Livre Prof 3e

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Collection Libres Parcours


sCiences
physiques
e
3
collèges

livre du professeur

Classiques Hachette
Dessins Einstein
et l'éducation
Société B.E.E.R.

« Dans l'en seignement de la

Photos physique , les premières leçon s


devraient être uniquement expé-
rimentales et intére ssant es à vo ir.
Une belle expérience est souvent,
P. 255 E.D .F. en elle-même, plu s valable que
P. 256 E.O.F. vingt formules extraites de notre
cerveau ; il est particulièrement
P. 266 Brüel et Kjaer important qu 'un jeune cerveau
qui doit se frayer un chemin dan s
P. 267 S.N.C.F. le monde des ph énomènes pui sse
être protégé totalement des for-
mules. En ph ysique, elles jouent
exacteme nt le même rôle magique
et effrayant qu e les chiffres des
dates dans l'Histoire U niver-
selle. »
(A . E.)

Ein stein (Le Livre du centenaire), p. 225,


Éd. H ier el Demain.

e Hachette, 1980 . 79, bouleva rd Saint-Germain, F 75,006 Paris.


Tous dr oits de tradu ction, de reprod uction
et d 'adaptation réservés pour tous pays.

I.S.B.N. 2.0 1.007037.2

La loi du I l mar s 1957 n'autorisant , a ux termes des alinéas 2 et 3 de l'articl e 4 1, d ' une part , qu e les « copies ou reprodu ction s
st rictement réservées à l' usage privé du copiste et non destinées à un e utilisa tion collective », et, d 'a utre pa rt, q ue les a na lyses et
les courtescitations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite
sans le consentement de l'a uteur ou de ses aya nts droit ou aya nt s ca use est illicite » (alinéa 1er de l'article 40).
Celte représenta tion ou repr oduction, par qu elqu e procédé q ue ce soit , cons tituera it don c un e cont refaçon sa nctionnée par les
articles 425 et suiva nts du Code pénal.

2
Auteurs

J. AGABRA G.OELACOTE J. MESNARD


Professeur à l'école normale Professeur, P.E.G .C ., C .E .S. ru e
de Bonne uil Université Paris-VII Georgette-Agutte, Par is

J.-M. BÉRARD
J. GAUTHERIN
I.P.R.
Professeur à l'E .N.S.E.T.
R. PEZET
P.E.G .C. , C .E.S.,
de Cachan
Marx-Dormoy, Paris

A. CARRÉ
Maître-assistant,
U niversité Paris-V II J.-P. LE FALHER
Assistan t, A. TIBERGHIEN
U niversit é Paris-V II Chargée de Recherche,
J. CARRETTO C .N. R.S., Paris
Maître-assistant,
E.N.S. Font enay-aux-Roses
G . LEMEIGNAN
Maître-assistant
M. VERLHAC
Uni versit é Pierre-et-M arie-C urie,
A. CHOMAT Professeur agr égé, Lycée
Paris
P.E.G.C. , C.E.S. François-Villon, Paris
Alain-Fournier , Clamart

M. MESMIN
O.OEMEESTER Directeur d' études, R. VIOVY
P.E.G.C ., C .E .S. Ce ntre de formation de P.E.G.C ., Professeur,
Villeneuve-la-Garenne Paris -Batignolles E.N .S. St-C loud

Nous remercion s les professeurs expérimenta teurs des modules Éne rgie et Polymères (expé-
rimentation dans le cadre de la commission Lagar rigue) dont le travail a contribué à éclairer
la rédaction de cet ouvrage.
Nous remercions enfin tout spécialement le professeur A. GUINIER qui a bien voulu assurer la
relecture critique de nombreux manuscrits publiés dans le cadre de cette collection.

3
Sommaire

Programme et instructions . 1à V

Sommai re . 4

Index . 6

Préface . 8

INTROD UCTION GÉNÉRALE . 9


1. REMARQUES G ÉNÉRALES SUR LE PROGRAMME DE TROISIÈME . 9
II. COMMENT SE SERVIR DU LIVRE DU PROFESSEUR . 14
III. COMMENT ORGANISER SON ENSEIGNEMENT ? LES PROGRESSIONS . 14
1. Progressions pour l'énergie . 15
II. Progressions pour la mécanique . 16
III. Progressions pour la chimie . 18
IV. Quelques suggestions de thèmes ' . 21

COM M ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE . 23


1. C OMM ENT AI RE S SUR LE S ARTICLES DE L'E NCyCLOPÉDIE . 24
1. Énergie . 24
II . Mécan iqu e ·: : . 25
III. Chimie . 29
II . DOCU MENTS, ACTIVITÉS DU LIVRE ÉLÈVE, MA NIPULATIONS COMPLÉMEN-
TAI RES . 31
1. Énergie : . 31
A. Docum en ts . 31
B. Activités et acti vités com plément aires (A. C.) . 33
1. Rend ement - Pertes . 34
2. Puis san ce (A. C. , p. 55) . 45

;:5. ~:~;~~~r~é~i~~~ : : : : : : : : : : : : : : : :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::


Machines therm iqu es (A. C ., p. 76) .
60
65
67
6. Production d'énergie électriq ue . 77
C. Conseil s pratiques pou r la réalisation de matériels expérimentaux . 83
1. Piles « liq uides » , . 83
2. Une éolienne . 84
3. Une centrale électrique . 85
4. Cellule solai re . 86
5. Une centrale hydraulique . 87
6. Un accumula teur expérimental . 88
7. Voi ture solaire, bat eau solaire . 89
8. Pompe solaire . 90
9. Pile « sèche» type Leclan ché , . 90
10. Une voiture électrique . 91
II. Chute d'u n corps . 92
12. Mac hines thermiques . 93
13. Un réfrigérat eu r expérimen tal . 97
14. Levage d'un objet . 99
·15. Un chauffe-eau solaire . 99
16. Le volant d'in ertie . 101
17. Un flash expérimental . 103

4
Sommaire

D . Matériel . .. .. .. . ... . . ...... .. . .. . ... . . . ... . . . .. . . . . . . .. . . . . . .. . ..... . .. . . 104


E. Adresses utiles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
II. Mécanique . . . ... ... .. . ... .. . .. ... . . . . .. .. .. . . . . . . ..... ... . . . .. . .. ... .. ... . .. . 105
A. Documents 105
B. Activit és 110
C. Manipulation com plémen taire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
D. Matériel et bibliographie 142
III. Chimie ;................................................. ... 145
A. Documents 145
B. Activités et manipulations complémentaires (M . C.) 146
1. Acides et bases ; pH (M. C ., p. 148) 146
2. Réa ctions chimiq ues (M. C ., p. 156) 153
3. Recherche des ions (M. C., p. 171) 169
4. Organisation des molécules (M. C., p. 174) 173
5. Matières plastiques (M . C., p. 186) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185
C . Matériel... . .... . . .. .... . .... . . . . ... ..... ... . ... .. .. . ... . . . . .... ... . ... . . 191
D. Bibliographie 194

CONTRÔLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
1. ÉNERGIE . . . . . . . . . . .. .. . . ... ... .. .... .... ... . ... .. . . ... . ... ... ..... .. ........ .. 203
II. MÉCANIQUE . .... . . . . . .. . . . .. . . . . .. . .. . ... .... . ..... . . . . .. . ..... . . .. . . . . . . . . . . 213
III. CHIMIE ........... 222

COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE . ... . . ... . ... .. . .. .. . .. ... ... .. . ... ... . . 229
1. ÉNERGIE...... . . .. . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . .. .. . .... . . .. ... .... . . . . .. . .. .. . ... ..... 230
1. Formes d'énergie et transfert d'énergi e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230
II. Rendem ent - Pertes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
III. Dégradation de l'énergie .............................................. 241
IV . D~ l' ~nerg~e. au mouve~ent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
V . Cout energetIque de la vite sse 249
VI. Les machines thermiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
VII. Production d 'énergie électrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 254
II. MÉCANIQUE ... ... .. . . . . . . . . . . . . . .. . . . .. . .... .. . .. . . . . . . . . . ... . . ... ... . .. .. . .. 256
1. Interactions et mouvements '.' . . . . 256
II. Quelques remarques à propos du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
III. Quelques remarques à propos des forces 261
IV. Dynamom ètres spé ciaux 263
V . Le frottement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268
VI. Quelques aspects de l'évolution historique des concepts de force et d'énergie 271
III. CHIMIE 277
1. États de la matière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
II. La liaison chimiq ue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
III. L~s ~odèle~ d:atomes: : : " '.' . . . . . . . . . . . . . 286
IV. R éact ion chimique et energie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 290
V . Le pH et les ind icateurs colorés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
VI. Polymères et matières plastiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302

5
Index
(Chiffres en gras: explication ou définition du terme.)

A espace vectoriel des forces 261. M


espèce chimique 278.
acides et bases 30, 146, 149, 296. état (d'un objet) 257. machines thermiques 32, 68, 205,
actions réciproques 257. état gazeux 174, 281. 206,250.
aluminothermie 165. état liquide 182, 282. masse 134.
analyse de l'eau 159. état de la matière 145, 277. matières plastiques 29, 145, 146,
assemblages d'atomes 287. état solide cristallisé 281. 185, 302.
atomes 277. évaporation 280, 282. mélanges 30.
mélange tonnant 157.
méthane 166.
modèles d'atomes 286.
B F modèles moléculaires 169, 288.
molécules 30, 173,277.
bilan (des forces appliquées à .. .) fer 164. mouvements 106, 113, 116, 125,
258,260. force (évolution du concept de) 140, 256, 259.
butane 167, 181. 271.
forces 108, 257, 268.
formes d'énergie 203, 204, 230.
formes de transfert d'énergie 203,
204,230.
c frottement 268.
N
fusion 280.
carbone 162. neutralité de l'eau 294.
catalyse 292. Newton (lois de) 258.
Cavendish 145, 158.
chaînes énergétiques 31, 235. H
contact (interactions de) 257.
corps purs 277. hydrocarbures 29, 145, 166.
corps simples et corps composés
145.
o
coût énergétique 32, 66, 249. objectifs énergie 33, 34.
cristaux 278 .
cristaux liquides 283.
1 oxyde de cuivre 163.

indicateurs colorés 150, 151, 293,


299.
interactions 129, 256, 260.
D interactions entre particules 278. p
ion carbonate 172.
déformation 106. ion chlorure 171. pertes (voir rendement).
dégradation de l'énergie 241. ions 30,146,169,277.
d épolym érisation 189. pétrole 145.
ions sulfate 171. pH 30, 146, 150,293.
distance (interaction à) 257.
dynamomètre 107, 120, 263. piézo-électrique (dynamomètre)
266.
poids 134.
J polyaddition 302, 312.
polycondensation 302, 311.
E jauge de déformation 264. polymères 302.
polymérisation 187.
ébullition 280. poulie 108, 123, 137.
électrolyse de l'eau 29, 160. productiond'énergie électrique 32,
énergie chimique 290. L 77.
énergie de liaison 286. puissance 45, 206, 207, 208, 210,
équations-bilans 29. liaison chimique 277, 283. 212.

6
Index

R s u
solide amorphe 283.
réact ion (propulsion par) 108. solutions salines 298. uniforme (mouvement) 258; 260 .
réactions chimiques 30, 146, 153, soufre 163.
290. stockage 32, 60, 204, 205.
référentiel 259. sub limat ion 180, 280.
rendement, pertes 32,34,206,237. synthèse de l'eau 29, 145, 156, 159. v
repère d'espace 259.
résultante (de force s) 260. vaporisation 178.
T
transmission (de mouvement) 123,
137.

7
Préface

A vec cet ouvrage s'achève la collection « Libres Parcours » qui couvre


l 'ensembledes sciencesphysiques danslescollèges de la 6e à la 3e . Leprogramme
de cette dernière année n'est certes pas le plusfacil e. Ily a, bien sûr, la chimie
moléculaire relativement connue, mais ily a surtout les parties consacrées aux
interactions et à l'énergie. L'étude des notions deforce, d'énergie, de travail, de
chaleur est en effet assez abstraite, et il convenait à la foi s de disposer d'un
savoir théorique simple et correct et defournir le maximum d'indications pour
une approche expérimentale, et si possible attrayante, de ces notions: c'est
pourquoi la notion deforce nécessite que l 'on s'appuie sur celle, plus générale,
d'interaction . Et la notion d'énergie est introduite en relation avec la notion de
chaîne énergétique le longde laquelle l'énergie « s'écoule » et prend desf ormes
différentes. Cette manière un peu inhabituelle - pour les physiciens - de
présenter l'énergie permet de mieux comprendre les problèmes liés à l'énergie
dans l'environnement de l'élève.
Pendant ces quatre années (de la 6e à la 3e) nous sommes restésfidèles à une
form e d'ouvragepourl'élève assez peu habituelle, la structuration de l 'informa-
tion apportée à ce dernier étant sous la forme d'une encyclopédie ; la présence
d'un index nous a paru donner des éléments utilisables ultérieurement par les
élèves, lorsque ceux-ci ne disposeront que d'encyclopédies pour s'inf ormer.
Cetteform e d'ouvrage peut ou nonconvenir, mais cequi est certain - de l'avis
de nombreux professeurs qui l 'ont utilisé - c'est la nécessité, pourun rendement
optimum, d'entraîner les élèves au maniement du livre. Sans cet entraînement
explicite qui peut sef airepar exemple en début d'année, l 'élève risque de ne pas
savoir exploiter les diverses ressources disponibles dans son ouvrage.
Terminons en disant que l'équipe qui a conçu cet ouvrage serait heureuse de
recevoir, comme par le passé, les réactions des utilisateurs. Ceci permettra dans
les révisions ultérieures de tenir compte davantage encore de leur point de vue.

G. DELAC6TE
Professeur à l 'Uni versité Paris- Vll
D irecteur du LIRESPT

8
Introduction
générale

1. REMARQUES GÉNÉRAL ES
SUR LE PROGRAMME DE TROISIÈME

1. Énergie
Nou s avo ns cho isi d'abor der direct em ent l'énergie com me conce pt d e base
sans se res tre ind re à un e pr ésentation « mécanique » d e ce th ème. L 'én er gie
apparaît don c, sous d es formes di ver ses, com me une grandeur commune,
ca racté ristiq ue d e « réservoirs » très variés.
D ès le début d e cet a p pren tissage d e l'én ergie , tous les domaines d es
sciences expé rime n ta les son t abordé s : le d om ain e d e la lumière, la chim ie,
l' élect ricité, la méca nique, sa ns oublier les frottements partout présents, la
physique nu cléaire, le monde du viva n t, etc.
C ette présentation du conce pt éne rgie permet d e fair e un e distinction claire
en tre l'én er gie, qui d écrit l'état d 'un syst èm e, et le transfert d 'énergie, qui
tradui t les échanges en tre systèm es. D e là, notre insista nce sur le caractère
« intern e » d e l' én ergie ; d e là aussi, la d escription d es form es d e transfert
d 'én ergie: chaleur, rayon ne ment, travail. Le travail apparaît alors com m e
une forme, parmi d' autr es, d e transfert d'én ergie.
L a chaleur est aussi un e forme d e transfert d 'én ergie, mais elle ne l'est, aux
yeux d es enfan ts, q u'après avoir été utilisée pour fair e autre cho se que
cha uffer. Cela nécess ite tin e approch e expé rime n ta le d es machines th ermi-
ques, a p proc he tr ès mod est e, réalisable avec des dispositifs qui permettent
aux élèves d'avoir un rôle tr ès ac tif. De cette étude des machines th ermi-
ques, d écoule la notion d e d égrad ation d e l'énergie : l'énergie perd inexora-
b leme n t sa qualité d' êt re tr ansformable. .
La conse rva tio n d e l'én ergie es t pos ée comme un principe qui régit tous les
bil an s éne rgé tiq ues d an s quelques situations que ce soit ; elle ne d écoule
d ' au cun e considé ra tion, elle es t d onnée en elle- même. Elle impose, en tre
a ut res cho ses, que l'én ergie ne peut être créée ou « produite », d'où le
carac tère « naturel » d e toute ressource éne rgét iq ue,
L a puissa nce est un conce pt proch e d e celui d 'énergie, mais cepe nd an t
tot al em en t différ en t. L 'expérimen ta tion m enée av ec des élèves de troisième
a mo n tré que l'introdu cti on d e la puissance est particuli èr ement efficace en
opéran t par analogie avec un e quantité d e matière et le débit d e cette
quantité d e m atièr e, par exem ple l' eau. La puissance est donc introduite
com me un débit d 'én ergie.
L 'ét-ude du rendem ent et d es pertes ne se conçoit qu'à partir de la notion d e
chaîne énergétique: chaîne d'interactions comprenant une succession
orientée d e sys tème s, m ett ant en j eu d es contenus d'énergie et des transferts
d 'én er gie. Les pert es ca rac té risen t les quant ités d'énergie non utilisées; le
re nd em en t prend en compte les qu antités d 'énergie utilisées.

9
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le rendement est défini, dans toute sa généralité, comme rapport de quan-


tités d' én ergi e - particulièrement dans toute chaîne én ergétique discon-
tinue ave c stockages intermédiaires - ou comme rapport de puissances-
dans toute chaîne énergétique continue.
Comme le programme y invite, nous proposons un e approche tr ès modeste
des aspects sociaux ou économiques de l'énergie sous la form e du coût
énergé tiq ue d'une production industrielle ou agricole, du coût économique
de l' énergie, de la pollution inh érente à toute « production énergétique ", et
du lien entre utilisation d e l'én ergi e et niv eau de vie.

2. Mécanique
Tout d 'abord, il est bien clair qu 'on d evra partir des connaissa nce s et d e
l' exp éri en ce en mécanique des élèves afin de constru ire les concepts du
pr ogramme. On co nçoit alors immédiatement que tout enseignement,
coupé du cad re d e vie habituel, ne répond en aucune façon à cet impératif.
C ertes, les expériences « simples et bien choisies », utilisant un matéri el
aussi peu sp écialisé qu e possible, seront util es pour pr éciser les notions à
acquérir; mais l'essentiel devra partir de situations courantes, nombreus es
et va riées. Du point de vu e notionnel, quatre points clés caractérisent ce
programme : mouv em ents, déformations, interactions, for ces. Voilà un
domain e qui peut sembler très vaste à première vue, mais qui est heureus e-
ment restreint par des contraintes, explicit es ou non , contenues dans le
programme et les instruction s.
- Le mouvement est limité aux tr anslations.
Bien qu 'on demande de réfléchir aux modifications d e la vitesse en grandeur
et en orientation, le terme d 'a ccélération n' est utilisé à au cun moment; il
nous semble que ce tte limitation soit un e sag e pr écaution vis-à-vis d'une
notion d 'un abord difficile. Il est d'ailleurs possible d e s'en passer, par le
biais de la vitesse moyenne d'un objet, ou par la com paraison entre les
temps mis pour parcourir une di stance constante, à partir d'une vit esse
initiale nulle ; c' est ce qu e font les constru cteur s d 'automobiles quand ils
pr écisent qu e tel modèle met « 31,6 saux 1 000 m, départ arrêt é » , plutôt
que d'annoncer un e accélération moyenne de 2 m .s- 2 (dans les mêmes
conditions).
Aucune loi relative aux forces ne sera mentionnée. Donc, pas d e composition de
forces concoura ntes ou parallèles ; à plus forte raison, il ne sera en au cun cas
question de
--> -->
F=m .y .

Il n'est fait mention de la noti on d 'in erti e ni dans le programme, ni dans


les instructions. A propos du mouvement, on peut être tenté d 'introduire ce
con cept; cep endant, il n'apporte ici rien de plus qu e la notion de masse
puisque nous ne considérons qu e les translations ; il nous paraît donc très
sage de ne pas l'introduire.
- Par contre, le frottement n'est pas mentionné explicitement dans les
programmes ; mais comment « l'escamoter " alors qu'il fait partie de notre
univers , qu'il intervient dans les mouvements ?
Voyons maintenant quelques particularités concern ant ces notions, et d e
quelle façon on peut les reli er entre elles. T out d 'abord, définir le mouve-
ment d 'un objet n'a de sens que par rapport à un autre objet considé ré
comme référentiel ; on le précise rarement dans la vie courante; aussi des
activités d evront amener les élèves à prendre conscience de cette relativité
du mouvement. Au niveau de la classe de troisième , on se bornera à
reconnaître si un mouvement d e translation rectiligne est uniforme ou non
uniform e, sans chercher à le caractériser plus précisément dans ce dernier
cas. Cette distinction étant faite, on pourra alors rechercher avec quels
obj ets le mobile étudié est en interaction; à chaque interaction entre deux
obj ets corre spo nden t deux forces, et la nature du mouvement, uniforme ou
non, permet de conclure quant à l'intensité de la résultante d es forces

10
Introduction générale

a gissa n t sur l'obj et. L a no tion d e résultan te éta n t hor s program m e, no us


av ons re te n u d es acti vit és se ra me nan t en général au ca s d e deux force s
opposées ag issa n t sur l' obj et; d ans ces cond itions, si l' obj et est a ni mé d 'un
m ouvem ent d e translation rectilign e uniforme, on peut alors affir m er q ue
les deux for ces agissant sur lui on t m êm e intensité.
L' élaboration du conce p t d e for ce ne pourra se réaliser qu 'à pa rtir de
situations simples et nombreu ses, abo u tissa n t à la définition opé ra toir e
d 'une no tio n qui est la modélisati on m athém atique d 'une réalité physique :
l'un d es d eu x termes d e l'i nt er a ction en tre d eux obje ts. On insistera sur
quelques id ées fondam en tal es, parfois d ifficiles à ad me ttre :
- un objet n 'a pa s d e force en lu i-m êm e ;
- il faut un e in teraction méca nique ent re d eux obje ts po ur que les forces
(d eux) existen t ;
- notre mo uve me nt d e référ ence éta n t le mou vem ent d e tr anslati on re cti-
ligne uniforme, toute modifi ca tion d c ce mou vem ent a pour ori gine un e
for ce.
Il sem ble q ue les difficultés maj eur es d u program me d e mécanique soien t
conce n trées dans toute s ces no tions, m ise à pa rt la di sti ncti on entre po ids et
masse à propo s d e la q ue lle il ne paraît pas fon d am ental d e s' as tre ind re àu ne
rigueur excess ive d ans les situ ati on s co uran tes.
En ce qui conce rn e le pa ragraphe Transmissions demouvement, il convien dra d e
ne p as perdre d e vu e l'aspec t pra tique touj ou rs indispensabl e, mais sa ns
tomber d ans un e étude tech nologiq ue pou ssée q ui n' a aucune ra ison d 'être
ici . Et la propulsion d es fusées d ans tout cela ? No us ne disposon s pas d e la
noti on de q ua n tité d e mo uvem ent, et il ne par aît pas raisonnable d e traiter
cela u niq ue me nt en termes d e for ces. Il sera d on c pruden t de se lim iter à u n
cons ta t de fon cti onn em en t : le véhicu le est m is en m ou vem ent en sens
opposé a u sens d 'éj ection d u fluid e d e propulsion, et ce fluid e ne p rend pas
appui su r l'air.

3. Chimie
D ans les cha pitres correspond an ts d u livre pro fesseur des classes pr écé-
d en tes, no us avo ns d éjà indiqué qu e le programme d e chim ie reposai t sur
d es noti ons de plus en plu s a bs tr a ites . La pro gression vers l'abstraction
présen te le mod èle a tom iq ue en 4<et se poursu it en 3<pa r l' in tro duction d u
modèle mo léc ula ire et d e l'écri tur e sym bolique des réactions q ui fon t ap pa -
raître les premiers aspects structur au x d e la matiè re .
Le programme vise a uss i d es objectifs d e con na issa nce s chimiq ues , plus
limi tés, qui poseron t sans.do u te d es pr oblèm es com m e la no tion opération-
nelle de pH, mais l' objectif cen tr a l le plus déli ca t à atteind re est certa ine-
m en t l'acq uisition des mo dè les m icro scop iq ues.
Il nous a d on c paru utile d e faire un inventaire des mod èles généra ux
int rodui ts d an s l'ensemb le d u pr emi er cycle po ur ins ister , et éventuellemen t
reveni r sur les objectifs fonda men taux ex plicites ou implicit es d u pro-
gr amme, d a ns le doma ine de la str uc ture de la m ati ère et de la réaction
chimi q ue.

Modèles dé la structure de la matière


D ans le livre d e 4<, nou s av ons présenté un schéma ind iq ua n t les div er s
plans sur lesquels se placen t les d iffére nts mo dèles . La construction d e ces
modèles a nécess ité l' in tégration d e nom breux fait s expér imentaux, non
seul em en t de chimie mais aussi de ph ysique: électricité, optique, tran sfor-
m a tion s phy siques. Le nom bre d e fait s con nus ou acqu is par les élèves étan t
forcém en t très réduit, cela au ra de s conséq uences su r les méthod es pédago-
giq ues à em ployer, com me nou s le verrons pa r la suite. Ce pen dan t, il es t
indisp ensable de pen ser à la néce ssit é d 'u ne liai son consta n te ent re les faits
et la théorie.
No us avon s indiqué su r le sch ém a ci-après la progression sui vie explici-
tem en t par le programme, ai ns i q ue les liai son s les plus im portantes avec les
fai ts ren contrés dans ce p rogr a m m e.

Il
INTRODUCTION GÉNÉRALE

1 Faits expérimentaux 1

Propriét és ph ysiqu es
~---iTran sform ations ph ysiqu es

Discon tinu ité


Dispersi on
Cristaux

Fait s chimiques
Co mb ustio ns
C ycles de réactions
Énergie

Lumière Modèles
Électricité - - - . . , microscopiques

'---'~r--+-- Mod èle ato mique

1 Modèles macroscopiques 1
t
L..----~~r---;~- Ions - Électr on s

M élan ges-C orps purs _ - - -.... t


Mo lécules

Réacti on s chimiques
Mod èles structurau x

!
Co nse rvation de la masse ~------'
(Liaisons-1nter act ions )

Élém ents

1 Modèles intégrateurs 1

Stœchiométrie
Lois pondérales
Moles

(hors programme)

12
Introduction générale

Objectifs du programme

Le pr ogr amme de chimie, au cour s de s q ua tre années de Co llège, doit


condu ire les élèves à acq uérir, en de hors de faits chimiq ue s pon ctu els (mais
importants), la notion de modè les atomiq ues et mo lécu laires pour in ter-
préter les réactions chim iq ues et les proprié tés physiques de la matière.
Dans le sché ma ci-avan t, nou s avons ind iqu é par des flèches la progression
suivie par le p rogramme. Pou rquoi un e telle progression ? L'i ntroduction
d'un mod èle au ssi abstrait que le mod èle molécul aire ne va pa s sans
difficul té. Ce qui est certain, c'est que plus on l'i ntroduit tôt, pl us il faut
de temps pour l'acquérir. En effet, tan t q ue l'enfant n' a pas l'h abi tud e de
manipuler des concepts formels, il est nécessair e d 'accumuler des faits pour
q u'il sen te de lui-mêm e la nécessité d 'un mod èle explica tifl ui permettant de
coordon ner ses acquisitions. Dan s les conditions réelles d' application et
pour que la majori té des enfan ts puisse utiliser les mod èles , la progression
suivante a été utilisée (elle est très voisine du développement hist orique du
concept) :
- acq uisition de faits dégageant la notio n de transfor ma tion chimiq ue
opposée aux transforma tions ph ysiques (6") ;
- in troduction d 'u n modè le abs trait macroscopique, assez facilement mis
en rel a tion avec les faits con crets : c'es t la notion d 'élément (5") ;
- int roduction d ' un modèle microsco piq ue expl icatif de propriétés ph ysi-
qu es (mé ta ux et courant électriq ue) et de certaines pro pri étés chimiq ues
(électro lyse, piles, échanges d 'é lectrons, c'est-à-d ire les réaction s simples
d 'oxydor éduction ) [4"] ;
- intr oduction du mod èle moléc ulaire explica tif d ' autres propriétés ph y-
siq ues (prop riétés des gaz ) et des autres réac tions chimiq ues (transforma-
tion s des mo lécules) [3"].

Remarques sur les modèles

En chimie, il exist e une gra nde unit é de s phénom ènes, et dès qu e l'on veut
formali ser, il est nécessaire de décrire un modèle' tr ès g énéral .
L'i ntroduction en 5" de la noti on d 'élémen t se conse rva nt à travers les
réactions chimiq ues est difficile à relier à un e petite série d 'expériences.
L'étu de de l' histoir e des sciences mo ntre que la noti on s'e st dégagée à partir
d 'un grand nombre de faits expérimentaux.
Le mod èle a tom iq ue est tr ès séd uisan t comme mod èle explicat if, ma is son
emploi cond uit à un e difficulté : c' est un mod èle micros copique q ui explique
des donn ées macroscopiques. Le lien en tre les faits expé rime nta ux con cret s
et le modèle devient difficile à réa liser. O n risq ue d' am en er l'enfant à
considé rer ce mod èle comme un jeu de cons truc tion abstra it, cert ain ement
attract if (d 'a uta nt plus qu'i l sera ressenti comme voisin d 'un certain form a-
lisme utilisé en ma thé ma tiqu e), mais coupé de la réalité ph ysique ou
chimique.
Très souve nt, d an s des textes péd agogiques, on confond le mod èle et l'image
utili sée pour en donner une représent ation. Théoriq uement , le mod èle
d evr ait pouvo ir se passer d' image, et c'est ain si qu'il fonctionne chez le
spéc ialist e. C hez l'enfant, il paraît très util e de donner des moyen s de
représentati on conc rète d u mod èle. C 'est ainsi qu e, dès la 5", nous avon s
conseillé une représen tation imagée de la notion d 'é léme nt.
En 4", nous avo ns do nné un e des représentati on s du coura nt électr iq ue et
des résea ux cr ista llins .
En 3", avec l'écriture des réac tions et l'in troduction des « mod èles molécu-
laires » , la symbolisa tion devient plus précise . Mais évidemment, le d an ger
devient plu s grand de confondre imag e et mod èle. C 'est pour cett e rais on
q ue nou s présentons dans les complémen ts scien tifiques deux articles sur les
représentations et l'utilisation des modèles moléculaires ,. dans tous les cas, il
est indispensable de varier les images, d 'abo rd pour qu e l'image ne se
con fonde pas avec le mod èle, et ensuite pou r bien montrer que chaque
im age a un domaine particu lier d 'application.

13
INTRODUCTION GÉNÉRALE

Conséquences sur la pédagogie


Les remarques pré cédentes montrent que l'utilisation systématique de la
méthode de découverte - qui reste possible dans d'autres domaines - est
très difficile à utiliser pour l'introduction des modèles. Cependant une
démarche d'exposition, comme nous l'avons déjà signalé en 5" dérape si
chaque enfant ne comprend pas, ne fait pas sien le problème scientifique que
lui impose le maître en exposant sa théorie. C'est finalement le point décisif :
faire attention auxenfants, c'est faire en sorte que chaque interrogation person-
nelle converge vers le problème, s'y maintienne pour atteindre la solution.
On retrouve ainsi, dans le cadre de la démarche d'exposition, une phase
fondamentale de la démarche de découverte: la formulation du problème.
Même si les caractéristiques du contenu conduisent à des démarches péda-
gogiques différentes, il apparaît un-aspect invariant et essentiel, condition
même de l'éducation scientifique: une connaissance nouvelle est la réponse
à un problème.
Il sera tr ès important de vérifier que l'enfant ne répète pas des mots
abstraits correspondant à une certaine logique, mais vides de tout sens
physique ou chimique. Pour cela, des contrôles de type transfert appliquant
des notions bien détaillées en classe à des problèmes étudiés, mais moins
détaillés, par exemple des problèmes marginaux du programme (signalés
comme ne devant pas faire l'objet de développements) ou de problèmes nés
de remarques d'élèves (par exemple lors de l'enquête) ou enfin des pro-
blèmes vus les années précédentes, mais qui peuvent être éclairés d'un jour
nouveau par l'acquisition du modèle atomique et moléculaire.

II. COMMENT SE SERVIR


DU LIVRE DU PROFESSEUR
Celui-ci comporte quatre grandes parties
• La première permet de situer le programme dans son ensemble, son
esprit, ses difficultés. Elle donne aussi des exemples de progression sur
plusieurs séances, en relation avec une ou plusieurs parties du programme.
• La deuxième, la plus importante pour le travail quotidien, commente le
livre élève et suggère divers mod es d 'organisation de séances d 'enseigne-
ment. Les trois parties du livre élève y sont commentées: l'encyclopédie en
premier lieu dans sa totalité, puis les documents et les activités avec des
manipulations complémentaires, tout cela nécessitant du matériel.
• La troisième présente des exemples de contrôle utilisable sous cette forme
ou sous une forme plus simplifiée.
• La quatrième donne des compléments d'information scientifique très
développés sur chacune des parties du programme.

III. COMMENT ORGANISER


SON ENSEIGNEMENT. LES PROGRESSIONS

Nous présentons dans la suite des exemples de progression en référence à


différentes parties du programme. Ce sont des modes d'organisation pos-
sible d'un enseignement; il en existe, bien entendu, beaucoup d'autres.
Comment organiser son enseignement : les progressions

I. PROGRESSION POUR L'ÉNERGIE

Plutôt qu 'une progression thématique ou notionnelle pr oprement dite, nous


pr éférons pr ésenter un organigramme simplifié de noti ons du pr ogramme.
L'expérimentation men ée avec des élèves de troisième conduit à distinguer
trois étapes dans l'apprentissage. Bien évid emment aucun apprentissage de
l'énergie ne peut se satisfaire d'une organisation aussi simpliste. Les va-et-
vient sont nombreux d'une noti on à l'autre, les redits sont indispensables :
ils complètent peu à peu , par d es éclairages différents, l'approche d' un
concept ou d'une notion . Cependant, si une ligne directrice est désirée, la
suivante nous paraît favorable à un bon apprentissage de l'énergi e par des
élèves de 14 à 16 ans .
1/ Observer et analyser toutes sortes d e transformations en term es d'évé-
nements, puis en termes d'énergie. Élaborer un symbolisme capable d e
représent er les chaînes d'énergie. Faire la distinction qu alit ative en tre
contenu et transfert. Dès qu'il apparaît nécessair e, introduire la conser-
vation de l'énergie.
2/ (Sans ordre pr éférenti el.)
- Montrer qu e les effets produits dépend ent du débit d'énergie en puis -
sance.
- Après avoir observé l'exist ence multiple des pertes, introduire le rend e-
ment comme mesure de l'efficacité d'une transformation d' énergie.
- L' énergie n' est pas créée puisqu'elle est conservée. Il faut donc s'inter-
roger sur les ressources énergétiq ues et sur les coût s énergétiq ues.
- La chaleur permet de faire autre chose qu e cha uffer. D'où l'étude des
machines thermiques.
3/ L' énergie est conservée, mais, ap rès utilisation, elle perd sa qu alité de
pouvoir être transformée: dégradation d e l'énergie. D'où l'org anigramme
suivant :

Débit d' énergi e-

Pertes et rend ement 1


Én ergie
• contenu
• transfert
• conservation Ressources et
coût énergétiq ue

1 Machin es thermiques 1----------··\ Dégradation 1

Conseil pratique
Les d eux thèmes qui, d ans l'ensembl e, int éressent en premier les élèves sont
l'énergie électriq ue et l'énergie solaire. On peut donc commence r l'appren-
tissag e par les manipulations nOS41, 42 et 43 et les activit és complémen-
taires : centra le thermique et éolienne avec une consigne d 'action très
simple comme: allumez une lampe avec... L'accent peut être mis alors su r
transformation d'énergi e, chaîne d'énergie, cont enu et transfert d'énergie.
Dans un contexte de manipulations, ces notions suscitent de multiples
interrogations chez les élèves en entretenant un intérêt soutenu . La suite d e
l'apprentissage peut être très diverse en suivant l'organisation conçue ci-
dessu s.

", ' 15
INTROD UCTION GÉNÉRAL E

II. PRO GRESSIO NS PO UR LA M ÉCANIQUE

Le pr ogramme de mécanique part de faits de la vie de tous les jours:


mouvement , vitesse, déform ation, poids d 'un objet, transmission de mou-
vements, pour construire des concepts souve nt difficiles à appréhen de r:
force, poids et masse. De plus, la confusion dans le lan gage coura nt ent re
certains de ces conce pts ne facilite pas du tout ces acq uisitions : il s'agit bien
sûr de « poids » et « masse », san s oublier l'emploi du verbe « peser »,
Ce program me prévoit l'emploi du dy namomètre, donc la mesure de l'inten-
sité des forces ; on noter a q ue le poids d 'un corps n'est, à ce sujet, qu 'une
force parmi tant d'autres, qu'il s'a gisse du poid s sur Terre ou du poids sur la
Lune.
T en ant compte de ces imp ératifs : acq uisitions de connaissances et déve-
loppement d e savoi r-faire spéci fiq ues, il nous sembl e indi spens able d e
consacrer une partie imp or tante des séa nces réservée s à la mécanique à des
activités élémen tai res telles qu e:
- mettre en mou vemen t des objets ;
décrire les mouvem ent s ;
modifier ces mou vement s ;
produire des déform ati ons ;
mesurer l'intensité d es forces appliquées ;
mesurer d es poids ;
- mesurer des ma sses, etc. T outes ces ac tions doivent perm ettre aux élèves
de prendre conscience de la notion d 'in teraction entre objets, pu is de celle
de force exercée sur un objet. De plu s, les mesures d'intensité de forces,
aussi nombreuses et d iverses qu e possible, doivent leur fournir d es ordres d e
grandeur.
C 'est seulement après cette« pris e de con tac t physique », concrète, avec la
mécanique qu e l'on peut passer à des manipulations plus élaborées per-
mettan t la construction des notions du programme. Ces manipulations
peuvent être choisies parmi les sept thèmes proposés dans le livre de l'élève
(nOS 1 à 7) ; on peut éga lement retenir la manipulation complémen taire :
Gare de triage. Elles seron t complétées par les activités de recherche, et ce,
avec une souplesse aussi large qu e possible, en utili sant ces recherches
tan tôt pour poser un probl ème initial, ta ntôt en application des résultats
d 'une manipulation, ta n tôt encore comme con trôle d 'acquisition s, de
savoir-faire, ou de méth odes.
Une caractér istiq ue fond amentale du programme de mécanique est qu 'il
semble totalement exclu de pr étendre a tteindre l'un des obje ctifs de
connaissa nces au cours d'une un iqu e séq uence. Ce fait n'est d 'ailleurs pas
nouveau: le programm e d'électri cité, en sixième par exemple, pr ésen te le
même ca rac tère; les notions de courant électriq ue, bipolarité d e la pile et d e
l'ampoule, cond ucteur, isolant, effet ther mique, se construisent pr ogressi-
vement au cours des différentes séq uences, par retours en arrière, rappels,
réinvesti ssements successifs. Nous procéderons de même pour l'a cquisition
d es notions concerna nt les :
- mou vement s ;
- formes ;
- int eractions ;
- forces.
Le choix des manipulations et des activités de recherche devra donc
s'e ffectuer à partir du tableau des objectifs (cf. p. III du présent ouvrage)
d e mani ère à couvrir autant que possible tous les objectifs du pro-
gramme. O n remarquera qu e les manipulati ons nO' 1 à 7 du livre de
l' élève perm ettent de mettre en œ uvre tous les objectifs de ce programme à
l'exception des transmis sion s de mouvem ent par poulies et courroies
(n" 13). Les objectifs essentiels son t accessibles à partir de toutes ces mani-
pul ations . Quan t à la man ipulation complémentaire Garedetriage, on notera
sa richesse en objectifs: elle recouvre pratiquement tous les objectifs de
conn aissan ce du pr ogramme.
Suivan t les classes, en fonction surtout de l'intérêt des élèves, d e leur
r rapidit é, de leur sûreté de manipulation acqui se au cours des trois années
"
\

16
INTROD UCTION GÉNÉRAL E

II. PRO GRESSIO NS PO UR LA M ÉCANIQUE

Le programme de mécanique part de faits de la vie de tous les jours:


mouvement , vitesse, déform ation , poids d 'un objet, transmission de mou-
vements, pour construire des concepts souvent difficiles à appréhen de r:
force, poids et masse. De plu s, la confusion dans le lan gage coura nt ent re
certains de ces conce pts ne facilite pas du tout ces acq uisitions : il s'agit bien
sû r de « poids » et « masse », san s oublier l'emploi du verbe « peser » .
Ce program me prévoit l'emploi du dy namomètre, donc la mesure de l'inten-
sité des forces ; on notera q ue le poids d 'un corps n' est, à ce suj et, qu 'une
force parmi tant d'autres, q u'il s'a gisse du poid s sur Terre ou du poids sur la
Lune.
T en ant compte de ces imp ératifs : acq uisitions de connaissances et déve-
loppement d e savoi r-faire spéc ifiques, il nous sembl e indi spens able d e
consacrer une pa rtie imp or tante des séa nces réservée s à la mécanique à des
activités élémen taires telles qu e:
- mettre en mou vemen t des objets;
décrire les mouvem ent s ;
modifier ces mou vement s ;
produire des déformations ;
mesurer l'intensité d es forces appliquées ;
mesurer d es poids ;
- mesurer des ma sses, etc. T outes ces ac tions doivent perm ettre aux élèves
de prendre conscience de la notion d 'in teraction ent re obje ts, pu is de celle
de force exercée sur un objet. De plu s, les mesures d'intensité de forces,
au ssi nombreuses et d iverses qu e possible, doivent leur fournir d es ordres d e
grandeur.
C 'est seulement après cette« pris e de con tac t physique », concrète, avec la
mécanique qu e l'on peut passer à des manipulations plus élaborées per-
mettan t la construc tion des notions du programme. Ces manipulations
peuvent être choisies parmi les sept thèmes proposés dan s le livre de l'élève
(nOS 1 à 7) ; on peut éga lement retenir la manipulat ion complémen taire :
Gare de triage. Elles seron t complétées par les activités de recherche, et ce,
avec une souplesse aussi large qu e possible, en utili sant ces recherches
tantôt pour poser un probl ème initial, ta ntô t en application des résultats
d 'une manipulation, ta ntôt encore comme con trôle d 'acquisition s, de
savoir-fair e, ou de méth odes.
Une caractér istiq ue fond amentale du programme de mécanique est qu 'il
semble tot alement exclu de pr étendre a tteindre l'un des obje ctifs de
connaissa nces au cours d'une un iqu e séq uence. Ce fait n'est d 'ailleu rs pas
nouveau: le programm e d'électri cité, en sixième par exemple, pr ésen te le
même ca rac tère; les notions de courant électriq ue, bipolarité d e la pile et d e
l'ampoule, cond ucteur, isolant, effet thermique, se construisent pr ogressi-
vement au cours des différentes séq uences, par retours en arrière, rappels,
réinvesti ssements successifs. Nous procéderons de même pour l'a cquisition
d es notions concerna nt les :
- mou vement s ;
- formes ;
- int eractions ;
- forces.
Le choix des manipulations et des activités de recherche devra donc
s'e ffectuer à partir du tableau des objectifs (cf. p. III du présent ouvrage)
d e mani ère à couvrir autant que possible tous les objectifs du pro-
gramme. O n remarquera qu e les manipulati ons nO' 1 à 7 du livre de
l' élève perm ettent de mettre en œ uvre tous les objectifs de ce programme à
l'exception des transmis sions de mouvement par poulies et cou rroies
(n" 13). Les objectifs essentiels son t accessibles à partir de toutes ces mani-
pul ations . Quan t à la man ipulation complémentaire Garedetriage, on notera
sa richesse en objectifs: elle recouvre pratiquement tous les objectifs de
conn aissan ce du pr ogramm e.
Suivan t les classes, en fonction surtout de l'intérêt des élèves, de leur
rapidit é, de leur sûreté de manipulation acqui se au cours des trois années

16
Comment organiser son enseignement : les progressions

pré cédentes et a ussi suivant les ressources en matériel qui, hélas !, viennent
tempérer bien des entho usiasmes, on choi sira trois, peut-être quatre ou
cinq, d es manipulation s proposées. Att ention :
- les th èmes retenus devront être variés (éviter de choisir les manipula-
tion s 3 et 7 : elles utili sent toutes deux d es poulies) ;
- tous les objec tifs devront être abordés (sauf le n" 13 évide mmen t) ;
- la manipulation n? 6, Archimède, devra à peu pr ès obliga toireme n t être
retenue: c'est la seul e qui ut ilise la force exe rcée par un fluide sur un solid e ;
- les objectifs non abordés (ou insuffisamment couve rts) à l' aid e des
m anipulation s chois ies entraîneront la sélectio n d 'activités de rech erche
que l'o n s'effo rcera de tr ait er aussi à fond q ue po ssibl e, dan s le sty le
manipulation, chaque fois qu e le thème le perm ett ra ;
- bien qu' au cun classeme nt n'ait été effectué entre ces sept manipula-
tion s, on rema rq ue ra que les trois pr emières sont centrées au tou r des
obj ectifs conce rnant le mouvemen t d 'un obje t, tandis qu e les sui vantes
introduisent la mes ure d es forces.
A titre indicatif, nous allons maintenant présenter trois proposition s de
progr ession s, surtout afin de montrer com me nt appliq uer les remarques
ci-d essus, et en reco mm andant plutôt à chaque pr ofesseu r d 'établir lui -
mêm e la progression qu'il jugera la meilleure. Il reste en tendu qu e dans
chaque ca s on abo rde ra la partie mécan iqu e par des activités de manipula-
tions éléme nta ires qui ne figuren t pa s dans les progressions proposées ; un e
séquence entière peut être con sacrée à ces acti vit és. Les recherches alt er-
nen t avec les manipulations et viennent ainsi les compléter ; certaines
peu vent évide mme nt tenir lieu de contrôles: nous ne les avons pa s d istin-
gu ées d es autres d an s les pro gressions.

Recherches sur...
Manipulations Attention!
Mo uvement Interaction s Poids- masse Poulies- mystère!
cou rroies

Progression n° 1
1. Avec des ressorts 8-9-10-24 26-27-33-29-34-35
s. Avec des d ynamomètres 16-17-18-22 37-26 5 1-52-53
3. M ett re en mou vement
plu s ou moin s vite 42-43-44 47-48-49-50
6. Ar chimède 23- 14 30-4 1 54

Progression n° 2
2. I nteraction et chute
des cor ps 13-8-12 26-28-34 55
3. M ett re en mouveme nt plus
ou mo ins vite 21-19-11 39 42-44 52
6. Archimède 15-22 36-37-22-30-4 1 47-48-49-50
4. Un clou peut-il exercer un e
action mécanique ? 23 45-46 53-54

Progression n° 3
1. Avec des ressorts 8-9-11-18-20 26-35-29-38 52
7. Avec des poulies 22 30-4 1 4-7 -48-49-50 5 1-55
6. Archimède 23 29-31-36 42-43-44 54

17
Comment organiser son enseignement: les progressions

Formules, modèles
- Éléme nt.
- Mo lécule.
Réactions chimiques et équations
Eau.
H ydrocarbures.
Solides.
Matières plastiques.

3. Progression à partir de l'espèce chimique eau


- C hange ments d 'état de l'eau :
• la même espèce chimiq ue ;
• formée de parti cul es ;
• structure d es tro is éta ts.
- L'air.
• mélan ge.
- Réactions chimiques avec l'eau :
• ana lyse (d ifféren ts procédés) ;
• synthèse;
• la rouille.
- Les solutions aq ueus es :
• test du pH ;
• test des anio ns.
- Écriture symboliq ue pour traduire les réact ions chimiq ues avec l'eau.
- Applica tion de la théor ie à d 'aut res réactions prises d an s les pro-
gra mmes des classes précéd ent es.
- Autres réa ctio ns et écr iture d e leurs éq uations :
• hydrocarbures ;
• alumi no-thermie;
• mati ères plastiq ues ;
• réduction de l'oxyde de cuivre.

Tableau des objectifs en relation avec les manipulations et les activités


Méthoda Attitude

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Réactions avec
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Hydrocar bures
Formules et :::II
+ + ++ + + n
++++ + ++++ +++ éq uations chimiq ues ••
+ ++ +++ + + + + + Acides, bases, pH
++ ++++++++ + + + + + + Test de q uelq ues
ions
Mati ères plastiques
+ + + ++ Ident ifier un a:az
++ ++ + +++++ ++ + + Employer d u
matériel courant Ir
C
+ + + Classer et

-
0
ordonner des solutions :;;'
Faire brûler
un combustible r•
Monter une
électrolyse
+ + ++ ++ +++++ + + + + Observation
+ ++ +++ + + + Émission et vérifi-
+ ++ + ++ ++ + + + + + cation d'h ypothèses
-
++++++ + + Recherche d'un
mode opéra toire
•5fK
Evalua tion d'un ordre 8.
+ + de grandeur •
+ + + + + + Id entification et
séparat ion des vari ables
+ + + Patience
Respect des consignes
+ + + + + + + (sécu rité) ~
~
+ ++ + + + ++ Esprit critique c
Q.

+ + + Intérêt pour •
l'expérience des autres
Comment organiser son enseignement : les progressions

1.\-
Activité,
- ReCherChe_\S
Connaissances Savolr.falre Méthode Attitude

- Manipu-
lation s
- C ontrôles

54 + + + + + + +
55 + + + +
56 + + + +
57 + + + + +
58 + + + + + +
59 + + + + +
60 + + + + + + +
61 + + + + + of: +

IV . QUELQUES SUGGESTIONS DE THÈMES


En plus des pr ogr ession s spécifiqu es à chacune de s parties (méc aniq ue ou
chimie), il sem ble intéressant de proposer un certain nombre d e .thèmes
généraux divis és eux-m êmes en thèm es plus restreints. En effet, il est
possible d 'aborder , à partir d e ceux-ci, un nombre imp ortant de connais-
sances des trois parties du progr amme. On n' a volon ta irement retenu qu e
les connaissa nce s interv enant « à pa rt en tière» dans ces thèm es. C 'e st ainsi,
par exemple, que les déformati on s, comme les frottements qui interviennent
dans les th èm es Fusée et Énergie électrique d'origine hydraulique, mai s indirecte-
ment ou d e manière limitée, n 'ont pas été retenus. Pour le thèm e du Train
enco re, on n'a pas retenu L 'eau de la partie chimie, bien qu ' elle intervienne
comme produit de combustion dan s un mot eur Diesel de traction.
Ces thèmes peuv ent d 'autre part faire l' objet d 'enquêtes menées par les
élèves auprès d 'organismes officiels ou privés, les exemples concrets et
chiffr es proposés da ns les docu ments fournis s' inséra nt logiquem en t da ns
l'enseign em en t.
(Voir tableau page suivante.)

21
INFORMATION GÉNÉRALE

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X X X X X X X L'eau (espèce chimique)
X X X X X X X Les hydrocarbures
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X X X X Les matières plastiques
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III
X Acidité-Basicité
X X T est des ions
X X Réactions avec des solid es
X X X X X X X X X X X X X X X X X X. X Transfert
X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Conservation
X X X X X X X X X X X X X X Rendem ent
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X X X X X X X X X X X X Én ergie cin étique


X X X X X X X X X X Én ergie de niveau
X X X X X X X X X X X X X Mouvem ent
X X X X X X X X X Déformations
X X X X X X X X X X X X X Interactions-Forces ~
Ill ,
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X X X X X X X X X Frottem ent III

X X X X X X X X X X X Poids-Masse
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III

X X X X Poulies
X X · X X Propulsion des fusées

22
Comment se servir
du livre élève
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

1. COMMENTAIRES SUR LES ART ICLES


D E L' ENCYCLOPÉ DIE

I. ÉNERGIE

P. 102 : Énergie
Les d essins : cha t, chien, etc. d'une part et mammi- somme ; la mesure d e ce transfert se fait pa r la m esu re
fèr es d 'autre part von t sur prend re les élèves. Ces d eu x d e la va ria tion du montan t d e ch ac u n d es com p tes.
d essins ve u len t seuleme n t suggérer qu' on peut Mais il n e faut pas poursuivre l'analogie t rop loin , elle
s' approch er d u concep t d 'én ergi e par une démarch e se révéler ai t boiteu se.
mentale pa rti ellement semblable à celle qui permet Un poin t es t particu lièr em ent d éli cat : celui du t rans-
d'accéder a u concep t d e mammifère. fert d 'é n ergi e lorsq u' u n p hénomène d e fro tt em ent es t
Bien que différ ents d ans leur co u leur, leur form e, leur en j eu. Dire, dans ce cas , qu 'il s'agit d 'u n tran sfert
dimension, leur mod e d e vie, etc., les animaux repré- d 'én ergie par travail ou par cha leu r n 'est pa s sati sfai-
sentés sur le premier d essin peu ven t être regroupés, san t. Di re qu 'il s' agit d ' u n travail pa rce q ue tou t se
d an s une m êm e classe, celle d es m ammifères parce pas se com m e si un e « for ce unique » d e frott emen t es t
qu 'ils possèd ent un ensem ble de carac tère s comm u ns en j eu , ne convien t pas ; cette su ggesti on d e « for ce
qui définissent cette classe. unique » m a rche bien pour étud ier le mou vement,
Il en est d e m êm e pour les réservoirs qui serv en t à mais non pour le tr ansfert d 'én ergi e : en effet , la notion
a llumer un e la m pe. Bien que différ ents dans leu r d e travail fourni à u n système sous-ten d l'i d ée d e
form e, leur dimension , leur mod e d e fon ctionnem ent, d ép la cem ent ordo n né d e l'en sem ble d es pa rticul es d u
etc., ils on t ce tt e propriété com m une d e pou voir systè me (if. Dégradation de l'Energie, p. 24 1). Di re qu 'i l
allumer u ne lampe ou , plus gén éralem ent, d e pou voir s'agit de chaleur n' est pa s plus satisfai san t ; le rés ulta t
fair e quelque chose. L 'hypothèse proposée est d on c du frottem en t est bi en un e a ugmen ta tio n d e l' én ergie
l'existence d e q uelqu e chose d e comm un conten u d ans d 'agitation d éso rdon née d es pa rt icu les du système qui
ces réservoirs , mais ce quelque chose es t tr ès vague ; il reçoit l' én ergie, c'est -à-dire une a ug menta tion d e tem-
rest e à définir. Ce sera l'objet d e la suite d e l' a p p ren tis- pér ature, mais il n' y a pa s à p roprem en t parl er d e
sa ge avec les notion s d e formes, transfert, d ébi t, tr an sfert d ' agitation d ésordonnée. Don c, n i le mo t
conse rva tion et dégradation d e l'énergie. chaleur , ni le mot tr avail ne conv ien ne nt.
L 'ana logie en tre cette présen ta tion d es mammifères et M ai s il ne faut pa s s' acc roc her tro p rigid em en t a u x
celle de l' én erg ie porte d on c essen tielleme nt sur la m ot s. Il est bea ucoup plus raisonnable à pr op os d es
na ture d ' un con cep t, q ui traduit le com m u n sous la pertes d e ne pa s cherche r à en d ésigner la for me,
di versité et non sur la nature de l'éne rgie . comme cela a été suggé ré d a ns le L.E. Par cont re, en ce
q ui conce rne la chaî ne d 'én ergie util e, la ch aîne pr in -
P. 103 : Formes d'énerg ie cipale, les mot s ch a leu r et tr avail convien ne n t ass ez
bien, et on peut les conse rver.
Le d essin en marge du tex te sugg ère un e nou velle
analogie, cett e foi s en tre la fortun e et l'én er gie. D e P. 108 : Débit d'éner gie
mêm e que la fortun e, poss éd ée pa r un e personne peut
être consti tuée d ' élém ents tr ès di ver s - châ tea ux, D ans les d eu x petits d essin s, les d eux tas d ' her be son t
bij ou x, vo itures, etc . - d e même l'énergie es t présente strictem ent identiqu es. Cela suggèr e q ue la q ua nt ité
so us d iver ses for mes - ch im iq ue , nucléaire, etc. d 'én ergi e ch im iq ue dis po n ible d an s les d eu x ca s est la
No us avons insi st é su r le ca rac tère « in terne » d e m êm e. Mais la va che, ou le bœ uf (pe nser a ux an ciens
l' én ergi e en lui fai sant subir ainsi un e en torse non attelag es d e bœufs), en consom me d ava n ta ge qu e
négligea ble: ce lle d e l'énergie cinétiq ue . Les én ergies l'escargot pen dant le m êm e temps ; cela perm et a u
chimiq ue, nucléaire, d e « ni veau » - ou celle d 'un gaz bœuf d e fournir un e puissan ce su périeure à celle d e
liée à sa températur e - figurent com me d es formes l' escargo t. Les élèves font facil em ent la différen ce ent re
d 'én ergie interne aux yeux d es ph ysicien s ; ce n'est pa s les concep ts d 'én er gie et d e puissa nce à cond it ion d e les
le ca s, à j uste titre, d e l' én er gie cinétiq ue, car il ne s'agit juxtaposer en notant leur différence . L es cas, les plus
pa s d 'une énergie liée à la str uc tu re du systèm e, mai s à favorables, sont ce ux pour lesquels les q ua n tités
son mo uv em ent par rapport à un rep ère . d 'énergie, par exemple, sont les m êm es et les p uis-
sances différ en tes ou inversem en t.
P. 104: Transfert d'énergie
P. III : Dégradation de l'énerg ie
L e dessin représenta n t l'éch an ge d 'inform ati ons télé-
phoniques en tre banquiers suggère que le tr ansfert Le dessin du taill eur propose un e a na log ie en t re J' éto ffe
d'énergie (fortunejse fait souventsans échange maté- et l'énergie. De même que l'énergie reste énergie, mais
riel (m on na ie) ; un e simple information suffit. L 'un d evient inutilisable, l'étoffe rest e étoffe, m ais les nom-
d es com p tes bancaires est d ébité d 'une cert a in e somme breus es petites ch u tes d 'ét offe de viennen t in ut ilisab les
d ' argent pendant que l'a u tre es t cré d ité d e la mêm e pour fair e un a u tr e vê teme n t.

24
Commentaires sur les articles de l'Encyclop édie

II. MÉCANIQUE

P. 97 : Dynamomètres il Interactions entre objets


al Un obj et n'est jamais isolé dans l'Univers : son
Rema rq uons tou t d ' abord que l' étalonnage du d yna- environnement entraîne l'ex istence d 'interactions.
momètre est excl u du programme de m écanique en Mais ces interact ions peuvent être de natures diffé-
clas se de troi sième. On ne peut donc introduire cet rentes ; par exemple :
instrument qu e d e façon qualitative, et nous avons ~ chi miq ues : interactions entre corps qui, placés
mêm e pensé qu' une com paraison avec un banal dans des conditions particulières, sont l'objet d 'une
« élas tiq ue » pourrait aider les élèves à comprendre la réaction chimique entre eux , avec pour con séquen ce la
propriét é d 'élasticité qui est la base du fon ct ionnem ent transformation totale ou partielle des substances ini-
d e tout d ynamom ètre. tiales ;
Les dyn a mom èt res à ressor t sont touje très utili sés, - éne rgétiq ues : par exemple, interaction entre le
non seuleme n t d a ns l' en seignem ent , mais a ussi dans moteur à combustion in terne d 'une automobile et le
l' industrie ; cepe ndant, on ne pe ut pa sser sous silen ce mili eu ext ér ieu r, celle-ci se trad uisa nt par un tr ansfert
des d isp ositifs plus récents, et mieux adaptés à d e d 'én ergi e ;
nombreuses sit uations. - mécaniques : inte rac tions entre obje ts en traîna nt .
C es d yna momètres à ja uge de déform ation ou piézo- la modification de l'état m écanique du systè me étudié:
électr iques figurent d'ailleurs dans les Documents, modification de l'état de mo uve me nt (ou du rep os, qui
pp. 4 1 et 47, qui po urro nt êt re utilisés com me point d e n'est qu 'un cas particulier du mouv em ent) , modifi ca-
dép a rt po ur la présen tation des dynamomètres. Vo ir tion d e la form e.
a ussi le cha pit re Dy namomètres spéciaux, p . 263 , d u pré-
sent ou vrage. Enfin, un tableau donne quelq ues ordres bl Il est éviden t qu'il faut deux objets (a u moin s)
de grandeur de forces ca rac té ristiq ues. po ur qu ' il y ait int eraction et qu e à to ute interacti on
méca niq ue , correspo nde l'ex iste nce de deux forces. Il
sem ble im po rtant à ce propos de d istingu er l' a spect
P. 117 : frottements ph ysiqu e, concret, qui ca ractérise les int eracti on s
mécan iques, de l'aspect mo dé lisé, ma th ém a tisé, qu i
Bien q ue les fro ttemen ts n' app a rai ssen t pas d an s le
caracté rise le conce p t de for ce. C e conce pt de for ce est
program me de méca niq ue, mais d an s celui d 'én ergie il un e a bstrac tio n ada pta ble à toutes les situat ions ph y-
nous a sem blé indis pensa ble d 'en faire éta t, car:
siq ues d an s lesquelles in terv iennent des inter acti on s
- ils sont présent s d ans tou s les ph énom ènes mécani-
méca niq ues, qu elles qu ' en soien t leu rs natures.
ques (mo uveme nts et déform a tions) ;
cl No us avon s di stin gu é les in ter acti on s à dista nce d es
- on les considèr e presq ue excl usiv em ent comme
interact ion s d e contact ; à l'échelle humaine, celle q ui
ind ésira bles alors qu ' ils sont très souvent indispe nsa-
sera la nôtre en to ute s circo ns tances, ce point d e vue est
bles ; pensez quelques ins tan ts a ux sur prises qu e nou s
j us tifié, mêm e si à l' éch elle des molécules toutes les
réserverait un monde san s frotteme nts (liaisons méca-
in ter acti on s peuv ent être considé rées com me interac-
niques, em b rayages, frein s... ) ;
tions à di stan ce.
- en énergie, les tran sfer ts d 'éner gie à l'air a m bia nt ,
la détermi nation du rend em en t, font int er venir les
frottement s. 21 Interactions mécaniques
L'article du L.E . est illu stré pa r d es dessins q ui aid ent al Interactions entre plusieurs objets
à com pr endre d ' une part le rôle d es forces ap pliq uant L' an alyse d 'une situa tio n expé rime nta le effect ive ou
les corps l'un sur l' a ut re (ici le poids d 'une ca isse d 'une situa tion décr ite doit s'effectue r a u moyen d 'un
glis san t sur le sol) et, d ' autre pa rt , l'énorme avantag e bilan des interactions mécaniques entre les objets
du frotteme n t de ro uleme nt par rapport a u fro tte me nt conce rnés.
d e gli ssement. Le dépl acement d e la caisse sur les C e bilan peut util em ent di stin gu er les interacti ons à
cylindres est la solution la plus sim ple, mais la q ua lité di stance (électro ma gné tisme, pesanteu r ) d es in terac-
souvent fort mauvaise des surfaces ne permet pa s tions d e contact. On pens er a qu 'une int eraction bien
d ' atteind re des résultats a ussi bo ns qu'avec des roule- particul ièr e existe d ans tous les cas , mêm e po ur un
me nts à billes. Voir le cha pi tr e Frottements, p . 268 , du objet a pparemmen t isolé : c'est l'i nt eraction avec la
pr ésen t ouvrag e. T erre ; tout objet situé d an s son enviro nne ment pos-
sède un poids terrestre. Par aill eurs, d ans les int erac-
P . 120 : Interactions et forces tions de cont act, tout objet en mou vem ent relatif pa r'
rapport à un aut re obj et e st en' inte rac tion d e frott e-
Ce cha pitre d e la M éca nique est fondam ent al ; sa ment avec cet a utre objet, qu'il soit fluid e ou solide
com pr éhensio n permettra a ux élèves d ' anal yser cor- (voi ture en mou vem en t relatif pa r rapport à l' air et pa r
rec tem ent en termes de for ces les di verses situations rapport au sol) .
expé rim en ta les ou descriptives qui leu r sont prop o-
sées. Aussi, nou s allons insister sur les idées q u'i l nou s b] Interactions entre deux objets
paraît importa nt d ' assimil er. Par exemple , dan s l'acti vité de rech erch e n" 19, p. 59,

25
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

du L.E. le bilan fait apparaître trois int eractions Une interaction qui ne peut être analysée en termes de
concernant le pied du co ure ur: forces: c'est celle qui concerne les chocs, qu'ils soient
int eraction en tre le pied P et la T erre T ; élastiq ues ou non . Les élèves ne manqueront pas de
- int eraction entre le pied P et le sta rting- bloc B ; proposer de tels exemples, mais leur int erprétation ,
- int eraction en tre le pied P et le sol S. sans faire appel aux notions de quantité d e mouvement
A partir de ce bil an , on peut choi sir de s'intér esser à et d 'énergie, est impossible. Cela ne signifie pa s pour
l'interaction entre le pied du coureur et le starting-bloc autant qu e les forces soient absentes de telles situa-
en vue de supprimer ce dernier et d e le remplacer par la tions.
seul e in terac tion pied -sol. On cons tate q ue cette d er-
nière interaction présente alors deux « compo-
santes » : un e, vertical e, qui éq uilibre la force exercée
par le pied (d ue à la pesanteur) , l'autre, tangentielle,
est un e force d e frott em ent perm ettant d 'assurer la
propulsion du coure ur (cf. p. 268 du L.P. ).
31 Actions mécaniques exercées sur un objet
Le systè me délim ité est réduit à l' obj et ét udié et, à
partir du bil an des int eractions mécaniques, on
recense toutes les forces exe rcées sur lui . C 'es t à partir
de ces forces qu 'on peut pr éciser la nature du mouv e-
ment (ou l'état de repos ) de l'obj et; on peut éga leme nt
sui vr e la dém ar ch e inv erse: partir d u mouvement de
l'obj et et aboutir à la détermination d es.forces exercée s
sur l'obj et (cf. Quelques remarques à propos du mouvement, De la même manière, les interactions entre objets en
p. 259 du L.P .). rotation ne peuvent être abordées dans le cad re res-
Quel que soit le processus utilisé, on insi ster a tout tre int du programme.
spécialeme nt sur la loi fondamentale d e la dyn amique On pourra pens er qu e nous avons néglig é les défor-
qu'on peu t ada pter aux deux démarches possibl es: mation s par rapport au mouv ement, tant dans l'Ency-
clop édie du L.E . que dans le pr ésent comme ntaire.
al Forces exercées sur l'obj et => mouvement de l'objet C 'est qu 'au niveau d e la classe de troisièm e, il ne sera
Si la résultante d es for ces exercée s sur un obj et n' est jamais possible de dépasser la limite du consta t qu ali-
pas null e, alors cet obj et n' est pas en mouvem ent de tatif sans pouvoir aborder le moindre em bryon de loi
tr ansl ation rectiligne uniforme ou n'est pas au repos . Si conce rn ant les déform ations, alors qu e les effets dyna-
cette mêm e résult ante est null e, le centre d 'inertie de miques des forces permett ent une plus grande ric hesse
l'obj et est anim é d'un mo uvem ent de translation recti- d 'expérimentation et d e réflexion.
ligne uniforme ou l'obj et est au repos. Enfin, résumo ns schématiquement les étapes de
l'analyse d'une situation sur le'plan d ela mécanique :
b! Mouvement de l'obj et => f orces exercées sur l'obj et
Si un objet est au repo s ou s' il est animé d 'un mou ve-
ment de translation rectiligne uniforme, la rés ulta nte
d es force s agi ssan t sur cet objet est null e. Si cet objet est
animé d 'un mou vem ent de translation rectiligne non
uniforme, alor s la résultante des force s qui lui son t
appliq uée s n'est pas null e.
N.B. L'énoncé al tient compte du fait qu ' un objet peut
être an imé simultanément d 'un mouv ement d e
tr an slation et d' un mo uvem ent de rotation, la résu l-
tante d es forces appliquées étan t nu lle (par exem ple:
un e toupie, un e bille roulant d ans un e gouttièr e) ; seu l
le cen tre d 'inertie d e l'obj et est en mouvem ent de
tra nslat ion rectiligne uniforme.
Attention : Lorsque après avo ir fai t le bila n des forces
exercées sur un objet, on constat e qu e la résultante d e
ces forces n' est pas nulle, il faut bien se garder de
concl ure qu e l'obj et est en mou vement d an s le même
sens qu e cette for ce. Ceci n'est vra i qu e si l' obj et se
trou vait initiale ment au repo s. S'il est en mouvem ent
au mom ent où agit cette résu ltan te, le sens d u mouve-
ment et le sens de la force résultante peuv ent être
différ ents: c'est par exemple le cas lors du freina ge
d'un véhi cul e.

26
Commentaires sur les articles de l'Encyclopédie

41 Modélisation avec tous les carac tères corre sponda nts d 'une for ce :
L'analyse étant faite en termes d 'interactions , il faut directi on , sens, intensité (ou module), et même le point
ensuire passer à la modélisation en termes d e forces. d ' applica tion s' il est utile de le pr endre en considéra-
Et pour effectuer cette mod élisa tion de man ière réflé- tion.
chie et non à la façon d 'un autom ate bien cons tr uit, il La mesu re de l'int en sité de la for ce sera no tée F~
--+ .
est nécessaire d ' avoir ass im ilé qu elques idées essen -
tielles. plu tôt q ue I IF~II, beaucoup trop lour de à manier.
al La force n'est pas un e prop riété intrinsèq ue d ' un Rappelons q ue tout e loi relat ive à la composition des
obj et (il en est d e même d e sa position , de sa vitesse ou forces est exclue du programm e ; il n'est donc pa s
d e son accélération) : un objet n 'a pas de force en q uestion de faire des som mes vectorie lles de « forces
lui-même. Par exempl e, un ressort comprimé possèd e conco urantes » ou « parallèles », Par con tre , il nous a
un e én ergi e in terne de déformation qu i lui permet paru difficile d 'éliminer totalement les cas où des forces
d 'exe.rcer une force sur un autre objet ; la force n'est ont même d irection , que leur sens soit le mêm e ou non ;
pa s li ée à l'obje t, mais à sa déformation. certaines activités pr oposent donc des sommes de
bl Une force n'est pa s la ca use de la 'modification du forces colinéaires , sans les nommer ainsi bien en tend u.
mouvemen t ou de la déformati on d' un objet ; le « res- Co mme il s'agit de situations pr atiques, les élèves de
ponsable » est un a utre objet ph ysiqu e, et la force (ou tro isième sont à mê me de les in terprét er correctem ent.
plutôt l'action méca niq ue) n 'est que l' agent causal.
cl Au niveau d e la classe d e troisi ème, il ne sa ura it être P. 125: Masse
question d e définir le conce pt de force a utr em en t qu e
No us avo ns abo rdé la noti on de masse d 'un objet à
par voie opé ratoire; c'est du reste la rai son q ui nous
partir de la mise en mouvement de cet obje t. C 'es t
amèn e à recommander l'exam en d e situ ati on s nom-
probablement un e pr ésentation peu habi tu elle à ce
breu ses (sim ples et bien choisies comme le suggè re le
niveau: les ouv ra ges d e ph ysique-te chnologie, ma in-
programme). Ce tt e dém ar che permett ra d 'arr iver en
tenant cad ucs, son t là pour en témoigner : la masse
fin de parcours à un e définition opératoire de la
n'apparaît qu 'avec le poids, le plus souve nt a près le
force à parti r de ses manifestati on s.
poids.
dl A tout e interaction correspo nd ent deux forces
S' agiss ant de pesant eur, c'est bien uniquem en t le
d'égale intensité: c'est le principe de l'action et de la
poid s des obj ets qu i in terv ient; par con tr e, dès q u'on
réaction , mais nous ne l' avons pas introd uit sous ce
v~u t ~odifie r ~ ' ét a t d e mou vement d 'un obje t d an s une
libellé tr adi tionnel afin de cons er ver le même statut
direction honzontale, on se heurte évide mment à
aux deux ac tions mécaniqu es, don c aux deux forces
l'in erti e de l' obj et, don c à sa masse. C 'est pourqu oi il
sans privilégier l' une plutôt qu e l'autre. Dans l'in ter-
nou s a semblé de beau coup pr éfér abl e de l' ab ord er
action entre la T erre et la Lune, on ne peu t attribuer
ainsi plu tôt qu e d an s un e situ at ion où on serait amené
aucun ca rac tère de priorité ou d' antériorit é à l' une
à la distin guer de façon tr ès subtile d 'une au tr e gran-
quelconq ue des deux forces plutôt qu 'à l'a utre.
d eu r.
Ve nons-en alors à la modél isation, à la représent ation
On peu ~,rem a rq~er d e plu s que l'ex pre ssio n « q uant ité
d es f~ rce s : no us ne repr endrons pas ici le con tenu du
de matiere », tres so uvent employée à propos d e la
cha pitre : Quelqulsremarques à propos desforces (p. 261 d u
masse, n 'appar aît nulle part. Rappelon s seulem ent
L.P.), et nous invitons le lecteur à s' y reporter dès
qu e cet te expression est liée aux lois des combinaisons
m,ai.nt en ~nt. La par tie correspondante de l' Encyclo-
chimiques et s'e xprime en moles. Elle doit don c être
péd ie presen te deux exemples de modélisa tion : un
rigoure usement prohibée .d ans un e définition de la
objet en éq uilibre et un autre en mou vement. Pour le
masse ; peut-être alors su ivant Piaget pourrait- on la
pr emier exemple, le passage de la situation réelle à la
remplacer par « qu antité d e substan ce » ? D e to ut e
modélis ation géom étriqu e est cla irem ent m ontr é : on
raçon, l~ term e n' est {las satisfaisant, car beau coup tro p
pourra s' en ins pirer po ur toute au tr e situatio n ren-
I~pre cl s : « subst~n ce » peut s'appliquer à des mat é-
contrée. Le bilan de l'interaction ma in-valise am ène
ens uite une modélisa tion mathém at iqu e en term es de naux tellemen,t dlv.ers . par leur identité chimique et
leur phase (sohde, liquide, gaz), qu'on peut entretenir
, ve;teurs, pui ~ t,In s.chén;a m ~ t~ém a tiqu e faisan t appa -
ou mêm e crée r d es représentation s erronées d e la
raitre la mod élisa tion geom etnqu e et la repr ésen ta tion
d es for ces concern ées. Les deux éta pes, « interaction noti on d e masse. Plu s sa tisfaisan te serait la dém arch e
partant d e la structure d e la matière, l'essentiel d e la
entre... » et « forces exercées sur ... », sont ét udiées.
mass e de cette mati ère étan t représent é par les protons
On pr écise enfin les re lation s entre les int ens ités des
forces. et les ne utro ns ; ces d eux particul es pou vant sa ns
Le second exem ple, une gru e sou levant un bloc de erreur a~préc ~a b le être considérées comme ayan t des
masses Ide ntiq ues , la masse d 'un objet mat éri el
pierr e, reprend .l~ mêm e d ém ar che et disting ue le
dépend bien du nom bre de nucléo ns qui le cons tituen t.
mo uvem ent rectiligne non uniform e d u mouvement
recti lign e unifo rm e à partir des forces appliq uées au La « qu ant ité de substan ce » pourrait alors être assi-
bloc soul evé. milée au nombr e de nucléon s.
En ce q ui conce rne la notation des forces, nou Il est évidem ment hor s de qu estion d 'in troduire en
--+s avons classe de troisième une distinction entre masse inerte
retenu la not at ion la plus simple possible ; F~ repr é- masse pesante et ma sse d e gravit at ion . M êm e l'i nertie'
sent e la « for ce 'exercée par l'obj et A sur l'obj et B » . qu i a pparaît en filigran e chaq ue fois q u' il est qu es tion
L' ap pa rt enance à une cla sse de vecteurs est indiq uée d e modifier l'état de repos ou de mou vement d ' un

27
COMMEN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE

objet, sera prudemment laissée dans l'ombre; cette S'il .est indispensable d e savoir que le poids d 'un objet
notion n 'est d 'ailleurs pas au programme et, d e plus , est un e grandeur variable, il est non moins important
elle n'est pas aisée à manipuler. d e sav oir q ue cette variation est faibl e à la surface d e la
On insi ste ra sur l'in vari abilité d e la masse, grandeu r T erre . Les écarts seront bien plus importants en tre les
intrinsèqu e d 'un obj et , qu el qu e soit le lieu . poids d 'un obj et au voisinage d 'astres différents, ce qui
En ce qui concerne la mesure de la mass e d 'un obje t, confirme bien qu e le poids est effectiv ement lié à la
nou s n 'a vons pas employé le verb e « peser » qui doit gravitation. Le programme d emande seul em ent
êt re réservé à la mesure du poids. Éta n t donné l'imbri- d ' aborder le poids sur T erre et le poid s sur la Lune,
cation de la noti on d e poid s et de celle d e masse, il ser a mai s l' extension à V énus ou à Mars, ainsi que la
à peu p rès indispen sabl e d 'ab order sim ulta né ment les généralisation sous la forme P = m .g, ne pr ésentent
d eux cha pitres de l' En cyclopédi e. Plu sieurs activités pas plus d e difficultés.
de rech er ch e permett ent d 'utiliser le pèse-p ersonne
comme dynamomètre bien qu e sa gra dua tion soit réa-
P. 147 : Poulies
lisée en unités d e masse ; c'es t don c un instrumen t do nt
l'empl oi n 'est possible que sur T erre, et à condi tion Ce poin t du pr ogramme peut être considé ré sou s deux
d ' accep ter un écart ~ ± 2,5 %< par rapport à la mass e aspects : un e poulie employée seul e pour transmettre
d'un obj et mesurée à un e latitude moy enne; c' est un e un e force en modifiant sa dir ection, ou plusieurs pou-
erre ur vraime nt très faibl e. lies liées par un e courroie pour tr ansmettre un mou-
vement d e rot ati on.
P. 137 : Mouvement En ce qui conce rn e le premi er d e ces aspects , on
C'est un des points importants du programme, et nou s n'oubliera pas que la transmission d 'une force à l'aid e
le trouvons dans d e nombreux sujets d'activités d e d 'une poulie peut se faire avec un très bon rendement :
reche rches (nOS1 à 25 en particulier). Il convien t on peut limiter considérablem ent les frotte me n ts au
d 'insister sur les deux as pec ts fondament au x péve- niveau du moyeu (emploi de roul emen ts à bill es pa r
loppés d ans les seco nd et tr oisième par agraphes du exemple) ainsi qu' en tr e la gorg e et le câble par un
cha pitr e Mouvement de l'Encyclop édie : choix convenable d es dim ensi on s, form es et maté-
- la d escription du mouv em ent : vitesse et traj ectoire riaux. La transmission d 'un mouvem ent d e ro tation
qui perm ett en t d e définir un mou vement d e transla- par pouli es et courro ies revêt un as pec t technologiq ue ;
tion rectilign e un ifor me, les ac tivités pr opo sées (peu nombreu ses il est vrai:
- le caractère relatif du mou vement : c'e st le poin t le nOS49 et 50, p. 65 du L.E. ) pourront éve ntuellemen t
plu s im portant, car le plu s délicat à faire ad me tt re. On êtr e ab ord ées à l'aide d'une manipulation ave c des
pourra s'aid er de situations de la vie courante ; on en poulies diverses liées par d es b ra celets de caoutc ho uc.
retrouve d eux exe m ples sous forme de dessins (il n'est Quant à la poulie à d eux gorg es, elle est visibleme n t là
évidemment pas qu estion de défini r la .traj ectoire du pour in troduire les produit s F .r et F .l qui do ivent
ballon par rapport à l'o bservateur fixe...). O n pourra à ouvrir la voie à l'én ergie (si on la tra ite à partir de la
ce prop os se report er au cha pitre Quelques remarques à mécaniqu e, option que nou s n'avons pas j ugé bon de
propos du mouvement, p. 259 du L.P. rete nir... ). Bien en tendu , tout cela d evra être in tro d uit
Rappelons enfin qu e conna ître le mou vem ent d 'u n expérimen ta lement.
objet par rappo rt à un référentiel d 'in erti e permet de
détermine r quelles for ces agiss ent sur cet obj et, et en
particuli er de compa rer leu rs int en sités. Ce point très P. 148 : Propulsion des fusées
important a été d évelopp é dans le commentaire de Beaucoup d e professeurs s'inter rogeront qu ant à la
l'article Interactions et mouvements, p. 256 du L.P . pr ésence de ce suj et d ans le programme de m écanique
en cla sse d e troisi èm e. Il est en effet impossible d' ana-
P. 144 : Poids lyser correc temen t la propulsion d es fusées en faisan t
Nous som me s partis de la gravita tion universelle, int er- a ppel exclusiveme n t a ux int eraction s et forces; il faut
ac tion à distan ce ent re Un astre et un objet de son nécessairem en t recourir à la notion de qu antit é d e
env ironnement. D ans l'ét ud e de l'équilibre ou du mou vem ent , et comme la masse tot ale propulsée
mouvem en t rela tif de l'obj et par ra pport à l' as tr e, le diminue pr ogressivem en t, l'é tude rigoureu se n'est
poids d e l' obj et corr espond à la composition d e la force quand même pas d es plu s simples. Ne di sposa nt pas,
d e gravita tion et des force s d ' inertie d ' en traînem ent et au niveau de la trois ième , de l' ou til qu an tit é d e mou-
de Co riolis. Évide mmen t, il est hors de questi on d e vement, on ne peut tr ait er la propulsion d es fusées que
pa rler de ces noti on s aux élèves d e tr oisièm e... d 'un point de vue op ératoire, par observation expéri-
I ci encore, nou s avons rappelé qu e les deux forces d e ment ale et d 'après docum ents. No us avo ns présenté
l' interaction ont même int ensité, mêm e si les effets du s d an s la partie Documents un j ouet à réact ion, un réac-
à ces forces sont tr ès d ifféren ts. Lorsqu'un corps teur d 'étrave, Co ncorde au décollage, et des po m piers
tom be, on n' observ e j am ais de déplacem ent concorn- m aint enant un e lan ce à incendie. Venant co mpléter
mita nt d e la T erre ; et pourtan t.. . si, on analysait la un e manipul ation sim ple: par exemp le un ball on d e
situation sous l'aspect du mouvement ou de l'accéléra- baudruche gonflé d'air, puis lâché, ils permettront de
tion, on verra it q ue la vitess e de la Terre est parfaite- dégager le principe de ce type de propulsion: éjection à
ment nég ligeable ; il en est de mêm e à fort iori de grande vitesse d 'un fluid e (gaz ou liquide) en sens
'I'é nergie. invers e d e celui de la force appliq uée par le fluid e.

28
Commentaires sur les articles de l'Encyclopédie

Et les fusées dans tou t cela ? On en trou ve q uand fait qu 'écrire une réacti on tr ad uit seulemen t un bil an :
même un e d ans les documents de la partie Chimie il y a au départ des espèces chimique s mélangées ; elles
(p. 78 du L.E.) ; il sera sans doute plus important réagissent ent re elles q uand certaines cond itions sont
d 'i nsister sur l'aspec t com bustion et la nécessit é, pour présen tes (if. Réactions chimiques ) et on obt ient à la fin
une fusée, d 'emporter un combura nt. d 'a ut res espèces chimiq ues mélangées.
Les fusées se propulsant fort bien hor s de l'atmosphère En réali té, un e éq uation chimiq ue a au ssi un e signifi-
ter rest re feront adm ettre l'i dée q u'un engin à réaction ca tion q uan titative p uisq ue la formul e chimiq ue
ne prend en aucun ca s appu i sur un corps mat ériel repr ésent e conventionnellement un e mo le de cet te
(l'air amb iant en est un ). espèce chimique. Étant don né le programme, on a dû
fair e une ento rse à la rigueur et adme tt re qu e la for-
mul e représen te auss i la mol écu le, sinon il était imp os-
III. CH IMIE sib le de j ustifier les ind ices indi qu ant le nombre d e
chaq ue atome d ans la formule.
L'en semble du pr ogramme nou s a paru comporter Ce rta ins élèves on t bea ucoup de ma l à éq uilibrer les
esse n tielleme nt l'int roduction de la notion d e molécul e réactions, c'e st-à-dire à combiner les ind ices dans les
et la repr ésentation des espèces chimiq ue s int ervenant form ules et les coefficients placés avan t cette formu le.
dans des réa ction s chimiques déjà étudiées d ans les Pou r certains, il peu t être uti le de passer par l'interm é-
classes précéd en tes sous leur aspect ma cros copique, diaire concre t qui cons iste à comp ter les at om es. C 'est
par leurs form ules et par des éq ua tions chimiq ues. pour cette ra ison qu 'o n a fait des d essins repr ésentant
A la suite d e cette analyse, il a semblé ut ile d e faire une les molécules avec leu rs atomes.
révision d e notions déj à vues soit dans la part ie Pro- Dan s ces dessins, on n 'a j amais limi té le nomb re d e
priétés physiques de la matière soit dan s la par tie Chimie ; molécules à celui qu 'on doit mettre dans l'éq uation ,
cette révis ion cond uit alors à un e lecture m icros co- mais ce nom bre est touj ou rs supé rieur pou r éviter q ue
piq ue (moléculaire ) d e ces propriétés qui , jusqu e-là , les élèves ne croient pas q u'il y ait un nombre de
n'étaien t vu es qu e d 'un poin t de vue macroscopi q ue. molécu les toujour s j ustem ent calculé. O n peut au ssi
Par exem ple, on a fait une référence fréquente au fair e t'exercice avec les bou les de couleur pour repré-
pa rallélisme entre la noti on d 'élément et la notion sent er et compter les atomes.
d'atom e : c'est pour cette rai son qu 'on em ploie le
terme « atome hydrogèn e " et non atome d 'hyd rogène P. 114 : Formules des espèces chimiques
comme on en a l' habitude, comme on d it « éléme nt
hydrogène » . On a gardé la dénom ina tion molécu le O n a regro up é ici des noti ons vues en 4e (mé ta ux, ions)
d 'h yd rogène, ce qui signifie particul e carac téristiq ue et la notion nouvelle de molécule traitée éga leme nt à la
du gaz hyd rogène, espèce chimique con stit uée de page 134.
molécul es. C e qui est comm un à ces différents typ es d ' espèces
Le cha pitre Organisation des espèces chimiques moléculaires chimiques, c'es t, d 'une par t, qu 'elles son t construites à
est un e lectur e au niv ea u des mo lécu les d es éta ts de la pa rtir d 'atomes et , d 'a utre part, qu 'on peu t les repré-
matière et d es cha ngements d' état. En trois ièm e, il a sent er par une form ule. On signale qu e cette formul e
sem blé im portant d e mon trer qu e la notion d e mo lé- repr ésent e l'e spèce chimiq ue tout en tière et pas seule-
cule est un modèle cohérent d 'in ter pr étation d es pr o- ment la particule.
priétés de la mati èr e, mêm e si on ne peu t le pou sser Les modèles moléculaires ont été réser vés aux Docu-
tr op loin, ni mon tr er sur qu oi il est fond é. ments.
On a aussi essayé d e faire un lien entre la partie Chimie
et la pa rtie Énergie en ce qui conce rne les réactions P. 118 : Hydrocarbures
chimiq ues et les cha ngeme nts d ' éta ts.
On regrou pe ici des conna issances sur les pétroles et le
P. 101 : Eau gaz natu rel (if. Documents, pp. 72 et 73). O n insi ste sur
l' aspect énergétiq ue et sur le fait qu e les combus tions
C ' est une monograph ie regroup ant des conna issan ces donnent les mêmes produits qu el q ue soit l'h yd rocar-
acq uises ant ér ieurem en t sur l' eau, d es méth od es pou r bure qu i brû le.
analyser ou faire la synthèse d e l'eau et don nant le
modèle de la molécu le d 'eau . Les méthodes d ' an alyse P. 128 : Matières plastiques
sont nombreu ses et données plus à titre documentaire
pu isq ue le p rogramme ne menti onne que l'an alyse par Le domaine des polym ères est très vaste, et on a voulu
électrolyse. Le mod èle de la molécu le respecte l'angle, surtout donner des renseign emen ts sur les plu s cou-
mais ne mentionne auc une va leur nu m érique. rants (if. Documents, pp . 75 à 77).
On s'est borné à donner un schém a d e fabricati on
P. I II : Équations-bilans sim ple : des mol écules toutes iden tiq ues s' acc roc hent
des réactions chimiques les unes aux autres pour donn er des cha înes: les poly-
mères. On n' a pas précisé la cond ition indispen sable
On a regroupé d ans ce chapitre les règ les pri ncip ales qui est la non-saturation de la mol écule. Dans les
d 'écri ture d es réactio ns chimiqu es, règ les qu 'on a utili- Documents, figurent q uelq ues données plus techn iqu es
sées pou r écrire des éq ua tions d 'abord très sim ples, desti nées à aide r les élèves d ans leur s enq uêtes (pp. 80
pui s un peu plu s compliq uées . On a insist é au ssi sur le et 8 1).

29
COMMENT SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE

P. 129 : Mélanges - le point de vue ma croscopique : un e réa ction chi-


mique se fait si cer tai nes condi tions éner gétiq ues sont
Il semble nécessaire d'in sister sur la différence en tre rempli es.
mélange et corps composé au niveau des molécules .
L'exemple de l'air perm et d e montrer l'indépendance P. 154 : Solutions acides - pH
des molécules d 'un mélange entre elles. d'une solution aqueuse
P. 134 ; Molécules
La connaissance de la notion d' acidit é peu t se sit uer à
La molécule étant au programme, on a regroupé ici des plusieurs niveaux :
conna issa nces spécifiques. La molécule est électri- la sensa tion ;
quement neutre. Les at omes sont liés entre eux, deu x à l'ac tion sur un indicateur coloré;
deux, dans la molécule. le classement par un e échelle de pH ;
Le dessin des jongleurs pour repr ésenter la mise en l'interprétation par la structure ionique de la solu-
commun d'élect rons est utilisé pour éviter le schéma tion .
classique des cercles qu i se coupent avec les élect rons Au niveau de la troisième, il est vraise mblab le qu e
aux points d 'interse ction , schéma d angereux pou r la pour la maj orit é des élèves, cette notion se born era à un
suite. Il est bien évide n t qu e ce schéma desjongl eurs ne classement d es solutions à l' aide du papi er pH, par
doit être qu 'une image et qu 'il serait très compliq ué de ordre d 'acidité ou de basi cité croissante. Il y a un e
le généraliser. On a pensé qu 'il n'était pas inutile de difficult é d ans le class ement lui-m ême du e au fait qu e
dire qu e les atomes sont liés grâ ce à leurs électrons; les les pH les plus petits corre sponden t aux solu tions les
élèves pourraient se demander pour quelle raison ils plus acides. La connaissance rest era sans dout e à un
restent groupés dans les molécules . niveau opératoire .
Comm e le programme pr escrit d e men tionn er les ion s
P. 140 : Organisation des espèces chimiques H+ et OH-, nou s avons relié la notion d'acidit é à la
moléculaires présenc e des ions H+ et à leur quantité. Seuls des
élèves ayant d es facult és d 'abstraction pourront faire le
Ce chapitre permet d'in terpréter très qualitativement , lien.
à l'aide du. mod èle moléculaire des pr opri étés de la D'ailleurs ces notion s ne peu vent être bien comprises
matière étudiées dans les classes pr écédent es. que pa r référence au fait qu e le produit des conce ntra-
C'est sans doute à la limit e du programme et cela doit tions des ions H+ et OH- est constant. On ne peut
don c être considéré plus .cornrn e un e lecture. Ce pen- évidemment, à ce niveau , ni menti onn er, ni expliq uer
dant, les propriétés d es gaz sont explicitement au pro- ce fait.
gramme.
Les dilatations étudiées en Se n'ont pas été abordées, P. 157 : Tests de quelques Ions
car l'interprétation est plu s délicate.
On a égal ement sign alé les relati ons avec les phéno- On a regroup é les différent s tests du progra mme ; ce
mèn es énergétiq ues au niveau d es molécules et de leur sera un aide-mémoi re pour les élèves. M algré quelq ues
organisation. hésitations , on a écrit les réactions , mais l'écriture
complète risqu e d 'être difficile pour les élèves, ca r elle
P. 149 : Réactions chimiques est longue et comporte beau coup d 'ions qu i ne par tici-
pen t pas à la réaction .
Différent es réactions chimiques du pr ogramme de On peut se con ten ter d 'écrir e seulement la réaction
troi sième et des programmes antérieurs sont regrou- avec les ions réagi ssants, mai s alors les élèves peuven t
pées sui vant deux asp ects : oublier qu e des ions d 'un signe donn é sont toujours
- le point d e vue moléculair e (ou particulaire) : le acco mpa gnés des ion s du signe con traire. Il ne faudra
bilan d e la réacti on montre différent es possibilités de sans dout e pas insist er si les élèves on t trop de diffi-
regroupement de ces particules ; cult és.

30
Documents du livre élève : énergie

II. DOCUMENTS , ACTIVITÉS DU LIVRE ÉLÈVE,


MANIPULATIONS COMPLÉMENTAIRES

I . ÉNERGIE

A. DOCUMENTS
P. 7 : Toute énergie est pulsée dans la nature
C'est l'id ée essentielle qu 'on peut retenir de cette page. Le document a
l'a vantage de pr ésenter d e façon imagée et synthétique un grand nombre d e
ressources énergétiq ues situées dans la nature.
Il présente cependant quelques inconvénients.
al Le Soleil est fait « roi » . La composition de l'image lui don ne une
importance peut-être trop grande. Le rayonnement solaire est bien l'agent
de la photosynthèse et se trouve don c à l'origine de la production de
végétaux (bois, nourriture, etc .) et, indirectement, du pétrole, du gaz , du
charbon.
Mais la formation des combustibles naturels nécessite des pressions élevées,
possibles grâce au champ de gravitation terrestre ; la formation de ces
combustibles exige encore l'existence des mouvements internes de l'écorce
terrestre pour en assurer la concrétion. Le Soleil, on le voit , n'est pas seul en
cause. Enfin , les ressources terrestres de matières fissiles ne sont pas dépen-
dantes de l'activité solaire.
hl La nom enclature des ressources n'est pas homogène.
Ces ressources sont parfois désignées comme formes d'énergie, dans un
langage quotidien : énergie hyd ro-électriqu e, géothermiq ue, nucléaire,
marémotrice, éolienne. Elles sont désignées parfois comme forme de trans-
fert d 'énergie : rayonnement solair e.
Parfois ces ressources sont suggérées par l'existence d 'un phénomène :
attraction lunaire, pho tosynthèse.
Parfois, ce sont les matériaux eux-mêmes qui sont énumérés: ' pétrole,
schistes bitumeux, sables asp haltiques, charbon, minerai d' uranium, deu -
térium, etc.
Avec les élèves, on peut prendre un document. image comm e thème d 'acti-
vit é en lui demandant de di stinguer formes d 'énergie stockée et ressources
énergétiques elles-m êmes (matériaux) .

P. 8 : Les chaines énergétiques


Les quelques textes très courts de ces deux pages suggèrent, sous forme de
flash es, le développement historique des tech niq ues d'utilisation des res-
sources énergétiq ues naturelles. Au cours du temps, les modes de transfor-
mation d'énergie deviennent de plus en plus élaborées et, peu à peu, apparaît
cette notion de chaîne énergétique plus ou moins complexe. Cependant,
deux caractéristiques de toute chaîne énergétique restent communes :
chaque chaîne a pour origine un réservoir d'énergie naturelle (cf. p. 7 du
L.E. ) et chaq ue chaîne finit touj ours par un autre réservoir naturel, qui
recu eille l'énergie devenue en même temps intransformable : la Terre avec
son atmosphère ou, plus exactement , l'Univers entier.
En ce quiconcerne la repr ésentation symbolique des chaînes énergétiques,
un cer tain mode de re présentation est uti lisé dans le L. E. Cela ne signifie
nullement qu e ce soit la seule façon ni même la meilleure façon de repré-
senter un e chaîne d 'énergie.
Il faut exiger des élèves que soit traduit d'une façon ou d'une autre l'aspect
énergétique des situations étudiées en classe . Mais cette traduction symbo-
lique est à chercher individuellem ent et en gro upe. Sans être nécessairement
une simpl e imitation de celle d u livre, cette représentation doit être simp le et
traduire l'esprit énergétique des phénomènes, sans s'arrêter aux méca-
nismes de fonctionnement .

31
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

P. Il : Production de l'énergie électrique


Nous avons insisté sur les ressemblances qu 'on ren contre dans les types de
centrales thermiques et nucl éaires ; c'est pourquoi les schémas d e principe
de l'une et de l'autre sont les plus identiques possibles. D'où l'existen ce d 'un
rela is, le fluid e caloporteur entre la chaudière et le générateur de vapeur
d ans la centra le th ermique. En fait, techniquem ent , ce relais n'exis te pas.
M ais l' expérimentati on menée avec des élèves de troisième montre qu'il
vaut mieux mettre en avant la ressemblance profonde entre les deux types
d e centrale, puis mettre l'accent sur la différen ce essentielle réacteur-chau-
d ière, en laissant d e côté les différences min eures, fluide calopor teur ou non .

P. 14 : Machines thermiques
Que ce soit pour les moteurs thermiques, le réfrigér at eur ou la pompe à
chaleur, il n'y a pas lieu d'insister ici sur les ch angeme nts d 'état que subit le
fluid e. Une sim ple allusion à l' expérience q uotidienne d es élèves doit suf-
fire : l'eau se transform e en vapeur lorsqu'on la chauffe, c'est-à-dire en lui
apportant de l'énergie. L'inverse - la vape ur se condense en fournissant de
l'én ergie - doit être admis par les élèves, ca r la plupart d 'entre eux , sinon
tou s, n'ont j amais pu l'observer.
La chaîne autocuiseur, eau-vapeur, turbine est une image de cen trale
thermique. L 'analogie, sous l'angle énergé tiq ue, est assez claire, mai s les
élèves on t besoin d 'un certa in temps d 'apprentissage pour comprend re cette
analogie.
Il va paraît re un peu abusif aux élèves de faire figurer dans cette page des
dispositifs comme le bateau à serpentin et l'hélice et de suggér er ainsi q u'on
peut les class er parmi les machines thermiques. Ce n'est qu 'après la mani-
pulation n" 37 que ce cla ssem ent sera accepté par les élèves.'

P. 16 : Rendement énergétique des principaux appareils usuels


D an s la production d 'én ergie électrique, figu re la pile avec un rend em ent d e
0,90. Il y a lieu d e s'inter roger sur ce qu e peut signifier rend ement d 'une
pile. C ela p eut être l'obj et d 'une discussion , mais elle ne sera enr ichissante
qu'après un cert ain apprentissage. On s'aper cevr a alors qu'il n'y a pas d e
répo nse sa tisfaisante et qu e cette expression « rendem ent d 'une pile » est
probabl em ent vide de sens.

P. 18 : Stockage
Pr ésentée comme elle l'est, la manipulation de stockage de l'h ydrogèn e par
électrolyse est évide m ment absur de. Les élèves ne manquent pas d 'aill eurs
d e le faire remarquer.
Si on a suffisamme nt de temps devant soi, et si les conditions atmosphéri-
q ues le permett ent, il faut faire cette ma nipulation en receva nt l' énergie
ra yonnante du Soleil, et non celle d 'une lampe élect rique.

P. 20 : CoOt énergétique
Le coû t éne rgét iq ue des activités hu main es est délicat à mesurer , mais il ne
pose pas de problème particulier en ce sens que les différentes sources de
le
résultats publiées sont concordantes . Il en est de mêm e pour coût énergé-
tique des transports qui ne prend en comp te que la qu antité d 'énergie liée à
la consomma tion d e ca rbura nt.
Le coût énergétique des alime n ts et des protéines soulève d 'importantes
difficultés. L' évalu a tion d e ces coû ts énergé tiq ues exige de longu es et déli-
cates recherches parce que la culture et l'élevage me ttent en je u un gr and
no mbre de processu s asse z complexes. Le mod e de culture et d 'élevage est
d 'ailleurs vari able d 'un pays à l'autre, voire d 'une région à l'autre, d 'où une
certaine di sparité en tre d eux évaluations corres pond an tes. Cel a peut expli-
quer un e certaine con trad ictio n qu 'on peut observer entre les chiffres rela-
tifs du coû t éne rgét iq ue des alime nts (documen t canadien) et ceux relatifs

32
A ctivités du livre élève : énergie

a u coût éne rgé tiq ue des pro téines (document am éricain). Ainsi, dan s le
documen t de la page 17 du L. E. , les chiffres ind iq ue nt qu e poisson et
via nde ont sen sibl em ent même con ten u énergétiq ue à masse égale. Il
semble y avo ir alors une con tra dict ion en tre le document a mé ricain et le
document ca nadien en ce qui conce rn e poisson et viande. Dans l'un , la
viande nécessite, pour la pr oduire, plu s d 'éne rgie qu e le poi sson (46/25) ;
dans l'autre, c'est le con tra ire (9,5/ 15,5). Il est vrai qu e le documen t
ca na d ien donne un chiffre pour via nde et volaille réu nies alors qu e le
document américa in ne prend en com pte q ue la via nde . Mais ce n'e st pas
suffis ant pour expliq uer la di ver gen ce en trev ue . Tout ceci peut faire l'objet
d 'un di al ogu e avec les élèves et contri buer à leur montrer à la fois l' impor-
tance et la « frag ilité » ac tue lle d 'une évalua tion du coût énerg étiq ue d 'une
producti on alime nta ire .

B. ACTIVITÉS
Objectifs Commentaires
Connaissances : Il Connaissances :
il Savoir reconnaître les différ en tes formes il Pour « faire quelque chose », il est nécessaire
d'énergie et de transfert d'énergie. d 'identifier les form es d 'énergie et de tr an sfert
2/ Être capable de ci ter d es sources d'énergie natu- d 'én ergi e nécessaires pour a tt eind re le but che rc hé.
relies. 2/ Pour les élèves, la conserva tion d e l'én er gie s' insc rit
3/ Ê tr e ca pable de citer des formes d'énergie en premier lieu dans le caractère naturel d e tou te
stockées. source d 'én ergi e : on ne crée pas d 'én erg ie.
4/ Ê tre ca pa ble de représenter une chaîne êner g ê- 3/ Dan s la vie courante, on a besoin de stoc ker de
tique par un formalisme qu elcon que. l' én ergie pour la réutiliser plu s tard et aill eurs.
5/ Être ca pa ble, d an s un e chaî ne énergé tiq ue , d e loca- 4/ Le form ali sme n'est pas une fin en soi. C 'e st un outil
liser certa ines éne rgies de sorties non utilisées permettant de com m uniq uer un e information résumée
(pertes). et de com pa rer en tre elles des chaîne s, ayan t même
6/a/ Être capa ble de localiser les deu x tempér atures finalité, mai s com po sées de syst èmes différ ents.
en tre lesquelles évo lue le fluide d 'une machine ther- 5/ L 'analyse qualitative des pertes favorise l' accès à la
mique. notion de re nde me nt, car tou te tr ansform ation
bl Erre capable, dans un e machine th ermique utilisée d 'én ergi e implique d es pertes. La forme la plus cou-
en classe, de modifier les tem pératures, lor sque c'e st rante des pert es est la cha leur. Il fau t porter un e a tte n-
possible, pour fai re varier l'i nt en sit é des effets pro- tio n pa rti culi ère à la d istinction en tre pertes d e matière
duits. et pert es d'én ergie.
7/ Être ca pable, en modifiant les con ditions de fon c- 7/ Il importe de définir soigneusem ent le rendem ent
tionnem ent d 'une chaîne, de rendre plus efficace la dans chaq ue situation étudiée. Le caractère d'utilité d e
transformation de l' énergie d 'entrée Et en éne rg ie uti- l' énergie util e est de nature essentiellemen t écono-
le E. , et ce, en utilisant le rendement éne rgé tique mique.
com me ind ica teur. 9/ La noti on de coût éne rgé tiq ue montre l'intérêt des
8/ Ê tre ca pa ble, en modifian t les débits d'énergie énergies « renouvela bles » com me, par exem ple,
dans un e chaîne, de modifier l' intensité des effets ou d e l'é ne rgie solaire.
leur du rée. 10/ Une form e d 'énergie ou d e transfer t d ' én ergi e peut
9/ Être ca pa ble, à partir d 'informati ons div er ses, de être ob tenue par des voies différ entes. Le prix qu'il faut
dégager la notion de coût énergétique de productions payer est un des critères du choix à fair e.
industrielle et agricole et, lorsque c'e st possibl e, d 'en
évalue r un ordre de grandeur.
10/ Être ca pa ble de com pare r le coût économique
d 'une quantité d 'én ergi e obtenue pa r des voies diffé-
rentes.

II/ Savoir-faire:
Un sav oir-faire est un outil fourni au fur et à m esure des besoins des élèves,
chaq ue fois qu'il est nécess ai re, pour la poursuite d 'obj ecti fs de connais-
sance ou d'attitude, d'évaluer une quanti té, un débit, un prix de l'énergie.
Il ne faut pas essayer d'établir les lois qui sous-tendent ces savoir-
faire, ni tenter de les justifier.
Ils ne doivent pa s faire l'objet d' exer cices syst ématiques. La ma îtrise d 'un

33
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

savoir-faire doit s'acquérir à partir de calculs numériques simples et jamais


gr atuits.
Il n'est pas nécessaire d e mémoriser ces savoir-faire. On peut, en obtenir
un e bonne familiarisation par usage répété en tant qu'outils.
Il est intéressant de ramener à l' échelle de l'élève les données numériques
sur J'énergie.
1/ Être ca pa ble de fair e la mesure d'une quantité d'énergie électrique à
J'aide d 'un com p teur en utilisant la rotation du disque ou d'en faire le calcul
à l'aide du produit U .1 .t.
2/ Être capable de calculer la variation d 'énergie interne de l'eau lorsque sa
température varie. (Se borner au ca s de l'eau ; la calorimé trie en tant qu e
telle est hors suj et.)
3/ Être ca p able d 'utiliser un tableau de conversion d'unités pour choisir la
plus appropriée à la situation donnée.
4/ Être ca pa ble de calculer l'én ergi e qu e peut donner, par com bustion, un
syst èm e com bustible-air.
5/ Être capable de calculer l'ordre d e grandeur de J'énergie nécessaire pour
soulever un e masse donnée d 'une certaine hauteur.
6/ Être ca pa ble de calculer , la puissance à pa.rtir de J'én ergi e, et inv erse-
ment.
Il Il Attitudes et méthodes :
Le th èm e énergie, thème très « ouv ert " par essence, est particuli èr em ent
favorabl e au développement de qu elques attitudes scientifiques, ou mêm e
plus gén érales, chez les élèves.
Les obj ectifs d 'attitude mettent l'a ccent sur les actions des enfa nts eux-
mêm es, entre autres celles destinées à développer leurs initiatives person-
nell es ou par groupe.
JI Être cap a ble, dans un e situation physique donnée, d' ém ettre une
hypothèse et de proposer le princip e d 'une expé rience permettant de test er
cette hypothèse et/ou, dans certains ca s simples, la réalisation elle-mê me d e
J'expérien ce. .
2/ Etre capable d'exprimer un e conclusion personnelle après la réalisation
d'expériences et d e dire si les conclusions d'un autre sont les mêmes que les
siennes ou non, et pourquoi.
Être ca pa ble de rec onsidér er sa conclusion (et la démarch e qui y a cond uit)
à la lumière d 'une expé rience de contrôle.
3/ Être capable d'utiliser connaissa nce s et savoir-faire pour porter un
regard critique sur des situations quotidiennement vécu es ou proposées par
les médias.
4/ Être ca pa ble de faire à la classe un comp te rendu d'une manipulation (les
autres étant capables de la refaire), d'une enq uête, d'une lecture, etc., soit
oralement, soit par écrit, soit sur panneau.
5/ Être capable de prendre des notes (ma nipu lations, documents) dans un
but déterminé (usage pers onnel ou comm unica tion à d 'autres).

1. Rendement - Pertes

Recherches
1. Petite histoire de l'énergie solaire
Objectifs :
1.5/ ; 1. 7/ ; 1.3/.
L'activité doit permettre d e se rendre com p te de la val eur particulièr em ent
faible du rendement des chaîne s éne rgé tiq ue s naturelles, spécialem ent des
chaînes alimentaires et aussi du gaspillage éne rgétiq ue lorsque l'homme se
nourrit de protéines d 'origine animale à la place de 'pro téines végét ales.
Réponses .'
1/ Le rendement de la chaîne éne rgé tiq ue qui conduit de l'énergi e rayon-
nante du Soleil, Et : Én ergie d 'entrée (300 kWh ) de la chaîne à l'énergi e

34
Activités du livre élève: énergie

chim iq ue stockée d an s la via nd e d u bœ uf et Esu : Én ergie d e sortie util e


(0,03 kWh), s'exprime par le ra ppor t :

Es" 0,03 k Wh
10- 4 0,01 %
P= E:- = 300 kW h
=

2/ En u tili sant les ren seignem en ts fournis pa r l' En cyclop édie on peu t
r épon d re à ce tte q uest ion (cf. pp. 96 et 97).
E n effet, il est indiq ué q ue l' homme ne prélève che z l'animal que la moitié d e
l'énergie chimiq ue sto ckée d ans ce d ernier .
L e rend em ent d e la cha îne q ui a bo utit à l' hom me est d on c la moiti é du
précéd en t : p = 5. 10- 5 .
Lo rsq ue le Soleil fou rn it 100 000 J à 1 rn? d e pré, l'homme n'en reçoit que
5 J lorsqu ' il se nourrit d e la via nde « fabriq uée » à partir d e l'h erb e corres-
pondan te.
3/ U ne si petit e va leu r du rendem ent global est frappante. A chaq ue
m aill on il y a d es pert es, et si on ve ut a mé liore r le rendem ent, il fa ut
di rnirruer les per tes (cf Chaînes naturelles, p . 96 ).
a/ L es végé ta ux ne tr an sform en t q u' u ne très faibl e partie de l'én ergie
ray?nna nt e q ui tombe sur u ne surface du sol do nnée : de l'ordre d e 1 %
en viron.
E n ra pp orta n t d es engra is, en sélection na nt les va riétés, on peut a ugm en ter
la productivité à l'hect are. L a d en sité d es pla nt es a u sol augm en te ainsi que
leu r ta ille. La q ua n tité d ' énergierayonnan te du Soleil reste la mêm e pour
un e surface don née, et on ob tien t a insi un m eilleur ren d em ent.
Au lieu de la isser les bêt es brou ter l'h erb e ou les plantes, on les ram asse
m éca niquemen t, on les broie pour rendre ut ilisa ble un e plu s gr and e partie
d es végét au x.
L 'ensem ble d e ces in ter ven tions ca rac térise le passage d e la cult ure exten-
sive à la culture intensive. Il fau t not er qu 'elle n'est po ssible que p ar un
a ppor t extérieur d 'éner gie p rovenant généra leme n t d u pétrole (fa b rica tion
d ' eng rai s et m achin es, transports, em ploi d es machines) [Cf Coût énergétique,
p. 20].
b/ L e bœufne m ange pas toute l' herbe prod ui te d an s le pré (racines) et, d e
plus, il ne tran sforme pas tou te l'énergie chimiq ue con ten ue d an s l'h erb e
q u'i l m an ge en éne rgie chimiq ue con ten ue dans sa via nde : un e partie
a p po rte l' én er gie nécess aire à l' a cti vité d e l'a nim al, a u m aintien d es fonc-
tions vita les et d e la tempér at ur e et un e pa rtie n'es t pas assi mi lée. Au plus, il
ne st ocke q ue 4 % d e l'énergie con ten ue d an s l'h er be.
Pa r la stabulation d es bêtes (ma in tie n à l' établ e), on limite les pertes
éne rgétiq ues (pas d 'a ct ivit é, éta ble cha uffée). Il y a a mé liora tion du rende-
men t d e la tr an sformat ion :
É. chim iq ue con tenue dans l' herbe ~ É . chimiq ue stockée d an s la via nd e.
M ai s il faut no ter q ue, là enco re, ces méthodes mod ernes d'é levage
d em an d en t un a p po rt extérieur d 'én ergie. Il fa ut a ins i se rendre com pte
que, si la culture int en sive et l'élevage en éta ble a ugm en te n t les rendem en ts,
ils d em an d en t d es d ép en ses d 'én er gie très im porta n tes, et il faut pr endre
ga rd e a uss i que ces méthod es ne com prome tt re n t pa s danger eu sem ent
l'éq uilibre exista n t.
L ' am éliorati on essen tielle q u 'o n peut a ppo rt er à ces chaînes a lim en ta ires
résid e d an s leur raccou rcissem en t ob ten u pa r la cult u re d e protéin es végé-
tales q ui serve n t d ir ectem ent d 'ali m en ts pou r l'h omme.

2. Du charbon à la lampe
Obj ectifs :
1 .5/ ; 1 .7/.
L ' a ctivité pr op ose d 'ét udi er u ne chaîne énergé tiq ue depuis la source
d'énergie prim air e jusqu'à l' utilisateur et de prendr e en compte à chaque
éta pe les re nde me n ts éne rgé tiq ues pour ca lculer finaleme n t le ren d emen t
global.
Il faut tout d ' ab ord fa ire p ren d re conscience qu e, à cha q ue éta pe, on a

35
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

moin s d 'én ergi e à la sortie qu 'on en a vait à l' entrée, et com pre ndre la
signification des re nde me nts pa rtiels .
Réponses : .
II Lorsqu'on extrait du charbo n de la mine et lorsqu'on le transporte, il y a
bien sur quelq ues pertes solide s et, par cont reco up, des pertes sou s forme
d 'én ergie chimiq ue. Mais ces pertes ne suffisent pa s à expliq ue r les valeurs
d es rendem ents partiels de l'extracti on et du transport de charbon. Essen-
tiellem ent pour l' extraire et le transporter, il faut dép en ser de l' én ergi e : de
ce fait, toute l' én ergie disp onible au départ ne se retrouve pa s à la fin. On
peut considé rer qu 'on p rélève l' én ergie nécess aire sur l' én er gie chim iq ue
stockée dans le cha rbo n de mine. Ainsi en appliquant la définition tout à fait
Ev
géné ra le du re ndement éne rgé tiq ue, E' , tout se pass e com me si, en
extraya nt la qu antité de cha rbo n corresponda nt à 100 J d ' én er gie stoc kée
d ans le sous -sol, on n'obten ai t finalem en t qu e 95 J d ' én ergie utilisab le et, en
ten ant compte du transport, il ne resterai plus sur les lieu x d 'utilisation q ue
0,95 X 95 = 90 J. Il n 'e st pas dans les objectifs de montrer expé rime ntale-
ment q ue le rendem en t d 'une chaîne, dans des cond itions de fon cti onne-
ment dét erminées, est un e a pplica tion lin éaire faisant corre spo nd re
l' ens emble des va leurs des énergies d 'entrée Et à l' en semble des éne rgies de
sort ie util es Es•. M ais on gardera cela à l' esprit pour faire com pren d re q ue le
rend em ent global d 'une chaî ne, lors q u 'o n connaî t le rendement pa rtiel de
cha q ue maill on , est le produi t des rend em ents. En effet, les élèves conna is-
sent en mathém atiques le pr od uit des a pplica tions.
al Le ren demen t de la chaî ne co nd uisa nt à la lam pe à in candescen ce vaut
a InSI :
p = 0,95 X 0,95 X 0,40 X 0,85 X 0,0 5 = 0,0 15, soit 1,5 % .
bl Po ur la la mp e fluor escen te, on a rr ive à :
p = 0,95 X 0,95 X 0,40 X 0,85 X 0 ,20 = 0,06, soi t 6 % .
Il es t impo rtant de faire remarq uer la très faible valeur d es rend em ent s
obte n us et de faire com pa rer les d eux typ es de la mpes.
21 et 31 Que d evient l'én er gie rayon na nte? Le pr obl èm e qu 'on retrou ve tout
a u lon g du module est posé: quels son t la forme finale et le lieu de toutes les
éne rgies utilisées ? L 'air a m bia nt a ppa raît comme « poubelle », l'én er gie
q u' il reçoit n'étant pr atiqu em ent pa s utilisable. Pr écisém ent, la plus gra nde
partie de l'én er gie rayonnante é mise pa r le filament tr av ers e l'atmosphèr e
ra réfiée, puis le verre de l' ampoul e. Une partie est reçu e par les objets,
renvoyée e t permet la per ception par l'œil (lumièr e). Une a utre partie est
reçu e par l' air q ui s'éch auffe ; so n éne rg ie interne augmente M ai s la lampe
fournit a ussi de l' én ergie à l' air a m bia nt sous un e a utre forme. En effet, un e
partie du rayon ne me nt ém is par le filament écha uffe le verre de l' ampoule.
Le ve rre tr ansfè re alors de la chaleur à l'air a m bia n t dont l'én er gie interne
au gm ente. En résumé:

lampe : ampoule + filament]


chaleur

énergie rayonnante

41 Si on com pa re cette chaîne d 'éclairage à un e chaîne éne rgé tiq ue de


cha uffage élec triq ue, par exem ple, il n'y a pa s d e différence fondam entale.
Dans l'un et l'autre cas , l'én er gie du système com bustible-air est fournie à
l' air a m bia n t et con tribue à son éc ha uffeme n t local. Mais dans la chaîne
d' écl airage, un e partie est utilisée, a u passage, sous forme d 'énergie rayon-
nante.

36
Activités du livre élève: énergie

3. le chauffage électrique. ~tes-vous d'accord?


Objectifs :
1. 7/ ; III .3/.
L'essentiel de l'activité est de préparer les élèves à la lecture critiq ue d 'un
document, article de journal, publicité, etc .
Suivant le moment où on utilise cette acti vité, on pourra se contenter
d'utiliser les valeurs numériques du text e et du document, p. 16, sur les
valeurs moyennes des rendements usu els, ou bien on replace ra les centra les
dans les machines th ermiqu es dont les rendem ent s usu els sont toujours .
faibl es.
Réponses:
11 Il n' est pas pr écisé de quel pétrole il s'agit : dans le sol, a près raffinage,
après transport ? Il faudrait en toute rigueur pour pouvoir faire de s compa-
raison s valables partir du mêm e éta t dans les questions 11 et 2/. Mais il faut
remarquer que cela n' est pr écisé sur au cun des documents et qu 'on aura
seul ement des ordre s de grandeu r.
Voici la chaîne énergétiq ue du pétrole au chauffage élec triq ue :

Le rendement du d ernier maillon,


É. électriq ue -+ chaleur + É. rayonnan te
dan s le radiat eur est de 100 % . En utili sant les valeurs fournies d an s le
text e, on tr ou ve pour le rendem ent tota l :
- 40 % (si on pass e par un e cen tra le à pétrole) ;
- 30 % (si on pa sse pa r un e cen trale nucléa ire) .
2/ On peut aussi se chauffer en brûlant directement le pét role (ou fuel ) chez
soi, dans une cha udière. Le document, p. 16, donne une valeur moyenne du
rendement d'une ch audière à fuel bien réglée : 90 %.
La cha îne peut être représen tée ains i :

pétrole-air

1======~~,---,------,I
: .=oC.=ba=le\l=r==~r-......V
chaleur
én~r~ie'
. chimique .
1

On voit ainsi qu'à partir d 'une mêm e qu antité d 'énergi e primaire,


c' est-à-dire d 'én ergi e chimique contenue d ans le pétrole, on obtie nt beau-
coup plus d 'én ergie util e. Combien de fois plus? On pourrait rép ondre en
faisant le rapport des rendements de s chaîne s, mais ce serait beaucoup trop
compliqué pour les élèves. Il vau t mi eux utiliser les rendem ents pour
calculer les quantités d'énergi e utile ob tenues à la sortie à partir d'une
mêm e quantité d 'én ergie à l'entrée, p ar exemple 100 kWh .

37
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

- 1re chaîne (cha uffage électriq ue) :


100 kWh (E. chimiq ue) - 4{) kWh ou 30 kWh (cha leur + E. ra yonnante)
- 2" chaîne (chauffage individu el au fuel ) :
100 kWh (E. chimique) -90 kWh (cha leur + E. rayo nnante) .
La quantité d 'én ergie de sortie util isée est enviro n 2 fois plu s gra nde avec le
cha uffage individuel au fuel.
3/ La discus sion de la qu estion 3/ peut être alime ntée par la lecture de
documents sur la pollution de l' air, sur le problèm e de l'épuisem ent de nos
ressources en comb ustibles fossiles, sur les centrales nucléaires et th ermi-
qu es, en diversifiant les sources d 'information pour fournir des points de vue
contradictoires.
Il faut not er qu e, dan s le cas du chauffage indi viduel, le coût du tr an sport du
fuel est beau coup plu s imp ort ant q ue lorsqu'il est ac he miné à la centra le.

4. Une poulie en plus


Objectifs :
1 .7/ ; 1 .8/.
R éponses :
a/ Dans les deux expé riences A et B, il faut d 'abord rechercher qu elle est la
form e de l'én ergi e d'entrée et si, dans le texte , nous avons a ssez de rensei-
gn ements pour comparer la quantité d'énergi e mise en j eu :
- « Les expé rience s A et B sont semblables »,
- « Une masse M tombe d 'une certaine hauteur ».
Les deux param ètres ma sse et hauteur suffisent. Dans l'expérien ce B, la
qu antité d 'én erg ie mise en je u est éga le à celle de A.
bl Elle est destinée à rappeler que tout allon gement de cha îne est ca use de
l' augmentation de s pertes d 'énergi e le long de la chaîne. Dans ce cas,
. l'introduction d 'une pouli e supplémen taire fait apparaître des frott em ents
nou veaux. Il y a don c transfert d 'én ergi e supplém entaire au milieu am bian t
et ainsi, pour un e mêm e quantité d 'énergi e à l'entrée de la chaîne, on aur a
moins d 'én ergi e disponible à la sorti e, ou enco re, on dira qu e le rend em ent a
diminué.
On peut aisém ent réaliser des expériences semblables avec les chaînes
énergétiq ues suivantes:
eau (robine t) - turbine - dyn amo - lampe ;
gaz-air - eau-va pe ur - turbine - dynamo - lampe.
Souv ent , par nécessité, on emploie des renvois de poulie. On peut un cour t
instant les élimine r et montrer qu 'effecti vem ent la lampe 'b rille plu s.
- En première approxima tion, les deux expériences dureront le mêm e
temps. En B, le rend em ent énergé tique est plu s faible, l'énergi e de sortie
utile est plus faibl e : moins d 'én ergie pendant le mêm e temps signifie
puissance plu s faibl e. Ainsi la lampe brill era moin s dans l'expéri ence B que
d ans l'expérience A.
- En deuxième approximati on , l'expéri en ce B durera un peu plus de
temps puisque les frottements sont plus grands. La conclusion ci-d essus est
encore renforcée.

5. La voiture lancée
Objectifs :
1 .7/ ; 1 s t, II .5/.
R éponses :
Il Il est d 'ob servation coura n te qu 'un véhicule lancé est ca pable de
remonter un e pente. En terme d 'én ergi e, il y a transfert d 'én ergie du
véhicule (système S. ), dont l'énergie cinétique décroît , au système S2 : {vé-
hicule-Terre}, dont l'énergie de niveau augmente. La voiture monte à la
hauteur H.
2/ Mais il exist e des forces d e frott ement, et il y a transfert d 'énergie vers le
système S3: {environnement-air ambiant} . Une partie de l'énergie de
d épart est ainsi transférée à ce système qui s'échauffe localement, et dont
l'én ergie interne augmente. Ainsi, l'augmentation d 'énergie de niveau

38
Activités du livre élève: énergie

lu sys tème {véhi cule-T err e} est plus petite qu ' elle ne le serait san s
frottem ent , et la voiture lan cée mo nt e seul em ent à un e hauteur h < H m • x •
On peut ca lculer la hauteur maxim ale H en éc rivan t l'égalité des qu antités
d 'én ergies ciné tiq ues et de niveau :
1 2
- m.v~ 10 m.H ou
2/ \ 1 "\
(kg) (m. s - 1) (kg) (m)
soit:
H m• x" ~ 60m.
La schématisation de la chaîne se fait par référ ence avec les schémas
proposés d an s l'Encyclop édi e sur les ph ases du mou vem en t, p. 143.

véhicule-Terre (8 2

énergie interne

air ambiant (S3)

6. La voiture en panne
Objectif :
1.5/.
Réponses:
L' acti vité proposée nécessite la mi se en œ uvre des deux savoir-fair e:
- l'un portant sur l' expression du tr avail d'une force supposée constante
d an s la direction du mou vem ent (ce qui est sous-en tend u dans le texte) :
W= F . l.
1 j \
(1) (N) (m)
l'aut re sur l' expression d e l'énergie ciné tiq ue :
1 2
E c = - m .v .
1 2/ \
1
(1) (kg) (m .s - )

Les ca lculs effectués mon trent q ue:


W = 500 x 20 = 104 1
1
E = -2 x 1 000 x 2 x 2 = 2 X 10 3 J;
c
don c:

Une q ues tion se pose : qu 'est devenue l' én ergie fournie au véhicule sous
forme d e tr av ail , et qu' on ne ret rou ve pas in tégr alem ent sous form e
d 'énergie ciné tiq ue du véhi cul e ? Une pa rt ie de l'én ergi e fournie au véhi cul e
est final em ent transfér ée à l'en vironnem ent (air ambian t, route, véhi cul e)
sous forme de travail des for ces d e frott em ent int ernes a u véhi cul e et des
for ces de fro tte me nt des ro ue s sur le sol.

39
COM M E N T SE SERVIR D U L IVRE ÉL ÈVE

homme

travail

énergie interne

air ambiant

7. La voiture électrique
Obj ectif :
1. 3/. ,
Le text e est destiné à faire p rend re conscience qu e j'én ergie électriq ue n'est
pa s un e énergie prima ire, une a utre sour ce d 'énergie ca pable de rem placer
celles devenu es rares ou trop chère s comme le pét role. Le texte pa rle de
l'excellen t rendem ent des moteur s (trac tion ) élect riq ues et l'oppose au
m auv ais rendement des moteurs à combustion in tern e d es automobi les . La
com paraison ne peut se faire ainsi, ca r' il faut bien obtenir l'én ergi e élec-
trique à part ir d' un e source d 'én ergie primaire et j usq u'à ce j our, pr esque
toutes les techn ologies utilisées (centra les th ermiq ues, photopiles) ont
toutes un très m au va is rendem ent . La com paraison énergétiq ue en tre la
voiture électriq ue et la voiture à essence ne peut se fair e qu 'en remontant
jusqu ' à l'énergie d 'entrée qui permet l' obten tion de l'énergi e élec triq ue.
Réponses :
il La chaîne com plète de la cen tra le the rmiq ue à la voiture élec triq ue peut
se rep résent er ains i :

moteur automobile

2/ Pour fai re la co mparaison en tre les deux véhic ules, électriq ue et à


essence , il faut com pa re r les deux chaîne s dans leu r totalité
- du pétrole ~ à la voit ure élec triq ue en d éplacement ;
de l'essenc~~ à la voiture à esse nce en dép lacem ent .
P2

40
Activités du livre élève énergie

Pour la voiture à essen ce, le do cum ent, en ba s de la page 16, fournit un ordre
de grand eur à P2: P2 '" 0,15.
Pour la voiture élect riq ue, il ne faut pas s' en tenir au texte pro posé, mais
analyser les pertes tout au long de la chaîne.
al Il faut d 'abord tenir comp te du rend ement de la cen trale thermi-
q ue, '" 0,40, plu tôt légèrem en t inférieur si on tient com pte des pert es du es
a u tra nsport de l'énergie électriq ue.
b] Intervient ensuite le rende me nt de la charge et d e la décharge des
accum ula teur s : 0,8.
cl Pu is le rendeme n t du moteur : 0,85.
dl E t enfin le rend em en t de l' arbre moteur aux rou es: 0,7.
Le rend em en t globa l de la voit ure électriq ue est le prod uit des rend ement s
part iels :
PI = 0,4 x 0,8 x 0,85 x 0,7 =:; 0,15.

31 D u poin t de vue « consomm ation d 'énergie » , les deux voitures, élec-


trique et à essence, sont tou t à fait compa rables.
Nous 'sommes loin de la , ra leur du rend em ent du seul mo teur électriq ue,
0,85, u tilisé comme arg ument « frappan t " en faveur de la voiture élec-
tr iqu e, lorsqu 'on produit l'énergie électriq ue à par tir du pétrole.
En fait , l'int érêt de la voitu re électriq ue est ailleu rs. En ville, c'e st le véhicule
idéal, non pollu ant et non bruyan t.
M ais on peut espérer un e cer taine amé lioration du fonctionn ement de s piles
à com bus tible, pa r exem ple, ou de la ca pacité d e sto ckage des balteries qui
recevraient de l' énergie d e cellules solaires d even ues mo ins coûteuses, etc .
Le déb at reste ouver t.

8. Du pétrole pour nous éclairer

Objectifs .
Relation én ergie-puissa nce.
- Échelle.

Réponses :
- Pour une fam ille :
E = n.P .t
~ =4 X102 X 6 ,d ' où : E=2 ,4.103Wh . E 1
Energie nécessair e à l'entrée de la centrale : E' = p;or P = :3 pour tenir
com pt e du transport de l'énergie électriq ue , d'où: E '" 104 Wh.
Or, 1 1 d e pétrole fournit: 4 .10 7 J '" 104 Wh.
C haque famille u tilise en moyenne de l'ordre de 1 1de pétr ole pour s'éclairer
un soir d 'hi ver.
- Pou r la Fran ce ent ière :
Il faudra 107 1, c'est-à -d ire environ 10 000 t de pétrol e pour le seu l éclairage
domestique des Fr an çais pendant un e soirée d 'hiver moyenne. Ceci est à
mettre en relation avec la capacité de tr an sport des tank er s modernes, de
l'o rdre de 100 à 500 000 t.
9. Du pétrole à la vie domestique

Obj ectifs '


Recherche d' informati on s.
- Énerg ie de combustion.

Réponses:
L' int érêt de cett e q uestion est d ' utiliser un documen t d e la vie quo tidi enn e
et d e faire pr endre conscience de l'impact de notre « consomm ation »
d 'én ergi e électriq ue à la maison , sur la disparition des réserv es de pétrole.
On ca lculera à cet effet des ordres de grandeur de l'énergie chimique
d'entrée Et> cor responda nt à la « conso mma tion » annuelle d 'én ergie

41
.
,
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

électriq ue , en utilisant la valeur du rendement moyen des centrales th ermi-


qu es: p = 0,40 (cf. Documents, p. 16, Rendement éne;gétique des principales
machines et appareils usuels). Il serait souhaitable que ce calcul se fasse prati-
quement de têt e.
On peut ensuite en déduire la quantité de pét role en 1 ou t (cf. L. P. ,
commen taire de l'activité nO8, p. 4-1) .
D es com paraisons pourront s'établir entre les différents résultats, suivant
l'équipement électrique des famill es. On pourra attirer l'atten tion sur la
forte demande en pétrole liée à la production d' énergi e électriq ue à partir d e
ce dernier (cf. L. P., com ment aire ac tivité nO 3, p. 37).

10. Un voyage en voiture


Objectif :
- Pour faire quelque chose, il faut de l' énergie.
Réponses :
« Pour faire quelque chose , il faut de l'én ergi e », même si ce qu elque chose
est peu important. Et pour faire plus de chose, il faut plus d 'én ergie. Pour
roul er avec les feu x de cro isement allumés, il faut plus d 'én ergie, don c plus
d' essence qu e pour rouler dans les mêm es conditions, feux de cro isemen t
éte ints.
Ordres de grandeur:
- La puissance nécessai re pour en tre tenir allumé s des feux de croisement
et feux de position arrière, compte tenu des rendem ents, est de l' ordre de
100W.
- La puissance nécessaire pour maintenir la voiture à vitesse cons tan te
moyenne sur un e route horizontale est de l'ordre de quelques diz ain es
de kW.
L'augmentation d e puissance due à l' allumage de s feux est de l' ord re de
1 %.

Manipulations
11. Quel appareil choisir?
Objectifs :
- Conduite d 'une expérience .
- Rendem ent-pertes.
Réponses :
al On peut adme tt re qu' essentiellement le transfert d' énergie à l'eau se fait
sous forme de chaleur, soit directem ent par contact avec l' eau dans le cas
du thermo plongeur, soit par l'in termédiaire du contact avec le récipient
dans le cas d es réchauds élec trique s, à gaz ou alcool.
On peut fair e compléter les deux chaîne s éne rgétiq ues e n portant le mot
cha leur sur les flèches.
bl C ette question met en œ uvre la méthode expérimen tale et pose le pr o-
blème de la séparation des paramètres. Les compa raisons ne peu vent
s' effectuer que toutes choses égales par ailleurs.
Si on veut pouvoir comparer les appareils, il faut qu e tout le reste soit
identique d'une expé rience à l'autre. Il s' agit d 'une expé rience de chauf-
fage de l'eau. Il faudra la même masse d' eau m :
prise à la même température initiale ti ;
- cha uffée à la même température finale 'J;
- dans le même récipient.
Alors on peut être sûr qu e la seul e va riable est le mode de cha uffage.
L'augmentation d'énergie interne de l'eau est la même dans toutes les
expériences :

Pour trouver l' appareille plus économe en énergie, il suffit donc d e mesurer
la quantité d 'énergie d'entrée fournie par l'appareil de chauffage.

42
Activités du livre élève : énergie

cl
• Pour calculer les quantités d'énergie d'entrée E" on se reportera à la
partie Encyclopédie, Mesure d'une quantité d'énergie, pp. 132 et 133.
Pour l'énergie électrique:
E=U .I.t
1 1 1 1
(J) (V)(A) (s)

Pour l'énergie chimique, on utilise le tableau de la page 133.


Par pesée, on peut déterminer les masses de butane et d'alcool disparues
pendant les expériences, puis les quantités d'énergie correspondantes à
l'aide des pouvoirs calorifiques:
pour le butane: 50 .106 J .kg- l ;
pour l'alcool : 30 .10 7 J .kg- l .
• Voir ce qui précède (question hl) pour calculer l'augmentation d'énergie
interne de l'eau E•.
dl Faire brûler du butane ou de l'alcool dans un réchaud met immédiate-
ment en évidence la disparition du combustible, c'est-à-dire la transforma-
tion d'une énergie stockée.
Par contre, avec les appareils de chauffage électrique, il faut prendre
conscience que c'est dans la centrale thermique que s'opère cette transfor-
mation avec d'ailleurs un mauvais rendement de 40 %. Il faut donc
remonter par l'intermédiaire de ce rendement à l'énergie chimique
contenue dans le pétrole E'h :
E.
E =-
,h 0,40'

et, à la suite de ce calcul, reconsidérer le classement.


el Cette question est destinée à amener une discussion sur l'existence de
pertes à plusieurs endroits de la chaîne énergétique de chauffage de l'eau.
- Pertes entre le réchaud et la casserole:
Toute l'énergie libérée par la combustion ou par le chauffage de la résis-
tance n'est pas transmise à la casserole. Une partie est directement trans-
mise à l'air et à l'appareil lui-même.
De ce point de vue, le thermoplongeur transmet intégralement.
- Pertes entre la casserole et l'air; l'eau et l'air :
Par contact avec l'eau, la casserole s'échauffe et-échauffe l'air à son tour. De
même l'eau par sa surface.
- Pertes par évaporation de l'eau:
L'évaporation de l'eau utilise une part importante de l'énergie. C'est certai-
nement la perte la plus difficile à percevoir pour les élèves,
En résumé:

43
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE

12. Avec ou sans couvercle


Objectifs :
- C onduite d 'une expérience .
- Pertes.
Réponses :
Il On peu t poser la qu estion pour confro nter en tre elles les d iverses opi-
nion s émises, pui s les com pa rer à l' expéri en ce.
On trou vera des éléme nts de réponse dans les comme nta ires de l' activi-
té n'' I I , question el , .
2/ On peut utilis er l'appar eil de cha uffage d e son cho ix (cf. ac tivité n? Il ).
M ais, com me il est dit d an s le texte de l'activité, on fera l'opér ati on de
cha uffage avec et sans couvercle, sans changer les autres caract êristi-
ques de l'expérience.
Le rend em en t se ca lcu le à parti r des mesures d es énergies, comme on l'a fait
d an s l' acti vité n? Il .
Le rôle d u couve rcle est essen tiellemen t de limiter les pertes par évapo ra-
tion , pertes touj ours importan tes.

13. Le monte-charge
Obj ectifs :
- Représen tat ion d 'une chaîne.
- Le travail.
- Le rend em ent (sa mesure).
R éponses :
1/ Si le poids s'élève dou cem ent à vitesse sensibleme nt constant e, la for ce F
indiquée par le dynam om ètr e est d e même int ensité qu e le poids P de la
charge (cf. Encyclopédie, p. 124) :
F = P ~ tOm.
1 1 1
(N) (N ) (kg)

En u tilisant l'expression du tra vail d 'u ne force cons tan te (cf. Encyclopédie,
p . 132), on peut calculer le tr avail fourni au système Terre-o bje t:
E = F . 1.
1 1 1
(J) (N) (m)
F ~ 1 N, 1 = h = 2 m, d'où : E ~ 2 J.
Il y a sto ckage d 'éne rgie d e nivea u dans le système T err e-objet.
2/

3/ L 'én ergie électriq ue fournie au mot eur pendan t le même temps sera
calculée comm e il est indiqué d an s l'Encyclopédie, page 132, à partir des
mesures de :
- la tension V (volts ) aux bornes du mot eur ;
- l'inten sité 1 (a mpères) qui tr avers e le mot eur.
D 'où ;
E=U.l .t
1 1 1 1
(J) (V) (A) (5)

44
Activités du livre élève: énergie

On pourra calculer le rendement à partir des questions il et 31 :

E.niveau
P = E.électrique

Il est faibl e, de l' ordre de 20 % avec ces petits moteurs. Pour des moteurs
électroménagers, on aurait des valeurs meilleures, de l'ordre de 60 %, et
pour de gros moteurs industriels, de l'ordre d e 85 % (if. Documents, p. 16).

14. Un moyen d'économiser l'énergie


Objectifs :
- Rend em ent.
- Pui ssance.
Réponses :
al L'intér êt de la pr évision est surtout dans la confrontation de différentes
opinions ém ises par les élèves, puis dans la confrontation avec l'expérience.
Il n'est pas simple d e fair e un e analyse raisonnée des pertes, et elle n'est pas
demandée ici.
bl Comme dans l'activité n? II , il faut faire les 3 expériences de telle
manièr e que seul le débit du gaz soit différent, toutes choses égales par
aill eurs, soit :
- même masse d 'eau;
- même casserole;
- mêmes températures initiale et finale;
- même réchaud .
Il suffit pour conclure de comparer les quantités de gaz brulées, déterminées
par pesées si on possède un camping-gaz ou calculées à partir d'un étalon-
nage d es débits de gaz réalisé en dehors du temps de classe.

2. Puissance

Une stratégie parmi d'autres


Pour introduire ce concept de puissance proche d e celui d 'énergie et cepen-
dant différ ent, il peut sembler judicieux de placer les élèves devant une
situation où l' énergie seule ne permet pas d'expliquer les effets produits, et
ces situations sont nombreuses.
Par exemple, on peut proposer un e consigne d'action tr ès simple sur un e
chaîne déjà réalisée en class e:
Vous aoe; réussiàfaire brillerune lampe.faites-enbriller uneseconde, enmême temps.
Pr enons l' exemple de la chaîne Cocotte-Minute --.Iampe. Mais on pourrait
en prendre un e autre, peu importe. Face à cette consigne, les réa ctions
qu' on peut attendre de la part des élèves sont les suivantes:
al Ils proposent d e huiler les pièces en mouvement l'une contre l'autre: il
faut diminuer lesfrottements. Le résultat est quasi nul: les frottements ont été
réduits un e pr emière fois pour faire brill er la pr emière lampe (on remarque
le mot « frottem ent » , terme de la vie courante et terme de mécanique, mais
qui n'a pas d e signifi cation énergétiq ue pour les élèves; ils savent que
réduire les frottem ents améliore le fonctionnement d 'un dispositif - Ça
marche mieux - , mais ils n' envisagent pas de traduire le frottement en terme
de perte d'énergi e par rapport à la chaîne énergétique mise en œuvre).
hl Ils tentent de régler l'orientation de la turbine par rapport au j et de
vapeur. En fait, ils ch er chent un réglage plus fin, car il a déjà été rech erché
pour fair e briller la premièr e lampe. Là en cor e pas de résultats satisfaisants.

45
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

cl Ils suggèrent d'affiner le réglage de la tension des courroies (ce qui


revient à diminuer les frottements). Pas de résultat non plus.
dl Ils remplacent les poulies d'un certain diamètre par des poulies d'un
autre diamètre. C'est alors la valse des petites et des grandes poulies. Le
résultat est assez décevant: la première lampe brille toujours de la même
façon et les deux lampes, ensemble, ne brillent toujours pas.
el Ils pourraient se décourager devant cette série d'échecs et pourtant il
manque peu de chose! Certains finissent par le dire à leur manière: ilfaut
chaufferplus, ilfaut plusdevapeur, etc. (formulations vagues, mais propositions
plus constructives que les précédentes).
En fait, c'est en évoquant les chaînes semblables réalisées sur table (pro-
duction d'électricité - mêmes consignes) que l'élève peut, en comparant
ces situations diverses (Ilfaut deux sèche-cheveux au lieud'un, ilfaut undébitd'eau
plus grand, etc.) découvrir la caractéristique commune de ces situations et
trouver la formulation générale satisfaisante. Les élèves proposent alors une
formulation assez proche de celle-ci :
L'énergie doit être fournie asse; vite ou bien l'énergie doit arriver plus vitepourfaire
briller deux lampes quepour enfaire briller une seule.
Les élèves passent souvent par une phase intermédiaire et énoncent: Pour
faire briller deux lampes, ilfaut plus d'énergie quepouruneseule. Alors la proposi-
tion du professeur peut être immédiatement celle-ci : Alors, attendons. Nous
fournissons en permanence de l'énergie aux deux lampes. Attendons! Au bout d'un
certain temps, cela fera beaucoup d'énergie fournie aux lampes! Mais on attend
généralement peu de temps, car les élèves perçoivent vite qu'il faut remplir
une autre exigence.
Ils sont ainsi amenés à reconnaître que le concept« énergie », à lui seul, est
insuffisant pour obtenir des effets visibles plus importants et que, en plus de
l'énergie, intervient « la vitesse avec laquelle l'énergie est fournie JJ. Aucun
élève ne fera tout seul ce chemin-là, encore que chacun soit seul lorsqu'il
s'agit d'élaborer pour soi-même ce concept de puissance et de l'articuler
avec le concept connexe d'énergie. Le professeur, lui, peut guider fructueu-
sement l'élève par le choix judicieux des situations devant lesquelles il
placera l'élève, par la formulation claire de consignes adéquates et par la
contrainte qu'il imposera à l'élève de trouver la caractéristique commune
des diverses situations abordées.
Dans l'ensemble des situations réalisables en classe, il en est une qui semble
particulièrement intéressante pour faire accéder les élèves au concept de
puissance : celle qui consiste à allumer une lampe à partir de l'eau du
robinet. Dans cette chaîne, en effet, il y a un lien direct et visible entre le
débit d'eau et la brillance de la lampe par l'intermédiaire du débit d 'éner-
gie cinétique contenue dans l'eau (un tel lien existe dans d'autres chaînes,
mais il semble moins perçu par les élèves) -.C'est pourquoi, sans doute, les
élèves eux-mêmes proposent d'appeler «débit d'énergie» le nouveau
concept envisagé, signifiant par là qu'ils vont s'intéresser à une grandeur en
relation avec le temps. A 15-16 ans, les élèves, en moyenne, possèdent bien
le concept de « débit d'eau JJ ; ils savent mesurer un débit d'eau, le modifier
et prévoir un résultat à son sujet. Par analogie, ils proposent la terminologie
«débit d'énergie JJ . Le mot « puissance JJ utilisé fréquemment par les
adultes dans la vie quotidienne, et rarement dans son acception exacte,
mais le plus souvent de façon impropre (confusion entre énergie, puissance
et force) peut, au premier abord, fausser chez l'élève la compréhension du
concept même. Le terme « débit d 'énergie» semble à la fois s'insérer plus
facilement que « puissance JJ dans le vécu expérimental des élèves et, en
même temps, se différencier plus clairement des concepts connexes
« d'énergie JJ et de « force JJ. Enfin, « débit d'énergie JJ, reconnu comme un
débit, les conduit sans difficulté à en recevoir la traduction mathématique:
P = Elt. Il est clair que cette « formule JJ est envisagée dans la stratégie
pédagogique proposée comme un point d'arrivée après une approche expé-
rimentale serni-quantitative, et non comme un point de départ.
A partir de là, en fin de course comme on peut le remarquer, le lien
quantitatifentre l'énergie et la puissance peut être mis en œuvre dans toutes
sortes de situations .

46
Activités du livre élèue : énergie

On peut maintenant revenir un instant sur l'exemple de la chaîne Coco tte-


Minute - lampe et la reprendre dans un langage énergétique. Cet exercice
fait avec des élèves est pa rt icul ièr ement fructueux.
II Les paragraphes al, bl et cl traduisent un e idée fond am entale : on peut
améliorer les effets produits en diminuant le débit d'énergie des pertes. Il
est , en effet, im por ta nt de reconnaît re :
- qu 'il s' agit d 'une perte d 'énergie pour la chaîne considé rée quand on
parle de frottement (pa rag ra phes al et cl) ou de m atière porteuse d 'énergie
(parag ra phe bl : ici, la va peur ) ;
- qu 'il ne s'agit pas uniquem ent d 'én ergie, mai s d e débi t d 'énergi e.
21 Le paragraphe dl est plu s délicat.
• En termes de « mécanique », don c rése rvé aux pr ofesseurs, car en dehors
du prog ramme pou r les élèves, lor squ 'un couple moteur r fournit du travail
à un e poulie (comme ici) qui, de ce fait, tourne à la vitesse angulai re 00, ce
couple fourn it à la poulie la puissan ce: P = r .y. Si on change le d iam ètre
d 'une poulie à l'intéri eur de la chaî ne sa ns rien cha nger à l'entrée (jet de
vapeur) ni à la sortie de la cha îne (lampe), on change en même temps 00,
mais 00 devient tel qu e le produit r .00 reste con stant. Bien entend u tout ceci
suppose que les frottem ents restent sensiblem ent les mêm es lor squ'un
change d e poulie, ce qui est bien le cas dans les ch aîn es réalisées sur tabl e en
classe.
• En term es d 'énergie, mai s cela nécessite la mise en œ uvre du princip e de
conservation de l'énergie sous sa form e dyn amique : P .ent rée = P .sorti e
utile + P .pe r tes . On voit qu e si l'en trée ne cha nge pas (jet de vap eur ) et si
les frottements rest ent id entiques (P.pertes) , alo rs la pui ssan ce de sor tie
utilisée pour fair e briller la lampe ne sera pa s ch angée, et la lampe brill era
touj ou rs de la mêm e façon quel qu e soit le diamètre des poulies utilisées à
l'intérieur d e la: chaî ne.
3/ Enfin, le paragraphe cl peut s' expliciter ainsi : pour qu e lalampe brill e
davantage, c'est-à-di re pour qu e le débit d 'én er gie lumineus e sor ta nt de la
lampe (P. sor tie) soit plus grand, il faut que le débit d 'én ergie à l'entr ée :
(P. entrée) soit plus grand (puisq ue le débit d 'én ergi e des pertes, P.pertes,
ayant été déjà minimis é lor s de l' allumage d 'une pr emièr e lampe, il rest e
constant lors de l'allumage conco mita n t de deux lampes). On peut rem ar-
quer que, là aussi, la conserva tion de l'én ergi e est nécessair e.
A chaque fois que les effets pr oduits par un e chaîne éne rgétiq ue doivent être
r éalis és plus ou moins rapidem ent, ou plu s ou moins intensém ent, à chaq ue
·fois le conce p t de puissan ce doit être mi s en j eu pou r atte indre le but
recherch é. .
Les ac tivi tés proposées d ans le L. E . ten tent de mettre en je u à cha q ue fois
én ergie et puissance dans des situations va riée s. C 'est en imposan t un e mi se
en œ uv re conco m itan te, mais distincte, de ces deux conce pts qu 'on peut
aider l'élève à les différ en cier.

Recherches
15. Les trois plies
Objectifs :
- Modification de l'intensité des effets ob tenus par un e chaîne éne rgétiq ue
en modifiant le débit d 'én erg ie.
- Différ en ciation et relat ion énergie-puissa nce .
--.: Trans cription langage quotidien - langa ge scientifiq ue.
Réponses :
Attention! Le texte d e l'acti vité pro posée a besoin d 'être traduit dan s le
langage de la physique. « Brillance » est un mot de la vie courante (éca r ter
la notion scientifique de « brillan ce » en photom étrie, elle ne sert à rien ici) .
I! faut traduire : Une lampe brilleplus ou moins p ar Le débit d'énergierayonnante qui
arrive à l'œilest plus ou moins grand.
I! faut ensuite relier le débit d' énerg ie ra yonnante reçu e par l'œil au débi t
d'én ergie électriq ue fournie pa r la pile.

47
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

Ils vari ent d ans le même sens:

pile

Final ement , « la brilla nce de la lampe est maxim ale/minimale » signifie « la


pui ssan ce fournie par la pile est maxim ale/minimale ».
a/ Classement des piles suivant la puissance qu 'elles on t fourni e. Le texte,
aprè s la traduction ci-d essus, donn e la réponse :
PI = Pl > P 2 •
Ce qui, symboliquement, signifie que les piles 1 et 3 fourniss ent la même
puissance, P I = P 3 , supérieure à celle fournie par la pile 2, P 2 .
b] Classement d es piles suivant la quantité d'énergie fourni e :

car
ou

car
ou

Fin alement:

Les d eux classements sont, bien en tend u, volont air ement différent s d e façon
à aide r les élèves à différ encier les concepts de puissance et d 'énerg ie.

16. Le congélateur
Obj ectifs :
- Différ enciati on et relation énergie-puissance .
- Choix dans un texte de l'information util e.
Réponses:
a/ La dépense énergétique.
Notice A . La puissance seule est indiquée. Il manque une durée d e fonction-
nem ent. Un congéla teur fonctionn e-t-il pendant le 1/10, le 1/2, les 3/4 du
temps ? On ne peut pas répondre.
NoticeB . La dép ens e énergé tiq ue est exprimée avec pr écision 60 Wh/mois.
b/ Durée de fonctionnement du congélateur.
Au cune des d eu x noti ces ne l'indiqu e.
M a is la relati on en tre la pui ssan ce P de la not ice A et la quantité d 'énergie E
de la notice B permet d e trouve r la durée t d e fonctionnement:
E
E = P. t ~ t = -p = 240 h/mois = 8 h/jour.
Le congé la te ur fon ctionne pend ant le tiers du tem ps.

48
Activités du livre élève: énergie

cl Notice la plus utile.


En ce q ui concerne l'aspect énergétique d u congélateur, la no tice technique
la plu s sa tisfaisante est celle sur laqu elle figu re la pui ssan ce et la « conso m-
mati on d 'énergie ». La puissance de l'appareil rens eigne sur la possibi lité de
bra nchement sur une install ation domestiqu e de pu issan ce totale donnée.
(Atten tion a u mo t « consommation» : il est d angereux ! Il suggère q ue
l'én ergie peu t « di sp ar aît re » comme tou te ma tière consommée.)

17. Une lampe brille plus ou moins

(Cf l'in trod uction a u thème Puissance, p. 45. )


Objectifs :
- Les mêm es q ue po ur l'activité n? 15.
Réponses:
Si on d ésire q ue la la mp e brill e plus, c' est-à-d ire qu e le dé bit d 'énergie soit
plu s gra nd à la sortie de la chaîne éne rgétiq ue, il fau t q ue le débi t d 'én ergie
soit plu s grand à l'e n tr ée de celle-ci; ici, il fau t que le débi t d 'eau soit plu s
gra nd.

18. Heures creuses et heures de pointe

Objectifs : .
- Modification de l'i n ten sité des effets produits par une chaîne éne rgé-
tiq ue en modifiant le débit d 'én ergie.
- Formes de sto ckage d e l'énergie.
- Lecture de courbes.
Réponses :
H eu res cr euses, heur es de pointe: il s'agit là d 'u n langage imagé qui trad ui t
l'all ure des courbes de la puissance en fon ction d u temps.
Une pointe et un cre ux se tr aduisent pa r (if. figure ci-con tre) :
H eu re de pointe : heure à laq uelle on observe une poin te, un max imum d e la
pui ssance.
H eure creuse: heure à laqu elle on obs erv e un cre ux, un min imum d e la
p uissance.
Position :
- des heu res cre uses: celles de la nuit , 22-6 h ;
- des heures de pointe :
8-12 h hi 9-12 h , ,
15-19 h en ive r , 15-1 7 h en ete .

Causes des heures creuses et des heures de pointe.


L 'existence des heures creuses et des heur es de point e résulte de la varia tion,
au cours d 'u ne jo urnée, de l'activité ind ustr ielle et d es besoins domestiqu es
(écla irage, électromé nager, chau ffage).
Ordres de grandeur.
Activités indust rielles : 60-70 %.
Besoins domestiq ues : 30-40 %.
Les qu estion s port ant sur l' allu re des courbes doiv ent faire l'o bjet de d éb at s
très ouverts si' ns réponses stéréot ypées.
Centrales de pompage.
La répo nse aux q ues tions se trouve dans le docu ment sur les cen trales de
pompage (if. Documents, p. 18). Les centrales thermiq ues pr ésen tent une
iner tie beauco up plu s grande q ue les cen tra les hyd rauliqu es. O n préfère,
lorsque c'est possible,faire fonctionner les centrales thermiques à puissance
sensiblement cons tante en stockan t l'éner gie sous for me d 'énergie de niveau
et en la « destockant » sous forme d 'én ergie électriq ue, en fonction de la
demande. La cha îne énerg étique du pompag e peut être rep résentée de

4-9
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

plusieurs façons. Un symbolisme synthétique comme ci-d essous peut suf-


fire. L'important est de voir qu e l'énergi e int ern e chim ique du systèm e
com bustible-a ir est tr ansformée en énergie int ern e de niv eau du système
ea u-Terre :

19. Bon appétit


Cette ac tivité peut faire l' obj et d 'une enq uê te éventuellemen t à ca rac tère
familial; les élèves se révèlent tr ès motiv és par ce thème. Le tr ava il en clas se
peut être essentielleme nt un e compa raison et un regr oupement des résultats
au cours d'une dis cus sion générale, pui s un e mise en for me d lun résumé.
Attention! En ce qui con cerne le coût énergétiq ue des activités humain es, il
faut tenir com pte de la dép ense d 'énergie rela tive à la dig est ion des repas:
1 400 kJ par 24 h.
La lecture du text e ci-dessous doit att irer l' attention sur les d ifficultés de
com pa ra ison et surtout sur les conclusions qu 'on peut en tirer. C'est, en fait ,
le princip e d e co nse rva tion de l'énergi e qui permet d 'appor ter un e conclu-
sion à la qu estion 2bl et non pas le résultat de la qu estion 2al.
Le principe d e conserva tion de l'én ergi e nous perm et d'affirmer , avant toute
com pa raison, qu e le con ten u énergé tiq ue moyen des alime n ts absorbés en
un e j ournée et le coû t énergétiq ue moyen de nos acti vités pour un e j ournée
seront du mêm e ord re de grande u r.

Complément d'information: les transformations d'énergie dans le


corps humain.
L 'organisme humain peut être env isagé com me un système tr ansformat eur
d' én ergi e; d e l'én ergie y entre (contenue dan s les alime nts) et en sort sous
différentes formes (le tran sfert d 'énergie sou s forme de travail - marcher ,
soulever un poid s.. . - est la forme de tra ns fert la plu s évide nte ).
I!al Le transfert d' én ergi e sous forme de travail n'est pas la seule forme de
transfert d 'én ergie.
bl Au rep os complet, en dehors de tout tr av ail int entionnel, il sort d ' un être
humain un e ce rta ine qu antité d 'énergie sou s forme de chale ur et d 'én ergi e
chimique. Ceci est d û a ux ph énom èn es ph ysiologiques suivan ts (liste non
ex ha us tive) :
- ac tivité mécanique du cœ ur, respirati on , maintien du tonus mu sculaire
(sort ie: chale ur) ;
- maintien de l' or ganism e à un e température int ern e consta nte , différente
le plus souvent de celle du mili eu ambian t (sortie: cha leur) ;
- re nouvelleme nt d'un e partie du ma tériel cellulaire (sortie: cha leur,
éne rgie chimiq ue) .
21 En gén ér al , pour les enfants, les en trées d' én ergie sont supé rieu res au x
sorties telles qu'on peut les calc uler d' après les document s du L. E. Cela
co rres pond à un stoc kage par l'or gani sme d 'én ergie chimiq ue d û à la
croissance, c'est-à-dire à l'élaborati on de matériel vivant. Mai s il se peut
que, pour un e journée particulièr e, les « entrées» soien t inférieur es aux
sorties . Cela n'infirme pas le princip e de conse rvation de l'énergie, mai s,
dan s ce ca s, l'organi sme utili se les réserves énergétiq ues qu'il a stockées

50
Actillités du livre élève : énergie

antérieurement sous form e de cor ps gra s ou de glycogène par exemple (on


finit par maigrir si on ne s'alim en te pas assez) .
3/ Il est intéressant d'évaluer le débit d 'énergie transformée dans l'orga-
nism e : le corps humain tr ansforme environ 3 000 Kcal par jour, soit une
puissance de 100 W (un e cen trale thermique a un e puissance moyenn e de
109 W) .
Ce débit d' énergi e relativem ent faibl e dans le corps humain provi ent du fait
que la combustion des aliments (à laquelle on peut réduire la transforma-
tion des aliments dans l'organisme, et qui est sa seule « source » d 'énergi e)
se fait lent ement pour éviter à l'organisme un e surchauffe q ui lui serait
fatale.
Enfin, le corps humain , dont l' activité mécanique est variable, peut déve-
lopper un e pui ssan ce maximale de 700 W (environ 1 cv), mais ceci pendant
des exerci ces ph ysiques tr ès violents (cour se de sprint, par exemple) qui ,
pour toutes sortes de raison s ph ysiologiques, sont nécessairement extrême-
ment br efs.
41 Pour terminer , il faut avoir à l'es prit qu e l'équilibre calorique n'est qu 'un
des aspects de l'équilibre aliment air e. L'or ganisme a en effet également
besoin d'aliments peu ou pa s caloriq ues (vitamines, protéines, etc. ) jouant
le rôle de matériaux plutôt qu e celui de combustibles.
En résumé :
Pour l'adulte, en moyenn e :
entrée = sortie (situa tion stationn air e).
Pour l'adolescent en croissance :
entrée > sortie (situa tion tr an sitoir e).
C'est la seule idée maîtresse qu'on pui sse tire r des tabl eaux aliments-acti-
vités.
En fait, la manipulation de ces tabl eau x ne prouvera jamais rien, c ar les
comparaisons fait es par les enfants seront basées sur des bilans incomplets
ou plus ou moins faux .
On peut, tout au plus , en rapprochant les résult ats ob tenus pa r les différen ts
enfa nts d 'une classe en tière, approcher les idées du résumé en les formulant
explicitemen t pour les élèves.

20. Un flash lumineux

Obj ectifs :
- On peut modifi er l'intensité des effets produits en modifi ant le débit
d 'énergie.
- Différ en ciat ion et relation éne rg ie-puissan ce.
Réponses :
al Chaîne éne rgé tiq ue de la cha rge du conde nsa teur :

51
COMM ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

hl C haîne énergé tiq ue dl" la d éch a rge :

pertes

énergie interne

air ambiant
R emarque :
Le condensa teur est un système qu i sto cke de l'énergie électriq ue,
c'e st-à-d ire de l'én ergie int ern e acq uise par in teraction de charges électri-
qu es entre elles. Un excès de charges négativ es (présence d 'électr on s) est
ob tenu sur un e des plaques, un excès de charges positives (absence d 'élec-
tr ons ) sur l'autre plaque. M ais , pour les élèves, « énergie interne » dan s le
condensa teu r est bien suffisant.
cl Co mparaison de quanti tés d 'én ergie.
- Énergie stockée dan s le conde nsateur : E, = 1 mJ .
Éne rgie fourn ie par la pile :
E, = 2mJ
(car le rendem en t de la charge est:
E,
P= E = 0,5)
p

Én ergi e fournie au filam ent :


E f = 0,5 mJ
(car le rendement de la décharge est:

E
P =-f = 0,5).
E,
Plu s directement :
s,
- = -
Ef E,
= - = 0,5 x 0,5 = 0,25.
s, E, s,
L' énergie reçue par le filam ent est le quart de l' énergi e fournie par la pile.
dl C ompa ra ison des ·puissances.
Puissan ce fournie pa r la pile :

P = Ep
or : p t charge

E, = 2 mJ et r charge = 1 s =0> Pp = 2mW.

Pui ssance reçue par le fila men t :

p = __E.:.-f _
f t décharge
or :
3s
E f = 0,5mJ et tdécharge=1O - =0> P f = 0,5W.

52
Activités du livre élèoe : énergie

Conclusion :
Les énergies au début et en fin de chaî ne sont gross ièrement du même ordre
de gra ndeur (a ux pert es près).
Les puissan ces a u début et en fin de chaîne son t dans un rapport 1 000 .
L 'i nt roduction du conde nsa teur a permis de modifier la puissance fournie
à l' a mp oul e, don c de modifier les effets pr oduits sans danger l'ordre de
grandeur des qu antités d' énergie en j eu.
(Cf Unfla sh expérimental, p. 103, pou r la réali sation d 'un flash de lum ière à
parti r d e la ch ute d 'un corps.)

21. Moteurs électriques


Obj ectifs :
- Relati on pui ssan ce-énergie.
- C ho ix de l'information util e.
Réponses :
L a plaque A ne compo rte aucun e indi cati on de puissance, ni de qu anti té
d 'énergie. Il n'y a pas de répon se possibl e.
La plaque B com porte un e indi cati on de pui ssan ce P = 60 W . La qu antité
d 'én ergi e corres po nd an t à l'utilisati on du mot eur pendant un e durée t est:
E = P .t ~ E = 120 Wh.
Le ca lcul suppose que la pu issan ce soit consta nte. Dans les faits, la pui s-
san ce électriq ue fournie au moteur peut ne pas être constante p uisq u'elle
d épend de la pui ssan ce inécanique qu 'on dem ande au mot eur de fournir.

22. Le fer à repasser


Objectifs :
- Ê tre ca pa ble de proposer un e manipulation pour mesurer un e grand ur.
- Utiliser la relati on éne rgie-puissa nce.
Réponses :
Il s'agit de mesu rer une énergie.
On peu t faire un e mesure directe de l'énerg ie en utili san t un compteur
E.D.F. 220 V. Mais il n'est pas possible d ' a ttendre 5 h pou r faire cette
mesure ; il faudra don c la faire pend an t un e d urée plu s brève et ut iliser un e
relation d e prop ortion nalité. Ce la su ppose un mode d' ut ilisa tion constan t
et, entre a ut res , un e pui ssan ce constante .

23. Chauffe-eau solaire


Obj ectifs:
U tilisa tion d 'un savo ir-faire:

Ordres de gr andeur conce rn ant l'énergi e solaire.


Réponses :
al Surface nécessaire.
Le débit d 'én ergi e Pf en fin de chaîne est :
m
Pf ~ 4 .10 3 .- .( tf - t;);
t
or :
m
tf - t i = 50 "C,

d ' où :

Sans tenir com pte du rendem ent , la pui ssan ce à l'entrée Pt doit être éga le
à Pi'

53
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

En ten ant compte du rend em en t:

d 'où:
2 .10 3 3
P; = -- ~ 3 .10 W.
0,6

La surface nécessaire est don c de 6 m 2 •


bl Si la pui ssan ce d 'entrée Pt est divisée par 2, la puiss ance finale Pf l' est
auss i.
Puisqu'on ne change pas (tf - ti ) , il faut changer m, le débit d 'eau. Pour
maintenir la même différen ce de température (en conserva nt la même
surface de cap ta ge), il faut un débit d' eau cha ude 2 fois plu s petit.

24. Qui va le plus vite?


Objectifs :
Utilisation d ' un savoir-fair e : P = F .v.
- Ordre de gran de ur de pui ssan ce des véhi cules.
Réponses:
al La qu estion n' a pas grand sens si on encha îne immédiat em ent sur la
question bl.
Les élèves n'ont pas à « connaître », à pri ori, la relation entre P, F et v .
b] Dans la relation P = F .v, F est la force mo trice Fm ' Mais pour qu 'un
véhicule roule à vit esse constan te, la force motrice doit êtr e éga le, en
inten sité, à la force de frott ement Ff : Ff = Fm '
La vit esse maximale est :

P
v = -
F'
Pour la moto :
35.10 3
v = - - - => V = 70 m . s - 1 ~ 250 km. h - 1.
500

Pour l'automobile:

35 .10 3
v = - -- => V = 50 m .s - 1
~ 180 km .h - 1.
500
Remarque :
Ces va leurs son t excess ives. Des élèves feront sa ns dout e cette rem arque.
Que pr oposent -ils don c pour corriger ces va leurs excessives? Il serait plu s
rai sonnabl e de pr endre 700 N à 1 000 N comme for ce de fro ttement. Les
vitesses res pec tives de la moto et de la voiture seraient alors 180 km .h- ' et
125km .h- 1 .
Leur répon se ne repose ra don c pas sur cette relati on. Bien qu'au cune
indi cati on de ma sse ne soit mise en relief, leur réponse risque fort d 'êt re
dictée par une pr éreprésent ati on très couran te: Plus c'est lourd, plus ça va
lentement. C'est évide mment l'i nerti e et la mise en mou vement q ui sont
derr ière cette formulati on . Ici, il n'est pas q uestion de mise en mo uve ment,
mais de mo uveme nt à vitesse consta nte , et c'es t l'in tensité des frot temen ts
qui importe. Il se trouve, dans l'activité proposée, que lesfrottements sont
d ' autant plus imp ort ants qu e la ma sse du véhicule est plu s gra nde . Les
conclusions su r les vitesses sont don c les mêmes q ue pr écédemmen t, à
savoir « plu s c'es t lou rd , plus ça va lentem ent » . (L'automo bile, de masse
1 t , va plu s lentement qu e la mo to, de masse 200 kg, pour des pui ssan ces

54
Activités du livre élève : énergie

semblables, Par ailleu rs, le vélom oteur, de m asse 50 kg, va plu s lentement
que la m aquett e, de ma sse 1 kg, pour des puissan ces semblables.) M ais ces
conclusions auraient pu être inver sées, et il peut être int éressant pour les
élèves q u' un professeur prop ose lui-mêm e un text e qui ab outirait à un e
inv ersion d es conclusions.
Il importe de bien di stinguer clairement les deux situati ons : l'une de mis e
en mouvement ou de cha nge me nt de mouvem ent , l'autre de mou vem ent à
vit esse consta n te avec frottement. C ' est d 'ailleurs là un des points fond a-
mentaux abo rdé s dans la pa rti e M écanique du pr ogramme de 3e .
La q uestion al, posée à titre de prévision , peut fair e l'obj et d'un déb at. La
question bl, ab ordée a près le déb at , per met vis-à- vis d'un cer tain nombre
d 'él èves d e clar ifier la situ ati on .
cl La questi on posée est l'inverse de la précédente et semblabl e à ' la
remarque ci-des sous.
La maquett e d ' avion a un e vitesse maxi male plus grande par ce q ue les
frottem ents sur celle-ci sont moins importants qu e sur le vélomot eur.
Fo rce de frottem ent :
P
F f = Fm = - .
V

M aquett e :
P == 1 SOO W, V == SO m .s - 1 ; d'où : F f == 300 N .
Vélom ot eu r :
P == 1 SOO W, V == IS m .s - I ; d'où : F f ~ 1 000 N.

Activités complémentaires
1. Le réfrigérateur
Une cuisine est chauffée par un radi at eur qui fon ctionne, supposons-le, en
perman ence, c'e st-à- dire qu'il n' y a pa s de th ermostat dans la pièce. Dans
cette cuisine, se trouve égalemen t un réfrigérateur.
11 Le réfrigérateur est arrê té, porte ferm ée -Loin de celui-ci, la température
stabilisée de la cuisine est 8 1 (pa r exemple 20 OC) .
21 Le réfrigérateur est mi s en mar che, porte fermée. Loin de celui-ci, la
tem pérature stab ilisée de la cuisine est 8 2 •
31 Le réfrigér at eur continue de fonctionner , m ais porte ouverte . Loin de
celui-ci, la tempéra tu re stabilisée de la cuisine est 8 3 .
41 Le réfrigérat eur est arrêté, po rte ouverte. Loin de celui-ci, la température
stab ilisée de la cuisine est 8 4 .
Classer les 4 températures 8 1 , 8 2 , 8 3 , 8 4 suiv ant leur valeu r.
Objectif :
- Con servation de l'én ergi e.
R éponses :
11 et 41 Le réfrigérat eur ne fonctionne pas. La seul e source de chaleur est le
radiateur, alors : 8 1 = 8 4 = 20 "C.
21 En régime permanent, et pendant un temps donné:
- le réfrigérateur reçoit: W électriq ue; Q de la cuisine
(si le réfrigéra teur ne fonctionnai t pas , sa température s'égal iserait avec
celle de la cuisine; il n' est pa s étanc he : la cuisine lui donne don c de la
chaleur) ;
- le réfrigérateur donne: (Q + W ) à la cuisine. En effet, en régime
perman ent , sa température est consta nte ; il redonne don c toute l'énergie
qu'il reçoit pendant le mêm e temps.
_ Glob alem ent la cuisine S reçoit Q + W du réfrigérateur,
? donne Q au réfrigér ateur.
Don c la cuisine reçoit W du réfrigérateur : le réfrigérateur chauffe la cui-
sin e!

55
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

Donc :

31 Id en tique à 2/, mais, porte ouve rte, le compre sseur fonctionne plus
longtemps ; d 'où :

final em ent :

2. Le moteur électrique
Avec du polystyr èn e, on a fabriqué un e ence in te pour isoler th ermiquem ent
un petit mot eur élec tr iq ue alime nté par un e pile. Dans chac une des situa-
tions ci-des sous, on cons tate qu e la température, mesurée à l'intéri eur de
l' en ceinte isolante, finit par se sta biliser ; on ne parlera donc ici que de
tempé ratures stabilisées, c'es t-à-d ire constan tes.
al Le moteur est bloqué (il ne tourne pa s) ; on obtien t la tem pérature 8\ .
bl Le moteur tourne à· vide ; la température obtenue est 8 2 .
e! Le moteur monte un e petit e charge ; la température est 8 3 .
On suppo se que l'én ergie élec triq ue fournie au mot eur est d ans cha que cas
la mêm e.
Il Écrire la chaîne éne rgétiq ue correspo nd an t à chaque situa tion.
21 C las ser les températures 81, 8 2 et 8 3 en justifiant votre réponse.
Objectif :
- Co n serva tion de l'én ergie.
II Réponses:

al Le moteur est bloqué.

énergie
électrique

énergie interne

air de l'enceinte

56
Activités du livre élève : énergie

énergie moteur
électrique travail

énergie interne
cl Le moteur monte une charge. '=-=="""""""ë""",======",..J.
air de l'enceinte

21 Pou ral et bl, la sit ua tion est la même du point de vue tr an sfert d' én ergie ;
d ' où : 8, = 8 2 •
Pour la question cl, l'én er gie reçu e pa r le mot eur-la mê me qu e pour al et bl
- es t cédée à l'air de l'en ceinte et a u sys tème T erre-ch ar ge. L ' air reçoit
don c mo ins d 'én ergi e que dans les deu x cas pr écéd ents ; d 'où : 8 3 < 8( .

3. Production d'énergie électrique


(Cf les diagr ammes.relatifs à la puissan ce élec triq ue fournie pa r l' E.D.F.
sur un e durée de 24 h, L. E., p. 12.)
C he rc hez un moyen d 'esti mer un ordre de gran de ur de l'énergie élec tr iq ue
co nso mmée en un e j ou rn ée d'hiver et un e jo urnée d 'été à partir des,di a-
gra m mes de la page 12.
En admettan t q u' il y a en moyenne 6 mois d'hiver et 6 mo is d' été d an s un e
a nnée , qu el es t l'ord re de gra ndeur de l' éne rgie élect riq ue consom mé e en
une a nnée. Y a-t-il concorda nce entre vo tre estima tion et l'indicati on
fournie pa r l'E".D.F . pour la conso mma tio n correspondante (cf. tableau :
Bilan d'une production annuelle d'énergieélectrique et commentai res, p . 12).
Réponses :
II Méthode rapide. Fai re comme si la puissan ce éta it cons ta n te . Pour
trou ver cette va leur constan te, tir er un trai t« horizontal » tel qu e « to ut ce
q ui dé passe » soit éga l à « to ut ce qui ma nque en dessou s » (plus pr écisé-
men t en cherchan t l' égal ité de ces su rfaces).
- Pu issance moye nne fournie en hiver : 15 .10 6 kWh ; en été:
13 :10 6 kW h.
- Pu issa nce moyenn e sur toute l'année : 14 .10 6 kWh.
- Q uantité d' énergie a nnuelle: 14 X 24 X 365 .106 = 120.10 9 kWh.
D a ns le ta blea u rela tif à la Producti on a nnuelle d 'én er gie électriq ue on
trou ve, pour l'année 1978, l' ind ication suivante: 220 .10 9 kWh.
Comp te ten u d u dou blemen t de la prod ucti on d 'én er gie électriq ue su r
10 ans , le chiffre de 120 .10 9 kWh est un or dre de gra nde ur correct po ur
l' année 1968.
21 Méthode plus précise, mais p lu s lente. U tiliser la mêm e mé thod e,
mais po ur chaq ue tran ch e de 2 h . Le ga in de précision ainsi obtenu est, ici,
sans in térêt.

4. La vitesse coûte cher


Pren on s l' exemple d'une voit ure qui, pour faire 100 k'11, consom me 81
d 'essence lors qu 'elle ro ule à 90 km .h- I . Ell e con som me 9,5 1 à
I
110 km .ïr:' , 12 1à 130 km .h- . Donner un ordre de grandeur de la diffé-
re nce de prix d 'un parcou rs de 1 000 km en tre la sit ua tion A : la voiture
ro u le à 90 km .h- 1 su r une ro u te n ationale et la situa tion B : la voiture roul e
à 130 km .h " ! su r une a utoroute.

57
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

R éponses:
A - Sur route nationale : consommation ~ 801.
B - Sur autoroute : co nsom ma tion ~ 1201.
La différ en ce de consommation est de 40 1 ; d 'où la différ ence de prix du
parcours en tenant com pte du pri x du litre d 'essence .

5. Simulation d'une opération de chàuffage

Prenon s l' exemple du cha uffage d'un atelier d'artisan entouré de trois
côtés par des maisons. C 'est l'hiver : la température extérieure est 5 "C .
al Du lundi au vendredi , l'atelier est cha uffé. La température de la pièce est
20 -c.
bl Le samedi et le dimanche, l'atelier n 'est pas chauffé par le radiateu r. La
température de la pièce est 14 "C .
cl Le lundi mati n, le rad iat eur réchauffe l'atelier. La température passe de
14 -c à 20 -c.
dl Le vend red i soir, le radiateur est débranché. La température passe de
20 -c à 14 -c.
l! Écrire les chaîne s éne rgétiq ues correspo ndan t aux situations al et bl, On
peut constater que l'écriture de ces chaînes donnent des information s sur les
systèm es en interaction, la forme des énergies et la forme des transferts
d 'én ergi e. Elle ne donne pas d 'informations sur les quantités et les débits
d' én ergi e. De plus, les situati ons cl et dl, pendant lesquelles la température
va rie, sont m al représentées par les chaî neséne rg étiques correspondantes.
21 On peut essayer de « simuler » ce qui se pass e avec les qu antités, les
d ébits d 'énergie et l'atelier par de l'eau et un e boît e de conserve. « Simuler »
cela signifi e que :
l'eau remplace . .l'énergi e ;
le débi t d ' eau remplace . .le débit d 'énergie ;
la boît e de cons erve remplace . .l'atelier ;
le robinet remplace . .le radia teu r ;
le niveau de l' eau remplace . .la température ou plu s pré-
cisémen t l'én ergie int ern e ;
un trou dans la boît e remplace . .les fuites th ermiques ver s
l'air ambiant extérieur.
Faites ain si la « simu lation » de chac une des situations al, bl, cl et dl.

R emarque :
On ne cherchera pas à éta blir un e relation de pr oportionnalité entre les
débits d 'eau et les d ébits d 'én ergie, ou bien le niveau d 'eau et les tempéra-
tures, m ais seuleme nt à rep roduire des relat ion s d'ordre ; par exe mple: le
niv eau d 'eau ,monte si la tempér ature augme nte,
Objectifs :
- La modifi cation du débi t d 'én ergie mod ifie l' intensité des effets obte nus.
- Mise en œ uv re de l' an alogie débit d 'eau-débit d 'énergie.
R éponses :
l! C'est la mêm e chaîne énergé tiq ue qui peut repr ésent er les situ ati on s al et
cl. Elle peut être p ar exemple la sui vante :

La sit ua tion bl est différente, le ra d iateur n'interven ant pas et étant rem-
placé par les maisons adjacen tes.

58
Activités du livre élève : énergie

La situa tion b! est plus simple. Elle ne met en j eu q ue la fin de la cha îne
éne rg étiq ue rlc la situa tion al.

21 Simu lation.
- Les situa tions al et bl sont des situati on s sta tionnaires , c'e st-à-d ire q ue
les pa ramètres qui les régissent ga rde nt une va leur constante .
En al , le niv eau sera plus élevé qu 'en hl pui squ e la tem pérature est plu s
élevée en al qu 'en hl. Le poin t important est q ue les nivea ux soien t
consta n ts. Il faut donc régler les débi ts d 'entrée et les débits de fuite de façon
à sa tisfaire à ces deux exigences: niveau x constants, ma is nivea u en al plu s
élevé q ue le niveau en hl.
- Les situa tions cl et dl son t des situations transitoires, c'es t-à-d ire q ue les
param èt res les régissan t var ient.
Ainsi, en cl, le niveau d'eau doit lentement monter ; en dl, il doit lentement
descendre. Bien en tend u, pend ant ce tem ps-là, le débit des fuites existe
toujours.
Ce lte expér ience de simu lation , ainsi que l'allu mage d ' un e lam pe avec l'eau
du rob inet (if. activité n? 17, L. E., p. 27) sont prob ab lem ent les situat ion s
les plus favo ra bles pour suggérer au x élèves l'imp or tance du débit de
l'én ergi e.

6. Enquête domestique sur la quantité d'énergie électrique uti-


lisée
A votr e dom icile, vous util isez un cert ain nom br e d 'appareils électriq ue s
pour vous éclairer, vous chauffer et cuire les alimen ts.
Faites une estim ation de la quantité d 'én ergie électriq ue utilisée par mois
par votre fam ille et com parez-la à l'i ndi cation corres pondante portée sur les
factures E.D. F.
C 'est un thèm e d 'enquête qu i int ér esse bea ucou p les élèves. Il peut se fair e
q ue certains ne puissent pas faire une telle enq uête parce q u'i ls n'on t pas de
com pt eur électriq ue accessible. Le professeu r peut éven tuelleme nt pr êter
un tel compteur apr ès l' avoir fait uti liser en class e ou bien ne pas insister
dans cette proposition d'enquête si elle doit susciter jalousie ou rancœur
d ans le gro up e des élèves.
La d ifficu lté de cette enq uê te réside da ns le choix de l'infor mation util e et
l'o bt ention de celte infor ma tion par une mesure . Les deu x conce p ts

59
COMMENT SE SERVIR D U LIVR E ÉLÈVE

constamment em ployés sont énerg ie et pu issan ce. Pou r atteindre le but fixé,
les élèves peuvent se serv ir de l'i ndicat ion de pui ssan ce inscri te sur l'a ppa-
reil utilisé ou sur la notice techn iq ue correspondante. Il suffit alors d 'estimer
le tem ps moyen d' u tilisation mensuelle.
Les élèves peuvent aussi faire une mesure d'énergie pendant un certain
tem ps avec un compteur électriq ue et soit obtenir ai nsi la pu issance de
l'app areil, soit calculer d irectement par une opération de proportionnalité
la q uantité d'énergie mensuellementutilis ée par leu r famille.
Les trois méthodes sont évidemment intéressantes à mettre en œ uvre . A
par tir des rés ultats de chac un, on peu t faire des comparaisons, des
moyennes, éval uer des or dres de grandeur de « consommation» domes-
tique nationale d 'énergie électrique, etc. Les factures E.D.F. peuvent être
ut ilisées comme éléments de com paraison avec l'estimation faite pa r chaque
élève. Le relevé de consommation d 'énergie élect riq ue résu lte d'une mesure
et per met donc de corriger une estimation un peu grossière.

Ordre de grandeur de puissance des appareils él ectroménager s (en


watts).

Ampoule 60 à 100 Lave-vaisselle 3000


Aspi ra teur 300 Machine à laver 3000
Cafetière 500 Mixer 300
C ha uffe-eau Moulin à café 100
(acc um u lation) looOà3000 Radia teur looOà3000
C ire use 300 Rad iotr ansistor 10
Co ngé lateur 250 Rasoir 10
C uisi nière Réfrigérateur 150
élect riq ue 5000à 8000 Sèche -cheve ux 300
Élect ro p hone 100 Téléviseu r
Fer à repasser 1000 (N et B) 300
Frite use 1 500 Téléviseur
G rille-pain 500 (couleur) 500
H otte aspirante 200

3. Stockage

Recherches
25. Le stockage thermique
Objectifs:
- Représenta tion d' une chaîne én ergétique .
- Ordre de grande ur.
R éponses :
Il Une représentation possible du stockage de l'énergie solaire:

chaleur chaleur

eau habitation air ambiant extérieur

60
Activités du livre élève : énergie

Dan s le cas d 'u n stoc kage interm éd iaire, il sembl e favor abl e à un bon
apprent issage des élèves de scinder en deux la représentation de la chaîn e
énergét ique. Ce sera le cas de toutes les acti vit és sur le thèm e stocka ge.
2/ Grossièrement, 10 kWh représe ntent la qu antité d 'énergie fournie pa r
j ou r par un ra dia teur de 1 kW . Faisant partie d 'une in stallati on bien
calc ulée, mun ie d 'un the rmos ta t, on peut estime r qu 'il fonctionne, en
moyen ne, la moitié du tem ps.
- Énergie nécessaire : 10 kWh = 3,6 .107 J.
- Éne rgie fou rni e par l' eau: 4. 103 .m . (Ii - If), d 'où :
4 . 10 3 .m . (Ii - If) = 3,6 . 107 J = m = 150 kg ou 1501 (en volume) .
Pour un e installation dom estiqu e com plète, le volume d 'eau sera de l' ordre
du rn".

26. Les volants d'inertie


Objectifs :
- Rep résen tati on d 'une chaî ne d 'én ergi e.
- Stockage de l'én ergie ciné tiq ue.
Réponses :
Il y a deux q uestion s. Elles imposent aux élèves de bien séparer dans la
représent ati on symbo liq ue le stockage de l'é ne rgie, pui s son utilisati on .
D 'où une rep rése ntation poss ible du stockage de l'éner gie, puis de son
ut ilisa tian .
1/
centrale
électrique moteur volant
énetgie
électrique travail

:~::~~eue I=====~
travail
.. F=;::::= ==
volant dynamo
"1. /
L 'exp ression des énergies de rota tion uti lise des gra nde urs qui sont mal
reçues par les élèves . Il faut don c en rester à des considé ra tions qu alitatives.
Cette ac tivité, la suivan te, et éven tue lleme nt la réalisation d 'une petite
voiture à volan t d 'inertie (if. p. 101) ne sont cepend ant pas sans intérêt.
No us avon s ob ser vé avec d es élèves de 3~ qu e l'én ergi e ciné tiq ue est consi-
dérée par ceux-ci com me un e énergie seu lement si elle est « source» d 'une
transforma tion qu elconque ; cela impose qu 'on leur présente d an s un e
chaîne éne rgé tique un réser voir d'énergie permettant de fair e « quelque
chose» sa ns être pr écéd é d 'aucun a utre système et ne possédant qu'une
seul e q ualit é, celle d ' être en mo uve men t; d 'où l'id ée du stockag e mom en-
ta né de l'é nergie cinétiq ue d ans un vola nt d 'inertie. Il semble j udic ieux d e
ne pas pr ésent er le vola n t d 'inertie aux élèves - au moin s pour un premier
apprentissage - comme un « régulateur de vitesse », Il faut donc éviter d e
le fair e tr availl er en « conti nu ». Il est préférable de ne l'utiliser qu'en
di scontinu , c'est-à -d ire en deux temps bien distin ct s :
al stockage ;
b/ uti lisati on .
C ela se tr aduit par un e di scontinuité dans la représentation symbolique. Le
sto ckage d e l'én ergi e ciné tiq ue dans un volan t d 'inertie pour produire d e

61
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE

J'én ergie électriq ue comme nce de recevoir quelques applicat ions. Les
P.T.T. mettent ains i a u poin t des inst allations ca pa bles d ' ali menter le
réseau téléphonique pendant un e panne d 'alimentation électrique d e
l'E.D.F .

27. Un autobus à volant


Objectifs :
- Représentation d e chaîne s éner gétiq ues.
- Analyse des phases du mo uvement.
R éponses:
Il Voi r phases du mou vement, L. E., Encyclopédie, p. 143.
a/ Lancement du volant :fig. 1.
bl Démarrage du véhicule :fig. 2.
cl D éplacem ent du véhicule à vitesse cons ta n te :fig. 3.
dl Freinage du véhicu le : fig· 4.
2/ Pour la chaîne énergétiq ue d u freinage d 'une a utomo bile ordinaire:
fig. 5.
T oute l'én ergie ciné tiq ue acquise par l'autom obil e est fou rni e à J'air
ambiant et ne pourra plu s être utili sée, contra ireme nt à ce qu i se pa sse, en
partie, d an s le ca s du troll eybus qu and il est frein é.

Fig. 1

Fig. 2 Fig. 3

62
ActiVités du livre élève : énergie

Fig. 4 Fig. 5

Manipulations
28. Accumulateur
(Cf Un accumulateur expérimental, p. 88.)
O~ectifs
:
- Représentation d 'une chaîne énergétiq ue.
- Proposer un e expérience pour faire un e mesure d e quantité d 'énergie.
Réponses:
11 Une représentati on possibl e d e la cha rge et de la décharge est donnée par
la figure su iva n te:

Il est bon de pr éciser a ux élèves qu e l'énergie stockée d ans l' accumulat eur
l'est sou s forme chimiq ue par transformation de matière (brunissement des
plaques) et non par ac cumulation de cha rge s électriq ues, comme le suggèr e
le mot malheureux d '" accumulateur » . C 'est un accumulateur d' én ergi e
chimique et non un accumulat eur d e cha rges électriques. M ais , il y. aura un
certain nombre de réfractaires parmiles élèves et il ne faut pas en faire un
casus belli.
2/ Il s'ag it pour les élèves de pr oposer un e idée de manipulati on , non pas de
la réaliser et en cor e moins de mesurer d es ordres de grandeu r.

63
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE

La q uest ion est don c très ouverte . Les réponses peu vent être variées et
j udicieuses ; la solution n'est pas unique. Il s' agit de comparer ; la répo nse
qu 'on cherc he est donc de la forme : L 'accumulateur A contenait plus (ou moins)
d'énergie que l'accumulateur B .
On peut prend re, comme repère, la charge des accumulateurs si on l'a fait
soi-même. Mais si on écarte tout e mesur e d 'én ergie, il faut q ue la charge ait
été faite dan s les mêmes conditions de cou ra n t et de tension pou r chaq ue
acc umulateur. On peu t alor s comparer les temps de charge.
O n peut pr endre, com me repère, la décharge, ma is il faut alors qu e la
pui ssance fournie soit la mêm e pour chaq ue décharg e ;' on peu t alors
compa rer les temps. C ela exige qu e les deux accumu lateurs à compa rer
soien t du mêm e typ e (tension et résistance int ern e).
On le voit, la répon se à un e compa raison n' est pas facile à fair e en dehor s
d ' une mesu re soigne useme nt fait e de l'énergie fou rni e.
Cela di t, dans une prem ière a ppro xima tion suffisante pour un prem ier
appre ntissage, la comparaison entre 2 ba tt er ies de même typ e peu t se faire
en faisant fon ctionner 2 moteurs ou 2 lampes identiques et en compar an t les
tem ps de fonctionnement.
3/ La qu estion porte main tenan t sur un ordr e de grandeur (et non sur une
mesur e tr ès p récise). Au cours de la déch arge, la tension et le courant ne
restent pas consta n ts. Une mesure pr écise ser ait bien délica te. Il faut
pr endre un ordre de grandeu r moyen de la ten sion , puis du cour ant et
utili ser U .1 .t. C ela fournira un e évalua tion gross ière, mais c'es t tou t de
même un e premi ère approche. Plu s ra pide men t encore, on peut se contenter
d ' all um er un e petit e am pou le de 1,5 V ou 2,5 V et de pr endre pour limite
supérieure de l'i ntensité du couran t celle indiq uée sur l'ampoule. O n
ob tien d ra ains i une limite supérieure de la q uantité d 'énergie con tenue d ans
l' accumu la teur, bien inférieu re à la qu antité d 'énergie conten ue dans un e
pile du comm erce.
La qu anti té d ' énergie stockée dans un accum u lat eur réalisé ra pid em ent en
cla sse sera infér ieu re à celle stockée d an s un e pile plate de 4,5 V , q ui est de 4
à 5 W h. Pour un acc umulateur d e moto, la qu an tité d ' énergie stoc kée est de
100 W h; pour un e voitur e, elle est de l'ordre de 500 W h. (D ans le com-
mer ce, on fourn it, comme ca rac téristiq ue d 'un acc umu lateur, la q uanti té
d 'électricité q ue peut fourni r l'accumulat eur, c'est-à-dire le pr oduit 1 X t .
Par exemple: un accumulat eur de mo to peut fourn ir environ 10 Ah sous
un e tension de 12 V , un accumu lat eu r de voitur e 40 à 50 Ah sous un e
tension de 12 V. D 'où les énergies corre sponda ntes en W h en utilisa nt
U .1 .t ).

29. Plies liquides

(Cf Piles liquides, p. 83.)


La réa lisati on de ces piles est simple et rapide. Leur int érêt réside dan s la
d ifférence et la ressem blan ce d e leur com portemen t avec celui d 'u n acc u-
mulat eu r. D ans chaq ue ca s, une tr ansformation de mati ère « lib ère » d e
l'én ergi e. D an s un e pile, la tr ansform ation de mati ère se fait d 'elle-m êm e et
se m anifeste de faço n visib le : dépôt , bull es de gaz, etc. Dan s un accum ula-
teur , il fau t provoquer d ' abord une transforma tion d e mati ère (visible par
un change men t de couleur du plomb ).
L 'énergie est stockée sou s forme 'chimiq ue. Pour vér ifier q ue les piles
conti enn ent de l' énerg ie, il faut fair e « q uelque chose » avec celles-ci,
comme réservoir s d 'énerg ie : allume r un e lamp e, lever une charge avec un
petit moteur électriq ue.

30. Un stockage d'avenir: l'hydrogène

(Cf Cellule solaire, p. 86.)


Objectifs:
Rep résentation d 'une chaîne d 'énergie.
Stockage d 'une énergie « renouvelable » .

64
Activités du livre élève : énergie
R éponses:
1/ U ne rep résent ati on possible :

eau-oxygène
Soleil cellule hydrogène
énergie énergie
1 énergie Il==ra=y=o=n=n=a=n=te=::"'~>ll 1 électrique ..... 1 énergie 1:
1 1 nucléaire 1 .... 1 ... 1 chimique 1:
,--.".-~= ....1

2/ L'intérêt moyen est d e pou voir stocker, pour un e utilisa tion ult érieure
ass ez souple, un e éne rgie qui se « renouvelle » sa ns cesse. On peut concevoir
la cons truction d e peti tes un ités de stockag e flottant sur la mer et « fabri-
quant » d e l'h ydrogèn e à parti r d e l'én er gie sola ire et de l' eau d e mer.

4. Coût énergétique

Toute fabrication d'objet nécessite de l'énergie


Prenons l' exemple d 'une pil e élec triq ue ordinaire.
- E lle est com posée d e m a tér iaux div er s : du cuivre, du zin c, du ca rbone,
du ca rton, etc. On ne trouve pas ces matériaux, prêts à être utilisés, d an s la
natu re. Pou r obtenir du cuiv re métalliq ue, il faut l' extra ire d e miner ais
di vers com pos és d e cuiv re ; il en est d e mêm e pour le zin c. Puis il faut
fa çon ne r l'un et l' autre pou r leu r donner la forme qu ' ils auront d an s la pi le ;
il en est d e m ême pour le bâton d e ca r bone, l' en veloppe d e ca rton, etc. Une
cer ta ine qu antité d 'én ergie est nécessaire pour faire ces tr ansformations.
- D e plu s, il faut construire un certa in nombre d e machin es capa bles d e
réa liser les op ér a tions nécessa ires à l'obtention et au façonnage d es maté-
riaux. Avant d e « d ép en ser » d e l'én ergie po ur les fair e fon ctionn er , il faut
« d épen ser » d e l'énergie pour les cons tru ire . Les machines sont prévues
pour fonctionner un cer ta in nombre d 'années et permettre ains i la fabrica -
tion d 'u n certa in nombre d e pil es. On peut alors connaître la qu antité
d 'én ergie d e cons truction et d e fon cti onnem ent d es machines nécessaire à la
construc tion d 'une seule pil e.
- D e l'én ergie est encore nécessai re pou r assurer le transport et la di stri-
bution d es pil es du lieu d e producti on a ux lieu x très di sper sés de consom-
m ation. L 'évalua tion d e l'én er gie nécessair e à la construction et a u trans-
port d ' un e pil e - on dit le coût énergétique - est don c un e opéra tion
com plexe , m a is réa lisable. On a pu évalue r le coût énergétiq ue d 'une pile
ord inaire d e 4,5 V : il est d e 200 à 300 Wh. A ca use d e la rar éfacti on .relative
d es ressources éne rgé tiq ue s, il faudra bientôt choisir entre d es d ispositifs
d' emploi semblables; on choisira a lors d 'u tiliser, d e pr éférence , le d ispositif
d on t le coût énergé tiq ue ser a le plus faib le. Pa r exem ple, il faudra fai re un
choix en tre un e pil e ord ina ire (4,5 V ; éne rgie stock éece 4 W h) et un petit
accu m ula teu r d e m êm es ca rac téristiq ues qui assur eraie nt l'u n et l'autre la
m êm e fon cti on . L a noti on d e coût éne rgétiq ue permet enco re, pour un
m êm e obj e t fabriqué par d es voies différent es, d e choisir l'en semble d es
chaînes éne rgé tiq ue s qui utili sen t le. moin s d 'én ergie.

Toute production agricole nécessite de l'énergie


Un a ut re dom aine où la noti on de coût énergétiq ue est u ne inform ation
nécessaire, est celui d e la production d 'a liment s, de protéines, par exemple.
Des chaînes naturelles très diverses permettent d'obtenir des protéines
animales ou végétales u tilisabl es dans l'alimentation hum a ine.
Po ur produire ces protéin es; il faut d e l' én ergi e. L 'én erg ie solaire nécessair e
à la photosyn thèse est« renouvelabl e », c'est-à -d ire q u'elle n'entam e pas le

65
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

« ca pital» des ressources énergétiq ues à notre disposition ; l'énergie solair e


ne sera donc pas comp tée d an s le coût énergétiq ue de production des
prot éines. Par contre, pour cultiver, transporter, conserver ces pr otéin es, il
faut au ssi de l'énergi e « non renouvelable », com me celle qui provi ent, par
exemple, de combustibles fossiles, d 'uranium, etc. Le coût énergétique,
compa ré à différ ents modes d e production d es protéines, permettra de fair e
un choix en faveur des modes de production utilisant le minimum d' énergie
« non renouvelable » .

CoOt énergétique et rendement


Ces deux notions découlent, l'une et l'autre, des préoccupations d 'ordre
économiq ue. Elles permett ent , l'une et l' autre, en les évaluant, de fair e des
choix dans le sens d 'une plu s grande efficacité dans l'utilisation de l' énergi e.
Le ph ysicien intervi ent plu s spéc ifique men t dans le calcul et la mesure du
rendem ent et du coû t éne rgétiq ue.
Coût énergétique et rendement sont d eux notions complémentaires.
al Le coût énergétique carac térise toute opé ra tion de fabri cation ou de
transport. Avec un e unité convenable, il exprime la quantité d'énergie
« non renouvelable » nécessaire à la fabrication ou au transport du pro-
duit conce rné .
On peut ain si parler du coût énergé tiq ue des céréa les, des piles élec triq ues,
des centrales (cons truc tion et main tenance), des moteurs élec triq ue s
(construc tion) , des transport s par avion, etc .
bl Le rendement caractér ise toute opér ation de transformation
d'énergie puisqu'il faut en général transformer l'énergi e pour l'utiliser. Le
re nde me n t s'e xprime par un nombre sans dimension puisqu'il s'agit d 'un
rapport d 'én ergi es ou un rapport d e puissances.
On peut ainsi parler du rendement d'un moteur électriq ue (dans les condi-
tions précises de fonctionnem ent ), des moteurs élec triq ues (il s'agit alors du
rendem ent moy en d'une classe de moteurs élec triq ues; par exem ple: les
gros moteurs industriels) , d 'une centrale élec trique (indé pe nda mme nt d e
l' énergi e nécessaire pour assurer sa maintenance), plus généralem ent de
tout système qui transforme l'énergie en la stockant ou non.

Recherches
31. CoOt énergétique du maïs
(Cf Documents, L. E ., pp . 20 et 21.)
al Les éne rgies qui figur ent dans le tableau ne sont pa s fournies à la plante
(les engra is n'apportent à la plante qu 'une quantité d 'énergi e infime).
bl La seul e éne rg ie q ue la plante utilise est l'én ergie ra yonnante du Soleil,
un e tr ès petite partie d e l'é ne rgie ray onnante (cf Encyclopédie, p. 96).
L'én ergie sto ckée ne peut donc provenir que de l'énergie solaire. La pro-
duction de plantes vertes, plus particuli èrem ent la rech erche d e meilleurs
rendem ents dans la photosynthèse, est d 'ailleurs un vas te sujet ac tuel
d 'études. On pen se pouvoir stocker des quantités importantes d 'én ergie
solaire sous la form e d' én ergi e chimiq ue dans les plantes vertes, d 'où
l'expression « éne rgie verte » .
cl Efficacité énergé tiq ue. Il ne s'agit pas d 'un rendement, d 'où un e expre s-
sion différente. Il s' agit du rappor t entre:
- l'é nergie stockée dans le maïs et fournie lorsque le maïs sert de nourri-
ture (ici: 126000 et 70000 MJ) ;
- l' énergie non renouvelable nécessaire à la cultu re de ce maïs (ici : 63 280
et 18840 MJ).
Il s'agit uniquem ent de l'én ergi e nécessaire à la culture; l'én ergi e néces-
saire au transport, au stockage et à la cuisson du maïs n'est pas prise en
com pte dans le tableau. On ne peut parler que du coû t énergétiq ue de la
culture du maïs, on ne peut pa s parler de « rendem ent éne rgétiq ue de la
culture du maïs » .

66
Activités du livre élève: énergie

Par con tre, on peu t parler du rend em ent de la ph otos ynthèse défini comme
fe rapport en tre:
- l'énergie sto ckée dans la plante ;
- l' énergie solaire reçu e par la plan te (de l'o rd re de 1 %).
On voit la différ en ce de d éfinition du rend em ent de la pho tosynth èse et d e
l'effica cit é éne rgé tiq ue de la culture de maïs.
C ette notion de co ût éne rgétiq ue ou d' efficacité énergétiq ue d ' une produc-
tion alimentaire est celle mis e en ava nt par les économistes pour juger de
l'int érêt én erg étique de cultiv er telle plante plutôt que telle a utre. La « cr ise
de l'énergie » a amen é les écono mistes à définir des paramè tres éne rgé tiq ues
permett a nt de faire des cho ix dans le sens d ' un e économie d 'énergie.
Dans l'acti vit é pr oposée, la noti on d e coût éne rgé tiq ue met en évide nce une
déri ve pr éoccu pante d ans la prod uction alim entaire. En passant d 'une
cu ltur e ext en sive à un e cult ure int en sive, on a pr esq ue doublé la qu antité de
maïs produit, mais on a plus qu e triplé l'én er gie nécessaire à cette culture
inten sive. C 'es t tout le sens de la va ria tion d 'efficacit é énergétiq ue qui passe
d e 3, 7 à 2. Jusqu'où peut-on aller?

32. CoOt énergétique d'une voiture


Il ne fa ut pas 4,5 t de charbon, en tant q ue cha rbon, pour fabriq uer un e
voiture . Il est mêm e proba ble qu e pas un seul gramme de charbon ne soit
utilisé, dans la plupa r t des ca s, pour fabriquer un e voit ur e. Il faut 4,5 T ee
(tonne éq uiva lent cha rbon) ; il faut de l' én er gie, et la qu antité d 'én erg ie
nécessaire es t celle qu ' on o btiend ra it par la com bus tio n de 4,5 t de cha rbon.
L a qu esti on int ér esse les élèves et donne lieu à des di scussions a nimées qui
débouch en t la plupart du temps sur une rép on se sa tisfaisa nte. On peut alors
leur présen ter cette unité industrielle éner gét iq ue, le T ee, très utilisée d an s
l'indust rie et l' écon omie a insi q ue le T ep (tonne éq uivalent pétrole).

5. Machines thermiques

Dans les cha înes d ' én ergi e éve ntuelleme nt mi ses en œ uvre en class e ou dans
les chaînes citées en exem ple par les élèves, la chaleur a ppa raît pr esq ue
toujo urs comme un e forme de pert e: elle es t cédée à l'environnemen t,
inutilem ent ou com me bu t en soi ; elle sert alors en tant qu e cha leur à se
cha uffer. M ais la chaleu r peu t-elle servir à fair e a utre chose?
Cela, peu d 'élèves en a uro nt co nsc ience à l'en trée de la 3e . No us av ons
observé auprès de 500 élèves de 3" qu e, dans un e prop ort ion écrasan te, de .
l'ordre de 90 % , les élèves ne conna issent , comme cen trales élect riq ues, qu e
les cent ra les hyd ro-électriq ues et les cen tra les nucléai res ; ces dernières,
pour ceux-ci, fournissent de l'én er gie un peu myst éri eusement san s passer
bien sûr par l'interméd iaire de la cha leur.
Da ns la plupart des cha înes d 'én ergi e qu e les élèves découvrent dans leur
vie q uotidien ne, la chaleur apparaît comme un produ it final. Pourq uoi le
sta tu t de l' én er gie ne serait-il pas de s'évano uir en donnant naissan ce à un e
entité nouvelle, différente de l'énergie : la cha leu r? Certes, la cha leur no us
est familière: elle co nco urt à notre bien-ê tre en nous permett ant d 'a voir
cha ud et de prép ar er nos alime nts par la cuisson. Mais pourquoi serait-e lle
un e forme particuli èr e de transfert d 'én ergi e ? Pourquoi im agin er , ava nt d e
l'ét ablir expér ime n ta leme nt, q ue la cha leu r pui sse être tran sformée en une
autre forme de tr an sfert d 'én ergie q ui nou s permettrait de faire a ut re chose
qu e nou s cha uffer? No us nou s cha uffons depuis des mill én aires ; depuis
150 a ns seuleme n t, à l'éch elle industrielle, des machines tr availl ent pou r
nou s parce q u'on leur fournit de la cha leur. La cha leur est-elle une forme de
transfert d'énergie ?
Pour les élèves, la réponse la plu s évide nte est celle-ci : Non, il n'estpaspossible
de convertir la chaleuren une autreforme de transfert d'énergie. Elle estfo urnie à l'air
ambiant et sy « disperse La chaleur est un résidu, un déchet inutile.
)J .

67
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

Faute de concep ts suffisants, les élèves ne peuv ent pas remarquer , dans leur
vie quotidienne, des transformations de la chaleur en un e autre form e de
transfert d 'énergi e.
Une expé rime n tation pédagogique avec des élèves de 15-16 ans a montré
qu 'on peut les fair e accéder à un e réponse plus éla bor ée-d u type Oui, mais...
par un appre ntissa ge ass ez court. Oui, on peut transformer la chaleur en
un e autre forme de transfert d 'én ergi e, mais pas toujours . Oui, on peut avec
la cha leur fair e autre chose qu e chauffer, mais il '! a des conditions pour ce
faire et ces cond itions ne peuv ent s'é noncer clairement qu 'après l'étude d es
ma chines th ermiques. Seule cette étude permet d 'appréhender un e des
dimensions du conce pt de chaleur, à sayoir sa dimension éne rgétiq ue.
En ou tre, il ne faudrait pas oublier qu 'actu ellem ent plus des 2/3 d e l'énergie
utilisée dan s un pays comme la France passent par l'intermédiaire de la
chaleur; la pr oduction d 'énergi e empru nte donc plus de deux fois sur trois
le mo yen des ma chines th ermiques. Ces ma chines apparaissent don c, de
nos j ours et pour longtemps encore, comme pr épondérantes dans notre vie
énergétiq ue.

Les machines thermiques


Par ma chines the rmiq ue s, il faut entend re :
al Le s mo teurs th ermiques qui illu str ent la relati on :
différ ence de tempér ature -'> travail.
hl Les réfrigérateurs et pompes à chaleu r qui illustrent la relation
contraire : .
travail -'> différ ence de température.
Les obje ctifs d 'en seign em ent qu 'on peut avoir en classe à propos des
machines th ermiques sont les sui vants :
• Être ca pa ble de locali ser les deux températures en tre lesqu elles évolue le
fluide d'une machine th ermique.
• Etre ca pable, d ans un e machine utili sée en clas se, d e modifier les tempé-
ratures haute et ba sse pour fair e varier l'intensité des effets.
Il faut bien pr endre conscience qu e ce langage - température, différ ence d e
température, travail - ne fait qu e traduire un e vague relation du genre:
- il faut un e différ en ce de tempér ature pour obteni r du tr avail avec un
mot eur th ermique ;
- en fournissant du travail à un e pompe à chaleur, on peut créer un e
différen ce de tempér ature.
Il ne s' agit pa s du tou t d 'un langage énergétiq ue. Il ne traduit ni l' exis tence
des syst èm es qui vont être mi s en relation, ni la forme des énergies en j eu , ni
la forme des transfer ts d 'énergi e, ni les quantités d' énergi e conce rnées. Il ne
s'agit pas , non plu s, d'un langage q ui .pe rme t d ' expliquer le « com me nt ça
m ar ch e » . Il faut remarquer qu e le langage énergétiq ue ne le permettra pas
non plu s et qu e ce n ' est pas son but. Le « comment ça marche » est
spécifique à chaque machine, le langage énergétique est le même
pour toutes les machines. Il permet de ranger toutes sortes d e ma chines
dans un e mêm e classe, celle des machines th ermiques, sans qu 'il soit
nécessaire de savoir comme n t chac une d ' elles fonctionne. Cela ne signifi e
pas qu 'on veuille ignor er le fonctionnem ent de ces ma chines; cela signifi e
qu'on ne s'y int ér esse pas parce qu 'on ne peut pas tout fair e et qu'on
s' in téresse à autre chose.
Avant de passer au langage éne rgétiq ue, il faut enco re remarquer qu e, pour
les élèves, l' écriture différ ence de température -'> travail ou l'invers e doit
traduire le résultat d'une obse rva tion faite en classe sur des ma chines ou
d'après do cuments ay a nt trait à ces ma chines. Il n'est absolument pas
question d 'aborder , en lui-m êm e, le deuxi èm e principe de la thermodyna-
mique cla ssiq ue.

Le langage énergétique
C 'est au moment où l'élève veut éc rire la chaîne énergétiq ue d'un e centra le
th ermique qu'il est con tra int d 'utiliser un langage én ergétique : chaîne
Activités du livre élève: énergie

d 'én ergie, form e d 'énergie, forme de transfert, quantité d 'énergi e, conser-


va tion de l'én ergie, etc. Dan s la plupar t des livres de ph ysiqu e, la chaîne
énergé tique des mac hine s thermiqu es est écr ite sous la form e suiva n te:

source chaude
à haute température

chaleur 1

t==========Otravail

source froide
à basse température

L e sym bo lism« de ssine vc ruca k-nu- nt lou plut ôt U' q ur l'on co n vie n t de
regarder com me ver tica l sur une feuille de papi er) suggè re bien un trans-
fert de chaleur d'une température haute à une température basse.
M ais il est différ ent du symbolisme pr op osé d an s le reste dé ce livre pour
l' en sem ble des chaînes d 'én ergie : ce symbolisme est, lui , essentielleme nt
hori zontal. Il se mble préfér abl e de ga rde r l'hori zon talité pour la cha îne
princip ale, celle q ui abou tit à l'énergie util e, et la verticalité pou r les pert es
par rap port à cett e chaîne, d 'o ù le symbo lisme suivan t :

machine thermique
chaleur 1

chaleur 2

basse température

Attenti on ! C ha leur (2) représe nte bien un e perte , mais elle a un caractèr e
tout à fait pa rti culi er , spéc ifiq ue des mach ines thermiques, cons titutive .en
quelque sorte de leur princip e de fonctionnem ent (Cf Dégradation de l'énergie,
p . 24 1). Il est tout à fait raison nabl e ici de ne pas faire figur er les aut res
pert es h abituelles sous for me de cha leur, tr avail ou rayonnement , pert es
inhéren tes à toute cha îne énergétique en fon ctionnement ; il est pr éfér abl e
d e se contenter d 'un symbo lisme très sob re pou r conserver l'essentiel :
cha leur (2) qui est une partie de cha leur ( 1).
C 'e st tout à fait volontair em ent qu e les expre ssions «,source cha ude» et
« sourcefroide » ne seront pas utilisées. Lorsqu'on s'adresse à desélèves, il
vaut mieux les éviter, car elles sont à l'origine de confusions, Le mot source
laisse ente nd re, par exe mple, qu 'une source de chaleur serait capa ble de
d onner ce qu 'elle con tien t, c'est-à- dire de la cha leur. Or, aucun système ne

69
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

con tient de la chaleur; un sys tème contien t d e l'énergi e int ern e qu 'il peut
transfér er à un au tre syst èm e sous for.me de cha leur, mais il n'en contient
pas. La cha leur est un e forme de transfert d 'én ergie et non un e form e
d 'énergi e con tenue Clans un sys tème. En ce qui concern e la source froid e, la
confusion est, en général, ~ n co re plu s grande. Pour un très grand nombre
d 'élèves, un e source froid e et un système qui peut fournir du froid parce qu 'il
contient du froid !
Il faut remarquer à propos de chaleur (2) ce qui a été dit plus haut au sujet
de la différence de température: l'exist ence de cha leur (2) doit résulter
d'une ob servation sur les machines manipulées en cla sse ou d 'après des
do cumen ts relatifs à ces machines. Il n' est pas qu estion de fond er l' exist ence
d e chaleur (2) sur l' énonc é d 'un principe de thermodynamique, le
d euxièm e. Il faut en rest er à l'observation: elle est facile avec la Coc otte-
Minute, le bateau à serpentin, le ba teau à voile, l'hélice ; elle est encore
facile, d 'après documents pour les centrales électriques ou , d 'après un vécu
quotidien , pour les mot eur s d ' automobiles. L'observation est évid emment
plu s difficile avec le bouillant et le ca nard bu veur ; il faut se conten ter d an s
les deux cas , si cela fait qu esti on, d'affirmer qu e la cha leur (2) existe, mais
en faible quantité et qu 'on peut s'e n ap ercevoir sans mesures très difficiles à
mener; cela suffit ainsi.
Il est à noter que cette chal eu r (2) est pratiquem ent toujours cédée à l' air
ambiant, que nous appellerons « poubelle froide » dans le chapitre Dégra-
dation de l'énergie. Les élèves on t quelques difficultés à reconnaître ce fait. D e
mêm e qu'en 6", l'air existe pour ceux-ci parce qu 'ils le respirent et non pa rce
qu 'il a certaines pr.opriétés ph ysiques, de même, en 3", l'air existe pour les
élèves parce qu 'il a des propriétés ph ysiques, mais il n'a pas de rôle en tant
que système recevant la chaleu r dans un e ma chine thermique. Il est don c
nécessaire de faire parler les élèves à ce sujet et de s' assurer , après a pprentis-
sage, que ce rôle de l'air ambiant est bien investi par eux dans de s situati on s
nouvelles. Le rend em ent des machines thermiques est th éoriquem ent égal à
ATfT chaude. On peut en déduire « m athé matique me nt» que le rend e-
ment est d'autant plus grand qu e AT est grand et T cha ude, petite, ce qui
signifie qu e T froide devrait être la plus petite possible. Cependant, il n'y a
pa s pratiquem ent de systèm e froid plus commode et plu s gratuit qu e l'air
ambiant ou l'eau des mers et d es rivières ; la tempér ature bass e se trouve
don c fixée à environ 300 K (de l'ordre de 20 OC ). Pour am éliorer le rende-
ment, on a int ér êt à élever la tempér ature haute, toutefois limitée par des
contraintes techniques. Dans les centrales thermiques actuelles, la tempé-
rature haute est de l' ordre de 900 K ( ~ 600 OC) . Le rendement th éorique
est donc environ d e 70 % . M ais le fonctionnement thermodynamique de la
cen trale thermique n' est pas parfait et, en plus, des frottements viennent
encore limiter ce rendement, d e l'ordre de 40 % pour les centrales thermi-
ques.
Il n'est évidemment pas qu estio n d 'énon cer aux élèves l' expression théo-
rique du rendement, mêm e si elle paraît simple. Tout au plus, peut-on
mettre en relief cette différence d e température par le biai s des « effets
produits» qui concerne n t le d euxi èm e obj ectif d 'ens eign em ent pr op osé.
M ais la.lecture la plus imm édi at e des effets produits est à relier aux débits
d 'én ergie, et entre autre de chaleur, et non .au rendem ent. Il faut don c se
con ten ter, d 'une part, de mettre expé rime ntalement en reli efle rôle de AT
pa r le biais d es effets pr oduits et, d 'autre part, d 'affirmer qu e le rendem ent
dép end de AT (si AT augmente, le rend em ent augmen te, et inversement)
san s ch er che r à relier ,(AT -effets pr oduits) et (AT -rende ment) .
Une d euxi èm e rem arque: d an s un mot eur à combustion intern e ou un
réa cteur, la comb ustion du mélange gaz eux n'augmen te pas l'én ergi e du
mélange, laquelle est la mêm e ava nt et a près la combustion. C e qui a
cha ngé, c'est la « qualité » de' l'énergi e int ern e, c'es t-à -dire l'én ergi e de
liai son intramolécul air e et la température du mélange. Ce mélange, ap rès
comb ustion, ne cède pas de la chaleur à un fluid e caloport eur comme dans
un e chaud ière, mais cède du tr avail dir ectem ent au piston . En br ef, il n'y a
pa s eu transfert de cha leur. Si on veut être tr ès « orthodoxe », on ne peut
plus parler d e la transformation chaleur ~ travail à propos de ce mot eur à

70
Activités du livre élève : énergie

com bus tio n in ter ne, ou d 'un réacteur, ou d 'un turbopropulseu r, etc.
Ce pe nda nt, la rel ation li.T ---'» travail est to ujour s valable, de mêm e que
l' expression du rendem ent, la description d es cycle s thermodyn amiques,
etc. C 'es t pourqu oi il est beaucoup plu s rai sonnable de continuer à a ppeler
ces machines des machines th ermiques et, en faisant un e petite entors e à la
chaîne éne rgét iq ue, de con tinuer (en le sign alant ) à écrire la mêm e chaî ne
éne rgé tiq ue qu e pour un e centra le thermique classique ou nucléaire.

Recherches

33. Chaînes énergétiques des moteurs thermiques

, Il est souha ita ble de n ' ab order cette rech er ch e q u' a près la manipulation
n? 37 sur les machines th ermiques. Pou r représenter la chaî ne éne rgétiq ue
d 'un mo teur th ermique, il faut avoir fait fon cti onner des di spositifs les plu s
div ers possibl es, mais appar ten a nt à la classe des m achines th ermiques. Il
fau t, en o ut re, avo ir reconnu les caractéristiq ues comm unes à ces div ers es
m achi nes, ca ractéristiq ues suggé rées dans les Documents, p . 14.
En résumé, la questi on n'est pa s simple, mais des clèves de 3e peuvent
rép ondre à la qu esti on si on les y pr ép a re.
Obj ectifs :
- Représent a tion sym boliq ue d 'une chaîne éne rgétiq ue .
- Lec ture d 'un docum ent ph ot ographique et traduction de l'imag e en un e
représen tati on sym bo liq ue en ter mes d 'énergie.
Réponses :
La chaîne éne rgétiq ue d ' un mot eu r th ermiq ue peut être représen tée com me
le prop ose l' int rod uc tion aux M achines Thermiques, p . 69. Mais ce n'est pa s
la seu le rep résen ta tion possib le. C ep endant, il est prudent de ne pas faire
figu rer les per tes sur la représentation choisie ; cela permet d 'alléger le
gra phisme et de sou ligner la ca ra ctér istiq ue essentielle des machi nes th er-
miq ues.
La chaîne éne rgé tiq ue de l' allum ag e d 'une lampe avec du gaz est un e des
chaînes les plus com plexes q ue les élèves a uro n t à représenter. Il n 'est pas
demandé de représenter les pertes, et il faut bien s'en garder dans un
premier temps. Atte n tion au choix des systèmes ! Les syst èm es gaz- air et
ea u-vape ur son t les systèm es qui fournissen t ou véhi cul ent l'én ergi e; ce ne
son t p as les systè me s brûleur et autocuis eur, qui ne son t qu e des récipien ts :

71
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

En tenant com pte des pertes:

dynamo

énergie interne

air ambiant

Il n'est d 'ailleurs pa s nécessaire de donner syst ématiqu em ent la forme des


pertes. Indiquer « pert e » sur la flèch e corre spo ndante, sa ns a utre pr éci-
sion , est bien suffisant.
Il peut être intér essan t pour les élèves de com parer ces représent ation s
sym bo liq ues énergé tiq ues et celle pr op osée d ans les Documents, p. 10. La
ph ot o, p . 14, représen te un montage expé rime ntal, image d'une cen trale
th ermique, laquelle est représentée à la pag e 10. M ais cette dernièr e re pré-
senta tio n ne pr ésent e a uc un as pec t énergé tiq ue . Ell e décrit le plu s sim ple-
ment et le plus visuelleme nt possibl e l' ens emble des dispositifs en in ter ac-
tion qui con sti tue n t un e cha îne tech nologique.

34. Chaine énergétique de la pompe à chaleur et du réfrigérateur


(Cf Un réfrigérateur expérimental, p. 97. )
Il est souhaitable d 'aborder au préalable l'activité n" 35 su r la pompe à
cha leur. On peut au ssi cons tru ire, suivant la fich e de manipula tion , p. 97),
un petit réfrigér at eur expé rime ntai. Sa manipulati on en cla sse et d es obser-
va tions fait es sur un réfrigérat eur dom esti qu e en foncti onnem ent facilit ent
la com pré he nsion par les élèves d u do cum en t de la page 15 du L. E . :

72
Activités' du livre élève: énergie

Comment chauffer et refroidiren même temps. Les repr ésent at ion s symboliq ues de
la pomp e à cha leur et du réfrigér at eur peuvent alors être plus facilement
ab ord ées.
La représentation symb oliq ue de la page 15 est déj à celle d'une cha îne
énergétiq ue. (C e n'est pas la représen tation d'une cha îne technologique,
com me celle de la pa ge 10 pou r la centrale therm iqu e.) y figurent les
transferts d 'énergi e, cha leur et travail. On y a tt ire l'attenti on sur l'existence
de ph énom ènes ph ysiq ues - com me « le liquide devient vap eur », « la
va peur devien t liquide » - et sur le résul ta t de l'opération en sugg érant
l'existen ce d 'une différence de tempér ature. N'y figur ent pa s des dispositifs
techniques comme compresseur , détend eur, etc.
La. représentati on de la chaîne énergétique de la pomp e à chaleur
s'e ns uit (cf. fig ure, p. 72).
La rep résent ati on de la chaîne énergétiq ue du réfrigérat eur est semblable.
Seuls, les systèmes initiau x et finau x sont différ ents:

chaleur

35. La pompe à chaleur


Objectifs :
- M an ipul ati on d 'ordres de gra nd eur.
- Bilan énergétiq ue.
Réponses :
Soit QI, Q 2 et W les q ua ntités de chaleur et de trava il tr an sférées pendant
un e j ourn ée :

73
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Q2
D 'après l'énon cé: p = - .
W
Par ailleurs , la conserva tion de l'énergie impose :
QI + W Q2
~=~ .
énergie reçue par le fluide énergie fournie par le fluide

al Q 2 = 6 .10 8 J ; W = 2 . 108J ; QI = 4- . 108J.


La qu an tité d 'én ergie « no n gra tuite » q u' il fau t fournir est 3 fois plus petite
qu e la qu antité d 'énergie nécessair e pour se chauffer. C 'est là tout l'intérêt
de la pomp e à chaleu r.
C eci n'est poss ible que gr âce à l'énergie « gra tuite » Q I prélevée à l'air
extérieur à la ma ison. QI est 2 fois plu s gran d qu e W.
. W
Puissan ce du moteu r du com presseur : P = -.
t
t ~ 105 S, d 'où : P ~ 2 000 W.

b] Un radi at eur de 2 kW ser a incap abl e de chauffer la maison . La pui ssance


nécessair e est 6 kW . C'est d 'un radia teur de cette puis san ce qu 'il faut
di sposer.
cl et dl Les qu antités de charbon dont il est qu esti0!1 sont celles brûlées d ans
un e centrale thermique. Le rend ement d'une centrale est de l'ordre de 1/3 ;
il faut donc multiplier par 3 les qu antités de chaleur en j eu pour obtenir les
qu an tités de ch arbon n écessaires à l'ent rée de la centr ale.
QI = 30 .10 6 J, obten us pa r la combus tion directe, sans passer par l'inter-
médi aire d 'électricité, de 1 kg de cha rbo n.
Q2 = 6 . 108J, obtenus par la combustion directe, sa ns pa sser par l'inter-
médi air e électricité, de 20 kg de cha rbon.
- Avec un radiateur, il faudra 60 kg decharbon à l'en trée de la centra le.
- Avec un e pompe à chaleur, son efficacité étant égale à 3, il faudra
20 kg de charbon .
- Avec un chauffage central do mestique par cha udière à cha rbon,
com pte tenu du rende ment de la cha udière et d u trans port supplém ent air e,
il faud ra env iron 25 kg de charbon.
Du strict point de vue énergétique, la conclusion s'i mpose: la pompe à
cha leur doit permet tr e une certaine économie d 'én ergie en ce q ui conce rne
le chauffage de locaux.

36. La tasse de thé


Objectif :
- Ordre d e grande u r de quanti té d 'énergie.
R éponses :
Supposon s don c que la variation d 'énergie de niveau du systèm e T erre-
tasse, ~ 10 .m . (hf - hi), soit éga le à la var ia tion d 'énergi e intern e de la
tas se, ~ 4 .10 3 .m . (If - li ) :

10.m . (hf - h;) = 4- .W .m . (1( - 1;),


d 'où : hf - hi = 4- .10 2 (lf - () .
Avec l:1J. = If -Ii = 10 "C , on obti ent : l!J.h. = hf - hi = 4- 000 m .
La tasse pourrait s'élever à 4- 000 m ! Si on pose la qu esti on à qui conqu e
avant de faire ce petit calcul, personne n'os era donn er comme réponse une
vari at ion de hauteu r aussi imp ort ante. Fai tes-en l'essa i.
Placée sou s la ru briq ue M achines thermiques, et après l'étud e de celles-ci,
l' hypo thèse de la q ues tion est ab surde : il faudra it tenir compt e d 'u n ren-
dement forcémen t tr ès ba s, et la situa tion ne se prête guère à une tra nsfor-
ma tion chaleur ~ travail.
C ep endant, l'exer cice a été proposé pour frapper l'imagination. Le corps
humain a un e cert aine « expérience » de l'énergie dans le domaine de
l'énergie de n ivea u ; nous levon s cha q ue j our de nombreux obje ts et nou s

74
Activités du livre élève : énergie

«sav on s » l'effort qu 'i l faut fournir d ans cha q ue cas. Mais nous ne fournis-
son s pas nous-mêm es de travail pour allume r un e ampoul e de 60 W ou pour
porter un e casserole d ' eau à ébu llition. No us n'avons jamais épro uvé d an s
notre corps la difficulté qu 'il y a pour a tteindre ces résultat s.
L 'ordre de grandeur, 4 000 m, paraît fabu leux pour seulement une variati on
de 10°C de la température de la tass e, qui ne sem blera donc fournir qu e peu
de cha leur. Ceci vient du fait q ue les vari ati on s d' én ergie de nivea u dans
notre vie couran te son t tr ès faibles par ra ppo rt au x var iati on s d 'én er gie
interne nécessaires pour se cha uffer, s'éclaire r, se dép lacer en voiture, etc.

Manipulations

37. Les moteurs thermiques


Les rép on ses a ux qu esti on s sont données d an s le texte d 'in troducti on a ux
m achines th ermiques et dan s les co m pléments d 'inform ati on scien tifiq ue,
Les machines thermiques: comment ça marche, p . 25 1.
Il faut faire des distincti on s dans l' ens emble de ces petites machines th ermi-
qu es. Elles ne son t pas toutes aussi facilem ent m an ipulables les un es qu e les
a utres, et sur certaine s on ne peut modifi er les param ètres.
Les élèves peu vent fai re fon cti on ner facileme n t le bo uilla nt, le ca na rd
buveur, l'hélice th ermique. Ils peuvent a.g ir sur le fonct ionnem ent de ces
di sp osi tifs et modifi er l'in ten sité des effets ob tenu s.
L e ba teau à ser pe n tin est d 'un fonctionnem ent plu s délicat. M ai s on peut
au ssi ag ir sur les paramètres qui régissent son fon ctionnem ent.
Le bat eau à « voile », la cha m bre à explosion et le tourniquet à va pe ur
fon cti onnent ou non , mais les effet s obte nus ne peuvent être modu lés.
Le bateau à se rpentin pr ésente u n i ntérêt particulier : il utilise l' ea u
co m me sys tème recevant la chaleur. A ce titre, il est pr écieux , ca r le syst èm e
air am bia n t n'i n terv ient pa s dans son fon cti onnem ent. Or, curieuseme nt
d ans le fon ctionnement de ces petites ma chines, le systèm e air a m bia nt pose
probl èm e par ce qu 'il n'est pas per çu d ' emblée par les élèves (d'où leur
difficulté à rép ondre à la q uestio n bl. Pour un bon « accroch age » d es élèves,
il sem ble fav orable de fair e cette manipu lation en démonst ration - don c
m anipulation faite par le professeur - avec va ria tio n de la température de
l'eau de la cas sero le.
Ensui te, les élèves peuv ent alor s chercher à fai re fon cti onner eux-mê me s le
bouillan t, le ca nard et l'hélice th ermiqu e, ceci de plusieurs façon s en rép on-
d ant à la q ues tion bl.
Le bat eau à « voile » dont la ph otogr aphie figu re p. 34 du L. E. est là à
titre d e cur ios ité : l'ét onnem ent es t gra nd pour les élèves de voir ava nce r le
bat eau .
.L a questi on bl n' en es t qu e plus intér essan te.
La cha m bre à explosio n, com me im ag e de l'en semble cylind re à piston d 'un
moteur d 'automobile, su scit e beau coup d 'intér êt. Elle exige soit du gaz, soit
un peu d 'essen ce (2 à 3 gouttes). Elle es t sa ns danger en soi, mais il es t
pr éférable qu e le professeur la fas se lui-même à ca use des produits
e m ployés. Moyennant q uoi elle ne fai t qu 'un rais onnab le « pouf l » (cf.
p.96).
Le tourniquet à vap eur es t un e manipu lation intér essante à titre de r éinves-
tissernen t lorsque les a ut res manip ulation s ont é té anal ysées. Elle peut don c
. être pr ésentée comme une petit e situation-probl èm e. Elle permet , quand
c'est possib le, d 'ob serv er les réacti ons d 'élèves après un début d 'apprentis-
sa ge sur les machines thermiques. Mais cec i ne peut être ab o rd é qu ' après la
manipulation de « la ce ntrale thermique » avec l'autocui seur et le syst èm e
ea u-va pe ur comme fluid e th ermique. (C haq ue éq uipa ge peut d ' ai lleurs être
regardé co mme l' image d 'une fusée ; Cf. Propulsion desfu sées, L. E ., p . 148.)
Rép on se à la question bl :
cl Lor sque la différ en ce de tem pérature a ug me n te, l' in tensité d es effets
a ug me n te . Ce qui est en ca use, c'est le déb it d ' én er gie. Le débit de chaleur
au gm ente avec la différ en ce de tempér ature, alors l'inten sit é des effets

75
COM M E N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

au gm ent e. Il ne faut pas en conclure qu e le rend em ent augment e ; c'e st


supe rflu et pr ématuré.

Fluide thermiq ue Haute températur e Basse température

Bat eau à serpe ntin ea u flamme de bo ugie eau de la casserole


Bouillant liquide-vapeur vase inférieur vas e supéri eur
C anard liq uid e-vap eur vase inféri eur (q ueue ) vase supéri eur (têt e)
H élice thermique a ir lampe, bougie, etc. air ambiant
Bateau à voile a ir flamme de bougi e air am bian t
Chambre à
com bustion intern e combustible-air gaz en com bustion air ambiant
Tourn iq ue t à vap eur eau-vapeur d ' eau flamme air ambiant
Autocuiseur eau-vapeur d 'eau flamme air ambiant

Activité complémentaire
La chaîne énergétique de la voiture automobile
Il existe un appar eil comp lexe qui ne peut pas faire l'obj et de manipulati on s
en clas se : la voiture au tomobile. Les élèves on t, avec celle-ci, un e certaine
famili arité, fruit d 'une confrontati on qu otidien ne à des degr és et sous des
formes div erses. Il s on t l'habitude de la rega rd er sous l' angle mécanique et,
sou s cet as pec t, elle est un cha mp d 'obs ervations très riches et un th èm e d e
publication s tr ès vari ées. M ai s on peut essaye r de demander a ux élèves de
représenter la chaîne éne rgé tiq ue de la voiture ; cela exige de la regarder
so us l' angle éne rgé tiq ue, et une expérime nt ation avec des élèves de 3e
montre que ce n'est pa s _si simple. .
En moyenne, la difficulté éprouvée par ceux-ci résid e dans le fait qu 'un
grand nombre de disposit ifs mécaniques sont en fon ctionnem ent dans un e
voiture ; il faut fair e un choix parmi ces dispositifs, selon le rôle plus ou
moin s important que chac un d 'entre eux joue dans la chaîne énergétiq ùe.
On s'aperçoit alors qu e la pl upart des dis positifs mécaniques ont un rôle
éne rgétiq ue mineur et peuv ent êt re oubliés lorsq u'on repr ésent e la chaîne
éne rgétiq ue , d 'où l' allure tr ès dép ouill ée de cette cha îne. Mais les élèves,
eux, ne font pa s un tr i asse z sévère; ils conservent dan s la représent ati on

énergie interne

air ambiant

76
AcLivités du livre élève: énergie

sym bo liq ue un gr and nombre d e mécani sm es: la lecture d e ce tte représen-


tati on est alor s très d él ica te, voire impossible , ca r le gr ap hism e est trop
su rcha rgé. Par a illeur s, prob abl em ent acca pa rés par la com plexité méca-
nique d e la voit u re, ils finissen t par oublier l' aspect éne rgé tiq ue d e la
qu esti on et en rest ent à la fonct ion mécan iqu e d e chaq ue élémen t, d 'où un e.
certa ine confus ion d an s la représen tat ion sym bo liq ue.
L a qu estion posée n'impose pas un e répo nse uniqu e, il n' y a l? a ~ de réponse
typ e. U ne représen tati on possibl e av ec les pert es est indiquée à la pa ge 76 .
On peut évidem me n t ou blier le vilebreq uin, l' emb ra yag e, la boît e d e
vitesses, etc. D e tou te fa çon , la représent ati on ci-des sus n'est pas la seule
possib le; il es t d 'ai lleu rs probabl e qu e la repr ésen tation d es pertes est tout à
fa it su pe rflue. Il ne fa ut pa s oublier qu e la simple représentation d es
di ver ses ph ases du mou ve ment d 'un vé hicule pose d éjà un probl èm e (cf.
L. E., Encyclopédie, p. (4 3) et qu e le rend em en t globalde la voitu re a utomo-
bil e es t le produi t d es rend emen ts part iels de di ver s mécani sm es (cf. L. F:. ,
Documents, p. 16).

6. Production d'énergie électrique

Recherches
38. La centrale thermique classique et la centrale nucléaire
Obj ectifs .-
- C ho isir l'inform ati on uti le d an s un d ocument.
- R ep résenter sym boliq ue me n t un e chaîne d 'én ergie.
Réponses .-
al T ou s les élém en ts son t com m u ns, sa u f le di sp osit ifde d ép art : cha ud ière
d an s un e cen tra le th er m iqu e, réa cteu r d an s un e cen tra le nu cléaire.
L e mo t ca loporte u r utilisé par d es spécia listes (les d ocument s ont é té fourn is
par E.D .f. ) d ésign e le fluid e qui port e l'énergie (caLor en la tin signifie
cha leur) de la cha ud ière ou du réa cteur à la turbin e. On peu t profit er d e
cet te a ctivité pou r com pa rer les deu x représentati on s d 'une cen tra le
nu cléa ire proposées à la page I l . L es éléme n ts se corr espond en t un à un .
b] C haîne énergé tiq ue d e la cen tra le th ermique :

combustible-air fluide thermique turbine


énergie
électrique

air ambiant ou eau

77
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE fLÈ'VE

C haî ne énergét iq ue de la centrale nucléa ire :

air ambiant ou eau

cl Avec la rep résen ta tion des chaînes énergétiq ues, la ressem blan ce des
deux typ es de centrales est enco re plu s frappante. Seule la forme d 'én ergie
con ten ue dan s le système d e dépa rt est d ifférente: énergie chimique pou r la
cen trale thermiqu e, éne rgie nucléaire pour la centrale nu cléair e.
Remarque : les ph énom ènes ph ysiqu es qui ont lieu dan s un e centrale
nu cléair e sont assez mystérieux pour la plupar t des élèves. Ils n' imagin ent
gu ère qu 'il faille passer par la cha leur comme form e de tra nsfert de
l'én ergi e. Nous avo ns observé qu 'une très br ève inform ati on , pr ésen tée le
plu s simplem ent possibl e, répondait à leu r besoin de connaître.

Cette information peut être présentée en trois parties.


li O rd re de grandeur des dim ensions des constit ua n ts de la mati èr e
acco mpagné d 'une série de petit es qu estion s sur des compa raisons de
di men sion s ou de nombres d 'a tom es, ou de gra ins de fer , ou de noyau x
d ' atomes de fer empilés, etc.

78
Activités du livre élève : énergie

2/ Ce qui se- passe d ans un réacteur :

31 Ord re de grandeur dl' l'énergie nu cleaire.


La fission de 1 g d 'uranium (C utile » libère environ 2,5 T ee. Dans 1 kg
d 'ura nium naturel, il n'y a q ue 7 g d 'uranium « utile » (c'es t-à -d ire u tili-
sable pour la fission dans un e ce n tra le nu cléa ire).

39. Que fait -on de la pluie qui tombe?


Objectif :
- Ordre de gra nd eur.
R éponses :
- Évaluation de l'éner gie de nivea u : 10 .m .M .
- Surface de la Fr ance : 5. 10 km 2 = 5 . 10 11 m 2 •
- Vo lum e d ' eau a nnue l: 5. 10 1 1 m ' .
M asse d 'e au an nue lle: 5. 10 14 kg.
H a uteur moyenne du sol par rapport à la mer : ~ 500 m.
Én erg ie de niveau:
~ l a x 5. 10 1 4 X 5 X 102 ~ 2.10 1 8 J ~ 5 .10 11 k Wh.
P rod uction d 'énergie élec triq ue d'origine hyd raulique en 1978 : 70 mi l-
lia rd s de kWh = 7 .IOlokWh.
L 'énergie rec ueillie semble être de l'ord re d u 1110 de l'énergie de nivea u du
syst èm e ea u-Terre.

40. Le prix de l'énergie


Objectifs :
- Coû t écono miq ue de l'énergie.
- Ordre de grandeur.
Réponses :
al Q uantité d 'én ergi e qu e pe ut fourn ir la pile:
E = U.I.t = E = 3,6 Wh.

79
COMMEN T SE SER VIR DU LI VRE ÉLÈ VE

b] Prix d u kWh-pi le:


3 .10 3
- - "" 800F.
3,6

cl Pri x du kWh- LD.F. : 0,50 F.


Prix du kWh-pile : 800 F r
dl Pour le prix d 'un kWh -pil e, on peut uti liser 1 600 kW h-E.D.F.

Manipulations

41. Allumer une lampe avec l'eau du robinet

Objectifs :
Réal isa tion d 'une expé rience .
- Représentation d 'une chaîne d 'én er gie.

Réponses:
al Cf. Une centrale hydraulique, p. 87.
bl Parl er d e J'én er gie d e niveau du sys tème ea u-T erre es t incorrect d an s un
cert a in nomb re d e cas où il s'agit d e l' eau du ro binet. L' eau es t assez souve n t
« pou ssée » par d e l' air qu 'on com prime . C 'est le sys tème ea u-a ir qui
co nt ien t d e l'én er gie, com me un ressort co m primé con tien t de l' én er gie par
d éformation . On peut parler av ec les élèves d ' én ergie d e d éformat ion ; ce
term e sem ble bien a ssim ilé. L' én er gie pot entielle est à rej e ter. C ' est à
chaq ue professeur d e fair e un choix com p te tenu surt out du mod e d e
di st ribu tion d 'eau qu i existe dan s les. quartiers où ·résid en t les élèves .
U ne re prése n ta tio n possib le :

,..----..., énergie
rayonnante
chaleur

o u en te na n t co m p te d es perl es:

eau-Terre turbine dynamo lampe

énergie rayonnante : chaleur


énergie interne

air ambiant
M a is, un e foi s d e plu s, écrire pert es sur les flèch es qui les ind iq uen t, sa ns
préci se r leur forme, es t suffisa n t.

80
Activités du livre élève : énergie

42. Allumer une lampe avec une masse qui tombe


Obj ectifs :
- Réali sati on d 'une expérience.
- Rep résent ati on d 'une chaîne d 'én ergie.
Réponses :
al Ce tte activité fait l' obj et d 'u ne étude à la page 92 : Chute d'un corps.
bl U ne représenta tion possible avec pert es:

énergie rayonnante : chaleur


énergie interne

air ambiant

Co m me ailleurs, il n ' est pa s nécessaire de pr éciser la for me des per tes.


- Rendement :
É nergie d ' entrée : 10 .m .M .
Én ergie utili sée : c'e st celle fournie par la la mpe sou s forme d 'én ergie
ra yonnante ; mai s la seul e mesure possibl e est celle de l'énergie électriq ue
reçu e p ar la lampe : U .1 .t.
Le rendem ent à estime r est celui qui int ér esse l'énergie électriq ue fournie
par la dyn am o.
cl Le rendem ent de la manipulati on réali sée en classe ser a touj ours très
inféri eur a u rendem en t industriel d 'une centrale hydro-électriqu e, qui est
d e l'ordre de 85 %.
Il en est ain si d e toutes les manipulati ons fait es sur tabl e. Faire des tran s-
form a tion s d 'én er gie est chose rela tivem ent facile . Recher cher un re nd e-
ment opt im al est beau coup plu s difficile ; c'est la raison d 'êtr e de patientes
rech erch es et de constan tes amélioratio ns d 'ordre techno logiq ue tout au
lon g d e l'histoire des science s et des techniques.

43. Allumer une lampe avec le Soleil


Obj ectifs :
- Réali sa tion d 'une m anipulati on .
- O rdre de gra n deu r d 'én ergie rayonnan te.
Réponses :
al Il ne faut pas espérer allum er corr ectement une lampe 3,5 V-0 ,2 A, par
exemple. La pui ssance nécessaire est de l'or dre de 700 mW ; il faudrait au
moin s un e bonne diz ain e de cellules pou r l' allumer nor mal em en t. Sa ns
avoir à sa dispositionle nombre de cellulesnécessaires pour un bonéclaire-
ment d e l'ampoule, si on en di spose de plusieurs, il faut empiriq uemen t
tester le montage d e ces cellules (série, parallèle, mix te) qui don ne le
meilleur résultat .

81
COMMEN T SE SERVIR DU LI VRE ÉLÈVt'

b] C haî ne énergétiq ue du mont age :

lampe énergie
énergie
électrique rayonnante
chaleur

Le résu lta t obten u pa r cette chaîne frappe particulièr em ent les élèves . Ils
ont bea ucou p de m al à a ccepter qu 'à pa rt ir d u So leil ou mêm e d ' un e gro sse
la m pe d e 100 "IV qui écla ire fort emen t au poi nt d e fai re m al aux yeux, on ne
p uisse obt enir m ieux qu 'u n fa ible rougeoiement du filam en t d e la lampe.
On peut sur u ne telle chaîne fair e une é tude sem i-q ua n tita tive, non chiffrée ,
d es pert es ava nt mêm e d ' avoir in trodui t le ren d ement ; cela vient du fait q ue
les for mes d 'én erg ie d 'entrée et d e sort ie son t les mêm es: le ray on nem en t.

cl P uissan ce d' en trée.


il Avec le Soleil, suivan t l' heure d e la j ournée et la qua lit é d u ciel, la
p uissance rayo n nan te incid en te va rie. U n bon ord re d e gra nd eur est :
500 W .m- 2 = 50 mW .cm - 2.
21 Avec une la mp e. La pu issa nce élec triq ue indiquée est celle à j'ent rée d e
la la mpe. La pui ssa nce ra yon nante en sort ie n' est q ue de env iro n 5 % d e
ce tte pui ssan ce électriq ue. Il faut, en plu s, fair e grossière me nt un e éva lua -
tion d e la p uissan ce r ayon na n te réellement reçu e par la cellule,
So it s la su rface d e la (ou d es) cellule is) utilisée(s).
L a sur face S d e la sphère d e ra yon r cen trée sur la la m pe est 4Tt .r 2
s .
L a ce llule ne reçoit don c q ue la fra ction - - d e la p uissa nce rayonn ante
41t . r 2
tota le ém ise d an s tous l'espa ce.
P uissa nce d e sort ie: U .1.
D 'où un rendemen t d es cellules d an s les cond itions d e l'e xpérience à com-
pa rer a vec le rendement d e 15 % des cellules sola ire s obten u d an s les
in sta llation s ind ustrielles. E n fai t, ce son t d an s l' un et l'au tre cas les mêm es
cellules , m ai s les cond itions d ' utilisa tion ne son t pas les mêm es.

dl Avec u n ren d eme n t = 1:


- pour 100 W (l la m pe ) : su rface nécessa ire ~ 0,2 rn" ;
- po ur 3 kW (installa tion élec triq ue d 'u ne ha bi ta tion pour 4 personn es) :
su rfa ce nécessa ire = 6 m l.
En tena n t com p te du re ndem ent p ~ 15 % :
- pou r la la mpe: sur face nécessa ire ~ 1,5 m 2 ;
- pour l'i nstall ation électriq ue : surface nécessa ire ~ 40 m '.
L es su rface s ci-d essus sont les surfa ces d e cellules sola ires proprem en t di tes.
L es surfa ces d es pa nnea ux solaires so nt évide m men t plu s gra nd es .
M a is ces ca lculs sont bien gro ssiers, ca r ce n'est pas a us si sim ple que ce la .
E n fait, si on ve ut envisager u ne inst all ati on énergétiq ue so laire, il faut tenir
com pt e d e l'én er gie reçu e et d e l'én ergie fournie pa r l' ins ta lla tion et non.
seulemen t d es puissan ces.
So it 24 heures, la durée pend an t laq uelle son t com p tées les éne rgies, La
qu an tit é d 'énergie reçu e pend an t la périod e d iurn e est stockée, par exemple,
d an s d es accum ula teu rs. C elt e éne rg ie, co m pte ten u du rend emen t d e la
cha rge et d e la d écha rge d es acc u m ula te urs, est ens uite uti lisée esse n tielle-
ment pendant la période nocturne ou semi-nocturne des 24 heures. C'est
donc un bi la n' énergé tiq ue com plet qu ' il faut fai re pour avoir un e idée plu s
précise d es surface s d e cellules sola ires nécessair es. Une di sc ussion ouv ert e
sur ce sujet s'impo se ave c les élèves.

82
Activités du livré élève: énergie

C. CONSEILS PRATIQUES POUR LA RÉALISATION


DES MATÉRIELS EXPÉRIMENTAUX
D an s ce tte partie, sont regroupées les prin cip ales manipula tions réalisab les
sur la partie du programm e in tit ulée ÉNE RG IE.
Le bu t de ces fich es de manipulat ion est d'aider chaq ue professeur dan s la
mise en œ uv re de chacune d 'elles. Elles ont tout es déj à été réal isées d ans des
sit uati ons de cla sses di verses ; en un mot : « ça mar ch e » !
Cepen da n t, la maîtrise d e ces manipulations ne peut être obte nue qu ' en
resp ectan t un certain nombre de cond itions q ui sont pr écisées pour chacune
d 'elles. C ha q ue détai l rela té a une rédie importan ce, et tou te mod ificat ion,
mêm e minim e en a ppa re nce, peut altérer le résu lta t de l' expérience. Peut-
être est-il bon de faire les pr emi ers essais en pren a nt à la lett re les fich es du
livre, il n 'en ser a qu e plu s facile de b rod er ens uite... ? Les rend emen ts
éne rgétiq ues d es chaînes d 'éner gie réalisées sur tab le en classe son t touj ou rs
faibles, d e l'ordre de 10- 3 . Les q ua ntités d 'énergie, les pu issances mi ses en
je u sont tr ès faibles ; il faut don c porter un e grande a tte n tion à la réalisa tion
de ces ma nipula tions.

Attention...
al Aux frottements. Il faut prendre soin de lub rifier légèremen t, en ne
manqu a nt pa s l' occasion de fair e voir a ux élèves l' effet d 'un ma nq ue de
lub rifica tion.
hl A la te ns ion d es cou rroies . U ne courr oie tro p tend ue est ca use d e perte
d 'én er gie par suite d e frott ements excess ifs. U ne cour roie tr op lâch e ne
re m plit plus son rôle de tr a nsmis sion du mou vem ent. Il faut tro uver la
tension limite pour laquelle courr oie et poulie commence nt à être entraî nées
sans glissement l' un e p ar ra pport à l'a utre.
Le s courro ies les meilleu res (pe rte d 'énergie minimale) sont les cour roies
ressort métalliques de 2 mm de d iamètre.
cl Aux lampes ut ilisées. Il fau t tâ tonner pour trouver celle qui correspond
le mieu x aux cond itions d 'un bon fon ctionn em en t d u montage. Il es t très
com plexe de prévoir la meilleure lam pe à utiliser, ca r les pa ramètres en jeu
son t nombreux et peu maîtrisabl es (vitesse de rot ation , ten sion des cour-
ro ies, débit d 'éner gie, imp éd a nce de cha rge, etc.). Dans la mesure du
po ssib le, il faut se m unir d e pet ites lampes d an s la gamme d e 1,5 V à 6 V .
dl Au x états de su rface . Dan s toutes les man ipu lation s d e pile, d 'accu mu -
la teur , d' électrolyse et de cellule photo-électrique, la prop reté de la surface
est indispens abl e. Il faut enlever avec soin les impuretés et dégr ai sser les
m at ériau x utili sés.

1. Piles cc liquides»
• Électrodes :
- M agn ési um (ru ba n ) ; cuivre (plaq ue) ; zin c (plaq ue) ; ca rbone (bâ ton ,
vieille pi le) .
- Gra tt er soign eu sem ent pl aqu es, rub an et bâ ton de ca rbo ne a vec de la
toil e éme ri ou du papier de verre; cha uffer a u rouge le bâ ton de ca rbo ne .
- N e pas poser les doigts sur les par ties plan es des plaq ues, d u ruba n ou
sur le bât on de ca rbone.
• Électrolytes :
- Acid e- chlorhyd riq ue : solution normale N .
- Su lfat e de cuivre : 30 g .1- 1 ( 1 ou 2 gou ttes d ' acide chlorhyd riq ue per -
mettent de rend re la solutio n limpid e si cela est nécessaire).
- Pot de yaour t.
- Plaq ue de polyst yrèn e pour mai nteni r les électrodes .
• Piles possibles :
- Zinc-cuivre (acid e chlorhyd riq ue) .
- Zi nc-cuivr e (su lfa te d e cuivre) .
- M agnésium -carbone (acide chlorhyd riq ue) .

83
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

C es piles permettent de fair e tourner le petit moteur et d'élever de petites


masses (de 10 à 20 g) en enr oulan t le fil dans la gorg e (0 6 mm) de la poulie
du moteur.
- Magnésium-cuivre (sulfate de cuivre).
- Magnésium-cuivre (acid e chlorhyd riq ue ).
C es deux piles permettent d e fair e briller , brièvement, un e lampe d e
3,5 V-0,2 A et de fair e tourner le mot eur.
Dans toutes les piles, les effets sont d'autant plus int ens es que les électrodes
sont plus pro ches l'une de l'autre, sans se toucher.
Ces piles sont d 'une réalisation tr ès rapide. Elles illustrent bien la transfor-
mation de matière qui accompagne la libération d 'énergi e. Elles frappent
particulièrem ent l'imagination des élèves : Pouvoir monter une masse avec
2 bâtons et un peu de sauce !
Ne pas fair e ici l'exploitation sou s l'angle oxydoréduction.

2. Une éolienne
(V oir L. E., Documents, p. 38. )
al Matériel:
- Turbine. Utiliser de pr éfér en ce le mod èle de turbine représent é ci-
con tre.
-Souffierie. Utiliser d e préféren ce un sèch e-cheveux (un ventilateur ou la
sortie d'un aspira teu r sont insuffisants ; la cons truction d 'une éolienne mu e
par le vent demande beaucoup d e temps !).

SèChe-cheveux ulie 035


courroie fine

b1 Manipulations :
- Il n 'est pa s nécessaire d e d ébran cher la résistan ce cha uffa nte, ca r le
débit d 'air n 'est pas sensiblem ent cha ngé. Mais deu x sèc he -cheve ux sont
parfois nécess aires pour faire brill er un e petite lampe (voir l'introduction au
th èm e Puissance, p. 45).
- A la sortie de la dynamo on peut brancher:
• Une lampe.
• Un petit mot eur qui montera un e masse : simulation d e l' élévati on d ' eau
par éolienne. M ais on peut monter un e masse directem ent à partir d e l'ax e
de la turbine. D an s ce cas, le rend em ent est bien meilleur : a pplica tion du
raccourcissem ent d e chaî ne.

84
Activités du livre élève: énergie

3. Une centrale thermique


C 'est un e expérience délica te nécessit ant la pr ésen ce du professeur pour sa
mi se au poin t. (Vo ir L. E. , Documents, p. 14.)

poiats cléIieats :
A : puissance de chauffe
B : tension de la courroie
C : choix de la lampe
D : place de la turbine

al Matériel :
- U n a utoc uise ur sur un support sta ble. O n peu t fixer l' au tocui seu r pa r
ses poign ées, grâce à de ux suppo rts.
- 2 à 3 brûleurs ou un ca m ping-gaz. L 'expér ien ce nécessite un e bon ne
l'i ntrodu ction a u thème Puissance, p.45 et Machines thermiques, p. 67.)
- Poulies de el 40 mm et de go rge el 35 mm.
- Turbine. U tiliser de pr éfér ence le type de turbin e représen té à la page
84.
- Co urroie (voir Matériel, p . 104 ).
- Moteu r utilisé en d yna mo.
- La m pe (voir Matériel, p. 104).
bl Manipulations :
- M ettre un e bonne q ua ntité d' ea u d an s l' autocuis eur, ca r la manipula-
tion peu t être longue.
~ C ha uffer l' eau et a tte ndre qu e le « tourn iq ue t» (ou soupap e tou rnante)
tourne asse z vite.
- Pendan t le cha uffage de l'eau , prép ar er sur un pied mobil e l' équipage
turbine-support d ' axe-poulie-courroie-d yn am o. La turbin e doit pouvoir
être amenée assez rapidement juste au-dessus de l'ajutage du couvercle
lorsq ue le tourniqu et a été enlevé.
- En lever la soup ap e et ame ne r en bonne position la turbine. .11 peu t être
préférable d ' attendre qu e l'en sem ble {turbine-d ynam o} soit bien la ncé

85
COM M ENT SE SERVIR D U LIVRE 'É L È VE

pour b ranch er la lampe. Au mom ent où on branch e la lampe, la vi tesse d e


rot ation d e l'en sem ble {turbine-d yn am o} ch ute sens iblemen t ; la lampe
brille en m êm e temps. .
- Avec un peu d e soin, on ob tient l'allumage d 'u ne lampe pendant 10 à
15 s. Si on veut m aintenir la lampe a llumée, il faut enco re a ug men te r la
pui ssan ce d e cha uffage pou r mai nt enir la pr ession d e la va peur d 'eau , d on c
son d ébit à travers l' ajutage.

4. Cellule solaire
Attention ! Les cellules solaires son t coûteuses et fragil es (de 30 à 40 F en
1980 ). Il ne fa ut en a uc un ca s m ettre ses d oigts sur la surface sensible à la
lumièr e. Il est indispen sable d e placer les cellules dans des supports protec-
teurs, in ai s sa ns plaque d e verre ou Plexigl as ou au tr e m at ériau, d evan t la
su rface sens ible, ca r l' effet ph oto- électrique sera it moins important (une
id ée possible est suggér ée par le schéma ci-con tre).
Il est util e d e rep érer les pôles + et - d e chaq ue cellule pour pou voir
facilemen t réaliser ult érieurem ent d es montages série, par allèles ou mixtes.
Si cela es t néce ssaire, on peut nettoyer les cellules tr ès d élicatem ent avec un
peu d ' alcool et un peu d ' eau ; ensuite on peut les séc her. Pr endre soin d e les
stocker à l' abri d e la pou ssièr e.
Vo ici un exe m ple d e ca rac t éristiq ue s d 'une cellule solaire.

Caractéristiques d'une cellule solaire :


- Tem pé ra tu re d e la cellule = 25 oC ; écl airem en t = 100 mW/cm 2 •
- V c o (tension en circ uit ouvert) : . min 580 mV .
- I cc (cou ra n t d e cou rt-circ uit) min 170 mA.
- Pm (p uissance au point d e fon cti onnem ent optimal) . . typo 72 mW .
V m (tens ion au po int d e fon ctionnem ent optim al) .. . typo 450 mV.
- lm (in tensité a u po int d e fon ctionnem en t op tim a l) . .. typ o 160 mA .
(m ax im u m d e réponse spectrale pour) typo 8 500 A.
L es carac téristiq ues moyen nes sont mesurées par ciel clair a u niv eau d e la
m er , le Soleil é ta nt au zénit h et l' én ergi e lumineu se éta nt d e 100 mW/cm 2
( 1 kW/m 2 ) en viron .
al M atériel :
Bac à électro lyse .
- Petit tube à essais.
- Eau ( 100 cm? + 1 cm ' d 'a cid e sulfur iq ue ou quelqu e cm ? d e so ud e
(25 g .1- 1) .
- 2 cellu les sola ires ou plus .
Suiva n t l'én ergie rayonnan te d on t on di sp ose, le nombre d e cellules utili-
sée s, la manipulati on pe ut être pl us ou m oins lon gu e (de 10 minu tes à
1 heu re). O n pe ut che rc he r à faire b rûl er l'h ydrogèn e con ten u d an s le tu be à
essais pour montrer le stockag e d e l' énergie. C ela peut se faire a uss i en
faisant exploser d es bulles gonflées d 'h ydrogèn e (cf fig. 1).
b1 M anipulations :
Pour to utes les m anipul ati on s suiva nt es, on peut remplacer le Soleil, pa rfois
absen t, par u ne la m pe d e 100 W . U ne lampe d e bureau av ec un bon
réflecte u r peut fair e l'affaire. Ne pas a p proc he r la cellu le à moin s d e 5 cm d e
la lampe (cf fig. 2).
Par a illeu rs, pour ob tenir un effet suffisant, il faut parfois faire, quand c'est
poss ible, d es m ontag es série, parall èle ou mixt e.
II Allumage d'une lampe. Avec u ne seul e cellule, on ne peut gu èr e voir
q u' u n débu t d e rou geoiem en t du filam ent d an s un e ambiance som bre.
21 Levage d'une charge. Avec un e seule cellule, on peut lever un e faibl e
m asse d e l' ord re d e 10 à 20 g.
3/ Électrolyse solaire. Une manipulation facile illustre l'obtention de
l'hydrogèn e par élect ro lyse d e l'eau (cf L. E., Documents, p. 19). C ' est
évid em m en t, dans la m esure du pos sibl e, a vec le Sol eil qu'il faut réaliser
ce tte m anipulation.

86
Activités du livre élève : énergie

tube lastique fin


' ?f
J:(""-
e
o
o
o
o
o

'Après avoir éloigné rap~ej l... Fig,

/ /;// ; / / /
+

Fig, 2

5. Une centrale hydraulique


Le montage est tou t à fait sernblableà celui de l'éolien ne, P: 84, ou de la
cen tra le therm iq ue, P: 85, L' eau du robinet rem place l'air ou la va peur.
C e d ispositi f peu t être un e image gross ière de cen trale hydraulique, ca r,
avan t l' opération , l'én ergie n' est pas nécessairemen t stockée sous forme
d 'énergie d e niveau (châtea u d' eau ). L'énergie de mouv ement d e l'ea u peu t
lui être fourn ie par un ense mble {réservoir-pompe} qui possède de l'én ergie
intern e pa rce qu ' il renferme de l'air com primé qui agit sur l'eau en la
« poussan t » .
Il est prudent de limiter les éclaboussures d'eau par l'utilisation d'un
pa ravent efficace (gro sse boît e de conser ve, boît e en bois peint, etc .). Le
montage perm et d ' allum er facilement 3 petites lampes en même temps
(voir l'introdu ction au th èm e Puissance, p. 45).

87
COMMEN T SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE

6. Un accumulateur expérimental
• Él ectrodes :
- Découper les électrodes dans une feuill e de plomb de 0,5 à 1 mm
d 'épaisseur. Le découpage suivant le schima ci-de ssous évite de souder des
fils à chaq ue plaque.
- Évit er les bavures aux bords des électrodes : elles risquent de provoquer
des con tac ts en tre électrodes lor squ e l'accumulateur est réalis é. Gratter les
plaques avec de la toile éme ri ou du papier de verre. Essu yer les plaques
soign eusement (touj ours pour éviter les contac ts). Ne plus mettre les doigt s
sur les électro des .
• Isolant:
- Pr endre un genre de mou stiquaire plastique (grillage pla stique isolant).
Respecter les dimen sion s pour éviter les con tact s entre électrodes:
- lon gueur de l'i solant = longu eur de l'électrode + 6 cm ;
- largeur de l'isolant = larg eur de l'électrode + 4 cm.
- Pla cer les électrode s et l'i solant comme l'indique le schima. Roul er le tout
asse z serr é.

400 à SOO

88
Activités du livre élève : énergie

• Électrolyte :
Sulfate de sodium di ssous dans l'eau (300 g .1- 1) . Pla cer le « roul eau » dans
un po t de yaour t en verre et couvrir les plaques avec l'électr olyte .
• Charge :
- Pr endre le soin de marquer une borne du signe +. De pr éféren ce,
prendre toujours la mêm e pour 'tous les accumulateurs réalisés .d ans un e
class e, par exemple la borne centrale.
- Pr endre soin de respecter cette polarité dan s tout es les opérations de
charge. L 'id éal est de faire qu elqu es charges suc cessives (avec décharge à
chaq ue fois) au début, avec une int en sité croissante de 100 à SOO mA
pendant qu elques minutes. On peut aller ensuite jusqu'à 1 A pendant 2 à
3 min .
- La charge de l'accumulateur est réalis able avec un redresseur ordinaire
de 6 V . La tension nécessaire est inféri eure à 6 V ; elle dépend de l'isolemen t
employé, de la di stan ce entre plaques de PL , de la concentration de l'élec-
trolyte, etc. Le couran t ad équat peut être obtenu à l'aide d 'un rh éostat ; une
simple min e de crayo n HB peut faire l'affair e.
• Conservation :
Enl ever l'élect rolyt e (on peut le conserver) .
- Rin cer abondamme n t les plaques à l'eau .
- Conserver à sec plaques et isolants roul és sur eux-mêmes. L 'a ccumula-
teur se conserve ainsi pend ant des années.

7. Voiture solaire - Bateau solaire


- On peut réaliser un e petit e voiture solaire, mais il ne faut pas moins de
4 cellul es solaires. Les châssis de voiture proposés dans le livre Rour la
voiture électrique ou la voiture à volant sont trop lourds. Il faut réaliser un
châssis le plu s léger possible : à la limite, un carton épais suffit. Le matériau
idéal est un plastique min ce. Dans ces conditions, la voiture suit, comme un
petit chien, un e lampe de 100 W ! Et, bien entendu, elle fon ctionne au
Soleil.

les celIulea sont 0l0llM ep sériC


(ou en s6rie et en ~)
voiture solaire (futuriste?).

- On peut aus si réaliser un bat eau solaire. Deux cellules en série soud ées
aux bornes d 'un petit moteur fixé par un collier à une plaque de polystyrène
expansé, perm ettent d e faire avancer cet éq uipage ; il suffit d e coller une
petite hélice, grossièrem ent faite, sur l'axe du moteur.

89
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

8. Pompe solaire
Bien que plus com plexe, ce montage est facile à réaliser. Il permet, soit à
partir d u Soleil, soit à partir d'une lampe de faire un e mesure du rendem ent.
Il illustre des réali sat ions mises au point dan s les pays arides et enso leillés.

9. Pile « sèche » type Leclanché


• Électrodes:
- Carbone: à récupérer dans une vieille pile. Gratter soigne usem ent et
chauffer le bâton de carbone j usqu'à le faire rougir.

90
Activités du livre élève: énergie

- Zinc : pl aque de zin c pliée en cylindr e (la récupération du récipi ent en


zinc d ' une vieille pile es t plus ou moins facile. Le zinc est souvent « ron gé » 30
et frag ile, et le ne tto yage n 'est pa s facile). É paisseur du zin c : 0,5 à 1 mm.
Gra tt er av ec un e toile émeri ou pap ier de verre. et toye r av ec un chiffon
pr op re. Ne pas mettre les doigts sur la face in téri eure de la pile.
• « P àte » :
- Carbone (noir de fumé e) + dioxyd e de ma nga nèse (M n0 2)' Bien les
mélanger (en d ehors du tem ps de classe !) en q uan tités approximati vem en t
éga les.
- C hlorure d ' ammonium NH 4CI (300 g .1- 1 environ). Fair e le méla nge
ave c ca rbo ne et Mn02 en deh ors du tem ps de classe. Il faut obtenir un e pât e
assez mo lle, genre pâ te à crê pe épaisse. .o,...
• Fabrication :
- Placer le cylind re de zin c dans un pot d e yaourt.
- Verser la pâ te à l' intér ieur du cylind re .
- In troduire a u cent re le bât on de ca rbone en lu i assu ra nt un bon contact
a vec la pâ te. Le ca rbone ne doit pas tou ch er le zin c.
Ne pa s faire l' expl oit ation péd agogique d e cette pile sous l' angle oxydoré-
ducti on , mai s sous l' angle éne rgie : par transformation de la matièr e, de
l' éner gie (chimiq ue) conte nue dan s un syst èm e est libérée ici sous form e
électriq ue. Par com paraison, l'accu mula teur ne possède pas d e lui-même de
l'én ergi e.
Zn roulé en cylindre

10. Une voiture électrique ipile « ty pe commerce 1>.

(GJ L. E., Documents, p. 19.)


Fon ctionn e pa rfai tem ent avec un (ou deu x) acc um ulate ur (s) ex p érirn en -
ta l(a ux ).
• Châssis:
- (GJ dessin, p. 92). Il peut être réalisé dan s di vers matér ia ux (Mecca no,
plast ique, métal mince).
• Roues :
- Utiliser les pouli es ha bitu elles comme rou es.
Collier en P. V.c. pour maintenir un
• Moteur : moteur (article utilisé en plombe-
- La fixation est assurée par des fixe-tu bes pla stiques (clips ou colliers
N ico ll) de 020 m m ou d es colliers Atla s (a tt en tion de ne pas tr op serrer les
ie: 0 20 mm convenant pour les
mo teurs avec les colliers !).
oteurs R.E . 140 et R .E. 266.

91
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈ VE

• Courroies:
- Les courroies mét alliques peu vent êt re remplacées par de petit s élasti-
qu es de section ca rrée. . .
- Il faut pr évoir un système de réglage de la tens ion de la cour roie par
déplacement du suppo rt du mot eur grâce à une série de tr ous ou à un e
glissière.

Remarque :
Avec un e charge d 'accu mu lat eu r moyenne, un tel véhicu le peut faire au
moin s une vingtaine de mètres dans un couloir (sol asse z lisse).

11. Chute d'un corps


- Un corps ayan t un e certaine ma sse tombe en entr aînan t un e dynamo
(mote ur utilisé comme dynam o) qui allume un e lampe.
- Il est préférable d 'u tiliser un renvoi d e poulie monté sur un support
d 'axe int erm édi aire.

92
Activités du livre élève: énergie

Il faut:
- obtenir une vitesse de rotat ion suffisa nt e pour qu e la lamp e s'allu me ;
- ob t.en ir un temps d ' allumage ass ez long pour perm ettre de faire éven-
tu ellemen t des mesures d e rend em ent.
Pour atteind re ces deu x bu ts con tra dictoires, il fau t faire var ier un certa in
nombre de param ètres sur lesq uels on peut agir :
- La hauteur de chute: la choisir la plus grande possible (1 à 2 m) ;
- le di a mètre de la poulie ou de l'ax e ~ u r leq uel est enroulé le fil (de 4 à
40 mm ) ;
- la ma sse de l'obj et qui tombe (de 50 à 200 g).
Pou r ces deux derni ers paramètres, voir les schémas ci-dess us. L'enrou le-
ment sur l' axe sem ble préfér a ble pa rce q ue plus facile à réal iser, et le
d érou lemen t est pl us rég ulier.
C ette manipulation est une bonne image de la centrale hyd ra uliq ue.

12. Machines thermiques


Le volcan ou bouillant (cf. L. E., Activités, p . 34 ).
- L a d iffér ence de tem pérature peut être obte nue par des moy ens tr ès
divers. M ai s éviter d e cha uffer la base av ec une flam me. Ce tte ma ni pulati on
est im méd ia te et facileme nt rep rodu ctible.
(Cf Machines thermique: comment ça marche, p. 251.)
Le canard buveur (cf. L. E., Activités, p . 34).
- Prend re soin de vérifier l'équilibrage.
- En positi on de repos , le cen tre d e gr av ité d e l' équilibrag e doit être en
dessou s de l'a xe de ro ta tio n.
- Pour faire bascu ler le ca na rd lorsq ue le liq uid e mon te d ans le cou, il faut
qu e le centre de grav ité passe au-dessus d e l'axe de ro ta tio n.
(Cf M achines thermiques: comment ça marche, p. 252.)
L'hélice thermique (cf. L. E., Documents, p. 14) .
- Attention! Pou r éviter un frottemen t trop im po rta nt q ui em pêche le
systèm e de fon ctionner , il faut poser le ca rton sur la pointe d e l' aiguill e et
non piqu er l'aiguille d an s le carton.
- Le ch auffage de l' ai r peu t être obt en u de d iffér ent es façon s. Il est
com mod e et immédi at avec une ou des la mp es électriq ues .
- L'hélice en carto n ci-contre n'est pas plus facile à réaliser, et son
fon ctionn em ent est plus délica t, ca r les frott ements son t plus importan ts
qu e po ur le d isp ositif ci-dess us .
(Cf M achines thermiques: comment ça marche, p . 252.)

93
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Le bateau à voile (cf. L. E ., Activités, p. 34).


- La coque est en polystyr èn e ; la voile en métal pliable et peu den se est
fich ée dans la coque. Il fau t pr endre un e boug ie suffisamment petite pour \
que la flamme ne touche pas. le métal. Il semble que le cour ant d 'air
ascensionnel s'établit mieux ainsi.
Le tourniquet à vapeur
- Tous les éléme nts pro ch es d e la flamm e son t métalliques (on tro uve
en cor e dans les pharmacies d e peti ts récipi ents entièrem ent métalliques du
genre tubes de médi cament s. Les petites boît es métalliques contena nt un
carter de pellicule photographique conviennent fort bien) .
- L'ensemble doit être bien éq uilibré :
- même quantité d 'eau dans cha q ue récipi ent ;
- même qu antité d 'alcool dans chaq ue nacelle.
- Pour dim inu er les frottements, l'équipage doit repos er sur un e tige
pointue par l'intermédiaire d'une pièce plane et suffisamment dure ; de la
soudure dans un petit tube d e cuivre est un syst ème idéal. L'équipage ne
peut pas glisser sur la pointe, et la surface repo sant sur la pointe est
suffisamment dure.

94
Activités du livre élève : énergie

trous en opposition

Chambre à combustion interne


• Fabricalion :
- Il est ind ispensa ble, pour un bon fonctionn ement ultérieu r, de respecte r
scru puleusemen t les dim ensions indiquées, y compris celle de la position du
piston par rapport à l'ét incelle.
- L'ensemble de la chambre est fabriq ué avec du Plexiglas ou de l'Altu-
glas transpa rent: on peut ainsi voir l'étincelle et la combustion ra pide du
com bustible. Une colle spécialisée pour ces mat ér iaux ou l'A raldite sont
nécessaires pour le collage d e l'ensembl e.

95
COMMENT SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈVE

- Le pi ston est en carbone léger ; ses dim ensi ons sont infér ieures de 1 à 2
mm à la sec tion intéri eure de la cha m bre . Un sim ple fil de cu ivr e le
maintient à sa place; comme l'i ndique le schéma .
- Les extrémités pointues des épingles serv ant d 'électrodes pour l' étin-
celle sont di stan tes d e 4 à 5 mm. Les étincelles doivent se pr oduire facile-
ment.
- Le gén érateur d' étincelles peut être un allume-gaz piézo-électrique.
Après avoir dém onté l'appareil, souder un fil sur l'électrod e centrale et un
a utre sur l'entourag e métallique et a ttention aux d ésagr éables déch arges
électriq ues d ans les doigts!

96
Activités du livre élève : énergie

• Fonctionnement :
al Avec le ga z: conserve r le réglage habituel du brûleur, le mélange gaz-air
es t a insi idéal. Placer le brûleur sous la cha m bre et ouvrir le gaz 5 à 6 s, le
pi ston éta nt en place. Produire l'étin celle. Le piston en ca rt on est pr ojeté en
l' air, mais sa ns violence .
bl Avec de l'essen ce (cela dem and e parfois plus de patien ce) : lai sser le
bou ch o n inféri eur en pla ee et cha u ffer le fond de la cha m bre avec un e lampe.
Enl ever le piston et mett re 1 ou 2 gou ttes d 'essence dans le fond de la
cha m bre . Attendre la vap orisati on de l' essen ce après avoir replacé le pist on .
Pr oduire l' étin celle (il fau t parfois produire plusieurs étince lles successives
pour obte nir un effet) . Prendre soin de bou ch er le flacon d ' essen ce et de
l'éloigner.

Bateau à serpenti n (if. L. E., Documents, p . 14).


• Fabrication:
- Tube de cuivre de 0 ex té rieur4 mm et 0 intéri eur 2 mm (sino n 6-4). Se
pr ocurer du tube recui t ou le recu ire en le cha uffant au rou ge som bre. Ce la
fa cili te l'enrou lem ent (sur un man ch e à balai , par exem ple) . Évite r les
écrase men ts.
- La parti e flottante est réa lisée avec un bou chon de liège ou un e plaque de
polystyr ène. Fix er le tub e de cuivre sur la base avec un cercla ge de fil d t fer
et, évent uelleme n t, coller.
- Si eela est nécessair e éq uilibrer le bat eau avec un lest de plomb. Placer le
lest le plus pr ès possibl e de la ba se de façon q ue le bateau pui sse flotter d ans
peu d 'eau.
- Resp ecter les directi ons de so rtie des tubes.
- Il est util e de piquer des épingles tout le tour de la partie flott ante pour
évite r qu e le bateau ne se « colle » contre la paroi.
• Fonctionnement :
- Remplir entière me nt le tube d 'eau à l'aid e d' un e pipette, d 'une se ringue
ou d 'un mince filet d ' eau. Il ne faut pas laisser de bu lles d ' air à l'intéri eur du
tube.
- Bou ch er les extré mités du tub e av ec les doigts et le placer sous l' eau . Il
est pr éférable d 'utiliser un e cassero le d 'eau , ca r il faudra cha uffer l'ea u le
plu s rapidem ent possib le.
- Placer un e bougie a u centre d e la ba se. La flamme de la bougie devra
êt re a u nivea u et à l'i ntéri eur du serpe ntin de cuivre.
- Après a voir allumé la bougi e et a tte nd u environ un e minut e, le bat eau
tourne da ns le sens indiqué sur le schéma.
(Cf Machines thermiques : comment ça marche, p. 25 1.)
Ne pa s ou blier qu 'u n des int ér êts maj eu rs d e cette manipulation est de
per mettre de pr ésenter les 3 situat ions suiva n tes:
Il Bou gie étein te - ea u d e la casse role froid e: rien .
21 Bougie allumée - ea u de la casse role froid e : le bat eau tourne.
31 Bou gie a llumée - ea u de la casserole cha ude : rien .

13. Un réfrigérateur expé rimental


(Cf L. E., Documents, p. 15.)
al Matériel :
- 2 récipi ents qui peuv ent être rendus éta nc hes . Leur couvercle devr a être
per cé de 2 tro us pour laisser passer un tube de verre et un th ermomètre.
L'ét an chéité de ces passages peut être ass urée par tout e substa nce pâteu se
polyrn érisantc à froid au contact de l'air. Prévoir une bonn e isolation de
cha q ue récipi ent. D es boca ux en verre avec couvercle de plastique rigid e ou
de métal conviennent, comme par exemple les pots de confiture du com-
mer ce. Utiliser de la soud ure à froid pour le pa ssag e verre-m étal, ou de
l' Arald ite d ans tou s les cas; le Rubson ass ure au ssi un e bonne é ta nc hé ité
sa ns ass ure r la mêm e tenue mécanique.
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

- Pompe à vélo avec deux pi stons montés en opposition; la pompe a en


effet un double rôle : aspire r et refoul er la vapeur du fluid e th er mique.
- 2 valves de cha m b res à air de bicyclette. Après avoir scié l'embas e d e ces
valves, il faut les fixer soigneuse me nt à l'intérieur du tube de verre, dans le
bon sens et en assurant un e bonne éta nc hé ité entre le verre et les valv es. Il
est intér essant de voi r les mouv em ents succe ssifs des deux va lve s et d e
visu alis er ainsi le passage de la va pe ur.

réfrigérateur.

98
Activités du livre élève: énergie

- fluid e thermique : le monofluorotrichloro méthane CCI)f . On peut se


le procurer en bidon d 'un litr e chez Ugine-Kuhlmann, 3, ru e Collange,
92300 Levallois-Perret.
hl Montag e :
- Le schéma ci-des sus ne le montre pas , mai s il est nécessaire de pr évoir un
ra ccord de caoutc houc en tre tube d e verre et pompe à vélo pour
« en caisser » les vibrations ou les chocs.
cl Manipulations :
- Il faut pomper sans s'arrêter ; pour cela, plu sieurs personnes doiv ent se
relayer.
- Au bout d 'une dizaine de minutes, on peut obt enir un e température d e
10 à 12 OC dans le récipient froid où se pr oduit l'évaporation , et 25 à 28 "C
d ans le récipient chaud où se produit la conde nsa tion.

14. Levage d'un objet

Le schéma ci-de ssus est assez explicite.


Ordre de grandeur:
masse de l'obj et: de 50 à 200 g ;
- diamètre de l'enrou lement: 4 à 10 mm ;
- ha uteur de levage assez grande pour pou voir faire un e lecture du dyna-
momètre pendant le mouvem ent ;
- alimentation du mot eur pa r pile ou redresseur 6 V avec rh éostat adé-
quat (éven tue lleme n t min e de crayon HB ) pour régler la vitesse de levage.

15. Un chauffe-eau solaire

99
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

(Cf L. E ., Activités, p. 23.) ,


- C hâssis en bois sui van t les plan s ci-j oints. Pour la section droit e de la
face réfléchis sante, on peut se conten te r d'un cercle (une parab ole est
l'i déa l) avec les ord res de gran deur suiva nt s:

100
Activités du livre élève: énergie

Il est bon d e prévoir un système perm ettant de régler expérimenta lemen t la


pos ition du serpe ntin d an s la zone de concentra tio n maximale d e l'én ergi e
rayonnan te réfléchie.
- Le réflecteu r est en nylon alu miné. Le papi er d'aluminium peut
convenir si le support en bois de la partie réfléchi ssante a un e surface bien
régulière.
- Le tube de cuivre recuit (0 extérieur : 6, 0 int érieur: 4, ou 4-2) est
peint en noir mat.
- Le débit ne sera pas très imp ortant si on veut obtenir de l' eau perç ue
cha ude avec la main (55-60 OC ).
Lorsque le Soleil est au plu s haut de sa course et par tem ps clair , on p eut
obten ir de l'eau à cette tempéra ture avec un débit de l'ordre de 100 cm par
minute. Il fau t don c pr évoir un système permett ant de régler le débit d' eau
assez finement.

16. Le volant d'inertie


al Transf ormation de l'énergie de mouvement en énergie rayonnante :
- C hâssis de voiture san s rou e ; volant ; mot eur utilisé en dyn am o :
lampe.
• Lancement du volant:
- avec un mot eur (a tt ention au dém arrage' Le courant peut être trop
grand pour les petits moteu rs utili sés) ;
- avec un lan ceur à ficelle ;
- avec un e chignole électriq ue (a tte ntion aux vitesses excessives !).
Pour rep rod uire plu sieurs fois approxima tiveme nt la même vitesse de rot a-
tion, il faut a tteindre la: vit esse limite, repérable assez facilement à l'o reille. "o..I;;;;8.n,.t..de
.....7""OO':".!L:..........
O ...uW:l...........

bl Transformation de l 'énergie de mouvement en énergie de mouvement :


La voiture à volan t d 'inertie (cf. L. E., Documents; p. 18).

101
COMMENT SESERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

il Par J'interm édi air e de l'énergie électriq ue (cf. dessin en perspective ci-
d (' S SOll S ) :

,.
"
~~=:::=:=..:=:=.-::.:::::-.=- -:;:=~==:~
--,
1 1

1 ~_J"' moteur de lancement


--=:::=--="::==;:=

intermédiaJre électrique

'2 / Din TI( 'IlH'1l1 :

Remarque :
Avec les vitesses de rotation qu 'on peut rai sonnablement att eindre, la
voiture, mu e par le volant, peut par courir :
- au m aximum 1 m dans le ca s où on utilise la dynamo et le moteur ;
- de 3 à 5 m dans le cas du montage direct ,

102
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

D. MATÉRIEL
- Moteur électriq ue MABUCHI RE 140 fourni - Cuivre
pour la class e de Se.
- Poulie.
- Courroie.
- Axe .
l
(Me ccano, magasins de
mod èles réduits, artisan tour-
. neur.)
-
(plaque tte s).
Cuivre (tube ).
Plomb
feuill e) .
(Q uincaille ries, ma ga sins spé-
cialisés en métaux.)

Zin c.
(Feuilles plastiq ues collées
- Support d'axe. (pol ystyrène « choc », Plexi-
- C hâ ssis glas , Altuglas.) bois, tôle (diffi- - Compteur E.D .F. (Division E.D.F. locale.)
de voiture. cultés de façonnage, mais
robus tesse.)
- Autocuiseur.
Volant. (Artisan tourneur.) - Sèch e-ch eveux.
(Revende ur électronique - Allume-gaz
T urbine . (hé lice de ventilat eur élec triq ue pi ézo-électriq ue.
par exemple.) Réchaud
élec triq lie.
- Ampo ule. ( I,S V-2 ,S V-3 ,S V~6 V ; bazar Brûleur à gaz.
- Douille. d 'électricité.) - Thermoplongeur.
- Canard buveur. (Boutiq ue de gadgets , cad eaux,
Bouillant. etc., grands magasins.)
-
-
Pots de yao urt.
Vi eilles piles
1
Ce llule solair e. (Revende ur électro nique .)

l
Colli er PV C (plates ou rond es).
« Nicoll » . (Plomberi e, quin caillerie.) - Planchett es (Réc upé ration.)
Dio xyd e de bois .
- Vieux jouets ~
de mangan èse. à fricti on, à ressort.
Sulfate
de sodium.
- Chlorure
d 'ammonium .
- Sulfate (Fourn isseurs de Iaboratoire.)
de cuivre.
- Acid e
chlorhyd riq ue .
- Carbone noir
de fum ée.
- Magnésium.

E. ADRESSES UTILES
Très fréquemment, dans les quotidiens, les hebdomadaires et d e nom-
breus es revues, paraiss ent des articles d'information ou de réflexion sur
l'én ergie, du moins sous son aspect socio- éconornique. On peut ainsi
constituer un e documentation à la fois très abondante et très div ersifiée. Il
faut veiller à pro curer aux élèves un e documentation équilibrée; la dimen-
sion socio- économique de l'énergi e est évidemment éclairée par l'apprentis-
sage scientifique d e cett e dernière, mais elle déborde l'h orizon scientifique
et se nourrit d'un très grand nombre d'options humaines tant phil osophi-
ques qu e sociologiques, religi euses, politiques, ... qu 'il faut respecter dans
leur div ersit é, d'où la nécessité d 'une attitude à la fois critique et tolérante.
Donner un e bibliographie sur l'én ergie dans son aspect socio-écon omique
est sans intérêt, il serait onéreux et difficile de se procurer des do cuments
plus ou moins anciens , parfois introuvables. Mieux vaut réunir, avec l' aid e
d es élèves au cours de l'apprentissage, des documents qui ont d ' aill eurs
besoin d' êtr e renouvelés selon l'actuali té énergétiq ue.

104
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE

D. MATÉRIEL
- Mo teur électriq ue MA BUC H I R E 140 fou rn i ~

l
- Cuivre
pour la classe de Se. (plaq uette s).
-- Poulie. (Meccano, magasin s de - C uivre (tu be). ) (Q uincailleries, maga sins spé-
- Co urroie. mod èles réduits, ar tisa n tour- Plomb cialisés en mét au x.)
Axe. . neur.) feuill e).
Zinc.
(Fe uilles pl astiques collées
Su ppo rt d 'axe. (po lystyrène « choc » , Plexi-
- C hâssis glas , Altuglas .) bois, tôle (d iffi- - Compteur E.D.F. (Di vision E .D .F . locale.)
d e .voiture. cultés de faço nnage, mai s
robus tesse. )
Autocuis eu r.
Volant. (Ar tisa n tourneur.) Sèch e-ch eveux.
(Revendeur électro niq ue Allume-gaz
Turbine. (hé lice de ventila teur électr iq ue piézo-électriqu e.
pa r exernple.) Réch au d
élec tr iq ue.
- Ampou le. ( I,S V-2,S V-3,S V~6 V ; ba zar Brûleu r à ga z.
- Do uille. d ' élect rici t é.) - Therm opl on geur.
- Canard b uveur. (Bo utiq ue de gadgets, ca de a ux,
Bou illan t. etc., grands mag asins.) - Pots de yao urt.
C ellu le solaire. (Revend eur électroniq ue. ) - V ieilles piles {
Collier PV C (pla tes ou rondes).
« N icoll » . (Plom beri e, quincaill eri e.) - Plan ch ett es (Ré cupé ra tion.)
de bois. )
- Di oxyd e - Vi eux j ou et s r-
de ma nganès e. à friction, à ressor t.
- Sulfate
de sod ium .
- C h lorure
d 'a m monium .
- Sulfate (Fourn isseurs de l ab or at oir e.)
de cuivr e.
- Acide
chlor hydr iq ue.
- Carbone no ir
de fum ée.
- Magnés ium.

E. ADRESSES UTILES
Très fréq uemme n t, dans les qu otidien s, les hebdomad air es et d e nom-
breu ses revu es, parai ssent des a rticles d'information ou de réflexion sur
l' én er gie, du moins sous son a spect socio- écon orniqu e. O n peut ainsi
cons tit uer un e documentation à la foi s très a bo nda n te et tr ès div ersifiée. Il
faut veiller à procurer aux élèves un e docu mentati on éq uilib rée; la d imen-
sion socio-éco no rniq ue de l'é nergie est évidem me nt écla irée par l'apprentis-
sage scient ifiq ue de cette dernière, mai s elledé bo rde l'horizon scientifique
et se nourrit d 'un tr ès gra nd nom br e d 'options humain es tant phil osophi-
qu es qu e sociologiq ues, religieu ses, politiques, ... qu 'il faut resp ecter d an s
leur di versit é, d 'où la nécessit é d 'une a tt it ude à la fois critiq ue et tolér ante.
Donner une bibliogr aphie sur l'én er gie dans son a spect socio-éco no rniq ue
est sans intérêt, il serait onéreux et difficile de se procurer des documents
plus ou moins a nciens, parfois introu vables. M ieu x vaut réuni r, avec l'ai de
d es élèves a u cours de l' apprentissage, des document s qui on t d ' aill eurs
besoin d 'être renouvelés selon l' actualité éne rgé tiq ue.

104
Activités du livre élève : mécanique

On peut cepe nda n t mentionner une excellen te étude concern a nt l'a spec t
économiq ue de l'énergie, étude relati vement récente. Il s' agit de La Géogra-
phie mondiale de l'énergie de D . W . C urra n (M asson , 1973 ). Par ailleurs, il
peut être util e de connaître qu elqu es ad resses où on peut se pr ocur er d es
informati ons ou du matériel à carac tèr e péd agogique. En voici quelques-
un es :
- Ga z de Fra nce, département des relations publiques, 23, rue Philibert-
D elorme, 75017 Paris.
- Co mmissaria t à l'énergie atomiq ue, départem ent des relations publi-
qu es, 33, r ue de la Fédération, 75752 Pari s Ce dex 15.
- Docu mentati on fran çais e, 31, qu ai Voltaire, 75340 Paris C edex 07.
(Chiff res clés pour l'énergie ; collection « Les dossiers de l' én ergie ».)
- Agence po ur les économies d 'énergie, 30 , ru e C ambronne, 75737 Paris
C edex 15. .
- Délégation aux énergies nouvelles, serv ice de di ffusion d e l'informati on
sur les énergies nou velles, 13, ru e de Bourgogn e, 75007 Pari s.
- E .D.F., division inform at ion sur l'énergie, 3, ru e de M essin e,
75008 Paris.

11. M ÉCANI QUE

A. DOCUMENTS
La fonct ion pr em ière de ces docu men ts est de sensibi- totype. L 'an alyse des lign es de couran t permet l'étu de
liser le lecteur à J'en sem ble des problèmes couverts par des décollements et donc du sillage (que l'on voit der-
le pr ogram me de méca niq ue. Il s' agit de .: rière le véhicule) . Ce sillag e est partiellem ent respon-
- Varia tion de mou vement et va ria tion de form e des sab le de la force exercée par l'air et appelée tr aîn ée.
obj ets en int eraction (6 photos ). U ne telle étude q ua lita tive est import an te, car elle
- For ces exerc ées par les fluides et liées à la vari ation permet de mod ifier la forme de la maq uett e en vue de la
de leu r mouv em ent (I I ph otos). rendre plus « aérod ynamique ».
Pesant eu r et frottement (4 ph otos). L'étude qu antitati ve est réalis ée en so uffl erie, la
- M esure des for ce. (5 ph otos). mesu re de la traînée étant réali sée a u moyen d 'u ne
- Tran smission de for ce et tran smission de mou ve- « balan ce » (voir ph otos page 47). Comment varie la
men t avec des pou lies (4 photos). traîn ée ? En aé rodyna miq ue, on définit un coefficient
C ha q ue docum ent est bri èvemen t com me nté et ana- sa ns dim ensi on , le coefficient de traînée C, appelé
lysé en termes de force. A cette occa sion, on s'a tt ac he à encore coefficient de pén étr ati on dans l' air , tel qu e la
donner l'ordre de grand eur des int ensités des for ces tr aîn ée F a pou r expression :
in tervenant dans les sit ua tions pr ésen tées. Il est en
V2
effet indispensa ble, lors de l'an alyse d 'un ph én omèn e F = Cx QS -
mécanique, de pou voir estimer l'i nt ens ité des forces Z
qu i int ervienn ent d ans chaque interaction, ne serait- ce
q ue pour va lider le choix q ue l' on fait parfois en négli- où Q est la masse volumiq ue de l'air, S la su rface du
gea n t telle force devant telle a utre. maître-couple (surface du véh icu le projet ée sur un
p lan perp endiculaire au mouv ement ) et v la vitesse du
v éh icule. Il est int ér essant de comparer les carac tér is-
P. 37: Visualisation de l'écoulement d'un tiques de 2 véhicules dont l'a érodynamism e a été par -
fluide autour d'une maquette de voiture ticulièrement soigné :

La ph oto de la page de ga rd e est celle de là maquette M


d 'une voiture essayé e a u tunnel hydrod ynamique. de Cx S (véhicule plu F .(100 km/hl
l'ONERA à C hâtillon-sous-Bag neux. L' effet de sol a conducte ur)

été simulé par un ta pis roulant et la maquett e présente


un e pris e d'air sous l' avant de la voit ure. Tout ceci
DS spéciale 0,382 2,136 m2 1 280 kg 380 N
po ur qu e l' écoul em en t d 'eau visualisé sur la ph oto soit CX 2000 0,3 71 1,924 m ? 1 230 kg 330 N
en simi litude avec l'écoulem ent d 'air autour du pro-

105
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Pp . 38 et 39 : Actions d'un fluide elles par l'intermédiaire.d 'un même bog~e . La réd~ c­
tion du nombre de bogies par rapport a la solution
Les 4 photos des pages 38 et 39 : éolienne, pompiers
classique de deux bogies par voit ur e entraîne la rédu c-
ma int enant un e lan ce à incendie, plan che à voile et
tion de la résistance au roulem ent entre les rou es no n
train à grande vitesse, présentent des situations stati-
motrices et les rail s. D'autre part, la possibilité
ques et dynamiques dont le dén ominateur commun est d 'abaiss er le plancher perm et de d iminuer la hauteu r
la fr oce exercée par un fluide. des voitures et don c la surface du ma ître-couple du
- La plupart des caractéristiq ues de l'éol~e~lDe a ~é­ train. Ce tte carac téristiq ue alliée à celle d 'un carénage
ricain e Mod 0 mise en service en 1975 ont ete donnees très étud ié de l'ensemble (fa ible coefficient de traînée)
dans la légende de la photo. Rappelons le dia~,èt~e des contribue à la rédu ction de la traînée. Pour une vitesse
pales : 38 mèt res et sa pui ssan ce 100 kW . L eohenne commer cia le de 260 km/h, la résist an ce de l'air est de
M od 2 de la deuxi èm e génér ati on , devait être mise en
5,6 .104 newt ons , et la résis tan ce de roul em en t est
service' en 1980 : hélice bip ale de 90 m de di am ètre et
d 'environ 104 newtons. La ma sse des 8 remo rq ues est
de 2,5 M W de pui ssan ce. .
de 253 tonnes et celle de cha q ue motrice de
Pour les deu x types d 'éolienn es à axe horizon tal (les 64,4 tonnes. La tractio n est assurée par 12 moteu rs
plus cou rantes) ou à axe ver tical ( ad a p té~ s à n 'i ~~ rt e électriq ues de 5 15 kW de pui ssan ce.
qu elle direction de vent ), la force exercee par 1 air en
mo uvement sur les pales les met en mou vement.
La « force » du ven t a depuis longtemps fait tourner les P. 40: Mouvement d'une motocyclette
moulins mais les proj ets nati on au x conce rn ant La page 40 pr ésent e deux ph otos « stro boscopées »
l' énergie éolienn e ne datent qu e de la crise pétrolière de d 'une motocyclette. Sur chac une d 'elles, les d ifférentes
ces dernièr es années. Les petits a érog én ér a teu rs , de position s du moto cycliste ont été « fixées » sur la pel-
moin s de 100 kW , son t conçus pour fonctionner sur des licule à des intervall es de temps égaux. La conclusion
installati on s isolées (pompage, irri gati on , ch auffage) . qu e l'on peut en tirer sur le mouv emen t est imm édi ate :
Les grosses machin es, de plu sieurs méga watts, sont - Sur la premièr e, les positions étant éq uid istan tes, le
conç ues pour être di rectement couplées au réseau motocycliste a parcouru des distances 'égales pendant
électriq ue. , . . des intervalles de tem ps éga ux. Si le mouvemen t peu t
- La for ce exercée par l'eau sur la lance a mcend ie, être suppos é rectil igne, il est don c au ssi uniform e et
donc sur les main s des pompi ers, est liée à l'existence l'on peu t gra phiq uem ent estime r la vitesse :
du j et sortant de la lance. La « pou ssée » qui en résulte, • l'échelle de lon gueur est donnée par le di am ètre de
ana logue à celle d 'une fusée, est opp?s ée au sens la j an te d 'une rou e. On mesur e la di stance en tre les
d 'écoulem ent de l'eau et a pour expression : deux casques extrêmes, soit 88 mm et le di am ètre de la
F = qmv j an te, soit 30 mm .
• la di stance Al parcourue entre deu x pri ses de vues
où qm = QSv est le débi t ma sse d'eau , Q ~a masse successives a don c pour va leur :
volumiq ue de l'eau , S l' aire de la section du Jet et v la
vitesse de l'eau ; soit encore: Al = l.!8 .0,6 = 044 m
10 4 '
F = QSv2.
• les vitesses moyenn e et instantan ée son t éga les et on t
Par exemple, pou r un j et de 30 mm de di am ètr e et une Al
pou r va leu r: v = At = 0,44.40 = 17,6 mis, soit
vitesse de l'eau à la sort ie d e la lan ce de 30 mis, la force 63,4 km/h o
exercée par l'ea u est de 636 newto ns.
- Sur la deuxième, les positions ne sont plus équid is-
- Dan s le mou vem ent de la p lanch e à voile, le pro-
tantes ; le mouvement n'est don c plus rectiligne uni-
blème se com pliq ue, car il y a sim ultanément deu x form e. Les position s éta nt de plu s en plu s rapprochées,
for ces de con tac t exercées par un fluide : d 'une part la
le mou vement est décéléré, ce qui corres po nd au frei-
force « mot rice » exercée par l'air sur la voile et d 'au tr e
nage de la mo to. Signa lons qu e, d an s cette situation, la
part la for ce « résist ante » exercée par l'eau s.ur la
force résu ltante appliquée à la moto est di rigée en sens
plan che. C ett e traînée est peu imp ort ante du ~alt des inv erse du mou vem en t.
faibl es dimensions de la planche, ce qUi exphq ue la
rapidité d 'un tel « voilier » . Un ca lcul de couche limit e
(théorie développée en mécanique des fluid es) permet P. 41 : Déformations
de montrer q ue, pou r un e vitesse de 30 krn/h, la traînée Les interactions entre les obje ts entraî nent un e mod ifi-
exercée par l'eau sur la planche est d'environ ca tion de leur form e. Cette déform ation n'est pa s tou-
300 newto ns. j ours visible à l'œ il nu .
Pou r éviter q ue la voile ne se couche su r l'eau sous - Sur la premièrephoto, les défor mations à la fois de la
l' actio n du vent, le vélipla nchiste doit ap pliq uer un balle et du cord age de la ra quette sont particu lière-
couple antagoniste à la planche en se pen ch an t contre men t « fra ppan tes ». Si l'in tensité de l'i nteraction est
le ven t. trop gr an de, la déform ati on du cordage peut aller
- Le train à gran d e vi tesse mettra, dès 1983, Lyon à jusqu 'à la rupture des cordes.
2 heures de P aris. L 'origin alité dan s la concep tion de - Sur la deuxième photo, pris e au laborat oir e de génie
ce tr ain , composé de 2 mot rices encad rant 8 remor- civil de l'E NSET, un e poutre en béton armé posée sur
q ues, est dans l'articul ation relia nt les remorques en tre des galet s est déform ée j usq u'à ruptur e. D an s cet essai

106
Activités du livre élève : mécanique

de resistance, la for ce est appliquée par un vérin le simple glissem ent du bloc sur le sol (voir la repro-
hyd ra uliq ue alime nté en hui le sous pr ession pa r d ucti on de la pein tu re égyptienne p . 52 ) per met de
l'intermédiaire d ' un e centrale hydrauliq ue. La mesure di viser par 10 la force de frottement entre le sol et le
de la for ce est réali sée pa r un capte ur piézo-électriqu e bloc. Su r la ph oto, la masse d u bloc de pier re peu t être
inter cal é ent re le vérin et la poutre et relié à un pont de estim ée à 40 tonnes. En prenan t com me valeur du
m esure calibré en vue de donner directement l'inten - coefficient de fro tt em en t de ro ulem ent j, = 0,05 et la
sit é de la for ce. force de frottement aya nt pour expr ession T = 1..M .g,
ou arrive à T "" 2 .104 N . Si un hom me peut exer cer
un e force de traction com pr ise en tre 300 et
P. 44 : Avion convertible 350 newton s sans glisser sur le sol, il faudra don c un e
soixa ntaine d 'h ommes po ur dépl acer le bloc.
C ette ph ot o a été prise lors du pr emi er vol de t' avion
expé rime nta l X V 15 de la NASA en mai 1977. Ses
hélices inclin ab les lui co nfère nt à la fois les pr opri ét és Pp. 46 e t 47 : Dynamomètres
d 'un hélicoptère et celles d 'un av ion traditionn el. La
rot ati on de cha q ue hélice, entra înée par un mot eur, - Compression d'un disque en matériau photo-élastique :
met l'air en mou vem ent. C et air, à la travers ée des La pièce est « cha rgée » en deu x points diamétrale-
hélices, exerce un e for ce de tr act ion sur l' avi on qui ment opposés par l'i nt ermédiaire d ' un ca d re rigide et
éq uilibre le poid s lor s d'un vol sta tionna ire (config u- d 'un système vis-éc rou. La mes ur e de l'intensité de la
ration de la photo) ou éq uilibre la traî née lors d'un for ce appliq uée a u disq ue se fait par l' intermédiaire
déplacem ent rectili gne uniforme de l' avion. d 'un annea u d yn am om étrique dont la déformation est
mes urée sur un com parateur à cad ran.
L'utilisation de ma téri au photo-élastiq ue, courante
Moulin
dan s certains la borat oires ind ustriels, per met la
dét erm ina tion des contraint es à l'intérieu r d ' une pièce
Si l'énergie ciné tiq ue d u ve nt es t utilisée dep uis fort
de forme com pliq uée (a ubage de tu rbine à gaz , par
longtem ps dans les moulins à vent, l'éner gie cin étique
exem ple), mais surtout la locali sa tion des zon es à fort e
de l'eau l' a été dans les moulins poss édant une ro ue a u
concentra tion de contrain tes.
fil de l'ea u. La pui ssan ce d 'une telle installation
U ne pièce en mat ériau photo-élastiqu e sur laqu elle on
motrice rest e faible. Pour au gm ent er l'én ergi e tr an s-
ap pliqu e un syst èm e de for ces, voit son ind ice de
mi se en tre l'eau et la roue, on utilise la pente du cours
réfraction va rier ; la va ria tion de cet indi ce est rep érée
d 'eau en créa n t ar tificielleme nt une déni vellati on .
en lumière polarisée sous la forme de franges colorées
L'inst allation de la rou e en aval du déversoir per met
a ppelées isochro matiq ues. La couleur et l' or d re des
alors de récupér er la variation d 'én erg ie de niveau de
isochro matiq ues donn en t la vale ur de la d iffér ence des
l' ea u .
contraintes principales.
- Souffle rie subsonique :
P. 45 : Planche à roulettes U ne soufflerie permet de simu ler l' écoulement rela tif
de l'air autour d 'u n obs tacl e fixe : imm eub le sou mis a u
La plan ch e à ro ulett es, comme les pati ns du même vent , ou mo bile : a u tomobile ou avion se déplaç ant
nom , favori se les figures artistiq ues, sinon acr obati- dan s l' air. O ut re les visua lisa tions possible s de l'écou-
qu es. L 'interpositi on de billes ou de rouleaux en tre le lement ave c des fumigèn es, un e souffieri e permet la
sol et un mobil e diminu e considé ra bleme nt la com po- mesu re des d ifférent es com posantes de la force exercée
sante tan gentielle de la force exe rcée pa r le sol sur le par l' air sur la maquette de l'o bjet étudié. D a ns le cas
mobile (on parle dans ce ca s plus coura m me n t de d 'une voiture, la com posa nte la plus in tér essante, dan s
résistan ce de rou lem ent). Dans le cas de la planche à la d irection du mouvement, est la traînée, a ppelée
roulettes, le prob lèm e est doub le : encor e résistan ce de l' air.
- le coefficient de fro tt em ent de rou lement en tre les Les ph otos de la page 47 sont celles d 'une souffieri e
roulettes et le sol doit être le plu s faible possible po ur subsoniq ue du lab ora toire de méca niqu e de l' ENSET.
favoriser le mouv em en t (les ro ulettes sont elles-m êm es Cette soufflerie est à veine libre (il n'y a pas de pa roi
montées sur roul em ent à billes pour dimin uer la dissi- a uto ur de la maqu ette) et à ret ou r. L' air est mis en
pation d 'én ergie au niveau des a rt icula tions). mo uvement par un ventila teur en traîné par un moteur
- le coefficient de frottement de glissement entre la à vitesse va riable. C ' est ainsi que la vit esse de l' air,
plan ch e et les cha ussures doit être le plus gr and pos- d an s la veine d 'expériences, peut varie r de 0 à 40 mis.
sible pour permettre un e bonne ad hé rence de l'opéra- Pou r qu e la ligne de coura nt passant pa r les ro ues de la
teur sur son « véhicule ». maq uette soit horizon tale, il a urait fallu d isposer d ' un
ta pis roulant ; on a pr éféré disposer sym étriq uem ent
Transport d'un monolithe deux ma qu ettes identiq ues.
La mesure de la do uble traînée 2T est réalisée a u
Les aligne me n ts de Carnac ou de Stone heng e ont d û moyen d 'une ba lan ce constituée d 'un parallélo-
poser de sérieux prob lèmes de trans port . Le déplace- gramme déforma ble. Sur un des côtés déform és du
m ent des blocs de pierre entre la ca rr ière et le sit e où ils parallélogr amme a été collée un ej auge de défor m a tion
devaient être élevés a dû se faire pa r ro ulem ent sur des reliée à un pont de mesure affichant direct ement la
troncs d ' ar bre. C ette tec hniq ue plus sophist iq uée q ue va leur de 2T. La mesu re sim ultanée de la vitesse de

107
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE

l' écoul ement d 'ai r d a ns la veine permet alors d e cal- mach M = 2,02 , soit un e vitesse d 'envir on
culer le coefficient de traîn ée. 2200 krn/h ;
• pa r rapport a ux réacteurs éq uipa nt les pro totyp es,
la post-com bu stion a permi s d ' atteindre, pour chacun
Pp. 48 et 49 : Réacteurs des 4 réac teurs, une pou ssée R = 17 .10 4 N .
- Le jouet aquamohile utilise po ur sa propulsion
Les trois situa tions représentées par les photos et les
l' én er gie de nivea u de l'ea u conte nue da ns le réser voi r.
sché mas ont en com m un la force exe rcée pa r un fluide Pou r un e ha uteur d' ea u h d an s le réservo ir, la vitesse
s'écou lant à tr avers un e struct ure. Pour le tran sport d'éj ection est v = v2g .h et la force exercée par l'eau en
superson iq ue ou le j ouet , cette force, pr opulsive, inter-
écoulement sur le j ou et , soit la pou ssée R, a pour
vient d an s la mise en mouvement et le maintien du
expression :
mouvement rectili gne. Pou r le réa cteur d' étrave, la
for ce modifie le mouvement (cha ngement d e d irec-
tion ou frein age).
- Il est intéressant de pr éciser les ca rac téristiq ues d u Pour h = 10 cm et un d ia mètre du trou d a ns le rése r-
supersonique Concorde : voir d = 1 cm , la pou ssée est de 0, 15 newton .
• la ma sse tot ale a u décollage est de 185 to nnes ; - Le réacteur d'étrave en y peut être inst all é sur
• la vitesse commer cia le correspond à u n nom b re de tous les navires :

{otection
volets d'obturation fermés
vérins de manœuvre des volets

Principe de fonctionnement du réacteur J'étrave.

• p rocédant à de nombreu x accostages et navigu a nt


en zone encom brée tels q ue ca r-ferr ies, porte-contai-
ners ;
• fa isan t passer la séc ur ité de ma nœu vre comme cr i-
tère a bsolu: pétroliers et méthan iers.
Envi sageons , à tit re d ' exemple, les seules ma nœ uvres
tend a nt à a pp liq uer a u navir e une for ce tra nsver sale et
un e force de freinage.
Il Force transversale:
Le na vire étant im mob ile, l' un des vole ts la térau x
éta nt ouve rt, la mis e en ma rche de la pom pe axiale
provoq ue l' en trée d 'un débi t masse IJm d ' ea u à la
vitesse v à l' ent rée, le mêm e débi t sorta nt la téralem ent
à la vi tesse v'. poussée transversale
Ce t écoulement d'eau à la traversée de la carène
en traî ne l'exis tence d 'une for ce F exer cée par l' ea u sur
le na vire, de com po san te longitud inale T et tr a nsver- La conse rva tion du débit ma sse IJm = QSv = QS'v'
sa le N : entre la section d ' en trée et la sec tion de sort ie mon tr e

108
Activités du livre élève.' mécanique

l'intérêt d 'une surface d e l'ouïe. la téra le la plus faible Pp. 50 et 51 : Transmission de force
possible, en vue d' au gm enter la vitesse v' et don c la et tra nsmission de mouvem ent par poulies
poussée tr ansvers ale N.
2/ Force de [reinagr : Ont été mis es en parallèle, sur deux pages distinctes ,
d eux uti lisations possibles des poulies: pour la tr an s-
m ission de force et pour la transm ission d e mouve-
ment.
- La descrip tion et les calculs relatifs au dispositif de
tension des câbles électriques correspondant à l'activité
figurent p. 137 de ce présent ouvrage. Nous les com-
pléterons par les ca lcu ls du disposit if in term éd iaire
en tr e l'é tag e inféri eur de la poulie biétag ée et le câbl e
électriq ue lui-m êm e. Il s'agit sim plement d 'un moufle
correspondant au sch éma ci-desso us.
La force F ap pliquée au câble passan t sur la po ulie d e
La simple ouvert u re de s d eux orifi ce s d e rejet permet
petit d iamètre ayant été calculée, soit F = I,'} 000 N, la
l' a ppli ca tion au navire d 'u ne forc e d e frein age F
force F ' d e tension du câble électrique est double, soit
donnée par :
F' = 30 000 N . L'extrémité du câble passant sur la
petite poulie étant fixée a u poteau, on comprend la
nécessité d 'haubaner ce po teau, comme le m ontre la
où v est la vit esse relative d e l' eau à l'en trée de la
carène. photo.
Cette photo géné ra le mon tre encore que la force F' est
transm ise à 2 câbles élect riques: le câble porteur et le
fil d e con tact d e la caténaire par l'intermédi aire d 'un
isola teur (tension : 2,') kV monophasée).

- Portique de levage de bateaux:


La m ise en cale sèch e d es chalutiers est réa lisée de
manière or iginale par l'intermédiaire de ce portique
qui sou lève le bateau hors du chena l dans leq uel il
vient d'en tr er. Quatre courroies, glissées sous le
bateau, sont reliées pa r un j eu d e poulies et de câ bles à
d es vérins hyd ra uliq ues. La valeur de l'in ten sité d e la
force exercée par l'huile sur le piston d e chacu n d es
vér ins est conn ue par l'in term éd iai re des manomètres
Pour un e section d 'entrée de d iamètre l ,,'} m et u n
que l'on a per çoit sur la photo.
navire se déplaç ant à la vit esse de 1,'} nœuds soit
7,72 mi s, la force d e freinage, pompe débrayée, a pour - Transmission de mouvement par poulies et courroies :
intensité: Se reporter aux com me n taires de l'activit é n? ,'} O,
F ~ 105 newtons. p . 138, de ce liv re.

109
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

P. 52 : Peinture murale du tombeau Catapulte romaine


de Tehuti-Hetep
Les ingéni eurs grecs et romains mod ifieront fonda-
Ce tte peinture ra conte un e hist oir e vieille de plus de mentalement le rappo rt de for ce des armées en pr é-
3 000 ans ; la voici : sen ce pa r le développem ent des lan ceurs d e proj ectil es.
D an s l'Égypte des Pharaon s, 172 esclaves tir ent un L'arc flexible bandé manuellem ent par l' ar ch er fut
traîn eau su r lequel est arrimée un e statue géante (on d 'abord am élior é par l' action mécanique d 'une rou e à
peut estimer la masse de l' ens emble à 60 tonnes). Un roch ets manœuv rée p ar un levier. Mais c'e st surto ut le
homme, à l' avan t du traîneau, verse un liquid e qu e lui remplacement de l'arc flexib le par deu x demi-ar cs
apportent trois hommes chargés de jarres. T rois rigides tend us par deux ressorts de torsi on qui am é-
hommes, enco re, portent un e longue planche. De telles liora la portée des ca tapultes : un arche r ne pouvait
planches deva ient être glissées sous le traîneau. Sans espé rer envoyer sa flèche à plus de 450 mètres ; la
ces planch es, la « lubrifica tion » du sol sablonneux même flèche envo yée par un e ca ta pulte a tte igna it
aurait été de peu d 'effets. Par con tre, en versant l'huile 650 mètr es. La plus grande catapulte fut constru ite
entre les plan ches , la va leur du coefficien t de frott e- par Ar chimède et per mettai t d e lancer des pi erres d e
ment d u bois sur lui -mê me peut être réd ui te àf = 0,1. trois ta lents, soit 78 kilogrammes. L 'énergie ciné tiq ue
U ne telle techniqu e permet ainsi de div iser par 5 le fournie au projectile prov enait de l'énergie pot entielle
nombre d 'hommes tirant le traîneau. Un calcul ra pid e emmagasinée dans les ressorts de torsi on , ce qui
nou s donne encore les résultats suivants: expliq ue les recherch es des ingénieurs de l' époque en
- poids de l'ens emble colosse-traîneau: vu e d'optimiser de tels ressorts. Signalons pour ter-
min er qu e ces ressorts de torsion étaient constitués de
P ~ 6 . lOs N ; faisceaux de cordes fabriqu ées avec des crins ou des
- force de frottement exer cée par les planch es sur le cheveux et mêm e des tend on s d 'animau x.
traîn ea u :
T = jp, soit T ~ 6 . 104 N ;
force de traction exercée par chac un desn esclaves:
F = -T , soit. F ~ 350 N.
n

B. ACTIVITÉS
Remarques fondamentales sur la structure du livre élève
Le programme de Mécaniqu e en classe de troisième peu t se résumer en trois
mots: mouvements, déformations et forces . Toutes les activités proposées
mê lent plus ou moins étroitement ces deux as pects, et il ne no us a pas
semblé opportun de sui vre le programme pas à pas mais, au contraire, de
proposer des thèmes de manipulations permett ant d'aborder simultané-
ment les no tions à acquérir. Outre les objec tifs de connaissances, ces
activ ités perm ett ent l' apprentissage de savoi r-faire et l' acquisition de
méthodes d e travail visant à com pléte r le développe ment de la démarche
scientifique.
C e choix délibéré. ne permet pas un classement « fin » par rub riq ue du
programme ; aUSSI, no us tro uverons un classement plus globa l:
- .. Manipulations» : activités im pliq ua n t la mise à disposition d 'un
matériel d'expérimentation, donc à réa liser en classe par pet its gro upes ou
d evant la cla sse entière suivant les di sponibilités d e chaq ue salle.
- « Recherches .. :. activités de réflexion acco mpagnées parfois d ' une
manipulation simple ; elles peu ven t être faites à la maison . Les recherches
sont cependant classées suivant les grand es idé es directrices du pro-
gramme: mouvements, interactions, poid s et masses, transmission d e
mouvement.
- .. Attention: mystère ... ..
La rubrique « Contrôles .. n'a pas été prévue en M écaniqu e ; chacun
pourra ~~oi~ir d ans l'é_ventail des .activités d ~ rec herche les sujets les plus
appropnes a un con tro le en fonction des points d u p rogr amme traités.
Deux tableaux permett ent de choisir les activités en fonctio n des objec tifs
rec herchés , pr incipalem en t conna issa nces et savoir-fair e. Le pr emi er de ces
tableau x se ra pporte aux objectifs des ac tivités « M anipulation s » du L.E.,
ainsi qu'aux ma nip ulations compléme ntaires propo sées dan s le L.P. Le
second con cerne les objectifs des activités de recherche s du L.E.

110
Tableau des objectifs/activités expérimentales

Objectifs Connaissances Savoir-faire Méthode

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(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9) (10) ( I I ) (12) (13) (14) (15) (16) (17)

1. Avec des ressorts X X X X X X X

2. Interaction et chute
des corps X X X X X X X X X

3. Mett re en mouvement
plus ou moins vite X X X X X X X X X X X
4. U n clou pe ut-il exercer
une ac tion mécani que ? X X X X X X X X X

5. Avec des dynamomètres X X X X X X X X

6. Arc himède X X X X X

7. Avec des poulies X X X X X X X X X X X

Gare de triage X X X X X X X X X X X X X )(

8. Carole à la piscine X X

9. D ans un train X

10. Mo tocyclistes... X X

Il. Goutte de pluie X X X X X X X

12. A vélomo teur X

13. Phénomèn es naturels X X X X

14. D ans un auto bus X X X X

15. T ra nspor t de bagages X X X

16. Ni non tire un colis X X X X X X X

17. Ti rer une serv iette X X X X X

18. Pousser une automo bile X X X X X X

19. Départ d'un 100 m X X X X X X X

20. Un e bille dans un tub e X X X X X X X X

2 1. Dépl acer une briq ue X X X X

22. O n lan ce un ballon X X X X X X X X X

23. Propul sion par réact ion X

24. M . Éto urnea u X X X X X X X

25. Vé hicules rapides X X

26. Un sac sur un fauteuil X X X X X X

27. Bille suspend ue X X X X X

28. Aima nts mobiles X X X X X X

II I
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Objectifs Connaissances Savoir-Faire Méthode

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Activités .~
- recherche s Ô
- attent ion J- mystère!
(1) (2) (3) (4) (7) (8) (9) ( 10) ( Il) (12) (13) (14) (15) (16) ( 17)

29. C asse-n oix x x x x x x

30 . Corps imm ergé x x x x x x x

31. D eux aimants annulaires x x x x x x


32 . Quatre aimants annulaires x x x x x x
33. Tracti on sur une corde x x x x x

34. Terre-Lune x x x x

35. Ba teau x x x x

36. C h ariot de gare x x x x x x


37. P èse-personne contre mur x x x x x

38. Grue électromagné tiq ue x x x x x x x

39. Tireurs à l'arc x x x x x x


40. Véliplanchiste x x x x
4 1. Ballon gonflé à l'hélium x x x x x x
42. J ea n-Luc pou sse une voiture x x x x
43. Sur une ba lan ce x

44. Calcu ler votre po ids x x


45. Poid s sur la L une x x
46. La press e x x x x x x x x
47. Caténa ires S.N .C .F. x x x x x x x x
48. La poulie d u m açon x
49. Moteur d 'automobil e x
50 . La perceus e x
51. L'obstacl e se rapproche x

52. Aut omo bile à 140 kmlh x

53. Q uel fil cassera ? x x x


54. Sapeurs-pompiers
x x
55 . Des forces qui n'e n son t pas x

112
Activités du livre élève: mécanique

Manipulations

1. Avec de s ressorts
1. Thè me . Questions possibles
• Un obj et ini tialement a u repo s est so umis à l'act ion de deux forces
opposées et d 'inten sités di ffér entes:
ce t o bjet se dépl ace-t-il ?
d an s q uel sen s?
qu and se ret rou ve-t- il en positi on de re pos ?

2. Objectifs
al Connaissances
- Quand un obj et est a u re pos, s' il reste a u repos , c'e st q u' il n' est soumis
à au cune force ou que la résultant e des for ces qui lui son t a pp liq uées est
nulle ; s' il se met en mouvem en t, c'est qu ' il est soum is à des forces don t la
résultan te n' est pas nu lle.
hl Savoir-faire
- S ché ~atiser d es forces.
e! M éthode
-- Int erpré ter d es interacti on s en terme s d e forces.
- D éd uire d 'une situa tio n de rep os J'égal ité des intensités de d eux for ces
opposées.

3. Ma tér iel
Pl an ch e lisse (ou voie de train m inia tur e).
2 clous - dista nce à déter mi ner suiva nt les ressorts et le cha riol.
C ha riot (ou wagon d e tr ain mini atu re) .
2 ressorts identiques.

4. Manip ulation
al Les deu x resso rt s son t id entiques: c'e st don c celu i qu i est le plu s allongé
(le plus déform é) q ui exerce la force la plu s int en se.
Le cha rio t, initialem ent a u rep os, se dép lace d a ns le sens de cette for ce, don c
vers la d roit e d ' ap rès le schéma.
Le bilan de s forces exercées initi alement par les ressorts sur le cha rio t
décou le d e l'observa tion pr écédente.
Remarquer q ue le cha rio t n' atteint pas for cém en t sa position d 'éq uilibre
in sta n ta nément : des « oscillat ion s » a u to ur de cett e position peuv ent se
produi re, et dépend en t d e la mobili té du cha riot (rôle d es frott em ents) , de sa
m asse, et d e la tension d es ressorts.
hl A l'équ ilib re, la lon gu eu r des ressorts es t supé rieu re à leur longu eur a u
rep os ; ils son t donc tend us et exe rce n t un e ac tion méca niqu e sur le chariol.
On peu t vérifier que leur long ueu r est id entique : étant égalemen t tendu s,
les for ces exe rcées on t mêm e int en sité.

5. Remarque
L 'exp érim entation a pour point de dép art un obj et (le chario t) ini tialement
a u rep os ; dan s ces cond itio ns soumis à l'action de deux forc es opposées
d 'inten sités différ entes, il se dép lace d an s le sens de la force la plus int en se.
M ai s si l'objet es t en mo uvem en t, le résultat pr écéd en t peut se trouver
in versé :
11 O n vien t d e lâch er le cha rio t; le ressort 2 est toujours plu s allon gé qu e le
ressor t 1 :

113
COMMEN T SE SER VIR D U LI VRE ÉLÈVE
--+
et le mouvem ent est d ans le sens de F~

2:mouvemeut

--.
F~
2mouvemeDt

21 Le cha rio t a dép a ssé la positio n média ne entre les deu x clou s (po sition d e
rep os qu 'il a tt eind ra a près qu elqu es oscilla tions ) :
Ft > F~,
et le mou vemen t n'est pas dans le sens d e la force de plus grande
intensité. Cette situa tio n corr espond à un ra lentissement du cha riot.

2. Interaction et chute des corps


1. Thème. Questions possibles
• L 'interacti on o bje t-s upport due à la pesa nt eu r di sp ar aî t-elle si les deux
corps tombent ensem ble ?
• Une for ce d 'in tensité donnée comm uniq ue-t-elle à des cor ps de masses
différ entes' ini tialemen t a u rep os des mou vem ents différ ents ?
La m an ipulati on pro po sée pa r ce th èm e ne perm ett ra pas d 'expliqu er a u
niveau de la classe de 3e toutes les observa tions effectuée s : il n 'est pas
pos sible en effet d e faire dire qu e deu x objets soumis à un e mêm e acc éléra-
tion verti cale n 'exer cent a uc une int er acti on mécanique en tre eux.
On se contentera don c d 'obs er ver , de déduire des pr opriétés, et d e tr ans-
poser les résu ltat s obtenus à d es sit ua tio ns de la vie courante afin d e mieu x
les com pre nd re.

2. Objectifs
al Connaissances
- Quand un objet est a u rep os, s'il rest e a u rep os, c'e st qu 'il n'est soumis à
au cun e force ou q ue la résu ltante des for ces qu i lui sont a ppliq uées est
nu lle ; s'i l se met en mouv em ent , c'e st qu 'i l est soumis à des forces dont la
résulta n te n'est pas nu lle.
- Les forces de frott em ent peuvent s'o ppose r a u mou vem ent.
- Un corps es t d ' au ta nt plus d ifficile à mettre en mouvem ent q ue sa masse
es t gra nd e.
hl Savo ir-faire .
- Schém atiser u ne situa tion expérimenta le.

114
Activités du livre élève: mécanique

- Obtenir un e for ce d e frott em en t en a ugme nta nt le poids .


cl Méthode b m
D éduire des pr opriétés à pa rti r des obse rva tions expé rime ntales.
Décri re un e situ at ion en term es de for ces.
C hoisir les ense m bles d 'obj ets à isoler.

3. Matérie l
- Planch e (en latté, ou con tre-plaq ué épais, ou planch e à dessin )
d ' en vir on 30 x 40 cm .
Deu x clous. Interaction entre b et m.
Séri e d e masses marquées en font e de 50 g à 2 kg.
Prot ect ion du sol (plaq ue de mousse tr ès épa isse).

4. Manipulation
D eu x ca s se pr ésentent succe ssiveme nt :
Il
al Les mass es sont pr ojetées par le br acelet d e caoutchouc.
b] Les m ass es ne son t pas pr ojetées par le br acel et. Une action mécanique
s'oppose don c à celle du br acelet: ce tte force es t le frottem ent en tre la
masse m et la pl an ch e p, et est la conséq ue nce d e l'a cti on du poids du corps.
---+ . ---+
Bilan. des acti on s su r m : d eux forces F~ e t F~ . ,
---+ ---'-->-
L'intensité de ce tte d ernièr e force dép end du poids de m ; si F~ > F~ ,
-la masse m initia leme nt a u rep os est proj etée hors de la plan ch e ; sino n, elle
reste en éq uilib re sur la plan ch e (à ce mom ent, F~ = F~, car il y a . aj us tag e
meracüon (due à la pesanteur)
a utoma tiq ue " de l'i n tensité de la for ce de frottement) .
Il est évide nt qu 'on devra pr océd er tr ès prudemmen t av ec les élèves et, d an s
tre m et p (sans action de b).
bien des cas, se limiter a u bil an des ac tions sur m et à la mention des éta ts
d 'équi libre ou non.
21 On lai sse tomber la planch e : la m asse m (q ui reste en éq uilibre lorsq ue la
plan ch e est tenue) est proj e tée immédiatem ent. ---+
- Au départ: équilibre de m sous l'action de b(F~ ) et de la force de
---+
frott em ent de p sur m(F~).
- D ès le débu t de la chute libre: si b pr ojette m, c'est qu e l'équilibre est
---+
rompu, donc F~ n'existe plus .
-
=
PuisqueFj.d épend de l'interacti on (d ue à la pesanteur) entrem esp, on
peu t en déd uire qu e cet te actio n est su ppr imée . .
C om me nt tenter un e explica tion a u niveau des élèves sa ns fair e appel à la
notion d'accélér ation (q ui n'est pas au pr ogramme), et surtou t à la com po-
sition d es ac célér ations: !Lorsque b agit, une interaction de
- lor squ e l'obj et m es t sur la plan ch e maintenue immobile, il ne tombe Yrottement apparaît entre m et p.
pas : son poids est don c éq uilibré par un e for ce exercée par la plan ch e ;'
- lor sque l'obj et m tombe, seul, c'e st sous l'action de son poid s ;
- lorsqu e l'obj et m et la planche tombent en semble, on consta te qu e m
to m be comme s'il é ta it seul; il est don c soumis à la mêm e force qu e
pr écéd emment, et la plan ch e n'exerce au cun e force éq uilib ra n t l' acti on de
son poids. M ais la p lanche et l'obj etm n'étant plus en int eraction, la for ce d e
frottement, qui éq uilib rait l' action du br acelet de caoutchouc, n' exi ste plus,
e t m est proj eté horizon ta lement.
!!!pparaît qu e le mouvement de l' obj et résu lte d e l'action d e deux for ces:
F: (poids d e l'obj et) de dir ect ion ver tica le;
F~ de direction horizontale.
Bien ente nd u, il ne sa ura it être qu esti on d 'étudier la compo sitio n de ces Actions sur m : équilibre de m.
d eux forces (ho rs progr amme) ; on pourra seuleme nt observ er qu e l'obj et et
la pla nch e sont pr ojetés dans des sens opposés ; le mouv em ent d e la plan ch e

11 5
COMMENT SE SERVIR ·D U LIVRE ÉLÈVE

ve rs l'opérateur peut se compar er a u rec ul d 'une arme à feu au mo me n t du


d épart du coup (po ur le professeur, c'est un problèm e d e conse rv a tio n d e la
quantité d e m ou vem ent : m.·r = M . v).
Il en rés ulte un e pr écaution évid en te d e m an ipula tion : tenir la plan ch e
suffisa m me nt éloigné e du corps afin qu 'elle ne tombe pas sur les pieds d e
l' op érateu r. Ne pas oublier d e prot éger le sol a ins i qu e les m asses marq uées
lors d e leur ch ute (de la mousse épaisse est recommandée).

3. Mettre en mouvement plus ou moins vite...


1. Thème. Questions possibles

• Com me n t di stingu er les rôles respectifs du poid s et d e la m asse d 'un obj et


lorsqu'o n le met en mou vem en t ?
• L a vit esse m oyenne a ttein te par un obj et ini tialem ent au rep os su r un
parcours cons ta n t d épend-elle d e l' in te nsité d e la for ce exercée su r cet
obj et?
• Une mêm e force com m uniq ue-t-elle à d es obj ets d e masses différentes et
initialem ent a u repos d es vitesses moyennes id entiques sur un mêm e par-
cours?
T ou tes ces qu estion s son t, en classe d e 3", d 'un a bord délicat, et ce th èm e ne
d evr a être prop osé que COmm e ac tivité fina le com pléme n tai re d es autres
th èm es su r mou vem ent , poid s, m asse, for ces, et si l' in tér êt et le niveau d es
élèves le perm et ten t.
La notion d e vitesse m oyenn e d 'un mobile initial emen t a u repos, ou d e
durée d 'u n tr aj et à pa rtir du rep os, permet d 'évit er d e d éfinir l'accélération
d e ce mobile, qui n'est p as au pr ogramme d e M écanique d e la cla sse d e 3". Il
n 'en rest e pas moin s que cette rrotion d e vitesse n'est pas for cém ent évid en te
à ce niv eau puisqu'il s'agit d 'une gr and eur d éri vée à partir d e la di st an ce et

d e la durée (v = dl),
m l' accéléra tion étan t considé rée com m e une
.1t (.1v)
gra nd eur d éri vée d e second ord re a= .1t .

H eureu sem ent, l'intérêt d es garçons et filles d e ce t âge pour les engins d e
locom oti on à d eu x rou es, surtout s' ils son t pou rvu s d 'un mot eu r, fait qu 'i ls
di spos ent d 'u ne som me d 'expéri ences vécues , a u mo ins quali ta tives, d e ces
noti on s, ou qu ' ils en on t une id ée in tuitive souven t assez exa cte. D e toute
façon , on ne che rche ra j amais à é ta blir des Jois q uanti tat ives précises (le
prog ra mm e l'exclut) , mai s on se limiter a à d es relations d 'ordre conce rn an t
les d ifféren tes va ria bles .

2. Objectifs

al Connaissances
- Une force agissan t sur u n syst èm e a u repos m et ce syst èm e en mouve-
m en t.
- La durée du parcours d ép end d e l'intensité d e cette force.
- La durée du pa rcours d ép end a uss i d e la m ass e totale m ise en mou ve-
m ent.

b1 Savoir-faire
- Utiliser le poids d 'un corps en vue d e créer un e a ct ion mécan ique.

cl Méthode
Séparer des va ria bles.
- C ond uire logiquem ent un e m ani pulation.

116
Activités du livre élève: m écanique

3. Matériel fil f
- Su p port.
- Poulie d e mobili té suffisa nt e (mon tée su r ro ulem en ts à billes ou en tre
poin tes) et d e di a mètre minimum 50 mm .
- Fi l fin.
- 2 récipi ents recevant les masses NI et M' : po ts de yao urt , tubes en
a lum inium ou plast iq ue, etc.
- Boîte d e m asses marquées + éven tuelleme n t rond elles ou pièces d e
monnai e serva n t d e surc ha rges).
- C hro no mè tre ou montre avec trot teus e.

4. Manipulation
Suiva nt le niveau d es élèves, on po urra se bo rn er à a p pré cier com para tive-
m ent les vitesses et non à les m esurer.
al M et 1\1' é ta n t vide s, l'en sem ble reste im mobi le. Au cune j ustifica tion
n'es t d em an d ée ici ; on la trouve à la quest ion suiva n te.
bl Pou r conse rve r le montage d a ns un éta t d ' équilibre au rep os, on consta te
expé rime n ta leme n t qu 'il fau t placer un obj et d e ma sse 50 g en M ' .
La sché m a tisa tion correc te des for ces agissant sur M (et sur M' ) d oit être
précéd ée d e la recherche d es in teractions en tr e M (et M ' ) et son enviro n-
nem ent ; pour M : -----+ -----+
in ter a cti on avec la T erre (T) : F~ et F ~ ;
-----+ -----+
in tera ct ion avec le fil (F ) : F ~l et F~.

L 'obj et M est d on c sou mis à deux for ces : celle d~ Te ~e t celle du fil.
L'objet M ' est soum is d e mêm e à d eu x forces : F~ . et F~ ..
Aya nt pla cé d an s les deu x récipi ents d es obj ets d e mêm e m asse (les réci- M'
pi ents on t eux-mê mes des m asses éga les), on a :
1 1
F~ F~ , F~ F~'.
= ou =
Fi t 1
1
1
Ce s forces son t tr an sm ises en tout point d u fil (c' est la tens ion sur le fil) ;
cha cu n d e ces poin ts est soumis à l' action d e deux for ces op posées d e mêm e
t
intens ité: pu isque le tout éta it ini tialemen t a u repo s, cet é ta t d e repos est
conservé.
e! Pour qu e le récipient M d escend e, pl usieurs solut ions seron t pr opos ées,
soit es sen tielleme nt :
- pro duire un e imp ulsion d e hau t en bas sur M ;
- placer un e su rc ha rge sur M .
O n peut bien en tend u sug gérer des solutions complém ent a ires à partir
de M ' .
Examinons sépa réme nt ces d eu x ca s :
al U ne impulsion su r M , ob ten ue pa r exem ple en agissant brièvem ent
ave c le d oig t (d), revient à exe rce r, pendan t un e très court e durée, un e
-----+
for ce F'~. Ce tte for ce se retrou ve a ppliq uée a u fil pa r l'obj et M :

F'r = F'i.t.
Fai son s le bil an d es for ces exercées sur le fil :
-----+ ---+
- du côté d e M : F ~l et Fi l ;
---+
- du cô té d e M ': F ~'.
Le fil, ini tial emen t a u repo s, es t so u m is à d eux for ces d ont le bilan n'est pas
n ul : il se m et en mou vem en t, et ce mo uvem en t n' est pa s uniforme. L' acti on
du d oigt est br ève ; il s'agit d 'un éta t tran sit oire en tre deu x éta ts d 'équi-
-----+
libr e: d ès que F~ cesse d 'agir , l'e nsem ble poursuit son mou vement à
vitesse constan te : c'est un mou vem ent uniforme (le mouvem ent unifor me
est, com me le repo s, u n éta t d 'équilibre d an s un repè re inerti el ; voir
pa ge 259 du pr ésent ouvrage ).

ll 7
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE' ÉLÈVE

bl U ne su rcharge placée sur M modifie la masse qui devient M + m ; elle


est supérieure à la masse placée en M ' , et le fil est donc soumis à l' action de
d eux forces d 'int ensités d ifférentes :
----->- --+
- en M : F ~ + F: ; m(g) t (s)
--+
- en M ' : l
.Fi: 1 8,4
1 ous som mes ram enés au ca s précéd ent, ma is F ~' agit pend ant tout e la
2 4,7
durée du mou vement qu i est, de ce fait , non uniforme.
3 3,5
dl La mani pu lati on permet de vérifier qu e pour un même « obj et » en 4 3, 1
mou vem ent (ici : {M , M' , fil, poulie] ) des forces d 'inten sité croissan te
5 2, 7
comm uniq uen t à l'objet initi alem ent au repos des vitesses moyenn es crois-
6 2,4
san tes sur un traj et de lon gueur constante, En fai t, on se contentera de
8 2,0
comparer les va riations de masses des surcharges et les du rées du parcou rs
10 1,8
(cf. plus loin le comme ntaire à usage des professeurs, § 3).
A titre indi catif, voici les va leu rs rel evées avec des ma sses de 50 g en M et
M ' et. .. un e pouli e de bonne qualit é. m(M) = m (M ') t(s)
el L'interprétation de cette manipulation sera sans doute plus délicat e.
Avec un e mêm e sur charge (5 g) les durées de par cours, pour un objet 50 2,7
initialem ent au repo s et pou r un parcou rs de longueur donnée, son t 100 3,7
d 'autant plu s longues que la ma sse totale en traînée est plus grande. T ou - 150 4,7
jours à titre indicatif, les va leurs suivan tes ont été relevées pour m = 5 g 200 5,4
[moyenne de 3 relevés pour t (s)].
fi La d iffér en ce de poid s entre M et M ' corr espond au poid s de la sur-
cha rge m aj out ée d u côté de M ; à ce poids p correspond la force qui met en 7
mouvement l' ensemble mobile ini tialem en t au repos. En conclusion:
- une force exercée sur un obje t initialement au repos comm uniq ue à cet
obj et un e vitesse moy enne d 'autant plus grande qu e la force appliq uée est
plu s intense ;
- une force exerc ée sur un objetin itiale m e n t au r epos com muniq ue à cet
obje t un e vitesse mo yenne d ' autant plu s petite qu e la ma sse de l'obj et est
plu s grande.
Ou, encore, pour le dernier énoncé: un obj et est d'autantplus difficile à mettre en
mouvement que sa masse est plus grande.
• On peu t remarquer q u'~ le poids P est la somme des poids de M et de m ;
don c l'action de m sur le syst ème peut se déd uire de P - P' (différ en ce
en tre des poids ) alor s que la mise en mou vem ent conce rn e l'ensemble des
parties mobil es, soit M + M ' + m (som m e de s masses).

5. Commentaire à l'usage des professeurs


al Pour un parcours de longueur fixée, la vitesse moyenne d 'un objet
initialement au repos exprime l' accélér ati on de cet obj et auquel on
a pplique un e force d 'inten sité cons tante.
En notant : v.. = vitesse moyenne, Va = vitesse initiale, vJ = vitesse final e,
l .= longueu r du parcours :

vm
Va
= -
+-
-
VI
'
2

L'obj et étant initialement au r ep os : Vo = O = VOl = ~2

Or "r = y . t,

= - -,
2
y
2v
d 'o ù: y = ~.
1

Comme l est fixée, les variations de la vitesse moyenne expriment bien celles
d e l'accélération de l'objet.

118
Activités du livre élève : mécanique

hl L e passage d e la durée du pa rcours à la vitesse moyenne ne devrait pas


pr ésenter trop de difficultés en clas se d e 3e si on part d ' exemples pratiques
véc us pas la m aj or it é de ces élèves; si pour un e di stan ce par courue éga le à
80 km on relève :

t (n) vm (kmlh)

Bic yclette .. 4 20
Cyclom ot eur .. 2 40
M ot o. .. . . 1 80

1
O n pourra obtenir la rel ati on : Vm = -'
t
cl On peut enco re effectuer u ne a p pro che d e l' accélération direct em ent à
partir d e la durée du trajet :
y. / 2vm
Vm = 2 = y = - /-,

toujour s pour un obje t initialem ent au repos . C'ese ainsi qu e les constru c-
teurs d ' autom obiles ou les revues spécialisées dans la p ub lication d e bancs
d 'essais exprime n t l' accéléra tion du véhi cul e : c'est le « 1 000 m départ
a rr êté " , ou auss i le « 400 m dép art a rrê té » . Par exemple, po ur le mod èle
R enault 18 .-
- 1 000 m d ép art a rr êté : 36, 7 s ;
- 400 m d ép art a rr êté : 19,1 s.
(D 'a près l'Au to jo urnal, n'' 18 du 15110/79. )
1
On peut alors ca lculer y di rect em ent à partir d e 1 = ~ y . /2
2
21 2 .1000 2
Y = 2 = - - 2- ~ 1,5 mis .
/ 36,7
Le pr ofesseur pourra vérifi er la validité d es résul tats ob tenus sur le plan d e
la m écanique.
Ainsi , à partir d es rel evés cités plus haut :
1 F
1= - y. /2 et y = - -,
2 M (f)
a vec M (f) = masse totale en mou vement, d'où
F. / 2
1= -- '
2M (f) '
F . / '2
et pour un e ma sse totale M ;t) : 1 = - .- -
2M ;t)

M (t) /2
d'où :
M lt) 1' 2

Po ur M (f) = 105 g et M lf) = 205 g :


0,105 7

Pour M (t)
-
0,205
- = 051 '

= 105 g et M lf) = 305 g :


" CY
~
3,7
= 0,53.

CJ
0, \05 7
- = 0 34' ~ = 0,33.
0,305 " 4,7
Po ur M(f) = 105 g et Mlf) = 405 g :

119
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE

0, 105
- - = 026 ' 2,7) 2 = 0,25.
0,405 " ( 5,4

L' écart le plus élevé ne dép asse pas 2. 10-2 •

4. Un clou peut-il exercer un~ action mécanique?


1. Thème. Questions possibles
• Objet s ina nimés, pou vez-vous do nc exercer un e force... ?
Si les élèves ad mettent assez volonti ers qu ' un objet exerce un e force de par
son poid s, ils éprouven t des difficul tés à concevoir qu' il peut en être de
même en dehors de ce ca s. C et te ma nipulation a seuleme n t pour obje ctif de
mettre en évidence cette« ap titude » , par substitution d 'u ne action p rodui-
sa nt des effets iden tiq ues.

2. Objectifs
al Connaissances
- U n obj et au repos peu t exerce r une action mécanique.
- U n objet ini tialem ent au repos et soum is à deux forces opposées d e
mêm e in tensité reste au repos.
b] Sauoir-faire
- M esu rer l'int ensité d ' un e for ce.
- Faire un mo nta ge d 'ap rès un schéma.
- Schéma tiser des forces.
cl M éthode
- Déduire un e prop riété à part ir d ' un e subs tit ution d 'a ction s.

3. Matériel
2 supports de laboratoire.
- Fil.
:- 2 masses marquées 500 g.
-- 2 pou lies.
- D yn a mom ètre (étend ue d e mes ure : 0-5 N ou 0-10 N) .
- Clou ou cro chet fixé à un m ur.

4. Manipulation
al La prem ière part ie fait uniquement a ppel à la réflexion: le montage est-il
en éq uilibre? Si on représent e les forces ap pl iqu ées au dynamom ètre, la
réponse est éviden te (noter qu e le dynam omètre doit être considé ré comm e
un obje t un iqu e, ce qu e les élèves ne son t pa s toujours ten tés d e fair e). La
prévision dema ndée ensuite est plu s délica te : il faut calc uler l'i n ten sité de la
force exercée par m l et ml , do nc calculer les poids des obj ets. Si on n' a pas
encore a bord é cc point du program me, c'e st. l'occasion de le fair e ; il suffira
d 'accrocher à un dynamom ètr e un e masse marquée de 1 kg et lire l'intensit.é
indiq uée.
Après qu oi on r isq ue fort d 'obtenir la rép ons e 10 N ...
b] La réa lisati on du mo n tag e permet de lever le dou te, et la schéma tisa tion
d em andée peu t expliq ue r q ue le dynam om ètre ind iq ue l'in tensité de la for ce
a ppliqu ée à l'une d e ses extrém ités, soit ici 5 N.
cl Le rem pla cem en t de la ma sse marquée m 2 par un clou fixé à un m ur
permet à part ir d 'un résu ltat identiq ue (éq uilibre d u système et in tensités
éga les) de déduire « l'ap titu de » d u clou à exercer une action mécanique.

5. Avec des dynamomètres


1. Thème. Questions possibles
• Un obj et so umis à l'action de deux forces peu t-il rester au repos ?

120
Activités du livre élève : m écanique

• L es for ces de frottem en t son t-elles uti les ?

2. Objectifs
al Connaissances
- Un objet soumis à l' ac tion de deu x for ces op posées de même intensité est
en éq uilibre , a u repos ou en mou vem en t de tra nslation rectiligne uniforme.
- Les for ces de frottem ent s'exerçan t entre deux obje ts rest ent inférieures
à un e valeur limite ta n t que les obj ets ne se mettent pas en mouvem ent l' un
par rappor t à l'autre.
hl Savoir-faire
- M esurer une force.
- Sch émat iser des forces.
cl Méthode
- In ter préter un e situat ion en termes de forces.

3. Ma tériel
2 d yn an om è tres de portée IO N min im u m.
Skat e-b oard (si possibl e) ou cha riot très mobi le.
Pa tin s à rou lett es.

4. Ma nipulation
al Simple lecture de l' intens ité d e la force (o u plus exac teme nt: des for ces)
agissan t sur le dy namom ètre.
Attention : il est illusoire de che rch er à appr écier le di xième d 'un ité sur une
éche lle d e 0 à JO N rep ér ée to us les 0,5 N ! Il va ut mieux effectue r une
lec tu re par encad re me n t telle qu e : 7,5 < x < 8 (N).
No to ns q ue, si 0 1) dép lace l' ens emble du d ispositif, la lecture des forces n'est
pas modifi ée.
hl O n peut dem ander a ux élèves une rép ons e à priori, pu isIa valid er
expé rime n taleme nt. Les sch ématisa tion s demandée s doivent aider à clari -
fier la situa tion.

Les forces ag issan t en A on t même int ens ité .


cl D an s ce tte pa rti e de la ma nip ula tion , on intercale ent re DI et D 2 un
« obje t » qui ne modi fie pas la situa tion précédent e. Le sché ma de
l' ensem ble devient plus complexe , et on pourra se limi ter à dema nd er
d 'i ndi q uer les end roits où existent des in teractions, sa ns l't'présen tation des
forces.
- Si El tire pl us fort , Ez et E3 doivent eux a uss i tir er plus fort. On a ura
touj our s :

121
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

- Ce tte dernièr e partie permet de prendre cons cien ce de l'importance des


for ces d e fro tt em ent ; mettre E 3 sur des patins à roul ettes revient à abaisser
la va leur limite de la force de frottem ent entre ses pieds et le sol. Les
d yn amomètres indiqueron t alor s cett e valeur limite, le cha riot et les per- A Da
sonnages éta nt touj ours immobiles. ~
Ne pas mettre E 2 sur patins à roulett es : les risques de chute seraient D
F D), F~z
vr aiment trop gran ds !
Forces agissant sur Da
6. Archimède
..
A
Il ..
1. Thème . Questions possibles
• U n objet éta nt suspendu à un d yn amomètre, qu 'arrive-t-il si on le plong e
dans un liquide? 1nteraction en A
C'est un ret our à la poussée d'Archimèd e et au programme de la classe d e
cinq uième . C ' est surtout maintenant l' occasion d 'approfondir les observa -
tions effectu ées, de les analyser en termes d'interactions et de forces, et aussi
d 'effectuer des mesures. On s'abstiend ra de « fair e découvrir » le th éor èm e
d 'Archimèd e... (ho rs programme).
2. Objectifs
al Connaissances
- Les différ entes régions d 'un fluide sont en interaction entre elles; un
obje t solid e immergé d ans un fluid e pr end la place d'un volume identique
du fluid e et est en interaction avec le fluide environna nt.
- Un fluid e exerce une for ce ascendante sur un objet immerg é.
bl Savoir-faire
- M esurer un e for ce.
- Sch ématiser un e force.
e! MétJwde
- Analyser un e situation expérime ntale en termes de forc es.
- Découvrir avec qu oi interagit un obj et.
- Faire un bilan des for ces agi ssant sur un obje t.
- Co mpa rer deux résultats expé rime nta ux et en déduire un e pr opriét é.

3. Matériel
- Objets qu elconques de masse volumique supérieure à celle de l' eau (et
insolubles dans l'eau ... ).
Récipi ent conte nant de l' eau .
Dynamom ètre de portée suffisan te .
Fil.

4. Manipulation
San s difficulté ; il suffit de suivre le text e de la manipulation.
al L'objet es!..Sn inmaction avec:
la Terre (Fb et F~) ;
----+ ----+
- le d ynamom ètre (Fg
et Fg).
Très peu d 'élèves pen seront à un e interaction avec l'air... Nou s y revien-
dron s.
----+ ----+
D eux forces agis sen t donc sur l'o bje t : Fb et Fg.
L' obj et éta nt au repos , ces deux forces s' équilibrent.
bl On imme rge l'obj et dans un liquide.
Il est en interacti
----+
on----+
avec :
la T erre (F~ et F~) ;
---+ ---+
- le dynamomètre (Fg et Fg).
L'inten sité lue sur ce t instrument est inféri eure à celle qu 'il indiquait
pr écédemment : Ff{ < F g.

122
Activités du livre él èo« : mécanique

On peu t al ~ pe~ à une int eraction avec l'eau d an s laquelle l'obj et est
immergé : F~ et Ft
C'est donc tro is forces qui agi ssent maint enant sur l'obj et ; com me il est
encore au repos, la résultante de ces trois forces est null e :
-+
Fb;
--+
Fg;
---+- ----+ ----+ ---+
- Fb qui est orie~ée dans le mêm e sens qu e Fg, et la somme Fg + F~
est éq uivalente à Fg.
On peu t, sui vant les élèves ou la class e, fair e compa rer les deux bilan s
obten us.
I nsister sur le fait qu e l'interaction obj et-Terre ne va rie pas : le poids de
l'objet e st cons tant (le « poid s appar ent » n'existe pas... ). T out tient dans
le bilan d es forces.
On peut alor s suggérer qu e l'air, lu i auss i, est en int eraction avec les obj ets
et exe rce un e poussée ascendante qu 'on néglige le plus souven t, sa uf
lor sq ue l'obj et est tr ès léger par ra pport a u volum e d ' air dépl acé ; on peut
prop oser a lors l'act ivité n? 41 .

7. Avec des poulies


1. Thè me. Quest ions possibles
• La poulie n'est -elle utilisée qu e pour transmettre des mou vem ent s de
rotation ?
• Quels ava ntages y a-t-il à employer un e pouli e en vue de produire un
dépl acem ent en tr an slati on ;>
Les emplois les plu s cou rants des pouli es conce rne nt Sans doute la tr an smi s-
sion des mouvements de rotati on utili sant des systèm es pouli es-courroies,
qu 'elles soient pla tes, à gorg e trapézoïd ale ou crénelées (on dit aussi cran-
tées). Pou rtant, il existe de nombreuses situa tions dan s lesqu elles on fait
appel à des poulies soit pour modifier la dir ection d'une for ce, soit pour
modifi er son in tensité. Quant à la motivation , ce peu t être l'observation d u
do cument, p. 50 : dispositif de tension des câbles de lignes électriques S.N.C.F.

2. Objectifs
al Connaissances
- U ne poulie simple modifie la di rection d 'une force, mai s non son int en-
sité.
- U ne pouli e à une gorg e est en équilib re sous l'action de deux for ces d e
mêm e int ensité.
- U ne pou lie à deux gorges de d iam ètr es différent s est en éq uilib re sous
l' acti on de forces d ' int en sités différ en tes.
bl Savoir-faire
- M esurer un e for ce.
- U tiliser une pouli e pour obtenir un e for ce de direction et d 'inten sité
données.
cl Méthode
- Suivre des instru ctions de manipulati on .
- Comparer et int erpréter des résultats expérime ntaux.

3. Matériel
Support de laborat oire.
Pouli e à une gorg e.
Pouli e à d eux gorges (diamètres dans les ra pports simples, par exemple :

~ ~ ou ~) .
2' 3 4

123
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE

- Fil solid e et souple.


- D ynamomètre 10 ·N.
Régl et d e 200 mm .
- Règle grad uée d e 500 m m .

4. Manipulation
Pen ser tout d ' abord à pro téger la ta ble ou le sol d e la ch ute d e l' obj et M :
planche , bloc de mousse ass ez épa is, par exem ple.
al Ce tte premi èr e partie ne pr ésen te pas d e difficulté. Si les élèves on t d éjà
vu la noti on d e poid s d 'un obj et , ils peu vent passer di rectem en t à la
question 2. L'obj et M est sou mis à l'act ion d e la T erre (son po ids ) et à celle
du d ynam om èt re. Ce s deu x forces ay an t mêm e in tensit é, le dynam omèt re
m esure son poid s.
D an s tou s les cas, on pourra accep ter Pm ~ 10 ou encore 9,5 < Pm < 10.
bl La conclus ion a ttend ue est d ouble :
- la poulie sim ple transm et un e force sa ns modifi er bea ucou p son in ten sité
(la mo d ification d e l' int ensit é d ép end d es frottement s a u ni veau d e l' axe et
en tre le câ ble et la gorge d e la pouli e) ;
- elle perm et d 'ob tenir une for ce d e direction différ ente.
cl Ce tt e partie de la man ipulati on est destinée à m ettre en évide nce les
réductions de frottem ents obten ues grâ ce à la pouli e dans les syst èm es d e
tr an smi ssion d e mouvem en ts (d e tr an slat ion not am ment ). U ne tige cylin-
d rique permet un e sem bla ble tr an smi ssion, m ais la for ce d e frott em en t est
telle que l'objet M reste en éq ui libre pour to utes les va leur s de la for ce
exercée sur D (puis su r le fil) com prises d an s un int ervalle plu s ou moins
é tend u suiva n t la tige utili sée, le fil, le poid s d e l'obj et, l' a ng le d ' enr oul e-
ment du fil.. .
L a pouli e perm et d on c un e impor tante rédu ction d es frot tem ent s d an s la
tr a nsmi ssion d 'u n mo u veme n t.

P -+
Si d2 = u; alors P = 3F ou F = 3" p

124
Activités du livre élève : mécanique

dl Pa rti cularités de montage : les extré m ités d es fils 1 et 2 doivent être fixées
à la poulie, a u voisin ag e d es gor ges resp ecti ves. Un trou d e petit diamètre
sera la m eilleure solution.
- L es élèves utilisent le résulta t de la m anipulation n? 1 : Pm ~ 10; c'est
l'i nt en sité de la for ce exe rcée par m sur le fil 1.
La va leur de l'intensité d e force lu e sur D est différ ente d e Pm' La compa-
rai son en tre di am èt res (et rayons ) des poulies et int ensités d es forces se fait à
partir du ta blea u. Après avoir observé qu e:
dl < d 2 = F . > F 2 ou encore : r l < r 2 = F, > F 2 ,
on fa it vérifi er q ue :

L ' importan ce d e ce produit F :r (cou ple) que les instructions demandent d e


su ggér er a ppa raî tra d ans la d ernièr e question.
- L a mesure du d épl acem ent d u point A peut être délicat e si on maintient
le fil 2 en directi on obliq ue ; on pourra rep ér er la position de départ avec
un e tige q uelconq ue fixée au support. Q uant a u résultat , on le rapprocher a
sa ns doute d e celui obt enu lors d e la comparaison diamètres-intensités de
for ces :

et que : Fl · l l = F 2.1 2 .
Il sera alors possibl e d' aborder la notion d e travail ou d e garder ce résultat
en a tte n te pour le réutiliser le momen t ve n u.
- La po ulie à deux gorges, bien en te nd u, permet en exer ça n t un e force
mod ér ée sur le brin enroulé autour d e la plu s grande gor ge d e fair e monter
un fardea u d e poid s plus important acc roc hé à l'autre brin. La val eur du
couple éta n t constante pour un e situa tion d onnée, la force à exercer sera
d ' au tant m oins gra nde qu e le di am ètre d e la gra nde poulie sera plus grand ,
toutes cho ses égales par ailleur s. Il est à not er qu e le tr avail effectué à
cha q ue ext rém ité du dispositif (en trée et sortie) est strictement éq uiva len t,
a u rendement pr ès.

Recherches
a... sur le mouvement
8. Le ca lcul d e la vitesse moyenne pour ch aq ue « tr anche » d e 10 m du
pa rcou rs fait ap paraître la fati gu e d e la nageu se ; la vit esse moyenne sur la
tot ali té d u parcours ne perm ettrait pas à elle seule d'affirmer que le mouve-
m en t n' est pas uniforme.
Vitesse m oyenne d e Carole sur l'en semble du parcours :
50
- = 0,82mjs.
61,1
Vitesse moyenne pour cha q ue portion du par cours:

10 10
- de 0 à 10 m : - = 1,7; de 30 à 40 m : = 0,69 ;
5,9 42,5 - 28

10 10
- de IO à 20m : =096' - de40 à 50m: - - - - = 0,52;
16,3 - 5,9 " 61,1 - 42,5
10
- de 20 à 30 m : = 0,85.
28 - 16,3

9. Le train étant le référentiel, le voyageur sedéplace à lavitesse de3 km/h,


soit dans le sens de la m ar che du tr a in, soit en sens con tra ire. Les voyageurs
ass is son t liés a u wago n, et la rép ons e est la m êm e pour eux. Par rapport à la
voie ferrée, selon q ue les d eu x « objets » vont dans le m ême sens ou en sens

125
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

opposés, la vitesse du voya geur est: 140 + 3 = 143 krn/h ou 140 -


3 = 137 km/h o
Cette activité doi t perm ettre aux élèves de pr end re conscience de l'i mp or-
ta nce d u choix du référentie l d ans l'exp ression de la vitesse d 'un obj et.

10. Le texte acco m pa gna nt le document indiq ue qu e les ph oto s du mêm e


mo bile ont été pri ses à des int ervalles de temps éga ux . Si les ph otos sont
également espacées, on peu t en déd uir e qu e d es di stances égales sont
par courues en des temps éga ux, donc à vitesse constante. Si les im ag es son t
inégalemen t espacées, on peut au contraire affirmer qu e la vitesse n' est pas
consta nte ; les im ages deven ant (d ans le temps) de plu s en plus rappro-
chées, la vitesse diminue : il s'agit don c d ' un ralenti ssem en t. Pour la déter-
m ination de la vitesse, se reporter au commentaire d e ce document, p. 106.
C 'est évidem me n t difficile pour certains élèves de tro isièm e ; il faudra à
coup sûr les aider. ..
O n pourra not er q ue la sit ua tion pr ésentée dans cette ac tivité est com plé-
me nta ire de celle de l' activité n? 1 : les int ervall es de temps sont éga ux alor s
q ue d ans l'a ct ivité n" 1 ce sont les inter vall es d e di stan ce qui res tent
consta nts.

11. In teraction à di st an ce avec la T erre et inter action de co ntac t avec l' air
enviro nna n t. La go utte d 'eau est don c soumise à deu x forces : F1t•

~
!• outte
- la for ce exercée pa r la T erre T : F6, qui est le poid s P de la go utte ;
~
:
- la for ce d e fro ttemen t exercée pa r l'air A : F~.
La vitesse d e chu te de la goutte est consta nte : cela signifie q u'elle n' est
so umise à au cun e for ce, ou , plu s p récisément , qu e la résu ltan te des forces
---> ~

qui s'exer cent sur cette goutte es t nulle. Les forces P et F~ qu i son t
opposées ont don c mêm e int en sit é :

F~ = P.
12. O n retro uve ici l'id ée de référen tiel : le gen d arme est lié à la ro ut e,
repèr e terrest re. La vitesse lue sur cha q ue véhicule est expr imé e d an s ce
rep èr e, tout com me celle qu e lit le genda rme sur son appareil de con trô le. Si
ce t appar eil était monté sur le vélomo te ur, il indiquerai t la vitesse d e
l' automobil e par rapport au vélomoteur , soit ici 90 - 30 = 60 krn/h, ca r
en 1 h, la voit ur e pa rcourt 60 km de plu s qu e le vélomo teur.

13. Acti vité ouve rte ; les élèves penseront a u vent, à la pluie, a ux ea ux
cou ran tes ou rui sselantes, à la mer, a ux séismes, etc.

14 . Pour un voya ge u r d ebout d an s un a utobus, il y a intera ct ion entre ses


pied s et le pla nch er du véhicule. Le voya ge ur est initialem ent a u rep os et
tend à y rester ; lor s du dém a rr age du véhicule, il faut exerce r une force sur
le voyage ur. Ce tte force est exercée pa r le plan ch er de l' au to bus sur les pied s
du voyageur (fo rce de frott ement), e t le voyageur, « tiré par les pied s "
risqu e de ba scu ler vers l' a rr ière.

15. Les bagages sont a tta chés pa r les san dow s ou cordages. Ils sont initia-
lemen t en mou vem ent à la mêm e vitesse qu e la voiture, et doivent continue r
ce mou vem ent. Pou r les ralentir en même te mp s qu e le véhi cul e, il fa ut
a ppliq uer un e force en sens inverse du mouv em ent. Ce tte force est exe rcée
par les sandows qui, pour ce faire, se déforment. Si cette déformation
entraîne un dépassement de la limit e de rés ista nce des san dow s, ils se
rom pen t, et les bagages continue nt leu r mou vement et tomb ent sur le ca pot
de la voitur e.

126
Activités du livre élève : mécanique

16. La situa tion 1 ne pr ésente pas de difficu lté.


En II, en plus d es ac tions pr écéd ent es, le colis C est soumis à l'action de
----+- ----+-
c
Nin on N qui le tir e (F~) et à la force d e frottement (F~) exe rcée égaleme n t
par 1e sa 1S . La vit· esse eta
, n t cons
- ta nte, on a : F CN = F 's
C:

17. Quand on tir e lentement sur la servie tte, la force de frott em ent en tre
livre et serviette est suffisante pour qu e le livre soit en traîné . Si on tir e
brusq uem ent, la for ce de frottem ent est in suffisantelour mettre en mouve-
ment le livre q ui rest e pratiquem en t su r place. viter de pr endre un e
serviette ave c un ou rle t épais et utiliser un verre do nt la ba se a un dia mètre
suffisant.

18 . Penda n t le dém arrage, on doit en mêm e temps s'opposer a ux forces de


frott em ent (principa leme n t entre ro ues et sol) et mettre en mo uvem ent la
voit ur e. Lorsqu e celle-ci a a tte int un e vitesse con sta nte, seules rest ent les
forces de frottem ent : l'effort à fournir est don c moins inten se d ans cette
deuxi èm e pha se. No ter qu e la vit esse éta nt touj ours faib le, le frottem ent d û
à l'action de l' air es t négligeable.
La masse d ' un e ca mionne tte est plus gr an de qu e celle d 'u ne voit u re ; la
for ce nécessaire à sa m ise en mo uvem ent es t donc plus int ens e, et les forces
d e frottem ent, qui dép end ent d u poids d u véhicu le, sont plus grandes elles
aussi. La force qu 'on doit a ppliq ue r dan s ce cas a u véh icule est donc plus
grande.

19. Le pied gauche du coure ur es t en interact ion av ec le starting -b loc B et -+


p
a vec le sol S ; il y a don c d eux interacti ons , soit q uatre for ces à repr ésenter.
---+
On pourra obs er ver qu e la for ce F~ agit dans le sens du mouvem ent qu e le
co ure ur désir e obtenir ; si on su pprime le sta r ting -b loc, c'es t la force de
-+
frottem ent exercée par le sol sur le pied du coure ur qu i do it rem placer F~ .
Ce tte action de fro tt em ent ne peut atteindre une intens ité éq uivalen te à celle
q ue pr ocur e un sta rting-bloc, mêm e avec des seme lles et un sol pr ésentant
entre eux un coefficien t d e frot tem ent élev é.

20 . Le tub e à essais est a rr êté brusqu em ent lo rsq ue son ouvert ure bute su r
l'obstacle ; la bille r o ule hors d u tube. A u mo me nt pr écis de l' arrêt du tube,
la bille B est en int eracti on avec la T erre T , d ' un e pa rt, et avec la pa roi d u
tube t, d 'autre pa rt ; elle est don c soumise à d eux forces opposées dont la
résu ltante es t nulle (po u r les élèves: deu x for ces q ui se com pen sent). É ta nt
en mouvem ent de transla tion de directi on horizontale, elle pou rsuit ce
mouvem ent et sort du tube.

21. Expé rience destinée sim plem ent à com pa re r le frottem ent de glisse-
ment et le frottem ent de roulem ent ; un b ra celet d e caou tchouc convena-
bl em ent choisi per met d ' en pr end re facilem ent con science . On peut util iser

127
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

à cette occasion le d ocument, p . 4-5, pour introd uire ce tt e acti vit é ou pou r '/!\ = au
ill ustrer à poster iori les résul ta ts obtenus.

22. C ette ac tivité peu t être considé rée com me difficile pour bea uc ou p
d 'élèves d e tr oisième. L'inter acti on av ec l' air peut ne pa s êtr e.évid en te pou r
beau coup, ta ndis q ue d 'au tres ne pens eront peu t-être pa s à l'interaction
ball on-T err e, surtout a u cou rs d e la mon tée.
Pend an t la montée, le ba llon es t sou mis à l' acti on d e d eux for ces ag issant en
sens co n tra ire du sens du mouv ement ; il n' y a null em ent incom patib ilité
pu isque sa vitesse ini tial e n'est pa s nu lle. La résu ltan te d es forces q ui lui
son t a ppliq uées n'éta nt pa s nulle, son mo uve m ent n'est pas u niforme. sommet de la trajectoire
Quan t à la ph a se très b rève du som met de la tr aj ectoire, le ball on n 'est
so umis q u 'à un e seule for ce : son poids!
La vitesse du ballon s'an n u le bi en ent end u a u som me t d e sa trajecto ire.
Au co urs d e la descente, le ba llon es t soum is à son poid s, q ui es t un e
gra nd eur p ra tiquemen t cons ta nte pu isque la hau teur d e ch u te est faible, et
à la for ce exe rcée pa r l' ai r d ont l'i nt ensit é, su rto u t au d ébut, es t inférieu re a u
po ids : le ba llon es t donc so um is à une force résultant de la d iffér ence
-+ -->-
(som me vector ielle !) en tre P et F~ , e t il tom be à vitesse croissan te .
Rem a rquer que si le ball on es t ass ez léger , il peu t s'éta blir un éta t d 'équi-
lib re en tre ces deux ac tions, et le mou vem ent d evient alor s uni for m e.
....p -+
p
23. La p ropulsion d 'une fusée est inscrit e a u programme d e M écan iq ue en
class e d e troisièm e, et ce, en vue d 'en dégager la noti on d 'interaction et d e montée descente
for ce. Il no us a sem blé que ce n'étai t pa s le moyen le mieu x adap té à la
.d escrip tion de ce type d e propulsion et q u'e n l' a bsen ce d e la no tion d e
quanti té d e mou vem ent, il n 'ét ait guère possibl e d ' all er au-del à d 'une idée
sim ple, fondamentale, mais dan s laquelle inter action s et for ces ne sont pa s
évide n te s : la propulsion par réa ct ion s' ob tien t en éj ectan t à un e vitess e
aussi grande que possible u n fluid e à l' arrièr e du véh icule à propulser.
C'est d on c cette idée com m u ne à tout di sp ositif d e propulsion pa r réacti on
q u'on d em ande d e d éga ger d an s ce tt e activ ité . Le fluid e éjecté est soit un
gaz, soit un liquid e, m ai s le p ri ncipe et les effets res ten t les m êm es.
A l'inten tion des p rofesseu rs, précisons que le réa cte ur d 'étrave est un
di spo sitifd e conce p tion récente, in sta llé su r d es navires d e tonnage élevé en
vue d e fa ciliter les manœ uvres portuaires et d e permettre les cha ngeme nts
rapid es d e direction lor squ'i ls navigu en t à vitess e d e croisière d an s d es m ers
enco mbrées. U ne pompe a spire l' eau à l'avant d e la coque et l' éj ect e soit à
bâbor d , soit à tri bord ; la réacti on du j et d'eau crée un e pou ssée tran sver -
sa le P et u n mou vem ent d e rot ation M perm ettant la manœuvr e du n avir e,
q u'il so it à l' a r rêt ou en m a rch e.

24. U n rapide calcu l nous d on ne :


mas se total e d es b riq ues : 1,6 x 50 = 80 kg ;
- poid s d es briques ~ 800 N ;
- poid s d e M. E tournea u ~ 700 N.
L es for ces exe rcées sur la ca isse sont telles que le bil an n 'est pas nul:

F~ = SOO N et F~ = 700N.

D on c la caisse d escend en entra în a n t M. Étou rnea u .


O n peu t im aginer le scénario suiva nt :
- mi se en mou vemen t d e la ca isse qui d escend et d e M . Éto u rn ea u qui .,E=- ~
mon te ;
- « interaction » à mi-pa rcours entre la caisse et M . Ét ourneau;
- arrivée d e M . É tou rneau q u i se coin ce la main en tre corde et poulie et d e
la ca isse q ui heurte violem me n t le sol, ce qui provoque la rupture du fond ;
-:- la caisse étant vidée de ses briques, le mouvement reprend en sens
m verse ;
- nouvelle inter actio n à mi -parco urs en tre ce qui reste d e la ca iss e et
M . É tou rneau ;

128
A ctivités du livre élève : m écanique

a rr ivée de M . Éto urn ea u sur le tas de briques ;


ce dern ier parvient enfin à dénouer la cor de , et la lâch e ;
la caisse re tom be su r M . É to urnea u.
Et to ut cela pour n' a voir pas réfléchi à un pr ob lèm e de ph ysiqu e élémentaire
con cerna n t l' éq uilib re d 'un co rps sur leq uel s'exe rce nt des for ces d e sens
contraires. M. E tourneau a , en plus, eu tort d 'en rou ler la corde a uto ur d e
so n br a s, ce qui ne lui a pas permi s de la lâch er dès l' a morce du mo uve me n t.

25. Il s' agit de trois types de véhicules de tra ns port à vitesse (re la tivemen t)
élevée. Ils som de ce fait sou mis à un e for ce de frottem ent exercée p ar l' air,
q u'on réd uit en pr ofila nt le véhicu le (l'aérod yna m isme de ces vé hicules es t
étud ié sur maquette en souillerie). Vo ir à ce sujet les com me n ta ires des
do cument s, p . IDS du L. M.

b ... sur les interactions


Les activités 26 à 37 sont part icu lièrem en t cen trées sur les interacti ons et les
for ces ; il est bien év id ent q u'on y ren contrer a a ussi le mou vem ent des
objets, de mê me qu e les int eraction s n'é tai ent pas a bse ntes d an s les ac tivités
précéd en tes.
La dém ar ch e pr éconi sée sera le plus souve nt celle-ci:
rech er ch er les in teractions entre obj et s ;
pr éciser leur na tu re (à distan ce, de contact) ;
recon naître leurs effets : mou vem ent, état de rep os, déform a tion ... ,
fa ire le bilan des forces a ppliq uées à l'objet étu d ié ;
pr éciser éventuellemen t le mou vem en t d e l'obj et à partir du bilan des
for ces.

26. Le sac est en in ter acti on ave c la T erre, et avec le fauteuil ; la pr~mière
est un e int er act ion à di stan ce, la seco nde es t un e int eraction de cont ac t.
L'in ter acti on fau teu il-sac provoque la déform ati on des deu x obje ts. Q uant
à l' interac tion T erre-sac, elle existe pour to ut obje t placé dans J'enviro nne-
ment de la T erre : on la ret rouv er a don c d ans tou s les cas envisagés.
L'i nter action entre le fauteuil et le sac en est d 'a illeur s la consé q ue nce.
D eu x forces ag issen t don c sur le sac : ' ---+

- la for ce exercée par la T er re T sur le sac S : F~, c' est-à -d ire le poids d u
sac P tS) ;
.,.... ;;T -+
- la force exercée pa r le faute uil F sur Je sac
s = P(S) Fs = P(S)
Le sac éta n t immo bile, on a :
F{ = F~.

27. L a bille es t en in ter action ' avec :


la T err e T: F~ et F~;
--+ --+
l'ai ma nt A: F~ et F~ ;
-+ -+
le fil F : F ~ et F ~.
Les deu x pr emi èr es son t des interactions à di stan ce, la dernièr e est un e
in tera cti on de contac t.
Bilan d es for ces ag issan t sur la bille : la for ce exercée pa r le fil sur la bille do it
éq uilibrer les deux a utres for ces.
L 'existen ce de j' int er acti on en tre la bille et l' ai m ant peut être mis e en
évidence en ap proc ha n t p rogressivem ent l' un d e l' au tre les deu x o bjets : à
un e d ist an ce do nn ée, l' aim ant se dép lacer a en d irection de la bille.
L'interaction entre le fi l et la bille peut être mise en évidence en coupant le
fil.
Rema rq ue : nous avo ns supposé q ue l' ai m a nt est placé en dessous de la
bille, sur le mêm e ax e ver tical. Le prob lèm e sera it plus difficile si la bille
COM M EN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE

éta it d isposée en d ehor s d e cet te vert ica le; ce cas est hor s programm e
pui squ' il fait int erveni r la com po sition d es forces.

28. L 'expérience peut être réa lisée à l' aid e d e d eux aim a n ts d e formes
qu elcon ques, m ai s a ussi pui ssants qu e poss ibl e. Les wagon s de tr ain
min iatu re sont les sup po rt s co nseillés, ca r ils son t gé néraleme n t très mobiles
et ont l' avanta ge d ' être g uid és en tran slati on , donc en d épl acem ent uni-
q uem ent rectilig ne.
L' effet est fa cile à obse rve r: soit attraction , soit répu lsion ent re les d eu x
a ima n ts, suiva n t leu r di sposition.
Bila n d es for ces su r les a im ants : mêm e si a uc une qu estion n 'est posée en ce
sens, il fa ut touj ours che rc her ave c q uoi chaq ue a ima n t est en int eracti on .
Pour l' aimant AI
--+
- avec la T erre T : FI , et F ~ ' ;
- --> --+
avec le w agon-s u pp~ S : ~ et Fl,;
av ec l' aim ant A 2 : F ~ : et F ~ : .

------_........
T rois forces agissen t don c sur cha q ue a ima n t.
-------------- ~

On peut ensuite passer à un e rcpres ern a uou plu s simple enco re :

--+ --+
L a résultante d es fo rces n' est pas null e : F~ 2' et FA
A,, ne son t pas éq uilibrée s
pa r u ne force op posée , et chaq ue a ima nt, init ial ement a u repo s, se met en
mou vem ent d an s u n sens id enti q ue à celui d e la force exercée. L'in tensité d e
ces forces à di sta nce va rie p récisément selon la d istan ce en tre les a im an ts,
m ai s on a à tout mom ent : F ~ : = F ~ :.
29. Acti vit é plu s difficile ca -->-
r les int er actions son t pl us nom breus es :
-->-
interacti on T erre-n oix : F ~ et F~ ; -->-

- int er acti on noix-fo nd du casse-noix C : F~ et F~ ;


---+
~eractio n noix- pa ro i la téra le du ca sse-noix op pos ée à la VIS F ~,
et F~' ;
- interaction noix-vis du casse-noix : F ~ et F ~ .
Seu le la premi èr e est un e'inter a ction à di stan ce. L 'inter acti on en tre la noix
et le fond du casse -noix est la conséq ue nce d e l'inter action T erre-no ix. Les
d eu x a utres int er a ction s on t pour conséq ue nce la rupture d e la coq uille d e la
noix (déformation...).
Le bil a n d es for ces a ppliq uées à la noix fa it a pparaître qua tre forces. On a -+ -.
bien sûr : F~ = F~. -->- ---+ F~ = PeN)
Il sem ble que pou r F ~ et F~ ,l a résultante soit nulle ; ces for ces s'exe rce n t

130
Activités du livre élève : mécanique

sur les parois opposé es d e la noix qu i n' est pl us ici un solide indéfo rm a ble, et
pr ovoq uen t sa rup tur e.
R emarque : il sera sans d oute plus com mode , et plus clair surtout , de
présenter les int eractions, leur nature, les forces, et c., d ans un tab leau qu 'on
pourra d em ander a ux élèves d e concevoir.

30. Ce tte a ctivit é est une suit e logique d e la m an ipu la tion n" 6, « Archi -
mèd e » . E lle m et en jeu d es o bje ts d e masse volum iqu e inférieure à celle du
liquide dans leq uel on les im m erge. La pa rt ie vér it ab leme n t expé riment a le
est très réd uite et peut être réa lisée fa cilement à la ma ison ; le rest e est affaire
d e réf1exion .
JI Quand l ' o bj e ~s t m~ntenu immer gé, il est en in teraction avec :
- la T erre T : Fb et F~ ;
--+ --+
l' ea u E : F~ et F~ (voir à ce pr op os la m anipul ati on n'' 6) ;
--+

la ma in M : F~ et F~ .
L a for ce exe rcée par l'eau es t en sens con tra ire d es d eux a utres ; la résul-
tante est nu lle, ca r le cor ps est en éq uilib re.
21 Q uant l' obj e t est en cou rs d e rem ontée, il est en in ter act ion avec la T erre
et l' ea u. La résu ltante n'est pa s nu lle ce tte fois, ca r j' action d e la ma in a
d ispa ru; l'obje t, initial em en t au repos , se met en 'm ouvemen t dans le sens
d e la for ce d e p lus gra nd e in tensité, et à vit esse croissan te.
3/ L 'obj et en éq uilib re à la surface est en in tera ction avec la T erre et j'eau ;
mais é tan t immobile, la résultante d es for ces est nu lle : Fb = F6.
Faire obs er ver qu e la force exercée pa r la T erre sur l'obj et est touj ours la
m êm e au cou rs de l' expéri ence . Les éta ts d e rep os o u de mou vem ent ne
peuven t s'ex pliquer q u'a pr ès avo ir fait le hilan de s fèlJ'(T S .

';:;T
FA;
A,
~ --+ ~ ';:;T -0
Fo = P(O) F6 = P(O) Fo = P(O)

31. Le d essin mont re d eu x a ima n ts placés sur un mêm e su p por t. Ét a nl


donné le j eu important, les int er actio ns ent re tige cen trale et aima n ts sont
négligeables.
al Aimant su pé rieur A I : --+ --+

- int er a cti on a ima n t-Te rre : FTA, et FTA ;


, --+ --+
- int er acti on a iman t su pé rieu r-a ima n t inféri eu r : F ~ ' et F~ ' .
C e sont bien sû r d es ac tio ns à di stan ce. Bilan d es for~es ag issa n t sur cet
a ima nt : cf. figure.
hl Aimant inféri eu r A 2 :
int er acti on ai ma nt -Terre : F~ ' et Fr , ; --+

int eraction a ima nt inférieu r-a ima n t supé rieu r : F~ : et F~ :


--+ --+
;
- in ter action a im a n t-su p po rt: F~' et F~ .
C ette d erni ère est u ne interacti on de con tad. L e bila n d es forces d evien t u n ---+ -+ ~
--+
Ft = P(Az)
P eu plu s d élicat: FT
Al
et FAAl, sont vertica les et d irig ées d e haut en bas .

1:)1
COM M ENT SF SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE

L ' aima nt éta nt immobile, la force F ~, do it éq uilib rer les pr écéd en tes, et s
don c:
Ft = F ~; + FI,.
Or :

donc :
FI = ~ + p;::.
Et si on s ' in téress~ a ux for ces exe rcées sur le suppo rt, et en pa rti culier à la
for ce résultant de l'in ter action aiman t A 2 - suppor t, on voit qu e, sur
--+
ce dernier , s'exerc e un e force F~ ' égale à la som me des poids des deux
aima nts.

32. Même ac tivité q ue la précéden te, mai s beaucoup plus difficile éta n t
donné le nombre d ' objets. Nous allons nou s limiter a u bila n des forces
exer cées sur les aimants A 3 et A4 (on les rep èr e d e 1 à 4, d e hau t en bas).
al Bilan des for ces exe rcées sur A 3 :
--+
La force F~' d u cas pr écédent s'exer ce ma int enan t sur A 3
--+ --+
F SA, = FA,
A,
--+
et la force F~: doit éq u ilih r.... l,·, 1; ", ·" , F'; ' c t F; ,

--+
FI. =- P(A:J

bl Bila n des forces exe rc ées sur '\ 4 :


--+
_ FA
A
, (o n a : F A' = FA.),
Al ' .
-4
4

- FI--+
= P(A.: ;

- FL
Ici encore, l' in ten sité de la force exercée sur le support S pa r l' ai man t A 4 est
éga le à la somm e d es poids des q uatre aimants.

33. C e j eu bien con nu ut ilise généraleme nt un e cor d e d' un se ul morcea u,


sa ns annea u; ce t objet a été introd uit ici pour mat ériali ser , déli miter , la
partie de la co rde à ét udier : c'e st moin s a bs tr ait q u 'un Il point A » a u
mi lieu de la co rde.
L' an neau A est soumis à trois in teracti on s :
--->
- avec la T erre T: FI et F~ .

132
Activités du livre élève: mécanique
-- --+
avec un br in de la corde C I : F el
A
et FACI .'
-- --
avec l' au tre br in d e la corde C z : F ~' et F ~2 '
Trois for ces lui son t donc app liq uées et on découvre alor s qu e l' annea u
devrait se mettre en mou vem ent vers le sol. On po u rra exp liq uer que son
poids est très faible (négligea ble) en com pa raison d es forces ag issa n t selon
un e direct ion « hori zon ta le », et les deux br ins de la corde sont pra tiq ue-
ment alig nés . D ' aill eurs si les joueurs s' arrêtent de tir er sur la corde,
l' ann eau tombe imméd iat em ent. Ne pa s être tenté de fair e la composition
d es for ces 1

34. On peut se con te nte r d 'une réponse to ut e simple : La Lune se trouve à


proximité de la Terre, donc la Terre exerce sur elle uneforce d'attraction analogue à une
f orce de pesanteur ; puisque la Terre agit sur la Lune, celle-ci agit également sur la
Terre. Le bilan des acti on s est donc celui de lafigure, et on consta te q ue la
Lune d evr ait logiq uement « tom ber vers la T erre » , ce qu 'e lle fait d ' ailleu rs,
m ai s son mouv em ent de rot ation a utour de la Terre la rem et en q uelq ue
sorte sur sa tr ajectoire. Mais, dans le cas pr ésent , no us sommes a u-d elà du
pr ogr amme de troi sièm e. Il suffira de faire ad me tt re l'interaction Terre-
Lune, ce qui en traîne l' égalité des inten sités des deux forces d e cette
inter acti on ; quant a u mou vem ent, les réactions et la curiosité d es élèves
dét erm ineront le d egr é d 'explication à fournir.
Les pr ofesseurs po urront se référ er uti lem ent a u G uid e du maître du Proj et
N uffield Ast ron omi e (cf. bibl iographie, p. 144) .

35. Le bat eau B es t en intera ction avec:


--+ --+ B
la T erre T: F~ et F~;
--+ --+
l' eau E : F~ et F:.
D eux forces agissen t don c sur le bat eau: F~ et F~. Le bateau est au repos,
la résultante d e ces for ces es t nu lle: F~ = F~.

36. Une an al yse d étaillée de ce tte situa tion cond uira it à un bilan tr ès
d ifficile à réaliser a u niveau de la class e de tro isièm e. C'est la ra ison po ur
laq uelle la qu esti on conce rne uniq uement les for ces ag issant en tre crochet et
ann eau , et en se limitant a ux actions de d irection horizon tale. Par con tre,
au cun e pr écision n'est donnée en ce qui co nce rne le mouvem en t : il fau d ra
don c " Il\' isagc r les t ro is ca s s u iva n t s :

:?\
~ xL
.' A

~ ,~.
C ., A C ~
FeA . FA
C
FeA FA
C
FA
C
F CA

à vitesse constante pendant un ralentissement

Auenuon ! Pend a nt le ralen tisseme nt


.. _ )- 1
les
A to ut mom ent, les de ux forces on t mêm e in tensité. Cette int en sit é est for ces F ~ et F~ on t mê me int ensité (con tra i-
minimale dans le cas d u dép lacem ent à vitesse cons tan te. O n remarqu era rement a u schéma).
--+ --+
en fin qu 'en ph ase d e ra lentissement, le sens d es for ces F~ et F~ est inversé,
ca r c'e st le tracteur q ui freine tou t l' ensemble du convoi.

37. Le pèse-personne est utilisé ici comme dynamomètre; par const ruc tion,
c'en est d 'ailleurs un puisq ue son mécanisme est cons trui t à parti r d 'un
ressort d e com pre ssion .

133
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
L 'inten sité de la for ce ainsi exercée est nett em en t supérieure a u poid s du
corps : par exemple, on peu t lire sur le pèse-personn e 100 kg pour un
« poid s » de 60 kg. Ce tte inten sité dép endra, pou r un expérimenta teur
d ou m' . o c la la rzr u r o u cou lo ir. On l'expri mern , '11 t1nil,; S o c fèllT " .

-
F~

;;T -+
Fe = P(C)
Le corps C du personnage est en int er action avec :
--+- --+-
la T erre T : F~ et F~ (interac tion à di stan ce) ;
--+- --+-
le sol S: F~ et F~ (interaction de contac t) ; p
-->- -->-
le mur M : F~ et F~ (interaction de contact) ; ......
--+- --+-
le p èse-personne P : F~ et F~ (interac tion de contac t) .
Q ua tre for ces agissent don c sur le corps du personnage qui demeur e imm o-
..
F~

bile : la résu ltante de ces qu atre forces est don c n ulle.


L ' in teraction en tre les pieds et le pèse-personne est représen tée ainsi:

c... sur poids et masse


Voici maint enant qu elques activités de recherche conce rn ant les notions de
poid s et de masse. Ce rtaines pourro nt être ut ilisées comme con trôles
(nOS38, 39, 40). S'il semble imp or tan t en ph ysique de faire la di stin ction
en tre masse, gra ndeur intr insèqu e invari ab le d 'un objet, et poid s, gra nd eur
dépend an t du lieu , il convient de retenir qu 'à la surface de la T err e, la
vari ati on du poids est tr ès faible et pr atiquem ent sa ns conséq uence . Il n'en
va pa s d e même si on q uitte le sol terrestre.

38. Le bloc de fonte est en int eraction avec :


---->- ---->-
- la T err e T : F~ et F~ (in teraction à distan ce) ;
---->- ---->-
- l' électro-a ima nt E: F: et F~ (interaction à distan ce).
L'électro-aim an t de la grue est en int eraction avec :
---->- ---->-
la T erre T : F~ et Fi---->-(interac
---->-
tion à di stan ce) ;
le bloc de font e B : F: et F~ (interac tion à distance) ;
---->- ---->-
le filin F : F~ et F~ (interac tion de con tac t).
Le bilan de ces forces est le même au repos ou à vitesse constante
(mouvemen t de tra nslation rectiligne uniforme).

39. Les arcs sont en int eraction ave c:


arc I : --+- --+-
la T erre T : Fr et F~ ;
--+- --+-
le tireu r t : F~ et F~ .

134
A ctivités du livre élève : mécanique

arc II :
---+ ---+
la T erre T : Fr et F~ ; -->- -->- --+
la m ain gauch e IG du ti reu r : FIG et F A . Fr
A
• -->-
A

la m ain droite ID du tir eur : F:f et F~ .


Bila n d es for ces exerc ées su r chaq ue arc :
-->-

D
'o '
-Ff A ·
--+
F IO
A

--+
FTA
Ft
--+
FI
Arc J. Arc Il.
Les a ctions se com pe nse n t mu tu ellem ent d a ns chaq ue cas : la res ulta n te es t
null e, et l'arc est a u repos.
Inter acti on en tre la tig e flexibl e T; e t la corde C : il y a en fa it deu x
inte ractions, un e à chaq ue extrém it e d e la tige ou d e la corde . L e bilan d es
forces fa it a p pa ra ître qua tr e forces d on t les directi ons son t d onnées pa r celle
d e la pa rti e d e corde te nd ue corr espo ndan te. Bien en tend u, la résu ltante d e
ces for ce s est n ulle pour chaq ue « couple» d e for ces d 'une mêm e in terac-
tio n .

40. L es m a ins d u v élipla nc his te V sont en in ter acti on av ec la barre d e


m an œuv re B d e la pl anch e à voile ; la di recti on d es bras du per sonna ge est
a uss i la di rection d e chaq ue force. En considéra n t qu 'une seule main es t en
inter action ; nou s a u ro ns :

et
L e personnage es t rej eté en a rrière p resque à l'hori zon tal e ; le poid s d e son
corps perm et , d a n s ce tte positi on , d 'exer cer u ne force d 'inten sité suffisante
po u r ten ir la plan ch e à voile en positi on d e na vigation con vena ble. Il n' est
pa s q uestio n, au nivea u d e la troisième, d ' u tiliser les noti ons d e co uple ou d e
m om ent.

41. D 'abord, u ne notion d e cinq uièm e à ra p peler : la masse volum iq ue ; le


ren seign em ent fou rn i dans le texte perm et d e savo ir que le ball on tend à
s 'élever dans l' ai r.
L e ba llon est en-int
+
er acti
-+
on av ec :
la T erre T : F~ et F~ (in te raction à di stance) ;
-+ -+
le fil! : FJ et F~ (in te rac tion d e co n tac t) ;
---+ ---+
l' ai r A : F~ et F~ (in teraction d e co n ta ct) .
T roi s for ce s agissen t d on c su r le ball on . Il sera sa ns doute nécessaire d e
préciser que l'a cti on d e l'air su r le ba llon est un e for ce, appelée pou ssée,
exe rc ée ver tica le m en t d e bas en haut. A l'équilibre, la résultante d e ces
forces est n u lle.
Si le fil casse, le ba llon (le morceau d e fil qui lui reste attach é en fait
m ai ntena n t pa rt ie) n' est en in te ract~ qu ~e c la Terre et l'air. L es for ces
a gissant su r le ball on son t d on c : F~ et F~ et leur résultante n' est pa s
nulle : F~ > F~, ce qui explique que le ballon s'élève rapidement dans
l'atmosphèr e.

42. Le pèse-per sonne foncti on ne com m e u n d ynam om ètre ; d on c, bien que

135
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

gradué en unités d e masse, il permet d e con naî tre l'inten sité d e la force
exercée sur la vo itu re :
P = m .g =0> P IN) = 18 x 9,81 ~ 18 x 10 ~ 180 N .

Ce ser ait le poids d 'un obj et ayan t une m asse de 18 kg. C 'est au ssi l'in tensité
de la for ce exercée par J ea n-L uc sur la voiture.
B
43. Quel que soit le lieu , la ba lan ce reste en éq uilibre. Il est hor s d e
question d 'analyser le fon ctionnem en t d 'une balan ce à bras éga ux en classe
d e troi sièm e : on ne dispose pa s d es noti on s nécessair es. On se con ten tera d e
dire que les masses ne sont pas modifiées et que les poids d es objets va rien t
dans un e mêm e pr oportion : la ba lan ce éta n t sensible à l' action d es poids
dem eure en équilibre.

44 . Pour un élève d ont la m asse est 50 kg :


poid s à Pa ris : 9,8 1 X 50 = 490,5 N ;
- poid s a u Pôle ord: 490,5 X 1,002 = 491,48
- poid s à l'Équat eu r : 490,5 X 0,997 = 489,02 N.
Les écart s son t évide m men t faibles : 5 %< en tre les va leurs extrêmes (plus
pr écisém ent par rapport au poids à Pari s: + 2 %< a u Pôle Nord, - 3 %< à
l' Eq ua teu r) ; il n' est do nc pa s néces sa ire d'en tenir compte dans la vie
cou ra n te.
Le pèse-p ersonne est sensible à l'a cti on d 'un poid s, mai s est grad ué en
unités d e masse. Il réagit don c a ux éca rts d e poid s, et la va leur d e m asse
indiquée va rie d an s le mêm e rapport. Don c, pou r un e personne pesant
50 kg à Pari s, on lira sur le pèse-p er sonne :
- au Pôle Nord:
2
50 + 50 ·- - = 50 1 kg'
1 000 ' ,

- à l' Équateur :
3
50 - 50, - - = 49,85 kg.
1000

On peu t vérifier qu 'un éca rt d e 250 g n'est pas facilem ent appréciable sur un
pès e-p ersonne.

45. C'est l'a p plica tion d e P = m .g :


- su r la Lune :

P (N) = m (kg) . 1,62 ;


- su r Vénus :
P IN) = m (kg) . 8,82 ;
- su r Mars:
P IN) = m (kg). 3,92.

Quant à la masse, elle est invariabl e.

46. Ce ne activité n' est pa s facile, su rto ut en ce qui concern e la d ernièr e


partie. Suivant les réa ct ion s d es élèves, il conviend ra sans doute d e la limiter
a ux d eux ou tro is premièr es questions.
1/ L 'ép ro uvette E est en int eraction avec :
----.+

la Terre T : f~ et F~ ; ---+ ---+


la pièce A d e la presse : F ~ et F ~;
----.+

la pièce B d e la presse : F~ et F:.

136
Activités du livre élève: mécanique

2/ Trois forces son t d on c a p pliq uées à l' épr ouvette ; puisqu e elle est en
éq ui lib re, la résultante d e ces forces est nu lle.
3/ For ces d 'intera cti on en tre l'ép rou vette et la presse ; l' in teraction av ec la
T erre n 'est pas concerné e (cf. fig ure).
4/ L a m asse de l'ensem ble {presse-épro uve tte} est éga le à la somm e d e
leu rs m asses res pec tives , soit 10 500 kg + 120 kg = 10620 kg.
Qua n t à leurs poid s, il suffit d ' appl iqu er la rel a tion P = m .g, sa ns tenir
com pte d e l'i nt en sité d e la for ce exercée pa r la pr esse : il s'agit là d e forces
ex téri eure s a u systèm e d élimi té, et sans influence sur le poid s, q ui est un e
force exté rieure .
Donc : P ~ 10 620 X 10 '" 106 200 '\ .

. F!

E
--+
F:' .:'
J
1
1

~ ï1~

"-
ft H

d... sur la transmission de mouvement

47. La finalité d e ce d isp ositif n' est pas d e trans mett re un mo uv em en t,


m ai s d 'exer cer u ne for ce sur les câ bles d 'une po rtion d e cat énaire (environ
500 m d e longueur ) a fin d 'assurer un e ten sion cons ta n te qu elles que soient F
les va ria tions d e tem pé ratur e, ce qui ne pourrait s'obtenir à l' a id e d ' un 1......-----1-.....,~y
ressor t.
L a for ce ap pliq uée à la gra nd e poul ie est obte nue à partir d ' u n ensem ble d e
cy lind res d e fon te sus pe nd us à l'extrémi té d u câ ble vertica l : c' est don c le
poids de J'ens emble suspend u qu i est a p pliq ué à cette poulie.
L 'i nt ensité d e la for ce exer cée es t don c :
F = P = ID. g ::oe 500 x 10 ::oe 5 000 N.

La re la tio n à a pp liq ue r est: F.r = f .R.


Puisque les d ia m ètres son t proportionnels a ux rayons, on peu t ecn re :
F .d = f. D , avec : d = 0,15 m, D = 0,45 m,j = 5 000 N ; don c:
t . D 5 000 x 0,45
F = '- = = 15 OO0 N.
d 0,15

48. La poulie permet à l'ou vrier pl acé sur l' écha faud age d e produire plus
facilement une force en tirant de haut en bas plutôt que de bas en haut.
Ou tr e un m eilleur ren de men t, l' aspect sécu rité n 'est pas à négliger puisq u 'il
n 'a pas à se pen ch er à l' extérieur d e l'échafau d age. L a for ce d e frott em en t
q ui s'e xerce en tre l' a xe 'et le réa est (en pri ncipe) d e faib le int en sité.

137
COM M EN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE

49. Ac tivité d 'ob servation , et , pourquoi pas, petit sujet d 'enquêt e pour d ynamo (sa po sition perm et
compléter ce qu e les élèves peu vent d écou vrir eux -mê mes . de tend re la co u rro ie)
- La .po ulie mot rice en trame (par un e cour roie) d eu x au tres poulies ;
out re la pom pe à ea u, celle du d essu s ent ra îne le ven tila te ur d e refro id isse- poulie ent raî na nt
m ent; celle d e gauche n'e ntraîne a uc un organe (voir son rôle plu s loin ). Pa r
le ven tila teu r
ai lleurs, la poulie du haut possè de un e d euxièm e gorge grâce à laqu elle elle
et la pom pe à ea u
en traîne un e poulie située en ha ut et à ga uche, fixée sur l'arbre d e la d yn am o
(gé néra te ur électriq ue con tin u) .
- L a positi on d es poulies d e ga uc he est régl ab le afin d e permettre le
rég lage d e la ten sion d e cha que cour roie, d an s le but d 'obteni r d es forces d e
fro ttement suffisantes en tre pouli es et courroies.

50. Les élèves pour ro n t utili ser l' article Poulies de l' En cyclop édi e où on
mont re que:
d N
D n

C e sera l'occasion d e réfléchir à la notati on em ployée , et a u besoin ada pter


cette notati on a ux don nées d e l' acti vit é. Ici, il fa udra écri re:

D' N
D N'
En considé ran t successivement les qua tr e couples d e gor ges, on pourra
calc uler N' :

N .D
N' pouli e m otrice
D' '
av ec N = 1 500.
tendeur de courroie
1 SOO .40
al D = 40 et D ' 160 =<> N ' 37S tr /min.
160
1 SOO .60
bl D = 60 et D ' 140 =<> N' = - - - - = 642 tr /min.
140
1 SOO. 80
cl D 80 et D ' 120 ec- N' 1 000 tr /min.
120
1 SOO .100
dl D 100 et D ' 100 =<> N ' 1 SOO tr /min .
100

Attention! Mystère!

5 1.« L 'ob st acl e se ra p proche; les a rbres d éfilent » : problème d u choix d e


l'objet d e référ ence par ra ppo rt a uq uel on décrit le m ouvemen t. Si un e
personne se considè re elle-même (ou considère le véhicule da ns lequ el elle se
trou ve) com me référenti el, a lors les d eux ex press ions son t logiqu es. Mais il
est d 'u sage, parce qu e pl us satisfaisa nt à beau cou p d e points de vue, d e
consid érer com me objet d e référence un obje t fixe par ra p port à la Terre, et
surtout la Terre elle-même; a lors, ces ex press ions n'ont plu s a uc un sens :
c'est évide mme nt le mobil e qui se rapproche d e l'ob stacl e, ou q ui « défile »
d eva n t le rideau d ' a rb res.
Pour préciser ces expressio ns , il suffit donc d 'ajou ter: « . .. pa r rapport à
moi » ou « par rapport au véhicule qui me transporte ».
52. Ac tiv ité insp ir ée d' u n sloga n d e la S.N .C. F . : un e a uto mo bile tran s-
po rtée, su r un wagon d e che m in de fer peut en effet être en mou vem ent à

138
Activités du livre élève: mécanique

140 krn/h sa ns risquer de procès-verbal pour excès de vit esse . Il y a fort à


parier que les élèves che rc he ron t d 'autres explica tions qu e celle-là ...

53. Que l fil cassera?


1. Thème. Questions possibles
• L'obj et sur leq uel on exerce un e action mécanique n 'est pas for cém ent la
« victime » d e ce tte acti on .
• A ca use de sa masse, un obje t peut modifi er l'effet attendu d 'une action
mécanique.

2. Objectifs
al Connaissances
- La masse d 'un corps peut s'oppose r à la transmission d'une action
mécanique int ens e, ma is br ève .
- Mais le corps transmet un e action con tinue , en y ajoutant par exemple
son pr opre poids.
bl Sa voir-faire
- Suivre les consignes expé rime ntales.
cl M éthode
- Déduire de l'observation expé rime nta le l'influence d 'une ca rac téris-
tiq ue ph ysique.

3. Matériel
- Support solide et sta ble ; un suppo rt de laboratoire peut convenir en
«l'amarrant » à un montant de porte, par exem ple.
Corps pe sant ( ~ 1 kg).
- Fil à coud re (suffisan t pour soutenir le corps sans ca sser).

4. Manipulation
Aucune difficulté par elle-même ; c'e st son in terpréta tion qUi est plus
délicate pour les élèves .
al A ction progressive sur le fil B
Le fil transm et ce tte ac tion à la masse M qu i la transmet à son tour au fil A,
en y ajoutant l'action du e à son propre poids . Le fil A subit donc un e ac tion
mécanique d 'intensité supé rieure à celle qu e subit l'autre fil ; c'e st donc A
qui casse.
bl A ction brutale (et brève) sur le fil B
A ca use de sa masse, le corps M s' oppose à la transmission rapid e d e l' action
mécanique au fil A ; c'est alor s B qui cas se.
D es essais pr éa lables permettent de trouver la valeur convena ble de la
masse M en fonction du fil dont on di spos e; ne pas choisir un fil tro p solid e:
il doit casser sous l'action d e la main...

54. Ce do cument est à rapprocher de ceux qu i ont é té cités dans l'activ ité
n? 23 : il s'agit là au ssi du principe d e la propulsion par réa ction, mais sans
mouvem ent d e la part d e la lan ce... si on la tient ferm em ent. Voir à ce suj et
les com men ta ires du do cument, p. 106 du L. P.

55. Acti vit é tr ès ou verte et qui doit amen er un e dis cussion collec tive afin de
pr écis er le sens du mot for ce dans les express ions trouvées tell es qu e:
la force d 'un co ura n t;
pr endre des forces ;
un vent d e force 8 ;
le branch ement force d 'E.D.F . ;
force reste à la loi ;
agir en force, etc .

139
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉL ÈVE

C. MANIPULATION COMPLÉMENTAIRE

Gare de triage
1. Thème. Questions possibles
• U n obj et en mou vem en t, et sur lequel n'agit a uc u ne for ce, pou rsu it-il son
m ouvem ent ?
• S'il ten d à s' arrêt er, n' est-il so umis à a ucune force résulta nt e ?
• Q uel mo uv eme nt résul te-t -il d e l' ap plica tion d 'une for ce consta n te sur un
obj et ?

2. Objectifs
al Connaissances
- U ne force consta n te exer cée su r un obj et init ialem en t a u repos lu i
comm u niq ue un mouve ment d e trans la tion uni formém en t a ccéléré (if. ,
§ 4.4).
- Un obje t en mou vem ent d e tran slati on un iforme su r leq uel ne s'exerce
a ucune force, ou si la résul ta n te d es forces exercées su r lui est nu lle, conse rve
son é ta t d e mou vem ent d e tran slation uniforme.
- Les frottem en ts son t d es a ct ions m éca niq ues qui s'o p pose n t souvent a u
mou vem ent.
- Plu s la m asse d ' un o bj et est grande, plu s est gra nd e la force qui cond uit à
la mod ifica tion d e son état d e repos ou d e mou vem en t .
b! Savoir-faire
Mesu rer d es d ista nces, d es du rées.
Calcu ler un po ids à partir d 'une m asse.
Utiliser l' actio n d 'u n poid s.
U tiliser un e poulie pour obt en ir un e force de d irection donnée.
C alc uler un e vite sse.
cl Méthode
Sépa rer d es va ria bles.
Co mpen ser les fro tt em ent s en inclin ant un pl an d e rou lem ent.

3. Matériel
- Vo ie d e che min d e fer mod èle réduit, éca rteme n t H O, lon gueur : 2 fois
1 m (à clou er su r la pla nc he d e la tté).
- L atté (ou bo is com primé) d 'épa isseur 20 mm , 2 X 0, 10 m .
- Wagon d e che m in d e fer éca rteme n t HO, typ e plat ou tombereau (pa r
exem ple référen ce J ou ef 6230 ).
C lous d e 50 à 60 mm.
Fil élas tiq ue 0 1 mm ; enviro n J m.
2 blocs d e mo usse d e 10 X 5 X 3 cm en viron.
Poulie mo nt ée sur ro ulem en ts à billes , av ec chape ; à fixer à J'extrém ité
d e la pla nche d e la tté.
Fi l fin .
Boît e d e m a sses m arqu ées.
M èt re (o u do u ble m ètr e).
C hro no mètr e.
C a les d e di ver ses épa isseurs.

4. Manipulation
A la lecture d es objectifs, on peut d éjà se ren dre com p te d e la rich esse d e
ce tte m an ipu la tion . Elle perm et en effet d e couv rir tou s les obj ectifs conce r-
nant le m ou vem en t et les relations en tr e forces, m asse et mouvem ent, sa ns
oublier le rôledesfrottements. Il estpar ailleurs possibled'aborder la notion
d e tr avai l et, par conséq ue n t, la partie « É nergie » du programme.
Il est bien évide n t qu 'en contrepa rt ie, c'es t u ne m a nipu lati on longu e qu ' il
faudra évide m me n t fra ct ion ner , ou d on t on pourra a bo rd er seulem en t

140
Activités du livre élève : mécanique

cert a ins d e ses as pec ts, réserva n t pour d 'autres manipu lat ions la d écouverte
d es obj ectifs non ret enu s.
Enfin, le m a tériel nécessai re ne per mettra pas toujours (peut-être va ud ra it-il
mi eux écrire « souv en t » .. .) de la fai re réali ser par gro up es d 'élèves ; ce
pourra être a lor s un e m anipul at ion professeur, ou réal isée pa r un e éq uipe
d 'élèves d evant la classe, à moin s qu 'u ne orga nisa tion en a tel iers perm ett e
le passa ge à tou r d e rôle d es différ entes éq uipes à un ensem ble d e m an ipula-
tions co nstitua n t un tout cohé re n t. La so uplesse d e la mét hod e « Li b re
parcour s » permet d es ad ap tation s très variées.
No us vou s prop oson s ma int enan t les éta pe s possibles d e la m an ipu lati on :
II Un wagon sur une voie horizontale...
- Si o n le pou sse modér ém en t, il se met en mouvem ent, p uis s'a rrê te .
Pourq uoi ?
On peu t faire tr ou ver que d es for ces d e frott ern ent agiss en t en sen s in vers e
du mou vem ent et ra len tissen t le wagon (fro tte men ts en tre rou es et rail s, et
en tr e essieux et su pp orts). () ()

- Que faut-il faire a lors si on veut que le wa gon poursuive son mouve-
m en t ?
- A qu oi sert exacteme n t la for ce qu 'on a p pliq ue a u wagon ?
21 ... puis sur une voie inclinée
- En in clina n t la voie suffisa m m en t, le wa gon se met en mo uv em en t sa ns
q u'on ag isse di rectem en t sur lui . ( ff
- O n peu t tr ouver u ne inclin a ison d e la voie telle q ue le wagon ne se m ett e
pas seul en mouv em ent , mais que, si on le pou sse légèrem en t, il poursu ive
son m ou vem en t à vitess e consta n te j usqu'au bout d e la voie ; on a obten u
un e voie à frottements compensés.
31 Le wagon sur une voie à f rottements compensés
al O n peut le mettre en mou vem ent av ec un fil éla stiq ue plu s o u moins
1' ·I H I II .

12 3 4

0[J1~.::---------,----.,.-----:;:---
al
Fai re ag ir le fil élastiq ue sur un e di st an ce 1
consta n te: d = 5 cm par exe m ple: m (g) tes) v = -
t
- C ha rger le wago n d e m asses cro issan tes ; m sera la
m asse tot a le en mou vem ent, y com pris celle du wagon.
L e fil est tend u en tre les d eux mêm es clou s. On ch ro- 30
nom ètre la durée du pa rcou rs 1. 50
- Fa ire d ire com me n t varie la vit esse en fon ction d es 80
va leur s de m. 100
- On peu t a us si ob ser ver le mouveme nt d es ma sses
placées dans le wag on :
pendant l' acti on du fil élastiq ue; nombre n" des v = -
a u cour s du dép la cem ent ;
a u m om ent d e l' arrêt. de fils clo us
~I
Faire va rier la ten sion d u fil élastiq ue, la masse 1
total e du wagon d em eurant consta n te; il suffit 2
d ' a ccro cher les extrém ité s du fil aux di fférent s clo us,
3
ou d ' aj outer u n ou deu x a utres fils. 4
- Comment varie la vitesse (v) suivant la tension du 2 1
fil ? 2
- O bse rve r éga lem en t le d épl acem ent d es m asses 3
ajo ut ées d an s le wagon .

14!
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

hl On peut mettre le wagon en mouvem en t so us l' action d 'un poids.


C ho isir pour P un e va leur com prise en tre 0,05 et 0,1 N et pour m 150 g
(wagon com pris) .
- L e wa gon se m et-il en mo uvemen t a uss i « in stantaném ent » que sous
l' a ct ion du fil élastiq ue?
- A partir d e qu el mom ent rou le-t -il réguli èrem en t (c'e st-à-d ire à vitesse
consta n te) J

En cha nge a n t la va leu r d e P, com me n t va rie la vitesse d u wag on ?


E t en modifi ant la val eur d e m ?
41 Conclusion
Il sem ble indisp en sabl e en fin d e m an ipulati on d'ordonner les con nais-
sances acqu ises : on peu t pour cela se rep orter au tableau d es obj ectifs
(cf. § 2), On not era qu e la noti on d e mouvem ent accé léré ne figure pas
expressém ent au pr ogra mm e ; il con viend ra d on c d ' être très circonspe ct et
d ' ad apter le vocab ula ire a u niv eau d es co n na issa nce s et d e cur iosité d es
cla sses. U n mou vem ent uniform ém en t a ccéléré est un mou vemen t ca ra ct é-
risan t un mobil e qui « va d e pl us en plu s vit e » ; quant à l'in ertie, dès
l'inst ant qu 'on se limite a ux mou vem ent s d e tra ns la tion rectilign e, on peut
l' a ssimil er à la masse d e l'obj et.

o. MATÉRIEL ET BIBLIOGRAPHIE
Matériel pour l'ensemble des manipulations
en mécanique
Ce tte liste rasse m ble la totalit é du m a téri el nécessa ire pour la réali sati on d es
m a nip ula tions d e la par tie mécanique, ains i que pour certaines activ ités .
Selon les m anipulation s et a ctivités choisies par le professeur (q ui n'aura
cert a ineme n t pas le te m ps d e tou t faire), ce tte liste sera réduite, tout a u
mo ins la premièr e a n né e. E lle n'est p as limitative, et, selo n les di sp on ib ilit és
locales, selon aussi l'imagination des professeurs et des élèves, on pourra
co ncevoir d ' au tr es di spositi fs ex pér imentaux . No us inclu rons d an s ce tte
liste le m atéri el néce ssai re pour la ma nip ula tio n com pléme n ta ire Gare de
triage.

142
Activités du livre élève : mécanique

1. Matériel pour chaqu e groupe d'é lèves


Mat ériel non consommable
- Plan ch e lisse mesurant environ 1 X 0,1 m en la tté de 16 ou 19 mm .
- Rail d e train miniature, échelle HO (éca rte ment 16 mm ) en lon gu eur de
1 m.
- ' W agon HO référ ence J ou ef 6230.
- 2 ressorts en hélice à spires join tives ou non , identiques, de ra ideur
mo yenn e.
- Plan ch e mesuran t 0,30 X 0,40 m en la tté.
- Boîte de m asses ma rquées de 1 kg, en laiton.
M asses ma rq uées en fon te, d e 50 g à 1 kg.
2 d ynam omètres de por tée IO N et un de 5 N.
2 pouli es à go rge de 40 à 50 mm d e 0 et de mobili té suffisan te.
Pouli e à d eu x gorges d e di am ètres différ ent s ( ~ 1/2 à 1/4).
Pots d e yao u rt en ma tière plastiqu e.
2 supports de laborat oi re avec noix, et tige support de pouli e (ou pot ence
en bois).
- U n cha rio t de so lid ité suffisa nte (il doit support er le poid s d 'un élève ) ou
un ska re-boa rd .
Patins à roul ettes.
Plaque de mou sse épaisse pou r protecti on de la ta ble ou du sol.
Règle gra d uée 300 mm ou réglet.
2 ba rr ea ux aiman tés.
Bill es: en acier pou r in ter acti on s avec les aima nt s (0 10 mm ) ;
en verre pou r activité n? 28.
Plan ch ettes di verses.
Récipi en t (pour poussée d ' Archimèd e).
Si possible : un chro nomèt re ou une mon tre avec trot teuse.
Plan ch e d e la tté d e 2 m a u lieu d e 1 rn, a vec 1 m d e voie suppléme nta ire.
M atériel consommable
C lous à tête pl a te et saas tête, de 30 à 60 mm .
Br acelets de ca o utc ho uc de dim ensions div erses.
Fil textile fin.
Fil élastiq ue, 0 1 à 2 m m .
2 blocs de mou sse d e 10 X 5 x 3 cm environ .
- C lous de 8 à 10 m m pou r clo uer la voie HO .

2. Ma tériel collectif
- Pèse-p erson ne.
- Dyn a mom ètres 5 N et 10 N lisibles à dista nce (po ur manipulati on s à la
ta ble du pr ofesseur).
- E n cas d 'impossibilité a u niveau des groupes élèves, une plan ch e d e
2 x 0,1 m éq uipée d e voie HO, et un wagôn référ en ce J ou ef 6230.
- D ynamom ètres di vers.
Bal an ces : Rob er val , à pla teaux sus pe nd us .
- Aima n ts di vers.

Bibliographie

Vou s tro uverez, d an s les différen ts cha pitres conce rn a n t la méca niq ue, d es
référen ces à des ma n uels du second cycle ou à des ou vr ages plu s spéc ialisés.
Donnons q uelq ues pr écisions à ce sujet.
1/ Les progr ammes a pplica bles depuis la rentrée d e 1978 en classes d e
secon d es C et T porten t princip alem en t sur :
le mouvement, son caractère relatif ;
vitesse d ' un poin t mobile ;
cen tre d 'in ertie et masse ;
qu antité de mou vem ent, sa conse rva tio n;

143
COMMENT SE SERVIR DU LIVR E ÉLÈVE

- for ce : aspect d yn a mique et stat iqu e, in tera ctio ns,


cas pa rt icu lier du poid s,
exem ples d 'équ ilib re d 'un solide.
On trouv er a don c d an s tous les ouv rag es pour ces cla sses des développ e-
ments corr espo nd a nt a u progra mme de la classe de troisième ; on veiller a
to ut efois à con server l'esp rit spécifiq ue de ce progr a mme et on se ga rdera
d 'évite r toute in fla tion, spéc ia lement d an s le dom aine des conna issa nces.
2/ Les ouv rag es des cla sses d e terminales C et E correspond a nt a ux nou -
vea ux progra mmes (a pplica bles à la ren trée 1980) pr ésent en t, eux a uss i, un
in térêt cert ain. On y tro uver a not amment :
- grav ita tion un ivers elle ;
- cha m p d e grav ité.
3/ Signalon s a uss i le Dictionnaire de physique et de chimie (G.R.E.P.) édité chez
H achett e, destin é a ux élèves de secondes et ter mina les C , D , E, ainsi qu ' au x
professeurs. Ce s deux tom es corr espondent bien a u programme d e méca-
niqu e de la classe de troi sième.
4/ Les pr ofesseurs pourront éga leme nt cons ulter des ouvrag es de méca-
niq ue pour les class es d e pr emi ère et de terminale d e l'enseignement tech-
nique ; signalons le Cours de mécanique pa r R. Basquin (librairie D elagr ave)
q ui com prend :
cin érna tiq ue (1re F ) ;
- s ta tiq ue (1re F) ;
- d yn amique (terminale F ).
5/ En plus de ces ouv rag es et des comp léme n ts d 'inform ati on scien tifiq ue
figura n t d an s le pr ésen t livre, les professeu rs pourront consulte r des
o uvrages d e méca nique classiqu e pour l' en seign em en t sup éri eu r.
6/ Rappelon s enfin quelques titr es d 'ou vrag es spécial isés : - N uffield
A stronomie, tr adu cti on fran çaise éditée par le L.I.R. E.S .P .T. [Universi té
Pari s V II, tour 23, Se éta ge, couloir 23- 13, 2, place Jussieu, 75005 Pa ris
(a stronom ie, grav itation, pesa nteu r, mar ées)] ;
- H .P.P. (Concepts du mouvement) , n? 1, pa r H elt , Rinchart et W insto n
Limited - M ontréa l ;
- Nouveau manuel de l 'UNESCO pour l'enseignement des Sciences (méca niq ue :
pp . 131 à 142), pr esses d e l' UN ESCO, 7, place de Fon ten oy, 75007 Paris ;
Thèmes Vuibert (M asse en mouvement) ;
Biblio th èqu e de T ra va il, C. E.L. , B.P . 282 , 06403 C ann es :
n? 790 : A la découverte de l'inertie,
n? 8 14 : Pourquoi ça tombe ?
Pour ceux q ui lisent l' an glais :
- Friction and Introduction to Tribology pa r F. P . Bowden et D. T ab or (New
York , 1973), o uvrage consac ré à l' étude de l'ad hérence et du frott ement.

141
Act ivités du livre élève :. chimie

Ill. CHIM IE

A. DOCUMENTS
P. 67 :
Le tablea u donne quelques symbo les ai nsi qu e les U n texte raconte l' exp érience d e Cavend ish et l' éton-
couleurs uti lisées d ans tout l'ouvrage pour rep résen ter nement des auditeur s à l' idée que l'eau soi t com posée
ces at omes, auss i bien d an s les dessins qu e dans les de deux ga z. Il n'est peu t-être pa s inuti le de suscite r
« mod èles mo léculaires ». le mêm e étonnemen t chez les élèves : cela peu t aider
Ce tableau peu t être cons idé ré comme une légend e à préciser la notion de cor ps composé (deux gaz en se
util isab le d an s tou t l'ou vr age. A ce pr opos, on peu t comb ina nt peu vent do nn er un liquid e) et à la différen-
aussi remarq uer, q u' u ne image des a tomes (cf. arti- cier d e la notion de mélan ge (d eux ga z mélan gés res-
cles : Remarques générales sur le programme de chimie et tent toujours gazeux ).
Modèles moléculaires) peut êtr e : un e lett re, un e couleur,
un cercle dessiné, un e boul e d e couleur ou toute autre
repr ésen tation . Pp. 70 et 71 : Corps simples et corps composés
Le mod èle de la molécule d 'A.D. N. donne un exemple Ensemble de ph otos et de tablea ux donnan t les for -
d e mo lécule compo rt ant un très grand nombre mul es et les modèles moléculaires de certains corps du
d ' atomes et, dans ce cas, de l' in térêt, d e la représent a- programme. C es pages peu ven t être utilisées comme
tion avec des boules d an s l' espace ; un dessin est alors aid e-mémoire et aussi pour donner des idées de cons-
insuffisant pour en représenter la com plexité. On peut tru ctions de modèles si l' on ne di spose pa s des boît es
auss i remarquer q ue les atome s, bien q ue très nom- du comme rce.
br eux sont seulem en t de q uatre espèces (C, 0 , H , Le di amant aura it dû être placé avec les éta ts d e la
N ...). mati ère, mais la ph oto était en couleur.

P. 68 : Les états de la matière


On a ra ssem blé ici qu elques exemples des divers éta ts P p . 72 et 73 : Hydrocarbures gazeux et liquides
d e la matière : C es deux pages rassemblent q uelq u'es rense ignements
- l'ét at solide crista l1isé ; techniques ou des consigne s de sécurité conce rn an t les
- l'éta t liq uid e : le cas de l'azote liq uid e permet d e hyd rocarbures liquides ou ga zeux.
, réfléchir au pr oblème d e l'air gazeux à la temp ér atu re L'indice d'oct an e est menti onné pour donner u n
ordina ire. C e n'est q u'à l'ét at liq uid e q ue, son poi nt exemple de formule . développée ramifiée. D ans le
d 'ébullition n 'étant pa s cons ta n t, on peu t se rendre texte, on a sim plement parlé d es q ua lités d e ca rbur ant
co mpt e q u'il s'agit d ' un mélang e. Act uel1ement , on de cet octan e sans entrer d ans les détails. En réa lité, il
n' uti lise pas d 'air liquide pou r les a pplica tions néces- s' agit du tau x d e compression qui est meilleur pou r cet
sita n t une bass e temp érature, ma is de l' azot e liquide. octa ne pur. U ne essence peut ne pas contenir d 'oct an e
En effet, l'oxygène est séparé de l' azote po ur d ' au tres et avo ir un indi ce voisi n de 100.
usages (bouteilles d 'o xygène par exemple) . L' aspect
de l'azote liquide n' est guère différent de celui de l' air
liquide. P. 74 : Produits pétroliers
Pou r ra ppeler l' existen ce des gaz rares de l'air, on a Ens emble de renseignement s sur le raffin age d u
choisi un e d e leur s appli cation s : le remplissage des pétrole. Il n'est pa s qu estion de faire étudier en détail
am pou les électriq ues . Une ph oto d 'u n gaz incolore la distillation fractionnée, ma is on peu t sans doute
n' aurai t en effet rien apporté. faire comprendre q ue, lorsq u'o n chauffe un mélan ge de
O n a également parl é des cristaux liqu ides (cf. aussi plusieurs subs ta nces don t les points d 'éb ullition son t
photo d'un therm omètr e dan s l' En cyclopédie). Ce ne différents, les pr od uit s qui resten t gazeux jusqu'en
sont pa s vra iment des cristaux, mai s d es molécules haut de la colonne son t ceux dont les tempéra tures
or ientées dont l'ori ent a tion change qu and la tempé- d' ébullition sont les plus faibl es ; les autres produits se
rat ur e change ou q u an d el1es subissent des champs conde nsen t à différents niveaux d an s la colon ne.
électriq ues, d 'où leu r va riation de couleur qu and elles
sont éclairées en lumière blanche. Eta nt donné l'utili-
sation plus fréq uen te d e ces substances , une men tion a P. 75 : Utilisation des matières plastiques
paru utile. La diversité d es mati ères plasti qu es et la d ifficulté de
les classe r à un niveau élémentaire , nou s a conduits à
les présenter en vrac, la ph oto étan t accompagnée d 'un
P. 69 : Cavendish et la synthèse de l'eau poèm e du genre inventaire. On peut uti liser ces docu -
La page est consacrée à la syn thèse de l' eau. (L' analyse ments pour des essais de classements d es objets repré-
de l'eau par électrolyseest une expérienceplus facile à sentés, par catégorie de matières plastiques.
faire sans ma tériel bien comp liqué.) Ph oto de l' expé- Le poème peut cond uire à un e recherche des d ifférents
rience de combus tion de l' hyd rogène dans l'air (expé- noms d 'obj ets cités et des substance s avec lesquelles ils
rience à faire seuleme nt pa r le professeu r ). sont réalisés.

145
COMM ENT SE SER VIR D U LIVRE ÉL È VE

Pp . 76 et 77 : Fabrication des matières La ph ot o d 'étiquett e d ' eau minéra le peut ser vir à une
plastiques activité ou à un contrôle sur la rech erch e d es ion s.
Ce tte doubl e page ra ssemble des photos et d es dessin s
accom pagnés de textes sur la fabricati on d es matièr es P. 80 : Combustion des matières plastiques
plastiques et des obj ets couran ts (bouteilles, feuill es). Le tab leau rassemble quelques ob ser vations corres -
En particuli er, les fils de nylon qu 'on peut fabr iq uer en pond ant à la com bustion de certaines ma tières plasti-
cla sse ne sont pa s sem bla bles a ux fils ind ust riel s. qu es pa rmi les plu s coura ntes.
Les tex tes sont donnés pou r aide r d an s un e enq uête et L'id éal serait qu e les élèves élabo rent eux -mêmes les
non pour pr op oser un e étu de détaillée d es pr océd és de fich es d 'observation , ma is le temps manqu er a sûr e-
fabrication . ment, mêm e en cas d e travail collec tif. C e tableau peu t
a uss i être utili sé pour reconnaître différ en tes ma tièr es
plastiques. N' en faire brûler qu 'un peti t morceau à la
P. 78 : Réactions chimiques fois.
T out es ces réact ions son t des réacti ons vives où l'oxy- Les observa tions co rres po nden t à d es substances sim-
gène élément entre en j eu (fer, ca rbo ne , hydrogèn e, ples san s cha rges, ni colorants.
hydrocarbures ). Ce s exera ples perm ett ent de faire le
lien en tre l'industrie et les réa ctions faites en class e. P. 8 1 : Propriétés physiques et mécaniques
des matières plastiques
Le ta blea u donne q uelques pr op rié tés ph ysiq ues et
P. 79 : Ions ; pH des solutions mécaniques des matièr es plastiques. On peut s'en
La page ra ssem ble d es écha ntillons de papier pH pr é- servir pour faire co m prend re le mat éri au choisi pour
. sentant d es couleurs différ entes, suiva n t le pH de la les div ers es applications, et cela peut a uss i corres -
solu tion qui les imprègn e. Le papier utili sé est celui de pondre à un e certaine expérience des élèves ayan t
chez Prolabo. Avec du papi er d ' aut res marqu es, les l'occasion d 'utiliser d es mat éri au x pl astiq ues po ur
teintes peu vent être d iffér entes. fabriq uer certains obje ts (Plexiglas, polyst yr èn e choc) .
La ph ot o de la boîte com plète peut être util isée comme La ph oto de la sculpt ure montre qu e l'u sag e d es subs-
référ en ce si on n' a pa s une boî te pou r chaq ue gro upe. tan ces plastiques n' est pas seulem ent utili tai re.

B. ACTIVITÉS ET MANIPULATIONS
COMPLÉMENTAIRES
Dan s ce cha pitre, on donne', pou r chaq ue rubrique d e la partie Chimie du
progr amme :
- en pr emier lieu , le commentaire d es activ ités d e la rub rique corre spon-
d a nte figu ran t d an s le L. E. ;
- en deu xièm e lieu , des ma nipula tions co mpléme ntaires possibl es.
C elles-ci ont été regr oupées par qu estions importan tes se rapportant à
chaq ue rubrique.
Elles son t précéd ées par une liste d 'obj ectifs possibles. Pa rmi eux, les
objectifs d e conna issa nce s comporte nt a ussi des parti es qu i ne peuvent pas
être a tteintes grâce a ux manipula tions , mais grâce à l'informat ion fourni e
pa r le pr ofesseur et l' Encyclop édi e. Ils sont d an s le text e pou r mémo ire et
écrits en tre parenthèses.
E nfin, il s'a git bien d 'un recueil.
Il ne s'agit pas de faire toutes ces ma nipula tio ns, cela est d ' aill eurs impos-
sible av ec le tem ps don t on di spose. Ce recu eil doit per mett re a u professeu r
d e pui ser la o u les ma nipulati on s d e son choix et de trou ver les ren seign e-
men ts d 'ord re prati qu e q ui s'y rapport ent. Bien entend u, la liste des ma ni-
pulati on s n 'est pas non plu s exha us tive.
De même la liste des ma tériels est donnée à titre ind ica tif.

1. Acides et base s ; pH

Recherche...
1. Ce tte ea u d u rob inet est légèrement basiq ue (pH voisin de 8 ).

146
Activités du livre élève : chimie

C e résultat n'est pas généra l, ca r le pH d e l' eau du ro bin et va rie su ivant les
région s et mêm e suiva nt le jour où l' on fait la mesur e.
Quand le p a pier est laissé à l' air assez longtem ps, le dioxyde de ca rbo ne
don ne un e solu tion acide av ec l'ea u, et le papier cha nge de couleur et
indique un pH acid e. Une mesur e de pH avec le papi er doit être faite
rapidem ent, sinon les résu lta ts obtenus ne signifient rien.

Man ipulations...
2. Ce tte manipulation peut être faite en classe (il n'est alors pas ut ile
d 'a voir tou s les produits de la liste) ou à la mai son . On donn er a d an s ce cas
un mo rcea u de papier pH aux élèves en les cha rgea nt de faire les mesur es et
on d iscutera les résu ltats en cla sse (ces résultat s peuven t va rier su iva n t la
m arque du pr oduit testé). En ca s de prod uit coloré, il fau t utiliser seulement
un e go utte pour évite r q ue la couleur vienne pert urber la mesur e. Les
résultats donn és sont des résu ltat s moyen s :
- acides . j us d 'or an ge, de tom at e, de pamplemo usse, vin blan c, vin rosé,
Co ca-Cola (très acide), yaour r. j us de pomme, cid re, savo n acide, dentifrice
F luoca ryl ;
neut es : salive, lait, sa ng;
basiques : lessive, den tifrice Sa nogyl.

3. L' ea u de Volvic a un pH = 7, mais seulement qu an d la bouteille vient


d 'être ouverte. T rès vite, su rtout si le récipi ent est largement ou vert, le
dioxyd e de ca rbone de l' air s'y dissout, et le pH devien t acid e (cf. 1).

4. Le pH d 'une solu tion dép end auss i d e la concent ra tion de la solu tion.
Quand la solution es t plu s diluée, le pH se ra p proche d e 7.
U n savon liq uid e n' est pa s utilisé p ur , m ais di lué ave c de l' eau . Le pH
ind iq ué sur l'étiq uette es t non celui du produit pu r, ma is celui d u produit
dilué. L 'é tiq ue tt e devr ait l' indiq uer.
C ette man ipulation peut cond uire à l' exa men des nom breu ses pub licités
da ns lesq uelles on parle de pr oduits non alc ali ns, acides, etc.

5. Le pH d ' un e solutio n var ie a vec la dilut ion ; il se ra pproche de 7 q uand


la solu tion es t très d ilu ée. Il n'est pas qu estio n d e faire des mesur es très
pr écises. C ' est pour cela qu 'il est ind iqu é de vers er environ dix fois de l' ea u .
On peut faire la mêm e ma nipulati on avec un prod uit ammoniaq ué pour le
nettoyage. E n classe, on peu t faire la même chose ave c d es solu tions ac ides
de pH = 1 a u départ (ac ide chlorhyd riq ue décimo la ire) ou ba siques.

6. Man ipu lati on à faire à la ma ison : les élèves peu vent la tra nsformer en
tour d e pr estidigit ation.
Le cho u rouge donne un jus qu i change de couleur av ec le pH de la so lution .
La co uleur rou ge du premier verre est la couleur ac id e ; le pH a ugm ente
q uand la conce ntra tion d e la ba se a ug men te (2" 3e et 4e verre).
La couleur bleu e est ass ez difficile à ob tenir: il faut bien prép a rer les
qu an tités nécessaires (faire des essais).
Avec d e nombreu x fru its, légum es et fleu rs, on ob tient ainsi d es cha nge-
ment s d e couleur suiva nt le pH (sa uf avec ce ux de couleur jaun e). On peut
uti liser , par exem ple, les bai es de sur ea u.

Contrôles...
7. Cont rôle sur l'u tilisation cor recte d u p apier pH :
- le papier ne doi t pa s être trempé d an s la solut ion , mais mo uillé avec un e
goutte de cette solution;
- le même papier ne doit pas être utilisé avec plusieurs solutions, il faut
tr av aill er proprem en t ;
- on n'utilise pour chaq ue essa i qu ' un e très peti te q uant ité de pap ier (à
ca use du pri x).

147
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

8. L ' eau Perrier con tien t du di oxyd e d e ca r bone (tro uble d e l' eau d e
cha ux). La solution d e di oxyd e d e ca rbo ne est a cid e:
(COl + Hp <=± CO ~ - + 2 H +).
Cette réaction d 'équilibre n'est évid em me n t pas à d emander a ux élèv es.

Manipulations compiémentaires

1. Liste d 'obj ectifs pos sibl es

al Connaissances
- A cha q ue solutio n aq ue use , on peut faire correspo nd re un nombre qu 'on
a p pe lle son pH . Ce nombre es t d 'autant plus petit que la solution est plu s
..acid e.
- Pour trou ver ce nomb re, on em ploie un test particuli er : on utili se le
papier pH sur lequel on vers e un e goutte d e solution à étud ier. Le papier
prend différ entes couleur s suiva n t le ca ra c tère (acid e ou basique) de la
solution. Il correspo nd un nombre à cha q ue cou leur.
- Les solutions dites ac ides on t un pH com pris en tre 0 et 7 ; les solutions
dites ba siqu es on t un pH com pris en tre 7 et 14.
- Le pH d e l'eau qui a ét é di still ée plu sieurs fois est égal à 7.
- Il existe au ssi différ ent s ind icat eu rs colorés qui, par leur colora tio n en
présen ce d e la solut ion étud iée, peu ven t indiquer si celle-ci est ac ide , neu tre
o u basiqu e.
(T outes les solutions aqueu ses con tienne n t d es ions H + e t OH-.)
- (L'eau pure con tien t a uta nt d 'i on s H + qu e d 'ion s OH- .)
- (U ne solution acid e con tien t plu s d 'ions H + que d 'ions OH- . Une
solution basique con tien t moin s d ' ion s H + que d'ion s OH- .)
- (Au tre formulation: un e solution ac ide contient plus d 'ions H + que le
mêm e vo lu me d ' eau pure ; un e solu tion basique con tien t moin s d 'ions H +
que le m êm e volume d ' eau pure. )
bl Savoir-faire
- Pr élever un e go utte d 'une solution avec un e pip ette ou un agitateur.
- Classer d es solutions à l' aid e de com para isons d es teintes qu' elles don-
nent sur un papier test.
- Co m parer un e teinte à un e éc he lle numérique d e teint es sur un
papier pH .
- Pr ép arer un e solution di x foi s plu s diluée que la solution d e d ép art.
- E mp loyer u n indicateur coloré liquide pour classer d es solutions par
ra p po rt a u ca ractère ac id e, basique ou neutre.
cl Méthode
- Sép a rati on d es va ria bles: la va leu r du pH d'une solutio n aqu euse
d ép end d e la natu re du produit dissous et d e la conce n tra tion d e la solution.
dl Attitude
- Co n trôler, à l' aid e d e l' exp éri en ce, les indications portées sur une noti ce
relative à un produit (ind ica tion d e pH d an s le cas pr ésent).

2. Recuei l d e manipulations

1. Couleurs du papier pH
avec des solutions de référence
al Matériel :
Acides: He l, H2S0 4 , HN0 3 : solutions décinormales, par exemple.
Bases : Soude, pot asse, solu tion ammo niac a le.
Ea u de Vo lvic o u ea u du robinet si elle est à pH = 7.
Pipett es ou ag ita te u rs en verre .

148
Activités du livre élève : chimie

- Verre à pied .
- Papier pH fourni sa ns échelle de teintes.
hl Manipulations:
Sur six mor ceaux de papi er pH, dép oser avec un e pipette ou un agita teur
une goutte de chaq ue solution et, sur un sept ième, de l'eau à pH = 7.
Sans a tt end re, noter les colora tions dan s chaq ue cas .
O n co ns ta te qu e les solutions acides donnent sensiblement la mêm e teint e :
rou ge ora ngé, les solu tions bas iq ues sensiblemen t la même teinte : violette,
l' eau du ro binet don nant la tein te ver te. .

2. Classer des solutions par rapport


au caractère acide ou basique
al Matériel:
M M
Acides: HCl , H ,S04 ou HN0 3 à - ou - '
• 100 200
M
Bases: Na O H , KOH à - '
200
M
Acide acétiq ue :
10
Ea u citro nnée, ea u Perri er.
Ea u de cha ux .
- Ajax a mmo niaq ué.
- So lutions de chlorure d 'aluminium, de ca rbona te de sod ium, d 'h yd ro-
génoca rbonate, de chloru re de sod ium , d e mola rit és qu elconq ues.
- Papier pH fourni sa ns échelle de teint es.
hl M anipulations :
- M ême mod e op érat oir e qu e pr écédemmen t.
- C lasse r les solutions en trois cla sses A, N, B (acide, neutre, basiqu e) en se
référ ant a ux coule ur s trou vées pr écéd emmen t.
cl Remarque :
O n pou rr a choisir parmi les solut ions pr op osées : elles ne son t pas tout es à
étudier. Il est bon de tester qu elqu es solutions sa lines afin qu e le ca rac tè re A
ou B ne soit pas a ttaché à l' appellati on d u pr oduit (ac ide un tel ).

3. Ranger des solutions par rapport au caractère


plus ou moins acide ou basique
al M at ériel:
Acide chlo rhyd riq ue mo la ire (on dit a ussi nor ma l).
Ea u.
Acide acé tiq ue.
Soude.
Am mo niaq ue .
- V err erie.
- Papi er pH av ec gr ad ua tio n à l'uni té pr ès.
hl Manipulations :
- Prép ar er av ec l' acide chlorhyd riq ue 2 solu tions de 10 en 10 fois plus
di luées.
- Ranger les solutions d an s l' ord re des co ncen tra tions décr oissantes.
- M esur er leur pH à l' aid e du p api er et de l'éch elle de teintes.
O n consta te qu e l' ordre des pH va en croissa n t.
O pérer de mêm e av ec la soude ; on consta te qu e le pH va en décr oissant.
- O pérer de mêm e avec l'acid e acé tiq ue.
- O pérer de mêm e av ec l'ammoni aque.
cl Remarques :
- Pour obtenir des solutions de 10 en 10 fois plus diluées, il est inutile
d 'op ér er avec pr écision . Il suffit de pr élever environ 1 à 2 ml de solution
molaire (un fond d e tube à essais) et de vers er de l'ea u jusqu'en haut du
tube ; on ob tient un e solution enviro n 10 fois plus dilu ée. La tr an svaser

149
COM M ENT SE SE RVIR D U LIVRE ÉLÈVE

d an s un verr e à p ied , puis d an s le tube plusi eurs fois de suite afin de la


rendre hom ogèn e.
- Prélever à nou veau un fond de tub e de ce tte solut ion dans un autre tube
et com pléter le remp lissage du tube avec de l' eau .
On fera le test de l'acid e pour chac une des solutions .
- Avec l'acide chlorhyd riq ue ou la soude , on pou rra faire remar q uer qu e
le pH varie d 'une uni té qu and on dilue 10 fois la solutio n. (A partir de
10- 3 M , la loi n' est plus vérifiée.)
- Avec J' acid e acéti q ue ou l'ammoniaqu e, il n'en est pas d e mêm e, mais,
d ans tou s les cas, la di luti on fait qu e la va leur du pH de la solution se
rapproch e de 7 ; c'es t cela qui est important et non l'étude qu a ntit at ive.

4. Mesure du pH à l'a ide du papier pH


al M atériel :
Acide chlorhyd riq ue. V erreri e.
- Ea u ordinaire . Eau de Vi chy .
Sou de. Ea u de J avel.
Acide acétiq ue. Sh ampooin g.
E a u de cha ux. Sulfat e de zinc.
Ea u d e Vo lvic. Dét artran t.
Ea u d' Evi an . U rine.
- Papier pH avec échelle des Salive.
tein tes.
b1 Manipulations :
A chaq ue solution, a tt ribuer son pH en la testa nt à J'aid e du papi er pH et en
se réfé ra n t à l' éch ell e de teintes inscri te sur la boît e.

5. Emploi d'indicateurs colorés en solution


Remarque :
Bien qu e l'emploi d es di vers indicat eurs colorés ne figu re pa s expliciteme n t
a u pr ogr amme, il peut être intér essant de pr évoir des manipulati on s a vec ce
m at ériel pour différentes raison s :
- On tro uve en général des solu tions d 'indicat eurs colorés d an s les
réserves de chimie dépourvues de p api er pH ; on peu t a ussi en fab riquer à
bon ma rché.
- Les élèves peu vent poser la q uestion d e savo ir q uel pr oduit imprègn e le
papier pH .
- L ' emploi d 'u n seul indicat eur ne perm ett ant pa s d ' ordonner les solu-
tion s en plus ou mo ins ac ides, on peut envisage r d e rech er ch er un mo yen d e
résoud re ce pr oblèm e et débou ch er sur la rech er ch e e t l' emploi d 'un indi-
ca teur « uni ver sel » .
Il nous a p aru util e de présen ter q uelqu es-u nes des m a nipul ati on s possibl es.

• Emploi d'u n indicate ur à inte rv alle de vira ge entourant pH 7


- Bleu de br omo th ym ol (B.B.T.) : [6,2-7,6].
- To urn esol, environ : [5-8].
- C ho u rou ge : [3,5-9].

a. Couleurs de l'indicateur avec des solutions de références


al M atériel :
- So lutio ns décin ormales de H CI , H 2S0 4 , H N0 3 .
- So lutions d écin orm ales de Na O H, KOH.
So lution ammo niaca le. - Indicat eur en solution.
- Eau de Volvic ou ea u du ro binet. - Tubes à essais.
- É tiq ue ttes, pipet te. - Râtelier.
b1 Manipulations :
- D an s sept tub es, verser resp ecti vement qu elques cm ' d e cha q ue solu-
tion ; y ajo uter qu elques gou ttes de l'i ndicateur.

150
Activités du livre élève: chimie

- Observer les colora tions ; les not er, ou mieux , conserver les tub es en les
étiq ueta n t : A, N et B.

b. Classer des solutions pa r rapport au caractère acide ou


basiqu e
a/ Matériel:
Se re porter à la page 149.
bl M anipulations :
- M êm e mod e opératoire que précéd emm ent.
- C lasser les solutions en trois classes: A, N et B.
cl Remarques :
- Si l'on opère ave c le cho u rouge, la classe N peut être impo rt ante, moins
ave c le tourne sol ; encore moin s avec le B.B.T.
- On peut être am ené à opé re r successivement avec les trois ind icat eurs,
ou bien à en choisir un seul. Le cho ix dépend des objectifs du professeur.

c. Range r des solutions par rapport au caractère plus ou moins


basique
Remarque :
- Po ur effectuer ce ran gement, il faud rait, d ' une part, di sposer de plu -
sieurs ind icateu rs colorés, d 'au tre part, connaître leur s intervalles de virag e.
C ela est tout à fait possibl e, ma is ne semb le pa s d u tout devoir être en tre pris
en troi sièm e. Le programme indique la mesur e d u pH comme une conna is-
sance pr at ique assort ie d ' un savo ir-faire.
- TOUS proposons don c, arrivés là, de fournir le pa pier pH ou l'indi cateur
uni ver sel Prolabo, accom pagnés de leurs échelles, et d 'employer la méth od e
d e la page 149.

d. Me surer le pH d'une solutio n


M êm es remarq ues qu e précéd emment.

• pH, mesuré à l' aide du papier indi cate ur , de que lques so lu tio ns
d'usa ge c ouran t

Noms des prod uits pH Noms d es produ its pH

citr on 1,5 jus d 'orange 2


lait 7 Coca-Cola acide
lotion après rasage 2 d éta r tr an t 1
vin rosé 3 dentifr ice Fluocaryl 6
vinaigre 7° 2 d entifrice Sanogyl 9
ajax vitres 10 vin rouge acide
j us d e pamplemou sse 2 vin blanc ac id e

Couleurs du B .B . T. en présence de quelques solutions


Noms des prod uits Co uleur

eau de Vo lvic vert


eau de Vichy . jaune
ea u d' Évian bleu
eau de Vittel bleu

6. Prép aration des solutions d'indicateu rs colorés

Remarque : Il existe d 'autres recet tes.


- Tous les indi ca teu rs colorés se trou ven t dans le commerce sous forme de
poudre ; on les util ise en solution d an s l'eau ou dans l'alcool.

151
COM M EN T SE SERVIR D U LI VRE ÉLÈVE

al Hélianthine (H. )
Dissoudre 2 gll d 'ea u. (I nd ica teur universel Prolabo ,. 27,60 F ies 100 crn' en
octo bre 1979.)
b] Tournesol (T.) (ou arolithmine}
En vent e aux établisseme n ts Prolabo [p rix 59 ,60 F ies 50 g (quantité mini-
m ale) en octobre 19 79 ; n? 34 155 152].
cl Bleu de bromothymol (B .B.T.)
Réserve d u professeu r : solution d ans l' alcool à 95° à 4 gll.
Bouteille des gro upes: pr end re 10 crn' d e la solut ion d e réserve, l'éten dre à
20 fois son volum e da ns de l'eau de Vo lvic.
Prix d u bromothymol : 23, 20 F ies 5 g chez Prolabo (en octobr e 1979).
dl Phtaléine (P.)
C ' est un solide blanc:
- solubilité dans l'ea u : 0, 18 gll ;
- solubilité d an s l' alcool : 209 gll.
Solution à uti liser: 1 g pour 1 1 d ' aléool à 50° .
Pri x d e la ph taléin e : 27,95 F pou r 250 g chez Prolabo (n" 262 372 3) .
el Mélange d'indicateurs pour 4 "" pH ~ 10 et mesure du pH de 1 en 1 unité
- 5 mg d e bleu de thymol
- 12,5 mg de rou ge d e méthyle .
1 . 3' ,
h é 1 hl " d iSSOUS d an s 100 cm d alcoo l a 95.
- 100 mg d e p eno p ta eine
- 50 mg de bleu de bromothymol
Ajouter à la bu rette, de la soude 0,05 molair e j usq u' à ce qu e la solut ion
pr enne la couleur vert e. Ét end re à 200 cm' avec de l'eau di stillée. O n peu t
auss i en impr ég ner des bandes de pap ier-fi ltr e et fab riq uer un pap ier pH .

pH 4 5 6 7 8 9 10

Couleur rouge ora nge j au ne vert bleu ind igo violet

fi Mélange d'indicateurs pour 2 ~ pH ~ 10 et mesure du pH de 2 en 2 unités


Em ployer des solu tions sa turées d 'indicat eurs. Fair e un mélan ge surpuis-
san t :
1 volume de ph én olphtaléine ;
2 volumes d e rou ge de méth yle ;
3 volum es d e jaune de mét hyle ;
4 volum es de bleu d e bromot hymol ;
- 5 volumes de bleu de thymo l.

pH 2 4 6 8 10

Co uleur rou ge ora nge j aune ver t bleu

gl Quelques recettes pour f abriquer à bon marché des indicateurs colorés


- Avec les plantes su iva n tes, on peu t prép ar er des solution s :
gra ins de cass is; fleu rs de delphinium ; pétales d e roses de différent es
couleurs; feu illes d e chou rouge ou tout e a utre plant e colorée à l' excep tion
des fleu rs j a unes , com me les j on quilles ou les pissenlit s.
- H acher la plan te soit à la moul inet te, soit en la coupan t et en l'écra sant
d an s un mortier à l' aide d ' un p ilon . Délayer la purée obtenu e dans de
l' alcool à brû ler. Le volume total d e la mixture doit être au mo ins éga l à
10 fois celui de la pu rée d 'origine.
- V ers er le mélang e d ans un ballon qu e l'on remplira seu leme nt aux 2/3.
y ajout er q uelq ues mor ceau x de por cela ine ou de pierr e pon ce ou bi lles de
verre pour rendre l'ébulliti on rég ulière. C hauffer et port er à l' ébullition à
l'aide d'un bain-marie jusqu'à décoloration du résidu solide (20 min
environ) . Laisser refroid ir et filt rer pour obtenir le réactif coloré.
Avec le cho u rou ge, par exemple, on ob tien t un liq uid e bleu ou ma uve qu i
vire a u rouge avec d es acides (saufC 0 2 ) et a u vert , puis au jaune, ave c les

152
Activités du livre élève : chimie

bas es. L' in te rva lle de virage est étend u de pH = 3,5 à pH = 9 et ne permet
pas de faire des mesures.
hl Succédané du tournesol
- Le lacmoïd e ou bleu d e résorcin e s'ob tient chez les marcha nds d e
pr oduits chimiq ue s. La solu tion d an s le mélange ea u-alcool à 50 % en
volume se conserve tr ès bien .
- Fai re une solution à 1 glI et dilu er 5 fois à l' eau di still ée. Les teint es sont
identiques à celles du tourn esol. Le virage s'étend de pH = 4,4 à pH = 6,4.
- On ob tient des papiers indicateurs en em ploya nt d u pap ier -filtre assez
fort et por eu x. Le tremper d an s la solution conce ntrée et le lai sser séche r, le
d écouper en bandes.
Le lacmoïde convient bien pour montrer l'a cidité d es ac ides très faib les
(C 0 2 , H 2 S, ph én ol) ; il est moins indiqué pou r montrer la neutralité, m ais
convient bien pour mon trer la basicit é de solu tions d e ba ses faib les.
il Tableau des indicateurs suivants avec leurs intervalles de virage

Co uleur
Couleur acide In tervall e
basique

H élia nthine roug e jaun e 3, 1-4,4


Bleu d e bromothym ol jaune-vert bleu 6,2-7,6
Phén olphtaléin e incolor e rouge ' 8,0- 10,0

2. Réactions chimiques

Ces activités se ra ppo rt ent a ux cha p itres : Équations chimiques, Formules des
espèces chimiques, Hydr ocarbures et R éactions chimiques.
C ertaines permetten t d 'ob serv er une réaction , d e la décr ire, d ' en fair e le
bilan et d 'en éc rire l'équati on.
D ' autres son t de petits exercices sur l'écriture d es formu les.
Quelques-unes, sa ns en arriver à la significa tion qu antitative des réacti on s,
introduisent un nombre d e molécul es assez gr and (corr espond a nt en fait à
des qu antités de pr oduits à notre éc helle ). C'est pour éviter d e laisser croire
a ux élèves q ue d an s les réa ctio ns chimiq ues in tervien t uniq uem ent un
nombre restreint de mol écu les. On p rép ar e ains i le passa ge ult éri eur au
q uantitatif, ca r les éq uations chimiq ues ont en réa lité un sens q uantitat if (cf.
p. 290).

Recherches...
9. Formules à tr ouv er : NO ; N0 2 ; N 2 0 s .
On peut rema rqu er à cet te occas ion qu e d eu x mêm es éléments servent à
faire d es com posés d iffér ent s.

10. Le méla nge de bu tan e et de pr op an e es t un mélange d 'h ydrocarbures.


La com bus tion de cha c un donne les mêm es pr oduits : diox yde de ca rbo ne et
ea u; éventuellemen t, mon oxyd e de ca rbone et ca rbone si l'oxygène est
in suffisa n t.
For mu les : C O 2 ; H 2 0 ; C O ; C .

11. Cette réaction a été mise en recherche pou r. éviter qu e les élèves ne
ten te nt d e la fair e, ca r elle est danger eu se. Le professeur peut la réa liser à
condition de prendre les précautions d'usage avec l'hydrogène ; l'appareil
doit être purgé de l' air avant de cha uffer. La réacti on est à rapproch er de la
réducti on de l' oxyd e de cuivre par le ca rbone. Ici on obtient du cuivr e et de
la va peur d' eau.

153
COMMENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Eq ua tion:

12. C e n'est pas un exe rcice quantitatif, mai s seulement la com pré hen sion
d u fait qu e, si l'un d es réactifs est en quantité insuffisante, il reste de l'autre
réa ctif, et il se forme moins du produit.
On peut ra isonner av ec les molécul es: il y en a moins dans 0,5 g d e carbo ne
que dans 1 g. T outes les mol écul es d 'o xygèn e ne pourront se combin er au
ca r bo ne .
R ép on ses fau sses :
al parce que du ca r bone brûle dans n'importe qu elle quantité d 'oxygèn e ;
hl parce qu e l'o xygèn e est en excès et non en défaut ;
cl parce que le ca rb one brûle com plète m en t, ca r il y a un excès d'oxygène.

13. C ompréh en sion d e la signifi cation de la formule :


les at om es sont con nus (S, H , 0 ) ;
- leur nombre est con nu, d on c formule: H 2S0 4•

14. Activité plus difficil e.


Éq ua tion :

Il fau t alors faire la rel ati on en tre un e molé cul e d e méthane et d eux
mol écules d 'oxygèn e, ca r elles sero n t nécessai res pour obtenir un e molécul e
d e dioxyd e d e ca r bone et de ux mol écul es d 'eau; donc pour 6 .10 24 mol é-
cules d e m éthan e, il faut 2 .6 .10 24 mol écules d'oxygène , et on obtien t
6 .10 24 molécul es d e dio xyd e de ca rbone et 12 .10 24 mol écul es d ' eau.
L a d euxi èm e partie permet d 'in sist er d 'une part, sur le fait que l'ox ygène est
consom mé d ans la com b ustio n et, d'autre part, su r le fait que dans l'air
ordina ire il y a un e mol écul e d 'oxygène pour quatre molécules d ' azote.
R éponse exacte: cl (il y a moins d e un e mol écul e d 'ox ygèn e pour quatre
d 'a zot e).
Pour al , ces val eurs correspond en t aux pr oportions dans une pièce aér ée.
Pour hl, le nombre d e molécul es d 'oxygène au rait augmenté, ou encore d e
l'a zot e a ura it été con sommé.
Relie r cett e ac tivité à la nécessit é d 'a érer dans une pièce où brûle du gaz.

Manipulations...
15. Ex er cice d e révi sion sur le programme d e cinq uième .
L'élém ent hydrogèn e conte nu d ans un e su bstance donne d e l'e au quand la
substance brûle. Ce tte eau se reconnaît au bleuissem ent du sulfate d e cuivre
blanc. L 'élém ent ca r bone donne du dioxyd e de car bone reconnaiss able par
le trouble d e l' eau de cha ux.
Él ém ents don t on est sû r : car bone, hydrogène.

16. Produits form és: cuiv re et dioxyd e de ca rbo ne .


L e cuivre donne un d ép ôt sur le tube: il est reconnaissable par sa couleur.
Le dio xyd e d e carbon e troubl e l'eau d e chaux dans laquelle il barbote.
On peut dem ander l'équation d e la réa cti on .

17. C ette manipulation permet de rapprocher la réaction d 'alumi-


nothermie au cour s d e laquelle l'o xygèn e d e l'ox yd e ferriqu e se com bine
avec l'aluminium, et la com bus tion d e l'aluminium au cours d e laquelle il se
com bine avec l'ox ygèn e de l' air (l'oxygèn e n' est alors pas combiné).
- 1re réaction : 4 Al + 3 O2 --> 2 A1 20 3 ;
- 2< réa ct ion: 2 Al + Fe 2 0 3 --> 2 Fe + A1 2 0 3 .
P roduit formé: le fer.

154
Activités du livre élève : chimie

18. Révision d u pr ogram me de cinq uiè me et applica tio n à l'écri ture des
réacti on s.
- 1re partie : for mule du sulfure de fer FeS ;
éq uat ion: Fe + S ~ FeS.
- 2e partie :
FeS + 2 HCI --> Fe Cl l + H1S.
L' écriture correcte serait :

mais on peut se con tenter de la premi ère formulati on .


Produit formé : le chlorure de fer.

19 . Dan s l' En cyclop édi e, l'exp érience décr ite est uniquement la com bus-
tion du so ufre d an s l' ai r ; il se form e alors uniquem en t d u dioxyde de
soufre SOz, gaz incolor e d 'od eur ca ractéristi q ue.
Dans l'o xygè ne pur il se form e a ussi d u tri oxyd e d e soufre S03 solid e, qui
cons tit ue les fum ées blanch es, et du dioxyd e d e soufre.
Éq uations :
S+0 1 --> SO l et 2 S + 3 Oz --> 2 S0 3'

La solu tion est acid e (pa pier pH ou bleu de b rom othym ol) : elle contie nt des
ion s H + ; l' élém en t hydrogèn e pr ovient d e l' eau .
La solution donne un pr écipité blan c avec le chlorure d e baryum , don c
présen ce d 'ion s sulfate: l' élém ent soufre provient du soufr e d e départ ou du
soufre com biné d an s SOl et S03'
L 'élém ent oxygè ne pr ovient d e l'oxygèn e de dép art ou de l'oxygèn e com-
biné d an s SOl , S03 et l'eau de la solution .

Co ntrôles...
20. Contrôle sur les hydrocarbures. Formule moléculaire : C 7H 16 et for-
mules développées : il y en a un e diz aine. Il n ' est don c pas qu esti on (c'e st
hor s pr ogr amme) de les demander toutes.
Ex emples :
CH 3 - CH l - CH l - CH z - CH l - CH l - CH 3 ;
CH 3 - CH l - CH l - CH l - CH - CH 3 .
1
CH3
21. Éc riture d e formules, le nombre d 'at om es éta nt donné :

22. Monoxy de: un seul oxygène (CO) ; dioxyd e : d eu x oxygè nes (COl) '
Formules:
et 2C +01 --> 2 CO.
L 'az o te n 'inter vient pa s d an s la ré ac tio n.

23. V oir nO 15.

24.
2 CuO + C --> + 2 Cu ; 4 Fe + 3 0 1 --> 2 Fel0 3 ;
COl
S +01 --> + 0 1 --> 2 S0 3;
SO l ; 2 SO l
C + 0 1 --> COz ; Fe + S --> FeS ; 2 Al + Fel 0 3 --> AI10 3 + 2 Fe

La not e du n? 26 est valab le au ssi pour cette qu esti on .

25. La fum ée est fait e d e ca rbo ne; l'o xygèn e es t en quantité insuffisante.

155
COMM ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE

26.
2 Hz + Oz -+ 2 H zO
hydrogène oxygène eau

CH 4 + 2 Oz -+ CO z + 2 HzO.
méthane dioxyde
de
carbone
Pour C ZH 6 : l' étha ne , C 3 H s : le prop an e et C 4 H I O : le butane (voir Encyclo-
pédi e).

C ZH 4 + 3 Oz -+ 2 CO z + 2 H zO.
éthylène

C7 H 16 + 110z -+ 7 COz + 8 HzO.


heptane

C e genre d 'exercice peut être fab riqué à volon té. Si les élèves on t des
difficultés, on peu t faire représen ter les a tom es par des petits cercles ou des
billes et com pter ces atomes pour réaliser l' équilibre de la réacti on (les
coefficients ne doivent pa s être appris pa r cœ ur) .

27. La réaction indique qu e d eux mo léc ules d 'h ydrogèn e réag issent sur
un e mo lécule d 'oxygèn e pou r don ner deu x molécul es d 'eau. Don c les pro-
po rtio ns sont co rrectes ; on obtient 72 .I OZ I molécul es d 'eau . Il ne reste pa s
de gaz inemployé.

28. Mê me exercice q ue le n" 27. Il reste de l'oxygèn e inutilisé ; il se form e


60 . J0 2 1 mo lécules d 'eau .

29. 9 . JOzo molécul es d 'eau com pre nne nt 9 .JOzo at om es oxygè ne et


18 .1Ozo a tomes hydrogène.
Par élec trolyse , on peut obtenir 4,5 .1Ozo molécule s d'oxygèn e et
9 . 10 z0 mo lécul es d 'h ydrogèn e.
La difficul té sup pléme ntaire par rapport a ux exerc ices pr écéd ent s est qu 'il
faut pen ser q ue les molécul es de ces gaz contie nne nt d eux at om es.
On passe des mo lécules d 'eau a ux ato mes cons titu tifs, pui s de nouvea u à
a utres mol écules.

30. Révision de la no tion d 'élém ent. Les prod uits d 'u ne réa ction ne peu -
vent pas con tenir d ' au tres élément s que les réactifs.

Manipulations complémentaires

A. Synthèse de l'eau
1. Liste d 'obj ectifs possibl es
al Connaissances
- Du ga z hyd rogène et d u gaz oxygène peu vent réagir entre eux à condi-
tion q u'on fourn isse au mé lange une énergie qui l'écha uffe localement très
fort ement. La réaction pr oduit de l'ea u.
- Si le volume d 'h ydrogèn e est le double de celui de l'oxygèn e et si on
provoque cet échauffement local, il se produit une explosion lors de la
réa ction chimiq ue entre ces deux corps.
- Le ga z hyd rogène peut brûler d an s l'air. Il s'y com bine alors avec
l'ox ygène d e l' ai r. La réa cti on produit de l'eau.

156
Activités du livre élève: chimie

- L' élém ent hydrogèn e con ten u d ans certa ins com b ustibles, com me les
ca rb ures d 'hydrogèn e et l' élément oxygèn e co nte n u d an s l'oxygèn e pu r ou
d an s l'oxygè ne d e l' air, peuvent réagir ense m ble lor s d 'une com b us tion. Il
se forme d e l'eau .
- Séc urité: l'hyd ro gèn e est tr ès facilemen t com bustible. Il faut éloigne r
toute sou rce d e cha leu r d 'un appareil qui produit ou con tie n t du gaz
hydrogèn e.
hl Savoir-faire
Recu eilli r et tra nsvase r d es gaz.
Mesurer le volu me d 'un gaz recu eilli sous l'eau.
En fla m me r un mé la nge to nnan t.
Recu eill ir un gaz par dépl acem en t d 'ai r.
cl Mé thode
- Ap proche de l'a sp ect quantitatif: mél ang e tonnant.
dl A ttitude
R espect d es règ les d e sécurité.

2. Recu eil de manipulations


1. Mélange tonnant
al M atériel :
- Appareil pou r la prép arati on d e l'hydrogène (cf. p. 175).
- Ap parei l pour la pr éparation d e l'oxygèn e (cf. p. 175) ou bou teille à
oxygène.
- Epro uve tte.
- C hiffon.
Bec Bunsen .
- Bracelet éla stiq ue .
- Peti t tube à hém olyse.
hl R emarques :
II Ava n t d e fair e le mé lange, vérifier qu e le gaz qui se d égage d e l' appar eil
de production d 'h ydrogèn e est bien d e l'h ydrogèn e et non un mél an ge
d 'h ydrogèn e et d ' ai r.
Pou r cela , recu eillir le gaz d an s un tu be à hém olyse et l'enflammer à la
flamme du bec, pa r exem ple. L 'inflammation doit se faire sans le moindre
claq ue me nt qu and l'appareil à hyd rogèn e est bien « purgé », Dans le ca s
con traire, vérifier l'étan ch éit é d e l'appareil et reco m me ncer l'essai j usq u'à
obten ir un e com bus tion silenc ieuse.
21 Il est important ens uite d 'employer un récipi en t d ont l' ou verture est
large. En effet, l'expl osion peut bri ser le flacon si un e sur press ion du e à un
goulot étroit se pr oduit. Il faut proscrire a bso lu me n t l'emploi d e flacon s à
col ét ro it, sa uf peut-être si ceux-ci sont en m ati èr e plastiqu e souple.
D e tou te faço n; opérer avec un volume de m élange inféri eur à 300 cm ' .
- M a rquer à l'aid e du bracelet élas tiq ue le niveau d e remplissage d e
l'oxygène (u n tier s du volu me total).
cl M anipulations :
- In troduire dans l'éprouvette succe ssiveme n t, un tier s d e son vo lume
d 'oxygèn e, pui s d eux tiers d e son volume d 'h ydrogèn e par déplacem ent
d 'eau .
- E n to ure r cette éprouve tte d 'un chiffon humide et présenter son ouver-
tu re à la flamme du bec. La com bustion est un e explosion viol ent e.
(L 'a pparition d e bu ée sur les parois d e l'ép rou vette ne prou ve rien puisque
celles-ci son t humid es ava n t la com bus tion .)
- Opér er d e mêm e pour d es mélang es d an s d es proportions différentes.
No ter l'inten sité sonore d e l'expl osion ; elle var ie a vec les pr oportions et est
m axim al e qu and le rappor t d es volumes est voisin de d eux tiers .

• Éq ua tion d e la réacti on:


2 H2 + O2 -+ 2 H iO.

157
COM M EN T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

2. Mélange tonnant
al Matériel :
Source d 'hyd rogène (cf. p . 175 ).
Source d 'ox ygèn e (cf. p. 175 ).
E pro uve tte ou bocal pour recu eillir le mélan ge tonna nt .
Tube à entonnoir av ec robinet. .
C uve tte large et pr ofonde ou sea u.
Récipi ent en matièr e plastique (fond de bo ut eille d'eau mip éra le).
- Tube d e caou tc ho uc.
- Pr oduit de va isselle moussant, glycér ine.
- Bec Bunsen , allumettes, bâtonnet d e bois.
b1 Manipulations :
- Prépa rer dans le boca l le méla nge tonn ant .
- Rem pli r d 'ea u l'entonnoir en ma int en ant son robinet ou vert. Ferm er
a lor s celui-ci.
- Transvaser le mélange tonnant dans l'entonnoir et mettre son tub e en
co m m unica tion av ec le récipi ent de plastiq ue contena nt d e l'ea u, d u produit
d e va isselle et un peu de glycér ine.
- Ouvrir le rob inet du tube à ento nnoir sur un e cuve à ea u et enfonce r ce
dernier rapidem ent d an s le sea u. Il se form e des bulles à la surface du
liq uide conte nu dans le récipi ent de mati èr e plastique. O uv rir les fen êtres
afin d 'ép argn er les tympans d es p ersonnes pr ésentes.
- Allumer un bâ tonnet de bois et l'approch er des bu lles. L 'explosio n est
violente .

3. Combustion de l'hydrogène dans l'air


al Mat ériel:
Appa reil à p rép a rer l'hyd rogène m uni d ' un tub e d esséchant.
Pierr e ponce, acid e su lfurique, gan ts.
É pro uve tte, peti t tub e à hémolyse pour le test (cf. p. 157) .
Papier imbibé d 'un sel de cobalt et pr éa lablem en t desséché.
Bec Bunsen .
b1 Manipulations:
- Dans un e ca ps ule, verse r l' acide sulfur iq ue sur la pierre pon ce etle
laisser l'imprégn er. M ettre la pon ce sulfur ique dans le tub e dessécha nt
(opé re r avec des ga nts). M ettre la pr épa ra tion d e l'h yd rogène en rout e.
Fair e le test qu i permet de vérifier qu e l'ap pa reil est purgé.
- Remplir l'éprou ve tte d ' hydrogèn e sec par déplacem ent d 'air.
Présen ter son orifice à la flamme du bec et la retire r a ussitô t.
Obser ver à l' in térieur la bu ée formée.
L 'id entifi er à l'aide du papier a u chloru re de cobalt.

4. Expérience dite de Cavendish


al M atériel :
- Mêm e matér iel (cf. L. E., p. 69) - Bécher en Pyr ex de 500 cm? si
a vec un tube à dégagement qui possible ; à défaut ve rre à pied.
d éb ou che d ans un petit tube en - Bec de gaz , allumette s, suppo rt
terre réfra ctaire. pour tenir le bécher si possible.
bl R emarques :
il On opè re parfois avec un tub e en verre à dégagement terminé pa r une
poin te effilée , mais pa s trop.
Attention : la tem pér ature a tte in te par la pointe lo rs d e la com b ust ion d e
l'h ydrogèn e risqu e d e faire fondre le ver re et d ' empêcher le dégag em ent
d 'avoir lieu. Ce la risque de provoquer un e surpr ession d an s l'a ppareil à
hydrogèn e.
II vaut mieux employer un petit tube en matériau résistant bien à une
tem péra ture élevée, com me u n tuyau de pipe en terre, par exe mple.
21 La condensa tion de la va pe ur d ' eau cha ude sur le bécher fait augmenter
not ab lem ent la température du verre; c'est pourquoi il va ut mieux opér er

158
Activités'du livre élève: chimie

avec du verre Pyrex. Au bou t de qu elq ues temps d 'aill eurs, la conde nsation
ne peut plus avoir lieu à ca use de cette températ ur e, d 'où l'intérêt de
pr end re un grand bécher q ui s'échauffe mo ins vite.
e! Manipulations :
- Pu rger l'a ppar eil et faire le test de l' hyd rogène avec le petit tub e à
hémolyse.
- Q uand le test est positif (infla mma tion silencieuse ), enflam mer a lors
l'hydrogène à la sort ie du tube.
- Placer le béch er de façon q ue la flamm e soit proche de sa paroi, ma is pas
tro p (on peut ten ir le bécher q uelqu e tem ps à la main si on n' a pas de
sup port adéq uat ).
- L 'eau formée se cond ense sur les par ois du bécher et y for me des
go u ttelettes q ui coulen t.
- Iden tifier l' ea u à l' aid e du test a u sel de cobalt.

. 4. Synthèse de l'eau à l'aide d'un catalyseur


al Matériel :
- M ou sse de plati ne ou mieux a mian te pla tiné ;
- Sour ce d 'h yd rogène (cf. p. 175).
So urc e d 'oxygène (cf. p. 175).
Plaq ue de bois à laq uelle est fixée un fil de fer.
Épr ouvet te.
Sour ce d e chaleur : bec d e ga z ou lampe à alcoo l (pour dégazer
l' am ia nte).
b1 Manipulations :
- P réparer d an s J'épro uvet te le mélan ge d an s les proporti ons de l'éq ua-
tion de synthèse de J'ea u.
- Fixer un petit morcea u d ' ami ante platiné à I'extr émn., d u fil de fer.
- Le d égazer au besoin en le chauffant d an s la fla mm e de la source de
chaleur.
- Le lai sser rep rendre la tempér atu re am bian te.
- Appro cher alors l'éprou vette de façon q ue l'a mia nt e pénètre un peu
da ns le méla nge (cf. figure). On voit l'am iante rougir et de la buée se for mer
sur le bas du tube. Sou lever légèrement le tube (pour éviter J'explosion ),
pui s recommencer dès q ue l'ami ante est refroidi .
Ne pa s faire pénét rer bru talemen t l' ami ant e afin d 'éviter l' expl osion.

B. Analyse de l'eau

1. Liste d 'obj ect ifs possibles


al Connaissances
L 'espèce chimiq ue ea u contient les élémen ts hydrogène et oxygène.
(La formu le mo léculaire de J'ea u est H 2 0 .)
(L'éq uation de décomposition est: 2 H 20 ...... 2 H 2 + O 2 ,)
Les pr oduits formés son t gazeux.
L 'électrolyse perm et d e décomposer l'eau en ses constituants.
- Ce n 'est pas le seul procédé q ui permette cette décomposition .
- La na ture du dégagement ga zeux autour d'une électrode dépend d u signe
de la borne du générateur reliée à cette électrode.
- Avec un e source d e courant alternatif, on retrouve les constituants d an s
les pr oport ions q u'il s ont d ans le corps composé.
hl Savoir-faire
- Réa liser le montag e d 'u ne électro lyse de l'eau.
Id en tifier l' hyd rogène et J'oxygène.
Recueillir J'hydrogène dans l'action du calcium sur J'eau.
cl Méthode
Observ ati on .
- Appr oche d e l'aspect q uanti tatif.

l.i ')
COMMEN T SE SER VIR DU LIVRE ÉLÈ VE

2. Recueil d e manipulations
1. Électrolyse de l'eau
al Remarques :
L ' électrolyse d e l' ea u se fait en rend a nt celle-ci cond uc trice et en la d écom-
pos a n t pa r le passage du cou ra n t.
- Pou r ren dre l'eau cond uc trice, on peut lui ajouter d ivers pr odu its.
Ce pe nd a nt, si on veut obten ir d e l'h yd rogèn e à la ca thode et de l'o xygè ne à
l'anod e, seuls cert a ins d 'entre eux peu vent être em ployé s. L a soude et
l' acid e sulfu riq ue son t d an s ce cas. Il a rrive q u' avec la so ud e, on obse rve la
forma tion d 'u ne mo uss e ass ez gên an te pou r la lecture du niveau d u liq uid e
d an s les épro uvette s.
- Par ai lleu rs, si on veut id entifier les d eux pr oduits form és, il faut qu 'i ls
soien t sé pa rés ; d onc, il faut opérer en coura n t con tin u. T ou tefois, l' électro-
lyse en co ura n t a lterna tif peu t présen ter u n in t ér êt puisqu 'elle per met d e
fabriquer le m élange tonnant et d e réali ser d an s un e mêm e séa nce l' an alyse
et la synt hèse d e j'eau . C ependant , il n'est pas conseillé de la faire réa liser
par les élèves, car, avec d es ten sions fa ibles, la m anipul ation dure lon gt emps
et l' emploi d 'une tens ion élevée présent e un dan ger.
- D 'autre part, pour que la prop ortion Il:.! soit obs ervée, il tau t qu' au cun
d es d eu x gaz n' agisse sur l' électrod e correspond a nte. C e cas peut se pr o-
duire si l' an od e est oxydable par l'oxygène, si les électrod es sont ca pa bles
d ' ad sorber d an s d es proportions va ria bles les ga z formés.
- E nfin, il est nécessaire d 'opér er av ec d es élec trode s qui ne soien t a tta-
q uées ni par la soud e, ni par l' acid e sulfu riq ue a fin que d es réacti ons
secondaires ne pui ssent se pr oduire, celles-ci modifiant la nature d es pro-
duits obt en us .
bl M atériel:
- C uve à élec trolyse enc ore a ppelée électrolyseur (sur tout pas voltamètre
afin d 'éviter la confus ion a vec voltmè tre ) à élect rodes d e pla tine. (Il en
existe en géné ra l un exem pla ire d ans les éta blissemen ts a yant ou a ya n t eu
un d eu xièm e cycle.) Elle d on ne to ut es les sa tisfactions, m ai s ne peut être
em ployée que pa r un gro u pe à la fois.
- É lectrolyseur à électrodes d e nickel : les élec trode s sont attaq uées par la
solution ac ide: d e plu s, d an s ce cas, j'a nod e s'o xyd e e t noi rcit. Le ra ppo rt
d es volum es gaz eux n'est plus d eu x. O pér er av ec une solution alca line. (C es
cuves existen t d ans certa ins éta blissemen ts.)
- Élec tro lyse ur à électrode s d e fer : opérer d e m êm e avec u ne solution d e
so ude.
- Électro lyse u r à élec trod es d e cuiv re: on peut em ploye r un e solution
a lca line ou acid e.
É lec trolyse u r à électrod es d e ca r bone : il y a un e fort e adsorption d es ga z.
Solution d e so ude molaire.
Solution acid e mol aire.
T u bes à essa is.
G én ér at eur 12 V ou 24 V .
Bâ tonn et , a llume ttes .
T u bes grad ués éven tue llemen t.
cl M anipulations :
- Br an ch er la cuve su r le géné ra teu r. Observer les d égagem en ts gaz eux:
on peut voir q ue le rapport est. respecté (if. précaut.ion s à pr endre). Q ua nd
1:: pre ~ie r tu be est plein , identifier l'h yd rogène, pui s, d an s le d eux ièm e,
1oxygen e.
- T est d e l'hyd rogèn e : peti t cla q ue me n t ou ab oiement.
- T est d e l'oxygèn e : le poin t roug e d u bâtonn et don ne une flamme.
On peut éga lement opé re r a vec d es tub es gra d ués et vérifier d e temp s en
tem ps, en arr êta nt le pa ssage du cou ra n t, q ue le ra pport d es volumes es t
bien 2 ou 1/2.
Si la na ture d es élec trod es a pporte les pert ur bations signa lées précéd em -
m ent, bien que l'étude q ua nt ita tive ne p uisse être faite, l'étude qua lita tive
peu t très bien av oir lieu .

160
Activités du livre élève : chimie

2. Décomposition de l'eau par lin métal

• Action du calcium sur l' eau


al Matériel :
V erre à pied .
T ube à essa is.
Pin ce en fer.
C alcium en râpures.
Allumettes.
b1 Manipulations :
- Retourner le tube à essa is plein d 'eau dans le verre à pied .
- Gl isser a u fond du verr e, à l' aid e d e la pin ce, un très peti t morcea u de
calcium (1/4 cm ' enviro n ) et le coiffer du tube pour recu eillir le gaz q ui se
dégage.
- Id entifi er l'h ydrogèn e en pr ésentant le tube rempli de ce gaz à la flamm e
d 'une allume tte. On en tend un petit claquement dû au fait qu e de l' air
pén ètre d an s le tube av ant le déga gement d 'h ydrogèn e. Le gaz contient
donc de l'hydr ogèn e, un peu d'oxygèn e et d e l' azote.
• Action de l'eau sur le fer
al Matériel :
Four électriq ue (1 500°) . - T ube à dégag em ent.
Ballon à fond pl at Pyrex. T êt à dégagem ent.
Tube coudé . - T oile métallique.
Bou chon per cé d 'un tr ou .
b1 Man ipulations :
En faisant passer d e la va pe ur d ' eau su r d e la p aille d e fer ma intenu e à haute
température dans un four élec triq ue, on obt ien t un dégag em ent régulier
d 'h ydrogèn e.
• Equati on d e la réac tion:
Fe + H 20 ~ Fe 304 + H 2.

• Action de l'eau sur le sodium


al R emarque:
Ne pa s fai re réaliser cet te manipulation par les élèves, mai s la faire soi-
mêm e pour d es rai son s de sécur ité.
bl Matériel :
- Co u tea u; sou coup e.
- Un to ut petit morceau de sodium (environ 1/4 cm '] coupé a u co utea u
sur la souco upe.
- Un crista llisoir plein d 'eau, ou mieux , un e cuvett e en matièr e plastique.
- U n petit mor ceau de papier-filtre.
Le sodium est conservé dans de l'h uile d e par affin e. Le flacon qui con tient le
tout do it être bou ché ; le sod ium do it être ent ière men t immerg é d ans l' hui le
pour être protégé d e l'attaque d e l'ai r (oxygè ne et vapeur d 'eau) .
cl Manipu lations :
- Place r le morceau d e sod ium sur le papier-filtre.
- Déposer délicat em ent celui-ci sa ns le tou ch er a u centre d e la surface d e
l'eau . Le papier s'imbib e plu s ou moins rapid em ent. Q ua nd le contac t en tre
le sodium et l' eau a lie u, la réa ction d evient vive. L'équipage se dép lace à la
surface d e l' eau . L'hydrogèn e peut s'enfla mm er et enflamme r le papier. Le
con ta ct avec le verr e peut provoquer sa rupture.
R emarque : l'hyd rogène ne peu t être identifié, mai s o n peut se rendre
com p te d e l'apparition d 'un gaz. C elui-ci ne peut provenir que de l'eau s'il
est admis (4") que le sod ium est un corps simple.
• L 'équation de la réaction s'écrit:

On peut fai re le test d e la basicit é de l'eau de la cuve.

161
COMME N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

c. Avec des solides

1. Liste d'obj ectifs possibles

al Connaissances
- Les solides brûlent sa ns flamme. S'il y a flamm e, c' est que le solide
produit d es gaz (va porisa tion a vec ou sans d écomposition ).
- L a com bu st ion d 'un solide dans l' air sec ne produit pa s syst ém atique-
m ent du dioxyd e d e carbo ne et d e l' eau.
- Seu ls les com b us tibles conte na n t les élém en ts ca rbone et hydrogèn e
do n ne nt du dioxyd e d e ca rbo ne et d e l'eau en brûlant d ans l'air ou l'oxy-
gè ne.
- Tests d e reconnaissan ce du dioxyde d e ca rbo ne et d e l'e au.
- C a ra ctè re acide d es solutio ns d e diox yd e d e ca r bo ne et d e dio xyd e d e
so ufre.
- U ne com b ustion d an s l'air consom me d e l'oxygèn e: c'est un e oxyda-
tion .
- Le corps simple carbone peut réagir av ec l' oxygèn e con ten u d an s un e
espè ce chi m ique.
- Les molécul es peu vent être constr uites ou cassées par les réa cti on s
chimiq ues.
bl Savoir-fair e
Recu eilli r un produit d e com b ustion.
Em ploye r la tr ompe à ea u .
R ecu eillir et tr an sva ser un ga z.
D éceler la présen ce d e l'ion H + d ans un e solution.
Id entifier la présen ce du di oxyd e d e so ufre par d écoloration d 'u ne
sol ution d e permangan a te d e pot a ssium.
- Faire un mé lange d e solid es en poudre en resp ectant certa ines pr op or-
tions .
- E nflam mer un solid e.
ri M éthode
- Sépa ra tion d es varia bles: d étecti on d e différ ents pr oduits solu bles
con ten us d an s la m êm e solution.

1. Combustion du ca rbone
al Matériel: - Matériel pour préparati on d e
- Bâ to n d e fusain o u char bon l'oxygèn e.
pour barbecu e. - Indica teur uni ver sel (ou héli-
Fl acon, trompe à ea u. an thine ou B.B .T. ).
- So uco upe. T répied .
- Enton noir ra ccordé par un Grille m ét allique.
cao utcho uc à un tu be ' d e verre Sup port à pied .
co udé. Pot en ce.
- Tube à essais con tenan t d e Bec Bunsen.
l'eau de chaux. Soumet.

b1 M anipulations :
II - Pl acer le cha rbon sur la toile m étallique. L 'allu m er à l' aid e de la
flamme du bec.
- Quand la com b us tion a com me ncé, reti rer le bec et souille r à l'a id e du
sou me t au beso in .
- Recu eillir le gaz formé com me l'indiqu e, par exem ple, la figure p. 167.
L 'ea u d e cha ux se tro u ble ra p id emen t; cela mon tre la présen ce du di oxyd e
d e ca r bo ne d an s les pr oduits d e la réa ction .
- Afin d e montrer que l'air d e la pièce ne produit pas le mêm e résultat , en
fair e barboter ; pend an t la m êm e durée, d an s d e l'ea u d e cha ux qu i ne se
trou ble pas a uta n t.

162
Activités du livre élève : chimie

• ' Éq ua tion de la co mbust ion: C + O 2 ---+ CO 2 •


2/ - Remplir le flacon d ' oxygèn e et le bou ch er avec la sou coup e.
- C ha uffer dans un e flamme l' extr émi té du bâton de fusain j usq u'à incan-
d escence.
- L 'in trodu ire dans le flacon : la com bus tion est plu s vive, la lum ière
ém ise pl us blan ch e ; il y a p rojection d'é tince lles d an s le flacon .
- Après la com bust ion, reti rer le bâton d e fusa in. Agiter le flacon en le
bo uchan t ave c la pau me d e la main et recu eillir une partie (1) d e la solution
obtenue.
- D 'u ne pa rt, ajo uter de l' eau de cha ux au flacon et agiter: elle se trouble
(C0 2 ) .
- D 'autre part, verser d an s (1) l'indica teur coloré. La colora tion montre
qu e la solution est ac ide.

2. Réduction de l'oxyde de cuivre


al M atériel:
- Poudre d 'oxyde de cuivre noir. Bec Bunsen .
- Pou dre de carbone (noir de Pince en bois.
fum ée). Bou chon de caoutcho uc percé
- T ube à essais. d 'u n tro u.
Verre à pied . - T ube d e verre cou dé.
- Eau d e chaux.

b1 Manipulations :
- Mé langer la va leur d 'u ne cuillerée à ca fé de ca rbo ne et un e mêm e
mesu re d'oxyde de cuivre noir.
- Pl acer le mé la nge d an s un tube à essai s bou ché d e son bou ch on por tan t
le tu be coudé.
- Fa ire déb ou cher le tube da ns l' eau de chaux et chauffe r (cf. L. E., p. 85) .
Au bout de q ue lq ues min utes , l'ea u de chaux se tro uble et on voit le mé lange
noir se tein ter de rouge, signe de l'apparition du cuivre.
• Éq uation de la réaction :
2 C uO +C ---+ 2 Cu + CO 2 .
cl R emarques:
- Les ma sses d e réactifs em ployés d an s l'équati on de la réaction sont
2 (64 + 16) g = 160 g pour l'oxyd e de cuivre , 12 g pour le carbone. Il n' est
. 12
pa s nécessaire de peser les produits pour respecter le rappor t 160 ;
la réaction est visib le avec les indi cati ons donn ées pr écéd emmen t.
- Il faut pa rfois attendre plu sieurs minutes avant d e voir la couleur ro uge
du métal cuivre sur la p aroi du tube à essa is. Il est nécessaire de cha uffer le
tub e pendan t toute la d uré e d e la réaction .
- Si on cesse de cha uffer pou r un e ra ison q ue lconq ue, retirer l' extrémité
du tube,coudé de l'e a u d e cha ux afin d 'éviter l' aspirati on d e celle-ci d ans le
tu be à essais. E n effet, a u cours d u refroidissement du tube, il s'y crée un e
d ép ression .
- La chaleur fou rni e par une lamp e à alcoo l semble insuffisant e pour
provoquer et en tre tenir la réaction à moin s q u'on opère avec d e très petites
qu an tit és d an s un petit tube, genre tube à hémolyse.

3. La combustion du soufre

al M atériel:
- So ufre en fleur. - Sou coup e.
- T êt à combus tion sus pend u à - M atériel pour la préparation d e
un fil d e fer fixé à un e pl aque d e l'oxygèn e.
bois . - Solution d e perman ganate d e
- ·Flacon. potassium .

163
COMMENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE

- Réactif coloré ou papier pH . - Bec Bun sen , allume ttes.


b1 Manipulations :
Il Com bus tion dans l'air.
- Remplir le têt de soufre, enflamme r ce d ernier à l'a ir.
- L 'introduire d an s le flacon rempli d 'air et conte nan t un peu d ' eau ;
laisser s'acheve r la co m bus tio n d an s le flacon ferm é pa r la pl aqu e d e bois.
- Agit er le flacon et faire deu x parts de la solution. Dans l'une, ajou te r la
solution de perman gan a te de pota ssium ; d an s l' autre, l' indicat eur d e pH.
- L a décolora tion du perman ganate peut être considé rée com me tes t de
reconna issance du di oxyd e de soufre .
- La teinte de l'indica teu r coloré ou celle du pap ier pH indique le carac-
tère ac ide d e la solut ion aqueu se du di oxyd e d e soufre.
Rem arque : d an s l'air, il se forme très peu de tri oxyd e d e soufre.
21 Co m bust ion d ans l'oxygèn e.
- Remplir un têt d e soufre.
- L' enflammer à l' air ; dès qu 'une pet ite flam me a ppa raît, introduire le têt
d an s le flacon rempli d 'oxygèn e et contena nt un peu d 'eau. La com bus tion
devient plu s vive, la flamme plus lumi neu se. No ter la pr ésence de fum ées: il
s'agit de tri oxyd e d e soufre; c'es t un solide.
- Reti rer le couve rcle du flacon et bou ch er celui-ci avec la paume de la
m ain , pui s l' agit er. Le gaz (dioxyde d e soufre) se di ssout d ans l' eau . La
di ssolu tion provo q ue un e dép ression : le flacon reste collé su r la paume de la
m ain.
- Faire comme précéd em men t le tes t d e re conna issance du dioxyd e et le
test d'acid ité .
• Éq ua tions des réactions:
S + O2 -+ S0 2
2S + 3 O2 -+ 2 S0 3'

4. La combustion du fer

al Matériel :
Paille d e fer. - Flacon .
Laine de fer. - Matériel pour pr ép ar a tion de
Acid e chlorhyd riq ue. l' oxygèn e (cf p. 175 ).
Fil d e fer fixé à une pl aque d e Bec Bunsen .
bois. Poudre d e fer.
Éprou vette. C uiller métallique.
- C rista llisoir. Vinaigre.

hl Manipulations :
Il Co m bus tion d an s l'air.
- Opér er au -dessus d 'une petite plaque d ' amiante.
- Allumer le bec d e ga z et le tenir d e façon qu e la bu se soit horizontale.
V er ser peu à peu à la cu iller la poudre de fer sur la flamme ; on ob ser ve d es
étince lles corres po ndan t a ux gra ins d e fer portés à inca nd escen ce et qui
s'oxyde nt.
- Sur le support, on peu t obse rve r des gra in s noir s et quelques grains,
couleur rouill e, d 'oxyd es formés .
21 Co m bust ion d an s l'o xygèn e.
- Sus pe ndre a u fil d e fer un mor ceau de p aill e ou d e lain e d e fer.
- L a por ter à in candescen ce en le plaçant a u sommet du cône bleu d e la
flamme cha uffan te du bec de gaz.
- Rapidem ent l'in troduire d an s le flacon d 'ox ygèn e con tenan t d e l' eau , a u
cinq uième environ d e sa hau teur ; d es étince lles remplissent le flacon . Si
elles en heurtent les parois, celui-ci peut se briser (c'e st pourquoi il es t bon
que le fil de suspe ns ion soit bien vertical et que le fond du flacon soit pr otégé
pa r d e l' eau ).
- Les produits d e la co m b ustion sont d es gr ains noirs ou rou x d 'oxyde
magnétique et d' oxyd e ferrique.

164
A ctivités du li vre élève: chimie

• Eq ua tions des réacti on s :


3 Fe + 2 O2 ->
4 Fe + 3° 2 ---+

5. La rouille
Il ne s'ag it pa s d 'une com bustio n (oxyd a tio n vive avec incandescence),
m ai s d 'une oxydatio n len te en mili eu humide.
- Pr ép a rer la lain e d e fer en la laissan t plusieurs heu res d ans du vina igr e,
puis en la r in ça n tabo ndam m en t.
- L 'in troduire d an s un e éprouvette; reto urn ez celle-ci sur la cuve à ea u .
L'oxyd ation à l' air se pr oduit len temen t ; le volu me restant est importa nt ,
mêm e a u bou t d e plusieur s jo ur s.
- En rem plissant l'ép rouv ett e d 'oxygène, l'oxyd ati on est plu s ra pid e
[if. L. P., p . 109 du livr e d e 6e ] et le volume resta nt bien moindre (mais pas
nul ).
O n peu t adop te r pou r la rouill e la formule:
Fe 2 0 3, 3 H 20 ou Fe( O Hh

~en:arq ue : cette manipu lati on peut ê tre exploitée en vue de l'a nalyse de
1 a ir.

6. Aluminothermie
al M atériel :
Poud re d ' aluminium . - T ube de fer : 0 ,"' :::: 1,5 cm,
- Poudre d 'oxyd e ferriqu e. h ::0: 2 cm.
- Creuset en terre (ceux qui - C a rt on ou ca psule de pot d e
existen t d an s ce rta ins éta blisse- yao urt callé a u fond .
ments on t une struc ture nécessitant - Ruban de ma gn ésium .
l' emploi d 'une q ua ntité im po rta nte - Toile émeri ou papier de verre
d e prod uit s. On peut em ploye r à fin .
leur pl ace un dé à coud re don t le Bec Bunsen.
fond a été préal abl em en t a plati . - Pl aq ue d 'amiante ou brique.
Pou r a pla tir le fond du dé, le - Bal an ce et boît e d e masses
cha uffer a u bec Bunsen en le tenant m arquées.
a vec un e pince en fer. Le retourner Papier-filtre.
sur une brique e t donner un léger Gros clou .
co up d e marteau sur le fond. Aim a nt.

hl Ma nipulations:
- Pr ép a rer un mélange des d eu x poudres d an s les pr op ortion s en ma sses
d e 2ï pour l'aluminium et 80 po ur l' oxyd e. (Si le pr ofesseur veu t pr éparer
lu i-mêm e le méla ng e pour une classe de 12 gro upes, il doit pr évoir un e
m asse tota le d ' en viron 40 g d an s le cas où les élèves em ploien t les dés à
co ud re ou le tube.)
- R emplir le' récipi en t du mélan ge en faisa n t un dôm e. Le poser sur la
br iq ue. y introduire un ruban de mag nés ium d e 3 cm préal abl em ent gra tt é
à la toile émeri. Le faire dép asser de 2 cm . L 'enflammer à l' aid e de la
flamm e cha uffan te du bec que l'on inclin e, le dé éta nt pos é sur la brique.
On pe ut a uss i em ploye r u ne lampe à alcool. D an s ce cas , lais ser la lampe
po sée su r la table ; saisir le dé a vec un e pince en fer pour provoquer
l' infla mma tion du m agn ésium .
- Dès que celle- ci a lieu , a rr ête r de cha uffer. Rep oser le dé ou le bec
sui va n t le cas.
- La réducti on d e l' oxyd e se produit ; elle est très vive, et il y a ém ission
d 'une lumière inten se ; des fum ées blanch es d ' alumine s' élèven t d an s l' air.
- Une fois la réa ct io n ter minée, a tt end re q uelq ues minu tes le refr oidi sse-
ment du récipi en t pour en retirer le fer q ui est a u fond.
- Faire le test de l'aimant avec le fer obtenu ; le faire également avec un
peu d 'oxyd e ferri qu e d e réser ve.
D a ns le cas du tube, le ca rto n brûl e et le fer se dép ose su r la pl aque
d 'amian te ou su r la briq ue.

165
COM M E N T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

• Éq ua tion d e la réa ction :

D. Avec des hydrocarbures

1. List e d 'obj ectifs possibl es

a 1 Connaissances
- Les com busti bles usuel s, ga zeux ou liquides, à la tempér ature ordina ire
br ûlent d ans l'ai r en donnant en général du dioxyde de carbon e et d e l'eau .
Ils contie nne n t les élément s ca rbone et hydrogèn e.
Leu r com bustion dég-age de la chaleur. . ,
Elle conso mme de l'o xygèn e : ce tte réa cti on :est une oxyd a tion.
Le mélange gaz eux com bustible-co m bura nt, d an s certaine s pr op or-
tion s, peut être explosif.
- Un com bustible liquid e doit être vapo risé pour pouv oir être enflam mé .
- (Form ules molécul air es et formules développées de qu elques hyd rocar-
bures.)
- (Éq ua tions de com bustion.)
bl Savoir-faire
- Recu eillir, par dépl acem ent d 'eau , du gaz naturel, du butan e con tenu
d an s un briquet.
- Recu eillir du bu tan e par dépl acem ent d ' air.
- D ét ecter la pr ésen ce d 'eau et de dioxyd e de ca rbone d an s les pr oduits de
com bustion d 'un ca r bur e d 'h ydr ogèn e.
- Enfl ammer les va pe urs fournies par un com bustible liqu ide.
cl Méthode
- Obser vati on .
- É mission d 'h ypo th èses.
- Vérificati on .

2. Recueil d e manipulation s

1. La combustion du méthane

al M atériel :
- Alimen ta tio n en gaz na turel - Bracelet élastiq ue .
(95 % de méth an e). - Matéri el pour la pr ép ar ation de
- A défau t, mat éri el pour la pré- l'oxygène (cf. p . 175).
par ation du métha ne (cf. p. 175). - Source de chaleur : la lampe à
- Ép ro uvettes . alcool suffit.
Verre à pied . - C hiffon pour enveloppe r
- So ucoupes. l' éprou vette.
- Solutio n d e chlo rure de co balt
et papi er-filtre.

b1 M anipulations :
• Combustion dans l'air
al Si la classe est équipée en gaz: et becs de gaz:
- Allume r le bec et pr ésenter rapid em ent à la flamm e un verre à pied froid
et sec. O n voit sa par oi se couv rir de bu ée. On peut pen ser qu 'i l s'agit d 'eau .

166
Activités du livre élève: chimie

- Pr ésenter un verre su r les parois duquel on a passé d e l' eau d e cha ux. La
paroi se recouvre d 'un film blanc. On peut pens er qu'il s' a git du test du
di oxyd e d e ca r bo ne .
bl Si l'alimentation n'est pas dans la classe ou si on veut refaire le test du dioxyd e
- Remplir d es épro uve ttes à l'a van ce et les conse rver ret ournées sur un e
so uco u pe con tena n t d e l' eau.
- En fla m me r un e épro uve tte à la flamme d ' un e so urce d e chaleur.
- V erser d e l'eau d e chaux d ans l'éprouvette après la com b us tio n. Agiter
quelques seco ndes : l'eau de cha ux se trouble.
Note: on pe u t fair e observer la flamme qui est trè s claire (cf. not e sur les
flammes) .
cl Si l'alimentation du gaz est dans la classe et si l'on veut identifier le dioxyd e de
carbone formé par la combustion
- O pérer com me l'i ndi q ue la figure.

• Mélange tonnant
Si on n 'a pas le ga z en classe, remplir un e épro uve tte d e m éth an e et un e
épro uvette d 'oxygèn e.
- M arquer , à l'aide d e l'élastique, sur un e troisièm e éprouvette, un niveau
au tier s d e sa lon gu eur à com p ter de l' ouver ture. Par transvas em ent dans
l' eau , introduire l' oxygè ne j usq u' a u niveau d e l'élastique et finir le remplis-
sage par d u métha ne. (Si on a le gaz , il suffit d e d eux éprouve ttes.)
- Sa isir l' éprouvett e à l' aide du chiffon m ouillé.
- L 'enfl ammer à la source d e cha leur (pas avec un e allumette tenue d e
l' autre m ain ). La com b us tion est évide n te, mai s moins qu ' avec le mélange
oxygène -hy d rogène.
On peut fair e le test du dioxyd e d e carbo ne (on peut opé rer aussi com me
pour l' hyd rogène.
• Formule d ével oppée :
H
1
H - C - H.
1
H
• Équation d e la réac tion:
CH 4 -t 2° 2 --. CO 2 -t 2 H 20 .
2. La combustion du butane
~ oir la manipulation su r la vaporisation du butane.

167
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE
• For mules développées :

H H H H H CH 3 H
1 1 1 1 1 1 1
H-C - C -C -C -H H-c - è - C -H
1 1 1 1 1 1 1
H H H H H H H
butane normal isobutane
ou méthyl-2 propane

• Éq ua tio n de la réacti on :
2 C4 H 10 + 13 O 2 ..... 8 CO 2 + 10 H 20 .

3. La combustion de combustibles liquides


al Matériel :
- Alcoo l à brûler.
Ess ence.
- Pétrole la m pan t.
- Huile gra issage.
- Mazout.
- So uco upes.
- Pipet tes.
- Lamp e à alcool ou bec Bunsen.
- T ubes à essais.
- Pin ces en bo is.
- Allumettes.
b1 M anipulations :
- V erser quelques gouttes seuleme nt d e com bustible sur un e souco upe et
pr ésent er la flam me d'une allumette. Observer la form ati on d e fum ées
noires de ca rbone , sauf pour l' alcool.
- Pr élever une tr ès pe tit e quantité de com bustible dans un tube à essais.
C ha uffer le tube (le tenir à l'aid e d 'une pince en bois ) et enflam mer les
va peurs q ui en sortent.
- O bserv er la flamme et ide ntifier les produits formés (cf. p . 167).
• Formules moléculaires :
Les prod ui ts em ployés son t en général d es mélan ges. On peut di re qu e
l'essen ce est un mélange d 'hep ta ne et d 'oct an e.
H eptan e : C , H 16 ; benz èn e : C 6 H 6 ; octa ne : C S H 1S .
• Formules développées : .
H ep tan e normal :

1 1 1 1 1 1 1
- C - C - C - C - C - C - C - (indice d'octane = 0).
1 1 1 1 1 1 1

- O cta ne normal :

1 1 1 1 1 1 1 1
-C-C-C-C-C -C-C-C-.
1 1 1 1 1 1 1 1

I sooctan e ou triméthyl-2,2,4 pentan e :


CH ) CH)
1 1
CH 3 - C - CH 2 - CH - CH 3 (indice d'octa ne = 1(0).
1
CH3

168
Activités du livre élève ;. chimie

• Éq ua tions des réactions:


C7H 16 + 11 O 2 -> 7 CO 2 + 8 H 20 ;
2 C SH 12 + 25 O 2 -> 16 CO 2 + 18 H 2 0 .
• Séc ur ité:
Év iter abso lumen t d 'employer et d e fair e employer du benzèn e dont les
vape urs son t extrê me men t toxiques.

E. Modè les moléculaires

1. Liste d'obj ectifs possibles .

al Connaissances
- (Da ns un e molécul e d 'une espèce chimiq ue donnée, les atome s ne sont
pas di sposés n 'importe comment, mais la molécul e a plutôt un e str ucture
bien déterminée.)
- (Toutes les molécul es d 'une mêm e espèce chimique ont la mêm e st ru c-
ture.)
- (Les molécul es d e d eux espèces chimiq ues différentes ont d es structures
différentes.)
- Struc ture de q uelques molécu les données par les mod èles éclatés ou
compact:
ea u, dioxyd e de ca rbo ne , oxygè ne, hydr ogèn e, méthane.
- (Il s'agit d e modèles.) .
- Ape rçu de -la noti on d 'i som érie.
hl Savoir-faire
- Em plo i d e quelques modèles.
cl Méthode
- Em ploi d 'u n code pour tr aduire des informations .
- Traduction d ' information s par un code.
dl Attitude
- H abileté manuelle.

2. R ecueil d e manipulations

Cf l' article d 'informa tion scient ifiq ue, page 289.

3. Recherche des ions

Reche rches...
31. Ce tte ac tivité peut a ussi être un e manipulation, un e réflexion sur les
tes ts ou mêm e sur la nom encl ature. Les solutions d e nitrate d 'argen t et d e
chlorure de baryum sont respec tiveme n t les réactifs de l'ion chloru re et de
l'i on sulfate. Pour che rcher la pr ésen ce de ces ions, on met q uelqu es gouttes
de chacune séparéme nt d ans un e peti te quantité des autres. S'il y a préci-
pité, l'ion est présent.
Résulta ts: ion s chlorure d an s le chloru re d'ammonium, le chloru re d e
sodium, le chlorure de baryum et ions sulfate dans le su lfat e de zinc et le
sulfate de cuivre.

32. La nouvelle solu tion contient les ions :


- sulfate réactif chlorure de baryum ;

169
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

ZinC réactif soude (préc ipité blanc qu i se d issout


dans. un excès de soude) ;
chlorure réa ctif nitrate d 'argent ;
hydrogèn e réactif papi er pH .

33. L 'a cide chlorhyd riq ue est reconnu avec le papier pH et le nitrate
d 'argent (le nitrat e d 'argent ne suffit pas , car il y a un chlorure). Le chlorure
d e sod ium est reconnu avec le nitrat e d 'argent (le papier pH donne un e
teinte neutre). Le sulfate d e zinc est reconnu avec le chloru re de baryum (le
papier pH donne un e teint e acid e).
On peut au ssi dem ander dans qu el ordre pr océder pour économiser les
tests : il faut comme nce r par le test de l'ion chlorure ou de l'ion su lfate ; l'un
d es d eux suffit. On fait alors sur les deux chloru res le test au papier pH.

Manipulations...
34. Utilisabl e comme manipulati on ou com me contrôle (voir test d e l'ion
chlorure) . Rép ons es: chloru re d e bar yum, acide chlorhydriq ue.

35. M êm e exercice que le n" 34 (voir test de l'ion sulfate). Réponses :


sulfa te de cuivre, acid e sulfurique.

36 . Il faut fair e passer le gaz dans d e l' eau de cha ux pour être sûr qu 'il s' agit
de dioxyd e d e ca rbone, don c qu e le caillou con tient bien un ca rbonate.

37. L' eau d e cha ux est inutile. Les réactifs restants permet tent de trouver
le sulfa te de sod ium, mai s non d e di stinguer entre chlorure de sod ium et
chlorure de zinc.

38. Cett e étiquett e d 'eau de Co n trexéville ind iq ue la présence des


ion s C l- , S04 2 - , H C0 3- entre a utres ; le pH n' est pas indiq ué.
On peut don c pr évoir de s test s positi fs pou r ces ion s - ; ces test s réu ssissen t
effectivemen t, même pour l'ion chlorure dont la concentr ation est pourtant
tr ès faib le.

39 . Cette manipulation permet d 'aller un peu plus loin qu e le sim ple test d e
rec herche des ions. En effet, le pr écipité ob tenu par addition de chloru re d e
baryum enlève d es ion s sulfate de la soluti on. Si on met trop peu de chlorure
de baryum , tous les ion s sulfat e ne sont pas pr écipités et il peut en res ter
d ans le liq u id e a près filtration . Si on veut observe r ce résultat , il faut
pr endre un e solut ion assez conce ntrée et aj outer très peu de chloru re d e
baryum .
Les ion s ch lorure son t reconnus par le ni trate d 'argent. Il s sont dans le
liquide filtré.

Contrôles...
40. Voir test de l'i on chlorure.

41. Voir test de l'ion sulfate.

42 . L ' eau du robinet contient l'i on chlorure . On obse rve la pr ésence' d e cet
ion d an s la plupart d es ea ux di stribuées.

43. M êm e rép on se qu 'au n" 42.

44. Le sulfate d e cuivre contient l'ion cuivre qui est bleu en solution
aq ueuse.

170
Activités du livre élève: chimie

Manipulations complémentaires

1. Li ste d'obj ectifs possibles

al Connaissances
- R econnais sance d e l'ion chlorure en solution par pr écipitation du chlo-
rure d ' argen t.
- R econnaissance de l'i on sulfate en solution par précipitation du sulfate
d e baryum.
- R econnai ssance d e l'ion ca rbo na te:
• en solu tion, par précipitation d e l'eau d e cha ux ;
• d an s un sel solid e, par dégagem ent d e diox yd e d e ca rbone par a ction
d' u ne solu tio n ac ide; ce test ser t en même temps pour la reconn ais sa nce
d 'un ac ide. .
hl Savoir-faire
- P rélever un e petite quantité d e solution à l'aide d'une pipette.
- Fa ire couler gou tte à gou tte un réa ctif.
cl Méthode
- Observa tio n : d éceler un précipité.
- Sépa ra tion d es va ria bles : dans le ca s où on rech er ch e plusieurs ion s
dans une solu tio n .
dl Att itude
- Accep te r d e n' êtr e pas en m esure d e conclure par manque d 'informa-
tion s suffisan tes .

2. Recu eil d e manipulations

1. Test de l'ion chlorure en solution


al Matériel :
- N itrate d 'argent (solid e en solutio n est limpide: c'e st le
po ud re) . réa ctif. )
- Ea u di still ée. Diver ses ea ux minérales.
- Fl acon coloré, a vec bou chon Pip ette, tubes à essais.
po ur conse rve r le réa ctif. (No te : la Sel d e cuisine .
prép arat ion d e la solution doit être Eau de Javel, vin aig re, ea u du
faite pa r le professeur: 1 gll. L a robinet.

hl Manipulations :
-:- Prép arer , avec d e l'eau di still ée, un e solution salé e.
- Verser dans u n tube à essa is un e hauteu r d e 2 cm d e cette solution . y .
ajouter à la pip ette quelques gou ttes du réactif ; on consta te que le m élange
est trou ble.
- V ers er d ans d iffére n ts tu bes à essa is 2 cm de haut d es div erses solu tions
à ét ud ier. y ajo uter quelques gou ttes d e réa ctif et obs erv er si la solution
reste lim pide ou si elle se trouble.
- En conclu re l'absen ce ou la présen ce pos sible d e l'i on chloru re.
• Éq uati on d e la réact ion:
CI - + Ag " -+ AgCI.

2. Test de l'ion sulfate en solution


al MatérieL :
C hloru re de ba ry um solid e. (No te : la préparation d e la solu-
E au distillée. tion doit être fait e par le profes-
Fl acon av ec bou chon. seur. )

171
COMMEN T SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈ VE
Eau du ro binet. - Sul fat e de cuivre bleu en cris-
Solutio n de sulfa te de zinc. ta ux .
Di verses ea ux mi nérales. - Boissons di ver ses.
Pipet te, tub es à essa is.
b1 Manipulations :
- Pr ép ar er avec de l' ea u distillée un e solution de sulfate de cuivre. Pou r
cela, prélever d an s un tub e à essais 1 cm ' de crista ux bleu s ; y aj ou ter de
l'ea u di stillée. Ag iter et verser la soluti on d an s un a utre tub e en laissan t
d an s le premi er les crista ux non dissou s.
- M êm e mod e opé ra toire q ue po ur les chloru res .
• Éq uation d e la réact ion :
SO ; - + Ba H ---> BaS0 4 .

3. Test de l'ion carbonate en solution


al Matériel :
C ha ux éteinte. - Di verses boissons : Coca-Co la,
- Eau di stillée. et c.
- Enton noi r, papi er-filtre. - Pip ett e, tubes à essais.
Ve rr e à pied , agita teur. - Carbo nate d e sodium en
- Flacon avec bou chon . po udre.
- Di verses eaux mi nér ales.
b1 M anipulations :
- Prép ar a tion du réa ct if : Fa ire un lait d e chaux en mélangea nt de la
cha ux vive et de l'eau distillée (pas de l' ea u du robi net ). Filtrer; le filtr a t doit
être p a rfaitem en t limpide.
(. Aut re prép a rat ion de l'eau de cha ux:
- M ettre d ans un verr e conte na nt de l'eau distillée un morcea u d e calc ium.
- Q ua nd la réaction est term inée, filtr er le mélan ge.
Le filtr a t limpide est de l' eau de cha ux.
En effet on a bien :
Ca + 2 H 20 ---> Ca H + 2 OH - + H 2.

Prép ar er avec de l'eau di st illée un e solution de ca rbona te de sod ium.


M ême mod e opé ra toire qu 'avec les chlo rures et les sulfa tes )
Remarque : cer ta ines ea ux, dites gazeuse s, contie nne nt l'ion ca rbona te, et
peuven t cepe nd a nt do nner un résulta t nég ati f a u test d e l'ea u de cha ux à
ca use de leu r fort e ten eu r en dioxyde de ca rbone di ssous. C' est le cas d e l' ea u
Perri er et d e l' ea u de V ichy.
- O pé re r alors d e la faço n su iva nte: d ans un tube à essais, verser de l' eau
d e chaux. Y ajouter gou tte à goutte un peu d e la solution à teste r. On
obse rve alors le tr ouble dû à la pui ssan ce d es ions C0 32- , et on évite le
risq ue de la redissolutio n par form ati on des ion s (H C0 3)- .
• Les éq ua tions chimiq ues suiva n tes perm ett en t d 'expliquer les ph én o-
mènes observ és, mai s ne sont , en a ucun cas, à don ner au x élèves d e
troisièm e.
- Écritur e molécul aire :
C<1(O H) 2 + CO 2 ---> CaC C>3 + H 20
eau de chaux gaz carbonate insoluble: d'où eau troublée
Ca(O H) 2 + 2 C0 2 ---> Ca(HC0 3)2'
eau de chaux excès de gaz hydrogénocarbon ate soluble : pas de précipité

Éc ritu re ioni qu e :
Ca2+ + 2 0 H- + CO 2 --->CaC 0 3 + H 20 .

Ca 2 + + 2 0 H- + 2 CO 2 ---> Ca H + 2(H C0 3)- .


ion hydrogènocarbonate,
dit « bicarbonate »

172
Activités du livre élève: chimie

al R emarque :
On opé rera ens uite a vec de s solut ions con tenan t de s mélanges d es di vers
ions ét udiés . V oir po ur cela les ac tivités.

4. Tests de l'ion carbonate - carbonates solides


al M atériel :
-- C ra ie ca rrée ou m a rbre (roche - T u bes à essa is.
d ont le constitua nt princip al es t - Ea u d e cha ux , verre à pied .
l'es pèce chim iq ue ca rbo na te de Tube cou dé.
calcium) . - Bouchon per cé d ' un trou .
- Acid e chlorhy d riq ue. - So lutio ns d ' acid e su lfuriq ue,
- - C a rbo na te d e sod iu m solid e. d 'a cide nitri q ue , d ' acid e acét iq ue .
b1 M anipulations:
D an s un tube à essa is, placer qu elq ues fra gm ent s d e marbre o u d e cra ie.
- y ve rse r d e J'a cid e chlorhyd riq ue .
- Caractériser le d égagemen t gaze ux observé en bou chant le tube pa r le
bou chon percé d e son tube co udé don t on fait plonger l'extrémi té d ans l'ea u
d e cha ux du verre à pied.
O pérer d e mêm e av ec du ca rbona te d e sod ium à la place d u carbonate d e
ca lc ium.
Opér er d e m êm e avec d e l' acid e sulfuriq ue, d e l' acid e nitrique et d e l' a cid e
a cétiqu e.

4. Organisation des molécules


L 'ensem ble d e ces activités se ra p porte au x cha pitres Organisation des espèces
chimiques moléculaires et molécules, c' est-à-d ire q u' il per m et d e faire un e lectur e
d es faits ob servés à l' échelle macros cop iq ue, à l' aid e de phéno mè nes non
o bser va bles q ui sont les suiva n ts : les mo lécu les existen t et sont organ isées
de façon différ en te dan s les gaz , les liquid es et les solide s.

Recherches...

45. Un prod ui t a n tim ite solide s'év a po re len tem ent sans passer pa r l'ét a t
liq uid e ; à la tem péra tu re ordinaire, il se su blime. L 'a gitation d es mol écu les
d ' a ir perm et la di sper sion d es mo lécu les d u prod uit d an s l'esp a ce environ-
na n t. Ce son t. ces mol écules q ui ont une ac tion sur les m ites , et l' a ction peut
durer pui sq ue la s u blim a tio n est lente .

46. L e fr eezer est l' end roi t le plus froid du réfrigérateur. L a glace q u i s'y
forme pr ovient d e la va peu r d 'ea u qu i se tr ouve à l'i n térieur du réfrigé ra -
te ur. Cette vape u r d 'e au pro vien t su rtout d es a lim en ts, mais a ussi d e l' ai r
q ui pénètr e quand o n ouv re la porte. L 'agita tion des m olécu les p erme t a ux
mo lécules d 'eau d e parven ir a u freezer, d onc à la glace d e se form er. Pour
éviter un e formation rapid e de celle-ci, il fau t en ferm er les al iments et év iter
d ' ou v rir trop so uven t la port e.

47. C ette ac tivité d écri t le mo uv ement brownien. D an s un gaz ou u n liq uid e,


d es pan icules (fu mée d e tabac pour le ga z, argen t colloïd al pour le liq uid e)
son t en sus pe nsion. Ces pa rti cul es sont observ a bles a u microscope. On
co ns ta te qu 'elles so n t a nimées d ' un mou vemen t in cessan t don t la tr aject oire
es t fait e d e peti ts seg me n ts d e droite et dont les directi on s cha nge n t
cons ta m me n t. C haque grain a son mouvem ent propr e, no n influe ncé pa r les
grains voisins. Ceci s'explique par la présence de molécules d'air (ou de
liquide ) non visibles au m icros cope , sans cesse en m ou vem ent , qui cog ne nt
les gr ain s et les la ncen t d an s un e d irection qu 'il s gard ent j usq u'à ce q u 'un
nouveau choc les la nce d an s un e a utr e d irection .

173
COM M EN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL È VE

48. Ce tte a ctivité peut a ussi faire l'obj et d 'une manipu lat ion ass ez difficile
à ce niv eau . Une couc he min ce d ' une substan ce, telle T eepol ou l' h uil e,
insoluble d an s l' eau, peu t com po rte r un e seule couc he d e mo lécu les : c'es t le
cas d e l'exp éri en ce al irr éali sabl e en classe.
O n peut ob ten ir un e tach e com po rt a n t plu sieurs couc hes d e molécu les ; cas
hl ; il y a lors troi s co uc he s (épa isse ur: 4,5 n m) .
Si on fait l' exp éri en ce en classe, cela per m et d e trou ver un ord re d e grandeur
d es di m en sion s d es mol écul es.

Manipulations...
49. Un mêm e gaz coloré (dioxyde d' azo te, par exem ple) est plac é dans d eux
récipients, l' un la rgem en t ouve rt, l'a utre à ouve rture étro ite. L es d eux
récipi en ts se vid ent peu à peu , mai s le prem ier plus vite qu e le seco nd.

On peut expliquer a insi le phénomèn e: l'a git ation d es mo lécules d 'air et d es


mo léc ules du gaz fait que ces d eu x gaz se mé lange n t, mais ce mél an ge a lieu
plus vite quand l'ouvert ur e est plus gra nde et ains i la couleur du gaz
di sp a raît.

50. D an s le réc ipien t A, le liquide se colore tr ès vit e en violet. L ' agitation


avec l' agita teur per m et la di spersion rapide d u perman ganate d an s l' ea u .
Dans le récipien t H, la colora tion violette est obtenue plus lent em en t, mais à
la longu e to ut le liquide d evien t violet. L ' agit ation d es molécul es d 'eau suffit
à di sper ser le perm an gan at e.

Contrôles ...
51. Q uestion fais a nt a p pel à plusieurs notions: le comburant est nécessaire
po ur b rûler le combustible ; hors de l' atmosphèr e, il n' y a pa s d 'oxygèn e
disponi ble, il faut en em porter. .
L'hydrogèn e et l'oxygène son t sous for me liquide par ce qu e le volume du
liqu id e est plu s petit q ue cel ui du gaz à m asse éga le. Les molécu les son t p lus
ra p proc hée s dans un liq uide que d an s un gaz , m êm e si celui-ci es t com -
pr im é.

52. Le papier-filtre com po r te d es peti ts tro us. L es molécul es d e parfum


sont asse z peti tes pour traverser ces trous, ainsi d ' ai lleurs que les molécu les
d'a ir q ui faciliten t l'éva poration du parfum .

53. G râce à l'a git ation d es m olécul es d 'air, les ga z ma lodorants remplis-
sent très vite tou te la pièce.

Manipulations complémentaires
A. Structure dispersée des gaz

1. Liste d 'obj ectifs possibles

al Connaissances
Il fau t not er qu e certains con ten us d e con na issa nces mis en œ uv re dans
cette partie d u progra mme d evr aien t être des acq uis d e la classe d e sixième.
Ils sont m ention nés ici à titre de rév ision . L 'obj ectif nou veau pour la
troisièm e est:
- à l'état gazeux, la matière est formée de particules mobiles et éloignées
les un es des a ut res: les molécul es.
Co nte n us ayan t un caractère de révision :
- un gaz est d e la m atièr e ;

174
Activités du livre élève : chimie

- d ans cet éta t, la m ati èr e a une propriét é particulièr e: elle occupe tout le
vo lu me qui lui est offert (expa nsibilité).
(Ce la es t dû a u fait qu e les molécul es sont libres de se mouvoir aus si loin que
les pa roi s du récipi ent le permetten t.)
- Il existe différ en ts gaz ; on les prépare à l' aide d e réa ctifs différ ents ; on
peut parfois les id entifier ; tou s sont ex pa ns ibles, certai ns sont invisibl es
parce qu e in colores, ma is il exis te d es mo yen s d e les d ét ecter.
- tous son t com pressibles;
(C ela es t d û a u fait que les molécul es sont éloignées les un es d es autres et'
peu ven t être rappro ch ées par di mi nu tion du vo lume du r écipient.)
b! Savoir-faire
- Recu eillir un ga z so us l'eau (hyd rogène) ou par d éplacem en t d 'air
(d ioxyde d e ca rbone et hyd rogène).
Em ployer un m atéri el fragile et une pin ce dure qui assure l' éta nchéité.
- Faire le vide d ans un tu be à J' a id e d e la tr ompe à ea u.
- Co n trô ler ce vide .
cl M éthode expérimentale
Observa tion .
- Ex pér ime ntatio n: fair e un test pour décel er un produit in visib le.
- Ap p lication d es règ les d e sécur ité : ne pas ou vrir les flacons con tenan t
de s gaz toxiq ues.
dl A ttitude
- Ne pas se fier aux appa rence s pour conclure : ga z in color es, in visibl es,
mais présen ts.
- H onnêt et é vis-à-vis d 'un résultat : le test d e la com b ustion du gaz ne
permet pas d 'identifier ce gaz.
- Per sévér an ce : recommen cer à fai re le vide dans un tu be si ce vide ne
co rres po nd pas a u critère imposé.

2. Recueil d e manipulations

1. Les gaz sont expa nsibles

al M atériel collectif :
- V erreri e nécessaire pour la - Eau d e chaux .
prép arati on d e di ver s ga z (if. figur l'). - C arb ur e d 'aluminium ou
- Cuvette remplie d 'eau ou cris- m ieux. Alimentation en gaz
talli soir. nat u rel.
Tro mpe à ea u. - Allumettes .
- To urn ure de cuivre . - Briquet à gaz transparent.
- Acide nitrique conce n tré d u - Bâtonnets de bois .
co m me rce . - Acid e chlorhyd riq ue concen tré
- Permanganate d e pot assium en du comme rce .
paillettes ou c hlorure d e cha ux en - Grenaille de zin c.
poud re. - O xylit he ou peroxyde d e
- M arbre. sodium en poudre.

Remarque : ce m a tériel perm et de fab riq uer du di oxyd e d ' a zot e (N0 2 ) , du
chlore , du dioxyd e d e ca rbo ne, d e l'hydrogèn e, d e l'o xygèn e, du mét han e ou
d e recu eillir du m éthane et du butan e.
b1 Matériel pour chaque groupe :
3 tubes à essais, désignés par A, B et C dans le texte des expériences.
- 3 bou ch on s d e ca outc ho uc ad a ptés au x tubes et per cés d 'un trou.
- 4 tu bes d e verre : diamètre habituel d es tubes à dégagement des gaz ;
l :::::: 5 cm.

175
COM M EN T SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

variante : lé-tube sans robinet assure contre les sur

- 3 tubes de caoutchouc ou mieux de matière plastique, dans lesquels les


tu bes de verre peuv ent entrer en force.
- 3 pi nces de M ohr (les pin ces à lin ge essayées n' assurent pas un e bonne
é ta nc hé ité) .

176
Activités du livre élève : chimie

cl Ma nipulations :
- L es tubes d e verr e e t d e caoutchouc ser vent d e ra ccords pour les tu bes à
ess a is.
- A l' aid e d e la trom pe à ea u, fai re le vide d an s A muni d e ses r accor ds .
Ferm er à l'aide d e la pin ce. Retourner A su r la cu ve tte et ouv rir la pin ce.
L' ascen sion d e J'eau permet d e vérifier le vide de A ; l' eau doit monter
jusqu 'à J à 2 cm du hau t du tube.
Faire a lors le vide d an s B e t le fer m er.
Rempli r C du gaz choisi. R a ccord er B et C et ouvrir les pin ces.

- V é rifier qu e B et C co n tien nen t le mêm e ga z à l'aide du test approprié :


couleu r (N0 2 , C I2 ) , ea u d e cha ux (C 0 2 ) , com b ustion dans l' air (H 2 , C H 4 ,
C 4 H 10 ) , bâ tonn et in candescent rallumé (0 2 ) ,
dl Préparations des différents gaz :
- Ce rtains gaz toxiques ne d oivent pas être pr ép ar és par les élèves auprès
d esquels le professeur ne pourrait vérifier qu 'il s res pec ten t les règles d e
séc urité et souvent fau te d e matériel a pproprié.
C 'es t d on c le professeu r qui prép are ces gaz en l'absen ce des élève s, so us u ne
hotte qu and il y en a, à défaut, en aé ra nt bien .
- Le m a téri el d e verr erie et la techniq ue géné ra le son t à peu pr ès les
mêm es. Il s' agit d e pr ép arati on à froid : o n ve rse un ré acti f liquide sur un
réa cti f solide en général. Le d égagem ent peu t se fair e so us l'eau, ou par
d éplacem ent d ' air.
• D ioxyde d 'az ote (ce gaz es t toxiq ue )
L es réa ctifs son t l' a cid e nitriqu e e t la to urn ure d e cuivre. Si on op èr e en
présen ce d 'eau , le ga z pr oduit par l' a tt aqu e du m ét al es t du monoxyd e
d ' azo te in color e. Le co nt en u du tube à essa is peut don c être tou t d ' abord
in colore. Par oxy dation à l'air, il d onne du dioxyd e d ' azot e d e couleur
rousse.
C e ga z éta n t très solu ble dan s l' eau , il faut le rec ueillir par déplacem ent
d ' air dans le tube à essais B bien sec . Le tube C d oit être aussi bien sec .
Ne pas lai sser ce ga z séj ou rn er longt emps dans les tubes, ca r il attaque les
bou ch on s.
• Chlore (ce ga z est toxique, surt ou t pour les asthmatiques et, en grande
quantité, il es t toxique pour tou t le monde)
L e chlore est un peu so lu ble d an s l' eau , moins d ans l' eau salée . On peut
dou e aj ou te r d u sel à J' eau du cristallisoir , mai s cela n'est pa s indispen sable.
L es réac tifs pour prép arer ce ga z son t le permanganate d e potassium (o u le
chloru re d e cha ux ou m êm e l' eau d e J a vel ) et l'a cid e chlorh yd riq ue.
• D ioxyde de carbone
L es réa ctifs son t le ca lca ire (m a r bre) e t l' acid e chlorhydriq ue.
Le dioxyde de carbone plus dense que l'air peut être recueilli par déplace-
m ent d 'air.
Il peut être prép aré par les élèves o u, à d éfaut, pa r le pr ofesseur en pr ésen ce
d es élèves .

177
COMMEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

• Hydrogène
Les réa ct ifs sont la gre na ille de zin c ou, à défaut, d e la grosse limaill e d e fer
et de l' acid e chlorhydriq ue , ou mêm e d e l' acid e sulfuriq ue dilué.
L 'hydrogèn e, moins d en se q ue l' ai r, po urrait être recu eilli pa r dépl acemen t
d ' air. Il est pr éférable de le recu eillir sous l'eau afin d 'éviter son mélange à
l'ai r q ui pourrait le rend re explosif a u momen t d e son ide ntification .
Atte ntion: éloigner tou te source d e cha leur de l' appar eil à hydrogèn e.
• Oxygène
Les réactifs peu vent êt re l'o xylithe ou le peroxyd e d e sodium (peu coûteux)
e t l'eau . Il est bon de refroidir le flacon pa r un chiffon mo uillé. L 'idé al serait
qu ' il fû t en verre Pyrex. (O n peu t, bien ente nd u, em ployer une bouteille à
oxygèn e.)
• Méthane
Si le collège possèd e un e a lim enta tion en ga z na turel, il est bien su pe rflu de
pr ép a rer du méthan e puisqu 'il est le princip al constituant du gaz na turel.
C om me il est très peu sol uble d an s l' eau , on peut en recu eillir à l'avance
so us l' eau et le stoc ker dan s des flacons loin d e toute source d e chaleur.
Da ns le cas con traire, le prép ar er , ma is ne pas le fair e pr éparer par les
élèves . Il a rr ive q ue la réaction s' emballe si le chauffage n'est pas bien réglé.
Les réactifs son t le ca rbure d 'aluminium et l'ea u . Il fau t chauffer un peu a u
d éb u t.
• Butane
Il s'agit du com bustible des br iq uets. Em ployer d e pr éfére nce des b riquets
tr a nsp ar ent s afin de mett re en évide nce le changeme nt d 'éta t: liquid e --'>
va peur de ce com bustible lorsqu 'on lib èr e le clap et.
Pour le recu eillir, opér er pa r dépl acemen t d ' air ou sous l' eau.

2. Les gaz sont compressibles


al M atériel:
- Ser ing ue .
- Gaz d iver s (voir pré parations ci-avant ; éviter alors l'em ploi d es gaz
toxiques).
bl M anipulations:
- Rempl ir la ser ingue d e l' un des gaz . La bou ch er au doig t et enfonce r le
pi ston . O n constate q ue le volume enfermé peut diminuer (ta nd is q ue la
pr ession a ugment e).
- Vo ir a ussi manipulations sur la va porisa tion et la con densation.

B. Vaporisation et condensation
1. Li ste d 'objectifs possib les

al Connaissances
- U ne mêm e espèce chim iq ue peu t exister d ans un éta t condensé (liq uide,
ou solide) ou présen ter un e st ru ct ur e di sp ersée (gaz).
- Différ en ts procéd és peu ven t provoq uer le passage d'u n éta t à l' a utr e.
- Au cours d e ces tra nsformations, l'espèce chimiq ue conse rve son ide n-
tité : les pa rti cules q ui la forme n t (molécules) se conservent intactes (cf.
p . 277).
-'- (Form ules de q uelq ues espèc es chimiq ues : H 20 ; 12 , C 4 H 10 ' )
- Différents procéd és permetten t de déceler la présence de va peurs :
co uleur, ode ur , pr oduits de conde nsa tion (liq uides ou solide s), tests de la
va pe ur d 'eau .
bl Savoir-faire
Chauffer un tube à essais.
Em ployer de tr ès petit es quan tités de réa ctifs.
M esurer le di am ètr e d 'u ne sphè re.
Recu eillir un gaz par dép lacem en t d 'a ir.

178
Activités du livre élève : chimie

cl J;Jéthode
- Obser vations à l'aid e non seuleme nt de la vue, mais de l'odora t e t d e
J'ouïe.
- Rech er che d ' un mo yen pour mettre en évide nce la pr ésen ce d ' une
substan ce.
- Resp ect des consignes.
dl A ttitude
- Ê tre a tte n tif à un e expérience q u'on ne fait pas soi-même (expérience
magist rale).
- Attendre le résulta t d ' une len te transforma tion d e la ma tière (sublima-
tion).

2. Recu eil d e man ipulation s

Exem ples de substa nces dont on peut facilem ent obtenir et obser ver la
tr an sfo rmati on à l' é ta t de va pe ur: l' ea u ; J'iode ; le paradi ch lorob en zèn e, la
naph talène, la bou gie, le butan e, J'ét her, les parfums.

1. La vaporisation de l'eau
al Matériel :
- Ballon Pyrex de 1/2 1 ou plus peti t.
- Bouchon de cao utc houc per cé d 'u n trou .
- T ub e coudé très long : environ 50 cm sur la pa rti e hori zontale.
- Sulfat e de cuiv re blanc en poud re.
- Caps ule ou solu tion d 'un 'sel d e cobalt et pap ier filtre.
- 2 becs de gaz .
- T répied et toile métalliqu e.
cl Remarques :
- Le sulfa te de cuivre blanc a la formule moléculaire C US0 4. On dispose
en gén éral de sulfate de cuivre bleu, de formu le moléculaire C US0 4, 5 H 20 .
Em ployer qu elqu es crista ux et faire cha uffer la ca ps ule qui les contient. Il
s'y dépose un e pellicu le bla nch e ; se déb a rrasser de la poudre excéde ntaire
a u besoin .
- En humecta n t d 'ea u la soucoupe, on obt ient le sulfa te de cuivre bleu .
C ette opéra tion pe ut servir de contrôle prélimina ire au test de l' eau .

sel de cobalt bleu

sulfate de cuivre blanc _ _ bleu

179
COMM ENT SE SER VI R D U LIVRE ÉLÈVE

- La solu tion de sel d e cobalt est rose. Imp régner de cette solu tio n une
bande de pap ier-filt re ; puis la sécher à un e source de chaleur : elle vire a u
bleu . .
- E n l'hu mecta nt d'eau, elle vire au rose.
bl Manipulations :
- Port er l'eau à ébu llitio n . C ha uffer le tube hori zontal ave c le d eu xième
bec de gaz de ma niè re à y sup primer localemen t la condensa tio n .
- Observer le panac-he sorta nt du tube.
- Id entifi er l'ea u pa r virag e au bleu du su lfat e d e cuiv re blan c ou virag e au
rose du pap ier bleu a u sel d e coba lt pr ésenté à la sortie du tube.

2. La vaporisation de l'iode
al M atériel (par groupe) :
U n tube à essa is.
U ne paill ett e d ' iod e (d ans le lube) .
Une pince en bois éventuellement.
Source d e chaleur : la lampe à alcoo l suffit.
Allume ttes.
Agita te ur en verre .
b] M anipulations :
- C hauffer très légèr em en t le fond du tu be. O n le voit se remplir d 'un gaz
violet q ui p rogresse vers son o uve rt ure. Avan t q ue le gaz s'é cha ppe, a rrê ter
le chauffage. Au co ur s d u cha uflà ge, on peut voir se former de l'iode liquid e ;
les te m péra tures de fusion et d'é bullition sous la pression normale sont
eJ
= J13 -c, e, = J84 oC) .
- O n co nstate sur le verre du tube, pr ès d e son ouvertu re, la présen ce d 'un
dép ô t solid e, brillan t, d 'iod e.
- U n nou vea u cha uffage d u tube à cet end roit provoq ue la sortie d e
va peurs d 'iode, ce q ui n'es t pa s à conseiller. Les vapeurs d ' iod e son t
toxiq ues.
- Gratter un peu d e ce dépôt pour le faire retom ber d an s le tub e et cha uffer
à nouveau afin de mon trer la réve rsibilité des transform a tions ph ysiq ues.
cl Remarques :
- O pére r av ec une seule paill e tte d' iode. L' em ploi d 'une gra nde q ua ntit é
ne perm et pas d e mieux voir les cha ngemen ts d 'état et constitue un gas pil-
lage nuisible .
- Pour pr élever un e seu le paillett e d 'iod e, on peu t se ser vir d ' un agit a teu r.
Il suffit d 'expirer sur l'extr émité de l'agit at eur et d e plong er cette extré mité
d an s le flacon de paill et tes. La buée qui s'es t déposée pa r conde nsa tio n sur
l' agitat eu r permet à la pai llette de s'y coller. Il res te ensuite à in tr oduire
l' agitat eur da ns le tube.

3. La sublimation du paradichlorobenzène
al Matériel :
Un pa q ue t de pa rad ichlorob en zène po ur plu sieur s classes.
- Pied à coulisse ou règle.
- So uco upe ou couv ercle de boîte .
b1 M anipulations :
- - Faire mesurer le di am èt re des boules.
- Aba ndo nne r l'une d'elles sur un e soucoupe située da ns la sa lle de classe
pend ant q uelques jour s.
- F aire mesurer le d iamètre de la boule à la séance suiva nte.
- O n consta te que la soucoupe est sèche (il y a eu sublima tion ).
cl Remarques :
- Le s élèves peu vent faire l'expérience che z eux avec d 'aut res boul es.
- La substance du commerce n'étant pas pure, il reste parfois un résidu
noir sur la souco u pe.
O n peut opé rer a vec pl us d ' une boule si l' odeur n'est pa s perçu e.
- - Le prod uit éta n t un dé rivé du benzène, il présent e un e cer taine toxicité.

180
Activités du livre élève : chimie

4. La vaporisatio n de la nap htaline


al Ma tériel :
Tube à essais.
Pin ce en bois.
Bec de ga z.
Naph taline (le na p htalène est l'espèce chim iq ue, la na ph ta line est le
pr od ui t du comme rce) .
hl 1I1anipulations :
- Mettre d e la naph taline dans le tu be sur u ne ha uteur d e 2 à 3 cm si elle
est en poudre, ou a lors 2 bou les.
- C ha uffer le tub e en le tenant avec la pin ce . On voit fond re le solid e.
- D es va pe urs in color es, d on c invisibles, montent d ans le tube. O n voit un
solid e bri llant se d ép oser pr ès de l' ouverture du tube par conde ns a tion d e
ces va pe u rs .
- D 'a utres va pe urs s' écaappe nt , on les sen t d an s la pièce.
cl R emarque:
- L e produi t é tan t un d érivé du be nzè ne, il présen te une certaine toxicité.

5. La vaporis ation de la bougie


al M atériel :
Bou gie.
C uiller à soupe de cuisine.
So urce de cha leur : la lampe à a lcoo l suffit.
U n co uteau.
T ube à essa is.
Pin ce en bois.
hl Manipulat ions :
- C ha uffer un morceau de bou gie d 'environ 2 cm:' d an s la cuiller, jusqu'à
ébu llitio n.
- E nflam me r les va pe u rs; on voit nettem en t q ue la flamme n' est pa s a u
con ta ct d u liquid e. I l fa ut d ' aill eur s con tin ue r à cha uffer po ur q u 'elle
persiste. Il s'agit bien d e la com b us tion d e va peurs.
- On pe u t éga lem en t m ett re le mor ceau d e bou gie d an s u n tu be à essa is et
enflam mer les vape ur s qui s'écha ppen t du tube.
cl R emarques :
- C es ex pé riences ont p u être fa ites en sixième. Elles on t pour but d e
montrer la va po risation d e la bo ugie plu tôt que sa comb usti on.
- L 'exp érience avec le tube à essa is est plutô t à faire pa r le pr ofesseur po u r
d es rai son s d e séc u rité.

6. La vaporisation du buta ne (8, = 152 oC; p, = 3ï a tm )


al Matériel :
- Briquet à gaz d ont l'envelop pe est tra ns pa re n te.
- Cuvette remplie d 'ea u.
T ube à essa is.
Allume tte s.
Pince en bois.
Ea u de cha ux.
hl Munipulations :
- R ecueillir, pa r dépl a cem en t d 'a ir, d a ns un tube à essa is sec d u ga z
butan e. Pen d ant le re m plissage ( 1 mi n en viro n), on ente nd le ga z
s'é cha pper.
- Enfla m mer le gaz du tube.
- On voit un e co llere tte d e b uée se for mer su r le ha u t du tube .
- Verser de l'eau de chaux dans le tube et agiter : elle se trouble.
cl R emarques :
- O n peut recu eill ir le gaz so us l'eau, m ai s on ne peu t a lor s fair e le test d e
l'élément hyd ro gène.

181
COM MEN T SE SERVIR D U LIVRE ÉL ÈVE

- Le con tenu d 'un briquet plein peut suffire pour toute la classe, cepe n-
d ant, en pr évoir d avantage.

7. La vaporisation et la liquéfaction de l'éther


l iai M atériel :
Matériel décrit dan s la partie Structure dispersée des gaz·
- É the r.
- Pipette.
lIbl Manipulations:
V erser quelques go u ttes d 'éth er dan s le tube A (cf. p. 177).
Fair e le vide d an s le tube B.
M ettre les deu x tubes A et B en com munica tion.
On en tend un gaz pénétrer dans B.
Fe r mer A ave c la pince de Mohr.
Ouvrir B : on sent l'odeur de l'éther.
21al Matériel pour une expérience magistrale {très éventuellement)
- T ub e d ' env iron 85 cm.
- M ercure (un dem i-litre environ).
Petite cuve pr ofond e.
- Seringue ou petite poire munie d 'u n tuyau de mati ère plastique.
- Éthe r.
21bl Manipulations :
- Remplir le tube de mercur e.
- V erser le reste du mercure d an s la cuve .
- Retou rn er le tube sur la cuve. La ha uteu r du mercur e se sta bilise au
voisinage de 76 cm suiva nt la pr ession du lieu et du mom ent.
- Introd uir e avec la seringue qu elq ues gou ttes d 'éther.
- Ce lles-ci montent a u somme t du mer cur e et dis parai ssen t par va po ri-
sa tion.
- Enfonce r le tube dan s la cuve : le liq uid e réappar aî t.
21c1 Remarques :
L 'éther est inflamma ble, opérer loin de toute so urce de chaleur.
- Opérer ave c un e petite qu anti té afin d ' évit er l'in halation de va pe urs.

8. La vaporisation d'un parfum


al Matériel :
- Petit écha nt illon gratuit de parfum qu e donnent les parfumeurs pour
tou t achat de parfumeri e.
- Verre de montre.
b] Manipulations :
Ren ver ser le co nten u du flacon dans le verr e de montre.
Placer celui-ci à un e extrémité de la salle.
Év iter de manipuler d'autres produits volatils et odorants.
Au bout de quelque temps, on sen t le parfu m à l'a utre bou t de la salle.
Véri fier à l'oeil nu q ue le volume du parfum a di minué sur le verre de
montre.

C. Avec des liquides

1. Lis te d 'objectifs possibl es

al Connaissances
L a ma tièr e est constituée de particu les.
Ordres de gra nde ur des dim ension s de ces parti cul es.
Les mol écu les dans un liquide sont mobil es.

182
Activités du livre élève : chimie

bl Savoir-faire
Prélever un e très peti te quan tit é d e solid e en poud re.
Dép oser un crista l à la su rface d 'un liquide.
M esurer un e su rface à l' aide du papier m illimétré.
Manipule r les p uissances négatives d e 10.
cl Méthode
Observation .
- Émission d 'hyp othèses.
- O rdres de gra nde ur.
dl Attitude
- Patien ce : pour atten dre l'évolu tion d e la solution au cours d e. la d isper-
SIon.

2. Recueil de manipulations

1. Dispersion du violet de méthyle


al Matériel :
Vi olet d e mét h yle cristallisé.
- Fl acon d e 500 crn' a u mo ins.
- Agita te ur (pour faire le prélèvem ent d e po udre).
bl Manipulations :
- V er ser il2 1 d 'eau d a ns le flacon .
- Atte nd re quelques m inutes ( 10 au moins) afin q ue la tempé ra tur e d e
l'eau y soit uniforme.
- L aisser tom ber délica tem ent sur la surface libre un e petite pin cée d e
violet d e mé thyle (le plu s près possible d e la sur face libre).
- Observ er ce qui se pa sse d ans le flacon .

2. Étalement d'une tache de Teepol


al M atériel:
- T a lc. Pipette.
- C ristallisoir de gra nd diamètre É pro uvette à pied grad uée .
pos é sur un pap ier fon cé ou cuve tt e Papier-filtre.
en matièr e plastique. Pl aque d e verre d e d im en sions
- Solut ion de T eepo l à 10 gll, soit supé rieu res à celles d u crista llisoir.
10- 2 g/cm ' (la d en sité du T eepol Papi er millimétré transpa rent.
est voisine d e 1) ; on peut dire - Crayon feutre.
qu 'un cm ' d e solution con tient
10- 2 crn' d e T eep ol.
b1 Manipulations :
il
- M esurer le vo lume v d 'une go utte d e solu tion de T eepo l délivrée pa r la
pipette. Pour ce la, verse r n gou ttes d e solu tion d a ns l'éprouvette de façon à
remplir la va leur d 'un échelo n (en gén éral v = 2 cm"). En déduire le volume
d 'u ne go utte:
v
v = - '
n

L aver e t rin cer soigneuse men t le crista llisoir. Le rem plir d ' eau et laisser
le tout repo ser.
- M ett re le ta lc sur le papier -filtre et bien l'étaler ; souiller. On ob tient un
nuage qui tombe en fine poussière sur l'eau.
- Faire tomber u ne go ut te d e solution d e T eep ol avec la pipette d 'une
hauteur a uss i faib le que po ssibl e. On obtien t un e ta che q ui re po usse le talc
vers les bords du crista llisoir.
COMMENT SE SERVIR DU LIVRE ÉLÈVE

2/
Placer la plaqu e de verre sur le crista llisoir et la feuill e de papier
m illim étré dessu s.
- - Dessiner en vraie grandeur la tach e.
3/
- M esurer la surface r de la ta ch e en com pta nt les petit s ca rrea ux (m m") .
- Calculer l'ép ai sseur de la tach e. On admettra q u'elle est essent ielleme nt
formée de T eep ol pu r, ca r l'eau de di ssolution contenue da ns la go u tte
versé e s' est di sp ersée d an s l'eau du cristallisoir.
v
La zo utte vers ée contient - - cm' d e Teepol, soit:
i) 100
v. l0 3
- - mm 3
100

L'ép aisseu r de la tach e es t don c :


v x 10
e = - - -mm.
s
- Exprimer l'épaisseur en mm et com pa rer les résulta ts. Ils sont en
géné ra l différ ents, mais du mêm e ordre de gra nd eur . C ela vient de la
di sp ersion d e la tach e qui n'est pas la mêm e d 'un gro upe à l' autre.

3. Mouvement brownien
- Le ma tériel est du domaine des naturali stes : micros cop e ou loupe
bin ocul ai re, lames, sus pension de particul es solides dans un liquide.
- L 'agit ation visible des pa rti cul es solides est du e à celle des mo lécules.
- En fais ant référ en ce à cette observa tion, on éta blit un e liaison entre les
disciplines, et on fournit un e illu st ration du mo d èle adopté pour la structure
des liq uid es.

D. Un mélange de gaz: l'air

l . Liste d 'objectifs possibles

a/ Connaissances
- L'air est pri ncip alem ent cons titué de ga z oxygène et de gaz azo te.
- (Les prop orti on s en volume d e ces deu x gaz sont enviro n II5 1 et 4/5 1
pour 1 1 de mélange.)
- M algré ce tte prop ortion consta nte, l' ai r est un mélange.
- (La sépara tion de ses constituants peut se fair e par tr an sformati on
physiq ue : a baissem ent de la tem pérat ur e.)
- D an s l'air que nous respi rons, il y a d 'autres constitua nts gazeux en
faibl es pr oportions : d e la va pe ur d 'eau ; d u di oxyde de ca rbone; des gaz
rar es, princip alemen t l' argon .
- (Les molécul es qui form ent l' ai r sont des molécul es d 'oxygèn e, d ' azo te,
d ' eau, de dioxyde de carbone et d ' argon , de néon , d'hélium , de kr ypton,
d 'hydrogèn e, de xéno n, d 'ozon e et de rad on . Cette dernière én uméra tion
é ta n t donnée pour la cur iosité.)
- O n peut sépar er l'oxygène d u rest e de l'ai r pa r réa ction chimiq ue de
l'oxygène sur une espèce chimiq ue .
- On peut mettre en évide nce la vapeur d 'eau .
- On peut mettre en évidence le dioxyde de carbone.
b! Savoir-faire
Mi se en év ide nce du dioxyde de carbo ne.
- Oxydation du fer.

184
Activités du livre élève : chimie
cl Méthode
- 'É m ission d 'hypothèses.
- Observation.
dl Attitude
- Faire appel à des m anipulations déjà rencontrées pou r émett re des
hyp othèses ou pou r en tir er de s conclusions .
el Matériel
Les ma nipula tions son t décrit es d an s les réactions' avec des solides (if.
p . 162).
fi Manipulations :
- Les combustions dan s l' air, pui s dan s l'oxygène, d es mêmes produits
liquides ou solid es (if. p. 162) mett ent en évide nce la différ en ce de compor-
teme nt des deux gaz.
- Mi se en évide nce d e la vap eur d 'eau par obse rva tion de la conde nsa tion
su r les vitres froid es de la cla sse par temps frai s.
- Mi se en évidence du dioxyd e de ca rbone. On emploie le mêm e di spositif
que pour l'an alyse du dio xyd e de ca rbo ne d an s la com bus tion du ca rbone. Il
faut opér er d 'abord ava nt qu e l' air de la sa lle se soit chargé de d ioxyde (salle
bien aé rée avan t le cours), pui s a près (salle fermée, et on opère à la fin du
cours).
- Se re porte r à la manipula tion sur la rouill e po ur la mise en évide nce
d 'une fr acti on im portant e du volume qui est in ert e vis-à-vis du fer.

5. Matières pl astiques

Recherches...

54 . C ette série de manipulation s décri tes permet de donn er un e méthod e


d e recherche de la solu bilité d 'un corps d an s un solva nt ne nécessit ant pas
un e éva pora tion (donc un chauffage) comme les élèves le proposeraient cer-
tain em en t. Le cha uffage de cert ains solva n ts peut être dan gereu x: les
va pe urs peu vent être tox iq ues ou inflammab les ; le pr oduit dissous peut être
d étruit par la chaleu r. La m éth od e permet de mettre en évide nc e un e
di ssolution mêm e part ielle.
Rép on ses:
il Le sel es t soluble da ns l'eau , in soluble d ans l' alcool : non ; non , oui.
21 .Le plexiglas est in soluble dans l'eau, soluble da ns l' acétone : non , non ,
ou I.
31 Le polyst yrène est in soluble d an s l'eau et pa rti ellem ent solub le d an s
l'a céton e : oui, non.
Cette ac tivité est plu s difficile, car il est nécessair e de com bine r plusieurs
observations .
On peut en faire un e m an ipu lation avec d 'autres matières pl astiq ues et
d 'autres solva nt s. C 'est assez long et nécessite beau coup de soin.
On peut auss i signaler un pr olong em ent pratique: quand on veut coller
d eux morce a ux de matièr e plastique, on peut uti liser un e petite quantité du
solvant.

55 . Peut donner le point de dép art pour un e enq uête sur la combustion d es
m at ièr es plas tiq ues, les pr ob lèmes de pollu tion et d e sécurité. Les élèves
cherc he nt dans un dictionnaire la significa tio n des mots.
L es gaz formés (if. p . 3 14) peuv en t être : va peur d 'ea u, dio xyde de ca rbone,
acid e ch lorhyd riq ue : gaz corrosif, acide cya nhyd riq ue (à ode ur d 'amandes
amèr es ; c'e st un poison , don c nocif).
Le sac est en polyéth ylèn e ou en polypropylène,

56 . Dép art d 'une enq uê te sur les va riétés tr ès nombreuses de mati ères
plastiques et leurs lisages.

185
COM M ENT SE SERVIR D U LIVRE ÉLÈVE

Il est souvent difficile d ' avoir des ren seign em ents pr écis. Il faut consulte r les
fiches pour les textiles et pou r certains a ppareils ménager s. On peut a ussi
suggérer de s'adresse r au x fabrica nts .

57 . Dép ar t d'une en q uête variab le suiva n t les régions et les lieu x.


Il peu t y avoir une usin e de meubles, de j oue ts, de pièces moul ées, un e usine
fabriq ua n t les ma tière s plastiqu es, d es.artisan s utilisa nt le Skaï, le Plexiglas,
etc.

Manipulations...
58 . Les ma tièr es plastiques ont d es masses volum iq ues voisines d e celle d e
l'eau , un peu supérieu res ou inféri eures.
Cette manipulati on permet d e rev enir sur les masses volumiq ue s. Il peut
être util e de ra ppele r la mét hode, surtout si la substance est moin s d en se qu e
l'ea u .
D ' ap rès ces résultat s, on pourra mieux évaluer l'importan ce d e la pr oduc-
tion des ma tières plastiques. En effet, la masse est le 1/ 10 d e la masse d ' acier
pr oduit, mais le volume est la moiti é de celui d e l'acier pui squ e toutes ces
subs ta nces sont bien moins den ses.

59 . Pour faire cette manipula tion , un petit mor ceau de Plexiglas suffit. Il
fa ut le cha uffer do uce me nt: il se dép olym éri se. Le liqu ide qui se condense
d an s le tube est d u méth acrylat e de mét hyle : le mon om èr e. La tran sforma-
tion est un e réacti on chimiq ue : la d épol yrn éri sati on. S'il s'agissa it d 'un
cha ngeme nt d' état le tube froid contiend rait un solide : le Plexiglas.

60 . Révision du progra mme de 4e . Les métau x fondent à tempér atu re fixe :


on utilise cec i pou r étalonne r la plaque en tempé ratu res. L'ob servati on des
d iffér ents mor cea ux de matièr es plastiqu es cond uit à des conclus ions
va r iées.
La mélamine ne fond pas, elle ca rbonise.
- Le Plexiglas se d ép olym éri se, et le liq uid e obtenu dis paraît. :
- Le polyéth ylèn e fond entre 100 et 110°C ou entre 130° et 140 "C suiva nt
les variétés.
- Les nylon s fonden t au-d essu s de 200 "C .
- Ce rtains polymè res se ram olli ssent sur un e zon e assez large de tempé-
rat ur es : ce ne sont pa s des espèces chimiq ues .
C ette expé rience perm et d e di stingu er en tr e le chauffage modér é et la
com bustion q u'on obtient en mettant la subs ta nce di rectement d ans la
flamme. La ma nipulation nécessit e un nettoyag e di fficile de la plaq ue : bien
pr océder dans l'ord re indiqu é.
Le cha uffage d 'une très petite q ua ntité de subs ta nce , même s' il y a forma-
tion de gaz tox iq ues, n 'es t pas d an gereu x, mais il va ut mieu x ne pas laisse r
les élèves cha uffer et brûler n' im po rt e qu oi.

Contrôle ...
61. Utilisati on d 'un ensem ble d'inform ati on s pou r reco nna ître un e sub-
stance, ici le chloru re de.polyvinyle. Elle peut être utilisée en ma nipulat ion :
on fait faire a ux élèves un fich ier d e com bus tion, ma is c'e st ass ez long. Il faut
veiller à la sécur ité.

Manipu lations complémentaires


1. Lis te d'obj ectifs possibl es

a/ Connaissances
- On peut fabriquer des m ati ères plas tiqu es par:
réa ct ion chimiq ue à parti r d'une seule espèce chimiq ue : polym éri sation,

186
Activités du livre élève : chimie

réaction chimiq ue à partir de deux espèces chimiq ues: polycondensation.


- On peut , par réact ion chimiq ue, déco mpo ser un e matière plastique en
espèce s chim iq ues don t les molécules sont plu s petites qu e celles de la
m ati ère plastique d e départ : d épol ym éris ati on , combustion .
T ests de reconnaissan ce de quelques matières plastiques.
Q uelq ues propriétés ph ysiques : fusion , solubilité. .
Tests de reconnai ssan ce de quelques mati ères plastiques.
(Les molécules des mati ères plastiques son t de grosses molécul es.)
(Q uelq ues form ules moléculaires.)
b1 Savoir-faire
- M ett re en pla ce un bain-marie.
- Régler et surveiller un chauffage pour maintenir consta nte ùne tempé-
rature.
Lire un e température.
- Pr élever un e très petite quantité de subs ta nce solide.
- Emploi d ' une pin ce fine pour pr élever un film formé à l'interface d e deux
réactifs liquides.
- Emploi du dispositi f d 'entraîne ment du fil textile .
- Di stillation.
cl Méthode
Suivre les cons ignes de sécurité .
dl Attitude
- Pa tienter jusqu'à obte n tion du produ it a tte nd u.

2. Recu eil de m anipulations

A. Polymérisation
1. Polyméthacrylate de méthyle
al Matériel : Bec Bunsen.
- Bécher. Thermom ètre au degré.
- Tubes à essais. M éth acrylat e de méth yle : 120
- Support à pied , pin ce et noix d e . g pour 12 groupes.
serrage. - Peroxyd e de benzo yle : qu el-
- Toile métallique, tr épied ou qu es grammes.
anneau en acier et noix de serrage . - Agitateu r en verr e.
b] Manipulations :
- Introduire 10 g de méth acrylate de méth yle et qu elques grains d e
peroxyde de benzoyle d an s le tube à essa is. Homogénéiser.
- Placer ce tube d ans le ba in-ma rie con stitué pa r le bécher plein d 'eau.
- C ha uffer à 60 "C pendan t 20 min.
- La viscosité du liq uide augme nte j usq u'à ce q u'o n obtienne une mass e
. solide trans pa rente .
- Casser le tube pour la récupér er.

2. Polystyrène
al Matériel:
Bécher. - Sty rène: 120 g pou r 12 groupes
- Tube à essa is. (provenant de la dépol ym éri sation
- Toile mét allique, tr épied ou du polystyrène ; cf. p. 190 ).
annea u en acier et noix d e serrage. - Peroxyd e d e benzoyle :
- Sup port à pied , pince et noix de quelqu es gra mmes .
serrage. - Agit at eur en verre.
- T hermomè tre au deg ré.
b1 Manipulations :
- I n troduire 10 g de sty rène et quelques grai ns de peroxyde de benzo yle.
H om ogénéiser.

187
COM MENT SE SERVIR D U L I VRE ÉLÈVE

- Pl acer le tube à essais d an s le bain -marie constitu é par le béch er plein


d 'ea u.
- Chauffer à 60 "C pend ant 30 min .
- La viscosité du liquide augment e j usq u' à obtentio n d 'une masse solid e
transparente.
- Casser le tube pou r la récup ér er.

B. Polycondensation

1. Nylon
al Matériel:
Bécher. - D ichloru re de séba cyle ou
- Pince, noix de serrage. dichlorure d 'adipyle.
- Support à pied . - T étrach lorure de ca rbo ne ou
- Tige de verre . cyclohex ane .
- Poulies. - H examéthylène diam ine.
- Pince, genre pin ce à épiler.
b] Manipulations:
Préparation des produits pou r la classe :
- Prépa rer un e solution A d e dichl orure de séba cyle ou de dichl orure
d ' adipyle dans le tétrach lorure de carbone ou le cyclohexane ; qu antités :
solution de 5 g de soluté pou r 100 g de solva n t.
- Prép a rer un e solutio n B d 'h examéthylèn e diam ine dans l' ea u à 5 % .
L'hexam éthylèn e diamine est souvent vend ue en solution à 30 %.
cl Manipulations pour chaque groupe :
- Verser 2 ml de la solution A d an s un béch er bien pr op re.
- In troduire délicatement un volume égal de la solution B en évita nt le
mélange des deux solu tions .
- Pincer le film qui se form e à la surface de séparation des deu x soluti on s à
l' aid e de la pin ce à becs fins, j us te a u centre de cette surface, et tirer
vertical em ent. On obtient ains i un fil.
- Deux di spo siti fs de formati on continue de ce fil peuvent être em ployés:
al O n enr oule l' extrémité libre du fil sur un e tige de verre horizon tale
entraînée en ro ta tio n auto ur d e son axe par un petit moteu r.
bl Le fil peut être entraîné par son propre poid s.
Il suffit pou r cela de le fair e passer sur l'agita teur en verre et la gùr ge d 'une
po u lie, comme l' ind iq ue la fig ure.

2. Résine urée-formol
al Matériel :
- B écher . - Urée 60 g pour 12 gro upes.
- T ige de verre . - Solution de formaldéh yd e à
- É prouvet te graduée de 25 cm" . 30 % (vend ue souvent à cette
- Ba la nce, boîte de m asses mar - conce nt ra tion) .
qu ées. - Acide chlorhyd riq ue (d = 1,19)
- Tube à essais po ur mesurer le concentré ou form ol.
volume d 'a cide (à défaut de pipette
grad uée).
b1 Manipulations :
- Peser 5 g d 'urée et les introd uir e dans le bécher.
- Ajoute r 15 m l d e solution de forma ldéhyd e.
- Agiter pour obtenir la dissolution de l'urée.
- Ajouter 1,5 cm' d'acid e chlorhydriq ue concen tré.
- Agit er une minut e ; la solutio n se troub le, puis se pr end progr essivement
en une masse bla nch e.

188
Activités du livre élève : chimie
cl R emarque :
Att enti on, le formol dégage des vape urs q ui piqu ent les yeux. Co mme la
réaction se fa it avec éléva tion de tem pératur e, il faut veiller à aérer et opérer
avec précau tion.

3. Bakélite
On réalise la synt hèse de la Bakéfite en remplaçan t le form ol par le phénol et
en opéra n t 'd e la mêm e façon . Il faut cha uffer pour amorcer la réa ction.
Attention , il peut y avoir des pr ojection s.

4. Mousses de polyuréthanes
al Matériel :
- 2 bécher s ou 2 récipients q uelconq ues.
- Polyol et isocyana tes vend us d an s le commerce (d roguistes ou mar -
cha nds d 'articles pou r les tr avaux man uels).
bl M anipulations :
- Pou r les concen tra tions, se conformer aux pr escriptions du fabrica nt.
- D ans la solution A, vers er la solu tion B. O n observe la form ation d e
bull es et d 'une mousse abond an te qui déborde largement le récipient où a
lieu la réaction chimiq ue.
- C ette mou sse durcit à l'air.
cl R emarques :
- Les isocyana tes peu vent provoq uer des dermat oses. Employer des ga nts
et de p référence des ga nt s à je ter.
e pas fa ire brûler la mousse de polyu réth ane.

c. Décomposition
1. D épotym érlsa t lon du polyméthacry late de méthyle
al Matériel :
- T u be à essais ou petit ba llon. bou chon, la partie qui n'y pénètre
Bou chon per cé d 'un tr ou . pas doit être long ue: ~ 20 cm .
- T ube coudé pén étrant d an s le Boîte de conserve vide.

189
COMM ENT SE SER VIR D U LIVRE ÉLÈVE

- C hu te d' Altug la s ou de Plexi- - T her momètr e 200 "C (facul-


gla s (polyméthacryla te de mé- ta tif).
th yle). - Support à pied , pince et noix d e
- H yd roqui none : serrage.
quelques gram mes. - C hiffon mo uillé à défaut d ' un
- Bec Bunsen . réfrigérant (cf figure) .
- Trépied et toile métallique. - Béch er.
hl Man ipulations :
- Conc asser le polym èr e pour obtenir des mor ceaux qui en trent d an s le
tube à essais ou le ballon .
- Remplir ce dernier à la moitié.
- Le placer au-dess us d e la boît e de conserve posée sur la toile mét alli qu e
d e faço n à constitue r un ma telas d ' air cha ud.
- C ha uffer: le polymère s' a mollit et, q ua nd sa tem pérature a tteint 300 "C,
il a com mencé à se déco mp oser.
- Placer le chiffon mouill é a utour d u tube descend ant (ou mettre en ea u le
réfr igérant) don t l' extrémi té déb ou ch e dan s le bécher.
- C ha uffer j usq u' à ce q u'il ne reste presque plus de résidu d an s le ballon.
- Recu eillir le di still at d an s le bécher.
al R emarques :
- Le monomèr e ob te nu (mé thacryla te de méth yle) peut être em ployé
immédiatem ent pour la polym éri sati on (cf p . 187).
- Pour le co nserver , il convien t de lui ajouter quelques c rista ux d 'h ydro-
quinon e qui est un inhibiteu r d e polym éri sati on .

2. Dépolymérisation du polystyrène
al M atériel
- T ub es à essa is A et B. - Pin ce en bois.
- Un bo uchon per cé d 'u n tro u . - Tube coudé .
- Un récipien t rem pli - C hu tes de pol yst yrène (n e pas
d 'eau fro id e. em ploye r celui dont on a réali sé la
- Bec Bunsen . synthèse).
hl Manipulations :
- Concasser le polyst yrène pour obtenir des morceaux qui puissent être
introduits dans le tube à essa is.
- C ha uffer le tube à essais (le tenir avec la pince en bois) di rectem ent à la
flamme du bec Bunsen , le tube à dégagem ent déb ou ch ant d an s le réci-
pien t B en to ur é d 'eau . .
- Le pol ym ère s'amollit, puis se décompose. C ha uffer j usq u 'à ce q u' il ne
reste pr esque plus d e résid u d an s le tube à essa is.
- Recu eilli r le sty rène d a ns le récipient B.
cl R emarque:
Ne pa s dépol yméri ser le polystyrèn e dont on a réalisé la synt hèse: il
con tien t, en géné ra l, un excès d e perox yd e de benz oyle (prod uit explosif).
• Essais à la flamm e.
Voir Iriformation scientifique, p. 307 .
• Proprié tés et test s de reconnai ssan ces.
Voir Informa tion scientifique, p. 314.

190
Activités du livre élève : chimie

c. MATÉRIEL

1. Matériel pour l'ensemble


des manipulations de la chimie

Ver rerie et accessoires


- T ubes à essa is. - Trom pe à ea u . - Roul eau de fil d e fer.
- Tubes d e verre (0, ~ 6 mm ) - Co utea u . - Seringue .
po ur faire di vers tubes droit s ou - C uiller en fer. - Amiante platiné (23,55 Fi g
co udés. - Four électriq ue ( e ~ 1 500 OC ). H.T. en 1980).
- Tu be de caoutchouc - Sea u de ménage en mati èr e - T êt à com bustio n (faculta tif).
(0 iol ~ 6 m m). plastique. - Boules de cotillon pour mod èles
- Pin ces de M ohr. - T répi ed . mol écul air es.
- C ris tallisoir ou cuvett e en - T oile métalliqu e. - Allumettes (dont les ex tré mités
matière plastique. ~ Bec Bunsen. sero nt coupées en bi seau ).
- V err es à pied. - L ampe à alcool. - Pât e à modeler (pou r fair e les
- Béch ers Pyrex (125 crrr' , par Pip ette. boules rep résen ta nt les a to mes
exe mple). - Bracelets élastiq ues. dans les modèles écla tés.
- Sou coupes ou capsules en - Brique. - Boules de polystyrèn e.
verres de montre, ou couv ercl es de - Plaque d 'amiante d 'environ - Thermomètre gr adué a u d egr é
boît e méta lliq ue . 10 cm X 10 cm. (- 10 "C , 110 OC ) .
- Ca nnes de verre pour agit at eur. - Tube d ' acier pour in stall ati on Pierr e ponce.
- F lacons col dr oi t ou piluliers. électriq ue (0 ;'1 = 10 mm ). Scie à métaux.
- Pinces en bois. - Papier aluminium de mén age. Ét au .
- Bou chon s de caoutc houc per cé - Électrolyse ur à électrode s d e
d 'un trou et ada p té a u tube à essai s platine (faculta tif).
ou a u ball on. - Électrolyseur à électrod es de
- Ball on Pyrex (125 cm 3 , pa r nickel ou de fer.
exem ple) . - Pl aque de contre-plaq ué.

Petit matériel
- Pilulier.
- Tubes à hémolyse. (bouchons pour pilulier ) d an s les-
- T ub e de verr e (0 " 1 = 6 mm ). qu elles on peut per cer d es trou s
- C a pes de matièr e pl astique (0 ~ 6 mm) à l' empor te-pi èce.

Produits consommables
- Acide chlorhyd riq ue concentr é pos sède pas d 'alimentation en gaz - Briquet s à gaz tr an sp ar en ts.
du comme rce. naturel). - Na phtaline.
- Acide ni trique concentré du '- Papier pH Prolabo av ec échelle Paradichlorobenz èn e.
com merce. d e teintes à l'u nité pr ès. Bougie.
- Acid e sulfuriq ue pur ou - Indicateurs color és (cf. mani - Éther (sulfur iq ue ) .
conce n tré du comme rce. pu lations sur acides -bases et pH). C hlorure d e coba lt .
- Acid e acétique ou vinaigre - Ea ux minérales, en particu lier Échantillons gratuits de
bla nc de pr éfér en ce. ea u de Volvic de pH = 7. parfums.
- Sou de en paill ettes ou pastilles - C alcium . Pétrole.
pour prép ar er des solu tions. Sod ium . - Essence.
- Solutio n a mmo niacale ; - Sel de cuisine . - Mazout .
po tasse. . - Perm anganate de potassium en - Huiles de graissage.
- C ha ux éteinte (po ur pr épara- crista ux. - Fusain ou cha rbon
tion d e l' ea u de cha ux) . - Violet de méthyle en poudre de barbecue .
- C uivre en to urnu re . cristalline fine. - O yxd e de cuivre noir.
Zi nc en gre na ille. - Iod e en pa illettes. - Poudre de ca rbo ne (noir de
- Marbre ou craie carrée. - Chlorure d'aluminium fumée).
- Peroxyde de sodium en poud re crista llisé. - Soufr e en fleur.
ou oxylit he (p lus chè re). - C a rbona te de sodium Paill e de fer ou lain e de fer.
- Carbur e d ' aluminium (si on ne cristallisé. - Poud re de fer.

191
COM M ENT SE SERVIR D U LI VRE ÉLÈVE

- V ina igre. - D ich lorure d e s ébacyle ou Polyol.


- E a u oxygénée. di chlorure d ' adipyle. Isocya na tes,
- C hlorure. - T é trachlorur e d e ca rbone ou Ph énol.
- - Sel ferriqu e en mi lieu cyclohe xane. - C hlorure d e baryum.
légà ement ba siq ue. - H exam ét h ylèn e di a m in e. - N itra te d ' ar gen t.
O xyd e ferrique. - U rée. - Sulfa te d e zinc.
Poud re d ' al uminiu m . - Fo rmo l (forma ld éhyde à - Ea u d e J a vel.
M ét hacryla te d e méth yle. 30 %). - P rod ui t d e va isselle mo ussant.
Per oxyde d e ben zo yle. - C h utes d 'Altuglas o u d e Pl exi- G lycérine.
S tv r ène. gl as.
P ol ys tyr èn e . _ . C h ut es d e polyst yrèn e.

2. Adaptation du petit matériel


aux manipulations de troisième
R emarque :
On peut em p loyer pou r la plu pa rt d es m an ip ula tio ns le petit mat ér iel d écrit
d a ns le B . U'P . d ' a vril 1979.
L es adapta tio ns d e ce maté riel a ux d iver ses m a nipu la tion s sont d écrites
ci-d esso us .

1. Acides-bases; pH

Il est évide n t q ue toutes les m ani p ula tio ns d e cette pa rtie peu ven t être
réa lisées avec le peti t m a tér iel.
Les prises d e solu tions son t faites d a ns les tu bes à hémolyse ; les prélève-
m ents à l' aid e d es pipettes com p te-gou ttes, les produi ts conservés d an s les
pilulier s.

2. Réactions chimiques
1. Synthèse de l'eau
Combustion de 1'hydrogi ne dam' l 'air
Rem p lir un pe ti t tu be à hémolyse d 'h yd rogène par dépla cem ent d ' ai r.
E ffe c t ue r sa com b us tion à la fla m me d e la petite lampe à alco ol située très
loin d e l' a p pa reil à hvd rogèn e.

2. Analyse de l'eau par un métal


Pou r le calcium , on pe ut opér er com me à la page 161 en rem plaçant le verr e
à pied pa r le pilu lier, le tube à essa is pa r le tu be à hém olyse.

3. Réduction de l'oxyde de cuivre


M êmes di sposi tion s q u'à la page 163.
To utefois, la tem pérat ure o btenue à l' a id e d e la petite lam pe à a lcoo l ne
suffit pa s. E m ployer un e a u tre sou rce d e cha leur (lam pe plus grosse ou bec
d e gaz ).

4. Combustion du soufre dans l'air , puis dans l'oxygène


D an s un tube à hémol yse, placer u n pe u d e so ufre en fleur. L e faire fond re à
la fla m me d e la petite la m pe à a lcoo l. A l' a id e d ' un e pipette, pr élever u ne
perle d e soufre fondu . L 'en flam mer à la fla mme d e la petite la m pe. L 'intro-
d u ire d an s un pilulier préa la blement rem pli d 'a ir ou d ' oxyg èn e.
Opér er com me à la page 163 po u r la suite.

5. Combustion du fer dans l'oxygène


O pér er co mme à la page 164 en employa n t le pilul ier co m me flacon col
d roit.

192
Activités du livre élève : chimie

6. Combustions du méthane et du butane


R em p lir pa r déplacement d 'a ir un tube à hémolyse d e mét ha ne ou d e
bu ta ne.
L 'enfla m mer à la fla m m e d e la petite la m pe.
Id e- n tifie r l'ea u et le di oxyd e d e ca rbone com m e a vec l'a u tre ma téri el.

7. Combustions de combustibles liquides


M êm e mod e opératoire q u'à la page 168. L es q uan tit és son t sim plem en t
pl us faibles.

3. Recherch e des ions

C om me pou r Acides-bases, pH , to ut es les ma nip ula tion s peu ven t être réali -
sées ave c le pe tit ma tér iel.
L a se ule diff é rence réside d a ns le fa it q u'o n em plo ie m oin s d e pr oduit à
chaq ue fois. .

4 . Organisation des molécules

A. S truc tu re d ispersée d es gaz

1. Les gaz peuvent se mélanger facilement


Rem plir un pil ulier d 'u n gaz coloré. Le recouvrir d ' un morcea u de pa pier-
tu be B et coller un papi e r ad hésif à la join ture d es d eux tubes. M a inten ir
l' ensemble vert ica leme n t, com me sur la figure 1. Au bou t de q uelqu es
m inu tes, la colora tio n rou sse ap pa raî t d a ns le tu be su pé rieur ma lgr é la
d ensité élevée du ga z inférieu r.

2. Les gaz peuvent traverser les pa rois poreuses


R em p lir un piluli er d 'un ga z coloré. L e reco uv rir d'un mo rceau d e papier
filtre fixé av ec un bra celet élas tiq ue. Placer le tou t sur le reb ord d ' une Fig. 1
fen ê tre.
Attendre qu elque tem ps : la colo ra tion du ga z d a ns le pilulier est pl us fa ible
qu ' a u d ébut.

3. Vaporisation et condensation de J'iode


Em ployer une pa illette d 'iod e, u n tu be à hémolyse, un e pince à linge en bois,
la la mpe à a lcool min ia ture. L es m an ipu la tion s, d écrites p. 180, son t pa r-
faitem ent réa lisa ble s (cf. fig· 2).

4. Vaporisation de l'eau
E m ployer un tube à hém olyse, la pince en bois et la lam pe à a lcoo l. Le
papi er im bibé d e sel d e coba lt bleu sera présent é à l'o uvert ur e du tu be.

5. Vaporisation de la naphtaline
M êm e matéri el.

6. Vapor isation de la bougie


M êm e matér iel.

7. Vaporisation du butane
O pér er com me à la page- 181 en rem pla ça nt le tu be à essa is pa r le tu be à
hém olyse. Fig. '2

193
COM MENT SE SERVIR DU LI VRE ÉLÈVE

8. Vaporisation de l'éther
Mani p ula tion du professeu r. M ettre qu elqu es gouttes d 'éth er dans un tube
à hém olyse. C ha uffer, en le tenan t avec la pin ce à linge, le tube à la flamm e
d e la lampe à alcoo l. E nflamm er les va pe urs d 'éther.
Ce tte man ipu latio n ne d oi t pas être fa ite pa r les élèves pou r des ra ison s d e
sécu rité. E lle a pou r but d e mont rer la va porisa tion d u pr odui t e t son
infl am ma bi lité, et d e mett re l' a ccent sur l'asp ect séc u rité d es m a nipu la -
rio n s.

5. Matières plastiques

En reva nche, les ma nip ulat ions rela tives a ux réa ctions chim iq ues sur les
ma tièr es pl astiques nécessit ent d es températ ur es et un matér iel qu 'o n ne
peu t avo ir ave c le petit m a t ériel .
L es man ipu lat ions sur les essa is à la flamm e et les pro pri ét és physiq ues
peuvent, par con tre, êt re réali sées. Il faut pour cela incliner la la mp e ;
prévoir à cet effet un e m èch e suffisa m me nt longu e à l'int érieur d e la la mp e
(rf fig. 3). Fig. 3

o. BIBLIOGRAPHIE
-- No uvea ux ma n uels d e chim ie d e la class e d e première.
- G R EP , Dictionnaire de phy sique et de chimie. tomes J et 2, H ach ett e.
- Bulletin de l'Union des Phy siciens ,. en tre a u tres, les nOS563 (ma rs 19 74),
,)7CJ (dé cem b re 19 75 ), 589 (décem bre 19 76 ), 620 (ja nvier 1980 ).
- H . B. G ra y e t G. P . H aigh t, Principes de Chimie, Éd iscience.
- J . Fi cini, N. Lurnb roso-Bad er et J . C . D epeza y, ÉlimenlJ de chimie phy-
sique. H erm ann .
- P. La szlo, Leçons de chimie ( 1 : La Liaisonchimique, 2 : Les états de la matière,
3 : La réaction chimique), H erma nn .
G . M. Ba rr ow, Structure des molécules, Éd iscien cc.
- M . Sua rd, B . P ra ud et L. P ra ud, Élémenls dechimiegénérale, Flammari on .
- A. Kirrm an n, J. C a n ta cuzzè ne et P . D u ha mel, Chimie organique, t. 1 :
Chimie organique générale, collec tion U , Ar mand Co lin.
- A. G uini er, La structure de la matière, à par aître chez H achett e.
- I.P.S. (Initiation aux Sciences ph)'siques) . Li vr e d u maître, Institu t d e
reche rche s psych ologiqu es, Montréal. Tradu ct ion fra nçais e : éd itions d u
renou veau péd agogiq ue.
- Publicati on s du G .T. C .R.E .P. (grou pe d e trava il d e la comm issio n d e
rén ova tio n d e l' en eigne rnen t d e la ph ysique), L.I.R.E.S.P .T. , Un ivers ité
d e Pa ris V II :
- modulepolymères : do cu m ent pour le m aître (édition J 979 ) ;
- polymères : informati on s scient ifiq ues, l. J ct 2 ;
-- polymères : fiches techniq ues.

194-
Contrôles
CON T RÔ L ES

Ce cha pitre est destin é à pr ésenter des exem ples de con trô les en relati on
ave c le pr ogr amme de Scien ces ph ysiques de troisièm e. Bien ente nd u, les
textes de ces contrôles ne figurent pa s dans le L. E. Ils vienne nt en supplé-
ment. L a th éori e gé nérale d es con trôles a déjà été publiée dans le L. P.,
(' I~«" cl" <;V;PYn" 11',, 11 « Libre parcours ", Hach ett e).

CON T RÔ LES
D an s les contrôles prop osés ici, c'est pr esqu e toujours la form e la plus
difficile qui es t exposée . Sou vent des possibil ités de sim p lifica tions sont
donn ées dans le comme ntaire . Il rev ient don c à chaq ue professeur de choisir
la form e difficile o u plu s faci le selon la cla sse à laq uelle il s'ad resse.

Que peut-on utiliser comme contrôles?


Dans ce cha pitre, qu elqu es cont rô les sont proposés sur les d iffér entes pa r-
ties du program me. Il s ne son t pas à uti liser for cém en t tels qu els, mais son t
plut ô t destinés à donner des idées a ux élèves. Les obj ectifs qu 'ils do ivent
test er son t mi s en év ide nce a vant chaq ue texte . On peut les adapt er d e deu x
façon s: soit conser ver ces obj ectifs et ad a pte r le voca bulaire et la longueur,
so it les modifi er et don c cons truire un nou veau con trôle à partir de celui
proposé. C es cont rôles son t peu nombreux et ne couv ren t pa s ainsi tous les
o bjectifs du progra mme, mais les acti vités du L. E. peuv ent être u tilisées
com me contrô les, et cec i, de deux façons.

A. Contrôle écrit à posteriori


Co m me n t cho isir les activ ités du L. E. desti nées à servir de cont rôle à
post er iori ? Il fau t ava nt tout ê tre cohér en t avec l' ens eign em ent qui a é té
fait. Au cours des séa nces en cla sse, certa ins obj ectifs ont été visés. T elle
ex pé rience ou tel exe rcice avait pour but de faire acquérir telle méthod e ou
telles connaissa nce s au x élèves. Les méthodes et connaissa nces qu e l'on a
ten té de fair e acq ué rir à ceux-c i son t les obj ectifs de l'enseignemen t. Un
co ntrôle do it don c vérifier si ces obj ectifs ont été a tte ints ou non . Plus
précisém ent, la co nnaissa nce visée es t-elle ac q uise (co m pr ise, uti lisable
d an s un con texte nou veau ), la mét hod e enseignée est-elle uti lisée correcte-
ment par les élèves?
Pour utiliser les ac tivités com me cont rôle à post er ior i, il faut don c :
11 Avo ir défini les objectifs q u'on ass igne à son enseign ement ;
2/ Avoir choisi pa rm i tou s ces obj ectifs ce ux q ui sont les plus importants, et
d evront donc être testés au niveau des con trôles;
3/ Examiner les acti vités pour sa voir quels obj ectifs elles mettent en œ uvre
(cf. tableau , p . 1Il ) et choisir celles qui conv iennen t.
Donnons un exem ple précis sur le programme de mécanique. Si vous
utilisez la ma nipulation Gare de triage comme support à votre enseigne me nt,
les objectifs qu e vou s pouvez assig ne r à votre ense ig ne me n t sont tr ès nom-
br eux (cf. p . \40 ) . Vou s d evez donc décid er d e ceux q ue vous considérez
co m me les plus importants.
Pa r exe m p le, pour les obj ectifs de connaissa nces, vous av ez ret enu (et vo us
in sistez don c a u co urs de l' en seignem ent) :
- un e force cons ta nte exe rcée sur un obj et ini tia lem ent a u repos lui
com m uniq ue un mouvem ent de tr an slation uniformém ent accélér é (pour la
méthode, sépa rer, contrôler les variables) ;
- le ta blea u d es obj ecti fs des a ctivités, p. II l , vo us permet alor s de choisir
les acti vit és n'" 8, 13 ou 14.. . pu isq ue, pa rm i les obj ectifs qu'elles test ent,
figure l'obj ectif d e connaissa nce retenu. II faut faire la mêm e lecture d e ce
tab leau pour chac un des obj ectifs retenus , au ssi bien con naissa nce s qu e
méthode, que savoir-faire.
E nfin, si vous ave z ret enu de s obj ect ifs qui n 'a pparaissent ni dans les
con trôles ni da ns les ac tivités, il ne vou s reste qu 'à fa briquer les text es de
con trôles co rre spo nd a n ts ...

196
Contrôles

B. Contrôles par l'observation au cours de l'enseigneme nt


L e tem ps total consac ré à la ph ysiq ue est court comp te tenu du programme.
On n' a don c pas un temps cons idéra ble à consac rer aux co nt rôles. D 'autre
part, certa ins obj ectifs (tels ce ux de savoir -fair e) son t difficilem ent contrô-
la bles par écrit. On peut don c, a u co urs d 'un enseignement par observation,
con trôler certains obj ectifs. Pour pratiquer ce type de cont rôles, il faut :
1/ Défin ir tr ès pr écisém ent les obj ectifs d e la séa nce.
21 Anal yser le d éroulem ent de la séa nce pou r sa voir à quel mom ent (mani-
pulation , int erprétation, exe rcice... ) l'obj ectif auquel on s'intéresse int er-
vien t.
31 Pendant la séance d 'en seignement, être (a u mom ent dét erminé en 2/)
tout particuli èr em ent vigila nt et ob ser vat eur vis-à-vis des élèves (ou de
certains élèves ; les ob server tou s en mê me temps n'e st pas chose facile).
Un exe mple toujours à propos d eLa garede triage. Supposon s qu e l'obj ectif à

con trôler soit un objectif de sa voir-faire-mé thode : compe nse r les frott e-
m ents en inclinan t un plan de roulem ent. Il est bien évide nt qu ' il ne faut pas
dans ce ca s fournir aux élèves le plan déjà incliné. Il faut leur fournir le
matériel et leur donn er la consigne : Onpeut trouver une inclinaison de la voietelle
que le wagon ne se mette pas seul en mouvement, mais que, si on le pousse légèrement, il
poursuive son mouvement à vitesse constante j usqu'au bout de la voie. Il faut a lors
obse rve r comment les élèves , à partir du mat éri el et de la consigne donnés,
s' y pr enn ent pou r réaliser cette voie à « frott ements com pensés » . On peut
mettre au point un e minigrille d 'observ ations. Quelles manipulations
fon t-ils ? Inclinent-ils au ha sard, ou mét hodiquemen t (de plu s en plus et en
mesurant l'angle à chaq ue fois) ? Pour la notion de vit esse cons tan te, font-il s
d es mesures sys téma tiq ues ou se conte n tent-ils d'une éva luation «à
l'œ il »...

En conclusion
D eux types de cont rôles très différ en ts peuv ent être envisagés :
II Les con trôles éc rits à post eriori à la fin d 'une séquen ce d 'ens eignem en t.
Il s ne s' in tègren t pa s à l' en seign em ent lui-même et cons tituen t un e ac tivité
ind ép endante. On peut cont rô ler ainsi les objectifs de connaissa nces , de
méthode, de savo ir-faire , m ais c'est plutôt pour d es syn thèses et des a ppli-
ca tions d e conce pts d an s un nou veau contexte qu 'i ls sont les plus util es.
21 Les co n trô les par observa tion en co urs d 'enseign em ent. Ce typ e de
con trô le s' in tègre tot alem ent à l' ens eign em ent sans demand er du temps
supplémentaire. On peut , là auss i, contrô ler les différ ent es classes d 'obj ec-
tifs, mais c'est plutôt pour co n trô ler les sav oir-faire et cert ains élémen ts de
méthode ex périme n ta le qu 'il s sont le mieux adaptés.

Avant d e donner qu elqu es exe mp les de contrôles, il est util e de se dem ander
comme n t op peut int erprét er ce qu e font ou di sent les élèves, par exemple à
l'o ccasion d 'un contrôle.

Quel rapport y a-t -il entre ce que I~s élèves « ont


dans la tête» et ce qu'ils font ou disent?
Introduction
Q uand un pr ofesseur désir e savo ir ce que ses élèves ont compris à propos
d ' un e notion d e sciences ph ysiques, par exemple, il n'a à sa disposition qu e
peu d 'élém ents ; il connaî t au moins en partie ce qu e ses élèves on t dit , écrit
ou fait.
Ces« production s » des élèves ont eu lieu dans un con texte déterminé, elles
ne son t donc le reflet qu e d 'une petite partie d e ce qui peut su rgir dans la têt e
d e ceux-ci en relatiori avec la notion étudiée. Par exemple, dans un autre
con texte (u ne situation expé rimenta le différente, un autre contrôle écrit...),
mais touj our s à prop os de la mêm e notion, les prod uctions de l'élève
peu vent être différ entes, elles manifestent alors un e compréhension diffé-

197
CON TR ÔLES

ren te d e la notion . Le professeu r peut donc se demander « commen t fonc-


tionne » un élève quand il apprend.
I! se tr ouve confronté au fait qu 'il ne di spose qu e d es prod uctions des élèves .
I! faut donc « remo nter » de celles-ci à ce qu 'ils « on t dans la tête » ; ceci
nécessite d 'interprét er le sens qu e ces productions on t pou r l'élève.
D ans cet art icle, nou s donnerons qu elques éléments de répo nses à ce
pr obl èm e. No us proposerons tout d 'abord un mod èle pou r décrire le mod e
d 'org ani sa tion mentale de notre cerve au.
ou s illu str erons ensuite à l'aid e d 'exemples :
- l'existence du lien entre les prod uctions d ' un élève et « ce q u'il a d ans la
tête », car un élève ne di t pas n 'im porte qu oi ou ne répo nd pas au hasard ;
- les mo difica tio ns de l'organisation mentale q ue nécessite l'acqu isition
d ' un e noti on .

1. Organisation mentale de notre cerveau ;


quelques propositions
1/ Schèmes
No us considé rerons ici l'hypothèse qu e chac une de nos production s - ce
qu e l' on dit, ce qu 'on fait - dépend de « schèmes ». Ce mot désign e alor s les
élémen ts ou les groupes d 'éléments d 'information stoc kés dans not re cer-
veau . C es éléments d 'i nform at ion recouv ren t aussi bien les concep ts, les
r aisonnem ent s>qu 'une con na issa nce par ticul ièr e. Ain si, ce mot « schèm e »
peut d ésign er d es « choses» très diverses, mais qui ont en com mun le fait
qu'elles sont toute s stockées d ans not re cervea u et qu 'elles peu vent toutes
inte ragir en tre elles, qu elle qu e soit leu r diver sité.
I ci, le mot schèm e n 'a pas le sens qu e lui donne Piaget, ma is celui qu 'on lui
a ffecte d ans les étude s d es modes de stockage en mémo ire et du tr aitem ent
de l' information.
A titre d 'exempl e, no us proposon s un schème général représent an t une
situation globale, illustr an t ain si les relations entre les événeme nts ou les
sit uations le compos ant, q ui sont elles-mê me s des schèmes. Pren ons le
lycée ; ce schè me peu t contenir des inform ation s sur :
- un ou plu sieu rs bâ timents, d es escaliers, d es couloirs, des sa lles, un e
cour de récréa tion ;
- .des personnes (informa tions, concepts) :
• un grand nombre d 'élèves,
• des professeurs,
• d es surveillan ts,
• un (ou une) di rect eur (trice) ;
- des types de rela tions (concepts) en tre les personnes en j eu ou d 'atti-
tud es :
• a mi tié,
• soumission,
• pouvoir ;
- les activités d e ces personn es (proces sus ou concep ts) :
• monter ou descendre les escaliers ,
• courir,
• a ppre nd re,
• enseigner , etc.
Ainsi, ce schème de lycée relativ em ent simple con tien t différent s élémen ts
organisés entre eux ; on peu t considérer qu 'i ls form ent un e stru ctu re ,
celle-ci étant reliée à d ' autres élémen ts composés en struc tures (par
exemple : professeu rs, élèves, enseigneme n t, etc.).
I! y a d ' autres schè mes plu s élaborés, comme chaleur, lumière, etc., d ans la
mesure où ils mett ent en jeu plus d 'élément s et de relation s en tre eux et où ils
ne corresponde nt pas à d es per cep tions directes.
2/ Images illustrant l'organisation des schèmes
T out d 'abord , réfléch isson s sur notre propre comportement. Q uand on
lit un tex te ou q uand on discute avec q uelqu' un , cela peu t être l'o cca sion
d ' acq uérir un e infor mation , d e modi fier ou no n s.on poin t de vue.

198
Contrôles
Cette acq uisino n, cette modifi cati on ou cette absence de modificati on
dép enden t beau coup plu s d e ce qu 'on « a dans la tête », c'est-à-dire dép end
beau coup plu s de soi-même qu e de ce qui est écrit ou dit. Par exemple,
plu sieu rs person nes ass istant à une même conférence ou lisant un même
livre (mê me scientifiq ue) ne retiendront pas nécessairemen t les mêmes
éléme nts.
Ce ph énomèn e peut s'interprét er plus facilem ent si on considè re qu e ce qui
est em magasiné d an s "notre cervea u corre spond à des schèmes intégrés
dans des structures qui son t elles-mê mes des éléme nts d 'autres st ru ctures,
l' organi sati on d es schèmes étant différen te d 'une personne à l'autre. Si on se
donne une mét aphor e de ce q u'on a emma gas iné d an s notre cerve au, ce
serait, p ar exemple, com me les élèves d 'une classe.
Il s forment d es gro upes; chaq ue groupe possèd e un e vie pr opre, m ais reste
dép endant de s autres groupes; les groupes peuvent se former , lutter en tre
eux, se défaire, se re forme r; certains élèves peuv ent rester seuls. Par con tre,
l'image d 'une bibl iothèque consistan t en un e juxtaposition de livr es ou
enco re d e « case s ». q ui s'empileraien t, cha q ue ca se corres pondan t à des
« mor ceau x d 'informati on » , ne par aît pas illus tr er la struc ture mentale de
not re cerveau. Cette im age d e livres ou de cases amè ne à pens er qu 'on
pourrait remplacer une inform a tion ou un e int erprétati on par un e a ut re
sa ns modifi er le reste: on enlèver ait un e case et on la remplacerait par un e
autre. Cette analogie paraît totalem ent faus se, l'interdépendance d e ce
qui est emmagas iné dan s notre cervea u est tout aus si imp ortante que le
contenu de ce qu i est stocké.
Ains i, recevoir un e informati on nou velle est comparable à l'arrivée d'un '
élève nou veau dans un e classe en cour s d 'année. Plu sieurs éven tualités se
pr ésentent: il ne crée pas d e lien avec les au tres élèves et est un éléme nt d e
plu sjuxtaposé a ux a utres, où il s' in tègre à un groupe sa ns modifi er les au tres
ou enco re il s'i n tèg re com plètemen t à la vie de la classe et pr ovoq ue la
réor ganisation de quelques groupes. En poursuivant cette comparaison, on
se rend comp te qu e le typ e d 'intégration de l'élève dépend à la fois d e
celui-ci et de la classe; un mêm e élève s' in tégre ra différ emm ent sui vant la
cla sse qu i l' accu eille. Ain si, un e mêm e informa tion sera assimilée (ou non )
différemment suiva nt la per sonne qui le reçoit ; c'e st ce qui se passe qu and
un pr ofesseu r fait un co urs ou fait manipu ler ses élèves: chac un d 'entre eux
fera des acq uis itions qui peuven t être différ en tes.

2. Analyse de productions d'élèves


en référence au fonctionnement mental

11 Exemple et analyse en termes de schèmes


No us util iserons un exe mple tiré d 'une ob serv ation fine d e deux enfants
d 'u ne classe de Se a u co urs d 'u n enseignemen t cen tré sur la no tion de
chaleur (de ux séances d e 1 h 30 ; la longu e durée de cet enseigne men t est
liée au fait qu 'il s'agit d 'une rech erche particuli ère et non d 'une applica-
tion st ricte du pr ogramme d e Se). .
No us présenterons le cas d 'un enfant , un e fille : M ari e-No ëlle (M. -N .).
Avant le début d e l' en seignem ent , voici un exe mple des int erprétations d e
M.-N . sur des phén om èn es m ett ant en j eu la con d uction.
Ell e doit choisir un récipi ent qui doit conserver le plus longtemps possi ble
un glaço n et un a utre q ui d oit conserve r le plus longtemps possibl e de l'eau
cha ude:
'- M. -N. tou che un récip ient en mét al et dit : Le métal refroidit ... le métalest
fro id, puis elle choisit un récipi en t en métal pour cons er ver le glaçon .
Ici M .-N. utilise le schème causa l: parce qu 'un matériau est froid, il
refroidit; elle l'applique au mét al qui lui paraît froid au tou ch er .
- M.-N. choisitégalement un récipient enmétal (quart)pour conserver de
l'eau cha ude, car: On boitdu café dedans, ça segarde assez longtemps et au service
militaire, monpère il avaitdepetites assiettes commeça et il mettaitducafé à l 'intérieur
de ça et ça se gardait donc.

199
CONTRÔLES

Dans sa pr emi èr e réponse, M.-N . utilise un e informati on acq uise par son
ex périence per ceptive (le tou cher) : le mét al est fro id. A cette information ,
elle ap pliq ue un raisonnem ent ca usa l en tre le fait qu e ce soit froid et l' action
d e refroidir (ce qui est froid refroidit).
L' an al yse d e la d euxi èm e réponse de M .-N . est beau coup plus com pliq uée
e t délicat e. Ici, sa production es t loin de permettre d 'atteindre l'e nsem ble
d es sch èm es utilisés et leur org anisation. Par contr e, elle met en évide nce
« l' en ch evêtrem ent des sch èm es » ou encore leur interdép endance.
Dans sa réponse, M .-N . fait jouer à son pèr e un rôle important ; elle se réfère
à l' expérience de son père (au service militaire, monpère... ). Elle fait a ussi a ppel
à un e information acquise dans la vie d e tous lesjours : celle de boire du ca fé
dans des gob elet s. A ces d eux informations, elle expliq ue un ra isonnem ent
du type : Puisque qu'un objet est utilisé couramment dans ces conditions, c'est qu'il est
fait pour. Ell e restreint ce « fai t pour » à la ca pacité d e conse rver longtemps
un liquide cha ud .
2/ Commentaires
On peut tout d 'abord remarquer qu e d es situa tio ns expé rime ntales se m bla-
bles (les récipi en ts sont les mêm es d ans les deu x cas) peuv ent mobili ser des
sch èm es (ici des informations ) totalem ent différ ent es.
C et exe m ple illustre au ssi le fait qu e les réponses les plus inattendues des
élèves ne sont qu asiment jamais le fait du hasard. A un e situa tio n donnée,
au cours d 'un enseigneme n t par exemp le, un élève ne répond j am ais
« n'importe quoi ». A partir de cett e situa tion , il mobili se des schèmes q ui
l' a mènent à un e pr oduction (ré ponse verbale ou écrite par exem ple) qui est
reliée pour lu i à la sit ua tion en qu estion , mais peut-être seulemen t pour lui
e t pas pour son pr ofesseur ou ses ca ma rade s.
Dans l' exemple donné pr écéd emment, la rép onse d e M .-N . faisant a ppel a u
servi ce militaire de son pèr e a urait pu paraître dans le cad re d 'une classe, en
d ehors du problèm e ou enco re « n'import e qu oi » (une rép on se « a u
hasard ») ; en fait , elle a un sen s très pr ofond pour cet enfan t (référe nce à
l'expérience de son pèr e). Ce pe nda n t, quand un professeur 'est face à un e
cla sse, il est tr ès difficil e de com pre nd re le sens de ces réponses; il se doit de
les accepter.
Dans cet exem ple, le choix de M .-N . (récipient pour conserver longtem ps
un gla çon) est loin d 'être le fait du ha sa rd. Il corr espond à un e in terp rét a-
tion de la situa tio n qui met en j eu un cert ain nombre de schè mes reliés en tre
eux. Com me nous allons le voir dans la description ci-ap rès, modifi er cette
interprétation est un e opé ra tion difficile pou r M .-N .

3. Modification de l'organisation conceptuelle


lors de l'acquisition d'une notion
11 Cas de Marie-Noëlle
C et enfa nt a reçu un ense igne me nt a u tour de la noti on de chaleur. Au cours
d e ces séa nces , M .-N . a personnellem ent réali sé des expé riences dont le
résultat contredisait ses pr évisions (elle pr évoyait qu 'un récipi ent en méta l
gardait longtem ps ea u cha ude ou glaço n) . C ep end an t, elle a continué à
uti liser pendant plusieurs semaines le schè me « le froid refroidit » a pp liq ué
au métal, cela mêm e en ayant mesuré et consta té qu e la température des
différ ents obj ets mis dans un e pièce é tait la mêm e.
C et exem ple ne fait qu e confirmer un e évide nce : une dém onstra tion la plu s
rigoureuse et logique possible, ou mêm e l'évidence expé rime nta le ne font
pas nécessairement changer d 'avi s qu elqu 'un q ui pens e différ emmen t.
Cela se com pre nd si on décrit notre activité mentale en term es de schè mes,
qui interagissent les uns av ec les a u tres, et non en termes de « cas es
interdép endantes » , qui remplissent ou modifi ent leur conte nu ind ép en -
damment les unes d es autres. Il serait plus facile de remplacer une case par
un e a utre sans modifier le rest e q ue des sch èm es aya nt d es liens avec
d'autres, ce qui nécessite de modifier les liens existants.
Si on reprend notre exem ple, on peut consta ter qu 'après plusieurs sem ain es
d 'enseignem ent, M .-N . a acquis un autre type d 'interpr étation . Elle analyse
.différentes situations en considé ra nt qu e le dépl acem ent de la chaleur se fait

200
Contrôles
plus o u mo ins facileme nt suiva n t le matér iau. Six semaines a près la fin de
l'enseignement, elle d it par exemple à prop os d 'un récipient en mét al : C'est
un conducteur..., la chaleur de l'eau chaude ira sur lesparois, enfin elle traversera...
C ep endant, dans cer ta ins cas, M. -N . ut ilise encore son a ncien type d 'int er-
préta tion . Pa r exem ple, a u cours d' un même con trôle (con trôle final ), pou r
d eu x qu esti ons différ entes mett ant en j eu la cond uc tion :
- d an s un premier cas , elle utili se les nou veau x schè mes acq uis : la chaleur
se déplace pl us o u moin s facilement suiva n t le ma tér ia u ;
- dans un au tre cas , elle fait a ppel à une expé rience : les cafetiè res sont en
mét al, don c un récipient en métal conse rve bien un liquide cha ud . D ans ce
dernier cas, elle n'a pa s mobilisé les " bon s » schè mes. .
L'a nal yse d es productions de M .-N ., en cours et a près l'en seignem en t, nous
perm et d e considé re r qu 'elle a acquis, a u moins en partie et a u cours de cett e
pér iod e, le co nce p t d e cond uc tion de la chaleur. On peut alors se dem and er
qu elles mod ifica tion s on t eu lieu d ans l' orga nisa tion conce ptuelle d e
M .-N . ? Q uels .schè mes a-t-elle modifiés, co mment les a-t-elle réor ga ni sés ?

2/ Ana(yse des modifications de l'organisation conceptuelle chez M .-N .


Avan t l'en seign em ent , on a pu cons ta ter qu e :
- M .-N . avait un certa in nom bre d ' inform ation s (connaissa nces , ra ison-
nem ent s, etc.) :
• le métal est froid q ua nd on le tou che,
• le plastiq ue n'est pa s froid qu an d on le touche,
• on peut boire d u ca fé d ans des récipien ts en mét al,
• son père avait utilisé d es récipi ent s en métal ,
• d es ca fetières son t en métal,
• les mat ériaux son t de na tures di ffér en tes ;
- elle connaissa it au ssi (elle les av ait em ployés dan s d ' a ut res situa tions)
les mot s chale ur et se déplacer q u'elle ava it mêm e associés ;
- elle com pa re les ma téria ux suiva n t la per cep tion qu 'elle en a q ua nd elle
les touch e ;
- elle éta blit d es liens d e ca usa lité :
• entre la per cept ion de froid e t le fait qu e c'es t froid (ou plu tôt plus froid
q ue les autres matériaux ),
• ent re un obj et froid et sa possibili té d e refroid ir (ce qui est froid , refroidi t),
• en tre la fonc tion hab ituelle d ' un objet et ses propriétés, etc.
E nfin , et a près l'enseignemen t, M. -N. a conse rvé les informati on s qu 'elle
ava it el en a raj outé d ' autres ; par exemple :
- cert ains résulta ts d es expériences q u 'elle a faites ou observ ées (le fait q ue
les di ffé rent s objets d 'u ne pièce sont à la mêm e tem pérat ure , etc.) ;
- certa ines inform at ion s données par le pr ofesseu r (les mots cond uc teur,
isolant , erc.) .
Ce pe nda nt , ces acquisitions sont totalement insuffisantes en tan t qu e
telles po ur qu e M .-N . utili se le conce p t de cond uc tion . M. -N . a dû r éorga-
niser les inform ati ons préexista ntes et celles acq uises. Par exem ple, M. -N .
ut ilise encore les mêm es raisonn emen ts, ma is a vec des termes différ ent s, ou
les mêm es mots. ma is ave c un contenu di fféren t:
- elle d ist ingu e cha leur et ob jet cha ud (La chaleur de l'eau chaude... ) ;
- elle affecte. à la cha leur la p ropriété d e se déplacer à l' int ér ieur d 'u n
ma tériau ';
- elle com pa re to uj o ur s les matériau x en tre eux, mais elle p rend po ur
critère la facilité q ue la cha leur a de les traverser el non plus l' im pression d e
cha ud o u de froid qu 'ils don nent q ua nd on les to uche. G râ ce à ce cla sse-
m ent , elle ut ilise correc tement les mo ts cond uc teur et isolan t.
C et exemple illust re le fait qu e l'apprenti ssage d 'un conce pt nécess ite un e
restructu ration d es schè mes pr éexistan ts avec créa tion de nou veau x
sc hè mes. Ce lle nouvelle structu ra tion s' acc om pagne d 'une mo difica tion
des cond itions d 'empl oi d es an cien s e t d es no uveaux schè mes , ce qui peu t
aider à mobiliser les bons schèmes au bon moment. Dans l'exemple donné
précéd emment , a p rès l' enseign em ent , M .-N . n'utilise pas les a nciens
schè mes q ui po urt a nt existe nt encore, ma is leu r or ga nisa tion éta nt diffé-
rente, elle ne les mobilise plu s a ux mêm es occas ions.

20 1
CON TR ÔLES

Ce pendant, cet exem ple montre aussi que cette no uve lle structuration n' est
pas en core tout à fait stable ; il y a encore conflit av ec l' a ncien ne. Ain si, au
cours d u contrôle final , elle a mobilisé, pour une q uestion, les mêmes
schèmes qu'avant l'enseignem ent (les cafetières sont en métal, donc les
objets en métal conserven t un liq uid e cha ud ), et, pour d ' au tres q uestions,
elle a utilisé le concept d e con duction.
3/ Typologie des évolutions à l'occasion d'un enseignement
L e typ e d 'évo lution pa r restructurati on amenant à l'a cquisition d 'un
conce pt est probablement un évé ne me n t relativement rare au co urs d e
l'en seign em ent. L e plus souven t, l'enfa n t ac q uiert d e nou velles connais-
sance s qui « se fixent » sur d es structures d éjà existantes sans les m odifi er ;
c'est ce qu'on peu t appeler un apprentissage par accumulation. Quel-
quefois, quand cela est possible, les structures de schè m es se modifient tr ès
légèremen t pour s' ad a pter a ux informations reçu es (résult a ts expé rime n-
taux, inform a tions lues, entendues, etc.) , c' est ce qu 'on peut appeler un
apprentissage par adaptation. Quelquefoi s, d e nouvelles information s en
con trad iction av ec celles existantes peu vent crée r un conflit ; celui-ci peut
d evenir alors la ca use d 'u ne nouvelle struc tu ra tion (cela a été le ca s pour
M .-N.) : c'e st l'apprentissage par restructuration. (L a con tra d iction
n 'amène pas nécessairement un conflit.)

Conclusion
Ainsi, chaq ue fois qu' u n élève dit, écrit ou ag it d 'une certaine manièr e, cela
correspo nd à un ensemble de sch èm es qui font partie d e sa structure
mentale. D e ce fait , les ac tions d es élèves on t un sen s, ma is celui-ci n'est pa s
toujours facile à atteindre. D e plus, il faut être très prudent dans leur
interprétation. - .
L ' organisation d es schèmes , leur int erdép endan ce sont telle s que tr ès sou-
vent les struc tu res mentales d es élève s son t difficiles à modifier. Le plu s
souvent, leur modification exige d e restructurer l'en semble d es schè mes en
Jeu .
D ans ces pro cessus d 'apprentissage, l' en seign ant peut jouer un rôle fon -
damental. Il peut a pporter le maximum d 'élém en ts nécessair es à l' élève :
informations, mis es en évid ence d e con trad ictions en tre ses int erprét ation s
et celles proposées. Il pe ut a uss i créer les cond itions favorables à l'évoluti on
d e l'é lève dont ce dernier est le seul m aître d 'œuvr e.

202
Énergie

Quelques exemples de contrôles écrits de synthèse

1. ÉNE RG IE

1.
Obj ectif :
- Forme d'énergie et de transfert d'énergie.
Énoncé :
Dans' la vie coura nte, de nombreu x systèmes reçoive nt et fournissen t de
l'énergie. Précisez, à l'aide d 'une croix, les form es d'énergie ou de tra nsfert
d 'énergie mises enjeu à l'entrée (E) et à la sortie (S) de chac un des systèmes
ci-desso us :

Aspi- Géné- Plan te C hro no- Réchaud


Formes - Yoyo-
ra teur ratrice ver te Pile Bougie
mètr e à gaz Terre
(dy na mo)

E S E S E S E S E S E S: E S E S

Électrique + + -+
C haleur + +
Niveau +, ",,+
Cinétique + +'" ,....+
Rayonnante + + +
T rava il + , + +
Chimique +. + + +

Commentaire :
(Q uestion et solution sont don nées sur le même tablea u. Il est bien évide nt
q ue le tabl eau doit être d onn é vide au x élèves.)
Seul le cas d u yoyo présente un e cer ta ine ambiguïté: suiv ant le moment où
on le considè re, on peut dire qu e de l'énergie cin étiq ue se transfor me en
énergie de nivea u, ou inversement. Mais on peut aussi considérer qu e le
bras qui le main tien t en mou vem ent fourn it du travail au yoyo, lequ el
acquiert ainsi soit un surcroît d 'énergie cinétiq ue, soit, en considé rant le
systèm e yoyo-Te rre, un sur croît d 'énergie de niveau .

2.
Obj ectif :
- Forme d'énergie.
Énoncé :
Un parachutiste a sa uté de son avion et a ouver t son parachu te. Il descend
vers le sol à vites se constan te.
Que devient l'énerg ie de niveau du systè me T er re-parachutiste ?
Que d evien t l'énergie ciné tique -du parachutiste ?
Commentaire :
L'énergie de niveau du système Terre-parachutiste diminue. De l' énergie
est fourn ie à l'ai r ambiant don t l'énergie in t-erne augment e.
Pend an t la des cente, l'énergie cinétiq ue ne varie ;pas pu isq ue la vitesse est
constan te. Elle est n'est donc pas transférée.

203
CONTRÔLES

3.
Objectifs :
- Forme d 'énergie.
- Représentation d 'une chaîne.
Énoncé :
Étant donné la (les) chaîne (s) technologique(s) suivante(s) , repr ésent ez la
chaîne éne rgétiq ue corre spo nd an te :
Bouteille de gaz-brûleur-man chon en amiante (éclairage camping).
Fu el-chaudière-eau-turbine-alternateur ou dynamo-lampe.
Moteur-ascen seur-personne.
Soleil-h erb e-va ch e.
Alim ent-maçon-brique (mur).
Secteur-tourne-disque-disque-tête d e lecture-ampli-haut-parleur.
Fu el-com presseur-marteau-pilon
-marteau-pilon-bloc de métal.
Bras-plieus e-tôle.
Secteur-chargeur- ba tt eri e
ba tt eri e-d ém ar eur- mot eur.
Alim entation électriq ue-électrolyse d e l'eau salée-eau de Javel.
Main-remontoir- ressort
ressort-sonnerie-or eille (réve ille-matin).
Commentaire :
Un exemp le de réponse : fuel-ch audière-eau-radiateur-pièce.
Il se trad uit par :

Le fuel n'est pa s le système de départ.


La cha ud ière , le radiateur n'ont pas de raison de figur er dans la chaîne.
C elle-ci serait com plète si l' ai r ambiant extérieur, la « poubelle », ne figu-
rait pas .

4.
Objectif :
- Sto ckage.
Énoncé :
Quels sont les syst èm es ci-de ssous dont on peut dire qu 'ils sto ckent d e
l'én ergie utilisabl e ? Justifiez.
Une batteri e ; un e autoroute ; un pilier supportant un toit ; un réveil en
fonctionnem ent ; de la nourriture ; un e fen être ; un raton laveur.
Commentaire :
Pour construire un e autoroute, un pilier , un e fenêtre, il a fallu d e l'én ergi e.
Mais il ne faut pas co nfondre cette énergie av ec celle qu'on pourrait éven-
tu ellem ent rec ue illir de ces syst èm es gr âce à un e technologie appropriée.
On peut toujours dire qu'une fenêtre, en tombant, peut fournir d e l'énergie
ou encore en brûlant, mais cela ne présente guère d'intérêt pratique.
C'est un e qu estion tr ès ouverte. Les réponses fau sses des élèves, s'il y a eu
tentative de justification de leu r part, peuvent permettre de détecter des
in compréh en sions maj eu res chez ceux- ci.

204
Énergie

5.
Obj ectif .-
- Stockage.
Énoncé .-
C itez tr ois exemples de formes d 'énergie stockées en précisant le systèm e qui
per met ce stockage.
Commentaire .-
Sim ple exercice de mém orisati on facile si l' élève s' est fam iliari sé, par
diverses ma nipulations, avec des réserv oirs d 'énergi e.
Il n' y a pas d e réponse type. T out dépend de ce qu e les élèves ont vu en cours
et en man ipulation .
Il s' ag it bien de formes d 'énergie stockées et non de ressources sto ckées. La
répon se atten d ue est do nc énergie chim iq ue et non charbon, pétrole, etc.
Mais il ne fau t pas être trop forma liste et il pe ut êtr e intéressan t d 'accep ter
cha rbon, pétrol e, etc., cem rne bon nes répon ses et d 'en dis cu ter avec les
élèves.
6.
Obj ectifs .-
- Form e d 'énergie.
- Représen ta tion d ' un e chaîne.
Énoncé .-
É tant donn é l'ensem ble d es obje ts présen tés d evant vous, rep résentez la
chaîne énergétiq ue corr espond an te.
Commentaire .-
Les obj ets sont évide mme n t à p résenter aux élèves soit ordonnés d ans un
mont age, soit en vrac , soit en sur nom bre , soit en nombre insuffisant. Les
objectifs testés sont d ifférents dan s les 4- cas et la d ifficul té va croissante d ans
l'o rdre de ces énoncés.
7.
Obj ectif .-
- M achines thermiq ues.
Énoncé .-
Localisez la tem pérature ha ute et la temp érature basse dans les ma chines
th ermiques suiva ntes :
(C hoisissez une et un e seule ma chin e da ns la liste A ; choisissez un e et une
seu le ma chine d an s la liste B.)

T empératu re hau te T empér ature basse

Réfrigérateur air ambiant/cuis ine air ambiant/enceinte


Vo iture à essence gaz en combustion .. air ambiant
A Pompe à ch aleur air ambian t in térieur air ambiant extérieur
C en tra le thermiq ue combustibl e-a ir en combustion air ambiant .
M obylette gaz en com bustion air ambiant

Bou illan t main , 'eau cha ude, etc. air am biant


Ba teau thermique flamm e/b ou gie eau casserole
B T ou rniquet à va pe ur flamme/alcool air ambiant
H élice verre de l'ampoule , . air ambiant
Canard' air ambiant-queue tête

205
CON TR ÔLES

Commentaire :
Il est évide nt qu e le tableau doit être donné vid e aux élèves. Nous avons ici
cond ensé d ans un seul ta blea u la question et sa réponse .

8.
Objectif :
- Machines th ermiques.
É noncé :
C hoisissez parmi ces différentes situations (réa lisées av ec le bou illant) celle
pou r laquelle l'effet produit est le plu s intense et celle pour laquelle l'effet
produit est le mo ins in ten se.
II U ne main tien t A ; B reste en con ta ct avec l'air ambian t.
21 Une m ain tient A, l'autre main tient B.
31 A est da ns d e l' ea u très cha ud e ; un peti t sac d e glace est sur B.
41 Un petit sach et d e gla ce est sur B ; A est ten u d ans la main .
Commentaire :
La question présen te d es int ér êts différen ts pour les élèves suiva nt qu 'il s on t
ou no n m anipulé le bouillant a uparav a n t. S' il n' y a pa s eu m anipul ation
a vec le bouillan t, m ai s a vec d 'autres m a chines th ermiques, il est souha i-
table de fair e fon ctionner le bou illant avec les mains devant les élèves ; ils
peuvent a lor s per cevo ir le sens du.6.6 et réinvestir sur le bouill ant ce qui a
été perçu sur d 'autres machines en ce qui concern e la relation en tre .6.6 et
l'i n ten sit é d es effet s produits.
L 'effet produit est d ' au tant plu s important qu e la différ en ce d e température
es t plu s grand e ; c'e st le cas d e l' ex pér ience 3. L ' effet produit est nu l dans
l' exp éri en ce 2.

9.
Obj ectif :
- Puissance.
É noncé :
Avec une m aquett e de cen trale hyd ra uliq ue ut ilisant l'eau du ro bin et, nous
faisons les d eux ex pé riences successives.
AI Le robinet est ent ièreme nt ou vert pend a n t 5 minut es.
BI L e robinet est à moitié ou vert pendant 10 minutes.
Que peut-on prévoir com me ob serva tion ?
Il La lam pe en A brille plu s que la lampe en B.
21 L a la mp e en .A brille autant qu e la lampe en B.
31 La lampe en A brille moins que la lam pe en B.
R ayez les réponses jugées inexa ct es.

Commentaire :
I ci les informa tions fourni es son t redondantes: la durée d e l'ex péri en ce est
sans effet su r le d ébit d 'én ergi e.
Il y a u ne d ifficult é sup p lémentair e : celle d e transposer les expr ession s
entièrement ou à moitié ouvert et brille plus, autant ou moins en termes d e débit
d ' én ergi e. Ce tte difficulté sera plu s ou moins importante pour les élèves
selon qu 'il s a uro nt ou non réa lisé an téri eurem ent cette expé rienc e en cla sse.
Réponse :
E n A, le robinet est en tière men t ou vert. L e d ébit d 'eau est pl us grand (à
pression cons ta n te, mais il n' est pas nécessaire d 'évoquer ce poi nt d eva n t les
élèves), le d ébit d ' én ergie a ussi ; la lampe bri ller a d on c pl us.

10.
Objectifs :
Pu issance.
É ner gie d e niveau.
Rela tion énergie-p uissa nc e.

206
Énergie

Énoncé .-
La ch u te d 'une masse d e 200 g en traîne une pe tit e dyn amo et per m et
d 'all u mer une peti te lampe. On réali se trois mon tages différ en ts q u i don-
nent les résultats suiva n ts:

Montages Hauteur d e ch u te Durée de chute

n'' 1 2 m 4 s
n" 2 2m lOs
n? 3 lm 10 s '

1/ C la sse r les q ua ntités d 'énergie Et, E 2 et E 3 fou rnies pa r la ch u te d e la


masse.
21 C lass er les p uissa nces P t, P 2 et P 3 fourn ies pa r fa chu te d e la masse.
3/ D a ns chaq ue ex pé rience , on utilise la même lampe ; classez les expé-
riences l , 2 et 3 suivant l'éclat d e la lam pe.
Commentaire .-
11 L es q uantités d 'én ergie d épen dent du p rod ui t m .h , La masse est to ujours
la même : les énergies se classen t comme les h au teurs.

21 L es puissances s'e xprime n t par:


10 m . h
p ~--- '
t

Les masses sont consta n tes, les puissa nces se rangent suivant la chaleur
de .!!... . D ' où:
t
et

3/ L '" écl a t » d e la lam pe es t le résultat pour l'œil d e la puissance ra yon-


nante reçue; ce tte p u issa nce ra yon nante est d ' au ta n t plu s grande q ue la
pu issa nce élec triq ue fournie à la lampe est plus grande . Le cla sse ment est
do n c le mê me que cel u i d es puissan ces.

11.
Objectif .-
- P uissa nce.
Énoncé .-
La chu te d 'une ma sse d e 200 g d ' u ne hauteur d e 1 m per met, par l'inter mé-
di ai re d ' un e d yna m o, l'allumage d ' un e lampe.
No us faiso ns d eu x expérience s succe ssives.
N La ch u te d ur e 3 s et écla t maxima!.
B/ La ch u te d ure 12 s et écla t minim al.
L e d ébu t d 'énergie est-il (rayez les répo nses j ug ées inexactes) :
1/ plus grand en A qu ' en B ?
2/ le m ême en A et en B ?
3/ pl us peti t en A qu ' en B ?
Po urquoi ?
Commentaire .-
Les informations données son t redond antes: al On peu t se co n ten ter d e
di re que masse et ha ute ur sont consta n tes d 'une expérien ce à l' a utre sa ns
leu r a tt rib uer un e val eur pa r ticu lière.
b] L es in di cations d e du rée d e l'expérien ce et d e l'éclat d e la lampe cond ui-
sent l'une ou l'a utre au mêm e rés ultat.

207
CONTRÔLES

Ce pe ndant, dans ce cas, les élèves peu vent préférer l'une ou l'autre de ces
indication s selon qu'ils ont fait ou non des manipulations avec de s petites
lampes.
Les éne rgies son t les mêm es en A et en B. Il suffit de com pa rer les durées
pour class er les puissances:
tA < tB entraî ne PA> PB'
On peut pr ésenter cet exercice sa ns indication sur l' éclat de la lampe ou, a u
contraire, sans indication sur la durée de chu te .

12.
Objectif :
- Puissan ce.
Énorué:
Dans le désert, vous avez sous la main : un rouleau de papier aluminium ;
un e montre ; un torchon ; une loupe ; un parasol ; un e casserole cont enan t
l' eau que vous voulez fair e bouillir.
Faites un e croix de vant les objets qui vous sont util es et expliq uez la façon
de les utiliser.
Commentaire :
La question est à la fois ouverte et un peu fantaisiste. Avec un peu d 'imagi-
nation, on pourrait justifier l'emploi de tou s les obj et s pr oposés pour faci-
lit er l'attente du but proposé. Pour s'en tenir à l' essentiel, il faut cen tre r la
rép on se surie débit d' énergieJourni à la casserole. En ce sens : al Le parasol
et le papier aluminium constitue nt un bon dispositif pour co nce ntre r
l' én ergie ra yonnante, b! La loupe permet égaleme n t de con centrer l' én er gie
ray onnante, mais la dimensi on de la loupe est inférieure à celle de la
casserole; alors l' emploi de la loupe n'apportera pas à la casserole un débit
d 'én ergi e supplém entaire.
Finalem ent, seule l'idée mis e en œ uvre d ans le four solaire, sem ble intér es-
sa nte : collecte r un gra nd débit d 'én er gie pour le con centrer.

13.
Objectif :
.s: Coût énergétiq ue.
Énoncé :
Pour produire 10 t d e maïs, il fau t :
11 D e l' én ergi e pour fabriq uer et fair e march er les machines agricoles, soit :
8 .10 6 kJ·
21 D e l'énergie pour fabriquer les engr ai s et les pesticid es, irrigu er les
cha m ps, séch er le gr ain, etc., soit: 50. 106 kJ.
31 D e l'én ergi e apportée par le Soleil, soit: 5 000 .10 6 kJ.
Quel est le coû t énergétiq ue du kg d e maïs ?
Commentaire :
Ex er cice tr ès simple. Il exige seulement la lecture des Documents du L. E.,
pp . 20 et 21, défin issant le coût éne rgé tiq ue.
La réponse donnée so us forme d 'une somme devrait être suffisante.
L'expression Lecoût énergétiqueest le totaldes énergies, saufce llef ournie par le Soleil
d evr ait être regardée comme satisfaisante. Il serait dommage d e pénaliser
les élèves pour leurs erreur s commises d ans l'opération 8 .106 + 50.10 6 .

14.
Objectifs :
- Utiliser U .I .t.
- Chauffage de l'eau.
Énoncé:
E n trois minutes, on porte à ébullition l'eau nécessaire pour fair e un e tasse
d e th é. Quel est l'ordre de grandeur de l'intensité du courant électrique qui

208
Énergie

doi t tra verser la résist an ce cha uffa nte d e la bou illoir (utiliser l' En cyclo-
péd ie ). .
C ho isissez vous-même d es ordres d e gr and eur convena bles pour les gr an -
d eur s ph ysiques qui ne sont pas précisées d an s le texte, et faites un e
estima tio n avec ces ordres d e grand eu r.
Commentaire :
O rd re d e grand eur:
- q uantité d e liq uide ~ 100 g ;
- di fféren ce d e tem pérature ~ 70 "C ;
- tension secte u r = 220 V .
Il s'ag it d 'u n or d re d e grand eur, et on u tilise u ne bouilloir e. Il suffit d on c
d 'écri re que l' én erg ie fournie par E.D .F. est éga le à l' én ergi e reçu e par
l' eau:
U .!.t = 4 .10 3 m .M
4 .10 3 .m .A8
1
U .t
1 ::: 0,8 A.

Si on veut ten ir com p te d es pertes, on pe ut dire que le courant sera d e l' ordre
d e 1 A.

15.
Objectif :
- C ha uffag e d e l' eau .
Énoncé :
On fait cha uffer un e ca sse role d ' eau.
Quelles grand eur s d oit-on m esu rer pour éva lue r la quantité d 'én ergie reçu e
et stockée d an s la casserole d 'eau ?
Commentaire :
Il n'est pas d em andé d e m ém ori ser l'exp ression d e la va ria tion d 'én er gie par
varia tion d e tem pé rature , mais uniquem en t les grandeurs intér essan tes : la
m asse d e l'eau et la différ en ce d e tem pérat ur e.

16.
Obj ectif :
- Sav oir u tili ser 4.10 3 .m . AO.
Énoncé :
On util ise un e ca rt o uc he d e ga z pou r faire cha uffer de l' eau d e 20 "C à
80 "C , L a com b ustio n d e to ut le ga z co n ten u d ans la cart ouc he fourni t une
énergie d e 2 kW .h- I .
E n u tili sant l' Encyclopédi e, d onner l'ordre d e gr andeur d e la quan tit é
m aximal e d ' eau qu 'on peut fai re cha uffer ainsi.
Commentaire :
E
m = 3 =:> m ~ 20 kg.
4.10 .M
On peut cha uffer a insi env iro n 20 1 d ' eau .

17.
Obj ectif :
- Un it és.
Énoncé :
Choisissez parmi les unités suivantes : J , kJ , Wh, kWh, T ee, W , kW , celle
qui vo us pa raît la plus adap tée à chac u ne d es situa tions sui vantes:
production d'énergie d'une centrale électrique ;
puissance d 'une lampe électriq ue ;
con ten u éne rgé tiq ue d es a lim ents ;
puissan ce d 'un radiateur électriq ue ;

209
Énergie

cherche r à définir sépa réme nt les caractéristiques « normales » et


« rapides », ma is l'une par rapport à l'a utre : la plaque « rap ide » permet de
chauffer plu s rapidem ent qu e la plaqu e « normale ». Mais, pour comparer
ces d eux caractéristiq ues, il faut que tou s les autres paramètres (q ua n tité
d 'eau , dim ension s de la casserole, tempér atures initial e et finale de l'eau ,
etc.) soien t semblables d 'une manipulation à l'au tre.
Les manipulati on s proposées doivent don c compo rter un seul élément
différent de l'une à l'autre : la plaque chauffante. La compa raison ou la
mesure à fair e porte sur la durée nécessa ire pou r atteindre une tempéra ture
donnée ou enco re sur les tempér atures atte in tes pour un e du rée de cha uf-
fage donnée.
Atte ntion! Dire q u' une plaque est plu s « rap ide » ne signifiepas q ue le
rendem ent de l'op ér ation de cha uffage soit meilleur (cf. ac tivité n" 14).
2/ Dan s la question al, on peu t se passer d 'une répons e à caractè re énergé -
tique ; il suffit d 'évoquer la durée d e l'opération .
D an s ce cas, il faut fair e int erv enir les considé ra tions éner gétiques. Pour
ob ten ir le mê me rés ultat (la même énergie) en moins de temps ou un
rés ultat plu s importan t (plus d 'én ergie) pend ant le même temps, il faut q ue
la pu issan ce d 'une plaque - ra pide » soit plu s grand e que celle d' une plaque
« normale ».

21.
Obj ecti fs :
- Pr oposition d 'exp éri en ces.
- Rend ement.
ÉnoTU:é :
Sur certaines noti ces techniqu es publicitair es concern ant les cuisinières
électriques, on peut lire l'exp ression suivan te : Le rendementdes plaques chauf -
fant es est de 70 %.
Dites avec précision ce qu e vous ent endez par « rend emen t d 'une plaque
cha uffan te » ?
Quelle (s) expé rience (s) proposez-vou s de faire pour éva luer ce rend em en t ?
Commentaire:
Il ne fau t pas sépare r les deux qu estions , ca r la premi ère, pri se seule, risqu e
d e cond uire à un e impasse. La deuxièm e q ues tion cond uit à proposer un e
opé ra tion d e cha uffage. Les param ètr es de cett e opéra tion sont nom breux
(q uan tité d 'eau , dimensi on s et nature du récipient , température s initiale et
final e, etc.). Le rende me nt d 'u ne opé ra tion de cha uffage va rie lor squ'on
modifie ces paramètres. C e q u'on pourrait appeler rend ement d 'une plaqu e
cha uffante sera it alors le rend em en t moyen qu e la plaqu e chauffante permet
d 'atteindre dans une opé ra tion de cha uffage cond uite de façon ordinaire.
M ai s c'est un abus de lan gage : il s'agit du rende ment d 'une opé ra tion de
cha uffage et non du rendement d e la plaque cha uffante elle-mê me.
L 'intérêtd'une expression comme « le rend em en t des plaques cha uffan tes
est de x % » est le suivan t: en pr enant cette plaqu e cha uffante et une
cassero le convena ble, un e q ua ntité d 'eau moyenne, un couve rcle, et en
chauffan t l'eau entre des tempér atures habituelles, on peut s' a tte nd re à
ob tenir un rendement énergé tiq ue asse z proche de x %. Si on avait pris dan s
les mêm es condit ions un b rûleur à gaz « dont le rend emen t est y % », on
aura it pu s'attend re à un rendement énergétiq ue de l'ordre de y %.
L' expr ession ci-dess us perm et donc de faire d es prévisions d 'autant plu s
précises qu e l'opér ati on correspondante est menée avec d'autan t plu s de
soins destinés, sans rech erches excessives, à limiter les pertes.

22.
Obj ectif :
- Cr itique d'informations.
ÉnoTU:é :
A partir de différ ent es notices pu blicitaires de machines à laver, on peut
regro uper les inform ati on s suivantes:

211
CONTRÔLES

Machines n" : 1 2 3 4
Capacité en ling e (kg) : 4,5 5 4 5
Quantité d'énergie : (kW h) 2,7 3,2 2,4 2,1

Il s'agit d 'un progr amme de lavag e identique d 'une ma chine à l' autre.
Quelle ma chine à lav er choisiriez-vous en ne considérant qu e l'aspect
éne rgé tiq ue de votre choix?
Commentaire:
Il est fréquen t qu 'une informati on sur l'én ergie ne soit pas un e information
suffisante. Il faut pou voir rép ondre à la qu esti on Quepeut-onfa ire avec cette
quantité d'énergie ?
Ici, ce qui importe, ce sont les quantités d 'énergie utilisées pour laver 1 kg
de }inge dans chaq ue machine.
Il n'e st pa s nécessaire de fair e d es ca lcu ls. La quatrièm e machine utilise la
plu s petite quantité d' énergie pour laver la plus gr ande quantité de linge.
C'est don c la plus intér essante.

23.
Objectifs :
- Critique d'une information.
- Puissance.
Énoncé :
On relève d an s un ta blea u de com paraisons d e piles plates de 4,5 V les
informa tions sui va nt es :

Piles : 1 2 3 4 5 6
Durée (h et min) : 4h 30 3hOO 4h30 5hOO 2h30 3h 30
Quantité d'én ergi e fourni e (Wh) : 2h50 lh80 2h75 2h70 lh45 lh75

Il semble que les conditions d e compa ra ison ne soient pas tout à fait ce
qu 'elles d evraien t êtr e. i Pou rquoi ?
Commentaire:
Les com pa raisons de pil es sont touj ours délicates à fair e. Il n'est pas
étonna n t de ren contrer des tableaux tels que celui ci-d essu s.
T oute com pa ra ison d e piles électriq ues devrait, dans l'idéal , se fair e av ec
des débits d'énergie com pa ra bles. Le débit de pertes et les pertes dépendent
des débits d 'én ergi e utile; don c, en toute rigueur, pour comparer de s piles
selon leur conte nu éne rgétiq ue en indiquant leur durée de foncti onnem ent,
il fau t que les manipulations soient faites à débit sem bla ble.
D 'après le tableau ci-de ssus, on obtient.

Piles : 1 2 3 4 5 6
Débit d' énergie (W ) : . 0,55 0,60 0,61 0,54 0,58 0,50

La variati on maximal e de débit est de l'ordre de 20 %, ce n' est pas exce ssif.
Il ne faut pas oublier qu e courants et tensi on s ne sont pas cons ta nts. Le text e
ne pr écise d'ailleurs pa s selon quels critè res on décid e qu e la pile est
« vide ». .
En définitive, on peut seul em ent a tte nd re d e l'élève la remarque assez
sem bla ble à la suiva nte, sans qu 'il fass e le moindre calcul: les piles 1 et 3 ont
mêm e durée, mai s des conte nus d 'én er gie différents. La pile 4 « dure » plus
longtemps, mais contient moins d 'én ergi e. Ces comparaisons de piles n'ont
pa s été faite s avec des puissances électriq ue s semblables. Certaines
réponses ne feront pa s appel à la puissance, mais à l'intensité du courant ;
tout es ces réponses sont équivalentes.
La qu estion posée est fauss em ent facil e. Pour rép ondre facilem ent, il faut
avo ir pri s conscience du « toutes choses égales par ailleurs» et de la relation
qui existe entre rendement et puissance.

212
Mécanique

II . MÉCANIQUE
1.
Objectifs .-
• Connaissances :
Pour mettre en mouvement, il faut appliquer un e force. Cette force est
carac térisée par deux « chos es » : sa direction et son intensité .
• M éthode :
C ompa ra ison deu x à deux, choix d'un critère d e classement.
Énoncé .-
Voi ci un e situation tr ès th éorique. Sur un e table ca rrée , très lisse, est pos é
au centre un cube en matièr e plastique, très lisse également. On peu t tirer
sur ce cube par d es ficelles accro chées au milieu des faces. La table rest e fixe.

Nous allons étudier plusieurs cas:


Il On veu t qu e le cube arrive sur le bord A avec une vitess e que nou s
notons VI.
2/ On veut que le cube arrive sur le bord B avec la vitess e VI '
3/ On veu t que le cube arrive sur le bord A avec un e vitesse plus grande que
Vt ·
4/ On veut qu e ie cube arrive sur le bord B ave c la même vitesse qu e celle
du 3/.
N Examinez ces quatre cas et expliq uez ce que vous devez faire pour
obtenir le résultat voulu.
B/ Co mpa rez deux à deu x ces situations. Pour chaq ue couple (1 - 2,
1 - 3, ... ) compa rez les action s mécaniques. Qu'y a-t-il de commun ? Qu'y
a-t-il de différent ? Examinez tou s les couples possibl es. Regroupez en suite
ceux qui ont quelque chose de commun en pré cisant le caractère commun.
Commentaire .-
La pr emi ère question demande une réponse qualitative. Elle n'est là qu e
pour aid er les élèves à situer le problèm e, à se le repr ésenter. Elle peut être
supprimée sans gên e.
On peut décomposer cet exercice en deux parties : l'une portant sur la
direction de la for ce (cas 1/ et 2/), l'autre sur l'intensité (cas Il et 3/). Mais
alor s, il ne reste qu e l' obje ctifde connaissances, celui de méthod e di sparaît.
Solution .-
La table étant ca rrée et le cube posé au cen tre 0, les parcours rectilignes
pour arriver au bord A ou au bord B ont même longueur. L'objet est
initialem ent au repo s ; le frott ement étan t supposé nul, le poids de l'objet est
compensé par la force exer cée par la table ; dans la direction du mouve-
ment, seule int ervient la force exercée par l'opérateur. On en conclut donc
qu e le mou vement rectilign e ne peut être qu e non uniforme, et qu e, à la plus
grande vit esse final e, correspond la force de plus grande intensité.

213
CONTR ÔLES

Bord Intensité Direction


Cas Vitesse
à atteindre de la force de la force

1 A VI FI OA
2 B VI F 2 = FI OB 1. OA
3 A VJ >VI FJ > F I OA
4 B V4 = VJ F4 = F J OB 1. OA

N. B. La di recti on du vec te ur vitesse coïncide avec celle d e la force exe rcée.

2.
Obj ectifs :
Il s son t nombr eux.
• Co n na issa nces :
U ne force est nécessaire pou r mettre en mo uvem ent un obj e t.
A pa rt ir du repos, le mo uvement et la force sont d e même sens.
Un corps so um is à a ucune force est en mou vem en t rec tiligne unifo rme.
Pou r arrêter un obj e t en mou vem en t rec tiligne uniforme, il faut lui a ppli-
q uer un e force, et le sens d e cette force est op pos é a u sens du d épl acem ent.
• Sa voir-faire:
T ra cé de gra phes.
C a lcul de vitesses moyennes.
Schéma tisation d es forces, em ploi d u voca bula ire correct.
Énoncé:
D a ns les west erns, un e scè ne cla ssique est celle où on voit un cowboy a u
bout d 'u n com pto ir faire glisser un verre d e bière à un autre cow boy qu i est à
l'au tre bout du comp toir.

No us allo ns étud ier le mou vemen t d u verre de bière en su p posa n t le


com ptoir tr ès lisse, donc les frottements négligeab les. .
1/ En lan gage d e mécanique, qu e fa it le cowboy 1 q uand il m et en mo uve -
men t le verre d e bièr e (d e fa çon q ue la bière ne se renv erse pas) )
'2 / M ême question pour l'acti on du cow boy 2 qui reço it le ve rre d e.bière.
3! Vo ici le ta bleau de m esu res rep résent ant la positi on du verre d e bièr e en
fon ction du tem ps.
x = 0 corres po nd à la position du verre au repos, avan t d 'être mis en
mo uvement.
t = 0 es t l'i nstant co rr espondant a u débu t du mou vem ent d u verre.

t (8) 0 l 2 3 4 5 6 7 8 9
x (m) 0 0,25 1 2 3 4 5 5,75 6 6

214
Mécanique

C alcu lez les vitesses moyenn es pour chaq ue in tervalle de temps, par
exe m ple:
x( l) - x (O) . x( 8) - x( 7)
VO- l = ou bien v7 - S
1- 0 8 - 7
E n examina nt ces vitesses moyennes, décri vez le mou vem ent du ve rre de
bièr e. y a-t-il de s ph ases d iffér entes ? Si oui, ca rac térisez-les par un e phrase
cou rte .
Commentaires :
Po ur la qu estion 4/, un e rép on se du type : Au début, le mouvementest deplus en
plus rapide, puis il sefaità vitesse constante, puis la vitesse estdeplus enplll.S petite est
très sa tisfaisa nte . Le mot d ' accélér ati on ne doit pas être exigé (hors pro-
gramme).
Solution :
il Le cowboy 1 exerce sur le verre de bièr e une force don t l'i nten sité ne doi t
pas être tro p gra nde de façon q ue la bière ne se re nver se pas ; la dir ection de
cette for ce es t parall èle au bord du com p toir, et le sens reste cons ta nt:
cow bo y 1 cowboy 2.
21 Le cow boy 2 exer ce sur le verre de bière un e for ce de sens opposé à la
précédente ; mêm e rem arque q u' au II quant à l' int ens ité.

x( l) - x (O) 0,25 - 0 ., - l.
31 V O- 1
1- 0
1 - 0,25 m .s ,

v(2) - v( l) 1 - 0,25 _ -l.


- - - - 0,75 m .s ,
2 - 1 1
V 2- 3 = 1 m .s- l = V3 - 4 = V4 - 5 = V5 - 6 ; V6 - 7 = 0,75 m .s - l ;

l l
V7 - S = 0,25m. s - ; VS- 9 = Om .s - .

41 al Mi se en mou vem ent ~ partir du repos, à vitesse croissa nte.


bl Mou vem ent recti lign e uniforme.
cl M ou vem ent à vit esse décroiss an te jusqu' à l'arr êt.
Attention! Le seul tablea u de va leur s ne permet pa s de préciser à q uels
moment s s'effec tue nt les mod ifications de mou vem ents.

3.
Obj ectifs :
• Co nnaissa nces :
Pra tiq uement tou tes celles du progra mm e. C'est un problèm e de syn th èse à
ne pr opo ser qu 'à la fin du programme de mécanique.
• M ét hode:
C 'es t la qu estion q ui fait a ppel à des obj ectifs de méthod e : identifier les
par amètres pertinent s. Com pa re r des situa tio ns en mainten ant cons ta nts
ces paramètres pert inents et en lai ssant varier les a utres.
Énoncé :
D a ns les publicités des marques de voitures, parmi toutes les ca rac té risti-
qu es données, on voit so uven t le temp s a ux 1 000 mèt res dép art a rrê té (le
temps mi s pour par cou rir 1 000 m à partir de l'éta t de repos).
il Q uelle donnée conce rn an t le mouv em ent de la voiture, cette ca ractéris-
tiq ue nous permet-elle de calculer?
C e qui se passe en réali té entre le mo teur et les roues d' un e voiture est très
com plexe. Mais pour un e é tude du mou vem ent global de la voitu re, on ne
doit prend re en com pte qu e la force mot rice (force d 'interaction en tre les
rou es mo trices e t le sol).
21 On lit pour la R 5 : Le temps aux 1 000 m départ arrêté est de 35 s. Pour un e
Mercedes, ce temps est aussi très voisin de 35 s.
Peu t-on en dé d uire qu e les forces motrices pou r ces 2 voit ur es (da ns ces
cond itio ns) sont les mêm es ?
Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

215
CONTRÔLES

3/ Faire la com pa raison de ces temps pour différ entes voitures (on suppose
qu e les mesures ont été faites dans « les même s conditions »). Parmi les tr ès
nombreu ses cond itio ns expérimentales, cite z celles qui vous paraissent
jouer le plus sur les résultats des mesures et qui doivent donc ê tre les mêmes
pour pouvoi r com pa rer. Expliquez comme nt, et dans quel sen s, leu r modifi-
ca tion joue sur le résultat.
4/ Si on pouvait fab riquer les engins bizarres suiva nts :
- engin 1 : mot eur de R 5 sur ca rrosse rie de M ercedes,
- eng in 2 : moteur de M ercedes sur ca rrosserie de R 5,
com me nt se situe raien t les temps a ux 1 000 m départ arrêté de ces 2 engins
par rapport a ux 35 s des deu x voitures normales ? Justifiez.
Commentaire :
C'est un grand problème de synthèse très long. Il est possible de n 'en utiliser
qu e quelques qu estions pour racco urc ir.
La qu esti on 3/ est trè s ou vert e. Les rép on ses peu vent être très var iées. Il faut
accepter tout ce qui est correct. Ce qui est important, c' est que les élèves
a ient sen ti le pr oblème des frott em ents (q u' ils parlent de l'état de la route,
des pn eu s, de la forme de la voiture, ...). Il est aussi important qu 'ils ne
citen t pas de paramètres non pertinents (la couleur, ...).
Solution :
Il La connaissa nce du temps mis pour par courir 1 000 m à partir du repos
permet de calculer la vitesse moy enne de la voiture pour ce parcours.
2/ La vit esse moyenne est la mêm e pour les deux véhicules :
1000 -1
~ ~ 28,6m .s , soit environ 103 km . h -1.

La masse de la Mercedes est supéri eure à celle de la R 5 ; si on suppose qu e, à


partir d es don née s, la mise en mou vem ent à partir du repos es t identique
pou r les deu x véhicu les, on peu t en déduire qu e l'inten sit é de la for ce
rés u lta nte a ppliq uée à la M ercedes est supé rieure à celle de la R 5. Ce tte for ce
es t la rés ulta nte de la for ce motrice exercée par les roues sur le sol, de la force
résis ta n te exercée par l'ai r sur la ca rrosserie e t par le sol sur les rou es non
motrices. Bien qu e les for ces résist antes soient différ entes pour les deu x
véh icules, l'éc a rt en tre leurs masses est tel qu 'on peut dire qu e la force
mot rice a p pliq uée à la Mercedes es t plu s grande qu e celle de la R 5.
31 al M êm e distance parcourue.
b/ Mê me profil de la route (ho rizontale) .
cl M êm e cha rgement.
dl Mêm e éta t d es pn eumatiques...
4/ Masse de l' engin 1 > masse de l' engin 2.
Engin 1 : t 1 > 35 s.
Engin 2 : t z < 35 s.

4.
Objectifs :
• Connaissances:
Une déformation est due à une int eraction.
L'interaction de gravitation exist e partout (sur Terre) pour tous les obj et s.
• M éthode :
Gén éralisati on : dans la situa tion A, la déformation manifestation de l'inter-
action est visible; dans la situa tion B, bien qu 'aucune déformation ne soit
directem ent visible par identité de s situations, on peut conclure à l'exist en ce
de l'inter acti on.
Énoncé :
É tud ions les 2 sit ua tions sui vantes :
Situation A : Un sac de noix posé sur un talus de terre molle :
Situation B : U ne bille d 'acier pos ée sur une table en marbre :
il Pour chac une de ces situations, détaillez les interactions (s' il y en a).
2/ Pour chaq ue in terac tion que vous avez décrite, quelle est la manifesta-
tion visible d e celle-ci .

216
Mécanique

Commentaire .-
Bien q ue très court, cet exercice est certa inement très difficile. Il demande en
effet bien plus qu e de sim ples connaissance s mémorisées; il demande un e
gén érali sation , un e concep tualisa tion très grande.
O n peut a tté nue r un peu la difficulté en proposant des situations in termé-
di aires dan s lesq uelles les déformations visibles sont de plus en plus petites.
Mais cela n' enl ève pas la difficulté liée a u niveau élevé de concep tua lisa tion .
Solution .-
1/ Pour les situa tio ns A et B, les int eraction s en j eu sont les mêmes: l'obj et
posé exe rce une force sur le support (son poids ) ; le support exerce un e force
(d' égale inten sité et opposée) sur l'obj et.
2/ Situ ation A : Les ma nifes ta tions visibles de l'i nteraction son t les défor-
ma tion s a ussi bien du sac qu e du ta lus de terre.
Situa tion B : Les déform ati on s sont trop petites pour être directement (sa ns
in stru ment) visibles. M ais pa r étude d es deu x sit ua tio ns, on peut conclur e
q ue ces déform a tion s existe nt , mêm e non directem ent per ceptibles.

5.
Obj ectifs .-
U n obj e t imm obil e est soum is à des for ces dont la résultante est nu lle (ceci
n'est pas vrai, en to u te rigu eur, il fa ut aussi qu e le mom ent résu ltant soit nul ,
mais po ur des élèves de 3e la somme des for ces nu lle est suffisante) .
Énoncé .-
U ne pierr e est au rep os sur le sol. On peu t en conclure qu e :
il a ucun e force ne s'exerce sur la pierre ;
2/ la résulta nt e des for ces sur la pierr e est nulle ;
3/ la terr e exerce su r la pierre un e force égale et opposée à celle exercée pa r
la pierr e sur la ter re.
4/ la pierre est a u rep os par ce qu e la terre exerce un e force de frottement sur
la pierre.
5/ La pierre es t a u repos pa rce qu e la seule for ce d a ns ce systèm e est di rigée
ve rs le bas.
Cochez la (ou les) répon se(s) correcte (s).
Solution .-
Rép onses exac tes: 2/, 3/.

6.
Obj ectifs .-
• Co nnaissa nces :
C elles q ui concerne n t les for ces de frottem en t.
• Mé thode :
F aire la d iffér ence entre cas limite théor iq ue et ph énomène réel.
C las ser.
Énoncé .-
C onsidéro ns un obj e t se dépl açant sur un plan horizontal.
il Si les fro tt em ents sont nu ls et s' il n' est sou mis à a ucune force (sa uf son
poid s et la réa cti on d u pla n), cet obj et se dépl ace à vitesse consta nte.
2/ Si les frotte ments ne son t pa s nuls et s' il n'est soumis à au cun e a utre for ce
(sa uf son poid s et la réacti on du plan ), sa vitesse va diminuer , et il finir a par
s'a rr êter.
V oici plu sieurs situa tions de mou vem ent :
a/ livre glissa nt su r un e ta ble très lisse ;
bl luge glissa nt sur un e piste fraîch em ent enneigée ;
cl savo n glissa nt sur un e ta ble en stratifié ;
dl luge glissa nt sur un e rout e goud ron née ;
el luge glissa nt sur un e piste verglacée ;
JI lu ge glissa nt sur un pré herbeux.
Pa rmi toutes ces situa tio ns, fait es un gro upemen t en deux ca tégories : celles
qui se ra ppro chen t du cas théoriq ue de fro tt emen ts nuls et celles qui en sont
loin . Ex pliq ue z.

217
CON TR ÔLES

Commentaire .'
Les deu x ph rases d ' introduction sont une ré pé tition du cours. Si vo us jugez
qu e ceci doit être bien acquis pa r les élèves , vous pou vez poser directemen t
la q ues tion en supprimant ces deu x phrases.
Solution .'

Proche du cas théorique . Loin du cas théorique

a d
c b f
e (à dét ai ller avec les élèves)
1

On peu t encore le rendrq plus technologiqu e en demandant au x élèves de


prop oser des solutions (forme, mat ér iau ) pour minim iser ou maximi ser les
frottem ent s.

7.
Obj ectifs .'
• Connaissa nces:
M a sse-in ertie. Son rôle dans la mise en mouv ement d 'un obj et.
• Méth od e :
Sépa ra tio n d es pa ram ètres. C hoix de critères pour un cla sseme nt pertinent.
Énoncé.'
Voi ci plu sieu rs situ a tions où on pou sse un e voiture en panne sur un e ro ute
hori zontal e :

Voiture légère Voiture lourde

Route sèche
Route mouillée
Route gravillonnée

JI Si vous av iez à pou sser la voiture , q ue l serait votre ord re de pr éfér en ce


(numérotez les cas es d e 1 à 6). Ex pliq uez en termes de ph ysiqu e les rai sons
de votre choix d an s les cas qu e vous av ez num éro tés de 1 à 6.
21 Y a-t-il un seul ph énom èn e en je u? Si oui, lequel ? Si non , lesqu els ?
Ex pliq uez.
Commentaire .'
Trois ph énomènes doivent être évoq ués:
al la masse de la voiture,
bl les frottem ents rou es-sol qui doivent être minimaux ;
cl les frott em en ts pied s du « pou sseur »<sol qui doivent être maxim au x.
Les poin ts b] et cl jouent en sens in verse. On ne dema nd e pas a ux élèves une
étude exha us tive, ma is seulement d'évoqu er ces tro is as pects .
Solution .'

Voiture légère Voiture lourde

Route sèche 2 4
Route mouillée l 3
Route gravillonnée 5 6

2 18
Mécanique

11 C'est le cas de moind re frottement pou r deux raisons :


- nature du contac t pn eus-sol, « lubrification » due à l'eau ;
- réact ion du sol plu s faibl e, donc moins grande com posante de frotte-
ment.
C'est, par ailleurs, le cas de frottement maximal (explication inverse des
précéden tes) et, d e plu s dan s ce cas, le point d'appui au sol du « pousseu r »
est ma l ass uré pui squ e les gravillons glissent sur le sol.
21 Trois ph énomènes en je u :
contac t roues-sol ;
- poid s du véhicule ;
- nature de l'appui au sol du p ousseu r.
N. B. Les répons es d es élèves sero nt sûre men t très instr uctives et peu
« an alysées », ce qu i est normal. C'es t un e ouvert ure à la d iscussio n.

8.
Obj ectifs :
• Co nnaissances : .
-+
v= O.
Les frottements ne sont pas nul s et v = C te ; alors, il existe un e autre force.
• M éth od e :
Situer le pr oblème d ans son contexte pour trouver qu elle force peut agir.
É norué:
U ne voiture, moteu r arrê té, roule à vitesse constante sans êt re pouss ée.
II Co mment peut- on qualifier ce mouvemen t (une phrase courte) ?
21 Pou r qu e le mouvement soit tel qu 'il est décrit , comm ent est la rout e ?
Justifiez.
Commentaire :
La pr emière qu estion peut être suppr imée san s modificati on des objectifs.
Cette première qu estionconcern e seulement l'emploi du voca bulaire.
A la q uestio n 2/, d eux types de réponses , toutes les d eux correctes, très
différen tes.
11 La route n'exerce pa s de frottemen ts (cas limite) et la voiture continu e
avec la vitesse constante initiale, .
21 Les frottements ne sont pas nul s, mais la route n'est pas horizontale et
un e « partie » du poid s de la voiture sert de force motrice.
Bien justifiées, ces deux réponses sont correctes. Vous pouvez éviter les
répon ses d e type 11 en pr écisant q ue la route est une rout e réelle san s
toutefois prononcer le mot frottement. La mise sur la voie serait alors trop
importante.
Solution :
11 mouvement rectiligne uniforme; mouvement à vitesse constante.
21 la route est en pent e; justificati on : voie à frottements compensés vue
d an s le cours.

9.
Obj ectifs :
Différence entre masse et poids, et ceci, à deux niveau x :
11 Co hérence entre mot employé et unité em ployée.
21 D ifférence conce ptuelle en tre la masse coefficient et le poids force.
É norué :
Voici un e série de phrases. Da ns cer tai nes, il y a des erre urs :
al marquez V si la phrase est correcte, F si elle est incorrecte ;
bl j ustifiez votre réponse V aussi bien que F ;
cl pour les phrases comportant des erreurs, corrigez ces erreurs;
1/ Le poids moyen d'un homm e adulte est d e 75 kg. Justification .
. . [ili}

21 9
CON TR ÔLES

21 Dan s un régime alime ntaire, le mé dec in a prescrit un poid s maxim um de


50 g d e pai n par jo ur. Justi ficat ion.
[iliJ
31 La ma sse de 3 t d u bloc d e béton à ga uc he éq uilibre la grue.] ustifica tio n .
ŒITJ

41 C 'es t la masse des pom mes d e terre ac hetées au march é qui im porte
qua nd on les man ge, mais c' es t le poid s qui rend les sac s pénibl es à port er.
Justifica tion.
[iliJ
51 Pou r un objet qui flott e, la poussée d 'Archi mèd e éq uilibre sa masse.
Justification.

Solutions :
il F - Un poid s ne s'ex prime pas en kg.
Correction: la masse .
21 F - Deux erreurs : poids en g ; pour un régime a limentaire, c'est la
masse q ui com pte et non pas le poid s.
Correction : un e masse ma ximale .
31 F - Unité cohé re n te ici ; mai s ce qui éq uilibre ce n'est pas la masse,
c'est un e for ce, donc le poids.
Co rrec tion: le poids de 30 . 10 3 newt ons.....
41 V - Ce qui im porte qu and on man ge, c'es t la quan tité, don c la masse;
ce q ui im po rte qu and on por te, c'est la force qui tir e sur le bra s,
don c le poid s.
51 F - C 'est bien évidemmen t un e for ce qui joue ici, don c le poid s.
Correctio n : ..... son poid s.

10.
Objectifs :
• Co nnaissances:
Les frottem ents peuv ent être néfa stes, mais peu vent aussi être nécessaires
pour transm ettre des mouvem ents.
• M éthode :
« Lecture »-a na lyse technologique d'un di sp ositi f.

220 19
Mécanique

É'noncé :
U n tour d e poti er peut être tr ès bri èvem ent décrit a insi :

arbre du tour;

courroie

Un tour de potier.

L e mo uve me nt d e ro ta tion d e l' a rb re du moteur es t tr ansmis a u plat eau par


l' interm édi ai re d e d eux pouli es et d'une co urro ie.
Il y a, bien sû r, d es forces d e frott em ent partout où il y a mouvem ent.
1/ Faites la liste d es systèmes qui son t en inter acti on de frottem ent.
2/ A quel (s) end ro it (s) a-t-on int ér êt à rendre ces frottements au ssi faibles
qu e po ssibles ? Pourquoi ?
3/ A quel (s) end roit( s), au cont ra ire, les forces d e frott em ent sont -elles
indispensables ? Pourq uoi ?
Commentaire :
Ce t exercice a un e tend an ce tech nologiq ue beaucoup plu s marquée q ue les
précédent s.
SoLution :
1/
Pali er haut-arbre du tour (a) ;
Pali er bas-arbre du tour (b) ;
Pou lie du tou r-cou rr oie (c) ;
Pou lie m otrice-courroie (d) ;
Frottem ents div ers à l'intéri eur du moteur (à ne pas exiger com me réponse,
ca r c'es t un systèm e non dét aill é) (e) ; Pot -pl a tea u IJ).
2/ Frottem ents min imaux : a, b et e parce qu ' ils provoquent
- de s pert es d 'én erg ie (re nde me n t ma uvais ) ;
- un échauffem ent (d estruc tio n du m a tériel) ;
cec i représente d eux façons d iffér entes d 'en visager le mêm e phénomène .
3/ Frottem ents indispensables : c, d etf.
- En c et d pour tr ansmettre le mo uvem ent.
Eni pour que le pot to urne a vec le plateau , sinon le travai l du poti er est
impossibl e.

221
CONTRÔLES

III. CHIMIE

1.
Objectifs:
Structure de la matièr e. Agen cement d es particules dans différents éta ts.
C apac ité de comprend re « un modèle » au ssi sommaire soit-il.
Énoncé :
Nou s allon s étudier un modèl e de la struc ture de la matière.
Voi ci plu sieurs « éta ts» d 'une classe de 25 élèves.
AI Les élèves sont en cou rs, chac un à sa place, manipulant.
al La cloche de fin de cours sonne .
BI Les élèves sortent de leur cla sse et, par le couloir, vont jusqu'à la cour de
récréation .
~I Les élèves arrivent dans la cour de récréation.
C l C'est la récréation: les élèves se disp er sent dans la cour.
il En con sidérant les élèves comme les molécul es d 'une espèce chim iq ue,
quel est l' état de cette espèce chimique dans les cas A, B, C . Justifiez .
2/. Les évén ements a et ~ corre sponde nt à de s pa ssag es d 'un éta t à un autre.
Les élèves étant toujours considé rés comme les molécul es de l' esp èce chi-
mique, quels cha ngeme nts d 'état de l' espè ce chimique correspo nde nt aux
événeme nts a et ~ . Justifiez.
Commentaire :
On peut rendre cet exe rc ice plu s difficile en supprimant la « phase liquide »,
c'e st-à-dire en faisant ou vrir la cla sse directement sur la cour. Il n' y a alors
qu e deux états, et le changemen t d 'état est la sublimation . C 'est moins guidé
et plus difficile.
Solutions :
I I A : solide; B : liquide; C : ga z.
21 a : fusion ; ~ : vapori sati on.

2.
Obj ectifs:
Les principaux du pr ogramme de chimie ; entre autres : la st ru cture de la
m ati ère ; la différence en tre mélange et espèce chimiqu e ; la différen ce en tre
tr an sformation ph ysiq ue et réaction chimiq ue.
De plus, il y a des obj ectifs d e méthode: utiliser deux hypothèses différent es
pour int erpréter un e obse rva tion. Com pa rer, justifier l'une des deux
hypothèses.
É noncé :
L'air con tien t 4/5 d' azote et il 5 d 'o xygèn e. Ce la signifie-t-il :
al que l'air est un mélan ge de deux espèces chimiq ues, l'a zote et l'oxygène )
b] qu e l'air est un e es pèce chimiq ue dont la molécule est formée à partir
d 'at om es d 'oxygène et d ' atomes d 'a zot e ?
Dans la suite, nou s décriv ons trois expériences faite s avec l'air.
Expé rience 1 :
On a un réc ipien t ouvert conte na n t de l'air liquide à très ba sse température
(- 200 "C env iron) . On le laisse se réchauffer dan s la pièce. Q uand la
température de l' air liquide attein t - 196 "C , ce liquide comme nce à
bouillir et son niv eau baisse dans le récipi ent. Au début d e l'ébullition
(- 196 OC ), l'analyse du gaz d égagé montre qu 'il s' agit esse ntielleme nt
d 'azote. La température augmente, le liquide continue à bouillir. Quand la
température d épasse - 183 "C , tout le liquide a été vaporisé .Juste avan t la
fin d e l'ébullition , le gaz dégag é est esse n tielleme nt de l'o xygène.

222
Chimie

Ex périen ce 2 :
Au fond d 'un gros tub e à essais, on m et un morceau d e paille d e fer d écapé.

Au bou t d ' en vir on un e semaine, on consta te que le nivea u d e l'eau a monté,


que la paill e d e fer a ro uillé. A l'an alyse le ga z restant d an s le tube est d e
l' a zot e.
Exp érien ce 3 :
L'eau d es rivièr es con tien t de l' a ir d issou s (c' est d' ailleurs ce q ui perm et a ux
poissons d e respi rer ). Pa r a na lyse , on tr ouve pour 1 1 d 'air di ssous, l/3
d 'o xygèn e et 2/3 d ' a zo te.
11 Essayez d 'i n terp rét er chac une d e ces expériences en utilisant
l' hyp othèse al, pu is l'h yp oth èse bl.
21 On sa it qu e l' hypot hèse al (méla nge) est la bon ne. L a (les)-quelle(s) d e
ces expériences perm et (tent) d ' en être sûr ?
Commentaire :
C e pro blème est tr ès long et tr ès di fficile. Il est à prop oser en fin d e co urs
com me syn thèse.
D a ns l'exp éri en ce 3, l' int er préta tion possib le par les élèves (cf. progra m me
d es années pr écéd en tes) est la suiva n te : la di ssolution est un ph énomène
physiq ue. Si l' ai r éta it un e espèce chim iq ue, sa com position, lib re ou
di ssous, sera it la m êm e. O r, ga zeux, on a 1/5, 4/5, et di ssou s, on a 1/3, 2/3...
Solution :
Exp érien ce 1 : un e espè ce chim iq ue uniqu e a ura it un e tempér atu re d 'éb ul-
lition dét erminée. D on c seule l'hypothèse al permet d 'interprét er.
Expérien ce 2 : les 2 hyp othèses perm ettent d 'exp liquer le résulta t, ca r on ne
con naît q ue l'ét at d e d ép art et l'ét at d ' a rrivée sa ns rien con naître d es
méca nismes.
Ex périen ce 3 : cf. com m en ta ire.

3.
Obj ectif :
Employer correc te me n t (d onc avoir com pris leurs sens) les mots : mo lécu le,
at om e, élémen t.
Énoncé :
D a ns le text e suiva n t les « tr ous » peu vent a ccue illir les mot s « a to me » ou
« élém en t » ou « mo lécu le » (avec les articles correspond an ts) . M ett ez d ans
chaq ue « tro u » le mo t correc t.
Description :
D an s un tu be en Pyrex cha uffé par un e ram pe à gaz , on m et d e la pou d re
no ire d 'oxyde d e cuivre (sèc he) . On y fait pas ser un cour a n t d 'o xygèn e sec.
A la sort ie d e l' a p pa reil, a ppa raît un nu a ge d e bu ée et d e l' eau se conde nse.
Après quelq ues minutes d e cha uffage, on la isse refroidir. A la place d e la
poudre noire , on a un d ép ô t d e cuivre roug e.
Interprétation :
Ce sont oxyd e d e cuivre et hyd rogène qui on t réagi po ur

223
CONTRÔLES

produire eau et cuivre. Au cour s de cette réaction chimiq ue, il


y a conserva tion cuivre, hydrogèn e et oxygène ..
oxyde de cuivre est form ée à partir de 1 cuivre et de 1 oxyg èn e.
Commentaire:
Il nous semble indispensable d e fair e d 'abord la description de l' exp érience
avant d ' en faire l'interprétation , ce qui, évidemme n t, allonge le text e. Pou r
toutes les affirmations qualitatives, les mots « élém ent » et « atome » sont
égaleme nt corrects (trous 4, 5, 6 ), par contre quand il y a une pr écision
quantitative (tro us 9, 10), seul le mot « atome » est correct .
Solution:
Cf comm en taire.

4.
Objectif :
Différence en tre com binaison chimique (corps pur composé) et mélange.
É'noncé:
Dans la liste suivante, pr écisez pour chaq ue cas s' il s'agit d 'une espèce
chimiq ue ou d 'un mélange :
Il Eau distillée.
2/ Air « pur » en montagne.
3/ Air pollué en vill e.
4/ C uivre d'un fil élec triq ue .
5/ Su cre .
6/ E a u minér ale.
7/ Gaz d 'éch appem ent d 'une mob ylette.
8/ Plomb fondu.
9/ Eau du robin et.
Commentaire :
Le terme air pur est un piège, de mêm e l'eau min ér ale (mé lange puisque
« min éralis ée ») qui doit , d 'après les publicités, être ressentie comme
« pure » .
Solution :
Espèce chimique: l , 4, 5 et 8.
M élange: 2, 3, 6, 7 et 9.

5.
Objectif :
Utiliser correctement (donc avoir com pris sa signification) le symbolisme
chimique pour déterminer si un corps est simple (un seul élément) ou
composé.
Énoncé :
Parmi les esp èces chimiq ue s suivantes, certaines sont de s corps simples,
d 'autres des corps com posés. Cochez les cases correctes.

224
Chimie

Nom Formule Corps Corps


chimiq ue simple composé

Gaz oxygène O2
Sulfat e de cuivre CUS04
Eau H 20
Fer Fe
Chlorure d 'hydrogène HCI
Cuivre Cu
Alcool C 2H6O
Silicium Si
Ozone 03
Fluorure d 'uranium UF 6

Commentaire :
La réu ssite à ce con trôle prou ve seulement que l'élève a com pris qu e, si dan s
la formu le, il n'y a qu 'une seule sorte de sym bole d ' atom e (q uel qu e soit
l'indice après cette formule), elle corre spond à un corps simple et inv erse-
ment. C ela ne pr ouv e pa s la com préhension du concep t, même de corps
simple et d e corps composé. M ais, par écrit, il est difficile d ' aller plu s loin!
Solution:
Simple : O 2 , Fe, C u, Si et 0 3 .
Co mposés : C US0 4, H 20 , HCl , C 2H 6 0 et U F 6

6.
Obj ectifs :
Différ ence en tre mélange et combinaison chimiq ue.
Réaction chimiq ue .
Énoncé :

Quelle(s) différence (s) y a-t-il en tre ce qu e représent e la partie à ga uche de


la flèch e (2 H 2 + O 2 ) et la par tie à droit e (2 H 20 ) ? Que représent e la
flèch e ?
Commentaire :
Ce tte form e est tr ès peu guidée. On peut guider davantàge en demand an t
les d ifférences ph ysiques et les d ifférences chimiq ues .
Le comme ntaire d e l' exer cice précédent est va lable ici aussi.
Solution :
A gauche : mélange de deu x corps simples gazeux.
A droite: un seul corps composé liquide.

7.
Obj ectif :
Des formules chimiq ues différent es corr esponde nt à des espèces chimiq ues
différ ent es.
Énoncé:
Les chimistes son t capa bles d e fab riquer à parti r des éléments azo te et
oxygène un certa in no m br e de ga z. Après an alyse, ils leur ont attribué des
formules.
Il Gaz incolore, inod or e, toxique d e formule N 2 0 .
2/ G az incolore, toxiqu e de formule NO.
3/ G az rou x, suffocan t, toxique de formule N 0 2 .
4:( Gaz roux, suffocant, toxique de formule N Z0 3•
al Quels élémen ts intervienn en t dans tou s ces pr oduits ?
b/ S' agit-il d 'espèces chimiq ues différentes ? Co mparez-les deux à deux .
Justifiez vot re répon se.

225
CON T R ÔLES

Solution:
al Élément azo te et éléme nt oxygè ne .
bl Toutes ces espèces chim iq ues son t différ en tes bien q ue « fabriqu ées » à
partir d es mêm es éléme n ts et ayan t d es pr opriétés ph ysiques voisines pou r
certaines (l, 2 et 3, 4).

8.
Objectif :
D es corps d ' aspect s différ ent s, ma is aya n t mêm e formule chim iq ue sont d e
la mêm e espèce chim iq ue m algr é certaine s propriét és ph ysiq ues différ en tes.
Énoncé :
Vo ici la d escription d e 3 expé riences :
l i On trem pe u n fil d e cu ivre da ns un e solution de ni tr a te d 'argen t. On
obtie nt un d ép ôt d e crista ux brill a nt s sur le fil. L 'an alyse permet d' a ttri bu er
a ux cr istaux la formule Ag.
21 D an s un tube à essais con te na n t une solu tio n d e nitrat e d 'argent, on
ver se u ne solution d e glucose. En cha uffan t a u bain-mari e, on obtien t sur les
parois du tu be un d ép ôt brillant et réfléchi ssant com me un miroir. L 'an a-
lyse per m et d 'attribuer à ce dép ôt la form ul e Ag .
31 O n dép ose un e co uc he d e chloru re d ' argent (blanc) sur un e plaque d e
verre . O n ex pose à la lumièr e : cette couc he noir cit. Les gra ins bla ncs d e
chloru re d' argent se son t tran sformés sous l'action d e la .lumièr e en gra ins
no irs d ' ar gent (form ule Ag ).
Les crista ux b rilla nt s (expérience 1), le dép ôt semb lable à un mir oir (expé-
rience 2) et les gra ins noir s (expé rience 3) son t-ils un e mêm e espèce chi-
mique ? Oui ou non ? J ustifi ez.
Commentaire:
Les exerc ices 7 et 8 peu vent être utili sés ense m ble. En effet, dans l'exer-
cice 7, des corps d e formules chim iq ues différ entes ont certa ines propriét és
ph ysiques (couleur, ode ur) sem bla bles; alo rs q ue d an s l'exer cice 8, cer-
tains corps d e m êm e formule chim iq ue on t certa ines propriétés physiques
(forme, as pec t) différ entes. L 'ens emble d es d eu x permet d on c d e voir si les
élèves on t bien fait la différ ence en tre com pos ition chim iq ue , id en tit é chi-
mique du cor ps et ce rta ines ca rac téristiq ues d 'aspect. On peut a uss i
exploiter ces tex tes non pas pour con trô ler, m ais pour engager un e di scu s-
sion sur ces points.
Solution:
Bien qu e l' aspect (propriétés ph ysiques) soit différ en t, il s'agit bien d e la
mê me espèce chim iq ue puisque ces trois corps son t rep résentés par la mêm e
formule chimiq ue.

9.
Objectif :
O rga nisa tion d es m olécul es d ans les différ ents états d e la mati èr e ; q uel q ue
soit l' ét a t, ce sont les mê mes m olécul es qui interviennen t.
Énoncé :
La glace est cons ti tuée à parti r de mo lécu les d e formule H zO orga nisées
réguli èr em ent en cristaux.
L' eau est d e la glace fondue.
L a va pe ur d'ea u est d e l' eau pa ss ée d e l'ét at liquide à l'ét at gaze ux .
II Quelles molécul es cons tituent l'eau liquide ~ Comme n t son t-elles o rga-
ni sées ?
21 Quelles mo léc ules cons titue n t la va pe ur d' eau ? Co mme n t son t-e lles
org an isées?
Commentaire:
On peut, bien sûr, utiliser un corps moins « trivial » que l'eau, naphtalène
ou ac ide acé tiq ue, pa r exe m ple.
O n peut a us si ut iliser u n corps simple a u lieu d 'un corps com poséj L par
exem ple) ou mê me si on veut vraimen t in sister sur ce point, un e paire corps

226
Chimie

simple-corps composé (Iz-HzO par exem ple) avec les mêmes qu esti ons
portant sur ces corps.
Soluti on :
il HzO ; moin s régulièrem en t rangées qu e d ans la glace .
21 HzO ; ces molécul es éta nt totalemen t désordonnées.

10.
Obj ectif :
É ta t « d 'ordre » des particul es selo n l'é ta t d e la mati ère.
É noncé :
Forme 1.
U n cha nge men t d 'ét at est le passage d 'un état ca rac térisé par un e cer taine
org anisation des particul es à un au tre éta t d 'or gani sati on différent e.
Pour les cha ngeme nts d 'ét at suiva nts, coc hez la case + si ce cha nge me nt
correspond au passage d 'un éta t peu ordo nné à un éta t plu s ordo nné, la
case - d an s le cas invers e ;
al liq uid e ~ solide E:B
bl liquide ~ va pe ur E:B
cl va pe ur ~ solide E:B
dl vap eu r ~ liquide E:B
el solide ~ liq uide
E:B
j/ solide ~ vape ur E:B
Forme 2.
Après la mêm e introduction ;
al éva po ra tion 1+ 1-1
bl éb ullit ion
E:B
cl vapori sati on E:B
dl liqu éfaction 1+ 1-1
el conde nsa tion 1+ 1-1
fi solidification E:B
gl fusion E:B
hl sublima tion ~
Commentaire :
Les deu x formes peu vent pa raître éq uiva len tes. En fait , la forme 1 est
beau coup plu s facile. La form e 2 présent e beau coup d 'ambiguïtés
pui squ'elle j ou e auta nt sur le vocabulair e (ince rtain et peu pr écis d e la vie
coura nte) qu e sur les conce pts. En effet, les mots évapora tion et ébullition
son t des mot s q ui ca rac térisen t les cond itions de réalis ati on du cha ngement
d 'ét at va po risa tion. Liquéfaction peut être compris (sens cour ant) dans
deux sens, aussi bien gaz ~ liquide (liq uéfacteur de ga z) qu e dans le sens
solid e ~ liquide. De mêm e, conde nsation sign ifie aussi bien ga z ~ liquide
que ga z ~ solide .
Si on ne veut pas introduire des difficultés pr ovenant d 'un domaine a utre
que la compréhe nsion d e la chimie, la forme 1 est pr éfér able.
On peu t rend re plus facile en concrét isa nt avec un exemple au lieu d es mo ts
génér aux (glace au lieu de solid e...).
Solution:
1/ 2/
al - dl + al - dl - gl -
bl - el - bl - el + hf-
cI+ j/- cI- j/+

227
CONTRÔLES
11.
Obj ectif :
Modificat ions au cours d 'une réactio n chimiq ue.
Énoncé :
Au cours de réactions chimiq ues, les atomes à partir desqu els sont cons ti-
tu és les réactifs peuvent :
il soit se réarranger d ans des molécul es nou velles ;
21 soit être mod ifiés pour donner nai ssan ce à des ions ;
31 soit se réa rr anger en cristaux métalliq ues.
Pour les réactions chimiq ues symbolisées ci-des sous, marqu ez 1 ou 2 ou 3,
selon ce q ui arrive à l'atome sou ligné à ga uche :

al + Oz
2 !!z ~
2 H zÜ·
bl CH4 + 2 0 z ~ CO z+ 2 H zO .
cl ÇH4 + 2 0 z ~CO z + 2 H zO .
dl 2 CuO + C ~CO z + 2 Cu.
el F e Z 0 3 + 2 AI ~Al z0 3 + 2 Fe.

JI 2H+ + 2 CI- + Fe ~H z + F e2+ + 2 cr .


gl 2 H+ + 2 Cl - + FeS ~ Fe z + + H zS + 2 CI- .

Commentaire :
On pourr ait faire la mêm e chose en s'intér essant à ce qui arr ive à un ion :

Cl - + Ag + ~ AgCI.
C u 2+ + Fe ~ Fe z + + C u.
Ba 2+ + SO ~ - ~ Ba S04'
2 !! + + 2 CI- + Fe Fe z + + 2 CI-
~
+ H z·
2 H+ + 2 CI- + Fe ~ Fe z + + 2Cl - + H z.
Solution :
al>« 1 cI ~ 1 e! ~3
b /~ 1 d/~ 3 j/ ~2

12.
Obj ectifs :
Passer de J' élémen t macroscop iqu e à l'at om e mi croscopiq ue.
Rech erch e d ' infor mations dans des documents.
Énoncé :
Le soufre est u n corps j aun e, le dioxyde de soufre est un gaz suffocan t, le
trioxyde d e soufre est un solide blan c, le sulfure de fer est un solide gris, le
sulfure d 'h ydr ogèn e est un gaz à od eur d'œ uf pour ri.
al Ecrire les form ules de chacune de ces espèces chimiq ues.
bl Q u'y a-t-il d e commun en tre tou s ces corps ? Il y a d eux réponses ;
donn ez les deux.
Commentaire :
Cet exer cice est à faire faire ave c documents. L es élèves ne sont pas censés
connaître toutes ces formu les par cœ u r.
L 'u tilisati on de ce texte est peut- être plus ind iq uée pour ouv rir un e d iscus-
sion qu e pour contrôler.
Solution :
al S, SO z, S0 3, FeS, H zS.
bl Au niveau macr osco piqu e : l'élément soufre.
Au niveau microscopiqu e : les a tome s de soufre.

228
Compléments
d'information
scientifique
COMPLÉMENTS D 'INFOR M ATION SCIEN TIFIQUE

1. ÉNERG IE

I. F ORMES D 'ÉNER GIE


E T TRA NSFERT D 'ÉNERGIE

1. Généralités
Le voca bulai re rela tif aux « formes de l'énergie » est ac tuelleme nt
consta mmen t présen t dans la presse, à la télévision ... : énerg ies nou velles,
énergie nucl éa ire, énergie sola ire... Ce vocab ula ire est éga lemen t fami lier au
professeur de physique, chacun a pu appr endre q ue la pile stocke de l'énergie
chimique ; ellefournit au circuit de l'énergie électrique qui se transforme en énergie
calorifique dans les résistances, en énergie chimique dans l'électrolyseur...
En fa-it, ce voca bulaire relatif aux formes d 'énergie ne recouvre pas de
contenu ph ys ique fondamental : l'ensembl e des qu estions relatives à
l'én ergie et aux transferts d' én erg ie peut être abordé sans qu'il soit néces-
saire d e se préoccuper d e la « form e » de l'én ergi e.
Ce pe nd ant, sur T erre, no us ne dis posons q ue d 'u ne variété limit ée de
ressources éne rgé tiq ues; chac une d e ces ressources, pour être mise en
œ uvre, nécessit e l'emploi d 'une technologie particulière.
Le vocabulaire rela tif aux « formes » d 'éner gie perm et de rendre com pte de
ces con tingences tech niq ues d 'utilisati on de l'én ergie. .
L 'emploi d e ce voca bula ire n'est, en fai t, q u'une commod ité permettan t,
sans longu es phrases, d 'indiqu er grâ ce à quelle techno logie, suivan t q uelles
modalités pratiques, l'énergie d 'u n systèm e vari e.
11 convien t donc d e lire le text e ci-dessous en ayant ces restrictions présen tes
à l'esprit : le premier paragrap he décrit le conten u physiqu e fondamental
du probl ème ; le d euxième pa ragraph e tente de préciser l'emp loi de la
notion de « form es » d' énergie ; le troisi èm e paragraph e permettra aux
professeurs et à leu rs élèves de mett re en correspond ance ce voca bulaire
courant avec le probl èm e ph ysiqu e qu 'il recouv re et de nom mer eux-
mêmes , lorsqu 'il s en a uro nt besoin, telle ou telle « form e » d ' énergie.
Il nous apparaît cependant que l'un des objectifs essentiels de la partie « Energie » du
programme de sciences phy siques de troisième est de f aire comprendre clairement aux
élèves l'idéeselon laquelle « pourf aire quelque chose, ilfaut de l'énergie », Face à cet
objectif, la questiondes « formes d'énergie » noussemblesecondaire : il est essentiel que,
enfin de troisième, les élèves considèrent comme évidentque, lorsqu'une voiturerouletous
phares allumés, elle consommeplus d'essence que lorsqu'elle roulephares éteints, toutes
choses égalespar ailleurs, puisque l'énergie nécessaire pourque les phares éclairent doit
bienprovenir dequelquepart. Il est beaucoup moinsessentiel que les élèves soient capables
de nommer dans toutes les chaînes les différentes formes de l'énergie, car cet exercice
risque de n'être en fait que très formel, et ne correspond pas pour les élèves à une
compréhension réelle de la nature phy sique des phénomènes.

. 2. Contenu physique de la question

al Énergie interne d'un système


Soit un système SI q u'on délimite par la pen sée. (En d 'au tres term es, pou r
employer le voca bulaire du physicien , soit un systèm e SI qu 'on « isole ».)
L'une d es fonctions qu i permet de décrire en pa rtie l'état de ce systèm e est la
fonction éne rgie int ern e U . [L 'énergie int erne ne caractérise pas en tière-
men t l'état du système ; en revan che, à chaq ueéta t du système, correspond
une va leur d e son énergie interne : l'é nergi e in tern e est une fon ction
d 'état (1).]

( 1) Ces affirm at ions ne s'a pp liq uent donc pas a ux cas où le syst èmene peu t pas être décrit P"'"
un e fonction d 'état (existence d e phénom ènes d'h ystérésis, par exem ple).

230
Énergie

L 'énergie int ern e est fon ction des par a mètr es macroscopiqu es q ui permet-
tent de décrir e l'état d u syst ème: par exemple, l'énergie in terne d u système
{I kg d ' oxygèn e} dépend d e la pr ession , de la tem péra ture, du volume.
L'én ergie int ern e du systèm e {stylo + T erre} ou {électron + proton }
dépend , ent re a utres paramètres, de la dista nce stylo-Terre ou électron-
pr oton (va ria tion de l'én ergie du e aux in teractions entre les parties d u
sys tème).
La théorie de la relat ivité pourrait perm ett re d ' attribu er un e va leur absolue
à l'énergie int ern e d ' un système, en calculant la limi te supérieure d e
l' énergie don t on peut di sposer à partir d 'u n système donné.
C epe nd ant , cette éne rgie int er ne « tota le » est d e peu d 'i nt érêt pratique, car
les variati ons d 'énerg ie q u'on peu t mettre en œ uvre da ns la réalité sont
petites par rapp ort à cette énergie int ern e « totale » .
O n s'a ttache donc en général à étudier les variations d 'én ergie int ern e d 'un
système.
Par ana logie, s' il n' est pas très utile, lor sq u'on est a u bord de la plage, d e
déterminer le volume total de l'océan, on peut cepe nd an t di re facilem en t :
En puisant avec une bouteille, j 'ai pris trois litres d'eau dans l'océan.
En résumé, tout sys tème physique con tien t d e l'én ergie en ce sens q u'i l peu t
en échanger avec d 'au tr es systèm es. L 'é tat de tout système ph ysiqu e peu t
être associé à une fon ct ion : l'énergie interne, fonction d es par am ètres
macros copiques q ui permettent de décrire l'éta t d u système.

b/ Variations de l'énergie interne


Soit deux systèmes , S I et S2, init ialem ent sa ns in teraction .
Si on fait interagir le système 8 1 avec le système 8 2, les éta ts de S 1 et d e S2
peuvent varier par ra ppo rt à l'état qu 'il s av aient avant q u'on les fasse
in teragir.
Au cours de cette mod ificat ion de leur état, les syst èmes S I et S2 voient leu r
énergie intern e va rier.
Apr ès in teraction , si l'énergie int ern e U 1 du système S I dimin ue d 'u ne
quantité ,1. U, l'énergie in tern e U 2 d u système S2 a augme nté d e la mêm e
q uan tité ,1.U. O n dit q u ' il y a transfert d'énergie d e SI vers S2.
Rem arquons qu e dan s des conditions déterminées s' il peu t y avoir tra nsfert
d 'én ergi e de S I vers S2, il ne peut pas y avoir, d ans les mêm es cond itions,
tr a nsfert d 'énergi e de S2 vers St . Les transferts d 'én ergie sont orientés d 'u n
systèm e vers un au tre.
Ainsi, imagin ons le sys tème suivant (a bsolument irr éalisab le) : un therrn o-
plongeur alimenté , grâ ce à des fils sans rés ista nce, par un e pile idéale ne
pr ésent an t a ucune résistance in tern e, il plonge d an s l'ea u d ' un ca lorimètre
idéa l qui n'aurait auc une per te (encein te ad ia ba tiq ue, selon le vc cab ulair e
d es ph ysiciens). Lorsq ue l'énergie interne U I de la pile di minu e de AU ,
l'én ergie intern e U 2 d u système {ea u + thermo plongeur + ca lorimè tre }
augmen te de ,1.U .
En fait, chaq ue éléme nt électriq ue d u système a une résista nce, et le
calorimè tre a des pertes. Cela veut dire qu e la pile tr an sfère de l'én ergie à
2 systèmes:
- S2 : {eau + th ermoplongeur + calorimètre} ;
- S3 : {l'air a m biant}.
Alors, q ua nd l'én ergie int ern e d e la pile diminu e de la quantité ,1. U, la
som me d es énergies in tern es d e S2 et de S3 a ugmente de la même q ua nti-
té ,1. U . Pour reprend re l' analogie précédemment employée : lorsque, gr âce
à une bou teille, j e transfère 3 1 d 'eau de l'o céa n d an s un bassin qu i en
contient déj à 100 l, je peux dire : le volume d'eau V 1 contenu dans la mer
(système S I) a diminué de V ; il y a eu transfert d'un certain volume d'eau de la mer
vers le bassin.

cl Modes de transfert de l'énergie


Le tra nsfert d 'én ergi e du sys tème S I vers le système S2 s'effectue selon
l'un des modes suivan ts :

23 1
COM PLÉMENTS D JINFORMATIO N SCIENTIFIQUE

travail méca niq ue et électriq ue ;


chaleur;
ra yonneme nt.
T rava il mécanique et élec triq ue, chal eur, ra yonnemen t sont les mod es de
tra nsfert de l'én ergie d'un système vers un autre.
• Travail mécanique
O n met en inter action de type mécanique deux sys tèmes S , et S2,
c' est-à-dire qu e S I exerce des forces sur 52 (et réciproquemen t d ' a près le
prin cipe d 'action réaction ). Si on constate qu e l' énergie intern e d e 5 ,
dimin ue et q ue, par suite, celle de S2 aug mente et qu 'en même temps il y a
m ise en mouvement ou maintien de mo uvemen t ordo nné d e la ma tière, on
d it q u' il y a eu transfert d'énergie de SI à S 2 par travail mécanique. C'est
le travail des forces exercées par 8, sur 8 2 d an s le cas considéré.
Atte ntion : En théo rie, d ' après le princip e d e l'in erti e, il peut y avoir
m aintien du mou vement sans a ucun transfert d' énergie ; un systèm e isolé
conse rve ind éfini men t son mo uvement. M ais sur Terre, il n'existe auc un
système isolé ; tou s les corps en mo uveme nt sont soumis à des fro tt em ents
et, dans ces cond itions, on ne peu t main tenir un mou vem en t qu 'en tr an sfé-
rant de l' énergie sous form e de travail au système.
Ainsi l'eau qu i pr ovient d 'un barrage fait tourner la turbine: il y a b ien mise
en mouvement et maintien en mou vem ent ordonné de mati ère (rotation d e
la tu rbine) : l'én ergie est tr an sférée par tr avail mécanique.
• Travail électrique
Lorsq u'i l y a int er actio n électriq ue et trans fert d 'énergie en tre deux sys-
tèmes , accompag nés d 'une mise en mouvement ordonnée ou de mainti en
en mou vem en t de charges électriq ues (repérable par exemple gr âce à un
a mpè remè tre), on di t qu 'il y a tr an sfert d 'énergie par travail d es for ces
électriques ou , plu s bri èvement, un travail électrique.
Il s'a git là d 'un voca bu laire inh abi tuel pui squ e ce tr avail électriq ue est d ans
la tr adition de l'enseignem ent des science s ph ysiques et d an s la vie coura nte
appelé « éne rgie électr ique ».
Ainsi, dans l' exemple pr écéd emment décrit (p ile - ther mo plongeur -
calorimè tre) , le tra nsfert d 'énerg ie de la pile vers le calorimè tre se fait par
tra vai l électriq ue, alors q u'on dit usuellem ent « énergie élec trique » . C 'es t
pou rqu oi, sur le plan pédagogique, l' emploi de l'expr ession « énergie
électrique » ne nou s se mble pas présenter d'inconvénient si les élèves
sont conscien ts d u fait qu 'il s'agit bien d ' un transfert et non d 'u n contenu.
• Rayonnement
Le tra nsfert pa r rayonnement s'effectue grâce aux ondes électromagné ti-
q ues (visibles ou in visibl es), sa ns support ma tériel, c' est-à-dire mêm e d an s
le vide . Le tra nsfert d ' én ergie par rayonnement entre d eux systèmes 5 1 et S2
peut se faire a insi sans qu 'il y ait contac t sur de très grandes distances.
C'est le cas du tra nsfert d 'énergie du Soleil vers la T erre.
On peu t reconna ître l'existence' d e rayon nem ent grâce à un e cellule ph oto-
électriq ue adaptée, ou par l'oeil, ou par ph otogr aphie, ou par un dét ecteur
ra d io, etc.
(O n peu t bien sûr, d an s un autre lan gage, décrire le ph énom ène en termes
d e photon s.)
• Chaleur
La chaleur est un mod e de tra nsfert qu i nécessite le contact ent re d eux
systè mes. Vous savez qu e les particules constitutives d e n' imp orte q uel
cor ps sont agitées en tou s sens. Lorsq u'on met en contact deux cor ps
(solides, liquides ou gaz), il peut y avoir transfert d 'agitation d ésor-
donnée pa r les chocs en tre les parti cul es des d eux systèmes d an s la zone d e
conta ct. Ensuite, d e proche en proche, le tra nsfert se poursuit d an s le sens
du plus agité vers le moi ns agité, c'es t-à -dire du système à température la
plu s élevée vers l' autre. Ce méca nisme de tr an sfert d 'énergie est a ppelé
transfer t par chaleur. (N ous avon s décri t là ce qu' on appelle habitu ellem en t
transfert par conduction thermiq ue ; la convexion est en fait un phéno-
mène qui ap pa raî t second aireme nt, la cond uction étant touj our s prerni ère.)
Attention : nou s ne d éfinissons pas la cha leur par les effets qu ' elle produit.

232
Énergie

Pa r exemp le, élever la tempér a ture du sys tème vers lequ el a lieu le tra nsfert , Le ray o nn em en t, com me mod e d e tr a nsfert
car on peu t obt enir les mê mes effets si le tr an sfert a lieu par rayonn em en t ou d 'é nergie, pos e éga leme n t problèm e.
tr avail méca niq ue o u électriq ue (if. plus loin les rem a rqu es relatives au On a cou tu m e de parl er de tra nsfert
d' éne rg ie sous form e de ch a leu r pa r
vocab ulaire couran t) . co nd uc tion, co nv ection et rayonn em ent.
Noto ns q ue c'e st à d essein qu e nou s n' employons pas dans cet article les Mais cela ne ren d pas entiè rement co mp te
term es « énergie élec triq ue » ou « éne rgie lumineu se » . No us ten ton s en des pr opriétés du rayon nem en t. Le rayo n-
nem en t hert zien ém is pa r un e an tenne , le
effet ici d 'unifier la cohé re nce de not re voca bulaire en réser va n t ce terme rayo nnem ent solaire lui-m êm e font a utr e
éner gi e a u contenu (énergie interne) et les ter mes travail, ch a le u r, chose qu 'élever la tempé ratu re d u systèm e
rayonnement a ux mod es d e transfer t de l'én ergie. q ui les reçoit: pen sez à u n récepte ur de
télévisio n et à des cellules ph ot o-électri-
Nou s ver ro ns d an s le troisièm e paragraphe qu e le voca bulaire usu el est loin ques. Nou s ne pou vons pa s dire qu e ces
de cette cohérence d e prin cip e 1 C 'es t pourquoi, d an s le rest e du livr e et dans deux systèmes ont reçu d e c la chal eur pa r
le L. E., nou s n 'hésit erons pas à pa rler d'" énergie électriq ue» ou ra yon nernent » pour ens uite tra nsfér er d e
« d 'én ergie ray onna n te » . l'én ergi e électriq ue à un au tre sys tèm e.
No us di son s : ils ont reçu d e l'én ergie so us
for m e de ra yon nem ent. C 'est po urquoi
nou s avon s tr ait é à part le rayon nem en t
3. Formes d'éne rgi e dans le langage du physicien sans l'i ncl ure sou s la rubriq ue cha leur.
Mais ce n 'es t pa s tr ès sat isfaisa n t non plu s
ca r on per çoit confusé me nt qu e le ra yon-
Il Lo rsq u'on nom me une form e d 'én erg ie, on fait par fois référence à un e nement en in teracti on avec le récep teu r
technologie de tr an sfert d e l'én er gie. sera regardé comme co m posé de d eux pa r-
Soi t p ar exem ple un e pile : sous qu elle form e stoc ke-t- elle l' én er gie ? O n tics: l'une q ui ne se rvira q u'à élever la
tem pér a tu re du syst ème qu i le reçoi t,
rép ond usuellem ent : sous form e d'éner gie chimique. l' au tr e ca pable de fair e tout autre chos e.
O r, si, grâce à un syst ème convenable, j 'u tilise la chute de la pile d epu is le Nous penson s q u'avec les élèves, il es t pl us
bord d' une ta ble pou r en traîne r un alte rn a te ur , ce n'est pas l'énergie raisonnable de trait er sépa rém ent cha leur
chimiq ue de la pi le qu e j 'emploie! Il en est de mêm e si j'utilise la pile et rayonnemen t m êm e si parfois leu r
conséq ue nce est la m ême .
comme projectile! Pou r être plu s pr écis, il fau t don c di re : d ans les condi- En fait , cha leur , travail, ra yonnement sont
tions habituelles d ' emploi (conditions en vue des qu elles elle a été techno- des transferts d 'én er gie qu 'il faud r ait
logiquement conç ue), l' én ergie in tern e de la pile peu t diminuer par trans- a bo rde r avec d es co ncep ts pl us éla bo rés
perm ett an t de re ndre co m pte avec plus d e
fert d' én erg ie à dautres sys tèmes grâ ce a u travail électriq ue. Après qu e pr écision des q ualités d e ces tr an sfert s.
ce tte diminu tion d 'én ergie in tern e de la pile a eu lieu , on consta te q ue les
constit ua nts de celle-ci on t subi des transfor matio ns chimiq ues. On peut
don c, pour pr éciser l' affirma tion « l'énergie in tern e de la pile a dim inué » ,
dir e « la pile a perdu d e l'én ergie chimiq ue ».
O n peut de la mêm e man ière pa rler d 'é n e r gi e nucléaire lorsqu e, d ans les
cond itions où le système est em ployé, on consta te que la variation d'én erg ie
int erne s'accomp agne d 'une modifica tion des noyaux des atomes q ui le
cons ti tue nt.
Ain si, la qu ali fica tion d ' une form e d 'én er gie peut servir à ca rac tériser les
mod ifications subies par un système dont l'énergi e in tern e a va rié, dans des
cond itions technologiques d 'emploi dét erminées.
O n parlera ainsi d' én er gie chimiq ue pour les accum ulate urs, les mél anges
com bustibles-ca rbur a nts. Notez qu 'on en tend souvent parl er d 'én ergie
chimiq ue du « pétrole » , du « cha rbon » ; il faud rait rigoureusement di re à
chaq ue fois: du mélan ge air- pétro le ou ai r-charbo n. Il s'agit en fa it d 'u ne
facilité de la ngage.
Il es t à no ter q ue, en général, on ne pr écise pas ces conditions tec hnologi-
qu es, ca r on sous-e n tend « dans les conditions d 'em ploi pou r lesqu elles le
systèm e a été co nç u » ,
21 On peut ai nsi, pour q ua lifier l' én ergie int erne d ' un syst èm e, faire réfé-
ren ce a ux par a m è tr es q ui ca rac térisent l'éta t d u système et relier le nom
choisi au par am ètre qui va rie a u cours du tr a nsfert.

al Énergie cinétique ou de mouve ment


Si a u cour s d 'un tra nsfert , la vitesse d 'un systè me varie, on dit q ue son
énergie cinétique ou de mo uvement a va rié (c'est un ra ccour ci po ur di re :
son éne rgie int ern e sous form e cinétiq ue a varié).

b l Éne rgie po tentielle


Si a u cours d 'u n tra ns fert il y a déformati on (ressor t co m pr imé ) ou
variation d e la p osi tion relati ve de deux par ties du systèm e q ui sont en
inter action , on dit q ue l'énergie pot en tielle du système a var ié.
D an s leL. E., on désign e p ar « éne rgie d e niveau » la façon dont varie, dans

233
COM PL ÉM EN TS D 'INFO RMA TIO N SCIENTIFIQUE

les conditions usu elles d 'empl oi, l'énergie int ern e du système {T er -
re + ea u} stockée dans un barrage (cf. plus loin les remarques sur le
voca bulaire couran t). Seul es les deux derni ères form es d 'énergie, ciné tiq ue
et pot entielle, on t un con tenu phys iqu e précis pour le ph ysicien pui squ e le
paramètre qui décrit l' évolution est précisé. Les énergies chimiq ues et
nucl éaires sont tra itées l' un e et l'autre par le physicien comme ét.ant elles-
mêm es une somme d 'én ergi e ciné tiq ue et d 'én ergie potentielle.

4. Formes d'énergie dans le vocabulaire courant


No us avons tent é d an s les d eux paragrap hes précédent.s de nous en t.enir à
un e certaine cohé rence de vocabulaire, en réservant le term e énergi e à la
d éfinition en contenu (éne rgie int ern e et mod es selon lesq uels cette éne rgie
int ern e varie) et. en désignan t par chaleur, travail et rayonnement les
modes de transfert.
Le voca bula ire usuel et celui des médi as n'ont. pas cet.te cohé rence.
al D an s certains cas , l' accep tation du vocabulaire courant. corres pond
effectiveme nt à la syst.ématisa tion tent ée ici : énergie nucl éaire, éne rgie
chimiq ue, éne rgie ciné tiq ue carac térisent effect ivement des mod es d e
var ia tion. d e l'énerg ie interne des systèmes cons idér és.
Nous avon s écarté le term e «énergie potent ielle » . En effet, le term e
« pot entiel » a un sens coura nt.. . qui le rattache à celui du mot « potentia-
lité » . Toutes les éne rgies seraient. alors potenti elles! Le ph ysicien veut dir e,
en em ployan t ce mot , que les forces qui, en travaillant, von t produire un e
vari ation d 'én ergie interne du systèm e sont particulièr es (elles dériv ent
d 'un potentiel dit-on savamme nt), c'est-à-dire que leur travail ne dépend
pa s du chemin ' suivi, mais seuleme nt d es position s initiales et fina les du
systèm e. Avec les élèves, nous no us limitons aux forces de pesanteur, et nous
avons choisi d 'appeler cette énergie: énergi e de niveau.
En ce qui conce rne une variation d 'énergie interne liée à une variation
de températu re, no us avons choisi de ne pas utiliser les term es « éne rgie
thermique » ou « éne rgie calorifiq ue ».
Exemple :
U n ga z chaud enfermé d ans un cylind re peu t sim plement se refroid ir. On
dit généralem ent d an s ce cas qu e « son énergie int erne di minue ». Le mêm e
gaz chaud peut , en se déclen chant, fourn ir du travail en même temp s qu e sa
température décroît. Il est habituel de dir e alors q ue le gaz posséd ait de
l' énergi e thermique ou ca lorifiq ue qui a permis d 'obtenir d u travail. Mais il
s'agissait du mêm e gaz dans le mêm e éta t a u dé part. Il paraît plus simple d e
ne garder qu 'un mot , celui d 'énergie in te rne ; les considé rations qui
suiven t justifie notre choix.
Le terme éne rgie th ermique, ou calorifiq ue, nous par aît entretenir une
confusion avec chaleur, qui est un mode de tran sfert et q ui est comm u-
nément liée dans l'espri t de tous avec des varia tions de température (pas
exclusivemen t tout efois) . On a ainsi tendance à définir la chal eur par
ses effets, ce qui e st inexact.
bl Dans d 'autres cas, le vocab ulaire courant emploie le mo t « éne rgie »
pour désign er un mod e de transfert et non pas un con tenu ; ainsi « éne rgie
rayonnante » est u tilisé à la pla ce de « transfert d' énerg ie par rayonne-
ment », de mêrne . éne rgie électriq ue » à la place de « tra vail électriq ue » .
Le ca s de la « chaleur », de « l'énergie therm ique », de « l'énergie calori-
fiqu e » relève de la même confusion.
Exemple 1
Si l'on considère un radiateur de chauffage central, il transfère de l'énergie à
l' air de la pièce 'par rayonnement d ' une pa rt et sous forme de chaleur
d 'a utr e part, car il est en contac t avec l'air.
Le résu ltat est qu e l'air « chauffe " ! Son énerg ie int erne augmente.
Exemple 2
De même, si nous plaçons un corps froid au Soleil, il y a transfert d'énergi e
sous forme de ray onnement directement et sous forme de chaleur par
l' interm édiaire de l'air ambiant.

234
Énergie

No us di sons encore qu e le corps s'échauffe sa ns bien sûr pouv oir distingu er


la forme d e transfert . L' éner gie int erne d u corps a ug me nte. Il est don c
inexact de di re qu e le Soleil est sourc e de chaleur; il nous cha uffe, ce qui est
di ffér en t.
Exemple 3
On di t coura rnrnent « les fro ttemen ts produisen t de la chaleu r» . E n réali té,
on cons ta te qu 'il y a écha uffement local, et d '« écha uffeme nt », on pa sse à
« cha leur ». O n peut seuleme nt dire : « il y a échauffeme n t local , don c
l' én ergie in terne d e l'a ir am biant a ugm ente » . Il y a eu transfert d ' én ergi e.
Da ns ce cas pr écis, ce tra nsfert est ass uré par le trav ail mécanique des for ces
d e frotteme n t qu e le véhicule, ou l'obj et , en mo uve me nt exe rce sur l' air.
E xemple 4
D an s un moteur à ex plosion, le systèm e « gaz brûlés » , considé ré aussi tôt
après l' expl osion, con tien t de l'én er gie in terne qu 'il peut transfér er à l' air
a m bia n t (q ui a un e tempér ature inféri eure) soit par cha leur (pa r l'intermé-
di ai re des gaz d 'éch appem en t), soit par tra vail (pisto n - tr a nsmission -
rou es - tr avail des for ces d e frottem ent air + voiture). On aurait pu
simplem ent se cha uffer à l'aide d e cette comb us tion, c' est-à-dire rec he rc he r
uniq uem ent le tr an sfert sous forme de chaleur et d e ra yonnem ent.
A ce prop os, exa mino ns ce qu e signifie le te rme « réaction exothe rmiq ue »
hab ituellement utilisé pour qualifier un e com bus tion.
Il fa ut se rendre compte qu e, si la réa ctio n ava it lieu dans un récipient isolé
de l' extérieu r, ily aurait autant d' énergi e dans le méla nge ava nt et après la
combustion . M ais a près com bus tion, l'én ergie devient tr ansférabl e à un
au tre sys tème. La réactio n chimiq ue a pour rôle de rendre utilisable
l'én ergie interne du mélange com bustible.
Exe mple 5
Les briq ues d 'un systè me de cha uffage à ac cum ula tion stoc kent de l' én ergie
interne : elles peu vent en effet tr an sfér er de l' én ergie sou s form e d e chaleur à
l'ai r de la pièce qu 'on ve ut cha uffer (cet air se tro uvan t à un e température
inféri eure à celle d es briques). Il es t évide n t ici qu 'on cherc he uniquem ent à
obte ni r de la chaleur, mai s là enco re, la cha leur est le mod e de transfert de
l'én ergie à l'air de la pièce et non la form e d 'én ergi e contenue dans les
briques.
Il est de mêm e tout à fait inexact de parl er d e stockage de la chaleur parce
q u' un système en a reçu ou est ca pa ble d 'en donner. Un syst èm e recevan t d e
la cha leur voi t son éne rgie in terne a ug menter. Il peut alors ult éri eurem ent
tr an sférer soit d e la cha leur, soit d u rayonnement, soit du tra vai l à un a utre
sys tè me en fonct io n de s in ter actions q u'on établira.
Com me on peut le constater, le voca bulaire rela tif au x form es d 'én ergie est
don c actuelleme nt as sez fluctuant par suite de consta nts glissements en tre
conce pts scien tifiq ues fonda men tau x, vocabulaire relatif à la technologie
em ployée et vocabula ire courant.
C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'au niveau des élèves de
troisième, il vaut mieux rester e xtrêmement modeste dans l'emploi
systématique d e ce vocabulaire.
Comme indiqué a u débu t d e cet a rticle, p. 230, l' im po rta nt est q ue les élèves
saisissent le con tenu notionn el des pr obl èm es étudiés et non qu 'ils sachent
m anier parfaitem ent et d e faço n très formelle un vocabulaire. Il n 'y a ura
don c pas à « reprend re » sys téma tiq ue me nt un élève qui parl er ait d 'én er gie
électriq ue, d 'én er gie lumineu se ou d 'én ergie éolienne . E n revan che, il
con viendra a uta nt qu e possible, lorsq u' un élève em ploie ces termes, de
préciser par la di scussion s' il pens e pa rler d 'une forme de con tenu ou d'une
forme d e tra nsfert.

5. Représentation de chaînes énergétiques


On trou vera quelques représentations de chaînes énergé tiq ues d an s ce q ui
suit. Elles ne sont en au cun ca s d estinées aux élèves, mais servent justement

235
COM PL ÉM ENTS D 'INF OR MA TION SCIENTIFIQUE

à illu ster l'extrêm e complexité des chaînes et la nécessité d 'en rester avec les
élèves à l' essentiel, en particuli er en ce qui concerne les per tes : « il y a des
pert es en tel et tel end roit » est un e expression suffisan te.

al Plie - ampoule
Représentons la chaîne éne rgétiq ue d e la pile alimentant un e lampe.

énergie
chimique

milieu • .

No tons ici que cette chaîne n'indique pas du tout d 'énergie int ern e au
niveau du filam ent. Ce rte s, au mom ent où on branche l'ampoule, le fila-
ment s'échauffe, et se refroidit a u mom ent où on coupe le courant. Il y a
don c, si on tien t à ce voca bulaire, un peu (très peu ) d 'énergie int ern e stockée
par le filamen t, ma is cette éne rgie n'inte rvient ab solument pas en régime
permanent de fon cti onnem ent de l'a mpoule.

bl Chaîne énergétique relative à une centrale hydraulique


Ici, l'én ergie in tern e du système {terre + ea u } diminue ent re la position 1
(ea u dans le barrage) et la position II (eau dans la mer ). Une partie d e cette
énergie interne est transférée à d'a utr es systèmes non représent és sur le
schéma grâ ce au travail élect rique (but d e l'opéra tion), un e autre pa rt ie
(q ui dépend du rendem en t de l'ensemble) est transférée à l'air ambiant
(mode de tr an sfert : travail d es forces de frottement).

236
Énergie

II. RENDEMENT - PERTES


Pour « faire quelque chose " , il faut de l' én ergie. Et cette énergie doit être
disponible :
au bon end roit ;
- au bon mom en t ;
- sous la bonne forme.
Pour « fair e qu elque chose », il faut don c transférer d e l'énergie depuis les
sour ces d 'énergie j usqu' à une succession de systèmes en interaction qui
constituen t la chaîne énergétiq ue . On peut ainsi obtenir le travail, la
cha leur ou le ra yonnem ent recherchés, ce qu e nou s appelons l'én ergi e
utile Eu.

1. Pertes
M ais la sit ua tion d 'en sembl e n'es t pa s a ussi simple. Tou te l'én ergie
d 'ent rée Et contenue d an s la source ne se retrouv e pas dans l'é nergie
util e EU " U ne partie d e l'énergie d 'entrée est « détournée » du but qu 'on
veut a tte ind re; elle est « perdue » pour ce qu 'on veut réalis er , elle est
« perdue » pour la chaî ne énergé tique qu 'on veut mettre en œ uv re et il ne
peut pas en être autrement. Cependant, l'énergie est conservée, elle n'est
pas « perd ue» en soi. Il serait plus j udici eux d 'employer l' expr ession
« énergie non utilisée » , sous-entendu : pour le but q u'o n s' est fixé. Mais
c'est le terrne « per tes » q ue l'u sage a consacré pour désign er cette éne rgie.

237
COM PL É M ENTS D )INFOR M ATION SCIENTIFIQUE

Il existe d eux typ es de pert es :


- Celles qu e l'on réduit grâce à un e meilleure technologie. C e type d e
per tes est bien illus tré par les frotteme nts, d 'où l'importance de la tec hno-
logie d es lubrifian ts.
- C elles, inévitabl es, d ues aux lois de la n ature qui conce rn en t spéc ifi-
q uement la transform ation cha leur ~ travail (cf. Machines thermiques, p. 251
et Dégradation de l' énergie, p. 244).
Où p asse cette « énerg ie non utilisée » ?
Généralement elle est tran sférée à l'e nviron nemen t (air ambiant, ea u des
mers et d es rivières) dont l'énergie int ern e augment e, ce qui se trad uit par
d es écha uffements locau x de tr ès faibl e importance, l'échauffem ent glob al
d e la terr e restant tout à fait négligeabl e. Ce tte « énergie non utili sée »,
com me l'énergie util e, est évide m men t tr an sférée par chaleur et/ou travail
et/ou rayonnem ent .

• Quelle est, en or dre de gr an de ur, l'i mp ort an ce rela tive des pert es par
ra pport à l'éne rgie util e ?
Le di ag ram me ci-ap rès pr ésen te un bila n énergétiq ue relatif à l'activité
économ iq ue des U .S.A. pour l'année 1970. Pou r les au tre s pays indus tr ia-
lisés (Eur ope, J ap on, U .R.S.S ., ...), le diagramme serait tou t à fait sem-
blable.
On peu t faire deux rem ar ques à propo s de ce di agramm e:
al Une rema rq ue relative à la ph ysiqu e : comme l'exige le princip e d e
conservation :
E, = Eu + per tes.

(La pa rtie cen trale d u diagram me est gonflée pour rend re le dessin plu s
clair, ma is la somme des énergies reste constante suivan t tout e « vertica le »
du di agramm e.)
bl U ne remarq ue d 'ordre économiq ue :
pertes ~ Eu.
En premi ère approximation, la moitié seul em en t de l'én ergie mi se à no tre
di sposition par la nature est utili sée dans nos activités. En même temps,
l'autr e moitié est transférée à l'environnemen t sa ns aucune utilité.

2. Rendement
Dan s la vie courante, en vue de fair e des prévisions concern an t les quantités
d e ressources nécessai res aux activités humaines, il y a lieu de distinguer la
quantité d 'énergie utile E. qu 'on peut obtenir à partir d 'une quanti té
d 'énergie d 'entréeEj. Il faut bien remarquer qu 'il s'agit là d 'une pr éoccu-
pati on d 'ordre économiq ue et non , strictement, de ph ysicien .
On cherche évide mment à ob ten ir un e quan tit é E. la plu s grande possible
pour une quantité Et donnée. Le paramètre qui peut traduire J'efficacité
E
d 'une chaîne éne rgétiq ue de trans form ation est donc le rapport : p = ~,
a ppelé rendement éne rgétiq ue. E,

238
Énergie

E,

La hauteur desdoubles ilècbeS t est proporû~


à la quantité dténergie qu"eUeS représentent

Co mpte tenu de la conserv ation d e l'é nergie :


E, = Eu + per tes et ou p<l.
• Deux cas extrê mes peuvent se présent er :
al E. = 0, donc : p = °;
- les techniques utilisées pour le transfert d 'énergie ne conviennent pas
d ans le cas considé ré ;
- ou bien le débit d 'énergie est trop faibl e pour obt enir le résultat cherché.
Ex . : pour un e voiture à l'arrêt, mot eur arrêté.
hl E. = E" donc : p = 1 ;
les pertes peuvent être considé rées comme négligeables par rapport aux
quantités d'énergie Et et E•.
Ex. : les gros tran sfor mateur s électriq ues industriels ont un rendement
voisin de 1.
On peut résum er ai nsi l'ensembl e des situations possibles.

239
COMPLÉMENTS D 'INFOR M A TION SCIEN TIFIQUE

• O n peu t s' intéresser a u ren deme nt énergétiq ue d'un maillon un iqu e


com me un moteur électriq ue, pa r exemple. Il reçoit à l'entrée une q ua nt ité
d 'én ergie E, sous forme d ' énergie électriq ue et fournit un e qu antité
E
d 'én ergi e Eu sous forme de tr avail. Le rapport ....!L est alors le rend em ent
E,
énergétiq ue du mote ur électriq ue.
• Le rendem en t éne rgétiq ue d ' un e chaîne entière s'obtient en faisant le
pr oduit des rendem ents éne rgétiq ues de chaq ue maillon constitua nt la
chaîne . Il en est ainsi pou r le rendem en t de la voit ure a ut om obil e (L. E.,
Documents, p . 16) ou du charbo n à la lampe (L. E., Activités, n? 2, p. 22).
• Le rendem ent éne rgétiq ue peut s'exprimer com me ra pport des éne r-
gies E, et Eu ou com me rap port des pu issances P, et Pu correspondant es.
al Cas des chaî nes « contin ues» :
Ce son t celles q ui ne co mpo rtent pa s d e stoc kage interm édi ai re d' én er gie ;
par exem ple: les chaînes « mécaniques » de tr an smission de mouv em ent.
Dans ces chaî nes, le transfert d'énergie est continu dans le temps ; les
mesures des énergies Eu et E, se font pe nd an t la mêm e durée t, alors :

Eu Pu· t Pu
p= - = - = -ç
E. pe:t p.

Dans ce ca s, les deux rapports cond uisent a u mêm e résultat. Le rapport en


terme s de puissance présente cepe ndant un intér êt supplém entaire, ca r le
rende me n t varie qu and les puissances va rient (cf Vitesse et rendement). C e
rapport en termes de puissan ce met bien en val eur cette dép endan ce.
hl Cas des chaîne s « discontinues » :
Ce sont celles q ui com portent un stoc kage d' énergie intermédiaire. Le
transfert d' énergie n'es t pas continu d an s le temps ; il y a mom entané ment
un sto ckage d'énergie. Prenons l' exem ple d 'une chaîne énergétiq ue com-
portant un accumulateur. L' én ergie d'entrée E, correspond ant à la cha rge
peut se calculer à partir de la ten sion V, du courant I, et de la durée d e
cha rge t, .
Soit :
V. = 12 V, 1. = 4A et t, = 10 h
(ces chiffres sont relatifs à un accumula teur de voit ure de tourism e).
L'én ergie uti le Eu se calcule de mêm e à partir d es grandeurs car actéristiques
de la décharge, soit :

Vu = 12V, lu = 8 A et tu = 4 h.

Le rendem ent est égal à

Eu Vu ·lu ·t u
P = - = -- - = 0,8.
E. Ve : 1e ' t.

. Pu Vu·l
S1 on ca lcule le rapport des puissances, - = - - u, on trouv e un résul -
p. Ve ' I.
tatégal à 2 ! Ce rappo rt ne peu t pas re présen ter un rendem en t énergétiq ue.
Comme on le voit d 'après cet exemple, seul le rapport des éner gies a un sens
d an s le cas des ch aînes dis continues.
cl Le rapport d es éne rgies es t encore le seul à avoir un sens lorsque les
mesures son t faites, non pas pend an t le fonctionne ment de la chaî ne, mais
a vant et a près son fonc tion nement. On mesure al ors la variation d 'én er gie
du réservo ir d 'énergie initial et la variatio n d 'énergie des systèmes q ui ont
reçu J'é ne rgie. .
Exemple : le rendement énergétique du chauffage de l'eau avec un cam-
ping-gaz . Lorsque l'opération est terminée, on mes ure la masse d e gaz
utilisée, donc l'énergie d 'entrée fourn ie et, par ailleurs, l'élévation de tempé-
rature de l' ea u, do nc l' én ergi e utile.

240
Énergie

III. DÉ'GRADATION DE L 'ÉNERGIE

Dan s la mesur e où la dégra dation de l' énergie ne peu t se comprend re qu 'à


pa rtir de la tran sformation cha leur ~ tr avail, il est nécessair e de lire aupa -
rav ant le cha pitre M achines Thermiques, p. 25 1.

1. Chaîne énergétique des moteurs thermiques


Co mme le p rop ose ce cha pitre, les moteurs thermiqu es peu vent être sym-
bolisés de la mani ère suivan te :

machine thermique
chaleur 1 tovaiJ .

système à .... tempéralut6 .

2. Caractère particulier de chaleur (2)


La chaîne principale « horizon tal e » aboutit à la « pr odu ction » d e tr avail
qui sera utili sée ult érieuremen t pour faire tout e sorte d e choses . La partie
vertica le, chaleur (2), re présen te les pertes, mais des pert es d 'u n carac tère
part icul ier.
Il ne s'agitpas là de pertes du es à d es frottemen ts ou à un e fuite qu elconqu e
du fluid e th ermique ou à un e m auva ise isolation thermiq ue ; en un mo t, il ne
s' agit pas de pert es du es à une mau vaise tech nologie.
Il s'agit de per tes inévitabl es, tr an sférées sous form e de chaleur et liées à la
tran sform at ion chaleur ~ tr av ail. Pou r tout e a utre transformation telles
q ue énergie chimiq ue ~ trav ai l, ou énergie électriq ue ~ travail ou éne rgie
d e niveau ~ travail, cette pert e trad uite par chaleur (2) n' existerait pas.
(I nverse ment un tr avail peu t toujours être intégralement transform é en
cha leur.)

3. Existence nécessaire de chaleur (2)


Q ue peu t-on fair e pour démontrer l'existence d e cha leur (2) ? Sans
cultiver la provocat ion, il faut savoir donner la seule répon se possib le :
RI EN. O n ne peut rien faire. Il n 'y a pa s de « preu ve » , il n'y a pa s d e
« démo nstrat ion » à l'existence de la cha leur (2).
Les ph ysicien s pr oposen t la démarche suivante: prenon s comme hypot hèse
d e tr avail , comme pl an d e trava il, q ue chaleur (2) existe dans tou te machine
thermique, et examinons les conséquencesde cette existence. Bienentendu,
depuis un e bon ne centaine d' années q ue les ma chines thermiques son t
ut ilisées, on a pu ob ser ver l'existence systématiq ue de chaleur (2). O n a
mêm e fait bea ucoup plu s : on a mesur é les' gra nd eur s énergétiq ues en

241
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIEN TIFIQUE
présen ce: cha leur (1), chaleur (2), le tr a va il fourni par la machine. On a pu
ainsi com parer entre elles les va leurs d e ces trans ferts d 'én er gie, en liais on
d ' aill eurs avec les tem pératur es d es sys tèmes à basse et haute tempér ature.
M ai s le pr incip e de l' existen ce de cha leur (2) n'int éresse pas qu e le pass é ou
ce qui est connu; il signifie qu e chale ur (2) existe dan s les situ a tions nou -
velles qui se pr ésentent à nou s ou enco re d an s les situations a ncien nes non
étud iées par ce qu e inaccessibl es (les a ut res as tres) ou à ·échelle microsco-
pique (la cellule a nima le ou végéta le) . Si les ph ysiciens en tre prenne nt
d ' exp lor er une situa tion inconnue d an s laquelle peut être mis e en évidence
un e transform ati on chaleur ---,) tr av ail, ils ne che rc heront pa s à montrer
expérime nta leme nt l' existen ce de cha leur (2) ; ils éno nce ro nt cette exis-
ten ce com me principe, et en étudieront les conséq ue nces (on le voit, il
s'agit de qu elque chose de plu s im po rtan t qu 'une sim ple hypothèse). Ce tte
démar ch e est évide mmen t sem bla ble à celle choisie po ur la conservat ion de
l' én erg ie.

4. Un raisonnement « logique» qui n'en est pas un


La tentation est grande de parler des machin es th ermiques en deh ors de
l' énoncé d'un princip e, et de tenir un d iscou rs q ui a ura it l'appar en ce d 'un
raisonnem ent logique : ainsi se ra it « démontrée » l'exist en ce inéluctab le de
cha leur CL).
Le dis cours pourrait s'é noncer ainsi : « Pour extraire de Iii cha leur de la
source cha ude, il fau t un e sou rce à tempér ature plus bass e, la source froid e.
Le fluid e reçoit do nc de la chaleur de la source cha ude et la cède à la source
froide ca r s' il n' en céda it pas, cela sign ifiera it qu 'il n'est pa s en relati on avec
la sou rce froide, laqu elle n'a alo rs a uc une raison d 'e xister ; mais alors, si la
sour ce froid e "n 'existe pas, on ne pourr ait pas extra ire dela chaleur de la
source chaude, etc. "
Mais ce n' est pas très sérieux! On présent e com me logiqu ement stru cturé
un dis cours q ui n'a pour but q ue de « coller » à l'o bservation de la"na ture"
En garda nt l'idée de conserva tion de l' énerg ie et celle du tra nsfert de la
chaleur d 'une source cha ude vers un e source froid e, on pourrait to ut a ussi
« logiquem ent » ten ir ce lan gage: De la chaleurestf ourniepar unesourcechaudeà
unemachine thermique qui resteà une températureplusfaible que la sourcechaude. Cette
machine transforme intégralement en travail toute la chaleur qu'elle reçoit. Ainsi,
recevant etfo urnissant la même quantité d'énergie, son énergie interne ne variepas, donc
sa température ne variepas. Ellepeut donc continuer à recevoirde la ch; leurd'unesource
plus chaude, etc. Ce qu 'il fall ai t dém ontrer!
C es d iscour s « logiq ues » ne sont en rien des dém onstr ations. On ne ret ient,
parmi les pr opo sitions logiq ues formulables, qu e celle q ui corres po nd aux
faits observés dans la natu re et on rejett e les autres, non pas au nom de la
logiqu e, mais au nom des fait s obs ervés.

5. Un langage « imagé»
On peut être tenté d e pr ésenter comme « rai sonnable » le caractèr e iné-
d uctab le de l' exist en ce de chaleur (2). On utilise d es mots, com me pa r
exem ple « ord re » et « désordre », habituellem ent réserv és à des situa tions
tr ès différ entes, et on demande a u lecteur o u à l'interlo cuteur d 'a ccepter ce
di scours a na logiq ue, en usant d 'une vag ue intuition. Voici des exem ples :
- Donner-de la chaleur à un corps c'es t donner de l'énergi e ciné tiq ue a ux
par ticul es q ui le co m posent. Ce s particul es s'agite nt dan s tou s les sens , de
façon inco hérent e. Donn er de la chaleur à un corps, c'est a ugmen ter l'agi ta-
tio n désordonnée d e ses particul es.
- Donner du tra vail à un cor ps en le mettant en mouv em ent, c'e st donner
de l'én ergie cinét iq ue aux particu les q ui le cons tit ue nt. Mais contrai reme nt
à la situa tion précéd ente, les mou vem ents d es différ entes particul es ne son t
pas quel conques, ils son t liés ent re eux. Les particul es se déplacent de façon
ordonnée. Par exemple, dans un mouvement de translation du corps, les
particu les se déplacent tout es dan s la mêm e direct ion et à la mêm e vitesse.
- Les ma chines thermiques perm ettent la transforma tion cha leur ---,) tra-
vai l, mais un e tr an sformation incomplète. On peut exprime r ce ph énomèn e

242
Énergie

en d 'autres termes : les ma chines ont, en qu elque sorte, pour rôl e de


pr élever un peu d 'ordre (énergie ciné tiq ue ordonnée) dans une situation de
désordre (énergie ciné tiq ue désordonnée). Mais, et c'est là qu 'est demandée
l'ad hésion intuitive du lecteur, cette tr ansform ati on ne peut pas être totale,
il reste du désordre (c' est-à-d ire de l'én ergie ciné tiq ue désordonnée qui
rester a sous cette form e).
On le voit, on peut parler de façon « imag ée » de cette transformation
chaleur ~ tr avail. Mais il faut bien comprend re le but de ce langage ; il
n 'est en rien la « j ustifica tion» de l'existen ce d e chaleur (2). Lorsque le
principe de l' existence de celte chaleur a été clairement posé, alors on peut
tent er de s'e n per suader , de la compre nd re d e div ers es mani ères sa ns a ucun
sou ci de « démonstration » ou de « j ustification ».
ous n' avon s pa s choisi le monde ph ysiqu e d an s lequel nous vivons, il faut
l' accep ter tel qu 'i l est et ne pa s s' imaginer qu 'on peut l'expliquer avec notre
petite logiq ue.

6. Ordre de grandeur de chaleur (2)


C haleur (2) existe et, de ce fait; a une certa ine valeur. Chose étonnan te,
avant de fair e la moin dre mesure, les ph ysiciens peuvent énonce r une
pr édi ction sur la va leur de chaleur (2). App elons Q2 la va leur de cha-
leur (2) . San s fair e de mesur e, ils savent qu e Q 2 ne peu t pas être n'import e
qu oi: il existe un minimum pour Q 2. Quelle qu e soit la mani ère de s'y
pr endre, qu elles qu e soient les ma chines en j eu, que lle qu e soit la tech no-
logie mi se en œ uv re, Q2 ne pourra jamais être trou vée plus pet ite qu 'une
certa ine vale ur min imale Q 2 min ' C 'es t pr écisém ent Q 2 min qui repr ésente
cette pert e inévitab le, spécifiq ue des machines th erm iqu es, perte non liée à
un e techn ologie particul ière, mai s conséq uenc e d es lois de la nature.
D ans tou s les cas Q 2 m in dépend des températures des systèmes qui fourni s-
sent et reçoivent d e la chaleur. Avec le symbolisme suivant (les T sym boli-
sen t les tempér atures a bsolues) :

QI ,
T.chaude .... v

Q2
~

T. froide

T. froide . .
Q2rnin. = QI ' . 'et, en meme temps, on a toujours Q2 > Q2rnin.
T. chaude

On le voit sur l' expression litt érale, Q 2 m in> qui représent e un e pert e, est
d 'autant plu s petite qu e T froid e est plu s petite et T chaude plus grand e.
M ai s T froid e est pratiquement fixée : c'est la tem pérature absolue
a mbiant e, celle de l'air ou d e l'eau des mers et des rivièr es. Il n'est pa s facile
de se procur er sur place un système à température plus bas se, et cela
exigerait beau coup d 'én ergie pour le fabriquer ! Pour diminuer la pert e
théoriqu e Q 2 min on ne peut don c j ouer qu e sur T chaude qu 'on essaie de
choisir la plu s élevée possibl e. Fin alement Q 2 m in est d 'autant plu s peti te qu e
la différence de température AT (T cha ude - T froid e) est plus grand e.
T out ce qu i vient d ' êtr e dit sur Q 2 min peut être repris en term e de rend e-
ment , ma is en sens inverse en qu elqu e sorte puisque le rend ement est
d'autant plu s grand qu e les pertes énergétiques sont plus pet ites. On ab outit

243
COM PLÉ M ENTS D 'I NFOR M.A TION SCIENTIFIQUE

donc à ce tte conclusion : le rend emen t d 'une ma chine th ermique est


d ' a utan t meilleur q ue la différ en ce de tempér ature ~T = T cha ude -
T fro ide es t d 'autant plu s grande. (T froid e éta nt celle de l'air a m bia n t).
M ais il ne fau t pas oublier q ue Q 2 > Q 2 mi n' ca r il y a d 'autres ca uses d e
pert es. C erta ines son t du es a u fait qu e le fluid e th ermique ne subit pas, en
pra tiqu e, les tra nsfor ma tions « idéales » qu e prévoit la théor ie ; d 'autres
son t du es à l'existen ce de frottem ent et de « fuites ther miqu es » pa r su ite
d 'isola tion s impa rfait es.
Pratiq ueme nt , da ns un e centra le : T cha ude ~ 900 K (600 OC ) et T froide
~ 300 K (30 OC) ; alors:

Mais en pr a tiq ue :
2
Q 2 ~ '3 Q 1'
Il ne s'agit q ue d 'ord res de gra ndeur, mai s le sa ut de Q 2 min à Q 2 reste
imp ortan t ; act uellement :

Dans un e turb ine à gaz , la tempér ature cha ude est de l' ordre de 1 000 "C ;
d ' où:

L 'ONERA a mi s a u poin t un alliage qui permet d 'au gm enter de 50° la


tem péra tur e de tr avail des ailettes de turbine, d 'où un e diminution d e 4 %
d e la valeur d e Q 2 mi n et un e a ug men ta tio n du mêm e or d re de gr a nde ur pour
le rende ment. On env isage de faire fon cti onner des machin es gr âce à la
différence de tempé ra tur e q ui existe ent re la sur face libre de la mer
( ~ 28 OC ) et le fon d de la mer ( :::: 4 OC ) d an s les région s tropical es.
Alors :

D ans ces co nd itio ns extrême s, très peu de chaleur est conve rtie en tra va il,
mais Q I ne coû te rien , et il est a ussi a bonda nt qu 'on le désire.

7. La dégradation de l'énergie
Suppo sons q u'une machine the rmique ait pu fon ctionner, pendant un
certain temps, entre un sys tème à tem péra ture T cha ude et l'air ambiant à
T froid e par exe mp le. L ' air am biant a reçu une cer ta ine qu annt é d e cha -
leur Q 2. Localement, il y a eu un e tr ès légèr e au gm entation de la ternp éra- .
ture , mais elle s' est di ssip ée, ca r 1'« air a m bia nt " , grâce à des écha nges
incessa nt s, représente l' atmosphèr e terr es tre entiè re et mêm e, plu s encore,
l'U nivers entie r.
Alors la q ua nt ité de cha leur Q2 ne pourra pl us j amais être tr an sformée en
tr av ail. Elle a perdu cett e qu alité de pou voir être transformée en un e a u tre
form e de tra nsfert d 'én ergie : le travail. Ell e est « dégr ad ée ", déqualifiée.
Mais elle n' a pas di sp aru, elle ne s'est pas «anéa ntie " , ca r elle est
conservée.
U ne an alogie, un peu simpliste, vien t à l'esprit ; pui squ 'il s'agit d 'une
dégr adation, on peut pen ser à celle d 'un officier supéri eur qui, pour toutes
sort es de motifs, peu t être d égrad é ; de colonel, par exem ple, il d evient
sim ple sold a t, mai s il reste militaire ; il ga rde son st atut, celui de particip er à
la défense a rmée de son pays, mais perd son pouvoir de comma ndeme nt, sa
qu ali té de chef.
U ne a utr e mani ère de s'exp rimer em prunte le lan ga ge im agé de l' ordre et
du désordre. C'est le désordre qui finit par l'emporter inexorablement.
Lor squ e toute l' én er gie ser a contenue dans ce vaste réserv oir qu 'est l'Uni-
vers, à la temp érature moy enne de l' Univers , l'uniformité sera tot ale, le
désordre a uss i. L 'én ergie sera pr ésen te sous forme cinétiq ue d 'agit ati on

244
Énergie

désordonnée et elle le rester a ; toute tr an sforma tion sera impossible. Inexo-


rab lem ent, la nature évolue vers ce stade final, et l' act ivité de l' homme, qui
uti lise en perman en ce d e l'énergie, y contribue pou r sa pa rt.
Remarque : Attention a ux noti on s d 'ordre et de désordre! Peu t-être est-il
plus naturel de dire qu 'il y a plus d 'ordre lorsque tou t est à la mêm e
température qu e lorsq u' il y a des parties cha udes et des pa rties froides ?
Mais en fait , l'ordre est bien la séparation d es molécu les les plu s agitées de
celles q ui le sont mo ins et le désordre, mélange d e toutes.

8. Remarques générales
Tout ce qu i a été éc rit à p rop os des ma chin es thermiq ues et de la d égr ada-
tion d e l' én ergie exigerait un peu plus de rigu eur si on voulait en faire un e
étud e plus d étai llée. M ai s cette rigu eur n 'est pas nécessa ire pour un e
pr emi èr e a pproche. On peut très simplemen t se con ten ter d 'évoquer bri è-
vemen t la noti on de cycle de tra nsfor ma tion du fluide th ermiqu e. Pour
po uvoir éc rire à propos d 'un système : tout cequi entre est éga l à tout cequi sort,
il fau t qu e le sys tème soit resté d ans le mêm e éta t. D ans un e ma chin e
thermique, com me le système fluide thermique évolue, il fau t q u'i l revienne
à son é ta t initial , d 'où l' idée d e cycle d e tran sforma tion . Mais dans les
articles de ce livre, à chaq ue fois q ue no us avons écrit Q I = Q 2 .W à prop os
d 'un mo teur thermiq ue, à chaq ue fois il s'agissait de qu an tités d 'éne rgie
prises sur un temps lon g, c' est-à -dire comp re na nt un grand nombre d e
cycles. Q u' il y ait un nombre en tier de cycles, peu imp orte ; on a touj ours le
droit d 'écrire l' éga lité a vec une bonn e approxim at ion .

I V. DE L 'ÉN ERGIE A U MO UVE M E NT


C 'est un e expé rience vécue par chac un : pour fair e un tr aj et en voitu re , il
faut mettre d e l'essence dans le réser voir , c' est-à-d ire qu 'i l faut de l'énergie.
Vo us imaginez donc un pa rcou rs en voit ure, pl us exacteme nt un pa rcours
en « boucl e » . La voitu re est pr ise à l'a rr êt d an s la rue ou da ns un garage e t,
a près le traj et, elle est re mise a u mêm e endroit et égaleme nr à l'a rr êt.
C e traje t est symbolisé ci-d essous . Il com port e di ffér entes ph a ses de mou -
vem ent: dém arrage (v .l' ), frein age (v \i ), por tion de traj et à vitesse
consta n te (v = ete) , ainsi q u' une côte (h .l' ) et une descente (h\i ). Ious
avo ns suppos é qu ' il n 'y a pa s d 'a rrêt pour simplifier l'analyse, mai s cel a ne
cha nge rien à la conclusion globa le.

245
COMPLÉMENTS D 'INF OR M A TION SCIENTIFIQUE

Sous l'angle d' un bilan éne rgétiq ue, ce trajet n'est rien d'aut re q u' une
juxtaposition de « phases d u mouvement » présen tées dans l'Encyclopédie
(cf. p. 143) et dans les Activités (cf. pp . 23 et 30) du L. E.

A F A

démarrage h» h \, v = v2 constante V2 freinage


constante vl~ V2 ~v -
. ~O

O n peut alors se poser la qu estion suivante :


« Avant de faire le traj et , il y a de l' essen ce dans le réservo ir. Le syst ème
essence-air con tien t de l' én erg ie utili sable grâce à la combus tion d u
mélange. Après la promenade, il y a moins d 'essence d ans le réservoir.
L' énerg ie étan t conse rvée où est pass ée l'énergie qui était con tenue dans le
système essence-air? »

Bila n éne rgé tiq ue du trajet

En résumé
al Le syst èm e voiture-te rre stocke provisoirement de l'énergie de
n iveau de C à E. Mais d e D à E, l'énergie d e niveau est transférée
int égralement à la voit ur e et à l'air ambiant:
En = Ee, + Ei •
bl Le système voiture stocke provisoirement de l'énergie cinétique
depuis le démarrage en Ajusq u'au retour en A. Mais pendant le freinage d e
F à A tout e l'én ergie cinétiq ue est transférée à l'air ambiant.
e! La plupart des transferts se font dir ectem ent du mélang e essence-air à
l' air ambiant.

En conclusion
Toute l'énergie ch im ique contenue dans le mélang e essence -air ut ilisée
au co urs des différ entes phas es du traj et av ec reto ur au point de départ, se
retrouve intégralement sous form e d'énergie interne de l' air ambiant. .
C ett e augm entation d 'én ergie in tern e de l' ai r ambiant se traduit par un très
faib le éc hauffemen t local de ce dernier. On peut traduire cela par :

ou :

U ne voiture n'est pas une chaudière ni un barbecue.


Il est clair qu e l' énergie chimique contenue dans le syst ème essence-air n'est
pa s simplement tr ansférée à l'air ambiant, sous form e de cha leur, comme ce
serait le cas dans une combustion simple.
Le mot eur d e la voiture est un inte rméd iaire technique tr ès ast ucieux q ui
permet ; au pa ssage, d 'obtenir du travail. Tout e l'én ergie chimique est
transférée à l' air ambiant, mais seul em en t après qu 'on a obtenu du tra va il.

246
Énergie

énergie chimique énergie de niveau énergie cinétique énergie interne


phases du mouvement (Ec,.) (E,,) (Ec) (EJ
air + essence voiture-Terre voiture air amb iant
.
- -
CD :de A à B ,
E.
démarrage sur
Ech , . c "
route horizon tale
-- -- -
El',
.' -- "
.---
CD : de B à C Ech , E.
v = VI
con stante e
"
sur route horizontale
-

,
cg -

CD :'de C à D Ei,
h/' Ech ,
v = VI constante 1
~I En
- 1

cg
.. .--- ~

"

o :deDàE

h/"' ~ ~
VI

-
[B c,

El',.

® : de E à F
Ech ,
~
E.
V = V2 consta nte jjf ~ .
"

- -

ŒJ
t:
® .-retour en A "
freinage, moteur
arrêté
V2
El',
"<, 0 , . , e
+
Ec ,
E.
'.

247
COM PLÉMENTS D 'INFORM A TI ON SCI ENTIFI QUE

On pourrait dire en q uelq ue sorte: « Grâce a u moteur de la voit ure, nou s


avo ns mi s l'énergie au travail. "

énergie
interne

énergie
interne

Une v{Jiture n'est pas un barbeclÎé.

I l faut cependant ra ppeler q ue, si astucieux q u'o n soit, les lois de la


physiqu e imp osent qu'une partie seulement de l'énergie soit transformée en
trava il. Il existe un rende ment théor iq ue op tima l ind épendan t de tout e
technologie. M ai s, ac tuellement, le rendem en t pratique d es moteurs à
esse nce , de l'ordre d e 25 %, est enco re asse z loin du rendemen t th éori que
op timal.

Rema rq ue sur les ord res d e grande u r

al Énergie stockée
- Éne rgie cinét iq ue:
1 2
Et ="2 m. v .
m ~ 10 3 kg, v = 20 m.s- 1 (72 km .h - 1) , d 'où:
1
E, ~ 2 . 10 5 J ~ - k Wh.
10
Éne rgie de niveau :
En = m . g . h.
m ~ 10 kg, h = 100 m, d 'où :
3

1
En ~ 10 6 J ~ - k Wh pour un dénivelé de 100 m.
3
Les énergies sto ckées sont , en gro s, d u mêm e ordr e de gra ndeur.

bl Énergie chimique utilisée


- Consommation d'essence c, 10 1d'essence pour 100 km.
- Énergie chimique ut ilisée ~ 100 kW h pou r 100 km.
En gros, une quantité d 'én ergie chimique d u mêm e ordr e de gr andeur que
les éne rgies stockées permet d e fair e 1 km eh voiture; c' est peu!

218
Énergie

En conclusion
On dép en se beau coup plus d 'én ergie à vainc re les frott emen ts à vitesse
consta n te qu'à « lancer » une voiture ou à la faire « gr imper ».

V. COÛ T ÉNERGÉTIQUE DE LA VI TESSE

C 'est en pensant a ux véhicules autom ob iles qu e ce titre est prop osé ; dans
les pa ys ind ust rialisés, pour l'avoir vécu dan s diverses situa tions, chacun
sait qu e, pour un par cours donn é, la consom ma tion d 'essence d es véhicules
automo biles dép end de la vitesse moyenn e d u véhi cu le.
M ais l'existence d ' un e relati on entre vitesse et coût énergétiq ue est plus
générale: elle ca rac térise tous les trans ferts d 'énergie. Le coût éne rgétique
d 'une opération qu elconque comme le levage d 'un e cha rge, le cha uffage
d 'une certaine qu an tit é d 'eau, le tr an sport a uto mobile, etc., dép end d e la
vitesse à laquelle l'op ér ati on est réa lisée. Le coût énergétiq ue dépend de la
vitesse à laq uelle l'én ergie est utilisée ; au tremen t dit, le coût énergétique
dépend du débit d 'én ergie, c'est-à-d ire de la puissance ; ou, enco re, le
rendement dépend de la pu issance.

1. Le levage d'une charge


D ans les tro is cas envisagés ci-dessous, on lève toujours la même charge M
d ' un e hau teur h, toujours la mêm e. Ce ci peut se faire avec un peti t mot eur
électriq ue (M est de l'ordre de 100 g et h de l'ordre du mètr e) .
al Pour un coura n t élec triq ue et un e tension assez faibles (1 ~ 25 m A et
U ~ 0,1 V), le moteur électriq ue sera incap able de lever la cha rge de 100 g ;
le couple mot eur sera trop faibl e. A l'ent rée du moteu r, une cert aine
q uan tité d' énergie E, est fournie pou r un résulta t nul : le rend ement énergé-
tiq ue est nul. .
bl Pour un e ten sion et un coura nt électriq ue moyens (1 ~ 1 A et
U ~ 4,5 V), la cha rge est levée en un certa in temps. Le rend emen t est de
l'ordre de 20 %.
cl Pour une tension et un couran t électriq ue for ts, la charge est levée d e la
mêm e haut eur en un temps plus court. On cons ta te alors qu e la quantité
d 'énergie nécessaire à l'entrée est d 'autant plus grande q ue la vitesse de
levage est plu s grande . Le rend em ent de l'opér ation devien t plu s faibl e a u
fur et à mesure qu e la vitesse de levage au gmente. C eci peut s'expliquer: la
cause pr incipale des pertes d an s le cas de forts coura nt s est l'effet J oule,
c'est-à-d ire l'éch auffement d u moteur sou s l'effet du coura nt. Or, l'effet
J oule est proportionne! à P . Le débit des pertes augme nte don c proportion-
nellement de façon plus importa nte q ue le débi t d' én ergie d' entr ée.

2. Le chauffage d'une casserole d'eau


On cha uffe par exemple 1 1 d 'ea u à 50 "C à l'aid e d ' un r échaud à gaz .
al Pour un déb it d e gaz faib le, le résu ltat peu t ne pas être atteint ; l'eau et la
ca sserole perden t de l'én ergie par tran sfer t à l' air ambian t sous form e d e
chaleur et d e rayonn ement , et la température souhaitée de l'eau peut ne pas
être obtenue. Le rend ement de l'opération est nu l.
b/ Pour un débit de gaz moyen, j'eau sera convenablement chauffée en un
certain laps de temps. L e rendement énergétique est de l'ordre d e 60 %.
cl Pour un débit de ga z tr ès gra nd , l'eau sera cha uffée à la bonne tempér a-
ture en un temps pl us court. Cependan t, on constat e qu e la quan tité

249
COM PL ÉMENTS D 'INFOR M ATION SCIEN TIFIQUE

d 'én erg ie nécessaire pour le cha uffage de l' eau augmen te quan d le débit de
gaz, c'est-à -d ire la pui ssance de cha uffage, augm ent e. Autrement di t, le
rendement de l'o pér ation de cha uffage diminue q uand la pu issance d e
chauffage augm ente.

3. Les transports automobiles


Dans les tro is cas ci-de ssous, on fait un certain traj et, toujours le mêm e, en
voiture de tour ism e.
al On peut fair e ce trajet à vitesse faible, par exem pl e à 10 km .h- I . Il est
évide mme n t tout à fait déraisonnable de se déplacer à un e si faib le vitesse
pour parcourir un trajet en automobile ma is, peu importe, l'im port ant est
que cela soit possib le.
Pour que le véh icule se d ép lace à cette vitesse, il faut u tiliser la 1re vit esse de
la boîte de vitesses, afin d 'avoir un couple mot eur suffisa nt pour entraîne r
les roue s. Les rou es tourneront donc len tement , mais le mot eur tourn era vite,
a ussi vite q ue pour un d ép lacement du véhicu le à vitesse moyenne. Le débit
d 'essence sera grand et le traj et s'e ffectuant en un tem ps assez long, la
quantité d 'essence uti lisée sera importante. Le coût énergétiq ue de l'opéra-
tion sera im porta nt et le rendement tr ès médio cre.
hl A vitesse moyenne, de l'o rdre de 80 km .h- I , la qu antité d 'essen ce
d épensé e est d e l'ord re de 81 pour 100 km pour une voit ur e d e séri e de
pu issance moyen rie. Le rendement est de l'or dre. de 10 %.
cl A grande vite sse, d e l'ordre d e 130 km .h- I , le même tr ajet qu e précé-
d emment est fait en un temps plu s court, ma is on cons tate q ue la quantité
d 'essence nécessair e est plus grande qu 'à vitesse moyenne. Sur cet exemple
du véhi cu le automobile, on peut, d an s le doma ine d es grand es vitesses ,
pro poser un e exp lica tion plus détaill ée et plus pr écise q uantitati vement qu e
sur les d eux exe m ples du levag e d ' une cha rge et du chauffage d e l' eau.
- A grand e vit esse (v :::::e 100 km .hr" ), les frott ements de l'air sur le
véhicule cons tituen t la for ce princip ale de freinage qu i s'oppose au mouve-
ment du véhicu le. C ette force de frott em ent dépend d u carré d e la vitesse v2.
La force motrice Fm , éga le et oppo sée à la force d e freinage, dépend don c elle
aussi d e v 2 On peut écrire :
Fm = a + b. V2 (a et b so nt des consta ntes).

La pu issan ce motrice Pm , par nature mêm e d 'une puissance, est telle


qu e:

ou encore :

Le tem ps de par cours est :


1
t = -,
v

l étan t la longueur du tr ajet.


- Alors l'énergie nécessaire est égale à : E = Pm X C,

ou en cor e:
E = rx + ~ . V 2 (œ et ~ sont des co nstantes).

L'én erg ie nécessaire augm ente quand la vitess e augment e.


Lorsqu 'on fait un mêm e traj et à des vitesses de pl us en plus gr andes, le co ût
éne rgétiq ue augm ent e.
De façon tout à fait gén érale (on peut cependant trou ver q uelques cont re-
exe m ples) , pour un e opération donnée, le rend em en t passe par un
maximum pour une certaine puissance moyenne et reste très médiocre pour
d es puissances faibl es ou très grandes. La cour be qui repr ésent e le rend e-
ment en fonction de la puissance (donc de la vitesse à laqu elle on op ère) a
o P moyenne P
un e allure d e « cour be en cloche ».

250
Énergie

VI. LES MA CHINES THERMIQUES:


Comment ça marche ?

L es obj ect ifs d e co n na issa nce à pr op os des machines th ermiqu es doiven t


être cen trés sur la différ en ce d e température et sur la cha îne éne rgét iq ue d e
ces m achines. Le Comment ça marche ? doit être lai ssé d e côté d ans les o bj ectifs
que l'o n se donne sur le th èm e, ca r il ne fait pas partie du progr a mm e.
C epe ndan t, il est néce ssaire d e pou voir rép ondre ver ba leme n t, d e façon la
plus sim ple possibl e, à d 'éven tu elles questi on s d 'élèves relatives a u Comment
ça marche )

1. Le bateau à serpentin (I. E., Documents, p. 14)


L e tu yau d e cuivre a été rempli en tièrement d 'eau, et le bateau a été posé sur
l' eau d 'une casserole d e telle façon qu ' au cune bulle d 'air ne ren tr e à
l'in térieu r du tu yau.
On pourrai t croire que so us l'effet d e l'élévation d e la temp ér ature d e l' eau à
l'end roit où la flamm e d e la bou gie lèch e le serpe n tin, l'eau se m ett e à en trer
d 'un côté du tuya u et so rt ir d e l' au tr e côté, par un ph én omèn e d e th errnosy-
phon , par exem ple, com me d an s un e in st all at ion d e cha uffage centra l sa ns
a ccélérateur. Il n 'en es t rien. L'expérience montre que l'eau rentre et
sort par les deux extrémités du tuyau à la fois. A chaque extrémité,
l'eau sort le long de la paroi intérieure du tuyau de cuivre et rentre au
centre du conduit.
En m êm e temps, le bateau tourne sur lui-mêm e. Il faut don c ad m ett re qu e
l'eau sorta nte em po rte plus d e q ua nt ité d e m ou vem ent qu e l'ea u en tran te
(c'est m .v, m ai s ce n' est pa s un concept qui fait partie du progr am m e d e 3 e ) .
G loba lem en t, du poin t d e vue d e la quantité d e mo uvemen t, to ut se passe
com m e si, uni qu em ent, d e l' eau sort ait du tu yau en em port a n t de la
quantité d e mouvem ent.
En m êm e tem ps , par réacti on , d e la qu antité d e mouvem ent est céd ée a u
tu yau , à cha q ue ext rém ité d e ce d erni er. Étant d onné la géom étrie du tu yau ,
le bat eau est d onc sou mis à un cou ple , et il tou rn e d an s le sen s selon lequel
les ori fices du tu yau sem blen t fui r l'eau d e la ca ssero le. En cha uffant l' ea u
d e la ca sse ro le, qu and l'eau du serpen tin es t cha ude, le bateau ral entit, pui s
s'a rrê te. E n arrêt an t le chauffage d e l'eau d e la casserole et en la refroidis-
san t a vec d e l'eau froide ou de la gla ce, le batea u se rem et rapid em ent à
to u rn er. On peu t m ontrer en effet q ue la qu an tité d e mouvem ent qui est à
l'origine du m ou vem ent d e rotation du bateau sur lui-mêm e est pr op ortion-
nelle à ~ T , différ en ce d e tempér ature en tre l'eau du serpentin et celle d e la
casserole. Finalem ent, le fon ctionnem ent d e ce bat eau à ser pe nt in es t
com para ble, d an s un e cert a ine m esu re, a u fon ctionnement d 'une fusée
classique qui est poussée vers l'a vant parce qu e d es gaz sont éj ectés à
l'arrièr e d e la fusée (cf. Propulsion desfu sées, I. E., p. 148).

2. Le bouillant (I. E., Activités, p. 34)


L e principe du fon cti onnement du bouillant rep ose sur la rel ati on qui existe,
d an s un volu me ferm é, en tre la température d e l'en semble liquide-vapeu r
(d e la m atièr e à l'ét a t liquide surmo nt ée d e la mêm e matièr e à l'ét at va pe ur )
et la pression d e la va pe u r. Plu s la température es t élevée, plus la pression
est gr ande, et in vers em en t.
Supposon s qu e du liquide soit monté dans la partie su pé rieu re du bouillan t,
comme l'indique la figure ci-cont re. Dans cette situation , le liquide a u
poin t P est en éq uilib re .sous l' effet d e :
- La pression existant à sa surface inférieure, partout la même et due à la
pressi on qu 'exerce sur cett e su rface la vap eur du volume A. Appelon s PA
cette pr ession ; PA tend à faire mo n ter le liquide d ans la partie supéri eure du
bouilla nt.

251
COMPLÉMENTS D 'INFOR MATION SCIENTIFIQUE

- La pression qu 'exer ce la colonne de liquide PQ aug me ntée de la pres-


sion PB qu 'exerce en Q la va pe ur du volume B. L'en sembl e des deux
pr ession s PB + Pcolonne tend à faire desce nd re le liquide dan s la partie
infér ieure du bouill an t.
En résumé, la colonne P ne pourra se maint enir telle qu e si :

P A = PB + P eolonne
O n voit q ue PA > PB' et ceci n'est possible q ue si TA > T B'
Pou r qu e du liquide mont e dan s la partie supérieure, il faut donc augmen ter
la tempér ature du vase inféri eur par ra ppo rt à celle du vase supérieur, soit
en cha uffant le va se inféri eur, soit en refroidiss ant le vase supé rieur.
La colonne PQ ser a d 'autant plu s hau te qu e la différen ce de pression
PA- PB ser a plus grande, c'est-à-dire qu e 6.T = TA - TB sera plu s
grand . En fait , les 6.T qu 'on peut créer de façon simple sont tels qu e le
liquide peut .monter en tièrement dan s le vase sup éri eur, d ans tous les cas.
O n observe ra don c uniquemen t le fait suivant : le liquide monte d 'au tant
plus vite d ans la boule supérie ure qu e la différ ence de température est plu s
gra nde .
A aucun mom ent n'intervient un effet d e dil atation . Pour ces variatio ns d e
température, la dil atation , même si elle existe en soi, est tot alem ent négli-
geable.

3. Le canard buveur (L. E., Activités, p. 34)


Co m me le bo uilla nt, le ca na rd contien t un mélan ge liqu ide-vap eur d 'une
mêm e mat ière volatile.
1/ Supposons qu e le liquide soit entière men t contenu d an s la boul e A, la
qu eu e. En refroid issant la boul e B, la tête, le liquide monte peu à peu dans le
tube d e verr e et d an s la tête (if. le fon ctionnement du bouill ant). Ce
refroidiss ement en fonctionnem ent normal est ob ten u par l'évap or ation
d 'un liquide qu i mouill e le bec et la tête, l' évap orati on de l'eau , par exemple,
dont s'i mprèg ne le bec et aussi la tête q uand le canard boit d an s un verre;
d 'où le nom d e bu veur donné au cana rd. Mais ce refroid issemen t peut être
obtenu d e toute autre façon . O n peut d 'ailleu rs, comme pou r le bouill ant,
réch auffer la queu e.
21 L 'axe de rot ati on a du canard est cho isi d e telle façon q ue
al si le liquide est d ans la qu eue, le ca nard se tient vertic al de lui- mêm e ;
bl si le liquide monte peu à peu d ans le cor ps et dans la tête, le ca na rd se
pen che peu à peu et finit pa r bascul er vers un e position presqu e horiz ont ale.
31 D an s cette position pr esqu e horiz ontale, l'orifice inférieur du tub e d e
verre ne touche plu s le liquide contenu d an s la queue, et tou t le liquide de la
tête et du tube peut alors red escendre rapidem ent . Le canard repre nd alors
sa positi on verticale; on se retr ouve dans la situa tion 1/, et ainsi dé suite. Le
ca na rd se balan ce.
C omme pou r le bouill ant, le liqu ide dans le tube monte d 'autan t plus
rapidement qu e la différen ce d e pr ession entre la tête et la qu eu e est plu s
gra nde, c'e st-à- d ire que la différence de tempér ature 6.T est plus gra nde .
Finalemen t le ca na rd se bal an ce à une fréqu en ce d 'autant plu s grande que
6. est plus gra nde (if. la conclusion conce rnan t le bouill ant).

4. Le bateau à cc voile» ; l'hélice (L. E., Documents, p . 14)


O n peut classer ense mble ces deux mac hines, ca r le principe de leur
fonc tionne me nt est le mê me: un coura nt d 'air ascensio nnel est créé au-
dessus de tout objet cha ud : radi at eur, réch aud, lampe, etc. L 'air chaud est
en effet moins dense que l'air froid; autrement dit, dansunvolume V d'air
cha ud , il y a moins d e molécul es qu e d ans le mêm e volume d 'air froid ou,
enco re, un volume V d' air cha ud a une m asse plu s faib le qu e le même
volume d 'air froid.

252
Énergie

Conclusion: Le volume V d 'air cha ud est soumis à un e for ce résul tante


d irigée vers le hau t ; d 'où ce coura nt d 'ai r ascensionnel.
i e pas dire qu e l'air cha ud est plus léger qu e l'air froid. Une q uant ité d 'a ir
chaud a la même masse qu e la mêm e q ua nt ité d 'air froid, ma is l' air chaud a
un e m asse volumique (ou un e den sité) plu s pe tite qu e l' air froid .

....F (Archimède)
...
volume V
d'air froid

....P = m. ....g
.... .....
IFI = IPI
air froid supposé en équilibre

Ne pa s dire, non plu s, qu e l' air chaud monte. Emprisonnez d e l'air dans un
ballon à volume invariable, pui s cha uffez cet air par un pr océdé qu el-
conq ue: il ne se pa ssera j amais rien ! La mont golfièr e a un mouv em ent
ascension nel, précisémen t par ce qu e l'air n'y est pa s emprisonné.) Les
molécul es d 'air viennent don c fra pper la voile métallique ou l'hélice d e
ca rton, pui s elles reb ondissent sur ces surfaces obliq ues ; d e la quantité de
mou vem en t est don c donnée à la voile ou à l'h élice. Et ant donn é la positi on
obliq ue d e ces surfa ces, elles utili sent un e partie de cette qu antité de
mou vem ent pour avancer d an s le cas de la voile ou pour tourner d ans le cas
d e l'hélice.

5. La Cocotte-Minute (L. E ., D ocuments, p. 14)

De la cha leur est fournie à l'eau qui se va por ise. La va pe ur, en s'écha ppant
par la bas e du couve rcle, peut céde r de la qu an tité de mou vement à une
tu rbin e. To ut cela est bien connu, il est inutile d 'in sister.
M ais la Co co tte-M in ute est un e machine à va peur. Il fau t préciser, à son
suj et, la temp éra ture du système qu i reçoit la chaleur.
Le sys tème q ui reçoit la chaleur est l'air ambia nt , et sa temp ér ature est en
moyenne de 20 "C , Cependa nt, ce n'est pas cette température qui est à
prendre en compte pour la ma chine th ermique à vape ur qu 'est l' ensembl e
{C ocotte-Minu te, ea u-va peur, turbine} . En effet, la vap eur d'eau ne peut
s'échapper vérita bleme nt de la Cocotte-Minute qu e si sa pr ession est supé-
rieure à la pr ession de l'air qui l'entoure, c'e st-à-dire à la pr ession atmo-
sphériq ue. La température du système eau-va peur doit donc être supérieur e
à 100 "C pui sque cette tempéra tu re est celle d 'une vapeur saturante dont la
pr ession correspond à 760 mm de Hg, pr ession a tmosphériq ue moyenn e.
La température du système froid (l' air ambiant) « vue » par la machi ne
th ermiqu e à va peur n'est don c pas 20 -c, ma is 100 -c. (En fonctionnement
no rmal, le système ea u-vape ur d'u ne Cocot te-M inute, lors de la cuisson
d 'u n alim ent , est de 120 "C environ et à un e pression approx ima tive de
2 atmos p hères. La vape ur peut ainsi s'écha pper et fair e tourner la soupap e
tournant e.) Lor squ e la Co cotte-Minute est utili sée com me machine ther-
mique, avec un e pui ssan ce de chauffage moyenn e, la tempér ature int érieure
atteint 102 -c à 103 -c. Alors : i\T ~ 3 -c et i\T/Tchaude ~ 3/300. Le
rendement maximum théorique est de l'ordre de 1 % . Cela expliq ue q u'i l
faut un e pui ssance de cha uffage assez grande pour po uvoir faire briller une
petite ampou le.

253
COM PL É M EN TS D 'IN FORM A TION SCIEN TIFIQUE

6. La chambre à explosion (L. M ., Fiches techniques, p.95 )


C'est la différ en ce de pr ession entre l'i ntérieur de la cha m bre et l'air
ambiant q ui, au momen t de la com bustion, projette en l'air le petit cou-
vercle d e car ton. La pr ess ion est deven ue très grande, tout à cou p, parce qu e
la com bus tion interne dans to ut le vol um e de la cha m bre a élevé, rapide-
ment, la températ ur e d u mélange gaz eux et donc en mêm e temps sa
pr ession avant qu ' il n'ait eu le temps de s'éc ha ppe r.

7. Le tourniquet à vapeur (L. M. , Fiches techniques, p. 94)


C haq ue récipi ent contenant un mélange ea u-vape ur peut être regardé
comme un e petite « fusée à va peur ». La va peur s'écha ppe en em porta nt de
la quantité d e mo uvem ent et, par réaction, le récipi ent reçoit la quantité de
mouvement op po sée : l'équ ipage peut to urn er.
(II s'agit d 'une ma ch ine à vap eur à laqu elle s' a ppliq ue la rem arqu e déj à
faite à propos de la Co cotte-Minute, remarque conce rna n t la température
du systè me froid. )

VIf PR OD UCTION D 'ÉNERGIE ÉLECTR IQUE

Sur les th èm es de la producti on , du transport et de la distribution d e


l'én er gie élec triq ue, cons ulte r les monographies diverses et nombreu ses
éditées par l'E .D .F .
On peut se les pr ocurer à :
Directi on de l'équipem ent
Informat ion sur l'énergie
3, ru e de M essin e
75384 Pari s Ce de x 08 .
Cet org an ism e édite un index de documentation sur les éner gies classiques,
nucléaires et nouv elles. Ce t ind ex pr ésente br ièvem ent un très grand
nomb re de publications réali sées ou patronées par l' E.D.F., et permet ainsi
d e faire un choix d e documents, selon les cen tres d 'intér êt des professeurs et
des élèves .

Principales centrales électriques françaises 1977


(classées par ordre de puissance et non compris la Corse et les départements d' Outre-
Mer)
Principales centrales hydrauliques

PUISSANCE MAXIMALE PUISSANCE MAXIMALE


AMENAGEMENT POSSIBLE MW AMENAGEMENT POSSlBLEMW
REVIN 700 KEMBS 145
LA BATHIE-ROSELEND 522 lASAUSSAZ Il 140
VILLARO DIN C OMBE·D'AVRIEU X 482 CURBANS 139
BROMMAT 412 STRASBOURG 130
• GENISSIAT 405 VOGELGRUN 130
SERRE-PONÇON 338 GERSTHEIM 130
MONTEYNARD 323 MONTPEZAT 130
• eOLLENE 314 RANDENS 124
MAlGO VEAT 297 LE POUGET 124
• CH ATEAUNEU F-OU -RHONE 285 - G ERVANS "6

...
lE CHASTANG 269 SARRANS "4
RANce 240
228
HERMILLON
PIED-DE-BORNE
"4
109
· SISTERON
• BEAUCHASTEL 223 ST-PIERRE COGNET
" l OGIS-NEUF 2 10 MONTAHUT
• BEAUCAIRE 208 PASSY 96
MALLEMORT
L'AIGLE
BORT
• BOUAG-lES -VAlENCE\
208
196
190
ASTON
SALON
""
90
69
ORAISON 187 • PIERRE-BENITE 78
EMOSSON (ESA) 178 MIEGEBAT (SNCF) 74
• AVIG NON-SAUVETERRE 169 LUZ 71
FESSENHEIM 166 JOUQUES 70
RHINAU 16 1 GOLFECH 69
o n MARSHEIM 156 ST~EORGES DECOMMIERS 61
• CADEROUSSE 156 CUSSET 61 ·
MARCKOLSHEIM '158 PONT-eSCOFFIER 53
PRAGNERES 156 BANCAJRON 53
SAINT..cHAMAS 153 ST-MARTIN-VESUBIE 52
MAREGES (SNCF) 148 STE-TULLE Il 49
ST·ESTEVE 145 PEAGE-De·V1ZILl E 46
GAMBSHEJM (CERGA) 46
• Centrales de la compagnie nationale du rhôn e

2.">4
GËNISSIAT

2I~

1
CUSSETt lA BATHIE.MAlGOVERT
c:: PIERRE BËNITE
BORT-lES-ORG UES ~I\i
. ~v...
RANDENS~"'~~NES
\
MARÈGES (SNCF) VllLAROblN ~
GERVANS~ ..-_ , 1
'AIGLE
l E CHASTANg lf.
SAUSS ("_~~ONT-CEN IS
cfr BOURG-lÈS -VALENCE j lé~ ~
MONTEYNAÀ~
BROMMAT BEAUCHASTE~ ~ -...... ,

~
lOGIS-NEUF I- ~
/'......::~, _ MONTPEZAT ~ CHATEAUNEUF- ,
~ fOU-RHONE
BOllÈNE .c.J
lA::
SERR(PONÇON
I<,~~RBANS '-
(DONZËRE-MONDRA~N) V~ISTERONi '~',
AVIGNON-
SAU~ETERREJ
~CAD
OUSSE /
RAISON. ~
J. ,~
»>

/
BEAUCAIRE, M lLEMORT Ji
SAIN~TUllE 1
~AlON --"-,,,SAINTE-CROIX
ST-éHAMAS SAINT-JOUQUES
~~~ ••,,~ ESTÈVE

• CENTRALES HYDRAULIQ UES


~ CENTRAL E MAREMOTRICE

Principa les usines thermiques

PUISSANCE MAXI MALE PUISSANCE MAXIMALE


USINE POSSIBLE MW USINE POSSIBLE MW
PO RCHEVI LLE B 2340 GEN NEVILLIERS Il 325
CO RDEM AIS 1955 · CHOOZ 305
LE HAVRE 1420 ALBI 250
AMBES 1227 " LUCY III 248
VITRY 1120 • COURRIERES 234
M ARTIGUES·PO NTEAU 1000 • VIO LAINES 234
BLEN OD 1000 STRASBOURG Il 234
LO IRe -SUR -RHO N E 1000 CHAL ON Il 234
ST-LAURENT-(l ES-EAUX 9 75 PHENIX 233
C H EVIRE 811 ARJ UZA NX 227
• EMilE HUCHET 776 ARRAG HI 222
M ONTEREAU 734 • GRO SBLIEDE RSTROFF 220
CHINON 610 • PONt-DE-CL AIX 166
BOU CHAIN 575 · L E BEC 125
BUG EY 540 • HERSERANGE 123
SAINT -OUEN 500 CO MI NES U 117
l A MAXE 490 • DECH Y 110
VAIRES 490 • HARNE 110
C H AM PAG N E 490 • H ARNES 110
PONT -SUR -SAMBRE 484 • LE FESC 95
" HO RNAING 474 . • PENCHOT 85
OUNKER Que 468 • PO RT JERO M E 81
ANS EREU ILL ES 468 MAR C O ULE 80
CREIL 466 MONTS O·ARREE 70
PORCHEVILLEA 468 ' TAVAUX 59
• GARDANNE 400 C HO C QU ES 56
" RICH EMONT 364 • G ONFREVILL E L 'ORCHER 51
ARTIX 369 · UC C ARLI NG 44
351 • PETIT COU RONNE 44
BEAUT OR
YAINVILLE 334 • DOM BASL E 40
• MARI E-lOUISE 35
• Centrales non EDF (Houillères,Sidèrurgle...)
COMPLÉMENTS D 'INFORM ATION SCIENTIFIQUE

VANOëLLOS •

• CENTRALES THERMIQUES CLASS IQUES


CENTRALES NUCLEAIRES
• EN FONCTIONNEMENT
'" EN CONSTRUCTION
o EN PROJET
* CENTRALES EN PARTICIPATION A L'ETRANGER
CENTRALE SOLAIRE ENCONSTRUCTION
• GROUPES A GAZ
II . MÉCANIQUE

1. INTERACTIONS ET MOUVEMENTS
To ut ag it sur tout, pou rrait-on dire de faço n la pid aire. En effet, tou s les
objets, dans l'Univers et en particulier sur la Terre, sont en interaction.
Parmi toutes les in teractio ns, on ne considé re ra q ue les int eraction s mettant
en j eu d es forces. Les obj ets sont, d 'a utre pa rt, en éq uilibre ou en mo uve-
men t relatif ; ces obj ets peuvent se défor mer et même se rompr e. Ces deux

256
Mécanique

modification s de l'ét at des obje ts ont lieu souvent sim ulta néme nt, mais
peuv ent être étud iées séparé me nt . La m écanique pr écise q ue les interac-
tion s en tre les objets et les mouvem ents d e ces objets ne son t pas indépen -
d antes. La résis tance des maté riaux donne les relati ons entre intera ctions
et d éformations. Ce dernier domaine, ab ord é dans le L.P. de 4" à propos des
ca rac téristique s mécaniques d es matériaux, ne sera pas développé ici.

1. État d'un objet


L es ph énom ènes mécaniqu es naturels ou mis en œ uvre par l'homme sont
fort complexes. Il n'y a qu 'à rega rde r, en au tomne, un e feu ille tombant d 'un
arbre: son mouvem ent et sa déformati on sont pour le moins imprévisibl es.
Pour abo rde r l'étude d e la d éformati on ou du mouvement de cette feuill e, il
est nécessair e d e réduire la complexité du phénomène. En a ssimila nt par
exemple la feu ille d ' arbre à un e feuill e rigide, il est bien évide nt qu'on
ampute la réa lité. M ai s pour les deux ph énom ènes qui ont lieu simultané-
ment : mou vem ent et déformati on d e la feui lle, cela revient à ne considérer
que le mouvem ent (et enco re un mouvem ent idéalisé puisq ue la feu ille
ga rde un e forme invari abl e). Si on simplifie enco re plus , on peut remplacer
la feuill e rigid e pa r so n ce ntre d e mas se et ne donner à cha q ue instant qu e la
distan ce par rapport a u sol ~ t la vitesse de c~ poin t. Il es} alors possibl e d e
pr éciser à chaq ue instant l' ET AT du SYSTEME MATERIEL ain si sché-
mati sé par la donnée des valeurs pri ses pour la position , la vitesse ... A la
sché matisa tion géo mé triq ue précéd ente viend ra se superp oser enfin (d ans
la troisièm e partie) une sché ma tisa tion sur les for ces.
Parmi les grande urs carac térisan t un obje t, il y a lieu d e distinguer:
- les grandeur s intrinsèques telles qu e la MASSE et la fORME de
l' obj et qu ' on peu t définir ind ép endamment des autres obj ets ;
- les grandeurs extrinsèques telles q ue la PO SIT IO N, la VITESSE,
l'ACC EL ÉRA TIO N q ui d épendent des au tres obj ets . D 'où la nécessit é,
pour les définir, d e pr éciser les repèr es choisis.

2. Interactions entre les objets


Lors du démarrage d 'une motocyclette, on obse rve qu e les amortisseurs et le
pn eu de la rou e ava n t sont moin s déformés qu 'à l'arrêt. Lors d'un dém ar-
rage brusque, la ro ue peut mêm e « décoller » du sol. D 'autre part, à ces
variati on s d e forme et d e position s' aj oute un e variation de la vitesse de
l'engin qui, nulle à l' arrêt , aug men te plus ou moi ns rapidement . La défor-
mation des objets et la variati on de leur vitesse nous permettent
finalement d e r econnaître l'exis ten ce d ' interactions entre ces objets.
C es int eracti ons sont d e d eux type s :
- les in teractio ns d e contact: en tre nos pieds et le sol par exemple, ou
bien entre un ressort et un e masse acc roc hée à un e de ses extrémités ;
- les in te r actions à distance: e n tre la T erre et un obj et qu elconq ue,
en tre un aima nt et l' aiguille qu i se trouve à pr oximité.
Un obje t n'est jamai s isolé ; il est pr atiquem ent touj ours en int eraction avec
d' autres obje ts. Pour étudier son mouvem ent, il est nécessaire d e com-
men cer par « dis séqu er » ces int er actions . D 'où l' importance du principe
d es ac ti on s r é ciproques:
L'inter action entre deux obj ets A et B se traduit par deux fO RCES oppo-
----+ ----+
sées, F~ et F~ , telles qu e, à cha q ue instant :
----+ ---> ->
F~ + F~ = O.
--->
F~ représente symboliquement la forceexercée par l'objet Asur l'objet B.
Il y a lieu d ' in sist er sur le fait qu e, dan s un e int er action entre deux obje ts, il y
a touj ours égalité entre les int en sités des d eux forces compo sa nt l'interac-
tion, qu e les objets soient au repos ou en mouvem ent .

257
COMPLÉMENTS D )INFORMATI ON SCIEN TIFIQUE

3. Forces appliquées à un objet


L ' intro d uc tio n d e la not ion d e for ce à pa rti r d e celle d 'in teracti on perm et d e
cons idé re r sépa ré me n t u n obj et et d e fair e le BILAN D ES FORC ES
A P P LIQ UÉES à ce t objet. Le ca lcul d e la résu lt ante nou s renseignera sur le
mouvement du cor ps. L a loca lisa tion d es for ces e t la d on née d e leur
in tensité nou s ren seig ner a ien t su r sa dé fo rmation .
D a ns le bila n d es for ces a p pliq uées à u n obj e t, il est so uve nt possib le d e
négliger ce rtaines forces d evant d ' au tres. C 'est a ins i que, lors d e la ph ase
in itia le d e la ch u te libre d 'u n corps, la for ce exercée par J' air su r le corps est
négligea ble d eva n t son poid s. Par con tre, d a ns le mouvem ent d ' u ne a uto-
mob ile sur une a uto ro u te, la force d e fro tt em ent exerc ée p a r l' air es t
prépon d ér an te d eva nt les a utres for ces d e fro tt em en t. Le calcul d e l'o rdre
de grandeur des forc es cond uit a ins i à un d euxièm e schém a d 'é tud e du
phén om èn e.
Il existe enfin un e relation entre le mouvement d 'un obj et e t les forces
qui agissent sur lu i. C ette rela tion , éta blie pa r ewton, peut être présentée
so us la forme d e d eux lois faisa n t référ ence à un mo uve me nt particu lier : le
mo uve men t re ctilig ne un iforme.

1. Première loi de Newton


Si la résul tan te d es for ces a pp liq uées à un syst ème m at ér iel est nu lle, le
mo uve me n t du cen tre d e m asse d e ce système es t rect iligne un iform e ou, cas
particu lier , a u repos :
--t ~ -+ ~

LF 0 -ee- VG = V o'

C om me a pplica tio n, cons idé rons le mouvement rectiligne un iforme


d'un vé hicule.
L e véhicule V es t en intera ction avec:
- le sol S (in te ra ctio n d e con tac t a u ni veau d es pneu m a tiq ues) ;
- l' ai r a m bian t A (in tera ction d e co n tac t d uc a u mou vem ent rela tif d e l' air
par rapport a u véhicule ) ;
- a vec la T err e T (in te raction à di stan ce metta n t en j eu le poids du
véhicule).
Le mo uvem en t du véhicule éta n t rectiligne u ni form e, le bilan d es for ces
a p pliq uées (cf. figure) no us perm et d 'écrire la p rem ière loi d e New ton :
--s
y
-:s --z T
F + F + F + Fy y y = 0
~

Si le sol est hori zonta l, nou s avo ns enc ore, en projection sur les direc tion s
vertic a le et hori zon tal e :

L a fo rce de traction exercée par le


sol sur les roues motrices équilibre
la « traînée » de l'air et la f orce de
f rott ement exercée par le sol sur les
roues non motr ices.
Mécanique

La loi de Ne wton ne nous donne qu e cela. Si l'ingéni eur a besoin d e


connaître la force de tr action et s'il veut limiter son intensité pour limiter la
consom ma tion d 'én ergi e du véhi cul e, il lui faudra connaître les lois de la
gravitation , du frottem ent solid e et de l'aérodynamique, mais on débouche
alors sur d 'autres dom ain es de la ph ysique.

2. Deuxième loi de Newton


Si la résultante d es for ces a ppliq uées à un système matéri el n'est pas nulle,
le mou vem ent de ce sys tème ne peut pa s êt re rectili gn e uniform e:

Il. QUELQUES REMARQUES A PROPOS


DU MOUVEMENT
« Mis e en mou vem ent d 'u n obj et initi alem ent imm obil e.
Modification d e sa vitesse : en gra nde ur, en ori entation.
Propulsion d 'une fusée. »
C e début de pr ogramme de Mé canique de la cla sse de troi sièm e montre
l'importan ce qu e l'on doit a ttac he r a u mou vem ent des objets en vue de
déga ger les noti on s d 'in ter ac tion entre deu x objets et de forces appliq uées à
un objet. Bien qu e le mouvem ent soit un éléme nt essentiel d e notre environ-
nem ent, il est la plupar t du temps tr ès in complètem ent défini . Nous nous
pr op oson s de rappeler quelques idées essentielles à ce propos, sans ent re r en
au cune façon dans le dét ail o u la form ali sation mathém atique ; il sera
toujours possibl e, pour les Profe sseur s qui le so uhaitera ien t, de se rep orter à
de s ouvrages de M écanique pour la classe de Seconde C et T . E nfin ,
cer ta ins ouv rages d e M écanique pour l' en seign em ent su périeur permet-
tront un a pprofondisse me nt véritab le de toutes ces notions.

1. Comment décrire le mouvement?


al Le mouvem ent d 'un obje t es t la descr ipti on , dans le temps, de l'évolution
d es rapports spa tia ux en tr e cet objet et un autre obj et considéré com me
référ en tiel.
Le référentiel es t don c un solid e ou un ensem ble de solides ind éformables ;
la table, le lab oratoir e, la T er re, le système solair e, etc.
- L 'aspect quantitatif de la de scription du mouvem en t d 'un obj et passe
par la géom étrisation de l'obj et et du référ entiel : choix d'un système
d'axes lié au référ entiel, avec unités convenables: c'e st un repère
d'espace. Un rep ère d e temps le com plè te, à partir d 'un autre référ entiel
cons tit ué d'horloges synchronisées comm unes à tou s les référentiels
d ' espace, et dans lequel on choisit éga leme nt un e unité.
- Mouvement, vitesse (et ac célération ) ne sont pas des propriétés intrin-
sèques d 'un obj et , mais des propriétés relationnelles par rapport à
d' autres objets. Il est particuli èr em ent important d ' enl ever au mou vem ent
toute idée de ca rac tère ab solu que, pourtant, les dépl acem ent s de la vie
coura n te tendent à lui attribuer : qu and on exprime la vit.esse d 'un véhi cul e,
on ne pr écise jamais « par rapport au référenti el T erre ».
hl Le mouvem ent d'un objet dép end de sa ma sse (q ui est un e constante
pour un obj et donn é) et d es for ces qui lui son t appliquées. Masses et for ces
sont ind ép endantes du référ entiel choi si: les lois d e la d ynamique sont les
mêm es pour tou t référ entiel, à condition qu 'il soit au repos ou en mouv e-
ment uniforme et rectiligne.
Dans tou s ces référ entiels, la loi d 'in ertie de G alilée est vérifiée: on les
nomme référentiels galiléens ou inertiaux. Le mouvement rectiligne
uniforme est donc toujours défini par rapport à un rep ère galil éen. U n
référ entiel particuli er est celui form é à partir du cent re d 'in ertie d es corps
constit ua n t le syst èm e solaire dont les rep èr es d 'espace sont définis par

259
COMPLÉMENTS D'INFORMA TION SCIENTIFIQUE

rapport a ux étoiles de la «s phère des fixes » : c'e st le référ entiel d e


Cope rn ic. E n ce qui conce rne les rep èr es liés à la T erre, leu r mou vem ent
n' étant pas rectili gn e et uniforme par rapport au référ entiel de Cop ernic, on
ne peut les considé re r comme ga liléens que d 'une façon approch ée. Il va d e
soi cepe nd ant qu e pour la « Ph ysique cou ra n te» les lois de la d yn amique
sont a pplica bles dans tout rep ère terrestre.

2. Conséquences

D éfinir le mou vem ent d 'un objet, déterminer sa vitesse, donner sa positi on ,
n' ont d e sen s qu e si on pr écise par rapport à quels éléme nts ces ca racté ris-
tiques sont données. Il est don c indi spensable de définir avant to ute chose le
rep èr e d ' esp ace d an s lequel on opè re; d an s la plupart des cas ce sera un
rep èr e terr estre, le plus souve nt un rep èr e lié a u lab oratoire. Ce rep èr e est
d ' aill eurs souve nt implicit e, pa r exem ple lor squ'on dit qu e la vite sse d 'un
véh icule est 60 km/h... par rapport a u sol de la ro u te. Mai s il convient de
pen ser au ssit ôt q ue ce tte mêm e vitesse est nulle par ra ppo rt à la voitu re qu e
vous suiv ez à di st an ce consta nte, ou négative (pa r exemple: - 30 km/h l
par rapport au véhicule qui effectue un d épassem ent. C e ca s conc re t met en
j eu tr ois référ entiels différ ents qui n' ont en co mm un qu e le repère d e temps.
T ou t le reste est purem ent rela tif...

3. Comment faire le bilan des interactions


à partir du mouvement d'un objet?
Savoir qu e tel obje t est au repos, ou savoir qu 'il se dépl ace suivant un
mou vem ent de transla tio n rectiligne, uniforme ou non uniforme, perm et,
a p rès avoi r d ressé le bilan d es int er acti on s en tre l'o bjet étudié et son
env iro nne me nt, d 'étudier les for ces agissa nt sur ce t obj et. Illustrons la
démarche possib le à l' aid e d 'exemples simples.
1/ C onsidé rons un obje t M pos é sur un support S ; cet obj et est au repos:
nous po uvon s don c affirme r qu e la résultante des for ces agissant sur lui est
null e.
Avec qu oi l' obj et est -il en inter acti on ?
la T erre T (Fr et Ff);
-->- -->-
le suppo rt S (Ftet F~ ). --+ --+

Les for ces q ui ag issen t sur ce t objet sont F~ et Ft, et nous po uvo ns
éc rire : F ~ = Ft .
2J Soit d an s l'atmosphèr e un objet M tomban t en chute lib re (vitesse
initiale null e par rapport à la Te rre) ; a u mom en t de l'exp éri en ce, l' air est
parfaitem ent ca lme. On peut distinguer deux cas:
a/ L'objet est en mouvemen t de translation rectiligne uniforme : nou s
pouvons affirme r qu e la résultante des for ces agissa n t sur cet o bjet est
nulle.
L'objet est en in~ac t i~ avec:
la T erre T ( F~ et F~) ; --+--+ M
- l'air enviro nnant A [frott emen t] (F~ et F~ ).

Les forces ag issa nt sur cet objet sont F~ et F~ , et on peut écr ire:

F1 = F~.
&/ L'objet est en mouvement de translation rectiligne non uniforme. 11
est toujours en intera c~ av~a T erre et l' air enviro nnan t, et les for ces qui
agissen t sur lui sont F~ et F~ .
M ais d ans ce cas nou s pouvon s affirme r qu e la ré su ltante des for ces

260
Mécanique

agi ssant su r l' obj et n 'est pas null e ; nou s a u rons donc soit FIt > F~,
soit F~ > FIt.
La seconde situation est en con tradiction ave c les cond itions d e ch ut e en
atmosphèr e ca lm e ; elle pou rrait pa r con tre correspond re a u ca s d 'u n obj et
d e faib le dens ité rela tive par rapport à l'air et en traîné par un courant
as cendant. Donc : FIt > F~ . :
Le sens du déplacement d 'un obj et (la d irection d e sa vitesse) peut être
différent du sens de la résultante d es for ces agissan t su r lu i ; c'est le ca s
pour un mouvem ent ret ard é (ra len tissement , frein ag e d 'un véhicule, par
exem ple).
E n résumé : pou r un o bje t M en int eracti on av ec les obj et s A et B, et en
mouvem ent pa r rapport à un repèr e déjà précisé :

non OUI

III. QUELQUES REMA RQ UES


A PR OPOS DES FORCES
il R eprésent e-t-o n un e force par un vecte ur parce qu e les pr opriétés d es
vecteurs sont « in t éressa n tes » et q u'il est com mode d 'appliq uer a ux forces
les propriét és d es vec teurs? Ce serait a lors un e repr ésentation arbitra ire,
pouva n t fort bien être con tred ite par l'expérience. Co mm e l' ex périen ce
physiqu e cond uit à conserver la représentation d 'une force par un vect eur,
d oit -on conclure a u « mira cle » dans le fait que des êtres mathématiques
peuvent rend re com pte d e gr and eurs ph ysiques ? Évid emment non ; préci-
sons . C'est la notion de fo rce qui s 'e st dégagée la première. Les hommes
on t d ' abord soulevé d es pierres, a ba tt u d es a r bres , avant de cons truire bien
plus tard les espaces vectoriels. L 'expéri en ce q uoti d ienne a cond uit peu à
peu a ux d ifférentes pro pri ét és d 'u ne force : u ne force a un e d irecti on, u n
sens , un e in tensité qu 'on peut m esur er ; les expé riences phys iq ues ont
ind iqué d e qu elle man ièr e les for ces se com bine n t ; on a d éfini la résultante
de 2 forces, le produit d'une force par un nom bre réel. Il devient alors
intéressant d e créer un être mathématique dont les propriétés s 'inspi-
rent de ce ll es des forces: cet êt re m athématique possè d e un e direction,
un sens, un e norme ; on d éfinit la somme d e 2 tels êtres, son produit pa r un

26 1
COM PLÉM EN TS D 'I NFOR MATIO N SCIENTIFIQUE

nombre réel. Ce tte créa tion et ces défini tion s n 'ont donc pa s été arbitraires :
rien d ' arbitrair e d an s la définiti on d 'un vec teur et de ses propriétés intro-
duites pour corres pondre aux propriétés des forces. Il est évidemmen t bien
cla ir qu e la nouvelle th éorie ma thématiqu e se développe en vase clos, sans
référen ce à d' autres science s. Ain si l' algèbre linéaire s'es t développée d e
manière considé ra ble et, dan s cette th éori e, la notion fond am entale n'est
plu s celle de vecteur, mai s celle d 'esp ac e vec torie l.
En conclusion, pa s d 'étonnemen t devant le fait qu e le vecteur rende si bien
compte d 'une for ce : il a été j ustement créé pour cela et il est bon de le fair e
savo ir.
Ce tte situa tion n'est d 'ai lleur s pas unique. Illu str on s-la par deux exemples.
Pourquoi la notion de déri vée rend comp te d e la notion de vitesse ? Au
d ébut, il y a eu les dépl acem ent s de l'homme et sa volonté de parl er d e la
d ur ée d 'un tr ajet , pui s s'es t introduite la notion d e vitesse moyenn e (nom bre
d e lieues par jour, nombre d e lieues par heure). Pour mieux connaî tre le
mouvemen t, on a ca lculé la vitesse moyenn e corres pondant à des durées d e
plus en plus cour tes (des in stan ts de plus en plu s rap pr ochés) ; un e telle
vitesse moyenn e est représent ée par un tau x d ' accroissem en t:
/ (1) - f(to)
t - to

et il est int ér essant qu e t soit « tr ès pro ch e » de to. Peu à peu s'est ainsi
dégagée la défin ition mathématique de limite et de dérivée, notions dont la
forme ac tu elle a été bien longu e et pénible à éta blir.
D e mêm e, la définition du produit vector iel a pour or igine les pr op riétés du
moment d 'une for ce par rapport à un point.
Il est domm age q ue, dan s l' enseignem ent , de tels lien s ne soient pas rap -
pelés, ce qu i entra îne toujours un peti t air de mystère dans les liens entre
mat hém atique et ph ysique.
2/ En mathém atique, on possède maintenant la not ion d 'espace vec toriel.
L ' ensemble d es forces est un espace vectoriel : on peut définir la résultante
(somme) de d eux for ces, le prod uit d 'une for ce par un réel, et cette addition
et ce prod uit on t les propriétés nécessair es à la définiti on mat hém atiq ue
d ' un espace vectoriel. Cet espace vectoriel des forces n' est pas l' espace
vectoriel «géomé triq ue» de dim ension 3 qui rend compte de l' esp ace
physique dans leq uel nou s vivon s. M ais il existe une infinité de bijection s
entre l' espace vector iel des forces et l' espace géomé triq ue d e dim en sion 3 ;
un e telle bijection est déterminée qu and une unité d 'int ensité de for ce a été
choisie ainsi qu'une norm e d an s l'espa ce vecto riel géométrique. A une force,
on fait ain si corres pondre un vecte ur géom étrique qu 'on pourra appeler
représentant d e cette force ; si un tel vecteur géom étriq ue n'est pas uniq ue,
tous les vec teurs géomé triq ues représent ant un e même force ont mêm e
direction et mêm e sens; cela correspond au fait qu e les bijection s en tre
l' espa ce vectoriel d es for ces et l'espace vectoriel géom étrique se déduisent
les un es des autres par composition avec un e homoth étie strictement posi-
tive (c' est-à-d ire qu e, si un e bij ection estf , un e autre bij ection est du
typ e À. j. À. réel str icte men t positif) .
Signalon s a u pas sag e q ue les espaces vectoriels des vitesses, des accé léra-
tion s, d es forces, so nt des espace s vectoriels différents, ce qui en tra îne le
fait connu qu e :
- on ne peut pas additionner unefo rce et une vitesse;
- on ne peut pas additionner une vitesse et une accélération.
3/ Quel est l'intér êt d e représen ter un e force' par un vec teur et, d ' un e
manière générale, de représenter un e grandeur ph ysiq ue par un mod èle
mathém a tique ? C'est de se servir d u modèle, de « tr avai ller avec un papier
et un cray on » , au lieu d 'êt re obligé d e fair e d es expériences; le mod èle
permet de pr évoir d es résultats. La rep résenta tion d 'un e force par un
vecteur perm et d e réso udre des pr ob lèm es d e physiqu e sans avo ir recours à
l'expérience. Rap pelon s q u'un vecteur géométrique ne peut être « des -
siné », mais on peut d essiner un q uelconq ue de ses repr ésentants (bipoin t)
----..
au moyen d ' un « segme nt ori ent é » (un segme nt et une flèch e) : A B.

262
Mécanique
D an s la pr ati qu e, ce sont de tels « segm ents or ientés» qui sont utilisés pou r
re nd re com p te de forces .
Un exem ple sim ple d 'u tilis a ~ d 'u n tel modèle ;
- force FI rep résent ée par ~;
- force F 2 repr ésen tée par AC .
Inutile alors d e refa ire un e expérience pour conclu re qu e l'inten sité de FI est
supérieure à l'i nten sité d e F 2.
4/ Il es t impo rta n t de to ujo urs disting uer clai rem ent la sit ua tio n ph ysiqu e
et le mod èle mathém atiqu e.
Ainsi, il est importa nt d 'avoir bien en tête le fait qu e le poin t d 'applicati on
d 'une force es t un éléme nt du mo dèle m at hématiq ue : c'e st un point du pl an
affine ma théma tiqu e ou de l' esp ace affine mathé ma tiq ue d e dimen sion 3 ;
un tel poin t ren d com p te du contact « réduit », « petit » de 2 corps. U n tel
point est int roduit pou r rend re comp te d 'une per ception expé rime nta le,
visue lle (« su rfaces en contact petites »), mais il n' est pas lui -m êm e per çu
visu ellement . O n verra ainsi un porteu r soulever un e vali se, la poign ée de
celle-ci se d éformer , la ma in du porteu r se déform er, mais on ne ver ra pas d e
point d 'application .
5/ Il peut ex iste r plusieurs mod èles d ' une même sit ua tion . Tout dép end du
point d e vue de l'op éra teur, de la tâ che qu e celui-ci s'es t fixée. Ainsi, dan s
certa ins cas, une voit ure peu t être re pr ésenté e pa r un poi nt (l'o pé ra teur voit
la voit ure du h aut d' un av ion), dan s d'autres cas par un p arall élépip ède ;
dan s d 'au tr es encore, de telles re p r ésen tations seron t perçu es com me in a-
déquat es.
Ainsi, il sera parfois in tér essant d'introduire le point d 'application d 'une
for ce, parfo is non.
En concl usion, un mod èle ma th ématique es t un e « a bstraction », un e
« schéma tisa tio n » de la situation ph ysique ; un e telle schématisa tio n exige
d e négliger certains facteu rs ; ce tte mise à l'écart de facteu rs est fai te
volon ta ire me nt , et il est bonde le faire savoir ; ce n' est pa s un e m ise à l'écart
arbitrai re, mais cela dép end du poin t d e vue d an s lequel on se pl ace.
L ' ad équation entr e les rés ultats pr évu s pa r le modèle et les résulta ts donnés
pa r l'expér ience as su re la validité de la sché m a tisa tion . S'il n 'y a pas
adé q ua tion, il faut changer de mod èle (en négligeant pa r exem ple moin s d e
facteurs).

I V. DYNAMOM ÈTRES SPÉCIAUX


La conce ption d es d yna momèt res rep ose sur de ux méthod es.
- Opposition: une for ce connue éq uilibre la force à mesurer. La plupa rt
d es bal an ces en trent d an s cette ca tégorie.
- Élongation: un convert isseur, in ter calé d an s un systè me méca nique
sollicité par la force à mesurer, ra mène la mes ure de cette force à celle
d 'une d éformation . La lectu re peu t être di recte ou indirecte. D an s ce dernier
cas, la déformation est généra lement tra nsfo rmée en un e grand eu r élec-
trique, te nsion ou qu an tité d 'électricit é pa r exe m ple, dont l' av ant age es t la
tr an smi ssion à di sta nce des mesu res et leur enregist re me nt. Dan s cette
ca tégori e, no us tro uvons les d ynamomètres à jauge de déformati on et les
d ynam om èt res piézo-élect riques, lar gemen t utilisés dan s l'industri e comme
d an s la rech erch e. No us préciseron s leur princip e et leu rs ca ra ctér istiq ues
e t, d an s une troisièm e pa rti e, nou s étudieron s un e réali sa tion pa rti culi èr e ;
un e d es voitures dyn amométriques de la S.N .C .F.

1. Dynamomètres à jauge de déformation


Unejauge de déformation (stTaingage), collée sur un barreau métallique ou
sur un e struc ture plus com pliq uée : bâti d e ma chine-outil, cha rpe n te
m étalli qu e ou pou tr e en béton, perm et , par la mesure d 'une ten sion élec-
triqu e, la mesu re indirect e d 'une déforma tion ou d'une force. No us pr écise-

263
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE

rons d'une part l'élément sensible: la jauge de déformation, d'autre part


l' ens emble de la chaîne de mesure : le pont d 'ext ensom étrie.

1. Jauge de déformation
Une jauge d e d éformation est constituée essentiellemen t d'un fil mét allique
dont la résist an ce électriq ue croît proportionnellem ent à son allongement :

dR dl
- = k -
R · 1·

Fig. 1

Pou r q ue la varia tion d e la résista nce dép ende le mo ins possible de la


tempér ature, le film mét allique est réali sé le plu s souve nt en constantan ;
d an s ce cas , le coefficient de jauge k est sensibleme nt éga l à 2.
Le film métallique a la forme d 'une grille (fig. 1) d e qu elques milli mètres
ca rrés à plusieurs cen timè tres ca rrés, découpée par un moyen ph otochi-
mique d an s un e feuill e d e 4 à 5 um d 'ép ai sseur. Pour un e bonne tenue
mécanique et un e isol ati on électriq ue soignée, cette grill e ad hè re à un
support de 20 à 30 um d' épaisseur, souvent en résin e époxy. Le collage d e
l'en semble est un e opé ra tion délica te, ca r la colle doit tr an sm et tr e la défor-
m ati on d e l'or gan e mécanique au suppo rt et d e celui-ci à la grill e rés ist a nte.
Signalons qu e seul e la déformation allongea nt les brins de la grill e est
mesurée, un e déformation perpendicu laire à ceux-ci n'eng endre a uc une
variation de résistan ce signifi cative.

2. Pont d'extensométrie
Les jauges permettent la mesure d 'un allongeme nt relatif supé rieur à

ce qui correspo nd à une variati on relati ve de la résistan ce de la j au ge


supéri eu re à
dR
- = 2 .10 - 6
R
Les j auges ayant des résist an ces nomina les de 60, 120, 350,1000 Q , il faut
donc mesurer des va ria tio ns de résista nce de 2 . 10- 1 à 2 .10- 3 Q .

264
Mecanique

D ' au ssi faib les variations de résistance son t mes urables à l'aide d ' un pont
d e Wh eatstone IJig. 2) . Lajauge constitue la q uatrième résistance d 'un pont
compo rtant un e alime n ta tion (1 à 10 V) entre A et B et un ga lvanomè tre
e-nt re- c: e t D.

jauge
o

Pont de Wheatstone.
Fig. 2

La mesure s'e ffectue en d eux temps .


- L 'organe mécaniq ue n 'étant pas cha rgé, les résistances R 2 et R 3 sont
réglées d e façon q u 'au cun couran t ne tra verse le ga lvanomètre.
- Sou s cha rge, la déformation de l'organ e mécanique entraîne une varia-
tion de ré sistance de la jauge. Le galvanomè tre mesure alors une tension
pr op ortionnelle à l' allongement . Si l' org an e mécanique se réduit à un
ressort dont la déformation élastiq ue est lin éaire, cette tension est encore
pr op ortionnelle à la force à mesurer.

3. Caractéristiques
Lesj au ges d e d imen sions réduites (1 à 2 mm de longu eur d e gr ille) permet-
tent des mesures relativement pon ctuelles et sont à ce titr e pr écieus es po ur
la détermination d es conce ntra tions d e contrainte s au voisinage des varia-
tion s de section des pièces.
La pr écision d es mes ur es est tr ès bonne, d e l' or dr e de 10-3 et j usqu 'à IO-
d e la ca pacité de mesure. La faib le masse des j aug es permet de les u tiliser
a ussi bien pour la mesure d e forces cons tan tes (me sures statiq ues) q ue pour
des forces rapid ement variables (me sures dynamiqu es), et ceci, jusqu' à d es
fréquen ces de 100000 H z. Malh eur eusement , ces jauges sont tr ès sensibles
à la température. Pour ann uler cet effet, on utilise généralement d es mon-
tages avec jauges de compe nsat ion.
D an s la conce p tion d 'un dynanom ètre àjauge d e déform ation, on donne à la
pièce métalliqu e sollicit ée un e form e fonction d e l'intensité maxima le de la
force appliq uée: pour d es forces im portantes, pouvant dépasser 10000 N,
on pr endra un barreau travaillant en compression ou en tract ion (cas d u
crochet de pesage ; document, p. 124- du L.E.) ; pour des forces dequelques
new tons , on pr endra un e lame travaillant en flexion (cas du mon tage réa lisé
pour la me sure de la traînée d 'une maq uette de voit ure dans la veine d 'u ne
souffierie; do cument, p. 47 du L.E.) .

265
COMPLÉME'NTS D JINFORMA TI ON SCIEN TLFIQUE

2. Dynamomètres piézo-électriques
3 • axe optique
Pierr e C u rie a mo ntr é qu e sur des cr istaux dép ourvu s de cen tre d e symé trie ,
et so umis à d es for ces, ap paraît un e po lari sati on élec tr iq ue. Da ns les d yn a-
momèt res utilisan t d e tels crista ux, les bon nes p rop riétés mécaniq ues
du qu a rtz le font préférer aux a ut res crista ux a ussi bien nat u rels qu e synthé-
tiq ues.
L es la mes p i ézo- électriq ues on t des p rop riétés fon ction d e l'o rient a tion
suivant laq uelle elles sont taillées d ans le cristal. L a figure 3 mo ntre par
exem ple l'orien tat ion d 'une lam e dite d e C urie taillée d ans un crist al d e
qu ~ rt z.

1. Capteur
La la me pr écédente soumise à un e force norm ale F est le siège d 'une ---.
pola risati on élect riq ue créa nt la cha rge Q relie qu e :
ax
Q = SIIF avec SI! = 2,3 .10 - 1 2 CIN·
La cha rge est ca p tée pa r des élec trodes cons tit ua nt un e capac ité C telle q ue
la d ifférence de po tentiel recueillie a pour express ion:

~U =S.
C
nie piézo-électrique taillée da
C'est ains i que la ten sion mesu rée est directement pr oportionn elle à l'in ten -
sité d e la force inconnu e. D a ns la figure 4, nou s avons donné la vue ex té- ----_...
uil cristal de (lJHlrtz.
F ig. 3
rieure et en coupe d'un capteur précon tra in t permett an t la mesur e d e for ces
d e com pression com me de tr action . D ans la vue en coupe d e la rondelle
cent ra le, on rem a rque les lames piézo-électriques reliées a u cond ucteu r.
Co mme les cha rges sont toujou rs très peti tes, il y a lieu d 'isoler soigne use -
ment le câ ble de liaison en tre le cap teu r et l'appa reil de mesure.
2. Caractéristiques
Les exce llentes prop riétés méca niques, la bonne tenue à la tem pé rat ure et
l'in sen sibilité à l'hu mid ité d u c rista l d e qu a rt z expliq uen t son utilisa tion
pr ivilégiée dan s les dyna momèt res piézo-électr iqu es. Le qu artz peut sup-
po rt er en particulier des pression s très élevée s, de l'ordre d e 50 kN/cm 2
Suiva nt l'orie- nta tio n de la la me taillée par ra ppo rt a ux axes du cristal, on
peu t mesurer des in te n sit és de force très gra nd es (supé rieures à 106 N , la
lame travaillan t en com pression) , ou très faib les (inférieures à 10- 2 N , la
lame trav ailla n t en flexion ).
Les d yn amomèt res piézo-élec triques sont recom ma ndés pour la mesure
précise d e for ces d yn amiques en ra ison d e leur gr a nde raid eur. Par cont re,
leu r prin cip e même les rend moi ns ada ptés à la mesur e de forces sta tiq ues.
La pr écision est légèrem ent inférieure à celle des d ynamom ètres à jauge de
déforma tion .

- - Boit ier (tita ne)

- - -- - Masse sism ique

Prise de sortie
accélération
Fig. 4. Capteur def orce piézo-électrique
coupt» à un acc éli romitrr.
p2iézoé
di sques ==I~=t~ll8=111
lect riq ues - - -
Ga mme de force : - 300 + 2 000 N.
Sen sibilité: 3ïO p C/No
Ca pa cité : 900 p F
Disque de contact
Raideur: 25 .10 7 N/m . (aci er inoxy dab le)
Tem pérat ure d 'u tilisat ion ma x. : 260 "C, Point de contact

266
Mécanique

3. Voiture dynamométrique S.N.C.f.

lecture directe

Schéma de la voiture dynamométrique fh la S.N.C.F.

267
COMPLÉMENTS D )INFORMATION SCIENTIFIQUE

Il s'a git d e la voiture dyn amométrique de la S.N .C.f. con struite en 1967-68
et d estinée à la mesure d e la force de-tr action exercée par une locomotive sur
un train. La photographie montre les organes de l'attelage dynamométrique
co m prenan t un e liaison par balancier en tre le crochet d' a ttelage et les
tampons, ce qui permet de mesurer les forces de traction ou de poussée. La
force est appliquée à un capteur d ynamométrique àjauge de déformation d e
ca pacité 600 kN . Une barre assure la liaison à un second dynamomètre ,
hydraulique cette fois, qui permet la lecture directe (d ans la voiture) d es
intensités de s forces de traction ou de poussée, ainsi qu e l' enregistrem en t d e
leurs variations sur bande d e papier .
Notons que le dispositif de transmission des efforts comporte un ressort taré
qui l'apparente à un d yn amomèt re classique à la différence près.cepe nd an t,
que les for ces ne lui son t pas appliquées directement mais par l'intermé-
di aire du ca pteur hydraulique. Précisons enfin que ces mesures se font en
trois « calibres » ; 120, 300 et 600 kN.
U ne autre voiture dyn a mométrique de construction tou te récente per-
mettra la mesure de forces de traction jusqu'à 1 000 kN av ec le seul
d ynamomètre à jauge de déformation.

V. LE FROTTEMENT
Le frottem ent fait partie de notre vie et est tr ès mal connu. Dans pr atique-
ment toutes les interactions d e contac t entre d eux corps, le frott em ent est
pr ésent. Pour d eux corps A et B en cont ac t, l'inter action ent re ces deux
--+ --+ A
corps peut se rame ne r à deux forces opposées: F~ et F~ .
Pour la force de contact exercée par B sur A, il est possibl e de considé rer à la
fois la com posa n te normale N et la com posa n te tangentielle T relati ves au
plande contact de s deu x corps. La com posan te N éq uilibre gén éralem ent le
poid s du corps A. La composante T est la force de frottement exercée par B
sur A. Sa valeur es t com prise entre zéro et un e 'valeur limite TM a tte inte
lorsqu'il y a glissem ent de B sur A. On définit alors le coefficient de
TM
frottement] par le rapport: f = - ' Interaction entre A et B.
N
L 'équilibre relatif d e A par ra ppo rt à B (a bse nce de glissem ent) est don c
assuré si la condition T <j. N est vérifiée.
La nature a fort bien résolu les p roblèmes de frottem ent, et l'homme en est
un exem ple. Pour que la mar ch e soit ais ée, il est nécessaire d 'éviter de glisser
sur le sol. Il faut donc qu e le coefficien t -d e frottem ent en tre le sol et le pied
soit as sez élevé if ~ 0,4 ). Si nous vivions dans un monde sa ns frottem en t, il
faudrait réin venter la march e a vec d es cha ussures à ventouses ou à cram-
pon s. Les a rtic ula tions, par cont re, doivent se fair e sa ns trop d e frott em en t
si on veut évite r un e dép ens e d 'én er gie trop importante. En fait , l'articula-
tion du coude ou du gen ou se fait par l'intermédi aire du liquide syn ovial
limitant le frottem ent à] = 0,02.
Dans notre monde industri ali sé et motorisé, le trav ail développé par les
for ces de frottem ent est import ant et cond uit à un e éne rgie inutilisable. Le
cas le plus typique est celui d 'une a utomo bile : le frott em ent entre les pièces
mét alliques mobiles, intéri eures au moteur, dans la boîte d e vit esses, dans la
transmission du mou vem ent en géné ral, dissip e autour de 15 % d e
l'énergi e. Si on ajoute le frott ement d es pn eus (30 %) sur la route et celui d e
l'air sur la ca rrosserie, les pertes s'élèvent à plus de 50 %. Un autre exe m ple
est celui des cen tra les th ermiques où les a rbres des turbines sont « portés »
par despaliers hydrodynamiques: pour un groupe de 10MW, la puissance
di ssipée dans les palier s est de 300 kW. L 'én ergi e dissipée par le tra vail des
for ces de frott em ent, et' le mécanisme du frottem en t lui-mêm e, conco uren t
enfin à l'usure et à la d étér ior ation des pièces (phéno mè ne d e grippage). On

268
Mécanique

co nçoit alors q ue la réd uc tion du frouernern d an s les mécan ism es par le


choix j ud icieux des ma téri au x, des tra itemen ts de surface e t des pr océdés de
lubrifica tion soit un e d es préoccupati on s de la recherche a ppliq uée. La
form a tion d ' un film d 'huile entre les sur faces solides perm et, pa r exem ple,
d e limiter le coe fficient de fro ttement àf = 0,001.
L ' asp ect négatif du fro tt ement ne doit pas cacher son aspect posit if, to ut
a ussi imp ortant. D an s le freinage d 'une a utomobile, par exem ple, pou r
réd uir e la dist an ce de frein age, il es t nécessaire d ' avoir la plus gran de valeur
possib le du coefficien t d e frottement entre le pn eu et la route. C 'es t ainsi qu e
le choix des matéria ux, la forme des sculp tures du pn eu et parfois d e la
rout e, per mett en t de dép asser la va leur f = 1.

1. Lois du frottement et nature


du frottement solide

1. Les lois du frottement


Co n nues depu is Léon ard d e Vinci, ces lois ont été formu lées sous leur for me
ac tuelle par l'ingénieur fran ça is Coulom b d an s son ouv rage Théorie des
machines simples, en 178 1. L e mécan ism e de J' ad hérence ent re d eu x sur faces
en con tac t et du fro u c rnent ent re deux surfaces mo biles l'une par ra pport à
l' a utre a été précisé il y a une ving ta ine d 'ann ées seuleme nt pa r une éq uipe
de cher cheurs de C a m bridge sous l'im pu lsion d t' F. P . Bowden .

Les lois du frouerneru on t été é ta blies à pa rti r d es deux expé riences : 1 ct 2.


O n pr end un corps pa rallélép ipéd iq ue A d e ma sse M en con tac t a vec une
plaqu e horizonta le B.
On a ppliq ue progr essivem ent à A une for ce de traction F p ar l' in term é-
di aire d ' un fil, d 'une pouli e et de masses ma rqu ées. Soit m la valeur des
m asses ma rq uées corr espond ant a u débu t d u glissement d e A sur B.

269
COM PL ÉM ENTS D 'INFORMATIO N SCIENTIFIQUE

Les for ces a ppliq uées à A son t:


le poid s P = M. g ;
- la force d e tracti on F = m .g ;
- l' action de la plaqu e B, soit F~ de composan tes norm ale N et tangen-
tielle T.
1usq u 'à la mise en mouvem ent d e A, la résultan te d es forces appliq uées à A
est nulle, ce qui en traîne: F = m. g
T = F, 1 = P.
°
Ainsi, la composan te N restant constante et la force F va riant de à m .g, la
force F ~ reste intérieu re à un cône de fro ttement d 'an glea relié au coeffi-
T
p= M .g
cient de frott ement ] par la relation :
F m Bilan desforces appliqu~es à A.
tg ex. =f =- =_ .
P M
Lors du glisseme n t, on vérifie q ue :
1 re loi: la force de frottemen t F est propor tionnelle au poids du corps P (ou
à la cha rge norm ale).
2 e loi: la for ce de frott em en t est ind épend an te de l' aire d es d eux surfaces en
contact.

2. Nature du frottement
Il y a lieu de distinguer deux coefficients de frott ement :
- le coefficient de frottement (de glissement)]dont on vient d e parl er ;
- le coefficient de frottement de roulement j,. Soient un e ro ue A
pouvant rouler sa ns glisser sur la face plane et horizon tale d 'un corps B. Le
poid s de la ro ue est P. Pou r faire tourner la roue, il est nécessair e d' exercer
sur son axe une force F . Par définiti on du coefficient}; :
F
f.. = p

] J; B

pn eu sec sur route sèche p


(roue bloquée ou libre) 1 0,03
pneu mouill é sur route mouillée
(roue bloq uée) 0,2
rou e ac ier sur rai l acier 0,4 0,001

La natur e du frott em ent a un e tr ès gr and e importan ce. C 'est ainsi q ue


l'invention de la roue, il y a environ 4 000 ans, a modifié considé rablemen t
les transport s, don c les rela tions ent re les hommes. Un traî neau tiré par une
paire d e bœufs ne po uvait guère dépasser un e tonne de chargemen t, ce qui
corre spond ait à un coefficient de frottem ent de glissement de 0,5. Le rem- f frottement
placem ent du tr aîn ea u par un cha riot a permis d e mu ltiplier par 10 la
charge tr an sport ée. Lors de l' app arition d es chemins d e fer, à force d e hydrody
J sec onctuew
tr action égale, la charge transportée était cette fois mu ltipliée par 50. namique
Le coefficient de frott ement ] dépend essen tiellement de la nature des
métau x en contac t et de leur environneme nt (air at mos phériq ue, vide, 1
tempér a ture). Il dépend aussi de la propreté des surfaces en con tac t. Une
:
simple couche mon om olécul aire de fluid e ( grai ssage onctueux ) entraîne 0,1
la diminution de la valeur du coefficient de frottement sec . La format ion
d 'un film fluid e entre les pièces diminu e encore plus le frott emen t (lubrifi- 0.01
ca tion hyd rod yna mique et aé rodynamiq ue a ppliq uée a ux paliers et. bu tées).
Les polym ères et les matériaux frittés autolubrifiants prenn ent une place de
~,OOl
plu s en plu s import an te. Signa lons le téflon if ~ 0,1) util isé aussi bien
comme revêtement a ntiadhésif dans les ustensiles de cuisson qu e comme les
eng renages dans les transmissions de mouveme nt. .
270
Mécanique

VI. QUELQUES ASPECTS DE L 'ÉVOL UTION HISTO-


RIQUE DES CONCE PTS DE FORCE E T D 'É NERGIE

Dès l'Antiquité, plu sieurs conceptions d e la force en tant qu e ca use du


mouvem ent a ppa ra isse nt et s'affrontent. L 'id ée qui se ressemble s'assemble est
utili sée pour expliq ue r la chute d es corps, attiré s par la Te rre, com me le
bout d e fer a ttiré par l'aima nt. Le princip e de cett e a ttira nce peut être
a ttribué à un e âme inhér en te à tou t corps ou à un e sympa thie réciproq ue ou
à un e nature sem bla ble. D ans ces cas, l'attracti on est exercée à distance. Au
contra ire , d an s la cosmologie et la mécanique d 'Aristot e, la pierre tombe à
T erre non parce qu ' elle es t a tt irée par cette T erre, mais par ce qu ' elle rejoint
naturellem ent so n lieu naturel duquel elle avait dû a upa ra va n t en être
éca rtée par for ce ou violence. Ar isto te di st ingue don c deu x types d e mou-
veme n t (à la surface d e la Terre) : le mouvem ent naturel et le mou vem ent
forcé.

Aristote , sa cosmologie, sa mécanique

Exam ino ns de plus pr ès la cosmologie d 'Aristote, sa mécan iqu e, ou théori e


du mouvem ent, et la cohé re nce qu i ex iste entre les deu x. Sa cosmologie est
celle d 'un monde clos , ordonné avec la T erre au centre et des orbes cristal-
lin s concentriq ues, supports pour chacune d es plan ètes ; celle qui clôt le
monde, la p lus ex té rieure don c, éta nt celle d es é toiles fixes. Les orbes ont un
mou vem ent circ ulaire uniform e, sym bo le de l'h armoni e du monde céleste .
L 'orbe la plus intéri eure est celle d e la Lune, et Ari stote distingue un e
mécan iqu e sp écifiqu e à chacun des deux mondes bien différ en ciés : le
monde céleste et le monde sub-luna ire.
D a ns le monde sub-luna ire, cha q ue cor ps est na turellement a u rep os à son
lieu natu rel. Les quatre éléme nts d e ce monde, terre, ea u, air et feu son t
distingu és par deux couples de qu alités: sec-humide et cha ud-froid (ex. : la
te rr e est froid e et sèche, l'eau froid e et humide... ). U n tro isièm e couple,
lourd-léger , détermine le lieu naturel d es éléme n ts: a u cen tre, la terre ne
con ten an t qu e du lourd, puis l' eau con tena n t bea ucoup de lourd et un peu
d e léger, puis l' air et enfin le feu ne conte n an t qu e du léger et don t le lieu
natu rel est l'orbe lunaire. Ain si, la tendance naturelle d 'une pierre
ser a-t-elle d e descendre, celle d 'une flamme de s'élever . Un obj et qu el-
conq ue est cons titué en proportion s variées des qu atre éléme nts: par
exemple un morceau de boi s peut flotter su r l'eau parce qu 'i l con tien t a ussi
d e l'air et du feu.
Pour qu 'un corps se meuv e, il faut qu 'une violence s'exe rce sur lui, celle-ci
ne pouv ant s'exercer qu e par contact : pou sser ou tir er. Les deu x q ua lités
esse n tielles de cette force, o u moteur, sont d ' être ex térieures au corps et
d 'être perman entes avec le mouv em en t du corps : le mou vem ent cesse avec
l' action du mot eur. Ari stot e propose, pour la pr emi èr e fois, un e rel ati on
sem i-q uan tita tive qui, exprimée ave c d es notation s contemporain es, serait:

L
Frxm .- .
t
U ne a u tre relation s' a ppliq ue à la chute d es corps: un corps A, d e lourdeur
double de celle d 'un autre corps B, tomber a 2 fois plus vite qu e B. Le mêm e
corps A tomber a 2 fois plu s vite d ans un milieu 2 fois moins dense. E n
notation s con tem poraines:
p
v rx -
R'
où R est la den sit é du mili eu.

271
COM PLÉ M ENTS D 'IN F OR M A TION SCIENTIFIQ UE

Si Je vid e exista it, d it Aristot e, la vit esse sera it alo rs infini e ; or ceci es t
incon cevabl e, don c le vid e ne peut exister.
U n a utre argume n t tir é d e sa mécan iqu e vient renfor cer sa concept ion d 'une
terre immobile : un obj et, lan cé verti ca lement vers le ha ut , retombe à son
point d 'origin e. O r, pour Aristo te, si la Terre tourn ait, l'obj et ret om berait
d errièr e le poin t d e la ncem en t, d onc...
Ce tte physique d 'Aristot e es t qu elqu efois a p pe lée, on compre nd m ain te-
nant pourquoi, ph ysique du sens commun. Ce sens com m un, trop
atta ché a ux fait s ob servés, qui refuse tout recou rs ta nt à la ma th ém ati sati on
d e la ph ysiqu e q u 'à l' exp érimen ta tion et ses d eux as pects, in strumen tat ion
et m oyen d e va lid a tion d 'h yp othèse, constituera un obstacle considé ra ble à
la na issa nce d e la physique mod erne. La cohé rence d e l' ensem ble cosmo lo-
g ie-méca niq ue d 'Ari stote cons tituera un a u tre ob st acle ; un e a utre concep-
tio n du mond e sera nécessaire pour la méca niq ue mod erne. Au X IIe siècle,
a près sa som bre nui t, le mond e ch ré tie n, par son con tac t av ec la civilisat ion
m usulmane, red écouvrira Ar isto te et ses œ uv res encyclopéd iq ues. La tâ che
d e T ho ma s d 'Aq uin sera d 'a ccorder les ense igne me n ts d 'Aristot e et ce ux d e
l' Égli se ; l'en seign emen t scolas tiq ue qui en résu lter a restera en vigueur
jusqu'au d ébu t du X VII e siècle.
C 'es t à propos d u ph énomèn e d es projecti les qu 'Aristot e sera d 'abord
a tta q ué. Il faut rem a rqu er qu e l'exp lication qu 'i l en donn e est fort sub tile et
peu comm une, et l' a tta q ue porter a a u nom mêm e du sens com m un . Voil à le
problèm e : qu and un e flèch e est lan cée, où es t le moteur ex térieur et
per m an en t (pour Ari st o te) qui la m eut ~ C 'es t l'a ir, di t-il, qu i, d an s u n
mo uvem ent tou rbill onnai re, pou ssé par la flèche, la pou sse à son tour. Les
critiq ue s a d ressées tiennent un rôle con trad ictoire d e l'ai r d an s la ph ysiqu e
a risto télicien ne, ta ntôt mot eur nécessai re, tantôt ag en t résistan t a u mou -
vement , ou évoq uen t d es ex pé riences com m u ne s. C ommen t expliq uer le
mo uvemen t persistant d ' un e to upie ?

La physique de l'impetus
Pour Bu ridan (X I Ve siècle), lors du la ncemen t d 'u n obje t, on lui imprim e
un impe tus, prop o rti onnel à sa qu antité d e m a tièr e et à la vites se d e
la ncemen t, don c un e sor te d 'én er gie cinétiq ue . Ce qui expliq ue qu e, qu and
on lance une pierr e et une plume à la même vitesse, la pierr e em ma gas ina n t
plu s d 'impetu s q ue la plu me, éta n t d on né sa lour d eur plus grand e, sera
lancée plus loin . L 'obj et ép uise peu à peu cet impetu s à ca use d e la
résista nce d e J' ai r et d e la tendance na tu relle pour l' obj et à regagner le sol.
On est encore lo in du principe d ' iner tie, et l'o bstacl e sem ble surto ut être ici
la notion d e lieu na tu rel.
Bu rid an a p pliq ue a ussi la noti on d 'i mp etus a u mo nd e céleste, ce q ui lui fait
di re qu e Di eu aya nt imprim é un impe tu s a u système d ' horl ogeri e céleste , il
put se re pose r le 7e jo ur : l' im petus conse rve le mouvem en t circ ulaire uni -
for m e d es or bes célestes.
Pour l'accéléra tion consta tée d an s la ch ute d es corps, un e ex plica tion est
av ancée : le corps se m et à tomber à ca use d e sa lourdeur, ce qui lui fou rnit
u n 1er d egré d e vitesse ; il acq uiert a insi un imp etus (proport ion nel à la
vitesse) qui vien t s'aj ou ter au « poid s " initia l, ce qu i lui fournit a lors un
2e d egr é d e vitesse , et ainsi d e suite...
G alilée, d an s ses œ uv res de j eu nesse, reprendra a ussi la no tion d 'impet us,
m a is un peu différemm ent. D ' ab ord , en s' a id an t d 'i m ages a na logiq ues:
q ua nd on frappe un e cloche , on lui imprime un e cert a ine q ua lité so no re qui
s'ép uise en prod uisa n t le son ; d e même le j et introduit d an s la pierre un e
q ua lité mot rice qu i s'é p uise en produisant Je mouvem ent. D an s les d eu x cas,
la ca use (q ua lité) est imprimée au corps (et non pas extérieure me n t à lui,
comme le mot eur d 'A ristote) et s'é p uise d an s la pr oduction d e son effet (son
ou m ou vem ent). L a cause ép uisée, l' effet cesse; cloch e et pierre sont d e
nou veau a u rep os. Par conséq uen t, pl us enco re qu e d an s la théorie d e
l'im petus d e Buridan , le princip e d ' inerti e est ici rend u a bsolume n t impos-
sible.

272
Mécanique

A propos d e l'a ccélération d e la ch ute d es corps, Galilée,j eun e, d on ne cette


explica tion: qu and o n lan ce vers le haut un obj et , on lui imprim e un e
certa ine qu anti té d e légèr et é qui, plus gr and e qu e la lou rdeur d e l'o bj et, le
fait mon ter j usq u'a u mo ment où cette légèr et é faiblissant, elle éga le la
lou rde ur ; l'obj et a tt ein t a lors son point culm ina n t, p uis red escend avec un e
a ccéléra tion expliq uée pa r la di m inutio n prog ressive d e la légèret é ; quand
il ne- reste q ue la lou rd eu r, le mou vemen t attein t sa vitesse limite et
con. tan te, prop ortionnelle à sa lou rd eu r : c'es t là un signe de l' influe nce
qu 'exerce e nco re la relat ion d ' Ari sto te (v a P) sur le j eu ne Galilée.

Loi de la chute libre des corps


Pl us tard, Galilée ' en déb arrasser a d e la façon suiva n te. C o nsid éra nt
2 cor ps d e m asses di fléren res ze, etm . , il s' in té resse ra à l'éca rt d e ch ute en tre
ces 2 or ps, et cons ta te ra qu e cet éca rt d iminue avec la d ensité d u m ilieu.
Pa r un ra ison ne men t à la limi te, il pourra al ors énoncer q ue, d ans le vid e,
to us les co rps tomb ent d e la m êm e mani ère. II s'efforce ra a lors d e trouver la
loi d e la vitesse v = aJ qu i p uisse rendre co m pte d es résultat s d éj à con nus
xa ./ 2. A ce tte époq ue, le ca lcul di fféren tiel n' exist ait pas encore, et c' est pa r
d es d émo nst ra tion s géométriques et a pr ès être arrivé un e p remi ère fois à
un e erre u r (v = a .x ) qu e Ga lilée sou tien t la loi exac te.

Du monde clos à l'univers infini:


principe d'inertie et attraction universelle
Pa r a illeurs , la sec o nde moitié d u XV Ie siècle a vait vu s' effriter prog ressive-
m ent le mond e d 'Ari stot e. Cope rn ic a va it rem placé la Terre pa r le So leil a u
cen tre du mo nde. T ycho Bra hé, cons ta ta n t pa r l'ob serva tion et la m esure
qu e la traj ectoire d e tel mét éore co upa it la traj ecto ire d e la Lune, fit
ren on cer à la not ion d 'orb e solid e ; Gior d ano Bru no, quant à lu i, opta pour
un un iver s in fini, av ec p lusie urs soleils.
Co n tr e l' ar gum en t mécanique d 'A ristote d 'immobilité d e la T erre (voir
plu s haut ), Copernic av a it ém is l'idée que les co rps de mêm e nature que la
T erre, pa rti cip en t à son mou vem ent d e ro ta tio n d iu rn e, ce q ui ex pliq ue que,
la ncés ve rtica leme nt en un poin t d e la T erre, ils retombent en ce poin t, bien
q ue la T err e a it tourné. Plus ta rd , G al ilée affirm era qu 'on ne peut tir er d e ce
fait d 'ob servati on un argument en faveur d e l'immobilité d e la T erre ou d e
so n mo uvement ; il s' a p p uiera su r l'e- xpérience (imaginée pa r lui, av ec ses
rés ulta ts exac ts, pu is réal isée par G assend i en 1641), d 'une pierre qui, j etée
du haut du m ât d 'un na vire, tom be au p ied d e ce m ât qua nd le nav ire est au
rep os, ma is a uss i quan d il est en mo uvem en t.
Les or bes crista lline s d étruites, com me n t expliq ue r le m ou vem en t d es
planètes ? Po ur Ga lilée q ui refuse le explica tions par la force à di stan ce et
l'a tt raction (voir plu s loin: K ep ler ) qui lui pa rai ssen t em prunt ées d 'irra-
tiona lism e, le mo uvem en t circulaire uniform e es t naturel : tel est son prin-
cipe d 'inertie (pa r a illeur s, Ga lilée ne s'a tt aq uera pas non plu s a u probl ème
d es ca uses d e la ch u te d es corps). Kepler, qu a nt à lu i, rep rend l'id ée
d 'attraction em re les corps et son an a logie ave c l' attraction magnétiq ue.
S'in spi rant d e la co nce ption du mon d e d e W . G ilbert , où to us les mouve-
m ent s peu vent être expliq ués par d e for ces magnétiques, K epl er aura le
méri te a va nt Ne wto n d 'expli quer les d eu x phénomènes, qui para issen t si
d iffér en ts, d e la ch ute d ' un co rps su r la T erre et d e la gravitation d e la Lune
a uto ur d e la T err e, par la m êm e ca use : l' a tt raction. Il expliq ue ra a insi
les m a rées : les océa ns son t att irés par la Lu ne, tout com me l'en semble
d es objets lourd s, océa ns co mpris, est a ttiré par la T erre. L a T erre qui
attire la pierre est aussi attirée par elle ; elles se rejoignent en un point tel
q ue le ra p por t d es di sta nces par courues es t inver sem ent prop ort ion nel a u
ra p port des masses. La similitude d es cond uites de la T erre et d e la Lune
proviendrai t d e leu r sim ilitude ph ysique. ' Pa r con tre, cette sim ilitude

273
COM PL É M EN TS D :INFORMATIO N SCIENTIJ"IQUE

n'exis tant pas en tre le Soleil et les plan èt es, c'es t un a utre typ e de force,
qu asi magn étique, qui, issu e du Soleil et. par le m ou vem ent de rot ati on du
Soleil sur lui -m êm e, ent raîne en qu elque sort e le mouvem ent d es plan èt es. Il
rech er ch er a un e relation qu an titati ve ent re la force et la distance du Soleil à
un e pl an ète qui rende co m pte de la loi ent re la vitesse d e la pl anèt e et sa
di st an ce a u Soleil qu e K epl er ava it énoncée: v .r = C" (la loi exac te es t
->-> 1 l
v . r = C's). Rejetant la proporti onn alit é F ex - i ' il reti end ra F ex - ,
r r
relation qui , remarquons-le, rest e dan s le cad re de la ph ysiqu e ar isto téli-
cienne (F a v ) .
Ga lilée, milita n t en fave ur du systè me cope rnicien, n'ir a pas cepe nd ant
jusqu'à admet tr e l'i dée de Bruno d 'un uni vers infini . C 'es t un e des raison s
pour laq uelle il ne fer a qu e s'a pprocher du princip e d 'in ert ie, sa ns l' énon cer
rigoureusem ent, ni en voir la significa tion fond am entale. A prop os des
mou vem en ts pendulaires, la masse revena nt toujours à peu pr ès à la mê me
hauteur, Galilée affirme q ue la vitesse , qu e la masse acq uier t grâ ce il. sa
hauteur de chu te, es t just e celle qui lui perm et en s' épuisa nt de regagn er la
mêm e hauteu r. No us voyo ns pointer ici l' idée d'une conserva tion avec
tran sformati on: la ca use s' ép uise d an s son effet, la hauteur dans la vitesse,
la vitesse d an s la hauteur. Galilée donn era la rela tion qu antita tive d e
l'équi valen ce : V 2 a h. De mêm e, une boule (da ns un e expé rience où les
fro ttem en ts seraien t suppr im és) dévalan t une pen te à partir d' une cer ta ine
hauteur, peu t. remonter n'importe qu elle pen te j usq u'à la mê me hau teur.
G alilée imagin e alors un e pen te nu lle à « remonter » : la boul e, dit -il,
co ntinuera à se mou voir infinim ent si le support contin ue à l'infini, n'a ttei-
g na nt.ja ma is la hauteu r initi ale, Elle ne perd ra ni ne ga gner a de vites se ou
d '« énergie» . Elle conservera donc vitess e et « éne rgie » . Ce ser ait. là le
princip e d ' inertie, mais un e lign e hori zontale de pent e nulle, qui est un e
dr oit e à J'échelle hum ain e, d evient courbe à l'éch elle de la T erre, et on
rev ient par là à l'id ée d e conse rva tion de mo uveme nt circ ulaire un iform e.
La ph ysique de G alilée est un e ph ysiq ue d es cor ps lourd s d an s la mesu re où
il ne peu t imagin er un uni vers infini, où un co rps ca ra cté risé par sa masse
(com me le fera Newton ) et suffisa mment éloigné d e tout a utre corps, sera
par là mêm e lib ér é de son poid s.
C 'es t D escartes qui énoncera correcte ment et compren d ra toute l'impor-
ta nce du prin cip e d 'inertie. Sa ph ysiqu e est celle des chocs . D ieu, dit-il, a
mis un e cer taine qu ant ité d e mou vem ent d an s le mond e et celle-ci se
conserve . Le monde est constitué d e corps plus ou moin s g ros qui se
choq uen t en écha ngea n t du mou vement. Ces écha nges obéissen t au x lois
d es chocs qui, én on cées pa r Descartes, son t pour la plupart faus ses, en
particuli er parce qu 'il n e tient pas co m pte d es signe s des vit esses :

Lm . v = Cr"

a u lieu de :

Ce tte dernière sera postu lée par Hu ygen s ainsi qu e la loi de conservat ion
~ .v 2 pour les chocs élastiqu es.
Le tr avail d e synt hèse de Newton à la fin du siècle s'arme du calc ul
différ en tiel. L \l~ ivers infini, main ten ant accep té, et la possibili té d 'un corps
très éloigné de tout a utre corps a uq uel on peu t attach er le concept de ma sse
di stin cte du poids, lui per metten t d e concevoir un mouvem ent rectilign e
pou va nt se cons erve r à l'infini.
C onsidé rant le princip e de conserva tion de la qu antité de mou vem ent dans
le choc, il s'i n tére sse plus particuli èr em ent au mom ent du choc et in trod uit
sa notion de force :
dl.'
F = m '- '
dt

274
Mécanique

La loi d e l' attraction univer selle concern e le to ut.


Les conce ptio ns de Ne wton a uro nt cepe ndant du mal à conva incre le
con tine n t eur o péen où l' en seign em ent de Descartes restera dominan t pen-
d an t près d 'un dem i-siècle enco re . En parti culi er, sera critiq uée sa noti on d e
force ag issant à di stan ce et instanta nément. Pa r ailleurs, à la même époq ue,
une a utre conce p tion de la for ce, celle de la « for ce vive » (énergie cin é-
tiq ue), sera défendue par Leib nit z qui conso lide ra ainsi les bases d ' un
« poin t d e vue énergétiq ue » . Ce poin t d e vue n 'atteind ra sa maturité q ue
150 ans plus tard e t, a lors , c'est le mot « force » q ue M ayer emploiera pour
désign er no tr e con ce pt d 'én er gie.

Le point de vue énergétique


Leibnitz, a utre fonda teu r du calcul différen tiel, va s'e fforce r d e va loriser la
noti on d e « force vive » (m .V2) et son pri nci pe de conse rva tion, qu 'il co nsi-
d èr e com me un pr incip e pr emier d ans l'univer s.
al Con tre les ca rt ésiens qui, eux, veul ent va loriser la qu antité sca la ire m .v,
Leibnitz a rg ume nte ainsi :J e dis qu'un corps d'une livre qui a une vitesse de deux
degrés a deux fois plus defo rce qu'un corps de deux livres qui a une vitesse d'un degré
parce qu'il peut élever une même pesanteur deux foi s plus haut. C 'est don c bien la
quantité m .v 2 qui est priv ilégiée. Remarquons qu e, depuis Galilée (if. plu s
haut), on sa it qu e vl. ah . Leibnitz ajoute: Quant on considère laforceabsolue (force
vive) des corps, l'estimation doit êtref aite pour la cause ou l'effet, c'est-à-dire par la
hauteur où il peut monter en vertu de cette vitesse ou par la hauteur dont il devrait
descendre pour acquérir cette vitesse. Au lieu de la hauteur, on pourrait se servir de la
supposition d'un ressort ou de quelque autre causeou effet, ce qui reviendrait à la même
chose,c'est-à-direaux carrés des vitesses. Rem a rq uon s la différen ce en tre les deu x
typ es de ca usalité: celle de Leibnitz, où la ca use s'é pu ise tota lem ent en
pr oduisa n t son effet; celle de Newto n, où la force ne s'ép uise pas dans la
producti on du changement de vitesse. 150 a ns plu s tard, R. Mayer parl era
q ' une « force de chute» s'épu isa nt en p roduisant ou c force vive ». Pour
é ta blir ce concep t d e « force de chute» (notre éne rgie potentielle), il insis-
tera sur le fait qu e la ca use de la chute est non seulement la pesanteu r, mai s
a uss i la hauteur; ce concep t per me tt ra à Ma yer d ' appliquer à la mécan iqu e
le pr incip e gé néral de la conserva tion de l' én ergi e et ainsi qu e la transfor-
mation d 'une forme d'énergie à un e a utre.
b! Les newtoniens , q ua nt à eux, obje ctent qu e la conserva tion de m .v 2 n'a
lieu que dans les cas des chocs élas tiq ues. Or, pour eux, le mo nde est surto ut
constitué de cor ps inélastiq ues; donc les forces vives s'é puisen t dans -ces
chocs, et si le Dieu ho rloge r n'était pas là po ur réint rod uire de la force vive
d a ns l'u nivers de temp s en temp s (com me on remo n te réguli èrement sa
montr e), les corps de cet uni vers seraien t bien tôt iner tes, et l'u nivers entier
a u re pos , mor t. U n ra pprochem en t peu t être é ta bli ent re cette conce p tion de
fin du mond e et celle de la seco nde par tie du X IX e siècle, se fondan t sur une
a ug men ta tio n d 'en tr opie , sur un e dégr ad ati on d e l' én ergie. A ce Di eu
horl oger , Leibnitz oppose l'id ée d ' un Dieu a ppo rtant un e certa ine qu antité
d e for ce vive d an s l'univers, un e bonne fois pour toute (if. Burid an et
l'impetu s). Pour lui , les corps macroscopiques const itutifs de l'univers sont
élastiq ues, et la for ce vive se conserve don c ; q ua nd elle semble di sp araître
lors d 'u n choc , c'est q u'elle dissémine dans les plu s petites parties des corps.
Ainsi, nous voyo ns pointer l'id ée de transforma tion d 'én ergie ciné tiq ue en
chaleur d a ns un e conserva tion globale.
U ne gra nde sa tisfac tion pour Leibnitz sera d 'établir la relati on entre « force
vive » et « force mort e », pon t lancé entre la sta tiq ue et la d ynamiq ue.
A ujo ur d ' hui, no us traduisons cette rela tion pa r :
-+ ---+
f F .dl = ~ E c'

« Les forces mortes (o u sta tiq ues), di t Leibnitz, comme la gr avit é, sont
celles d 'une sollicita tion d u mou vem ent, tand is qu e la force vive naît d 'une
infin ité d 'impr ess ions cont inues de la force morte... La loi de la statiq ue

275
COM PL É M ENTS D 'INFOR MATION SCIENTIFIQUE

s'ap pliq ue a ux d ifférentielles, celle de la d yna miqu e a ux intégr ales, Par là ,


no us com prenons qu e la nature a ménagé une conc iliat ion tr ès éléga nte
entre la loi d 'équilibre des cor ps en conflit, qui est relati ve, et la loi d 'équ i-
va lence des ca uses et des effets, qui est ab solue, et cela a u moyen de la
transition grad uelle qui évite tou te espèce de sa ut. Il ne peut y avoi r en effet
de tr ans ition q ue pour des ac cro issements inassign a bles ou infini ment
petits, c' est-à-dire pa r les for ces mortes, »

Bibliographie
A, KOY RÉ , Études galiléennes, H ermann ,
A, KOYRÉ , Études newtoniennes, Gallimard,
R, DUGAS, A history of Mechanics, Griffon-[\!eu c h âte l.
R , DUGAS, La mécanique au XV IIe siècle, Griffon-Neuchâ tel.
M , J AM M ET , Concepts et force, H ar va rd U nivers ity Press,
GAL I LÉE , Discours concernant deu x sciences
nouvelles, A, Co lin,

Sur l' intérêt de l'hi stoi re des scienc es pour l'enseignem ent de la méca nique:
J ROSMO RDUC , Histoire et pédagogie de la mécanique, Cahier d 'RD .S,
J C HA RLEMAGNE, Réflexions sur une première approche du mouvement en
mécanique avec des élèves de 4e , Congrès G I RE P, Mont pellier , 1976, Cahier
d'R D ,S,
G, DE LACÔTE, Histoire des sciences et enseignement de la phy sique à l 'école
secondairefrançaise (d a ns le « Retour a ux sources » éd ité par l'universit é de
Bretagn e occide nta le) ,

276
Chimie

III. CHIMIE

I. ÉTATS DE LA MATIÈRE

Les propriétés ma cro scopiques d 'un corps pur sont reli ées à sa structure
mi cro scopique, donc à la nature des particul es qui le com posent.
Pour é tud ier les rela tions entre la struc tu re et les propriétés (nous con sid é-
ron s surtou t les éta ts ph ysiques dans cet article ), nous devons connaî tre
la na ture des particul es cons titua nt le corps étud ié, leurs interactions,
leur orga nisa tion, puisque l'on considè re un gr and nombre de particul es en
inter action.

1. Le corps pur
Les particu les cons titua nt la matière sont toutes obtenu es à partir de s unités
fond a mental es qu e sont les atomes.

1. Les atomes
Ils son t form és par un noyau portant un e cha rge positive Z et Z électrons
répartis en niv eaux (cortège électroniq ue), l' en semble éta nt électriq ue me nt
neutre. C ' est la st ruc ture donn ée par le ta blea u périodique.

2. Nature des particules constitutives


al Atomes
Il es t exce ptionne l qu 'ils cons titue nt l' unité cons titutive de la matièr e..C'est
cepe nd ant le cas des gaz ra res et de cer taines vapeurs méta lliqu es (me r-
cure).
E n règle gén érale, on peut dire qu e l'a tome, qu and il se trouve en pr ésen ce
t d 'autres a to mes, don c non isolé, modifi e son cortège électroniq ue pour être
d an s un e forme p lus stable.
hl Ions monoatomiques
L'atome peut perdre ou gagner des électrons pour donner des ions mon oa-
tomiques (par exe m ple: N a" , C I-).
e! Liaisons
U n at om e peut mettre d es électro ns en com m un avec un a utre a to me. Le
nombre d 'électron s m is en comm un est gén éralement pair. Une paire peut
être fourni e par un seul atome ou par les deux atomes. Dan s tou s les cas, il se
crée une a ttrac tio n en tre les deux particul es, et on dit qu 'il y a formation
d 'une liaiso n. Un atome pouvant engager plusieurs liaisons , il se form e
ain si des éd ifices sta bles de struc tures va riées .
dl Molécules
L es particul es individualisées et neutres sont les molécules. Un e molécul e
peu t être cons tituée d 'un nombre très va rié d'atom es, disposés selon un
sché ma bien défini (*).
Ce nombre peut varier d e 2 (mo lécule d e C hlore: C h) à plusieurs centaines
d e mill e dans certaines ma cromolécul es biologiques (pro téines, acid es
n ucléiq ues).
ri Ions moléculaires
Les pa rticu les individuali sées cha rgées sont d es ions moléculaires, m ais
com me leurs pr opriétés ne sont pa s différ entes d e celles des ions mono at o-
miques, nou s diron s simplement des ions, par exe mple :

SO~- , Cu(NH3)~ + '


(*) Nou s utilisons ici un langage simplifié co uramm ent utilisé. Il faudrait dire en toute rigueur:
Constituées à partir d'un nombre très varié d'atomes.

277
COMPL ÉMENTS D 'INFO RMATION SCIENTIFIQUE

fiCristaux covalents, cristaux métalliques


Dans certains cas, la mi se en com m u n d 'électron s se fait à partir d'un
nombre ind ét erminé d 'atomes, jusqu 'à l' éch elle m acro scopique:
- c'est le cas du diamant où les lia isons son t continues d an s tout le crista l
par form ati on d e liai son s covalentes en tre d eu x a to mes d e ca rbone;
- c'est aussi le cas d es métau x où la sta bilité es t assurée par la mi se en
com m un d 'élect ron s dans tout le crista l.

3. Corps pur et espèce chimique


Nous veno ns d e voir qu e la d éfini tion m êm e d es cons titua n ts d e la matièr e
n 'est pas toujours un e chose facile. Il faut ajouter au x difficultés d éjà
ren contrées le fait que la nature d es particul es peut va rier avec l'éta t
physique. Ainsi, on sa it qu e le chlorure d e sod iu m est ionique à l'état solide
et à l'éta t liquide, mais, par cont re, il est sous form e d e molécules NaC I à
l'ét at gazeux.
Nous avons , jusqu 'à la classe d e 3", utili sé plu s so uven t le conce pt d 'espèce
ch im iq ue que cel ui d e corps pur. L es d eu x conce pts sont très voisin s ; ils se
ratta chent à la notion d e « non-mélan ge ». Il est difficile de dire qu 'un corps
p ur ou un e espèce chim iq ue es t consti tué d 'une seu le sorte d e particul es (pa r
exe m ple dans le ca s d e N aC Ion trouve les particu les Na + e t C I- ; d ans le cas
d u diamant ou d 'un métal, ce son t d es a tome s ou d es ions qu e J'on ne peut
pas individualiser ). Exp érimentalem ent, ces d eux conce pts sont reliés à la
notion d e ca rte d 'identité d e propriétés.
Nous réserverons la notion d e corps pur à J'exist en ce d 'un e carte d 'iden tit é
d e propriét és ph ysiqu es (te mpé ra ture d e cha ngeme n t d e phase, propriét és
optiques, etc.) e t la not ion d ' espèce chimiq ue à l' existence d ' u ne ca rte
d 'identité d e propriét és chim iq ues ca rac téristiq ues .
Il reste un e a m biguïté à lever : le cas de s ions. D ans les solutions, les ions +
et les ions - on t leur ind ivid ualité pr opre: tests chim iq ues d e reconnais-
sance, couleu r, propriét és élect riq ues , et il est facile (if. L.P . 4") d 'en établir
un e ca rte d 'identité chimiq ue , donc d e les cons idé re r comme un e espèce
chim iq ue d éfinie. Il n 'est pa s possible d e les cons idé re r com me d es corps
purs. Nous con tin ue ro ns donc à dire qu e les ion s sont d es espèces chimiq ues
d ét erm in ées, mais nous n'utiliserons pas pour eux le term e d e corps pur.
Dans le m êm e ord re d 'idées, on utilise gén éralem ent le nom d e J'atome pour
d ésigner le corps sim ple corres po nd an t. Ce la ngage est d angereux, ca r il
risque d 'amen er d es confusions en tre la notion d 'atom e, de molécul e, d 'io n
(no tions mi cro scopiques) e t la notion d e cor ps simple ou d 'élém ent (notions
macro scop iq ues).
Il faut donc dire en tou te rigu eur:
- corps sim ple ca rbone (formé à partir d 'a tom es d e ca rbo ne) ;
- cor ps sim ple iode (formé à partir d e mol écu les 12 , elles-m êm es form ées à
partir d e d eux at omes d 'iode).

2. Interactions entre particules


1. Interactions entre deux particules au repos
En d ehors d es int er a ctions atom iqu es qui cond uisen t à la formation des
liaisons ch imiques par mi se en com m un d 'électrons en tre d eu x atomes (ou
un gra nd nombre d 'atomes dans le cas d es métaux) , il existe des int eractions
en tre les particu les co ns titutive s d 'un cor ps p ur. Les mol écul es et les ions
sont form és avec d es atomes constitués d e noyaux et d 'électrons élec triq ue -
m ent cha rgés. Les in teractions en tre ces particules seron t donc d e natu re
esse n tielleme n t élec triq ue. Elles se tra d uiro n t par d es effets d e type attrac-
tifs et répulsifs. .
Il E n tre ions d e cha rges opposées, il existe des forces électros ta tiq ues
conduisant à une attraction. Inversement, il existe une répulsion entre deux
ion s d e charges de m êm e signe .
21 Q uand un e mol écu le es t constituée de 2 atom es id en tiq ues (CI2 , N 2 ,
O 2 ,, , ) , il n 'y a a ucune raison pour qu 'i l y ait une dissymétrie dans la

278
Chimie

répartition électroniq ue. Par con tre, si elle est constituée de deux atomes
différ ents (p ar exem ple : H C I, la den sit é d es cha rges négat ives est plu s
grande du cô té de l'atome le plus électronégatif (d ans H CI d u cô té de C l)
qu e de l'autre. La mol écu le se com porte alo rs comme un dipôle élec-
trique (*) .
Le momen t dipol aire d e ces molécu les peut ê tre mesuré. Le ra isonnem ent
fait sur un e molécul e diatomique peut être gén éralisé.
La mo lécu le d 'eau a un fort mom ent dipo laire (cf. L.P. 4 e ) :

Un dipôle crée un cha m p électr iq ue et va don c int eragir avec d 'autres


espèces cha rgées (ions ou autres dipôles). Dans le cas du corps pur, les
particul es éta n t id en tiqu es, no us n' avon s à considé rer qu e les int er action s
dipôle-dipôle.
Il faut signaler un cas particuli er d an s ce typ e d 'intera ctions : la liaison
hydrogèn e qui j ou e un rôle imp ortan t d an s la struc tura tion de la matièr e.
Quand un e molécu le est formée par une liaison ent re un atome d 'h ydrogèn e
et un a tome très élec tro néga tif (0, N, C l...) , la liaison est fort em ent pola-
risée, et le noyau d 'hydrogèn e a tendance à att irer fortem ent les électro ns
d ' un e autre mol écul e en rai son de sa petitesse. Il se crée alors une a ttrac tion
importante qui expliq ue la sta bilité particuli èr e d e ce rta ins crista ux (cris-
tau x de glace en p articu lier ).
31 En dehors d e ces int eractions liées à des cha rges électriq ues perma-
nentes, il existe d es int eraction s ent re les nuages électr on iq ues des molé-
cules. Ces effets sont tr ès géné ra ux et existen t touj ours, qu el q ue soit le typ e
d e particu les mis en jeu (a to mes , ion s, mol écu les).
On di stingue des interactions de typ es a tt rac tif et répulsif. Ces a tt rac tions
sont faibl es, on dit souven t qu 'elles sont du es a ux forces d e Van der W aals.
Si on ra ppr oche les mo lécule s, il a rrive un mo me nt où les nu ages électro ni-
qu es s' in te rpé nè tren t. Ceci va dem and er un e éne rgie important e. Ces
actions corres po nde nt don c à un effet répulsif. Pou r sim plifier l'écriture,
nou s désign erons par la suite cet effet par « répulsion électroniq ue » , pour
la différ en cier de la « ré pulsion ionique » . Ce t effet perm et de considé re r les
mo lécu les comme d es sphè res dures (cf. L es modèles d 'atomes, p. 286) .

2. Bilan des actions entre deux particules


Les int er ac tion s dont on vient d e parler var ient avec la di stan ce en tre les
particul es, mais l'effet « répulsif électro niq ue» a ug me nte beaucoup plu s
vit e qu e les autres qu and la di stance diminue. On conço it don c (et le calc ul
le montre) qu 'i l y a un e position d 'équilibre corres po ndan t à un minimum
d 'én er gie pot entielle.
Ce raisonnem ent es t tr ès sché ma tiq ue, car la position d 'équilibre dép end
au ssi d es a utres mo lécul es ; il est destin é à donner un e idée sur l'en semble
d es interactions.

3. Structure d'un système de molécules


Le rai sonnem en t peut s'ad a pter facilem ent à un système dc particul es
cha rgées .
Nous suivrons l' évolution d e ce tte structure en foncti on de la tempér ature.
al A très basse température
Les particule s peuv ent être considé rées co mme immobil es. Leur éta t le plus
stable es t celui où l'énergie du système est minimale . C 'es t le cas du syst èm e

--- m
(*) C'est une en tité cons tituée par deux cha rges opposée s symbolisées pa r (H - Cl ), éga les en
valeur abso lue et rigidem ent liées à une distance d. La grand eu r physique carac téristique de ce
dipô le es t son mo ment m = q .d.

279
COM PL É M ENTS D 'INFORMATION SCIENTIFIQUE

(ordonné d an s les trois dimen sion s) constitué par le so lide cristallin et qu i


peut être décri t par les interactions vues au cha p itre pr écéd ent .
hl Jusqu'à la température de fusion
Les par ticul es ne sont plu s comp lètement immo biles. Bien qu e la position
moyenne des molécul es reste cons ta nte, il se produit des vibrations au tour
d e cette position fixe. C es vibra tions augme n tent avec la tempér a tu re.
A un e cer taine tempéra tur e, il se produit un e « catastrophe molécul air e » :
les mou vem ent s son t tels qu e le réseau cristallin est détruit. Pour désorga-
ni ser ce tte structure, il faut fournir un e éne rgie qui est mesu rée par la
chaleur de fusion du co rps . La température reste constan te pendan t toute la
durée de la fusion , mais on ne di spose d 'aucun mod èle simple pour expli-
qu er ce ph énom ène.
cl A u-dessus de la température de f usion
Les mol écul es rest ent en contact, bien qu e leur position ne soit plus fixe.
Alors qu e dan s la description du mod èle crista llin il était possibl e d e
négliger les mouv em ents moléculaires d evant les interactions entre parti-
cu les, ce n'est pas le ca s d an s le liquide. Si le syst èm e a une surface lib re d e
con tact avec l' extérieur, des molécul es aya nt une énergie ciné tiq ue supé-
rieur e à la moyenne peu vent quitter le liq uide et cons tituer un e ph ase
gaze use: c'e st l'évaporation ; ce ph énom èn e aug mente avec la tempéra-
tur e. Inver sem en t, des molécu les de la phase ga zeu se peuvent pén étrer d an s
la phase liq uide. Pour chaq ue tempér ature, il y a un éq uilibre en tre les deu x
ph énom ènes. Dan s un sys tème fermé, on aura une pr ession de vapeur
maximale (vape ur sa tu ran te). A la tempér atu re d 'ébullition , cette pression
d evient égale à la pression at mo sphériq ue. Le phénom ène de vap oris ati on
s'accélère, et des di scon tinuités (bulles) a ppa ra issent au sein d u liq uid e :
c'e st l'éb ullition. Pour passer des molécules en contact aux mo lécu les
sépa rées d an s le gaz , il faut fournir un e énergie mesurée par « la chaleur d e
va porisa tion du corps » . Co mme pour la fusion , aucu n mod èle ne permet
d 'expliquer qu e la température d 'ébullition reste constante.
Après la vap orisation tot ale, on obtient un gaz cons titué par des molécul es
éloignées les un es d es autres et animées d e mouvem ents import ants.
dl R emarques générales
II Au niv eau de la surface des solides , certaines molécu les peuvent aussi
quitter le cristal pour passer d an s l'ep ace . A bass e tempér ature, ce ph én o-
m èn e est négligeable, mai s q ua nd on chauffe, il peut d evenir important.
C 'est la sublimation. Dan s ce rtain s cas, à pr ession dét erminée, il peut y
avoir pa ssage to ta l solide-gaz sa ns passer par un e pha se liq uid e.
21 Le ph énom èn e d 'ébullition est un ph én om èn e an ecdotique non fonda-
m ent al. La tr a nsition liq uid e-gaz se fait tr ès prog ressivement et peut se fair e
d e façon contin ue . Il n 'y a pa s d e différ en ce fondam entale d e structure en tre
un liq uid e et un gaz .
31 Pou r certa ins ga z, il n 'est pa s possibl e d e passer à l'état liquid e par un
simple refroidi ssem en t. Il existe une tempér ature et un e pr ession critiq ue
au-d essus d esquelles le corps est touj ours gazeux . C 'e st le ca s par exemp le
d e l'oxygène, d e l' azot e, du méthan e.
Le tr ansport de ces com posés liq uid es se fait obliga toireme n t avec ouverture
à l'air libre, sinon, l'évaporation con tin uan t ind éfiniment, la pr ession
a ugmen terait elle a ussi ind éfiniment.
No us allon s décrire ces ph énom èn es d e façon un peu plus détaill ée, selon les
dive rs typ es d e pa rti cul es rencontr ées.

3. Rappels sur les cara ctéristiques


des états de la matière

Habituellement, on parle d'états solide, liquide et gazeux. Ces distinctions


sont basées sur d es consta ta tions ph ysiq ues simples liées à la form e du
matériau : un solide a une form e propre, un liquid e co ule mais a un volu me
dét erminé, un gaz occ upe tout le volume qui lui est offert.

280
Chimie

En fai t, si on regarde l'ens emble d es pr opriét és physiques: mécaniques,


optiq ue s, élec tr iq ues .. ., on se rend compte qu 'on d oit fair e un e di stincti on
en tre l'ét at solide cristallisé, qui est anisotrop e, et l'état solid e amorphe d ont
les pr op riét és pr ésentent d e gra nde s a nalogies avec celles d 'un liquide. Si on
exam ine la str uc tu re mi cr oscopique d e div er s états, cec i d evient enc ore plus
a ppa re n t.

1. État solide cristallisé


Il est ca rac té risé par un e organisation d es particul es com po sa nt le crista l
dans les tr ois d ir ecti on s d e l'espace. '
al Les cristaux peuvent êtreclassés selon la nature desinteractions principales en tr e les
parti cul es. D an s ce cas, les mouvem ent s m oléculair es son t tr ès faibles et
peu vent êt re négligés en pr emi èr e a pprox ima tio n pour décr ire un m od èle.
L es « répulsions élec tro niques» éta n t touj ours présent es, nou s ne considé -
rerons q ue les « a ttr acfion s » et les « ré p ulsions ioniqu es ». Puisque
l' im po rtance d es a ttrac tio ns d ép end de leur typ e, il y a ura géné rale me nt un
typ e pr épondér an t. Ell es croissen t d ans le sens: Van d er Waals - dipo-
laires - ioniques - cov a len tes.
Cristaux moléculaires non polaires: les a ttrac tions princip al es son t du
typ e V an d er W a als. Ces int er acti ons so n t faibl es. On au ra don c d es
crista ux mou s et pl astiq ues.
Cristaux moléculaires polaires: les int eractions princip ale s son t du typ e
dipolai re (if. p. 279) . Ces int er actions sont nett em ent plu s im portan tes qu e
celles d e V an d er \ ,y aa ls, et si les mol écul es peuv en t d onner d es liai son s
hydrogèn e, on ob tien t d es cristaux ayant un e bo n ne cohésion (ca s d e la
glace) .
Cristaux ioniques: la cohésion est assurée prin cip alemen t par d es inter-
actions d e typ e élec tros tat iq ue entre les ion s, at trac tive s ent re ions d e
signes con tra ires et rép ulsives en tre ions d e m êm e signe (cas du chloru re d e
sod ium). C e sont d es crista ux durs non plastiques.
Cristaux métalliques: nous en avons d onné un aper çu en 4<. L a cohé sion
est ass uré e par la mis e en com m u n d 'é lect rons circ ula n t d ans un réseau
d'ion s.
Cristaux covalents: la cohés ion est ass urée pa r la mi se en com m u n d e
d ou blet s d 'électron s en tre toutes les particul es consti tua nt le réseau . Le
crista l est d on c un e molécul e géante; le cas typique est le di am ant. Ce son t
les crista ux ayan t la plu s forte d ure té et son t, bien sûr, non plastiqu es. Ils ne
fondent pas et se sublim ent à très hau te te m pé ra ture.
En fait , com me tou te cla ssifica tion , celle-ci est trop tran chée, et on tr ou ve
tous les in termédi ai res.
Par exem ple :
- dans le gra phite , la coh ésion est ass urée d a ns d eux directi ons par des
liai son s covalen tes et d an s la troisièm e pa r d es « for ces de V an d er W aals » ;
on obtien t al or s un corps q ui se clive très fac ileme n t;
- d an s les oxydes métalli qu es, les liaison s ne son t pas purement ioniques,
m ai s partiellem ent cova len tes (su rtou t pour les mét aux peu r éducteurs ).
b] La ré pa rtitio n de s particul es d ans les cr ista ux permet un e classification
géométrique des cristaux. D es considé ra tio ns d e sym étrie perm ettent de
d écrire le crista l par u ne unité élém en ta ire : la maille, celle-ci con te na n t
plusieurs d e ses particul es cons titut ives . La façon d ont se fait la rép étition de
la m aille pour don ne r le cristal per met d e d éfinir d es types de réseau
comme par exem ple le réseau cubiqu e fa ce cen trée du chlorure d e sod ium.

2. État gazeux
al Con traireme nt a ux mod èles que nou s ven on s d e voir , le m od èle d e l'éta t
gazeux correspond à des mouvements moléculairesimportants, et l'énergie
intern e du systèm e est pr a tiqu em ent sous for m e d'é ne rg ie cinétiq ue. On
peu t, en premi èr e a p proxima tion, négliger les interactions moléculaires (les
particul es éta nt éloignées, leurs in ter acti ons sont faibl es).

281
COM PL É M ENTS D 'INFOR M ATIO N SCIENTIFI QUE

hl O n peut ainsi construire un mod èle d e théorie ci nétique des gaz. O n


ad me t q ue:
les pa rti cules son t non cha rgées;
- il n'y a pa s d e di recti on pr ivilégiée de dépl acem ent ;
- les p ar ticu les se dép lacent à des vite sses var ia bles, ma is répa rties a u
ha sa rd , don c so umises à un e répa rt ition sta tistiq ue bien déterminée ; ceci
1
cond uit à défini r une énerg ie cinét iq ue moyen ne em = "2 m. V 2

- em ne dép end pa s d e la na tu re d es p articules ; elle ne dépend q ue d e la


tem pératur e (e m cro ît avec 1).
- Les particules son t assimilées à des poin ts matériels. Le urs rencon tres
sont ass im ilées à des chocs élastiq ues .
Le système est tra ité comme un sys tème mécanique. On peut ainsi relier la
pr ession a u nombre de parti cu les et à la température.
Ce mo dèle est celui du gaz par fai t q ui obéit à la loi de M a riott e et a ux lois su r
la d ilata tion des gaz .
Des mod èles plus com plexes ont été construits en tenan t com pte du volume
d es particul es et d es int er actions à cour te di st an ce. On rend bien com p te
av ec ceux-ci des résu lta ts expé rime nta ux d e com pres sibi lité et de dilatatio n
des gaz .

3. État liquide
Dans les deu x premiers éta ts étud iés, no us pou vions considére r un des
facteur s de l' én ergie [énergie électr iq ue (if. p. 278 ) ou énergie ciné tiq ue]
com me négligea ble ou, tout au moin s, seuleme nt comme terme correctif
d an s la descr ipti on d u mod èle. Ce lui-c i pouvait alors être décrit de faço n
quanti tative.
D an s le cas où a uc un des deu x termes, in teractions et mo uvements molécu-
laires, ne corres po nd à d es éne rgies voisine s, on ne peu t plus donner un
modèle sim ple. O n pe ut sim pleme nt dire q ue les pa rticu les ne son t pas
indép endan tes, mais qu 'il n'y a pas d 'ord re à gra nde distan ce d an s les tr ois
dim en sion s. Il existe cepe ndant une orga nisa tion permetta nt à d es liq uid es
com me NaC I d 'êtr e ioniq ues, et, d an s certains cas (q ue no us verrons plus
loin ), d 'avoir des structure s bien définies. L es interactions molécu laîres se
trad uisent à l' éch elle macroscop iqu e par des gra nd eu rs ph ysiqu es impor -
tantes : en parti cu lier la vis cosité et la ten sion superfi ciell e.

al Rôle de la tension superficielle


Les mo uvements moléculair es éta nt import a nt s, les molécules voisin es de la
surface libre peu vent s'écha pper d an s le gaz environna nt et, inversement,
d es mo lécules p résentes d an s le gaz enviro nna nt peu vent ent rer d an s le
liquide. Si cet éq uilibre est détru it (pa r exem ple par l'agita tio n du gaz pa r
cou rant d ' ai r), il y a tra nsforma tion d u liq uid e en ga z par évaporation. On
peu t ain si com pre nd re l' évap or ati on d ' un liq uide d an s le vid e et la noti on d e
va pe ur satura nt e. C 'es t au ssi la ten sion supe rficielle q ui donne a u liquide sa
surface lib re. Le cha m p de pesan teur, q uand il existe, imp ose a ux mo lécules
d 'êtr e les plus ba sses possibl es, d 'où la no tion d e surface plane et hori zon -
ta le. Au con traire , en impesa nteur (cf. document s sur les sa tellit es), les
liq uid es pren nent une fo rme sphériq ue. C'est a ussi le ca s des bull es d e savon
où la couc he liq uide est suffisam men t min ce po ur q ue les forces super fi-
cielles soient supér ieures à la pesa nt eur.

hl Liquides vrais
Les forces intermolécu lair es sont suffisa mme nt faibles pour permet tre a ux
molécules de glisser les unes sur les a utr es, donc de couler. Si les forces sont
suffisa mme nt im port a nt es d an s toute la masse d u liq uide, on a ura un
liquide visq ueux (pa r exem ple la glycérine) ; si elles sont au cont raire
suffisa m me n t faibles, la viscosité sera réd uite [l'octan e (essence) pa r
exe m ple]. Ce s for ces dépend ent des d imen sio ns des molécul es. Q ua nd
celles-ci sont longues et peuvent se déform er , les interaction s deviennen t

282
Chimie

importantes et augme ntent la viscosit é (exemple: comparaison entre la


viscosité de l' essen ce et celle d e l'huile d e paraffine, qui est aussi un mélange
d 'alcanes).
cl Cristaux liquides
Nous avons parlé jusqu' à maintenant d 'un liquide désorganisé. En fait , on
peut trouver dans certa ins cas un ordre qui est en quelque sort e le « résidu »
d 'une structure cristalline. C'est le cas de l'eau. Cet ordre expliq ue les
propriétés particuli èr es du liquide.
Il peut être suffisa nt pour se continuer sur de longues distances. On a alors
ce qu'on a appelé des cristaux liqu ides, ou phases mésom orphes. L'organi-
sation se fera dans un e direction (néma tiq ue) ou dans d eux directions
(smec tiq ues) ou avec une struc ture hélicoïd ale (cholestériq uè). Ce s com-
posés sont aujourd'hui très étudiés et utilis és dans des dispositifs d 'affi chage
(mont res).
dl Solides amorphes
Quand la viscosit é d 'un liquide augment e, le liquide coule d e plus en plus
difficilem ent. Pour d es viscosités suffisamme nt élevées, si on n'exer ce pas d e
con trainte sur lui , il conserve sa form e. Dans ce ca s, les mouvements
moléculair es sont pr esque nul s, mais les po sitions fixes d es molécul es ne
cor responde nt pas à un e organisation à grande di stance. On a un solide
amorphe.
Ce tte struc ture est moins sta ble qu e la struc ture ordonnée, mais les vitesses
d e transformati on solide amorphe-cri stal sont extrême ment faibl es, voir e
null es.
On retrouve les mêm es int eractions q ue pour les solide s crista llins, d epuis
les forces d e V an der Waals pour d es solid es, comme les paraffines (alcanes)
ou le polyéth ylène donnant d es solides mou s et plastiques, jusqu 'à la
formation d e liaison s covalentes donnant d es solides durs, élastiq ues et
cassan ts (verr es) .

4. Conclusion
Les mod èles molécul air es permett ent d e donner une int erprétation qu alit a-
tive des ph én omèn es d e changemen t d e ph ase d es espèces chimiq ues . Des
mod èles qu antita tifs peu vent être constru its pour les éta ts parfaitem ent
ordonnés (cristal) ou parfaitement désord onnés (gaz ). C es modèles peuv ent
aussi être reliés au x lois d e la th ermodyn amiqu e, lois qui permett ent de
ca lculer les ph énomèn es énergé tiq ues accompagn ant les transitions.
Nous avons a ussi vu qu e les distinctions classiq ues entre éta t gaz eux , éta t
liquide et éta t solide sont basées su r d es différ ences de valeur d es consta ntes
ph ysiques, et non sur la struc ture de la matièr e. En fait , il serait physique-
ment plus correct d e cons idérer deux éta ts:
- l'état désorg ani sé qui peut être solid e, liquide ou gazeux (les pass ages
peuv en t se fair e sa ns di scontinuité d es pr opriétés) ;
- l'état orga nisé: solide crista llin (ou plu s rar ement liquide).

11. LA LIAISON CH IM I QUE

Dan s le L. P. d e la classe d e 4e , l' article Théorieatomiqueet structuredela matière


pr ésent e un e étude simple d e l'atome isolé, considéré comme constitué d 'un
noyau portant un e cha rge positiv e et d 'électrons portant une cha rge néga-
tive globale égale à la charge positi ve du noyau ; ce mêm e article énumè re
plusieurs types d 'organisations des atom es pour former différents éd ifices
stables, comme les molécul es ou les crista ux ioniques.
Lareprésentation des espèces chimiques pardes formules estl'undes points
importants du pr ogramme d e chimie de la classe de troisième. Sans revenir
sur les relations en masse et en volume impliquées par l'écriture d es for-
mul es moléculaires et des équa tions chimiq ues, on peut se demander pour-

283
Chimie

lOm
13,6À = 13,6 xl0 - .

o
' \ :- CH

Br--@-N~ Il
C- CH
o/

H
H

H
H

H
H

...... h g. :2

M ais il faut not er Vigo 1 et z ) que certaines lign es d 'éq uidensité élec troniq ue
« enve lop pe n t» l'en semble d ' at om es, la molécul e est un tout individualis é.
Q ua nd on compare lesfigures 1 et 2, on peut fair e les rem arques suivantes :
- en ce qui concerne la molécule de lafigure l, on peut repérer la liaison
/"'-'C = C /" (1'rai.son cava l en te tres
' syme, triq
. ue en tre 2 a to me s 1'd en tiques,
'

285
COM PLÉ M ENTS D 'INFORMATIO N SCI ENTIFI QUE

identiq uemen t substitués) et la liaison '> = 0 (liaison polari sée : la


den sité élect ron ique a utour de 0 es t plu s grande q u' au tou r de C ) ; la lia ison
; C- Br est très peu marq uée (elle es t tr ès fort ement polarisée).
/
- Au co ntraire, on rema rq ue la régu larité de la répartitio n corre sponda nt
à la molécule d ' an th racèn e !fig. 2) dont le sq uelette est uni qu em ent formé
d 'atome s de ca rbone ; dan s cett e mo lécule, il est très difficile de pa rti cul a-
riser une liais on C - C : tou tes les liaisons C - C son t équivalent es.

2. Énergie de liaison
Une molécule peu t être considé rée co m me un asse m blag e de pai res
d 'atomes un is pa r des liai son s. Il est alors po ssibl e d'attrib uer à chaq ue
lia ison indi viduelle un e énergie de liais on , l'éne rgie de la mo lécule éta nt la
som me d e ces énergies de liais on .
La solidité d'une liaison chim iqu e est d 'a uta nt plu s grande q u' il faut fou rnir
plu s d 'én ergie pou r la rom pre . On peut caracté riser cette solidité par la
va leur de l'é nergie de liai son ; il est don c très important de déterminer
l'éner gie d e cha que type de liaison (C - H , C - 0 , C - C, C - N ...).
Il existe plusieurs méthod es d e détermination, certa ines exp érimentales et
em piriq ues , d 'autres plus théoriques. Une méth od e em piriq ue, qui a été
utili sée, a consisté à mesurer les qu antités d e cha leur dégagées d an s la
com bustion de très nombreu ses espèces chimiq ues org a niq ues ; ensuite, les
chimistes ont détermi né les valeurs d es éner gies de chaq ue typ e d e liaisons
q ui étaient le plus en accord avec les va leurs expér ime ntales. E n voici
q uelq ues exem ples:

Liais on C-C C-H C-N C-O C-CI N-H O-H


(alcools )
Énergie de liai son
(kJ) 206 226 138 42 12 127,5 31

III. LES M OD ÈL ES D 'ATOMES

1. L'atome isolé
L' ét at des élect ro ns d an s un a to me ne peut être décrit qu e pa r la mécanique
quantique, q ui est mainte na nt très géné ra leme nt acce ptée : cett e th éo rie a
remplacé les mo dè les d e Bohr, périmés parce qu 'il s sont en contrad iction
ave c l'expéri en ce.
L'électron dans l' atome ne peut pas être considé ré comme le poin t mat éri el
d e la mécanique classique: ni sa position, ni sa tr ajectoire ne sont définies.
L'électron de l'hydrogène ne tourne pas sur un cercle de 0,53 A de
rayon; les dessins d ' at om es avec des points sur des cercles con cen triq ues
son t inutiles et suggèrent d es idées fausses ; les « maquettes » d 'a tomes avec
courbes elliptiq ues en trela cées ne dép endent que d e la fantaisie du d essina -
teur.
Mais a u-delà d e ces considé ra tions négatives, qu e sait-on de positif?
- On connaît d 'ab ord naturellem ent le nombre d'électrons (le nu mér o
a to miq ue) qu i ca ractérise l'élém ent.
~ La mécan iqu e quantiq ue donne un e im ag e pr écise d e la ré pa rtition
statistique des électro ns au tour du no yau : nu age de cha rge négative de
den sit é décr oissante à pa rti r du cen tre. Ain si, pour l'h ydrogèn e, l'électron a
la probabilité 1/2 de se trouver à une distance comprise entre 0,17 À et
0,72 Â. du no yau , et il y a enco re un e chance de 1 % de le trouver à plu s de
2,22 Â..

286
Chimil'

D on c l' at om e d ' hydrogène, comm e tou t a tome, n'a pa s de limite p ré cise :


il n'est pa s possib le d e le représen ter pa r un e sp hère sépara n t l' espace vid e
d e l'esp ace où circ u len t les élec tro ns.
Si la po sition d es élec trons n'est pa s d éterm inée, leur éne rg ie d e lia ison - ou
tra vai l nécessaire pour arra ch er l'élect ron à l'atom e, par exe m ple par ac tio n
d'un e ra d ia tion (lu m ière ou ra yon s X ) - es t exac teme n t d ét erminée. Les
élec tro ns son t répartis en couches, d 'én ergies nettem ent di stin ct es ; la
caract éri sti q ue d e la co uc he es t qu e le nombre d 'électrons aya n t ce tte
éne rg ie soit lim ité : c'es t la base d e la classifica tio n péri odique d es éléme n ts.
D on c on peut d onner u n sché ma d e co nstitu tio n d e l'atome, en représentant
le nombre d 'électrons d an s les co uc he s suc ces sives , avec leur s éne rg ies d e
liai son co rres po nda ntes (cf. figure) .
Le mot « co uc he » n' a pa s la sign ifica tion d ' un e form e géo mé triq ue; mais il
es t vra i q ue les électrons d es « co uc hes pr ofondes » (à plu s fort e co hés ion)
o n t un e gra nde probabi lité d e se trou ver pr ès d u noya u, et qu e, en
moyenne, les élec tr ons s'é loigne n t du noyau à m esure que l'énergie d e
liai son dimin ue ; d 'où le terme « co uc he superficielle » pou r d ésigner les
élec tro ns les moin s liés.
Dans u ne d escri pti on plu s fine d e l' a tom e, les élec trons d 'une m êm e co uc he
se d istin gu ent pa r leur < fon ct ion d 'ond e» qu i leu r donne d es prop riét és
d iflé n-n «-s.

Schéma de l'atome d'hydrogène (H) Schéma de l'atome de fer (Fe)


Z=l Z = 26
,
énergie 'de nombre maximal énergie de nombre maximal
liaison d'électrons liaison d'électrons
(eV) dans la couche (eV) dans la couche

6 o 0 2
10 o 0 D D D D 10
13,6 c 2
62 o 0 D D o D 6

95 a 0 2

721 o D DCC D 6
827 a D 2

7110 o 0 2

2. Les assemblages d'atomes


Quand d eux at om es so nt liés d an s un e molécu le ou d an s un crista l, d 'une
part les d eu x a to mes so n t a ttirés l' u n vers l' a u tre, et d 'aut re pa rt les nu ages
élec tro n iq ues ne peu vent pa s se pén étrer. Ces phén om èn es a n tago n istes
sont co m plexes , mais l' exp érien ce a mon tr é qu 'on peu t rendre com pte d e la
géométrie des molécules et des cristaux par des modèles où les atomes sont
représen tés pa r d es sp hè res dures en con tac t, ch aq ue es pèce a ya nt un
« rayon at omiq ue » spécifiq ue .

287
COM PL É M EN TS D 'INFOR A1ATION SCI ENTIFIQUE

Pour l'a tom e isolé, ce mod èle n' a pas d e sens : ce que sym bol ise la sphè re
at om iq ue, ce son t les int er actions en tre atom es. Il est d on c na turel, com m e
nous allons le voir, qu e, pour une espèce d onn ée, le rayon ato m iq ue va r ie
a vec le mod e d 'i nt er acti on .

1. Le rayon de l'atome métallique


D an s le crista l méta lliq ue , les ions positifs son t rég ulièreme n t rangés et liés
par les élec tro ns libres, c' est-à -d ire les électro ns d e valence mi s en com m u n .
La structure du crista l s'e xpliq ue pa r l' em pilemen t compact d e sphères
d ont le ra yon est le rayon ato mique de j'élém en t mét allique. Par exe m ple,
le sod ium a un ra yon d e 1,86 A, le fer de 1,24 A, l' ur a nium d e l ,50 A, etc.

2. Le rayon ionique
U n crista l ion iq ue, tel NaC I, est for mé d 'ions a + et C I- q u'on Reut
repr ésen ter par d es sp hères en conta ct, resp ec tivem ent d e ra yon s 1,0 A et
1,81 A. On voit d onc que, alor s q ue le m ême ion Na + lié pa r liai son
méta llique à d ' au tres ions N a " se com port e com m e un e sphère d e 1,86 A,
so n ray on est bien m oindre qu and il est lié à un ion nég atif.

3. La liaison covalente
C e typ e d e liai son implique l'i nt er vention d e d eu x élec trons qui son t mi s en
com m u n par les d eu x a tomes en con ta ct. L 'exp éri en ce mon tre que, dans
u ne te lle liai son , la di stan ce en tre a to mes est exactemen t fixée et que,
d ' autre pa rt , si plu sieurs liai son s pa rtent du mêm e a tome , l'an gle en tre ces
va leur s est fixé.
Ains i, d ans le di a m ant, d eux a tom es d e ca rbone sont à l ,54 A, et l' an gl e
ent re une val en ce C -C et les tro is a utres est d e 109 ,5°. D an s le mét ha ne , la
di stance C- H es t d e 1,08 A. D ans la m olécul e 12 , la di stan ce 1-1 est d e
1,33 A.
Pou r représent er les molécul es ou crista ux à liai son s covalente s, le m eilleur
mod èle est le « mod èle écla té " qui donne la rép artiti on spa tiale des centres
d es a tom es ; cha q ue atom e est re présen té par un e pet ite sphère dont la
couleu r ca ra ctérise la nature, ma is dont le rayon n'a pas d e sign ifica tion
spéciale. Ce qui com p te, ce son t les barres d e liai son d ont la longueur
repré sen te la di st an ce in terat omique et qui so nt orien tées d e façon à fai re les
a ngles d e valence corr ects.

4. Le rayon de Van der Waals


Q uand, d an s u n crista l mol écu lair e, les m olécules sont tassées les un es
1
con tre les autres par les forces d ites d e V an d er Waa ls, les a to mes d es d eu x
mo lécules voisines ne peu vent pas s' in terpé né trer. On rend co m pte d e la
structure du crista l en im aginant a uto u r d e ces a to mes un e c sphère d e
ga rde » ; c'es t la com pa ra ison d 'un gra nd nombre d e crista ux m olécu laires
qui a permis d e d ét erminer un e distance cons ta n te po ur cha q ue espèce
d ' atomes. Ce tte di stance, appelée ra yon des sphèr es d e Van d er W a als a été M odèle de la molécule 12 ,
d éterm inée pou r les diffé rentes espèces d 'atomes.
C 'es t par exem ple : 1,1 7 A pour H ; 2, 1 A pour 1 (d ans ce cas encore, nous
consta tons la différ ence entre le ra yon d e Van d er Wa a ls et ce qu 'on a ppe lle
parfois le rayon cova len t (0,67 A ), c'es t-à-d ire la moiti é d e la di stan ce 1-1
d an s la molécul e).
L es sp hè res d e Va n d er Waals d essin ent l' enveloppe extérieur e d e la molé-
cule, ma is elles se reco uvrent à l'i nt érieur pa rce q ue les liai son s intramolé-
cula ires ne sont pas d e mêm e na ture que les inter action s en tre atomes d e
mo lécules différ ent es (cf. fig ures ).

3. Les modèles moléculaires et cristallins


La réa lité d 'une mo lécul e ne peut pas être représentée exa ct em ent. Pour -
tant, on sa it dét erminer d es grandeurs physiques ca rac té ristiq ue s de s M odèle de la mol écule H 20 .

288
Chimie

a tomes et d es molécules (cf. p. 287). En tena n t com pte de ces résultat s, on


peut réali ser d es mod èles qui visu alis ent certains aspects d es molécul es.
Pour ré a lise r ces mod èles, on peu t utili ser du m at éri el sp écialisé ou , a u
con tra ire, d es éléme n ts va riés d ont la d estination pr emi èr e est tou te diffé-
rente (bo ules d e cotillons, a llume tte s... ).

1. Modèles vendus dans le commerce


Il en existe plu sieurs typ es. C ha cun d e ces typ es est plus spéc ia leme nt
adapté à un e sorte d e représentation d e struct ure .

al L'v!odèles de « structure éclatée »


Ils sont cons tit ués d e boules d e di am ètres différ ent s qui symbolis ent les
a to mes . L es boules on t un e couleur différ ente selo n l'at om e représe n té (C :
noir, 0 : rou ge, H : blan c, N : bleu , 1 : violet. ..). Le diamètre d e ces boul es
n'a pa s d e significa tio n, et on n 'y pr êt er a don c pa s a tte n tion.
D es bagu ett es ou d es tubes en m ati èr e plastique serve n t à mat érial iser les
liais ons en tre les at om es. En géné ra l, les boul es po rten t d es trous ou d es
excr oissan ce s où se fixent les liai son s. Ce s points de fixation sont pr éposi-
tionnés pou r perm ettre d e res pecter les a ng les en tre d eux liai son s sur un
at om e d onné.
Ce rtaines boî tes d e modèles d e ce typ e com po rte nt d es lia isons d e plusieurs
lon gueu rs.
Ces modèles permettent donc essentiellement une représentation
moléculaire spatiale qui respecte les angles des liaisons (et éve n tuel -
lem ent leurs lon gu eurs ).

hl Mod èles de « structure compacte»


Ces modèles sont prévus pour permettre de représenter la forme
extérieure générale d'une molécule.
C omme cela a été précisé d an s la pr emi èr e partie d e ce t art icle, ' ce son t les
sphè res d e V an d er W aal s d es a tomes constit ua nt la molécul e qui dessin ent
son envelo p pe extérieure. C es sp hères s'in terpénèt ren t dan s les zones inter-
a tom iq ues.
D ans ce typ e d e mod èle, les volumes qui re pré sen te nt les at om es ne son t
d on c pl us d es sphè res; de plus, il est prévu , sur cha q ue a tome, un e ou
plu sieurs surfaces planes pour fixer les au tres a tomes (*) : quatre pour le
ca rbo ne, un e pour l'h ydrogène, de ux pou r l'oxygène.
Les at om es cons titua n t un e molécul e son t fixés en tre eux par de très co urtes
tiges ou par d es bouton s-pression.

cl Modèles de « squelette de la molécule »


C es mod èles ne rep résent en t pas d u tout les a tomes q ui sont rédui ts à des
po int s m at éri els d 'où partent les liaison s.
Il s permett ent d e bien voir les an gles qui existe n t en tre les différ entes
liai son s.

dl Modèles de structures cristallines


Il s serve n t à représen ter l'empilem ent des ions d an s un crista l mét allique ou
d ans un cristal ionique com me le chlor u re de sod ium .
Ces mod èles son t consti tué s d e bou les d e d iffér en tes tailles et de différent es
couleu rs représent ant les ion s, et d e tiges en mét al ou en matièr e plastique
per mettant leur asse mb lage.
Avec ces mod èles, on réali se essen tielleme n t d es em pileme n ts com pac ts
(sphères a u con tact les un es des a utres) .

(*) Pou r un même atome, plu sieu rs « vo lumes» so nt prév us q uand ce t ato me peut donn er des
liaison s fai san t entre elles des ang les qui ne son t pas touj ou rs les mêmes dans tou s leu rs
composés ; en ce qu i co ncer ne le carbo ne , il ex iste: C( 't-) (4 pl an s -e méth ane ct car bu res sa turés) ,
C(3) (3 plans --> carbures éthyléniques, groupement fonctionnel des aldéhydes, cétones, acides
ca rboxyliq ues), C (2) (2 plans --> carbures acé tylén iques, ni tr iles, CO,).
Pou r l'oxygèn e, il ex iste: 0(2) (2 pla ns -+ ea u, alcools) et 0(1) (1 seul pla n --> cé to nes,
a ldé hydes). . . .

289
COM PL É M EN TS D 'I N FOR M ATION SCIEN TIFIQUE

2. Que lques idées pour construire des modèles


sans boîtes de modèles
O n peu t utiliser d es m at éri au x e t élémen ts courants et peu chers comme:
- po ur les a to mes : pâte à mod eler , bou les d e co tillon, perles, ba lles d e
ping- po ng .. . ;
- pour les lia isons : a llume tt es, cur e-pipes, mor cea ux de « pailles ».
L a difficulté d e cons tru ire ainsi des mod èles sera d e respecter les va leu rs d es
a ngles en tre les différentes liai son s puisqu'on ne d ispose d 'a ucun pr éposi-
tionn em ent.

I V. RÉA CTIO N CH I M I QUE ET ÉNERGIE

1. Introduction
Au cours d es trois an née s pr écéd entes, un e pr emi ère ap proc he d e ce qu 'est
un e réaction chim iq ue a mi s l' accent su r la form ation d' espè ces chim iq ues
nou velles - nou s les a ppe llerons produits d e la réa ction - d iffér ent es d es
espèces ch imiques de d épa rt - qu e nou s nommerons réactifs.
D ès la classe d e 6e , u ne rela tion en tre réaction chim iq ue et chal eur a été
introduit e ; en 4<, on a re nco n tré d es réa ct ions produites par le pa ssage du
cou ran t élec triq ue ou q ui produ isaient du cou ran t électriq ue ; les élèves on t
a ussi const at é que la lumi èr e pou vait p rovoquer d es ré actions chi mi -
q ues (*).
Il nou s paraît main tenan t souha ita ble d 'insist er sur l' aspect énergétiq ue de
la réacti on chimiq ue.

2. Aspect éne rgétique de la réaction chimique


Beauco up de réacti on s chimiq ues don t nous sav ons qu ' elles son t possibl es
ne se produisent pas spo ntaném en t (com b ustions d e l'h ydrogèn e, du ca r-
bon e, du soufre ; réduction d e l'oxyd e de cuivre par le ca rbone.. .) ; il est
nécessaire d e leur fournir d e l'énergie pour qu ' elles a ient lieu. Certa ines d e
ces réacti on s, com m e l'électrolyse, s' arrêt ent d ès qu 'on ne fournit plu s
d 'én ergi e. Mais, da ns de nombreu x a utres cas, un e fois am orcée, la réa ct ion
con tin ue et peut m êm e tra nsférer un e qu antité not abl e d 'én ergi e à l' envi-
ro nne me n t.
Quelle én erg ie faut-il fournir a ux réac tifs pour qu 'il s en tren t en réa cti on '
O n peu t rappeler qu elques exe m ples con nus :

Éne rg ie tr an sfér ée Exemples d e réa cti on s

C om bus tions :
2 C uO + C ~ 2 Cu + CO z
C ha leur Fe + S ~ FeS
2 AI + Fez03 ~ 2 Fe + Alz0 3
Polym éthacrylate d e méthyle ~ n monomères
É nergie électriq ue Éle ctrolyse d e l' ea u
É lectrolyse d 'une solution aq ueus e de CUS04
Photographie : Ag" ~ Ag
R ayon nem ent Réa ction explosive : Hz + C l z ~ 2 HC I
Photosynthèse

(*) Par contre, ils n' ont pas rencon tré de réaction s émetta nt de la lumiè re (chimiluminescentes).
Il ne faut pas confond re ce phénomène avec les réaction s vives avec flamm es (com me acétylè-
ne + chlore o u sod ium + eau...) . Les réaction s chimiluminescentes so nt assez rares et font en
gé né ral interv enir des subs tances peu usuelles .

290
Chimie

De nombreuses réa ctions n'ont pa s besoin d e recevoir de l'énergi e pour


démarrer : elles ont lieu brutalem ent (ré action exp losive du chlore sur
l'acétylène ) ou calmement (ré ac tio ns de précipitation du chlorure d'argent,
du su lfat e d e baryum ), et peuv ent libér er cha leur, lu mière...
Nous repérons par (*) les réaction s spontanées dans le tabl eau suiva n t d an s
lequel figurent qu elques réactions chimiques qui transfèrent d e l'énergie au
milieu extérieur :

Exemples d e réa ctions Én ergie transférée

H 2 S0 4 + H 2 0 (*)
e uH + Fe _ Fe H + Cu (*)
C hal eur .
Pb0 2 + H 2 S (briquet du chimiste) (*)
Combustions
. R éactions des piles
Énergie électrique
Réactions des accumulateurs
Chimiluminescence Rayonnement
Décomposition brutale d' un « explosif » T rava il

3. Essai d'inter préta tion


La réa ction chim iq ue, c'e st-à-d ire le passage d es réactifs R au x produi ts P,
se fait par rupture de cer ta ines liaison s d es réa cti fs et créa tio n d e nouvelles
liais on s pour form er les produits.
Dans l'article La liaison chimique (cf. p. 283), il est indiqué qu 'une liaison
po ssèd e une énergie et que plu s cette éne rgie est élevée, plu s la liais on es t
solid e. Pour rompre un e ou plusieu rs liai son s existan t d ans les réa ctifs, il
faut d on c de l'én er gie.
Si, pour un e réaction chim iq ue, l'én ergie de l'ensemble des produi ts E p est
infér ieure à l' én ergie ER d es réactifs, le sys tè me chim iq ue va céd er d e
l'éner gie à son en viro nne me nt; s' il s' ag it d e chaleur, on dit que la réa ctio n
est exo therm iq ue. L 'én ergie cédée a u milieu exté rieur par la réa ction chi-
mique est : ER - E p . Si, au cont ra ire, l' én er gie d e l'ensemble d es pr oduit s
est su pé rieure à celle d es réa ctifs , la réaction nécessite pour se réali ser que le
mili eu exté rieur lui tr an sfère d e l' énergie ; dan s le cas où c'est d e la cha leur
q ui est fourni e, on dit qu e la réa ction est endo ther m iq ue .
Pour qu 'il y ait réa cti on , il faut d ' abord que les réa ctifs soient bien mélangés,
ce qui peut po ser d es problèmes d an s le cas d e réa cti on s où d es solides
int erviennent. Par exem ple, qu and on m élan ge d e la poudre d ' aluminium
av ec d e l'i ode , rien ne se produit, bien qu 'une réaction exo the rm iq ue soit
pos sibl e. Si on aj oute un e gou tte d 'eau a u mélan ge solid e, la faible solu bilité
d e l'i od e dans l' eau lui permet d 'arriver à un m eilleur contact av ec le mét al ,
et la réa cti on se décl en ch e avec incand escenc e et ém ission d 'ab ond antes
va pe ur s d'iodes.
Dans le cas d e ré ac tions en tre gaz, le mélange d es réa ctifs est facile. D 'autre
part, les gaz son t d es esp èces molécul a ir es, et il est plu s sim ple de proposer
un mod èle d e la réaction chimi q ue entre d e telles espèc es .
D eux molécule s n' entrent en réa ction qu e si elles a rr iven t au con ta ct l'une
d e l' a utre. Les molécul es sont mobil es et possèd ent un e éne rgie d e mouve-
m en t ; à ca use d e ces mou vem ent s désordonnés, d es chocs se pr oduisent
en tre les molécul es.
T outes les mol écules n'ont pas la m êm e éne rg ie. Au cours d es ch ocs, les plus
énergé tiq ues d ' entre elles cèd en t d e l' én er gie a ux moins éne rgé tiq ues . Les
con sid ér ati on s précéd entes permett ent d 'interpréter a ins i les diffé rents cas
de réactions chimiques entre gaz:
- L 'ens emble d es mo lécules d es réactifs pos sèd e a ssez d 'én er gie avant
qu 'on les m élange. Donc, d ès le mélange, la réa cti on chim iq ue se produit
(acé ty lène et chlore p ar exem ple) .

291
COM PL É M EN TS D 'IN FOR MATION SCIEN TIFIQ UE

- L' én ergie mo yen ne d es molécu les est suffisan te; ma is si un ce rt a in


nom bre d 'entre elles son t très énergétiq ues, beau coup le son t tr ès peu . L es
chocs in termolécula ires vo nt perm ettre d es tr an sfert s d 'én ergie tels que la
réa ctio n chim iq ue pourra a voir lieu. La réaction est au ssi, d an s ce cas ,
spo n ta né e.
- En mo yenne, l'én er gie des molécule s es t insuffisante pour que la réa c-
tion soit possible. Les chocs ne permettant que d e transfé rer d e l'énergie et
non d' en prod uire, il fau t fourn ir de l'éne rgie d e l' extérieur (pa r cha uffage,
par passage d 'un cour an t élec triq ue ...) pour qu e la réacti on a it lieu .
Si la réaction d éclen chée par un a pport énerg ét iq ue extérieur est exo the r-
m iq ue, il est po ssib le qu 'elle s'auto -en tretien ne quand on arrêt e ce t ap port.
Il est mêm e possibl e qu e le système chim iq ue cèd e d e l'én ergie à son
enviro nnemen t .
C 'est le cas d e la réa ct ion d e com b ustion du méthane : un mélange d e
méthane et d 'oxygène peut rester inchangé ind éfini ment si on ne lui fourn it
pa s d 'én ergie (fla m m e d 'une allume tte (*), étince lle élec triq ue ). Pourtant,
la réac tion est exotherm iq ue (890 kJ/mole).
L a différ en ce ent re l' én er gie moyenne d es réa ctifs e t l'én ergie min imale
nécessaire pou r que la réa cti on (en tre ces réa ctifs) a it lieu s'appelle éne rgie
d ' activation E Q

D a ns le cas d e la com bustion du méthane, l'énergie d 'a ct ivation corre spond


à la formation de ra dicaux m éth yle à parti r d es mo lécules d e m ét hane et
d 'ox ygène ; ces rad icaux, notés H 3C· , sont obtenus pa r un e rupture symé-
trique (on dit homo lytiqu e) d 'une d es liai sons C - H du méthan e, chac un
d es a tom es précéd emment liés ga rd a n t un d es élec tro ns d e la liai son.
\; es ra? ica ux méth yle, très réacti fs, réagisse nt ensuite éne rgiq ueme nt av ec
I'oxvgène.

4. Catalyse
1. Définition
Il a rr ive que l' én ergi e d 'a cti vati on d ' un e réa ction chim iq ue soit tr ès élevée.
Il est alors très difficile, voir e impossib le, d e fournir l'énergie nécessa ire a ux
pa rt icu les qu 'on veut fair e réag ir (pa r exem ple, la quan ti té d e cha leur
indi spensa ble provoq uerai t la d écom position d es réactifs ; ce cas est fré -
quent en chimie orga niq ue ).
O n essa ie alors de cc bia iser " : a u lieu d 'elTectuer la réa ction d irect e R -'> P,
o n cherche à passer d es mêm es réa ctifs a ux mêm es produits par un e suite d e
réa ctions (deux ou plu s) a uxqu elles corr espond en t d es énergies d 'a cti vation
beau cou p 'plu s faibles. D a ns d e nombreu x cas, cela est rendu po ssibl e par
l'add ition a ux réa cti fs d ' u ne substa nce a ppelée ca talyseu r. Ce ca taly seur
particip e a ux réa ction s intermédi aires et se tr ouv e en général , régén ér é au
co urs d e la d ernièr e d 'entre elles (celle qui cond uit enfin au x prod uits P) .
D on c, globa lem ent, le ca talvseur n'intervient pas d ans la réa cti on dont on
peut toujours représenter le bil an par R -'> P.
Par exemp le, on peut re pré senter a insi la ca talyse pa r un ac id e m inéral d e la
réa ctio n d 'estérification d e l'acid e acétiq ue pa r j'éth an ol :

C~
O- H
' OH

(*-) Il faut insis ter sur le fait qu 'Il s'ag it ici d'un échauffem ent très localisé , m ais intense ; il
provoq ue le dém arrage d e la réac tion d ans un pe tit vo lum e de ga z, e t la réa cti on sc "propa ge
e ns uite dan s l'en semble d u ga z. Un éc hauffeme nt de l'e nsem ble de la masse gazeu se (me tta nt en
j e u la même énergie) ne provoq uerait a uc un effe t.

292
Chimie

Gl obalement on a bien :
/- 0 /. 0
CH 3 - C/ + C1Hs OH --+ C H 3 - C/ + H1 0
" OH " 0 - C1H s

et les ion s H + servent de ca ta lyseur.

2. Importance industrielle de la catalyse


Un tr ès grand nombre de fabricati ons industri elles font int er venir des
ca talyseurs : celles d es acid es minéraux, d e l' a mmoniac, d es eng ra is, des
produits déri vés du pétrole et des m ati èr es plastiques par exem ple.
Dan s le domaine d e la chimie du pétrole (pétroléochimie), on peut cite r :
al Le craquage catalytique
Le craq uage a pour effet de coupe r de grosses mo lécu les en molécu les plu s
petites (gazole ....... essence + ga z). Ava nt qu 'on uti lise des ca talyseu rs, il
falla it réa liser le craq uage thermique q ui nécessit ait des pressions et des
températures élevées.
La mise en œ uv re du cr aq uage ca talytiq ue permet d'abaisser nett em ent la
pr ession et la température, et présent e en plus l'avantage de pr ovoquer
l'i som éri sati on des molécul es .l in éaires en mol écul es ramifiées : l'essence
pr oduite a don c un indice d 'oct an e plu s élevé (*) .
b] Le reformage catalytique
Il permet, à partir d e molé cule s linéai res, qui son t les plu s fréquentes d ans le
pétrole, de produire d es mol écul es a romatiq ues (benzène, tolu èn e, xylèn es)
et d e l'h ydrogèn e.

V. LE pH ET LES IND ICA TE URS COL ORÉS

1. Le pH des solutions aqueuses


1. Première approche
La vie cour a nte introduit d an s le public le ter me de pH associé parfois à un
qu al ificatifcom me « non alc alin » (publicité télévisée), parfois à un nombre
com me, par exe m ple, pH 3,5 (prod uits pharmaceutiques). Pour le produit
pr ésenté, ce terme fait référ en ce à son car ac tère acid e, ba siqu e ou neutre.
Pl us précisémen t, si le pH d 'une solution aq ue use est inféri eur à 7, la
so lutio n est dit e ac ide (ou non alc aline) ; s' il est supé rieur à 7, elle est d ite
ba sique (o u a lca line) ; s' il est égal à 7, elle es t dit e neutre. Ces indica tion s
numériques peu vent d 'ailleurs se rvir à défin ir les te rmes : acid e, basique,
neutre, e t à clas se r les solutions par rapport à ces critères.
On peut pr éciser d avantag e : l'éch elle des pH allant de 0 à 14, plu s le pH est
pr och e de 0, plus la solut ion est acide ; plus il est proch e de 14, plu s la

(*) Pou r définir l'in d ice d 'oct ane d 'u n com bustible liqui de :
- on détermine son taux de compression (rapport entre le volume du cy lindre quan d le piston
est au point mort haut et son volume quand le piston est au point mort bas) ;
- on réal ise le mélan ge de n-heptane CH, - (CH,), - CH, et de l'o cta ne ra mifié, a p pelé
parfo is isooctane, qui est le trimét hyl.2,2,4 pentane (C H ,),C - C H , - C H (C H , )" ce dern ier
donn an t le mêm e taux de co mpression (o n attribu e arbitrairem en t à l' hep ta ne J'indice d'oct ane 0
et à l'octane "ind ice 100) ; on trouve que ce mélange co ntien t x % d'octan e ; x représ en te alors
J' indi ce d 'o ctane du co m bustible considéré.

293
COMPLÉMENTS D 'INFOR M A TION SCIENTIFIQUE

solu tion est basique ; le nombre 7 cons titue un e frontière entre les deu x
domain es.
La donnée du pH d 'une solu tion peut don c apparaître au premi er abord
co mme un e sim ple facilité d e langage.

2. Définition du pH d'une solution aqueuse


T ou t d ' ab ord , il faut rappeler qu e toute solution aqueus e contient de s ion s
H + et OH-, et que la valeur du pH d 'une solution aq ue use ren seign e sur la
conce nt ra tio n de ce tte solution en ions H + ou pr otons (*).
Pa r exe m ple, à la température de 24 "C , un e solution dont le pH est égal à 5
con tien t 10- 5 mol e d 'ions H + par litre ; une solution basique dont le pH est
égal à 8 en contient 10--8 ; un e solution neutre dont le pH est égal à 7 en
con tien t 10- 7 •
Comme l'indiquent ces nombres, les conce n tra tions d es div ers es solutions
sont très faibles. L'usage leur substitue leur cologarithme nommé, à l'ori-
gin e d e cet em ploi, expo sa nt d 'hydrogèn e ou puissa nce d ' hyd rogène, d 'où ,
par a brév ia tion, pH .
En fait , on ne se réfère pa s exac tement à la concen tra tion en cours H+, not ée
[H+ ], mais à ce qu 'on nomme son acti vité. C 'est un e concentration corrigée
en tenant compte de ce qu e les ions en solution aq ueuse réagissent en tr e eux
et qu e l'acidi té d e la solution en est légèrement amoindrie. L'activité d e la
solution est donc inférieure à sa conce ntrati on . On la note (H +) ou en cor e
(H 3 0) si on admet l'existence, en solutio n aqueuse, de l'hydratation d e l'ion
H+ qui cond uit à l'ion com posé H 3 0 +, ou ion hydronium (**).
On a d on c :
1
pH = colog (H +) = log (H +) - log (H +)
ou encore: no tat ion s équivalentes
pH = co log(H 3 0+) = 10g _ _1 _+_ = - log (H 3 0 +)
(H3 0 )

Pour les solutions diluées , les interacti on s entre ion s sont plus faibl es qu e
pour les solutions co nce ntrées. On peut dire qu e, par dilution, le ra ppo rt
entre l' activité et la conce ntra tion tend vers l , et on peut confondre ces deux
grandeurs. D a ns cet article, on em ploie d e préfér en ce le terme d 'activité,
quelle q ue soit la concentration d e la solution .
D 'après la définition mathématiq ue du pH, on voit q ue :
si (H 3 0 +) = 10- 7 , alors pH = 7 (solution neutre) ;
si (H 3 0 +) > 10- 7 , alors pH < 7 (solution acide) ;
si (H 3 0 +) < 10- 7 , alors pH > 7 (solu tion basique).
L'évalua tion du pH d 'une solution aqueus e peut se faire à l'aide d 'indica-
teurs colo rés (cf p. 299).
Sa mesure préc ise s'effectue au mo yen d ' un pH-mètre (cf bibliograp hie,
p. 300) dont l' em ploi est reporté à la classe de seconde.

3. Neutralité de l'eau
Quel qu e soit le proc éd é employé pour purifier l'eau, il lui reste toujours un e
con ductivité résiduelle. De l'eau obtenue pa r plusieurs distillations succes-
sives, à l'abri d e l' air pour éviter la dissolution du dioxyde d e ca rbone et
dans des récipients en verre de silice (le verre ordinaire se dissolvant
légèrement d ans l'ea u ), est très légèrement cond uctrice. Sa résistivité es t de
l'ordre de 2 . lOs Q .m , soit 10 13 fois celle du cu ivre { l ,6 . l o--a Q .m), mais
10- fois celle d u ver re (2 .10 9 Q .m ). L 'eau obtenue par une seule di stilla-
tion d e l' eau du robinet est 100 fois pl us cond uctrice,

(0) Le term e de proton n'est pas introd uit dan s le programme de 3' et n'a pas à être employé avec
les élèves.
(00) Pour les élèves de 3', on emploie l'écriture H + .

294
Chimie

La conductibilité de l'eau « pure» indique la présence d'ions. On admet


qu'ils proviennent de l'ionisation spontanée de quelques molécules d'eau
(une sur 550 millions). On peut écrire cette ionisation sous la forme:
H20~H+ + OH-
ou sous la forme:
2 H 20 ~ H 30+ + OH- (réaction endothermique).
C'est cette deuxième notation qui est adoptée ici.
L'eau pure contient donc des ions hydroxyde OH- et des ions hydronium
H 30+.
D'autre part, on sait que des ions H 30+ et des ions OH- mis en présence
réagissent entre eux suivant le schéma:
H 30+ + OH- ~ 2 H 20 (réaction exothermique).
Dans les mêmes conditions, et toujours dans le cas de l'eau pure, les deux
réactions inverses se produisent simultanément; bien entendu, elles ne
mettent pas en jeu les mêmes particules au même instant. Mais les deux
phénomènes se concurrencent, ce qui aboutit à un équilibre traduit par le
schéma:

d'où une concentration constante pour l'ensemble des ions.


D'autre part, les concentrations des deux espèces d'ions sont égales
puisqu'une molécule d'eau libère un ion de chaq ue espèce et, inversement, il
faut un ion de chaque espèce pour obtenir une molécule d'eau; d'où le
terme « neutre» employé dans le cas de l'eau pure.
Plus précisément, l'équilibre:
2 H 20 <=± H 30+ + OH-
est caractérisé par une constante d'équilibre:
(H 30+). (OH-)
k=-------=---
H 20)2

qui ne dépend que de la température. La partie dissociée étant très faible


par rapport à la partie non dissociée, on peut considérer (H 20) comme
constant et écrire:

K, étant une constante appelée produit ionique de l'eau. A 24 "C,


K, = 10- 1 4 .
Comme dans l'eau pure (OH-) = (H 30+), on a :
(H 30+) = (OH-) = 10- 7 , et pH = 7.
La valeur pH = 7 est donc associée au caractère neutre de l'eau ou d'une
solution aqueuse.
Rappelons que la valeur 10- 14 correspond à la température de 24 "C.
D'après les lois de déplacement de l'équilibre (*), si la température est
supérieure à 24 "C, la réaction de dissociation:

(*) Rappel sur l'évolution d'un équilibre chimique.


2
Soit l'équilibre chimique traduit par le schéma: A + B .. C + D
1
al Si la réaction ~ est exothermique et la réaction 2 endothermique, une élévation de tempéra-
-ture cravonse
. 1a reacuon
• . +- 2 et un abaissernent
. cle temperature
• 1" 1
a reaction -+. 2
bl Une augmentation de la concentration du mélange en C ou en D favorise la réaction e-r, donc
la formation de A et B.
cl Inversement, une augmentation de la concentration du mélange en A ou en B favorise la
réaction~, donc la formation de C et D.

295
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE

est favorisée. L'activité de Li solution en ions H 30+ augmente et le pH à


l'équilibre est inférieur à 7. De même, si la température est inférieure à
24 "C, la réaction de recombinaison des ions:

est favorisée. L'activité de la solution en ions H 30+ diminue, et le pH à


l'équilibre est supérieur à 7. Par exemple:

- à 60 "C K = 10-13.017 et pH = 65'


_ à 0 "C., i<. ee = 10-14.343 et pH = 7'5
, .'

En toute rigueur, la valeur pH = 7 ne représente la n~utralité que pour une


température donnée: 24 "C . A des températures différentes, la neutralité
est représentée par d'autres valeurs du pH . Mais les variations étant faibles,
la valeur 7 reste valable à la température ambiante.

4. Acides et bases
Les notions d'acide et de base ont évolué au cours du temps. Elles ont été
introduites en chimie, tout d'abord à partir du goût des produits possédant
j'un de ces deux caractères. La théorie d'Arrhénius elle-même (1880) a fait
place à d'autres théories plus générales. Le point de vue développé dans cet
article tient compte de cette évolution et des conceptions de Bronsted qui
sont les plus couramment employées pour les solutions aqueuses. Les
définitions qui en découlent sont les suivantes:
- un acide est une espèce chimique (*) capable de fournir des ions hydro-
gène ou protons H+ à une espèce chimique capable de les accepter;
- cette dernière est, par définition, une base.
Par exemple, dans la réaction entre gaz traduite par l'équation:
HCI + NH 3 --> NH: + CI- ,
l'acide est le chlorure d'hydrogène, car il fournit un proton à l'ammoniac; la
base de l'ammoniac, car il capte ce proton.
Ces définitions d'acide et de base ne mentionnent pas la présence d'un
solvant. Nous allons voir comment elles s'adaptent au cas des solutions
aqueuses .

5. Acidité et basicité des solutions aqueuses


Rappelons que de l'eau pure contient des ions H 30+ et OH-. Si à de l'eau
pure on ajoute un acide, espèce chimique capable de fournir des protons,
l'activité en protons de la solution augmente.
D'après les lois de déplacement de l'équilibre, cela favorise la recombi-
naison des ions H 30+ et OH-. Il y a consommation d'ions OH- et d'ions
H 30+ , mais ces derniers sont en excédent. L'activité en ions OH- de la
solution devient inférieure à sa valeur initiale 10-7. Comme le produit
ionique reste constant, on a :
(H 30+).(OH -) = 10- 14 avec: (OH-) < 10- 7

7
(H 30+) > et pH < 7.
d'où: 10-
.
Si à de l'eau pure on ajoute une base, espèce chimique capable de capter des
protons, l'activité en ions H 30+ de la solution diminue et devient inférieure
à sa valeur initiale 10-7• On a donc:
(H 30+) < 10- 7 et pH > 7.
Remarquons que, dans ce cas:

(*) Ces espèces chimiques peuvent être des corps moléculaires ou des ions.

296
Chimie

Pour les solution s aq ueuses, on peut donc accepter les formulations :


- un e solution acide contient plus d 'ions H 30 + qu e le mêm e volume
d ' eau '
- un e solution basique con tient mo ins d 'ion s H 30 + qu e le même volume
d ' eau .
Ou bien :
- une solution acide contient plu s d 'ion s H 30 + qu e d 'ions OH- ;
- inv ersement, un e solution basique contient plu s d 'ions OH- qu e d 'ions
H 3 0 + (*).

6. Force des acides et des bases


Les différent s acides ne se compor ten t pas de la même façon en solu tion
aqueuse . Parmi eux, les acides dit s forts, son t tot alement ionisés.
C 'est le cas du chloru re d 'hydrogèn e HC I qui est un corps gazeux. C ha cune
d e ses molécul es donno na issance, par di ssolution dans l'eau , à un ion
chlorur e C I- et à un ion H 30 +. On peut tr aduire cette di ssociati on ionique
par l'équation:
H CI + H 20 -> H 30 + + CI - (réac tion totale).

La réa ction inver se n'a pas lieu : l'i on C l- ne ca pte pas d 'ion H 30 + ; ce n'est
pas une ba se.
Les autres acid es, les ac ides dits faibl es, ne son t qu e partiellem ent ioni sés.
C 'est le cas de l'acid e acé tique C H 3C 0 2 H . Par dis solution d an s l'eau , ses
molécu les sont di ssociées en ion s acé tate CH 3COï et en ion s H 30 + su ivant
le sché ma:

La dissocia tion des molécules est acco mpagnée de la recombinaison d 'ions


acéta te et d ' ion s H 30 + su ivant le sché ma:

CH 3COï + H 30 + -> C H 3C0 2 H + H 20.


Les d eux réaction s inverses ne mett ent pa s en j eu les mêmes particul es au
mêm e instant. M ais les deux ph énom ènes se concur rencent, ce qui aboutit à
un éq uilibre tr aduit par le schéma:
C H 3 C0 2 H + H 20 <:t CH 3CO ï + H 30 + (équilibre chimique)
et ca rac tér isé par un e constante d 'équilibre.
O n peu t di re q ue l' ion acétate C H 3C 0 2- qu i se combine à l'i on H 30+ est
une bas e. O n d it que l'ion basiqu e C H 3C 0 2- est la base conjuguée d e
l'a cide acéti que C H 3 C0 2 H .
D e mêm e, les différ entes ba ses peu vent pr ésen ter le caractère d e base faible
ou de base forte.
Pr enons le cas du gaz ammoniac NH 3 . Par dissolution dans l' ea u, ses
molécul es do nnent naissance à des ions ammo nium NH 4 + et à des ion s
hydroxyde OH- , su ivant le schéma :
NH 3 + H 20 -> NHt + OH- .

La formati on d 'ion s est accompagnée d e la recombinaison d 'ion s ammo-


niu m et hyd roxyd e suivant le schéma :
N Ht + OH - -> NH 3 + H 20 .

(' ) Il fau t bien rema rq uer que le pH d'un e solution aq ueuse dépend de la nature chimiq ue d u
produ it dissous et de la concentrat ion de la solution en ce produit. En effet, celle-ci influe sur
l' activité de la solution en ions H ,O + , donc sur le pH de Ja solution.
Parexemple, siondilue Une solution acide, on diminue saconcentration, doncsonactivitéenions
H ,O+ , et le pH de la solution augm en te.
Au contraire, si on dilue une solution basique , on diminu e sa concentration, donc son activité en
ions qui captent les ions H ,O+ ; de ce fais, J'activité des ions H ,O + augmente, et le pH de la
solution diminu e.

297
COMPL ÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE

On peut dir e qu e le gaz NH 3 , qui capte un ion H+ pour donner NH 4 +, est


un e ba se.
On peut égalemen t dir e qu e l'ion NH 4 +, qui fournit un ion H+ pour donner
NH 3 , est un acide.
C omme les deux ph énomènes (formation d'ions et recombinaison ) se
concurrencent , on aboutit à un éq uilibre chimiq ue traduit par le schéma :
NH 3p + H 20 <=t NH: + OH- .
L'ionis ation n' étant qu e partielle, la ba se ammoniac NH 3 est un e base
faible, et NH 4 + en est l'acide faible conjugué.
Pour la potasse, par exemple, qu i est tota lement ionisée à l'état solid e en
ions potassium K + et en ions hydroxyde OH-, la dissolution n'apporte pa s
d e changemen t.
On peut dire qu e la bas e n'est pas la potasse elle-même, mais que la base est
l'ion OH- puisque c' est lui seul qui est accepteur d'ions H+ ou H 30+ .
Par exempl e, d ans l'action de la potasse sur l'acide chlorhyd riq ue, on a la
réaction dit e de neutralisation, traduite par l'équation :
K + + OH - + Cl- + H 30 + --+ K + + Cl- + 2 H 2 0 .
On consta te que les ions K + n'entrent pas enj eu et qu e seul l'ion OH- est
basique.
D 'une façon générale, on peut dir e qu 'à tout acid e AH , correspond sa base
conjuguée A- comme l'indique le schéma:
AH + H 20 <=t A - + H 30+.
Plu s l'acide est ioni sé ou fort , plus sa bas e conj uguée est faibl e, et vice versa.
Remarquons qu e suivan t le réa ctif avec lequel elle est mise en pr ésence,
l' eau peut pr ésenter les caractères suivants :
- basique : elle capte des ions H+ : HCl + H 20 --+ Cl + H 30+;
- acide : elle fournit des ions H+ : NH 3 + H 20 --+ OH - + NH: ;
- acid e et bas iqu e (ampholyte) : H 20 + H 20 <=t H 30+ + OH- .
En conclusion, on peut dire q ue les éq uilibres précédemm ent rencontrés
mettent en jeu deux form es conjuguées, un e form e acide et une forme
bas ique, en tre lesquelles se fait un échange d e protons.

7. Solutions salines

Un e solution saline contient des ions H 30+ et OH- provenant de la


diss ociation partielle de l'eau , un anion et un cation provenant du sel
lui-même. Bien entendu, le pH de cette solution dépend du carac tère acide
ou basique d e cet anion et de ce cati on . Sui vant le sel, on peut observer des
pH variés, comme nou s allons le voir à l'aide d 'exemples :
al Chlorure de potassium
La solution contient les ions Cl- , K +, OH-, H 30+ :
- les ions Cl- et K + ne sont ni acides ni basiques et ne donnent lieu à
au cune recombinaison;
par contre, les ions OH- et H 30+ prennent part à l'équilibre :
H 30 + +OH - <=t 2H 20 ;
la neutralité, ou le pH = 7, correspond à l'équilibre de dissociation d e
l'eau quelle que soit la concentration de la solution.
hl Acétate de sodium
La solution contient les ions CH 3C02- ; Na" ; OH- ; H 30+ :
- l'ion Na" n'est ni acide ni basique ;
- l'ion acétateest basique (cf. p. 297) ; il se recombine à l'ionH30+ selon
le schéma:

298
Chimie

- l'activité de la solution en ions H 30+ est inférieure à 10-7 ; le pH de la


solution est supérieur à 7. Sa valeur dépend en outre de la molarité de la
solution.
cl Chlorure d'ammonium
La solution contient les -ns CI- ; NH 4 + ; OH- ; H 30+ :
- l'ion CI- n'est ni acide ni basique;
- l'ion ammonium est acide (cf. p. 297) ; il fournit des protons selon le
schéma.

l'activité de la solution en ions H 30+ est supérieure à IO-~ ; le pH de la


solution est inférieur à 7. Sa valeur dépend en outre de la molarité de la
solution.

2. Les indicateurs colorés

1. Principe
D'une manière schématique, on peut dire qu'un indicateur coloré est une
substance présentant un caractère faiblement acide ou faiblement basique,
et dont les formes acide et base conjuguées ne sont pas de la même teinte. Il
existe une relation entre la coloration et la structure de chaque forme.
Quelle que soit la complexité des phénomènes, on peut expliquer la chan-
gement de coloration à l'aide du schéma:

H 20 + IH <:::t 1- + H 30+.
forme acide forme base conjuguée

Si on ajoute à l'indicateur une solution acide qui fournit des protons,


l'équilibre est déplacé vers la gauche, et l'œil voit la couleur acide à
condition que les concentrations des deux formes soient telles que:

Si on ajoute à l'indicateur une solution basique qui capte les protons,


l'équilibre est déplacée vers la droite, et l'œil voit la couleur basique, à
condition que:

[I -] ~ 10.
[IH]

En général, le changement a lieu dans un intervalle total de deux unités de


pH. Suivant les différents indicateurs, cet intervalle se situe à différents
endroits de l'échelle des pH.

2. But et mode d'emploi des indicateurs colorés


Les indicateurs colorés peuvent être employés:
- Pour classer des solutions aqueuses en solutions acides et solutions
basiques, c'est-à-dire, à la température ordinaire, en solutions de pH infé-
rieurs à 7 et en solutions de pH supérieurs à 7. Pour cela, il est nécessaire de
disposer d'un indicateur dont la zone de virage englobe pH = 7 et soit aussi
étroite que possible. En effet, quand le pH de la solution est compris dans la
zone de virage de l'indicateur, la solution ne peut pas être classée. C'est ainsi
qu'on préférera l'emploi du bleu de bromothymol, dont la zone de virage se
situeentre pH = 6,2 et pH = 7,6, au tournesol, dont la zone de viragevade
pH = 5 à pH = 8.
- Pour évaluer le pH d'une solution, il faut disposer de plusieurs indica-
teurs ayant de préférence des intervalles de virage différents et aussi étroits

299
Chimie

- l'activité de la solution en ions H 30+ est inférieure à 10-7 ; le pH de la


solution est supérieur à 7. Sa valeur dépend en outre de la molarité de la
solution.
cl Chlorure d'ammonium
La solution contient les -ns Cl- ; NH 4 + ; OH- ; H 30+ :
- l'ion Cl- n'est ni acide ni basique;
- l'ion ammonium est acide (cf. p. 297) ; il fournit des protons selon le
schéma.
NH: + H 2 0 <=t NH 3 + H 3 0 +.
l'activité de la solution en ions H 30+ est supérieure à IO-~ ; le pH de la
solution est inférieur à 7. Sa valeur dépend en outre de la molarité de la
solution.

2. Les indicateurs colorés

1. Principe
D'une manière schématique, on peut dire qu'un indicateur coloré est une
substance présentant un caractère faiblement acide ou faiblement basique,
et dont les formes acide et base conjuguées ne sont pas de la même teinte. Il
existe une relation entre la coloration et la structure de chaque forme.
Quelle que soit la complexité des phénomènes, on peut expliquer la chan-
gement de coloration à l'aide du schéma:

H 20 + IH <=t 1- + H 30+.
forme acide forme base conjuguée

Si on ajoute à l'indicateur une solution acide qui fournit des protons,


l'équilibre est déplacé vers la gauche, et l'œil voit la couleur acide à
condition que les concentrations des deux formes soient telles que:
[IH]
-[I-]
- r>- 10.

Si on ajoute à l'indicateur une solution basique qui capte les protons,


l'équilibre est déplacée vers la droite, et l'œil voit la couleur basique, à
condition que:

[I -] ;:;: 10.
[IH]

En général, le changement a lieu dans un intervalle total de deux unités de


pH. Suivant les différents indicateurs, cet intervalle se situe à différents
endroits de l'échelle des pH.

2. But et mode d'emploi des indicateurs colorés


Les indicateurs colorés peuvent être employés :
- Pour classer des solutions aqueuses en solutions acides et solutions
basiques, c'est-à-dire, à la température ordinaire, en solutions de pH infé-
rieurs à 7 et en solutions de pH supérieurs à 7. Pour cela, il est nécessaire de
disposer d'un indicateur dont la zone de virage englobe pH = 7 et soit aussi
étroite que possible. En effet, quand le pH de la solution est compris dans la
zone de virage de l'indicateur, la solution ne peut pas être classée. C'est ainsi
qu'on préférera l'emploi du bleu de bromothymol, dont la zone de virage se
situeentre pH = 6,2 et pH = 7,6, au tournesol, dont la zone de viragevade
pH = 5 à pH = 8.
- Pour évaluer le pH d'une solution, il faut disposer de plusieurs indica-
teurs ayant de préférence des intervalles de virage différents et aussi étroits

299
pH 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 II 12 13 14 ~ -
:::
_....
< '"
... ~
-- ::J
Q.
-
n
;fi -o III
e, 0 CD
,.(1) ~ 1:
Bleu de thymol IRouge ~~ 1 Jaune 1 1 1 1 1 Bleu 1 1 1 -ocr:
~
-0 '"
",. CL
- ;
C
.... ... ::J<"
Helianthine 1 Rose 1 ~~ 1 1 1 Jaune 1 1 1 1
1 -0
::t: 0 o l1)
..
'7' 3
t"'". 8':
::: iii
=
Bleu de bromophénol 1 Jaune I~~ 1 1 1 Rouge-violet 1 1 1 =. ...
~

:=:~
'""t

l(l :::
:=. (')
Vert de bromocrésol 1 Jaune 1 W~~ 1 1 1 Bleu 1 1 1 1 o ...
::: ;:!

~ 5'
~ :::
Rouge d e mét hyle 1 1 Rouge 1 I~~" 1 1 1 Jaune 1 1 1 1 '" 0
- ,3
e:g"
...
Rouge d e brornophé nol ' I ~~I Rouge (")
1
1 Jaune 1 1 1 1 1 1 1 ~CL
('D _ ":
~ :::
~ e:
Tournesol 1 1 Rouge 1 1 ~~~ 1 Bleu 1 1 1 ...'" (")
~
~;:;
_.~

~ ;fi
~
Bleu de bromothymol 1 1 J aune 1 1 1 ~~ 1 1 Bleu 1 1 1 ~ '8
(")~
~ ....
::: (")

Rouge, neutre 1 1 1 Rouge 1 ~ 1 Jaune 1 1 1 ......(") 0<


, ~

::r
... ::J. ....
~~
Rouge de phénol 1 1 1 Jaune 1 ~~ 1 1 Rouge 1 1 1
...CL;;
;:;_ .:::S
Rouge de crésol 1 1 1 Jaune 1 Il.~I 1 Pourpre 1 1
::: ...
(>-0
CL 2"
Phénol phtaleine 1 1 1 1 Inco lore I ~~I Rouge 1 1 -
;!'
..,...
3 ....
r.n
~

_.()q
::: ...
... '
~--=:
Thymol phtaleine 1 1 1 1 Incolore 1 1 ~ Bleu 1 1 o :::

CL
;:; 0

(>
Q
....
w 1 Jaune d 'alizarine Jaune ~~ Rouge ora ngé ~ s....
0 1 1 1 1 1 1 1 ....
'" '"
COMPLÉMENTS D 'IN FOR M A TION SCIEN TIFI QUE

VI. POLYMÈRES ET MATIÈRES PLASTIQUES

1. Introduction
Le terme pol ymère désigne un e mol écule résultant de l'union, par réaction
chimiq ue, de plusi eurs mol écul es d 'un composé simple appelé monomère.
Un polymère est ainsi constitué par la répétition de motifs « unités mono-
m ériq ues » qui se répètent tout au long d e la mol écu le.
Si le nombre de motifs est deux , on parle de dimère ;
Si le nombre de motifs est trois, on parle de trimère ;
Si le nombre de motifs est supérieur à trois et inféri eur à une vingtaine, on
parle d'oligomèr e ;
Si le nombre d e motifs est supérieur à une vingtaine, on parle d e polym èr e.
Le nombre de motifs co nditionne la taille de la molécul e. Les pol ym èr es sont
bien souvent de grosses mo lécul es ou ma cromolécules. Cependant, toutes
les macromolécules ne sont pa s des polym ères. Ainsi, les protéin es qui sont
d es ma cromolécules form ées à partir de motifs différents - les acid es
a miné s, au nombre de vingt - ne sont pas des pol ym ères dans le sens que
nous avons défini .

2. Comment obtenir un polymère?


La synthèse de s molécules d e polymère peut s'effectuer selon deux
méthodes différentes :
- si les mol écul es de monom èr e s'additionnent les unes aux a utre s par
ouve rtur e d 'un cycle ou d'une double liaison, c'e st une polyaddition ;
- si, a u con traire, les mol écu les de po lym èr e se forment avec élimina tion
d e petites mol écul es telles que l'eau, c'es t un e pol ycondensation.
Les réa ctions chimiq ues de formation des pol ym èr es sont du mêm e type que
ce lles qui se produisent po ur les petites molé cul es. Elles se font av ec les
mêm es mécanismes.

1. Polyaddltion
Une pol yaddition se fait comme toute réa cti on d 'addition sur un éthy lé-
nique, pa r rupture d 'une liai son (on dit ouverture) au niveau d e la double
liai son. C elte ouvertu re se fait soit par partage des électrons en tre les deux
a to mes de ca rbone (coupure hom opolaire), soit par fixation de la paire
d 'électrons sur un des atomes (coupur e hétéropolaire).
D an s le pr emier cas, on obtient des intermédi aires non chargés ave c un
nombre im pair d 'électrons, appelés radicaux (représentés par-Ce); dans le
second cas, on o btien t de s intermédi aires soit cha rgés positivement, a ppelés
1
carbocations (représentés par - C+), soit négativement, appelés carba-
nions (re pr ésentés par '" C-) . 1
./
Un même monomère, pa r exem ple le styrène, peut être polym éri sé soit pa r
un e polymérisation ra dicalaire, soit par un e polymérisation ionique, en
modifiant les ca ta lyseurs (ou les initiateurs) et les conditions expérimen-
tal es.

2. Polycondensation
T oute réaction d e cond ensa tion peut cond uire à un e pol ycondensation si les
molécules réagissantes comportent plus d 'un groupement fonctionnel.
Ainsi, l'acide adipique H 0 2C (CH2)4C 0 2H réagit sur l' hexa méthylène
diamine H 2N(CH 2)6NH 2 pour donner lenylon 6.6avecélimination d'eau:
nH02C(C H 2)4C02H + nH 2N(C H 2)6NH2
- [- OC (CH 2)4CON H (CH 2)6NH - J. + nH 20.
302
Chimie

3. Particularités de la formation de polymères


La formation d e polymère se distingue d 'une réa ction classique, car il y a
un e suite d 'étapes identiques cond uisa n t à la formation de la chaîne : c'est le
ph énomèn e de propagation. Des réa ctions accessoires peuvent arrêt er
cette pr op agation: ce sont les ph énomèn es de terminaison. Enfin un e
pol yaddition nécessite une réa ction d e dép art appelée initiation ou amor-
çage, celle-ci créa n t les pr emi èr es es pèc es intermédiai res (radica ux ou
ion s).
La polym éri sati on rad icalaire du styrè ne amorcée par le peroxyd e de ben -
zoy le va nous permettre d 'illustrer ces troi s é ta pes (qJ re pr ésent e @-):
Il am or çag e :

lp - C -O-O - C -lp -> 2lp - C - 0" -> 2lp" + 2 COz


Il Il Il
o 0 o
H
1

lp" + H zC = C H - lp -> lp - C H z - C"


1

lp
ou
lp" + H zC = C H - lp -> lp - C H - CHi.
1
lp
2/ pr op agati on:

H H
1 1
lp - C H z - CO + CH z = C H -> lp - CH z - C - CH z - ë- H
1 1 1 1
lp lp lp lp

t-
H H

~ •-CH, - (CH'r)
1 •
lp - CH z - C - CH z - CH + CH z = CH
1 1 1
lp lp lp
a près n étapes :
H
1

lp - CH z - C -
1

rp

3/ terminaison soit par ac tion d ' impuretés, soit par réaction entre d eux chaînes :

303
COM PLÉ M EN TS D 'IN F OR M ATION SCIENTIFIQUE

ou :

--> q> - (H,t)-q> n


CH = ~H
q>
+ q> - (H,t)-
q>. m
CH 2 - ~H2
q>
(d ism uta tio n).

L a réa ction d e prop agation est l'éta pe qui d étermine la structure du poly-
mère. En effet, si nous prenons l' exemple du polyprop ylèn e, l' u nité structu-
ra le - C H 2 - C HC H 3 peut s' ad d ition ner d e trois m ani ères différ entes à
un e a u tre uni té sem bla ble :
H H H H H H
1 1 1 1 1 1
- CH 2 - C - C - CH 2 - - CH 2 - C - CH 2 - C - - C - CH 2 - C H 2 - C -
1 1 1 1 1 1
C H 3C H 3 CH 3 CH 3 CH 3 CH 3
enc haî neme nt tête à tê te encha î nemen t têt e à qu eu e enc haîneme n t q ueue à q ueu e

D e ces troi s mani èr es, seu l l' en ch aîn em ent régulier tête à queue peut cond uir e
à un pol ym èr e rég ulier :
H H H H
1 1 1 1
- CH 2 - C - CH 2 - C - CH 2 - C - C H 2 - C -
1 1 1 1
CH3 CH3 CH3 CH 3

Ce pe nd a nt , la re prése nta tion pla ne ne peut rend re com pte facilem ent de la
for me qu ' ad optera , d an s l'esp a ce, l'u ni té st ructu ra le. Ain si, les gr ou pe-
men ts méth yle peu vent se trou ver tou s d 'un même cô té d e la chaî ne ca r-
bonée, ou se trou ver a lterna tivem en t de part et d 'a utre d e la chaî ne car-
bon ée. L es polym èr es dont les cha înes pr ésentent un e grande régul a rit é son t
dits sté r éos p écifiq ue s. Ils ont d es propriét és ph ysiques différ entes d e ceux
d ont les ch aîn es son t con st itu ées d e façon irr égulière (on dit statis tiq ue) .

3. Classement des polymères


1.
Ce rtains facteurs structura ux q ue nous veno ns d e décrir e perm ettent d e
cla sse r les polym ères.
al U n h orn opol y m èrc est u n polymère obt en u à partir d'un seul typ e d e
mono mères.
hl U n copo!ymè re est un pol ymère obten u à pa rt ir d ' au moin s d e d eux types
d e monomèr es. Les unités mon om èr es peu ven t s' enchaîner avec régu larité.
E n sym bolisa nt. par A et B les deux typ es d e mo no mères, le copolymè re peut
être : .
a lterné : ABA BA BA B
séq ue ncé : AAAB BAAABB .
séq ue nc e

Ces u nit és peu ven t a ussi s'enchaî ner d e façon d ésordonnée : le copolymè re
est a lors sta tistiq ue ABBABAAAB.
Les prot éines et les ac id es n ucl éiq ues, com me nous l' avon s dit, ne son t pas, à
proprem en t parl er, d es polym ères. Ils résultent d e la conde ns a tion d e
20 ac ides a m inés (pro téines) ou d e 4 ba ses nu cléiques (ac ides nu cléiques' .
Co m me la nat ur e d es enc haîne me n ts influ e sur les propriét és d e ces m acro-
m olécules (il cons titue le cod e génétiq ue d es acid es nucl éiques), on vo it q ue
le nombre d e struc tur es possibles d evient très vit e consid éra ble. L'insuline,
qui est une petite prot éine , con tien t 51 acid es a m iné s. Il y a 20 5 1 , soit 10 6 5
st.ruc tur es possibl es parmi lesquelles une seul e est reproduite par l'orga-
rusmc.

304
Chimie

2. Ramifications
al Si les composants donn ant un e polycondensati on ont plus d e d eux
fon cti on s, la pol ym érisation se fait dans plus d 'une directi on , et on obtient
un pol ym èr e réticulé. C' est le cas d es résines.

E xemples:
Résine ur ée-formol:
H H H
1 1 1
- N - C - N - CH z - N - CC - N - CH z - N -
Il 1 Il 1
o CH z 0 H
1

o o
Il Il
N - C - N - CH z - N - C - N -
1 1 1
H H H

amidon
o (chaîne linéaire)
"'0

<,
o

amidon
(chaîne ramifiée)

305
COMPLÉMENTS D'INFORMATION SCIENTIFIQUE

Pol yprop ylène :

- ~H - CH z - )
(
CH 3 "

syndiotactique)

bl D es réa cti on s a ccessoir es peu vent , d an s un e polym éri sati on , cr éer des
ramification s plu s ou moins importantes. Ces réacti on s peuv en t être provo-
quées artificiellem ent a vec un ad d itif ou par irradiation.
cl L e nombre d e ramificatio ns influ e cons idé ra bleme n t sur les propriét és .

4. Relations structure-propriétés
1.
Les pr opriét és mécaniques son t fort ement influe ncées par la structure du
pol ym èr e. Il y a un ce rt a in nomb re de relations entre la na ture chim iq ue d es
polym èr es et leurs propriét és. En voici quelqu es-unes :
- Un com posé stéréo rég ulier est plu s fortem en t crista llisé qu 'un co m posé
sta tistiq ue (a tac tiq ue ). Il est a lors plus dur mai s plu s cassa n t.
- L 'augm entation d e la longueur de chaîne augm en te la rigidité; mais
au-del à d 'une cert a ine lon gu eur d e chaîne, les prop riét és ne va rient plus.
- L es ramifi cati on s diminu ent l'éla sticit é, a ugmen ten t la duret é.
- L es co po lymè res ont de s propriét és in term édiaires en tre cell es d es
pol ymères qui sera ien t consti tués d 'un seul d es com posa n ts.

2.
La structu re chi m iq ue du polymère et sa structure physique (sté réorég ula-
rit é) influ ent sur les propriét és ph ysiques. U n com posé st éréor égulier es t
m oin s fusibl e et moins sol uble qu 'un com posé statistique.

306
Chimie

5. Réactions des polymères


D es réa ctio ns chim iq ues peu vent modifi er les propriét és ph ysiques d es
pol ym èr es :
- les réa c tions d e d épolym ér isati on ou d e d égrad a tion qui détruisent les
chaînes du polymèr e ; .
- les réa ct ion s d e greffage, q ui consiste n t à aj ou ter des fon cti on s chim i-
qu es en certa ins poi nts d u polymère, son t tr ès nomb reu ses ; quelques
exem ples les illustr en t.
Le cao u tchouc na tu rel est u n polyisoprène d e struc tu re régulièr e, d e for-
mule :

C ett e régularit é et le repliem ent d es chaînes ren dent le cao utc houc tr ès
éla stiq ue , mais a uss i tr ès peu résistant. Afin d ' au gm en ter sa résistan ce, on
crée d es liai sons ent re les chaînes pa r d es pont s S-S .
L a ce llulose es t un pol ym è re natu rel ex tra it du coton. Les propriétés d e la
cellulose peu ven t être mo di fiées pa r d es réa ctions chim iq ue s :
- elle réag it avec l'acid e nitriq ue en solutio n concen trée ; le produi t
ob tenu es t la nitrocellulose q ui es t un explosif;
- elle réagit avec l'a n hydrid e acét iqu e ; le p rodu it obt enu es t l'ac état e d e
ce llulose q ui sert à la fabri cation d e films utilisés en ph o tograph ie.
La d épolym érisa tion corres pon d à la d estruction d es chaî nes d u polymère.
Le polym èr e se scinde al o rs en petit es m olécules. Ce tte d épo lyrn ér isa tio n
s'effectue so us l' action d e la cha leur, d e l'o xygè ne, d e la lu m ière, d e ba cté-
ries (vo ir expé riences d e d ép olymérisa tio n). Les trois dernier s facte u rs son t
impo rt a nt s pou r la prot ection d e l'en vironnem en t. O n che rc he a insi à
o bt enir d es polym èr es qui peu ven t être d étruits (po lymè res biod ég rad a-
bles ) .

6. Comment reconnaître les polymères?


L e com po rteme nt d es polym ères vis-à-vis d 'une flamm e, d es solva n ts, es t
différ ent selon leur na ture, ce qui perm et d e les ca rac tériser.
L' ob servat ion d e la com b us tion d 'u n polymèr e (inflam m a bilité, couleur et
quanti té d es fum ées, ode ur. ..) peut perm ettre d e l' id entifi er. Le tab lea u
Identification rapide par lefe u des principales matièresplastiques résume le com-
portem ent d e certa ins polym ères (cf. p. 3 14 ).

7. Propriétés et utlllsatlon
L es propriét és d es principa ux polymères co mm erc ia ux son t résum ées d an s
les tableaux suiva n ts:

Le polystyrène

Très inflammable, non a uto-ex tinguible (citons q ue le


I nfl amm abilité PS expa nsé se rétracte très for tement ; on essaie
d 'obteni r d es variétés d e PS ex pa nsé moins inflam-
mable, par exe m ple le st yropor F )

C ou leur Flamme j aune orangée, lumineuse


d e la flamme

307
COMPLÉMENTS D 'INFORMATION SCIENTIFIQUE

Quantité La flamm e est fuligineuse, ce qui signifie qu e la fumée


et couleur est noir e et épaisse et qu'il voltige des fumerons noirs
des fumée s (petits morceaux d e carbone)

Aptitude
à fondre Le PS (surtout la variété dite PS expansé) donne des
gouttes enflammées
et à goutter

Odeur et d éga-
L'odeur rappelle celle des fleurs de souci s
gement gazeux

Description
du résidu Résidu élastiq ue et ch arbonneux

Le nylon

Inflammabilité La flamme est au to-extinguible

C ouleur
d e la flamme Ja une orangée à bas e bleue

Quantité
et couleur Peu de fum ées (légères, blan ches ou même transpa-
des fum ées rentes)

Ap titude Coule en donnant un e gomme, les gouttes sont légère-


à fondre ment filantes (cette gomme adhère à la peau et pro-
et à goutter voq ue d e graves brûlures)

Odeur Rappelle celle d e la lain e brûlée

Résidu Résidu caramélisé

La laine

La lain e enfla mmée retirée de la flamme s'éteint d 'elle-


Inflammabilité mêm e, la flamme est a u to-exinguible

Couleur Orangé
de la flamme

Quantité
et couleur La couleur dépend du coloran t
des fumées

Aptitude
à fondre Ne fond ni ne goutte
et à goutter

308
Chimie

Odeur Odeur cara ctéristiq ue d e cheveux brûlés

Description du
résidu . Le résidu est charbonneux, friable

Le coton

Le coton est très inflammable, plus qu e beaucoup de


fibres synthétiques. On peut le traiter (avec un
mélange de 1 volume d 'acid e borique + 2'volumes de
Infl ammabilité borax + 1 volume d 'eau ), les tissus s'enflamment
alors difficilem en t, et la flamm e s'éteint d 'elle-même ;
malheureusement ce tr aitement doit être recommencé
après cha q ue lavage

C oul eur
O rangé rouge
de la flamm e

Quantité
et couleur Peu nombreuses et claires
d es fum ées

Ne fond pa s, ne goutte pa s
Aptitude Les tissus de coton en brûlant ne collent pas à la peau,
à fondre ce qui fait qu'un tissu, bien que très inflammable, est
parfois moin s dangereux Ciu' un tissu de nylon

Odeur Rappelle celle du papier brûlé

Description
du résidu Résidu ch arbonneux

Le chlorure de polyvinyle (polychlorure de vinyle)

La flamme ne s'entretient pas d'elle-même ,


Inflammabilité c'est-à-dire s'é teint quand on retire le CPV de la
flamme : elle est auto-extinguible

Couleur Flamme jaune orangé lumineuse avec du ver t sur les


de la flamme bords

Quantité Nombreu ses fum ées avec fume rons


et couleur La fumée est plus ou moins .noire et épaisse suivant la
. d es fum ées nature de la charge

Le CPV se ramollit en brûlant


Aptitud e Si la variété de CPV est du type souple, on peut
à. fonder observer des gouttes
et à goutter Si la variété de CPV est du type rigide, on n'observe
pas de gouttes

309
COM PLÉMEN TS D 'INFOR M ATION SCIENTIFIQUE

Un gaz piquant se dégage


En ut ilisant un mo rceau de papier d 'indicateur uni -
O deur
versel préalabl ement humidifié, on constate qu e le gaz
et dégag em ent
se d égageant da ns la combustion du CPV donne une
cou leur rouge et un pH = 1 : le gaz est donc acide

De scrip tion
du rés idu Résid u cha rbonneux

Polyméthacrylate de méthyle

Inflammabilité Infl ammable, non auto-extinguible

C ouleur Flamme jaune orangé à bas e bleue


de la flamm e

Quantité
et cou leur des Fumée claire peu abondante
fum ées

Aptitude
à fondre Il se ram ollit
et à goutter Ne goutte pa s

O de ur
et dé gageme nt Odeur fruit ée ra ppela nt celle de la pomme
gazeux

Le morceau de PMM crépite en brûlant, de petites


Bruit
bull es se forment à sa surface

D escript ion Le mo rce au brûle totalement en ne laissant auc un


d u résid u ré sidu

310
Exemples de polycondensat ions

Éthylè ne glycol: Acide téréphtalique : Polyéth ylène térépht alat e : Assez bonne Textiles
CH 2 0 H -CH,OH o 0 Films
COOHOCOOH
[- CH ,-O- C ~_ 10 11
C- O- J,
(Mylar Terphane)
Tergal

Anhydride maléique: Résines alkyles: Bonne Revêtement s (obje ts, sols,


CH = CH o 0 etc.)
1 1 Il Il
CO CO [- CH,-O- C- CH =CH -C -OJ,
\i
Disocyan ate d'éthyle : Polyuréthanes : Assez bonne Fibres caoutchouc,
OC =NCH , - CH 2 - N= CO o 0 isolant s thermiques et
Il Il électriques sous forme
[- C -N -CH 2 - CH 2 -N - COCH 2 - CH ,OJ, de mou sses
1 1
H H

Fo rmaldéhyde : Urée : Résines urée formaldéhyd e formi ca : Assez bonne O bjets moulés, adhésifs,
H CHO 0= C= (NH 2 ), 1 re vêtements
[ - N-CH 2 - N -CH 2 - J,
1
C= O
1

Phénol :

OHO Résine phén ol for[·~~'CH' J Assez bonne aux


agents minérau x
Objets moulés vernis,
laques, adhésifs

H - CH
l ,

Glycérol :
C H,OH -CH OH -CH,OH
Anhydrid e pht alique :
Gly ptal : 0 0 1 Assez bonn e Revêtements

C
/0 , C CH, - CHa H - CH , -O-C
d -O. Il Il

1 1
o
w \ 0/
0
r 9
~:
'"
C)
V:l
Hexaméthyléne diam ine:
NH 2 - (CH 2)6 - N H 2
Acide adipi que :
COO H-(CH 2). -COOH
Nylon 6.6. :
H H 0 0
Très bonne Textiles,
pièces mécaniq ues
o
~
IV
1 1 Il Il
[-N -(CH 2)6 - N -C -(CH 2). - C]. t..:..
t'l1,

~~
Acide undecan oïqu e : Rilsan : Très bonne Textiles,
COO H(CH 2)9 - COOH H H 0 0 pièces mécaniques
1 1 II Il
- N (CH 2)6 - N - C(CH 2)9- C-

Diméthylsilanol : Silicones : Excellente Huiles et cao utchouc très b


CH, CH, résistants à la tempéra -
I 1 ture S2
":t"j
OH- Si -OH [O- Si - O].
o
1
CH, CH,
1
::tl
~
:::j
o
~

~
:::j
Exemples de polymér isations
~
(a
§
PROPRIÉTÉS PROPRIÉTÉS
MONOMÈRE POLYMÈRE UTILISATIONS PRIX DE REVIENT
MÉCANIQUES CHIMIQUES (5)
(1) (2)
(4) (6)
(3)

Éthylène : Polyéthylène (polyt hène) : Assez mou, incassable Très inerte Films, tubes, objets de ménage, Bon marché
CH 2 =CH 2 [- CH 2 - J. isolants

Propylèn e : Polypropylène : Assez dur mais Très inerte Laboratoire Bon marché
C H, -CH =CH 2 [ - CH- CH 2]. ne se trava ille pas Petit s objets
1 Fibres textiles
CH,

Butad ièn e : Polybut adiène (Buna) : Élastique Assez résistant aux agents Caou tchouc synthétique Assez bon marché
C H 2 =CH -CH =CH 2 [ - CH 2 - CH - J. minéraux
1
CH=CH 2
(1) (2) (3) (4) (5) (6)

Chlorur e de vinyle : Pol ychloru re de vinyle: Se travaille bien, moulable Ine rte aux agen ts Ca nalisations , disq ues, peint ures, Assez bon marché
C H 2 = CHCl [ - CH 2 - CH - J. et soudabl e facilement, minéraux latex
1 bon isola nt fibres
CI

r ]
Acrylo ni trile : Pol yacr ilonit rile (orlon, crylor ...) : Forme facilement Assez résistant Textiles Relati vement bon marché
CH 2=CHCN 2
des fibres
[ - CH -
C - N /1

Vinyl acétate : Acétate de poly vinate : Bon isolan t, Bonn e résistan ce aux Co lles, chewing-gurn, traitement Bon marché
CH 2 = CHC0 2CH , [- CH 2 -CH - J. faible résistance agents minéraux des textiles
1 mécan ique
C0 2CH,

Styréne : Polys tyréne : Fai ble résistance Atta qué par de nombreux Obje ts mo ulés, isolant électri que, Très bon marché
CH 2 = CH

e [-C
"'-61 mécanique, cassa nt,
moulable
agents . préparation du polystyrène sui-
fonate (résines échangeuses
d'ions), isolant thermi que
(mousse de polystyrène), ame u-
blement

Méthacrylate de méthyle : Po lyméthacrylate de méthyle Tran sparent, se travaille Atta qué par de nombreux Objets transparents Assez coû teux
C H 2=C HC0 2C H, (Plexiglas, lucite) : bien, assez bonne tenue agents
[ - CH 2 - ~H - ]
mécanique

COOCH , n

Chloroprène : Polychloroprène (néo prène) : Élastiq ue Insoluble dans les graisses Caoutchouc synthétique (joints, Assez bon marchè
C
1
[ - CH 2 - ~Cl - ]
etc.)

CH,=CCI CH = CH 2 n
1
CH=CH,

Tètrafluoroéth ylène : Tèflon· Se travaille bien, très résis- Inertie chimiqu e pa rfaite Laboratoire, joint s Très cher mais irrernpla-
CF 2 = CF 2 [ - CF 2 - CF 2 -Jn tant à la température çable po ur certaines ap -
(350°), autolubrifiant plications

Q
:.N §.
JO
.....
'"
(') D'après le Centre national de prèvention et de protection
1DENTIF ICATION RAPIDE PAR LE FEU
DES PRI NC IP AL ES MATIE RES PLASTIQ UES (*)

L a plupart de ces produits peu vent être modifiés en vue d'am éliorer
leur com porte ment au f eu. En con séquence, dan s quelques cas ,
l'identifi cation ne peut être fa ite à l'aid e de ce tableau .
quantité
produits inflam- et couleur aptitude odeur bruit
non modifi és mabilité des à fondre en br ûlant en brûlant divers
fumées et goutter
r ésid us
P .V .c. souples
'- "t, lU 6 Ô
acide
piquante charbon neux

au -
pol ychloru res de vinyle

~
acid e rési d us

-
P .V .c. rigide s
piq uant e

•••
c har bo n neux

'6'.- .-(j
. -
, gaz fleur bull ent fumer on s

--
~
p ol yst yrènes ..... de so ucis en brûl ant noir s
~ ~ "-

ac ry lo ni t ri le
~ufia~iène-st yrèn e
III gaz fleur
d e so ucis
fume ron s
noi rs

"' ~
p ol yamide s
' ..... , 0 ttt céleri, poils
brûlés
ca ra mé lisent
et filent

~ ~
p ol yméthyl
pomme cré piten t
m éth acryl ates

ce ll u losiq ues 'f" ,_, 0 ttt vinai gre cré pite nt


po ly o léfmes
(polyét hylè ne
pol ypr op yl ène) ~ ~ 0 ;(J-;{J~-6:
" . '-"'" .,.... . , I ,t
bou gie

-,-
~~~ AI gaz fleur résid us
p ol ye sters armés

,_..•
de so ucis fIbres de verre

m ou sse s so u p les
po lyuréthane s
a ô a ma ndes
a méres
ca ra mé lisent

m o usses ri gid es
0 amandes

-
a mères crépite nt ca ra mé lisent

.. -
p ol yst yrènes
ex pansés
~
..
' Ddt)
' . l '
c.
--:

' ,'
"' ,
<.
::- / "
,..
:
...
gaz fleur
de so ucis
se rétr acten t
d evan t la fla mme
phén ol carbo nise n t
p hé nopl as tes crésy l sans fla mm e

~
a m ino p lastes tr ès difft cileme nt
marée

---
inflammabl es

peu inflammables
o fumèe blanche 0 peu de gouttes

---
moyennement case barr ée :
inflamm able s le produit s' éteint seul

M
très ' ~
moyenn e fumée
inflam mable s
noire Û
",
gouttes cnllarnrnècs

~
fl amme à extrèmitè case barrée en poin tillé :
bleue certaines qualitès
s' éteignent seules

~ AM t
flamme à base èpaisse fumèe
bleue noir e gouttes fila ntes

Ph ot oc omposition Imprimerie Durand, 28600 Luisant (France)

Imprimé en France, par Hemmerlé, Pet it et Cie. 971 9 -10-1980


Dépôt légal nO 1866-10-1980 . Collection nO 53. Ëdition nO 01

~ 12 /4680/0

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