Cours Electronique de Puissance
Cours Electronique de Puissance
Cours Electronique de Puissance
Introduction générale
I. Introduction
L’électronique de puissance est une branche de l’électrotechnique faisant intervenir les
forts courants, la haute tension et la haute fréquence.
Elle a pour objectif l’étude de la conversion statique de l’énergie électrique d’une forme en
une autre adaptée à des besoins bien déterminés.
En effet, l’énergie électrique est disponible sous deux formes :
Une forme continue (=) : exemple batterie, génératrice à courant continu caractérisée
par la tension U.
Une forme alternative (~) : exemple le réseau industriel 230V/400V sous une
fréquence de 50Hz. Elle est caractérisée par la valeur efficace V et la fréquence f (la
fréquence étant fixe).
Les composants de l’électronique de puissance fonctionnent tous en commutation c'est-à-dire
qu’ils sont soit ouverts soit fermés. L’électronique de puissance est ainsi dite électronique de
commutation.
Les convertisseurs statiques sont donc des dispositifs à composants électroniques capables de
modifier la tension ou la fréquence de l’onde électrique.
Ie Is
Ue Us
fe = 0 fs = 0
Transfert de puissance
Ie is
Ue vs
fe = 0 fs
Transfert de puissance
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ie Is
ve Us
fe fs = 0
Transfert de puissance
C : commande
ie is
ve vs
fe fs
Transfert de puissance
Schéma récapitulatif
Onduleur
U1 = (V1,f1)
Convertisseur indirecte
de fréquence Gradateur si f1 = f2
Hacheur
Cycloconvertisseur si f1 ≠ f2
Convertisseur indirecte
de tension
U2 = (V2,f2)
Redresseur
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Soit une grandeur physique X vérifiant la relation suivante Y(t) = KdX/dt. X est appelée
variable d’état, elle ne peut pas subir de discontinuité (un changement brutal au cours du
temps). Y(t) étant une fonction continue.
X X
t t
a b
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Le courant dans une inductance est considéré comme une source de courant.
La tension aux bornes d’une capacité est considérée comme une source de tension.
Par conséquent :
Il ne peut pas y avoir une discontinuité de courant dans une inductance ni de discontinuité de
tension aux bornes d’une capacité.
Exemples de sources de courant
A A
B B
A A
B B
A A
B B
Le dipôle AB constitue une source fortement inductive, c’est donc une source de courant.
V V
B B
A A
V V
B B
A A
V V
B B
Le dipôle AB constitue une source fortement capacitive, c’est donc une source de tension.
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3) Deux générateurs de courant ne peuvent pas être mis en série sauf en cas d’égalité
algébrique.
I1 I2
4) Deux générateurs de tension ne peuvent être mis en parallèle sauf en cas d’égalité
algébrique.
V1 V2
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I
A A
V I
B B
I V V
B B
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I. Redressement monophasé :
Etude du fonctionnement :
La diode est supposée parfaite et donc assimilée à un interrupteur.
ve est la tension d'entrée du pont : ve(t) = VMsin(wt).
vs est la tension de sortie (aux bornes de la charge).
R est la charge résistive.
Alternance positive 0<t<T/2 : ve(t) > 0
D voit à ses bornes une tension positive, elle est donc passante vD(t) =0 (interrupteur fermé).
Loi des mailles : ve(t) - vD(t) - vs(t) = 0 or vD(t) =0
=> ve(t) = vs(t).
Loi des nœuds : is=iD= ve(t) /R = VM/R . sin(wt).
Alternance négative : T/2 <t< T: ve(t) <0
D voit à ses bornes une tension négative, elle est donc bloquée iD(t) =0 (interrupteur ouvert)
Loi des mailles : ve(t) - vD(t) - vs(t) = 0 or vs(t) = 0 => ve(t) = vD(t).
Loi des nœuds : is(t) =iD(t) =0
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Oscillogrammes :
Ve(V)
VM
-VM
VD(V)
-VM
Vs(V)
VM
Is(V)
VM/R
t
0 T/2 T 3T/2 2T
Interprétation :
On remarque que la tension aux bornes de la charge (résistance) varie à chaque alternance :
elle est positive pendant l'alternance positive et nulle pendant l'alternance négative. La
résistance n'est alimentée que pendant une demie période d'où la nomination " simple
alternance "
𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 =
𝜋
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1 𝑇 1 𝑇/2 𝑇
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ (𝑣𝑠 (𝑡))²𝑑𝑡 = = √ (∫ (𝑉𝑀 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡)𝑑𝑡)²𝑑𝑡 + ∫ (𝑉𝑀 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡)𝑑𝑡)²𝑑𝑡)
𝑇 0 𝑇 0 𝑇 /2
𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 =
2
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On dresse le même montage que précédemment sauf que la charge devient une résistance en
série avec une inductance (RL)
Etude du fonctionnement :
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𝑉𝑀
finalement : iS(t) = iSG(t)+iSP (t) = C.e-t/τ + sin (𝑤𝑡 + 𝜑)
√R 2+ ( Lw ) 2
𝑉𝑀
Condition initiale : i S (0) = 0 alors C = - sin( 𝜑)
2
√R +( Lw ) 2
𝑉𝑀 𝑉𝑀
Par conséquent iS(t) = - sin ( 𝜑 ) e-t/τ + sin(wt+φ).
√R + ( Lw ) 2
2 √R + ( Lw ) 2
2
𝑉𝑀
iS(t) = [sin(wt + φ) − sin( 𝜑 ) e-t/τ ]
√R 2 +( Lw ) 2
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Oscillogrammes :
Ve(V)
VM
-VM
VD(V)
-VM
Vs(V)
VM
Is(A)
VM/R
t
0 T/2 T 3T/2 2T
Figure 3- 7: Variation de ve(t), vD(t), vS(t) et i D(t) = i S(t) pour une charge RL
Interprétation :
On remarque que :
L'ondulation du courant diminue. La forme du courant n'est plus sinusoïdale.
Si l'inductance est assez importante, le lissage est considéré comme parfait : le courant
est presque constant.
La tension redressée diminue de valeur moyenne (ajout d'une portion négative), sa
valeur moyenne est diminuée par rapport au cas d’une charge résistive. Pour remédier
à cela, on emploie une diode DRL dite de roue libre montée en antiparallèle sur la
charge inductive.
Dès que la tension redressée vs(t) tend à devenir négative, la diode DRL se met à
conduire tout en court-circuitant et magnétisant la charge inductive.
d. Etude d'une charge inductive (RL) avec une diode de roue libre
Montage :
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Etude du fonctionnement :
Alternance positive 0<t<T/2 : ve(t) > 0 : D est passante et DRL est bloquée.
Loi des mailles : vs(t)= ve(t) =R.is(t) + Ldis(t)/dt .
𝑉𝑀 𝑉𝑀
iS(t) = iSG(t)+iSP (t) = C.e-t/τ + sin(𝑤𝑡 + 𝜑) = C.e-t/τ + sin(𝑤𝑡 + 𝜑)
√𝑅 +( 𝐿w ) 2
2 Z
Alternance négative T/2 <t< T: ve(t) < 0 : D est bloquée et DRL est passante :
vs(t)=0 d’ou R.is(t) + Ldis(t)/dt = 0 d’où is(t) = A.e-t/ τ
condition initiale : is(T/2) = I(T /2) d’où I(T /2) = A.e- (T /2)/ τ , A = I(T /2) e(T /2)/ τ
Ainsi is (t) = I(T /2) e (T /2)/ τ e-t/ τ = I(T /2) e-(t-T/2)/ τ .
iS (t) = I(T /2) e-(t-T /2)/ τ .
Oscillogrammes
Ve(V)
VM
-VM
VD(V)
-VM
ID(A)
I0
VDrl(V)
-VM
IDrl(A)
I1
VS(V)
VM
Is(A)
I1
I0
t
0 T/2 T 3T/2 2T
Figure 3- 9: Variation de ve(t), vD(t), vS(t), vDRL(t), i D(t), i DRL(t) et i D (t)
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Ve(V)
VM
E
-VM
VD(V)
-VM-E
VS(V)
VM
E
Is(A)
(-VM-E)/R
t
0 T/2 T 3T/2 2T
Figure 3- 11: Variation de ve(t), vD(t), vS(t) et i D(t) = i S(t) pour une charge active
Remarque :
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On peut ajouter une inductance L en série avec la résistance R pour lisser le courant iS(t) et
ainsi charger la batterie d’accumulateurs à courant « quasi » constant.
VD1 VD2 is
Ve Vs
VD4 VD3
Etude du fonctionnement :
Alternance positive 0<t<T/2 : ve(t) > 0 : les deux diodes D1 et D3 (vD1 (t) = vD3 (t) = 0) sont
passantes alors que les diodes D2 et D4 sont bloquées (iD2 (t) = iD4 (t) = 0).
iD1 (t) = iD 3 (t) = iS(t)
Loi des mailles : ve(t) - vD1 (t) - vD3 (t) - vs(t) = 0 or vD1 (t) = vD3 (t) = 0
ve(t) = vs(t) = VM.sin(wt) > 0
Loi des nœuds : iD1 (t) = iD 3 (t) = is(t) = ve(t) /R = VM/R . sin(wt).
Alternance négative T/2 <t<T: ve(t) < 0 : les deux diodes D2 et D4 sont passantes (vD2 (t) =
vD4 (t) = 0) alors que les diodes D1 et D3 sont bloquées (iD1 (t) = iD3 (t) = 0).
Loi des mailles : ve(t) + vD2 (t) + vD4 (t) + vs(t) = 0 or vD2 (t) = vD4 (t) = 0
ve(t) = -vs(t) = VM.sin(wt) > 0
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Loi des nœuds : iD2 (t) = iD 4 (t) = is(t) = ve(t) /R = VM/R . sin(wt).
Oscillogrammes :
Ve(V)
VM
-VM
VD1(V),VD3(V)
-VM
VD2(V),VD4(V)
-VM
Vs(V)
VM
Is(A)
VM/R
t
0 T/2 T 3T/2 2T
Figure 3- 13: Variation de ve(t), vD1 (t) , vD2 (t) , vD3 (t), vD4 (t) , vS(t), et i S(t)
Remarque :
La tension redressée vS(t) et le courant dans la charge iS(t) sont de période T/2.
Les courants traversant les diodes (iD1 ,iD2 ,iD3 et iD4 ) et les tensions aux bornes (vD1 , vD2 , vD3 et
vD4 ) sont de période T .
𝑇
2 𝑇 /2 2 𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑣𝑠 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 2 𝑉 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡)𝑑𝑡 = 2
𝑇 0 𝑇 0 𝑀 𝜋
𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = 2
𝜋
2 𝑇/2 2 𝑇/2 𝑉
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ (𝑣𝑠 (𝑡))²𝑑𝑡 = √ (∫ (𝑉𝑀 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡)𝑑𝑡)²𝑑𝑡 = 𝑀
𝑇 0 𝑇 0 √2
𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 =
√2
𝑉𝑆𝑚 𝑜𝑦
𝐼𝑠𝑚𝑜𝑦 = 𝑅
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𝑉
𝐹= 𝑉 𝑠𝑒𝑓𝑓 = 1.11
𝑆𝑚𝑜𝑦
𝜏 = √𝐹² − 1 = 0.48
Remarque :
Le facteur de forme est plus proche de 1 avec un redressment double alternance qu’un
redressement simple alternance. Le taux d’ondulation est plus proche de 0 avec un
redressement double alternance qu’un redressement simple alternance.
Analyse de fonctionnement :
On se place dans le cas ou D1 est conductrice, par exemple, alors D2 et D3 sont bloquées et on
a:
vD2 (t) < 0 : vD2 (t) = v2 (t) – v1 (t) < 0 alors v1 (t) > v2 (t).
vD3 (t) < 0 : vD3 (t) = v3 (t) – v1 (t) < 0 alors v1 (t) > v3 (t).
Donc D1 est conductrice dans la condition où v1 (t) est supérieure aux deux autres tensions et
ceci est applicable pour les deux autres diodes.
La diode en conduction et celle dont l’anode est reliée à la plus positives des tensions de
la source, les deux autres sont bloquées.
Les instants de commutation correspondent aux instants d’intersection des sinusoïdes de v1 (t),
v2 (t) et v3 (t).
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Oscillogrammes :
La tension aux bornes de la diode peut être obtenue en effectuant une construction par
intervalle. Prenons le cas de la diode D1.
Tableau 3- 2 : Tension aux bornes de la diode D1
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3 5𝜋/6 3 5𝜋/6 𝑉
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = ∫ 𝑣𝑠 (𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑉𝑀 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡)𝑑𝑡 = 3 𝑀 √3
2𝜋 𝜋/6 2𝜋 𝜋/6 2𝜋
𝑉𝑀
𝑉𝑠𝑚𝑜𝑦 = 3 √3
2𝜋
3 5𝜋/6 1 3 2𝜋
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ (𝑉𝑀 𝑠𝑖𝑛(𝑤𝑡))²𝑑𝑡 = 𝑉𝑀 √ + sin( )
2𝜋 𝜋/6 2 4𝜋 3
1 3 2𝜋
𝑉𝑠𝑒𝑓𝑓 = 𝑉𝑀 √2 + 4𝜋 sin ( 3 )
𝜏 = √𝐹² − 1 = 0.184
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