau coup plus com pliq uée
e t délicat e. Ici, sa production es t loin de permettre d 'atteindre l'e nsem ble
d es sch èm es utilisés et leur org anisation. Par contr e, elle met en évide nce
« l' en ch evêtrem ent des sch èm es » ou encore leur interdép endance.
Dans sa réponse, M .-N . fait jouer à son pèr e un rôle important ; elle se réfère
à l' expérience de son père (au service militaire, monpère... ). Elle fait a ussi a ppel
à un e information acquise dans la vie d e tous lesjours : celle de boire du ca fé
dans des gob elet s. A ces d eux informations, elle expliq ue un ra isonnem ent
du type : Puisque qu'un objet est utilisé couramment dans ces conditions, c'est qu'il est
fait pour. Ell e restreint ce « fai t pour » à la ca pacité d e conse rver longtemps
un liquide cha ud .
2/ Commentaires
On peut tout d 'abord remarquer qu e d es situa tio ns expé rime ntales se m bla-
bles (les récipi en ts sont les mêm es d ans les deu x cas) peuv ent mobili ser des
sch èm es (ici des informations ) totalem ent différ ent es.
C et exe m ple illustre au ssi le fait qu e les réponses les plus inattendues des
élèves ne sont qu asiment jamais le fait du hasard. A un e situa tio n donnée,
au cours d 'un enseigneme n t par exemp le, un élève ne répond j am ais
« n'importe quoi ». A partir de cett e situa tion , il mobili se des schèmes q ui
l' a mènent à un e pr oduction (ré ponse verbale ou écrite par exem ple) qui est
reliée pour lu i à la sit ua tion en qu estion , mais peut-être seulemen t pour lui
e t pas pour son pr ofesseur ou ses ca ma rade s.
Dans l' exemple donné pr écéd emment, la rép onse d e M .-N . faisant a ppel a u
servi ce militaire de son pèr e a urait pu paraître dans le cad re d 'une classe, en
d ehors du problèm e ou enco re « n'import e qu oi » (une rép on se « a u
hasard ») ; en fait , elle a un sen s très pr ofond pour cet enfan t (référe nce à
l'expérience de son pèr e). Ce pe nda n t, quand un professeur 'est face à un e
cla sse, il est tr ès difficil e de com pre nd re le sens de ces réponses; il se doit de
les accepter.
Dans cet exem ple, le choix de M .-N . (récipient pour conserver longtem ps
un gla çon) est loin d 'être le fait du ha sa rd. Il corr espond à un e in terp rét a-
tion de la situa tio n qui met en j eu un cert ain nombre de schè mes reliés en tre
eux. Com me nous allons le voir dans la description ci-ap rès, modifi er cette
interprétation est un e opé ra tion difficile pou r M .-N .
200
Contrôles
plus o u mo ins facileme nt suiva n t le matér iau. Six semaines a près la fin de
l'enseignement, elle d it par exemple à prop os d 'un récipient en mét al : C'est
un conducteur..., la chaleur de l'eau chaude ira sur lesparois, enfin elle traversera...
C ep endant, dans cer ta ins cas, M. -N . ut ilise encore son a ncien type d 'int er-
préta tion . Pa r exem ple, a u cours d' un même con trôle (con trôle final ), pou r
d eu x qu esti ons différ entes mett ant en j eu la cond uc tion :
- d an s un premier cas , elle utili se les nou veau x schè mes acq uis : la chaleur
se déplace pl us o u moin s facilement suiva n t le ma tér ia u ;
- dans un au tre cas , elle fait a ppel à une expé rience : les cafetiè res sont en
mét al, don c un récipient en métal conse rve bien un liquide cha ud . D ans ce
dernier cas, elle n'a pa s mobilisé les " bon s » schè mes. .
L'a nal yse d es productions de M .-N ., en cours et a près l'en seignem en t, nous
perm et d e considé re r qu 'elle a acquis, a u moins en partie et a u cours de cett e
pér iod e, le co nce p t d e cond uc tion de la chaleur. On peut alors se dem and er
qu elles mod ifica tion s on t eu lieu d ans l' orga nisa tion conce ptuelle d e
M .-N . ? Q uels .schè mes a-t-elle modifiés, co mment les a-t-elle réor ga ni sés ?
20 1
CON TR ÔLES
Ce pendant, cet exem ple montre aussi que cette no uve lle structuration n' est
pas en core tout à fait stable ; il y a encore conflit av ec l' a ncien ne. Ain si, au
cours d u contrôle final , elle a mobilisé, pour une q uestion, les mêmes
schèmes qu'avant l'enseignem ent (les cafetières sont en métal, donc les
objets en métal conserven t un liq uid e cha ud ), et, pour d ' au tres q uestions,
elle a utilisé le concept d e con duction.
3/ Typologie des évolutions à l'occasion d'un enseignement
L e typ e d 'évo lution pa r restructurati on amenant à l'a cquisition d 'un
conce pt est probablement un évé ne me n t relativement rare au co urs d e
l'en seign em ent. L e plus souven t, l'enfa n t ac q uiert d e nou velles connais-
sance s qui « se fixent » sur d es structures d éjà existantes sans les m odifi er ;
c'est ce qu'on peu t appeler un apprentissage par accumulation. Quel-
quefois, quand cela est possible, les structures de schè m es se modifient tr ès
légèremen t pour s' ad a pter a ux informations reçu es (résult a ts expé rime n-
taux, inform a tions lues, entendues, etc.) , c' est ce qu 'on peut appeler un
apprentissage par adaptation. Quelquefoi s, d e nouvelles information s en
con trad iction av ec celles existantes peu vent crée r un conflit ; celui-ci peut
d evenir alors la ca use d 'u ne nouvelle struc tu ra tion (cela a été le ca s pour
M .-N.) : c'e st l'apprentissage par restructuration. (L a con tra d iction
n 'amène pas nécessairement un conflit.)
Conclusion
Ainsi, chaq ue fois qu' u n élève dit, écrit ou ag it d 'une certaine manièr e, cela
correspo nd à un ensemble de sch èm es qui font partie d e sa structure
mentale. D e ce fait , les ac tions d es élèves on t un sen s, ma is celui-ci n'est pa s
toujours facile à atteindre. D e plus, il faut être très prudent dans leur
interprétation. - .
L ' organisation d es schèmes , leur int erdép endan ce sont telle s que tr ès sou-
vent les struc tu res mentales d es élève s son t difficiles à modifier. Le plu s
souvent, leur modification exige d e restructurer l'en semble d es schè mes en
Jeu .
D ans ces pro cessus d 'apprentissage, l' en seign ant peut jouer un rôle fon -
damental. Il peut a pporter le maximum d 'élém en ts nécessair es à l' élève :
informations, mis es en évid ence d e con trad ictions en tre ses int erprét ation s
et celles proposées. Il pe ut a uss i créer les cond itions favorables à l'évoluti on
d e l'é lève dont ce dernier est le seul m aître d 'œuvr e.
202
Énergie
1. ÉNE RG IE
1.
Obj ectif :
- Forme d'énergie et de transfert d'énergie.
Énoncé :
Dans' la vie coura nte, de nombreu x systèmes reçoive nt et fournissen t de
l'énergie. Précisez, à l'aide d 'une croix, les form es d'énergie ou de tra nsfert
d 'énergie mises enjeu à l'entrée (E) et à la sortie (S) de chac un des systèmes
ci-desso us :
E S E S E S E S E S E S: E S E S
Électrique + + -+
C haleur + +
Niveau +, ",,+
Cinétique + +'" ,....+
Rayonnante + + +
T rava il + , + +
Chimique +. + + +
Commentaire :
(Q uestion et solution sont don nées sur le même tablea u. Il est bien évide nt
q ue le tabl eau doit être d onn é vide au x élèves.)
Seul le cas d u yoyo présente un e cer ta ine ambiguïté: suiv ant le moment où
on le considè re, on peut dire qu e de l'énergie cin étiq ue se transfor me en
énergie de nivea u, ou inversement. Mais on peut aussi considérer qu e le
bras qui le main tien t en mou vem ent fourn it du travail au yoyo, lequ el
acquiert ainsi soit un surcroît d 'énergie cinétiq ue, soit, en considé rant le
systèm e yoyo-Te rre, un sur croît d 'énergie de niveau .
2.
Obj ectif :
- Forme d'énergie.
Énoncé :
Un parachutiste a sa uté de son avion et a ouver t son parachu te. Il descend
vers le sol à vites se constan te.
Que devient l'énerg ie de niveau du systè me T er re-parachutiste ?
Que d evien t l'énergie ciné tique -du parachutiste ?
Commentaire :
L'énergie de niveau du système Terre-parachutiste diminue. De l' énergie
est fourn ie à l'ai r ambiant don t l'énergie in t-erne augment e.
Pend an t la des cente, l'énergie cinétiq ue ne varie ;pas pu isq ue la vitesse est
constan te. Elle est n'est donc pas transférée.
203
CONTRÔLES
3.
Objectifs :
- Forme d 'énergie.
- Représentation d 'une chaîne.
Énoncé :
Étant donné la (les) chaîne (s) technologique(s) suivante(s) , repr ésent ez la
chaîne éne rgétiq ue corre spo nd an te :
Bouteille de gaz-brûleur-man chon en amiante (éclairage camping).
Fu el-chaudière-eau-turbine-alternateur ou dynamo-lampe.
Moteur-ascen seur-personne.
Soleil-h erb e-va ch e.
Alim ent-maçon-brique (mur).
Secteur-tourne-disque-disque-tête d e lecture-ampli-haut-parleur.
Fu el-com presseur-marteau-pilon
-marteau-pilon-bloc de métal.
Bras-plieus e-tôle.
Secteur-chargeur- ba tt eri e
ba tt eri e-d ém ar eur- mot eur.
Alim entation électriq ue-électrolyse d e l'eau salée-eau de Javel.
Main-remontoir- ressort
ressort-sonnerie-or eille (réve ille-matin).
Commentaire :
Un exemp le de réponse : fuel-ch audière-eau-radiateur-pièce.
Il se trad uit par :
4.
Objectif :
- Sto ckage.
Énoncé :
Quels sont les syst èm es ci-de ssous dont on peut dire qu 'ils sto ckent d e
l'én ergie utilisabl e ? Justifiez.
Une batteri e ; un e autoroute ; un pilier supportant un toit ; un réveil en
fonctionnem ent ; de la nourriture ; un e fen être ; un raton laveur.
Commentaire :
Pour construire un e autoroute, un pilier , un e fenêtre, il a fallu d e l'én ergi e.
Mais il ne faut pas co nfondre cette énergie av ec celle qu'on pourrait éven-
tu ellem ent rec ue illir de ces syst èm es gr âce à un e technologie appropriée.
On peut toujours dire qu'une fenêtre, en tombant, peut fournir d e l'énergie
ou encore en brûlant, mais cela ne présente guère d'intérêt pratique.
C'est un e qu estion tr ès ouverte. Les réponses fau sses des élèves, s'il y a eu
tentative de justification de leu r part, peuvent permettre de détecter des
in compréh en sions maj eu res chez ceux- ci.
204
Énergie
5.
Obj ectif .-
- Stockage.
Énoncé .-
C itez tr ois exemples de formes d 'énergie stockées en précisant le systèm e qui
per met ce stockage.
Commentaire .-
Sim ple exercice de mém orisati on facile si l' élève s' est fam iliari sé, par
diverses ma nipulations, avec des réserv oirs d 'énergi e.
Il n' y a pas d e réponse type. T out dépend de ce qu e les élèves ont vu en cours
et en man ipulation .
Il s' ag it bien de formes d 'énergie stockées et non de ressources sto ckées. La
répon se atten d ue est do nc énergie chim iq ue et non charbon, pétrole, etc.
Mais il ne fau t pas être trop forma liste et il pe ut êtr e intéressan t d 'accep ter
cha rbon, pétrol e, etc., cem rne bon nes répon ses et d 'en dis cu ter avec les
élèves.
6.
Obj ectifs .-
- Form e d 'énergie.
- Représen ta tion d ' un e chaîne.
Énoncé .-
É tant donn é l'ensem ble d es obje ts présen tés d evant vous, rep résentez la
chaîne énergétiq ue corr espond an te.
Commentaire .-
Les obj ets sont évide mme n t à p résenter aux élèves soit ordonnés d ans un
mont age, soit en vrac , soit en sur nom bre , soit en nombre insuffisant. Les
objectifs testés sont d ifférents dan s les 4- cas et la d ifficul té va croissante d ans
l'o rdre de ces énoncés.
7.
Obj ectif .-
- M achines thermiq ues.
Énoncé .-
Localisez la tem pérature ha ute et la temp érature basse dans les ma chines
th ermiques suiva ntes :
(C hoisissez une et un e seule ma chin e da ns la liste A ; choisissez un e et une
seu le ma chine d an s la liste B.)
205
CON TR ÔLES
Commentaire :
Il est évide nt qu e le tableau doit être donné vid e aux élèves. Nous avons ici
cond ensé d ans un seul ta blea u la question et sa réponse .
8.
Objectif :
- Machines th ermiques.
É noncé :
C hoisissez parmi ces différentes situations (réa lisées av ec le bou illant) celle
pou r laquelle l'effet produit est le plu s intense et celle pour laquelle l'effet
produit est le mo ins in ten se.
II U ne main tien t A ; B reste en con ta ct avec l'air ambian t.
21 Une m ain tient A, l'autre main tient B.
31 A est da ns d e l' ea u très cha ud e ; un peti t sac d e glace est sur B.
41 Un petit sach et d e gla ce est sur B ; A est ten u d ans la main .
Commentaire :
La question présen te d es int ér êts différen ts pour les élèves suiva nt qu 'il s on t
ou no n m anipulé le bouillant a uparav a n t. S' il n' y a pa s eu m anipul ation
a vec le bouillan t, m ai s a vec d 'autres m a chines th ermiques, il est souha i-
table de fair e fon ctionner le bou illant avec les mains devant les élèves ; ils
peuvent a lor s per cevo ir le sens du.6.6 et réinvestir sur le bouill ant ce qui a
été perçu sur d 'autres machines en ce qui concern e la relation en tre .6.6 et
l'i n ten sit é d es effet s produits.
L 'effet produit est d ' au tant plu s important qu e la différ en ce d e température
es t plu s grand e ; c'e st le cas d e l' ex pér ience 3. L ' effet produit est nu l dans
l' exp éri en ce 2.
9.
Obj ectif :
- Puissance.
É noncé :
Avec une m aquett e de cen trale hyd ra uliq ue ut ilisant l'eau du ro bin et, nous
faisons les d eux ex pé riences successives.
AI Le robinet est ent ièreme nt ou vert pend a n t 5 minut es.
BI L e robinet est à moitié ou vert pendant 10 minutes.
Que peut-on prévoir com me ob serva tion ?
Il La lam pe en A brille plu s que la lampe en B.
21 L a la mp e en .A brille autant qu e la lampe en B.
31 La lampe en A brille moins que la lam pe en B.
R ayez les réponses jugées inexa ct es.
Commentaire :
I ci les informa tions fourni es son t redondantes: la durée d e l'ex péri en ce est
sans effet su r le d ébit d 'én ergi e.
Il y a u ne d ifficult é sup p lémentair e : celle d e transposer les expr ession s
entièrement ou à moitié ouvert et brille plus, autant ou moins en termes d e débit
d ' én ergi e. Ce tte difficulté sera plu s ou moins importante pour les élèves
selon qu 'il s a uro nt ou non réa lisé an téri eurem ent cette expé rienc e en cla sse.
Réponse :
E n A, le robinet est en tière men t ou vert. L e d ébit d 'eau est pl us grand (à
pression cons ta n te, mais il n' est pas nécessaire d 'évoquer ce poi nt d eva n t les
élèves), le d ébit d ' én ergie a ussi ; la lampe bri ller a d on c pl us.
10.
Objectifs :
Pu issance.
É ner gie d e niveau.
Rela tion énergie-p uissa nc e.
206
Énergie
Énoncé .-
La ch u te d 'une masse d e 200 g en traîne une pe tit e dyn amo et per m et
d 'all u mer une peti te lampe. On réali se trois mon tages différ en ts q u i don-
nent les résultats suiva n ts:
n'' 1 2 m 4 s
n" 2 2m lOs
n? 3 lm 10 s '
Les masses sont consta n tes, les puissa nces se rangent suivant la chaleur
de .!!... . D ' où:
t
et
11.
Objectif .-
- P uissa nce.
Énoncé .-
La chu te d 'une ma sse d e 200 g d ' u ne hauteur d e 1 m per met, par l'inter mé-
di ai re d ' un e d yna m o, l'allumage d ' un e lampe.
No us faiso ns d eu x expérience s succe ssives.
N La ch u te d ur e 3 s et écla t maxima!.
B/ La ch u te d ure 12 s et écla t minim al.
L e d ébu t d 'énergie est-il (rayez les répo nses j ug ées inexactes) :
1/ plus grand en A qu ' en B ?
2/ le m ême en A et en B ?
3/ pl us peti t en A qu ' en B ?
Po urquoi ?
Commentaire .-
Les informations données son t redond antes: al On peu t se co n ten ter d e
di re que masse et ha ute ur sont consta n tes d 'une expérien ce à l' a utre sa ns
leu r a tt rib uer un e val eur pa r ticu lière.
b] L es in di cations d e du rée d e l'expérien ce et d e l'éclat d e la lampe cond ui-
sent l'une ou l'a utre au mêm e rés ultat.
207
CONTRÔLES
Ce pe ndant, dans ce cas, les élèves peu vent préférer l'une ou l'autre de ces
indication s selon qu'ils ont fait ou non des manipulations avec de s petites
lampes.
Les éne rgies son t les mêm es en A et en B. Il suffit de com pa rer les durées
pour class er les puissances:
tA < tB entraî ne PA> PB'
On peut pr ésenter cet exercice sa ns indication sur l' éclat de la lampe ou, a u
contraire, sans indication sur la durée de chu te .
12.
Objectif :
- Puissan ce.
Énorué:
Dans le désert, vous avez sous la main : un rouleau de papier aluminium ;
un e montre ; un torchon ; une loupe ; un parasol ; un e casserole cont enan t
l' eau que vous voulez fair e bouillir.
Faites un e croix de vant les objets qui vous sont util es et expliq uez la façon
de les utiliser.
Commentaire :
La question est à la fois ouverte et un peu fantaisiste. Avec un peu d 'imagi-
nation, on pourrait justifier l'emploi de tou s les obj et s pr oposés pour faci-
lit er l'attente du but proposé. Pour s'en tenir à l' essentiel, il faut cen tre r la
rép on se surie débit d' énergieJourni à la casserole. En ce sens : al Le parasol
et le papier aluminium constitue nt un bon dispositif pour co nce ntre r
l' én ergie ra yonnante, b! La loupe permet égaleme n t de con centrer l' én er gie
ray onnante, mais la dimensi on de la loupe est inférieure à celle de la
casserole; alors l' emploi de la loupe n'apportera pas à la casserole un débit
d 'én ergi e supplém entaire.
Finalem ent, seule l'idée mis e en œ uvre d ans le four solaire, sem ble intér es-
sa nte : collecte r un gra nd débit d 'én er gie pour le con centrer.
13.
Objectif :
.s: Coût énergétiq ue.
Énoncé :
Pour produire 10 t d e maïs, il fau t :
11 D e l' én ergi e pour fabriq uer et fair e march er les machines agricoles, soit :
8 .10 6 kJ·
21 D e l'énergie pour fabriquer les engr ai s et les pesticid es, irrigu er les
cha m ps, séch er le gr ain, etc., soit: 50. 106 kJ.
31 D e l'én ergi e apportée par le Soleil, soit: 5 000 .10 6 kJ.
Quel est le coû t énergétiq ue du kg d e maïs ?
Commentaire :
Ex er cice tr ès simple. Il exige seulement la lecture des Documents du L. E.,
pp . 20 et 21, défin issant le coût éne rgé tiq ue.
La réponse donnée so us forme d 'une somme devrait être suffisante.
L'expression Lecoût énergétiqueest le totaldes énergies, saufce llef ournie par le Soleil
d evr ait être regardée comme satisfaisante. Il serait dommage d e pénaliser
les élèves pour leurs erreur s commises d ans l'opération 8 .106 + 50.10 6 .
14.
Objectifs :
- Utiliser U .I .t.
- Chauffage de l'eau.
Énoncé:
E n trois minutes, on porte à ébullition l'eau nécessaire pour fair e un e tasse
d e th é. Quel est l'ordre de grandeur de l'intensité du courant électrique qui
208
Énergie
doi t tra verser la résist an ce cha uffa nte d e la bou illoir (utiliser l' En cyclo-
péd ie ). .
C ho isissez vous-même d es ordres d e gr and eur convena bles pour les gr an -
d eur s ph ysiques qui ne sont pas précisées d an s le texte, et faites un e
estima tio n avec ces ordres d e grand eu r.
Commentaire :
O rd re d e grand eur:
- q uantité d e liq uide ~ 100 g ;
- di fféren ce d e tem pérature ~ 70 "C ;
- tension secte u r = 220 V .
Il s'ag it d 'u n or d re d e grand eur, et on u tilise u ne bouilloir e. Il suffit d on c
d 'écri re que l' én erg ie fournie par E.D .F. est éga le à l' én ergi e reçu e par
l' eau:
U .!.t = 4 .10 3 m .M
4 .10 3 .m .A8
1
U .t
1 ::: 0,8 A.
Si on veut ten ir com p te d es pertes, on pe ut dire que le courant sera d e l' ordre
d e 1 A.
15.
Objectif :
- C ha uffag e d e l' eau .
Énoncé :
On fait cha uffer un e ca sse role d ' eau.
Quelles grand eur s d oit-on m esu rer pour éva lue r la quantité d 'én ergie reçu e
et stockée d an s la casserole d 'eau ?
Commentaire :
Il n'est pas d em andé d e m ém ori ser l'exp ression d e la va ria tion d 'én er gie par
varia tion d e tem pé rature , mais uniquem en t les grandeurs intér essan tes : la
m asse d e l'eau et la différ en ce d e tem pérat ur e.
16.
Obj ectif :
- Sav oir u tili ser 4.10 3 .m . AO.
Énoncé :
On util ise un e ca rt o uc he d e ga z pou r faire cha uffer de l' eau d e 20 "C à
80 "C , L a com b ustio n d e to ut le ga z co n ten u d ans la cart ouc he fourni t une
énergie d e 2 kW .h- I .
E n u tili sant l' Encyclopédi e, d onner l'ordre d e gr andeur d e la quan tit é
m aximal e d ' eau qu 'on peut fai re cha uffer ainsi.
Commentaire :
E
m = 3 =:> m ~ 20 kg.
4.10 .M
On peut cha uffer a insi env iro n 20 1 d ' eau .
17.
Obj ectif :
- Un it és.
Énoncé :
Choisissez parmi les unités suivantes : J , kJ , Wh, kWh, T ee, W , kW , celle
qui vo us pa raît la plus adap tée à chac u ne d es situa tions sui vantes:
production d'énergie d'une centrale électrique ;
puissance d 'une lampe électriq ue ;
con ten u éne rgé tiq ue d es a lim ents ;
puissan ce d 'un radiateur électriq ue ;
209
Énergie
21.
Obj ecti fs :
- Pr oposition d 'exp éri en ces.
- Rend ement.
ÉnoTU:é :
Sur certaines noti ces techniqu es publicitair es concern ant les cuisinières
électriques, on peut lire l'exp ression suivan te : Le rendementdes plaques chauf -
fant es est de 70 %.
Dites avec précision ce qu e vous ent endez par « rend emen t d 'une plaque
cha uffan te » ?
Quelle (s) expé rience (s) proposez-vou s de faire pour éva luer ce rend em en t ?
Commentaire:
Il ne fau t pas sépare r les deux qu estions , ca r la premi ère, pri se seule, risqu e
d e cond uire à un e impasse. La deuxièm e q ues tion cond uit à proposer un e
opé ra tion d e cha uffage. Les param ètr es de cett e opéra tion sont nom breux
(q uan tité d 'eau , dimensi on s et nature du récipient , température s initiale et
final e, etc.). Le rende me nt d 'u ne opé ra tion de cha uffage va rie lor squ'on
modifie ces paramètres. C e q u'on pourrait appeler rend ement d 'une plaqu e
cha uffante sera it alors le rend em en t moyen qu e la plaqu e chauffante permet
d 'atteindre dans une opé ra tion de cha uffage cond uite de façon ordinaire.
M ai s c'est un abus de lan gage : il s'agit du rende ment d 'une opé ra tion de
cha uffage et non du rendement d e la plaque cha uffante elle-mê me.
L 'intérêtd'une expression comme « le rend em en t des plaques cha uffan tes
est de x % » est le suivan t: en pr enant cette plaqu e cha uffante et une
cassero le convena ble, un e q ua ntité d 'eau moyenne, un couve rcle, et en
chauffan t l'eau entre des tempér atures habituelles, on peut s' a tte nd re à
ob tenir un rendement énergé tiq ue asse z proche de x %. Si on avait pris dan s
les mêm es condit ions un b rûleur à gaz « dont le rend emen t est y % », on
aura it pu s'attend re à un rendement énergétiq ue de l'ordre de y %.
L' expr ession ci-dess us perm et donc de faire d es prévisions d 'autant plu s
précises qu e l'opér ati on correspondante est menée avec d'autan t plu s de
soins destinés, sans rech erches excessives, à limiter les pertes.
22.
Obj ectif :
- Cr itique d'informations.
ÉnoTU:é :
A partir de différ ent es notices pu blicitaires de machines à laver, on peut
regro uper les inform ati on s suivantes:
211
CONTRÔLES
Machines n" : 1 2 3 4
Capacité en ling e (kg) : 4,5 5 4 5
Quantité d'énergie : (kW h) 2,7 3,2 2,4 2,1
Il s'agit d 'un progr amme de lavag e identique d 'une ma chine à l' autre.
Quelle ma chine à lav er choisiriez-vous en ne considérant qu e l'aspect
éne rgé tiq ue de votre choix?
Commentaire:
Il est fréquen t qu 'une informati on sur l'én ergie ne soit pas un e information
suffisante. Il faut pou voir rép ondre à la qu esti on Quepeut-onfa ire avec cette
quantité d'énergie ?
Ici, ce qui importe, ce sont les quantités d 'énergie utilisées pour laver 1 kg
de }inge dans chaq ue machine.
Il n'e st pa s nécessaire de fair e d es ca lcu ls. La quatrièm e machine utilise la
plu s petite quantité d' énergie pour laver la plus gr ande quantité de linge.
C'est don c la plus intér essante.
23.
Objectifs :
- Critique d'une information.
- Puissance.
Énoncé :
On relève d an s un ta blea u de com paraisons d e piles plates de 4,5 V les
informa tions sui va nt es :
Piles : 1 2 3 4 5 6
Durée (h et min) : 4h 30 3hOO 4h30 5hOO 2h30 3h 30
Quantité d'én ergi e fourni e (Wh) : 2h50 lh80 2h75 2h70 lh45 lh75
Il semble que les conditions d e compa ra ison ne soient pas tout à fait ce
qu 'elles d evraien t êtr e. i Pou rquoi ?
Commentaire:
Les com pa raisons de pil es sont touj ours délicates à fair e. Il n'est pas
étonna n t de ren contrer des tableaux tels que celui ci-d essu s.
T oute com pa ra ison d e piles électriq ues devrait, dans l'idéal , se fair e av ec
des débits d'énergie com pa ra bles. Le débit de pertes et les pertes dépendent
des débits d 'én ergi e utile; don c, en toute rigueur, pour comparer de s piles
selon leur conte nu éne rgétiq ue en indiquant leur durée de foncti onnem ent,
il fau t que les manipulations soient faites à débit sem bla ble.
D 'après le tableau ci-de ssus, on obtient.
Piles : 1 2 3 4 5 6
Débit d' énergie (W ) : . 0,55 0,60 0,61 0,54 0,58 0,50
La variati on maximal e de débit est de l'ordre de 20 %, ce n' est pas exce ssif.
Il ne faut pas oublier qu e courants et tensi on s ne sont pas cons ta nts. Le text e
ne pr écise d'ailleurs pa s selon quels critè res on décid e qu e la pile est
« vide ». .
En définitive, on peut seul em ent a tte nd re d e l'élève la remarque assez
sem bla ble à la suiva nte, sans qu 'il fass e le moindre calcul: les piles 1 et 3 ont
mêm e durée, mai s des conte nus d 'én er gie différents. La pile 4 « dure » plus
longtemps, mais contient moins d 'én ergi e. Ces comparaisons de piles n'ont
pa s été faite s avec des puissances électriq ue s semblables. Certaines
réponses ne feront pa s appel à la puissance, mais à l'intensité du courant ;
tout es ces réponses sont équivalentes.
La qu estion posée est fauss em ent facil e. Pour rép ondre facilem ent, il faut
avo ir pri s conscience du « toutes choses égales par ailleurs» et de la relation
qui existe entre rendement et puissance.
212
Mécanique
II . MÉCANIQUE
1.
Objectifs .-
• Connaissances :
Pour mettre en mouvement, il faut appliquer un e force. Cette force est
carac térisée par deux « chos es » : sa direction et son intensité .
• M éthode :
C ompa ra ison deu x à deux, choix d'un critère d e classement.
Énoncé .-
Voi ci un e situation tr ès th éorique. Sur un e table ca rrée , très lisse, est pos é
au centre un cube en matièr e plastique, très lisse également. On peu t tirer
sur ce cube par d es ficelles accro chées au milieu des faces. La table rest e fixe.
213
CONTR ÔLES
1 A VI FI OA
2 B VI F 2 = FI OB 1. OA
3 A VJ >VI FJ > F I OA
4 B V4 = VJ F4 = F J OB 1. OA
2.
Obj ectifs :
Il s son t nombr eux.
• Co n na issa nces :
U ne force est nécessaire pou r mettre en mo uvem ent un obj e t.
A pa rt ir du repos, le mo uvement et la force sont d e même sens.
Un corps so um is à a ucune force est en mou vem en t rec tiligne unifo rme.
Pou r arrêter un obj e t en mou vem en t rec tiligne uniforme, il faut lui a ppli-
q uer un e force, et le sens d e cette force est op pos é a u sens du d épl acem ent.
• Sa voir-faire:
T ra cé de gra phes.
C a lcul de vitesses moyennes.
Schéma tisation d es forces, em ploi d u voca bula ire correct.
Énoncé:
D a ns les west erns, un e scè ne cla ssique est celle où on voit un cowboy a u
bout d 'u n com pto ir faire glisser un verre d e bière à un autre cow boy qu i est à
l'au tre bout du comp toir.
t (8) 0 l 2 3 4 5 6 7 8 9
x (m) 0 0,25 1 2 3 4 5 5,75 6 6
214
Mécanique
C alcu lez les vitesses moyenn es pour chaq ue in tervalle de temps, par
exe m ple:
x( l) - x (O) . x( 8) - x( 7)
VO- l = ou bien v7 - S
1- 0 8 - 7
E n examina nt ces vitesses moyennes, décri vez le mou vem ent du ve rre de
bièr e. y a-t-il de s ph ases d iffér entes ? Si oui, ca rac térisez-les par un e phrase
cou rte .
Commentaires :
Po ur la qu estion 4/, un e rép on se du type : Au début, le mouvementest deplus en
plus rapide, puis il sefaità vitesse constante, puis la vitesse estdeplus enplll.S petite est
très sa tisfaisa nte . Le mot d ' accélér ati on ne doit pas être exigé (hors pro-
gramme).
Solution :
il Le cowboy 1 exerce sur le verre de bièr e une force don t l'i nten sité ne doi t
pas être tro p gra nde de façon q ue la bière ne se re nver se pas ; la dir ection de
cette for ce es t parall èle au bord du com p toir, et le sens reste cons ta nt:
cow bo y 1 cowboy 2.
21 Le cow boy 2 exer ce sur le verre de bière un e for ce de sens opposé à la
précédente ; mêm e rem arque q u' au II quant à l' int ens ité.
x( l) - x (O) 0,25 - 0 ., - l.
31 V O- 1
1- 0
1 - 0,25 m .s ,
l l
V7 - S = 0,25m. s - ; VS- 9 = Om .s - .
3.
Obj ectifs :
• Co nnaissa nces :
Pra tiq uement tou tes celles du progra mm e. C'est un problèm e de syn th èse à
ne pr opo ser qu 'à la fin du programme de mécanique.
• M ét hode:
C 'es t la qu estion q ui fait a ppel à des obj ectifs de méthod e : identifier les
par amètres pertinent s. Com pa re r des situa tio ns en mainten ant cons ta nts
ces paramètres pert inents et en lai ssant varier les a utres.
Énoncé :
D a ns les publicités des marques de voitures, parmi toutes les ca rac té risti-
qu es données, on voit so uven t le temp s a ux 1 000 mèt res dép art a rrê té (le
temps mi s pour par cou rir 1 000 m à partir de l'éta t de repos).
il Q uelle donnée conce rn an t le mouv em ent de la voiture, cette ca ractéris-
tiq ue nous permet-elle de calculer?
C e qui se passe en réali té entre le mo teur et les roues d' un e voiture est très
com plexe. Mais pour un e é tude du mou vem ent global de la voitu re, on ne
doit prend re en com pte qu e la force mot rice (force d 'interaction en tre les
rou es mo trices e t le sol).
21 On lit pour la R 5 : Le temps aux 1 000 m départ arrêté est de 35 s. Pour un e
Mercedes, ce temps est aussi très voisin de 35 s.
Peu t-on en dé d uire qu e les forces motrices pou r ces 2 voit ur es (da ns ces
cond itio ns) sont les mêm es ?
Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
215
CONTRÔLES
3/ Faire la com pa raison de ces temps pour différ entes voitures (on suppose
qu e les mesures ont été faites dans « les même s conditions »). Parmi les tr ès
nombreu ses cond itio ns expérimentales, cite z celles qui vous paraissent
jouer le plus sur les résultats des mesures et qui doivent donc ê tre les mêmes
pour pouvoi r com pa rer. Expliquez comme nt, et dans quel sen s, leu r modifi-
ca tion joue sur le résultat.
4/ Si on pouvait fab riquer les engins bizarres suiva nts :
- engin 1 : mot eur de R 5 sur ca rrosse rie de M ercedes,
- eng in 2 : moteur de M ercedes sur ca rrosserie de R 5,
com me nt se situe raien t les temps a ux 1 000 m départ arrêté de ces 2 engins
par rapport a ux 35 s des deu x voitures normales ? Justifiez.
Commentaire :
C'est un grand problème de synthèse très long. Il est possible de n 'en utiliser
qu e quelques qu estions pour racco urc ir.
La qu esti on 3/ est trè s ou vert e. Les rép on ses peu vent être très var iées. Il faut
accepter tout ce qui est correct. Ce qui est important, c' est que les élèves
a ient sen ti le pr oblème des frott em ents (q u' ils parlent de l'état de la route,
des pn eu s, de la forme de la voiture, ...). Il est aussi important qu 'ils ne
citen t pas de paramètres non pertinents (la couleur, ...).
Solution :
Il La connaissa nce du temps mis pour par courir 1 000 m à partir du repos
permet de calculer la vitesse moy enne de la voiture pour ce parcours.
2/ La vit esse moyenne est la mêm e pour les deux véhicules :
1000 -1
~ ~ 28,6m .s , soit environ 103 km . h -1.
4.
Objectifs :
• Connaissances:
Une déformation est due à une int eraction.
L'interaction de gravitation exist e partout (sur Terre) pour tous les obj et s.
• M éthode :
Gén éralisati on : dans la situa tion A, la déformation manifestation de l'inter-
action est visible; dans la situa tion B, bien qu 'aucune déformation ne soit
directem ent visible par identité de s situations, on peut conclure à l'exist en ce
de l'inter acti on.
Énoncé :
É tud ions les 2 sit ua tions sui vantes :
Situation A : Un sac de noix posé sur un talus de terre molle :
Situation B : U ne bille d 'acier pos ée sur une table en marbre :
il Pour chac une de ces situations, détaillez les interactions (s' il y en a).
2/ Pour chaq ue in terac tion que vous avez décrite, quelle est la manifesta-
tion visible d e celle-ci .
216
Mécanique
Commentaire .-
Bien q ue très court, cet exercice est certa inement très difficile. Il demande en
effet bien plus qu e de sim ples connaissance s mémorisées; il demande un e
gén érali sation , un e concep tualisa tion très grande.
O n peut a tté nue r un peu la difficulté en proposant des situations in termé-
di aires dan s lesq uelles les déformations visibles sont de plus en plus petites.
Mais cela n' enl ève pas la difficulté liée a u niveau élevé de concep tua lisa tion .
Solution .-
1/ Pour les situa tio ns A et B, les int eraction s en j eu sont les mêmes: l'obj et
posé exe rce une force sur le support (son poids ) ; le support exerce un e force
(d' égale inten sité et opposée) sur l'obj et.
2/ Situ ation A : Les ma nifes ta tions visibles de l'i nteraction son t les défor-
ma tion s a ussi bien du sac qu e du ta lus de terre.
Situa tion B : Les déform ati on s sont trop petites pour être directement (sa ns
in stru ment) visibles. M ais pa r étude d es deu x sit ua tio ns, on peut conclur e
q ue ces déform a tion s existe nt , mêm e non directem ent per ceptibles.
5.
Obj ectifs .-
U n obj e t imm obil e est soum is à des for ces dont la résultante est nu lle (ceci
n'est pas vrai, en to u te rigu eur, il fa ut aussi qu e le mom ent résu ltant soit nul ,
mais po ur des élèves de 3e la somme des for ces nu lle est suffisante) .
Énoncé .-
U ne pierr e est au rep os sur le sol. On peu t en conclure qu e :
il a ucun e force ne s'exerce sur la pierre ;
2/ la résulta nt e des for ces sur la pierr e est nulle ;
3/ la terr e exerce su r la pierre un e force égale et opposée à celle exercée pa r
la pierr e sur la ter re.
4/ la pierre est a u rep os par ce qu e la terre exerce un e force de frottement sur
la pierre.
5/ La pierre es t a u repos pa rce qu e la seule for ce d a ns ce systèm e est di rigée
ve rs le bas.
Cochez la (ou les) répon se(s) correcte (s).
Solution .-
Rép onses exac tes: 2/, 3/.
6.
Obj ectifs .-
• Co nnaissa nces :
C elles q ui concerne n t les for ces de frottem en t.
• Mé thode :
F aire la d iffér ence entre cas limite théor iq ue et ph énomène réel.
C las ser.
Énoncé .-
C onsidéro ns un obj e t se dépl açant sur un plan horizontal.
il Si les fro tt em ents sont nu ls et s' il n' est sou mis à a ucune force (sa uf son
poid s et la réa cti on d u pla n), cet obj et se dépl ace à vitesse consta nte.
2/ Si les frotte ments ne son t pa s nuls et s' il n'est soumis à au cun e a utre for ce
(sa uf son poid s et la réacti on du plan ), sa vitesse va diminuer , et il finir a par
s'a rr êter.
V oici plu sieurs situa tions de mou vem ent :
a/ livre glissa nt su r un e ta ble très lisse ;
bl luge glissa nt sur un e piste fraîch em ent enneigée ;
cl savo n glissa nt sur un e ta ble en stratifié ;
dl luge glissa nt sur un e rout e goud ron née ;
el luge glissa nt sur un e piste verglacée ;
JI lu ge glissa nt sur un pré herbeux.
Pa rmi toutes ces situa tio ns, fait es un gro upemen t en deux ca tégories : celles
qui se ra ppro chen t du cas théoriq ue de fro tt emen ts nuls et celles qui en sont
loin . Ex pliq ue z.
217
CON TR ÔLES
Commentaire .'
Les deu x ph rases d ' introduction sont une ré pé tition du cours. Si vo us jugez
qu e ceci doit être bien acquis pa r les élèves , vous pou vez poser directemen t
la q ues tion en supprimant ces deu x phrases.
Solution .'
a d
c b f
e (à dét ai ller avec les élèves)
1
7.
Obj ectifs .'
• Connaissa nces:
M a sse-in ertie. Son rôle dans la mise en mouv ement d 'un obj et.
• Méth od e :
Sépa ra tio n d es pa ram ètres. C hoix de critères pour un cla sseme nt pertinent.
Énoncé.'
Voi ci plu sieu rs situ a tions où on pou sse un e voiture en panne sur un e ro ute
hori zontal e :
Route sèche
Route mouillée
Route gravillonnée
Route sèche 2 4
Route mouillée l 3
Route gravillonnée 5 6
2 18
Mécanique
8.
Obj ectifs :
• Co nnaissances : .
-+
v= O.
Les frottements ne sont pas nul s et v = C te ; alors, il existe un e autre force.
• M éth od e :
Situer le pr oblème d ans son contexte pour trouver qu elle force peut agir.
É norué:
U ne voiture, moteu r arrê té, roule à vitesse constante sans êt re pouss ée.
II Co mment peut- on qualifier ce mouvemen t (une phrase courte) ?
21 Pou r qu e le mouvement soit tel qu 'il est décrit , comm ent est la rout e ?
Justifiez.
Commentaire :
La pr emière qu estion peut être suppr imée san s modificati on des objectifs.
Cette première qu estionconcern e seulement l'emploi du voca bulaire.
A la q uestio n 2/, d eux types de réponses , toutes les d eux correctes, très
différen tes.
11 La route n'exerce pa s de frottemen ts (cas limite) et la voiture continu e
avec la vitesse constante initiale, .
21 Les frottements ne sont pas nul s, mais la route n'est pas horizontale et
un e « partie » du poid s de la voiture sert de force motrice.
Bien justifiées, ces deux réponses sont correctes. Vous pouvez éviter les
répon ses d e type 11 en pr écisant q ue la route est une rout e réelle san s
toutefois prononcer le mot frottement. La mise sur la voie serait alors trop
importante.
Solution :
11 mouvement rectiligne uniforme; mouvement à vitesse constante.
21 la route est en pent e; justificati on : voie à frottements compensés vue
d an s le cours.
9.
Obj ectifs :
Différence entre masse et poids, et ceci, à deux niveau x :
11 Co hérence entre mot employé et unité em ployée.
21 D ifférence conce ptuelle en tre la masse coefficient et le poids force.
É norué :
Voici un e série de phrases. Da ns cer tai nes, il y a des erre urs :
al marquez V si la phrase est correcte, F si elle est incorrecte ;
bl j ustifiez votre réponse V aussi bien que F ;
cl pour les phrases comportant des erreurs, corrigez ces erreurs;
1/ Le poids moyen d'un homm e adulte est d e 75 kg. Justification .
. . [ili}
21 9
CON TR ÔLES
41 C 'es t la masse des pom mes d e terre ac hetées au march é qui im porte
qua nd on les man ge, mais c' es t le poid s qui rend les sac s pénibl es à port er.
Justifica tion.
[iliJ
51 Pou r un objet qui flott e, la poussée d 'Archi mèd e éq uilibre sa masse.
Justification.
Solutions :
il F - Un poid s ne s'ex prime pas en kg.
Correction: la masse .
21 F - Deux erreurs : poids en g ; pour un régime a limentaire, c'est la
masse q ui com pte et non pas le poid s.
Correction : un e masse ma ximale .
31 F - Unité cohé re n te ici ; mai s ce qui éq uilibre ce n'est pas la masse,
c'est un e for ce, donc le poids.
Co rrec tion: le poids de 30 . 10 3 newt ons.....
41 V - Ce qui im porte qu and on man ge, c'es t la quan tité, don c la masse;
ce q ui im po rte qu and on por te, c'est la force qui tir e sur le bra s,
don c le poid s.
51 F - C 'est bien évidemmen t un e for ce qui joue ici, don c le poid s.
Correctio n : ..... son poid s.
10.
Objectifs :
• Co nnaissances:
Les frottem ents peuv ent être néfa stes, mais peu vent aussi être nécessaires
pour transm ettre des mouvem ents.
• M éthode :
« Lecture »-a na lyse technologique d'un di sp ositi f.
220 19
Mécanique
É'noncé :
U n tour d e poti er peut être tr ès bri èvem ent décrit a insi :
arbre du tour;
courroie
Un tour de potier.
221
CONTRÔLES
III. CHIMIE
1.
Objectifs:
Structure de la matièr e. Agen cement d es particules dans différents éta ts.
C apac ité de comprend re « un modèle » au ssi sommaire soit-il.
Énoncé :
Nou s allon s étudier un modèl e de la struc ture de la matière.
Voi ci plu sieurs « éta ts» d 'une classe de 25 élèves.
AI Les élèves sont en cou rs, chac un à sa place, manipulant.
al La cloche de fin de cours sonne .
BI Les élèves sortent de leur cla sse et, par le couloir, vont jusqu'à la cour de
récréation .
~I Les élèves arrivent dans la cour de récréation.
C l C'est la récréation: les élèves se disp er sent dans la cour.
il En con sidérant les élèves comme les molécul es d 'une espèce chim iq ue,
quel est l' état de cette espèce chimique dans les cas A, B, C . Justifiez .
2/. Les évén ements a et ~ corre sponde nt à de s pa ssag es d 'un éta t à un autre.
Les élèves étant toujours considé rés comme les molécul es de l' esp èce chi-
mique, quels cha ngeme nts d 'état de l' espè ce chimique correspo nde nt aux
événeme nts a et ~ . Justifiez.
Commentaire :
On peut rendre cet exe rc ice plu s difficile en supprimant la « phase liquide »,
c'e st-à-dire en faisant ou vrir la cla sse directement sur la cour. Il n' y a alors
qu e deux états, et le changemen t d 'état est la sublimation . C 'est moins guidé
et plus difficile.
Solutions :
I I A : solide; B : liquide; C : ga z.
21 a : fusion ; ~ : vapori sati on.
2.
Obj ectifs:
Les principaux du pr ogramme de chimie ; entre autres : la st ru cture de la
m ati ère ; la différence en tre mélange et espèce chimiqu e ; la différen ce en tre
tr an sformation ph ysiq ue et réaction chimiq ue.
De plus, il y a des obj ectifs d e méthode: utiliser deux hypothèses différent es
pour int erpréter un e obse rva tion. Com pa rer, justifier l'une des deux
hypothèses.
É noncé :
L'air con tien t 4/5 d' azote et il 5 d 'o xygèn e. Ce la signifie-t-il :
al que l'air est un mélan ge de deux espèces chimiq ues, l'a zote et l'oxygène )
b] qu e l'air est un e es pèce chimiq ue dont la molécule est formée à partir
d 'at om es d 'oxygène et d ' atomes d 'a zot e ?
Dans la suite, nou s décriv ons trois expériences faite s avec l'air.
Expé rience 1 :
On a un réc ipien t ouvert conte na n t de l'air liquide à très ba sse température
(- 200 "C env iron) . On le laisse se réchauffer dan s la pièce. Q uand la
température de l' air liquide attein t - 196 "C , ce liquide comme nce à
bouillir et son niv eau baisse dans le récipi ent. Au début d e l'ébullition
(- 196 OC ), l'analyse du gaz d égagé montre qu 'il s' agit esse ntielleme nt
d 'azote. La température augmente, le liquide continue à bouillir. Quand la
température d épasse - 183 "C , tout le liquide a été vaporisé .Juste avan t la
fin d e l'ébullition , le gaz dégag é est esse n tielleme nt de l'o xygène.
222
Chimie
Ex périen ce 2 :
Au fond d 'un gros tub e à essais, on m et un morceau d e paille d e fer d écapé.
3.
Obj ectif :
Employer correc te me n t (d onc avoir com pris leurs sens) les mots : mo lécu le,
at om e, élémen t.
Énoncé :
D a ns le text e suiva n t les « tr ous » peu vent a ccue illir les mot s « a to me » ou
« élém en t » ou « mo lécu le » (avec les articles correspond an ts) . M ett ez d ans
chaq ue « tro u » le mo t correc t.
Description :
D an s un tu be en Pyrex cha uffé par un e ram pe à gaz , on m et d e la pou d re
no ire d 'oxyde d e cuivre (sèc he) . On y fait pas ser un cour a n t d 'o xygèn e sec.
A la sort ie d e l' a p pa reil, a ppa raît un nu a ge d e bu ée et d e l' eau se conde nse.
Après quelq ues minutes d e cha uffage, on la isse refroidir. A la place d e la
poudre noire , on a un d ép ô t d e cuivre roug e.
Interprétation :
Ce sont oxyd e d e cuivre et hyd rogène qui on t réagi po ur
223
CONTRÔLES
4.
Objectif :
Différence en tre com binaison chimique (corps pur composé) et mélange.
É'noncé:
Dans la liste suivante, pr écisez pour chaq ue cas s' il s'agit d 'une espèce
chimiq ue ou d 'un mélange :
Il Eau distillée.
2/ Air « pur » en montagne.
3/ Air pollué en vill e.
4/ C uivre d'un fil élec triq ue .
5/ Su cre .
6/ E a u minér ale.
7/ Gaz d 'éch appem ent d 'une mob ylette.
8/ Plomb fondu.
9/ Eau du robin et.
Commentaire :
Le terme air pur est un piège, de mêm e l'eau min ér ale (mé lange puisque
« min éralis ée ») qui doit , d 'après les publicités, être ressentie comme
« pure » .
Solution :
Espèce chimique: l , 4, 5 et 8.
M élange: 2, 3, 6, 7 et 9.
5.
Objectif :
Utiliser correctement (donc avoir com pris sa signification) le symbolisme
chimique pour déterminer si un corps est simple (un seul élément) ou
composé.
Énoncé :
Parmi les esp èces chimiq ue s suivantes, certaines sont de s corps simples,
d 'autres des corps com posés. Cochez les cases correctes.
224
Chimie
Gaz oxygène O2
Sulfat e de cuivre CUS04
Eau H 20
Fer Fe
Chlorure d 'hydrogène HCI
Cuivre Cu
Alcool C 2H6O
Silicium Si
Ozone 03
Fluorure d 'uranium UF 6
Commentaire :
La réu ssite à ce con trôle prou ve seulement que l'élève a com pris qu e, si dan s
la formu le, il n'y a qu 'une seule sorte de sym bole d ' atom e (q uel qu e soit
l'indice après cette formule), elle corre spond à un corps simple et inv erse-
ment. C ela ne pr ouv e pa s la com préhension du concep t, même de corps
simple et d e corps composé. M ais, par écrit, il est difficile d ' aller plu s loin!
Solution:
Simple : O 2 , Fe, C u, Si et 0 3 .
Co mposés : C US0 4, H 20 , HCl , C 2H 6 0 et U F 6
6.
Obj ectifs :
Différ ence en tre mélange et combinaison chimiq ue.
Réaction chimiq ue .
Énoncé :
7.
Obj ectif :
Des formules chimiq ues différent es corr esponde nt à des espèces chimiq ues
différ ent es.
Énoncé:
Les chimistes son t capa bles d e fab riquer à parti r des éléments azo te et
oxygène un certa in no m br e de ga z. Après an alyse, ils leur ont attribué des
formules.
Il Gaz incolore, inod or e, toxique d e formule N 2 0 .
2/ G az incolore, toxiqu e de formule NO.
3/ G az rou x, suffocan t, toxique de formule N 0 2 .
4:( Gaz roux, suffocant, toxique de formule N Z0 3•
al Quels élémen ts intervienn en t dans tou s ces pr oduits ?
b/ S' agit-il d 'espèces chimiq ues différentes ? Co mparez-les deux à deux .
Justifiez vot re répon se.
225
CON T R ÔLES
Solution:
al Élément azo te et éléme nt oxygè ne .
bl Toutes ces espèces chim iq ues son t différ en tes bien q ue « fabriqu ées » à
partir d es mêm es éléme n ts et ayan t d es pr opriétés ph ysiques voisines pou r
certaines (l, 2 et 3, 4).
8.
Objectif :
D es corps d ' aspect s différ ent s, ma is aya n t mêm e formule chim iq ue sont d e
la mêm e espèce chim iq ue m algr é certaine s propriét és ph ysiq ues différ en tes.
Énoncé :
Vo ici la d escription d e 3 expé riences :
l i On trem pe u n fil d e cu ivre da ns un e solution de ni tr a te d 'argen t. On
obtie nt un d ép ôt d e crista ux brill a nt s sur le fil. L 'an alyse permet d' a ttri bu er
a ux cr istaux la formule Ag.
21 D an s un tube à essais con te na n t une solu tio n d e nitrat e d 'argent, on
ver se u ne solution d e glucose. En cha uffan t a u bain-mari e, on obtien t sur les
parois du tu be un d ép ôt brillant et réfléchi ssant com me un miroir. L 'an a-
lyse per m et d 'attribuer à ce dép ôt la form ul e Ag .
31 O n dép ose un e co uc he d e chloru re d ' argent (blanc) sur un e plaque d e
verre . O n ex pose à la lumièr e : cette couc he noir cit. Les gra ins bla ncs d e
chloru re d' argent se son t tran sformés sous l'action d e la .lumièr e en gra ins
no irs d ' ar gent (form ule Ag ).
Les crista ux b rilla nt s (expérience 1), le dép ôt semb lable à un mir oir (expé-
rience 2) et les gra ins noir s (expé rience 3) son t-ils un e mêm e espèce chi-
mique ? Oui ou non ? J ustifi ez.
Commentaire:
Les exerc ices 7 et 8 peu vent être utili sés ense m ble. En effet, dans l'exer-
cice 7, des corps d e formules chim iq ues différ entes ont certa ines propriét és
ph ysiques (couleur, ode ur) sem bla bles; alo rs q ue d an s l'exer cice 8, cer-
tains corps d e m êm e formule chim iq ue on t certa ines propriétés physiques
(forme, as pec t) différ entes. L 'ens emble d es d eu x permet d on c d e voir si les
élèves on t bien fait la différ ence en tre com pos ition chim iq ue , id en tit é chi-
mique du cor ps et ce rta ines ca rac téristiq ues d 'aspect. On peut a uss i
exploiter ces tex tes non pas pour con trô ler, m ais pour engager un e di scu s-
sion sur ces points.
Solution:
Bien qu e l' aspect (propriétés ph ysiques) soit différ en t, il s'agit bien d e la
mê me espèce chim iq ue puisque ces trois corps son t rep résentés par la mêm e
formule chimiq ue.
9.
Objectif :
O rga nisa tion d es m olécul es d ans les différ ents états d e la mati èr e ; q uel q ue
soit l' ét a t, ce sont les mê mes m olécul es qui interviennen t.
Énoncé :
La glace est cons ti tuée à parti r de mo lécu les d e formule H zO orga nisées
réguli èr em ent en cristaux.
L' eau est d e la glace fondue.
L a va pe ur d'ea u est d e l' eau pa ss ée d e l'ét at liquide à l'ét at gaze ux .
II Quelles molécul es cons tituent l'eau liquide ~ Comme n t son t-elles o rga-
ni sées ?
21 Quelles mo léc ules cons titue n t la va pe ur d' eau ? Co mme n t son t-e lles
org an isées?
Commentaire:
On peut, bien sûr, utiliser un corps moins « trivial » que l'eau, naphtalène
ou ac ide acé tiq ue, pa r exe m ple.
O n peut a us si ut iliser u n corps simple a u lieu d 'un corps com poséj L par
exem ple) ou mê me si on veut vraimen t in sister sur ce point, un e paire corps
226
Chimie
simple-corps composé (Iz-HzO par exem ple) avec les mêmes qu esti ons
portant sur ces corps.
Soluti on :
il HzO ; moin s régulièrem en t rangées qu e d ans la glace .
21 HzO ; ces molécul es éta nt totalemen t désordonnées.
10.
Obj ectif :
É ta t « d 'ordre » des particul es selo n l'é ta t d e la mati ère.
É noncé :
Forme 1.
U n cha nge men t d 'ét at est le passage d 'un état ca rac térisé par un e cer taine
org anisation des particul es à un au tre éta t d 'or gani sati on différent e.
Pour les cha ngeme nts d 'ét at suiva nts, coc hez la case + si ce cha nge me nt
correspond au passage d 'un éta t peu ordo nné à un éta t plu s ordo nné, la
case - d an s le cas invers e ;
al liq uid e ~ solide E:B
bl liquide ~ va pe ur E:B
cl va pe ur ~ solide E:B
dl vap eu r ~ liquide E:B
el solide ~ liq uide
E:B
j/ solide ~ vape ur E:B
Forme 2.
Après la mêm e introduction ;
al éva po ra tion 1+ 1-1
bl éb ullit ion
E:B
cl vapori sati on E:B
dl liqu éfaction 1+ 1-1
el conde nsa tion 1+ 1-1
fi solidification E:B
gl fusion E:B
hl sublima tion ~
Commentaire :
Les deu x formes peu vent pa raître éq uiva len tes. En fait , la forme 1 est
beau coup plu s facile. La form e 2 présent e beau coup d 'ambiguïtés
pui squ'elle j ou e auta nt sur le vocabulair e (ince rtain et peu pr écis d e la vie
coura nte) qu e sur les conce pts. En effet, les mots évapora tion et ébullition
son t des mot s q ui ca rac térisen t les cond itions de réalis ati on du cha ngement
d 'ét at va po risa tion. Liquéfaction peut être compris (sens cour ant) dans
deux sens, aussi bien gaz ~ liquide (liq uéfacteur de ga z) qu e dans le sens
solid e ~ liquide. De mêm e, conde nsation sign ifie aussi bien ga z ~ liquide
que ga z ~ solide .
Si on ne veut pas introduire des difficultés pr ovenant d 'un domaine a utre
que la compréhe nsion d e la chimie, la forme 1 est pr éfér able.
On peu t rend re plus facile en concrét isa nt avec un exemple au lieu d es mo ts
génér aux (glace au lieu de solid e...).
Solution:
1/ 2/
al - dl + al - dl - gl -
bl - el - bl - el + hf-
cI+ j/- cI- j/+
227
CONTRÔLES
11.
Obj ectif :
Modificat ions au cours d 'une réactio n chimiq ue.
Énoncé :
Au cours de réactions chimiq ues, les atomes à partir desqu els sont cons ti-
tu és les réactifs peuvent :
il soit se réarranger d ans des molécul es nou velles ;
21 soit être mod ifiés pour donner nai ssan ce à des ions ;
31 soit se réa rr anger en cristaux métalliq ues.
Pour les réactions chimiq ues symbolisées ci-des sous, marqu ez 1 ou 2 ou 3,
selon ce q ui arrive à l'atome sou ligné à ga uche :
al + Oz
2 !!z ~
2 H zÜ·
bl CH4 + 2 0 z ~ CO z+ 2 H zO .
cl ÇH4 + 2 0 z ~CO z + 2 H zO .
dl 2 CuO + C ~CO z + 2 Cu.
el F e Z 0 3 + 2 AI ~Al z0 3 + 2 Fe.
Commentaire :
On pourr ait faire la mêm e chose en s'intér essant à ce qui arr ive à un ion :
Cl - + Ag + ~ AgCI.
C u 2+ + Fe ~ Fe z + + C u.
Ba 2+ + SO ~ - ~ Ba S04'
2 !! + + 2 CI- + Fe Fe z + + 2 CI-
~
+ H z·
2 H+ + 2 CI- + Fe ~ Fe z + + 2Cl - + H z.
Solution :
al>« 1 cI ~ 1 e! ~3
b /~ 1 d/~ 3 j/ ~2
12.
Obj ectifs :
Passer de J' élémen t macroscop iqu e à l'at om e mi croscopiq ue.
Rech erch e d ' infor mations dans des documents.
Énoncé :
Le soufre est u n corps j aun e, le dioxyde de soufre est un gaz suffocan t, le
trioxyde d e soufre est un solide blan c, le sulfure de fer est un solide gris, le
sulfure d 'h ydr ogèn e est un gaz à od eur d'œ uf pour ri.
al Ecrire les form ules de chacune de ces espèces chimiq ues.
bl Q u'y a-t-il d e commun en tre tou s ces corps ? Il y a d eux réponses ;
donn ez les deux.
Commentaire :
Cet exer cice est à faire faire ave c documents. L es élèves ne sont pas censés
connaître toutes ces formu les par cœ u r.
L 'u tilisati on de ce texte est peut- être plus ind iq uée pour ouv rir un e d iscus-
sion qu e pour contrôler.
Solution :
al S, SO z, S0 3, FeS, H zS.
bl Au niveau macr osco piqu e : l'élément soufre.
Au niveau microscopiqu e : les a tome s de soufre.
228
Compléments
d'information
scientifique
COMPLÉMENTS D 'INFOR M ATION SCIEN TIFIQUE
1. ÉNERG IE
1. Généralités
Le voca bulai re rela tif aux « formes de l'énergie » est ac tuelleme nt
consta mmen t présen t dans la presse, à la télévision ... : énerg ies nou velles,
énergie nucl éa ire, énergie sola ire... Ce vocab ula ire est éga lemen t fami lier au
professeur de physique, chacun a pu appr endre q ue la pile stocke de l'énergie
chimique ; ellefournit au circuit de l'énergie électrique qui se transforme en énergie
calorifique dans les résistances, en énergie chimique dans l'électrolyseur...
En fa-it, ce voca bulaire relatif aux formes d 'énergie ne recouvre pas de
contenu ph ys ique fondamental : l'ensembl e des qu estions relatives à
l'én ergie et aux transferts d' én erg ie peut être abordé sans qu'il soit néces-
saire d e se préoccuper d e la « form e » de l'én ergi e.
Ce pe nd ant, sur T erre, no us ne dis posons q ue d 'u ne variété limit ée de
ressources éne rgé tiq ues; chac une d e ces ressources, pour être mise en
œ uvre, nécessit e l'emploi d 'une technologie particulière.
Le vocabulaire rela tif aux « formes » d 'éner gie perm et de rendre com pte de
ces con tingences tech niq ues d 'utilisati on de l'én ergie. .
L 'emploi d e ce voca bula ire n'est, en fai t, q u'une commod ité permettan t,
sans longu es phrases, d 'indiqu er grâ ce à quelle techno logie, suivan t q uelles
modalités pratiques, l'énergie d 'u n systèm e vari e.
11 convien t donc d e lire le text e ci-dessous en ayant ces restrictions présen tes
à l'esprit : le premier paragrap he décrit le conten u physiqu e fondamental
du probl ème ; le d euxième pa ragraph e tente de préciser l'emp loi de la
notion de « form es » d' énergie ; le troisi èm e paragraph e permettra aux
professeurs et à leu rs élèves de mett re en correspond ance ce voca bulaire
courant avec le probl èm e ph ysiqu e qu 'il recouv re et de nom mer eux-
mêmes , lorsqu 'il s en a uro nt besoin, telle ou telle « form e » d ' énergie.
Il nous apparaît cependant que l'un des objectifs essentiels de la partie « Energie » du
programme de sciences phy siques de troisième est de f aire comprendre clairement aux
élèves l'idéeselon laquelle « pourf aire quelque chose, ilfaut de l'énergie », Face à cet
objectif, la questiondes « formes d'énergie » noussemblesecondaire : il est essentiel que,
enfin de troisième, les élèves considèrent comme évidentque, lorsqu'une voiturerouletous
phares allumés, elle consommeplus d'essence que lorsqu'elle roulephares éteints, toutes
choses égalespar ailleurs, puisque l'énergie nécessaire pourque les phares éclairent doit
bienprovenir dequelquepart. Il est beaucoup moinsessentiel que les élèves soient capables
de nommer dans toutes les chaînes les différentes formes de l'énergie, car cet exercice
risque de n'être en fait que très formel, et ne correspond pas pour les élèves à une
compréhension réelle de la nature phy sique des phénomènes.
( 1) Ces affirm at ions ne s'a pp liq uent donc pas a ux cas où le syst èmene peu t pas être décrit P"'"
un e fonction d 'état (existence d e phénom ènes d'h ystérésis, par exem ple).
230
Énergie
L 'énergie int ern e est fon ction des par a mètr es macroscopiqu es q ui permet-
tent de décrir e l'état d u syst ème: par exemple, l'énergie in terne d u système
{I kg d ' oxygèn e} dépend d e la pr ession , de la tem péra ture, du volume.
L'én ergie int ern e du systèm e {stylo + T erre} ou {électron + proton }
dépend , ent re a utres paramètres, de la dista nce stylo-Terre ou électron-
pr oton (va ria tion de l'én ergie du e aux in teractions entre les parties d u
sys tème).
La théorie de la relat ivité pourrait perm ett re d ' attribu er un e va leur absolue
à l'énergie int ern e d ' un système, en calculant la limi te supérieure d e
l' énergie don t on peut di sposer à partir d 'u n système donné.
C epe nd ant , cette éne rgie int er ne « tota le » est d e peu d 'i nt érêt pratique, car
les variati ons d 'énerg ie q u'on peu t mettre en œ uvre da ns la réalité sont
petites par rapp ort à cette énergie int ern e « totale » .
O n s'a ttache donc en général à étudier les variations d 'én ergie int ern e d 'un
système.
Par ana logie, s' il n' est pas très utile, lor sq u'on est a u bord de la plage, d e
déterminer le volume total de l'océan, on peut cepe nd an t di re facilem en t :
En puisant avec une bouteille, j 'ai pris trois litres d'eau dans l'océan.
En résumé, tout sys tème physique con tien t d e l'én ergie en ce sens q u'i l peu t
en échanger avec d 'au tr es systèm es. L 'é tat de tout système ph ysiqu e peu t
être associé à une fon ct ion : l'énergie interne, fonction d es par am ètres
macros copiques q ui permettent de décrire l'éta t d u système.
23 1
COM PLÉMENTS D JINFORMATIO N SCIENTIFIQUE
232
Énergie
Pa r exemp le, élever la tempér a ture du sys tème vers lequ el a lieu le tra nsfert , Le ray o nn em en t, com me mod e d e tr a nsfert
car on peu t obt enir les mê mes effets si le tr an sfert a lieu par rayonn em en t ou d 'é nergie, pos e éga leme n t problèm e.
tr avail méca niq ue o u électriq ue (if. plus loin les rem a rqu es relatives au On a cou tu m e de parl er de tra nsfert
d' éne rg ie sous form e de ch a leu r pa r
vocab ulaire couran t) . co nd uc tion, co nv ection et rayonn em ent.
Noto ns q ue c'e st à d essein qu e nou s n' employons pas dans cet article les Mais cela ne ren d pas entiè rement co mp te
term es « énergie élec triq ue » ou « éne rgie lumineu se » . No us ten ton s en des pr opriétés du rayon nem en t. Le rayo n-
nem en t hert zien ém is pa r un e an tenne , le
effet ici d 'unifier la cohé re nce de not re voca bulaire en réser va n t ce terme rayo nnem ent solaire lui-m êm e font a utr e
éner gi e a u contenu (énergie interne) et les ter mes travail, ch a le u r, chose qu 'élever la tempé ratu re d u systèm e
rayonnement a ux mod es d e transfer t de l'én ergie. q ui les reçoit: pen sez à u n récepte ur de
télévisio n et à des cellules ph ot o-électri-
Nou s ver ro ns d an s le troisièm e paragraphe qu e le voca bulaire usu el est loin ques. Nou s ne pou vons pa s dire qu e ces
de cette cohérence d e prin cip e 1 C 'es t pourquoi, d an s le rest e du livr e et dans deux systèmes ont reçu d e c la chal eur pa r
le L. E., nou s n 'hésit erons pas à pa rler d'" énergie électriq ue» ou ra yon nernent » pour ens uite tra nsfér er d e
« d 'én ergie ray onna n te » . l'én ergi e électriq ue à un au tre sys tèm e.
No us di son s : ils ont reçu d e l'én ergie so us
for m e de ra yon nem ent. C 'est po urquoi
nou s avon s tr ait é à part le rayon nem en t
3. Formes d'éne rgi e dans le langage du physicien sans l'i ncl ure sou s la rubriq ue cha leur.
Mais ce n 'es t pa s tr ès sat isfaisa n t non plu s
ca r on per çoit confusé me nt qu e le ra yon-
Il Lo rsq u'on nom me une form e d 'én erg ie, on fait par fois référence à un e nement en in teracti on avec le récep teu r
technologie de tr an sfert d e l'én er gie. sera regardé comme co m posé de d eux pa r-
Soi t p ar exem ple un e pile : sous qu elle form e stoc ke-t- elle l' én er gie ? O n tics: l'une q ui ne se rvira q u'à élever la
tem pér a tu re du syst ème qu i le reçoi t,
rép ond usuellem ent : sous form e d'éner gie chimique. l' au tr e ca pable de fair e tout autre chos e.
O r, si, grâce à un syst ème convenable, j 'u tilise la chute de la pile d epu is le Nous penson s q u'avec les élèves, il es t pl us
bord d' une ta ble pou r en traîne r un alte rn a te ur , ce n'est pas l'énergie raisonnable de trait er sépa rém ent cha leur
chimiq ue de la pi le qu e j 'emploie! Il en est de mêm e si j'utilise la pile et rayonnemen t m êm e si parfois leu r
conséq ue nce est la m ême .
comme projectile! Pou r être plu s pr écis, il fau t don c di re : d ans les condi- En fait , cha leur , travail, ra yonnement sont
tions habituelles d ' emploi (conditions en vue des qu elles elle a été techno- des transferts d 'én er gie qu 'il faud r ait
logiquement conç ue), l' én ergie in tern e de la pile peu t diminuer par trans- a bo rde r avec d es co ncep ts pl us éla bo rés
perm ett an t de re ndre co m pte avec plus d e
fert d' én erg ie à dautres sys tèmes grâ ce a u travail électriq ue. Après qu e pr écision des q ualités d e ces tr an sfert s.
ce tte diminu tion d 'én ergie in tern e de la pile a eu lieu , on consta te q ue les
constit ua nts de celle-ci on t subi des transfor matio ns chimiq ues. On peut
don c, pour pr éciser l' affirma tion « l'énergie in tern e de la pile a dim inué » ,
dir e « la pile a perdu d e l'én ergie chimiq ue ».
O n peut de la mêm e man ière pa rler d 'é n e r gi e nucléaire lorsqu e, d ans les
cond itions où le système est em ployé, on consta te que la variation d'én erg ie
int erne s'accomp agne d 'une modifica tion des noyaux des atomes q ui le
cons ti tue nt.
Ain si, la qu ali fica tion d ' une form e d 'én er gie peut servir à ca rac tériser les
mod ifications subies par un système dont l'énergi e in tern e a va rié, dans des
cond itions technologiques d 'emploi dét erminées.
O n parlera ainsi d' én er gie chimiq ue pour les accum ulate urs, les mél anges
com bustibles-ca rbur a nts. Notez qu 'on en tend souvent parl er d 'én ergie
chimiq ue du « pétrole » , du « cha rbon » ; il faud rait rigoureusement di re à
chaq ue fois: du mélan ge air- pétro le ou ai r-charbo n. Il s'agit en fa it d 'u ne
facilité de la ngage.
Il es t à no ter q ue, en général, on ne pr écise pas ces conditions tec hnologi-
qu es, ca r on sous-e n tend « dans les conditions d 'em ploi pou r lesqu elles le
systèm e a été co nç u » ,
21 On peut ai nsi, pour q ua lifier l' én ergie int erne d ' un syst èm e, faire réfé-
ren ce a ux par a m è tr es q ui ca rac térisent l'éta t d u système et relier le nom
choisi au par am ètre qui va rie a u cours du tr a nsfert.
233
COM PL ÉM EN TS D 'INFO RMA TIO N SCIENTIFIQUE
les conditions usu elles d 'empl oi, l'énergie int ern e du système {T er -
re + ea u} stockée dans un barrage (cf. plus loin les remarques sur le
voca bulaire couran t). Seul es les deux derni ères form es d 'énergie, ciné tiq ue
et pot entielle, on t un con tenu phys iqu e précis pour le ph ysicien pui squ e le
paramètre qui décrit l' évolution est précisé. Les énergies chimiq ues et
nucl éaires sont tra itées l' un e et l'autre par le physicien comme ét.ant elles-
mêm es une somme d 'én ergi e ciné tiq ue et d 'én ergie potentielle.
234
Énergie
235
COM PL ÉM ENTS D 'INF OR MA TION SCIENTIFIQUE
à illu ster l'extrêm e complexité des chaînes et la nécessité d 'en rester avec les
élèves à l' essentiel, en particuli er en ce qui concerne les per tes : « il y a des
pert es en tel et tel end roit » est un e expression suffisan te.
al Plie - ampoule
Représentons la chaîne éne rgétiq ue d e la pile alimentant un e lampe.
énergie
chimique
milieu • .
No tons ici que cette chaîne n'indique pas du tout d 'énergie int ern e au
niveau du filam ent. Ce rte s, au mom ent où on branche l'ampoule, le fila-
ment s'échauffe, et se refroidit a u mom ent où on coupe le courant. Il y a
don c, si on tien t à ce voca bulaire, un peu (très peu ) d 'énergie int ern e stockée
par le filamen t, ma is cette éne rgie n'inte rvient ab solument pas en régime
permanent de fon cti onnem ent de l'a mpoule.
236
Énergie
1. Pertes
M ais la sit ua tion d 'en sembl e n'es t pa s a ussi simple. Tou te l'én ergie
d 'ent rée Et contenue d an s la source ne se retrouv e pas dans l'é nergie
util e EU " U ne partie d e l'énergie d 'entrée est « détournée » du but qu 'on
veut a tte ind re; elle est « perdue » pour ce qu 'on veut réalis er , elle est
« perdue » pour la chaî ne énergé tique qu 'on veut mettre en œ uv re et il ne
peut pas en être autrement. Cependant, l'énergie est conservée, elle n'est
pas « perd ue» en soi. Il serait plus j udici eux d 'employer l' expr ession
« énergie non utilisée » , sous-entendu : pour le but q u'o n s' est fixé. Mais
c'est le terrne « per tes » q ue l'u sage a consacré pour désign er cette éne rgie.
237
COM PL É M ENTS D )INFOR M ATION SCIENTIFIQUE
• Quelle est, en or dre de gr an de ur, l'i mp ort an ce rela tive des pert es par
ra pport à l'éne rgie util e ?
Le di ag ram me ci-ap rès pr ésen te un bila n énergétiq ue relatif à l'activité
économ iq ue des U .S.A. pour l'année 1970. Pou r les au tre s pays indus tr ia-
lisés (Eur ope, J ap on, U .R.S.S ., ...), le diagramme serait tou t à fait sem-
blable.
On peu t faire deux rem ar ques à propo s de ce di agramm e:
al Une rema rq ue relative à la ph ysiqu e : comme l'exige le princip e d e
conservation :
E, = Eu + per tes.
(La pa rtie cen trale d u diagram me est gonflée pour rend re le dessin plu s
clair, ma is la somme des énergies reste constante suivan t tout e « vertica le »
du di agramm e.)
bl U ne remarq ue d 'ordre économiq ue :
pertes ~ Eu.
En premi ère approximation, la moitié seul em en t de l'én ergie mi se à no tre
di sposition par la nature est utili sée dans nos activités. En même temps,
l'autr e moitié est transférée à l'environnemen t sa ns aucune utilité.
2. Rendement
Dan s la vie courante, en vue de fair e des prévisions concern an t les quantités
d e ressources nécessai res aux activités humaines, il y a lieu de distinguer la
quantité d 'énergie utile E. qu 'on peut obtenir à partir d 'une quanti té
d 'énergie d 'entréeEj. Il faut bien remarquer qu 'il s'agit là d 'une pr éoccu-
pati on d 'ordre économiq ue et non , strictement, de ph ysicien .
On cherche évide mment à ob ten ir un e quan tit é E. la plu s grande possible
pour une quantité Et donnée. Le paramètre qui peut traduire J'efficacité
E
d 'une chaîne éne rgétiq ue de trans form ation est donc le rapport : p = ~,
a ppelé rendement éne rgétiq ue. E,
238
Énergie
E,
239
COMPLÉMENTS D 'INFOR M A TION SCIEN TIFIQUE
Eu Pu· t Pu
p= - = - = -ç
E. pe:t p.
Vu = 12V, lu = 8 A et tu = 4 h.
Eu Vu ·lu ·t u
P = - = -- - = 0,8.
E. Ve : 1e ' t.
. Pu Vu·l
S1 on ca lcule le rapport des puissances, - = - - u, on trouv e un résul -
p. Ve ' I.
tatégal à 2 ! Ce rappo rt ne peu t pas re présen ter un rendem en t énergétiq ue.
Comme on le voit d 'après cet exemple, seul le rapport des éner gies a un sens
d an s le cas des ch aînes dis continues.
cl Le rapport d es éne rgies es t encore le seul à avoir un sens lorsque les
mesures son t faites, non pas pend an t le fonctionne ment de la chaî ne, mais
a vant et a près son fonc tion nement. On mesure al ors la variation d 'én er gie
du réservo ir d 'énergie initial et la variatio n d 'énergie des systèmes q ui ont
reçu J'é ne rgie. .
Exemple : le rendement énergétique du chauffage de l'eau avec un cam-
ping-gaz . Lorsque l'opération est terminée, on mes ure la masse d e gaz
utilisée, donc l'énergie d 'entrée fourn ie et, par ailleurs, l'élévation de tempé-
rature de l' ea u, do nc l' én ergi e utile.
240
Énergie
machine thermique
chaleur 1 tovaiJ .
241
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIEN TIFIQUE
présen ce: cha leur (1), chaleur (2), le tr a va il fourni par la machine. On a pu
ainsi com parer entre elles les va leurs d e ces trans ferts d 'én er gie, en liais on
d ' aill eurs avec les tem pératur es d es sys tèmes à basse et haute tempér ature.
M ai s le pr incip e de l' existen ce de cha leur (2) n'int éresse pas qu e le pass é ou
ce qui est connu; il signifie qu e chale ur (2) existe dan s les situ a tions nou -
velles qui se pr ésentent à nou s ou enco re d an s les situations a ncien nes non
étud iées par ce qu e inaccessibl es (les a ut res as tres) ou à ·échelle microsco-
pique (la cellule a nima le ou végéta le) . Si les ph ysiciens en tre prenne nt
d ' exp lor er une situa tion inconnue d an s laquelle peut être mis e en évidence
un e transform ati on chaleur ---,) tr av ail, ils ne che rc heront pa s à montrer
expérime nta leme nt l' existen ce de cha leur (2) ; ils éno nce ro nt cette exis-
ten ce com me principe, et en étudieront les conséq ue nces (on le voit, il
s'agit de qu elque chose de plu s im po rtan t qu 'une sim ple hypothèse). Ce tte
démar ch e est évide mmen t sem bla ble à celle choisie po ur la conservat ion de
l' én erg ie.
5. Un langage « imagé»
On peut être tenté d e pr ésenter comme « rai sonnable » le caractèr e iné-
d uctab le de l' exist en ce de chaleur (2). On utilise d es mots, com me pa r
exem ple « ord re » et « désordre », habituellem ent réserv és à des situa tions
tr ès différ entes, et on demande a u lecteur o u à l'interlo cuteur d 'a ccepter ce
di scours a na logiq ue, en usant d 'une vag ue intuition. Voici des exem ples :
- Donner-de la chaleur à un corps c'es t donner de l'énergi e ciné tiq ue a ux
par ticul es q ui le co m posent. Ce s particul es s'agite nt dan s tou s les sens , de
façon inco hérent e. Donn er de la chaleur à un corps, c'est a ugmen ter l'agi ta-
tio n désordonnée d e ses particul es.
- Donner du tra vail à un cor ps en le mettant en mouv em ent, c'e st donner
de l'én ergie cinét iq ue aux particu les q ui le cons tit ue nt. Mais contrai reme nt
à la situa tion précéd ente, les mou vem ents d es différ entes particul es ne son t
pas quel conques, ils son t liés ent re eux. Les particul es se déplacent de façon
ordonnée. Par exemple, dans un mouvement de translation du corps, les
particu les se déplacent tout es dan s la mêm e direct ion et à la mêm e vitesse.
- Les ma chines thermiques perm ettent la transforma tion cha leur ---,) tra-
vai l, mais un e tr an sformation incomplète. On peut exprime r ce ph énomèn e
242
Énergie
QI ,
T.chaude .... v
Q2
~
T. froide
T. froide . .
Q2rnin. = QI ' . 'et, en meme temps, on a toujours Q2 > Q2rnin.
T. chaude
On le voit sur l' expression litt érale, Q 2 m in> qui représent e un e pert e, est
d 'autant plu s petite qu e T froid e est plu s petite et T chaude plus grand e.
M ai s T froid e est pratiquement fixée : c'est la tem pérature absolue
a mbiant e, celle de l'air ou d e l'eau des mers et des rivièr es. Il n'est pa s facile
de se procur er sur place un système à température plus bas se, et cela
exigerait beau coup d 'én ergie pour le fabriquer ! Pour diminuer la pert e
théoriqu e Q 2 min on ne peut don c j ouer qu e sur T chaude qu 'on essaie de
choisir la plu s élevée possibl e. Fin alement Q 2 m in est d 'autant plu s peti te qu e
la différence de température AT (T cha ude - T froid e) est plus grand e.
T out ce qu i vient d ' êtr e dit sur Q 2 min peut être repris en term e de rend e-
ment , ma is en sens inverse en qu elqu e sorte puisque le rend ement est
d'autant plu s grand qu e les pertes énergétiques sont plus pet ites. On ab outit
243
COM PLÉ M ENTS D 'I NFOR M.A TION SCIENTIFIQUE
Mais en pr a tiq ue :
2
Q 2 ~ '3 Q 1'
Il ne s'agit q ue d 'ord res de gra ndeur, mai s le sa ut de Q 2 min à Q 2 reste
imp ortan t ; act uellement :
Dans un e turb ine à gaz , la tempér ature cha ude est de l' ordre de 1 000 "C ;
d ' où:
D ans ces co nd itio ns extrême s, très peu de chaleur est conve rtie en tra va il,
mais Q I ne coû te rien , et il est a ussi a bonda nt qu 'on le désire.
7. La dégradation de l'énergie
Suppo sons q u'une machine the rmique ait pu fon ctionner, pendant un
certain temps, entre un sys tème à tem péra ture T cha ude et l'air ambiant à
T froid e par exe mp le. L ' air am biant a reçu une cer ta ine qu annt é d e cha -
leur Q 2. Localement, il y a eu un e tr ès légèr e au gm entation de la ternp éra- .
ture , mais elle s' est di ssip ée, ca r 1'« air a m bia nt " , grâce à des écha nges
incessa nt s, représente l' atmosphèr e terr es tre entiè re et mêm e, plu s encore,
l'U nivers entie r.
Alors la q ua nt ité de cha leur Q2 ne pourra pl us j amais être tr an sformée en
tr av ail. Elle a perdu cett e qu alité de pou voir être transformée en un e a u tre
form e de tra nsfert d 'én ergie : le travail. Ell e est « dégr ad ée ", déqualifiée.
Mais elle n' a pas di sp aru, elle ne s'est pas «anéa ntie " , ca r elle est
conservée.
U ne an alogie, un peu simpliste, vien t à l'esprit ; pui squ 'il s'agit d 'une
dégr adation, on peut pen ser à celle d 'un officier supéri eur qui, pour toutes
sort es de motifs, peu t être d égrad é ; de colonel, par exem ple, il d evient
sim ple sold a t, mai s il reste militaire ; il ga rde son st atut, celui de particip er à
la défense a rmée de son pays, mais perd son pouvoir de comma ndeme nt, sa
qu ali té de chef.
U ne a utr e mani ère de s'exp rimer em prunte le lan ga ge im agé de l' ordre et
du désordre. C'est le désordre qui finit par l'emporter inexorablement.
Lor squ e toute l' én er gie ser a contenue dans ce vaste réserv oir qu 'est l'Uni-
vers, à la temp érature moy enne de l' Univers , l'uniformité sera tot ale, le
désordre a uss i. L 'én ergie sera pr ésen te sous forme cinétiq ue d 'agit ati on
244
Énergie
8. Remarques générales
Tout ce qu i a été éc rit à p rop os des ma chin es thermiq ues et de la d égr ada-
tion d e l' én ergie exigerait un peu plus de rigu eur si on voulait en faire un e
étud e plus d étai llée. M ai s cette rigu eur n 'est pas nécessa ire pour un e
pr emi èr e a pproche. On peut très simplemen t se con ten ter d 'évoquer bri è-
vemen t la noti on de cycle de tra nsfor ma tion du fluide th ermiqu e. Pour
po uvoir éc rire à propos d 'un système : tout cequi entre est éga l à tout cequi sort,
il fau t qu e le sys tème soit resté d ans le mêm e éta t. D ans un e ma chin e
thermique, com me le système fluide thermique évolue, il fau t q u'i l revienne
à son é ta t initial , d 'où l' idée d e cycle d e tran sforma tion . Mais dans les
articles de ce livre, à chaq ue fois q ue no us avons écrit Q I = Q 2 .W à prop os
d 'un mo teur thermiq ue, à chaq ue fois il s'agissait de qu an tités d 'éne rgie
prises sur un temps lon g, c' est-à -dire comp re na nt un grand nombre d e
cycles. Q u' il y ait un nombre en tier de cycles, peu imp orte ; on a touj ours le
droit d 'écrire l' éga lité a vec une bonn e approxim at ion .
245
COMPLÉMENTS D 'INF OR M A TION SCIENTIFIQUE
Sous l'angle d' un bilan éne rgétiq ue, ce trajet n'est rien d'aut re q u' une
juxtaposition de « phases d u mouvement » présen tées dans l'Encyclopédie
(cf. p. 143) et dans les Activités (cf. pp . 23 et 30) du L. E.
A F A
En résumé
al Le syst èm e voiture-te rre stocke provisoirement de l'énergie de
n iveau de C à E. Mais d e D à E, l'énergie d e niveau est transférée
int égralement à la voit ur e et à l'air ambiant:
En = Ee, + Ei •
bl Le système voiture stocke provisoirement de l'énergie cinétique
depuis le démarrage en Ajusq u'au retour en A. Mais pendant le freinage d e
F à A tout e l'én ergie cinétiq ue est transférée à l'air ambiant.
e! La plupart des transferts se font dir ectem ent du mélang e essence-air à
l' air ambiant.
En conclusion
Toute l'énergie ch im ique contenue dans le mélang e essence -air ut ilisée
au co urs des différ entes phas es du traj et av ec reto ur au point de départ, se
retrouve intégralement sous form e d'énergie interne de l' air ambiant. .
C ett e augm entation d 'én ergie in tern e de l' ai r ambiant se traduit par un très
faib le éc hauffemen t local de ce dernier. On peut traduire cela par :
ou :
246
Énergie
,
cg -
CD :'de C à D Ei,
h/' Ech ,
v = VI constante 1
~I En
- 1
cg
.. .--- ~
"
o :deDàE
h/"' ~ ~
VI
-
[B c,
El',.
® : de E à F
Ech ,
~
E.
V = V2 consta nte jjf ~ .
"
- -
ŒJ
t:
® .-retour en A "
freinage, moteur
arrêté
V2
El',
"<, 0 , . , e
+
Ec ,
E.
'.
247
COM PLÉMENTS D 'INFORM A TI ON SCI ENTIFI QUE
énergie
interne
énergie
interne
al Énergie stockée
- Éne rgie cinét iq ue:
1 2
Et ="2 m. v .
m ~ 10 3 kg, v = 20 m.s- 1 (72 km .h - 1) , d 'où:
1
E, ~ 2 . 10 5 J ~ - k Wh.
10
Éne rgie de niveau :
En = m . g . h.
m ~ 10 kg, h = 100 m, d 'où :
3
1
En ~ 10 6 J ~ - k Wh pour un dénivelé de 100 m.
3
Les énergies sto ckées sont , en gro s, d u mêm e ordr e de gra ndeur.
218
Énergie
En conclusion
On dép en se beau coup plus d 'én ergie à vainc re les frott emen ts à vitesse
consta n te qu'à « lancer » une voiture ou à la faire « gr imper ».
C 'est en pensant a ux véhicules autom ob iles qu e ce titre est prop osé ; dans
les pa ys ind ust rialisés, pour l'avoir vécu dan s diverses situa tions, chacun
sait qu e, pour un par cours donn é, la consom ma tion d 'essence d es véhicules
automo biles dép end de la vitesse moyenn e d u véhi cu le.
M ais l'existence d ' un e relati on entre vitesse et coût énergétiq ue est plus
générale: elle ca rac térise tous les trans ferts d 'énergie. Le coût éne rgétique
d 'une opération qu elconque comme le levage d 'un e cha rge, le cha uffage
d 'une certaine qu an tit é d 'eau, le tr an sport a uto mobile, etc., dép end d e la
vitesse à laquelle l'op ér ati on est réa lisée. Le coût énergétiq ue dépend de la
vitesse à laq uelle l'én ergie est utilisée ; au tremen t dit, le coût énergétique
dépend du débit d 'én ergie, c'est-à-d ire de la puissance ; ou, enco re, le
rendement dépend de la pu issance.
249
COM PL ÉMENTS D 'INFOR M ATION SCIEN TIFIQUE
d 'én erg ie nécessaire pour le cha uffage de l' eau augmen te quan d le débit de
gaz, c'est-à -d ire la pui ssance de cha uffage, augm ent e. Autrement di t, le
rendement de l'o pér ation de cha uffage diminue q uand la pu issance d e
chauffage augm ente.
ou encore :
ou en cor e:
E = rx + ~ . V 2 (œ et ~ sont des co nstantes).
250
Énergie
251
COMPLÉMENTS D 'INFOR MATION SCIENTIFIQUE
P A = PB + P eolonne
O n voit q ue PA > PB' et ceci n'est possible q ue si TA > T B'
Pou r qu e du liquide mont e dan s la partie supérieure, il faut donc augmen ter
la tempér ature du vase inféri eur par ra ppo rt à celle du vase supérieur, soit
en cha uffant le va se inféri eur, soit en refroidiss ant le vase supé rieur.
La colonne PQ ser a d 'autant plu s hau te qu e la différen ce de pression
PA- PB ser a plus grande, c'est-à-dire qu e 6.T = TA - TB sera plu s
grand . En fait , les 6.T qu 'on peut créer de façon simple sont tels qu e le
liquide peut .monter en tièrement dan s le vase sup éri eur, d ans tous les cas.
O n observe ra don c uniquemen t le fait suivant : le liquide monte d 'au tant
plus vite d ans la boule supérie ure qu e la différ ence de température est plu s
gra nde .
A aucun mom ent n'intervient un effet d e dil atation . Pour ces variatio ns d e
température, la dil atation , même si elle existe en soi, est tot alem ent négli-
geable.
252
Énergie
....F (Archimède)
...
volume V
d'air froid
....P = m. ....g
.... .....
IFI = IPI
air froid supposé en équilibre
Ne pa s dire, non plu s, qu e l' air chaud monte. Emprisonnez d e l'air dans un
ballon à volume invariable, pui s cha uffez cet air par un pr océdé qu el-
conq ue: il ne se pa ssera j amais rien ! La mont golfièr e a un mouv em ent
ascension nel, précisémen t par ce qu e l'air n'y est pa s emprisonné.) Les
molécul es d 'air viennent don c fra pper la voile métallique ou l'hélice d e
ca rton, pui s elles reb ondissent sur ces surfaces obliq ues ; d e la quantité de
mou vem en t est don c donnée à la voile ou à l'h élice. Et ant donn é la positi on
obliq ue d e ces surfa ces, elles utili sent un e partie de cette qu antité de
mou vem ent pour avancer d an s le cas de la voile ou pour tourner d ans le cas
d e l'hélice.
De la cha leur est fournie à l'eau qui se va por ise. La va pe ur, en s'écha ppant
par la bas e du couve rcle, peut céde r de la qu an tité de mou vement à une
tu rbin e. To ut cela est bien connu, il est inutile d 'in sister.
M ais la Co co tte-M in ute est un e machine à va peur. Il fau t préciser, à son
suj et, la temp éra ture du système qu i reçoit la chaleur.
Le sys tème q ui reçoit la chaleur est l'air ambia nt , et sa temp ér ature est en
moyenne de 20 "C , Cependa nt, ce n'est pas cette température qui est à
prendre en compte pour la ma chine th ermique à vape ur qu 'est l' ensembl e
{C ocotte-Minu te, ea u-va peur, turbine} . En effet, la vap eur d'eau ne peut
s'échapper vérita bleme nt de la Cocotte-Minute qu e si sa pr ession est supé-
rieure à la pr ession de l'air qui l'entoure, c'e st-à-dire à la pr ession atmo-
sphériq ue. La température du système eau-va peur doit donc être supérieur e
à 100 "C pui sque cette tempéra tu re est celle d 'une vapeur saturante dont la
pr ession correspond à 760 mm de Hg, pr ession a tmosphériq ue moyenn e.
La température du système froid (l' air ambiant) « vue » par la machi ne
th ermiqu e à va peur n'est don c pas 20 -c, ma is 100 -c. (En fonctionnement
no rmal, le système ea u-vape ur d'u ne Cocot te-M inute, lors de la cuisson
d 'u n alim ent , est de 120 "C environ et à un e pression approx ima tive de
2 atmos p hères. La vape ur peut ainsi s'écha pper et fair e tourner la soupap e
tournant e.) Lor squ e la Co cotte-Minute est utili sée com me machine ther-
mique, avec un e pui ssan ce de chauffage moyenn e, la tempér ature int érieure
atteint 102 -c à 103 -c. Alors : i\T ~ 3 -c et i\T/Tchaude ~ 3/300. Le
rendement maximum théorique est de l'ordre de 1 % . Cela expliq ue q u'i l
faut un e pui ssance de cha uffage assez grande pour po uvoir faire briller une
petite ampou le.
253
COM PL É M EN TS D 'IN FORM A TION SCIEN TIFIQUE
...
lE CHASTANG 269 SARRANS "4
RANce 240
228
HERMILLON
PIED-DE-BORNE
"4
109
· SISTERON
• BEAUCHASTEL 223 ST-PIERRE COGNET
" l OGIS-NEUF 2 10 MONTAHUT
• BEAUCAIRE 208 PASSY 96
MALLEMORT
L'AIGLE
BORT
• BOUAG-lES -VAlENCE\
208
196
190
ASTON
SALON
""
90
69
ORAISON 187 • PIERRE-BENITE 78
EMOSSON (ESA) 178 MIEGEBAT (SNCF) 74
• AVIG NON-SAUVETERRE 169 LUZ 71
FESSENHEIM 166 JOUQUES 70
RHINAU 16 1 GOLFECH 69
o n MARSHEIM 156 ST~EORGES DECOMMIERS 61
• CADEROUSSE 156 CUSSET 61 ·
MARCKOLSHEIM '158 PONT-eSCOFFIER 53
PRAGNERES 156 BANCAJRON 53
SAINT..cHAMAS 153 ST-MARTIN-VESUBIE 52
MAREGES (SNCF) 148 STE-TULLE Il 49
ST·ESTEVE 145 PEAGE-De·V1ZILl E 46
GAMBSHEJM (CERGA) 46
• Centrales de la compagnie nationale du rhôn e
2.">4
GËNISSIAT
2I~
1
CUSSETt lA BATHIE.MAlGOVERT
c:: PIERRE BËNITE
BORT-lES-ORG UES ~I\i
. ~v...
RANDENS~"'~~NES
\
MARÈGES (SNCF) VllLAROblN ~
GERVANS~ ..-_ , 1
'AIGLE
l E CHASTANg lf.
SAUSS ("_~~ONT-CEN IS
cfr BOURG-lÈS -VALENCE j lé~ ~
MONTEYNAÀ~
BROMMAT BEAUCHASTE~ ~ -...... ,
~
lOGIS-NEUF I- ~
/'......::~, _ MONTPEZAT ~ CHATEAUNEUF- ,
~ fOU-RHONE
BOllÈNE .c.J
lA::
SERR(PONÇON
I<,~~RBANS '-
(DONZËRE-MONDRA~N) V~ISTERONi '~',
AVIGNON-
SAU~ETERREJ
~CAD
OUSSE /
RAISON. ~
J. ,~
»>
/
BEAUCAIRE, M lLEMORT Ji
SAIN~TUllE 1
~AlON --"-,,,SAINTE-CROIX
ST-éHAMAS SAINT-JOUQUES
~~~ ••,,~ ESTÈVE
VANOëLLOS •
1. INTERACTIONS ET MOUVEMENTS
To ut ag it sur tout, pou rrait-on dire de faço n la pid aire. En effet, tou s les
objets, dans l'Univers et en particulier sur la Terre, sont en interaction.
Parmi toutes les in teractio ns, on ne considé re ra q ue les int eraction s mettant
en j eu d es forces. Les obj ets sont, d 'a utre pa rt, en éq uilibre ou en mo uve-
men t relatif ; ces obj ets peuvent se défor mer et même se rompr e. Ces deux
256
Mécanique
modification s de l'ét at des obje ts ont lieu souvent sim ulta néme nt, mais
peuv ent être étud iées séparé me nt . La m écanique pr écise q ue les interac-
tion s en tre les objets et les mouvem ents d e ces objets ne son t pas indépen -
d antes. La résis tance des maté riaux donne les relati ons entre intera ctions
et d éformations. Ce dernier domaine, ab ord é dans le L.P. de 4" à propos des
ca rac téristique s mécaniques d es matériaux, ne sera pas développé ici.
257
COMPLÉMENTS D )INFORMATI ON SCIEN TIFIQUE
LF 0 -ee- VG = V o'
Si le sol est hori zonta l, nou s avo ns enc ore, en projection sur les direc tion s
vertic a le et hori zon tal e :
259
COMPLÉMENTS D'INFORMA TION SCIENTIFIQUE
2. Conséquences
D éfinir le mou vem ent d 'un objet, déterminer sa vitesse, donner sa positi on ,
n' ont d e sen s qu e si on pr écise par rapport à quels éléme nts ces ca racté ris-
tiques sont données. Il est don c indi spensable de définir avant to ute chose le
rep èr e d ' esp ace d an s lequel on opè re; d an s la plupart des cas ce sera un
rep èr e terr estre, le plus souve nt un rep èr e lié a u lab oratoire. Ce rep èr e est
d ' aill eurs souve nt implicit e, pa r exem ple lor squ'on dit qu e la vite sse d 'un
véh icule est 60 km/h... par rapport a u sol de la ro u te. Mai s il convient de
pen ser au ssit ôt q ue ce tte mêm e vitesse est nulle par ra ppo rt à la voitu re qu e
vous suiv ez à di st an ce consta nte, ou négative (pa r exemple: - 30 km/h l
par rapport au véhicule qui effectue un d épassem ent. C e ca s conc re t met en
j eu tr ois référ entiels différ ents qui n' ont en co mm un qu e le repère d e temps.
T ou t le reste est purem ent rela tif...
Les for ces q ui ag issen t sur ce t objet sont F~ et Ft, et nous po uvo ns
éc rire : F ~ = Ft .
2J Soit d an s l'atmosphèr e un objet M tomban t en chute lib re (vitesse
initiale null e par rapport à la Te rre) ; a u mom en t de l'exp éri en ce, l' air est
parfaitem ent ca lme. On peut distinguer deux cas:
a/ L'objet est en mouvemen t de translation rectiligne uniforme : nou s
pouvons affirme r qu e la résultante des for ces agissa n t sur cet o bjet est
nulle.
L'objet est en in~ac t i~ avec:
la T erre T ( F~ et F~) ; --+--+ M
- l'air enviro nnant A [frott emen t] (F~ et F~ ).
Les forces ag issa nt sur cet objet sont F~ et F~ , et on peut écr ire:
F1 = F~.
&/ L'objet est en mouvement de translation rectiligne non uniforme. 11
est toujours en intera c~ av~a T erre et l' air enviro nnan t, et les for ces qui
agissen t sur lui sont F~ et F~ .
M ais d ans ce cas nou s pouvon s affirme r qu e la ré su ltante des for ces
260
Mécanique
agi ssant su r l' obj et n 'est pas null e ; nou s a u rons donc soit FIt > F~,
soit F~ > FIt.
La seconde situation est en con tradiction ave c les cond itions d e ch ut e en
atmosphèr e ca lm e ; elle pou rrait pa r con tre correspond re a u ca s d 'u n obj et
d e faib le dens ité rela tive par rapport à l'air et en traîné par un courant
as cendant. Donc : FIt > F~ . :
Le sens du déplacement d 'un obj et (la d irection d e sa vitesse) peut être
différent du sens de la résultante d es for ces agissan t su r lu i ; c'est le ca s
pour un mouvem ent ret ard é (ra len tissement , frein ag e d 'un véhicule, par
exem ple).
E n résumé : pou r un o bje t M en int eracti on av ec les obj et s A et B, et en
mouvem ent pa r rapport à un repèr e déjà précisé :
non OUI
26 1
COM PLÉM EN TS D 'I NFOR MATIO N SCIENTIFIQUE
nombre réel. Ce tte créa tion et ces défini tion s n 'ont donc pa s été arbitraires :
rien d ' arbitrair e d an s la définiti on d 'un vec teur et de ses propriétés intro-
duites pour corres pondre aux propriétés des forces. Il est évidemmen t bien
cla ir qu e la nouvelle th éorie ma thématiqu e se développe en vase clos, sans
référen ce à d' autres science s. Ain si l' algèbre linéaire s'es t développée d e
manière considé ra ble et, dan s cette th éori e, la notion fond am entale n'est
plu s celle de vecteur, mai s celle d 'esp ac e vec torie l.
En conclusion, pa s d 'étonnemen t devant le fait qu e le vecteur rende si bien
compte d 'une for ce : il a été j ustement créé pour cela et il est bon de le fair e
savo ir.
Ce tte situa tion n'est d 'ai lleur s pas unique. Illu str on s-la par deux exemples.
Pourquoi la notion de déri vée rend comp te d e la notion de vitesse ? Au
d ébut, il y a eu les dépl acem ent s de l'homme et sa volonté de parl er d e la
d ur ée d 'un tr ajet , pui s s'es t introduite la notion d e vitesse moyenn e (nom bre
d e lieues par jour, nombre d e lieues par heure). Pour mieux connaî tre le
mouvemen t, on a ca lculé la vitesse moyenn e corres pondant à des durées d e
plus en plus cour tes (des in stan ts de plus en plu s rap pr ochés) ; un e telle
vitesse moyenn e est représent ée par un tau x d ' accroissem en t:
/ (1) - f(to)
t - to
et il est int ér essant qu e t soit « tr ès pro ch e » de to. Peu à peu s'est ainsi
dégagée la défin ition mathématique de limite et de dérivée, notions dont la
forme ac tu elle a été bien longu e et pénible à éta blir.
D e mêm e, la définition du produit vector iel a pour or igine les pr op riétés du
moment d 'une for ce par rapport à un point.
Il est domm age q ue, dan s l' enseignem ent , de tels lien s ne soient pas rap -
pelés, ce qu i entra îne toujours un peti t air de mystère dans les liens entre
mat hém atique et ph ysique.
2/ En mathém atique, on possède maintenant la not ion d 'espace vec toriel.
L ' ensemble d es forces est un espace vectoriel : on peut définir la résultante
(somme) de d eux for ces, le prod uit d 'une for ce par un réel, et cette addition
et ce prod uit on t les propriétés nécessair es à la définiti on mat hém atiq ue
d ' un espace vectoriel. Cet espace vectoriel des forces n' est pas l' espace
vectoriel «géomé triq ue» de dim ension 3 qui rend compte de l' esp ace
physique dans leq uel nou s vivon s. M ais il existe une infinité de bijection s
entre l' espace vector iel des forces et l' espace géomé triq ue d e dim en sion 3 ;
un e telle bijection est déterminée qu and une unité d 'int ensité de for ce a été
choisie ainsi qu'une norm e d an s l'espa ce vecto riel géométrique. A une force,
on fait ain si corres pondre un vecte ur géom étrique qu 'on pourra appeler
représentant d e cette force ; si un tel vecteur géom étriq ue n'est pas uniq ue,
tous les vec teurs géomé triq ues représent ant un e même force ont mêm e
direction et mêm e sens; cela correspond au fait qu e les bijection s en tre
l' espa ce vectoriel d es for ces et l'espace vectoriel géom étrique se déduisent
les un es des autres par composition avec un e homoth étie strictement posi-
tive (c' est-à-d ire qu e, si un e bij ection estf , un e autre bij ection est du
typ e À. j. À. réel str icte men t positif) .
Signalon s a u pas sag e q ue les espaces vectoriels des vitesses, des accé léra-
tion s, d es forces, so nt des espace s vectoriels différents, ce qui en tra îne le
fait connu qu e :
- on ne peut pas additionner unefo rce et une vitesse;
- on ne peut pas additionner une vitesse et une accélération.
3/ Quel est l'intér êt d e représen ter un e force' par un vec teur et, d ' un e
manière générale, de représenter un e grandeur ph ysiq ue par un mod èle
mathém a tique ? C'est de se servir d u modèle, de « tr avai ller avec un papier
et un cray on » , au lieu d 'êt re obligé d e fair e d es expériences; le mod èle
permet de pr évoir d es résultats. La rep résenta tion d 'un e force par un
vecteur perm et d e réso udre des pr ob lèm es d e physiqu e sans avo ir recours à
l'expérience. Rap pelon s q u'un vecteur géométrique ne peut être « des -
siné », mais on peut d essiner un q uelconq ue de ses repr ésentants (bipoin t)
----..
au moyen d ' un « segme nt ori ent é » (un segme nt et une flèch e) : A B.
262
Mécanique
D an s la pr ati qu e, ce sont de tels « segm ents or ientés» qui sont utilisés pou r
re nd re com p te de forces .
Un exem ple sim ple d 'u tilis a ~ d 'u n tel modèle ;
- force FI rep résent ée par ~;
- force F 2 repr ésen tée par AC .
Inutile alors d e refa ire un e expérience pour conclu re qu e l'inten sité de FI est
supérieure à l'i nten sité d e F 2.
4/ Il es t impo rta n t de to ujo urs disting uer clai rem ent la sit ua tio n ph ysiqu e
et le mod èle mathém atiqu e.
Ainsi, il est importa nt d 'avoir bien en tête le fait qu e le poin t d 'applicati on
d 'une force es t un éléme nt du mo dèle m at hématiq ue : c'e st un point du pl an
affine ma théma tiqu e ou de l' esp ace affine mathé ma tiq ue d e dimen sion 3 ;
un tel poin t ren d com p te du contact « réduit », « petit » de 2 corps. U n tel
point est int roduit pou r rend re comp te d 'une per ception expé rime nta le,
visue lle (« su rfaces en contact petites »), mais il n' est pas lui -m êm e per çu
visu ellement . O n verra ainsi un porteu r soulever un e vali se, la poign ée de
celle-ci se d éformer , la ma in du porteu r se déform er, mais on ne ver ra pas d e
point d 'application .
5/ Il peut ex iste r plusieurs mod èles d ' une même sit ua tion . Tout dép end du
point d e vue de l'op éra teur, de la tâ che qu e celui-ci s'es t fixée. Ainsi, dan s
certa ins cas, une voit ure peu t être re pr ésenté e pa r un poi nt (l'o pé ra teur voit
la voit ure du h aut d' un av ion), dan s d'autres cas par un p arall élépip ède ;
dan s d 'au tr es encore, de telles re p r ésen tations seron t perçu es com me in a-
déquat es.
Ainsi, il sera parfois in tér essant d'introduire le point d 'application d 'une
for ce, parfo is non.
En concl usion, un mod èle ma th ématique es t un e « a bstraction », un e
« schéma tisa tio n » de la situation ph ysique ; un e telle schématisa tio n exige
d e négliger certains facteu rs ; ce tte mise à l'écart de facteu rs est fai te
volon ta ire me nt , et il est bonde le faire savoir ; ce n' est pa s un e m ise à l'écart
arbitrai re, mais cela dép end du poin t d e vue d an s lequel on se pl ace.
L ' ad équation entr e les rés ultats pr évu s pa r le modèle et les résulta ts donnés
pa r l'expér ience as su re la validité de la sché m a tisa tion . S'il n 'y a pas
adé q ua tion, il faut changer de mod èle (en négligeant pa r exem ple moin s d e
facteurs).
263
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE
1. Jauge de déformation
Une jauge d e d éformation est constituée essentiellemen t d'un fil mét allique
dont la résist an ce électriq ue croît proportionnellem ent à son allongement :
dR dl
- = k -
R · 1·
Fig. 1
2. Pont d'extensométrie
Les jauges permettent la mesure d 'un allongeme nt relatif supé rieur à
264
Mecanique
D ' au ssi faib les variations de résistance son t mes urables à l'aide d ' un pont
d e Wh eatstone IJig. 2) . Lajauge constitue la q uatrième résistance d 'un pont
compo rtant un e alime n ta tion (1 à 10 V) entre A et B et un ga lvanomè tre
e-nt re- c: e t D.
jauge
o
Pont de Wheatstone.
Fig. 2
3. Caractéristiques
Lesj au ges d e d imen sions réduites (1 à 2 mm de longu eur d e gr ille) permet-
tent des mesures relativement pon ctuelles et sont à ce titr e pr écieus es po ur
la détermination d es conce ntra tions d e contrainte s au voisinage des varia-
tion s de section des pièces.
La pr écision d es mes ur es est tr ès bonne, d e l' or dr e de 10-3 et j usqu 'à IO-
d e la ca pacité de mesure. La faib le masse des j aug es permet de les u tiliser
a ussi bien pour la mesure d e forces cons tan tes (me sures statiq ues) q ue pour
des forces rapid ement variables (me sures dynamiqu es), et ceci, jusqu' à d es
fréquen ces de 100000 H z. Malh eur eusement , ces jauges sont tr ès sensibles
à la température. Pour ann uler cet effet, on utilise généralement d es mon-
tages avec jauges de compe nsat ion.
D an s la conce p tion d 'un dynanom ètre àjauge d e déform ation, on donne à la
pièce métalliqu e sollicit ée un e form e fonction d e l'intensité maxima le de la
force appliq uée: pour d es forces im portantes, pouvant dépasser 10000 N,
on pr endra un barreau travaillant en compression ou en tract ion (cas d u
crochet de pesage ; document, p. 124- du L.E.) ; pour des forces dequelques
new tons , on pr endra un e lame travaillant en flexion (cas du mon tage réa lisé
pour la me sure de la traînée d 'une maq uette de voit ure dans la veine d 'u ne
souffierie; do cument, p. 47 du L.E.) .
265
COMPLÉME'NTS D JINFORMA TI ON SCIEN TLFIQUE
2. Dynamomètres piézo-électriques
3 • axe optique
Pierr e C u rie a mo ntr é qu e sur des cr istaux dép ourvu s de cen tre d e symé trie ,
et so umis à d es for ces, ap paraît un e po lari sati on élec tr iq ue. Da ns les d yn a-
momèt res utilisan t d e tels crista ux, les bon nes p rop riétés mécaniq ues
du qu a rtz le font préférer aux a ut res crista ux a ussi bien nat u rels qu e synthé-
tiq ues.
L es la mes p i ézo- électriq ues on t des p rop riétés fon ction d e l'o rient a tion
suivant laq uelle elles sont taillées d ans le cristal. L a figure 3 mo ntre par
exem ple l'orien tat ion d 'une lam e dite d e C urie taillée d ans un crist al d e
qu ~ rt z.
1. Capteur
La la me pr écédente soumise à un e force norm ale F est le siège d 'une ---.
pola risati on élect riq ue créa nt la cha rge Q relie qu e :
ax
Q = SIIF avec SI! = 2,3 .10 - 1 2 CIN·
La cha rge est ca p tée pa r des élec trodes cons tit ua nt un e capac ité C telle q ue
la d ifférence de po tentiel recueillie a pour express ion:
~U =S.
C
nie piézo-électrique taillée da
C'est ains i que la ten sion mesu rée est directement pr oportionn elle à l'in ten -
sité d e la force inconnu e. D a ns la figure 4, nou s avons donné la vue ex té- ----_...
uil cristal de (lJHlrtz.
F ig. 3
rieure et en coupe d'un capteur précon tra in t permett an t la mesur e d e for ces
d e com pression com me de tr action . D ans la vue en coupe d e la rondelle
cent ra le, on rem a rque les lames piézo-électriques reliées a u cond ucteu r.
Co mme les cha rges sont toujou rs très peti tes, il y a lieu d 'isoler soigne use -
ment le câ ble de liaison en tre le cap teu r et l'appa reil de mesure.
2. Caractéristiques
Les exce llentes prop riétés méca niques, la bonne tenue à la tem pé rat ure et
l'in sen sibilité à l'hu mid ité d u c rista l d e qu a rt z expliq uen t son utilisa tion
pr ivilégiée dan s les dyna momèt res piézo-électr iqu es. Le qu artz peut sup-
po rt er en particulier des pression s très élevée s, de l'ordre d e 50 kN/cm 2
Suiva nt l'orie- nta tio n de la la me taillée par ra ppo rt a ux axes du cristal, on
peu t mesurer des in te n sit és de force très gra nd es (supé rieures à 106 N , la
lame travaillan t en com pression) , ou très faib les (inférieures à 10- 2 N , la
lame trav ailla n t en flexion ).
Les d yn amomèt res piézo-élec triques sont recom ma ndés pour la mesure
précise d e for ces d yn amiques en ra ison d e leur gr a nde raid eur. Par cont re,
leu r prin cip e même les rend moi ns ada ptés à la mesur e de forces sta tiq ues.
La pr écision est légèrem ent inférieure à celle des d ynamom ètres à jauge de
déforma tion .
Prise de sortie
accélération
Fig. 4. Capteur def orce piézo-électrique
coupt» à un acc éli romitrr.
p2iézoé
di sques ==I~=t~ll8=111
lect riq ues - - -
Ga mme de force : - 300 + 2 000 N.
Sen sibilité: 3ïO p C/No
Ca pa cité : 900 p F
Disque de contact
Raideur: 25 .10 7 N/m . (aci er inoxy dab le)
Tem pérat ure d 'u tilisat ion ma x. : 260 "C, Point de contact
266
Mécanique
lecture directe
267
COMPLÉMENTS D )INFORMATION SCIENTIFIQUE
Il s'a git d e la voiture dyn amométrique de la S.N .C.f. con struite en 1967-68
et d estinée à la mesure d e la force de-tr action exercée par une locomotive sur
un train. La photographie montre les organes de l'attelage dynamométrique
co m prenan t un e liaison par balancier en tre le crochet d' a ttelage et les
tampons, ce qui permet de mesurer les forces de traction ou de poussée. La
force est appliquée à un capteur d ynamométrique àjauge de déformation d e
ca pacité 600 kN . Une barre assure la liaison à un second dynamomètre ,
hydraulique cette fois, qui permet la lecture directe (d ans la voiture) d es
intensités de s forces de traction ou de poussée, ainsi qu e l' enregistrem en t d e
leurs variations sur bande d e papier .
Notons que le dispositif de transmission des efforts comporte un ressort taré
qui l'apparente à un d yn amomèt re classique à la différence près.cepe nd an t,
que les for ces ne lui son t pas appliquées directement mais par l'intermé-
di aire du ca pteur hydraulique. Précisons enfin que ces mesures se font en
trois « calibres » ; 120, 300 et 600 kN.
U ne autre voiture dyn a mométrique de construction tou te récente per-
mettra la mesure de forces de traction jusqu'à 1 000 kN av ec le seul
d ynamomètre à jauge de déformation.
V. LE FROTTEMENT
Le frottem ent fait partie de notre vie et est tr ès mal connu. Dans pr atique-
ment toutes les interactions d e contac t entre d eux corps, le frott em ent est
pr ésent. Pour d eux corps A et B en cont ac t, l'inter action ent re ces deux
--+ --+ A
corps peut se rame ne r à deux forces opposées: F~ et F~ .
Pour la force de contact exercée par B sur A, il est possibl e de considé rer à la
fois la com posa n te normale N et la com posa n te tangentielle T relati ves au
plande contact de s deu x corps. La com posan te N éq uilibre gén éralem ent le
poid s du corps A. La composante T est la force de frottement exercée par B
sur A. Sa valeur es t com prise entre zéro et un e 'valeur limite TM a tte inte
lorsqu'il y a glissem ent de B sur A. On définit alors le coefficient de
TM
frottement] par le rapport: f = - ' Interaction entre A et B.
N
L 'équilibre relatif d e A par ra ppo rt à B (a bse nce de glissem ent) est don c
assuré si la condition T <j. N est vérifiée.
La nature a fort bien résolu les p roblèmes de frottem ent, et l'homme en est
un exem ple. Pour que la mar ch e soit ais ée, il est nécessaire d 'éviter de glisser
sur le sol. Il faut donc qu e le coefficien t -d e frottem ent en tre le sol et le pied
soit as sez élevé if ~ 0,4 ). Si nous vivions dans un monde sa ns frottem en t, il
faudrait réin venter la march e a vec d es cha ussures à ventouses ou à cram-
pon s. Les a rtic ula tions, par cont re, doivent se fair e sa ns trop d e frott em en t
si on veut évite r un e dép ens e d 'én er gie trop importante. En fait , l'articula-
tion du coude ou du gen ou se fait par l'intermédi aire du liquide syn ovial
limitant le frottem ent à] = 0,02.
Dans notre monde industri ali sé et motorisé, le trav ail développé par les
for ces de frottem ent est import ant et cond uit à un e éne rgie inutilisable. Le
cas le plus typique est celui d 'une a utomo bile : le frott em ent entre les pièces
mét alliques mobiles, intéri eures au moteur, dans la boîte d e vit esses, dans la
transmission du mou vem ent en géné ral, dissip e autour de 15 % d e
l'énergi e. Si on ajoute le frott ement d es pn eus (30 %) sur la route et celui d e
l'air sur la ca rrosserie, les pertes s'élèvent à plus de 50 %. Un autre exe m ple
est celui des cen tra les th ermiques où les a rbres des turbines sont « portés »
par despaliers hydrodynamiques: pour un groupe de 10MW, la puissance
di ssipée dans les palier s est de 300 kW. L 'én ergi e dissipée par le tra vail des
for ces de frott em ent, et' le mécanisme du frottem en t lui-mêm e, conco uren t
enfin à l'usure et à la d étér ior ation des pièces (phéno mè ne d e grippage). On
268
Mécanique
269
COM PL ÉM ENTS D 'INFORMATIO N SCIENTIFIQUE
2. Nature du frottement
Il y a lieu de distinguer deux coefficients de frott ement :
- le coefficient de frottement (de glissement)]dont on vient d e parl er ;
- le coefficient de frottement de roulement j,. Soient un e ro ue A
pouvant rouler sa ns glisser sur la face plane et horizon tale d 'un corps B. Le
poid s de la ro ue est P. Pou r faire tourner la roue, il est nécessair e d' exercer
sur son axe une force F . Par définiti on du coefficient}; :
F
f.. = p
] J; B
L
Frxm .- .
t
U ne a u tre relation s' a ppliq ue à la chute d es corps: un corps A, d e lourdeur
double de celle d 'un autre corps B, tomber a 2 fois plus vite qu e B. Le mêm e
corps A tomber a 2 fois plu s vite d ans un milieu 2 fois moins dense. E n
notation s con tem poraines:
p
v rx -
R'
où R est la den sit é du mili eu.
271
COM PLÉ M ENTS D 'IN F OR M A TION SCIENTIFIQ UE
Si Je vid e exista it, d it Aristot e, la vit esse sera it alo rs infini e ; or ceci es t
incon cevabl e, don c le vid e ne peut exister.
U n a utre argume n t tir é d e sa mécan iqu e vient renfor cer sa concept ion d 'une
terre immobile : un obj et, lan cé verti ca lement vers le ha ut , retombe à son
point d 'origin e. O r, pour Aristo te, si la Terre tourn ait, l'obj et ret om berait
d errièr e le poin t d e la ncem en t, d onc...
Ce tte physique d 'Aristot e es t qu elqu efois a p pe lée, on compre nd m ain te-
nant pourquoi, ph ysique du sens commun. Ce sens com m un, trop
atta ché a ux fait s ob servés, qui refuse tout recou rs ta nt à la ma th ém ati sati on
d e la ph ysiqu e q u 'à l' exp érimen ta tion et ses d eux as pects, in strumen tat ion
et m oyen d e va lid a tion d 'h yp othèse, constituera un obstacle considé ra ble à
la na issa nce d e la physique mod erne. La cohé rence d e l' ensem ble cosmo lo-
g ie-méca niq ue d 'Ari stote cons tituera un a u tre ob st acle ; un e a utre concep-
tio n du mond e sera nécessaire pour la méca niq ue mod erne. Au X IIe siècle,
a près sa som bre nui t, le mond e ch ré tie n, par son con tac t av ec la civilisat ion
m usulmane, red écouvrira Ar isto te et ses œ uv res encyclopéd iq ues. La tâ che
d e T ho ma s d 'Aq uin sera d 'a ccorder les ense igne me n ts d 'Aristot e et ce ux d e
l' Égli se ; l'en seign emen t scolas tiq ue qui en résu lter a restera en vigueur
jusqu'au d ébu t du X VII e siècle.
C 'es t à propos d u ph énomèn e d es projecti les qu 'Aristot e sera d 'abord
a tta q ué. Il faut rem a rqu er qu e l'exp lication qu 'i l en donn e est fort sub tile et
peu comm une, et l' a tta q ue porter a a u nom mêm e du sens com m un . Voil à le
problèm e : qu and un e flèch e est lan cée, où es t le moteur ex térieur et
per m an en t (pour Ari st o te) qui la m eut ~ C 'es t l'a ir, di t-il, qu i, d an s u n
mo uvem ent tou rbill onnai re, pou ssé par la flèche, la pou sse à son tour. Les
critiq ue s a d ressées tiennent un rôle con trad ictoire d e l'ai r d an s la ph ysiqu e
a risto télicien ne, ta ntôt mot eur nécessai re, tantôt ag en t résistan t a u mou -
vement , ou évoq uen t d es ex pé riences com m u ne s. C ommen t expliq uer le
mo uvemen t persistant d ' un e to upie ?
La physique de l'impetus
Pour Bu ridan (X I Ve siècle), lors du la ncemen t d 'u n obje t, on lui imprim e
un impe tus, prop o rti onnel à sa qu antité d e m a tièr e et à la vites se d e
la ncemen t, don c un e sor te d 'én er gie cinétiq ue . Ce qui expliq ue qu e, qu and
on lance une pierr e et une plume à la même vitesse, la pierr e em ma gas ina n t
plu s d 'impetu s q ue la plu me, éta n t d on né sa lour d eur plus grand e, sera
lancée plus loin . L 'obj et ép uise peu à peu cet impetu s à ca use d e la
résista nce d e J' ai r et d e la tendance na tu relle pour l' obj et à regagner le sol.
On est encore lo in du principe d ' iner tie, et l'o bstacl e sem ble surto ut être ici
la notion d e lieu na tu rel.
Bu rid an a p pliq ue a ussi la noti on d 'i mp etus a u mo nd e céleste, ce q ui lui fait
di re qu e Di eu aya nt imprim é un impe tu s a u système d ' horl ogeri e céleste , il
put se re pose r le 7e jo ur : l' im petus conse rve le mouvem en t circ ulaire uni -
for m e d es or bes célestes.
Pour l'accéléra tion consta tée d an s la ch ute d es corps, un e ex plica tion est
av ancée : le corps se m et à tomber à ca use d e sa lourdeur, ce qui lui fou rnit
u n 1er d egré d e vitesse ; il acq uiert a insi un imp etus (proport ion nel à la
vitesse) qui vien t s'aj ou ter au « poid s " initia l, ce qu i lui fournit a lors un
2e d egr é d e vitesse , et ainsi d e suite...
G alilée, d an s ses œ uv res de j eu nesse, reprendra a ussi la no tion d 'impet us,
m a is un peu différemm ent. D ' ab ord , en s' a id an t d 'i m ages a na logiq ues:
q ua nd on frappe un e cloche , on lui imprime un e cert a ine q ua lité so no re qui
s'ép uise en prod uisa n t le son ; d e même le j et introduit d an s la pierre un e
q ua lité mot rice qu i s'é p uise en produisant Je mouvem ent. D an s les d eu x cas,
la ca use (q ua lité) est imprimée au corps (et non pas extérieure me n t à lui,
comme le mot eur d 'A ristote) et s'é p uise d an s la pr oduction d e son effet (son
ou m ou vem ent). L a cause ép uisée, l' effet cesse; cloch e et pierre sont d e
nou veau a u rep os. Par conséq uen t, pl us enco re qu e d an s la théorie d e
l'im petus d e Buridan , le princip e d ' inerti e est ici rend u a bsolume n t impos-
sible.
272
Mécanique
273
COM PL É M EN TS D :INFORMATIO N SCIENTIJ"IQUE
n'exis tant pas en tre le Soleil et les plan èt es, c'es t un a utre typ e de force,
qu asi magn étique, qui, issu e du Soleil et. par le m ou vem ent de rot ati on du
Soleil sur lui -m êm e, ent raîne en qu elque sort e le mouvem ent d es plan èt es. Il
rech er ch er a un e relation qu an titati ve ent re la force et la distance du Soleil à
un e pl an ète qui rende co m pte de la loi ent re la vitesse d e la pl anèt e et sa
di st an ce a u Soleil qu e K epl er ava it énoncée: v .r = C" (la loi exac te es t
->-> 1 l
v . r = C's). Rejetant la proporti onn alit é F ex - i ' il reti end ra F ex - ,
r r
relation qui , remarquons-le, rest e dan s le cad re de la ph ysiqu e ar isto téli-
cienne (F a v ) .
Ga lilée, milita n t en fave ur du systè me cope rnicien, n'ir a pas cepe nd ant
jusqu'à admet tr e l'i dée de Bruno d 'un uni vers infini . C 'es t un e des raison s
pour laq uelle il ne fer a qu e s'a pprocher du princip e d 'in ert ie, sa ns l' énon cer
rigoureusem ent, ni en voir la significa tion fond am entale. A prop os des
mou vem en ts pendulaires, la masse revena nt toujours à peu pr ès à la mê me
hauteur, Galilée affirme q ue la vitesse , qu e la masse acq uier t grâ ce il. sa
hauteur de chu te, es t just e celle qui lui perm et en s' épuisa nt de regagn er la
mêm e hauteu r. No us voyo ns pointer ici l' idée d'une conserva tion avec
tran sformati on: la ca use s' ép uise d an s son effet, la hauteur dans la vitesse,
la vitesse d an s la hauteur. Galilée donn era la rela tion qu antita tive d e
l'équi valen ce : V 2 a h. De mêm e, une boule (da ns un e expé rience où les
fro ttem en ts seraien t suppr im és) dévalan t une pen te à partir d' une cer ta ine
hauteur, peu t. remonter n'importe qu elle pen te j usq u'à la mê me hau teur.
G alilée imagin e alors un e pen te nu lle à « remonter » : la boul e, dit -il,
co ntinuera à se mou voir infinim ent si le support contin ue à l'infini, n'a ttei-
g na nt.ja ma is la hauteu r initi ale, Elle ne perd ra ni ne ga gner a de vites se ou
d '« énergie» . Elle conservera donc vitess e et « éne rgie » . Ce ser ait. là le
princip e d ' inertie, mais un e lign e hori zontale de pent e nulle, qui est un e
dr oit e à J'échelle hum ain e, d evient courbe à l'éch elle de la T erre, et on
rev ient par là à l'id ée d e conse rva tion de mo uveme nt circ ulaire un iform e.
La ph ysique de G alilée est un e ph ysiq ue d es cor ps lourd s d an s la mesu re où
il ne peu t imagin er un uni vers infini, où un co rps ca ra cté risé par sa masse
(com me le fera Newton ) et suffisa mment éloigné d e tout a utre corps, sera
par là mêm e lib ér é de son poid s.
C 'es t D escartes qui énoncera correcte ment et compren d ra toute l'impor-
ta nce du prin cip e d 'inertie. Sa ph ysiqu e est celle des chocs . D ieu, dit-il, a
mis un e cer taine qu ant ité d e mou vem ent d an s le mond e et celle-ci se
conserve . Le monde est constitué d e corps plus ou moin s g ros qui se
choq uen t en écha ngea n t du mou vement. Ces écha nges obéissen t au x lois
d es chocs qui, én on cées pa r Descartes, son t pour la plupart faus ses, en
particuli er parce qu 'il n e tient pas co m pte d es signe s des vit esses :
Lm . v = Cr"
a u lieu de :
Ce tte dernière sera postu lée par Hu ygen s ainsi qu e la loi de conservat ion
~ .v 2 pour les chocs élastiqu es.
Le tr avail d e synt hèse de Newton à la fin du siècle s'arme du calc ul
différ en tiel. L \l~ ivers infini, main ten ant accep té, et la possibili té d 'un corps
très éloigné de tout a utre corps a uq uel on peu t attach er le concept de ma sse
di stin cte du poids, lui per metten t d e concevoir un mouvem ent rectilign e
pou va nt se cons erve r à l'infini.
C onsidé rant le princip e de conserva tion de la qu antité de mou vem ent dans
le choc, il s'i n tére sse plus particuli èr em ent au mom ent du choc et in trod uit
sa notion de force :
dl.'
F = m '- '
dt
274
Mécanique
« Les forces mortes (o u sta tiq ues), di t Leibnitz, comme la gr avit é, sont
celles d 'une sollicita tion d u mou vem ent, tand is qu e la force vive naît d 'une
infin ité d 'impr ess ions cont inues de la force morte... La loi de la statiq ue
275
COM PL É M ENTS D 'INFOR MATION SCIENTIFIQUE
Bibliographie
A, KOY RÉ , Études galiléennes, H ermann ,
A, KOYRÉ , Études newtoniennes, Gallimard,
R, DUGAS, A history of Mechanics, Griffon-[\!eu c h âte l.
R , DUGAS, La mécanique au XV IIe siècle, Griffon-Neuchâ tel.
M , J AM M ET , Concepts et force, H ar va rd U nivers ity Press,
GAL I LÉE , Discours concernant deu x sciences
nouvelles, A, Co lin,
Sur l' intérêt de l'hi stoi re des scienc es pour l'enseignem ent de la méca nique:
J ROSMO RDUC , Histoire et pédagogie de la mécanique, Cahier d 'RD .S,
J C HA RLEMAGNE, Réflexions sur une première approche du mouvement en
mécanique avec des élèves de 4e , Congrès G I RE P, Mont pellier , 1976, Cahier
d'R D ,S,
G, DE LACÔTE, Histoire des sciences et enseignement de la phy sique à l 'école
secondairefrançaise (d a ns le « Retour a ux sources » éd ité par l'universit é de
Bretagn e occide nta le) ,
276
Chimie
III. CHIMIE
I. ÉTATS DE LA MATIÈRE
Les propriétés ma cro scopiques d 'un corps pur sont reli ées à sa structure
mi cro scopique, donc à la nature des particul es qui le com posent.
Pour é tud ier les rela tions entre la struc tu re et les propriétés (nous con sid é-
ron s surtou t les éta ts ph ysiques dans cet article ), nous devons connaî tre
la na ture des particul es cons titua nt le corps étud ié, leurs interactions,
leur orga nisa tion, puisque l'on considè re un gr and nombre de particul es en
inter action.
1. Le corps pur
Les particu les cons titua nt la matière sont toutes obtenu es à partir de s unités
fond a mental es qu e sont les atomes.
1. Les atomes
Ils son t form és par un noyau portant un e cha rge positive Z et Z électrons
répartis en niv eaux (cortège électroniq ue), l' en semble éta nt électriq ue me nt
neutre. C ' est la st ruc ture donn ée par le ta blea u périodique.
277
COMPL ÉMENTS D 'INFO RMATION SCIENTIFIQUE
278
Chimie
répartition électroniq ue. Par con tre, si elle est constituée de deux atomes
différ ents (p ar exem ple : H C I, la den sit é d es cha rges négat ives est plu s
grande du cô té de l'atome le plus électronégatif (d ans H CI d u cô té de C l)
qu e de l'autre. La mol écu le se com porte alo rs comme un dipôle élec-
trique (*) .
Le momen t dipol aire d e ces molécu les peut ê tre mesuré. Le ra isonnem ent
fait sur un e molécul e diatomique peut être gén éralisé.
La mo lécu le d 'eau a un fort mom ent dipo laire (cf. L.P. 4 e ) :
--- m
(*) C'est une en tité cons tituée par deux cha rges opposée s symbolisées pa r (H - Cl ), éga les en
valeur abso lue et rigidem ent liées à une distance d. La grand eu r physique carac téristique de ce
dipô le es t son mo ment m = q .d.
279
COM PL É M ENTS D 'INFORMATION SCIENTIFIQUE
280
Chimie
2. État gazeux
al Con traireme nt a ux mod èles que nou s ven on s d e voir , le m od èle d e l'éta t
gazeux correspond à des mouvements moléculairesimportants, et l'énergie
intern e du systèm e est pr a tiqu em ent sous for m e d'é ne rg ie cinétiq ue. On
peu t, en premi èr e a p proxima tion, négliger les interactions moléculaires (les
particul es éta nt éloignées, leurs in ter acti ons sont faibl es).
281
COM PL É M ENTS D 'INFOR M ATIO N SCIENTIFI QUE
3. État liquide
Dans les deu x premiers éta ts étud iés, no us pou vions considére r un des
facteur s de l' én ergie [énergie électr iq ue (if. p. 278 ) ou énergie ciné tiq ue]
com me négligea ble ou, tout au moin s, seuleme nt comme terme correctif
d an s la descr ipti on d u mod èle. Ce lui-c i pouvait alors être décrit de faço n
quanti tative.
D an s le cas où a uc un des deu x termes, in teractions et mo uvements molécu-
laires, ne corres po nd à d es éne rgies voisine s, on ne peu t plus donner un
modèle sim ple. O n pe ut sim pleme nt dire q ue les pa rticu les ne son t pas
indép endan tes, mais qu 'il n'y a pas d 'ord re à gra nde distan ce d an s les tr ois
dim en sion s. Il existe cepe ndant une orga nisa tion permetta nt à d es liq uid es
com me NaC I d 'êtr e ioniq ues, et, d an s certains cas (q ue no us verrons plus
loin ), d 'avoir des structure s bien définies. L es interactions molécu laîres se
trad uisent à l' éch elle macroscop iqu e par des gra nd eu rs ph ysiqu es impor -
tantes : en parti cu lier la vis cosité et la ten sion superfi ciell e.
hl Liquides vrais
Les forces intermolécu lair es sont suffisa mme nt faibles pour permet tre a ux
molécules de glisser les unes sur les a utr es, donc de couler. Si les forces sont
suffisa mme nt im port a nt es d an s toute la masse d u liq uide, on a ura un
liquide visq ueux (pa r exem ple la glycérine) ; si elles sont au cont raire
suffisa m me n t faibles, la viscosité sera réd uite [l'octan e (essence) pa r
exe m ple]. Ce s for ces dépend ent des d imen sio ns des molécul es. Q ua nd
celles-ci sont longues et peuvent se déform er , les interaction s deviennen t
282
Chimie
4. Conclusion
Les mod èles molécul air es permett ent d e donner une int erprétation qu alit a-
tive des ph én omèn es d e changemen t d e ph ase d es espèces chimiq ues . Des
mod èles qu antita tifs peu vent être constru its pour les éta ts parfaitem ent
ordonnés (cristal) ou parfaitement désord onnés (gaz ). C es modèles peuv ent
aussi être reliés au x lois d e la th ermodyn amiqu e, lois qui permett ent de
ca lculer les ph énomèn es énergé tiq ues accompagn ant les transitions.
Nous avons a ussi vu qu e les distinctions classiq ues entre éta t gaz eux , éta t
liquide et éta t solide sont basées su r d es différ ences de valeur d es consta ntes
ph ysiques, et non sur la struc ture de la matièr e. En fait , il serait physique-
ment plus correct d e cons idérer deux éta ts:
- l'état désorg ani sé qui peut être solid e, liquide ou gazeux (les pass ages
peuv en t se fair e sa ns di scontinuité d es pr opriétés) ;
- l'état orga nisé: solide crista llin (ou plu s rar ement liquide).
283
Chimie
lOm
13,6À = 13,6 xl0 - .
o
' \ :- CH
Br--@-N~ Il
C- CH
o/
H
H
H
H
H
H
...... h g. :2
M ais il faut not er Vigo 1 et z ) que certaines lign es d 'éq uidensité élec troniq ue
« enve lop pe n t» l'en semble d ' at om es, la molécul e est un tout individualis é.
Q ua nd on compare lesfigures 1 et 2, on peut fair e les rem arques suivantes :
- en ce qui concerne la molécule de lafigure l, on peut repérer la liaison
/"'-'C = C /" (1'rai.son cava l en te tres
' syme, triq
. ue en tre 2 a to me s 1'd en tiques,
'
285
COM PLÉ M ENTS D 'INFORMATIO N SCI ENTIFI QUE
2. Énergie de liaison
Une molécule peu t être considé rée co m me un asse m blag e de pai res
d 'atomes un is pa r des liai son s. Il est alors po ssibl e d'attrib uer à chaq ue
lia ison indi viduelle un e énergie de liais on , l'éne rgie de la mo lécule éta nt la
som me d e ces énergies de liais on .
La solidité d'une liaison chim iqu e est d 'a uta nt plu s grande q u' il faut fou rnir
plu s d 'én ergie pou r la rom pre . On peut caracté riser cette solidité par la
va leur de l'é nergie de liai son ; il est don c très important de déterminer
l'éner gie d e cha que type de liaison (C - H , C - 0 , C - C, C - N ...).
Il existe plusieurs méthod es d e détermination, certa ines exp érimentales et
em piriq ues , d 'autres plus théoriques. Une méth od e em piriq ue, qui a été
utili sée, a consisté à mesurer les qu antités d e cha leur dégagées d an s la
com bustion de très nombreu ses espèces chimiq ues org a niq ues ; ensuite, les
chimistes ont détermi né les valeurs d es éner gies de chaq ue typ e d e liaisons
q ui étaient le plus en accord avec les va leurs expér ime ntales. E n voici
q uelq ues exem ples:
1. L'atome isolé
L' ét at des élect ro ns d an s un a to me ne peut être décrit qu e pa r la mécanique
quantique, q ui est mainte na nt très géné ra leme nt acce ptée : cett e th éo rie a
remplacé les mo dè les d e Bohr, périmés parce qu 'il s sont en contrad iction
ave c l'expéri en ce.
L'électron dans l' atome ne peut pas être considé ré comme le poin t mat éri el
d e la mécanique classique: ni sa position, ni sa tr ajectoire ne sont définies.
L'électron de l'hydrogène ne tourne pas sur un cercle de 0,53 A de
rayon; les dessins d ' at om es avec des points sur des cercles con cen triq ues
son t inutiles et suggèrent d es idées fausses ; les « maquettes » d 'a tomes avec
courbes elliptiq ues en trela cées ne dép endent que d e la fantaisie du d essina -
teur.
Mais a u-delà d e ces considé ra tions négatives, qu e sait-on de positif?
- On connaît d 'ab ord naturellem ent le nombre d'électrons (le nu mér o
a to miq ue) qu i ca ractérise l'élém ent.
~ La mécan iqu e quantiq ue donne un e im ag e pr écise d e la ré pa rtition
statistique des électro ns au tour du no yau : nu age de cha rge négative de
den sit é décr oissante à pa rti r du cen tre. Ain si, pour l'h ydrogèn e, l'électron a
la probabilité 1/2 de se trouver à une distance comprise entre 0,17 À et
0,72 Â. du no yau , et il y a enco re un e chance de 1 % de le trouver à plu s de
2,22 Â..
286
Chimil'
6 o 0 2
10 o 0 D D D D 10
13,6 c 2
62 o 0 D D o D 6
95 a 0 2
721 o D DCC D 6
827 a D 2
7110 o 0 2
287
COM PL É M EN TS D 'INFOR A1ATION SCI ENTIFIQUE
Pour l'a tom e isolé, ce mod èle n' a pas d e sens : ce que sym bol ise la sphè re
at om iq ue, ce son t les int er actions en tre atom es. Il est d on c na turel, com m e
nous allons le voir, qu e, pour une espèce d onn ée, le rayon ato m iq ue va r ie
a vec le mod e d 'i nt er acti on .
2. Le rayon ionique
U n crista l ion iq ue, tel NaC I, est for mé d 'ions a + et C I- q u'on Reut
repr ésen ter par d es sp hères en conta ct, resp ec tivem ent d e ra yon s 1,0 A et
1,81 A. On voit d onc que, alor s q ue le m ême ion Na + lié pa r liai son
méta llique à d ' au tres ions N a " se com port e com m e un e sphère d e 1,86 A,
so n ray on est bien m oindre qu and il est lié à un ion nég atif.
3. La liaison covalente
C e typ e d e liai son implique l'i nt er vention d e d eu x élec trons qui son t mi s en
com m u n par les d eu x a tomes en con ta ct. L 'exp éri en ce mon tre que, dans
u ne te lle liai son , la di stan ce en tre a to mes est exactemen t fixée et que,
d ' autre pa rt , si plu sieurs liai son s pa rtent du mêm e a tome , l'an gle en tre ces
va leur s est fixé.
Ains i, d ans le di a m ant, d eux a tom es d e ca rbone sont à l ,54 A, et l' an gl e
ent re une val en ce C -C et les tro is a utres est d e 109 ,5°. D an s le mét ha ne , la
di stance C- H es t d e 1,08 A. D ans la m olécul e 12 , la di stan ce 1-1 est d e
1,33 A.
Pou r représent er les molécul es ou crista ux à liai son s covalente s, le m eilleur
mod èle est le « mod èle écla té " qui donne la rép artiti on spa tiale des centres
d es a tom es ; cha q ue atom e est re présen té par un e pet ite sphère dont la
couleu r ca ra ctérise la nature, ma is dont le rayon n'a pas d e sign ifica tion
spéciale. Ce qui com p te, ce son t les barres d e liai son d ont la longueur
repré sen te la di st an ce in terat omique et qui so nt orien tées d e façon à fai re les
a ngles d e valence corr ects.
288
Chimie
(*) Pou r un même atome, plu sieu rs « vo lumes» so nt prév us q uand ce t ato me peut donn er des
liaison s fai san t entre elles des ang les qui ne son t pas touj ou rs les mêmes dans tou s leu rs
composés ; en ce qu i co ncer ne le carbo ne , il ex iste: C( 't-) (4 pl an s -e méth ane ct car bu res sa turés) ,
C(3) (3 plans --> carbures éthyléniques, groupement fonctionnel des aldéhydes, cétones, acides
ca rboxyliq ues), C (2) (2 plans --> carbures acé tylén iques, ni tr iles, CO,).
Pou r l'oxygèn e, il ex iste: 0(2) (2 pla ns -+ ea u, alcools) et 0(1) (1 seul pla n --> cé to nes,
a ldé hydes). . . .
289
COM PL É M EN TS D 'I N FOR M ATION SCIEN TIFIQUE
1. Introduction
Au cours d es trois an née s pr écéd entes, un e pr emi ère ap proc he d e ce qu 'est
un e réaction chim iq ue a mi s l' accent su r la form ation d' espè ces chim iq ues
nou velles - nou s les a ppe llerons produits d e la réa ction - d iffér ent es d es
espèces ch imiques de d épa rt - qu e nou s nommerons réactifs.
D ès la classe d e 6e , u ne rela tion en tre réaction chim iq ue et chal eur a été
introduit e ; en 4<, on a re nco n tré d es réa ct ions produites par le pa ssage du
cou ran t élec triq ue ou q ui produ isaient du cou ran t électriq ue ; les élèves on t
a ussi const at é que la lumi èr e pou vait p rovoquer d es ré actions chi mi -
q ues (*).
Il nou s paraît main tenan t souha ita ble d 'insist er sur l' aspect énergétiq ue de
la réacti on chimiq ue.
C om bus tions :
2 C uO + C ~ 2 Cu + CO z
C ha leur Fe + S ~ FeS
2 AI + Fez03 ~ 2 Fe + Alz0 3
Polym éthacrylate d e méthyle ~ n monomères
É nergie électriq ue Éle ctrolyse d e l' ea u
É lectrolyse d 'une solution aq ueus e de CUS04
Photographie : Ag" ~ Ag
R ayon nem ent Réa ction explosive : Hz + C l z ~ 2 HC I
Photosynthèse
(*) Par contre, ils n' ont pas rencon tré de réaction s émetta nt de la lumiè re (chimiluminescentes).
Il ne faut pas confond re ce phénomène avec les réaction s vives avec flamm es (com me acétylè-
ne + chlore o u sod ium + eau...) . Les réaction s chimiluminescentes so nt assez rares et font en
gé né ral interv enir des subs tances peu usuelles .
290
Chimie
H 2 S0 4 + H 2 0 (*)
e uH + Fe _ Fe H + Cu (*)
C hal eur .
Pb0 2 + H 2 S (briquet du chimiste) (*)
Combustions
. R éactions des piles
Énergie électrique
Réactions des accumulateurs
Chimiluminescence Rayonnement
Décomposition brutale d' un « explosif » T rava il
291
COM PL É M EN TS D 'IN FOR MATION SCIEN TIFIQ UE
4. Catalyse
1. Définition
Il a rr ive que l' én ergi e d 'a cti vati on d ' un e réa ction chim iq ue soit tr ès élevée.
Il est alors très difficile, voir e impossib le, d e fournir l'énergie nécessa ire a ux
pa rt icu les qu 'on veut fair e réag ir (pa r exem ple, la quan ti té d e cha leur
indi spensa ble provoq uerai t la d écom position d es réactifs ; ce cas est fré -
quent en chimie orga niq ue ).
O n essa ie alors de cc bia iser " : a u lieu d 'elTectuer la réa ction d irect e R -'> P,
o n cherche à passer d es mêm es réa ctifs a ux mêm es produits par un e suite d e
réa ctions (deux ou plu s) a uxqu elles corr espond en t d es énergies d 'a cti vation
beau cou p 'plu s faibles. D a ns d e nombreu x cas, cela est rendu po ssibl e par
l'add ition a ux réa cti fs d ' u ne substa nce a ppelée ca talyseu r. Ce ca taly seur
particip e a ux réa ction s intermédi aires et se tr ouv e en général , régén ér é au
co urs d e la d ernièr e d 'entre elles (celle qui cond uit enfin au x prod uits P) .
D on c, globa lem ent, le ca talvseur n'intervient pas d ans la réa cti on dont on
peut toujours représenter le bil an par R -'> P.
Par exemp le, on peut re pré senter a insi la ca talyse pa r un ac id e m inéral d e la
réa ctio n d 'estérification d e l'acid e acétiq ue pa r j'éth an ol :
C~
O- H
' OH
(*-) Il faut insis ter sur le fait qu 'Il s'ag it ici d'un échauffem ent très localisé , m ais intense ; il
provoq ue le dém arrage d e la réac tion d ans un pe tit vo lum e de ga z, e t la réa cti on sc "propa ge
e ns uite dan s l'en semble d u ga z. Un éc hauffeme nt de l'e nsem ble de la masse gazeu se (me tta nt en
j e u la même énergie) ne provoq uerait a uc un effe t.
292
Chimie
Gl obalement on a bien :
/- 0 /. 0
CH 3 - C/ + C1Hs OH --+ C H 3 - C/ + H1 0
" OH " 0 - C1H s
(*) Pou r définir l'in d ice d 'oct ane d 'u n com bustible liqui de :
- on détermine son taux de compression (rapport entre le volume du cy lindre quan d le piston
est au point mort haut et son volume quand le piston est au point mort bas) ;
- on réal ise le mélan ge de n-heptane CH, - (CH,), - CH, et de l'o cta ne ra mifié, a p pelé
parfo is isooctane, qui est le trimét hyl.2,2,4 pentane (C H ,),C - C H , - C H (C H , )" ce dern ier
donn an t le mêm e taux de co mpression (o n attribu e arbitrairem en t à l' hep ta ne J'indice d'oct ane 0
et à l'octane "ind ice 100) ; on trouve que ce mélange co ntien t x % d'octan e ; x représ en te alors
J' indi ce d 'o ctane du co m bustible considéré.
293
COMPLÉMENTS D 'INFOR M A TION SCIENTIFIQUE
solu tion est basique ; le nombre 7 cons titue un e frontière entre les deu x
domain es.
La donnée du pH d 'une solu tion peut don c apparaître au premi er abord
co mme un e sim ple facilité d e langage.
Pour les solutions diluées , les interacti on s entre ion s sont plus faibl es qu e
pour les solutions co nce ntrées. On peut dire qu e, par dilution, le ra ppo rt
entre l' activité et la conce ntra tion tend vers l , et on peut confondre ces deux
grandeurs. D a ns cet article, on em ploie d e préfér en ce le terme d 'activité,
quelle q ue soit la concentration d e la solution .
D 'après la définition mathématiq ue du pH, on voit q ue :
si (H 3 0 +) = 10- 7 , alors pH = 7 (solution neutre) ;
si (H 3 0 +) > 10- 7 , alors pH < 7 (solution acide) ;
si (H 3 0 +) < 10- 7 , alors pH > 7 (solu tion basique).
L'évalua tion du pH d 'une solution aqueus e peut se faire à l'aide d 'indica-
teurs colo rés (cf p. 299).
Sa mesure préc ise s'effectue au mo yen d ' un pH-mètre (cf bibliograp hie,
p. 300) dont l' em ploi est reporté à la classe de seconde.
3. Neutralité de l'eau
Quel qu e soit le proc éd é employé pour purifier l'eau, il lui reste toujours un e
con ductivité résiduelle. De l'eau obtenue pa r plusieurs distillations succes-
sives, à l'abri d e l' air pour éviter la dissolution du dioxyde d e ca rbone et
dans des récipients en verre de silice (le verre ordinaire se dissolvant
légèrement d ans l'ea u ), est très légèrement cond uctrice. Sa résistivité es t de
l'ordre de 2 . lOs Q .m , soit 10 13 fois celle du cu ivre { l ,6 . l o--a Q .m), mais
10- fois celle d u ver re (2 .10 9 Q .m ). L 'eau obtenue par une seule di stilla-
tion d e l' eau du robinet est 100 fois pl us cond uctrice,
(0) Le term e de proton n'est pas introd uit dan s le programme de 3' et n'a pas à être employé avec
les élèves.
(00) Pour les élèves de 3', on emploie l'écriture H + .
294
Chimie
295
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE
4. Acides et bases
Les notions d'acide et de base ont évolué au cours du temps. Elles ont été
introduites en chimie, tout d'abord à partir du goût des produits possédant
j'un de ces deux caractères. La théorie d'Arrhénius elle-même (1880) a fait
place à d'autres théories plus générales. Le point de vue développé dans cet
article tient compte de cette évolution et des conceptions de Bronsted qui
sont les plus couramment employées pour les solutions aqueuses. Les
définitions qui en découlent sont les suivantes:
- un acide est une espèce chimique (*) capable de fournir des ions hydro-
gène ou protons H+ à une espèce chimique capable de les accepter;
- cette dernière est, par définition, une base.
Par exemple, dans la réaction entre gaz traduite par l'équation:
HCI + NH 3 --> NH: + CI- ,
l'acide est le chlorure d'hydrogène, car il fournit un proton à l'ammoniac; la
base de l'ammoniac, car il capte ce proton.
Ces définitions d'acide et de base ne mentionnent pas la présence d'un
solvant. Nous allons voir comment elles s'adaptent au cas des solutions
aqueuses .
7
(H 30+) > et pH < 7.
d'où: 10-
.
Si à de l'eau pure on ajoute une base, espèce chimique capable de capter des
protons, l'activité en ions H 30+ de la solution diminue et devient inférieure
à sa valeur initiale 10-7• On a donc:
(H 30+) < 10- 7 et pH > 7.
Remarquons que, dans ce cas:
(*) Ces espèces chimiques peuvent être des corps moléculaires ou des ions.
296
Chimie
La réa ction inver se n'a pas lieu : l'i on C l- ne ca pte pas d 'ion H 30 + ; ce n'est
pas une ba se.
Les autres acid es, les ac ides dits faibl es, ne son t qu e partiellem ent ioni sés.
C 'est le cas de l'acid e acé tique C H 3C 0 2 H . Par dis solution d an s l'eau , ses
molécu les sont di ssociées en ion s acé tate CH 3COï et en ion s H 30 + su ivant
le sché ma:
(' ) Il fau t bien rema rq uer que le pH d'un e solution aq ueuse dépend de la nature chimiq ue d u
produ it dissous et de la concentrat ion de la solution en ce produit. En effet, celle-ci influe sur
l' activité de la solution en ions H ,O + , donc sur le pH de Ja solution.
Parexemple, siondilue Une solution acide, on diminue saconcentration, doncsonactivitéenions
H ,O+ , et le pH de la solution augm en te.
Au contraire, si on dilue une solution basique , on diminu e sa concentration, donc son activité en
ions qui captent les ions H ,O+ ; de ce fais, J'activité des ions H ,O + augmente, et le pH de la
solution diminu e.
297
COMPL ÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE
7. Solutions salines
298
Chimie
1. Principe
D'une manière schématique, on peut dire qu'un indicateur coloré est une
substance présentant un caractère faiblement acide ou faiblement basique,
et dont les formes acide et base conjuguées ne sont pas de la même teinte. Il
existe une relation entre la coloration et la structure de chaque forme.
Quelle que soit la complexité des phénomènes, on peut expliquer la chan-
gement de coloration à l'aide du schéma:
H 20 + IH <:::t 1- + H 30+.
forme acide forme base conjuguée
[I -] ~ 10.
[IH]
299
Chimie
1. Principe
D'une manière schématique, on peut dire qu'un indicateur coloré est une
substance présentant un caractère faiblement acide ou faiblement basique,
et dont les formes acide et base conjuguées ne sont pas de la même teinte. Il
existe une relation entre la coloration et la structure de chaque forme.
Quelle que soit la complexité des phénomènes, on peut expliquer la chan-
gement de coloration à l'aide du schéma:
H 20 + IH <=t 1- + H 30+.
forme acide forme base conjuguée
[I -] ;:;: 10.
[IH]
299
pH 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 II 12 13 14 ~ -
:::
_....
< '"
... ~
-- ::J
Q.
-
n
;fi -o III
e, 0 CD
,.(1) ~ 1:
Bleu de thymol IRouge ~~ 1 Jaune 1 1 1 1 1 Bleu 1 1 1 -ocr:
~
-0 '"
",. CL
- ;
C
.... ... ::J<"
Helianthine 1 Rose 1 ~~ 1 1 1 Jaune 1 1 1 1
1 -0
::t: 0 o l1)
..
'7' 3
t"'". 8':
::: iii
=
Bleu de bromophénol 1 Jaune I~~ 1 1 1 Rouge-violet 1 1 1 =. ...
~
:=:~
'""t
l(l :::
:=. (')
Vert de bromocrésol 1 Jaune 1 W~~ 1 1 1 Bleu 1 1 1 1 o ...
::: ;:!
~ 5'
~ :::
Rouge d e mét hyle 1 1 Rouge 1 I~~" 1 1 1 Jaune 1 1 1 1 '" 0
- ,3
e:g"
...
Rouge d e brornophé nol ' I ~~I Rouge (")
1
1 Jaune 1 1 1 1 1 1 1 ~CL
('D _ ":
~ :::
~ e:
Tournesol 1 1 Rouge 1 1 ~~~ 1 Bleu 1 1 1 ...'" (")
~
~;:;
_.~
~ ;fi
~
Bleu de bromothymol 1 1 J aune 1 1 1 ~~ 1 1 Bleu 1 1 1 ~ '8
(")~
~ ....
::: (")
::r
... ::J. ....
~~
Rouge de phénol 1 1 1 Jaune 1 ~~ 1 1 Rouge 1 1 1
...CL;;
;:;_ .:::S
Rouge de crésol 1 1 1 Jaune 1 Il.~I 1 Pourpre 1 1
::: ...
(>-0
CL 2"
Phénol phtaleine 1 1 1 1 Inco lore I ~~I Rouge 1 1 -
;!'
..,...
3 ....
r.n
~
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::: ...
... '
~--=:
Thymol phtaleine 1 1 1 1 Incolore 1 1 ~ Bleu 1 1 o :::
CL
;:; 0
l»
(>
Q
....
w 1 Jaune d 'alizarine Jaune ~~ Rouge ora ngé ~ s....
0 1 1 1 1 1 1 1 ....
'" '"
COMPLÉMENTS D 'IN FOR M A TION SCIEN TIFI QUE
1. Introduction
Le terme pol ymère désigne un e mol écule résultant de l'union, par réaction
chimiq ue, de plusi eurs mol écul es d 'un composé simple appelé monomère.
Un polymère est ainsi constitué par la répétition de motifs « unités mono-
m ériq ues » qui se répètent tout au long d e la mol écu le.
Si le nombre de motifs est deux , on parle de dimère ;
Si le nombre de motifs est trois, on parle de trimère ;
Si le nombre de motifs est supérieur à trois et inféri eur à une vingtaine, on
parle d'oligomèr e ;
Si le nombre d e motifs est supérieur à une vingtaine, on parle d e polym èr e.
Le nombre de motifs co nditionne la taille de la molécul e. Les pol ym èr es sont
bien souvent de grosses mo lécul es ou ma cromolécules. Cependant, toutes
les macromolécules ne sont pa s des polym ères. Ainsi, les protéin es qui sont
d es ma cromolécules form ées à partir de motifs différents - les acid es
a miné s, au nombre de vingt - ne sont pas des pol ym ères dans le sens que
nous avons défini .
1. Polyaddltion
Une pol yaddition se fait comme toute réa cti on d 'addition sur un éthy lé-
nique, pa r rupture d 'une liai son (on dit ouverture) au niveau d e la double
liai son. C elte ouvertu re se fait soit par partage des électrons en tre les deux
a to mes de ca rbone (coupure hom opolaire), soit par fixation de la paire
d 'électrons sur un des atomes (coupur e hétéropolaire).
D an s le pr emier cas, on obtient des intermédi aires non chargés ave c un
nombre im pair d 'électrons, appelés radicaux (représentés par-Ce); dans le
second cas, on o btien t de s intermédi aires soit cha rgés positivement, a ppelés
1
carbocations (représentés par - C+), soit négativement, appelés carba-
nions (re pr ésentés par '" C-) . 1
./
Un même monomère, pa r exem ple le styrène, peut être polym éri sé soit pa r
un e polymérisation ra dicalaire, soit par un e polymérisation ionique, en
modifiant les ca ta lyseurs (ou les initiateurs) et les conditions expérimen-
tal es.
2. Polycondensation
T oute réaction d e cond ensa tion peut cond uire à un e pol ycondensation si les
molécules réagissantes comportent plus d 'un groupement fonctionnel.
Ainsi, l'acide adipique H 0 2C (CH2)4C 0 2H réagit sur l' hexa méthylène
diamine H 2N(CH 2)6NH 2 pour donner lenylon 6.6avecélimination d'eau:
nH02C(C H 2)4C02H + nH 2N(C H 2)6NH2
- [- OC (CH 2)4CON H (CH 2)6NH - J. + nH 20.
302
Chimie
lp
ou
lp" + H zC = C H - lp -> lp - C H - CHi.
1
lp
2/ pr op agati on:
H H
1 1
lp - C H z - CO + CH z = C H -> lp - CH z - C - CH z - ë- H
1 1 1 1
lp lp lp lp
t-
H H
~ •-CH, - (CH'r)
1 •
lp - CH z - C - CH z - CH + CH z = CH
1 1 1
lp lp lp
a près n étapes :
H
1
lp - CH z - C -
1
rp
3/ terminaison soit par ac tion d ' impuretés, soit par réaction entre d eux chaînes :
303
COM PLÉ M EN TS D 'IN F OR M ATION SCIENTIFIQUE
ou :
L a réa ction d e prop agation est l'éta pe qui d étermine la structure du poly-
mère. En effet, si nous prenons l' exemple du polyprop ylèn e, l' u nité structu-
ra le - C H 2 - C HC H 3 peut s' ad d ition ner d e trois m ani ères différ entes à
un e a u tre uni té sem bla ble :
H H H H H H
1 1 1 1 1 1
- CH 2 - C - C - CH 2 - - CH 2 - C - CH 2 - C - - C - CH 2 - C H 2 - C -
1 1 1 1 1 1
C H 3C H 3 CH 3 CH 3 CH 3 CH 3
enc haî neme nt tête à tê te encha î nemen t têt e à qu eu e enc haîneme n t q ueue à q ueu e
D e ces troi s mani èr es, seu l l' en ch aîn em ent régulier tête à queue peut cond uir e
à un pol ym èr e rég ulier :
H H H H
1 1 1 1
- CH 2 - C - CH 2 - C - CH 2 - C - C H 2 - C -
1 1 1 1
CH3 CH3 CH3 CH 3
Ce pe nd a nt , la re prése nta tion pla ne ne peut rend re com pte facilem ent de la
for me qu ' ad optera , d an s l'esp a ce, l'u ni té st ructu ra le. Ain si, les gr ou pe-
men ts méth yle peu vent se trou ver tou s d 'un même cô té d e la chaî ne ca r-
bonée, ou se trou ver a lterna tivem en t de part et d 'a utre d e la chaî ne car-
bon ée. L es polym èr es dont les cha înes pr ésentent un e grande régul a rit é son t
dits sté r éos p écifiq ue s. Ils ont d es propriét és ph ysiques différ entes d e ceux
d ont les ch aîn es son t con st itu ées d e façon irr égulière (on dit statis tiq ue) .
Ces u nit és peu ven t a ussi s'enchaî ner d e façon d ésordonnée : le copolymè re
est a lors sta tistiq ue ABBABAAAB.
Les prot éines et les ac id es n ucl éiq ues, com me nous l' avon s dit, ne son t pas, à
proprem en t parl er, d es polym ères. Ils résultent d e la conde ns a tion d e
20 ac ides a m inés (pro téines) ou d e 4 ba ses nu cléiques (ac ides nu cléiques' .
Co m me la nat ur e d es enc haîne me n ts influ e sur les propriét és d e ces m acro-
m olécules (il cons titue le cod e génétiq ue d es acid es nucl éiques), on vo it q ue
le nombre d e struc tur es possibles d evient très vit e consid éra ble. L'insuline,
qui est une petite prot éine , con tien t 51 acid es a m iné s. Il y a 20 5 1 , soit 10 6 5
st.ruc tur es possibl es parmi lesquelles une seul e est reproduite par l'orga-
rusmc.
304
Chimie
2. Ramifications
al Si les composants donn ant un e polycondensati on ont plus d e d eux
fon cti on s, la pol ym érisation se fait dans plus d 'une directi on , et on obtient
un pol ym èr e réticulé. C' est le cas d es résines.
E xemples:
Résine ur ée-formol:
H H H
1 1 1
- N - C - N - CH z - N - CC - N - CH z - N -
Il 1 Il 1
o CH z 0 H
1
o o
Il Il
N - C - N - CH z - N - C - N -
1 1 1
H H H
amidon
o (chaîne linéaire)
"'0
<,
o
amidon
(chaîne ramifiée)
305
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE
- ~H - CH z - )
(
CH 3 "
syndiotactique)
bl D es réa cti on s a ccessoir es peu vent , d an s un e polym éri sati on , cr éer des
ramification s plu s ou moins importantes. Ces réacti on s peuv en t être provo-
quées artificiellem ent a vec un ad d itif ou par irradiation.
cl L e nombre d e ramificatio ns influ e cons idé ra bleme n t sur les propriét és .
4. Relations structure-propriétés
1.
Les pr opriét és mécaniques son t fort ement influe ncées par la structure du
pol ym èr e. Il y a un ce rt a in nomb re de relations entre la na ture chim iq ue d es
polym èr es et leurs propriét és. En voici quelqu es-unes :
- Un com posé stéréo rég ulier est plu s fortem en t crista llisé qu 'un co m posé
sta tistiq ue (a tac tiq ue ). Il est a lors plus dur mai s plu s cassa n t.
- L 'augm entation d e la longueur de chaîne augm en te la rigidité; mais
au-del à d 'une cert a ine lon gu eur d e chaîne, les prop riét és ne va rient plus.
- L es ramifi cati on s diminu ent l'éla sticit é, a ugmen ten t la duret é.
- L es co po lymè res ont de s propriét és in term édiaires en tre cell es d es
pol ymères qui sera ien t consti tués d 'un seul d es com posa n ts.
2.
La structu re chi m iq ue du polymère et sa structure physique (sté réorég ula-
rit é) influ ent sur les propriét és ph ysiques. U n com posé st éréor égulier es t
m oin s fusibl e et moins sol uble qu 'un com posé statistique.
306
Chimie
C ett e régularit é et le repliem ent d es chaînes ren dent le cao utc houc tr ès
éla stiq ue , mais a uss i tr ès peu résistant. Afin d ' au gm en ter sa résistan ce, on
crée d es liai sons ent re les chaînes pa r d es pont s S-S .
L a ce llulose es t un pol ym è re natu rel ex tra it du coton. Les propriétés d e la
cellulose peu ven t être mo di fiées pa r d es réa ctions chim iq ue s :
- elle réag it avec l'acid e nitriq ue en solutio n concen trée ; le produi t
ob tenu es t la nitrocellulose q ui es t un explosif;
- elle réagit avec l'a n hydrid e acét iqu e ; le p rodu it obt enu es t l'ac état e d e
ce llulose q ui sert à la fabri cation d e films utilisés en ph o tograph ie.
La d épolym érisa tion corres pon d à la d estruction d es chaî nes d u polymère.
Le polym èr e se scinde al o rs en petit es m olécules. Ce tte d épo lyrn ér isa tio n
s'effectue so us l' action d e la cha leur, d e l'o xygè ne, d e la lu m ière, d e ba cté-
ries (vo ir expé riences d e d ép olymérisa tio n). Les trois dernier s facte u rs son t
impo rt a nt s pou r la prot ection d e l'en vironnem en t. O n che rc he a insi à
o bt enir d es polym èr es qui peu ven t être d étruits (po lymè res biod ég rad a-
bles ) .
7. Propriétés et utlllsatlon
L es propriét és d es principa ux polymères co mm erc ia ux son t résum ées d an s
les tableaux suiva n ts:
Le polystyrène
307
COMPLÉMENTS D 'INFORMATION SCIENTIFIQUE
Aptitude
à fondre Le PS (surtout la variété dite PS expansé) donne des
gouttes enflammées
et à goutter
Odeur et d éga-
L'odeur rappelle celle des fleurs de souci s
gement gazeux
Description
du résidu Résidu élastiq ue et ch arbonneux
Le nylon
C ouleur
d e la flamme Ja une orangée à bas e bleue
Quantité
et couleur Peu de fum ées (légères, blan ches ou même transpa-
des fum ées rentes)
La laine
Couleur Orangé
de la flamme
Quantité
et couleur La couleur dépend du coloran t
des fumées
Aptitude
à fondre Ne fond ni ne goutte
et à goutter
308
Chimie
Description du
résidu . Le résidu est charbonneux, friable
Le coton
C oul eur
O rangé rouge
de la flamm e
Quantité
et couleur Peu nombreuses et claires
d es fum ées
Ne fond pa s, ne goutte pa s
Aptitude Les tissus de coton en brûlant ne collent pas à la peau,
à fondre ce qui fait qu'un tissu, bien que très inflammable, est
parfois moin s dangereux Ciu' un tissu de nylon
Description
du résidu Résidu ch arbonneux
309
COM PLÉMEN TS D 'INFOR M ATION SCIENTIFIQUE
De scrip tion
du rés idu Résid u cha rbonneux
Polyméthacrylate de méthyle
Quantité
et cou leur des Fumée claire peu abondante
fum ées
Aptitude
à fondre Il se ram ollit
et à goutter Ne goutte pa s
O de ur
et dé gageme nt Odeur fruit ée ra ppela nt celle de la pomme
gazeux
310
Exemples de polycondensat ions
Éthylè ne glycol: Acide téréphtalique : Polyéth ylène térépht alat e : Assez bonne Textiles
CH 2 0 H -CH,OH o 0 Films
COOHOCOOH
[- CH ,-O- C ~_ 10 11
C- O- J,
(Mylar Terphane)
Tergal
Fo rmaldéhyde : Urée : Résines urée formaldéhyd e formi ca : Assez bonne O bjets moulés, adhésifs,
H CHO 0= C= (NH 2 ), 1 re vêtements
[ - N-CH 2 - N -CH 2 - J,
1
C= O
1
Phénol :
H - CH
l ,
Glycérol :
C H,OH -CH OH -CH,OH
Anhydrid e pht alique :
Gly ptal : 0 0 1 Assez bonn e Revêtements
C
/0 , C CH, - CHa H - CH , -O-C
d -O. Il Il
1 1
o
w \ 0/
0
r 9
~:
'"
C)
V:l
Hexaméthyléne diam ine:
NH 2 - (CH 2)6 - N H 2
Acide adipi que :
COO H-(CH 2). -COOH
Nylon 6.6. :
H H 0 0
Très bonne Textiles,
pièces mécaniq ues
o
~
IV
1 1 Il Il
[-N -(CH 2)6 - N -C -(CH 2). - C]. t..:..
t'l1,
~~
Acide undecan oïqu e : Rilsan : Très bonne Textiles,
COO H(CH 2)9 - COOH H H 0 0 pièces mécaniques
1 1 II Il
- N (CH 2)6 - N - C(CH 2)9- C-
~
:::j
Exemples de polymér isations
~
(a
§
PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS
MONOMÈRE POLYMÈRE UTILISATIONS PRIX DE REVIENT
MÉCANIQUES CHIMIQUES (5)
(1) (2)
(4) (6)
(3)
Éthylène : Polyéthylène (polyt hène) : Assez mou, incassable Très inerte Films, tubes, objets de ménage, Bon marché
CH 2 =CH 2 [- CH 2 - J. isolants
Propylèn e : Polypropylène : Assez dur mais Très inerte Laboratoire Bon marché
C H, -CH =CH 2 [ - CH- CH 2]. ne se trava ille pas Petit s objets
1 Fibres textiles
CH,
Butad ièn e : Polybut adiène (Buna) : Élastique Assez résistant aux agents Caou tchouc synthétique Assez bon marché
C H 2 =CH -CH =CH 2 [ - CH 2 - CH - J. minéraux
1
CH=CH 2
(1) (2) (3) (4) (5) (6)
Chlorur e de vinyle : Pol ychloru re de vinyle: Se travaille bien, moulable Ine rte aux agen ts Ca nalisations , disq ues, peint ures, Assez bon marché
C H 2 = CHCl [ - CH 2 - CH - J. et soudabl e facilement, minéraux latex
1 bon isola nt fibres
CI
r ]
Acrylo ni trile : Pol yacr ilonit rile (orlon, crylor ...) : Forme facilement Assez résistant Textiles Relati vement bon marché
CH 2=CHCN 2
des fibres
[ - CH -
C - N /1
Vinyl acétate : Acétate de poly vinate : Bon isolan t, Bonn e résistan ce aux Co lles, chewing-gurn, traitement Bon marché
CH 2 = CHC0 2CH , [- CH 2 -CH - J. faible résistance agents minéraux des textiles
1 mécan ique
C0 2CH,
Styréne : Polys tyréne : Fai ble résistance Atta qué par de nombreux Obje ts mo ulés, isolant électri que, Très bon marché
CH 2 = CH
e [-C
"'-61 mécanique, cassa nt,
moulable
agents . préparation du polystyrène sui-
fonate (résines échangeuses
d'ions), isolant thermi que
(mousse de polystyrène), ame u-
blement
Méthacrylate de méthyle : Po lyméthacrylate de méthyle Tran sparent, se travaille Atta qué par de nombreux Objets transparents Assez coû teux
C H 2=C HC0 2C H, (Plexiglas, lucite) : bien, assez bonne tenue agents
[ - CH 2 - ~H - ]
mécanique
COOCH , n
Chloroprène : Polychloroprène (néo prène) : Élastiq ue Insoluble dans les graisses Caoutchouc synthétique (joints, Assez bon marchè
C
1
[ - CH 2 - ~Cl - ]
etc.)
CH,=CCI CH = CH 2 n
1
CH=CH,
Tètrafluoroéth ylène : Tèflon· Se travaille bien, très résis- Inertie chimiqu e pa rfaite Laboratoire, joint s Très cher mais irrernpla-
CF 2 = CF 2 [ - CF 2 - CF 2 -Jn tant à la température çable po ur certaines ap -
(350°), autolubrifiant plications
Q
:.N §.
JO
.....
'"
(') D'après le Centre national de prèvention et de protection
1DENTIF ICATION RAPIDE PAR LE FEU
DES PRI NC IP AL ES MATIE RES PLASTIQ UES (*)
L a plupart de ces produits peu vent être modifiés en vue d'am éliorer
leur com porte ment au f eu. En con séquence, dan s quelques cas ,
l'identifi cation ne peut être fa ite à l'aid e de ce tableau .
quantité
produits inflam- et couleur aptitude odeur bruit
non modifi és mabilité des à fondre en br ûlant en brûlant divers
fumées et goutter
r ésid us
P .V .c. souples
'- "t, lU 6 Ô
acide
piquante charbon neux
au -
pol ychloru res de vinyle
~
acid e rési d us
-
P .V .c. rigide s
piq uant e
•••
c har bo n neux
'6'.- .-(j
. -
, gaz fleur bull ent fumer on s
--
~
p ol yst yrènes ..... de so ucis en brûl ant noir s
~ ~ "-
ac ry lo ni t ri le
~ufia~iène-st yrèn e
III gaz fleur
d e so ucis
fume ron s
noi rs
"' ~
p ol yamide s
' ..... , 0 ttt céleri, poils
brûlés
ca ra mé lisent
et filent
~ ~
p ol yméthyl
pomme cré piten t
m éth acryl ates
-,-
~~~ AI gaz fleur résid us
p ol ye sters armés
,_..•
de so ucis fIbres de verre
m ou sse s so u p les
po lyuréthane s
a ô a ma ndes
a méres
ca ra mé lisent
m o usses ri gid es
0 amandes
-
a mères crépite nt ca ra mé lisent
.. -
p ol yst yrènes
ex pansés
~
..
' Ddt)
' . l '
c.
--:
' ,'
"' ,
<.
::- / "
,..
:
...
gaz fleur
de so ucis
se rétr acten t
d evan t la fla mme
phén ol carbo nise n t
p hé nopl as tes crésy l sans fla mm e
~
a m ino p lastes tr ès difft cileme nt
marée
---
inflammabl es
peu inflammables
o fumèe blanche 0 peu de gouttes
---
moyennement case barr ée :
inflamm able s le produit s' éteint seul
M
très ' ~
moyenn e fumée
inflam mable s
noire Û
",
gouttes cnllarnrnècs
~
fl amme à extrèmitè case barrée en poin tillé :
bleue certaines qualitès
s' éteignent seules
~ AM t
flamme à base èpaisse fumèe
bleue noir e gouttes fila ntes
~ 12 /4680/0