Oral 2018
Oral 2018
Oral 2018
Suites et fonctions
Séries
Intégration
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Exercice 20. Centrale (Marc, Dijon)
R π/2 sin((2n + 1)x)
dx et Jn = x=0 1 − 1
R π/2
On pose pour n entier : In = x=0 sin((2n + 1)x) dx.
sin x x sin x
1) Montrer que In et Jn sont bien définies.
2) Calculer les 20 premiers termes des suites (In ) et (Jn ) et conjecturer leurs limites.
3) Calculer In − In−1 et confirmer la conjecture sur lim(In ).
4) Montrer que ϕ : x 7→ 1 − 1 est prolongeable en une fonction de classe C 1 sur [0, π/2].
x sin x
5) Conclure quant à la conjecture sur lim(Jn ).
R +∞ sin(x)
6) Établir la convergence et calculer la valeur de x=0 dx.
x
Équations différentielles
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Algèbre générale
2) On suppose que H possède un élément involutif : i ∈ H tel que i 6= e et i2 = e. Montrer que pour
tout g ∈ G \ H, on a igig−1 ∈ K \ {e}. On remarquera que j = gig−1 est lui aussi involutif.
Exercice 29. Mines (Balland, Dijon)
Soit P = X3 − X + 1.
1) Montrer que P a trois racines complexes distinctes. On les notera a, b, c.
2) Calculer a2 + b2 + c2 et a7 + b7 + c7 .
Exercice 30. ENS Lyon (Mlle Fournis, Dijon)
1) Montrer qu’il existe un unique polynôme Pn à coefficients entiers vérifiant :
∀ x ∈ R∗ , Pn (x + 1/x) = xn + 1/xn .
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Arithmétique
Algèbre linéaire
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Exercice 46. St Cyr (Mlle
! Beaufils, Dijon)
0 1 1
1) Soit A = 1 0 0. Donner P inversible et D diagonale telles que A = PDP−1 .
1 1 1
0
f (t) = g(t) + h(t),
2) On considère le système différentiel : g0 (t) = f(t),
0
h (t) = f(t) + g(t) + h(t).
Le mettre sous forme matricielle.
3) Soit Y(t) = P−1 X(t). Donner Y 0 (t).
4) En déduire f(t), g(t), h(t).
Exercice 47. Navale (Mlle Beaufils, Dijon)
M ∈ Mn (R) on note C1 , . . . , Cn les colonnes de M et M0 la matrice ayant pour j-ème colonne
Pour P
Cj = i6=j Ci . Montrer que l’application u : M 7→ M0 est diagonalisable.
0
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Exercice 54. Centrale (Lhenry Corentin, Dijon)
Soit σ une permutation de [[1, n]]. On pose Aσ = (δiσ(j) ) ∈ Mn (R).
1) Soit τ une transposition et M ∈ Mn (R). Calculer Aτ M et MAτ .
2) Montrer que Aσ Aσ0 = Aσ◦σ0 .
Exercice 55. Mines (Lhenry Corentin, Dijon)
Soient a, b ∈ R et Ma,b ∈ M2n−1 (R) la matrice constituée de a sur la diagonale, de b sur l’anti-diagonale,
de a + b au milieu et de zéros partout ailleurs. Déterminer le polynôme minimal de Ma,b .
Exercice 56. Mines (Lhenry Félix, Dijon)
Soit E l’ensemble des fonctions indéfiniment dérivables de R dans R et T l’endomorphisme de E défini
par T (f)(x) = f(px + q) où p, q sont deux réels srictement positifs tels que p + q = 1.
1) Montrer que les valeurs propres de T appartiennent à ] − 1, 1] \ {0}.
2) Soit f une fonction propre pour T . Montrer qu’il existe k ∈ N tel que f(k) = 0.
3) Déterminer les éléments propres de T .
Algèbre bilinéaire
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Probabilités
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Exercice 68. CCP (Mlle Caminade, Dijon)
Soit une pièce que l’on lance jusqu’à obtenir deux Pile. On obtient Pile avec une probabilité p ∈ ]0, 1[.
On note X la variable aléatoire correspondant au nombre de Face obtenus avant d’avoir ces deux Pile. Si
X = n ∈ N, on dépose dans une urne n + 1 boules numérotées de 0 à n et on pioche au hasard l’une de
ces boules. Soit Y le numéro de la boule piochée.
1) Donner la loi de X.
2) X admet-elle une espérance ? Si oui la calculer.
3) Déterminer la loi de Y. Y admet-elle une espérance ? Si oui la calculer.
4) X et Y sont-elles indépendantes ?
Exercice 69. Mines (Noblet, Dijon)
Soient n ∈ N∗ , m1 , . . . , mn ∈ N∗ , p1 , . . . , pn ∈ ]0, 1[ et X1 , . . . , Xn des variables aléatoires définies sur
un même espace probabilisé, mutuellement indépendantes, telles que la loi de Xi est la loi binomiale de
paramètres mi , pi . On pose X = X1 + . . . + Xn . Montrer que la loi de X est binomiale si et seulement si
tous les pi sont égaux.
Géométrie
Informatique
On note u 6 v cette relation. Soit L un langage. On note L l’ensemble des sur-mots des mots de L.
1) Donner L0 et L1 pour L0 = (ab)∗ et L1 = ab∗ a.
2) Montrer que pour tout langage L, on a L = L.
3) Montrer que si L est régulier alors L l’est aussi.
4) Comment pourrait-on calculer la clôture d’un langage L ? Discuter de l’efficacité.
5) On admet le théorème suivant : pour toute suite (wn ) ∈ (Σ∗ )N , il existe i < j tels que wi 6 wj .
Montrer que pour tout langage L, il existe un langage F fini tel que L = F.
6) En déduire que tout langage clos par sur-mot (L = L) est régulier.
7) Existe-t-il des langages L qui ne s’écrivent pas F ?
8) Un langage clos par sous-mot est-il régulier ?
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solutions
Exercice 1.
Si cela a lieu pour tout ε > 0 alors f est limite uniforme de fonctions polynomiales, donc est continue.
La réponse est donc « non en général » pour f discontinue.
Supposons à présent f continue avec pour zéros x1 , . . . , xk ∈ [0, 1]. On peut trouver g, continue affine par
morceaux, telle que kf − gk∞ 6 ε/2 avec comme contraintes supplémentaires :
– g ne s’annule qu’en x1 , . . . , xk ;
– g est dérivable à dérivée non nulle en ces points.
Pour ce faire : choisir une subdivision de [0, 1] de pas suffisament petit en évitant les xi ; interpoler
linéairement f entre les points de subdivision et modifier légèrement les hauteurs des points d’interpolation
s’il apparaît un segment horizontal indésirable.
Par construction, la fonction h : x 7→ g(x)/(x−x1 ) . . . (x−xk ) est continue et ne s’annule pas sur (0, 1]. On
a alors α = min |h| > 0 par compacité. Soit ensuite q polynomiale telle que kh − qk∞ 6 min(α/2, ε/2).
Par choix de α, on a q(x) 6= 0 pour tout x ∈ [0, 1]. Enfin, posons p(x) = (x − x1 ) . . . (x − xk )q(x) : p est
polynomiale, s’annule uniquement en x1 , . . . , xk et on a :
Exercice 2.
Déjà, on peut remplacer l’hypothèse « ϕ continue » par « ϕ continue par morceaux ». En effet, une
fonction continue par morceaux sur un segment est limite simple de fonctions continues uniformément
bornées, et on peut ainsi passer à la limite sous les intégrales par convergence dominée. En particulier,
en prenant pour ϕ la fonction indicatrice d’un intervalle [a, b] ⊂ [0, 1], on obtient :
Z 1
∀ 0 6 a < b 6 1, 1[a,b] ◦ P = b − a.
0
La fonction 1[a,b] ◦ P vaut 1 pour les x tels que a 6 P(x) 6 b et 0 pour les autres. Étant polynomiale,
P est monotone par morceaux et l’ensemble des x tels que a 6 P(x) 6 b est union finie d’intervalles
disjoints. La somme des longueurs de ces intervalles vaut donc b − a.
On montre alors par l’absurde que P0 ne peut s’annuler sur ]0, 1[ : si P0 (x0 ) = 0 avec x ∈ ]0, 1[, alors
pour ε > 0 on a α > 0 tel que |P0 (x)| 6 ε pour tout x ∈ [x0 − α, x0 + α], donc |P(x) − P(x0 )| 6 αε pour
de tels x. La longueur 2a de l’intervale [x0 − α, x0 + α] est alors majorée par la longueur de l’intervalle
[P(x0 ) − αε, P(x0 ) + αε] ∩ [0, 1] donc est aussi majorée par 2αε. Mais 2α 6 2αε est intenable si l’on prend
ε < 1.
Ainsi, P est strictement monotone sur [0, 1] et, quitte à remplacer P(X) par P(1 − X), qui vérifie la même
propriété que P, on peut supposer P strictement croissante sur [0, 1]. Pour [a, b] ⊂ [0, 1], l’ensemble des
x tels que a 6 P(x) 6 b est donc réduit à unique intervalle de longueur b − a, soit :
Ainsi, la fonction P−1 est affine. Par réciproque, P l’est aussi et on conclut facilement que P = X.
En conclusion, les polynômes cherchés sont P = X et P = 1 − X.
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Exercice 3.
Si P est constant : P = a ∈ R alors il faut cos(a) = a. Par étude de fonction, cette équation admet une
unique racine réelle et le polynôme constant associé convient.
Si deg(P) = 1 : P = ax + b avec a ∈ R∗ et b ∈ R alors il faut cos(ax + b) = a cos(x) + b pour
tout x ∈ R. En dérivant : −a sin(ax + b) = −a sin(x) donc b ≡ 0 (mod 2π). En redérivant, il vient
−a2 cos(ax) = −a cos(x) pour tout x, donc a = 1 en prenant x = 0 car a 6= 0. Enfin en reportant dans
l’équation initiale, on trouve b = 0 soit P = X qui convient effectivement.
Supposons à présent deg(P) > 2. Toujours en dérivant, il vient − sin(x)P0 (cos x) = − sin(P(x))P0 (x).
Comme P(x) et P0 (x) ont des limites infinies en +∞, on peut trouver une suite (xk ) tendant vers +∞
telle que P(xk ) = (k + 12 )π et |P0 (xk )| −→ +∞ avec k ∈ N.
k→∞
Alors | sin(xk )P0 (cos xk )| = | sin(P(xk ))P0 (xk )| −→ +∞, ce qui est impossible car le premier membre est
k→∞
borné. Il n’existe pas de polynôme de degré au moins 2 solution.
Exercice 4.
fn et gn convergent
√ simplement vers la fonction nulle. kfn k∞ = fn (αn ) avec tan2 (αn ) = 1/n donc
kfn k∞ ∼ 1/ en. La convergence des fn est uniforme, celle des gn ne l’est pas.
Exercice 5.
Si yn −→ 0 : soit ε > 0 et N ∈ N tel que |yk | 6 ε pour tout k > N. Il vient pour n > N :
n→∞
|yn−1 − αxn−1 | n−N−1 αn−N |xN | αn−N |xN |
|xn | = 6 ε + α |xn−1 | 6 . . . 6 ε + . . . + εα n−N + n−N 6 ε + .
β β β β β β β−α βn−N
En particulier, pour n assez grand, |xn | 6 2ε et ainsi, xn −→ 0.
β−α n→∞
Exercice 6.
Si k k est une norme euclidienne : soit (y1 , . . . , yk ) une base orthonormale de Im(v) et xi un antécédant
de yi par v. Alors la famille (u(x1 ), . . . , u(xk )) est orthonormale car
Par ailleurs, k = rg(v) = n − dim(Ker v) = n − dim(Ker u) = rg(u), donc (u(x1 ), . . . , u(xk )) est une base
orthonormale de Im(u). On complète (y1 , . . . , yk ) et (u(x1 ), . . . , u(xk )) en deux bases orthonormales
de Rn et on choisit ϕ ∈ O(Rn ) qui envoie la première base sur la deuxième. Par construction, u = ϕ ◦ v.
Dans le cas non euclidien, le résultat est trivial si v est bijective, et faux dans le cas général. Contre-
exemple : k k = k k∞ sur R2 , u(x, y) = (x, x) et v(x, y)
= (x, 0). Un endomorphisme ϕ tel que ϕ ◦ v = u
1 a
est tel que ϕ(1, 0) = (1, 1) et donc mat(ϕ) = 1 b
. Alors kϕ(x, 1)k∞ = max(|x + a|, |x + b|) tandis
que k(x, 1)k∞ = max(|x|, 1). Un tracé des courbes de ces deux quantités en fonction de x montre qu’elles
ne peuvent être constamment égales.
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Exercice 7.
2) Hexagone de sommets (1, 0), (1, 1), (0, 1), (−1, 0), (−1, −1), (0, −1).
3) Les normes k k1 et k k∞ conviennent.
4) (N1 (x, y) 6 1) ⇐⇒(N2 (x, y) 6 1) donc par homogénéïté (N1 (x, y) 6 a) ⇐⇒(N2 (x, y) 6 a) pour
tout a > 0. Avec (x, y) 6= (0, 0) et a = N1 (x, y) il vient N2 (x, y) 6 N1 (x, y) et par symétrie, il y a
égalité. Le cas (x, y) = (0, 0) est trivial.
Exercice 8.
1) |f| − f > 0 ⇒ µ(|f|) > µ(f), et |f| + f > 0 ⇒ µ(|f|) > −µ(f) d’où µ(|f|) > |µ(f)|.
Soit F le sev de E constitué des fonctions continues bornées. On a pour f ∈ F : |f| 6 kfk∞ 1I d’où
|µ(f)| 6 µ(|f|) 6 kfk∞ µ(1I ). Étant linéaire, µ est alors continue sur F.
2) Pour t ∈ R, on a 0 6 µ((f − tg)2 ) = µ(f2 ) − 2tµ(fg) + t2 µ(g2 ). Si µ(g2 ) > 0, on obtient l’inégalité
demandée en considérant le minimum de cette fonction de t, atteint pour t = µ(fg)/µ(g2 ). Si
µ(g2 ) = 0, on obtient µ(fg) = 0 en considérant les limites lorsque t → ±∞. √
3) Faux, on peut avoir µ = 0. Si l’on ajoute l’hypothèse√ µ 6= 0, soit f telle que µ(f) 6= 0 et g = f/ h.
Avec la question précédente, on a 0 < µ(f)2 = µ(g h)2 6 µ(g2 )µ(h) d’où µ(h) > 0.
Exercice 9.
Soient x0 , . . . , xd , d points distincts fixés dans [a, b] et (L0 , . . . , Ld ) la base de Rd [X] des polynômes de
Lagrange associés (Li (xj ) = δij ). Pour x ∈ [a, b] on a
d
X d
X
Pk (x) = Pk (xi )Li (x) −→ f(xi )Li (x) = f(x).
k→∞
i=0 i=0
Ceci prouve que f est polynomiale de degré inférieur ou égal à d et que les coordonnées de Pk dans la
base (Li ) convergent vers celles de f. Par équivalence des normes, il y a convergence pour toute norme
sur Rd [X], en particulier pour la norme de la convergence uniforme sur [a, b].
Exercice 10.
1) Le seul point douteux est (0, 0) et |f(x, y)| 6 |y| permet de conclure.
2) ∂f (x, y) = 2xy3 (x2 + y2 )2 et ∂f (x, y) = x4 − x2 y2 (x2 + y2 )2 si (x, y) 6= (0, 0).
∂x ∂y
∂f (0, 0) = ∂f (0, 0) = 0 par retour à la définition.
∂x ∂y
3) f((0, 0) + t(1, 1)) = t d’où D(1,1) f(0, 0) = 1.
4) Si f est différentiable en (0, 0) alors De f(0, 0) = df(0,0) (e) est une quantité linéaire par rapport à e
nulle sur les vecteurs de la base canonique donc nulle pour tout e, ce qui n’est pas au vu de la question
précédente. Ainsi f n’est pas différentiable en (0, 0) et donc encore moins de classe C 1 .
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Exercice 13.
Pour β < −1, on a un ∼ nα ζ(−β) et la série converge si et seuulement si α < −1.
Pour β > −1, on a un ∼ nα+β+1 /(β + 1) et la série converge si et seuulement si α + β < −2.
Pour β = −1, on a un ∼ nα ln(n) et la série converge si et seuulement si α < −1.
Exercice 14.
ln(1 − x)
4) S(x) = − .
1−x
Exercice 15.
2) S(x) = 1/x − S(x + 1) = 1/x − S(1) + o(1) = 1/x − ln(2) + o(1).
Exercice 16.
1) Il se peut qu’il n’y ait pas limite, par exemple avec f(x) = 1 s’il existe n ∈ N∗ tel que n 6 x 6 n+1/n2
et f(x) = 0 sinon. Par contre, si l’on sait qu’il y a limite, finie ou infinie, alors cette limite est nulle.
R 2x Rx
2) t=x f(t) dt 6 xf(x) 6 2 t=x/2 f(t) dt et les deux gendarmes tendent vers zéro.
3) x 7→ 1/x ln(f(x)) étant intégrable sur [1, +∞[, par changement de variable y = ln(x) la fonction
y 7→ 1/f(ey ) l’est sur [0, +∞[. Il s’agit d’une fonction décroissante, elle est donc négligeable devant 1/y
lorsque y → +∞ (soit x → +∞). Ainsi, pour x suffisament grand, 0 6 1/f(x) = 1/f(ey ) 6 1/y = 1/ex
ce qui implique l’intégrabilité de 1/f.
Exercice 17.
Exercice ignoble qu’il convient de refuser.
Exercice 18.
Il y a convergence absolue par domination par 1/x2 au voisinage de +∞.
En linéarisant : 4 sin3 (x) = 3 sin(x) − sin(3x), il vient :
1/a
3 sin(x) − sin(3x)
Z
4I = lim+ dx
a→0 x=a x2
Z 1/a sin(x) Z 1/a
sin(3x)
= lim+ 3 dx − dx
a→0 x=a x2 x=a x2
Z 1/a sin(x) Z 3/a
sin(y)
= lim+ 3 dx − 3 dy
a→0 x=a x2 y=3a y2
Z 3a sin(z) Z 3/a
sin(z)
= lim+ 3 2 dz − 3 dz .
a→0 z=a z z=1a z2
Exercice 19.
1) L’intégrale converge en 2 et diverge en +∞.
2) L’intégrale converge si et seulement si a > 1.
Exercice 20.
1) Par DL, x 7→ 1 − 1 est prolongeable par continuité en 0+ .
x sin x
R π/2
3) In − In−1 = x=0 2 cos(2nx) dx = 0 donc In = I0 = π/2.
4) DL de ϕ0 .
5) Intégrer poar parties, Jn −→ 0.
n→∞
R (2n+1)π/2 sin x R (2n+1)π/2 sin x
6) Jn = x=0 dx − In donc x=0 dx −→ π .
x x n→∞ 2
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Exercice 21.
2) Par convergence dominée par 1 ,R fn −→ t=0 dt 2 = π .
R1
2 [0,+∞[
1+t n→∞ 1+t 4
Exercice 22. R
2π
Soit f(x) = t=0 ln(x2 − 2x cos(t) + 1) dt. L’intégrale est généralisée en t = 0 et en t = 2π si x = 1 ; en
t = π (point intérieur) si x = −1 et est non généralisée dans les autres cas. Par ailleurs, le changement
de variable t 7→ π + t donne f(x) = f(−x) compte-tenu de la 2π-périodicité de l’intégrande, dans tous les
cas où l’une des deux intégrales existe.
Étude du cas x = 1 : en 0+ on a ln((1 − cos(t))2 ) = ln(t4 /4 + o(t4 )) = 4 ln(t) + o(1) donc l’intégrale
converge au voisinage de 0+ . Il y a aussi convergence au voisinage de 0− par le même raisonnement (avec
ln(|t|) à la place de ln(t)) donc convergence au voisinage de 2π− par 2π-périodicité. Ainsi f(1) existe et
par parité, f(−1) existe aussi donc en définitive, f est définie sur R.
Continuité de f : soit x ∈ [0, 1[ et a tel que x < a < 1. Pour y ∈ [0, a] et t ∈ [0, 2π] on a
donc |ln(y2 − 2y cos(t) + 1| 6 max(− ln((1 − a)2 ), ln((1 + a)2 )). Par convergence localement dominée,
f est continue sur [0, 1[. On montre de même la continuité de f sur ]1, +∞[. Soit à présent x = 1 et
y ∈ [ 12 , 32 ]. Pour t ∈ [0, 2π] on a
Il vient |ln(y2 − 2y cos(t) + 1| 6 max(− ln(1 − cos(t)), ln(25/4), puis par convergence dominée, f est
continue en 1. Étant paire, f est donc continue sur R.
Dérivation : on montre de manière analogue que f est dérivable sur [0, 1[ et sur ]1, +∞[ avec
2π
2x − 2 cos(t)
Z
f0 (x) = dt
t=0 x2 − 2x cos(t) + 1
Z π
2x − 2 cos(t)
=2 2 dt
t=0 x − 2x cos(t) + 1
+∞
2x(1 + u2 ) − 2(1 − u2 )
Z
2du
=2 × (u = tan(t/2))
u=0 (x + 1)(1 + u2 ) − 2x(1 − u2 ) 1 + u2
2
Z +∞
2(x − 1) + 2(x + 1)u2 2du
=2 2 2 2 ×
u=0 (x − 1) + (x + 1) u 1 + u2
Z +∞
4 1 x2 − 1
= 2 + 2 2 2 du (x 6= 0)
x u=0 1 + u (x − 1) + (x + 1) u
4 h x − 1 i+∞
= arctan(u) + arctan(u )
x x + 1 u=0
0 si 0 < x < 1
=
4π/x si x > 1.
Ainsi f est constante, sur [0, 1], égale à f(0) = 0 et pour x > 1 : f(x) = 4π ln(x) + f(1) = 4π ln(x).
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Exercice 23.
2) Si a = 0, découper l’intégrale en une série d’intégrales sur des segments adjacents de longueur t puis
encadrer chaque intégrale à l’aide de la décroissance de f.
Si a > 0, écrire f = g + h avec g décroissante et h nulle en dehors de [0, a]. La somme relative à g se
traite comme précédement ; celle relative à h relève du théorème sur les sommes de Riemann.
Exercice 24.
1) R = 1.
2) (2n + 3)an+1 = (2n + 2)an + calculs.
√ (1 − x2√)f0 (x) − xf(x)
3) d ( 1 − x2 f(x)) = = √ 1 2 , d’où f(x) = √
arcsin x .
dx 1 − x2 1−x 1 − x2
Exercice 25.
1) Qu’il en existe une et une seule définie sur ]0, +∞[ prenant une valeur et une dérivée fixées en un
point t0 > 0 et une et une seule définie sur ] − ∞, 0[ prenant une valeur et une dérivée fixées en un
point t1 < 0. √ √
A t
3) La question précédente semble montrer que ln(ϕ(t)) = A t, soit √
ϕ(t) = e , ce que l’on confirme
par le calcul avec A = 1. Le même calcul indique aussi t 7→ e− t est solution et ces deux fonctions
étant linéairement indépendantes, elles constituent un système fondamental de solutions sur ]0, +∞[.
√ p
On pense alors pour t < 0 à remplacer t par i |t|, ce qui fournit, après vérifications, un système
fondamental de solutions sur ] − ∞, 0[.
4) Seule la fonction nulle convient.
Exercice 26.
1) Leibniz + regroupement + reconnaissance de d(cos θ sin(x sin θ))/dθ.
2) On peut facilement développer l’intégrande précédent en série entière par rapport à x et intégrer
terme à terme, donc F est une solution développable en série entière (de rayon infini), ainsi que tous
ses multiples. Il n’y a pas unicité. . .
P∞
Par contre, l’injection de y = n=0 an xn dans (E) donne an+1 = −an−1 /(n+1)2 avec a0 indéterminé
et a1 = 0. Il y a donc unicité à un facteur multiplicatif près.
Exercice 27. P∞
On remarque que ϕ est développable en série entière : ϕ(x) = n=0 (−1)n x3n /(2n)! avec ∞. Par
√ R =√
ailleurs, si y est une fonction de classe C 1 sur un intervalle I ⊂ ]0, +∞[, alors 2xy0 + y = 2 xd(y x)/dx.
Donc y est solution de l’équation proposée si et seulement si elle est de la forme
1
Z x
3
√
y= √ a+ 2 tϕ(t) dt .
x t=b
√
On intègre terme à terme sans difficulté le développement en série de tϕ(t) et on obtient :
∞
c X x3n+1
y= √ + (−1)n .
x n=0 (2n + 1)!
√
Ceci est la somme d’une série entière si et seulement si c = 0 et alors y = sin(x3/2 )/ x. La même √ série
entière est aussi solution sur ] − ∞, 0[ et c’est la seule ; elle a pour expression y = − sh((−x)3/2 )/ −x.
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Exercice 28.
1) Soient g, g0 ∈ G tel que les ensembles gHg−1 et g0 Hg0−1 ont en commun un élément x 6= e : x =
ghg−1 = g0 h0 g0−1 . Alors h = g−1 g0 h0 g0−1 g ∈ H ∩ (g−1 g0 )H(g−1 g0 )−1 et h 6= e car x 6= e. Il vient
g−1 g0 ∈ H, soit g0 ∈ gH.
Réciproquement, si g0 ∈ gH : g0 = gk avec k ∈ H alors g−1 g0 Hg0−1 g = kHkk−1 = H puis g0 Hg0−1 =
gHg−1 .
En conséquence, quand g et g0 décrivent G, les ensembles gHg−1 \ {e} sont g0 Hg0−1 \ {e} sont soit
disjoints, soit égaux et pour g fixé, le nombre de g0 pourlequels il y a égalité est card(gH) = card(H).
Par ailleurs, ces ensembles ont tous même cardinal, card(H) − 1. Il vient :
[ card(G) card(G)
card( (gHg−1 \ {e})) = (card(H) − 1) = card(G) − .
g∈G
card(H) card(H)
card(G)
Et enfin, card(K) = .
card(H)
Remarque : l’interrogateur prétend que K est un sous-groupe de G, mais que ce fait est long et difficile
à démontrer.
2) Si igig−1 = e alors gig−1 = i 6= e ce qui est exclus par hypothèses sur H et g.
Si k = ij ∈/ K alors k appartient à un conjugué de H que l’on note H0 = uHu−1 . On a aussi
k = ji ∈ H0 = uHu−1 et ji = jkj−1 ∈ jH0 j−1 = (ju)H(ju)−1 . Comme k 6= e, on en déduit qu’il
−1
existe h ∈ H tel que ju = uh, soit j = uhu−1 ∈ H0 . Mais alors i = kj ∈ H0 donc H et H0 ont un
élément autre que e en commun, puis u ∈ H et enfin j ∈ H ce qui est faux.
Exercice 29.
1) Sinon, P a une racine multiple, donc racine de P0 , et les racines de P0 ne conviennent pas.
2) a2 + b2 + c2 = (a + b + c)2 − 2(ab + ac + bc) = 2.
a3 = a − 1, donc a6 = (a − 1)2 et a7 = a3 − 2a2 + a = −2a2 + 2a − 1, de même pour b et c. Il vient
a7 + b7 + c7 = −5.
Exercice 30.
1) Unicité par connaissance de Pn sur un ensemble infini. Existence par récurrence : P0 = 2, P1 = X,
Pn+1 = XPn − Pn−1 . On peut aussi invoquer la suite des polynômes de Chebychev définie par
Tn (cos θ) = cos(nθ), d’où Tn ((z+1/z)/2) = (zn +1/zn )/2 pour tout z ∈ U donc aussi pour tout z ∈ C∗ .
Alors Pn = 2Tn (X/2) convient.
3) les racines complexes de Pn sont les z de la forme z = u + 1/u avec u2n = −1, soit uk = ei(2k+1)π/2n
et zk = 2 cos((2k + 1)π/2n) avec 0 6 k < n. Elles sont simples, d’où 1 = k=0 1
Pn−1
0 .
Pn (X − zk )Pn (zk )
0
La relation Pn (x+1/x) = xn +1/xn donne par dérivation : (1−1/x2 )Pn (x+1/x) = n(xn−1 −1/xn+1 ),
d’où
0 n(un n
k − 1/uk ) (−1)k n
Pn (zk ) = = .
uk − 1/uk sin((2k + 1)π/2n)
Exercice 31.
2) Étude de fonction.
2p+1
3) X2p + . . . + 1 = 1 − X , ce qui donne la formule à vérifier par dérivation.
1−X
Il vient Qp (2) = (2p + 5)22p − 1 > 0, Rp (1/2) > 0 donc 1/αp > 1/2 par décroissance de R, soit αp < 2.
Aussi, Qp ( 32 ) = ( 32 )2p (7 − p) − 4 < 0 pour p > 4 et on conclut de même.
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Exercice 32.
x = eiα , y = eiβ , z = e−i(α+β) , sin α + sin β = sin(α + β), sin α(1 − cos β) = − sin β(1 − cos α).
Si cos α = 1, alors x = 1 puis y = ±i, z = −y. Réciproquement, les triplets (1, i, −i) et (1, −i, i)
conviennent. Par symétrie, (i, 1, −i), (−i, 1, i), (i, −i, 1) et (−i, i, 1) sont aussi solution.
Si cos β = 1, on obtient y = 1 puis x = ±i, z = −x, solution déjà trouvée. Si cos α 6= 1 et cos β 6= 1 alors
sin α = − sin β , soit tan(α/2) = − tan(β/2) donc α + β ≡ 0 (mod 2π). On trouve alors z = 1,
1 − cos α 1 − cos β
x = ±i, y = −x, solution déjà trouvée.
En conclusion, les solutions sont les six couples cités.
Exercice 33.
Pour n impair.
Exercice 34.
2) Avec z = x + yα, on a zσ(z) = x2 + xy(α + β) + y2 αβ = x2 + xy − y2 ∈ Z. σ étant un morphisme
d’anneaux, la fonction N est multiplicative donc z ∈ A∗ ⇒ N(z) ∈ Z∗ ⇒ N(z) = 1. Réciproquement,
si N(z) = 1 alors ±σ(z) est inverse de z dans A.
Exercice 35.
Si P(a) = 0 alors P(a2 ) = 0 puis P(a4 ) = 0, etc. P ayant un nombre fini de racines, il vient a = 0 ou a
est une racine de l’unité, et en particulier a ∈ U ∪ {0}. On a aussi P((a + 1)2 ) = 0, donc a + 1 ∈ U ∪ {0}.
Ainsi a appartient à (U ∪ {0}) ∩ (U ∪ {0} − 1) = {−1, 0, j, j2 }. On ne peut avoir a = −1 car alors a2 = 1
n’appartient pas à l’intersection précédente. On ne peut avoir a = 0 car alors (a + 1)2 = 1 n’est pas
racine de P. Ainsi, seuls j et j2 peuvent être racines de P et par factorisation : P = λ(X − j)α (X − j2 )β .
En reportant dans la relation P(X2 ) = P(X)P(X − 1), il vient λ = 1, α = β, P = (X2 + X + 1)α et
réciproquement tout tel polynôme convient.
Exercice 36.
Si f désigne un tel morphisme, alors f envoie toutes les transpositions sur la même image (deux transpo-
sitions sont conjuguées dans Sn ) et cette image est une racine carrée de 1. Ainsi f est constante ou égale
à la signature et la réciproque est bien connue.
Exercice 37.
1) Non : pour tout p premier supérieur ou égal à 5 on a a2p = 0 et ap2 = 1.
2) Lorsque n = pα qβ avec p, q premiers distincts, les diviseurs de n à considérer sont les entiers de la
forme px qy avec (x, y) ∈ [[0, α]] × [[0, β]] tels que 12 6 p2x−α q2y−β 6 2. Lorsque (α, β) décrit N2 et
(x, y) décrit [[0, α]] × [[0, β]], le nombre r = p2x−α q2y−β décrit le sous-groupe multiplicatif H de R+∗
engendré par p, q. Onp √ ci-dessous une suite (rk ) d’éléments de H \ {1} convergeant vers 1.
construit
Il en résulte que H ∩ [ 1/2, 2[ est un ensemble infini et donc q’il existe des valeurs de α, β pour
lesquelles apα qβ est arbitrairement grand. En conséquence, (an ) n’est pas bornée.
Construction de (rk ) : pour x ∈ N∗ soit y l’unique entier tel que qy < px < qy+1 . le réel px q−y
appartient donc à [1, q] et l’application x → px q−y étant injective, on a ainsi une trouvé suite
d’élements dans H ∩ [1, q] deux à deux distincts. On en extrait une sous-suite convergente et on prend
pour rk le quotient de deux termes successifs de cettte sous-suite.
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Exercice 38.
Déjà il faut c ∧ d = 1, ce que l’on supposera désormais.
Cas particulier, b = 0, d 6= 0 : si p est un diviseur premier de d qui ne divise pas a alors a est inversible
modulo p donc on peut trouver n ∈ N tel que an + c ≡ 0 (mod p). Pour un tel n, an + c et d ont p
comme diviseur commun, ce que l’on ne veut pas. Ainsi, une condition nécessaire dans le cas considéré
est que tous les facteurs premiers de d divisent a et aucun ne divise c. Et elle est clairement suffisante.
Deuxième cas particulier, b = d = 0 : an + c est premier à 0 si et seulement s’il vaut ±1 et on a cela
pour tout n si et seulement si a = 0, c = ±1.
Cas b 6= 0 : on applique la première étape de l’algorithme d’Euclide au couple (a, b) : a = qb + r donc
an + c = q(bn + d) + rn + (c − qd). En conséquence, an + c et bn + d sont premiers entre eux si et
seulement si bn + d et rn + (c − qd) le sont. Il n’y a plus qu’à continuer jusqu’à l’obtention du pgcd
de a et b, et on est ramené à l’un des deux cas particuliers précédents.
Détaillons : soient δ = a ∧ b, a = δα, b = δβ, ua + vb = δ.
La transformation
(x, y) → (ux + vy, αy − βx) = (x0 , y0 ) est une bijection de Z2 car la matrice
u v
M= −β α
est à coefficients entiers, inversible d’inverse elle aussi à coefficients entiers. Il en ré-
sulte qu’elle conserve le groupe additif engendré : hx, yi = hx0 , y0 i par double inclusion. Ainsi, an + c et
bn + d sont premiers entre eux si et seulement si (ua + vb)n + (uc + vd) et (αb − βa)n + (αd − βc) le
sont, soit (δn + uc + vd) ∧ (αd − βc) = 1. Ceci a lieu pour tout n si et seulement si αd − βc 6= 0, tous
ses facteurs premiers divisent δ et aucun ne divise uc + vd.
Exercice 39.
αk αk
Par décomposition en facteurs premiers, si n = pα α1
1 . . . pk alors Dn = (1 + . . . + p1 ) . . . (1 + . . . + pk ),
1
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Exercice 42.
On suppose n > 3 pour qu’il y ait au moins un triangle. L’aire d’un triangle est 12 | det(u, v)| où u, v sont
les vecteurs portant deux côtés du triangle (ne pas utiliser la formule base×hauteur/2 si aucun côté
du triangle n’est parallèle à l’un des deux axes de coordonnées !). On trouve aire(Ti ) = n/2. Par
ailleurs, les seuls points à coordonnées entière sur la frontière de Ti sont ses trois sommets du fait de la
primalité de n. On obtient a = (n − 1)/2, indépendant de i.
Démonstration du théorème (à mettre en forme) : le cas d’un rectangle à côtés parallèles aux axes est
trivial ; le cas d’un triangle rectangle à côtés parallèles aux axes s’en déduit facilement par symétrie (les
points sur l’hypothénuse intérieurs au rectangle associé comptent pour moitié dans le triangle et dans
son symétrique). Le cas général s’en déduit probablementt par décomposition du polygone en triangles
dont les sommets sont à coordonnées entières.
Méthode plus simple : on cherche le nombre de couples (x, y) ∈ N2 tels que
n−i y n−i+1
0 < x + y < n et < < .
i x i−1
En prenant z = x + y comme variable auxilliaire, il s’agit de dénombrer les couples (x, z) ∈ N2 tels que
(i − 1)z
1 6 z 6 n − 1 et < x < iz . Par primalité de n les bornes ne sont pas entières, et le nombre de
n n
x à z fixé est égal à la différence des parties entières, soit
j iz k j (i − 1)z k iz (iz) mod n (i − 1)z (i − 1)z mod n
− = − − +
n n n n n n
z (iz) mod n (i − 1)z mod n
= − + .
n n n
Comme z est premier à n, l’application i 7→ (iz) mod n est une bijection de [[1, n−1]] sur Z/nZ\{0 mod n}
et par conséquent,
n−1
X (iz) mod n n−1 X ((i − 1)z) mod n
=
z=1
n z=1
n
n−1
X z n−1
et le nombre total de couples (x, z) cherchés est = .
z=1
n 2
Exercice 43.
χA (x) = x(x2 + a2 + b2 + c2 ) donc pour (a, b, c) 6= (0, 0, 0), A admet trois valeurs propres complexes
distinctes, 0, iα, −iα avec α2 = a2 + b2 + c2 et l’on a
pour des matrices U, V, W que l’on peut calculer par exemple par identification du développement limité
en t = 0 :
exp(tA) = I3 + tA + t2 A2 /2 + o(t2 )
U + cos(αt)(V + W) + i sin(αt)(V − W) = U + V + W + tiα(V − W) − t2 α2 (V + W)/2 + o(t2 ),
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Exercice 44.
1) Elle est linéaire injective entre deux ev de même dimension finie.
2) H = Ker LA , A décrivant E \ {0}. A est déterminée par H à un coefficient multiplicatif non nul près.
3) Si T est triangulaire supérieure alors Tn+ ⊂ Ker(LT ) donc dim(H ∩ Tn+ ) = dim(Tn+ ) = n(n−1)
2 . Si T est
− − n(n−1)
diagonale alors on a aussi Tn ⊂ Ker(LT ) et dim(H ∩ Tn ) = 2 . Si T est triangulaire supérieure
non diagonale alors il existe une matrice M ∈ Tn− telle que tr(TM) 6= 0, donc H ∩ Tn− est un hyperplan
de Tn− , d’où dim(H ∩ Tn− ) = n(n−1)
2 − 1. On traite de manière similaire le cas où T est triangulaire
inférieure.
Exercice 45.
1) χA = x3 + x, donc sp(A) = {0, i, −i} ∩ K.
2) Il n’y a pas unicité d’une telle matrice. Mettons D = diag(0, i, −i) sous réserve que K = C.
3) Énoncé faux, M = 0 vérifie cette relation.
Exercice 46. !
−1 0 2
1) P = 1 −1 1 , D = diag(−1, 0, 2).
0 1 3
3) Y 0 = DY.
4) f(t) = −ae−t + 2ce2t , g(t) = ae−t − b + ce2t , h(t) = b + 3ce2t .
Exercice 47.
u2 − (n − 2)u = (n − 1) id.
Exercice 48.
det(A) est congru modulo 2 au déterminant de la matrice J − I2p où J ∈ M2p (R) est la matrice dont tous
les coefficients valent 1. Comme J2 = 2pJ, on a sp(J) ⊂ {0, 2p}, donc sp(J − I2p ) ⊂ {−1, 2p − 1} et par
conséquent det(J − I2p ) est un entier impair. Il en va de même pour det(A).
Exercice 49.
Si P admet une racine λ 6= 0 alors la matrice A = λIn contredit la propriété voulue. Donc 0 est l’unique
racine éventuelle de P et P = αXp avec α 6= 0 et p ∈ N. Réciproquement, ces polynômes conviennent.
Exercice 50.
1) a = 2 cos θ, b = −1.
2) Dn (θ) = 0 ⇔ θ ∈ π Z \ πZ.
n+1
3) Oui, elle est réelle symétrique.
4) x − 2 cos(kπ/(n + 1)), 1 6 k 6 n.
Exercice 53.
exp(N) − In est un polynôme en N sans terme constant, donc Ker(N) ⊂ Ker(exp(N) − In ). Réciproque-
ment, si X ∈ Ker(exp(N) − In ) et Y = NX alors P(N)Y = 0 où P(t) = 1 + t/2 + . . . + tn−1 /n!. P est
premier avec le polynôme minimal de N qui est une puissance de t donc la matrice P(N) est inversible.
Il vient Y = 0, soit X ∈ Ker(N). Ainsi les noyaux sont égaux.
Exercice 54.
1) (Aτ M)ij = mτ(i),j et (MAτ )ij = mi,τ(j) .
Plus généralement, (Aσ M)ij = mσ−1 (i),j et (MAσ )ij = mi,σ(j) .
Exercice 55.
Ma,b = aI2n−1 + bJ2n−1 où J2n−1 est la matrice consituée de 1 sur l’anti-diagonale, et de zéros ailleurs.
On a J22n−1 = I2n−1 , d’où M2a,b = (a2 +b2 )I2n−1 +2abJ2n−1 = (b2 −a2 )I2n−1 +2aMa,b . Lorsque b 6= 0,
Ma,b n’est pas scalaire et son polynôme minimal est de degré au moins égal à 2 ; c’est X2 − 2aX + a2 − b2 .
Lorsque b = 0, le polynôme minimal est X − a.
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Exercice 56.
1) Soit ϕ(x) = px + q : On a T (f) = f ◦ ϕ, et plus généralement, T k (f) = f ◦ ϕ[k] où ϕ[k] = ϕ
| ◦ .{z
. . ◦ ϕ} =
k fois
x 7→ pk (x − 1) + 1. En particulier, si λ ∈ sp(T ) et f est une fonction propre associée, on a pour
tout x ∈ R et tout k ∈ N : λk f(x) = f(pk (x − 1) + 1) −→ f(1). En choisissant x tel que f(x) 6= 0,
k→∞
on voit que la suite (λk ) est convergente, d’où λ ∈ ] − 1, 1]. Le cas λ = 0 est à exclure car T est
manifestement bijective.
2) Si T (f) = λf alors T (f0 ) = (1/p)(T (f))0 = (λ/p)f0 et plus généralement, T (f(k) ) = (λ/pk )f(k) . Ayant
λ 6= 0 et 0 < p < 1, il existe k ∈ N tel λ/pk ∈ / ] − 1, 1] et pour un tel k, on a f(k) = 0.
3) En cherchant f, fonction propre, comme combinaison linéaire des fonctions polynomiales x 7→ (x−1)k ,
on trouve f(x) = a(x − 1)k , λ = pk .
Exercice 57.
Oui si et seulement si (a|b) 6= 0.
Exercice 58.
Orthodiagonaliser u. Il vient f(x) = i λ2i x2i − ( i λi x2i )2 ou les λi sont les valeurs propres de u et xi
P P
les coordonnées de x dans une base orthonormale propre associée. S’il existe i tel que λi 6= 0, alors en
prenant xi = t, xj = 0 pour j 6= i il vient f(x) = λ2i (t2 − t4 ) −→ −∞ et donc f est non minorée. S’il
t→∞
n’existe pas de tel i alors f est identiquement nulle, et par conséquent minorée avec inf(f) = 0.
p p
S’il existe i, j tels que λi λj < 0 : on prent xi = t/ |λi |, xj = t/ |λj | et tous les autres xk nuls. Il vient
f(x) = (|λi | + |λj |)t2 , quantité non majorée. Si au contraire, λi λj > 0 pour tous i, j alors
X X X 1X 2
f(x) = λ2i (x2i − x4i ) − 2 λi λj x2i x2j 6 λ2i (x2i − x4i ) 6 λi .
4
i i<j i i
En conclusion, f est majorée si et seulement la suite (λi ) est de signe constant. Reste à déterminer sup(f)
dans ce cas . . .
Exercice 59.
La base canonique de M2 (R) est orthonormale, donc la distance est la racine carrée de la somme des
carrés des coefficients en trop ; d = 1.
Exercice 60.
Il suffit de prouver que l’intersection est nulle. Si X = AY et AX = 0 alors t XX = t Y t AX = −t YAX = 0
donc X = 0.
Exercice 61.
La condition est clairement nécessaire. Pour le caractère suffisant, on considère (e1 , . . . , en ) une base
orthonormale de E et σi la réflexion de base e⊥ i . On a u(σi (ei )) = σi (u(ei )), soit u(ei ) ∈ hei i et donc
u(ei ) = λi ei pour un certain λi ∈ R. Ensuite, pour i 6= j soit σij l’unique réflexion échangeant ei et ej .
De u(σij (ei )) = σij (u(ei )), on tire λi = λj . Ainsi u et λ1 idE coïncident sure une base de E ; ils sont
égaux.
Exercice 62.
2) Inégalité de Cauchy-Schwarz, il y a égalité si et seulement si A est scalaire.
3) C’est un hyperplan, de dimension n2 − 1.
4) F⊥ = hIn i.
Exercice 63.
On supposera les tirages mutuellement indépendants et le choix de l’urne initiale uniforme.
1) p1 = 12 ( 25 + 47 ) = 17
35 .
6 6 n−1
3) pn+1 − pn = − 35 (pn − pn−1 ) d’où pn+1 − pn = (− 35 ) (p2 − p1 ) puis
6 n−1
Pn−1 1 − (− 35 )
pn = p1 + k=1 (pk+1 − pk ) = p1 + (p2 − p1 ) 6 = 20 3 6 n−1
41 − 1435 (− 35 ) .
1 + 35
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Exercice 64.
On ajoute les hypothèses d’indépendance mutuelle qui s’imposent et on note dk ∈ {0, 1, 2} la distance
entre les ballons après k tours (d0 = 1). X est le nombre de tours nécessaires pour passer de l’état
{d0 = 1} à l’état {d0 = 0} ; on note Y le nombre correspondant si l’on était parti de l’état {d0 = 2}. Il
vient :
1 1
P(X = n) = P(X = n − 1) + P(Y = n − 1),
2 2
1 1 1
P(Y = n) = P(Y = n − 1) + P(X = n − 1) + δn1 .
2 4 4
En passant aux fonctions génératrices, on obtient :
Exercice 67.
1
Faux, prendre X = Y = 2 (fonction constante).
Exercice 68.
1) J’interprète l’énoncé en considérant que les deux Pile à obtenir n’ont pas à être consécutifs. Dans ce
cas, P(X = k) = (k + 1)p2 qk avec q = 1 − p.
2) E(X) = k=0 k(k + 1)p2 qk = 2q .
P∞
p
P∞ P∞
3) P(Y = k) = n=0 P(X = n, Y = k) = n=k p2 qn = pqk puis E(Y) = q/p.
4) Non.
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Exercice 69. Qn
Par indépendance mutuelle, GX (t) = GX1 (t) . . . GXn (t) = i=1 (pi t + 1 − pi )mi . Par unicité d’une
factorisation dans C[t], ce produit est la fonction génératrice d’une variable binomiale si et seulement si
tous les facteurs ont mêmes racines, soit si et seulement si tous les pi sont égaux.
Exercice 70.
1) Un sur-mot de u s’obtient en ajoutant des mots arbitraires entre les lettres de u ainsi qu’au début et
à la fin de u. Ainsi, si u = a1 . . . an alors l’ensemble des sur-mots de u est Σ∗ a1 Σ∗ . . . Σ∗ an Σ∗ .
En particulier, l’ensemble des sur-mots de ε est Σ∗ et le langage des sur-mots de tout langage L
contenant ε est Σ∗ . Ainsi, L0 = Σ∗ et L1 = Σ∗ aΣ∗ aΣ∗ , le langage des mots contenant au moins
deux a.
3) Transformer un automate reconnaissant L en ajoutant une flêche étiquetée par Σ à chaque état.
4) La réponse précédente fournit un algorithme. L’efficacité ne pourrait se discuter que si l’on savait
comment trouver un mot dans L \ Fn . . .
5) On construit une suite (Fn ) de langages finis de proche en proche de la manière suivante :
– on pose F0 = ∅.
– si Fn est défini et Fn 6= L, alors on choisit ωn ∈6= L \ Fn et on pose Fn+1 = Fn .
Par récurrence Fn ⊂ L et pour tous i < j tels que wi et wj existent, on n’a pas wi 6 wj . Avec le
théorème admis, la suite (Fn ) est finie et le dernier langage construit convient.
6) Résulte de 3) et 5).
7) Oui, tout langage non clos, par exemple ε.
8) Par sous-mot de u, on entend tout mot obtenu à partir de u en supprimant des lettres. Si L est
un tel langage, alors le langage L0 = Σ∗ \ L est clos par sur-mot, donc régulier. Ainsi, en tant que
complémentaire, L est lui aussi régulier.
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