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‫وزارة البحث العلمي والتعليم العالي‬

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPEREUR ET DE


LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
‫جامعــة عبد الحميد بن باديس مستغانم‬
Université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem
‫كــلـيـة الـعـــلــوم والـتـكـنـولـوجـيـا‬
Faculté des Sciences et de la Technologie
DEPARTEMENT DE GENIE DES PROCEDES
N° d’ordre : M…../IP/2019

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


DE MASTER ACADIMIQUE

Filière : Génie des procédés


Option : Génie pétrochimique

Thème
Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de
moussage au niveau du complexe GL2/Z

Présenté par :
1- BARKAT Radhia
2- BENMESAHEL Khadidja

Soutenu le 26/06/ 2019 devant le jury composé de :

Président : Dr. DRIOUCH Aouatif MCA Université de Mostaganem


Examinateur : Dr. BENALIOUA Bahia MCB Université de Mostaganem
Rapporteur : Dr. AGUEDAL Hakim MAB Université de Mostaganem

Année Universitaire 2018/2019


REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier avant tout, Dieu le tout Puissant de nous avoir donné

tous les moyens et nous a dirigé vers ce qui est le meilleur pour nous tous ici-bas.

Ce stage a été réalisé au niveau du complexe de liquéfaction de gaz naturel


GL2/Z, dirigé par le Directeur du complexe, qu’il trouve ici l’expression de notre
profonde gratitude de nous avoir permis d’effectuer ce stage.

Nos remerciements vont également à notre encadrant le Dr. AGUEDAL Hakim,


de nous avoir encadrées et orientées dans ce modeste travail.

Nous tenons à remercier également les membres du jury le Dr. DRIOUCH


Aouatif. et Dr. BENALIOUA Bahia. pour nous avoir fait le plaisir d’accepter de
participer à notre jury et d’examiner ce travail.

Nous adressons nos remerciements à l’ensemble du personnel du Département


Technique ainsi qu’à tous les opérateurs au niveau de GL2/Z, qui nous ont permis de
réaliser ce stage dans les meilleures conditions. En particulier : Mr. Kada, Mr
Mediouni Bouziane et Mr .Mokred Abdallah.

Nos derniers remerciements et ce ne sont pas les moindres, vont à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin pour l’aboutissement de ce travail

L'ensemble des enseignants du Département Génie des Procédés.

A tous les étudiants de la promotion Génie Pétrochimique.

I
Dédicace
A tous ceux qui on sacrifier un peu de leur temps précieux pour m’écouter, me comprendre et me guider
vers la bonne voie.

A tous ceux qui on partager sincèrement les moments durs et les moments de bonheur avec moi, ce
modeste mémoire de fin d’étude je le dédie …

A ma très chère mère qui est plus chère que ma vie, elle éclaire par ses prières et sa tendresse mes
nuits les plus sombres.

A mes chèr(e)s oncles et tantes Noureddine, Mansour, Karim, Zoubida, Rachida, Mahdjouba, Fouzia

A mes chères cousines Fatima, Amina, Insaf, Samia, Kawter, Imen, Bouchra, Maroua et Malak.

A mes chers Ami(e)s Mohamed, Faouzi, Hairech Laid, Fati et Zineb qui m’ont aider a dépasser les
obstacles par leur conseils et encouragement.

A ma très chère grand-mère, a toute personne liée aux familles « Bakreti » et « Benmesahel ».

Sans omettre mon binôme Radhia avec qui j’ai élaboré mon projet de fin d’étude. En fin à tous ceux qui
m’apprécient à ma juste valeur

KHADIDJA

II
Dédicace
Dédicace
A tous ceux qui on sacrifier un peu de leur temps précieux pour m’écouter, me comprendre et me
guider vers la bonne voie.
A tous ceux qui on sacrifier un peu de leur temps précieux pour m’écouter, me comprendre et me
A tous ceux qui on partager sincèrement les vers
guider moments dursvoie.
la bonne et les moments de bonheur avec moi, ce
modeste mémoire de fin d’étude je le dédie …
A tous ceux qui on partager sincèrement les moments durs et les moments de bonheur avec moi, ce
modeste
A ma très chère mère qui est mémoire
plus chère de vie,
que ma fin d’étude je le dédie
elle éclaire par ses…prières et sa tendresse mes
nuits les plus sombres.
A ma très chère mère qui est plus chère que ma vie, elle éclaire par ses prières et sa tendresse mes
A mes chèr(e)s oncles et tantes Noureddine,
nuits les Mansour, Karim, Zoubida, Rachida, Mahdjouba,
plus sombres.
Fouzia
A mes chères tantes Fouzia et son mari Mohamed, Naima, Kalthoum, Zohra et son mari djelloul
A mes chères cousines Fatima, Amina, Insaf,,Kheira
Samia, Kawter, Imen, Bouchra, Maroua et Malak.

AAmes
meschers
chersAmi(e)s
Ami(e)sHamza,
Mohamed, Faouzi,
Inesse, NourHairech Laid, Fati
houda, Mouna, et Zineb
Hayette, quietm’ont
Leyla aider
Hadjer quiam’ont
dépasser
aider
les obstacles
à dépasser par leur
les obstacles parconseils et encouragement.
leur conseils et encouragement.

AA ma
mestrès
trèschère grand-mère,
chères grand-mèrea et
toute personne
grand père, àliée auxpersonne
toute famillesliée
Bakreti et Benmesahel.
aux familles « Hennous »
et j’ai
Sans omettre mon binôme Radhia avec qui « Barkat. » mon projet de fin d’étude. En fin à tous
élaboré
ceux qui m’apprécient à ma juste valeur
Sans omettre mon binôme KHADIDJA avec qui j’ai élaboré mon projet de fin d’étude. En fin
à tous ceux qui m’apprécient à ma juste valeur KHADIDJA

RADHIA

III
Sommaire

Remerciements.
Dédicaces.
Liste des figures.
Liste des tableaux.
Résumé.
Introduction générale ……………………………………………………………………... 01

PARTIE THEORIQUE

Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z.

Introduction………………………………………………………………………………….03
I.1.Définition du gaz naturel…………………………………………………………………04
I.1.1.Description/Caractéristiques techniques de GN………………………………………..04
I.1.2.La composition du gaz naturel…………………………………………………………05
I.2.Historique du Complexe………………………………………………………………….05
I.3. Situation géographique…………………………………………………………………...06
I.4. Fonction de l’usine GL2/Z……………………………………………………………….06
I.5. Description générale……………………………………………………………………...07
I.5.1.Zone Utilités…………………………………………………………………………….07
I.5. 2.Description d’un train de procédé……………………………………………………...08
I.5.2.1. Section traitement de gaz……………………………………………………………10
I.5.2.2. Section separation…………………………………………………………………...11
I.5.2.3. Section liquefaction…………………………………………………………………11
I.5.2.4. Section compression…………………………………………………………………12
I.5.2.5. Section fractionnement………………………………………………………………12
I.5.3. Zone terminale…………………………………………………………………….……13
Chapitre II : Description de la section décarbonatation.
Introduction…………………………………………………………………………………...15
II.1. Principes opératoires…………………………………………………………………….16
II.1.1. Description générale…………………………………………………………..………16
II.1.1.1. Alimentation en gaz naturel et décarbonatations……………………………………16
II.1.1 .2. Régénérateur de MEA ……………………………………………………………...17
II.1.1.2.1. Rebouilleur du régénérateur ………………………………………………………18

Sommaire
IV
II.1.1.3. Filtration de MEA pauvre et riche …………………………………………………..19
II.1.1.3.1. Filtration de MEA pauvre …………………………………………………………19
II.1.1.3.2. Filtration de MEA riche …………………………………………………………..19
II.1.1.4. Vaporisateur de MEA ………………………………………………………………19
II.1.1.5. Système de stockage et puisard de MEA …………………………………………...20
II.1.1.6. Système d'injection anti-mousse ……………………………………………………22
Chapitre III: choix de l’absorbât et problème de poussage
choix de l’absorbât
Introduction …………………………………………………………………………………..24
III.1. Les différents types de l’absorption…………………………………………………….24
III.1.1. Absorption chimique………………………………………………………………….24
III.1.2. Absorption physique………………………………………………………………….24
III.2. Les alcanolamines………………………………………………………………………25
III.3. Choix de la solution de la MEA………………………………………………………..26
III.3.1 Propriétés physico-chimiques de la MEA…………………………………………….26
III.3.2. Mécanisme d’interaction entre le CO2 et la MEA …………………………………...27
III.4. Les problèmes rencontrés dans la section de décarbonatation………………………….28
III.4.1. Problèmes de dégradation de la MEA………………………………………………...28
III.4.2. Problème de corrosion………………………………………………………………..28
III.4.3. Problème de contamination…………………………………………………………...28
III.4.4. Problème de moussage………………………………………………………………..28
Problème de moussage
Introduction…………………………………………………………………………………...29
III.1. Facteurs favorisant le moussage……………………………………………………… 30
III.2. Précaution à prendre contre le moussage……………………………………………….31

PARTIE PRATIQUE

Chapitre IV : Analyse du problème


Introduction…………………………………………………………………………………...32
IV.1. Analyses de la solution MEA……… …………………………………………………32
IV.1.1. Analyse %CO2 et %MEA dans la solution de MEA………………………...……….32
IV.1.2. Analyse des chlorures dans la solution de MEA…………………………..…………33
IV.1.3. Analyse de moussage dans la solution de MEA………………………………...……33
IV.2. Facteurs de moussage……………………..……………………………………………36

V
IV.2.1. Influence de la température de la solution de MEA sur le moussage………...………37
IV.2.2. Influence des hydrocarbures lourd sur le moussage………………...………………..38
IV.2.3. Influence de l’excès d’agent anti mousse sur le moussage……………...……………40
IV.3. Dysfonctionnements de la section……………………...………………………………43
Conclusion Générale ............................................................................................................. 46
Recommandations ................................................................................................................. 47
Références bibliographiques
Annexes

VI
Liste Figures et Tableaux

PARTIE THEORIQUE

Figure I.01 : situation géographique du GN en Algérie.

Figure I.02 : Schéma général du complexe GL2/Z.

Figure I.03 : Photo de la zone d’utilité.

Figure I.04 : Schéma synoptique d’un train du procédé GL2/Z.

Figure I.05 : Section de compression.

Figure I.06 : Zone des procédés.

Figure I.07 : Zone de stockage et de chargement de GNL.

Figure.II.01 : Schéma explicative de l’absorbeur.

Figure.II.02: Schéma de section de décarbonatation (train 100).

Figure III.01: Schéma de principe simplifié d’un procédé d’absorption de gaz acide par des

solutions d’Alcanolamines.

PARTIE PRATIQUE

Figure IV.01 : Appareille de mesure de moussage.

Figure IV.02 : Analyses quotidiennes de concentration de la solution MEA pauvre

Figure IV.03 : Analyses quotidiennes de teneur en CO2 dans la MEA pauvre.

Figure IV.04 : Analyses quotidiennes des chlorures dans la MEA pauvre.

Figure IV.05 : Variation de la MEA en fonction de la température.

Figure IV.06:variation du moussage en fonction du volume de la gazoline.

Figure IV.07: Dispositif pour les tests tendance de moussage.

Figure IV.08: la variation du moussage en fonction de la concentration d’anti mousse

Figure IV.09: Photo de ballon de mélange 132-L.

Figure IV.10 : Photo de vaporiseur 136-C

Figure IV.11 : Photo de puisard 134-F

VII
PARTIE THEORIQUE

Tableau I.01 : Composition et caractéristiques techniques du Gaz Naturel.

Tableau III.01: propriétés de la MEA.

PARTIE PRATIQUE

Tableau IV.01 : Analyses de la solution MEA.

Tableau IV.02 : Analyses de la solution MEA mesurée comparable avec la norme.

Tableau IV.03: influence de la température da la MEA sur le moussage.

Tableau IV.04 : Composition molaire des hydrocarbures lourds(Gazoline).

Tableau IV.05 : influence des hydrocarbures lourds sur le moussage.

Tableau IV.06: Influence de l’excès d’anti-mousse sur le volume de la mousse.

VIII
Résumé :

L'opération de réduire le taux de CO2 ou décarbonations est l’une des étapes essentiel de
traitement de gaz naturel avant son liquéfaction. L’apparition de mousse est le phénomène le
plus répondu dans la colonne d'absorption de CO2. Dans ce travail nous avons essayé
d’étudier et d’optimiser les principaux facteurs causaux comme : la concentration de la
solution MEA, la température de la solution MEA, la présence d’hydrocarbures lourds et
l’excès anti-mousse SAG10, sur le moussage. Les résultats d’analyses montrent que la
solution MEA doit être bien préparée à 15% et que la réaction de MEA avec le gaz est
favorable à 38°C. L’augmentation de la mousse est favorisée par la présence des
hydrocarbures lourds sous forme de gouttelette. L’excès de l’agent anti mousse SAG10
provoque également le phénomène de moussage de solution MEA.

Les mots clé : GL2/Z, gaz naturel, décarbonatation, absorption, moussage, MEA.

: ‫ملخص‬

‫تعتبر عملية خفض مستوى ثاني أكسيد الكربون أو إزالة الكربون إحدى الخطوات األساسية لمعالجة الغاز الطبيعي قبل‬
‫ حاولنا في هذا العمل على دراسة‬.‫ ظهور الرغوة هو الظاهرة األكثر إجابة في عمود امتصاص ثاني أكسيد الكربون‬.‫تمييعه‬
‫ وجود الهيدروكربونات‬، MEA ‫ ودرجة حرارة محلول‬، MEA ‫ تركيز محلول‬:‫العوامل الرئيسية المسببة وتحسينها مثل‬
٪15 ‫ بنسبة‬MEA ‫ أظهرت النتائج التحليل أنه يجب تحضير محلول‬.‫ في رغوة‬, SAG10 ‫ وفائض مضاد الرغوة‬، ‫الثقيلة‬
‫ وجود الهيدروكربونات الثقيلة على شكل قطيرات يسبب في‬.‫ درجة مئوية‬38 ‫ مع الغاز يكون جيدًا عند‬MEA ‫وأن تفاعل‬
.MEA ‫ يؤدي أيضا إلى رغوة محلول‬SAG10‫ االستعمال المفرط لعامل مضاد الرغوة‬.‫زيادة الرغوة‬

.MEA ، ‫ الرغوة‬، ‫ االمتصاص‬، ‫ إزالة الكربون‬، ‫ الغاز الطبيعي‬، GL2 / Z:‫الكلمات المفتاحية‬

Abstract:

The operation of reducing the level of CO2 or decarbonations is one of the essential steps of
natural gas treatment before its liquefaction. Foam is the most apparent phenomenon in the
CO2 absorption column. In this work we tried to study and optimize the main causal factors
such as: the concentration of MEA solution, the temperature of MEA solution, the presence of
heavy hydrocarbons and the excess of SAG10 anti-foam. The analysis results shows that the
MEA solution must be well prepared at 15% and the reaction between MEA solution and
CO2 gas is favorable at 38 °C. The increase of the foam is favored by the presence of heavy
hydrocarbons droplet. The excess of the anti-foam agent SAG10 also causes the foaming
phenomenon of MEA solution.

Key words: GL2/Z, natural gas, decarbonation, absorption, foaming, MEA.

IX
Introduction générale

Introduction générale
L’Algérie occupe la 9ème place au classement de la production du gaz dans le monde et
la 1ière en Afrique. Le gisement le plus important en Algérie est celui de HASSI R’MEL situé
au sud du pays, d’autre coté, les plus grandes unités de liquéfaction sont au niveau du Nord de
l’Algérie tel que Arzew et Skikda.
Le gaz naturel est considéré comme la troisième source d'énergie la plus utilisée dans
le monde après le pétrole, et aujourd’hui que le gaz naturel est une principale source
alternative en énergie avec moins d’impact environnemental.
Le gaz naturel est acheminé aux consommateurs par voie classique (transport par
canalisation - gazoduc). Cependant, l’augmentation de la distance de transportation par
canalisation rend cette alternative non économique. Le transport liquide du gaz naturel
liquéfié (GNL) est la voie la plus avantageuse. Pour faciliter le transport du gaz naturel par
voie maritime afin de l’exporter au pays consommateur, il doit subir une liquéfaction à une
température cryogéniques (-162°C). Le passage à cette température impose au préalable un
traitement du gaz dans une unité de décarbonatation, pour éliminer de la composition initiale,
les composants indésirables tels que le gaz carbonique (CO2) qui provoque la formation de
glace carbonique (température de solidification -78,59°C) dans l’extrémité froide des sections
cryogéniques de l'installation, ainsi le bouchage des équipements.
Pour cela, une solution chimique appelé Mono Ethanol Amine (MEA) à 15% en poids
est introduite dans une colonne d’absorption pour absorber le gaz carbonique. Le problème le
plus rencontré dans cette section est le problème de moussage dans la colonne d’absorption.
Ce moussage limite la capacité de la section et entraîne des pertes de solution, lors de
l’apparition de ce problème il faut réduire le phénomène de façon temporaire avec l’injection
de l’anti mousse, et ensuite traiter la cause qui engendre le problème.
Notre travail est basé sur l’étude des différents facteurs qui peuvent provoquer ce phénomène.
Afin de résoudre cette problématique:
1. Une recherche bibliographique a été effectuée dans le but de comprendre :
- le fonctionnement de la section décarbonatation.
- le phénomène d’absorption et les critères de choix d’absorbât.
- les problèmes rencontrés dans la section décarbonatation à savoir le moussage.

1
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Introduction générale
2. Un diagnostic a été réalisé sur la section de décarbonatation de GNL2 à fin de localiser
et identifier les causes qui peuvent provoquer et augmenter le phénomène de
moussage.

3. Etude au niveau du laboratoire l’influence de plusieurs facteurs qui peuvent contribuer


à ce phénomène, à savoir :
- l’influence de l’excès d’anti-mousse,
- la température et
- les hydrocarbures lourds.

2
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z

Chapitre I : Présentation de complexe


GL2/Z
Introduction
L’Algérie est située comme étant un pays très important dans l’exportation des
hydrocarbures, dont le gaz naturel liquéfié représente la plus grande partie, elle joue un rôle
actif dans le développement du commerce international du gaz.
En effet, l’Algérie, pays membre de l’O.P.E.P à des premières années de
l’indépendance, placer ses ressources pétrolière et gazière au service du développement de
son économie, ces réserves importantes Trois milles milliards de m3, met l’Algérie en
quatrième place mondialement avec un taux de 4% prouver au temps actuel.
Le complexe industriel de GNL dénommé GL2/Z est parmi les plus importantes réalisations
industrielles de la chaîne de transformation des hydrocarbures, exploités par la SONATRACH
en Algérie.
L'industrie de production de GNL est composée de trois (03) complexes dénommés
par codification : GL1/Z, GL2/Z, GL3/Z (récemment installé). Leurs implantations qui font
partie du pôle industriel pétrochimique et gazier de la région d'Arzew, est l'une des plus
importantes concentrations industrielles du pays.
Comme toute création industrielle, le complexe GL/Z a franchi des étapes qui sont
autant d'événements manquants de son histoire récente.
Le 16/06/1973, le défunt président Houari BOUMEDIENE pose la première pierre
pour la construction de l'usine.
En charge du projet, et pour le compte de SONATRACH, la société américaine BECH
l'EL, a engagé les travaux de réalisation le 20/02/1978.
Cinq années après, le complexe est entré en production et les premières livraisons en
GNL sont effectuées vers les USA (Etats Unis d'Amérique).
En Janvier 1993, les travaux du projet de rénovation du complexe sont lancés, avec
comme objectifs : la fiabilité, la sécurité et l'augmentation jusqu'à 115% de la capacité de
production de l'unité.

3
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z

Figure I.01 : situation géographique du GN en Algérie. [1]

I .1.Définition du gaz naturel

Le gaz naturel est un mélange d’hydrocarbures légers comprenant du méthane (CH4)


en grande proportion ainsi que d’autre hydrocarbures gazeux tels que l’éthane, le propane, le
butane, le pentane et l’hexane en proportion décroissantes, sa composition révèle en outre
suivant les cas, la présence d’hélium, d’azote, du gaz carbonique, sulfure et de la vapeur
d’eau. La genèse du gaz naturel et tout à fait analogue à la genèse du pétrole (qui est un
mélange d’hydrocarbures lourd) et résulte de la décomposition de la matière organique
essentiellement sous-marine déposée au cours des époques et en forme sous les couches
sédimentaires. C’est la raison pour laquelle les couches dans lesquelles se trouvent piégé le
gaz naturel sont en général plus profondes.

Une certaine quantité du gaz naturel se présente toujours en association avec les
gisements de pétrole, c’est le cas par exemple à Hassi Messaoud.

I.1.1.Description/Caractéristiques techniques de GN

Le gaz naturel est incolore, inodore, insipide, sans forme particulière et plus léger que
l'air. Il se présente sous sa forme gazeuse au-dessus de -162ºC. Pour des raisons de sécurité,
un parfum chimique, le mercaptan, qui lui donne une odeur d'œuf pourri, lui est souvent
ajouté de sorte qu'une fuite de gaz puisse ainsi être détectée.

4
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
I.1.2.La composition du gaz naturel [2]

La composition du gaz naturel et la température d'ébullition et fusion de chaque


composant sont regroupés dans le tableau I.01.

Tableau I.01 : Composition et caractéristiques techniques du Gaz Naturel

Composants Proportion en Température Température


Formule
chimique
(%molaire) D'ébullition en (°C) De fusion en (°C)

Méthane CH4 83,49 -161,52 -182,47


Ethane C2H6 6,85 -88,58 -182,8
Propane C3H8 2,15 -42,07 -187,68
i- Butane i C4H10 0,3 -11,81 -159,6
n- Butane nC4H10 0,5 -0,49 -138,36
i – Pentane i C5H12 0,08 36,03 -129,13è
n - Pentane nC5H12 0,11 36,03 -129,13
n – Hexane nC6H14 0,13 68,7 -95,3
Gaz
CO2 0,18 -78,59 -56,57
carbonique
Azote N2 6 -195,80 -210
Hélium He 0,21 -268,93 /
Eau H 2O 50ppm 100 0

I.2. Historique du Complexe [2]


Le complexe GL2/Z est parmi les plus importantes réalisations industrielles de la
chaîne de transformation des hydrocarbures, exploitées par la société SONATRACH en
Algérie.

C’est un projet qui a été réalisé par la société américaine « Pullman Kellogg Plant
service Alegria Inc. », chargée des études et de la construction et du démarrage des différentes
installations du complexe.

Le complexe GL2/Z assure la liquéfaction de 41.25 millions de m3 / jour de gaz


naturel en provenance des champs gaziers de Hassi-R’mel avec ou extraction de propane et
butane de gazoline.

5
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
 Signature de contrat 09 février 1976,
 Mise en vigueur 01 avril 1976,
 Lancement engineering 15 avril 1976,
 Ouverture du chantier 15 mars 1977,
 Pose de la première pierre 21 février 1978,
 Début de montage mécanique 01 juillet 1981,
 Première expédition de GNL 20 juillet 1981.

I.3. Situation géographique [2]


Le complexe GL2/Z est situé au nord-est Béthioua environ 40 km à l’est d’Oran au
bord de la méditerranée sur une superficie de 72 ha, son emplacement au bord de la mer lui
permet d’utiliser l’eau de mer comme source d’alimentation pour le refroidissement, la
production d’eau distille est la lutte anti- incendie.
I.4. Fonction de l’usine GL2/Z

Le complexe GL2/Z a pour mission de liquéfier le gaz naturel provenant des champs
gaziers de HASSI R’MEL, avec possibilité d’extraction du propane, du butane et de gazoline.
Le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) est pompé et chargé dans des méthaniers spécialement conçus
pour le transport cryogénique pour être expédié vers l’étranger.

Le complexe GL2/Z comporte Six trains de liquéfaction indépendants fonctionnant en


parallèle. La production des utiles nécessaires au fonctionnement des trains est comme suit :

L’air de service, l’azote, l’eau potable, l’eau de mer, l’électricité et la vapeur d’eau.
Pour cela le complexe dispose de :

 01 chaudière basse pression d’une capacité de 50 T / h.


 18 chaudières de procède à haute pression d’une capacité de 122 T / h.
 04 turbogénérateurs d’une capacité de 20MW pour chacun.
 03 chaudières utilités d’une capacité de 90 T / h.
 05 unités de dessalement d’une capacité de 45 T / h pour chacune.
 01 station de pompage d’eau de mer qui se compose.
 Une unité d’air de 5100 m3 / h.
 06 pompes de 32000 m3/h pour chacune.

6
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z

I.5. Description générale [3]


L’usine de liquéfaction du gaz naturel d’Arzew GL/2Z comprend six trains de
liquéfaction identiques indépendants, fonctionnant en parallèle. Le gaz naturel
d’alimentation est également distribué à chacun des trains par un réseau de
canalisation. Le débit de gaz naturel distribué est d’environ 1.500.000 m 3 /h pour les
six trains, soit en moyenne 250.000 m 3 /h/train.
Le complexeGL2/Z est composé de trois principales zones :
 Zone des utilités.
 Zone de procédé.
 Zone de stockage et de chargement.

Figure I.02 : Schéma général du complexe GL2/Z. [1]

I.5.1. Zone Utilités :

Cette zone est essentiellement autonome et assure la fourniture de toutes les utilités
pendant le démarrage et la mise en marche des six (06) trains de liquéfaction ainsi, de toutes
les installations de production.

Figure I.03 : Photo de la zone d’utilité. [3]

7
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
 Sources d’énergie

La vapeur d’eau est produite par trois chaudières à haute pression (62 bars) et une
chaudière à basse pression (17 bars). Cette vapeur sert à entrainer les équipements, tels que les
turbogénérateurs et la turbopompe d’alimentation en eau de chaudière.

 Source de refroidissement

Le complexe dispose de six pompes d’eau de mer qui assurent la distribution en eau de
mer au niveau des trains de liquéfaction et des utilités pour le refroidissement dans les
échangeurs.

 Production d’électricité

L’électricité est produite par trois turbogénérateurs ayant une capacité de 20 MW pour
chacun, ainsi qu’une source SONELGAZ avec une tension de 60 KV. Toutefois, pour une
mise en marche normale, seuls deux turbogénérateurs peuvent suffire pour produire la totalité
de l’énergie demandée qui est environ de 36 MW.

 Unité de dessalement

Cinq unités de dessalement sont implantées au sein du complexe d’une capacité de 45


m3/h chacune, permettant ainsi suffisamment d’eau distillée, destinée à assurer d’une manière
continue l’alimentation des chaudières.

 Production d’air comprimé

Pour des raisons sécuritaires, le procédé repose en grande partie sur une régulation
pneumatique assurée par un ensemble de quatre compresseurs. De plus, on dispose d’un
compresseur de secours en cas de besoins.

 Azote

L’azote est fourni par l’entreprise nationale des gaz industriel (ENGI), et utilise pour
l’inertage des installations pour la préparation aux travaux de maintenance ainsi que les
démarrages.

I.5.2. Description d’un train de procédé

La production de GNL dans le complexe GL2/Z est assure par six trains fonctionnant
en indépendance dont chacun comprend un nombre d’équipements montés principalement en

8
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
série, assurant ainsi la transformation du GN de l’état gazeux a l’état liquide. [voir annexe A
figure 01]

Chaque train est divisé en cinq sections :

 section traitement de gaz ;


 section séparation ;
 section liquéfaction ;
 section compression ;
 section fractionnement.

La figure suivante montre un schéma synoptique d’un train de procédé :

Figure I.04 : Schéma synoptique d’un train du procédé GL2/Z.

9
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
I.5.2.1. Section traitement de gaz [4]
L’alimentation en GN se fait à 42 bars et à la température ambiante. Il doit être
conditionne avant son liquéfaction aux températures cryogéniques. Ce conditionnement
comprend l’élimination des contaminants tels que le mercure, le gaz carbonique et la vapeur
d’eau. Leurs présences dans le gaz, causeront des problèmes d’exploitation aux températures
cryogéniques, créant ainsi des bouchages au niveau des vannes et des échangeurs et de la
corrosion par le mercure des boites froides en aluminium.

C’est pour cette raison qu’on doit éliminer ces composants :


 Décarbonatation
Le gaz carbonique est extrait du gaz naturel par lavage de celui-ci à contre-courant
dans une colonne par une solution aqueuse à 15% de MonoEthanolAmine C2H5ON-H2
(MEA). Cette élimination s’effectue selon la réaction réversible suivante :

OH-CH2-CH2-NH2+CO2+H2O (OH-CH2-CH2-NH3)2CO3+Q

A la température ambiante et une pression de 42 bars, la MEA et le CO2 forment un


mélange correspondant au second membre à la réaction. Tandis qu’à chaud et sous une basse
pression, le mélange se détruit en libérant le CO2 et régénérant ainsi la MEA.

Une solution aqueuse de MEA agit comme un agent d’absorption dans le système de
décarbonatation pour la concentration du gaz carbonique à 70 ppm. [Voir annexe A figure 02]

 Déshydratation
Le gaz naturel décarbonaté est saturé en eau, d’où la nécessité d’éliminer complètement
les traces d’eau pour obtenir à la sortie, une teneur inférieure à 1 ppm.
Le gaz pénètre à une pression de 41 bars dans deux sécheurs en service et traverse les tamis
moléculaires en perdant progressivement sont humidité, un troisième sécheur étant en
régénération. [Voir annexe A figure 03]
 Démercurisation
La démercurisation consiste à piéger le mercure contenu dans le gaz pour éviter la
corrosion des équipements en aluminium comme le cas de l’échangeur principal de la section
de liquéfaction. L’adsorbant utilisé est le charbon à base de soufre. Le GN passe ensuite à
travers deux filtres. Le gaz naturel traité (GNT) sortant de cette section avec une teneur de
mercure inférieure à 7 Nano gramme par Nano mètre cube est envoyé vers la section de
refroidissement. La réaction de démercurisation se passe au niveau du démercuriseur (140D)
qui retient les traces du mercure par adsorption moléculaire. Il contient un lit de billes
d’alumine Al2O3 recouverte de sulfate de cuivre (CuSO4).

10
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
I.5.2.2. Section séparation [5]

Le refroidissement du gaz naturel traité s’effectue par l’intermédiaire de quatre


schillers se refroidis par du propane atteignant ainsi une température de -33 C°.

Le passage du gaz dans l’inter–changeur permet un deuxième refroidissement jusqu’à


une température de -47°C.

Le gaz est ensuite injecté dans la tour de lavage au niveau du 10ème plateau, où les
produits lourds sont séparés par distillation du gaz naturel (éthane, propane, butane…).[voir
annexe A figure 04].

I.5.2.3. Section liquéfaction [5]

Les vapeurs de tête de la tour de lavage se dirigent vers le ballon de reflux (108-F) et
ensuite vers le faisceau central du (116-C) où elles seront refroidies par le MCR (Multi
Composant Réfrigérant). Ce courant monte dans le (116-C) en traversant le faisceau froid où
il sera condensé par le MCR liquide issue de la détente à travers la Joule Thomson (JT) froide.

Le GNL liquéfié sort en tête du (116-C) à -158 °C et se dirige vers l’échangeur de gaz
de rejet (117-C). Dans cet échangeur à plaques, le GNL sera refroidi à -160 °C tout en
chauffant les vapeurs de tête du déazoteur (102-E) et du ballon flash (110-F). A sa sortie, il se
mélangera avec le courant des réinjections de C2 et C3. Ces deux courants C2 et C3sont
également sous refroidis dans le (117-C) par les vapeurs de tête du (110-F) et (102-E) et leur
débit est régulé par les (PV-503) et la (FV-512). Ce mélange pénètre dans le 110F où, suite à
un flash, les vapeurs seront séparées du liquide. Les vapeurs du (110-F) et (102-E) seront
donc réchauffés dans le (117-C) tout en refroidissant les réinjection C2, C3 et le GNL.

Les vapeurs de tête du (102-E) sont acheminées vers le (104-J), tandis que celles du
(110-F) seront dirigées vers Hélios pour produire de l’hélium liquide et de l’azote vapeur ou
vers les réchauffeurs (157-CA/CB) pour servir de combustible pour les chaudières (marche
perturbée).

Le GNL liquide sortant du fond du (110-F) sera sous refroidi dans le rebouilleur (124-
C) par le GNL a -162°C du fond de (102-E), puis sera détendu à travers la (LV-506) avant
d’alimenter le déazoteur (102-E).

Une ligne de by-pass avec la (TV-516) a été prévue autour du (124-C) pour réguler la
température.

11
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
Dans le (102-E), le courant liquide de GNL descendant sera en contact avec les
vapeurs montantes pour séparer l’azote de GNL afin de contrôler les spécifications et le
pouvoir calorifique.

Le GNL du fond (102-E) sera acheminé par des pompes GNL (110-J/JA) vers les bacs
de stockage.

I.5.2.4. Section compression

 Boucle de propane

La boucle de propane est une boucle à quatre étages qui permet de refroidir le gaz naturel
et le MCR par paliers successifs, le propane, après compression et condensation, subit quatre
niveaux de détentes refroidissante, lui permettant d’échanger ses frigories avec le MCR. [Voir
annexe A figure 05]

 Boucle MCR

La boucle MCR constitue la deuxième boucle frigorigène de l’unité de liquéfaction. Le


fluide frigorigène est un mélange d’azote, de méthane, d’éthane et de propane. Ce dernier
circule dans une boucle fermée à deux compresseurs MRC (I) et MCR (II) entraînés par
chacun par une turbine. Le MCR sert à liquéfier le gaz naturel dans l’échangeur principal.
[Voir annexe A figure 06]

Figure I.05 : Section de compression. [3]

I.5.2.5. Section fractionnement [6]

L’unité fractionnement est alimentée par les produits de fond de la tour de lavage situé
en amont de l’échangeur principal (voir annexe A figure 07).

La section est composée de trois colonnes :

12
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
 Le dé-éthaniseur

Il permet d’extraire l’éthane en haut de la colonne pour être réinjecter dans le GNL,
l’excès est utilisé comme combustible dans le système fuel gaz. Les produits de fond du dé-
éthaniseur sont acheminés vers la colonne de dé-propanisation.

 Le dé–propaniseur

Il constitue la 2ème tour de fractionnement. Son rôle est de produire le propane en tête de
colonne et de l’acheminer en grande partie vers GP1/Z pour y être commercialisé ou réinjecté
dans le GNL, l’autre partie est sert comme appoint dans la boucle MCR et propane
réfrigérant.

Les produits de fond sont acheminés vers la colonne de débutanisation.

 Le dé–butaniseur

Il constitue la 3ème tour de fractionnement. Le produit de tête de colonne est du butane à


(98.8%), « commercial » est envoyé vers GP/Z pour être commercialisé ou réinjecté dans le
GNL. Le produit de fond de la tour constitue la gazoline qui est envoyé vers stockage pour y
être commercialisé.

Figure I.06 : Zone des procédés. [3]

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« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre I : Présentation de complexe GL2/Z
I.5.3. Zone terminale

Zone de stockage

La zone de stockage GNL est située au bord de mer, facilitant son chargement à bord
de méthaniers.

La GNL quitte la zone de procédé vers la zone de stockage à une température de -162
°C. Chaque bac de stockage de GNL a une capacité de stockage de 100 000 M3. Les trois bacs
fonctionnent d’une manière communicante entre eux.

Chargement

Les installations de chargement permettent le transfert du GN contenu dans les bacs de


stockage vers les cuves des méthaniers. Cinq motopompes assurent le pompage de GNL à
travers un collecteur commun jusqu’aux bras de chargement installés sur les quais.

Figure I.07 : Zone de stockage et de chargement de GNL.[3]

14
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation

Chapitre II : Description de la section


décarbonatation
Introduction

Le gaz naturel entrant dans chaque train doit être traité avant d'être liquéfie. Les
composants du gaz naturel tels que le gaz carbonique la vapeur d'eau et les hydrocarbures
lourds tendraient à se condenser dans l'extrémité froide du train de liquéfaction, puis à se
solidifier à des températures supérieures de la liquéfaction du gaz naturel, provoquant
l'obstruction des tuyauteries et des équipements froids.

Le traitement du gaz regroupe les sections de Décarbonatation et de Déshydratation


dans lesquelles le gaz naturel d'alimentation est débarrassé du gaz carbonique et de la vapeur
d'eau, avant d'entrer dans la section de séparation où les hydrocarbures lourds sont éliminés.

Le système de décarbonatation est situé dans la partie centre-est du train du procédé.


L'unité de décarbonatation utilisant la mono-éthanol-amine (MEA), est la première unité qui
reçoit le gaz d'alimentation à son entrée dans le procédé. Une solution aqueuse de MEA agit
comme agent d'absorption dans le système de décarbonatation.

La section de décarbonatation sert à enlever la plus grande partie du gaz carbonique


contenue dans le gaz d'alimentation, avant l'admission de celui-ci dans la section de
liquéfaction du procédé.

La concentration du gaz carbonique (CO2) doit être réduite à 70 ppm (en volume) pour
éviter la formation de glace carbonique dans la section de liquéfaction, dû à la solidification
du CO2 à basses températures. Une concentration trop élevée de gaz carbonique entrant dans
la section de liquéfaction causerait une solidification dans les refroidisseurs et dans
l'échangeur principal. Cette situation entraînerait un arrêt du train de procédé. En cas de
mauvais fonctionnement du système de décarbonatation, il faut déclencher tous les
équipements du train affecté.

15
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
II.1. Principes opératoires [7]

II.1.1. Description générale [voir annexe A figure [02]

II.1.1.1. Alimentation en gaz naturel et décarbonatations

Le gaz naturel d'alimentation après son admission dans l'unité est réparti vers chaque
train de procédé par l'intermédiaire d'un collecteur principal.

Le gaz naturel brut pénètre d'abord dans le ballon séparateur (131-F), afin de séparer
tous les hydrocarbures lourds susceptibles d'être présents dans le gaz d'alimentation. Tout
liquide s'accumulant au fond de ce ballon est évacué vers le système de rejet des
hydrocarbures liquides (installations auxiliaires).

Le gaz naturel sortant en tête de (131-F) passe à travers un débrumeur métallique placé
au sommet du ballon, puis est préchauffé à 38°C dans les tubes du préchauffeur de gaz
d'alimentation (131-C) par de la vapeur à 4,5 bars. Le gaz préchauffé est combiné au gaz
recyclé provenant du système de régénération du sécheur de gaz et le courant ainsi obtenu est
injecté au fond de l'absorbeur.

Le gaz s'élevant dans l'absorbeur est mis en contact à contre-courant avec une solution
pauvre (solution de MEA régénérée ou pauvre en gaz carbonique) à 38°C pénétrant par le
5ème plateau de l'absorbeur. Le gaz carbonique est absorbé par la solution pauvre de MEA.
Le gaz naturel à 38°C, dont la teneur en gaz carbonique a été réduite à 70 ppm, sort par le
sommet de l'absorbeur et dirigé vers le séchage (voir la figure. II .01). La solution «riche » de
MEA (riche en gaz carbonique) quitte l'absorbeur par le fond pour entrer dans le ballon de
séparation des hydrocarbures (137-F) à environ 43°C. Dans ce ballon, la plupart des
hydrocarbures dissous sont libérés par vaporisation instantanée (flash). Un dispositif est prévu
pour permettre aux hydrocarbures lourds liquides accumulés dans le ballon de déborder dans
le compartiment de purge situé à l'intérieur du ballon. Ces hydrocarbures lourds sont dirigés
vers le système de rejet d'hydrocarbures liquides (installations auxiliaires).

Les quatre plateaux supérieurs de l'absorbeur sont des plateaux de lavage à l'eau
permettant de récupérer la MEA vaporisée et entraînée par le gaz. Ce lavage réduit au
minimum les pertes de MEA. Une pompe (136-J) assure un débit d'eau de 17 m3/h du
quatrième plateau vers le premier. De l'eau d'appoint (eau d'alimentation chaudières) est
ajoutée à l'eau de recyclage avant son entrée au niveau du premier plateau. Une quantité d'eau
équivalente est soutirée au refoulement de la pompe et est injectée en aval du préchauffeur de
gaz d'alimentation (13l-C). L'injection d'eau a pour but de saturer le gaz d'alimentation de

16
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
vapeur d'eau de façon à éviter l'encrassement des injecteurs de gaz à l'admission de
l'absorbeur. Il est possible de renvoyer l'eau de purge vers le régénérateur comme eau
d'appoint.

L'absorbeur fonctionne normalement lorsque le niveau de MEA est au-dessus du point


d'admission de gaz c'est à dire que le gaz naturel injecté dans l'absorbeur remonte sous
pression dans la solution MEA sous forme de bulles. Le niveau de la solution MEA enrichie,
du fond de l'absorbeur, est contrôlé par la pression différentielle (LIC-I06) développée par la
charge du liquide dans l'absorbeur. Ce mode de fonctionnement permet d'extraire le maximum
de gaz carbonique du gaz d’alimentation.

Figure.II.01 : Schéma explicative de l’absorbeur. [8]

II.1.1.2. Régénérateur de MEA

La MEA enrichie (MEA + CO2 dissout) provenant du ballon de séparation des


hydrocarbures (137-F) est chauffée dans les échangeurs (l33-C) avec la solution chaude de
MEA pauvre qui provient du fond du régénérateur.

La MEA riche est chauffée à 102°C et introduite en tête de la tour de régénération. Le


régénérateur à 25 plateaux perforés fonctionne normalement à 110°C et 1,0 bar (effectif) en
fond de la colonne. Le rebouilleur (134-C) du décarbonateur est chauffé par la vapeur à 4,5
bars. Le régénérateur peut fonctionner à 121°C et 1,0 bar (en fond de colonne) permettant
ainsi d'extraire le maximum de gaz carbonique.

Le gaz carbonique extrait de la solution riche de MEA passe dans le condenseur de


tête (135-C) afin de condenser la majeure partie de la vapeur d'eau à 60°C. Le condensat est

17
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
séparé dans le ballon de reflux de condensat (133-F). Le gaz carbonique contenant une petite
quantité de vapeur d'eau est évacué en tête du ballon de reflux vers l'atmosphère.

Un faible débit de solution MEA pauvre est injecté dans la conduite de vapeur de tête
du régénérateur. Ce courant sert d'inhibiteur afin de minimiser la corrosion dans la conduite
de vapeur et dans le condenseur de tête du régénérateur (l35-C). Ce courant est prélevé côté
refoulement de la pompe de circulation de MEA (13l-J) et le débit est réglé par une vanne
manuelle. Un orifice de restriction de 13 mm est inséré en amont de la vanne pour provoquer
une chute de pression. Un autre orifice de restriction de 2 mm est inséré en aval de la vanne.
Une pression différentielle d'environ 3,3 bars est créée de manière à permettre une bonne
régulation du débit de solution MEA pauvre alimentant la conduite de tête du régénérateur.

L'eau condensée dans le condenseur de tête (et l'eau d'appoint constituée par l'eau de
lavage de l'absorbeur) est renvoyée au régénérateur de façon à équilibrer le bilan eau du
système. Le condensat du séparateur de gaz d'alimentation du sécheur (14l-F) peut être
renvoyé au ballon de séparation des hydrocarbures (137-F) pour réduire la quantité d'eau
d'appoint nécessaire.

La solution MEA pauvre provenant du fond du régénérateur est tout d'abord refroidie à
60°C dans les échangeurs (l33-C) avec la solution MEA riche. Elle est ensuite refroidie dans
le refroidisseur (132-C) jusqu'à une température de 38°C par l'eau de mer avant d'être dirigée
vers le sommet de l'absorbeur de gaz carbonique.

La pompe de circulation de MEA pauvre (13l-J/JA) aspire à la sortie du refroidisseur


(l32-C) et refoule au niveau du 5ème plateau de l'absorbeur de CO2. Le CO2 contenu dans le
GN est absorbé par la MEA grâce au lavage à contre-courant.

II.1.1.2.1. Rebouilleur du régénérateur

La chaleur nécessaire au régénérateur est fournie par le rebouilleur (l34-C). La


solution s'écoule par gravité à partir du 25ème plateau du régénérateur à travers les tubes du
rebouilleur. La vapeur 4,5 bars nécessaires au rebouillage est désurchauffée par de l'eau
d'alimentation des chaudières. Le débit de vapeur est contrôlé par (FIC-los). Le rebouilleur est
muni d'un pot de condensat dont le niveau est réglé par (LIC-121) pour recouvrir de
condensat les tubes du rebouilleur en fonction de la demande calorifique nécessaire. Le
condensat du rebouilleur est évacué par la vanne de régulation (LV-121) vers le collecteur de
condensat.

18
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
II.1.1.3. Filtration de MEA pauvre et riche

Un filtre à charbon pour MEA pauvre (132-F) et un filtre à cartouche pour solution
MEA riche (131-L) sont prévus pour retenir les impuretés solides de la solution MEA. Si on
les laissait s'accumuler, ces impuretés risqueraient de faire mousser la solution dans
l'absorbeur (13l-E) et dans le régénérateur (132-E). Les deux filtres n'admettent qu'une partie
du débit total de leur solution respective.

II.1.1.3.1. Filtration de MEA pauvre

La solution MEA pauvre traversant le filtre (132-F) est prélevé en aval de la vanne de
régulation (FV-IIO). Le débit, indiqué sur (FI-112), est contrôlé par une vanne manuelle. Le
débit prévu est égal à 5% environ de celui de la solution pauvre (3,2 m 3/h). Le courant de
soutirage pénètre par le haut et s'écoule à travers du lit de charbon actif, sort par le fond, se
mélange à la solution pauvre et passe dans l'absorbeur.

II.1.1.3.2. Filtration de MEA riche

La solution MEA riche provenant du bas de l'absorbeur est prélevée en amont de la


vanne de régulation de niveau (LV-I09) et pénètre par le fond du filtre à cartouche (131-L).
Son débit est égal à environ 10% de celui de la solution riche quittant le fond de l'absorbeur et
sa valeur (6,35 m3/h) est indiquée sur (FI-I04). Ce débit est contrôlé manuellement par une
vanne montée sur la conduite d'admission du filtre.

La MEA filtrée ressort en tête de colonne et rejoint la solution riche pour passer dans
le ballon de séparation des hydrocarbures (l37-F). Ce filtre à cartouche sert à retenir des
matières solides comme le tartre, la boue et quelques produits corrosifs contenus dans la
MEA.

II.1.1.4. Vaporisateur de MEA

Le vaporisateur de MEA (l36-C), conçu pour un débit égal à 3% de circulation (2


m3/h), permet d'éliminer la plupart des produits corrosifs contenus dans la MEA et de nettoyer
la solution de MEA contaminée provenant du puisard de MEA. Le débit à travers le
vaporisateur dépend de la propreté du système. Toutes les impuretés présentes sont non
volatiles et peuvent être séparées de la solution de MEA par la vaporisation d'une partie de la
MEA.

Un soutirage latéral de la solution pauvre est effectué sur la conduite de sortie au fond
du régénérateur.

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« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
Puisqu'un régulateur de niveau (LC-123) maintient le niveau du liquide dans le
vaporisateur, le débit de MEA admis est fonction de la vitesse de vaporisation.

A mesure que la solution bouille, la concentration en MEA augmente jusqu'à ce que la


vaporisation commence. Cette vapeur entre dans le régénérateur au-dessous du 25ème plateau.
Avant leur entrée dans le régénérateur, les vapeurs traversent un séparateur qui recueille tout
liquide entraîné, lequel est envoyé dans le vaporisateur avec le courant d'alimentation. Un
équilibre est atteint lorsque la concentration en MEA de la phase vapeur est égale à celle de la
solution entrant dans le vaporisateur. Cependant, étant donné que des impuretés à haut point
d'ébullition s'accumulent dans le vaporisateur, la température de sortie de la vapeur a tendance
à augmenter. Lorsqu'elle atteint environ 143°C, les impuretés accumulées doivent être
enlevées. Ces impuretés peuvent être des solides très fins en suspension, des sels minéraux ou
des produits de dégradation de l'amine. Le vaporisateur ne doit pas être utilisé au-dessus de
148°C car ceci pourrait entraîner la vaporisation des impuretés et donc leur retour dans la
solution MEA en circulation.

La durée de chaque cycle de fonctionnement du vaporisateur dépend de l'état de la


solution MEA et du débit de vapeur. Lorsque la solution pauvre est en bon état,
l'accumulation des impuretés est lente. Si le débit de vapeur est faible, le débit de MEA dans
le vaporisateur est faible. Il est préférable de laisser le vaporisateur en régime continu, si
possible. Des analyses chimiques de la solution pauvre en circulation et son comportement
(c'est à dire son pouvoir absorbant, sa tendance à mousser) doivent déterminer les paramètres
de fonctionnement du vaporisateur.

II.1.1.5. Système de stockage et puisard de MEA

Chaque réservoir de stockage de MEA (3 au total) sert à alimenter deux unités de


décarbonatation. Ces réservoirs sont situés dans les trains l, 3 et 5. Chaque réservoir a une
capacité de 128,5 m3.

Le réservoir de stockage de MEA (135-F) constitue la réserve de solution et suffit à


approvisionner les trains l et 2; le réservoir (335-F) approvisionne les trains 3 et 4 et le
réservoir (535-F) les trains 5 et 6.

Au sommet de chaque réservoir de stockage de MEA est installée une arrivée d'azote
(N2) comportant une vanne de régulation de pression. Ces vannes doivent être réglées de
manière à assurer une faible pression positive dans les réservoirs pour empêcher l'entrée d'air.
Des reniflards (évents) et des indicateurs locaux de niveau sont également prévus.

20
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
Les indicateurs de pression (PI-125) et de température (TI-I04) complètent les
accessoires. Les réservoirs de stockage sont également utilisés en tant que capacités
temporaires de MEA provenant de l'un ou l'autre des deux trains respectifs, lorsqu'il faut
purger le système de MEA par pompage à des fins d'entretien.
Le puisard de MEA (134-F) et la pompe du puisard (135-J) sont utilisés pour le bac de
stockage de MEA. Le puisard reçoit les fuites et les purges de MEA du système. Il sert
également à mélanger la solution aqueuse de MEA pour la charge initiale, et fournit l'appoint
normal à l'unité de traitement par MEA.
Une partie de ce réservoir est souterraine. Le collecteur de purge est raccordé au bas
du puisard. La pompe du puisard de MEA (135-J) aspire depuis le fond du réservoir et peut
transférer la solution de MEA à l'aspiration de la pompe de circulation (131-J), à l'entrée du
vaporisateur de MEA ou au réservoir de stockage (l35-F). Des canalisations permettent de
faire circuler la solution de MEA dans le puisard.
Le réservoir possède un raccord de remplissage installé au sommet pour
l'établissement de la réserve initiale de MEA. Lorsque la MEA est introduite, du condensat est
ajouté en quantité suffisante pour former une solution à 15%. Il est possible de faire circuler le
contenu du réservoir pour assurer un mélange convenable jusqu'à ce que les 15% soient
atteints, après quoi la solution peut être transférée dans le réservoir de stockage (135-F) pour
la constitution de la réserve initiale. Cette opération s'effectue essentiellement par lots.
Comme indiqué précédemment, la solution diluée peut être transférée à d'autres endroits,
différents de ceux indiqués ci-dessus.

Le produit qui entre dans le puisard de MEA par le collecteur souterrain est une solution
de MEA provenant de la purge des unités suivantes :

 Du régénérateur,
 du rebouilleur et du ballon de reflux,
 du vaporisateur de MEA,
 de l'échangeur de chaleur de MEA (133-C),
 du refroidisseur de MEA (l32-C),
 du ballon de séparation des hydrocarbures (l37-F),
 de l'absorbeur de CO2 (l3l-E),
 du filtre à cartouche de MEA (l3l-L),
 du filtre à charbon (132-F) et
 des purges de fond du réservoir de stockage de MEA.

21
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre II : Description de la section décarbonatation
Toutes les pompes utilisées pour le service MEA sont également purgées vers le collecteur.
L'aspiration de la pompe est équipée d'un filtre et une prise d'échantillonnage est installée sur
la ligne de refoulement.

II.1.1.6. Système d'injection anti-mousse

L'unité d'injection anti-mousse permet d'éliminer ou de réduire l'émulsion.

L'unité anti-mousse comprend un réservoir muni d'un niveau visuel et un mélangeur


installé par-dessus pour agiter le contenu. L'agent anti-mousse est versé dans le réservoir par
un petit tuyau de remplissage placé en tête, et la quantité désirée de condensat est ajoutée par
la ligne de condensat, située au sommet du réservoir.

Une pompe doseuse (132-LJ) aspire du fond du réservoir, au travers d'un filtre, et
refoule la solution anti-mousse au niveau de l'aspiration de la pompe de circulation de MEA
(131-J). Le débit d'injection de la solution anti-mousse dans la solution de MEA en circulation
est déterminé par les conditions d'opérations existantes. Au refoulement de la pompe, un PI
indique la pression. En cas de surpression, une soupape refoule dans le bac.

Figure.II.02 : Schéma de section de décarbonatation (train 100).

22
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage

Chapitre III : Choix de l’absorbât et


problème de moussage
I. Choix de l’absorbât

Introduction

L'absorption est une opération unitaire dans laquelle un mélange gazeux est mis en
contact avec un liquide approprié pour le but de dissoudre préférentiellement une ou plusieurs
des constituants du gaz.

Ces constituants sont ainsi éliminés ou partiellement éliminé du gaz dans le liquide.
Les constituants dissous peuvent soit former une solution physique avec le liquide ou réagir
chimiquement avec le liquide. Les constituants dissous sont appelés solutés, tandis que le
liquide dissolvant est appelé le solvant. Lorsque la concentration du soluté dans le gaz
d'alimentation est faible, le procédé inverse est appelée stripages, la désorption, ou la
régénération, est employée quand il est souhaitable d'éliminer les solutés du solvant afin de
récupérer les solutés ou le solvant ou les deux.

III.1. Les différents types de l’absorption

L’absorption telle que appliquée à la purification du gaz, peut être classée en deux
catégories principales à savoir :
III.1.1. Absorption chimique
L’absorption consiste à mettre en contact un mélange de gaz et un liquide afin de
solubiliser préférentiellement un composé. Cette opération nécessite un transfert de matière de
la phase gazeuse vers la phase liquide. La désorption de ce composé s’effectue quand le
transfert se fait de la phase liquide à la phase gazeuse. La solubilité du gaz dans le liquide, à
température et pression donnée, est la concentration du gaz dissous dans le liquide à
l’équilibre.
III.1.2. Absorption physique
Le gaz acide est absorbé dans un solvant physique du fait de sa solubilité par rapport
aux autres constituants de la phase gazeuse. L’équilibre liquide-vapeur dépeint de la pression
partielle des composée dans la phase vapeur.
Dans ce type d’opération le constituant absorbé ne réagit pas avec le solvant. La

23
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage
concentration à l’équilibre du constituant absorbé dépend fortement de la pression partielle
dans la phase gazeuse comme exemple on peut citer l’absorption de CO2 et H2S par le
diméthyle éther polyéthylène glycol. Ce procédé de séparation appelé traitement du gaz par
absorption physique est basée sur la capacité du solvant à solubilisé préférentiellement.
III.2. Les alcanolamines
Les amines peuvent être classées en trois grandes familles : les amines primaires
comme la monoéthanolamine (MEA), la diglycolamine (DGA), les amines secondaires
comme la diéthanolamine (DEA), la diisopropanolamine (DIPA) et les amines tertiaires
comme la méthyldiéthanolamine (MDEA).
Sur la figure suivante, on reconnaît l’étape d’absorption, où le courant gazeux chargé en gaz
acide à traiter est introduit en bas de la colonne et est mis en contact à contre-courant avec la
solution d’amine.

Figure III.01 : Schéma de principe simplifié d’un procédé d’absorption de gaz acide par
dissolution d’Alcanolamines.[9]

Les amines réagissent également avec le dioxyde de carbone, selon deux types de réactions :
 Formation de carbonate et de bicarbonate :
2RNH2 + CO2 + H2O (RNH3)2CO3
R (NH3) CO3 + CO2 + H2O 2RNH3HCO3
 Formation de carbamate :
2RNH2 + CO2 RNHCOONH3R

24
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage
III.3. Choix de la solution de la MEA
Ce choix est déterminé par la nature du gaz à traiter et les conditions de pression et de
température.

La MEA en solution aqueuse est le solvant préféré pour épurer les gaz qui ont
relativement une faible concentration de H2S et CO2, ne contient pas le COS et le CS2, ou
bien pour le gaz contenant uniquement le CO2.

La faible masse moléculaire de la MEA conduit à un pouvoir absorbant important pour


une solution de concentration et de masse faible ainsi que sa récupération facile à partie de
solution contaminée, ce sont des avantages qui équilibrent les inconvénients :

 Formation des composés stables et irréversibles avec le COS et CS2.

 Pertes de la MEA par vaporisation de fait de sa pression de vapeur élevée.

Corrosivité élevée particulièrement pour des solutions à plus de 20 % en masse et fortement


chargée en gaz-acide.
III.3.1. Propriétés physico-chimiques de la MEA [10]
La MEA est un composé mixte qui possède à la fois des propriétés des alcools et des
amines. Aux conditions normales de pression et de température, la MEA est un liquide
légèrement visqueux, présentant une faible odeur ammoniacale, elle est soluble en toute
proportion à l’eau, les Alcools et les Cétones Aliphatiques à chaîne courte. Sa solubilité est
nulle dans les esters des Hydrocarbures Aliphatiques et Aromatiques ainsi que dans l’éther.
La MEA est légèrement volatile avec la vapeur d’eau et absorbe l’anhydride carbonique de
l’air.
Elle possède de forte propriétés basiques (pH=12.5 à température ambiante). La MEA
n’est pas nocive dans les conditions normales d’emploi, mais sa manipulation est plus
dangereuse car sa nature alcaline peut provoquer des maladies oculaires et une irritation
cutanée.

Par exposition prolongée à la lumière la MEA finit par se colorer en jaune claire et
cela est dû sans doute à l’influence d’impuretés et des traces de métaux (Cu, Fe) présents dans
les cuves d’appoint (une solution brune indique une oxydation due à un contact avec
l’oxygène). Sa cristallisation conduit à des cristaux blanc translucides, elle a une densité
légèrement supérieure à celle de l’eau (d=1.0179). C’est un corps combustible (voir annexe B
tableau 14).

25
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage
Tableau III.01: propriétés de la MEA.

MEA pure Solution 15 %

106 °C point de bulle, 202 °C


Point d’ébullition 170 °C
point de rosée

Point de cristallisation 10 °C - 42 °C

Point éclair 95 °C 200 °C

Densité 1,016

p.H 12,5 à 20 °C 12,2

Température de stockage 18 à 35 °C

D’autres propriétés :
 Désignation chimique : Amino-éthanol–1 Amine .
 Structure chimique : NH 2 – CH2 – CH2 – OH .
 Attaque le cuivre et ses alliages, le fer, l’aluminium.
 Réaction exothermique avec les acides. S’oxyde au contact de l’air.
Toxicologie
 Légèrement irritant pour la peau ; éviter les contacts prolongés.
 Plus dangereuse pour les muqueuses et les yeux.
 En cas de contact, laver à grande eau.
 En cas d’ingestion, faire vomir.
III.3.2. Mécanisme d’interaction entre le CO2 et la MEA [11]

L’absorption du CO2, par la mono-éthanol-amine aura lieu à basse température et à


haute pression. Le gaz naturel est amené dans la colonne à contre-courant par une solution
aqueuse MEA à 15 % à la température d’amorçage 38 °C et la pression 42 Bars.

Il va se produire la réaction chimique suivante :

+Q

C’est une réaction réversible et exothermique accompagnée d’un dégagement de


la chaleur (Q).

26
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage
III.4. Les problèmes rencontrés dans la section de décarbonatation [11]
L’utilisation de la solution MEA dans le procédé de décarbonatation du GN peut
provoquer de sérieux problèmes. Les problèmes les plus importants rencontrés dans cette
section sont comme suit :
III.4.1. Problèmes de dégradation de la MEA
Sa dégradation peut entraîner une mauvaise absorption du CO2. Les produits formés
lors de la dégradation de la MEA sont généralement moins volatils et peuvent être séparés de
la solution par vaporisation.
III.4.2. Problème de corrosion
La corrosion est considérée comme le problème le plus grave touchant les unités à
éthanolamine (décarbonatation), l’étendue de cette corrosion dépend d’un certain nombre de
facteurs tel que : le type d’amine, la nature des contaminants, la charge de la solution, les
pressions et les températures qui règnent dans les différentes parties du système.
III.4.3. Problème de contamination
La contamination de la MEA par les inhibiteurs de corrosion qui sont toujours des
produits organiques très lourds et les produits de dégradation (produits non régénérables) à
une grande influence, non seulement sur les équipements, mais aussi sur le processus.
III.4.4. Problème de moussage
La formation de mousse peut être due à un changement trop rapide du débit de la
solution ou à l’accumulation d’impuretés dans le système.

27
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage

II. Problème de moussage

Introduction [12]

On définit la mousse comme un système micro hétérogène composé d’une phase


dispersée gazeuse et d’un milieu dispersant liquide étiré en pellicules.

La formule de Laplace exprime la relation dans la bulle (P), son rayon (R) et la
tension superficielle (δ). Si la pression du gaz dans la bulle (P) dépasse la pression extérieure
(Pext), la bulle crève et la mousse ne peut pas se former.

P= 2δ/R

Une bulle ne sera stable que si la solidité de ces parois dépasse la différence des
pressions extérieure et intérieure soit la grandeur (P – Pext). La formule de Laplace montre
que la diminution de la pression intérieure des bulles gazeuses, donc la diminution de la
grandeur (P – Pext) peut être obtenue en réduisant la tension superficielle, cet effet s’obtient
par l’introduction dans le système des corps tensioactifs, notamment du savon, ainsi on
obtient une mousse stable en barbotant de l’air ou un gaz dans l’eau contenant une substance
tensioactif (savon). Il en résulte que la tension superficielle à une importance essentielle dans
les processus tel que le lavage d’un gaz par un liquide. Il s’accomplit plus facilement que la
tension superficielle du liquide est plus faible.
L’addition de substance tensioactive augmente en général l’aptitude des liquides à
former des mousses. L’augmentation de la viscosité du liquide, la diminution de sa volatilité,
ainsi qu’une résistance mécanique élevée de la mousse favorisent la formation d’une mousse
stable.
La MEA à une tension superficielle de 48,8.10-7 joule/cm2 à 20°C tandis que celle de
l’eau à la même température est de 72,6.10-7 joule/cm2, donc d’après Laplace, les solutions
aqueuses de MEA sont à caractère moussante même si elles sont propres et l’augmentation de
la concentration de la solution de la MEA favorise le moussage d’une part et augmente les
pertes de la MEA d’autre part. C’est pourquoi lors de la conception des unités de traitement
de gaz, le constructeur prévoit toujours certaines dispositions (piège à gouttelettes, ballon
séparateur, écart important entre plateaux et surdimensionnement de l’absorbeur).
Le phénomène de moussage est surtout rencontré dans l’absorbeur du CO2 mais il peut
également être perceptible dans la colonne de régénération de la MEA.

28
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage

III.1. Facteurs favorisant le moussage

Le moussage peut réduire le débit des installations, augmenter les pertes de


MEA, empêcher une régénération adéquate et affecter de manière contraire
l’efficacité de traitement.

Le moussage réduit également l’efficacité de transfert de masse sur les plateaux à


cause du mauvais contact entre le gaz et le liquide. Il est presque toujours
accompagné d’une élévation de la perte de charge de la colonne.

L’expérience a montré que ce problème pouvait intervenir en cas de présence de :


 Des hydrocarbures liquides dans le gaz.

 Des solides en suspensions finement divisés.

 Des inhibiteurs de corrosion.

 Des produits de dégradation de MEA.

 L’excès d’agent anti-mousse et l’eau d’appoint ayant une teneur


élevée en matières minérales.
 Variation brusque de débit de charge ou de MEA.

 Des turbulences excessives et une grande vitesse de contact


liquide/gaz entrainent également un moussage de la solution.
 Huiles et graisse.

 Ce moussage limite la capacité de la section de décarbonatation,


entraine des pertes de solution et affecte la performance de
l’absorbeur et de la colonne de cette section, car le moussage
signale une solution de mauvaise qualité.

Le moussage se manifeste par les phénomènes suivants :


 Une chute de pression à travers les plateaux de l'absorbeur.

 Une augmentation du niveau de liquide dans le ballon séparateur


du sécheur d'alimentation.
 Une chute de pression dans le régénérateur.

29
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre III : Choix de l’absorbât et problème de moussage
III.2. Précaution à prendre contre le moussage
Pour éviter momentanément les pertes d’amines dans l’unité de décarbonatation il
faut :

 Réduire la charge de l’unité (MEA et GN).


 Si la masse est persistante, la capacité de l’unité peut diminuer jusqu'à
moins de 65% sa capacité nominal.

Pour donner les moyens effectifs d’éviter le moussage, il faut d’abord, lors du projet
de lavage, prendre des facteurs de sécurité dans le dimensionnement de l’appareillage.

Si le gaz brut à un point de rosé supérieur à la température de fond de l’absorbeur, les


condensations doivent être entrainées au cours de lavage.

Il est bon de prévoir un séparateur liquide-vapeur en amont de la colonne d’absorption


pour éliminer les hydrocarbures liquides.

Il est nécessaire également d’éviter le moussage par une filtration convenable des
impuretés accumulées dans le système et cela pour assurer un bon fonctionnement du
vaporisateur.

Un filtre à charbon pour la MEA pauvre et autre pour la MEA riche sont prévus pour
retenir les impuretés solides en suspension dans la solution en circulation.

L’injection des agents anti-moussants en tête de la colonne d’absorption, peut être


considérée comme précaution provisoire pour permettre de déceler la cause du moussage et de
l’éliminer.

Ces deux dernières précautions seront prises par les opérateurs de l’unité selon les
résultats pratique obtenus, lesquels varient dans chaque cas.

30
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

Chapitre IV : Analyse du problème

Introduction
Après avoir détecté les sources qui peuvent provoquer le problème de moussage dans la
section décarbonatation, et en se basant sur des expériences au niveau du laboratoire du
complexe. Nous avons procédé dans cette partie à l’étude de l’influence des principaux
facteurs qui favorisent l’apparition du phénomène de moussage.
Notre étude est basée sur :
 Analyses de la solution MEA
 L’influence de la température de la solution MEA sur le moussage. .
 L’influence de la présence d’hydrocarbure lourd sur le moussage.
 L’influence d’excès anti-mousse SAG10 sur le moussage.
IV.1. Analyses de la solution MEA [13]
Avant de commencer nos tests sur le moussage, nous avons effectué des analyses de
vérification de la solution MEA pauvre à l’entrée de l’absorbeur.
IV.1.1. Analyse %CO2 et %MEA dans la solution de MEA
 Principe
C’est de contrôler la concentration de la MEA et de déterminer la teneur en CO2 contenu
dans la MEA pauvre.
Cette méthode est basée sur le titrage alcalimétrique par l’intermédiaire de deux indicateurs
colorés (phénolphtaléine et indicateur mixte).
 Mode opératoire
On prend 5 ml de l’échantillon (MEA pauvre) dans un erlenmeyer de 250 ml, on ajuste l'eau
distillée jusqu’à 25ml. Après, on ajoute 2 gouttes de phénophtaléine.
On remarque que la solution devient rose. Ensuite, on titre avec H2SO4 (1N) jusqu'à la
décoloration complète de la solution, on note le volume (V1) d'acide utilisé en millilitre.
Dans la même solution, on ajoute 2 gouttes d'indicateur mixte. Après on continue le titrage
jusqu'à l'apparition de la couleur rose. On note le volume (V2) d'acide utilisé depuis le début
du titrage en ml.
Calcul :
% CO2 = (V2 (V1+0, 75)) × 0, 7
% MEA= V2×1, 25
IV.1.2. Analyse des chlorures dans la solution de MEA

31
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
 Principe
La méthode est basée sur la fixation des ions Cl- par les ions Ag+ en un sel peu dissocié, AgCl.
Au cours de ce phénomène, on procède au titrage par une solution de nitrate d’argent, la
réaction est la suivante :
NaCl + Ag NO3 AgCl + NaNO3

 Mode opératoire
On prend 5 ml de l’échantillon (MEA pauvre et riche) dans un erlenmeyer de 250 ml, on
ajuste avec l’eau distillée jusqu’à 44ml. Après, on ajoute 5ml d’acide nitrique (0,1N) et 1 ml
de nitrate d’argent (0,1N) et on agite la solution et laisse reposer dans l’étuve à une
température de 40°C pendant 30 minutes. Enfin, on passe la solution au spectrophotomètre à
une longueur d’onde 430 nm.
Concentration = absorbance / 200

IV.1.3. Analyse de moussage dans la solution de MEA


 Principe :
Cette méthode a pour but la détermination du moussage des solutions de MEA. On fait passer
un courant d’azote (ou d’air) par un tube de dispersion de gaz dans une éprouvette graduée de
250ml contenant 90ml d’échantillon à analyser. Le volume total qu’occupe la solution plus la
mousse est défini comme la hauteur de la mousse.
 Mode opératoire
On prend 50ml de l’échantillon MEA dans une éprouvette graduée. On ouvre la vanne d’air et
on règle le débit d’air à 32 cm3. Selon le taux qui donnera la plus grande hauteur de mousse
sans dépasser 250ml. On note le volume maximal de la mousse en (ml).

Figure IV.01 : Appareille de mesure de moussage.

Calcul :
32
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
V (MEA+5ml) = V1 = 55ml.
V (moussage) = (V2-V1) = (V2-55) ml.
Tableau IV.01 : Analyses de la solution MEA
DATE MEA (%) CO2 (%) Cl- (ppm) MOUSSAGE (ml)
1 11,63 1,44 49 15
2 12,63 1,58 52 20
3 13,13 1,58 60 15
4 13,13 1,86 53 80
5 13,75 2,13 55 70
6 13,50 1,51 56 120
7 14,00 1,71 63 55
8 13,75 1,91 56 65
9 13,88 2,344 57 10
10 13,75 1,90 61 15
11 14,23 1,92 51 70
12 13,25 1,58 48 55
13 13,00 1,29 29 15
14 13,75 1,86 48 55
15 13,25 1,64 55 115
16 14,63 2,06 63 105
17 14,13 2,27 54 40
18 14,75 2,00 58 90
19 14,88 2,56 56 100

Le tableau IV.02 résume les analyses de la solution MEA mesurés et comparai avec la norme.
Tableau IV.02 : Analyses de la solution MEA mesurée comparable avec la norme.
Norme Mesurée

%MEA Min 15%, max 20% 11,63 à 14,88

%CO2 Min 0,2%, max 2% 1,29 à 2,59

Chlorures < 150 ppm 29 à 63 ppm

Les valeurs des tableaux (IV.01 et IV.02) sont représentées sous forme de graphe pour mieux
les comparai avec la norme.

33
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

16
14

concentration de MEA (%)


12
10
8
la variation quotidienne
6
la valeur minimale
4
2
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
Jours

Figure IV.02 : Analyses quotidiennes de concentration de la solution MEA pauvre.


3

2,5
concentration de CO2 (%)

1,5
la variation quotidienne
1 la valeur maximale

0,5

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10111213141516171819

Jours

Figure IV.03 : Analyses quotidiennes de teneur en CO2 dans la MEA pauvre.


Les résultats présentés dans les figures (V.02 et V.03) montrent que :
 la concentration de MEA dans la solution pauvre est de 11.63 à 14.88, elle est au-
dessous de la norme exigée qui est de 15 à 20% en MEA. En revanche la
concentration utilisée n’est pas conforme. Ceci probablement, due à l'entraînement de
la solution initiale MEA, et par des fuites de caractères mécaniques et par évaporation
spontanée.
 la teneur en CO2 dans la solution de MEA pauvre est de 1.29 à 2.59, elle n’est pas
conforme à la norme.
La capacité d’absorption (% CO2) de la solution MEA est contrôlée aussi par le pH. En
générale, le pH de la solution MEA pauvre de 15% à 20% en MEA est d’environ de 12 à 12,5.

34
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

160
140
120

concentration de Cl- (ppm)


100
80
la variation quotidienne
60
la valeur maximale
40
20
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10111213141516171819
Jours

Figure IV.04 : Analyses quotidiennes des chlorures dans la MEA pauvre.

 D’après la figure IV.04 les taux des chlorures enregistrés sont de 29 ppm comme
valeur minimale et 63 ppm comme valeur maximale. Ces résultats sont en dessous de la
valeur maximale tolérée soit 150 ppm.
Les chlorures de l’eau de mer provoquent la dégradation partielle de la solution MEA ce qui
rend la réaction entre la MEA et CO2 non parfaite d’où une mauvaise absorption du CO2.
En effet, la quantité des chlorures doit être négligeable. Ces chlorures provoquent la formation
d’acide chlorhydrique qui attaque l’acier inox (tubes du rebouilleur, plateau, etc…) et la
formation de boues qui obstruent les tubes des échangeurs. Il y’a deux sources à l’origine de
cette contamination :
 le refroidisseur de MEA pauvre à la sortie de régénérateur et
 le condenseur de tête de la colonne de régénération.

IV.2. Facteurs de moussage [13]
La température élevée de la solution MEA, les gouttelettes d’hydrocarbure lourd dans le GN
et l’excès d’inti mousse, ces sont les principaux facteurs qui contribuent à l’apparition de
moussage au niveau de l’absorbeur. Par conséquent, ces paramètres ne peuvent pas être
évalués à l’échelle industrielle.
Nous avons suivi l’influence de ces facteurs sur le volume du moussage dégagé au laboratoire
afin de d’optimiser les valeurs et proposer des solutions pour réduire le volume de la mousse
générée lors du la décarbonations.

IV.2.1. Influence de la température de la solution de MEA sur le moussage :

35
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
 Principe

L’expérience est basée sur le chauffage de la solution de MEA à 15 % sans et avec


addition d’anti-mousse SAG10.
 Mode opératoire
A l’aide d’un bain marie, chauffer la solution MEA (avec 50 ppm de SAG 10) à différentes
températures allant de 25 jusqu’à 50 °C. Ensuite, disperser le gaz dans une éprouvette graduée
de 250 ml contenant 50 ml échantillon à analyser.

Enregistrer le volume de la mousse produite en « ml ».


Effectuer un essai à blanc dans les mêmes conditions (sans anti mousse).

Figure IV.07: Dispositif expérimental pour les tests de moussage [14].

 Exploitation des résultats

Les résultats de la lecture de mousse sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau IV.03: influence de la température da la MEA sur le moussage

T de solution de MEA (°C) 25 30 35 38 40 45 50


Moussage sans SAG10(ml) 13 15 17 19 20 26 90
Moussage avec SAG10(ml) 5 6 8 8 10 20 50
Afin de mieux visualiser l’effet de la température sur le phénomène de moussage, nous avons
tracé la courbe ci-dessous :

36
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

Figure IV.05 : Variation du volume de moussage en fonction de la température de MEA.

 Interprétation et discussion des résultats

D’après la figure IV.05 on constate que :

 L’ajout d’anti mousse diminue la formation de la mousse comparativement au test à


blanc.
 A l’intervalle de température 38°C - 40°C, le volume de la mousse répond à la
spécification du design (10 ml).
 Lorsque la température dépasse 40°C, le phénomène de moussage est accéléré.
La réaction entre la MEA et CO2 est une réaction réversible à deux sens. L’absorption de CO2
se fait à basse température tandis que la régénération c’est-à-dire la libération de CO2 ce fait à
haute température ; ce qui explique l’augmentation de moussage à partir de 40 °C car les hautes
températures apportent une énergie d’activation qui favorise la libération de CO2 ce qui
engendre l’élévation du taux du moussage.
Nous pouvons conclure que, l’élévation de la température de la solution MEA provoque
l’augmentation de la mousse.

IV.2.2. Influence des hydrocarbures lourds sur le moussage :

 Principe

La gazoline est un hydrocarbure lourd, sa composition molaire est donnée par la


chromatographie.

Tableau IV.04 : Composition molaire des hydrocarbures lourds(Gazoline).

37
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
Composants C3 iC4 nC4 iC5 nC5 C6 C7 C8 C9 C10+

% molaire 00 00 0,026 28,134 32,871 22,806 11,232 3,776 0,925 0,23

 Mode opératoire

L’essai consiste à appliquer le test de moussage de la solution à 15 % en variant à chaque fois


le volume de la gazoline tout en respectant la température de 38 °C (Température de la
réaction entre MEA et CO2 dans l’absorbeur). Ensuite, disperser le gaz dans une éprouvette
graduée de 250 ml contenant 50 ml échantillon à analyser. Nous avons effectué un essai à
blanc dans les mêmes conditions (sans anti mousse). Le volume de la mousse produite en
« ml » a été noté.

 Exploitation des résultats

Les résultats de la lecture de mousse sont représentés dans le tableau et la figure suivant :

Tableau IV.05 : influence des hydrocarbures lourds sur le moussage.

Volume de la gazoline (ml) 0 0.5 1 5 10 15 20

Moussage sans SAG10(ml) 11 15 18 20 25 32 45

Moussage avec SAG10(ml) 6 8 9 10 15 22 35

Les données du tableau IV.05 sont représentées dans le graphique suivant :

38
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
Figure IV.06: Variation du moussage en fonction du volume de la gazoline.

 Interprétation et discussion des résultats :

D’après la figure, le moussage augmente avec l’élévation du volume de la gazoline de 0.5 à


20 ml.
La présence de la gazoline avec la MEA conduit à des réactions de compétition entre le
captage de CO2 et la formation des ponts de jonctions. Ces ponts rend la gazoline ramifier et
augmente la viscosité de MEA. Ces réactions rendent la réaction entre MEA et CO2 non
parfaite et conduit à la mauvaise absorption de CO2, ce qui diminue la concentration de la
MEA et provoquent le moussage.

IV.2.3. Influence de l’excès d’agent anti mousse sur le moussage :


Dans cette partie de notre travail, nous avons étudié l’effet de l’augmentation de la
concentration d’anti mousse (SAG 10) sur le volume des mousses formées (en ml). Des
expériences ont été réalisées en appliquant le test de moussage sur le même volume (50ml) de
plusieurs solutions MEA à 15%, avec un ajout d’agent anti mousse à différentes
concentrations et à une température de 38 °C (voir annexe B tableau 15). Nous avons
également préparé dans les mêmes conditions une solution sans agent anti moussant (test à
blanc).
Nous avons transvasé chaque solution préparée dans une éprouvette graduée de 250ml où un
gaz (air) a été dispersé afin de former une mousse.

39
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

 Exploitation des résultats


Les résultats sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau IV.06: Influence de l’excès d’anti-mousse sur le volume de la mousse.


Concentration d'anti mousse (ppm) Moussage (ml)
0 19
20 13
40 11
60 7
80 12
100 15
120 17
140 19
160 22
180 27
200 32
250 41
300 63

Afin de bien illustrer l’évolution de volume de la mousse en fonction de la concentration de


l’agent anti mousse, nous avons tracé la courbe ci-dessous :

Figure IV.08: Variation du moussage en fonction de la concentration d’agent anti mousse.

40
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
D’après la figure V.08, nous constatons que l’augmentation de la concentration d’anti mousse
SAG 10 ajouté à des solutions de MEA de 15%, provoque une diminution du volume de la
mousse formée par rapport au blanc (solution MEA sans anti mouse), jusqu’ à des
concentrations comprises entre 50 à 60 ppm où l’effet inverse est remarqué. La mousse
devient volumineuse.
A cet effet la quantité d’anti mousse qui n’a pas réagi pendant la réaction a tendance à se
comporter comme un agent moussant. Ce problème est détecté et observé lorsque la couleur
de la MEA change de blanc clair au blanc foncé.
Nous pouvons conclure que, l’introduction d’une quantité d’agent anti mousse en excès
provoque le problème de moussage. En se basant sur les résultats d’analyses précédentes, la
quantité optimale d’agent anti mousse recommander à l’utilisation est de 50 ppm.

IV.3. Dysfonctionnements de la section [16]

Pendant notre stage au GL2/Z nous avons remarqué plusieurs anomalies au niveau de la
section de décarbonatation, qui présentent un rôle très important de l’apparition de
phénomène du moussage dans la colonne d’absorption.
 Circuit anti mousse
Le mélange anti-mousse (SAG10) est contenu dans un ballon de mélange (132-L) (0,8 m3)
(Figure I.V.09) permettant d’effectuer le mélange. Un mélangeur permet d’homogénéiser la
préparation.
L’injection de SAG10 se fait à l’aspiration de pompe afin d’éviter les phénomènes de
moussage dans la colonne d’absorption.
La pompe qui véhicule le produit anti mousse ne fonctionne pas, de ce fait la préparation de
la solution ne se fait pas dans le bac qui assure la bonne dilution. La mauvaise préparation
(soit l’excès) d’anti mousse favorise l’augmentation de moussage.

41
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage
Figure IV.09: Photo du ballon de mélange 132-L.

 Le vaporiseur 136-C
La régénération par vaporisation et condensation partielle ne permet pas d’éliminer de
certains produits non vaporisables pour cela on utilise un vaporiseur qui assure le lavage de la
solution MEA pauvre qui provient du régénérateur par la vapeur désurchauffée, ce dernier ne
fonctionne pas.
Le vaporiseur (136-C) (Figure IV.10) élimine les produits de dégradation de la solution
MEA (CO2, les chlorures…) et les autres impuretés aux points d’ébullition élevée qui
provoquent le moussage.

Figure IV.10 : Photo du vaporiseur 136-C


 Puisard 134-F
C’est un ballon enterré de capacité 6,35 m3 permettant une récupération toutes les purges de la
section MEA et d’effectuer la préparation de la solution à 15%.
Nous avons remarquées une grande quantité des huiles sur la surface du puisard qui provient
de la pompe. Aussi, l’absence du filtre qui se trouve à la surface du puisard qui assure
l’élimination de toutes les matières en suspension. Ces dernières conduisent vers l’absorbeur
et contribuent l’apparition de problème de moussage (Figure IV.11).
Ainsi la perforation des tubes des échangeurs et l’arrosage à eau de mer au voisinage du
puisard contaminent la solution de MEA par des chlorures, ces dernières provoquent le
moussage.

42
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Chapitre IV : Analyse du problème de moussage

Figure IV.11 : Photo du puisard 134-F.

 Circuit de l’eau de lavage


En tête de la colonne d’absorption (131-E), le gaz débarrassé de son CO2, traverse quatre
plateaux de lavage qui ont pour but de retenir la MEA entraînée. Ce lavage s’effectue par une
circulation d’eau de chaudière par les pompes (136 J/JA). Ce circuit ne fonction pas
actuellement puisque le GN sortant de l’absorbeur est remplis d’eau qui génère des problèmes
dans la section de déshydratation de part, et l’arrêt de ce circuit provoque le problème de perte
de MEA d’autre part.

43
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Conclusion générale

Conclusion générale
Le travail réalisé durant notre stage, nous a permis d’étudié la section de
décarbonatation. Cette étude consiste à suivre le phénomène de moussage au niveau du
laboratoire. Ce genre de problème se déclare souvent dans les colonnes d’absorption de
complexes GL2/Z, lorsque les mousses produites deviennent trop stables ou trop
volumineuses.

Nous avons étudié les principaux facteurs qui favorisent l’apparition de moussage de
solution de MEA, on a trouvé que :

 la réaction de MEA avec le gaz est favorable à une température de 38°C. L’élévation
de la température au-delà de 40°C diminue la tension superficielle de la solution MEA
et favorise l’apparition de la mousse dans la solution d’amine à 15%.
 La présence des hydrocarbures lourds (gazoline) se forme de gouttelettes dans le GN
favorisent aussi l’augmentation de la mousse à partir de volume de 3ml.
 L’excès de l’agent anti mousse SAG10 provoque la mousse de solution MEA puisque
l’emploi des produits anti mousse ne résout pas le problème fondamental, il ne
constitue qu’une manière provisoire de contrôler le problème jusqu’à la détermination
et l’évolution de la cause du moussage. La meilleure concentration recommandée est
de 50 ppm au niveau du laboratoire et une concentration de 15 ppm à l’échelle
industrielle.
 Le dysfonctionnement de l’évaporisateur et la pompe anti mousse ainsi que la
contamination de la solution MEA dans le puisard provoquent le moussage.
 Il existe d’autres paramètres qui provoquent le problème de moussage qui ne peuvent
pas être identifié qu’à l’échelle industrielle comme les chut des plateaux, la variation
brusque de débit de GN et le débit de la solution MEA.

44
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Recommandations

Recommandations

Afin de compléter cette étude et pour le bon fonctionnement de la section de décarbonatation


en évitant en même temps le problème de moussage nous recommandons les points suivants:

 Il faut bien préparer la solution MEA à 15%.


 Faire le suivi d’analyse de la concentration de solution MEA à 15% avec un
prélèvement après la préparation de solution MEA à 15% dans le puisard.
 Faire un tamis moléculaire comme un remplacement d’eau de lavage pour éviter les
pertes de MEA.
 Éviter le nettoyage du système MEA par l’eau de mer spécialement à côté des pompes.
 Éviter l’arrosage à l’eau de mer au voisinage de puisards MEA.
 Faire une procédure de lessivage pour l’élimination des dépôts dans les conduites.
 Faire le suivi d’analyse de la concentration des chlorures dans la solution MEA pour
connaitre l’origine de la contamination avec une prise d’échantillonnage dans les
points suivants :
 Sortie de régénérateur « MEA pauvre ».
 Condenseur de tête.
 L’injection de SAG 10 dans l’échantillon à analyser sert à réduire le moussage et la
meilleure concentration recommandée est de 50 ppm.
 Utilisation d’autres solvant avec une étude thermodynamique bien détaillé favorisant
aussi la réalisation d’absorption de solvant/CO2 et la vaporisation des hydrocarbures
lourds présent dans le gaz naturel, et défavorisant la formation des mousses
engendrées par l’augmentation de la température.
 Faire fonctionner la pompe anti mousse pour assurer la bonne dilution de la solution
anti mousse et pour éviter l’excès d’injection.
 Mettre le vaporiseur en service continu.
 Lorsque le gaz d’alimentation contient des hydrocarbures lourds, la bonne pratique
consiste à maintenir la température d’entrés de gaz d’alimentation dans l’absorbeur à
environ 5°C au-dessus de la température des amines, ceci permet d’éviter ou au moins
de minimiser la condensation des hydrocarbures lourds.

45
« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»
Références bibliographiques

[1] Manuel de service formation IAP, 2011.

[2] Manuel de service formation GL2/Z « Soft (Procède De Liquéfaction Du Gaz Naturel)
Process »,2010.

[3] Manuel opératoire du complexe GL2Z, 1993.

[4] Manuel opératoire de procède « section traitement », volume I ,1981.

[5]Manuel de service formation GL2/Z «Soft(Procède De Liquéfaction Du Gaz


Naturel)Process »,1992.

[6] Manuel opératoire GL2/Z, « Section fractionnement », Volume III, 1981.

[7] Manuel opératoire du procédé de liquéfaction Complexe GL2 /Z. Mars 1979 p 2-174

[8] Manuel de formation Industrie, « Décarbonatation du Gaz Naturel », UFR/ Gas Engineering
& Refining.

[9] http://scientificsentence.net/chemistry/absorbeur.jpg

[10] The down chemical ,«company,thealkanoamines» HAND-BOOK.

[11] Document soft formation ingénieur, bloc 11 module 02, 1992.

[12]. Manuel d’information et de sensibilisation. Service prévention Complexe GL2/Z. Thèse


Avril 2008.

[13] Manuel opératoire et documents de laboratoire du complexe GL2/Z, 2011.

[14] Manuel de laboratoire, Pullman Kellogg, « Direction gaz naturel liquéfié », Aout 1978.

[15] Manuel de formation GL2/Z « Soft Traitement De Gaz » ,2010.

[16] R.MAROUF, étude de problème de moussage dans la section de décarbonatation,thèse2010.

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

Figure 01 : Schéma simplifié d’un train de production[5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

EDM

CO2 à Atm X35


C
X42D X31F
X42D X42D
Alimentation
X42D X42D X33F

X42D Vap 4.5b X42D


X32E

X31C X42D
X42D
X32J/JA
Cond X42D
X42D
X42D
X42D

EDM X34C
GN vers Déshydratation

X32
C
Vap 17b
Eau de lavage X36
X31J/JA
CondC
Appoint
X32F

X31E
X36J/JA X33-C4

X33-C3

X33-C2
X31L

X37F X33-C1
X75L

Figure 02 : Absorption CO2 et Régénération MEA[5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

GN de X31

X41DA X41DB X41DC

X41C

C3 de X41F
X01F

X41L X41L X41L


A B C

GNT Vers
Séparation

Vap 62b
X44
GN vers X41C
C
Vap 4.5b
X42-C2
X41J

X42-C1
X43F
X42F

Condensa X43
t Circuit GNT C
GNT pour Régénération Chaude
GNT pour Régénération Froide

Figure 03 : Déshydratation [5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

X04J
X17
C
X26 X26F
C

X10F

Schellers
GNT X16C X02E
X08F X24C
X03C/04C
/
05C /06C
Stockage
X06J/JA

X07C X10J/JA

X01E X09F

Schellers
MCR
X08C
MCR vers X06F

Composés Lourds
vers Fractionnement

Figure 04 : Séparation & liquéfaction [5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

Figure 05 : Boucle propane [5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

X17C
F
GNL X02J X03J
G

X10C X11C

X16C X06 X07


F F

X09 X12C X13C X14C X15C


F

Figure 06: Boucle MCR [5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes A : Manuel opératoire du procédé GNL2

Composés Lourds
C3 de X01F
X02F
C2 de X51E
Réinje
X51F C3 X03 X04 C3 X03F X60 ct
X04F
X51 F
X05 C3 X04F C
ct
X05F
C3 X04F C X56J/JA
F ct
X52
F C3 X04F X59
FG X55
C
X51J/JA C
X60C
X05F C3 X04F X54F
GPL
X60C X53J/JA
FG
X51F X06F(Réinject)

X53E
X52C
X53C X56C

X53F

X56J/JA

X62C

X52E
X54C
Gazoline

Figure.07 : Fractionnement [5].

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .01 : l’absorbeur (131-E) [15]

Longueur 28205mm
Diamètre intérieur 2896mm
Matériau SA516-GR70
Nombre de plateaux 29
Pression de service 41.5 Bar
Pression nominale 49.5 Bar
Pression de test hydrostatique 78.9 Bar
Concentration de la solution MEA 15 à 20%
Temps de séjour 3’
Débit MEA en circulation 66 m3/h
Température d’entrée de la MEA pauvre 38°C
Débit eau de lavage 17 m3/h
Pourcentage d’engorgement 80%

Tableau .02 : réchauffeur GN travaillant avec de la vapeur 4.5 bars (131-C) [15]

TUBES CALANDRE
Nombre de tubes 468
Matériau Acier Carbone Matériau Acier Carbone
Fluide en circulation Gaz naturel Fluide en circulation Vapeur 4.5 bars
Débit 259099 Kg/H Débit 10120 Kg/H
Température d’entrée Ambiante Température d’entrée 252.8 °C
Température de sortie 37.8°c Température de sortie 147.8 °c
Température nominale De -15°c a 65°c Température nominale 288 °c
Pression De Service 41.4 Bar A 45 Bar Pression De Service 3.45 Bar
Nombre de passe 1
Pression Nominale 49.7 Bar Chaleur Echangée 5.569.200 Kcal/h

Tableau .03 : Pompe d’eau de lavage (136J/JA) [15]

Fabriquant des pompes 136 J/JA Byron – Jackson ( Pays Bas)


Nombre d’étages 1
Fabriquant du moteur électrique ACEC, Charleroi (Belgique)
Vitesse du moteur 2855 t/mn
Vitesse du moteur à pleine charge 3000 t/mn
Pression nominale d’aspiration 47.40 Bars
Pression nominale de refoulement 51.54 Bars
Pression maximale de déclenchement 52.36 Bars
Capacité nominale 19.53 M3/H
Puissance du moteur 7.5HP

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .04 : Ballon de détente (137-F) [15]

Longueur 7010 mm
Diamètre 1829 mm
Matériau SA 285-C
Pression de service 5.86 Bar
Pression nominale 6.55 Bar
Pression test hydrostatique 13.1 Bar
Température de service 43.3 °C
Température de calcul 49 °C
Chicane de déversement interne (largeur totale) 1372 mm
Tamis anti-entraînement Sommet du ballon

Tableau .05 : Régénérateur (132-E) [15]

Longueur 21040mm
Diamètre 1372mm
Matériau SA 205-C
Nombre de plateaux 25
Pression de la colonne (tête) 0.4 Bar
Pression de la colonne (fond ) 1.4 Bar
Pression différentielle de la colonne 0.5 Bar
Pression nominale 2 Bar
pression de test hydrostatique 11.1 Bar
Température de tête de la colonne 107°C
Température du rebouilleur 122°C
Temps de séjour du liquide 3 minutes
Débit vapeur de rebouillage 9792h

Tableau .06 : Rebouilleur (134-C) [15]

Calandre et enveloppe de la Calandre Acier carbone


Fluide Vapeur 4.5 Bars
Débit total d’entrée 9792 kg/h
Température d’entrée 147.8°C
Température de sortie 147.8°C
Chaleur échangée 4.938.100 Kcal/h
Tubes et boite de circulation Inox, Chrome et le Nickel
Fluide MEA pauvre
Débit total d’entrée 81642 kg/h
Température d’entrée 119.8°C
Température de sortie 121.4°C
Surface d’échange 169.8 m2

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .07 : Ballon de reflux du régénérateur de CO2 (133-F).[15]

Longueur 2362 mm
Diamètre 813 mm
Matériau SA 285-C
Pression de service 0.3 Bar
Pression de calcul 2 Bar
Température de service 60 °C
Température de calcul 60 °C
Pression test hydrostatique 23 Bar
Chicane interne Entrée
Tamis anti-entraînement Tête

Tableau .08 : Echangeurs solvant riche /pauvre (133-C).[15]

Côté calandre MEA pauvre à 15%


Matériau Acier carbone
Débit d’entrée 67624 kg/h
Température d’entrée 122°C
Température de sortie 59.8°C
Chaleur échangée 4.331.560 Kcal/h
Côté tubes MEA riche à 20%
Matériau Acier Inox, Chrome, Nickel
Débit d’entrée 69 584 kg/h
Température d’entrée 39.8°C
Température sortie 101.7°C
Nombre de passes 4
Surface d’échange 137m2

Tableau .09 : Refroidisseur (132-C).[15]

Côté calandre MEA pauvre à 15% Côté tubes Eau de mer


Matériau Acier carbone Matériau 70% Cu et 30% Ni
Débit d’entrée 67624 kg/h Débit d’entrée 190.000 kg/h
Température d’entrée 59.8°C Température d’entrée 24°C
Température de sortie 37.8°C Température de sortie 32.2°C
Chaleur échangée 1.514.500 Kcal/h Nombre de passes 4
Nombre de passes 1 Surface d’échange 137m2

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .10 : Pompes de reflux du régénérateur (132 J/JA) [15]

Fabriquant des pompes Byron – Jackson (Pays Bas)


Nombre d’étages 1
Fabriquant du moteur électrique ACEC, Charleroi (Belgique)
Vitesse du moteur à pleine charge 2950 t/mn
Pression nominale d’aspiration 0.62 Bar
Pression nominale de refoulement 4.06 Bars
Pression maximale de déclenchement 4.71 Bars
Capacité nominale 3.9 m3/h
Puissance du moteur à pleine charge 3HP

Tableau .11 : Condenseur de tête de CO2 (135-C) [15]

Côté tubes Côté calandre


Fluide en circulation EDM Fluide en circulation C02 + Vapeur d’eau
Matériau 70%Cu et 30%Ni Matériau Acier carbone
Débit 222400 Kg/h Debit 6041 Kg/h
Température d’entrée 23.9°C Température d’entrée 104.2°C
Température de sortie 35.6 °C Température de service 60°C
Température nominale 66°C Pression de service 0.3 Bar
Nombre de passes 1 Nombre de passes 2
Surface d’échange 57.6m2

Tableau .12 : Filtre de mea riche (131-L) [15]

Matériau Acier au carbone


Type A Cartouche
Elément filtrant (Acier Inox) Sac avec particules de 5 –50 microns
Résistant aux acides.
Capacité 6.4 M3/H
Perte de charge normale 0.35 Bar
Pression maximale de fonctionnement 45.5 Bars
Température de fonctionnement 38°C
Fabriquant Dollinger U.S.A

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .13 : Filtre de mea riche (175-L) [15]

Matériau Acier au carbone


Type A Cartouche
Elément filtrant (Acier Inox) Sac avec particules de 5 –50 microns
Résistant aux acides.
Capacité 65.4 M3/H
D/P Filtre propre 0.14 Bar
D/P Filtre encrassé 1.72 Bar
Pression maximale de fonctionnement 45.5 Bar
Pression nominale 49.6 Bar
Température de fonctionnement 43.3 °C

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


Annexes B : Tableaux

Tableau .14 : Spécifications techniques MEA.[15]

item Désignation Exigences Du Complexe

1 Produit Monoethanolamine
2 Pays et fabricant d'origine //
3 Formule chimique NH2CH2CH2OH
4 Applications Absorption des gaz acides dans le gaz
Naturel
5 Etat physique (Physical state) Liquide
6 Couleur (colour) Incolore
7 Masse molaire, g/mol 61,08 à 61,1
8 masse volumique à 20°C, g/cm3 (density) 1,015 à 1,020
9 Pureté, [wt %] Supérieur à 99,7
10 Impureté Négligeable
11 Teneur en eau [wt %](water) 0,3% max.
12 Point d’ébullition à 760mmHg, °C (boiling 170 à 171 °C
point)
13 Point de congélation, °C 10 à 10,5 °C
14 limite inférieure d'explosivité,%(V) 3,4 (88,3°C)
15 limite supérieure d'explosivité,%(V) 27,0(133,8°C)
16 Tension de vapeur à 20°C, mmHg (vapour 0.5 mbar à 20°C:4,1mbar à 50°C
pressure)
17 Pt d’éclair, °C (flash point) 92 à 93 coupelle ouverte selon ASTM
D92
18 Viscosité en cps à 20°C (viscosity at 20°C) 24,1
19 Viscosité en cps à 25°C (viscosity at 25°C) 19,35
20 Viscosité en cps à 60°C (viscosity at 60°C) 5,5
21 Indice de réfraction Nd à 25°C 1,4522
22 Solubilité dans l’eau, % (Solubility in water Complète
)
23 Volatilité en pourcentage par volume Nulle
24 PH de solution aqueuse (15%) à 25°C 12,3
26 Taux d’évaporation (Butyl Acétate=1) 0,1
27 température d'auto inflammation (ignition 410°C DIN 51794
température)
28 Documentations à fournir Certificat de conformité, fiche
technique du produit et FDS
29 Les propriétés et spécifications techniques Composition Physico-chimique
du produit. conforme à l'utilisation
31 La sécurité (manipulation du produit et fiche Dernière version selon réglementation
toxicologique)
32 Les certificats de conformité des produits
33 Les modes opératoires des méthodes Les normes d'analyse utilisées (dernières
d’analyses des paramètres physico-chimiques versions)
34 Conditionnement Fûts de 210kg

« Optimisation des paramètres diminuant le phénomène de moussage au niveau du complexe GL2/Z»


35 Délai de péremption Minimum 18 mois à partir de la
réception sur site
36 Durée de conservation 2 ans
37 Déviation par rapport au cahier des charges Satisfaire aux exigences du cahier des
Charges
38 Délai de livraison 03 mois maximum
39 Garanties d'utilisation du produit garantie du produit pour une période
de 12 mois à partir de la réception sur
site
40 Références du soumissionnaire Liste des clients utilisant le produit
41 Origine du produit A préciser
Nom du fabricant

Tableau.15 : Spécifications techniques de SAG 10 anti mousse : Pol diméthyle siloxane.[15]

item Désignation Exigences Du Complexe

1 Produit Anti-mousse (SILICONE ANTI FOAM


EMULSION)

2 Les propriétés et spécifications Composition Physico-chimique conforme


techniques à l'utilisation
du produit.

3 Applications L’empêchement et la suppression de la mousse


dans la section de lavage à l’amine MEA (une
colonne d’absorption chargée d’éliminer du CO 2
du gaz naturel et une colonne de régénération
pour éliminer par vaporisation les produits légers
venant de la réaction de MonoEthanolAmine
(MEA) avec le CO2)

4 Etat physique Liquide

5 Couleur Blanche

6 Masse volumique à
3
25°C, g/cm (densité) 1

7 Viscosité à 25°C 2000 Cps

8 Matière active 10% de silicone solide

9 Point de flash aucun

10 PH à 25°C 7,5

11 L’homogénéité Stable

12 Stabilité thermique Stable

13 Emulsifiant Non ionique

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