Integration Architecturale

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TAREB Intégration Architecturale

INTEGRATION ARCHITECTURALE

ENVELOPPE du BATIMENT

1. SITE

• Relief
• Végétation
• Eau
• Vent

RELIEF

Objectifs

• Le bâtiment doit être situé de façon à réduire les consom m a tions d'énergie
relatives à l'éclairage artificiel et au refroidisseme nt mécanique, et à contrôler
l'accès à l'énergie solaire pour l'éclairage naturel.
• Réduction et contrôle du rayonne ment.
• Amélioration de la ventilation naturelle et du refroidissement naturel des
surfaces externes du bâtiment.

Actions
• Minimiser la surface de façade sud.
• Assurer en même temps l'éclairage naturel et la protection solaire du bâtiment.
• Eviter les gains solaires excessifs en période chaude.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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VEGETATION

La végétation influence l'environneme n t thermique, la qualité de l'air et


l'environne ment sonore des bâtiments.
La végétation autour d'un bâtiment est un élément important : cela signifie que l'on
choisira plutôt un site riche en verdure ou que l'on créera de la végétation dans un
site où elle est absente. Le rôle du microclimat, et de ses possibilités de brise locale
ou d'écoulement d'air induit, est fondamental pour déter miner les conditions de
bien être dans un environneme nt bâti. Mis à part l'ombre créée, la végétation
transpire de l'eau qui peut provoquer un effet de rafraîchisseme nt passif par
évaporation. Des articles publiés font état d'une réduction de températ ure d'air de
l'ordre de 2 à 3°C.
Dans les climats humides, la végétation fonctionne efficacement quand cela est
possible, mais il existe un risque d'humidité trop importante. Dans les climats secs,
la végétation peut agir sur la températ ure d'air. Dans les climats chauds et secs, la
végétation devient essentielle, au niveau du plan masse la proportion de surface
couverte par la végétation par rapport à celle occupée par les bâtiments doit être de
60/4 0 (Sevilla Expo '92).

L'effet rafraîchisant de la végétation est dû aux effets combinés d'une réduction de


la températ ure d'air, d'une réduction de la radiation solaire, d'un accroissemen t de
l'humidité relative, mais aussi une réduction des vents et une modification locale
de leur direction. La principale différence entre le rafraîchissement dû à la
végétation et celui dû aux structures construites par l'hom me, est que les
matériaux inorganiques ont une capacité de rafraîchissement limitée due à leurs
caractéristiques thermop hysiques, alors qu'une plante est un organisme vivant
dont le développe ment de ses branches et de ses feuilles optimisera l'usage du
rayonnemen t solaire.

L'EAU

L'eau provoque le rafraîchissement évaporatif. L'évaporation a lieu dés lors que la


pression de vapeur d'eau dans le système considéré est supérieure à celle de l'air
ambiant. Le changement de phase au cours du processus d'évaporation nécessite

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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une quantité de chaleur importante qui est puisée


dans l'air ambiant, ce qui a pour effet de diminuer la
températ u re de l'air tout en augmenta nt son
humidité relative. L'efficacité du processus
d'évaporation dépend des températ ures de l'air et de
l'eau, de l'humidité de l'air, mais aussi de la
circulation de l'air au niveau de la surface d'eau.

La présence d'ombrage et l'amenée d'air frais et sec augmente les effets apportés
par l'évaporation. De nombreux exemples de systèmes évaporatifs directs existent
dans l'architecture vernaculaire, particulièrement dans les régions chaudes et
arides où les bassins, les citernes et les surfaces humides sont typiquement placés
dans les entrées d'air.

Le principal désavantage de ses systèmes est l'augmentation de l'humidité dans


l'air de ventilation des espaces intérieurs. Les systèmes à évaporation indirecte
évitent ces problèmes et sont particulièrement intéressant dans les régions ou
l'humidité relative est fréquem me n t supérieure à 70%. Les taux de renouvellement
d'air peuvent aussi être plus faibles que pour les systèmes directs et il n'est pas
nécessaire en général de déshu midifier l'air.

LE VENT

La vitesse et la direction du vent ont un impact substantiel sur le microclimat et sur

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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la deman d e énergétique des bâtiments. A l'échelle urbaine, les écoulement d'air


modifient la températ ure d'air, et peuvent rapidement évacuer la chaleur due à
l'ensoleillement des surfaces. De plus, le vent est un bon dilueur de la pollution de
l'air.

Le vent est aussi un élément important à prendre en compte dans la conception


d'un bâtiment et son environnement immédiat. Les conditions du site, en
particulier les vitesses de vent potentielles, peuvent influer significativement la
possibilité d'utilisation de la ventilation naturelle.

Tous les systèmes de ventilation naturelle sont influencés par la vitesse et la


direction du vent sur le site, et ces données sont très variables. Le mouvement d'air
sur un site sera depuis les zones au vent, à travers les ouvertures du bâtiment, vers
les zones sous le vent. Il est possible de modifier la direction locale du vent ou
d'augmen ter les vitesses par une modification du site.

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2. ORIENTATION ET FORME

➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
Objectif
Action
Forme du bâtiment

ORIENTATION ET FORME

BENEFICE
Une orientation soigneuse et une forme massive peuvent limiter les apports
solaires et réduire les charges thermiques, en particulier pour les bâtiments
commerciaux avec des gains internes importants. Ceci se traduit par des coûts
énergétiques réduits sur la durée de vie du bâtiment, et donc moins de pollution.
Un contrôle solaire soigné peut aussi réduire les coûts de conditionne ment du
bâtiment et même le coût global de la construction. Le contrôle solaire pour réduire
les charges de conditionne men t aide à assurer un confort tout au long de l'année,
ainsi qu'une certaine indépenda nce vis à vis de l'augmentation du prix de l'énergie.

CARACTERISTIQUES
L'effet de la forme du bâtiment sur son comporteme nt thermique est grandemen t
fonction du degré d'exposition de l'enveloppe à la températur e extérieure et au
vent.
La forme et la composition volumétrique de l'enveloppe a aussi un effet sur son
exposition et ses pertes thermiques. Des plans inclinés et des formes à volumes
multiples tendent à augmenter la surface de l'enveloppe. En termes énergétiques, la
position de l'isolation thermique est cruciale. La forme et la géométrie des éléments
du bâtiment influencent également l'exposition solaire en perturbant les élévations
individuelles, les espaces externes et les bâtiments voisins. Des formes
géométriques complexes et des ailes proéminentes tendent à créer une
surpro tection solaire.
La relation entre la forme du bâtiment et la transmission solaire thermique n'est
pas cependa n t critique, du fait qu'il existe de nombreuses stratégies permettant de
contrecarrer les effets négatifs de la forme sur la conception de la peau du
bâtiment. Les effets de la forme du bâtiment sur la canalisation du vent et des
courants d'air ainsi que sur les possibilités d'utilisation de l'éclairage naturel sont
nettemen t plus importants.

CONCEPTION

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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Objectifs :
− Le bâtiment doit être situé de telle façon que sa consom m a tion énergétique
pour l'éclairage artificiel et le conditionne me nt d'air soit minimisée et que son
accés au soleil pour l'éclairage naturel soit contrôlé,
− Réduction et control du rayonneme nt solaire incident,
− Amélioration de la ventilation naturelle et du rafraîchissement passif des
surfaces extérieures du bâtiment.
Actions :
• Minimiser la surface orientée sud,
• Assurer l'éclairage naturel et la protection solaire,
• Eviter les gains solaires excessifs pendant les périodes chaudes.
Si un bâtiment a une importante surface développée, il est naturellement plus
influencé par les conditions extérieures. En général, les petits bâtiments ont un
ratio surface externe /volu m e plus important que les bâtiments plus grands. Un
bâtiment avec une surface d'enveloppe plus petite est dominé par ses charges
internes que sont les occupants, les équipements, l'éclairage, etc. Comme le coût du
terrain est beaucoup plus important en centre urbain que dans une zone de
banlieue, pour optimiser son utilisation, les bâtiments élevés y deviennent un choix
prépon déra n t. Ici, des murs rideaux sont essentiellement vitrés ce qui favorise la
pénétration de la lumière naturelle. De plus, les murs rideaux agissent comme une
enveloppe étanche qui rend le bâtiment plus dépendant d'un système de
conditionne me nt d'air. Les conclusions de base proposées par Olgay pour la forme
du bâtiment sont :
1. Le bâtiment carré n'est pas une forme optimale où que l'on soit,
2. Toutes les formes allongées selon l'axe nord - sud fonctionnent hiver comme été
avec une efficacité énergétique inférieure à celle du bâtiment carré,
3. L'optimu m dans tous les cas est une forme allongée dans une direction voisine
de 'axe est - ouest.

Formes des bâtiments

On constate une évolution constante de la forme des bâtiments quand on se


déplace des climats froids vers les climats chauds et arides. Des études sur des
formes carrées, oblongues de divers types et sur l'orientation des bâtiments dans la
plupart des régions climatiques montrent qu'il existe quelques formes standar d
pour minimiser les transferts thermiques. Ces formes sont un équilibre entre la
saison froide où les gains solaires peuvent être utiles et la saison chaude où ils
doivent être évités.

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Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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3. LES SERRES

➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
 Variations saisonnières
 Gains solaires et contrôle solaire
 Echanges énergétiques avec les espaces adjacent
 Préchauffage de l'air de ventilation
 Pertes thermiques

LES SERRES
Les serres, ou espaces tampons vitrés, sont constituées d'une surface vitrée située
en paroi sud du bâtiment. En fonction du climat et de la façon dont la serre est
utilisée, il peut exister un mur de stockage thermique séparant la serre du
bâtiment, ou tout autre système de stockage reliant la serre au reste du bâtiment.
Habituellement, la températur e basse de la serre n'est pas régulée par un système
de chauffage. Très souvent, une serre est utilisée pour le préchauffage de l'air de
ventilation du bâtiment.

AVANTAGES
• L'ambiance intérieure d'une maison peut être améliorée significativement
par l'addition d'un espace tampon situé entre le lieu de vie et l'extérieur. Une
serre peut couvrir toute la hauteur d'une façade et toute sa largeur, réduisant
ainsi les pertes thermiques par trans mission et ventilation.
• Création d'un espace semi - extérieurs se comporta nt comme une protection
contre le vent.
• Possibilité de grands et intéressant s jardins intérieurs.
• Réduction des surfaces directement exposées au rayonnement solaire
incident et aux conditions climatiques extérieures.
• Les serres peuvent être combinées très facilement avec d'autres systèmes
solaires passifs.

CARACTERISTIQUES

Besoins et variations

Il est possible d'utiliser une serre de deux façons pour récupérer l'énergie
solaire. La serre peut fonctionner comme un espace non chauffé récupérant les
apports solaires, dans lequel on peut éventuellement ajouter une masse
thermique (à l'intérieur du mur de séparation ou du plancher, en maçonnerie ou
en eau), une isolation mobile, de telle façon que la serre soit considérée comme
une extension peu coûteuse de la maison pendant la plupart du temps. C'est un
peu comme un mur Trombe dans lequel la distance entre la paroi vitrée et le

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mur a été augmentée. Une autre


alternative est d'utiliser la serre
comme un collecteur solaire; en
ce cas, on privéligiera les parois
légères et l'extraction de l'air
chaud vers un stockage plus
éloigné, situé à l'intérieur ou sous
le bâtiment.

La températur e à l'intérieur d'une


serre varie de façon importante,
et ces espaces peuvent ne pas
être adéquats pour y vivre ou
faire pousser des plantes si on ne contrôle pas strictement les apports solaires.
Elles ne sont pas conseillées dans les pays du sud de l'Europe

Les serres peuvent prendre une grande variété de configurations géométriques,


soit simplement ajoutées à la façade sud, partiellement ou totalement intégrées
au bâtiment, couvrant partiellement ou complètement toute la largeur du
bâtiment, sur un étage, un étage et demi, deux étages ou plus. Parfois même des
serres isolées fournissent de l'air chaud à des apparte me nt s avec l'aide de
conduits et de ventilateurs.

CONCEPTION

L'objectif conceptuel est de créer un espace agréable qui peut être utilisé pour des
activités semi extérieures la plupart de l'année et sans apport d'énergie
supplémen taire. Les conditions thermiques de ces espaces ne peuvent être ni
prédites ni contrôlées avec précision. Leur forme, dimensions, les propriétés
thermiques, le degré de contact avec le bâtiment principal, les moyens de contrôle
solaire, de stockage thermique et de diffusion de la chaleur sont tous des critères
importan ts de conception.

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Une serre est un espace intermédiaire à climat intérieur variable.

Variations saisonnières

La températur e d'une serre est fonction :


• du rayonnement solaire reçu et utilisé,
• des échanges thermiques avec les locaux adjacents,
• des pertes thermiques vers l'extérieur,
• de sa capacité de stockage thermique.
Les gains solaires à travers les vitrages et les gains
thermiques provenant des locaux adjacents sont les
source principales de chaleur qui crée une
augmentation de la températ ure à l'intérieur d'un
espace tampon par rapport à l'extérieur.

A des temps différents, la températur e intérieure d'une


serre peut monter de 5 à 20°C au dessus de celle de
l'extérieur. Ceci crée un microclimat qui caractérise la
perfor mance au long de l'année.

Durant les périodes peu ensoleillées et de température


basse , la source principale de chaleur est constituée des
locaux chauffés adjacents . La températ ure intérieure de
la serre deviendra plus importante que celle de
l'extérieur mais sera inférieure à celle des locaux
chauffés adjacents. Ainsi, les portes et fenêtres des parois séparant la serre de ces
locaux doivent être maintenues fermées. La serre aura un effet de tampon
thermique vis à vis de ces locaux et de l'air neuf provenant de la serre peut
contribuer à la ventilation du bâtiment en réduisant la consom m ation énergétique
par rapport à de l'air pris à l'extérieur.

Les jours ensoleillés au printemps ou à l'autom ne, la températ ure intérieure de la


serre peut atteindre ou dépasser la température de consigne des locaux chauffés.
Ceci peut être une contribution très positive au chauffage du bâtiment, les
transferts de chaleur entre la serre et les autres pièces doivent être facilités en
ouvrant les portes et fenêtres de communication entre ces deux espaces.

Durant les jours plus chauds, des gains solaires important s peuvent rendre la serre
inconfortable car trop chaude. Des mesures spécifiques pour contrôler les gains
solaires et les transferts de chaleur intempestifs doivent être prises.

Chaque comportem en t saisonnier de la serre demande beaucoup d'attention au


niveau de la conception.

Gains solaires et contrôle solaire

La quantité de rayonne me nt solaire entrant dans une serre dépend des conditions

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locales du site, de l'orientation et des propriétés radiatives du vitrage.


Les éléments suivants doivent être considérés avec attention :

• La récupération des apports solaires doit être maximisée en hiver en donnan t


une orientation sud sans ocultation à la principale surface vitrée,
• Un équilibre prudent est requis entre la surface opaque et la surface vitrée pour
s'assurer qu'une proportion utile d'ensoleillement est retenu en hiver; des murs
et des sols de couleur sombre améliorent ce phénomène,
• Des serres profondes réduisent les apports solaires et la pénétration de la
lumière du jour dans les locaux adjacents,
• Le contrôle solaire est essentiel en été, cependant on doit faire attention au
positionne me nt des fenêtres et des portes des locaux adjacents pour éviter les
obstruction de la lumière du jour par les protections solaires de la serre.

Echanges de chaleur avec les locaux adjacents

Les échanges thermiques entre une serre et les locaux adjacents intègrent les
échanges de rayonne me nt solaire à travers des parois transparentes de séparation
ainsi que les transferts thermiques à travers les éléments opaques ou transparen ts.

Les transferts de chaleur entre une serre et des locaux adjacents dépenden t
évidem men t de leur températ ure respective. Durant la majorité de la saison de
chauffage, le sens du flux de chaleur est des locaux chauffés vers la serre. La serre
gagne de la chaleur dans ses échanges avec les locaux adjacents et son rôle est
celui d'un espace tampon alimenté par ces flux et par le rayonnement solaire.
Cependan t, si les fenêtres et les portes de liaison sont laissées ouvertes un certain
temps, la températur e des locaux adjacents va baisser et leur demande énergétique
de chauffage va augmenter.

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Les jours ensoleillés de printem ps ou d'autom ne, la températur e de la serre peut


dépasser celle des locaux chauffés. Quand ces moments coïncident avec des
périodes d'occupation et de chauffage, une serre peut faire une réelle contribution
au chauffage du bâtiment.

Les éléments suivant doivent être pris en compte:


• Plus la surface de contact entre la serre et les locaux adjacents est importante,
plus l'effet de tampon thermique est important,
• Les pièces dont des fenêtres et des portes comm uniquent avec une serre
bénéficient davantage de l'effet tampon. Ces ouvertures doivent rester closes
tant que la températ ure de la serre est inférieure à la températ ure des pièces
chauffées.

Préchauffage de l'air de ventilation

Comme la températ ure dans un espace tampon est généralement plus haute qu'à
l'extérieur, il peut être avantageux de prendre tout ou partie de l'air de ventilation
du bâtiment dans celui- ci. Ceci doit être réalisé en utilisant des systèmes
contrôlables plutôt que par ouverture des portes ou fenêtres.

Prendre l'air de ventilation dans l'espace tampon conduit en effet directement à


une réduction de l'énergie utilisée pour le chauffage, du fait que l'air pris
directemen t à l'extérieur le serait à une températ ure plus basse et demanderait

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donc davantage de chaleur pour l'amener à la températ ure intérieure de consigne.


Néanmoins, le fait de prendre l'air de ventilation dans la serre en hiver va diminuer
sa températ ure intérieure et peut donc limiter son habitabilité ainsi que l'effet
tampon. Malgré cela, la contribution au préchauffage de l'air de ventilation est
préférable, d'autant plus que la serre est rarement assez chaude pour pouvoir être
occupée en hiver.

Pertes thermiques

Le coefficient de déperdition d'une serre d'un seul étage accolée à un bâtiment


d'environ 12 m² au sol peut dépasser celui d'une maison conventionnelle isolée de
deux étages et d'une surface au sol dix fois plus grande. Du fait que les
déperditions de la serre affectent grandement sa températ ure intérieure et donc
son habitabilité et l'effet tampon lui- même, on a de bonnes raisons pour prendre
des mesures pour les contrôler. D'un autre côté, en été on cherchera à augmenter
les pertes thermiques par ventilation pour évacuer l'excès de chaleur.

Les pertes de chaleur de la serre peuvent être contrôlées :


• en limitant la surface de son enveloppe en contact avec l'extérieur par
l'utilisation de formes géométriques simples, et en concevant une partie du toit
comme une structure opaque isolée.
• en utilisant des vitrages doubles, peu émissifs ou des volets isolés durant la
nuit,
• en utilisant des volets contrôlables en partie basse et haute de la serre pour
évacuer l'excès de chaleur quand cela est nécessaire.

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4. LES ATRIA
➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
 géométrie de la cour intérieure / a t riu m
 construction du toit
 vitrage du toit
 parois verticales et sol
 vitrage de l'espace occupé
 dimensions de l'espace occupé
 réflectivités intérieures de l'espace occupé.

AVANTAGES

• La création d'un espace semi extérieur avec protection contre les intempéries et
le froid,
• La conversion de cours ouvertes en espaces éclairés naturellement et protégés,
qui peuvent être utilisés comme circulation, restaura nt, lieu de rencontre dans
les hôpitaux, etc.
• La possibilité d'utiliser l'atrium comme un puit pour l'air chaud extrait,
• La réduction significative des pertes thermiques à travers les parois qui, sans
atrium, seraient en contact direct avec l'extérieur,
• La réduction des coûts de maintenance des façades qui, sans atrium, seraient
exposées aux conditions extérieures,
• L'utilisation plus facile de l'éclairage naturel permettant, pratiquement toute
l'année, aucun éclairage artificiel aux heures ouvrables,
• La création de grands et intéressants jardins intérieurs,
• La création de liens, à la fois à l'intérieur du bâtiment lui- même et entre les
rues.

CARACTERISTIQUES

Un atrium peut créer une contribution


très significative aux économies d'énergie
dans le bâtiment qui le contient en
procuran t une source importante
d'éclairage naturel, parfois profondé m e nt
à l'intérieur du bâtiment, qui remplace
l'éclairage artificiel
A la fois la consom m ation électrique et les
charges de conditionneme n t peuvent être
réduites. Par comparaison avec une façade
extérieure, la surface vitrée séparant
l'atrium et le bâtiment peut être
augmentée pour se procurer plus de
lumière tout en limitant les pertes thermiques, surtout dans les pays froids.

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L'importance de la lumière naturelle, pour des raisons psychologiques, est


maintenan t reconnue. Pour une hauteur standar d, on peut espérer qu'une pièce soit
éclairée naturellement jusqu'à 6 m de la façade si la façade est vitrée à 50% de sa
surface.

Les obstructions externes vont réduire cela et les murs périphériques d'un atrium
sont bien sûr des obstructions.

Cependan t, ces obstructions peuvent aussi réfléchir la lumière à l'intérieur des


pièces si elles ont des couleurs claires. En fait, il peut arriver, dans des
environneme nts urbains denses, que des locaux situés en face d'un atrium très
réfléchissant reçoivent davantage la lumière réfléchie que celle provenant des
surfaces externes des bâtiments salies par l'atmos phère urbaine.

Habituellement, les pièces éclairées naturellement recevront aussi de la lumière


directemen t du ciel. Dans le cas d'un atrium, le ciel est remplacé par le toit vitré et
de ce fait sa luminance est atténuée par la trans mission du verre et le facteur de
transparence de la paroi vitrée. Ainsi, si l'éclairage naturel des locaux périphériques
est nécessaire, il est essentiel d'appor ter autant de lumière zénithale que possible
dans l'atrium et dans les locaux en jouant sur la géométrie et en utilisant des
surfaces réfléchissantes pour les parois de l'atrium.

CONCEPTION

La lumière naturelle qui pénètre dans le bâtiment rencontrera de nombreux


obstacles dont la conception influera la qualité de la lumière qui arrivera
éventuellement sur un bureau ou un plan de travail :
• géométrie de la cour /atrium,
• construction du toit,
• vitrage du toit,
• mur et sol de l'atrium,
• vitrage des parties occupées,
• dimensions des parties occupées,
• réflectivité des surfaces intérieures des espaces habités.

Géometrie de l'atrium

Les proportions de l'atrium affecteront la quantité de lumière naturelle directe


atteignant son sol.
Plus large sera l'atrium, plus importante sera en général la contribution de
l'éclairage naturel direct zénithal. La forme du sol est également importante.

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Toiture de l'atrium

La quantité de lumière naturelle entrant dans l'atrium dépend :


• de la construction du toit,
• de la trans mission du vitrage,
• des systèmes de protection et de
contrôle solaire.

Vitrage du toit

Les propriétés optiques du vitrage


influencent évidemment la qualité
et la quantité de la lumière entrante
et donc les économies d'énergie sur
l'éclairage. Les propriétés
thermiques affectent les charges
thermiques de chauffage et de
refroidisseme nt. Les deux
principaux types de couvertures
utilisées pour les atriums sont les
couvertures transparentes ou les
couvertures translucides, ces dernières pouvant être claires, teintées ou réflectrices.

Les vitrages clairs transparents transmettent presque intégralement la lumière


naturelle et procurent la vue la plus naturelle du ciel. Cependant, ces matériaux
laissent aussi passer les rayons directs du soleil. Ce rayonnement direct peut être
bloqué, dévié ou diffusé par des objets intérieurs pour éviter un inconfort possible
des occupants.

Les vitrages translucides diffusent le rayonnement direct, mais ne permettent pas


une vue directe du ciel. Ils permettent cependa nt de se rendre compte des
variations importantes du temps à l'extérieur. De façon à fournir une lumière
uniforme, les matériaux doivent être hauteme nt diffusants. Cependant, ces
matériaux très diffusants ont tendance à avoir une trans mittivité plus faible qui
peut réduire de façon importante les niveaux d'éclairement dans des conditions de
ciel couvert. S'ils ont une grande trans mittivité, ils ne sont plus de très bons
diffuseur s de la lumière.

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Murs et sol de l'atrium

La conception des parois de l'atrium


influencera forcément la distribution
spatiale de la lumière. La quantité de
lumière réfléchie dépend de la
réflectivité moyenne des parois et du
type de réflexion. Les matériaux à
réflexion diffuse sont en général
meilleurs, mais ils ont tendance à
augmenter les risques d'éblouisseme nt
pour les occupants en cas d'ensoleillement direct sur les murs.

Des parois recouvertes d'un produit clair, hauteme nt réfléchissant, auront pour
effet de rediriger plus de lumière vers le bâtiment, mais le besoin de vitrage
intérieur pour éclairer les espaces adjacents va diminuer naturellement la quantité
de lumière réfléchie.

Vitrages intérieurs vers les espaces adjacents

Pour des raisons d'économie d'énergie, la pose de vitrages est recomma n d ée entre
l'atrium et les espaces adjacents. Le vitrage utilisé doit, pour des raisons d'éclairage
naturel, avoir une trans mittivité importante, un simple vitrage étant souvent utilisé
si les règles de construction et de protection incendie le permettent.

Dimensio n s des espaces adjacents

Les niveaux d'éclairement obtenus dans des pièces équipées de fenêtres


conventionnelles diminuent rapidement quand on s'éloigne de la fenêtre. En
principe, l'éclairage naturel peut être réellement efficace jusqu'à une profondeu r de
pièce équivalente à deux fois la hauteur sous plafond. Ainsi, la profondeur des
espaces adjacents à l'atrium et éclairés naturellement doit être limitée, sinon il
faudra avoir recours à un éclairage artificiel.

Eclairage solaire direct

Le développeme nt aux USA de l'éclairage solaire direct, peut suggérer des


possibilité similaires en Europe, mais ces techniques ne sont pas nécessairemen t
transférables à cause des différences de conditions climatiques. Dans les climats de
ciel couvert, ces stratégies peuvent fonctionner, mais comme la surface de vitrage
est réduite en comparaison avec des atria conventionnels, elles ne sont pas aussi
efficaces dans toutes les conditions.
Cet éclairage solaire direct dans les atria provoque des éblouissement s, soit directs,
soit par réflexion. Une protection solaire est souvent nécessaire sur les parois
verticales de l'atrium ou sur le toit. Les protections solaires utilisées en toiture
peuvent être fixes ou mobiles, ces dernières offrant une plus grande flexibilité

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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d'adaptation, mais les protections fixes demeurent moins chères.


Il existe deux catégories principales de protections solaires :
• Des protections diffusantes qui interceptent les rayons directs et créent un ciel
diffus brillant,
• Des protections qui réorientent la lumière, constituées de réflecteurs, miroirs ou
de structu res hydrographiques.

5. DISPOSITIFS DE PROTECTION SOLAIRE


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
 Typologie des protections solaires
 Protections solaires intérieures
 Protections solaires extérieures
 Protections fixes
 Végétation
 Protections solaires mobiles

 Conception des protections solaires


 Géométrie solaire
 Temps solaire
 Angles horizonta ux et verticaux de protection
 Surprotections solaires

Dispositifs de protection solaire

AVANTAGES

• Les protections solaires qui protègent contre le rayonnement solaire et


redistribuent la lumière naturelle peuvent réduire les charges de refroidisseme n t et
l'utilisation d'éclairage naturel.
• Une bonne distribution de la lumière naturelle est importante pour le confort
visuel.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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• Les dispositifs de protection solaire permettent de limiter ou de contrôler le


rayonnemen t solaire direct, diffus ou réfléchi, et l'éblouisseme nt tout en
permettan t que l'éclairage naturel et la ventilation naturelle ne soient pas trop
réduits.
• Les dispositifs de protection solaire protègent aussi bien des parois opaques que
transparen tes.
• Les dispositifs de protection solaire fixes sont efficace contre le soleil d'été, mais
laissent passer le soleil d'hiver à incidence faible. Ils peuvent aussi réduire la
luminance intérieure par ciel couvert. Ils permettent un contrôle minimal de la
lumière diffuse ou réfléchie.
• Les dispositifs de protection solaire mobiles peuvent être efficaces sans réduire
les niveaux intérieurs d'éclairemen t naturel, et en permettant le contrôle efficace
des incidences basses, des rayonnement s diffus ou réfléchis et de l'éblouissemen t.
Ils doivent être suffisam me nt robustes pour résister au vent.
• Les dispositifs de protection solaire intégrés au vitrage permettent un bon
contrôle de l'éblouisseme nt et sont à l'abri des intempéries.
• La végétation peut être un moyen efficace de protection solaire des façades et des
toits en réduisant les gains solaires par conduction et rayonnement. Les espèces à
feuilles persistantes peuvent aussi être utilisées pour réduire les réflexions
provenant de pièces d'eau, de routes, d'espaces pavés et de bâtiments voisins.
• Des vitrages à hautes perfor ma nces peuvent accroître la protection solaire quand
ils sont utilisés avec d'autres dispositifs. Des films appliqués sur les vitres sont
utilisables pour la réhabilitation.
• Des dispositifs de protection solaire simples, correctement dimensionnés, sont
souvent aussi efficaces que des systèmes « hi- tech. ».
• Un grand choix de dispositifs de protection solaire permettra d'obtenir des
perfor mances similaires .

CARACTERISTIQUES

Les dispositifs de protection solaire peuvent constituer des parties intégrantes de


l'enveloppe, et influencer ainsi les performa nces thermiques et l'éclairage naturel .
Ils peuvent être situés à l'extérieur ou sur la surface extérieur de la façade, ou à
l'intérieur de fenêtre à double ou triple vitrages ou de murs rideaux.. Dans chaque
cas, ils interdisent l'entrée totale ou partielle du rayonnement solaire à l'intérieur
du bâtiment. En interceptant le rayonne me nt solaire avant qu'il n'entre dans le
bâtiment, les systèmes externes sont les plus efficaces pour empêcher les gains
solaires. Les systèmes intérieurs munis de revêtements réfléchissants peuvent
réfléchir le rayonnement solaire vers l'extérieur, mais trans mettent toujours un peu
de gains solaires vers l'intérieur par convection. Alors même que les dispositifs de
protection solaire doivent procurer une bonne protection solaire durant la saison
chaude, ils ne doivent pas limiter les gains solaires en hiver ni réduire l'éclairage ou
la ventilation naturelle. S'ils sont bien conçus pour le type de bâtiment concerné
(latitude et climat), ils peuvent même faciliter l'éclairage naturel et la ventilation.
Les dispositifs de protection solaire offrent également de grandes possibilités
d'expression architecturale.
On utilise rarement le potentiel complet des dispositifs de protection solaire s'ils

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


19
TAREB Intégration Architecturale

ne sont pas pris en compte dès les premiers moments de la conception.


Malheureuse me nt, la préférence largement répandue pour les bâtiments tertiaires
de grandes façades vitrées a créé un besoin artificiel pour des dispositifs de
protection solaire sophistiqués. De tels bâtiments survitrés sont souvent sujets à la
réception d'intenses rayonnement solaires, conduisant à des apports internes
importan ts et à des risques d'éblouisseme nt, et ils ne peuvent être protégés
efficacement qu'à des coûts considérables entraînant parfois l'usage de systèmes
auto matiques dont la fiabilité n'est pas assurée. Cependant, si les besoins de
protection solaire sont correctement définis au début de la conception, des
systèmes simples intégrés à l'extérieur ou à l'intérieur peuvent efficacement
protéger même de grandes façades vitrées tout en améliorant l'éclairage naturel.

Le rôle des dispositifs de protection solaire

Le rôle traditionnel des dispositifs de protection solaire est d'améliorer le confort


thermique et visuel en réduisant les surchauffes et les risques d'éblouisse ment, en
assurant aussi l'intimité. Les dispositifs de protection solaire peuvent remplir une
ou les trois fonctions à la fois. Le développe ment du conditionneme n t d'air au
début du siècle précédent a conduit au déclin des solutions passives de
refroidisseme nt. Pendant un temps elles ont même été complètement ignorées,
jusqu'à la crise énergétique des années 1970 qui a créé un intérêt nouveau pour ces
techniques. Ce renouveau a touché les bâtiments tertiaires uniqueme nt dans les
années 1990, mais a déjà reconquis son statut initial.
Les dispositifs de protection solaire peuvent être conçus pour limiter les gains
solaires directs entrant dans le bâtiment en protégeant les parois opaques comme
les parois transparentes. Un rôle secondaire est de limiter le rayonne ment diffus et
réfléchi entrant dans le bâtiment. Le rayonneme nt solaire s'étend dans le domaine
visible et invisible du spectre électromagnétique. Les parties invisibles se
composent des ultraviolets et des infrarouges. La partie visible représente environ
50% de l'énergie comprise dans le spectre solaire, elle est quantifiée par un flux
lumineux, un éclairement, une luminance et une intensité lumineuse. Le flux
lumineux est la puissance totale émise, réfléchie ou trans mise, il s'exprime en
lumen (lm). L'éclairement est le flux total reçu par une surface par unité d'aire, il
s'exprime en lux (lx) qui représente un flux reçu de 1lumen par mètre carré de
surface. Par ciel clair, en été, une surface horizontale reçoit du soleil de l'ordre de
100 000 lux. Le ciel couvert standar d souvent utilisé pour le dimensionne m en t de
l'éclairage naturel procure environ 10 000 lux. L'intensité lumineuse représente la
densité spatiale de flux lumineux émis par une source dans une direction donnée,
elle s'exprime en candela (Cd). La luminance est une mesure de l'intensité quittant
une source par unité de surface apparente de la source depuis le point
d'observation, elle s'exprime en Candela par m 2. Le rayonne me nt solaire incident
sur une surface peut provenir de trois sources : le rayonnement solaire direct en
provenance du soleil, le rayonnement diffus provenant de la voûte céleste, et le
rayonnemen t réfléchi par les surfaces environnantes. Les dispositifs de protection
solaire peuvent bloquer le rayonne me nt direct (en général le plus important),
réduire dans des proportions variables les deux autres composantes, et influencer
également l'éclairage naturel, l'éblouisseme nt, la vue extérieure et la ventilation.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


20
TAREB Intégration Architecturale

Les conditions climatiques, le type de bâtiment et son usage influencent


l'importance relative de ces différents facteurs. Les gains solaires directs peuvent
être souhaitables dans une maison pendant la période de chauffage, mais malvenus
dans un hôpital quelque soit la période de l'année et indépenda m m e n t du climat.
La conception d es dispositifs de protection solaire doit être faite en parallèle avec
le contrôle solaire, l'éclairage et la ventilation naturels. Les niveaux intérieurs
d'éclairage naturel et la ventilation naturelle ne doivent pas être négligés au point
que l'éclairage artificiel et la ventilation mécanique soient nécessaires.

Les objectifs de bonnes protections solaires peuvent ainsi être exprimés


simplement :
• réduire ou bloquer le rayonne me nt solaire direct aux périodes où cela est
nécessaire,
• contrôler les rayonne me nts diffus et réfléchis,
• limiter l'éblouissement dû aux sources extérieures.

CONCEPTION

TYPOLOGIE DES SYSTEMES DE PROTECTION SOLAIRE


Les dispositifs de protection solaire peuvent être extérieurs
ou intérieurs, saisonnier, fixes ou mobiles et peuvent aussi
servir pour l'éclairage naturel, ou comme systèmes
d'isolation. Certains dispositifs permettent de remplir tous
ces rôles. Des volets extérieurs isolés ou des persiennes (s'ils
sont fermés la nuit et bien dimensionnés) peuvent être des
barrières thermiques efficaces réduisant fortement les
déperditions. Les verres traités et les systèmes prismatiques
peuvent, comme les stores à surface réfléchissante, fournir
des protections sélectives et réorienter la lumière. Le choix
d'une stratégie de protection solaire est déterminé par le site
et la localisation du bâtiment, son type, son usage, les
conditions climatiques, d'ensoleillement et les autres sources
d'éclairage (tel que l'éclairage urbain). Les stratégies globales
de refroidissement, de chauffage, d'éclairage et de ventilation
influencent également le choix des dispositifs de protection
solaire.

Protection s intérieures

Les dispositifs de protection solaire intérieurs protègent les occupants d'un local
contre les effets directs du rayonne ment solaire et l'éblouissement. Ils ont
l'avantage de pouvoir rester ouverts la plupart du temps et tirer seulement quand
l'incidence du soleil le nécessite, mais les gains solaires demeurent un problème,
particulièrement pour les façades ouest. Les dispositifs de protection solaire
intérieurs sont moins efficace que ceux placés à l'extérieur car le rayonneme n t
solaire pénètre à l'intérieur du bâtiment. Il faut alors qu'il soit réfléchi vers
l'extérieur à travers le vitrage. Il est impossible d'éviter une absorption de ce

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


21
TAREB Intégration Architecturale

rayonnemen t sur les éléments opaques ou transparents et la chaleur ainsi créée


devra être dissipée par ventilation ou refroidissement. Il n'est pas possible
d'obtenir une efficacité de 100% pour ce type de système. Pour cette raison, les
systèmes de protection solaire intérieurs ne doivent jamais être de couleur foncée.
Cependan t, les stores réfléchissants intérieurs réduisent cet effet de serre. Les
dispositifs de protection solaire ne sont pas toujours appréciés des occupants qui
les considèrent comme des intrusions visuelles indésirables. Ceci est peut - être
moins problématique dans les pays d'Europe du sud où l'ombre est associée à la
fraîcheur et au conditions visuelles de repos, alors qu'en Europe du nord, elle est
associée au froid et à l'obscurité. Quand cela est possible, ces dispositifs doivent
être intégrés seulement en partie supérieure des fenêtres, laissant la partie
inférieure libre d'ob struction.
Les protections solaires intérieures – qui peuvent être situées dans le local ou à
l'intérieur des ouvrants – ont tendance à être moins chères, plus facilement
ajustables et peuvent être utilisées pour assurer l'intimité, contrôler
l'éblouissement et éviter le phéno mè ne de « trou noir » de la fenêtre à la nuit
tombée.

Les dispositifs de protection solaire extérieurs

Ce sont les plus efficaces pour réduire les apports solaires : ils dissipent toute
l'énergie solaire absorbée à l'extérieur. Cela conduit à une augmentation de leur
efficacité de l'ordre de 30% par rapport aux solutions intérieures, bien que ces
dernières soient en général moins chères et plus facilement contrôlables
manuellement. Ils permettent de bloquer tout rayonnement direct et peuvent aussi
être particulièrement efficaces pour se protéger des rayonneme nts diffus.

Des protections solaires saisonnières peuvent être fournies par la végétation : les
arbres à feuilles persistantes ou caduques, la vigne ou les plantes d'orne ment.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Les protections fixes sont fréquem m e n t sous forme de casquettes horizontales,


d'ailettes verticales ou de volets ou stores permanents.

Les protections extérieures mobiles font référence aux


stores, lames, et systèmes de volets qui peuvent être
adaptés aux différentes conditions climatiques, et

complètement rétractables et asservies. Les systèmes


mobiles sont préférables dans les pays du Nord mais
doivent être robustes pour résister au vent. L'entretien
peut parfois être difficile à assurer, cher et dangereux s'il
n'est pas prévu correctement. Les volets ou les stores
extérieurs ajustables et complèteme nt rétractables sont
efficaces, mais peuvent être coûteux s'ils sont
auto matisés ou à usage commercial. Ils sont très
efficaces pour contrôler le rayonne ment direct, diffus et
réfléchi, et ils sont ainsi capable de moduler les gains solaires ainsi que les niveaux
de lumière naturelle. Ils peuvent également permettre une ventilation naturelle
sans obstacle à travers l'ouverture en façade, et quand ils sont rétractés, ils ne
causent plus d'obstruction à la lumière naturelle dans les conditions de ciel
couvert. Les systèmes motorisés doivent comporter une possibilité d'action
manuelle en cas de panne mécanique ou électrique.

LES DISPOSITIFS DE PROTECTION SOLAIRE FIXES

Les dispositifs de protection solaire fixes sont des éléments architecturaux majeurs
et ils permettent d'articuler les façades des bâtiments. De nombreux architectes ont
utilisé des dispositifs de protection solaire fixes comme élément déterminan t de
leur expression architecturale. Cependant, le choix d'un système de protection
solaire n'est bien souvent pas fait sur ses qualités thermiques mais d'avantage sur
des considérations de style.

Les avancées horizontales (casquettes) sont les plus commu nes des protections
solaires fixes et c'est le système le plus simple pour contrôler le rayonnemen t
solaire direct pour les incidences fortes (proches de la verticale). Dans l'hémisphère
nord, elles sont utilisées en priorité sur les façades sud. Dans les basses latitudes,
on a tendance à les utiliser aussi en façade est et ouest. Dans les climats chauds tel

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


23
TAREB Intégration Architecturale

que le climat méditerranéen, où le refroidisseme nt est impératif, l'avancée est


souvent sous forme de store horizonta ux pour permettre à l'air de passer
librement.
Dans la conception des dispositifs de protection solaire fixes, l'orientation de
l'ouverture est le point clé. S'ils sont correctement dimensionnés et utilisés en
façade sud, les avancées horizontales permettent d'obtenir une protection totale en
milieu d'été tout en permettant une pénétration du soleil en hiver. Pour être plus
efficaces (pour mieux contrôler les incidences basses du matin et du soir) les
avancées doivent s'étendre suffisam me nt de chaque coté de l'ouverture. La
longueur de débordeme nt est déterminée par la largeur de l'ouverture, la latitude
du lieu et la distance verticale entre l'avancée et la fenêtre.

L'inconvénient majeur des protections fixes est que le degré de protection est
déterminé par la course du soleil plutôt que par des considérations climatiques.
Ceci conduit à se protéger du soleil quand le chauffage est nécessaire. Les systèmes
fixes limitent forcément la pénétration des rayonne ments diffus provenant de
certains angles qui seraient parfois bien utiles pour l'éclairage naturel par ciel
couvert. Les systèmes de protection doivent être dimensionnés pour résoudre à la
fois les besoins d'efficacité de protection solaire, d'économie d'énergie, et
d'éclairage naturel.

Les dispositifs de protection solaire fixes sont divisés en ::

Horizontaux extérieurs

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

• Protection légère horizontale,


• Avancées horizontales (casquettes),
• Skylight,
• Réflecteur,
• Stores.

Verticaux extérieurs

• Rideaux,
• Stores verticaux,
• Films réfléchissants sur les fenêtres,
• Protection passive holographique.

Végétation

La plantation adéquate d'arbres, de plantes d'orneme nt ou de vignes autour d'un


bâtiment et sur les structures telles que des poutres en consoles peut, en fonction
de la forme urbaine, permettre une modification locale du microclimat urbain.
Quand cette stratégie est correctement appliquée, le besoins de protections solaires
extérieures ou intérieures peur être grandeme nt réduit. Des plantations sélectives
peuvent protéger non seulement les ouvertures, mais aussi les murs extérieurs et
les toits en réduisant les transferts conductifs et les gains par rayonne me nt
En utilisant des arbres à feuilles caduques ou de la vigne, la protection solaire
existe uniqueme nt quand cela est nécessaire, c'est à dire en été. L'utilisation
d'espèces à feuilles persistantes permettra au contraire une protection tout au long
de l'année. La végétation peut aussi être utilisée pour réduire les réflexions du sol
et aussi la températ ure d'air grâce au phénomè ne d'évapo - transpiration des
végétaux. Les espèces à feuille persistantes peuvent aussi être utilisées pour
réduire les réflexions dues aux routes, au zones pavées et aux bâtiments
environnan t s. Elles peuvent aussi être utilisées efficacement comme protections
contre le vent. Les espèces à feuilles caduques sont recomma n d ées dans les climats
européens tempérés.

L'ombre due à la végétation dépend


fortement du type de plantes utilisé,
de l'espèce et de son âge. Ces
facteurs définissent le type de
feuille, et la densité de végétation.
Dans le cas des espèces à feuilles
caduques, la densité change avec la
saison, Givoni (Climate
Considerations in Building and
Urban Design . Van Nostrand Reinhold, NY, 1994) a remarqué que la végétation
influence la températur e intérieure et les charges de climatisation des bâtiments de
différentes façons :
1. Les grands arbres et les pergolas situés à une courte distance des murs et des

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


25
TAREB Intégration Architecturale

fenêtres procurent une bonne protection solaire sans nuire à la ventilation,


2. La vigne grimpant sur les murs et les hauts buissons près des murs offrent
également une bonne protection solaire mais réduisent la vitesse de l'air près
des parois,
3. La températ ure d'air au voisinage des surfaces extérieures des murs est
diminuée, réduisant ainsi les transferts conductifs et les apports de chaleur
par la ventilation,
4. La couverture du sol par de la végétation autour d'un bâtiment réduit le
rayonnement solaire réfléchi ainsi que les rayonne ments de grande longueur
d'onde émis par le sol vers les murs, réduisant de fait les gains solaires et en
grandes longueurs d'onde,
5. La végétation localisée autour du condenseur d'un système de climatisation
peut diminuer la températ ure ambiante de l'air, améliorant de ce fait le COP
du système. Il consom m er a ainsi moins d'électricité pour une même
puissance frigorifique fournie au bâtiment,
6. La végétation sur les parois est et ouest d'un bâtiment peut procurer une
protection efficace contre les gains solaires en été.

Pendant les jours chauds d'été, la températ ure


moyenne des murs protégés par des arbres ou
autres plantes peut être réduite de 15°C. Les vignes
grimpantes peuvent réduire la températ ure des
façades de 12°C. Les recherches de Givoni ont
cependan t permis de montrer que le potentiel
d'isolation de la végétation peut, dans certaines
conditions anéantir l'effet de refroidissement passif
dû à sa protection solaire. Les murs blancs de la
région méditerranéenne, peuvent en effet atteindre
parfois des températ ures de surface inférieures de
20°C à la températur e ambiante. Dans ces
conditions, protéger les murs extérieurs par de la végétation peut très bien être
contrepro d u ctif car on réduira les émissions de rayonne ment de grandes longueurs
d'onde. La couleur et le revêtement du mur et la distance entre le mur et la
végétation sont ainsi des paramètres très important s.

LES DISPOSITIFS DE PROTECTION SOLAIRE MOBILES

Les dispositifs de protection solaire ajustables ou mobiles peuvent être situés à


l'extérieur, à l'intérieur, ou entre les vitres d'un double ou triple vitrage. Les
systèmes ajustables sont le plus souvent utilisés à l'intérieur, où les manipulations
sont les plus faciles et ils sont peu onéreux. Cependant on peut rencontrer de tels
dispositifs placés à l'extérieur dans certains cas.

Un système ajustable extérieur peut être manipulé pour admettre ou au contraire


empêcher la lumière du soleil de pénétrer quand cela est nécessaire Ils sont
particulièrement efficaces en particulier pour les ensoleillements directs

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

d'incidence faible, le rayonnement diffus et les rayonnements réfléchis. Au


contraire des systèmes fixes, ils peut être manipulés de telle sorte que la luminance
interne ne soit pas trop fortement réduite. Ils peuvent être adaptés à pratique men t
tous les climats européens, mais leur succès réside aussi dans la robustesse de leur
construction et dans leur utilisation correcte. De plus, s'ils sont automatisés, ils
peuvent devenir onéreux.
L'automatisation des systèmes ajustables de protection solaire, pour être
intéressante d'un point de vue énergétique, dépend principalement du climat et de
la fréquence des ajustement s. S'ils sont complètement automatisés, ils peuvent
réduire à 10% de l'énergie solaire incidente celle qui arrivera sur la façade. Le
problème principal demeure leur durabilité; ils demande nt plus d'entretien et de
réparation que les systèmes fixes.

Les dispositifs de protection solaire ajustables ou mobiles (non exhaustif) :


Extérieurs
• Stores,
• Volets,
• Persiennes,
• V.A.L.R.A,
• Ecran entre deux vitres,
• Okasolar,
• Vitrage réfléchissant,
• Vitrage à trans mission lumineuse variable,
• Vitrage teinté,
• Stores de verre ,
• Stores de verre couplés à des systèmes PV,
• Eléments optiques holographiques,
• Stores de verre avec concentration HOE,
• Stores de verre avec réflexion totale,
• Système de protection transparent avec HOE,
• Système de protection directionnel et sélectif avec HOE,
• Ailes de protection,
• Gel,
• Panneaux PV.

Intérieurs
• Volets,
• Volets roulants,
• Panneaux intérieurs,
• Rideaux,
• Quilt,
• Store vénitien.

CONCEPTION DES DISPOSITIFS DE PROTECTION SOLAIRE

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Pour dimensionner un système de protection solaire extérieur, la course du soleil


peut être prédite aisément par diverses méthodes. Les laboratoires utilisent
fréquem me n t des héliodons mais ce type de méthode peut être difficile d'accès
pour de nombreux concepteur s.
Les codes de calcul sont maintenant très accessibles dans une très large gamme de
complexité, de types et de prix. Les codes de simulation 3D qui incluent des
algorithmes fournissant la position du soleil tout au long de l'année pour la plupart
des latitudes peuvent être utilisés pour visualiser les effets d'ombre portée des
bâtiments voisins ou concevoir des systèmes de protection solaire.
Il existe trois différents types de diagram me manuel de course du soleil : le
graphique équidistant, la projection orthograp hique et la projection
stéréograp hique, la dernière étant la plus largement utilisée. Les ombres portées
créées par projection stéréographique sont très utiles pour concevoir les systèmes
de protection et visualiser leur impact en terme d'ombre portée.

Szokolay (PLEA Notes: Solar Geometry. PLEA (Passive and Low Energy Architecture)
and University of Queensland) a beaucoup écrit sur la géométrie solaire et la
conception des systèmes de protection, et il a identifié trois étapes de base à
prendre en compte :
1. Identifier les périodes pour lesquelles, une protection saisonnière et journalière
est nécessaire, tout en considérant le type de bâtiment , sa masse thermique
utile, et les gains internes,
2. Calculer les perfor ma nces requises pour le système de protection solaire en
définissant les angles horizonta ux et verticaux d'e protection.,
3. Dimensionner le système pour répondre aux perfor ma nces attendues.

Une fois que les performa nces souhaitées sont définies, le concepteur peut choisir
parmi une grande variétés de systèmes. Comme la géométrie solaire ne varie pas,
les performa nces de chacun demeurent inchangées bien que les systèmes varient
en taille et en forme. Ainsi, une grande gamme de systèmes fonctionneront de

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


28
TAREB Intégration Architecturale

manière identique dans les mêmes conditions d'utilisation, laissant au concepteur


une grande liberté de choix.

Pour utiliser efficacement les diagram m es solaires, quelques connaissances de base


de la géométrie solaire et du temps solaire sont nécessaires.

Géométrie solaire

Concernant la géométrie solaire, on demande seulement au concepteur de


compren d re le mouvement apparent du soleil (vue lococentrique) par opposition à
la vue héliocentrique qui définit les mouvements de la terre autour du soleil. La
représentation héliocentrique explique la relation orbital exacte entre la terre et le
soleil, considérant que l'orbite elliptique de la terre est inclinée, et l'angle de
déclinaison. La représentation lococentrique est un modèle simplifié où la terre est
suppo sée plate et où le ciel est représenté par une voûte hémisphérique. Dans ce
système, la position du soleil est repérée par les angles de hauteur et d'azim u t en
utilisant le temps solaire. La hauteur est mesurée à partir de l'horizon (le zénith =
90 0 ). L'azimut est mesuré dans le plan horizontal depuis le nord(0 0 ) vers l'est (90 0 ),
le sud (180 0 ) et l'ouest (270 0 ).

Le temps solaire

A cause des inventions humaines de latitude, longitude et fuseau horaire, le temps


solaire n'est pas le même que le temps légal en un même lieu. Ils ne coïncide qu'au
point de référence de chaque fuseau horaire. La circonférence de la terre de 360°
représente 24h en terme de temps. De ce fait, une heure représente 15° de
longitude et 4 minutes représentent 1° de longitude. Ainsi, une longitude de

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


29
TAREB Intégration Architecturale

référence de 120° décalée de 8 heures par rapport au temps universel de référence


(appelé généralement temps moyen de Greenwich). Le temps solaire à cette
longitude de 120° coïncide avec le temps légal. Par contre une longitude de 124°
qui est de 4° supérieure à celle du fuseau horaire ne coïncide plus avec le temps
légal; la différence de 4° signifie que le temps légal local est de 16mn en avance sur
le temps solaire du lieu. Les horaires journaliers donnés sur les diagram m es
solaires correspon de nt au temps solaire.

Les angles d'ombre horizontaux et verticaux


L'angle d'ombre horizontal (en anglais HSA) correspon d à
la différence en azimut entre la position du soleil et
l'orientation de la façade du bâtiment considéré. Il permet
d'évaluer la performa nce d'un système de protection
solaire vertical. L'angle d'ombre vertical (VSA en anglais)
est mesuré dans le plan perpendiculaire à la façade du
bâtiment et représente la perfor ma nce d'un système
horizontal de protection solaire. Les angles HSA et VSA
peuvent être tracés sur un diagram me solaire qui présente
les angles VSA sous forme d'arcs et les HSA par des rayons. Le diagram me obtenu
peut alors être superposé au diagram me solaire correspon d a n t à la latitude du lieu
considéré pour obtenir les dates et horaires de protection solaire.

Ombre portées par des bâtiments voisins

Les effets de masque des bâtiments voisins peuvent être obtenus également à l'aide
des diagram mes solaires.

La note PLEA sur la géométrie solaire fournit une description complète de la


méthode. Les étapes principales sont :

1. Recueillir toute information disponible tels que les plans masse, les coupes, les
élévations de tous les bâtiments environnant s existants et à venir,
2. Sélectionner les points critiques dans l'environne ment qui peuvent conduire à de
possibles effets de masques,
3. Déterminer la course du soleil et les azimut de chaque point sélectionné sur un
diagram m e solaire,
4. Déterminer les distances entre les points sélectionnés et les bâtiments voisins,
5. Calculer les altitudes des tous les bâtiments voisins par rapport aux points

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


30
TAREB Intégration Architecturale

choisis,
6. Tracer ou calculer les altitudes et les azimuts sur le diagram m e solaire,
7. Compléter le diagram me solaire pour interpréter les résultats.

Des codes de calcul existent également pour vérifier ces effets de masque des
bâtiments voisins. Les sorties sont en général sous forme d'images 2D du site en
plan représen té sur une projection stéréographique de la latitude correspon d a n te.
De tels codes demeurent limités par la qualité des sorties et un certain manque de
potentialité.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


31
TAREB Intégration Architecturale

6. L'ENVELOPE ACTIVE

LES FACADES DOUBLE PEAU

➢ Avantage
➢ Caractéristiques
 Contrôle environne mental
 Avantages
 Désavantages
➢ Conception
 Description technique
 Vitrage
 Protection solaire
 Propriétés de la cavité de la façade à double peau
 Intégration de la façade double peau / stratégies de conditionne men t du
bâtiment
 Contribution de la façade double peau au contrôle climatique du bâtiment

La façade double peau

La façade double peau est une tendance architecturale européenne motivée


principalement par :
• le désir esthétique de façade entièrement vitrée qui accroît la transparence,
• le besoin pratique d'améliorer l'environneme nt intérieur,
• la nécessité d'améliorer la protection acoustique des bâtiments situés dans des
zones polluées par le brui,
• la réduction de l'énergie utilisée pendant l'occupation.

AVANTAGES

• La protection des fenêtres permet des économies de fonctionne men t. La façade


interne est protégée des intempéries ce qui réduit les coûts d'entretien,
• Le préchauffage de l'air neuf en hiver permet des économies d'énergie,
• La ventilation naturelle peut être combinée avec une façade double peau pour
écono miser de l'énergie en permettant une ventilation peu onéreuse,
• Les pertes thermiques sont réduites par la protection des façades vis à vis du
vent,
• La protection acoustique, qui est de première importance surtout dans les
bâtiments de santé situés près de voies à circulation importante ou de tout autre
source de nuisance sonore,
• La protection par rapport au vent et la possibilité d'ouvrir les fenêtres dans des
bâtiments de grande hauteur, la double peau agissant comme un rideau
acoustique,
• Les façades double peau permettent d'augmenter les niveaux d'éclairage
naturel,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


32
TAREB Intégration Architecturale

• La possibilité d'une large ouverture vers un environnemen t extérieur attractif,


• La possibilité d'utiliser des systèmes de protection solaire moins coûteux du fait
de la protection par rapport au vent,
• La réduction des ponts thermiques à travers l'enveloppe.

CARACTERISITIQUES
La façade double peau est un système constitué de deux peaux vitrées séparée par
un volume d'air. La principale enveloppe de verre est habituellement isolée.
L'espace d'air entre les deux vitrages agit comme une isolation contre les
températ u res extrêmes, le vent et le bruit. Les protections solaires sont
habituellement situées entre les deux peaux.

Contrôle environne m e ntal


La façade gouverne les interactions entre l'intérieur du bâtiment et le climat
extérieur. La deuxième peau permet d'obtenir des hauts niveaux de confort de
manière économe en énergie, du fait de sa capacité à répondre aux changements de
l'environne ment extérieur.
Dans ce chapitre, les composa nts et les systèmes qui constituent la seconde peau
sont identifiés et leur rôle dans le contrôle du confort intérieur sont discutés.
Le confort global est un équilibre entre quatre critères :
• LA LUMIERE – environnem ent visuel,
• LACHALEUR – environne ment thermique,
• LE BRUIT - environne ment sonore,
• LES ODEURS – qualité olfactive de l'air.

AVANTAGES

Coût de construction réduit en comparaison avec l'utilisation de verres


électrochro mes, thermochro m es ou photochro m es, dont les propriétés
changent en fonction du climat extérieur.
Bien que ces verres soient très prometteur s, ils sont très chers. De plus, les
façades double peau assurent une grande variabilité par la combinaison
possible de composant s très divers qui sont connus et disponibles.

Isolation acoustique, qui serait d'après certains auteurs une des raisons
principales d'utiliser des façades double peau. La réduction des niveaux de
bruit à l'intérieur d'un bâtiment de bureau peut être réalisée en réduisant à la
fois la transmission de pièce à pièce et la transmission des bruits provenant
de l'extérieur. Le type de façade et le nombre des ouvertures peut rapidemen t
devenir un problème critique pour la protection contre les bruits extérieurs.

Isolation thermique:

• Pendant l'hiver la seconde peau procure une isolation renforcée en


augmentant la résistance thermique extérieure. Bien que le coefficient de

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


33
TAREB Intégration Architecturale

transfert équivalent Ueq pour une façade continuellement ventilée puisse


être plus mauvais que celui d'une simple peau, les résultats s'améliorent si
la cavité intermédiaire est fermée (partiellement ou complèteme n t)
pendant la saison de chauffage. La vitesse d'air réduite et la températu r e
plus importante dans la cavité permettent de réduire le transfert de
chaleur. Cela conduit aussi à des températur es plus hautes à la surface
intérieure de la paroi interne.

• En été l'air chaud contenu dans la cavité peut être extrait par ventilation
(naturelle ou mécanique). Pour une bonne ventilation de la cavité, il est
important de bien sélectionner le types de panneaux à utiliser et le type de
protection solaire, de façon à éviter les surchauffes de la cavité et donc des
locaux. La géométrie de la cavité peut être réellement un point critique du
fait que la largeur, la hauteur de la cavité, la dimension des ouvertures,
peuvent devenir déterminants pour l'évolution thermique de la cavité et
les écoulements d'air (si la cavité est ventilée naturellement). Un autre
paramètre important est le positionne men t des systèmes de protection
solaire.

Ventilation nocturne : Pendant les journées chaudes d'été, quand la


températ ure extérieure est supérieure à 26°C, il est fort probable que les
espaces intérieures soient surchauffés. Dans ce cas, on peut économiser de
l'énergie en refroidissant les locaux pendant la nuit par ventilation
naturelle. Ainsi, la températ ure sera plus fraîche durant la matinée,
procurant un confort thermique amélioré et une meilleure qualité de l'air
aux occupants. Un des principaux avantages des façades double peau est
qu'elles peuvent fournir une ventilation naturelle qui est protégée contre
les intempéries et les intrusions.

Economie s d'énergie et impact environn e m e ntal limité : En principe, les


façades double peau peuvent économiser de l'énergie quand elles sont
bien conçues. Souvent, quand l'isolation de la paroi extérieure est faible,
les économies réalisées par une double peau sont impressionnantes.

Meilleur protection des dispositifs de protection solaire ou d'éclairage :


Les dispositifs de protection solaire ou d'éclairage étant placés au sein de
la double peau, ils sont protégés contre le vent et la pluie.

Réduction des effets des pressions dues au vent : La double peau


autour d'un immeuble de grande hauteur peut être utile pour réduire les
effets des pressions dues au vent.

Transparence – design architectural : Pratiquement dans toutes les


sources bibliographiques, on constate le désir des architectes d'utiliser de
plus grandes surfaces vitrées.

Ventilation naturelle : Un des principaux avantages des façades à double

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


34
TAREB Intégration Architecturale

peau est qu'elles permettent la ventilation naturelle ou hybride . Différents


types peuvent être utilisés suivant les climats, les orientations, la
localisation et le type de bâtiment pour ventiler avant et pendant les
heures d'occupation. Le choix d'une façade à double peau peut être crucial
pour maîtriser les températur es, les vitesses, et la qualité de l'air introduit
dans les bâtiments. Si elle est bien conçue, la ventilation naturelle peut
conduire à une réduction des consom m a tions énergétiques et améliorer le
confort des occupants.

Confort thermique – températures de la paroi intérieure : D'une part,


comme l'air à l'intérieur de la double peau est plus chaud que l'air
extérieur pendant les périodes de chauffage, la paroi intérieure de la
façade a une températ ure plus proche des conditions de confort des
occupants. D'autre part, en été, il est vraiment important que la double
peau soit bien dimensionnée de façon à ce que l'air situé à l'intérieur de la
cavité n'augmente pas trop en températur e. Une bonne conception de la
double peau, des ouvertures, de leur dimension et de leur position ainsi
que des dispositifs de protection solaire et des types de vitrages permet
d'assurer d'excellents résultats pour tout type de bâtiment et de climat.

Désenfu mage : Claessens et De Hedre mentionnent que la cavité de la


double peau peut - être utilisée pour le désenfu m age.

Faible coefficient de transmis sion thermique surfacique U : Kragh,


(2000) prétend que l'avantage principal des façades à double peau est leur
faible coefficient de transfert thermique surfacique U, ainsi que leur faible
coefficient de gain solaire g.

INCONVENIENTS

• Coûts de construction plus élevé s en comparaison avec une façade


traditionnelle.
• Protection incendie : Il n'est pas très clair de savoir si les façades double
peau ont un effet positif concernant la protection contre l'incendie.
Néanmoins, certains auteurs signalent des problèmes potentiels de
trans mission de fumées entre pièces en cas d'incendie.
• Réduction de l'espace utile : L'épaisseur de la cavité d'une façade double
peau varie entre 20 cm et 2 m ce qui conduit évidem ment à une perte de
surface utile. Souvent, l'épaisseur de la cavité influence ses propriétés
intrinsèques (plus la cavité est profonde, moins de chaleur est trans mise par
convection quand la cavité est fermée) et parfois, les propriétés des espaces
adjacents (plus la cavité est profonde, meilleures sont les conditions de
confort près de la paroi intérieure). Ainsi, il est important de trouver la
profon deur optimale de la façade de façon qu'elle soit suffisam me nt étroite
pour ne pas perdre trop de surface et suffisam m en t profonde pour
permettre une bonne utilisation de l'espace près de la façade.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


35
TAREB Intégration Architecturale

• Coûts additionnels de maintenance et de fonctionn e m e nt : Si on compare


une double façade à une façade simple, on peut montrer que la double
façade a un coût supérieur de construction, de nettoyage, de fonctionne me n t
et de maintenance.
• Problème s de surchauffe : Si la façade double peau n'est pas bien
dimensionnée, il est probable que la températur e obtenue au sein de la cavité
accentue l'effet de surchauffe des espaces intérieurs.
• Augmentation des vitess e s d'air dans la cavité : On a constaté,
principalement dans les immeubles de plusieurs étages, des différences de
pression importantes entre pièces en cas de ventilation naturelle via la cavité
de la double peau.
• Augmentation du poids de la construction : Comme on peut s'y attendre,
la paroi additionnelle augmente le poids de la construction et son coût.
• Eclairage naturel : Les façades a double peau se comportent de façon
semblable aux autres types de façades vitrées. Cependant, du fait de sa
trans mission plus mauvaise, la double peau réduit les niveaux de l'intensité
lumineuse trans mise.
• Isolation acoustique : Il est possible en certains cas de rencontrer des
problèmes de transmission acoustique parasite si la double peau est mal
conçue.

Propriétés de la cavité de la façade double peau


La modélisation et la simulation du comporteme n t de la cavité d'une façade double
peau n'est pas une chose facile du fait des transferts couplés dont elle est le siège.
Les efforts de modélisation sont concentrés principalement sur :
• la simulation des écoulements d'air,
• les calculs des champs thermiques dans la cavité,
• les calculs d'éclairage naturel.
La simulation des écoulements d'air est nécessaire quand on veut connaître les
champ s de températur e. La connaissance des températ ures est un point critique
pour prendre des décisions sur :
• La conception de la façade :
• le type de double peau (double fenêtre, couloir, façade à plusieurs
niveaux,...),
• la géométrie de la façade (largeur des ouvertures, hauteur et
profonde ur de la cavité).
• Le type de vitrage :
• type d'élément vitré (simple ou double pour les parois extérieure et
intérieure),
• type de verre (verre clair, verre à contrôle solaire, basse émissivité,
etc).
• Les systèmes de protection solaire :
• type de système( store vénitiens, persiennes, etc),
• positionne ment du dispositif (extérieur, intérieur, intermédiaire),
• s'il est placé dans la cavité, sa position exacte.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


36
TAREB Intégration Architecturale

• La combinaison optimale entre le choix des dispositifs de protection solaire


et le type de vitrage en fonction du type de façade et de son orientation.
• La stratégie de conditionne me nt :
• origine et destination de l'air à l'intérieur de la cavité,
• ventilation naturelle, mécanique ou hybride,
• refroidisseme nt par ventilation noctur ne.

Conception
Les vitrages
Les types de panneau vitré les plus utilisés pour les façades à double peau sont :
• Pour la paroi intérieure : double ou triple vitrage isolant,
• Pour la paroi externe : simple vitrage trempé, quelquefois verre laminé. On
peut trouver aussi des verres de sécurité renforcés.

Système s de protection solaire


Les systèmes de protection solaire rencontrés
(souvent des stores vénitiens) sont placés à
l'intérieur de la cavité pour des raisons de
protection. Les caractéristiques des lames de
store influencent grandement les propriétés
physiques de la cavité. De ce fait, leur choix
doit être réalisé en considérant de façon
intégrée le type de vitrage, la géométrie de la
cavité et la stratégie de ventilation.
Cependan t, le positionne men t au sein de la
cavité ne dépend pas uniqueme nt du type de
protection choisi. Quand on décide de la
position des stores, d'autres paramètres sont
à prendre en compte tels que :
• la localisation du bâtiment et les
conditions climatiques du site
(températ ure extérieure, potentiel d'éclairage naturel, etc),
• l'orientation de la façade,
• la géométrie de la cavité,
• la taille et le positionne men t des ouvertures intérieures et extérieures dans
la cavité,
• le type de ventilation de la cavité.
Tous ces paramètres doivent pris en compte pour réduire la deman de
énergétique de chauffage et de climatisation, et pour procurer des températur es de
la surface intérieur de la paroi interne durant toute l'année assurant des conditions
de confort acceptables pour les occupants.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


37
TAREB Intégration Architecturale

INTEGRATION DES FACADES A DOUBLE PEAU ET STRATEGIE DE


CONDITIONNEMENT DES BATIMENTS

De façon générale, il existe différents types de constr uction de façades à double


peau tels que les doubles fenêtres, les façades à cavité étroite, les façades couloirs,
et les façades à plusieurs étages.
Les dimensions de la façade et des ouvertures déterminent le débit d'air à travers la
façade. Plus la cavité est étroite, plus la résistance à l'écoulement est grande et plus
faible est le débit. De plus, plus la cavité est étroite, plus les échanges convectifs
avec les surfaces sont important s, et plus la températur e augmente. Ceci conduit
aux conclusions suivantes :
• Pendant la période froide, il est plus intéressant d'avoir des cavités étroites pour
limiter le débit d'air et augmenter les températ ures de l'air au sein de la cavité,
• Pendant les périodes chaudes, la façade double peau doit fonctionner comme un
écran contre les apports de chaleur provenant du rayonne me nt et de la
conduction. Il est difficile de dire que de façon générale, les cavités étroites ou
profon des sont les meilleures parce que dans un cas, la températur e de l'ai va
être plus importante, et dans l'autre ce sera la températur es des lames de store.

Les besoins pour l'été et l'hiver peuvent être satisfaits en :


• Sélectionnant une cavité assez étroite qui permette une grande efficacité de
préchauffage durant les périodes froides sans provoquer de surchauffe en été,
• Sélectionnant une cavité profonde avec des ouvertures contrôlées pour limiter le
débit d'air en hiver. Cette solutionne pourra être compétitive avec la cavité
étroite seulement si les ouvertures sont très efficaces,
• Sélectionnant une cavité étroite avec un ventilateur pour accélérer le débit en
période chaude afin d'éviter les surchauffes.

Contribution des façades double peau à la stratégie de conditionne m e nt des


bâtiments

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


38
TAREB Intégration Architecturale

Les systèmes de conditionne me nt peuvent être utilisés de trois façons différentes


dans un bâtiment de bureau muni d'une façade à double peau :
• Un système complet de conditionne men t d'air (où la double façade ne participe
pas) qui peut être très consom m a te u r d'énergie. D'un autre coté, l'utilisateur a le
choix entre un système purement mécanique ou un système de ventilation
naturelle utilisant la double façade,
• Un conditionne me nt réduit (où la double façade participe au conditionne me n t
ou bien devient l'élément principal pour créer le climat intérieur correct). Dans
cette stratégie, la double façade peut jouer le rôle de :
¤ préchauffeur de l'air de ventilation,
¤ conduit de ventilation passif,
¤ pré refroidisseur de l'air (principalement pour la ventilation nocturne),
• Pas de système de conditionne me nt d'air; la double façade remplit à elle seule
tous les besoins de conditionne me nt. C'est le cas idéal qui peut conduire à une
faible consom m a tion énergétique.

Pendant la période de chauffage, l'air extérieur peut être introduit en partie basse
de la façade et préchauffé dans la cavité. Les ouvertures extérieures contrôlent le
débit d'air et donc la températ ure. Ainsi on peut introduire l'air de ventilation dans
le bâtiment à une températ ure souhaitée. Durant l'été, l'air peut être extrait par des
ouvertures extérieures situées en partie haute de la cavité. Cette stratégie est
souvent employée pour les façades double peau d'immeubles à plusieurs étages.
Cette solution procure la meilleure solution en hiver mais accroît le risque de
surchauffe en été.

Tout au long de l'année, la façade à double peau peut être utilisée seulemen t
comme un conduit d'évacuation d'air, mais sans possibilité de récupération de
chaleur par le système de conditionne me nt d'air. Ceci peut être appliqué en hiver
comme en été. Le but principal de cette configuration est d'améliorer les propriétés
d'isolation en hiver et de réduire les gains solaires l'été. Il n'y a ici aucune limitation
à l'ouverture individuelle des fenêtres.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


39
TAREB Intégration Architecturale

Il est aussi possible d'utiliser la double façade comme préchauffeur d'air


individuel. Cette stratégie peut s'appliquer à la fois pour les immeubles à plusieurs
niveaux et les doubles fenêtres. Un système d'extraction d'air améliore le débit
extrait de la cavité vers la pièce et vers le système d'extraction d'air.
Si un conditionne men t supplémentaire est nécessaire, il peu être fourni dans
chaque pièce par un système individuel (VRV ou radiateur). Cette stratégie est
intéressante en hiver mais difficilement applicable en été car l'air de la cavité est
trop chaud pour permettre d'atteindre des conditions de confort thermique. Par
contre, avec cette solution, il n'y a pas de contraintes particulières à l'ouverture
individuelle des fenêtres.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Finalement, la cavité d'une double façade peut être utilisée comme un conduit
central d'extraction d'air. L'air entre à la partie inférieure de la cavité et au niveau
de chaque étage. Le système de ventilation entraîne l'air des pièces vers la cavité. La
récupération de chaleur sur l'air extrait est possible à l'aide d'une pompe à chaleur
ou à l'aide d'un échangeur situés en haut de la cavité. Les fenêtres ne peuvent pas
être ouvertes car l'air contenu dans la cavité est de l'air vicié.

Stratégies de contrôle

Un point crucial quand on intègre une


façade à double peau à un bâtiment est de
définir une stratégie de contrôle qui
permette l'utilisation des gains solaires
pendant la saison de chauffage et qui
fournisse des conditions de confort
thermique acceptables pendant toute
l'année. Le risque de surchauffe pendant les
mois d'été est important quand la
conception de la double façade n'est pas
couplée correctement avec la stratégie de
conditionne me nt.
Un système de contrôle efficace doit être
conçu pour répondre rapidement à des
conditions extérieures changeantes. Une
application peut être réalisée quand l'ensemble des contributions de tous les
systèmes peut être synchronisé par un système central de gestion.

Le système de gestion d'un système passif couplé à un bâtiment doit être fait
suivant les principes suivants :
Les occupan ts doivent pouvoir intervenir sur tout, même si leurs interventions
gaspillent de l'énergie (A.H.C. van Paassen, 1995),
• Pour économiser de l'énergie, le système de contrôle doit profiter au mieux des
conditions extérieures avant de mettre en marche un système mécanique de
conditionne men t . (A.H.C. van Paassen, 1995),
• Tous les systèmes de contrôle doivent être concentrés sur l'obtention du confort
avec une consom m a tion énergétique minimale,
• Pendant les périodes d'inoccupation, le système de contrôle doit être concentré
uniquement sur les économies d'énergie,

Le système de contrôle a trois tâches à accomplir avec l'utilisation de composa n ts


passifs et actifs :
• Conserver un niveau de températ ure correct à l'intérieur du bâtiment,
• Fournir suffisam m en t d'air pour la ventilation du bâtiment,
• Assurer un niveau de lumière suffisant à l'intérieur du bâtiment.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


41
TAREB Intégration Architecturale

FACADES VENTILEES
➢ Caractéristiques
➢ Conception

La façade ventilée est un système constructif qui s'est affirmé avec le temps et est
particulièrement apprécié dans les pays de l'Europe du Nord. Au cours des
dernières décennies, il a été de plus en plus adopté en Italie du fait de ses qualité
d'écono mie d'énergie. Ce système est constitué de l'intérieur vers l'extérieur, d'une
couche isolante accrochée à la structure porteuse, et d'un bardage lié au bâtiment
par un système de fixation approprié. Entre l'isolant et la peau extérieure une
cavité d'air est créée qui fournit une ventilation naturelle par tirage thermique, avec
un avantage certain pour l'ensemble du dispositif.

La technique de ventilation naturelle, créée dans une paroi par la séparation de la


peau extérieure de la structure porteuse était déjà bien connue et appliquée depuis
longtemp s. En effet, de nombreuses constructions ont ainsi un espace entre un
bardage de bois ou d'ardoises et la paroi avec un système de fixation constitué
d'épingles attachées directement à la structure porteuse avec des vis ou des
pointes. Si on considère les aires de répartition de ces techniques de bardage
(régions alpines, nord de l'Europe), il est clair qu'elles ont été initialement inventées
pour protéger les murs extérieurs des intempéries telles que la pluie, le froid,...etc.

CARACTERISTIQUES

Ces dernières années, les plus intéressantes applications architecturales de ce


concept ont été réalisées par des professionnels renom més, avec des matériaux
traditionnels tels que la pierre, le bois, le grès, terracotta, le plastique et des
matériaux métalliques. Comparés à des bardages appliqués directement sur le mur,
les avantages principaux de la façade ventilée sont :

1 risque réduit de craquellement et de détachement du revêtement extérieur,


2 application facile,
3 maintenance,
4 protection de la structure porteuse contre les agents atmosphériques,
5 économies d'énergie,
6 élimination des ponts thermiques;
7 élimination des risques de condensation (la présence de la lame d'air ventilée
aide à l'élimination de la vapeur d'eau provenant de l'intérieur et diminue les
risques de présence d'eau stagnante due aux infiltrations).

CONCEPTION

Les éléments fonctionnels d'une façade ventilée sont :

1 – la structure porteuse,
2 - la couche de régularisation,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


42
TAREB Intégration Architecturale

3 - la couche d'isolation,
4 – la lame d'air,
5 – le système de fixation,
6 – le bardage,
7 - le système de joints.
Structure porteuse
Le mur peut être constitué d'un seul matériau ou d'un multicouche. Suivant le type
de matériau utilisé, la structure porteuse conditionne la performa nce de l'ensemble
du dispositif à cause des différents coefficients de déformation des matériaux
constitutifs.

Couche de régularisation
Elle est formée en général de mortier réparti uniformé me n t sur la maçonnerie (1 à
2 cm). Sa fonction est de réduire les irrégularités de la surface qu'elle recouvre. En
fait, elle est nécessaire pour assurer une mise en œuvre correcte de la couche
isolante sur le mur porteur.

Couche d'isolation
Les panneaux isolants utilisés le plus commu né m e n t pour les murs rideaux ont une
épaisseur qui varie entre 3 et 8 cm. Il sont appliqués directement sur le mur à l'aide
de colle ou d'éléments mécaniques. Le choix du dispositif de fixation dépen d
essentiellement de l'état du bâtiment. Les dispositifs mécaniques sont
particulièrement intéressants pour reconcevoir une façade quand les colles ne
peuvent garantir une bonne tenue sur des façades abîmées par le temps et les
intempéries. En tout cas, les attaches et les vis doivent être en plastique pour éviter
les ponts thermiques. Si la construction est neuve, les deux méthodes peuvent être
appliquées.

Lame d'air
La lame d'air est un espace positionné entre l'isolation et le bardage extérieur avec
une épaisseur variable de 3 à 5cm. Le dimensionne me n t de cette lame d'air est
importan t car il conditionne la bonne circulation de l'air et le fonctionne me nt du
tirage thermique.
Le rôle essentiel de cette lame d'air est de permettre le mouvement ascendant de
l'air et de fournir un confort thermique suffisant. Evidemment, le fonctionne men t
de cette lame d'air dépend des conditions de la circulation d'air à l'intérieur de celle
ci et il est ainsi important d'éviter tous les obstacles qui peuvent limiter
l'écoulement (goulot d'étranglement dus à des éléments de structure, ou au
bardage,..etc.). De plus, pour assurer la ventilation naturelle au sein de la lame d'air,
il convient de positionner des grilles d'aération de section adéquate en bas et en
haut du bâtiment. Si toutes ces conditions sont réunies, la présence de la lame d'air
apporte des avantages indéniables tels que :
a) l'évaporation de l'eau résiduelle accumulée dans la maçonnerie après la
construction, (1)
b) l'élimination de la vapeur d'eau provenant de l'intérieur en hiver, (2)
c) le refroidisseme nt des façades extérieures du bâtiment en été parla ventilation

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


43
TAREB Intégration Architecturale

accélérée, (3) d) l'atténuation du transfert de chaleur en été de l'extérieur vers


l'intérieur, (4)
e) l'atténu ation des déperditions thermiques en hiver du fait de l'absence de ponts
thermiques. (5)

Système de fixation
Il est constitué de tout un ensemble d'éléments, avec pour fonction statique de lier
le bardage à la structure du bâtiment, pour lui permettre de résister aux charges
notam me n t celles dues au vent.Il est en général constitué de :
1. points d'ancrage situés en des emplacement s particuliers,(fixation locale),
2. cadres assurant le maintien global (fixation répartie).
Cependan t, avec la première méthode, un des avantages principaux de la façade
ventilée est perdu car les points d'ancrages créent un nombre important de ponts
thermiques. Cela peut conduire à une augmentation significative des déperditions.
Les matériaux généralement utilisés pour les ancrages sont inoxydables ou traités
contre la corrosion tel que l'acier inox (AISI 304 et 316) ou des alliages
d'aluminiu m. Dans le deuxième cas, le cadre est réalisé avec des barres d'acier
placées verticalement et reliées aux abouts de dalles horizontales ou de poutres par
des ancrages ou des plats avec des dispositifs permettant de corriger les faux
aplombs. Les éléments verticaux sont reliés par des barres horizontales qui
suppor ten t le bardage. Que l'on utilise des éléments de fixation locaux ou continus
(verticalement ou horizontalement), il est nécessaire de pouvoir fixer la structu re
externe de la façade à la structure qui est derrière. Il est donc nécessaire d'utiliser
des éléments de connexion qui peuvent être du type local (ancrage à vis, ancrage
chimique), ou de type linéaire (barres profilées).
Dans tous les cas, la solution optimale de fixation est liée à une série de conditions
telles que, par exemple, le type de matériau utilisé pour la structure porteuse,
l'épaisseur et les dimensions des dalles, la hauteur du bâtiment et sa localisation,
ou encore le budget disponible.

Le bardage:
Sa fonction est de protéger le bâtiment des intempéries et de représenter le
bâtiment d'un point de vue architectural. Les matériaux de bardage doivent
satisfaire aux critères suivants :
a) haute résistance aux chocs mécaniques et thermiques,
b) étanchéité,
c) incombustibilité,
d) inaltérabilité physique et esthétique dans le temps,
e) résistanc à l'eau et au vent,
f) polyvalence de l'installation,
g) facilité d'entretien.

Dans le cas d'un bardage en pierre naturelle, en céramique, terracotta, matériau


plastique ou métallique, d'autres paramètres important s sont :
a) le poids des dalles,
b) la dimension des dalles.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


44
TAREB Intégration Architecturale

Le principe de conception d'une façade ventilée réside dans l'autono mie statique de
chaque dalle du revêtement et dans l'élimination du mortier. N'adhérant pas
directemen t sur la paroi porteuse, la dalle d'un bardage est libre de déformer
suivant ses propres coefficients de dilatation indépenda m m e n t des mouvements de
la structu re, et de suivre les déformations de la structure et ses oscillations grâce à
l'élasticité des ancrages. L'absorption des mouvements élastiques entre la structure
et le bardage est généralement résolue par la présence de joints qui permettent une
certaine dilatation libre sans que les dalles interférent entre elles.

Système de joints:
Le joint n'est rien qu'un espace séparant le pourtour de deux dalles. Il a la fonction
spécifique de permettre le libre mouvement des dalles dû à la variation de la
températ u re, aux mouvements de la structure ou des systèmes de fixation. Les
joints peuvent être ouverts ou fermés.

Joints fermés:
Les joints fermés sont ceux qui permettent le mouvement des dalles bien qu'elles
ne soient séparées que de 2 ou 3 mm. Par le passé, la plupart des revêtements de
marbre étaient réalisés à joints fermés. L'adoption de ce type de joint permet
généralement l'utilisation de dalles petites mais épaisses. La tendance à réduire
sans arrêt l'épaisseur des dalles et la plus grande élasticité des structures actuelles
qui sont moins tolérantes au niveau des fondations, ne font pas de cette technique
une solution optimale bien que les progrès des systèmes de fixation permettent
aujourd'h ui l'autono mie statique de chaque dalle et offrent donc de plus grandes
marges de sécurité. On peut conseiller cette technique seulement pour les bardages
d'extension réduite et de hauteur modérée. Il est impossible d'utiliser des joints
fermés pour une façade entière du fait des mouvements inévitables de la structure,
de l'élasticité des dispositifs de fixation, et des contraintes thermiques
différentielles qui peuvent conduire à la rupture des dalles. La méthode des joints
fermés peut cependant être utilisée dans d'autre cas dès lors que les joints
correspo n d a n t s aux dalles de plancher sont laissés ouverts (15 ou 20 mm). En ce
cas, des serre joints peuvent être mis seulement pour la première dalle au dessus
du joint laissé ouvert alors que pour les autres dalles situées au dessus, des
éléments de contrôle sont suffisants.

Joints ouverts
Les joints ouverts sont ceux qui permettent les plus grands mouvements des dalles
situées à 6 ou 7 mm les unes des autres. Ils permettent l'utilisation de dalles
moyennes à grandes; Avec les joints ouverts sur tout le pourtour des dalles, les
tassemen t s et les mouvements dus à la dilatation thermique peuvent se faire
librement sans que les dalles n'interfèrent entre elles.
L' avantage des joints ouverts est aussi qu'ils tolèrent une précision moins bonne
dans le positionne me nt des ancrages ou dans la découpe des dalles, car ces
imprécisions peuvent être éliminées grâce à l'intervalle plus grand existant entre les
dalles (normalement 6 mm). La tendance à réduire de plus en plus l'épaisseur des
dalles et la plus grande élasticité des structures font de cette technique une

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


45
TAREB Intégration Architecturale

solution optimale. En résumé, les caractéristiques principales qui différencient les


joints ouverts des joints fermés sont :
a) la tolérance dimensionnelle,
b) le peu de travail nécessaire pour faire les réservation des serre - joints,
c) l'utilisation possible d'une grande gamme de matériaux d'étanchéité (composés
néoprène ou silicones).

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

7. LA VENTILATION NATURELLE

➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
 Conception pour la ventilation naturelle
 Conception pour la ventilation traversante
 Conception pour la ventilation à simple exposition
 Conception pour le tirage thermique
 Tour à vent
 Cheminée solaire
 Ventilation hybride
 Types de fenêtres
 Refroidissement noctur ne

LA VENTILATION NATURELLE

AVANTAGES

• Procure une ventilation qui assure la sécurité, les conditions de confort et de


santé aux occupants des bâtiments sans l'utilisation de ventilateur,
• Procure un rafraîchissement passif sans système thermodyna mique,
• Réduit les coûts de construction et d'utilisation des bâtiments quand elle est
conçue soigneuse me nt,
• Réduit les consom m ations d'énergie liées au système de conditionne men t et aux
ventilateurs,
• Elimine les bruits de ventilateurs.

CARACTERISTIQUES

La ventilation permet le rafraîchissement en évacuant la chaleur du corps humain.


Les mouvements d'air peuvent être induits par des forces naturelles (vent et tirage
thermique) ou par des ventilateurs. Les écoulements d'air sont le résultat de
différences de pression qui se créent autour et à l'intérieur des bâtiments. L'air
s'écoule des hautes vers les basses pressions. Quand l'air extérieur est plus froid
que celui situé à l'intérieur du bâtiment, la ventilation peut extraire les gains
internes ou solaires durant la journée et peut fournir le bâtiment en air frais
pendant la nuit si nécessaire. Au niveau du corps humain, les mouvements d'air
augmenten t les échanges convectifs et accroissent le taux d'évaporation de la sueur
au niveau de la peau. L'évaporation est un mécanisme de rafraîchissement très
puissant qui peut apporter une sensation de confort durant les périodes chaudes.
Néanmoins, pour être efficace, il ne faut pas que l'air environnant soit trop humide
(humidité relative inférieure à 85%). Les mouvements turbulents de l'air favorisent
ces deux phénomènes d'évacuation de la chaleur. La conception du bâtiment et ses
alentour s ont tous deux une influence importante sur l'efficacité du

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


47
TAREB Intégration Architecturale

rafraîchisseme nt naturel.
Le débit d'air traversant le bâtiment est fonction de sa localisation, du
dimension nem en t et des caractéristiques des ouvertures, de l'effet d'obstacles
internes à l'écoulement de l'air et des effets de la forme externe du bâtiment en
relation avec la direction du vent (présence de mur en aile). Les écoulements d'air
dans les bâtiments doivent être considérés comme tridimensionnels.
Pour que les forces de poussée puissent agir, il est nécessaire qu'il existe un
gradient de températ ure significatif entre l'intérieur et l'extérieur du bâtiment et
une résistance minimale à l'écoulement de l'air. L'écoulement complet résulte de la
combinaison du tirage thermique et des champs de pression dus au vent. La
conception des systèmes de ventilation doit aussi prendre en compte l'éclairage
naturel, les apports solaires, et des considérations de sécurité et de nuisance
sonore.

CONCEPTION

Pour faire circuler l'air dans les bâtiments, la ventilation naturelle utilise les forces
dues au vent et la poussée d'Archimède due aux différences de masse volumique
de l'air. Un bâtiment ventilé naturellement doit être conçu et utilisé de façon à
utiliser au mieux ces forces, en tenant compte des critères suivants :

• Le taux de renouvellement d'air doit être suffisant pour fournir suffisam me n t


d'air neuf afin assurer la santé et le confort des occupants. Ceci est généralemen t
le critère de dimensionne m en t retenu pour l'hiver,
• Pendant l'été, le taux de renouvellement d'air doit être suffisant pour permettre
l'évacuation des gains de chaleur internes et maintenir des conditions de confort
acceptables. Les taux de ventilation d'été doivent en général être d'un ordre de
grandeur supérieur à ceux nécessaires en hiver,
• Le débit d'air doit être distribué uniformém en t dans la zone d'occupation afin
d'éviter les zones de sous ou sur rafraîchissement et assurer partout une bonne
qualité d'air,
• Pour éviter les nuisances dues aux courants d'air, les vitesses locales (en été)
doivent être systématique me n t inférieures à 0,8 m/s. La norme ISO 7730
recomma n d e que pour des environne ments thermiques modérés, avec une
activité sédentaire prédominante, les vitesses locales d'air ne dépassent pas 0,15
m/s en hiver.

En ventilation naturelle, les pressions motrices sont très faibles, typiqueme n t


inférieures à 10 pascals, aussi un dimensionne me nt très soigneux est - il nécessaire
pour s'assurer que la circulation de l'air s'effectue bien comme prévu. Le trajet doit
être aussi direct que possible car les forces disponibles ne peuvent pas en général
surmon ter des résistances présentées par des changements de direction ou une
multitu de de grilles.

Conception de la ventilation naturelle

Il existe de nombreux types d'écoulement de ventilation naturelle dans les

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

bâtiments, les trois principaux sont :


· la ventilation traversante,
· la ventilation de simple exposition,
· la ventilation par tirage thermique.
UNDERSTANDING NATURAL VENTILATION SECTION 2
De façon à maximiser l'efficacité de la ventilation naturelle, il est nécessaire que les
principes de base de la conception soient bien compris. Dans cette voie, des
décisions peuvent être prises sur la meilleure action à prendre pour optimiser la
perfor mance de la ventilation naturelle. Les paragraphes suivants mettent en valeur
cette conception optimisée de la ventilation naturelle.

Ventilation traversante

La ventilation traversante peut fournir les taux de renouvellement d'air les plus
importan ts, et peut ventiler efficacement des pièces bien plus profondes (cinq fois
la hauteur sous plafond) que la ventilation à exposition simple. On doit cependan t
la favoriser quand cela est possible, en assurant une circulation d'air peu perturbée
par des obstacles entre les ouvertures situées de part et d'autre du bâtiment. Ce
sont principalement les écarts de pression dus au vent sur les façades opposées qui
créent la circulation de l'air à l'intérieur du bâtiment.

Ventilation de simple exposition

La ventilation traversante de certains locaux peut ne pas être possible à cause de


cloisons intérieures liées à la structure ou à l'organisation de l'espace intérieur, et il
faut s'en remettre alors à la ventilation de simple exposition. Si les fenêtres sont
dimension nées avec cet objectif, une pièce de 6 à 7 m de profondeur peut être
ventilée de façon satisfaisante par cette technique.

Les fenêtres doivent être hautes, ou, de manière encore préférable, être munies
d'ouvertures en bas et en haut de façon à favoriser l'établissement d'un tirage
thermique qui permette à l'air extérieur plus frais d'entrer par les entrées basses, et
à l'air intérieur de s'extraire par les orifices hauts.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


49
TAREB Intégration Architecturale

Conception de la ventilation par tirage thermique


La ventilation par tirage thermique est parfois utilisée quand la ventilation
traversante n'est pas possible et quand la ventilation par exposition simple n'est
pas suffisante. Le tirage thermique est en général assuré par la différence de
températ u re entre l'air chaud intérieur et l'air plus frais de l'extérieur. Cependant,
durant les périodes les plus chaudes de l'été, un bâtiment bien conçu avec une
utilisation efficace de sa masse thermique et de la ventilation noctur ne peut ne pas
avoir une températur e intérieure bien supérieure à celle de l'air extérieure, et le
tirage thermique risque d'être minimal. Neanmoins, pendant la nuit, quand la
températ u re extérieure chute, le tirage thermique peut être très efficace comme
élément d'une stratégie de rafraîchissement noctur ne.

La ventilation par tirage thermique peut


aussi être aidée par le vent qui, en
pratique, est sûrement la force motrice
prédo mina n te durant le jour. Même les
jours très chauds, du vent est
pratiquemen t toujours présent au
Royaume Uni, et son effet est souvent
supérieur à celui du tirage thermique
disponible. Ainsi, la plupart du temps un
conduit vertical fournit une possibilité
d'écoulemen t de l'air depuis les fenêtres
situées sur une façade au vent (avec des pressions positives) à travers la pièce
jusqu'au zone de pression négative située en haut du conduit.
U
NDERSTANDING NATURAL VENTILA SECTION 2
Quand on utilise des conduits, le plan neutre doit être situé au dessus du niveau de
la fenêtre de la pièce la plus haute qui doit être ventilée, de façon à assurer le sens
de l'écoulement. Le haut du conduit doit être suffisam me n t élevé pour s'assurer de
la position du plan neutre et d'une pressions motrices suffisantes pour extraire l'air
en position haute. Deux stratégies existent :

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


50
TAREB Intégration Architecturale

La tour à vent
Les tours à vent utilisent la force du vent pour
générer le mouvement d'air au sein du
bâtiment. Plusieurs systèmes sont basés sur ce
principe. Les entrées d'air de la tour à vent,
orientées au vent, capturent l'air et l'entraînent
vers le bas de la tour. L'air sort par un orifice
situé sous le vent. L'écoulement est amélioré
par l'air frais pendant la nuit. Une autre
alternative est de concevoir le faîte de la tour
de façon à créer une dépression qui aspirera
l'air vers le haut de la cheminée On doit associer une ouverture située au vent pour
faciliter l'entrée d'air. Ce procédé anabatique est favorisé par l'effet de tirage
thermique d'un air intérieur plus chaud. Ces deux principes peuvent être combinés
en une seule tour où s'effectue à la fois la prise d'air extérieur et l'extraction de
l'air intérieur. Un système intégré peut ainsi être créé.

La cheminée solaire

La cheminée solaire utilise le soleil pour réchauffer ses parois internes. Les forces
de poussée dues à la différence de températur e ainsi créée provoque un
écoulement ascendant le long des parois. L'épaisseur de la cheminée doit être

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


51
TAREB Intégration Architecturale

proche de l'épaisseur de la couche limite dédeloppée pour éviter les recirculations


d'air.
Ventilation hybride:
Certains bâtiments ne sont pas forcément adaptés à la seule ventilation naturelle,
du fait de leur profonde ur ou d'autres contraintes, mais ils peuvent bénéficier de
stratégies de ventilation hybride pour réduire le dimensionne me nt des systèmes
mécaniques. L'objectif est d'utiliser la ventilation naturelle pour satisfaire des
conditions de base et de faire appel à la ventilation mécanique pour les conditions
de extrêmes. Certains problèmes peuvent être dus à des conflits entre différents
modes de fonctionneme nt, par exemple des fenêtres ouvertes alors que le système
mécanique fonctionne. Pour les éviter, ces systèmes nécessitent une conception très
soignée de leurs dispositifs de contrôle.

Rafraîchisse m e n t par ventilation nocturne:


Le rafraîchissement par ventilation nocturne est une technique bien établie qui
permet à la ventilation naturelle de s'effectuer la nuit, avec l'intention d'éliminer les
gains de chaleur internes accumulés pendant le jour. En permettant à l'air plus frais
de la nuit de circuler à travers le bâtiment, la chaleur est évacuée et on réalise un
refroidisseme nt général des structures, du mobilier et autres composan ts
provoquan t un effet de rafraîchissement le jour suivant. Pour la majorité des
bâtiments, il y a un potentiel de rafraîchisseme nt direct durant le jour pour environ
90% de l'année. Pour les bâtiments ventilés naturellement, il s'effectue directement
par ouverture des fenêtres ou par des orifices de ventilation placés à cet effet. Le
rafraîchisseme nt par ventilation noctur ne n'est nécessaire qu'en période de fortes
températ u res d'air extérieur pour fournir un refroidissement additionnel.

Le principe de ventilation nocturne vaut la peine d'être utilisé quand les apports de
chaleur internes sont supérieurs à 20 W/m 2 . En dessous de cette valeur, la
ventilation naturelle diurne par ouverture des fenêtres ou tout autre système
permet d'obtenir des températ ures intérieures raisonnables la plupart du temps.
L'utilisation de protections solaires, de systèmes d'éclairage efficaces bien contrôlés
et l'élimination directe de la chaleur produite par les équipements permettr a de
réduire efficacement les apports internes.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Pour les bâtiments ventilés naturellement, le rafraîchissement par ventilation


nocturne peut être réalisé de différentes façons ,dont :
• L'utilisation d'une dalle de plancher exposée à la ventilation. Les entrées et
sorties sont disposées de telle sorte qu'elles favorisent la circulation d'air à la
surface du plancher,
• L'utilisation du tirage thermique. Le tirage thermique a un potentiel plus
important la nuitque le jour du fait de l'écart plus important des températ ures
entre l'intérieur et l'extérieur. Néanmoins, le vent demeurera bien souvent l'effet
dominan t,
• Le contrôle automatique de l'ouverture des fenêtres et autres orifices. On peut le
réaliser assez facilement car il existe toute sorte de systèmes pour actionner
toutes sortes de fenêtres, de volets, de portes, etc. Ce contrôle offre l'avantage de
pouvoir réaliser la ventilation nocturne sans aucune intervention manuelle. Le
système de contrôle doit garantir un certain nombre de procédures pour éviter
toute action néfaste pour le bâtiment. Celles- ci doivent inclure des procédures
pour des vitesses excessives du vent, la pluie, des températ ures extérieures trop
basses, la direction du vent, des températ ures intérieures basses, etc,
• L'utilisation de fenêtres ouvrables manuellement. Certains bâtiments ont été
conçus dans le but de permettre la ventilation noctur ne par ouverture manuelle
des fenêtres. Des orifices de ventilation sécurisés, protégés éventuellement par
des grilles, peuvent être laissés ouverts durant la nuit pour permettre la
ventilation nocturne.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

8. LES TOITS VENTILES


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception

LES TOITS VENTILES

AVANTAGES

• Réduire l'inconfort dû aux surchauffes,


• Réduire l'humidité en maintenant de bonnes conditions pour le bâtiment.

CARACTERISTIQUES

La surface la plus exposée d'un bâtiment est assuré ment le toit qui endure les
changemen ts climatiques et les trans met à l'intérieur du bâtiment. En concevant
convenablement les éléments de revêtement fonctionnels qui constituent le toit, il
est possible de contrôler et de modifier les répercussions du climat extérieur vers
l'intérieur.

CONCEPTION
Pour ce qui concerne la circulation d'air sur la toiture, il est possible d'avoir
différentes dimensions de cavité selon la zone climatique, l'exposition, la pente du
terrain et les besoins du projet. En particulier :
micro ventilation sous les tuiles
La cavité de ventilation est située directement entre
l'intrados des tuiles et de la première couches

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

continue située en dessous, si l'épaisseur est de 3 à


4 centimètres. L'avantage de cette circulation d'air
est d'assurer un toit de bonne qualité.

Toiture ventilée
La cavité de ventilation est située entre les
éléments supporta nt les tuiles (sous la
microventilation) et la première couche continue si
cette épaisseur est de 6 à 8 cm. Elle peut - être
indépend a nte de la micro ventilation.

Ventilation sous toiture


La cavité de ventilation est située sous la pente de
toit et au dessus du premier plan horizontal qui est
audessous. En ce cas, l'épaisseur de la cavité de
circulation d'air peut être importante et elle couvre
tout le toit. A l'extérieur, la micro ventilation peut -
être nécessaire.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

9. LES TOITS VEGETALISES


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
 Lest toits végétalisés intensifs
 Les toits végétalisés extensifs
➢ Conception
 Système de toit

LES TOITS VEGETALISES

AVANTAGES
Les avantages essentiels des toits végétalisés extensifs sont les suivants :
Une esthétique plaisante,
· Un entretien faible avec peu ou pas d'irrigation artificielle,
· La réduction de l'îlot de chaleur,
L' enveloppe d'air chaud qui stagne au dessus des villes du fait de la présence
de matériaux absorbant la chaleur et l'absence de végétation est connue sous le
nom d'îlot de chaleur urbain. C'est la conjonction de toutes les formes de
chaleur absorbées, et émises par les véhicules, les équipements de
conditionne me nt d'air, et l'activité humaine en général, qui peut atteindre pour
de grandes villes des valeurs de 7 à 10°C au dessus de la températ ure des
zones périphériques. Des scientifiques du L.B.N.L (Lawrence Berkeley National
Laboratory) indiquent que des mesures de réduction largement réparties, telles
que la plantation de végétation sur les toits, peuvent réduire cet excédent de
températ ure de 5°C.
Réduction de l'émission de CO 2 ,
Par le processus de photosynthèse, les plantes convertissent le CO 2 , l'eau et la
lumière en oxygène et en glucose. Ce cycle fournit l'oxygène et de la nourriture
à l'hom me et aux animaux.
Réduction de la pollution de l'air,
1 m 2 de toit planté d'herbe peut éliminer chaque année environ 0,2 kg de
particules contenues dans l'air.
Réduction des charges thermiques et de refroidisseme nt,
Les toits végétalisés peuvent réduire de 20 à 30% les besoins de chauffage et de
climatisation pour des maisons de plain pied. 3 à 7°C de baisse de températu r e
correspo n d à 10% de réduction de besoins de climatisation. Les toits végétalisés
peuvent durer deux fois la durée normale d'un toit conventionnel, la durée de
vie de l'étanchéité est portée à plus de 40 ans. L'accroissement de la durée de vie
de l'étanchéité s'explique par le fait d'une meilleure protection contre les

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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agressions mécaniques, les UV, la grêle et les températ ures extrêmes.


Réduction de la réflexion et de la transmission acoustique,
Des tests ont montré que les toits végétalisés peuvent réduire de 40 décibels les
niveaux sonores intérieurs, procurant un avantage important pour les
bâtiments situés en zone de forte pollution sonore, tels que les zones voisines
des aéroports ou des zones industrielles.
Réduction des impacts des déborde ment s d'eau de pluie,
En Allemagne, plus de 20 millions de m 2 de nouveaux toits végétalisés sont
construits chaque année. De nombreuses villes demande nt l'installation de ce
type de toiture dans les quartiers qui sont harcelés par des problèmes
chroniques de débordeme nt des eaux de pluie. Un toit végétalisé avec une
épaisseur de 7cm de végétation peut typiquement réduire ce phénomène de
50%.
Elimination de la pollution à l'azote dans les déborde men ts d'eau des
orages,
Les toits végétalisés sont aussi des dispositifs naturels de biofiltration qui
améliore la qualité des eaux de pluie résiduelles. Une nouvelle loi fédérale dans
la phase II du program m e NPDES demandera la gestion de la qualité des eaux
de pluie résiduelles. Selon les conditions locales, les toits végétalisés peuvent
devenir une solution importante pour répondre à ces exigences. De plus, les
toits végétalisés pourraient également aider à rembour ser les coûts de
développe ment associés au traitement des eaux de pluie.

CARACTERISTIQUES

C'est en Allemagne que la pratique des plantations de végétaux sur les toits est
techniquement la plus avancé en Europe. Un éco- toit typique est un toit à pente
douce avec un plafond en plâtre, une dalle, une isolation, une autre dalle, une
couche de protection, une membrane imperméable anti racines, des matériaux de
filtration, une couche de sol végétal et la végétation. Ces toits végétalisés sont
devenus si populaires que l'on peut même comman der par courrier la couche de
sol végétal.
Selon Schmitz - Gunther, un toit peut être incliné jusqu'à 40 degrés (ou 85%). Pour
protéger le substrat contre le gel de l'eau résiduelle, pour les inclinaisons
inférieures à 25degrés, un drain doit être prévu à la base de la pente pour évacuer
l'eau.

Le toit incliné possède à sa base une couche de répartition, une barrière


imperméable anti racines, une couche d'isolation rigide, une couche de protection,
une structu re de bois pour accrocher les plantations, une membrane de “crampo n s”
pour les pentes supérieures à 25 degrés, un substrat d'argile expansée et une
couverture de végétaux.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Les toits végétalisés ont été divisés fonda ment aleme nt en deux catégories :
intensifs et extensifs.
Les toits intensifs sont de vrais jardins en toiture, et comme tous les jardins, ils
prévoient de la place pour les gens. Ils demandent l'entretien intense d'un jardin
classique, ils sont habituellement composés d'une épaisse couche de terre végétale
et nécessitent un système d'arrosage. Les plantes préférées sont choisies et le toit
est prévu pour les supporter. Ce sont des systèmes lourds et ils ont donc une
implication forte sur le dimensionne me n t de la structure du bâtiment.
Les toits végétalisés extensifs ne sont en général pas accessibles . Ils demandent peu
d'entretien et ne demandent pas en général de système d'arrosage. Les plantes sont
sélectionnées parmi celles qui peuvent pousser sans modification essentielle du
toit. Le style de plantation est généralement naturel avec comme objectif principal
de former une végétation qui puisse se développer sans intervention humaine.
Basés sur une fine couche de sol végétal, ils sont relativement légers avec peu
d'influence sur la structure du bâtiment. Les raisons principales d'installer un toit
végétalisé extensif sont l'aspect visuel, la réduction de l'impact environne me ntal du
bâtiment, la création d'un habitat pour la flore locale, et l'amélioration des
perfor mances du bâtiment.
Les toits végétalisés extensifs peuvent être subdivisés en une gamme de différents
systèmes qui dépendent de la composition et de l'épaisseur du substrat ainsi que
des espèces végétales utilisées.

CONCEPTION
Le premier objectif dans la conception et la construction d'un tel système est qu'il
soit esthétique ment agréable, favorable à l'environne ment, et qu'il conserve toutes
les propriétés d'un toit, c'est à dire: empêcher l'eau d'entrer dans le bâtiment. Les
critères suivants doivent être pris en compte :
• Situation du bâtiment,
• Orientation du toit,
• Hauteur du toit par rapport au sol,
• Pente du toit,
• Limitation du poids du bâtiment,
• Plantes préférées,
• Durabilité des composants,
• Entretien nécessaire,
• Performance recherchée pour la couche
végétale.

Généralement, ils sont constitués des éléments suivants préinstallés sur la couche
d »'étanchéité.

SYSTEME DE TOIT

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


58
TAREB Intégration Architecturale

Les toits préfabriqués sont comm uns en Allemagne et dans d'autres pays
européens. Certains sont même préplantés. D'autres fabricants recomm an de n t les
plantes qui s'adapteront le mieux à leur substrat, leur système d'arrosage et de
drainage. Certains toits sont extrêmeme nt simples. Il existe à Berlin un toit
composé d'une couche de drainage faite de sable, couverte avec un matériau
poreux résistant à l'érosion et planté de plantes de rocailles.
Selon Krupka, les systèmes à une couche unique de substrat doivent être évités. Il
explique que cela est dû à la difficulté d'implanter la végétation, l'érosion du vent
et de l'eau, l'acidification du substrat.
Le « Kalizip Nature Roof » de Corus Building Systems a été retenu récemment pour
recevoir un prix en raison de sa qualité environneme ntale, esthétique et sociale. De
nombreux autres systèmes existent notam m en t « Soprema », le système modulaire
pré planté, « Green Grid, Xeroflor, and Optima », etc. D'après Osmunds on, le
système Optima est très commu n en Europe, une couche d'eau demeure en
permanence sur le toit. Le niveau est maintenu constant par un système à
déborde me n t relié au réseau. Cette technique permet un arrosage, une fertilisation
et un drainage constant sous le substrat, la croissance des plantes en évite le
compactage. Ce système peut être adapté à différentes épaisseur de sol pour
permettre une plantation intensive ou extensive.

Sopranature
Ce système est un système multicouche simple avec une dalle, une couche
d'isolant, la membrane imper méable, la couche de drainage, un élément non tissé
pour retenir les particules de sol, et un substrat pour recevoir les plantes.

Bauder
Ce système allemand est plus complexe. Le toit est préparé à l'aide d'un liquide à
base de bitume. Une couche de 4mm de pare vapeur est déposée sur une base
d'élasto mère comprenant en partie inférieure un film d'aluminium renforcé de fibre
de verre. Ce pare vapeur a pour fonction d'éviter la migration de vapeur d'au vers
l'isolant. Une couche d'isolant rigide est placée sous une membrane étanche
résistante au poinsonne me nt. Par dessus cette couche en élastomère, une couche
de protection contre les acides et une barrière anti racines en cuivre et bitume sont
placées. Un film de polyuréthane protège le tout et sépare le toit propreme nt dit
du substrat de plantation. Le système de drainage est constitué polystyrène livré en
rouleaux.

Le jardin de toit par ZINCO


ZinCo est un fabricant allemand qui vend des systèmes complets de toits et de
jardin intégrés, à installer sur la dalle de toiture. Ils sont formés d'une dalle, dune
surface de conditionneme n t, d'une membrane étanche d'asphalte caoutchouté, une
seconde membrane, une couche d'isolant, un drain le « floradrain » constitué de
panneaux de polyéthylène recyclé, un couche de protection contre les racines, un
sol minéral, et le substrat végétal. Le « floradrain » est muni de trous sur le dessus
de façon à ventiler le sol et garder l'eau une durée plus importante.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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10. LA MASSE THERMIQUE


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception
 Effets saisonniers de la masse thermique
 Eté
 Hiver
 Effets négatifs en hiver
 Masse thermique et climat
 Climats chauds et humides (tropicaux)
 Climats tempérés humides
 Climats froids
 Climats chauds et secs
 Positionne ment de la masse thermique
 Dans l'enveloppe isolante
 Dalle de béton sur terre plein
 A l'intérieur de pièces situées au sud
 Pièce chaude en été
 Cheminée en maçonnerie sur mur intérieur
 Quantité de masse thermique
 Revêtement de sol
 Couleur
 Texture
 Surface des murs
 Types spéciaux de constructions
 Terre battue
 Mur en briques apparentes inversées
 Les maisons de deux étages

LA MASSE THERMIQUE

AVANTAGES
La masse thermique a un effet significatif sur le confort, la consom m a tion
énergétique et les pics de charge de climatisation,
Elle peut stocker la chaleur ou servir de puits de chaleur,
Elle sert de régulateur thermique en amortissant les variations thermiques et en
améliorant les conditions de confort,
Elles diminue les variations de températur e en stockant directement la chaleur
des taches solaires ou de l'air,
La chaleur stockée peut être dissipée le soir ou pendant la nuit par ventilation
noctur ne.

CARACTERISTIQUES

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


60
TAREB Intégration Architecturale

La masse thermique est un terme utilisé pour


décrire la faculté des matériaux de construction à
stocker la chaleur Cette propriété caractéristique
des matériaux est d'absorber la chaleur, la stocker
et la restituer par la suite.
Ajouter de la masse thermique à l'intérieur de
l'enveloppe isolante permet de réduire les
températ u res extrêmes à l'intérieur des bâtiments,
rendant les températur es moyennes intérieures plus
modérées tout au long de l'année et l'ambiance
intérieure plus confortable.
Les matériaux de construction les plus lourds
peuvent stocker des quantités de chaleur
importan tes et sont réputés pour avoir une masse
thermique importante. Les matériaux légers
stockent peu de chaleur et sont dits à masse
thermique faibles.
L'utilisation des matériaux de constr uction lourds
avec une masse thermique importante peuvent
permettre de réduire les besoins de chauffage et de
refroidisseme nt de 25% en comparaison avec une
maison construite de matériaux légers.
La masse thermique est particulièrement
importan te pour le confort, elle agit comme un
accumulateu r thermique. Pendant l'été, elle permet
d'absorber une partie de la chaleur et améliore ainsi
le confort, et en hiver elle peut aussi stocker la
chaleur due aux apports solaires ou au système de chauffage le jour pour la
restituer la nuit.

Dans les climats ou les températ ures estivales sont moins élevées, la masse
thermique joue un rôle moins important, mais
toujours positif. Néanmoins, dans les condition où
l'accès au soleil est limité, la masse thermique peut
accroître les besoins de chauffage en hiver.

CONCEPTION
Effets saisonniers de la masse thermique
Eté
En été, la masse thermique absorbe de la chaleur qui entre à l'intérieur des
bâtiments. Par temps chaud, la masse thermique a une températur e plus basse que

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


61
TAREB Intégration Architecturale

l'air environnant et elle joue le rôle de puits de chaleur. En absorbant une partie de
la chaleur, elle permet d'avoir des températures intérieures plus modérées durant
le jour en améliorant ainsi le confort sans avoir recours à aucun système de
refroidisseme nt.
Pendant la nuit, la chaleur est restituée lentement à l'air et extrait du bâtiment par
ventilation naturelle ou mécanique. Les températur es intérieures durant la nuit
seront ainsi légèrement supérieures à celles de l'environne ment extérieur mais
demeurero n t confortable du fait du rafraîchissement nocturne. La masse thermique
conduit ainsi à un lissage de la températur e intérieure.

Le trait plein représente l'évolution de la températ ure intérieure en été dans une
maison sur terre - plein avec des murs en double épaisseur de briques (masse
thermique importante). Les pointillés représentent l'évolution d'une maison légère
à structure bois (faible masse thermique). On peut noter le tassement des variations
de la températ ure intérieure dans la maison à forte masse thermique et le fait
qu'elle demeure dans la zone de confort.

Jour d'été Nuit d'été

Hiver
En hiver, la masse thermique dans les planchers ou les murs peut absorber
directemen t la chaleur provenant de l'ensoleillement direct à travers les ouvertures

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

situées au sud, mais aussi à l'est et à l'ouest. Pendant la nuit, la chaleur est
restituée à la pièce dès que sa températ ure diminue. Cela permet de maintenir des
conditions de confort pendant un certain temps en réduisant par la même les
besoins de chauffage en début de soirée. Pour obtenir de bonnes perfor ma nces en
hiver, la masse thermique doit être exposée au soleil, elle est ainsi mieux
appro priée aux zones ayant des ouvertures non obstruées vers le sud. Un avantage
supplémen taire est que l'on peut aussi stocker la chaleur de longues périodes de
chauffage. Longtemps après que le chauffage soit arrêté, la restitution lente de la
chaleur accumulée dans les murs ou le plancher permettra de maintenir une
températ u re intérieure confortable.

Effets négatifs en hiver


Dans certains cas, la masse thermique peut
augmenter les besoins d'énergie en hiver. Quand il
existe peu de possibilité d'apports solaires, soit que
les ouvertures vers le sud soient trop petites, soit
qu'elles soient obstruées, l'avantage de la masse
thermique est minimal. Chaque fois que l'on
chauffe, il faut en effet chauffer cette masse pour
que la températ ure de l'air puisse augmenter, ce
qui accroît l'énergie nécessaire au chauffage. On
peut limiter cet inconvénient en augmentant les
surfaces d'ouverture vers le sud.
Masse thermique et climat
Climats chauds et humides (tropicaux)
L'utilisation de constr uctions très lourdes n'est en général pas recomma n d ée dans
les climats chauds et humides à cause du faible écart diurne de températ ure. Le
rafraîchisseme nt passif dans ces climats est souvent plus efficace dans des
bâtiments légers. Le confort thermique durant les heures de sommeil est un critère
fondamen tal de conception dans les climats tropicaux. Les constructions légères
réponde n t plus rapidement aux brises rafraîchissantes. Des constructions lourdes
annulent complètement ces effets bénéfiques en restituant lentement la chaleur
accumulée pendant le jour. De ce fait les constr uctions légères sont souvent la
meilleure option, néanmoins des études récentes ont montré que pour des maisons
innovantes, bien isolées et bien protégées du soleil, on a réussi en utilisant la masse
thermique à faire baisser les températ ures nocturnes de 3 à 4°C dans des zones
tropicales humides avec de faibles écarts diurnes de températ ure.

Climats tempérés et humides

Maintenir des conditions de confort dans de tels climats est relativement facile. Des
maisons bien conçues ne devraient pas avoir besoin de chauffage ni de
rafraîchisseme nt. Les besoins de froid principaux pour ces types de climats se
rencontrent le plus souvent pour les constr uctions légères. Les constructions

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

lourdes sont plus appropriées, mais demandent une réelle conception passive pour
éviter les surchauffes en été. Pour la conception des bâtiments de plusieurs étages,
on doit utiliser la masse thermique surtout dans les bas étages pour stabiliser les
températ u res. Une construction plus légère pour les étages supérieurs permet de
s'assurer, comme l'air chaud monte, que la chaleur n'est pas stockée avant de sortir
du bâtiment.

Climats froids

Le chauffage d'hiver est prédominant dans ces climats, bien qu'un rafraîchissemen t
soit parfois nécessaire en été . Les constructions lourdes couplées à une conception
solaire passive et une isolation importante constituent la solution idéale. Un bon
accès au soleil est nécessaire pendant l'hiver. Des dalles flottantes au pourto u r
isolé sont nécessaires dans les climats plus froids. Il est même conseillé d'isoler la
partie inférieure des dalles de plain pied dans les climats extrême me nt rigoureux.
[lien Internet : Insulation Installation ]
Les constructions lourdes qui reçoivent peu ou pas du tout d'apports solaires
peuvent encore être intéressantes si elles sont bien isolées. Cependant elles
réponde n t lentement au chauffage et sont plutôt adaptées aux habitations ayant un
taux d'occupation important.
Le chauffage auxiliaire de la masse thermique est réalisé de façon idéale par des
systèmes efficaces ou des énergies renouvelables telles que solaire, système à eau,
au gaz ou géother mique. Les systèmes de plancher chauffant électrique peuvent
créer davantage d'émission de gaz à effet de serre.
[lien Internet : Housing Project - Hockerton ; Heating and Cooling ]

Utiliser une serre en association avec une masse thermique importante augmente
les apports gratuits. Elle doit être protégée du soleil en été et fortement ventilée
pour minimiser les surchauffes. Des volets réfléchissants intérieurs peuvent aussi
réduire les pertes en hiver.

Climats chauds et secs

Le chauffage en hiver et le refroidissement en été sont tous deux très importants


dans ces climats. Les constructions lourdes combinées avec des systèmes passifs
de chauffage et de rafraîchissement sont les plus efficaces, et le moyen le plus
économique de maintenir des conditions de confort intérieur tout au long de
l'année.
Les écarts de températ ures diurnes sont en général important s et peuvent devenir
extrêmes. Des constructions massives avec une bonne isolation sont idéales dans
ces conditions.

[lien Internet : Insulation Overview ]

Quand un apport supplémentaire de chauffage ou de rafraîchissement est

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


64
TAREB Intégration Architecturale

nécessaire, il faut placer la masse thermique au plus près d'une exposition directe
au soleil pour le chauffage, ou de courants d'air frais provenant de systèmes
évaporatifs pour le rafraîchissement. La masse thermique amortira les variations
de températ ure et diminuera de ce fait la durée des périodes où des équipemen ts
auxiliaires de conditionneme nt sont nécessaires pour améliorer les conditions de
confort.
Les maisons souterraines, troglodytes ou recouvertes de terres, sont bien
protégées du soleil et procurent une masse thermique importante par le couplage
direct avec le sol qui a pour effet de stabiliser les températ ures intérieures.

Positionne m e nt de la masse thermique

A l'intérieur de l'enveloppe isolante


Pour une efficacité maximale, la masse thermique doit être découplée de la
températ u re extérieure, c'est à dire qu'elle doit être placée à l'intérieur de
l'enveloppe isolante. Les avantages de la masse thermique sont considérablemen t
réduits si l'enveloppe extérieure n'est pas isolée. Ainsi, les murs en brique
apparente offre peu d'intérêt pour leur masse thermique du fait que les briques se
trouvent à l'extérieur du volume isolé.

Dalle de béton sur terre - plein


Une dalle de béton directement placée sur le sol tirera avantage de l'immense
masse thermique de la terre.
A l'intérieur de pièces exposé e s au sud
L'utilisation de masse thermique dans les pièces exposées au sud doit être une
priorité du concepteur, particulièrement pour les murs recevant le soleil direct en
hiver. Plus la surface des fenêtres exposées au sud augmente, plus on doit mettre
de masse pour maintenir une températur e stable.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


65
TAREB Intégration Architecturale

Pièces chaudes en été


Il faut disséminer la masse thermique un peu partout dans les habitations pour
assurer le confort d'été, mais plus particulièrement dans les pièces exposées au
sud, à l'est et à l'ouest. La protection solaire de ces pièces est aussi un facteur
importan t.

Cheminée en maçonnerie sur des murs intérieurs:


Les cheminées en maçonnerie sont placées préférentiellement sur des murs
intérieurs plutot que sur les parois extérieures, de façon à bénéficier au mieux de
leur apport radiatif dans les pièces.
Quantité de masse thermique:
De hauts niveaux de masse thermique sont positifs dans toutes les régions
méditerranéennes, avec une exception dans quelques situations où l'accès au soleil
est faible. Alors que les études techniques recomma n de n t certains pourcentages de
masse thermique pour différents types de constr uctions et de zones climatiques,
en pratique, la plupart des maisons ont une masse thermique répartie uniqueme n t
en quelques endroits :
Le plancher : dalle de béton ou plancher bois,
Les murs extérieurs : maçonnerie, double brique ou bien brique apparente
avec un bardage, .
Les cloisons intérieures : maçonnerie.
De tous les choix de matériaux, la sélection des murs compte pour 60 à 70% de la
masse thermique du bâtiment, et le plancher pour 30 à 40%.
Généralement, plus il y a de masse thermique, mieux c'est. Un maison en doubles
briques ou en maçonnerie sur une dalle en béton offre un confort bien supérieur et
des écono mies d'énergie. Néanmoins, le coût des matériaux lourds peut handicaper

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


66
TAREB Intégration Architecturale

le bénéfice des économies d'énergie. Pour cette raison, on recomm a n de d'utiliser


autant de masse thermique que possible pour atteindre des conditions intérieures
confortables. Dans la plupart des cas, il faut donner la priorité à une dalle en béton
(bien moins chère que des murs en maçonnerie) et compléter par des murs en
matériaux lourds dès lors que le budget du bâtiment le permet.
L'effet du revêtem e nt de solde la couleur et de la texture
La couleur des surfaces et leur texture affecte l'absorption de la chaleur par les
masses thermiques.
Les revête m e nt s de sol souples
Les tapis recouvrant les sols constitués de dalles de béton ont tendance à isoler
thermique me n t la masse thermique. Ils diminuent les flux stockés et le résultat
peut être une élévation de températ ure de 1 à 2°C, ce qui est bien en hiver mais
moins bien en été. Cet effet réduit partiellement l'inconvénient de
surconso m m a tion en hiver lors de la mise en températur e de la masse thermique.
Alors que les tapis réduisent la consom m a tion d'énergie en hiver, ils peuvent
conduire à une augmentation de celle- ci en été.

LAB FLOOR C
Effet du revêtement de sol sur les consom m ations d'énergie (GJ)
Les revête m e nt s de sol durs
Un revêtement de sol en carreaux de céramique posés sur une dalle de béton
augmente la masse thermique du plancher et sa capacité à stocker de la chaleur.
Cela peut améliorer le rafraîchissement en été (si les fenêtres sont protégées du
soleil) et fonctionne mieux pour les pièces sud ayant un bon accès au soleil.
D'autres revêtements durs tels que des ardoises ou des dalles de vinyle ont des
effets similaires.
Les couleurs
Une masse thermique peinte en noir absorbe mieux le rayonne me nt solaire qu'un
matériau peint en blanc. Cet effet peut conduire à des élévations de températu r e
intérieure de 2à 3°C au long de l'année.

Les textures
Les surfaces texturées, telles que les murs en briques, ont plus de surface
développée et peuvent échanger plus de chaleur que des surfaces polies et
brillantes.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


67
TAREB Intégration Architecturale

Les surfaces des murs


Un mur en brique exposé au soleil absorbe plus de chaleur qu'un mur lisse revêtu
de plâtre. L'amélioration du stockage de chaleur de murs sombres texturés doit
être comparée aux effets négatifs de tels murs sur le niveau d'éclairage intérieur.
Des couleurs claires et réfléchissantes optimisent à la fois l'éclairage naturel et
artificiel alors que les couleurs sombres absorbent la lumière.

Matériau Capacité
thermique
volumique(
kJ/m 3 / o k)
EAU 4186
BETON 2060
PIERRE CALCAIRE 1800
BLOCS DE TERRE COMPRESSEE 1740
TERRE BATTUE 1673
PLAQUE FC (COMPRESSEE) 1530
BRIQUE 1360
ADOBE 1300
AAC 550

Types spéciaux de constructions


Terre et briques d'argile
Les maisons en terre et en briques d'argile ont en
général des murs épais (environ 300 mm) et une
grande masse thermique. Quand la températ ure
extérieure fluctue autour des conditions de
confort, la forte inertie de ces matériaux réduit les
échanges de chaleur à l'intérieur et fonctionne
particulièrement bien en été. En hiver, néanmoins,
les températ ures extérieures sont en générales
inférieures aux conditions de confort et la faible
résistance thermique de ces parois conduit à des performa nces plutôt faibles. Il
passe à peu près six fois plus de flux de chaleur à travers de telles parois qu'à
travers un mur de briques apparentes convenablement isolé. Pour réduire ces
pertes en hiver, il est souhaitable d'installer une isolation extérieure plutôt qu'une
isolation intérieure qui ferait perdre le bénéfice des murs en terre. Si des murs de
terre sont utilisés sans isolation, il faut réduire au maximum les fenêtres situées au
nord et augmenter celles ci en façade sud (au moins 25 à 30% de la surface de
plancher). Toutes les fenêtres doivent être munies de doubles vitrages pour

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


68
TAREB Intégration Architecturale

favoriser le chauffage en hiver, et correctement protégées du soleil en été.


Mur en briques apparentes inversée s
Comme son nom le suggère, le mur inversé en briques apparentes place les briques
à l'intérieur et le cadre en bois à l'extérieur, c'est à dire l'inverse du mur
traditionnel. Ce procédé permet d'obtenir une maison ayant l'apparence d'une
structure bois et les mêmes performa nces thermiques qu'une maison à mur en
double brique. En inversant le type de construction traditionnel, cela permet de
bénéficier de la masse thermique des briques qui se trouvent alors à l'intérieur de
l'enveloppe isolante. Ce procédé peut être utilisé en combinaison avec des sols en
dalles de béton ou en planchers de bois.

Mur inversé en brique apparente Mur inversé en brique apparente sur

sur dalle de béton plancher bois.

Les besoins de chauffage pour ce type de construction sont légèrement supérieurs


à ceux d'une construction classique en murs de briques apparentes, mais le
comporte me nt en été contrebalance ce handicap. Il ne faut pas utiliser ces parois
pour l'ensemble de la maison, on peut l'utiliser uniqueme nt en façade sud. La peau
extérieure peut être constituée de n'importe quel type de bardage léger.
Les maisons de deux étages
Les étages supérieurs des maisons peuvent être potentiellement soumis à des
surchauffes en été du fait qu'ils sont en général en construction légère de briques
apparentes ou de panneaux de façade. Pour éviter les surchauffes, il faut leur
intégrer autant de masse thermique que possible. Cette masse thermique peut être
fournie par des planchers en dalles de béton, des cloisons en briques, la continuité
des murs en briques du rez de chaussée ou tout autre artifice qui permette
d'introd uire du béton ou de la maçonnerie dans la structure.
Les fenêtres à l'est et à l'ouest doivent être évitées ou limitées, car elles ont
tendance à favoriser les surchauffes. Il faut aussi limiter la surface vitrée des étages
supérieurs orientée au sud à 10% de la surface de plancher. Toutes les fenêtres

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


69
TAREB Intégration Architecturale

doivent être protégées du soleil en été et positionnées pour obtenir une bonne
ventilation traversante.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


70
TAREB Intégration Architecturale

11. L'ISOLATION THERMIQUE

➢ Avantage
➢ Caractéristiques
 Les isolants thermiques
 Types d'isolants
 Propriétés des l'isolants
➢ Conception
 Isolation des planchers
 Isolation des murs extérieurs
 Isolation des plafonds et des toitures
 Isolation thermique et climats
 Climats chauds et humides (tropicaux) et chauds et secs à hiver doux
 Climats tempérés
 Climats tempérés, doux et humides (sub- tropical), climats chaud et secs
avec hivers froids
 Nouvelles technologies

L'ISOLATION THERMIQUE

AVANTAGES
L'isolation thermique réduit les pertes de chaleur par transmission à travers les
parois des bâtiments. Elles peut être utilisée à la fois en construction neuve et en
réhabilitation, et est souvent une technique peu coûteuse.
Le fait d'ajouter de l'isolation a plusieurs avantages :
• Economie financière et d'énergie :
– en réduisant la taille des systèmes de chauffage,
– en réduisant les consom m ations d'énergie annuelles (et la pollution
environne mentale).
• Santé, esthétique et sécurité :
- en réduisant les risques de condensation et par conséquent les
moisissures.
• Confort thermique :
– réduit la durée nécessaire pour chauffer une pièce,
– contrôle la températ ure et affecte directement ou indirectement les
transferts d'humidité.
L'isolation peut aussi réduire les effets de températur es extérieures importantes en
été (bien que cela dépendent aussi des apports solaires).

CARACTERISTIQUES

Les isolants thermiques


Le rôle principal de l'isolation est de limiter la conduction de la chaleur, et

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


71
TAREB Intégration Architecturale

quelquefois le rayonne me nt thermique. Un bon isolant est évidemment un mauvais


conducteu r de la chaleur. En général les matériaux les plus légers sont de meilleurs
isolants. Plus le matériau est dense, plus les atomes sont proches les uns des
autres, ce qui signifie que le transfert d'énergie d'un atome à un autre est plus
facile. Ainsi les gaz sont de meilleurs isolants que les liquides qui sont meilleurs
que les solides.

Il est aussi intéressant de constater que les mauvais conducteur s de l'électricité


sont aussi de mauvais conducteu rs de la chaleur. Le bois est un bien meilleur
isolant que le cuivre. La raison est que les métaux sont de bon conducteur s de
l'électricité car ils possèdent des électrons libres qui sillonnent le matériau, ce qui
facilite aussi le transfert d'énergie d'un point à un autre du métal. Les matériaux
qui n'ont pas cette propriété, tel que le bois, ne conduisent pas bien la chaleur.

Les mécanis mes de base sont :


• réduction de la conduction (faible densité, gaz inclus),
• prévention de la convection (cavités pleines),
• prévention du rayonnement (surfaces brillantes, revêtements peu émissifs).

Types d'isolants

• blocs rigides préformés (blocs de béton léger, plaques de diverses sortes),


• matériaux souples (fibre de verre, matelas de divers matériaux utilisés pour
l'isolation des combles),
● matériaux granulaires (granulés de polystyrène expansé),
● matériaux mis en forme sur site (mousse de polyurétha ne injectée dans les
cavités des murs).

Propriétés des isolants

Le choix d'un isolant dépend de nombreux facteurs :


• niveau d'isolation fourni par le matériau,
• exigence de rigidité ou de résistance mécanique,
• résistance à l'humidité,
• résistance au feu,
• résistance aux moisissures et aux insectes,
• compatibilité avec les autres matériaux,
• sans risque pour les humains et l'environneme nt (l'amiante a été utilisée
comme isolant jusqu'à ce que ses effets nocifs soient reconnus).

Le coefficient R mesure la résistance du matériau à la conduction d'un flux de


chaleur et donc sa capacité à isoler. Il est utilisé de façon normative pour qualifier
les isolants, plus sa valeur est grande, meilleure est l'isolation.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


72
TAREB Intégration Architecturale

Définition : La résistance thermique surfacique R est l'inverse de la quantité de flux


conduit par mètre carré de surface et pour un degré d'écart entre les deux faces du
matériau. Elle s'exprime en m 2 .K/W en unité internationales.

CONCEPTION
Isolation des planchers
Dans les climats froids ( et souvent sous d'autres climats), il peut être nécessaire
d'isoler les sols.
La partie inférieure des sols sur vide sanitaire :
• dans les climats froids et alpins,.
• dans les climats tempérés en certains cas,
• dans les climats chauds et humides ou chauds et secs quand on utilise l'air
conditionné.
Le pourto u r des dalles sur terre - plein :
• dans les climats froids et alpins,
• dans les climats tempérés quand on utilise un chauffage par le plancher.

Isolation des murs extérieurs:


Ils doivent être isolés pour réduire les transferts de chaleur. L'isolation peut être
posée de diverses manières.
Dans des cavités :
• à l'intérieur des cadres en bois,
• à l'extérieur des cadres en bois,
• à l'extérieur ou à l'intérieur des parois opaques.
Suivant les conditions particulières de mise en œuvre , certains isolants doivent être
munis d'un pare vapeur.
Isolation des plafonds et des toitures
Les toitures et les plafonds fonctionnen t
ensemble quand il s'agit d'isolation .
• L'isolation peut être installée sous la
couverture pour réduire les échanges
radiatifs,
• L'isolation peut être mise dans le
plafond pour réduire les transferts de
chaleur. Souvent l'isolation des
plafonds est posée entre les solives.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


73
TAREB Intégration Architecturale

L'isolation thermique et climats


Climats chauds et humides (tropicaux) et chauds et secs à hiver doux
Priorité principale : réduire les apports de chaleur.

Maisons à ventilation naturelle et à refroidisse m e nt évaporatif


L'isolation doit réduire les apports de chaleur sans limiter les pertes.

Maisons avec air conditionné


L'isolation doit réduire les apports de chaleur et garder le froid à l'intérieur.

• Les sols
Maisons à ventilation naturelle et à refroidissement évaporatif :
Ne pas isoler le sol.
Maisons avec air conditionné :
Une isolation R=1 m 2 .K/W est recomm an dée pour les planchers sur vide
sanitaire.
• Les murs
Maisons à ventilation naturelle et à refroidissement évaporatif :
Isoler les murs qui ne sont pas constam m e nt protégés du soleil (R=1 m 2 .K/W ).
Maisons avec air conditionné :
Isolation minimum: R=1,5 m 2 .K/W.
• Les plafonds
Maisons à ventilation naturelle et à refroidissement évaporatif :
Isolation répartie.
Maisons avec air conditionné :
Isolation minimum: R = 3,5 m .K/W.
2

• Les toits
Isolation sous la couverture avec une lame d'air d'au moins 25mm.
Climats tempérés
Priorité principale : limiter les pertes de chaleur.
• Les sols
R=1,0 m .K/W est correct dans la plupart des cas. Il faut utiliser des valeurs
2

supérieures pour les climats alpins ou en cas de :


• Chauffage par le sol,
• Vide sanitaire ventilé,
• D'absence de revêtement sur un plancher bois.
• Les murs
Isolation minimu m : R = 1,5 m 2 .K/W,
( R=2,0 m .K/W ou plus quand l'espace le permet).
2

• Les plafonds
Isolation minimu m : R=3 m 2 .K/W,
Des valeurs plus importantes sont recomm an dées pour :

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


74
TAREB Intégration Architecturale

• les zones de montagne,


• les maisons avec chauffage ou conditionne me nt d'air centralisé,
• Les maisons avec des hauteurs sous - plafond supérieures à 3 m.
• Toit
Isolation sous la couverture avec une lame d'air de 25 mm minimu m.
Climats tempérés, doux et humides (sub - tropical), climats chaud et secs avec
hivers froids

Priorité principale : réduire les pertes de chaleur et les gains.


• Les sols
R = 1,0 m .K/W est recomm a n dé sur vide sanitaire en cas de :
2

• Chauffage par le sol,


• Vide sanitaire ventilé,
• D'absence de revêtement sur un plancher bois,
• D'utilisation d'air conditionné.
• Les murs
2
Isolation minimum: R=1,5 m .K/W.
• Les plafonds
Pour les maisons avec ventilation naturelle :
Isolation minimum: R = 1,5 m .K/W.
2

Maisons avec chauffage ou air conditionné centralisé :


Isolation minimum: R = 3,0 m 2 .K/W

• Les toitures
Isolation sous toiture avec une lame d'air de 25 mm minimum.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


75
TAREB Intégration Architecturale

12. SYSTEMES SOLAIRES THERMIQUES

➢ Avantages
➢ Caractéristiques
 Systèmes solaires actifs
 Les chauffe - eau solaires
 Les systèmes de chauffage solaire
➢ Conception
 Orientation
 Utilisation des capteurs
 Les systèmes

AVANTAGES
En installant un système solaire de chauffage,
on contribue activement à la réduction des
émissions de CO 2 . Un système de chauffage
solaire a en effet un bilan CO 2 très positif en
comparaison avec un système classique. Pour
éviter les émissions excessives de CO 2 , il faut
arriver à ce qu'aucun système électrique ne
fonctionne plus. Au contraire, l'utilisation
d'un système solaire thermique combiné avec
une technologie efficace (une chaudière à
condensation) conduisant à une
consom m a tion d'énergie minimale est une
solution idéale pour l'environne me n t.
Le temps d'amortissement énergétique (temps au bout duquel le système solaire a
prod uit plus d'énergie que celle nécessaire pour sa fabrication) d'un système de
chauffage solaire est compris entre une demie année et deux ans et demi. En
comparaison, les systèmes conventionnels ne s'amortissent pas d'un point de vue
énergétique car ils continuent sans cesse à en consom mer.

CARACTERISTIQUES
Système s solaires actifs
Le terme "solaire actif" est utilisé quand des équipements spécifiques sont utilisés
pour capter, convertir et fournir l'énergie solaire sous une forme directement
utilisable. Les capteurs solaires en toiture, ou sur toute autre surface orientée au
sud, transfor me l'énergie solaire en chaleur utilisée pour chauffer de l'eau ou de
l'air. Les systèmes solaires actifs peuvent être intégrés à la plupart des structu res
nouvelles ou anciennes. Ils nécessitent une inspection et un entretien régulier.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


76
TAREB Intégration Architecturale

Les chauffe - eau solaires

L'utilisation de l'énergie solaire pour chauffer l'eau sanitaire bénéficie d'un contexte
favorable du fait que l'eau chaude est utilisée toute l'année de manière à peu près
constante. Ainsi, Il y a une plus grande concordance entre la demande et la
fourniture d'énergie solaire que pour le chauffage.
Il est possible de couvrir de 50 à 65% de la demande d'eau chaude annuelle avec
l'énergie solaire et un système bien dimensionné. En été, toute la demande peut
être fournie par le chauffe - eau solaire dans la grande majorité des cas. Le système
conventionnel peut alors être complètement éteint. Ceci est particulièremen t
avantageux, car durant cette période, il fonctionne en général avec un petit
pourcentage de sa capacité du fait de la faible demande en énergie. On peut aussi
utiliser encore mieux l'énergie solaire en alimentant les lave- linge et les lave-
vaiselle avec de l'eau chaude solaire.

Les chauffe - eaux solaires utilisent des technologies simples pour une technique
sophistiquée. Il existe de nombreuses compagnies qui ont beaucoup d'expérience
dans l'installation de tels systèmes. Elles offrent une grande palette de solutions en
fonction des besoins.
Les système s de chauffage solaire
Le cœur des systèmes de chauffage solaire actif est le capteur. Un capteur plan, la
forme la plus répand ue, est composé d'un absorbeur recouvert d'une couche
sélective qui sert à absorber l'énergie solaire incidente et la transfor mer en chaleur.
Cet absorbeur est intégré dans un caisson isolé et muni d'une couverture
transparen te (en général du verre) de façon à limiter les pertes thermiques.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


77
TAREB Intégration Architecturale

Les principaux éléments d'un système de chauffage


solaire à eau sont :
• Contrôleur solaire automatique,
• Capteur de températ ure sur le capteur,
• Capteur de températ ure sur le réservoir de
stockage,
• Pompe de circulation sur le circuit capteur,
• Entrée d'eau froide,
• Sortie de l'eau chaude,
• Vase d'expansion,
• Capteur de températ ure sur le système
d'appoint,
• Pompe de circulation du réseau de chauffage.
Le système conventionnel assure, par son
fonctionne ment en appoint, une fourniture suffisante
d'eau chaude, même quand le système ne fournit pas
ou peu de chaleur. Ces systèmes peuvent être
intégrés aux bâtiments sans problème. Leur durée de
vie d'au moins vingt ans est souvent bien meilleure
que celle des systèmes conventionnels.
Les capteurs solaires
Les systèmes solaires actifs utilisent des capteurs et l'électricité pour les pompes
ou les ventilateurs qui distribuent l'énergie. Le cœur d'un capteur est constitué par
son absorbeur qui convertit l'énergie électromagnétique du soleil (le rayonne me n t)
en chaleur. La chaleur est ensuite transférée à un autre endroit pour chauffer
directemen t ou être stockée pour une utilisation ultérieure. Cette chaleur est
transférée par circulation d'eau glycolée (antigel) ou parfois d'air. Les applications
des systèmes solaires actifs incluent le chauffage des piscines, de l'eau chaude
sanitaire, la ventilation et les processus industriels, l'air et l'eau pour les bâtiments
commerciaux ou les laveries, le lavage des voitures et les centres de remise en
forme, etc. Les types principaux de capteurs sont :
• Absorbeur en plastique,
• Collecteur plan,
• Capteur sous vide,
• Capteur à air,
• Capteur à concentration.

Absorbeur en plastique pour le chauffage des piscines

Du fait de leur tenue limitée à la pression et à la températ ure, les absorbeurs en


plastique sont surtout utilisés pour le chauffage des piscines. Dans cette
application, le niveau de températ ure désiré est seulement de quelques degrés
supérieur à la températ ure ambiante. Ainsi, des simples absorbeurs en plastique

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


78
TAREB Intégration Architecturale

peuvent être montés sans être couverts sur un toit plat ou une pelouse. Comme ils
sont entièrement en plastique, ils ont l'avantage d'un fonctionne ment très simple
pour l'installation. L'eau de la piscine est directement pompée dans les absorbeurs
par une pompe de circulation et on n'a pas besoin d'échangeur.

Les capteurs plans

Le capteur plan est constitué


essentiellement du caisson, de
l'absorbeur, de l'isolation et de
la couverture transparente. Le
rayonnemen t solaire arrive sur
la couche transparente. Du fait
des réflexions de la
couverture, une partie est
perdue par réflexion. Selon le
type de revêtement, le
rayonnemen t solaire arrivant sur l'absorbeur est pratiquement converti entièrement
en chaleur. Le revêtement de l'absorbeur doit avoir une très grande absorptivité au
rayonnemen t solaire et une émissivité dans les grandes longueurs d'onde la plus
faible possible. L'absorptivité des revêtements classiques ou sélectifs est en général
comprise entre 0,94 et 0,97. L'émissivité grande longueur d'onde d'un revêtemen t
non sélectif est de l'ordre de 0,86 à 0,88 , on atteint 0,05 à 0,20 pour des
revêtemen ts sélectifs.
Le revêtement peut être appliqué par pulvérisation (cas des revêtements non
sélectifs), par galvanisation ou par des films adhésifs (cas des revêtemen ts
sélectifs). De bons revêtements sélectifs sont disponibles depuis 1996 quand un
nouveau procédé (sputtering) a été mis en œuvre , plus écologique que la
galvanisation et nécessitant moins d'énergie.
Des pertes thermiques sont également dues à la convection dans le capteur et aux
pertes par conduction en face arrière de l'absorbeur.
Les capteurs sous vide

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


79
TAREB Intégration Architecturale

Pour des raisons techniques, la plupart


des capteurs sous vide ont des formes de
tubes. Un tube absorbeur fin, muni d'un
revêtemen t sélectif, est enfermé dans un
tube de verre résistant et de bonnes
transmittivité au sein duquel on fait le
vide. Du fait de la présence de ce vide, les pertes par conduction et convection sont
très réduites.
Les tubes sous vide sont plus performa nt s que les capteurs plans. Néanmoins, du
fait de leur prix élevé, leur marché demeure limité. En Australie par exemple, ils
représenten t seulement 1% du marché. Du fait que leur bon rendement, en
particulier pour les domaines de températur es élevées, ils sont fortement
recomm a n d és pour la production de chaleur pour les processus industriels ou la
prod uction de froid.

Les capteurs à air

La constitution des capteurs à air est à la base très semblable à celle des capteurs à
eau. Ils comprenne nt un absorbeur, une couverture transparente et un caisson isolé
en face arrière. Pour la sélection des matériaux, les mêmes règles de base peuvent
également être observées. Pour ce qui concerne les capteurs à air, il existe trois
grands types : avec circulation d'air de haut en bas, de bas en haut ou avec un
absorbeur humide. Si des températ ures importantes doivent être atteintes, les
systèmes avec absorbeur humide noirs sont avantageux car l'air chaud n'est pas en
contact avec la couverture supérieure froide.
Les capteurs paraboliques à concentration
Les capteurs paraboliques à concentration utilisent des réflecteurs paraboliques qui
concentre le rayonne me nt solaire sur un absorbeur tubulaire situé sur la ligne
focale du paraboloïde. Cela permet d'obtenir des températ ures beaucoup plus
importan tes qu'avec des capteurs plans ou sous vide. Ces systèmes incluent en
général un système mécanique de contrôle qui oriente le capteur vers le soleil tout
au long de la journée. Ces systèmes peuvent produire de l'eau chaude ou de la
vapeur, et ils sont utilisés principalement pour des applications industrielles.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


80
TAREB Intégration Architecturale

Efficacité des capteurs

La courbe de rendement est une propriété physique importante d'un capteur


solaire. Le rendement est défini par le rapport entre la puissance thermique fournie
par le capteur et le flux solaire incident. Pour les capteurs plans et sous vide, on
recherche des rendement s élevés surtout pour les températur es supérieures à 40°C.
Le rendement dépend de la qualité de la surface de l'absorbeur, de sa géométrie, de
ses caractéristiques thermop hysiques, des qualités radiatives de la couverture
transparen te et de l'absorbeur, et des pertes globales par rayonnement, convection
et conduction du capteur.
Une étude comparative
montre que le rendement
est dominé par les pertes
radiatives. Le rendement
des capteurs n'est pas
non plus une valeur fixe,
il varie avec les niveaux
de températ ure, la vitesse
du vent et l'application.
Facteur de conversion
η0
Le facteur de conversion
η0 est défini comme le
rendemen t maximu m d'un capteur solaire obtenu quand la température du fluide
caloporteur à l'intérieur du capteur est égale à la températur e ambiante.

Coefficient de pertes thermiques k

Le coefficient de pertes thermiques k est la valeur moyenne de pertes thermiques


par unité de surface pour un degré d'écart entre l'absorbeur et la températu re
ambiante. (W/m 2 .K).

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


81
TAREB Intégration Architecturale

La valeur de k est décrite par deux coefficients: k1 qui représente la part dépendan t
de la températ ure et k2, la part ne dépenda nt pas de la températur e.
Le facteur de conversion η0 d'un capteur doit être le plus grand possible et k le plus
faible possible. Les propriétés des capteurs sont définis par des essais normalisés
réalisés par des organismes agréés.

CONCEPTION
Orientation

La première règle est d'orienter correctement le capteur (jamais au nord sous nos
latitudes) Il est inutile de dire aussi qu'installer un capteur dans l'ombre d'un arbre
ou d'un bâtiment sera inefficace.
Utilisation des capteurs
Le domaine de températ ures souhaité est le paramètre le plus important pour le
choix du bon type de capteur. Un absorbeur non couvert n'est certainement pas
souhaitable pour produire de la chaleur industrielle. Le potentiel solaire du site,
l'exposition aux orages et la place disponible doivent aussi être considérés pour
concevoir une installation.
Type de capteur Evaluation

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


82
TAREB Intégration Architecturale

A: absorbeur plastique pour le chauffage des


+ + très bon
piscines

B: capteur plan (non selectif ) + bon

C: Capteur plan (selectif) - non qualifié

D: capteur sous vide

E: capteur à air

Application A B C D E:

Chauffage de l'eau de piscines ouvertes ++ + + - -

Eau chaude sanitaire pour maison individuelle - ++ ++ + -

Eau chaude sanitaire pour immeuble collectif - ++ ++ - -

Eau chaude sanitaire et chauffage - + ++ ++ +

Chauffage - + ++ ++ ++

Applications commerciales, préchauffage jusqu'à 50ºC (hôtels,


- ++ ++ - -
campings, piscines couvertes)

Applications commerciales: températ ures jusqu'à 80ºC


- + ++ ++ -
(laveries, lavage de voitures

Applications commerciales : chaleur industrielle jusqu'à 150ºC - - - ++ -

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


83
TAREB Intégration Architecturale

Les coûts spécifiques des capteurs sont également importants dans le choix. Les
tubes sous vide sont significativement plus chers (500 à 1300 Euro /m² ) que les
capteurs plans (150 à 615 Euro /m²) ou que les absorbeurs en plastique (25 à105
Euro /m²). Néanmoins, un bon capteur ne garantit pas un bon système solaire,
chaque composant s doit être choisi avec soin.

Les systè m e s

• Les systèmes en toiture,


• Les systèmes en façade.

Les systè m e s en toiture

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


84
TAREB Intégration Architecturale

Les capteurs peuvent être montés directement sur des toits inclinés. Souvent,
quand un système solaire doit être intégré à un bâtiment, le toit est orienté et
incliné de façon à ce que les capteurs puissent être montés sur la pente du toit.
Cette pratique n'impose pas nécessairement de contraintes déraisonnables dans la
conception du toit du fait d'une certaine flexibilité dans le choix de l'inclinaison et
de l'orientation des capteurs. Si l'inclinaison doit être fixe, les capteurs peuvent
toujours être relevés à une extrémité pour leur donner la bonne inclinaison.

Les systè m e s en façade

L'Autriche connaît aujour d'h ui un intérêt grandissant pour l'énergie solaire. Il s'agit
en général de petites installations surtout pour l'eau chaude sanitaire. D'autres
applications tel que le chauffage individuel, des installations à grande échelle en
site urbain résidentiel ou le chauffage urbain rencontre des difficultés, car les
surfaces de toiture avec une pente et une orientation correctes ne sont pas
suffisantes.

Compte tenu d'une perspective d'extension du marché, des solutions sophistiquées


d'intégration des capteurs solaires à l'enveloppe des bâtiments ont été développées.
En plus de considérations technico - fonctionnelles, d'autres facteurs tels que
l'esthétique et l'intégration harmonieuse à la toiture ou à la façade jouent un rôle
importan t dans ce contexte. L'intégration à la façade, en particulier offre des
opport u nités intéressantes qui n'ont pas été utilisées par les capteurs montés en
toiture.

Les compagnies locales se concentrent sur les aspects suivants:


• Suivi des installations existantes et analyse des points faibles,
• Identification des exigences architecturales,
• Etablissement de guides techniques et de physique du bâtiment,
• Développement de solutions techniques constr uctives, hydrauliques et
esthétique me nt intéressantes,

• Dimensionne me nt des capteurs intégrés aux façades,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


85
TAREB Intégration Architecturale

• Réalisation d'installations prototype et de suivis expérimenta ux.


Le but est de développer des solutions constr uctives pour répondre aux
préoccu pations précédentes et de fournir aux fabricants, maîtres d'ouvrages et
architectes, les connaissances et la base de données nécessaire pour le
dimension nem en t, la fabrication et la mise en œuvre de capteurs solaires intégrés
aux façades. Les participants à ce projet ont réussi à établir une collaboration
étroite entre la recherche et l'industrie promouvant ainsi ce procédé de façades
solaires actives.
Les avantages techniques des façades solaires actives sont principalement :
• l'utilisation de l'énergie solaire,
• l'éclairage contrôlé des pièces intérieures ,
• la prévention des surchauffes.

Le capteur intégré en façade ne sert pas uniqueme nt de capteur, il sert aussi


d'isolation thermique et comme un élément à part entière de la façade. Cette
utilisation multi - usage de composa nts du bâtiment peut aussi réduire les coûts. Un
autre avantage de ces capteurs intégrés aux façades des bâtiments est aussi de
bénéficier du rayonnement solaire toute l'année. Des capteurs installés sur un toit
ou en pente légère sont couverts de neige durant l'hiver, alors que les capteurs
verticaux peuvent même bénéficier de la réflexion sur le sol enneigé ce qui a été
négligé jusqu'alors.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


86
TAREB Intégration Architecturale

13. SYSTEMES DE GESTION ENERGETIQUE CENTRALISEE


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
 Les stratégies de contrôle
 Le contrôleur flou
 Système de suivi et de contrôle
➢ Conception
 Les capteurs
 Les contrôleurs
 Les actionneurs

AVANTAGES

• Economies d'énergie ,
• Rapport détaillé sur l'occupation et l'utilisation de l'énergie,
• Facilité de program m a tion des actions dans le temps,
• Possibilité de partager des informations sur l'occupation avec d'autres systèmes,
• Aide au diagnostique pour l'éclairage, le conditionne ment d'air, le chauffage, etc,
• Une grande possibilité d'options de contrôle manuel pour les occupants et les
gestionnaires de bâtiment,
• La capacité à suivre et contrôler l'éclairage, le chauffage, le conditionne me n t
partout dans le bâtiment, même pour des bâtiments d'habitation collectifs,
• La capacité à minimiser les pics de demande énergétique, réduisant ainsi les
coûts là ou les tarifs des fournisseur s d'énergie sont basés sur les demandes en
heure de pointe, et des principes de temps réel.

CARACTERISTIQUES

La crise énergétique des années 70 combinée au développeme nt rapide des


systèmes informatiques ont conduit au développeme nt des systèmes centralisés de
gestion énergétique. Les buts de ces systèmes sont de suivre et de contrôler les
paramètres environneme nta ux des bâtiments ,et en même temps de minimiser la
consom m a tion énergétique et les coûts. Ces éléments offrent la possibilité d'être
reliés les uns aux autres par un réseau et ils peuvent ainsi commu niquer entre eux
ou avec le terminal d'un opérateur central qui est souvent un PC.
Depuis lors, ces systèmes sont devenus des outils commerciaux et sont installés à
grande échelle dans de nombreuses applications, surtout dans les bâtiments
importan ts. Il existe donc aujourd'hui une expérience utile vis à vis de leurs
avantages et inconvénients.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


87
TAREB Intégration Architecturale

Ces systèmes peuvent faire économiser 20% de la consom m a tion énergétique de


l'installation contrôlée, et quelquefois plus. Ces économies sont récurrentes
d'année en année et permettent donc d'améliorer la compétitivité et d'augmenter
les profits d'une entreprise. Le système général de gestion est développé en
utilisant les techniques de logique floue.
Les stratégies de contrôle
Elles ont les objectifs suivants :
• Satisfaire aux préférences des utilisateurs qui sont insérée sur une carte
mémoire, et maintenir des niveaux de confort visuel, thermique, et une qualité de
l'air conforme aux normes ou recomm an d a tions,
• Minimiser la consom m a tion énergétique du bâtiment pour le chauffage,
l'éclairage et le conditionneme n t d'air,
• Réaliser les objectifs précédents par l'utilisation d'un contrôleur flou pour
chaque zone intéressante du bâtiment supervisé par une fonction coût.

Le contrôleur flou
Le but du contrôleur flou est de maintenir le confort des usagers. Le confort global
reflète la subjectivité de l'utilisateur et est l'intégration de plusieurs paramètres :
• Confort thermique,
• Confort visuel,
• Qualité de l'air intérieur.

Système de suivi et de contrôle


• QAI- Qualité de l'air intérieur,
• Contrôle de l'éclairage,
• Contrôle de la ventilation, et optimisation des installations de chauffage et de
conditionne men t d'air,
• Détection des fumées et des incendies,
• Contrôle d'accès,
• Protection solaire.

CONCEPTION

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


88
TAREB Intégration Architecturale

Les éléments principaux d'un système centralisé de gestion technique et


énergétique d'un bâtiment sont constitués de un ou plusieurs capteurs mesuran t
les paramètres nécessaires à chaque fonction souhaitée. Une fois que ces
informations ont été traitées par un contrôleur, des commande s appropriées sont
envoyées à des actionneur s. En réponse aux mesures effectuées, le contrôleur
instruit les actionneur s sur la base d'algorithmes préprogram m és.

Les capteurs
Le contrôle dépend essentiellement de la qualité et de l'interprétation correcte des
informations fournies par les capteurs. Les capteurs mesures tous les paramètres
nécessaires au contrôle des différentes fonctions :
• températu r es intérieures,
• températu r e extérieure,
• taux de CO 2
• capteurs de qualité de l'air,
• détection incendie,
• rayonne me nt solaire,
• humidités, etc.

Les contrôleurs

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


89
TAREB Intégration Architecturale

Les contrôleurs constituent


l'élément principal d'un système
de gestion. Ces contrôleurs
reçoivent en temps réel les
informations fournies par les
capteurs et envoie des ordres aux
actionneur s. La stratégie de
contrôle est préprogra m m é e dans
la mémoire du contrôleur.

Les actionneurs:
Les actionneur s servent à
ajuster les mécanismes et
les interru p teur s de
fonctionne ment. Par
exemple, concernant le
contrôle des apports
solaires, l'actionneur est
un moteur électrique qui
ajuste la position des
écrans en utilisant la
position du soleil ou toute
autre information.
Les systèmes modernes
d'asservissement sont des
systèmes distribués de
contrôle, ce qui signifie
que les éléments informatiques sont distribués sur un réseau qui comprend des
modules de contrôle basés sur des microprocesseur s et des PC. Les modules de
contrôle utilisent la technique de contrôle digital direct (DDC en anglais) pour
commu niq uer entre eux et agir ensemble comme un tout intelligent.

Résumé

Quand Quoi Qui


Phase de Identifier les besoins de contrôle du bâtiment Client et équipe de
conception conception
Identifier les consignes, tolérances, normes et Client et équipe de
recom m a n d a tion s pertinentes, etc. conception
Planifier les opérations journalières du bâtiment Client et équipe de
divisées en opérations manuelles et conception
autom atiques.
Choisir les algorithmes de contrôle les plus Equipe de conception et

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


90
TAREB Intégration Architecturale

Quand Quoi Qui


appropriés et permet ta nt de sélectionner des consultant en GTC
paramèt res aussi voisins que possible des valeurs
souhaitées pour les consignes. s
Identification des paramètres critiques et des Equipe de conception
consignes qui doivent être analysées avec (plutôt les ingénieurs) et
précaution pour pouvoir accéder aux consignes consultant en GTC
et aux algorithm es de contrôle.
Planification des alarmes, des rapport s et de la Client et équipe de
docume nta tion courante avec le souci d'équilibrer conception
le nombre d'alarmes en fonction de leur impact
sur la sécurité et sur le confort et la
consom m a tion énergétique.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


91
TAREB Intégration Architecturale

14. LES FENÊTRES INTELLIGENTES


➢ Avantages
➢ Caractéristiques
➢ Conception

AVANTAGES:
• Réduisent les pertes thermiques par rayonneme nt de grande longueur d'onde et
fournissent de la ventilation pour le rafraîchissement des espaces intérieurs.
CARACTERISTIQUES:
La fenêtre intelligente est un composant de façade qui
agit comme un interface intelligent entre l'espace
intérieur et l'extérieur, placé sur la peau du bâtiment.
Il procure une isolation thermique appropriée et le
renouvellement d'air nécessaire pour améliorer les
conditions d'ambiance intérieure.
La fenêtre intelligente est formée d'un ensemble
d'éléments, chacun avec une fonction spécifique,
variables avec les conditions extérieures. Ces éléments
sont conten us dans deux parties principales : la partie
supérieure contient les vitres qui intègrent des films à
transparence variable installés sur un enrouleur. La
partie basse est située dans un petit compartiment
revêtu intérieure ment d'un filtre et extérieure ment par
une vitre opaque. L'échangeur de chaleur et les
ventilateurs hauts et bas respectivement pour l'entrée
et l'extraction d'air, sont montés à l'intérieur de ce
compartiment. Le système de contrôle intelligent, les
capteurs et le système de contrôle local pour
différentes configurations sont aussi placés en partie
basse. Le principe de chauffage de la fenêtre inclut les concepts de récupération de
l'énergie solaire, de stockage et distribution de la chaleur, alors que le principe de
rafraîchisseme nt est basé sur la protection solaire, la minimisation des gains
solaires et l'évacuation de la chaleur par la ventilation.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


92
TAREB Intégration Architecturale

L'ensemble est contenu dans un cadre en PVC qui permet l'insertion à la structu re
du bâtiment et la substitution d'éléments endom m agés. Le vitrage est constitué de
deux panneaux: le vitrage extérieur en verre laminé et le double vitrage intérieur à
faible émissivité. L'objectif du revêtement peu émissif est de réduire l'échange
radiatif entre les deux panneaux de verre isolant.
Deux films amovibles intégrés entre les deux
vitrages, un réfléchissant à 50%, l'autre à 100%,
sont utilisés tout au long de l'année. Quand le film
réfléchissant à 100% est en place, il évite les gains
solaires durant la journée et limite aussi les pertes
radiatives durant la nuit. Le film réfléchissant à
50% permet de moduler les gains solaires en
permettan t à la lumière naturelle de pénétrer à
l'intérieur.
Le compartiment inférieur abrite le système de
contrôle et le capteur. La vitre extérieure de celui-
ci est opaque et la prise d'air se fait à travers une
fente située dans le cadre. Cette bouche
autoréglable est asservie au ventilateur interne. La
ventilation est utilisée jour et nuit durant toute l'année. L'échangeur de chaleur est
situé entre les deux écoulements d'air entrant et sortant, et le système de contrôle
de débit est aussi situé dans cette partie basse.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


93
TAREB Intégration Architecturale

CONCEPTION
Ce composant a été conçu pour résister aux efforts statiques existant durant sa
construction, le transpor t et le stockage. L'élément doit être facile à manipuler
durant toutes les phases jusqu'à son installation et doit résister à son propre poids
et aux charges classiques sans se déformer ou affecter sa stabilité. Quelques
exigences particulières sont :
• Les éléments individuels doivent être faciles à manipuler,
• Le pourtour extérieur doit être couvert, protégé et bien identifié pour ne pas être
dangereux,
• Les liaisons entre les éléments constitutifs doivent résister aux mouvement s
durant le transport et la construction,
• Dans la phase de conception, les propriétés physiques, chimiques et
fonctionnelles ne doivent pas être affectées par la production industrielle.
Performance s journalières et saisonnières

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


94
TAREB Intégration Architecturale

Le système est construit avec un cadre double


et cavité d'air. A l'intérieur se trouvent les
moteurs qui agissent sur les films
réfléchissants.
En hiver, la fenêtre utilise l'échangeur situé
dans le compartiment bas pour récupérer la
chaleur sur l'air extrait par un système double
flux et réchauffe donc l'air neuf. L'air poussé
par un ventilateur tangentiel circule ensuite à
travers la cavité entre le film et le vitrage
intérieur en réduisant ainsi le coefficient U
apparent de la fenêtre, et en récupérant la
chaleur absorbée pendant les heures
d'ensoleillement. L'orientation optimale de la
fenêtre est vers le sud. Pour les autres
orientations, elle ne fera que contrôler la
transmission du rayonnement diffus.
Contrôle intelligent
Le fonctionne ment du système est contrôlé par
un réseau central qui permet l'optimisation
continue de l'éclairage et des économies
d'énergie au cours des différentes saisons.
On peut accéder aisément à chaque élément de la fenêtre depuis l'intérieur de la
pièce, ceci est particulièrement important pour l'entretien ou les réparations. Le
cadre ouvrant vers l'intérieur est aisé à vérifier et permet un choix de dorman t
extérieur ayant d'autres dimensions que celles du cadre intérieur.
Le cadre en PVC vérifie les exigences mécaniques et résiste au vent, à la pluie et à
l'air tout en procurant une bonne isolation thermique.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


95
TAREB Intégration Architecturale

15. LES MATERIAUX NATURELS


Les matériaux naturels ont généralement une énergie intégrée et une toxicité plus
faibles que les matériaux fabriqués par l'homme. Ils demandent moins de
traitemen t et ont un impact plus faible sur l'environne ment. Beaucoup d'entre eux
,tels que la terre, le bois, le bambou, les fibres naturelles, sont théoriquement
renouvelables. Quand des matériaux naturels sont incorporés dans les produits de
construction, ces produits deviennent donc plus « durable ».

ECO- COMPATIBILITE DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION

LES CONSTRUCTIONS EN TERRE

Matériau durable

• Matériau local,
• Resource naturelle,
• Facile à fabriquer et à travailler,
• Faible coût énergétique et économique,
• Flexibilité dans la conception, la couleur et les revêtements de surface ,
• Confort thermique et acoustique élevé.

TECHNIQUES TRADITIONNELLES

TERRE COMPACTEE
• Terre compactée traditionnelle

BRIQUES DE TERRE
• Non stabilisée
• Semi- stabilisée
• Stabilisée

BARANQUE
• Baranque traditionnel

TECHNIQUES MODERNES

TERRE COMPACTEE
• Terre stabilisée
• Terre moulée

BRIQUES DE TERRE
• Terre allégée

BARANQUE
• Baranque industriel

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


96
TAREB Intégration Architecturale

LES TECHNIQUES MODERNES

TERRE STABILISEE COMPACTEE


Au cours des dernières années, la technologie de la terre compactée stabilisée a été
optimisée par le développe men t de techniques et de machines nouvelles qui ont
permis d'accélérer les procédés de construction. Le résultat est un bâtiment lourd
en terre et avec des besoins d'entretien très limités.
DESCRIPTION

• Fondations : Pierres ou béton.

• Murs : 65% sable, 25% argile et 5 – 10% ciment.

➢ Dimension : 30 a 40 cm.
➢ Modularité : Optionnelle.
➢ Procédé de construction.

• Finitions
➢ Couleur : Naturelle, enduit à la chaux.
➢ Texture : couche naturelle, graffiti, texture complexe.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


97
TAREB Intégration Architecturale

• Equipement s
➢ Electricité : Incorporée dans la construction.
➢ Plomberie : Incorporée dans la constr uction.

CHARACTERISTIQUES

• Isolation thermique,
• Isolation acoustique,
• Inertie thermique,
• Durabilité et résistance à l'humidité,
• Résistance au feu.

QUALITE ENVIRONNEMENTALE

• Impact environne me ntal faible,


• Confort,
• Santé.

COUTS

$200 dollars / m - ²

TERRE MOULEE

Un matériau de construction fait avec de la terre et du plâtre peut remplacer les


structures en bois ou en acier pour les maisons individuelles et les petits locaux
commerciaux, en tirant des bénéfices environne ment a ux et énergétiques. C'est une
vraie percée technologique qui propose un nouveau produit avec toutes les
propriétés des constructions traditionnelles en terre, augmentées d'une esthétique
supérieure, de la rapidité de constr uction et d'un coût abordable.
La terre moulée n'utilise pas de brique , de blocs ou de compactage mécanique par
des moyens mécaniques ou pneumatiques. Au contraire, il s'agit de couler un
bâtiment entier en place en enlevant les coffrages peu de temps après le coulage.
Ce la est possible grâce à la prise rapide du plâtre qui permet d'atteindre très vite
une résistance suffisante pour soutenir les murs à une concentration étonna m m e n t
faible. 15% de gypse calciné donnent une résistance surprena nte immédiatement
après la mise en place ,sans utiliser de renforts en acier.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


98
TAREB Intégration Architecturale

Dans un nouveau développeme nt, pas encore totalement transféré à la pratique


mais déjà testé à échelle réduite à la fin de 2003, le mélange est traité après mise
en forme pour réduire le temps de prise normale de une ou deux heures à quelques
minutes. Cette accélération de la prise peut encore accélérer la construction et
ouvrir de nouvelles possibilités pour développer de nouvelles formes. esthétiques.
DESCRIPTION

• Fondation : Béton.

• Murs : Terre et gypse calciné.


➢ Dimension: 40 - 60 cm.,
➢ Modulation: Optionnelle,
➢ Procédé de construction.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


99
TAREB Intégration Architecturale

• Fin itions
➢ Couleur : pigments d'oxydes de fer, couleur artificielle,
➢ Texture : naturelle, impression positive et négative.

• Equipement s
➢ Electricité : Incorporée dans la construction,
➢ Plomberie : Incorporée dans la constr uction.

CHARACTERISTIQUES

• Isolation thermique,
• Isolation acoustique,
• Inertie thermique,
• Durabilité et résistance à l'humidité,
• Résistance au feu.

QUALITE ENVIRONNEMENTALE

• Impact environne me ntal faible,


• Confort,
• Santé.

TERRE ALLEGEE

L'adobe est fait de briques de terre, faites à la main et séchées au soleil, qui
contiennent un mélange de boue séchée auquel on ajoute souvent de la paille. Les
blocs de terre compressée sont souvent plus gros et la compression mécanique les
rend plus résistants. La terre compressée utilise un mélange de terre sèche
compressée à l'intérieur de coffrages pour former des murs monolithiques
résistants aux charges. « Cob » est le mot anglais pour la terre pleine. Un mélange
plutôt sec contenant souvent de la paille est empilé sans mise en forme et foulé au

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


100
TAREB Intégration Architecturale

pied pour former un mur d'un seul bloc qui est ensuite
taillé. C'et la construction en terre la plus traditionnelle au
Royaume Uni.
« Wattle » et « Daub » sont les termes anglais pour un
mélange de terre humide utilisé pour remplir un cadre en
bois préinstallé avec généralement un petit treillis
secondaire pour maintenir le mélange. De la paille ou tout
autre renforcement contrôle le retrait. Cette technique était
très commu ne partout où le bois était disponible en
abondance.
La terre allégée est plus proche de ces dernières techniques
car, n'étant en fait qu'un remplissage, elle s'appuie sur une
structure en bois qui lui fournit sa stabilité. Néanmoins c'est aussi une constr uction
moulée apparentée à la terre compressée. Par contre, le mélange de terre est utilisé
ici extrême me nt humide et argileux, faisant confiance au coffrage et à la paille pour
le maintenir jusqu'à ce qu'il sèche. Il peut aussi être conditionné en blocs fabriqués
à la main ou mécaniqueme nt, et utilisé alors comme tout autre bloc.
DESCRIPTION

• Fondation : Pierre ou béton

• Murs : 3 ou 4 seaux de paille pour un seau de terre.


➢ Dimension : 30 cm,
➢ Modulation : Optionnelle,
➢ Procédé de construction.

• Fin itions
➢ Couleur : pigments d'oxydes de fer, couleur artificielle,
➢ Texture : naturelle, impression positive et négative.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


101
TAREB Intégration Architecturale

• Equipement s
➢ Electricité :
Incorporée dans la
construction,
➢ Plomberie :
Incorporée dans la
construction,

CHARACTERISTIQUES

• Isolation thermique,
• Isolation acoustique,
• Inertie thermique,
• Durabilité et résistance à l'humidité,
• Résistance au feu.

QUALITE ENVIRONNEMENTALE

• Impact environne me ntal faible,


• Confort,
• Santé.

BARANQUE

DESCRIPTION

• Fondation : radier.


• Murs : Structure bois avec remplissage d'argile stabilisée.
➢ Dimension : 18 – 20cm,
➢ Modulation : Optionnelle,
➢ Procédé de construction.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

• Fin itions
➢ Couleur : enduit de chaux, différentes couleurs possibles.

• Equipement s
➢ Electricité : Incorporée dans la construction,
➢ Plomberie : Incorporée dans la constr uction.

CHARACTERISTIQUES

• Isolation thermique,
• Isolation acoustique,
• Inertie thermique,
• Durabilité et résistance à l'humidité,
• Résistance au feu.

QUALITE ENVIRONNEMENTALE

• Impact environne me ntal faible,


• Confort,
• Santé.

BAMBOU
MATERIAU « DURABLE »

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


103
TAREB Intégration Architecturale

• Ressource naturelle,
• Matériau recyclable,
• Non contaminé,
• Une pompe à CO 2 atmosp hérique,
• Faible coût et énergie intégrée,
• Durée de pousse faible.

PROPRIETES

• Résistance,

• Résistance à la compression,

• Comporte ment caractéristiques,


• Comporte ment au feu,
• Efficacité.

Energie
Masse
Energie de de Contrainte Energie par
volumiqu
Matériau prod uction producti admissible unité de
e
MJ/kg on kN/cm 2 surface
kg/ m 3
MJ/m 3

(1) (2) (3) (4) (3)/(4)


Acier 30,0 7800 234.000 1,600 150.000

Béton 0,8 2400 1920 0,080 24.000

Bois 1,0 600 600 0,075 8.000

Bambou 0,5 600 300 0,100 3.000

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

FONCTION

Structure
• Structures porteuses,

• Structures porteuses aériennes,

• Ponts,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

• Structures légères,

• Toitures,

• Structures paysagées,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

Joints
• Cerclage métallique et vis,

• Pièce métallique latérale et vis,

• Assemblage spatial avec élément central en acier,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


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TAREB Intégration Architecturale

• Assemblage par tubes d'acier et boulons,

• Bottes de cannes,

Toits
• Toit de bambou,

• Assemblage préfabriqué avec panneau de bambou,

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


108
TAREB Intégration Architecturale

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


109
TAREB Intégration Architecturale

16. MATERIAUX INNOVANTS

ISOLATION THERMIQUE TRANSPARENTE


L'Isolation thermique conventionnelle a pour but de réduire les déperditions
thermiques des bâtiments. L'isolation thermique transparente est fondée sur le
principe de compenser les pertes thermiques conductives par les apports solaires,
et d'utiliser ces apports solaires pour le chauffage. Les matériaux utilisé pour
l'isolation thermique transparente combinent deux propriétés très importan tes
pour le bilan thermique d'un bâtiment :
• une isolation thermique très efficace (faible conductivité thermique),
• une trans mission très bonne du rayonne ment solaire (fort facteur solaire g h ).

Les systèmes d'isolation transparente disponibles aujourd'hui, tels que les


polycarbonates ou le plexiglas (PMMA) ont, soit des nids d'abeilles, soit des
structures tubulaires normales à la paroi. Néanmoins, en dépit de leurs excellentes
propriétés thermiques, ils ont aussi quelques inconvénients. Le procédés de
prod uction utilisé (extrusion) provoque des points faibles dans la structure du
matériau isolant qui détériorent aussi les propriétés optiques. Le procédés de
prod uction est très complexe et pas très souple en ce qui concerne l'utilisation de
différents matériaux ou l'optimisation géométrique des microstructur es du
matériau.
Dans le cadre de recherches soutenues par le « Austrian Federal Ministry of
Transport, Innovation and Technology (bmvit) » concernant le développe ment de
nouvelles technologies, l'Institute of Polymer Technology of the JOANNEUM
RESEARCH Forschungsges.m.b.H et l'Institute of Materials Science and Testing of
Plastics at the University of Leoben ont réalisé divers projets visant à optimiser la
structure des polymères pour l'isolation thermique transparente. Le Fraunhofer
Institute for Solar Energy Systems (Freiburg, Germany) a aussi participé à ces
projets.
L'objectifs de ces travaux de recherche était de développer et de produire des
nouveaux types de structures adaptées à l'isolation thermique transparente à partir
de matériaux existant dans le commerce, et de réaliser une démonstration sur une
maison d'habitation à Graz.
Les objectifs spécifiques suivant ont été définis :
• Etude d'un large échantillon de matières plastiques transparentes et sélection
des films polymères acceptables en tenant compte d'exigences spécifiques
(résistance au vieillissement, tenue au feu, propriétés de mise en œuvre ),

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


110
TAREB Intégration Architecturale

• Modélisation et optimisation numérique de


structu res lamellaires perpendiculaires à la
surface du récepteur pour l'isolation
thermique et le transfert total d'énergie,
• Elaboration de nouveaux concepts pour une
technologie de fabrication et la production
de systèmes prototypes adaptés aux
polymères, basés sur des produits existant
déjà dans le commerce,
• Vérification et confirmation des calculs
théoriques et de la modélisation par
l'analyse des structures prototypes
d'isolation thermique transparente..

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


111
TAREB Intégration Architecturale

17. TRAITEMENT DE L'EAU


AVANTAGE

• Diminution de l'utilisation d'eau potable,


• Moins de tensions liées aux accidents de fosses sceptiques ou aux usines de
traitement des eaux usées,
• Traitement très efficace des eaux grises en surface,
• Possibilité de construire dans des zones où le traitement conventionnel des
eaux n'est pas souhaitable,
• Utilisation de moins d'énergie et de produits chimiques,
• Recharge des nappes phréatiques,
• Croissance des plantes favorisée,
• Utilisation d'éléments nourissants pour les plantes,
• Attention accrue et sensibilité aux cycles naturels.

Diminution de l'utilisation d'eau potable

Les eaux grises peuvent remplacer l'eau potable dans de nombreux cas,
économisan t de l'argent et améliorant la fourniture d'eau dans les régions où
l'irrigation est nécessaire. L'utilisation de l'eau résidentielle est à peu près
équitablement distribuée entre l'intérieur et l'extérieur. Toutes les eaux à
l'exception des toilettes peuvent être recyclées à l'extérieur en obtenant des
résultats identiques avec moins d'eau perdue.

Moins de tension s liées aux accidents de fosses sceptique s ou aux usines de


traitement des eaux usées

Les eaux grises utilisent largement la présence et la capacité des systèmes


septiques. Pour les systèmes de traitement municipaux, diminuer les débits signifie
une plus grande efficacité de traitement et des coûts plus bas.

Traitement très efficace des eaux grises en surface

Les eaux grises sont purifiées à un niveau étonnant dans la partie supérieure du
sol, la plus active biologiquement. Ceci protège la qualité des eaux de surfaces et
des nappes.

Possibilité de construire dans des zones où le traitement convention nel des


eaux n'est pas souhaitable

Dans les sites avec une percolation lente, ou tout autre problème, un système
d'utilisation des eaux grises permet de réduire ou d'éliminer un système coûteux et
sophistiqué.

Chapitre 2 Intégration aux bâtiments


112
TAREB Intégration Architecturale

Moins d'énergie et de produits chimiques utilisés

Moins d'énergie et de produits chimiques sont utilisés, de par une quantité réduite
d'eau usée et d'eau potable qui doivent être pompées et traitées. Pour ceux qui
prod uisent leurs propres eau et électricité, l'avantage de réduire la taille des
infrastructu res est immédiat. Traiter vos propres eaux usées sous vos arbres
fruitiers encourage également à déverser moins de produits chimiques toxiques à
l'égout.

Recharge des nappes phréatiques

La réutilisation directe des eaux grises au delà du pompage naturel par les plantes
permet aussi de recharger les nappes

Croissance des plantes favorisée

Les eaux grises permettent aux plantes de continuer à pousser quand la sécheresse
les aurait fait disparaître.

Utilisation d'élément s nutritifs pour les plantes

Les fuites d'éléments nutritifs par les dépôts d'eaux usées vers les rivières ou les
océans est une forme subtile mais sûre d'érosion. Retenir ces éléments par
l'utilisation des eaux grises maintient la fertilité du sol.

Attention accrue et sensibilité aux cycles naturels

Le recyclage des eaux usées conduit à une prise de conscience de la préservation


d'une grande ressource.

CARACTERISTIQUES
Les écosystèmes conçus par l'homme se classent en zones humides reconstituées et
zones d'épan dage, ainsi que de multiples combinaisons des deux. Ce sont des
systèmes à faible technologie qui reproduisent des dispositifs naturels de
traitemen t des eaux. Ils peuvent éliminer naturellement une grande quantité de
polluants. Comme ils sont basés sur le sol et les plantes, ils demandent peu
d'entretien et sont peu coûteux.

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Phytoépuration (zone humide artificielle)

Ces dispositifs sont constitués de zones humides où les macrophytes contribuent


avec d'autres micro - organismes à la purification de l'eau. Les eaux usés
proviennen t en général d'un système d'épuration actif ou d'une fosse septique. Il
existe deux différents types de systèmes :
a. Ecoulement de surface : l'eau est stockée dans des bassins peu profon ds
(1- 1,2 m) ou poussent des macrophyte s flottants tels que les jacinthes
d'eau ou les lentilles d'eau (Lemna) , ou des macrophyte s à racines tels
que les joncs, (Typha) . Les macrophytes flottants sont surtout utilisés
pour éliminer les éléments nutritifs eutrophisants, ceux qui ont des
racines sont utilisés comme suppor t pour le biofilm, réel protagoniste de
la purification. Les macrophytes doivent être récoltés périodiqueme n t

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pour évider qu'ils ne remplissent le bassin,

b. Ecoulement souterrain : Il est constitué d'une tranchée creusée dans le


sol , remplie de matériau inerte de différentes textures (pierres
concassées, gravier, sable) ou des plantes qui peuvent prendre racine. Les
plantes se développent en formant un enchevêtreme nt dense. Les eaux
usées traversent le milieu granulaire enterré et sont purifiées par
filtration mécanique, dégradation bactérienne par le biofilm formé autour
des plantes.

Système de microalgues planctonique s

Les eaux usées purifiées sont placées dans des bassins où la charge
d'eutro p hisation est réduite par l'activité de microalgues. Ces organismes
montrent une étonnante capacité d'élimination et une certaine propriété
alimentaire due à leur haute teneur en protéines. La question principale est
celle de la séparation finale des algues, pour laquelle des solutions techniques
telles que la centrifugation ou la micro filtration doivent être utilisées.

Lagons artificiels avec contrôle de la chaîne alimentaire

La biomasse d'algues et de plantes aquatiques qui effectue la purification de

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l'eau aide aussi à maintenir d'une chaîne alimentaire dont les éléments situés à
l'extrémité peuvent avoir un intérêt commercial.

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18. LES DECHETS DE CHANTIER

Le développe ment d'une pratique de plus haute qualité environneme ntale pour le
traitemen t des déchets de construction et de démolition est très dépendant de
l'existence de structures opérationnelles et d'un marché des matériaux recyclés.
Aux Pays Bas, des sites de traitement fixes pour les déchets de chantier existent et
on estime à 60% le pourcentage de matériaux recyclés.

STRATEGIES

Il existe quatre voies communes à toute stratégie


de recyclage :
• réduire les déchets à la source,
• trier les déchets,
• réutiliser ou recycler,
• déposer les déchets en un lieu sûr.

DECHETS DE CONSTRUCTION

• Concevoir les éléments de dimension standar d pour réduire les découpes,


deman d er à l'entrepreneur d'utiliser au maximum des éléments standar ds et un
plan d'utilisation des découpes. Renforcer les clauses spéciales de manipulation,
stockage et protection des matériaux est une des mesures les plus efficaces
pour réduire les déchets sur site. Une estimation précise des besoins et des
comman d es peut avoir un impact important. Les surplus de béton et de mortier
par exemple sont particulièrement difficiles à entreposer,
• Des clauses demanda nt la séparation, le stockage et le ramassage des matériaux
recyclables et l'entreposage des autres matériaux, peuvent être spécifiées. Seuls
des matériaux non polluants peuvent être utilisés pour le nettoyage durant la
construction et en fin de chantier. Une bonne gestion entraînera des coûts de
travail supplémentaires, mais peut réduire les coûts de matériaux, et contribuera
sûremen t à la sécurité,
• Réutiliser les matériaux ou les composant s quand cela est possible, et quand on
choisit les matériaux, préférer ceux qui contiennent des produits recyclés. Les
tuiles, briques, ardoises, joints, les bouts de métal, les éléments de cuisine et de
salle de bains ont tous un marché,
• D'un point de vue environne men tal, réutiliser un bâtiment existant est encore
une des solutions les plus intéressante que le client et l'équipe de conception
puissent adopter. En plus du fait d'économiser des matériaux, de l'énergie et de
réduire la pollution ainsi que les coûts de transpor t et de production provenant
de la construction d'un nouveau bâtiment, on peut économiser sur les services et
les infrastruct ures qui seraient nécessaires pour un bâtiment sur un nouveau
site.

LES DECHETS SOLIDES

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La seule fois ou l'équipe de conception peut influer sur la génération de déchets


solides est durant la phase de construction. Néanmoins, l'équipe de conception
peut contribuer à des pratiques « durables » de la part des occupants en planifiant
des lieux de stockages sûrs et adéquats pour les différentes catégories de déchets
domestiques. C'est l'étape préliminaire nécessaire au recyclage et au tri des
déchets.

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