Formulairepassage-1 2
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PIOBB
FORMULAIRE
DE
HAUTE MAGIE
NOUVELLE ÉDITION
________
2015
Editions Alliance Magique
TABLE DES DIVISIONS DE L’OUVRAGE
Exposé du sujet 9
329
Dispositif des Séphires de la Kabbale 89
Considération des Séphires de l’Inde 90
Adaptation grecque des Séphires (mythe des Muses) 91
Clef duodénaire des divinités grecques 92
Attributions cosmogoniques des Séphires 92
Hiérarchie angélique selon les Séphires 92
Noms divins correspondant aux Séphires 93
Mondes de la Kabbale 93
Clefs d’Extrême-Orient 94
330
IX. RÔLE DES NOMBRES
Particularités 139
Les chiffres 140
Ésotérisme des nombres 141
Nombres évocateurs 143
Nombres mixtes 145
Nombres figuratifs 146
Nombres symboliques 147
Emplois divers des nombres 149
Clef quaternaire des nombres 153
Clef duodénaire par addition 154
Clef duodénaire par multiplication 155
Diversité des clefs dénaires 156
Carrés magiques 157
Méthode d’établissement des carrés magiques d’ordre impair 159
Méthode d’établissement des carrés magiques d’ordre pair 160
Dissimulation des nombres 164
Carré magique d’Albert Dürer 166
Chiffres cryptographiques des Alchimistes 168
Chiffres talismaniques d’Agrippa 169
333
X
Principes théoriques.
^^^
La théorie des correspondances n’est autre qu’une partie secondaire
de la théorie générale concernant la science sur laquelle se fonde la Magie.
Elle en est la partie qui se rapporte au monde de l’action (appelé Aziah par les
Kabbalistes).
Ce monde, étant (par définition) celui d’une planète quelconque, se présente,
aux yeux de l’homme, comme celui de la Nature terrestre. (Div. Aut.)
La théorie des correspondances envisage donc ce qui existe dans les trois
règnes de la Nature : minéral, végétal et animal.
^^^
Cette théorie secondaire est étroitement liée au principe de corrélation
déterministe qu’arrive obligatoirement à poser la théorie générale, lorsqu’elle
aborde le monde tangible de la Nature.
Il devient nécessaire de résumer, à ce propos, la théorie générale.
Tout, dans l’Univers, est construit et se meut (même évolue) selon des lois
précises – rationnellement explicables, quoique assez difficilement accessibles
par les méthodes ordinaires de l’expérience et, surtout, presque impossibles à
inférer par la logique ordinaire qu’emploie la philosophie. Il en est de même
dans la Nature terrestre où, alors, chaque être, en le cadre de son espèce,
possède une structure propre, mais plus ou moins complexe, et se trouve doté
de facultés diverses de mouvement par l’effet de combinaisons énergétiques.
Entre la structure d’un minéral, qui est inerte, et celle d’un végétal ou d’un
animal qui ne le sont point, il n’y a qu’une différence d’organisation.
Chez le minéral, le mouvement est uniquement intrinsèque ; il ne se révèle
qu’au contact d’une substance chimique pour donner lieu à des mouvements
atomiques qui produisent les corps combinés. Le minéral, n’ayant pas la faculté
de mouvement extrinsèque, doit attendre qu’une force extérieure à lui actionne
171
Propriétés magiques des Pierreries.
^^^
Les vertus qui ont été attribuées, d’une façon plus ou moins juste, aux
pierreries utilisées de diverses manières en Magie personnelle sont généralement
les suivantes :
Agate : procure un bon accueil ; fait remporter la victoire sur ses adversaires.
Améthyste : procure un jugement sain ; éloigne de l’ivrognerie.
Béryl : rend studieux ; procure la sympathie ; protège contre les ennemis ;
fait gagner les procès.
Chalcédoine : préserve des dangers en voyage ; fait gagner les procès.
Chrysolithe : préserve de la goutte.
Corail : donne la prudence et le jugement ; préserve des épidémies.
Cornaline : procure la chance ; préserve des hémorragies.
Diamant : préserve des ennemis ; fait gagner les procès; écarte les dangers
des femmes en couches.
Émeraude : fortifie la vue ; protège la chasteté.
Grenat : donne la santé ; protège en voyage.
Hyacinthe : donne la stérilité ; préserve de l’hydropisie.
Jaspe : préserve du venin et du poison.
Onyx noir : donne des songes effrayants ; procure la tristesse.
Perle : donne la chasteté.
Saphir : donne la chasteté et la chance.
Sardoine : donne la chance.
Sélénite : procure la sympathie.
Topaze : procure la sympathie.
^^^
Mais on a, presque toujours, considéré que les pierreries n’avaient
magiquement de vertu qu’à la condition d’être gravées d’un dessin, prétendu
symbolique, qui, pour certaines pierreries, est précisé.
On grave ainsi sur :
Améthyste : un ours.
Béryl : une grenouille.
Chalcédoine : un homme à cheval au grand galop tenant dans sa main une
pique.
Chrysolithe : un âne.
Corail : un homme armé d’un glaive.
187
XI
Modes cérémoniels.
^^^
La Magie comporte, en général, pour les opérations à effectuer deux
aspects :
1° L’aspect cérémoniel qui implique un Rite et un Rituel ;
2° L’aspect personnel où le Rite se réduit au minimum, mais où le Rituel
conserve toute sa valeur.
^^^
Sous l’aspect cérémoniel, l’opération relève toujours de la Haute Magie
– même quand celle-ci se trouve déformée ou altérée, même quand elle est
dégénérée et mérite le nom de Sorcellerie, ou encore lorsqu’elle est fausse et
constitue, soit un simulacre, soit une parodie.
Ce n’est pas la qualité de la cérémonie qui peut la déclasser en l’espèce,
mais uniquement la forme qu’elle présente. Tant que cette forme n’apparaît pas
comme absolument fantaisiste et qu’elle offre quelque ressemblance, même
lointaine, avec les pratiques régulières, on ne saurait lui refuser un apparentement
avec la Haute Magie : elle constitue simplement une superstition.
^^^
Sous l’aspect personnel, l’opération peut ne pas relever de la Haute
Magie, mais de la Magie commune. On désigne par ce nom une Magie dont
les formes, simplifiées et vulgarisées, se trouvent ainsi mises à la portée de
quiconque possède des dons exceptionnels pour opérer et aussi de quiconque,
sans dons spéciaux, veut profiter des moyens ordinairement magiques.
La Magie personnelle est tout autant régulière que la Magie cérémonielle
et présente tout autant de valeur. Si le déterminisme opératoire se trouve
strictement observé, ses effets peuvent être identiques – toutefois dans certains
cas seulement et pas dans tous. En effet, quand on opère personnellement avec
des moyens réduits, il ne devient pas possible d’utiliser des énergies auxquelles
leur caractère général donne une plus grande puissance.
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Donc entre la Magie personnelle et la Magie cérémonielle la différence
repose principalement sur l’amplitude du champ d’action : celui-ci est plus
restreint pour la première et plus vaste pour la seconde.
^^^
Les Rites et les Rituels, employés en Magie cérémonielle, se caractérisent
nécessairement par une très grande précision. Procédant de la théorie générale
qui est rationnelle et devant tenir compte du déterminisme universel dont le
fonctionnement est mathématique, ils ne souffrent aucun écart, aucune variante.
C’est pourquoi on a pu constater que, dans les cérémonies les plus altérées,
les Rites essentiels se trouvaient toujours rigoureusement observés et que les
Rituels, qui doivent les accompagner, contenaient toujours au moins les paroles
les plus importantes.
En Magie personnelle, les Rites sont assurément moins compliqués, surtout
moins nombreux ; néanmoins, ils sont, ou plutôt ils devraient être, aussi exacts.
À cet égard, la simplification n’ôte rien à la précision, parce qu’elle conserve
les éléments essentiels de la forme opératoire. Seuls les Rituels sont totalement
différents de ceux de la Magie cérémonielle ; mais la raison s’en comprend
aisément du fait que l’opération a un caractère uniquement subjectif et qu’alors
les paroles à prononcer ne peuvent pas avoir une allure impersonnelle.
^^^
Ce qu’on appelle Rite consiste :
^^^
Ce qui constitue le Rituel, ce sont, alors, des paroles que, selon le
développement du cérémonial, l’opérateur prononce, soit à voix basse, soit à
voix haute, et que souvent même il chante sur un mode déterminé.
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1° Sur le nombre des objets employés, mais non pas sur leur qualité qui
demeure identique ;
2° Sur le local qui peut être quelconque, au lieu d’un local spécial ;
3° Sur les vêtements de l’opérateur réduits aux insignes indispensables pour
que la pratique soit valable à tous égards et sur le cérémonial ramené au strict
nécessaire ;
4° Sur les attitudes et les gestes de l’opérateur qui se résument à un
minimum utile. (Doc. Etr. – Doc. Fr.)
Objets indispensables.
^^^
Les accessoires que nécessite toute cérémonie magique sont choisis
selon la théorie des correspondances et ressortent comme de quatre catégories :
^^^
Les flammes sont produites généralement par des cierges de cire dont la
mèche peut être de chanvre, de lin ou de coton.
À cet égard, il faut se rappeler que le coton (dont l’appellation est tirée de
l’arabe) a, depuis fort longtemps, été employé en Asie ; que les Grecs et les
Romains s’en servaient et le cultivaient en Afrique (même au Maroc) ; et que,
s’il a émerveillé les Croisés, lors de leur arrivée à Damas, on ne doit pas en
conclure qu’il est une conquête de la civilisation moderne.
L’emploi de la cire pour la fabrication des cierges a sa raison dans le fait
que ce produit a la propriété bien connue de dissoudre les parfums – c’est, par
exemple, en faisant sécher les pétales de roses sur des plaques de cire que se
fabrique l’essence de cette fleur. La stéarine des bougies, et encore moins la cire
végétale, ne remplissent donc pas le même office ; car la cérémonie magique
comporte l’utilisation de parfums par fumigations.
^^^
Ces fumigations consistent en la combustion d’encens pulvérisé au
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Diversité des cérémonies.
^^^
Les Cérémonies sont dites, d’abord, comme il a déjà été noté :
1° Effectives, quand elles ont pour but de produire un effet déterminé soit
sur un objet précis, soit sur une personne ou une collectivité de personnes ;
2° Symboliques quand elles n’ont d’autre but que de rappeler une tradition.
Mais les unes et les autres peuvent être :
a) Des solennités, alors que des forces générales se trouvent utilisées ;
b) Des sacrifices, où des énergies particulières sont employées ;
c) Des implorations, tandis que plus simplement des personnifications
énergétiques sont invoquées. (Div. Aut.)
^^^
Nota. — C’est par suite d’une déformation du Rite magique que le Sacrifice a impliqué
une victime qui, constituant une offrande de la part d’une personne ou d’une collectivité, était
immolée et livrée aux flammes soit partiellement (un tiers) soit totalement (dans un holocauste).
L’offrande n’est pas un Rite à proprement parler, mais plutôt une pratique rituelle dont le
caractère relève soit du don gracieux, effectué pour rendre hommage à la puissance des forces
cosmiques, soit de l’expiation, destinée à réparer un préjudice causé, volontairement ou non, à
l’ordre des choses dans la généralité de la Nature comme dans un être constitué.
Le sacrifice entendu de cette manière est purement religieux. La Haute Magie considère le
sacrifice au véritable sens latin de l’expression dont le mot dérive de sacrum facere, c’est-à-dire
accomplir un Rite dit sacré ; et le Rite magique ne comporte aucune victime, n’envisageant ni
don gracieux ni expiation.
On sait que le Christianisme a rétabli une plus exacte conformité avec cette manière de
voir en supprimant et prohibant les sacrifices qui impliquaient l’immolation des victimes. La
superstition d’ailleurs allait, chez certains peuples, jusqu’aux sacrifices humains ; et, à plusieurs
reprises, les sorciers, pratiquant la goétie, ont ainsi commis des crimes abominables.
Quant à l’offrande gracieuse, la coutume s’en est conservée dans la vie civile de tous les
pays sous la forme de cadeaux divers, dont ceux de fleurs sont certainement les plus fréquents.
D’autre part, la pratique expiatoire a donné lieu, chez les Germains, au Wergeld dont la législation
romaine n’avait aucune idée et qui instituait le remboursement pécuniaire du dommage causé
par un meurtre. Cette pratique, transposée dans la législation postérieure, a conduit à l’idée de
l’amende en tant que réparation envers l’ordre social du manquement effectué.
(Div. Aut.)
^^^
Les Rites sont :
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2° D’exécration, quand ils ont, au contraire, pour but d’écarter une personne
ou de répudier un objet de telle organisation établie – que celle-ci soit naturelle
ou bien voulue comme peuvent l’être une association de personnes et une
disposition d’objets ;
3° D’invocation, quand ils ont pour but de constituer simplement un contact
avec les énergies qui doivent être utilisées à l’effet soit de consécration, soit
d’exécration ;
4° D’évocation, quand ils ont pour but de mettre en utilisation les énergies
invoquées pour produire l’effet cherché. (Div. Aut.)
^^^
Parmi les Rites de consécration, il faut donc comprendre :
1° Le sacre proprement dit qui constitue, soit une cérémonie effective
quand la personne qui en est l’objet doit, par la suite, réserver son existence
aux pratiques initiatiques, magiques ou religieuses, soit une cérémonie
symbolique où la personne sacrée est conventionnellement admise à la parité
de la précédente. Le sacre effectif transmet tous les pouvoirs nécessaires pour
opérer ; le sacre symbolique ne les transmet pas. Si les rois d’Israël, tels que
Saül et David, ont été sacrés par Samuel, leurs sacres étaient effectifs parce
que, chefs religieux d’un peuple hiératiquement constitué, grands maîtres
de l’organisation initiatique des Cohens (selon l’ordre de Melchisédech en
descendance directe d’Abraham), ils devaient officier en toute efficacité. Si plus
tard, Charlemagne et, par la suite, les rois de France ont été sacrés, la cérémonie
n’a jamais été que symbolique – aucun pouvoir ne leur a été transmis et il n’était
nullement question de leur confirmer ou affirmer le pouvoir de gouverner le
peuple français, étant donné qu’ils détenaient héréditairement celui-ci par
l’effet du consentement des leudes dont l’ensemble représentait la nation. Si,
d’autre part, certains rois – comme spécialement le roi d’Angleterre –, lors
de leur couronnement, sont l’objet d’une cérémonie qui ressemble à un sacre
mais ne l’est point, c’est que le Rite, symboliquement religieux, a pour but de
faire reconnaître dans le chef de l’État le pouvoir qu’il détient, par hérédité, de
commander à l’organisation ecclésiastique du royaume, selon le consentement
de celle-ci (church by law established, disent les Anglais) ;
2° L’investiture régulière, transmettant pareillement les pouvoirs nécessaires
pour opérer, mais ne conférant pas ceux de retransmission à autrui de ces mêmes
pouvoirs (alors que le sacre confère les uns et les autres) ;
3° La consécration usuelle, qui sanctionne la spécialisation du local des
cérémonies, du périmètre des opérations ainsi que de tous les objets – sans
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